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4-5 actualité Campagne de notoriété 2012 14 culture Balade au village des métiers d’antan 25 histoire 14-18 les villages disparus 26-28 l'Aisne que j'aime Par mont et merveilles 29 agenda 2013 Jeu concours www.aisne.com 193 Nov./Décembre 2012/ le magazine du Département de l’Aisne S'épanouir dans l'Aisne

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193 Nov./Décembre 2012/ le magazine du Département de l’Aisne

S'épanouirdans l'Aisne

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Le magazine du Conseil général de l’Aisne n° 193 de Novembre/Décembre 2012 / 240 000 exemplaires / Conseil général de l'Aisne - Rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex - Secrétariat Journal l'Aisne 03 23 24 86 99 - Fax : 03 23 24 62 84 / [email protected] / www.aisne.com

Directeurs de la publication : Yves DAUDIGNY / Philippe MIGNOT - Responsable communication : Pascale CARTEGNIE - Rédacteur en chef : Laure MICHAUX - Rédaction : Pascale CARTEGNIE / Laure MICHAUX / Sabine ISRAEL / François-Xavier DESSIRIER - Webmaster : Céline VAN COPPENOLLE - Photos : François-Xavier DESSIRIER - Réalisation graphique : Christian JOMARD / Service communication Conseil général de l’Aisne - Secrétariat : Annie BEAUVILLAIN - Imprimerie : Groupe MORAULT - Distribution : ADREXO

Imprimé sur papier 100% recyclé

4-9 actualité> Nouvelle campagne de notoriété pour l’Aisne> Deuil et maladie : JALMALV vous accompagne> Le barème agricole axonais> Découvrez Les Fruits Rouges de l’Aisne> La championne du monde de confiture est axonaise> Le temple du judo

10 environnement > Consommer bio et local dans nos collèges

11 tourisme > Hébergement : les cinq étoiles de l’Aisne

12 expression13-16 culture> Balade au village des métiers d’antan> Le rock en force !> Le livre à la une cet automne

17-21 dossierUne enfance épanouie dans l’Aisne

22-23 portraits> Louis-Frédéric Doyez : du petit bassin à l’aventure des JO> PGM Couesnon : la qualité made in Aisne> L’art au bout du chemin verdoyant

24 un temps d'avanceSoissons : capitale gourmande des blogueurs

25 histoire14-18 : des villages disparus

26-28 l'Aisne que j'aimeStéphanie, Greeter bénévole, nous fait découvrir "son coin"

29 jeu concoursRemportez l’agenda 2013 du Conseil général

30-31 rendez-vousThéâtre, expos, concerts...

32 l'imageLa campagne betteravière bat son plein

sommaire l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 20122

17-21 dossier - Une enfance à la campagne

Culture, sports, loisirs, soutien à la parentalité, structures d’accueil petite enfance… Le Conseil général se mobilise aux côtés des collectivités etdes acteurs de la vie associative pour apporteraux familles rurales les mêmes services qu’en ville.

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A quoi serventles départements ?

Les départements existent depuis la fin du XVIIIe siècle. Une longue histoire qui per-met que cet échelon administratif soit bien identifié par les citoyens. Après les vagues successives de décentralisation, il exerce aujourd’hui des compétences importantes : solidarité (personnes âgées, personnes han-dicapées, protection de l’enfance, insertion), éducation (collèges, bourses, transports sco-laires, culture, sport, vie associative) et amé-nagement du territoire (réseaux de commu-nication, aides aux collectivités, économie, transports…).

Le département de l’Aisne, c’est ainsi un budget de près de 600 millions d’euros directement injectés dans l’écono-mie axonaise pour les familles, les élèves, les associations, les entreprises. Ce budget fait de la collectivité un investis-seur essentiel avec un programme de 300 millions d’euros inscrit pour les trois années à venir, destiné à moderniser les infrastructures utilisées par tous les Axonais et qui bé-néficiera aux entreprises locales.

Le département de l’Aisne, c’est 42 conseil-lers généraux, élus par les Axonais dans 42 cantons, et donc élus de proximité. C’est également une administration qui n’hésite pas à se remettre en question et réviser son organisation pour être toujours plus proche de ses concitoyens, comme en témoigne la territorialisation récente des unités d’action sociale.

Le département est donc bien un échelon essentiel de l’action politique et publique. Proche des gens, proche des préoccupations quotidiennes de toute famille, il rapproche la décision politique des besoins rencontrés au quotidien. Si des réformes sont nécessaires pour faciliter l’accès des Axonais aux services publics – mise en place d’interlo-cuteurs référents, simplification des démarches, accès rapide à l’information… - elles ne doivent pas conduire à fragiliser notre démocratie, affaiblir le principal acteur des solidarités humaines et territoriales.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’Aisne

Président du Conseil général

édito l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Le département,

principal acteur

des solidarités

humaines et

territoriales.

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actualité l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012 campagne...4

La communication, ça sert à quoi ?Investir dans la communication n’est pas évident, surtout lorsque la crise économique si présente impose une grande rigueur budgétaire. Parce que communiquer coûte cher, la communication n’a de sens que si elle sert le développement du territoire.

Faire de la publicité pour un produit semble tout à fait naturel. Sans marketing, communication… pas de vente ! Parce que lorsqu’il y a concurrence entre plusieurs produits, c’est bien celui dont on aura entendu parler, que l’on aura vu à la télévision, qu’il nous semblera “naturel” d’acheter.

Aujourd’hui, les territoires sont en concurrence. Parce que leur déve-loppement dépend de leur attractivité : séduire les touristes, séduire les investisseurs, les entrepreneurs, pour créer de l’emploi, séduire de nouveaux habitants, pour maintenir de l’activité économique et so-ciale. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la représentation des choses est parfois plus importante que la chose elle-même. La com-

Un hors-série L’Express, puis des pages dansLe Parisien, Télérama ou Le Monde, des affichesdans le métro… le département fait à nouveau parler de lui. A quoi sert la communication,comment une campagne de notoriété s’orchestre-t-elle, que va dire cette nouvelle campagne… ?Des réponses à toutes vos questions.

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munication devient donc un enjeu stratégique, elle sert à construire l’image du territoire, et par là même à le valoriser.

Communiquer sert également à créer du lien, entre les habitants, entre “visiteurs” du territoire et habitants. Elle construit la relation.

Enfin communiquer, c’est aussi informer, faire connaître. L’Aisne a trop souffert d’un manque de notoriété évident. Faire connaître le patri-moine paysager, architectural, industriel, humain de ce territoire, c’est aussi le rôle de la communication.

L’Aisne, it’s open : sous une même signature, avec les mêmes enjeux, une traduction différente chaque année depuis 2005.Certains territoires sont “naturellement” connus : très grande ville (Paris, Marseille…), belles plages, montagnes, soleil… L’Aisne n’a ni très grande ville, ni mer, ni montagne. Il est donc bien nécessaire de construire cette notoriété.

Sur quels atouts s’appuyer ? Ceux-ci diffèrent selon que l’on va s’adres-ser à des touristes potentiels, à des entreprises qui pourraient venir s’installer dans l’Aisne, à des familles à la recherche d’un nouveau cadre de vie. Aux uns, nous allons parler de la présence du Familistère de Guise, du Chemin des Dames, des nombreux chemins de randon-née, de la qualité des hébergements touristiques, aux autres, de l’es-pace disponible, de nos zones d’activités, de la capacité des acteurs économiques à les accompagner sur leur projet, aux derniers, de la vie

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actualité

Le talent 100% Pur l’Aisne se construit dès l’enfance

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5de notoriété

Un événementde lancement La “Symphonie des Siècles” Salle Wagram à Paris le 24 octobre. Cet orchestre symphonique réunit des élèves des écoles de musique de l’Aisne (près de 80 jeunes musiciens) et les artistes de l’orchestre Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth, chef d’orchestre à la re-nommée internationale. Cette aven-ture musicale et pédagogique est menée dans l’Aisne depuis 4 ans, elle est unique en son genre en France.

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dans l’Aisne, de l’immobilier moins cher qu’en banlieue, des équipements culturels et de loi-sirs, des services organisés sur le territoire… A tous, surtout, nous allons parler des Axonais, de leur qualité d’accueil, de leur convivialité.

Parler de tout cela exige du temps, des sup-ports multipliés… Les différentes campagnes qui se sont succédé depuis 2005 ont été conçues pour aborder tous ces sujets… sur un ton différent, dans des styles différents.

A qui s’adressela communication ?L’Aisne est située au cœur d’un bassin de po-pulation de plus de 20 millions d’habitants. Au nord, l’agglomération lilloise, et tout proche, la Belgique, au Sud, la région Ile de France et Paris, à l’Est, Reims. Le groupe Pierre & Vacances l’avait bien compris, venu installer son Center Parcs sur un territoire sans mer ni montagne, certes, mais proche de tous ces touristes courts séjours potentiels. C’est à ces habitants que L’Aisne, it’s open s’adresse, et plus particulièrement, à ceux de la région parisienne, qui jusqu’à présent avaient plutôt l’habitude de se tourner vers l’ouest ou le sud. Nombre d’entre eux, sous la pression des prix de l’immobilier, se sont installés en banlieue, multipliant les temps de trajet, le stress… alors que l’Aisne peut constituer une destination tout aussi proche, dans un cadre de vie beaucoup plus agréable.

La campagne de notoriété 2012 s’adresse particulière-ment aux femmes. Ce sont elles qui la plupart du temps choisissent la destination du week-end, et elles sont bien évidem-ment partie prenante des changements de vie.

Que va direla communication ?En 2011, L’Aisne, it’s open proclamait qu’il y avait du talent dans l’Aisne, en va-lorisant six personnalités très différentes. Cette année, la campagne va montrer que ce talent trouve dans l’Aisne des conditions optimales pour s’épanouir, au travers de différents visuels et textes.

Sur quels supports ?Une campagne d’affichage métro : 650 affiches panoramiques dans les couloirs du métro du-rant 3 semaines, du 15 octobre au 4 novembre.

Des insertions presse nationale : Le Parisien Ile de France, TV Magazine, La Parisienne, Le Ma-gazine culturel du Parisien, Libération, Courrier International, Télérama sortir, Le Monde maga-zine, Causette, Cuisine actuelle, Guide cuisine, L’Express hors série “Quitter Paris”.

Une campagne sur le web : leparisien.fr, libera-tion.fr, infobébé.fr, doctissimo.fr, femina.fr

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actualité

C’est en 1983 que fut créée en France la première association JALMALV pour proposer aux patients en fin de vie une présence et une écoute. Ses membres dénonçaient l’acharnement thérapeu-tique et souhaitaient favoriser l’émergence des soins palliatifs.

Aujourd’hui JALMALV est une fédé-ration nationale regroupant 80 asso-ciations, dont 5 dans l’Aisne. A Laon, l’aventure a débuté en 2003. Les bé-névoles de JALMALV ont pour mission principale d’accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches, à domicile ou en structure hospitalière. Un soutien est aussi proposé aux personnes en deuil. Les bénévoles laonnois interviennent au centre hos-pitalier, en lien avec l’équipe de soins palliatifs, et à la résidence des Tuileries (moyens et longs séjours).

“Parler peut soulager. Les malades évoquent ce qui pose problème dans leur vie. Ils parlent de la mala-die, de leur famille et de l’isolement” résume Daniel Chauvel, Président de Aisne JALMALV en Laonnois. Pour faire face, les bénévoles, qui assurent environ 500 heures d’accompagnement à l’année, parti-cipent tous les mois à un groupe de parole autour d‘une psychologue.

Rencontrer, écouter, informer.Les bénévoles de JALMALV (Jusqu’àla mort accompagner la vie) soutiennent les Axonais face à la maladie et lesrenseignent sur le droit des patients.

Accompagnerla vie

L’association JALMALV recherche toujoursde nouveaux bénévoles pour accompagnerles patients ou gérer la structure.

Daniel Chauvel est entré dans l’association après avoir été touché par le témoignage de bénévoles de JALMALV. Un autre bénévole, Mickaël Albert, a connu l’association suite à la perte d‘un proche. A l’âge adulte, il a rejoint JALMALV. “Il faut avoir envie

de donner de son temps” souligne-t-il. Les candidats au bénévolat doivent ren-contrer un psychologue et suivre une formation à l’écoute. “Nous travaillons sur le comportement à adopter face aux

accompagnés. Nous ne sommes ni de la famille, ni du milieu médical. Nous montrons aux patients qu’ils ont encore une place dans la société.”

L’autre mission de l’association est de favoriser le développement des soins palliatifs et de faire évoluer le regard de la société sur la maladie grave, le grand âge et la mort. “Nous tentons d’amener des ques-tionnements sur la fin de vie et de faire connaître la loi.” A Laon, rendez-vous est donné à le 3e mercredi de chaque mois pour des rencontres autour d’un film ou d’un livre. “Nous ne débattons pas. Nous partageons notre ressenti.”

loisirs

l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012 solidarité6

L’hiver à Axo’plageLa base de loisirs “Axo’plage”, située au bord du lac de Mo-nampteuil sur 40 hectares, fer- mera ses portes du 17 décem-bre au 3 février inclus. Une étude réalisée par les agents de service, de décembre 2011 à fin févier 2012, a mis à jour un déficit de fréquentation.

En décembre 2011, la moyenne des visites s’est établie à douze personnes par jour, en sachant que certains jours la fréquen-tation est nulle. En janvier le nombre moyen de visiteurs avoisinait les 30 personnes, puis 36 en février. 80% des vi-siteurs venaient promener leur chien, ce qui n’est plus auto-risé aujourd’hui, le site étant désormais interdit à tout ani-mal. De plus, cette ouverture imposait la mise à disposition de deux salariés du Syndicat mixte de l’Ailette chaque jour.

Une fermeture de quelques se- maines permettra de libérer les deux agents de service et de procéder aux travaux d’en-tretien et de réparation en l’absence du public. A noter que les usagers pourront tout de même faire le tour du lac, en empruntant un chemin rural de randonnée et une passerelle. Bonne balade !

Contact http://ailette.org/

Apprendreà écouter“

“Il est urgent de connaître la loi”Association apolitique et non confessionnelle, JALMALV a lancé une campagne nationale d’information “Droits des malades et fin de vie”. “En 2005, la loi Léonetti a été votée. Bien que tou-chant tous les Français elle est méconnue. D’où l’organisation de rencontres citoyennes pour informer la population durant trois années”. Une plaquette d’information a été éditée sur le sujet.

Ces rencontres citoyennes sont l’occasion de discuter de la fin de vie autour d’un DVD. “Nous ne sommes pas là pour débattre sur l’euthanasie mais pour informer et échanger sur la loi exis-tante. Elle stipule que les patients ont le droit de mourir sans douleur et entourés d’une équipe de médecins, psychologues,

contact 06 77 35 74 65 / www.jalmalv.fr Espace Charles de Gaulle à Laon

bénévoles, et de leurs proches.” Cette loi interdit l’acharne-ment thérapeutique et l’euthanasie mais garantit le respect de la volonté du patient. Elle fait du traitement de la douleur une obligation légale. Malheureusement peu de Français en ont connaissance.

L’association se tient à disposition de tout groupe demandeur d’information pour l’organisation de rencontres citoyennes.

La prochaine rencontre aura lieu le jeudi 15 novembre à 20h dans les locaux de JALMALV (Espace Charles de Gaulle à Laon).

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Grandes culturesAvec des prix corrects mais un ren-dement moyen, la moisson 2012 se retrouve 10% en dessous du potentiel. Les résultats les moins bons sont sur le colza.

BetteravesBien que le département demeure le premier producteur français (4,8 M de tonnes à l’année sur 60 000 hectares), la campagne 2012 s’annonce moins bonne que prévue. Les fortes pluies ont réduit la densité (richesse en sucre) des betteraves. Les rendements de pulpes (utilisées en élevage) devraient donc être inférieurs à la moyenne.

LégumesLe temps humide a favorisé l‘apparition de maladies. La production a nécessité davantage de suivi et de protection. Les responsables agricoles invitent à la vigilance. “Aujourd’hui les prix ne sont plus attractifs comparés au prix du blé. Ce qui fait la richesse de l’agriculture axonaise c’est sa diversité”. De grands industriels se sont implantés dans l’Aisne pour la qualité et la proximité de ses productions. Il faut donc conserver les surfaces dédiées aux légumes.

ElevageLes éleveurs (toutes races confondues) font face à une hausse sensible de leurs charges (engrais, énergie, ali-mentation), non atténuée par la hausse du prix de vente de la viande.

Les investissements liés aux réglemen-tations (sanitaires, environnementales, sociales) pèsent sur le budget et le moral des éleveurs.“Ces réglementa-tions sont incomprises et coûteuses. Elles créent un véritable malaise. Les producteurs se posent la question de savoir si cela vaut encore la peine de continuer” résume Olivier Dauger.

actualité Comment se porte l’agriculture axonaise ? Regards croisés sur les principales productions avec Olivier Dauger, Prési-dent de l’USAA (Union des syndicats agricoles de l’Aisne) et Philippe Fouilliard, Directeur de la Chambre d’agricul-ture de l’Aisne.

Baromètre agricole

Les prix du lait ont remonté par rapport à 2009 pour se stabiliser autour de 300 euros la tonne. “Ce prix est négocié avec les grandes surfaces. Or celles-ci importent du lait à des prix plus com-pétitifs du fait d’une réglementation moins stricte. Il faudrait imposer les mêmes règles partout en Europe.”

AbattoirsUne hausse du volume de viande abattue a permis de financer la mise en conformité de l’abattoir municipal de Laon. Aujourd’hui 3 000 tonnes de moutons, porcs et bovins sont abattues, assurant une rentabilité à cet équipe-ment. L’abattoir porcin “Pig’Aisne” au Nouvion-en-Thiérache est menacé. La SICA “Le porc de l’Aisne” recherche des financements pour mettre aux normes l’équipement. A l’année, 15 000 tonnes de viande de porc sont écoulées.

ChampagneLa vendange 2012 est en demi-teinte : mauvaise par le volume, mais très bonne en qualité. Ce pourrait être un bon millésime, voire une grande année. Les coûts de production sont en hausse : à cause du gel, de l’eau et de la maladie, les viticulteurs ont traité plus que d’habitude et ont dû trier les grappes durant la récolte. Les vignerons devront s’approvisionner sur leurs réserves. Pour les jeunes instal-lés ce sera donc une année difficile. A cela s’ajoute une baisse des ventes en grandes surfaces.

Malgré le contexte économique am-biant, l’agriculture continue d’investir et donc de tirer la machine économique du département (achat de matériels, construction ou aménagement de bâti-ments). “L’agriculture est créatrice de richesses, d’emplois et d’exportations. Nous disposons d’une agro-indutrie forte qui pour l’instant traverse la crise”. Pour rappel l’agriculture repré-sente 10,5% de l‘emploi total dans l’Aisne (exploitants, salariés, employés de l’agroalimentaire...).

PotatoEurope 2012 à Villers Saint Christophe a rassem-blé plus de 10 000 participants en provenance de plus de 50 pays et 250 exposants commerciaux. Véritable vitrine des innovations technologiques cet événementfait la part belle aux démonstrations, sur 22 hectares.Le salon reviendra en terres axonaises dans 4 ans.

Fère en Tardenois a accueilli le 101e Congrès de l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Aisne. La revue des troupes et matériels et le défilé des véhicules d’intervention permettent au grand public de mieux appréhender les missions quotidiennes des soldats du feu. Rendez-vous le 14 septembre 2013 à Marle pour le 102e Congrès.

La 20e Fête du livre de Merlieux, sous le parrainage de Didier Daeninckx, a écrit une nouvelle page de son histoire. Flâneries littéraires, débats, animation “bébés lecteurs”, cafés-rencontres avec des auteurs, ateliers et spectacle mêlant acrobatie et théâtre, ont rythmé la journée autour des étals littéraires.

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1990. Une poignée d’agriculteurs désireux de diversifier leurs activités créent leur entreprise pour commercialiser en grandes surfaces les fruits rouges issus du bassin de production local. Un pari osé…

Pour offrir la gamme de produits la plus large pos-sible, les partenariats se sont multipliés avec des producteurs de toute la France. Les importations se sont développées dès 1994 afin de disposer de fruits toute l’année, à l’exemple des framboises du Chili. L’activité fruits surgelés est ensuite lancée en 1998 pour répondre à la forte demande des industriels. Un an plus tard une unité de production s’implantait sur la zone industrielle de Laon.

En 2003, la société s’est dotée d’une filiale au Ma-roc. Cette usine, construite au milieu des champs, est notamment fournisseur de la marque Blédina. Deux ans plus tard, Les Fruits Rouges de l’Aisne lançait une troisième activité : la transformation de fruits. Il s’agit principalement de la production de purées et coulis. Enfin, en 2010, l’entreprise a été

Fruits frais, surge-lés ou transformés, l’entreprise Les Fruits Rouges de l’Aisne commercialise la production locale, complétée par l’exportation pour répondre aux besoins des consommateurs toute l’année.

OrigineAisne

économieL’entreprise laonnoise recherche toujours de nouveaux producteurs

locaux.

La qualité des fruitsest contrôlée avantleur reconditionnementet expédition.

reprise par quatre de ses cadres, associés à une coopérative de producteurs.

Recherche producteursLes Fruits Rouges de l’Aisne fait appel au savoir-faire d’une centaine de producteurs français dont 70 des régions Picardie et Champagne-Ardenne. Leur production est diversifiée : fraises, framboises, groseilles, cassis, mûres, rhubarbe, etc. Il s’agit de fruits cultivés en plein champ ou en hors sol. “Il est difficile d’exporter en produits frais. Nous privilé-gions un bassin de production concentré sur notre région. Nous recherchons toujours des producteurs, notamment de fraises et de framboises. Pour les agriculteurs ce peut être une activité complémen-taire qui nécessite peu de place mais qui demande un investissement en temps quotidien. Les fruits doivent être cueillis chaque jour” souligne Sylvie Cathelain, PDG.

L’entreprise travaille en flux tendu. La cueillette du matin est expédiée sur le site laonnois chaque jour. Les pro-duits sont stockés et emballés pour être expédiés dès le lende-main vers les grandes surfaces et les grossistes sous la marque “Rouge parfum”. Une plate-forme installée à Perpignan per-met de rediriger les produits vers les clients du sud, sans qu’ils ne transitent par le site de Laon.

Un siteen expansionEn 2010-2011 l’entreprise a investi 2,7 ME pour dou-bler la surface du site et organiser la refonte de son usine laonnoise. Cette année, 1,6 ME sont investis dans la construction de chambres froides négatives (800 m2). Objectif : augmenter la capa-cité de stockage des surge-lés, qui passera de 400 à 1200 palettes (stockées sur 4 ni-veaux). “Notre volonté est de réduire les allers et retours vers nos sites de stockage extérieurs pour limiter les frais liés au transport.” Les travaux devraient s’achever fin 2012. Ce projet a bénéficié d’une aide du Conseil général au titre de l’immobilier indus-triel (40 000 E).

Marie Maryns, de Crouy, a remporté les championnats du monde… de confiture. Cette Axonaise, créatrice de l’entre-prise Les jardins de Marie, com-mercialise 192 confitures dif-férentes. Ses recettes, à base de fruits et légumes, tiennent bonne place dans les cuisines des grands chefs, que ce soit à l’Elysée ou au Sénat.

Cet été, cette fine bouche par-ticipait aux “Confituriades” or- ganisées à Beaupuy dans le Lot-et-Garonne. L’objectif : se distinguer parmi 65 passionnés venus du monde entier. Chaque candidat a présenté trois re-cettes. Le trio gagnant de Marie se composait d’une marmelade d’oranges, d’une confiture aux lentilles du Berry aux noisettes grillées et enfin de sa confiture de framboises-crumble. Pour une première, Marie Maryns n’y est pas allée avec le dos de la cuillère et remporte le titre mondial ! Bravo !

Championnedu monde

Laon

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Tergnier

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Sport en plein développement, le judo compte 6 500 licenciés dans l’Aisne. A Tergnier, un dojo départemental permettra d’accueillir des rencontres départementales ou régionales.

Tatamis quatre étoiles

sport

600 000 Français pratiquent le judo. Dans l’Aisne, cet art martial monte sur la deuxième marche du podium, juste derrière le football. Il res-tait à mettre à disposition des 6 500 licenciés axo-nais un équipement qui serait entièrement dédié à la pratique du judo et des arts martiaux.

Après treize mois de chantier, les travaux de construction du dojo départemental arrivent à terme. Un bâtiment de 2 550 m2 est sorti de terre permettant d‘accueillir les entraînements des clubs et associations, les activités scolaires, les stages de formation et perfectionnement, ainsi que ponctuel-lement des compétitions et stages départementaux,

rendez-vous

10 novembreVillequier Aumont : concours de tir à l’arc de la Cie d’arc de Jussy, en arc classique et à poulie. Ouvert aux visiteurs, de 14h à 18h.Rens. 06 73 66 48 90

13 novembreEssigny le Grand : marche et jogging sur les chemins de tra-verse autour d’Essigny le Grand. A l’arrivée une assiette de char-cuterie et un verre de Beaujo-lais. RDV à 9h30.Rens. 03 23 63 34 55http://10kmessigny.fr

15 novembreMoÿ de l’Aisne : pour fêter le Beaujolais, randonnée nocturne de 10 km, footing nocturne de 12km. RDV à la salle des asso-ciations à partir de 17h30. Rens. 03 23 97 86 77 - http://www.sport-inscription.com

17 novembreHarly : cross, départ au terrain d’aventure, quartier de Neuville à Saint-Quentin, RDV à 13h30.Rens. 06 62 80 86 72

18 novembre Monampteuil : cyclocross or-ganisé par le club cycliste de Chavignon‚ à Axo’plage avec bourse aux vélos de 8h à 12h. Courses de vélos : 14h/Course Cadets & Juniors, 15h15/Course Elites & Espoirs, 16h45/résultats et remise de prix.Rens. http://www.axoplage.fr

24 novembreChauny : rencontre du comité des Flandres pour les U13 et U15 du Rugby chaunois. Au vélodrome de 15h à 17h30.Rens. 03 23 52 38 95

6 janvierOrigny-Sainte-Benoîte : cross des Cadets de Gasgogne, à 9h45.Rens. http://coursenatureori-gnystbenoite.blogspot.fr

Couleursde l’AisneLe SQBB (Saint-Quentin basket-ball) a réalisé une saison 2011/2012 exceptionnelle lui ouvrant les portes de la Pro B. Le club a signé une nouvelle convention de partenariat avec le Conseil général (150 000 E). Les basketteurs portent désormais les couleurs de l’Aisne lors de leurs matchs à l’ex-térieur (maillots, shorts, véhicules, insertions publicitaires, etc). Un plus pour faire connaître notre territoire au-delà de ses frontières.

Le Mans, terre axonaiseTroisième victoire consécutive aux 24 Heures du Mans moto pour l’Axonais Grégory Leblanc (Kawazaki). Ce pilote d’endu-rance de Nesles la Montage se trouve désormais à un pas du record détenu par Jean-Michel Mattioli, quatre fois vainqueur de suite (de 1987 à 1990).

Un autre Axonais était à l’honneur de cette course mythique : Louis Rossi a donné le coup d’envoi des 24 Heures moto. Un privilège pour ce natif du Mans qui a lui-même remporté le Grand Prix de France moto sur ce circuit en mai dernier.

52 clubs de judoAvec 6 500 licenciés, le judo est le second sport le plus prati-qué dans l’Aisne (derrière le football). “En cette rentrée, nous accueillons 1 000 nouveaux licenciés notamment grâce aux interventions cet été dans les accueils de loisirs” explique le Président du Comité départemental de judo, Jean-Claude Jehin.

52 clubs sont répertoriés, tous entraînés par des professeurs diplômés d’Etat. Dans l’Aisne, les enfants dès 5 ans peuvent être accueillis dans le cadre du baby judo. “C’est une école de vie où les enfants apprennent à respecter des règles”.

Avec “l’effet JO” et l’ouverture du dojo de Tergnier prochai-nement, la saison sportive s’annonce sous de bons auspices. “Le dojo sera une locomotive qui va donner une nouvelle impulsion à la discipline.”

Renseignements www.comiteaisnedejudo.fr

Cet équipement départementalsera inauguré

le 1er décembre.

régionaux voire nationaux.

Ce dojo se compose d’aires de pratique (aires de compétition, salle de musculation), de locaux dédiés à l‘accueil du public et à la formation, et de locaux sportifs annexes (salles de pesée, local antidopage). Avec quatre aires de combats et des gradins fixes pouvant accueillir plus de 400 spectateurs, la halle de compétition devrait connaître de beaux moments sportifs… Et pourquoi pas de futurs médaillés olym-piques…

Rendez-vous le 1er décembre pour l’inauguration (démonstrations de 14h30 à 18h et possibilité de visite en petit groupe).

en bref

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développement durable l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Du bon, du frais, du bio. La restaura-tion collective est amenée à évoluer pour proposer aux collégiens des menus équilibrés, de qualité, faisant appel aux producteurs locaux.

Equilibre plaisir-nutrition

Plus de produits fraisdans l’assiettedes collégienspour des menusnutritifs gourmands.

10

Plateforme produits locaux Afin de favoriser l’approvisionnement en circuits courts, une plateforme internet est animée par la Chambre d’Agriculture de l’Aisne pour mettre en relation les professionnels de la res-tauration (dont les cantines) et les producteurs locaux. Une trentaine de producteurs sont pour le moment référencés. Les clients peuvent visualiser l’offre disponible à proximité et pas-ser commande s’ils le désirent.

En 2009, le Conseil général s’est lancé dans l’harmonisation des prestations offertes par les col-lèges, en matière de restauration, d’accueil, d’en-tretien technique et ménager. 71 objectifs opéra-tionnels ont été définis, dont une vingtaine visant à harmoniser la restauration dans les collèges, tant au niveau tarifaire que qualitatif.

Les repas sont préparés sur place par les équipes de cuisine dans 42 collèges. La finalité de la charte est d’une part d’aboutir à une offre alimentaire de qualité sur l’ensemble du territoire (organisation de repas à thème, menu constitué de 5 composantes, possibilité de choix) et d’autre part de privilégier les produits locaux et de saison. “Nous devons égale-ment assurer une introduction progressive du bio, ce qui nécessite une formation des équipes. On ne travaille pas ces produits frais comme des denrées

surgelées,” explique Alain Caura, responsable du pôle missions et ressources des EPLE (établisse-ments publics locaux d’enseignement) au Conseil général.

Dans un premier temps, les tarifs ont été harmonisés pour mettre fin aux disparités territoriales. Ensuite, des formations thématiques ont été proposées : “réduction de l’impact environnement de nos choix alimentaires”, “introduction de produits bio au sein de la restauration collective”, “plaisir à la cantine”.

Parmi les actions à venir : la mise en place d’un logiciel restauration. Il permettra d’élaborer des me-nus sur vingt jours, en croisant différents critères : teneur en lipides, en glucides, équilibre entre pro-duits frais et congelés, etc. “Ce logiciel prend en compte la qualité nutritionnelle de chaque aliment et la quantité recommandée selon l’âge. Il faut ser-vir une assiette adaptée aux élèves de primaire que nous accueillons”. Ce logiciel permettra également de gérer les stocks et les commandes.

en chiffres

15 ME60% des collégiens sont demi-pensionnaires. Le Conseil général alloue un budget de 15 ME par an pour la restauration au collège. Chaque jour 15 000 repas sont pré-parés dans les 42 res-taurants scolaires, soit 2 millions de repas à l’année.

Mathieu Dautigny,chef cuisinier au collège Charlemagne de Laon

portrait

Natif de l’Aisne, Mathieu Dau-tigny est diplômé d’une école hôtelière du Nord. Après une formation en restauration col-lective, il est entré dans la fonction publique et travaille depuis huit ans à Laon.

“A Charlemagne, on a toujours travaillé des produits frais. Je me fournis ponctuellement auprès d’un maraîcher bio de Craonne. Il faut toutefois bien tenir les budgets, le bio est encore assez coûteux. Dans le cadre de la plateforme produits frais, nous allons sûrement travailler avec d’autres produc-teurs. Nous avons déjà rencon-tré des agriculteurs et visité des fermes. C’est important de faire travailler des producteurs du coin.”

Mathieu Dautigny propose cha- que année des animations. “L’an passé, l’Italie était à l’honneur. Prochainement je vais concocter un menu régional et un menu végétarien dans le cadre de la semaine du goût. Reste à savoir si les élèves apprécieront… C’est parfois difficile de leur faire manger des légumes mais j’essaie de leur faire découvrir autre chose”.

Sept collèges sont aujourd’hui inscrits (Château-Thierry, Condé en Brie, Laon, Crécy, Marle, Hirson, Saint-Michel). Si l’essai est concluant cette action sera étendue à l’ensemble des collèges, ce qui permettra en outre d’ouvrir de nouveaux débouchés aux producteurs.

www.aisne-produitslocaux.fr

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tourisme

Les Relais Héritage Le domaine de Droizy, a été le coup de cœur de Louis Bachoud, architecte de métier il y a trente ans. Les lieux étaient en ruine et ont été entièrement restaurés pour en faire en premier lieu une mai-son de famille. En 2008, le domaine de Droizy, qui a été classé monument his-torique, devient “Les Relais Héritage”, avec 7 appartements d’hôtes offrant tout le confort estampillé 5 étoiles : cuisine équipée, télévision, internet haut débit et balnéothérapie dans les appartements ; plus le spa, la piscine chauffée et la salle de sport dans une bâtisse ancienne. Avant leur arrivée, le proprié-taire prend contact avec ses clients et les incite à lui faire part de leurs envies. “J’ai des accords avec des guides touristiques, des club d’équitation et de golf, des restaurants… Ils peuvent louer une voiture, des vélos. Ici, c’est à la carte ! C’est comme une résidence secondaire mais avec les avantages de l’hôtellerie” résume Louis Bachoud.

Elément remarquable par sa taille et son histoire : le donjon du domaine datant du XIIe siècle. Il est aujourd’hui doté d’un toit en verre et d’un échafau-dage hélicoïdal et il accueille des concerts de mu-sique baroque. Les clients peuvent y dîner dans les échauguettes.

La Croix du Vieux PontA première vue, le site ressemble à un village boisé et fleuri avec des étangs bordés de pêcheurs. Un village avec tout le confort d’une petite ville. Mais c’est bien un camping ! Que les clients soient logés en mobil-home, en chalet, en caravane, dans les cabanes en l’air, en tente safari ou simplement sous leur propre tente, tous bénéficient des multiples prestations et activités proposées dans cet établis-sement 5 étoiles.

Sur 34 hectares, les vacanciers ont de quoi s’occu-per : piscines chauffées intérieure et extérieure avec parcours aquatique, toboggans et pataugeoire, un centre équestre, des pédalos, du tir à l’arc, des ter-rains de sport, un centre de coiffure et d’esthétique … Un camping très haut de gamme qui attire une clientèle principalement étrangère, séduite par sa proximité de la région parisienne.

Le département de l’Aisne compte trois établissements d’hébergement touristique cinq étoiles : l’hostellerie du “Château de Fère” à Fère en Tardenois, le camping “La Croix du Vieux Pont” à Berny-Rivière et les appartements d’hôtes “Les Relais Héritage” à Droizy.

L’Aisne 5 étoiles

1 - Le Château de Fère2 - L’espace aquatique

du camping de Berny-Rivière3 - Les Relais Héritage de Droizy

En haute saison, 125 salariés y tra-vaillent. Philippe Lefèvre, le gérant, a pour son camping d’autres projets en plus du bowling et du laser game qui ouvriront l’année prochaine. Un cabi-net médical et un centre de dialyse de-vraient voir le jour en 2013 à destination des vacanciers et des habitants de la région. Ce sera alors le seul établissement en France à proposer ces services.

Le Château de FèrePrès des ruines du Château de Fère en Tarde-nois, l’hôtel reçoit ses visiteurs dans un cadre historique. Olivier Roussellier, le Directeur, est arrivé en avril pour piloter cette 5e étoile et ses nouveaux services : room service, conciergerie et bientôt un spa. “Ce sont les attentions en-vers nos clients qui font la différence”. Richard Bliah, le propriétaire vivant au Japon, a depuis quelques années investi 1,8 ME pour moder-niser les 29 chambres et y installer des salles de bains à l’image de celles des hôtels mauri-ciens. Un spa est également en construction et complétera les prestations bien-être de l’hôtel : courts de tennis, piscine, le parc de 70 hec-tares… L’établissement est fréquenté principa-lement par une clientèle étrangère de passage et Olivier Roussellier travaille à accueillir des visiteurs de la région en proposant l’organisa-tion d’événements privés et des séminaires d’entreprises. Côté table, le Chef, Philippe Coli-net a l’ambition de décrocher un macaron au Michelin.

Berny-RivièreDroizy

l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201211

en chiffres

Dans le cadre du dispositif d’aide aux meublés et chambres d’hôtes, en 2004, le Conseil général a participé à hau-teur de 107 100 E à la création de 7 meublés de tourisme aux Relais Héri-tage de Droizy.

Depuis 2000, le Conseil général a contribué à hauteur de 319 266 E sur un total de près de 5,2 ME aux travaux d’amélioration, d’extension du cam-ping de Berny-Rivière, la création de bâtiments accessibles aux personnes handicapées, l’installation de nou-veaux chalets, la création d’un espace aqualudique…

Le Conseil général a participé à hau-teur de 25 000 E aux travaux de requalification d’une partie de l’hôtel de Fère en Tardenois en 2011 (sur un total de 766 087 E HT).

Fère en Tardenois

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

expression l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201212

La Majorité de Gauche :groupes socialiste, progressiste et communiste

La crise est toujours là ! D’une gravité et d’une ampleur qui plonge

les Axonais dans une préoccupation constante. Dans le département elle est

toujours amplifiée, surtout dans les domaines du chômage et du pouvoir

d’achat.

Face à cette réalité la pratique de l’austérité ne serait pas une solu-

tion. C’est pourquoi la Majorité départementale a tenu à conserver un

bon niveau d’investissement dans son budget 2012. Les travaux et

grands projets sont donc menés à terme. C’est vrai pour les collèges et

la voirie. Le P.P.I (plan pluriannuel d’investissement 2012/2014) s’élève

à 292 millions d’euros. Il intègre la poursuite du “Plan collège”, l’espace

aquatique de Château-Thierry, le démarrage du CRSD (contrat de redy-

namisation des sites de défense axonais) de Laon-Couvron, l’engage-

ment sur la RN 2, le niveau d’intervention dans le social, le soutien aux

territoires, une nouvelle ligne dédiée aux maisons de santé pluridiscipli-

naires… Alors que de nouveaux Conseils généraux renoncent à la gratui-

té des transports scolaires (en Isère notamment) nous maintenons cette

gratuité qui est de nature sociale et éducative.

L’exercice budgétaire est de plus en plus contraint. Nous attendons l’acte

III de la décentralisation qui définira les compétences des collectivités ter-

ritoriales, les dotations financières ainsi que les nouvelles modalités d’élec-

tion et de fonctionnement des Conseils généraux. Nous souhaitons que soit

réaffirmé le rôle, l’importance de l’échelon départemental. Nos concitoyens

y sont très attachés.

Il faut réaffirmer la place que nos collectivités territoriales peuvent prendre

dans la réussite du changement. Où en serait une croissance déjà faible

sans la part de leur investissement public ?

La Majorité de gauche au Conseil général est diverse. Cette diversité est,

pour elle, source de richesse. Depuis quatorze ans elle dirige le département

de façon sérieuse et solide. Les Axonais, qui n’ont cessé de la renforcer,

peuvent compter sur elle.

L’investissement public : un atout contre la crise

Avenir et dette

Le groupe des Indépendants : A. Venet, N. Fricoteaux,M. Laviolette, B. Ronsin, E. Templier, P. Timmerman.

Tout comme un certain nombre d’autres collectivités, le Conseil Général de l’Aisne est confronté au problème de ses emprunts dits “toxiques”.

Au-delà du fait d’avoir contracté de tels produits, dont la responsabilité incombe d’ailleurs tout autant aux établissements bancaires, ce qui est choquant, c’est le report sur 30 années des frais liés à la renégociation de ces emprunts.

Conserver des possibilités d’investissement à court terme, en étalant

davantage le remboursement de sa dette, permet sans doute à la majo-rité départementale de satisfaire à ses engagements du moment mais cela se fait au détriment des générations futures.

En effet, peut-on encore croire aujourd’hui en un lendemain meilleur si l’on y reporte indéfiniment le poids de ses dépenses ?

Avenir et Dette ne font pas bon ménage mais la majorité actuelle ne semble pas, pour le moment, disposée à en tenir compte !

Honte aux gaspilleurs !

Le groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, B. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Par manque de vigilance, la majorité de gauche du Dépar-tement a laissé filer les taux de certains emprunts toxiques indexés sur le Franc suisse à près de 24% contre 6% de moyenne. Elle a donc dû les renégocier auprès des banques.

Pourtant, le résultat est un véritable scandale. Nous allons devoir payer 23 millions d’euros d’intérêts supplémentaires en 30 ans sur un total de près de 105 millions, soit des conditions de remboursement bien pires que celles que nous avions initialement.

Alors que nous courons tout droit vers le surendettement et que nos inves-tissements vont être réduits de près de 10 millions d’euros par an, les Axonais doivent savoir aujourd’hui où vont leurs impôts : dans le rembour-sement d’intérêts aux banques !

La majorité de gauche aurait-elle oublié que l’une des missions fonda-mentales de toute collectivité est de s’assurer de la bonne gestion des deniers publics ? Face à un tel exemple d’argent jeté par les fenêtres, nous sommes en droit d’avoir de sérieux doutes.

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culture

culture 13

l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201213patrimoine

Balade d'antan

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culture l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012 patrimoine14

Quarante cinq métiers représentés dans un local de 3 000 m², plus de 12 000 objets anciens expo-sés, des boutiques aux façades anciennes restaurées et une collection de cycles et motocycles Motobécane, bienvenue au Village des métiers d’antan et au Musée Motobécane.

Faire revivre les métiers

d’antan

contact 03 23 66 13 13

“Depuis 1998 et la création de l’asso-ciation “Loisirs et traditions de France” nous avions l’envie de ce village et depuis le 1er

août c’est chose faite !” s’enthousiasme Ro-land Lamy, le Président de l’association.

Au départ, il y a une bande d’amis passion-nés de métiers anciens et de vieux objets. Face aux fermetures de boutiques et aux départs en retraite sans succession, ils ont l’idée de constituer une collection pour sau-vegarder ce patrimoine. Devant le succès de leurs expositions publiques et l’intérêt gran-dissant de la population, ils recherchent un lieu pour installer leur futur village. Le local d’une ancienne usine Motobécane de la rue de la Fère à Saint-Quentin est libre, l’aven-ture est lancée.

“Nous avons conservé l’âme de l’usine, l’entrée rappelle la salle des machines avec l’ancien compresseur et aussi la cheminée de l’usine à l’extérieur”. Le visiteur est ac-cueilli par une locomotive de tramway refaite comme à l’époque du tram de Saint-Quen-tin. A l’étage on découvre une importante collection de véhicules hippomobiles puis la centaine de modèles de vélos, motocycles et

Les métiers ne sont pas évoqués mais présentés grandeur nature.

Une centaine de modèles retrace l’histoire de Motobécane à MBK.

prototypes de Motobécane à MBK.

Ensuite le visiteur emprunte les ruelles pa-vées et se laisse aller à la flânerie devant le magasin de jouets, se rappelant les plaisirs de son enfance comme l’auto stop, les petits chevaux… ou se souvenant avec émotion des animations des fêtes foraines. Plus loin, il revoit sa salle de classe ou se remémore les longues séances de pose chez le pho-tographe ou l’attente chez la couturière… Et la balade continue chez le boucher, le matelassier, le potier, le fumiste, le bourre-lier, le libraire, le vannier, l’horloger… Un café au centre du village avec baby-foot d’époque et large comptoir reçoit les habi-tants éphémères le temps d’une pause gour-mande. Un agrandissement de 400 m² est

en cours et proposera de nouveaux thèmes : l’agriculture, la forge, la boulangerie… en 2013.

Ici les métiers ne sont pas évoqués mais reconstitués grandeur nature puisque tous les objets présentés datent de 1860 à 1870. Certains jours les bénévoles (ils sont une soixantaine à être actifs sur le site par roulement), revêtent la tenue d’autrefois et animent les boutiques. “C’est pourquoi le village n’est pas un musée. Nous tenions à faire revivre les objets et les savoir-faire.”

Pour constituer son “stock”, l’association achète beaucoup dans les ventes aux en-chères et a noué des relations avec nombre de brocanteurs qui l’informent de la pré-sence de matériel intéressant. Il y a aussi les dons des particuliers. Les membres de “Loi-sirs et traditions de France” sont également à l’affût. “La façade du café provient d’une boulangerie de Saint-Quentin. Le nouveau propriétaire était content de s’en débarras-ser, il souhaitait tout refaire à neuf. Rien ne se perd ici !” conclut le Président de l’asso-ciation.

Durée de la visite entre 1h et 1h30. Possi-bilité de louer un audio-guide. Fermé en dé-cembre, janvier et février.

Saint-Quentin

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Le rocken force !

contact 03 23 97 79 72Tac Tic Animationwww.tac-tic-animation.org

culture

Les éditions se suivent mais ne se ressemblent pas. Le Rock’Aisne Forces Philippe Bronsin (du nom de son instigateur malheureusement dis-paru) se renouvelle. Pour cette édi-tion 2012, la programmation, toujours aussi rock, s’étale sur deux journées (9 et 10 novembre). Et attention rendez-vous est dé-sormais donné à La Capelle (halle des sports).

Vendredi 9 novembre, place au tremplin rock. Gros sons, belles surprises et diversité d’univers seront au rendez-vous dès 17h30 avec “Spleenkin” (rock de Lille), “Joe” (pop rock de Soissons), “Hartigane” (rock alter-natif de Laon), “Antebellum” (rock fusion de Laon), “So was the sun” (heavy post punk de Compiègne), “Seagulls are drunk” (folk de Reims), “Deci-Delà” (rock de Clermont). Avant l’annonce des résultats “The Black Hat” donnera un concert. Ce group pop rock est monté sur la seconde marche du podium l’an passé. Les candidats reviendront ensuite sur les planches pour une scène ouverte.

Samedi, l’après-midi sera consacrée à la bourse aux instruments de musique, rendez-vous incontournable des mélomanes en quête de bonnes affaires. Un espace d’exposition artistique “Rock’Art Forces” et un forum dé-dié aux associations locales seront ouverts. A 16 heures, les musiciens pourront participer à une table-ronde sur le fonctionnement de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs

à écouter

Wazem “Nourris, blanchis”

Sous une trompeuse apparence de chansons légères et guillerettes, les compos de ce trio acoustique saint-quentinois véhiculent une poésie subversive qu’il faut déguster les oreilles grandes ouvertes. Un coup d’œil au texte (ça tombe bien, il est imprimé sur le livret) vient confirmer que, de sa voix enjouée, le guitariste/chanteur/auteur Philippe Du-brulle use des mots d’une façon vraiment très personnelle. Soutenu par ses acolytes, Antoine Hélin à la caisse claire et Ludwig Barbaux à la contrebasse, il emmène l’auditeur désorienté dans un univers décalé où se pose la ques-tion du bien-fondé d’aller arpenter le pavé ou de respecter les stops en scooter, un monde où les femmes forcément fatales ont la peau douce, un joli accent d’outre-rhin et parfois aussi de grands pieds.www.noomiz.com/wazem

Ze Jambons “Jambon de ta mère”

Les jambons, ça découenne, ça c’est sûr. Mais attention il ne s’agit pas d’un groupe de “post/punk/alternatif/rock’n’roll qui n’arrache“ com-me les autres, eh non. Pourquoi ? D’abord y’a de l’accordéon. Déjà vu avec Pigalle et d’autres formations alterno-oï oï ? Ouais c’est vrai, mais attention y’a aussi de la mandoline, et toc, et en plus y’a du violon, et tac ! Et pas un peu de violon par-ci par-là façon Louise Attaque, nan, plein de violon ! Et mixé bien devant avec ça ! Ces considérations purement stylistiques ne doivent surtout pas occulter l’indéniable talent de ce combo laonnois déjà bien rodé, devenu maître dans le registre “la révolution, d’accord, mais avec le sourire.“ Et vive le pogo !www.myspace.com/thejambons

“Dirty South Crew”a écumé depuis 2009 toutes les

scènes possibles partout en France

et en Belgique.

15La Capelle

et éditeurs de musique) et les subventions qu’elle propose.

La soirée débutera par une scène ouverte aux groupes locaux avant le passage sur scène du groupe “Eko” qui a remporté le tremplin Rock’Aisne Forces 2011. Les Axonais ouvri-ront la voix à trois concerts. La fanfare punk-jazz “No water please” revient avec une nou-velle énergie mariant diverses influences (jazz américain, punk anglais, ska espagnol, brass bands de la Nouvelle-Orléans). “Dirty South Crew” vous invite à un voyage métissé. Cette formation fusionne rock, hip hop, dancehall pour vous offrir un éclectisme atypique. Enfin, découvrez les musiciens de “Château Brutal” (expérimental / garage) : ils sont maladroits, lourds, égocentriques, ringards, arrogants, sans doute illettrés, ils ont un accent terrible, ils aiment la bière, ils en font des caisses… mais vous allez les trouver formidables ! DJ Phil Patrick clôturera ce week-end dédié aux musiques amplifiées.

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Le Rock’Aisne Forces Philippe Bronsin cru 2012 débarque avec une nouvelle formule : deux jours de rock, des têtes d’affiche régionales et une implantation à La Capelle.

Le groupe “Château brutal”

festival l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

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culture

Chaque année depuis cinq ans, la Bi-bliothèque départementale de prêt (BDP) et la Caverne du Dragon s’associent dans le cadre de Lire en Fête pour offrir un moment de convivialité et de partage au public avec des spectacles autour du thème du conflit. Après le Rwanda, la Guerre d’Algérie, Boris Vian…, c’est la guerre 14-18 qu’abordent cette année les deux spectacles.

“Le journal de Käthe Kollwitz”, mis en scène par la compagnie TDC, transmet toute la force et la révolte de l’artiste Käthe Kollwitz, témoin singulier de l’entre-deux-guerres en terre allemande. Figure de proue de l’expres-sionnisme allemand, elle explore les thèmes graves de l’existence, la misère humaine, l’injustice, le deuil, l’absurdité... Pourtant ses sculptures, gravures et lithographies portent une énergie humaine et une puissance émo-

En ouverture, le vendredi 9 et le samedi 10, un colloque organisé par le CRID 14-18 (Collectif de recherche international et de débat) et le village de Craonne sera animé par des chercheurs du monde entier (Etats-Unis, Allemagne, Angleterre…).

Le 11 novembre, les passionnés de livres sur le thème de la Grande Guerre se retrouvent pour la Journée du livre. Cet événement in-vite les lecteurs à partager leurs impressions avec les auteurs de livres d’Histoire, de BD, d’albums et de romans sur la thématique

Lire en fête

10e Journée du livre de Craonne

Oulches la Vallée Foulon

Craonne

Le spectacle chanté“Apollinaire s’en va-t-en guerre 14-18”.

tionnelle troublante, qui font de son œuvre un témoignage universel. C’est également une mère déchirée entre la douleur de la disparition de son fils et l’énergie créatrice que lui procure son art.

Le dimanche, le spectacle chanté “Apol-linaire s’en va-t-en guerre 14-18” mis en scène par la Compagnie du Vent en Poupe fait revivre la vision hallucinée du poète sur cette guerre atroce. De 1914 à 1916, Guillaume Apollinaire endosse l’uniforme de 2e canonnier-conducteur au 38e régiment de Nîmes. Dès ce jour, le poète se met à écrire des lettres adressées d’abord à son aimée Lou, puis à sa marraine de guerre Made-leine, mais aussi à ses amis, Pablo Picasso, André Rouveyre, Fernand Fleuret... restés à l’arrière. Des poèmes d’amour où le sol-dat pleure l’absence de l’être aimé, poèmes

14-18. A cette occasion, les membres du CRID 14-18 dédicaceront leurs ouvrages qui seront disponibles à la vente.

De nombreux auteurs seront présents. Thierry Secrétan présentera Le temps de nous aimer, un album regroupant les des-sins, photographies, et correspondances de guerre de ses grand-père et arrière grand-père, engagés comme simples soldats pour la durée de la guerre.

Marie Favre, petite-fille de soldat, viendra à Craonne avec Reviens vite : la vie quoti-dienne d’une famille française pendant la guerre de 14, la correspondance de quatre ans et demi entre un mari, capitaine d’artil-lerie, et sa femme.

Michel Litalien sera là également. Ce ges-tionnaire du réseau des musées des Forces

réservation obligatoire 03 23 25 14 18 Accès gratuit dans la limitedes places disponibles.

rens. 03 23 25 14 18

Samedi 17 et dimanche 18 novembre 2012, dans le cadre de Lire en fête, deuxspectacles gratuits seront présentésà la Caverne du Dragon.

Le week-end du 11 novembre, les spécialistes del’Histoire de la Grande Guerre ont rendez-vous à Craonne.

décrivant la vie dans les tranchées et au régiment, des visions du poète sur la beauté du ciel éclairé par les couleurs des obus qui pètent... Virginie et Dominique Zinderstein, retracent en chanson ces deux années de guerre du poète.

Samedi 17 novembre à 17 h : “Le journal de Käthe Kollwitz”, mis en scène par la compa-gnie TDC

Dimanche 18 novembre 17h : “Apollinaire s’en va-t-en guerre 14-18” par la Compagnie du Vent en Poupe

canadiennes à la Direction histoire et patri-moine présentera des textes inédits qu’il a annotés : Ecrire sa guerre : Témoignages de soldats canadiens-français, 1914-1919.

Denis Rolland animera un débat suite à la présentation de son ouvrage, Nivelle, l’in-connu du Chemin des Dames, qui retrace le parcours du Général Nivelle, considéré comme le responsable du désastre du Che-min des Dames.

Sur place, le public pourra retrouver des rééditions importantes en poche de livres d’historiens du CRID 14-18 plus une large sélection d’ouvrages récents et anciens sur 1914-1918 proposés par des éditeurs, des bouquinistes…

littératurel'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201216

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dossierl'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

17

Une enfance àla campagne

Les initiatives se multiplienten zones rurales pour permettre aux plus jeunes d’accéder aux mêmes services qu’en zones urbaines. Culture, loisirs,garderie, soutien aux parents… On peut choisir de se mettre au vert sans pour cela hypothéquer sa qualité de vie.

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dossier l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201218

A la campagne, faire garder ses en-fants peut être un casse-tête. Si les crèches et haltes-garderies se font rares, le recours à une assistante maternelle est répandu mais n’offre pas la même souplesse.

Pour permettre aux parents de se libérer quelques heures à la demande, les haltes-garderies se font désormais itinérantes. Exemple avec “Familles rurales” qui gère, entre autres, le service de halte-garderie iti-nérante mis en place par la Communauté de communes de l’Ourcq et du Clignon depuis quinze ans. Baptisé “Roule bout’chou”, il fait étape à l’école de La Ferté Milon et à Neuilly Saint Front (locaux de la Communauté de communes) et affiche régulièrement com-plet.

“Nous avons ciblé les bourgs où la demande

Les haltes-garderies itinérantespermettent aux parents d’avoir du tempspour soi et aident à la socialisation des jeunesAxonais. Un service très prisé en zones rurales.

Les ateliers du RAM (relais d’assistantes maternelles) permettent aux nounous agréées, parents et enfants de se rencontrer lors de moments privilégiés, et de rompre ainsi l’isolement.

Se faire des copains

Le coin destout petits

La halte-garderie est à disposition à la journée ou pour quelques heures.

Moment privilégié de jeux et de partage dans la salle des fêtes de Montreuil aux Lions.

Des aides départementales sont octroyées pour la création de nouvelles places de garderie (toutes formes d’accueil confondues). En 2011, 34 places ont été créées et ont bénéficié d’une soutien de 16 950 E.

Besoin d’infos ?L’animatrice du RAM propose des entretiens individuels au pôle social de la Communauté de Communes. Elle renseigne les parents sur les différents modes d’accueil et de garde et les informe sur l’embauche d’une profes-sionnelle de la petite enfance. Elle apporte un soutien aux nounous dans leur pratique quotidienne et accompagne les candidates à l’agrément.

petite enfance

La Ferté Milon

Montreuil aux Lions

contact 06 73 40 74 85

était forte. Toutefois nous disposons d’une camionnette qui pourrait nous permettre de couvrir d’autres villages dans l’avenir” explique la Directrice, Virginie Landelle. Les heures d’ouverture suivent le rythme sco-laire. “L’objectif est de libérer les parents qui veulent rechercher du travail, souffler un peu ou s’occuper de leur maison”. “Roule bout’chou” permet aux enfants de se cô-toyer. “Les enfants sont préparés à l’entrée à l’école : nous travaillons sur le respect

Une camionnette sillonne les routes de la Communauté de communes du canton de Charly sur Marne. Céline Gurhem aménage dans les com-munes des salles de jeux ouvertes gratuitement aux parents, assistantes maternelles et enfants.

Ces ateliers d’éveil itinérants sont proposés par al-ternance dans 8 villages les vendredis et mercredis matins (Charly sur Marne, Chézy sur Marne, Domp-

d’autrui et la séparation d‘avec les parents.”

généralement financés par les Communautés de communes, sont à disposition dans l’Aisne. Le Département peut appor-ter une aide pour l’organisation d’actions ciblées (2 580 E en 2011). Pour rappel, les assis-tantes maternelles sont agréées par la PMI (protection maternelle et infantile) du Conseil général.

le chiffre

27 RAM tin, Montreuil aux Lions, Nogent L’Artaud, Saulchery, Villiers Saint Denis et Viels Maisons).

Les enfants échangent avec d’autres petits et grands autour de diverses activités (bricolage, comptines...). “Les activités sont libres, les enfants suivent leurs envies”. Les assistantes maternelles peuvent quant à elles échanger sur leurs expé-riences et leurs idées sur l’accueil du jeune enfant.

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dossier 19l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Les parents sont parfois dans l’embarras pour occuper leurs enfants le mercredi surtout quand ils travaillent. Que faire le mercredi à la campagne pour distraire les enfants et faciliter la vie des parents ?

Pour répondre à la demande des habitants, la Communauté de communes du Val de l’Ailette a lancé en septembre un accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) hebdomadaire. Les mer-credis, les enfants de 4 à 17 ans sont accueillis à la journée (hors vacances scolaires). Jusqu’à Noël, rendez-vous est donc donné à Pont-Saint-Mard, commune d’à peine 150 habitants.

Comme pendant les accueils de grandes va-cances, les enfants sont répartis par groupes d’âge et invités à participer à des activités manuelles et artistiques ainsi qu’à des sorties (piscine, cinéma). Un projet pédagogique a été élaboré par des professionnels de l’animation. L’objectif est avant tout d’inculquer les notions de respect, d’autonomie et de responsabilité…

Les écoles de musique intercommunales proposent des cours de pratique musicale dans des bourgs ruraux.

En avant la musique !

Youpi c’est mercredi ! L’ALSH de la Communauté

de Communes du Val de l’Ailette adhère à la Charte de qualité mise en place par la Direction Départe-mentale de la Cohésion Sociale, le Conseil géné-ral, la CAF et la Mutualité Sociale Agricole. Ce dis-positif évalue la qualité de l’accueil et établit une notation qui peut aboutir à une bonification financière de la part des partenaires publics.

Le Conseil général soutient les ALSH. En 2012, 146 ALSH ont bénéficié d’une subvention de fonctionne-ment (soit 251 955 E au total, dont 60 015 E de bonification).

Pour trouver un ALSH près de chez vous :www.mon-enfant.fr

Soutien du Conseil général Les écoles de musique communales et intercommunales sont soutenues financièrement par le Conseil général. En 2011, 26 structures ont bénéficié d’une subvention pour un montant total de 572 911 E.

Charte qualitéALSH

L’apprentissage musical ne doit pas être accessible qu’aux citadins. Dans l’Aisne, si les grandes villes disposent de conserva-toires, les associations peinent parfois à se maintenir en milieu rural. Les écoles de musique intercommunales permettent une mutualisation des moyens humains, finan-ciers et matériels.

loisirs

Vervins

contact CCTC - 03 23 97 36 00

contact 03 23 52 37 40

vervinoise avec seulement 150 inscrits pour 28 000 habitants. Les Thiérachiens ont confirmé qu’ils étaient prêts à rejoindre une école de musique éclatée sur plusieurs sites” résume Benoît Wiart, son Directeur.

En préfiguration de cette future école, la CCTC propose des ateliers d’éveil musical à Sains-Richaumont. Pour donner envie aux élèves de pratiquer un instrument, le projet “Toumback” (2012/2013) fait découvrir les percussions corporelles en écoles primaires.

A l’heure actuelle, l’école propose déjà des cours à Vervins (pratique collective ou indi-viduelle d’instruments) ; à Sains-Richaumont (cours d’éveil musical) ; au Nouvion-en-Thiérache (formation musicale, piano, gui-tare, flûte) ; à Etréaupont (atelier création de chansons, orchestre contemporain et cours de musique actuelle) ; et prochainement à La Capelle. Au total, 15 professeurs seront amenés à se déplacer sur les différents sites en fonction des ateliers proposés. De quoi mettre la musique à portée de doigts !

Plaisir et ouverture culturelle sont au rendez-vous.

Atelier argile pour cette première journée à l’accueil de loisirs.

sans oublier pour autant les jeux et la bonne humeur !

Occuper les enfants le mercredi quand il n’y a pas école… pas toujours facile dans des communes de quelques centaines d’habitants ! L’accueil de loisirs est la réponse privilégiée par quelques collectivités.

En Thiérache, l’école intercommunale de musique sera fonctionnelle au 1er janvier. Elle s’appuie pour le moment sur l’école de musique de Vervins qui cessera d’exis-ter le 31 décembre. “Une étude menée par la Communauté de communes de la Thiérache du Centre (CCTC) a mis en exergue la faible fréquentation de l’école

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dossier

Les LAEP (Lieux d’accueil enfants-pa-rents) permettent aux parents, accompagnés de leurs jeunes enfants (jusque six ans), de rencontrer d’autres familles, pour des mo-ments conviviaux de jeux et d’échanges.

Le LAEP n’est pas une structure de garde, mais un lieu de rencontre en milieu rural. Les parents peuvent y trouver une écoute, notamment pour évoquer leurs difficul-tés, auprès d’autres parents ou de profes-sionnels de la petite enfance. Les familles peuvent ainsi rompre l’isolement en opérant une pause dans leur quotidien.

Rompre l’isolement

Moments privilégiés

20l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

S’accorder un moment de détente avec ses enfants, lors de jeux, tout en partageant ses expériences avec

d’autres parents : les LAEP recréent du lien social dans les campagnes.

Une professionnelle del’écoute pour renouer les liens parents-enfants.

solidarité

Fédération départementale d’éducation popu-laire, “Familles rurales” accompagne les associations rurales qui créent du service pour les familles, de la petite enfance au 3e âge (haltes-garderies, Relais Assistantes Maternelles, activités sportives, accueils de loisirs...).

Parmi les missions de cette fédération re-groupant 25 associations : le soutien à la parentalité dans le cadre du REAAP (Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents).

Catherine Delaveau anime des soirées thématiques sur invitation d’associations locales. “Ces rencontres sont l’occasion d’échanges actifs sur des thèmes tels que l’autorité, l’entrée en sixième, les émotions du petit enfant, la jalousie.”

Cette psychopraticienne gère également les entretiens individuels “Questions de parents”. “Je les aide à régler leurs difficul-tés relationnelles ou éducatives avec leurs enfants. Ils n’ont pas besoin d’avoir recours à un centre médico-psychologique ou à un psychologue mais ils ne savent pas vers qui se tourner”. Elle rencontre des familles iso-lées et démunies face au comportement de leurs enfants. “Ils veulent comprendre ce qui se passe et savoir quelle conduite tenir”.

Les LAEP favorisent également l’éveil des tout-petits et leur socialisation. Avant l’entrée à l’école les enfants apprennent à aller vers les autres et à jouer ensemble. Ils permettent enfin de renforcer les liens parents-enfants lors de jeux ou autres activités communes.

En 2005, le centre social CASOC à Fresnoy le Grand a ouvert un LEAP baptisé “Les Mar-mottes”. Les parents peuvent s’y retrouver li-brement et gratuitement trois demi-journées par semaine. “Comme dans tous les LEAP, l’accueil est anonyme. Nous ne connais-sons que le prénom de l’enfant, son âge et

Cette professionnelle reçoit les parents, les enfants et les grands-parents en toute confi-dentialité et neutralité “Je ne juge pas. Je propose une écoute. J’aide les parents à se réconcilier avec eux-mêmes et avec ce qu’ils font, et à renouer des liens avec leurs enfants.”

Une à deux consultations parentales sont parfois suffisantes. “C’est un travail psycho-logique. Je les aide à restaurer leur autorité en retrouvant l’estime d’eux-mêmes.” Mais parfois les situations sont beaucoup plus graves. “Il y a nombre de problèmes d’addic-tions et de violences conjugales” constate-t-elle.

Catherine Delaveau intervient à la demande des familles. L’accompagnement ne peut dépasser cinq rencontres. “Ces entretiens sont gratuits mais ont un coût pour nos partenaires institutionnels” rappelle-t-elle. La demande est forte car le besoin est réel. “Il n’existe pas d’écoles pour être parents. En ville, on trouve des structures de sou-tien comme les centres sociaux. En zones rurales, les parents sont isolés.”

sa commune de résidence. Beaucoup de mamans seules viennent chercher ici des réponses à leurs questionnements et leurs difficultés” explique l’animatrice.

Espace de détente, de loisirs et d’échanges, “Les marmottes” est un lieu où les parents peuvent prendre du temps avec leur(s) enfant(s). Diverses activités sont proposées : jeux d’éveil, espace repos, bibliothèque, jeux de motricité ou de découverte, piscine à balles, toboggan, etc.

contact 03 23 23 48 49

contact 03 23 09 13 63 CASOC de Fresnoy le Grand7 place du Général de Gaulle

“Familles Rurales” apporte une écoute indispensable aux parents. Une oreille attentive

à qui confier problèmesd’éducation et de communi-

cation avec leurs enfants.

Fresnoy le Grand

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dossier 21l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

contact 03 23 63 36 51

Apprendre à nager est une né-cessité dans une région parsemée de rivières… Ce ne sont pas les Guisards

qui diront le contraire ! “Bébés nageurs” : cet-te activité tient bonne place au planning des piscines, au même titre que les cours de natation ou d’aqua-gym. Jeux à profu-sion, découverte de l’eau, activité d’éveil : les parents sont sé-duits. Aujourd’hui les enfants peuvent s’ini-tier aux joies de l’eau avant même de savoir marcher !

Spectacles, activités musicales, halte-garderie… Le pôle com-munautaire de Clastres regroupe sur un seul site l’ensemble des services proposés aux habitants.

Maison pour tous

Plaisirsaquatiques

“La clef des champs” rassemble tous les services proposés par la Communauté de communes du canton de Saint-Simon (ad-ministration, activités sportives, culturelles et services aux familles). Une organisation adaptée à cette petite collectivité de 18 com-munes qui regroupe 9 000 habitants.

L’ancienne caserne militaire a été aména-gée en 2004. “Nous sommes 50 employés aujourd’hui contre 2 au commencement en avril 1995” rappelle la Directrice géné-rale des services Martine Pruvost. Objectif : apporter toujours plus de services aux habi-tants pour qu’ils disposent du même confort de vie qu’en zone urbaine. Et la liste est longue…

Tout d’abord l’enfance et la jeunesse. La halte-garderie “Les Trot’tinous”, installée sur le pôle, affiche complet. Une seconde a donc ouvert à Aubigny-aux-Kaisne. La demande est telle qu’une troisième pourrait prochainement voir le jour. Les assistantes maternelles sont accueillies régulièrement

services

loisirsGuise

contact www.aquoisia.fr

Bébé nageur : moment de plaisir, de jeux et de découverte

Garderie, sport, musique et spectaclessur un seul et même site.

Les centres aquatiques inter-communaux se développent

dans nos campagnes pour doper l’attractivité des com-

munes rurales et permettre aux enfants de s’initier à la natation

dès leur plus jeune âge.

au sein du bureau RAM (relais assistantes maternelles). Des ateliers réunissant nou-nous et enfants sont proposés ainsi que des rencontres thématiques visant à informer les assistantes maternelles et les parents.

Chaque été, un centre aéré ouvre ses portes pour accueillir 200 enfants. Une semaine d‘activités est également programmée en février puis lors des vacances de Pâques. Prochainement, l’offre de loisirs pourrait s’élargir avec l’aménagement d’un terrain de tennis. A noter que le site compte déjà un circuit automobile et un terrain de moto- cross.

Côté culture et loisirs, les habitants, jeunes et adultes, peuvent profiter de l’école de musique. Au programme : guitare, chant choral, piano, saxophone, batterie, violon, éveil musical … A l’étage l’école de danse accueille enfants et adultes pour des cours de step. Une salle aménagée de miroirs est à disposition des petits rats. Juste en face : la salle de spectacles. Bien que résidant

en milieu rural, les habitants peuvent jouir chaque année d’une saison culturelle sur place, de septembre à juin. L’occasion égale-ment de mettre à l’honneur des artistes ama-teurs axonais.

A Guise, l’ouverture récente d’un centre aquatique intercommunal a connu un beau succès cet été. Les habitants apprécient de ne plus devoir faire des kilomètres pour profiter des joies de la piscine. Les samedis matins, un bassin est réservé aux bébés, de 6 mois à 5 ans, une demi-heure par tranche d’âge.

Arrosoirs, roue à eau, tapis flottants, Eve, 9 mois, rit aux éclats. Ses parents l’emmènent profiter de la piscine et rencontrer d’autres bébés chaque samedi matin. “Nous venons passer un moment en famille chaque semaine depuis l’ouverture. La piscine est un équipe-ment qui manquait pour l’éveil des enfants. Avant il fallait faire plus de 20 kilomètres, ce n’était pas possible toutes les semaines” sou-lignent Christos et Florence Ferret. Ce couple apprécie tout particulièrement la présence d’un animateur dans l’eau qui prodigue des conseils judicieux et rassure les enfants.

Clastres

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Villers-Cotterêts

Louis-Frédéric Doyez a une préférence pour les bassins extérieurs, et bien évidemment axonais ! (ici Aulnois sous Laon)

JO de Londres 2012. L’Axonais Louis- Frédéric Doyez, Directeur général des ser-vices de la Fédération Française de Natation (FFN), assiste avec grand bonheur au sacre de ses nageurs. Sept médailles. De beaux souvenirs à jamais gravés dans sa mémoire.

Il garde également nombre de souvenirs emplis de tendresse de son enfance à Laon : balades clandestines dans les souterrains, escapades dans les tours de la cathédrale.“La Butte était ma cour de récré”.

Durant sa scolarité laonnoise, Louis-Frédéric enchaîne les longueurs après les heures de cours. “J’ai orienté toute mon énergie dans la natation.” Menant de front études et perfor-mances sportives, il décroche un DEA Droit international et devient champion de l’Aisne.

Enfant du pays, passionné de natation, juriste de formation, Louis-Frédéric Doyez évolue aujourd’hui dans les eaux internationales mais garde l’Aisne comme port d’attache.

Grâce à l‘ingénieuse invention de sa gérante, la manufacture d’instruments à vents et percussions PGM Couesnon résiste aux géants d’Asie.

De la Butte aux bassins

Qualité made in Aisne1827 la manufacture Guichard est créée à Paris. Elle s’installe à Etampes sur Marne en 1855 et prend le patronyme de Couesnon en 1881.

Native de Château-Thierry, Ginette Planson est entrée dans l’entre-prise en 1960, à la fabrication des accessoires (housses et cuirs). Licenciée après l’incendie de 1979, Ginette cogite et met au point une gamme de percussions en fibre de verre. C’est la naissance de Planson Glace Moret (son nom de famille et ceux de ses deux filles).

Ginette rachète Couesnon en 1999. Grâce à son invention, Ginette remet Couesnon (devenue PGM Couesnon) sur les rails. Sa fille So-phie la rejoint en 1992 après un BTS Commerce international. “J’étais venue pour informatiser la société, puis j’ai commencé à prospecter à l’étranger sur des matières premières parfois difficiles à trouver”. Son mari a rejoint la société en 1992 en qualité de chef d’atelier.

PGM Couesnon fait partie des trois dernières manufactures de France de percussions et d’instruments à vents (à l’exception des saxo-

Ginette prépare la relève avec son gendre et sa fille.

phones, clarinettes et flûtes). “Ici nous assurons la fabrication à la main de A à Z, jusqu’aux pistons, juste en partant d’une plaque de laiton.” La qualité des instruments est mondialement reconnue par les armées, pompiers, écoles de musique, etc. “Cette année nous avons exporté 80% de notre production. Par exemple un client algérien a passé une commande qui représente un an de travail.” Il y a trois ans la concurrence des pays d’Asie a failli mettre un terme à l’aventure Couesnon. Depuis les clients sont revenus. “Ils recherchent la qualité française avant tout.”

Etampes sur Marne

portraits 22l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Il prend ensuite la présidence du FC Laon Natation. “J’ai assuré le déménagement de la piscine laonnoise de la ville haute à la ville basse. J’ai bien étudié le contrat de délégation de service public pour que le club dispose toujours d‘un bureau et du même nombre de créneaux horaires qu’avant”.

Devenu Président du Comité départemental de natation, il renonce à ses responsabilités locales, devenues incompatibles avec sa carrière de juriste au sein de la FFN. Il gra-vit rapidement les échelons et est nommé à 29 ans Directeur général des services de la FFN, la troisième plus grosse Fédération de natation du monde. “Même si je voyage dans le monde entier et côtoie des champions, je n’oublie pas que la FFN fait du grand public comme du très haut niveau”.

Bien que travaillant en région parisienne, Louis-Frédéric a fait le choix d’habiter dans l’Aisne. “La vie à Paris est passionnante mais étouffante. J’avais besoin de grands espaces et de verdure”. Il choisit Villers-Cotterêts, terre d’Alexandre Dumas. “J’aime cette pe-tite ville au milieu des chasses de François 1er. J’aime l’Aisne, les personnes qu’on y croise… et je travaille mon accent pour res-ter 100% pur l’Aisne”.

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Une grange réaménagée est devenue

la salle d’exposition.

Le peintreNicolas Trieste a quitté Poitiers pour installer son atelierà Aizelles.

“Tout a commencé vers 2005 sur un forum, se souvient Myriam Hanon, alias Mhaize, sculpteur et céramiste qui accueille la galerie dans une ancienne grange de sa maison de famille à Aizelles, où se trouve également son atelier. “Un petit groupe s’est formé, nous nous aidions mutuellement pour rendre nos travaux visibles sur la toile, des gens d’un peu partout, jusqu’à Toulon et Poi-tiers. L’idée d’organiser des manifestations alternatives est née et comme je disposais de ce lieu, cela s’est fait tout naturellement.” La première exposition est organisée en juillet 2009 autour des peintures contemporaines de Christophe Forget et Ilgvars Zalans. Len-tement mais sûrement, la galerie d’Aizelles se fait connaître. Des artistes axonais, rémois et ardennais y exposent et d’autres associa-tions viennent enrichir le réseau comme les collectifs “The Narrow-minded art killers” et “Slap-R” ou l’association “A.NA Produc-tions” de Saint-Malo qui investissait le lieu en juin dernier. L’abbaye de Vauclair et le Salon de Reims (face au conservatoire de musique) se portent alors volontaires pour présenter les œuvres de ces artistes, une galerie d’art à Beauvais est également inté-ressée pour les accueillir. Parallèlement, les liens se resserrent entre les membres et le

peintre poitevin Nicolas Trieste qui décide de venir installer son atelier à Aizelles. “Je traversais une période difficile à Poitiers” ex-plique l’artiste protéiforme qui s’exprime au-tant sur toile qu’à travers ses graffs et créa-tion audiovisuelles. “Ici j’ai trouvé un havre de paix très propice à la création.” Vitrine de l’association, le site internet de GalerieDArt-Expo est devenu au fil du temps une base de données communautaire utilisée par plus de 300 artistes sur toute la France pour mon-trer leur travail et annoncer leurs expositions. Le prochain rendez-vous en mars-avril 2013 sera une exposition collective à l’abbaye de Vauclair. La galerie proposera ensuite les œuvres du peintre Nicolas Hoët de Tugny et Pont en juin puis de Monique Caffet, artiste de Mont Notre Dame, en juillet.

Une galerie d’art en pleine campagne, c’est l’idée originale de l’association “GalerieDArt - Expo“ basée à Aizelles. Elle regroupe de façon solidaire artistes professionnels et amateurs pour leuroffrir visibilité et entraide.

Campagne art

portraits 23l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Aizelles

Dernière à Berlinval

Pionnière en matière d’art en milieu rural, la Galerie de Berlinval à Morsain prépare un grand final pour sa dernière manifestation les 23, 24 et 25 novembre. Cette grande der-nière est aussi l’occasion de célébrer les 30 ans d’activité de l’A.L.I.B.I (Association pour la libre interprétation des bonnes idées) créée par Richard Bréchet et qui depuis 2004 fai-sait de Berlinval un site hyperactif en matière d’expositions, performances et concerts de jazz réunissant les plus grandes pointures. Hommage sera rendu aux fondateurs et icônes ayant soutenu l’A.L.I.B.I durant ces trente ans, de Kenny Clarke à Archie Shepp en passant par Abbey Lincoln et Dee Bee Bridgewater.

contact 03 23 59 01 32

contacthttp://galeriedart-expo.com

Maître des lieux, Richard Bréchetorganise un baroud d’honneur.

Morsain

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un temps d'avance l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201224

rens. www.salondublogculinaire.com

Laurence Bargès (tablier blanc) en démonstration lors du salon du blog culinaire.

Au salon du blog, les blogueurs se rencontrent, passant du virtuel au réel.

Les 17 et 18 novem- bre, l’abbaye Saint Léger de Soissons sera investie par des cuisines volantes et des brigades de toqués… Rien d’anormal à cela puisque la partie publique du Salon du blog culinaire se déroulera dans ce lieu magique.

Au prix de 2 euros l’entrée (reversée entièrement à Action contre la Faim), les visiteurs pourront découvrir jusqu’à cinq démons-trations par jour avec notamment : un atelier pour les enfants, un atelier participatif “cuisine de noël”, une démonstration par un blogueur et une démons-tration faite par un professeur de l’école hôtelière “trucs et astuces du chef”.

Plus de 450 blogueurs se relaieront pour partager leur amour de la cuisine et leurs meilleures recettes. Venant de toute la France (le blog du salon pro-pose du covoiturage) mais aussi de Suisse, Bel-gique, Angleterre… et même du Québec, la plupart d’entre eux ne rateraient ce rendez-vous pour rien au monde ! “Pendant un week-end, ils se “voient enfin”. Ils nouent des relations virtuelles privilégiées et le salon est pour eux l’occasion de se retrouver en toute convivialité sans se soucier de l’organisation” explique Damien Duquesne, plus connu sous le nom de Chef Damien, l’organisateur du salon avec son équipe du site “750 g.” et professeur au lycée hôtelier de Soissons. “Avec plus de 60 ateliers par jour et plus de

250 heures de cuisine sur le week-end, on monte le plus gros salon culinaire du monde. L’année pro-chaine, on le fait homologuer au Guinness Book !” s’enthousiasme Chef Damien.

En plus des démonstrations de cuisine, les visi-teurs découvriront les vins et spiritueux avec des blogueurs spécialisés à Saint Léger et pourront aussi se balader au marché gourmand des producteurs locaux en centre-ville.

Les étudiants du lycée hôtelier sont partie prenante dans l’organisation de cet événement puisqu’ils seconderont les blogueurs dans la préparation et l‘exécution de leurs recettes. Le salon du blog culi-naire c’est aussi une partie réservée aux initiés et les démonstrations du lycée hôtelier ainsi que le food camp réservé aux seuls blogueurs. Régalez-vous !

Un salonà déguster

Laurence Bargès est blogueuse culinaire depuis 6 ans maintenant. Elle est tombée dans la tambouille du blog grâce à sa sœur qui le lui a “offert” pour son anniversaire. Car la passion de Laurence pour la cuisine est connue de toute sa famille. “J’ai toujours été pas-sionnée et j’aimais cuisiner avec ma mère. Ma belle-mère qui est du sud m’a aussi beaucoup appris. Avec les allergies alimentaires de ma fille, je dois faire du 100% maison.” D’abord hésitante, elle s’est vite prise au jeu de la mise en ligne de recettes et est toujours étonnée de recevoir des photos d’internautes qui les ont essayées. “Avoir le blog m’oblige aussi à être créative, même si je propose des recettes fami-liales simples, j’aime aussi suggérer une salade de légumes anciens pour seulement 90 centimes par personne.”

Son mari et ses enfants se sont eux aussi habitués à ce blog, intitulé “La popote de Lolo” et ils font bien attention à ne pas toucher au plat avant que Laurence ne l’ait photographié…

Laurence sera bien entendu au salon du blog culinaire : “je trouve sympa que le salon soit ouvert au public, ça change de la cuisine seule chez soi ! Pour le salon, je prépare trois fois ma recette afin d’être prête le jour J”.

rens. www.750g.com

750g.comLe site 750g.com est le n°1 français sur le nombre de re-cettes. Chaque mois plus de 1 000 recettes sont déposées et vérifiées. Fort de ce succès, le groupe Confidentielles (auquel appartient 750g.) va ouvrir 9 sites similaires à l’étranger. En plus des livres de sa col-lection “750 g. de plaisir” qui déclinent les thèmes : muffins, apéro dînatoire, papillotes, gratins, macarons, verrines… Chef Damien mise sur la vidéo et dispose d’un studio au sein du lycée hôtelier. Avec des pas-sionnés de cuisine de la région, Damien Duquesne propose des recettes “pas à pas” et même des cours de cuisine en direct avec jusqu’à 10 000 connexions simultanées. Toujours four-millant d’idées, le Chef a dé-cliné le salon du blog culinaire “devenu une vraie marque” en version sucrée avec le salon Sugar’N’Web (décembre 2012) et en version apéritive avec l’Apéro’N’Web (juin 2013) qui se dérouleront à Paris.

son blog http://popotetricot.canalblog.com

Soissons

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histoire

Le jardin du souvenir de Sancy les Cheminots.

La chapelle commémo-rative de Courtecon.

Au sortir de la Grande Guerre, le département de l’Aisne est dévasté. Le canton de Craonne, lieu de violents combats, est particulièrement touché. Sur des kilomètres et des kilomètres c’est la désolation. Habitations détruites, champs incultivables… certains villages seront définitivement rayés de la carte.

En 1919, près de 19 000 hectares sont classés en zone rouge. Le rouge comme couleur de l’impossible : terres trop difficiles à réaménager à cause de la présence de cadavres, de munitions non explosées et de dégâts trop importants.

Finalement, avec la détermination des élus locaux et des agriculteurs seuls 717 hec-tares restent en zone rouge après 1927. Néanmoins, pour certains territoires, les dommages sont irréparables et le retour de population trop faible (l’Aisne a perdu 100 000 habitants) pour que certains vil-lages soient sauvés.

Le décret du 9 septembre 1923 signe la mort administrative de six d’entre eux : Ailles, Courtecon, Crandelain et Malval, Ver-neuil-Courteconne, Vendresse et Troyon et Vauclerc la Vallée Foulon. Tous sont situés dans le canton de Craonne. Aujourd’hui, leur nom survit en partie avec le rattachement à d’autres communes. Avec la loi sur les dom-mages de guerre du 17 avril 1919, les vil-lages de rattachement ont pu bénéficier des fonds versés aux villages disparus pour répa-

rer les pertes subies pendant le conflit. C’est en partie avec ces fonds que les communes sinistrées ont été réhabilitées.

A Ailles : 73 % du territoire est classé en zone rouge et est rattaché à Chermizy. Un monument en granit rose, dont on dit que le socle est composé de reliques du village dis-paru (érigé grâce au Touring club de France dans les années 30), rappelle la commune disparue : “ici fut Ailles détruit en 1914-1918 pendant l’invasion allemande”.

Autre village disparu : Courtecon qui fusionne avec Pancy et devient Pancy-Courtecon. Sur l’ancien Courtecon, une chapelle commé-morative est construite en 1932 à l’emplace-ment de l’ancienne école publique.

Crandelain, classé en zone rouge à plus de 40%, est en partie reconstruit grâce à la

25l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

Craonne

14-18 : des villages rayés de la carte

détermination des villageois. Le hameau de Malval est quant à lui complètement détruit et sa ferme déplacée sur le territoire de Braye en Laonnois. En 1923, Crandelain est ratta-ché à Colligis et devient Colligis-Crandelain.

Vauclerc la Vallée Foulon voit après la guerre plus de 31 % de sa surface interdite de re-construction. En 1923, la Vallée Foulon est rattachée à Oulches et devient Oulches la Vallée Foulon. Vauclerc intègre Bouconville pour devenir Bouconville Vauclair (ortho-graphe actuelle de Vauclerc).

Après la guerre Verneuil-Courtonne est com-plètement détruit comme son voisin Moussy sur Aisne. Les deux villages sont entièrement rebâtis et fusionnent en 1923 pour devenir Moussy-Verneuil.

Les villages de Vendresse et Troyon rejoignent Beaulne et son hameau Chivy, ce dernier étant entièrement détruit par les combats. Aujourd’hui la Chapelle Saint Pierre commé-more la mémoire de Chivy. Les deux villages deviennent Vendresse-Beaulne.

De nombreux autres villages de l’Aisne comme Allemant, Cerny en Laonnois et Craonne ont été entièrement arasés par la guerre. S’ils ont pu être reconstruits, car confrontés à un contexte géographique, économique, administratif ou humain diffé-rent, leur population n’en a pas moins vécu pendant des décennies sur une mémoire douloureuse du conflit. Dans une situation de destruction généralisée - les deux tiers du département ont eu à connaître des dom-mages considérables - les communes rayées de la carte administrative ont acquis rang de symbole.

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l'Aisne que j'aime

Par mont et merveilles

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“L’Aisne que j’aime” : les Greeters(guides bénévoles) vous font partager leuramour pour notre territoire. Entre coups de cœur, découvertes gastronomiques ou artistiques,circuits de balade et visites des joyaux du patri-moine, redécouvrez votre département aux côtés d’ambassadeurs passionnés.

Soissonnaise d’origine, Stépha-nie Lefebvre, née Zanutto, a travaillé dix ans dans l’automobile, dans le sud de la France puis dans l’est. “Après dix années passées sur les routes du lundi au ven-dredi j’ai souhaité changer de vie” confie-t-elle. Ayant pris goût à ses passages dans les chambres d’hôtes, elle se reconvertit dans le tourisme. De retour dans l’Aisne, elle suit une formation de guide conférencier régional puis un certificat d’éleveur canin. “J’ai notamment tra-vaillé au Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine de l’abbaye Saint Léger de Soissons. Ce fut une expérience formidable”.

Sac à dos et bottes aux pieds, Stéphanie Lefebvre

Le clos des lices Stéphanie Lefebvre est devenue éleveur amateur il y a main-tenant sept ans, alors qu’elle résidait encore à Osly-Courtil (à la frontière d’avec l’Oise). Tout a commencé lorsque Stéphanie a décidé de changer de vie. “Pendant mes dix années sur les routes ce qui m’a le plus manqué c’est la présence d’un chien à mes côtés. A mon retour dans l’Aisne, j’ai décidé de passer un certificat de capacité en espèce domestique.”

Cette pétillante axonaise s’est alors interrogée sur le compa-gnon à quatre pattes idéal. “J’ai eu un bouvier bernois durant plus de quatorze ans, mais c’est un gros chien avec un pelage

Stéphanie Lefebvre - Mont Notre Dame

Eleveuse de beagles

Passionnée de chiens, de faune et de flore

Qu’est-cequ’un Greeter ?Un Greeter est un habitant sé-lectionné par l’ADRT02 (Agence de développement et de réser-vation touristiques de l’Aisne) pour devenir un ambassadeur de notre département. Un Gree-ter (de l’anglais “to greet” : accueillir) est la personne qui vous accueille pour des visites thématiques. Ces guides béné-voles amateurs font découvrir leur coin à des touristes ou des Axonais, en toute convivialité. Passionnés par leur territoire, ils auront à cœur de vous faire partager leur vision de l’Aisne.

Pour découvrir les différents Greeters et réserver une visite rendez-vous est donné sur le site www.greeters-aisne.com

vous attendra au pied du colombier, pourquoi pas entourée de

ses chiens, pour sillonner le Mont Banny et ses envi-rons. “J’apprécie la chaleur des habitants du nord. Je voulais me lancer dans une activité qui me per-mettrait de rencontrer des personnes du cru ainsi que des touristes. Ce village mérite d’être connu et faire la promotion de mon département me tient à cœur”.

bien fourni. Je voulais davantage m’occuper de chiens de taille moyenne, à poil court et tricolores”. Le beagle, encore peu connu du grand public, s’impose.

Stéphanie ouvre “Le clos des lices”. “La lice est le nom donné à la femelle reproductrice (le mâle étant l’étalon). Comme dans tous les élevages, je vends les chiots entre 8 et 10 semaines… Mais je garde un petit de chaque portée”. En outre la jeune femme propose également une pension pour ses anciens pro-tégés.

A n’en pas douter les petits beagles devraient également sé-duire les futurs invités de cette énergique Greeter !

Mont Notre Dame

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l'Aisne que j'aime

Un chemin caillouteux s’enfonce dans la forêt. Soudain vous débouchez sur un autre monde. Attention toutefois, certains che-mins sont privés. Mieux vaut donc vous en remettre à notre Greeter.

Le faisan doré est doté d’une queue plus longue que son corps.

Au détour d’un chemin, la forêt se révèle le lieu de belles rencontres. “J’aperçois régulièrement des faisans dorés. Avec leur longue queue et leur plumage coloré ils sont magnifiques et très faciles à observer”. Très peu craintif, le faisan vénéré se laisse approcher à à peine un mètre. “C’est pour cela qu’ils sont si rares, ils se font souvent attaquer par les renards”. Ce gallinacé est un camaïeu de couleurs : il est doté d’une tête blanche ornée d’un bandeau noir autour des yeux et d’un collier de la même couleur, d’un plumage brun doré et surtout d’une queue rousse et noire pouvant atteindre 1 mètre 80.

Des perdrix et perdreaux par milliers à admirer.

Au milieu de la forêt se cache un élevage de perdrix et perdreaux gris et rouges. “C’est une activité pas banale. Il y a quelques années c’était le plus gros élevage de France”. Il faut dire que le Mont Banny est la terre idéale pour l’élevage : le sable évite en effet la propagation des maladies. Ces gal-liformes, élevés pour les lâchers à destination de la chasse, grandissent dans des volières touffues sur des milliers de mètres carrés. “La végétation y est intacte pour que l’animal se familiarise avec son milieu naturel”. D’autres évoluent li-brement dans la forêt… et même dans les jardins !

Sable blanc et bruyères, le Mont Banny a des allures de cartes postales d’horizons lointains. “Entre le sable et les rochers, le dépaysement est assuré” nous explique notre guide.

Cette balade nature est apaisante : des petits chemins de forêt de sable blanc, des bruyères colorées qui tapissent le sol de mousse, le chant des oiseaux et autres gallinacés… Et puis “la plage”, un im-mense rocher plat, entouré de sable blanc. Quelques mûres s’offrent à la dégustation. “Evitez celles au ras du sol à cause des déjections de renard” nous avertit Stéphanie.

Et soudain changement de décor, au détour d’un bosquet la bruyère fait place aux épaisses et denses fougères. “Ici on redécouvre la diversité des paysages axonais” raconte Stéphanie en empruntant le chemin Paris-Reims qu’aurait jadis parcouru Jeanne d’Arc.

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l'Aisne que j'aime

Au départ de la ferme familiale, carte à l’appui, Stépha-nie aime emprunter les petits chemins conduisant à un étang caché dans un écrin de verdure. Panier au bras, elle glane çà et là, selon les saisons, des graines, des herbes ou des fruits. “Je fais découvrir les plantes et feuilles à l’aide d’un guide des plantes comestibles.

Brownies aux noixPréparation : 25 mn - cuisson 30 mn

Ingrédients :60 g de farine 150 g de sucre3 œufs150 g de beurre en pommade200 g de chocolat pâtissier1 cuillère à café d’extrait de vanille1 poignée de noix

Préchauffer le four à 180 degrés.

Beurrer et fariner un plat rectangulaire.

Dans un saladier battre le beurre avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange devienne homogène.

Ajouter le chocolat fondu au bain-marie, puis les œufs, la vanille, la farine et les noix ha-chées.

Passer au four 30 minutes.

Le conseil de Stéphanie : “utilisez 75 g de beurre en pommade et 75 g de beurre aux cristaux de sel de Guérande”.

Tourte à l’ortiePréparation de la pâte : 500 g de farine de sarrasin - 100 g de farine de petit épeautre (ou de farine de froment)3 cuillères à soupe d’huile d’olive et 10 cl d’eau - Mélanger et laisser reposer

Pour la garniture : 4 œufs - 150 ml de lait de riz (ou de lait de vache) - un saladier d’orties - 3 oignons - une bûchette de fromage de chèvre - sel - noix de muscade - huile d’olive

Laver soigneusement les orties et les faire revenir avec les oignons émincés dans l’huile d’olive. Etaler la pâte dans un moule à tarte. Au mixeur, réduire en purée les orties, les oi-gnons, les œufs, le lait, du sel et une pincée de noix de muscade. Verser sur la pâte. Garnir de rondelles de fro-mage de chèvre. Cuisson 30 à 40 minutes au four (th 6 180 degrés).

Le conseil de Stéphanie : “rajoutez des pignons de pin pour donner un léger craquant à votre tourte”.

Stéphanie Lefebvre a commencé à glaner lors d’une sortie nature sur la baie d’Authie (Fort Mahon). En bon guide, elle enseigne les astuces pour connaître les plantes et les déguster.

Pissenlit, sureau, orties, noix, prunelles, arbousier, mûres, nos campagnes sont riches de plantes, herbes et autres fruits comestibles… A condition de connaître quelquesrecettes !Notre Greeter Stéphanienous a livréses astucesculinaires.

Je donne même des idées recettes. Il y a des choses originales à réaliser, comme de l’alcool de pissenlit pour l’apéritif par exemple”.

Alors que l’automne pointe le bout de son nez, le sureau se fait rare. “C’est une année désastreuse pour les fruits, et notamment les fruits à noyau”. Tout au long du chemin, les visiteurs peuvent admirer l’église de Mont Notre Dame qui culmine par monts et par vaux.

Cette balade est également l’occasion de découvrir les “coulées” de sangliers. Il s’agit des passages opérés par les cochons dans les hautes herbes et buissons. Et les traces sont nombreuses ! “J’em-porte toujours un document pour identifier les traces de gibier”.

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l'agenda 29

Gagnezl'agenda

2013

Natation, athlétisme,lutte, badminton,

escalade, arts martiaux…l’Aisne regorge

de champions etde passionnés de

toutes disciplines,connues ouémergentes.

Nom Prénom

Adresse

Question 1 - Combien y a-t-il de licenciés de judo dans l’Aisne ?*

� moins de 1 000 � entre 5 000 et 10 000 � Plus de 10 000

Question 2 - Quel Axonais a remporté le Grand Prix de France moto au Mans en mai 2012 ?*

� Teddy Riner � Grégory Leblanc � Louis RossiBulle

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el'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012concours

Pour gagner l’un des 1 000 agendas mis en jeu, retournez le coupon ci-joint

avant le 30 novembre 2012(les bulletins incomplets ne seront pas

pris en compte) à l’adresse suivante :Conseil général de l’Aisne -

Service communication / Agenda 2013 -rue Paul Doumer 02013 Laon Cedex.

Jeu gratuit sans obligation d’achat. L’agenda ne peut être vendu. Les agendas seront

attribués par tirage au sort parmi les bonnes réponses, dans la limite d’un exemplaire par foyer. La liste des gagnants sera publiée sur

www.aisne.com à partir du 14 décembre.

* Cochez labonne réponse

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10 novembreMorsain : concert de la chorale Not’enchoeur à 20h30 à l’église. Rens. 03 23 75 04 18

11 novembreAlaincourt : Concert Autour de Craonne. A la maison de Marie-Jeanne, réservation souhaitée. Rens. 03 23 63 62 07

13 novembreLaon : Festival Picardie Mouv 7 avec Thomas Fersen, l’élégant troubadour de la chanson fran-çaise. Perrine en Morceaux en 1re partie, à 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

16 novembreChâteau-Thierry : Festival Picar-die Mouv 7 avec Electric Elec-tric, Papier Tigre et Tuco proposé avec les Pyramides bleues à la Biscuiterie à 21h.Rens. 0950 955 950

16 novembreSoissons : The Vienna vegetable orchestra, au menu salade, concombre, poireau, carotte… en hommage à Stravinsky, Kraft-werk ou encore John Cage, au Mail à 20h30.Rens. 03 23 76 77 70

musique musique musique

rendez-vous l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 201230

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théâtre

théâtre23 novembreBelleu : concert de Not’en chœur de Belleu et Vox Populi de Pinon, à l’église, à 20h30.Rens. 03 23 75 04 18

24 novembreGuise : Frédéric Nevchehirlian, sur des textes de Prévert enve-loppés de rock, de folk et slam. A 20h30 au théâtre du Familistère. Rens. 03 23 61 35 36

25 novembreSaint-Quentin : Gérard Lenorman en concert, célébrant par cette tournée sa renaissance artistique avec l’album Duos de mes chan-sons, certifié triple disque de pla-tine. A 16h au Splendid. Rens. 03 23 62 36 77

30 novembreChauny : Orelsan au Forum à 20h30. Rens. 03 23 52 23 52

1er décembreChauny : Cali en concert pour sa tournée “l’autre vie” à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

5 décembreVillers-Cotterêts : Alain Souchon “fait son petit tour”, en acous-tique dans une ambiance inti-miste. A 20h30 au gymnase Ger-main Thibaut.Rens. 03 23 96 55 18

16 novembre Laon : Prestige des cuivres fran-çais. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

17 novembreClastres : Festival multi’son avec les Mauvaises Langues à 20h30, salle Gilbert Levert.Ren. 03 23 63 36 51

18 novembreVillers-Cotterêts : Les belles pa-ges de l’Aisne à 16h, salle De-moustier. Rens. 03 23 24 60 09

22 novembreSoissons : concert de Claire De-namur, à 20h30 au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

7 décembreChauny : Hubert Félix Thiéfaine au Forum à 20h30. Rens. 03 23 52 23 52

9 décembreLesquielles-Saint-Germain :Concert de la batterie fanfare et la chorale de la Ruche Lesquiel-loise à 15h, salle polyvalente.Rens. 03 23 61 34 50

9 décembre Fère en Tardenois : Les orgues de l’Aisne en concert avec Eric Lebrun à 15h à l’église. Rens. 03 23 82 31 57

11 décembreSoissons : Symphonie de poche, sous la direction de Nicolas Si-mon, à 19h au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

16 décembreSoissons : Concert-conférence pour le tricentenaire de la nais-sance de Rousseau, à 16h à l’Arsenal.Rens. 03 23 76 77 70

10 et 11 janvierSaint-Quentin : Accordéon, l’ac-croche cœur, un duo qui fait jeu de toutes les musiques : tango argentin, cajun, folk, jazz, mu-sette… A 20h30 au centre social Europe. Rens. 03 23 62 36 77

16 novembreChâteau-Thierry : Les Lois de la gravité au Théâtre Jean Cocteau à 21h. Rens. 03 23 69 43 00

18 novembreVervins : Viktor Vincent menta-liste, à 14h30 au cinéma Piccoli Piccolo. Rens. 03 23 97 63 25

22 novembreLaon : Les grands plateaux, à 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

Jusqu’au 24 novembre Soissons : L’intervention, pièce légère de Victor Hugo, par la Cie Acaly. Au Café Théâtre St Mé-dard à 21h. Rens. 03 23 53 54 42

26 et 27 novembreSoissons : Petit Pierre de Su-zanne Lebeau, un spectacle truffé d’humour et d’originalités visuelles. A 14h30 le 26 - 14h30 et 19h le 27 au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

1er décembreLa Ferté Chevresis : Entre 15h et 15h30 par la Cie Trac d’enfer à 20h30 à la salle des fêtes. Rens. 03 23 66 73 17

2 décembreVervins : Le club des célibataires à 17h30 au Piccoli-Piccolo.Rens. 03 23 98 11 98

4 décembreSoissons : Liane Foly, La folle part en cure au Mail à 20h30. Rens. 03 23 76 77 70

Du 6 au 8 décembreSaint-Quentin : Putain d’vie, spectacle théâtral et musical par la Cie L’Echappée à 20h30 au centre social Europe.Rens. 03 23 62 36 77

12 décembreLaon : Prends-en de la graine, spectacle jeune public à 14h30 à la MAL. Ren. 03 23 22 86 86

13 décembreChauny : La voix de l’arbre par la Cie Teatro di Fabio à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

14 décembreChâteau-Thierry : Le Calicot pro-gramme Les Z’indésirables dans le bain à 21h au Théâtre Jean Cocteau. Rens. 03 23 69 43 00

15 décembre Saint-Gobain : Putain d’vie à 19h30 au Magasin. Rens. 06 99 46 73 61

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www.aisne.com

14 novembreLaon : Otus, à 9h30, 10h30 et 14h30 à l’IUFM. Rens. 03 23 22 86 86

17 novembrePargny Filain : soirée d’Isis sous chapiteau à 20h30.Rens. 03 23 21 59 72

20 novembreChauny : Le cirque national de Hong Kong à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

12 novembreMontreuil aux Lions : atelier de Picardie Nature pour créer un potager esthétique.Inscription : 03 23 70 54 15

16 novembreLandricourt : Atelier agroécologie “Créer une butte de culture”. Inscription : 03 23 70 54 15

18 novembreAny Martin Rieux : Les oiseaux hivernants, RDV à 9h30 devant la mairie.Rens. 03 23 98 02 71

8 et 9 décembreLaon : 25e village gourmand au boulodrome. Rens. 03 23 22 50 17

arts de la rue

sorties

rendez-vousl'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

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expo expoMerlieux et FouquerollesRens. 03 23 80 32 20www.geodomia.comAccès libre et gratuit

17 novembreLe “mois du conte et ra-conte” séance lecture à la médiathèque, à 11h.

22 novembreCiné-goûter : Kirikou et les bêtes sauvages, à 15h.

24 novembreProjection débat sur le com-merce équitable autour du film Viviremos, de Samuel Dubruque, à 15h.

Les mardinalesUne matinée d’échange au- tour d’un thème intéressant l’environnement et l’urba-nisme, organisée en par-tenariat avec le CAUE de l’Aisne, à 9h.

13 novembreCitoyenneté. Dégradation et pollution : comment éviter les atteintes à l’environne-ment ?

11 décembreEclairage public à faible nui- sance et consommation dou- ce.

Jusqu’au 23 décembre / Guise

Visites thématiques au FamilistèreDes visites thématiques inédites pour renouveler son regard sur le Palais social :

“La richesse au service du peuple” le 18 nov., “le dévelop-pement durable au XIXe siècle” le 2 déc., “la place de l’enfance au XIXe siècle” le 16 déc. et des visites express des caves “les poumons du Palais social” les 10 et 25 nov., 9, 22, et 23 décembre.

Les ateliers jeune public sont aussi renouvelés (construire le Familistère, Godin sous toutes

les coutures, la mosaïque du pavillon central…) et propo-sés tous les samedis du 10 novembre au 22 décembre à 15h30. Rens. 03 23 61 35 36

danse13 novembreChauny : Cartes blanches colo-rées, spectacle de l’association Arts et proximités à 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

27 novembreLaon : Entre là, solo à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

8 janvier Soissons : Langsam, une créa-tion de Pascal Giordano. A 20h30 au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

11 novembreTergnier : La fin de la zone libre au Musée de la Résistance à 16h. Rens. 03 23 57 93 77

7 et 8 décembreChâteau-Thierry : 1492-2012 La découverte de l’Amérique et la fin d’un monde, le 7 à 15h et 19h30, le 8 à 15h.Rens. 06 84 98 07 97

conférenceDu 1er décembre au 20 janvierSaint-Quentin : La marionnette dans tous ses états, Galerie Saint-Jacques. Rens. 03 23 06 93 70

Du 13 nov. au 14 décembreChâteau-Thierry : Sébastien Ba-yet au lycée Jean de La Fontaine.Rens. 03 23 69 23 38

Du 16 nov. au 21 décembreLaon : La voix de l’autre, ren-contre entre Bernard Noël et Gérard Titus-Carmel à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

Du 17 nov. au 9 décembreFère en Tardenois : L’art pour tous à l’Office de Tourisme du Tarde-nois. Rens. 03 23 82 31 57

Du 17 nov. au 15 décembreFère en Tardenois : photogra-phies de Denis Vallot, au Centre Culturel Camille Claudel.Ren. 03 23 82 07 84

Jusqu‘au 13 janvierAlaincourt : L’art-déco au travers de la mode des années 20 à la Maison de Marie Jeanne. Du mercredi au dimanche de 14h à 18h.Rens. 03 23 63 62 07

Jusqu’au 15 janvierBohain en Vermandois : Toune présente le Slouñ à la Maison familiale d’Henri Matisse. Rens. 09 64 43 84 64

Jusqu’au 3 mars : Alaincourt : photos Art Déco par Michèle Wojciechowski et Jean Triboulloy, à la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Du 8 au 23 décembrePargny Filain : spectacle de Noël Le kiosque à Mézigue, par le Circ’Hulon à 14h30.Rens. 03 23 21 59 72

11 décembreSaint-Quentin : Tarzan in the garden ou la grande question, conférence marionnettiste, à l’Espace Saint-Jacques à 19h30. Rens. 03 23 62 36 77

15 décembre Saint-Gobain : Tarzan in the gar-den ou la grande question.Rens. 03 22 92 19 32

Géodomia

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l'image l'Aisne 193 - Novembre/Décembre 2012

La campagne betteravière est lancée

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L’auteur : Professeur des écoles à la retraite, Jacques Pelthier s’est longtemps passionné pour les photos d’avion avant d’élargir son champ d’action aux scènes de la vie agricole, aux paysages et au sport, notamment le rugby.