30
LES LES ALGIES ALGIES CRANIOFACIALES CRANIOFACIALES

Algies crâniofaciales

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Algies crâniofaciales

LES LES ALGIESALGIES CRANIOFACIALES CRANIOFACIALES

Page 2: Algies crâniofaciales

PLAN DU COURSPLAN DU COURS I. GENERALITESI. GENERALITES II. RAPPEL ANATOMIQUEII. RAPPEL ANATOMIQUE

A. Les structures sensibles de la tête et de la face. A. Les structures sensibles de la tête et de la face.

B. Innervation sensitive de la tête et de la face.B. Innervation sensitive de la tête et de la face. III. DIAGNOSTIC POSITIF.III. DIAGNOSTIC POSITIF.

A. Interrogatoire.A. Interrogatoire. B. Examen clinique. B. Examen clinique. C. Examens complémentaires.C. Examens complémentaires.

IV. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE.IV. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE. A. Les névralgies craniofaciales. A. Les névralgies craniofaciales. B . Migraines. B . Migraines. C. Algies vasculaires de la face.C. Algies vasculaires de la face. D. Céphalées de tension.D. Céphalées de tension. E. Céphalées ou algies faciales associées à des affections E. Céphalées ou algies faciales associées à des affections ORL, ophtalmologiques ou stomatologiques.ORL, ophtalmologiques ou stomatologiques. F. Céphalées inhabituelles.F. Céphalées inhabituelles. V. DIAGNOSTIC DIFFERENTIELV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

VI. CONCLUSIONVI. CONCLUSION

Page 3: Algies crâniofaciales

I. Généralités:I. Généralités: Les algies craniofaciales regroupent Les algies craniofaciales regroupent

les douleurs du crâne et celles du les douleurs du crâne et celles du visage. visage.

Elle sont un motif de consultation Elle sont un motif de consultation extrêmement fréquent et relèvent de extrêmement fréquent et relèvent de causes multiples. causes multiples.

La démarche diagnostique repose La démarche diagnostique repose sur l’interrogatoire. sur l’interrogatoire.

Page 4: Algies crâniofaciales

II. Rappel anatomiqueII. Rappel anatomique::

A. les structures sensibles de la tête et de la face :A. les structures sensibles de la tête et de la face :

LLa peau, les artères, les muscles, les articulations, a peau, les artères, les muscles, les articulations, les cavités de la face, la dure-mère et la base du les cavités de la face, la dure-mère et la base du crâne. crâne.

Le cerveau lui-même n’engendre pas de douleurs.Le cerveau lui-même n’engendre pas de douleurs.

B. Innervation sensitive de la tête et de la face: B. Innervation sensitive de la tête et de la face:

Nerf trijumeau (v).Nerf trijumeau (v).

Nerf glosso-pharyngien (IX) et le nerf vague (X);Nerf glosso-pharyngien (IX) et le nerf vague (X);

C1, C2, C3;C1, C2, C3;

Nerf intermédiaire de Wrisberg (VIIbis);Nerf intermédiaire de Wrisberg (VIIbis);

Plexus cervical superficiel.Plexus cervical superficiel.

Page 5: Algies crâniofaciales
Page 6: Algies crâniofaciales
Page 7: Algies crâniofaciales
Page 8: Algies crâniofaciales

III. Diagnostic positif:III. Diagnostic positif:

A. Interrogatoire :A. Interrogatoire :

c’est le temps essentiel au diagnostic. Il doit être c’est le temps essentiel au diagnostic. Il doit être complet, réalisé avec patience, précisant les complet, réalisé avec patience, précisant les caractères sémiologiques de la douleur :caractères sémiologiques de la douleur :

-le siège .-le siège .-l’intensité et son retentissement sur la vie de tous -l’intensité et son retentissement sur la vie de tous les jours.les jours.-le type de la -le type de la douleur:électrique,pulsatile,paresthésiques.douleur:électrique,pulsatile,paresthésiques.-les causes déclenchantes: trigger-zone,alcool.-les causes déclenchantes: trigger-zone,alcool.-la durée de la douleur.-la durée de la douleur.-les signes d’accompagnement.-les signes d’accompagnement.-le terrain et le mode évolutif de la douleur.-le terrain et le mode évolutif de la douleur.-les moyens de soulagement.-les moyens de soulagement.

Page 9: Algies crâniofaciales

B . Examen clinique:B . Examen clinique:

-étude de la sensibilité dans le territoire du trijumeau -étude de la sensibilité dans le territoire du trijumeau -recherche du réflexe cornéen.-recherche du réflexe cornéen.-recherche d’une parésie masticatrice et/ou d’une -recherche d’une parésie masticatrice et/ou d’une atrophie du masséter.atrophie du masséter.- palpation de la face et du cou à la recherche de - palpation de la face et du cou à la recherche de points douloureux électifs, palpation des artères points douloureux électifs, palpation des artères temporales superficielles et des globes oculaires.temporales superficielles et des globes oculaires.- otoscopie, rhinoscopie, examen de la cavité - otoscopie, rhinoscopie, examen de la cavité buccale, du pharynx.buccale, du pharynx.- recherche d’une éruption cutanée.- recherche d’une éruption cutanée.- auscultation du crâne et du cou.- auscultation du crâne et du cou.-étude des nerfs crâniens et examen du fond d’œil.-étude des nerfs crâniens et examen du fond d’œil.-examen général complet avec prise de la T.A et de -examen général complet avec prise de la T.A et de la T°.la T°.

Page 10: Algies crâniofaciales

C. Examens complémentaires:C. Examens complémentaires:

TDM cérébrale et/ou IRM et/ou PL. En dehors des TDM cérébrale et/ou IRM et/ou PL. En dehors des urgences neurologiques, ils ne sont indiqués que urgences neurologiques, ils ne sont indiqués que lorsque:lorsque:

-l’examen neurologique n’est pas normal;-l’examen neurologique n’est pas normal;

-il existe un œdème papillaire;-il existe un œdème papillaire;

-la présentation d’une céphalée ou algie faciale -la présentation d’une céphalée ou algie faciale dite essentielle bénigne n’est pas typique. dite essentielle bénigne n’est pas typique.

Page 11: Algies crâniofaciales

V. Diagnostic étiologique:V. Diagnostic étiologique:A. Névralgies craniofaciales:A. Névralgies craniofaciales: 1.Névralgie essentielle du V1.Névralgie essentielle du V: « Tic douloureux de : « Tic douloureux de

Trousseau »:Trousseau »:- - terrain:terrain: c’est une affection de l’age moyen et de la sénescence c’est une affection de l’age moyen et de la sénescence

(plus de 50 ans). Plus fréquente chez la femme que chez (plus de 50 ans). Plus fréquente chez la femme que chez l’homme.l’homme.

- - siègesiège: toujours unilatérale, localisée à une branche du V. Dans la : toujours unilatérale, localisée à une branche du V. Dans la ½ des cas dans le territoire du V2, dans un ¼ des cas celui ½ des cas dans le territoire du V2, dans un ¼ des cas celui du V3. La névralgie du V1 est plus rare.du V3. La névralgie du V1 est plus rare.

- A chaque accès, la douleur atteint le même territoire, la diffusion - A chaque accès, la douleur atteint le même territoire, la diffusion vers les territoires voisins ne survient que progressivement au vers les territoires voisins ne survient que progressivement au cours de l’évolution. cours de l’évolution.

- la douleur éclate en crises fulgurantes et intenses (sensation - la douleur éclate en crises fulgurantes et intenses (sensation d’élancements atroces, de broiement, de torsion, de d’élancements atroces, de broiement, de torsion, de décharge électrique).décharge électrique).

- les crises sont brèves, de qq secondes jusqu’à une minute. - les crises sont brèves, de qq secondes jusqu’à une minute. Immobilise le patient et s’accompagne de véritables clonies Immobilise le patient et s’accompagne de véritables clonies de la face « tic douloureux de la face » (Trousseau). de la face « tic douloureux de la face » (Trousseau).

Page 12: Algies crâniofaciales

-L’examen neurologique est normal.-L’examen neurologique est normal.

-Après la crise, peuvent se produire qq phénomènes -Après la crise, peuvent se produire qq phénomènes vasomoteurs. vasomoteurs.

-La sédation est complète et ne persiste aucun fond douloureux -La sédation est complète et ne persiste aucun fond douloureux continu.continu.

-Les crises se répètent à intervalles variables (une dizaine à -Les crises se répètent à intervalles variables (une dizaine à plusieurs dizaines de jrs).plusieurs dizaines de jrs).

--Les facteurs déclenchants:Les facteurs déclenchants: l’attouchement ou la pression de l’attouchement ou la pression de certaines parties du territoire cutané et muqueux de certaines parties du territoire cutané et muqueux de l’hémiface, c’est la zone « gâchette » (trigger zone). Une l’hémiface, c’est la zone « gâchette » (trigger zone). Une excitation indirecte : l’élocution, le rire ou l’alimentation excitation indirecte : l’élocution, le rire ou l’alimentation provoque les accès.provoque les accès.

-Après la crise, il existe une période réfractaire, de durée variable.-Après la crise, il existe une période réfractaire, de durée variable.

--L’évolution L’évolution est discontinue, de gravité variable. Les périodes est discontinue, de gravité variable. Les périodes douloureuses deviennent de plus en plus importantes, les douloureuses deviennent de plus en plus importantes, les crises plus fréquentes et la topographie douloureuse a crises plus fréquentes et la topographie douloureuse a tendance à s’étendre.tendance à s’étendre.

Page 13: Algies crâniofaciales

2.névralgies symptomatiques (secondaires) du trijumeau2.névralgies symptomatiques (secondaires) du trijumeau : :

- Elles peuvent se présenter cliniquement comme une névralgie - Elles peuvent se présenter cliniquement comme une névralgie faciale essentielle et doivent être évoquées lorsque les crises faciale essentielle et doivent être évoquées lorsque les crises douloureuses surviennent chez un adulte jeune. douloureuses surviennent chez un adulte jeune.

- les douleurs peuvent subir des exacerbations, laissent persister, - les douleurs peuvent subir des exacerbations, laissent persister, après les crises, un fond douloureux ou paresthésique après les crises, un fond douloureux ou paresthésique permanant.permanant.

- il n’y a pas de « zone gâchette ».- il n’y a pas de « zone gâchette ».

- les 3 branches du V sont parfois concernées et, en cas d’atteinte - les 3 branches du V sont parfois concernées et, en cas d’atteinte partielle, le territoire de V1 est plus souvent concerné.partielle, le territoire de V1 est plus souvent concerné.

- un examen neurologique anormal :- un examen neurologique anormal :

. hypoesthésie de l’hémiface ou d’une partie de l’hémiface, . hypoesthésie de l’hémiface ou d’une partie de l’hémiface,

. abolition ou diminution du réflexe cornéen, . abolition ou diminution du réflexe cornéen,

. amyotrophie unilatérale des muscles masséter et temporal.. amyotrophie unilatérale des muscles masséter et temporal.

- des signes de souffrance des nerfs topographiquement proches - des signes de souffrance des nerfs topographiquement proches sont associés. sont associés.

Page 14: Algies crâniofaciales

- Le diagnostic est facile devant le cortège de signes neurologiques.- Le diagnostic est facile devant le cortège de signes neurologiques. - La névralgie symptomatique ainsi suspectée, impose des examens - La névralgie symptomatique ainsi suspectée, impose des examens neuroradiologiques : TDM, IRM et selon les cas, une PL et une neuroradiologiques : TDM, IRM et selon les cas, une PL et une artériographie. artériographie.

les étiologies :les étiologies : atteintes centralesatteintes centrales : :

- lésions bulboprotuberentielles : tumeurs, AVC.- lésions bulboprotuberentielles : tumeurs, AVC.- SEP.- SEP.- angle pontocérébelleux : tumeurs, lésions vasculaires. - angle pontocérébelleux : tumeurs, lésions vasculaires. - étage moyen : syndrome de la « pointe du rocher »,- étage moyen : syndrome de la « pointe du rocher »,

lésions des branches terminales du Vlésions des branches terminales du V : :- infectieuses : zona ophtalmique, SIDA, CMV, syphilis, - infectieuses : zona ophtalmique, SIDA, CMV, syphilis, cryptococcose.cryptococcose.- tumorales : méningites néoplasiques, leucoses aigues, - tumorales : méningites néoplasiques, leucoses aigues, lymphome méningé, myélome.lymphome méningé, myélome.- inflammatoires : syndrome de Gougerot-Sjögren, - inflammatoires : syndrome de Gougerot-Sjögren, sarcoïdose, sclérodermie, lupus et connectivites.sarcoïdose, sclérodermie, lupus et connectivites.

Page 15: Algies crâniofaciales

3.névralgie essentielle du glossopharyngien (IX) :3.névralgie essentielle du glossopharyngien (IX) :

De fréquence très faible par rapport à la névralgie du De fréquence très faible par rapport à la névralgie du trijumeau.trijumeau.

Le terrain est le mêmeLe terrain est le même l’interrogatoire permet de faire le diagnosticl’interrogatoire permet de faire le diagnostic l’examen clinique ne montre aucun signe neurologique l’examen clinique ne montre aucun signe neurologique

déficitaire.déficitaire. Les douleurs débutent dans la région de la base de la langue Les douleurs débutent dans la région de la base de la langue

et de l’amygdale, et irradient vers l’angle de la mâchoire et et de l’amygdale, et irradient vers l’angle de la mâchoire et vers l’oreille. Elles sont intenses, brèves et restent vers l’oreille. Elles sont intenses, brèves et restent unilatérales.unilatérales.

La « zone gâchette » est la muqueuse pharyngée et la région La « zone gâchette » est la muqueuse pharyngée et la région amygdalienne. La douleur est déclanchée par la déglutition amygdalienne. La douleur est déclanchée par la déglutition ( et non la mastication), plus rarement par la parole, ( et non la mastication), plus rarement par la parole, l’ouverture de la bouche. l’ouverture de la bouche.

Après la crise, qui ne dure que qq secondes, apparaît une Après la crise, qui ne dure que qq secondes, apparaît une période réfractaire.période réfractaire.

La névralgie peut se compliquer d’une lipothymie ou d’une La névralgie peut se compliquer d’une lipothymie ou d’une syncope par bradycardie du fait de la participation du X.syncope par bradycardie du fait de la participation du X.

Page 16: Algies crâniofaciales

4.La névralgie du nerf intermédiaire de Wrisberg (VII 4.La névralgie du nerf intermédiaire de Wrisberg (VII bis):bis):La douleur siège au niveau du conduit auditif La douleur siège au niveau du conduit auditif externe (zone de Ramsay-Hunt) externe (zone de Ramsay-Hunt)

5.La névralgie du nerf occipital d’Arnold:5.La névralgie du nerf occipital d’Arnold: La névralgie intéresse la C2.La névralgie intéresse la C2. Elle réalise une douleur fulgurante, Elle réalise une douleur fulgurante, unilatérale, partant de l’émergence du nerf, 2cm en unilatérale, partant de l’émergence du nerf, 2cm en

dehors et en dessous de la protubérance occipitale dehors et en dessous de la protubérance occipitale externe et irradiant jusqu’au sommet du crâne. externe et irradiant jusqu’au sommet du crâne.

Survenant volontiers par accès, elle peut être Survenant volontiers par accès, elle peut être déclanché par le contact le la coiffure, le passage du déclanché par le contact le la coiffure, le passage du peine ou certains mouvement de la tête.peine ou certains mouvement de la tête.

L’étiologie la plus courante en est l’arthrose L’étiologie la plus courante en est l’arthrose cervicale, plus rarement un traumatisme, un cervicale, plus rarement un traumatisme, un anévrysme vertébral.anévrysme vertébral.

Page 17: Algies crâniofaciales

B. Les migraines:B. Les migraines: La migraine semble être une prédisposition La migraine semble être une prédisposition

constitutionnelle du système neurovasculaire à constitutionnelle du système neurovasculaire à réagir de façon excessive à des stimuli internes ou réagir de façon excessive à des stimuli internes ou externes par une hyperactivité du système externes par une hyperactivité du système trigéminovasculaire.trigéminovasculaire.

Il est admis que se produisent, pendant la crise de Il est admis que se produisent, pendant la crise de migraine, des modifications vasomotrices allant dans migraine, des modifications vasomotrices allant dans le sens d’une vasoconstriction pendant l’aura, puis le sens d’une vasoconstriction pendant l’aura, puis d’une vasodilatation pendant la céphalée.d’une vasodilatation pendant la céphalée.

La prédominance féminine est importante ; 3-4 F/1H.La prédominance féminine est importante ; 3-4 F/1H. L’âge : max 30-40 ans, nette régression après 60 L’âge : max 30-40 ans, nette régression après 60

ans.ans.

Page 18: Algies crâniofaciales

1.Migraines sans aura:1.Migraines sans aura: la crise est souvent précédée par des prodromes :la crise est souvent précédée par des prodromes : troubles de l’humeur, somnolence, sensation de faim.troubles de l’humeur, somnolence, sensation de faim. la céphalée est d’intensité progressive, réveillant parfois le la céphalée est d’intensité progressive, réveillant parfois le

patient, durant de quelques heures à plusieurs jours.patient, durant de quelques heures à plusieurs jours. la topographie est classiquement unilatérale, fronto-orbitaire, la topographie est classiquement unilatérale, fronto-orbitaire,

le changement de côté d’une crise à l’autre est le changement de côté d’une crise à l’autre est caractéristique mais inconstant.caractéristique mais inconstant.

l’intensité est variable, souvent importante, obligeant à l’intensité est variable, souvent importante, obligeant à interrompre toute activité, aggravée par la lumière, le bruit, interrompre toute activité, aggravée par la lumière, le bruit, calmée par le décubitus et l’obscurité.calmée par le décubitus et l’obscurité.

il s’agit souvent d’une douleur pulsatile,plus rarement il s’agit souvent d’une douleur pulsatile,plus rarement continue.continue.

les symptômes associés sont évocateurs : photophobie, les symptômes associés sont évocateurs : photophobie, phonophobie, troubles digestifs, nausée et vomissement, phonophobie, troubles digestifs, nausée et vomissement, asthénie, pâleur du visage, obstruction nasale ou au contraire asthénie, pâleur du visage, obstruction nasale ou au contraire catarrhe muqueux.catarrhe muqueux.

L’évolution des crises est très variable d’un sujet à l’autre, L’évolution des crises est très variable d’un sujet à l’autre, leur disparition est habituelle chez les sujets âgés, chez la leur disparition est habituelle chez les sujets âgés, chez la femme, la vie hormonale influence la fréquence et la qualité femme, la vie hormonale influence la fréquence et la qualité des crises.des crises.

Page 19: Algies crâniofaciales

critères diagnostiquescritères diagnostiques A- au moins 5 crises répondant aux critères B-D.A- au moins 5 crises répondant aux critères B-D. B- crises de céphalées durant de 4 à 72h ( sans trt).B- crises de céphalées durant de 4 à 72h ( sans trt). C- céphalées ayant au moins 2 des caractéristiques C- céphalées ayant au moins 2 des caractéristiques

suivantes:suivantes: -unilatéralité -unilatéralité -pulsatilité.-pulsatilité. - caractère modéré ou sévère.- caractère modéré ou sévère. - Aggravation par les activités physique de - Aggravation par les activités physique de routine:monter ou descendre les escaliers; routine:monter ou descendre les escaliers;

D- durant les céphalées,au moins l’un des caratères D- durant les céphalées,au moins l’un des caratères

suivants:suivants: -nausées et lou vomissement.-nausées et lou vomissement. -photophobie et phonophobie.-photophobie et phonophobie.

Page 20: Algies crâniofaciales

2.Migraines avec aura:2.Migraines avec aura: L’aura est l’ensemble des signes neurologiques focaux qui L’aura est l’ensemble des signes neurologiques focaux qui

précédent ou accompagnent une crise. Elle marque précédent ou accompagnent une crise. Elle marque généralement le début des crises, il s’agit souvent d’un généralement le début des crises, il s’agit souvent d’un trouble visuel à type de scotome scintillant, s’étendant trouble visuel à type de scotome scintillant, s’étendant progressivement, associé parfois à des paresthésies ou à progressivement, associé parfois à des paresthésies ou à une aphasie. La céphalée s’installe progressivement lors de une aphasie. La céphalée s’installe progressivement lors de la décroissance de l’aura, lorsqu’elle est unilatérale, elle siège la décroissance de l’aura, lorsqu’elle est unilatérale, elle siège le plus souvent du côté opposé à l’aura. Dans quelques cas le plus souvent du côté opposé à l’aura. Dans quelques cas l’aura n’est pas suivie de céphalée. l’aura n’est pas suivie de céphalée.

Les crises sont beaucoup plus espacées que lors des Les crises sont beaucoup plus espacées que lors des migraines sans aura.migraines sans aura.

La migraine basilaire est une variété rare, la céphalée La migraine basilaire est une variété rare, la céphalée précédée de symptômes inquiétants évoquant l’atteinte précédée de symptômes inquiétants évoquant l’atteinte vertébrobasilaire : paresthésies bilatérales, ataxie, dysarthrie, vertébrobasilaire : paresthésies bilatérales, ataxie, dysarthrie, diplopie, vertige, troubles de la vigilance pouvant aller diplopie, vertige, troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma.jusqu’au coma.

Page 21: Algies crâniofaciales

C. Algies vasculaires de la face:C. Algies vasculaires de la face:1. Algie vasculaire de face: Cluster headeache 1. Algie vasculaire de face: Cluster headeache

(céphalée en « grappe »):(céphalée en « grappe »): elle fait partie des céphalées bénignes chroniques.elle fait partie des céphalées bénignes chroniques. Beaucoup plus rare que la migraine, avec une nette Beaucoup plus rare que la migraine, avec une nette

prédominance masculine (80%).prédominance masculine (80%). Pathologie de l’homme jeune, dans 2/3 des cas, elle débute Pathologie de l’homme jeune, dans 2/3 des cas, elle débute

entre 10-30 ans.entre 10-30 ans. douleur strictement unilatérale, maximale dans la région douleur strictement unilatérale, maximale dans la région

oculaire ou péri oculaire, siège pratiquement toujours du oculaire ou péri oculaire, siège pratiquement toujours du même côté d’une période à l’autre.même côté d’une période à l’autre.

irradie souvent de façon homolatérale vers la tempe, le front, irradie souvent de façon homolatérale vers la tempe, le front, la joue et la gencive sup.la joue et la gencive sup.

l’accès débute brutalement, sans prodrome. La douleur, très l’accès débute brutalement, sans prodrome. La douleur, très violente, devient maximale en qq min, continue, à type de violente, devient maximale en qq min, continue, à type de brûlure, de transpercement, de déchirement, d’écrasement. brûlure, de transpercement, de déchirement, d’écrasement. Le patient est agité, incapable de se tenir en place.Le patient est agité, incapable de se tenir en place.

Page 22: Algies crâniofaciales

la crise dure 15-180 min (90 min en moy). puis la douleur la crise dure 15-180 min (90 min en moy). puis la douleur diminue d’intensité pour disparaître complètement en qq min.diminue d’intensité pour disparaître complètement en qq min.

les crises se répètent habituellement une à trois fois par jour.les crises se répètent habituellement une à trois fois par jour. des symptômes associés, vasomoteurs homolatéraux, sont des symptômes associés, vasomoteurs homolatéraux, sont

quasi constants : larmoiement, rougeur conjonctivale, quasi constants : larmoiement, rougeur conjonctivale, congestion nasale…congestion nasale…

chez 90% des patients, les accès sont épisodiques, pendant chez 90% des patients, les accès sont épisodiques, pendant une période de 3-15 semaines, les crises se produisent une période de 3-15 semaines, les crises se produisent quotidiennement et surviennent à heures fixes pour un même quotidiennement et surviennent à heures fixes pour un même patient.patient.

Évolution:Évolution:une aggravation s’observe au fil des années, si la fréquence une aggravation s’observe au fil des années, si la fréquence des accès reste inchangée, la durée a tendance à des accès reste inchangée, la durée a tendance à augmenter. augmenter.

Le début tardif et le sexe féminin sont des facteurs de Le début tardif et le sexe féminin sont des facteurs de mauvais pronostic.mauvais pronostic.

Page 23: Algies crâniofaciales

2. Hémicrânie paroxystique chronique:2. Hémicrânie paroxystique chronique: Affection rare, survenant chez la femmeAffection rare, survenant chez la femme C’est une forme très particulière d’algie vasculaire de la face, au cours de C’est une forme très particulière d’algie vasculaire de la face, au cours de

laquelle les accès douloureux sont brefs (quelques minutes à 15 minutes) laquelle les accès douloureux sont brefs (quelques minutes à 15 minutes) et se répètent plusieurs fois au cours d’une même journée.et se répètent plusieurs fois au cours d’une même journée.

Elle est soulagée de façon spectaculaire par la prescription Elle est soulagée de façon spectaculaire par la prescription d’indométhacine. d’indométhacine.

3. Artérite temporale de Horton:3. Artérite temporale de Horton:

Doit être évoquée devant toute algie faciale et/ou céphalée d’apparition Doit être évoquée devant toute algie faciale et/ou céphalée d’apparition récente chez un sujet de plus de 60 ans. récente chez un sujet de plus de 60 ans.

La douleur est présente dans 60 à 90% des cas de maladie de Horton et La douleur est présente dans 60 à 90% des cas de maladie de Horton et est le symptôme révélateur le plus fréquent. Elle est typiquement de siège est le symptôme révélateur le plus fréquent. Elle est typiquement de siège temporal, superficielle et profonde avec hyperesthésie au contact temporal, superficielle et profonde avec hyperesthésie au contact (aggravée par le port de lunettes, d’un chapeau ou par le contact avec (aggravée par le port de lunettes, d’un chapeau ou par le contact avec l’oreiller la nuit). l’oreiller la nuit).

L’association avec les autres symptômes et signes de la maladie de L’association avec les autres symptômes et signes de la maladie de Horton (troubles visuels, fièvre, altération de l’état général, claudication Horton (troubles visuels, fièvre, altération de l’état général, claudication intermittente de la mâchoire, douleurs rhizoméliques, artères temporales intermittente de la mâchoire, douleurs rhizoméliques, artères temporales indurées, non battantes et douloureuses...) oriente le diagnostic. La indurées, non battantes et douloureuses...) oriente le diagnostic. La recherche d’un syndrome inflammatoire en urgence et la réalisation d’une recherche d’un syndrome inflammatoire en urgence et la réalisation d’une biopsie de l’artère temporale (du côté des céphalées) confirment le biopsie de l’artère temporale (du côté des céphalées) confirment le diagnostic.diagnostic.

Page 24: Algies crâniofaciales

D. Céphalées de tensionD. Céphalées de tension:: Aussi fréquentes que les migraines.Aussi fréquentes que les migraines.1. Céphalées de tension épisodiques:1. Céphalées de tension épisodiques: lorsque le nombre de jours des céphalées est inférieur à 15 lorsque le nombre de jours des céphalées est inférieur à 15

jours. jours. La douleur est à type de pression ou de serrement, La douleur est à type de pression ou de serrement,

d’intensité moyenne ou modérée, bilatérale, ne s’aggravant d’intensité moyenne ou modérée, bilatérale, ne s’aggravant pas avec l’activité physique courante, les nausées sont pas avec l’activité physique courante, les nausées sont absentes mais la photophobie peut être présente. Les absentes mais la photophobie peut être présente. Les épisodes récurrents durent qq min à plusieurs jours.épisodes récurrents durent qq min à plusieurs jours.

2. Céphalées de tension chroniques:2. Céphalées de tension chroniques: les céphalées sont présentes plus de 15 jours par mois les céphalées sont présentes plus de 15 jours par mois

durant au moins 6 mois.durant au moins 6 mois. La douleur est à type de sensation d’étau, de pesanteur, La douleur est à type de sensation d’étau, de pesanteur,

parfois de brûlures, de siège diffus, en « casque », parfois parfois de brûlures, de siège diffus, en « casque », parfois occipital ou du vertex. L’intensité est modérée.occipital ou du vertex. L’intensité est modérée.

Des signes d’anxiété sont souvent associés : palpitation, Des signes d’anxiété sont souvent associés : palpitation, oppressions thoraciques…oppressions thoraciques…

Il importe de rechercher un abus médicamenteux Il importe de rechercher un abus médicamenteux antalgique (caféïne, codéïne).antalgique (caféïne, codéïne).

Page 25: Algies crâniofaciales

E. Céphalées ou algies faciales associées à des affections E. Céphalées ou algies faciales associées à des affections ORL, ophtalmologiques ou stomatologiques :ORL, ophtalmologiques ou stomatologiques :

1. Algies des affections nasosinusiennes :1. Algies des affections nasosinusiennes : Les douleurs sont essentiellement observées au cours des sinusites Les douleurs sont essentiellement observées au cours des sinusites

aiguës. De siège variables selon les sinus atteints. Elles disparaissent aiguës. De siège variables selon les sinus atteints. Elles disparaissent par le traitement de la sinusite.par le traitement de la sinusite.2. Affections otologiques :2. Affections otologiques :

otites externes, otite externe maligne, OMA, mastoïdite, otites chroniques otites externes, otite externe maligne, OMA, mastoïdite, otites chroniques en périodes de réchauffement, tumeurs malignes de l’oreille moyenne.en périodes de réchauffement, tumeurs malignes de l’oreille moyenne.

Il peut s’agir d’une otalgie réflexe.Il peut s’agir d’une otalgie réflexe.3. Affections ophtalmologiques :3. Affections ophtalmologiques : -Glaucome aigu.-Glaucome aigu. -Troubles de la réfraction ou de la convergence.-Troubles de la réfraction ou de la convergence.4. Affections stomatologiques :4. Affections stomatologiques : - Algie faciale d’origine dentaire.- Algie faciale d’origine dentaire. - Dysfonctionnement de l’ATM : entraîne des douleurs associées à 2 - Dysfonctionnement de l’ATM : entraîne des douleurs associées à 2 des signes suivants au moins : des signes suivants au moins :

- déclanchement par le mouvement et/ou le serrement des dents.- déclanchement par le mouvement et/ou le serrement des dents. - diminution de la mobilité.- diminution de la mobilité. - craquement articulaire.- craquement articulaire. - anomalies radiologiques.- anomalies radiologiques.

Page 26: Algies crâniofaciales

F. Céphalées inhabituelles:F. Céphalées inhabituelles:

Sont caractérisées par le mode de déclanchement Sont caractérisées par le mode de déclanchement singulier. singulier.

Avant d’affirmer le caractère bénin, il importe Avant d’affirmer le caractère bénin, il importe d’éliminer une pathologie intracrânienne (Tm du IIIe d’éliminer une pathologie intracrânienne (Tm du IIIe ventricule, malformation de la base, hématomes ventricule, malformation de la base, hématomes sous-duraux). sous-duraux).

- céphalées d’effort.- céphalées d’effort.

- céphalées bénignes liées à la toux.- céphalées bénignes liées à la toux.

- céphalées liées au froid.- céphalées liées au froid.

- céphalées en « coup de poignard ».- céphalées en « coup de poignard ».

- céphalées liées à l’activité sexuelle.- céphalées liées à l’activité sexuelle.

Page 27: Algies crâniofaciales

IV. Diagnostic différentielIV. Diagnostic différentiel Céphalées psychotiques.Céphalées psychotiques. Céphalées liées à une HTA, anémie, Céphalées liées à une HTA, anémie,

polyglobulie. polyglobulie. Céphalées liées à une hypercapnie.Céphalées liées à une hypercapnie. Céphalées liées aux traumatismes Céphalées liées aux traumatismes

crâniens, AVC, hémorragies cérébrales crâniens, AVC, hémorragies cérébrales ou méningées.ou méningées.

Céphalées liées à une HIC: processus Céphalées liées à une HIC: processus expansif, hydrocéphalie. expansif, hydrocéphalie.

Page 28: Algies crâniofaciales

VI. Conclusion:VI. Conclusion: les algies craniofaciales relèvent de les algies craniofaciales relèvent de

causes multiples .causes multiples . l’interrogatoire est essentielles,permettant l’interrogatoire est essentielles,permettant

de déterminer le profil évolutif des algies .de déterminer le profil évolutif des algies . en dehors des urgences neurologiques, en dehors des urgences neurologiques,

les examens complémentaires sont les examens complémentaires sont indiqués uniquement lorsqu’il existe une indiqués uniquement lorsqu’il existe une atypie dans le tableau d’une atypie dans le tableau d’une céphalée/algie faciale essentielle. céphalée/algie faciale essentielle.

Page 29: Algies crâniofaciales
Page 30: Algies crâniofaciales