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ACTU’ELLE ISSN:2337-1501 Société Passage au Tout Numérique N°22 Juin 2015 DISTRIBUTION GRATUITE Coup de cœur Mohamed M. Sarr Écrire l’émoon Tapis Rouge Ayden Animatrice, présentatrice et productrice Rencontre Patricia Gomis Dédramaser pour émouvoir Evasion Le Pays Bassari

Actu'elle n° 22 Juin 2015

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Magazine féminin gratuit basé au Sénégal

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SociétéPassage au ToutNumérique

N°22 Juin 2015DISTRIBUTION GRATUITE

Coup de cœurMohamed M. SarrÉcrire l’émotion

Tapis Rouge

AydenAnimatrice, présentatrice

et productrice

RencontrePatricia GomisDédramatiserpour émouvoir

EvasionLe Pays Bassari

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PARTENAIRE OFFICIEL DE L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE

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éditoLes technologies se développent à la vitesse V. Comment envisager l’avenir quand tout va vite et qu’on est constamment connecté à tous nos appareils ? Smartphones, tablettes, ordinateurs, écrans télé ? Il devient difficile de nous passer de tous ces instruments. Les paiements, transferts d’argent, par exemple, se font par téléphone. Tout devient « virtuel », mais gardons en mémoire que nous avons besoin de contact humain. Paradoxalement, les nouvelles technologies ont aussi leurs avantages. Se rapprocher de nos familles qui se trouvent loin. Par caméras interposées, le contact reste. Mais pas seulement… Le son peut aussi être un lien et voyager au-delà des frontières. Laetitia Kozlova, une passionnée du son, en a fait son métier : enregistrer les sons de la vie quotidienne pour les garder en mémoire.

Mais la technologie n’effacera pas les anciens supports de communication. Le théâtre, l’écriture. Regarder une bonne pièce, lire un bon livre sont autant de moyens d’évasion qui continuent leur petit bonhomme de chemin. Patricia Gomis, comédienne, a créé un atelier de marionnettes pour enfants. Là, ils peuvent exprimer des émotions sans complexe, faire passer des messages sur les problèmes, plus ou moins graves, de la vie courante. Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Kourouma, est un jeune écrivain qui a su partir d’une situation tragique au Mali pour faire passer les émotions dans un beau roman primé.Revenons aux choses simples, même si la technologie est là pour nous aider à nous faufiler dans ce monde où internet est omniprésent. Ayden, à qui nous déroulons le Tapis Rouge, s’est frayé un chemin dans ce monde de technologies. Elle est animatrice, présentatrice et productrice connue en Afrique, aux Caraïbes et en France. Avec beaucoup de détermination et de patience, elle a su se faire une place dans ce monde très fermé de l’audiovisuel.

Au gré des articles, vous allez faire connaissance avec des personnalités extraordinaires aux parcours très différents qui ont su trouver leur voie en persévérant. Rien n’est impossible pour qui veut y arriver !Bonne lecture et bon Ramadan.

Sonia Elamri

Photo de couverture : © Faby AnjaGraphiste Couverture : Julien Fayal

sommaire

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sommaire Juin 2015

Beauté34 Belle au soleil

36 Protection solaire

Mode39 Hijab' Style

40 Tapis rouge : Ayden

44 Osez les couleurs

56 Nabou création

58 Brèves mode

Évasion68 Le pays Bassari

73 Brèves du monde

74 Roman Une maman

DiversDéco d'Elise 60

Salle de bain

Jeûner en toute tranquilité 64Coin du chef 66

n°22Société16 Passage au Tout Numérique

18 Le monde sera meilleur ! Ou ne sera pas

22 Patricia Gomis : dédramatiser pour émouvoir

26 Coup de cœur : Mohamed M. Sarr

Edito 04

Brèves 06

Carnet d’adresses 82

CultureLes livres du mois 76

Agenda 77Le son en Mémoire 80

Horoscope 81

Santé & bien-être30 Fruits et légumes vs cancer

31 Astuces de grand-mère

32 Stand Up Paddle

Initiatives citoyennes Galerie ARTE 8

Pour des lendemains meilleurs, pour tous 10

Légendes du MondeLe cauri 14

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brèves

L’ÉCOLE D’AKONSuite à son projet d’électrification solaire de centaines de villages en Afrique, Akon a tenu à prolonger son idée en lançant la première « Académie Solaire » du continent. C’est à Bamako qu’elle sera installée pour former des ingénieurs et des entrepreneurs africains dans l’énergie solaire. Selon Samba Bathily, co-fondateur du Groupe Akon Lighting Africa, « nous avons le soleil et des technologies innovantes pour apporter l’électricité aux foyers et aux communautés. Nous avons maintenant besoin de consolider l’expertise africaine ». Bonne initiative pour la création d’emplois et pour la préservation de l’environnement.

LES CUBAINS CONVERTISSENT LEUR ILE EN BIOEn 1989, suite à la chute du bloc soviétique et à l’embargo imposé par les Etats-Unis, Cuba s’est trouvé dans une impasse, et une forte crise économique y a sévi pendant cinq ans. La population avait faim, et leur survie ne dépendait que de leur propre dévouement. Dans les campagnes, chaque lopin de terre laissé vacant s’est vu exploité par les particuliers pour l’agriculture et l’élevage de petits animaux. Des jardins urbains ont fleuri dans les villes. Cuba a relevé le défi d’être une île bio et autosuffisante. C’est donc possible…

DES BOUTEILLES POUR UN BATEAUMalgré le blocus israélien, les habitants de Gaza continuent de vivre tant bien que mal. C’est le cas de cinq jeunes palestiniens qui ont eu l’idée de construire une barque en utilisant des bouteilles en plastique. Ils ont pensé ce concept pour « briser la déprime de l’enfermement à Gaza ». Grâce à un millier de bouteilles et 500 dollars, ils ont pu fabriquer un bateau de quatre mètres sur deux qui vogue maintenant sur les rives de la Méditerranée. Promenade, pêche sont les fonctions principales de cette drôle d’embarcation. Ce serait un concept intéressant à développer, car en plus de l’agrément qu’il procure, c’est une bonne idée pour débarrasser les poubelles de toutes ces bouteilles en plastique qui polluent notre quotidien.

MODERNISATION DES DAARASLe gouvernement sénégalais a annoncé la construction de 64 daaras modernes dans sept régions pour un coût global de 10,3 milliards de francs CFA. Le projet s’appuie sur l’amélioration de la qualité de la formation de l’ensemble du personnel et personnes impliquées, le renforcement des capacités de pilotage. Une fondation sera également construite à Dakar. Les travaux devraient démarrer en octobre.

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PREMIèRE VOITURE ÉLECTRIqUE OUGANDAISEEn environ 30 mois, un groupe d’étudiants ougandais de l’Université Makerere a construit la première voiture électrique ougandaise. Elle fonctionne grâce à des batteries d’une autonomie de 80 km. Encore à l’état de prototype, elle a coûté 35 000 $, mais le coût pourrait être ramené à 15 000 $. D’autres véhicules doivent être fabriqués, y compris un 7 places et un van de 30 places avec environ 200 km d’autonomie grâce à un panneau solaire. Cette équipe a prouvé que les Africains sont capables de mener à bien des projets compliqués et qu’ils ont du talent et du génie. Bientôt une industrie automobile écologique en Afrique…?

LA BARGE « MÉDUSE »D’ici 2050, conséquence du développement démographique, la demande en nourriture augmentera de 60 à 70 %. Or les terres cultivables diminuent de jour en jour. S’alimenter sera un réel problème. C’est conscient de cette situation que des biologistes, chercheurs et designers se sont penchés sur diverses solutions pratiques et économiques. Ils se sont donc inspirés de la nature pour coopérer avec elle. C’est après une observation minutieuse de la nature et de ses problématiques que les chercheurs ont mis au point la « barge méduse » , un module flottant de culture biologique et autonome, qui ne repose ni sur une source d’eau potable, ni sur des intrants chimiques, ni sur une source d’énergie externe. Leur serre aquatique se veut être entièrement écologique, indépendante et économique.

UNIVERSITÉ AGRICOLEEn octobre 2016, s’ouvrira l’Université Sine Saloum de Kaolack, première dans son genre au Sénégal. En effet, c’est le premier établissement d’études supérieures dédié à l’agriculture. Avec 11 unités de formation et de recherche, 33 instituts mixtes et un institut de langue chinoise, l’Université est la première d’un programme de construction et de rénovation d’infrastructures pédagogiques. Elle fait partie du renforcement et de la diversification de la carte universitaire nationale. Afin de renforcer l’encadrement des étudiants, 210 postes d’enseignants et enseignants-chercheurs seront créés.

UN MARCHÉ COMMUN AFRICAINTrois blocs économiques africains de l’Est et du Sud vont se fédérer en un marché commun qui regroupera 26 pays avec un PIB global de 1000 milliards de dollars. Ce sera une zone de libre échange de plus de 600 millions d’habitants. Les discussions ont été entamées en 2008 et après plusieurs sommets, l’accord devrait être signé le mois prochain. Déjà en février 2014, Jacob Zuma, le président sud-africain, avait évoqué d’énormes progrès dans les négociations. La signature devrait donc être imminente.

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Initiatives citoyennesR. Solange NDIR

La bataille du Made In SénégalVous êtes de plus en plus nombreux à comprendre l’importance et la nécessité de « consommer sénégalais ». Afin de vous motiver davantage, nous proposons de vous présenter quelques avantages à consommer « Made In Sénégal ».La consommation des produits locaux stimule l’essor de la production locale, crée des emplois et réduit le chômage. Elle améliore la balance commerciale du pays, permet d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et favorise la croissance économique.Le consommer local permet de réduire les importations de produits alimentaires dont le transport constitue une source de pollution atmosphérique par les gaz à effet de serre.Le consommer sénégalais participe à la promotion de l’esprit créateur et d’entrepreneuriat des Sénégalais dans plusieurs

domaines : produits alimentaires, d’artisanat, mode et beauté, biens et services. Les produits locaux sont souvent sans additifs ni conservateurs. Donc meilleurs pour la santé.

À terme, le consommer sénégalais constitue un puissant levier économique et social pour le pays. Cette

bataille du Made In Sénégal, chaque Sénégalais peut et doit y participer. Nous devons tous nous impliquer, mobiliser notre esprit patriotique, notre engagement au quotidien. Devenons tous des « consommateurs responsables » !

Ce mois-ci, Made In Sénégal vous emmène à Saint Louis, à la découverte du festival d’art contemporain

le Fleuve en couleurs. Depuis six ans, exposer au mois de mai pour le Fleuve en Couleurs est devenu un must et cet événement attire de plus en plus de visiteurs.

Pouvez-vous vous présenter ?Je m’appelle Joëlle le Bussy Fal, je suis de nationalités sénégalaise et française et d’origines belge et congolaise. Je navigue ainsi naturellement entre l’Europe et l’Afrique. Je suis galeriste d’art africain contemporain et également designer. Mon design reflète ce que je suis, car je dessine et produis des meubles et objets métissés. Mon métier est une passion et je le considère plus comme un style de vie.

Pouvez-vous en dire plus sur la galerie ARTE?J’ai fondé la galerie Arte il y a 20 ans à Dakar à la rue Victor Hugo. Nous sommes actuellement en train de déménager dans un plus grand espace, à côté du siège de la BCEAO (Immeuble Lahad Mbacké) afin de déployer nos activités. La Galerie Arte a également une annexe sur l’île de Saint-Louis, quai Henry Jay, depuis 2009. Elle expose des artistes africains contemporains, du design et de l’artisanat d’art du continent. Actuellement, on termine l’exposition du peintre Manel Ndoye, majeur de la promotion des Beaux Arts de 2010, et on est en train de préparer une grande exposition de Piniang,

Kifouli et Zinkpé (un Sénégalais et deux Béninois, tous trois des artistes majeurs) pour l’inauguration du nouveau show-room. Du côté design, la Galerie Arte a son propre atelier de menuiserie et tous les meubles présentés y sont fabriqués. La particularité de mon design est l’assemblage de bois précieux d’Afrique ; nous travaillons une vingtaine d’essences de bois de différents pays du continent. Grâce à leurs différents veinages et aux couleurs exceptionnelles des essences que nous ajustons et juxtaposons, nous créons des meubles et objets uniques.

Nous faisons également des meubles sur mesure et il nous arrive souvent de créer un meuble pour un client ayant des besoins particuliers. En dehors des meubles pour l’ameublement d’intérieur, nous concevons et fabriquons également du mobilier pour des bureaux d’entreprise.

Galerie ARTE

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Quel est le profil de votre clientèle ?En majorité, ce sont des expatriés européens et américains et quelques sociétés de la place. Cependant, depuis 5 ans, nous sommes heureux de constater que de plus en plus de jeunes cadres sénégalais et libanais fréquentent la galerie. Cette nouvelle clientèle locale s’intéresse à l’art, au design d’Afrique et il leur arrive souvent de commander des

meubles ou d’avoir un coup de cœur pour une œuvre d’art. Pendant longtemps, en effet, certains de nos compatriotes pensaient qu’il valait mieux importer des meubles d’Europe plutôt que d’acheter du « made in Senegal », mais heureusement, la tendance va en s’inversant. Il faut dire que la créativité au Sénégal est de plus en plus foisonnante et que la qualité des produits dans ce secteur est devenue très bonne, voire meilleure que celle des produits importés. Par exemple, nous réalisons au Sénégal nos meubles dans des bois massifs, naturels, authentiques et de bonne facture, finis à la cire d’abeille. Tous nos bois sont contrôlés et autorisés par le service des Eaux et Forêts. Par contre, la plupart des meubles importés d’Europe ou de Chine que l’on trouve sur le marché, bien que leur design et leur prix soient parfois attractifs, sont en contreplaqués avec une finition trompeuse imitant le massif. Ces meubles que l’on trouve à prix attractif ne durent pas longtemps et doivent être remplacés au bout de peu de temps… comme on dit, « ce qui est bon marché est cher ». De plus, ils sont réalisés en agglo, en MDF ou en contreplaqué et peuvent s’avérer nuisibles pour la santé, car ils dégagent du formaldéhyde utilisé dans leur fabrication.

Quelles sont vos matières de prédilection ?Je travaille avant tout le bois que j’aime particulièrement, c’est la raison pour laquelle j’ai un atelier de menuiserie. Souvent j’allie le bois au fer, au bronze, au verre, au plexi pour donner une touche originale au design. J’utilise quelquefois des éléments traditionnels africains, comme une porte Dogon ou Baoulé, pour réaliser une armoire contemporaine.

Vous êtes très active dans la zone de Saint-Louis ?J’aime cette ville, car je m’y sens bien. Saint-Louis est une terre de métissage et je m’y retrouve. De plus, j’aime beaucoup l’architecture et je trouve le site, entre mer et

fleuve, magique. J’y ai une galerie et j’organise chaque année depuis six ans le Festival d’art contemporain « Le Fleuve en Couleurs ». Le festival est labellisé, une année sur deux « Biennale Off » du Dakart. Ainsi je suis contente de dire que grâce à mon action militante, Saint-Louis est devenu un pôle important d’art contemporain. Il y a d’ailleurs maintenant plusieurs galeries d’art qui y ont vu le jour.

Vous fabriquez des meubles « Made In Senegal » ?Oui, mon atelier de menuiserie est à Dakar et je milite pour le label « Made in Senegal ». Pendant longtemps, j’ai présenté mes créations à l’étranger, Paris, New York et Bruxelles à l’occasion de foires et salons internationaux et le label « Made in Senegal » a eu tout de suite du succès à l’étranger. La clientèle reconnait l’originalité des produits, l’authenticité et la qualité des matériaux (bois exotiques). À vrai dire, le label a d’abord eu du succès en dehors de nos frontières avant d’en avoir dans notre propre pays… Heureusement, comme je l’ai dit précédemment, les choses sont en train d’évoluer rapidement et une prise de conscience de nos produits dans les domaines de l’art et du design existe désormais.

Quels leviers utiliser pour développer la consommation des produits locaux selon vous ?La qualité, l’originalité, la créativité, la rigueur et surtout, une bonne communication !

Quels conseils pouvez-vous donner aux gens qui souhaitent s’investir dans la confection de mobilier Made In Senegal ?Le conseil que je donne à mes élèves (je suis également professeur de design à l’UGB) est d’approfondir ses talents créatifs, savoir dessiner, être curieux et savoir synthétiser les connaissances pour proposer un design original. Ensuite, je dirai qu’il faut rechercher la qualité du produit et être très vigilant sur les finitions. Il faut également de la rigueur pour satisfaire la demande et pouvoir livrer les meubles et objets dans les délais. Il n’est pas nécessaire de se lancer tout de suite dans la grande production de masse et mieux vaut commencer en prenant son temps, mais en étant sûr de réunir toutes les qualités requises.

Les créations design et les expositions sont visibles sur notre site internet : www.arte.sn

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IMAGE ET VIE Cette association d’action cinématographique et de développement, qui existe depuis 1999, fondée au Sénégal, a pour objectif d’œuvrer pour le développement par le cinéma et l’audiovisuel. Elle organise annuellement depuis 2001, le Festival de cinéma Image et Vie.

Du 09 au 13 juin 2015, Dakarwww.imagetvie.org

Tout le monde a droit le droit d’espérer. Tout le monde devrait avoir sa place dans ce monde, adaptée à ses envies, à ses besoins. Le développement passe par l’accès à tous à l’éducation, à l’art, au sport, sans distinction de genre ou autre discrimination. Pour les organisations que nous vous présentons ici, rien n’est impossible. Prenant à pleines mains les nouvelles technologies, les arts, elles tracent dans un bel ensemble le chemin pour de meilleurs lendemains.

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Initiatives citoyennes

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ÉCOLOGIEDAKAR VERTCette organisation emploie les arts comme un outil de l'engagement civique et pour plaider pour une plus grande sensibilisation à l'environnement, l'utilisation de solutions d'énergie alternative au service des communautés locales au Sénégal et en Afrique de l'Ouest en général, par la mise en œuvre de programmes d'éducation et la présentation de films documentaires environnementaux et de photographies. Elle organise ce mois un festival de films sur l’environnement.

www.dakarvert.com

Environnement film festival. 5 et 6 juin 2015, Institut Français de Dakar - 5 juin - 18h30 : Conférence du Professeur Adams Tidjani :

Recyclage et changement climatique. Docteur en Physique Nucléaire et en Photochimie des Polymères, fondateur et rédacteur en chef de la revue "VIE", premier magazine d’Afrique de l’Ouest dédié aux problématiques environnementales. Fondateur de l'Institut des Métiers de l'Environnement et de la Métrologie (IMEM).

- 20h30 : Projection : Le Trésor des poubelles, de Samba Félix Ndiaye, documentaire

- 6 juin - 9h30 - 13h : Action de nettoyages dans certains quartiers à Dakar

- 10h : Projections : Rainforest Fund, Brésil, 2014, d’Eric Dettle, 3min / Mahout: Changing Reigns, Thaïlande, 2013, d’Eric Dettle, 14min / Hann, baie poubelle, Sénégal, 1999, de Fabacary Assymby Coly, 13min / Mystic Solution, Sénégal, de Fabacary Assymby Coly / Mbeubeuss, la décharge de Dakar, Sénégal, 2007, de De Simona Risi, 17min

- 11h : Projections : Mbeubeuss, le terreau de l’espoir, Sénégal, 2014, fiction de Nicolas Cissé, 1h35

- 13h : Workshop avec Lasso (production) - Moussa Sène Absa, Fabacary Coly et Eric Dettle (réalisation) - Alioune Mbow et Michel Tsagli (son).

- 15h : Projections : Bikpela Bagarap (Big Damage), Guinée, 2011, Documentaire de David Fedele, 43min

- Wasteland, Ghana, 2012, Documentaire de David Fedele, 20min

- 18h30 : projection Gus, petit oiseau grand voyage, Belgique/France, 2015, de Christian de Vita, 1h30

DROITS et DEVELOPPEMENT DES FEMMESGAMS BelgiqueDepuis 1996, ce groupe d’hommes et de femmes africains et européens s’est uni pour lutter pour l’abolition des mutilations génitales féminines. L’association organise des activités de sensibilisation auprès des communautés concernées, des séances d’information et de formations auprès des professionnels, ainsi qu’un plaidoyer au niveau national et international en faveur de l’abolition des mutilations sexuelles. Le GAMS soutient les démarches individuelles des victimes des mutilations en les guidant vers les services appropriés (services de santé, aide juridique, etc.) et propose depuis 2009 des consultations psychologiques individuelles et des groupes de paroles.BESOIN DE SOUTIEN ? Vous voulez protéger une femme ou une fille ? Vous voulez être protégée ? Vous avez besoin de parler ? Si vous craignez pour la sécurité de quelqu’un, ou pour votre sécurité, mais que vous ne savez pas quoi faire.

contactez le +32 (0) 2 219 43 40JJIGUENE TECH HUBC’est le premier Hub de femmes dans la technologie

au Sénégal. Son objectif est d’encourager, d’inspirer et d’initier plus de femmes à intégrer l’écosystème technologique par le biais du réseautage, de la formation, du mentorat et du partage des connaissances. Le hub veut former le maximum de femmes, les motiver à choisir les filières scientifiques après le baccalauréat et à rester dans les domaines purement techniques des TIC après leurs formations universitaires.

www.jjiguenetech.com/fr

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ENFANCE DÉFAVORISÉELES PETITES GOUTTESAssociation de solidarité internationale, créée en 2014, œuvrant en faveur des enfants défavorisés, des personnes en situation de handicap et initiant des projets solidaires au Sénégal. Elle aide déjà 115 enfants de la banlieue de Dakar à avoir accès à l’école, l’apprentissage d’un métier et des soins médicaux. Retenue par la fondation EDF pour le trophée des associations "Prix du Public". Afin de rendre leur dignité à des personnes en difficulté sociale et économique, les PETITES GOUTTES leur permet d’acquérir des savoirs et des savoir-faire par le biais de formations et de moyens grâce à des subventions et des prêts bancaires.

Pour des lendemains meilleurs, pour tous

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HANDICAPSpecial Olympics SénégalLa mission de Special Olympics est de fournir des entraînements et des compétitions sportives à des enfants et adultes ayant une déficience intellectuelle. Il leur est ainsi donné l’occasion de développer leur forme physique, de faire preuve de courage et d’aptitude, de faire l’expérience de la joie, dans une ambiance d’amitié et de fraternité. Special Olympics a été fondé sur la conviction que les déficients intellectuels peuvent, si on les instruit et si on les encourage correctement, apprendre, apprécier et profiter de leur participation à des sports individuels et collectifs. Ils ont seulement besoin qu’on leur donne une opportunité de s’exprimer dans le respect de leur dignité. L’association participera du 21 juillet au 2 août 2015 aux Jeux Mondiaux d'Été de Los Angeles qui regrouperont plus de 7.000 athlètes. Le Sénégal sera représenté par une délégation de 16 personnes, dont 9 athlètes.

www.specialolympics.sn

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Page 14: Actu'elle n° 22 Juin 2015

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Légendes du Monde

Oracle de la Terre MèreLes cauris font partie de notre quotidien. Ils sont présents dans l’artisanat, la bijouterie, la décoration, l’art, et sont aussi des médiums pour une voyance assez spéciale. Ce petit coquillage est, de manière assez générale, symbolique de chance, de prospérité, une sorte de porte-bonheur. Il est aussi devenu un symbole de l’Afrique, de sa culture. De par ses origines et la manière dont il est utilisé à travers le monde, il pourrait aussi représenter un lien

entre les peuples et les âges…

Le Cauri

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Le Cauri

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Le Cauri

Par Leila Jamm

Un trésor venu des plages de l’Océan indienCe petit coquillage, découvert aux îles Maldives et Soulou et sur les côtes indiennes (en sanskrit « kaparda », les Anglais l’appelèrent cowri), a d’abord été utilisé comme monnaie depuis 1600 av. J.-C., en Chine. Avec une variation de cauris sculptés en jade et en noyaux, c’est la plus ancienne monnaie chinoise connue. Le cauri est arrivé sur les terres africaines à partir du Xe siècle, par l’intermédiaire des marins arabes et européens, par la côte occidentale d’abord, où il a aussi longtemps été une monnaie, surtout dans les grands empires du Ghana, Mali, Songhai et jusqu’à présent au Bénin et au Burkina Faso, où il sert de complément au franc CFA. Plusieurs banques africaines l’utilisent d’ailleurs comme emblème. Remplacé par les pièces et billets, le cauris est devenu un élément d’agrémentation de parures, de décorations et un médium divinatoire.

Le cadeau de l’océan qui montre le chemin Dans la spiritualité africaine, surtout à l’ouest du continent, on considère que ces coquillages sont un don de la nature à l’humanité, un lien entre ces deux entités chargé d’énergie marine. Cette valeur spirituelle très forte fait que l’on retrouve des cauris sur les masques sacrés et les fétiches. Leur forme évoque aussi un sexe féminin, et ils sont donc fréquemment utilisés pour des rites de fécondité. Cette féminité spirituelle englobe les sensations, les émotions, les expériences et la façon dont chacun doit avancer sur son chemin. Depuis longtemps, et jusqu’à présent, les cauris sont utilisés pour la voyance et les rituels, surtout en Afrique Occidentale et Orientale, au Brésil, à Cuba et en Inde. On utilise de huit à trente-deux cauris pour le tirage, et plus généralement seize, qu’on jette sur le sol qui peut être recouvert d’une natte.

La parole de la Terre MèreLa divinisation d’après un jet de coquillages, de cailloux, d’osselets est appelée de manière générale la géomancie. Elle remonterait à des cultes chthoniens (relatifs à la terre), en relation avec des rites de fertilité. Pour les Arabes, le terme Zarb el Rami, "frapper le sable", est utilisé, et évoque une opération rituelle d'ouverture de la "Terre Mère". Dans la tradition ancestrale Yoruba, cette méthode divinatoire s’appelle le Merindinlogun (littéralement seize). On retrouve cette base de seize dans la mythologie géomancienne bambara. Le prêtre salue d’abord Orisha avant d’interpréter les cauris, sa réponse aux questions

résidant dans la manière dont les cauris vont retomber. Le chiffre seize dans la mythologie Yoruba est celui des divinités originelles. Selon les ouvertures ou fermetures, et orientations des coquillages, on définit un « odu », sorte de tracé. Le même nom est employé au Brésil, contracté en dilogun pour Cuba, en Républicaine dominicaine et à Porta Rico, mais il y a des variantes quant à la pratique. Dans les Caraïbes par exemple, on lance deux fois le premier tirage, pour une interprétation composée. Ses prêtres et prêtresses sont des santeros et santeras. On utilise quatre, seize ou trente-deux coquillages. La divinité Obi, comme souvent dans les arts divinatoires africains, est invoquée.

On part d’un constat sur le présent pour envisager l’avenir qui n’est pas seulement un ensemble de faits, mais surtout comment il impacte la personne concernée par le tirage et la manière dont elle pourrait y faire face au mieux. Lors du tirage, l’interprétation du médium dépend de la position des cauris, la face qu’ils présentent au regard, ouvert ou fermé, et la manière dont ils sont disposés entre eux. Le côté ouvert est du côté de la fente (féminin), et le côté bombé (fermé) représente entre autres la fécondité (comme un ventre de femme enceinte). Cette face est souvent ouverte de manière artificielle.

Interpréter les cauris, un art d’initiéPour certains, savoir interpréter les cauris est une manière de communiquer avec les esprits. La légende raconte que si on rêve que l’on se fait offrir une poignée de cauris, et qu’on l’accepte, on devient expert dans cet art divinatoire. On dit qu’il faut être honnête pour pratiquer les cauris, et on ne peut a priori pas devenir « jeteur de cauris », sans y avoir été initié.

Ce n’est pas un jeu. C’est une pratique devenue populaire, quotidienne pour certain(e)s, entraînant même une sorte d’addiction. Comme toute forme de divination, elle peut influencer le comportement du demandeur, et avoir un impact dans son vécu. Il faut donc prendre tout cela avec beaucoup de précautions, surtout en contexte urbain où cet art de la divination est exercé par des personnes qui n’ont pas forcément été initiées et se fient seulement à leurs intuitions sans savoir si elles sont justes.

ATTENTIONL’abus de voyance nuit à la santé mentale.

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Société

Le coût du passage au tout numérique est évalué à 64 milliards. C’est le Groupe EXCAF Telecom qui a été retenu pour assurer le lancement et la vulgarisation de

l’offre Télévision Numérique Terrestre. Le Groupe a lancé une activité de télévision payante et a signé un contrat en septembre 2014 avec la société HTTV pour la fourniture de son système d’exploitation de télévision hybride sur un million de décodeurs. Ce système d’exploitation enrichit l’offre traditionnelle de services interactifs et de contenu à la demande. Les récepteurs de télévision du Groupe Excaf Telecom sont basés sur les nouvelles puces sécurisées. Ces services de diffusion numérique sont censés proposer des contenus audiovisuels socialement utiles, culturellement diversifiés.

Cinéma et télévisions, une alliance nécessaireLe 2 mai dernier, lors du Festival Gorée Cinéma, pendant une rencontre professionnelle, un échange d’idées et de points de vue enrichissants a mis en lumière certaines

Le 16 juin 2006, à Genève, l’Union internationale des télécommunications a adopté un accord régional relatif à la planification du service de radiodiffusion numérique. Suite à cette signature, le Sénégal passera, le 17 juin, au « tout numérique ». La télévision analogique va disparaître, libérant une partie du spectre hertzien pour les réseaux de radiodiffusion, télévision (TNT), téléphonie mobile (3G et 4G). Aucune radio et télévision analogique ne pourra plus émettre si elle ne passe pas au numérique. L'essentiel des «petits récepteurs» ou postes téléviseurs et radios anciens modèles seront obsolètes. Le Sénégal est-il prêt à recevoir cette nouvelle impulsion ?

Passageau ToutNumériqueUne nouvelle impulsion

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problématiques auxquelles les professionnels du Cinéma sénégalais doivent faire face. La question de la distribution télévisée, et du passage au tout numérique a été abordée. Le journaliste Alioune Diop (RTS radio) a pointé le fait que les télévisions sénégalaises refusent de passer des

films locaux, arguant ne pas pouvoir payer les droits. Le producteur de cinéma Moctar Ndiouga Bâ, a souligné que « le dialogue avec les télévisions, qui en Europe participent au financement des films, est maintenant nécessaire, pour organiser un système de financement sur la base de préachats. Il ne faut pas ne compter que sur l’état pour mener des projets ambitieux. Plusieurs fonds doivent être mis en cohérence et mutualisés. Il est nécessaire de s’organiser avec les télévisions, comme partenaires, de mettre en place une charte. La multiplication des chaînes va provoquer une externalisation de la production pour répondre à la demande en masse de programmes. Les producteurs devront offrir du contenu. Tous les acteurs du domaine doivent se réunir pour que le tout numérique soit un capital à ajouter au développement du cinéma».

Le réalisateur de documentaire, Ousmane William Mbaye a émis une réserve : « Les licences vont être délivrées sur des bases politiques et financières plus que de compétences ». C’est tout l’enjeu de ce passage au tout numérique.

Qui va avoir accès aux réseaux ? Quelles vont être les lignes éditoriales de ceux qui vont posséder une part du gâteau médiatique ? L’explosion en termes d’offre va-t-elle répondre dignement à l’attente des citoyens, par des programmes de qualité ? Si effectivement cette diversité

crée un appel d’offres en production de contenu, c’est tout un pan de l’économie nationale qui peut se développer. Encore faudrait-il que des formations soient dispensées dans tous les métiers de l’audiovisuel, ce qui n’est pas le cas à ce jour, et les scénaristes, réalisateurs, reporters, encouragés et encadrés.

De toute évidence, le secteur de l’audiovisuel est appelé à se développer, en terme de production, et donc, il faut l’espérer, en terme aussi de qualité. Plus on produira, plus on permettra à des jeunes d’expérimenter, d’avoir des idées, de se prendre de passion pour les médias, d’être créatifs. Ce que nous verrons sur nos écrans à partir du 17 juin est le début d’une ère nouvelle, que nous sommes forcément impatients de découvrir.

Expo Carrefour Afrique « Excaf » : Créée le 15 avril 1972 à Dakar au Sénégal par Ibrahima Diagne dit BEN BASS, son Directeur Général, 1er détenteur privé d’un décret présidentiel d’exploitation de services audiovisuels en 1992.

1er groupe à implanter sur le plan national les antennes dites MMDS et à lancer un bouquet télévisuel. Possède la RDV, RDV Music et Sport (TV); Radio SOXNA FM, Radio LOVE FM, Radio DUNYAA FM et Radio AL HAMDOULLILLAH FM ainsi que RDV Saint Louis, RDV Richard Toll, RDV Louga, RDV Thiès, RDV Mbour, RDV Ziguinchor, RDV Kolda, RDV Tambacounda, RDV Sedhiou, RDV Kedougou.

Passage au Tout numérique

par Laure malécot

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Société

Projection à l’horizon 2030, et au-delàUne invention en entraînant une autre, à grand renfort d’applications et d’un langage universel codé, notre monde s’est métamorphosé à la vitesse de la lumière véhiculée par des millions de circuits de fibres optiques. La technologie suit le rythme du climat dans la « logique de l’emballement ». Entre ces deux tourbillons, l’Humanité doit trouver le meilleur chemin vers sa survie, qui ne pourrait passer, finalement, que par une certaine harmonie.

LE MONDE SERA MEILLEUR ! OU NE SERA PAS

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Le futur que nous prévoient les scientifiques occidentaux est sidérant. Dans une quinzaine d’années seulement, la science-fiction telle que nous la connaissons deviendrait notre réalité. Le cerveau humain, s’il ne maîtrise pas à temps l’intelligence artificielle et autre nouvelle technologie, pour le bien de l’Humanité, risquerait d’être dépassé. Attention, si vous ne pouvez plus imaginer votre vie sans téléphone portable, et ne passez pas une journée sans vous connecter, vous commencez à être atteint de technodépendance ! Demain, si on vous propose de vous greffer une puce pour être connecté en permanence, accepteriez-vous ? En fait, nous donnera-t-on le choix ? L’Humanité demande toujours plus à une planète qui a ses limites. Que se passera-t-il quand on les atteindra ? La technologie, censée aider l’Humain, est-elle maîtrisée et utilisée à bon escient pour éviter le crash?

Démographie galopante et surconsommationLes humains sont 7,3 milliards1, dont 900 millions ne mangent pas à leur faim. Seulement onze pays dans le monde ne sont pas touchés par des conflits. Pendant ce temps, le système financier mondial repose dans des disques durs d’ordinateurs programmés pour acheter des actions ou les vendre à chaque millième de seconde, via internet2. Les sommes qui circulent n’ont rien à voir avec l’entendement humain. Ce système qui régit les flux économiques mondiaux est aussi vulnérable aux pirates et aux bugs que le reste du web. Les piratages de « hackers », de terroristes, et les données, et restrictions, accessibles aux gouvernements, ont prouvé que le World Wide Web n’est pas qu’une fantastique fenêtre sur le monde, c’est aussi littéralement une toile d’araignée, et une entrée béante dans nos vies pour qui sait trouver notre adresse IP. À ce jour, 3,025 milliards d’internautes (42% de la population dont 18% en Afrique, 21% au Sénégal)3 ont été répertoriés (l’Afrique sera bientôt un des continents les plus câblés au monde, en achetant la technologie chinoise en particulier). En dix ans, la puissance de transit via les lignes téléphoniques a été multipliée par 10 000.

Le trafic internet double tous les quinze mois. D’ici six à huit ans, Internet pourrait être confronté à un problème de capacité4. Pour éviter de foncer droit dans ce bug mondial, les fournisseurs d’accès devraient ajouter des câbles de fibre optique. Le coût de connexion et le besoin en électricité augmenteraient, alors que le numérique utilise déjà 10% de l’électricité produite dans le monde5. Or, la question de savoir comment répondre aux besoins de l’humanité se pose sérieusement.

Selon les projections à l’horizon 2030, la consommation des 8,3 milliards de terriens, dont 80 % vivraient dans les pays en voie de développement (1,5 milliard en Afrique 6), va augmenter de 35% en nourriture, 40% en eau7, et 50% en énergie. Les changements climatiques provoqueraient la sécheresse dans plusieurs régions, et l’urbanisation d’une très grande partie de la population. La croissance économique des villes africaines, plus importante8, entraînerait une pollution atmosphérique à hauteur de 55 %9 en provenance du continent, où en 2050, un quart des terriens vivraient10 (4,2 milliards d’ici 210011). Ses ressources naturelles étant absolument essentielles pour le reste de la planète, le continent serait stable. La croissance de son PIB serait la plus importante au monde, et la classe moyenne plus nombreuse12. L’Asie, l’Inde et le Brésil détrôneraient l’Occident dans le classement des grandes puissances. L’Europe, La Russie, et le Japon déclineraient toujours.

En connaissance de ces projections, ont pourrait imaginer que la grande majorité des scientifiques, conscients de l’urgence, travaillent au développement des énergies renouvelables, à la décroissance, ce genre de notions. L’énergie solaire spatiale est envisagée par des pays et entreprises, les déserts pourraient potentiellement fournir toute la planète en énergie solaire, des initiatives citoyennes explorent des voies pour consommer autrement, ou moins, mais ce ne sont pas ces recherches-là qui mobilisent les plus gros budgets. Les technologies développées en Occident suivent une autre logique.

Horizon 2030, le meilleur des mondes ? « La vérité est une menace, et la science est un danger public. Nous sommes obligés de la tenir soigneusement enchainée et muselée ».Aldous Huxley, le Meilleur des mondes (1932)

La révolution technologique est devenue comme frénétique, les scientifiques ne cessent de repousser les limites, la réalité dépasse souvent la fiction. Un autre monde se prépare… à toute vitesse.

Dans les laboratoires financés par la Nasa ou Google, on cherche à améliorer les capacités humaines. Des implants rétiniens pour voir dans l’obscurité, aux produits neuro-pharmaceutiques augmentant la mémoire, l’attention, la vitesse de pensée, la nanotechnologie, d’abord utilisée pour maintenir l’humain en bonne santé, puis pour prolonger la durée de vie13 , pourrait mener bien vite à l’ère des nano

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Le monde sera meilleur ! Ou ne sera pas

robots. Les scénarii hollywoodiens nous ont déjà préparés à l’ambiance totalitaire que cela pourrait donner.

Les plus fervents adeptes de cette science, les transhumanistes, pensent qu’une nouvelle forme d’Humanité, une classe à part d’« améliorés », pourrait être créée par transplantation d’identités humaines dans des superordinateurs, ou intégration d’intelligence, organes et capacités artificiels dans l’humain14.

Le piratage informatique, qui pourrait perturber le contrôle de ces « transhumains », et la question de l’adaptation de l’intelligence humaine à l’évolution de l’intelligence artificielle, font débat. L’impact, en termes de consommation d’énergie, n’est pas évoqué. On n’aura d’ailleurs peut-être pas le temps de côtoyer des cyborgs et autres clones, puisque nous sommes menacés en premier lieu par la raréfaction des ressources naturelles.

Ce monde deviendra meilleur,ou ne sera plus.Des études15, qui croisent plusieurs disciplines (Human And Nature Dynamical)16, ont démontré qu’à ce rythme, l’exploitation des ressources et l’inégale distribution des richesses entraîneront dans quelques décennies une terrible famine, la disparition des plus pauvres, donc des travailleurs, et, par l’effondrement du système économique, celle des populations riches. Pour éviter ce scénario catastrophe, il faudrait d’après eux (et pas seulement), RÉDUIRE les inégalités économiques, la consommation, et la croissance de la population, d’urgence. En d’autres termes, si nous n’apprenons pas à penser autrement, à consommer MOINS, à respecter PLUS l’environnement et l’humain, nous allons simplement nous éteindre.

Avant de se greffer une puce électronique dans le cerveau, pourquoi donc ne pas

déjà réaliser que l’on n’utilise que 10% de nos capacités cérébrales ? En les développant, on pourrait envisager l’avenir autrement, repenser nos comportements et la société, le

système, trouver la solution, la porte de sortie. Certains scientifiques en

neuroscience ont par exemple étudié ce que provoque, dans le cerveau de moines

bouddhistes, la méditation. Ils ont constaté que ceux-ci développent une partie de cerveau inactive habituellement… Imaginez que l’on ne développe ne serait-ce que 50% de nos capacités cérébrales ?

Logiquement, on ne pourrait pas faire pire, surtout si on part du principe que l’intelligence appréhende le long terme.

Nous qui vivons sur un continent en plein essor, où tant de choses restent à faire. Ne pourrait-on espérer que ce qui va s’y bâtir pourrait être pensé intelligemment, par les générations témoin des enjeux cruciaux de ce siècle ?

L’Afrique, l’Asie, l’Inde pourraient-elles développer d’autres formes de sciences,

alliés aux savoirs ancestraux, ouvrant aussi d’autres perspectives ? Pouvons-nous espérer, sans être utopistes, que l’Humanité soit prise d’un sursaut de conscience comme elle n’en a jamais connu, à la hauteur de la situation ?

C’est peut-être d’abord une question de point de vue. Commençons déjà par imaginer sérieusement qu’un autre monde, meilleur, est possible. Prenons le temps d’y méditer, et il commencera à exister.

Laure malécot

Sources1 Nations Unies ⁞⁞ 2 Les nouveaux loups de Wall Streett, documentaire réalisé par Ali Badou, Canal Plus 2015 ⁞⁞ 3 Union internationale des télécommunications ⁞⁞ 4 Georges Andrew, chercheur britannique ⁞⁞ 5 Digital Power Group 2013 ⁞⁞ 6 Rapport d’experts /Banque africaine de développement « Investir dans l’avenir de l’Afrique » ⁞⁞ 7 ⁞⁞ 8 Cabinet Oxford Economics. ⁞⁞ 9 Environnemental Research Letters) ⁞⁞ 10 Unicef11 Fonds des Nations Unies Pour la Population (UNFPA) ⁞⁞ 12 National Intelligence Council (NIC) centre d’études stratégiques à moyen et long terme des services de renseignements américains, rapport «Alternative Worlds») ⁞⁞ 13 Raymond Kurzweil,informaticien, créateur d’entreprises pionnières dans le domaine de l’intelligence artificielle, membre de l’Army Science Advisory Board, chargé de conseiller l’armée américaine dans les domaines scientifiques et techniques, un des théoriciens du transhumanisme) ⁞⁞ 14 Lucy, film de Luc Besson, 2015.(scène de fin) ⁞⁞ 15 Sociologues et naturaliste. Financée par la Nasa, sponsorisée par le Goddard Space Flight Center ⁞⁞ 16 National Science Foundation, USA.

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Patricia GomisDédramatiser pour émouvoir

Patricia Gomis est comédienne, clown et marionnettiste, fondatrice du « Pôle culturel Djaram’arts», lieu de recherche, de formation et de créations dédiées au Théâtre jeune public à Toubab Dialaw. Énergique et passionnée, engagée aussi pour des causes humanitaires, elle est née à Grand Dakar, de parents venus de Guinée Bissau (manjack). Son père meurt alors qu’elle n’a que 5 ans, laissant derrière lui sept enfants, et sa mère travaillera dur pour les élever. Patricia a très tôt expérimenté les affres de l’existence. Aujourd’hui, elle distille, toujours avec le sourire, sa façon d’appréhender le monde. Son parcours, dont elle a fait le sujet de son spectacle « moi, monsieur, moi ! », est, en soi, un magnifique message d’espoir.

Le sujet d’un de vos spectacles, « Moi, Monsieur, moi ! », aborde une période difficile de votre vie…À sept ans, j’ai été confiée à ma tante, à Guédiawaye. Une de ces femmes formidables qui sont dans l’ombre, et font avancer une famille sans jamais s’arrêter de travailler ! J’avais 17 ans quand on m’a confiée à un oncle que je ne connaissais pas. Il vivait en France et avait besoin d'une femme de ménage. J’ai arrêté l’école très tôt. En France, je pensais pouvoir suivre une scolarité, avoir une formation. Finalement, en attendant d’avoir mes papiers, j’ai servi de « bonne » pendant trois ans et demi à ce monsieur. Je me suis rendu compte que je n’étais pas là pour faire des études ni pour me réaliser en tant qu’être humain, mais pour servir uniquement. L’oncle, qui ne m’a jamais régularisée, était presque un tyran, et n’était pas tendre, même avec ses enfants, aimait l’alcool, avait souvent des réactions violentes, que ce soit avec sa famille ou avec moi. Comment êtes-vous sortie de cette situation ?Des personnes m’ont fait comprendre que cette situation n’était pas normale : je n’aurai jamais de papiers par cet oncle qui me faisait travailler gratuitement. C’est ce qu’on appelle l’esclavage moderne ! Je me suis inscrite à un club d’athlétisme, et commencé à m’intégrer. J’avais espoir de pouvoir en faire un métier. Mais pour les compétitions, j’avais besoin de papiers. À 20 ans, je me suis enfuie à Lyon, retrouver mon frère étudiant. J’avais envie de rentrer au Sénégal. Il m’a aidée à acheter le billet d’avion et je suis donc revenue à 21 ans, pour recommencer à zéro. Quand vous rentrez de France, on attend beaucoup de vous : en partant, vous portez l'espoir de toute une famille. Lorsque vous rentrez sans rien, l'espoir se brise. C’était très difficile pour moi, car je revenais comme j'étais partie, sans argent ni diplôme. Pour ceux, comme ma mère, qui comptaient sur ma réussite pour aider la famille, c’était la déception. Il fallait que je trouve vite quelque chose à faire. Je voulais être photographe, mais cela demandait un fort investissement pour moi qui n’avais pas un sou !

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A la rencontre de

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Comment êtes-vous arrivée au théâtre ?J’ai rencontré Pape Faye, comédien très connu, qui montait un spectacle, « Demain, la fin du monde ». J’y ai joué le rôle d’un photographe. J’ai rencontré des comédiens, commencé à faire des sketchs avec Lamine Mbengue dans un petit café-théâtre. À cette époque, la femme du directeur du CCF, Marcia de Castro, comédienne d’origine brésilienne, avait monté un atelier de théâtre que j’ai intégré. Puis, avec Marcia et Oumar Ndao à la mise en scène et Boris Boubacar Diop à l’écriture, nous avons monté « Grand Dakar Usine ». Je me suis tout de suite dirigée vers le théâtre jeune public. Je faisais des animations pour les enfants malades à l’hôpital de Fann. C’était mon premier public ! Nous avons monté, avec Marcia, en 1995, une compagnie jeune public, « Côté Jardin », la première compagnie de clowns en Afrique de l’Ouest. Nous avons tourné en Afrique de l’Ouest et Centrale et en France, avec le spectacle « Les aventures de Dada Premier ». En 1996, j’ai obtenu une bourse de la coopération française pour un an de formation à l’École de Théâtre « Radka Riaskova » à Paris. Je voulais faire un théâtre de mouvement, de clown, d’acrobate. Ces écoles sont très chères. J’ai pu faire des stages avec Alain Blanchard, Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. Celle qui m’a le plus appris, c’est Marcia de Castro. Elle m’a fait croire en moi. Quand je suis rentrée, j’étais assez perdue, elle m’a vraiment encouragée, conseillée et soutenue, jusqu’à aujourd’hui. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des personnes comme Gérard Chenet et Germaine Acogny, qui m’ont beaucoup inspirée et encouragée. À partir de 2005, la Compagnie « Côté Jardin » s’est étiolée, nous n’étions plus que deux avec Marième Faye. Je voulais créer un lieu de formation, de recherche dédié au théâtre jeune public :

j’ai monté une nouvelle association et compagnie, Diarama. À Toubab Dialaw, avec l’ouverture du Pôle Culturel Diaram’arts, nous y sommes parvenus. Je m’adresse particulièrement aux enfants, pour qu’ils puissent penser autrement, avoir la capacité de refaire le monde. Les enfants prennent les messages, comprennent et appliquent souvent. J’ai espoir en la jeunesse sénégalaise, africaine. Le volet social est très important dans l’association. Il y a cinq ans, nous avons créé une école maternelle dans le quartier de Malika, Keur Sœur Justina Miguel, du nom de la sœur supérieure de la pouponnière de Médina qui accueille des enfants orphelins et abandonnés et soutient des familles démunies.

Vous êtes aussi très engagée contre la mendicité des enfants…Au Sénégal, des milliers d’enfants mendient, abandonnés par leur famille, trainant dans les rues, soi-disant pour apprendre l’humilité. Ils souffrent, sont perdus. La plupart n’apprennent pas le Coran. Ils sont souvent battus, violés, disparaissent… Cette année, nous avons créé le collectif « Doina : Stop à la mendicité » pour que l’État fasse appliquer la loi qui interdit la mendicité des enfants. Cette forme d’exploitation doit être bannie. Le Sénégal est tranquille, c’est le pays de la Teranga où toutes les religions cohabitent en symbiose. C’est aussi là

où il y a le plus d’enfants en Afrique de l’Ouest qui mendient dans la rue ! Cela donne une image négative du pays, en contradiction avec le reste. Il est grand temps de trouver une solution. Cela me tient à cœur aussi, car j’ai été une enfant séparée de sa famille.

Revenons sur ce spectacle, actuellement en tournée, « Moi, monsieur, moi ». J’ai monté ce spectacle avec Marcia de Castro. Je voulais porter la parole des personnes exploitées, parler de l’esclavage moderne. Des milliers de jeunes sont envoyés dans des familles en Europe et y servent d’esclaves, enfermés, séquestrés, sans papiers, pendant des années. Plein de gens souffrent en Europe et ne peuvent pas rentrer. Ce qui m’a sauvée, c’est que j’ai décidé de rentrer, de tout recommencer à zéro. Il y a 15 ans, je n’aurais pas pu faire ce spectacle. Aujourd’hui, je me suis réalisée, épanouie. Je partage ma vie avec Alessandro, mon mari, ami et compagnon, père de mes enfants, ma nièce et bientôt une petite fille que nous adoptons. Je suis mère, et je m’occupe d’enfants d’autres personnes, comme les miens. Ce n’est pas toujours le cas quand tu es un enfant « confié » ! Je parle aussi de l’école, comment on y est traité, les châtiments corporels et de toutes ces femmes qui, comme ma mère, ma tante, vivent pour leur famille sans rien demander à personne. C’était aussi pour moi une manière de fermer

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cette partie de mon histoire et de démarrer une autre vie. C’est difficile de parler de certaines choses, du vide qu’on a à l’intérieur, des blessures. Marcia m’a conseillé de me servir de marionnettes. Grâce à Jean-Louis Heckel et Lucile Botson (ex-directrice de l’IIM, l’Institut de l’Internet et du Multimédia), j’ai pu avoir accès à l’école supérieure de la marionnette de Charleville-Mézières. Ça a été une révélation. La marionnette permet une mise à distance émotionnelle parfois nécessaire. Sans cela, je n’aurais pas pu faire parler la petite fille perdue que j’étais quand ma mère m’a confiée la première fois, quand je me demandais quand j’allais rentrer à la maison. La marionnette est là pour dire ce que toi, tu ne peux pas dire. Dans ce spectacle, grâce aux marionnettes, je parle plus aisément d’excision, de mariage précoce, de violence à l’école. C’est un art que j’ai envie de développer ici. Il y en a au Mali, ailleurs en Afrique, mais pas ici. J’aimerais que Diaram’arts soit le lieu phare de la marionnette au Sénégal.L’humour est à la base de tous vos spectacles, et c’est votre spécificité en tant que clown…Le spectacle « Moi monsieur, moi ! » a été finalisé par Isabelle Verlaine et Miguel Camino pour ajouter un côté drôle, humoristique. Afin de parler de drames qui peuvent choquer l’autre, c’est très important de passer par le rire, le burlesque. Le drame est déjà dramatique, il vaut mieux en rire ! Sur le moment, je ne pouvais

pas rire de cet oncle en France, mais maintenant, quand je le revois me prendre mon passeport et ma carte d’identité pour me les confisquer et que je me mets à sa place dans mon spectacle, ça me fait rire ! C’est la première chose qu’il a faite quand je suis arrivée ! Je ne pouvais pas jouer cela d’une manière sérieuse, c’est trop drôle ! Je veux passer par le rire pour lancer mes messages, et parler de la misère du monde. Le tout nouveau spectacle de la compagnie Diarama, « Mister Mbuus », aborde la protection de l’environnement, toujours sous le prisme du burlesque…L’homme est quand même un animal assez incroyable ! Il scie la branche sur laquelle il est assis ! Notre Terre est ce qu’on a de plus précieux. On est en train de la massacrer, d’en faire une bombe à retardement, avec le réchauffement climatique, le plastique, que j’aborde dans ce spectacle. Au Sénégal, on ne peut pas passer dans un village ou un quartier sans voir des plastiques partout. La brousse est remplie de plastiques ! quand va-t-on dire « Stop » ? Il n’y a pas longtemps, on allait à la boutique avec son propre récipient, dans lequel on mettait l’huile, le sucre. Maintenant, si j’achète une boite d’allumettes, on me donne un sachet plastique ! À jeter un peu plus loin dans la nature juste après ! Là où j’habite, à Toubab Dialaw, certains villageois jettent leurs déchets, dont le plastique, dans la mer ! Je suis très fière d’être sénégalaise, c’est un pays de gens pacifiques, formidables. Si je peux apporter ma contribution, c’est de parler des choses importantes, des gens faibles, des enfants, de l’environnement, du mariage précoce, de

l’excision. Je voudrais tellement que cela cesse ! Mon tout premier spectacle parlait déjà de la saleté à Dakar (Dada Premier). Vingt ans après, je parle de la même chose parce que ça n’a pas changé. On n’avance pas. On est maintenant connecté au monde, et on garde encore des pratiques qui sont à bannir, franchement. Je ne suis pas comédienne seulement pour me faire plaisir ou pour l’argent. C’est mon sacerdoce. Je dois dire ce qui me gêne, m’énerve, me rend triste, et apporter ma pierre à l’édifice. Mais toujours avec humour !

Propos recueillis par Laure malécot

Aux lectrices d’Actuelle

Ne baissez pas les bras, ne vous découragez pas. Nous, femmes, portons ce monde.

Patricia Gomis

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Mister Mbuus : produit par la Cie Djarama en collaboration avec le collectif Les Grandes Personnes d’Aubervilliers (France), la Compagnie de la Casquette (Belgique), en partenariat avec le Théâtre de l’Engouement (Sénégal), Gérard Chenet et Sylvaine Roux. Remerciements à Lionel Damei, Mauro Petroni, Dominique Broutin, Alessandro Fanni, Laure Malécot et Élise Fitte Duval. En tournée actuellement au Sénégal.

Moi, monsieur, moi ! soutenu par les Instituts Français de Dakar et Paris. Lauréat du programme Visa pour la Création Afrique et Caraïbe. Coproduction Cie Djarama, association la Traversée des Arts (France) et Cie la Casquette (Belgique). En tournée, dès octobre, dans vingt pays (Afrique de l’Ouest, Centrale, Europe)

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Écrire l’émotion

société Omar Victor Diop

L’attribution du Prix Ahmadou

Kourouma, à Paris le 2 mai dernier,

au jeune écrivain sénégalais de 24 ans,

Mohamed Mbougar Sarr, pour son

roman Terre ceinte, édité par Présence

africaine, a mis en lumière un talent

prometteur, qui n’hésite pas à traiter de

l’actualité, avec un souci d’universalité

qui passe par l’émotion, son thème de

recherche, et donc, de prédilection.

Une saine démarche à saluer

absolument, dans un contexte où il

semble que la compassion, l’empathie,

la compréhension sont les seuls espoirs

valables de lendemains meilleurs. Terre

ceinte est un ouvrage fondamental, à

mettre d’urgence entre toutes les mains.

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MOHAMED MBOUGAR SARR

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Issu d’une famille originaire de Fatick, Mohamed Mbougar Sarr est l’aîné de sept frères. Leur père est médecin, leur mère tient le foyer. Mohamed, né à Dakar, grandit à Djourbel, puis la famille part pour Louga, Thiès, Mbour. Il fait ses études secondaires à Saint Louis, au Prytanée militaire, et en 2009, après son bac, grâce à une bourse d’excellence de l’état sénégalais, il part pour la France.

Quelles ont été vos premières impressions à votre arrivée en France ?

Je n’ai pas eu le temps de tellement m’acclimater. J’ai dû immédiatement plonger dans les études en classe préparatoire littéraire (Hypocagne et Cagne), réapprendre tout un système de travail, une autre méthode, une autre intensité. Une expérience extrêmement positive ! Après la classe préparatoire, je suis entré à l’école des hautes études, en sciences sociales, où j’ai fait un master en arts et langages, sur la philosophie de l’émotion par Léopold Sédar Senghor. Cette année je prépare une thèse de doctorat.

Envisagiez-vous déjà d’être écrivain quand vous avez commencé ces études ?

Non, je pensais à être ce qu’on appelle un « homme de lettres », rester en contact assez proche des livres, et de la littérature, la philosophie, mais je n’avais pas l’ambition d’écrire, et de publier encore moins !

Comment en êtes-vous arrivé à écrire ce livre ?

Cela a été un long processus. Déjà au lycée, j’écrivais dans un journal. Mais cela n’était pas de la littérature ! En deuxième année de classe préparatoire, j’ai commencé à tenir un blog sur internet, à écrire plus régulièrement, de manière plus littéraire également, des petits essais, nouvelles, chroniques. En 2014, j’ai participé à un concours, et ma nouvelle intitulée « La cale » a reçu le prix Stéphane Hessel. Entre-temps s’est passée l’occupation du nord Mali, à laquelle j’ai été très sensible. Un jour, en lisant les journaux, j’ai vu qu’un couple de jeunes, à Kidal, avait été fouetté, victime de châtiments corporels en public. Cela a été l’élément déclencheur du roman.

Écrire sur un tel sujet, en ayant fait des études sur la philosophie de l’émotion, cela a dû faire résonance…

La philosophie de l’émotion chez Senghor est quelque chose d’assez particulier. Mais la question de l’émotion, en philosophie ou en littérature, est extrêmement importante. J’ai d’une part un rapport critique à la notion d’émotion, un rapport de travail

universitaire, et une approche de romancier aussi. C’est intéressant de mêler ces deux approches et de les faire dialoguer, pour mieux pouvoir ressentir, comprendre et transmettre l’émotion. Ces deux activités très différentes sont très complémentaires.

Pensez-vous que de traiter ce sujet de manière romancée peut avoir plus d’impact que l’actualité brute ?

Exactement. La littérature peut être un des moyens privilégiés pour mieux comprendre ce qui se passe, voir ce que l’intégrisme religieux peut détruire dans la spiritualité de l’Homme, et transmettre cette émotion. L’actualité informe, mais seule la littérature permet véritablement d’éprouver, de comprendre, et de ressentir. Les actualités ont souvent un côté très froid. Il ne faut pas, quand on est journaliste, céder au pathos, et quand on est romancier, ce n’est d’ailleurs pas toujours conseillé non plus ! Ce sont deux façons d’analyser, d’approcher une situation, et de transmettre la réalité d’une expérience humaine. J’ai choisi le parti de la littérature, du roman, qui permet une plus grande empathie et une plus grande finesse dans l’analyse.

Vous avez donc reçu le prix Ahmadou Kourouma pour ce livre, Terre Ceinte. Cet écrivain ivoirien a, comme vous, écrit pour sensibiliser...

J’ai été extrêmement surpris d’avoir ce prix. Ahmadou Kourouma est un personnage extrêmement important, un très grand romancier, qui avait un style particulier, et a renouvelé toute une esthétique littéraire. Je l’ai lu très jeune. Le Soleil des Indépendances, son premier livre, m’a beaucoup frappé. En tant que jeune romancier, je ne peux que lui rendre hommage. Et lui rendre la dette littéraire dont je lui suis redevable !

Comment définiriez-vous votre style littéraire ?

Sur le plan du style, je ne suis pas très proche d’Ahmadou Kourouma. Lui a éclaté un style romanesque qui était à son époque très classique. Il a introduit l’idée d’oralité, des langues africaines, a intégré le malinké notamment, et a mêlé tout cela pour donner un nouveau souffle oral et littéraire, très puissant, proche en cela de Céline ou de Rabelais. Pour ma part, j’ai un style assez classique, proche des romanciers européens du XIXe siècle, me dit-on. Même s’il n’y a pas la même puissance, méticulosité, il y a peut-être quelque chose d’apparent. L’idée de description, d’attention prêtée à la narration, à l’évolution du récit, de la construction

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classique, de la haute idée du style, est très importante pour moi. De ce point de vue, je ne suis pas proche de lui. Mais Kourouma avait la capacité d’écrire comme cela, il la maitrisait tellement que, pour la dépasser, il a créé autre chose. Peut être que le point commun entre nous est cette grande attention portée à la syntaxe…

Cette manière de prendre le temps pour les descriptions, les émotions, va un peu à l’encontre de ce monde où tout va très vite.

La grande valeur de l’écriture classique aujourd’hui est d’imposer un retour à la lenteur, qu’il ne faut pas confondre avec ennui. C’est le temps de mettre en place tous les éléments qui permettent au roman de tenir. C’est quelque chose qui est

de plus en plus délaissé selon l’argument qu’il faut être moderne, ce qui voudrait dire écrire toujours en explosion permanente, vite, facilement… C’est une veine qui n’est pas la mienne, mais d’autres romanciers y excellent.

C’est votre manière d’être moderne. On en a peut-être bien besoin !

C’est possible. L’d’idée de modernité est redoutable en littérature. C’est au lecteur de dire si je le suis, selon sa sensibilité, et je ne prétends pas toucher tout le monde !

À propos d’actualités, quel est votre point de vue sur le drame permanent de l’immigration clandestine ?

Ces jeunes-là ne partent pas pour rien. Ils estiment que la vie qu’ils ont ne mérite pas d’être vécue, et préfèrent mourir en essayant de trouver une vie meilleure. La première des choses à faire est de penser comment leur proposer une autre vie, pour qu’ils ne partent pas. Nos gouvernements doivent réfléchir à ce problème qui est chronique. J’ai été sidéré de voir qu’après les drames en Méditerranée d’avril dernier, les états européens ont tenu une (énième) table ronde, qui a au moins le mérite d’exister, tandis qu’en Afrique il n’y a rien eu de tel. Je ne nie pas la responsabilité européenne, mais la première responsabilité, à mon avis, est africaine. Si nos gouvernements avaient des propositions fortes, pour endiguer le chômage, pallier à l’inégalité de la répartition des richesses, donner aux jeunes un accès plus facile à la formation, à l’emploi, ces jeunes auraient moins de raisons de partir.

Comment envisagez-vous votre avenir ?

Depuis que je suis parti, je projette de revenir au Sénégal, après mon doctorat. J’espère enseigner à l’université et continuer à écrire.

Propos recueillis par Laure malécot

Mohamed Mbougar Sarr

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La place des femmes

Dans mon roman, une place importante est donnée aux femmes, à leurs combats, leur courage et leurs luttes. L’intégrisme

religieux a deux enjeux principaux quand il arrive dans un espace qu’il veut occuper : le langage et les femmes. Contrôler

les femmes, c’est contrôler la société. C’est l’une des raisons, il me semble, pour laquelle tout intégrisme religieux tient à

cacher le corps de la femme, qui est un corps politique qui dit beaucoup, sur la liberté notamment. Tout développement,

et au Sénégal particulièrement, passe par les femmes. Leur condition doit sans cesse être améliorée. Elles doivent

demander plus de droits. L’égalité des chances doit exister. J’ai toujours accordé une place particulière aux femmes

dans ce que j’écris. J’aime les femmes !

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édition réseauFlash KADDU

mai 2015

Sonatel, relève le défi du désenclavement numériqueUne couverture réseau toujours plus grande, un Internet mobile performant ou un réseau Internet fiable font partie des préoccupations des Sénégalais. Avec de nouvelles améliorations technologiques et près de 700 sites modernisés à Dakar et dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Kaolack, Louga, Saint-Louis, Matam, Thiès et Kaffrine, le programme d’extension et de modernisation du réseau d’accès mobile va permettre à Sonatel de disposer d’une couverture réseau plus grande et dotée d’une qualité de service encore meilleure. L’objectif ? Un réseau de pointe, porté par des installations consommant moins d’énergie et plus respectueuses de l’environnement conformément à sa politique RSE. Dans plusieurs localités, où communiquer n’était pas toujours chose facile, ces nouveaux moyens de communication apportent un gain de temps énorme et ouvrent de nouvelles perspectives économiques et sociales. Un projet à long terme puisque l’amélioration du réseau se poursuit jusqu’en 2016.

4G : La phase pilote se termine avec succèsLa 4G, cette nouvelle technologie aux possibilités très prometteuses, n’a jamais été aussi proche de nous. En effet, pendant

plus d’un an, le groupe Sonatel a testé son réseau 4G en phase pilote. Présente dans près de 50 sites à Dakar, Saly et Touba, la 4G permet des débits jusqu’à 10 fois supérieurs à la 3G. Un lancement réussi qui pourrait se démocratiser très prochainement dans tout le pays. Dans l’attente des décisions de l’État, Sonatel se prépare et se positionne pour être le partenaire privilégié de l’État du Sénégal pour l’émergence de l’économie numérique dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE). Il ambitionne ainsi de relever le défi du désenclavement numérique dans tous ses pays de présence.

SON_Kaddu_reseau_Nouvel Horizon_205x275.indd 1 13/05/2015 16:58

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Santé et bien-être

La radiothérapie est une procédure qui brûle les cellules cancéreuses, mais aussi les cellules saines et le protocole d'application de cette opération est digne des grandes pièces de théâtre. Bien sûr, quand vous allez à ces séances, vous devez parcourir ce que je nommerais le chemin de croix tellement la distance est longue, puis arrivée à la salle qui vous est impartie, vous vous retrouvez avec d'autres personnes venues pour les mêmes raisons et vous éprouvez la sensation d'être dans l'antichambre des condamnés à mort. Qui sera amnistié et qui sera choisi pour la torture ? Je comprends qu'il y ait des cancers récidivants avec ces méthodes, surtout chez les personnes profanes.

Dans mon cas, ma première tumeur étant de stade 1, j'ai eu droit à la radiothérapie, puis à l'hormonothérapie qui m'ont réduite à l'état de légume, ne pouvant que regarder l'accumulation de la poussière dans mon logement sans pouvoir y remédier. Dans ce cas, on appelle presque la mort à la rescousse. Nous vivons dans un pays où, socialement, nous sommes confrontés à une solitude mortelle. Soit les enfants travaillent et ont leur vie, soit les amis sont occupés ailleurs. Bref, il n'y a d'autre remède que le téléphone pour appeler un service social d'aide à domicile, dont la mise en cours va prendre des mois.

De plus l'appétit n'était plus là, ne serait-ce que pour préserver le peu d'énergie qui me restait. J'ai quand même eu la chance d'avoir une voisine, venue me rende visite et, me trouvant dans l'état cité plus haut, a immédiatement pris les choses en main. Pour commencer, elle m'a fait boire des jus de fruits, de légumes, puis elle m'a offert le livre du Dr Norman Walker, qui traite de la santé par les jus de fruits et légumes. Par ailleurs, mon médecin traitant qui est versé dans l'homéopathie, et qui ne souscrit pas au dictat de la médecine allopathique, m'a conseillée d'arrêter l'hormonothérapie et de la remplacer par un complément alimentaire qui obtient les mêmes résultats. Deux mois de ces traitements m'ont permis de me remettre sur pied avec une énergie nouvelle et un corps de jeune fille. Et j'ai constaté,

petit à petit, et sans le préméditer, que je ne prenais plus de boissons gazeuses, de viande, de lait (que je remplaçais par le lait d'avoine), de fromage au lait de vache, et que je diminuais le pain. En même temps, je commençais à faire des recherches sur l'alimentation des fruits et légumes par le biais de naturopathes, comme Mme Irène Grosjean, dont les vidéos sont sur le NET, des discours de Pierre Rabhi, et des vidéos de Thierry Casasnovas, que je considère comme mes professeurs de santé.

On m'a trouvé un autre cancer, au sein droit cette fois, mais je sais qu'il était là en même temps que le premier, sauf qu'il n'avait pas démarré sa mitose. Je le prends mieux et je continue à me soigner par les jus de fruits et légumes. Il faut savoir que le cancer est favorisé par l'acidité contenue dans notre corps et par le sucre industriel que nous prenons. Je sais aujourd'hui que les jus verts ou de légumes sont des alcalinisant du corps et rétablissent un PH neutre ou basique, ce qui empêche la cellule cancéreuse de se développer, et que les jus de fruits sont des nettoyeurs. Bien sûr, il ne faut pas oublier d'associer l'eau à ce régime. La santé ne se garde que par les produits naturels.

Pour conclure, le cancer doit être considéré comme une maladie qu'il faut soigner par la chirurgie et la naturopathie, des tas de témoignages l'attestent. Et surtout, il faut toujours être en veille de son corps. Prévenir et guérir par les produits naturels, le jeûne, le sport et une hygiène alimentaire. Les fruits et légumes sont composés de cellules vivantes et celles-ci vont interférer normalement avec les cellules de notre corps. Les produits cuits ou industrialisés sont des organismes morts qui ne peuvent que nuire à notre santé en produisant des toxines dans le corps.

Mon principe est qu'il vaut mieux mourir entier et autonome que grabataire et à la merci du harcèlement thérapeutique, ou de faire souffrir les proches inutilement…

Témoignage de Najia Tahri Joutey (Toulouse, France)

FRUITS ET LÉGUMES VS CANCERLe cancer, c'est un mot qui vous fait immédiatement basculer vers une angoisse permanente, non pas vis-à-vis de la mort, mais surtout parce qu'on s'imagine déjà perclus de douleurs insoutenables et avec une mine et une silhouette de déterré.Et puis tout se met en place. Il faut gérer la compassion et la terreur dans le regard des autres. Il faut laisser de côté tout ce qui a fait votre vie avant. Et surtout, il faut se soumettre aux décisions des commissions médicales qui ne sont en fait, que les sous-fifres des lobbies pharmaceutiques et financiers.D'abord, la chirurgie pour enlever la tumeur, puis selon le stade de la maladie, on va vous mettre sous radiothérapie, ou bien, d'abord la chimiothérapie en premier, suivie de la radiothérapie et de l'hormonothérapie.

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Les recettes de grand-mère

Protège les organesLes vertus du gingembre hypoglycémiantes en font une épice recommandée pour les personnes souffrant de diabète. Sa consommation a des vertus inestimables sur l’organisme en particulier sur le foie et le cœur.

Améliore la digestionEn consommant une boisson au gingembre avant chaque repas, la flore intestinale se maintiendra en forme et les graisses seront mieux digérées. Il réduira la toxicité des aliments et est préconisé contre les ulcères gastro-intestinaux.

Fortifie le système immunitaireLe gingembre dispose de propriétés naturelles antibactériennes et antivirales. Sa teneur en manganèse, phosphore, magnésium, calcium, fer et en sodium protège naturellement le corps. Il contient également des vitamines B1, B2 et surtout B3. La vitamine C ne se retrouve que dans le gingembre frais.

Anti nauséeuxLe gingembre combat la nausée et les vomissements. Si vous êtes sujet au mal de transport, pensez à garder sur vous un bonbon au gingembre, du gingembre confit, en poudre ou toute autre forme de préférence. Une infusion tôt le matin (ou un morceau frais) diminuera les nausées matinales des femmes enceintes.

Prévient le cancerC’est un antioxydant efficace pour protéger les cellules contre les radicaux à l’origine du développement du cancer. De nombreuses études sont en cours pour démontrer la propriété anticancer du gingembre, en particulier ceux du colon et des ovaires.

Anti oxydantLe gingembre détoxifie le sang et le foie. Il augmente la température du corps ce qui déclenche le mécanisme de la transpiration ainsi que l’élimination des toxines. Il est très efficace pour soigner le rhume, le mal de gorge et la toux.

Source d’énergieLe gingembre a la capacité de fortifier l’ensemble de l’organisme. Une boisson naturelle au gingembre vous revigore. Il est connu pour ses propriétés tonifiante, stimulante et revitalisante. Riche en minéraux, il est recommandé en cas de fatigue physique, de convalescence et d’asthénie. Râper du gingembre et l’infuser pendant une dizaine de minutes dans de l’eau chaude.

Stimule l’appétitUtilisez le gingembre en guise d’apéritif. En boisson chaude, râpez du gingembre frais dans un verre d’eau que vous mettez à bouillir. Laissez tiédir et rajouter un peu de miel. En boisson fraîche, vous pouvez rajouter un peu de gingembre dans de la limonade.

Anti-inflammatoireVous souffrez de douleurs (articulaires, abdominales), céphalées, fièvre ? Le gingembre utilisé en infusion ou en massage (huile essentielle de gingembre + huile végétale) permet une nette amélioration.

LE GINGEMBRELe gingembre est une épice originaire d’Asie qui pousse très bien dans notre pays. Très connu pour ses qualités gustatives, surtout mélangé à de l’ail, de la cannelle ou du curcuma, il l’est moins pour ses vertus médicinales. Il est d’ailleurs utilisé en médecine traditionnelle en Inde depuis plus de 5000 ans.

D’une façon générale, le gingembre contribue au bon fonctionnement de l’organisme, mais sa consommation seule ne permet pas de vous éloigner de tous les maux. Il faut naturellement observer de bonnes habitudes de vie et vous soucier de votre santé au quotidien. Il est recommandé d’en consommer 500 mg par jour pour en ressentir les bienfaits.En assaisonnement, sirop, infusion, confit, séché, le choix est large.

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Santé et bien-être

Cette année, à la plage, c'est le sport le plus branché !

Et si vous testiez le Stand Up Paddle ? Le stand up paddle (SUP) est l’ancêtre du surf moderne, anciennement pratiqué par les rois polynésiens sur d’immenses planches taillées dans des troncs d’arbre. Il a ensuite été repris dans les années 1940-50 par le célèbre champion de natation hawaïen DUKE KAHANAMOKU et sa bande de copains, les premiers Beach boys.

Aujourd’hui, le stand up paddle connaît un succès planétaire grandissant, notamment auprès des femmes : Jennifer Aniston, Kate Hudson, Jennifer Garner…

Ces dernières semaines, toutes ont été prises en flagrant délit de « paddling » au large des plages de Hawaii ou de Malibu. Tout Hollywood se balade donc en mer, à coups de pagaie bien rythmés. Les filles, en deux-pièces ou mini-short flashy, craquent pour l’équation fitness + sexytude de la discipline, qui, depuis qu’elle a été lancée par Laird Hamilton (waterman américain de renom), n’en finit plus de gagner de nouveaux adeptes.

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Stand Up Paddle

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Le phénomène prend de l’ampleur. Il faut en être !Les 6 bienfaits du SUP :Le SUP, c’est facileLe SUP est le sport de glisse le plus accessible qui existe. Évidemment, il y a des pros qui pratiquent dans les vagues. Pour débuter, choisissez une structure sûre avec un prof particulier qui saura vous initier dans de bonnes conditions. Vous n’avez pas besoin d’être un athlète confirmé pour pratiquer ce sport. Tout comme le vélo et la marche à pieds, le SUP s’adresse à tout le monde, peu importe votre âge et votre condition physique. Bien que l’équilibre soit le souci majeur des débutants, vous verrez qu’après une première session, avec du matériel adapté, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. En résumé, on fait du sport sans s’en apercevoir !

Le SUP, un plaisir garantiC’est un excellent moyen pour se vider la tête et oublier ses soucis. Seul ou en groupe, le SUP est idéal pour passer un bon moment à plusieurs. Grâce aux larges volumes des planches, même les plus petits sont de la partie. Ils peuvent s’asseoir à l’avant de la planche pendant que vous ramez.

Le SUP permet de perdre du poids et garder la formeLe SUP est de loin un des sports les plus complets. Tout votre corps travaille, de la tête jusqu’aux pieds. La pratique régulière du SUP vous permettra de travailler votre équilibre au travers d’un bon gainage, idéal pour muscler votre ceinture abdominale, mais également vos dorsaux. Au fur et à mesure des sessions, vous allez mincir et

sculpter votre silhouette (jusqu’à 650 calories pour une session d’une heure). Les premiers résultats sont visibles en quelques semaines !

Le SUP, pour mieux respirer L’air marin et l’eau de mer nettoient les fosses nasales. L’eau de mer, riche en minéraux et oligo-éléments, protège, régénère et nourrit la muqueuse nasale. Une exposition régulière préviendra les infections respiratoires. Les lavages de nez à l’eau de mer constituent d’ailleurs un soin ORL de base.

Le SUP renforce vos osL’exposition au soleil nous aide à produire de la vitamine D, essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. Elle permet à l’intestin d’absorber le calcium et de le fixer sur nos os, ce qui augmente la solidité du squelette. De plus, la vitamine D permet de diminuer le risque de certaines maladies graves comme le cancer du sein, du côlon, des ovaires et des maladies cardiovasculaires. Veillez cependant à ne pas vous surexposer et protégez-vous correctement pour éviter les coups de soleil.

Le SUP, un antidépresseur naturel pour mieux dormirOn s’entraîne au grand air à la lumière du soleil, indispensable pour vous maintenir de bonne humeur et pour bien dormir !Get Up Stand Up !

Nouveau : Découvrez le SUP au Sénégal RDV avec SUP Dakar au départ du Club Corse

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Stand Up Paddle

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Vacances et soleil, voilà deux mots qui vont bien ensemble dans une ville comme Dakar ! On ne peut pas y résister et on enchaîne les sorties pour bien en profiter. Et vous savez quoi ? Tout comme le chocolat, le soleil favorise la sécrétion de sérotonine, une hormone du bonheur, dans l’organisme.

Mais comme toute chose, il est nocif en cas d’abus. Alors, n’oubliez pas que vous devez protéger votre peau contre les rayons UV, et beaucoup plus particulièrement, votre visage qui est plus sensible et fragile. Voici quelques attitudes à adopter pour garder un teint éclatant malgré le chaud soleil et donc bien profiter des beaux temps…

L’exposition au soleil ternit

votre visage et le fatigue, ce qui provoque un vieillissement

prématuré et favorise l’apparition des rides. L’acupression du visage est considérée

comme une technique de massage facial qui a de réels effets sur votre bonne mine et votre teint.

La pression des doigts suffit à décongestionner certaines zones du visage comme les poches sous

les yeux. Les muscles du visage se détendent, ce qui réduit les rides et rend la peau moins stressée. Après une longue journée sous le

soleil, pensez à vous faire une séance d’acupression de 10 min sur le

visage pour redonner de l’éclat à votre teint.

L’acupression

Beauté

Utilisez une papaye fraîche, mûre pour rendre

votre visage instantanément éclatant ! Prenez un petit

morceau de papaye fraîchement coupée et frottez-le doucement sur votre visage. Laissez le fruit poser environ 15 minutes, puis rincez.

Vous verrez tout de suite la différence !

La pa

paye

L'idéal est d'avoir

une bonne hygiène alimentaire. Favorisez les

aliments riches en sélénium, bêta-carotène, Vitamine A, C et E. Consommez les 5 fruits et légumes recommandés tout en favorisant ceux de couleur rouge, riches en

caroténoïdes (aux propriétés anti-radicalaires et

pigmentantes).

Mangez sain !Belle au soleil

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Rituel au naturel

Bien plus qu’un simple

accessoire de mode, les lunettes de soleil protègent

les yeux aussi bien des rayons UVA qu’UVB. À l’achat de lunettes, recherchez la mention UV400. Les

lunettes portant la mention UV100 ou UV protection ne protègent pas les yeux suffisamment. Une négligence à cette règle pourrait occasionner

des pathologies (kératite, cataractes, perte de la

vision…)

À vos lunettes !

Le masque de base au curcuma

est facile à réaliser. Il agit comme hydratant, exfoliant,

et atténue les rougeurs, idéal pour la protection de votre visage contre

le soleil. Mettez une cuillère à café de curcuma dans un petit bol, ajoutez une cuillère à café de miel et une cuillère à café de lait de coco. Mélangez de sorte que la mixture forme une crème ferme,

capable de se coller à votre visage. Attention, le curcuma est un

colorant et peut tacher n’importe quoi.

Le curcuma

Efforcez-vous à boire 6 à 8 verres

d’eau par jour. L'eau éclaircira votre teint et rendra votre peau éclatante, car elle

pourra éliminer les toxines plus facilement. Emportez donc

votre bouteille d’eau partout avec vous afin de boire

régulièrement.

Buve

z bea

ucoup !

Soleil et grossesse ne vont pas vraiment

ensemble. Soyez vigilante, trop d’exposition au soleil causerait une

hyperpigmentation sur votre visage. C’est ce qu’on appelle le masque de grossesse ou

chloasma. Il se manifeste en tâches réparties, en général, sur le front, les tempes et les joues.

Pour le prévenir, évitez de vous exposer au soleil. NB : il peut également se manifester chez les jeunes femmes prenant une pilule contraceptive contenant des œstrogènes

et un progestatif. Dans ce cas, il a tendance à être localisé autour

de la bouche.

En ca

s de g

rossesse

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Protection solaire

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* CAPITAL SOLEIL de VICHYGrâce à Vichy Capital Soleil, la peau est efficacement protégée, elle révèle une peau idéale immédiatement et jour après jour. Elle offre une protection UVA-UVB idéale, un boost de luminosité via la filtration anti-UVA longs, un teint d'épice immédiat grâce à la teinte BB universelle, une peau unifiée et rayonnante par l'action des pigments haute couvrance, un effet matifiant immédiat via la silice et un effet absorbant et toucher poudré via

l'amidon de maïs.Disponible en pharmacie et

parapharmacie

Beauté

* SOLEIL DIVIN de CAUDALIESpécialement formulée pour les premières expositions et les ensoleillements extrêmes, cette crème assure un bronzage haute protection : large spectre UVA/UVB, anti-âge et ADN cellulaire. Sa texture fondante offre à la peau un fini mat transparent et non collant. Idéalement hydratée et fortifiée, la peau révèle un bronzage lumineux et uniforme.Disponible en pharmacie

* SOLEIL de BIAFINELa crème Soleil Biafine assure une très haute protection. Elle protège efficacement contre les coups de soleil, favorise la pigmentation et protège naturellement la peau.

Elle résiste à l’eau et offre une bonne tolérance. S’applique aisément et rappelle le parfum des vacances.Disponible en pharmacie et parapharmacie.

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Protection solaire

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*SOLEIL IDENTITÉ de CHANELUne beauté libre, éclatante de naturel. C'est dans cet esprit que la Recherche de Chanel a conçu et mis au point Soleil Identité : un soin autobronzant visage qui offre un résultat bronzage comme en plein air, sous le soleil d'une promenade au bord de la mer ou à la montagne. Ses agents hydratants préservent la souplesse et le velouté de la peau tout au long de la journée. Les traits du visage sont détendus, la peau est lissée, le teint est sublimé.

* SÉRUM SOYEUX SUNIFICde LIERAC

Véritable soin anti-âge spécifique après-soleil, ce sérum hautement régénérant agit au plus près de l’ADN cellulaire et répare les signes du vieillissement solaire : rides, tâches, déshydratation. La peau est apaisée et réconfortée

intensément.Le sérum soyeux de la gamme Sunific de Lierac, fondant et ultrarégénérant, enrichi en extrait de microalgue bleue et en acide hyaluronique pur, est le premier

sérum réparateur après-soleil.Disponible en pharmacie

*GELÉE SOS COUP DE SOLEIL d’YVES ROCHERUne vague de fraîcheur pour soulager les coups de soleil !

Sa texture ultra-fraîche, enrichie en Aloe Vera, reconnu pour ses propriétés apaisantes, calme instantanément les coups de soleil et atténue les sensations de tiraillement. Ressourcée et hydratée, la peau retrouve toute sa souplesse. Cette gelée s’utilise sur le visage et le corps. Disponible à la boutique Yves Rocher

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Mode

Aujourd’hui, elles sont nombreuses à investir les réseaux sociaux. Ces passionnées de mode, de make-up et pas seulement, inspirent le renouveau de ces femmes musulmanes qui savent allier modernité et tradition. Contraction de « Fashionistas » et de « Hijab », nous allons donc parler des éléments qui composent les looks des « hijabistas ». Car oui, le Halal s’applique aussi à la mode ! Troquez donc vos vêtements classiques pour vous essayer au foulard ou à l’abaya... Mais rassurez-vous, la pudicité de ces vêtements ne vous enlèvera pas une once de féminité ni d’élégance. Au contraire !

Hijab’StylePour démarrer ce mois de Ramadan, il est opportun de parler d’une tendance qui bat son plein à tel point que l’on parle dorénavant de la Hijab Fashion Week ou encore de la marque Mango qui a récemment dévoilé quelques articles de sa nouvelle collection conçue spécialement pour cette période de jeûne (sortie prévue pour début Juin dans les pays arabes).

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La Maxi jupe ou le maxi pantalonParfait pour cette chaleur estivale, avec une maxi jupe ou un pantalon large/sarouel vous serez libres de tous mouvements… En coton ou en chiffon de soie, vous aurez vite fait le choix en fonction de l’occasion ou de la température. Pour les combiner, portez un top fluide, une chemise ou une tunique que vous agrémenterez d’une ceinture. Ça fera l’affaire !

La robe longue ou l’abayaSi vous n’êtes pas d’humeur à réfléchir sur le comment et le pourquoi associer tel ou tel vêtement, ce qui peut s’avérer être un véritable casse-tête pour les novices, optez pour une pièce unique comme une robe longue ou l’abaya. Si celle-ci est de couleur unique et s’avère trop simple à votre gout, parez votre cou d’un sautoir pour une allure plus raffinée. Modestie et sobriété étant de mise pendant le Ramadan, vous pourrez privilégier les tenues sans perlage ni paillettes.

L’indispensable : le voile !Une hijabista en a de toutes les couleurs, de tous les motifs et tissus possibles ! Comme les images valent mieux que mille mots, nous vous invitons à faire un tour sur Youtube pour apprendre à nouer votre foulard en regardant des tutoriels. C’est tellement plus pratique. Ainsi, vous pourrez les accessoiriser à votre guise avec des barrettes, des bijoux de tête ou même des colliers.

Par ailleurs, nous ne saurions ne pas évoquer les noms de deux pages de muses voilées qui vouent une véritable passion à tout ce qui touche au hijab. Il s’agit de Madeleine d’Arabie et de la Senegalese Hijab Community. Ces femmes partagent avec style leurs attachés et inspirent des milliers de femmes. Mashallah dirait-on !

Enfin, si vous recherchez des ateliers pour attachés de foulard à Dakar, restez à l’affût de ceux qui seront organisés par le Studio Red Lips Beauty de la « make-up artist » Khady Niang et Coumba Diop, animatrice de la page citée ci-dessus. Nous avons entendu que de bons échos de ces ateliers alors faites-y un tour. Et oui encore et toujours des bons plans avec Kaymu.

Merci qui ? Sur ce, bon Ramadan !

Hilda Latzoo

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Tapis Rouge

Elle serait née sous une bonne étoile, que les astres n’auraient pu être plus cléments ! Un physique plus qu’agréable, une grande volonté et une carrière exceptionnelle. Il n’est pas donné à tout le monde d’être apprécié, adoubé et reconnu par une aussi grande communauté s’étendant de l’Afrique, aux Caraïbes avec de belles escales sur l’hexagone. Une kyrielle d’expériences professionnelles, ajoutée à une grâce et une élégance innées, lui auront permis de faire la différence avec une éventuelle concurrence. Mais, il aura fallu sa personnalité forte, volontaire et engagée pour que son talent en tant qu’animatrice, présentatrice et productrice d’événements et de contenus audiovisuels soit unanimement reconnu. Surtout, Ayden aura été la personne qu’il faut à la place qu’il faut par un pertinent concours de

circonstances.

Actu’elle, chaque mois, déroule son Tapis Rouge pour une personnalité, un métier,

un cursus, un art de vivre…par les mots et par l’image!

Rose Samb

Aydenanimatrice,

présentatriceet productrice

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Mama Africa ! Pourquoi entreprendre des études poussées dans le journalisme et la communication quand on est bien conscient de l’ostracisme qui frappe ce milieu ? Combien de femmes noires ont réussi à se faire un nom, une image, une voix et une voie dans le paysage audiovisuel français ? Ses proches se sont plusieurs fois posé la question, en voyant la belle, une licence et un master en poche se démener pour satisfaire ses grandes ambitions. Ayden fait ses premières armes à Télésud, dans de petites émissions au nom évocateur :« de fil en aiguille », « boudoirs de stars »… pour lesquelles, elle était régulièrement invitée sur le continent. Assez rapidement, son ouverture d’esprit et sa sensibilité lui font apprécier à leur juste valeur ces différents pays africains où elle pose ses valises et son cœur. Pour des rencontres et des découvertes enrichissantes que ce soit dans la mode, la musique ou simplement pour étoffer ce qui deviendra un impressionnant carnet d’adresses. Le Sénégal, qu’elle a visité plus d’une bonne dizaine de fois, se souvient d’elle comme de l’une des premières animatrices du mythique rendez-vous mode dakarois « Sira Vision », couru par tous les créateurs et « fashionistas » d’ici et d’ailleurs. Adoptée d’emblée par le Cameroun, elle se sent aussi bien au Togo, au Mali, au Congo, au Bénin qu’en Afrique du Sud ! Ayden, c’est en quelque sorte un peu de chaque culture, de chaque pays, de chaque mode. Voilà son point fort ! Une Antillaise à moitié, Indienne et Africaine par le sang, par le cœur et par reconnaissance. « C’est l’Afrique qui m’a fait grandir professionnellement, je lui dois la réussite de ma carrière!»

Un choix de carrière difficileSurvivre et se faire une belle place au soleil dans un monde où le soleil ne brille pas toujours et surtout pas pour tout le monde ! Cela est en quelque sorte le défi qui attendait Ayden dans son choix de carrière. De son expérience

dans le milieu, l’animatrice parle sans états d’âme. « Les grandes chaînes obéissent à l’audimat et recrutent en fonction de lui. Le monde de la télévision en France est une véritable mafia gérée par certaines communautés qui font la pluie et le beau temps ! Avec très peu de marge de manœuvre pour les noirs, cantonnés au propre comme au figuré dans les « seconds rôles » à quelques exceptions près ! » Elle avoue sans fausse pudeur être certainement trop « authentique » pour TF1 par exemple. Le vrai parcours du combattant pour une femme noire étant d’être « adoptée » par les chaînes dites classiques. Mais Ayden tient plus que tout à être utile et proche de SA communauté qui, comme elle le dit avec force, l’a construite de toutes pièces. AydenLand, sa boîte de production lui permettra de devenir plus autonome aussi bien dans le choix de contenus culturels valorisants pour cette même communauté, que pour rentabiliser ses acquis et expériences financièrement parlant. Cette « botte de cent lieux » qu’elle a eu la bonne

idée de chausser, va lui permettre d’élargir les collaborations avec Africable, Canal 2 ou France Ô, jusqu’au moment où la chaîne TNT fera appel à ses talents pour Direct star. Voici, enfin la reconnaissance nationale. La collaboration aura duré deux ans jusqu’en 2011 et fait d’elle, une des figures de proue du PAF, en tant que présentatrice de l’émission Star Story.

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Femme noire, battante et engagéeAyden est parallèlement incontournable sur toutes les « scènes » et supports qui racontent et valorisent les cultures noires. Animatrice de Planète mode sur Trace TV, rédactrice en chef du magazine Black Fashion, créatrice d’une marque de vêtements Glam Ethnik, en plus de la couverture de grands événements. Il est devenu aisé de suivre notre amie à la trace et les empreintes sont impressionnantes. Nous sommes sur la piste de plus de cent événements d’envergure, couverts sur une dizaine d’années entre l’Afrique, l’Europe et les Antilles. Parmi lesquels figure bien entendu le fabuleux concert en direct de SOS Racisme en faveur de l’égalité, le 14 juillet 2012 au pied de la Tour Eiffel, devant un million de téléspectateurs et une pléthore d’artistes. Une consécration pour notre belle des îles qui vient s’ajouter au prix de la meilleure présentatrice mode, reçu quelques semaines plus tôt à Dakar, lors des Trophées de la Mode. Tandis que le prix de l’excellence lui a été octroyé en 2014 à Cotonou lors du FESMA.

« Quand on grandit en France, comme cela a été le cas pour moi, nous sommes victimes des clichés misérabilistes véhiculés entre autres par une certaine presse. Ce qui favorise une méconnaissance et peut- être même un rejet des valeurs africaines ! Mon ambition est d’asseoir un empire de communication et d’événementiels reposant sur les différents réseaux au sein desquels je suis déjà bien introduite. Et ainsi, faire découvrir les richesses de nos pays, la forte volonté d’entreprendre de nos populations, leur grande ouverture et leur potentiel. C’est cela mon créneau et mon combat ! ».

Ayden : animatrice, présentatrice et productrice

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Mannequins : Djadia - Ndèye Marie - Nafissatou NgingLieu : Parc de Hann / Make-up : Lousia DiandyPhotographe : Alain Ducournau

Osonsles couleurs

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Chemise soie et jupe short Hawaï (JENNYFER)

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Robe en dentelle coton (JENNYFER)Chaussure fleurie (KADEL)

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Robe en fleurette et sac perlé (1, 2, 3 boutique)

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Robe en soie et sacoche en cuir (1, 2, 3 boutique)

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Top en soie mousseline et jean slim (1, 2, 3 boutique)Chapeau en paille et sandale spéciale (KADEL)

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Veste, bustier en coton et short jean déchiré (JENNYFER)Sac « la vie en fleur » (KADEL)

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Chemisier et short en jean (JENNYFER)Chaussure (KADEL)

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Robe bustier en mousseline (JENNYFER)

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Robe longue moutarde (MANGO)Chapeau (KADEL)

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Robe en soie (MANGO)

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Pouvez-vous vous présenter aux lectrices et aux lecteurs ?Mon nom est Seynabou Diagne, je suis née à Dakar. J'ai fait mes études ici... J’ai un bac+3 en BTS marketing et commerce. Quand je me suis lancée dans la mode, j'ai suivi une formation de recyclage qui m'a permis d'avoir les connaissances techniques nécessaires pour une bonne pratique du modélisme et du stylisme.

Comment se sont déroulés vos débuts dans la mode ?Suivre ces cours était passionnant, car j’ai pu réaliser beaucoup d'idées que j'avais déjà en tête… d’où la naissance du label de NABOU CRÉATION.

Vous faites un métier qui nécessite un renouveau constant. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Quels grands couturiers admirez-vous ?En fait, le stylisme est un art et tout le monde ne peut pas être styliste... Il y a un bon côté inné... On naît avec, ça vient tout seul, mais le fait de prendre des cours de stylisme donne un cachet professionnel à ce métier. À la suite de cela, aujourd’hui, je peux dire que tout m'inspire. J'adore nos aînés tels que Diouma, Cole, Binta Salsao, Dasha, Lay Diarra, Latyf Kane. Ce sont des exemples dans ce domaine. Ce serait un réel plaisir pour moi de travailler en collaboration avec eux.

Quelle est votre clientèle. Comptez-vous présenter Nabou Création à l’international ? Ma clientèle est bien sénégalaise, mais je rencontre aussi des gens de partout dans le monde. Je suis très ouverte à l'international où j’ai pas mal de contacts. De plus, je projette de faire une tournée africaine juste après l’évènement du 5 juin. Parce qu’aujourd'hui l'avenir appartient à l'Afrique, et j’y crois fermement.

Nous arrivons à la moitié de l’année, comment est-ce que ça s’est passé pour Nabou Création et comment s’annonce le reste de 2015 ?Je rends grâce à Dieu. Le début de l'année s'est assez bien passé, et on a beaucoup d'espoir pour l'avenir proche. Surtout que nous avons plusieurs projets à réaliser.

Pouvez-vous nous parler de ce défilé qui est la toute première édition et ce qui vous en a inspiré ?Oui avec grand plaisir ! Cette première édition de Nabou Création Show devait se faire depuis longtemps. J'ai mis beaucoup de temps à concrétiser cet événement qui me tenait à coeur. Je suis dans la mode depuis plus de dix ans et c'était tout naturel pour moi de créer un show pour bien renouer avec le peuple sénégalais et la diaspora. C'est une occasion pour moi de montrer mon savoir-faire et prendre la parole pour venir en aide aux couches défavorisées, mener des actions concrètes pour susciter une meilleure prise en charge des albinos et des enfants défavorisés.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui voudraient aujourd’hui se lancer dans le monde de la mode ?Je leur conseille d'abord de croire en eux et de travailler dur pour y arriver, et d'éviter la facilité.

Un dernier mot pour nos lectrices ? Avez-vous une devise ? Je remercie mon mari chéri qui me soutient beaucoup et qui m’encourage à persévérer ! Derrière chaque homme, il y a une grande dame, mais je dirais devant chaque grande dame il ya un grand monsieur (rire…). Je remercie Actu’elle pour cette collaboration et je vous souhaite beaucoup de succès.

Coumba Suzanne Ndao

Mode

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NABOUCRÉATION

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Une nouvelle façon de commander et de se faire livrer son repas L’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur tous les aspects de la vie est dorénavant indéniable. L’arrivée du digital bouscule les ordres établis et fait émerger de nouveaux modèles de consommation sociétaux. A l’aire où les individus passent plus de temps sur leur lieu de travail qu’à leur domicile, où la taille de la famille a tendance à diminuer, dans une société où l’autonomie et l’indépendance sont devenus les maîtres mots, l’alimentation quotidienne vit elle aussi une révolution. Se nourrir sans avoir à fournir d’effort, courses, cuisine, vaisselle est désormais possible avec l’arrivée de la plateforme de commande et de livraison de repas www.hellofood.sn

Publi-reportage

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2. ChoisissezSélectionner parmi vos

restaurants et choisissez votre menu

1. CherchezSélectionner votre

quartier et dites où vous êtes

3. DégustezNous préparons votre commande et vous la

livrons

4. PayezRéglez à la livraison

Premier site e-commerce spécialisé dans la commande et la livraison de repas installé au Sénégal depuis 2013, hellofood est à la fois un site internet, une application mais également un service client joignable par téléphone de 7 h à 22 h.

Pour passer commande, il suffit de se connecter à l’un de ces trois serveurs, de choisir sa zone géographique afin d’avoir accès à l’ensemble des restaurants se trouvant dans son périmètre d’habitation, choisir son restaurant, son menu puis valider sa commande. Avec hellofood, le paiement se fait au moment de la livraison.

Contrairement aux apparences, hellofood n’est pas un restaurant mais une interface mettant en relation le client et le restaurateur. En deux années de présence, hellofood a su gagner la confiance d’une centaine de restaurateurs pour le compte de qui elle a procédé à la prise de

commande et à la livraison de milliers de repas. Fort de ce succès, elle a étendu ses activités à la région de Mbour où elle collabore avec les restaurants de la station balnéaire de Saly et de la Somone depuis peu.

Outre la commande et la livraison de repas qui représente son activité principale, hellofood propose des formules repas aux entreprises (commande directe ou restauration d’entreprise) et également une offre traiteur.

Commander par hellofood permet de découvrir de nouveaux restaurants, menus et types de cuisine. Le site de commande et de livraison de repas applique les mêmes tarifs que les restaurateurs et facture la livraison en fonction de la situation géographique. L’avantage qu’offre hellofood en plus du choix, c’est la rapidité et la simplicité.

Hellofood fournit le service le plus rapide et le plus simple pour commander et se faire livrer son repas par le biais de son site internet www.hellofood.sn mais aussi par son application disponible sur les plateformes IOS, Play Store et Windows phone. De la cuisine africaine à la cuisine européenne en passant par la cuisine orientale, asiatique, hellofood propose un large choix de restauration à ses clients.

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brèves modes

TENDANCES AFRO AU MASCULINQui a dit que la mode était un éternel retour vers le passé ? Cela semble se vérifier. Ceux qui auront vécu la mode Afro ou Bobo doivent être vraiment étonnés du retour en force de ces tendances capillaires. Il est remarqué un net engouement des jeunes et des moins jeunes, depuis quelques années maintenant, pour une chevelure abondante. Au point d’en faire une mode, un style et pourquoi pas un objet de séduction.

DIS-MOI qUI TU ES ! Même s’il leur est déjà arrivé d’éprouver de l’envie ou de la sympathie pour la belle tignasse d’un congénère masculin, la plupart des messieurs étroitement tenus par certaines « exigences » professionnelles ou sociales préfèrent laisser cela aux… artistes. Il n’y a cependant rien de bien péjoratif cette fois dans le mot employé. Comprenez par « artistes », ceux qui sont libres de n’en faire qu’à leur… tête ! Ha oui, la « jalousie du cheveu » existe aussi chez les mâles ! Parce que pour se permettre d’avoir une belle queue de cheval ou un afro de 10 cm, la complicité de dame nature est obligatoire. Un homme, d’un regard et au moindre cheveu qui dépasse collera volontiers à son vis-à-vis masculin une étiquette estampillée « pas net » ; surtout quand lui est un inconditionnel de la boule à zéro ou d’une belle brosse bien régulière.

SyMBOLE DE « FIERTÉ NOIRE »Les origines de la coiffure « afro », la vraie, crépue et bouffante à souhait, sont situées aux alentours de l’occupation italienne du Kenya. De vastes réseaux de rebelles s’organisèrent pour résister. Ces combattants adoptèrent ce style de coiffure assez original.

L’Afro est aussi lié de manière historique et sociologique à l’histoire des Afro-Américains à partir des années 50. Porter cette coupe qui fut déclinée ensuite en plusieurs variantes symbolisait politiquement et culturellement parlant la lutte pour les droits civiques. Plus encore, elle montre l’affirmation culturelle des descendants d’Africains consacrant la culture noire comme indépendante des canons de l’époque.

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AME DIOP,MANNEqUIN

TENDANCES HOMMES

PR ALIOUNE SALL, DIRECTEURDE L' INSTITUT DU FUTUR AFRICAIN

BACK TO ROOTS

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MONSIEUR PREND SOIN DE SES CHEVEUxEt ça nous change ! Nous ne sommes plus les seules à passer des heures devant le rayon shampooing et démêlants pour trouver notre bonheur. Des cheveux longs demandent plus d’attention et d’entretien. Des cheveux propres et sains sont beaucoup plus faciles à coiffer ou à ne pas coiffer d’ailleurs. Et puis l’occasion est toute trouvée pour vous, mesdames, de vous métamorphoser en coiffeuse de « charme », rien que pour le plaisir de votre moitié. Et, il est à parier qu’il adorera se faire coiffer et chouchouter. Normalement, vous aussi.

UN REBELLE EN MODE THÉRAPIE ! Ils ont voulu, ils ont osé. Le cap fut très vite franchi. Même s’ils ne sont pas très nombreux, les voici qui arborent fièrement leur chevelure qui frisote, « bouclote » et leur donne des allures de rebelles de charme. Oui rebelle ! Parce qu’il faut le dire, le trop-plein de cheveux masculins est assez difficile à assumer dans la plupart de nos « bons modèles » de société. C’est simple, on vous dira entre autres que « ça fait désordre ».

Il est assez particulier qu’un homme qui exerce une profession du genre « libérale » porte des cheveux longs. Avez-vous déjà vu un banquier en mode Afro ou un huissier en queue de marmotte? Cela existe peut-être, mais c’est bien rare.

À écouter différents hommes s’exprimer sur le sujet, on sent chez nos « chevelus » un trait commun. Ils semblent vouloir dire : « vous aimez ou vous n’aimez pas, mais moi j’aime. » Un grand besoin de s’affirmer, d’être accepté, sans soucis du regard des autres, ce qui en soi est assez paradoxal. Les cheveux longs chez un homme, ça saute aux yeux ! Un peu comme un poil… dans une soupe. Sauf que dans le deuxième cas, cela est beaucoup moins appétissant que ces grands garçons aux allures de nounours que l’on a tout de suite envie d’apprivoiser. À nos risques. …

UN PEU BEAUCOUP SExy ET TRèS ARTy ! Donc, il souffle sur le crâne de nos chéris comme une envie de se « débrider ».

Un vent de folie qui préfère s’engouffrer dans une jungle de « tifs » plutôt que sur la morne plaine d’une coupe de cheveux bien propre et d’une rigueur toute militaire.

Voilà que nos hommes sont de plus en plus à l’aise avec des coiffures qui sortent de l’ordinaire et cela contribue grandement à les rendre plus sexy. C’est connu, la plupart des femmes, même si elles ne l’avouent que sous la torture, ont un faible pour ce qui leur semble intrépide, indomptable.

Certaines pourtant vous diront leur totale préférence pour un homme avec très peu de poils sur l’occiput et pourquoi pas une belle calvitie. D’ailleurs, il se susurre que cette dernière serait chez l’homme un signe de virilité. Mais ceci est un autre sujet sur lequel nous reviendrons avec plaisir.

En attendant, nos regards sont immanquablement attirés vers cet homme qui affiche sa différence et quelques chaos au sommet de sa tête. Si en plus, elle est bien faite et bien remplie. Banco! On est sous le charme.

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SADIKH NDIAyE, FORMATEUR EN

INGÉNIEURIE D' AFFAIRES

BAIDICHE, MANNEqUIN

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SALLE DE BAINLES ESSENTIELS DÉCO

Déco d'Elise

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Dans la liste de mes loisirs préférés, « Prendre un bain en lisant un magazine », tient sans aucun doute la première place. Même avant le shopping ! C’est notre truc à nous les femmes, passer des heures dans notre salle de bain : certaines dans leur bain, d’autres devant leur miroir ou encore accrochées à leur sèche-cheveux ou à leur lisseur. Je vous rassure on peut très bien faire les trois ;)

Si on y passe tellement d’heures, cette pièce ne mérite-t-elle pas qu’on s’occupe un peu d’elle ?

Finalement, quand on s’installe, on décore : le salon, les chambres, la cuisine et l’extérieur, mais très rarement les salles de bain. Sachez que si vous la personnalisiez ne serait-ce qu’un minimum, sans y mettre des millions, elle pourrait devenir l’espace le plus cosy de votre intérieur. Tout est une histoire de couleurs, matières et de quelques détails déco.En ce qui me concerne, j’adore décorer les salles de bains pour deux raisons : c’est un lieu de bien-être, donc très inspirant, et surtout, c’est facile et rapide à décorer. Il ne s’agit pas dans cet article de vous conseiller de tout casser mais juste de vous aider à agrémenter, en vous donnant les essentiels déco pour une belle salle de bain. Ne la négligez plus, c’est le lieu parfait pour vous créer un petit cocon !

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QUELLES COULEURS CHOISIR ? A force de me suivre chaque mois, vous devriez savoir que TOUT commence par les couleurs. Ce sont elles qui donneront le ton, le thème de votre déco. Alors ne vous trompez pas. La salle de bain est un lieu de calme, où l’on se détend, se vide l’esprit. C’est aussi là où commence notre journée, enfin normalement. Pensez à des couleurs apaisantes : des neutres nuancés (beige, gris, taupe) teintés de rose, violet ou bleu ; des pastels délicats et des couleurs végétales, comme le vert qui finiront de rafraîchir la pièce. Parce que même la salle de bain suit les tendances 2015 ; je vous l’avais dit, « couleurs et matériaux tendance 2015 » sera notre article de chevet pour toute l’année.

QUELS MATÉRIAUX ?Vous allez dire que je me répète, mais encore une fois, « l’extérieur s’invite à l’intérieur », notre mantra déco 2015 est de retour et s’applique aussi à la salle de bain.Le bois n’a jamais été aussi présent : parterre de douche en tek - mobiliers - contour de miroir - accroches-serviettes. On retrouve même la boiserie au sol, fini le carrelage, le parquet s’invite dans nos salles de bains. On le mélange avec d’autres matériaux nobles comme la pierre et le verre. Attention la pierre est blanche (adieu tendance pierre volcanique) et le verre est naturel, on ne le teinte plus.

Chuuuut : une tendance qui arrive à pas de loup… la faïence orientale remplacera bientôt les petits carreaux de mosaïque.

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L’IMPORTANCE DE L’ÉCLAIRAGE Il faut totalement repenser la lumière. Terminé les spots qui nous éblouissent, les néons qui nous font un teint sorti d’outre-tombe. L’éclairage de la salle de bain se réinvente et devient plus théâtral : lustre central, petites lampes d’appoint, suspensions… les possibilités sont illimitées, alors osez ! Il y a tout de même quelques règles concernant l’éclairage (forcément…). Avant tout, des règles de sécurité : si électricité et eau faisaient bon ménage on le saurait. Avoir suffisamment de lumière pour les tâches quotidiennes : rasage, chasse aux points noirs et une lumière plus tamisée pour vos moments de détente. La solution tient à avoir plusieurs points lumineux dans la pièce : un plafonnier pour une lumière d’ambiance, un éclairage à hauteur d’yeux au niveau du miroir pour les gestes du quotidien, des bougies pour l’ambiance cosy et idéalement une lumière naturelle.

LA ROBINETTERIE Et oui mesdames, la robinetterie c’est aussi de la déco ! Et bien plus encore, c’est LA touche originale de votre salle de bain, le petit détail qui tue comme on dit. En 2015, la robinetterie se renouvelle complètement, on casse tous les codes des années précédentes. On signe le grand retour du doré. Fini la salle de bain aussi nickel qu’un labo médical ! On théâtralise, on réchauffe. Et dans cette

même ambiance rétro, bienvenue au cuivre ! Et pour que cette touche vintage soit parfaite, bye bye mitigeurs, on revient aux bons vieux robinets « chaud & froid ».

Dernière petite chose les filles, changez votre pommeau de douche, c’est un tout petit détail mais c’est tellement agréable de prendre une douche effet pluie, donc prenez-le très large : effet relaxant garanti !

LE LINGE DE SALLE DE BAINDébarrassez-vous de vos vieilles serviettes, gants de toilettes et tapis de bain tous rêches. Réinvestissez et, entre vous et moi, ne regardez pas à la dépense. Quelle sensation agréable que de s’enrouler dans une immense

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serviette en éponge bien moelleuse. Malheureusement, ça a souvent un prix. On les choisit dans les mêmes tons que votre code couleur : blanc, beige, gris ou taupe avec éventuellement une touche de couleurs vives et naturelles : corail, vert émeraude ou turquoise. Mais par pitié, on reste sur l’uni : les serviettes bariolées à l’hawaïenne : TERMINÉ !

COMMENT MEUBLER ? En terme d’ameublement, il ne faut pas grand-chose, mais ça ne va pas être facile pour autan. Vous devez prendre en considération un certain nombre de choses : il doit être TRèS pratique et bien sûr esthétique, mais surtout, votre mobilier doit s’adapter à la taille de votre salle de bain et aux dimensions de vos vasques. Au meuble de salle de bain, ajoutez-y le petit détail chic et cosy : une assise. Tabouret pour les petits espaces, fauteuils tapissés ou carrément un banc en bois pour les grands espaces. Pratique pour s’habiller et tellement plus personnel.

UNE BONNE ORGANISATION On range, on organise ses affaires. N’oubliez pas : « Une maison bien décorée est une maison bien organisée ». Il y a plein d’astuces de rangements, soyez inventifs et originaux. Lancez-vous dans les fameux DIY « Do it Yourself » (littéralement : à faire vous-même). Vous en trouverez plein sur internet, recherchez simplement « astuces de rangements salle de bain » et le monde de l’organisation s’ouvrira à vous. Mon préféré : la vieille échelle en bois transformée en sèche serviettes.

Nb : Saviez-vous que la salle de bain n’est pas du tout le lieu idéal pour votre maquillage ou vos crèmes. Trop humide elle les fait vieillir beaucoup plus vite : préférez le réfrigérateur pour vos crèmes et une petite coiffeuse dans votre chambre pour vous maquiller.

PETITES DÉCOS La salle de bain est souvent trop impersonnelle. On oublie bizarrement de la personnaliser et pourtant elle gagnerait tellement en caractère. Alors n’hésitez plus les girls ajoutez-y des effets personnels : tableaux, photos, etc. Bref tout ce qui vous fait plaisir et qui vous représente. En petit objet du quotidien, porte brosse à dent, paniers à linge, etc. l’osier, l’argile et le granit sont maîtres. Le détail déco que j’affectionne le plus : avez-vous la chance d’avoir une baignoire ? Oui, oui la chance… j’adoooore les baignoires, c’est tellement girly, bon ok pas du tout du tout écologique mais si charmant. Bref si vous en avez une et que vous voulez la moderniser sans la changer ajoutez-y un beau plateau en bois sur lequel bougies, fleurs, livres trouveront leur place.

LES PETITS + Pour rester fidèle à notre mantra : l’élément incontournable est sans aucun doute la plante verte. Faites entrer la nature dans votre salle de bain : bambou, verveine, lierre, etc. Et pour les serial killer des plantes (comme moi), y a rien de mieux, elles s’entretiendront toutes seules dans ce milieu naturellement humide.

La dernière petite touche qui a toute son importance : faites-en sorte que votre salle de bain sente bon. On dit au revoir aux odeurs d’humidité et on se fait faire de jolis pots pourris d’agrumes et d’eucalyptus qui embaumeront et assainiront ce lieu si relaxant.

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SALLE DE BAIN : les essentiels déco

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Le jeûne est aussi un rituel religieux, associé à la prière et à l'aumône. Il fait en effet partie des cinq piliers de l'Islam, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage à la Mecque. Il commémore la révélation du Coran au prophète Mahomet (PSL).

JEûNER EN TOUTE TRANQUILLITÉ

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À l’occasion du ramadan qui débute aux alentours du 18 juin, hellofood, la plateforme de commande et de livraison de repas, propose de mieux connaître les mécanismes qui régissent le corps lors de cette période d’abstinence qui dure en moyenne 30 jours.

A priori, le jeûne ne pose pas de problèmes pour les individus « normaux » et il est d'ailleurs très bien supporté par les millions de musulmans qui le pratiquent. Avec des débuts parfois difficiles, il faut quelques jours pour que l'organisme s'habitue à ce nouveau rythme de vie.

Le jeûne qui dure du lever au coucher du soleil peut avoir des conséquences néfastes sur l’organisme s’il n’est pas maîtrisé. Pour certaines personnes, le fait de jeûner durant toute une journée est un moyen de pomper dans leurs réserves de gras afin de perdre du poids. Cette idée est bien entendu fausse, notamment lors du ramadan où l’heure de la rupture représente un moment de festin.

Le ramadan, cette année tombe en plein « été », un des moments les plus chauds, où les journées sont plus longues. Il faut compter en moyenne 14 h entre le lever et le coucher du soleil. Plus d’une demi-journée, où manger et boire sont strictement interdits, il est donc primordial de prendre soin de sa santé, mais aussi comprendre comment fonctionne l’organisme afin de ne pas le fragiliser ou l’exposer à certains dangers. Les changements qui se produisent dans le corps dépendent de la longueur du jeûne. D’après le corps médical, le corps entre dans une période de jeûne huit heures après la consommation du dernier repas une fois que l’intestin termine d’absorber les derniers éléments nutritifs.

Au début du jeûne, l’organisme va puiser son énergie dans le glucose stocké dans le foie et les muscles. Une fois ce glucose épuisé, ce sera au tour des graisses de contribuer à fournir l'énergie nécessaire au fonctionnement du corps. Mais ce mécanisme ne se déclenche que tard dans la journée aux alentours de 16 - 17 heures, à l’approche de la rupture du jeûne. Les réserves graisseuses ne seront donc pas sollicitées suffisamment pour une réelle perte de poids. Elles seront même reformées dès l’absorption du prochain repas.

Ce dernier mécanisme explique donc qu’une rupture de jeûne avec des aliments trop gras ou trop sucrés puisse entraîner une prise de poids. Il est, en général, sans danger pour la santé des pratiquants. Ce sont plutôt les repas lors de la rupture, festifs et familiaux, qui sont redoutables. De nombreuses personnes prennent du poids pendant cette période. L'important est de ne pas faire d'excès lors de la rupture du jeûne. Le jeûne lorsqu’il est plus long, prolongé, peut déclencher un phénomène dangereux pour la santé. Le corps commence à puiser son énergie dans les protéines, donc dans les muscles. Ce phénomène ne concerne en théorie pas les personnes pratiquant le ramadan. Une alimentation équilibrée en glucides, lipides et protéines pendant cette période permet de rester dans les deux premières phases et de ne pas attaquer les protéines.

Lorsque les personnes, pratiquant le jeûne, s’alimentent de manière équilibrée chaque jour, il n’y a pas de raison qu’ils présentent des carences. Malgré une éventuelle baisse du taux de glycémie dans la journée, ils ne ressentiront qu’une fatigue légère, mais ils ne présenteront pas de perturbations métaboliques. Voilà !!!!

Bon ramadan !!!!

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16, avenue Jean Jaures - Dakar (Sénégal)Tél. : (+221) 33 889 76 77 • (+221) 33 889 76 78 Site web : www.discover.snDu lundi au Jeudi de 9h 30 à 13h 30-14h 30 à 19h 30Vendredi de 9h 30 à 13h 30 - 15h à 19h 30et Samedi de 9h 30 à 19h 30.le plaiSir Du meuble à petitS prix

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Maison

FONIO À LA SAUCE CLAIREPréparation du fonioMettre le fonio dans un couscoussier et le faire monter à la vapeur pendant 1 h. Lorsque les grains auront ramolli, faire un creux au milieu et y mettre 4 gombos préalablement découpés en dés ou râpés, recouvrir et laisser cuire à la vapeur à feu doux pendant 30 min.

Préparation de la sauceFaire revenir la viande coupée en morceaux dans l’huile à feu doux. Ajouter les oignons coupés en lamelles, le sel, l’ail écrasé, le thym et le laurier. Remuer et laisser mijoter 10 min. Rajouter la tomate concentrée, la tomate fraîche et 1 l d’eau.Laisser mijoter puis mettre les autres légumes.Couvrir la marmite et laisser cuire à feu doux pendant 50 min.Servir la sauce chaude accompagnée du fonio.

Ingrédients pour 4 personnes1 kg de fonio 1 kg de viande3 oignons6 tomates fraîches50 g de concentré de tomate6 gombos2 aubergines3 piments2 petits choux blancs200 g haricots verts3 carotte½ verre d’huile de palme2 branches de thym2 feuilles de laurier1 c. à café de sel

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LES RECETTES DU CHEF

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BEIGNETS DE BANANES

PréparationMélangez la farine avec les jaunes d’œufs, le sucre et le lait jusqu’à obtention d’une pâte lisse. Battez les blancs d’œufs en neige et mélangez-les à la pâte. Coupez les bananes en morceaux et trempez-les dans la pâte. Faites cuire et dorer les beignets dans de l’huile bouillante. Laissez-les égoutter sur du papier absorbant. Saupoudrez de sucre glace et servez chaud.

Ingrédients4 bananes200 g de farine4 œufs 1 sachet de sucre vanillé1 dl de laitSucre glace

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Evasion

Au sud-est du Sénégal, à un peu plus de 800 km de Dakar, à proximité des frontières avec le Mali et la Guinée, bordé d’un côté par le massif Fouta Djalon, source principale des fleuves Niger et Sénégal, et de l’autre par des plages de sable clair et fin, se trouve le Pays Bassari. Il est émaillé de terrasses et de rizières, traversé par de nombreux cours d’eau, parsemé de villages, hameaux constitués de huttes circulaires en chaume rassemblées autour d’un espace central. Côté Guinée, certains villages ne sont accessibles qu'à pied ou en deux-roues. Les anciens villages, regroupés sur des hauteurs, servent pour des cérémonies rituelles ou des festivals. Des vestiges archéologiques témoignent de l’occupation humaine ancienne de la région de 50 309 ha, classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO (2012). On peut y circuler en 4x4, en VTT, faire des randonnées pédestres ou à dos d’ânes, des balades en pirogue. Ce vaste espace protégé comprend trois zones, qui ne se visitent pas que pour la nature exceptionnelle, mais aussi pour la culture spécifique, en harmonie avec l’environnement, des peuples qui y vivent. La cosmogonie Bassari, leurs valeurs fondamentales fondées sur le respect du vivant, leurs médecines naturelles, sont réputées.

Rien de tel qu’un séjour au Pays Bassari pour se ressourcer et appréhender l’essentiel…

« ll est une porte par où tous les Beliyan,« ceux qui viennent de l’ocre », passent de l’invisible au visible... » Extrait du mythe fondateur de la cosmogonie Bassari

PAyS BASSARIAux sources de l’essentiel

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Région Bassari, zone de Salémata Cette zone accidentée, protégée par les monts Ané n’est accessible que par des chemins et des pistes. Elle est limitée au nord par le Parc National du Niokolo Koba, au sud par la République de Guinée, à l’est par l’Arrondissement de Bandafassi et à l’ouest par la forêt classée de Niokolo Koba. Les champs y sont organisés en terrasses et en rizières, émaillés d’une vingtaine de villages et de hameaux, le plus souvent implantés sur les sommets des collines. La capitale Bassari est le village d’Ethiolo. Le territoire, cultivé sur 1/10ème de sa surface, est donc majoritairement une vaste forêt qui abrite de nombreux animaux, dont d’importantes colonies de singes, comme on peut le voir à la Colline des chimpanzés à Pathé et Nangar. Certaines forêts sont interdites, car sacrées. La région est aussi riche en sites archéologiques et grottes, comme les Grottes d’initiation à Ethiolo, Egath, Goumo et Ekess.

À voir : la cascade d’Engily (40 mètres de haut). Les paysages de Diéry à Salémata. Les sites de Djirin et Epengle. La muraille en pierre de Koté. Les monuments historiques à Ebarack, Missira, Bakaouka.

Culture : Le terme bassari est utilisé par les Mandingues. Eux-mêmes s’appellent les Belyan en leur langue, l’oniyan. Le caméléon est leur totem, ils se disent « fils du caméléon », dont la lenteur est perçue comme une preuve de sagesse. Pour ce peuple de chasseurs-cueilleurs, le végétal est considéré comme ce qui se développe, ce qui "habite" avec un sujet humain, et possède une âme. Les grands arbres peuvent être habités par les esprits, les ancêtres. Un voyant ou un sorcier peut renaître en arbre ou en animal, un grand singe à longs poils, très rare. Les Bédik disent que lorsque cet animal crie, les feuilles des arbres tombent. Les tas de pierres, rassemblés au pied de certains arbres témoignent des sacrifices offerts à son habitant surnaturel. Les termes "fructifier", "accoucher"

sont traduits par "germer", "habiter", "prendre racine". Ils concilient l’animisme et la religion catholique et pour certains, musulmane. Trois personnages jouent un rôle important dans leur cosmogonie : Kartes (Dieu), Lukuta (Diable) et Couyé (Esprit des ancêtres). Chaque groupe de village possède son fétiche qui servira lors de l’initiation, un lieu sacré, quelque peu éloigné du village et marqué par un tas de pierres. Les « sociétés des masques » représentent les ancêtres morts qui encadrent la société des vivants, garants de la cohésion sociale et son bon fonctionnement. Les Bassari expliquent le rêve comme étant un voyage de l’âme qu’on possède en trois exemplaires. Quand une âme nous quitte, on rêve, on voit son voyage. Si deux âmes quittent le corps de l’homme, il tombe malade. Quand il perd la dernière, il meurt. Il existe onze classes, chacune séparée de l’autre par six années. Tous les membres d’une même classe d’âge changent de classe au même moment lors d’une fête appelée Ekapa qui symbolise ce passage. Les femmes ont une place importante. L’enfant reçoit le nom de sa mère et c’est à l’oncle maternel d’éduquer l’enfant. Lors de l’initiation du jeune garçon, l’oncle maternel devra également combattre les masques aux côtés de son neveu.

Fêtes traditionnellesDanse du caméléon : village de Nangar, pendant une semaine au mois de mars.Cérémonies initiatiques Ethiolo, Eganga, Koté : entre fin avril et mi-mai (des caravanes sont organisées depuis Dakar par certaines agences de voyages).Rituel d’initiation : fin de la saison sèche, début maiLe Niit : de mai à juin (jeunes de 15 à 16 ans).Artisanat : Les hommes font de la vannerie en feuilles de rônier, pouvant aller jusqu’à un mètre de hauteur. Les forgerons réalisent des armes et bijoux en fer (particulièrement pour les cérémonies).

Région Bédik – zone de Bandafassi et le Fula

« un champ bien préparé donne toujours une bonne récolte ».

Proverbe Bétik

Dans les petites montagnes et les vallées, se trouvent des villages rituels ou i-kon, groupes de huttes aux toits de chaume et aux murs en terre, réservés aux fêtes et aux rites (voir Andyel, Iwol, Ibel, sa carrière de marbre, et le Site de Pétel, près d’Ibel, Ethiouwar, Etiesse Haut et Etiesse Bas). Des hameaux de huttes provisoires à l’extérieur des villages en bambou servent à l’habitat quotidien.

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La montagne Bédik, sur 181 km², culmine à 470 mètres. Neuf villages Bédik sont situés en altitude. Même si le chemin est souvent escarpé, la randonnée vaut le détour, car on y a une vue sublime sur la plaine. Les populations pratiquent des activités agricoles, horticoles, de chasse, de pêche, de cueillette. Les récoltes des trois mois de saison des pluies doivent suffire à nourrir le groupe toute l’année durant. La chasse sportive est surtout pratiquée dans la région la plus giboyeuse du pays : de Kedougou à la frontière guinéenne. Chaque campement organise des safaris touristiques. L’arrondissement de Fongolimbi est le siège de l’ethnie Dialonké. Le village Etyowar, qui surplombe Bandafassi et la plaine de Kédougou, est un village ancestral et sacré où les Bédik célèbrent encore les fêtes traditionnelles.

À voir : Chimpanzés et cascade de Ségou. Cascade de Hafia. Grottes à côté du village d’Itato et à Dandeh. Oiseaux à Samécouta. Village de Madina Kénioto. Marché de Kédougou.

Culture : La société Dialonké se divise en trois classes d’âge. La première, de la naissance à 15 ans, âge de l’enfance et de l’absence de responsabilité. La deuxième jusqu’à 35/40 ans est considérée comme une pièce maîtresse de la société représentant la force de travail, l’âge de la procréation, tout le dynamisme de la société.

La troisième et dernière classe d’âge est synonyme de sagesse et de pouvoir. Les anciens doivent être des modèles et sont censés avoir un comportement irréprochable. Aujourd’hui, les chefs de village sont élus par la population et peuvent appartenir à n’importe quelle famille.Ils croient en l’existence des génies et des choses surnaturelles. Les masques, hommes vêtus de feuillages et dont le visage est toujours caché, représentants des différents clans de l’ethnie, sont pour eux la manifestation réelle des ancêtres et des esprits de brousse bienveillants pour le village.

Fêtes traditionnelles : Principalement à Iwol, Ethiowar, Dandé, Bandafassi, Itato et Tiankou Malal. En période d’hivernage, les soirées au village sont consacrées à la danse et aux libations de bière de mil et d’hydromel. Lors des fêtes, au moment des récoltes et des semailles, les masques sortent pour encourager les villageois au travail.

Fête du Gamond (fête des femmes et de la fertilité) : dernière fête avant la saison de pluies, censée déterminer la quantité des semailles et la réussite de l’ensemble des travaux agricoles qui vont s’initier durant l’hivernage.

Artisanat : Les femmes Bédik font de la poterie. La terre rouge et granuleuse est choisie dans un lieu que les ancêtres achetaient autrefois aux génies par un sacrifice. Les femmes font cuire leurs poteries dans de grands fours creusés à même la terre et recouverts de poteries cassées. Les canaris, grosses jarres en terre, seront vendus au marché de Kédougou. Les Dialonké pratiquent un artisanat varié : poterie, tissage et vannerie (écorces de bambou). Une partie des écorces est teintée par un système de cuisson avec d’autres écorces de couleur.

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Région peule - Zone de DindéfelloDans les terres vallonnées de la plaine de Dindéfello, au sommet d’une montagne qui culmine à 495 m, un vaste plateau est occupé par cinq villages et quelques hameaux. D’immenses pics rocheux sont couverts d’une végétation luxuriante, dans un paysage fantastique. La plus célèbre des falaises est celle de Banghare, à l’ouest de la piste Banghare-poste Niokolo, à 150 mètres d’altitude. Les chutes d’eau de la Cascade de Dindéfélo ainsi que des grottes étonnantes sont des étapes incontournables de votre randonnée.

Parc du Niokolo KobaUne grande partie du Pays Bassari (913 000 ha) est comprise dans le Parc de Niokolo Koba. Elle est arrosée par les fleuves Gambie, Kouloumbou et Niokol Koba. C’est une réserve mondiale de la biosphère, inscrite par l’Organisation des Nations Unies pour la science et la culture, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. Il constitue 78% des forêts-galeries du pays. Les berges des cours d’eau sont couvertes d’une végétation luxuriante et diversifiée. Les animaux y viennent pour s’abreuver, brouter ou se reposer. La diversité des espèces animales est la plus importante du pays et de la sous-région ouest-africaine (80 espèces de mammifères, 330 espèces d’oiseaux, 36 espèces de reptiles, 60 espèces de poissons et 20 espèces d’amphibiens), dont certaines en voie de disparition : le chimpanzé, le lycaon, l’éléphant, l’éland de Derby, le lion, et le bubale. L’entrée principale est située au village de Dar Salam, à 85 km de Tambacounda sur la route de Kédougou. On peut aussi entrer par la région Bassari via le poste de Oubadji, poste de garde de Niokolo via Kédougou et le poste de garde de la Koulountou. Les déplacements se font en 4x4 (interdiction de circulation pédestre pour des raisons de sécurité), avec des guides spécialisés. On peut aussi profiter d’une excursion en pirogue sur le fleuve Gambie, observer les hippopotames et la faune aquatique.Lieux de pique-nique ou bivouac : Grand mirador, Bantamba, Guénoto, Gué Damantang, Camp du lion, Simenti, Niokolo, Mont Assirik.

Hébergement : Campement du Lion, campement Gué de Damantang et campement à Dar Salam, à l’entrée du Parc. Une vingtaine de cases à l’hôtel Simenti, avec chambres climatisées, et un restaurant qui surplombe le fleuve Gambie, excellent observatoire.La meilleure période de visite se situe entre décembre et mai, pendant la saison sèche. En juillet et en août, certaines pistes sont impraticables.

Par Laure malécot

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HOP !Hop !, filiale du groupe Air France KLM, vient d’annoncer de nouvelles mesures pour concurrencer la voiture et le train. Une offre, quatre tarifs disponibles. Du moins cher, le Basic et sans options, au

plus modulable, le Flex qui permet de changer de date, de vol et même

de parcours. Hop ! Air France proposera des billets à partir

de 49 euros en France métropolitaine. Pour circuler en France et vers plusieurs

destinations européennes, c’est une belle alternative à garder en mémoire.

UN CHEF SUR BRUSSELS AIRLINESUn nouveau chef belge présentera ses menus Business Class sur les vols long-courriers de Brussels Airlines. Après la collaboration d’autres chefs, c’est Pierre Résimont du restaurant L’Eau Vive qui a concocté six menus à base de produits locaux de la province de Namur. Ils sont présentés en Business Class depuis le 1er mai dernier. Le chef se dit honoré d'être le nouveau "Belgian Star Chef".

TOURISTANBULAvec Touristanbul, le service d’excursion gratuit

de Turkish Airlines, vous pouvez faire de votre temps de transit entre deux vols une expérience touristique

inoubliable. Des guides vous emmèneront à la découverte d’Istanbul et de sa culture, et vous feront découvrir les

trésors cachés de la ville. Bénéficiez d’une rotation de trois excursions de 6 heures chacune par jour. Ne passez plus votre temps en zone transit. Profitez des vos quelques heures d’escale pour faire

connaissance avec la ville. Pour plus de renseignements, visitez le site www.istanbulinhours.com

Brèves du monde

ROYAL AIR MAROC ET QATAR AIRWAYS PARTENAIRESLes deux compagnies ont signé un partenariat commercial stratégique. Il offre des avantages aux clients qui pourront bénéficier de plus de choix de destinations ainsi que d’un seul billet avec partage de code sur les deux compagnies. Ces derniers pourront enregistrer leurs bagages depuis la ville de départ jusqu’à la destination finale, même s’ils changent de compagnie pendant leur parcours. Royal Air Maroc lance une ligne régulière reliant Casablanca à Doha à raison de trois fréquences par semaine. Les vols seront opérés en B787 Dreamliner récemment acquis. Cette liaison s’ajoute ainsi à la quotidienne opérée sur le même trajet. Les deux compagnies proposent ainsi dix fréquences par semaine et surtout une extension des réseaux vers l’Asie et l’Afrique.

TUNISAIR ADOPTE LE « PIECE CONCEPT »Dans le souci d’améliorer sa qualité de service et d’offrir une tarification simplifiée et un

traitement plus fluide des bagages enregistrés en soute, Tunisair applique le « Piece Concept » depuis le 1er mars 2015. Cette nouvelle modalité de facturation des bagages est basée sur

le nombre de bagages enregistrés et non plus sur leur poids. Ca permet aux passagers de transporter gratuitement de 1 à 2 bagages de 23 à 32 kg selon la classe et la destination.

Pour plus d’informations, www.tunisair.com.

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Et voilà, mon dernier « petit » est parti du nid. Un petit d’un mètre quatre-vingt-huit, dix-sept ans, décidé à aller en sport étude. Bon, je ne vais pas me plaindre, il n’est pas encore parti complètement puisque j’ai encore sa visite chaque week-end, totalement et absolument affamé. Sans compter un énorme sac de sport bleu rempli de linge sale « à laver - repasser - trier - plier, merci maman ». Et puis, je l’ai aussi pendant les vacances, quand il ne va pas voir une de ses trois grandes sœurs. Parce que chacune d’elles, en plus du temps qu’elles consacrent à leurs mari, enfants et travail pour certaines, continue de le cajoler et de le chouchouter comme avant. Il aurait tort de se priver d’aller jouer sa star chez toutes les femmes de la famille.

Je me retrouve donc seule. C’est un constat et non pas une plainte. Je ne vais pas nier que certains moments sont très durs, mais il me suffit d’être suffisamment occupée, et ces moments passent. J’apprécie cette solitude le reste du temps. D’autant qu’elle est toute relative, puisque mes filles et mes petits enfants me rendent régulièrement visite, et que je leur rends la pareille bien souvent. J’ai aussi de très bonnes amies sur qui je peux compter pour passer avec elles des moments en toute légèreté. Nous discutons, nous ricanons, nous gloussons. Rien de primordial n’est échangé, mais nous n’en avons pas besoin.

C’est cette légèreté qui nous fait du bien. Maintenant, je ne suis plus un pilier pour la famille. Je ne suis plus le gardien de phare qui guide ses enfants la nuit ou pendant une tempête. J’aime donc devenir une bulle, légère, légère, inconstante, même si je suis toujours là pour eux en cas de besoin.

Je suis mariée pourtant. Que signifie mariée alors qu’avec mon mari nous ne vivons plus ensemble depuis plus de quinze ans ? Il s’est remarié, je l’ai mal supporté, nous nous sommes quittés. Il m’a alors donné la possibilité de rester sa femme. Une « faveur » que j’ai prise comme telle et qui me donne la possibilité, aujourd’hui, de vivre ma vie en toute liberté sans le poids qui peut peser dans nos sociétés sur une femme divorcée ou célibataire.

Quand je dis « une faveur que j’ai prise comme telle », en fait, c’est faux. Je la prends comme telle aujourd’hui et j’en profite et je l’en remercie. À l’époque, j’étais trop blessée pour l’apprécier.

Il y avait cette toute jeune fille qui venait à la maison. Et qui feignait d’apprécier nos filles. Il y avait ses parents qui venaient à la maison, et qui feignaient de nous apprécier. La fille nous donnait du « tata » et du « tonton ». Chaque jour, elle venait habillée de hauts imprimés panthère aux épaules nues, de caleçons rouges moulants, de décolletés, de transparences. Et je trouvais que ses parents manquaient de bon goût, ou d’autorité de la laisser sortir ainsi de chez elle. Il ne s’agissait pas de bon ou mauvais goût. Encore moins d’autorité. Il s’agissait d’appâter. Ils s’y mettaient à trois pour mieux ferrer le poisson : mon époux, victime ô combien consentante de ce grossier traquenard. Depuis, chacun est arrivé à ses fins. Mais je me demande si tous y ont trouvé leur compte. Mon mari voulait s’offrir une nouvelle jeunesse ; elle rêvait d’être épouse et mère. La fraîche demoiselle aux seins si fermes et à la peau si lisse est devenue une mère de famille de six enfants et n’est évidemment plus ni fraîche ni ferme, mais elle a

UNE MAMAN

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l’air heureux de son sort. Les parents ont pu terminer les travaux de leur maison grâce au financement de leur vieux gendre. De mon côté, je me suis sentie trahie et me suis apitoyée sur mon sort un bon moment. J’étais la seule, car, hélas, ma situation n’était que trop classique pour faire pleurer les foules.

Aujourd’hui, lui, mon mari m’appelle de temps en temps en m’avouant que malgré les quatorze ans qui nous séparent, je garde un esprit résolument plus moderne que sa seconde épouse et qu’il envie ma liberté. Je ne vais pas le cacher, ces remarques me font plaisir, même si elles ne mènent pas à grand-chose. Aujourd’hui, c’est cet esprit moderne (malgré ceux qui pensent le contraire) qui me pousse à vouloir changer ma minuscule maison de Pikine contre une petite maison en brousse. Retour aux sources, proche de la maison de mon frère et de sa famille. Je veux quatre poules pour me donner des œufs, je veux un jardin pour me donner des légumes et je veux pouvoir travailler la terre et me contenter de tout cela. Ma seule crainte est de perdre au fil du temps les visites de mes enfants. D’autant que personne ne semble me comprendre. Pas vraiment de commentaires de mes enfants lorsque je leur ai annoncé mon désir de déménagement. Aucun intérêt sur mes motivations, aucune question sur mes envies de changement de vie. Depuis que je ne tiens plus le rôle central dans leur vie, me voilà reléguée dans les coulisses. C’est normal, mais dur à encaisser. J’ai donc prévu une petite réunion de famille demain en fin d’après-midi pour pouvoir parler de tout cela avec eux. J’espère réussir à me faire comprendre.

Mes amies, elles, en discutant, se sont partagées, en rigolant, mes affaires. L’une prendrait mon maquillage, l’autre mes chaussures et la troisième mes habits. Étant convenu entre elles qu’elles pouvaient ensuite échanger certains accessoires au gré des envies. J’assistais abasourdie et vivante à la dispersion de mon propre kétala. J’ai eu beau leur expliquer que même si on ne vit pas à Dakar, on peut encore se saper ou se maquiller, elles m’ont prêté une oreille bienveillante et attentive, mais ont eu du mal à me croire. Elles me décrivaient travaillant la terre avec les ongles, du lever au coucher du soleil, habillée d’un sac de riz. Moi, je me vois plutôt assise dans mon jardin, fière du travail accompli, regardant pousser mes légumes, écoutant chanter les oiseaux, un bon verre d’attaya à la main. Bon, on a quand même bien rigolé, c’est déjà ça.Je dois dire que le conseil le plus avisé est venu de ma voisine : pourquoi me donner la peine d’un déménagement,

d’une installation, et du labeur d’un jardin ? Étant donné mon âge canonique de presque cinquante ans (dans deux ans tout de même), je devrais plutôt rester ici et attendre gentiment la mort. Je crois que c’est un conseil que je ne vais pas suivre.La première à arriver est ma grande, Maïmouna, mon premier bébé, avec ses deux petits.- Bonjour, maman, tu vas bien ?- Maïmouna, tu es la première tu sais, comme d’habitude.- Je dois te dire que Oumou ne viendra pas, sa Bintou est malade, et Rama a une réunion qui peut durer un temps fou, il ne faut pas compter sur elle.- Mais, je voulais vous parler à tous…- Ah oui, Souleyman m’a donné ça pour toi, je crois qu’il ne pourra pas venir non plus.Je reconnais très bien le sac bleu de linge sale. Je ne suis donc plus que cela. J’essaye de faire bonne figure, de ne pas pleurer devant ma fille et mes petits enfants, mais je suis triste. Je m’affaire pour préparer les boissons et me donner une contenance.- Maman, tu devrais l’ouvrir, ce sac…- J’ai bien le temps de le faire, va.- Non, je t’assure, je crois qu’il s’y trouve quelque chose d’important.Je n’ai pas l’énergie de contrarier ma fille, j’ouvre le sac… dedans pas de linge.Dedans tout un tas de petites pochettes, de papiers pliés, d’enveloppes. Je ne comprends pas de quoi il s’agit. La porte s’ouvre dans un grand fracas.- Surpriiise !!!

Tous mes enfants sont là. Les larmes que j’avais réussi à contenir sortent toutes en même temps de mon corps. Après de chaleureuses embrassades, mais sans trop d’effusion, nous nous penchons sur le sac. Je comprends de quoi il s’agit : chacun y a mis des graines.Des courgettes, aubergines, carottes pour Maïmouna ; Oumou m’a donné du mil, du maïs et des tomates, Rama toutes sortes de graines d’herbes aromatiques, persil, basilic, cerfeuil et de la salade. Et mon Souleyman ?- J’ai cherché partout des graines de bonbon et de biscuit, mais pas moyen d’en trouver nulle part. Je me suis donc rabattu sur des melons et des pastèques. On espère bien qu’il y en aura assez pour nous nourrir tous lors des nombreux séjours que l’on va venir faire chez toi. Allez, maman, au travail, on t’aime.

Charlotte Sakho

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LIVRES DU MOISCulture

Editions Philippe Rey, juin 2015Auteur : Christiane Taubira (réactualisé)

Une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s’est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire. « La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré, pour l’Europe, durant plus de quatre siècles, pour la France, durant plus de deux siècles. Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’Histoire forgée dans la souffrance. D’appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l’état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s’agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents. Ces événements doivent être enseignés, que l’on sache qu’il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu’elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence. Choisissons une éducation qui prépare à l’altérité et qui porte l’empreinte de la vérité, de la justice, de la fraternité. »

(existe aussi en version numérique)

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Terre CeinteEditions Présence africaine, avril 2015 - Genre : roman

Auteur : Mohamed Mbougar Sarr

À Kalep, ville du Sumal désormais contrôlée par le pouvoir brutal des islamistes, deux jeunes sont exécutés pour avoir entretenu une relation amoureuse.

Des résistants tentent de s’opposer à ce nouvel ordre du monde en publiant un journal clandestin. Défi lancé au chef de la police islamique dans un climat de tension insoutenable

qui met en évidence des contradictions et brouille tous les repères sociaux. Prix Ahmadou Kourouma 2015

La HouletteEditions Elyzad, mai 2015

Genre romanAuteur : Kamil Hatimi

Lorsque Dragan Chenah, Marocain à moitié Serbe, journaliste star des ragots à La Houlette casablancaise, découvre qu’il a perdu la faculté d’écrire, il est bien ennuyé. Soudain, l’actualité se déchaîne. Un attentat vient de se produire dans un grand hôtel de Casa. C’est le moment pour Dragan de secouer sa carcasse et de se pencher sur les trous

noirs de son passé, entre piste islamiste et traumatismes refoulés.

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Culture

ACTUALITE CINEMALe film « Bois d’ébène »de Moussa Touré sélectionné par le Fonds Image

Au cours de sa session d’avril 2015, la commission télévision du Fonds Image de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) a sélectionné 12 projets dont le film documentaire-fiction « Bois d’ébène » du cinéaste sénégalais Moussa Touré, un docu-fiction sur l’Histoire de la traite négrière.

Les dix ans de la GalerieLe Manège / Dakar-Plateauà partir du 16 juin

avec les œuvres de Samuel Fosso, Soly Cissé, Omar Ba, Iba Ndiaye, Barthélémy Togo, Fatou Kandé Senghor, Abdoulaye Konaté, Cheikh Ndiaye, Billie Zangewa, aux côtés d’artistes occidentaux comme Daniel Buren, Nan Goldin ou encore Kara Walker.

CINEMADans le cadre du Festival Image et vie, à l’Institut Français de Dakar

Les Amazones du cinéma africain Réalisé par Adjaratou Lompo (2014, Burkina Faso)Institut Français de Dakar. Le 6 juin à 19h00 Entrée libre

Documentaire - Inspirées par l’engagement des pionnières qui ont suscité l’éclosion de vocations pour les métiers du cinéma, la nouvelle génération de femmes cinéastes, brille aujourd’hui par sa présence active, devant ou derrière la caméra. Dans le cadre du Festival Image et Vie.

Momsarew, le partide l’indépendanceRéalisé par Alassane Diagne (2014, Sénégal)10 juin à 19h00 Entrée libre

Témoignages autour de l’engagement militant au Sénégal.

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Culture

CONCERTSFestival « Story Blues » King Fahd Palace / Grand Théâtre National. Du 4 au 6 juin

Le but de ce Festival est de revisiter le répertoire de feu Ali Farka Touré.

DANSEFestival Duo solo danse, 8e éditionSaint-Louis, du 3 au 7 juin Spectacles de danse contemporaine, plateforme des Rencontres chorégraphiques danse l’Afrique danse, en partenariat avec l’Institut français de Paris, avec le soutien de la fondation Total. Cet événement a pour but de repérer les nouveaux talents, afin de les présenter lors de la grande édition panafricaine des Rencontres chorégraphiques en 2016 au Burkina Faso.Cf : http://duosolodanse.com

Festival « Story Blues » 4 juin : 9h - 13h : cérémonie d’ouverture, colloque du festival : « Apport des artistes dans l’intégration sous-régionale »19h30 - 22h : concert au Grand ThéâtreVendredi 5 juin : 19h - 22h : concert a l’île de GoréeSamedi 6 juin : 20h - 00h : dîner de gala au King Fahd Palace

MUSIQUEKasumay Rek !Un cd pour la paix en Casamance

Le Comité Régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance / USOFORAL qui organise des ateliers de sensibilisation en direction des femmes et des jeunes à travers toutes les régions du Sénégal depuis septembre 2014, a mis sur le marché depuis avril dernier la compilation KASUMAAY REK ! Un CD pour la paix avec la participation, entre autre, de Touré Kunda, Didier Awadi, Daby Baldé, l’Ucas Jazz Band. Le CD se termine par une chanson commune réunissant des artistes de tout le Sénégal qui mettent l’accent sur la nécessité de l’implication citoyenne face au conflit.

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AGENDA

Finale de Style Challenge Africa Emission diffusée par la TFMle samedi 06 juin 2015 au Grand Théâtre de Dakar, en publicPanel de juge : BOUBA NDOUR, VALERIE BISHOP DIOUF et WALY SECK.Présentateurs : FATOU NOBA et PAPE CHEIKH DIALLOStylistes : BELIA, SOPHIE ZINGA SY, MARIEME DIOP, NOMADE SOPHINO, OUMOU SY et les deux finalistes de Style Challenge Africa.Mörbayassa, le serment de Koumba en ouverture du festival Image et Vie 2015. Le 9 Juin au Théâtre National Daniel Sorano.

LE FLEUVE EN COULEURSDu 9 mai au 9 juin 2015, Saint-Louis a abrité la 6ème édition du Festival d’art contemporain « le Fleuve en Couleurs ».

Ce festival est maintenant un rendez-vous attendu des artistes plasticiens, des amateurs d’art, des collectionneurs, de la population et des écoles qui visitent librement et gratuitement toutes les expositions durant un mois dans des lieux classés au Patrimoine. Les artistes plasticiens de renom ne manquent pas le rendez-vous pour accrocher leurs œuvres sur les cimaises occasionnelles des murs de lieux historiques classés mis à leur disposition durant un mois. Les artistes y puisent une grande source d'inspiration pour le plus grand bonheur des visiteurs et Saint-Louis est redevenu un joyau culturel.

Cette manifestation dans la belle Cité existe depuis 2009, année de la célébration des 350 ans de Saint-Louis qui revêt, une année sur deux, le label « Biennale Off ». Cette année étant une année sans biennale des arts, "le Fleuve en couleurs" continue son cours sans interruption. L’événement est organisé par PAVA, l’association pour la Promotion des Arts Visuels d’Afrique et est entièrement soutenu financièrement par des mécènes, des bénévoles, des partenariats avec des Fondations sénégalaises et étrangères, des Instituts et organismes de coopération européens et le sponsoring de quelques entreprises

privées, étrangères et sénégalaises.

Cette année, la fête a été belle : 25 lieux d'expositions pour 65 artistes plasticiens étaient inscrits pour cette édition. Quelques artistes en herbes se sont ajoutés aux artistes confirmés. Les élèves de différents collèges ont décidé

de participer au Fleuve en Couleurs en exposant des dessins, des sculptures et des photographies. Cet événement, outre que culturel, revêt également un caractère pédagogique et sensibilise de plus en plus la jeune génération aux arts plastiques.

Pour ne citer que quelques belles expositions, l’Institut Français a rendu hommage à Jacob Yacouba, illustre fils de Saint-Louis disparu en 2014. La maison d’hôtes, Au Fil du fleuve, a exposé le photographe international Fabrice Monteiro, la Galerie Arte a exposé Cheikh Keita, Kiné Aw, Baba Ly. Le bénéfice des ventes de l’exposition de la Galerie Arte ira à l’association Keur Albinos dont la présidente est Maah Koudia Keita, la bassiste du groupe musical Takeifa. Les Comptoirs du Fleuve ont présenté « Afrique en Devenir » de la Fondation A’kuwa, et le désormais célèbre Meissa

Fall, « dom ou ndar » a ouvert les portes de son atelier pour le plus grand plaisir des visiteurs. Les catalogues de l’exposition sont disponibles à la Galerie Arte (Dakar et Saint-Louis)

www.lefleuveencouleurs.com

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LE SON EN MÉMOIRELe premier sens que l’on développe est l’ouïe. Un bébé entend déjà la voix de sa mère et les sons environnants lors de la grossesse. L’odorat arrive juste après, à la naissance. Tout au long de notre vie, nous sommes attachés à des sons, des odeurs, sans trop nous en rendre compte.

Dans un monde où nous sommes envahis par les écrans, les images, où tout va trop vite, nous oublions de nous arrêter sur les sons, juste les sons. La radio en reste un vecteur important. Si tel n’était pas le cas, on ne verrait pas autant de nouvelles stations ouvrir. Une histoire racontée éveille notre imaginaire. Pas besoin d’images pour faire notre propre « film », dans notre tête. Rappelons-nous des histoires de Pierre Bellemare par exemple, qui captivaient des millions d’auditeurs…

Les sons, et surtout la voix, ont un fort impact sur notre cerveau, notre mémoire. Un jingle bien réalisé ne s’associe-t-il pas immédiatement au produit auquel il se réfère ? Laetitia Kozlava l’a bien compris. Cette amoureuse de la voix utilise cet outil tout simple pour réaliser des petits reportages, des cadeaux sonores. Elle réalise des reportages en entreprise en choisissant un panel de clients ou d’employés qui peuvent témoigner de la qualité du produit ou de l’entreprise. L’impact des témoignages joue ensuite sur notre mental pour pousser à l’achat. Dans le domaine privé, Laëtitia réalise des « cadeaux sonores ». Le concept est simple : enregistrer les sons et voix d’une famille ; les silences, le chien qui aboie, les klaxons des voitures, les oiseaux qui chantent... tout l’environnement sonore est pris en compte. Une naissance, un mariage, un message à faire passer à son conjoint(e), à ses enfants ou un autre membre de sa famille, ou juste un « doudou » pour les enfants qui passent les vacances chez de la famille… tout peut être enregistré. Un beau cadeau à offrir pour les proches qui, paradoxalement, sont loin et auront ainsi un bel aperçu du quotidien des êtres aimés.

Après un recoupage et un montage, l’essentiel est là. L’émotion reste intacte et les proches s’immergent dans la vie de leur famille.

Pour l’avoir tenté personnellement, j’avoue avoir été agréablement surprise du déroulement et du rendu. J’avais d’abord une appréhension, ne sachant pas trop où je mettais les pieds. Mais Laetitia a une capacité d’écoute incroyable. Et sans s’en rendre compte, on se laisse aller et on se raconte. De tout ce qu’elle a pu enregistrer, elle n’a retenu qu’une belle histoire, sans verser dans le mélo. Elle est restée concentrée sur la pureté des émotions et sur l’essentiel à faire entendre à l’autre, en l’occurrence mon mari. L’écoute n’en a été que plus belle et pleine d’émotion pour nous deux. Une belle déclaration…

Sonia ElamriPour plus d’information : Laëtitia KozlovaTél. : 77 185 04 84www.memoires-sonores.com - Email : [email protected]

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Cancer22 juin - 22 juillet

Certaines situations pesantes vont se débloquer. Vous serez libérée de contraintes qui ont pris naissance il y a deux ans, dans tous les domaines. Vous serez incitée à finaliser certaines situations, ou liens, qui ne correspondent plus à vos attentes.

Bélier21 mars - 19 avril

Votre énergie sera galvanisée et vous serez poussée à davantage de sociabilité. Vous serez plus volontiers portée à entamer la conversation, dans tous les domaines. Votre audace aura le don de séduire certains de vos interlocuteurs.

Taureau20 avril - 20 mai

Les efforts fournis ces deux derniers mois commencent à donner leurs fruits, notamment au plan financier et professionnel. Vous serez engagée dans des situations fécondes pour accroître vos gains, mais en gardant toujours un échange écrit ou oral.

Gémeaux21 mai - 21 juin

Les choses bougent spontanément et vous poussent à évoluer vers un avenir plus vaste et plus libre. Vous aurez de l’énergie, le cran et l’audace de saisir la chance notamment au plan financier et professionnel.

Lion23 juillet - 22 août

Vous allez vivre un mois très agréable, durant lequel des facilités s’annoncent. La réussite vous tend les bras. Vos projets financiers ont le vent en poupe. C’est le moment de sortir vos griffes et de les affûter.

Vierge23 août - 22 sept.

Vous allez traverser un mois relativement agité, durant lequel vos capacités d’adaptation devront tourner à plein pour faire progresser votre vie dans un sens positif. Votre entourage vous sollicitera plus largement. Vous devrez rendre service.

Verseau20 janv. - 18 fév.

Vous réajusterez des situations difficiles au plan familial et harmoniserez les choses à l’aide de solutions radicales. Vous trouverez des solutions innovantes, raisonnables et efficaces.

Sagittaire23 nov. - 21 déc.

Vous serez propulsée vers des changements radicaux, qui ne seront pas pour vous déplaire. Un vent d’optimisme et d’énergie active va souffler sur vous. Vous ne tiendrez pas en place.

Scorpion24 oct. - 22 nov.

Vous vous impliquerez davantage avec votre entourage. Vous entrerez en relation avec les autres. Vous vous confronterez à des situations qui auront une forte résonnance avec votre passé, ce qui peut occasionner quelques moments mélancoliques.

Balance23 sept. - 23 oct.

Ce mois sera intense en échanges, nouvelles rencontres, apprentissages, réunions dans tous les domaines. Vous bénéficierez de l’émergence de situations agréables et fécondes en possibilités d’avenir.

Poissons19 fév. - 20 mars

Vous bousculerez joyeusement vos habitudes jusqu’à en abandonner certaines. Vous serez poussée à davantage de sociabilité et vous engagerez dans des opportunités relationnelles qui vous permettront d’explorer de nouvelles perspectives.

Capricorne22 déc. - 19 janv.

Vos habitudes et certitudes seront bousculées, mais ce processus va vous mener à vivre des échanges qui vous pousseront à considérer la vie sous un angle différent.

Horoscope

Ecoles au Sénégal est un portail internet conçu pour la promotion et la revalorisation de l’éducation sénégalaise.Connectez-vous gratuitement sur : www.ecolesausenegal.com - www.youtube.com/user/ecolesausenegal Facebook : Ecoles au Sénégal

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LAETITIA KOzLOVA Tél. : 77 185 04 84 Site memoires-sonores.com Email : [email protected]

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EvasionLa Grèce

SociétéMortalité maternelle

Déco d'EliseCouleurs & Matériaux

N°19 Mars 2015DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreAdama SOW DIEYENouvelles d’une autre vie

Woman's Day

Coup de cœurAlioune NdiayeGrand Rendez-vous sincère

Initiatives citoyennesEnsemble pour un avenir meilleur

Initiatives citoyennesEnsemble pour un avenir meilleur

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EvasionCôte d'Ivoire

SociétéDe l’indépendance

à l’émergence

N°20 Avril 2015DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreRamatoulaye N. DIOUFPour la protection de l’enfance

Gorée Thossiane

Initiatives citoyennes

Baña tokkNe te laisse pas faire,

l’avenir peut être meilleur !

Coup de cœurIsmael LoChanter la paix et l’unité

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EvasionMarmaris

SociétéDrames

en Méditerranée

N°21 Mai 2015

DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreHapsatou SyBeauté de la diversité

et liberté d’expression

Summer Collection

Initiatives citoyennes

Solidarités en Action

Coup de cœurStromae

RencontreHapsatou SyBeauté de la diversité

et liberté d’expression

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EvasionLa Bretagne

SociétéJamm ak Xewel à ce monde…

Déco d'EliseLa chambre parfaite

Coup de cœurYannick PansardChampion de jet free ride

N°18 Février 2015DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreDelphine et Babacar Diopun couple en or à la Villa KrystalHappy Valentine

Initiatives citoyennesMade In Sénégal

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