Excellences, Messieurs les Chefs d’Etats et Chers frères,Excellence, Monsieur le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,Distingués invités,Mesdames, Messieurs,C’est avec un réel plaisir que je prends part à ces échanges organisés dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de la Banque Africaine de Développement. Je voudrais donc remercier les organisateurs de m’avoir invité à ce panel sur « l’Avenir écologique de l’Afrique », et de me donner ainsi l’occasion de partager avec vous ma vision et les actions entreprises dans ce sens par mon pays. Ces remerciements s’adressent en particulier à Monsieur Donald KABERUKA, Président de la Banque Africaine de Développement, dont le mandat s’achève dans quelques jours. Je voudrais ici lui renouveler ma reconnaissance pour le travail accompli durant ses deux mandats successifs.Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs,Comme le soulignait mon prédécesseur, le Président Omar BONGO ONDIMBA, à l’occasion de la Conférence de Rio en 1992, je cite : « En Afrique, la conscience de notre retard, le manque de capitaux, le désir de décoller à tout prix et – il faut le dire – une forte incitation à le faire rapidement, nous ont conduits à laisser s’installer un système peu rationnel d’exploitation de nos richesses. Nous commençons seulement à en mesurer l’ampleur et les conséquences », fin de citation.Cette situation que nous avons connue partout sur le continent, explique en grande partie les trajectoires de mal développement de l’Afrique, avec pour corollaire, l’accentuation de la pauvreté et de la précarité des populations, l’émergence d’économies de rente exposées aux aléas des marchés.A ce sombre table au s’ajoutent désormais les conséquences néfastes du changement climatique pour notre continent.Je veux parler ici de la disparition de notre biodiversité, de l’avancée des déserts, du recul de nos côtes, de la dégradation de nos terres agricoles et des inondations qui désolent nos populations. Nous ne pouvons plus laisser croire que cette Afrique, malgré l’immensité de ses richesses naturelles, puisse rester encore longtemps spectatrice de son développement et demeurer en marge de ce monde en mouvement.Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs,Je reste cependant optimiste sur nos capacités à relever ces défis et à engager la transformation structurelle de nos économies.Cette impérieuse transformation nécessite une mobilisation soutenue de tous les acteurs pour assurer une croissance inclusive.C’est cet agenda, pour « l’Afrique que nous voulons », qui a été adopté par les Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine en janvier dernier.C’est ici le lieu de rappeler, que cette mutation vitale pour le continent, nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières mais surtout, des mécanismes de financement innovants. En effet, dans ce monde globalisé, il n’est plus possible de séparer les objectifs d’un développement national de ceux du reste de la planète. De même, notre relation à la Nature ne devra plus être vue sous le seul angle de la possession, mais surtout sur celui de la responsabilité. Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs,Cette approche qui prévaut dans le Plan Stratégique Gabon Emergent, nous permet aujourd’hui de concilier le développement de mon pays et la préservation de notre patrimoine forestier et marin. J’ai pris l’engagement d’assurer la transformation sur le sol gabonais de nos ressources naturelles. Ainsi, à partir de 2020, plus aucune ressource ne sera exportée sans avoir subi une première transformation. Cette volonté est aujourd’hui effective dans le domaine du bois et pour une partie de notre manganèse.C’est le prix de la durabilité des réponses que nous entendons apporter principalement aux problèmes:- de l’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles, de la
REPUBLIQUE GABONAISE
UNION-TRAVAIL-JUSTICE
Allocution prononce par
Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA
Prsident de la Rpublique,
Chef de lEtat
Loccasion des Assembles Annuelles du Groupe de la Banque
Africaine de Dveloppement
Sur le thme: The African Ecological FuturesAbidjan, le 26 mai
2015Excellences, Messieurs les Chefs dEtats et Chers frres,
Excellence, Monsieur le Prsident du Groupe de la Banque
Africaine de Dveloppement,
Distingus invits,
Mesdames, Messieurs,
Cest avec un rel plaisir que je prends part ces changes organiss
dans le cadre de la clbration du 50me anniversaire de la Banque
Africaine de Dveloppement.
Je voudrais donc remercier les organisateurs de mavoir invit ce
panel sur lAvenir cologique de lAfrique, et de me donner ainsi
loccasion de partager avec vous ma vision et les actions
entreprises dans ce sens par mon pays.
Ces remerciements sadressent en particulier Monsieur Donald
KABERUKA, Prsident de la Banque Africaine de Dveloppement, dont le
mandat sachve dans quelques jours. Je voudrais ici lui renouveler
ma reconnaissance pour le travail accompli durant ses deux mandats
successifs.Messieurs les Chefs dEtat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Comme le soulignait mon prdcesseur, le Prsident Omar BONGO
ONDIMBA, loccasion de la Confrence de Rio en 1992, je cite: En
Afrique, la conscience de notre retard, le manque de capitaux, le
dsir de dcoller tout prix et il faut le dire une forte incitation
le faire rapidement, nous ont conduits laisser sinstaller un systme
peu rationnel dexploitation de nos richesses. Nous commenons
seulement en mesurer lampleur et les consquences, fin de
citation.
Cette situation que nous avons connue partout sur le continent,
explique en grande partie les trajectoires de mal dveloppement de
lAfrique, avec pour corollaire, laccentuation de la pauvret et de
la prcarit des populations, lmergence dconomies de rente exposes
aux alas des marchs.A ce sombre tableau sajoutent dsormais les
consquences nfastes du changement climatique pour notre
continent.Je veux parler ici de la disparition de notre
biodiversit, de lavance des dserts, du recul de nos ctes, de la
dgradation de nos terres agricoles et des inondations qui dsolent
nos populations. Nous ne pouvons plus laisser croire que cette
Afrique, malgr limmensit de ses richesses naturelles, puisse rester
encore longtemps spectatrice de son dveloppement et demeurer en
marge de ce monde en mouvement.
Messieurs les Chefs dEtat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Je reste cependant optimiste sur nos capacits relever ces dfis
et engager la transformation structurelle de nos conomies.Cette
imprieuse transformation ncessite une mobilisation soutenue de tous
les acteurs pour assurer une croissance inclusive.Cest cet agenda,
pour lAfrique que nous voulons, qui a t adopt par les Chefs dEtats
et de Gouvernement de lUnion Africaine en janvier dernier.Cest ici
le lieu de rappeler, que cette mutation vitale pour le continent,
ncessite la mobilisation dimportantes ressources financires mais
surtout, des mcanismes de financement innovants. En effet, dans ce
monde globalis, il nest plus possible de sparer les objectifs dun
dveloppement national de ceux du reste de la plante. De mme, notre
relation la Nature ne devra plus tre vue sous le seul angle de la
possession, mais surtout sur celui de la responsabilit. Messieurs
les Chefs dEtat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Cette approche qui prvaut dans le Plan Stratgique Gabon
Emergent, nous permet aujourdhui de concilier le dveloppement de
mon pays et la prservation de notre patrimoine forestier et
marin.
Jai pris lengagement dassurer la transformation sur le sol
gabonais de nos ressources naturelles. Ainsi, partir de 2020, plus
aucune ressource ne sera exporte sans avoir subi une premire
transformation. Cette volont est aujourdhui effective dans le
domaine du bois et pour une partie de notre manganse.
Cest le prix de la durabilit des rponses que nous entendons
apporter principalement aux problmes:
de loptimisation de lutilisation des ressources naturelles, de
la diversification de nos activits et donc de laccroissement de nos
revenus ; de la cration demplois et de la lutte contre la pauvret
et la prcarit;
du transfert des savoirs et des technologies.
La baisse observe des cours du ptrole conforte parfaitement la
validit de nos choix stratgiques.Aussi, pour assurer lirrversibilit
des processus en cours, jai fait adopter, au mois daot 2014, une
loi sur le dveloppement durable. Comme je my tais engag Copenhague,
lors de mon premier sommet sur le Climat en 2009, le Gabon a ralis
son plan de lutte contre le changement climatique, qui a abouti la
formulation dun plan de rduction des gaz effet de serre. De mme, un
Plan national daffectation des terres, stratgie damnagement dun
pays qui compte 23,7 millions dhectares reprsentant 88% de son
territoire terrestre, est en cours de finalisation.
Ce plan apportera une rponse aux proccupations de la Communaut
internationale sur la protection des forts tropicales.Messieurs les
Chefs dEtat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs,
Je saisis cette occasion pour vous annoncer que le Gabon sest
dot dune station dacquisition dimages satellites pour la
surveillance des territoires et des ressources terrestres et
maritimes. Cette plate forme technologique vient dsormais combler
la fracture spatiale sur notre continent.
Jentends mettre cet outil la disposition de tous les pays qui en
exprimeront le besoin.Cest notre manire de contribuer la gestion
durable de notre continent et plus particulirement la surveillance
des diffrents couverts forestiers, pour lutter contre le changement
climatique et la dsertification dune part et dautre part, pour
mieux surveiller les territoires maritimes et les protger des
activits de pche illgale ou de piraterie maritime. La solidarit
entre pays africains est un pralable au dveloppement durable de
notre continent. De mme que la prservation de notre environnement
est laffaire de tous. Messieurs les Chefs dEtat et de
Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Nous avons la responsabilit collective de lguer aux gnrations
qui nous suivront, une Afrique moderne, stable et prospre.
Vive lAfrique qui gagne.
Je vous remercie.
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