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EHESS Sociologie et religion by Alain Birou Review by: J. M. Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 172-173 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30114509 . Accessed: 16/06/2014 13:47 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.25 on Mon, 16 Jun 2014 13:47:09 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 || Sociologie et religionby Alain Birou

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EHESS

Sociologie et religion by Alain BirouReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologiedu Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 172-173Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114509 .

Accessed: 16/06/2014 13:47

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

La pens6e 6conomique et sociale de Cal- vin. Gen~ve, Georg et Cie, 1959, XV-547 p. (Publications de la Facultr des Sciences Bconomiques et sociales. Preface de A. Babel).

72 BIILER (Andre).

II s'agit d'une thiise d'histoire de la pens~e 4conomique prasent~e par un thbologien protestant et qui rendra de singuliers services. Apris avoir distingub les traits g~ndraux de la rupture entre la sociht6 m~di~vale et la nais- sance du monde moderne, A. B., rappelant que la r~forme calviniste fut, ou tout au moins voulut Atre, une riforme int~grale de la societY, d~crit les structures de la soci~td calvinienne ainsi que la vie 6conomique et sociale de l'uni- vers calvinien. Cette partie proprement histo- rique n'est pas la plus int~ressante. L'auteur voit le XVIe siicle presque seulement ? tra- vers Pirenne, et c'est insuffisant. Beaucoup plus important est son apport B notre connais- sance de la doctrine &conomique et sociale de Calvin et mime de ses successeurs; il ne fau- drait pas grand'chose pour faire de cet ouvrage une somme de la pensbe &conomique et sociale du protestantisme r~form6. En effet nous avons In un expos6 extrimement complet et document6 de certains problkmes dont on parle beaucoup et g6neralement trbs mal, tels la doctrine calviniste de la nature de l'homme, la notion protestante du p~ch6, la place des sacrements, bapt~me et Sainte C~ne, dans la Sociht6 : tout ceci sera d~sormais une indispensable lecture h celui qui voudra envisager une tude sociologique du Protes- tantisme. De In, A. B. passe une tude claire et vivante de la conception uform~e de la Socinta uconomique, envisageant tour i tour l'ordre matlriel dans l'Eglise, et la place de l'Argent dans celle-ci, puis le r61e aconomique de l'Etat, une bonne description enfin des activitls tconomiques vues par le thWologien: I'on trouvera im, aipros une oraison de Calvin (( pour dire avant que faire son oeuvre ,,, des remarques sur le chgmage, les salaires, le monde rural, les marchands et le prit i intr~rt. Tous ces passages pr~sentent un int~r~t d'au- tant plus grand qu'iis nous font connaitre sous un &clairage nouveau, s in fois th~ologique et athique en particulier, des problkmes g~n~rale- ment mal connus de la pensae calvinienne. Enfin A. B. pose le problkme des rapports du caivinisme et du capitalisme en discutant les diverses interpr~tations de l'influence du R~formateur. C'est ainsi qu'il examine tour h tour les thises de Sombart, Max Weber et Treltsch. II souligne en particulier combien est erron~e i'assimilation au calvinisme du purita- nisme du XVIIIe si~cle, encore que sa d~mons-

tration ne soit pas absolument convaincante, et signale que les autres caractbres suivants sont faussement attribu~s au calvinisme: pri- maut6 de la predestination, aschse du travail, m~pris des plaisirs, vertu de I'apargne. La critique de M. Bibler n'est pas ici tout a fait acceptable; et si on veut bien admettre avec l'auteur que Calvin voit dans l'accumulation des biens une reserve pour le secours du pauvre (p. 496), il n'en n'est pas moins vrai que Calvin a condamnm la th~saurisation et par consequent, dans une certaine mesure tout au moins, facilit6 les investissements productifs qui sont des moteurs incontestables de I'accu- mulation capitaliste (cf. A. B., p. 340, et Commentaire du N. T. a propos de Jacques, 5, 2). Enfin l'auteur examine les thises de Tawney et de Hoffet (!) ainsi que celles de Sayous et de John U. Nef.

Tel quel cet ouvrage, malgra ses lacunes et certaines interprotations contestables, est appelh ? rendre les plus grands services. Ii est indispensable t quiconque s'int~resse i la sociologie du protestantisme dans la mesure mime oh il offre rl celle-ci des fondements thbologiques.

F. G.

Sociologie et religion. Paris, Economie et humanisme - Les editions ouvrieres, 1959, 265 p. (Collection de sociologie religieuse, 5).

73 BIROU (Alain).

Le sujet est d'actualit6 et le titre est le mme c que celui d'un ouvrage collectif publir en 1958 (Arch., 7, n 152) et doent nous avions soulign6 le caractare stimulant. Maints livries et articles rrcents viennent renouveler un

sujet qui fut au coeur de a pnse landes grands fondateurs de la sociologie. Il est donc regret- table que l'auteur se place pour l'essentiel hors des doumues concrmtes de ce djbat: 2 pages sur Marx et 5 sur Durkheim, suivies d'un chapitre de 7 p. qui critique ces auteurs en les amalgamant sous I'6tiquette (( positivisme, ne sauraient suffire en cc domaine; Engels n'est pas nomm6, ni Sombart ; Troeltsch et Max Weber sont mentionnrs laconiquement, tandis qu'une page et demie est consacr~e B J. Wach; les auteurs am~ricains sont presque ignores, William James r~duit s une allusion, Parsons traita en 1 ligne et Merton en 2, Yinger n~glig et ainsi de suite. On saisit 1a hi quel point le ((positivisme ) est devenu un mythe surann6 dans lequel se coule la grande peur que suscitent Marx et Durkheim.

De m~me, la sociologic est pr~sent~e d'une fagon tr~s floue, comme le montre daja un simple examen de vocabulaire: les termes

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BULLETIN DBS OUVRAGES

techniques de la sociologie sont utilis6s tout A fait en dehors de leur signification dans la littbrature sociologique actuelle : voir la d6finition de l'analyse structurale (p. 171), de la communaut6 (c Quand des hommes sont unis ensemble de quelque fa'on, on parle de communautde , p. 33), etc. Au plan des m&- thodes, on s'6tonnera de mame d'une presen- tation qui fait, par exemple, que les discus- sions modernes sur les rapports entre math6- matique et sciences sociales sont pratiquement bliminbes des d6veloppements consacrds au probabilisme et aux statistiques (p. 177 et suiv.).

Ces remarques montrent que ce n'est pas sur le terrain de la sociologie proprement dite que se place I'intbr~t de ce livre en dgpit d'une table des matibres qui nous propose une pre- mii~re partie sur ((ce qu'est l'Eglise a (62 p.), une deuxiime sur d(la sociologie religieuse et les sciences sociales (92 p.), enfin une con- clusion g~nkrale et divers appendices. Ce sont les problhmes que se pose une certaine thgologie devant une certaine presentation de la socio- logie qui se trouvent explicit~s ici d'une fagon qui mdrite de retenir l'attention.

L'auteur discerne au sein de la a sociologie religieuse a une tendance a thdologisante s

(reprgsent~e surtout aux Etats-Unis et en Allemagne) et une tendance ,scientifique : ((en faveur d'une sociologie religieuse de caractbre strictement scientifique - bien qu'elle soit respectueuse des donnles de la theologie - il existe un courant gbndral de sociologues catholiques qui se fait chaque jour plus fort dans l'Eglise n (p. 76). Mais cec courant se rtfbre de preference A certains theologiens, car ( le thbologien qui attaque la sociologie est lui-mime plus ou moins pri- sonnier d'une mentalit6 of I'humain a peut-Atre plus de part que le divin (p. 81). Ce thbolo- gien trop humain est soumis A une mise en perspective psycho-sociologique qui ddcouvre A la fois les racines et les consequences sociales de sa position, car, mfi par sa sensibilit6 au divorce entre l'Eglise et le monde, il tend A aggraver ce divorce. Finalement, la sociologie exige, pour obtenir une reconnaissance de validitb, que I'on critique sociologiquement les thbologies trop peu hospitalibres. Positivement, ( le caractbre social de la foi n introduit assez naturellement la sociologie, dans le cadre d'une certaine thdologie de l'Eglise. Mais ce statut de la sociologie entraine une c subalternation w. Ici, I'auteur laisse apparaltre combien la thbologie tient peu compte de la diversit6 des religions et des manifestations de la vie reli- gieuse; de mgme, il laisse de c6t~ le fait de la collaboration 4tablie entre sociologues d'affili- ation diff~rente pour I'6tude de la religion et

de I'irrdligion ; enfin, il projette sa s subalterna tion a sur la description de l'6tat rbel de la sociologie, en affirmant par exemple, que des termes tels que c civilisation i, (( culture n,

communaut6 s, i famille ,,, etc., ne peuvent pas se contenter d'un traitement scientifique et relkvent de la mataphysique (p. 243).

I1 est ais6 de constater que la sociologie se rbalise effectivement d'une fagon qui n'apparatt gubre dans ce livre. I1 n'est pas trbs difficile non plus de rencontrer des thbologien3 qui font leur profit du ddveloppement concret de la sociologie des religions. Regrettons que I'auteur se soit tenu en marge de ces r(alit~s sociales observables.

J. M.

Etnologla Religiosa. (Ethnologie religieuse). Turin, SocietA Editrice Internazionale, 1958, 353 p., avec 141 figures et de nombreux dia- grammes ddmonstratifs. (Col. Storia e Scienza delle Religioni).

74 BOcASSIORO (Renato).

Un manuel non point tant d'ethnologie religieuse que des grandes thlories explicatives de I'origine et de l'dvolution de la religion, qui s'appuie sur les donanes de l'bcole de Vienne. L'auteur passe successivement en revue la definition du ( primitif ,,, le prdtendu athbisme des peuples dits primitifs, l'animisme de Tylor, le minisme de Spencer, la th6orie de Wundt, celle du prdanimisme, celle des psy- chanalystes, enfin la thborie de Lang et du Pre Schmidt. Toute la critique des 6coles 6volutionnistes est faite A travers les cercles culturels de ce dernier. Le livre pourra rendre des services aux 6tudiants, mais il n'a plus qu'une valeur historique. Le vieil evolution- nisme et la classification des cercles culturels sont 4galement d~pass~s. II aurait fallu prendre les formes contemporaines de l'6volu- tionnisme et on regrette que M. Boccassioro, donnant une nouvelle edition de son Etnologia Religiosa n'ait pas tenu compte de tous les bouleversements qui se sont introduits dans cette science depuis une vingtaine d'annues, avec l'apparition de l'ethnologie structurale, de l'ethnologie fonctionnaliste, de I'ethnologie psy- chologique, ou encore apris les travaux de Leenhardt ou de Griaule. On ne peut plus 4crire aujourd'hui un manuel d'ethnologie religieuse comme on l'aurait 6crit encore en 1980.

R. B.

Les Franc-Masons manceaux et sla R6vo- lution frangaise (1741-1815). Le Mans, impr. Monnoyer, dd. chez l'auteur, 1958, 854p.

75 BOUTON (Andre).

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