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Résumés des communications S349 Radiologiquement (39dossiers non repris) au niveau du fémur, pas de descellement ni migration cinq ostéolyses. Au niveau de la cupule13 cas sans liseré ; 26 cas avec liseré : 21 non évolutifs et cinq évolutifs L’usure linéaire était de 0,078 millimètres/an et l’usure volumétrique est de 48,02 mm 3 /an. La différence est significative entre tête céramique et métallique (p < 0,05). Les échecs radiolo- giques (ostéolyse fémur et liseré évolutifs cupule) sont tous associés à un descellement de la cupule avec usure du polyéthylène supé- rieure à 2 mm. La survie était de 90 % (± 5 %) pour l’évènement reprise et de 67 % (± 5 %), pour l’évènement reprise et échec radiologique. Discussion.— Les échecs à 20 ans de recul sont acétabulaires (7 descellements dont 2 repris), avec dans tous les cas une usure supérieure à deux millimètres. Il n’y a pas de différence signi- ficative de la fréquence des descellements, en fonction de l’âge, de l’IMC, de l’inclinaison acétabulaire et de l’épaisseur du polyéthylène. Conclusion.— Cette étude confirme que l’usure du polyéthylène est le facteur dominant des échecs des arthroplasties de cette généra- tion. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.270 321 Analyse in vivo en 3D de l’usure et du fluage du polyéthylène dans le cadre de l’arthroplastie totale de la hanche : étude préliminaire Patrice Guiffault , Fabien Billuart , Lukas Vancura , Christophe Granier , Julien Beldame , Jean Matsoukis , Stéphane Van Driessche , Wafa Skalli Service d’orthopédie traumatologie, hôpital Jacques Monod, 29, avenue Pierre Mendès, 76290 Montivilliers, France Auteur correspondant. L’analyse in vivo de l’usure et du fluage du polyéthylène est souvent étudiée dans la littérature. La valeur qui est classiquement reportée est une pénétration de la tête fémorale dans le polyéthylène de l’ordre de O,1 mm par année. Les résultats de ces études ne sont pas toujours en adéquation avec l’analyse des explants. De plus, il s’agit d’études qui ne s’intéressent pas à la position du cotyle à l’intérieur du repère bassin. Enfin l’incertitude de mesure n’est jamais relatée. Dans ce contexte l’objectif de l’étude est d’évaluer en trois dimensions la position de la tête prothétique et la position cotyle à l’intérieur d’un repère affecté au bassin en postopératoire immédiat et après deux ans. Sujets et méthode.— Échantillon : huit sujets ayant bénéficiés d’une arthroplastie totale de la hanche de type Charnley Kerboul (tête de 22,2 et cotyle PE à cimenter) ont réalisé deux CT-scan. Les examens ont été réalisés en postopératoire et à deux ans de l’intervention (coupes millimé- triques). Reconstruction 3D : une segmentation semi-automatique du bassin et de la tige fémorale (images postopératoires et à deux ans) est réalisée à l’aide du logiciel VSG ® Avizo. Un lissage est ensuite appli- qué aux formes reconstruites à l’aide de Geomagic ® Studio. Un alignement aux moindres carrés des deux bassins (postopératoire et à deux ans) est ensuite réalisé. Construction du repère et méthode d’analyse des données : à par- tir des deux bassins qui sont recalés un repère d’interprétation commun est construit à partir de repères anatomiques invariants (EIAS, EIPS, symphyse pubienne). Pour chaque sujet et pour chaque examen une sphère aux moindres carrés passant par le cotyle osseux et par la tête prothétique. Le centre des sphères est ensuite étudié pour suivre l’évolution de la position de la tête prothétique et du cotyle osseux durant les deux années. Résultats.— Le déplacement du centre du cotyle osseux dans le repère affecté au bassin varie entre 0,4 et 1,4 mm. Le déplacement du centre de la tête prothétique dans le repère affecté au bassin varie entre 0,4 et 1,8 mm. Discussion.— Le déplacement du centre de la tête prothétique est le résultat de l’usure et du fluage du polyéthylène. Les résultats de cette étude sont supérieurs à ceux de la littérature. Cette diffé- rence est explicable par la méthode originale d’interprétation 3D des données. Il est aussi retrouvé un déplacement du centre du cotyle osseux traduisant un enfoncement de celui-ci dans le bassin. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.271 322 Épidémiologie de 450 explants de prothèse totale de hanche double mobilité : recherche de facteurs de risque de reprise cliniques et matériels et comparaison entre dessin et matériaux originaux et actuels Bertrand Boyer , Alexandre Di Iorio , Rémi Philippot , Jean Geringer , Frédéric Farizon Centre d’orthopédie et traumatologie, CHU de Saint-Etienne, bâtiment B, Hôpital Nord, avenue Albert Raimond, 42055 Saint-Etienne, France Auteur correspondant. Introduction.— Gilles Bousquet développa avec André Rambert en 1975 le concept de double mobilité, et choisit d’utiliser exclusive- ment ce concept chez tous ses patients bénéficiant d’une prothèse totale de hanche. Le concept stéphanois est utilisé en 2011 dans plus de 30 % des PTH en France et pénètre actuellement le marché améri- cain. Depuis le début des années 90 tous les explants sont conservés par le service, afin de pouvoir être analysés. Plus de 450 explants avec les caractéristiques des implants et des patients furent col- lectés. Une première sélection a permis en 2007 de définir des populations caractéristiques de luxation intraprothetique. Les tech- niques d’analyse multidimensionnelle, maintenant validées, ont pu être utilisées sur l’ensemble des explants, de fac ¸on à gagner en puis- sance et élargir la compréhension du fonctionnement du concept. Patients et Méthodes.— L’ensemble des caractéristiques des patients et des implants fut récupéré de fac ¸on à déterminer des fac- teurs de risque de reprise et de définir des populations de reprise. La série continue et homogène de 450 explants a bénéficié d’une première analyse morphologique qui a permis de valider un fichier d’explant standardisé. Les étiologies de reprise, à savoir un descellement d’implant (coty- loïdien, fémoral ou bipolaire), une usure radiologique importante, une LIP, une fracture péri-prothétique, une infection du site opé- ratoire, ou une association de ces différents éléments ont autorisé le classement des patients en autant de groupes. L’IMC du patient, son activité selon Devane, les caractéristiques des implants, ainsi que le score de Brooker ont été testés pour définir des facteurs de risque. Un rapprochement avec les séries cliniques concernant ces implants a été effectué. Résultats et discussion.— Les facteurs de risque furent listés. Il exis- tait des différences notables entre les résultats des implants posés avant les années 2000 et ceux posés à partir de 2000, notamment un taux de LIP nul sur les prothèses récentes. Ces différences s’expliqueraient par l’utilisation de cols fins polis, et la modification du dessin et du matériau de l’insert en UHMWPE. Les données concernant les patients jeunes ont montré un taux de reprise plus important, surtout sur une problématique d’usure, conforme aux données de la littérature. Conclusion.— Ces résultats permettront de démarrer une campagne conséquente d’analyse dimensionnelle des explants double mobi- lité, avec comme objectif une modélisation des fonctionnements possibles, et la construction d’une base de données in vivo pour permettre d’optimiser le concept double mobilité. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.272

Analyse in vivo en 3D de l’usure et du fluage du polyéthylène dans le cadre de l’arthroplastie totale de la hanche : étude préliminaire

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Radiologiquement (39 dossiers non repris) au niveau du fémur, pasde descellement ni migration cinq ostéolyses. Au niveau de lacupule13 cas sans liseré ; 26 cas avec liseré : 21 non évolutifs et cinqévolutifs L’usure linéaire était de 0,078 millimètres/an et l’usurevolumétrique est de 48,02 mm3/an. La différence est significativeentre tête céramique et métallique (p < 0,05). Les échecs radiolo-giques (ostéolyse fémur et liseré évolutifs cupule) sont tous associésà un descellement de la cupule avec usure du polyéthylène supé-rieure à 2 mm.La survie était de 90 % (± 5 %) pour l’évènement reprise et de 67 %(± 5 %), pour l’évènement reprise et échec radiologique.Discussion.— Les échecs à 20 ans de recul sont acétabulaires(7 descellements dont 2 repris), avec dans tous les cas une usuresupérieure à deux millimètres. Il n’y a pas de différence signi-ficative de la fréquence des descellements, en fonction del’âge, de l’IMC, de l’inclinaison acétabulaire et de l’épaisseur dupolyéthylène.Conclusion.— Cette étude confirme que l’usure du polyéthylène estle facteur dominant des échecs des arthroplasties de cette généra-tion.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.270

321Analyse in vivo en 3D de l’usure et du fluage dupolyéthylène dans le cadre de l’arthroplastietotale de la hanche : étude préliminairePatrice Guiffault ∗, Fabien Billuart , Lukas Vancura , ChristopheGranier , Julien Beldame , Jean Matsoukis , Stéphane VanDriessche , Wafa SkalliService d’orthopédie traumatologie, hôpital Jacques Monod, 29,avenue Pierre Mendès, 76290 Montivilliers, France

∗Auteur correspondant.L’analyse in vivo de l’usure et du fluage du polyéthylène est souventétudiée dans la littérature. La valeur qui est classiquement reportéeest une pénétration de la tête fémorale dans le polyéthylène del’ordre de O,1 mm par année. Les résultats de ces études ne sontpas toujours en adéquation avec l’analyse des explants. De plus,il s’agit d’études qui ne s’intéressent pas à la position du cotyleà l’intérieur du repère bassin. Enfin l’incertitude de mesure n’estjamais relatée. Dans ce contexte l’objectif de l’étude est d’évalueren trois dimensions la position de la tête prothétique et la positioncotyle à l’intérieur d’un repère affecté au bassin en postopératoireimmédiat et après deux ans.Sujets et méthode.—Échantillon : huit sujets ayant bénéficiés d’une arthroplastie totalede la hanche de type Charnley Kerboul (tête de 22,2 et cotyle PEà cimenter) ont réalisé deux CT-scan. Les examens ont été réalisésen postopératoire et à deux ans de l’intervention (coupes millimé-triques).Reconstruction 3D : une segmentation semi-automatique du bassinet de la tige fémorale (images postopératoires et à deux ans) estréalisée à l’aide du logiciel VSG® Avizo. Un lissage est ensuite appli-qué aux formes reconstruites à l’aide de Geomagic® Studio. Unalignement aux moindres carrés des deux bassins (postopératoireet à deux ans) est ensuite réalisé.Construction du repère et méthode d’analyse des données : à par-tir des deux bassins qui sont recalés un repère d’interprétationcommun est construit à partir de repères anatomiques invariants(EIAS, EIPS, symphyse pubienne). Pour chaque sujet et pour chaqueexamen une sphère aux moindres carrés passant par le cotyle osseuxet par la tête prothétique. Le centre des sphères est ensuite étudiépour suivre l’évolution de la position de la tête prothétique et du

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22pidémiologie de 450 explants de prothèse totalee hanche double mobilité : recherche de facteurse risque de reprise cliniques et matériels etomparaison entre dessin et matériaux originauxt actuelsertrand Boyer ∗, Alexandre Di Iorio , Rémi Philippot , Jeaneringer , Frédéric Farizon

Centre d’orthopédie et traumatologie, CHU de Saint-Etienne,âtiment B, Hôpital Nord, avenue Albert Raimond, 42055aint-Etienne, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Gilles Bousquet développa avec André Rambert en975 le concept de double mobilité, et choisit d’utiliser exclusive-ent ce concept chez tous ses patients bénéficiant d’une prothèse

otale de hanche. Le concept stéphanois est utilisé en 2011 dans pluse 30 % des PTH en France et pénètre actuellement le marché améri-ain. Depuis le début des années 90 tous les explants sont conservésar le service, afin de pouvoir être analysés. Plus de 450 explantsvec les caractéristiques des implants et des patients furent col-ectés. Une première sélection a permis en 2007 de définir desopulations caractéristiques de luxation intraprothetique. Les tech-iques d’analyse multidimensionnelle, maintenant validées, ont putre utilisées sur l’ensemble des explants, de facon à gagner en puis-ance et élargir la compréhension du fonctionnement du concept.atients et Méthodes.— L’ensemble des caractéristiques desatients et des implants fut récupéré de facon à déterminer des fac-eurs de risque de reprise et de définir des populations de reprise.a série continue et homogène de 450 explants a bénéficié d’uneremière analyse morphologique qui a permis de valider un fichier’explant standardisé.es étiologies de reprise, à savoir un descellement d’implant (coty-oïdien, fémoral ou bipolaire), une usure radiologique importante,ne LIP, une fracture péri-prothétique, une infection du site opé-atoire, ou une association de ces différents éléments ont autorisée classement des patients en autant de groupes. L’IMC du patient,on activité selon Devane, les caractéristiques des implants, ainsiue le score de Brooker ont été testés pour définir des facteurs deisque. Un rapprochement avec les séries cliniques concernant cesmplants a été effectué.ésultats et discussion.— Les facteurs de risque furent listés. Il exis-ait des différences notables entre les résultats des implants posésvant les années 2000 et ceux posés à partir de 2000, notammentn taux de LIP nul sur les prothèses récentes.es différences s’expliqueraient par l’utilisation de cols fins polis,t la modification du dessin et du matériau de l’insert en UHMWPE.es données concernant les patients jeunes ont montré un tauxe reprise plus important, surtout sur une problématique d’usure,onforme aux données de la littérature.onclusion.— Ces résultats permettront de démarrer une campagneonséquente d’analyse dimensionnelle des explants double mobi-

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