Analyse Des Fourrages de Ferme - Province Du Brabant Wallon

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Valoración de forrajes para rumiantes

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  • Tables des matires 1. Introduction ...................................................................................................................4 2. Quest-ce quun fourrage ? ............................................................................................5

    A. Dfinition...................................................................................................................5 B. Composition ..............................................................................................................5

    3. Lanalyse chimique des fourrages ...............................................................................10

    A. Prparation des chantillons....................................................................................10 B. Valeur alimentaire ...................................................................................................11 C. Composition minrale .............................................................................................13 D. Qualit de lensilage................................................................................................13 E. Composition moyenne des principaux fourrages produits en Brabant wallon .....14

    4. Les ensilages dherbe...................................................................................................15

    A. Droulement de la rcolte .....................................................................................15 B. Matriel utilis pour lensilage dherbe prfane....................................................16 C. Conditions optimales de rcolte ..............................................................................18 D. Les analyses densilages dherbe ............................................................................19 E. Le cot des fourrages..............................................................................................20

    5. Le concours densilage dherbe prfane ....................................................................22

    A. Historique ................................................................................................................22 B. Pourquoi un concours densilage dherbe prfane ? .............................................22 C. Statistiques du concours ..........................................................................................24

    6. Conclusion ...................................................................................................................28

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  • Par Ir. Quentin Duchenne, Ir. Franoise Demeuse. Nous remercions galement Ir. A. Descamps, Ir. F. Rotthier, Ir. M. Hauferlin, Ir. P. Coutisse et Monsieur L. Peeters pour leurs conseils judicieux et leur relecture attentive.

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  • Lanalyse des fourrages de ferme

    1. Introduction La production de denres animales de premier choix telles que la viande ou le lait ncessite la production et lutilisation de fourrages de qualit. Lalimentation est, en effet, la cl de toute production animale. Les laboratoires de la Station provinciale danalyses agricoles de La Hulpe offrent aux agriculteurs les moyens techniques dvaluation de la qualit des fourrages. En effet, les laboratoires sont quips de matriel de pointe permettant danalyser de manire trs prcise les caractristiques des aliments pour btail et den dterminer la valeur nutritionnelle. Lanalyse des fourrages est un outil permettant lleveur dquilibrer au mieux la ration des bovins en fonction des besoins spcifiques des animaux. Ce type danalyse permet galement lagriculteur de mieux apprhender les dfauts et des qualits de ses fourrages et ainsi dadapter ses techniques culturales pour favoriser la production de fourrages de qualit. Les logiciels de rationnement actuels permettent dinsrer dans un calcul de ration un aliment sur base de valeurs moyennes. Cependant, cette approche engendre un biais dans la ration qui nest alors pas spcifique lexploitation. La qualit nutritionnelle dun fourrage peut varier du simple au double en fonction de toute une srie de paramtres propres lexploitation. Chaque fourrage est unique et il est primordial den connatre les spcificits technologiques pour le valoriser au mieux au sein dune ration performante.

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  • 2. Quest-ce quun fourrage ?

    A. Dfinition Le terme fourrage dsigne l'ensemble des aliments ligneux consomms par les herbivores. Ces vgtaux appartiennent diverses familles mais surtout celles des gramines, des lgumineuses, des astraces et des chnopodes. Les fourrages les plus frquemment rencontrs sont : lherbe, le foin, le mas, les pulpes de betterave, le choux, etc. On distingue gnralement 5 classes de fourrages :

    - fourrages verts : herbe, mas en vert, crales en vert, - fourrages ensils : ensilages dherbe, de mas plante entire, de pulpes de betteraves, - fourrages secs : foin, regain, - fourrages dshydrats artificiellement : cubes de luzerne, - pailles et rafles : pailles de crales, de pois, rafle de mas,

    On appelle fourrages verts, l'herbe frache, les crales coupes avant maturit, etc. Les fourrages secs sont le foin, le trfle, la luzerne et en gnral toutes les crales dessches. Ces fourrages secs constituent une part essentielle du rgime alimentaire des animaux lors de la saison hivernale. Les ensilages font galement partie des fourrages (mas, herbe, pulpes de betteraves, ). L'ensilage est une mthode de conservation du fourrage par voie humide passant par la fermentation lactique anarobie. Cette fermentation a pour effet de stabiliser le produit en inhibant sa dgradation par une production dacide et donc dune chute du pH. Lensilage est galement utilis pour lalimentation hivernale du troupeau.

    B. Composition Dun point de vue chimique, un fourrage est constitu de deux composantes, leau et la matire sche. A titre dexemple, un ensilage de mas contient en moyenne 35% de matire sche tandis que le foin en contient 85 %. Dans la partie matire sche, il faut distinguer la matire organique constitue de toutes les molcules carbones provenant du vgtal et les cendres, qui elles reprsentent la partie inorganique du fourrage. Les cendres sont le rsidu de la calcination du fourrage. Elles renferment, sous leur forme soluble, les matires minrales (calcium, phosphore, sodium, magnsium, soufre et oligo-lments) essentielles lquilibre nutritionnel de la ration et sous leur forme insoluble, les constituants physiques de la terre

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  • (argiles, limons et sables, dpourvus des minraux), cest--dire le rsidu insoluble des cendres totales dans une solution acide (HNO3 0,2N). Une contamination de lchantillon de fourrage par la terre sobserve par une teneur en cendres insolubles anormalement leve. La terre est un lment nfaste la bonne conservation des silos car elle transporte une srie de bactries ayant un effet ngatif sur la qualit du silo (bactries clostridiales). La matire organique est constitue, elle aussi, de diffrentes composantes. Tout dabord, il y a les protines, celles-ci ont des rles trs diversifis dans le mtabolisme de la plante et des animaux. Elles interviennent dans la construction et la rparation des tissus, la rgulation hormonale de la croissance, les productions animales (lait, viande, ). Elles sont galement source dnergie par diffrentes voies de dgradation mtabolique.

    Etant donn la complexit des transformations et des remaniements molculaires dans le systme digestif des ruminants, lvaluation de la qualit nutritionnelle dun fourrage destin ces animaux est assez complexe. Cest, pour cette raison, que diffrents systmes dvaluation des besoins alimentaires ont t mis au point. Les deux systmes les plus connus sont le systme franais (UFL, UFV) et le systme belgo-hollandais (VEM, VEVI). Ces systmes reposent sur une srie dquations permettant de dcrire au mieux les besoins des animaux en fonction de leurs caractristiques physiologiques et des multiples voies de dgradation de leur organisme. En Belgique, le systme officiel est le systme belgo-hollandais. Ce dernier value au mieux la dgradation des protines de laliment laide dindicateurs permettant destimer les multiples formes de protines rencontres dans le systme digestif du bovin. Il existe de nombreux indicateurs, mais nous ne nous intresserons ici quaux plus importants. Avant tout, il faut retracer le cheminement des protines dans lorganisme du ruminant. Dans lalimentation de la vache, on trouve une grande partie de protines (protines alimentaires) et une partie plus faible dazote non protique (NH3). Lestomac dun ruminant est constitu de plusieurs poches et regorge de micro-organismes qui permettent lanimal de dgrader les protines. En effet, dans un premier temps, une grande partie des protines alimentaires (fraction dgradable) sont dgrades par les microbes en ammoniaque. A partir de cette ammoniaque forme, les micro-organismes produisent des protines microbiennes. Cest ce niveau quintervient la notion dOEB (Onbestendige eiwit balans) ou Bilan des protines dgradables. Il reprsente lquilibre entre les besoins en matires azotes des micro-organismes du rumen et lnergie disponible pour raliser une synthse protique microbienne optimale. En effet, pour que les micro-organismes du rumen puissent

    Fourrage

    Eau

    Matire sche

    Matire organique

    Cendres

    - Protines brutes - Digestibles - Non-digestibles

    - Matires grasses (lipides) - Cellulose brute - Extractifs non-azots (amidon, sucres, )

    Insolubles

    Solubles (minraux)

    Energie (VEM, VEVI)

    Composition dun fourrage

    DVE OEB

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  • dgrader les aliments de manire optimale, ils doivent tre approvisionns de manire suffisante en nergie et en composs azots. De manire gnrale, lOEB dune ration est rvlateur de lquilibre de celle-ci entre les composs azots et nergtiques. Il ne sert rien de fournir aux animaux une ration trop riche en nergie (OEB ngatif) ou trop riche en azote (OEB positif), le surplus ne pouvant pas tre valoris par les microbes du rumen. De plus, une ration dont lOEB est trop lev reprsente un risque de pollution accru de lenvironnement par lazote (rejets des animaux plus importants).

    ( Notions de qualit des fourrages , Gatan F. Tremblay, Hlne V. Petit, Carole Lafrenire)

    Toutefois, on considre en gnral quun petit excdent dammoniaque (OEB positif) dans le rumen nest pas nocif et reprsente mme une scurit pour un bon fonctionnement du rumen. A la sortie du rumen, nous retrouvons donc une petite partie des protines alimentaires nayant pas t dgrades ainsi que les protines dorigine microbienne. Ces protines aboutissent finalement dans lintestin grle o elles sont en grande partie digres et absorbes. Une autre valeur primordiale est la valeur DVE (Darmverteerbaar eiwit) qui correspond aux Protines Digestibles dans lintestin grle. Ce paramtre tient compte de diffrentes fractions, les protines alimentaires non dgrades dans le rumen, les protines microbiennes et les protines endognes.

    Pour les performances physiologiques des animaux, cest la valeur DVE qui est la plus importante. Par contre, si on sintresse au bon fonctionnement du rumen et aux risques de pollution de lenvironnement, cest lOEB qui est le plus pertinent. A partir de ces diffrents lments, le systme belgo-hollandais dfinit galement les besoins en nergie des animaux ou encore les apports des aliments par lintermdiaire des units :

    - VEM : Unit Fourragre Lait (VoederEenheid Melk) = unit exprimant les besoins ou les apports dun aliment en nergie pour la production de lait (1 KVEM apporte lquivalent nergtique dun kilo dorge).

    - VEVI : Unit Fourragre Viande (VoederEenheid Vleesvee Intensief) = unit exprimant les

    besoins ou les apports dun aliment en nergie pour la production de viande.

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  • Aprs les protines, la matire organique contient galement des matires grasses. Celles-ci sont toutefois peu prsentes dans un fourrage produit la ferme. Leur rle est principalement nergtique et mtabolique (exemple des acides gras omga 3, 6 ou encore 9). La cellulose brute est galement une fraction de la matire organique. La cellulose est le constituant qui assure la protection et le soutien dans les organismes vgtaux. Elle se situe dans la membrane cytoplasmique des cellules et est la substance organique la plus abondante dans la nature. La cellulose est un sucre complexe (homopolysaccharide). La complexit de sa structure explique la difficult de la digrer. Au plus on trouve de cellulose dans un ensilage, au plus celui-ci sera difficile digrer. La cellulose fait partie de la famille des hydrates de carbones. Les hydrates de carbone sont la principale source dnergie des microbes du rumen mais ils sont aussi utiliss directement par lanimal. Il existe deux groupes dhydrates de carbone: les non-structuraux et les structuraux. Les hydrates de carbone non-structuraux comprennent les sucres simples ou composs rapidement digestibles (glucose, fructose, sucrose et maltose), et les polysaccharides (amidon, fructosane et pectine). Lamidon est le polysaccharide de stockage chez les lgumineuses alors que les fructosanes jouent le mme rle chez les gramines. La pectine agit comme un agent liant entre les cellules.

    Les hydrates de carbone structuraux sont les substances qui forment les parois cellulaires et donnent la rigidit la plante: ils comprennent la cellulose, lhmicellulose et la lignine. Le principal hydrate de carbone structural retrouv dans les plantes est la cellulose. Lhmicellulose est un mlange complexe de substances incluant de courtes chanes de glucanes, des polymres de xylose, darabinose, de mannose et de galactose, des polymres mlangs dunits de sucres et dacide urique, et des polysaccharides de pectine. La lignine est un compos complexe qui se dpose sur les composs de cellulose mesure que la plante vieillit. Elle forme des liaisons avec les glucides des parois cellulaires rendant ceux-ci moins accessibles lattaque des microbes du rumen. La fraction fibreuse non soluble dans un dtergent neutre, communment appele NDF (Neutral Detergent Fiber) ou parois cellulaires, contient lhmicellulose, la cellulose et la lignine; elle inclut aussi la protine et les minraux lis la fibre, ainsi que la protine endommage par la chaleur (N-ADF). On regroupe gnralement le complexe de lignine et de cellulose sous le terme lignocellulose ou fibres non solubles dans un dtergent acide (fibres ADF, Acid Detergent Fiber). Cette composante fibreuse contient la cellulose et la lignine, ainsi que la protine et les minraux lis la fibre. Elle augmente avec la maturit de la plante. En soustrayant le ADF du NDF, on estime lhmicellulose. Un traitement du rsidu ADF lacide sulfurique 72% suivi dune calcination permet de doser la fraction de lignine brute (ADL). La cellulose peut alors tre estime par diffrence entre lADF et la lignine plus les cendres.

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  • Les proportions de fibres ADF et NDF dun fourrage sont des indices de sa valeur alimentaire. La fibre ADF est gnralement relie la digestibilit et la valeur nergtique du fourrage: plus il y a de fibre ADF dans le fourrage, plus la digestibilit et le contenu nergtique sont faibles. Les hydrates de carbone ne se dgradent pas tous la mme vitesse dans le rumen. Les sucres simples, comme le glucose, se dgradent rapidement et sont ainsi rapidement utilisables par les microbes. Lhmicellulose est plus facilement digestible que la cellulose. Cette dernire nest en effet que partiellement digre chez le ruminant. La lignine, par contre, rsiste totalement la dgradation enzymatique dans le tube digestif des ruminants; elle na donc aucune valeur nutritive et nuit, de plus, la digestion des autres hydrates de carbone de structure. Avec le vieillissement de la plante, les chanes de cellulose sentourent de lignine et dhmicellulose, ce qui entrane une baisse de digestibilit de la cellulose et du fourrage. ( Notions de qualit des fourrages , Gatan F. Tremblay, Hlne V. Petit, Carole Lafrenire)

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  • 3. Lanalyse chimique des fourrages

    A. Prparation des chantillons La premire tape lors de lanalyse dun fourrage est le remplissage adquat de la fiche de prlvement par lagriculteur ou le technicien ayant ralis le prlvement. Il faut y renseigner ses coordonnes ainsi que les caractristiques de lchantillon (type de silo, fumure, conditions de rcolte, ) et le type danalyse souhaite. Cette fiche de prlvement est disponible sur demande la Station provinciale danalyses agricoles ou tlchargeable sur le site Internet www.brabantwallon.be (Agriculture Les analyses et leurs tarifs ).

    Les chantillons sont prlevs de manire tre les plus reprsentatifs possibles du tas de ballots ou de lensilage. Lors de lchantillonnage, il faut raliser plusieurs prlvements et les rassembler dans un sac qui doit tre ferm de manire hermtique.

    Lors de la rception du fourrage au laboratoire, un numro danalyse lui est attribu et celui-ci ne le quittera plus. Avant toute autre manipulation, il est ncessaire de scher le fourrage dans une tuve ventile pendant 3 jours une temprature de 60C.

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  • Aprs ce premier schage, lchantillon est broy de manire obtenir des particules plus fines. La Station provinciale danalyses agricoles propose diffrents menus danalyses. Le premier est lanalyse de la Valeur alimentaire .

    B. Valeur alimentaire Cette valeur peut tre dtermine de 2 faons, en fonction du type de fourrage. La premire fait appel aux mthodes chimiques de rfrence appliques dans les laboratoires. Elle ncessite la mise en uvre dune technique diffrente pour chaque dtermination.

    1. Humidit : elle est dtermine par schage 103C ltuve jusqu obtention dun poids constant. La teneur en humidit du fourrage est primordiale pour la bonne digestion de celui-ci dans le rumen. De plus, cette valeur permet de comparer les caractristiques de diffrents fourrages entre eux.

    2. Cellulose : la technique de dosage est la mthode de Scharrer et Ksschner. Elle consiste dissoudre les constituants autres que la cellulose de manire permettre son dosage. La teneur en cellulose permet destimer la digestibilit du fourrage.

    3. Cendres : elles sont le rsidu de la calcination de la matire sche dans un four moufle 450C. La teneur en cendres insolubles est le rsultat obtenu suite lattaque des cendres totales par un acide fort (HNO3 0,2N).

    4. Protines brutes totales : les protines sont doses

    via le procd Kjeldhal. Ce procd est bas sur le principe de la transformation des matires organiques azotes en ammoniaque sous laction de lacide sulfurique concentr et bouillant. Il suffit ensuite de doser lammoniaque pour connatre la concentration en protines brutes sachant que la teneur en protines brutes totales vaut NKjeldahl 6,25.

    5. Extractif non azot : il est constitu principalement des sucres. Sa teneur est obtenue en

    soustrayant des 100%, les pourcentages dhumidit, de cendres, de protines et de cellulose. La seconde mthode de dtermination de la valeur alimentaire est la technique infrarouge. Cette technique est beaucoup plus rapide, puisque la plupart des paramtres sont dtermins en une seule manipulation. Cette mthode nest toutefois applicable que pour le mas (vert et ensil) et les herbes (fraches, prfanes, ensiles et foins) pour lesquels il existe des modles mathmatiques de prdiction. Le principe de lanalyse par spectrophotomtrie de rflexion dans le proche infrarouge repose sur labsorption dnergie lumineuse par les diffrents constituants organiques du fourrage lorsque celui-ci est travers par un faisceau lumineux (soit en transmission, soit en rflexion). Dans ce cas, la zone spectrale de la lumire qui est prise en considration est la zone du proche infrarouge, c'est--dire, la zone stendant de 780 2500 nanomtres. Chaque constituant absorbe de manire spcifique la lumire dans cette zone spectrale. Un capteur permet de rcolter aprs son passage dans lchantillon, la lumire ayant t rflchie par celui-ci. Ce

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  • capteur nous fournit alors un spectre de rflexion de la lumire en fonction de la longueur donde. Ce spectre se caractrise par une srie de pics dabsorption. Ces pics sont spcifiques aux diffrents constituants du fourrage et leur concentration.

    Il sagit donc bien dun dosage indirect des constituants puisquun talonnage pralable de lappareil est ncessaire pour que lordinateur puisse identifier leffet de chaque constituant sur lallure du spectre. Ltalonnage consiste dvelopper un modle mathmatique reliant les donnes spectrales aux valeurs obtenues par les mthodes de rfrence partir dune population dchantillons reprsentatifs du produit analyser. Un modle diffrent doit tre tabli pour chaque produit et chaque constituant. Une fois ces modles tablis, ils peuvent tre utiliss en routine pour la dtermination simultane de plusieurs paramtres. Ces paramtres sont : matire sche, protines, cellulose, Fibres ADF, NDF, ADL, matire grasse, amidon, sucres solubles totaux ainsi que le calcul partir de formules, de la digestibilit de la matire organique ainsi que des valeurs nergtiques (VEM, VEVI) et des valeurs protiques ( PBD, DVE, OEB).

    Au laboratoire, lanalyse commence par le broyage de lchantillon au Cyclotec de manire obtenir une poudre trs fine (granulomtrie de 0.5 mm) et homogne. Ensuite, la cellule est remplie et lchantillon peut tre analys. A la Station provinciale danalyses agricoles de La Hulpe, seuls les chantillons de mas (vert ou ensil) et dherbe (verte, ensile, foins) sont analyss par cette technique.

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  • Les paramtres analyss sont : PBD (Protines Brutes Digestibles), VEM, VEVI, DVE, Cellulose, Cendres, Matire Sche, Digestibilit de la matire organique. En plus de ces analyses de base, les fibres ADL, ADF et NDF et les sucres simples totaux sont galement analyss mais uniquement pour les herbes. Lamidon peut galement tre analys, de manire spcifique pour les chantillons de mas.

    C. Composition minrale

    La Station provinciale danalyses agricoles de La Hulpe propose galement lanalyse de la composition minrale des fourrages.

    Le calcium, le phosphore, le potassium, le magnsium et le sodium, sont des lments indispensables pour tout tre vivant. Ils ont une grande importance dans les processus de croissance, de production et de gestation des animaux. Des problmes de sant assez importants peuvent tre causs par leur carence ou leur dsquilibre Ces lments ainsi que les oligo-lments tels que le cuivre, le fer, le zinc et le manganse sont doss par spectrophotomtrie dabsorption atomique dans la flamme et par spectrocolorimtrie UV-Visible. La spectrophotomtrie dabsorption atomique est base sur labsorption des photons par la matire. Dans ce cas, lchantillon est atomis dans une flamme pour tre ensuite travers par un faisceau lumineux. La lumire sera ici absorbe de manire prfrentielle par les diffrents minraux en fonction de sa longueur donde.

    D. Qualit de lensilage Un menu Qualit de lensilage comprend une srie danalyses permettant dvaluer la russite de la conservation du fourrage. Le premier paramtre dtermin est le pH. Lacidit est un facteur important pour la qualit de la conservation de lensilage. Au sein du silo, 3 grands types de productions se dveloppent, la fermentation lactique qui, elle, est recherche et la production dacides gras volatils (acide actique et acide butyrique) qui elle est nfaste la conservation du fourrage. La dtermination du pH se fait laide dun appareil appel pH mtre. Le dosage des acides actique, butyrique et lactique se fait par distillation fractionne laide de lappareil de Lepper-Flieg ou par Chromatographie liquide haute performance (HPLC). Flieg tient compte de la teneur en acides lactique, actique et butyrique pour attribuer des points lensilage et lui donner une cote, antrieurement base sur un total de 40 points mais actuellement rapporte un maximum de 100 points. Dans notre bulletin danalyse, nous combinons galement ce paramtre avec le rapport azote ammoniacal sur azote total qui exprime ltat de dgradation des protines. Au plus ce dernier rapport est bas, au mieux lensilage est conserv. La combinaison des 13

  • points Flieg et des points lis la bonne conservation des protines donne un troisime critre dapprciation exprimant la qualit de la conservation de lensilage sur une chelle de 100.

    E. Composition moyenne des principaux fourrages produits en Brabant wallon (g/kg MS)

    Parmi les diffrents fourrages produits la ferme, on souligne souvent lapport dnergie via lensilage de mas et lapport de protines via lensilage dherbe. Les pulpes surpresses ensiles reprsentent galement un apport assez important de ces deux composantes tout en ayant, cependant, une teneur en matire sche plus faible. Le foin, quant lui, est plus riche en cellulose et en matire sche. En matire dOEB, seul lensilage dherbe prsente des valeurs moyennes positives. Lapport de ce fourrage dans la ration des bovins permet donc de relever le niveau de lOEB global de la ration.

    Paramtres Ensilage de mas Pulpes

    surpresses Ensilage dherbe

    Foin MS (%) 32 23 37 86 Cellulose 250 226 262 320 VEM 890 1034 872 700 DVE 49 98 67 60

    OEB -19 - 71 37 -16

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  • 4. Les ensilages dherbe La plupart des rations destines aux vaches laitires, sont actuellement composes dune vingtaine de kilos densilage de mas auquel on ajoute rgulirement une dizaine de kilos densilage de pulpes, des concentrs et des tourteaux. Les productions propres lexploitation sont souvent riches en nergie (mas, pulpes, crales, ) mais plutt pauvres en protines. Ce dficit en protines est problmatique au niveau de la rentabilit des exploitations car, pour combler cette carence, lagriculteur est oblig dacheter des tourteaux coteux. Il existe pourtant une solution conomique ce problme, lensilage dherbe prfane. Ce fourrage est en effet particulirement riche en protines et permet de limiter au maximum lachat de concentrs protiniques. Ce fourrage est galement riche en acides gras insaturs tels que les omga 3 ou 6, assez recherchs par les consommateurs actuellement et en -carotne. Une matrise de la technique agricole est ncessaire pour russir un ensilage dherbe de qualit, cest pourquoi, nous mettons en exergue quelques conseils.

    A. Droulement de la rcolte Les priodes de rcolte de lherbe sont variables dune anne lautre et dune rgion lautre en fonction des conditions climatiques. En gnral, les agriculteurs ralisent trois coupes dans leurs prairies et terminent la saison, vers le mois de septembre, en y laissant pturer leur btail ou en effectuant une dernire coupe appele Regain . La premire coupe se fait gnralement au cours des mois davril et de mai. La seconde a lieu en juin et la troisime en juillet-aot. Par temps ensoleill, lherbe est coupe laide dune faucheuse. Durant les jours qui suivent, une faneuse rotative la retourne plusieurs fois par jour de manire en faciliter le schage. Enfin, lorsque lherbe est suffisamment sche, une andaineuse prpare la rcolte en la rassemblant en tas parallles (andains). Ensuite, le travail de rcolte commence. Pour ce faire, diffrentes possibilits sont envisageables, l'ensileuse, lautochargeuse ou la presse. L'ensileuse ramasse l'herbe, la broie et l'jecte dans la benne par lintermdiaire dun systme de soufflerie. Lherbe est ici hache de manire plus fine. Lensileuse est galement utilise pour la rcolte du mas fourrager. Lautochargeuse ramasse lherbe coupe, la hache et la stocke directement dans un compartiment prvu cet effet. La presse, quant elle, compacte lherbe en ballots carrs ou cylindriques. Lensileuse et lautochargeuse sont utilises lorsque lagriculteur souhaite raliser un silo classique de type taupinire, tranche ou couloir tandis que la presse sert soit faire des ballots de foin sec, soit raliser des silos en balles. Dans le premier cas, une fois la benne pleine, son contenu est dvers sur le silo pour former un tas. Un tracteur disperse l'herbe sur le tas et la tasse. Il faut viter un maximum la prsence doxygne

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  • favorisant les fermentations nfastes la qualit du silo. Le tas doit avoir des bords rectilignes pour avoir le moins de trous d'air possibles et pour pouvoir poser la bche plus facilement. Une fois le tas termin, il est recouvert de bches. Le dessus est lest de terre, de cailloux ou de pneus pour les maintenir, tasser le silo et empcher que des poches d'air ne se forment. Il existe diffrents types de silos :

    1) silo taupinire : silo le plus conomique. Le fourrage est dpos mme le sol, un endroit sec. Le silo est ensuite recouvert de bches. Linconvnient de ce type de silo est la prsence accrue de terre dans le silo et la difficult de le tasser correctement sur les cts.

    2) Silo couloir : silo compos dun fond en bton et de deux parois latrales verticales. Les parois latrales permettent de mieux tasser le fourrage, densiler sur une plus grande hauteur et donc de stocker davantage.

    3) Silo tour : il prsente tant dinconvnients quon ne le trouve gure dans nos exploitations. 4) Silo en balles : il sagit en fait de ballots qui ont t recouverts de plastique de manire

    permettre la fermentation anarobie. Ce type de silo prsente lavantage de ne ncessiter aucun amnagement particulier et les balles peuvent tre stockes sans problme lextrieur (dans une prairie par exemple). Pour les raliser, lagriculteur utilise une enrubanneuse qui couvre de plusieurs couches de plastique, le ballot qui a t au pralable compact par la presse.

    B. Matriel utilis pour lensilage dherbe prfane - Matriel de fauchage et de prparation la rcolte

    1) Faucheuse

    Photo : S. Hennebel

    2) Faneuse

    www.webagri.fr

    3) Andaineuse

    http://www.kuhn.fr

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  • - Matriel de rcolte 1) Autochargeuse

    www.claas.com

    Prparation du silo

    2) Ensileuse hacheuse

    Photo : S. Hennebel

    3) Presse balles rondes et carres

    www.claas.com http://www.gvs-agrar.ch

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  • Enrubanneuse

    www.elho.fr http://www.ducouret.fr

    C. Conditions optimales de rcolte Les principaux dfauts observs dans les ensilages dherbes sont :

    - Trop de cellulose li une surmaturit de lherbe. Lagriculteur a trop tard pour rcolter son herbe.

    - Pas assez de protines souvent li une insuffisance de fertilisation azote. - Trop de matire sche lherbe a sch trop longtemps au sol avant dtre rcolte.

    Voici quelques rgles dor respecter pour lobtention dun ensilage dherbe

    prfane de qualit. Au fauchage :

    - Faucher une herbe jeune de 30 cm de hauteur en dbut dpiaison - Faucher sur un sol ressuy (aprs-midi ou en soire) pour que lherbe soit sche et que la terre

    ny adhre pas. - Ne pas faucher moins de 6 centimtres du sol.

    A la rcolte :

    - Eviter la prsence de terre (risque de contamination par les bactries clostridiales). - Rcolter entre 35 et 45% de MS - Pas plus de 2 jours de prfanage. - Privilgier un hachage fin.

    Dun point de vue pratique, si les conditions mtorologiques sont bonnes, un schage au champ de 2 3 jours est suffisant. Par contre si le jour du fauchage est suivi dune ou de deux journes de pluie suivies de beau temps, quatre ou cinq jours pourraient tre ncessaires au schage correct de lherbe. Si, par contre, les conditions mto sont toujours mauvaises aprs trois jours, il est prfrable de procder lensilage, en prenant toutefois le soin dy incorporer un bon additif de conservation. Le silo devra tre bien tass pour liminer un maximum dair et ainsi viter la production dacide butyrique. Lensilage en balles ncessite quelques prcautions particulires car il nest pas toujours vident russir. Il faut savoir que ce type densilage natteint jamais un pH aussi faible que celui de lensilage 18

  • hach. Pour cette raison, les risques de dtrioration sont plus importants. Voici quelques facteurs tenir lil lorsquon souhaite recourir ce type de technique. Ne pas raliser de balles partir de fourrages trop matures dont la teneur en sucres est trop

    faible et ne permet pas une bonne fermentation. De plus, les tiges grossires et raides risquent de se dplacer et de percer le plastique. Ce type densilage ne transformera jamais un fourrage de qualit mdiocre en un ensilage de grande qualit et le cot demballage assez lev sera difficile justifier.

    Ne pas utiliser des fourrages qui ont t mouills par la pluie car les sucres qui en sont

    lessivs ne seront plus disponibles pour la fermentation et lensilage risque dtre contamin par des bactries clostridiales.

    Les balles doivent tre uniformes, fermes, serres et compactes. Il faut limiter au maximum

    la prsence doxygne. Humidit : le taux dhumidit gnralement recommand pour lensilage en grosses balles se

    situe entre 40 et 50%. Les balles trop humides risquent davantage dtre contamines par les bactries clostridiales et par la production dacide butyrique (got amer, peu apptant). En outre, les balles trop humides glent trop facilement. Dans le cas contraire, si lherbe est trop sche, la fermentation ne se fera pas aussi bien et le pH sera plus lev.

    Lemballage doit tre parfaitement hermtique et constitu dau moins 6 couches de

    plastique. Lorsquil fait trs chaud, il est conseill demballer les balles dans les 2 heures qui suivent le

    pressage. Eviter de placer les balles dans un endroit o se trouvent des matires qui risqueraient de

    dchirer le plastique (roches, chaumes, ). Choisir un endroit bien drain et propre (attention aux rongeurs).

    Surveiller et rparer rapidement les balles lorsquelles sont victimes de perforations et de

    dchirures. Utiliser un adhsif adquat. (Source : Rcolte et entreposage de grosses balles densilage prfan, Ministre de lAgriculture, Ontario, Canada, http://www.omafra.gov.on.ca). Ces quelques rgles sont dapplication pour un ensilage en balles mais sont galement pertinentes dans le cas de silos classiques.

    D. Les analyses densilages dherbe La composition chimique dun ensilage dherbe varie en fonction de nombreux paramtres propres lexploitation et aux conditions de rcolte et de stockage. Cette grande variabilit explique la ncessit danalyser lensilage afin dadapter la ration la qualit du fourrage disponible dans la ferme. Le tableau ci-dessous montre la variabilit de composition des chantillons dherbe prfane analyss la Station danalyses agricoles de La Hulpe.

    19

  • Paramtre Optimum Moyenne Minimum Maximum Matire sche 35 % MS 45 % 37 % 12 % 65 % Cendres > 180 118 64 176 Cellulose 240 262 181 340 VEM 875 872 725 1122 PBD 120 116 43 267 DVE 60 67 42 121

    OEB 60 37 -43 144

    E. Le cot des fourrages En plus de ces considrations techniques, il est galement important de sintresser au cot de ces diffrentes techniques et aux avantages de chacune delles. La rentabilit des activits bovines est de plus en plus faible. Dans ce contexte, il faut tenter de limiter au maximum les frais variables lis ces spculations. Or, plus de 55% du prix de revient dun animal provient des cots alimentaires. Il est donc primordial de limiter au maximum ce poste. Le tableau ci-dessous prsente le prix de revient moyen des diffrents fourrages les plus frquemment rencontrs dans nos exploitations agricoles. Ces donnes sont issues des comptabilits agricoles tenues par lasbl Brabant wallon Agro-Qualit.

    Fourrages Prix de revient / Quintal de MS

    Pulpes surpresses 6.87 Mas pteux (16T MS/ha) 6.87 Herbes ptures (8T MS/ha) 4.44 Herbe prfane :

    - Autochargeuse - Ensileuse - Balles presses et enrubannes

    6.94 9.60 13.01

    Froment aplati 14.71 Les balles enrubannes sont les plus coteuses. Il faut cependant remarquer quelles prsentent diffrents avantages. Tout dabord dans ce cas, le plastique remplace toute installation de stockage ncessaire lentreposage des ballots de foin ou les silos en bton. De plus, les balles peuvent tre stockes au champ et sont moins vulnrables aux intempries. Elles sont toutefois plus polluantes puisque le volume de plastique est nettement plus important. Elles prsentent galement linconvnient dtre plus vulnrables dventuels dgts occasionns par les animaux ou lors du transport. Il est donc recommand de privilgier les silos couloirs aux balles enrubannes tant donn leur plus faible cot, leur russite plus aise et leur moindre pollution. Il est galement important de noter que la qualit du prfan a une grande influence sur le cot de la ration. On passe presque du simple au double. Lorsque le prfan est de mauvaise qualit, il faut complmenter la ration laide de concentrs qui sont nettement plus onreux. Par contre, lorsque les

    20

  • prfans sont de trs bonne qualit, la complmentation nest pas toujours ncessaire et la ration prsente alors un cot plus faible. Depuis peu, le Centre provincial de lagriculture et de la ruralit a acquis un logiciel de rationnement. Si vous le souhaitez, vous pouvez bnficier dun calcul de ration qui vous est offert lorsque vous ralisez une analyse de fourrage complte (Valeur alimentaire et lments minraux majeurs).

    21

  • 5. Le concours densilage dherbe prfane

    A. Historique Initi par la Chambre provinciale dAgriculture du Brabant wallon et de larrondissement de Bruxelles capitale ds 1996, sous la prsidence de Madame Alice Grgoire, le concours densilage dherbe prfane rencontre toujours plus de succs auprs des leveurs de notre province. Lorganisation du concours est confie au Centre provincial de lagriculture et de la ruralit (CPAR). Concrtement, les chantillons sont prlevs par les techniciens du CPAR sur demande des agriculteurs. Plusieurs chantillons par agriculteur peuvent tre pris en compte. Ensuite, les chantillons sont analyss la Station provinciale danalyses agricoles. Il sen suit un classement des chantillons selon un systme de cotation bas sur 7 critres analytiques et 2 critres conomiques. Ce systme de cotation est dcrit ci-dessous. La remise des prix a le plus souvent lieu lors dune foire ou dune assemble gnrale de la Chambre. Les prix sont constitus de bons pour des analyses de fourrages (valeur alimentaire et lments minraux majeurs) ainsi que des chques, le tout offert par la Chambre et par le Crdit Agricole.

    B. Pourquoi un concours densilage dherbe prfane ? Lobjectif principal du concours est de promouvoir les qualits des ensilages dherbe prfane et leur utilisation optimale en ferme. La production de protines fait souvent cruellement dfaut la ferme et oblige les agriculteurs investir dans lachat de concentrs protiniques. Cette carence pourrait pourtant tre rduite par lutilisation densilages dherbe prfane qui sont non seulement source de protines mais aussi de structure, de minraux et de vitamines (-carotne). Lensilage dherbe constitue un complment des plus appropris aux fourrages de base (le mas, les pulpes, les crales et la paille) qui sont pauvres en protines et dficitaires en OEB. Cest cette ide matresse que le concours densilage a pour but de vulgariser. Il est galement important dattirer lattention des agriculteurs sur la qualit des ensilages dherbe prfane. Ces ensilages sont souvent trop riches en cellulose et en cendres et trop pauvres en nergie et en protines. Les conditions de rcolte ont une importance primordiale sur la qualit des ensilages. Le rglement du concours Les chantillons analyss sont classs selon 7 critres analytiques et 2 critres conomiques.

    22

  • Les 2 critres conomiques permettent chacun dobtenir 1 point de bonification qui rcompense l'ensilage qui:

    - a t rcolt conomiquement par autochargeuse ou ensileuse hacheuse et non par presse car, selon le Dpartement du gnie rural Gembloux, l'ensilage en balle cote 20% de plus par Kg de MS que celui rcolt par autochargeuse ou par ensileuse et fournit des brins plus longs, ce qui limite l'ingestion des fourrages grossiers.

    - provient dune culture plus conomique comme le surplus de prairie permanente, une culture

    intercalaire, une jachre ou une tournire et non une prairie temporaire qui cote 10% de plus par Kg de matire sche.

    Le tableau ci-dessous reprend les diffrents critres analytiques et les points attribus dans chaque cas de figure. Points attribus 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2

    Matire sche 35% = 20 > = 10 > = 0 >-15 ou =120 > ou =100 > ou = 80 < 80

    Le nombre de points est ensuite totalis pour chaque chantillon. Le gagnant est lagriculteur dont lchantillon totalise un maximum de points. Un mme agriculteur peut cumuler plusieurs places dans les 20 premiers chantillons. Les ex quo sont dpartags selon une seconde cl de tri. Cette cl est base sur le paramtre OEB dcroissant. Mme si le pH (indicateur dacidit) est un paramtre essentiel de la qualit des ensilages, il nest pas pris en compte dans ce concours afin de permettre la participation des ensilages frais. Le pH idal dun ensilage se calcule en fonction de la teneur en matire sche de celui-ci. Au plus la teneur en matire sche de lensilage est leve, au plus le pH peut tre important sans quil ny ait pour autant de dveloppement de bactries nfastes la conservation du fourrage. Le tableau et le graphique ci-dessous prsentent la relation entre le pH idal et la matire sche.

    23

  • pH max

    acceptable % MS 4,2 20 4,3 25 4,4 30 4,6 35 4,8 40 5 45

    5,2 50 5,4 55 5,6 60 5,8 65 6 70

    pH idal =f(MS)

    100

    200300

    400

    500

    600700

    800

    4 4,5 5 5,5 6 6,5

    Croissance des bactries

    Pas de cro issance des bactries

    Bon

    M auvais

    C. Statistiques du concours Le graphique ci-dessous prsente lvolution du nombre dchantillons analyss pour le concours densilage dherbe prfane. Lvolution est croissante et le maximum a t atteint cette anne avec 88 chantillons pour un total de 50 agriculteurs.

    24

    42

    61 5850

    5460

    53

    64

    88

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    Nom

    bre

    d'c

    hant

    illon

    s

    En ce qui concerne lvolution des diffrents critres de qualit des ensilages, lvolution semble trs positive. Les graphiques suivants prsentent lvolution de la moyenne de chaque paramtre au cours des 10 concours densilage dherbes.

    24

  • Evolution de la teneur en Matire scheMS idale : 350 450 g/kg

    365 374

    482 491

    439

    423447

    396

    427

    401

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    60019

    96-1

    997

    1997

    -199

    8

    1998

    -199

    9

    1999

    -200

    0

    2000

    -200

    1

    2001

    -200

    2

    2002

    -200

    3

    2003

    -200

    4

    2004

    -200

    5

    2005

    -200

    6

    Au niveau de la matire sche, idalement, il faut se situer entre 35 et 45 %. Ces trois dernires annes la moyenne des chantillons se trouvait bien dans cette fourchette.

    Evolution de la teneur en VEMVEM idal : 875

    816

    789

    836

    871

    839

    829825

    784

    844

    836

    740

    760

    780

    800

    820

    840

    860

    880

    1996

    -1997

    1997

    -1998

    1998

    -1999

    1999

    -2000

    2000

    -2001

    2001

    -2002

    2002

    -2003

    2003

    -2004

    2004

    -2005

    2005

    -2006

    La teneur en VEM, ou encore en nergie, doit tre la plus leve possible. Nous nous situons cette anne un sommet jamais atteint. Pour obtenir le maximum de points, il faut plus de 875 VEM par kg de MS. Nous sommes donc proche de la valeur idale.

    25

  • Evolution de la teneur en DVEDVE idal : 60

    67

    56

    6263

    5750

    48

    62

    56

    49

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    1996

    -1997

    1997

    -1998

    1998

    -1999

    1999

    -2000

    2000

    -2001

    2001

    -2002

    2002

    -2003

    2003

    -2004

    2004

    -2005

    2005

    -2006

    Du point de vue de la teneur en DVE, ou encore en protines digestibles dans lintestin, la moyenne est suprieure la valeur permettant dobtenir le maximum de points (60 g DVE).

    Evolution de la teneur en OEBOEB idal : 60

    37

    30

    15

    10

    35

    36

    23

    17

    19

    28

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    1996

    -1997

    1997

    -1998

    1998

    -1999

    1999

    -2000

    2000

    -2001

    2001

    -2002

    2002

    -2003

    2003

    -2004

    2004

    -2005

    2005

    -2006

    Le bilan des protines dgradables est galement encourageant puisquen croissance continuelle ces dernires annes. Lobjectif atteindre est de 60g OEB.

    26

  • Evolution de la teneur en celluloseCellulose idale : 240

    263

    294

    277

    266 267

    278

    272

    275

    290

    296

    240

    250

    260

    270

    280

    290

    300

    1996

    -1997

    1997

    -1998

    1998

    -1999

    1999

    -2000

    2000

    -2001

    2001

    -2002

    2002

    -2003

    2003

    -2004

    2004

    -2005

    2005

    -2006

    Idalement, il faut limiter au maximum la prsence de cellulose pour amliorer la digestibilit de laliment. Nous pouvons voir que la valeur de cette anne est la plus basse de toutes celles de ces 10 annes. La valeur de 240 nest pas encore atteinte mais ces rsultats sont tout de mme trs encourageants.

    27

  • 6. Conclusion Mme si on ne leur attribue gnralement pas une valeur commerciale directe, les fourrages sont des productions agricoles part entire. Ils sont la base de lalimentation des bovins et donc en relation directe avec lalimentation humaine. En Brabant wallon, la production de fourrages reprsente 22% de la superficie agricole utile de la province (63 462 ha, INS 2005). Dans le futur, pour que les spculations animales demeurent rentables malgr toutes les contraintes conomiques quelles connaissent actuellement, les exploitations agricoles devront sadapter et notamment favoriser un maximum la production de fourrages quilibrs la ferme au dtriment de lachat de concentrs onreux du commerce. Il est donc primordial de limiter au maximum les intrants et particulirement de matriser les frais en aliments pour btail. Il nest pas toujours systmatiquement ncessaire de recourir aux concentrs du commerce. Parfois une simple analyse permet de rduire les frais alimentaires. Elle offre lagriculteur lopportunit dajuster la ration des bovins en fonction de la qualit du fourrage produit la ferme et dadapter le parcellaire et les techniques culturales pour une production plus quilibre de fourrages. Nos Coordonnes : Centre provincial de lagriculture et de la ruralit 17, Rue Saint-Nicolas 1310 La Hulpe Tl : 02/656 09 70 Fax : 02 652 03 06 E-mail : [email protected]

    Nos techniciens sont votre disposition pour tout

    prlvement ou information.

    28

    1. Introduction 2. Quest-ce quun fourrage? A. Dfinition B. Composition 3. Lanalyse chimique des fourrages A. Prparation des chantillons B. Valeur alimentaire C. Composition minrale D. Qualit de lensilage E. Composition moyenne des principaux fourrages produits en Brabant wallon (g/kg MS)

    4. Les ensilages dherbe A. Droulement de la rcolte B. Matriel utilis pour lensilage dherbe prfane C. Conditions optimales de rcolte D. Les analyses densilages dherbe E. Le cot des fourrages

    5. Le concours densilage dherbe prfane A. Historique B. Pourquoi un concours densilage dherbe prfane? C. Statistiques du concours

    6. Conclusion