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Posters S463 L’analyse portait sur 25 malades porteurs de 56 AN dont 39 avaient été greffés. Les données concernaient les caractéristiques épi- démiologiques des malades, la taille et l’ancienneté de l’AN, l’évolution de la douleur, le pourcentage de prise de greffe, les taux et délais de cicatrisation et de récidives. L’échec de GC était défini par un délai de cicatrisation supérieur à 6 mois. Résultats.— L’âge moyen était de 72 ans ; 20 femmes, 5 hommes. 80 % des malades étaient hypertendus, 48 % diabétiques. La taille moyenne de l’AN était de 33 cm 2 (8 à 120 cm 2 ). Après la GC, la douleur, évaluée grâce à une échelle numérique de 0 à 10, diminuait de 7,6 à 1,2. La prise de greffe était de 82% au cinquième jour. Soixante-seize pour cent des malades étaient cicatrisés en 2 mois, 88 % en 3 mois. Le délai moyen de cicatrisation était de 2,2 mois. Les récidives d’AN, notées chez 52 % des malades, survenaient en moyenne 9 mois après la GC. Douze pour cent des malades seule- ment récidivaient sur la zone greffée et 40 % sur un autre site. Discussion.— L’efficacité de la GC dans l’obtention d’une cicatrisa- tion rapide de l’AN est confirmée : Le taux de cicatrisation obtenu est proche de celui retrouvé dans la littérature mais avec un délai plus long pouvant s’expliquer par une taille plus importante des AN greffées. L’effet antalgique majeur de la GC est également confirmé. L’intérêt de notre travail réside dans l’évaluation à long terme des taux et délais de récidive ; une donnée manquante dans la littéra- ture. Quarante-huit pour cent des malades n’ont jamais récidivé, avec un recul moyen de 42 mois. Sur l’ensemble des malades suivis, le taux de récidive sur zone greffée était seulement de 12 %. Conclusion.— Notre étude confirme que la GC accélère la cicatrisa- tion des AN et a un effet antalgique majeur. Elle révèle un taux de récidive de l’AN de 52 % après GC, essentiellement à distance de la zone greffée. Le taux de récidive sur zone greffée est faible (12 %). Une étude prospective pour déterminer les facteurs pronostiques de cicatrisation et les modalités de GC reste indispensable. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.232 P064 Prise en charge chirurgicale en un temps du mélanome unguéal in situ ou de faible épaisseur grâce au diagnostic peropératoire en microscopie confocale S. Debarbieux a,, L. Depaepe b , S. Dalle a , B. Balme b , N. Poulalhon a , L. Thomas a , et le Groupe d’Imagerie Cutanée non Invasive de la SFDV a Dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France b Anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France Auteur correspondant. Mots clés : Appareil unguéal ; Mélanome ; Microscopie confocale Introduction.— La prise en charge du mélanome unguéal comprend un temps diagnostique (biopsie chirurgicale) et un temps théra- peutique (avulsion complète de l’appareil unguéal et fermeture de la perte de substance par greffe de peau totale dans les formes in situ ou peu infiltrantes). Nous avons précédemment montré que l’examen en microscopie confocale (RCM) de la pigmentation matri- cielle était très bien corrélé à l’histologie standard. Nous rapportons notre expérience de la prise en charge chirurgicale (diagnostique et thérapeutique) au cours du même temps opératoire grâce au diagnostic peropératoire en microscopie confocale. Patients et méthodes.— Sept patients âgés de 12 à 57 ans étaient adressés pour une mélanonychie longitudinale justifiant une explo- ration chirurgicale de la matrice sous anesthésie locale. Au cours de la procédure, un examen en microscopie confocale était réalisé in vivo (Vivascope ® 3000, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY) sur la pigmentation matricielle exposée après avoir récliné la tablette (6 cas), et/ou un examen en microscopie confocale ex vivo (Vivascope ® 1500, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY) sur le fragment biopsique prélevé (4 cas). En cas d’aspect évocateur de mélanome, l’avulsion complète était réalisée dans le même temps. Résultats.— Dans 5 cas, l’aspect en microscopie confocale était suffisamment évocateur d’un mélanome pour réaliser d’emblée l’avulsion complète ; l’examen histopathologique était confirmatif. Dans 2 cas, l’examen en microscopie confocale confirmait une pro- lifération mélanocytaire, sans caractère suffisamment suspect pour retenir formellement le diagnostic de mélanome. L’examen histolo- gique retenait le diagnostic de mélanome développé sur un nævus matriciel pré-existant. Discussion.— Cette série démontre la faisabilité de cette prise en charge chirurgicale en un temps et nous a permis d’identifier 3 situations où le diagnostic peropératoire peut être difficile : — en cas de pigmentation matricielle très proximale l’accessibilité à l’examen en microscopie confocale in vivo peut être à l’origine d’images faussement rassurantes car acquises en dehors de la zone suspecte, difficilement accessible ; le diagnostic peut alors être redressé par l’examen ex vivo ; — en cas de pigmentation importante de l’épithélium, car les kéra- tinocytes apparaissent alors très brillants et peuvent masquer les mélanocytes atypiques ; — en cas de lésion d’interprétation histologique difficile, notam- ment sur nævus pré-existant. Conclusion.— La mise en œuvre de cette technique permet de dimi- nuer les douleurs associées à la chirurgie, la durée de l’impotence fonctionnelle postopératoire, ainsi que le coût total de la procé- dure. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.233 P065 Alopécie circonscrite après radio neurochirurgie interventionnelle A.-S.-L. Dussouil a,, C. Gaudy a , E. Archier a , E. Bigand b , J.-M. Regis c , J.-J. Grob a , M.-A. Richard a a Dermatologie, AP—HM, Marseille, France b Radioprotection, AP—HM, Marseille, France c Neurochirurgie fonctionnelle, AP—HM, Marseille, France Auteur correspondant. Mots clés : Alopécies ; Gammaknife ; Radiochirurgie Introduction.— Les alopécies post-radiques (AR) sont des radio- dermites aiguës survenant après embolisation de malformations artérioveineuses (MAV) cérébrales. La neuro-radiochirurgie stéréo- taxique (RCS) par gammaknife permet de traiter les MAV qui ne peuvent pas être embolisées. Les effets indésirables cutanés de la RCS sont peu connus. Nous rapportons la survenue d’une AR après RCS. Observations.— Une femme de 55ans avait une MAV temporo- occipitale gauche découverte par scanner (TDM) et artériographie cérébrale (AC). Une RCS était réalisée 2 mois après, avec deuxième TDM et AC de repérage pour fixer le cadre stéréotaxique. Dix jours après, elle constatait 2 lignes d’alopécie occipitales. Le cuir che- velu était sain, l’alopécie était totale sans cheveux dystrophiques, le test à la traction était négatif. Un an après, la repousse n’est que partielle. Le diagnostic d’AR a été retenu. La RCS délivrait 24 Gy en profondeur sur la MAV, soit une dose maximale de 1,3Gy rec ¸ue à la peau en occipital gauche. La dosimétrie pour les AC et TDM calculée à partir du produit dose surface (PDS) (mGy/cm 2 ) et du temps de scopie ne renseignait pas sur la dose rec ¸ue à la peau. L’estimation

Alopécie circonscrite après radio neurochirurgie interventionnelle

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Posters S463

L’analyse portait sur 25 malades porteurs de 56 AN dont 39 avaientété greffés. Les données concernaient les caractéristiques épi-démiologiques des malades, la taille et l’ancienneté de l’AN,l’évolution de la douleur, le pourcentage de prise de greffe, lestaux et délais de cicatrisation et de récidives. L’échec de GC étaitdéfini par un délai de cicatrisation supérieur à 6 mois.Résultats.— L’âge moyen était de 72 ans ; 20 femmes, 5 hommes.80 % des malades étaient hypertendus, 48 % diabétiques. La taillemoyenne de l’AN était de 33 cm2 (8 à 120 cm2).Après la GC, la douleur, évaluée grâce à une échelle numérique de0 à 10, diminuait de 7,6 à 1,2.La prise de greffe était de 82 % au cinquième jour. Soixante-seizepour cent des malades étaient cicatrisés en 2 mois, 88 % en 3 mois.Le délai moyen de cicatrisation était de 2,2 mois.Les récidives d’AN, notées chez 52 % des malades, survenaient enmoyenne 9 mois après la GC. Douze pour cent des malades seule-ment récidivaient sur la zone greffée et 40 % sur un autre site.Discussion.— L’efficacité de la GC dans l’obtention d’une cicatrisa-tion rapide de l’AN est confirmée : Le taux de cicatrisation obtenuest proche de celui retrouvé dans la littérature mais avec un délaiplus long pouvant s’expliquer par une taille plus importante desAN greffées. L’effet antalgique majeur de la GC est égalementconfirmé.L’intérêt de notre travail réside dans l’évaluation à long terme destaux et délais de récidive ; une donnée manquante dans la littéra-ture. Quarante-huit pour cent des malades n’ont jamais récidivé,avec un recul moyen de 42 mois. Sur l’ensemble des malades suivis,le taux de récidive sur zone greffée était seulement de 12 %.Conclusion.— Notre étude confirme que la GC accélère la cicatrisa-tion des AN et a un effet antalgique majeur. Elle révèle un taux derécidive de l’AN de 52 % après GC, essentiellement à distance de lazone greffée. Le taux de récidive sur zone greffée est faible (12 %).Une étude prospective pour déterminer les facteurs pronostiquesde cicatrisation et les modalités de GC reste indispensable.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.232

P064Prise en charge chirurgicale en untemps du mélanome unguéal in situ oude faible épaisseur grâce audiagnostic peropératoire enmicroscopie confocale�

S. Debarbieux a,∗, L. Depaepe b, S. Dalle a, B. Balme b,N. Poulalhon a, L. Thomas a, et le Groupe d’Imagerie Cutanée nonInvasive de la SFDVa Dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite,Franceb Anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud,Pierre-Bénite, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Appareil unguéal ; Mélanome ; Microscopie confocaleIntroduction.— La prise en charge du mélanome unguéal comprendun temps diagnostique (biopsie chirurgicale) et un temps théra-peutique (avulsion complète de l’appareil unguéal et fermeture dela perte de substance par greffe de peau totale dans les formesin situ ou peu infiltrantes). Nous avons précédemment montré quel’examen en microscopie confocale (RCM) de la pigmentation matri-cielle était très bien corrélé à l’histologie standard. Nous rapportonsnotre expérience de la prise en charge chirurgicale (diagnostiqueet thérapeutique) au cours du même temps opératoire grâce audiagnostic peropératoire en microscopie confocale.Patients et méthodes.— Sept patients âgés de 12 à 57 ans étaientadressés pour une mélanonychie longitudinale justifiant une explo-

ration chirurgicale de la matrice sous anesthésie locale. Au coursde la procédure, un examen en microscopie confocale était réaliséin vivo (Vivascope® 3000, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta,NY) sur la pigmentation matricielle exposée après avoir récliné latablette (6 cas), et/ou un examen en microscopie confocale ex vivo(Vivascope® 1500, Mavig, Münich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY) surle fragment biopsique prélevé (4 cas). En cas d’aspect évocateur demélanome, l’avulsion complète était réalisée dans le même temps.Résultats.— Dans 5 cas, l’aspect en microscopie confocale étaitsuffisamment évocateur d’un mélanome pour réaliser d’embléel’avulsion complète ; l’examen histopathologique était confirmatif.Dans 2 cas, l’examen en microscopie confocale confirmait une pro-lifération mélanocytaire, sans caractère suffisamment suspect pourretenir formellement le diagnostic de mélanome. L’examen histolo-gique retenait le diagnostic de mélanome développé sur un nævusmatriciel pré-existant.Discussion.— Cette série démontre la faisabilité de cette priseen charge chirurgicale en un temps et nous a permis d’identifier3 situations où le diagnostic peropératoire peut être difficile :— en cas de pigmentation matricielle très proximale oùl’accessibilité à l’examen en microscopie confocale in vivopeut être à l’origine d’images faussement rassurantes car acquisesen dehors de la zone suspecte, difficilement accessible ; lediagnostic peut alors être redressé par l’examen ex vivo ;— en cas de pigmentation importante de l’épithélium, car les kéra-tinocytes apparaissent alors très brillants et peuvent masquer lesmélanocytes atypiques ;— en cas de lésion d’interprétation histologique difficile, notam-ment sur nævus pré-existant.Conclusion.— La mise en œuvre de cette technique permet de dimi-nuer les douleurs associées à la chirurgie, la durée de l’impotencefonctionnelle postopératoire, ainsi que le coût total de la procé-dure.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.233

P065Alopécie circonscrite après radioneurochirurgie interventionnelle�

A.-S.-L. Dussouil a,∗, C. Gaudy a, E. Archier a, E. Bigand b,J.-M. Regis c, J.-J. Grob a, M.-A. Richard a

a Dermatologie, AP—HM, Marseille, Franceb Radioprotection, AP—HM, Marseille, Francec Neurochirurgie fonctionnelle, AP—HM, Marseille, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Alopécies ; Gammaknife ; RadiochirurgieIntroduction.— Les alopécies post-radiques (AR) sont des radio-dermites aiguës survenant après embolisation de malformationsartérioveineuses (MAV) cérébrales. La neuro-radiochirurgie stéréo-taxique (RCS) par gammaknife permet de traiter les MAV qui nepeuvent pas être embolisées. Les effets indésirables cutanés de laRCS sont peu connus. Nous rapportons la survenue d’une AR aprèsRCS.Observations.— Une femme de 55 ans avait une MAV temporo-occipitale gauche découverte par scanner (TDM) et artériographiecérébrale (AC). Une RCS était réalisée 2 mois après, avec deuxièmeTDM et AC de repérage pour fixer le cadre stéréotaxique. Dix joursaprès, elle constatait 2 lignes d’alopécie occipitales. Le cuir che-velu était sain, l’alopécie était totale sans cheveux dystrophiques,le test à la traction était négatif. Un an après, la repousse n’est quepartielle. Le diagnostic d’AR a été retenu. La RCS délivrait 24 Gy enprofondeur sur la MAV, soit une dose maximale de 1,3 Gy recue à lapeau en occipital gauche. La dosimétrie pour les AC et TDM calculéeà partir du produit dose surface (PDS) (mGy/cm2) et du temps descopie ne renseignait pas sur la dose recue à la peau. L’estimation

S464 JDP 2013

par films radiochromiques montrait que la première AC avait déli-vré 500 mGy à la peau pour un PDS de 101508 mGy/cm2 alors quela deuxième dite de repérage estimait négligeable la dose recueà la peau, le PDS étant de 555,86 mGy/cm2. La dose totale recueà la peau, tous actes diagnostiques et thérapeutiques réunis, étaitévaluée à 1,8 Gy en 2 mois.Discussion.— Le diagnostic d’AR après RCS a été retenu. La géo-métrie et la topographie de l’alopécie, excluaient d’autres causes,comme une occlusion artérielle ou une hypoxie tissulaire par pres-sion prolongée des vis maintenant le cadre. L’absence de cheveuxdystrophiques et le cuir chevelu sain allaient contre une pelade.La RCS, non invasive, permet le traitement de lésions intracrâ-niennes, inaccessibles à la chirurgie ou à l’embolisation, par desrayons gamma. L’AR après embolisation est classique, alors qu’ellen’a jamais été rapportée après RCS. De forme géométrique, ellesurvient en 2 semaines sur un cuir chevelu sain en regard durayonnement maximal, comme c’est le cas ici. Elle est tempo-raire pour 3 à 6 Gy mais définitive au-delà de 7 Gy. Notre cas estinhabituel par la survenue d’une AR pour une dose inférieure auseuil normalement observé, estimée ici à 1,8 Gy. L’accumulationdes irradiations sur une courte période et une variabilité dansla sensibilité individuelle du cheveu aux radiations expliquentla lésion.Conclusion.— Les AR sont des effets secondaires de la neuroradio-logie, qui peuvent concerner la RCS et qui doivent être connus desdermatologues.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.234

P066Apport de la dermoscopie dans lasémiologie de la pelade : à propos de40 casN. Guerouaz ∗, B. Guerrouj , H. Benhiba , M. Ait Ourharoui ,K. Senouci , B. HassamDermatologie-vénérologie, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Dermoscopie ; Diagnostic ; PeladeIntroduction.— La dermatoscopie ou microscopie par épilumines-cence, est une méthode reproductible facile à utiliser qui augmentela performance diagnostique dans de nombreuses pathologies ducuir chevelu dont la pelade.Patients et méthodes.— Dans le but d’évaluer la sémiologiedermoscopie dans la pelade, nous avons mené une étude pros-pective, d’août 2011 à août 2012, colligeant 40 cas de peladeayant fait l’objet d’un examen du cuir chevelu par dermo-scopie. L’étude statistique était réalisée par le logiciel SPSSV10.Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de 16 ans avec uneprédominance féminine (22F/18H). La forme multifocale était laplus fréquente (35 %) et l’atteinte unguéale présente chez 40 %des cas. L’examen dermoscopique montrait la présence d’orificespilaires chez tous les patients, des points jaunes dans 85 % des cas,des points noirs dans 80 % des cas et des cheveux cassés dans 65 %des cas. Nous notions également la présence de cheveux en pointd’exclamation dans 75 % des cas et de duvet dans 50 % des cas. Lescheveux circulaires étaient notés dans 35 % des cas et les cheveuxblancs dans 15 % des cas.Discussion.— La présence d’orifices pilaires témoigne du carac-tère non cicatriciel de la pelade. Les points jaunes sont desmarqueurs très sensibles mais non spécifiques. Les points noirssemblent être les marqueurs les plus spécifiques. Les cheveux cas-sés sont des éléments suggestifs, mais non des indicatifs pour cediagnostic. Les cheveux circulaires sont une entité nouvellement

décrite qui reste sous-diagnostiquée, mais sans être spécifique de lapelade.Conclusion.— La dermoscopie fournit une vue impressionnante surles désordres du cuir chevelu au cours de la pelade. Les pointsjaunes et les points noirs sont facilement identifiables et sont trèsévocateurs du diagnostic.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.235

P067Analyse quantitative des imagesréalisées avec un dermatoscope HD :étude réalisée chez 79 femmes âgéesde 77 à 78 ansJ.-L. Perrot a,∗, E. Cinotti a, B. Labeille a, J. George b,J.-M. Lagarde b, A.-C. Biron a, F. Cambazard a, SNA episa Dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, Franceb Pixience, Pixience SAS, Toulouse, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Analyse d’image ; Dermatoscopie ; Dermatoscopiehaute définitionIntroduction.— L’utilisation d’arbres décisionnels a permis à la der-moscopie de valider son apport diagnostic. Mais s’agit d’analysesseulement qualitative des images.Les progrès techniques permettent d’acquérir des images de hauterésolution (HD).Nous rapportons une étude dont l’objectif était de valider lacapacité discriminante d’un dermatoscope HD pour évaluer le pho-tovieillissement.Patients et méthodes.— Soixante-dix-neuf femmes âgées de 77 à78 ans habitant la même commune ont fait l’objet d’un examenen dermatoscopie sur 3 zones identiques : tempe Dte (Z3), face intdu bras Dt (Z2), face ext de l’avant bras Dt (Z1) au moyen dela caméra C Cube, sur une période de 5 jours en mars, dans lesmêmes conditions d’enregistrement sur peau sèche non maquillée.Étaient analysés les paramètres : signal rouge(R), jaune (J), brun(B), l’homogénéicité (H) de la pigmentation (P), la sécheresse cuta-née (S) à travers la taille et le nombre des squames et la quantitédes ridules : isotropie (I).Résultats.— (Z3) présentait une coloration significativement plusrouge que (Z1) et moins rouge que la zone non-exposée (Z2) La pré-sence de R semblait être plus étroitement liée au site anatomiqueet donc au type de peau qu’à la photo-exposition. Z1 et Z3 avaientdes indices de J, P, H et I statistiquement différents de Z2. L’indicede S (comme celui de la rougeur) permettait de séparer les 3 zonesde facon significative Z3 étant nettement plus sèche que les deuxautres zones de cette étude. La zone la moins sèche était Z2 avecune variabilité inter-individuelle quasi-nulle.Conclusion.— Les paramètres étudiés mettent en évidence de faconquantitative une différence très significative entre des zones expo-sées du corps humain (bras et visage) et une zone non-exposée sur lebras, pour les indices de J, P, H et I., et ce alors que les mesures ontété réalisées en fin d’hiver avec une exposition solaire minimale.La peau non-exposée se trouve pourtant significativement moinsjaune, plus claire, plus homogène et plus isotrope.Deux critères permettent de différencier nettement les zones expo-sées l’une de l’autre : l’indice R plus important pour le visage etl’indice S plus important sur le bras. L’homogénéité de la pigmen-tation tend quant à elle à être moins bonne sur le visage.Le dernier point primordial à rappeler est que l’ensemble de cesmesures ont été obtenues de facon totalement objectives par del’analyse d’image entièrement automatisée avec une caméra dotéd’un étalonnage colorimétrique.Il est possible de réaliser une analyse quantitative des images der-moscopiques.