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AEFLA N°86

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Amicale des Educateurs de Football de Loire Atlantique Journal du mois de septembre 2011

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AEFLA N°86Septembre 2011

www.aef44.com

© photo JY DOUSSOT

Directeur publication : Philippe CONSTANTIN

Rédacteur en chef : Frédéric BODINEAU

Conception : Loïc BOURRE

Le coaching des juniors en 1970

Rinus MICHELS

Challenge José ARRIBAS

Nicolas CLAVIER

Challenge Claude BENIZE

Méthodes pédagogiques

Bernard CUREL (CTD de la Marne)

Interview de Freddy BRICAUD

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AG 2010 Eric Montbearts et

Jea-Yves Humeau, trophée

Georges Boulogne

Philippe Constantin et AnthonyMartins (Stade Nazairien)finaliste challenge José Arribasà Nort sur Erdre le 11 Juin 2011

L'AEFLA rencontre Jean LouisGarcia au SCO d'Angers le 26Janvier 2011

Journée Claude Bénizé à

Ancenis le 15 Mai 2011

Instantanés 2010 - 2011

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Dans le rétroviseur (partie 2)

Nous reprenons ici la suite de l 'article du numéro 85 de RinusMICHELS. Il nous parle de l 'entraînement des "juniors", unelecture attentive et croisée avec ce que l 'ont voit actuel lementnous montre que Rinus était un meneur d'homme et unvisionnaire.

L'entraînement des "juniors"

L’équipe doit en toute circonstancerester une unité qui fonctionne et viseles objectifs fixés : el le doit déployer uneaction positive vers les chances devictoire, avec tentatives de marquer,c’est-à-dire de créer des occasions debut, et interdire l ’accès de son proprebut.VASTE TACHE !Il faut le répéter : la tâche est vaste etextrêmement complexe. On se l imiteradonc à énumérer quelques objectifs de‘’coaching’’ qu’i l faut viser.1 . Organiser un jeu continu, puisqu’i l y aune alternance entre la prise et la pertedu bal lon, ce qui conduit faci lement chezles jeunes, à une perte de concentration.2. Amél iorer les duels, qu’i l s’agissed’actions individuel les ou de l’action del’équipe complète.3. Faire connaître les tâches confiées àl’équipe.4. La discipl ine de l’équipe stimulel ’exécution correcte des tâchesénumérées.5. Expl iquer les relations existant entreles diverses tâches. Cette coordinationexige de bonnes communications durantle jeu et montre que certains joueursdoivent assumer des responsabi l ités.6. Enseigner les changements defonction et de position.7. Accélérer la cadence du jeu.Il s’agit, dans le footbal l moderne, avecses systèmes de défense perfectionnéset son pressing efficace, d’une destâches les plus diffici les que rencontre lecoaching de nos jours.C’est là l ’idéal, le ‘’footbal l total ’’ que l’on

crée dans le cadre d’un jeu de positionde niveau élevé, avec une circulation dubal lon qui fait intervenir 10 joueurs etmême le gardien de but.On atteint là une perfection presqueutopique mais i l est certain que par unbon travai l de ce genre chez les juniorset avec les enfants, on peut approcherl’idéal de très près.Le travai l de ‘’coaching’’ mentionné auxparagraphes 6 et 7 ci-dessus peut seprolonger à toute la vie active d’unjoueur. Ainsi, l ’entraînement offert auxjoueurs d’él ite se fonde sur les principesénumérés plus haut mais se trouveassocié aux leçons tirées de l’expériencevécue par de tels joueurs, le tout étantrenforcé par la théorie commeorientation générale.8. Toute équipe bien organisée esttoujours l iée aux conceptions de jeu del’entraîneur. La mise en pratique desconceptions de l’entraîneur reste l iée auxcapacités manifestées par les joueurs.Les techniciens supérieurs ont desexigences particul ièrement sévères pourleurs équipes, quant à leur compositionet à leur structure. Les joueurs des clubset les équipes juniors sont informés dèsle début de la conception de jeu quis’appl ique à la première équipe.Vu sous cet angle, les entraîneursd’association nationale n’ont pas la tâchefaci le pour réunir en une équipe bienorganisée, les joueurs de divers clubs,ayant des conceptions bien différentes,et leur appl iquer un bon ’’coaching’’.Le facteur temps intervient ici de

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manière importante, car l ’entraîneur n’avraiment pas le temps, durant la périodede préparation, d’amél iorer le niveau desjoueurs.9.L’entraîneur des juniors porte laresponsabi l ité d’inculquer aux jeunestalents une attitude positive à l’égard dufootbal l , mais aussi à l ’égard des tâchesconfiées à l’équipe dans laquel le i l joue.Le terme attitude positive signifie ici quele jeune devra, au risque de sesresponsabi l ités, jouer dans le sens d’unevictoire. Or, cela aussi a ses effets sur le‘’coaching’’ de l’entraîneur (notammentsur la qual ité de son ’’coaching’’).10. La responsabi l ité de l’entraîneurcouvre aussi la défense des valeursmorales.Là encore les choses ne sont passimples. D’une part, on cherche àstimuler une certaine agressivité. Or, lestress augmente proportionnel lementave l’intensité du jeu, mais aussi avec lespressions de l’extérieur. Et pourtant enfootbal l , l ’idée du fair-play dit toujoursêtre. respectée.11. A la fin de sa formation, le jeunejoueur doit avoir acquis la maturiténécessaire pour accepter la mental ité dufootbal l professionnel . C’est là encoreune chose assez diffici le.Tout à coup, ce n’est plus le plaisir dujeu, l ’événement vécu individuel lement,qui sont prioritaires, mais le résultat, lesuccès ou l’échec avec les conséquencesqui, forcément, e découlent avec lestress personnel qui intervient.QUESTION DE MATURITELe chemin conduisant au succès est,aujourd’hui, déterminé par l’entraîneurprincipal, car c’est lui qui décide si lejoueur est mis dans l’équipe et dansquel le position i l jouera.Tout dépend, en fin de compte, de savoirsi le jeune joueur est assez mûr pourjouer un rôle uti le dans l’équipe, s’i l estcapable de se mettre au service del’équipe dans un mil ieu modifié.Il s’en suit que c’est l ’apport de capacités

individuel les de chaque joueur qui estdésormais le facteur principal . Tout celaexige un sens de la communauté, uneparticipation à l’esprit de l’équipe, unematurité mentale.Dans ce processus de maturation (16 à18 ans) les points suivants jouent ungrand rôle en tant que moyensd’apprentissage :a) beaucoup de pratique en compétition,si possible dans une catégorie de jeusupérieure.b) la participation à des tournois dejeunes de haut niveau.c) un coaching dur dans les matchesd’entraînement.L’analyse des matches aide beaucoupl’entraîneur.Pour nombre d’entre eux, les banques dedonnées d’un ordinateur sont devenuesun auxi l ia ire indispensable. Les donnéesaccumulées, aussi bien que les imagesprises, deviennent un instrumentessentiel du ‘’coaching’’ (théoriquement).D’autres instruments du ‘’coaching’’ sontles entraînements spécial isés : gardiensde but, buteurs, joueurs du mil ieu deterrain, groupes d’entraînement mentaletc.On constate que des influencesfréquentes agissent dans le sens d’uneatmosphère négative dans l’équipe, suiteà de mauvais résultats ou à uneatmosphère négative générale. Il est trèsimportant dans de tels cas, quel’entraîneur reste en alerte pourreconnaître ces influences et réagir entemps uti le.

Rinus Michels

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Le 11 Mai 2011 après avoir acquis l 'accession en DRS l 'équipe de l 'UFSaint Herblain remporte le chal lenge José ARRIBAS à Nort sur Erdreface au Stade Nazairien. A cette occassion Freddy BRICAUD entraîneurde l 'UFSH nous parle de son_club.

Organisation du club ?FB.Pol itique technique du club avecprojet sportif (évolution tous les 3 ans)en doublette avec Thomas RégentResponsabi l ité de la catégorie seniors – 1éducateur pour l’équipe 2 (StéphaneGloaguen) et pour la saison 2011/2012,1 nouvel éducateur pour les équipes 3 et4 (Rodrigue Nègre)Animations de séances pédagogiques eninterne pour les dirigeants intéressésCommissions techniques tous les 2 moisavec les responsables de catégorieChaque catégorie est sousla responsabi l ité d’unéducateur

Ton parcours ?FB.Joueur à l’ASPTTNantes pendant 15 ans19 années à l’UFSH dont 10 ans commeentraîneur/joueur et 2 comme entraîneurlors des 2 dernières saisonsInitiateur 1 en 1997Initiateur 2 en 1998Animateur seniors en 2001BEES 1 en 20076 montées de l’équipe 1 (6 titres dechampion) en démarrant en promotionde première, 1 coupe de district, 1 finalede chal lenge José Arribas et une victoirede ce chal lenge2 montées de l’équipe 22 montées de l’équipe 3

Ton rôle del’entraîneurde club ?FB.J’assuredéjà pleinementma*mission

première, équipe 1Je fais passer un message cohérent etsimple auprès des différents acteurs duclubJe mène une pol itique sportive àl’ensemble du club en doublette avecThomas Régent- Etre à l’écoute- Prendre du recul- Rester efficaceJe mène une dynamique col lective avecde la motivation et de l’exemplarité

Ta vision et ton systèmede jeu ?FB.Je n’ai pas de visionprécise en matièred’organisation, monsystème de jeu est l ié auxqual ités des joueurs et aux

affinités…J’uti l ise un 5 à l’ancienne…Je prône l’efficacité, le geste sûrLa récupération et l ’uti l isation rapide dubal lon sont essentiel les avec un col lectif,où je concerne tout le mondedéfensivement

Différence entre les niveaux ?FB.Je la fais sur le nombre de joueurs dequal ité (ex : en PH 3 à 4 joueurs, enDRH 6 à 7 joueurs). Les qual itésindividuel les s’expriment sur le physique,la technique, l ’intel l igence et l ’emprise

sur le jeu.L’aspect tactique etl ’intel l igencecol lective sontévidents plus onmonte de niveauLa gestion des

"J’aime les gens quidéfendent des valeurshumaines et sportives

avec des objectifscommuns"

Challenge José ARRIBAS

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temps forts et des temps faibles estégalement un facteur importantL’état d’esprit est différent et estprincipalement l ié à des joueurs etéducateurs matures, sereins plus onélève. le.niveau.

Progression à travers les niveauxFB.Se remettre en question,s’interroger…Il me faut toujours un tempsd’adaptation, également auxjoueurs…L’objectif de progression doitêtre commun avec les joueurs.L’observation est une chose essentiel leavec une réflexion qui se dégagederrière, je suis souvent,souvent en ébul l ition. ! ! !Je prends le temps depréparer toutes messéances, et aujourd’hui,j’invente mes exercices !La formation du brevet d’état a étéprimordiale sur l ’amél ioration de mesconnaissances en terme de préparationathlétiqueEnfin, la progression est l iée à la fidél itéet la confiance d’un club. Certainespersonnes qui m’entourent m’aidentégalement,certains.détai ls,certainesdiscussions…

La relation entraîneur/joueurJe n’ai pratiquement jamais eu de soucis,grâce évidemment à des joueursdiscipl inés.et. respectueux.J’ai toujours eu d’excel lentes relationsavec les joueurs, voir fortes avec certainsCes bases là se créent la semaine àl’entraînement en réal isant des séancesoù le travai l , leplaisir et la bonnehumeur sontindispensablesJe ne leur lâchepas grand-chosetels que leshoraires, laprésence àl’entraînement, le

respect, la rigueur tactique ou la grinta.Maintenant, le rôle de l’éducateur, c’estpeut-être 70% de psychologie et 30 %de footbal l .

Modèle d’éducateur ?FB.Le footbal l , cela ne se raconte pas, çase vit…Avant tout, j’ai la phi losophie club, letravai l à long terme. L’ensemble de l’UFprogresse aujourd’hui grâce à la fidél itédes joueurs, des dirigeants et deséducateurs. J’aime les gens quidéfendent des valeurs humaines etsportives avec des objectifs communs !Mes modèles d’éducateur sont des

personnes passionnées parle footbal l , par les hommeset par leur club. Je citeraiDenis Renaud à Carquefou,Patrice.Sauvaget.à SaumurDaniel Réchet à l’ASPTT

Nantes, Thomas REGENT à l’UFSH…LeFCN d’avant !

Tes exercices préférés ?J’essaye d’avoir une approchecompétition, match dans tous mesexercicesJ’uti l ise beaucoup le bal lon dèsl’échauffement pour la répétition desgammes. J’aime le travai l athlétique en lediversifiant, en le rendant ludique. Jen’aime pas perdre les matchs sur le planphysique !Je n’aime pas les tricheurs àl’entraînementJe mets beaucoup d’exigences sur latechnique individuel le et col lective – Miseen place de « sanction col lective »

J’aime lesséances nedépassant pasles 90 min oùcela étéintense, i l y aune plusgrandeconcentration.

"Mes modèles d’éducateursont des personnes

passionnées par le footbal l ,par les hommes et

par leur club"

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Cette nouvel le édition de la journée Claude BENIZE a de nouveau été ungrand succès et le club d'Ancenis nous a reçu pour la seconde annéeconsécutive avec brio. Outre les animations tenu par les membres desdifférentes commission du District et autres acteurs de cette journée,nous reviendrons sur le premier lauréat du trophée souhaité par MmeBENIZE qui est Nicolas CLAVIER du club de Pornic Foot

Quelle est ta définition del’amicaliste ?Devenir amical iste est une choseimportante à mon point de vue. Le faitd’adhérer à l’amicale des éducateurs defootbal l permet de rencontrer d’autreséducateurs de clubs qui font partie destructures différentes et qui ont desfonctions différentes et permet unegrande diversité dans les échanges.L’amicale permet à chaque adhérentd’établ ir des relations de camaraderie etde convivial ité entre personnes qui sontsans cesse au contact des joueurs.Que représente pour toi ClaudeBenizé ?

Claude Bénizé… Un éducateur qui adéfendu des valeurs primordiales pour labonne conduite du footbal l à tous lesétages ! Ces valeurs qu’i l a défenducomme l’humil ité ou encore la passion dubeau jeu sont à transmettre à tous ceuxqui encadrent des jeunes footbal leurs ence moment ! Certains l ’oubl ient parmoments ! Je n’ai malheureusement paspu échanger autant que je l ’auraissouhaité avec Claude mais j’ai unsouvenir de sa prestance sur le bord duterrain, son équipe jouait toujours trèsbien et dégageait énormément de plaisirà pratiquer le footbal l ! Un grandpersonnage du footbal l local qui doitrester dans nos têtes et nous devonscontinuer à défendre les valeurs quiétaient les siennes !Quels mots ou idées ou souvenirs tesont venus lors de la réception du

trophée Claude Benizé ?

Dans un premier temps, j’ai essayé deme remémorer tous les moments où j’aipu l’observer encadrer son équipe. Dansun second temps, un plaisir sincère derecevoir une distinction de cet ordre, carce trophée n’est pas remis sur unclassement, des résultats, des victoiresmais sur l ’engagement auprès desjeunes, sur la passion du beau jeu, desvaleurs que j’essaye d’inculquer auxenfants que j’encadre comme le respectde l’autre et pratiquer le plus beaufootbal l possible au détriment du résultatparfois ! Dans un troisième temps, unefierté personnel le d’avoir été « décoré »en sa mémoire.Quels échos cela a-t-il eu dans leclub ? l’école de football ?

La nouvel le a très vite fait le tour duclub. Tout d’abord, j’ai été fél icité partous les éducateurs du club, bénévoleset parents. Les enfants que j’encadre etmême les anciens joueurs sont venusme faire un petit cl in d’oei l aussi ! Leclub a accuei l l i cette distinction commeune bel le récompense pour moi maissurtout pour le club car Pornic Foot estun club où tous les éducateurs travai l lentmain dans la main, défendent les mêmesvaleurs morales et footbal l istiques etéchangent toutes les semaines sur lamanière d’encadrer nos jeunes l icenciés! C’est une bel le récompense pour leclub qui se donne les moyens deprogresser au fi l des saisons.

Journée Claude BENIZE

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Quels sont tes projets pour l’annéeprochaine ?Je souhaite encadrer cette catégorie U11pendant deux saisons encore enespérant que je pourrais encore conci l iermon activité professionnel le avecl’encadrement des jeunes. C’est monobjectif. Cela fera douze saisons quej’encadre des jeunes au niveau dufootbal l à 7 dont cinq saisons en tantque responsable de la catégorie. Jesouhaite par la suite découvrir une autrecatégorie d’âge.

Quelle est ta vision du football àeffectif réduit ?

Dans un premier temps,le jeu et le plaisir depratiquer du beau footbal ldoit prendre la plusgrande place dans lefootbal l à effectif réduit !Tropd’éducateurs/dirigeantsoubl ient cette notion etinculque à leurs enfantsle fait de ne pas prendrede risques. Peu importele poste qu’occupe unenfant, i l doit se sentirconcerné par l’animationdu jeu, i ls sont tousanimateurs d’un match, i lne faut pas l’oubl ier !Tout en respectant unestructure définie aupréalable au niveau des postes. Dans unsecond temps, l ’humil ité et le respect del’autre doivent faire partie de notrevocabulaire auprès des enfants ! Lefootbal l à effectif réduit, c’est toutd’abord du jeu et non gagner pouraccéder à un niveau supérieur.

Quels conseils ou message aimerais-tu faire passer aux autreséducateurs ?Tout d’abord, encourager tous leséducateurs à continuer de passer autant

de temps avec leurs jeunes car c’est untravai l énorme que de s’occuperd’enfants et les fél iciter pour leurinvestissement ! J’aimerais juste dire àcertains qui voudraient gagner toutes lesrencontres des rassemblementséducatifs, des rencontres festi-foot ouencore des tournois de fin de saison,arrêtez de vous mettre ces objectifs làmais plutôt de faire prendre plaisir auxenfants à pratiquer du beau footbal l etvous prendrez plus de plaisir sur le borddes terrains, vos joueurs aussi !

As-tu une devise ? si oui laquelle ?Je n’ai passpécialement dedevise mais ArsèneWenger avait dit unjour à propos de sonéquipe d’Arsenal : «On ne peut existerque par le jeu ! ».C’est une phrase quej’emploie souventauprès de mes jeunes.

Ta fiche personnelle

Nicolas Clavier, je suisné le 5 novembre1986 à Saint Nazaire.Je suis l icencié au clubde Pornic Foot depuis1992 et j’encadre desjeunes footbal leursdepuis septembre

2000.J’ai pris en charge la responsabi l ité de lacatégorie Footbal l à 7 depuis septembre2008 et j’ai été responsable adjoint de lacatégorie U17 de 2006 à 2009.En tant que joueur, je suis gardien debut et j’ai toujours jouer au niveaudépartemental .

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Méthodes Pédagogiques

La victoire de l 'Espagne lors de la dernière coupe du monde à remis en cause lemodèle de formation de la FFF, une profonde réorganisation de la formation estmise en oeuvre, à cette occasion nous reproduisons l 'article de Bernard CUREL(CTD de la Marne)."Nous sommes actuel lement dans une période charnière dans la Pol itiqueTechnique en matière de formation du joueur : depuis la mise enplace de la Pré-Formation en 1991 à l’INF Clairefontaine, notre avancesur les pays voisins a fondu, certains nous ayant « copié ». La D.T.N.travai l le à l ’élaboration d’un projet de jeu, pour rebondir et redonner une nouvel ledynamique à notre footbal l . "

Quel jeu et quel joueur pour demain ?(voir article E.F n° 381 de Février 2011 - page 10-11)

La priorité sera donné au jeu offensif, à la

flu idité, et à la réaction à la perte du bal lon

(pour le récupérer rapidement), afin

ne pas laisser l ’adversaire prendre de la

vitesse.

Pour arriver à ce projet de jeu, i l nous faut

développer une unité de pensée, de

conception, une cohérence à divers

échelons de la formation. Le joueur de

demain devra être plus adaptatif aux

situations, plus

anticipatif, plus

créatif. Il devra

avoir un temps

d’avance sur

l ’adversaire, dans

la lecture du jeu,

dans ses choix,

et sa prise de décision (agir avant les

autres).

Actuel lement, on forme le joueur et ensuite

on s’attache au jeu col lectif.

On uti l ise la « pédagogie directive »

(analytique) : l ’enfant doit imiter le geste

démontré par l ’éducateur. On amène

à l’enfant des moyens techniques et moteurs

à uti l iser dans des situations de jeu.

Actuel lement, on (l ’éducateur) est

INTERVENTIONNISTE dans le jeu : i l donne

la solution au joueur

Actuel lement, on (l ’éducateur) joue à sa

place : « Tire, passe ton bal lon, … revient,

…. mets en touche, …. »

Actuel lement, on (l ’éducateur) ne laisse pas

le joueur réfléchir à son action, à

s’approprier l ’objectif et trouver les solutions

pour y parvenir.

Maintenant et demain, l ’éducateur devra

articuler les deux :

« Il n’y a plus de formation du joueur sans

formation au jeu col lectif »

OBJECTIF : RENDRE le JOUEUR

INTELLIGENTComment?Depuis toujours, la formation du joueur

s’inscrit dans

une démarche

mixte

consistant à

développer

l’intel l igence de

jeu

ainsi qu’une

technique efficiente. Il n’est pas question de

remettre en cause ce qui a été fait par le

passé (et qui a

fonctionné), ni de renier les caractéristiques

françaises. On ne va pas révolutionner le

concept. C’est plus une redéfinition

des méthodes dont i l s’agit, ainsi qu’une

remise en cause de l’éducateur sur son

attitude envers le joueur : si je dis ça,

quel effet cela aura sur le joueur ?

L’éducateur devra uti l iser trois « méthodes

pédagogiques » pour s’inscrire dans ce

projet de formation du joueur.

Actuel lement, on les uti l ise plus ou moins,

mais i l convient de les normal iser.

Nous devons ETRE CAPABLES de

modifier notre comportement afin

QUE CE SOIT LE JOUEUR

qui s’approprie le jeu et son activité

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1. PEDAGOGIE « ANALYTIQUE » ( = Pédagogie des Modèlesd’exécution = PME )a) L’éducateur définit l ’objectif et le but à atteindre :

* Il précise les consignes à respecter (tâche)

* Il démontre, corrige et fait répéter (organisation en conséquence).

b) situations de référence :

* Ce sont les situations analytiques où on développe les qual ités et capacités du joueur :

C’est le travai l de motricité chez les 6-12 ans, le travai l d’initiation et de perfectionnement

technique à base de répétitions.

* Ce sont aussi des situations évolutives où l’on peut jouer sur les paramètres suivants :

contraintes de temps, d’espace, de sens du jeu. Des formes ludiques peuvent être

intégrées.

c) remédiation (correctifs) :

* essentiel lement par des critères de réal isation (pôle gestuel)

* mais également par la prise d’informations (pôle informationnel)

2. PEDAGOGIE « AMENAGEE » ( = Pédagogie des Modèles dedécision tactique = PMDT )a) Aménagement d’une situation de jeu resserrée :* l ’éducateur précise le but à atteindre* l’éducateur laisse un « temps de découverte » au joueur (essai – erreur) =tâtonnement.* l ’éducateur peut intervenir en montrant une solution (parmi d’autres)* l’éducateur suscite d’autres alternatives chez les joueurs (répétitions desdifférentes alternatives)b) situations de référence : * 2 contre 1 , 3 contre 1 (avec progression) , 3 contre 2* situation avec une l ignec) remédiation (correctifs) : * essentiel lement par le questionnement des joueurs* reconnaissance des repères pour définir le choix (prise de décision).

3. PEDAGOGIE « ADAPTATIVE » ( = Pédagogie des Modèlesauto-adaptatifs = PMAA )= c’est la pédagogie « globale »a) situations de référence : jeux réduits, jeux à thèmes (jeux scolaires pour lespetits)b) L’éducateur aménage l’espace et l ’effectif (joker, supériorité, égal ité) :* l ’éducateur précise le but à atteindre et les règles (consignes)* l’éducateur laisse un « temps de découverte » au joueur (essai – erreur) =tâtonnement.* l ’éducateur peut arrêter le jeu (rappeler aux joueurs les principes généraux)c) remédiation (correctifs) : * essentiel lement par le questionnement des joueurs* reconnaissance d’une situation connue.

4. CONCLUSIONNous devons être capables de REMETTRE en QUESTION nosmodes d’intervention au regard des jeunes qui nous sont confiés.Les bases de notreenseignement doivent aborder une meil leure connaissance du jeu, et la maitrise desméthodes pédagogiques adaptées.

« article extrait du Bul letin n° 60 de l’AEF Marne de mars 2011, publ ié sur :www.aefmarne. fr , rubrique « manifestations ».

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Nécrologie

L'AEFLA profite de ce numéro 86 pour mettre à l 'honneur deux figures de l 'estuaireEdmond LEMAITRE et Henri KOWALKOWSKI qui nous ont quittés au premiersemestre 2011 à travers des témoignages de ceux qui les ont cotoyés.

Jean Claude Bauduin

"J’ai connu Henri Kowal très jeunes. J 'avais 12/13 ans. Jejouais dans les équipes de jeunes du RC Lens et Henridemi-centre jouait en professionnel . Pour moi c’était uneidole. J 'ai ensuite suivi son parcours d'entraineur pour leretrouver en Atlantique à St Nazaire. C'était un hommetrès très genti l , trop peut-être … Il était membre de lacommission technique du district de Loire Atlantique etchaque année j'avais plaisir à le revoir pour le concours dela SSD de la Col inière.

Christian Lastennet ( lancé alors qu'i l était cadet en D4 par Henri

Kowal)"Je m'en souviens puisque Marcel Mao, CTR de l 'époque, m'avait demandé d'al ler levoir pour lui demander de m'entraîner avec les seniors. Il m'avait très bien accuei l l iet m'avait même fait entrer quelques semaines plus tard face à St Paul de Léon. Jegarde l ' image d'un homme passionné. Certains se souvienne peut-être de ses coupsde gueule mémorables mais i l était toujours à l 'époque, prêt à aider. L'autresouvenir que je conserve d'Henri c'est cel le d'un entraîneur de D4 égalementinvestit chaque semaine à l 'école de footbal l . Je le revois faisant les lacets des petitspuis m'enrolant à ces côtés pour faire mes premiers pas d'éducateur".

Marcel Mao"Avec Edmond Lemaitre et Miklos Bérès, i l fut l 'un de mes membreséminents de la commission régionale technique. Egalement ancien professionnel, cePolonais d'origine et ancien défenseur professionnel du RC Lens a souvent participéaux formations et sélections de cette époque".Puisque le sujet était d'actual ité, voici une autre anecdote rapportée par JacquesDelestre, CTR de la l igue Atlantique de Footbal l : " Henri Kowal avait tendance àoubl ier le nom des personnes et uti l isait l 'expression -Tac/Tac- pour désignerpresque tout le monde. Lancé dans des expl ications techniques sur le terrain,Tac/Tac resurgissait constamment. Plus sérieusement, c'était un homme charmant,élégant et discret".

Marcel Mao.A propos d'Edmond Lemaitre : "J 'ai succédé àEdmond au Stade Quimpérois où i l restera une icone.L'ancien professionnel notamment du Racing Club de Parispossédait un vrai talent de meneur d'hommes. Il prit ainsi leclub en DHR de Bretagne et l 'emmena en D2! Je l 'a i ensuiteretrouvé lors de mon arrivée en Atlantique en 1980. C'étaittoujours cet homme dévoué, disponible, dynamique.Parfois naïf, i l savait tirer le maximum de ces équipes".

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Dernière minute

Jean Claude GIUNTINI

(sélectionneur U17 équipe de France)

sera notre invité pour l 'AG

du 11 Novembre 2011.

Vivre et transmettre sa passion