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Fondé en 1960 L E C O U R R I E R D U Les dossiers Territoires Hors-série PARLEMENT Saint-Denis, première ville de l’outre-mer français ! Un tissu économique dynamique et varié Une des perles touristiques de La Réunion L’humain, c’est capital !

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Fondé en 1960

L E C O U R R I E R D U

L e s d o s s i e r s T e r r i t o i r e s

Hors-série

PARLEMENTSaint-Denis,première ville de l’outre-mer français !

Un tissu économique dynamique et variéUne des perles touristiques de La RéunionL’humain, c’est capital !

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1

ÉDITORIALHors-série 2019 | Saint-Denis

Avec ses 150 000 habitants, Saint-Denis est la plus grande ville de nos outre-mer. Elle estégalement la porte d’entrée du plus peuplé des DOM : l’île et ses 850 000 Réunionnais repré-sentent pas loin d’un ultra-marin sur trois.

A ce titre, les yeux se tournent souvent vers elle quand on aborde la question de la gestion desvilles et collectivités locales d’outre-mer. Plus que la capitale d’une île, et si Saint-Denis étaitégalement capitale … de l’ensemble de l’outre-mer ?

Saint-Denis a un pied dans la tradition. Elle le doit à son histoire. La ville a été fondée en 1663et devenue capitale depuis 1738. Elle le doit également à son patrimoine : en témoignent lesquartiers créoles, ou encore le cœur historique du Barachois. Elle a ainsi reçu en 2012 la labelVille d’Art et d’Histoire. Et la fréquentation touristique est un élément clé de sa vie locale, aussibien culturelle qu’économique.

Saint-Denis a aussi un pied dans l’avenir. Parc d’activités TECHNOR, pôle de compétitivitéQualitropic – le seul en outre-mer – et technopôle : elle répond présente aux enjeux du XXIème

siècle ! Depuis une dizaine d’années, la ville se dessine par ailleurs un nouveau visage. Elle seveut conviviale, solidaire et moderne.

Son “Espace Océan” redynamisera bientôt le centre-ville (commerces, parking, centre admi-nistratif). Son front de mer sera à terme lui aussi totalement repensé, notamment avec legrand projet de rénovation urbain Prunel et la Nouvelle Entrée Ouest (NEO).

Et en 2020 débutera la réalisation de son téléphérique urbain RITMO : le premier outre-mer !Le centre Indoor créera enfin un espace dédié au sport et à la détente. On le voit : Saint-Denisinnove tout en demeurant fidèle à son identité.

La Communauté d’agglomération CINOR prend pour sa part le relai des projets dionysiensdans ses dimensions économiques, touristiques ou encore en matière de mobilité. Saint-Denisœuvre ainsi à son développement urbain. Mais plus innovant encore : elle entreprend sondéveloppement humain. Car à Saint-Denis, l’humain aussi, c’est capital ! L’évolution d’une villene se fait pas seulement dans son bâti, sa dimension “matérielle”. L’épanouissement de cha-cun, toutes conditions et toutes générations confondues, est plus important encore. La pra-tique sportive contribue ainsi à la bonne santé de tous.

Et la ville possède une riche vie culturelle. A l’année, festivals et événements offrent cesmoments de plaisirs passés en famille ou entre amis : tout pour divertir et se faire plaisir !

A Saint-Denis, on sait également écouter les habitants. La démocratie de proximité prendrégulièrement le pouls des Dionysiens. Ses jardins familiaux, son économie sociale et solidairecontribuent autant à un environnement préservé qu’à l’insertion des moins favorisés. ProjetGénération Ambition, projet éducatif global : Saint-Denis, enfin, prépare l’avenir de sescitoyens.

Et si c’était ici que s’invente l’outre-mer de demain ? n

Gilbert AnnetteMaire de Saint-Denis

Saint-Denis, c’est CAPITAL !

©Ville de Saint-Denis

11:03

Peintures Mauvilac :des couleurs

plus vraies que nature.

Peintures Mauvilac :des couleurs

plus vraies que nature.

Peintures Mauvilac :des couleurs

plus vraies que nature.

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Saint-Denis

Hors-série 2019

SOMMAIRE :

Saint-Denis, c’est CAPITAL ! 1Editorial de Gilbert Annette, Maire de Saint-Denis

Saint-Denis en bref 4

SAINT-DENIS, PREMIÈRE VILLE DES OUTRE-MER CAPITALE ÉCONOMIQUE ET SOLIDAIRE“Modifier nos comportements et innover” 6Entretien avec Ericka Bareigts, Députée de la 1ère circonscription de La Réunion

Gérer la ville comme une entreprise 9Entretien avec Gérard Françoise, Délégué à la Commission communale des Impôts Directs Finances Fiscalités

La plus importante Technopole d’outre-mer 12Entretien avec Daniel Ramsamy, Président de la Technopole de La Réunion

Un acteur phare de l’éducation dans l’océan Indien 16Entretien avec Frédéric Miranville, Président de l’Université de La Réunion

La solidarité territoriale 20Entretien avec Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental de La Réunion

La CCI de La Réunion, pivot majeur de l’activité économique 22Entretien avec Ibrahim Patel, Président de la CCI Réunion

L’artisanat réunionnais sur une bonne lancée 26Entretien avec Bernard Picardo, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMAR)

L E C O U R R I E R D U

PARLEMENT

- Édité par Monde Edition S.A.S. - Siège : 3, rue Mornay, 75004 Paris - Téléphone : 01 44 54 05 50 - Fax : 01 44 54 05 55 E-mail : [email protected] - www.lecourrierduparlement.fr n Directeur de la Publication - Rémy Lazimi n Secrétaire de rédaction - Sharon Lazimi n Ont contribué à ce numéro - Gaëlle Desnos, Julien Dreyfuss, Amélie Kroell, Pauline Pouzankov, Olivier Sourd n Infographiste - Isabel Viana n Directrice dela communication - Danielle Decaris n Relations presse - Laurent Vigée n Remerciements - Ingrid Le Goff, Jérôme Vellayoudom n N° 05/19 n Numéro ISSN- 2646-5361 n Imprimé en France n Dépôt légal à parution n Photographes - © Lionel Ghighi, Fabrice Picot, Fabrice Wislez n Photo couverture - © Villede Saint-Denis / Toute reproduction, même partielle, des articles publiés dans ce numéro, nécessite explicitement le consentement écrit de l’éditeur.

LE COURRIER DU PARLEMENT

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 32 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

© Ville de Saint-Denis

LE DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL“Construire le Saint-Denis de demain” 30Entretien avec Jacques Lowinsky, Premier adjoint délégué au Développement Territorial

La SODIAC : société créatrice de villes intelligentes 32

Le dialogue dionysien 34Entretien avec Philippe Naillet, Délégué Politique de la Ville, à la Démocratie participative et au projet PRUNEL

“Recréer du lien pour plus d’humain” 38Entretien avec Brigitte Adame, Elue déléguée au Projet de Rénovation Urbaine des Camélias

Le Moufia se réinvente ! 42Entretien avec Didier Euphrasie, Adjoint de quartier, élu du quartier du Moufia

Les Jardins familiaux : un éléments de cohésion sociale 46Entretien avec Corinne Arlandon, Elue déléguée aux Jardins familiaux

Le logement, un véritable enjeu 52Entretien avec Monique Orphé, Déléguée au Logement et à l’Habitat

Téléphériques urbains et tramway : des projets pour inventer la mobilité de demain 54Entretien avec Jean-Pierre Marchau, Elu délégué aux Transports et Déplacements

LA CINOR 56

“Favoriser l’excellence de nos entreprises, le soutien à l’emploi et l’insertion”Entretien avec Gérald Maillot, Président de la Communauté intercommunale du Nord de La Réunion (CINOR)

L’HUMAIN AU COEUR DE LA VILLE L’HUMAIN, C’EST CAPITAL !Une cantine de choix 64Entretien avec Claudette Clain, Adjointe au Maire de la Commune de Saint-Denis en charge de la restauration scolaire

“Le bien-être de nos seniors pour objectif” 68Entretien avec Maximilien Assaby, Conseiller municipal délégué au Développement des Clubs du troisième âge

Une politique d’insertion sociale omniprésente 72Entretien avec Jean-François Hoareau, Elu délégué aux Affaires sociales

“Saint-Denis bouge, et bouge en bien !” 76Entretien avec Philippe Naillet, Élu délégué à la Politique de la ville et au Projet de rénovation urbaine

Saint-Denis la sportive 78Entretien avec Alain Couderc, Elu délégué au Sport

CULTURE, PATRIMOINE ET TOURISMEUN JOYAU D’ART ET D’HISTOIRE DANS L’OCÉAN INDIEN“Une harmonie plurielle” 86Entretien avec Gérard Chopinet, Adjoint délégué à la Culture

“Favoriser le vivre ensemble” 88Entretien avec Sonia Bardinot, Élue déléguée à l’Animation et aux Fêtes

Le patrimoine, un trésor redécouvert 92Entretien avec René-Louis Pestel, Délégué au Patrimoine

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SAINT-DENIS, PREMIÈRE VILLE DES OUTRE-MER

CAPITALE ÉCONOMIQUE ET SOLIDAIRE

CHAPITRE 1

© Thierry Caro

ENTRE MER ET MONTAGNECôté topographie, la ville de Saint-Denis est une représentation miniature de l’ensemble de l’Île de La Réunion : lechef-lieu est aussi vallonné que son département. Le quartier de La Montagne, par exemple, surplombe la route duLittoral, 400 mètres plus bas. Un relief qui oblige les Dionysiens à adapter leur mode de transport : la collectivité estl’une des premières de France à avoir fait le choix du téléphérique pour remplacer ses bus !

UNE VILLE MULTIPLESaint-Denis est une grande aire urbaine de 177 000 habitants, si étendue qu’elle forme davantage une fédération dequartiers qu’une véritable ville homogène. Pas moins de 10 km séparent le quartier de la Montagne à celui duChaudron. Ainsi, pour que tous les quartiers puissent être bien intégrés et correctement représentés à la municipalité,un élu par zone est désigné pour se faire le relai des besoins spécifiques de chacun.

Saint-Denis en bref

CITÉ MODERNE…La cité dionysienne est la plus grande capitale d’outre-mer. Son rayonnement est de plus en plus étendu et toucheaujourd’hui l’ensemble de l’océan Indien. C’est aussi le principal bassin économique de l’île : de nombreux services etadministrations s’y concentrent. En constante mutation, Saint-Denis est donc une ville dynamique qui a besoin d’êtreréaménagée en conséquence. La Nouvelle Entrée Ouest (NEO), qui va littéralement modifier la façade littorale et fluidifier la circulation, est l’un de ces grands projets d’aménagement urbain permettant de répondre aux enjeux

d’une ville moderne.

… VILLE SOLIDAIREÀ Saint-Denis, plus d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. La lutte contre la pauvreté et l’exclusionsociale est donc l’un des axes prioritaires des équipes de la municipalité et de la CINOR. Des politiques volontaristes en termes de logement aux aides sociales, en passant par la gratuité des transports pour les jeunes, la rénovation de bâtiments scolaires et le soutien aux associations sportives et culturelles, les élus se mobilisent en faveur de lacohésion sociale et du vivre ensemble.

©Ville de Saint-Denis

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PRÉSENTATION Hors-série 2019 | Saint-Denis

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 76 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

En tant que députée, quelle voix portez-vous pour défendre les intérêts des Réu-nionnais au sein des politiques publiques ?

Je souhaite porter la voix des Diony-siens, des Réunionnais, et plus largementdes Français qui sont depuis près de deuxans les oubliés des politiques publiques dé-cidées par une minorité appartenant au mi-crocosme parisien. L’exemple le plus flagrantest le projet de la loi santé, sans doute le seuld’importance dans ce quinquennat. C’estune loi exclusivement hexagonale. Une foisactée la création de l’ARS Mayotte, il n’y aeu aucune mesure de structuration diffé-renciée du système de santé dans les terri-toires insulaires et isolés où vivent des mil-lions de Français ultramarins. Pourtant, noussouffrons d’un manque criant de médecinsspécialistes, alors que nous faisons face àde nombreuses pathologies chroniquescomme l’obésité, le diabète ou des spécifi-cités comme une forte mortalité infantileou périnatale à cause du manque de suividurant et après la grossesse. Un exemple

concret avec la délivrance des certificatsde décès les soirs et les week-ends qui peuts’avérer compliqué du fait du manque dedisponibilité de médecins. Là encore, legouvernement n’a fait aucune propositionpour résoudre ce problème. Pourtant, dufait des conditions climatiques, nous devonsenterrer ou incinérer les défunts le jour sui-vant le décès.

Depuis votre élection, vous vous êtesengagée pour la formation profession-nelle et l’apprentissage, qui sont d’aprèsvous devenus des priorités à La Réunion.Quels sont vos objectifs ?

Ce sont des priorités au même titre quele pouvoir d’achat et la justice sociale. L’édu-cation est selon moi la base sur laquellenous devons nous appuyer pour le déve-loppement d’un territoire. La formation pro-fessionnelle et l’apprentissage font partiede cette base fondamentale pour prendrenotre destin en main. La baisse du chômage,l’inclusion et l’épanouissement dans la so-ciété par le travail, le développement éco-nomique, toutes ces ambitions passentobligatoirement par l’acquisition de savoir-faire, de savoir-être. Et pour affronter laconcurrence internationale, nous devonsmonter en compétences pour soutenir nosfilières locales existantes et pour celles quirestent à structurer.

De quels espoirs les infrastructures sui-vantes sont-elles porteuses pour l’éco-nomie ainsi que la vie locale dans votre

circonscription : la nouvelle Route duLittoral en cours d’achèvement entreSaint-Denis à la Possession et le projetde tramway du centre-ville à l’aéroportRoland-Garros ?

La Réunion est un des départementsfrançais ayant la plus grande richesse entermes de biodiversité. Cette richesse uni-que au monde est inestimable et fait partiede nos traditions. Nous devons à tout prixpréserver cela lorsque l’on pense à aména-ger notre île pour l’avenir. Notre géographieparticulière est aussi une contrainte pourles déplacements. Comparé à un départe-ment de l’Hexagone avec la même démo-graphie humaine, nous avons sept foismoins de routes. Nous constatons égale-ment les risques pour la biodiversité quecréent des chantiers tels que la NouvelleRoute du Littoral. Les contraintes géogra-phiques et environnementales doiventmaintenant être perçues comme un devoir,une exigence, mais également une oppor-tunité. L’opportunité de modifier nos com-portements et d’innover.

Quels autres chantiers est-il urgent dedéployer sur le territoire réunionnais ?

Les autres chantiers sont nombreux. Jepense tout d’abord au coût de la vie. Notreinsularité est une contrainte qu’il nous fautsurmonter. Est-ce que la concurrencebénéficie suffisamment aux consomma-teurs ? Nous devons répondre à un doubledéfi : celui de l’emploi et celui du pouvoird’achat, lier création d’activité locale etsoutien aux familles les plus modestes. Leconstat est que nous importons beaucoupde ce que nous consommons. Cet état de

Pouvoir d’achat, justice sociale, éducation : autant de priorités que la députée Ericka Bareigts s’estengagée à défendre sur les bancs de l’Assemblée nationale.

Ericka BareigtsDéputée de la 1ère circonscription de La Réunion

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Fabrice Picot

“Modifier nos comportements et innover”

Pourriez-vous présenter les activités duGroupe EDF à La Réunion ?Contrairement à la métropole, La Réunionn’est pas un territoire interconnecté aux autres réseaux de distribution d’électricité, cequi rend le rôle d’EDF d’autant plus crucial localement.

Notre principale mission vise à assurer le service public de distri-bution d’électricité pour l’ensemble des réunionnais, qui reposeprincipalement sur cinq axes : � Produire de l’énergie ;� Acheter l’ensemble de l’électricité produite sur le territoire ;� Gérer l’équilibre du réseau entre la production d’énergie et la demande ;�Assurer l’acheminement et la commercialisation de l’électricité ;� Accompagner la maîtrise de la demande d’énergie, notammentauprès des collectivités.

Dans quelle mesure EDF contribue-t-elle à la dynamisationdu tissu économique réunionnais ?EDF est un employeur responsable qui contribue activement audéveloppement de l'économie locale avec environ 700 emploiset autant en emplois indirects avec un réseau d'entreprises par-tenaires. Nous investissons également cette année 66 millions d’eurossupplémentaires à destination des projets structurants afin de développer le réseau, construire de nouveaux ouvrages ou encoreles renouveler. EDF est d’ailleurs labellisé BIOM, une certificationqui valorise les retombées positives de son activité sur le territoireréunionnais.

Qu’en est-il de votre implication dans les transitions écologique et énergétique à La Réunion ? EDF accompagne l’ensemble des collectivités dans leur projet detransition écologique. En ce sens, nous travaillons étroitementavec l’Etat, la Région et le SIDELEC afin de tendre vers l’autonomieénergétique en développant davantage d’énergies renouvelables.L’objectif ? Passer de 36 % d’EnR à 100 % à moyen terme. Dans cecadre, l’éclairage public est un véritable sujet en tant que premierposte de dépenses pour une commune, soit 40 % de sa factureélectrique globale. C’est pourquoi EDF s’est engagé à aider les élusà investir dans la rénovation de leurs installations, une démarcheaux nombreux avantages.

Sur quels projets phares travaillez-vous actuellement ?Nous sommes en plein déploiement de nouveaux compteurs afin

de faciliter la transition énergétique du territoire, ce qui représente70 millions d’euros d’investissement sur 4 ans. Autre projet : notrefeuille de route smart grid qui accompagne le développement desénergies renouvelables et promeut une consommation bas car-bone maîtrisée et flexible. Sur le site de Mafate, une expérimenta-tion est également en cours pour stocker de l’énergie solairegrâce à l’hydrogène. Dernier enjeu : accompagner des solutionsintelligentes pour une mobilité électrique vertueuse, en collabora-tion avec l’ensemble du territoire.

Qu’en est-il de vos perspectives de développement futursur le territoire réunionnais ?Notre priorité vise à poursuivre la modernisation de notre servicepublic de distribution et accueillir de nouvelles compétences ausein de nos équipes, le tout en partenariat avec l’écosystème numérique local. Aujourd’hui, nos axes de développement sont fortement liés aux enjeux de responsabilité sociétale : c’est pourquoinous sommes tout particulièrement attentifs aux clients les plusfragiles, qui ne doivent pas passer à côté de la transition énergé-tique. Sans oublier la protection environnementale, car le plus belatout de La Réunion n’est autre que son patrimoine naturel.

Contact :EDF La Réunion14 rue Sainte-Anne – CS 1100597744 Saint-Denis Cedexwww.reunion.edf.comTwitter et Facebook Edf à La Réunion

Moderniser le service public de distribution d’électricité, soutenir les collectivités dans leurvirage écologique tout en préservant les ressources réunionnaises : autant de défis qu’EDFs’est fixé pour ces prochaines années dans une logique d’open innovation !

Un entretien avec Olivier Duhagon, Directeur régional d’EDF à La Réunion

accompagne la transition énergétique à La Réunion

Publi-rédactionnel

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 98 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Comment les finances de la Ville se pré-sentent-elles ?

Les finances de Saint-Denis se portentplutôt bien et j’en suis satisfait. Nous avonssu garder notre capacité d’investissementvia le maintien d’une épargne nette avecune maitrise des charges de fonctionne-ment et de l’endettement de la collectivité,et cela sans avoir recours à l’augmentationdes taux d’imposition. Cette maitrise de noscharges de fonctionnement ne remet pasen cause notre offre de services pour lesfamilles dionysiennes.

Sur les 302 millions d’euros du budgetprimitif 2019, 217 millions d’euros couvrentles dépenses de fonctionnement dont nouspoursuivons la maitrise et 85 millions d’eu-ros sont consacrés à notre programmeambitieux d’investissement.

Quelles sont les principales opérations

d’investissement ?

La municipalité maintient un program-me d’investissements autour de deux axes :Saint-Denis moderne et Saint-Denis soli-daire.

Cette année encore nous prévoyons deconsacrer une ligne budgétaire importantede 55 millions d’euros pour la modernisa-tion de Saint-Denis. Les principales opéra-tions d’investissements pour 2019 (lance-ment des travaux de l’Espace Océan, lesprojets des territoires, rénovations des bâtisscolaires…).

Ainsi le projet de Nouvelle Entrée Ouest(NEO) va profondément modifier le littoraldionysien. En garantissant la fluidité de lacirculation, on va rendre la mer aux habi-tants en leur permettant d’y accéder plusfacilement. C’est cela répondre aux enjeuxd’une ville moderne !

Quant à l’Espace Océan, au cœur d'unéquipement mixte de quelque 100 000 m2,il préfigure la ville de demain en lui donnantnotamment une vraie façade maritime. Lecentre commercial fera le lien entre le cœurhistorique et nos projets pour la ville nou-velle dans les vingt prochaines années.

Notre deuxième priorité c’est la cohé-sion sociale. Elle passe par la gratuité desbus pour les moins de 18 ans, et celle de lacantine scolaire. Elle implique également le

soutien des chantiers d’insertion, mais aussila création de places en crèche. Cetteannée, l’accent est mis sur la rénovation dubâti scolaire, c’est un enjeu important pourl’équipe municipale.

Vous avez décidé de réduire “le train devie” des élus, comment cela se concré-tise t-il ?

Depuis quelques années nous sommesengagés dans un triple effort. Nous avonsfait le choix de maîtriser nos dépenses defonctionnement, de recourir modérément àla fiscalité, tout en maintenant nos investis-sements. Ainsi notre encours de la dettepar habitant est inférieur de 20 % à lamoyenne nationale des villes de mêmestrate, alors que les dépenses d’équipementsur les recettes de fonctionnement sontsupérieures de deux points. Pour le pro-duit des impositions par habitat est ainsi de 556 euros alors que la moyenne nationaleest de 624 euros.

Cette “sobriété” que nous avons déci-dée porte ses fruits. Les mesures entreprisespour éviter les gaspillages et diminuer le trainde vie de la mairie permettent de dégagerdes marges reversées dans les caisses duCCAS (Centre Communal d’Action Sociale).

Plusieurs postes de dépenses, commecelui dédié aux réceptions ou aux voyagesdes élus, ont été réduits. Tous voyagentdésormais en classe économique et il n’y aplus de voitures de fonction.

De même, afin de gérer au plus près lesfinances municipales, j’ai mis en place lecontrôle mensuel des comptes.

“L’épargne c’est le nerf de la guerre ! ” pour Gérard Françoise. Grâce à ce trésor, la municipalité deSaint-Denis peut concentrer son effort autour de deux axes : la modernisation de la ville et la solidarité.

Gérard Françoise Délégué à la Commission communale des ImpôtsDirects Finances Fiscalités

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis ENTRETIENHors-série 2019 | Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

Gérer la ville comme une entreprise

fait a pour conséquence que des entre-prises profitent de cette situation pouraugmenter le prix final. Nous devons égale-ment aborder de manière plus efficientenos politiques de prévention sanitaire (ali-mentation plus saine, lutte contre les ad-dictions, etc.) et environnementale (plas-tique, recyclage de nos produits). Nousavons le devoir d’être plus en pointe enmatière de transition écologique. Nous ledevons d’abord pour nous car les territoiresultramarins comme La Réunion sont lespremiers concernés par les conséquencesdu dérèglement climatique. Nous le devonségalement car nous serons sans doute lesexemples pour l’Hexagone qui les subiraégalement.

Comment envisagez-vous l’avenir de laVille de Saint-Denis et de l’aggloméra-tion CINOR ?

Saint-Denis est une ville en pleinecroissance et résolument tournée versl’avenir. Depuis 2008, nous avons misé surl’humain, sur l’égalité réelle principalement

envers nos enfants avec le Plan EducatifGlobal qui a permis de multiplier les activitéspéri-scolaires. Nous avons instauré la gra-tuité de la cantine, des bus pour que lesjeunes de moins de 18 ans apprennent à sedéplacer en toute liberté. Nous avons éga-lement misé sur l’ouverture internationaleavec l’introduction aux langues étrangèresrégionales, comme le mandarin, l’hindi ouencore l’arabe. Quasiment tous nos enfantssavent nager à l’entrée en sixième grâce auplan savoir-nager. Un gros effort a aussi étéfait envers les seniors avec un programmed’une dizaine d’activités sportives et cultu-relles. Nous sommes victimes de notre suc-cès ! L’importance de Saint-Denis au seinde la CINOR a permis à l’interco de prendreaussi ce chemin de la modernité. Le réseaude transports en commun se moderniseavec bientôt le lancement des travaux pourles téléphériques, le renforcement de lacollecte des déchets et le soutien à la créa-tion de zones d’activités économiques.

Vous avez été ministre des Outre-merpendant la présidence de FrançoisHollande. Quelles actions fortes enfaveur du développement des territoiresultramarins attendez-vous du gouver-nement actuel ?

Nous avons voté plusieurs lois impor-tantes sous le précédent quinquennat,notamment en faveur des outre-mer avecla loi de régulation économique en 2012, laloi Letchimy de 2016 ou encore la loi égalitéréelle de 2017. Ces lois ont été construitesavec les outre-mer, par et pour les outre-mer. Cela a été un choix fort du précédentgouvernement qui a redonné à nos terri-toires le souffle qui leur manquait. Depuismai 2017, nous assistons à un recul de laplace des outre-mer avec des mesuresnon-concertées, comme la réforme desaides économiques qui a fait l’unanimitédes parlementaires ultramarins contre elle.Le gouvernement actuel serait bien inspiréde mettre en application les lois votéessous le quinquennat précédent. Par exem-ple, la loi Egalité Réelle Outre-mer a été vo-tée à l’unanimité par les bancs de l’Assem-blée nationale et du Sénat. Pourtant, quandelles ne sont pas enfreintes – je pense aurapport sur les zones franches que le gou-vernement aurait dû rendre au Parlement –,elles ne sont pas appliquées malgré lesinjonctions de la justice, comme pour lesCIMM. A ce sujet, je continue de porter lavoix des fonctionnaires ultramarins. Nousavons bien compris que ce gouvernementn’était pas de gauche, il pourrait au moinsêtre républicain et respecter le vote desreprésentants de la nation n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

©Ville de Saint-Denis

“La Réunion est un des départementsfrançais ayant la plus granderichesse entermes de biodiversité.”

©Ville de Saint-Denis

“Quasiment tous nos enfants savent nager à l’entrée en sixième grâce au plan savoir-nager.”

“L’éducation est selon moi la base sur laquelle nous devons nous appuyer pour le développement d’un territoire.”

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10 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Quelles mesures pourraient-elles êtreefficaces pour votre territoire ?

La gratuité des transports pour lesjeunes, comme celle de la cantine pour lesélèves, ou encore les bourses de voyagespour les étudiants, sont des choix de la collectivité en faveur des familles diony-siennes. La gratuité ne se fait pas au détri-ment de la qualité de service. Si elle a uncoût pour la collectivité, elle est avant toutun choix qui met en avant la solidaritéenvers nos familles.

Notre éloignement de l’Hexagone nouspénalise, la plupart des produits de consom-mation courante étant importés, le coût dela vie est plus cher à La Réunion, c’est pour-quoi nous souhaitons que la politique fran-çaise soit ajustée aux spécificités desrégions ultra-marines. Ces surcoûts pèsentsur les finances de la Ville n

Propos recueillis par Amélie Kroell

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1312 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quelle est l’origine de la Technopole deLa Réunion ?

La dynamique technopolitaine est néeen 2001 de la volonté commune des insti-tutions publiques, des acteurs de la recher-che et de la formation ainsi que du mondede l’entreprise ; la Technopole de La Réunionrépond à une volonté forte de faire de l’in-novation un outil de développement duterritoire, en dynamisant la création d’en-treprises à La Réunion et en valorisant sonattractivité. Pour cela, la Technopole s’estenrichie en 2002 de l’Incubateur public deLa Réunion, dispositif d’accueil et d’accom-pagnement des porteurs de projets decréation d’entreprises innovantes valorisantles résultats de la recherche et agréé par leministère de la Recherche.

Combien d’entreprises y adhèrent-elles ?

À ce jour 113 entreprises, mais aussi desorganisations professionnelles représenta-tives ainsi que des institutions publiques, sansoublier les organismes d’enseignement su-périeur et de recherche qui adhèrent à ladynamique technopolitaine.

Pouvez-vous détailler le site qu’elleoccupe au CERF ?

Afin d’être précis le CERF est un orga-nisme : un centre d’essais de recherche etde formation sur la canne à sucre, aujour-d’hui dénommé Ercane.

La Technopole est la structure qui pro-meut et valorise le parc Technor labélisé parRETIS, le réseau français de l’innovationregroupant tous les parcs technologiques,soit 45, DOM inclus.

Le parc Technor est le plus importantparc technologique des territoires ultrama-rins, avec plus de 100 structures implantéeset environ 2 000 emplois temps plein.

Il est idéalement placé et ce critère estimportant dans la labellisation RETIS, à cinqminutes de l’aéroport, à deux pas du centre-

ville de Saint-Denis, tout en étant prochedes entreprises de services aux salariés.

Le parc offre un environnement stimu-lant pour développer des projets innovants,grâce à la collaboration entre les entre-prises, les laboratoires de recherche et lesorganismes de formation, en lien avec lescollectivités territoriales.

Quelle est la typologie de leurs activités ?

Elles sont fondamentalement tournéesvers la R&D et l’innovation. Elles sont issuesdes secteurs clés du numérique, de l’envi-ronnement et de l’énergie, de l’agroalimen-taire et de la santé, ainsi que des biotech-nologies, des secteurs économiques qui ontcréé les fondations technopolitaines surnotre île.

Quel rôle la Technopole exerce-t-elleauprès d’elles ?

La technopole est un catalyseur et doiten ce sens :

n créer un environnement propice auxaffaires et à la collaboration, pivot de latechnologie et de l’innovation ;

n accélérer les activités par le biais definancements directs et indirects ;

n offrir une orientation aux entreprises viases programmes de mentorat ;

Numérique, environnement, énergie, agroalimentaire, santé, biotechnologies : à 11 000 km de lamétropole, recherche et innovation ont également droit de citer ! Initiée dès 1991 par la Ville de Saint-Denis, la gestion du parc a été transférée en 1998 à l’actuelle Communauté d’agglomération CINOR.Basée au CERF du quartier de La Bretagne, la Technopole de La Réunion entreprend aujourd’hui dese délocaliser sur l’ensemble de l’île.

Daniel RamsamyPrésident de la Technopole de La Réunion

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Technopole de La Réunion

La plus importante Technopoled’outre-mer

Pourriez-vous présenter Exodata ainsique les services que vous proposez ?Exodata est une société de services numé-riques spécialisée dans la gestion des sys-tèmes d’information des entreprises, leurpermettant ainsi de gagner en performanceet de se concentrer davantage sur leur cœurde métier. Le tout au travers de quatre pôles

d’expertise que sont :� la mise à disposition et le maintien en condition opérationnelled’infrastructures informatiques ;� le développement et le maintien en condition opérationnelledes applications critiques des entreprises (tableaux de bord de pilotage, CRM, ERP...) ;� la sécurisation de la donnée ;� l’accompagnement et le pilotage de projets stratégiques.

Vous avez développé une supervision 24/7 afin d’antici-per les incidents susceptibles de perturber le systèmed’information ou les applications de vos clients. Pourriez-vous en dire plus sur cette approche ?L’idée de départ consistait à profiter de notre positionnement stratégique sur l’ensemble de l’Outre-mer français avec un siègesocial à La Réunion et des filiales aux Antilles ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie. C’est pourquoi nous avons opté pour une organisationde type “Follow the sun” où les équipes se relaient en fonction dufuseau horaire afin d’être en mesure de répondre aux attentes denos clients à n’importe quelle heure de la journée. Autrement dit,le soleil ne se couche jamais sur Exodata !

La sécurisation, la valorisation et la disponibilité des don-nées sont autant d’enjeux majeurs pour les entreprisesaujourd’hui. Comment Exodata accompagne-t-elle sesclients vers la transformation digitale de leur business ?Ces enjeux constituent l’essence-même et la raison d’être d’Exodata ! Notre offre de services permet d’accompagner nos

clients depuis la formalisation de leurs objectifs business à la définition des indicateurs de pilotage, le tout en développant desoutils à la hauteur de leurs ambitions. Sans oublier l’hébergementet l’infogérance qui sont assurées par nos équipes d’ingénieursavec un service-client qui supervise le tout en 24/7. La missiond’Exodata est d’être le partenaire de proximité de chaque structurequi souhaite gagner en performance ou encore amorcer sa transition digitale. Nous souhaitons devenir en quelque sortel’équipe informatique externalisée de nos clients.

Quelles valeurs vous distinguent-elles des autres concur-rents du secteur ?Tout d’abord, notre modèle “Follow the sun” que nous sommesd’ailleurs les seuls à avoir adopté sur un territoire 100 % français !Mais aussi, nous croyons qu’il est possible de consommer l’infor-matique d’entreprise différemment. Une conception de l’informa-tique qui s’appuie sur la qualité de nos collaborateurs ainsi que surleur sens du service et de l’excellence. En témoigne un manage-ment innovant ayant pour but de délivrer des solutions qui dépas-sent les attentes de nos clients. Car nous sommes convaincusqu’un travail d’équipe efficace est la clé du succès !

Quels défis en matière de cybersécurité devrez-vous relever à moyen terme pour rester compétitif ?Notre époque fait actuellement face à une augmentation sensibledu nombre d’attaques malveillantes en matière informatique, notamment en raison de la mondialisation ou encore d’un accèsde plus en plus vulgarisé au savoir nécessaire pour devenir hackeur.Nous développons donc chez Exodata, notamment au travers denotre filiale OpenSphere, de nombreuses offres de Sécurité-as-a-Service ou SECaaS.Cela se traduit aussi par l’obtention des certifications ISO 27001et HDS (Hébergement de Données de Santé), mais également parla mise en place d’un SOC externalisé (Security Operation Center),sorte de tour de contrôle proactive et réactive, fonctionnant enmode Follow-the-Sun, comme nous le faisons sur nos activitésd’infogérance à travers tout l’Outremer Français.

Contact :Exodata4 rue Emile Hugot / 97490 Sainte ClotildeLa RéunionTél : 02 62 97 79 55 / Fax : 02 62 97 79 56www.exodata.fr

Exodata, partenaire de votre transitiondigitale !Expert en hébergement d’applications critiques et de systèmes d’information sur cloudprivé, public ou hybride, Exodata est le seul acteur français à proposer un service clientjoignable 24h/24, 7j/7 sur le territoire national, en mode “Follow the sun”.

Un entretien avec Julien Mauras, Président d’Exodata

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1514 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

naméliorer les compétences par des inter-ventions constantes ;

n faciliter la collaboration, le réseautage etle développement des compétences ;

ncollaborer avec des centres de rechercheet développement, des institutions avec desindustries créatives et non créatives ;

ncommuniquer et dialoguer avec un publicplus large et créer des opportunités ;

n célébrer et accélérer les talents émer-gents ;

n construire une communauté d'individuscréatifs.

La dynamique technopolitaine et sessix principales missions sont les suivantes :

n détecter les talents de demain ;

naccompagner les porteurs de projets inno-vants et aider à la création d’entreprises,notamment par le biais de l’incubateur ré-gional de La Réunion ;

n animer par la mise en réseau des acteursde la recherche, de l’enseignement supé-rieur et de l’entreprise ;

npromouvoir La Réunion technologique etinnovante en valorisant le savoir-faire réu-nionnais ;

n générer la fertilisation croisée sur le terri-toire ;

n accélerer les jeunes pousses à l’interna-tional par la dynamique d’innovation ou-verte et sans frontières qu’est la OceantechRéunion créée en septembre 2018.

Outre les entreprises, quels sont vosinterlocuteurs, partenaires ou membresinstitutionnels ?

Les technopoles sont tout d’abord desvolontés publiques d’accélération de créa-tion de richesse sur les territoires. De ce fait,les membres permanents de l’associationsont la Ville de Saint-Denis, la CINOR, leConseil départemental, le Conseil régional,la Civis, la Ville de Saint-Pierre et l’Universitéde La Réunion.

Sur cette vaste île de plus de 800 000habitants, la Technopole a-t-elle entre-pris de se délocaliser pour se rapprocherde secteurs éloignés de Saint-Denis ?

Le second parc technologique du sud,Techsud, qui a vu le jour en 2008, a pourvocation d’offrir aux acteurs de l’écosys-tème d’innovation du sud de l’île de nou-velles perspectives de développement, demode de travail et de cadre de vie au tra-vers d’ une situation géographique straté-gique, d’une zone d’activité à haute valeurajoutée, d’un cadre unique de 17 hectaresd’espaces verts aménagés, d’un réseaud’acteurs innovants actifs et d’un pôle ter-tiaire pour l’accueil de services.

La Technopole de La Réunion s’im-plante très prochainement dans l’est de l’île: TechnoEst.

Quant à sa dimension régionale, laTechnopole est aujourd’hui une structureaccompagnant les îles voisines dans leurvolonté d’accélérer leur développementéconomique par l’innovation.

Sur un plan plus étendu, la Technopolecandidate actuellement pour rejoindre leréseau international des Sciences Parks(IASP) n

Propos recueillis par Olivier Sourd

© Technopole de La Réunion

TECHNOR EN CHIFFRES :

n 40 hectares pour les activités technologiques et innovantes ;

n Au total 106 structures implantées ;

n 90 entreprises ;

n Plus de 420 chercheurs et 19 laboratoires/organismes de recherche ;

n Plus de 600 étudiants sur le Parc technologique universitaire ;

n 2 structures de service pour les occupants (restaurant et crèche) ;

n Plus de 2 000 emplois privés sur le parc (hors Université) ;

ENTREPRISES

REPRÉSENTATIVES

IMPLANTÉES

SUR TECHNOR :

nORIKA, entreprise implantée sur trois continents

n CANAL +

n ANTENNE REUNION

n CYROI

n EXODATA

n VILLAGE by CA

nQUADRAN

n ISODOM

n BE GREEN

n ANTENNE REUNION

nMAISON DE L’EXPORT

n RUN FAB LAB

n VERITAS

Pourriez-vous présenter votre Groupeainsi que les prestations qu’il propose ? Air Liquide est présent dans plus de 80 paysdans le monde et emploie environ 65 000collaborateurs. L’entreprise a réalisé en 2017un chiffre d’affaires de 20,3 milliards d’euros,et sert près de 3,5 millions de clients et patients.Nous avons quatre activités principales.

� L’industriel marchand est une division du Groupe qui propose ànos clients des solutions adaptées à leurs procédés de production,tels que l’inertage, le soudage coupage, la cryogénie alimentaireou encore le traitement de l’eau. � La Grande Industrie fournit aux clients des gaz industriels indis-pensables à leur propre production ainsi que des technologies quicontribuent à leur performance et à leur efficacité énergétique. � La santé où nous sommes présents tout au long du parcours desoin, de l’hôpital au domicile, nous permet d’accompagner à domicile 1,5 million de patients dans le monde. � Enfin, l’électronique, où nous concevons, fabriquons et fournis-sons des molécules pour les marchés des semi-conducteurs, duphotovoltaïque et des écrans plats.

Cela fait maintenant 60 ans qu’Air Liquide est présent àLa Réunion. Quels projets principaux y avez-vous accom-plis ?C’est en 1959 que l’aventure a démarré à La Réunion sous le nomde SOAR (Société d’Oxygène et d’Acétylène de La Réunion). Ilconvient de rappeler qu’Air Liquide Réunion est une société qui fabrique localement. Dès son implantation à l’origine, à Saint Denis,puis au Port en 1996, Air Liquide Réunion a accompagné toutesles évolutions technologiques des décennies qu’elle a traversées.Je pense notamment au soudage-coupage où par sa connais-sance historique des procédés, l’entreprise a pu proposer auxclients métalliers et chaudronniers des solutions sûres et efficaces;mais aussi aux hôpitaux de l’île en apportant et en produisant localement une molécule d’oxygène et d’azote à usage médical.Puis Air Liquide Réunion deviendra laboratoire pharmaceutique en2004, apportant ainsi aux prescripteurs et aux patients une trèsgrande sécurité dans l’utilisation des gaz. L’entreprise a égalementdéveloppé des solutions pour accompagner l’industrie alimentairede l’île et faciliter par exemple la conservation des aliments. Toujours dans l’agro-alimentaire, en 2016, avec l’acquisition d’unenouvelle unité de fabrication, Air Liquide Réunion a renforcé sonsavoir-faire dans le domaine de la glace sèche et est devenu unfournisseur solide du transport aérien. Cette excellence opération-nelle est encadrée depuis plus de 17 ans par les certifications ISO9001, ISO 13485 pour les dispositifs médicaux et la Food Safety

System Certification – FSSC22000. C’est un gage de qualité et desécurité pour nos clients et nos patients.

Quelles principales tendances orientent-elles votre stra-tégie ?La croissance et la mutation du secteur de la santé, la montée despréoccupations environnementales, les contraintes liées à la disponibilité des ressources naturelles et énergétiques comme lesexigences en matière de qualité alimentaire sont des opportunitésqui influencent clairement notre stratégie sur le long terme. Notreexpertise, notre excellence opérationnelle et notre sens de la proxi-mité sont autant d’atouts pour répondre à ces enjeux.

Qu’en est-il de votre implication dans le développementdurable ?La connaissance du contexte environnemental de l’Île de la Réu-nion est essentielle pour fournir des solutions innovantes. Nousmenons des actions pour nos propres installations et en faveur dudéveloppement local et durable, notamment dans l’hydrogène oùle Groupe met en place des solutions de mobilité de plus en plusperformantes. Nous sommes d’ailleurs prêts à travailler étroite-ment avec les collectivités locales pour développer des solutionsalternatives aux énergies fossiles.

Quelles sont vos perspectives de développement à LaRéunion ? Nos perspectives de développement à La Réunion sont multiples,mais avant toutes choses, il est primordial de rappeler une fois encore qu’Air Liquide Réunion est un fabricant local, qui offre à l’îleun véritable savoir-faire et une réelle expertise des gaz industriels,des gaz médicaux et des systèmes de distribution. Si l’on s’arrêtesur les trois priorités d’Air Liquide à La Réunion pour les prochainesannées, je m’attarderais d’abord sur le secteur de la santé. Notreobjectif est d’accompagner sa transformation avec nos produitset services pour l’hôpital et la médecine de ville, et nos prestationsde santé à domicile à travers notre société Seprodom (apnée dusommeil, diabète, …). La seconde priorité concerne les clients industriels, où l’innovation technologique nous permet d’améliorerla performance de leurs procédés mais aussi la sécurité des utilisateurs. Enfin la troisième priorité est d'être un acteur local res-ponsable, prêt à s’inscrire dans la transformation énergétique etenvironnementale de La Réunion.

Contact :Air Liquide8 rue Charles Darwin / CS 51005 / 97829 Le Port Cedex RéunionTél. : 02 62 42 79 80 / www.airliquide.com

Leader mondial des gaz, technologies et servicespour l’industrie et la santéContribuer à un monde plus durable et rester le leader de son industrie : telles sont les ambitions du Groupe Air Liquide, présent depuis 60 ans à La Réunion.

Un entretien avec Jack Thorel, Directeur général d’Air Liquide La Réunion et Seprodom La Réunion­Mayotte

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1716 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pourriez-vous présenter votre établisse-ment ainsi que les formations qu’il pro-pose ?

Créé en 1982, notre jeune établisse-ment est la seule université réunionnaise,française et européenne du bassin océano-indien. Celle-ci s’est historiquement déve-loppée en relation avec son territoire et lesbesoins qui y étaient associés. Rassem-blant au total 1200 personnels, elle s’apprê-te désormais à franchir la barre des 17 000étudiants avec une extension sur sept sitestous répartis sur l’ensemble de l’île.

Notre université s’est structurée autourd’un socle de 14 composantes que sont lesunités de formation et de recherche (UFR),les instituts et les écoles, sans oublier lesstructures transversales comme l’institutindianocéanique du numérique ou le centrede formation des apprentis.

La recherche est portée quant à elle par

21 unités, 12 équipes d’accueil et neuf uni-tés mixtes de recherche (UMR). A cet effet,nous entretenons des partenariats régu-liers avec le CNRS, l’INSERM ou encore leCIRAD, l’IPGP et l’IRD. L’ensemble se regrou-pe au sein de trois structures fédérativesqui épousent les trois grandes thématiquesde recherche de l’Université de La Réunion :

n BioST : biosécurité en milieu tropical ;

n OMNCG : observation des milieux natu-rels et des changements globaux ;

n OSOI : observatoire des sociétés del’océan Indien.

En termes de politique, notre universitése distingue par un schéma de gouver-nance partagée à la tête de l’établissement.Autrement dit, le président que je suis nedirige pas le conseil académique : cetteorganisation en binôme nous permet ainsid’ancrer davantage notre institution sur leterritoire et de gagner en attractivité.

Sur quels axes essentiels votre stratégierepose-t-elle d’ici 2020 ?

Nous souhaitons relever trois grandsdéfis comme celui d’hisser notre établisse-ment dans les classements nationaux, ouencore faire rayonner nos pôles scienti-fiques largement au-delà des frontièresréunionnaises. Quant aux relations interna-tionales, il est aujourd’hui indispensable dedévelopper la coopération dans le bassinOcéan Indien, en Afrique de l’Est, en Inde eten Chine.

Etablissement de proximité, l’Université de La Réunion bénéficie d’une offre de formation et derecherche d’excellence répondant aux besoins exprimés par les nombreux étudiants réunionnais.

Frédéric MiranvillePrésident de l’Université de La Réunion

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© René Carayol, Université de La Réunion

© René Carayol, Université de La Réunion

Un acteur phare de l’éducationdans l’océan Indien

“Nous souhaitonsrelever trois grands

défis.”

‘université de La Réunion s’apprête à franchir la barredes 17 000 étudiants.

Pourriez-vous présenter Tessi ?Tessi à La Réunion, c’est 40 collaborateurset 45 ans d’expérience. Nous accompagnonsnos clients – banques, assurances, entre-prises et administrations –dans leurs projetsde transformation digitale. Le cœur de notreactivité consiste en l’externalisation du traitement des flux de données ou de docu-

ments papier. L’objectif : optimiser et sécu-riser la performance des processus métierset la productivité de nos clients.Tessi, c’est aussi un groupe européen de 9 473 collaborateurs pour 427,8 millionsd’euros de chiffres d’affaires, fortementim-planté en France, en Espagne, en Suisseet en Angleterre, et qui sert sur ces mêmesactivités plus de 2 500 clients.

Dans quelle mesure participez-vous à l’accélération de latransformation digitale à La Réunion ? A La Réunion, comme ailleurs, les entreprises et institutions publiques se transforment pour se maintenir et se développer. Avecle digital, elles innovent, repensent leur organisation, font évoluerleurs processus métiers tels que la facturation, la gestion des dossiers RH, les parcours citoyens ou clients, la gestion de la sallecourrier, les back-office bancaires ou assurantiels, etc.C’est là que Tessi intervient et prend en charge tout ou une partiede ces processus, dans le but de les industrialiser. Pour cela, nousopérons grâce à deux leviers majeurs dans nos offres :� des prestations de service externalisées grâce à l’expertise denos équipes ;�des technologies innovantes afin de bâtir et proposer des solutionsdigitales sur-mesure.

Pouvez-vous nous parler d’un projet concret chez un client ?Pour une grande entreprise de services, nous prenons en chargetous les flux papier entrants (courriers, factures, dossiers de

demandes, etc.) afin de les dématérialiser. Puis nous les indexonset les mettons à disposition du client dans une solution de GestionElectronique de Documents (GED) et de workflow. L’enjeu pour leclient est de rester concentré sur sa relation client et de raccourcirles délais de traitements.A l’heure du digital, Tessi est en fait un opérateur de Business Process pour les entreprises et les administrations. Ceci impliqued’être en mesure de créer les conditions d’une pleine confiancenumérique pour gérer les échanges entre elles et leurs clients ouleurs usagers. Nous le faisons grâce à un catalogue de solutionstechnologiques comme la GED, la signature électronique, la gestion de courriers multicanal, … interopérables avec le systèmed’information des clients.Nous l’opérons aussi grâce à une offre de services globale et sur-mesure, pour industrialiser des tâches à plus ou moins fortevaleur ajoutée et pour lesquels nous nous engageons sur des résultats (pas seulement sur des moyens).

A quels défis d’après vous vos métiers vont-ils être con-frontés très prochainement ?Replacer le client ou le citoyen au centre des processus métier estaujourd’hui l’enjeu majeur de toutes les entreprises ou administra-tions pour mieux les satisfaire ou les fidéliser. C’est pour celaqu’elles souhaitent se transformer. Ceci implique deux choses essentielles :� mettre en place de nouveaux outils de gestion de la relationclient ou de la relation citoyen en totale mobilité ;� repenser les processus métiers autour de parcours clients ouusager “front to back”, décloisonnés et fluides. Nos clients n’ont pas à être effrayés, car ils ont tout à y gagner. Parailleurs, comme toute transformation, la digitalisation s’accompagnepar des projets lotis, suivant des objectifs visés et une démarcheprogressive.Nos défis sont ceux de nos clients !

Plus d’information sur Tessi :Tessi DROM La Ré[email protected] 0262 90 14 50www.tessi.eu

Tessi : le digital au service des entreprises et des institutionsA l’heure de la transformation numérique, Tessi accompagne les banques, entreprises etadministrations dans leur transition et leur recherche de performance des parcours clients.

Un entretien avec Maggaly Chamontin, Directrice Générale des activités Tessi à La Réunion et Thierry Honorine, Ingénieur d’Affaires Grands Comptes

© Pierre Marchal

© Pierre Marchal

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1918 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Autant d’enjeux qui reposent sur lestrois orientations suivantes :

n améliorer les taux de réussite en L1 enaccompagnant davantage nos étudiants,notamment à travers des parcours adaptésou des cycles préparatoires à l’entrée desfilières universitaires ;

n accompagner nos équipes de rechercheen valorisant leurs productions et consoli-dant les plateaux scientifiques ;

n faire reconnaître notre établissementgrâce à une stratégie ambitieuse à l’inter-national dans les champs de formation, derecherche et d’innovation.

Comment incitez-vous les jeunes réu-nionnais à suivre leur formation au seinde votre territoire plutôt qu’en Métro-pole ?

Je préfère adopter une double logique àcet effet en encourageant les étudiantsbénéficiant d’un vrai projet de mobilité àpartir en Métropole pour gagner en expé-rience.

Quant à ceux qui n’en ont pas encore,l’Université de La Réunion leur propose plu-sieurs réponses en vue de les aider à iden-tifier leur projet professionnel et l’accomplir.Une stratégie qui porte ses fruits puisquenotre établissement a accueilli 1500 étu-diants supplémentaires entre 2015 et 2019 !

Qu’en est-il de vos axes de recherche ?

L’ADN de notre production scientifiquese distingue avant tout par son positionne-ment sur les enjeux d’écologie, de biodiver-sité terrestre et marine, mais aussi de santé.Autant d’éléments complétés par unetransversalité au niveau des sciences hu-maines et sociales.

C’est d’ailleurs pour cette raison quenous avons répondu à un appel à projetdans le cadre des programmes d’investis-sements d’avenir pour la création d’uneécole universitaire de recherche qui ras-

semblerait l’Université de La Réunion, leCentre universitaire de Mayotte, l’Universitédes Antilles et plus d’une trentaine d’autrespartenaires.

Quels grands projets comptez-vousmettre en place au sein de l’université àmoyen terme ?

A l’horizon 2020, nous allons livrer pasmoins de 27 millions d’euros d’investisse-ments pour créer un campus santé flam-bant neuf tout comme de nouveaux locauxen vue d’accueillir sur un seul et même sitel’école d’ingénieurs dans le sud de l’île.

Autres objectifs : bénéficier de troisdépartements supplémentaires de l’IUT d’ici2024 et lancer à moyen terme une univer-sité fédérative de l’océan Indien pourconjuguer nos forces n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

© René Carayol, Université de La Réunion

© René Carayol, Université de La Réunion

“27 millions d’eurosd’investissements àl’horizon 2020.”

Panorama du campus du Tampon.

Vue aérienne du campus de Moufia. Depuis plus de 10 ans COREXSOLAR s’engage pour l’auto-nomie énergétique de La Réunion. Pourriez-vous présentervotre société et les prestations qu’elle propose ?Au départ, COREXSOLAR avait pour ambition de construire descentrales de production d’électricité utilisant des énergies renou-velables. Après l’éolien, nous nous sommes rapidement tournésvers le photovoltaïque pour un parc qui représente aujourd’hui prèsde 40 mégawatts, soit 20 % de centrales en service à La Réunion.Indépendamment de la taille du projet, nous offrons à nos clientsune solution complète clé en main dans le domaine de l’énergiesolaire, allant du financement à l’exploitation en passant par l’acquisition et l’installation.

Quels atouts distinguent-ils COREXSOLAR des entreprisesconcurrentes ?Forts d’une expérience de plus de dix ans, la particularité de notreexpertise vient du fait que nous construisons des centrales dansun environnement que l’on pourrait qualifier d’agressif, situé enbord de mer au sein d’un milieu tropical humide. Par ailleurs,contrairement à ses compétiteurs qui sont plutôt généralistes, COREXSOLAR s’est très rapidement spécialisée dans l’énergie solaire, avec les connaissances et les compétences qui vont avec :en témoignent les diverses réalisations que l’on a achevées jusqu’àprésent, le tout en totale autonomie.

De quelles certifications bénéficiez-vous ?Nous bénéficions de la qualification Qualibat qui a pour missionde promouvoir la fiabilité dans le domaine du bâtiment : nous avonsles qualifications 5911 et 5912 qui concernent les installations photovoltaïques de puissance inférieure à 250 KWc et supérieureà 250 KWc. Cette certification très exigeante évalue les compé-tences de chaque candidat d’un point de vue technique, mais aussiadministratif, juridique et financier. COREXSOLAR est aujourd’huile seul acteur du photovoltaïque à en bénéficier à La Réunion.

Sur quels projets phares travaillez-vous actuellement ?L’énergie photovoltaïque connait aujourd’hui un développementintense et se dote de technologies de plus en plus sophistiquéespouvant s’adapter à plusieurs configurations. Autoconsommation,recharge de véhicules électriques, production d’eau chaude via descapteurs photovoltaïques : les applications se multiplient en ouvrantdes perspectives prometteuses pour l’avenir de cette filière ! Lespromoteurs d’habitat collectifs s’y intéressent d’ailleurs de façoncroissante puisqu’elle présente de nombreux avantages et notammentdans la réduction des émissions carboniques des bâtiments. Sansaucun doute ,l’énergie solaire va connaître un développement sansprécédent , en raison de son prix imbattable , notamment dans leszones ensolléillées comme à la Réunion. !

Qu’en est-il de vos perspectives de développement àmoyen terme ?Le développement de la société est essentiellement porté par lesambitions du marché réunionnais et celles inscrites au sein du Livrebleu des outre-mer, qui nous apportent des perspectives très prometteuses pour les années à venir ! Avec les nouvelles applicationsdu photovoltaïque, l’avenir de COREXSOLAR est parfaitementtracé pour contribuer au dynamisme de La Réunion tout commeà la création d’emplois locaux au sein de la transition énergétique.Plus qu’une volonté politique, celle-ci s’est désormais imposéecomme une réalité économique que l’on ne peut ignorer.

Contact :COREXSOLARParc Technor / 14 rue Henri Cornu / 97490 Sainte ClotildeTél. : 02 62 92 92 00 / Fax : 02 62 28 92 51www.corex.re

COREXSOLAR : l’énergie solaire àvotre service ! Créée en 2005, COREXSOLAR développe, conçoit, installe et exploite des centrales photovoltaïques de toutes tailles à travers le globe, allant des petites initiatives solairesaux grandes fermes photovoltaïques.

Un entretien avec Patrice Galbois, Président de COREXSOLAR

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 2120 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Le budget du département 2019 s’élèveà 1 660 milliard d’euros, dans quel con-texte s’inscrit-il ?

Ce budget s’inscrit dans un triple con-texte. D’abord celui de la hausse inexorabledes dépenses relatives aux allocations indi-viduelles de solidarité (APA, PCH, RSA). Lapart relative au RSA est bien évidemment laplus importante, compte tenu du nombrede bénéficiaires : près de 97 000 foyers àLa Réunion, ce qui représente un reste àcharge conséquent pour notre collectivité,de l’ordre de 137 millions d’euros pour 2018.C’est une somme extrêmement importantequi a un poids réel sur nos finances. La re-centralisation annoncée du RSA par l’Etatd’ici la fin de l’année est à ce titre une excel-lente nouvelle.

Le deuxième axe, c’est le contrat deconfiance signé entre le Département de LaRéunion et l’Etat. Ce contrat prévoit unengagement du Département à limiter lahausse de ses dépenses de fonctionnement

tout en contrôlant son endettement. Lesobjectifs ont été parfaitement atteints en2018 et nous comptons poursuivre danscette dynamique exemplaire et responsa-ble en 2019.

Enfin, le dernier axe est la situationsocio-économique réunionnaise. Avec untaux de chômage avoisinant les 24 %, alorsque 42 % de la population vit en dessous duseuil de pauvreté, les Réunionnais ont plusque jamais besoin que le Département soità leurs côtés, afin de les accompagner, deles soutenir et de les aider à s’épanouir dansun territoire dynamique, aménagé et enplein développement. C’est aussi cela l’en-jeu du budget primitif 2019.

Quels en sont les points essentiels, surquoi voulez-vous mettre l’accent ?

Le budget 2019 est un budget de soli-darité durable pour le territoire et pour lapopulation. Il est marqué par un effort d’in-vestissement continu de 130 millions d’eu-ros et par un renforcement de notre actionsociale et partenariale, avec les communesnotamment via le Pacte de SolidaritéTerritoriale (PST) qui prévoit un effort d’in-vestissement de près de 70 millions d’eurosen faveur des territoires. C’est une mesureconsidérable qui démontre notre volontéd’inscrire l’action publique départementaledans une démarche partenariale et globaledans l’intérêt de la population.

Les orientations budgétaires qui ontété votées à l’unanimité en mars dernier

ont par ailleurs prévu d’activer tous lesleviers de la solidarité – solidarité sociale,solidarité économique et solidarité territo-riale – au profit de l’aménagement du terri-toire, de l’épanouissement humain, notam-ment en réponse à l’urgence sociale et à lapauvreté, et de l’intelligence institutionnelle.

C’est le cas pour le secteur agricole,puisque nous engageons une politique devalorisation des filières en vue de poser unevéritable stratégie de développement denotre agriculture à l’horizon 2030.

C’est aussi le cas en matière sociale.Nous élaborons cette année le Plan seniordépartemental. Ce document stratégiquevise à engager notre Collectivité dans unedémarche partenariale de construction dela politique sociale de demain pour l’ac-compagnement au vieillissement et deprise en charge de la dépendance. C’est unprojet ambitieux à la hauteur des enjeuxpour notre territoire. Nous devons préser-ver les solidarités réunionnaises. Cela passepar une politique volontariste en faveur denos aînés.

Avec des dépenses sociales qui ne ces-sent d’augmenter, comment garder unéquilibre budgétaire ?

Le Département doit faire face à undouble défi. D’un côté une situation budgé-taire exsangue qui réduit grandement nosmarges de manœuvre. Si la recentralisationdu RSA est déjà actée, nous attendons lesexpertises afin de déterminer les écono-mies que nous pourrons réaliser afin de lesréinjecter sur le territoire et en faveur desadministrés.

De l’autre côté, la population est légiti-

Afin de répondre aux défis de la situation socio-économique réunionnaise, le Département accom-pagne les territoires par un effort d’investissement considérable. En soutenant le développementéconomique de l’île, il répond aux enjeux sociaux et prépare l’avenir des habitants de La Réunion !

Cyrille MelchiorPrésident du Conseil départemental de La Réunion

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

mement en quête de soutien de la part de laCollectivité départementale. Soutien en ma-tière d’action sociale, de développementéconomique et d’aménagement territorial.Nous devons faire davantage, avec moinsd’argent, ce qui demande de mutualiser lesmoyens et de faire preuve d’intelligenceinstitutionnelle.

C’est le travail que nous avons mené eninterne à travers une politique de moderni-sation territoriale de nos services permet-tant une mutualisation et une optimisationdes moyens et des compétences.

En externe, nous avons renforcé le par-tenariat avec les acteurs publics que sont

les communes et les CCAS afin d’apporterde la cohérence et de la complémentarité ànos actions de proximité.

Nous demandons par ailleurs à laRégion de convoquer dans les plus brefsdélais la conférence territoriale de l’actionpublique afin que nous puissions rapide-ment lancer une réflexion commune, parta-gée et cohérente sur le modèle sociétal

réunionnais de demain.

C’est en mettant en commun nos efforts,nos compétences, dans un souci de dialogueet de concertation, que nous parviendronsà bâtir ce nouveau modèle, source d’éco-nomie, d’efficacité et de solidarité n

Propos recueillis par Amélie Kroell

© Bruno BAM

BA

© Simon B.

La solidarité territoriale “Les Réunionnais ont plus que jamais

besoin que leDépartement soit à leurs côtés.”

Quelle est l’origine de votre société ?La société TTSB a été créée le 9 décembre 2008.

Quelle place occupe-t-elle à La Réunion dans son secteurd’activités ?Depuis 2008 notre société a su se faire une place dans le domainede la peinture tant au niveau des collectivités locales que de la po-pulation.

Comment se compose-t-elle ?La société se compose de la façon suivante :�Gérant et techniques commercial : Techer Jean-Max ;� Co-gérant et conducteur de travaux : Sautron Eddy ;� Et nous avons une dizaine de salariés, un chef de chantier, etd’autres ouvriers.

Quelles prestations propose-t-elle ?Nous sommes spécialisés dans la peinture intérieure et extérieure(ravalement de façades), nous intervenons aussi dans de petitesremises en état des logements tout corps état.

Sur quel secteur rayonne-t-elle ? Nous intervenons sur toute La Réunion : Saint-Denis et toutes lesautres villes de l’île.

Quel “plus” apporte-t-elle selon vous par rapport à sesconcurrents ?Nous apportons notre savoir faire en collaborant étroitement avecnotre fournisseur pour proposer le meilleur à nos clients.

Avez-vous déjà obtenu des marchés publics auprès de collectivités ?Nous avons un marché avec la commune de Saint-Denis et deuxautres communes de la Réunion.

Qu’attendez-vous de ce document commercial consacréà votre société ? Trouver de nouveaux marchés, clients et débouchés.

Contact :28, allée Jacques Bourcart / 97420 Le PortTél. 0692 70 83 58 - 0692 37 33 57 / [email protected]

Un entretien avec Jean­Max Techer, Co­gérant de TTSB

Donnez des couleurs à votre collectivité !En 10 ans, la PME du bâtiment est devenue l’amie des villes, mairies et conseils de toute l’île enmatière de peinture et revêtement du bâtiment.

Publi-rédactionnel

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 2322 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quel regard porte la CCIR sur la situationdes entreprises de la Réunion, quellessont leurs forces et leurs faiblesses ?

Il me paraît important de rappeler lecontexte dans lequel évoluent nos entre-prises.

Notre île reste confrontée à un taux dechômage insupportable qui s’établit en 2018à 24 %, soit une hausse de deux pointsdepuis 2016. Notre jeunesse en est impac-tée de manière brutale puisque 56 % de nosjeunes de moins de 26 ans sont au chômage.

Même si nous constatons une repriseéconomique depuis 2009, le développe-ment économique de notre île se heurte defaçon permanente à des handicaps et diffi-cultés. Ces handicaps et difficultés impac-tent directement l’ensemble de nos entre-prises :

n l’insularité ;

n notre éloignement géographique ;

n l’étroitesse de nos marchés ;

n les coûts du transport / déplacements éle-vés ;

n des difficultés d’approvisionnement ;

n les surcoûts de production et de stocka-ge ;

n la vulnérabilité aux aléas climatiques, cri-ses sanitaires, etc.

Nos entreprises sont aussi beaucoup plusfragiles en raison de leur structure particu-

lière. Notre tissu économique est constituémajoritairement de très petites entreprises.

En effet, sur les 39 338 entreprises quecompte notre île au 31 décembre 2018, 95 %de ces dernières (37415) ont moins de 10 sa-lariés. 70 % des entreprises réunionnaisesn’ont aucun salarié.

Leur taille critique les rend donc plusvulnérables aux crises qui ont touché LaRéunion ces dernières années : chikungu-nya, événements cycloniques, et beaucoupplus récemment la crise sociale des “giletsjaunes”.

Nos entreprises étant plus sujettes auxaléas, elles ont donc un besoin très fort delisibilité et de stabilité dans les mesures

Même si la CCI Réunion constate une reprise économique locale depuis 2009, le développement del’ile se heurte à des difficultés structurelles notamment son insularité, l’étroitesse de ses marchés, lessurcoûts de productions et de stockage, la vulnérabilité due aux aléas climatiques et crises sanitaires…En déployant de nombreuses formations en adéquation avec les besoins des entreprises, en les soutenantà tous les niveaux de leur croissance, la CCI Réunion est un acteur essentiel de la vie économique duterritoire.

Ibrahim PatelPrésident de la CCI Réunion

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

d’accompagnement existantes, qu’ellessoient fiscales ou sociales. Or ces dispositifssont très régulièrement remis en cause,modifiés, voire supprimés, n’apportant ainsiqu’instabilité et difficultés supplémentairesà nos chefs d’entreprises.

Malgré ces constats, nous notons tou-tefois un véritable dynamisme des entrepri-ses réunionnaises et des porteurs de pro-jets au sens large. La création d’entreprisereste forte avec 4721 entreprises créées en2018.

Nos chef(fe)s d’entreprises ont uneréelle volonté d’entreprendre, nous avonsdes secteurs économiques dynamiques etporteurs de développement tels que le tou-risme, le BTP, l’industrie agroalimentaire, lenumérique et les services.

Nos chef(fe)s d’entreprises innoventégalement, notre île est en effet reconnuecomme une “terre d’innovation”. Plusieursstart-ups réunionnaises sont d’ailleurs pri-mées chaque année aux concours natio-naux et internationaux d’innovation.

Enfin, de plus en plus de chefs d’entre-prises ont compris que l’ouverture à l'inter-national est un levier de croissance et sontdonc de plus en plus tentés par l’export et laconquête de marchés extérieurs.

Comment la CCI Réunion accompagne-t-elle le développement de l’entrepre-neuriat ?

La CCI de La Réunion se positionnecomme un partenaire-accompagnateur du(de la) chef(fe) d’entreprise.

Au sein de nos différents pôles, nousdisposons d’équipes de conseillers pluridis-ciplinaires en mesure d’accompagner leschef(fe)s d’entreprises à toutes les phasesde développement de leur société.

Nous les accompagnons dans lesphases de création, de reprise ou de trans-mission, d’ingénierie de projet mais aussi enmatière de prévention et de traitement deleurs difficultés. Pour cela, nous disposonsd’équipes de conseillers au sein de notrepôle “Entrepreneuriat” et de nos maisonsde l’entreprise établies sur tout le territoire,en capacité de leur proposer toute unegamme de solutions.

Nous disposons également d’un obser-vatoire économique susceptible de fournirà nos chef(fe)s d’entreprises des donnéeséconomiques stratégiques pour leur déve-loppement (données statistiques, réalisa-tion d’études à façon) et d’un fichier consu-laire en mesure d’établir des fichiers d’en-treprises utiles pour leurs actions commer-

ciales et marketing. Nous intervenons éga-lement en matière d’accompagnement deprojets export. L’équipe du pôle “Interna-tional” est elle aussi en mesure d’apporterdes solutions, issues du dispositif public oudu secteur privé, en fonction de la maturitéet des moyens des chefs d’entreprises. Lepôle “International” propose la réalisationde diagnostics export, la mise en œuvre etle suivi de plans d’actions, le ciblage demarchés. Via ses réseaux à l’international,notre pôle propose également des solu-tions d’implantation. Notre pôle “Interna-tional” est membre du réseau européenEnterprise Europe Network et œuvre deconcert avec Business France. D’ailleurs,nous concrétiserons très bientôt la décli-naison locale de la Team France Exportavec le soutien de la Région Réunion.

Enfin nous disposons d’équipes d’ingé-nieurs au sein de notre centre régional d’in-novation et de transfert de technologies enmesure d’accompagner nos chefs d’entre-prises. Ils interviennent en matière agroali-mentaire (élaboration de produits, sécuritédes denrées, analyse sensorielle), en matièrede métrologie (étalonnage des masses,températures, vérification d’enceintesthermostatiques) mais aussi en matière deconseil en développement technologique,de propriété intellectuelle, de conseils enqualité – sécurité – environnement.

© CCI Réunion

“La Réunion est reconnue

comme une terre d’innovation.”

La CCI de La Réunion,pivot majeur de l’activité

économique

“La CCI de La Réunion se positionne comme un partenaire-accompagnateur du (de la) chef(fe) d’entreprise.”

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 2524 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Comment se présentent les opportuni-tés d’échanges et de partenariats pourles entreprises réunionnaises dans la zo-ne Océan Indien ? Dans quels domainesest-ce le plus pertinent ?

Si l’on regarde les chiffres de notrecommerce extérieur, malgré la distance, lamajorité de nos échanges commerciaux sefait aujourd'hui encore avec la métropole.Nous importons pour 4,7 milliards d’eurosde biens pour un export de biens évalué à295 millions. Export de services compris, letotal de nos exportations est évalué à envi-ron 800 millions.

Un élément encourageant est la crois-sance régulière de l’export de services. Nosentreprises de service ont un potentielavéré à l’export. Celles qui réussissent ven-dent aujourd’hui des services à hautevaleur ajoutée dans la zone Océan Indien etbien au-delà. Cela concerne plus particu-lièrement les activités de communication etde publicité, des activités spécialisées,scientifiques et techniques, des activitésfinancières et d’assurance, etc.

Aujourd’hui seulement 3 à 4 % de nosentreprises exportent, il y a donc un poten-tiel important. Nous devons détecter les

potentiels et accompagner plus encore lesprimo-exportateurs.

Le développement de l’export de nosentreprises passera nécessairement pardes échanges avec les pays de la zoneOcéan Indien, l’Afrique et l’Asie. C’est pour-quoi avec nos partenaires de la zone nousavons créé en 2005 l’Union des CCI del’Océan Indien. L’objectif de l’UCCIOI est defavoriser la croissance économique à l’in-térieur de la zone de l’Océan Indien à tra-vers la promotion de la région, la facilitationdes partenariats économiques internatio-naux, le co-développement et les straté-gies communes de conquête des marchésextérieurs.

Parmi les nombreuses actions menéeset soutenues financièrement par l’AFD, il mesemble important de souligner que l’UCCIOI

a lancé au mois d’avril dernier une plate-forme numérique dédiée aux affaires dansl’océan Indien : http://www.oceanindien.biz.Celle-ci vise à favoriser le développementdes échanges entre opérateurs écono-miques. L'objectif est de faciliter la connais-sance des territoires économiques de larégion et de leurs acteurs, les échanges deproduits et de services, le développementde partenariats régionaux, une diffusiond’opportunités régionales et internatio-nales.

Nous restons convaincus que l’ouver-ture à l’international est un véritable levierde croissance pour nos entreprises. Com-me je l’indiquais précédemment elles doi-vent pour cela être bien préparées etaccompagnées. Notre pôle “International”et l’ensemble de l’équipe Team FranceExport sont là pour les aider car je le rappelle,on ne part pas à l’export sans y être bienpréparé.

Quelle stratégie déployez-vous poursoutenir les entreprises, notamment auniveau de la formation ?

Il convient tout d’abord de rappeler quele niveau de formation à La Réunion pro-

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

gresse mais qu’il est encore en deçà desstandards métropolitains.

n 50 % des plus de 15 ans sont sans di-plômes (32 % en métropole) ;

n 31,9 % de nos jeunes de 20 à 24 ans sontsans diplôme qualifiant ;

n 18 % de la population n’ont qu’un CAP ouBEP contre 24 % en métropole ;

n 14 % n’ont que le baccalauréat contre 17 %en métropole ;

n 17 % des plus de quinze ans ont un di-plôme supérieur contre 27 % en métropole.

A noter également que 116 000 Réu-nionnais sont en situation d'illettrisme, soit23 % de notre population.

La CCI de La Réunion est le deuxièmeformateur à La Réunion après l’Educationnationale. Nous proposons une offre deformations variée s’adressant à la fois aujeune à la recherche d’un métier, au salariéet au (à la) chef(fe) d’entreprise à la re-cherche de compétences, au demandeurd’emploi pour faciliter sa réinsertion dans lavie active.

Nous formons chaque année 10 000personnes, 8000 adultes et 2000 jeunes.

Notre territoire est en demandeconstante d’actifs qualifiés. C’est pourquoiles formations mises en œuvre par la CCI deLa Réunion sont systématiquement adap-tées aux besoins du territoire et aux besoinsdes entreprises.

Au regard de la jeunesse de notrepopulation, l’éducation et la formationconstituent un véritable tremplin pour uneinsertion sociale et professionnelle réussie.La formation initiale, la formation profes-sionnelle et plus largement la formationtout au long de la vie sont donc essentielles.

C’est pourquoi nous proposons la pré-paration de plus de 50 diplômes allant duniveau CAP (niveau 5) au niveau BAC+5(niveau 1) et une offre de plus de 300 thé-matiques de formations. Nous intervenonsen formation initiale en apprentissage avecprès de 1600 apprentis accueillis chaqueannée dans nos CFA, en formation continuelongue via les contrats de professionnalisa-tion, et en formation continue plus courte,en inter et en intra.

Nous gérons également la plus impor-tante Ecole de Gestion et de Commerce deFrance (EGC), et avons créé il y a un peuplus de deux ans une Ecole SupérieureRégionale du Numérique (ESRN) qui pro-pose plusieurs formations autour du numé-rique et forme des ingénieurs en alternance.

Parmi nos projets nous souhaitonscréer à courte échéance une Ecole Supé-rieure de Management, en partenariat avecl’Ecole de Management de Normandie quipermettra à de nombreux jeunes de pour-suivre leur cursus post bac + 3 à La Réunion.

Il faut savoir aussi que pour la plupartde nos cursus de formation, nous con-cluons des partenariats stratégiques avecdes grandes écoles et de nombreuses CCI.

Pour l’avenir nous souhaitons axernotre développement autour de formationsde qualité, de haut niveau en visant plusparticulièrement les formations en TopManagement, cela bien entendu en corré-lation avec les attentes et exigences dutissu économique. Pour cela nous avonsconclu des partenariats précieux avec HECet l’IFG Paris.

Enfin, afin d’anticiper les effets de laréforme de la formation professionnelle,dès l’an prochain nous concentrerons nosmoyens sur quatre sites : Sainte-Clotilde,Saint-Pierre, Le Port, Saint-Gilles-les-Hauts,autour de trois filières, technique, tertiaireet hôtellerie-restauration-tourisme et d’uncampus des écoles réunissant sur un mêmesite notre EGC et notre ESRN.

Nous espérons ainsi pouvoir mutualisernos moyens, renforcer la qualité de nos for-mations, poursuivre notre innovation enmatière de pédagogie, tout cela pour plusd’efficience au service des jeunes et desentreprises de notre territoire n

Propos recueillis par Amélie Kroell

“Nous notons unvéritable dynamisme

des entreprises réunionnaises.”

“De plus en plus dechefs d’entreprisessont tentés par la

conquête de marchésextérieurs.”

“Le développement de l’export de nos entreprises passera nécessairement par des échanges avec les pays de la zone Océan Indien, l’Afrique et l’Asie.”

“Notre territoire est en demande constante d’actifs qualifiés.”

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 2726 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Aujourd’hui, où en est l’artisanat dansl’économie réunionnaise ?

Selon les données publiées par notreObservatoire économique de l’artisanat, lesecteur des métiers fait travailler fin 2018plus de 18 000 entreprises et 27 000 sala-riés pour un chiffre d'affaires de deux mil-liards d'euros. Depuis trois ans, le nombred’actifs dans le secteur des métiers croît demanière régulière. Analysées par secteur,les activités de l’alimentation et des ser-vices font preuve d’un réel dynamismeentrepreneurial, alors que dans le bâtimentet la production, la situation est nettementplus contrastée. Malgré les tensions éco-nomiques et sociales qui secouent notreéconomie, les artisans tiennent bon : entémoigne l’amélioration de la durée de viedes entreprises à cinq ans (+5 % en 2018 -hors micro-entrepreneur).

Quelles sont les spécialités artisanales surle territoire de l’île de La Réunion ?

Au-delà des caractéristiques histori-ques liées au peuplement de La Réunion(influence des charpentiers de marine sur laconstruction bois par exemple), l’artisanata suivi le développement économique etsocial de l’île, en réponse aux besoins de lapopulation.

Dans sa composition, l’artisanat à LaRéunion revêt-il des caractéristiquesassez proches des standards nationaux ?

Effectivement, on va retrouver lesgrandes composantes de l’artisanat fran-çais. L’élévation du niveau de vie et latransformation des modes de consomma-tion ont notamment favorisé la progressiondes activités liées à l’alimentation et auxservices, au détriment des secteurs tradi-tionnels comme le bâtiment qui occupetoujours une place prépondérante. Il esttoutefois notable que le métissage de lapopulation trouve également sa traductionà travers des spécialités culinaires typiquesde La Réunion.

Quel suivi offrez-vous aux artisans réu-nionnais ?

L’offre de service de la CMAR va du par-cours individualisé à la création et reprise

d’entreprise au développement de la com-pétitivité des entreprises. La CMAR répondaux besoins des chefs d’entreprises au tra-vers de plusieurs produits phares : suivi d’en-treprises, accompagnements spécialisésdans les démarches qualité (marque “Arti-san Référence” et “Artisan Qualité Excel-lence”) et innovation (cap Innovation),accès à la commande publique, hygiène etsécurité alimentaire, prévention des risquesprofessionnels, transformation digitale, etc.

Quelle est l’influence du tourisme surl’artisanat ?

L’artisanat réunionnais s’ouvre de plusen plus à une clientèle touristique. Outre lessecteurs de la broderie de Cilaos ou del’ébénisterie, emblématiques d’une traditionde l’artisanat d’art réunionnais, le segment“cadeau-souvenir” est sans doute celui quiprésente la plus grande marge de progrès.Les 300 artisans d’art du département l’ontcompris et multiplient, avec l’appui de laCMAR, les initiatives : boutique aéroport,accueil croisières, archipel des métiers d’artà Cilaos, etc. La CMAR dispose égalementd’un agent chargé de l’animation et de l’ac-compagnement des entreprises de cettefilière.

En s’adaptant à la demande touristique et au développement économique et social de l’île, le secteurartisanal réunionnais gagne en dynamisme entrepreneurial. La CMAR multiplie les initiatives pouraccompagner l’activité des artisans.

Bernard Picardo Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMAR)

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Encouragez-vous les entreprises artisa-nales à se tourner vers le développementdurable ?

Le développement durable et au-delàl’économie circulaire font partie de nosaxes stratégiques. Notre mission “Environ-nement” œuvre depuis une dizaine d’an-

nées à sensibiliser les entreprises et à faireévoluer leurs pratiques pour réduire l’im-pact de l’activité humaine sur l’environne-ment. Par exemple, les artisans réparateursallongent la durée de vie des objets desménages et participent à la prévention desdéchets. La CMA valorise ces professionnelset les fait connaitre au grand public à tra-

vers un annuaire en ligne (www.reparer.re)qui récence plus de 250 solutions de répa-ration sur l’île dans diverses spécialités :cordonnerie, cannage, réparation d’élec-troménager, informatique, audiovisuelle,retouche couture, etc. Par ailleurs, d’autressecteurs ont été accompagnés pours’adapter à de nouveaux procédés plusécologiques comme le pressing (abandondu perchloréthylène au profit de l’aqua-nettoyage), ou encore la montée en com-pétence des professionnels du froid dans lamanipulation des fluides frigorigènes. Celanécessite des diagnostics d’entreprise, dela formation, la mobilisation de finance-ment pour aider les entreprises à investirdans de nouveaux outils et procédés. Enfin,on peut citer aussi l’encouragement àl’évolution des pratiques existantes : la pro-position, obligatoire, faite par le garagiste àson client de pièces d’occasion, le systèmedu ‘gourmet bag’ en restauration pour lut-ter contre le gaspillage alimentaire, desproduits éco-labellisés pour l’isolation dansle bâtiment n

Propos recueillis par Gaëlle Desnos

© Chambre des Métiers et de l’Artisanat de La Réunion

L’artisanat réunionnais sur une bonne lancée

© Ville de Saint-Denis

“L’artisanat a suivi le développement économique et social de l’île.”

“Le développement durable et au-delà l’économie circulaire font partie de nos axes stratégiques.”

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LE DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL

CHAPITRE 2

© Thierry Caro

Pourriez-vous présenter iP FiX ainsi queles services que vous proposez ? Installée sur la commune de La Possession,iP FiX fournit des services informatiques dédiés aux entreprises de types TPE & PME.Nous proposons diverses prestations pourrépondre aux besoins de l’utilisateur : vented’équipements informatiques (poste client

fixe ou nomade, serveur, imprimante, traceur, accessoires…), de logiciels bureautiques ou spécifiques (de Microsoft Office à AutoCAD) et des compétences de mise en œuvre jusqu’aux services de maintenance du parc informatique pour garantir lemeilleur fonctionnement dans la durée.

iP FiX partage le sens du service au travers de fortes qualités relationnelles. En quoi vous différenciez-vousdes sociétés concurrentes ?iP FiX est une société réunionnaise, à taille humaine, qui se carac-térise par son engagement auprès de ses clients mais égalementpour ses employés, comme pour l’environnement.C’est une équipe qui agit au quotidien dans une dynamique rythmée par l’écoute, la réactivité, la flexibilité. Nous construisonsnos relations sur l’échange, la confiance tout en étant forts de nosresponsabilités : autant de valeurs rassurantes pour établir un partenariat gagnant/gagnant.

Dans quelle mesure contribuez-vous à la transition digitale de la société réunionnaise ?L’accompagnement que nous proposons à nos clients s’inscritcomplètement dans cette transition encore appelée numérique.Nous soutenons, par exemple, cette évolution au travers de solu-tions bureautiques comme Office 365 ou spécifiques au bâtimentavec le BIM. La transformation digitale est omniprésente, elle seraincontournable pour construire l’entreprise de demain.

Qu’en est-il de vos projets de développement à moyenterme ?iP FiX se développe autour des attentes du marché et la sécuritéen est un des enjeux majeurs. Nous n’avons pas l’ambition d’acquérir une expertise avancée parce que nous jouons la cartede la synergie avec des acteurs locaux reconnus. Toutefois, nousnous devons de maintenir la confiance des utilisateurs et desclients. Globalement, nous restons exigeants sur nos compétenceset sur notre offre de services par le biais de la veille technologiqueainsi que de nos investissements dans les formations techniques.

iP FiX4 rue Jean Robert / 97419 La Possession Tél. : 0262 57 15 33eMail : [email protected]

Un acteur engagé dans la transition numériqueréunionnaise

Un entretien avec Carole RAYMOND, Directrice d’iP FiX

Créée en 2005 par sa directrice actuelle Carole RAYMOND, la société iP FiX est spécialiséedans les services informatiques dédiés aux professionnels : audit, déploiement de parc, con­trats de maintenance et dépannage. Tout un pannel de solutions en faveur de la digitalisationdes entreprises.

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 2928 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Publi-rédactionnel

Page 17: › upload › files › CDP_HS_ST_DENIS_28-08.pdf · Les dossiers Territoires |LECOURRIER DU PARLEMENT | 1 Hors-série 2019 | Saint-Denis ÉDITORIAL Avec ses 150 000 habitants, Saint-Denis

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 3130 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quelles grandes orientations guident-elles actuellement votre politique dedéveloppement territorial ?

Depuis 2008, nous avons pris encompte la diversité et l’histoire de chaquequartier, à travers notamment une DirectionGénérale des Territoires.

Neuf territoires de projets qui subdivi-sent la ville et qui permettent de manièreefficiente le développement des structureset des identités propres à chacun.

Nous y avons défini des centralités,c’est-à-dire un ensemble de services, pourque les habitants de ces secteurs ne soientpas contraints de venir les chercher encentre-ville. Ces centralités créent deséchanges et du lien entre la population.

Il s’agit pour nous de valoriser les diffé-rences et de répondre aux besoins de cha-cun. L’orientation majeure est la proximité.

Nous souhaitons que chaque Dionysien sesente bien dans son environnement. Quece soit à l’école, dans son logement, dansson quartier, nous souhaitons coûte quecoûte maintenir le bien vivre ensemble. Enclair, le développement territorial n’a desens que s’il sert la cohésion sociale.

A quels défis majeurs devez-vous faireface ?

La Ville de Saint-Denis a une topogra-phie particulière composée de quartiersprès de la côte tels que le centre-ville ou leChaudron mais aussi de quartiers en hau-teur, sur les collines qui bordent le chef-lieu,tels que Le Brûlé ou Bois-de-Nèfles. Nousdevons donc répondre au quotidien à unegéographie contraignante.

Parallèlement, nous visons l’équilibre duterritoire. Certains secteurs se sont dévelop-pés rapidement avec un nombre de loge-ments importants comme dans le quartierde Bellepierre, il faut donc y ramener unecentralité, des services, un environnementagréable. A contrario, certains sont vieillis-sants et la encore nous sommes dans unedémarche progressiste qui aboutit à desprojets de réhabilitation importants en par-tenariat avec l’Agence Nationale deRénovation Urbaine.

Le projet NEO est une opération d’en-vergure vitale pour le développement de

Saint-Denis et la Réunion. Pourriez-vousen dire un peu plus à son sujet ?

Le projet NEO, Nouvelle Entrée Ouest,va considérablement modifier la façade lit-torale du chef-lieu et fluidifier l’entrée Ouestde la Ville.

A l’heure actuelle, nous subissons com-me d’autres grandes villes, un coma circu-latoire. Plus de 35 000 véhicules entrent cha-que jour dans Saint-Denis côté Ouest et cechiffre ne cesse de grimper. L’infrastructureactuelle n’est plus en mesure de supporterce flux, ce constat tout le monde le connaîtà La Réunion et cela engendre des embou-teillages à grande échelle. Dès lors, il a fallumettre sur pied un projet capable d’absor-ber la circulation mais également redonnerses lettres de noblesse à notre magnifiqueBarachois, lieu hautement historique etsymbolique pour les Réunionnais.

NEO est un projet à 405 millions d’eu-ros. Il prévoit la construction d’une tran-

Développer le territoire de Saint-Denis de façon cohérente en respectant l’identité propre à chaquequartier : tel est le défi que se sont fixés les services de la Ville !

Jacques LowinskyPremier adjoint délégué au DéveloppementTerritorial

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

chée couverte qui passera donc sous l’ac-tuel Barachois pour ressortir plusieurs kilo-mètres plus loin vers l’Est de la Ville.Accompagné d’échangeurs et de nouveauxponts, NEO permettra aux véhicules d’êtremieux orientés vers leurs destinations etdésengorger considérablement l’entrée dela Ville.

Parallèlement, le projet prévoit sur lenouvel espace public préservé de 28 000 m2,un bassin de baignade, des infrastructuresde loisirs, ce qui boostera l’attractivité de laVille.

Le projet avance, en 2018, une conven-tion de co-maîtrise d’ouvrage a été signéeentre la Ville, la Région Réunion et la CINOR.Les premières études géotechniques etgéothermiques sont terminées. Les étudesde fouilles préventives obligatoires débutentdans quelques semaines.

Qu’en est-il des autres grands projets derenouvellement urbain ?

Nous venons d’achever un programmede rénovation urbaine sur le quartier desCamélias. Un projet d’envergure sur 124 hec-tares qui a permis de repenser totalementce quartier. Grâce à un accompagnementfinancier de l’Etat et de l’ANRU, nous avonspu faire une refonte totale du parc immobi-lier locatif, des voies de circulation, des

structures culturelles et sportives etc… Poury arriver, nous avons travaillé aux côtés desriverains, fait des réunions de concertations,des ateliers d’échanges d’idées, une démo-cratie participative chère à la Ville de Saint-Denis et essentielle pour que tous adhèrentau projet. Ce dernier a coûté près de 135 mil-lions d’euros dont 18 millions investis parSaint-Denis.

Forte de ce succès, nous n’avons alorspas hésité à remonter un dossier de réno-vation auprès de l’Agence Régionale. Cettefois-ci, il concerne toute la façade littoraleet trois quartiers. 5 500 dionysiens habitentdans le périmètre PRUNEL (Projet de Réno-vation Nord Est Littoral).

L’enjeu est de taille sur cette partie duterritoire où 55 % de personnes vivent sousle seuil de pauvreté et où l’on dénombre plusde 70 % de logements sociaux. D’ailleurs nousavons entamé un travail de co-construc-tion avec les bailleurs pour que chaque par-tie prenne la mesure du défi à relever.

Ici, nous visons l’éco-quartier avec unemixité sociale, des espaces publics géné-reux et agréables et des pôles d’activitééconomique. Il y a quelques jours, le prési-dent de l’ANRU est venu signer une décla-ration d’engagement, 26 millions d’eurospour un premier programme d’interven-tions. Le projet est sur les rails.

Comment envisagez-vous à moyenterme le développement territorial deSaint-Denis ?

Le développement territorial lorsquel’on parle de grands projets structurantsdemande du temps. Construire le Saint-Denis de demain est un travail de longuehaleine et qui demande beaucoup de téna-cité. Nous en avons !

La Nouvelle Entrée Ouest, PRUNEL, maisaussi le téléphérique urbain, l’Espace Océan,le centre Indoor sont les clés de voûte d’unSaint-Denis moderne et pleinement entrédans le XIXème siècle.

Longtemps La Réunion s’est dévelop-pée en fonction de la France continentale.A présent, tout a changé. Nous sommes fiersde nos différences mais aussi conscients denos retards en matière de développementet d’infrastructures. De fait, pour continuerà valoriser notre bien vivre ensemble, notremétissage culturel et communautaire, ilfaut que nous misions sur l’avenir, faire ensorte que les Dionysiens puissent sereine-ment vivre leur cité et apporter leur pierre àl’édifice. C’est pour cette raison que notredéveloppement territorial se bâtit sur deuxaxes forts : les grands projets structurantset le développement de proximité dans lesquartiers n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

© Fabrice Wislez

© Ville de Saint-Denis

“Construire le Saint-Denis de demain”

“Nous devons répondre au

quotidien à une géographie

contraignante.”

Réhabilitation de logements à Saint-Denis.

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Cela fait presque 30 ans que la SODIAC se met au service descollectivités ou des entreprises pour concrétiser leurs projetsd’aménagements territoriaux. Forte de son savoir-faire diversifié(ingénierie, aménagement, immobilier d’entreprise, habitat) et deson pouvoir d’innovation, la SODIAC organise le développementéconomique et humain des territoires. Principalement financée parles acteurs publics (à 74,09 % par la Ville de Saint-Denis, la CINORet la CDC), la société est un opérateur privilégié des collectivités.Ses réalisations en termes d’équipements publics vont de laconstruction de locaux d’enseignement, d’immobilier médical, autransport et à la création de logements sociaux.

L’Habitat de haute qualité

La résidence Amarylis, le lotissement Moulin des Mascareignesou encore le parc locatif du Triolet sont autant de logementsconstruits et gérés par la SODIAC. Au total, le parc locatif de lasociété compte 3 243 logements sociaux, répartis sur 73 pro-grammes. Conçues et bâtis dans le respect de l’environnement, lesrésidences sont certifiées NF Habitat HQE. Cette certification, quivalorise la construction d’habitat sain, durable et sécurisé, est un

véritable gage de sérieux et de qualité. La SODIAC a ainsi faitsiennes les exigences du cahier des charges NF Habitat en optimi-sant le confort d’usage et les performances énergétiques de seslogements. Avec un équipement bien pensé et de qualité, la sociétéconcrétise les valeurs du vivre ensemble et de la préservation del’environnement.

Partenaire des entreprises

Si la SODIAC bénéficie de la confiance des collectivités territo-riales en ce qui concerne les projets d’aménagements urbains, elleest aussi un opérateur privilégié des entreprises. Présente sur denombreux pôles stratégiques et économiques, la société disposeaujourd’hui d’un patrimoine de 55 000 m2. Capable de concevoirdes immeubles d’affaires, des bureaux, des ateliers, des surfacescommerciales ou encore des usines, la SODIAC s’adapte aux exi-gences du monde professionnel. Chacun des projets, quelle quesoit sa taille, est abordé dans une optique d’optimisation des per-formances économiques de l’entreprise. Également pionnière dansl’élaboration des espaces de coworking, la SODIAC s’est spécialiséedans l’agencement de bureaux, tout en promouvant un cadre detravail moderne et agréable.

Des projets “smart” et écologiques

Soucieuse des nouveaux enjeux qui caractérisent les villes dedemain, la SODIAC inscrit son action dans la promotion de l’habitatdurable, des transports propres et des équipements interconnectés.Chaque réalisation est une innovation, respectueuse de l’environ-nement et attentive aux besoins humains. Le “Quadrilatère océan”est certainement l’un des projets les plus représentatifs de l’ambi-tion portée par la société réunionnaise. Lieu de vie multigénéra-tionnel (avec une crèche et une résidence spéciale pour les per-sonnes âgées), il se distingue par sa mixité des usages (locauxcommerciaux, parkings, logements et espaces publics) et par le lienqu’il fait entre la ville et l’océan. Qui plus est, l’ensemble des espacesseront connectés au wifi. Emblématique de l’action de la SODIAC, leprojet concilie des espaces urbains, culturels, sociaux et environne-mentaux interconnectés n Gaëlle Desnos

Depuis 1990, la Société Dionysienne d’Aménagement et de Construction (SODIAC) relève le défi desgrandes mutations en concevant des projets de développement territorial adaptés aux besoins humains età l’évolution du numérique.

ZOOM SUR.. . Hors-série 2019 | Saint-Denis

La SODIAC : société créatrice de villes intelligentes

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 3332 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pourriez-vous présenter votre entreprise,les services qu’elle propose et en dresserun bref historique ?Créée en 2014, l’entreprise Green Solutionss’était donnée au départ pour objectif deproposer des solutions d’économie d’énergiedans plusieurs domaines que sont le chauffeeau solaire, le photovoltaïque, l’éclairage led,

etc. Elle s’est ensuite rapidement spécialisée dans le chauffe-eausolaire en raison d’une sollicitation particulièrement intense au seinde ce marché. Aujourd’hui, nous proposons essentiellement des prestations d’entretien, de réparation et de réhabilitation sur tout type dechauffe-eau (typologie d’installation, matériel et marque), avec unpérimètre d’intervention sur 75 % de l’île. Notre équipe, composéede cinq personnes, se montre particulièrement réactive et tient àcultiver une relation de proximité avec chacun de nos clients : unedémarche qui fait toute la force de Green Solutions ! Cette tendance ne fera que s’accentuer l’année prochaine puisque l’entreprise va intégrer une GMAO (gestion de maintenance assistéepar ordinateur), aujourd’hui l’outil indispensable pour mener à biennotre mission.

L’essor des énergies renouvelables à La Réunion est remarquable. En quoi est-elle une terre d’exception pourles énergies nouvelles ?La Réunion est un laboratoire national des énergies renouvelablesà plusieurs niveaux, notamment en raison des conditions clima-tiques parfois extrêmes à laquelle elle est exposé : ce qui permetd’éprouver tout le potentiel du matériel utilisé. Bénéficiant à la fois

du soleil, de la mer et du vent, ce territoire profite par ailleurs del’ensemble des ressources nécessaires à l’expérimentation de cestechnologies. Sans oublier les variations importantes entre les baset les hauts de l’île, qu’il s’agisse de température, d’humidité, etc.

Dans quelle mesure une société comme Green Solutionscontribue-t-elle à la transition énergétique réunionnaise ?C’est un objectif mondial qui implique une réflexion globale pourles générations à venir : c’est pourquoi il est fondamental aujourd’hui d’amener le maximum de solutions d’économie d’énergiecomme d’expertise technique. A son échelle, Green Solutions a no-tamment adopté un véritable suivi du retraitement de ses déchets,ainsi qu’un pilotage optimisé des déplacements pour éviter lesexcès d’émissions carboniques, ainsi que l’acquisition de véhiculerécents moins gourmand en carburant et rejet de CO2. Autantd’initiatives pour contribuer à l’écologie et apporter notre pierre àl’édifice !

Qu’en est-il de vos perspectives de développement pources prochaines années ?A l’heure où le photovoltaïque revient en force, cette énergie représente un axe de développement très intéressant pour GreenSolutions. Malgré une forte concurrence dans ce secteur d’activité,je pense que nous pourrions nous positionner sur des dossiers unpeu particuliers ou des cas plus techniques afin d’y amener uneplus-value. Car offrir des prestations de qualité ainsi qu’un vrai savoir-faire est notre cœur de métier !

Contact :Green Solutions7 rue Henri Cornu / Immeuble Rodrigues 2 / 97490 Sainte Clotilde

Green solutions s’inscrit dansun avenir plus vertSpécialisée dans l’entretien, la réparation et la réhabilitation de chauffe­eau solaires, GreenSolutions contribue à la transition énergétique réunionnaise avec des perspectives dedéveloppement très prometteuses.

Un entretien avec Laurent Grousson, Président de Green Solutions

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 3534 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

“L’humain, pour nous c’est capital !” :comment la ville de Saint Denis concré-tise-t-elle son slogan ?

Placer l’humain au cœur de la politique,c’est reconnaitre sa prépondérance à tousles âges de la vie.

Ainsi les élus de la ville de Saint-Denisse préoccupent d’abord des plus jeunes,notre premier devoir étant de les préparer àaffronter le monde de demain. Depuis dixans, le projet éducatif global constitue unaxe majeur de l’action municipale. La com-mune, au-delà de ses compétences obli-gatoires en matière d’éducation, offre auxjeunes dionysiens, en partenariat avecl’Education nationale et l’ensemble de lacommunauté éducative, une “Haute Qua-lité Educative(1)” assortie de nombreusesactivités périscolaires. Ainsi nous proposons

aux enfants du CE2 au CM2 de se perfec-tionner en langues (le Plan anglais), de pra-tiquer des sports, en particulier la natation(Plan savoir nager) et les Arts énergétiques,de s’initier au théâtre, aux échecs, mais ausside découvrir le patrimoine culturel réunion-nais. Ce projet mobilise aujourd’hui 300 agentspermanents et 2 200 agents temporaires.

Avoir le souci de l’humain, c’est aussis’investir pour l’insertion par le travail. Avecle soutien de Pôle Emploi, 500 personnesbénéficient d’un contrat PEC (ParcoursEmplois Compétences)(2). Quant aux nom-breux chantiers d’insertion, ils proposent unaccompagnement et un travail aux per-sonnes rencontrant des difficultés socialeset professionnelles particulières.

Nous nous intéressons également auxseniors. Ils peuvent à Saint-Denis pratiquerde multiples activités à des tarifs particuliè-rement attractifs (cinq euros par an), etaujourd’hui plus de 2 000 d’entre eux sontinscrits.

Notre ville se préoccupe également del’habitat : depuis dix ans, 500 logementsaidés sont livrés chaque année dans lechef-lieu et de nombreux programmes derénovation urbaine ont été entrepris.L’ANRU 2 concerne aujourd’hui trois quar-tiers de la ville (Butor – Vauban – Bas de larue Maréchal Leclerc).

L’idée de démocratie participativeappartient à la tradition dionysienne ;quels sont les bénéfices de ces pratiquespour la population ?

La démocratie participative accompa-gne l’action municipale depuis 2008 avecles conseils de secteur, remplacés depuiscette année par les conseils de quartier. Cesderniers bénéficient d’un budget de deuxmillions d’euros pour mener des travaux deproximité. Création d’un parking, d’une airede jeux, sécurisation d’un espace, réfectiond’une voirie, il s’agit de répondre auxattentes des habitants, au plus près de leurréalité.

Les conseillers de quartier sont tirés ausort; 250 personnes ont été retenues pour500 candidats, dont un tiers de membresd’associations. A côté de ce dispositif, ilexiste les conseils citoyens qui sont àl’échelle de onze quartiers prioritaires de lapolitique de la ville.

La pratique de la démocratie participative est largement proposée à Saint-Denis où elle accompagnel’action municipale depuis plus de dix ans. Les sages, les jeunes, les habitants des quartiers, tout lemonde est invité à s’exprimer dans les multiples conseils sur les sujets qui les concernent !

Philippe NailletDélégué Politique de la Ville, à la Démocratie participative et au projet PRUNEL

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

Le dialogue dionysien

(1) Le HQE de l’école se décline en trois axes : la réussite pour tous, la démarche d’excellence à valoriser, les expérimentations et dispositifs innovants àdévelopper.(2) Depuis le 1er janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emplois compétences (PEC).

Composé de collaborateurs aux profils variés, GEODE GROUP intègre les différents métiers afin de pouvoir gérer pour son compteet le compte de tiers des programmes clés en mains, notammentpour le marché professionnel (bureaux, centres commerciaux, entrepôts etc.). Il en assure ainsi le suivi dans son entièreté grâceà la complémentarité de ses différentes activités :

�GEODE INGENIERIE : Bureau d’Études Pluridisciplinaire�GEODE PROMOTION : Promotion Immobilière �GEOD’im : Commercialisation / Gestion Locative

Des programmes ambitieux sont actuellement en cours, comme lecentre commercial Carré Eden.“Nous sommes fiers de nos autres projets mais celui-ci se démarque par son côté novateur et unique”, raconte Gérôme Hendricks au sujet du projet phare de Geode Group représentant58 millions d’euros de ventes.

“L’innovation est dans le caractère lifestyle et leisure de ce RetailPlaza, poursuit-il. Cette combinaison associant commerces, vie urbaine et plaisir, puisque s’ajoutent des activités de loisirs, unfood-court panoramique et des animations comme des soiréesmusicales et afterworks, est unique sur l’île de la Réunion. C’estaussi un centre commercial novateur par ses qualités architectu-rales et environnementales”.

Implanté au cœur de la ZAC du Chaudron à Saint-Denis de la Réu-nion, le Carré Eden regroupe 12000 m2 de commerces et 2000 m2

de bureaux. Le permis de construire a été délivré en décembre2018, le démarrage des travaux est prévu pour le 1er trimestre 2019,pour une ouverture au 3ème trimestre 2020.

Autres programmes significatifs : Leu Portail à Saint-Leu, un immeuble de commerces et bureaux représentant 6 millions d’eurosde ventes, ou encore le projet de l’entrepôt Logistique 1 à la ravineà Marquet à la Possession pour 12 millions d’euros de ventes.

Trois questions à...Gérôme Hendricks, directeur général de Geode Groupet gérant associé de Geod’Im.

“L’objectif final est de maîtriser les chaînes de valeur”

Comment définiriez-vous l’activité du groupe Geode surle marché de l’immobilier d'entreprise ?L’activité du Groupe Geode est de permettre la réalisation d’unprogramme immobilier en intégrant les différents métiers d’accom-pagnement. Nos structures complémentaires permettent d’assurerl’ensemble d’un montage immobilier, de la conception à la remisedes clés, sur le marché de l'immobilier d’entreprise notamment.Notre force supplémentaire est de pouvoir précommercialiser etcommercialiser des programmes neufs en immobilier d’entreprise,pour le compte de Geode Group mais également pour celui declients et partenaires promoteurs. En effet, nos équipes sont spécialisées pour promouvoir de la VEFA (Vente en Etat Futurd’Achèvement) et de la vente de produits neufs.

Comment est né ce savoir-faire ?Nos équipes d’ingénierie et de commercialisation travaillant en étroite collaboration pour la conception et la réalisation de programmes immobiliers, notre savoir-faire a été acquis par cetteexpérience riche d’échanges au sein de l’ensemble des collabora-teurs du groupe.

Quelle est l’approche du groupe sur le marché de l’immo-bilier d’entreprise et comment s’adapte-t-elle à l’évolu-tion de la demande ?Geode Group a une approche d’intégration transversale et globaledes métiers et de ses filiales à travers les compétences de ses collaborateurs. Nous sommes parfaitement à même de répondreaux attentes de nos clients, en les assistant dans toutes les démarches administratives et techniques. L’objectif final est demaîtriser les chaînes de valeur et ainsi réduire les coûts deconstruction.

Contact :GEODE GROUP93, Chemin Epidor Hoarau / Les Trois-Mares 97430 LE TAMPON / LA REUNIONTél. : 02 62 57 05 71 / mail : [email protected]

Fondé en 2008 par son président Jonathan Lamy, rejoint en 2015 par Gérôme Hendricks,directeur général, GEODE GROUP est spécialisé dans la réalisation et le montage de programmes immobiliers dans la zone Océan Indien, à la Réunion principalement.

GEODE Group assure l’ensembled’un montage immobilier

Centre Commercial Carré Eden.

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36 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Depuis 2015, le Conseil des sages,constitué d’une vingtaine de membres,citoyens d’honneur de la ville de Saint-Denis, a été mis en place. Il participe, sousl’égide d’un cabinet d’études, à l’élabora-tion d’un certain nombre de fiches d’actionsdestinées à améliorer la prise en comptedes aînés dans l’espace urbain autour des

problématiques comme l’aménagement,l’accessibilité, l’information et la qualité devie.

De son côté, le conseil des jeunes,approuvé par le conseil municipal du 19mars 2016, a pour but de mobiliser cettecatégorie de la population pour qu’elle s’in-

vestisse dans la cité et qu’elle partage sonexpertise du territoire.

Depuis deux ans, le maire et les élus deSaint-Denis ont décidé de créer le conseilconsultatif de redynamisation du centre-ville dionysien. Cette instance de dialogue,de consultation, de propositions et de suivid’actions, est constitué de 23 membres, dontla moitié représente les acteurs économi-ques.

Saint-Denis est aussi une ville de ré-seaux (Facebook officiel, Twitter, Instagram)et tous les samedis de 9 heures à 10 heures,le maire est sur les radios associatives pourrépondre aux questions des habitants de lacommune; c’est le “Dialogue dionysien”.

Associer nos concitoyens à notre actionpour qu’elle soit la plus pertinente possible,permet de faire diminuer le sentiment dedéfiance à l’égard de la politique. Ce sontles deux objectifs essentiels de la démocra-tie participative n

Propos recueillis par Amélie Kroell

© Ville de Saint-Denis

Tous les samedis, Gilbert Annette, le maire de Saint-Denis, est invité sur les radios associatives pour dialogueret répondre aux questions des habitants.

Pouvez-vous résumer les dimensions essentielles de SECAB ?En deux décennies de présence sur l’île, SECAB a acquis ses lettresde noblesse. Grâce à ses 50 collaborateurs, notre entreprise a sumarquer de son empreinte plusieurs domaines électriques. Garantd’une force d’intervention de grande ampleur sur l’ensemble de l’île,SECAB est un interlocuteur de confiance aussi bien pour les instal-lations électriques des bâtiments publics que pour l’habitat. Label-lisés Qualifelec et Apsad, SECAB conjugue son professionnalismeet ses atouts avec une grande réactivité.

Quels sont vos différents métiers ?Nous sommes “LE” spécialiste électricité tertiaire et industrielle,haute et basse tension, photovoltaïque, éclairages, fibre optique,réseau informatique, ainsi qu’un large panel d’installations électro-techniques (groupes électrogènes, vidéosurveillance, anti-intrusionet incendie, climatisation, radiotéléphonie).

Quelles sont vos références ?SECAB s’est entre autres fait une spécialité des marchés publics :Ville de Saint-Denis (Illuminations de Fin d’année ; Mise en place de

plusieurs système de Gestion de l’Eclairage Sportif pour plusieurssites de la ville en vue d’économie d’énergie), Ville de Saint-Pierreet Saint-André (Illumination de fin d’année) CINOR, CIVIS, TCO,Conseil régional (Déploiement réseaux Fibres Gazelle), Département(Au bonheur des enfants), SDIS 974, SIDELEC (électrification de Ma-fate, 1er micro réseau de stockage sur batterie de la Réunion) en-treprises et administrations publiques (La Poste, CAF, Armées),aéroports de Saint-Denis (mise en place d’un data center, aména-gement parcs et accès) et de Saint-Pierre.

Contact :SECABZAE la Mare II / Lot N°2 / Allée des Cocos Robert97438 SAINTE-MARIEtél. 0262 21 94 46 / fax. 0262 21 47 81 / www.secab.re

SECAB : un professionnel de l’électricité au service de toute La RéunionDepuis 20 ans, la Société d’installation électrique et de câblage de la Réunion se fait le partenairefidèle des institutions et collectivités.

Nous avons rencontré ses gérants, M. Nazir Assenjee et M. Laurent Trouleau

DES MARQUES DE CONFIANCE

CMM Automobiles, filiale Réunionnaise du groupe CFAO Automotive : 1er réseau automobile en Afrique et dans les Collectivités et Territoires d’Outre-Mer.

Avec près de 8 220 collaborateurs et 213 concessions, nous opérons dans 35 pays d’Afrique, 3 Collectivités et Territoires d’Outre-Mer (Guyane, Nouvelle-Calédonie, Réunion) et au Vietnam. Dans nos 4 concessions à la Réunion comme dans le monde entier, nos équipes de professionnels compétents et qualifiés travaillent au service d’un même objectif : la satisfaction de nos clients, dans une démarche constante de qualité et de respect des exigences des constructeurs.

Avec CMM Automobiles, vivez la route en toute confiance.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 3938 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Le projet de rénovation urbaine desCamélias est une vaste opération qui vapermettre de donner un visage nouveauà ce quartier emblématique de Saint-Denis. Pourriez-vous en présenter lesdimensions essentielles ?

Ce projet prévoit la rénovation de plusde 1000 logements construits dans lesannées 1970 ainsi que la création de prèsde 300 nouveaux, incluant pour la Ville destravaux de réseaux d’eau, d’électricité, ainsique l’aménagement d’espaces et d’infra-structures publics. Nous avons notammentagrandi et modernisé une école avecbibliothèque et sa nouvelle restaurationscolaire ainsi que des bureaux. La rénova-tion du centre culturel de Château Morangeest une opération symbolique pour le quar-tier. Suite à une forte demande des habi-tants des Camélias, un centre intergénéra-tionnel verra également le jour.

L’un des enjeux consiste aussi à instau-rer une mixité entre le quartier ChâteauMorange et les Camélias, deux quartiersvoisins qui ne se fréquentent pas pourautant. Comment comptez-vous recréerdu lien ?

Ce constat nous a justement amené àfaire évoluer notre opération avec la créa-tion d’espaces socio-culturels et sportifs :rénovation du centre culturel de ChâteauMorange, création du centre inter-généra-tionnel sur les Camélias, “Le switch numé-rique” sur le haut des Camélias et la rénova-tion de la médiathèque François Mitterandsur la Trinité (hors PRU). Cette offre a pourambition de recréer du lien social et de dé-velopper des projets innovants avec le con-cours des associations et des habitants.Autrement dit : ouvrir nos infrastructures pourpermettre à chacun d’en occuper l’espace.

Dans quelle mesure un projet commecelui des Camélias apporte-t-il une ré-ponse aux préoccupations des habitantsde Saint-Denis ?

D’abord en répondant à la probléma-tique de mise aux normes de logementstrès anciens pour permettre aux habitantsde vivre dans un environnement adapté. Lasécurité fait également partie des préoccu-pations locales, notamment celle des en-fants lorsqu’ils jouent à l’extérieur. C’estpourquoi nous avons créé des espaces

agréables et sécurisés, des aires de jeux, leurpermettant de se rencontrer sereinement,dans un cadre où il fait bon vivre. Sansoublier la dimension environnementale : lesnouvelles habitations vont d’ailleurs êtreéquipées de parcelles de terrain pour favo-riser l’émergence de jardins familiaux.

Quel calendrier avez-vous prévu d’ici lafin des travaux ?

Nous sommes en pleine phase de fini-tion avec une livraison prévue au cours dusecond semestre 2019. Les habitants onthâte que les travaux se terminent pour re-trouver une sérénité, surtout ceux qui sontrestés sur site lors des réhabilitations. Noustravaillons enfin de concert avec les habi-tants pour remettre l’humain au coeur dece projet urbain n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Redonner un nouveau souffle à l’un des quartiers emblématiques de Saint-Denis : c’est tout l’objet del’opération de rénovation urbaine des Camélias. Lancé en 2012, ce chantier est aujourd’hui en pleinephase de finition.

Brigitte AdameElue déléguée au Projet de Rénovation Urbaine des Camélias

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

“Recréer du lien pour plus d’humain”

Développer des projets innovants pour recréer du liensocial est l’une des priorités de la Ville de Saint-Denis.

Forte de plus de 22 ans d’expérience et de savoir-faire, Atelier BTPn’a de cesse d’accroître la qualité, la technicité et la diversificationde ses prestations.Cet engagement constant fait désormais de l’entreprise un parte-naire incontournable du secteur médical, notamment grâce à saconnaissance du milieu hospitalier et de ses normes. Centres derééducation, Cliniques (blocs opératoires, aménagement de sallesspécialisées de type coronarographie, radiothérapie, salles blan-ches, …), Centres hospitaliers, Centres d’imagerie (Radiologie /Scanner / IRM), sont autant d’acteurs qui font régulièrement appelaux services d’Atelier BTP pour la réalisation de leurs travaux de ré-aménagement et de remise aux normes (extensions, démolitionset renforts de structure, cloisons en plaques de plâtre, cloisonsplombées, cloisons modulaires en aluminium, faux plafonds, pein-ture, sols souples et mobilier sur-mesure).

Atelier BTP dispose aussi de références dans l’agencement decommerces, notamment pour la création ou le réaménagementde boutiques dans l’enceinte de centres commerciaux. L’entrepriseréalise la conception, la fabrication et la pose du mobilier sur me-sure, ainsi que l’ensemble des travaux de gros œuvre/secondœuvre liés à ces aménagements. Lorsqu’il s’agit de franchises, l’en-treprise sait s’adapter aux exigences de l’enseigne, afin d’être

conforme au rendu attendu. L’entreprise accompagne alors sonclient de la conception à la réception des travaux.

Une entreprise à la pointe de l’innovationSoucieuse de conserver une place de précurseur dans son do-maine, Atelier BTP est l’une des premières sociétés à avoir proposédes plans de travail en résine, puis en acrylique, au sein du milieuhospitalier afin de répondre au mieux à la demande de ses clients.Avec un matériau résistant aux chocs comme aux rayures, totale-ment hydrofuge et oléofuge, disponible aussi bien en couleursunies que granitées, Atelier BTP permet ainsi aux professionnelsmédicaux d’évoluer au sein d’un espace à la fois esthétique etfonctionnel, tout en respectant les normes d’hygiène imposées.

C’est dans cet esprit que l’entreprise reste toujours à l’affut de nou-veaux matériaux et met un point d’honneur à maîtriser les dernièresnormes et innovations. Le gérant, Alain Grondin, se rend d’ailleursrégulièrement aux salons spécialisés du Bâtiment et Travaux Pu-blics, de l’agencement, mais aussi du milieu hospitalier. Le person-nel est pour sa part sensibilisé aux contraintes des travaux en milieuoccupé, et formé en continu aux nouvelles techniques, machineset matériaux.

Atelier BTP : l’expert de la réhabilitationet du mobilier sur-mesureFondée en 1997, la société Atelier BTP est aujourd’hui l’un des acteurs les plus actifs de l’agencement à La Réunion.

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40 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pourriez-vous présenter la société SOREMIR et les services que vous proposez ?SOREMIR Réseau RIOU GLASS, est spécialisédans la découpe, la transformation et l’installation de produits verriers. Fort d’uneexpérience de plus de 40 ans à La Réunion,nous mettons nos services et nos compé-

tences au service du marché de la construction et de l’aménage-ment dans l’ensemble de l’Océan Indien. SOREMIR propose des réponses efficaces a toutes les probléma-tiques de contrôle solaire, de sécurité, d’isolation phonique et thermique.

Vous êtes également spécialisé dans le domaine de la fabrication et de la pose de stores. Pourriez-vous en direplus sur ces activités ?Effectivement, SOREMIR fabrique et pose tous types de stores extérieures et intérieures ainsi que des films solaires et décoratifspour le bâtiment. Notre équipe de professionnels se tient entière-ment à la disposition de nos clients afin de répondre à toutes leursdemandes.

Quelles spécificités vous distinguent-elles des entreprisesconcurrentes ?Aujourd’hui, ce qui différencie clairement SOREMIR est son expé-rience inégalée à La Réunion et sa technicité, tant en matière deproduits que d’installation grâce à son équipe de professionnelsqualifiés. De plus, SOREMIR est filiale du réseau RIOU GLASS depuis 2010,une entreprise familiale indépendante créée en 1979 et dirigée parPierre RIOU, un des leaders du marché de la transformation duverre. Ce qui nous permet de proposer une large gamme de produits innovants avec l’aide d’un vrai professionnel. Nous disposons de produits de haute performance en contrôle solaire avec le vitrage RSUN CONTROLE, développé spécifiquementpour le marché de La Réunion ainsi que de l’Océan indien. Plusieursprojets d’envergure ont été réalisés à ce jour grâce à lui.

Nous disposons également d’une gamme de gardes corps toutverre design et haute sécurité avec avis technique, ainsi que touteune gamme de crédence de cuisine (plusieurs coloris aux choix…)à découvrir dans notre showroom situé à Sainte-Clotilde.

Nos solutions architecturales pour vos façades et aména-gements intérieurs  : � Verre feuilleté de sécurité  ;� Verre feuilleté acoustique  ;� Verre opale ou dépoli  ;� Verre laqué (plusieurs coloris au choix)  ;� Verre coupe-feu� Verre pare-balles� Verre à contrôle solaire réfléchissant  ;� Verre à contrôle solaire haute performance  ;� Verre emaillé ou sérigraphie  ;� Double vitrage  ;� Garde-corps tout verre “SABCO”  ;� Miroir  ;� Miroir espion.

Dans quel périmètre vos équipes interviennent-elles ?Notre équipe de professionnels est présente sur trois sites pour répondre aux besoins et étudier toutes les solutions possibles :Sainte-Clotilde, Saint-Paul et Saint-Pierre.

Avec quelle stratégie comptez-vous développer votre société à moyen terme ?Je souhaiterais tout d’abord remercier l’ensemble des acteurs duRéseau Riou Glass ainsi que tous les partenaires qui nous fontconfiance depuis de très nombreuses années à La Réunion. Je suismoi-même très fier d’être réunionnais et heureux de diriger cettesociété !Ces prochaines années, nous comptons tout d’abord développercontinuellement des produits innovants et apporter notre savoir-faire, en vue d’accentuer notre présence dans l’ensemble del’Océan indien : à Mayotte, sur l’île Maurice ainsi qu’à Madagascar.Après l’investissement dans un centre d’usinage unique sur l’île,nous étudions les possibilités d’installation d’un four de trempe afinde répondre aux besoins en aménagement intérieur et relever lesdéfis auxquels le marché sera confronté dans les années à venir.

Contact :SOREMIRSociété réunionnaise de miroiterie21 bis rue du Stade de l’Est / Commune Prima97400 Sainte-ClotildeTél. : 02 62 29 18 17 / Fax : 0262 29 78 46www.soremir.re / www.riouglass.com https://www.facebook.com/soremir/

SOREMIR Réseau RIOU Glass : votre partenaire verrier à La RéunionFabricant, transformateur et installateur de vitrages hautes performances, SOREMIR propose dans tout l’Océan Indien des réponses efficaces à l’ensemble des problématiquesde contrôle solaire, d’isolation thermique, de sécurité, d’isolation phonique et de design.

Un entretien avec Jimmy Nativel, Directeur de SOREMIR

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 4342 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Vous êtes élu adjoint de quartier pour lesecteur du Moufia. Pouvez-vous nousexpliquer quelles sont les missions liéesà ce statut ?

Natif de ce quartier, j’y suis élu depuis2010. C’est le plus peuplé de la ville : environ20 000 habitants. En tant qu’adjoint dequartier, mes missions consistent à recevoirle public (tous les samedis et parfois ensemaine), à veiller au développement duquartier, à travailler sur des projets d’inser-tion, ainsi que des grands projets.

Malheureusement, le quartier du Moufiatend peu à peu à se transformer en citédortoir et manque parfois de dynamisme.Les services n’y sont pas toujours très dé-veloppés. Par exemple, nous n’avons qu’unseul guichet automatique de billets, celui dela poste. Via les associations, en collabora-tion avec un chef de projet, et en restant àl’écoute de nos administrés, nous promou-vons donc le développement du quartier.

Par ailleurs, le Moufia est divisé en plu-sieurs sous quartiers. Il y a des zones priori-taires : “la rocade”, par exemple, est ce qu’onappelle un “quartier chaud”. Nous sommesdonc en train de travailler sur la notion decentralité avec l’aide d’un investisseur privé.De plus, avec l’arrivée du téléphérique, cer-taines zones pourront rapidement se redy-namiser et se désenclaver. Par exemple, àproximité d’un des arrêts, une grande sur-face va être construite disposant de tout lenécessaire : pharmacie, magasins, restau-rants, etc.

Le quartier du Moufia abrite le principalcampus de l’Université de la Réunion etaccueille la part la plus élevée de jeunesadultes de l’agglomération. Qu’est-ce quecette configuration suppose en termesde gestion ?

Il y a en effet beaucoup d’étudiantschez nous : environ 6 000 étudiants répar-tis en deux pôles universitaires. Mais la citéuniversitaire est très peu ouverte sur le quar-tier. Bien sûr, les jeunes utilisent les com-plexes sportifs des alentours. Mais ils préfè-rent se rendre dans le centre-ville de Saint-Denis où la vie y est plus dynamique. Notreobjectif est donc de leur donner envie derester sur place une fois les cours terminés.

Par ailleurs, nous ambitionnons decréer une grande cité universitaire quiregroupera tous les étudiants, avec loge-ments, bibliothèques, restaurants, espacesde travail, etc. Actuellement les campussont trop petits et le quartier du Moufia ne

dispose pas d’assez de logements étu-diants : soit les jeunes vont se loger à Saint-Denis même (ce qui est un coût), soit ils res-tent dans leur famille et font l’aller-retourtous les jours (ce qui sature un peu plus lesroutes). Nous travaillons donc sur des pro-jets de construction de logements pour lesétudiants.

Côté culture, nous nous appuyons surles associations de quartier et associons lesjeunes populations aux divers projets. Ilsont beaucoup à apporter au Moufia !

Un projet de création d’une ligne detransport collectif urbain par câbleaérien entre les secteurs Chaudron –Moufia – Bois de Nèfles, a été élaborépar la CINOR. Quels seraient les avan-tages de cette nouvelle ligne ?

Tout d’abord, nous sommes très fiers dece nouveau mode de transport : ce seraune première nationale. L’idée vient de cer-tains élus, qui ont été voir ce qui se passaitailleurs, à Medellín notamment, et qui onttrouvé ce mode de transport très innovant.

Pour que le Moufia ne sombre pas dans le train-train quotidien d’une cité dortoir quelconque, lesélus se mobilisent. De nombreux projets sont en cours, à commencer par le très attendu nouveautéléphérique : une solution de transport innovante et moderne !

Didier Euphrasie Adjoint de quartier, élu du quartier du Moufia

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

Le Moufia se réinvente !

“Pour aller dans le centre-ville, nous passerons de 45 minutes de

trajet à seulement 20 minutes ! ”

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Vous êtes architectes, promoteurs, constructeurs, industriels ou commerçants ?Vous travaillez sur de l’habitat collectif ou individuel, des commerces de petites, moyennes ou grandes surfaces,

des locaux publics, professionnels ou industriels ?Vous avez un projet de construction ou de rénovation ?

Passez donc nous voir !Vous recherchez de la qualité, de la fiabilité pour vos systèmes de fermeture, vous trouverez certainement chez nous

le conseil et le savoir-faire du professionnel dont vous avez besoin pour une solution adaptée à vos projets.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 4544 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Le téléphérique se prête bien à la topo-graphie de La Réunion. La ville de Saint-Denis est très vallonnée, alternant plats etpics de 550 mètres de hauteur en à peine6-7 kilomètres. Difficile de faire des pistescyclables !

Par ailleurs, les routes sont saturées.Notre secteur ne compte pas moins de troislycées, un collège, le rectorat, l’hôtel derégion et une université. Autant de struc-tures qui drainent beaucoup de monde lematin et le soir. Or, nous n’avons qu’une

seule ligne de bus pour tout le secteur etpour 6 000 voyageurs jour. À terme, nousvoudrions supprimer cette ligne de bus. Letéléphérique restera connecté avec leréseau de bus, et un réseau de tramwayfutur, mais il viendra remplacer le bus quipasse au Moufia. Pour aller dans le centre-ville, nous passerons ainsi de 45 minutes detrajet à seulement 20 minutes ! En outre,cela permettra de désengorger massive-ment les routes.

Actuellement, tous les permis sont déli-vrés et le premier coup de pioche seradonné au mois de juin. L’objectif est que leprojet soit terminé dans un an. Des travauxqui créeront de l’emploi pour les gens dusecteur.

Au début, il y aura un certain attraittouristique : beaucoup de curieux viendrontessayer ce nouveau mode de transport.Puis, si le projet est rentable, nous envisa-gerons de faire une deuxième, et pourquoipas une troisième ligne ! n

Propos recueillis par Gaëlle Desnos© Thierry Caro,

La mosquée du Moufia à Saint-Denis de La Réunion.

“La bibliothèque de la faculté de droit et d’économie de l’Université de la Réunion sur le campus du Moufia.”

© Thierry Caro,

Pourriez-vous présenter votre société ainsi que les presta-tions qu’elle propose ?La société RUN ENVIRONNEMENT a été créée en avril 2009 parMonsieur Roger PETIT. Elle est aujourd’hui dirigée par VirginieJEAN-BAPTISTE.C’est une petite entreprise du tissu économique local à taille humaine qui exerce dans les métiers liés à l’environnement et notamment, ceux dédiés à la gestion des déchets non dangereuxauprès de clients variés tels que les industriels économiques, lesprofessionnels du BTP, les collectivités et même les particuliers.Notre activité comprend principalement :� la location de bennes de capacité allant du 7m3 au 30m3, ouvertes ou fermées ;� le transport des déchets non dangereux stockés dans les bennes ;� le transport de marchandises diverses (dans des bennes, sur plateau ou dans un de nos camions cellule) ;� le grappinage de déchets ;� la collecte des pneumatiques usagés ;� la collecte de véhicules hors d’usage de moins de 3,5 tonnes ;� la location de véhicules avec chauffeur (véhicule 3,5/9/10/19tonnes cellule, ampliroll 19 tonnes, ampliroll 26 tonnes avec grap-pin).

Monsieur Roger PETIT, le fondateur de lasociété, est décédé le 02/08/2017. Nous tenons à lui rendre hommage à travers cet article car il a toujours eu à cœur de mettreà profit son expérience personnelle acquisedepuis 1971 où il a dirigé au sein de deuxgroupes importants connus (USP et VEOLIAPROPRETE), plusieurs sociétés, pour cha-cune d’entre elles, opérant dans l’ensembledes filières de l’environnement : pré-collecte,collecte, tri, compostage, transfert, CSDU,usine de traitement ; il a également dirigé

dans l’Océan Indien et notamment à La Réunion dans cette activité, une exploitation de 350 personnes. Ses expériences personnelles ont été très enrichissantes et d’unapport considérable à tous les niveaux.

Qu’en est-il de votre implication dans la transition écolo-gique réunionnaise ?Notre objectif est de conjuguer l’écologie à l’économie. Pour cefaire, et afin de limiter notre emprunte carbone, nous mettons enœuvre une politique de développement durable qui consiste à optimiser les déplacements de nos véhicules et en leur assurant unsuivi strict en maintenance mécanique.De plus nos chauffeurs ont suivi une formation pour la conduiteéconomique.Malheureusement, dans notre domaine d’activité, qu’est le transport, nous ne pouvons mettre en place le tout électrique oul’hybride.

Dans quelle mesure intégrez-vous les exigences du développement durable à vos pratiques ?Nous sommes dans un processus de dématérialisation de tous nosdocuments administratifs et pour cela nous avons investi dans uneapplication qui nous permet de limiter notre utilisation du papiertant au bureau que dans les collectes.

Quelles sont vos ambitions d’évolution pour ces pro-chaines années ?Nous souhaitons continuer à privilégier une qualité et une réacti-vité de service qui nous permet à notre échelle de concurrencerles sociétés plus importantes. Nous espérons décrocher d’autresappels d’offres dans la collecte de déchets non dangereux et ainsiétendre notre rayonnement sur l’Ile.Nous pensons également à nous diversifier davantage, notam-ment dans la collecte des déchets dangereux, mais toujours enrestant dans le domaine du transport.

Contact :RUN ENVIRONNEMENT20 ter chemin Souprayen97419 La PossessionTél. : 02 62 43 95 25Fax : 02 62 43 95 27Email : [email protected]

RUN ENVIRONNEMENT : le spécialiste de la collecte de déchets non dangereuxEntreprises, associations, collectivités locales et particuliers : autant d’acteurs auxquelss’adresse RUN ENVIRONNEMENT dans le cadre de la collecte de leurs déchets non dangereux. Spécialisée dans la collecte de pneus usagés, l’entreprise propose égalementdes services de location de bennes et de grappinage.

Un entretien avec Ophélie JEAN(BAPTISTE, Responsable d’exploitation de RUN ENVIRONNEMENT

Roger PETITFondateur de la sociétéRun Environnement

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 4746 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pourriez-vous exposer brièvement leconcept des “jardins familiaux” déve-loppés par la Ville de Saint-Denis ?

La philosophie de la pratique tient en ceconstat : “lorsqu’une famille quitte sa mai-son insalubre en bois sous tôle pour unappartement flambant neuf dans un im-meuble, elle laisse le plus souvent un petitpotager. Difficile de planter du piment oudes tomates sur son balcon.”

Dans le cadre du projet municipal, laVille a ainsi prévu de coordonner des jardinsfamiliaux au Chaudron (quartier populairede Saint-Denis).

Cette démarche solidaire s’intègre plei-nement dans les objectifs de la municipalité

de soutenir la vie associative et d’aider lesplus démunis, tout en promouvant le res-pect de l’environnement.

Ces jardins familiaux aménagés en lieuet place de l’ancien zoo visent prioritaire-ment à valoriser l’identité globale du quar-tier du chaudron et à s’inscrire dans unedémarche répondant aux besoins des habi-tants du quartier : les jardins familiaux duchaudron ont pour vocation de permettre àdes personnes ne disposant ni d’espace nide moyens, de cultiver et d’entretenir uneparcelle.

Au regard de l’espace important con-sacré au projet et au nombre de parcellesambitionnées, ceux-ci sont destinés, à ter-me, et après avoir absorbé les besoins dusecteur, à rayonner sur la ville et à concer-ner un public plus large.

S’il a été décidé d’affecter l’espace del’ancien ZOO pour ce projet, il a fallu effec-tuer des aménagements pour réaliser unepremière centaine de parcelles au bénéficedes habitants demeurant dans les quartiersles plus proches du site.

Pour ce faire, la Ville, attachée à favori-ser l’activité dans ces quartiers dans uncontexte de pénurie d’emploi, a accompa-

gné la mise en œuvre d’un chantier d’inser-tion porté par l’ALIE (Association Localed’Insertion par l’Economique).

Au-delà du volet aménagement, il étaitimportant pour la Ville de s’assurer de labonne administration de ce projet dans letemps, celui-ci ayant notamment pour fi-nalités de favoriser des solutions d’insertionsur le secteur et de toucher un public deplus en plus large de jardiniers.

La Ville a donc acté un partenariat avecl’association Run Action, qui est chargée dedévelopper de concert avec la Ville ce pro-jet.

Cet opérateur d’insertion veille pour sapart à assurer l’entretien et l’animation dusite, en privilégiant les relations avec les jar-diniers dans une dynamique respectueusedes objectifs des jardiniers.

La politique dite des “Jardins familiaux” mise en place par la Ville de Saint-Denis à l’attention desplus démunis enclenche une dynamique positive : soutenir la vie associative, promouvoir le respectde l’environnement et valoriser l’identité de quartiers populaires.

Corinne ArlandonElue déléguée aux Jardins familiaux

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© FABRICE WISLEZ

Les Jardins familiaux : un éléments de cohésion

sociale

“Privilégier la convivialité,

le partage de façonludique et

pédagogique.”

L’aventure GEOTOP Réunion commence en juillet 2014 lorsque sonfondateur, Benjamin Le Mauff, se lance dans l’entreprenariat àSaint-Benoit suite à une formation de géomètre et plusieurs années d’expérience. Seul au départ, il est rapidement rejoint en2015 par Patrick Belus, maintenant associé et responsable d’activitéGéoréférencement et détection des réseaux enterrés. Un an plustard, l’équipe s’étoffe avec Gwendal Crenn, désormais responsabled’activité Topographie et Cartographie. Aujourd’hui, GEOTOP Réunion rassemble au total six collaborateurs répartis sur deuxpôles et se spécialise tout particulièrement dans la détection desréseaux souterrains existants, en réponse à une forte demande dumarché. Ce fer de lance leur a même permis de faire la différenceface à une concurrence toujours plus croissante. “Nous disposonsde matériels de dernière génération et avons reçu des formationsapprofondies pour répondre au plus près aux attentes de nosclients”, explique Benjamin Le Mauff.

Une équipe à la fois jeune et dynamique

Dynamisme, réactivité, communication et proximité : autant d’atoutsqui distinguent clairement la démarche de GEOTOP Réunion desentreprises concurrentes. “Les nouveaux clients n’ont qu’un seulnuméro à disposition, c’est le mien. Ainsi, ils peuvent être certainsd’avoir quelqu’un de compétent au bout du fil qui sera en mesurede leur apporter le conseil qu’ils recherchent, que ce soit en topographie ou en détection de réseaux” poursuit le gérant. Autrepoint fort : GEOTOP Réunion a été l’un des premiers en outre-merà être certifié par Bureau Véritas pour ses prestations de géoréfé-rencement et détection. Cette certification est désormais obliga-toire depuis janvier 2018.

Valoriser l’humain, une philosophie chez GEOTOP Réunion !Mais au-delà de l’aspect entrepreneurial, GEOTOP Réunion estégalement une formidable aventure humaine. “En interne, nouscherchons surtout à fonctionner comme une équipe sportive oùchacun peut compter sur ses collègues” poursuit Benjamin LeMauff. Ce management de proximité semble bien porter ses fruitspuisque GEOTOP compte prochainement renforcer son équipe en détection de réseaux comme de topographie. L’entreprise s’implique également de manière très volontariste dans les enjeuxde formation à La Réunion, en accueillant régulièrement des stagiaires comme en intervenant gratuitement dans les lycéespour permettre aux élèves d’échanger sur le métier et de pouvoirmanipuler du matériel de dernière génération. Une approche quivalorise aussi la profession de géomètre et de détecteur en la rendant plus attractive auprès de la jeunesse !

Contact :Géotop Réunion22 ter Rond-point des métiers / 97441 Sainte-SuzanneLa RéunionTél. : 06 93 33 02 17 / www.geotop.re

Une jeune pousse àl’avenir prometteur

Cinq ans après sa création, l’entreprise GEOTOP Réunion ne cesse de se développer en se spécialisant essentiellement dans la topographie/cartographie, le géoréférencement et la détection des réseaux souterrains. Avec pour mot d’ordre : mettre l’humain au cœur de sesinteractions !

De gauche à droite : ARNAUD JUDITH technicien en détection, SERGE MALLIE technicien en détection,PATRICK BELUS responsable service détection, BENJAMIN LE MAUFF directeur d’activité, GWENDALCREEN responsable service topographie et MEDDY HOARAU technicien géomètre.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 4948 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Combien de ces jardins sont-ils déjà enœuvre ?

Au mois de mars 2017, 70 premièresparcelles de 15 m2 avaient été attribuéesaux habitants. A cette date, 260 parcellesont été livrées. A terme, la Ville ambitionned’attribuer 500 parcelles.

Selon quels critères ces jardins sont-ilsattribués à des familles et des particu-liers ?

Les familles ne sont pas choisies auhasard, mais sélectionnées par une com-mission d’attribution en fonction des cri-tères suivants :

n sur le plan administratif :

• lieu de résidence ;

• disponibilité ;

• situation sociale ;

n sur la pratique :

• formation obligatoire de six demi-journées pour prétendre à une parcelle va-lidée par l’Association VAREAS (Valorisation

de la Réunion par l’Action Solidaire) ;

• préparation de boutures, semis, entre-tien et préparation du sol, reconnaissancedes insectes et des maladies, compostage,planification des cultures par rapport auxsaisons, rotation et associations à privilé-gier…

Existe-t-il des expériences similaires me-nées par d’autres collectivités, sur l’île deLa Réunion et/ou ailleurs en outre-meret en Métropole ?

Des expériences similaires ou quasi-similaires existent sur la ville du Tampon à laChatoire… A Laval en Métropole, j’ai pu ren-contrer le président Elie Vayssière. L’Asso-ciation des Jardins Familiaux de Laval a étécréée à l’origine pour aider en priorité lesfamilles qui ont des revenus modestes, parla pratique du jardinage.

Quelles sont les retombées estiméesrespectivement en matière écologiqueet d’insertion sociale ?

Les Jardins Familiaux s’inscrivent dansune démarche de développement durableengagée par la Commune par la pratique

d’un jardinage respectueux de l’environne-ment.

L’idée est de préserver un espace deverdure au cœur de la Ville.

Il s’agit de développer la biodiversité,promouvoir et développer l’utilisation deproduits et de méthodes naturelles, trier etvaloriser les déchets, fabriquer notre proprecompost, réutiliser les eaux de pluie pourl’arrosage, choisir des matériaux naturels etlocaux.

Egalement favoriser une approcheendogène, privilégier la convivialité, le par-tage de façon ludique et pédagogique,améliorer la cohésion sociale, tisser le lienintergénérationnel. Récolter exclusivementpour l’auto-alimentation, améliorer le pou-voir d’achat, la vente étant cependantinterdite ! n

Propos recueillis par Olivier Sourd

© Ville de Saint-Denis

“L’idée est de préserverun espace de

verdure au coeur de la Ville.”

“Les Jardins Familiaux s’inscrivent dans une démarche de développement durable engagée par la Commune par la pratique d’un jardinage respectueux de l’environnement.”

Pourriez-vous présenter votre entreprise et en dresser unbref historique ?Tout commence en 1983 lorsque quatre associés décident de selancer dans le secteur des services aux entreprises, en particulierdans le métier de la propreté en Martinique ainsi qu’en Guyane. En2002, le Groupe FONTAINE voit le jour suite au rachat par notrePrésident, Monsieur Alain Fontaine, de l’ensemble des activités enMartinique, avec pour but d’en développer de nouvelles.Celles-ci portent aujourd’hui essentiellement sur le nettoyage urbain et industriel, l’aménagement et l’entretien des espaces verts,le gardiennage, la conciergerie et les services divers aux entre-prises… Autant d’activités réparties en 5 pôles que sont la propreté,les espaces verts, la sécurité, les services associés et la distributionde carburant. La filiale Run Propreté a été créée quant à elle en décembre 2012et a généré fin 2018 un chiffre d’affaires de 4 millions et demi d’euros avec un peu plus de 200 salariés. Ses services portent essentiellement sur la propreté, les espaces verts, le bionettoyage,à destination des activités hospitalières, des commerces, des industries et du tertiaire.

5 Pôles d’activités au sein d’un même groupePôle Propreté :Madianet et Mad Inser Propreté en Martinique et en Guadeloupe ; La Guyanaise de Propreté en Guyane ;Run Propreté à La Réunion.

Pôle Espaces verts :Les Bougainvillées et Insertis en Martinique ;La Guyanaise de Propreté en Guyane ;Run Propreté à La Réunion.

Pôle Sécurité :Aéro Sûreté Services Antilles Guyane (ASSAG) en Martinique ;La Guyanaise de Protection en Guyane ;

Services Associés :Multi Services Caraïbes (MSC) en Martinique et en Guadeloupe

Distribution de carburant :PETROCA en Guyane

Avec quelles collectivités réunionnaises travaillez-vousrégulièrement ?Nous comptons parmi nos références notamment la Chambre Régionale des Comptes, l’IEDOM, la Direction des Impôts, la CGSS,mais aussi La Chambre des métiers, la CAF, LA POSTE , le groupeGBH, les sociétés d’HLM, les CHU Nord et Sud et prochainementles structures décentralisées du CHGM/EPSMR. S’agissant descommunes, nous travaillons avec les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie , La CINOR . Une implantation équilibrée, somme toute, surl’ensemble du territoire réunionnais que Run Propreté comptepoursuivre ces prochaines années !

Quelles spécificités vous distinguent-elles des entreprisesconcurrentes ?Les métiers de services se doivent par définition d’être réactifs afind’être en mesure d’apporter la meilleure prestation possible à chacun de leurs clients. Cette qualité fait donc partie des atoutsque nous cultivons dans une logique d’amélioration continue. Sansoublier un encadrement de proximité sur l’ensemble de l’île ! Nous avons également pour philosophie de contribuer à l’évolutionpermanente de l’ensemble nos équipes par le biais du terrain.Nombreux sont les agents de propreté qui sont devenus encadrantsavec le temps : cette approche permet non seulement de motivernos collaborateurs, mais aussi de valoriser leur travail et d’offrir desperspectives nouvelles à ceux qui le méritent. Certifiée QualiPro, Run Propreté est en cours de certification d’ISO14 001 et sera certifiée ISO 9001 dans les prochains mois.

Qu’en est-il de vos perspectives de développement pourles années à venir ?Nous souhaitons évidemment élargir nos perspectives tout en reconduisant les marchés pour fidéliser nos clients : certains d’entreeux sont présents depuis les débuts de Run Propreté ! Toutefois, sil’entreprise est bien implantée dans l’ouest comme dans l’est réunionnais et le nord, nous voulons développer notre activité dansle sud de l’île , mais aussi à Mayotte, qui fera sans doute partie denotre avenir à moyen terme.

Contact :Run Propreté14 rue des lilas / 97412 Bras PanonTél. : 02 62 20 61 25Fax : 02 62 21 22 52Email : [email protected]

Le service au cœurdes métiers

Forte d’une croissance régulière chaque année, Run Propreté conforte son implantation à La Réunion dans les métiers de service et projette même de développer ses activités àMayotte prochainement.

Un entretien avec Frédéric Guignard, Directeur de Run Propreté

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Pour l’Urcoopa, tout commence en 1984 par la conception, à LaRéunion, de la 1ère usine de fabrication d’aliments pour le bétail. Lacréation et la mise en commun de cet outil pour les adhérents descoopératives fondatrices du groupe a permis un développementagricole rapide et adapté sur le territoire réunionnais.Plus tard, grâce à la création de sociétés agro-alimentaires intégrées aux filières de production, l’Urcoopa a donné naissanceau Groupe Urcoopa. Notre groupe coopératif permet de consoliderl’amont et l’aval des productions locales et de proposer aux Réunionnais des produits frais et de qualité.Né et engagé sur le territoire réunionnais il y a 35 ans, le GroupeUrcoopa s’est construit dans le temps pour compter aujourd’huiplus de 1200 salariés qui œuvrent au sein de 40 filiales agro-alimentaires participant activement au développement de l’île. Fidèle à ses valeurs fondatrices de solidarité et de responsabilité,le Groupe investit la totalité de ses résultats dans l’amélioration de ses outils industriels, le soutien des filières d’élevages et la promotion des produits locaux.C’est dans une démarche d’union qu’est née l’Urcoopa. C’est avecla même volonté d’alliance de savoir-faire et de compétences dechaque partie prenante, qu’ont été créées plus récemment la société PetFood Run – 1ère usine de fabrication de croquettes pourchiens et chats à La Réunion–, ou plus récemment la société Éleveurs et Duchemann-Grondin sur la filière avicole. Le GroupeUrcoopa figure donc aujourd’hui parmi les acteurs industriels les

plus actifs de la zone Océan Indien. Il œuvre pour le développementde l’agriculture locale et de la production agro-alimentaire réunion-naise grâce au savoir-faire des hommes qui partagent le mêmeidéal et grâce à la force de ses marques locales ou nationales. Cette notion de mutualisation des investissements a du sens dansun contexte d’augmentation des coûts du transport et de la logistiquemaritime et terrestre. Cela est d’autant plus tangible dans lecontexte insulaire et exigu de La Réunion. Le Groupe Urcoopa s’implique dans l’évolution des habitudes alimentaires, il s’engageà produire et servir de façon responsable, locale et durable. Plusieursde ses filiales proposent par exemple des produits issus de l’agricul-ture biologique, en nutrition animale ou en alimentation humaine. Nos perspectives doivent tenir compte du fait que le marché réu-nionnais est souvent contraint aux limites de ses frontières natu-relles. L’habilité des sociétés du Groupe Urcoopa, leur agilitéd’organisation, doivent permettre de regarder au-delà de l’OcéanIndien. Nous devons aller chercher de nouveaux territoires d’affaires, à l’image de ce qui a déjà été fait grâce à l’expertise enconstruction modulaire de la société JIPE, à la qualité de notre nutrition canine, ou encore à l’alimentation haut de gamme pourcrevettes de Nutrima. Notre capacité à faire évoluer nos raison-nements, à développer une offre de produits et services prémiumnotamment, nous permettra de nous différencier et de développernotre leadership pour une production locale forte, saine et rassu-rante pour les consommateurs.Ces axes de développement doivent permettre au Groupe Urcoopade consolider ses positions sur le marché des produits frais locauxet de servir l’intérêt des éleveurs coopérateurs. Les éleveurs et lesconsommateurs sont au cœur de notre stratégie, nous devons lesaccompagner dans une agriculture qui évolue et pour laquelle denouvelles tendances se dessinent.

Contact :URCOOPAZI de Cambaie BP 90 97862 Saint-Paul cedexLa Réunionwww.urcoopa.fr

La nutrition animaleet bien plus …

Depuis plus de 30 ans, l’Urcoopa œuvre pour le développement de l’agriculture locale etla production agro­alimentaire réunionnaise, afin de proposer à la population des produitsfrais et de qualité.

Un entretien avec Jérôme GONTHIER et Claude BIHRY, Président et Directeur Général du Groupe Urcoopa

Publi-rédactionnel

Fidèle à ses valeurs coopératives, l’Urcoopa accompagne chaque générationd’éleveurs à La Réunion et s’engage pour le développement de l’économie locale.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 5352 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quelle est la situation de l’habitat au seinde la ville ?

A La Réunion, la problématique del’habitat est un sujet récurrent et un défid’envergure pour nos concitoyens. Se logerrelève du parcours du combattant et obte-nir un logement c’est comme “gagner auloto” !

Le parc social de La Réunion s’élève à70 400 logements, dont 35 % sur la seuleVille de Saint-Denis. La Commune a enre-gistré environ 5 000 demandes de loge-ment et dénombre plus de 200 personnessans domicile fixe. 80 % de la populationdionysienne est éligible au logement social.

Etre logé est pourtant un droit fonda-mental puisqu’il touche à la dignité de cha-

cun. Au même titre que l’emploi, il permet àl’individu de s’épanouir et contribue à soninsertion dans la société. L’absence de lo-gement, la promiscuité et la surpopulationdans les foyers sont à l’origine des tensionsdans les familles et dans les quartiers, desviolences intrafamiliales, de l’échec scolaire…

Ce n’est pas seulement un vecteur d’in-sertion sociale, le logement permet aussi defavoriser la commande publique et sesconséquences économiques sont indénia-bles. En effet, quand nous construisons unerésidence, nous créons 1,5 emploi. Chaquechantier, par l’intermédiaire de la clausesociale d’insertion, permet d’insérer deschômeurs.

Depuis plus de dix ans, la Ville a engagéune politique volontariste en matière delogement; quel bilan peut-on en dresser ?

Les raisons évoquées précédemmentont poussé dès 2008 le maire et sonéquipe municipale à afficher comme prin-cipe “une famille, un toit”. Notre projet dansce domaine est d’accompagner la progres-sion sociale des familles. Nous proposonsdes solutions de logement en adéquationavec leurs parcours de vie (changement desituation personnelle ou professionnelle,handicap, perte d’autonomie…) et leursressources (prix du loyer).

Cette ambition s’est traduite par laconstruction de 500 logements aidés paran. Une volonté portée grâce à différentspartenaires :

n l’Etat à travers la défiscalisation du loge-ment social et la ligne budgétaire unique(LBU) ou encore le FRAFU, le Fonds Régio-nal d’Aménagement Foncier et Urbain(1) ;

n les bailleurs sur leurs fonds propres ;

n la collectivité par le biais de garantie d’em-prunt ou la participation à la surcharge fon-cière.

Non seulement nous avons défini unobjectif quantitatif, mais encore, nous tenonsparticulièrement à la qualité des logementssociaux produits et au bien-être des loca-taires. Nous participons, le plus en amontpossible, à la définition des programmesavec les bailleurs ou les porteurs de projet.

En dix ans de mandature, en tant quedéléguée au logement, je suis fière du bilanaffiché : plus de 5000 logements aidés ontété livrés sur la ville de Saint-Denis. Un pariréussi que nous continuons à porter car lademande reste encore extrêmement forte.

Afin d’éradiquer l’habitat indigne, nousfavorisons la réhabilitation du parc ancienet nous luttons contre les marchands desommeil. Tel fut l’objectif du projet ANRUdans le quartier des Camélias (plus de 600logements neufs construits et 1500 réhabi-lités) et le projet PRUNEL qui est la conti-nuité du premier. Par ailleurs, nous accom-

“Une famille, un toit”, c’est l’objectif que s’est fixé l’équipe municipale. Si le logement est un vecteurd’insertion sociale, il est également un moteur de l’économie.

Monique OrphéDéléguée au Logement et à l’Habitat

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

pagnons également les familles proprié-taires ayant de très faibles revenus et dontles logements sont particulièrement dégra-dés. C’est la technique de l’auto-réhabilita-tion proposée par des associations tellesque les compagnons bâtisseurs ou l’ASIP(2).

Nous souhaitons aussi encourager l’ac-cès à la propriété. Aujourd’hui à La Réunionle foncier se fait rare et il est donc cher. Lesfamilles modestes et de classe moyenne nepeuvent plus devenir propriétaires. La

volonté affichée par l’équipe municipale aété de mettre à la disposition des bailleurs,du foncier communal afin de favoriser laconstruction de maisons de ville. De même,Saint-Denis a permis à de nombreusesfamilles, ayant bâti sur des terrains commu-naux, d’accéder à la propriété. Enfin Saint-Denis a mis en vente plus 600 logementstrès sociaux, dont elle était propriétaire.

La Ville a ouvert pour les plus démunis

des logements d’urgence; comment tra-vaillez-vous sur cette question trans-versale ?

Pour apporter une première réponseaux violences physique, morale, environne-mentale subies par les personnes les plusexclues, il faut favoriser leur accès au par-cours résidentiel. Déjà deux abris de nuit ontété construits. Ces structures, adossées àun lieu d’accueil de jour, font partie d’unplan plus large de prise en charge des plusfragiles. Cette maison relais permet auxpersonnes de se nourrir et de s’épanouir.Nous avons travaillé bien évidemment avecles partenaires que sont le CCAS de Saint-Denis. Un parcours de prise en charge a étémis en place avec la fondation Abbé Pierreet l’Etablissement public de santé mentalede la Réunion (EPSMR) pour le suivi psy-chologique.

C’est par cette politique ambitieuse etvolontariste que nous voulons faire de Saint-Denis une ville pour tous et solidaire n

Propos recueillis par Amélie Kroell

© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

Le logement, un véritable enjeu

(1) Il coordonne les interventions financières de l’État, des collectivités territoriales voire de l’Union Européenne.(2) Association sociale pour l’insertion professionnelle.

Inauguration le 20 juin 2018 de la résidence Saphir à Saint-Denis, en présence de David Elba, élu du secteur,Monique Orphé, élue à l'habitat à la mairie de Saint-Denis et Valérie Lenormand, directrice du Développement à la SHLMR.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 5554 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

La Ville de Saint-Denis a-t-elle élaboréun Plan de Déplacement Urbain (PDU) ?

Le PDU relève des compétences de no-tre Communauté d’agglomération, la CINOR.La Ville pour sa part élabore actuellementson plan de mobilité pour l’entreprise muni-cipale.

Quelles sont les grandes lignes de sa po-litique de mobilité ?

Elles consistent à réduire la dépendanceà la voiture particulière, œuvrer pour un dé-veloppement durable, améliorer le cadre de

vie en ville et de manière générale dans leslieux de concentration des déplacements.

Quelle est la place actuelle de l’automo-bile dans les déplacements à Saint-Denis ?

La place de la voiture est prépondé-rante dans les déplacements, 60 % en voi-ture particulière. Néanmoins, cette part mo-dale nous place en dessous de la moyennerégionale, certaines agglomérations de l’îleculminent à 80 %.

Nous avons par ailleurs une mobilitéassez faible par rapport au plan national, lenombre de déplacements tous modes/jours/personnes est de l’ordre de 2,9 con-tre 3,5 au plan national.

Nous souhaitons la relativiser par le dé-veloppement de modes de transport alter-natifs à la voiture particulière.

Quels sont ces modes de déplacementsalternatifs à l’automobile ?

L’organisation de la mobilité et le dé-

ploiement des modes déplacement relèventde la CINOR, cependant la Ville apporte sacontribution à l’incitation à l’usage desmodes alternatifs. C’est ainsi qu’a été ins-tauré la gratuité des transports urbains pourles jeunes dionysiens de moins de 19 ans,gratuité prise en charge par Ville. Par ail-leurs la Ville contribue également à l’amé-lioration de la qualité de service rendu auxusagers des transports en commun par letraitement des points noirs de circulationconstatés sur le réseau routier communal(réaménagement de voirie, optimisationdes feux tricolores…).

Le réseau cyclable d’une quinzaine dekilomètres est en cours de confortementavec la réalisation d’une nouvelle liaisonNord/Sud à l’Est afin de relier deux axescyclables structurants (le boulevard Sud etle sentier Littoral).

Avez-vous notamment des projetsstructurants de type TCSP, téléphériqueurbain ?

Nous avons sur le territoire communaldeux projets de téléphériques urbains por-tés par la CINOR. Il s’agit de deux lignes des-servant les secteurs situés sur les hauteursde Saint-Denis. Le démarrage des travaux

Dans une collectivité d’outre-mer traditionnellement très orientée vers la mobilité individuelle, laVille de Saint-Denis met tout en œuvre pour relativiser la place de l’automobile dans les déplacements.Autobus, modes de transports “doux” et, demain, téléphériques et tramway : elle diversifie son offrede transports. Elle dispose pour cela de ses partenaires : l’agglomération CINOR et la Région Réunion.

Jean-Pierre MarchauElu délégué aux Transports et Déplacements

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

pour la première ligne reliant le quartier duChaudron à celui de Bois de Nèfles (côtéEst de la ville) est prévu courant deuxièmesemestre de cette année. Pour la deuxièmeligne reliant le secteur du CHU Bellepierre àcelui de la Montagne, le démarrage des tra-vaux est prévu pour mi 2020. Le TCSP busexistant sera remplacé d’ici 2022/2023 parun tramway, projet également porté par laCINOR.

La Région Réunion, en charge des trans-ports interurbains, étudie actuellement unprojet de transport guidé sur rail (type tramexpress) couvrant les trois quarts du littoralà terme. La première tranche de réalisationest prévue sur Saint-Denis en suivant le tracédu boulevard Sud existant entre le secteurdu CHU Bellepierre et l’aéroport RolandGaros. La mise en service de cette premièretranche est prévue courant 2023/2024.

Comment cette politique de déplace-ments s’articule-t-elle avec l’action de laCommunauté d’agglomération CINOR ?

Les différentes lois relatives à la répar-tition des compétences entre les différents

échelons de l’organisation territoriale ontprogressivement retiré à la Ville son droit deregard et d’organisation sur les probléma-tiques de mobilité au profit de la Région etde la CINOR. Néanmoins la Ville se doitd’avoir une vision claire de ce qui se passesur son territoire. A cet égard les projetsdoivent faire l’objet d’un consensus. Je suisélu à la Ville de Saint-Denis et à la CINOR etj’ai la délégation “transport-mobilité” dansces deux collectivités.

Quel est le délégataire de service publicdes transports urbains ?

Le délégataire assurant le service pu-blic des transports urbains c’est la Sodiparc,une société d’économie mixte n

Propos recueillis par Olivier Sourd

© Ville de Saint-Denis

© ©POMA/Cabinet d’architecture L’Atelier

Téléphériques urbains et tramway : des projets

pour inventer la mobilité dedemain

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activités. L’aménagement de terrains en accès difficile pour pallier à la rareté du foncier en est égalementune illustration pour les constructeurs.A Saint-Denis, son savoir-faire s’est déjàillustré au travers de plusieurs opérationscomme la réalisation de la passerelle piétonne de la Fraternité, la réhabilitationde la passerelle du Butor, ou encore lapose de canalisations sur le BoulevardSud. Autant de références qui en font unpartenaire fidèle des institutions réunion-naises !

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 5756 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Rassemblant plus de 205 000 habitants,la CINOR constitue aujourd’hui la plusimportante structure de coopération in-tercommunale de La Réunion après leTerritoire de la Côte Ouest. Pourriez-vous nous la présenter ?

Sur le territoire Nord, la CINOR s’étendsur 29 000 hectares et regroupe les com-munes de Saint-Denis, Sainte-Marie etSainte-Suzanne. La population de l’inter-communalité représente en fait aujourd’huienviron 205 000 habitants et 250 000, àhorizon 2030, soit un quart de la popula-tion de l’Ile de La Réunion pour un tiers desemplois. Avec un taux de polarisation desemplois de 1,3, l’agglomération représenteune aire urbaine de près de 400 000 habi-tants, soit la moitié des habitants de l’Ile de

La Réunion. Elle concentre un peu plus duquart des établissements actifs de l’île.

Quelle place y tient tout particulière-ment la Ville de Saint-Denis ?

Saint-Denis constitue la première villed’outre-mer, avec près de 150 000 habi-tants et 80 % des près de 80 000 emploisde l’agglomération. 80 % des unités de pro-duction du territoire s’y trouvent égalementimplantées.

Dans le cadre de sa deuxième phase dedéveloppement, la CINOR continue d’af-firmer l’étendue de son rôle en matièreéconomique. Sur quels projets travail-lez-vous en priorité ?

Nous avons pour ambition de concréti-ser des projets majeurs de redéploiement

technopolitain. Je citerai quelques exemples.Le CUBE, un immobilier-plateforme de services, conçu comme une plateforme derepérage, d’incubation, de maturation etd’accélération de projets liés aux secteursd’activités porteurs (croissance bleue,génie végétal, Agri Ressources & IAA, valo-risation déchets, ENR & efficacité énergé-tique, santé, biotechnologies, mobilités,etc.).

Pour nous, il s’agit de mobiliser, fédéreret catalyser l’écosystème des forces vivesentrepreneuriales (Agence régionale dedéveloppement, pôle de compétitivités,clusters, Technopole Réunion, les CRT dontle CYROI, CIRBAT, ARMEFLOR…, les têtes deréseau Ocean Tech, French Tech…) pourorganiser cette plateforme de services, quiaura une vocation à rayonner sur l’ensem-ble de l’île, voire de la zone Océan Indien.

Qu’en est-il de la mise en place du dataCenter ?

La création de notre data Center(attendu sur le Parc Technor sur un espace

Terre de contrastes, la CINOR est aujourd’hui la première Communauté d’agglomération de l’outre-mer et vise à la valorisation de son territoire. Zoom sur les projets phares qui y sont actuellement encours.

Gérald MaillotPrésident de la Communauté intercommunale du Nord de La Réunion (CINOR)

de 2500 m2 ) vise à préparer l’arrivée ducâble RETISS en 2021 à La Réunion. Ils’agira d’une première.

Par le biais d’une offre de stockage dedonnées de classe 3, l’ambition est que leNord devienne une destination d’héberge-ment de l’écosystème numérique de lazone océan Indien.

Je voudrais également évoquer le pro-

jet Campus Ci974 qui vise à favoriser l’an-crage territorial : numérique, entrepreneu-rial, marketing, ingénierie et économiesociale et solidaire.

Sur 4500 m2, il s'agira d’un lieu de ren-contres, moderne, durable et intrapreneu-rial. Basé sur le design, l’innovation de con-ception et numérique, il a pour vocationd’œuvrer en faveur de l’insertion, de l’ESSet pour le soutien des secteurs d’activités

d’excellence, des besoins d’aujourd’hui etde demain des entreprises locales et natio-nales.

D’autres chantiers sont également encours avec des projets à l’est de l’agglomé-ration, sur les communes de Sainte-Marie,autour de l’aéroport, de Sainte Suzanne,communes à fort potentiel de développe-ment économique, notamment par le fon-cier encore disponible à valoriser.

© Jean-Alix Coindevel

“Favoriser l’excellence de nos entreprises, le soutien

à l’emploi et l’insertion”

“Le Nord commedestination d'hébergementde l’écosystème

numérique de la zoneOcéan Indien”

“UNE OFFRE NUMERIQUEET DE SERVICES

DANS LES QUARTIERS”

Se substituant au TCSP centre-ville bus, le tramway Tramnord TAeO (ici une vue située Route Rivière des Pluies face à la CINOR) pourra embarquer à terme 80 000 passagers par jour depuis le Barachois (entrée ouest – Nouvelle Route du littoral) jusqu’à l’entrée Est de l’aéroport Roland-Garros.

© source Cinor

Plus de 21,5 millions de voyageurs par an se déplacent via lestransports de la CINOR. Comment œuvrez-vous à homo-généiser le réseau sur l’ensemble des trois communes mem-bres ?

Précisément ce sont 24 millions d’usagers (pour 8 millions dekilomètres parcourus), portés à 50 % par un TCSP bus centresaturé, avec ses 42 000 passagers par jour qui se déplacent autravers des équipements de transports de la CINOR.

Notre première réponse, dans le temps, est le transport parcâble.

Aujourd’hui, le “Téléférik” n’est plus un projet, mais bel et bienun chantier. La première ligne Chaudron – Bois de Nèfles débu-tera ses travaux dans les prochaines semaines et les études rela-tives à la deuxième ligne, Bertin – La Montagne, sont bien avan-cées. C’est l’exemple type des chantiers qui vont révolutionner le

quotidien des résidents de l’intercommunalité du nord, notam-ment leur approche des transports.

Il est également question d’un projet de tramway intraurbain ?

Pour répondre à la saturation du réseau routier aux entréesde ville est et ouest du chef-lieu, je prévois de substituer le TCSPcentre bus par la mise en œuvre d’un tramway Tramnord TAeOqui prendra à terme 80 000 passagers par jour depuis le Ba-rachois (entrée ouest – Nouvelle Route du littoral) jusqu’à l’en-trée est de l’aéroport Roland Garros. Ce tramway constituera unearrête dorsale sur laquelle viendront se connecter le futur TCSPbus Est reliant Duparc/aéroport aux centres villes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, les trois transports par câble reliant lesmi-pentes et les centres urbains ainsi que les arrivées véhiculesou autres transports en commun venant de la Nouvelle Route duLittoral.

“Le transport par câble, couplé au tramway”

LA CINOR

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 5958 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Qu’en est-il de l’implication de la CINORdans les enjeux de développement du-rable ?

La CINOR est au cœur des enjeux dedéveloppement durable avec des vraiessolutions aussi mobilisées pour les mobilitésdurables, le traitement des déchets et leurvalorisation énergétique, pour la valorisa-tion des secteurs Clean Tech.

Sur le plan des déchets, compétence fortede l’intercommunalité, la collecte incitativeest un projet bien engagé, visant à encou-rager les administrés les plus vertueux entermes de tri, recyclage, deuxième vie…

Concernant le tri des déchets, il estquestion d’une étape supplémentairede sélection ?

Chaque ménage dispose actuellementde deux poubelles : un bac gris et un bacjaune. En quantité, on compte 70 000 bacspour chacune des deux couleurs. Il s’agitdemain de trier le bac gris pour dégager lecontenu d’une troisième poubelle : séparerles déchets organiques et en faire un com-post de qualité.

C’est du bon sens : vous allez dans n’im-porte quel magasin de jardinage et voustrouvez sur les rayons du compost qui nousvient d’ailleurs, d’Europe par exemple, alorsqu’ici nous avons de la matière premièrequ’il suffit de transformer ! Nous comptonsmettre en place cette mesure d’ici octobresur la commune de Saint-Denis.

Parlez nous du concept novateur à LaRéunion de la déchetterie inversée ?

Le concept de ce programme est decréer une déchetterie dite “inversée”, où lesusagers pourront venir déposer les objetsdont ils n’auront plus l’utilité, tandis que ceuxqui en auront besoin pourront les prendre.C’est le recyclage de l’objet. La durée de vieest prolongée.

D’autres objets passeront par l’atelierde “customisation” pour être améliorés oumodifiés. C’est la revalorisation de l’objet.C’est une seconde vie qui commence pources objets.

Enfin, les chutes de matériaux (gravats,sables, tubes pvc, treillis,…) pourront êtredéposés dans des casiers pour être récupé-rés par d’autres qui en auraient besoin.C’est le réemploi de l’objet.

Seuls les objets jugés non recyclables,non revalorisables et non réutilisables se-ront acceptés sur la déchetterie située enbout de parcours.

Sur le site, le parcours de l’usager respec-tera le principe de la hiérarchie des modesde traitement des déchets : recyclage, reva-lorisation et réemploi.

Avec cette recyclerie, la CINOR souhaiteinitier un changement de comportement deses usagers en leur donnant la possibilité dene plus penser l’objet comme un déchet,mais comme une ressource. Ce site seraégalement un lieu de formation (atelier) et

de sensibilisation (salle d’exposition), sur ledon et le réemploi et réutilisation.

J'attends également que ce lieu puissefavoriser le partage d’expériences et l’expé-rimentation de recyclage d’un maximum defilières (CD, capsules de café, bouchons deliège, etc.).

Le futur centre de valorisation multi-filières du nord-est, c'est également uneréponse à l’engagement de la collecti-vité en faveur du tri?

S’agissant de cet équipement, noustravaillons avec le groupe Suez qui a obtenule marché du tri optimisé des déchets mé-nagers, en traitement multi-filières (plas-tique, verre, papier...).

Aujourd’hui, 170 000 tonnes de déchetssont enfouis chaque année. On ne peut plusse contenter de creuser un trou et d’y en-fouir des déchets.

Avec ce centre de valorisation, opéra-tionnel d’ici juillet-août 2019, on n’aura que30 % de rejets seulement. Le reste se com-posera de déchets inertes.

Enfin, 2019 marquera également le lan-cement des travaux du Port de Sainte-Marie...

Ce projet, voulu par la ville de Sainte-Marie, s’inscrit dans une dynamique devalorisation de l’économie bleue. Les amé-nagements visent à augmenter la capacitéd’accueil (doublement du nombre d’anneaux),redessiner l’embarcadère et les pontons,agrandir le bassin et réaménager le chenald’entrée confronté en 2018 à de multiplesépisodes d’ensablement.

Autour du port, nous prévoyons de dé-velopper l’activité restauration et d’installeren direction des futurs clients, des halls devente de produits de la mer que les pê-cheurs pourront transformer sur place dansle respect des normes.

Il est aussi question de proposer cespoissons frais notamment, aux restaurantsscolaires gérés par la CINOR pour nos mar-mailles. A terme, on aura même la possibi-lité de débarquer les croisiéristes de paque-bots, de voyage par cabotage, par le biaisde navettes.

Un projet qui bénéficiera du soutien del’Europe ?

Tout à fait. Le coût des travaux pour leport de Sainte-Marie, sur la base du mon-tant du marché attribué à la GTOI (GrandsTravaux de l’Océan Indien), est de 17,3 mil-lions d’euros (hors taxe).

Les subventions européennes (le FondsEuropéen pour les Affaires Maritimes et laPêche, FEAMP, et le Fonds européen dedéveloppement régional, FEDER) devraientse situer entre 5,6 millions d’euros hors-taxe et 6,9 millions d’euros hors-taxe maxi-mum.

De fait, la part de financement de l’opé-ration sur fonds propres de la CINOR s’élè-verait ainsi entre 10,5 et 11,8 millions d’euroshors-taxe.

2019, c’est également, dans un autreregistre, celui de la proximité ?

Tout à fait. Ainsi, chacune des villes duterritoire accueillera, dans les endroitsmoins dotés en services, une Maison desServices Au Public (MSAP) afin de délivrerune offre de proximité et de qualité à l’at-tention de tous les publics.

Sur Saint-Denis, la MSAP sera implan-tée au sein de la mairie annexe du Brûlé,territoire des Hauts, avec une opérationna-lité fixée à début juillet.

Pour Sainte-Marie, le quartier de Beau-séjour a été identifié comme lieu d’accueild’une offre de services comprenant laMaison de service, la Police municipale, lesfonctions d’une mairie annexe ainsi qu’unespace dédié aux partenaires. La mise enœuvre opérationnelle de cet équipementest prévue pour le quatrième trimestre de2019. Enfin, celle de Sainte-Suzanne serainstallée en Quartier Politique de la Ville, àVillage Desprez, et proposera une offre entermes d’accompagnement aux démarchesadministratives. Il s’agira également d’unespace de rencontre associatif et dédié auxactions sociales soutenues par la Ville deSainte-Suzanne. Y prendra place égalementle Centre Communal d’Action Sociale. (CCAS).La livraison est attendue pour fin 2019.

Pour résumer, quels projets phares vontmarquer votre actualité ces prochainesannées ?

Ils sont plusieurs et recoupent mes pro-pos précédents. La réalisation du Tram nordTAeO, permettant de faire passer la part de

la voiture en dessous du seuil des 50 %comme l’ont fait toutes les grandes métro-poles modernes (aujourd’hui plus de 60 %de déplacements par voiture qui asphyxientla ville), la première ligne de téléphérique àl’horizon 2020, le traitement et la valorisa-tion des déchets par la mise en place d’unmix de réponses de solutions technologi-ques pour faire de nos déchets une res-source durable. Si j’y ajoute le premier datacenter classe 3 de la zone, Le Cube et lecampus Ci974 à rayonnement zone océanIndien, des projets touristiques autour dudomaine de Bois Court, que la RégionRéunion et la Banque des territoires ontreconnu comme projet d’envergure régio-nale, et bien d’autres encore, les chantierssont légion.

Un dernier mot de conclusion?

Nous avons du pain sur la planche pourdévelopper notre territoire, avec commeleitmotiv l’excellence de nos entreprises etle soutien à l’emploi et l’insertion, autour dusport, des loisirs, du tourisme et, dans tousles cas, de l’innovation n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Une vue du futur Port de Sainte-Marie après modernisation (bassins et restaurants) et extension (2e bassin et locaux professionnels).

La future ligne du téléphérique reliera les quartiers des hauts du Sud-Est de Saint-Denis, du Chaudron àMoufia/Piton Bois de Nèfles.

© source Cinor

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LA CINOR

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60 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Depuis 40 ans, Soliha agit en faveur des personnes les plus défavori-

Soliha, premier acteur associatif pour l’amélioration de l’habitat

Pourriez-vous présenter Soliha ainsi que ses missions essentielles ?Nos activités sont reconnues service social d’in-térêt général. Soliha agit aux côtés de ceux qui veulent améliorer les conditions d’habitat des populations défavorisées, fragiles et vulnérables en revitalisant les bourgs et quartiers dégradés.Nous sommes donc présents au niveau national,

mais chaque territoire dispose de missions spécifiques. À La Réunion, notre principale activité vise l’amélioration de l’habitat pour les propriétaires occupants et locataires. On vient en aide à la réa-lisation de dossiers dans le cas de logements insalubres, pour contribuer à leur remise en état. On sert d’opérateur auprès de la population réu-nionnaise.Notre savoir faire est reconnu par les institutions, collectivités et minis-tères concernés.

Quel constat dresseriez-vous de l’état du logement actuel à La Réunion comme des besoins locaux ?Il convient d’abord de constater l’importante évolution de ces trente dernières années.Un grand nombre de Réunionnais habitait des cases avec un confort minimum ; grâce à notre aide, des opérations de construction et d’amélioration de petites maisons individuelles ont pu être menées en faveur des personnes en situation de véritable précarité. Sur l’île, 17 000 habitations ont été identifiées en état dégradé. Nous nous devons par conséquent de fournir un habitat digne pour tous et d’améliorer l’habitat privé individuel.

Sur quels grands projets travaillez-vous actuellement ?Nous travaillons aussi bien au pilotage de notre qualité d’intervention qu’à la diversification de nos activités.Avec Soliha, vous avez la possibilité d’être accompagné par nos équipes dans la réalisation de vos travaux de rénovation en vue de réhabiliter votre logement et le mettre aux normes de salubrité et nous proposons des sources de financements adaptées à chaque profil.Depuis 40 ans, nous avons formalisé des conventions avec des artisans, des architectes, des techniciens du bâtiment, des conseillers finance-ment, la Confédération Nationale du Logement ou encore des acteurs sociaux comme la Fondation Abbé Pierre. Nous partageons de cette façon compétences et expériences des territoires à l’échelle nationale.

Nous veillons également à innover : ainsi nous venons de créer un pôle Développement pour affirmer notre positionnement d’intermédiaire privilégié des intercommunalités, bailleurs sociaux et structures asso-ciatives.

Quelles sont vos ambitions à moyen terme pour le logement réunionnais ? À moyen terme nous cherchons à mobiliser au mieux les finance-ments disponibles au niveau national et local.Sans oublier de traiter la problématique des propriétaires bailleurs comme celle des copropriétés insalubres. Nous souhaitons également mettre à disposition des interlocuteurs lo-caux nos compétences sociales et techniques pour accompagner les projets de territoire tels que les opérations cœurs de ville, action loge-ment, Certificat d’Economie d’Energie. Plus globalement les sujets liés à l’amélioration de l’habitat dans sa dimension sociale.

« Une plus grande proximité avec nos territoires »Giovanni Poire préside Soliha depuis le 27 avril 2018, qui constitue à La Réunion le premier -et plus ancien- opérateur d’amé-lioration de l’habitat de l’île par le nombre de familles aidées.Pour lui, « il s’agit de défendre avec encore plus de force, en adéquation avec nos prérogatives, les dispositifs d’amélioration de l’habitat en faveur de nos populations les plus démunies. De fait, dès ma prise de fonction, nous avons réorganisé l’outil afin de pouvoir gérer par an entre 750 et 1000 dossiers, contre 500 actuellement.Le dispositif organisationnel vise à une meilleure collaboration avec nos partenaires historiques (Région, Département, Etat, Ademe, Anah, CGSS, CAF, etc), et à une plus grande proximité avec nos territoires ».

De droite à gauche : Serge Gaillot, directeur général au côté de Giovanni Poire, Président de Soliha Réunion et de Chantal Adolphe, directrice adjointe.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATIONPrésident : Giovanny PoireMembres : Sergio Erapa, Géraldine Boulevard, Thérèse Ferde, Enaud Rivière (Département de La Réunion), Nadia Ramassamy (Région Réunion) Harry Mussard, Guy Payet (AMDR), Philippe Lapierre (Sedre), Lilan Ringuin/Velleyen (Ch des Métiers et de l’Artisanat), Gilles Tardy (SHLMR), Anne Séry (Semader), Jean-François Hoarau (CCAS), Jean-Michel Blanc (Solendi Soleil), Henri-Claude Robert (Croix Rouge Française), Serge Thomas (ORIAPA), Céline Lucilly (UDAF), Jasmine Béton (UFR), Pascal Fouque (ADIL), Mickaël SIHOU (CAPEB), Jacques Durand (SIDR), représentant ATQ Quart Monde.

RÉUNION ADAPTERVOTRE LOGEMENT

NOTRE MISSION, VOUS ACCOMPAGNER POUR

Les aménagements dédiés aux personnes âgées et/ou handicapées vont contribuer à leur sécurité, leur hygiène et leur santé ainsi qu’à l’accessibilité aux personnes

à mobilité réduite et l’extension du logement dans les cas de sur-occupation.

v

www.soliha-reunion.fr

40 ANS AU SERVICE DES FAMILLES RÉUNIONNAISES ET DE L’AMÉLIORATION DE L’HABITAT

> A SAINT-DENIS95 bis rue des Deux-Canons

97495 Sainte-Clotilde

Tél. : 0262 28 76 17 / F. : 0262 29 02 65

> A SAINT-PAUL 93 rue Raphaël Barquisseau

Fleurimont - 97460 Saint-Paul

Tél. : 0262 96 87 06 / 0262 45 81 32

> A SAINT-PIERRE 909 les Filaos, 76 Bld Hubert Delisle

97410 Saint-Pierre

Tél. : 0262 28 76 10

1979 - 2019NOUS VOUS ACCUEILLONS Accueil du lundi au vendredi de 7h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00

Peuvent bénéficier de cette aide à l’amélioration de l’habitat, principalement les familles et personnes à revenus sociaux répondant aux conditions d’éligibilité prévues par le règlement, occupant à titre de résidence principale un logement nécessi-tant des améliorations ou des adaptations. Elles s’adressent également aux familles d’accueil répondant aux conditions prévues par le règlement.

LES DOCUMENTS ÀL’étude de vos droits en faveur d’une aide publique se fait sur la base des documents suivants : > Votre dernier avis d’imposition. > Votre dernier bulletin de pension. > Votre justificatif de propriété ou autorisation du propriétaire ou

des indivisaires.> Une copie de votre livret de famille.

AVEC VOUS NOUS ÉLABORONSUN PROJET ADAPTE A VOS BESOINS> Visite à domicile de Soliha et évaluation de vos besoins.> Conseils et élaboration du projet d’aménagement.> Définition d’un programme de travaux.> Estimation des coûts de travaux.> Informations utiles sur les sources de financement.> Conseils administratifs, réglementaires et juridiques.> Dépôts des dossiers et demandes de subventions en lien

avec nos partenaires (caisses de retraite, département, MDPH, CCAS...)

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L’HUMAIN AU COEUR DE LA VILLE L’HUMAIN,

C’EST CAPITAL !

CHAPITRE 3

© Ville de Saint-Denis

Pourriez-vous présenter G.P.S. ainsi que les services quevous proposez ?Composée au total de 70 effectifs qualifiés et compétents, la SARLG.P.S. est un groupe privé aux activités diversifiées, spécialisé essentiellement dans la surveillance de grandes surfaces, de magasins, de dépôts, d’entrepôts, d’hôtels, et de banques, mais ausside maisons, de voitures, sans oublier les services publics et privés. Qu’il s’agisse de recevoir, de diriger, de filtrer des clients ou des visiteurs indésirables, de prévenir des incidents pouvant arriver auxbiens ou personnes, toute notre équipe se tient à votre dispositionpour vous apporter entière satisfaction. Car votre sécurité est notrepriorité. C’est pourquoi nous assurons également le contrôle de laponctualité de l’ensemble de nos agents et de nos maitres-chiensde sécurité, en début comme en fin de service.

Quelles spécificités vous distinguent-elles des sociétésconcurrentes ?Tout d’abord des tarifs extrêmement compétitifs dans un secteurd’activité où la concurrence est très forte. Mais aussi une écouteet une attention particulières aux besoins de nos clients avec despersonnels sélectionnés, formés, motivés, sérieux et ponctuels. Carces agents, hommes et femmes, sont souvent les premières personnes que l’on rencontre au sein d’une société de jour commede nuit : au-delà d’en assurer la surveillance, ils doivent égalementen renforcer l’image par leur présence.

Quels besoins en matière de sécurité se font-ils ressentiraujourd’hui à La Réunion ?Outre les mouvements sociaux qui ont fortement marqué l’actualitéde l’hiver 2018, l’insécurité due entre autres au chômage à La Réunionse fait ressentir de plus en plus. C’est pour cette raison que la demande en sécurité va croissant, notamment de la part des établissements qui reçoivent du public en continu, comme lesgrandes surfaces qui nécessitent une surveillance plus renforcée.

Dans le cadre de leurs fonctions, vos agents doivent régulièrement suivre des formations pour mettre à jourleurs compétences. Avec quels organismes travaillez-vous et principalement sur quels axes ?G.P.S. accorde à la formation professionnelle une importance majeure. Guisnet Formation, One to One, IDSPR, Dorgan Formation,Agefos, HP Formation, Socotec, GEM-Formation Conseil, sont autant d’organismes avec lesquels nous travaillons pour mainteniret renforcer les compétences de nos personnels, et tout particu-lièrement en matière de surveillance humaine, de gardiennage etde cynophilie.

Comment comptez-vous développer le Groupe G.P.S.dans un avenir proche ?Conscients des besoins en matière de sécurité à La Réunion, nousavons déjà procédé au développement de notre société avec lacréation de trois filiales que sont RSP, SPI et LSGP pour asseoirnotre marché. Si la concurrence va prochainement s’accentueravec l’arrivée de grands groupes, G.P.S. s’est déjà solidement positionnée dans la surveillance de grandes surfaces en ayant sufidéliser sa clientèle

Contact :Groupe Privé Sécurité19 rue des Ecoliers n°897490 Sainte-ClotildeTél. : 02 62 30 27 80E-mail : [email protected]

Avec G.P.S., la sécurité n’est pas une optionSpécialiste de la surveillance et de la sécurité humaine, le groupe G.P.S. propose toute unegamme de prestations diversifiées pour assurer la sûreté des biens et des personnes.

Un entretien avec Jean­Marie Luciano, Gérant de G.P.S.

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 6362 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 6564 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

La restauration scolaire est-elle unecharge importante pour la Ville de Saint-Denis ?

La Ville compte 78 écoles et produitchaque midi, pendant la période scolaire,environ 18 500 repas, soit près de 2,7 mil-lions par an.

Pour répondre à cette offre considéra-ble de service public, la collectivité a mis enplace une Direction de la restauration sco-laire forte de 600 agents, qui assurent lefonctionnement quotidien des 63 cantinesréparties sur toute la commune. En tantqu’élue déléguée, je suis garante de la lignepolitique de notre projet de mandaturedans ce champ de compétence.

La restauration scolaire constitue unaxe important du Projet éducatif global(PEG) que nous déployons depuis dix ans.Bien manger, dans des conditions moderni-sées, participe à ce que la pause méri-dienne soit un temps éducatif fort, en plus

des nombreuses activités périscolaires quenous proposons aux enfants.

Aussi, la collectivité s’est engagée à ceque tous les élèves des écoles publiquescommunales, quels que soient les revenusdes parents, puissent bénéficier d’un repastous les midis en mettant en place la gra-tuité de la cantine. Cette mesure engagéeen 2015, se fait par étapes et concerneactuellement 9 394 familles, soit 78 % desélèves rationnaires. Cette politique volonta-riste représente un effort de près de 1,2 mil-lion d’euros pour notre collectivité.

Par ailleurs, au quotidien, je dois m’as-surer du maintien de la confiance des pa-rents qui nous confient leurs enfants. Celapasse par des conditions d’accueil et deservice irréprochables, à savoir un cadreassurant la sécurité, l’hygiène et le confort.Et surtout je veille à la qualité des repas et àleur équilibre alimentaire et nutritionnel.

Pour toutes ces raisons, je mets à dis-position de nos agents les meilleures con-ditions de travail. Par exemple, nous renou-velons et modernisons régulièrement leursmatériels, nous leur fournissons des pro-duits découpés, prêts à l'emploi voire éla-borés et surtout nous leur proposons desformations continues.

Ces actions sont soutenues par notreEtablissement Public de Coopération Inter-communale, la CINOR qui intervient jusqu’à50 % des financements.

Quels sont les enjeux de cet investisse-ment important ?

“L’Humain pour nous c’est capital” n’estpas qu’un slogan. C’est véritablement un motd’ordre et un engagement qui guide notreaction.

Nous sommes satisfaits de savoir queles élèves de Saint-Denis vont bénéficierdes meilleures conditions de travail et aimerleur école, facteurs essentiels pour les met-tre sur la voie de la réussite. Nous voulonsque ces enfants aient une vie meilleure quecelle que nous avons eue !

Conjointement nous avons entrepris unplan anti-gaspillage dans la restaurationscolaire. Les économies réalisées ont étéreversées pour le financement de la cantinescolaire gratuite.

En ce qui concerne l’approvisionnementdes restaurants scolaires qui s’élève à qua-tre millions d’euros par an, 60 % de nosproduits sont locaux et nous souhaitonsparvenir à 80 % d’ici à deux ans. La Ville deSaint-Denis met en place régulièrementdes actions pour permettre aux entreprisesd’être informées de ses projets d’achats.Elle a fait, par exemple, le choix d’allotir desmarchés pour permettre aux petites struc-tures de pouvoir y prétendre.

Enfin, une bonne alimentation permetde lutter contre l’obésité, c’est une prioritépour nous. On dénombre entre 8 et 9 %d’enfants obèses à La Réunion, contre unemoyenne métropolitaine comprise entre 4 et 5 %. Nos plans de menus équilibrés etvariés sont ainsi élaborés et contrôlés avecle plus grand soin par l’Institut régional

La restauration scolaire constitue un axe important du Projet éducatif global, il s’agit de donner les meilleures conditions de vie aux élèves pour une bonne scolarité. Cantine gratuite, plan anti-gaspillage, repas équilibrés, cette politique volontariste représente un effort important pour laVille de Saint-Denis.

Claudette ClainAdjointe au Maire de la Commune de Saint-Denisen charge de la restauration scolaire

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

d’éducation nutritionnelle (IREN). Ce dernierest également mandaté par la Ville pourorganiser dans les écoles, tout au long del’année, des ateliers pédagogiques aux-quels participent les enfants, les enseignants,les chefs de cantine, mais aussi les parentsd’élèves.

Avec qui travaillez-vous pour élaborerles repas ?

Actuellement, l’élaboration de nos repasmobilise, le service municipal en charge dela commande publique et la Direction de larestauration scolaire, particulièrement le

chef de production qui travaillent en étroiteconcertation avec les chefs des cantines.

Comme indiqué précédemment, pourapporter un gage de qualité à nos repas,ceux-ci sont confectionnés avec la partici-pation de l’IREN. Son responsable, Docteurde l’Institut National Agronomique deParis-Grignon, assure également le respectde la qualité des menus. Un formateur exté-rieur en technologie culinaire aide les cuisi-niers dans la préparation des menus.

Dernièrement le Conseil Municipal avalidé la mise en place de la commissiondes menus. Constituée des parents d’élèves,des élèves, de nos partenaires de l’éducationnationale (inspecteurs, directeurs d’écoleet enseignants) et de représentants d’asso-ciations, elle sera effective au cours decette année 2019 pour nous permettre detoujours aller plus loin dans la haute qualitéde notre restauration n

Propos recueillis par Amélie Kroell

© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

Une cantine de choix

18 500 repas sont servis tous les jours dans les cantines de Saint-Denis pendant la période scolaire.

Société Privée Est Gardiennage (SPEG) apporte aux professionnels de l’île un service sécurité clé en main. Elle leur garantit l’intégrité des personnes aussi bien que des biens matériels.

Entretien avec M. Jean-Eric Gravelle, Gérant

SPEG : un professionnel de la sécurité pour tous les Réunionnais !

Quels moyens humains SPEG met-elle à disposition de ses clients ?SPEG, ce sont 80 professionnels entière-ment impliqués dans leur métier : agents de sécurité, de surveillance, de sécurité incendie, de prévention et de sécurité cy-nophile.C’est une équipe de professionnels expéri-

mentés, diplômés et ayant l’autorisation d’exercer.Ils sont ainsi formés et recrutés auprès de partenaires de confiance : le RSMA (Régiment du Service Militaire Adapté) de l’armée ou encore DGF Formation. Certains sont même d’anciens militaires.J’ai moi-même exercé 10 ans dans les métiers de la sécurité avant de fonder ma propre activité.

Quelles prestations proposez-vous ?SPEG pourvoit aux sécurités événemen-tielles, au gardiennage de jour et de nuit, à des opérations de sécurisation de type filtrage des personnes, entrée/sortie de véhicules ou encore rencontres publiques.

Quelles références avez-vous acquises ?En 10 ans, SPEG a sécurisé salons, foires, concerts, fêtes com-merciales, manifestations culturelles et sportives, soirées privées, administrations, collectivités, chantiers, usines, ou encore bu-reaux privés.

Parmi ceux qui nous ont fait confiance, on retrouve notamment :- Le Conseil départemental de La Réunion, dans le cadre notamment d’opérations de surveillance physique ; - Le Grand Raid, le principal ultra-trail organisé sur notre île ; - La Ville de Sainte-Rose, entre autres pour la surveillance de la mairie, de la médiathèque, du CCAS, mais aussi de la piscine municipal ; - La télévision Réunion Première.

Contact :SPEG N°102 – 1er étage31 avenue Eudoxie Nonge97490 Sainte-ClotildeTél : 02 62 51 59 09www.speg-reunion.fr

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 6766 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Septième campus de l’Université Catholique de l’Ouest et deuxièmedans les territoires ultra-marins après celui de Tahiti, l’UCO La Réunion s’impose aujourd’hui comme un acteur-clé de la formation sur ce territoire avec des taux de réussite dépassant 80 %. L’aventure de ce campus a commencé il y a douze ans, fruitde l’investissement de sa fondatrice Ida Camalon, qui a déployétoute son énergie au service du développement de l’enseignementcatholique sur son île natale.

Forte d’une notoriété toujours croissante, l’UCO La Réunion aaccueilli au mois de septembre dernier 345 étudiants répartis ausein de huit promotions : trois années de Licence de Psychologie,trois années de Licence Sciences de l’Education et deux pour lesMaster 1 et Master 2 Métiers de l’Enseignement, de l’Education etde la Formation. Une dimension humaine que le nouveau directeurde l’établissement, Gilles Reilhac, souhaite tout particulièrementconserver avec la volonté d’offrir aux jeunes réunionnais les meil-leures conditions possibles d’apprentissage. En ce qui concerne lesdiplômes, le niveau d’exigence de l’établissement correspond àcelui des universités de métropole garantes de leur délivrance.L’intégration des étudiants en première année se fait sur dossier,via la nouvelle plate-forme Parcoursup destinée aux néo-bacheliers.

Même exigence du côté des équipements : à la rentrée dernière,l’UCO La Réunion s’est intégralement dotée de la fibre optique eninstallant du matériel numérique dans l’ensemble de ses salles de

cours. Le tout pour correspondre à son crédo : rester une universitéouverte sur le monde et ses problématiques, un enjeu d’autant pluscrucial pour un territoire insulaire comme La Réunion.

Si l’établissement – privé – ne peut compter que sur les frais descolarité pour financer ses nombreux projets, sa direction déploieune politique volontariste pour continuer de moderniser et développer sa structure. Les conférences de l’Université du TempsLibre, la création prochaine d’un nouveau diplôme portant sur les neurosciences ou encore la construction d’un amphithéâtreflambant neuf à moyen terme en sont autant d’illustrations. De quoirenforcer l’ambition de l’UCO La Réunion : être une université d’excellence pour tous et ouverte sur le monde !

Un bref historique…2005 : Création de l’IFOI (Institut de Formation de l’OcéanIndien)2009 : L’IFOI devient ISFEC-OI (ouverture du Master de l’Ensei-gnement, de l’Education et de la Formation)2012 :Ouverture de la Licence Psychologie2015 :Construction du Campus et création de l’UCO La Réunion2016 :Ouverture de la Licence Sciences de l’éducation

Vous succédez à Madame Ida Camalonà la tête de l’UCO La Réunion afin depoursuivre son développement. Quellenouvelle dynamique souhaiteriez-vousinsuffler au sein de cet établissement ? Ma volonté consiste à poursuivre le dévelop-pement de l’UCO La Réunion tout en conser-vant les racines fondatrices de cet établisse-

ment que sont le respect, l’engagement, la solidarité et l’ambition.Autant de valeurs qui permettent d’envisager sereinement l’aveniravec une modernisation technique du campus, notamment grâceau passage à la fibre en septembre dernier.

De quels atouts l’UCO La Réunion bénéficie-t-elle pour yparvenir ? Tout d’abord d’une équipe soudée, jeune et dynamique. Mais aussid’un campus à taille humaine qui permet d’orienter les étudiantsd’une manière plus personnalisée dans leurs parcours. Une proxi-mité indispensable pour être véritablement à leur écoute ! Sansoublier la qualité de l’enseignement, qui fait l’objet d’une attentiontoute particulière de notre part : tous nos diplômes sont délivrés par des universités d’Etat. C’est pourquoi le nombre d’intervenantsdocteurs a largement augmenté en interne ces dernières années.

Vous souhaitez par ailleurs moderniser l’image de ce quepeut être une université catholique. Comment comptez-vous vous y prendre ? J’ai créé l’année dernière une Université du Temps Libre destinée àtous les publics afin de travailler sur la fracture intergénérationnelle.Ainsi, des profils de tous les âges peuvent se retrouver une fois parmois autour d’un thème, comme les neurosciences à l’école ouencore la communication bienveillante. Ces conférences contribuentà alimenter l’image d’une université ouverte à toutes les généra-tions et en phase avec les réalités extérieures : en témoigne leursuccès puisque nous sommes passés de 20 à 80 participants enseulement quelques mois !

Quels projets phares comptez-vous développer à moyenterme au sein de l’UCO ?A la rentrée prochaine, nous comptons mettre en place un diplômede neurosciences qui s’adressera notamment aux enseignantspour mettre à jour leurs connaissances suite aux dernières décou-vertes. La construction d’un véritable amphithéâtre nous permettraégalement de poursuivre notre dynamique d’ouverture et d’accueillirdavantage d’étudiants dans les années à venir. Un colloque pourraainsi voir le jour d’ici deux ans sur les thématiques d’éducation, d’altérité et de spiritualité. Afin de financer ce projet, je souhaitedévelopper un mécénat proposant aux entreprises réunionnaisesde soutenir l’UCO par des dons : une forme d’innovation frugale quiprouve que l’on peut continuer de se développer dans un contextede moyens restreints !

D’après vous, quels défis les établissements universitairesdevront-ils relever ces prochaines années et tout particu-lièrement ceux des outre-mer ? Avant tout anticiper les changements liés à la réforme des compé-tences qui a d’abord touché les collèges et les lycées ! Je pense queles universités vont progressivement quitter la formation initiale etcontinue pour se tourner vers la formation tout au long de la vie. Cequi veut dire être en capacité de créer des diplômes alliant l’acqui-sition de savoirs et de compétences avec suffisamment de trans-versalité pour poursuivre ensuite des parcours professionnels àgéométrie variable. Il s’agit de valoriser des compétences avérées,des savoir-faire transposables dans le monde du travail au-delà dela “simple” acquisition de connaissances. Dans ce contexte, je veilleraià ce que l’UCO La Réunion soit en phase avec ces évolutions touten répondant aux problématiques propres à nôtre île. C’est le défique je me suis fixé pour les cinq prochaines années.

Contact :Université catholique de La Réunion46 Boulevard de la Trinité / 97400 Saint-DenisTél. : 02 62 67 19 00 / E-mail : [email protected]

Un entretien avec Gilles Reilhac, Directeur de l’UCO La RéunionForte de son passé, l’UCO La Réunion se tourne vers l’avenir !

Moderniser son image tout en préservant ses racines : c’est toute l’ambition qu’affichel’UCO La Réunion au travers d’une dynamique de développement innovante et d’ouverture à de nouveaux publics.

De gauche à droite : Laurent PERIDY, Vice-recteur de l’UCO, Dominique VERMERSCH,Recteur de l’UCO, Ida CAMALON, fondatrice de l’UCO La Réunion, Gabrielle FONTAINE,Présidente de l’UCO La Réunion, Gilles REILHAC, Directeur de l’UCO La Réunion,Monseigneur Gilbert AUBRY, Evêque de la Réunion.

Remise des diplômes.

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68 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Saint-Denis se veut une ville amie desaînés, qui respecte les seniors dans leursdifférences en les valorisant pour cequ’ils peuvent apporter à la société.Quelles actions phares déployez-vous àcet effet ?

La Ville de Saint-Denis a entamé depuisnovembre 2012 une démarche en vued’adhérer au “Réseau francophone desVilles amies des ainés”, initiative de l’Orga-nisation mondiale de la santé.

Celle-ci a pour but d’aider les villes à sepréparer au vieillissement rapide de lapopulation et à l’accroissement de l’urbani-sation. En 2015, le pôle “Seniors de Saint-Denis” rédige un rapport déclinant les pro-jets de la ville sur les huit thèmes proposéspar l’OMS. Ce rapport a été présenté à Lyonen juin 2016. Saint-Denis intègre alors leréseau Francophone Ville Amie des Ainés.Fort de cet engagement, elle développe viason Pôle Senior une politique du bien vieillir.

Le Plan “Seniors en Action” est l’un desdispositifs mis en œuvre par ce service. Sonobjectif : offrir aux seniors dionysiens la pos-sibilité de pratiquer jusqu’à deux activitésphysiques ou artistiques par semaine surl’année, à moindre coût. Notre ville compteenviron 24 000 seniors dont 3 000 sontadhérents de clubs.

Ce plan favorise l’inclusion sociale etl’épanouissement individuel tout en luttantcontre l’exclusion et l’isolement. Il toucheune grande partie des habitants qui ne sontpas en clubs.

Comptant initialement 320 participantspour une dizaine d’activités, le Plan “Seniorsen Action” offre aujourd’hui plus de 2 800places pour une vingtaine d’animationsculturelles et sportives, comme le yoga, lagymnastique, le taï-chi, la marche nordi-que, l’informatique, le théâtre, la danse desalon, l’initiation ou le perfectionnement enanglais…

Des prestataires privés ou des employéscommunaux de la Direction et Promotiondu Sport titulaires de brevet d’Etat, assu-rent des interventions et des prestations dequalité en toute sécurité.

Le Centre communal d’action socialede Saint-Denis développe également diffé-rentes activités et missions orientées versles seniors les plus fragiles. L’accompagne-ment de ces personnes âgées se traduit parla distribution de repas à domicile, la mise à

disposition d’une aide-ménagère, jusqu’àl’indentification de besoins spécifiques.

Ces informations pourront être parta-gées auprès d’autres institutions qui œu-vrent dans l’amélioration des conditions devie de nos séniors.

Le bien-être de nos seniors, voilà l’ob-jectif prioritaire de la Ville.

Comment luttez-vous contre l’isolementsocial des seniors et en faveur deséchanges intergénérationnels ?

C’est aussi un axe majeur de notreaction en faveur des seniors dionysiens.Tous n’ont pas la chance d’avoir à leurscôtés une famille, des amis qui leur viennenten aide ou qui les accompagnent dans leursdémarches. C’est pourquoi en plus desactivités du Pôle et du CCAS, nous avonsmobilisé nos services afin que des liens setissent entre nos seniors et notre jeunesse.

L’exemple des récits de vie illustre cesrencontres intergénérationnelles. Soutenupar notre CCAS, il s’est agi de recueillir l’his-toire de quelques clubs grâce aux témoi-gnages de seniors. Rédigées, ces histoires

Relever le défi d’un développement global pensé avec ses ainés, telle est la mission que s’est donnée laVille de Saint-Denis.

Maximilien AssabyConseiller municipal délégué au Développementdes Clubs du troisième âge

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

“Le bien-être de nos seniorspour objectif”

“Tisser des liens entre seniors et

jeunesse.”

Les Services de Santé au Travail Interentreprises accompagnent un million et demi d’employeurs du secteur privé (dont 80% ont un effectif inférieur à 10 salariés) pour préserver la santé au travail de plus de 15 millions de salariés (sur les 16 millions que compte le secteur privé).

Ce sont des associations loi 1901 à but non lucratif, dotées d’une autonomie financière. Elles comptent 17 000 collaborateurs dont près de 5 000 médecins du travail qui encadrent des équipes pluridisciplinaires.

Avec 20 000 points de consultation, les SSTI sont présents sur l’ensemble du territoire national et bien entendu, à Saint-Denis.Les quatre missions légales des SSTI (Mener des actions de santé au travail en entreprise ;

Conseiller les employeurs, les travailleurs et leurs représentants afin d'éviter ou de diminuer les risques professionnels et d'améliorer les conditions de travail ; Assurer la surveillance de l'état de santé des travailleurs ; Participer au suivi et à la traçabilité des expositions professionnelles et à la veille sanitaire) nous montre à quel point la proximité des services avec leurs adhérents est déterminante.

C’est une conviction partagée par tous les membres du réseau Présanse, opérateur historique de la santé au travail en France : C’est bien dans les entreprises que la prévention doit se penser et s’exercer et non dans les instances administratives de pilotage.

La proximité géographique du service est un gage d’efficacité, car ce sont bien les entreprises et les salariés qui portent au quotidien la prévention primaire.

A Saint-Denis, comme sur tout le territoire national, les professionnels de la santé au travail accompagnent au quotidien ces PME et TPE qui composent le tissu économique local, travaillant en synergie pour élaborer des démarches de prévention réellement adaptées à leurs besoins et à leurs spécificités.

LA PRÉVENTION EN SANTÉ AU TRAVAIL : UNE EXIGENCE DE PROXIMITÉ

L’enjeu de la Santé au travail a suscité ces dernières semaines de nombreux débats. A la demande du gouvernement, un rapport - notamment porté par Madame la députée Charlotte Lecocq et intitulé « Santé au travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée » - a été élaboré. Sa présentation, en août dernier, a constitué la première étape d’un processus consultatif (qui commencera dès publication de la note de cadrage de l’exécutif ) puis législatif destiné à faire évoluer le système actuel.

Les rapporteurs pointent la multiplicité des acteurs actuellement impliqués, qui nuit, selon eux, à la compréhension et à l’utilisation optimale de l’offre, engendrant une complexité accrue de pilotage au détriment de l’efficacité sur le terrain. Ils prônent, par conséquent une simplification radicale du fonctionnement du secteur à la faveur d’un rassemblement des acteurs en une entité unique de prévention, qui prendrait la forme d’un organisme public placé

sous la tutelle des ministères du Travail et de la Santé. Cette nouvelle entité contractualiserait, sur la base d’un cahier des charges national, avec des structures régionales de droit privé, qualifiées chacune de « guichet unique » de la santé au travail, à l’échelle locale, pilotées par les Direccte en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et dotées d’un conseil d’administration paritaire où siégerait l’Etat. Ce système serait financé par une cotisation unique pour les employeurs directement recouvrées par les Urssaf. Un tel schéma impacterait directement l’avenir des SSTI et remettrait en cause sa capacité d’action locale, au plus près des entreprises. Un guichet unique régional, spontanément perçu comme plus lisible et plus simple, pourrait, en réalité, remettre en cause le travail déployé depuis 2012 pour renforcer le dialogue de terrain qui découle d’un maillage fin des services, très ancrés localement, comme à la Réunion, au risque d’une désynchronisation

entre les besoins locaux ou sectoriels et la politique santé travail mise en œuvre.

Le nouveau système doit pouvoir laisser, dans la gestion opérationnelle des moyens, une place aux entreprises locales, PME et TPE aujourd’hui adhérentes de leur partenaire SSTI, afin qu’ils puissent rester, en responsabilité, les principaux acteurs de leur politique de prévention en santé au travail.

Tout au long de la réflexion collective qui s’engage, les SSTI seront guidés par une double responsabilité : Contribuer à la réalisation des objectifs d’efficacité et de clarté légitimement fixés par l’Exécutif en faisant partager son expérience et sa vision d’acteur historique de terrain ; et préserver bien entendu la continuité de service aux TPE et aux PME sur leur lieu d’implantation.

UN CONTEXTE DE REMISE EN CAUSE DES STTI

S E R V I C E I N T E R E N T R E P R I S E S D E S A N T E A U T R A V A I L D U B AT I M E N T & I N T E R P R O F E S S I O N N E L

17, rue Roland Hoareau – CS 41148 - 97829 LE PORT CEDEX / Tél. : 02.62.572.572 - Télécopie : 02.62.30.12.66 - Siret : 316 139 260 000 20 - APE : 8621Z / E-mail : [email protected] - Site Web : www.sistbi.re

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 7170 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

ont été illustrées par des dessins d’enfantsdes écoles de quartier où les clubs sontimplantés. Ainsi c’est un ouvrage d’unesoixantaine de pages qui a été édité etremis aux co-auteurs lors d’une belle céré-monie.

Saint-Denis souhaite favoriser ces ren-contres par la création de quatre centressociaux intergénérationnels, dont trois sontdéjà en phase projet. Ce seront des espacesd’activités multiples où les générations secroisent. Le vivre ensemble, les actions cul-turelles, socio-culturelles, sportives, numé-riques et éducatives seront les catalyseursd’un partage d’expériences, d’échanges decompétences afin que chacun voit dansl’autre une richesse.

Au cours du second semestre 2019,l’Académie des Camélias, première struc-ture de ce type, ouvrira ses portes. Il s’agitd’une opération du programme de rénova-tion urbaine du quartier des Camélias, por-tant sur la construction d’un bâtiment neufet de l’aménagement de ses abords.

L’équipement s’étend sur une surfaceutile de plus de 1 000 m2, pour une pratiquemulti-activités. Des aménagements exté-rieurs comprennent un terrain de sport, unthéâtre de verdure d’une capacité d’accueilde 220 places, y incluant un espace scé-nique servant à la “culture hors des murs”.

Dans quelle dynamique les Clubs du troi-sième âge travaillent-ils ?

Le Pôle Senior de la Ville de Saint-Denistravaille en lien très étroit avec les clubs etleurs bénévoles. Un même bâtiment héber-ge d’ailleurs ce service et une grande salleoù nos seniors mènent de nombreusesactivités. Le Pôle est doté d’un centre deressources dont la mission est l’accompa-gnement administratif et financier desClubs dionysiens tout au long de l’année(subventions, bilans, etc.)

Ces locaux sont en phase de réaména-gement afin que nos “gramouns” évoluentdans des lieux de vie agréables et sécurisés.Ces derniers ont apporté leur contributionau futur chantier par un recensement desbesoins effectué auprès des présidents desclubs. Ils ont participé aux réunions desdeux directions, Superstructure/Bâti etTravaux/Proximité. Ce travail en transver-salité conduira à l’engagement de travauxpour un budget de 470 000 euros.

Les clubs sont autonomes dans leursplannings d’activités. Ils sont conviés auxfréquentes réunions d’informations et auxdifférents événements organisés par ou enpartenariat avec le Pôle Senior durant l’an-née : le Salon des Seniors, la Marche bleue,les vœux du maire, les ateliers numériquesau sein même des clubs…

Pour Saint-Denis, chacun de ces ren-dez-vous est l’occasion d’offrir à notre troi-sième jeunesse de l’information, de ladétente, une activité physique, le partagede moments conviviaux et de retrouvailles,des renseignements sur des thèmes telsque la santé, l’amélioration de l’habitat, lasécurité à domicile, l’utilisation d’Internet,les voyages…

La Ville a procédé à la mise en place d’unConseil des Sages Communal. En quoicette initiative consiste-t-elle ?

Le Conseil des Sages réunit une ving-taine de personnes issues de la sociétécivile. A titre consultatif, il a pour missionsd’être un partenaire actif de la politique dela Ville en faveur des aînés.

Grâce à ce Conseil, Saint-Denis entendégalement améliorer le dialogue entre lesdifférentes générations pour que chacunapprenne à mieux vivre ensemble dans sonquartier ou dans son environnement fami-lial.

Saint-Denis, comme toutes les villeseuropéennes, est confrontée à un véritableenjeu de civilisation. En lien avec l’allonge-ment de la durée de vie des Dionysiens, sapopulation comptera un quart d’habitantsde 60 ans et plus en 2050.

C’est pourquoi la Ville s’est engagée àaméliorer de façon significative la qualitéde vie des seniors, en respectant les diffé-rentes étapes du label “Ville Amie des Aînés”.

Dans ce cadre, et en collaboration avecun cabinet d’études, le Pôle Seniors a éla-boré un certain nombre de fiches-actionsautour des thématiques suivantes : espacesextérieurs, transports, logement, respect etinclusion sociale, participation citoyenne,communication et information, services desanté.

Saint-Denis est à même aujourd’hui derelever ce défi, celui d’un développementterritorial global, pensé avec les citoyensseniors n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

© Ville de Saint-Denis

La Ville s’est engagée à améliorer de façon significative la qualité de vie des seniors.

“Saint-Denis est confrontée à un enjeu de civilisation.”

Pourriez-vous présenter votre entreprise ainsi que les services qu’elle propose ?L'Arozé Réunion a été créée en 2009 puis a obtenu son agrémenten mars 2010. Jusqu’en 2016, elle a fait partie d’un réseau de fran-chises métropolitaines qui ont permis à ses équipes d’acquérir lesbases de leur cœur de métier. Ménage, repassage, préparations derepas, accompagnement au bras ou en véhicule, rendez-vous médicaux et de loisirs, etc. : sa mission consiste aujourd’hui à assurer autant de prestations d’aide à la personne dépendante, et tout particulièrement auprès des personnes âgées.

Vous affirmez avoir su donner une touche réunionnaise àl’entreprise : qu’est ce qui la distingue principalement del’ancienne enseigne métropolitaine ? L’enseigne métropolitaine concevait davantage ses servicescomme des prestations de confort et s’adressait donc davantageà un public financièrement plus aisé. Ces outils ne correspondaientabsolument pas à la réalité réunionnaise, où le nombre de personnes aidées est plus conséquent que la proportion de celles

qui ont la possibilité de payer des prestations au coût réel ! C’estpourquoi nous avons tablé, lors de notre lancement, sur une clientèle bénéficiant de l’aide du Département. Aussi, notre démarche s’appuie essentiellement sur sa dimensionsociale et non sur le marketing. Cette approche nous a permis deconstruire une image d’entreprise de proximité et à l’écoute de saclientèle, bien qu’étant une SARL et pas une association. Avec uneéquipe plus dynamique, qui a su garder ses principes de bases eny intégrant les valeurs créoles, l’Arozé Réunion propose à ses bénéficiaires des prestations adaptées à leurs besoins, notammentle portage de repas et le jardinage, le tout compris dans le nombred’heures qui leur est alloué par mois dans le cadre de leur allocation.Ainsi ils n’ont rien à débourser en plus.

Quelles valeurs défendez-vous au sein de vos équipes ? Le respect, l’écoute, la patience, la disponibilité sont autant de valeurs indispensables à notre secteur d’activité. Nos interve-nantes savent rester courtoises, à l’écoute et le plus prévenantespossible avec les personnes que le Conseil départemental nousconfie. C’est l’ADN même de l’Arozé, qui a pour mission d’aider sesbénéficiaires au mieux de ses possibilités : l’ensemble de notreéquipe veille à leur confort, à leur autonomie, à leur gaieté, tout enprenant soin de leurs fragilités.Il n’est pas toujours facile de s’occuper des personnes âgées carles maladies sont souvent au rendez-vous, la diminution physiquerendant les choses beaucoup plus compliquées. C’est pourquoinous veillons à améliorer constamment la qualité des prestationsproposées comme le choix du personnel : le tout pour conserver leprofessionnalisme reconnu de l’Arozé. Car la force d’une structurecomme la nôtre réside essentiellement dans sa capacité à béné-ficier de ressources humaines aussi qualifiées que disponibles.

Qu’en est-il de vos perspectives de développement ?Maintenant que l’Arozé Réunion est prête à se tourner égalementvers une clientèle plus aisée, nous souhaiterions élargir progressi-vement l’éventail des prestations proposées dans le but d’être toujours au plus près des besoins de nos bénéficiaires.

Contact :L’AROZÉ RÉUNION40 rue Notre-Dame de la Source / 97400 Saint-DenisTél. : 02 62 93 19 62 / Fax. : 02 62 72 00 24E-mail : [email protected]

L’Arozé Réunion : l’humain aucœur des préoccupationsDepuis près de dix ans, l’Arozé propose des prestations de services à la personne princi­palement destinées aux personnes âgées et dépendantes. En 2018, l’entreprise changemême d’identité et se drape de nouvelles couleurs pour revendiquer son professionnalisme.

Un entretien avec Nathalie Ninon, Gérante de l’Arozé Réunion

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Comment qualifieriez-vous l’urgence enmatière d’exclusion sociale à Saint-Denis ?

Avec plus de 340 000 personnes vivantsous le seuil de pauvreté, soit 40 % de lapopulation, La Réunion connaît une pres-sion sociale exacerbée.

Sur le plan social, à Saint-Denis notam-ment, l’urgence est forte et malheureuse-ment durable pour des raisons variées etstructurelles.

Si le taux de pauvreté à Saint-Denis estun peu en deçà du taux moyen à LaRéunion (34,6 % contre 40 % selon uneétude de l’INSEE publiée en 2018), il repré-sente tout de même plus d’un dionysien surtrois et est deux fois supérieur à celui del’hexagone. 22 % des ménages dionysiens,soit une personne sur cinq, doivent leurrevenu principal aux prestations sociales.

Conjugués à d’autres indicateurs com-me le taux d’illettrisme, les revenus médians(1 190 euros par mois, contre 1 690 eurosen métropole), la cherté de la vie ou encorele nombre de bénéficiaires de la CMU, l’ur-gence locale en matière d’exclusion socialeest manifeste et d’ailleurs aggravée par lescaractéristiques géographiques de l’île :étroitesse du territoire, éloignement géo-graphique avec la métropole, échangesrelativement peu développés avec les paysde la zone Océan Indien.

Comment sont identifiées les catégoriesdéfavorisées destinées à bénéficier del’aide sociale de la Ville ?

L’action du CCAS consiste à mettre enœuvre la politique sociale de la Ville. Il apour mission d’aider et d’accompagner lespopulations les plus vulnérables.

Le public bénéficiaire des services duCCAS regroupe plusieurs catégories : lespersonnes âgées, en perte d’autonomie,handicapées, en difficulté financière, fami-liale, les sans-abris, les enfants (structuresd’accueil de la petite enfance), etc.

En quoi consiste cette aide ?

Il existe l’aide légale : montage de dossiers de demandes d’APA (AllocationPersonnalisée d’Autonomie), d’aide-mé-nagère, d’obligations alimentaires ; d’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes

Âgées), de CMU (Couverture MaladieUniverselle).

Et co-existe l’aide facultative. Cetteoffre de services diversifiée répond au mieuxaux besoins de la population : alimentaire,énergie (factures, branchement), matérielet mobilier, amélioration de l’habitat,hébergement en cas de sinistres incendie,portage de repas, aide et accompagne-ment à domicile, transport des personneshandicapées, abris de nuit pour les sans-abris, obsèques, frais de santé, structuresd’accueil de la petite enfance, vidange defosses septiques, élagage, dératisation, dé-sinfection, engins de chantier, sorties sco-laires, loisirs, vacances, voyages culturels,formations…

L’ensemble de ces aides est accordéesous réserve d’éligibilité (critères de reve-nus, d’âge…).

D’autre part, un accompagnement esteffectué en lien avec d’autres acteurs(Conseil départemental, Ville, bailleurssociaux, CAF, CGSS, banques…) : conseil engestion du budget et initiation aux solutionsdurables.

Dans une Ville où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, la lutte contre l’exclusion estprimordiale. Elle s’inscrit dans la notion plus large de développement humain.

Jean-François HoareauElu délégué aux Affaires sociales

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© FABRICE WISLEZ

Une politique d’insertion sociale omniprésente

“22 % des ménages doivent leur

revenu principal aux prestations

sociales.”

Quelle est l’origine de PSVR ?PSVR, c’est le fruit de 40 ans d’expérience dans la plomberie alliésà une compétence de consultant en gestion : en 2010 est ainsi néecette complémentarité de générations entre le père et le fils !PSVR est une société familiale. C’est un gage de confiance maisaussi de qualité du rapport humain avec le client.

Quels sont vos différents métiers ?PSVR, c’est un service complet de plombier. Il prend en charge : �Réalisation de réseaux enterrés et en surface : EC, EF, EU, EV, eaupotable, gaine technique… ;� Pose des éléments sanitaires et implanter des éléments dechauffage ;� Pose de réseaux et des appareils de ventilation mécanique ;� Réalisation de réseaux Air comprimé ;� Installation ECS : un domaine très porteur sur notre île au climattropical et en vogue à l’heure du développement durable !

Clients et références : qui sont ceux qui vous ont faitconfiance ?PSVR rayonne sur l’ensemble de la belle île de La Réunion.Neuf ou réhabilitation, logements collectifs, bâtiments tertiaires,

scolaires et médicalisés, PSVR a obtenu de nombreux marchés pu-blics :

� Région Réunion : installation et mise aux normes de 10 Lycées ;� Ville de Saint-Denis : groupe scolaire Françoise Mollard, archives municipales ;� CHU de Saint-Denis, ASFA, AURAR ;� SEM : SODIAC, SIDR, SODEGIS, SHLMR, TCO.

Elle a également conclu des nombreux contrats auprès du secteurprivé :� CBO Territoria, Groupe SPAG : promoteurs immobiliers ;� Groupe Bernard HAYOT : grands magasins.

Quel “plus” apportePSVR à ses clients ? PSVR, c’est une sociétésolide économiquement.Elle se positionne commeun partenaire fiable. Elle met l’intérêt de sonclient avant celui de sonprofit. Elle s’inscrit ainsi commeun partenaire dans la duréeet accompagne ses clientsjusqu’à l’achèvement totalde leurs chantiers.Ses devis sont étudiés defaçon précise, sans sousévaluation des coûts ni mauvaises surprises. Sa philosophie ? Un travail de qualité à un juste prix. PSVR se situe notamment en porte à faux avec la tendance ac-tuelle du dumping économique.Et c’est une réponse sérieuse et réactive qu’elle entend apporteraux besoins du secteur du bâtiment.Forte d’une vingtaine de salariés, elle souhaite conserver sa réac-tivité et refuse de passer à une strate plus industrielle.

Contact :PSVR64 rue Lory les Bas97490 [email protected]él./fax. : +33 2 62 46 95 27

PSVR (Plomberie Sanitaire Ventilation Réunion)met depuis 9 ans son sérieux et son professionnalismeau service des collectivités et sociétés de l’île.Plomberie générale, VMC, chauffe­eaux solaires : la société PSVR intervient sur tous typesde chantiers, en construction comme en rénovation. Ses références et ses qualités sont au­jourd’hui reconnues. A ceux qui ne la connaitraient pas encore, elle se révélera comme lepartenaire de confiance.

Nous avons rencontré Jean François et Mickaël Robigeau, co­gérants de PSVR

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 73

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ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Des actions ciblées en fonction des pu-blics sont proposées : logement pour lesseniors, cantine et activités scolaires, car-tes de bus, sport, culture, développement etl’animation dans les quartiers, etc.

Enfin, la Ville de Saint-Denis disposed’une direction de l’insertion chargée defavoriser l’insertion socio-professionnelledes personnes éloignées de l’emploi.

Plus généralement, quelle est la philoso-phie développée par la Ville en matièred’action sociale ? Comment cette actionen matière d’insertion s’articule-t-elleavec d’autres acteurs, notamment leConseil départemental et le mondeassociatif ?

Il s’agit de prévenir, de repérer, d’accom-pagner, d’orienter, d’aider les personnes, enparticulier celles qui sont les plus vulnéra-bles. C’est une question de respect et deresponsabilité.

Les CCAS n’ont pas vocation à solu-tionner tous les maux. Aussi orientent-ils lesbénéficiaires vers des partenaires : associa-

tions, bailleurs sociaux, collectivités, autresorganismes publics…

Leur action nécessite un maillage terri-torial étroit au service de la population. LeCCAS joue un rôle-clé de relais et est sou-vent sollicité en premier et en dernier re-cours.

Ainsi se construit la cohésion sociale àl’échelle du territoire.

Malgré les constats alarmants, LaRéunion dispose d’atouts considérables. Sapopulation est volontaire et courageuse.Les jeunes y sont de plus en plus ouverts sur

le monde. Les valeurs d’entraide et de soli-darité sont présentes. Elles ne sauraientpour autant se substituer à des moyens quidoivent être nécessairement renforcés.

Quel budget la Ville consacre-t-ellechaque année à cette politique d’inser-tion ? Combien d’agents emploie-t-elledans l’action sociale ?

Le budget du CCAS de Saint-Denis estde 13 684 162 euros, alimenté essentielle-ment par des dotations de la Ville. Le CCASemploie près de 300 personnes.

Au-delà de l’action sociale proprementdite, la politique sociale et d’insertion estpartout présente à la Ville de Saint-Denis àtravers de nombreux thèmes.

Aussi peut-on considérer que lamajeure partie du budget communal qui esten définitive consacrée au développementhumain, économique, sportif, culturel ouencore de la vie associative n

Propos recueillis par Olivier Sourd

“Le taux de pauvreté à Saint-Denis

représente plus d’un dionysien sur trois.”

“Prévenir, repérer, accompagner, orienter et aider les personnes, en particulier celles qui sont les plus vulnérables.”

Le centre en quelques chiffresCréé en 2001 par Fernand Marie Mehez, le centre de rééducationSainte-Clotilde accueille aujourd’hui plus de 1 000 patients par an.Sous la présidence de Michel Deleflie et la direction de ChristopheForte, le centre de rééducation Sainte-Clotilde se classe déjà dansles 100 premières entreprises réunionnaises et figure parmi lesmeilleurs centres de rééducation de France.Avec près de 120 salariés, et plus de 20 compétences médicalesmobilisées, quatre médecins de médecine physique et réadapta-tion, trois cardiologues, le centre de rééducation offre une prise encharge d’expertise reconnue sur l’île de La Réunion.Il accueille tous les patients du territoire Nord-Est de La Réunion,qui nécessitent une prise en charge en rééducation spécialisée.Certifié A par la Haute Autorité de Santé, le centre de rééducationa obtenu la reconnaissance de quatre spécialités regroupées endeux unités, sur un plateau technique de près de 3000 m2.� Rééducation cardiaque et respiratoire ;� Rééducation neurologique et locomotrice.Les patients présentant dans la plupart des cas des situationscomplexes de handicap bénéficient d’une prise en charge d’exper-tise et d’un haut niveau de technicité.

L’unité de rééducation neuro-locomoteur, une unité à la pointeSous le pilotage du docteur Dumont, l’unité de rééducation neuro-locomoteur a acquis une forte expérience en neurologie reconnuesur l’ensemble de l’île, mais également en traumatologie, orthopé-die, pathologies chroniques, prise en charge des amputés, etc. Ellebénéficie aujourd’hui d’un plateau technique d’expertise, avec notamment des dispositifs de pointe tels que l’isocinétisme, un laboratoire d’analyse de la marche, une balnéothérapie, etc.Après plus de 15 ans de reconnaissance, le centre de rééducationest devenu un centre d’évaluation, de recours et d’expertise reconnue par les tous les acteurs de santé.

Ne se contentant pas de répondre uniquement à la prise en chargemotrice de la rééducation, le centre de rééducation Sainte-Clotildeprend en charge la totalité des problématiques liées aux patholo-gies des patients, psycho-sociales, l’aménagement du domicile,l’activité sportive, la diététique, et ce en impliquant les familles.

Une programme de six semaines au sein de l’unité de rééducation cardio-respiratoireL’unité de rééducation cardio-respiratoire prend en charge despatients cardiaques (chirurgie cardiaque, angioplastie stent, infarctus, insuffisance cardiaque) ainsi que des patients artéri-tiques, hypertendus, diabétiques et présentant des pathologiesrespiratoires (BPCO).Les patients bénéficient d’un programme sur six semaines. Ils réalisent tous les jours, et ce, dans une ambiance conviviale, desactivités physiques (cardio training, aquagym, assouplissements,tai-chi), ainsi que des activités originales et jamais ennuyeuses(atelier de cuisine diététique, informations concernant les maladiescardiovasculaires et le diabète, séances vidéo, danse, relaxation).En complément de la prise en charge de réentrainement à l’effort,les patients bénéficient d’un programme complet d’éducation thérapeutique portant sur l’ensemble des facteurs de risques. Ladiététique est mise également en avant à travers des ateliers decuisines pratiques réalisés avec les patients. Le centre de réédu-cation Sainte Clotilde a par ailleurs toujours souhaité valoriser lestemps de repas et produit une cuisine locale de qualité, avec sespropres cuisiniers et une cuisine autonome.Sous l’égide du docteur Blanc et de Sébastien Maunier, l’unité derééducation cardio-respiratoire a su développer pendant plus de15 ans son réseau et a par ailleurs créé l’association après-centre,l’APERF, qui permet aux patients de poursuivre l’activité physiqueaprès la rééducation. A travers l’association cardio-run qu’ils ontdéveloppée, ils ont mis à disposition des patients et des profes-sionnels plus d’une cinquantaine de documents et de films, pourcertains primés.Riche de son expérience, le centre communique ses résultats etses innovations dans les plus grands congrès internationaux.

Contact :19 bis chemin de la clinique – BP 6009397491 Sainte-ClotildeAccueil : 0262 48 29 00Direction mail : [email protected] : [email protected]

A la découverte d’un centre de rééducation de renomméeLe centre de rééducation Sainte­Clotilde jouit actuellement d’une réputation qui dépasse lesfrontières réunionnaises dans les domaines de la rééducation cardiaque et respiratoire ainsique de la rééducation neurologique et locomotrice.

74 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 75

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 7776 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Aujourd’hui, où en est le projet deNouvelle Entrée Ouest (NEO) ?

Ce projet d’aménagement va totale-ment modifier la façade littorale du chef-lieu. Fluidifier la circulation, libérer le cœurhistorique du Barachois et assurer la conti-nuité avec les réseaux de transport encommun.

Nous venons de terminer l’étape obli-gatoire des fouilles archéologiques préven-tives qui a fait remonter à la surface desvestiges d’un autre temps. Afin de pouvoireffectuer les sondages géotechniques enmer, nous avons dû construire un pont pro-visoire pour accéder au site, et un ancienpont a été déterré. Il s’agit d’une construc-tion appartenant au principal port de l’île deLa Réunion entre 1735 et 1900.

Un scénario fait aujourd’hui l’objetd’une convention de co-maîtrise d’ouvrage

entre la Ville, la CINOR et la Région. Il pré-voit un passage en tranchée couverte, del’embouchure de la Rivière Saint-Denis à lapointe des Jardins.

Quels sont les grands objectifs de cetaménagement urbain ?

Ce projet de 405 millions d’euros, situédans le prolongement de la Nouvelle routedu Littoral, va totalement fluidifier l’entréeouest de la ville. La construction d’unetranchée couverte de 290 mètres donneranaissance à un nouvel espace public majeurd’une superficie de 28 000 m2. Grâce à lacouverture de ce tunnel, un bassin de bai-gnade, des jardins, des places, des aires jeuxetc., verront le jour. Concrètement, ce pro-jet ambitieux va offrir aux dionysiens l’occa-sion de se réapproprier un espace déjà misen valeur chaque week-end par des anima-tions musicales nocturnes comme parexemple les Marchés de nuit. Améliorant etvalorisant ce quartier historique du chef-lieu très prisé par ses habitants, la NouvelleEntrée Ouest mettra l’accent sur le versantmaritime de la ville. Le début des travaux dela Nouvelle Entrée Ouest est prévu cetteannée.

Quels sont les autres grands projets ur-bains menés par la Ville ?

L’autre grand chantier sur le centre-ville c’est l’Espace Océan. Ce projet situé

après le centre-ville historique deviendraun quartier pivot. Il viendra recomposer etredynamiser le centre-ville. Ce vaste projeturbain inscrit Saint-Denis dans une nou-velle étape de son développement socio-économique. Trois hectares dédiés aux com-merces, à des lieux de vie agréables, à desbureaux, des espaces publics ou encore desparkings… Nous sommes à quelques se-maines du lancement effectif des travaux.

Plus à l’Est, dans le prolongement de lafaçade maritime, où la Ville s’est lancéedepuis 2016 dans le projet de RénovationUrbaine du Nord-Est Littoral : PRUNEL. LeButor, le Vauban et le bas de la rue MaréchalLeclerc : trois quartiers vieillissants, totale-ment repensés et qui afficheront dans unequinzaine d’années, un tout nouveauvisage.

Un autre projet urbain d’importance estle téléphérique urbain qui permettra par unsystème de cabines de rejoindre le quartierdu Chaudron à celui de Bois-De-Nèfles. Latopographie de la ville est assez complexeavec des quartiers près de la côte maiségalement des quartiers éloignés et en alti-tude. L’idée du téléphérique était une évi-dence. Il s’agit d’un mode de transportadapté à cette problématique et qui nouspermet de libérer la circulation au sol touten proposant un transport innovant etalternatif. La première ligne sera livrée en2020. D’autres lignes sont déjà en phased’étude.

Saint-Denis bouge et bouge en bien ! n

Propos recueillis par Gaëlle Desnos

La Nouvelle Entrée Ouest est le projet d’envergure qui met l’accent sur la façade littorale de Saint-Denis. Un aménagement urbain moderne voué à fluidifier l’entrée de la ville tout en intégrant desespaces piétons, des jardins, un bassin de baignade et des aires de jeux.

Philippe Naillet Élu délégué à la Politique de la ville et au Projet de rénovation urbaine

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

“Saint-Denis bouge, et bouge en bien !”

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Quels services proposez-vous et à destination de quelspublics ? Nous disposons d’une expérience et d’un savoir faire en câblesbasse tension et moyenne tension, gaines, conduit et chemin decables, éclairage, sources, appareillages, matériels de raccorde-ment, accessoires réseaux, outillages, contrôle d’accès, automa-tisme, appareillages de mesure, traitement de l’air, autant demarchandises que tout client pourra aisément trouver dans nosrayons ! Que vous soyez artisans, revendeurs quincaillers, installa-teurs, Collectivités, nos équipes vous apporteront le conseil et l’accompagnement que vous recherchez chez Cominter !

Quelles spécificités distinguent-elles Cominter des entre-prises concurrentes ?Cominter a acquis à La Réunion une solide réputation de spécia-liste sur le marché du matériel électrique, notamment grâce au respect des partenariats fournisseurs, de ses engagements com-merciaux, mais aussi d’une certaine exigence de qualité. Nos col-laborateurs possèdent par ailleurs une parfaite connaissance desbesoins des clients, nous permettant d’apporter des propositionsadéquates sur les produits à commercialiser, avec une politiqued’achat ainsi qu’une logistique rigoureuses afin d’avoir un stockoptimisé et rester compétitif sur le marché. En juin 2016, nousavons lancé un concept novateur et inédit dans l’ouest de l’île.Dédié à la vente en libre service, cette démarche présente un intérêt réel pour le client de manipuler et de s’informer sur le produittout en ayant accès aux conseils d’un spécialiste. Notre équipe faitégalement preuve d’une réelle écoute et d’une réactivité exem-

plaire afin de satisfaire au mieux et au plus vite l’ensemble de notreclientèle, avec notamment un service dédié rapide au comptoir.Sans oublier une situation géographique stratégique, répartie surtrois régions de l’île, au nord, à l’ouest et au sud.

Qu’en est-il de vos projets de développement futur ? Dans une logique de réduction de nos consommations électriques,nous développons tout particulièrement les produits d’éclairageled ainsi que la gamme solaire, les produits d’automatisme liés aunumérique, afin de faciliter la communication et favoriser les éco-nomies d’énergie. Le tout en mettant l’accent sur les produits auxnormes recyclables !

Contact :Cominter Nord67 bis, rue des Vavangues / ZAC Finette II / 97490 Sainte-ClotildeTél. : 02 62 48 43 43 / Mail : [email protected]

Cominter Sud13, rue des Fabriques / ZI 4 La Vallée / 97410 Saint-PierreTél. : 02 62 35 62 00 / Mail : [email protected]

Cominter Ouest129 Route de Cambaie / ZI Cambaie / 97460 Saint-Paul Tél. : 02 62 26 28 28 / Mail : [email protected]

Cominter : le spécialiste réunionnaisdu matériel électrique !Plus de 10 000 références en stock avec un panel varié de marques connues : c’est ceque propose Cominter, le spécialiste du marché électrique à La Réunion au sein de sestrois agences réparties sur l’île.

Un entretien avec Shabnam Boudhabhay, Co­Gérante de Cominter

COMINTERTout le Matériel Electrique

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78 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quelles sont les grandes lignes de la po-litique sportive de la Ville de Saint-Denis ?

A Saint-Denis, le sport, c’est capital ! Le“Sport pour tous et par tous”, “La Ville soli-daire et moderne” englobe :

n le sport de haut niveau régional : 90 dis-ciplines, 169 clubs dont 40 clubs phares ;

n le sport en matière d’insertion sociale (40 %de la population se trouve sous le seuil depauvreté – le chômage avoisine 26 % surl’île et environ 16 % à Saint-Denis) et desanté publique (diabète et obésité supé-rieurs à l’Hexagone) ;

n le sport comme vecteur d’émancipationet d’égalité (féminisation du sport, porteursde handicap et les seniors).

Le “Sport pour tous” ? Comment tou-chez-vous le public le plus large ?

Tout d’abord à travers des dispositifsgratuits ou à bas prix (de de 5 à 30 eurospar an), mais aussi une école municipaledes sports (1 100 enfants de 3 à 11 ans), ouencore des bons plans vacances avec leNout Kartier Sport Bien dans tous les quar-tiers de la Ville. Sans oublier handikapablepour la journée mondiale du handicap endécembre (plus de 1000 participants), etdeux journées régionales aquatiques.

Nous disposons également de centresd’entrainement de haut niveau, qui rassem-blent plus de 30 sportifs handisport ou sportadapté. Le plan Seniors en action regroupequant à lui 2100 personnes qui pratiquentdeux activités par semaine. Avec le disposi-tif “Elle est Sport”, 2000 femmes pratiquentdeux activités par semaine. Et le conceptlabellisé Femmes Debout lutte et prévientles violences faites aux femmes par descours de self défense, soutenus par unecharte. Pour les scolaires, le plan Savoirnager s’adresse à plus de 2 100 enfants,pour une réussite de 91 % en 2018 et unbudget de 350 000 euros.

La Ville tient à la mixité sociale dans lapratique sportive, notamment dans les pra-tiques dites “nobles” (centre de haut niveaude pelote, piscine olympique, club de tennis,escrime) dans des quartiers populaires

(Primat, Chaudron, Bas de la Rivière). Ellepropose également une offre sportive dansdes territoires excentrés.

Quels sont les équipements sportifs dontdispose la Ville de Saint-Denis ?

Le sport à Saint-Denis, ce sont six sta-des et 23 terrains de football éclairés, deuxterrains de rugby, 13 gymnases, six piscines,deux stades d’athlétisme homologués, dessites en plein air, des salles spécialisées (artsmartiaux et gymnastique), ou encore courtsde tennis et boulodromes.

Egalement un golf de 18 trous à la Mon-tagne, un grand parc urbain “Cœur VertFamilial”, un skate parc, un streetworkout,parkour park, un beach stadium, un grandparc aquatique Aquanord, une piste desports mécaniques.

Sans oublier le complexe multisport deChamp Fleuri, ou encore un gymnase de

Entre mer et montagne, sous un climat tropical toute l’année, Saint-Denis est le cadre rêvé de lapratique sportive. Sport amateur ou compétition, sport non encadré ou urbain, la pratique revet iciégalement une autre dimension : celle de l’insertion, du lien social, du vivre ensemble dans une îleet une ville touchées par une certaine pauvreté, des inégalités encore persistantes et un isolement parrapport à la France hexagonale, préjudiciable.

Alain CoudercElu délégué au Sport

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

Saint-Denis la sportive

“90 disciplines, 169 clubs et 852 000 euros investis chaque

année.”

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80 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

pelote basque attribué à un pôle France etun pôle Espoir.

Et la Ville projette en 2019 un projetsport Indoor (futsall, mur d’escalade, bou-lodrome), deux gymnases (quartiers duChaudron et de La Source), une salle deboxe et un plateau couvert au centre-villepour le handball.

Quels moyens la Ville met-elle à disposi-tion du sport ?

La ville investit 852 000 euros par an dansses équipements. Ajoutons-y 1 281 000 eu-ros de budget de fonctionnement, 1 630 00euros de subventions (fonctionnement desclubs, aide aux déplacements et évènemen-tiels) et un plan pluriannuel d’investisse-ment de trois millions d’euros.

La direction promotion du sport compte300 agents dont 50 à son siège.

Quels sont les grands clubs sportifs dio-nysiens ?

Citons le Pelotary Club et son pôleFrance et pôle Espoir.

Egalement l’AS Château Morange Hand-ball, l’HBF Saint-Denis Handball féminin, leSaint-Denis Olympique Volley Ball ou en-

core le Saint-Denis Gym Réunion, le TennisClub de Champ Fleuri, le SDFC et le SDEFA(Clubs de foot en Régional 1).

Tous ces clubs possèdent un importantpalmarès en championnats régionaux, deFrance, d’Europe et du monde, aussi bien enindividuel que par équipes.

Quels grands champions sportifs diony-siens citeriez-vous ?

Au football : Valérie Gauvin, MelvynMalard, Yoel Armougom. Au handball :Patrick Cazal, Daniel Narcisse, Leila Lejeuneet Benoit Kounkoud. Au volley-ball : MyriamKloster et Stephen Boyer. Léa Fontaine aujudo, Daniel Sangouma en athlétisme et LoanHis en gymnastique. Mais aussi WenceslasLauret au rugby, en boxe française JohnnyCatherine, en boxe anglaise Marcus Gevia,Lorenzo Manzin en cyclisme, Boris Steimetzen natation. A la pelote basque on retrouveFrédéric Fontano, Jeannot Welmant etMickael Mangaman.

Comment la Ville encourage-t-elle sessportifs ?

En 2018, la soirée des Champions re-groupait 157 sportifs, dont 102 en sportsindividuels et 55 en sports collectifs. Ellecouronne les podiums nationaux et inter-

nationaux. La Ville apporte également sonaide aux scolaires et à l’UNSS et met à dis-position des installations sportives aux cinqpôles Espoir du CREPS régional. Aussi, lamise à disposition de Club House à la quasi-totalité des clubs et un OMS.

Elle doit aussi pallier à l’enclavement : à10 000 km de l’hexagone, les coûts des trans-ports pour les clubs induisent des dépensesparticulières. Aussi une aide existe pour letransport aérien vers la métropole.

Quels événements annuels lui consacre-t-elle ?

Le Grand Raid (26ème édition) est un destrails les plus durs au monde (6000 cou-reurs) dont 2500 venus de l’extérieur. Etces dernières années ont été le cadre deplusieurs manifestations. Parmi elles lesneuvièmes Jeux des îles de l’Océan Indiend’août 2015.

Existe-t-il des spécialités sportives typi-quement dionysiennes et/ou réunion-naises ?

La spécialité sportive typiquement réu-nionnaise est le Moringue, un sport de com-bat traditionnel n

Propos recueillis par Olivier Sourd

© Ville de Saint-Denis

Arrivée du Grand Raid.

Darwin Concept, c’est tout d’abord un… concept !Le GIE regroupe 5 bureaux d’études spécialisés et complémen-taires :� AIR : fluides ;� COTEL : énergies fluides et équipements techniques ;� EQUATION : construction et maîtrise d’œuvre d’exécution ;� FEDT : voirie, infrastructures et superstructures ;� OMEGA : voirie, infrastructures.

Ce groupement conjugue la souplesse de PME à une masse critiqueimportante. Fort de 70 collaborateurs, il peut en particulier propo-ser une offre pertinente et complémentaire face aux sociétés na-tionales.Darwin Concept “rayonne” sur toute la grande région de l’océanindien : Réunion, Mayotte, Madagascar, Maurice, Afrique de l’Est etaustrale. Sa coopération s’étend même à l’Afrique du Sud et auVietnam.Dans tous ces pays, Darwin Concept met à profit son expertise d’ingénierie adaptés au milieu tropical. Tous adoptent les préceptesdu développement durable.De même, nous intégrons la question environnementale dans nosréalisations : éco-conception et éco-responsabilité (tri, valorisa-tion et diminution des déchets, économies d’énergie).Darwin Concept a également fait sienne la Responsabilité Sociétaledes Entreprises (RSE). 66% de notre CA est réinjecté dans l’éco-nomie locale. Et notre politique de l’emploi se fait en faveur de l’in-sertion et de la non discrimination. Nous avons enfin adopté en2016 la démarche d’économie circulaire BIOM ATTITUDE.Souplesse, développement durable, expertise en zone tropicale etindépendance : tel pourrait se résumer notre ADN.

Quels sont les “métiers” de Darwin Concept ?Nous sommes maîtres d’œuvre en :� Infrastructures : transports, équipements, réseaux, ouvrages etgénie civil. Quelle solution durable apporter aux besoins en mobilitéet aménagement du territoire ? Nos solutions de transport par

câble représentent un savoir-faire exportable. Elles seront misesen œuvre entre le quartier du Chaudron et celui de l’Université etle lycée de Bois Nèfles.� Eau &environnement :production et distribution d’eau, assai-nissement, hydraulique, dépollution � Energies : nos solutions photovoltaïques ont été développéesdès les années 80 en site isolé (cirque Mafate). Dans les années2000, cette expérience nous a mis en première ligne pour des pro-jets de production d’énergie “verte” de plus grande ampleur. A laVille du Port (35 000 habitants) a été inaugurée en 2006 la première centrale photovoltaïque reliée au réseau en France, avec1,35 MW et 8 500 m2 de superficie de panneaux. Dernièrement enjanvier 2018 a été mise en service la centrale solaire d’Ambato-lampy, à Madagascar. Avec ses 20 MW, elle est la plus grande detout l’océan Indien !Enfin, du côté de Saint-Pierre, le projet de climatisation SWAC (SeaWater Air Conditionning) consiste à puiser de l’eau de mer de 5-6°C à 1 000 m. de profondeur. Adieu la vieille “clim’” polluanteet énergivore !� Bâtiment : notre expertise en bâtiments bioclimatiques déve-loppe des solutions de protection à la fois contre la chaleur (protection solaire et porosité) et l’humidité (pluies tropicales). Le meilleur exemple ? Notre siège social, le bâtiment Darwin, HQEet à énergie positive. Il a été plusieurs fois récompensé : médailled’argent du barème carbone des bâtiments Outre-Mer (2012), prixd’architecture (2014), trophée Bourbon (2016).

Quelles sont les perspectives d’avenir de Darwin Concept ?Notre ambition est d’obtenir pour avril 2019 la certification iso9001qui validera notre démarche qualité.

Contact :DARWIN CONCEPT4, rue Emile Hugot – Immeuble DARWIN Parc Technor97490 Sainte-Clotilde / Téléphone : 02.62.20.20.73www.darwin-concept.com

Construire un modèle de société durable en tirant au mieux parti de ce qu’offrent les éléments : c’est la bien belle ambition de Darwin Concept. Volcan, océan, soleil, alizées, àLa Réunion abondent les sources d’énergies renouvelables. L’île n’est­elle pas le lieu rêvéoù élaborer ce projet ?

Un entretien avec Guy Marpinard, Administrateur de Darwin Concept, groupement d’entreprises

Centrale solaire d’Ambatolampy (Madagascar).

Bâtiment Darwin.

Faire de la nature votre amie !

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82 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pourriez-vous présenter le CREPS de laRéunion ainsi que ses missions princi-pales ?Créé en 1983, le CREPS est un établissementpublic local de formation dans les domainesdu sport, de la jeunesse et de l’éducation populaire. De par la loi NOTRe, il est placé sous la double

tutelle de l’État et de la région Réunion. Le CREPS exerce au nomde l’État, l’accompagnement du sport de haut niveau, les formationsprofessionnelles des métiers du sport.Au nom de la Région, des missions spécifiques de la politique sportivedu Conseil régional, et à La Réunion le programme de l’Institut Régional du Sport de l’Océan Indien.

Quelles orientations définissent-elles votre stratégie ?Le développement du CREPS de la Réunion s’inscrit dans une stratégie commune et partagée avec les partenaires, qui seconcrétise par l’adoption du texte de la convention tripartite EtatRégion et CREPS, validée lors du dernier conseil d’administrationdu 6 décembre 2018.Il s’appuie sur 5 programmes de développement que sont : � Le programme performance sportive ;� Le programme formation ; � Le programme coopération dans la zone de l’Océan indien ;� Le programme accompagnement du mouvement sportif ;� Le programme Institut Régional du Sport de l’Océan Indien.

Qu’en est-il en matière de sport de haut niveau ?Contrairement à la métropole où les viviers de jeunes sportifs sontplus importants, le CREPS de La Réunion reste sur un programmed’accession au sport de haut niveau avec comme mission essentielle,permettre aux meilleurs d’intégrer les structures du haut niveau demétropole.Actuellement ce sont 180 jeunes sportifs Réunionnais et Mahoraisqui sont suivis et formés au CREPS dans le cadre d’une scolaritéadaptée et d’une pratique intensive dans 10 disciplines sportives(pelote basque, athlétisme, basket, football, handball, canoë kayak,judo rugby, gymnastique et tir à l’arc).

Vous souhaitez par ailleurs poser les bases d’une coopé-ration avec Mayotte dans différents domaines, dont celuide la formation des éducateurs sportifs. Pourriez-vous endire plus sur cette initiative ?Mayotte est le deuxième département français de la zone del’Océan Indien, cette coopération coule de source.Le CREPS y est déjà présent depuis fin 2018 et vient en appui aumouvement sportif mahorais. Ce partenariat sera officialisé en avrilprochain par la signature d’un protocole entre les divers acteurs

les DJSCS (Direction Jeunesse, sports et cohésion sociale), le CROS(Comité Régional Olympique et Sportif) de Mayotte et de la Réunionet le Conseil départemental de Mayotte et bien évidemment leCREPS.Le CREPS interviendra dans le champ des formations et du programme jeunes talents mahorais qui permet à la jeune élitesportives mahoraise de pouvoir intégrer les structures d’accessionau sport de haut niveau du CREPS.

Comment comptez-vous faire rayonner le sport françaisdans l’Océan Indien ces prochaines années ?Le CREPS de la Réunion est situé dans une zone d’influence où laFrance est présente au sein de la commission jeunesse et sportsde l’Océan Indien (CJSOI). La coopération est construite en partenariat avec les fédérationssportives étrangères locales et françaises. Actuellement, le CREPSintervient en assistance technique auprès de la fédération malgache de basket, des fédérations malgaches et mauriciennesde rugby dans le cadre de la formation des entraineurs et accueilde sportifs.L’adhésion du CREPS de La Réunion à l’association internationaledes centres de performance sportive, l’ASPC (association of sportperformance center) accroit le réseau propice à une coopérationdans la zone.

Contact :CREPS24 Route Philibert TsirananaCS 611597495 Sainte Clotilde CedexTél. : 02 62 94 71 94E-mail : creps@creps-reunion.sports.gouv.frwww.creps-reunion.sports.gouv.fr

Le CREPS fait rayonner le sportfrançais dans l’Océan IndienAccompagner le mouvement sportif réunionnais et faire rayonner le sport françaisdans l’Océan Indien : autant de missions assurées par le CREPS de La Réunion.

Un entretien avec Jean­Paul Bruna, Directeur du CREPS de la Réunion

PARTENAIRE DU MOUVEMENT SPORTIFDE L’OCÉAN INDIEN !

Réparti sur trois sites du territoire de la Réunion(Saint Denis, Plaine des Cafres et Saint Paul), leCREPS accueille aussi des sportifs mahorais dans

le cadre du projet “Jeunes talents mahorais” en partenariatavec la DJSCS et le CROS de Mayotte et contribue au rayon-nement du sport français dans l’océan indien.

Avec sa situation privilégiée dans l’hémisphèresud et la diversité de ses trois sites, le CREPSconstitue un lieu d’accueil idéal pour les stagessportifs de tous niveaux.

Le CREPS en quelques chiffres :

� 181 Sportifs accompagnés dans leur double projet (sportif et scolaire) vers le haut niveau ;

� 1 Pôle France (Pelote Basque) ;

� 7 Pôles Espoirs (Athlétisme, Basket, Football, Handball, Canoë Kayak, Pelote basque, Judo) ;

� 5 centres d’entraînement (2 Rugby, Athlétisme, Gymnastique, Tir à l’arc) ;

� 6 formations aux métiers du sport.24 Route Philibert Tsiranana CS 611597495 Sainte Clotilde CedexTél. : 02 62 94 71 94E-mail : creps@creps-reunion.sports.gouv.frwww.creps-reunion.sports.gouv.fr

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CULTURE, PATRIMOINE ET TOURISMEUN JOYAU D’ART

ET D’HISTOIRE DANS L’OCÉAN INDIEN

CHAPITRE 4

© Ryan McMinds

VENEZ DÉCOUVRIR NOTRE NOUVELLE

DÉCO !

L’IGLOO, L’INTENSE PLAISIR DE LA GLACE !L’Igloo, le prestigieux artisan glacier de Saint-Denisdepuis plus de 30 ans, s’est affirmé sur l’île commeune véritable institution, avec une qualité de servicetoujours maintenue. Son équipe n’a qu’un seul désir :vous régaler !

Toujours en quête de perfection, la société Les Glaciers Igloo s’est équipée d’un laboratoire trèsmoderne pour y améliorer constamment ses recettes.Cette qualité, toujours maintenue, a été le gage dusuccès des glaciers Igloo au cours des années.

Le petit magasin des débuts a peu à peu cédé laplace à un bel emplacement de plus de 300 m2

dédié aux clients, de part et d’autre de la rue JeanChâtel à Saint-Denis.

L’Igloo propose toute une gamme de gourmandisesglacées : 35 parfums au choix dont 22 crèmes glacées, 13 sorbets et des vacherins pour satisfaireles papilles de tous ! Vous pourrez également y déguster de belles coupes de glace dont la réputationn’est plus à faire !

Sa nouvelle décoration en fait un lieu particulièrementattrayant qui plaira à tous, petits et grands ! Deux

nouveaux parfums en cette année 2019 : la glacetamarin, issu du fameux tamarinier très populaire àLa Réunion et la glace snickers à base de caramelet d’éclats de cacahuètes grillées maison.

L’Igloo, c’est également un glacier qui sait s’adapterà l’alimentation d’aujourd’hui. C’est ainsi qu’il a remporté le concours de l'innovation Innovatropicpour sa recette de glace sans sucre et light sansaspartame à base de stévia, maltitol et autres produits naturels qui conviennent aussi aux diabé-tiques !

L’Igloo, l’intense plaisir dela glace !

67 RUE JEAN-CHATEL ST-DENIS

RESA0262 41 34 691Hi

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 85

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 8786 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

La Ville de Saint-Denis a à cœur de pro-poser à ses administrés un programmeculturel dense et varié : pourriez-vousen dresser un bref panorama ?

Qu’il s’agisse de peinture, d’architec-ture, de cinéma, de littérature ou des artsde la scène, nous essayons de toucher l’en-semble des domaines afin de proposer uneprogrammation aussi riche que possible àtous les Dionysiens. Cette offre se voitcomplétée par une bibliothèque, une écolede musique, de théâtre et de danse, ainsiqu’une Cité des Arts. Mais également desdispositifs francophones tels que le GrandPrix du Roman Métis, ou créolophones telsque la Semaine Kréol…

Une diversité qui se décline égalementdans notre offre évènementielle, notam-ment avec le festival de musique électro-nique, le festival du film chinois, le festival dufilm italien, etc. Le tout dans l’objectif dedémocratiser la culture ! C’est pourquoi nousmettons aussi à disposition de la sphèreassociative un certain nombre de moyens(locaux, soutiens financiers, etc.) afin qu’elle

puisse y organiser des conférences ouautres évènements.

Le 20 désanm (20 décembre) marque lepoint d’orgue de votre calendrier decélébrations : pourriez-vous en dire plusà son sujet ?

Cet évènement phare est attendu detous les Dionysiens et célèbre la proclama-tion de l’abolition de l’esclavage par laDeuxième République française. Il corres-pond aussi à la fin d’un cycle, puisqu’à LaRéunion cette période marque le début del’été. Il s’agit donc de commémorer ses ori-gines tout en menant un véritable travail deréflexion sur l’estime de soi. Trois tempsforts rythment ainsi cette journée : l’hom-mage aux ancêtres le matin, un grand défiléparticipatif l’après-midi dans la rue princi-pale et enfin plusieurs concerts le soir, met-tant essentiellement en lumière les pra-tiques musicales locales (maloya notam-ment).

Chaque année, vous célébrez fièrementl’ensemble des fêtes communautaires,culturelles et cultuelles : en quoi sont-elles le reflet du métissage historique del’identité réunionnaise ?

Accorder la même importance aux dif-férentes cultures ainsi qu’à leurs fêtes est leprincipe même de la laïcité et du partage.C’est aussi un incroyable moyen de s’enri-chir personnellement dans le cadre d’unéchange interculturel respectueux. Nouvelan chinois, nouvel an tamoul, fête Gasy etde l’Eïd, Dipavali, Fêtes des îles et de la Lune,font partie intégrante de l’identité réunion-

naise et rythment l’année avec intensité,comme un carrefour entre les civilisations.

Au-delà du côté festif, vous souhaitezmener tout un chacun à réfléchir sur lapluralité de ses origines. Comment inci-tez-vous vos concitoyens à découvrirles multiples facettes de chaque culturepour développer le vivre-ensemble ?

En célébrant ces évènements dans l’es-pace public, permettant ainsi à l’ensembledes Dionysiens de se les approprier, d’antantplus qu’il y a toujours “l’avant” et “l’après”fête qui permettent de communiquer au-tour de ces thématiques. S’ouvrir à autrechose et y trouver du sens : voilà qui résumeparfaitement la dynamique d’harmonieplurielle qui transcende l’ADN de toutes noscommunautés n

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Le métissage historique de l’ADN réunionnais s’illustre parfaitement dans sa programmation culturelle, qui célèbre chaque année avec la même ferveur les festivités de l’ensemble des communautés.

Gérard ChopinetAdjoint délégué à la Culture

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

“Une harmonie plurielle”

“S’enrichir personnellementdans le cadre d’un

échange interculturelrespectueux.”

Le 20 désanm est attendu de tous les Dionysiens pourcélébrer l’abolition de l’esclavage.

La société SEITMO (Société d’Etanchéité et Isolation ThermiqueModerne) existe depuis 1981. Elle est l’évolution du statut juridiquede l’entreprise artisanale qui a été créée en 1973 par M. CharlesHoarau. La société, tenant compte de la progression du BTP et del’innovation, a su imposer son savoir-faire et son professionnalismeauprès des autorités publiques et des particuliers. Aujourd’hui dirigée par M. Mannix Hoarau, elle est l’une des plus anciennes etl’une des plus expérimentées de l’île de La Réunion.

Reconnue Entreprise Qualifiée elle possède le certificat QUALIBATet le certificat RGE (Reconnu GARANT DE L’ENVIRONNEMENT).Elle est amenée à collaborer à l’élaboration du Cahier des Prescriptions Techniques Communes publié par le CSTB(Centre Technique et Scientifique du Bâtiment) constituant ungage officiel de sa compétence et de son sérieux. La formation deses dirigeants ainsi que de son personnel tout au long de l’année,

une organisation fonctionnelle efficace dans la prise en charged'études de projets, une régularité exemplaire dans ses obligationssociales, fiscales.

Ses interventions se font sur toute l’île que ce soit travaux neuf ourénovation, elle intervient sur des toitures dalles, toitures tôles, terrasses jardins, terrasses bois. La société réalise aussi descontrats d’entretien annuel à la demande.

Vous avez un problème d’étanchéité ? N’hésitez pas à appeler la SEITMO. Faites confiance à une équipe dynamique. Selon lediagnostic, elle vous conseillera et vous apportera la solution lamieux adaptée. (DEVIS GRATUIT)

Contact :La SARL SEITMODirigeants MR HOARAU CHARLES et HOARAU MANNIXSAINTE MARIE DUPARC 11 rue de la ravine – 97438Tél: 0262 52 77 27/0262 52 69 [email protected]

En plus de 30 ans d’existence, cette société familiale s’est imposée comme “LE” partenaireétanchéité et isolation de tous les Réunionnais ! Notre professionnel du bâtiment offre unesolution clé en main pour se prémunir contre les infiltrations et les saisons cycloniques.

Le professionnel del’étanchéité et de l’isolation !

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 8988 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quels sont les grands événements quirythment la vie dionysienne ?

La vie dionysienne est animée par desévénements qui mettent en valeur larichesse et la diversité de la cité dans lesdomaines de la culture, du sport, de la santémais surtout pour tous les publics (enfants,jeunes, seniors, personnes porteuses dehandicap, etc.).

Quelles sont les actions engagées pourl’animation de la Ville Saint-Denis ?

L’animation portée par la Ville vise àatteindre toutes les couches de la popula-tion, mais aussi de permettre au milieu éco-nomique de proposer une offre diversifiéedans les événements portés par la Ville.

Ainsi, la Ville a institué depuis dix ans le“marché de nuit” qui se déroule une fois parmois sur le front de mer au Barachois. Cettemanifestation accueille en moyenne 5 000personnes et permet aux Dionysiens de

profiter du cadre boisé et sous les étoiles enbord d’océan pour découvrir des produitsdu pays et des animations culturelles etassociatives diverses.

Des événements sont créés par la Villedans les quartiers pour favoriser le vivreensemble et montrer ce qui se réalise dansces secteurs, avec la participation desassociations et des habitants. Ces “fêtes”sont un moment privilégié pour montrer lacapacité à mobiliser des acteurs, leurs ex-périences au jour le jour dans des domainesdivers (associations sportives, culturelles,d’éducation populaire, monde agricole,forains, etc…). Les artistes en herbe ouamateurs, ou reconnus, trouvent un espacepour se produire. Ce mélange artistes etautres acteurs des quartiers, et les actionsportées par tous, donnent du sens à cesévénements.

Quelles sont les infrastructures dédiéesà la culture à Saint-Denis ?

La Ville a permis à la culture de s’instal-ler tant dans des lieux dédiés (comme laCité des Arts, avec la CINOR), que dans desstructures communales ou sur le domainepublic communal. Ainsi, le Stade JeanIvoula reçoit essentiellement dans songymnase des concerts organisés par desprestataires privés. Jusqu’à 4 500 personnespeuvent être accueillies.

Le domaine public est aussi utilisé pourpermettre au plus grand nombre d’assisteraux événements culturels majeurs que sont

la Fête de la Musique, la Fête nationale du14 juillet, et la Fet Kaf, fête du 20 décembre.Ces événements se déroulent dans les ruesdu centre-ville ou au Barachois. Ils accueil-lent chacun environ 20 000 personnes.

Le Cœur Vert Familial, parc de 10 000hectares, accueille également des événe-ments culturels, sportifs ou d’animation àthématique (santé, jeunesse, séniors, etc…).

Dans le cadre de vos missions, quelssont vos interlocuteurs privilégiés pourcontribuer au dynamisme culturel de laville de Saint-Denis ?

Les interlocuteurs privilégiés pour laréussite de ce vaste programme d’animationssont toutes les forces vives dionysiennes.Ainsi, tous les talents peuvent trouver unlieu pour s’exprimer (Fête de la musique,Fête des quartiers, etc…). Petit ou grand,amateur ou artiste confirmé, chacun peutêtre programmé sur l’une des scènes de cesmanifestations. Certains moments ou lieuxsont destinés à un public spécifique, ce quipermet aux familles de se rendre à ces évé-nements et de trouver leur intérêt. Du pluspetit au senior, tout le monde doit trouversa place dans ces événements.

La Ville de Saint-Denis élabore chaque année une vaste programmation d’animations. Organiséegrâce à la mobilisation de tous les acteurs locaux, chacune des manifestations culturelles et artistiquesest une véritable occasion de créer du lien social dans la ville.

Sonia Bardinot Élue déléguée à l’Animation et aux Fêtes

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

“Favoriser le vivre ensemble”

“L’animation portée par la Villevise à atteindre

toutes les couches dela population.”

Quelles que soient vos envies et vos besoins en matière d’ouvertures, Baies & fermetures a la solution qu’il vous faut ! En optantpour la baie vitrée, votre habitation sera assurément plus lumineuse. Sur mesure en PVC ou en aluminium, nos menuiseries s’in-séreront quant à elles à la perfection au sein de votre environnement.

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du lundi au jeudi de 7 heures à 17 heures ou le vendredi de 7 heures à 15 heures

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 9190 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

L’environnement et le développementdurable sont au cœur de nos préoccupa-tions. Chaque site utilisé bénéficie d’un trai-tement particulier pour une meilleure utili-sation des lieux et le respect de l’environne-ment, à l’instar du 14 juillet où depuis neufheures le matin jusqu’au lendemain grandmatin, le site est continuellement nettoyépar les équipes.

Les professionnels intervenant dans ledomaine de la culture sont aussi nos inter-locuteurs privilégiés. Sans eux, ces scènesne pourraient se tenir dans les conditionsoptimales de sécurité. Les matériels dont ilsdisposent contribuent également à propo-ser des événements bien orchestrés et dequalité à la population.

Tous ces événements sont portés à laconnaissance des publics grâce à unecommunication ciblée dans les réseauxsociaux et dans les médias traditionnels(télé, radio, affichage 4x3), et dans tous lesquartiers. Nous aimons d’année en annéesurprendre nos habitants ! n

Propos recueillis par Gaëlle Desnos

© Ville de Saint-Denis

“La vie dionysienne est animée par des événements qui mettent en valeur la richesse et la diversité de la cité.”

“L’animation portée par la Ville vise à atteindre toutes les couches de la population, mais aussi de permettre au milieu économique de proposer une offre diversifiée dansles événements portés par la Ville.”

Qu’est-ce qui fait la particularité de l’école de la Réunion etde son environnement L’Ecole d’architecture de La Réunion reste après 30 ans d’exis-tence, la seule école supérieure publique et européenne, présenteen outre-mer et en hémisphère sud. Elle s’appuie sur un partenariatavec écoles supérieures et universités, et propose depuis 2016 sonpropre domaine d’études aux étudiants en Master : “Architecture,ville et territoire en milieu tropical”. Cette “spécialisation” répond àtoutes les particularités dues au climat, à la géographie et auxmodes de vie des habitants d’une zone tropicale. Elle permet à LaRéunion, terre française en milieu tropical tempéré, d’occuper uneplace majeure et de devenir une référence pour le rayonnementde l’expertise et du savoir-faire architectural national dans l’hémi-sphère sud.Forte de son ouverture à l’international, l’école a créé en 2013 leréseau IONAS “Indian Ocean Network of Architecture Schools” quimet en lien l’Ecole d’architecture de la Réunion avec les écoles dePerth et de Goldcoast (Australie), de CapeTown (Afrique du Sud),de Chandigarh (Inde), et de Lurio (Mozambique). Cette coopérationse traduit par des échanges d’étudiants entre les universités

Quelles formations proposez-vous ?Jusqu’en 2015, l’école ne dispensait que la Licence. Nous avons,avec l’aval du ministère de la Culture, développé la formationjusqu’au niveau Master en délivrant les premiers diplômes à neufétudiants de la promotion 2018. Ce diplôme national d’architected’Etat, est soutenu après un master bi-langue dispensé pour 30 %de ses enseignements, en anglais. Nous préparons d’ores et déjàle dernier volet de la formation initiale : le doctorat, engageantl’école vers une voie scientifique, et avons entamé un rapprochementavec quatre laboratoires de recherche : Piment et Espace Dev à La Réunion, Passages à Bordeaux et avec Griffith à Goldcoast enAustralie.

L’école a mis en place depuis 3 ans maintenant, l’Habilitation à laMaîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP). Nous proposonsainsi à des jeunes architectes diplômés une formation à l’école, en complément à leur statut de salarié en agence, pour obtenir leurhabilitation, leur permettant d’ouvrir un cabinet et de signer desdemandes de permis de construire. Cette formation a lieu uneannée sur deux de façon à disposer d’un effectif suffisant. L’annéedernière, 20 jeunes architectes ont suivi la formation et plus d’unedizaine de postulants se présentent déjà pour 2020 !Plusieurs projets sont en cours pour développer notre offre de formation à l’instar du futur double-diplôme d’architecte ingénieuren partenariat avec l’ESIROI.

Vous avez créé l’école il y a 30 ans, êtes-vous satisfait deson succès ? La progression des effectifs est un premier marqueur du succès denotre cursus. Nous avions ouvert la formation il y a 30 ans avecune vingtaine d’étudiants, nous en avons 139 aujourd’hui. Nousdevrions augmenter légèrement notre capacité d’accueil dans lesannées à venir. D’ailleurs, l’intérêt pour notre domaine d’études dépasse la Réunion puisque 50 % de nos effectifs de master sontcomposé d’étudiants de Métropole, d’Europe, de l’Océan Indien,de Polynésie et des Antilles. Les prix nationaux et internationaux décernés à nos étudiants et ànos enseignants couronnent d’autant plus nos efforts. Sur nos neufpremiers diplômés, deux se sont vus décerner le trophée nationaldes jeunes talents délivré par l’UNSFA (Union Nationale des Syndicats Français d’Architecture) ! En novembre dernier, trois denos étudiants ont reçu le prix régional Occitanie lors du concoursKARIBATI pour leurs travaux sur les matériaux biosourcés, au plusgrand bonheur de l’école !

Contact :ENSAM La RéunionAngle des rues du 20 décembre 1848 et de CherbourgBP 306 / 97827 Le Port cedexTél : 02 62 45 71 70http://www.lareunion-archi.fr

L’Ecole d’architecture de La Réunion(antenne de l’ENSAM) :

une école française d’architecture dans l’Océan Indien

Antenne de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Montpellier, l’école a su développerses propres atouts. Son ouverture à l’international et sa spécialisation “Architecture, villeet territoire en milieu tropical”, attirent aujourd’hui de jeunes étudiants de Métropole, d’Europe comme de pays étrangers.

Un entretien avec Pierre Rosier, Directeur de l’antenne de l’ENSAM à La Réunion

La Réunion

© Hervé

Dou

ris

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92 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Saint-Denis possède un patrimoinearchitectural parmi les plus riches desDOM, pouvez-vous nous le présenter ?

Saint-Denis de La Réunion possède unpatrimoine architectural exceptionnel da-tant essentiellement du XIXème et de laseconde moitié du XXème siècle. Ce sontd’une part, les édifices liés au rebond dusucre sur le café, avec en arrière-planJoseph de Villèle, homme politique influentsous Louis XVIII et Charles X et, d'autre part,les bâtiments correspondant aux “Trenteglorieuses”, entre 1950 et 1975, typiques del’architecture post-départementale très“corbuséenne”.

Au-delà de l’aspect patrimonial, Saint-Denis c’est la capitale de notre île, le lieu oùse concentrent les pouvoirs politiques et lesprincipaux services administratifs. C’estaussi l'agora, le lieu de rassemblement oùles habitants de l’île et les acteurs de la cité

se réunissent pour communier dans le par-tage de leurs joies comme de leurs dou-leurs. Il en résulte que son paysage urbainest porteur, plus que tout autre, des signesde l’évolution de l’île de La Réunion et ausside cette partie de l’océan Indien. Car la villecontinue d’avoir une influence sur sa régiongéographique jusqu’à Pondichéry, commeon le sait.

Comment se présente la conservationde ce patrimoine ?

Comme partout en France c’est unsujet difficile et plus complexe encore dans

les DOM. En effet l’histoire coloniale, dontnotre département ne saurait être détaché,a mis très longtemps à reconnaitre sesenfants. Il y a peu de temps encore, le patri-moine était considéré comme se trouvantdans l’Hexagone et nulle part ailleurs. Il fau-dra attendre la reconnaissance que laNation est également “océanique”, pourque la question se pose chez nous. Faute devolonté de conservation, aujourd’hui on dé-plore la destruction des traces d’un passéjugé sans valeur.

De même, il n’y avait jamais eu de ser-vice du patrimoine à la Ville de Saint-Denisde La Réunion. C’est pourquoi en 2014 j'aidemandé au maire Gilbert Annette de mepermettre d’assurer cette nouvelle fonctiond’adjoint en charge du patrimoine.

Si la question du patrimoine et de sa mise en valeur est très récente pour la ville de Saint-Denis,aujourd’hui la capitale de La Réunion entend rattraper le temps perdu ! Déjà le label ville d’Art etd’Histoire a permis aux Dionysiens de prendre conscience des richesses de leur environnement.

René-Louis PestelDélégué au Patrimoine

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis© Ville de Saint-Denis

© Ville de Saint-Denis

Le patrimoine, un trésor redécouvert

Classé monument historique, l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis, élégant édifice du XIXe siècle, côtoie les nouveaux bâtiments de la mairie construits dans les années 1970.

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« Le Cube, plus qu’un équipement, c’est aussi des services à haute valeur ajoutée et des connexions pour nos entreprises réunionnaises, sur les marchés mondiaux, grâce à l’Ocean Tech Réunion, qu’ELAN OI a permis d’implanter sur notre Territoire.»

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« L’apport d’ELAN OI aura été décisif ! Sans leur reprise en main du projet du Cube, il n’aurait jamais pu se réaliser ; et pourtant il est indispensable pour assurer le parcours immobilier des entreprises du NORD », souligne Jean-Paul Lefèvre, DGA CINOR en charge du projet de territoire.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 9594 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ENTRETIEN Hors-série 2019 | Saint-Denis

Saint-Denis a obtenu label Ville et Paysd'art et d'histoire (VPAH), quelles sontvos ambitions dans ce domaine ?

Le label VPAH est une fierté pour tous.La reconnaissance par l’Etat de la qualitéde notre patrimoine au sein de la nation a

fait prendre conscience aux Dionysiens destrésors que recèle la ville. Ce label a permisde retracer l’histoire de Saint-Denis et deses habitants. Un travail de mémoire riched’enseignements transmis par les anciens.

Nous travaillons à mettre en place unCentre d’interprétation de l’architecture etdu patrimoine (CIAP), qui sera le lieu mêmedu récit de l’évolution historique et tech-nique de Saint-Denis. Nous espérons beau-coup de ce nouvel outil.

Comment sensibiliser les habitants à latransmission de leur cadre de vie ?

La transmission du patrimoine diony-sien doit passer par la fédération desacteurs de la ville, à commencer par les col-lectivités locales et l’Etat. C’est un enjeucitoyen et donc national autant que régio-nal et municipal. Certes il nous faut ouvrir unCIAP, et nous sommes en pourparlers avecla DAC – Réunion pour que le ministère dela Culture nous aide à la réalisation de ceprojet. Mais il est également indispensableque l’information sur la qualité du paysagesoit portée par l’ensemble de nos parte-

naires, Collectivité d’agglomération et laRégion, pour permettre par exemple, l’har-monisation d’une signalétique d’orientationou d’information historique.

En attendant, nous développons unepolitique d’édition multiple; depuis la revuescientifique relative à l’histoire de l’océanIndien jusqu’au jeu vidéo, en passant par lespublications d’un atelier d’écriture popu-laire, des notices sur les monuments histo-riques ou encore les typologies architectu-rales de la ville. Les journées européennesdu patrimoine et les journées de l’archéolo-gie sont aussi des temps privilégiés pourpermettre aux usagers et habitants dedécouvrir la richesse de leur cadre de vie n

Propos recueillis par Amélie Kroell

© Ville de Saint-Denis

“Permettre aux habitants de découvrir

la richesse de leurcadre de vie.”

Vestiges d'anciens cachots découverts lors defouilles archéologiques autour de la léproserie deSaint-Bernard à la Montagne.

Active sur l’île de la Réunion comme sur celle de Mayotte, la Société Dalleau Bâtiment Professionnel (SDBP) intervient aussi bien dans la réalisation de travaux de maçonnerie générale que de gros œuvre de bâtiment.

Après avoir dirigé une entreprise individuelle pendant plus de vingt ans, c’est fort de son expérience que M. Dalleau s’est lancé avec son fils en 2008. Il y a onze ans ils étaient trois ; aujourd’hui SDBP fait travailler entre une vingtaine et une trentaine d’ouvriers, sous-traitants compris. Père et fils ont ainsi réussi à déployer différents réseaux de téléphonie mobile ainsi que d’accès à Internet à La Réunion comme à Mayotte. Présents dans toutes les communes de l’île, SDBP se consacre désormais uniquement aux différents appels d’offres lancés par les collectivités réunionnaises, notamment dans le domaine du BTP. Charpente métal-lique, couverture, maçonnerie, location de mini pelle… SDBP s’adapte et offre pléthore de services, afin de répondre au mieux à vos besoins. SDBP c’est donc onze ans d’expérience, de spécialisation, d’ouvriers formés, capables de répondre à la forte demande du marché et de fournir un travail de qualité. Au service des Réunionnais, SDBP s’est donnée pour véritable mission de vous accompagner et de faciliter votre quotidien.

Contact :SDBP90 Chemin de l’Ilet A Quinquina97490 SAINTE-CLOTILDEE-mail : [email protected]él. : 02 62 20 14 02Mobile : 06 92 99 70 84

Préau Bancoulier Central Hôtel

École Loulou Pitou

Villa La Mare

Ecole Chaumière

CASE RÉSERVÉE2018/03414

CASE RÉSERVÉE2019/03517

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