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S192 VI e Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S171–S212 C5-4 Pourquoi les patients précaires ne parlent-ils pas de leurs symptômes dépressifs à leur médecin traitant ? C. Rondet a,b , I. Parizot c , J. Lebas d , P. Chauvin a a Inserm UMRS 1136, IPLESP, ERES, Paris, France b UPMC Université Paris 06, Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, DERMG, Paris, France c CNRS, Centre Maurice-Halbwachs, ERIS, Paris, France d AP–HP, Hôpital Saint-Antoine, policlinique Baudelaire, Paris, France Introduction La prévalence de la dépression en France est deux fois plus élevée dans les milieux sociaux les plus défavorisés. Les conséquences des per- ceptions de cette pathologie sur les recours aux soins sont connues mais on sait peu de choses sur les facteurs associés à l’absence de recours aux soins. Objectif Déterminer les raisons de non consultation en soins primaires lors d’un épisode dépressif chez les patients précaires. Méthodes Enquête qualitative suivie d’une étude statistique transversale auprès de patients consultant en PASS en 2010. Des régressions logistiques ont analysé les caractéristiques associées à l’absence de consultation. Résultats L’analyse qualitative a permis de définir quatre thèmes concernant les motifs de non recours au médecin traitant lors d’un épisode dépressif : la perception de la dépression, de ses traitements, le soutien de l’entourage, et la relation médecin malade. L’analyse statistique montre que seuls 52,8 % des déprimés en ont parlé à leur médecin. Les hommes, les personnes de nationalité étrangère, et celles avec une assurance maladie incomplète en parlant signifi- cativement moins fréquemment. La perception péjorative de la maladie et de ses traitements sont les principaux freins à la consultation. La relation méde- cin malade est le motif le moins fréquemment cité, mais près de la moitié des patients pense que leur médecin ne serait pas attentif à ce problème ; ce dernier point étant particulièrement cité par les hommes et les étrangers. Discussion Vus sa prévalence et les freins observés pour consulter, la recherche d’une dépression devrait être plus systématique dans les patientèles précaires. Mot clé Dépression Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.067 C5-5 Le dépistage des cancers féminins chez les femmes sans logement personnel en Île-de-France C. Vuillermoz a,b , S. Vandentorren a,b,c , P. Chauvin a,b a Inserm, UMRS 1136, IPLESP, Eres, Paris, France b Sorbonne Universités, UPMC Université Paris 06, Paris, France c Observatoire du Samu social, Paris, France Introduction La région francilienne connaît actuellement une augmentation rapide et importante du nombre de familles sans logement personnel. La littéra- ture étrangère (sans équivalent franc ¸aise à ce jour) montre que les femmes sans logement personnel sont atteintes de nombreuses pathologies et notamment, de problèmes gynécologiques alors même que leur accès à la prévention médicali- sée et aux soins est déficient. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs associés à la réalisation des dépistages des cancers du sein et du col de l’utérus chez les femmes sans domicile en Île-de-France. Méthodes Analyse des données issues de l’enquête « Enfants et familles sans logement » (ENFAMS) conduite durant l’hiver 2013 par l’Observatoire du Samu social auprès d’un échantillon aléatoire complexe de 801 familles interrogées en 17 langues en Île-de-France. Résultats Ces femmes constituent une population diversifiée, majoritai- rement immigrée avec un niveau d’éducation assez élevé mais avec des difficultés fréquentes en Franc ¸ais. En moyenne, elles sont sans domicile depuis 2,7 ans. Seul un tiers d’entre elles sont suivies régulièrement en gynécologie ; 60 % n’ont jamais eu de frottis de dépistage et 80 % jamais de mammo- graphie. Pourtant 80 % ont consulté un médecin au cours des 12 derniers mois. Discussion L’éloignement des services sociaux et de santé, l’isolement, la multiplication de leurs déménagements et les problèmes de langues constituent de véritables barrières à l’accès aux soins et à la prévention pour ces femmes qui font souvent passer les besoins de leurs enfants avant les leurs. Éviter les occasions manquées de dépistage apparaît comme une priorité. Mots clés Sans domicile ; Dépistage des cancers ; Gynécologie Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.068 Session D1 – Environnement et santé (1) D1-1 Polluants organiques persistants et contaminants associés au plastique et risque d’obésité : revue systématique G.A. Aguayo a , B. Appenzeller a , M.T. Vaillant a , M. Guillaume b , A. Albert b , D.R. Witte a a Centre de recherche public-Santé Luxembourg, Strassen, Grand-Duché de Luxembourg b École de Santé Publique - DSSP, Université de Liège, Belgique Introduction L’obésité constitue aujourd’hui une véritable épidémie. En plus du style de vie et des facteurs génétiques qui ont été évoqués comme les princi- pales causes de l’obésité, plusieurs études ont identifié certains polluants comme associés à un risque accru d’obésité. Cependant, cette association n’est pas clairement établie et reste sujet à controverse. Objectif Identifier et résumer les résultats d’études existantes sur l’association entre polluants et risque d’obésité dans la population générale. Méthodes Une recherche structurée de la littérature a été effectuée (méthode Prisma). Le processus de recherche informatisée a été effectué sur Pubmed, Embase, Web of the Knowledge, Scopus, puis complété par vérification de la base Cochrane, de janvier 1980 à avril 2014. Résultats La recherche structurée a identifié 2254 articles. Après un premier contrôle portant sur le titre et le résumé, permettant d’éliminer ceux qui étaient hors de notre objectif, 180 articles ont été sélectionnés. Deux chercheurs ont évalué les articles indépendamment selon des critères d’admissibilité (résolution de conflits par consensus) ; 54 articles ont été sélectionnés puis ont été évalués selon des critères de qualité (évaluation de possible biais) prédéfinis. Les articles ont été sélectionnés en fonction de leur classement sur un score de qualité pour inclusion dans une analyse qualitative et inclus éventuellement dans une analyse quantitative (méta-analyse). Finalement, les données ont été extraites et quand cela a été possible, regroupées pour analyse quantitative. Discussion Les résultats donnent un aperc ¸u qualitatif et quantitatif structuré de l’état des preuves sur un nouveau facteur de risque lié à l’obésité. Mots clés Persistent organic pollutants ; Bisphenol A ; Phthalates ; Obesity Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.069 D1-2 Association entre bruit aérien et mortalité par maladies de l’appareil circulatoire, France L. Bouaoun a,b , P. Champelovier b , J. Lambert b , B. Laumon b , A.-S. Evrard a,b a Université Lyon 1, Lyon, France b IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, UMRESTTE, Bron, France Introduction En France, peu d’études se sont intéressées aux effets du bruit des avions sur la santé, et en particulier sur la mortalité. L’objectif de l’étude

Association entre bruit aérien et mortalité par maladies de l’appareil circulatoire, France

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S192 VIe Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S171–S212

C5-4

Pourquoi les patients précaires ne parlent-ilspas de leurs symptômes dépressifs à leurmédecin traitant ?C. Rondet a,b, I. Parizot c, J. Lebas d, P. Chauvin a

a Inserm UMRS 1136, IPLESP, ERES, Paris, Franceb UPMC Université Paris 06, Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie,DERMG, Paris, Francec CNRS, Centre Maurice-Halbwachs, ERIS, Paris, Franced AP–HP, Hôpital Saint-Antoine, policlinique Baudelaire, Paris, France

Introduction La prévalence de la dépression en France est deux fois plusélevée dans les milieux sociaux les plus défavorisés. Les conséquences des per-ceptions de cette pathologie sur les recours aux soins sont connues mais on saitpeu de choses sur les facteurs associés à l’absence de recours aux soins.Objectif Déterminer les raisons de non consultation en soins primaires lorsd’un épisode dépressif chez les patients précaires.Méthodes Enquête qualitative suivie d’une étude statistique transversaleauprès de patients consultant en PASS en 2010. Des régressions logistiquesont analysé les caractéristiques associées à l’absence de consultation.Résultats L’analyse qualitative a permis de définir quatre thèmes concernantles motifs de non recours au médecin traitant lors d’un épisode dépressif : laperception de la dépression, de ses traitements, le soutien de l’entourage, etla relation médecin malade. L’analyse statistique montre que seuls 52,8 % desdéprimés en ont parlé à leur médecin. Les hommes, les personnes de nationalitéétrangère, et celles avec une assurance maladie incomplète en parlant signifi-cativement moins fréquemment. La perception péjorative de la maladie et deses traitements sont les principaux freins à la consultation. La relation méde-cin malade est le motif le moins fréquemment cité, mais près de la moitié despatients pense que leur médecin ne serait pas attentif à ce problème ; ce dernierpoint étant particulièrement cité par les hommes et les étrangers.Discussion Vus sa prévalence et les freins observés pour consulter, larecherche d’une dépression devrait être plus systématique dans les patientèlesprécaires.Mot clé Dépression

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.067

C5-5

Le dépistage des cancers féminins chez lesfemmes sans logement personnel enÎle-de-FranceC. Vuillermoz a,b, S. Vandentorren a,b,c, P. Chauvin a,b

a Inserm, UMRS 1136, IPLESP, Eres, Paris, Franceb Sorbonne Universités, UPMC Université Paris 06, Paris, Francec Observatoire du Samu social, Paris, France

Introduction La région francilienne connaît actuellement une augmentationrapide et importante du nombre de familles sans logement personnel. La littéra-ture étrangère (sans équivalent francaise à ce jour) montre que les femmes sanslogement personnel sont atteintes de nombreuses pathologies et notamment, deproblèmes gynécologiques alors même que leur accès à la prévention médicali-sée et aux soins est déficient. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteursassociés à la réalisation des dépistages des cancers du sein et du col de l’utéruschez les femmes sans domicile en Île-de-France.Méthodes Analyse des données issues de l’enquête « Enfants et familles sanslogement » (ENFAMS) conduite durant l’hiver 2013 par l’Observatoire du Samusocial auprès d’un échantillon aléatoire complexe de 801 familles interrogéesen 17 langues en Île-de-France.Résultats Ces femmes constituent une population diversifiée, majoritai-rement immigrée avec un niveau d’éducation assez élevé mais avec desdifficultés fréquentes en Francais. En moyenne, elles sont sans domicile depuis2,7 ans. Seul un tiers d’entre elles sont suivies régulièrement en gynécologie ;60 % n’ont jamais eu de frottis de dépistage et 80 % jamais de mammo-graphie. Pourtant 80 % ont consulté un médecin au cours des 12 derniersmois.

Discussion L’éloignement des services sociaux et de santé, l’isolement, lamultiplication de leurs déménagements et les problèmes de langues constituentde véritables barrières à l’accès aux soins et à la prévention pour ces femmesqui font souvent passer les besoins de leurs enfants avant les leurs. Éviter lesoccasions manquées de dépistage apparaît comme une priorité.Mots clés Sans domicile ; Dépistage des cancers ; Gynécologie

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.068

Session D1 – Environnement et santé (1)

D1-1

Polluants organiques persistants etcontaminants associés au plastique et risqued’obésité : revue systématiqueG.A. Aguayo a, B. Appenzeller a, M.T. Vaillant a, M. Guillaume b,A. Albert b, D.R. Witte a

a Centre de recherche public-Santé Luxembourg, Strassen, Grand-Duché deLuxembourgb École de Santé Publique - DSSP, Université de Liège, Belgique

Introduction L’obésité constitue aujourd’hui une véritable épidémie. En plusdu style de vie et des facteurs génétiques qui ont été évoqués comme les princi-pales causes de l’obésité, plusieurs études ont identifié certains polluants commeassociés à un risque accru d’obésité. Cependant, cette association n’est pasclairement établie et reste sujet à controverse.Objectif Identifier et résumer les résultats d’études existantes sur l’associationentre polluants et risque d’obésité dans la population générale.Méthodes Une recherche structurée de la littérature a été effectuée (méthodePrisma). Le processus de recherche informatisée a été effectué sur Pubmed,Embase, Web of the Knowledge, Scopus, puis complété par vérification de labase Cochrane, de janvier 1980 à avril 2014.Résultats La recherche structurée a identifié 2254 articles. Après un premiercontrôle portant sur le titre et le résumé, permettant d’éliminer ceux qui étaienthors de notre objectif, 180 articles ont été sélectionnés. Deux chercheurs ontévalué les articles indépendamment selon des critères d’admissibilité (résolutionde conflits par consensus) ; 54 articles ont été sélectionnés puis ont été évaluésselon des critères de qualité (évaluation de possible biais) prédéfinis. Les articlesont été sélectionnés en fonction de leur classement sur un score de qualité pourinclusion dans une analyse qualitative et inclus éventuellement dans une analysequantitative (méta-analyse). Finalement, les données ont été extraites et quandcela a été possible, regroupées pour analyse quantitative.Discussion Les résultats donnent un apercu qualitatif et quantitatif structuréde l’état des preuves sur un nouveau facteur de risque lié à l’obésité.Mots clés Persistent organic pollutants ; Bisphenol A ; Phthalates ; Obesity

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.069

D1-2

Association entre bruit aérien et mortalitépar maladies de l’appareil circulatoire,FranceL. Bouaoun a,b, P. Champelovier b, J. Lambert b, B. Laumon b,A.-S. Evrard a,b

a Université Lyon 1, Lyon, Franceb IFSTTAR, Département transport, santé et sécurité, UMRESTTE, Bron,France

Introduction En France, peu d’études se sont intéressées aux effets du bruitdes avions sur la santé, et en particulier sur la mortalité. L’objectif de l’étude

VIe Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S171–S212 S193

écologique du programme de recherche Discussion sur les effets du bruit desaéronefs touchant la santé (DEBATS) est d’étudier l’association entre le niveaud’exposition au bruit des avions et le risque de mortalité par maladies del’appareil circulatoire.Méthodes La zone d’étude comprend 161 communes riveraines de troisaéroports francais : Paris-Charles-de-Gaulle, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry. L’exposition moyenne au bruit des avions de chaque commune a étéestimée à partir des cartes de bruit produites par les aéroports. Les données demortalité par maladies de l’appareil circulatoire (CIM-10 : I00-I99) proviennentdu CépiDc de l’Inserm pour la période 2007–2010. Afin d’estimer le risque demortalité par niveau d’exposition au bruit, un modèle de Poisson à effets aléa-toires ajusté sur l’âge moyen de la population, le pourcentage de femmes, leniveau socio-économique, le niveau de pollution, la densité de population et lazone géographique de la commune a été utilisé.Résultats La mortalité par maladies de l’appareil circulatoire augmentesignificativement avec le niveau d’exposition au bruit : RR = 1,23 pour uneaugmentation de 10 dB(A), IC95 % = (1,10–1,38) ; RR (≥ 60 dB[A] ver-sus < 45 dB[A]) = 2,01, IC95 % = (1,48–2,74).Discussion L’exposition au bruit des avions est associée à la mortalité parmaladies de l’appareil circulatoire. Les résultats nécessitent cependant d’êtreconfirmé au niveau individuel par l’étude longitudinale de DEBATS qui est encours.Mots clés Bruit ; Avions ; Mortalité ; Santé

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.070

D1-3

Relation entre infarctus du myocarde etpollution atmosphérique : utilisation desséries chronologiquesP. Collart , Y. Coppieters , M. Dramaix , A. LevêqueÉcole de santé publique de l’Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Introduction De nombreuses études mettent en évidence un lien entre mala-die cardiovasculaire et environnement physique. Dans cette étude, l’analyse deséries chronologiques est utilisée pour mettre en évidence les effets à court termede la pollution au dioxyde d’azote sur le déclenchement de l’infarctus du myo-carde (IDM). Cette analyse est basée sur une régression de Poisson utilisant desfonctions de lissage non paramétriques pour modéliser les différentes variables(Modèle additif généralisé ou GAM).Méthode Le nombre d’hospitalisation pour IDM en Wallonie provient duRésumé hospitalier minimum (18 638 patients de 2008 à 2010, ICD = 410). Lesconcentrations en polluant ont été récoltées à partir de 15 stations de mesurepour la même période et la même zone géographique.Résultats Il existe une association entre la concentration en NO2 (pour uneaugmentation de 10 �g/m3) et l’IDM (RR = 1,099, p < 0,001). L’ajustement pourle jour de la semaine diminue cette association (RR = 1,031, p < 0,001). Parcontre, l’ajustement pour la température ou la saison a peu d’effet. L’associationentre IDM et NO2 est plus forte pour les hommes (RR = 1,034, p = 0,003) parrapport aux femmes (RR = 1,025, p = 0,120) et pour les patients âgés de moins de65 ans (RR = 1,039, p = 0,005) par rapport à ceux de 65 ans ou plus (RR = 1,025,p = 0,053).Conclusion Notre étude suggère que la concentration en NO2 est positive-ment associée à l’IDM dans un modèle à polluant unique. Le jour de la semaine aun effet confondant sur cette association. Cette méthode appliquée aux donnéesd’hospitalisation permet d’étudier plus en détail les effets de la pollution atmo-sphérique chez les personnes à risque. Cette méthode permettra aussi d’étudierl’effet combiné de plusieurs polluants.Mots clés Environnement ; Pollution ; Méthodologie ; Infarctus dumyocarde

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.071

D1-4

NO expiré : valeurs de référence et facteursassociés chez des adultes francais participantà l’étude ElisabetJ. Giovannelli a, N. Chérot-Kornobis b, P. Amouyel a, A. Ciuchete c,R. Matran d, L. Dauchet a

a Université Lille Nord de France, Service d’épidémiologie, CHRU de Lille,Institut Pasteur de Lille, Inserm UMR744, Lille, Franceb Université Lille Nord de France, Médecine du travail et de pathologieprofessionnelle, CHRU de Lille, UDSL, EA 4483, Lille, Francec Institut Pasteur de Lille, Inserm UMR744, Lille, Franced Université Lille Nord de France, Physiologie et explorations fonctionnelles,CHRU de Lille, UDSL, EA 4483, Lille, France

Introduction La fraction expirée du monoxyde d’azote (FENO) est un mar-queur de l’inflammation éosinophilique pulmonaire utilisé dans la prise encharge de l’asthme et lors d’études épidémiologiques étudiant l’association entrepollution et santé respiratoire. L’objectif de cette étude était d’estimer les valeursde référence et les facteurs associés au FENO chez les sujets de l’étude Elisabet.Méthodes Enquête LIttoral Souffle Air Biologie Environnement (Elisabet)est une enquête transversale sur échantillon représentatif de 3276 adultes âgésde 40 à 64 ans issus des communautés urbaines de Lille et Dunkerque. Les sujetsont rempli un questionnaire détaillé puis bénéficié d’explorations fonctionnellesrespiratoires et de mesures du FENO. Les valeurs de référence ont été estiméesà partir d’un sous-échantillon de sujets de référence indemnes de tout symptômeet maladie respiratoires, non-fumeurs et non atopiques. Les facteurs influencantle FENO ont été étudiés à l’aide d’un modèle de régression linéaire multiple.Résultats préliminaires Le FENO a été mesuré chez 3097 sujets. Au total,279 sujets de référence ont été identifiés, pour lesquels la moyenne géomé-trique du FENO était de 14,1 ppb. La valeur de référence supérieure valait 35ppb. Sexe masculin, taille, asthme, asthme actif, atopie, BPCO, consommationhabituelle de légumes, taux de NO dans l’air intérieur, tabac actif et ancien ettaux de monoxyde de carbone expiré étaient associés au FENO dans l’analysemultivariée.Conclusion L’étude Elisabet a permis d’estimer chez des adultes francaisles valeurs de référence et facteurs associés nécessaires pour étudier le rôle duFENO comme marqueur de l’inflammation pulmonaire.Mots clés NO expiré ; Valeurs de référence ; Facteurs associés ;Inflammation pulmonaire ; Elisabet

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.072

D1-5

Faisabilité de la surveillance de la pubertéprécoce en France à partir des basesmédico-administrativesA. Rigou a, J.-C. Carel b, J. Léger b, A. Le Tertre a, P. de Crouy-Chanel a,J. Le Moal a

a Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, Franceb Hôpital Robert-Debré, Université Paris 7-Diderot, Paris, France

Introduction L’exposition précoce aux perturbateurs endocriniens présentsde facon ubiquitaire dans l’environnement pourrait impacter le développementdes fonctions reproductives. La puberté précoce centrale idiopathique (PPCI) estune des pathologies qui pourraient être concernée chez la femme. La faisabilitéde la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique permettantdes analyses spatiales et temporelles de la PPCI à partir des bases médico-administratives (BMA) a été étudiée.Méthodes Pour la France métropolitaine, un indicateur de la PPCI a étéconstruit pour chaque BMA étudiée : primo-hospitalisations pour PCCI àpartir des données d’hospitalisations du PMSI-MCO (2004–2012) ; primo-prescriptions d’agonistes de la GnRH à partir des données de consommationsmédicamenteuses du DCIR-Sniiram (2011–2012) ; primo-déclarations pourPPCI à partir des données d’affections longue durée (ALD).Résultats L’indicateur PMSI-MCO reflète l’ensemble des suspicions de PPCIexplorées à l’hôpital : 40 % des cas diagnostiqués sont traités. L’indicateur