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Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (à propos d’un cas)

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Page 1: Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (à propos d’un cas)

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Résumés des communications libres

© 2006 SPLF, tous droits réservés

99Épidémiologie de l’allergie à l’olivier, arbre méditerranéen symbole de paix et d’allergieH. Khouani, MR. Charfi, N. FajraouiService de Pneumologie, Hôpital des FSI, 2070 La Marsa, Tunisie.

Introduction : L’olivier constitue l’arbre du bassin méditerranéen parexcellence. Il s’agit d’un arbre de la famille des oléacées très répandu enTunisie. Le but de notre travail consiste à étudier le profil clinique, et lesassociations allergéniques chez les patients allergiques au pollen d’olivier.Matériel et méthodes : Nous avons colligé 425 patients allergiquesau pollen d’olivier, représentant 33,8 % des pollinoses diagnostiquéesdans notre consultation. Il s’agit de 89 enfants et 336 adultes dont 134 femmes. Tous nos patients ont été soumis à une enquête anamnes-tique et à un bilan allergologique comportant notamment des tests cutanés.Résultats : Des antécédents familiaux d’atopie ont été notés chez56,3 % des patients et la concordance clinique-tests cutanés a été positivedans 74,6 % des cas. Les manifestations cliniques sont dominées par larhinite (89,9 %) suivie de l’asthme (56,9 %), de la conjonctivite(51,3 %) et de la dermatose (2,3 %). 5,9 % des patients présentent uneallergie isolée. Une sensibilisation associée aux autres pollens est retrou-vée dans 73,5 % des cas. La co-sensibilité la plus fréquente concerne lesgraminées et céréales (72,1 %), suivie des herbacées (62,6 %). 57,5 %sont sensibles aussi aux acariens.Conclusions : L’allergie au pollen d’olivier vient au troisième rang desallergies polliniques après celles aux graminées et céréales et aux herba-cées. Les manifestations cliniques sont dominées par la rhinite. La sensi-bilisation au pollen d’olivier est associée à d’autres allergènes dans prèsde 94 % des cas.

100Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (à propos d’un cas)N. Hammache, M.S. Messadi Service des Maladies Respiratoires, CHU Tizi Ouzou, Algérie.

La maladie d’Hinson et Pepys ou aspergillose broncho-pulmonaire aller-gique (ABPA) est l’étiologie la plus fréquente du poumon éosinophilesurvenant chez les patients asthmatiques. Elle est rare dans notre pays, car probablement sous diagnostiquée et par-fois confondue sur le plan radiologique avec la tuberculose pulmonaire,comme en témoigne l’institution du traitement antituberculeux cheznotre patient, ceci a été déjà rapporté par McCarthy et Pepys ou le dia-gnostic de tuberculose a été posé initialement chez 32 % des patientsrevus. Nous rapportons le cas d’un jeune homme de 23 ans, maçon deprofession, aux antécédents d’asthme bronchique évoluant depuis 2 anset d’une toux avec expectoration muco-purulente pendant les périodeshivernales. Le début de cet épisode remonte à un mois et demi avant sonhospitalisation marqué par une dyspnée d’effort devenant progressive-ment de repos,évoluant dans un contexte fébrile, d’altération de l’étatgénéral et un amaigrissement non chiffré. Il a été hospitalisé dans unhôpital régional et mis sous traitement antituberculeux sans preuve bac-tériologique. L’aggravation de la dyspnée de repos et l’apparition de râlessibilants diffus ont motivé son transfert dans notre service. Devant la pré-sence d’infiltrats pulmonaires, de dilatations des bronches proximales lediagnostic d’ABPA a été soulevé puis confirmé par les critères de Rosen-berg (6 majeurs et 1 mineur) notamment une hyperéosinophylie san-guine, une élévation des taux sériques d’IgE totales et une sérologie asper-gillaire positive. Le test cutané à l’antigène aspergillaire et la recherche del’aspergillus dans le produit d’aspiration bronchique n’ont pas été prati-qués. Il a été noté une bonne évolution radio-clinique après 3 semainesde corticoides, avec une diminution des IgE totales et de l’éosinophiliesanguine au bout de 2 mois. Leur dégression est faite progressivement

sur 6 mois. Cette corticothérapie aurait dû être logiquement associée àdes antifongiques, mais ces derniers déjà testés par d’autres équipes sesont avérés inefficaces. Quelques études actuelles témoignent de l’inté-rêt potentiel de l’itraconazole. L’évolution de la maladie sera appréciée par le monitorage du taux d’IgEtotales, des précipitines en même temps que la surveillance clinique etradiologique.

101Distance de marche de 6 minutes chez les tunisienssains âgés de 40 ans et plus: facteurs déterminants et équation de référenceH. Ben Saad, A. Hadj Mtir, Ms. Ben Abdelkarim, T. Ben Abid, M. Hayot, Z. Tabka, C. Prefaut, A. Zbidi.EPS Farhat Hached, Service de Physiologie et des Explorations Fonctionnelles,Sousse,Tunisie. Service de Physiologie clinique, Hôpital Arnaud-de-Villeneuve.Montpellier, France.

Introduction : Le test de marche de six minutes (TM6) est un testcommunément utilisé pour estimer la capacité fonctionnelle d’exercicechez les patients atteints d’une maladie chronique. Sa base d’interpréta-tion repose sur la comparaison de la distance de marche (Dm) mesuréeavec celle de référence. En Tunisie, nous utilisons les équations de réfé-rence européenne ou américaine pour la comparaison. Cette utilisationest discutée.Objectifs : 1) Déterminer, chez les hommes tunisiens sains âgés de 40 ans et plus, les facteurs déterminants la Dm de six minutes ; 2) Déter-miner l’équation de référence de cette Dm ; 3) Comparer cette équationde référence avec celles européenne et américaine.Matériels et méthodes : Un questionnaire médical a été réalisé, avecune évaluation d’un score d’activité sportive, de loisir, d’activité journa-lière et d’activité physique. Une courbe débit/volume et un ECG ont étéréalisés avant le TM6. Deux TM6 ont été réalisés selon les recomman-dations de l’American Thoracic Society, dans un couloir de 40 m, chez108 hommes volontaires âgés de 40 ans et plus. La saturation en O2(sat%), la fréquence cardiaque, la dyspnée (échelle visuelle analogique),et la pression artérielle ont été mesurées avant et à la fin des deux TM6.La Dm a été notée. Les résultats du TM6 ayant la meilleure Dm ont étéretenus. Résultats : Après application des critères d’exclusion, seuls 82 hommesont été retenus. Les médianes de l’âge et de la taille étaient respective-ment de 54 ans (48-64), et de 1,71 m (1,67-1,75). Les moyennes dupoids, de l’index de masse corporelle (IMC), et de la Dm mesurée étaientrespectivement de 80 Kg (± 11) ; 27,5 Kgm-2 (± 3) ; et de 721 m (± 83).Il existe une corrélation significative entre la Dm et l’âge (r = - 0,75), la taille (r = 0,44), le score d’activité sportive (r = 0,23), et le volume expi-ratoire forcé en une seconde (r = 0,63). L’équation de référence de la Dm,expliquant 60 % de sa variance, est la suivante : Dm (m) = - (5,459 ×Ageannée) - (4,723 × IMCKgm-2) + 1161,379. Pour calculer la limiteinférieure de la normale, il faut soustraire 18 m. Notre équation de réfé-rence est différente de celles européenne et américaine.Conclusion: Dans le futur, la Dm obtenue chez les patients tunisiensdevrait être reliée à l’âge et à l’IMC afin d’interpréter les résultats avecplus d’exactitude.