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Au secours ! Un grand complot se trame sur le dos du Niger. Ce qui s’est passé à Arlit dans la nuit du mercredi au jeudi 16 septembre prend une sale tournure pour le Niger et les Nigériens, pour leur amour-propre et leur souveraineté. C’est comme si une machine de dia- bolisation de l’image du Niger et celle d’une frange de sa population était en branle pour servir et légaliser des intérêts impérialistes qui ne disent pas leur nom. Depuis l’enlèvement spectaculaire de cinq Français et de leurs deux collaborateurs africains à Arlit, des mé- dias occidentaux et autres oiseaux de mauvais augure ne cessent de jeter l’opprobre sur notre vaillante ar- mée ; sur nos frères touaregs et, le comble, sur notre système de sécurité. Même les sociétés de gardien- nage appartenant à des ex-chefs rebelles ne sont pas épargnées ! À son corps défendant, le Niger subit de plein fouet les conséquences d’une guerre qui ne le regarde point ! Une guerre d’intérêts inavoués entre les « Fous d’Al- lah » et les « Gourmands d’uranium ». Parce que la France de Sarkosy et Aqmi de Abou Zaïd et compè- res ont un problème à régler entre eux, ils choisissent curieusement le terrain Niger pour s’affronter, portant de ce fait un rude coup à la stabilité de ce pays et sur- tout à la survie d’une région alanguie par des années d’insécurité. Pour preuve, au lieu de critiquer la négligence et l’im- prudence de la société française AREVA, des per- sonnalités françaises n’ont pas hésité à jeter leur fiel sur la défense sécuritaire au Niger et sur les ex-com- battants touaregs, qu’ils qualifient à tort de « complicités locales » ! Les Touaregs ne sont pas des terroristes. Non ! Ils ne sont pas non plus complices des terro- ristes ! Non encore ! Il faut absolument que l’amal- game qui se fait sur cette affaire s’arrête. Pourquoi veut-on absolument faire croire que la région d’Agadez est invivable maintenant alors qu’elle a ser- vie pendant plus de quarante ans d’espace libre et tranquille à une France prédatrice de son uranium ? Pourquoi l’impossibilité de cette exploitation com- mence curieusement au moment où le Niger souve- rain diversifie ses partenaires ? Qui en veut réellement aux intérêts de la France au Niger ? Qui a intérêt à ce qu’il y ait désordre dans la partie septentrionale de ce pays ? En tous cas, pas les autorités de ce pays et encore moins ses populations meurtries ! Ceux qui veulent aujourd’hui que le dés- ordre s’installe sont ailleurs ! Ils ne sont ni Nigériens ni amis des Nigériens ! En jetant l’opprobre sur les touaregs d’Agadez en particulier et le Niger en général, un lobby sans foi ni loi veut rendre ce pays infréquentable aux autres amis du Niger pour protéger ses arrières, c'est-à-dire ses intérêts tapis sous le sol d’Agadez. Des indicateurs sont là pour le prouver : au moment où l’Etat du Niger et les promoteurs du tourisme s’é- vertuent à ramener les amoureux du Désert chez nous ; Agadez est passée de la zone orange à la zone rouge sur le plan sécuritaire français. Tous les Fran- çais qui travaillent à Arlit ont quitté. Presque tous les pays occidentaux interdisent la destination Agadez par crainte de représailles terroristes. L’objectif visé est at- teint. Qui nous dit aujourd’hui que certaines sociétés mi- nières œuvrant au Niger et Aqmi n’ont pas la même vision ? Celle de déstabiliser notre région pour em- pêcher que des nouvelles sociétés exploitent leur pé- rimètre légalement acquis ? Après cette phase de diabolisation de la région d’A- gadez, qui s’opposera demain à ce que des militaires étrangers au nom de la prétendue sécurité de leurs concitoyens installent leur base quelque part dans l’Aïr ou le Ténéré ? Qui trouvera à redire au Niger si, au nom de la lutte contre les terroristes d’Aqmi, des ser- vices de renseignement extérieurs violent jusqu’à l’in- timité des campements nomades ? On comprendra trop tard que cette présence, outre qu’elle ait aliéné notre souveraineté, a sapé aussi ce beau projet d’intégration sous-régionale si cher à nos pays qui se matérialise par le biais de la route trans- saharienne ! En un mot, il serait bien de se demander si la lutte contre Aqmi et sa nébuleuse n’est pas un bon prétexte pour faire d’Agadez une nouvelle base militaire étran- gère. Tous ces kidnappings, toutes ces frappes des grottes d’Aqmi, le sacrifice de Michel Germaneau, le tapage médiatique autour de ces enlèvements ne mi- litent-ils pas pour une seule chose : le contrôle de nos ressources minières par des pays étrangers ? En diabolisant notre pays, on en fera très facilement ensuite une nouvelle colonie où régnera un seul ou deux maîtres, avides de pétrole et d’uranate ! Nigériens de tous bords, disons non à ce complot qui n’est que le résultat de manipulations et d'ingérences voulant aliéner à jamais notre droit à la souveraineté nationale. 9 ème année N° 115 Du 15 au 30 septembre 2010 BIMENSUEL REGIONAL D’INFORMATIONS GENERALES http//:www.airinfo-journal.com 300F CFA É DITO : ATTENTION AU COMPLOT ! ENLÉVEMENTS D’EXPATRÉS À ARLIT CE QUI N’A PAS ENCORE ÉTÉ DIT SUR UNE OPÉRATION COMMANDO Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable Depuis la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache sont entre les mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il s’agit de : Daniel Larribe, Gay, né le 26/11/1956 à Saint-Cyr, directeur de production à la Somaïr -Passeport N° 04RE56195 du 15/11/2004; de son épouse Françoise larribe, née le 13/03/1948 à Grenoble-Passeport N° 02X245096 du 3/03/2003 ; de Pierre Alain, né le 14/04/1985 à Chateaubriand, agent Satom-Passeport N° 10A183571 du 08/03/2010; de Thierry Dol, agent Satom ; de Marc Feré, agent Satom ; de Alex AHONADO, togolais agent à la Satom ; de Jean-Claude Rakotorilalio, malgache,agent à la Satom. D'après le communiqué de revendication d'Aqmi, l'enlèvement a eu lieu sous la direction d'Abou Zeïd, considéré comme un des chefs les plus radicaux de l'organisation. Chronique d’une prise d’otages heure par heure menée de façon spectaculaire par des combattants que l’opinion d’ici et même d’ailleurs croyaient confinés dans les grottes du nord Mali. P PO OL LI IT TI IQ QU UE E : : M MA AH HA AM MA AN NE E A AL LI I L LA AM MI IN NE E Z ZE EN NE E, , U UN N G GI IB BI IE ER R D DE E P PO OT TE EN NC CE E ? ? Ibrahim Manzo DIALLO

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Au secours ! Un grand complot se trame sur le dosdu Niger.Ce qui s’est passé à Arlit dans la nuit du mercredi aujeudi 16 septembre prend une sale tournure pour leNiger et les Nigériens, pour leur amour-propre et leursouveraineté. C’est comme si une machine de dia-bolisation de l’image du Niger et celle d’une frange desa population était en branle pour servir et légaliserdes intérêts impérialistes qui ne disent pas leur nom.Depuis l’enlèvement spectaculaire de cinq Français etde leurs deux collaborateurs africains à Arlit, des mé-dias occidentaux et autres oiseaux de mauvais augurene cessent de jeter l’opprobre sur notre vaillante ar-mée ; sur nos frères touaregs et, le comble, sur notresystème de sécurité. Même les sociétés de gardien-nage appartenant à des ex-chefs rebelles ne sont pasépargnées !À son corps défendant, le Niger subit de plein fouet lesconséquences d’une guerre qui ne le regarde point !Une guerre d’intérêts inavoués entre les « Fous d’Al-lah » et les « Gourmands d’uranium ». Parce que laFrance de Sarkosy et Aqmi de Abou Zaïd et compè-res ont un problème à régler entre eux, ils choisissentcurieusement le terrain Niger pour s’affronter, portantde ce fait un rude coup à la stabilité de ce pays et sur-tout à la survie d’une région alanguie par des annéesd’insécurité.Pour preuve, au lieu de critiquer la négligence et l’im-prudence de la société française AREVA, des per-sonnalités françaises n’ont pas hésité à jeter leur fielsur la défense sécuritaire au Niger et sur les ex-com-

battants touaregs, qu’ilsqualifient à tort de «complicités locales » !Les Touaregs ne sontpas des terroristes.

Non ! Ils ne sont pas non plus complices des terro-ristes ! Non encore ! Il faut absolument que l’amal-game qui se fait sur cette affaire s’arrête.Pourquoi veut-on absolument faire croire que la régiond’Agadez est invivable maintenant alors qu’elle a ser-vie pendant plus de quarante ans d’espace libre ettranquille à une France prédatrice de son uranium ?Pourquoi l’impossibilité de cette exploitation com-mence curieusement au moment où le Niger souve-rain diversifie ses partenaires ?Qui en veut réellement aux intérêts de la France auNiger ? Qui a intérêt à ce qu’il y ait désordre dans lapartie septentrionale de ce pays ? En tous cas, pas lesautorités de ce pays et encore moins ses populationsmeurtries ! Ceux qui veulent aujourd’hui que le dés-ordre s’installe sont ailleurs ! Ils ne sont ni Nigériensni amis des Nigériens !En jetant l’opprobre sur les touaregs d’Agadez enparticulier et le Niger en général, un lobby sans foi niloi veut rendre ce pays infréquentable aux autresamis du Niger pour protéger ses arrières, c'est-à-direses intérêts tapis sous le sol d’Agadez.Des indicateurs sont là pour le prouver : au momentoù l’Etat du Niger et les promoteurs du tourisme s’é-vertuent à ramener les amoureux du Désert cheznous ; Agadez est passée de la zone orange à la zonerouge sur le plan sécuritaire français. Tous les Fran-çais qui travaillent à Arlit ont quitté. Presque tous lespays occidentaux interdisent la destination Agadez parcrainte de représailles terroristes. L’objectif visé est at-

teint.Qui nous dit aujourd’hui que certaines sociétés mi-nières œuvrant au Niger et Aqmi n’ont pas la mêmevision ? Celle de déstabiliser notre région pour em-pêcher que des nouvelles sociétés exploitent leur pé-rimètre légalement acquis ?Après cette phase de diabolisation de la région d’A-gadez, qui s’opposera demain à ce que des militairesétrangers au nom de la prétendue sécurité de leursconcitoyens installent leur base quelque part dans l’Aïrou le Ténéré ? Qui trouvera à redire au Niger si, aunom de la lutte contre les terroristes d’Aqmi, des ser-vices de renseignement extérieurs violent jusqu’à l’in-timité des campements nomades ?On comprendra trop tard que cette présence, outrequ’elle ait aliéné notre souveraineté, a sapé aussi cebeau projet d’intégration sous-régionale si cher à nospays qui se matérialise par le biais de la route trans-saharienne !En un mot, il serait bien de se demander si la luttecontre Aqmi et sa nébuleuse n’est pas un bon prétextepour faire d’Agadez une nouvelle base militaire étran-gère. Tous ces kidnappings, toutes ces frappes desgrottes d’Aqmi, le sacrifice de Michel Germaneau, letapage médiatique autour de ces enlèvements ne mi-litent-ils pas pour une seule chose : le contrôle de nosressources minières par des pays étrangers ?En diabolisant notre pays, on en fera très facilementensuite une nouvelle colonie où régnera un seul oudeux maîtres, avides de pétrole et d’uranate !Nigériens de tous bords, disons non à ce complot quin’est que le résultat de manipulations et d'ingérencesvoulant aliéner à jamais notre droit à la souveraineténationale.

9ème année

N° 115

Du 15 au 30

septembre 2010

BIMENSUEL REGIONAL

D’INFORMATIONS

GENERALEShttp//:www.airinfo-journal.com

300F CFA

ÉDITO : ATTENTION AU COMPLOT !

ENLÉVEMENTS D’EXPATRÉS À ARLITCE QUI N’A PAS ENCORE ÉTÉ DIT SUR UNEOPÉRATION COMMANDO

Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable

Depuis la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et unMalgache sont entre les mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il s’agit de :Daniel Larribe, Gay, né le 26/11/1956 à Saint-Cyr, directeur de production à laSomaïr -Passeport N° 04RE56195 du 15/11/2004; de son épouse Françoiselarribe, née le 13/03/1948 à Grenoble-Passeport N° 02X245096 du 3/03/2003 ;de Pierre Alain, né le 14/04/1985 à Chateaubriand, agent Satom-Passeport N°10A183571 du 08/03/2010; de Thierry Dol, agent Satom ; de Marc Feré, agentSatom ; de Alex AHONADO, togolais agent à la Satom ; de Jean-ClaudeRakotorilalio, malgache,agent à la Satom. D'après le communiqué derevendication d'Aqmi, l'enlèvement a eu lieu sous la direction d'Abou Zeïd,considéré comme un des chefs les plus radicaux de l'organisation.Chronique d’une prise d’otages heure par heure menée de façonspectaculaire par des combattants que l’opinion d’ici et même d’ailleurscroyaient confinés dans les grottes du nord Mali.

PPOOLLIITTIIQQUUEE :: MMAAHHAAMMAANNEE AALLII LLAAMMIINNEE ZZEENNEE,, UUNN GGIIBBIIEERR DDEE PPOOTTEENNCCEE ??Ibrahim Manzo DIALLO

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UU ne femme sort de sa mai-son et aperçoit un véhi-cule qui roule tout douce-

ment dans la nuit lumièreséteintes. Elle croit à une patrouillede l’armée. La femme rentre dansla maison le temps que le véhiculepasse. Elle ressort quelques mi-nutes après et voit encore d’aut-res Toyota arriver également pha-res éteints. Elle distingue dessilhouettes d’hommes en djella-bas et turbans, armes au poing. «C’est en ce moment-là que j’aicommencé à avoir peur », ra-conte-t-elle. « J’ai compris que cene sont pas des militaires. Ils res-semblent plutôt à des rebelles. »

Un vigile menacé par le groupequi a enlevé le couple de ressor-tissants français, dont le mari tra-vaille pour la SOMAÏR, société dugroupe Areva, raconte : « J’étaislà en poste devant la porte quandj’ai vu venir vers moi deux jeunesgens qui couraient. Arrivés à monniveau ils répètent : "On vient devoir des rebelles on veut se ca-cher ici". "Quels rebelles", leurai-je dit ?"Cela doit être une pa-trouille de la police". Ils ont insisté,disant que les rebelles en ques-tion étaient là derrière, à côté. Onse disait cela quand on les a vusvenir vers nous. J’ai couru pourme cacher dans une salle à côté.» « J’étais là dans cette sallequand j’ai vu le poignet de la portebouger et je les ai vus entrer. Ilsm’ont fait : "haut les mains". Ilsavaient tous des armes kalachni-kov. Ils étaient 7 dont 2 noirs et 5clairs parlant arabe. Ils étaient endjellaba, portant des turbans etde longues barbes. Les deuxnoirs c’est eux qui m’ont parlé enhaoussa. Ils m’ont dit "où sont lesblancs ? Si tu ne nous les montrepas au nom de Dieu on va tetuer". Je leur ai dit qu’il n’y a pasde blancs dans cette maison. L’una dit : "je sais où sont les blancson va y aller, mais c’est toi qui vasonner à la porte". Avant d’y allerun autre s’est approché de moi, ilm’a parlé tamasheq. J’ai dit que jene comprends pas le tamasheq.Ils m’ont alors amené chez le cou-ple français. Je sonnais, je son-nais_ la porte ne s’ouvrait pas. Ilsm’ont amené vers la porte du jar-din. Ils tentaient de forcer la portequand j’ai entendu les cris de lafemme blanche, leurs autres com-plices avaient déjà cassé l’autreporte pour les prendre elle et son

mari. Je n’ai pas vu lorsqu’ils ontmis le blanc dans leur voiture,mais j’ai vu quand ils ont mis safemme dans la voiture. Elle criait.Ils m’ont dit de me coucher surplace et de ne pas bouger. Ils sontpartis ».

Cinq membres de la même fa-mille, dont une femme et sonmari, tous Nigériens, sont enle-vés par les ravisseurs, semble-t-ilpar erreur. C’était une erreur deporte. L'un d'eux témoigne : « Ilsnous ont réveillé entre 1 heure et2 heures du matin avec des coupsde crosse de kalachnikov, ils nousparlaient en arabe. Ils nous ont li-goté les mains avec des turbanset nous ont demandé les clés denotre voiture, un 4x4. Ils nous onttous mis dedans et sont sortisavec nous, c’est à ce moment quenous avons vu leur pick-up de-hors. Pendant qu’ils conduisaient,ils récitaient des versets du Coranet prononçaient la formule enarabe "Il n’y a de Dieu qu’Allah". » « Ils nous ont amené à une ving-taine de kilomètres au sud-ouestde la ville, poursuit le témoin. Ilsse sont arrêtés. L’un des ravis-seurs qui semblait être leur chefs’est approché de nous et nous ademandé en arabe si nous étions«fransawi» (des Français). Un au-tre a traduit en tamasheq. Nousleur avons dit que non, nous som-mes des Touaregs, des Nigériens. « Longtemps après on a vu arriverplusieurs véhicules phares allu-més. On a vite compris que c’é-taient des éléments du mêmegroupe qui ont opéré dans uneautre partie de la ville. Nous avonspu voir un blanc, un seul en py-jama presque nu. Ils le maltrai-taient ce blanc,[ Ndlr : c’était MarcFeré, ancien marine travaillantpour la Satom. Il aurait opposéune farouche résistance à son en-lèvement ] et l'on arrosé avec del’essence. [les témoins ne saventpas ce qu’il est advenu de lui,mais disent ne pas avoir vu les ra-visseurs tuer qui que ce soit].Nous n’avons pas pu voir les au-tres blancs, les véhicules des ra-visseurs étaient loin de nous. »« Des 4x4 qui viennent d’arriver

est sorti un homme qui est venuvers nous (un des ravisseurs). Ilparle français, lui. Il a pris nos piè-ces d’identité, il a regardé. Ilsnous ont demandé nos noms.Nous avons tous des noms mu-sulmans. Ils ont alors commencéà se concerter. Certains d’entreeux ont dit "Tuez les". Nous noussommes mis à ce moment-là àlire tout ce que nous savons duCoran avant de mourir. Quand ilsnous ont entendu réciter le Coranils ont dit : "laissez les, c’est desmusulmans ne les tuez pas". Ilsnous ont alors détaché et nous

ont dit d'allez prendre la directiond’Arlit. Nous avons marché jus-qu’à la ville ». « Lorsque nous lesavons quitté, nous avons entenduderrière nous un bruit, une explo-sion. Nous avons regardé der-rière, nous avons vu une grosseflamme, c’était l’un de leur 4x4qu’ils ont brulé qui avait proba-blement une panne et qu’ils nevoulaient pas laisser là.»

Les cinq Nigériens rentrent versArlit. Arrivés sur la route d’Aga-dez, ils parviennent à joindre desproches. Les sept otages, eux,disparaissent avec leurs ravis-seurs dans le désert.

A la lumière des témoignages quenous avons recueillis l’opérationd’enlèvement des 7 expatriés àArlit a mobilisé trois équipes quidevaient opérer simultanément àdes endroits différents de la ville.

A la fin de l’opération les différen-tes équipes se retrouvent à unlieu bien indiqué au sud-ouest dela ville. La première équipe, cellequi dans le quartier est a enlevé lafamille des 5 personnes touaregs,s’est manifestement trompée demaison. En effet, il y avait un Eu-ropéen qui habitait la porte à côté.Seul un mur sépare les deux mai-sons. La deuxième équipe aopéré dans les quartiers ouestd’Arlit où se trouvent les employéset autres cadres de la SOMAÏR,l’une des sociétés minières dugroupe Areva. C’est cette équipequi a enlevé le couple français.La probable troisième équipe aopéré dans le même quartierouest pour enlever les 5 employésde la SATOM, filiale du groupe deBTP Vinci. Comme on l’a vu dansle premier témoignage, les ravis-seurs sont entrés par l’est de laville, du côté où se trouvent lesmontagnes. La porte de sortiechoisie par ce groupe, c’est lesud-ouest. Ce n’est pas un ha-sard, puisque c’est de ce côté quele Sahara s’ouvre vers les frontiè-res maliennes et algériennes.

bimensuel régional

d’informations générales nation

29ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

ENLÉVEMENTS D’EXPATRÉS À ARLIT

CE QUI N’A PAS ENCORE ÉTÉ DIT SUR UNE OPÉRATIONCOMMANDO

Jeudi 16 septembre : 1 heure du matin dansle quartier «Corbeille»situé à la périphérie estde la ville d’Arlit :

Jeudi 16 septembre2 heures du matin :

Jeudi à l’aube :

Environ 3 heures du matin :

Plusieurs équipesde ravisseurs :

Au même moment, dansle quartier « Corbeille » :

Il est des moments où l’actualiténe prête pas à rire. Il est des mo-ments où les événements qui vousassaillent ne vous incitent pas à labonne humeur. Que dire alors,lorsque vous apprenez qu’un devos compatriotes a été enlevédans un pays que vous aimez,puis tué ? Puis à nouveau 5 aut-res enlèvements. Juste que c’esthorrible. Ou encore : « cela auraitpu être moi ». Qu’ils ont été victi-mes de pratiques féodales dans leseul but de déstabiliser un paysdéjà fragilisé climatiquement, éco-nomiquement, politiquement, so-cialement_ Victimes de barbaressans morale qui ne cherche qu’àétendre leur influence par la ter-reur au mépris de la vie humaine.Qui plus est, des barbares qui pré-tendent agir au nom de l’islam.Mais depuis quand l’islam prône-t-il la violence et la barbarie ? LeCoran, comme d’autres livressaints tels que la Bible ou l’Evan-gile, ne prône-t-il pas au contrairela paix et la fraternité ? L’amour etla tolérance ? Ces gens là n’ontrien à faire ici et ne pourront ap-porter que souffrances et tour-ments. Ces gens là ne distillentque la mort sur leur passage.Alors, permettez-moi de vous de-mander de ne pas céder à la peur,à la terreur. Bien sûr, pendantquelques temps, des ressortis-sants étrangers quitteront le pays.Bien sûr, il faudra aussi du tempspour que des touristes reviennentau Nord-Niger. Mais il y aura tou-jours des gens qui continuerontde s’intéresser au Niger pour d’au-tres raisons que l’intérêt financier.Pour d’autres raisons que l’exploi-tation de votre sous-sol. Pour d’au-tres raisons que le simple plaisird’une promenade dans le désert.Ils vous soutiendront et, si on leuren laisse la possibilité, ils revien-dront parce qu’ils vous aiment, toutsimplement. Parce qu’un jour vousleur avez ouvert votre cœur et quec’est la seule chose qui leur im-porte. Parce que, ensemble, nousavons compris que la différenceculturelle ou religieuse n’a jamaisété un obstacle pour qui que cesoit, pour peu que l’on ait envie des’enrichir mutuellement de cettedifférence. Pour ce qui meconcerne, comment pourrai-je ou-blier l’accueil de mes amis de Ti-mia ou Tassalwat ? Commentpourrai-je tirer un trait sur l’amitiéde Rhissa et d’Ousmane, mes frè-res ? Jamais je ne pourrais imagi-ner renoncer à mes déambula-tions dans le jardin de Goda, àces soirées passées dans cevillage de l’Aïr ou dans le jardin dupoète à partager la tagela en fa-mille. Comment pourrai-je oublierces puits creusés ensemble, leplaisir de mes amis jardiniers, siheureux de me faire goûter leurslégumes fraichement cueillis oudéterrés.

Comment imaginer, qu’un jour, jene puisse plus échanger de poésieavec Rhissa ? Ne plus écrire àdeux voix, crier notre révolte àdeux plumes ? Rhissa, le poètede l’Aïr :Tu es le grain de sable au sommetde la duneEt on ne voit que toi,Souffle du scarabée Et on n’entend que toi,Tu es l’insoutenable cri à l’oreilledu dictateur,La poussière dans l’œil du tyran,Toi le rebelle,Toi le poète des sables,Toi mon ami.J’ai traversé l’Aïr, j’ai marché aupas des chameaux dans les éten-dues dorées du Ténéré, j’ai retra-versé le pays d’est en ouest et dunord au sud en empruntant lestransports en commun ou en mar-chant encore, sac au dos, et par-tout je n’ai rencontré que gen-tillesse et curiosité. Partout l’envied’échanger avec l’étranger que jesuis a été plus forte que l’appré-hension ou l’intérêt. Ici on a par-tagé le thé. Là on m’a offert unmatelas pour la nuit. Là encore unrepas en famille ; et le plus simpledes repas avec vous est toujoursun moment privilégié. J’ai été ac-cueilli par des Peul, des Haoussa,des Touareg, des familles mixtes.Et toujours cette chaleur de l’ac-cueil qui nous manque tellementdans nos pays occidentaux où l’ar-gent pourrit tout et où la course àla technologie et au confort nous afait oublier les valeurs essentielles.Vos richesses sont celles de votrecœur, partagez-les, ne les perdezpas en les abandonnant à n’im-porte qui. J’espère de tout cœurque le festival d’Agadez pourraavoir lieu comme prévu. Je feraitout pour être des vôtres et j’en-courage, à chaque fois que je lepeux, quelques amis à venir. Cer-tains ont déjà dit oui et je m’en ré-jouis. Votre pays est fascinant etbeau. Il mérite que vous vous bat-tiez pour lui mais pour cela, nulbesoin de prendre les armes. Tra-çons ensemble un chemin de laconnaissance et de la tolérancepour les enfants. Construisons leurdes écoles. Donnons leur la curio-sité et le goût du savoir et ce beaupays, dont nous rêvons tous, ils lebâtiront pour vous et pour les gé-nérations futures. Je termineraipar cette citation d’un grandhomme de chez nous, Pierre Men-des-France : "Mais le plus grand péril que courttoujours une démocratie et le gou-vernement du peuple par le peu-ple, c’est dans la négligence descitoyens qu’il réside. Car eux seulspeuvent les faire vivre dans uneaction incessante ou les laissers’affaiblir, par leur indifférence etleur inertie." Nigériens, mes frè-res, je vous aime.

Contribution :LE PAYS DES HOMMES AU CŒUR RICHE

Hubert Lemaréchal

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• Polémique autour de lacourse des chameaux

La course des chameaux, l’unedes activités très prisée lors desrencontres pastorales n’a pas ré-pondu aux attentes des partici-pants cette année. Et pour preuve ? Beaucoup d’observateurs ont re-marqué la défaillance criarde ducomité d’organisation de cettecourse. Quelle ne fut la surprisedes gens de constater que le cha-meau qui a remporté la courses’est vu relégué à la deuxièmeplace. Du coup, l’impartialité dujury de la course a été vertementcritiquée. Pourquoi a-t-il agi de lasorte ? Le faux vainqueur de lacourse serait le chameau d’unepersonne très influente de la lo-calité.

• Une personnalité se faitpiquer sa mallette lors dela cure salée

Cette personnalité, un ex-minis-

tre et ex-député national venue àIngall pour la circonstance n’ou-bliera jamais cette rencontre. Samallette qui contenait des biensprécieux a tout bonnementdisparu. Il faut l’avouer, si les manifesta-tions de la cure salée édition 2010ont incontestablement drainé unmonde fou à Ingall, elles ont aussifavorisé plusieurs cas de vol. Desvoleurs n’ont pas hésité à escala-der les murs de certaines maisonspour dérober les biens d’autrui.C’était de cette manière que lamallette de la personnalité auraitdisparu. Il serait prudent désormais de ren-forcer la sécurité des maisons deshôtes pour éviter des désagré-ments pareils. Que serait-il arrivési la mallette disparue était celled’un diplomate étranger ?

• La célèbre chanteuseHadidja carrément oubliéependant la fête :

Quel touareg du nord-Niger desdeux dernières décennies n’a pasen mémoire la voix romantique deHadidja, cette artiste au talent in-contesté. C’était avec ses chantssaccadés, ponctués des you-yousstridents que s’ouvraient les fêtesannuelles des éleveurs. Elle ani-mait dans le temps la cure saléeet faisait la fierté de toute la ré-gion d’Agadez. Fatiguée et ployant aujourd’huisous le poids de l’âge, Hadidjan’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle n’a d’ailleurs plus laforce d’assister à l’évènementpourtant qui se déroule à proxi-mité de son petit campement. Ellepasse son temps à ruminer sonprestige d’un temps ; un prestigefait des chants célèbres qui ma-gnifiaient les hommes d’un temps,ceux-là au cœur d’airain promptsà la solidarité et non ces oreillesingrates des nomades qui ontperdu le sens de la servilité et d’é-gards à l’endroit d’une artiste quia donné sa vie au bien-être de

ses pairs !Aujourd’hui la célèbre chanteuseHadidja serait presque nonvoyante et vit dans l’anonymat to-tal avec pour seule activité l’éle-vage des petits ruminants.N’est-il pas temps de songer à

une collecte pour aider cettebrave artiste ? Et pourquoi ne pasdonner au site de la cure salée lenom de cette chanteuse qui a toutdonné à ce grand rendez-vousd’éleveurs ? Avis !

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d’informations générales événement

39ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

Cure Salée édition 2010LA PAIX SOCIALE AU COEUR DE LA RENCONTREAA près trois années d’ab-

sence, les éleveurs dunord Niger ont convergé

vers les terres salées d’Ingall pourla traditionnelle cure salée. Placée sous le signe de la paix, lerenforcement de la cohésion so-ciale et l’unité nationale, la curesalée qui s’était déroulée du 25 au27 septembre a été une tribune dechoix pour porter le seul messagequi vaille pour nous : celui de laPaix ! Dans son discours d’ouverture, leGouverneur de la région, le Colo-nel Garba Yayé a demandé à la

population d’apporter sa contribu-tion dans la restauration de la paixcar disait-il : « il faut individuelle-ment et collectivement prendreconscience que l’insécurité n’estpas une fatalité. Par un sursautpatriotique, on peut y mettre fin. lapaix est une richesse que noussommes entrain de gaspiller etnotre avenir y dépend. »Plusieurs innovations ont été obs-ervées cette année à Ingall. Ainsides concours culturels ont été in-clus dans le programme des ma-nifestations au grand bonheur desparticipants.

Pour Mohamed Aïttock, maître decérémonie de l’édition 2010 de lacure salée : « la culture est unélément qu’il faut promouvoir.C’est dans ce cadre que nousavons essayé de faire en sortequ’il y ait des compétitions cultu-relles au sein du programme decette année. Par exemple, nousavons intégré le prix du meilleurdanseur de Almoulout, fête localed’Ingall qui se déroule chaque an-née ici afin d’impliquer les popu-lations locales, les chameaux lesmieux harnachés et les mieuxdressés ont aussi reçu des prix.»Sut toutes lèvres, l’on explique laréussite de cette édition à son pro-gramme très riche mais savam-ment aéré. « Sincèrement, j’aitrouvé le programme impeccable.On remarque au premier coupd’œil que ce sont des profession-nels des grands événements quil’ont conçu », avoue Hamid Alas-sane, un natif de la région.Outre ce dernier, la majorité desparticipants à la cure salée n’ontpas regretté le déplacement. EtDieu seul sait qu’ils étaient venusde tous les coins du Niger etmême des pays voisins commel’Algérie, la Libye, le Mali et le Ni-géria pour assister à l’unique fêtequi a la prétention de rassemblerautant du monde. On y comptaitplus de six mille personnes à avoirfait le déplacement d’Ingall. Parmices participants, on a vu des tou-ristes ayant résisté aux sirènesde la peur qui n’ont cessé de re-tentir de partout depuis les fâ-cheux évènements d’Arlit ! Mar-celoti, un italien venu avecd’autres compatriotes pour la fêtede la cure salée, était subjugué

par l’éclat de la fête : « depuisque nous sommes arrivés à In-gall, nous n’avons vu aucun actequi tend à perturber la quiétudesociale. Nous avons osé et je voisque le jeu en vaut la chandelle.Nous ne regrettons pas d’être à lacure salée ». Même satisfecit deschefs coutumiers des zones no-mades. Abouhamid Ag Azouhour,chef de groupement Kel Ferwanle confirme : « pour nous la curesalée est la seule rencontre quipermet aux éleveurs d’échangerentre eux mais aussi à l’Etat desensibiliser nos populations pourla culture de la paix et la gestionnon-violente des conflits. » Et deconclure en priant que : « quecette paix chèrement acquisedans notre région soit entretenuepar tous et à tous les niveaux ».Au rang des festivités, l’on a ap-plaudi la présence et surtout lesprestations des peulhs wadabbe

qui ont donné un cachet très par-ticulier à la fête. A la fin des concours, le prix de larévélation Chanson Tendé a étéattribué à Aminata Ahmed duvillage de Emalawley. Le meilleurDabra – âne harnaché- a été at-tribué à Fati Biro, une femme duvillage de TorguitIl faut enfin saluer l’engagementsans faille des autorités qui n’ontpas lésiné sur les moyens pourassurer la sécurité des partici-pants. Un imposant dispositif mili-taire ayant été mis en place.Bravo aux organisateurs de cetteédition sans oublier le chef deposte d’Ingall véritablement en-gagé pour la réussite de l’événe-ment.

L’ambiance de la fête avec les danseurs d’ALMOULOUT

Les coulisses de la cure salée Edition 2010

Envoyé spécial, David Yacouba

Le ministre de l’élèvage M. Malik Sadalher en compagnie dugouverneur de la région Colonel Yayé Garba

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bimensuel régional

d’informations générales forum

49ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

COUP DE GUEULE COUP DE COEURAPOSTROPHE CITOYENNE A

Monsieur, j’ai l’honneur de vous réapostropher sur un problème qui me dérange beaucoupces derniers temps, d’abord en tant que citoyen et ensuite en tant que client devotre service. De quoi s’agit-il? Voilà aujourd’hui plusieurs jours que la fourniture en électrictédans la commune d’Agadez n’est plus ce qu’elle était ! Des coupures intempes-tives ont cours de jours comme des nuits ! Elles durent souvent des heures augrand dam de notre confort et celui de nos familles. Les pertes que nous subis-sions sont énormes : des aliments qui s’avarient dans les réfrigérateurs; la cha-leur qui nous suffoque sans possibilité de nous raffraîchir; nos moyens detransport bloqués à cause des pénuries d’essence dues à l’arrêt des stations ser-vices pour cause de coupure d’électricité; aucune possibilité de nous connecterdans les cybercafés hors service à Agadez pour le même motif... Bref tout est bloqué à cause de vos incessants délestages. Tout comme moi, beau-coup de clients se plaignent aujourd’hui et se demandent en réalité ce qui sepasse. C’est pourquoi, je profite des colonnes de notre journal régional pour m’a-dresser à vous et espèrer avoir des explications à ce problème qui n’a que tropduré. Qu’est-ce qui est à l’origine de ces coupures? Que fait votre service pour yrémedier ?

Dans l’espoir de vous lire dans le prochain numéro, veuillez accepter Mon-sieur le Directeur de la NIGELEC l’expression de mon grand respect.

Luc

M.LE RESPONSABLE DE LA NIGELEC AGENCE D’AGADEZ

M.Soumana L.,citoyen à Agadez

PP our aider l’Etat du Niger àorganiser des électionstransparentes, les parte-

naires extérieurs, amis du Niger,viennent de mobiliser plus de vingtmilliards de FCFA. Cet appui sa-lué par tous les nigériens combleainsi le manque criard des fondsqui rendaient incertaines les te-nues à temps des différents scru-tins. Mais voilà, quelques joursseulement après la signature dece contrat d’appui, une vive polé-mique s’installe entre le Pro-gramme des Nations Unies pourle Développement (PNUD) et lasociété civile d’une part et lePNUD et les opérateurs écono-miques d’autre part. La raison ?Le PNUD s’est permis de lancerdes commandes du matériel élec-toral sans associer la CENI pour-tant représentante de toutes lescouches socioprofessionnelles du

pays. Ces commandes allant desurnes aux simples lampes à pé-trole seraient faites à l’extérieur.Non pas seulement du Niger maisde l’Afrique tout court.« Pourquoile PNUD se permet-il de com-mander ce matériel électoral à Co-penhague alors que sur place desopérateurs économiques nigé-riens, qui paient leurs impôts, sontcapables de le faire ? », se de-mande M. Tsayabou, président duRODDAHD qui milite pour lesdroits des citoyens au Niger.« On se moque de nous ! LePNUD se moque du Niger souve-rain! N’ont-ils pas confiance à leCENI ou quoi ? », affirme FoudaiTarnane, un jeune étudiant enDroit à l’université de Niamey. «Est-ce qu’en nous aidant pour cesélections, les partenaires ontexigé à ce l’argent qu’ils nousdonne soit dépensé chez eux ? Si

tel est le cas, il sont pires que lescolons du siècle dernier ! », pour-suit le jeune étudiant révolté.Beaucoup de Nigériens se posentaujourd’hui ces questions : « Pourqui roule véritablement le PNUD ?Les commandes qui ont été lan-cées par ce dernier à qui profi-tent-elles ? A des fonctionnairesdu PNUD ? Aux pays donateurs ?Sont-elles légales et prennent-el-les en compte les intérêts du Niger? De source sûre, aucun appeld’offres n’a été lancé pour fournirce matériel? »D’après nos investigations, outrecette main basse sur les fondsdes partenaires, le PNUD s’ap-prête à mettre à la disposition dela CENI du Niger des fonctionnai-res étrangers qui seront payés àcoup de centaines de millions surle même budget alloué aux élec-tions. Comme quoi, le PNUD

donne de l’argent d’une main auNiger et le reprend de l’autre. Parce mécanisme, c’est plus du quartde l’argent des partenaires fourniau Niger qui lui sera retourné viases commis sans grande impor-tance et le pire sans aucune qua-lification. « Juste pour caser deschômeurs d’ailleurs ! ».Sur tout un autre chapitre, cemême PNUD a montré son vrai vi-sage quand il a fourni dernière-ment dix véhicules à la CENI duNiger. Eh bien, il a pris soin de li-vrer les véhicules avec des_.chauffeurs sortis de l’on ne saitoù ! Leur seul CV est le PNUDNiger. Sacré système qu’est celuidu PNUD. Il est grand temps quenos pays africains ouvrent lesyeux sur des telles pratiques.les partenaires financiers du Nigersonnt de plus en plus critiqués de-puis qu’ils ont voulu au nom du

“panier commun” acheter ce ma-tériel électoral ailleurs favorisantainsi « leurs connaissances » et «leurs employeurs toubabs » audétriment des pauvres opérateurséconomiques Nigériens.

LE MANQUE DE CONFIANCE DU PNUD IRRITE LA SOCIÉTÉ CIVILE

La souveraineté du pays mise àrude épreuve par les partenai-

res financiers.

Salif Bah, Correspondantde Koaci.com au Niger

L i sez e t fa i te s l i re A ï r In foL i sez e t fa i te s l i re A ï r In fo

Contre les eaux sta-gnantes à Agadez :

L’habitude est véritable-ment une seconde nature.Avec les dernières pluiestombées sur Agadez cettesaison hivernale, l’éternelproblème d’évacuation deseaux refait surface. Lemanque crucial des voiesd’évacuation des eaux sefait sentir et partout, desrandes flaques d’eau seforment devenant du coupdes gîtes de moustiquesqui indisposent par leurspuanteurs.Car en plus decela, certaines personnesprofitent des eaux depluies pour vidanger leurfosse sceptique dans larue. Au secours M. LeMaire,aidez-nous !

Pour la formation desagents sensibilisateurssur les dangers desmines :Handicap International vientde former une quarantainede volontaires pour la sensi-bilisation sur les dangers demines et autres engins non-explosés à Agadez. Aprèsleur formation, plusieurs kitsde sensibilisation leur ont étéoctroyés en vue de leur no-ble mission dans cette régionoù les mines ensevelies lorsdu dernier conflit n’ont pasfini de faire des victimes. Nous disons courage au pro-jet Handicap International quia eu cette idée géniale de lesoutiller pour qu’ils portent lemessage jusqu’au plus loin-tain campement de l’Aïr.Nous y reviendrons.

Luc

Préparatifs des élections au Niger

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59ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

vie de commune

Bonjour M.. Pouvez-vous vousprésenter à nos lecteurs ?

Je suis l’Adjudant-chef Mahama-dou TAHIROU dit ZICO du Grou-pement des Services (GS) FAN-Niamey. J’ai pris service le 05 mai2010 et depuis lors le Poste Ad-ministratif d’Aderbissinat se portebien comme vous le constatezpuisque c’est chez vous et vousen connaissez quelque chose.

Depuis votre nomination surve-nue à la date du 5 mai 2010,comment se porte aujourd’huile PA d’Aderbissinat ?

Depuis notre prise de fonction,nous avions entamé des prisesde contact sur tous les 25.000km2 et presque à tous les 25.000habitants que fait et compte le PAd’Aderbissinat. Nous avons passépartout. Il y a même des endroitsoù nous avions passés, les chefsnous ont dit que cela fait plus devingt ans qu’une autorité adminis-trative n’a pas mis pieds chez eux. Partout où nous étions passés,nous avons parlé le même lan-gage : assainissement sur toutesses formes ; la réconciliation et larestauration de la démocratie.C’était le triptyque de la démarchedu CRSD sous la conduite éclai-rée du Général de corps d’ArméeSE Djibo Salou.

Je puis vous assurer aujourd’huique le message est bien passé.Nous avons mis à profit ces ren-contres pour répondre et prendreen compte les pertinentes ques-tions et doléances des ces popu-lations lointaines. Souvent les so-lutions étaient trouvées sur placeet celles non solutionnées ont faitl’objet d’un Compte-rendu au Pré-fet de Tchirozérine.

Il n’est point rare d’entendre desgens dire à Aderbissinat que vousavez fait beaucoup de choses ensi peu de temps ! Quelles sontces réalisations qui plaisent tant àla population ?

Merci du compliment qui me va audroit au cœur. Concernant les ré-alisations, elles sont multiples àsavoir : le suivi de tous les mar-chés existants a savoir Tchinta-borak où nous avions fait une re-cette de 1.300.000 FCFA, deuxsemaines après notre prise deservice alors qu’avant les recettesn’ont jamais atteint Deux centmille (200.000)/mois. En ce moment, l’AdministrateurDélégué était encore à Agadezpour la passation des consignes.Et nous avions jugé utile de pren-dre les choses en main. Au titre denos réalisations, on peut citer laconstruction d’une salle d’hospi-talisation au sein du CSI du chef-lieu de la commune ; la réfectiond’un hangar ; la création et ouver-ture de deux (2) marchés un àTagdofat à 90 km à l’Est avec l’im-mense concours de l’ex-vicemaire, et un à Abalama à 80 kmau Nord avec le concours de l’Ad-ministrateur Délégué et de la po-pulation elle-même. Ces deux créations donnent qua-tre marchés hebdomadaires doncquatre jours sur sept. Par ailleursun autre marché est en voie d’êtrecréé et ouvert avant les électionspour le village Garmaga au Nord-Ouest de la commune rurale pour

se tenir le mercredi. Et pour que lamairie rentre dans ses droits,nous avions placé des nouveauxdirigeants de ces marchés. Nousavons restauré la cohésion et lasolidarité entre les Forces de dé-fense et de sécurité ( FDS) et lescivils par l’organisation de mat-ches de ballons militaires deuxfois par mois. Nous n’avons eude cesse de dire et répéter auxgens que nos portes sont ouver-tes à tous. Et c’est pourquoi, nousprenons le temps d’écouter, d’en-tendre, de donner suite et de visi-ter les notabilités du village àchaque fois que l’occasion se pré-sente. Nous faisons de notremieux pour relancer les activitéséconomiques de la commune.C’est dans cette optique que nouscontribuons sur mes fonds prop-res à la mise sur pieds d’un han-gar au sein du centre artisanal. Ilfaut noter ici que des bonnes vo-lontés m’aident dans mon com-bat pour le bien-être des popula-tions. Je veux ici remercier levieux Ingadé Amadou qui m’a tou-jours apporté sa contribution fi-nancière.

Bien souvent pendant des pé-riodes dites de transition, cer-tains cadres nommés ne sepressent pas pour bien faireleur travail, tout le contraire devotre démarche, qui consisteà être toujours sur le terrain,aux côtés des populations !En témoigne votre mobilisa-tion suite au drame des inon-dations à Aderbissinat ! Ditesnous ce qui s’était passé et ceque vous avez fait à la dated’aujourd’hui !

Le drame des inondations du 20au 21 -07-2010 a causé beaucoupde dégâts. Selon les plus âgés dela ville, cela fait plus de 40 ansqu’ils n’ont pas vécu un tel dés-astre. De tous les temps quand ilpleut les eaux viennent des Korisde l’Est-Nord et souvent du Sud,mais hélas cette fois-ci elles sontvenues de tous les quatre cotés.Résultat : les eaux ont envahi levillage faisant d’innombrables dé-gâts (effondrements-envahisse-ment du marché à 80%) d’autresvillages tels que Abalama et sonmarché a été inondé à 70%, Tchi-taborak et son marché à 50%,Marandat-Tadibene et Tagadofatégalement touchés de 20% ). Ilfaut dire que plus de 30% des in-frastructures, et cela un peu par-tout ont été touchées.Au lendemain de ce drame, le

maire, les autres collaborateurset nous avions effectué un dépla-cement tout autour de la ville et duvillage Abalama pour constater devisu et rendre compte à qui dedroit. Vingt quatre heures après leGouverneur et sa délégationétaient présents sur les lieux. Le constat était amer. Nousavions alors rapidement dépêchéquatre équipes de la CCAC pours’enquérir réellement des dégâtssur les autres lieux avec photos àl’appui. Le bilan de ces missionsnous a permis de faire un rapportprovisoire destiné au Préfet et lacellule crise alimentaire sous ré-gionale de Tchirozérine et aux par-tenaires de l’Etat. Ce qu’il faut re-tenir de ces chiffres, ce que plushaut nous avions parlé de 25.000hbts, ce dépassement est dû dufait de la transhumance des éle-veurs venus de toutes lescontrées voire même du Tchad.Concernant l’aide aux sinistrés,nous attendons toujours avecgrand espoir. A la date d’aujourd’-hui plus de 1200 ménages servispour plus de 16.500 personnes.Pour finir sur cette question, jevous dis ceci : « on a tendance àdire que les moutons ont le mêmenom, mais n’ont pas le même prix». De formation soldat, je connaismes devoirs et responsabilités. Jesuis envoyé en mission comman-dée et bien faire pour les raisonssuivantes :-Le seul unique pays le Niger(Fraternité-travail-Progrès)-Ma dignité en jeu-Mon institut (Armée) faire la dif-férence avec les civils-Attendre les objectifs de mesChefs hiérarchiques-Ma famille , seul le travail bien faitest payant.

Sur vos instructions, des cen-taines de décisions de chefsde village, illégalement attri-buées par des élus locaux ontété récupérées. Vous l’avezfait malgré des pressions detoutes parts, dites nous cequ’il en est sur cette affaire ?

Là vraiment, j’ai eu du mal à com-prendre que s’il vous plait qu’unecommune de 25.000Km2 et25.000 hbts environs se retrouveavec 167 Chefs de villages ! Cequi m’a le plus choqué, c’est quetout le monde signe des décisionsde Chefs de village pour seule-ment l’intérêt partisan. Pour avoir fait ce que j’ai eu àfaire, je n’ai eu aucune pression.C’était d’après seulement mes en-

quêtes et investigations qui m’ontpermis sans risque de me tromperde comprendre l’objectif des gensà travers ce phénomène de chefsde villages : c’est l’exclusion et lapolitique. « Tu es avec nous, onfait de toi un Chef provisoire ».Un peu plus loin, j’ai constaté quetoute ces décisions dataient sousle vent du « Tazartché », une rai-son de plus pour les bloquer.Nous nous sommes rencontrés àdeux reprises sur ce problème etmaintenant on s’est tous com-pris. Je prône toujours le dialo-gue et c’est l’une des raisons quifait notre force et respect vis-à-vis de la population.

Le vol de bétail et la détentionillégale d’armes à feu ont tou-jours été un problème dans lePA d’Aderbissinat, qu’est ceque vous envisagez de fairepour le résoudre et ce malgrévotre manque de moyens pourcouvrir une si large commune ?

Effectivement nos moyens sontinsuffisants pour couvrir les25.000Km2 et surtout l’insécuritérésiduelle, mais quand mêmenous nous forçons à faire de notremieux. Tous les marchés ont reçunotre visite ensemble ou séparé-ment surtout les points les plusreculés comme Tchintaborak ;Tagdofat et nous organisons despatrouilles de nuit comme de jourdans la ville comme dans labrousse. Le BT et Escadron deGN font bien leur boulot et qu’ilstrouvent ici tous mes encourage-ments et remerciements, sans ou-blier l’ex-vice Maire, qui a malgrétout beaucoup contribué au ni-veau de département. Je n’oubliepas aussi le Chef de GroupementKel Ferwan et tous les membresde la CCAC ; les responsablestechniques ; ONG ; Projets ; as-sociations et la population elle-même pour l’effort qu’ils n’ont ja-mais cessé de nous apporter.

Quel est votre dernier mot ?

Pas mon dernier mot, mais mesderniers mots. Je profite de voscolonnes pour présenter au nomde la population et à mon nompropre tous nos remerciements etencouragements au CRSD sousla conduite de son Excellence leGénéral des corps d’Armée et legouvernement de transition avecà sa tête le Premier ministre, auxpartenaires de l’Etat aux autoritésadministratives hiérarchiques dela région pour les multiples effortsqu’ils n’ont de tout temps et entous lieux cessé de nous apporter.Je peux citer la vente à prix mo-déré ; la gratuité en passant par leprix ordinaire des vivres et des in-trants. Je remercie aussi votre journalAïr Info que j’encourage de tempsen temps à nous faire profiter deses colonnes pour expliquer etfaire connaître aux uns et aux au-tres les réalités du moment. Mercià tous vos lecteurs.

A L’AUBE D’UNE ÈRE NOUVELLE D’une superficie de 25.000 km2 pour 25.000 habitants( source : Plan de Développement Communal -PDC), lacommune rurale d’Aderbissinat est composée des touaregsqui sont majoritaires qui occupent 66% de la population ; lespeulhs avec 29% ; les haoussas avec 4% et enfin les autres ( arabes, zarmas et béribéris ) avec 1%. La commune d’Aderbissinat compte six villages administratifsque sont : Aderbissinat-Tchintaborak-Tagdofat-Abalama-Tadibène et Marandet. On y dénombre 61 tribus dont 36 tribustouarègues et 25 tribus peulhes. Les principales activitéséconomiques de la commune sont l’élevage (83%) des foyers,le maraîchage (7%) des foyers, et le commerce (6%) desfoyers. On y compte sur le plan éducatif de base :Un (1) jardind’enfants, deux (2 ) écoles communautaires et vingt sept (27)écoles primaires ; quatre (4) médersas ( source IEBTchirozérine 2008-2009). Au niveau de l’enseignementsecondaire, on dénombre un seul (1) CEG à Aderbissinat ; un(1) collège franco-arabe. Sur le plan de la santé, la commune n’en est pas suffisammentlotie. Trois(3) CSI auxquels s’ajoute celui d’Abalamarécemment renforcé et neuf (9) cases de santé dont cinq nonfonctionnelles. Et enfin sur le plan hydraulique, le PDC de la commune a faitcas de 1212 points d’eau pastoraux et villageois recensés. Aïr Info a rencontré le Chef de Poste et l’Administrateurdélégué de cette commune qui aspire désormais à un avenircertain.

Adjudant-chef MahamadouTAHIROU dit ZICO

COMMUNE RURALE D’ADERBISSINAT

Interview réalisée par DIM

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vie de communebimensuel régional

d’informations générales

69ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

Bonjour M.. Pouvez-vous vousprésenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Aghali Halil, cadrede l’enseignement secondaire etmoyen depuis 1983, j’ai ensei-gné pendant longtemps au col-lège en qualité de prof de mathset SVT. J’ai occupé les postes dedirecteur de CEG, de censeur auCEG jusqu’à ma nomination auposte d’Administrateur déléguéd’Aderbissinat.

Depuis votre nomination,dites-nous comment se porteaujourd’hui la commune ruraled’Aderbissinat ?

A la date de notre nomination,nous avons trouvé un état d’espritqui freine le fonctionnement de lacommune. Notamment, l’inci-visme fiscal et un climat sociopo-litique tendu né des élections mu-nicipales passées. C’est doncpourquoi, dès ma prise de fonc-tion le 30 avril 2010, mon premieracte était de réunir les différentsacteurs de la vie socioprofession-nelle afin de leur rappeler les mis-sions principales du CSRD et desautorités de la transition. Lethème sur le recouvrement destaxes municipales et taxes demarché a été au centre de nosinterventions. Des stratégies spé-cifiques de mobilisation ont étéidentifiées et mise en applicationavec la collaboration salutaire duchef de poste administratif, des

forces de l’ordre et de sécurité,sans oublier la disponibilité de lachefferie traditionnelle. Dieu merci! Grâce à cette démarche péda-gogique et de tous les acteursdans la vie de la commune. Lesrésultats atteints par rapport aurecouvrement des taxes muni-cipales et taxes de marché sonttrès positifs au passage, je rap-pelle que dans le souci d’élargirles sources de mobilisations desressources économiques deuxmarchés hebdomadaires ont étécréés, Abalama et Tagdofat. Pourrevenir a votre question, je diraique la commune rurale d’Ader-bissinat devient de plus en plusviable et pour preuve elle fait ac-tuellement face aux charges desouveraineté liées a son fonction-nement sur des ressources prop-res. vous n’êtes pas sans savoirque nous avons pris service, il yaseulement 4mois, comme je ledisais ci haut l’état d’esprit d’inci-visme fiscal a été combattu et leclimat social tendu apaisé, nousavons créé des nouveaux cadresde mobilisation des ressourcesinternes et nous avons épongédes factures impayées ; des ap-puis importants ont été octroyésdans le cadre des services so-ciaux de base (l’éducation ,lasanté, l’hygiène, assainissementet environnement) ainsi que dansle domaine de la sécurité publique; des chantiers de construction dumarché à bétail et celui du siègede la mairie sont en cours d’exé-

cution grâce à l’appui de nos par-tenaires comme la FICOD et lescôtes d’Armor. Ces derniers unpeu hésitants au début ont été misen confiance par la commune. Nous avons entrepris une vastecampagne de sensibilisation sur lebien-fondé du paiement des taxesmunicipales et des taxes de mar-ché. Et au terme de plusieursrencontres avec les chefs de tri-bus et villages, les impôts ont étérecouvrés et les taxes des mar-chés régulièrement payées. On aaucun problème à ce niveau etsachez que nous avons mêmebattu le record d’entrées en taxesde marchés par rapport aux exer-cices précédents. N’eut été les si-nistres occasionnés par les pluiesdiluviennes du 20 au 21 juin 2010,nous aurions davantage mobilisédes taxes.

Monsieur le maire, quels sontles secteurs premiers pourassurer le développementharmonieux de la commune ?

Le meilleur investissement resteet demeure pour nous la promo-tion de ces deux secteurs : l’édu-cation et la santé. Pour cela, ilnous faut des sacrifices énormespour combattre l’ignorance et lesmaladies. Il faut sensibiliser sansrelâche les populations sur lasanté et la scolarisation. Leur diretoujours que leur bien-être dé-pend de leur engagement à assu-rer à leur famille une bonne santé

et une éducation de base. Leurmilieu doit être une école perma-nente. Ne dit-on pas que le peuplequi a la meilleure école est le pre-mier peuple, s’il ne l’est pas au-jourd’hui, il le sera demain.?”

Sur instructions du Chef dePoste, des centaines dedécisions de chefs de village,illégalement attribuées par lesélus locaux d’alors ont étérécupérées. Certaines sourcesdisent que ces mêmesdécisions seraient en train deretourner à leurs bénéficiairessous le manteau ! Confirmez-vous ou non ces allégations ?

Il ne s’agit pas des décisions dechefs de village mais de repré-sentants de village qui jouent lerôle de collecteurs de taxes per-mettant ainsi à la commune defaire des recouvrements dans leszones nomades reculées diffici-les d’accès. Ainsi après le retraitde ces décisions, le chef de grou-pement est entrain de confirmerles mêmes personnes en leur oc-troyant des attestations de repré-sentation qui cadre avec la stra-tégie de recouvrement de cesdroits et taxes de la commune. Lacréation de création de village ad-ministratif implique le respect decertaines dispositions rappeléespar le ministre de l’Intérieur à lanote N°003/099/MI/1999

Quel est votre dernier mot ?

Je dois d’abord remercier toutesles bonnes volontés qui se mobi-lisent pour apporter leur soutienaux populations de cette com-mune éprouvées par les dernièresinondations .Je lance ensuite un vibrant appelà l’endroit de tous les acteurs dela vie sociopolitique de la com-mune, aux partenaires de déve-loppement de nous appuyer da-vantage afin d’asseoir desprincipes de bonne gouvernancequi suppose l’implication et la par-ticipation de tous à l’œuvre deconstruction de notre commune. Je remercie aussi votre journalpour sa disponibilité à faire unlarge écho de la vie de notre com-mune.

“ Je lance un vibrant appel à l’endroit de tous les acteurs de la viesociopolitique de la commune et aux partenaires de développe-ment de nous appuyer davantage ... “ dixit Aghali Halil Adminis-trateur délégué d’Aderbissinat

Aghali Halil Administrateur délégué d’Aderbissinat

1-Ville Aderbissinat et alentours : 14 villages touchés2-Village Tchintaborak et alentours : 10 villages touchés3-Village Marandett et alentour : 6 villages touchés4-VillageTagdofat et alentour : 10 villages touchés5-Abalama et alentour : 12 villages touchésCe qui fait ainsi 52 villages et hameaux concernés. Mêmesi l’on ne déplore aucune perte en vie humaine. Il faut sou-ligner que 1912 ménages ont été touchés soit une popu-lation estimée à 14310 personnes ; 30 maisons tombéeset 20 murs effondrés. Le bétail de la commune a été sérieusement touché car17.124 gros ruminants sont morts contre 56.814 petits ru-minants. Il ya eu 4.854 asins perdus et 9 équins morts. Ilfaut aussi noter que 16 jardins ont été ensevelis. Les bâtiments administratifs ont aussi été touchés. On ycompte 5 classes, 2 dortoirs, 1 magasin et la morgue duCSI d’Aderbissinat. On a aussi enregistré 26 boutiquestouchées, 3 marchés de bétails engloutis par les eaux etdiverses marchandises submergées à Abalama, Aderbis-sinat, Tchintaborak, et Fouta d’une valeur estimée à3.500.000FCFA.

Les généreux donateurs qui ont apporté leur sou-tien aux sinistré d’Aderbissinat :- Gouverneur de la région d’Agadez : 4 tonnes devivres, 2.000.000 Fcfa en soutien et assainisse-ment des lieux. - OCI : 65,5 tonnes de mil offertes à l’endroit desménages vulnérables. - Areva NC a aussi réagi en envoyant 100 tonnesde son de blé - Caritas : 2 tonnes de riz. - Côtes d’Armor : 6,5 tonnes de mil et 24 tonnes deSorgho - Le CICR du Quatar qui a fait un important don demil aux sinistrés

Suite à la grande pluie de 64 mm qui s’était déversée dans la nuit du20 au 21 juillet 2010 sur l’ensemble des villages, hamaux et campe-ments de la commune rurale d’Aderbissinat, les dégâts provisoiresont été dressés par zone.

Source AlassaneAbouhamid, chef Elevage

Aderbissanat

Interview réalisée par DIM

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79ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

DDevenir.be, une associationde droit belge vient defaire un don en vivres

d’une valeur de 196.500 Fcfa soit300 euros aux populations d’E-chia, un campement touareg etpeulh de la commune d’Aderbis-sinat. Avant la distribution, le tonnage aété d’abord présenté à M. Maha-madou Tahirou, chef de poste d’A-derbissinat et à Elhadj Bohamid

Azouhour, chef de groupementKel Ferwan.C’est au total 65 familles qui ontété servies en présence du mairepar intérim d’Aderbissainat, M. Lu-cien. En prenant la parole lors dela cérémonie de distribution, lechef du village M. Djeda Izahil atenu à remercierM.Diallo,representant de Deve-nir.be à Agadez qui a fait le dé-placement pour la circonstance

en ces termes : “ Je vous dismerci au nom de toutes les popu-lations ici-présentes. Il n y a riende plus touchant que celui ou cellequi pense à vous pendant quevous êtes en difficulté. Avec les af-fres de la sécheresse et les pluiesdiluviennes, nous avons toutperdu ! Nos animaux sont morts !Il ne nous reste que l’espoir d’unereconstitution. A la présidente deDevenir.be Laurence Dechêne, àtous les membres de Devenir.be,à vous Ibrahim et aux bonnes vo-lontés, nous vous disons grandmerci ”. Le maire par intérim a aussiabondé dans le même sens. Il ad’abord fortement salué ce gesteplein d’humanisme de l’associa-tion Devenir.be et a profité ensuitedu rassemblement pour inviter lesparents d’envoyer leurs enfants àl’école: “ Si vous voulez que vosenfants soient aidés, n’hésitez pasà les envoyer à l’école ! Envoyez-les tous, surtout les filles ! Vousverrez que Laurence et ses amisqui ont pensé à vous aujourd’huiseront beaucoup plus contents devous ”.Cette association qui a pour but lapromotion des échanges Nord-

Sud par la conception, la réalisa-tion et l'évaluation de projets decoopération dans les pays en dé-veloppement est bien connue despopulations d’Aderbissinat. Enseptembre de l’année passée,Devenir.be a agi de la sorte quandles familles de ce campement onttout perdu avec les inondations.Elle a aussi équipé un centre d’ap-prentissage et de perfectionne-ment en informatique à Aderbissi-

nat qui a eu à former cette annéesa première promotion. Enfin, notons que Devenir. be afait don d’ordinateurs aux servi-ces publics d’Aderbissinat et ungeste en médicaments au CSI.Elle compte dans les prochainsjours apporter sa contribution auxéleveurs qui ont perdu leur bétailen vue d’une reconstitution de leurcheptel.

développement

79ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

DEVENIR.BE ASSISTE 65 FAMILLES À ECHIA

Sonef Niger Transport VoyageursLe plaisir de voyagerAgence d�Agadez: M. Sidi Ali Chef d�Agence

Cel. 90 00 14 69 - 90 00 14 07 - 90 25 20 90

DIM

M.Lucien, SG de la mairie (en ensemble)de la commune lors de la distribution

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89ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

développement

LL ’année 2009 a été sansconteste une annéemarquée au Niger par des

déficits agricole et fourrager sansprécédant. La plupart de villagesayant enregistré une pluviométrieinsuffisante ont connu une gravecrise alimentaire. C’est surtoutdans les zones pastorales que ledéficit fourrager a affecté uneimportante partie du bétail. Ducoup, les éleveurs desdépartements d’Arlit et deTchirozérine ont été les plustouchés par ce phénomène. Cetétat de fait se fait beaucoup plussentir chez les enfants et lesfemmes des éleveurs, qui netrouvant plus de lait, sont atteintsde la malnutrition aigue oumodérée selon les cas. Face à ce dilemme,legouvernement de la république duNiger a élaboré des stratégies desecours à travers un plan desoutien national et lancé un appelà ses amis et partenairesextérieurs pour contribuer àatténuer la situation. Fidèle à samission d’être au chevet despopulations nécessiteuses, l’ONGH E D -

TAMAT et son partenaireAllemand CARE Deutchland/Luxemburg ont alors initié unprojet d’atténuation de la soudureagropastorale dans lesdépartements d’Arlit et deTchirozérine avec pour principalobjectif d’appuyer les éleveurs deces deux départements à faireface à la crise alimentaire. C’estainsi qu’un budget de 100 000 €soit 65.595 700 Fcfa a étémobilisé et permis à plus de 5 000chefs de ménage de disposer deressources financières leurpermettant d’accéder auxcéréales pendant 30 jours, derenforcer la capacité des banquesde céréales pour une meilleuredisponibilité, d’augmenter ladisponibilité en aliments de bétail

dans les campements nomades.

Pour atteindre ce noble objectif,l’ONG Hed Tamat a procédé enamont à une réelle identificationdes maux qui assaillent lespopulations rurales et leur dégréde vulnérabilité. Plusieurs activitésont été identifiées comme entreautres la mise en place deschantiers de travaux à hauteintensité de main d’œuvre (HIMO)rémunérés par le « cash forwork » et la mise en place destocks villageois d’aliments debétails sous forme de création etde renforcement des banquesd’aliments de bétail.Ces chantiers ont consisté à laréhabilitation des pistes rurales,la protection de jeunes pousses etla confection des banquettes. Les opérations de mise en placedes chantiers de « cash for work »ont permis à plus de 5.825ménages de disposer deressources financières poursubvenir aux besoins nutritionnelsde leurs familles pendant cettedure période de soudure. Ceschantiers d’utilité publique ontaussi permis le désenclavementde certains villages avec lesréhabilitations des pistes, depermettre la récupération desterres de pâturage et de cultureavec la confection des banquetteset l’élagage des prosopis. La protection de jeunes poussespermet le reboisement et lapréservation de la biodiversité. Ilfaut noter que les aliments bétailmis en place dans les villages deszones d’élevage ont permis desauver le reste des animaux, cequi a permis aux éleveurs cibles

du projet de garder l’espoir avecl’installation de la saison despluies. Les stocks de céréales(mil) placés dans les localités lesplus affectées ont facilitél’accessibilité aux vivres à despopulations qui étaient trèséprouvées par le phénomène dela crise.

L’opération cash for Work menéepar l’ONG HED TAMAT au niveaude la commune rurale de Timia etd’Iférouane a été un exempled’appui consacrant auxpopulations vulnérables un espoircar leur situation alimentaireprécaire a été atténuée grâce auxactivités du projet.

Pour la création des banques decéréales, les apports desbénéficiaires consistent àl’élévation des murs des locaux,l’approvisionnement en eau deschantiers de construction deslocaux, la mobilisation des partssociales des adhérents ; le projetfinance la finition des travaux deconstruction (toiture, dallage,portes, fenêtres et crépissage). Leprojet assure la formation descomités de gestion des BC et meten place un stock initial de quatre(4) tonnes de mil qui est la céréalepréférée des ménages. Pour lerenforcement des banques decéréales, le projet assurerenforcement de la formation descomités de gestion et renforce lestock existant de la BC avecquatre (4) tonnes de mil. Cesmodalités sont appliquées auxopérations de création et derenforcement des banquesd’aliments de bétails.Compte tenu de l’intensité de lacrise, il a été retenu de rémunérercomplètement, soit à hauteur de 2000 Fcfa par homme et par jour la

réhabilitation des pistes rurale et15.000 fca pour une banqueconfectionnée. Des superviseursdes chantiers sont engagéslocalement pour assurer unebonne qualité des travaux. Queça soit à Iférouane ou à Timia, lespopulations n’ont pas tari d’élogesà l’endroit de l’initiative de Hed-Tamat et de son partenaireAllemand CARE Deutchland/Luxemburg.

Quatre vingt (80) banquettes ontété réalisées et ensemencéesavec de Panucum Targidum(Afazo en langue locale letamasheq) sous la supervision duservice de l’environnement basé àIferouane et un membre del’équipe de l’ONG HED TAMAT sur le site de kanema à 6 km àl’ouest de Iferouane village. Ainsil’axe Iferouane -Tintelloust sur 3tronçons et le radieux deTeghawghaw à l’ouest de Agalalsur la route Iferouane-Arlit a été réhabilité. L’objectif

visé à travers cette réhabilitationest de rendre opérationnelle l’axeIferouane –Tintelloust mais ausside faire une déviation à Afes poursécuriser le seuil réalisé par leprojet Cogérat. Les travaux decette réhabilitation ont pris fin avecune réception définitive et lepayement de la main d’œuvre. Decommun accord (Tamat et mairie)trois (3) banques céréalières etquatre aliments bétail ont étéretenues pour le renforcement. Ils’agit de banques céréalières(Iferouane centre, Ifares et Tadek)et des quatre banques alimentsbétail (Iferouane sud, Tintelloust,Teffes, Agalal) toutesopérationnelles. Hormis lerenforcement pour ces différentesbanques ; les sept (7) comités degestion, sept (7) gérants et lessept (7) comités de contrôle ontreçu une formation sur le thème «vie associative ».Trois modules sur les banques

ont été aussi dispensés :organisation coopérative de labanque, gestion technique ettechnique de conservation /entretien du magasin). Cesdifférentes séries de formation(durée 2 jours) se sont dérouléesdans les villages ou sontimplantées ces huit (8) banques.

L’opération cash for Work de l’ONG HED-Tamat menée aucours des mois de juillet 2010 ontcouvert 42 localités soitl’ensemble de la commune ruralede TIMIA.. Pour la commune deTimia, le montant de 1500 FHomme /jour à été retenu commetaux pour mener les travaux.L’ONG HED TAMAT a égalementfourni des matériels de travailcomme les brouettes, les pelles,et les pioches pour des localitésqui ont choisi la réhabilitation despistes comme activité à mener. La protection de 3209 jeunespousses ou d’arbustes locaux et laréhabilitation de 4.160 m descordons pierreux, pour laréhabilitation des pistes afind’améliorer au niveau des localitésdes endroits difficiles d’accès pourles véhicules ou d’élaguer lesarbres qui gènent la circulation. Il faut enfin noter que la mise enœuvre de ces activités dans untemps record n’a été possiblequ’avec la collaboration effectiveet harmonieuse des mairies, lechef de poste d’Iferouane, desautorités coutumières, desservices techniques concernés.Devant un tel appui si bienstructuré, plusieurs villages ontaussi sollicité l’intervention del’ONG Hed-Tamat notamment enmatière de création etrenforcement des Banquescéréalières; du cash for work etsurtout la mise en place descentres nutritionnels pour lesenfants. Les populations s’adonnant à des banquettes

Réhabilitation d’une piste rurale

Des objectifs définisaprès une vraie autopsie

du problème sur le terrain

Un appui salué par lespopulations

Faire intervenir lescommunautés

A Iférouane

A Timia

ATTÉNUER LA SOUDURE AGROPASTORALE DE 2009 DANSLES DÉPARTEMENTS D’ARLIT ET DE TCHIROZÉRINE

Activités de l’ONG Hed-Tamat à Agadez

David YACOUBA

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Elevagebimensuel régional

d’informations générales

99ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

DD epuis quelques temps àAgadez et ses environs,l’on ne parle que d’elle !

Elle, c’est cette chèvre aux bellesallures et au pelage abondant.Avec ses cornes fortes et bien en-goncées, elle fait la curiosité d’A-gadez. Elle, c’est cette nouvellerace de chèvre que l’Associationde Soutien à l’Echo Développe-ment Aux Environs d’Agadez(ASEDEA), une structure qui oeu-vre depuis 2005 à l’améliorationdu cheptel de notre région a de-veloppé. Cette association, prési-

dée par Emile GAIN, siège à Lyonen France. Elle est représentéelocalement par R. Badodo. Pourson projet d’amélioration du chep-tel, l’ASEDEA a sollicité les com-pétences du Docteur vétérinaireAkhamad Moussa. Depuisquelques temps, les gens affluentpour regarder cette nouvelle racede chévres. “ Je voudrai avoir uncouple pour l’élever chez moi ! Jesais que je n’aurai plus de pro-blème de lait”, a confié à Aïr InfoMohamed Alamine, un commer-çant basé à Agadez. “ Ce sont de

telles chèvres qui peuvent nousêtre utiles dans nos campementsoù le lait n’est pas un complémentnutritif mais une nourriture debase”.L’association a fait venir jusqu’àAgadez des boucs alpins chamoi-sés (la meilleure race de chèvrelaitière d’Europe). Cette associa-tion a également acheté des chè-vres locales qu’elle a mise à ladisposition de certains groupe-ments aux environs d’Agadez(Azel, Tchirozérine et Dagmanetun quartier de la commune d’A-gadez). Au total quatre vingt chèvres (80)ont été données sous forme demicro-crédit. Les chèvres ont en-suite été croisées avec les boucsalpins chamoisés. Aujourd’hui lesbénéficiaires de ces chèvres sontcontentes d’avoir participé à cetteexpérience car les résultats sonttrès encourageants tant du pointde vue quantité de lait obtenuepar chèvre issue de croisementque par la qualité de la nouvellerace obtenue ( Voir Photos). Siles chevrettes issues des croise-ments donnent une quantité si-gnificative de lait qui dépasse lar-gement les quantités de laitobtenues sur la race locale, leschevreaux quant à eux se ven-

dent bien sur le marché. Les fem-mes vendent facilement les che-vreaux bien entretenus d’un and’âge à 20.000F CFA. A titred’exemple, un bouc croisé âgé detrois ans a été vendu à 120.000FCFA. Sur le plan de la multiplication dela race, il est très fréquent d’avoirde naissance double à chaquemise bas. En général, une chèvrealpine chamoisée donne dix (10)fois son poids en lait quand elleest bien nourrie. Ce qui est sûr, la chévre alpine

chamoisée d’Agadez fera parlerd’elle non pas à Agadez seule-ment mais partout au Niger.

LA CHÉVRE ALPINE CHAMOISÉE, POUR UN CHEPTEL AMÉLIORÉ

LE PRÉSIDENT DE LA FENIFOOT FÉLICITE AGADEZ« Je suis fier de vous ! Et je vousle dis en toute sincérité carl’accueil que vous m’aviezréservé ce soir m’a marqué. J’aitrouvé une association régionalesoudée et apte à faire de notrefootball, un sport qui gagne !Merci Agadez, je vous félicite ».Ces mots ont été prononcés lemardi 28 septembre 2010. par lePrésident de la fédération nigé-rienne de football (Fenifoot), lecolonel Hima dit Pélé lors d’unerencontre avec les adeptes dufootball à Agadez. Cette réunionqui s’était déroulée dans lerespect et la symbiose a permis àl’assistance de faire un tourd’horizon de tous les maux quiassaillent le football dans larégion d’Agadez. Ces maux ontpour nom : manque de finance-

ment des clubs ; manque desponsoring ; absence d’uneéquipe d’Agadez en premièredivision ; mauvais état du stadeSidi Mohamed ; sanctionprolongée des structuressportives d’Aderbissinat etd’Ingall ; non-renouvellement ducomité régional mis en placedepuis le 23 décembre 2008..etc.A des pertinentes questionsposées à la délégation, le colonelPelé et son staff technique ontapporté des éclairages consé-quents. A propos de la question derenouvellement de l’instancerégionale de la Fenifoot, leColonel Pelé a été catégorique :« Le mandat de l’équipe actuellecourt toujours. Mais dès qu’ilsera à terme, on le fera dans les

plus brefs délais. J’aimerai vousdire que le président actuel estun homme qui a toute maconfiance et je le connais depuisfort longtemps. Il a des qualitésintrinsèques qui font de lui unhomme sur qui il faut toujourscompter ». En quelques mois de mandature,plusieurs acquis ont été renduspossibles grâce à l’engagementdu Président Pelé et de son staff.Il faut saluer le retour de lasérénité au sein de la famillefootballistique du Niger maisaussi les efforts de la fédération àdoter les régions de matériel desport de premier choix. Commel’a promis Pelé, les subventionsdes équipes de deuxièmedivision vont désormais passerde 100.000 Fcfa à 200.000 Fcfa. Au titre des acquis indéniablesdu mandat en cours du ColonelPelé, il faut noter l’avènement dela licence informatisée quipermettra désormais aux clubsde suivre leur joueur pas à pas. «C’est fini le temps où l’on vousvole impunément vos joueurs !Cette licence informatiséepermet d’établir une traçabilité deces derniers », a martelé Pelé.Injonction de la FIFA, cettelicence informatisée constituel’un des objectifs de la Fenifoot àtrès court terme. Agadez n’est pas à la traîne surce plan a confirmé à l’assistancele SG de la Fenifoot.Ainsi conformément à sespromesses de campagne, Pelé

sillonne depuis près d’unesemaine les chefs-lieux desrégions pour rencontrer les asso-ciations et autres amoureux duballon rond. A Maradi, Zinder,Diffa, Agadez, Tahaoua et hierDosso où il s’était rendu, Pelé aporté le seul message qui vaille :« Aidez-nous à faire rouler leballon ! Nous avons passé dixans à nous chamailler pour rien.Nous avons perdu dix ans à nosjeunes footballeurs qui seraientdevenus des stars aujourd’hui.Les querelles liées au foot nedoivent pas être sur tous lesmédias. Le foot se fait dans lesstades et il est un sport fédéra-teur qui a besoin de toutes nosressources ». Enfin, le président de la Fenifoota promis de tout faire pour réfec-tionner tous les stades régionaux

en vue de leur permettre d’ac-cueillir un jour des grandes com-pétitions ; les associations régio-nales seront dotées dans unproche avenir de matériel infor-matique pour leur faciliter latâche et combattre un état de faitqui freine la bonne marche de lastructure : le retard des cor-respondances. Bon courage à laFenifoot.

Photo de famille à la sortie de la rencontre

Sport

Le Président de la Fenifoot (à droite) et le Président régional Jacques Ekadé

DIM

David Yacouba

SAHARA FM 97

La Radio desTemps modernes

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nationbimensuel régional

d’informations générales

109ème année N° 115

Du 15 au 30 septembre 2010

algérie

DMITRI MEDVEDEV À ALGER POURRENFORCER LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE Le président russe Dmitri Medve-dev a effectué mercredi unecourte visite à Alger, accompagnéd'une forte délégation d'hommesd'affaires, pour renforcer les rela-tions économiques avec cet alliétraditionnel de Moscou. "Noussommes tombés d'accord pour in-tensifier la coopération industrielleet examinerons des projets d'in-vestissements sur un ensemblede possibilités", a déclaré M. Med-vedev lors d'un point de presseaprès des entretiens avec sonhomologue Abdelaziz Bouteflika."Les contacts se développent àtous les niveaux", a-t-il dit. Le président russe a évoqué lacoopération militaire sans parlerde contrats d'armements. "Noussommes contents de la manièredont cela se développe", a-t-il dé-claré, ajoutant qu'il était questionde l'intensifier. Ce genre de co-opération "se base sur laconfiance et c'est justement celaqui lie les deux pays", a-t-il souli-gné, rappelant qu'elle durait de-puis des décennies, depuis l'in-dépendance de l'Algérie en 1962.Les échanges militaires avoisinentle 1,5 milliard de dollars et 500millions de dollars pour les autressecteurs. L'Algérie, a-t-il rappelé,"est le premier des pays dumonde arabe avec lequel nousavons signé (...) un accord de par-tenariat stratégique", en 2001 à

l'occasion d'une visite de M. Bou-teflika à Moscou."Au cours desdix dernières années, nous avonseu quatre sommets de très hautniveau" et de multiples contacts etéchanges, a-t-il relevé. "Notre re-lation bilatérale se rétablit aprèsavoir connu une période de crise",a encore ajouté le présidentrusse. Des tensions étaient appa-rues lors du renvoi par Alger d'unecommande d'avion Migs qui s'é-taient avérés défectueux en 2007.Sur le plan économique, trois su-jets ont été abordés par les mem-bres de la délégation d'hommesd'affaires -et non des moindres-accompagnant M. Medvedev: lacoopération gazière, l'opérateurmobile algérien Djezzy, passé auxmains du géant russo-norvégienVemtelcom, et la vente des actifsde BP en quête de liquidités aprèsla marée noire en Amérique duNord. Alexei Miller, le patron deGazprom, s'est félicité de discus-sions réussies avec l'entrepriseénergétique publique Sonatrach."Nous prévoyons de participeraux prochains contrats aux côtésdes Algériens dans la prospectionet l'exploration", a-t-il dit. Le patronde Vimpelcom, Alexander Izosi-mov, s'est dit prêt à céder Djezzyet ses 15 millions d'abonnés augouvernement algérien mais à un"prix équitable" qu'il a fixé à 7,8milliards de dollars. Le pétrolier

russo-britannique TNK-BP a ex-primé son intérêt pour le rachatdes actifs de BP en Algérie, selonson directeur, le milliardaire Mi-khaïl Fridman. Toutefois, le minis-tre russe de l'Energie SergeiShmatko a indiqué que la Sona-trach envisageait elle-même deles acquérir. En tout cas, M. Frid-man a estimé que le soutien dugouvernement algérien était"d'une importance décisive" pourconclure toute affaire: "sans sou-tien politique, nous avons peu dechance de succès dans un payspas facile comme l'est l'Algé-rie".En tout six accords ou proto-coles d'accords de coopérationont été signés par les deux par-ties. Malgré la courte durée decette visite, M. Medvedev s'estrendu au monument des martyrsde la guerre d'indépendancecontre la France pour déposerune gerbe et il a visité le muséeel-Moudjahid sur l'Histoire de l'Al-gérie. Depuis mardi, les rues d'Al-ger étaient pavoisées de dra-peaux russes et algériens et deportraits de M. Medvedev. En find'après-midi, M. Medvedev et sadélégation partaient à Chyprepour la première visite d'un prési-dent russe dans ce pays devenumembre de l'Union européenneen 2004.

DétenteUU n gars entre dans une banque et dis à la caissière :

- Je voudrais ouvrir un putain de compte dans ta putain debanque.

- Pardon ? dit la dame- T’es bouchée ou quoi, je voudrais ouvrir un putain de comptedans ta putain de banque...- Mais enfin, Monsieur, restez correct...- K’ess t’as, tu veux mon poing dans la gueule?- Écoutez monsieur, je vais appeler le directeur..- C’est ça, poufiasse, appelle ton putain de directeur.Le directeur arrive :- Monsieur, je peux vous aider ?- Ben ouais, Je veux juste ouvrir un putain de compte dans tabanque de merde, mais ton employée est trop conne, elle pige quedalle !Le directeur, choqué à mort:- Écoutez, Monsieur, je ne vous permets pas. Je vous prierais derester poli et de m’expliquer calmement ce qui ne va pas.- M’enfin, merde, quoi, c’est quand même pas compliqué: je veuxouvrir unputain de compte dans ta putain de banque parce que j’ai touchéunputain d’héritage d’un milliard ! Et le directeur répond :Et cette connasse de caissière te fait chier ??? Putain !

&

Un vieux monsieur en retraite demande à sa femme :- Ma chérie, voila 60 ans que nous sommes ensemble et tune m’as jamais dit ce qu’il y a dans le tiroir de ton chevet...

Vois-tu ça me ferait vraiment plaisir de le savoir !La vieille dame hésite un peu, puis finalement accepte de luimontrer son trésor !Et il découvre dans le tiroir 3 oeufs et 10000 fr. Etonné, il luidemande l’explication :- Hé bien ! Chaque fois que je t’ai trompé, j’ai mis un oeuf- Donc tu m’as trompé 3 fois en 60 ans ? Mais comme je ne m’ensuis jamais aperçu, je te pardonne... Dis-moi, et cet argent qu’estce que c’est ?- C’est simple... Chaque fois que j’ai eu une douzaine d’oeufs, je l’aiai vendus...

MMalgré le démantèlement d’une de leurs bandespar les éléments du capitaine Moussa Garba,

commandant de la Garde Nationale d’Agadez, lesbandits armés continuent à d’endeuiller des famillesà Agadez. Le 6 septembre dernier, quatre individusarmés ont attaqué l’axe Agadez-Tahoua. Ceshommes armés ont ouvert le feu sur un véhicule descommerçants qui partaient au marché hebdomadai-re de Amataltal. Une personne a trouvé la mort sur

place et deux autres ont été blessées par les éclatsde balles. D’ après nos sources, tous les passagersont été dépouillés de leurs biens. Le 10 septembre,c’est un véhicule des chinois qui tombe dans lesmains de ces bandits à Zinder mais qui seront pour-suivis et mis hors d’état de nuire sur le territoire de larégion d’Agadez. Une patrouille de la Gardenationale de Zinder ayant fait la filature a fini par lecoincer et exécuter les deux voleurs. Le 14septembre dernier, c’est un motocycliste de retour duNigeria a reçu une balle dans la jambe avant de voirsa moto emportée par les bandits armés. Nous necesserons jamais de le dire : des mesures desécurité doivent être redoublées par les autoritésavant que les populations ne commencent à se faireelles-mêmes justice.

AAAZAR , un village de la région, une classe a vule jour, comme dans beaucoup d’autres lieux,

mais le matériel qui devait aller avec n'y est jamaisarrivé. Pourquoi ? Du coup, parents et partenairesde l’école se demandent : où sont passés leschaises, les bureaux, les table-bancs promis àgrands coups de publicité ? L’Etat qui devrait

équiper ces classes ne l’a pas encore fait ! Du coup,plusieurs enfants nomades chôment et sontdésormais inscrits à l’école de l’errance non pas dufait de la résistance de leurs parents mais de l’insou-ciance et la gloutonnerie d’une chaîne administrativequi n’accorde plus aucun intérêt à l’éducation desenfants. Nous reviendons plus largement sur cespratiques qui estropient les élans de ceux et cellesqui veulent aider nos écoles. En attendant, gageonsque les nouvelles autorités scolaires nommées avecl’avènement du CSRD corrigent les erreurscommises par leurs prédécesseurs au plus vite. Unegénération d’enfants est sérieusement en danger.

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AFP

B rè esvDes bandits armés tuent etblessent sur les axesroutiers d’Agadez

Des classes attendentencore leur mobilier