12
www.fo38.fr Pas de dialogue au GHM p. 3 Un parcours remarquable p. 12 La toxicologie au travail p. 6

Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Sommaire

Bulletin d'information de l'Union départementale des syndicats Force Ouvrière de l'Isère

www.fo38.fr

n° 1 30 - Avril 201 3

Directeur de publication : Jean-Pierre Gilquin - commission paritaire : 071 6 S 05801 ISSN 0338-5701 - Impression : Imprimerie Notre Dame - MontbonnotUD FO Isère - bourse du travail - 32 avenue de l'Europe - 38030 Grenoble cedex 02 - tél. 04 76 09 76 36 - fax 04 76 22 42 55 - courriel : [email protected]

Prix le numéro : 0.80 € - Abonnement 1 an : 3,20 €

AArrrrêêttoonnss lleemmaassssaaccrree !!

Pas de dialogueau GHMp. 3Un parcoursremarquablep. 12

La toxicologieau travailp. 6

Page 2: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 32 2

EditorialGarder le capdes revendicationset de l’action

Grenoble

La mobilisation du 5 mars contre

l ’accord Medef-CFDT-CGC-CFTC avait

pour objectif d’affirmer, face aux

élus de la République, notre oppo-

sition à un accord nuisible pour les

salariés. Et la mobilisation du 9

avril portera le même message.

Bien sûr, cela n’empêche pas de se

battre aussi pour limiter les dégâts.

L’essentiel des mesures de ce texte

ne vise qu’à rassurer les marchés

et les actionnaires, plus soucieux

de la rentabilité de leurs inves-

tissements que du développement

économique de notre pays.

Tant d’emplois perdus, de drames

humains, de territoires vidés de

toute production, abandonnés par

l’Etat qui, souvent, a retiré le

dernier rempart que représentent

les services publics !

Dans notre département, le minis-

tre en charge de ces dossiers a visi-

té, au pas de charge, la plateforme

chimique de Roussil lon. Les repré-

sentants des salariés ont dû se

contenter de regarder passer le

cortège ! Furieux, ils ont juré qu’on

ne les y reprendrait plus.

Côté retraite, un accord assurant la

pérennité des régimes Agirc-Arrco a

été trouvé.

Côté assurance-chômage, la mon-

tée ininterrompue des inscriptions

à Pôle Emploi plonge le régime

dans un déficit abyssal qui va finir

par l’emporter sur le célèbre « trou

de la sécu ».

L’austérité comme seul remède à

nos difficultés ? Voilà bien la vraie

question. A l’inverse du choix fait

par les signataires de cet accord,

nous continuerons à demander la

mise en oeuvre d’une autre poli-

tique que celle qui mène au chaos.

Jean-Pierre Gilquin,

Secrétaire général.

Exaspération et mobil isation en ce débutd’année aux urgences du Centre hospital ierUniversitaire (CHU). Le problème de lasaturation de ce service n’est pas nouveau.I l ne fait que s’accroître du fait de ladiminution du nombre de gardes effectuéespar les médecins de vil le et la disparition desurgences dans des hôpitaux de proximité (LaMure, Rives, Pont-de- Beauvoisin).

A Grenoble 70 personnes se présentent enmoyenne aux urgences chaque jour, 35patients attendent plusieurs heures leurprise en charge et jusqu'à 48 heures pourcertains d'entre eux.

C'est dans ce contexte que 21 médecinsurgentistes sur 23 signent, fin janvier, unelettre envoyée à la direction du CHU mena-çant de démissionner le 15 février si leursrevendications ne sont pas satisfaites.

Des postes, des lits…

I ls demandent une « l igne de garde » supplé-mentaire (8 postes de médecins) et l 'ouver-ture de 35 lits. I ls dénoncent un "manqueflagrant de moyens". Mais les urgences, cene sont pas seulement des médecins, cesont aussi des infirmières, des aides-soignantes, des brancardiers, du personneladministratif et des chambres. Sur cedernier point ce n'est pas du tout satisfai-sant car les l its supplémentaires sont dansles couloirs.

Vendredi 8 février, une délégation FO estreçue à la préfecture par le délégué ter-ritorial de l 'ARS (Agence régionale de la san-té), en marge de la visite de la ministre de lasanté.

Lundi 11 février, les syndicats rencontrent la

direction. Le lendemain le SNMH-FO (syndi-cat national des médecins hospital iers) re-çoit mandat des médecins pour les repré-senter.

Mercredi 13 février, à l 'initiative de FO, untract commun est rédigé, signé par FO-CHU,FO groupement départemental santé, CGT-CHU, CGT Union départementale santé, AMUFAssociation des Médecins urgentistes deFrance, SFAR Société française d'Anesthésieet de Réanimation, Avenir Hospital isation(syndicat en création).

Les promesses doivent être tenues

Mercredi 20 février, suite à une rencontreavec la direction de l’hôpital, les urgentisteslèvent leur menace de démission. Troispostes de médecins devraient être crééstrès prochainement.

La direction du CHU s'engage par ail leurs,par écrit, à la création d’une 3ème ligne degarde (et le recrutement de 8 urgentistes), laréalisation de travaux dès 2013 et l 'établis-sement de plans à plus long terme, la miseen place d’une cellule de placement despatients des urgences, la définition desconditions de fonctionnement d’une unitépost-urgences pour l’hiver prochain, l 'élabo-ration d’un plan d’investissement matériel.

Pour Cyril le Venet, médecin à l 'hôpital deVoiron qui a suivi l 'ensemble des négo-ciations, les risques sont trop importantspour que les postes et l its attribués le soientau détriment d'autres activités du CHU. Le12 mars six médecins et FO se sont réunispour faire le point. Malgré l 'annonce del'arrivée de 4 urgentistes en mai et un ennovembre ils ont l 'impression de « s'être faitbalader ».

Etat de crise aux urgences

Cyrille Venet, délégué départemental au SNMH FO (syndicat national des Médecins hospitaliers).

Page 3: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 323

Grenoble

A Grenoble, la Mutualité Française semblese mettre au diapason du discours ambiantsur la productivité et la flexibil ité. Protestantcontre une précarisation des conditions detravail et d’accueil des patients, les salariésont entamé un mouvement de grève le 24janvier. I l a duré 14 jours.80 % des salariés étaient mobil isés lepremier jour pour dire leur désaccord à ladirection du GHM (Groupe Hospital ierMutualiste de Grenoble. Un projet de sous-traitance des agents de service hospital ierest envisagé. 40 salariés sont concernés parcette course au moins-disant. Une demi-heure de pause payée, (même si les salariésétaient susceptibles d’être dérangés), de-vrait être décomptée du temps de travail despersonnels de soins, alors qu’i ls n’ont pas le

temps d’al ler manger au self.

Un défaut de dialogueLes revendications du personnel ne sontpas entendues : des inégalités salariales ontété constatées, et la direction refuse d’abor-der le sujet ; au service facturation leshommes sont moins payés que leurs collè-gues femmes. Des problèmes d’organisationet de conditions de travail ne sont pas réglésalors que la diminution du nombre desoignants par rapport aux patients provoquel’accumulation des problèmes.

Ce qui se met en place ne pérennisera pas laqualité, disent les salariés.

Le conflit au jour le jour sur www.fo38.fr

Chambre d’agriculture

Pour la première fois FO a présenté

des listes en Isère dans les deux

collèges pour les élections profes-

sionnelles à la chambre d’agricul-

ture. Dans le collège de la produc-

tion agricole, où se mesurait la

représentativité en agriculture, la

l iste FO a obtenu 24% et 12,9% dans

le collège des organismes agri-

coles.

Tokheim

Le syndicat FO du distributeur de

carburant Tokheim, basé à Saint-

Quentin-Fallavier, a tenu son as-

semblée générale annuelle le 18

février dernier. Une vingtaine de

participants ont fait le bilan de l’ac-

tivité et ont reconduit à l’unanimité

le bureau syndical : Mohamed

Nourredine a été reconduit dans sa

fonction de secrétaire du syndicat.

Projet néfaste au GHM

Corinne Rosset-Livrieri, déléguée syndicale.

Thierry Carron, délégué FO.

Page 4: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 32 4

Isère

Une mobilisation à coup sûr pas à la hauteur de l’attaque frontale contre le droit du travail et la protection des salariés, le 5 mars à l’appel de FO et de la CGT qui ont refusé, à l’inverse de la CFDT, de la CGC et de la

CFTC de signer un accord national interprofessionnel largement favorable au patronat. 2500 salariés ont défilé le 5 à Grenoble et des rassemblements ont eu lieu à Vienne et à Bourgoin-Jallieu. Des actions sont à

nouveau programmées le 9 avril (cf. www.fo38.fr).

Et maintenant ? Les parlementaires, qui ont été systématiquement interpellés notamment par FO, vont devoir donner force de loi ou pas à tout ou partie de cet accord indigne. Pendant ce temps, la lutte contre

l’austérité et ses conséquences dramatiques pour la population se poursuit, dans chaque entreprise, dans chaque service public.

Raccourcissement des délais

Cette salariée avait un contrat pour 18 heures par semaine maisson employeur lui a payé pendant des années entre 12 et 36heures par mois. Le préjudice, sur les cinq dernières années tourneautour de 30 000 €.Avec l’accord Medef-CFDT, el le ne pourrait réclamer qu’environ20  000€ puisque le délai de prescription, devant les prud’hommes,passe de 5 à 3 ans.Ce raccourcissement du délai pour faire appel au tribunal passe,lui, de 5 à 2 ans. Pire encore, le montant minimum de l’ indem-nisation pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse passede six à quatre mois de salaire.

Des licenciements facilités

En 2008, les salariés d’Ahlstrom Label Pack connais-sent un plan social basé sur la compétitivité qui sesoldera par 21 licenciements. Christian Petrequin, délé-gué syndical FO, a fait condamner l’entreprise, début2013, pour l icenciement abusif.L’entreprise doit verser 810 000 € aux 13 salariés quiavaient porté l’affaire devant le tribunal des prud’hommes.Dans la même configuration économique mais sous lerégime de l’accord Medef-CFDT-CGC-CFTC, i l aurait suffità l ’employeur de produire un document expliquant lesraisons de sa décision de licencier et de le transmettreaux services de l’Etat. Sans réponse de ce dernier sous21 jours, le projet de licenciement deviendrait effectifsans possibil ité de recours de la part des salariés.Une alternative cependant, mais guère plus favorablepour les salariés : une baisse des salaires. Un salariérefuse ? I l pourra être licencié pour cause réelle etsérieuse.

Moonwalk syndical

L'aspect temps partiel de l 'accord Medef-CFDT-CGC-CFTC(dit ANI pour accord national interprofessionnel) relèvede l'enfumage. I l commence par prévoir les dérogationsavant de présenter le contenu. Si la majoration d'heurespeut, si le patron le souhaite, faire augmenter le salairede 1%, le fléau du temps partiel que sont les coupuresn'est pas abordé.

Le temps partiel sera au minimum de 24h/semaine,sauf pour les contrats actuels, sauf si le salarié ledemande expressément. Mais travail ler 1h de plus avecune coupure, ce n'est pas une avancée.

Pour Dominique Blanchard de Carrefour Meylan : "lesgens n'aiment pas les coupures. De toute façon ça seraà la tête du client et i l y aura toujours une bonne raisonde déroger".

Droit du travail ébranlé, licenciement favorisé

Page 5: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 325

Une mobilisation à coup sûr pas à la hauteur de l’attaque frontale contre le droit du travail et la protection des salariés, le 5 mars à l’appel de FO et de la CGT qui ont refusé, à l’inverse de la CFDT, de la CGC et de la

CFTC de signer un accord national interprofessionnel largement favorable au patronat. 2500 salariés ont défilé le 5 à Grenoble et des rassemblements ont eu lieu à Vienne et à Bourgoin-Jallieu. Des actions sont à

nouveau programmées le 9 avril (cf. www.fo38.fr).

Et maintenant ? Les parlementaires, qui ont été systématiquement interpellés notamment par FO, vont devoir donner force de loi ou pas à tout ou partie de cet accord indigne. Pendant ce temps, la lutte contre

l’austérité et ses conséquences dramatiques pour la population se poursuit, dans chaque entreprise, dans chaque service public.

Mobilité interne et forcée

La mobil ité interne devient un sujet obligatoire de négociationtriennale. Des accords de mobil ité seront négociés prévoyant lesmesures d’accompagnement. La prise en compte des contin-gences famil iales sera la seule l imite imposée à la mobil ité.Avec l’accord Medef-CFDT, en cas de refus de la mobil ité, la sociéténe sera plus tenue de licencier pour motif économique mais pourrale faire pour motif personnel. Le salarié perd ainsi le bénéfice durégime du licenciement économique : droit de contester le bien-fondé de la mesure, contrat de sécurisation professionnelle,reclassement, priorité de réembauchage.

De ce fait, l 'employeur pourra se soustraire à la mise en place d'unPSE, le motif de licenciement devenant personnel et non pluséconomique.

Congé sabbatique

Après un congé sabbatique, ce salarié isérois ne s’était pas présenté àson travail à la date prévue. Son employeur l’avait l icencié avec indemnitéet droit au chômage.

Avec l’accord Medef-CFDT, ce salarié serait considéré commedémissionnaire… sans indemnité ni droit au chômage, en totalecontradiction avec la jurisprudence actuelle qui est claire : la démissionne se présume pas ; el le doit être claire et non équivoque. I l s’agit d’uncoin enfoncé dans un acquis fondamental des salariés.

Droit du travail ébranlé, licenciement favorisé

Page 6: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 32 6

La question

L’usage d’alcool ou de « substances psycho-actives » au travail peut présenter un graveproblème de sécurité pour le salarié ou sescollègues. I l s’avère qu’i l concerne tous lesniveaux hiérarchiques et tous les secteursd'activité.Les addictions sont l iées à la prise de pro-duits (tabac, alcool, médicaments ou dro-gues) ou non (dépendance au travail , auxjeux, à Internet…).

La protection des salariés

L'employeur doit assurer la protection de lasanté physique et mentale des salariés autravail . Ces derniers ont une obligation desanté et de sécurité vis-à-vis d'eux-mêmes etdes autres.

La santé et la sécurité des personnespeuvent être mises en danger lorsque dessalariés sont en état d'ébriété ou ontconsommé des substances psychoactives.15 à 20% des accidents du travail , de l 'ab-sentéïsme et des confl its entre personnesseraient l iés à l 'usage de drogues, alcoolcompris.

DiscriminationI l est discriminatoire de ne pas embaucherou de licencier quelqu’un sous prétexted’addiction. L’important est qu’i l soit apte auboulot.

La lutte contre les addictions est une tâchecomplexe et de longue haleine.

PréventionL'idéal est de mettre en place un groupe deprojet associant tous les acteurs de la santéau travail , dont le CHSCT (comité hygiène,sécurité et conditions de travail) ou lesdélégués du personnel et l 'encadrement.Le règlement intérieur peut aborder leproblème des addictions, sans oublier deprendre en compte les « pots de l 'amitié »pour les réglementer.

I l semblerait que les consommations desubstances psychoactives soient plus éle-vées ou plus fréquentes chez les personnesaffectées à des postes à risque ou à fortescontraintes (tâches à haut risque, métiers pé-nibles ou diffici les, postes à fortes respon-sabil ités).

DépistageSi la disposition est prévue dans le règlementintérieur, l 'employeur peut pratiquer undépistage par alcootest. I l ne peut y avoir decontrôle systématique, hormis pour lespostes comportant de grandes exigences desécurité.Le dépistage systématique de stupéfiants nese justifie en aucun cas. La fouil le devestiaire est envisageable sous certainesconditions, notamment lorsque prévues aurèglement intérieur.

Si une personne paraît être sous l 'emprise d'alcool ou de stupéfiants, la première mesuredoit être de la secourir, en incluant le retrait du poste. L'employeur peut la mettre au reposou la faire raccompagner.Ensuite, l 'inciter à aller consulter ou se faire aider. Rester à l 'écoute.Le médecin du travail est à même d'apporter son aide.

Plus d’infos.www.drogues-dependances.frwww.travail ler-mieux.gouv.fr/Addictions.htmlwww.inrs.frwww.anpaa.asso.fr/

Si votre collègue s’est shooté…

Photowatt

Le combat avait été de longue

haleine et l’entreprise avait béné-

ficié de la campagne présidentielle

puisque l’entreprise était devenue

un symbole de l’efficacité de

Nicolas Sarkozy pour sauver les

emplois ! Une partie du personnel

avait été repris par EDF et il reste

360 salariés chez Photowatt à

Bourgoin-Jall ieu. Un très grand

nombre d’entre eux adhèrent à

FO. Sous l’impulsion de Slaheddi

Bedoui (voir en dernière page), le

syndicat est en passe de devenir,

relativement à l’effectif, un syndi-

cat important dans le dépar-

tement !

Plus d’infos sur www.fo38.fr

Carrefour :

Voilà des mois que FO défend 52

salariés du magasin de l’Isle

d’Abeau qui veulent obtenir une

indemnisation pour l’entretien de

leurs vêtements de travail et la

revalorisation de leur salaire. Alors

que la fédération FO du secteur a

signé un accord national sur ce

sujet, l’avocat de Carrefour l’Isle

d’Abeau a proposé, mi-mars, une

conciliation globale avantageuse.

Porcher

A Badinières, Bruno Marchand,

délégué FO de Porcher Tissage,

280 salariés, fait face à une situ-

ation inquiétante. La holding pro-

priétaire du groupe (2000 salariés

dans le monde dont 600 dans le

Nord-Isère) est en liquidation judi-

ciaire suite à un contentieux au

sein de la famille propriétaire.

Le liquidateur cherche aujourd’hui

un repreneur extérieur et se veut

rassurant sur l’avenir des emplois.

I l est le seul à être rassuré !

Bulletin d'adhésion

Nom _______________________________________ prénom ____________________________

tél. _________________________________________ portable___________________________

adresse ________________________________________________________________________

entreprise ______________________________________________________________________

Souhaite adhérer à FO (à retourner à : UD FO Isère - bourse du travail - 32 av. de l 'Europe38030 Grenoble cedex 02 - tél. 04 76 09 76 36).

Date et signature

L’alcool au travail, non !

Page 7: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 327

Page 8: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 32 8

Roger Tisseyrenous a quittés

I l a été secrétaire général de

l’Union départementale FO Isère de

1963 à 1972, tout en continuant à

travail ler et à animer en qualité de

secrétaire sa section à EDF. Tâche

bien difficile à l’époque puisque

dans ce fief, la CGT n’autorisait pas

l’implantation d’une autre orga-

nisation syndicale.

I l a pris sa retraite en 1979 mais a

continué sa vie militante pendant

de nombreuses années en s’occu-

pant de la section des retraités de

Toulon. I l est mort dans sa 89e

année.

Eurofloat,un syndicat de copains

Belle ambiance lors de l’assemblée

générale du syndicat d’Eurofloat,

réunie le 29 janvier à Roussil lon. La

vingtaine d’adhérents présents a

pu s’exprimer et réagir après les

rapports présentés par Pascal

Duvert, délégué syndical pour le

rapport moral, et Christian Bonnard

pour la trésorerie.

Les invités, Marie Clémençon, se-

crétaire de l’Union locale de Vienne

et Daniel Schoendorf, plateforme

chimique de Roussil lon, ont souli-

gné ce remarquable travail de syn-

dicalisation et d’animation mené

depuis des années par cette équi-

pe.

Cars Berthelet,FO devient majoritaire

David Ogier et son équipe confor-

tent la place de FO chez les cars

Berthelet en réalisant 58% de

représentativité, alors qu'aux der-

nières élections sa représentativité

était de 50 %. Bonne nouvelle pour

les salariés de l'entreprise où les

élus CE de FO ont l'intention de

désigner un expert alors que la

situation de la société est incer-

taine.

Plus de détails sur www.fo38.fr

Qui n'a pas rêvé de comprendre l 'économie ?Les syndicalistes en entendent parler enpermanence, de manière plus ou moinsdirecte. Une réponse facile du patron : onverra quand ça ira mieux, pour l 'instant, cen’est pas possible. Et l 'argument soi-disantbéton, du même : c'est inexorable, on nepeut rien faire...Ecrit par Hervé Charmettant, GeorgesSébastien, et Guil laume Vallet, enseignants-chercheurs à l’Université Pierre-Mendès-France (Grenoble), "Comprendre l’économie"explique la croissance, la désindustrial isa-tion, le chômage, les inégalités, la mondia-l isation et le développement durable.Echange avec les auteurs.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?GS : Nous l 'avons fait pour un public large.Les étudiants, mais aussi les salariés. I l n'y ajamais eu autant d'informations économi-ques et les gens sont perdus.

Pourquoi l’avoir écrit ?HC : Pour lutter contre les idées reçues !El les sont favorisées par une mauvaisecompréhension. Pour pouvoir se faire uneopinion, i l faut connaître. Le but est dedonner des outils. C'est pourquoi nous avonsarticulé les thèmes suivant le principe : unequestion, des outils, des faits puis lesthéories des économistes.GV : Le but est aussi de faire connaître lessciences économiques.

C'est compliqué, non, l'économie ?HC : On a essayé de simplifier sans êtresimplistes. Ce n’est pas l 'économie pour lesnuls. I l faut être un peu outil lé.GS : Ce livre est en effet un outil pourcomprendre. I l est beaucoup plus simple quebeaucoup d'autres ouvrages.GV : On ne donne pas de réponses aux ques-tions, mais des pistes. En conséquence, i lest nécessaire de présenter les choses de

manière un peu technique.

Il faut être trois pour aborder ces thèmes ?GV : Nous sommes tous trois issus del 'enseignement au lycée qui a ses exigences.Chacun est enseignant sur ses thématiques.C'est aussi un projet collectif avec des dis-cussions entre nous.GS : En ce qui me concerne, les thèmes sontimportants dans le cadre de la formationsyndicale.

Il y a des différences de point de vue entre vous ?HC : I l n'y a pas de différence du point de vuethéorique. De plus, nous ne présentons pasde conclusion, on ne donne que les théoriesexistantes, ce qui fait qu'on ne donne pasd'opinion. J 'ai même appris des choses enlisant le l ivre, chacun ayant écrit sa partie.GS : On a tous appris des choses. On auraitpu ne pas être d'accord, par exemple sur lescomparaisons France/Allemagne.

C'est un outil pour des syndicalistes ?HC : Oui, les syndicalistes sont au coeur del 'économie. I ls sont donc concernés. Celapeut leur donner des idées pour gérer autre-ment leur entreprise.GS : Les exemples allemands montrent quece n'est pas le coût qui empêche d’êtrecompétitif.

Roger en 1972

Avec des économistes...

C'est bien connu, si les salaires ne peuvent augmenter c’est parce que l’économie est en crise. C’est entendu, retenir un employeur licencieur de centaines de salariés ce n’est pas bien du tout. L’âge de la retraite qui s’éloigne,c’est la faute aux chinois et le droit du travail qui s’affaiblit, la faute à… à qui d’ailleurs ? Dans la très ancienne bataille que mènent les salariés et chômeurs pour défendre leurs conditions de vie et de travail il a toujours été, et ilest toujours plus sûr de comprendre comment va le monde.Le comité général du 11 juin sappoertera matière à réflexion et sujets à discussion avec des économistes et un philosophe, en présence du secrétaire général de la confédération FO.

Les auteurs

Hervé Charmettant est enseignant-chercheur à la faculté d'économie deGrenoble. I l a enseigné une vingtaine d'années en lycée et en prépa HEC.Georges Sébastien est Directeur de l 'Institut d'études Sociales deGrenoble, i l est docteur en Economie et professeur certifié en Scienceséconomiques et sociales.Guillaume Vallet travail le à la faculté d'économie de Grenoble. I l est agrégéen Sciences sociales et maître de conférences en Scienceséconomiques.

Le livre"Comprendre l 'économie", Hervé Charmettant, Georges Sébastien, Guil laume Vallet.Editions De Boeck, 19€.

Comprendre pour combattre

Hervé Charmettant, Guillaume Vallet et Georges Sébastien

Page 9: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 329

Comité général mardi 11 juin 2013 à Voiron

Amphithéâtre au Tremplin Sport Formation de 9h30 à 17h180 Boulevard de Charavines

avec Jean-Claude Mailly, Secrétaire général confédéral.

9 heures. Accueil9 h 30 h – 12 heures Débat avec Guil laume Vallet et Hervé Charmettant, économistes,

Cédric Cagnat, philosophe, Jean-Claude Mail ly, secrétaire général FO12 heures – 14 heures : repas confraternel14 heures – 16 h 30 : comité général statutaire

*Introduction par Jean-Pierre Gilquin, secrétaire départemental FO*Discussion,* Intervention de Jean-Claude Mail ly, secrétaire général de la confédération FO

Ouvert à tous, inscription auprès de l'Union départementale au 04 76 09 76 36.Le repas de midi est pris sur place, participation de 5 € par personne.

Berger Levrault

Marc Soubrier vient d’être nommé

délégué syndical (DS) dans cette

entreprise qui occupe 70 salariés

sur Lyon et 870 sur le territoire.

L’activité lyonnaise se déploie sur

trois secteurs : la distribution et

logistique de l’édition, le dévelop-

pement de logiciels pour le secteur

santé et la gestion administrative

des collectivités locales.

Mais ce poste de DS n’est pas nou-

veau pour Marc qui œuvre depuis

plus de 20 ans dans les instances

du personnel (comité, comité cen-

tral, délégué du personnel) sous

l’étiquette FO, au sein de son

syndicat Isérois.

S’il reprend le flambeau pour ce

mandat, il continue d’éclairer de sa

flamme la défense des salariés au

sein de sa société avec ses autres

mandats.

Lely environnement

Bernard Fornacciari, délégué syndi-

cal FO est satisfait : "nous avons ob-

tenu 2,5 % d’augmentation géné-

rale pour 2013 et une prime de

300€ sur la reconduction annuelle

de la prime de partage des profits,

ce qui correspondait à la demande

de FO lors des négociations sur les

salaires".

Lely emploie 87 salariés sur l’Isère,

sur les sites de Fontaine et St Quen-

tin-sur-Isère. Son activité s’articule

autour de l’évacuation et traitement

des déchets industriels.

Education nationale

Un décret qui ne rajoute pas

d’heures d’enseignement mais des

activités périscolaires en plus, des

rythmes plus difficiles pour l’enfant,

une charge financière supplémen-

taire pour les communes, et peut-

être aussi pour les familles, une

double tutelle pour le personnel,

voici quelques spécialités du menu

concocté par la réforme des ryth-

mes scolaires.

Plus d’infos sur www.fo38.fr

Infos pratiques

C'est bien connu, si les salaires ne peuvent augmenter c’est parce que l’économie est en crise. C’est entendu, retenir un employeur licencieur de centaines de salariés ce n’est pas bien du tout. L’âge de la retraite qui s’éloigne,c’est la faute aux chinois et le droit du travail qui s’affaiblit, la faute à… à qui d’ailleurs ? Dans la très ancienne bataille que mènent les salariés et chômeurs pour défendre leurs conditions de vie et de travail il a toujours été, et ilest toujours plus sûr de comprendre comment va le monde.Le comité général du 11 juin sappoertera matière à réflexion et sujets à discussion avec des économistes et un philosophe, en présence du secrétaire général de la confédération FO.

Dans l'action syndicale, les événementslocaux et nationaux nous mettent rapidementsous pression. L'urgence, les réunions de ciet de là nous font courir.Pour prendre du recul une solution est uneformation souvent syndicale, parfoiséconomique ou juridique. Cédric Cagnatpropose, lui, la philosophie pour prendre dela hauteur.

Dans son essai "Politique de la violence,essai sur l 'impuissance citoyenne"(1), i ldéfinit le démocratisme comme l'ensembledes discours dissimulant l 'idéal démocra-tique.Depuis les grecs anciens, l 'homme s'attacheà définir un cadre légal à la contestation. AuXVIIème siècle Hobbes précise que l'hommenaturellement mauvais a besoin d'être cadrépar la loi. Progressivement, ce cadre s’estimposé comme une valeur morale.

En tant que partie du système…Aujourd’hui, toute explosion de violence endehors de ce cadre est vue comme il légitimeet immorale. Les auteurs de cette violencesont assimilés à une plèbe emportée par sapart animale et ne peuvent donc délivrer demessage politique dont seuls les « honnêtescitoyens » respectueux du cadre légal sontporteurs. En conséquence le message initialest dépolitisé.

Ce que dit Cédric Cagnat, c'est que ce cadre

tend à rendre la démocratie inopérante. Lacontestation est uti l isée par le pouvoir pourfaire perdurer une situation délétère encontradiction avec les idéaux proclamés.

Les syndicalistes peuvent alors trouver là despistes de réflexion. Si en tant que partie dusystème, leur action tend à devenirinopérante, comment peut survenir l 'inédit ?Comment obtenir une rupture ? En n'oubliantpas que l'origine du mouvement ouvrier esti l légale bien que légitime. Par ail leurs, est-ceque le risque de rentrer dans un cadrequelconque ne peut avoir comme effetd'amoindrir l 'action ? Au final, est-ce que lesdébordements de la base, incluant parexemple des menaces de tout faire sauter, nepeuvent avoir comme origine cette non priseen compte de la revendication initiale ?

(1) Cédric Cagnat a enseigné la philosophie à Grenoble. I l poursuit désormais ses travaux endehors des institutions. I l a publié chez L'Harmattan "La Construction collective de la réalité" et"Cercles" aux éditions Tissot."Politiques de la violence, Essai sur l 'impuissance citoyenne", Cédric Cagnat. L'Harmattan, 19€.

Avec un philosophe...

Comprendre pour combattre

Page 10: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 32 1 0

Isère

Isère

Une mutuellepour les adhérents

Les groupes AG2R et Macif

prévoyance ont conçu une offre de

complémentaire santé spéciale-

ment pour les adhérents de Force

Ouvrière.

Plus d’infos sur www.fo38.fr

Rupture conventionnelle

C’est une épidémie et si, quel-

quefois, cette manière de quitter

une entreprise peut correspondre à

un désir ou un projet mûrement ré-

fléchi, i l convient, toujours, de ne

pas rester seul. Car le salarié peut

être accompagné par un représen-

tant du personnel ou un conseiller

du salarié, surtout lors de l’entre-

tien préalable à la signature de la

rupture. C’est utile tant les consé-

quences d’une telle rupture peu-

vent réserver quelques surprises,

pas toujours positives !

Plus d’infos sur www.fo38.fr

Grenoble Téléphérique

Score… extrordinaire à Grenoble

Téléphérique où Hakim Sabri,

délégué du personnel FO sortant a

été réélu avec 100 % des voix, soit

13 voix sur 13 suffrages (15

salariés).

Soïtec

Après un plan social qui a vu le

départ volontaire de 140 salariés,

les salariés vivent actuellement

sous le régime du chômage par-

tiel   : deux semaines par semestre

et une semaine de fermeture

d’usine programmée ce printemps.

ST Microelectronique

L’Union départementale est à la

recherche de salariés de STMicro-

electronics. Si vous avez des

contacts dans cette entreprise, le

signaler au 04 76 09 76 36.

France Alu Color

Jean-François Dussart est le nou-

veau représentant de la section

syndicale de France-Alu-Color (Mar-

cil loles), entreprise où travail lent

150 salariés.

Le 11 mars dernier Stéphanie Eymeric Prat,coordinatrice nationale pour FO coiffure étaitdans notre département afin de rencontrerdes salariés de ce secteur.

El le-même salariée d’une grande chaîne desalons de coiffure dans le Sud-Est de laFrance, Stéphanie est depuis 2012 encharge d’un secteur peu syndiqué mais qui,suite à un travail de terrain, voit son nombred’adhérents augmenter.

C’est par des réunions d’information dansles unions départementales et en se rendantdirectement dans les salons que Stéphanierenseigne et fait connaître l’organisation àdes salariés souvent isolés et peu habitués àvoir des syndicalistes.

Participant également aux commissions mix-tes paritaires, sa connaissance du terrainenrichit la délégation FO lors des réunions denégociations générales.

Des avancées pour les salariés ont d’ores etdéjà été acquis : la prise en charge del’outi l lage par l’employeur, de nouvelles clas-sifications, des frais de santé mieux rem-boursés par la mutuelle.

Les revendications principales de la profes-

sion ? Un 13ème mois pour tous, l ’extensionde la convention collective nationale àl’Outre-Mer et l ’ instauration de titres res-taurant.Secteur également touché par la crise, lessalons enregistrent moins d’entrées, aug-mentant de ce fait la pression de certainsemployeurs sur les salariés. I ls fixent, parexemple, des objectifs pour la vente deproduits et de services, pratique peuhabituelle dans cette activité.

Contact : [email protected] : Fo Coiffure Sud Est

La vie, parfois, est simple comme un coup defil… à condition qu’i l soit donné par l’un desbénévoles de l’Afoc (Association de défensedes consommateurs de FO).

I ls ne comptent plus, les mil itants isérois, cesappels qui ont suffi à convaincre un notaire,un garagiste, un vendeur de télévision, uneauto-école, un bail leur social, un opérateurde téléphonie, un banquier, un artisan… quedécidément, i l convenait de parler autrementà un consommateur. Ou tout simplement delui répondre.

Certes, les dossiers sont parfois complexes

et nécessitent quelque expertise. Cela tombebien : l ’Afoc est un vrai réseau national qui asu embaucher des experts incollables surtous les aspects du droit dans tel ou telpérimètre de la consommation.

Certes, i l suffit parfois de trouver le boninterlocuteur. Cela tombe bien : les mil itantsisérois de l’Afoc ont capital isé, au fi l dutemps, une belle connaissance des réseauxet savent ouvrir les bonnes portes.

Dernière bonne nouvelle : i ls sont plutôtdisponibles, répondent aux messages lais-sés sur leur boîte vocale ou envoyés sur leurboîte mail . I ls tiennent aussi des perma-nences et leur intervention est gratuite pourles adhérents FO

Les permanences en IsèreGrenoble : Mercredi 14h00 – 17 heuresTour FO – Bourse du Travail 32, avenue del’Europe 38030 Grenoble 04 76 09 97 76(laisser un message en cas d’absence)[email protected] Crosio et Serge Mouet durant une permanence.

FO dans la coiffure

L’Afoc pour éviter le stress

Stéphanie Eymeric Prat, coordinatrice nationale coiffure.

Page 11: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 3211

Page 12: Alpes Fo Mars 2013 12 Pages LIGHT

Alpes FO - Avri l 201 3 - n° 1 321 2

Slaheddi Bedoui

Slaheddi Bedoui a récemment étédésigné délégué syndical de Photowatt,entreprise de fabrication de panneauxsolaires qui emploie aujourd’hui 360 sa-lariés à Bourgoin-Jal l ieu. I l est le leaderd’un syndicat qui, après avoir très bienfait son boulot, sous le feu des médias,lorsque l’entreprise a mis sur la table unplan de licenciements, connaît un nou-veau regain.

I l est aussi un ex-sans-papier, joueur defoot émérite et fi ls de syndicaliste tuni-sien. Un parcours remarquable.

D'où viens-tu ?

« D’origine tunisienne je suis arrivé enFrance à 26 ans. Je rêvais de liberté etd’horizon nouveau et j’ai quitté la Tunisieen laissant ma famil le au pays. Durantquelques années j’ai été sans papier. Jetravail lais à gauche, à droite, dans lebâtiment par exemple. J’ai en revanche

toujours eu un casier judiciaire vierge etc’est très important pour moi. »

Comment as-tu fait ton chemin ?

En Tunisie je jouais dans un clubéquivalent à la première division fran-çaise et, en France, j’ai intégré deséquipes de bon niveau dans la région.Ces clubs m’ont renvoyé l’ascenseur enm’aidant pour mes démarches de natu-ral isation.Du fait de cette expérience, parfoisdouloureuse, je conseil le et aide, quandje peux, les jeunes de mon quartier. Jem’occupe également de l’associationsportive de Photowatt. Le sport est unvecteur de pas mal de choses ! »

Depuis combien de temps es-tu salariéde Photowatt ?

« Depuis 2004 et j’ai vécu 2 planssociaux. Je dois dire que je n’ai pas ren-

contré, à l’époque, beaucoup de syndi-cal istes. Suite au deuxième plan socialbeaucoup de collègues me demandaientde m’investir. »

Le syndicalisme,c’est nouveau pour toi  ?

« Oui et non. Même si l ’on ne peut pascomparer, mon père était syndicaliste enTunisie. I l travail lait pour les chemins defer et ma famil le a parfois payé sesprises de position. Lui aussi d’ai l leurs,par des séjours en prison.

Je peux, c’est vrai, exercer mes mandatsavec plus de sérénité. Le dialogue, dansle respect de tous, peut faire vraimentavancer les choses. Je pense avoir créédes liens entre beaucoup de salariés.

Enfin, nous verrons cela lors desprochaines élections des représentantsdu personnel. »

Ex-sans papier, joueur de foot, syndicaliste, Slaheddi Bedoui a un parcours très atypique. Il aide du mieux qu'il peut les jeunes de son quartier.

"Je crois au dialogue,dans le respect de tous"