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  • Tous droits de traduction. d'adaptation et de reproduction par tous procedes reserves pour tous pays.

    Lu loi du II mars 1957 n'autorisant, aux termes des alineas 2 et 3 de l'anicle 41. d'unc part. que les copies ou reproductions strictemenl reservee a !'usage prive du copiste et non destinees a une utilisation collective )II et, d'autre part. que les analyses ct les counes citation!i dans un but d'exemple et d'illustration. toute representation ou reproduction integrate. ou panielle. faite sans le consentement de rauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause. est illicite (alinea 1 er de rarticle 40).

    Cette representation ou reproduction. par quelque procede que ce soit. constituerait done une contrefac;on sanctionnee par les articles 425 et suhants du Code penal.

    c Masson, Paris. 1986 Publie en italien par Masson ltalia en janvier 1982, en espagnol par Masson

    S.A. Barcelone en mai 1984.

    MASSO"' S .A . MASSO:OOO S.A. MA SON ITAUA EoJTORI S.p.A. MAssos F.orroRES

    EoJTORA MASSO"l DO BRASIL Uda

    ISBN : 2-225-80763-9

    I ~0. bd Saint-~rmain. 75280 Paris Cedex 06 Balmes IS 1. 08008 Barcelona Via Giovanni Pascoli 55. 20133 Milano Dakota JIB, Colonia Napole~. 03810 Mex ico OF Rua Borges Lagoa 1044. CEP/04038 Sao Paulo SP

  • AVANT- PROPOS

    Cet ouvrage est destine ci ceux qui desirent pratiquer Ia medecine chi-noise en obeissant strictement aux regies antiques tout en sachant que ces lois tres anciennes ne sont que le reflet direct des plus recentes decouvertes scientifiques.

    En tif.fet. pendant plus d'un demi-siec/e, /'acupuncture n'etait qu'une pale bnitation de Ia vraie medecine chinoise pour Ia plupart des mede-cins acupuncteurs occidentau.x. On taxait Ia tradition antique de K folklore~. de ~ systerne moyenligeux ~. sans savoir que les ecrits chinois a/laient reprendre une vigueur toute nouvelle a Ia lu1niere de Ia chronobiologie et de Ia bioc/imatologie. Les textes modernes chinois que nous avons re~us recemment prouvent bien que les lois du So Ouenn. du Ling Shu et du Shang Han Lim restent pour Ia R epub/ique populaire de Chine Ia base meme de /'acupuncture; il existe done dans ces pays une 1nedecine complete, reservee aux specia-listes. pour traiter les affections importantes, et une pratique dite ~r des ntedecins aux pieds nus~. destinee aux infirmiers superieurs qui parcourent les villages pour y apporter les premiers soins a\'ec quelques points symptomatiques, points cles, points Lo et ~ brindil/es .

    1Vous n 'en remercions pas moins Georges Sou lie de Morant qui, introduisant Ia medecine chinoise en France par un traite de base sur les points et les meridiens principaux, a permis a ses disciples de pousser plus loin Ia connaissance en etudiant Ia veritable tradition des te.-rtes anciens. Les docteurs Chamfrau/t, Duron, Husson, MM. Lavier, A! arlin Hartz, Laville Miry et Faubert, tous eminents sinologues, tra-ducteurs et praticiens. ont donne a /'acupuncture fran9aise un essor incomparable et doivent etre consideres comtne nos n1aitres : qu 'ils soient lei re1nercies et honoris.

  • VI A l'ant-propos

    Bientot~ /'acupuncture cessera d'etre une medecine extreme-orientale pour devenir, comme /e disait un de nos maitres. le docteur Cantoni, une sorte de _. biocycler~ologie . science de l'energie en mouvement dans /e domaine biologique. Les preuves scient(/iques de cet art. jadis aussi m_vsterieux que /e rayonnement cosmique ou nuc/eaire, !Ze tarde-rant pas a permettre a /'acupuncture de passer honorablenlent sous les fourches caudines de Ia faculte de medecine. 1 I faut pour cela se penicrer de philosophie chinoise, dans laquelle _. le temps est une chose insignifiante, le succes aleatoire et /e lriomphe bien inutile .

    Le moment n 'est peut-etre pas e/oigne ou tous les moyens sembleront bons aux hommes pour ameliorer Ia sante des autres, sans discrimina-tion d'origine, de caste ou de race, pourvu que ces moyens soient sains, purs et empreints de cette Iiberti qui est nicessatre en toute chose.

    J. BORSARELLO

  • TABLE DES MATIERES

    AVANT- PROPOS v

    L"'TRO D UCTION

    Approche occidentale de Ia medecine chino ise . . . . . . . . . . . . . . . 3 Les bases fondamentales. Ia tradition antique . . . . . . . . . . . . . . . . 6

    Le Inn et le Yang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 L 'energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Les meridiens et les points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 La sphygmologie chi noise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Lcs aiguillcs et les moxas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Les previ sions des calendriers chino is . . . . . . . . . . . . . . . 12

    Les bases scientifiques de !'acupuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Le Inn et le Yang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I ..t

    L'utilisation rationnelle de !'ac upuncture en Occident . . . . . . . . . . 22

    PREt.-1lE RE PART1E

    Acupuncture classique et pratique m6dicale

    CHAPITRE PRE~ilER . - Le systeme des meridiens . . . . . . . . . . . . . . 21 Les meridiens principaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Les meridiens superficiels (Tching kan> . . . . . . . . . . . . . 28 Les meridiens profonds (Tching pie) . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Les merid iens ~< curieu:x o u merveilleux VHI'"~:tu }; (Tching

    mal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Les meridiens secondaircs Lo ( Tchin~ /o) . . . . . . . . . . . 32

  • VIII Table des matieres

    CHAPTTRE 2. - Les points actifs de l'ac:upuncture ... . .. .... . . 36 36 37 38

    Les points de dispersion . . . . . . . . . . . . .. . ... . ... . . Les principaux points de disperston (dans leur sruson) .. Les points de lonification (dans leur sa1son) . . . . .. ... . Les points Lo . . . .. ......... . ... .. . .. .... . .. . . . Les potnts cles des merveilleux vaisseaux ....... . . Les points heraots ou Mo . . . ..... . ....... . .. . . Les points lu du dos ou assentiments ............. . I....es points Su .. . . .... .. . ............. . ... . ... . Les points auxiliaires energetiques ....... . ....... . . Les points de brindiiles .............. . .... . . . ... .

    CHAPITRE 3. - Les rythmes saisonniers et les interactions d,organes CHAPJTRE 4. - Le systeme des trois foyers et des trois energies CHAPITRE 5. - Les grands meridiem et les energies extemes ....

    La loi hote-invite

    DEUXIE:.ME PARTIE

    Le diagnostic et lea huit principes

    39 40 41 42 44 47 48

    49

    57

    61 64

    CHAPITRE 6. - Le diagnostic du desequDibre Inn Yang . . . . . . . . 69 Le diagnostic du desequil ibre Inn Yang par les pouls 70 Le diagnostic par les pouls en cas d'absence de diagnostic occidental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

    CHAPITRE 7. - Le diagnostic du vide et de Ia plenitude . . . . . . . . . . 76 Le vide et Ia plenitude des meridiens principaux . . . . . . . . 76 Symptomatologie du vide et de Ia plenitude des merveil-leux vaisseaux .... . ....... .. ... . . . . . . . . . . . . . . . 77 Symptomatologie du vide et de Ia plenitude des organes profonds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    1) Les pouts chinois (77). 2) Le questionnaire (79) Signes de l'atteinte des trois foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Quelques exemples des troubles du vide et de la plenitude . 81 Les cinq types de maladies d'apres Michimasa Michizawa 81

    CHAPJTRE 8. - Les maladies de l'avers et du revers 83 CHAPITRE 9. - Lcs maladies de froid et de cbaleur . . . . . 85

    Les attaques des clirpats dans le systeme des cinq ele-ments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Diagnostic de l'atteinte des trois couches de grands meri-diens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Quelques exemples de maladies provoquees par les climats 90 Les symptomes des affections dues aux eli mats . . . . . . . . 91

  • IX

    TROlSIEME PARTIE

    La th'rapeutique

    CHAPITRE 10. - L e traiternent du desequilibre bm Yang . . . . . . . 99 Le desequilibre Inn Yang local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Le desequilibre Inn Yang general . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Le desequilibre Inn Yang imbrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Le Inn ne passe pas dans le Yang ou vice versa . . . . . . I 01

    CHAPITRE 1 I . - Le trai tement des vides et des plenitudes . . . . . . . J 02 Vide du systeme des trois foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Vide et plenitude des meridiens superficiels Tching kan . 108

    CHAPITJlE 12. - T herapeutique des attaques par les energies extemes 110 La chaleur exteme (Yang de Yang) , . . . . . . . . . . . . . . . 110 Le froid interne (Inn de Inn) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Le froid externe (Inn de Yang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 La chaleur interne (Yang de Inn) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Autres moyens therapeuttques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 I Les grands pnncipes therapeutiques chinois antiques J 12 Traiternent des maladies dues aux climats (energies externes bimensuelles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

    Q UATRIEME PARTIE

    l.es '"menta tradi1ionnels pratique du diagnostic et des moyens th,rapeutiques

    CH.ii\PITR 13. - Un aperyu des pouJs chlnois aelon les textes de Wang C hou H ouo et L i T che Tcben . . .... .... .. ........ . ... . .. . . .

    Clinique de Ia pulsologie pratique . . ...... ... ... . . .. .. . Le diagnostic par les pou Is selon Wang Chou Houo .. ... .

    Le pouts des satsons ............ . .............. . Les pouts antiques . .. ... . . .. .... ... ....... . ... . Les rythmes des pouls .. . . . . . .. ... ............. . Les formes des pouts . ... . . . . .. . ............ . .. .

    Conclustons .. . ... . . . ...... . .. ... ........ . .. . . ... . CHAPITRE 14. - Les aiguiUes et leurs manipulations ... . . . ... .

    A queJle profondeur piquer ? ........ ... ..... . ... . Y ' I d . d . . ? a-t-1 es pomts angereux a ptquer . . ........... . Les cinq methodes de puncturation ......... . . . ... . Les gestes obhgatoires ........ . . . .............. . Les piqures speciales ...... .. .... .. . . ........ .. . . La trousse d'aiguilles de t'acupuncteur . . . . .. . ... . .. . Les moxas ..... . . . ... . ......... . . .. .. . ... ... . .

    119 119 120 120 122 125 125 135 136 137 137 138 138 139 139 14 1

  • X Table des matieres

    La fiche therapeutique. procedure du traitement . . . . . . . . . . . 142 Determiner les desequilibres Inn Yang . . . . . . . . . . . . . l 42 Determination du vide et de Ia plenitude . . . . . . . . . . . . 144 L'avers et le revers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Les maladies de froid et de chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . J 45

    PLANC HES DE::: PE:KlN 147

    BIBLIOGRAPHIE PRA riQUE , . . . . . . . . . . . . . 161

    l :-.iDEX ALPHA BEl I QUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . J 65

  • INTRODUCTION

  • APPROCHE OCCIDENTALE DE LA MEDECINE CHINOISE

    Mise au point dune fa~on definitive deja vingt s1ecles avant Jesus-Christ. on peut se demander pour quelles raiSOns Ia medecine chinoise est restee ignoree de J'Qccident jusqu'au XVII~ siecle de notre ere. Malgre les recits des voyageurs. les ouvrages traitant de Ia Chine et de ses mreurs. on ne trouve vrarment un expose serieux sur les methodes therapeutiques asiatiques qu'avec }'initiative du pere Amiot. pere jesuite. qui decrivit pour Ia premiere fois les aspects complexes de Ia medecine des Chinois . II faudra ensuite attendre un siecle pour pouvoir lire. sous Ia plume de Dabry de Thiersant. un recit plus detaille des modes de diagnostic et des precedes therapeutiques. Jusque-hi, aucun medecin occidental ne s'est vraiment penche sur cette forme curieuse de traitement. et il faudra attendre l'reuvre de Soulie de Morant, non mede-cin mais remarquable sinologue. pour avoir un texte tn!s documente sur I' acupuncture.

    Mais le premier livre consequent et complet ecrit par un medecin est celui du docteur Chamfrault. ancien medecin militaire. II a traduit avec Ung Kang .Sam une grande partie du So Ouenn. ouvrage de base de Ia medecine chinoise. et cinq tomes imposants viennent completer l'reuvre de Soulie de Morant. elle-meme issue du Ta Tchreng. autre texte antique sur les traitements medicaux utilises en Asie. Ces deux reuvres paraissent entre 1950 et 1955. bien que Soulie de Morant ait fait paraitre en 1934 un opuscule sur !'acupuncture.

    C'est a partir de cette epoque qu'un petit groupe de medecins. fran~ais pour Ia plupart, s'interessent a Ia medecine chmoise. sous l'egide de Soulie de Morant qui a entrepris quelques travaux en miheu hospitalier. grace a ,,amitie du professeur Leriche.

    Les docteurs Martiny, Feyrerolles, Khoubesserian. La brousse et de La Fuye composent Ia premiere equipe de pionniers qui repandent racupuncture et sont a l'origine de l'etonnement du public devant les resultats therapeutiques concrets. D'autres ouvrages paraitront sous Ia plume de Niboyet. Goux. ~guyen Van Nghi et leurs collaborateurs. Des societes dacupuncture seront formees, des cours seront dispenses a un nombre de plus en plus grand d'eleves. mais il aura fallu trois siecles apn!s le recit du pere Amiot pour que J'Occident s'aper~oive de Ia realite de cette forme curieuse de medecine.

  • 4 Introduction

    Quand on a lu les remarquables traductions des docteurs Duron et Husson, parues voici a peine quelques annees, on se rend compte des raisons qui ont pousse nos maitres des facultes a hausser les epaules : les textes chinois citent le solei!. la lune, l'energie perverse. le vent mauvais, la terre et le metal. La rate y est la fille du creur. lequel est lui-meme le fils du foie. Le diagnostic se fait en palpant les pouts sur les deux poignets et a des etages d ifTerents. a des pressions variables. Pour couronner le tout, le traitement consiste a piquer des aiguilles sur Ia peau, en des points precis, le long de meridiens que rien ne peut mettre en evidence, meme pas les etudes histologiques ...

    Alors le medccin acupuncteur va passer encore longtemps pour un original :on declare pourtant dans la legislation qu'il faut etre medecin pour pratiquer racupuncture, mais d'une fa~on paradoxale on com-pare, dans les dicttonnaires, cette methode a Ia pratique des pointes de feu ! On affirme que Ia medecine chinoise n'est active que chez les malades tmaginaires et, helas, de nombreux charlatans, croyant faire de !'acupuncture parce qu'ils placent quelques aiguilles sur une region douloureuse, semblent donner ratson aux opposants.

    Les premiers travaux orientes sur le mode d'action de !'acupuncture remontent au xrxe siecle pourtant, et les bibliographies fourmillent de mesures effectuees par des petits groupes de chercheurs. En 1948, en Allemagne, le docteur Can toni se sert d'un petit ohmmetre pour reperer les points cutanes chmois : Ia basse resistance a l'electricite parait etre une evidence. mais ce n'est qu'en 1963 que le docteur Niboyet. avec Ia collaboration de l'ingenieur Dumortier. soutient une these de doctorat es-science$ d'universite sur cette curieuse constatation. Le point chinois com me nee a sortir de l'ombre pour devenir une entite electrique ; Les docteurs Y. Grall et Brunet perfectionnent La methode.

    En 1967. grace aux travaux du professeur Becker. de I'Universite de Syracuse aux U.S.A .. le docteur Cantoni, medecin-chef du Laboratoire de medecine aerospatiale. s'aperc;oit que des lignes isopotentielles sillonnent le corps humain : elles pourraient etre ces farneux (( meri-diens u de !'acupuncture. L'act10n des aiguilles. le diagnostic par les pouls. voient aussi leur mystere disparaitre apres les tiavaux sur les potentiels evoques apres piqtlre de certains points cutanes et les resul-tats des recherches du professeur Coanda sur Ia fluidique moderne. Les cycles saisonniers et hora1res de )a medecine chinoise peuvent desor-mais se modeler sur lcs con!!ltatations biochronologiques et bioclimato logiques. On se rend compte de plus en plus que seule Ia delicate terminologie chinoisc a ete a rongine du dedam de !'Occident. La

    fa~on de s'exprimer, le secret des ideogrammes, la pensee chinoise tres differente de la notre. voila autant de raisons qui ont eloigne Ia merle-cine asiatique de la consideration de nos facultes. severes et prudentes.

  • Approche occidentale de Ia medecine chinoise 5

    Apres l'ouverture des relations diplomatiques avec Ia Republique popu1aire de Chine, Jes contacts entre gens de bonne foi ont permis dassister a des experiences etonnantes, en particulier des analgesies par acupuncture et des traitements appliques a des milliers de malades. Les medecins occidentaux ont ete obliges de reconnaitre que les medecins chinois utilisaient une technique largement repandue, tres bien accep-tee. fructueuse. et surtout pratiquee sur pres de huit cents millions d'individus ! Si l'on songe que. dans le monde, un homme sur cinq est traite par acupuncture, on peut done adrnettre pour le moins que cette methode doit etre prise en consideration !

    Aujourd'hui. la medeci11e chinoise est entree en Occident et si les portes de la faculte ne lui sont point encore ouvertes. c'est tout simpJe-ment parce qu'elle n'est pas encore totalement sortie de sa gangue esoterique. 11 y a encore trop de praticiens qui affirment que. pour pratl-quer racupuncture. iJ faut se debarrasser des concepts occidentaux et renoncer a la medecine classique. Un trop grand nombre d'entre eux veulent I( per.ser chinois et ne plus se fier qu'aux donnees de Ia tradi-tion antique. Or il est impensablc de refuser l'apport considerable de Ia medecine de nos pays. de se priver du laboratoire, de )a radjologie et de Ia pharmacopee moderne. Les Chinois eux-memes semblent avoir realise ce que nous devons souhaiter pour nous. un veritable mariage entre les deux nottons, entre les deux formes de pensee. En Chine. l'exa-men du malade et Ia therapeutique engagee sont efTectues a La fois par un praticien forme aux ecoles occidentales et par un medecin tradition-net exerc;ant l'acupuncture et Ia moxibtost1on. Nul ne cherche la supre-matie d'une technique sur l'autre, mais plutot le succes therapeutique et Ia sante pour le malade. cest la un avenir que nous pouvons souhaiter pour la medecine en genera) et pour lc plus grand bien de nos patients.

  • 6

    LES BASES FONDAMENTALES, LA TRADITION ANTIQUE

    Introduction

    L'acupuncture, simple partie de Ia medecine chinoise. qui comprend aussi une pharmacopee importante et des traitements par massages et gymnastique, est essentiellement fondee sur six grands mysteres.

    La Inn at le Yang

    C'est une notion de duite. d~alternance. et tout dans Ia nature possede son oppose. La dr01te n'existe que parce qu'il y a une gauche. le haut parce qu'il y a un bas. un interieur parce qu'iJ y a un exterieur. 11 s'agit en quelque sorte d'une polarite comme il en existe une par exemple pour Je courant electrique. avec son pole plus et son p()le moins. ou pour La cellule vivante avec sa pompe au sodium potassium. La systole et Ia diastole, rinspiration et (,expiration. le myosis et la mydnase, le feed back ,. negatif. tous ces termes sont des representations relatives du Inn-Yang chinois.

    En philosophie asiatique. cette notion va beaucoup plus loin et les textes chinois traitant de ce sujet couvrent des milliers de pages anisti-quement calligraphiees. Mais il serait superflu de vouloir considerer le Inn -Yang selon toutes ses formes et nous nous bornerons au cote medi-cal ou il est bien plus facile a concevoir. Nous dirons. pour dresser un tableau rapide de cette alternance. que, pour les Chinois. Ia sante est un equilibre mouvant entre ces deux termes, une sorte de sinusolde n!gu-Here qui donne !'image de la bonne repartition de la polarite. Ainsi. un muscle doit se contracter. phase Yang. mais il dolt aussi se reposer. phase Inn ; rexemple le plus concret est celUl des mouvements du cceur.

    La sante c'est auss1 Ia veille suivie du sommeiL rythme b10logtque fondamental qui doit suivre l'ahernance jour-nuit. c'est encore Ia sou-mission confortable aux temperatures, froid et chaleur, ainsi qu'a !'hu-midification et Ia secheresse. Si un muscle est en etat de contracture. s'il y a insuffisance de secretion salivaire et urinaire. s'i] y a tnsomnie. co-lere. rougeur, agitation, tachycardie, spasmes et myosis, on dira qu'il s'agit de symptomes d'exces de Yang. Si au contraire il y a fatigue mus-culaire. paresie, paralysie, hypersalivation. polyurie ou pollakiune, somnolence. apathte. paleur. indifference. bradycardie. naccidite et my-driase, c'est que le malade presente une symptomatologie d'exces de Inn. Sou vent les symptomes seront metes et il faudra en fain~ lecompte

  • Les bases fondamentales, Ia tradition antique 7

    al y a plus de quarante parametres d'observation et de questionnaire) et ~oir de quel cote penche Ia balance

    Par Ia palpation des pouls. le diagnostic sera souvent confirme et il -audra alors mettre en reuvre le traitement qui visera a retablir cet equi-libre. H ne s'agira pas seulement de piquer le malade sur quelques points tonifiants ou calmants selon le cas. Les conseils dietetiques et ge-neraux viendront toujours etayer le traitement : les Chinois procu-raient en meme temps au malade des medicaments et une hygtene.

    insi. dans le cas d"un exces general de Yang, le medecin chinois an-taque aurait certes efTectue une seance ou deux d'acupuncture, mais il

    urait aussi recommande une alimentation pauvre en viande ou pois-on .. riche en legumes. moyenne en feculents. et donne quelques gouttes

    dun voisin du laudanum, a tres petite dose. cela pour traiter unique-ment lc desequilibre Inn-Yang. Pour Ia suite du traitement. pratique un ou deux jour~ apres. il se serait adresse au deuxieme facteur, celui de Ia carculation de l'energie.

    Le Tai Tchi, le Tao La voie rationnelle

    C"est la !'expression Ia plus courante du Inn et du Yang. a condition que ce Inn-Yang soil considere d'une fa~on dynam1que et non statique comme cedes-m. Le Inn engendre le Yang et ce Yang engendre le Inn comme le jour vient pres Ia n uit. en pass ant par to us les degres de variation de l'un dans l"autre.

    C"est une spiraJe en perpetuel mouvement ou le calcul mathemauque decouvre d'"etonnants parallelismes avec toutcs les courbes d'harmonie.

    J BORSARELLO 2

  • 8 Introduction

    L ' 6nergie

    Les Chinots consideraient que Ia sante est aussi le n!sultat d~une libre circulation des differentes energtes qui permettent a J'etre vivant de sub-sister. il existait ainsi trois grandes sortes de fluides ou influx : l'energie long. fruit de !'assimilation des aliments liquides et solides. l'energie Wei ou defensive, chargee de defendre le co~ps centre les agressions des facteurs externes. et l'energie Tsing, dite ancestrale. lt~guee par les geni-teurs en fonction de leur propre sante.

    Ce mystc~re de renergie nen est pas un si ron veut bien considerer que nous connaissons. sous une forme. la necessite de satimenter et de boire. que nous savons que les globules blancs et le systeme n!ticulo-endothelial participent a la defense de J'organisme. Quant a renergie ancestrale. que )~on pourrait aussi baptiser hereditaire. le code gene-tique explique a lui lOUt seuJ ce que peut etre renergie Tsing. II ~agissatt done de differences de terminologte et l'on sait aujourd'hui que de nombreuses energies necessaires aux etres vivants ont ete decouvertes : ce sont Jes reperes d'orientation. dont l'homme a besoin pour vivre (ex-periences sur les hommes-grenouilles dans Ia baie de Chesapeake en 1962 : en equilibre indifferent dans de reau a temperature de confon thermique. alimente en air. mais dans le nair absolu et le silence. rhomme ne survit que quelques heures). Ce sont aussi les reperes de temps (experiences de Michel SifTre et des Australiens dans des grot-tes : sans repere de temps. on assiste a une deterioration des horloges biologiques). L 'escargot a besoin pour se diriger de la variation circa-dienne du champ magnetique terrestre. les lapins enfermes dans de gros chateaux de plomb meurent de (C faim cosmique , etc. On pourrait citer ainsi a l'infini les types d'energie des animaux et des plantec; que ron decouvre au fur et a mesure des recherches dans ce sens.

    Pour les Chino1s. ces trois types princ1paux d'energie. avec leurs sous-groupes (energie de l'air. du froid, du chaud. du vent. etc.) circu-latent dans le corps selon des normes precises. et en paniculier le long de chemins invariables. Ainsi .. une de ces energies (long) faisait le tour complet de f'organisme en 24 ~eures. balayant dans un ordre immuable l'ensemblc des organes. et sejournant environ deux heures dans chacun . On voyait amst un surcroit d"energie dans le poumon entre 3 h et 5 h du matin, dans le gros iotestin de 5 h a 7 h. dans l'estomac de 7 h a 9 h. dans Ia rate de 9 h a I 1 h. dans le creur de 1 l h a 13 h. dans l'intestin grele de 13 h a 15 h. dans Ia vessie de 15 h a 1 7 h. dans le rein de I 7 h a 19 h, dans rensemble sexualite-endocrino de 19 h a 21 h. dans les trois foyers (ensemble rein -estomac-poumon-creur) encore une fOt$ entre 21 h et 23 h . dans Ia vesicule biliaire entre 23 h et 1 h. et dans le foie entre l h et 3 h. puis le cycle recomrnencait.

  • Les bases fondamenJales. Ia tradition antique 9

    Pour l'energie Oe ou J:.Vef. defensive. toujours en circulation a la sur-face du corp~ le chemin etait represente par le circuit des ,, meridiens ., de surface. un peu comme un patroutlleur qui evitcrait aux agresseurs de penthrer en profondeur. L'energie T sing . circulant partout aussi. mais selon un rythme et un chemin differents, assurait les evenements hereditaires. les bons comme Jes mauvais. ren\'ie de boire par exemple.

    Pour que l'organtsme soit en bon etat, il faJJait que l'energie sott correcte . c'est-a-dire en equilibre de Inn et de Yang. en quantite suf-fisante. sans defaut de trajet et selon le rythme prevu. Une crise d'a thme a 3 h du matin montrait un exces d"energie. un blocage. dans un poumon deja surcharge, une atonte vesiculaire esi Ia traduction dun ide dencrgie.

    Les m6ridiens et las points

    ILe corps, interieur et exterieur. est sillonne par un no mbre conside-rable de chemins. nommes arbitrairement (( meridiens , qui permettent . l"energie de circuler d'une region ou d'un organe a J'autre. Ces che-mins se trouvent soit dans repaisseur de Ia peau (meridiens principaux). soit tout a fait en surface dans la partie ]a plus superficielle de

    r~piderme (meridiens superficiels), soit entre la peau et un organe parti-cuJier. comme un fil qui irait de Ia peau vers la profondeur ou vice versa meridiens profonds). n existe aussi des sous-groupes. des relais. des

    ponts. des meridiens afferents et efferents, autant de chemins pour renergie.

    11 y a douze meridiens. symetriques de chaque cote du corps. ce qui represente en tout vingt-quatre meridtens. Chaque organe ou groupe crorganes est done represente ,. par deux meridiens. un droit et un

    uche. U y a done deux meridiens du creur. deux du foie. etc. Un groupe particulier de meridiens. nommes merveilleux vais-

    seaux a ou encore u meridiens curieux n. sont des regulateurs Inn -Yang sont destines a absorber les exces de Inn ou les exces de Yang; ils

    nepresentent done en quelque sorte des regulateurs de phase )). Les erveilleux vaisseaux Inn absorbent les cxces de Inn. les Yang -~.rbent les exces de Yang. II y a 8 merveilleux vaisseaux de chaque e du corps. 1 pour le haut, 1 pour le bas. 1 pour la droite. l pour la

    ache. 1 pour l'interne. 1 pour l'externe. 1 pour le devant ct 1 pour derriere ; on ne pouvait pas en imaginer un seuJ de plus OJ.

    Tous ces mer1diens sont jalonnes de points dont Ia piqiire amene une ....,!"U't.fication du passage des energies. les accelerant ou les ralentissant

    if.ais le Jenn mo. Tae mo, Tou mo et Tchong mo ne sont pas doubles.

  • 10 lntroduclion

    selon le mode de stimulation, ou soulageant certaines algies. II existe des points dits maitres . , veritables nreuds ferroviaires . et des points dits c de brindilles qui ne sont que des zones secondaires agissant sur un symptome.

    On distingue les points de tonification. qui pro\'oquent un affiux d'energie dans Ia region~ les points de disperSIOn qui provoquent au contraire un depart de J'energie en exces. Les points Lo ,. assurent le transfert d'une zone en exces vers une zone en insuffisance. et les points cles de merveilleux vaisseaux declenchent l'absorpHon des exces de Inn ou de Yang dans les secteurs surcharges. On trouve aussi des points Mo ou herauts qui tonifient les organes profonds. alors que les points Yu du dos encore nommes assentiments )t luttent contre les exces d'energie dans ces memes organes.

    Selon Ia saison. Jes points de dispersion et de tonification varient et sont plus actifs si ron tient compte de Ia variation du calibre des vaisseaux situes a proximite. C'est ainsi que. si l'on peut tonifier Ia. region du bord externe du pied en piquant l'extremite du petit orteil en hiver. il faudra sadresser a une zone situee plus en arriere au fur et a mesure que le climat s'ameliore. On a ainsi a piquer un point par saison pour chaque meridien.

    Le point cutane chinois se comporte done comme une sorte d'inter-rupteur qui ouvre ou ferme le passage des energies a certains moments de ]a journee, du mois. et meme de l'annee.

    La aphygmologle chlnoi-

    La palpation des pouls sur des regions etagees des arteres radiales ou carotidiennes. a des pressions ditTerentes. donne une idee precise sur retat de l'organisme. On a !'habitude de palper les pouls carotidiens au niveau du cartilage thyroide pour apprecier le pale Yang ou l'energie dite de surface. et le pouls au ras du pli du poignet droit, a forte pres-sion. pour apprecier le p

  • Les ba$eS fondamentales, Ia tradition anlique 1 I

    ses voisins. comme une sorte de fibrillation localisee. Cela indique par exemple que le foie est parasite~ ou que Ia vesicule biliaire contient des calculs.

    Le maitre Wang Chou Houo, qui decrivit une foule de perceptions p~ecises en 24 7 de notre ere, et dont les a:uvres furent retranscrites et ameliorees par Li Tche Tchen dans son Traite des bords dulac. est un des plus grands sphygmologues chinois. II a decrit des varietes de pul-ations qui sont accessibles a to us a vee un peu d'entrainement~ et en

    particulier 24 caracteristiques que meme Jes novices peuvent percevoir. Par exemple. lorsque l'energie Iong est insuffisante~ ou perturbee par des elements etrangers. mettant ainsi en danger Ia bonne qualite de l'ali-mentation des organes et des muscles. le doigt de 1'operateur ne sent la pulsation qu'en exer9ant une forte pression sur l'artere. On ne sent presque rien en superficie, le pouls ne se sent qu'en profondeur. En cas de grossesse. la palpation d'un segment arteriel laisse sentir le passage de vibrations tres localisees. comme si brusquement. a certains moments. un grain passait dans l'artere. Cette impression de c passage des perles,. se sent tres bien chez Ia femme. enceinte seulement depuis une ou deux semaines.

    Lorsque le praticien a pique les points que le raisonnement logique en fonction de lois precises lui a indiques. les pouls redeviennent ce

    u~ils doivent etre. reguliers. egaux a droite et a gauche du corps. aussi fons en surface qu'en profondeur, etc. Ce diagnostic supplementaire est done d'un apport irrempla9able puisqu'il permet de se rendre compte presque immediatement des effets d'une seance d'acupuncture. De nom-

    reuses variations. enregistrees avant et apres les piqures, sont evidentes sur les traces ou sur )'oscilloscope.

    Lea aiguillea et lea moxaa

    Apres avoir effectue le raisonnement complet qui tient compte de nombreux parametres. le praticien en arrive au geste final~ qui consiste a placer des aiguilles sur des points judicieusement choisis. La simple

    qiire ne suffit pas~ et c'est tout un art que de manipuler une aiguille selon que ron desire obtenir une tonification ou une dispersion. un effet Inn ou un efTet Yang. La piqiire est quelquefois rempJacee par la briilure provoquee par un cone d'armoise incandescente place sur la peau. et qui brule lentement pendant plusieurs minutes. L'aiguille est en aer et de longueur variable ; on l'enfonce soit brutalement, soit par

    iers successifs et on Ia retire de meme. La profondeur de la piqiire depend de Ia maladie, de la region stimulee et de l'effet que l'on desire

  • 12 Introduction

    obtenir ; cette profondeur varie entre 2 mm et 2 em en generaL ll est rare que ron ait a disposer de plus de dix aiguilles chez un meme sujet au cours d'une seance d~acupuncture.

    La legende des aiguilles d'or et d'argent remonte au temps ou les acu-puncteurs chinois se faisaient assister par un aide. Ayant place ses aiguilles, et compte tenu que les aiguilles tonifiantes doivent etre laissees en place beaucoup moins de temps que les autres. le praticien commandait a son aide d'aller oter les aiguilles tonifiantes. Pour que J'aide ne puisse pas se tramper, le praticien se servait d'aiguilles d'or pour la tonification et d'argent pour Ia dispersiOn. Aucune experience scientifique n'est venue demontrer Je contraire ~ tout ce que ron sait, c'est que )'aiguilJe d'un galvanometre part d'un cote du cadran pour les aiguilles d'or placees dans le circuit, alors que les aiguilles d'argent font basculer l"aiguille du galvanometre en sens inverse.

    De toute fa~on. les Chinois ont utilise tour a tour des poinyons de pierre. des aiguilles de metal et des eclats de bambou ~ ils sont actuelle-ment pres de 800 millions a se faire traiter avec des alguilles d'acier.

    n semble bien que ce soit Ia blessure elle-meme qui provoque une reaction a distance sur les etages hterarchises du cerveau. pour peu que le point cutane pique soit bien repere. Les differentes etudes montrent en effet que si l'on s'eloigne trop de )'emplacement du point. le resultat s'avere moins bon. II en est de meme si le sujet ne ressent aucune dou-leur et que la piqure est reeJJement trop superficielle : Jes potentiels d'action sont alors trop faibles et ne declenchent pas les contre-reactions prevues.

    11 arrive que les conseils puises dans les textes chinois amenent Je praticien a faire saigner un ou plusieurs points et on utilise pour cela des aiguilles triangulaires. qui permettent une blessure plus large et une intrusion vasculaire plus importante. Certains points. comme le 54V au milieu du creux poplite, voient leur Stimulation amelioree de 80% lorsqu'on les fait saigner.

    Les moxas sont de petits cones d'arrnoise que l'on enflamme lorsqu'ils sont poses sur le point cutane a stimuler. La brulure provoque une action analogue a celle des aiguilles mais la pratique de la moxa-tion laisse souvent des cicatrices desagreables.

    Lea pr6visions des calendriers chinois

    Nous abordons ici le demier mystere deJa medecine chinoise. et c'est peut--itre cet element qui semblera le plus mysterieux aux Occidentaux. En effet, pour les Asiatiques. les climats. les evenements meteorolo-

  • Les bases fondamenta/es. Ia tradition antique 13

    iques obeissent a des lois cycliques prt!visibles. et ces lois innuen t largemcnt sur la physiologic des etres vivants. Ainsi. au printemps~ le foie rec;oit un surcroit denergte. le creur en ete. le poumon a Pautomne. Je rein en hiver et Ia rate aux intersaisons. en particulier Ia periode ituee entre rete et rautomne. II s~agit 1Cl d'un rythmc annuel. Mais iJ

    e iste aussi des rythmes de 4 ans. de 5 ans. de 10 ans, de 60 ans. _ "thmes qui sont dus aux mouvements des planetes. L'homme. place

    entre Ia terre et l'univers. c"est-a-dire le ciel. rec;oit des influences de ces deux elements. La terre a un rythme d"influences fonde sur Ia base 10. car il y a 5 sassons. alors que le ciel a un rythrne dinfluences a base l.- car il y a 12 heures et 12 mois. En realite. iJ y a interference de ces deux bases dans les deux sens et on sait que ron rcncontre ce que Jcs Chinois appe11ent troncs et branches )) ~ on assiste done a une paire d,actions cycliques avec les troncs celestes n et les C' branches ter-restres JJ. ainsi qu'avec les (c troncs ter!'estres et les ). Ces interferences regulieres permettent~ compte tenu du c:nJcul du nombre de jours~ de mois. de lunaisons. de savoir queUe va Etre raction d'un climat sur un sujet a un moment donne de rannee. On peut alors etablir un calendrier physiologique avec des rythmes de

    aladies bien previsibles. On peut alors Iutter plus efficacement contre ces agressions puisqu'on peut les prevotr.

    Le So Ouenn consacre trots chapitres (69. 71 et 73) a ceue etrange nception des rythmes du temps qw passe et iJ semble que bien

    vant notre ere. seulement a l'aube de Ia biochmatologie. les Chinois ent saisi parfaitement les influences des cycles climatologiques sur la nte de rhomme. Cette notion debouche directement sur une utilisation rationnelle des ints .cutanes. dont certams vont se trouver inact1fs a certains

    moments de Ia joumee et de !"an nee. II sera done inutile ou tres utile de piquer. eel a fait panie du choix judicieux dont no us par lions au

    ebut de ce chapitre. C'est grace aux etudes de sinologues tels que De ussure. Biot. Gaubil et Schlegel. que ces conceptions chino1ses ant etre connues. Elles ont ete Ia plupart du temps tres mal interpretees

    e: il a faHu attendre Ia remarquable etude dun de nos eleves. M. G urier. pour parvenir enfin a utiliser efficacement les calendriers chi-

    is pour La therapeutjque journaliere.

  • 14

    LES BASES SCIENTIFIOUES DE L.ACUPUNCTURE

    Introduction

    Les bases scientifiques de racupuncture ont ete etablies a partir de Ia fin du XIXc siecle par des chercheurs isoles dont on n'a rneme pas retenu les noms. II s'agissait Ia plupart du temps de travaux orientes sur l'elec-tricite, energie nouvelle~ et que l'on confondait souvent avec l'influx vital a cette epoque. Depuis une vingtaine d'annees, les etudes ont suffi-samment apport.C de preuves pour que )'acupuncture ait droit de cite, sans parter bien entendu des resultats cliniques, que l'on attribue trop facilement a un effet psychologique. En outre. de nombreuses re-cherches en biologie se sont averees des demonstrations formelles des phenomenes observes en medecine chinoise. alors que ces travaux avaient ete menes dans une tout autre direction. les auteurs ignorant Ia plupart du temps que l'acupuncture existait. Ces parallelismes eton-nants sont venus apporter beaucoup d'eau au moulin de notre specia-lite. et c'est a partir de cette epoque que Ia faculte a bien voulu reconsiderer quelques-uns des aspects de Ia medecine chinoise.

    Le Inn et le Yng

    Cette notion n'a pas eu besoin de nombreux travaux scientifiques pour etre consideree par les Occidentaux. 11 suffit de lire un electrocar-diogramme, un trace de spirometric, un reflexogramme, pour se rendre compte que Ia nature est conduite par des systemes oscillants, nommes de nos jours feed back negatif.

    Une pupille largement dilatee dans l'obscurite, nous pouvons dire en phase Inn. se contracte devant l'arrivee d'un influx lumineux, passant ainsi ala phase Yang. l..es courbes d'activite des organes, celle de l'effi-cacite des medicaments. montrent aussi ces ondulations regulieres des evenements de la vie, que les Chinois ont simplement baptisees.

    Les travaux sur les meridiens et les points sont les plus nombreux car ils sont directement lies a Ia pratique journaliere de Ia medecine chi-noise. Les points electifs de Ia peau n'ont pas toujours echappe a l'Oc-cident ~ar on connait depuis fort longtemps les points de Wetterwald. de Mac Burney~ de Rillet-Barthez, qui sont d'ailleurs des points connus des Chinois. Mais c'est a !'occasion de recherches sur les grefTes cuta-nees que le professeur Becker a contribue remarquablement a !'exis-tence d'une acupuncture fondee sur de-s faits concrets. En efTet, le pro-fesseur Becker fut amene a mesurer les differences de potentiel cutane

  • Les bases scientifiques de /'acupuncture 15

    Phenomene d'inhibition reciproque

    ENTREE

    Les travaux d' Albe-Fessard~ de Ia Faculte des sciences de Paris, peuvent pporter une expHcation du mode d'action des aiguilles. (D'apres le

    Dr CANTONl, revue Meridiens.)

    Phenomene de convergence CENTRES HIERARDflSES S N.C

    300 250

    150 100

    Neurone central

    Aigudles

  • 16 Introduction

    Phenomene de divergence

    Centres 300 hiearchjses

    du systeme Gradient nerveux spatial cenLJal cart teal

    250 200

    de recepttOn ~ 150 0

    100 ..... ""' .,

    a_ 50

    1

    i ,-- J r--...

    ~ 25 = 2 5 c..; Q) 0 Cl

    I """'--' I -_/ Groupe de f neurones / cart icaJx ~ j plus ou 01011'\S ~ ; electqquement

    ! Co) coupleS IJ/ -;:: "% \ ~

    c> ~ I 7 ~ A1gu1lle 0

    d acupuncture

    sur la peau d'une salamandre, et iJ trouva en particulier sur Ia partie ventrale une ligne de courant negatif (comme le meridien qui y circule et qui est Inn) et sur Je dos une ligne de courant positif(comme le meri-dien Yang qu1 se trouve juste en cet endroit). C'est le meme Becker qui montra que lorsqu'on sectionne le nerf de Ia patte droite. par exemple, d'une salamandre. Ia difference de potentiel a l'extremite de cette patte diminue de 10 to. Mais le plus curieux. c~est que du cote sain, Ia diffe-rence de potentiel a baisse beaucoup plus, comme si les ions du cote sain etaient venus au secours, en quelque sorte, du cote lese. Si l'on construit un modele analogique compose de fils de cuivre soudes enve-loppes dans du plastique imbibe de chlorure de sodium et que l'on sec-tionne un fil a droite 01 Ia difference de potentiel diminue a l'extn!mite du fil coupe mais Ia baisse est beaucoup plus importante du cote op-pose non sectionne. C'est ce que !'on appe1Je en physique le phenomene de t( pile de concentrauon . Cette experience exphque pourquoi en acu-

    (I l Le~ soud ures des fils de cuivre to rment un couple chim1que qu i foumit un petit courant

  • Ln bases scientifiques de /"acupuncture 17 _30

    Les mesures des differences de potentiel sur la peau de Ia salamandre ont pennis de retTOUYer electriquement le Jenn mo et le Tau mo. (D'apres les

    emas parus dans Meridiens, revue de I'A.S.M.A.F., et dans Pouvrage de 8oRSARELLO : !'Acupuncture er /'Occident, ed. Fayard. 1976).

    TOO Mil

    FACE VENTRAlE

  • 18 Introduction

    puncture. on a l'habitude de piquer sur le membre oppose pour retablir l'equilibre de l'energse. c~est Ia loi des passages u Lo Ce qui paraissait curieux et tmpossible et relevait pour certains de Ia magie, trouve ici une explication rationnelle. En ce qui concerne les points. nous deman-dons simp.lement au lecteur de se reporter a Ia these du docteur Ni-boyet. deja citee. et qui montre que les points d'acupuncture presentent une tres basse resistance a J'electrtctte.

    La sphygmologie chinoise a fait l'objet de tongues etudes dans un la-boratoire de medecine aerospatiaJe. par les docteurs Seris et Borsarello. de 1963 a 1966. Les auteurs ont pu montrer. avec des capteurs tn!s eta-bores et des enregistrements nombreux 1 11 que les pulsations vanent lorc;;qu'on ptque certams points cho1sts en fonct10n d'un ratsonnement issu des lois chinoases. Les pulsattons sont difTerentes auss seton que l'on s'adresse aux malades ou aux sujets en bonne sante. des kilometres de bandes magnetiques en attestent. et l'analyse en frequence a montre des variations sensibles dans les deux categories de sujets examines. La tluidique de Coanda a permts de meme d'ouvrir un certain nombre de possibilites pour comprendre Ia sphygmologie chinoise. En efTet~ lors-qu'un systeme de reseau alimente par un fluide pulse fonctionne. on

    Changement de longueur d'onde

    I I I I I I

    I I I I I

    N y : ~ N

    o I I I : I

    Decalage Une stenose, un atherome peuvent parvemr

    a dephaser une impulsao n.

    2 A organe sert de signal de commande

    ~ jet en 1 diffe-rent de 2 et 3. L'obsta-cle sur Je trajet (foie congestionne, lithiase) peut provoquer une variation des pulsa-t ions en 1. 2 ou 3.

    (I) Voir Bioinergitiques e1 midecine chinoise, Tome 3. de DuRON, LAvtLLE-MERY et . BORSARELL.O. &:1. Maisonneuve, Moulins-les-Metz. 1976.

  • Les bases scienti.fiques de /'acupuncture 19

    peut enregistrer aux extremites du reseau les pulsations de Ia tuyauterie souple. Si Jon place une pince. ou si l'on exerce une pression locale. ce

    ue Coanda appelle un signal de commande . on s'aper~oit qu'une ou plusieurs regions voient leurs pulsations se modifier. Avec beaucoup de patience et des tresors d'observation. Jes sphygmologues chinois ont du percevoir les modifications d u circuit sanguin chez des sujets por-teurs dun trouble organique quelconque. On con~oit de toute fa~on que i un foie est congestif ou un retn lithiasique, le circuit arteriel se trouve

    modifie. et il s'ensuit une modification des pulsations.

    Rapport T 3T 4 (temps de cheque ondulation) (6 pouts par sujet, 8 sujets)

    N

    : f---..oJ:l~~ o+f~=~---:-=~-+~?~-.=-~-~~~-~=-+-~~~r~~-N

    teart amplitude- durte P T 1 1

    .~f'-... H I -

  • 20 Introduction

    Amplitudes des pouls droits et gauches

    2 3 ~5 MALAOES !}.A.' I

    2 3 4 5

    Enfin. en ce qui concer!le les affirmations chinoises a propos des ma-nifestations energetiques horaires ou saisonnieres. nous montrerons grace a quelques courbes les parallelismes qui existent entre les ryth-mes baologiques chinois et lcs decouvertes les plus recentes en matiere de biologie cyclique. (D~apres les schemas tires de l'article de J. Bor-sarello : Notre corps est programme par une horloge mysterieuse . Science et Vie. n 673. 86-90. 1973 .)

  • La bases scientifiques de /'acupuncture

    9 12

    La respiration

    N = 19 sujets en bonne sante

    15

    Valeur moyenne 1.39 = 0.09

    18 21 24 5 8 Courbe de Ia resistance des poumons A rair chez des sujets normaux

    21

    Pour tout le monde. c'est entre 3 h et 5 h du matin. juste avant l'aube, ron respire le mains bien et. chez les gens malades de bronchites. c'est

    moment le plus penible. Les Chinois le savaient deja

    Le cceur

    C

  • 22

    L'UTILISATION RATIONNELLE DE L'ACUPUNCTURE EN OCCIDENT

    Introduction

    Nous avons deja donne plus haut une idee de ce que devait etre la pratique de l'acupuncture dans nos pays. et du mariage possible entre les deux tendances. Le praticien occidental qui veut completer sa science et ameliorer ses resultats doit s'attendre a de tongues etudes s'il veut vraiment appliquer Ia medecine chinoise dans toute sa rigueur. Car racupuncture ne supporte pas la mediocrite et il ne faudrait pas croire qu'il suffit de connaitre quelques points de recette pour aider le traitement classique. n est extremement diffici le de pratiquer notre me-decine tout en introduisant de-ci de-la et de temps en temps une seance

    d~acupuncture. a Ia sauvette. Le praticien occidental, quelle que soit la specialite qu'il exerce, dott se tenir au courant en permanence des medi-cations et des procedes nouveaux. nne peut guere exercer les deux ten-dances a moitie. Mais Pacupuncteur generaliste doit lui-meme se tenir au courant des nouveautes medicales et il est done tres difficile d'accor-der le tout.

    Une fois instruit. le medecin acupuncteur va etre oblige de se consa-crer a Ia seule acupuncture car sa clientele sera vite tn!s orientee ~ il sera done oblige de changer completement de direction .. ce qui demande des moyens financters et une solidite des arrieres . En effet. il va fal-loir perdre une clientele pour en constituer une autre. et obtenir rapi-dement des resultats, des succes, pour que Ia periode de transition soit Ia plus courte possible.

    On assiste actuellement a une instruction organisee par les societes d'acupuncture ou )'on rencontre surtout des etudiants en medecine. Pour cette categorie d'eleves, Ia difficulte est moindre pour peu que l'etudiant ait commence assez tot son instruction, la periode optimum se situant entre la 4e et la se annee de medecine. La plupart du temps, seduit par les raisonnements logiques de }'acupuncture, le jeune etudiant s'installera directement dans cette specialite et ne rencontrerfi done pas Ia difficulte de ses aines. Actuellement, de nombreux jeunes medecins partent en province et f( posent leur plaque d'acupuncteur. dans des petites villes ou ils auraient passe i1 y a trente ans pour des ori-ginaux ou des magiciens, sinon pour des charlatans. Les ecoles d'acu-puncture sortent tous les ans au moins cent cinquante eleves qui ont etudie }'acupuncture pendant trois ans et, a ce rythme, on comprend que le public connaisse aujourd'hui Ia medecine chinoise. La television. Ia radio et la presse ont repandu dans les esprits la notion de medecine parallele et il n'est pas un citoyen qui ne sache aujourd'hui que Ia

  • L ~utilisation rationne/le de /'acupuncture en Occidenr 23

    medecine est entouree d'une foule de specialites t( secondaires comme 11lomeopathie. racupuncture .. J'osteopathie. etc. Aussi ne manquera-t- il

    de s'adresser a ces specialites, pour lesquelles on trouve d'ailleurs e nombreux ouvrages de vulgarisation. On ne peut plus considerer

    mme une simple mode une technique medicale qui satisfait autant de tients et qui possede deja ses titres de noblesse. La Chine moderne a

    ompris l'avantage d'une therapeutique qui n'exige que peu de moyens e economise quelquefois les frais de la medication chimique. On ne

    vrait que pouvoir favoriser une methode qui permet la plupan du temps d'attenuer une lombaJgie ou une sciatique en quelques minutes

    :rs que Jes autres moyens immobilisent le maJade des jours entiers. ctuellement. les medecins et etudiants en medecine seulement.

    vent s'inscrire dans les eco)es d'acupuncture. Les chirurgiens-istes sont autorises a se servir des techniques chinoises dans

    xercice de leur profession, de meme que les veterinaires. Des cours iaux de massage chinois sont reserves aux kinesitherapeutes. qui

    ont pas encore acquis le droit de se servir des aiguilles. Les ecoles t nombreuses et l'on trouve en France l' Association scientifique des ecins acupuncteurs de France

  • 24 Introduction

    chinois a pu achcter a Hong Kong un diplome d'acupuncteur pour quarantc dollars. apres unc demi-journee de visitc d'un petit centre d'acupuncture. fl a eu le geste honorable de lc dechirer de"ant nous ...

    Car. malheurcusement. !'acupuncture cest aussi Ia porte ouverte aux charlatans. Aucun diplome offic el ne vient couronner les etudes. dis pensees par des societes a caractere prive. On peut done s'installer du jour au lendemain comme acupuncteur. surtout si ron peut montrer aux malades de rutilants diplomes achetes a Hong Kong ou a Formose. Lcs quelques cours donnes dans les facultes de medecine. notamment a Marseil1e et a Lyon. som toleres. memc encourages quelquefois, mais aucun d1plome national n'existe: il n'y a pas de C.E.S. d'acupuncture ct encore mains de reconnaissance de racupuncture comme une pecia-lite eg.ale a Ia radiologic ou Ia rhumatologic.

    Mais le temps qui passe fait s'epanouir Ia fleur du lotus " et il \lendra bien. ce jour que nous auendons avec patience. ou notre spec:. a-lite sera enfin officielle et admise au sein de Ia faculte.

  • ' PREMIERE PARTIE

    ACUPUNCTURE CLASSIQUE ET PRATIQUE MEDICALE

  • 1 Le systeme des m6ridiens

    Le corps humain est parcouru par douze meridiens principaux. uze meridiens superficiels. douze meridiens profonds, douze passages

    termer1dtens Lo, et huit vaisseaux complementaires encore nommes erveilleux vaisseaux :.

    Lea m6ridiens principaux Ouenn. livre I.S, chap. 58-59 (traduction de Husson): Ling Shu. l...e trajet de meridiens ~

    Tsfng. 25c difficulte {traducdon de P&erre Grison. commentaires de Maurice Mussat). II representent chacun un organe ou une fonction. On distingue

    1 le meridien du poumon, du foie, du gros intestin, de restomac. de r- te. du creur, de l'intestin grele. de la vessie, du rein et de la vesicule aue. Les meridiens du maitre du creur et du triple rechauffeur , espondent a des fonctions endocriniennes. genitales. digestives et iratoires. en realite un groupe de fonctions vitales.

    Chaque meridien est en quelque sorte articule au suivant et au . ..,..,.._,..dent, l'energie passe ainsi de l'un a I' autre et fait le tour des meri-

    en vingt-quatre heures. 11 y a symetrie droite-gauche des meri- ce qui revient a dire que chaque organe ou fonction est represente

    deux meridiens, un de chaque cote du corps. Le meridien principal en principe. situe uans l'epaisseur de Ia peau.

    repartition est telle que Ia moitie des meridiens se trouvent sur les internes ou anterieures du corps. et l'autre moitie sur les parties

    tero-externes. appelle meridiens Inn ceux qui sont anterieurs ou internes. et ceux qui sont posterieurs ou externes.

    meridiens Inn du haut commencent sur Ia pmtnnc et se nent sur le pouce, le medius et l'auriculaire (poumon. creur~ maitre ur.

    meridiens Inn du bas commencent sur le gros orteil et sous le ct e terminent sur la poitrine (foie. rate et rein).

  • 28 Acupuncture classique et pratique medicate

    Les meridiens Yang du haut commencent sur l'index. l'annulaire et rauriculaire et se terminent sur Ia tete (gros intestm. intestin grele et triple rechaufTeur).

    Les meridiens Yang du bas commencent autour de l'reil et se ter-mment sur les 2\ 4e et se orteils.

    Les mendiens principaux sont parcourus par renergie long alimen-taire.

    Les m6ridiens superficiels ( Tching ksn) So Ouenn. livre 15. chap. 56 : Des regions de ta peau (traduction de Hu son): Lm1: SJui. chap. l 3.

    Ce sont des meridiens loges dans Ia partie Ia plus superficielle de l'epiderme et qui cheminent directement au-dessus des meridiens princi-paux. li s commencent tous aux extremites des doigts ou des orteils et remontent vers le haut en suivant le sens ou allant contre le sens de l'energie dans les meridiens. Ils se reunissent trots par trois sur des points de reunion de Ia face et de la poitrine. Leur point de commande est le demier ou premier point des meridiens. c'est-a-dire toujours a rextremite des doigts et des orteils.

    Les meridiens superficielS soot parcourus par l'energie defensive Wei. ils ont les memes points actifs que les meridiens principaux sous-jacents.

    Les m6ridiena profonds (Tching piiJ) ~o OueniJ, lh re 18. chap. 63 ; Les piqure:. croisees.

    Ces meridiens n'ont aucune existence cutanee et ne font que lier. en quelque sorte. rorgane profond a un point du meridien qui le represente en surface. Il y a done. pour chaque mendien principal. une branche profonde qui se dirige en profondeur vers l'organe correspondant. Mais le trajet du Tching pie ne s~arrete pas dans rorgane, il contmue dans l'organe couple (organes entre lesquels il y a un passage Lo ) et retourne vers le meridien couple.

    I1 y a toutefois une parttcularite : ces Tching pie Yenant d'un meri-dien Yang vont traverser les deux organes couples et reviennent au meme meridien Yang au ntveau de Ja tete. Les Telling pie venant d'un meridien Inn vont traverser les deux organes couples puis se dirigent vers un meridien Yang~ au niveau de Ia tete aussi.

    II( Le Inn va \ers le Yang Le Yang revient au Yang

    Le Tching pie quitte son meridien toujours au meme point. le point Ro. situe aux plis du coude ou du genou.

  • Le systbne des meridiens

    Schem a giJn eral des diffiJr e n ts t ypes de meridiens Exemple de deux meridiens couples P et Gl

    (

    Mt!t1tben du pournon 1 p I Por111ne l

    Ro

    r~, SP

    La .}P ----- - --- P.

    ::-_- _ ~SSayes Ia Krny BP - --- --

    M~:rrr.ten du !)ltJS u resru1 I Fa1.C I 20GJ ~ 19GI ~

    18GI I t 17GI 1 l :~: !' 14G \3GJ I

    12GI 1

    11GI 2 1061 c::f ::::.

  • 30

    Le Yang tsiao tno ,. Le Yang oe .... Le Tou mo

    Le Tae mo Le Inn csiao tno

    .., Lelnn oe ,.... LeJenn mo

    Le Tchrong mo

    Acupuncture c/assique er pratique medicate

    = Yang = dessert Ia droite et Ia gauche du corps. Yang = dessert le haut et Je bas du corps.

    - Yang dessert Ia partie posterieure du corps . Yang - dessert I a surface du corps.

    -Inn

    -Inn

    - Inn Inn

    -

    -

    -

    -

    dessert Ja droite et Ja gauche du corps. dessert Ie haut et Je bas du corps. dessert la partie anterieure du corps. dessert J'interieur d u corps.

    Chaque meridien curieux a un point de commande nomme point cle )) que l'on pique si le meridien curieux n~a pas joue son role absor-bant de Inn ou de Yang.

    Inn LSiao mo Inn oe Jenn tno Tchrong mo

    - 6R 6MC

    - 7P - 4Rt

    Yang tsiao mo Yangoe Toumo Taemo

    - 62V - 5TR - 3JG - 41VB

    Un exemple therapeutique simple par les passages Lo et les merveilleux vaisseaux

    t.liila:n or il!'nlf l}iUhP Le merldll:r ~

    OJV

    67V

    l~dtill! lt$.1 ell! ~I

    IR

    1m

    -;~----------'"" ~uHo!IBV R r., tchr6>g

    On commence par disperser le 62V, point cle du merveil.eux vaisseau Yang du membre inferieur. oote douloureux.. Puis on disperse le 58V. cote doulou-reux. on toni fie le 4R Lo et le 3R source du meridaen couple cote douloureux et on tomfie le 58V Lo de V sur Ia jarnbe opposee.

  • Le systeme des meridiens

    Liaisons a distance des mervei/leux vaisseaux lJM E:

    : c.~ Etobn ...-1.0.

    ITM --~--------------------1----__. Minilln dtV

    ITM lhirus

    i-f -----f!--Mif.._, ~- -- so-----r--t--- tdworlg mg l!st.c.lt D

    (Gve

    1 ! l~

    8TM

    ~~ --------~------------------------- m~~ E ()g fiiR'U: ~ IV ~~w

    S3V __________ .... ~'--------------- 'l'llng 01 15TM

    ~'IN 91be ... ----------------..... ~---------- 1m 01

    23JM

    26W

    13F7 Un exemple de (( merveilleux vaisseau Yang

    (Schema de principe}

    _.. _____ "'

    ... --... ---------

    .

    ..

    .

    ~

    En pointilles, Je c merveilleux vaisseau

    3 1

  • 32 Acupuncture cfassique et pratique medicate

    Le Tchrong mo Le plus important des merveilleux vaisseaux

    par son trajet interne

    1) liR

    4RI

    Cuu

    I I I I I I I I ml ~

    01:11 . iln.J

    Chez les femmes. l'energie est mobilisee dans le basventre. Ia brnnche ante-rieure arnve rarement sur les joues (pas de barbe). Chez les hommes. l'energie est mobiJisee dans le~ organes genitaux. Quand ils vieillissent. rcncrgic arrive moins facilement au cuir chevelu : ils deviennent chauves facilement.

    Les meridians secondairea Lo (Tching lo) Nci 1smg. chap. 10 (Chamfrault); Lmg Shri (traduction du Dr Duron): Nan TsinK. 26.: d iffi -culte : Li Jt?nn. 1 sio jo u menn.

    Ce sont des meridiens de liaison entre un meridien principal Inn et un meridien pnncipal Yang. Ce sont done des sortes de pants entre deux meridiens. ce qui est bien commode pour faire passer par exemple un exces d'energie douloureux dans le meridien couple. Quelques bran-ches de ces pants vont aussi tn~s souvent se disperser dans Ia region comme des petits branchages eparpilles. Les meridiens Lo unissent :

  • Le s.vsreme des meridiens

    Creur (C) Poumon (P) Maitre du ca:ur (MC) R ate (R t) Foie (F) Rein ( R )

    Inn

    et intestin grele (I G) et gros intestin (G I) et tnple rechauffeur (TR) et estomac (E) et vesicule bihaire (VB) et vessie (V)

    --~------------Yang

    33

    [J existe enfin des milhers de petites branches qui quittent les men-diens pour se repartir dans des regions non desservies par le meridien principaL dans le nez. J'reil ou roreille par exemple. O'autres. au con-trai re. naJssent dans une region de plusieurs affiuents qui se groupent pour former un seul vaisseau qui va se Jeter dans un mertdten.

    11 s'ag1t Ia des branches efferentes et afferentes.

    Les m eridiens sec ondail'eS et les regions qu'ils desserve nt

    Le praticien est quelquefois tres enn uyc lorsqu'&l do1t traiter une region qui ne semble pas. d'apres les planches. etre desserv1e par un meridien. C'est te cas pour l'oreille, J'reil. Ia langue. etc. Quelques schemas permettront a l'acupunc-teur de trailer ces regions. en toni fiant ou en dispersant selon le cas le mcridien pnnc1pal d'ou est issue la branche seconda.re.

    Meridien du poumon diaphragme du 5P -du 7P---du liP-

    aisselle. poitrine. gorge eminence thenar et doigts epaule. clavicule. thorax.

    Ainsi, si ron disperse Je 5P.Je 7P et le II P. on dispersera Ia region. Malheu-reusement. les olanches et les textes ne donnenL pas toujours le point de depart de Ia branche secondaire n faut alors disperser le meridien quand cela ne de-range pas le circuit general.

    I

    G ros intestin

    - cou. dents inferieures. narines du IIGI - pectoraux. gorge. creux sus-cia viculaire du 6G I --- dents inferieures. oreilte du I GI --- cou. mala ire. bosses frontales, omoplate. menton. dos.

  • 34

    Estomac:

    Rate

    Ccrur

    lntestin trele

    V~ssje

    Rein

    Maitre du ~ur

    Triple rechauffeur

    Acupuncture classique et pratique med;ca/e

    gros orteil du 36E __.... espace Jt-4e orteal. gorge. bouche, nez du 40E -. nuque du 45E __.,. malatre. devant Poreille. apparetl genital. colonne vertebrale.

    abdomen du 9Rt -. col du femur. gorge. langue du lRt - ombihc. appareil gem-tal. thorax, colonne vertebrate.

    du lC-du 3C __.,.

    a isselle, gorge. rei I face, ceil

    du 5C --du 9C-creux aisselle.

    langue, reil

    malaire, ceil cou, cesoph age

    mamelon. thorax. abdomen.

    du JIG -. derriere l'oreille. oreille interne, menton.

    oreilJe, cerveau anus.nuque du 67V - langue. front. maxillaires. bosses occipitales.

    gorge, langue du 1 OR - colonne vertebrate. nuque, langue du I R -..... appareil genital. bosses occi-pitales.

    diaphragme. pericarde du 3MC ._....... thorax, gorge. mastoide du 9MC ._....... a isselle, cotes.

    du 1 OTR -. thorax, som met de Ia tete du 1 TR __.... oreille, langue, maxillaares.

  • Le systeme des mbidiens

    v esicule bfliaire

    Foie

    35

    orei lie. o::iJ du 30VB -- organes genitaux. cou. joue, face. o::il du 3 7VB -- dos du pied espace 3e et 4C' oneils du 44VB -- angle exteTteur de tO!il, coccyx.

    du 13F -- o:il. levres du SF -- poals pubiens. face. o::il du 5F -- ova1re. testicule . clitoris. penis.

  • 2 Les points actifs de l'acupuncture

    f.inJ! Shu. li\'n: I. chap. 2 (traduction du Dr Duron) ; So Ouenn. liwc: l 5, chap. 58 : Bulletin de Ia snciCie d'acupuncture. 3r trimc tn: 19.54, numeros 13 ct 14. texte du professeur Hon ~ta. Tokyo .

    Veritables points de commande de l'energie. les points cutanes se divisent en dix categories :

    Les points de dispersion : vident le meridien de son execs d 9 energie. Les points de tonification : chargent le meridien en energie. Les points Lo : assurent le transfert entre deux meridiens couples. Les points sources : permettent d 9amener de renergie dans le

    meridien. - Les points lu d'assentiment : sur le dos~ ils calment les organes. - Les points i\-to herauts : sur le ventre et Ia poitrine. ils tonifient les or ganes . - Les points cles : ils c< ouvrent ,. les meridiens curieux ou merveilleux vatsseaux. - Les points Su : points de dispersion et de tonification saisonniers. ils ont aussi des roles particuliers. - Les points de brindilles : simples points agissant sur un symptome. sans role energetiq ue. - Les points auxiliaires : points qui agissent sur des regions, et peuvent aide'" considerablement Ia libre circulatiOn du Inn. du Yang et de l'energie.

    Las points de dispersion

    Chaque meridien a. en principe. un point de dispersion. mais i1 faut savoir que ce point n'agit bien que dans Ia saison ou l'energie est maximale dans rorgane considere. Ainsi on peut lire dans les ouvrages de Soulie de Morant que le 2F Sing tsienn disperse le foie. II est sous-entendu que ce 2F n~agit qu'au printemps. qui est Ia saison ou Je foie a un maximum d'energie. Pour le rein. c'est le 1 R qui est dispersant. mais en hiver. Nous verrons plus loin pourquoi les points de dispersion et de tonification varient selon les saisons.

  • Les points actifs de /'acupuncture 37

    Les differents points d'entree d'un meridien

    1 point

    Ting(

    Lea principaux pointe de dispersion (dana leur saison)

    Creur : 7C Chenn rnenn : sur le pli du poignet. le plus pres de la (ete) paume. Bord cubital, en dedans du pisiforme. entre cet

    os et le canal carpien

    lntestin grele : 8fG Siao rae: dans la gouttu!re entre l'olecrime et l'epi-(ete) trochlee. sur le nerf cubital

    Vessie : 65V Chou kou : bord externe du pied. sur le col du se metatar-(hiver) sien. sur le col anterieur de l'os

    Rein : I R Y ong tsiuan : so us le pied. dans le V forme par les masses (11iver) musculaires anterieures de la plante du pied

    Maitre du creur : 7MC Ta ling: sur le pli du poignet le plus pres de la (ete) paume. dans le canal carpien

    Triple! rechaufTeur : I OTR Tienn tsing: dans Ia fossette olecdinienne. a environ 2 travers de doigt de Ia pointe de l'olecrane

  • 38 Acupuncture classique et pratique medicale

    Vesicule biliaire : 38VB Yangfou: en avant du perone, Ia ou l'on sent (printemps) encore cet os, soit environ 3 travers de doigt au-des-

    sus de Ia malleole externe Foie : 2F Sing tsienn : sur le dessus du p1ed. a l'extremite du pli qUJ se-

    (printemps) pare Je I er du 2e orteil. cote du premier Poumon : 5P Tchre tsre: au pli du coude, sur le bord exteme du tendon

    (automne) du biceps Gros intestin : 2GI Eltsienn : bord de l'index cote du pouce, sur le col

    (automne) de Ia phalange Estornac : 45E Li toe : extremite du 2e orteil, a 2 mm de !'angle de l'on-(5e saison) ' 11 gle, cote du 3e onei I

    Rate : 5Rt Chang tsiou : articulation tibiotarsienne sous le tendon du (5e saason) jambier anterieur. dans une large fossette nettement

    visible

    Lea points de tonification (dana leur -iaon)

    Creur : 9C Chao tchrong : extremite du se doigt de Ia main, a 2 mm (ete) de ]angle de l'ongle. cote du 4e doigt

    Intestin grele : 3IG Reou tsri : bord cubital de Ia main, sur le col du (ete) se metatarsien, partie qui se trouve au niveau du pli de la

    ligne dite de creur de Ia main Vessie : 67V Tche inn : extremite du 5e orteil, a 2 mm de l'angle de

    (hiver) l'ongle, bord exteme de l'orteil Rein : 7R Fou leou : face interne de Ia jambe. au milieu de l'espace

    (hiver) entre le tibia et le bord posterieur de Ia jambe. a 3 travers de doigt au-dessus de Ia malleole interne

    Maitre du creur : 9MC Tchong tchrong : extremite du mectius, (ete) a 2 mm de l'angle de l'ongle du medius cote de

    l'annulaire Triple rechauffeur : 3TR Tchong tchou: sur la face dorsaJe de la

    (ete) main, dans l'angle forme par le 4e et lese metatarsiens

    ( 1) La sc saison est une periode de 18 jours enue chaque saison. il y a done quatre sc sarsons~ ce qui fait 72 jours en tout.

  • Les points actifs de /'acupuncture 39

    Vesicule biliaire : 43VB Sie tsri : face dorsale du pied. A l'extremite (printemps) du pli quJ separe le 4e orteil du se~ cote du 4e

    Foie : 8F Tsiou tsiuann : a J'extremite du pli de flexion de Ia (printemps) jambe sur Ia cuisse. tout centre le tendon du demi-

    tendineux Poumon : 9P Tae iuann :sur le pli du poignet le plus pres de Ia

    (automne) paume de la main, sur l'artere radiale Gras intestin : 1101 Tsiou tchre: a l'extremite du pJi de flexion de

    (automne) l'avant-bras sur le bras, en avant de !'epicondyle Estomac : 41E Tsie tsrl: sur la partie anterieure du cou-de-pied,

    cse saison) sous le rebord anterieur du tibia, juste entre les deux tendons

    Rate : 2Rt Ta tou :bard interne du pied, dans l'articulation (se saison) du metatarsien et de la 1 ~ phalange du gros orteil

    L .. points Lo

    Creur : 5C Trong li: dans la gouttiere cubitale au poignet. face palmaire, au niveau de la styloide cubitale

    Intestin grele : 7IG Tche tcheng : bord cubital de l'avant-bras, au milieu de la longueur du cubitus, centre le bard de l'os

    Vessie 58V Fei yang : sur Ia jambe. partie externe a mi-chemin entre la tete du perone et la malleole externe, hi ou le jumeau rencontre le tendon d' Achille

    Rein : 4R Ta tchong : partie interne du pied, dans rangle forme par le calcaneum et le tendon d' Achille

    Maitre du creur : 6MC Nei koann : face palmaire du poignet, a 3 travers de doigt au-dessus du pli du poignet, entre les deux tendons flechisseurs

    Triple rechauffeur : 5TR Oae koann :face dorsale du poignet, a 3 travers de doigt au-dessus du grand os au milieu de Ia Largeur de l'avant-bras

    Vesicule biliaire : 37VB Koang ming: face externe de Ia jambe, en avant du perone, a 1 travers de main au-dessus de la malleole externe

    J. BORSARELLO

  • 40 A cupuncJUre classique et pratique meclica/e

    Foie SF Li keou :au milieu de Ia largeur de Ia face interne du tibia~ a un travers de main au-dessus de Ia malleole interne

    Poumon : 7P Lie tsiue: dans Ia gouttiere radiale. a I travers de pouce au-dessus de Ia styloide radiale, sur l'artere

    Gros intestin : 6GJ Pienn li : sur le rebord radial de !'avant-bras, entre les deux tendons du pouce, a 3 travers de doigt du pli du poignet ou de la tabatiere anatomique

    Estomac 40E Fong long: sur le cote antero-externe de Ia jambe. a l travers de doigt en dehors de Ia crete tibiale, a 8 tra-vers de doigt au-dessus oe Ia malleole externe

    Rate 4Rt Kong soun : bord interne du pied. Dans l'articulation l er metatarsien - 1 er cuneiformc

    Les points cl6a des cc marvailleux vaiaseaux ,,

    Absorption des exces de Yang : - Yang tsiao mo : cle : 62V Chenn mo. Droit sous Ia malleole

    externe. a un gros travers de doigt sous elle - Tae tno : cle . 41 VB Linn tsri. Sur le dessus du pied. dans

    l'angle du 4e et du se metatarsiens. sous le tendon - Yang oe : cle : STR Oae koann (deja decrit) - Tou tno : cle : 3IG Reou tsri (deja decrit)

    Absorption des exces de Inn : - Inn lsiao tno : cle : 6R Tchao hae. Droit sous Ia maJJeole

    interne. a 1 travers de doigt sous elle. legerement en avant - Inn oe : cle : 6MC lVef koann (deja decrit) - Tchrong mo : cle : 4Rt Kong soun (deja decrit) - Jenn mo cle : 7P Lie rsiue (deja decrit)

    On se rend compte que, bien souvent, les points cles sont en meme temps points Lo. ou points de tonification : il est done necessaire de les piquer judicieusement et en tenant compte de leurs fonct ions multiples.

  • Le~ poin/\ acti{s de /'acupuncture 4 I

    Lea points h6rauta ou tt Mo JJ Ung Sh1i, liHe 5. chap. 20: So Ouenn, chap. 117 : Nan Tsin,. 67 difficulte.

    Ce sont des points qui tonifiem les organes profonds et on les utJltse pour amencr de renergie dans ces organcs. Le nom de II heraut " vient du fait que. tres sou\ent. ce point est spontaneme,-,t douloureux ou une Iegere pression exercee sur lui revetlle Ia douleur locale. comme s'il s1gnalait I ui-meme Ia soufTrance profondc de rorgane. C'est done une sorte d'avertisseur. un heraut.

    Les points importants du thorax et de /'abdomen

    22JM

    21JM

    20JM

    19JM

    18JM

    Herau1 de MC HJM

    16JM

    l5JM

    Heraut cl~ C 14JM

    13JM

    Heraut de E 12JM

    llJM

    lOJM 9JM

    BJM

    I I

    Hetaut de TR 5

    4 Heraut de At

    HetaUI dt> V .,.._. ~ 3

    He.aut de Gl ~

    14

    12

    ~ Jl\1 R E 12Rt

    Pubts

  • 42 Acupuncture c/assique et pratique medicale

    Heraut du creur : 14JM : Tsiu koann a un gros travers de doigt sous Ia pointe de l'appendice xiphoide. Ligne mediane

    Heraut de J'intestin grele : 4JM : Koann iuann : it 2 travers de doigt au-dessus du pubis, sur Ia ligne mediane

    Heraut de vessie : 3JM : Tchong tsi : a 1 travers de doigt au-dessus du pubis. sur Ia ligne mediane

    Heraut du rein : 25VB : Tsing menn : a Ia pointe de la 12e cote

    Heraut du maitre du creur : inconnu

    Heraut du triple rechauffeur : 5JM : Che menn : a 2 travers de doigt sous le nombril. sur la ligne mediane

    Heraut de Ia vesicule biliaire : 24VB : Je iue : sur la ligne des marne-Ions , a l'union des ge et 9e cartilages costaux.. a 1 tra-vers de doigt sous lo 14F.

    Heraut du foie : 14F : Tsri menn : dans l'arrondi du sein. droit sous le mamelon

    Heraut du poumon : 1 P : Tchong fou : sous la clavicule dans Je creux tres visible sous celle-ci. Point dangereux

    Heraut du gros intestin : 25E : Tienn tchrou : au niveau de l'ombilic. sur le bord externe du muscle grand droit abdominal

    Heraut de J'estomac 12JM : Tchong koann : sur Ia ligne mediane. a egale distance entre rombilic et la base de rappendice xiphoide

    Heraut de Ia rate : 13F : Tchang tnenn : a la pointe de la 1 1 e cote

    Lea points lu du doe ou aaaentimenta L ing ShU, livn: s. chap. 20 ; So Ouenn, chap. 47 ~ Nan Tsing. 67 difliculte.

    Ces points, tous situes sur la branche prevertebrale du meridien de Ia vessie, dispersent Jes organes profonds. lls sont done tous situes sur le dos, de part et d'autre de la colonne vertebrale.

    Tous les points soot situes a 2 travers de doigt du merveilleux vais-seau Tou mo .. situe sur la ligne mediane du dos, le long de l'epine dorsale.

  • Les points actifs de /'acupuncture 43

    14TM Sous C 7

    13TM Sous 0 1

    12TM Sous 03

    11TM Sous 04

    10TM Sous 06

    9TM Sous 07

    8TM Sous 0 9

    7TM Sous 0 10

    6TM Sous 011

    STM Sous L1

    4TM Sous L2

    3TM Sous L4

    2TM Sous L5

    I I 0 I I I

    6-------), 1 1 V Ta tchrou : assentiment des os I I

    D 2 ::, _________ ;, 1 2 V Fang menn : long au pou mon I : 0-------0 1 3V FeT iu : assentiment du poumon I I I I o--------o 1 4V Tsiue inn iu : assentiment du m. du I I 1 : coeur 0 5 b------o 1 SV Sinn iu : assent1ment du coeur I I I I 1 I o-------o 16V Tau iu : assentiment du Tou mo t I I I b--------o 17V Ko iu : assentiment du dos et du sang I I I I

    I ! +- ~ 18V Kann iu : assentiment du foie I I t J 0-------0 I I I I 0-------b 20V

    19V Tann iu : assentiment de Ia vesicule b iliaire Peiiu : assentiment de Ia rate I I

    I I D, 2 o---~~ .21V Oe iu : assentiment de l'estomac I I

    I I 0-------0 ~2V San tsiao iu assentiment du triple : ~ r6chauffeur 0-------- o 23V Chenn iu : assentiment du rein I I I l I I

    3 o---~ o 24V Tsri hat iu : assentiment du 6 Jenn mo I I I I

    b-- ;;, 2 SV Ta tchrang iu : assentiment du gros I : intestin I ~ I I I I I 1 26V Koann iuann iu : assentiment du 9--------y 1 1 4Jenn mo I I I I I I

    1r trou sacre Q ________ l27V Siao tchrang iu : assentiment de rintes-1 : tin grele I I

    2 trou sacr6 0--------6 28V Prang koang iu : assentiment d e Ia I I I I I I

    3 trou sacr6 0------~ 29V Tchong lien iu I I

    vessie

    I I I I I I I I I I ! : Ugne des apophyses Ligne des assentiments

    tpineuses

  • 44 Acupuncture c/ossique et pratique medic ole

    Lea points Su Lin.~ Shu, livre I. chap. 2 : So Ouenn. livre 15. chap. 58 ; Nan Tsin~. 68~ difficulte .

    Les points Su sonr s itues sur les avant-bras et Jcs mains ainsi que sur lcs j ambes et les pieds. Ils sont done au commencement des membrcs. et non au commencement des temps. antiques. comme on J'a laisse croire selon certaines traductions.

    Il y a pour chaque meridien cinq points qui sont tour a tour point de dispersion ou de tonification selon Ia saison :

    Le point Ting ff est toujours celui du bout des orteils ou des doigts. En tonification. il attire renergie a rextremite du meridien.

    (9C. IIG. 67V. lR. 9MC. lTR. 44VB. IF. liP. 101. 45E. IRt) )k;A;

    Le point long r-?j( est toujours celui place plus haut. c'est done le 2c ou l'avant-dernier des points. C'est un point accelerateur de J'energie si on Ie tonifie.

    (8C. 210. 66V. 2R. 8MC. 2TR, 43VB. 2F, lOP. 201. 44E. 2Rt) A

    Le point Iu A~< cest le 3e ou l'antepenultieme.

    (7C. JIG. 65V. 3R. 7MC. 3TR. 42VB. 3F. 9P. 3GI. 43E. 3Rt) JV .B. : Le point lunn est Je lu des Yang. point source qui. en tonifi-

    cation. attire l'energie dans le meridien. C'est un sous-groupe des Iu. (410. 64V. 4TR. 42VB [point lu et lunn a la fois j, 401. 42E)

    Le point King t

  • Les points actifs de /'acupuncture 45 ROle saisonnier : Les Ting tonifient les visceres (V IG Gl TR E VB) en hiver. Les Ting dispersent les visceres (V IG Gl TR E VB) en s~ saison. Les Ting dispersent les organes (R C P MC Rt F) en hiver. Les Ting tonifient les organes (R C P MC Rt F) en ete. Les long tonifient les visceres au printemps. Les long dispersent les visceres en automne. Les long dispersent les organes au printemps. Les long tonifient les organes en s~ saison. Les lu dispersent les visceres en hiver. Les lu dispersent les organes en ete. Les Ju tonifient les visceres en ete. Les lu tonifient les organes en automne. Les King dispersent les visceres au printemps. Les King dispersent les organes en s~ saison. Les King tonifient les visceres en s~ saison. Les King tonifient les organes en hiver. Les Ro dispersent les visceres en etc. Les Ro dispersent les organes en automne. Les Ro tonifient les visceres en automne. Les Ro tonifient les organes au printemps.

    72 j. 18 j de se saisoo

    KING

    ~1~ nj

    Ete IU

    [ispersiJn des organes

    ( R. F.C.P.Rte,JW:)

    18 j de s- saison KING

    ~ TJNj Hiver n,.

  • 46 Acupuncture classique er praJique medicate

    Ere ~RO ~5's se s

    TING

    Pr~ntemps KING

    se sTING

    Dispersion des visceres

    ( IG.V.TR.VB,GI.E)

    TING

    lONG Automne ) TWG fT s.

    ~ IU ____-/

    fls

    ( lONG

    Printemps RO

    H1wr

    Ete TJNG

    Tooifacarroo des organes

    ~ lONG \

    ru Automne

    ~ s I G lONG fl s ~KING____-/

    Hiver

  • Les points actifs de /'acupuncture

    5e S. KING

    Pr 11temps lONG

    Ete IU

    Tonif.cation des visceres

    TING Hiver

    KING

    FllAutomne

    KING 58 s

    ~ Lea point. uxlllelrea 6nerg6tiquea

    47

    Ce sont des points places a des croisements complexes dont le detail serait superflu dans un ouvrage qui se veut pratique. Ils ont Ia reputa-tton. tres justifiee, d'aider le raisonnement traditionnel. Contrairement awe points de brindilles. ils n'agissent pas sur un symptome. mais sur Ie Inn-Yang et l'energie. 37Etc u = descend les exces d'energie vers le bas du corps. 39Ed = traite les vides denergie du haut du corps. 3JM' = fait descendre l'energie dans le bas du corps. II JMd = fait manter l'energie en haut du corps. 14JM1 = remet en circulation l'energie bloquee. 17JMd = repartit l'energie dans les meridiens. 21 Rt = facilite Ia propulsion du sang dans les capillaires. 13Fd. IJVd = dispersent l'energie des 5 organes (F. C. R. P. Rte) . 8GJd = exces d'energie a Ia poitrine. 20Ed = exces d'energie a l'intestin. 19JGd = exces d'energie a la tete.

    (I) t = a tonifier. d =a d i!) perser.

  • 48 .4 cupuncture classique et pratique medicale

    4JMd = execs d'energie a !'abdomen. 4TM' = vide d'encrgie dans lc bas du corps. l2VtJ = disperse rcxces de Yang a Ia poitrine. 30Ed = disperse rexces de Yang a J'estomac. 15Gld = disperse l"exccs de Yang aux membres. 13 Vd = d1sperse rexces de Yang aux organes.

    Les pointa de brlndllles

    lis sent tres nombreux et ne peuvcnt trouver leur place dans un ouvrage qui voudrait donner au praticien le moyen d'effectucr des trai -tements raisonnes. et non pas Ia triste facilite d'utiliscr des points symp tomatiqucs.

    Une categorie un peu Speciale de points s'ajoute a cette longue tiste. celle des points dits u fenetres du cicl ,,, Ces points. en colt icr au tour du cou (20VB. 9E, l6IG. 17GI. I OV. 17TR ct 16 Tou mo) sont des Lones a disperser ou a tonifier quand on veut soit faire descendre le Yang de la tete vcrs Je bas du corps (disperser 9E. IOV. 20VB) ou fairc acceder le Yang a la tete (disperser 16IG. 17Gl. 17TR. 16 Tou Mo). Ouand on tonifie. on arrete ce mouvement ascendant ou descendant.

  • Les rythmes saisonniers et les interactions d'organes

    So Ouenn. li~re I, chap. 2 : Les energies saio;;onnieres. chap. 3 : Les ene~ies, le Jnn et lc Yan.!'t. Lcs cinq gouts. chap. 4 et 5 : Caracteri~tiques des cinq elements, Saisons ct rocalisations des maladies ; livre 2. chap. 5 (traduction de Husson) ; livre 3. chap. 8 : Role de:. orgnnes et des ' 'isceres : chap. 9 uraduction de Husson) : De six divisions de l'annce et de~ phenomenes ' i sce-rau:ot ; chap. 10 : Saveurs. couleurs et diagno!>tics : li\Te 7. chap. 22 : (traduction de Husson) : Energies saisonnieres des elements : chap. 23 : f:..'tplications sur les cinq Ql ; lh re 8. chap. 25. Ncm Tsin~:. 33~. 3~c. 4~. 63" et Me difficulte.

    Le rythme saisonnier est un des rythmes les plus interessants de Ja medecine chinoise car il conditionne le traitement et le diagnostic. En efTct. apres avoir divise le jour et Ia nuit en douze segments (nos 24 heures). les Chinois ont divise rannee en cinq saisons de 72 jours. ce qui correspond a 360 jours ou 360 degres d'angJe. En realite. chaque saison comprend 73 jours. et l'on trouve. entre chaque saison. une periode de 18 jours qui est un temps de transition Jogique entre les sai-sons.

    Pour :es Chinois. chaque satson fait murir un organe. qui se trouve empereur et domine taus les autres pendant 73 jours.

    Ainsi : le foie est rorgane dominant au printemps : le creur est rorgane dominant en ete ; Je poumon est rorgane dominant en automne ; le rein est l'organe dominant en hiver ~ Ia rate ne domine jamais entre lee; saisons. c'est le reservoir de Inn.

    qui ne re~oit qu'un surcroit d'energie a Ia periode situee entre rete et rautornne. cest pour cette raison que ron represente souvent les 5 organes avec Ia rate. ou se saison. sous la forme d'un pentagone.

    Energetiquement ce schema est \'a/able, mais si ron pense aux sai-sons et au temps mesurable. il faut representer 4 saisons et 4 intersai-

    ~ons.

    c

    F

  • 50 Acupuncture classique et pratique medicale

    Le calcul du delai de chaque saison se mesure d'apres des evene-ments astronomiques precis. qu'il est difficile de developper ici. mais le premier jour du printemps~ par exemple. se calcule chaque annee a une heure pres. C'est a partir de ce premier jour que !'on va utiliser les points Su. qui agissent beaucoup mieux que les points de dispersion et tonification ordinaires.

    Le premier jour du printemps commence le 6 fevrier. Les solstices et les equinoxes marquant les milieux saisonniers. nous aurons les perio-des suivantes :

    Printemps E:te Automne Hiver

    6 fevner au 5 mai 6 mai au 5 aout 6 aoiit au 5 novembre 6 novembre au 5 fevrier

    Les intersaisons ou se saisons n'ont aucune realite astronomique. II s'agit d'une periode energetique particuliere de Ia rate distribuant le sang aux quatre autres organes essentiels (rein, foie~ creur. poumon).

    Ces quatre periodes de 18 jours chacune se situent 9 jours avant Ia fin de chaque saison ordinaire et 9 jours avant le commencement.

    Quand le praticien se trouvera ennuye pour choisir les points saison-mers aux changements de saison, il lui suffira d'agir avec les points 5e saison jusqu'a ce qu'il soit sur d'etre dans Ia saison consideree. Ainsi. par exemple, sit nest pas sur du debut du printemps (s'il fait encore froid et que )'on ne voit pas encore de bourgeons et d'animaux hiber-nants sortir)~ il suffira de continuer :

    Ia dispersion des visceres avec les points Ting Ia dispersion des or ganes avec les points King Ia tonification des visceres avec les points King Ia tonification des .organes avec les points long

    Ces points de sc: saison. que l'on fait en general a toutes les inter-saasons de 18 jours. peuvent etre done piques un peu plus longtemps que prevu. ils agiront encore.

    Ceci est le schema des dominantes energetiques au cours des 8 phases saisonnieres (c'est sur ce schema que l'on applique les points saisonniers).

  • Les rythmes soisonniers et les interactions d'organes 51

    Ceci est le schema de l'augmentation saisonniere de l'energie en general. on voit que c'est a Ia fin de l'ete que Ia rate re

  • 52

    Caracte-risrique

    Saison

    Saveur

    Odeur

    Direction psychique

    Gde specialite

    Attitude

    Organe des sens

    Viande

    Legume

    Cereale

    Liquide organique

    Caract. couleur

    Climat

    Organe touche en

    meme temps

    Saison d'aggra-vation

    Saison d'amelio-

    ration

    Acupuncture classique et pratique medicate

    Tableau des caracteristiques des 5 organes (5 elements des Chinois)

    [Wou Hing] FoJE C

  • -i

    -

    .I -

    -

    I ,i ..

    I

    .t

    II

    Le.\ rythmes saisonniers et le.~ hzteractions d'organes

    Caracte- FOil! C

  • 54 Acupuncture classique et pratique medicale

    On comprend que le questionnaire soit important pour savoir si un organe est en vide ou en exces :on aura alors, en cas de vide, a tonifier le point de tonification saisonnier et le point heraut ainsi que Je point source. Si l'organe est en exces. on dispersera le point d'assentiment. le point de dispersion saisonnier.

    La theorie classique et traditionnelle chinoise dit que : le bois alimente le feu le feu enrichit Ia terre Ia terre contient le minerai metal le metal engendre J'eau (metalloides) l'eau alimente le bois

    c'est le cycle Tcheng, favorable. celui de Ia sante (generation).

    A l,etat normal, le foie murit au printemps, puis l'energie passe au creur en ete. puis a Ia rate en fin d,ete, puis au poumon en automne et au rein en hiver. S'il en est ainsi, le So Ouenn affinne que les energies sont en paix et que les maladies ne peuvent apparaitre .

    Si. au contraire, nous trouvons un foie faibleau printemps ou un rein faible en hiver, il s,agit du cycle K o (destruction). Les Chinois affirmaient alors que le foie faible au printemps risquait de se faire attaquer par un organe plus fort. donnant ainsi Je moyen mnemo-technique suivant :

    FU ea..

    ~\ I \ I \

    I \ : \ I \ , \

    8(JS / \ fOil! ----------.. -----\--------

    ' I \ , ', I \ ,' ', I \ ;'

    ............ ,' \ ,., ', I \ _, '~ c' , .... , ," \

    I ' , \ ' ............. ,." \

    I ' , \ / ,,~........ \ I _, ', \ I ,' ", \

    I ,, ', \ I.IJI ' Rlin fl:unan

    EAU ~ MTAl

    TERRE Le feu fond le metal. L'eau eteint le feu. Le metal fend le bois. Le bois appauvrit Ia terre. La terre absorbe reau.

    Ainsi le rein est un danger pour le cceur, le creur met en danger le poumon (on le sait en medecine occidentale)~ Ia rate met le rein en danger. Je poumon met le foie en danger, le foie met Ia rate en danger.

  • Les rythmes saisonniers et les interactions d'organes 55

    Mais on peut avoir d~autres caracteristiques, qui montrent Ia logique du systeme chinois

    Olaleur

    J . BORSARELLO

    Le froid combat Ia chaleur. Le vent rend l'humidite dangereuse. La chaleur aggrave Ia secheresse. L'humidite rend le froid dangereux. La secheresse rend le vent dangereux.

    La joie combat Ia tristesse. Le souci attenue Ia peur. La tristesse attenue Ia coJere. La colere combat les soucis. La peur combat Ia joie (inversement. les enfants qui rient et chantent pour combattre Ia peur du noir).

    L'amer combat le piquant. Le piquant combat l'acide. Le sale est attenue par le doux. Le sale combat ramertume (les sets pour ranimer les evanouis