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Athéisme 1 Athéisme Lathéisme est une attitude [1] ou une doctrine [2] qui ne conçoit pas lexistence ou affirme linexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit, contrairement, par exemple, au déisme, au théisme et au panthéisme qui soutiennent ces existences, ou à lagnosticisme qui considère quon ne peut répondre à ces questions. Étymologie Usages anciens αθεοι atheoi ») dans la lettre aux Éphésiens (2,12) attribuée à Paul de Tarse - Papyrus 46 du début du III e siècle [3] Dans la Grèce Antique, ladjectif atheos (en grec : ἄθεος, composé du - privatif + θεός dieu) signifie « sans-dieu ». Le préfixe « a » indique une absence de dieu revendiquée en Grèce dès le V e siècle av. J.-C. et prend le sens de « rompre la relation avec les dieux » ou « nier les dieux » à la place de lancien sens asebēs (en grec : ἀσεβής ), « impie ». Les traductions modernes des textes antiques transcrivent « atheos » en « athée ». Il existait aussi le terme ἀθεότης (atheotēs), « athéisme ». Cicéron traduisit le mot grec en un mot latin, atheos. Le terme est fréquemment utilisé au cours du débat entre les premiers chrétiens et les hellénistes, chaque camp accusant l'autre d'être « atheos » dans le seul sens péjoratif qui existait à l'époque [4] , qui n'est pas celui d'incroyance ou d'hérétique, mais d'impiété ou de vanité. En français Le mot athéisme apparaît au XVI e siècle. La première mention en français en est faite dans le texte de François de Billon, Le Fort inexpugnable de lhonneur du sexe féminin, en 1555. Il désigne alors lincroyance d'un peuple. Il dérive du mot athée et du suffixe -isme et qualifie donc « la doctrine de l'athée ». Le mot athée (dans sa version française) remonte également au XVI e siècle (première mention : François Rabelais dans Lettre à Érasme décembre 1532). Le mot est composé du préfixe « a » privatif qui signifie sans et du radical grec théos signifiant dieu et vient de l'acception chez Platon de l'adjectif grec atheos [Αθεος (I re décl.)] « qui ne croit pas aux dieux » (les dieux grecs) qui sera repris en latin chrétien par atheos « qui ne croit pas en Dieu » (le dieu biblique) [5] . Avant dacquérir son sens actuel, le mot athée a eu nombre dusages différents, qui ne sont plus usités : Selon Émile Littré, « les Grecs distinguaient les prénoms athées (par exemple Platon) et les prénoms théophores (par exemple Dionysos) ». Un prénom « athée » est donc simplement un prénom « laïc », qui ne se réfère pas à la religion. En 167 après J-C., à Smyrne, un chrétien nommé Polycarpe, refusant de rendre hommage à lempereur alors divinisé, se vit proposer le choix entre le bûcher ou crier

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Athéisme 1

AthéismeL’athéisme est une attitude[1] ou une doctrine[2] qui ne conçoit pas l’existence ou affirmel’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit, contrairement, parexemple, au déisme, au théisme et au panthéisme qui soutiennent ces existences, ou àl’agnosticisme qui considère qu’on ne peut répondre à ces questions.

Étymologie

Usages anciens

αθεοι (« atheoi ») dans la lettre aux Éphésiens(2,12) attribuée à Paul de Tarse - Papyrus 46

du début du IIIe siècle[3]

Dans la Grèce Antique, l’adjectif atheos (en grec :ἄθεος, composé du ἀ- privatif + θεός dieu)signifie « sans-dieu ». Le préfixe « a » indiqueune absence de dieu revendiquée en Grèce dès leVe siècle av. J.-C. et prend le sens de « rompre larelation avec les dieux » ou « nier les dieux » à laplace de l’ancien sens asebēs (en grec : ἀσεβής ),« impie ».

Les traductions modernes des textes antiquestranscrivent « atheos » en « athée ». Il existait aussi le terme ἀθεότης (atheotēs), «athéisme ». Cicéron traduisit le mot grec en un mot latin, atheos.

Le terme est fréquemment utilisé au cours du débat entre les premiers chrétiens et leshellénistes, chaque camp accusant l'autre d'être « atheos » dans le seul sens péjoratif quiexistait à l'époque[4] , qui n'est pas celui d'incroyance ou d'hérétique, mais d'impiété ou devanité.

En français Le mot athéisme apparaît au XVIe siècle. La première mention en français en est faite dansle texte de François de Billon, Le Fort inexpugnable de l’honneur du sexe féminin, en 1555.Il désigne alors l’incroyance d'un peuple.

Il dérive du mot athée et du suffixe -isme et qualifie donc « la doctrine de l'athée ».Le mot athée (dans sa version française) remonte également au XVIe siècle (premièremention : François Rabelais dans Lettre à Érasme décembre 1532). Le mot est composé dupréfixe « a » privatif qui signifie sans et du radical grec théos signifiant dieu et vient del'acception chez Platon de l'adjectif grec atheos [Αθεος (Ire décl.)] « qui ne croit pas auxdieux » (les dieux grecs) qui sera repris en latin chrétien par atheos « qui ne croit pas enDieu » (le dieu biblique)[5] .Avant d’acquérir son sens actuel, le mot athée a eu nombre d’usages différents, qui ne sontplus usités :• Selon Émile Littré, « les Grecs distinguaient les prénoms athées (par exemple Platon) et

les prénoms théophores (par exemple Dionysos) ». Un prénom « athée » est doncsimplement un prénom « laïc », qui ne se réfère pas à la religion.

• En 167 après J-C., à Smyrne, un chrétien nommé Polycarpe, refusant de rendre hommage à l’empereur alors divinisé, se vit proposer le choix entre le bûcher ou crier

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publiquement « Mort aux athées ». Polycarpe s'exécuta, mais en indiquant clairementque c’étaient ses accusateurs qu’il désignait ainsi[6] .

• Autrefois, en Europe, les Églises appelaient athées ceux qui ne respectaient pas ou quepartiellement ses dogmes, doctrines, et autres enseignements. Le terme est alorsévidemment péjoratif, connotation qu’il a officiellement perdue depuis, bien qu'onobserve [Qui ?] une résurgence de l’anti-athéisme[7] chez certains courants religieux[8]

avec le renouveau du fondamentalisme[9]

Définitions

Image symbolisant l'athéisme au cœurdes sciences

L’athéisme, dans sa variété matérialiste, consistehabituellement à ne pas croire, à ignorer et à ne pasconsidérer les propos et les écrits faisant état dephénomènes surnaturels et donc par extension, à nepas reconnaître l’existence de quelque divinité que cesoit. L'opinion athée se revendique comme fondée surle rationnel. Il existe néanmoins diverses formesd’athéisme en fonction des fondements et de la culturede chaque individu. Dans les pays de langue française,il convient en outre de distinguer l'athéisme del’agnosticisme et de l’anticléricalisme. Caroline Fourestpense cependant que les athées francophones estimentfréquemment, pour des raisons historiques, quel'anticléricalisme est nécessaire et, dans ce cas, ils sedéclarent laïques, c'est-à-dire, dans cette acception,militants de la laïcité[10] .

Pour cette dernière raison, les auteurs ont des difficultés à définir de la meilleure façonpossible l'athéisme et à le classer, puisqu'il peut à la fois signifier une simple absence decroyances et un rejet réel et conscient des religions[11] . Plusieurs catégories ont étéproposées pour tenter de distinguer ces différentes formes d'athéisme, la plupart ledéfinissant comme absence de croyances en une ou plusieurs divinités permettant ainsi decouvrir la variété de ce non-théisme[12] .De plus, la diversité des définitions possibles de la divinité engendre des ambiguïtés dans lechamp de la notion d'athéisme : une croyance sera compatible ou non avec l'athéisme selonque son objet sera ou pas considéré comme une divinité. Les phénomènes rejetés par lesathées pourront aller de la figure de Dieu personnifié, comme celui de la religionchrétienne, à l'existence de toute réalité spirituelle, surnaturelle ou transcendantale.

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Fondements de l’athéisme L'athéisme est une position philosophique qui admet des fondements divers selon lesauteurs (et partant, selon ceux qui les suivent).

L'athéisme scientifique

Laplace, symbole de l'athéismescientifique

Les progrès de la science depuis l'époque des Lumièrespermettent d'expliquer le monde de manière de plus enplus satisfaisante sans recours à aucun dieu, comme lemontre l'échange célèbre :

Napoléon : Monsieur de Laplace, je ne trouve pasdans votre système mention de Dieu ?Laplace : Sire, je n'ai pas eu besoin de cettehypothèse. [13]

On en connaît moins la suite : d'autres savants ayantdéploré que Laplace fasse l'économie d'une hypothèsequi avait selon eux « le mérite d'expliquer tout »,Laplace répondit cette fois-ci à l'empereur : Cette hypothèse, Sire, explique en effet tout, mais nepermet de prédire rien. En tant que savant, je me doisde vous fournir des travaux permettant des prédictions(cité par Ian Stewart et Jack Cohen).

À l'époque où les connaissances scientifiques (plus particulièrement celles concernant lessciences de l'univers) en étaient encore à leurs balbutiements, le principe d'économiepenchait plutôt en faveur du religieux qui apportait des réponses simples à comprendre auxquestions complexes de l'humanité, ce qui justifiait le recours à l'hypothèse Dieu dans desraisonnements rationnels[réf. nécessaire].L'observation d'Aristote était la règle : un monde sublunaire peu prévisible régi par desmouvements unidirectionnels (chute des corps pesants, montée de la vapeur d'eau), et unmonde céleste, au-delà de la sphère lunaire, parfaitement compréhensible et formé decycles éternels : la complexité était simplement renvoyée dans « l'autre monde », le mondedivin.Inversement, depuis quelques siècles, les progrès dans les sciences ont donné de nombreuxéléments permettant d'éviter le recours à l'intervention divine dans la démarche decompréhension du monde, notamment par la réfutation des thèses créationnistes lors de ladécouverte du Big Bang et de son explication [14] .On nomme athéisme scientifique la démarche en inférant que le rôle de la croyancereligieuse dans l'explication du monde est caduc. L'argument voltairien (qui devient alors :qu'est-ce qui explique que la physique obéisse à telles règles plutôt qu'à d'autres ?) estrenvoyé à un stade ultérieur d'accomplissement de la science, ou bien commeinconnaissable fondamental. L'astrophysicien Stephen Hawking estime que connaître laprovenance de ces lois sera comme connaître la pensée de Dieu.

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L'athéisme philosophique À quelques nuances près, la réflexion philosophique occidentale tend en général ànaturaliser le divin, à le ramener dans le monde, comme chez Spinoza. Elle prépare ainsi lavoie à un athéisme fondé sur une doctrine philosophique, l'athéisme philosophique.Il trouve son origine chez le philosophe grec Démocrite, et s'appuie sur des argumentsvariés, du domaine du relativisme, du rationalisme, du nihilisme, et même de la morale.L'athéisme refuse de postuler l'existence d'entités dont l'existence n'est ni prouvée niobservable, et souligne également l'immoralité éventuelle de cette existence (La seuleexcuse de Dieu, c'est qu'il n'existe pas, Stendhal). Il n'y a pas d'arguments valables poursoutenir la croyance en l'existence d'un dieu quelconque, qu'il soit conçu par l'homme(anthropomorphique) ou qu'il soit une abstraction métaphysique.À partir des Lumières, qui s'inspirent de l'antiquité gréco-romaine, et jusqu’à aujourd'hui,plusieurs philosophes parvinrent à disserter avec liberté sur l'hypothèse de l'existence deDieu ou des dieux, soit pour la remettre entièrement en cause, soit pour la reformuler.L'œuvre de Spinoza constitue l'une des critiques les plus remarquables du phénomènereligieux[15] .L'affaire Galilée est sans doute l'une des sources, si ce n'est la principale, de l'athéismephilosophique du XVIIe siècle et des siècles suivants, car elle remit en cause les fondementset la classification des connaissances posés par la scolastique au XIIIe siècle (voir Descarteset les principes de la philosophie, 1644).Dans le Drame de l'humanisme athée (1944, réédité en 1998), Henri de Lubac identifiequatre philosophes qui, selon lui, ont nié le plus radicalement l'existence de Dieu au coursdu XIXe siècle :• Auguste Comte, avec sa philosophie et sa religion positivistes, dont la loi des trois états

conduit à un monde sans religion, et même sans métaphysique,• Ludwig Feuerbach, « L'homme créa Dieu à son image »[16] , Dieu comme projection des

désirs de l’homme ;• Karl Marx, qui conçoit toute les croyances religieuses comme « opium du peuple » ;• Friedrich Nietzsche, avec ses concepts de surhomme et de volonté de puissance.L'athéisme philosophique peut aller d'une critique radicale de la religion jusqu’à uneattitude de recherche ou d'interrogation constructive sur l'existence de Dieu, ce qui faitpartie de la légitime spéculation philosophique. Ce peut être aussi de la simple indifférenceou du nihilisme.En Europe, l'athéisme philosophique est la première forme d'athéisme qui fut tolérée parles autorités catholiques et la première reconnue par les intellectuels comme un « athéismepositif ». Le Dictionnaire de l'Académie française (8e (1932) et 9e éditions) définit d'ailleursseulement l'athéisme comme une « doctrine philosophique qui nie l'existence de Dieu ».

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L'athéisme spirituel Le spiritualisme et l'athéisme ne sont pas forcément opposés. En effet, les systèmes athéespeuvent ne mettre en cause que le caractère transcendant du spirituel, et le conserver sousd'autres formes immanentes. On peut citer par exemple la vision darwiniste d'intelligenceplanificatrice du marché.L'athéisme n'empêche pas la croyance en d'autres formes de pensée abstraite oud'émotions mystiques[17] . Ainsi, des religions dont les dogmes[18] ne font pas intervenir lanotion de divinité peuvent, dans une certaine mesure, être considérées comme athées, tel lebouddhisme. Il existe également des personnalités, tels que le théologien John ShelbySpong, qui se définissent à la fois comme chrétiens et comme athées.

Histoire de l'athéisme Selon Michel Onfray, philosophe et fondateur de l'Université populaire de Caen, « Il n'y apas d'athéisme au sens contemporain du terme avant le XVIIIe siècle »[19] . Plus avant danssa conférence d'introduction, il expose que les philosophes antiques que nous nommonsaujourd'hui « athées » présentent en fait plusieurs variantes de scepticisme[20] . Pourtant,la trace écrite connue la plus ancienne qui nous prouve que l'athéisme est au moins aussiancien que le judaïsme se trouve dans la bible (ancien testament, psaume 14'). L'athéisme,sous toutes ses formes, est au moins aussi vieux que la croyance.

Introduction L'anthropologie, l'ethnographie et plus généralement toutes les sciences de l'Hommeexposent, à la plupart des époques connues, l'association systématique de conceptsreligieux extrêmement variés dans la naissance de toutes les sociétés examinées; leprincipe religieux et le principe politique ne font alors qu'un[21] .À l'inverse, l'athéisme, qui suppose d'abord une critique, puis éventuellement un rejet deces concepts religieux émerge au fil des siècles dès que ce système religieux ne rend pluscompte de la société qui l'a secrété. Pour l'Occident, c'est au XVIIIe siècle[22]

La régression de l'adhésion religieuse n'est pas uniquement liée au progrès scientifique,elle s'est construite sur le rejet des abus des religions, tels ceux de la papauté pendant laRenaissance (fastes du pape, plusieurs morts de maladie vénérienne, vented'Indulgences…) qui ont conduit à sa remise en cause. Ces faits donnèrent naissance auprotestantisme, mais aussi à des versions de plus en plus dissidentes ou critiques de ladoctrine chrétienne dominante[23] (panthéisme, agnosticisme, déisme). De plus, tous cesmouvements protestataires ont été poursuivis, parfois très violemment (Inquisition), aumépris des valeurs de tolérance, pourtant prônées par ces mouvements religieuxdominants.Les guerres de religion entre catholiques et protestants ont motivé de nombreuxintellectuels, à la suite de Pierre Bayle, contre la prédominance de la religion dans lesaffaires humaines, et pour la tolérance religieuse, dont bénéficièrent aussi les athées.

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Athéisme en Grèce Antique

Socrate est accusé d'impiété.

Dans les sociétés antiques, ce ne sont pas les croyancesqui sont imposées, mais l'observation des cultespublics. On doit révérer les dieux par des rites trèsprécis, des fêtes et des offrandes, mais pas professerune doctrine sur leur existence ou leur rôle. Lesthéories rationnelles des philosophes, et leursmétaphysiques, ne sont jamais mises en regard desinvraisemblances de la mythologie pour montrer descontradictions. Ces sociétés ne condamnent pas deshérétiques, promoteurs d'une conception hétérodoxe dumonde et de son histoire, mais des impies ou dessacrilèges.

Il n'y a donc pas de question de l'athéisme dans cessociétés, et tout porte à penser que les philosophesqu'on considère comme athée, croyaient aux divinitésde leur cités, aux légendes et aux pouvoirs qu'on leuraccordait. Il n'existe pas de texte cherchant àdémontrer l'inexistence de Zeus ou d'Athèna, ni l'invraisemblance de leur histoire qui étaitplus considérée comme un corpus inépuisable et bénéfique de métaphores et de sagesses,que comme une vérité dogmatique, au sens que lui donnera le Judaïsme, puis leChristianisme. Le philosophe, poète et homme politique grec Critias justifie la religion par le rôle qu'ellejoue, il convient qu'elle est une institution historique, utilisée pour inspirer la vertu auxpeuples, afin d'établir la civilisation[24] .Le philosophe Diagoras qui, quatre siècles avant J.C., critiquait de façon sévère la religionet le mysticisme, est souvent envisagé comme le « premier » athée[25] .Les atomistes tels que Démocrite ont tenté d'expliquer le monde de façon strictementmatérialiste, sans référence au spirituel ou au mystique : si le monde est constituéd'atomes, ceux-ci se combinent au hasard, donnant parfois des formes stables, voire sereproduisant, mais aucune intervention de Dieu[26] Cette position irrite Platon qui ne faitaucune place aux idées de Démocrite dans ses écrits - pas même pour les réfuter - ni n'ymentionne son nom.D'autres philosophes, avant Socrate, avaient aussi des points de vue sceptiques, commeProdicus et Protagoras. Au troisième siècle avant JC, les philosophes grecs Theodore[27] etStraton de Lampsacus[28] ne croyaient pas non plus aux dieux, ce qui n'est pas équivalent àdire qu'ils ne connaissaient ou n'éprouvaient aucune transcendance[29] .Socrate (-471 à -399) était accusé d'être athée à cause de son impiété parce qu'il posait desquestions sur la nature et l'existence des dieux[30] . Bien qu'il ait nié son accusation d'athéecomplet[31] , il fut condamné à mort.Euhemere (-330 à -260) présenta l'idée selon laquelle les dieux n'étaient que des dirigeantset des conquérants du passé, et que leurs cultes et les religions n'étaient que lacontinuation de royaumes anéantis et de structures politiques d'un autre temps[32] .Euhemere fut ensuite critiqué pour avoir « répandu l'athéisme sur l'ensemble des terres endésignant les dieux comme de vieux concepts ».[33]

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Épicure (-341 à –270) critiquait beaucoup des doctrines religieuses de son temps, etnotamment le concept d'existence d'une vie après la mort ou de l'existence physique desdéités ; il considérait l'esprit entièrement matériel et mortel.Si les épicuriens ne remettent pas en cause l'existence des dieux, ils nient touteintervention de leur part dans les affaires humaines[34] . Dans la Lettre à Ménécée, Épicureénonce quatre principes à suivre pour mener une vie bienheureuse. Le premier de cesprincipes est de ne pas craindre les dieux, puisque ceux-ci ne se préoccupent pas de nous.D'autres encore nient ouvertement l'existence des dieux, tel Théodore l'Athée dont on ditqu'il avait démontré dans ses écrits l'inexistence des dieux. (vers - 320 av. JC).Le poète romain Lucrèce (-99 à –55) indiqua que, s'il y avait des dieux, ces derniersn'étaient pas préoccupés par l'humanité et incapables d'influer sur le monde naturel. Pourcette raison, il pensait que l'humanité n'avait aucune crainte à avoir du surnaturel. Ilexposa ses vues épicuriennes du cosmos, des atomes, de l'esprit, de la mortalité, et de lareligion dans l'ouvrage De rerum natura (De l'Essence des Choses)[35] , ce qui renditpopulaire la philosophie épicurienne dans la Rome antique[36] .La signification d'« athée » change pendant l'antiquité. Les premiers chrétiens furentappelés athées par les non-chrétiens pour leur non croyance dans les dieux romains[37] .Lorsque le christianisme devint religion d'état à Rome, en 381, l'hérésie devint passible decondamnation[38] .

Scepticisme du Moyen Âge à la Renaissance

François Rabelais, humaniste françaisdu XVIe siècle

Les vues athées revendiquées étaient rares en Europependant le Moyen Âge (voir Inquisition); lamétaphysique, la religion et la théologie étaient alorsles matières dominantes portées au quadrivium[39] .Cependant, pendant cette même période, desconceptions nouvelles du Dieu chrétien se sontdéveloppées, tels que des vues différentes de la nature,de la transcendance, et de l'intelligibilité de Dieu. Desthéologiens tels que David de Dinant ou Amaury deChartres ont gardé la religion chrétienne tout enadoptant des vues panthéistes.

Les français Jean de Mirecourt[40] et Nicolasd'Autrecourt, philosophe nominaliste[41] , ont privilégiéla position selon laquelle la connaissance humaine estlimitée aux objets matériels, et que l'essence d'un êtredivin ne pouvait pas être appréhendée, intuitivement ourationnellement, par l'intellect humain.

La Renaissance a permis l'expansion de la liberté de pensée et du scepticisme. On peutalors citer par exemple Léonard de Vinci, qui indiquait que l'explication venait del'expérimentation, et opposait ses arguments aux autorités religieuses. D'autres critiquesde la religion et de l'Église catholique ont aussi été formulées par Nicolas Machiavel,Bonaventure des Périers, et François Rabelais[42] . Toutefois, l'apologie de RaymondSebond, de Michel de Montaigne, reste sans équivalent sur le scepticisme de cette époque.

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On parlait alors d'incroyance pour désigner toute forme de dissidence face à la religiondans sa forme officielle comme en témoigne Lucien Febvre[43] .

Athéisme entre le XVIIe et le XIXe siècle

Paul Henri Thiry d'Holbach, dit lebaron d'Holbach, penseur athée

La Renaissance et la Réforme permettent d'assister àune résurgence de la ferveur religieuse, comme entémoigne la prolifération de nouveaux ordres religieux,confréries, les dévotions populaires dans le mondecatholique, et l'apparition de sectes protestantescalvinistes. Cette époque de rivalitéinterconfessionnelle permit un élargissement des sujetsthéologiques et l'ouverture aux raisonnementsphilosophiques, dont la majeure partie sera plus tardutilisée pour promouvoir une vision sceptique du mondereligieux.

La critique du christianisme est devenue de plus enplus fréquente au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, enparticulier en France et en Angleterre, avec un «malaise religieux », selon les sources, tels que certainspenseurs protestants comme Thomas Hobbes. Cedernier adopte une philosophie matérialiste etsceptique envers les événements surnaturels. À la findu XVIIe siècle, le déisme est ouvertement adopté par les intellectuels, tels que JohnToland, et pratiquement tous les philosophes du XVIIIe siècle, en France et en Angleterre.

Portrait de Jean Meslier

Le premier athée ayant ouvertement rejeté le déisme decouverture, pour nier l'existence des dieux, était JeanMeslier, un abbé français qui a vécu au début du XVIIIe

siècle[44] . Il a été suivi par d'autres penseursouvertement athées, comme le baron d'Holbach, qui semanifeste à la fin du XVIIIe siècle, au moment oùexprimer l'incrédulité en Dieu est devenu une positionmoins dangereuse[45]

La Révolution française fit sortir l'athéisme des cerclesintellectuels et le fit entrer dans la sphère publique.Beaucoup de mesures séculaires ont alors intégré lalégislation française à cette époque. Certainsrévolutionnaires de l'époque ont aussi tenté dedéchristianiser la France, en promouvant à la fois ledéisme (notamment Robespierre et son Culte de l'Être

suprême) et l'athéisme (Culte de la raison).

Sous l'ère napoléonienne, la sécularisation de la société française a été institutionnalisée.Enfin, dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'athéisme prend de l'ampleur sous l'influence de philosophes, à la fois philosophes rationalistes et libres-penseurs. Beaucoup de philosophes allemands de cette période ont convaincu de l'absence de dieux et étaient critiques envers la religion ; on citera parmi les plus célèbres Arthur Schopenhauer, Karl

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Marx ou encore Friedrich Nietzsche[46] .

Athéisme au XXe siècle

Bertrand Russell, mathématicien etphilosophe du XXe siècle

L'athéisme au XXe siècle progresse dans de nombreusessociétés[47] . La pensée athée est reconnue dans unelarge variété de philosophies, telles quel'existentialisme, l'objectivisme, l'humanisme laïque, lenihilisme, le positivisme logique, le marxisme, leféminisme[48] , et le mouvement scientifique etrationaliste au sens large.

Cette nouvelle vision a ouvert la voie à la philosophieanalytique, au structuralisme, et au naturalisme. Leurspromoteurs, tels Bertrand Russell, ont dénoncé avecforce les méfaits et les illusions issus de la croyance enDieu.

Dans ses premiers travaux, Ludwig Wittgenstein a tentéde séparer métaphysique et langage surnaturel dans lediscours rationnel. AJ Ayer a affirmé l'invérifiabilité etla futilité des arguments religieux, et revendique sonadhésion aux sciences empiriques.

JN Findlay et JJC Smart ont fait valoir que l'existence deDieu n'est pas logiquement nécessaire[49] .Matérialistes et naturalistes, tels John Dewey, ontexaminé le monde naturel, selon eux à la base de tout, et ont nié l'existence de Dieu ou leconcept d'immortalité[50] .

Le XXe siècle a également été marqué par la reprise de l'athéisme à des fins politiques.Sous l'impulsion de l'interprétation des œuvres de Marx et Engels certains mouvementspolitiques ont même versé dans l'antithéisme. Après la révolution russe de 1917, leslibertés pour les minorités religieuses ont survécu pendant quelques années, puis, lestalinisme a dirigé sa politique répressive à l'encontre des religions. L'Union soviétique etles autres états communistes ont à partir de là promu un antithéisme d'État et se sontopposés aux religions, recourant parfois à violence contre elles selon Soljenitsyne[51] . En1967, le dictateur albanais Enver Hoxha, alors au gouvernement, annonça la fermeture detoutes les institutions religieuses dans le pays, déclarant l'Albanie « premier Étatofficiellement athée »[52] . Des réactions anti-communistes se sont ensuivies aux États-Unisd'Amérique, bien que la plupart des athées américains soient anti-communistes[53] .

En 1966, le magazine Time demandait « Dieu est-il mort? »[54] en réponse à la dissolutiond'un mouvement religieux chrétien, citant l'estimation que près de la moitié des habitantsde la Terre vivent sous un pouvoir détaché du religieux, et des millions d'autres en Afrique,en Asie et en Amérique du Sud ne sont pas intéressés par le Dieu chrétien[55] .

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Athéisme au XXIe siècle Depuis la chute du mur de Berlin, le nombre de mouvements actifs anti-religieux aconsidérablement diminué.En 2006, Timothy Shah, de l'institut de sondage américain Pew Forum, a noté « unetendance mondiale dans tous les grands groupes religieux, dans lesquels Dieu est fondé surla foi, qui indique que ces groupes religieux font de plus en plus confiance et sont de plusen plus influencés par des mouvements laïques et de nouvelles idéologies »[56] .Phil Zuckerman ne partage pas ce point de vue et juge que la situation réelle est beaucoupplus complexe et nuancée[57] .La fin du XXe au début du XXI e siècle, ont vu la reprise d'un athéisme théorique parcertains philosophes (deux Français et un Italien: André Comte-Sponville, Michel Onfray etCarlo Tamagnone), après de nombreuses décennies au cours desquelles de nouvellespropositions théoriques ont été manquées.

Athéisme et religions

Athéisme et monothéismes

Athéisme et christianisme

Denis Diderot remet en cause lesdogmes du christianisme

À l'époque où le christianisme dominait la vie sociale(spirituelle, politique, intellectuelle, scientifique, etc.)d'une grande partie de l'Europe, l'athéisme étaitgénéralement considéré comme le rejet de cettereligion en particulier.

Bien que cela ait été le cas de certains athéeshumanistes (en opposition notamment aux croisades età l'Inquisition), l'antichristianisme ne représente qu'unepetite frange des athées [58] .

Il faut signaler aussi l'importance de l'antichristianismedes Lumières, antichristianisme qui ne fut pas toujoursathée, comme chez Voltaire [59] , et qui se trouvait mêléà divers mouvements (y compris athées) de lutte contreles dogmes de toutes religions.

Athées et démarche de débaptisation dans lecatholicisme

La débaptisation n’est nullement nécessaire aux athées puisque ces derniers n'attachentpas d’importance au baptême.Son seul objectif est, pour la personne athée, purement symbolique, et exprime le désir dene plus se voir recensée parmi les fidèles de l’église catholique, et marquer ainsi sondétachement officiel à cette dernière.En Allemagne, Autriche et Suisse, ou l'État prélève un impôt religieux reversé à certainesÉglises, il existe une procédure légale de sortie de l'Église (Kirchenaustritt) obligatoirepour quiconque, ayant été baptisé ou ayant autrement déclaré son appartenance à uneÉglise, souhaite être libéré de l'impôt religieux.

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Athéisme et islam

Politique et islam Dans la plupart des pays musulmans, l'islam est intégré au tissu même de l'État et de lasociété. En revanche certains d'entre eux, comme la Turquie, revendiquent une laïcité fortequi provoque des polémiques nombreuses à chaque fois qu'elle est remise en cause.Cependant dans ce dernier cas la laïcité consiste en un détachement des institutionspolitiques et religieuses et n'a souvent rien à voir avec l'athéisme, très peu de turcs étanten effet athées [60] .

Athéisme et religion musulmane Le Coran condamne les « mécréants » ainsi que les "faux croyants", nommés les «hypocrites », mais pas spécifiquement les athées. Il semble que l'athéisme n'ait jamaistrouvé son concept en Arabie du VIIe siècle puisque ni le Hadith ni le Coran n'ont eu à s'endéfendre. Sur un plan religieux, les athées sont menacés de finir à la Géhenne, c'est- à-direl'enfer, mais seulement s'ils ont eu le "message" de la religion musulmane et qu'ils lerejettent alors même qu'ils l'ont compris.Les lectures de l'athéisme en islam sont multiples et complexes et dépendent del'interprétation faite du Coran. Dans les exégèses classiques, l'athée est considéré commeune personne dans l'erreur la plus profonde, personne qui sortirait de son erreur enrespectant les cinq piliers de l'islam. Cette approche est mise en doute par certainscourants musulmans en particulier dans le soufisme, au travers des écrits de juristesislamiques soufis comme Al-Ghazali. Ce dernier indique en effet qu'il est inutile de fairesemblant de croire et de prier si l'on ne croit pas vraiment.Le statut de dhimmi, bénéficiant aux non-musulmans d'être protégés des persécutions enterre musulmane, n'est pas accordé aux athées mais seulement aux juifs et aux chrétiens.

Religions orientales Pour une personne éloignée géographiquement et culturellement de l’extrême-Orient et dusous-continent indien, la figure de la divinité n’apparaît pas dans les religions de cesrégions (bouddhisme, jaïnisme, taoïsme, védanta, etc.) de façon claire et homogène.Certains proposent d’y voir plutôt des philosophies, et les qualifient (le bouddhisme enparticulier) d’athées [61] .Les divinités jouent un rôle important dans le taoïsme religieux depuis ses origines. Parcontre, le bouddhisme hinayana et le jaïnisme, s'ils admettent l'existence des êtressurnaturels supérieurs aux humains que sont les deva du brahmanisme, ne leur accordentaucun rôle dans le salut. Les bouddhismes mahayanas et vajrayanas accordent, eux, uneplace importante à des entités surnaturelles (bodhisattvas et bouddhas « transcendants »),en général appelées déités. Dans la philosophie mahayana, les différentes déités sont desmanifestations de la même nature, qui est aussi celle du pratiquant. La définition de cessystèmes comme athées n’est donc qu’un point de vue possible, qui suppose une certaineanalyse philosophique de la part du pratiquant ou de l’observateur.Du point de vue de la pratique, ces philosophies prennent un caractère religieux notamment avec l'existence d'une hiérarchie pyramidale et l'institutionnalisation du statut de « personne éveillée ». Cela rend la qualification de « religion athée » délicate. Cependant il y a davantage dans ces religions l'affirmation d'un Absolu impersonnel (Tao,

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nirvāna, brahman...) à la fois transcendant et immanent, que d'un dieu créateurtranscendant à la façon théiste, affirmation que ces philosophies considèrent comme unanthropomorphisme.

Athéisme et les sectes La position de l'athéisme envers les sectes est variable, certaines d'entre elles revendiquantune appartenance et une philosophie non théiste. Cependant, en tant que mouvementsspirituels, les sectes sont le plus souvent combattues par les athées rationalistes et leslibres-penseurs. Dans son acception classique, la définition de l'athéisme ne peut exclure l'appartenance àune secte, si cette dernière n'est pas basée sur une croyance en une ou plusieurs divinités.

Mouvement raëlien Dans sa démarche sectaire opposée aux religions dites classiques, Claude Vorilhon (aliasRaël) se pose en « plus grand défenseur de l'athéisme », position refusée par la plupart desathées.Selon Vorilhon, les Élohims, des extraterrestres, auraient créé la vie sur Terre, et non pasdes divinités. Les organisations athées mettent l'accent sur le fait que les Élohims sontvénérés par les raëliens comme des divinités, niant, de facto, un éventuel athéisme. De pluscette croyance en des êtres supérieurs, fondée sur aucune base est en contradiction totaleavec l'athéisme qui prône un raisonnement scientifique.

Scientologie N'étant pas théiste, la scientologie se revendique comme une religion athée, bien que cesdeux notions semblent, a priori, antinomiques. Dans ses textes « sacrés » cette secteprétend que les religions classiques ne seraient que le résultat de l'implantation de cescroyances par des puissances extérieures. Mais la croyance en l'existence des « thétans decorps », en une histoire alternative de l'Univers, en certains personnages tels que Xenu etla mise en avant d'un Être suprême qui régirait l'Univers tout entier (ce que la scientologieappelle "la huitième dynamique") contredisent l'athéisme.

Athéisme et politique

Athée ne signifie pas antithéiste La plupart des athées acceptent la coexistence avec les croyants des différentes religions : • soit par respect : idée que les messages attribués à Dieu ou aux dieux synthétisent une

réalité anthropologique et sociale, et que même si la cause attribuée, la divinité estabsente et fausse, l'effet n'en demeure pas moins réel et par conséquent les valeursprônées par les religions sont dignes d'intérêt (par exemple, les interdits religieuxpeuvent trouver leur cause dans des problèmes sanitaires antérieurs et le messagechrétien a été conservé par les sociétés occidentales).

• soit par tolérance : dans un souci de réciprocité afin que sa propre non-croyance soittolérée ou avec l'idée que les religions disparaîtront d'elles-même sans qu'aucuneconfrontation ne soit nécessaire.

• soit par pragmatisme : la religion pourrait être considérée comme un outil social permettant de maintenir l'unité nationale, l'identité nationale, etc. C'est le cas de Charles

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Maurras[62] , de Napoléon dans sa mise en œuvre du Concordat de 1802.

Athéisme et régimes d'inspiration marxiste À l'inverse, l'athéisme fut instauré comme doctrine d'État officielle au XXe sièclenotamment dans l'Albanie d'Enver Hoxha, où l'exercice de toute religion était réprimé et oùtout symbole religieux était proscrit. Les monuments religieux ont été soit détruits soitvolontairement transformés.

En URSS L'Union soviétique et ses états satellites ont également fait de l'antithéisme l'un desfondements de leur idéologie. Avec plus ou moins de vigueur, ils persécutèrent les croyants(brimades, surveillance, réclusion, mises à l'écart, etc.) confinant ainsi à lasemi-clandestinité le clergé. Certaines ligues souvent très virulentes (beaucoup furentmême dissoutes) militaient pour antithéisme. L'« athéisme scientifique » faisait partie desmatières obligatoires à l'université. Toutes ces pratiques varièrent en intensité tout au longde l'existence de l'Union soviétique. De 1917 à 1924, le régime eut une politique concilianteenvers la pratique privée, alors qu'il démantelait les biens de l'Église orthodoxe russe. Lesdirigeants étaient partagés entre la volonté d'enlever « le bandeau qui masquait la vérité aupeuple » et la peur de s'aliéner les masses.

Athéisme et stalinisme L'accession au pouvoir de Staline mit fin à cette tolérance relative. Jusqu'en 1932, le régimemena une politique répressive, marquée par de multiples destructions d'édifices religieux etdes persécutions contre les membres du clergé et leur entourage. Les années trente virentun lent regain de l'organisation religieuse, ralenti par un court regain de répressionpendant les Grandes Purges (1937-1938). Le changement de politique fut complet lors de laGrande Guerre Patriotique (1941-1945), qui inaugura une période de détente idéologique.Un clergé officiel fut autorisé et la charge de métropolite, abolie depuis 1925, rétablie,tandis que les musulmans recevaient quatre Directions Spirituelles, autorisées à former desmollahs et à publier régulièrement des fatwas. Après-guerre, la politique de promotion del'athéisme reprit, mais surtout, elle se combina à un durcissement des Églises officielles (lesuniates d'Ukraine furent les premiers à en pâtir). Cette divergence entraîna la créationd'une hiérarchie officieuse, les « églises souterraines » et « l'islam parallèle » composé desreligieux de confréries soufies.

Après Staline En dépit de l'affirmation constante de son athéisme, l'URSS ne cessa d'emprunter à laliturgie orthodoxe. Staline inaugura cette pratique en confiant les funérailles de Lénine(1924) aux bons soins de Krasine, de la secte des « Constructeurs de Dieu ».L'embaumement du défunt avait une forte résonance orthodoxe : il faisait directementréférence à l'imputrescibilité du corps du saint.Les pratiques parallèles comme les cultes officiels furent la cible de Khrouchtchev àcompter de 1959, qui se positionnait ainsi en rétablisseur de la tradition léniniste face auxerrances staliniennes. L'ère Brejnev fut une accalmie : un compromis fut trouvé quireposait sur le rôle des religieux à l'extérieur, notamment dans les relations avec les paysarabes. En revanche, Gorbatchev relança une politique répressive sur des basesidéologiques similaires à celles de Khrouchtchev.

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Après la chute du bloc de l’Est et de l'URSS, les cultes orthodoxe (Russie, Ukraine),catholique (Pologne), et musulman (Asie centrale, Caucase et Tatarstan) reprirent de lavigueur. L'expression de la religiosité s'accrut et des personnes nées dans des famillesathées se convertirent.Certains des régimes politiques issus de la chute du bloc de l'est continuent cependant lapolitique religieuse mise en place par l'URSS, ou du moins, à l'instar de l'Ouzbékistan, enont conservé les méthodes.

L'athéisme sur les cinq continents

La conception anglo- saxonne

Richard Dawkins, militant athéemédiatique aux USA

Des philosophes tels que Antony Flew [63] et Michael Martin[64] ont décrit les différences entre l'athéisme fort (positif) etl'athéisme faible (négatif). L'athéisme fort est l'affirmationexplicite que les divinités sont des inventions humaines.L'athéisme faible inclut toutes les autres formes denon-théisme. D'après cette distinction, toute personnen'étant pas théiste est soit un athée faible soit un athée fort[65] . Les termes "faible" et "fort" sont relativement récent;cependant, les termes équivalents de "positif" et "négatif"ont été utilisés dans la littérature philosophique [66] . Enconsidérant cette définition de l'athéisme, la plupart desagnostiques peuvent alors se qualifier d'athées faibles.

Tandis que l'agnosticisme peut être vu comme une formed'athéisme faible [67] , la plupart des agnostiques envisageleur point de vue comme différent de l'athéisme. L'incapacité de connaître la vérité quant àl'absence ou à la présence de dieux supposés incitent les agnostiques à un scepticisme pluspoussé que les athées, ces derniers niant l'existence de dieux. La réponse habituelle desathées [68] à cet argument d'une nécessité de scepticisme est que les dogmes religieux nonfondés méritent aussi peu de croyances et de reconnaissance que n'importe quel autredogme infondé, et que l'incapacité à prouver l'existence de dieux n'implique pas unargument de même valeur pour les deux partis [69] .

Certains auteurs populaires comme Richard Dawkins préfèrent distinguer théistes,agnostiques, et athées, par la probabilité accordé à la proposition "Dieu existe" [70] .

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Estimations du nombre d'athées Diverses estimations du nombre d'athées ont été émises :

Organismes officiels

Pourcentage d'athées : Résultat del'enquète Eurobaromètre 2005

• Le World fact book de la CIA estime, en 2004, lenombre de personnes sans religion à 12.03% de lapopulation mondiale et le nombre d'athées à2.36%[71] . Cependant ces résultats sont à nuancer :les chiffres de la CIA sont souvent éloignés de laréalité (le nombre de catholiques en France estestimé à 88% par la CIA mais plusieurs sondagesindiquent des chiffres autour de 60%)[72]

• Dans une enquête de l'Eurobaromètre en juin 2005,52% des Européens affirment croire en un dieu, et18% disent qu'ils ne croient en aucune forme dedivinité, d'esprit ou de force supérieure (le plus forttaux étant atteint en France, avec 33% d'athées). Les personnes indiquant qu'ils croienten un dieu sont minoritaires dans 15 pays de l'Europe des 25. En outre il existeraitcorrélation entre la croyance en un dieu et l'âge, une corrélation inverse avec le niveaud'éducation et les femmes auraient plus tendance à croire en un dieu que les hommes (p.10)[73] .

Ouvrages de référence • La World Christian Encyclopedia annonce 1 071 millions d'agnostiques et 262 millions

d'athées dans le monde en 2000. [74]

• Selon l'ouvrage de Jean Baubérot (dir.), Religion et laïcité dans l'Europe des 12, 1994,page 259 : au moment de la publication de l'ouvrage, 1/4 de la population de l'Unioneuropéenne était « non religieuse ». 5% des Européens étaient athées convaincus.

Enquêtes d'opinions et sondages

International

Pourcentage des athées et agnostiquesdans le monde en 2007[75]

• Une enquête menée dans 21 pays sur 21000personnes et publiée en décembre 2004 annonce que25% des Européens de l'Ouest se disent athéescontre 12% dans les pays d'Europe centrale etorientale. Toujours selon cette enquête publiée dansThe Wall Street Journal (version européenne), 4% desRoumains et 8% des Grecs se disent athées. Aucontraire, 49% des Tchèques et 41% des Néerlandaisse déclarent athées. [réf. nécessaire]

• Une enquête menée aux États-Unis montre que 8% des Américains sont athées, soit 24 millions d'Américains, et ce d'après un sondage Pew Forum réalisé sur 35000 personnes entre mai et août 2007. Il indique aussi que les Américains doutant de l'existence de Dieu, agnostiques, constituent 21% de la population, soit 63 millions de personnes, en

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2007[76] .• La dernière enquête en date au Canada a eu lieu entre le 22 et le 26 mai 2008, et a été

réalisée sur un échantillon de 1000 personnes par La Presse canadienne-Harris Décima.Elle indique que 23% des Canadiens sont athées. Le pourcentage d'agnostiques s'élève à6%[77] . Un précédent sondage de 2001 comptait 16.5% d'athées dans la population[78] .

En France • Selon un sondage de l'institut de sondage CSA sur les croyances des Français réalisé en

mars 2003, 26% des personnes interrogées se déclarent « sans religion », et 33% despersonnes estiment que le terme « athée » les définit « très bien » ou « assez bien »[79] .

• Dans un sondage IFOP du 12 avril 2004[80] , 55% des Français annonçaient croire en undieu, 44% affirmaient ne croire en aucun dieu et 1% ne se prononcaient pas.

• Un sondage de l'institut Harris Interactive[81] , publié par le Financial Times, daté dedécembre 2006, dénombre 32% d'athées et 32% d'agnostiques en France (sondageréalisé sur les États-Unis, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et leRoyaume-Uni)[82] .

Annexes

Défenseurs célèbres de l'athéisme

Antiquité • Chârvâka• Leucippe, Démocrite d'Abdère, atomisme abdéritain• Diagoras de Melos, élève de Démocrite• Critias• Aristippe et le Cyrénaïsme• Diogène de Sinope et le cynisme,• Épicure, Lucrèce, Horace, les élégiaques et l'épicurisme• Pythagore le dualiste• Parménide l'Éléate,

Moyen Âge • Boèce de Dacie sépare le domaine de la foi et celui de la connaissance.• Siger de Brabant, condamné comme hérétique en 1277• Guillaume de Conches (1080-1154)critiquant l'aristotélisme et Nicolas d'Autrecourt

(XVe siècle) reprennent la théorie atomiste furent désignés comme athées par leursennemis afin d'obtenir leur condamnation. À ce qu'on connaît de leurs œuvres,eux-mêmes ne s'en revendiquaient pas.

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Renaissance • Nicolas Machiavel

XVIIe siècle • Giulio Cesare Vanini• Savinien Cyrano de Bergerac• Thomas Hobbes• Claude Le Petit• Gabriel Naudé• Théophile de Viau

XVIIIe siècle, siècle des Lumières• Jean Meslier

Baron d'Holbach

• David Hume• Denis Diderot• William Godwin• Baron d'Holbach• le Marquis de Sade• Julien Offray de La Mettrie

XIXe siècle

• Ludwig Feuerbach :• « L'homme créa Dieu à son image » [16]

• L'homme a imaginé un quelque chose douéd'omniscience, d'amour, de toute-puissance, et cequelque chose il l'a appelé « Dieu ».

• Dieu est l'être parfait imaginé par l'homme. • La religion fait de ce quelque chose une personne dans laquelle l'homme ne se

reconnaît plus, l'homme oublie que ce Dieu est simplement une projection : Aliénation • Dieu est une escroquerie géniale valorisant l'homme, donnant un sens à sa vie. • La religion c'est la relation de l'homme à l'homme qui s'idéalise lui-même. • L'homme est un dieu pour l'homme.

• Max Stirner :• Feuerbach n'est pas athée, il a remplacé Dieu par l'Homme. • Dès qu'il y a un principe au-dessus de nous, ce principe est une religion. • L'homme est devenu nouveau Dieu, la morale est devenue la nouvelle religion, mais

tous les athées sont attachés aux mêmes croyances que les croyants. • L'ombre de Dieu plane : c'est la morale. Mais reconnaître la morale c'est reconnaître

l'ombre de Dieu, c'est donc reconnaître Dieu.

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Karl Marx

• Karl Marx :• Le socle de tout est l'économie, tout n'est que lutte

des classes. • La religion n'est que le reflet de l’économie et de la

lutte des classes à un moment donné de l'histoire.• Les débats d'idées à coups de livres de Feuerbach

et Stirner sont des débats religieux : ils renforcentla religion en se préoccupant sur des problèmesqui n'en sont pas.

• Toutes leurs idées ne sont que le reflet idéologiquedépendant d'une infrastructure : L'économie et lalutte des classes.

• Feuerbach est certain qu'il y a une vérité, or quetout dépend de l'économie.

• Pour supprimer la religion, il faut un changementéconomique.

• Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : L'homme fait la religion, ce n'estpas la religion qui fait l'homme.

• « La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur,comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opiumdu peuple. »

• Arthur Schopenhauer :• Les religions sont comme les vers luisants : pour briller, elles ont besoin d'obscurité.

Un certain degré d'ignorance générale est la condition de toutes les religions, le seulélément dans lequel elles peuvent vivre. (Parerga et Paralipomena, Sur la religion)

• Friedrich Nietzsche :• Les religions, en particulier les religions monothéistes et en particulier le christianisme

sont une manifestation d'une volonté de puissance descendante, c'est une consolationpour les faibles face à un monde intrinsèquement incompréhensible et douloureux.

• La morale, mais aussi le positivisme, la science, le socialisme ne sont que des avatarsde la religion.

• Auguste Comte• Paul Bert• Émile Zola• Jens Peter Jacobsen• Jean Grave• Octave Mirbeau : « Si Dieu existait, comme le croit vraiment cet étrange animal d'Edison

qui s’imagine l’avoir découvert dans le pôle négatif, pourquoi les hommes auraient-ilsd’inutiles et inallaitables mamelles ? »

• Guy de Maupassant• Georges Clemenceau

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XXe siècle • Mustapha Kemal :

• « L'homme politique qui a besoin du secours de la religion pour gouverner n'est qu'unlâche. Or, jamais un lâche ne devrait être investi des fonctions de chef de l'État.»[réf. nécessaire]

• « Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d'un vieux sheikh arabe, et lesinterprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, enTurquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de laconstitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, sesheures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école,ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'islam, cettethéologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nosvies. » [réf. nécessaire]

• « Il faut savoir choisir entre la révélation passée et la liberté future. »[réf. nécessaire]

• Henri Barbusse• Georges Bataille• Paul Nizan• Louis Aragon• Jean-Paul Sartre• Simone de Beauvoir• Albert Camus• Claude Simon• Egon Bondy

Contemporains • Jacques Bouveresse• André Comte-Sponville• Richard Dawkins• Manuel de Diéguez• Albert Jacquard• Michel Onfray• Carlo Tamagnone

Organisations explicitement athées aujourd'hui • Allemagne

• Bund für Geistesfreiheit, créée en 1870, en Bavière• Internationaler Bund der Konfessionslosen und Atheisten, créée en 1972• Dachverband Freier Weltanschauungsgemeinschaften• Fédération humaniste d'Allemagne (Humanistischer Verband Deutschlands) apparue

en 1993• États-Unis

• American Atheists, fondée en 1963• France

• La Libre-pensée• L'Union rationaliste

• Inde

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• Centre athée de Vijayawada, fondé en 1940

Notes et références [1] Trésor de la langue française informatisé (http:/ / www. cnrtl. fr/ definition/ athéisme)[2] (fr) (http:/ / www. larousse. fr/ encyclopedie/ ) Recherche athéisme sur Larousse en ligne[3] ( Ep 2. 12 (http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=EPH 2:12))[4] Drachmann, AB Atheism in Pagan Antiquity. Ares Publishers "En Grec, on disait atheos et atheotēs (...) atheos

était un terme de censure sévère et une condamnation morale (...) il fallut attendre plus tard pour que le termesoit utilisé dans un sens philosophique."

[5] (fr) Définitions ée lexicographiques (http:/ / www. cnrtl. fr/ lexicographie/ Ath) et ée étymologiques (http:/ /www. cnrtl. fr/ etymologie/ Ath) de Athée du CNRTL.

[6] Polycarpe de Smyrne[7] Réciproquement, le mépris du croyant toujours décrit comme asservi à une église ou à des dogmes ou comme

littéraliste est très répandu dans les associations et groupes athées. Cf le forum Planètes athées (http:/ / forum.libresansdieu. org/ )

[8] Exemple d'anti-athéisme (http:/ / www. blogdei. com/ index. php/ 2007/ 03/ 27/1408-l-europe-apostate-risque-sa-mort-culturelle)

[9] Le terme doit être entendu comme s’autodésignèrent certaines églises du 2nd Réveil américain. Cffondamentalisme

[10] Caroline Fourest, les confusions de la laïcité, chronique sur France-Culture, le 18 juillet 2008[11] . Il n'est qu'en occident et depuis le {{subst:Nombre en romain}}e siècle de l'ère commune que la croyance

(réponse du croyant au dogme ou à la doctrine, que la croyance caractérise la religion. Cf. Louis-AugusteSabatier, Religions d'autorité, Religions de l'Esprit, Berger Levrault, 1953

[12] La catégorie "non-théiste", en français, devrait être manipulée avec précaution pour désigner l'athéisme. Eneffet, elle désigne aussi toute une catégorie de théologiens, la plupart se réclamant de la théologie du Processdont aucun n'accepterait d'être classé parmi les athées.

[13] rapporté par Augustus De Morgan, A Budget of Paradoxes, new Dover Edition, , éd. de 1954, Vol. II, p.2 enligne sur Project Gutenberg (http:/ / www. gutenberg. org/ files/ 26408/ 26408-8. txt)

[14] http:/ / www2. cnrs. fr/ presse/ communique/ 523. htm : Explications de la victoire de la matière surl'antimatière d'après CNRS, 2004

[15] (fr) Titre= La critique de la religion chez Spinoza Auteur= Leo Strauss Editeur= Le Cerf Collection= La nuitsurveillée Année de parution= 1996

[16] Ludwig Feuerbach: „Vorlesungen über das Wesen der Religion", XX. Vorlesung, Leipzig 1851. (Cours surl'Essence de la religion, XXes cours]

[17] Lire à ce sujet la remarque de Bertrand Russell (qui se déclarait en pratique "athée") dans son ouvrage"science et religion" : "L’émotion mystique (...) au sein de laquelle, pour un temps, tout désir personnel est mortet où l’âme devient le miroir de l’immensité de l’univers (...) je ne nie pas la valeur des expériences qui ontdonné naissance à la religion. Par suite de leur association à de fausses croyances, elles ont fait autant de malque de bien"

[18] Seul le christianisme a élaboré des dogmes. Cf. Louis Auguste Sabatier, op.cit. mais aussi, plus récemment,un interview de Marie-Emile Boismardo.p. dans le monde de la Bible en 1997

[19] dans L'archipel pré-chrétien, premier tome de La Contre-histoire de la philosophie[20] Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie Antique ? (ISBN 2-0703-2760-4)[21] Si des ouvrages de Mircea Eliade ou de Georges Dumézil (en particulier quand il expose en quoi la triade

capitoline est un principe politique), l'ouvrage le plus accessible est peut-être La Concurrence des BonnesNouvelles de Peter Sloterdijk, 1001 nuits et une prise de connaissance de son tour de pensée peut se faire danssa Conférence de l'UTLS, le 22 novembre 2000 (http:/ / www. canalu. tv/ canalu/ producteurs/universite_de_tous_les_savoirs/ dossier_programmes/ les_conferences_de_l_annee_2000/reflexions_sur_la_croyance_et_les_convictions/finitude_et_ouverture_vers_une_ethique_de_l_espace_sur_les_fondements_de_la_societe), Finitude et ouverture :vers une éthique de l'espace. Sur les fondements de la société

[22] Michel Onfray, op.cit, tome 3, Les libertins baroques[23] Sectes et Hérésies depuis l'antiquité, sous la direction de Alain Dierkens, Problèmes d'histoire des religions,

ULB[24] (en) Religion, study of (2007). In Encyclopædia Britannica[25] (en) Solmsen, Friedrich (1942). Plato's Theology, Cornell University Press. p 25[26] (fr) Le principe unique des néo-Platoniciens n'intervient qu'avec Plotin dans ses Enneades, c'est-à-dire au

{{subst:Nombre en romain}}e siècle [voir Lucien Jerphagnon, Lectures de Lucien); quand les platoniciens

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directs évoquent un principe divin, il n'a rien d'universel. C'est un daimon « appliqué » à la situation (VoirPierre Hadot, op. cit.)

[27] (fr) Diogene Laërce, Vie des hommes illustres et éminents Philosophes, garnier Flammarion,[28] (fr) Cicéron, Lettres à Lucullus, 121. édition Guillaume Budé).[29] Herméneutique[30] (en) Atheism. The Columbia Encyclopedia, Sixième Edition. Columbia University Press (2005)[31] (en) Brickhouse, Thomas C.; Nicholas D. Smith (2004). Routledge Philosophy Guidebook to Plato and the Trial

of Socrates. Routledge, p. 112. ISBN 0-415-15681-5. Il argumenta que son accusation pour athéisme étaitinfondée car l'autre partie du jugement voulait le condamner pour introduction de « nouvelles divinités ».

[32] Fragments of Euhemerus' work in Ennius' Latin translation have been preserved in Patristic writings (e.g. byLactantius and Eusebius of Caesarea), which all rely on earlier fragments in Diodorus 5,41–46 & 6.1.Testimonies, especially in the context of polemical criticism, are found e.g. in Callimachus, Hymn to Zeus 8

[33] Plutarch, Moralia — Isis and Osiris 23[34] (en) Ethics and Religion—Atheism, BBC, bbc.co.uk[35] On the Nature of Things by Lucretius at Project Gutenberg Book I, Substance is Eternal. Traduit par W.E.

Leonard. 1997. Consulté le 4 avril 2007.[36] Jules César (100–44 avant JC), rejeta aussi l'idée d'une vie après la mort, (cf. Sallust, La Guerre avec Catilina,

discours de César: 51.29 & réponse de Caton: 52.13).[37] « Atheisme » dans l'Encyclopedia catholique de 1913[38] Maycock, A. L. and Ronald Knox (2003). Inquisition from Its Establishment to the Great Schism: An

Introductory Study. ISBN 0-7661-7290-2. [39] Les intellectuels au Moyen Âge, Jacques Le Goff[40] J. Van Nester, The Epistemology of John of Mirecourt: A Reinterpretation, Cîteaux. Commentarii

Cisterciences, 1976[41] et donc nullement athée, Colloque Paris-Panthéon Sorbonne, Nicolas d'Autrécourt et la faculté des arts de

Paris (1317-1340), 2005[42] a b Stein, Gordon (Ed.) (1980). L'histoire de la liberté de pensée et de l'athéisme, Anthologie du Rationalisme

et de l'athéisme. New York: Prometheus[43] Le problème de l’incroyance au XVIe siècle. La religion de Rabelais (1947), Collection Evolution de

l'humanité, Albin Michel, Paris. version en ligne (http:/ / classiques. uqac. ca/ classiques/ febvre_lucien/probleme_incroyance_16e/ incroyance_16e. html)

[44] Michel Onfray sur Jean Meslier sur le site de l'université William Paterson - consulté le 19 janvier 2008 [45] d'Holbach, P. H. T. (1770). The system of nature. Vu le 31 octobre 2007>.[46] Ray, Matthew Alun (2003), Subjectivité et Irreligion: Athéisme et Agnosticisme par Kant, Schopenhauer, and

Nietzsche, Ashgate Publishing, Ltd.[47] Analyse statistique de l'athéisme[48] Overall, Christine. Féminisme et Athéisme, extrait de Martin 2007, pp. 233–246[49] Smart, J.C.C. (09 mars 2004). Athéisme et Agnosticisme, Encyclopédie de Philosophie de Stanford[50] Zdybicka, Zofia J. (2005), Atheism, in Maryniarczyk, Andrzej, Encyclopédie universelle de Philosophie, 1,

Polish Thomas Aquinas Association[51] Solzhenitsyn, Aleksandr I.. The Gulag Archipelago. Harper Perennial Modern Classics. ISBN 0-06-000776-1.[52] Majeska, George P. (1976). Religion et Athéisme en U.R.S.S. et en Europe de l'Est, Journal Slave et Est

Européen, 20(2). pp. 204–206[53] Rafford, R.L. (1987). Atheophobia—an introduction. Religion Humanisme 21 (1): 32–37.[54] TIME Magazine cover online. 8 avril 1966[55] Toward a Hidden God, Time Magazine online, 8 avril 1966[56] (en) Timothy Samuel Shah Explains 'Why God is Winning', 18 juillet 2006. The Pew Forum on Religion and

Public Life[57] Paul, Gregory; Phil Zuckerman (2007). Pourquoi les dieux ne gagnent-ils pas?, page 209[58] antithéisme[59] L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.[60] (fr) http:/ / www. istanbulguide. net/ istguide/ people/ religions/ Guide sur la Turquie, partie religion, consulté

le 24 décembre 2008[61] (fr) Titre= Le Silence du Bouddha : Une introduction à l'athéisme religieux Editeur= Broché Auteur= Raimon

Panikkar Traduction= Jacqueline Rastoin Année d'édition= ?[62] Charles Maurras comme conscience se réclamait de l'athéisme bien qu'il prêchait le catholicisme politique

dans son mouvement l'Action française, c'est-à-dire, que politiquement, il pensait que le catholicismereprésentait l'essence de la nation française.

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[63] Flew, Antony. "The Presumption of Atheism". The Presumption of Atheism and other Philosophical Essays onGod, Freedom, and Immortality. New York: Barnes and Noble, 1976. pp 14ff.

[64] Martin, Michael. The Cambridge Companion to Atheism. Cambridge University Press. 2006. ISBN0-521-84270-0.

[65] Cline, Austin (2006). "Strong Atheism vs. Weak Atheism: What's the Difference?". about.com. Retrieved on2006-10-21.

[66] Flew, Antony. "The Presumption of Atheism". The Presumption of Atheism and other Philosophical Essays onGod, Freedom, and Immortality. New York: Barnes and Noble, 1976. pp 14ff.

[67] Kenny, Anthony (2006). "Worshipping an Unknown God". Ratio 19 (4): 442.doi:10.1111/j.1467-9329.2006.00339.x. (en) « Those who fail to believe in God because they think that thetruth-value of ‘God exists’ is uncertain may be called agnostic negative atheists, or agnostics for short. » Enfrançais : « Ceux qui ne parviennent pas à croire en Dieu parce qu'ils pensent que la vérité-valeur "Dieu existe"est incertaine peuvent être appelés athées négatifs agnostiques, ou agnostiques tout court. »

[68] Baggini 2003, pp. 30–34. (en) « Who seriously claims we should say "I neither believe nor disbelieve that thePope is a robot', or 'As to whether or not eating this piece of chocolate will turn me into an elephant I amcompletely agnostic'. In the absence of any good reasons to believe these outlandish claims, we rightlydisbelieve them, we don't just suspend judgement. », soit en français « Qui peut déclarer sérieusement quenous devrions dire "je ne crois ni ne crois pas que le pape soit un robot", ou "quant à savoir si manger ou pas cemorceau de chocolat va me transformer en éléphant, je suis totalement agnostique". En l'absence de bonnesraisons pour croire à ces déclarations bizarres, nous n'y croyons pas, nous ne faisons pas que suspendre notrejugement»

[69] Baggini 2003, p. 22. (en) « A lack of proof is no grounds for the suspension of belief. This is because when wehave a lack of absolute proof we can still have overwhelming evidence or one explanation which is far superiorto the alternatives ». En français: « L'absence de preuve ne peut être une base à l'arrêt de la croyance. Laraison en est que lorsque nous manquons de preuves absolues, nous pouvons toujours avoir des preuvesindirectes ou aucune explication nettement meilleures que les autres.»

[70] Dawkins, Richard (2006). The God Delusion. Bantam Books, p. 50. ISBN 0-618-68000-4. [71] Données mondiales sur le World fact book (https:/ / www. cia. gov/ library/ publications/ the-world-factbook/

geos/ xx. html#People)[72] France: trois sondages pour en savoir plus sur l'attitude envers les religions, in Religioscope, 04/05/2003,

article en ligne (http:/ / www. religioscope. info/ article_146. shtml)[73] Eurobaromètre n° 225, Social values, Science & Technology, juin 2005, pp 7-11 (http:/ / ec. europa. eu/

public_opinion/ archives/ ebs/ ebs_225_report_en. pdf#Page=9)[74] Religion[75] (en) Phil Zuckerman: Atheism: Contemporary Rates and Patterns, in: Michael Martin (ed.): The Cambridge

Companion to Atheism. Cambridge University Press 2007.[76] Sondage Pew Forum réalisé sur 35000 personnes entre mai et août 2007 :

• AFP, «  L'Amérique mystique, religieuse et tolérante (http:/ / www. lefigaro. fr/ international/ 2008/ 06/ 25/01003-20080625ARTFIG00010-l-amerique-religieuse-mystique-et-tolerante. php) » sur Le Figaro, 24/06/2008.Consulté le 25 juin 2008

[77] Sondage La Presse canadienne-Harris Décima réalisé entre le 22 et le 26 mai 2008 auprès de 1000 personnes:• AP, «  Le quart des Canadiens disent ne croire en aucun dieu (http:/ / 209. 85. 165. 104/

search?q=cache:7Jyq-pPxp8AJ:www. ledevoir. com/ 2008/ 06/ 02/ 192333. html+ sondage+ religions+Canada& hl=fr& ct=clnk& cd=4& gl=us& client=firefox-a) » sur Ledevoir.com, 2 juin 2008. Consulté le 27juin 2008

[78] *Organisme National Statistique du Canada, «  Population selon la religion, par province et territoire(Recensement de 2001) (http:/ / www40. statcan. ca/ l02/ cst01/ demo30a_f. htm) » sur www40.statcan.ca,28/01/2001. Consulté le 25 février 2009

[79] Les Français et leurs croyances (http:/ / a1692. g. akamai. net/ f/ 1692/ 2042/ 1h/ medias. lemonde. fr/medias/ pdf_obj/ sondage030416. pdf) - Sondage CSA, mars 2003 [pdf]

[80] Les croyances des Français (http:/ / www. ifop. com/ europe/ sondages/ opinionf/ croyances. asp) - SondageIfop, Le Journal du dimanche, 12 avril 2004

[81] (en) Religious Views and Beliefs Vary Greatly by Country, According to the Latest Financial Times/Harris Poll(http:/ / www. harrisinteractive. com/ news/ allnewsbydate. asp?NewsID=1131) - 20 décembre 2006

[82] Enquête Harris Interactive complète (http:/ / www. harrisinteractive. com/ news/ datatables/FinancialTimes_12202006. pdf) [pdf]

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Bibliographie • Pour en finir avec DIEU, Richard Dawkins, 2008, Robert Laffont, 425 pages, ISBN

978-2-221-10893-2• Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier, Soignies, Talus d'approche,

2007, 3 volumes (ISBN 9782872461165, 9782872461172, 9782872461189)• Dieu.com, Danièle Sallenave, 2004, Gallimard.• Apologie du blasphème, Jean-Paul Gouteux, 2006, Syllepse.• Pensées sur l'athéisme, Pierre Bayle, 2004, Desjonquères.• Pourquoi je ne suis pas chrétien, Bertrand Russell, 1964, Pauvert• Pourquoi je ne suis pas musulman, Ibn Warraq, 1995, L'Âge d'Homme• L'athéisme expliqué aux croyants, Paul Désalmand, 2007, Le navire en pleine ville.• Cours accéléré d'athéisme, Antonio Lopez Campillo et Juan Ignacio Ferreras, 2004,

Tribord, ISBN 2-930390-04-2• L'Athéisme, Félix Le Dantec, Bibliothèque de Philosophie scientifique, Paris, Flammarion,

1920, 310p.• Le Drame de l'humanisme athée, Henri de Lubac, réédition en 1998, préface de René

Rémond, ISBN 2-204-02100-8• « Je crois en Dieu, moi non plus… » (Fred Oberson) L'Harmattan, janvier 2006, 122 pages

ISBN 2-7475-9826-8• Traité d'athéologie : Physique de la métaphysique, Michel Onfray, 2005, Grasset, 281

pages, ISBN 2-246-64801-7.• Athéisme et matérialisme aujourd'hui, Yvon Quiniou, 2004, Pleins Feux, 60 pages, ISBN

2-84729-035-4.• Nier les Dieux, nier Dieu : actes du colloque / organisé par le Centre Paul-Albert Février

à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme les 1er et 2 avril 1999 ; étudesréunies par Gilles Dorival et Didier Pralon. -- Aix-en-Provence : Publications del'Université de Provence, 2002. ISBN 2-85399-505-4

• Les Athéismes philosophiques, textes réunis par Emmanuel Chubilleau et Éric Puisais.Actes du Colloque de Chauvigny (http:/ / www. philosophie-chauvigny. org/ spip.php?article33), octobre 1999, Kimé, coll. Philosophie Epistémologie, Paris, 2000, 283 p.ISBN 2-84174-217-2

• Histoire de l'athéisme : Les incroyants dans le monde occidental des origines à nos jours,Georges Minois, Fayard 1998, 671 pages, ISBN 2-213-60130-5.

• "Athéisme et politique" (http:/ / www. polis. cam. ac. uk/ contacts/ staff/ eperreausaussine/atheism_and_Politics. pdf) Critique n° 728–729 (Jan–Fév 2008): 121–35, parPerreau-Saussine, Émile.

• La nécessité de l'athéisme (et autres articles), Percy Bysshe Shelley, 1997,Paris-Zanaibar, ISBN 2-911314-08-5

• La gloire des athées (anthologie de 100 textes rationalistes et antireligieux, de l'Antiquitéà nos jours), Les Nuits Rouges, 2006, 700 pages, ISBN 2-913112-28-5

• L'esprit de l'athéisme, André Comte-Sponville, 2006, Éditions Albin Michel, ISBN2-226-17273-4

• La contagion sacrée, D'Holbach, 2006, Coda, ISBN 2-84967-035-9• Le christianisme dévoilé, D'Holbach, 2006, Coda, ISBN 2-84967-032-4• La théologie portative, D'Holbach, 2006, Coda, ISBN 2-84967-036-7• Mémoire contre la religion, Jean Meslier, 2007, Coda, ISBN 2-84967-027-8

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• Peut-on ne pas croire ? Sur la vérité, la croyance et la foi, Jacques Bouveresse, 2007,Agone, ISBN 2-7489-0068-5

• Essai sur l'avenir poétique de Dieu, Manuel de Diéguez, 1965, Plon• De l'idolâtrie, Discours aux clercs et aux derviches, Manuel de Diéguez, Gallimard, 1964.• L'idole monothéiste, Manuel de Diéguez, 1981, P.U.F.• Et l'homme créa son Dieu, Manuel de Diéguez, 1980, Fayard• Dieu et l'État, Michel Bakounine, 2006, Labor, (ISBN 2-8040-2270-6)• Victor ou la rencontre de l'Enfant sauvage et du curé Meslier. Douze essais sur

l'athéisme au XXIe siècle, Hervé Baudry-Kruger, Soignies, Talus d'approche, 2007 (ISBN9782872461196)

Voir aussi

Articles connexes • Agnosticisme• Athéisme en France• Anticléricalisme• Athéisme études et statistiques• Bright• Critique de l'athéisme• Débaptisation• Dieu• Esprit critique• Existentialisme athée• Fides et Ratio• Libre-pensée• Matérialisme• Naturalisme (philosophie)• Religion• Théisme

Liens externes • L'homme debout. Site très complet sur l'athéisme (http:/ / atheisme. free. fr/ )• Association loi 1901 Athétürk (http:/ / www. Atheturk. com/ ) L'association Athétürk,

composée de Français, de Franco-Turcs, et de Turcs athées et laïques, entend briser lespréjugés ayant cours sur la Turquie en parlant ouvertement des valeurs d'athéisme et delaïcité qui lui sont chères.

• La libre pensée (http:/ / librepenseefrance. ouvaton. org)• Union des Athées (http:/ / atunion. free. fr)• Site athée (http:/ / www. atheisme. org)• Bibliothèque athée en ligne très fournie (http:/ / www. bibliotek-at. com/ ) Beaucoup de

textes classiques téléchargeables• Amicale Athée (http:/ / www. amicaleathee. org) Site d'information.• Ressources pour la libre pensée, théologie critique et « déconversion » (http:/ / www.

libresansdieu. org/ )• www.rationalisme.org - Association Fabula (http:/ / www. rationalisme. org)

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Sources des articles et contributeursAthéisme  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=40293293  Contributors: (:Julien:), .melusin, 1001nuits, A157247, A3 nm, ADM, Abrahami,Acodesha, Adamas, Albanoreau, Alecs.y, Amaryllis, Amoceann, Andrathaniel, Andre Engels, Anthere, Antoby, Aoineko, Apokrif, Apollon, Aqlmf, Archi02,Arronax50, Ascaron, Astaldo, Ataraxie, Athex50, Ayadho, Baronnet, Beblawie, Benoit Montfort, Blayrow, Bloodqc, Bob08, Bombastus, Bourrichon,Brainstorm83, Brunodesacacias, Bublegun, CHEFALAIN, CTanguy, Camion, Camobap, CarlJF, Caroube, Carthae, Caton, Ccmpg, Celui, Chaps the idol,Chphe, Chtimi44, Closter, CommonsDelinker, ComputerHotline, Cqfm, Criric, C�ur, Céréales Killer, Cœur, DESLANE, Darkcity, David Berardan, DavidLatapie, Dhatier, Diego de Tenerife, Dilbert, Dino Castelbou, DocteurCosmos, Dodoïste, DonCamillo, EDUCA33E, Echodeck, Edmondteste, Eeppeliteloop,Ejph, Elfix, Ellisllk, Elwwod, Emirix, Emmanuel legrand, Epsilon0, Escaladix, Esprit Fugace, FFFFFF6, FH, Fabien1309, Fabrice.Rossi, Fafnir,Faisans.jeanluc, Ffx, Fhennyx, Fireman756, FoeNyx, Fog, Forlane, Foxandpotatoes, François-Dominique, FvdP, GL, GLec, Galbolle, Gawell, Gem, Godix,Goliadkine, Gordjazz, Gordjazzz, Gribeco, Gukguukk28, Gérard, Hadrien, HaguardDuNord, Hautevienne87, Hawksight, Hemmer, Hercule, Herveba,Hesoneofus, Heurtelions, Hg.naton, Hilrach, Horowitz, Hégésippe Cormier, IAlex, Ian S, Infisxc, Iouri, Irønie, Isaac Sanolnacov, Isospin, Iznogood, JXBardant, Jaczewski, Jamic, Jastrow, Jaypee, Jean-Jacques MILAN, Jean-Pierre Robert, Jean-no, JeanBP, Jeantosti, Jef-Infojef, Jmfayard, Justin Dubreuil,Juwena, KaTeznik, Kalkhran, Karibooman, Kassus, Katoyi, Kelson, Koreus, Korg, Korrigan, Kropotkine 113, La pinte, LaFoiblesse, Laug, Laurent Nguyen,Le Père Odin, Le gorille, LeonardoRob0t, Lev Davidovitch Bronstein, Libre, Lilyu, Liquid 2003, Litlok, Little-Richard, Livajo, Lix, Looxix, Loreleil,Lorenzoalali, LynxIV, LyricV, Macbesse, Makhieval, Maloq, Malta, Manipédia, Manproc, Marc13, Mathieuw, Maurilbert, Maximatron, Mbenoist,Medium69, Megodenas, Melkor73, Meneldur, MetalGearLiquid, Mhon, Mica, Michel Hudon, Michelet, Mijo, Mirgolth, Mith, Miuki, Mll, Mlouf, Mmenal,Moez, Mogador, Mokona, Monsieur Fou, Monster1000, Morus, Mots..., Moumousse13, Mr. Mojo, Mro, Murgiama, N'importe lequel, Naevus, Nanceio,Nataraja, Nephaste, Neptune, Neymad, NicoV, Nicobambi, Nicoe, Nicolas Ray, Nojhan, Nono64, Numbo3, OccultuS, Oktawiusz, Olivier, Ollamh,Omniscient, Onno Maxada, Ork, Orthogaffe, Outis, P-e, PRA, Padawane, Panetius, Panoramix, Pantelis, Papotages, Paris 16, Patho, Pautard, Peiom, Phe,Phido, Philip Kimberley, Pierre-yves, Pit, Planchon, Pld, Plyd, Poildoiseau, Pok148, Polletfa, Polmars, Pontauxchats, Poulos, Pseudomoi, Psychoslave,Pulsar, R, RM77, Radost, Raph, Raphael, Ratigan, Ratwitz, Rege, Remsirems, Renald Boucher, Renouard, Rhadamante, Rhizome, Rigolithe, Rinaldum,Riovas, Romanc19s, Rominandreu, Rune Obash, Sam Hocevar, San Kukai, Sanao, Seb35, Sebjarod, Shakti, Sherbrooke, Sirphil, Sjperrin, Ske, Slonimsky,Smileynoir, Spike, Spyny, Stanlekub, Stephane8888, Stuart Little, Subite, Surréalatino, Sylvia Defelis, Ségolhaine poilue, Termino, Thbz, Theon,Thoroee, TiChou, Tibo nord, Tibo217, Tieum512, Titi2, Toira, Toitoine, Toratora, Traeb, Traroth, Treanna, Trimégiste, Uneautrepoire, Unisexe, Urban,Urhixidur, Valdimir, Vargenau, Vazkor, Venom, Vi..Cult..., Vincnet, Vmaurin, Volapuk, Vpb, Wagner-r, Wanderer999, Wart Dark, Webkid, Werewindle,Wikig, Wku2m5rr, Woww, Xiawi, Xlory, Yann, Yo-yo, Youssefsan, Yuyudevil, Yves, Yves-Laurent, Yves30, Zartregu, Zelda, script de conversion,Êtrenéant, 611 anonymous edits

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10. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the networklocations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a networklocation for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to givespermission.

11. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance andtone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.

12. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not consideredpart of the section titles.

13. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.14. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.15. Preserve any Warranty Disclaimers.If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from theDocument, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in theModified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles. You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example,statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard. You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of CoverTexts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by)any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entityyou are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added theold one. The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or implyendorsement of any Modified Version.

5. COMBINING DOCUMENTS You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as InvariantSections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers. The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there aremultiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, inparentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the sectiontitles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work. In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewisecombine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements."

6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of thisLicense in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatimcopying of each of the documents in all other respects. You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License intothe extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.

7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distributionmedium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyondwhat the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate whichare not themselves derivative works of the Document. If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entireaggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of coversif the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.

8. TRANSLATION Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing InvariantSections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections inaddition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document,and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices anddisclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version willprevail. If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) willtypically require changing the actual title.

9. TERMINATION You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify,sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have receivedcopies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.

10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will besimilar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http:/ / www. gnu. org/ copyleft/ .Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "orany later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that hasbeen published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose anyversion ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.

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