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ARTISTES Avec les œuvres de Dennis Adams, Dove Allouche, Kerstin Brätsch & Debo Eilers, Pierre Leguillon et une sculpture du musée d’Aquitaine. COMMISSARIAT Claire Jacquet PARTENAIRES Kaya Aquitaine de Kerstin Brätsch & Debo Eilers est une production du Frac Aquitaine, réalisée avec le soutien de la Monnaie de Paris. Stratigraphie_1_2_3_4 de Dove Allouche a reçu le soutien de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques et l’aimable collaboration de Sebastien Zaragosi et Bernard Martin, de l’Université de Bordeaux. Malraux’s Shoes de Dennis Adams est un dépôt du Centre national des arts plastiques. VERNISSAGE Vendredi 16 janvier 2015 à 18h30 PROGRAMME CULTUREL Conférences, ateliers pour enfants et rencontres INFORMATIONS PRATIQUES Ouverture du Frac Aquitaine du lundi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 14h30 à 18h30. Entrée libre Rendez-vous au comptoir : Présentation de l’exposition tous les samedis, à 16h30, entrée libre VISITES PRESSE Vendredi 16 janvier à 14h CONTACT PRESSE Aurore Combasteix 05 56 24 70 72 [email protected] Hangar G2, Bassin à flot n°1 — Quai Armand Lalande — 33 300 Bordeaux — France Tél. +33 (0)5 56 24 71 36 — Fax. +33 (0)5 56 24 98 15 www.frac-aquitaine.net Association loi 1901 — siret 327 946 471 00031 — ape 923 ao Le Fonds régional d’art contemporain-Collection Aquitaine est financé par le Conseil régional d’Aquitaine et l’État (Ministère de la Culture et de la Communication - Direction régionale des Affaires culturelles d’Aquitaine), avec le soutien de la Ville de Bordeaux. Dennis Adams, Malraux’s Shoes, 2012, un dépôt du Centre national des arts plastiques - ministère de la Culture et de la Communication. Photo : DR. Sous l’apparence claire et rationnelle des éléments du monde et que la lumière nimbe régulièrement de façon rassurante, existent des centres plus obscurs, à l’origine de nos ignorances, nos oublis ou de nos désordres. Des espaces comme des temps écartés, délaissés quand ils ne sont pas minimisés, desquels les artistes tentent d’extraire une mémoire enfouie, un passé refoulé, pour engager une lecture à rebours. Flash-forward et sondage par le sol. D’ordinaire, l’Homme se voit tel qu’il est, ou tel que son reflet dans le miroir lui apparaît, plus rarement tel qu’en lui-même. L’observer d’un point de vue plus souterrain fonderait alors une nouvelle introspection : celle qui consiste en un acte exploratoire par l’intériorité des profondeurs (grotte, cratère, égouts etc.) s’illustre depuis plusieurs années à travers la démarche entreprise par l’artiste Dove Allouche. Observation de soi et connaissance des autres par l’intermédiaire des legs de l’histoire est l’expérience menée par André Malraux avec son fameux « Musée imaginaire », vaste atlas de la sculpture mondiale et que l’artiste américain Dennis Adams campe au milieu d’un sol parsemé de reproductions pour jouer au « choc des cultures » par télescopage et syncrétisme, entre raison et dérèglement. Avec La Grande évasion (2), Pierre Leguillon procède à la révélation d’un ensemble d’images contenues dans des boîtes métalliques qu’il extrait pour les placer à terre. En optant pour une mise en scène précise de ces images, l’artiste révèle leur mouvement qui déplace les lignes et considère une dynamique multipiste. Mettre en œuvre un rituel symbolique pour célébrer le mythe de la jeunesse éternelle, telle est la volonté artistique de Kerstin Brätsch & Debo Eilers avec Kaya Aquitaine, un hommage singulier au corps adolescent de leur amie Kaya, avant son passage à l’âge adulte. L’exposition À vue de pied, à vue de nez voudrait produire une lecture primitive et intuitive plus ouverte aux affects et aux sentiments qu’aux théories scientifiques liées au champ de l’archéologie. Une exposition incantatoire plus proche des profondeurs que des a(l)ttitudes. Un lyrisme que rappelle la présence d’une pièce archéologique empruntée au musée d’Aquitaine pour l’occasion. * Formule empruntée à Robert Smithson qui, en 1971, formula l’idée d’une salle de cinéma installée dans une caverne naturelle de sorte qu’on puisse y voir vraiment un cinéma underground. Dans le cadre du programme « Art & Archéologie », le Frac Aquitaine présente À vue de pied, à vue de nez, une exposition vraiment “underground”* activant à travers la pratique de quatre artistes, une mémoire géologique, archéologique, artistique et humaine. Avec des œuvres du Frac Aquitaine de Kerstin Brätsch & Debo Eilers et de Pierre Leguillon, de nouvelles productions de Dove Allouche complétées d’un dépôt du CNAP de Dennis Adams et d’un prêt du musée d’Aquitaine. À VUE DE PIED, À VUE DE NEZ UNE EXPOSITION VRAIMENT “UNDERGROUND” AU FRAC AQUITAINE DU 16 JANVIER AU 18 AVRIL 2015

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ARTISTESAvec les œuvres de Dennis Adams, Dove Allouche, Kerstin Brätsch & Debo Eilers, Pierre Leguillon et une sculpture du musée d’Aquitaine.

COMMISSARIAT Claire Jacquet

PARTENAIRES Kaya Aquitaine de Kerstin Brätsch & Debo Eilers est une production du Frac Aquitaine, réalisée avec le soutien de la Monnaie de Paris. Stratigraphie_1_2_3_4 de Dove Allouche a reçu le soutien de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques et l’aimable collaboration de Sebastien Zaragosi et Bernard Martin, de l’Université de Bordeaux. Malraux’s Shoes de Dennis Adams est un dépôt du Centre national des arts plastiques.

VERNISSAGE Vendredi 16 janvier 2015 à 18h30

PROGRAMME CULTURELConférences, ateliers pour enfants et rencontres

INFORMATIONS PRATIQUESOuverture du Frac Aquitaine du lundi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 14h30 à 18h30. Entrée libre

Rendez-vous au comptoir :Présentation de l’exposition tous les samedis, à 16h30, entrée libre

VISITES PRESSEVendredi 16 janvier à 14h

CONTACT PRESSEAurore Combasteix 05 56 24 70 [email protected]

Hangar G2, Bassin à flot n°1 — Quai Armand Lalande — 33 300 Bordeaux — FranceTél. +33 (0)5 56 24 71 36 — Fax. +33 (0)5 56 24 98 15

www.frac-aquitaine.netAssociation loi 1901 — siret 327 946 471 00031 — ape 923 ao

Le Fonds régional d’art contemporain-Collection Aquitaine est financé par le Conseil régional d’Aquitaine et l’État (Ministère de la Culture et de la Communication - Direction régionale des Affaires culturelles d’Aquitaine),

avec le soutien de la Ville de Bordeaux.

Dennis Adams, Malraux’s Shoes, 2012, un dépôt du Centre national des arts plastiques - ministère de la Culture et de la Communication. Photo : DR.

Sous l’apparence claire et rationnelle des éléments du monde et que la lumière nimbe régulièrement de façon rassurante, existent des centres plus obscurs, à l’origine de nos ignorances, nos oublis ou de nos désordres. Des espaces comme des temps écartés, délaissés quand ils ne sont pas minimisés, desquels les artistes tentent d’extraire une mémoire enfouie, un passé refoulé, pour engager une lecture à rebours. Flash-forward et sondage par le sol. D’ordinaire, l’Homme se voit tel qu’il est, ou tel que son reflet dans le miroir lui apparaît, plus rarement tel qu’en lui-même. L’observer d’un point de vue plus souterrain fonderait alors une nouvelle introspection : celle qui consiste en un acte exploratoire par l’intériorité des profondeurs (grotte, cratère, égouts etc.) s’illustre depuis plusieurs années à travers la démarche entreprise par l’artiste Dove Allouche. Observation de soi et connaissance des autres par l’intermédiaire des legs de l’histoire est l’expérience menée par André Malraux avec son fameux « Musée imaginaire », vaste atlas de la sculpture mondiale et que l’artiste américain Dennis Adams campe au milieu d’un sol parsemé de reproductions pour jouer au « choc des cultures » par télescopage et syncrétisme, entre raison et dérèglement. Avec La Grande évasion (2), Pierre Leguillon procède à la révélation d’un ensemble d’images contenues dans des boîtes métalliques qu’il extrait pour les placer à terre. En optant pour une mise en scène précise de ces images, l’artiste révèle leur mouvement qui déplace les lignes et considère une dynamique multipiste. Mettre en œuvre un rituel symbolique pour célébrer le mythe de la jeunesse éternelle, telle est la volonté artistique de Kerstin Brätsch & Debo Eilers avec Kaya Aquitaine, un hommage singulier au corps adolescent de leur amie Kaya, avant son passage à l’âge adulte. L’exposition À vue de pied, à vue de nez voudrait produire une lecture primitive et intuitive plus ouverte aux affects et aux sentiments qu’aux théories scientifiques liées au champ de l’archéologie. Une exposition incantatoire plus proche des profondeurs que des a(l)ttitudes. Un lyrisme que rappelle la présence d’une pièce archéologique empruntée au musée d’Aquitaine pour l’occasion.

* Formule empruntée à Robert Smithson qui, en 1971, formula l’idée d’une salle de cinéma installée dans une caverne naturelle de sorte qu’on puisse y voir vraiment un cinéma underground.

Dans le cadre du programme « Art & Archéologie », le Frac Aquitaine présente À vue de pied, à vue de nez, une exposition vraiment “underground”* activant à travers la pratique de quatre artistes, une mémoire géologique, archéologique, artistique et humaine. Avec des œuvres du Frac Aquitaine de Kerstin Brätsch & Debo Eilers et de Pierre Leguillon, de nouvelles productions de Dove Allouche complétées d’un dépôt du CNAP de Dennis Adams et d’un prêt du musée d’Aquitaine.

À VUE DE PIED, À VUE DE NEZUNE EXPOSITION VRAIMENT “UNDERGROUND”

AU FRAC AQUITAINEDU 16 JANVIER AU 18 AVRIL 2015

PRÉSENTATION DES ŒUVRES DE L’EXPOSITIONÀ VUE DE PIED, À VUE DE NEZ

Dennis Adams avec Malraux’s Shoes (2012) prend les traits d’André Malraux, célèbre intellectuel, résistant de la première heure, auteur de L’Espoir et de La Condition humaine, ministre de la Culture, et non moins fameux coupable de vols de statuettes khmères dans sa jeunesse. L’artiste américain plante son personnage, dont la mise en scène lui est inspirée par une non moins célèbre photographie montrant Malraux au milieu de reproductions d’œuvres d’art, en noir & blanc, au milieu des planches de son ouvrage Le Musée imaginaire. L’artiste, sous les traits de l’intellectuel français, se lance dans un monologue où s’entremêlent considérations philosophiques et « bribes de comptoir », culturelles et personnelles, au gré des pas et des pensées qui l’animent, entre deux époques (passé et présent). L’artiste se livre à une spéculation tous azimuts sur l’art, les hommes, la culture en général. Cette histoire de la sculpture mondiale est l’occasion d’explorer ce qui sera l’une des grandes découvertes et révolution du XXe siècle pour l’Occident (et les artistes comme Pablo Picasso), à savoir les arts premiers, issus des sociétés dites liées à la tradition orale et dont la culture s’est bâtie à l’opposé de la culture occidentale, écrite et « savante ». Cette œuvre de Dennis Adams démontre aussi combien l’art contemporain est redevable de ces hybridations culturelles et comment le principe du « montage » est une des pierres angulaires des travaux des artistes d’aujourd’hui, depuis Malraux ou le cinéaste Jean-Luc Godard, à savoir que l’élaboration d’une œuvre procède d’une construction sensible et intellectuelle à partir d’éléments épars. Et d’une série d’images découle une pensée libre et en mouvement, fuyant le dogmatisme et tous les académismes.

Dennis Adams, Malraux’s Shoes, 2012, un dépôt du Centre national des arts plastiques - ministère de la Culture et de la Communication. Photo : DR.

La même année, il produit également la série Les Pétrifiantes, opulentes formes géologiques des sous-sols et autant de phénomènes naturels traditionnellement associés à des intérêts scientifiques qu’à des artistes fascinés par le registre du sublime ou de l’informel (Mike Kelley par exemple). Pour cette présente exposition au Frac Aquitaine, Dove Allouche a travaillé en collaboration avec l’Université de Bordeaux. Il a réalisé Stratigraphie_1_2_3_4, un ensemble de photographiesCichrome à partir d’échantillons de matière (terre, calcaire, sable, roche) poncés en très fines sections et destinés à l’observation microscopique. Ces lames minces, provenant pour certaines de territoires aquitains, permettent une analyse très précise de datation, d’agencement moléculaire et d’extrapolation pour un écosystème donné. Images produites en l’absence de prise de vue (ces extraits de matière ayant été utilisés par l’artiste en lieu et place de négatifs photographiques), Les Stratigraphies établissent une relation métonymique entre ces fragments et les informations qu’elles délivrent à l’échelle du temps géologique. Ces tirages de grand format sont accompagnés de Pétrographie_9, réalisée sur le même principe à partir d’une lame de stalagmite. Ces œuvres disposées dans l’exposition en regard d’une pièce appartenant au musée d’Aquitaine ménagent une articulation entre temps géologique et temps archéologique. Le socle de calcaire sur lequel reposent des fragments de pieds, découvert enfoui dans le sol à Mézin en Lot-et Garonne, pourrait être la base de la statue d’une divinité datant de la période gallo-romaine.

Dove Allouche, Stratigraphie_3, 2014. Production en cours. Courtesy Gaudel de Stampa Paris, Peter Freeman Inc. New York. Photo : DR.

Dove Allouche explore depuis de longues années une œuvre au plus près des couches géologiques, sans jamais céder à faire de ces fosses, caves, grottes, couloirs d’égouts, le lieu de la dénégation et des rebuts de l’Histoire. Il y a chez lui une tendance à l’obsession et à la dissection pour lire les entrailles de la Terre, qui ne sont que des occasions de révéler des foyers de vérité ou d’exprimer tout simplement une zone « interdite ». La série qu’il réalise en 2009 dans le réseau égoutier de Paris, intitulée Déversoirs d’orages laisse apparaître de mystérieuses vues sous une couche sombre car non éclairées artificiellement comme avait pu le faire Félix Nadar au XIXe siècle. En 2011, il se confronte à la représentation d’un squelette de glacier par photographie interposée (il travaille d’après un document visuel original), puis à une représentation de charnier dont il ne détourne pas le caractère réel, mais produit une sorte de sépulture sous la poudre de zinc utilisée pour fabriquer l’image. En 2012, il parvient à photographier l’intérieur d’un volcan en activité en lançant un appareil photo au bout d’un filin dans le cratère du Vésuve.

Kerstin Brätsch & Debo Eilers ont conçu l’installation Kaya Aquitaine comme un hommage à la jeune Kaya, la fille d’un ami d’enfance de Debo Eilers. Celle-ci aura 18 ans cette année. Souhaitant préserver sa jeunesse lors de ce passage à l’âge adulte, les deux artistes ont jugé nécessaire de produire un moulage grandeur nature de son corps et imaginé une « table sacrificielle ». Parmi les différents éléments disposés sur cet autel dédié à ce rituel initiatique, figurent des pièces à l’effigie de la jeune fille. Frappées par la Monnaie de Paris à l’usine de Pessac, celles-ci ne sont pas sans rappeler le rituel funéraire ancien qui constituait à placer dans la bouche des défunts une pièce de monnaie, obole à Charon qui transportait leur corps vers l’au-delà. Kaya Aquitaine tend à inscrire le passage du temps dans un dispositif à forte charge symbolique.

Kaya Aquitaine de Kerstin Brätsch & Debo Eilers est une co-production avec la Monnaie de Paris qui s’inscrit dans le cycle « Factory » invitant chaque année un artiste dans les ateliers Quai de Conti et dans l’usine de Pessac.Dans cette œuvre, les artistes mettent en œuvre un rituel symbolique pour célébrer le mythe de la jeunesse éternelle en rendant un hommage singulier au corps adolescent de leur amie Kaya, avant son passage à l’âge adulte. Le visiteur fait face à une succession de matériaux accumulés au fil du temps, ajoutés successivement et progressivement à chaque fois que l’œuvre est exposée. Les différentes parties se mélangent parfois, de manière à former tantôt un ensemble homogène tantôt une structure décomposée faites de lambeaux, de ruptures violentes.

Kerstin Brätsch & Debo Eilers, KAYA IV, Installation view, The Green Gallery, Milwaukee, 2014. Photo : Brittany Ellenz.

Pièce à l’effigie de Kaya Aquitaine, frappée par la Monnaie de Paris à l’usine de Pessac.

Images de danse ou images qui dansent ? Pierre Leguillon fonde sa démarche sur un principe de collecte d’images trouvées çà et là, prélevées à l’occasion de lectures de magazines ou recherches dans des stocks d’images constitués (albums de famille, cartes postales, etc.). Abordant le monde des images par les signes qu’il y perçoit, l’artiste compose une scène traversée de plusieurs angles et points de vue qu’il travaille en écho. Cela donne La Grande évasion (2) qui fait suite à une première version commandée par Boris Charmatz pour le Musée de la danse à Rennes, installation et chorégraphie où chaque image est un des éléments du spectacle, un « flip-book » en 3 dimensions. Au centre de la première version, Picasso fait face à Merce Cunningham, danseur américain connu pour avoir réussi la transition conceptuelle entre la danse moderne et la danse contemporaine. Autour, règne un savant désordre où se croisent publicités, scènes de comédies musicales noir & blanc ou au contraire hautes en couleurs. La Petite danseuse de 14 ans d’Edgar Degas, a évidemment sa place, en tant que première représentation en volume de ce modèle où la virtuosité technique et le canon anatomique de la danseuse ne sont pas mis en avant ; première sculpture aussi à intégrer un vrai « tutu » en tulle qui annonce les prochaines révolutions que sont le cubisme et le ready-made. La Grande évasion (1) évoque les films muets des premiers âges du cinéma et des révolutions qui suivirent (cinéma, photographie…), toutes à la joie et à la fascination de souvenirs d’enfance (théâtres d’ombres ou d’animation) et phénomènes d’accélération. Un joyeux désordre artistique et un nouvel ordre de partage. Buster Keaton et Steeve McQueen. Jacques Demy et Noureev. Et plein d’anonymes que nous sommes aussi. Au son, Amy Winehouse et à la technique, Yves Godin ! La Grande évasion (2) peut commencer son show…(From the past, go slow, go dancing).

Pierre Leguillon, La Grande évasion (1), 2012. Photo : DR.

Cette œuvre est présentée dans le cadre du programme transversal « Art & danse » imaginé, à partir de la collection du Frac Aquitaine, avec Le Cuvier à Artigues-près-Bordeaux (33) associé à la chorégraphe Joanne Leighton, la médiathèque de Biarritz (64) associée au conservatoire Maurice Ravel Côte Basque à Biarritz (64) et Les rives de l'art / château de Monbazillac (24). Il interroge le corps par le prisme des arts plastiques et des arts chorégraphiques sur une période allant de l’art moderne à l’art contemporain.

BIOGRAPHIE DES ARTISTES

dove alloucheDove Allouche est né en 1972, à Sarcelles, il vit et travaille à Paris. Des expositions personnelles lui ont été consacrées au Centre Pompidou, au Frac Auvergne, à Circuit à Lausanne et à la Nomas Foundation à Rome. Dove Allouche est représenté à Paris par la Galerie Gaudel de Stampa, et à New-York par la galerie Peter Freeman Inc. En 2011, il est pensionnaire de la Villa Medicis à Rome.

dennis adamsDennis Adams est né en 1948, à Des Moines aux États-Unis, il vit et travaille à New-York. C’est un artiste reconnu internationalement pour ses interventions urbaines et ses installations. Son travail cherche à mettre en évidence les processus d’amnésie collective et d’exclusion sociale. Il a bénéficié d’expositions personnelles aux États-Unis et en Europe et est présent dans de nombreuses collections (MoMa, Whitney Museum....). Il enseigne au MIT Massachusetts Institut of Technology.

pierre leguillonPierre Leguillon est né en 1969 à Nogent-sur-Marne, il vit et travaille à Paris et Bruxelles. Ses œuvres, performances et projections ont bénéficié de nombreuses présentations monographiques, notamment à Raven Row (Londres, 2011), au Mamco (Genève, 2010), au Moderna Museet (Malmö, 2010), au Musée du Louvre (Paris, 2009), ou encore à l’Artists Space (New York, USA, 2009). Plus récemment, l’artiste a participé au Carnegie International à Pittsburgh en 2013, avec deux installations : A Vivarium for George E. Ohr et Dubuffet typographe, ce dernier projet étant accompagné d’un livre publié aux éditions (SIC), à Bruxelles.Lauréat de la Villa Médicis en 2003, Pierre Leguillon enseigne à la HEAD, Haute École d’Art et de Design, à Genève. Ses activités sont multiples : « diaporamiste », éditeur, critique d’art, photographe, enseignant et commissaire d’exposition.

kerstin brätsch & debo eilersKerstin Brätsch est née en 1979 à Hambourg en Allemagne, elle vit et travaille à New-York. Elle a été remarquée sur la scène internationale lors de sa participation à l’exposition collective Younger than Jesus au New Museum de New York en 2009. Elle a également exposé à P.S.1 pour « Greater New York », à Art Basel 2010, à la Kunsthalle de Zurich ou encore au Swiss Institute avec le collectif DAS INSTITUT. Elle est représentée en France par la galerie Balice & Hertling et à Milan par Gio Marconi.

Debo Eilers est né en 1974 au Texas, États-Unis, il vit et travaille à New-York. Il collabore avec Kerstin Brätsch depuis 2010.

PROGRAMMATION CULTURELLE AUTOUR DE L’EXPOSITION

Ateliers enfants 6-12 ans (2 individuels, 3 centres de loisirs) :- Enfants individuels : le 31 janvier et le 11 avril de 15h à 17h30, 3€- Enfants groupes centre d’animation : 17, 18 et 19 février de 14h à 16h, gratuit Atelier familles : le 20 février, de 15h à 17h30, 3€Atelier adultes : 21 mars (weekend Télérama) de 15h à 17h30, gratuit3€ par personne. 15 personnes maximum par atelier. Inscription obligatoire : 05 56 13 25 62 ou [email protected]

visite hebdomadaire tout public Tous les samedis à 16h30Visite guidée de l’exposition par une médiatrice, en entrée libre.Groupe scolaire ou champ social : gratuitGroupe d’individuels (15 minimum) : 30€Sur rendez-vous : 05 56 24 90 85 ou [email protected]

visite mensuelle en anglaisLes samedis 24 janvier, 28 février, 28 mars et 18 avril à 15hVisite guidée de l’exposition par une médiatrice, en entrée libre.

weekend téléramaLe samedi 21 et dimanche 22 mars 2015 de 14h30 à 18h30Samedi 21 mars : - Visite à 14h- Atelier adultes Qui danse ? avec la compagnie La Tierce de 15h à 17h30Dimanche 22 mars :- Visites de 14h à 15h- « Temps libre » de 14h à 16h, une performance dansée proposée par le Jeune ballet d’Aquitaine sur une invitation du Frac Aquitaine - « Living Archives » de 16h à 17h par Sébastien Pluot, historien de l’art et commissaire indépendant. « Dés que vous mettez de l’art au mur d’un musée, il commence à mourir » affirmait Marcel Duchamp. À partir d’une réflexion alimentée par les théories de la traduction de Walter Benjamin et de Jacques Derrida, il sera question d’analyser les travaux d’artistes-traducteurs qui ont défini des alternatives à cette fatalité en imaginant que même l’archive de l’histoire de l’art puisse devenir un territoire de vie ou de «sur-vie».

Pierre Leguillon, La Grande évasion (1) (détail), 2012. Photo : DR.

ateliers Qui danse ?Atelier d’expérimentation chorégraphique, en collaboration avec la Compagnie La Tierce.

Où commence la danse ? Quand est-ce que je danse ? Partons à la recherche des danses qui sommeillent dans nos corps. Explorons les images qui dansent dans nos souvenirs. Les corps dansent au Frac, parcourent l’espace d’exposition... et mettent en mouvement les œuvres d’art ! Créons ensemble une collection vivante d’images, de corps et de danses. Créons une archéologie de la danse !

Farah Atassi, Tabou II, 2013. Collection Frac Aquitaine. Photo : JC Garcia.

Dans le cadre du programme « Art & Archéologie », le musée d’Aquitaine et le Frac Aquitaine présentent

Les Narrations de l’absence au Musée d’Aquitaine du 10 février au 31 mai 2015

Éloge du manque, de l’inconnu et de l’incomplétude...Du passé, l’archéologie récolte des vestiges, des éléments épars. Extraits du sol, ceux-ci sont successivement étudiés, analysés et classés. Au sortir des laboratoires, certains d’entre eux intègrent parfois les salles du musée, en vertu de leur valeur artistique, patrimoniale ou de leur intérêt scientifique. Regroupés par nature, thème, affinités, ils donnent un aperçu de civilisations disparues. Ces ensembles de pierres, de céramiques, de silex, de bronzes, indices du quotidien ou œuvres artistiques, accompagnent le visiteur dans une reconstitution mentale du passé. Comme pour résoudre une énigme, il faut réunir les objets, les connaissances, les images emmagasinées dans la mémoire. Au sein du musée, les œuvres de la collection du Frac Aquitaine se déploient sur le parcours du visiteur. Un vis-à-vis s’établit entre des époques lointaines et des démarches contemporaines.

ARTISTESAvec les œuvres du Frac Aquitaine de Dove Allouche, Farah Atassi, Hans van den Ban, Dominique Blais, Ulla von Brandenburg, Lazzy Clark, Laurent Derobert, Hans-Peter Feldmann , Alain Fleig, Alexander Gutke, Jane Harris, Cathy Jardon, On Kawara, Paul-Aymar Mourgue d’Algue, Laurent Kropf, Luc Lauras, Rainier Lericolais, Francis Limerac, Genêt Mayor, Mathieu Mercier, Thierry Mouillé, Florian Pugnaire, Evariste Richer, Sarkis, Pierre Saxod, en regard des œuvres du musée d’Aquitaine.

COMMISSARIAT François Loustau et Daniel Gonzalez, musée d’Aquitaine

VERNISSAGE Lundi 9 février 2015 à 17h

VISITE PRESSELundi 9 février 2015 à 16h