ALPES FO 122 septembre 2010

Directeur de publication : Jean-Pierre GILQUIN - commission paritaire : 0711 S 05801 ISSN 0338-5701 - Impression : Imprimerie Notre-Dame - MontbonnotUDFO ISERE - bourse du travail - 32 avenue de l’Europe - 38030 Grenoble cedex 02 - Tél. 04.76.09.76.36 - Fax 04.76.22.42.55 - courriel : [email protected]

Prix le numéro : 0.80 € - Abonnement 1 an : 3.20 €

www.foisere.info

N° 122 - Septembre 2010

Election dans les HLM

p. 7

Des élusplus efficaces

p. 7

Belle santé à Bourgoin Jallieu

p. 8

Bulletin d'information de l'Union Départementale des Syndicats Force Ouvrière de l'Isère

Sommaire Comité GénéralMardi 9 novembre 2010

9h30 - 17hÀ la Bourse du Travail32 av. Général de Gaulle à Grenoble

Avec Pascal PavageauSecrétaire confédéral chargé du secteur économiqueà la Confédération FOPourquoi seuls les salariés paient la note ?Voir l’interview de Pascal Pavageau surwww.foisere.info

Journal FO38 septembre_Journal FO38 28/09/10 11:44 Page1

3 Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122

Les événements survenus à Grenoble au cours del’été ont marqué l’opinion publique et servi depoint d’appui au Président de la République pourlancer la campagne électorale présidentielle 2012.

FO Isère, fidèle à la tradition de l’organisation, nes’immisce pas dans la politique politicienne maissouligne que ce qui préoccupe le plus les salariés,c’est la situation économique et sociale.

Nous l’avons rappelé au nouveau préfet, les territoi-res de l’Isère subissent toujours les effets de lacrise, le chômage ayant augmenté depuis 2008 enmoyenne de 33 % en Isère avec une pointe de40 % dans le Pays voironnais par exemple.

Ce sont bien toujours les mêmes qui paient la note.D’une réforme à l’autre, après les dégâts de laRévision générale des Politiques publiques, voici lapseudo-réforme des retraites. Si elle se concréti-sait, ce plan de rigueur qui ne dit pas son nommatraquerait un peu plus les salariés.

Malgré des campagnes de communication intensesdu gouvernement, l’opinion publique rejette massi-vement ce qui est présenté comme l’ultime réformedu quinquennat.

Confronté à cette situation, le mouvement syndicalsortira-t-il de l’impasse dans laquelle il s’engage ?S’installera-t-il dans la logique du toujours plus demanifestants pour toujours moins de concessionsdu pouvoir ? Prendra-t-il ses responsabilités en sedonnant les moyens nécessaires pour faire reculerle gouvernement ?

Les salariés peuvent aujourd’hui s’interroger :n’existe-t-il pas un lien de cause à effet entre la loisur la représentativité voulue par le trio CGT/CFDT/Médef et la logique d’enfumage adoptée parles deux co-pilotes de l’intersyndicale au sujet de laretraite ?

Jean-Pierre GILQUIN,Secrétaire général.

EditorialManifester plus pour gagner moins !

RETRAIT DE LA RÉFORME !Le 23 septembre, 70 000 manifestants à Grenoble, 10 000 à Bourgoin-Jallieu, 4 000 à Vienne, 3 500 à La Tour du Pin et 3 500 à Péage de Roussillon

Samir Bouleghlem et Naguib Boudjerada, Trixell (Moirans) :« Reculer l’âge du départ à la retraite avec une pension à tauxplein, ce n’est pas le moyen le plus honnête pour trouver de l’ar-gent pour les retraites ! Et d’abord, le gouvernement aurait dûmettre les syndicats dans le jeu au lieu de tout décider seul.Surtout, la retraite n’était pas la priorité. Sarko avait été élu pourfaire progresser le pouvoir d’achat, s’occuper de l’emploi.Sans compter que 62 ans, c’est un piège. Après, ce sera 64ans. Le problème est qu’on se révolte toujours trop tard. Là, ilne faut accepter aucune réforme sur la retraite. On est un peudéçus que des syndicats commencent à négocier, sur la pénibi-lité par exemple. On ne négocie rien. 60 ans, c’est 60 ans ! ».

Muriel Pochet, La Poste : « L’idée, c’est de faire reculer legouvernement ! À mon avis, on n’y arrivera pas comme cela,avec une journée de grève par ci, par là. Mais si on n’est pas là,c’est encore pire ! Moi, c’était 37,5 ans de cotisation, puis40 ans… Je vais me retrouver à faire 44 ans et c’est pas fini ! ».

Noé, lycéen : « On a envie de sebattre pour notre avenir et pas enviede bosser jusqu’à 80 ans. Je suisvenu avec tous les copains ! Si onne commence pas à se battre main-tenant, on y arrivera jamais ».

Chantal Blanchard, Dauphinélibéré : « Vraiment pas envie departir à 67 ans ! L’union fait laforce ; il faut donc que tout lemonde se mobilise même si on apas trop l’habitude de manifester.On manifestera à nouveau, s’il lefaut, jusqu’à ce qu’ils revoientleur position. Il y en a toujoursque pour les mêmes. Alors il fautbien se lever… ».

à Grenoble…

à Péage de Roussillon… à Bourgoin…

Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122 2


4Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122

PLUS FORTELA PROTECTION !

MON ENTREPRISE DOIT ASSURER.

PLUS FORT POUR MOI226, cours de la Libération - 38069 GRENOBLE CEDEX 2 - Tél. : 04 76 33 93 93

www.adrea-alpesdauphine.fr - [email protected]

Santé

Prevoyance

Retraite

Epargne salariale

Avantages fiscaux

et sociaux

POUR

UNE PROTECTION SOLIDAIRE

ET EFFICACE DES SALARIÉS

EN ENTREPRISE

M

MON ENTREPR

RISE DOIT ASE

SURER.

226, cours de la Libération - 38069 GRENOBLE CEDEX 2 - T.adrea-alpesdauphine.fr - [email protected]

226, cours de la Libération - 38069 GRENOBLE CEDEX 2 - T.adrea-alpesdauphine.fr - [email protected]

OFSULPél. : 04 76 33 93 93 EX 2 - T Tél. : 04 76 33 93 93

.adrea-alpesdauphine.fr - [email protected]

IOMRUOPTR

Le 7 septembre, 50 000 à Grenoble, 5 000 à Bourgoin-Jallieu, 5 000 à Péage de Roussillon,5 000 à Vienne et 3 000 à La Tour du Pin

à Grenoble…

à Bourgoin…


Ensembleévoluons vers demain

Faites bénéficier votre entreprise de notre expertise

PRÉMALLIANCE est partenaire du groupe

Le nouveau préfet del’Isère a reçu unedélégation de l’uniondépartementale le2 septembre. Aucœur de la rencon-tre : la sécurité dessalariés.Georges Garcia

(Sémitag/transports grenoblois) a pointél’attitude de la direction qui tente dedissuader les personnels d’utiliser leur droitde retrait.Eric Nemoz-Rajot (La Poste) a rappelé lesdifficultés que vivent les agents confrontésà des actes de violence (braquages) et la« désinvolture » de la direction qui persistedans la casse du service public en accélé-rant la désertification des zones rurales.Pascal Costarella (Fédération générale desFonctionnaires) a illustré les dégâts causéspar la mise en oeuvre de la révision géné-rale des politiques publiques depuis 2 ans en Isère : suppression de centaines d’em-plois de titulaires dans la fonction publique,

comme par exemple l’emploi massif devacataires dans l’éducation nationale àcette rentrée : 30 au lycée de Voiron, prèsde 50 aux Eaux-Claires…

Daniel Chomette (Unité SGP Police) estrevenu sur les événements survenus àGrenoble au cours de l’été, soulignant lesdifficultés rencontrées par des forces del’ordre plombées par le manque d’effectif etde moyens matériels.Jean-Pierre Gilquin, secrétaire général del’Union départementale a, pour sa part,rappelé les dégâts de la crise et la multi-tude de plans sociaux, laissant sur lecarreau des milliers de salariés pour laplupart toujours à la recherche d’un emploi.Il a aussi rappelé la position de FO sur ledossier retraite : retrait d’un plan gouverne-mental, d’autant que le système ne néces-site nullement une réforme au pas decharge et qu’il s’agit, au bout du compte,d’un plan de rigueur.

Début décembre se dérouleront les élec-tions des représentants des locataires auxconseils d’administration des bailleurssociaux.En effet les locataires disposent d’un certainnombre de sièges leur permettant de fairevaloir leurs droits. Pour l’AFOC Isère (asso-ciation FO consommateurs) cette électionest l’occasion de s’affirmer à nouveaucomme un interlocuteur incontournable despouvoirs publics et des bailleurs sociaux,dans un contexte où le logement constitueun véritable problème de société.

Interview d’Olivier Repon candidat à la SDH(société Dauphinoise pour l’Habitat).Pourquoi es-tu candidat à cette élection ?En tant que locataire d’un appartement à laSDH, je trouve que c’est une très bonneopportunité que de pouvoir représenter leslocataires dans le conseil d’administration.Etant déjà représentant du personnel dansmon entreprise (Avery Denison) je ne suispas étranger aux problèmes que rencon-trent les salariés. Concernant les locataires,je ne manquerai pas de faire remonter leursdoléances.Concrètement les conditions de vie peuventêtre améliorées et certaines mesures entre-

prises comme les doubles vitrages, le blin-dage des portes, la présence de gardiensdans les immeubles, la mise en place deparking deux roues…

Quand ont lieu les élections ?Le scrutin aura lieu du 15 novembre au15 décembre 2010 pour la SDH. Avantcela nous ferons campagne afin de nousfaire connaître par un maximum de monde.

Comment voter ?Tous les votes se feront par correspondance,soit par courrier soit par internet. Les moda-lités de vote seront envoyées et l’informationest d’ores et déjà jointe avec les quittances.La campagne électorale a commencé.

Olivier Repon : « Concrètement, les conditions de viedes locataires peuvent être améliorées ».

Isère

Sécurité et emploi

6Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122 7 Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122

CimaralPrésente depuis 2008 dans cette société de l’Iled’Abeau (70 salariés) qui gère l’informatique pour 23départements de la Mutualité sociale agricole, FO aprésenté des candidats pour la première fois en juilletdernier : 50 % des voix au premier collège (Employés)et 30 % des voix tous collèges confondus.

CalbersonCréé à l’occasion des élections professionnelles,le syndicat de Calberson (Transport/une centainede salariés), a recueilli 22 % (collège ouvriers) et42 % (employés, techniciens, agents de maîtrise)au début de l’été.

CPAMRésultat du travail accompli durant la phase defusion des caisses de Vienne et de Grenoble, FO anettement progressé lors des dernières électionsprofessionnelles à la CPAM en mars dernier. Lesyndicat a engrangé 16 % des suffrages expriméset à 4 élus (10 % et 1 élu précédemment).Plus d’info sur www.infoisere.info

Sylvie Rosin, déléguée syndicale

Carnet de deuil

Reine Damond

Reine Damond est morte, à 53 ans, dans la nuitdu 28 au 29 juin. Elle était la secrétaire du toutnouveau syndicat isérois de la DGFIP (Directiongénérale des Finances publiques de l’Isère), né duregroupement des syndicats du Trésor et desImpôts.Inspectrice des impôts, militante de longue date,elle avait mis son intelligence et beaucoup de sontemps au service de ses collègues et de la défensedu service public.Un rien frondeuse, un peu moqueuse, elle riaitvolontiers, ne courbait jamais l’échine et portaithaut les couleurs d’un syndicalisme indépendantet libre. Sans doute parce qu’elle était ainsi :indépendante et libre.Elle restera dans nos mémoires.

LitigeDepuis la loi sur la représentativité, les électionsprofessionnelles sont source de beaucoup de liti-ges. Ces contentieux révèlent l’insuffisance desdispositions prévues dans les protocoles d’accordpré-électoraux. Il est important de les négocier enanticipant les problèmes. Il est également utile detransmettre les résultats des élections à l’Uniondépartementale : 04 76 09 76 36.

ExisterLe dépôt des statuts et de la composition dubureau du syndicat en mairie est obligatoire souspeine, pour le syndicat, de ne pas pouvoir ouvrirun compte, signer un accord collectif, participeraux élections professionnelles… Prouver sonancienneté est également parfois nécessaire.Appeler l’Union départementale : 04 76 09 76 36.

ConstruireC’est en novembre que les élections profession-nelles se dérouleront dans l’entreprise Berthelet(Crémieu). Mais c’est depuis avril 2009 que DavidOgier consolide FO, tissant des liens de confianceet défendant les revendications des salariés.

Plus d’infos sur www.foisere.info/onglet« Ils militent »

Isère

Des élus pour les locataires

« Dans beaucoup de comités d’entreprise,les activités sociales et culturelles absorbentl’essentiel du temps des élus. Nul neconteste leur importance mais le rôle ducomité d’entreprise (CE) ne se limite pas àcela. Il est aussi une instance permettant derecueillir nombre d’informations utiles sur lasituation économique, les projets de l’entre-prise. Dans le même ordre d’idée, les CHSCT(Comités Hygiène, Sécurité et Conditions deTravail) ont des responsabilités trop mécon-

nues et plus de possibilités d’action que nele pensent trop d’élus du personnel », relèveMarc Deroudille, permanent à l’Union départementale Isère et formateur du Creora(Centre régional d’Education ouvrière Rhône-Alpes), structure organisatrice de stages deformation à l’intention des élus des CE et desCHSCT.Données sur les salaires, la situation compa-rée homme/femme, les marchés, les inves-tissements ; enquête sur la santé des sala-riés ; possibilité de financement d’experts…le CE et le CHSCT peuvent faire plus, enmatière de défense des intérêts des salariés,que de financer des billets de spectacles etdes hébergements de vacances.C’est cela que les syndicalistes que sont lesformateurs du Creora transmettent durantles échanges qui se déploient durant les 5jours de formation pour les élus des CE etles 3 jours de stage à destination des repré-sentants du personnel dans les CHSCT.

Contact au 04 76 09 76 36

Être plus efficace

Marc Deroudille : « Le comité d’entreprise est une instancepermettant de recueillir nombre d’informations utiles ».


Remettre le social au cœur de l’entreprise

V O U S P O U V E Z C O M P T E R A V E C N O U S !

Expertises économiques et sociales auprès des comités d’entreprise

w w w . s y n c e a . f r – i n f o @ s y n c e a . f r

Chez SYNCEA, nous travaillons depuis vingt ans pour les élus de CE et uniquement pour eux.

Notre mission commune est de veiller à ce que l’humain et le social restent au cœur de l’entreprise.

Pour être toujours plus utiles au quotidien, nos experts-comptables, économistes, juristes et consultants en relations sociales mettent leurs compétences à votre service avec un objectif clair : la prise en compte de l’intérêt des salariés dans toutes les décisions concernant la marche de votre société ou de votre association.

BUREAUX DE LYON47, rue Maurice FLANDIN 69003 LYONTél. : 04 72 13 23 30 – Fax : 04 72 13 23 36

SIÈGE SOCIALTél. : 01 48 19 25 40

Remettre le social au cœur de l’entreprise

V

l

l

8Alpes FO - Septembre 2010 - N° 122

Ce sera un hôpital flambant neuf, prenantmieux en compte les besoins des usagersde la zone de vie de Bourgoin Jallieu. Plusde services, des locaux neufs où le premierpatient devrait entrer le 17 mai 2011 et…« Aucune info sur les effectifs à venir. Àchaque question, le directeur, qui parlesurtout rendement, noie le poisson »,relève Carole Verdier, nouvelle secrétairedu jeune et vigoureux syndicat de l’hôpitalPierre Oudot de Bourgoin Jallieu (1 200salariés).Vigoureux sans aucun doute parce que« nous allons sur le terrain. La réunionite,c’est bien. Mais être au plus près desagents permet de les défendre très concrè-

tement, en connaissant bien les sujets.C’est comme cela que l’équipe FO conçoitson travail ».Une équipe qui voit avec satisfaction grandirson influence dans tous les services et tousles corps de métiers. Parce que cela permetde peser plus et donc d’obtenir plus.Les revendications ne manquent pas, il estvrai. « Un abus des CDD, surtout chez lesbrancardiers : j’ai vu quelqu’un qui avait10 ans de CDD derrière lui ! », commencela syndicaliste.« Des heures par milliers faites au-delà dutemps de travail normal : 26 500 heures findécembre 2009 et des agents qui, dansleur immense majorité, souhaitent les récu-

pérer en repos et non en salaire. Toutsimplement parce que les conditions detravail sont telles que les temps de repossont indispensables », est-il complété.Cette « Nouvelle Bonification Indiciaire »,prime qu’il faut obtenir pour des urgencesoù les conditions de travail se dégradent.Le respect des acquis concernant ledéroulement des carrières… Et ces milleinterventions, sur les petites et les grandeschoses qui font la vie d’un hôpital, de ladéfense globale du service public à la vigi-lance sur les conditions de travail et lesrémunérations de chacun des agents.

Contact au 04 74 27 30 54

Un hôpital toujours en service minimum !Bourgoin Jallieu

Une partie de l’équipe de Bourgoin Jallieu et leurs collègues grenoblois de la fonc-tion publique hospitalière, le 15 juin à Paris pour la défense de la retraite à 60 ans.

Le bureau du syndicat : Marie-Thérèse Sabater (vice-trésorière), Christine Volpi (vice-secré-taire), Carole Verdier (secrétaire), David Liénard (trésorier) et Sylvain Guillaud (archiviste).

l


Documents

ALPES FO 122 septembre 2010