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Aida...Retour en grande pompe des armées victorieuses [Les trompettes, parfois aussi les éléphants !] conduites par Radamès accompagné par une horde de prisonniers parmi lesquels

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Aida Giuseppe Verdi

Opéra en 4 actes Livret d’Antonio Ghislanzoni, d’après Mariette Créé à l’Opéra du Caire le 24 décembre 1871

Direction musicale : Giuliano Carella Mise en scène : Staffan Valdemar Holm

Orchestre symphonique et lyrique de Nancy Chœur de l’Opéra national de Lorraine, direction Merion Powell Choeur de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, direction Nathalie Marmeuse

Production de l’Opéra de Malmö, Suède, créée le 20 mars 2015

Ouvrage chanté en italien, surtitré Durée de l'ouvrage : 2h30 + entracte

25, 27 septembre 2018 à 20h 30 septembre 2018 à 15h 2, 4 octobre 2018 à 20h Conférence « Une heure avant… » Michèle Ledroit (entrée libre sur présentation du billet une heure avant chaque représentation) Récital « Une heure avec… » Jennifer Michel 28 septembre 2018 à 18h30

Prix des places : de 5 € à 75 € Tarif enfants moins de 12 ans : 10€ Moins de 26 ans, étudiants et demandeurs d’emploi : 8 €, 30mn avant le début des représentations

Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr Renseignements et réservations : 03 83 85 33 11

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Marie Sauvannet Vincent Thouvenot 03 83 85 32 34 03 83 85 30 63 07 78 81 19 54 06 48 51 88 66 [email protected] [email protected]

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Aida Giuseppe Verdi Opéra en 4 actes Livret d’Antonio Ghislanzoni, d’après Mariette Créé à l’Opéra du Caire le 24 décembre 1871

Direction musicale : Giuliano Carella Mise en scène : Staffan Valdemar Holm Décors et costumes : Bente Lykke Møller Lumières : Egil Barclay Høgenni Hansen, d’après une idée de Torben Lendorph Chorégraphie : Jeanette Langert Le Roi d’Egypte : Alejandro López Amneris : Enkelejda Shkoza Aida : Michelle Bradley Radamès : Gianluca Terranova Ramphis : Jean Teitgen Amonasro : Lucian Petrean Une Prêtresse : Jennifer Michel Un Messager : Taesung Lee

Orchestre symphonique et lyrique de Nancy Chœur de l’Opéra national de Lorraine, direction Merion Powell Choeur de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, direction Nathalie Marmeuse

Production de l’Opéra de Malmö, Suède, créée le 20 mars 2015 Ouvrage chanté en italien, surtitré Durée de l'ouvrage : 2h30 + entracte

25, 27 septembre 2018 à 20h 30 septembre 2018 à 15h 2, 4 octobre 2018 à 20h

Conférence « Une heure avant… » Michèle Ledroit (entrée libre sur présentation du billet une heure avant chaque représentation) Récital « Une heure avec… » Jennifer Michel 28 septembre 2018 à 18h30

Un opéra intimiste où se mêlent amour, trahison et passion. Un triangle amoureux sur fond politique en

Egypte ancienne, et les célèbres trompettes qui résonnent…

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Giuseppe Verdi (1813-1901) En 1836, Giuseppe Mazzini, futur grand artisan de l’unité italienne et grand amateur de musique, dédie à un « dieu inconnu » son ouvrage intitulé « Philosophie de la Musique ». Il pense à un « jeune homme qui, peut-être, dans un coin de notre terre, s’agite au moment où j’écris, pris par l’inspiration, et recueille en lui le secret d’une époque musicale. » Peu de temps après, il pourra facilement reconnaître en Verdi cette figure tant attendue et qui fera autant pour la musique italienne que pour ce grand projet politique unitaire dont rêve toute la péninsule depuis près de deux millénaires. Né à Roncole près de Parme en 1813, Verdi commence par suivre les cours de l’organiste du village puis ceux de Ferdinando Provesi dans la ville voisine de Busseto où il choisira de résider. C’est à Milan, en 1832, qu’il apprend véritablement la composition auprès d’un musicien du Teatro alla Scala : Vincenzo Lavigna. Une fois sa formation terminée, il retourne à Busseto pour occuper le poste d’organiste. En 1839, une première commande du prestigieux Teatro alla Scala (Oberto) marque le début de sa carrière de compositeur d’opéra. Suivront Un Giorno di Regno [1840], une œuvre mal accueillie par le public et, en 1842, Nabucco, qui marque son premier grand succès et le propulse non seulement au rang des grands compositeurs italiens, mais aussi à celui des fervents représentants de l’idéal unitaire. Il entre alors dans une phase d’effervescence créatrice qui lui fait accepter toutes les commandes, d’autant qu’elles viennent des théâtres les plus prestigieux : d’Italie, et bientôt de Londres (I Masnadieri [1847] d’après Les Bandits de Schiller), de Paris (Jérusalem [1848], une révision des Lombardi alla prima Crociata [1843]). En huit ans, il réussit à écrire quatorze opéras parmi lesquels Ernani (Hugo) [1844], Macbeth [1848], Il Corsaro (Byron) [1848], Luisa Miller (Schiller) [1849]. Les sources littéraires les plus prestigieuses, un sens inné du spectaculaire et certainement aussi un savoir-faire et des opinions non dénuées d’opportunisme vont faire de lui l’artisan d’un renouveau de l’opéra, devenu ce merveilleux instrument de propagande idéologique au service du projet politique et culturel italien. La fin des années quarante marque un tournant décisif dans la carrière du compositeur. Dès 1848, comme de nombreux italiens, Verdi attend les changements profonds qu’expriment et revendiquent les héros révoltés qu’il met en scène. Verdi est alors républicain, nationaliste, anticlérical ; il admire Garibaldi, Mazzini, et il incarne pour les italiens une volonté de changement. L’échec des insurrections de 1848 amène le compositeur à cesser tout commentaire sur la vie politique. Cesse aussi ce patriotisme toujours prêt à l’action. Il s’assagit, devient libéral, et c’est plutôt à Cavour qu’iront les sympathies de ce conservateur modéré. En 1851, il s’installe dans sa propriété de Sant’Agata avec Giuseppina Strepponi, rencontrée à l’époque de Nabucco, et qu’il n’épousera que dix-sept ans plus tard, en 1859. Ce repli dans la sphère privée a des échos très forts sur sa manière d’écrire, sur les personnages, les situations, les problématiques qu’il mettra en scène. Les trois opéras que l’on a l’habitude de classer dans la « trilogie de la maturité » (Rigoletto [1851], Il Trovatore [1853], La Traviata [1853]) porteront les marques de ces mutations. Abandonnant les fastes spectaculaires de la scène romantique, les clichés désormais faciles mais efficaces, Verdi se concentre sur l’humanité de ses personnages, approfondit le drame qui lie inéluctablement l’individu et le monde qui l’entoure. Les formes musicales changent elles aussi. La grande vocalité soliste cède la place à une déclamation lyrique plus proche des inflexions des sentiments et la préférence du compositeur va vers une expression en dialogue. Le héros est le plus souvent aux prises avec un « autre », tantôt aimant, tantôt implacable, mais porteur de mort. Et, si les lieux et les actions font penser à plus de réalisme, le héros incarne désormais une voix à travers laquelle « la conscience universelle dénonce l’ordre universel, comme une perversion de la loi du cœur et de sa félicité.» (1) Ecrites dans des temps plus longs, souvent remaniées, c’est aussi dans ce cadre que s’inscriront les œuvres successives : Les Vêpres siciliennes [1855], Un Bal masqué [1859], les deux versions de Don Carlo [1867-1884], de Simon Boccanegra [1857-1881], de La Forza del destino [1862-1869], Aida [1871], Otello [1887], Falstaff [1893]. Figure majeure de l’histoire de la musique du XIXe siècle, Verdi réussit à mener l’opéra italien de Rossini à l’aube du XX° siècle tout en restant farouchement attaché à une identité stylistique et vocale proprement italiennes. Ce nationalisme esthétique ne l’empêchera pas d’avoir un regard intéressé sur le Grand Opéra français auquel il

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emprunte une théâtralité et certaines thématiques, ou sur l’opéra de Wagner qui lui suggère, même s’il s’en défendra, une unité dramatique, un travail plus approfondi sur le matériau orchestral. Et si Mazzini espérait voir naître en Italie le chantre d’une nouvelle ère, Verdi se présente encore aujourd’hui non seulement comme un témoin essentiel de cette époque historique, mais aussi et surtout comme le peintre attentif des êtres dans ce qu’ils ont de plus universel et donc de plus humain. (1). G.W.F. Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, Paris, Aubier, p. 309. (Passage cité par Gilles de Van dans Verdi, un théâtre en musique, coll. Fayard, Paris 1992, p. 83).

L’HISTOIRE

L’action se déroule dans l’ancienne Egypte Les personnages Aida, princesse éthiopienne, esclave en Egypte (soprano) Radamès, officier de l’armée égyptienne (ténor) Amnéris, fille du roi (mezzo-soprano) Amonasro, roi éthiopien (baryton) Le roi (baryton) Ramfis, grand prêtre d’Isis (basse) Un messager (ténor) Voix d’une grande prêtresse (soprano) Acte 1 1er tableau. Dans le palais du roi à Memphis Ramfis annonce à Radamès que l’armée éthiopienne s’apprête à envahir l’Egypte et qu’Isis est sur le point de désigner celui qui conduira la bataille. Radamès est alors pris dans un dilemme. Il aimerait être l’élu d’Isis mais en même temps il pense à la femme qu’il aime, Aida, une esclave éthiopienne dont il devra combattre le peuple. Amnéris a du mal à cacher son amour pour Radamès mais elle finit vite par comprendre que le cœur de Radamès appartient à Aida [« Céleste Aida »]. Amnéris ne peut contenir sa haine envers cette esclave qu’elle avait fini par considérer comme une confidente. Une fois nommé à la tête des armées d’Egypte, Radamès reçoit les encouragements d’Amnéris qui veut le voir revenir vainqueur. Aida prend alors la véritable mesure de la situation. C’est son père, roi d’Ethiopie, ses frères, tout son peuple que son bien aimé s’apprête à aller combattre [« Reviens vainqueur »]. 2ème tableau. Dans le temple d’Isis Une cérémonie religieuse en l’honneur du dieu Ptah est menée par une grande prêtresse. On remet à Radamès une épée sacrée qui attirera la protection des dieux. Acte 2 1er tableau. Dans les appartements d’Amnéris Amnéris se réjouit de la victoire de Radamès sur les Ethiopiens et, pour mettre à l’épreuve les sentiments d’Aida, elle lui annonce que Radamès a péri au combat. La réaction violente d’Aida trahit la force de son amour pour Radamès. Convaincue par les sentiments de sa rivale, Amnéris rétablit la vérité des faits non sans lui avoir exprimé sa fureur et son mépris. Il ne reste à Aida qu’à implorer la pitié des dieux et celle de la reine pour que lui soit rendu celui qu’elle aime [« Dieux pitié »]. 2ème tableau. Devant l’une des portes de la ville de Thèbes

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Retour en grande pompe des armées victorieuses [Les trompettes, parfois aussi les éléphants !] conduites par Radamès accompagné par une horde de prisonniers parmi lesquels le père d’Aida, roi d’Ethiopie. Aida, dont tous ignorent les origines royales, se précipite dans les bras de son père qui se fait passer pour un simple officier demande la clémence pour ses hommes. A la surprise générale, Radamès rejoint Amonasro dans cette requête. Sans écouter le désaccord de Ramfis, le roi accepte et offre à Radamès la main de se fille. Il n’en faut pas davantage pour plonger Aida et Radamès dans le désarroi le plus total. Acte 3 Sur les bords du Nil, la nuit. Sur le rocher le temple d’Isis. Ramfis accompagne Amnéris venue prier la déesse pour que Radamès réponde à son amour. Aida est là qui attend Radamès et se remémore la douceur du pays perdu [« Oh cieux azurs »] quand surgit Amonasro qui lui promet qu’elle reverra son pays en compagnie de l’homme qu’elle aime [« Tu reverras les forêts embaumées »]. Mais pour cela il faut battre les Egyptiens et seule une aide stratégique de la part de Radamès peut les mener à la victoire. Il faut lui extirper quelques renseignements stratégiques, ce qu’Aida se refuse de faire tout en sachant qu’il en va de la survie de son peuple. Son père la renie et la renvoie à son statut d’esclave de Pharaon. A l’arrivée de Radamès, qui déclare une fois de plus son amour à Aida [« Je te revois enfin ma douce Aida »], elle lui propose de partir avec elle et, sans y prendre garde, il livre un secret militaire qui doit permettre aux Ethiopiens de fuir. Amonasro se manifeste alors et lui demande de se rallier à leur cause. C’est à ce moment qu’interviennent Amnéris et Ramfis qui préviennent les gardes pour qu’ils arrêtent le traître. Aida et Amonasro réussissent à s’enfuir. Acte 4 1er tableau. Une salle dans le palais du roi. Amnéris garde intact son amour pour Radamès qui attend d’être jugé. Lui préfère suivre Aida qu’il croit morte plutôt que d’accepter le pardon que lui propose Amnéris. Ramfis et les prêtres annoncent la sentence : Radamès sera emmuré vivant. Amnéris maudit la cruauté des prêtres. 2ème tableau. La scène représente deux niveaux : l’intérieur du temple de Vulcain et le souterrain du temple. On scelle l’entrée du souterrain qui devient ainsi la tombe de Radamès. Alors qu’il pense à sa bien-aimée, il entend un gémissement… C’est elle : elle l’a précédé dans ce souterrain sachant quel allait être son sort. Les deux amants acceptent leur mort et le ciel s’ouvre à eux [« Oh terre adieu »]. Dans le temple, au-dessus d’eux, Amnéris prostrée pleure et adresse une prière à la déesse.

L’ŒUVRE En 1869, l’année de l’inauguration du canal de Suez, Le Caire se dote d’un théâtre opéra qui ouvre avec le Rigoletto de Verdi. Le khédive Ismaïl Pacha, éduqué en Europe, veut que cette province autonome de l’Empire Ottoman qu’est l’Egypte s’ouvre aux influences occidentales. L’Angleterre s’impose sur le plan économique, la France sur le plan culturel. Ismaïl rêve de commander un opéra à Verdi mais il essuie un premier refus. Il s’adresse alors à Camille Du Locle, directeur de l’Opéra-Comique, et lui demande d’essayer de convaincre le « Maestro ». Suite à un second refus, Du Locle montre à Verdi le synopsis d’un opéra égyptien réalisé par le fameux égyptologue Auguste Mariette. Il le prévient qu’en cas de refus, la commande sera passée à Gounod ou à… Wagner. Il n’en faut pas plus pour décider Verdi qui accepte en contrepartie d’un fabuleux contrat d’un million cinq cent mille francs-or. Avec l’accord de l’éditeur Ricordi, l’écrivain Antonio Ghislanzoni, qui avait déjà collaboré avec Verdi pour le remaniement de La Force du destin, sera le librettiste du nouvel opéra.

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L’œuvre doit être créée au Caire en janvier 1871, et la création européenne assurée par la Scala de Milan quelques semaines après. On décide que décors et costumes viendraient de Paris. Leur fabrication est soigneusement vérifiée par l’œil expert de Mariette afin qu’ils respectent la vérité historique, mais le siège de Paris puis les événements de la Commune retardent leur fabrication et on doit reporter la première au 24 décembre 1871. L’événement est grandiose, sa résonance internationale, mais Verdi, qui n’assiste pas aux représentations du Caire, n’apprécie pas le faste déployé par cette proposition scénique. Le succès égyptien fut énorme et un mois et demi plus tard, l’opéra était donné en première européenne à la Scala de Milan. Le succès est immédiat et Aida commence une prestigieuse carrière internationale. En 1876, on compte par le monde pas moins de trente-trois productions différentes. L’Opéra de Paris propose l’œuvre à son public en version française sous la baguette de Verdi lui-même. Ce même opéra ne reprogrammera Aida qu’en 1968.

ÉCHOS DE LA SCÈNE AIDA, les coulisses du pouvoir Je ne suis pas tellement favorable à ce que les metteurs en scène expliquent en amont le contenu de leur travail. En général c’est le signe que le résultat manque de clarté. Il s’agit donc là simplement de donner quelques indications sur cette version du ”Grand opéra” de Verdi. Commençons par la ”Marche triomphale” qui doit arriver en troisième position au palmarès des morceaux de musique classique les plus connus, après les marches nuptiales de Mendelssohn et de Wagner qui occupent respectivement la première et la seconde position. Lorsque l’Italie a remporté la Coupe du Monde de football en 1982, c’est le morceau qui a été chanté par les ”tifosi” italiens dans le stade. Un ”super tube” à traduire en langue d’aujourd’hui ! C’est fantastique mais on risque de porter une fois de plus préjudice à cette oeuvre qui porte toujours en elle l’écho de certaines productions marquées par le gigantisme et la grandiloquence. Les gens voient évoluer sur scène les animaux d’une grande ménagerie, puis des Ethiopiens grimés en noir le tout organisé pour esquisser de gigantesques marches au lieu d’une histoire d’amour à la fois tendre et cruelle entre de jeunes personnes broyées par un système politique sans merci. On a qualifié Aida d’ ”opéra de chambre avec défilés”, et cela me paraît être une description très juste si l’on garde en mémoire que l’opéra est composé de quatre-vingt-dix pour cent de scènes intimistes. Les défilés ne représentent en effet que dix pour cent de l’ensemble de l’oeuvre. On parquera donc cette fois les éléphants à l’extérieur du plateau pour laisser place à l’intimité, à la poésie, à cette délicatesse parfois presque inaudible de la musique. On laissera Aida être ce qu’elle est, une esclave parmi d’autres esclaves, une prisonnière de guerre. Ensuite, il est important de constater que dans Aida presque tout est historiquement incorrect en commençant par le titre. Avant la création d’Aida à l’Opéra khédival du Caire, aucune femme égyptienne ou éthiopoenne ne s’était jamais prénommée Aida ! C’est un faux nom dans une fausse Egypte. Ce qui importe à l’Egypte c’est cette commande passée à Verdi ainsi que le formidable coup de projecteur sur l’Egypte et Le Caire que constitue au niveau planétaire l’ouverture du Canal de Suez. Le reste n’est que pure fantaisie, un univers théâtral avec d’intéressantes couleurs orientalisantes et des parfums exotiques. La chose importante est de représenter ce que cet espace théâtral véhicule vraiment, c’est à dire une problématique autour du pouvoir, de l’autocratie, de la théocratie. On est là face à un puissant et intraitable système patriarcal construit sur des valeurs militaires telles que l’honneur, l’obéissance et la soumission qui rend bien sûr totalement impossible cet amour entre Aida et Radamès. Il n’y a pas de réelle différence entre cette structure du pouvoir et celle décrite par exemple dans Don Carlos, et l’on sait ce que Verdi pensait de l’oppression politique et de l’Eglise. En somme il n’y a pas de place, pas d’espace pour l’amour dans ce monde. La conséquence de tout cela se lit dans cette fin géniale imaginée par Verdi qui fait mourir les deux amants par suffocation. Il n’y a plus d’oxygène dans cet univers inhumain. Enfin, il était intéressant d’enquêter sur la signification qu’a Aida pour les Egyptiens eux-mêmes aujourd’hui.

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Il existe un reportage très intéressant sur cette triste catastrophe ”L’Incendie de l’Opéra du Caire”. Il est étonnant de constater que l’Opéra khédivial du Caire où a été créée Aida en 1871 a brûlé exactement cent ans plus tard, en octobre 1971. Un certain nombre de vieux chanteurs égyptiens étaient interviewés et tous avaient chanté des rôles dans Aida durant leur carrière. Il faut rappeler qu’il n’y avait aucun chanteur égyptien lors de la création ! En tout cas on demandait à ces chanteurs ce que Aida signifiait pour eux. Bien sûr nombre d’entre eux mentionnaient sans surprise le mot ”liberté”, mais le plus souvent revenait le mot ”paix”. Une femme dont j’ai oublié le nom disait : ”Du début à la fin, l’opéra parle de paix” Tout est dit. Jetons un coup d’oeil au livret ! Les trois derniers mots sont : ”Pace, pace, pace”. Staffan Valdemar Holm (traduit de l’anglais par Carmelo Agnello)

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BIOGRAPHIES

Giuliano Carella, direction musicale

Giuliano Carella obtient son diplôme de direction d’orchestre au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, de composition au Conservatoire de Padoue et se perfectionne ensuite sous l’égide de Franco Ferrara à l’Accademia Chigiana de Sienne. Il se produit dans des théâtre tels que le Wiener Staatsoper, le Deutsche Oper et le Staatsoper de Berlin, le Bayerische Staatsoper de Munich, l’Opéra de Francfort, le Hamburgische Staatsoper, l’Aalto Theater Essen, l’Opéra Comique, l’Opéra de Marseille, l’Opéra national du Rhin, La Monnaie de Bruxelles, l’Opéra Royal de Wallonie, l’Opéra de

Monte-Carlo, l’Opéra de Copenhague, le Teatro Real de Madrid, le Gran Teatre del Liceu de Barcelone, le San Carlos de Lisbonne, l’Opéra de Tel-Aviv, l’Opéra de Detroit, l’Opéra de Dallas, le Colon de Buenos Aires, le New National Theatre de Tokyo, La Fenice de Venise, le Comunale de Bologna, le Massimo de Palermo, le Théâtre Carlo Felice de Gênes, le Teatro Verdi de Trieste, le Festival Puccini Torre del Lago, le Festival de Martina Franca, le Festival Rossini de Pesaro, les Arènes de Vérone. Il se consacre également au répertoire symphonique avec des orchestres prestigieux : le London Philharmonic, l’Academy of St-Martin in the Fields, le Scottish Chamber Orchestra, le Staatskapelle de Berlin, l’Orchestre Philharmonique de la Radio Hollandaise, l’Orchestra della RAI Torino, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre des Bayerischen Rundfunks, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre royal de Copenhague. Il est, depuis 1990, Président de « I Solisti Veneti ». De 1998 à 2003 il a occupé le poste de Directeur musical aux Arènes de Vérone et ensuite celui de Directeur musical de l’Opéra de Toulon. Son répertoire comprend les plus importants opéras italiens et français, de Giovanni Paisiello jusqu’aux compositeurs contemporains. À souligner les nombreux enregistrements discographiques, notamment pour Opera Rara, distingués par la critique internationale : Elisabetta Regina d’Inghilterra, Adelaide di Borgogna de Rossini, Il Diluvio universale de Donizetti, L’Esule di Granata de Meyerbeer. Quelques points importants des dernières saisons : Les Vêpres siciliennes et Stiffelio à Francfort, Rigoletto, I Puritani e Ariodante à Stuttgart, L’Italiana in Algeri et Semiramide à Marseille, Anna Bolena, Simon Boccanegra, Il Trovatore, Cavalleria rusticana / Pagliacci à Toulon, Il Barbiere di Siviglia à Dallas, Nabucco, Tosca et Le Prophète à Essen, Gianni Schicchi à Madrid, Il Trittico et Madama Butterfly à Copenhague, Carmen au Semperoper de Dresde, Tancredi à Bruxelles et Marseille, Tosca et Don Pasquale à Stuttgart, Roberto Devereux à Francfort, Francesca da Rimini à l’Opéra national du Rhin. En projet : Roméo et Juliette à Montréal, La Bohème à Dallas, Faust à Nice, Simon Boccanegra à Tel-Aviv, Giovanna d’Arco à Bruxelles, I Puritani à Marseille, Bianca e Falliero à Francfort.

Staffan Valdemar Holm, mise en scène

Metteur en scène et dramaturge suédois, formé à l'Académie de Théâtre de Copenhague, Staffan Valdemar Holm travaille pour le théâtre et l'opéra dans les plus grandes salles d’Europe. Ses productions ont été invitées à de nombreuses reprises de Saint-Pétersbourg à New York. Il a été directeur artistique et directeur général du Malmø Drama Theatre, du Royal Dramatic Theatre de Stockholm et du Düsseldorfer Schauspielhaus. Il a également été

vice-président de l'Union des théâtres de l'Europe, co-fondateur et président du réseau de théâtre européen MITOS21 et fondateur du Festival international de théâtre Ingmar Bergman à Stockholm. Pour son travail, Staffan Valdemar Holm a reçu plusieurs prix et récompenses.

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Bente Lykke Møller, décors et costumes

Créatrice de décors et de costumes danoise, Bente Lykke Møller s’est formée à l'Académie danoise du design et à l'Académie danoise de théâtre. Elle est l'une des décoratrices les plus renommées de Scandinavie et ses créations ont été présentées dans de nombreux pays. Elle travaille principalement avec le metteur en scène suédois Staffan Valdemar Holm et le chorégraphe Mats Ek. Bente Lykke Moller a été

récompensée pour ses créations minimalistes et a été plusieurs fois récompensée pour sa contribution au théâtre, à l'opéra et au ballet.

Egil Barclay Høgenni Hansen, lumières

Né en 1973 à Thorshaven aux Îles Féroé, Egil Barclay Høgenni Hansen a commencé ses études à l'Ecole nationale de théâtre de Copenhague en 1998 pour devenir concepteur lumières. Il est diplômé en 2002 et débute sa carrière en tant que concepteur lumières au Théâtre d’Aalborg au Danemark à l'été 2002. Il y travaille pendant six ans. A la fin de sa résidence au Théâtre d'Aalborg en 2008, il devient travaille en freelance. En 2014, il devient programmeur lumières à l’Opéra Royal de Copenhague. En 2015 il entre au Royal Playhouse de Copenhague, toujours en tant que programmeur où il travaille toujours actuellement.

Jeanette Langert, chorégraphie

Jeanette Langert est une chorégraphe suédoise basée à Göteborg. Née en 1965, elle s'est formée au mime à l'École Supérieure des Arts Dramatiques de Stockholm de 1986 à 1989, puis à la chorégraphie à l'École Supérieure de Danse de Stockholm de 2003 à 2006. Reconnue pour la consistance de son style minimaliste sans concessions, Jeanette Langert compte parmi les chorégraphes les plus importants de son pays. Outre ses propres productions, elle collabore régulièrement avec des metteurs en scène de renom tels Staffan Valdemar Holm ou Ole Anders Tandberg sur les scènes d'opéra européennes. Ses oeuvres au répertoire sont le Boléro (2016),

Untitled Body (2016) et The Rite of Spring (2013) Jeanette Langert reçoit le soutien du Swedish Arts Grants Committee, du Swedish Arts Council et de la Ville de Göteborg.

Alejandro López, Le Roi d’Egypte, basse

Alejandro López a été membre du Centre de Perfectionnement Plácido Domingo au Palais des Arts de Valence de 2015 à 2017. Il y a chanté les rôles du Roi dans Aida, Angelotti dans Tosca, Abimelech dans Samson et Dalila, Don Apostolo Gazzella dans Lucrezia Borgia, Le Balli dans Werther, Docteur Grevil dans La Traiviata, La Voce di Nettuno dans Idoménée et La Basse / Une voix / Un hérétique dans Jeanne d'Arc de Honegger. Prochainement il chantera Timur dans Turandot au Théâtre de la Zarzuela, à Madrid et à l'Opéra de Las Palmas. Au Mexique, il a chanté Colline dans La Bohème, Timur dans Turandot, Monterone dans Rigoletto, Le Grand Prêtre de Baal dans

Nabucco et Cesare Salsapariglia dans Le Convenienze ed inconvenienze teatrali de Donizetti au Palacio de Bellas Artes à Mexico. Il a également interprété Colline à la Salle Felipe Villanueva de Toluca. En concert, il a interprété le Stabat Mater de Rossini à la Salle Nezahualcoyotl de Mexico. Il a récemment chanté les Lieder de Schumann avec Roger Vignoles au Palais des Arts de Valence. Il a été membre de l’Opéra Studio de Bellas Artes au Mexique et a étudié au Conservatoire national de Musique de Mexico.

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Enkelejda Shkoza, Amneris, mezzo-soprano

Née à Tirana, Enkelejda Shkoza étudie au Conservatoire de sa ville natale. Elle fait ses

débuts dans le Stabat Mater de Pergolèse à Strasbourg. Après avoir déménagé en Italie,

elle est diplômée en chant au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan et la même année,

elle remporte le premier prix au Concours International Leyla Gencer à Istanbul.

Elle chante dans les principaux théâtres d'Italie et d'Europe tels que le Festival Rossini de

Pesaro, le Teatro Regio de Turin, le Teatro Donizetti de Bergame, le Teatro Comunale de

Bologne et le Teatro San Carlo de Naples. Elle participe aux productions de Rigoletto et

Così fan Tutte à Covent Garden à Londres, où elle revient les saisons suivantes pour

Madama Butterfly, La Dame de Pique et Matilde di Shabran. Elle fait ensuite ses débuts à

Paris à l’Opéra Bastille pour les Contes d'Hoffmann, au Théâtre du Châtelet, à l’Opéra Garnier, au Théâtre de la

Monnaie à Bruxelles, à La Scala de Milan (pour la Petite Messe Solennelle), au Semperoper de Dresde, au

Wiener Staatsoper (pour Roberto Devereux).

Elle collabore avec des chefs d'orchestre tels que Sir Colin Davis, Bruno Campanella, Myung-Whun Chung,

James Conlon, Daniel Oren, Antonio Pappano, Fabio Luisi, Daniele Gatti, Evelino Pidò, Gianluigi Gelmetti, Fabio

Biondi, Donato Renzetti, Marcello Viotti, Carlo Rizzi et Vladimir Jurowski.

Elle a chanté dans La Damnation de Faust sous la direction de Sir Colin Davis à Amsterdam, Lisbonne, Madrid et

au Staatsoper de Lepizig, La Cenerentola et Suor Angelica dirigé par Riccardo Chailly à Amsterdam, Carmen à

Monte-Carlo et à Munich, le Requiem de Verdi à Paris, La Cenerentola à la Monnaie à Bruxelles, Rigoletto et La

Damnation de Faust au Teatro Real de Madrid, Maometto II à Strasbourg et Bilbao. Elle a participé à la première

représentation de la Missa Solemnis Pro Jubileo Domini Nostri Tertio Millennio de Menotti au Colosseum de

Rome, Maria Stuarda au Teatro dell 'Opera de Rome, Roberto Devereux à l'Opéra national de Lyon et au

Théâtre des Champs-Elysées à Paris. Elle a fait ses débuts au Liceu de Barcelone dans Madama Butterfly puis

dans Falstaff (Madame Quickly) et La Forza del destino, elle a chanté dans La Straniera au Royal Festival Hall à

Londres et dans Guillaume Tell au Teatro dell 'Opera de Lima, Les Contes d'Hoffmann au Metropolitan Opera,

Aida à l'Opéra de Toulon, Il Trovatore au Festival de Macerata et pour le Gala Verdi au Teatro Regio de Parme.

Plus récemment, elle a chanté dans Madama Butterfly à Londres, Guillaume Tell à Bologne et à Londres, Il

Trovatore à Toulon, Tenerife, Cagliari, au Festival de Macerata, au Teatro Regio à Parme, à Tel Aviv, où elle a

également interprété La Forza del destino et le Requiem de Verdi, L’Italienne à Alger à Trévise et Ferrara,

Falstaff (Madame Quickly) au San Carlo de Naples et à Palma de Majorque, le Requiem de Verdi à Lisbonne,

Madama Butterfly à Madrid, Stabat Mater de Rossini à Pesaro.

Prochainement, elle chantera dans Don Carlo à Tel Aviv, Gianni Schicchi (Zita) à Amsterdam, Guillaume Tell au

Teatro Massimo de Palerme, Falstaff à Tokyo, le Requiem de Verdi à Tenerife et le Stabat Mater de Dvorak à

Bologne sous la direction de Michele Mariotti.

Parmi ses enregistrements nous pouvons citer Il Salotto, Otello de Rossini, La Straniera (Isoletta) et Maria di

Rohan pour Opéra Rara, Thaïs et Cavalleria Rusticana (Decca), Moise et Pharaon (R.O.F.), Béatrice et Bénédict

et La Damnation de Faust (Orchestre symphonique de Londres) sous la direction de Sir Colin Davis.

Michelle Bradley, Aida, soprano

Michelle Bradley, originaire de Houston au Texas, a récemment obtenu son diplôme au Lindemann Young Artist Development Program. Elle y a chanté les rôles de Fiordilligi et Donna Anna de Mozart, la Maréchale de Strauss, et Alice Ford de Verdi. La saison dernière, Michelle Bradley est revenue au Metropolitan Opera dans le rôle de Clotilde dans la nouvelle production de Norma de David McVicar. Elle est également apparue à Santiago du Chili dans le rôle de Donna Anna dans Don

Giovanni. Sur scène, elle a fait ses débuts dans le Requiem de Verdi, a chanté les Quatre Derniers Chants avec l’Orchestre symphonique de Santa Cruz, un programme de pièces de chambre de Chausson et de Caplet avec la Symphonie du Nouveau Monde et des récitals à Palm Beach et à Santiago du Chili.

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Durant la saison 2016-2017 du Metropolitan Opera, Michelle Bradley a fait ses débuts dans Idomeneo de Mozart et dans le rôle de la Grande Prêtresse dans Aida de Verdi. Elle a également chanté au Théâtre du Châtelet, au Park Avenue Armory de New York et à Santa Cruz pour le Requiem de Verdi. En janvier 2016, Michelle Bradley a chanté dans la série de récitals populaires de Carnegie Hall en l'honneur de Marilyn Horne et, en mai, elle a fait ses débuts en interprétant la Neuvième Symphonie de Beethoven avec l'Orchestre symphonique de Santa Cruz. Avant cela, elle a effectué une tournée nationale de récitals qui a pris fin en mai 2015. Michelle Bradley a remporté le prix Leonie Rysanek de la George London Foundation en 2017, le prix de la Fondation Hildegard Behrens en 2016 et a obtenu les premiers prix des concours Gerda Lissner et Serge et Olga Koussevitzky. Elle est la lauréate du grand prix 2014 du Concours Marilyn Horne de l'Académie de musique de l'Ouest. Michelle Bradley a obtenu une Maîtrise en interprétation vocale de la Bowling Green State University. Elle a participé à des master classes avec Stephanie Blythe, Anne Sofie von Otter, Marilyn Horne, Deborah Voigt, James Morris et Renata Scotto. Cette saison, Michelle Bradley fera ses débuts à Francfort dans le rôle de Leonora dans une nouvelle production de La Forza del destino et au Deutsche Oper de Berlin pour le Requiem de Verdi. En concert, elle fera ses débuts à Paris comme soliste dans A Child of our Time de Sir Michael Tippett avec l'Orchestre de Paris sous la direction de Thomas Adès et chantera en récital sous les auspices de la George London Foundation à Miami et New York. Prochainement elle chantera de grands rôles au Metropolitan Opera, à l’Opéra de Vienne et de San Diego. A l’occasion de cette Aida, elle fera ses débuts scéniques européens.

Gianluca Terranova, Radamès, ténor

Né à Rome et diplômé en piano avec félicitations, Gianluca Terranova a attiré l'attention internationale en tant que Duc de Mantoue dans Rigoletto aux Arènes de Vérone. En 2010, il fait ses débuts à la Scala de Milan, toujours en tant que Duc de Mantoue, sous la direction de James Conlon, qui l'a également choisi pour ce rôle à Los Angeles. Au début de sa carrière, il chante dans Il Barbiere di Siviglia, Falstaff, Madama Butterfly, Nabucco, Les Contes d'Hoffmann, Mavra, Il pirata et Gina de Cilea. Parmi ses engagements passés, nous pouvons citer La Bohème, Rigoletto et la Neuvième Symphonie de Beethoven (concert spécial sous la direction de Zubin Mehta) à Florence, Edgardo dans Lucia di Lammermoor à Francfort, Alfredo dans La Traviata à Vérone et Venise

avec Myung Wung Chung, La Bohème à Torre del Lago (Festival Puccini) et à Bologne, La Fille du Régiment à Trieste et en tournée en Italie, La Damnation de Faust à Palerme, Lucia di Lammermoor à Naples, La Bohème et Rigoletto à Venise, Un Ballo à maschera et le Requiem de Verdi à Trieste sous la direction Gianluigi Gelmetti. Il a également interprété Alfredo dans La Traviata pour le nouveau Festival de l'Opéra de Sydney (première édition en 2012) dans le port de Sydney. Plus récemment, il a chanté dans La Bohème à Amsterdam, Tokyo, Grange Park, Naples, Atlanta, Sydney, Rigoletto aux Arènes de Vérone, Varsovie, Sydney, Rome, Liège, Lucia di Lammermoor et Simon Boccanegra à Gênes, La Traviata à Berlin et Leipzig, Simon Boccanegra à Turin sous la direction de Gianandrea Noseda, Madama Butterfly à Dallas et aux Arènes de Vérone, Turandot à Atlanta. Gianluca Terranova a récemment ajouté de nouveaux rôles à son répertoire : Don Carlo à Düsseldorf, Pollione dans la Norma de Bellini à Essen et Manrico dans Il Trovatore à Modène et Reggio d’Emilie. Citons également Maria Stuarda à Düsseldorf, la reprise de Norma à Essen, Simon Boccanegra à Dijon, Carmen à Atlanta. Prochainement il chantera dans la Messa di Gloria de Puccini à Madrid, La Bohème à Séoul, Rigoletto à Sydney et à Pékin, Aida à Liège, Mefistofele à Tokyo, Mefistofele et La Dame de Pique à Stuttgart, Tosca à Dallas, Madama Butterfly à Londres et à Amsterdam, Tosca à Dallas. Gianluca Terranova a interprété Enrico Caruso dans la télé-réalité italienne "Caruso, la voce dell'amore". En octobre 2012, il sort son premier album "Gianluca Terranova canta Caruso" (EMI).

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Jean Teitgen, Ramphis, basse

Après des études de Sciences économiques, Jean Teitgen entre au Conservatoire national Supérieur de Musique de Paris où il obtient un Prix de chant et un Diplôme de Formation Supérieure. Son vaste répertoire s’étend du baroque (Cadmus et Hermione et Bellérophon de Lully, Venus et Adonis de Desmaret, Pirame et Thisbé de Rebel et Francoeur dans une mise en scène de Mariame Clément à Nantes, Castor et Pollux au Théâtre des Champs-Elysées..) à la musique du XXe siècle (L’Amour des trois oranges à Florence et Genève, Wozzeck, Le Roi Kandaule, Œdipe à la Monnaie de Bruxelles et Le Viol de Lucrèce à Nantes) en passant par Mozart (La Clémence de Titus, Cosi fan Tutte, Don Giovanni…) Il a une prédilection pour le grand répertoire italien : Puccini (La Bohème), Rossini (Le Barbier de Séville), Donizetti (Lucia di Lammermoor)... La richesse de son timbre et son

autorité vocale sont particulièrement appréciés dans les œuvres de Verdi (Nabucco, Macbeth, Rigoletto, Simon Boccanegra, Aida…) et dans le répertoire français (La Muette de Portici d’Auber à l’Opéra-Comique, L’Etoile à Bergen, Arkel dans Pelléas et Mélisande, Abimelech dans Samson et Dalila, Scaurus dans Les Barbares de Saint-Saëns…). Invité par les scènes européennes les plus prestigieuses, on a pu l’applaudir au Theater an der Wien, au Grand Théâtre de Genève, à La Monnaie de Bruxelles, à Bergen, Utrecht, Dublin, Luxembourg, Lausanne, Liège, Covent Garden, au Maggio Musicale Fiorentino, au Teatro Real de Madrid… En France il se produit à l’Opéra-Comique, au Théâtre des Champs-Elysées, mais aussi aux opéras de Versailles, Avignon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Marseille, Nice, Rouen, Strasbourg ou encore aux Chorégies d’Orange… Il chante sous la baguette de chefs tels que Michel Plasson, Hervé Niquet, Christophe Rousset, Louis Langrée, Leo Hussain, Evelino Pidò, Antonio Pappano, Mikko Franck, Marc Minkowski. Récemment, notons sa prise de rôle remarquée en Banco (Macbeth) ; il a également chanté dans Rheingold (Fasolt) à Dublin, Lucrezia Borgia, Guillaume Tell (Melchtal) et La Vestale de Spontini à la Monnaie de Bruxelles, L’Enfance du Christ à Utrecht, Les Vêpres Siciliennes à Covent Garden, Ascanio au Grand Théâtre de Genève, Roméo et Juliette (Frère Laurent) à Monte-Carlo et Oman, Lucia di Lammermoor (Raimondo) à Toulon et Bordeaux, La Bohème (Colline) à Montpellier, Les Pêcheurs de perles à Strasbourg, Un Ballo in Maschera à Orange, Don Giovanni (Leporello) à Bergen, Rouen, Versailles et Oman, Lohengrin (Heinrich) à Rouen et Nantes, Carmen à Orange, Madrid et au Théâtre des Champs-Elysées, Persée de Lully à Metz, Versailles et au Théâtre des Champs-Elysées, Monsieur Beaucaire de Messager en version de concert à la Maison de la Radio, Les Troyens avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Proserpine de Saint-Saëns à Munich et Versailles, Il Ritorno d’Ulisse in patria et Pelléas et Mélisande au Théâtre des Champs-Elysées, Mârouf, savetier du Caire à Bordeaux et à l’Opéra-Comique, La Nonne sanglante de Gounod à l’Opéra-Comique, Les Contes d’Hoffmann et Yvonne, princesse de Bourgogne à l’Opéra de Paris. Parmi ses futurs engagements, citons Thaïs (Palémon) au Teatro Real de Madrid et à Peralada, Carmen à Covent Garden, La Gioconda à La Monnaie de Bruxelles, Roméo et Juliette (Frère Laurent) à la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, Turandot (Timur) à Marseille, Pelléas et Mélisande à l’Opéra de Lille, Simon Boccanegra à l’Opéra national de Montpellier, Guillaume Tell à l’Opéra national de Lyon, Le Couronnement de Poppée (Seneca) au Théâtre des Champs-Elysées, L’Enfance du Christ à la Philharmonie de Paris. A Nancy, il a chanté dans Noces de Stravinsky en 2007, Midsummer night’s dream en 2008, la Neuvième Symphonie de Beethoven en 2012, Lucia di Lammermoor et Les Pêcheurs de perles en 2016.

Lucian Petrean, Amonasro, baryton

Après avoir créé son répertoire à l’Opéra de Bucarest où il a chanté avec succès tous les rôles principaux de sa tessiture, Lucian Petrean réussit à étendre sa carrière à l'international. Il est invité à chanter Renato dans Un Ballo in Maschera dans deux productions : d'abord à l’Opéra de Bucarest, puis au théâtre de Ratisbonne. Il fait ses débuts en tant que Amonasro (Aida) à Magdebourg et chante Scarpia (Tosca) au Deutsche Oper am Rhein, un rôle qu’il a déjà chanté au Teatro Greco-Romano de Catane en 2017. Lucian Petrean est membre de l'Opéra de Bucarest et a joué dans tous les théâtres roumains dans des rôles comme Scarpia (Tosca), Rigoletto, Nabucco, Germont (La Traviata), Luna (Il

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Trovatore), Falstaff, Tonio (Pagliacci) et Alfio (Cavalleria rusticana). Il se produit également en concert sur toutes les grandes scènes du pays. Lucian Petrean est diplômé du Collège Gheorghe-Dima de Cluj et a été formé par Giorgio Zancanaro et Bonaldo Giaiotti. Il a été finaliste aux compétitions Hariclea Darclée et Alfredo Giacometti.

Jennifer Michel, Une Prêtresse, soprano

Originaire de Nîmes, Jennifer Michel effectue ses études universitaires en Avignon où elle obtient une licence d'anglais en 2007. Parallèlement, elle commence en 2001 le chant en cours privés avec Christianne Dunan jusqu'à ce qu'elle intègre en 2008 le Conservatoire national de Région de Marseille où elle obtient son Prix de chant mention Très Bien à l'unanimité en juin 2010 et le Premier Grand Prix de la ville de Marseille. La même année, elle intègre le Centre national d’Insertion Professionnelle des Artistes Lyriques jusqu’en 2012. Elle remporte alors le 1er Prix à l’unanimité d’opérette au Concours de Chant de Béziers et le 3ème

Prix en catégorie Opéra au Concours International de Chant de Marmande. Elle aborde la scène, en 2009, dans le rôle d'Arlette dans La Chauve-Souris (version française) de Strauss, puis Missia dans Die Lustige Witwe de Lehar, dans le cadre du Conservatoire national de Région de Marseille. Entre 2010 et 2012, elle se produit régulièrement en récital dans les Opéras de Marseille, Toulon, Avignon, Albi, Bordeaux et Nice et interprète le Requiem de Mozart au Théâtre Croisette de Cannes sous la direction de Philippe Bender. Sur scène, on peut l’entendre dans le rôle de Gretel dans Hänsel und Gretel (Opéras de Marseille et Avignon, Théâtre du Pin Galant à Mérignac), la Deuxième Dame dans Dido and Aeneas de Purcell (direction Giuliano Carella) et Rose dans Lakmé à l’Opéra de Toulon, Aloïs dans La Magicienne de Halévy en ouverture du Festival de Radio France à Montpellier (direction Lawrence Foster), la Deuxième cousine dans La Périchole d’Offenbach à l’Opéra de Limoges, Adele dans Die Fledermaus aux Opéras de Marseille et Avignon (direction Samuel Jean), ainsi que Frasquita dans Carmen (mise en scène Nicolas Joël / direction Nader Abassi), Antonia dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach à Chambéry en 2013, le Requiem de Mozart à Marseille et au Festival Pierres Lyriques en Béarn des Gaves, Bacchis dans La Belle Hélène au Théâtre du Chatelet, Diane dans Orphée aux Enfers, Gianetta dans L’Elisir d’amore, Poussette dans Manon, Azema dans Semiramide (version concertante), Kate dans Madama Butterfly, Inès dans La Favorite à l’Opéra de Marseille , Aurore dans Le Portrait de Manon, Simone dans Les Mousquetaires au Couvent ainsi qu’un récital de Zarzuelas à l’Odéon de Marseille. En avril 2016, elle interprète Lisa dans La Sonnambula au Théâtre des Champs-Elysées (Les Grandes Voix) puis on peut l’entendre dans Violetta dans La Traviata au Théâtre de Tarascon, Micaela dans Carmen au Théâtre de Cherbourg-Cotentin, Adele dans Die Fledermaus à Marseille et à Toulouse, Javotte dans Manon à l’Opéra de Monte-Carlo, Clorinda dans La Cenerentola à l’Opéra de Limoges, Azéma dans Semiramide à l’Opéra de Saint-Etienne. Elle se produit en récital avec Marion Liotard. Parmi ses projets, nous pouvons citer Stella dans La Fille du Tambour Major et L’Auberge du Cheval Blanc à L’Odéon de Marseille, Juliette dans Die Tote Stadt à l’Opéra de Limoges, Micaela dans Carmen à l’Opéra de Marseille. A Nancy, elle a chanté dans Gianni Schicchi en 2016, une production jeunes chanteurs en coproduction avec Nancy Opéra Passion.