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A. Meurant - UCL (2006-2007) 1
« J'ai exposé en cinq livres l'histoire des Romains, depuis la fondation de la ville de
Rome jusqu'à la prise de la même ville, sous les rois d'abord, sous les consuls ensuite et
les dictateurs, les décemvirs et les tribuns consulaires ; les guerres étrangères, les
dissensions domestiques : histoire obscure, et par son extrême antiquité, comme ces
objets qu'a de lointaines distances on aperçoit à peine ; et par la rareté, l'absence même,
en ces temps reculés, de l'écriture, seule fidèle gardienne du souvenir des actes du passé ;
enfin par la destruction presque entière, dans l'incendie de la ville, des registres des
pontifes, et des autres monuments publics et particuliers.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 2
« J'exposerai désormais avec plus de certitude et de clarté les événements civils et
militaires qui vont suivre cette seconde naissance de Rome, repoussée, pour ainsi dire, de
sa souche avec plus de sève et de vie. Relevée par le bras de M. Furius, la république
s'appuya encore sur ce grand citoyen pour se maintenir. On ne consentit point à
l'abdication de sa dictature avant la fin de l'année. On ne voulut point confier la tenue
des comices pour l'année suivante aux tribuns en charge lors de la prise de la ville, et on
eut recours à des interrois ».
Liv., VI, 1, 1-6
A. Meurant - UCL (2006-2007) 3
« Il me contait qu'il s'était trouvé aux spectacles du Cirque, assis auprès d'un chevalier
romain ; qu'après une conversation savante et assez diversifiée, le chevalier lui avait
demandé : ‘Êtes-vous d'Italie, ou de quelque autre province ?’ Qu'à cela Tacite avait
répondu : ‘Vous me connaissez, et j'en ai l'obligation aux belles-lettres. Qu'aussitôt
celui-ci reprit : ‘Êtes-vous Tacite ou Pline ?’. Je ne puis vous exprimer combien je suis
touché que les belles-lettres rappellent le souvenir de son nom et du mien, comme si ce
n'étaient pas des noms d'hommes, mais les noms des belles-lettres mêmes, et de ce que
par elles nous sommes tous deux connus de gens qui d'ailleurs ne nous connaissent
point. »
Plin., IX, 23, 2-3.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 4
« Les Égyptiens surent les premiers représenter la pensée avec des figures d'animaux,
et les plus anciens monuments de l'esprit humain sont gravés sur la pierre. Ils
s'attribuent aussi l'invention des lettres. Les Phéniciens, disent-ils, plus puissants sur
mer, les portèrent en Grèce, et eurent le renom d'avoir trouvé ce qu'ils avaient reçu.
La tradition veut en effet que Cadmos, arrivé sur une flotte de Phénicie, les ait
enseignées aux Grecs encore barbares. Quelques-uns prétendent que Cécrops
l'Athénien, ou Linus le Thébain, ou, au temps de la guerre de Troie, Palamède
d'Argos, en inventèrent seize, et que d'autres ensuite, principalement Simonide,
ajoutèrent le reste.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 5
« En Italie, les Étrusques les reçurent du Corinthien Démarate, et les Aborigènes de
l'Arcadien Évandre ; et l'on voit que nos lettres ont la forme des plus anciens
caractères grecs. Au commencement aussi nous en eûmes peu ; le nombre fut
augmenté plus tard. Claude d'après cet exemple, en ajouta trois, qui employées sous
son règne et tombées depuis en désuétude, se voient encore aujourd'hui sur les tables
d'airain posées dans les temples et les places pour donner à tous la connaissance des
actes publics ».
Tac., Ann., XI, 14.
Publius Cornelius Tacitus (56/117)
A. Meurant - UCL (2006-2007) 6
San Omobono
A. Meurant - UCL (2006-2007) 7
San Omobono
Temple de FortunaTemple de Mater Matuta
Autel
Autel
Temple archaïque
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San Omobono
A. Meurant - UCL (2006-2007) 9
« … les Latins et les Herniques vinrent proposer le renfort de leurs
troupes. Le dictateur les remercia au nom de l’Etat, puis, après avoir
terminé les préparatifs de guerre, s’engagea par serment à célébrer les
Grands Jeux s’il prenait Véies, à reconstruire le temple de Mater
Matuta que le roi Servius Tullius avait consacré et à le faire consacrer
une deuxième fois »
Liv., V, 19, 5-6
A. Meurant - UCL (2006-2007) 10
« Il (Carvilius) porta au trésor public trois cent quatre-vingt mille lingots de
cuivre ; avec le reste, il mit en adjudication, sur la part dont il disposait, la
construction d’un temple à Fors Fortuna, près du temple dédié à cette déesse
par Servius Tullius… »
Liv., X, 46, 14
Mater Matuta
A. Meurant - UCL (2006-2007) 11
San Omobono
Araz Silqetenas Spurianas
(milieu VIe a.C.n.)
uqnus
(fin VIIe a.C.n.)
A. Meurant - UCL (2006-2007) 12
« Ocnus lui aussi arrive des rivages de sa patrie, le fils de la prophétesse Mantô et
du fleuve toscan, qui te donna, ô Mantoue, des murailles et le nom de sa mère,
Mantoue, riche d'aïeux, mais pas tous de même race : elle compte trois branches,
constituées chacune de quatre peuples ; elle en est la capitale, ses forces lui
viennent du sang toscan. »
Verg., Aen., X, 198-203
A. Meurant - UCL (2006-2007) 13
« L'habileté de Spurina à saisir les avertissements des dieux s'est révélée par des effets plus sûrs que Rome n'aurait souhaité. Il avait averti Jules César de se tenir sur ses gardes en lui représentant comme marqués par le destin les trente jours qui allaient suivre et dont le dernier tombait aux ides de Mars. Dans la matinée de ce jour, comme un devoir de politesse les avait par hasard amenés tous les deux chez Calvinus Domitius, César dit à Spurina : ‘Eh bien ! sais-tu bien que nous sommes aujourd'hui aux ides de Mars ?’ ‘Eh bien, reprit Spurina, sais-tu bien qu'elles ne sont encore passées ?’ L'un avait banni la crainte en voyant le terme de l'époque suspecte ; l'autre pensait que le dernier instant même pouvait recéler le péril. Plût aux dieux que l'haruspice eût été dupe de sa science plutôt que le père de la patrie, victime de sa tranquille confiance ! »
Val. Max., VIII, 11, 2
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San Omobono
Athéna (?) et Héraclès
A. Meurant - UCL (2006-2007) 15
Vase de Duenos
iovesatdeivosqoimedmitatneitedendocosmisvircosiedastednoisiopetoitesiaipacarivois
dvenosmedfecedenmanomeinomdzenoinemedmaostatod
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iouesat deiuos q[u]oi med mitat nei ted endo cosmis virgo siedas(t) ted noisi o(p)petoit esiai paca riuois
duenos med feced en manom einom duenoi ne med ma[l]o[s] statod
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Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 17
Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 18
« « La pierre noire marque dans la place des Comices un lieu funeste, comme disent les uns, destiné à la mort de Romulus ; mais il n'arriva pas qu'il y fut enseveli ; mais Faustulus, son père nourricier, y fut, dit-on, enseveli, ou, comme d’autres l’avancent, de Hostus Hostilius, le grand-père de Tullus Hostilius, le roi des Romains »
Fest. p. 184 L.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 19
Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 20
Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 21
Lapis Niger
Cippe du forum
(vers 550 a.C.n.)
A. Meurant - UCL (2006-2007) 22
Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 23
Lapis Niger
A. Meurant - UCL (2006-2007) 24
Lavinium
A. Meurant - UCL (2006-2007) 25
Lavinium
A. Meurant - UCL (2006-2007) 26
Lavinium
Castori Pollucique |
500 a.C.n.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 27
« Les dieux interviennent souvent de façon active : ils le firent auprès du lac Régille
quand, dans la guerre contre les Latins, le dictateur A. Postumius luttait contre Octavius
Manilius de Tusculum et qu'on vit Castor et Pollux combattre à cheval dans nos rangs,
plus récemment les mêmes Tyndarides annoncèrent la défaite de Persée : Publius
Vatinius, le grand-père du garçon que vous savez, parti de Reati, siège d'un préfet, se
dirigeait de nuit vers Rome, deux jeunes hommes montés sur des chevaux blancs lui
dirent que le roi Persée venait d'être fait prisonnier et il communiqua la nouvelle au
sénat; pour commencer on le jeta en prison, croyant qu'il avait parlé inconsidérément des
affaires de l'État, plus tard quand arriva un rapport officiel de Paul-Émile et qu'on vit
que l'événement s'était réellement passé le jour qu'il l'avait annoncé, le sénat lui fit don
d'une terre et le dispensa du service militaire.
A. Meurant - UCL (2006-2007) 28
De même quand les Locriens remportèrent une grande victoire sur les Crotoniates auprès de la Sagra, l'histoire rapporte que l'on entendit parler de cette bataille le jour même aux jeux olympiques. Des voix de faunes qui ont retenti, des figures de dieux qui se sont montrées ont obligé quiconque n'est pas stupide ou impie à reconnaître la présence des dieux ».
Cic., Nat. deor., II, 2, 6
A. Meurant - UCL (2006-2007) 29
Lapis Satricanus
[ieisteterai]popliosiovalesio
suodalesmamartei
[…] popliosio valesiosio
suodales mamartei
A. Meurant - UCL (2006-2007) 30
« Publius Valerius, fils de Volusus, triompha trois fois ; la première, des Véiens ; la
seconde, des Sabins, et la troisième, de ces deux peuples ensemble. Malgré ses victoires, il
se fit soupçonner d'aspirer à la royauté, parce qu'il n'avait pas remplacé dans le consulat
son collègue Brutus et qu'il avait sur la Vélia une maison de forte assiette. Informé de ce
soupçon, il s'en plaignit au peuple, et envoya aussitôt des ouvriers pour abattre sa
maison. Il fit ôter en même temps les haches des faisceaux de ses licteurs, qui reçurent
aussi l'ordre de les baisser devant le peuple assemblé. De plus, il porta une loi qui
permettait aux citoyens d'appeler des jugements des magistrats à l'assemblée du peuple.
Cette conduite populaire lui fit donner le surnom de Poplicola. Il mourut lorsqu'il était
consul pour la quatrième fois. Il était si pauvre, qu'il fut enterré du produit d'une quête
qu'on fit parmi les citoyens. Les dames romaines portèrent son deuil pendant un an. »
Aur. Vic, 15.