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At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

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. _. - .. . , I

ReCOnnaisSanCeS: . I . .

Centre d'Etudes des Zones Arides (m) de la Faculd des sciences a&s et forestières, Université du Chili. Commission nationale de la Recherche scientifique et tech-

, .

.. I _ - . nique (CONIcrr). . _ * . -

Département de la wigarisation et de la coopérarion interna- .. . .

. _

.I - :. . , .. I . . tionalede i'université du Chili . I .

Municipalité de Coquimbo. Fondation des Andes.

. . - _ . . . . . . . . . ' . . . . .

- .

. .

L'impression de ce volume a été possible grâce au financement du Programme MAB de l'Unesco.

. a

Les idées et les opinions exprimées dans cet ouvrage sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les nies de i'ünesco. Les appellations employées dans cette publication et la présen- tation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Unesco aucune prise de position quant au statut juridique des pays, temtoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant à leurs frontières ou limites.

f

imprimé en 1990 par le Bureau Régional de Science et Tech- nologie de l'Unesco pour i'b&que Latine et ies caraïbes - - ROSTLAC - M~nteVideo, Unig~ay.

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Table des matières

P*""""".."-"".."" ..... ",.."""-".."""."""""""""--"""""""""-" .... ""-""""-"".."-"-""..""______u 1

Liste de participants I.-._..__._"I.... ....-...-.......-.--.-.-- .-.-.-...... "-..............__. .".-.I."""."._."....-._.__ 17

Principales contributi0 ns------------u...----IUIUI---I...U---I- U

Biochatologie comparative des Zones airdes SJ. de 1'Afdque et de l'Amérique Latine pm H.N.LeHcn&u ....i ........................................................................................... 25

Caractérisation écologique des régimes hydriques et de l'erodibilité des sols en zone aride... , .

0

pay Ch. Floret, A. MTìmet et R. Porumiier -...-......-...--......--.............-- .."..&---..-..".57

Pastoralisme, nomadisme et désertification. Problématique et éléments bibliographiques prp.ih&Rm.d _.-._.I........_.._.I_.... _.. 107

Apports de la téledetection spatiale SPOT à l'établissement dw bases écologiques -pour le développement rural intégré des zones arides parM.Pouget,A.Comet,E.l.eFloc'hetS.Krmirrl ' --...- .-..-....- 127

La formation'et l'appui au développement: Cas du projet de formation en aménagement pastoral intégré au Sahel (FAPIS) par M O W Shun et Ibrahim AIbatsadje T ~ Y ~-------------....-.......-.. 155

Le projet IPAL-Kenya M. Shun .-------.----...- ......u...-__.-...- 167

Projet de développement rural intégré de l'élevage et de l'agriculture de Mindif-Moulvoudaye (Nord-Cameroun) prp. AupstinYaorbi _.._.._..._..".._..-.~.. "--."""""-""".."......".---."""..--.- . -..........- -.....265

AnnexeI: Table de matières du Volume II: Principales contributions en espagnol .-....---__......_ -......---..-.., 285

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Préface

En tant que programme scientifique intergouvernemental sur la gestion des ressources naturelles et l’aménagement du territoire, le Programme sur l’homme et la biosphère (MAB) ne vise pas seulement à améliorer les connaissances, mais aussi et surtout à promouvoir la coopération internationale parmi les équipes de recherche intervenant dans ces domaines et à favoriser l’utilisation des résultats de la recherche en vue de contribuer efficacement à résoudre les problèmes du développement.

Par ailleurs constatant les échecs enregistrés dans la mise en oeuvre des projets et des programmes de développement à caractère sectoriel, le Programme MAB s’est attelé, depuis son lancement au début des années 1970, à promouvoir une approche intégrée et écologique du développement rural visant à concilier les impératifs de la conservation des ressources naturelles avec les objectifs de développement socio-économique en milieu rural.

C’est dans cet esprit qu’ont été lancés à partir des années 1975-1976 une série de projets pilotes de recherche, de formation et de démonstration appliquées à la gestion rationnelle et à l’aménagement intégré des zones arides et semi-arides. D e tels projets ont été développés dans différentes régions de la planète et en particulier dans plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique Latine particulièrement affectés par la sécheresse et la désertification dont les effets ont été exacerbés par une croissance démographique sans précédent et par le recours à des techniques agricoles et pastorales non adaptées aux conditions écologiques et socio-économiques.

C’est dans le but de tenter de dresser un bilan des dsultats des principaux projets concernant les zones arides entrepris sous l’égide du MAB qu’a été organisé en avril 1989 un atelier inter- continents AfriquelAmérique Latine sur !e thème Bases écologiques du développement rural intégré et de la lutte contre la désertification en zones arides et semi-arides d’Afrique et d’Amérique Latine.

Cet atelier a eu lieu à Coquimbo (1Vème région du Chili) et a réuni 58 @cialistes provenant de 11 pays (Argentine, Cameroun, Chili, France, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Niger, Paraguay et Tunisie) et de représentants de l‘Unesco (siège et bureau régional de la science et la technologie pour l’Amérique Latine).

L’originalité de ce colloque a résidé principalement dans le fait que ses travaux se sont appuyés sur des études de cas concrets portant sur des projets pilotes de recherche, de formation et

d’élargir le champ de la réflexion et de tirer rapidement profit des expériences acquises dans des conditions présentant de nombreuses similitudes notamment sur le plan écologique.

$ de démonstration, couvrant une gamme de situations extrêmement variées. Cette diversité a permis

En plus des études de cas concernant la plupart des pays représentés ainsi que d’autres pays qui n’ont pu participer au colloque tels que le Burkina-Faso, le Kenya et le Sénégal, des communications portant sur des thèmes généraux tels que: la bioclimatologie comparée des deux zones, l’utilisation de la télédétection, la caractérisation des sols et l’analyse des problèmes d’odre socio-économiques, ont été présentées au cours de ce colloque.

Par ailleurs des visites ont été organides sur le terrain en vue de permettre aux participants de tirer pmfit de l’expérience chilienne en matière de développement et de recherche concernant les problèmes de mise en valeur des zones arides et de lutte’contre la dbertification. Ces visites ont

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2

porté tout particulièrement sur les communautés agricoles de YERBA LOCA et de HIGUERITAS UNIDAS et la station expérimentale agricole de LAS CARDAS.

Quatre groupes ¿e travail ont été constitués en fin de réunion en vue d’approfondir la réflexion et faire la synthèse sur les thèmes suivants:

i) 2)

3) 4)

Porde et limites des études de cas présentées. Daws conceptuelles et méthodologiques relatives au concept de développement rural intégré et de conservation des ressources naturelles renouvelables. Principales actions à entreprendre, mise en oeuvre des orientations prioritaires. Perspectives, coopération régionale, interrégionale et internationale, diffusion des résultats.

Des recommandations ont été adoptées en ce qui concerne:

a)

b)

les moyens à mettre en oeuvre en vue de développer l’action du MAB dans le domaine des zones arides et semi-arides, les mécanismes à mettre en place pour renforcer la coop6ration entre les spécialistes travaillant sur les problèmes des zones arides et semi-arides en Afrique et Amérique btine, les mesures à prendre pour développer les ressources humaines et favoriser la diffusion de la recherche se rapportant à ces domaines.

c)

Les principales communications présentées au cours de ce colloque ont été regroupées en deux volumes hors série de la revue “Terra aridas” de la Faculté des sciences agraires et forestières de l’Université du Chili, l’un consacré aux communications rédigées en langue française et l’autre à celles écrites en langue espagnole.

La Division des sciences écologiques profite de cette occasion pour réitérer ses remerciements aux autorités administratives et universitaires chiliennes qui ont accepté d’accueillir ce colloque et d’assumer la responsabilité de son organisation. C e s remerciements s’adressent aussi bien aux responsables de l’Université du Chili et de la Faculté des sciences agraires et forestières dépendant de cette université, qu’aux responsables de la 1Vème région de la Serena-Coquimbo qui a accordé à cette manifestation scientifique toute l’attention qu’elle méritait.

Elle exprime également sa reconnaissance au Programme des Nations Unies pour l‘Environnement (PNUE) et à l’Agence de Coophtion culturelle et technique (ACCT) ainsi qu’au Comité national français du MAB pour l’appui et le concours financier qu’ils ont apportés pour favoriser la tenue de cette réunion.

La participation active de nos collègues des Bureaux régionaux de Montévideo et de Santiago du Chili à l’organisation de cet atelier et à la publication de ses actes est également à souligner c o m m e un exemple concret de synergie entre le siège et les unités hors siège et comme une illustration d’une décentralisation pragmatique et efficace.

Q u e tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réussite de cet atelier trouvent dans cette publication le témoignage de notre reconnaissance et de notre gratitudes.

Bed von Droste Directeur .

Division des sciences écologiques Secré taire

Conseil international de coordination Programme sur l‘homme et la biosphère

(MAE31

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Conclusions et propositions

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- 5 - Groupe I

- Thème : Portées et limites des expériences et études de cas présentées

L'atelier a été la première occasion offerte aux chercheurs travaillant, dans le cadre du Programme MAB, sur les problèmes des zones arides et semi- *arides en Afrique et Amérique latine, pour se rencontrer en vue d'une part de se connaître et s'informer sur les .travaux et les expériences menées dans ces deux continents et d'autre part, d'échanger les idées sur les résultats de ces travaux et expériences.

Cet échange a contribué non seulement à examiner des problèmes communs mais aussi 6 faire émerger à partir des expériences présentées des idées nouvelles qui trouveront, sans doute, une place dans les programmes futurs du MAB.

Malgré la complexité des problèmes abordés dans les études de cas, on a pu observer qu'une partie des efforts de recherche ont eu un impact positif sur les groupes sociaux concernés. En effet dans la plupart des cas on est arrivé à une participation active des populations locales.

Toutes ces études ont apporté des nouvelles connaissances sur l'état et la valeur des ressources naturelles et ont montré nettement la prise de conscience concernant les problèmes d'exploitation de ces ressources. U n effort important a 6th déployé en ce qui concerne le transfert et l'adaptation des techniques aux conditions de leurs utilisateurs.

C o m m e exemple de réussite on peut mentionner le cas de la Communauté agricole de Yerba Loca, Ive Région du Chili, où l'on a pu constater les résultats d'une action d'auto-promotion des femmes ?i travers un programme de recherche-développement réalisé dans cette communauté.

A côté de tels résultats positifs on a pu identifier des insuffisances dans les domaines suivants:

1. Manque d'esprit interdisciplinaire au sein des équipes de travail, c'est - &dire de volonté de partager les thèmes d'étude et de confronter les points de vues avec les spécialistes appartenant à d'autres disciplines. Ces équipes devraient être constituées autour d'un noyau de base comportant notamment un écologue (dimension globale), un sociologue (réalité de la population humaine), un économiste (évaluation à moyen terme), un agronome généraliste (relation environnement-production), un spécialiste en communication (contacts avec la population, échanges d'informations et diffusion des résultats). Ces équipes devront avoir la possibilité de développer des actions à effet synergique.

2. Inadéquation de la formation des professionnels et des étudiants pour le travail inter- et multidisciplinaire.

3. Difficulté de transmettre les résultats des recherches en dehors du 9 milieu scientifique et, en particulier, 'aux différents interlocuteurs

tels que les paysans, les agents de développement, les autorités et organismes nationaux, régionaux et internationaux.

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- 6 -

4. Absence d'une structure de coordination de la recherche qui serait susceptible d'avoir une influence sur les décisions gouvernementales en matière de développement. Cela est dû au manque de sensibilisation du pouvoir de décision au niveau gouvernemental.

5. Durée de financement insuffisante pour assurer la continuité de la recherche en zones arides, compte tenu de la variabilité climatique et de la lenteur de réponse des systèmes.

6. Les équipes de recherche impliquées ne sont pas associées activement en ce qui concerne l'allocation des ressources ni pour la recherche ni pour les plans de développement régional.

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- 7 -

Groupe 11

Theme: Bases conceptuelles et méthodologiques relatives au concept de développement rural intégré et de conservation des ressources naturelles renouvelables .

La définition de développement rural intégré constitue le cadre pour les bases conceptuelles. Le développement rural intégré doit être conçu c o m m e "Un processus global, autonome et auto-soutenu d'interactions entre le système naturel et le système social visant à augmenter la production dans le cadre d'une vision globale de l'environnement, de l'exploitation des ressources naturelles et d'une distribution équitable des revenus permettant d'améliorer la qualité de vie de la population rurale des zones arides".

. . Global

1. En considérant un système dans lequel l'homme est un participant fondamental.

2. OÙ l'intégration devra être faite, en tenant compte des différents niveaux de perception des problèmes, en fonction de la réalité écologique, socio-politique et économique.

Autonome

1. Les communautés humaines doivent fixer leurs propres lignes de conduite en fonction de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux, y compris les besoins d'ordre spirituel.

Auto-soutenu

Remplissant les conditions suivantes:

Augmenter la production actuelle et potentielle de l'écosystème selon les normes de l'efficacité économique. Celle-ci devra devenir un souci permanent et impliquera l'ordonnancement des composantes de l'espace; en considérant la diversité des ressources et leur contribution à l'accroissement de la valeur ajoutée.

2. Equité dans la distribution sociale et solidarité dans les actions de développement.

3. Conservation et amélioration des ressources naturelles, et suivi systématique de le-ur évolution.

1.

Autres considérations

1. ' Bases écologiques

1.1 Connaissance de la structure et du fonctionnement des écosystèmes, des ressources naturelles et de leur localisation spatiale.

1.2 Utilisation des connaissances concernant la dynamique des systèmes, à court et à moyen terme, c o m m e cléments pour la prévention de la désertification et d'autres phénomènes négatifs, et c o m m e moyens pour la prévision et ia Planification.

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2. Technologie

Doit être appropriée pour un développement durable visant à assurer la conservation de toutes les ressources et l'augmentation de la production, tout en évitant la dépendance vis-à-vis des facteurs exogènes de production.

Son transfert doit être un processus compatible avec l'environnement et ia réalité socio-politique.

3. Mé thodologie

3.1 Ecologie expérimentale. A savoir: 3.1.1 Etudes sur la gestion et la restauration des systèmes perturbés;

analyse du fonctionnement des systèmes soumis à différents degrés d'impact pour connaître leur tendance évolutive et leur aptitude à assurer le développement 6 long terme.

3.1.2 Rassembler des connaissances nécessaires pour prévenir et éviter des désastres écologiques.

3.1.3 Inclure l'analyse des interactions entre l'homme et la nature afin d'identifier les réponses psychologiques et perceptuelles face à l'environnement.

3.2 Implications scientifiques

Des évaluations critiques périodiques seront demandées afin de:

3.2.1 Reformuler les recherches à différents niveaux (problématique, changements d'objectifs, degré de précision, etc.).

3.2.2 Rechercher de nouvelles solutions techniques et économiques. 3.2.3 Déterminer la durée et le nombre de répétitions dans l'espace

pour obtenir des résultats surs, représentatifs, valables, généralisables et susceptibles d'être incorporés dans un réseau.

4. Niveaux de recherche

4.1 Approche interdisciplinaire dans le cadre du Programme MAB. 4.2 Dimension locale + régionale dinternationale. 4.3 Projets pilotes intra- et interrégionaux et/ou internationaux. 4.4 Le transfert doit s'adapter à différentes situations, dépendant

de l'utilisateur final identifié à travers la méthodologie écologique.

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- 9 -

Groupe ïïï

Thème: Principales actions à entreprendre, mise en oeuvre et orientations prioritaires

-' A u niveau scientifique la phase d'inventaire est suffisamment développée. Dans ce domaine le transfert des connaissances et des méthodologies peut être effectué convenablement. Dans la plupart des cas les recherches sur les méthodes d'inventaire ont cessé d'être prioritaires, sauf celles portant sur l'interaction entre systèmes naturels et socio-économiques.

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

L'étape suivante devra comporter une phase d'évaluation de la dynamique des systèmes, des processus de .dégradation et des degrès d'intensité des impacts des activités humaines, aux fins d'élaborer des systèmes de gestion.

Intégrer des niveaux d'échelle spatiale et temporelle grâce à l'utilisation des différents moyens disponibles pour l'étude de ces deux dimensions.

Evaluer les éléments ayant trait à l'efficacité, la distribution et l'utilisation de l'eau en zones arides.

Déterminer la dégradation des ressources génétiques.

Evaluer la durée des actions de 'développement, en fonction de l'évolution des populations impliquées et le coût environnemental.

Comparer les résultats et encourager l'échange d'information, tant en ce qui concerne le développement scientifique que la gestion de l'environnement par les populations locales, dans des environnements géographiques différents, en particulier en Afrique et en Amérique latine sur la base de programmes comparatifs et complémentaires locaux, régionaux et internationaux.

Les demandes actuelles et futures au niveau local, régional et institutionnel doivent constituer le cadre de toutes les études et propositions pour les programmes intégrés de lutte contre la désertification. Les résultats qui en découleront devront être incorporés dans le processus de planification. La modélisation constitue un moyen qui devra être utilisé pour élaborer des solutions alternatives pouvant guider la décision ou servir c o m m e élément de contrôle.

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- 10 - Groupe IV

Theme : Perspectives, coopération régionale, interrégionde et internationale, diffusion des connaissonces

Echange de chercheurs, de techniciens et d'autres types de personnel

c o m m e positive l'existence d'échanges Le diagnostic établi sur la base des pays participants incite h considérer

différents niveaux.

1) Amérique latine

1.1 Programme régional d'échange et de coopération concernant le Cône sud (AGPC/FAO, Unesco/MAB) associant l'Argentine, le Brésil, le Chili et le Pérou.

1.2 Réseau d'écoles de techniques agricoles et d'innovations éducatives et scientifiques en zones arides, établi en Argentine, et qui sera étendu à l'Amérique latine en 1989 et à l'Afrique en 1990.

1.3 Programme bilatéral de coopération: bases écologiques pour le I développement des zones arides méditerranéennes du Chili (ARCHILI), ChiWFrance, Unesco M A B 1978-1987.

1.4 Programme d'études intégrées sol-eau-végéta tion entre 1'Insti tut d'écologie du Mexique et I'ORSTOM/France. Programme M A B de l'Institut d'écologie du Mexique, avec l'appui de l'Unesco.

, 2) Afrique

2.1 Projets IPAL-Kenya et IPAL-Tunisie qui ont organisé plusieurs rencontres entre spécialistes travaillant sur les problèmes des zones arides notamment en Afrique.

2.2 Projet de formation en aménagement pastoral Intégré au Sahel (FAPIS) qui en tant que projet régional a assuré la formation et le recyclage des cadres et a favorisé les rencontres entre spécialistes provenant de l'ensemble des neuf Etats-membres du CILSS (Burkina-Faso, Cap Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) et de quelques autres pays soudano-sahéliens.

2.3 Le nouveau projet intitulé "Renforcement des capacités scientifiques des pays du Sahel dans le domaine agro-sylvo-pastorall' qui doit fonctionner c o m m e un réseau scientifique régional sur les problèmes des zones arides et semi-arides pour les neuf Etats membres du CILSS.

. Les aspects négatifs qui se sont dégagés des débats sont les suivants:

1. Absence de représentants de certains pays d'Afrique et d'Amérique latine qui rencontrent des problèmes de désertification.

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- 11 - 2. Les relations bilatérales et intrarégionales ont 6th jugées favorables,

mais elles ne remplacent pas les relations interrégionales,

Ignorance des programmes et projets ainsi que de leurs résultats au niveau intra- et interrégional.

3.

Les moyens pour pallier à ces insuffisances sont:

1. Demander aux bureaux régionaux de l'Unesco de promouvoir et favoriser les échanges bicontinentaux. Par exemple:

1.1 R O S T L A C à Montevideo (Uruguay) 1.2 B R E D A Dakar (Sénégal) 1.3 R O S T A à Nairobi (Kenya) 1.4 Bureau régional pour les pays arabes (ROSTA) au Caire

2. Solliciter l'intervention du Secrétariat international du M A B afin de combler ces lacunes et faciliter la coordination avec d'autres organismes internat ionaux.

Coopération

Le'diagnostic révèle:

1. U n manque de programmes intégrés à long terme, et seul existe un échange au niveau des spécialistes.

2. Des difficultés rencontrées dans le suivi des projets par certains Comités M A B nationaux.

En vue de renforcer la coopération et faciliter les échanges bicontinentaux, il est envisagé: IlLa création d'un Comité interrégional Afrique - Amérique latine indépendant des Comités MAB nationaux".

Education

Le diagnostic montre:

Carences dans le domaine de la diffusion des résultats Education environne ment ale insuffisant e Manque de prise de conscience au niveau des preneurs de décisions

En vue de promouvoir les activités éducatives, il est suggéré:

1. La création d'une banque de données factuelles et documentaires AfriqueAmérique latine pour compléter celle qui existe déjà au ROSTLAC (Montevidéo) et au siège de l'Unesco à Paris. Ces données devront inclure la liste des spécialistes et institutions intervenant dans ce domaine.

1. 2. 3.

.

2. L'échange d'enseignants, de chercheurs, de techniciens et des

3.

populations.

La mise en oeuvre de programmes complémentaires.

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Recommandations

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- 15 - RECOMMANDATIONS

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

Utilisation des conclusions définitives et des propositions de cet atelier c o m m e cadre pour les futurs programmes du M A B sur les zones arides et semi-arides à entreprendre ?i partir de 1990.

Proposition de la création d'un Comité interrégional Afrique-Amérique latine constitué par un groupe restreint d'experts. C e comité serait chargé d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des conclusions et des recommandations de l'atelier de Coquimbo. I1 devra contribuer notamment à favoriser les échanges d'information entre les spécialistes travaillant sur les problèmes des zones arides et semi-arides en Afrique et en Amérique latine et à identifier les activités qui pourront faire l'objet d'une coopération étroite entre ces spécialistes, en particulier sous forme d'études comparatives du MAB.

Compte tenu des difficultés rencontrées par les chercheurs de différents pays d'Afrique et d'Amérique latine auprès de certains comités nationaux du MAB, il est suggéré que ce comité soit constitué par le Secrétariat international du M A B et que celui-ci en informe les comités nationaux M A B concernés.

Renforcement des relations Afrique/Amérique latine par l'intermédiaire des structures régionales (bureaux régionaux) et centrales de l'Unesco.

Diffusion adéquate des résultats des recherches à différentes catégories d'utilisateurs: paysans, agents du développement, autorités et institutions nationales, régionales et internationales.

Formation d'enseignants et d'étudiants 8. l'approche interdisciplinaire et mobilisation des ressources humaines h tous les niveaux aux fins de favoriser la valorisation des acquis de la recherche et leur application au développement.

Assurer la participation active des chercheurs aux décisions concernant l'allocation des ressources pour la recherche et pour les plans de développement régional.

Finaliser le document contenant les conclusions et les recommandations de l'atelier et assurer sa distribution aux participants, aux bureaux régionaux et aux services centraux de l'Unesco ainsi qu'aux comités nationaux MAB.

-

'

.

Demander 8 l'Unesco de trouver le financement nécessaire pour la publication in extenso des études de cas présentées après leur revision éventuelle par un comité établi par le Président du Comité local d'organisation de l'atelier. .

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Liste de participants

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Liste de participants

Elena María ABRAHAM IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argentine

Ahmed ACHHAL Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II B. P. 6202 Les Instituts - Rabat Marruecoi

Gustavo AGUIRRE Apartado Posta1.18-ß45 MSxico 11800 D. F. Mexique

Karimou AMBOUTA Université de Niamey, Faculté d'Agronomie B. P. 10960 Niamey Niger

Patricio AZOCAR Casilla 13 Coquimbo Chili

Yafong BERTHE Ministère de l'Environnement et de 1 Elevage -R- - P. 1676

* Bamako Mali

Gast6n BRUNA Casilla 1004 San ti' ago Chili..

María Stella CACERES San Martin 250 c. P. 5300. '

La Rioja. I

Argentine

Roberto Juan CANDIA . IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argen tina

Eugenio CAVIEDES Casilla 1004 San tiago Chili '

Jorge CEPEDA Colina El Pino s/n La Serena Chili

René CLERC Casilla 13 Coquimbo Chili

José CONTADOR Libertad 796 Ovalle Chili

David CONTRISRAS Casilla 1004 San tiago Chili

Fernando COSI0 Casilla 4-D Quillota Chili .

Antoine CORNET

B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex France

ORSTOM~CEPE

César CORREA Hernando de Magallanes 1823 Las Condes - Santiago Chili ,

Guillermo COVARRUBIAS Casilla 13-D

Chili Coquimbo

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- 20 -

Jean-Marc D’HERBES IARE 1037 av. Jean-François Breton 34050 Montpellier France

.Rolando DEMANET Casilla 58-D Temuco Chili

Michel ‘ETIENNE INRA Unidad de Ecodesarrollo 84 14 O MONTFAVET France

Jorge Gustavo FAJARDO Pedro Pablo Mufioz 200 La Serena Chili

Luis FAUNDE? Casilla 1004 .Santiago Chili

Oscar FITTE Calle Santa Fé 458 C. P. 5300 La Rioja Argentine

Francisca María GALERA CERNAR Facultad de Ciencias Agropecuarias Av. Vélez Sarsfield 299 5000 Córdoba Argentine ’

Tahar GALLALI Faculté des Sciences Tunis 1060 Tunisie

Judith GALVEZ Casilla 1004 Santiago Chili

Xirnens GARCIA Casilla 1004 Santiago Chili

Juan GASTO Casilla 6177 San tiago Chili ‘

Michel GROUZIS ORSTOM B. P. 1386 Dakar Sénégal (comme délégué de la France)

Juan Carlos GUEVARA Casilla de Correo 507 5500 Mendoza Argentine

Vicente GUZMAN Casilla 1004 San ti ago Chili

Maura Beatriz KUFNER IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argentine

Sergio LAILHACAR Casilla 1004 San’tiago Chili

Edouard LE FLOC’H CEPE/CNRS B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex France

Henri No61 LE HOUEROU CEPE/CNRS B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex France

Gilbert LONG CNRS y MAB/Francia ’

B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex France

María Eugenia MAURY Apartado Postal 18-845 Delegación Miguel Hidalgo México 11800 D. F. Mexique

Carlos MONTANA Apartado Postal 263 ‘8’ - 35070 Gómez Palacio (Durango) Mexique

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- 21 - Alfredo OLIVARES Casilla 1004 San tiago Chili

Roger PONTANIER ORCTOM 18 Avenue Charles Nicolle 10G2 Tunis Belvedere Tunisie

14arcel POUGET Centre ORSTOM-Unité de Télédetection Laboratoire Informatique Appliquée 70 Route D'Aulnay 93140 Bondy France

Fernando SANTIBMEZ Casilla 1004 San tiago Chili

Luis Fernando SARAVIA O'Higgins 1735 Iquique Chili

Guido SOTO Cordovez 282 La Serena Chili

Margari ta SUAREZ Av. O r t h de Ocampo 1740 C. P. 5300 La Rioja Argentine

Ibrahima THIAW B. P. 170 Nouakchott Mauritaine

Potricia VALENZUELA san Martin 390 Coquimbo Chili

Germán VELOCO Casilla 1004 Santiago Chili

Enrique Osvaldo VIDELA Apartado Postal Jardin Botánico 'Santísima Trinidad' Asunción Paraguay

Antonio VITA Casilla 9206 san tiago Chili

Augustin YOUMBI B. e. 4742 Yaoundé Cameroun

Eduardo M. ZAMORA CERNAR Av. Vélez sarsfield 299 5000 Córdoba Argentine

Jilani ZEMZEMI institut des Régions Arides 4119 Médenine Tunisie

Ramón ZUCCARDI Pasaje Soco1 431 4.000 Tucumán Argen tine

Secrétariat de l'Unesco Mohamed SKOURI Unesco 1 rue Miollis 75015 Paris France

Miguel ARBELLA Oficina Regional de Unesco Bulevar Artigas 1320 Casilla 859 11300 Montevideo Uruguay Victoria SWARBRICK Oficina Regional de Unesco Bulevar Artigas 1320 Casilla 859 11300 Montevideo Uruguay

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Principales contributions

(français)

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Bioclimatologie comparative des zones arides S.Z. de l’Afrique et de l’Amérique Latine

H.N. Le Houérou CEPE/CNRS, Montpellier, France

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1 z... I n t rQduct i on

La classification bioclimatique que nous avons adoptée pour la comparzison des tcnes arides de l'Afrique et de l'Amérique Latine est bast5e sur un petit nombre de critères simples et d'efficacité re- connue. Ces critères prennent en compte les principaux facteurs limi- tants du développement des plantes et des animaux : le stress hydri- que, le stress thermique dû au froid, 'la répartition saisonnière de la pldviosité et de la température. Cds critères ne sont ni nouveaux ni originaux, encore a-t-i 1 fa1 lu choisir entre plusieurs indicateurs climatiques de ces critères.

Le stress hydrique peut être apprécié indirectement par un indice représentant la longueur et l'intensité de la saison sèche ; ce qui revient h définir la saison sèche. Cette dernière a été définie de diverses façons par- de très nombreux auteurs ; ces auteurs ont utilisé soit la pluviosité moyenne annuelle, soit un indice combinant la plu- viosité et la température, ou la pluviosité et l'évaporation, ou la pluviosité et le déficit de saturation de l'air. Ces indices sont uti- lisés à diverses échelles de temps, généralement le mois ou l'année ( indi ces de Lang, De Martonne, Köppen, Emberger ,Bagnoul s & Gaussen ,etc. ) .

Nous avons adopté como indice d'aridité le quotient de la pluviosité moyenne annuelle par 1 'evapotranspiration potentielle (P/ETP). Ce quotient, exprimé en mm d'eau, peut être utilisé 2 toute échelle de temps du jour, 2 1 'année plus de 50 méthodes pub1 iées, pour évaluer 1 'ETP nous avons adopté celle de Penman (ETPp) qui a la faveur notamment des agronomes, en raison de ses fondements, physiques irréprochables.

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- 28 - Pour définir les limites de la saison sèche, nous avons uti-

lisé la vzleur 0.35 du rapport P/ETPp. En effet, les données expé- rimentales sur l’irrigation, obtenues en lysimetres sous divers climats du monde, montrent que l’évaporation d’un sol nu non saturé varie de 0.3 à 0.5 ETPp, et se trouve le plus souvent compris entre 0.3 et 0.4 . Nous avons, en conséquence, retenu la valeur de 0.35 E T P p comme seuil discriminant entre saison sèche et saison de croissance (Le Houerou & Popov, 1981). Notons en passant que l’évaporation d’un sol nu correspocd au coefficient cultural (Kc) utilise pour calculer les besoins en eau des cultures irriguées entre le semis et l’émer- gente (Doorenbos & Pruitt, 1975). I1 découle de ce qui précède que toute pluie supérieure à la quantité d’eau évaporée par le sol nu est, en principe, utilisable pour la transpiration végétale. La valeur de 0.35 ETPp apparaît ainsi comme un critère expérimental parfaitement rationnel pour séparer la saison sèche de la saison de croissance vé- gétale, à condition que les besoins thermiques de la croissance végé- tale soient satisfaits.

Beaucoup d’études agroclimatiques se fondent sur la valeur 0.5 ETP pour séparer la saison sèche de la saison pluvieuse (Cochemé e, Franquin, 1967) ; mais celle-ci n’est A ma connaissance qu’une esti- mation empirique, encore que prudente, dépourvue de base expéri-

*mentale, proposée A une époque OU les relations entre 1’ETP et l’éva- poration d’un sol nu n’avaient pas encore été élucidées. Nous avons comparé la longueur de la saison sèche déterminée par ce critère et par la formule empirique de Bagnouls & Gaussen (1953) par laquelle la démarcation entre saison sèche et saison pluvieuse peut se déterminer par la valeur : P (mm) = 2 t (‘C). Les résultats obtenus par les deux méthodes sont extrêmement voisins et, pour ainsi dire, identiques, sous divers types de climats : -tempérés, méditerranéens, subtropicaux, tropicaux, équatoriaux. Cette concordance explique la faveur des dia- grammes ombrothermiques auprès des géographes, des écologues et des agronomes, s’agissant de définir les types de climats, la longueur et l’intensité de la saison sèche. Les courbes ombrothermiques apparais- sent ainsi comme un substitut satisfaisant et, en tout état de cause, complémentaire des diagrammes pluvio-évapotranspirationnels.

On peut ainsi obtenir une valeur approchée de l’évapotranspi- .

ration potentielle pour les stations où les données climatiques s m t insuffisantes pour l’utilisation d’équations plus élaborées telle celle de Penman. En effet, si 2 t ‘C exprimé en mm d’eau est voisin de 0.35 ETPp, l’évapotranspiration mensuelle est voisine de 1/0.35 x 2 t = 5.71 t ‘C A l’échelle mensuelle ; à l’échelle annuelle cette valeur devient 5.7 t x 12 = 68.57 t ‘C.

Les valeurs d’ETP ainsi obtenues sont généralement un peu in- férieures à celles résultant de l’application de la formule de Penman, mais nettement plus élevées que celles obtenues par la méthode de Thornthwaite ou de Holdridge (58.93 13 t OC), et voisines de celles ob- tenues par la formule de Le Houérou (1972, 19841, OU PRGE = 0.5 R9/59 = 0.0085 Rg. Dans cette formulation, PRGE est le Potentlel Radiatif

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- 29 - Global d’Evaporation exprimé en mm/an, Rg 12 Radiatim Globale annuel- le exprimée en Langleys, et 59 la chaleur latente de vaporisation c’est-à-dire le nombre de calories nécessaires pour évaporer i mm d’eau.

Le rapport P/ETP apparaît comme un bon indicateur de l’inten- sité de la sécheresse : l’appréciation de la longueur de la saison sèche s’obtient de façon assez précise et exacte par la sommation des périodes hebdomadaires ou décadaires pour lesquelles P < 0.35 ETPp, ou bien, à défaut, de celles où P < 2 t. Les graphiques ombrothermiques et ombrodiapneiquec ( i ) permettent ainsi de mesurer de façon rapide et suffisamment précise la longueur moyenne annuelle des saisons sèche et de croissance vegetale potentielle.

En première approximation, on peut ’proposer les seui 1s sui- vants (Le Houérou & Popov, 1981) :

.- Les bioclimats hyper-arides se caractérisent par des plu- viosités moyennes mensuelles inférieures à 0.35 ETPp ou à 2 t pour tous les mois de l’année.

- Les bioclimats arides présentent des pluviosités moyennes mensuelles supérieures à 0.35 ETPp pendant 1 à 3 mois par an.

- Sous les climats semi-arides, la pluviosité moyenne est

Ces seuils indicatifs ne sont cependant pas suffisants dans le détail, en particulier pour séparer les climats arides et semi-arides, ni pour différencier les zones sub-humides des semi-arides. D’autres critères peuvent intervenir tels que l’existence d’une ou deux saisons pluvieuses, la variabilité des précipitations, la nature de la végétation naturelle, l’occupation des terres, la nature et la répartition des cultures, les systèmes d’élevage, etc. C’est surtout en fonction de la concordance des critères climatiques, phytogéogra- phiques et agronomiques que cette classification prend une valeur réellement bioclimatique ou écocllmatique.

supérieure à 0.35 ETPp pendant 3 à 5 mois par.an. (2)

Les courbes de pluviosité moyenne mensuelle et de la marche saisonnière de la température jouent un r6le capital dans le dévelcp-

(1) Wpoo = pluie ; öiarrgrw= évaporer, transpirer. - (2) Ces valeurs sont pratiquement les mêmes que celles utiliséss par

Hargreaves (1974) pour le Nordesteh Brésilien, et Sombroek et a7. (1982) pour le Kenya ; mais un peu plus élevées que celles utilisées dans la carte UNESCO, 1079.

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- 30 - pement végétal, non seulement en raison de la présence ou non de stress hydrique, mais aussi de la combinaison de régimes favorables de pluie et de température, de l’alternance saisonnière de la température et de l’existence d’une ou de deux saisons pluvieuses. Le total plu- viométrique annuel et son quotient à.1’ETP ne sont pas des critères suffisants de discriminaticn ; i l n’est, par exemple, pas indifférent que le total se réalise eu une ou en deux saisons séparées par une période plus ou moins seche plus’ou moins longue.

Les climats tropicaux présentent une seule saison pluvieuse survenant vers le solstice d’été (pluies zénithales des anciens au- teurs), tandis que les climats dits équatoriaux en présentent souvent deux, centrées sur les équinoxes et pour cette raison parfois appelées pluies équinoxiales ; ces pluies bimodales, caractéristiques de 1’A- frique de l’Est, résultent de l’existence en cette région de deux moussons provenant de l’Océan Atlantique (printemps) et de l’Océan Indien (automne) (Brown & Cocherné, 1969 ; Le Houérou & Popov, 1981).

On retrouve un phénomène comparable à la frontière des USA et du Mexique, de part et d’autre du 30ème parallèle, avec une mousson pacifique et une mousson atlantique.

Dans le. Bassin Méditerranéen, le régime bimodal de la Médi- terranée occidentale s’oppose au régime monomodal de la Méditerranée orientale. En Méditerranée occidentale, le maximum pluviométrique survient en automne sur le littoral et dans les basses terres, tandis que les hautes terres et les zones continentales ont un premier maxi- mum de printemps et un second maximum d’automne. En Méditerranée o- rientale, au contraire, existe un seul maximum hivernal, où les pluies de Décembre, Janvier et Février représentent 60 à 75 % du total annuel (Le Houérou 1971, 1982, 1984 ; Akman & Daget, 1971 ; Daget, 1977).

De façon générale, pour une pluviosité moyenne annuelle donnée, les régimes monomodaux favorisent les espèces annuelles à cycle de développement court, tandis que les régimes bimodaux privilégient les espèces pérennes herbacées ou 1 igneuses. En voici quelques exemples.

I1 faut une moyenne pluviométrique armuelle d’au moins 350-400 mrn pour assurer les cultures commerciales de céréales sans irrigation en Afrique du Nord (régime bimodal), tandis que 250-300 mm suffisent en Méditerranée orientale (régime monomodal) (Wallen & Brichambaut, 1962 ; Le Houérou 1982, 1989a). Une moyenne annuelle de 400 mm est nécessaire pour garantir des récoltes régulières de mil (Pennfsetum glaucurn) sous le régime tropical (monomodal) du Sahel (Cochemé & Franquin, 1967 ; Davy et al., 1976 ; Dancette, 1979 ; Le Houérou & Popov, 1981). Mais i l en faut 600 mm sous le régime équatorial (bimodal) de l’Afrique orientale (Brown 8 Cochemé, 1969 ; Pratt et al., 1966 ; Sombroek et al., 1982 ; Le Houérou & Popov, 1981).

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- 31 - La végétation herbacée des savanes arides et semi-arides

sahéliennes est presqu’exclusivement composée d’espèces annuelles avec une très large dominance des graminées, tandis que les graminées pérennes dominent largement les savanes arides et semi-arides de l’Afrique orientale soumises a un régime bimodal.

L ’ arboriculture fruit i ère (O1 I*d i er, Amandi er, Abri cot i er, Pistachier, Figuier, Dattier, Grenadier, Cactus inerme, Vigne) est pratiquée avec succès en culture sèche sous des pluviosités moyennes annuelles de 150-200 mm avec des quotients P/ETP de 0.10-0.15 sous les régimes bimodaux d’Afrique du Nord et d’Espagne sudorientale ; tandis qu’il faut 250-300 mm et des quotients P/ETP de C.15-C.20 pour réussir les mêmes cultures sous les régimes monomodaux du Proche Orient (Le Houérou, 1982). On observe donc un décalage d’environ 100 mm en fonc- tion du régime pluviométrique sous les climats méditerranéens, 1’ETP demeurant sensiblgment identique dans les deux cas. Par contre, les régimes bimodaux et monomodaux de l’Afrique intertropicale montrent un décalage d’environ 200 mm entre la quantité de pluie annuelle néces- saire à assurer des récoltes régulières de mil (Pennisetum glaucum) ou de Sorgho (Sorghum bicolor), c’est-à-dire avec une probabilité de ré- colte de 75 à 80 % . I1 est vrai aussi que la variabilité de la plu- viosité annuelle est substantiellement plus grande sous les régimes bimodaux de l’Afrique de l’Est que sous les régimes monomodaux des zones sahélienne et soudanienne ; dans la zone méditerranéenne, on ’

observe un phénomène identique : les régimes monomodaux des zones arides du Proche Orient montrent une variabilité annuelle nettement inférieure à celle des régimes bimodaux de l’Afrique du Nord (Le Houérou 1986, 1988, 1989a). Deux phénomènes différents sont donc inhérents à-la bimodalité : une plus faible quantité de pluies pour chaque saison de croissance, associée A des saisons sèches plus courtes, ce qui favorise les espèces pérennes, et une plus grande variabilité du total annuel qui constitue en soi un facteur d’aridité. Du .point de vue de la production animale, qu’il s’agisse du bétail ou du gibier, les régimes bimodaux sont beaucoup plus favorables sous un total donné que les régimes monomodaux, ne serait-ce que pour des raisons nutritionnelles puisque les périodes de stress nutritionnel’ sont beaucoup plus courtes du fait de la présence d’herbe verte pendant deux saisons annuelles au lieu d’une.

La distribution saisonnière des températures peut également constituer un facteur limitant du développement végétal sous les cli- mats méditerranéens, subtropicaux et intertropicaux d’altitude. L’ar- rêt de végétation s’observe généralement pendant les périodes où la température moyenne est égale ou inférieure à 10 ‘C sous les climats tempérés et méditerranéens. Cette température moyenne journalière correspond à une moyenne des minima journaliers de 5.0 f 1.5 ‘C, sous ces mêmes climats. Mais sous les bioclimats intertropicaux, l’arrêt de végétation s’observe à des températures moyennes journalières de l’or- dre de 15 ‘C, ce qui correspond à des minima moyens de 10 2 1.5 ‘C (Le Houérou & Popov, 1981). Ce dernier fait provient probablement de la prédominance sous les tropiques d’espèces. végétales à voie de car-

-

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- 32 - boxylation en C4 ; on sait que ces dernières fonctionnent à des tem- pératures de 5 à 10 degrés supérieures à celles des plantes à voie en C3.

Les choses se compliquent encore par le fait que la moyenne des minima quotidiens du mois le plus froid peut être à son tour insuffisante à rendre compte des faits biologiques et biogéographi- ques. Ceux-ci peuvent aussi dé‘pendre des maxima quotidiens d u mois le plus froid. Pour un m identique, les maxima quotidiens peuvent varier de plus de 5 ‘C. Nous avons, pour cette raison, introduit un autre paramètre : M’, la moyenne des maxima quotidiens d u mois le plus froid (Le Houérou et a7., 1979). M ’ est étroitement corrélé avec 1’ETP du mois le plus froid et à l’aptitude des plantes a se développer lorsque les journées sont chaudes et ensoleillées, même lorsque les nuits sont fj-oides, avec m de l’ordre de 1 à 3 ‘C. Ainsi, dans les Hautes Plaines steppiques ,,algériennes, tunisiennes, libyennes et marocaines, lorsque

est inférieur à -2, M’ est inférieur A 10 “C ; lorsque rg est compris entre 1 et 3, M’ peut varier de 10 à 15 ; lorsque IJI est compris entre 3 et 5, M’ peut varier de 12 à 15 ; lorsque m varie de 5 à 7, M’ peut varier de 15 à 20 ‘C. On voit que la liaison entre m et M’ est très lâche, d’où la nécessité de recourir aux deux critères dans certains cas (Le Houérou 1969, 1984a ; Le Houérou et al., 1979).

Les périodes favorables à la croissance végétale correspon- dent donc à la Combinaison de précipitations supérieures à 1/3 de 1’ETPp avec des températures minimales moyennes supérieures h 5 ‘C en zones tempérées et méditerranéennes, et 10 ‘C en zone intertropicale.

Notons en passant que l’isotherme de rn = 5 correspond à la limite thermique inférieure de la distribution des Acacia en Afrique saharienne et subsaharienne (Barry et al., 1976). L’isotherme de jan- vier n] = 5 en Afrique du Nord correspond à des zones OU le repos hi- vernal est appréclable et à la limite inférieure d’un certain nombre d’espèces d’affinité tropicale tel les : Cenchrus cil iaris, Digitaria nodosa, Tricholaena teneriffae, Cymbopogon schoenanthus, Oichant fum annu latum, Heteropogon contortus, Botriochloa ischaemum, Themeda triandra, Brachiaria mut ica; Paspa lurn dist ichum, Pennisetum elaturn, P. setaceum, p;-;7‘ivisum, Tragus racemosus, Oactylocten ium aegyptiwn, Enneapogon spp., Tetrapogon vi 7 losus, Imperata cy7 indrica, Sporobo lus ioclados, S. tourneuxii, Lasiurus sindicus, Triplachne nitens, Spart ina patens; pour ne citer que des graminées (Le Houérou 1959, 1969 ; Le HouérÖu et al., 1975, 1979).

L’isotherme de janvier m = 7 (ou 7.5) correspond, en Afrique du Nord, à l’absence de gel sous abri (Le Houérou 1958, 1959 : Gdunot, 1959) et à la possibilité de réaliser des cultures tropicales pérennes (Banane, Canne à sucre, Avocat, Mangue, Papaye, Herbe à Eléphants, etc. ).

Du point de vue de la distribution géographique des tempéra- tures en fonction de l’altitude, on observe un gradient altitudinal

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- 33 - moyen de 0.55,’C ? 0.1 pour 100 m de dénivellation, comme dans presque toutes les régions du monde. Naturellement, ce gradient est suscepti- ble de variations sensibles en fonction des saisons et des conditions 1 oca1 es.

Le gradient latitudinal en Eurafrique est de l’ordre de 0.60 ‘C I 0.1 par degré de latitude, à une altitude donnée ; soit 0.55 ‘C i 0.1 pour 100 km de décalage latitudinal (Le Houérou, 1989b).

Les gradients de changement de la pluviométrie en fonction de l’altitude et de la latitude sont beaucoup trop variables pour per- mettre une généralisation quelconque à l’échelle continentale. Mais, bien entendu, leur étude ne manque pas d’intérêt sur le plan local ou régional. En Afrique méditerranéenne, ils sont de l’ordre de 10 % pour 100 m de dénivellation ou pour un degré de latitude, soit environ 1 mm par km (Le Houérou 1986, 1989b). Le gradient altitudinal en Afrique de l’Est est de l’ordre de 8 4) pour 100 m de dénivellation ; c’est-à-dire que la pluviosité double pour une augmentation d’altitude de 1.250 m jusqu’à 3.000 m environ, puis décroît au-dessus de 3.500 m ; mais ce gradient est soumis à de très fortes variations locales, donc diffi- cile à généraliser (Brown & Cochemé, 1969 ; Le Houérou, 1984b). En Bolivie, par exemple, la pluviosité décroit avec l’altitude au-dessus de 500 m ; en Equateur occidental, elle augmente jusqu’à 2.000 m et diminue au-dessus de cette altitude ; en Equateur oriental, elle dé- croît de 500 à 2.500 m, croit de 2.500 & 3.500-m et décroît de nou- veau au-dessus de 3.500 m (Frère et al., 1975).

La variabilité de la pluviosité annuelle est un facteur im- portant d’aridité, souvent négligé dans les études biocl imatiques. I1 est certes bien reconnu que la variabilité croit en raison inverse des moyennes. Mais la variabilité (mesurée par le coefficient de variation (E.T.//T) (l), pour une moyenne donnée, varie très largement d’un type de- climat à l’autre (Le Houérou & Norwine 1985 ; Le Houérou 1986, 1988, 1989a). C’est ainsi que dans les zones arides méditerranéennes nous avons la classification suivante, ; par ordre croissant de variabilité :

- Méditerranée orientale (réginie monomodal ) - Alta California (régime monomodal) - Méditerranée occidentale (régime bimodal) - Baja California (régime varié).

(1 ) E.T. = Ecart-Type ; = moyenne.

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- 34 - Dans les zones subtropicales et tropicales se dégage la clas-

sification suivante :

- Zone soudanienne (régime monomodal) - Zone sahélienne (régime monomodal) - Afrique orientale (régime bimodal) - Mexique septentrional et sud des USA (régime bimadal) - NordEste brésilien (régime monomodal). Les zones arides du versant occidental de l’Amérique du Sud

montrent une Variabilité modérée, comparable à celle de la Méditer- ranée orientale ou à celle d u Sahel. Dans la plupart des cas, oii constate une augmentation brusque de la variabilité entre les iso- hyètes de pluviosité moyenne annuelle de 300 à 500 mm ; c’est-à-dire, précisément, vers la limite des zones aride et semi-aride (Le Houérou 1986a, 1988, 1989a). Ce fait revêt une importance extrême, car i l a été montré que la variabilité de la production primaire est supérieure de 50 % 21 celle des précipitations annuelles à l’échelle des régions arides mondiales (Le Houérou et al., 1988).

D’une façon générale, on observe que les régimes bimodaux tendent à présenter une variabilité supérieure, pour une moyenne annuelle donnée’, à celle des régimes de type monomodal. Le NordEste brésilien, toutefois, constitue un cas particulier car, contrairement aux autres zones étudiées, la variabilité n’y parait pas liée ã la moyenne; on est en présence d’une variabilité anarchique.

I

Bien entendu, les risques de sécheresse croissent avec la variabilité. La végétation naturelle et le succès des cultures ne sont pas liées seulement aux moyennes, mais surtout aux pluies “fiables” (dependable rain& c’est-&-di re 2I ce1 les dont la probabi 1 it6 d’occu- rence est de 75 à 80 % (Hargreaves 1973, 1974, 1977 ; Dancette, 1979 ; Virmani et a7., 1980 ; Le Houérou & Popov, 1981). Dans les zones à haute variabilité, les pluies fiables ne constituent que 50 à €-O % de la moyenne, et même 20 à 30 % dans certains cas extrêmes du NordEste brésilien où le taux d’asymétrie est particulièrement élevé avec des médianes pouvant ne pas dépasser 60 % de la moyenne (Le Houérou, 1986a). I1 en résulte qu’en zone aride les cartes pluviométriques de- vraient indiquer, en plus des moyennes, les médianes et les fréquences de 75 4; ou de 80 X. C’est le cas, pour une étude en Australie (Austin & Nix, 1978). Dans ce dernier cas, la variabilité est exprimée, non par le coefficient de variation, mais par un indice qui est le quo- tient de la différence entre la fréquence 10 % et la fréquence 90 % à la fréquence 50 X (médiane) : (f 10 - f 90) / f 50 = IV . Cet indice présente l’avantage de ne pas dépendre du taux d’asymétrie de la dis- tribution de la variable (Le Houérou 1984a, 1986a, 1988, l989a).

Un cas particulièrement frappant du NordEste brésilien est celui de la station de Velame, dans 1’Etat de Ceara, où la moyenne sur

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- 35 - 48 ans était en 1974 de 724 mm, la médiane de 477 mm (66 % de la mo- yenne) ; la pluviosité assurée 4 années sur 5 est seulement de 138 mm (19 x de la moyenne et 29 X; de la médiane) ; l’indice de variabilité IV est de 3.48, ce qui, en Afrique, correspondrait à une variabilité de zone hyper-aride sous des moyennes annuelles de 20 à 50 mm et des coefficients ‘ d e variation de l’ordre de 100 A 120 X. N ~ U S avons donc ia un cas typique de zone aride sensu stricto (ou peut-être même hyper-aride) pluviosité moyenne annuelle de plus de 700 mm ; en effet, aucune culture ne paraît possible avec une pluviosité fiable inférieure à 150 mm (Hargreaves 1973, 1974a). En Australie, la valeur 1.0 de l’indice IV, c’est-à-dire celle pour laquelle la fréquence 90 % correspond à 50 % de la médiane et celle de 10 % a 150 % de la média- ne, constitue sensiblement la limite de la zone aride s.7. Cette valeur de l’indice IV correspond, en Australie tropicale, à des moyen- nes de l’ordre de 750 mm (médiane 6001, et à des moyennes de 250 mm (médiane 200) en zone aride méditerranéenne de l’Australie méridiona- le. Ce sont pratiquement les limites de la culture fiable des céréales dans ce continent. Sous les climats arides subtropicaux du Nord du Mexique et du Sud des Etats-Unis, la valeur 1.0 de l’indice IV corres- pond l’isohyète moyenne annuelle de 500 mm (Le Houérou & Norwine, 1985).

sous une

sensiblement à

La synthèse bioclimatique qui nous a servi à la classifica- tion utilisée ici est basée sur l’adéquation des critères examinés ci- dessus avec les faits géopaphiques, biologiques et agronomiques :

- Le quotient P / ETPp , - Les courbes ombrothermiques , - La moyenne des températures minimales .quotidiennes du mois le plus froid.

3.J - le a !K&leuam En fonction des critères biologiques et agronomiques, nous

avons choisi les seuils suivants :

Bioclimats sub-humides 0.75 > P/ETPp > 0.50 semi-arides 0.50 > P/ETPp > 0.25 arides S.S. 0.25 > P/ETPp > 0.05 hyper-arides 0.05 > P/ETPp

II

I

Ces seuils diffèrent sensiblement de ceux utilisés dans l’établissement de la carte de répartition mondiale des régions arides à l’échelle de 1/25.000.000 publiée par l’UNESCO en 1979. La limite aride/semi-aride est ici P/ETPp = 0.25, au lieu de 0.20 dans la carte de l’UNESCO, et la limite aride/hyper-aride 0.05 au lieu de 0.03.

I

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- 36 - Un excellent substitut à 'ce critère est l'indice ou quotient

pluv othermique d'Emberger, pour lequel nous avons utilisé la formule simp ifiée : Q3 = 3.43 P / M-m, où P est exprimé en mm par an, M et m en C (Stewart,..1968 ; Le Houérou, 1984a). Les seuils discriminants de zona ité adoptés sont alors approximativement les suivants (Le Houérou 1958, 1959 ; Gounot, 1959 ; Akman & Daget, 1971 ; Daget, 1977 ; Cavie- des & Daget, 1984) :

Bioclimats sub-humides 120 > Q3 > 70 semi-arides 70 > Q3 > 40 arides 40 > Q3 > 10 hyper-ar i des 10 > Q3

I1 a été en effet démontré que ETP est étroitement corrélé avec M-m (Calvet 1966, 1971, 1982 ; Le Houérou, 1971 ; Daget 1971, 1977 ; Le Houérou et al. 1975, 1979). Le quotient P / ETP est donc aussi nécessairement corrélé de la même manière avec le quotient pl uvi ot hermi que d ' Emberger .

Bien évidemment, les valeurs discriminantes choisies pour les quotients P / ETPp et KP / M-m constituent des ordres de grandeurs moyens 2 15 %, modulables en fonction des conditions locales ; en par- ticulier en fonction du régime pluviométrique, de la variabilité des précipitations et de la moyenne des températures minimales d'hiver. I1 est en particulier admis que les valeurs seuils de ces quotients croissent sensiblement avec m. Mais les variations Considérables des valeurs discriminantes de l'indice d'Emberger en fonction de m (200- 400 %) proposées par certains auteurs paraissent difficiles à expli- quer et n'ont d'ailleurs, à ma connaissance, jamais été justifiées. C'est le cas, par exemple, des limites sinusoïdales entre les étages bioclimatiques proposées par Sauvage (1963) et reprises par un certain nombre d'auteurs, m m m e Di Castri & Hajek (1976) pour le Chili.

Les variations suivantes dans les limites d'étages en fonc- tion de r(1 n'ont jamais été justifiées à ma connaissance, ni sur le plan biologique, ni sur le plan agronomique, ni sur le plan clima-

' tique :

- Limi te aride/hyper-aride KP/M-m = 10 à 42 (420%) - " ar ide/semi-ar i de = 15 Zt 70 (467%) - " semi-aride/sub-humide = 40 à 110 (275%)

- " humi de/hyper-humide = 190 à 260 (137%)

On voit mal, en particulier, pourquoi la croissance des seuils serait exponentielle entre m = -5 'C et m = +3 O C , et au-dessus de m = t7 'C, tandis qu'elle marquerait un palier entre m = t3 et m = t7 (Sauvage, 1963). A titre d'exemple, la limite entre l'étage aride et semi-aride dans ce schéma est de Q2 = 15 lorsque m = -5 et Q2 = 40 lorsque m = t5, mais seulement Q2 = 35 lorsque m = t7 ; puis cette limite repart de façon exponentielle lorsque m '> t8 *C, pour

- " sub-humi de/humi de = 90 à 190 (211%)

I

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- 37 - atteindre Q2 = 70 lorsque m = +12 ‘C. Cette différence de 467 % entre les valeurs discriminantes de Q2 en fonction de m et, a fortiori, le palier et la décroissance‘entre m = +5 et m = +8 paraissent difficiles à justifier sur. les plans phytogéographique, agronomique ou même sur celui de la climatologie physique. En effet, la physique nous apprend que l’évaporation (mais pas l’évapotranspiration) double lorsque la température augmente de 6 ‘C (loi de Van’t Hoff-Le Chatelier) aux tem- pératures ordinaires ; ceci correspondrait, dans le cas ci-dessus, à une augmentation de l’évaporation de 283 %, non de 467 %. De plus, l’évapotranspiration, phénomène en grande partie biologique, croit beaucoup moins avec la température que l’évaporation, en raison de la diminution de la conductance stomatique au-dessus de certaines tempé- ratures.

Les valeurs discriminantes des indices P/ETP et KP/M-m que nous avons choisies n’ont pas été sélectionnées de façon arbitraire, mais en raison de leur correspondance, ne serait-ce qu’approximative, avec des faits biogéographiques et agronomiques importants et bien

‘ établis (Le Houérou 1959, 1969 ; Le Houérou et al. 1975, 1979 ; Le Houérou 8 Popov, 1981).

Cette limite correspond sensiblement, en Afrique méditerra- néenne, aux condi.tions les plus sèches des groupements végétaux à chêne zéen (Quercus faginea) et à chêne liège (13. sube‘r). C’est aussi la limite inférieure des cultures d’été sans irrigation (Sorgho, mil, pois chiche, betterave). En Afrique tropicale septentrionale, elle correspond à la limite entre les zones écologiques soudanienne et sahélienne, c’est-à-dire entre la Savane à Combrétacées et la Savane à Mimosoidées, ou encore à la limite inférieure de la culture pluviale du Sorgho (Sorghum bicolor). En Afrique orJentale, cette limite cor- respond à celle des Savanes à Acacia et Combrétacées avec les Savanes à Acacia-Commiphora des zones écoclimatiques IV et V de Pratt et al. (1966). C’est aussi la limite sèche de la culture pluviale des cére- ales (Sorgho, mil, maïs).

La limite inférieure des bioclimats semi-arides en Afrique méditerranéenne correspond à celle des trois espèces de chënes A feu1 1 les sclérophyl les (Quercus i lex, Q. coccifera, Q. ca 1 1 iprinos)

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- 38 - dans les parties les plus sèches de leur aire. C’est aussi et surtout la limite supérieure de la végétation steppique avec les groupements A Stipa tenacissima, Artemisia herba-a lba, Artemisia campestris glut i- nosa, etc. Cette limite correspond encore A celle de la culture fiable des céréales avec des probabilités de récoltes situées entre 0.5 et 0.8 ; elle correspond A l’isohyète de 400 mm en Afrique au Nord d u Sahara. En Afrique tropicale septentrionale, cette limite correspond à la demarcation entre la zone soudano-sahélienne le long de l’isohyete de 400 mm ; c’est aussi la limite sèche de culture fiable du mil (Pennisetum glaucum). En Afrique orientale et australe, cette limite correspond à celle des zones écoclirnatiques V et VI -A Acacia et Cornmi- phora, avec des cultures de subsistance.

Cette limite correspond à celle de la végétation désertique disposée sur le mode contracté le long du réseau hydrographique ; elle correspond également à la limite absolue des cultures non irriguées, à la fois en zone tropicale, équatoriale et méditerrannéenne.

Cet indicateur, utilisé par Emberger et son école, se révèle beaucoup plus sensible et précis que la moyenne mensuelle du mois le plus froid, utilisée par de nombreux auteurs et dans la carte de dis- tribution mondiale des régions arides de l’UNESCO. Nous en avons donné quelques exemples. En voici quelques rappels, empruntés à.l’Afrique du Nord (Algérie, Tunisie) :

Stat ions Janv. I t ’ C

Bouzarea Ghardaïa Béchar Feija S1 i ssen

I 10.0 10.0 10.0 6.2 6.2

~

m ‘C Janv.

-. 8,O .

5.0 2.0 3.5 - 0.6

M ‘C Janv.

12.0 15.0 18.0 9.0 13.1

On voit que des moyennes identiques du mois le plus froid peuvent recouvrir des réalités bien différentes pour la végétation naturelle et les cultures. Sans entrer dans des détails techniques relatifs à la végétation naturelle, mentionnons par exemple que pres- que toutes les cultures tropicales peuvent etre réalisées d Bouzarea,

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- 39 - des lors que les besoins en eau sont satisfaits, les agrumes sont encore possibles à Ghardaïa, mais pas A Béchar ; l'oléiculture est possible A Feija, mais pas à Slissen, etc.

A partir" des études détail lées effectuées sur la distribution des espèces végétales et de la végétation naturelle dans les tones arides de l'Afrique du Nord, nous avons distingué a partir de 1958 un certain nombre de seuils de ms(Le Houérou 1959, 1969, 1979 ; Le Houérou et al. 1975, 1979), dont deux avaient été auDaravant identi- fiés par nos prédkcesseurs (Emberger,1930, 1955; Long,1954, 1957). Ces seuils ont été par la 'suite repris par un certain nombre d'dÜteurs avec ou sans modifications plus ou moins mineures :

- m > 3 Zones à hivers très chauds (Long, 1957) - 9 > m > . 7 " chauds (Le Houérou, 1958) " doux (Le Houérou, 1959) " frais (Long, 1954 ;

- 7 > m > 5 - 5 > m > 3 Le Houérou, 1958) - 3 > m ) 1 " . . froids (Le Houérou,1958, 1969)

- + 1 > m > -2 " très froids (Le Houérou, 1975) - - 2 > m > - 5 " extrêmement froids (Le Houérou,

1975)

Les justifications biologiques et agronomiques détaillées de ces seuils ont été données par ailleurs ; elles sont résumées dans la Eae-1. En voici quelques rappels des-grandes lignes.

\

3 J 1 i E n , j;one_nie d_i t erLa a& e an e

- m = 9 'C : Pas de gel à l'air libre, presque toutes cul- tures tropicales possibles, éventuellement sous irrigation.

- m = 7 : Pas de gel sous abri, repos végétatif hivernal O B 5 jours. Beaucoup de cultures tropicales possibles : Bananier, Canne à sucre, Manguier, Avocatier, etc.

- m = 5 : 1 à 10 jours de gel sous abri, léger repos hi- vernal de 5 à 15 jours, limite thermique infé- rieure des agrumes en culture industrielle, l i - mite thermique inférieure du caroubier (Cerato- nia siliqua), limite thermique inférieure des Acacia sahariens et sub-sahariens, limite ther- mique inférieure absolue des cultures tropica- les pérennes.

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- 40 - - m = 3

..

10 à 20 jours de gel sous abri, repos végéta- tif de 20 à 40 jours ; apparition d’espèces liées au froid hivernal, limite des hautes et basses plaines en Afrique du Nord (altitude su- périeure à 600 m). Zone favorable aux a bres fruitiers dont la fructification exige de bas- ses températures hivernales. Limite, infér eure du pa lm i er-datt i er.

Ce seuil a longtemps été considéré comme cor- respondant à m = O (Emberger 1930, 1955). Une étude attentive de la distribution des es- pèces spontanées, de la végétation et des cul- tures montre que ce seuil se trouve à t l et non à O. Ce seuil correspond, par exemple, à la limite thermique inférieure de l’olivier sous le climat méditerranéen,c’est aussi la l i - mite inférieure d’un grand nombre d’espèces spontanées des zones aride et saharienne (Aris- t ida, St ipagrost is, etc. ).

Cette limite correspond à l’altitude inférieure des forêts de Cèdre (Cedrus atlantica) ou de Sapin (Abies maroccana, A. numidica) en Afrique du Nord. Le nombre de jours de gel sous abri varie de 60 à 120, la couverture neigeuse est régulière tous les hivers et dure plusieurs ce- ma i nes.

Cet isotherme correspond ’à la limite supérieure des arbres dans les hautes montagnes de 1’Afrl- que méditerranéenne (2.500 - 3.500 m, selon la latitude) et à la dominance de steppes pulvi- nées de xérophytes épineux.

Les températures hivernales ne constituent généralement pas un facteur limitant au développement des plantes au-dessous d’une al- titude de 1.000 m. Au-dessus de cet isohypse;. les limites altitudina- les d’apparition du gel dépendent de la latitude. On peut utiliser les approximations suivantes (Le Houérou 1979, 1988, 1989b et c) : en Afrique, le gel apparaît sous les tropiques vers 1.000-1.200 m d’alti- tude, et vers 2.500 m sous l’équateur ; soit une augmentation de 65 m

. d’altitude pour chaque diminution de 1’ de latitude en direction de l’équateur, ou encore 0.60 m par km de décalage latitudinal.

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- 41 trouve sous végéta (4.000

1

La ligne de gel nocturne continu tout au long de l’année se vers 2.500 m d’altitude sous les tropiques, et vers 4.000 m ’Qquateur (ce -qui correspond 2i la limite inférieure de la

tion afro-alpine), soit une augmentation d’altitude de - 2.000) / 23’27’ = 65 m pour chaque diminution de 1 ’ de la- titude, c’est-à-dire 0.60 m par km.

L’utilisation de ces courbes, proposée par Bagnouls et Gaus- sen en 1953, puis systématisée et largement diffusée par Walter et Lieth à partir de 1960, pour la classification des bioclimats, d u globe, permettent de distinguer les grandes familles de climats. Cette distinction très facile, visuelle et synthétique, est fondée sur la position respective des courbes de variations mensuelles des tempéra- tures moyennes et des pluviosités moyennes tout au long des saisons. Pour la commodité, et pour évaluer la longueur de la saison sèche, les températures sont représentées à une échelle double de celle de la pluviosité : 1 mm = 2 ‘C ; P = 2 t. Ces courbes permettent d’embrasser de façon synthétique et d’un seul coup d’oeil les climats de stations ou de zones écologiques qu’on se propose de comparer ; cette méthode a souvent été utilisée, en particulier pour comparer les climats chi- liens et californiens (Di Castri, 19731, ou pour étudier les varia- tions systématiques d’un type de bioclimat en fonction de la latitude, de l’altitude ou de tout autre facteur déterminant (Di Castri & Hajek, 1976).

Elles permettent de distinguer :

a - les cilsimats méditerranéens à pluies d’hiver et températu- res saisonnières contrastées ,

b - les climats tropicaux à pluies d’été et distribution monomodale, avec des températures saisonnières faiblement contrastées,

c - les climats équatoriaux à pluviosité bikodale et températures sans contraste saisonnier ,

d - les climats tropicaux d’altitude à pluviosité monomodale d’été et températures saisonnières bien contrastées ,

e - les climats 6quatoriaux d’altitude à régime pluviométri- que bimodal et températures saisonnières contrastées ,

f - les climats subtropicaux américains (N. du Mexique, Ari- zona, Nouveau Mexique, Texas) se caractérisent par un régime pluvi-o- métrique bimodal et des températures saisonnières très contrastées ,

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- 42 - g - les climats tempérés, se caractérisent enfin par des

régimes pluviométrlques variables et’ des températures très basses d ’ hi ver,

h - les’ climats arides et semi-arides altimontalns, comme ceux de la “Puna” acdine (Bolivie, Argentine, Chili). Ces derniers sont virtuel lement absents d’Afrique ; les seuls bioclimats qui s’en rapprochent scnt ceux des steppes pulvinées a xérophytes épineux des hautes montagnes de l’Afrique du Nord (altitude supérieure à 2.500- 3.000 ni selon les latitudes) : mais celles-ci ne couvrent que de très f3iSles superfities de quelques centaines de km2).

Les superficies des différents types de climats arides S.I. et leur degré d’aridité sont indiqués pour chaque pays d’Afrique et d’Arférique =i: ces climats sont représentés, dans le $abI-eau-.-l. Ce ta- bleau résulte de nombreux documents, le plus souvent locaux. En l’ab- sence d’informations locales, nous avons utilisé les cartes de Meigs (1953) et de l’UNESCO (1979). A l’échelle locale, c’est-à-dire d u pays, les limites sont souvent indiquées en termes d’isohyètes. Mais ce critère de pluviosité moyenne annuelle, le plus souvent pleinement justifié à l’échelle locale, devient inapproprié à l’échelle continen- tale en raison des variations de 1’ETP ; pour certains pays comme le Chili, ce critère est totalement inapproprié en raison de très fortes variations géographiques de l’ETP, en relation avec la distance de la côte.

Les isohyètes de 100, 400 et 600 mm correspondent aux limites supérieures des zones hyper-arides, arides et semi-aTides respective- ment, en Afrique’‘ taneméditerranéenne que tropicale, ainsi qu’au Me- xique et en. Argentine. I1 faut cependant exclure de cette classifica- tion les zones littorales des faces occidentales des continents au contact des océans Pacifique et Atlantique (Baja California, Chili, ‘Pérou, Sud Marocain, Mauritanie, Iles Canaries, Namibie).

Dans ces zones soumises à l’influence des courants marins et des “upwellings” qui y sont liés, l’humidité atmosphérique est élevée, les brouillards plus ou moins fréquents, et donc 1’ETP beaucoup plus basse que les valeurs zonales continentales ; cette différence peut .

atteindre 50 % ; elle dépasse souvent 30 %.; I1 en résulte que les l i - mites pluviométriques indiquées ci-dessus y sont de 50 à 200 mm plus basses-pour les mêmes zones.

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- 43 - 4 - Superficies estimées d e e - z o n e s arides s.1. (lo3 Km2)

4.1 - Afrique PaysIZone Superficie Bioclimats . .. Total % pays/zone

Semi- Aride Hyper- aride S.S. aride

Maroc 44 7 1 3 0 1 2 0 1 3 0 380 8 5 Sahara 266 - - 266 266 100 Occidental Algérie 2381 90 210 2000 2300 9 7 T u n i s i e 164 26 55 6 3 144 88 Libye 1760 2 90 1665 1757 99 EgYPte 1001 - 3 0 9 7 1 1001 100 (Sinai exclu)

Zone M é d i t . 6019 2 4 8 505 5095 5848 9 7 s.1. Afrique d u N.

Mauritanie 1031 Sénégal 157 Mali 1240 Burkina-Faso 274 N i g e r 1267 Nigeria 924 Tchad 1284 Soudan 2505

25 . 300 i10 3 0 1 2 0 185 70 1 0 9 5 225

185 .' - 1 0 0 1 2 5 2 5 0 3 7 5..

705

750 - -

790 e - 600 750

1031 1 4 0

1055 - 80 1110 185 825

1375

100 71 85 29 88 20 64 55

Z.aride 8722 9 5 5 1250 3599 5804 6 7 Sahélienne & Soudanienne Clim.Tropic.

- ~ ~~~ -~ ~

Ethiopie 1222 '250 310 60 6 2 0 51

Somalie 638 6 5 393 1 8 0 6 3 8 100 Kenya 583 1 2 0 185 - 305 . 52 Ouganda 236 3 0 5 - 35 15 Tanzanie 940 155 - - 155 16

Djibouti 22 2 5 1 5 . '2 2 100

Afrique

Clim. equat.

Zambie 753 60 - - 60 e Mozambique 783 70 - - 70 9 Lotswana 600 400 200 - 600 10 0 Angola 1247 6 5 15 - 80 6 Namibie 823 250 310 2 5 0 8 1 0 98 Afr.du Sud -1222 250 375 -60 . 6 8 5 56

Orientale 3641 6 2 2 098 255 1775 49

-

Afrique 5428 1095 900 3 1 0 2305 ' 4 2 Aus tra le C1 im.Trop. de plaine 6 d'altitude

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- 44 - Payslzone Superficie Bioclimats Total 'i. P a y s I Z o n e

S e m i - A r i d e Hyper- aride S.S. aride

Madagascar 5 8 7 3 0 15 - Clim.Trop.

Total 30312 2950 3568 9259 15777 100 Général z 1 0 0 10 1 2 3 0 52

~ -

Afrique 8312 498 880 5155 6533 - Extra-Tropicale % 2 7 2 3 16 22 -

Afrique Inter Tropicale 22000 2422 2673 4 1 0 4 9196 -

7. 73 8 9 1 4 30

4.2 - Amérique Canada 9 9 7 6 3 0 - - 30 0.3 USA 9 3 7 3 1675 455 2 0 2150 23 Mexique 1973 2 3 0 5 7 0 80 880 4 5

Amérique du Nord 21469 1935 1025 100 3060 1 4

Zone Tempérée 1640 460 - 2100 69 Méditer. 70 75 20 165 5

I' Trop.& Subtrop. 225 490 80 795 26 ,

Argentine 2 7 7 7 726 725 - 1421 52 Bolivie 1099 4 2 5 3 - 9 5 9 Brésil 8 5 1 2 330 1 2 0 - 450 5 Chili 757 1 2 40 260 312 41 Colombie 1 1 3 9 9 1 - 1 0 1 Equat eur 2 8 4 1 5 3 - 1 8 6 Paraguay 4 0 7 50 - 5 0 12 Pérou 1 2 8 5 6 5 23 6 2 150 12 Vénézuela 9 1 2 25 5 - 30 3

Amér i qu e du Sud 1 7 8 1 8 1274 9 7 0 322 2566 14

Amérique Latine 20650 1505 1 5 4 0 4 0 2 3447 1 7

Amérique Latine Zone Tempérée 4 4 5 4 3 8 - 883 26

Altimontaine 1 0 0 1 2 0 - 220 6 II Trop. & Subtrop.900 9 2 7 368 2195 6 4 II Méditerranéenne 60 55 34 149 4

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- 45 -

Comme dans-. la plupart des classifications des zones arides, nous nous sommes basés sur deux critères synthétiques qui expriment de façon indirecte deux facteurs limitants fondamentaux : .les contraintes hydriques auxquelles sont soumis les êtres vivants, et les contraintes thermiques liées au froid. Ces deux types de contraintes rendent comp- te en effet de la distribution des êtres vivants et de leur potentiel productif ; mais el les peuvent être représentées de diverses façons. Nous avons choisi cornine indice de la contcainte hydrique le rapport annuel de la pluviosité et de l’évapotranspiration potentielle, éva- luée par la formule de Penman, ou, ce qui revient sensiblement au même, la relation établie par Bagnouls et Gaussen : P (mm) = 2 t (‘C). En effet, nous avons pu montrer l’existence d’une corrélation tres hautement significative entre les valeurs mensuelles de 2 t exprimées en rnm, et 0.35 ETP. Or, i l se trouve que les données expérimentales montrent que l’évaporation d’un sol nu non saturé est le plus souvent voisine de 0.35 ETP, valeur souvent utilisée par les agronomes d’irri- gation pour évaluer les besoins en eau des cultures entre le semis et l’émergence. Par voie de conséquence, toute quantité d’eau de pluie supérieure à 0.35 ETP est en principe disponible pour les plantes. I1 en la valeur 0.35 ETP parait être un critère experimental valable, et d’ailleurs rationnel, pour différencier la saison de croissance végétale de la saison sèche, s’agissant des seules con- traintes hydriques. Nous avons d’ailleurs testé cette valeur contre celle de 2 t’.pour un grand nombre de stations représentant de nom- breux types de climats. Les différences mensuelles ou annuelles entre les valeurs, exprimées en rnm, de 0.35 ETP et 2 t sont tres faibles, sous tous- les climats. Le quotient pluviothermique d’Emberger cons- titue par ailleurs un substitut tout à fait valable et fidèle de la relation P/ETP ; la ccrrélation entre ETP et M-m étant très hautement significative.

résulte que

Ce qui précède tend à expliquer de façon rationnelle le suc- cès auprès des écologues et des agronomes d’indices climatiques tels celui de Bagnouls et Gaussen et celui d’Emberger. Nous soulignons au passage le caractère expérimental de la valeur discriminante 0.35 ETP comme limite entre saison sèche et saison humide, par opposition à la valeur conventionnelle de 0.50 ETP souvent utilisée en agroclimatolo- gie, seulement sur une estimation plus ou moins appro- ximative et arbitraire.

quoique fondée

Nous avons choisi comme indicateur de stress thermique hiver- nal . le critère utilisé par Emberger : la moyenne des minima quoti- diens du mois le plus froid (“m“) qui par ailleurs est statistiquement liée à un certain nombre de paramètres tels le nombre annuel de jours de gelées ou son inverse, la longueur potentielle de la saison de croissance, les besoins en froid de certaines cultures, etc. Cet indi- cateur se révèle en effet beaucoup plus sensible et précis que celui plus souvent utili56 de la moyenne mensuelle du mols le plus froid.

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. .

- 46 -

En fonction de ces deux critères simples et de la distribu- tion saisonnière des températures et des précipitations, nous avons dTs‘tingué huit grands types de climats ayant des variantes arides : les climats tempérés, méditerranéens, subtropicaux, tropicaux, tropicaux d’altitude, équatoriaux, équatoriaux d’altitude et inter- tropicaux altimontains.

A l’intérieur de ces grands types de climats, nous avons--dis- tingué des scuc-types : semi-arides, arides et hyper-arides, et à l’intsrieur de ceux-ci des variantes à hiver3 froids, frais, tempérés, doux, chauds et très chauds : bien entendu, certaines combinaisons ne peuvent exister, telles les climats arides tempérés à hivers chauds, ou ne se trouvent pas réalisées pour telle ou telle raison.

Ncus n’avons pas cru devoir retenir les températures maxima- les d’été comme critère de classification, car ce paramètre est déjà plus ou moins intégré par les valeurs mensuelles de l’ETP, et que par ailleurs, i l paraît difficile à utiliser dans une classification de la végétation naturelle ou de la répartition des cultures.

La distinction entre les variantes semi-aride, aride et hyper- sride a été effectuée sur un critère simple, mais non arbitrai- re : l’utilisation. des terres. Les zones hyper-arides sont celles ne pcuvant permettre aucune culture sans irrigation. Les zones arides S.S. portent des cultures pluviales dont la probabilité annuelle de rscolte pour la-. culture vivrière la plus rustique, mil (Pennisetum gliucum) ou sorgho (Sorghum bicolor) en zone tropicale ou subtropi- cale, et orse (Hordeum vulgare) en zone méditerranéenne ou tempérée, est comprise entre 0.1 et 0.5 ; les zones semi-arides sont celles oh la probabilité annuelle de récdlte de cette même culture se situe entre 0.5 et 0.8.

Les zones arides sont en général vouées à la culture et à l’élevage extensif sur parcours, tandis que les zones semi-arides sont le plus souvent soumises à des cultures mixtes : céréales, arboricul- ture, cultures industrielles et à l’élevage extensif ou intensif.

Sur la base de ces critères de classification, nous nous sommes livrés à une comparaison des bioclimats arides de l’Afrique et de l’Amérique Latine, nous attachant à souligner les différences et les similitudes majeures : en voici les conclusions principales.

Certains types de climats sont présents dans l’un des con- tinent et absents dans l’autre, ou plus ou moins bien représentés, en termes de superficie, dans l’un ou l’autre.

Les climats tempérés arides s.7. ne sont pas représentés en Afrique, alors qu’ils présentent des superficies considérables en Argentine.

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- 47 -

Les climats équatoriaux arides.s.1. et équatoriaux d’altitude

Les climats intertropicaux altimontains arides s.l., caracté- ristiques des pays andins, n’existent pas en Afrique, où tous les climats altimontains sont subhumides à humides.

arides s. 7. ne sont pas représentés en Amérique Latine. (1) .*

Les climats méditerranéens sont beaucoup plus largement re- présentés en Afrique ; en fait, toute l’Afrique au N. du tropique d u .

Cancer, soit environ 7 millions de kmf, ainsi que 1’extrémité‘Sud du continent. En Amérique Latine, au contraire, le climat méditerranéen occupe de faibles superficies au .MexiqÜe (partie occidentale de Baja California Norte) ; en Argentine entre les latitudes 40 et 47 S en ombre pluviale au pi.émont oriental des Andes ; au Chili, par contre, la superficie de climat méditerranéen est assez élevée (environ 200.000 km2) et bien diversifiée. Mais l’ensemble des climats médi- terranéens d’Amérique Latine n’atteint pas 10 X des superficies afri- caines soumises au même type de climat.

Les climats tropicaux d’altitude, au contraire, occupent des superficies considérables en Amérique Latine, notamment au Mexique et dans les pays andins, mais aussi d’importantes surfaces en Afrique Australe (Namibi-e, Botswana, N. de l’Afrique d u Sud).

Les climats tropicaux arides au sens strict occupent des su- perficies énormes en Afrique (Zone Sahélienne, 3 millions de km2), mais relativement modestes en Amérique Latine [Mexique (Sonora SinalCa, N. León, Baja California Sur;, au Brésil (NordEste)], et de petites superficies au Vénézuela, en Colombie, en Equateur’ et au ?é Tou.

Lec climats subtropicaux, caractérises par la présence de gel hivernal, sont beaucoup mieux représentés en Amérique Latine qu’en Afrique : Argentine,. Paraguay, Mexique (associés aux climats tropi- caux d’altitude, auxquels ils pourraient être réunis : Sonora, Chihuahua, Cohuila, Nuevo León, San Luis Potosi, Aguas Calientes, Durango, Zacôtecas, Tamaul ipas j. En Afrique, i 1s sont 1 imités a

’ l’Afrique Australe et aux petits massifs montagneux sahéliens ... .

Deux similitudes méritent d’être mentionnées : les bioclimats désertiques littoraux Chilo-Péruvien et Bas Californien d’une part, et

militude géographique et océanologique est frappante dans ces cas pris deux à deux : déserts quasi absolus Chilo-Péruvien et Namibien, tempé- rés par les brouillards résultant des upwellings des courants de Hum-

. Namibo-Sud Africain et Wizitano-Canaro-Marocain d’autre part. La si-

(1) Climats équatoriaux = à distribution pluviométrique bimodale, par opposition aux climats tropicaux à distribution monomodale.

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boldt et de Benguela d’une part, et déserts littoraux atténués de Baja California, Mauritanie, Sud Marocain et Canarien d’autre part. L’en- semble de ces zones se caractérise par la dominance de végétaux succulents A voie de carboxylation CAM. Une seconde similitude frap- pante est la convergence de formes entre la Caatinga du N-E brésilien et les fourrés à ûidiéracées du S-W de Madagascar.

D’une maniere générale, on peut conclure que l’Afrique est un continent beaucoup plus aride et plus chaud que l’Amérique Latine, La zone Sahélienne est la grande zone écologique la plus chaude du monde, avec des températures moyennes annuelles atteignant ou frôlant les 30 ‘C. Par ailleurs, l’Afrique contient, avec 15 millions de km2 de zones arides, 37 X de l’ensemble mondial, taridis’que 1IAmérique Latine n’en possède que 3 millions de km*, c’est-à-dire 6 % de ce total.

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CARACTERISATIOM ECOLOGIQUE

DES REGIMES HYDRIQUES

ET DE L'ERODIBILITE DES SOLS

EH ZOHE ARIDK

par Ch. FLORET*, A. M'TIMET** et R. PONTANIER***

-0-0-0-0-0-0-0-0-

* CEPWCNRS Louis Emberger - route de Mende, B.P. 5051 34033 MONTPELLIER (France)

** DIRECTION DES SOLS - Arrondissement de Gabès (Tunisie) *** ORSTOM - 18 avenue Charles Nicolle 1002 TUNIS (Tunisie)

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- 59 -

RESUME

-1 En zones méditerranéennes arides (100 à 400 mm an. ), les systèmes écologiques n'utilisent pas de façon optimale les eaux de pluieLILa production des parcours est en général inférieure à 1000 kg MS.ha .an , ce qui est faible si l'on considère que 1 m3 d'eau peut produire 1 à 4 kg de MS. Il est donc proposé ici, pour optimiser l'eau de pluie, des solutions visant 2 améliorer l'efficacité du matériel végétal ou encore à augmenter le stockage de l'eau dans le sol et à réguler sa distribution pour les plantes.

Ainsi, on souligne que les espèces pérennes valorisent mieux les faibles pluies, qu'un couvert végétal de 30 % réduit l'évaporation à 50 !, qu'il faut favoriser les espèces photosynthétisant 2 -basses temperatures et les mélanges de graminées locales C3 et C4. Enfin, la seule recherche de la productivité, au détriment de la diversité, peut être dangereuse.

Concernant 1 'optimisation des disponibilités en eau, c'est au niveau de la maitrise des eaux de surface, que l'amélioration du statut hydrique des terres peut avoir lieu. La collecte de l'eau, et l'agriculture d'impluvium ont été des réussites dans les systèmes traditionnels que l'on se doit de réhabiliter.

Enfin, il faut, en zone aride plus qu'ailleurs, se préoccuper d'aménagement pour une production durable, et surveiller attentivement les perturbations qye peut entraîner. toute intensification. A partir de ces principes, il est proposé quelques modèles d'aménagement.

MOTS-CLES - Zone aride - Efficacité de l'eau - Parcours - Aridoculture - Régime hydrique des terres - Production durable - Aménagement

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- 60 - suMMI\RY

, ~n~tarid .+le&itekranean. zones 'systems do not make aptÍ&l '.&e 'df raim;a~er:-".'~e..rhnge..~:,p~~o.~ioi: is generally les^ than 100kg DM,h,i" which is low if one considers that lm3 of water can produce 1 to 4kg of.DM. Thus,

we ,propose , aim at improving the efficiency of vegetable material or even to increase the storage of water in the soil and to regulate its distribution for plants.

lOO'..to, 4 0 C h ~ y r - ~ ) . the. ecological

in order to optimise use of rainwater, solutions which

Thus, we insist on the fact that' perenial species are more efficient with low rainfall, that a plant covering of 30% reduces evaporation to 50% , that we must favour low temperature photosynthetic species and an association of indigenous gramineous C and C4 . Finally, it is dangerous to favour productivity to the detriment of diversity. In order to maximise the availability of water, better control of surface water could result in an increase in the amount of water held in the soil, Water harvesting and water catchment agriculture have been successful in traditional systems aqd we must rehabilitate them.

3

1

Finally, arid regions, more than elsewhere, must be oriented towards the development of durable production, We must keep watch over any perturbations that may occur due to intensification of cultivation. Working from these principles, *several development models are proposed.

key words : arid zone -water efficiency -ranging -dry farming -soil moisture regimes -durable production -management

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- 61 -

Table des matières

1 - INTRODUCTION 2 - QUELQUES METHODES D'ETUDE EN MODE DIACHRONE DU

REGIME HYDRIQUE ET DE L'ERODIBILITE DES TERRES

2.1 Les dispositifs expérimentaux

2.2 L'expression des résultats concernant le régime hydrique

2.2.1 L'efficacité des précipitations dans la recharge des réserves hydriques du sol

2.2.2 Le régime hydrique des sols. Les disponibilités en eau pour la végé- tation

2.2.3 Evapotranspiration réelle. Efficience de l'eau pour la production végétale

2.3 L'expression des résultats concernant l'ero- dibilité. des terres

3 - UNE METHODE D'ETUDE EN MODE SYNCHRONE ; LA SIMULATION DE PLUIE

3.1' Les dispositifs de mesure

. 3.2 Protocole d'essais

3.3 Influence des états de surface

3.4 Présentation et expression des résultats

4 - DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS 4.1 Généralisation des résultats ; changements

d'échelles ~

4.2' Complémentarité-des deux approches. '

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- 63 -

1 - INTRODUCTION -

L'accroissement de la pression démographique dans les zones arides situées au Nord et au Sud du Sahara entraînent depuis les dernières décennies des modifications profondes des modes de gestion et d'utilisation des ressources naturelles et de l'espace rural (FLORET et al., in press). Ces perturbations anthropiques induisent la raréfaction de la végétation natu- relle, la dégradation des sols (érosion hydrique et éolienne), la détérioration du régime hydrique des terres, ainsi qu'une diminution de l'efficacité de l'eau pour la production végé- tale. Les décideurs et aménagistes sont donc confrontés à des situations qui évoluent rapidement, et qu'ils doivent être capables d'évaluer continuellement, et même de prévoir.

Les principales questions posées sont :

.compte tenu des caractéristiques de la pluviosité (hauteur, intensité, durée), quelle est la quantité d'eau perdue par ruissellement ou celle, restituée à la Végétation en fonction du type, de l'état et de l'utilisation des systèmes écologiques ? en un mot, quelle est l'efficacité de la pluie

.quelles sont les conséquences prévisibles à court et à moyen terme sur le régime hydrique stationne1 et/ou régional des perturbations anthropiques ?

I à recharger les réserves hydriques du sol ?

.compte tenu de cette recharge et de l'évapotranspiration potentielle locale, quel sera le calendrier prévisible des dis- ponibilités en eau pour la végétation, au cours de l'année dans les différents systèmes écologiques ?

.quelles sont les terres les plus sensibles à l'érosion hydrique et éolienne ? Comment réagissent-elles à ces diffé- rentes perturbations ?

Notre objet est de proposer ici un certain nombre de méthodes, utilisées principalement par nous-mêmes en Tunisie méridionale, ou dans la zone septentrionale du Cameroun, per- mettant de caractériser le régime hydrique et l'érodibilité des terres des zones arides à différentes échelles d'espace et de temps.

. I1 faut rappeler tout d'abord que les études concernant le régime hydrique et l'érodibilité des terres se heurtent en zones arides à d'importantes contraintes liées à une grande variabilité spatiale et temporelle des précipitations et de l'état des unités du milieu

Ainsi LE HOUEROU (in press) montre que le coefficient de variation de la pluviosité 'moyenne (écart-type/moyenne) augmente fortement depuis la zone à 600 mm (20 %) jusqu'à la zone 100 mm où il atteint 60 % [figure no 1).

Page 56: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 64 -

Pluviosité moyenne annuelle

t.-3 zone Sahélienne ( de ia Mauritanie GU Soudan)

A--A zone Aride , Nord - Africaine ( Algérie , Libye,Tunisie 1

O] O 20 30 40 50 60 70

Coefficient de variation de la pluviosité annuelle Flgure 1 : Varlatlons comparées de îavorfablllté de la

pluvlosltJ annuelle, dans les zones arides et seml-arldes de L'Afrique du Nord et du Sahel. (LE HOUEROU, in press)

Page 57: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 65 -

BOURGES et al. (1984) montrent, sur un glacis de la zone aride tunisienne étudié durant 5 années, qu'une seule pluie (12/12/73) a contribué pour 65 % au ruissellement total des cinq années et pour 44 % de l'érosion. Concernant les préci- pitations, c'est surtout la variabilité du couple hauteur/ intensité qui est la plus importante A prendre en considéra- tion.

Nous avons montré (BOURGES et al., 1984) (tableau no 1)' que sur une même station, pour deux années A hauteur annuelle de précipitations h peu près identique, la quantité d'eau infiltrée dans le sol peut varier du simple au double, ceci étant essentiellement dû aux intensités et a l'état de la végétation annuelle et bisannuelle.

Concernant la diversité des unités de milieu (tableau 1102) nous avons aussi indiqué A l'intérieur d'une même région écologique, où ont été suivis pendant une longue période les régimes hydriques des sols, que le pourcentage des précipita- tions infiltrées, ou coefficient d'efficacité de la pluie annuelle, varie énormément d'un système écologique à un autre (du simple au triple).

. - .

Tableau 1 - Comparaison de l'infiltration des pluies annuelles sur une même station pour deux années à pluviosité différentes, en Tunisie présaharienne

(BOURGES et al., 1984)

P Pe Hauteurs des Maximum du totale (infiltrée) pluies précipitées recouvrement de (mm) (mm) à une intensité *la végétation

supérieure à 12.mm/h annuelle et (mm) bisannuelle (%I

~ ~~ ~

1973-74 371 145 242 35 1975-76 356 304 31 100 ...............................................................

Suivant le type de milieu édaphique et son utilisation par l'homme, l'aridité d'origine climatique peut être, soit atténuée, soit au contraire accentuée en fonction de la redistribution, provoquée ou non, de l'eau des précipitations (FLORET et PONTANIER, 1984). Le sol joue donc un rôle d'autant plus déterminant que l'eau est rare. NOY MEIR (1973) souligne que les variations du régime hydrique des sols sont le principal facteur limitant de la production de l'écosystème aride et que "le sol agit comme (il un réservoir temporaire de 1 'eau infiltrée.. . (ii) comme un régulateur contrôlant la répartition des différents flux d'eau : ruissellement, drainage, évaporation et transpiration.. .".

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- 66 -

en tan Ctrt

myen, surf- battante

trbs dc5add - wl t d et battmlt

d4frlcM. sol 14- firurn rrmd

en ttrt myin r u r f u httmt.

Tableau 2 .Valour# mpmr du crwfflcimt d'efflcwlt4 d. la plub mu110 (U i - E)

pucours 40 100

pacourr to 85

P U L D M 10 75

5 100

prrwure 20 oa

m m MILIEU

I30

1 LO

85

1W

1 IO

I10

I10

210

210

ss

Page 59: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 67 - Ces quelques remarques mettent en évidence les diffi-

cultés qu'il y a à caractériser les régimes hydriques et' l'érodibilité des terres en zone aride. A ceci, il faut ajouter que certaines études doivent parfois durer une décennie, voire plus, en raison de l'absence d'événements pluvieux suffisamment conséquents, sol't pour obtenir l'&vénement pluviométrique qui permettra de bien caractériser le ruissellement et l'érosion, soit même pour pouvoir suivre une saison durant laquelle le milieu permet à la végétation d'exprimer pleinement ses potentialités.,

Face à une telle situation, le spécialiste se voit obligé d'aborder les études de regime hydrique et d'érodibilite à différentes échelles d'espace et de temps.

Comment caractériser de façon fiable, en zone aride OU la variabilité des précipitations est très importante, les régimes hydriques et l'érodibilité des terres 3 Comment intégrer les variations saisonnières ou interannuelles de la surface du sol et de la végétation, ou encore saisir les changements des com- posants de l'écosystème liés auxvperturbations anthropiques ? Le thématicien peut mener les deux démarches suivantes :

(i) Conduite d'études en mode diachronique pluriannuel sur des parcelles et stations dont on connaît relativement bien l'historique en ce qui concerne l'utilisation et l'occupa- tion des terres. Sur celles-ci on peut, soit maintenir le système de gestion actuel de l'espace, soit effectuer une action de mis en défens, ou encore introduire une per- turbation anthropique (labour, éradication des ligneux, surpâturage, piantation, irrigation, etc..,).

b

(il) Conduite d'études en mode synchrone instantané, On.n'a pas le temps ni les moyens d'attendre des précipitations aléatoires, aussi les reproduit-on suivant des protocoles déterminés par l'analyse statistique sur les hauteurs et les intensités des longues séries des postes pluvio- métriques. Ces simulations s'effectuent sur un grand nombre de situations naturelles ou provoquées (labour, etc.) et h des dates choisies. Cette méthode permet de caractériser les paramètres de l'infiltration et de l'érodibilité des terres de façon très rapide. Dans le cas oil l'on s'intéresse uniquement au régime hydrique 'interne des sols en relation avec la phénologie et la production de la végétation, on se contente de simples arrosages ou .d'écrans pour limiter l'apport des précipitations (CCE, 1988).

Ce sont ces deux types de démarche que nous allons tenter d'illustrer successivement.

Page 60: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 68 -

2 - QUELQUES METHODES D'ETUDE EN MODE DIACHROME DU REGIME HYDRIQUE ET DE L'ERODIBILITE DES TERRES

Nous prendrons ici principalement comme exemple les résul- tats d'un projet de recherche et de développement intégré, réalisé en Tunisie aride durant une dizaine d'années et qui avait comme objectifs :

- l'identification de la nature et de l'état des ressources renouvelables : par exemple, inventaire et cartographie des ressources végétales et en sols, en relation avec les ressources animales, et les disponibilités en eaux :

- la

- la

détermination des potentialités biologiques des divers milieux de l'espace considéré : mesure ou évaluation des productions actuelles et potentielles, détermination des usages possibles des sols et des végétations spontanées et cultivée : détermination des niveaux de sensibilité des différents milieux : études en terme de stabilité et de capacité de régénération, des seuils de dégradation, des réponses des milieux soumis aux impacts des activités humaines.

Pour atteindre ces objectifs, une approche écosystémique a été retenue à différents niveaux de perception de l'espace (régions, secteurs et systèmes écologiques), prenant en compte les aspects dynamiques (dégradation, régénération, érosion).

. Les résultats de ces recherches ont été largement publiés (FLORET et al. 1981, 1982) ; FLORET et PONTANIER, 1982, 1984). On ne reprendra ici que les aspects concernant la dynamique de l'eau à l'interface eau-sol-plante, ainsi que ceux liés à l'érodibilité des terres. Quelques résultats sont tirés aussi d'un programme de recherche réalisé au Nord-Cameroun (PONTANIER et al., 1985 : THEBE, 1987 : CCE, 1988 : THEBE et PONTANIER, 1989).

2.1 Les dispositifs expérimentaux

La figure no 2 donne un exemple de dispositifs utilisés permettant la collecte de mesures en vue d'une étude intégrée en conditions météorologiques normales. Le but, ici est de voir, en particulier sur une toposéquence, quelle est la part contributive au ruissellement de chacun des systèmes écolo- giques, et l'évolution du régime hydrique sous une mise en défens. Ce genre de dispositif nécessite des études allant sur plusieurs années (5 à 10 ans) en fonction des caractéristiques de la pluviosité des années observées.

Page 61: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 69 -

Figure 2 - Exemple de dispositif permettant la collecte de mesures en mode diachrone, en vue d'une étude intégrée. (FLORET et PONTANIER, 1982)

Page 62: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 70 - 2.2 L'expression des résultats concernant le régime

hydrique

Outre la caractérisation physico-hydrique des sols en termes de texture, porosité, conductivité hydraulique, courbes caractéristiques. d'humidité (ou de succion), la description à l'état initial e't au cours de l'expérimentation de la végéta- tion ..., on s'efforce avec ce type d'observations de trouver des modèles d'interprétation des résultats qui reflètent les différentes interactions entre les composants de l'écosystème.

Par exemple, on exprime le ruissellement ou l'infiltration en fonction du type de sol, du couvert végétal, de l'intensité et de la hauteur des pluies, ou bien on met en relation les réserves en eau du col ou un certain régime hydrique avec la production végétale, etc.

Parmi ces résultats, certains sont essentiels pour caractériser l'aridité :

2.2.1 L'efficacité des précipitations dans la recharge des réserves hydriques du sol

I1 s'agit simplement, en l'absence de drainage ou de remontées d'eau profonde, de la partie de l'eau de pluie qui s'est infiltrée dans le sol.

I = Pe = P t f R

Pe avec Ke = -- ' %

Pt ' .

où I = infiltration Pe = pluie efficace (infiltrée) Pt = pluie totale précipitée Ke = coefficient d'efficacité de la pluie R = ruissellement

dans la recharge des réserves

Pour apprécier cette efficacité, on quantifie soit le ruissellement dans une fosse, ou alors on utilise la méthode des profils hydriques. Dans ce cas, on mesure régulièrement les variations de reserve en eau totale du sol, en essayant d'encadrer le mieux possible les événements pluvieux.

Sur le tableau no 2, apparait l'extrême dispersion des valeurs de ce coefficient d'efficacité ou d'infiltration'qui diminue avec la dégradation des systèmes écologiques. Son suivi permet d'apprécier l'aridification d'une région (FLORET et PONTANIER, 1984).

Sur la figure no 3 est présentée, pour une toposéquence type, la variation spatiale établie sur cinq années de cette efficacité. On peut en déduire les conséquences pour la localisation optimale d'un éventuel aménagement (FLORET et PONTANIER, 1982).

Page 63: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

-'71 -

Y

O

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n 5

5 111 al > 111 rp) L..

$ 111 a-

al111 'CI111

Page 64: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 72 - 2.2.2 Le régime hydrique des sols.

Les disponibilités en eau pour la végétation

L'étude des régimes hydriques des sols permet d'expliquer en partie les adaptations et les comportements de la végétation en zone aride, .. et de comparer 1 'efficacité des différents systèmes écologiques vis-à-vis de l'eau utilisée pour la production végétale. La méthode la plus usitée est celle des profils hydriques ; elle consiste, pour chaque tranche de sol élémentaire, à déterminer l'humidité volumique en eau. La détermination des profils hydriques se fait tout au cours de l'année, à des rythmes variables suivant la saison et les événements pluvieux. On augmente les fréquences lors des pluies, et pendant les périodes d'activité végétale intense ; au contraire, on les réduit en saison sèche, ou pendant les repos végétatifs (entre 20 et 25 determinations durant l'annke).

Nous ne reviendrons pas sur les méthodes de calcul des réserves hydriques du sol qui ont été abondamment décrites par HENIN (19691, HILLEL (1974) 8 FLORET et PONTANIER (1982). L'arsenal des techniques pour ces déterminations est très varié : méthode pondérale, chocs thermiques, blocs de plâtre bouyoucos, humidimètre à neutrons, psychromètres, etc.

Cette méthode permet des appréciations globales comparatives et interannuelles (tableau no 3) ; elle donne les allures de l'évolution des réserves et la forme des accumu- lations d'eau dans le sol (figure no 4) qui peuvent être utilisées pour expliquer par exemple les profils d'enracinement des espèces végétales (figure no 5).

En zone aride, l'eau étant le principal facteur limitant de la production végétale, il est indispensable de suivre les variations saisonnières des réserves en eau du sol pour pouvoir interpréter les évolutions spécifiques de la phytomasse aérienne des phytocénoses. La figure no 6 montre un exemple de présentation des résultats permettant des comparaisons interannuelles de cette phytomasse pour un même système écolo- gique ainsi qu'entre plusieurs systèmes écologiques.

Pour présenter les résultats d'un suivi hydrique des sols, on peut aussi retenir comme variable, la réserve d'eau disponible pour la végétation (Rd mm) qui s'exprime par :

I oh Hv = humidité volumique à l'instant i, HVPF = humidité volumique equivalente à @ = - 16 bars z = profondeur atteinte par les racines

Page 65: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 73 -

t Précipitations (ma) thximnn de la Durée ou les Profondeur n

(u) ETR réserve d'eau SO rëserves du maximale

Total es efficaces des 120 CR de (m) sol sont L So humectée sol (m) Ir0 W S 1 (1) (4

1971.72 RK3 191 191 132 56 2 .S 95 192

RK3 210 253 170 58 2.5 115 251 1972-73 f

M1 164 . 139 137 107 4,s 60 139

RK3 315 293 270 57 2 B 5 150 294 1973-74

Mi. 371 145 189 100 5 80 145

RK3 186 186 135 62 2 B 5 90 186

167 137 149 . . 109 5.5 55 137

295 295 200 5P o .5 130 293

1911-75

-- ~~

M1

RK3

M1 357 304 2 18 loti 2 0 5 rio 30) 1915-76

84 84 80 M 6 D O 30 86

96 95 135 110 6 *5 35 97

RK3

M1 1976-77

(1) 50 : Stock d'eau totale pour 120 CR de sol en fin de saison sèche.

Page 66: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 74 -

150-

Il' ,' ' ' I' ' O IO

P imm) . S O IAhJJh- '"1

S 1 riseires en eau totoir du sol pour 120em

AA1 (Telmom)saison 4972-73 P 164mm pC. 142 mm

' Simm1 O 10

i

450- Pimm1

400-

sa n

so: itat dei reserves en wu tolole du sal pour 420cm en saison

RK3 (km52) soison 1974-75 P 186mm . G: 186mm

O r o 2, 3, !:5:0 20.12.72 50.14.n 72

4-03.01.13 50 5- 29.01.73

6- 12.03.73 7 - 29.03.73

I 0,10.04.73 I 9, 25.04.13

400 I 40- 03.05.13

cm rJ

* gF4,2

Fig. 4 - Exemple de comportement hydrique d'une terre. limoneuse de semi et d'un sol sableux, en a M é e ?i pluviosité normale.

(FLORET et PONTANIER, 1982)

Page 67: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 75 -

I I

1 I 1 I 1 I

A c a c i a seyul sur

. ..

IO0

I20

vertisol ( V M 1.21

O 10 JO AO HV *l.

L a n n e a humilis sur *hardi *I H V I I

io M aoLo 50 nvv.

Z M "1 Acacia hockii sur sol ferrugineur (FR21

LEGENDE

- 6.5.86 -------I 10.6.86 .-.-.- 20.8.86 --_ 15.11.86 5 ; Profil hydrique

a* z -16b HV '/.:Humid¡te volumique

Fig. 5, EXEMPLES D'ENRACINEMENT D'ESPECES LIGNEUSES EN RELATION

AVEC QUELQUES ETATS HYDRIQUES A U COURS DE L'ANNEE (MOUDA)

( C C E , 1988 1

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- 76 -

a....--. I hussar & Rhonlhrrliun

----- Pluntogu ulbrcuns 400

, suovruicns %I- .# -

a.' **.*-. - -

i

1974 I 1975

EVOLUTION DES RESERVES O I I 1 I .. I" ' ' 20 e

EN EAU -i

PRÉt lP) T A flONS - Rd Riserve d'eau disponible pair IO 60 -krnm, rigitot ign i O - 130 em 1

U."...." Riserve d'wu totale 140.1 ( m d ( O - 1U)cm 1

---- Riserva d'eou de l'horizon sabtwa

4 120 - - 100 - -

(0-50 cm) - SF Rc'serrc d'rai Ò

pf 4,z da l'horizon sableur

( O - 50 em)

. . pig. 6- Exempli de maure relative A l'óvolution iaironnibre et interannuelle

de 1. phytommre aérienne d'un i y i t b écologique, en relation avec le bit- d'eau (d'aprh PII)RET at PONTANIER, 1978).

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- 7 7 - .

A partir de ces valeurs calculées horizon par horizon, il est possible d'établir un calendrier annuel des disponibilités en eau pour la végétation. C'est ce qui apparaît sur le tableau no 4 OU ce type de calendrier, en comparant un sol sableux ( R K ~ ) et un sol limoneux (AAl), montre un pédoclimat nettement plus aride pour..la végétation sur le type limoneux (FLORET et PONTANIER, 1982).

2.2.3 Evapotranspiration réelle. Efficience de l'eau pour la production végétale

En zone aride, en l'absence de drainage ou d'apport dQ à une nappe phréatique, l't5vapotranspiration réelle (ETR) d'un système écologique est calculée par

où Pe (tl , tz ) est la hauteur des précipitations effi- caces (en mm) entre ti et tz et OU Sti et Stz (en mm) sont les réserves en eau totale à ti et tz.

Suivant le rythme des mesures de St, on peut l'exprimer par décades, quinzaines, mois, ... ou bien lui donner une valeur moyenne journaliere (mm i j-l) pour certaines périodes actives ou de repos de la végétation.

La figure no 7 donne un exemple de présentation de résultats permettant la comparaison de 1'ETR de deux milieux en Tunisie aride, en fonction de leur utilisation (FLORET et PONTANIER, 1982).

Concernant l'efficience de l'eau du sol pour la production végétale, on peut simplement l'exprimer en fonction des précipitations totales ou efficaces (figure no 81, ou' fournir des modèles de régression entre l'accroissement moyen journa- lier de la production végétale et 1'ETR moyenne journalière.

Par exemple, pour une steppe sableuse en zone aride tunisienne, entre la fin de l'automne et la fin du printemps, les mêmes auteurs trouvent :

log AV = 1,29 mETR - 0,55 (rz = 0,861 où AV = accroissement moyen journalier en kg M.S ha-' . j-l -

mETR = ETR moyenne journalière en mm.j-I I1 est aussi important de connaître la part de l'évapo-

ration contributive A 1'ETR. Pratiquement, on la détermine par la méthode des profils hydriques, soit en stérilisant le sol, et en simulant le couvert végétal par des obstacles artifi- ciels, soit indirectement en arrêtant l'évaporation'grâce à un "mulch" ; dans ce dernier cas, on mesure alors la transpi- ration. Elle peut être aussi calculée par modélisation numérique (FLORET et al., 1982 7 RAMBAL et CORNET, 1982).

Page 70: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 78 -

TABLEMI 4 - Répartltion des disponlblllt8s en cru du sol pour Ir végétatlon de deux nilleux dr Ir Tunlrie PrCsoharlennr (polnt de flétrlr- semcnt a pF 4.2).

Nous conrldéronr que Ir dlsponlblllté en eau dolt se malntenlr au m l n s 7 jours dans le m i r pour être mentionnéet+) ; en outre (+) ne sfgnlfle pas forcCment une dlsponlblllt~ en cou dans la totalltë de la tranche consldéréc.

Page 71: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 79 -

mm

/----

CulIwo

tlg. 7 da

- Coinpuaiion äe l'tra d'une steppe mur ml mibleux et d'une terre Ilmaneume on fonction da lgutlliamtlon du 801 (19754976).

(FLORET et PONTANIER, 1982)

Page 72: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 80 -

Page 73: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 81 - Ces différentes méthodes permettent de connaitre alors les

hauteurs d'eau transpirée. Ainsi en Tunisie aride, entre 1971 et 1977, FLORET et PONTANIER (1982) montrent que le rapport Evaporation/ETR est de 52 % sur une steppe sableuse.

2.3 L'expression des résultats concernant l'érodibilité des terres

Concernant la mesure de l'érosion d'hydrique en mode diachrone, les méthodes les plus couramment usitées sont :

- une méthode globale à l'exutoire du bassin : à l'occasion de chaque crue, par détermination des concentrations des charges solides dans lec eaux, la mesure des débits permet la reconstitution d'un turbidigramme et le calcul de la masse solide transportée. Cette méthode ne permet pas d'évaluer le charriage de fond.

- une méthode plus analytique qui permet sur chaque système écologique, soit sur des parcelles d'érosion équipées de fosses a sédiments avec ou sans partiteur, soit sur pla- cettes équipées d'aiguilles dont on mesure périodiquement la longueur de l'élément dépassant, de quantifier l'érosion spéci- fique.

En général, la deuxième méthode donne des résultats très supérieurs à la première : son avantage est de fournir des données comparatives sur la sensibilité à l'érosion des sys- tèmes, ainsi que des renseignements sur les contributions rela- tives à l'érosion de chaque système écologique.

Ainsi, sur un bassin de 18,l kmz de savanes arbustives du Nord-Cameroun (THEBE, 19871, celle-ci s'exprime par :

Er = 1368(1-e L r )

OU Er = érosion déterminée par turbidigramme et Lr = lame ruisselée en mm.

en tonnes . km-z

A l'échelle du champ, des facteurs autres que le ruis- sellement interviennent. Ainsi, le même auteur, sur un petit bassin de 3.000 mz présentant une importante variation du couvert végétal au cours de la saison des pluies, montre que

Er =7,84 Lr - 1,66 CV + 13,6 (r2 = 0,894) CV = couvert végétal en % OU

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- 82 - A l'échelle du champ, pour caractériser la sensibilité à

l'érosion hydrique d'un type de systdme écologique ou pour pouvoir suivre en fonction des aménagements et du type d'utilisation des terres, les variations de cette sensibilité, certains auteurs préfèrent exprimer leurs résultats obtenus sur parcelles sous Xe terme d'érosivité du millimètre d'eau ruis- selée.

Er On l'exprime par er = -- par unité de surface.

Lr

Le tableau no 5 (CCE, 1988) montre un exemple de suivi de cette érosivité sur des terrasses aménagées du Nord-Cameroun, avec des traitements différents.

En ce qui concerne l'érosion éolienne, la méthode consis- tant à répartir des aiguilles dépassant du sol sur 4 ou 16 m2 suivant le degré d'hétérogénéité du milieu, convient parfaite- ment. La mesure de la partie de l'aiguille dépassant du sol est aisée, et permet d'établir des courbes de suivis saisonniers et pluriannuels de l'ensablement et/ou de la déflation (figure no 9).

3 - UNE METHODE D'ETUDE EH*XODE SYWCBROHE : LA SIMULATIOH DE PLUIE

Le principe de la simulation de pluie est de produire sur une surface élémentaire, à partir d'un appareil (simulateur de pluie ou infiltromètre à aspersion) un flux de gouttes d'eau de taille et d'énergie cinétique comparable A celui des gouttes de pluies naturelles de la région oh se déroule l'étude. Par ailleurs, on maitrise les débits (intensités), les volumes (hauteurs) et les durées de ces flux. L'objectif de ces simulations est d'obtenir rapidement des mesures de ruissellement et d'érodibilité sous différents types de précipitations. 11 ne faut donc pas chercher à déterminer l'intérêt comparé des deux méthodes (mode synchrone et mode diachrone exposé au § 2) qui n'ont pas les mêmes objectifs. Nous y reviendrons dans la conclusion.

Depuis plus de deux décennies, de nombreux auteurs ont adopté les techniques d'études sous pluies simulées. Parmi ceux-ci, on peut citer : MUSGRAVE et HOLTAN (19641, puis LAFFORGUE et NAAH (19761, ASSELINE et VALENTIN (19781, CASENAVE (1981-1982), CHEVALLIER (19821, ALBERGEL et BERNARD (1984a et b), ESCADAFAL et al. (19861, PONTANIER et al. (19851, ALBERGEL et al. (1985), TREVISAN (19861, ALBERGEL (19871, THEBE (19871, CASENAVE et VALENTIN (1988).

Page 75: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 83 - Tableau no 5 - Erosivité moyenne comparée du millimètre d'eau

(pour une parcelle de 100 m2 en Kg mm-1) (CCE, 1988)

ruisselé à MOUHOUR

! ! PARCELLE ! I . ! 2 ! 3 ! 4 ! ! ! ! ! ! ! ! ! TRAITEMENT ! Ji ! J2 ! Ci ! c2 !

! ! 3,3 ! 2,O ! 2,6 ! 2,l !

'1986 JUILLET ! 1,3 ! 0,9 ! 1,l ! 0,8 !

! ! AOUT ! 0,9 ! 0,9 ! 0,s ! 0,4 !

! ! SEPTEMBRE ! 0,07 ! 0,l ! ,O,S ! 0,4 !

! ! !TOTAL SAISON DES ! ! ! ! ! ! ! ! ! TRAITEMENT ! J1 ! J2C ! ClJ ! C2N !

! ! HAI/JUIN ! 0,2 ! 0,s ! 1,l ' ! 0,I' !

0,9 ! 0,7 ! 1,2 ! ! 0,9 PLUIES

I JUILLET ! 0,l ! 0.3 ! 0,5 ! 0,5 !

! ! AOUT ! 0,4 ! 0,6 ... ! 0.3 ! 0,3 1 '1987 !

! ! SEPTEMBRE ! O ! 0,8 ! 0,06 - ! 2,6 !

! ' ! ! ! ! ! ! !

085 ! ! 0,2 ! 0.4 ! 0,s ! ! TOTAL SAISON DES PLUIES

! ! ! ! ! I986 ! 1987 !

! ! 1 ! ! ! !PARCELLE ! Sigle ! Traitement ! Sigle : Traitement ! ! ! ! I ! !

No

! 1 ! !Abandon longue durée ! !Abandon longue durée ! ! (+ 5 ans - Jachkre) ! !(Jachère) ! ! Ji !

! ! I ! I ! 'Remise en état des ! ! 2 ! J2 i (+ 5 ans - Jachère) ! J2c !terrasses + culture ,

'traditionnelle de cotai) ! ! ! ! ! ! ! !

! I ! 'Culture sur terrasses ! 'Abandon de la culturg I ! 3

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'Abandon longue durée

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Page 76: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

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Flg. 9 - Mesure de i@éronlon at de l@accuaulatlon du nible éolien (d@apr¿n PLûMT et il., 1978).

Page 77: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 85 - 3.1 Les dispositifs de mesure

Nous ne nous étendrons pas sur ceux-ci : ils ont été largement décrits par les auteurs Cités précédemment. Nous rappellerons cependant les principales caractéristiques d'un "mini-simulateur!! ou ''inf iltromètre par aspersion", qui est ac- tuellement très utilisé et qui a été mis au point par ASSELINE et VALENTIN (1978).

Cet appareil (figure no 10) est constitué, d'un bâti-cadre de 4 m de hauteur, au'sommet duquel un gicleur animé d'un mouvement de balancier arrose le sol. Le réglage de l'amplitude des oscillations de ce balancier permet d'arroser une surface du sol variable, et obtenir ainsi des intensités plus ou moins fortes, puisque le débit d'alimentation est constant. Les caractéristiques du gicleur, le debit d'alimentation et la pression I d'eau sont tels que l'on reproduit la taille et l'énergie cinétique des gouttes de pluie de-la région.

Au sol, la parcelle (1 m2) est limitée par un cadre carré métallique, enfoncé dans le sol ; l'eau qui ruisselle est recueillie dans une cuve équipée d'un limnigraphe a mouvement .rapide. Des prélèvements de l'eau ruisselée permettent d'en mesurer la turbidité à intervalles réguliers. Les dontrôles de l'.état hydrique des sols testés sont effectués tout au cours d'une campagne.

3.2 Protocoles d'essais

C'est un aspect très important de la méthode : il dépend du thème d'étude choisi. Par exemple, on peut se fixer c o m e objectifs (i) pour un même type de-sol, de mettre en évidence à une période de l'année, l'influence sur l'infiltration du cou- vert végétal, (il) ou bien contrôler sur- une même terre l'influence des pratiques culturales, (iii) ou encore comparer la réaction a l'infiltration des différents systèmes écologiques d'une région, (iv) vérifier l'influence de l'humidité du sol sur l'infiltration, (v) fixer. les normes de l'irrigation par aspersion sur tel ou tel type de culture et de sol en fonction du développement de la culture, (vi)',tester .- l'averse décennale, etc.

Le champ d'investigation est donc très large. Une, fois *le thème choisi, il convient de fixer un plan d'échantilionnage des sites à tester et d'établir un protocole d'averses-conforme au thème de l'étude.

Dans le tableau no 6, BAHR1 et al. (1988) proposent Ún protocole pour tester en Tunisie centrale et en début de saison des pluies, une séquence pluvieuse de fréquence de retour décennale, afin de contrôler ses effets sur une terre ayant subit différentes préparations.

i

Page 78: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 86 -

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Page 79: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

P3 . 24 h 120 10 20 14,l (40) *

* par convention R USA = Indice de Wischmeier Imax 30 = Intensité maximale en 30 minutes

, .3.3 Influence des états de surface

I1 n'est plus besoin en zone aride de démontrer l'impor- tance des états de la surface du sol sur la régulation des flux d'eau, sur les phénomènes d'érosion et sur l'évolution de la végétation. Avec le développement des méthodes d'étude sous pluies simulées; il s'est avéré indispensable d'améliorer nos cònnaissances dans ce domaine et surtout de systématiser et de codifier ce type d'observations en vue de l'interprétation des données concernant l'infiltrabilité, l'érodibilité et le ruissellement (FLORET et PONTANIER, 1982 ' BOIFFIN et - SEBILLOTE, 1976 : PONTANIER et aï., 1985).

ESCADAFAL (1981) présente, sur la figure no 11. à très grande échelle, quelques types de constituants élémentaires physiques rencontrés en Tunisie grésaharienne, ainsi que leurs relations et organisations spatiales ; CASENAVE et VALENTIN (1988) proposent sur la figure no 12, pour la zone sahélienne, une clef de détermination à plus petite échelle des types de surfaces élémentaires qui sont déjà un ensemble de constituants.

Nous rappelons ici quelques notions élémentaires sur le rôle des différents constituants et de leurs arrangements ou organisations à la surface du sol.

(i) Outre le critère de pente, une surface peut être lisse, rugueuse, a microrelief ondulé dans le sens de la pente ou perpendiculairement à la pente, présenter des microzones . endoréiques ou bien des bosses, etc. ; cet ensemble de caractères, dont le rôle est déterminant pour l'infiltra- tion, le ruissellement et l'érosion,. peut être englobé sous le terme de "rugosité".

, I

Page 80: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 88 -

Q SOI nu coiliouttuu @ A crumulotion dr liliire vigiioir

@ Epandoge dr giovillon @ Horizon 1 d u so1

@ Rrcouvrrmrnt ÓoGm mablrux @ HZrizon 2 du roiia uo'uir cdcplir)

FIG. 1 1 - QUELQUES TYPES DE CONSTITUANTS ELEMENTAIRES PHYSIQUES DE SURFACE RENCONTRES SUR LES PARCOURS DES ZONES ARIDES ET SEMI-ARIDES I d'aprir ESCADAFAL 1981 1

I

Page 81: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 89 - Les mesures s'effectuent en gknéral par des observations ponctuelles répétées le long de lignes

Si n est le nombre de mesures effectuées sur une ligne j, m 1; nombre. de lignes, et d la distance constante entre deux points consérutifs, i et i + 1 présentant une différence de niveau hi - hi t L . On appellera indice de rugosité R % (BOIFFIN et SEBILLOTTE, 1976 : ESCADAFAL, 1981) le rapport :

où Lo = m (n - 1) d

On peut supposer que cet indice de rugosité trouve son maximum de signification lorsqu'il est exprimé dans le sens de la pente. Cependant, on peut l'obtenir dans le sens orthogonal à la pente, ainsi que pour l'ensemble des deux dimensions (M'TIMET et al., 1988).

(il) La surface du sol est constituée, en zone aride et semi- aride, d'un grand nombre de constituants physiques appa- rents (pellicule de battance, voile éolien, gravillons, terre nue, litière, croûte, etc...) dont les effets sur .les flux hydriques ne vont pas toujours dans le même sens. Ainsi, la pellicule de battance diminue l'infiltration, alors qu'un voile sableux éolien l'augmente. Par contre, une surface pierreuse et rugueuse peut diminuer l'infil- tration, mais aussi le ruissellement, etc. Ces différents constituants coexistent en général sur de petites surfaces, il convient donc d'en donner les proportions relatives par des indices de recouvrement ou d'occupation, ainsi que leur position relative le long de la pente : en effet, à proportions égales, une pellicule de battance située h l'amont d'un voile éolien n'a pas le même effet sur le ruissellement à l'exutoire si la succession de ces deux éléments est inversée.

Si, sur la surface de 1 m*, on effectue fi mesures (9 contacts d'une aiguille descendue verticalement à la surface du sol, par exemple), si les différents cons- tituants élémentaires identifiés de la surface sont 1, 2,... p et si ces différents constituants sont fréquents ni, n2,. .. np fois durant les n mesures tel que : ni + n2 +... + np = n

Page 82: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 90 -

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(CASENAVE et VALENTIN, 1988)

Page 83: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 91 - -

On considère que les indices de recouvrement spécifiques A chaque constituant de surface sont représentés par :

..n~ n2 np Iri = --- Ir2 = --- , , Irp = --

n n n

tels que Ir1 + Ir2 + ... + Irr = 1

I1 s'agit en fait d'indices de fréquence.

Ces différents indices peuvent être regroupés pour les interprétations, pondérés les uns par rappor-t aux autres, etc. ; en effet, certains des constituants élémentaires ont tendance, A différents degrés, A ralentir l'infiltra- tion de l'eau dans le sol, alors que d'autres la favo- risent.

En ce qui concerne la cartographie des constituants de la surface du sol, il est possible de réaliser manuellement ou automatiquement une représentation de la distribution sur la surface élémentaire de 1 m2 de ces différents constituants.

(iii) L'influence de la végétation sur le ruissellement,.. l'infiltration et l'érosion, se manifeste d'une part par l'interception de l a - pluie, réalisée par les organes aériens .qui diminuenp l'énergie cinétique des gouttes d'eau, donc l'effet psplash", et d'autre part par une

. meilleure infiltration due aux conditions créées par les organes souterrains, et par un obstacle au,ruissellement en surface,

Dans le cas des zones arides, l'interception est faible, Par contre, la végétation en rosette et/ou prostrée et les litières directement en contact avec le sol, sont très importantes pour le ruissellement. Ces derniers éléments de la végétation doivent être assimilés, mesures et traités comme les différents constituants physiques de la surface (au même titre qu'un voile éolien, une litière-ou une végétation en rosette). Ils provoqueront des effets comparables sur les flux d'eau, etc.).

Dans le cas de la partie de la végétation non en contact avec le sol et qui diminue l'énergie cinétique des pluies, ce sont les "biovolumes" que l'on prend en compte. Dans ces biovolumec la végétation est plus ou moins "dense''. Il faut donc les évaluer et les localiser sur la surface élémentaire- testée. Pour cela on note le nombre de contacts entre 'la végétation et une aiguille descendue verticalement jusqu'au sol en un certain nombre de points n de la parcelle.

Page 84: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 92 - FIG. 13- EXEMPLE DE LECTURE D'UNE LIGNE ET DE RENSEIGNEMENT

DU BORDEREAU (MITIMET et at., 1988)

Point n f

I

I l I l

l t

Voile bolien

I I bal tance I I I I I I I

Page 85: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 93 - Ainsi, si on a réalisé n mesures sur la surface élémen- taire de 1 mz, et si sur ces n mesures, n - i ont Drésenté un total de m contacts avec la végétation aérienne

*La "densité" de végétation aérienne moyenne parcelle sera

n et

sur la

*La "densité" réelle de la végétation aérienne, 1A où elle est présente sera m -----

n - i

Ici encore, on peut représenter par une cartographie auto- matique la répartition spatiale sur 1 mz de la projection au sol de la végétation, de sa densité et de sa position relative par rapport à la pente et aux différents consti- tuants de la surface.

Pour mesurer cet ensemble de variables de caractérisation des états de surface du sol, M'TIMET et al. (1988) ont mis au point une méthode s'inspirant des points quadrats (figure no 131, assistée d'un dépouillement automatique. Rappelons que chaque parcelle de 1 mz fait l'objet de 361 mesures (1 point tous les 5 cm).

3.4 Présentation et expression des résultats

Le dépouillement automatique (ESCADAFAL et ASSELINE, 19151, permet l'obtention (figure no 141, des hyétogrammes, des courbes de variation du débit liquide et solide, des valeurs de la lame ruisselée, de la pluie d'imbibition (Pi); de la pluie efficace (PE qui est celle qui provoque le ruissellement), de la lame infiltrée (W) et de la valeur de l'érosion sur 1 mz par séquence. Concernant les états de surface, un autre logiciel (M'TIMET et al., 1988) effectue le calcul des indices de rugosité, l'expression du biovolume (végétation aérienne moyenne sur l'ensemble de la parcelle ou densité de contacts par verticale présentant au moins un contact aérien avec la végétation), la fréquence des différents états de surface reconnus, ainsi que les tracés des cartes de végétation aérienne et d'état de surface. Ces documents constituent les résultats élaborés qui permettront un certain nombre d'inter- prétations, allant de l'évaluation globale (tableau no 7) con- cernant 1 ' influence du travail du sol sur le comportement des terres (BAHR1 et al., 1988) à la présentation de fonction de production de la lame ruisselée de type Lr = @ (Pluie utile, Végétation aérienne, Pellicule de battance, Pente,...) ou des formules de détermination de l'érosion. I1 est possible de déterminer avec ce genre d'approche les intensités limites au ruissellement (CASENAVE et VALENTIN, 1988).

Page 86: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 94 - FIG. 14 - Exemple de présentation des réaultats d'une pluie simulée et des états de surface de la parcelle de 1m2

I 1

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No SEO DURE5 IHTENS, MUTEUR LRuISS. PI PE Kru U EROS (M> <.n/h) <w) (mi) <im> (1111) <o/o> t-) (.)

1 15.8 20.0 5.8 0. e 5.8 8.8 0.0 5.8 8.0

8.8 20.8 73.a 5.3 11.2 2 15.0 40.0 10.0 1.1 3.7 6.3 lP.6 8.9 8.3 3 15.8 88.0 28.8 14.7

TOT. 45.0 46.7 35.8 15.7 8.7 26.3 44.9 19.3 11.6

LIEU : CIT HYD e F ~ R O L M DRSE JXJ387 NO DE .PriPCELLE : PENTE : 5 OPERfiTEUR : EECIrl REFERENCE PLUIE: C C H ~

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: 8.1717 t 8.3629 : e.0000 : 0.0360 t ta.zs76 : 8.0009 I e . e m : 0.13d5

Page 87: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 95 -

Tableau 7 - AESüLfATS GLOBAUX DES SIWUTIDNS OE PLUIE A SI01 MI BEN ' SALEM

(B.AHRI et.al. a 1988) .

# ! Intemitl m/hl Hautæur (m) ! KE !Km ! Eiodibilitb ! ! ;Ref.

! ! ! . ! ! P1 !24,0!39,0!79,8 I 35,7 135.2 !98,7 ! 1.4 I O !

! P2 !30,5!60iO! - ! 95.2 !25,1 199,6 10.3 I O !

! Labour trisocs! P3 !12m! - ! - ! M.O !19,4 !97,0 13.0 ! O !

i I Parcelle no ipîuim !i1 fii ir3 !Pr6cipi-!Infil-! X kgth.

CAES1

(avant Pl) ! !Total ! - ! - ! - ! 80.9 !79,7 198.5 11.5 I O ! ~- ~~

! ! P1 121,0!39,5!80,5 I 35,l 133.7 B6,O 13.9 ! 102 !

! ! P, !30,0159,0! - ! 24.0 !21.1 185.1 l14.B ! 238 ! - ~~

! Lahm poly- I P3 !lZqOl - I - ! 20.0 !ll,l IS5.S 144,s ! 1564 !

I pant. (avant I Total! - t - ! - ! 79.9 !65,9 182,s 117,s I 1901 ! I ! ! ! ! I ! I ! ! I

disque8 petp.

I ! P, !20,0!39,5!80,0 ! 34,9 !21,6 !61,9 !38,4 ! 596 '!

! sn8S.J ! P2 !29,5!!S,6! - ! 24.5 !U,6 !51,4 !48,4 ! 357 I

sol non tra- ! P3 !12qO! - ! - I 20.0 ! 5.6 !28,1 !79;9 ! 874 ! ! vailléstrès ! . battant ! Total! - ! - ! - ! 79,9 !39,8 !49,8 !50,2 ! 1827 !

I ! P, !22.0!40,0!80,0 ! 35.5 !32,8 192.4 ! 7,6 ! 163 ! ~~~ ~

! SAS, ! P, !30,0!61,4! - ! 25,4 !18,5 172.8 !26,9 ! 320 I ~

! ! Labour poly- - - ~ !1209! -, ! - ! 20,O ! 6,8 !34,0 165.9 ! 2698 disques, sens '3

(avant P1) 'i dm ln !Total ! - ! - ! - ! 80,9 !58,1 171.8 !28,2 ! 3181 I ! ! ! ! ! ! ! ! ! I ' I

Page 88: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 96 - 4 - DISCUSSION ET CONCLUSIONS

4.1 Généralisation des résultats. Changement d'échelle

La démarche pour le type d'études en mode diachrone com- porte deux étapes principales :

1) Caractérisation des systèmes écologiques d'une région au moyen de nombreux relevés dans chacun d'entre eux comportant des indications sur la flore, le couvert vt5géta1, la phytomasse, les caractéristiques physiques et hydriques'du sol, etc. On cherche A comprendre les rela- tions qui existent entre ces systèmes en réalisant ces observations, par exemple, le long de toposequences.

2) Installation de stations de mesures localisées au mieux grâce aux relevés et à la cartographie de ces écosystèmes, pour être bien représentatives des plus importants d'entre eux. Mesures des relations climat-sol-plante durant plu- sieurs années. Ces stations ne peuvent pas être très nom- breuses en raison de la quantité de mesures nécessaires.

L'extrapolation spatiale des résultats est donc au moins partiellement prévue au depart grâce a la cartographie. En ce qui concerne l'extrapolation temporelle, 21 des types d'années pluviométriquec non observées, on peut faire appel à la modéli- sation. Des modèles de croissance des plantes en relation avec l'utilisation de l'eau du sol par la végétation et la demande évaporative de l'atmosphère ont été développés, par exemple par GOODALL (1973a et 1973b1, VAN KEULEN (19751, INNIS (19781, RAMBAL et CORNET (19821, FLORET et al. (19821, etc. De l'avis des auteurs eux-mêmes, en raison de la complexité des processus entrant en jeu, on est loin encore d'un modèle général applicable à l'ensemble des systèmes d'une zone qui permettrait de sortir du cadre stationne1 où sont effectuées les mesures.

, La généralisation exige donc encore du spécialiste une grande. connaissance de la variabilité spatiale de l'état de surface du sol, de son épaisseur, de sa texture, de la structure et de la quantité de végétation présente, etc.

Par ailleurs, l'extension a l'ensemble d'un bassin versant ou d'une région, de résultats concernant le régime hydrique et l'érodibilité des terres par des mesures ponctuelles et instantanées est un problème délicat auquel sont confrontés les scientifiques et les aménagistes. La principale contrainte à cette extension est due à l'hétérogénéité spatiale et A l'échelle de perception des résultats comme le soulignent SHARMA et al. (19801, WALLING (1983). SIWAPALAN et HOOD (1986) montrent que si le ruissellement et l'infiltration sont fortement correlés à la pluie en début d'averse, ce sont les propriétés des terres et les caractéristiques de la végétation qui, par la suite, conditionnent en grande partie ceux-ci.

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- 97 - De même MUSGRAVE et HOLTAN (19641, BEVEN (1986) s'accordent pour reconnaître le rôle déterminant de la variabilité spatiale des caractéristiques physiques et biotiques et du comporte- ment hydrodynamique et hydraulique des sols.

Le problème-. posé est donc de savoir , comment appréhender l'étude des comportements hydrauliques de l'ensemble des differentes unités élémentaires de milieu naturel composant un bassin versant ? Comment reconstituer A partir de cette démarche analytique le bilan a l'exutoire du bassin, d'une unité de production ou d'un champ, et éventuellement comment construire des modeles prédictifs de ruissellement, de l'infil- tration et de l'érosion ?

Concernant l'extension des données instantanées du régime hydrique des terres, il est possible pour chaque type de système écologique d'établir des fonctions de production de ruissellement, de l'infiltration, prenant en compte les diffé- rents paramètres (caractéristiques des averses, couvert vegetal, état d'humidité du sol, etc.) (BOURGES et al., 1984 ; THEBE, 1987 : PONTANIER et THEBE, 1989 : CCE, 1988).

Concernant l'extension des observations ponctuelles aux bassins versants ou au champ, deux méthodes sont couramment usitées : t

(1) la plus simple consiste, sur la base de fonctions de production ou de coefficients établis sur parcelle, A transposer linéairement, à l'ensemble du bassin les coefficients d'infiltration moyens ou, en année humide, les ruissellements de chaque aire contributive délimitée par une cartographie thématique (FLORET et al., 1988 in press : THEBE, 1987 : ALBERGEL, 1987 : LAAJILI CHEZAL, 1988) :

(ii) une autre, plus sophistiquée, met en oeuvre des modèles à discrétisation spatiale (GIRARD. et al., 1981) qui utilisent les fonctions de production de chaque élément d'un "maillage", ainsi que des fonctions de transfert (CHEVALLIER et al., 1985 : ALBERGEL, 1987).

4.2 Complémentarité des deux approches

I1 est intéressant de chercher A dégager l'intérêt respectif des deux types d'approche pour les études concernant la caractérisation écologique des régimes hydriques et de l'érodibilité des terres en zone aride.

CASENAVE et VALENTIN (1988) mentionnent que les nombreuses études réalisées jusqu'à présent dans le domaine des relations eau-sol se heurtent à :

- "Un problème d'analyse des paramètres qui exercent une influence sur l'infiltration et le ruissellement. Du fait de leur nombre et de leurs interactions, il est difficile, sous pluies naturelles, de mettre en évidence leur rale respectif.

Page 90: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 98 - h'otition des classes d'dficacíti de la pluie dans la recharge en eau du 101. et de lr~senriblllti L l'drosíon hydrique, et de la réserve utílr (pour une séquence h p s 250 m et R z 2 2 5 )

s n l

.--

su 2

SM 3

sic4

--- sn 5

b n e V a l w b e

NOTE

Coefficient d'rfflcacítd de la pluie -(ke 2)

RCrerve utile de 50 cm (nm) (RU)

o

100-80

< 200

> 80

3

80-60

20o-(roo

80-60

RU - (hcc - hpf) DA dt ou hcc i hwiditd A !a capacité au champ, hpf - humidite au point de flitrlssement et DA - densité apparente.

entretenue par labour 4 4 1 1 foía/an.

Tableau 8 - Essai de classement des terres dans le Nord-Cameroun en fonction de leur capacité de stockage unitaire (RU) de leur sensibilité à l'érosion hydrique (Et)et de

' l'efficacité d'une séquence d'averses simulées dane la recharge des réserves en eau du sol.

(PONTANIER et at., 1985)

Page 91: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

-. 99 - ~e simulateur de pluie, qui permet, de fixer à volonté les caractéristiques des averses, l'état d'humectation du sol par des arrosages successifs, de tester différents types de sols, d'états de surface, de couvertures végétales ou de pentes, autorise une analyse beaucoup plus fine des phénomènes.

- un problème de durée -des études. Pour obtenir un résultat fiable sous pluies naturelles, il est nécessaire de prolonger les mesures sur plusieurs années, surtout ën zone aride OU les pluies sont rares et irrégulières. Grâce aux mesures sous pluies simulées, la durée des études a pu être réduite de façon trSs sensible pour un résultat d'une précision .

sensiblement &.gale, sinon supérieure dans certains domaines, a celle des mesures classiques.

- un problème d'extension spatiale des résultats. Du fait de leur durée, les mesures classiques ne sont effectuées que sur un petit nombre de sites. Les mesures sous pluies simulées, beaucoup plus rapides, permettent pour un même investissement de tester un nombre de sites bien plus élevé. De plus, les mesures sous pluies simulées ont révélé qu'en zone aride, seule la cartographie très détaillée des états de surface permet une extrapolation fiable des résultats acquis sur parcelles au niveau du petit bassin versant". Un exemple est donné par PONTANIER et al. (1985) pour le Nord-Cameroun, où un test uniforme appliqué à un ensemble de systèmes écologiques permet d'aider à la hiérarchisation des unités de milieu, en vue par exemple d'une cartographie thématique sur le comportement hydrodynamique, et la sensibilité des terres à l'érosion hydrique (tableau no 8).

,

- "Un problème d 'expérimentation. Les mesures d' inf iltra-. tion ont été réalisées dans la plupart des cas, à l'aide de techniques interdisant le ruissellement (MÜNTZ, PIOGER., etc.) qui détruisent ou modifient les croQtes superfici'elles et sont donc très 'éloignées de la réalité physique des phénomènes. Les études sous pluies simulées ont montré que, dans le cas général, les valeurs d'intensité d'infiltration ne peuvent être déduites de tests infiltrométriques de type MÜNTZ : en effet, non seulement les valeurs ne sont pas du même ordre de. grandeur, mais elle ne correspondent même pas à un classement identique, les réactions de la surface du sol à l'impact des gouttes de pluie n'étant pas les mêmes que pour l'apport d'une épaisse lame d'eau''.

Les méthodes sous pluies simulées dans l'étude des régimes hydriques et de l'érodibilité des terres des zones arides ne visent cependant pas à remplacer les études en mode diachrone pluriannuel.

En effet, le mode synchrone pose un problème d'échelle de temps (PONTANIER et THEBE, 1989). On réalise en général les

' campagnes de simulation, sur des périodes de très courte durée (4 A 10 jours) qui ne permettent pas de prendre en compte le développement de la végétation. Par ailleurs, le suivi de profils hydriques en relation avec la croissance végétale donne des renseignements sur le fonctionnement hydrique du soi'

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- 100 - (redistribution de l'eau dans le sol, évaporation, etc.) que ne peuvent fournir des mesures de ruissellement instantanées avec simulateur.

Dans le cas des études de caractérisation du fonction- nement hydrique d'un système écologique en relation avec le développement de la végétation, ou de celui d'un bassin versant, se pose cependant le problème de durée des études, spécialement en zone aride. Les méthodes utilisant le mode synchrone, permettent une réduction de cette durée. I1 ne s'agit pas de substitution, mais d'interventions complémen- taires, judicieusement reparties dans l'espace et le temps, qui sont conduites en parallèle avec celles menées en mode diachrone.

On peut, concernant cet aspect citer PONTANIER et THEBE (1989) qui, à l'occasion d'une étude en zone sahélienne et d'une réflexion sur la transposition des résultats obtenus sous pluies simulées au bassin versant, concluent :

, "Les résultats des expérimentations sur parcelles élbmentaires menées en saison sèche, sous pluie simulée en mode synchrone, dans des temps très courts, demandent à être confirmés par un suivi en mode diachrone sur les mêmes sites en saison des pluies. Celui-ci permet en particulier l'intégration de l'évolution du couvert végétal et autres facteurs saisonniers : activité mésofaunique par exemple et leur influence sur le ruissellement. La comparaison des fonctions de production établies dans les deux situations permet de mettre en évidence les faits suivants :

1) la fidélité du mini-simulateur dans la reproduction des averses : les fonctions de produ¿tion sont sensiblement les mêmes dans les deux cas, sur les sites dépourvus de végétation ou présentant un couvert végétal très faible.

2) l'identification d'un seuil de densité de recouvrement au sol de la végétation herbacée au-delà duquel la prise en compte de son état physionomique devient nécessaire.

Dans les régions soudano-sahéliennes et sahé- liennes, ce seuil critique de densité du couvert herbacé, estimé à 30 %, n'est généralement atteint qu'en fin de saison pluvieuse."

Actuellement, la combinaison de quelques campagnes de simulation de pluie, et un suivi en mode diachrone de 1 à 2 ans sur parcelles de ruissellement au bassin versant suffisent h caractériser le régime hydrique et l'erodibilité des terres.

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-.lo1 - La simulation de pluie permet de déterminer les fonctions

de production de ruissellement ou d'infiltration de chaque syst&me écologique. Le transfert au bassin se fait actuellement en deux étapes :

- détermination d'une fonction de production du bassin. Celle- ci résulte de la somme, pondérée par les superficies, des fonctions de production de chaque unitci! cartographique.

- calcul d'une fonction de calage des lames ruisselées, calcu- lees sur les lames ruisselées observées.

La validation du modèle par la reconstitution d'une chronique de lames ruissel&es, a partir d'une série pluviomé- trique à un poste de référence voisin, montre le bien fondé de la' méthode.

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- 102 -

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PASTORALISME, NOMADISME ET DESERTIFICATION

Problématique et éléments bibliographiques

Daniela ROMANI Stagiaire FAO/Unesco

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- 109 -

C e rapport' constitue une présentation synthétique, établie à l'aide d'une sélection bibliographique, des interrelations qui existent entre pastoralisme, nomadisme et désertification. 11 comporte cinq parties:

La première partie donne un aperçu global sur la désertification ainsi que les conditions diverses (fragilité du milieu, pression humaine et animale, mode d'exploitation des terres ...) qui favorisent l'extension de ce phénomène. L'attention est attirée sur la nécessité d'appréhender les problèmes de la désertification 6 travers l'analyse des interactions qui existent entre les différentes composantes de l'écosystème et les modifications de ces interactions sous l'effet des différents systèmes d'utilisation des terres eux-mêmes dus aux conditions socio-économiques.

La deuxième partie reprend les définitions de la notion de désertification et essaye d'analyser les effets positifs et négatifs liés d'une part aux systèmes W a d i tionnels" et d'autre part aux sys t em es "m odernes" d'exploit at ion agricole et pastorale. Elle souligne le fait que les processus de dégradation ne sont pas inhérents à la nature du système" (traditionnel ou moderne) mais aux conditions de son application selon qu'elles respectent ou non les équilibres

. écologiques.

La troisième partie présente les principales catégories de sociétés pastorales. Ces sociétés se caractérisent par un savoir-faire et des formes d'organisation qui traduisent une parfaite adaptation aux conditions du milieu. Grâce à leur mobilité ces sociétés parviennent à tirer profit des multiples possibilités offertes par la diversité des milieux. Mais le nomadisme qui est en m ê m e temps un mode de vie, n'est pas la nécessaire adaptation des systèmes d'élevage aux conditions difficiles des zones arides, car on tcouve dans ces zones des transhumants semi-sédentaires ou des agro-pasteurs sédentaires. Toutefois, la sédentarisation est liée au recours à des techniques .agricoles relativement sophistiquées ou à la présence de conditions favorables, l'existence de ressources en eau notamment.

La quatrième partie met l'accent sur l'examen des effets de la modernisation. Ces effets ne sont pas seulement liés aux innovations technologiques mais ils traduisent également les tentatives plus ou moins réussies d'intégration des sociétés nomades dans le contexte économique et politique national.

La cinquième partie constitue en quelque sorte la conclusion de l'étude. Elle met l'accent sur les points suivants:

- la nécessité de suivre une approche interdisciplinaire pour l'étude des

- l'importance des connaissances endogènes;. - la nécessité de prendre en compte le contexte socio-économique global ; - les contributions que peuvent apporter les technologies modernes dans l'étude . des milieux et des systèmes de production.

problèmes complexes tels que celui de la désertification;

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- 110 - I. Vision globale du thème

Cette étude est basée sur la compilation, l'analyse et la synthèse d'une sélection bibliographique portant sur trois thèmes étroitement liés: le pastoralisme, le nomadisme et la désertification. Le but est de fournir une vision interdisciplinaire plus globale et intégrée des problèmes qui résultent de la relation entre les terres marginales, surtout les zones arides et semi- arides, et les populations humaines. Cette relation a plusieurs implications scientifiques et socio-économiques, en ce qui concerne notamment la politique de l'aménagement du territoire et les conditions de vie des populations, quf demandent une meilleure connaissance et compréhension du système considere dans sa totalité au travers de variables pertinentes et identifiables.

Plusieurs études sur la désertification font apparaítre que de vastes territoires des zones arides du monde ont subi, et continuent de subir, des modifications réelles, telles que l'extension rapide des conditions désertiques. D e ce fait la productivité naturelle ou artificielle des écosystèmes de ces régions a diminué, avec des conséquences néfastes pour les conditions de vie des populations concernées. Les experts ayant étudié diverses situations, ont montré que certaines modifications qui se sont produites au cours des siècles sont attribuables à des causes naturelles. Cependant on a pu aussi remarquer que le processus de désertification s'est accéléré au cours des dernières années, prenant des dimensions considérables dans des zones présentant des conditions variées.

L'étendue du problème montre que les populations des zones arides et non-arides sont impliquées dans ce processus de désertification, soit en tant qu'individus qui subissent le phénomène, soit c o m m e agents de ces changements environnementaux.

Dans Ia plupart des études sur la désertification les chercheurs proposent une perspective historique selon laquelle la détérioration de l'écosystème est due à la surexploitation des ressources naturelles par.le pâturage et notent que l'érosion, éolienne et hydrique, augmente corrélativement 6 la raréfaction de la végétation pérenne et au piétinement du sol. Cette attitude peut entre autres traduire, selon Spooner (i), un certain nombre de préjugés culturels ou de parti pris portés, respectivement, par certains responsables locaux et certains écologistes venus de l'extérieur.

D e fait la principale cause est l'application de certaines techniques d'utilisation des ressources par les populations pastorales concernées, si étroitement liées aux systèmes d'utilisation humaine des ressources.

Ici, il importe de signaler certaines réflexions qui s'avèrent opportunes:

i) d'une part, un certain degré de désertification se produit partout ou l'homme cherche à vivre dans des zones marginales et donc fragiles: "An historical perspective in fact suggests that a certain degree of desertification (as conventionally defined) is the inevitable consequence of human activity''. (Spooner, op. cit., p.22),

2) d'autre part, le système traditionnel de pâturage, tout en entrahant une certaine "désertification", a également développé un certain nombre de stratégies pour, au moins, limiter les dégats: "Nomadism has survived for

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- 111 - it gives first priority to flexibility". (op. cit., p.20),

3) et enfin, l'introduction brutale de techniques exogènes peut très bien être à l'origine d'une désertification beaucoup plus rapide... "A major factor in the social tragedy that followed the Sahelian drought was the recent loss of flexibility in ressources use". (op. cit., p.20).

.

Donc, dans la plupart des cas les facteurs influençant la désertification sont soit associés à la modernisation de l'exploitation des ressources, soit dus 6 la répartition de la terre entre l'agriculture et le pastoralisme. Entre la vulnérabilité des terres, la marginalisation et le mode d'utilisation de la terre, les stratégies humaines prennent place (2).

D e ce'fait le contrôle de la désertification reste une tâche très difficile, étant donné d'une part sa nature même, d'autre part ses relations avec d'autres phénomènes, en particulier la pression de la population humaine. Les facteurs interagissants sont:

- d'un côté, d'origine physique, c o m m e la dégradation du sol due à l'action des pluies l'évaporation intense et l'infiltration moindre résultant de la réduction de la couverture végétale. Lorsque le sable se déplace, il n'y a plus de protection. Le piétinement des animaux près des points d'eau est la cause de l'asphyxie du sol et du déracinement des herbes; - de l'autre côté, les facteurs sociaux, tels que la croissance démographique, l'effort d'intensification de la production alimentaire, et le recours à des .technologies modernes inadaptées.

Etant donné que la désertification a des origines anthropogéniques, les indicateurs sociaux peuvent donner à l'avance des signaux de la. désertification.

Soulignons que la marginalisation des zones arides et semi-arides est le résultat d'une interaction entre l'activité humaine et un écosystème fragile. La désertification peut de ce fait être définie à travers une série de processus physiques, biologiques, sociaux, que l'on relève dans l'analyse de l'écosystème et du système social. Les facteurs humains et les facteurs mésologiques ne peuvent pas être dissociés et c'est làun élément dont il convient de tenir compte lors de la conception de tout programme de lutte contre la désertification. C'est l'attention portée aux facteurs sociaux et à leurs conséquences sur l'environnement qui permettra de découvrir la relation étroite qui. existe entre ces deux facteurs. C'est donc à partir de l'étude interdisciplinaire de tous les éléments "naturels" ou ''sociaux1' - pouvant être à l'origine du phénomène de lutte contre la désertification, que les véritables stratégies pourront être élaborées. D e telles stratégies ne sauraient se passer, c o m m e cela a été souvent le cas jusqu'ici, de l'avis des populations locales intéressées, ni de la connaissance des techniques qu'elles ont développées pour survivre dans ces zones: "Under existing cultural and ecological conditions, the introduction of modern technologies to degraded ranges may be extremely difficult or even highly disruptive. Nonetheless, under traditional techniques, these ranges remain productive due to extensive coadaptations among management strategies, animal foraging behaviours, and plant defences. Development projects which alter previously established relationships among organisms in these ranges are likely to have disastrously

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- 112 - ramifying consequences" (Spooner,op. ci t. p. 236).

II. Lo désertification dans ses rispccts écologiques et les stratégies traditionneiles odopt6cs par les pastoralistes

I1 importe, tout d'abord, que l'on comprenne bien ce que c'est que la déserti fica tion sur le plan bio-géographique et bio-écologique. La Conférence des Nations Unies sur la désertification (UNCOD 1977) a conclu que la désertification %réversiblef7 est un phénomène relativement limité. Spooner, pour sa part, évoque la menace d'une réduction de la productivité dans de vastes zones déjà relativement appauvries (3).

Nyerges (3) analyse le phénomène de la désertification en tant que cycle de Vo-adaptations" dans un écosystème comprenant la chaîne alimentaire plante-animal-homme. Les plantes, soumises à la pression des herbivores, développent une variété de stratégies - toxines, épines, etc... pour repousser l'ennemi. L'animai, 6 son tour, s'adapte pour répondre à ces défenses (fourrages spécifiques à la faune locale...). L'homme, enfin, réagit en adoptant - selon Sandford (5)- soit la stratégie dite "opportuniste", soit la stratégie dite "conservatricetf (stabilisation du cheptel dans les zones de mouvement limité).

I1 paralt donc opportun, à la lumière de cette analyse, de nuancer quelque ' peu la notion selon laquelle la désertification serait la '?fautef1 des pastoralistes. Si dans certains cas, c o m m e celui de la stratégie "opportunisteff les pastoralistes peuvent contribuer 6 l'appauvrissement de la terre, dans d'autres cas cependant les méthodes traditionnelles sembleraient constituer une adaptation admirable à des conditions environnementales données. D e telles adaptations peuvent m ê m e se traduire par l'adoption de certaines pratiques sociales (6).

O n estime que les zones arides et semi-arides contiennent plus de la moitié du bétail (plus du tiers des moutons, et plus des deux tiers des chèvres) du monde (7). Jusqu'ici, de nombreuses interventions exogènes dans ces zones sont parties du principe que les populations, qui ont appris au long des siècles 6 vivre en équilibre avec cet environnement, seraient, en quelque sorte, "incapablesf' de gérer leurs ressources. Le temps ne serait41 pas venu de changer les termes dans lesquels on pose la question, et de demander, plutôt, s'il n'y a pas quelque chose ¿i apprendre de ces populations ?

La notion de "désertificationff est d'autant plus difficile à "définir'' que le mot m ê m e est récent - on l'utilise surtout depuis la grande mise en question qui a suivi la sécheresse du Sahel - 1968-1973 - et qu'elle réponde à des critères qui mélangent les variables biologiques, climatiques et m ê m e culturelles dans des proportions qui peuvent varier selon les points de vues.

I

Pourtant, les conditions dans lesquelles le phénomène se produit sont connues: "La désertification nait de la fragilité de l'écosystkme des terres

.. arides qui, soumises à la pression excessive de l'utilisation humaine ou à des changements dans l'utilisation de la terre, subissent une, perte de productivité et leur capacité de récupérer" (8).

Deux éléments entrelacés - l'un d'ordre conceptuel, l'autre ' d'ordre culturel et quasiment idéologique - rendent plus délicat le débat sur la question. En premier lieu, la difficulté de séparer, de manière nette, d'une part, les facteurs (climat, sol, végétation, démographie, utilisation des terres, etc.)

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- 113 - qui seraient à l'origine de la désertification; et d'autre part, les processus qui en seraient la conséquence.

Le deuxième élément, qui a été résumé lucidement dans un article de Spooner (91, est illustré par le différend qui oppose ceux qui, d'une part, se méfient des pratiques agricoles et pastorales traditionnelles et qui accusent les populations locales de provoquer une dégradation environnementale 6 long terme et ceux, d'autre part, qvi soutiennent que 'les populations de ces zones ont survécu depuis l'antiquite - faisant montre de peu de changements technologiques ... Leur survie tend à prouver qu'ils seraient arrivés à une "coadaptationf1 avec leur environnement naturel.... Malgr é... des conditions de vie (apparemment) peu satisfaisantes, beaucoup de groupes et de sites sont restés relativement stables1' (10).

En effet, les deux points de vues précités reposent implicitement sur deux conceptions radicalement opposées quant aux origines de la désertification. Les uns - souvent les écologistes de l'avant-garde - partent de la prémice d'un écosystème fragile, mais équilibré, qui aurait été bouleversé par les mauvaises pratiques des populations locales. Les autres seraient plus proches d'une position déjà énoncée par Spooner (li), qui considère qu'une certaine mesure de désertification est inévitable dès lors que l'homme prend plus à la terre qu'elle ne produit, et que ces pratiques traditionnelles se sont avérées les plus rationnelles à long terme; les plus conservatrices au sens propre du terme.

La tragédie du Sahel a marqué un tournant dans l'évolution de ce débat dans la mesure où il paraissait clair que les populations locales avaient perdu la capacité adaptive de survie. Face à cette situation, les conseillers des agences internationales et bilatérales ont fortement critiqué les technologies locales, considérant que celles-ci ont perdu toute souplesse d'organisation. Néanmoins, le temps semble avoir donné raison 6 ceux qui soutiennent que les programmes de développement de la décennie précédente auraient pu très largement contribuer 6 la tragédie (ia création de nouveaux points d'eau avait augmenté les possibilités de pâturage, et conduit à un accroissement correspondant du cheptel, ce qui a provoqué des dégats durables à la végétation une. fois que la sécheresse était arrivée). Beaucoup d'animaux sont morts de faim alors qu'ils avaient encore accès à des quantités d'eau importantes.

Ainsi il existe une relation étroite entre l'envergure d'un programme de développement et ses répercussions sur le milieu naturel et humain. D e ce fait, dans la planification des programmes de développement, le point de .

départ doit être une vision globale de la réalité humaine et environnementale. En conséquence, la formulation des projets doit être conçue sur la base de la considération qualitative et quantitative des variables interagissantes.

I1 y a lieu de s'arrêter un instant sur le cas du Sahel. Dans une tentative de quantifier l'augmentation du cheptel au Sahel dans les années qui ont précédé la crise - augmentation largement attribuable à l'utilisation peu avisée de techniques llimportéesfl - Schechter (12) avance le chiffre d'un accroissement de sept millions de têtes de bétail. Spooner, dans une phrase qui peut paraitre un peu sommaire, fait remarquer que "les populations locales avaient accepté les nouvelles technologies, mais ils n'avaient pas modifié (en conséquence)

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- 114 - leurs stratégies de gestion du bétail" (herd management strategies). Pourtant, c'est Spooner lui-mêmc qui reconnaît que "pour changer les stratégies traditionnelles de gestion, il aurait fallu réorganiser les sociétés dans lesquelles elles sont enracinéestf (14). Tout un programme! Et le séminaire de Nairobi d'ajouter que la mise en place de nouvelles sources d'eau (water points) n'est utile que dans la mesure ou elle est accompagnée l'des autres composantes de gestion moderne des pâturages (modern range management) - pâturage en rotation, contrôle démographique du bétail, mélange des souches et gestion de l'eau'' (15).

En revanche, on a remarqué que le pastoralisme traditionnel tend 6 faire un usage %cologiquement astucieux11 (16) de ses ressources, en combinant mobilité, flexibilité et diversité. Et, dans un article remarquable (171, Endre Nyerges montre comment ces pasteurs utilisent leur connaissance intime du comportement des animaux, de leurs habitudes alimentaires, des différences de comportement en fonction du sexe, de l'âge, etc. - pour mieux gérer leurs troupeaux. Le m ê m e auteur souligne, en conclusion, qu'il y a cette leçon à tirer: "les stratégies de développement qui tirent profit de relations adaptives traditionnelles risquent beaucoup moins d'avoir les conséquences désastreuses à effet multiplicateur que celles qui transforment brutalement les procédés adaptifs d'un système" (18).

Le rapport Wandbook on desertification indicatorsf1 fruit du séminaire sur la désertification tenu & Nairobi en 1976, nous fournit plusieurs illustrations de la difficulté d'arriver une "définition" de la désertification; En effet, sont citées (pp.34) deux définitions connues (du Plan d'action de l'ONU et d'Arrold Dregne) qui, tout en utilisant & peu près la m ê m e distinction entre facteurs humains et facteurs "naturels", diffèrent considérablement entre elles en ce qui concerne l'analyse des effets de ces facteurs.

Une autre complication en ce qui concerne le rapport entre "facteurs", et "processus" provient du fait que tous les éléments dans une situation de 'désertification ne sont pas identifiables, en tant que tels, sur place. En effet, c o m m e le remarque le rapport pré-cité, "dans beaucoup de cas, les causes primaires de la désertification se trouvent en dehors de la région qui subit le processus et sont attribuables à des processus sociaux, qui se développent dans des centres d'activité économique et politique situés dans des zones de plus forte densité démographique et de plus forte productivité" (19).

A ceci il faut ajouter, c o m m e l'ont fait deux participants (Kassas et Lopez-Ocana) au séminaire sus-mentionné (201, que la recherche d'indicateurs de désertification généralisables pourrait s'avérer très problématique, étant donné la vaste g a m m e de caractéristiques des zones arides, semiarides et m ê m e soushumides de la planète.

En dernier lieu, il apparait que concernant les processus de désertification: toutes les techniques (de pâturage, d'irrigation, etc.) utilisées peuvent avoir des effets positifs ou négatifs, et ceci indépendamment du fait qu'elles soient "traditionnellesff ou ffmodernesl'. O n pourrait citer des exemples de salinisation provoquée par une irrigation trop intensive et des exemples

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- 115 - de mauvaise utilisation de combustibles ''traditionnels'' (désertification par utilisation abusivc des ressources en bois) ou de la "bonne" utilisation d'une ressource moderne telle que le gaz (réduction de la pression sur ces ressources ligneuses). Par conséquent, toute mention de "facteurs humains" intervenant dans le processus de désertification doit être rigoureusement analysée et nuancée.

ïïï. La société pastorale

Si l'on adopte le schéma utilisé dans de nombreux ouvrages sur le sujet, les sociétés pastorales se divisent, grosso modo, en trois catégories: a) celles qui se sont fixées autour d'un village; b) celles qui se déplacent, suivant les saisons, entre deux ou trois établissements

(phénomène auquel on se réfere souvent par le terme "transhumance"); c) celles qui sont nomades, au sens propre du terme.

L'importance du pastoralisme pour les zones arides et semi-arides réside, moins dans l'importance de la population qui se consacre à cette activité (22% de la population de ces terres, selon Kates, Johnson et Haring (211, que dans l'étendue des terres utilisées de cette manière (jusqu'à 90%, selon la m ê m e source). I1 ne faut pas non plus oublier que ces zones, aussi pauvres soient-elles, recouvrent le tiers de la superficie des terres émergées, et qu'elles sont d'une importance économique non négligeable: en effet, "on a estimé, par exemple, que cette région possède plus de la moitié du bétail mondial, plus du tiers en moutons et les deux-tiers en chèvres" (22).

Les origines des sociétés pastorales ont été l'objet de différentes hypotheses, mais il semblerait que, issues d'une matrice commune d'agriculture mixte, ces sociétés se seraient différenciées et plus tard, scindées en deux fractions dominantes: celles s'adonnant 6 l'élevage nomade et celles s'adonnant aux activités agropastorales. Ces dernières se 'seraient établies là OU les conditions climatiques étaient un peu moins séveres (23).

I1 convient de distinguer trois types d'élevage nomade:

a) le type montagnard, répandu dans les régions d'altitude s'étendant de l'Atlantique et de la Méditerranée jusqu'à la chaine himalayenne, et généralement associé à la domestication, par exemple du chameau de Bactriane (ex. les Turcs), ou du cheval (ex. les Mongols);

b) le type bédouin, constitué dans les steppes arides d'Asie et d'Afrique, lié à la domestication du dromadaire, et englobant non seulement les Arabes mais aussi des groupes arabisés (tels que les Touaregs, les Somalis, etc...);' et,

c) l'élevage nomade africain, pratiqué dans une vaste zone allant de l'Atlantique à l'Océan indien, par des peuples c o m m e les Peuls ou les Nilo-hamitiques.

Cependant, il faut éviter de confondre nomadisme et pastoralisme ou d'assimiler automatiquement le nomadisme aux populations des zones arides et semi-arides. En effet, Bates & Lees (24) ont signalé que certains groupes non-pastoraux tels que les tziganes anatoliens peuvent être plus mobiles que la piupart des nomades pastoraux; et l'examen d'une carte climatique du Proche- Orient suffit pour montrer que de nombreuses zones d'activité nomade se trouvent en dehors des zones arides ou semi-arides, de m ê m e que des

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- 116 - communautés sédentaires peuvent très bien exister dans les mêmes aires. Le point mérite d'être souligné: le nomadisrne pastoral ne constitue pas la seule réponse possible, conditionnée par un déterminisme environnemental, 6 certaines conditions climatiques; si bien que, dans certaines zones semi-arides, par exemple, celle de Kano (Nigéria) ou de Rajasthan (Inde) (251, des systèmes de production se sont développés permettant une densité de population de l'ordre de grandeur de 150-200 hab/km2. Ainsi, m ê m e si le nomadisme a souvent c o m m e base économique le pastoralisme (et il ne faut pas oublier, non plus, que 'hom ad es1', "sem i-no m ad es", "t pans hum an t s" sont des term es restrict ifs qui rendent difficile la tache de catégoriser des cas particuliers, l'un peut très bien exister sans l'autre; et que ces zones climatiques ''difficilestf peuvent aussi donner naissance à des systèmes productifs qui ne sont ni nomades ni pastoraux.

M ê m e si on a pu, à juste titre, remarquer que "les caractéristiques des écosystèmes exposés à la désertification sont très variables et pas toujours comparables'' (26), certains traits des sociétés nomado-pastorales restent pratiquement constants. Leur mobilité, d'abord, leur permet, 6 certain égard, d'utiliser les ressources en eau et en pâturage plus efficacement que les techniques modernes de pâturage. A titre d'exemple, Eckholm (27) a calculé que le taux d'efficacité de la chalne alimentaire chez les Masai s'élevait à 12%, alors que le chiffre correspondant pour les entreprises modernes dans la m ê m e zone n'était que de 6,5%. La diversité, ensuite, des systèmes pastoraux traditionnels, le mélange, par exemple, de plusieurs espèces à l'intérieur du troupeau - à la différence des techniques modernes, qui séparent les espèces- permet de maximiser le potentiel productif des niches écologiques disponibles (28) avec la conséquente sélection de la biomasse primaire.

En ce qui concerne les techniques utilisées par les pasteurs traditionnels, au moins trois points sont ici à noter:

1) Le pasteur traditionnel met en application une véritable '!science" de son milieu et de son métier. Ainsi, Nyerges (29) a analysé en détail les techniques de gestion du bétail des pasteurs du Turan (Iran), qui utilisent leurs connaissances du comportement des chèvres et des moutons - jeunes, adultes, mâles, femelles - pour planifier l'utilisation de l'espace pastoral de manière à réduire la pression sur les pâturages et autour des points d'eau. O n pourrait souligner, encore une fois, que l'agrotechnologie moderne, avec son hyper-spécialisation dans le choix des espèces, impliquant des méthodes de gestion très différentes, n'est pas facilement transférable dans un contexte écologique et - surtout social, - aussi différent, sans provoquer de graves bouleversements. A u point de vue proprement technologique, on peut signaler des méthodes d'irrigation aussi anciennes que les qanats (voir illustration Expédition p.13). C e sont des systèmes qui évitent les dangers de l'irrigation abusive qui accompagnent parfois l'utilisation. imprudente de techniques plus modernes, qui induisent souvent une accélération de la salinisation et de l'alcalinisation des sols. I1 est à noter, également, que la gestion communautaire de ces systèmes d'irrigation est, de la m ê m e manière, associée à un moindre taux de salinisation et d'alcalinisation (31).

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- 117 -

2) Le deuxième point touche 6 un aspect moins généralement connu, ou reconnu, des instances qui interviennent de l'extérieur. Alors qu'on admet de plus en plus que les peuples dits sous-développés peuvent avoir leurs procédés mécaniques, on leur accorde plus difficilement la possibilité de conceptualiser et de systémiser leurs connaissances. Pourtant, on a bien répertorié de véritables systèmes taxonomiques - celui, par exemple, des Pokot (Kenya 32) - qui tiennent compte, des variables %himiquesfl, "biologiques", voir "sociales" mais en les organisant suivant un système cognitif plus intégré et donc m ê m e plus écologique, dans la mesure ou l'écologie est la science des interactions entre les différentes données en présence, plutôt que leur séparation dans des catégories. L'écologie prend entièrement en considération la population humaine dans toutes ses dimensions, sociale et culturelle. La question de savoir si de telles taxonomies peuvent être utilisées, à côté des données de la science "moderne", est déja posée; et dans le cas précis des taxonomies Pokot (l'utilisation des termes masob, kamass, psighogh, in Handbook p.771, elles sont déjà incorporées dans la base de données du satellite LANDSAT.

3) Le troisième point est relatif aux valeurs et à la structure particulière aux sociétés nomades. Il est évident que la diversité de ceIIes-ci rend hasardeuse toute tentative de généralisation. Néanmoins, les points suivants - qui servent, aussi, 6 montrer que le nomadisme a une spécificité qui le distingue de l'agropastoraiisme sont à relever:

a) de nombreux indices tendent 6 montrer que le nomadisme est, au moins en partie, un choix de mode de vie fait en fonction de facteurs non seulement économiques et écologiques, mais aussi "facteurs d'ordre affectif et cognitif - certaines valeurs institutionnelles et la perception de soi et de son propre milieu - peuvent influencer sur les déplacements des pasteurs" (33). Ainsi, le nomadisme pastoral peut représenter un choix stratégique pour éviter l'influence assimilatrice de l'Etat, et la réputation guerrière de certains groupes nomades, Bédouins, Mongols ou Masai - n'est plus à faire.

b) Ie bétail, chez les nomades, ne représente pas une valeur uniquement ou même, principalement commerciale. Mise à part la fonction spécifiquement économique du bétail, "le capital", dans un système ou "producteur et consommateur sont la m ê m e personne" (34), on sait que les nomades ne s'intéressent guère à la commercialisation de leur bétail, que l'on cède principalement pour des raisons d'ordre socio-religieux (cadeaux de mariage, alliances, cérémonies tribales, prestige social) (35). Lanternari donne c o m m e exemple la réponse d'un riche éleveur samoyède de Mongolie 6 qui on a demandé pourquoi il ne voulait pas vendre l'un de ses rennes: '?Les rennes divaguent ici aux alentours et moi, je les surveille. L'argent, je dois le cacher, je ne peux pas le regarder".

IV. Influences de la modernisation

Malgré une volonté souvent affichée d'esprit d'autonomie, les nomades ne peuvent rester éternellement à l'écart des contraintes susceptibles d'affecter

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- 118 leur style de vie. Les changements politiques sont parmi les facteurs limitant qui pouvant provoquer des changements dans la société nomade. A cet égard on pourrait penser que l'idée préconçue du nomade toujours méfiant envers le pouvoir étatique n'est pas nécessairement applicable dans tous les cas. C o m m e l'a remarqué Lanternari (361, les nomades se trouvent parfois dans une situation OU, pour défendre des pâturages, ils sont amenés à participer 6 des entreprises et à des actions qui ne correspondent pas à leur style de vie. Cela dit, jusqu'à une époque récente, ces peuples ont souvent joui d'une marge de tolérance de la part d'empires plus rigoristes que les Etats modernes en ce qui concerne leur souveraineté et la configuration précise de leurs territoires. Par contre, l'influence de la présence européenne, surtout à partir de la deuxième moitié du 19e siècle, a eu un impact assez notable. Turri (37) a relevé, parmi divers impacts - résultats directs de la présence exogène - l'exemple des modifications provoquées par la construction des routes trans-sahariennes qui ont eu pour effet le déplacement vers la côté guinéenne des centres commerciaux.

L'introduction de nouveaux moyens de transports peut, m ê m e sans l'intervention d'autres facteurs, être à l'origine de bouleversements économiques. E.S. Hills (38) cite la disparition de certaines routes chamelieres, suite au développement du transport aérien. Les mêmes bédouins touchés par ce changement sont peut-être aujourd'hui des employés salariés des industries pétrochimiques des pays du Golfe et d'ailleurs. O n pourrait considérer le sort de ceux-ci c o m m e plus enviable que celui réservé au nouveau prolétariat des pays moins dotés en ressources pétrolières, c o m m e la Jordanie ou 1'Egypte.

Dans son étude sur le nomadisme Khirgize Cribb (39) a attiré l'attention sur l'altération à partir des années 30 de 1'6quilibre séculier suite à la modification du régime de la propriété foncière et dans le Pamir afghan avec la fermeture de la frontière sovieto-afghane en 1979. Lfftinvasionl' du Pamir afghan a bousculé les équilibres séculiers dans un pays qui compte déjà plus de deux millions de nomades.

Les considérations précédentes pourraient suggérer que la ligne de démarcation entre interférence politique et interférence économique n'est pas claire et nette. Une fois de plus se présente la nécessité d'élaborer des cadres conceptuels où entrent plusieurs dimensions et variables parmi lesquelles on souligne les dimensions:

- historique (périodes de colonisation ou de changement de régimes), - économique (migration, changement des frontières agricoles, expansion pétrolifère), - politique (changement du système de gouvernement, occupation), - démographique (croissance, sédentarisation, urbanisation), - climatique (années de sécheresse exceptionnelle), etc...

I1 conviendrait de souligner le fait que les zones arides et semi-arides sont presque toujours parmi les plus marginalisées - donc vulnérables - et qu'elles se trouvent, pour la plupart, dans des pays du tiers monde. La pression démographique, l'impératif du développement économique et les changements politiques, font qu'elles peuvent être exposées à des risques similaires Èi ceux affectant les écosystèmes des zones humides de ces mêmes pays ou régions,

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- 119 - .

sans oublier le ''colonialisme interne" exercé dans ces pays par la croissance démesurée des villes capitales, qui engendre de graves déséquilibres,

La présente étude vise à fournir à tous ceux qui sont intéressés, des- analyses concernant les effets des transformations du mode de vie des populations touchées par des processus de modernisation. Les effets de la modernisation ne sont pas liés seulement à des innovations technologiques. Ils sont aussi les résultats des tentatives plus ou moins réussies d'intégration des nomades dans un contexte national. Là où elles ont été entreprises les tcntatives d'intégration des nomades ont connu beaucoup de difficultés ou ont, simplement, 6choué (Turri, 1982). I1 faut, en effet, considérer la difficulté qu'ont éprouvée plusieurs pays récemment indépendants, pour aborder un problème aussi complexe que celui de l'intégration des nomades dans les structures économiques et sociales modernes. I1 n'y a ni stratégies ni moyens technico-scientifiques permettant d'assurer ' à coup sûr et convenablement cette intégration. La stratégie ia plus suivie consiste à transformer les terres pastorales en terres agricoles. Enlever aux nomades des terres à vocation pastorale, semble être aussi anti-économique que leur transformation en terres agricoles quand l'agriculture ne peut produire des revenus aussi élevés que ceux provenant du pastoralisme.

Les politiques pratiquées en Afrique et au Proche-Orient comportent, génhlement, des réformes des modes d'organisation de la production, accordant la priorité à la mise en valeur du sol et établissent des stratégies économiques qui impliquent la participation directe des nomades 6 la vie nationale.

Tenter de résoudre le problème du nomadisme par une politique visant à réorganiser, du seul point de vue productif, les activités des éleveurs, risque d'échouer. Sous peine de créer un groupe de mal-adaptés, les problèmes de la réorganisation productive ne peuvent pas être séparés de ceux concernant les transformations socio-culturelles.

C e n'est qu'en tenant compte de sa culture que les chercheurs.peuvent favoriser l'introduction de nouvelles techniques n'ayant pas de conséquences néfastes sur l'équilibre socio-culturel d'une population. Cette dernière doit être ménagée, lors de l'introduction des techniques nouvelles, par l'application raisonnée des connaissances nouvellement acquises dans le domaine du comportement humain provenant entre autre des découvertes de l'éthologie humaine, de l'anthropologie culturelle et de la sociologie. A l'occasion du Congrès international de la santé mentale tenu à Londres en 1948,-la Commission préparatoire internationale déclarait: ff...,lfétablissement d'une coopération sans réserve entre les spécialistes des sciences sociales et les administrateurs'' permettrait une amélioration du bien-être social (40).

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Depuis une dizaine d'années on a constaté un redoublement d'efforts dans le domaine d'une discipline assez nouvelle l'écologie humaine. Elle permet non seulement de formuler des cadres conceptuels interdisciplinaires et des stratégies d'intégration sectorielles, mais aussi de former des acteurs. Ces démarches étaient difficilement réalisables dans des disciplines plus traditionnelles telles que la géographie, l'anthropologie ou la planification territoriale. Ces approches d'écologie humaine sont déjà évidentes dans la

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- 120 - bibliographie compilée pour cet article. I1 faudrait, néanmoins, souligner que ce domaine de connaissance reste encore dans un état évolutif 'et parfois controversé; ce qui lui confere son caractère dynamique. De ce fait, on ne peut pas parler d'une approche, mais de plusieurs, lesquelles essayent de s'adapter à des conditions particulières très diversifiées d'études dominées par l'homme dans toute sa complexité.

V. Observations sur lcs approches m6thodologiques et propositions pour des recherches futurcs

L'examen des recherches conduites dcpuis plusicurs annees montre qu'une attention considérable a été accordée aux nomades. Lc problème, cependant, reste celui de bicn synthétiser toutes les approches - sociologique, cthnologiquc, économique, biologique, etc. - afin d'arriver A une vue d'ensemble, tirant profit de la richesse de toutes les démarches, et en m e m c temps les transcendant pour revoir toute la problématique dans une pcrspective plus intégrée, et véritablement écologique.

C'est dans cet esprit que nous présentons des observations critiques sur les approches méthdologiques les plus remarquables, suivies de quelques propositions pour une recherche plus interdisciplinaire.

a. L'importance d'une approche interdisciplinaire

Le rôle traditionnel de la sociologie dans l'approche de problèmes tels que la désertification a été défini par Spooner (41) : IfLe sociologue est appelé à concevoir des moyens pour encourager le peuple à cantonner seS.activités dans des limites prescrites par l'écologiste''. Aujourd'hui, on admet plus facilement (42)la notion que le sociologue ou l'ethnologue joue un rôle actif dans le cadre interdisciplinaire de l'écologie humaine. Mais les sociologues et les ethnologues ne sont pas les seuls à avoir un mot à dire. Cribb (43) a remarqué Tes ethnologues ne disposent pas de la perspective diachronique (nécessaire) pour démontrer de tels processus (à long terme) de manière convaincante", ce qui démontre l'importance du rôle de l'historien/archéoIogue. L'exemple déjà, cité (441, de la taxonomie traditionnelle, des Pokot (Kenya), démontre que l'.ethnolinguiste a une fonction indispensable dans le décodage du système cognitif d'un peuple.

.

D'une manière générale, il semble opportun de rappeler la remarque faite dans une enquête dirigée par Margaret Mead (45): "L'expérience pratique des sociétés les plus diverses nous montre que toute modification d'un élément quelconque d'une culture entraîne des modifications sur d'autres points".

C e qui précède pourrait justifier la proposition suivante: dans le but d'utiliser pleinement toute la richesse des approches existantes et afin dlappliquer à la problématique du nomadisme, dans les zones arides et semi- arides, une méthode véritablement interactive et écologique, nous proposons que soit encouragée la plus grande participation possible des disciplines touchant la société humaine telles que la sociologie, l'ethnologie, la linguistique, l'écologie humaine, la géographie humaine et I'ethno-archéologie, dans le cadre d'une démarche globale.

b. L'importance des connaissances endogènes

Nous avons déjà évoqué l'attention trop limitée portée jusqu% présent au savoir et au savoir-faire locaux. Le recours à des experts en sciences

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- 121 - humaines ne sert trop souvent qu'à entériner des décisions déjà prises par les techniciens, et la voix des populations locales intéressées est presque ignorée. I1 semble pourtant que l'utilité de certaines techniques endogenes - d'irrigation, de zootechnie et de gestion du pâturage - est été déjà suffisamment démontrée.

Nous avons également fait mention aux recherches très pertinentes menées dans le domaine des taxonomies traditionnelles locales (voir paragraphes III et V b.) et de leur application dans le cadre du programme LANDSAT.

Enfin les conséquences potentiellement dramatiques de l'importation des techniques exogènes insuffisamment intégrées ou mal adaptées au contexte local (voir chapitre "influences de la modernisation") ont également été signalées.

I1 est donc proposé, dans un souci de donner un caractère plus endogène aux recherches sur le nomadisme et la désertification, d'assurer une participation accrue de la part des populations concernées à travers des méthodes déjà expérimentées (études de perception, enquêtes, etc.) et d'éviter ainsi qu'elles restent à l'écart de projets qui les touchent directement. Nous proposons que les recherches donnent plus de place au savoir, au savoir-faire. traditionnels et à la sagesse populaire, dans l'intérêt commun de tous les acteurs concernés.

c. L'étude du nomadisme dans un contexte socio-économique plus large

L'organisation' des sociétés nomades et le fonctionnement de leurs systèmes de production et d'échange connaissent depuis quelques décennies une évolution rapide liée aux diverses transformations socio-économiques et culturelles qui caractérisent le monde contemporain. Ainsi une grande partie des populations nomades se transforment en agro-pasteurs semi-nomades, transhumants et parfois sédentaires. M ê m e les populations qui continuent à

. pratiquer le nomadisme subissent les contrecoups de ces transformations et établissent de nouveaux types de relations avec les autres groupes sociaux.

I1 est donc nécessaire d'analyser les causes et les effets de ces transformations et de placer l'étude de ces sociétés et leurs systèmes de production et d'échange dans le contexte global de l'évolution du secteur rural et de ses rapports avec les autres secteurs socio-économiques.

d. L'utilisation des technologies modernes dans l'étude des milieux et des systèmes de production

L'accumulation depuis le début des années soixante-dix, de données recueillies par les satellites LANDSAT, et complétées récemment par d'autres types de satellites tels que SPOT, permet d'avoir des informations très intéressantes sur l'évolution de l'utilisation des terres ainsi que sur d'autres éléments importants de la dynamique des milieux. I1 est évident que ces informations ne remplacent pas les données recueillies sur le terrain, elles doivent plutôt s'appuyer sur celles-ci, les compléter et élargir leur portée. Par ailleurs, les moyens informatiques puissants utilisés pour traiter les données recueillies par les outils de télédétection spatiale offrent des possibilités considérables pour affiner l'analyse et pour élargir le spectre des phénomènes étudiés. Ces moyens informatiques sont également très utiles pour élaborer des modèles prédictifs et pour développer les études prospectives.

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- 122 - I1 faudrait ajouter 6 tout cela les diverses possibilités offertes par

les moyens modernes d'analyse physico-chimique et biologique qui permettent de mieux connaître la composition du sol et de la végétation ainsi que les interactions qui existent entre ces deux éléments et leurs effets sur la production primaire (biomasse végétale) et sur la production secondaire (produits animaux).

I1;est évident qu'il ne s'agit là que d'outils qui doivent être utilisés avec discernement, pour répondre à des questions précises, identifiées à partir d'une analyse claire des situations et des problèmes étudiés.

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- 123 - Notes:

(1)- SPOONER B. and MANN H. S., 1982.

(3)- SPOONER B., op. cit., p. 10-11. (2)- REINING P., 1978. 1 .

(4)- : p. 221-228. (5)- SANDFORD S., 1976. (6)- Voir l'exemple de la Tribu Rendille (Kenya nord). SPOONER B., op. cit., p. 219-220; ADU-BÖBIE G., 1983; ADAMU Me, 1986; IPAL , 1981; SCHWARTZ

H. J., 1980, I .

(7)- Unesco/MAB, 1988: p..18.

(8)- REINING P., 1978: op. cit. , ,

(9)- SPOONER B., 1982: rapport sur pop. Turan (Iran) p. 1. (lO)-(ll)- : p. 4. (12)- SCHECHTER J., 1977: p.36-54.

1 .

(13)-(14)- NYERGES E., 1980: p. 36. (15)- REINING, 1977: p. 59. (17)- NYERGES, 1980: p. 36-41.

(19)- REINING, 1977: op. cit., p. 7. (20)- : p.13. (21)- KATES, JOHNSON and HARINS, 1976.

(18)- : p. 40-41.

(22)- Unesco/MAB, 1988: p.18.

(24)- BATES et LEES cité - in Production pastoral et société, no 14, 1984; on pourrait ajouter, par exemple, les chasseurs préhistoriques. (25)- Unesco/FAO, 1981. (26)- Intervention de KASSAS et LOPEZ-OCANA à SANSOD, 1977.

(23)- Unesco/FAO, 1981. . I

*

(27)- ECKHOLM, 1976. (28)- REINING, 1978: p. 59-60. (29)- NYERGES E., 1980: p. 36-41. (30)- SCHECHTER J., 1977: p. 36-54. (31)- Communication personnelle de M c Guire Cibson, cité - in Reining 1978 p. 53.

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- 124 -

(32)- H A N D B O O K , op. cit., p. 78. (33)- V. LANTERNARI, 1982: Le società pastorali. GOLIARDICA, p. 38. Cette intuition remonte au moins jusqu'à O. Lattimore aux années 1940.

(35)- : p.70. (36)- -: p.28. (37)- TURRI, 1982: p. 259. (38)- E. S. HILLS, 1966: p. 251-254. (39)- CRIBB, 1984: p. 31 (14). (i) Eg. Les bouleversements provoqués par la révolution russe et par l'expansion de l'état soviétique à partir de 1917. (ii) Eg. au Proche- Orient à partir de 1914. (40)- Unesco, 1959: p. 14. (41)- SPOONER, op. cit., p. 6-7. (42)- ' : p. 219. (43)- CRIBB, op. cit., p. 26. (44)- cf. paragraphe V. (4516 Unesco, 1959: p. 21.

(34)- : p.22.

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- 125. - BIBLIOGRAPHIE

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Page 117: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

APPORTS DE LA TELEDETECTION SPATIALE SPOT A L'ETABLISSEMENT DES BASES ECOLOGIQUES POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE

DES ZONES ARIDES

Cas concrets de la région côtière du Nord-Ouest-EGYPTE et de la Réserve de la Biosphère de Mapimi-MEXIQUE

M. Pouget Unité de Télédétection, Laboratoire Informatique Appliquée, Centre

ORSTOM, Bondy, France

A. Comet ORSTOM, CEPE/CNRS, Montpellier, France

E. Le Floc'h CEPE/CNRS, Montpellier, France

S. Kamal Botany Department, Faculty of Science, Alexandria University, Egypte . _

Page 118: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 129

I NT R O D U CTI ON E n zones arides, un besoin d'inventaire et de suivi des ressources renouvelables et des milieux se manifeste souvent de manière prioritaire. Dans le cadre dune planification du développement il existe une demande d'informations actualisées et localisées sans cesse exprimée, quoiqu'impaxfaitement formulée, en vue d'accroître les connaissances nécessaires à une gestion rationnelle des ressources.

Le développement rurai intégré repose entre autre chose sur ia connaissance des ressources naturelles (volume, distribution spatiale) et de la stratification du territoire en unités fonctionnelles (zonage agroécologique, inventaires des milieux, etc) et sur le suivi des systèmes écologiques en vue de déterminer leurs tendances évolutives à long terme.

D e façon générale, la télédétection spatiale est de plus en plus fréquemment utilisée aux échelles moyennes et petites pour l'inventaire et le suivi de zones arides et semi-arides. Depuis quinze ans, de nombreuses études ont été réalisées à petite échelle à partir des données LANDSAT-MSS, NOAA et METEOSAT. Elles ont porté sur des reconnaissances ou des inventaires divers (occupation des sols, géomorphologie, végétation, ....), sur des essais de suivi des d i e u x et de contrôle continu de la désertification (WALKER et ROBINOVE, 1981; PONCET, 1985, 1986, COUREL, 1983, etc.) ou sur des évaluations périodiques de biomasse (TUCKER et al., 1983). Les limitations de ces études sont liées d'une part, au faible pouvoir de résolution au sol, aux difficultés de repérage et, d'autre part, au peu de représentativité des données de terrain très limitées dans l'espace par rapport à des données radiomémques intégrant de nombreux facteurs sur des territoires très étendus.

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- 130 - Les données de nouvelle génération (LANDSAT-TM et SPOT) grâce à leur meilleure résolution spatiale, permettent de se situer à un niveau de perception de l'ordre du secteur écologique (LONG, 1974). A ce niveau, variables géomorphologiques, couverture végétale et états de surface des sols, sont discernables non seulement par leur signature spectrale, mais également par leur structure (végétation contrastée, griffes d'érosion, placages sableux, implantations humaines, etc.) Le niveau de l'étude correspond alors presque à celui proposé par les méthodes "d'inventaire au sol", dont les finalités peuvent être : des cartes de végétation, d'occupation des terres, etc. 11 en résulte une localisation plus précise des sites tests d'observation, une réalisation de mesures au sol en mode synchrone avec l'acquisition des données satellitaires, er une validation plus efficace des classifications obtenues.

Q u e peut apporter la télédétection spatiale et en particulier SPOT à l'établissement des bases écologiques pour un développement rural intégré des zones arides ? L'utilisation opérationnelle des données satellitaires et les actions de recherche en cours s'inscrivent dans quatre axes principaux : ,

- aide à l'inventaire des ressources renouvelables et des milieux.- stratification de l'espace et intégration des données au sein de systèmes d'information géographiques - analyse de la variabilité saisonnière du couveTt h?gétal et de la production

- suivi de l'évolution à moyen et long temes des paysages et des systèmes Le but du présent travail est de décrire succinctement les dthodologies utilisées et les résultats obtenus à partu de quelques exemples d'application en zone aride: la région côtih Nord-Ouest de l'Egypte, la dserve de la Biosphère de Mapimi dans le désert de Chihuahua au Mexique, et une zone sahélienne du Nord du Burkina Faso.

Nous aborderons d'abord l'aide à l'inventaire des ressources renouvelables en considérant d'une part l'inventaire et la cartographie des ressources et du milieu pour un territoire donné (Egypte, Mexique), d'autre part l'étude focalisde d'un thème précis: les ressources fourragères dans la Réserve de Mapimi. Le deuxième thème abordé sera le suivi des ressources fenouvelables et du milieu à partir de Sétude diachronique de deux images (Egypte) et la détermination des unités dynamiques d'un paysage sahélien (Burkina Faso).

. végétale annuelle '

écologiques, détermination des tendances évolutives.

I- AIDE A L'INVENTAIRE DES RESSOURCES RENOUVELABLES ET DES MILIEUX (SURVEYING) L'objectif poursuivi est la définition, la délimitation, la description et la cartographie des unités fonctionnelles du paysage: régions écologiques, secteurs écologiques, unités géomorphologiques, systèmes écologiques, unités d'occupation des terres ainsi que la hiérarchisation des limites obtenues. ïï s'agit en particulier, dans le contexte des zones arides, de permettre l'inventaire des systèmes écologiques et l'établissement des limites de généralisation des résultats. Cela nécessite une méthode applicable et reproductible permettant la stratification de l'image et la définition d'unités. Cela nécessite aussi que les

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- 131 - unités définies par télédétection satellitaire soient reconnues comme pertinentes par le thématicien de terrain et interpetBeS.

Les données satellitaires, en intégrant l'ensemble des caractéristiques de la surface (situation géomorphologique, nature et état des couvertures végétale et minérale, infrastructures, etc), devraient faire éclater les démarches monothématiques en favorisant une approche multidisciplinaire pour l'étude des écosystèmes en zones arides. Comment utiliser les données SPOT, au-delà d'une simple problématique "occupation du sol", pour obtenir un zonage de l'espace qui serve de base à l'inventaire des ressources renouvelables et des milieux? Comment mettre en évidence des unités fonctionnelles, repérables par les naturalistes sur le terrain et susceptibles de servir de bases aux études de fonctionnement à partir de mesures physiques (unités de classification basées sur les valeurs de réflectance) représentant un aspect de la réalité à un instant donné.

L'approche retenue est l'approche "état de surface'', qui privilégie l'information spectrale, et se base sur les relations existant entre les états de surface et les valeurs radiométriques enregistrées par le satellite. Pour KILIAN "l'état de surface représente l'ensemble des caracteres propres à la surface de la Terre susceptibles d'être détectés depuis un satellite ou un avion". L'image est la résultante de l'interaction du rayonnement avec les différents éléments constituants la surface de la terre. Outre les effets de l'atmosphère sur le rayonnement les paramètres qui interviennent peuvent se regrouper en deux ensembles : - les paramètres en relation avec la géométrie du système : source du

rayonnement (soleil)-surface de la terre-capteur. ils conditionnent les phénomènes d'éclairement et d'ombres: exposition, pente, microrelief, rugosité (pierrosité, travaux du sol, végétation, constructions humaines), etc. - les paramètres en relation avec les propriétés inûinstques de réflexion et d'absorption de la surface. ils concernent la nature et l'état des couvertures minérale (sols, roches, eaux, constructions humaines) et des végétale (végétation, débris et litière,etc.). .*

Cette approche implique la formulation d'hypothèses &in d'établir, pour chaque' "état de surface" clétectd par le sateliite, une relation entre l'information terrain prenant en compte les paramètres précédents et l'information image, c'est-à-dire les valeurs radiométriques enregistrées par les capteurs. Il convient ensuite de traiter et d'analyser ces deux types d'information.

l'infunnation terrain est collectée essentiellement au niveau de sites tests (groupe de plusieurs pixels) repérables sans ambiguîté sur l'image et le terrain, l'échantillonnage pouvant être fait selon au moins deux approches différentes:

- une approche analytique (démarche dirigée] partant de zones bien définies, a priori, sur l'image et sur le terrain et dans lesquelles les sites tests sont

, choisis.. - une approche globale (démarche non dirigée) partant de l'analyse de l'image cette approche aboutit à la déterminatiori de classes dont on recherche, a posteriori, la signification thématique sur le terrain en implantant et en étudiant des sites tests.

l'infurmation image est obtenue essentiellement par l'analyse de l'espace radiométrique. Chaque pixel ou chaque groupe de pixels (par exemple un site test) est situé à,ia fois dans l'espace radiométrique constitué par les axes correspondants aux canaux SPOT et dans l'espace géographique, c'est-à-dire l'image, La démarche consiste à isoler des portions du nuage (ensemble de

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- 132 - pixels) et à les représenter sur i'image en essayant d'attribuer une signification thématique à cette portion d'espace radiomémque.

D e fait de nombreuses méthodes sont disponibles au niveau des algorithmes : découpages d'histogrammes bidimensionnels (espace à deux dimensions), classifications, indices radiomémques (indice de végétation, indice de brillance, etc.).

Dans i'état actuel de nos travaux, il ne nous est pas epcore possible de présenter une synthèse méthodologique complète sur l'utilisation des données SPOT pour l'inventaire et la cartographie des ressources renouvelables, en raison de la multiplicité des itinéraires méthodologiques utilisés par la recherche. Par contre, il nous paraît intéressant de reprendre ici les principales étapes de l'étude réalisée pour i'Egypte, selon un ordre chronologique qui préfigure assez bien les différentes phases de ce que pourrait être une méthodologie adapt& à l'inventaire et à la cartographie des ressources renouvelables. Nous présenterons aussi une démarche thématique particulière développée dans la Réserve de la Biosphère de Mapimi et concernant les ressources fourragères.

A- INVENTAIRE ET CARTOGRAPHIE DES RESSOURCES D'UN TERRITOIRE

LA REGION COTIERE DU NORD-OUEST - EGYPTE SITUATION DE LA ZONE D'ETUDE (FIGURE 1, CF AYYAD, LE FLOC'H, 1983)

r

Flgure 1 La réglon côtière Nord-Ouest de I'Egypte

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- 133 - zone côti5re à l'Ouest d'Alexandrie

c climat de type méditerranéen aride avec une pluviomètrie de 150 b a n

environ.

géomorphologie : système de dunes consolidées (ridges) parallèles à la côtes et séparées par des dépressions endoréiques.

sols plus ou moins profonds sur sables et sur limons, sols salsodiques.

occupation humaine: - pastoralisme - aridoculture : céréales sur limons et arboriculture (figuiers) sur sable. - localement zones irriguées par les eaux du Nil (extension vers l'Ouest du Delta depuis la mise en service du barrage d'Assouan).

- urbanisation et implantation de complexes touristiques le long de la côte (dune côtière).

LA DEMARCHE UTILISEE

1- Préparatlon de l'étude

U n point important concerne le choix des données SPOT. Combien de scènes? Quelles dates retenir? Pour prendre en compte la dynamique saisonnière, très importante en zone aride, il était évident au départ que deux images seraient néeesszires, l'uiie en fin Oe saison "humide" (marsdébut avril) et l'autre en fin de saison sèche (octobre-novembre). U n e programmation d'acquisition des donnks SPOT a donc ttt? pdpad pour 1987 avec ces deux créneaux de dates et pour deux scènes compte tenu de l'étendue de la zone d'étude. Ces deux scènes se trouvant sur la m ê m e orbite du satellite, l'acquisition des images a pu se faire simultanément par les deux capteurs H.R.V. (Haute Résolution dans le Visible) en mo& multispectral. Les aléas climatiques n'ont pas permis d'obtenir de données en mars mais seulement début avril. Finalement nous avons pu disposer pour les deux scènes (KJ 107-288 et KJ 108-288) de deux dates: 10 avril 1987 et 30 novembre 1987 (même angle de prise de vue).

2- Analyse préllmlnalre de l'Image du 10 avril 1987

Cette analyse, menée préalablement au travail sur le terrain, a été faite de deux façons différentes mais complémentaires:

analyse visuelle des compositions colorées (échelle 1/2oO.Oûû et 1/5O.O00) réalisées à partir des films négatifs Noir et Blanc

analyse numérique des données (bande magnétique CCï) effectuée à l'Unité de Télédétection de Bondy avec le logiciel PLANETES ( RAKOTO- RAVALONTSALAMA et al, 1988).

Il s'agit d'une démarche dirigée basée sur les connaissances déjà acquises sur la zone d'étude et la structure de í'image elie-mêv. Des zones (training areas) qui

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- 134 - apparaissent homogènes par leur couleur et leur texture et pour lesquelles on fait des hypothèses quant à leur signification thématique sont délimitées sur la composition colorée. L'extraction des caractéristiques radiométriques de ces zones, puis le regroupement de certaines de ces zones pour définir des classes radiométriques caractérisées par la moyenne et par l'écart-type des valeurs radiométriques dans chaque canal.

Chaque pixel de l'image est ensuite affecté à l'une des classes définies, à partir d'une méthode de classification de type barycentrique (classification de SEBESTEEN). 11 s'agit dune classification basée sur la distance minimale pondérée par l'inverse de I'écart-type. Chaque pixel est affecté à la classe avec iaqueiie sa distance radiométrique calculée est minimale.

Cette analyse préliminaire a pour objectif d'inventorier les principales unités qui apparaissent sur l'image et surtout de préparer l'étude de terrain par un plan d'échantillonnage (choix du nombre et de l'emplacement des sites tests). Des hypothèses sont formulées sur les paramhes les plus importants de la surface et leur influence sur les données SPOT Sans entrer dans le détail des dsultats on constate que, compte tenu dune assez grande corrélation entre les 3 canaux, la brillance est un élément important à prendre en compte. Elle est en relation avec les paramètres humidité et surtout rugosité, eux-mêmes en étroite relation avec certains éléments composant les écosystèmes et l'activité humaine (profondeur de la nappe phréatique, travaux culturaux, etc).

3- Etuda SynChrOnQ torrain/lmago SPOT (15 novembre/3 décembre 1987)

L'étude est conduite au niveau des sites tests (50) OU sont effectuées des

composition colorée à 1/50.000 (sur papier) s'avère être un document irremplaçable pour un repérage précis sur le terrain. Le choix de l'emplacement des sites tests se réfere à l'analyse précédente mais résulte surtout d'une confrontation terrain/image qui permet une localisation très précise et une appréciation de de i'hétérogénéité. Chaque site a une superficie comprise entre 0.5 et 5 ha environ.

, observations précises de la surface du sol et les mesures radiométriques. L a

L a description de Ia surface est facilitée par l'usage d'un formulaire adapté aux études utilisant les données satellitaires. Les 34 variables menues concernent les principales rubriques,:

la situation dans le paysage: ghmorphologie, pente, exposition etc.

la caractérisation quantitative de trois ensembles de paramètres: microrelief, couvertures végétale et minérale.

Les mesures radiométriques ont été effectuées à l'aide d'un raáiombtre CIMEL (3 canaux analogues à ceux de SPOT) sur les différefits éléments composant la

' surface (ESCADAFAL 1989).

On dispose ainsi d'un ensemble de données comprenant:

les variables terrain.

les mesures radiométriques réalisées sur le terrain.

. les valeurs radiométriques SPOT pour les trois canaux aux deux dates d'acquisition.

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- 135 -

37 20 47

Le traitement statistique de ces données (AFC, ACP,CAH) permet de préciser les relations terrain/image et de confirmer i'imprtance du facteur rugosité.

rtkente Eau libre : mer peu profonde

Vé~étation active =Trèfle d'Alexandrie irrimé

92 85 Eau libre : mer 155

4- Synthèse des relatlons terraln/lmage SPOT avec générallsatlon des résultats

Cette synthèse se traduit par une restitution cartographique (1/50.000): carte des *états de surface pour les deux dates (avril et novembre 1987). Elle peut résulter:

soit de la m ê m e démarche dirigée déjà utilisée pour l'analyse préliminaire des données d'avril. Les observations et mesures de terrain au niveau des sites tests permettent d'ajuster et de préciser la classification.

'* soit d'une démarche non dirigée telle qu'elle sera exposée ultérieurement (MALEK, 1989). Les données terrain sont alors utilisées comme vaiidation et permettent de donner une signification thématique aux classes.

Quoiqu'il en soit, la stratification de l'espace obtenue sert de base à l'élaboration . de cartes thématiques: sols, végétation, occupation du sol, sensibilité à l'érosion, etc. .

RESULTATS

Cette étude débouche sur la restitution d'une'carte raáiométriaue des états de surface au 1/50.000 interprétable en terme thématique selon Ia'griUe proposée auTableau 1

Tableau 1- Résultats de Ia classlflcatloa et thèmes identlñés

2 3 -

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

- -

16 17 i8 -

- IB 121 - Zone de burg el arab - (Egypte)

IVC I * THEME 114 I

89 86 a4 84 82 80 n 74 70 65 49 49

-

118 119 120 118 120 119 120 119 119 120 124 124

Limons battants. Limons à nodules Limons à nodules et surfaces sableuses plus ou moins rougeâtres Sables labourés (aplanis) Ridge (surfaces caillouteuses ciaires) Sables avec végétation nanirelie + limons labour& Limons labourés : labour ancien Limons labourés : labour récent Limons labomb avec pseudosables (seis) Solonchak (ifuioc~mwnSufsolu) et sois irrigués Sait marsh = Solontchak humides et parcelles irrigation

- Indice de brillance IB = pGyzGF-

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- 136 -

Afin de comparaison nous évoquons une étude menée dans la Réserve de la Biosphère de Mapimi et basée sur une démarche voisine (CORNET et al., 1988). Elle a conduit à la caractérisation de 31 classes radiométriques dont le regroupement a abouti à la distinction de 21 thèmes .La signification de ces thèmes a été déterminée après vdrification sur 60 relevés de terrain, répartis dans différentes classes.

Le Tableau 2 donne l'importance relative des différents thèmes pour la partie de l'image traitée correspondant à 104.000 ha. Les formations herbeuses à intérêt fourrager correspondent aux thèmes 10, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et représentent 58,3 % de la surface 6tudiée.La réalisation d'un masque permet d'extraire les classes radiométriques correspondant à ces thèmes et de les cartographier séparément.

Tableau 2 : Thèmes retenus anrès classlficatlon et rearouoement des classer . ___..

Réserve de la Bi'osphère de MAPIMI

Ilo

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

THEMES

Etendues d'eau libre Ombres omgraphiques Reliefs volcaniques sombres Pentes rocheuses Hauts piedmonts caillouteux Bas piedmonts e& collines caillouteuses Végétation arbustive sur sol pierreux Fourrés denses Formations arb. claires "Marolmls à h e d Vég. ligneuse basse très claire + herb. claires Vég. assez active ligneuse + herbacées Fourrés avec ligneux actifs (Prosopis) Vég. basse active + champs irrigués Zone à sols rougeâtres avec vég. peu couvr. Farmations herbeusesdenses Formations heheuses pâ&urées dens. moyen. Formations herbeuses claires Zones dépadéed couvert faible sol mugeatre Formarim herbeuses d é p d é a rrès claifes Zorn dénudees, quelques annuelles Sols nus très dflectants .

~"EXIQUE.

Classes

1.2 3 4 5 6.10 7.8 9 11 12.15.14 13 16.19 à 21 17 18 22 23 25 2426 a 27 28 24

I 30,31

B- CLASSIFICATION DES FORMATIONS VEGETALES D'INTERET FOURRAGER

REPARTITION DE LA BIOMASSE HERBACEE DANS LA RESERVE DE LA BIOSPHERE DE MAPIMI (DGO, MEXIQUE)

LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE. OBJECTIFS.

% image

0.07 0.37 1.48 1.43 5,45 4.44 2.98 2.79 11.82 6.40 5.70 0.74 0.04 5.99 7.94 625 16.67 025 10.88 3.40 4,40

L a Réserve de la Biosphère de Mapimi est située dans les zones arides du nord du Mexique (Desert de Chihuahua); le climat est tropical aride d'altitude moyenne avec des précipitations estivales voisines de 250 mm. Elle appartient à une zone de vastes bassins endoréiques, le relief est constitué de plaines alluviales piquetées de Cerros rocheux d'origine ignée ou sédimentaire. L a végétation est constituée sur les reliefs et les glacis par un matorraï xémphylle et

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---137 - dans les parties basses par des steppes à graminées vivaces parsemées d'arbustes.

L a nécessaire augmentation de la production animale dans les zones arides du Nord du Mexique devra reposer sur I'optimalisation de l'utilisation des ressources naturelles dans le cadre d'un développement durable pour lequel il est indispensable de réaliser une détermination correcte des potentialités de parcours et d'établir des plans d'exploitation rationnelle.

Sur cette base, l'Institut d'Ecologie et I'ORSTOM ont développé depuis 1981 une étude écologique intégrée des ressources naturelles faisant partie du Programme MAB-FRANCE.dans la Réserve de la Biosphère de Mapimi et de son aire d'influence.

L'étude d'inventaire (BREMER 1985, MONTANA, 1987) a permis de définir et de cartographier les grandes unités de géomorphologie et de végétation et d'identifier les principales formations d'intérêt fourrager. Par ailleurs des études stationnelles ont permis de suivre la dynamique de ces groupements et les cycles de production de biomasse.

L'objectif de notre étude (CORNET et al., 1988) est de relier les caractéristiques radiométriques des vues SPOT à des caractéristiques de végétation mesurées sur le terrain pour des sites tests, afin de répondre à deux questions principales : quels sont les paramètres mesurés, sur une végétation hédrogène de zone aride

à différentes dates, qui sont les mieux ' corrélés aux caractéristiques radiométriques des images?

peut-on à partir des données radiométriques et des mesures de terrain sur sites tests établir une typologie des groupements d'intérêt fourrager liée à leur niveau de productivité et cartographier la biomasse herbacée présente?

DONNEES ET METHODES

Les données concernent un échantillon de 17 parcelles décrites par des carac- téristiques de milieu et de végétation relevées in situ et par des caractéristiques radiométriques extraites des images SPOT.

1- Données de terraln :

Les données relatives aux états de surface du sol sont :

le pourcentage de sol nu calculé par difféxnce avec la couverture totale de la

le pourcentage de croûtes de battance mesuré par une méthode de points quadrats,

le pourcentage de bioderme, croûtes à cyanophycées, mesuré par la m ê m e m6thode

végétation,

E n raison de la non coïncidence des dates de mesure et de certaines prises de vue, les mesures d'humidité et de couleur de sol n'ont pas été prises en compte.

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- 138 - Les mesures effectuées sur la végétation portent sur des relevés de 1 ha situés dans des zones représentatives plus vastes. Les p a r a m è ~ s relevés sont : - la liste floristique,

- le recouvrement total de la végétation Cl", - le recouvrement de la strate herbacée RSH, - le recouvrement des annuelles RA, - le recouvrement cies graminées vivaces RGV, - le recouvrement de la strate ligneuse RSL,

(strate ligneuse basse < à 2 m)

2- Données radiométrlques : . Après localisation des sites tests sur l'image, les valeurs radiométriques des

différents pixels, représentant chaque parcelle , sont extraites . Les données prises en compte sont lamoyenne et la variance dans chaque canai SPOT XS1 XS2 et XS3. (les trois valeurs sont très corrélées à > 0.95).

La réflectance de la végétation en milieu naturel est le résultat de nombreux fac- ' teurs Cependant, les caractéristiques essentielles dépendent d'une part de la biomasse verte active, qui se traduit par des différences d'absorption dans le rouge (0.6 - 0.7 mm) et le proche infrarouge (0.8, 1.1 um), et d'autre part de la rugosité de la surface liée à la quantité de végétation qui réduit la réflectance sur l'ensemble des canaux. Les indices suivants ont donc été caiculéOn a donc calculé : ' -indicedebrillanaIB

- indice de végétation IVG 3- Méthode d'analyse :

L'analyse des données a comporté différentes étapes:

d'une part, le traitement des images complètes aboutissant à une classification des images (voir ci-dessus). L a représentation cartographique des classes donne une carte de distribution des thèmes radiométriques interprétables après validation sur le terrain en termes d'occupation des sols. Les thèmes correspondant aux formations végétales à intérêt fourrager peuvent être extraits et cartographiés séparément

.

d'autre part, le traitement des données relatives aux sites tests suivant une . démarche progressive : - Classification, des sites tests en fonction de caractéristiques de terrain au

moyen d'une analyse en composantes principales ( ACP ) pour chaque date afin de faire apparaître le regroupement des sites et la stabilité de ces regroupements dans le temps. L a recherche de I'existence de relations entre sites et variables permet de détecter un éventuel mode ordonné de &partition des sites. - Etude des relations entre sites tests: variables de terraidcaractéristiques radiométriques. L a mise en évidence des relations entre les variables relatives à la description de la végétation et les grandeurs radiométriques, à

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- 139 - I partir dune ACP nécessite que l'on recherche la signification des axes et les

- Expression par des régressions des .liaisons variables radiomktriquesl relations entre variables à partir des matrices de corrélation.:

caractéristiques de la végétation I

L'information relative au couvert végétal peut être corrélée quantitativement aux caractéristiques radiométriques dans chaque canal ou à leur combinaison en indices de végétation ou de brillance. 11 sera alors possible de créer des néocanaux à partir du calcul des régressions représentant des caractéristiques du couvert végétal : recouvrement de la végétation, biomasse herbacée, dont on p o r n ensuite cartographier la répartition.

RESULTATS

1- Analyse en Composantes Prlnclpales des données de terrain pour les sltes tests:

Flgurc 2 CIPsslflcatlon des shes test en fonctlon des caractérlstlques de terraln (CORNET et all., 1988)

La projection des sites sur le plan des axes 1 et 2 (Figure 2) permet leur

1. Formations ligneuses basses à sirate herbacée peu couvrante 2,6, et 9. 2. Formations à très faible couverture végétale 10,ll A, 15B. 3. Formations herbeuses à Hilaria de playa 1 et 3. 4. Formations herbeuses ?i Hilaria et Sporobolus 12,4B, 8,15A. 5. Formations herbeuses denses à Hilaria ou Sporobolus 4A, 7,13A. 6. Formations herbacées à ligneux bas, ligneux hauts des arcs de végétation

. classement en 6 groupes à partir des variables de terrain.

11B

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- 140 -

2- Analyso des corrélatlons : varlables do terraln/varlables radlombtrlques

Les analyses ont montré la forte corrélation des variables radiométriques entre elles et un certain nombre de variables de terrain entre elles, ce qui nous permet de réduire le nombre de variables à considérer.

Les plus fortes corrélations sont:

entre Biovolume et Indice de végétation. De fait seuls les ligneux sont actifs en mai et leur conmbution au Biovolume est importante (RSL est également corrélé à IVG)

entre Couverture totale de la végétation et Indice de brillance. E n effet, la couverture totale de la végétation toutes catégories confondues (verte et sèche), est un facteur de rugosité diminuant la réflectance (BVT est également corrélé aussi avec IB)

A noter que la corrélation entre Biomasse herbacée verte et Indice de végétation n'est pas significative, ce qui peut s'expliquer par la prédominance des ligneux actifs et par l'occultation de la biomasse herbacée verte par la matière sèche

. accumulée en saison sèche.

Etant donné la forte individualisation des groupements ligneux et la possibilité de les distinguer sur la classification de l'image, nous les avons retirés de l'analyse. Ce retrait modifie les corrélations dont les plus fortes sont alors:

entre Indice de brillance Couverture totale de la végétation et Recoumment de la strate herbacée (effet de la rugosité de la végétation sur la réflectance).

3

entre Indice de végétation et Biomasse herbacée verte correspondant bien à la signification de cet indice.

Cependant la biomasse, herbacée constituée en grande partie par de la végétation latente plus ou moins desséchée, est plus corrélée à l'Indice de brillance qu'à l'Indice de végétation.

3- Etabllssement des relatlons caractárlstlques radlométrlques des sltes t8StS/deSCr/pteUrS de la végétation.

Le but est d'établir des relations quantitatives permettant à partir des valeurs radiométriques de calculer certaines caractéristiques du couvert végétal et de le représenter cartographiquement.

Ainsi pour l'ensemble des sites, la couverture totale de la végétation estimée en saison sèche est exprimée par la relation:

CTV = - 0,397 IB - 3,043 IVG + 556,175 avec R = 0,710 FC = 7,108**

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- 141 - Pour la biomasse herbacée en ne considérant que les formations herbeuses, nous avons la relation:

B M H = -7,830 IVG - 1,525 IB + 1646,978 avec .. R = 0,767 FC = 7,889**

dans laquelle B M H est la biomasse herbacée totale en g de M.S. m-2

A partir de cette relation, on calcule pour l'ensemble des pixels de l'image les valeurs de biomasse herbacée. U n masque réalisé à partir de la classification a permis d'extraire les formations herbeuses pour lesquelles cette relation est applicable. U n seuillage sur l'écran, suivi d'une validation de terrain ont permis de déterminer cinq classes de valeurs de biomasse et de les cartographier automatiquement.

La classe n05 correspond à des formations très denses à Sporobolus airoîdes, confondues radiométriquement dans la classification avec les formations ligneuses. Ces zones ont pu être distinguées par leur position topographique et rajoutées aux formations herbeuses.

E n conclusion, la comparaison entre les données radiométriques extraites des scènes SPOT les valeurs de recouvrement et les biomasses mesurées in situ montrent qu'en saison sèche:

l'Indice de végétation n'est corrélé significativement ni avec la Couverture totale de la végétation, ni avec la Biomasse totale ou la Biomasse verte.

l'Indice de brillance est corrélé de manière significative avec la Couverture totale de la végétation. Cette dernière jouant surtout sur la rugosité de la surface.

II est possible, m ê m e en saison sèche, après classification de l'image et stratification des zones, de trouver une relation satisfaisante entre Biomasse herbacée totale et la combinaison des indices de végétation et de brillance. Cette relation étant applicable aux formations herbeuses présen tant un intérêt fourrager.

Les résultats recoupent ceux de M c DANIEL et HASS (1982) pour les zones voisines, où ces auteurs montrent que le suivi par télédétection de la production des terres de parcours est possible à condition de procéder par deux étapes :

une classification préalable de l'image permettant l'identification de grandes

et ensuite la détermination, pour les unités identifiées, des corrélations radiométrie/ biomasse.

unids de végétation/sols

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- i42 -

II- SUIVI DES RESSOURCES RENOUVELABLES ET DES MILIEUX (MONITORING) Dans ce cadre, l'utilisation de l'imagerie satellitaire prend une place croissante pour la connaissance des processus d'évolution et la prévision des modifications de l'environnement. L a télédétection apparaît comme le principal outil, pour le suivi effectif de l'évolution des milieux arides.

On peut distinguer deux démarches :

La détection des changements à la surface de la terre, mise en évidence à partir d'étude diachronique de la dynamique des paysages sur l'influence de processus naturels (sécheresse, inondations, etc ...) ou anthropiques (développement des cultures, défrichement, urbanisation, érosion, salinisation...). Se situent dans ce cadre les travaux d'étude diachronique de deux prises de vue rapprochées pour la r6gion côtière Nord-Ouest d'Egypte et la détermination des unités dynamiques d'un paysage sahélien (ANDRIANASOLO et MALEK, 1988).

Le suivi effectif de ces processus par l'enregistrement dun ou de plusieurs . paramètres basés sur la connaissance de la nature et des facteurs qui conditionnent ces processus pour pouvoir intervenir si besoin était.

I1 faut donc connaître les différentes uhases de ces urocessus et connaître comment les paramètres qui les caractérisent se manifeitent cians une dquencë de données satellitaires. Ces paramètres devront être :

observables et identifiables sur l'image, repérables et identifiables sur le terrain. significatifs d'une évolution écologique précise ou d'un seuil dans cette

évolution. fiables.

~

Jusqu'à présent les travaux effectués concernent surtout la première démarche, détection des changements. Cependant on peut classer dans la seconde le suivi de l'évolution de la couverture ligneuse au Sahel (MERING et JACQUEMINET, 1988).

A- METHODOLOGIE POUR LA DETECTION DES CHANGEMENTS

Ces études s'appuient sur la mise au point de méthodes d'analyse de séries temporelles. I1 s'agit a partir de deux vues redressées et superposables de détecter et d'analyser les changements. Pour cela trois méthodes ont été ou sont utili&s:

A partir des films, par des traitements photochimiques appropriés (addition et soustraction de densité) on obtient l'identification des zones de changement et la possibilité de les interpréter.

A partir des données numériques, avec l'analyse et le découpage d'histogrammes bidimensionnels de néocanaux correspondant aux deux dates. Ces néocanaux pouvant être les indiceS.de brillance ou de végétation.

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- 143 Les changements intervenus entre deux dates se traduisent par un déplacement de pixels de part et d'aum de la bissectrice de l'histogramme. Un découpage de cet histogramme peut permettre de déterminer des classes de changement, de les cartographier et de les interpreter.

- *A partir des données numériques, une approche globale qui consiste à appliquer un modèle de décomposition de l'espace géographique à partir de données satellitaires, de manière non supervisée pour chaque date. On réalise ensuite une image multidate

Un tel modèle a servi de base à la mise en oeuvre d'une démarche globale de traitement des images satellitaires pour établir un diagnostic du paysage en région sahélienne (MALEK C., 1989). I1 s'agit en fait d'une méthode d'approche de la dynamique du paysage sur une période du cycle annuel. Ainsi dans cet exemple, l'analyse des unités dynamiques du paysage a été faite en utilisant deux images SPOT acquises l'une en saison humide (maximum de végétation) et l'autre en saison sèche. La démarche comprend 3 étapes (figure 3)

'

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- 144 -

D E M A R C H E METHODOLOGIQUE GLOBALE

................................................................. I ........ (11. cycle annuel

Superporlllon der deun images 1 O - 1 1 L Anslyrr

dor UnltOr

i DEUHIEME ETRPE

CONSTITUTI ON I DE L'IMRGE MULTIDATES

Rnalyso

TROISIEME ETRPE ANALYSE DES SOUS-CLASSES

- Unlthr Sloblor Rsdlomltrlqurs, nlurau 2

Figure 3 - Schéma de la démarche globale (MALEK, 1989)

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- 145 -

CLASSIFICATION DE L'IMAGE EN UNITES RADIOMETRIQUEMENT STABLES

FICHIER fCHRHTILLON Classrmont I partir d'una populolion ichonlillon

+/I///////

..I !""" "".... '................"".. ....... ...... + .......... I i recherche du nombra

i Diman) -----@+ i d e partitlonr -CRITERE DES

Píman) CLRSSES

da 2 p(mrn)

-CL RSSIFICRTION i RUTOMRTIUUE - 1

...... ..... f ::.fy{ ...... , ._ ..:.. ....... . . . flllatlon der th6ma8 :+'%

-CRITIRES + DE STRBIL llE

Ø Ø

SCENE CTUOIEE: INITIALE

Image L (n)dimentlonr

Canaun brut8 ounéocanaun

SCENE CLASSEE EN UNltEf

RADI OMCTR IPUEMENT STABLES

-0-Ø -Ø-Ø-Ø*Ø-Ø-Ø- 8 8 \ \ 8 8 8 8 8Ø\08Ø\&80\0\08 Ø 0 Ø Ø Ø Ø Ø Ø U \ 8 \ \ 8 8 \

-CLRSSIFICRTION Ø FINRLE DE L'IMRGE ----e //////////A

Figure 4 - Hiérarchisation du paysage en unités radlométrlquer stables (MALEK, 1989)

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- 146 -

- Etape 1- Hlérarchlsatlon du paysago, rechorcho de prirtltlons sur chacuno des deux Images. (Figure4).

Etant donné le grand nombre de pixels contenu dans une image, l'analyse des données est faite à partir d'une population échantillon représentative. L'échantillonnage de la scène étudiée est un échantillonnage du type aléatoire systématique. L'effectif n de la population échantillon est déterminé par une relation fonction de la variance de la population totale et de la précision désirée.

.

La population échantillon est soumise à une classification automatique. Son but est de répartir à l'aide des critères de distance cette population en classes homogènes. La méthode utilisée est la méthode des centres mobiles.

Cette méthode permet de construire par itérations successives la partition dune population quelconque en un nombre de classes choisies. La partition est dalisée en se fondant sur des critères de distance entre classes et entre individus (décomposition de la variance). La figure 5 montre les trois phases de l'algorithme des centres mobiles er son résultat pour une population donnée.

FILGORITHME DES CENTRES MOBILES

LTAT INITIRL: nuago-population L , .

ETRPE I: 3 claraor domandóri Tirago au haaard drr'm pointa

C 1

nRPE 2: alabillaalion doa tonlrrr do grauill drr ciaairs

Flgure 5 - Les 3 phases de I'algorlthme des centres mobiles (MALEK, 1989)

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- 147 - L'utilisation de la classification en centres mobiles doit comporter un critère d'arrêt pour répondre aux exigences de fiabilité et d'efficacité énoncées plus haut. E n effet en théorie le nombre de partitions qui peut être appliqué à une population échantillon est égal au nombre d'individus -1. L a détermination du nombre maximum de classes au sein d'une population est un problème complexe. L a détermination de ce critère d'arrêt peut reposer soit sur des considérations statistiques ou mathématiques de stabilité maximale des classes, soit sur des critères thématiques liés à la connaissance du milieu (ne pas scinder de thèmes identifiés comme homogènes).

L'application d'une classification hiérarchique ascendante au centre de classes obtenues par les différentes itérations de la méthode des centres mobiles pennet de suivre la filiation des classes obtenues lors des partitions successives et facilite i'intexprétation thématique.

Cette étape aboutit après classification de l'image à une stratification de la scène et à une image classée. Chaque unité peut ensuite être subdivisée si nécessaire par une classification pyramidale que nous venons ensuite.

Dans le cadre des études d'inventaire des ressources cette méthode de classification peut être utilisée en début d'étude pour obtenir une restitution cartographique avec les différentes unités mises ainsi en évidence et dont il convient de rechercher à postenon la signification thématique. Ce document est alors utilisé pour i'implantation des sites tests et l'étude de terrain. Il peut aussi servir de validation en fin d'étude dans le cas d'une approche analytique (démarche dirigée).

- Etapo 2- Constltutlon de l'Image multldate (Flgure 0)

+ IWRCE HULTIOIIIS

r 1 I

Figure 6 - Constltutlon de l'Image multldates (MALEK, 1989)

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- 148 - Concri3tement la construction dune image des dynamiques du paysage se fait en superposant les deux images classées aux dates retenues. L'image générée contient toutes les unités multidates et mélange deux grands ensembles d'unités selon leur stabilité thématique:

*Une unité qui, entre'deux dates, ne varie pas thématiquement mais uniquement en superficie, sera qualifiée d'Unité Majeure Relative (U.M.R.)

- Majeure parce qu'elle témoigne dune permanende thématique entre les deux - Relative parce que cette permanence n'est valable que dans l'intervalle de

*A l'inverse, toute unité générée par l'image multidate possédant une signification thématique différente aux deux dates est appelée Uni té Variante.(U.V.)

dates.

temps étudié.

L'ensemble des U.M.R. et des U.V. compose I'image multidate toute entière. Cette image multidate permet un diagnostic de l'évolution du paysage entre deux dates et son interprétation thématique.

<.

- .Etape 3- Classification pyramidale pour l'analyse des sous unites (Figure 7)

CLASSIFICATI ON PYRAMIDALE

U

sirs-cinrtr nna

11.5.8 : 8 m 2 It LINlI I

Flgure 7 - Prlnclpe de Ia classlñcatloo ppramldale (MALEK, 1989) Les unités radiométriques stables sont quelquefois d'interpdtation malaisée. Ces unités sont trop générales et n'apportent pas d'élément nouveau par rapport aux connaissances données par d'autres types d'analyse. I1 est alors nécessaire de

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- 149 - scinder le volume information que possède ces classes en utilisant la m ê m e méthode de stratification en unités stables radiométriquement.

E n appliquant le principe de la classification pyramidale aux unités radiométriques présentant des confusions, on réduit cette part d'erreur en discernant dans bien des cas les divers constituants de la classe qui s'individualise. Une classification issue de cette méthode produit un document fiable et exploitable pour comparer plus finement les données recueillies au sol à l'ensemble des classes radiométriques.

Cette approche en différents modules doit permettre d'obtenir à partir des données SPOT :

un diagnostic de l'évolution d u paysage entre deux dates, mettant en évidence la dynamique du paysage et des unités.

une stratification de l'espace qui soit : - objective, sinon automatique - compatible avec la résolution spatiale du satellite - interprétable thématiquement

B- APPLICATIONS

DEFINITION ET DETERMINATION DES UNITES DYNAMIQUES D'UN PAYSAGE SAHELIEN - MARE D'OURS1 - BURKINA FASO (ANDRIANASOLO ET MALEK, 1988)

Le bassin versant de la Mare d'oursi est caractéristique des écosystèmes de mares sahéliennes, liées à la mise en place de grands cordons dunaires lors du quaternaire. Le climat est tropical semi-aride de type sahélien avec une pluviométrie moyenne annuelle de 400 mm concentrée en une courte saison de pluies estivales. La végétation qui présente une assez forte diversité à grande échelle se compose dune strate arbustive très lâche d'arbres ouarbustes souvent épineux, et d'une strate herbacée éphémère constituée d'annuelles.

L a détermination des dates d'étude prend en cdmpte les facteurs climatiques et la phénologie de la végétation.

L a date du 4 septembre 1986 se situe en fin de saison des pluies, date à laquelle la végétation chlorophyllienne est à son maximum. I1 faut noter cependant, que la pluviométrie sur le bassin se révèle être t&s hétérogène sur des distances très rapprochées. L a date du 17 décembre 1986 reflète des conditions générales de début de saison sèche. A cette période la végétation pérenne est sèche et les processus d'évaporation assèchent les mares et les bas-fonds humides.

L a génération des classes de paysage pour les deux dates est réalide suivant la démarche non supervisée et i'utilisation de la méthode des centres mobiles.

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- 150 - Classes du paysage de l'image du 4 septembre 1986. La démarche ci-dessus

exposée a généré 1 1 classes organisées en six ensembles, dont voici une première interpdtation :

- glacis: avec végétation arborée (Ci), colluvionnés (a); - roches sombres:

. . gabbros, buttes cuirassées, roches m é t amorp hiques (C5);

- sables: éoliens et arènes granitiques grossières et claires (a), arènes granitiques glacées et épandages gravillonnaires latéritiques (CS), erg vif (Ci i);

principalement sur piémonts sableux et le long des marigots (C6), sur cordons dunaires et arènes granitiques ((3);

(W

- c h p s et végt?tation:

- végétation dense et eau dominante: avec moins d'eau (C4), avec plus d'eau - végémwn dense: principalement dans les mares et les bas-fonds (C10).

Classes du paysage sur l'image du 17 Décembre 1986 10 classes ont ét6 * générées organisées en cinq ensembles

- glacis colluvionnés et bas-fod argileux: sans végétation chlorophyllienne active (Cl), bas fond argileux avec végétation active (Ca;

- classe sombre: - sables:

zone de retrait des eaux de la mare (C3), roches sombres et argiles de bas-fonds saturks en eau (C6);

sables éoliens avec légère couverture graminéenne skhe et arènes granitiques pendables ou claires (a), arènes granitiques glacées ou dégradées (a), cordons dunaires et champs dénudés (Ci), erg vif (a);

- végétation dense: végétation dense de mare avec eau dominante (C4), végétation dense de mare (C10).

L a constitution d'une image multidate aboutit à i'individualisation des unités majeures relatives et des unités variantes.11 existe sept unités majeures relatives dont l'ensemble de la superficie représente 45,4% de la scène étudiée (66û,6 M). - erg vif (Ci);

- sables dunaires et arènes granitiques grossières ((2); - roches sombres et argiies de bas-fonds satds en eau (C3); - végétation dense de mare et eau dominante (C4);. - végétation dense de mare (CS); - glacis C O ~ ~ U V ~ O M ~ S (C6); - arènes granitiques glacées en surface et épandages gravillonnaires latéritiques (0).

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- 151 - Les unit& variantes, où se produit une dynamique saisonnière entre les deux dates considCrées, sont essentiellement les zones de glacis siège d'une forte redistribution des eaux de surface et les zones sableuses peu couvertes où la couverture végétale varie beaucoup en fonction de la saison (localement zone de culture).

Cet exemple montre l'apport des données satellitaires pour l'établissement d'un diagnostic dynamique du paysage

L a classification obtenue a évidement fait l'objet de vérifications précises à la fois à partir de cartes établies et de vérités terrain effectuées durant les passages du satellite en 1986. L a confrontation avec les cartes de géomorphologie dynamique et l'esquisse pédologique réalisées toutes deux à l'échelle du 1:50.000 montre une concordance très grande pour les faits permanents. L a vérification, sur le terrain, des unités dynamiques du paysage sur l'image multidates résultante a mis en évidence que des phénomènes, à peine perceptibles ou de façon très masquées au sol, sont caractérisés très nettement sur l'image multidates.

ETUDE DIACHRONIQUE POUR 2 PRISES DE VUE (10/4/87 ET 30111187) : ETUDE DE CAS EN EGYPTE.

La situation est celle évoquée au paragraphe I-A. L'analyse a été réalisée à partir des données numériques avec découpage d'histogrammes bidimensionnels de néocanaux (indices de végétation, et de briìlance)correspondant aux deux dates

Les changements intervenus en l'espace de ces 8 mois mettent en évidence certains processus caractéristiques du fonctionnement saisonnier des écosystèmes soumis à l'action humaine.

1- Varlatlon du cyclo hydrologlque

Sur l'image d'avril les zones inondées se caractérisent par un indice de brillance IB es faible car les luminances sont peu élevées dans tous les canaux et surtout le canai XS3 Proche infra Rouge. Par contre, sur l'image de novembre l'indice de brillance peut augmenter considérablement en relation avec la fin de l'inondation et le dessèchement du sol en surface avec l'apparition fréquente d'efflorescences salines. I1 est alors facile de localiser. sur l'histogramme bidimensionnel construit avec les deux n h a n a u x correspondant aux indices de brillance d'avril et de novembre, les pixels concernés. Ii est non moins facile de les localiser sur l'image.

De même, pour un sol limoneux à surface ba&te en a v d l'indice de brillance a des valeurs élevées. Si la nappe phréatique remonte (effet des irrigations dans les

. zones voisines irriguées et si le drainage est insuffisant) la surface du sol devient humide avec des pseudosables (effet de la salinisation) l'indice de brillance diminue en relation avec des luminances nettement plus faibles dans tous les canaux. Là encore ce type de comportement se localise sur l'histogramme bidimensionnel et sur l'image. Ii a ainsi été possible, entre Burg El Arab et Hammam, de mettre en évidence une zone de plusieurs dizaines d'ha qui, en l'espace de 8 mois, a été touchée par ce phénomène de salinisation lié à la ' remontée de la nappe phréatique.

,

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- 152 -

2- Manlfastatlon de l'érosion Bollanno

Elle affecte les sols sableux labourés récemment (printemps 87) et souligne la différence de comportement des sols labourés en fonction de la texture de l'horizon de surface:

diminution plus rapide de la rugosité dans les sols sableux avec l'aplanissement du labour,

glaçage de la surface des mottes pour les sols limoneux qui conservent plus longtemps une certaine rugosité.

Ces changements soulignent aussi l'activité humaine (infrasuucture routière, aménagements hydroagricoles, urbanisation, carrières,etc) et différents stades phénologiques de la végétation naturelle (tapis très dense de Plantago albicanr en avril mais totalement absent en novembre) et des cultures irriguées, annuelles ou arbustives.

CONCLUSION E n zones arides, c o m m e d'ailleurs d'une façon générale, la Téléúétection SPOT- TM apparaît peut-être davantage c o m m e un outil de recherche, que comme un outil opérationnel pour le développement.

i- UN O u m DE RECHERCHE

Son apport n'est pas négligeable pour l'étude des régions arides tant du point de w e conceptuel que méthodologique:

- ~pport conceptuel.

L a Tél6üétection spatiale se révèle peu à peu c o m m e un outil d'investigation susceptible de générer des relations scientifiques nouvelles. A la vision synoptique et à la vision diachronique, classiques avec MSS, s'ajoute une vision synchrone avec SPOT et TM. Elle permet de compléter un ensemble de relations très étroites terrain-image et de réaliser une analyse encore plus précise et répétée d'une m ê m e région. Ceci conduit à un autre moyen de compréhension des phénomènes spatiaux par le biais de leur dynamique spatio-temporelle. On passe d'une vision statique à une vision dynamique et plus globale des milieux.

En outre une plus grande importance est maintenant accmiée à certains éléments du milieu tels que la surface du sol, ou plus précisément à des paramètres c o m m e la rugosité, la couleur, la nature physico-chimique, l'état d'humidité, etc. Ces paramètres "apparaissent" très nettement sur les images et l'on découvre leurs relations avec les processus dévolution des milieux induits par l'activité humaine.

Paradoxalement, cette génération de capteurs, encore plus performants, relance la nécessité d'effectuer sur le terrain des observations et des mesures, encore plus précises et toujours mieux localisées, selon des méthodes généralement

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- 153

I

nouvelles qu'il faut mettre en oeuvre: observations détaillées de la surface (couvertures minérale et végétale), mesures raáiométriques, etc.

Apport méthodologlquo

Le renouvellement des méthodes d'inventaire des ressources renouvelables et des milieux en est un exemple. L'introduction d'une composante dynamique redonne un intérêt évident à ce type d'information.

Les données SPOT-TM permettent de débuter la mise en oeuvre de méthodes pour le suivi des milieux arides, en particulier avec une première étape concernant la détection des changements.

I1 reste nécessaire de développer de nouveaux champs de recherche relatifs à la Télédétection dans l'optique dune certaine opérationnalité de l'utilisation des données pour le suivi des milieux arides: reconnaissance de formes,automatisation des traitements, systèmes d'informations géographiques, etc.

-

2 - CE N'EST PAS ENCORE UN OUTIL OPERATIONNEL POUR LE DEVELOPPEMENT

E n effet la mise en oeuvre pratique de I'utilisation de SPOT se heurte à de nombreux problèmes parmi lesquels nous ne retiendrons que ceux qui nous concernent davantage en tant qu'utilisateurs thématiciens: - Nécessité de formuler en termes de d o ~ é e s satellitaires les besoins en

information. Il faut pour cela une bonne compréhension des besoins ainsi qu'une bonne connaissance de ce que ces données représentent et des appareils qui en permettent l'acquisition. - Une fois les donnks acquises n6cessité de les traiter, de les analyser de façon à extraire l'information demandée.

U est important que les utilisateurs fassent l'investissement nécessaire pòur connaître les principes et les méthodes de travail de ia télédétection spatiale. Ceci devrait être un objectif pour les prochaines années. C e serait aussi un bon investissement pour aborder les nouveaux enjeux liés à l'implantation et au développement de la Télédétection dans les régions arides d'Afrique et d'Amérique latine.

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- 154 - BIBLIOGRAPHIE ANDRIANASOLO (H,), MALEK (C.), 1988.- Définition et détermination des unités dynamiques dun

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La formation et l'appui au développement: Cas du projet de formation en aménagement pastoral

intégré au Sahel (FAPIS)

'par

Mohamed Skouri Division de sciences écologiques, Unesco (Paris)

Ibrahim Albassadje Touré Coordonnateur du projet FAPIS (Dakar)

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- 157 -

R é s u m é

Lancé en 1980 par l'Unesco et l'Institut du Sahel/CILSS, avec l'appui ' du PNUD et de I'UNSO, le projet de Formation en aménagement pastoral intégré au Sahel (FAPIS) visait à assurer la spécialisation de cadres supérieurs et le recyclage de cadres intermédiaires dans le domaine de l'aménagement des terres à pâturage.

Des activités connexes de recherche et de démonstration sont associées aux activités de formation. Celle-ci se caractérise notamment par une approche intégrée et pluridisciplinaire et aussi par le fait qu'environ la moitié du temps y est consacrée à des activités pratiques sous forme de stages sur le terrain.

Ces stages sont effectués périodiquement sur les mêmes sites, ce qui a permis d'établir des liens étroits de coopération étroits entre le projet FAPIS d'une part, les structures d'encadrement et les populations qui vivent sur ces sites d'autre part.

La présente communication analyse les retombées des activités du projet FAPIS sur deux des principaux sites ou sont effectués les stages et les travaux pratiques sur le terrain. II s'agit d'une part du projet de Développement de l'élevage dans le Sénégal oriental et d'autre part de la Communauté rurale de Labgar dans le Ferlo sénégalais.

Le projet FAPIS a contribué notamment à former le personnel technique intervenant dans ces zones, et à aider ce personnel à assurer la bonne mise en oeuvre des programmes prévus en participant à l'identification des problèmes à résoudre et des solutions 6 apporter et en favorisant la sensibilisation et la participation des populations.

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- 158 - 1) Introduction

Si dans le contexte écologique et économique spécifique du Sahel, caractérisé par des conditions édapho-climatiques défavorables (insuffisance et irrégularité des pluies, médiocrité du potentiel pédologique, grande fragilité des écosystèmes e't grande vulnérabilité des systèmes de production), l'élevage constitue l'activité socio-économique la mieux adaptée, il n'en est cependant pas l'activité exclusive. Souvent, en effet, l'éleveur sahélien pratique l'agriculture, exploite les ressources de la forêt et s'adonne à l'artisanat, cherchant ainsi à diversifier ses sources de revenus et à améliorer ses conditions de vie.

L'approche du milieu pastoral sahélien implique donc une vision intégrée et globale de la réalité pastorale au Sahel tenant compte des interactions qui existent avec les autres secteurs d'activité ainsi que de l'évolution générale des conditions socio-économiques. La complexité du système pastoral et le caractère interactif de ses différents paramètres exigent la mise en oeuvre d'une approche interdisciplinaire et systémique orientée vers la recherche de solutions pratiques à des problèmes concrets, urgents et interdépendants.

C'est en partant de ces considérations qu'a été lancé en août 1980, le Projet de Formation en Aménagement Pastoral Intégré au Sahel (FAPIS), projet conjoint de l'Unesco et de l'Institut du Sahel/CILSS, financé par le P N U D * et l'UNS0 et ayant c o m m e institutions-hôtes I'EISMV de l'Université de Dakar et 1'ENCR à Bambey (Sénégal).

C e projet vise en premier lieu à former des spécialistes et à recycler des cadres intermédiaires dans le domaine de l'aménagement pastoral intégré. Aux activités de formation sont associées des activités de sensibilisation et d'information, ainsi que des activités de recherche et de démonstration.

Si les activités de formation se déroulent principalement dans diverses zones pastorales et agro-pastorales du Sénégal, 6 Dakar et dans diverses zones pastorales et agro-pastorales, le caractère régional du projet est assuré par la diversité géographique des participants, l'organisation de voyages d'études dans différents pays sahéliens, et l'organisation de séminaires régionaux et de journées de réflexion dans les pays visités.

à la mise en oeuvre des stratégies de développement économique et social des Etats membres du CILSS. Ces stratégies visent la réalisation des objectifs globaux suivants:

Ainsi le projet vise à contribuer, à travers ses diverses activités,

lutte contre la désertification et pour le rétablissement des équilibres . écologiques, sécurité et auto-suffisance alimentaires, par le biais de la promotion de system'es de production agro-sylvo-pastoraux plus performants, amélioration des conditions et de la qualité de vie des populations dans le cadre d'un développement harmonieux assurant la satisfaction des besoins essentiels et une protection efficace de l'environnement.

* PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement UNSO: Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienne EISMV: Ecole inter-dtats des sciences et médecine vétérinaires

(Dakar, Sénégal) ENCR: Ecole nationale des cadres ruraux (Bambey, Sénégal) INSAH/CILSS: Institut du Sahel/Comité inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel

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- 159 - 2. Rappel des principales caractc'ristiqucs de la formation dispensée

La formation dispensée se caractérise notamment par: une approche intégrée des problèmes d'aménagement, une démarche pluridisciplinaire et l'accent mis sur les travaux pratiques sur le terrain et l'analyse de cas concrets.

C'est ainsi que la partie théorique de cette formation porte sur les éléments suivants:

a) l'initiation aux concepts de base du développement rural intégré b) la connaissance des écosystèmes sahéliens c) la connaissance des sociétés sahéliennes d) l'étude des systèmes de production pastoraux au Sahel e) l'intervention de 1'Etat dans le domaine agro-pastoral f) l'étude des relations existant entre l'espace pastoral sahélien et les autres

espaces géographiques g) l'étude des stratégies d'aménagement et de prévention de la dégradation

de l'espace pastoral.

Ces enseignements théoriques sont complétés et illustrés de sorties de courte durée (une journée) pour l'examen de problèmes concrets: visites de laboratoires spécialisés, de centres de recherches appliquées, de périmètres de démonstration, de projets de développement, de terroirs pastoraux de villages.

Des travaux pratiques sont organisés:

- soit en salle: cartographie, photo-interprétation, reconnaissance des espèces ' végétales, etc. - soit sur le terrain: identification des types de pâturages, calcul des charges à l'hectare, mesure de biomasse, etc.

Pour un cycle de formation de neuf mois les stages sur le terrain totalisent environ trois mois et permettent de réaliser des enquêtes et d'avoir des contacts avec les populations pastorales. ils ont, en effet, pour objet:

- d'observer les données du milieu physique, ses dégradations, les .problèmes de l'eau et des feux de brousse, la conduite des troupeaux, etc. - d'analyser les besoins et les aspirations des populations pastorales, l'impact sur l'environnement de leurs activités et de leurs méthodes, les techniques traditionnelles, la participation des éleveurs à des actions innovantes, etc. - d'étudier quelques réalisations d'aménagement et de développement pastoral: les objectifs, la conception du projet, l'attitude des populations, l'impact sur l'environnement et l'économie locale, - de participer à des travaux de restauration et d'aménagement en s'intégrant le plus possible 6 la vie quotidienne des communautés pastorales: aménagement de pare-feux, de parcours, de points d'eau, etc.

Ces stages sont complétés par un voyage d'étude d'une durée de 3 semaines environ, organisé dans l'un des 8 Etats membres du CILSS; il contribue à élargir les horizons des stagiaires en les amenant h se pencher sur d'autres projets et d'autres expériences. C e voyage a pour triple objet de confronter les étudiants à d'autres problèmes d'aménagement et de développement pastoral, d'organiser un contact entre le projet et un des pays du Sahel dans lesquels

'

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- 160 - il est destiné à travailler, de procéder à quelques actions d'information et de sensibilisation des cadres des services du développement rural. Le voyage d'étude donne lieu à la rédaction d'un rapport individuel ou collectif dans lequel sont consignées les observations qui ont 6th recueillies, une évaluation des projets visités, des recommandations sur la politique pastorale du pays visité.

I1 y a lieu de préciser également que le caractère multidisciplinaire du projet ne provient pas uniquement du programme d'enseignement dispensé mais aussi de la diversité de formation de base des participants. En effet ceux-ci sont choisis parmi des cadres supérieurs appartenant à différentes disciplines: vétérinaires, agronomes, zootechniciens, forestiers, hydrauliciens, géographes, économistes, sociologues, spécialistes de l'environnement... Cette diversité est de nature à favoriser l'apprentissage du travail en équipe sur des problèmes présentant de multiples facettes, tels que les problèmes du développement rural.

--

3. Impact du projet PAPIS au niveau de quelques projets de développement

Quatre zones écologiques du Sénégal ont été choisies pour servir c o m m e terrains d'application pour la formation pratique dispensée dans le cadre du FAPIS. I1 s'agit, en allant du nord au sud, de:

- la vallée et le delta du fleuve Sénégal, en zone nord sahélienne - le Sénégal oriental, en zone soudano-sahélienne et - la Casamance, en zone soudano-guinéenne et pré-guinéenne.

La présente contribution vise à examiner les rapports de coopération qui se tissent depuis 1980, entre le projet FAPIS et le projet de développement de l'élevage au Sénégal oriental (PDESO) d'une part, et le projet FAPIS et la Communauté rurale de Lobgar, dans le Ferlo sénégalais, d'autre part.

- - le Ferlo, en zone sahélienne

3.1 Coopération avec le PDESO

3.1.1 Présentation rapide du PDESO

Créé en juin 1976, suite aux effets de la grande sécheresse des années 70 qui a affecté l'ensemble des pays sahéliens, le projet de développement de l'élevage au Sénégal orientai (PDESO) bénéficie du soutien de la Banque mondiale, de la Caisse centrale de coopération économique, du Fonds koweïtien de développement et de la Banque arabe de développement économique pour l'Afrique (BADEA).

Ses principaux objectifs sont l'amélioration des conditions générales d'élevage, de gestion des troupeaux et du milieu pastoral. Le PDESO est un projet d'encadrement rapproché de 60.000 agro-pasteurs (dont 36.000 actifs, environ) qui vivent dans 428 villages implantés dans une aire de 1.297.000 hectares, située au nord du chemin de fer reliant Dakar à Bamako.

Le climat de la zone est de type soudano-sahélien, caractérisé par de fortes chaleurs et des hauteurs d'eau variables d'une année à l'autre (Tambacounda a enregistré 814 m m en 1969, 537 m m en 1970, 942 m m en 1974, 525 m m en 1985 ... ). Les sols sont généralement du type ferrugineux tropical, tant Ô t lessivés, tant Ô t hydromorphes.

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- 161 - La population est composée de Hal Pular (environ 50%) et de diverses

minorités: Wolofs, Mandingues, Sarakollés et Soninkés. D'une façon générale, les populations sont des agro-pasteurs, avec cependant une dominante pastorale dans les régions nord et est de la zone considérée. AU sud du chemin de fer, la Société régionale de développement est la Société de développement des fibres textiles (SODEFITEX), à vocation agricole nettement marquée, malgré l'existence d'un volet-élevage.

.

Les actions du PDESO portent sur:

- l'organisation de 5 zones agro-pastorales, regroupant les 53 unités agro-pastorales, avec des plans de gestion des terroirs et des groupements d'intérêt économique GIE faisant fonction de comités de gestion de l'espace agro-pas t oral, - la réalisation de points d'eau: puits pastoraux, forages, surcreusement de mares naturelles et réalisation de mares artificielles, - la création de 912 k m de pare-feu, pour tenter d'endiguer les feux de brousse qui constituent une véritable calamité pour cette région, - les programmes de santé animale et humaine, - les programmes de restauration des écosystèmes (reboisement), - les programmes d'alphabétisation fonctionnelle (formation d'auxiliaires d'élevage, d'hygiénistes, de matronnes, initiation des membres des GIE à l'écriture, à la lecture et à la comptabilité).

Depuis 1980, le PDESO a constitué un partenaire privilégié du projet FAPIS. Le projet a servi de structure d'accueil pour les élèves du FAPIS qui y effectuent chacun deux stages d'environ deux semaines à deux périodes différentes de l'année (un en fin de saison de pluie et un en saison sèche).

3.1.2 Apports du projet FAPIS au PDESO

3.1.2.1 Dans le domaine de la formation

Depuis 1980, date du démarrage du programme de formation inter-disciplinaire du projet FAPIS, le PDESO a été le premier projet sénégalais à proposer ses cadres en formation 6 ce programme.

C'est ainsi que de 1980 à 1988, 7 cadres du PDESO ont bénéficié d'une formation de moyenne ou longue durée au projet FAPIS:

. 1980-1981 : formation post-universitaire (de 9 mois) du chef du service pastoral

. 1982-1988 : 6 cadres techniques ont bénéficié chacun des sessions de recyclage de 3 mois; il s'agit de 4 chefs de zones agro-pastorales (dont l'un a 6th promu chef du Service pastoral après sa formation) et de 2 chefs de groupements pastoraux.

- Pendant cette période, 6 autres cadres techniques de divers services régionaux ont bénéficié de la m ê m e formation: 3 cadres de l'Inspection régionale de l'élevage, 1 cadre de l'agriculture (Projet OFADEC/Office africain de développement économique communautaire), 1 cadre de l'Inspection régionale de la coopération rurale, 1 cadre de l'Inspection régionale des eaux et forêts. .

du PDESO (promu directeur adjoint, après sa formation),

. ,

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- 162 - - Par ailleurs, depuis 1980, 2 fois par an, le projet FAPIS organise in situ des

journées d'études et des ateliers avec 6 services régionaux très impliqués . dans le développement rural: les services de l'agriculture, de l'élevage, des

eaux et forêts, des parcs nationaux, du développement social et du projet OF AD E C.

L'objectif recherché est la sensibilisation des cadres de conception et du terrain à la vision globale et la promotion de solutions concertées, résultats d'échanges féconds entre les différents cadres.

Des conférences publiques ainsi que des ateliers ouverts aux cadres et aux techniciens locaux, ont également été organisés à Tambacounda.

- Dix cadres du PDESO ont été invités à participer à des séminaires régionaux consacrés 6 des thèmes variés, traitant de différents aspects du problème du développement rural dans les pays du CILSS.

- Des séances de sensibilisation et d'information des populations et des producteurs sont organisées à l'occasion des stages périodiques (2 fois par an, en saison d'hivernage et en saison sèche).

Douze unités agro-pastorales (Sam, Sinthiou Bocar Aly, Kothiari, Taba, Madina Niana, Dembamba, Mboul, Diara Boguel, Sil, MBaniou, Kouthiaba, Saré Faring) font l'objet de visites d'études approfondies, en particulier les trois dernières.

Les séances de travail avec les agro-pasteurs traitent principalement des thèmes suivants:

. conception et mise en oeuvre des plans de gestion . potentialités naturelles (végétation, eau) et perception des problèmes de charge (cheptel et populations) problèmes de santé humaine et animale gestion de l'environnement (aspects/organisation et information) . problèmes liés aux conditions de vie quotidienne et à leur amélioration.

- Le projet FAPIS, à l'occasion de ses stages, encourage les échanges entre techniciens et populations, mais favorise également les échanges entre populations de zones différentes (par exemple entre agro-pasteurs du Sénégal oriental et pasteurs du Ferlo ou agriculteurs du Bassin arachidier).

- Des contacts sont également établis avec les autorités administratives de la région: gouverneurs, gouverneurs adjoints (adjoint administratif et adjoint au développement, préfets et sous-préfets) en vue de les informer des activités entreprises et des recommandations qui s'en dégagent.

3.1.2.2 Dans le domaine de la recherche

- Les équipes de formateurs et de stagiaires du projet FAPIS mènent des études interdisciplinaires sur l'ensemble de la zone d'intervention du PDESO, avec un accent plus particulier sur une demi-douzaine d'unités agro-pastorales parmi lesquelles les unités de Kouthiaba et de Saré Faring font l'objet d'un suivi plus continu.

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- 163 - Les équipes procèdent a des études intégrées dans le but de proposer

des recommandations et des orientations au PDESO dans les domaines suivants:

tendances d'évolution de l'environnement physique et humain, inventaire et suivi des pâturages herbacés et ligneux (évolution des parcours et des biomasses disponibles), valeur alimentaire des pâturages naturels: études des potentialités des graminées courantes de la zone: AndFopogon pseudapricus, Diheteropogon hagerupii; études sur les légumineuses fréquemment rencontrées: Spermacocea stachydea et Spermacocea radiata, Zornia glochidiata, Amaranthus viri&; études sur les apports des ligneux fourragers : Pterocarpus erinaceus, Grewia bicolor, Dichrotachys glomerata, Peretia apodanthera, valeur alimentaire des sous-produits agricoles (fanes d'arachide, tiges de mil et de maïs) et agro-industriels (graines de coton distribués par la SODEFITEX), études sur les problèmes liés la complémentation alimentaire et à la suppiémentation minérale, équilibre entre les ressources alimentaires du cheptel (fourrages herbacés et ligneux, sous-produits agricoles et agro-industriels), les ressources en eau (mares naturelles et artificielles, puits pastoraux et forages) et les ressources animales, approches socio-économiques des communautés agro-pastorales: nature des besoins et des aspirations des populations, les contraintes et potentialités de leur milieu, l'information des populations et leur participation aux prises de décision et à la gestion de l'espace et des ressources, éléments d'orientation relatifs à l'amélioration des systèmes de production: actions sur le milieu naturel, les communautés humaines et les ressources pas torales.

3.1.2.3 Dans le domaine de l'information des populations

Une partie du staae sur le terrain est consacrée à initier les élèves aux "approches socio-économiques du milieu éleveur". Si ces exercices ont pour objet de préparer une intégration harmonieuse des techniciens dans leur milieu d'intervention, en retour, les agro-pasteurs tirent un bénéfice appréciable de ces séjours qui sont mis à profit par les stagiaires pour faire des interventions sur le troupeau, des propositions pour l'aménagement et la gestion des terroirs, l'amélioration des systèmes de production et du cadre de vie.

3.1.2.4 Principales retombées de l'action du FAPIS au niveau du PDESO

Diverses suggestions et recommandations formulées par le FAPIS ont été progressivement prises en compte:

- formulation d'une méthodologie de récolte des données portant sur les ressources fourragères (aspects quantitatifs; techniques d'inventaire de la végétation), - prise en compte progressive des données bromatologiquec (des analyses bromatologiques sont effectuées, pour les besoins de FAPIS par les institutions suivantes: Laboratoire d'élevage de Hann; Société des agriculteurs de France; IEMVT). Il en a résulté la formulation de plans de gestion plus conformes aux potentialités et aux capacités des pâturages et établis sur la base de bilans fourragers plus précis, - prise en compte progressive des capacités utiles des mares et amélioration de leur gestion,

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- 164 - - initiation des techniciens à l'estimation du potentiel fourrager constitué

par les sous-produits de récolte. Leur place dans les bilans fourragers étant mieux perçue il s'en suit une meilleure gestion de cette composante, - la méthodologie des enquêtes socio-économiques est affinée et leurs résultats sont mieux intégrés dans les modèles de gestion, - stimulation des efforts de concertation du PDESO:

. avec les autres structures de développement de la région,

. et avec les structures de développement des régions voisines (zones pastorales- Ferlo nord; région de Matam; SODESP). Cette approche propose (sans la résoudre entièrement) une meilleure planification de la transhumance nationale et extra-nationale, - une plus grande attention est progressivement accordée à la commercialisation des animaux malgré que les résultats soient encore timides, - ces différents efforts ont contribué à assumer une meilleure maitrise de l'espace et une atténuation de l'utilisation anarchique des ressources naturelles.

3.2 Coopération avec la Communauté rurale de Labgar (CRL)

3.2.1 Présentation de la Communauté rurale de Labgar

La Communauté rurale de Labgar est située en pleine zone sahélienne au coeur de la zone sylvo-pastorale du Sénégal (le Ferlo). Elle appartient la région administrative de Louga. La CRL a une superficie de 700 km2. Son climat, de type sahélien, est marqué par de fortes variations pluviométriques annuelles.

La CRL compte environ 3000 habitants dont l'activité principale est l'élevage, complété par une agriculture de subsistance. Les populations sont des Hal Poular (en majorité), des Maures et des Ouolofs, regroupés dans une trentaine de villages.

La CRL dispose de 2 institutions principales: le Conseil rural (qui représente le Pouvoir exécutif central) et le Groupement d'intérêt économique (GIE), chargé principalement de la gestion du forage qui constitue le point focal de la Communauté rurale.

La CRL est également dotée de diverses structures d'encadrement et de services techniques. Il existe deux structures d'encadrement: la Société pour le développement de l'élevage dans la zone sylvo-pastorale (SODESP) et le Centre de perfectionnement des éleveurs (CPE). Créée en 1975, avec le concours du FED et de la Coopération française, la SODESP a pour objectif de promouvoir la stratification de l'élevage en tenant compte de la vocation des différentes zones écologiques : "naissage'l dans la zone sahélienne (zone pastorale), llréélevage'f dans la zone soudano-sahélienne (zone agricole et agro- pastorale du Bassin arachidier) enfin ''embouche" et "finition" dans la presquqe du Cap vert, à proximité des centres urbains de consommation. Quant au CPE, créé en 1970, avec le soutien du PNUD et du BIT, son objectif est d'initier les agro-pasteurs aux nouvelles méthodes agricoles et pastorales au moyen de l'alphabétisation fonctionnelle en langue Pular.

Les autres services techniques existant dans cette commune sont les suivants:

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- 165 - . le poste médical, créé par l'Union internationale pour la .protection de l'enfance (UIPE) et le Ministère du développement social,

. l'école primaire,

. l'antenne des eaux et forêts, et . le poste vétérinaire. Chaque année, les équipes du projet FAPIS se rendent dans cette

communauté à diverses saisons: fin de saison de pluie, saison sèche et fraîche et saison sèche et chaude.

3.2.2 Apports du projet FAPIS à la C R L

Les apports du projet FAPIS au niveau de la CRL de Labgar sont de m ê m e nature que ceux fournis au PDESO.

- Formation post-universitaire d'un cadre supérieur: le Directeur de la zone de production et d'encadrement de Labgar qui, après la formation, a été promu Directeur du service pastoral à la direction de l'élevage à Dakar.

- Recyclage de 3 techniciens de la CRL (2 du Centre de perfectionnement des éleveurs et 1 du Poste vétérinaire).

- Organisation in situ de journées d'études et de réflexion avec les services locaux de développement: SODESP, Poste vétérinaire, Eaux et forêts, Poste médical, Ecole primaire, Développement social, CPE, Conseil rural de la CRL et Comité de gestion du Groupement d'intérêt économique.

-

- Participation aux séminaires régionaux organisés 6 Dakar de: . 2 techniciens . 4 agro-pasteurs (dont une femme).

suivan tes: . zone sylvo-pastorale (FerIo) . zone agro-pastorale (Sénégal oriental) . zone agricole (Bassin arachidier).

- Le Projet FAPIS a facilité les contacts entre des agro-pasteurs des zones

d'un les

Vingt villages sur les trente que compte la CRL ont déjà fait l'objet rapport de stage dont les termes sont toujours discutés avec les populations, techniciens et les autorités locales, en vue des dispositions pratiques à

prendre.

3.2.3 Principales retombées de l'action du FAPIS au niveau de la CRL

Les principales retombées de l'action du FAPIS au niveau de la Communauté rurale de Labgar peuvent être résumées c o m m e suit:

- prise en compte des effets de polarisation des -forages dans les bilans fourragers, les calculs de charge et les orientations pour le choix des axes de transhumance, - progrès lents, mais sensibles de l'introduction de la dimension humaine dans le plan de travail de la SODESP (l'Atelier social est devenu fonctionnel à partir de 1987); la vision globale s'instaure progressivement,

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- 166 -

\

- quelques ponts sont jetés sur les autres structures; amorce de tentatives de concertation, sous l'égide du Conseil de la CRL, - une attention accrue est accordée aux problèmes de commercialisation (intrants et produits animaux). Cela a largement contribué à la rationalisation de la conduite des troupeaux, - formation des producteurs, restée longtemps, presque nulle au niveau de la SODESP. Récemment deux anciens stagiaires ont été recrutés par la SODESP c o m m e agents de vulgarisation pastorale et c o m m e moniteurs - alphabé t iseurs, - la Communauté rurale de Labgar n'a toujours pas un plan de gestion du territoire. La mise en place d'un tel plan est envisagée grâce aux efforts de sensibilisation entrepris auprès du Conseil rural, de la SODESP et des autres structures d'encadrement intervenant dans la zone.

4. Conclusion

L'originalité de la formation dispensée dans le cadre du projet FAPIS ne réside pas seulement dans son approche intégrée et pluridisciplinaire mais aussi et surtout dans la place accordée aux stages pratiques sur le terrain.

Ces stages sont destinés d'une part à familiariser les stagiaires avec les méthodes et techniques d'étude sur le terrain et d'autre part h leur apprendre à analyser, à partir de cas concrets, les multiples dimensions des problèmes de développement économique et social. D e tels exercises visent non seulement à mieux préparer les stagiaires à ia vie active mais aussi à intéresser les structures d'accueil aux résultats des investigations qui sont effectuées au cours des stages et des visites sur le terrain.

Les deux exemples examinés, le projet PDESO et Communauté rurale de Labgar montrent que la coopération établie entre le projet FAPIS d'une part et ces deux structures d'accueil pour les stagiaires d'autre part, est bénéfique pour les deux partenaires. Cette coopération a, en effet, permis aux stagiaires d'acquérir une formation pratique complétant et illustrant la formation théorique qu'ils ont reçue et aux structures d'accueil, y compris les populations locales, de bénéficier d'un appui technique les aidant à apporter des solutions aux principaux problèmes rencontrés dans la mise en oeuvre de leurs programmes de développement.

1

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Le projet IPAL-Kenya

Mohamed Skouri Division des sciences écologiques, Unesco (Paris)

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- 169 -

1) Origine et objectifs généraux du projet

Le projet IPAL-Kenya (de son titre anglais Integrated Project on Arid Lands) a été établi en 1976 dans le cadre du Programme de l'Unesco sur l'homme et la biosphère (MAB), après une mission de consultation effectuée par H. Lamprey fin 1975 au Kenya et au Soudan.

L'Unesco et le PNUE, qui ont eu l'initiative de lancer un tel projet, ont envisagé au départ, un projet régional dont les activités seraient menées dans plusieurs pays dans lesquels les problèmes des zones arides se posaient avec acuité. Mais en raison des limitations budgétaires les activités du projet ont été localisées dans la partie septentrionale aride du Kenya.

Un autre projet portant la'meme dénomination (IPAL), mais de moindre envergure, a été mené entre 1980 et 1984, dans le sud tunisien.

Ces deux projets ont constitué une importante contribution de l'Unesco, du PNUE et des deux pays concernés (Kenya et Tunisie), au Plan d'action de lutte contre la désertification, adopté lors de la Conférence mondiale sur la désertification qui a eu lieu h Nairobi (Kenya) en aoûtseptembre 1977.

* Cette synthèse a été préparée par M. Skouri, SC/ECO à partir notamment des articles et documents suivants:

Glaser, G. (1984). Nomadisme en changement: le projet intégré sur les zones arides au nord Kenya, p.85-98, in Mélanghs offerts à André Journaux.

Glaser, G.; Damlamian, J. (1985). Improving the scientific basis for land management in developing countries: a case study in arid northern Kenya. In The Environmental Professional, p.143-153, vo1.7, number 2.

Lamprey, H. (1978). Le projet intégré sur les terres arides (IPAL), p.2-11,. Nature et ressources, vol.XIV, n04.

Lusigi, W. (1984). Integrated resource assessment and management plan for western Marsabit district, northern Kenya. IPAL Technical Report, number A.6, 637p.

Lusigi, W. (1985). Integrated Project on Arid Lands (IPAL): Project findings and recommendations. Terminal Report: Serial n°FMR/SC/EC0/85/247 (FIT), Unesco, Paris 1985, 101p.

Lusigi, W. (1986). Pilot projects of interdisciplinary research, training and demonstration for an ecological approach to land use. The case of the Integrated Project on Arid Lands (IPAL) in northern Kenya. Presented to MAB-ICC, October 1986.

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- 170 - Les objectifs généraux visés par le projet IPAL-Kenya étaient les

suivants:

- mettre au point des systèmes d'utilisation des terres visant à renverser les tendances actuelles de dégradation des ressources naturelles dans la zone d'intervention qui est le district de Marsabit, au nord Kenya, et permettant en m ê m e temps..de mieux satisfaire les besoins des populations de pasteurs nomades, partiellement sédentarisés qui vivent dans cette zone; - générer des résultats scientifiques et techniques valables non seulement pour le nord du Kenya, mais aussi pour l'ensemble de la zone sahélienne de l'Afrique au sud du Sahara, et dans une certaine mesure, pour l'ensemble des zones arides de la planète.

Ainsi le projet a été conçu c o m m e une opération pilote de recherche, de formation et de démonstration, sur les problèmes de dégradation des ressources naturelles dans des zones arides et semi-arides habitées par des pasteurs nomades en vue d'identifier les causes et les effets de cette dégradation, et de proposer des solutions pratiques permettant d'assurer la conservation et la gestion rationnelle de ces ressources.

2) Zone d'intervention du projet, problèmes abordés et objectifs spécifiques visés -

Plus de la moitié de la superficie du Kenya est constituée de terrains de parcours arides ou semi-arides, occupés par des pasteurs plus ou moins nomades, dont la subsistance est assurée presque totalement à partir de la production des troupeaux. En effet, contrairement à ce qui est souvent observé dans les pays sahéliens de l'Afrique de l'ouest, les activités agricoles sont pratiquement absentes dans la partie aride du Kenya.

La zone d'étude de PIPAL recouvre environ 22 500 km2. Elle est comprise entre l'extrémité sud du Lac Turkana à l'ouest, les Huri Hills au nord-est, le Mont Marsabit à l'est et les Monts Ndoto dans le sud. La plus grande partie de la zone d'étude est constituée par une large plaine centrale qui se trouve à moins de 700 m d'altitude. Le Mont Marsabit (1 836 m), les Huri Hills (1 301m) et le Mont Kulal (2 295 m à l'est du Lac Turkana) sont des massifs montagneux d'origine volcanique. Dans le sud et le sud-est, la plaine centrale est bordée par des montagnes qui font partie du complexe du socle est-africain. La plus grande partie de la plaine est couverte de laves basaltiques. Les pluies sont irrégulières, mais tombent surtout pendant deux saisons: en avril-mai (grande saison) et en novembre (petite saison). La pluviométrie moyenne est inférieure à 150 m m dans la plaine centrale pour atteindre environ 700 m m à Gatab (1867m) situé sur ' les pentes du Mont Kulal. Dans les parties désertiques et sud-désertiques, la variation par rapport à la moyenne reste généralement de l'ordre de 75%, mais il arrive qu'elle atteigne + 200%. Les types de végétation vont des tâches de forêt sempervirente de montagne au sommet du Mont Kuld, en passant par les formations de graminées pérennes, les formations boisées semi-arides d'Acacia tortilis, les formations arbustives arides d'Acacia reficiens et les arbrisseaux nains d'hndigofera spinosa, jusqu'aux maigres formations de graminées annuelles (surtout Aristida mutabilis) des déserts de lave (Herlockes, 1979). Les cours d'eau sont temporaires et l'eau qui tombe sur la plus grande partie de la zone se perd dans le bassin de l'ancien lac salé du Désert du Chalbi, situé au nord. I1 y a 4 plaines désertiques majeures: le Chalbi, le Koroli, le Hedad et le Kaisut, qui se distinguent par le degré de salinité du sol et la végétation.

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- 171 - Les limites de la zone d'étude correspondent en grande partie avec

celles du District de Marsabit. La ville de Marsabit (environ 5 O00 habitants) constitue l'avant-poste du Kenya moderne et du Gouvernement national dans la région. A l'exception de quelques champs dans les environs de la ville de Marsabit et de quelques stations missionnaires situées en altitude et qui disposent de précipitations suffisantes, il n'y a pas de cultures dans la région. L'utilisation du sol se réduit donc à l'élevage traditionnel conduit par des pasteurs nomades. Les groupes ethniques les plus importants sont les Rendilles dans le sud et les Gabras dans le nord. Les Turkanas étendent leur territoire entre ia pente ouest du Mt. Kulal et le Lac Turkana. Les Samburus dominent dans les régions plus élevées et montagneuses au sud du Mt. Kulal. Enfin, on trouve encore les Borans, qui c o m m e les Gabbra ont pénétré dans la zone depuis 1'Ethiopie à la fin du XIXe siècle, alors qu'ils étaient attaqués par les armées de Menelik qui descendaient du nord. Leur territoire se trouve aujourd'hui autour du Mt. Marsabit et un peu au nord de ce dernier. (cf. fig. nO1).

En valeur absolue, les chiffres de population sont relativement faibles, mais l'accroissement de cette population a 6th considérable pendant les 30 dernières années ou elle est passée d'environ 13.000 habitants en 1949 à plus de 33.000 en 1979.

L'accroissement des populations humaines s'est accompagné d'une augmentation importante des effectifs des troupeaux. L'accroissement des populations humaines et animales a engendré l'apparition d'auréoles de

. désertification, notamment autour des points d'eau utilisés pour l'abreuvement des troupeaux et autour des villages qui ont servi c o m m e centres de distribution de vivres pendant les périodes de famine liées 6 la sécheresse qui a sévi entre 1968 et 1976, pratiquement dans l'ensemble de la frange sahélienne de l'Afrique, de l'Atlantique à l'Océan indien.

Le processÚs de désertification localisée s'est accéléré à cause de la sédentarisation d'une proportion accrue de la population et en raison de la non-exploitation de vastes étendues manquant de points d'eau ou ne présentant pas de conditions de sécurité suffisantes. Pendant les saisons de pluies, on observe traditionnellement une dispersion des groupes familiaux et. de leurs troupeaux dans les zones ayant reçu des précipitations permettant la repousse de la végétation et la constitution de mares temporaires. Mais une partie de plus en plus grande de la population, femmes, enfants et vieillards en particulier, tend 6 demeurer à proximité des villages en gardant avec elle une partie du cheptel servant à satisfaire ses besoins en lait. Ainsi seuls les animaux mâles et les femelles qui ne sont pas en phase de production, qui constituent les troupeaux "fora" sont conduits par les hommes jeunes, sur les pâturages éloignés des centres de peuplement.

.

Ainsi le nord Kenya c o m m e la plupart des zones arides de l'Afrique s'est trouvé confronté au début des années 1970 6 l'accélération du processus de désertification et aux différents problèmes écologiques et socio-économiques qui en découlent. Cela a conduit les autorités nationales à rechercher des solutions et à participer à la mise en oeuvre du projet IPAL dont le principal objectif est justement de contribuer 6 identifier de telles solutions.

Les objectifs spécifiques de ce projet peuvent être résumés c o m m e suit :

- élaborer des stratégies cohérentes de gestion des .terres visant 6 assurer un équilibre durable entre la production et la consommation, et prenant en compte les besoins de la population en croissance et partiellement sédentarisée dans le district de Marsabit,

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- 172 -

PirVnitnd'hde-

Piru - vi

Pig. n01. Zone #étude

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- 173 - - proposer des recommandations 8. différents groupes cibles concernant les

possibilités d'amélioration de la gestion des terres et des conditions de vie dans cette zone, - élever au moyen des activités d'éducation et de formation le niveau de prise de conscience concernant les problèmes de gestion rationnelle des ressources dans les zones arides et semi-arides du Kenya, - accroître les connaissances concernant:

. les processus de dégradation de l'environnement et leurs causes,

. les conséquences écologiques et socio-économiques possibles pour les pasteurs nomades de la persistance de tels processus, - faire connaître aux spécialistes et aux décideurs concernés les travaux et

les résultats du projet.

3) Bases conceptuelles et organisation du projet

3.1 Bases conceptuelles générales

Le projet IPAL-Kenya a été conçu c o m m e un projet pilote de recherche, de formation et de démonstration appliquées 6 l'aménagement intégré des zones arides et semi-arides, conformément à l'approche interdisciplinaire développée dans le cadre du Programme sur l'homme et la biosphère (MAB).

Cette approche vise à appréhender, dans leur globalité, les problèmes du développement et de la gestion des ressources. Elle repose sur l'étude simultanée des facteurs socio-économiques et culturels, d'une part, et sur celle des facteurs physiques et biologiques qui caractérisent les écosystèmes, d'autre part, ainsi que sur l'analyse des interactions dynamiques qui existent entre ces différents facteurs.

Ces interactions sont présentées schématiquement dans le diagramme nO1 OU l'accent a été mis sur les processus conduisant à l'accélération de la désertification, liée principalement à l'accroissement de la pression humaine et animale sur les ressources naturelles.

D e telles études et analyses visent non seulement à apprécier les modifications d'ordre écologique liées aux facteurs naturels et au mode d'aménagement et de gestion des ressources naturelles, mais aussi à identifier les solutions pratiques permettant d'assurer la reproduction de ces ressources. En définitive, il s'agit de rechercher les ajustements et les solutions de remplacement à apporter à l'économie traditionnelle, reposant quasi exclusivement sur l'élevage, pour parvenir à restaurer les pâturages dégradés et à améliorer leur productivité et ainsi 6 freiner les processus de désertification et à atténuer leurs effets.

Les activités de recherche et d'expérimentation sont accompagnées d'actions de démonstration et de formation visant à -favoriser la transmission des acquis de la recherche et à répondre aux préoccupations des populations et des agents du développement.

3.2 Niveaux et modalités d'intégration

Partant de l'approche générale rappelée ci-dessus le projet IPAL-Kenya a développé les études et les recherches dans les domaines suivants:

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- 174 -

,

du N¡rUllrmmt et diminution de I'infiltrnion

Dbcrtifiution 1 1

I !

1

Diagramme n01. Principaux facteurs responsables de la dthrtkfication progresive dans le Kenya septentrional

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- 175 .. écologie humaine et organisation des sociétés pastorales les composantes physiques de l'environnement: climatologie, géomorphologie, hydrologie, sol ia végétation . écologie pastorale et aménagement des parcours . écologie des espèces ligneuses et leur utilisation, le cheptel (ovins, caprins, camelins et bovins) études économiques et, en particulier, commercialisation des animaux traitement et analyse des données.,

Ainsi les études et les recherches ont couvert les principales composantes abiotique et biotique de l'écosystème, la production primaire et la production secondaire, de m ê m e que les principaux aspects économiques et humains qui conditionnent l'exploitation des ressources dans la zone d'intervention du projet.

Parallèlement à ces études et recherches, le projet a développé un important programme d'éducation, de formation, de vulgarisation et de diffusion des résultats.

Les liens qui existent entre ces différents éléments et les modalités d'intégration des études et des .recherches sont schématisés dans le diagramme n02.

Diagramme n02

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- 176 - 3.3 Approches méthodologiques c

Les travaux effectués dans la zone d'intervention du projet, qui s'étend sur 22,.500 km2, se situent 8i plusieurs niveaux: un niveau global de collecte des données de base et d'inventaire général des ressources et un niveau local ou sectoriel où sont menées des expérimentations ou des observations portant sur des problèmes spécifiques.

3.3.1 Niveau g!obal

Le projet a procédé à la collecte de l'ensemble des données disponibles concernant les différents éléments suivants: climat, sols, ressources en eau, végétation, faune sauvage, animaux domestiques et populations humaines. Des cartes des sols (au 1/250.000), de la végétation (au i/lOO.OOO) ont été établies suivant les méthodes classiques ou se basant sur une couverture aérienne au 1/50.000 effectuée en 1972 et sur des images satellites au 1/100.000.

Des études détaillées sur les sols ont été effectuées dans la réserve de la biosphère du Mont Kulal et dans la zone située à proximité de la ville de Marsabit.

Les données de bases concernant : le dénombrement et le mouvement des animaux domestiques et de la faune sauvage, la végétation ligneuse, les points d'eau, et les centres de peuplement, ont 6th mises à jour grâce au recours à un programme de reconnaissance aérienne systématique utilisant un avion Iéger pouvant voler à basse altitude (100 m). Cette méthode est largement utilisée dans les pays de l'Afrique de l'est, elle consiste d'une part, à effectuer des observations et des dénombrements en suivant des transects régulièrement espacés et, d'autre part, à prendre des photographies permettant un dénombrement précis en laboratoire.

3.3.2 Niveau local et sectoriel

Les principaux domaines qui ont fait l'objet d'investigations approfondies sont les suivants: la végétation, le cheptel, les populations humaines et les problèmes économiques et, en particulier, la commercialisation du bétail.

a) La végétation

Les études de la végétation ont porté en premier lieu sur l'inventaire et l'évaluation des ressources pastorales ainsi que sur la caractérisation des principaux types de végétation, pendant plusieurs saisons successives en suivant la méthode des transects (pour l'identification des groupements végétaux), la méthode des cercles concentriques (pour l'analyse des associations végétales) et la méthode des coupes totales (pour l'estimation de- Ia biomasse et la production primaire).

Des mises en défens et des essais de charge ont été effectués en vue de recueillir des informations complémentaires sur les capacités de régénération de la végétation, sur sa dynamique et sur sa productivité en liaison avec les facteurs du milieu et avec les conditions de son exploitation.

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- 177 - La végétation a fait l'objet d'une attention particulière et les études

ont porté sur divers aspects tels que la croissance des espèces, leur productivité et leur distribution dans l'espace en liaison avec les facteurs édapho -climatiques.

Des études spécifiques ont été effectuées sur le gemmage d'Acacia senegai et la production de g o m m e arabique.

Les prélèvements de bois effectués par les populations pour le chauffage et pour la construction des enclos, ainsi que la contribution des formations ligneuses à l'alimentation des différentes espèces animales, ont été évalués. .

b) Le cheptel

En plus des études portant sur le dénombrement des différentes espèces utilisées (ovins, caprins, camelins et bovins), ainsi que sur leur mouvement et leur distribution dans l'espace en relation avec les différents facteurs du milieu, le projet a mené des recherches sur les différents thèmes suivants:

- comportement alimentaire des animaux et valeur alimentaire des fourrages - les paramètres de production des principales espèces et les possibilités

- la gestion des troupeaux et l'utilisation des produits par les populations, a - la capacité de charge des pâturages et leur utilisation par les différentes

disponibles (composition chimique, valeur nutritive et quantités ingérées),

d'amélioration de leur production et des conditions d'élevage,

catégories d'animaux.

Il serait fastidieux d'énumérer toutes les méthodes utilisées qui sont généralement des méthodes classiques bien connues des spécialistes (composition chimique et digestibilité in vitro pour la valeur nutritive, indicateurs colorés, fraction indigestible et collecte des féces pour les quantités ingérées, fistules oesphagiennes ... 1.

En ce qui concerne les paramètres de production,. la gestion des troupeaux et l'utilisation des produits par la population, de nombreuses .enquêtes ont été effectuées auprès des éleveurs.

Par ailleurs, le projet a disposé de ses propres troupeaux ou de troupeaux sous contrat sur lesquels des mensurations et des pesées ont permis d'obtenir des données précises en conditions contrôlées.

.

c) Les populations humaines

Dès le départ, le projet IPAL a accordé une grande attention à l'étude des. populations humaines qui vivent dans sa zone d'intervention. L'origine ethnique de ces populations, leur organisation sociale, leurs coutumes respectives et les rapports qui existent entre les tribus et les différents groupes sociaux, expliquent, en grande partie, les modes d'utiiisation et d'appropriation de l'espace et des animaux, ainsi que le rapport de ces populations avec leur environnement, d'une façon générale.

Par ailleurs, la sécheresse qui a sévi dans la zone à la fin des années 60 et au début des années 70 a eu des effets considérables sur l'organisation sociale et sur les relations des populations de la zone aveele monde extérieur.

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- 178 - En effet, cette sécheresse a eu notamment comme effet d'accélérer la sédentarisation autour des centres de distribution de l'aide alimentaire dans le cadre de la lutte contre la famine. A cela il faut ajouter les effets des actions menées dans la zone en matière d'éducation, d'aide médicale et dans le domaine de l'amélioration des infrastructures et du développement des moyens de communication. I1 importe de connaître l'impact de ces différents phénomènes sur le mode de vie traditionnel des populations et les conséquences qui en découlent en ce qui concerne l'environnement, en général, et l'utilisation des ressources naturelles, en particulier. Les études ont été développées au départ, suivant une approche historique et socio-culturelle visant ?i expliquer l'organisation des sociétés pastorales de la zone d'intervention et les rapports de ces sociétés avec leur environnement. Elles ont été axées ensuite sur l'analyse de l'état actuel des structures socio-économiques et de leurs perspectives d'évolution en mettant l'accent tout particulièrement sur:

- les actions requises en matière de développement en vue de la satisfaction des besoins des populations, - les contraintes spécifiques de l'économie pastorale qui caractérise la zone, - les interactions qui existent entre les structures sociales traditionnelles et les structures économiques et administratives modernes, - l'identification de pratiques et de stratégies, en matière de développement et de protection de l'environnement, permettant de sauvegarder, ou au moins, d'éviter la dislocation des communautés traditionnelles.

d) Etudes économiques

Les études économiques ont porté sur les différents éléments suivants:

analyse des fonctions de production et de distribution des biens et des services dans les sociétés pastorales concernées, analyse des contraintes qui entravent l'amélioration des prix des animaux et des productions animales, cette amélioration étant de nature à favoriser la diminution de la pression sur les pâturages et l'amélioration des revenus des éleveurs, étude de la rentabilité économique des améliorations techniques proposées en vue de savoir dans quelle mesure ces améliorations sont susceptibles d'être adoptées, conditions de la monétarisation de l'économie pastorale.

Ces études ont conduit notamment à examiner les conditions et les circuits de commercialisation du cheptel et des productions animales. Des enquêtes et des questionnaires ont été établis pour collecter les informations

. 'nécessaires.

3.4 Organisation pratique et moyens mis en oeuvre

Le projet IPAL-Kenya a comporté trois phases successives:

- une phase préparatoire (phase I) en 1975, - deux phases opérationnelles (phase II et phase III) s'étendant respectivement de 1976 à 1980 et de 1980 ?i 1984.

Une 48me phase s'étendant d'octobre 1984 ?i fin 1987 s'est déroulée sous une nouvelle dénomination: Projet KALRES (Kenya Arid Lands Research Station).

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- 179 - Les phases I et II sont financées par le PNUE (Programme des nations

unies pour ifenvironnement).

Les phases III et IV sont financées par la République fédérale

L'analyse présentée ici porte principalement sur les phases II et III

Le projet a bénéficié au cours de cette période de moyens relativement importants (en équipements, en personnel et en moyens de fonctionnement, etc.).

d'Allemagne.

couvrant une période de presque neuf ans (février 1976 Èi septembre 1984).

En ce qui concerne le personnel scientifique le projet a bénéficié du concours de 6 experts internationaux qui y ont travaillé pendant des périodes allant de 2 ans 3 à 8 ans 3. Ces experts se répartissent de la façon suivante:

- 3 en écologie végétale et en pastoralisme - 2 en production animale - 1 en sociologie et écologie humaine. I1 a égaiement bénéficié du concours de deux experts associés (1 en

géomorphologie et 1 en sciences du sol) ainsi que de celui de plus de 30 consultants de courte durée.

Le personnel scientifique de contrepartie a été malheureusement assez réduit (six au total), mais des coopérations ponctuelles ont été établies avec quelques institutions nationales de recherche et de formation et avec plusieurs services chargés du développement.

Ainsi les disciplines de base (écologie végétale, écologie animale, écologie humaine) ont été couvertes par des experts recrutés pour les périodes de longue durée et par le personnel scientifique et technique de contrepartie, alors que les lacunes ou les disciplines complémentaires ont été couvertes par des experts associés, des consultants temporaires ou par l'appui fourni par des services nationaux tels le KREMU (Kenya Rangeland Monitoring Unit).

Les phases II et III du projet ont 6th mises en oeuvre par l'Unesco, Division des sciences écologiques, en coopération avec le Ministère de l'agriculture et de l'élevage au Kenya. U n comité interministériel de coordination a été établi en vue de faciliter les liens avec les services gouvernementaux concernés et assurer la supervision des activités du projet.

4) R6sultats obtenus

4.1 Sur le pian scientifique et méthodologique

Les travaux du projet ont fait l'objet de plus de 120 documents sous forme de rapports et publications diverses. Une liste abrégée est donnée en annexe n01.

Parmi ces documents figure notamment un ensemble de rapports techniques présentant les acquis du projet et les applications pratiques qui en découlent. Cet ensemble comporte 5 séries (A,B,D,E,F) de rapports portant respectivement sur les synthèses générales (série A), le milieu physique (série B), la végétation (série D), les animaux (série E) et les aspects économiques sociaux et humains (série F).

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- 180 - Les résultats scientifiques ont été génc'ralement publiés sous forme

de communications présentées à l'occasion de réunions scientifiques (séminaires, congrès...).

Nous nous limiterons à donner un aperçu général sur les résultats des études ayant trait' à la végétation d'une part, et aux animaux domestiques, d'autre part.

En ce qui concerne la végétation, 144 types d'associations végétales ont été identifiées et regroupées en 24 "unitéstf pastorales. Les caractéristiques de ces "unités" sont indiquées dans les tableaux de l'annexe noz. Ces tableaux indiquent pour chaque unité les paramètres suivants:

localisation surface couverte végétation dominante les principales espèces arbustives, densité et importance relative âge et structure du peuplement l'utilisation et les capacités de charge pastorale la biomasse foliaire

Les données concernant le cheptel et son alimentation, dans la partie occidentale du district de Marsabit (11.300km2) ont été résumées dans les tableaux de l'annexe n03. En plus des effectifs recensés, ces tableaux donnent des indications précises sur les quantités et les types de végétation (arbres, arbustes, plantes herbacées) consommés par les différentes catégories d'animaux.

I1 est important de souligner que les arbres et les arbustes fournissent respectivement 76,5% de la ration des chameaux, 62,4% de celle des caprins et 33% de celle des ovins, mais ne représentent que 4% de celle des bovins, le reste de la ration est constitué essentiellement par les plantes herbacées et la litière.

'

I1 y a lieu de noter également que les fruits de certaines plantes et, en particulier d'Acacia tortilis, sont hautement appréciés par l'ensemble des animaux. Ces fruits (gousses de légumineuses) jouent le rôle d'un complément *concentré riche en azote qui a un effet positif sur la valeur alimentaire de l'ensemble de la ration.

4.2 Sur le plan technique pratique

Le projet a produit une masse considérable d'informations concernant l'aménagement et la gestion des parcours (végétation herbacée et ligneuse) et sur l'élevage et la production des ovins, +des caprins, des camelins et des bovins, y compris les aspects économiques de l'élevage en milieu pastoral.

Ces informations ont servi de base à une intense action de vulgarisation et à l'élaboration d'un plan de développement intégré intéressant la partie occidentale du district de Marsabit qui couvre 11.500 k m 2 soit environ la moitié de la superficie totale de la zone d'étude du projet qui s'étend sur 22.500 km2.

Partant d'une analyse exhaustive des ressources naturelles disponibles et des conditions socio-économiques qui prévalent dans la zone considérée, le plan de développement propose un ensemble d'actions visant à mettre en valeur ces ressources et à améliorer les conditions de vie des populations. il ne s'agit pas d'un simple plan de développement pastoral mais d'un programme de développement rural intégré couvrant l'ensemble des secteurs économiques (élevFge, forêt, agriculture, ressources minières...) et socio-culturels (éducation, sante...).

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- 181 - 4.3 Sur le plan de la formation et du renforcement des institutions

La formation a occupé une place très importante dans les activités du projet. Elle a porté sur différents niveaux (population locale, techniciens et cadres supérieurs) et sur différents aspects (sensibilisation générale aux problèmes de la désertification, problèmes techniques spécifiques...).

En ce qui concerne la population locale, l'effort a porté tout particiulièrement sur la sensibilisation des responsables locaux des structures traditionnelles ou administratives ainsi que des jeunes - ayant déjà quitté ou sur le point de quitter les écoles primaires - aux problèmes de dégradation de l'environnement et à ses conséquences sur leurs conditions de vie. Plusieurs séminaires ont été organisés à cet effet.

Le deuxième niveau étroitement lié au précédent concerne les employés direct au projet (techniciens et ouvriers de différentes catégories) qu'il fallait familiariser avec les techniques et les approches préconisées dans le cadre du projet, afin qu'ils contribuent efficacement à la mise en oeuvre de ses activités et ?i la réalisation de ses objectifs. Tous ces employés ont été recrutés parmi les populations locales et jouent le rôle de courroie de transmission entre le personnel scientifique du projet et ces populations. Ils sont chargés non seulement de la collecte des données et de la conduite des expérimentations mais aussi de la transmission des résultats du projet notamment en favorisant

, la participation des populations à ses activités. Le nombre total de personnes employées par le projet a dépassé, pendant certaines périodes de pointe, les 500 parmi une population totale de l'ordre de 10.000. Ainsi le projet a agi non seulement c o m m e vulgarisateur mais aussi c o m m e le plus important pourvoyeur d'emplois dans sa région d'intervention.

Le troisième niveau de formation concerne les cadres supérieurs. En plus des séminaires scientifiques destinés aux cadres supérieurs associés aux activités du projet, celui-ci a accordé des bourses à une quinzaine de jeunes diplômés qui ont pu ainsi acquérir une formation post-universitaire dans différents domaines de spécialisation se rapportant à ses activités.

Au niveau régional et international le projet a organisé quatre séminaires de réflexion et d'orientation qui ont réuni 68 spécialistes provenant de 33 pays. A cela il faut ajouter l'accueil d'un millier de visiteurs provenant de 56 pays qui se sont rendus dans la zone d'intervention du projet pour recueillir des informations sur les activités du projet et tirer profit de son expérience et de son acquis.

Sur le plan du renforcement des institutions il y a lieu de souligner que le projet IPAL a développé de nombreux liens de coopération avec les institutions universitaires du Kenya et avec différentes structures chargées des programmes .de développement rural et de lutte contre la désertification au niveau local et national.

Par ailleurs, le projet a contribué à la mise en place d'une station de recherche au chef lieu du district de Marsabit et au lancement d'un programme de recherche d'accompagnement pour les programmes de développement et de lutte contre la désertification intéressant l'ensemble de la zone aride au Kenya. C'est ainsi que le projet a pris à partir de novembre 1984 la dénomination de Projet KALRES (Kenya Arid Lands Research Station) et a poursuivi ses nouvelles activités jusqu'à fin 1987 pour être relayé ensuite par ia structure nationale qu'il a contribué à mettre en place.

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- 182 - 4.4 Sur le pian socio-économique

Le projet IPAL s'est attaché, dès le départ, à associer les populations locales A ses activités. Tel que mentionné antérieurement, il ne s'est pas limité A développer des actions de formation, de vulgarisation et d'animation rurale, mais il a été également un important pourvoyeur d'emplois dans sa zone d'intervention. I1 semble avoir gagné assez rapidement, à travers ces différentes actions, la confiance des populations locales, car il était parti de l'idée que rien de durable ne peut être construit sans cette confiance et sans la part ici pa tion act ive des populations.

Par ailleurs, le plan de développement établi pour la partie occidentale du district de Marsabit ne s'est pas limité aux solutions techniques concernant les problèmes de l'aménagement sylvo-pastoral, mais il a englobé différentes mesures d'accompagnement ayant trait aux infrastructures, aux aspects d'ordre institutionnel, législatif, économiqueset financier se rapportant 6 ces problèmes, et sans lesquelles aucun développement durable ne pourra pas être assuré.

5) Réflexions sur ia portée et les Limites des résultats du projet

5.1 Sur le plan scientifique

L'action du projet ne visait pas 8 développer de nouvelles techniques et méthodes d'étude des écosystèmes naturels, mais plutôt à utiliser un ensemble de techniques et de méthodes, relativement bien connues par les spécialistes, en vue d'apporter des solutions pratiques aux problèmes spécifiques du développement pastoral et de la lutte contre la désertification dans la partie aride et semi-aride du Kenya, et éventuellement dans d'autres zones sahéliennes similaires. En plus des méthodes et des techniques spécifiques ?i chaque discipline, le projet a eu recours 6 des techniques permettant d'aborder des problèmes globaux situés à l'interface de plusieurs disciplines. Parmi ces techniques, il y a lieu de mentionner la technique des survols aériens qui a permis de rassembler des données concernant le dénombrement et les mouvements du cheptel et de la faune sauvage, l'état du couvert végétal et l'estimation de la biomasse des formations ligneuses, la répartition des points d'eau, ainsi que la localisation et la caractérisation des centres de peuplement.

Associée à la télédétection d'une part, et à la collecte des données au sol d'autre part, cette technique des survols aériens constitue un excellent outil de surveillance du milieu naturel dans des zones relativement homogènes et à faible densité de population telles que le nord du Kenya.

Par ailleurs les études sectorielles (sol, végétation, cheptel, populations humaines) sont également conçues de façon à analyser les interactions qui existent entre les différentes composantes de l'écosystème et des systèmes d'utilisation des ressources.

Ainsi l'originalité du projet a consisté ?i mettre en oeuvre une démarche globale intégrant les différentes disciplines, à combiner différentes échelles d'étude et à appliquer des techniques et'des méthodes appropriées en vue d'atteindre ses objectifs spécifiques.

5.2 Sur le plan technique

I1 y a lieu de rappeler que le projet a tout particulièrement mis l'accent sur l'amélioration de l'efficience des méthodes et ses systèmes traditionnels de gestion des troupeaux et des terrains de parcours. Cela l'a conduit ¿i chercher

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- 183 - plutôt à identifier les contraintes qui entravent le bon fonctionnement de ces systèmes et à proposer des solutions permettant de lever ces contraintes, qu'à proposer des solutions techniques sophistiquées qui ont peu de chance d'être acceptées par les populations.

C'est ainsi qu'en ce qui concerne l'amélioration des parcours, l'effort a porté tout particulièrement sur la connaissance du potentiel de la végétation spontanée herbacée et ligneuse et sur les possibilités de valorisation de ce potentiel par les différents types d'animaux d'élevage présents (ovins, caprins, camelins et bovins) dans le cadre des systèmes d'élevage pratiqués dans la régi on.

De la m ê m e façon, sur le plan zootechnique, l'accent a été mis sur la connaissance des paramètres de production des différentes espèces exploitées par les populations et sur les possibilités d'accroissement de la productivité des troupeaux par l'amélioration de leur alimentation et de leur état sanitaire et par la rationalisation de la commercialisation et de l'utilisation des produits.

Par ailleurs, compte tenu de la consommation élevée de bois liée notamment à la satisfaction des besoins des populations en bois de chauffe et à la construction d'enclos pour les animaux, le projet a cherché à trouver des solutions de substitution. C'est ainsi qu'il a préconisé l'utilisation du bambou produit dans certaines parties de la région pour la construction de ces enclos afin de réduire le prélèvement de produits ligneux qui constitue l'un des facteurs importants de la destruction du couvert végétal.

Le projet a aussi développé les techniques d'exploitation de la g o m m e arabique des plantations existantes d'Acacia sénégai en vue de contribuer à diversifier les activités et les sources de revenus pour les populations.

5.3 impact général äu projet

Les principales contraintes auxquelles a été confronté le projet sont liées à l'insuffisance des moyens fournis par la contrepartie nationale. En effet, la région d'intervention du projet ne disposait d'aucune infrastructure scientifique pouvant servir de point d'appui pour ses activités. D e m ê m e les services administratifs et techniques chargés de l'encadrement des populations et du développement de la région étaient peu développés.

Par ailleurs, le nombre de cadres scientifiques locaux affectés au projet a été très limité pendant toute la durée du projet. Ceci a conduit le projet à oeuvrer d'une part 8 la création d'une structure régionale de recherche, la station de recherche sur les zones arides établie à Marsabit, et d'autre part à la formation des spécialistes nécessaires pour mener à bien la principale mission d'une telle station qui est d'assurer la poursuite des recherches d'accompagnement requises pour la mise en oeuvre des projets de développement. Cette station est également appelée à poursuivre certaines recherches initiées dans le cadre du projet. Le problème est de savoir dans quelle mesure cette station pourra bénéficier des moyens nécessaires pour accomplir la mission qui lui est dévolue?

En ce qui concerne l'utilisation des résultats scientifiques et techniques elle a été pleinement assurée dans le cadre de l'élaboration du plan de développement intéressant la partie occidentale du district de Marsabit. Par ailleurs le projet a établi dès le départ des rapports étroits avec les popdations

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- 184 - afin de les impliquer dans la mise en oeuvre de ses activités et les faire bénéficier directement de ses résultats. Malheureusement aucune évaluation précise n'a été effectuée pour mesurer l'impact réel du projet sur les conditions de vie des populations ni sur l'économie de la région.

Par ailleurs, le plan de développement élaboré présente une lacune considérable car il ne comporte pas d'évaluation économique et financière des actions qu'il propose ni une estimation de la valeur ajoutée qui résulterait de sa mise en oeuvre.

Ainsi pour être pleinement opérationnel, ce plan doit être complété par une étude de faisabilité, technique, économique et financière. En fait ce plan constitue principalement une source d'information technique pour les économistes et les planificateurs qui sont appelés à élaborer des projets de développement de la région.

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- 195 - Annexe 2

* Abréviations des espèces ligneuses dominantes:

Acacia drepanolobi.um A. elatior A. etbdica A. horrida A. mellifera A. nilocica A. nubica A. G o i i i A. reficiens A. senega1 A. seyal var. seyal A. seyal var. ‘fistula A. tortiiis Acacia sp. nov. Balanites aegyptiaca B. orbicularis Boscia coriacea B. minimifolia Boswellia neglecta B. hildebrandtii Cadaba farinosa C. glandulosa C. mirabilis C. rusjwlff Combreturn aculeatum C. molle C o m i pldora africana C. candidula C. erythraed .

C. flavifolia c. poli C. rostrata ,

Comiphora sp.

Oc d r Ace1 Acet Acho Acme Acni Acnu Acpa Acre . Acse Acs y’ Acsf Acto Acno Sa3c Baor Boco Bomi Bone Bohi Caf a Cag 1 Carni Caru Coac Como Coa f Coca Coer Cofl Copa Coro cusp

Cordia sinensis

hbera glabra Euphorbia cunea ta Crewia tenax Ja tropha díchtar J. ferox Maerua crassifolia M. oblongifolia Ormicarpurn trichocarpum . P r e m racemsa Salvadora persica Unidentified tree

Cos i

Dogi Eucu Crte Jadi Jafe Macr Maob Orcr Prra Sape Unid

. .

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- 196 - Annexe n03

Tableau 1. Effectifs des diverses espèces animales domestiques dans la zone du Projet IPAI,

Poids TLUs moyen Nombre DensiL$ (kg/t e t e) (km 1 ( 1 TLU - 250 kg)

Camelins 300.6 18,643 1.65 22,371 Bovins 164.7 24,552 2,17 16,204 Ovins 23.7 43,019 3.18 3,872 Caprins 24.8 64,528 5.71 6,453 Asins 150 235 0.02 141

Total 150,977 13.36 49,041

Tableau 2. Régime alimentaire des différentes espèces animales

% de la ration Arbres et arbustes Buissok Autres végS taux

Camelins 29.0 47.5 23.5 Bovins 1.0 3.0 96.0 Ovins Caprins

9.3 29.9

23.7 22.5

67 .O 47.6

Tableau 3. Consommation journalière moyenne (matière sèche) des animaux

kg pour tout %poidsvif kg/animal l'effectif kgkm2 kgha

Camelins 1.6 4.81 89,673 - 7.94 O. 079 Bovins 2.7 4.45 109,256 9.67 0.097 Ovins 3.2 O. 76 32,694 2.89 0.029

O. 048 Caprins 3.4 0.84 54,203 4.80

Total 285,826 25.30 0.253

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LE PROJET DE L A M A R E D'OURSI

(B U R K I N A FASO)

M. GROUZIS

ORSTOM Institut Français de Recherche Scientifique

pour le Développement en Coopération BP i386 - DAKAR - SESEGAL

et

E. B3S'KGL'XGDU

IilBET Institut de Recherche en Biologie

et Ecologie Tropicales B.P. 70.17 - O3 OUAGADOUGOU - BUXKINA FASO

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< .

- 199 - '

Le bassin versant de la Mare d'0ursi présente une csmbinaison de situations qui en font une zone représentative des conditions générales du Sahel'burkinabé.

U n vaste prc7gramme de recherche y a été mis en place pour la p é r i d e l?76-l?7?. puis ensuite prolongé avec pour objectifs de :

- dresser un inventaire des ressources des milieux physiques et

- définir les conditions actuelles de leur exploitation par l'homme, - définir leur évolution en fonctih.des facteurs écblogiques. bi o1 ogi que s ,,

Les chercheurs de divers organismes burkinabé et français s'y sont impliqués, ce qui a entraîné la nécessité d'une coordination tant l e s - disciplines ainsi que les niveaux d'analyse spatiale et temporelle étaient variés. Aux études de terrain (sur de nombreux sites équipés) ont d'ailleurs été rajoutées des expérimentations en conditions contrôlées.

Au niveau des résultats, l e projet peut se prévaloir au travers d'un grand nombre de publications d'avoir permis :

- une définition précise de cet environnement aride prenant en compte à la fois l'apparente homogénéité et la grande variabilité des milieux, - les chances offertes à ses milieux par la bonne adaptation des organismes vivants (y compris l'homme) qui s'y développent, - les risques liés à l'apparition et l'accentuation de certains déséquilibres (ex. : charge animale).

Le document évoque aussi brièvement les résultats transférables au développement ainsi que les aspects de la formatien scientifique et technique. Cet ensemble de résultats a incité les organismes internationaux à mettre en oeuvre dans la région deux projets de développement.

Enfin une réflexion est menée sur les limites du projet. La première critique relève la' difficulté de coordination dans un projet aussi vaste et l'apparente insuffisance de formation de techniciens du

. cadre moyen. Sur le plan méthodologique, la difficulté de passage entre les divers niveaux d'analyse est soulevé. Le document enfin insiste sur la nécessité, dans de tels prejets de la prise en compte de façon très forte des besoins et désirs réels des populations concernées.

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- 201 -

-LE PROJET DE LA HARE D'OURS1

(BURKINA FASO)

M. GROUiIS & E. BOSXOUSGCC

INTRODUCTION

D ' une inclut entièrement

superficie d'environ 60 O00 ha, la région d'étude le bassin versant de la Mare d'0ursi. Elle se situe

entre 14@2@' et 13"jO' de latitude nord et O"117' et Oo4@' de longitude ouest. Cette région de l'0udalan (circonscription administrative la plus septentrionale du Burkina Faso) se caractérise par l'existence d'une 2 grande mare quasi-permanente (i4 km ) qui est le seul point OU l'eau subsiste pendant la longue période sèche. Cette mare constitue une zone de concentration des troupeaux ce qui engendre une forte dégradation du milieu aggravée par les Conditions climatiques drastiques qui sévissent sur le Sahel depuis la fin des années soixante.

I. ORIGINE EX OBJECTIFS 'GENERAITX DU PROJGT . .

' Cette' région, située en zone sahélienne, peut être définie par des conditions spécifiques d'aridité : longueur de la' saison sèche, intensité de l'évaporation,. faiblesse des précipitations, précarité de la réserve hydrique"du sol, ' couverture végétale discontinue.. . Elle présente en. outre- des caractères fluctuants en ce qui 'concerne les variables icologlques..'. Les équilibres biologiques y sont ,fragiles et peuvent, être rompus à tout moment; 'ce qui impose des limitations' sévères à l'exploitation des milieux.

I .

Pour parvenir 4 une utilisation plus rationnelle du nilieu sahélien, il est non seulement nécessaire de comprendre le réseau d'interactions complexes et dpamiques qui se manifestent au niveau de cette entité, mais encore de saisir les relaticns entre l'hcmme et son milieu. Cela suppose une bonne connaissance, de la structure et du fonctionnement de l'écosystème. et de la variation de ses ressources en fonction des aléas climatiques. De nombreux tra\-aux ont été menés dans ce sens dans le cadre sahélien : inventaire floristique, typologie et cartographie (réalisés notamment par l'IEVYT), recherches sur certains aspects du fonctionnement [développées. dans le cadre de grands programmes tels que le P.B.I. (BILLE, i977 ; BWRLIERE, i978 ; POlrPOS, i93O), le CûKITE LAT de la D.C.R.S.T. (BARRY et al., i983 pour le Mali, BARRAL et al., 1953 pour ,le Sénégal), P.P.S. (PEX'NIKG DE VRIES et DJITEYE, 1932), PROJET ISRA-FAO (VAN PRAET, i983)]

Bien que la variabilité caractéristique du milieu sahélien soit loin d'être parfaitement connue ces recherches ont mis en évidence les variations de la structure spécifique en relation avec les conditions édapho-climatiques (BILLE, i977 ; CORSET, 1981 ; BARRAL et

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- 202 - -. al ' 1933 ; CISSE, 1966), certains mécanismes de la mise en place du peuplement herbacé (CISSE, i986 ; .GROUZIS et al., 1936), les fluctuations spatio-temporelles des cycles de product i= (BILLE, BARRAL, GROUZIS op. cit.), le déterminisme hydrique (CORSET, 1981) et trophique (DE \'RIES et DJITEYE, 1982) de la production. Des modeles de production des pâturages (RAMBAL et CORNET, 1932 ; HIERSAUX, i984 ; DE VRIES et DJXTEYE, 1982 ; DIEYE, 1953), de la production de mil-sorgho et des modèles décrivant la compétition entre une herbacée et un mini-ligneux (BREYAS, comm.verb.) ont été proposés. La phénologie des ligneux a été reliée aux variations des conditions écologiques (POUPOX, I9sO ; GROUZIS et SICOT, 1983) et la productivité d'un certain nombre d'espèces ligneuses a été évaluée (POUPOS, 1980 ; VAN PRAET, 1963, TOUTAIS et al., 1953). Plus récemment des recherches sur la fixation de l'azote par les légumineuses tropicales ont été entreprises (DOMYERGL'ES et DREYFUS, 1935)

De nombreux résultats ont été obtenus dans, le cadre de ces programmes mais il faut reconnaître qu'outre le caractkre ponctuel dans le temps et dans le thème d'étude de certaines de ces recherches, ces travaux n'ont pas toujours intégré les rapports de l'homme avec son milieu. Or, afin de dégager les lignes directrices de la planification du développement de ces zones à conditions marginales, il est nécessaire d'aboutir à une approche multidisciplinaire des interactions de l'écosystème. Seule, cette approche permet de définir les bases écologiques d'une développement rural intégré.

C'est dans cet esprit et, . suite aux successions de sécheresse des années 1970, qu'a été élaboré, à l'initiative de la Délégation Générale 4 la Recherche Scientifique et Technique Française, un programme de recherche intégré dans la région de la Mare d'oursi, considérée comme représentative des conditions générales du sahel burkinabé. L'objectif de ce vaste programme était de dresser un inventaire des ressources des milieux physiques et biologiques, des conditions de leur exploitation par l'homme, et de définir l'évolution de ces différentes ressources en fonction des facteurs écologiques.

Cette démarche est nécessaire pour établir les bases écologiques du développement, faciliter et orienter la mise en oeuvre d'actions prioritaires et apprécier les conséquences des choix. Elle permet de répondre aux objectifs stratégiques énoncés par le gouvernement lors de la mise en place du projet et rappelés dans le Plan Quinquénal de Développement Populaire 1986/1?90, Ces objectifs sont :

l'autosuffisance alimentaire, l'amélioration des revenus et du niveau de vie des paysans, la restauration et la conservation du potentiel agronomique et zootechnique.

Pour caractériser le milieu physique et biologique, il nous faut donc :

- connaître les cadres géographique et géomorphologique, - effectuer l'inventaire des rpssources en sols et en eaux,

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I - 203 - - dresser l'inventaire des ressources végétales notamment

pastorales, - - connaitre l'évolution de ces ressources en relation avec

les facteurs climatiques (qu'il importe de caractériser), en relation avec leur mode d'exploitation par l'homme (qui s'insère dans ce milieu à travers ses deux activités principales l'agriculture et l'élevage, à la fois complémentaires et concurrentes).

II - BASES ONC- ORGANISATION DU PROJET

2.1. Les niveaux d'intégration

Une convention était signée en Janvier 1976, entre le Ministère du Plan du Burkina Faso et 1'ORSTOM. La coordination des programmes des différents instituts engagés a permis de prévoir une répartition des tâches et une complémentarité des études. Les participations des différents organismes ont été les suivantes :

- ORSTOH : Coordination du projet, ; hydrologie-pédologie-agronomie-

- GERDAT/IEHYT : Typologie des pâturages - zootechnie. - CERDAT/CTFT : Etude des ligneux-protection des sols. - Laboratoire de Géographie Physique de l'Université de Paris VI1 : Géomorphologie. - CNRS/CEPE Montpellier : Etudes floristiques et phyto-écologiques. - Service des sols : Carte des sols à grande échelle. - institut Supérieur Polytechnique : Formation. - Hinistère de la Santé h UER de Hédecine Tropicale de La Pitié Salpétrière : Définition des situations sanitaires et nutritionnelles des populations.

écologie-économie-démographie-géographie.

2.2. Les approches méthodologiques

Les interventions des différents participants sont résumées dans les tableaux ci-après. Pour chaque domaine d'étude, nous avons distingué cinq niveaux d'analyse; du plus élémentaire au plus large, qui se différencient comme suit sclit par l'objet, soit par le niveau spatial :

- Niveau 1 : Mesures ou observations ponctuelles-Identification ou

- Niveau 2 : Echelle parcellaire. Représentativité et situations types

- Niveau 3 : Groupements et associations. Intégration de plusieurs

- Niveau 4 : Ensembles composites intégrant plusieurs systèmes (terroirs - Niveau j : Ensemble régional. Zone d'endodromie ou totalité du bassin.

échantillonnage élémentaire.

(champ-station-troupeau-famille).

unités types (toposéquence, versant).

villageois comprenant cultures et parcours).

versant. Représentativité extrapolable à la , zone sahélienne ?

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- 204 -

1 Géomorphologie I Pédologie I I

I amont-aval I I I I (dune. glacis) I I I

I 1. Formes, micro-relief I Profil I 2. Modelé, relations I Tupes de sol

1 3. Linité marphogénétique I ToposSquences et 1 ensembles de sols 1 asscciés

I 4. Ensemble morphologique I .......

I 5. Cartographie régionale I Cartographie des I I sols'zone d'étude

Erosion I I

Formes d'érosion I Erosion et ruissel-1 lement/parcelles I

I ...... I I I ...... I

- 1 Cartographi e I géodj-nami que I

I

1 Climatologie i Hydro1 ogi e I Agro-écologi e I I I I I I paramètres climatiques,/ pluviométrie, é c w - I hydrique I I pluviométrie I lements I I I I bilan hydrique sur I de végétation I I I bassin versant I I

I homogène I I I Caractérisation I I

I 3. I I I I écosystèmes sur si-1 I I I tes représentatifs I I 4. I I I I 5. Paramktres climatiques I Fonctionnement I Relations eau-sol- I I . régionaux I hydrologique I plante et modeli- I

1 du B. versant I sation i l'échelle I I de l'écosystème I I

I I

I 1. Hesures en stations : I Hesures en station : I Profil et bilan I

I 2. I Cvcle de l'eau et I Production d'unité 1

....... ....... .......

I I

1 Systeme de culture 1 Système d'élevage I Zootechnie I I I I l

I vées I (besoins-producticn) I I 1 2. Rendement au champ ou I Constitution et ap- I Structure des I I parcelle ; techniques I propriation des 1 troupeaux I I culturales I troupeaux I ' I I familiaies I troupeaux I I I 4. Flux entre unit6s I Complémentarité I Produc.tion des I I de production I agriculture et éle- I troupeaux/mode I I I cellules I de pâture I

I 1. Phénclogie esp. culti- I Caractérisation VBT I Suivi d'individu I

I 3. Production des cellules1 Productivité des I Sys. d'exploitation1

I I vage dans les I d'élevage et type I I 5. Adéquation besoinsires-1 Ressources I Capacité charge de I I sources au niveau de I régionales

I I

I de la zone I I la zone I

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- 205 -

Phytoécologie/Biologie végétale I I

1. Taxonomie-Phénologie i 2. Groupements végétaux-productivité par unité I 3. Répartition-des unités au niveau du secteur écologique I 4. .... I 5. Cartographie régionale des unités de végétation, des phytomasses. I

I

A cette échelle d'espace et d'objet d'étude s'ajoute l'échelle de temps : évolution journalière, saisonnière, annuelle, pluri-annuelle, voire historique (études archéologiques).

Aux méthodes classiques d'inventaire de la diversité et de diagnostic écologique a été ajouté une dimension expérimentale soit en milieu naturel, soit en conditions contrôlées pour cómprendre les mécanismes du fonctionnement et générer des lois afin de faciliter les extrapolations éventuelles.

2.3. Organisation pratiques et moyens

Le projet DGRST s'est déroulé de i976 à 1979. I1 a été poursuivi par 1'ORSTOM sur son propre budget, puis avec l'aide financière du FED dans le cadre d'une opération de développement.

Au total, une quarantaine de chercheurs et techniciens ont participé à l'opération. L'ORSTOM et le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) ont assuré une présence permanente sur le terrain pendant la durée de l'opération, tandis que les agents des autres organismes intervenaient par des missions plus ou moins prolongées (is jours à 3 mois).

D'importants moyens matériels ont été mis en place : 8 véhicules tout terrain, campement, piste d'atterrisage pour avion léger.

Le dispositif de mesures comportait :

- sept stations hydrométriques équipées de limnigraphes contrôlant les

- deux stations limnigraphiques enregistrant les niveaux d'eau des mares - un réseau pluviométrique (16 pluviographes, 29 pluviomètres

- une station météorologique classique - un bac d'évaporation sur la mare - huit parcelles clôturées, de 1 ha chacune, (équipées de tubes de sondes à neutrons) pour l'étude du bilan hydrique des sols et de la dynamique de la végétation, - quarante sites de mesures de la phytomasse au niveau du bassin versant, - trois parcelles de mesures de l'érosion,

écoulements de bassins versants variés (0.7 km2 à 105 km2)

d'0ursi et de Ganadawi,

journaliers, 5 pluviomètres au sol, 26 pluviomètres totaliseurs)

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- trois parcelles de mesures de la regénération, - une dizaine de villages, de campements et de marchés pour les enquêtes agro-économiques.

I _

RESULTATS

- Sur le plan scientifique Les observations, diagnostics et conclusions des différentes

disciplines, sur les milieux physiques, biologiques et humains et sur leur évolution, ont été présentés dans les nombreux rapports sectoriels (cf. références bibliographiques) et quelques ouvrages de synthèse : TOUTAIN, i976 ; BARRAL, 1977 ; JOLY -* et al ' i980 ; MILLEVILLE, 1980 ; MILLEVILLE -* et al 9 i982 ; CHEVALLIER -* et al ' i985 ; GROUZIS, 1988. Nous nous contenterons d'évoquer ici quelques aspects fondamentaux des résultats publiés concernant la Mare d'0ursi.

. un environnement aride Une des principales caractéristiques du système étudié est

l'aridité de son environnement. En effet, le bassin versant de la Mare d'0ursi est sous climat typiquement sahélien marqué par des conditions spécifiques d'aridité.

Le rayonnement global (moyenne interannuelle de 2375 J.cm-2 .jl ) et les températures élevées (moyenne annuelle des températures maximales de 36oc et des températures minimales de 22OC) déterminent des niveaux d'évapotranspiration (2872 mm.an- 1 ) très défavorables au bilan hydrique climatique.

Les précipitations annuelles sont peu abondantes (en moyenne 368 mm) et se répartissent sur une brève période (39 jours de pluie/an). A ce caractère aléatoire des précipitations, qui constitue le risque sécheresse, vient s'ajouter une notion de contrainte sécheresse. Cette contrainte se situe d'une part, dans la forte saisonnalité des phénomènes puisqu'aux 3-4 mois de saison des pluies succèdent 8 à 9 mois de saison rigoureusement sèche et d'autre part, dans la forte récurrence d'années 2 déficit pluviométrique marqué. Cette tendance générale vers un régime déficitaire des précipitations caractérise une sécheresse qui. se singularise par sa durée, son intensité et sa généralisation géographique. Elle a conduit un certain nombre d'auteurs à parler de véritable aridification du système.

Ces conditions d'aridité climatique sont généralement aggravées par des conditions d'aridité édaphique engendrées notamment par un ruissellement diffus intense pouvant atteindre dans certains glacis jusqu'à près de 50 %. En conséquence, l'infiltration est réduite et les réserves en eau faibles et précaires.

une apparente homogénéité

Le bassin versant de la Mare d'0ursí offre à un certain niveau d'intégration une apparente homogénéité. Celle-ci se manifeste tout d'abord au niveau climatique par une grande uniformité régionale :

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- 207 - températures élevées, longue saison sèche, régime des précipitations ... Les sols carencés en azote, présentent généralement une bonne stabilité structurale. La physionomie végétale est relativement monotone cette région étant le domaine des steppes à épineux, c'est à dire des formations herbeuses ouvertes dominées par les thérophytes et des phanérophytes. Les graminées constituent une bonne part des espèces. Les peuplements ligneux sont en général non équilibrés. Sur le plan fonctionnel les unités de végétation du bassin versant d'0ursi sont caractérisées par des rendements énergétiques faibles.

Cette relative homogénéité se retrouve aussi au niveau du mode de vie des hommes 75 % de la population totale pratiquant le nomadisme.

. Une grande variabilité Malgré leur apparente homogénéité, les systèmes écologiques

sahéliens présentent une variabilité qui se manifeste à la fois dans le temps et dans l'espace notamment au niveau des précipitations. Le coefficient de variation des précipitations annuelles (cv = s/x.lOO %) de la zone s'élève à 22 %, ce qui traduit aussi l'aridité du climat. Les précipitations annuelles peuvent varier du simple au double d'une année sur l'autre ; par ailleurs des écarts pouvant atteindre 40 % des précipitations annuelles ont été enregistrés entre pluviomètres distants de 5 km. Cette variabilité spatiale concerne non seulement le total mais encore la répartition pluviométrique décrite par exemple par les valeurs des paramètres statistiques de l'histogramme de distribution des précipitations décadaires.

Les reliefs cuirassés, les massifs rocheux, les systèmes dunaires, les glacis, les dépressions et les bords de mares rassemblés dans l'espace restreint du bassin versant de la Mare d'0ursi constituent des éléments de la diversité du paysage. Ceux-ci associés 5 la variété de la nature des sols sont responsables de la redistribution de l'eau...

La combinaison des variabilités climatique et édaphique détermine une diversi6 des conditions écologiques qui engendre des réponses biologiques et humaines variées. Sur le plan biologique, la variabilité se situe notamment au niveau de la production différents peuplements qui fluctue de 4 à plus de 50 g 30 % de la phytomasse maximale.

L'étude de la germination a permis de montrer une variabilité de comportement en fonction des espèces et à l'intérieur d'une même espèce en relation avec le polymorphisme des semences. Si l'établissement, qui se caractérise par des vagues successives de levée, offre une certaine homogénéité quant à la quantité de pluie provoquant la levée (10 à 30 mm) ou à celle permettant l'installation de la végétation (70 mm soit 20% des précipitations annuelles) une certaine variabilité s'observe dans la durée de la période d'installation, c'est-à-dire dans le temps qui sépare la première levée de la mise en place du peuplement. Celle-ci est deux fois plus courte dans les bas- fonds que dans les autres unités de végétation. '

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- 208 - En réponse à la répartition des pluies, à la nature du

substrat et à l'hétérogénéité de la structure spatiale de la végétation, on observe une grande variabilité des cycles de production de phytomasse et de la phénologie (levée, floraison et fructification des espèces dominantes). Les moyennes interannuelles de la productivité et de la production annuelle des unités de végétation protégées du bassin versant d'oursi, s'élèvent respectivement à 2,8 g MS.n-2.j-1 et à i58 g MS.m-2. On observe cependant une .forte variabilité en fonction des unités de végétation. Ainsi la moyenne interannuelle de la productivité varie de 1,6 à 2 g MS.m-2.j-l pour les unités sur glacis 2 5 g MS.m-2.j-1 pour la végétation des bas-fonds, tandis que la moyenne interannuelle de la production s'étend de 60 'à 140 g MS.m3 (glacis) à 250 g MS.m? (bas-fond).

L'efficience en eau, c'est-à-dire la quantité de matière sèche élaborée à partir d'un millimètre de pluie est en moyenne de 4,7 kg.ha-l.mm-l pour les unités protégées. Tout comme la production, ce paramètre présente une assez grande - variabilité intersite puisqu'il varie en moyenne de 1,7 kg.ha-l .mm (bas- fond). La variabilité est moins accusée lorsque l'on considère le WUE, c'est-à-dire l'efficience par rapport A l'eau infiltrée. En effet, le W E ne varie que de 2,7 à 6,7 kg.ha- l.mm-l pour les mêmes unités de végétation.

(glacis) à 8 kg.ha-l .mmi

Alors que la distribution racinaire en fonction de la profondeur semble répondre au même modèle exponentiel, la production racinaire présente également des caractères de variabilité. La production racinaire moyenne est deux fois plus élevée pour l'unité de végétation établie sur sable (104 g MS.m-2) que pour celle établie sur glacis (54 g MS.mZ ). La variabilité interannuelle des paramètres de production est dans l'ensemble forte mais notons que pour une même unité de végétation, la variabilité interannuelle de la phytomasse racinaire est proportionnellement plus élevée que celle de la phytomasse aérienne. , Les mesures réalisées à l'échelle du bassin versant confirment les variabilités spatiale et temporelle de la production déterminée au niveau de la station écologique.

Sur le plan humain, la diversité se situe au niveau des groupes ethniques et des systèmes de production puisque se pratiquent à la fois l'agriculture, l'élevage et des activités annexes telles que5la , cueillette. La coexistence de ces diverses activités constitue un facteur de régulation face aux larges fluctuations aléatoires du milieu.

En définitive, il apparaît que ce sont les précipitations qui transmettent leur caractère aléatoire a l'ensemble des composantes de l'écosystème.

. Une bonne adaptation au caractère aride et fluctuant du milieu

Les espèces végétales présentent d'indéniables possibliités d'adaptation aux conditions sahéliennes définies par l'aridité et le caractère aléatoire des précipitations.

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- 209 - Ces possibilités d'adaptation par une hétérogénéité de la

structure spatiale de la végétation dont les éléments, c'est-à- dire les unités floristiquement, écologiquement et physionomiquement différentes présentent un comportement phénologique distinct en relation avec les microvariations des conditions de milieu. Cette structure en mosaïque permet de.tirer le meilleur profit des disponibilités des différentes niches (eau, éléments nutritifs, relations de voisinage), de parvenir à une bonne occupation de l'espace et en conséquence d'assurer la pérennité de la structure.

consti tue s I agisse

La forte proportion d'espèces arido-passives (78,s %) aussi une bonne réponse à la contrainte sécheresse, bien qu'il plus d'un phénomène d'évitement. Les arido-actives présentent

par contre un ensemble de caractères morphologiques, anatomiques et physiologiques favorisant l'économie de l'eau.

Les espèces annuelles qui constituent près des 2/3 des peuplements herbacés développent des adaptations à la sécheresse, portant sur les mécanismes de la germination, par une abondante production de diaspores, une durée de vie élevée des semences et des mécanismes physiologiques (inhibition tégumentaire ou due aux glumelles chez les graminées, dormance, post-maturation) permettant d'éviter ou de limiter les levées dans des conditions marginales et d'attendre les meilleures conditions de température et d'humidité pour assurer l'établissement. La tolérance d'un grand nombre d'espèces au stress hydrique au moment de la germination constitue aussi une bonne adaptation de ces taxons à la sécheresse. Les propriétés germinatives de certaines espèces (Cenchrus biflorus, Alysicarpus ovalifolius, Aeschynomene indica ...) peuvent varier en fonction du type morphologique de leurs semences. De telles différences de comportement constituent une excellente adaptation à la pluviométrie erratique de ces régions arides. Plus généralement, c'est cette variabilité intra et interspécifique qui représente la meilleure stratégie d'adaptation aux caractères aléatoires du milieu car elle permet toujours que certains taxons assurent la pérennité du peuplement.

Les systèmes agraires présentent aussi des possibilités d'adaptation à l'aridité et à la variabilité des ressources notamment dans des pratiques diversifiées et complémentaires, l'ajustement des rythmes quotidiens et saisonniers à la distribution spatiale et temporelle des ressources.

La mise en oeuvre de ces possibilités d'adaptation nécessite l'accès à un espace non saturé et le renouvellement des ressources. Ces conditions ne sont plus remplies en raison du déséquilibre entre les charges humaines et animales et les ressources naturelles.

. L'inadéquation entre les charges et les Ressources

Avec une production annuelle moyenne des espèces herbacées d'environ 64 O00 tonnes de M.S. le bassin versant de la Mare d'0ursi peut assurer les besoins d'entretien d'une charge d'environ 12 O00 UBT. Pendant la période d observation ( i976-1979), la charge maximale s'élevait à i4 O00 UBT. I1 en résultait un excès de charge d'environ 30 % si l'on se base sur la production herbacée moyenne et d'environ 2 % si

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- 210 - l'on se refere à la production maximale observée. Au cours d'une année exceptionnellement sèche telle que l'année 1983, l'excès de charge qui atteignait 9 O00 UBT était énorme. L'utilisation du modèle simple de production en fonction des précipitations permet d'estimer les charges f réquentielles en relation avec les disponibilités f ourrage'res de la zone. I1 apparaît alors que la production du bassin versant ne permet d'assurer les besoins d'entretien du cheptel présent sur la zone qu'une année sur cinq. De plus, il serait nécessaire de délester le bassin d'au moins 15 à 20 % de l'effectif actuel afin de couvrir les besoins au moins une année sur deux. L'influence de cet excès de charge sur l'évolution des ressources apparaît d'ailleurs très nettement lorsque l'on compare l'évolution d'une végétation protégée à celle d'un milieu normalement exploité par les troupeaux.

Les effets bénéfiques de la protection, au moins sur le moyen terme, se manisfestent à la fois sur la structure, la composition floristique, la production de la strate herbacée et la dynamique de la strate ligneuse. Sur le plan floristique, la mise en défens se concré- tise par un accroissement de la diversité floristique, l'apparition de phénomènes de compétition interspécifique indiquant la vitalité et les potentialités de certaines espèces inhibées par le surpâturage. L'influence de la protection se répercute très nettement sur le niveau de production des unités exploitées en saison des pluies. La biomasse des unités protégées étant deux à trois fois plus élevée que celle des unités exploitées. Les rapports de phytomasse et d'efficience en eau sont similaires. On montre par ailleurs que la phytomasse des' zones protégées atteint encore 60 à 100 g M.S.m- lorsque le sol des milieux normalement exploités est déjà pratiquement nu. La présence de cette matière végétale protège efficacement le sol contre l'érosion.

L'effectif des peuplements ligneux s'accroît en général de 1,s à 9 % par an. Ces faits soulignent la fragilité de l'équilibre des écosystèmes sahéliens, leur grande sensibilité aux interactions des différents facteurs et leur capacité de régénération malgré .des conditions climatiques plutôt défavorables. Cependant ce potentiel ne peut s'exprimer en raison des charges pastorales excessives. L'homme par sa pression actuelle et historique engendre des contraintes permanentes qui agissent en synergie avec la sécheresse et aboutissent à la rupture des équilibres écologiques.

Malgré une apparente homogénéité à petite échelle, les. systèmes écologiques sahéliens, caractérisés par un environnement aride, offrent une grande variabilité. Les organismes vivants notamment végétaux et les systèmes agraires sont adaptés à l'aridité et au caractère flyctuant du milieu. On assiste cependant à la rupture des équilibres écologiques en raison principalement de l'inadéquation entre les charges et les ressources.

- sur le plan de l'application au développement

Au plan pratique les recherches effectuées, au niveau du bassin versant de la Mare d'oursi, peuvent être utilisées à des fins très diverses. Le responsable de projet trouvera notamment dans les cartes à grande échelle (sols, géomorphologie, pâturages, production et qualité fourragères), des indications générales lui permettant de

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- 211 - définir des opérations d'aménagement. Ces indications générales peuvent être précisées par les données relatives? aux phénomènes d'érosion hydrique et éolienne, aux éléments du cycle de l'eau dans les sols et au niveau du bassin versant ainsi que par celles relatives aux relations production fourragère/bilan hydrique. Les investigations réalisées sur les aspects socio-économiques permettront enfin d'identifier les atouts et les contraintes pour la mise en oeuvre des actions prioritaires par les sociétés humaines. D'une manière générale l'aménageur y trouvera une méthodologie adaptée à sa connaissance de terrain.

Relevons enfin le fait que le projet de la Mare d'0ursi a été le siège de la mise au point et du , développement de certains appareillages : minisimulateur de pluies, radiométrie au sol.

- sur le d a n de la formation Le projet de la Mare d'0ursi peut être considéré comme un

véritable centre de formation compte-tenu des très nombreux stagiaires qui y ont été formés. Plus d'une dizaine d'élèves ORSTOM (français et africains) y ont effectué leur apprentissage à la recherche. A cela il faut ajouter une quinzaine de stage de fin d'études d'ingénieurs (du développement rural de l'ISP, de l'Institut de Beauvais), des mémoires de maîtrise et de DEA (Universités d'Angers et de Paris) et des stages

I de courte durée d'initiation aux techniques de mesures (ETSHER).

Les résultats obtenus dans le cadre des programmes ont par ailleurs été largement utilisés dans différents enseignements dans le pays : Ecole Nationale d'Elevage et de Santé Animale, Institut Supérieur Polytechnique, Ecole Inter-Etat d'Economie Rurale, Ecole des Techniciens Supérieurs d'Hydraulique et d'Economie Rurale. Ces enseignements ont dépassé le cadre du Burkina Faso puisqu'ils ont été utilisés aussi 2 l'Institut National Agronomique de Paris-Grignon, au DEA de Botanique Tropicale Appliquée de Hontpellier, aux cours Post-Universitaire du FAPIS/UNESCO à Dakar.

4.. L'UTITJSATION DES RESULTATS

Les connaissances accumulées ont incité le FED et le PNUD à mettre en oeuvre deux projets de développement dans la région.

Le premier financé par le FED, est un projet de développement de l'élevage visant à favoriser :

- les circuits de commercialisation, - la mise en place de groupements villageois, - la régénération des systèmes écologiques par des opérations de -. le surcreusement de mares temporaires, - la vulgarisation des cultures maraîchères et fourragères.

reboisement et de travail du sol,

- Le deuxième financé par le PNUD est en cours- de réalisation. I1 vise à renforcer et à consolider d'une manière durable un milieu, humain et naturel, fragilisé par la dégradation récente des conditions de vie

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- 212 - des populations. I1 propose l'intégration des actions sectorielles suivantes :

.

- agriculture, - élevage et gestion de l'espace pastoral, - utilisation de l'eau, - conservation. et regénération de 1' environnement (sol, végétation).

5 - REFLEXION SUR LES LMITES DU PROJET - Sur le plan institutiontiel Une des premières critiques à l'égard de ce projet est

l'intégration insuffisante des structures de recherches nationales dans les programmes de recherches et ce malgré l'intervention de l'équipe médicale, du service des sols et des ingénieurs de 1'ISP.

I1 nous apparaît évident maintenant que l'effort de la formation a été presqu'exclusivement consacré à un niveau supérieur, alors que tout programme de développement demande aussi l'initiation des techniciens à la recherche.

- Sur le plan méthodologique La synchronisation des interventions n'est pas évidente dans le

cadre d'un si gros projet. Le tableau que nous avons élaboré précédemment aurait dû être prévu avant la mise en oeuvre des différentes opérations afin d'établir le calendrier des interventions de façon à ce que les recherches s'intègrent parfaitement : celles de l'aval s'appuyant sur les résultats obtenus en amont. Cela nia pas été toujours le cas et cette situation idéale était à la limite impossible à réaliser en raison de l'ampleur du projet, du nombre de participants et des contraintes matérielles inévitables dans un milieu difficile. Cela était par ailleurs compliqué du fait des différences d'échelles d'études entre les disciplines. En effet certains spécialistes privilégient les niveaux élémentaires (caractérisation des mécanismes, taxonomie ...) alors que d'autres analysent surtout des niveaux plus complexes.

A chaque passage entre deux niveaux (transfert d'échelle) se pose le problème de la représentativité du cas étudié et de la justification des extrapolations inévitables pour changer de niveau et aboutir à une éventuelle généralisation. Ce transfert d'échelle n'a pas été toujours possible. C'est avec les aspects de la nutrition azotée (l'accent ayant

. été mis sur les contraintes hydriques et anthropiques) une des lacunes de ce projet.

- Sur le plan de l'impact général du projet

I1 nous semble que le projet de la Mare d'0ursi a eu un impact beaucoup plus grand au niveau de l'accroissement des connaissances et de la formation que sur le developpement proprement dit malgré les deux programmes qui ont été mis en place dans la région. La valorisation aurait nécessité que soient multipliées les opérations d'information et

Page 198: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

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- 214 - PENNING DE VRIES F.W.T., DJITEYE M.A., 1982. La productivité des

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- 215 - PRINCIPALES PUBLICATIONS FAITES DANS LE CADRE DU PROJET HARE D'OURS1

La totalité des publications peuvent être consultées au :

Centre ORSTOM de OUAGADOUGOU Direction Générale de 1'ORSTOM

213, Rue La Fayette - 75480 Paris Cedex 10

BARRAL H., 1978. Les populations nomades de 1'0udalan pastoral. Travaux et Documents no 77, ORSTOM, li9 p.

BERNARD A., 1983. Observations clirnatologiques de Jalafanka et suivi de la Mare d'oursi, ORSTOM/Ouagadougou, 59 p. multigr., 12 fig. h.t.

et leur espace

la station de année 1982

BERNARD A., CLAUDE J., SAADOUN N., 1978. Etude hydrologique de sept bassins versants alimentant la Mare d'0ursi. Rapport des campagnes i976 et 1977. ORSTOM, 76 p., annexes.

BRASSEUR C., 1983. Notes sur les établissements humains en Oudalan Sahel Voltaique ORSTOM, Ouagadougou, 59 p. multigr., 5 planches.

CHEVALLIER J., 1982. Simulation de pluie sur deux bassins versants sahéliens (Mare d'oursi, Haute-Volta). ORSTOM, Ouagadougou, 105 p. multigr .

CHEVALLIER P., CLAUDE J., POUYAUD B., BERNARD A., 1985. Pluies et crues au Sahel. Hydrologie de la Mare d'0ursi. Burkina, i976-198i. Collection Travaux et Documents de 'l'ORSTOM, 251 p.

CLAUDE J., 1979. Opération Mare d'0ursi. Compte-rendu de fin d'études. ORSTOM/Ouagadougou, 49 p., 2 cartes.

CLAUDE J., BERNARD A., BARDIN 2. i980 . Observations climatologiques de la Station météorologique de Jalafanka (Mare d'0ursi). Année 1979. ORSTOM, Section hydrologie. 75 p., tableau, 2 cartes.

CLAUDE J., BERNARD A., BARDIN A. 1980. Etude hydrologique de 7 bassins versants alimentant la Mare d'oursi. Rapport de campagne 1979. ORSTOM. Section hydrologie.

CLAUDE J., BERNARD A., LOINTIER M., 1981. Etude hydrologique de 7 bassins versants alimentant la Mare d'0ursi. Rapport de campagne 1980. 97 p. + 44 fig. ORSTOM/Ouagadougou.

CLAUDE J., BERNARD A., TOUIRI H., ALBERGEL J., 1982. Observations climatologiques de la Station de Jalafanka et observations hydrologiques Kolel, Jalafanka et Mare d'oursi, 'année 1981. .- ORSTOM, Ouagadougou, 98 p. multigr.

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- 216 -

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GROUZIS M.,. 1979. Structure, composition floristique et dynamique de la production dë matière sèche de formations végétales sahéliennes (Mare d'oursi, Haute-Volta) 59 p. : 59 tableaux, 17 figures.

GROUZIS M., 1988. Structure, productivité et dynamique des systèmes écologiques sahéliens (Mare d'oursi, Burkina Faso). Coll. Etudes et Thèses ORSTOM Edit., Paris, 336 p.

GROUZIS M. et SICOT M., 1983. Production frequentielle du bassin versant de la Mare d'0ursi ; application à l'estimation des potentialités pastorales. Atelier FAO-ISM. "Méthode d'inventaire et de surveillance continue des écosystèmes pastoraux sahéliens. Application au développement". Dakar, 16-18 Novembre 1983, 8 p. tab., carte, fig. h.t.

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LANGLOIS M., 1980. Fonctions et organisation de deux marchés en zone sahélienne voltaïque : Oursi et Deou. ORSTOM/Ouagadougou 31 p., 12 cartes, annexes 28 tableaux.

LANGLOIS M., 1983. Les sociétés agro-pastorales de la région de la Mare d'0ursi. ORSTOM, Ouagadougou , 101 p. multigr., 8 p. de note, 8 graph., 25 p. ann. h.t.

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LEGRAND P., 1979. Etude expérimentale des propriétés germinatives de quelques semences sahéliennes. ORSTOM 39 p. 20 tableaux, 12 fig.

LEPRüN J.C., 1977. Esquisse pédologique au 1/50 000e des alentours de la Mare d'0ursi avec notice et analyse des sols. ORSTOM, 53 p.

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Page 202: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

MILLEVILLE P., 1980. ORSTOM/Ouagadougou. Etude d 'un système de production agro-pastoral sahélien de Haute-Volta. lère partie : Le système de culture. ORSTOM/Ouagadougou, 64 p., 3 tableaux, 8 fig.

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données recueillies en 1977 : critique des principes de base du bilan hydrique en milieu sahélien. ORSTOM, 76 p. annexes, tableaux, figures, ORSTOM.

SICOT M., 1979. Déterminisme de la production et des immobilisations minérales de la strate herbacée des parcours sahéliens. ORSTOM, 12 p., 7 tableaux, 7 fig.

SICOT M., 1982. Projet Mare d'oursi, rapport synthèse de l'échelle du bassin : cycle de l'eau et bilan hydrique annuel des sols. ORSTOM Ouagadougou, 22 p. multigr., annexes, fig. h.t.

A SICOT M., GROUZIS M., 1981. Pluviométrie'et production de pâturages

naturels sahéliens, étude méthodologique et application à l'estimation de la production fréquentielle du bassin versant de la Mare d'0ursi (Haute Volta), ORSTOM/Ouagadougou, 33 p. multigr. tabl., fig. h.t.

SICOT M., ZEGANADIN J.P., 1977. La rétention hydrique des sols du bassin versant de la Mare d'0ursi. Considérations sur la capacité au champ de deux sols sableux. ORSTOM, 24 p.

SODTER F., 1980. Enquête démographique sur la zone de la' Mare d'0ursi.. ORSTOM/Ouagadougou 53 p. 3 annexes.

de la carte des ressources fourragères au 1/50 000. IEMVT, 61 p. TOUTAIN B., 1976. Carte des ressources fourragères au 1/50 000e. Notice

TOUTAIN B., 1976. Etude des effets de la mise en repos temporaire de quelques formations végétales sahéliennes dégradées sur leur évolution. IEMVT, 67p., annexes.

TOUTAIN B. , 1978. Etude des effets de la mise en repos temporaire de quelques formations végétales sahéliennes dégradées sur leur évolution. IEMVT, 67 p., annexes.

TRAORE B., 1978. Observations sur la 'phénologie de quelques espèces herbacées et ligneuses sahéliennes. ORSTOM//ISP, 29 p.

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RECHEXHE ET D~VECOPPEMENT DES PARCOURS

DU CENT9E - SUD TUNISIEN (Etude de cas : Projet TUN 69/001)

Par J. ZEMZEMI

Phytoécologue, Directeur de la Formation et de la Recherche Institut des Régions Arides 4119 MEDENINE - Tunisie

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- 221 -

RESUflE

La présente contribution retrace la démarche suivie par la Tunisie en matière de recherche et de développement des parcours du centre-sud tunisien.

Suite 5 de nombreuses réunions et conférences inter- nationales sur la biosphère, un projet intitulé "Projet de Recherche et de Développement Intégrés des Régions Préséhariennes de la Tunisie" (TUN 69/001) a vu le jour. Les études menées dans son cadre durant une décennie ont permi d'acquérir des données de base sur les milieux et d'élaborer des schémas permettant la mise en place et le fonctionnement de périmètres pastoraux.

Ce projet a eu le mérite entre autres de contribuer à la conception d'un projet lui faisant suite (78/007) et 5 la mise en place par le Gouvernement d'une structure permanente spéciale l'Institut des Régions Arides et d'une Ecole Supérieure de Pastoralisme. Cet Institut, créé en 1976 dans la politique nationale de protection et de développement du sud tunisien, a, entre autres objectifs :

- le développement de la production agricole et la lutte contre la - la formation des cadres spécialisés en aridoculture - la diffusion des résultats techniques et les études de projet de

développement intégré de diverses régions du sud tunisien

i1 a pu, aussi, depuis sa création nouer des relations de coopérations bilatérales et internationales pour l'exécution d'un certains nombre de projets de recherche en matière de développement et la lutte contre la désertification.

désertification

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- 223 -

1. INTRODUCTION

La Tunisie couvre une superficie totale d'environ 155 830 km2. Les zones arides et désertiques s'étendent sur les 4/5 du pays (Figure no 1) soit une superficie approximative de 120 O00 km2 subdivisée en deux zones :

- la zone aride avec une pluviosité moyenne annuelle comprise entre 350 et 100 mm couvre 55 O00 km2 - la zone saharienne ou désertique d'une superficie de 65 O00 km2 et dont la pluviosité moyenne annuelle est inférieure à 100 mm

Le régime pluviométrique est de type bimodal avec un maximum en automne et un second pic au printemps. Les pluies présentent un caractère orageux avec des fortes intensités favorisant l'érosion sur des zones déjà dégradées. La variabilité des précipitations est considérable. Cette variabilité, traduite par le rapport des hauteurs des pluies annuelles maximales sur les hauteurs des pluies annuelles minimales, est de l'ordre de 10 à 1 2 dans les régions entre les isohyètes 100 et 200 mm, il est de 4 5 8 entre les isohyètes 200 et 350 mm et dépasse 20 dans la région désertique.

Les moyennes annuelles des températures varient entre 15OC à la partie Nord de la zone (dorsale) et 21OC au Sahara. La moyenne des températures minimales du mois le plus froid est de 6OC à 7OC sur la côte et descend à 4 O C vers l'intérieur. Les gelées sont rares sur la côte, alors qu'on enregistre entre 1 0 5 20 jours de gelée par an à ~

l'intérieur de la zone.

La végétation naturelle présente une physionomie de steppe sauf sur les montagnes les plus arrosées de la zone. Sur ces montagnes subsistent des restes de forêts primitives à base de Pinus halepensis et de Juniperus phoenicea. On note aussi des vestiges de formations 2 Acacia raddiana et Pistacia atlantica dans certaines parties sèches de la région.

La pression humaine continue, exercée depuis des siècles dans la région aride et désertique, est à l'origine d'importantes. perturbations de ses écosystèmes. On observe ainsi 2 côté de processus érosifs accentués, une forte baisse de la productivité des milieux. Les steppes, autrefois couvertes des plantes pérennes productives, se sont progressivement transformées en parcours 2 base d'espèces annuelles 2 faible production.

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- 224 - La tendance s'est cependant maintenue de vouloir constamment

accroître les effectifs de troupeaux individuels ce qui a contribué à augmenter les besoins en fourrages. Dei, lors, des actions de recherches sur la végétation et le milieu s'imposent en vue de trouver des solutions à ces problèmes. C'est ainsi que la Tunisie est l'un des pays 2 posséder un inventaire cartographique complet à petite échelle des groupements végétaux naturels. En effet, depuis la création du Service de la Carte des Groupements Végétaux (C.G.V.) en France, transformé par la suite en Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques Louis EMBERGER (C.E.P.E.) 2 Montpellier, des études menées en Tunisie sous la direction du Professeur Louis EMBERGER ont abouti à inventorier et à décrire les différents groupements végétaux ainsi qu'à définir leur écologie et la vocation des milieux qu'ils caractérisent. Ces études se sont achevées la plupart du temps par l'élaboration de cartes, 5 petites échelles, peu exploitables pour la réalisation des projets d'aménagement, mais constituant des documents de travail de première nécessité pour toute programmation. Ces études ont bien entendu servi de base à d'autres travaux débutés essentiellement à partir de 1970 dont le dénominateur commun reste la connaissance, la sauvegarde et l'amélioration des parcours de la Tunisie centrale et méridionale. Tel est l'objectif fondamental du "Projet de recherche et de développement intégrés des régions présahariennes de la Tunisie (TUN/69/001).

2. ORIGINE ET OBJECTIFS GENERAUX DU PROJET

Suite 5 la réunion organisée 5 Hammamet (Tunisie) en 1968 sur l'écologie et la conservation sous l'égide de la Section de Conservation du Programme Biologique International (PBI) et de la Conférence Internationale sur la Biosphère, organisée par 1 'UNESCO en août 1968, le Gouvernement Tunisien prenait la décision de promouvoir les recherches en zone steppique. C'est ainsi qu'un projet intitulé "Projet de Recherche et de Développement Intégrés des Régions Présahariennes de la Tunisie", connu sous le nom "Projet Parcours Sud (69/001 I", approuvé en septembre 1969, est devenu opérationnel en octobre 1970.

Ce projet permettait de faire converger les travaux de chercheurs des institutions suivantes :

- Tunisie : Institut National de Recherche Agronomique (INRAT) puis Institut des Régions Arides, Médenine (I.R.A.) - France : Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques Louis EMBERGER du CNRS-France et 1'ORSTOM-France - Organisations internationales : PNUD, UNESCO et FAO

Réalisé en deux phases, ce projet avait les objectifs suivants :

Période 1970-1976 :

- acquisition de données de bases sur les milieux pastoraux (cartographie phytoécologique et pastorale, mesures de produc- tions primaire et secondaire, étude de la désertification ...).

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- 225 - - élaboration d'études permettant la mise en place et le

fonctionnement de périmètres d'amélioration pastorales, fourragères et zootechniques.

Période 1976-1 981 :

Le plan quinquénal 1977-1981 du Gouvernement Tunisien prévoyait des actions d'aménagement et de mise en valeur agro-pastorale de grande envergure. Pour cela i l a créé l'Institut des Régions Arides (I.R.A.) et 1'Ecole Supérieure de Pastoralisme (ESP).

Bien que certains objectifs généraux de la première phase subsistaient (évaluation et cartographie des ressources pastorales, études de la désertification), les objectifs de la nouvelle phase étaient nettement différents. On peut les résumer comme suit :

- intégration d'un programme socio-économique aux activités du

- soutien pour la mise en place des structures scientifiques de

- appui logistique 2 1'I.R.A.. - enseignement et encadrement des stagiaires de I'ESP, - aménagement et mise en valeur (agro-pastorale) sur des terres

- contribution 2 l'élaboration du code pastoral, - vulgarisation dans les périmètres d'amélioration pastorale

projet,

l'I.R.A.,

privées et collectives,

installés durant la première phase.

3. BASES CONCEPTIONNELLES ET ORGANISATION DU PROJET

3.1. Bases conceptionnelles

Le projet a abordé l'étude de la zone aride tunisienne selon la méthode du diagnostic écologique, ainsi que cela était prévu dans la Convention avec le CNRS, et a été réalisé avec l'aide de l'UNESCO et de 1 'ORSTOM.

Ce diagnostic écologique permet de fournir des arguments biologiquement fondés en vue d'augmenter la production pastorale sans affaiblir le capital biotique et abiotique sur place. Une telle démarche pour une gestion raisonnée de la ressource pastorale nécessitait d'abord que soient identifiées (localisation, composition floristique ... ) et caractérisées (dynamique, production) les diverses unités de milieu.

- Un inventaire des systèmes écologiques du centre sud tunisien réalisé par LE HOUEROU (1959) au 1/500 000ème était la base de travaux 5 plus grande échelle nécessaires pour les besoins de 1 'aménagement. Des observations et des mesures ont permi d'identifier chacune des unités en terme de composition floristique, de recouvrement, de biomasse végétale (par catégories d'espècesr pastorales ou non) et en termes de caractéristiques édaphiques (texture, profondeur, mouvements et stockage de l'eau). Cette somme d'observations et de mesures a permis de valoriser les cartes des zones tests et d'établir des cartes

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thématiques telles que les cartes des ressources pastorales établies par le projet ou des cartes de ressources en sol, établies par la Division des Ressources en Eaux et en Sols (DRES) et I'ORSTOM, ces cartes servant ensuite de base 5 l'aménagement. Une généralisation des résultats cartographiques obtenus sur les zones tests a été recherchée par 1 I intermédiaire "de la télédétection spatiale dans le cadre de l'expérience ARZOTU (analyse écologique des zones arides de la Tunisie avec l'aide des données LANDSAT), réalisée et financée par le CNRS avec l'aide du Centre National d'Etudes Spatiales de France et avec la collaboration de I'ORSTOM.

- Les systèmes écologiques ont été également examinés sous l'angle de leur évolution possible en fonction de l'intensité de leur utilisation par l'homme (abandon, défrichement, surpâturage, etc.). Leur fragilité et leur sensibilité 5 la désertisation ont été évaluées. Des modèles écologiques régionaux en vue de la planification et de 1 'aménagement agro-pastoral (exemple le modèle "Zougrata") ont pu être réalisés en fonction de scénarios traduisant différents niveaux de pression humaine sur le milieu. L'objectif est de chercher à simuler, par la modélisation, ce quq deviendrait une région donnée soumise à différentes formes et intensités d'exploitation (scénarios) au cours d'une génération (approximativement 25 ans).

- Le Projet, en collaboration avec le Projet PNUD/FAO/TUN/71/525, a permis l'étude et la mise au point d'une méthodologie pour la réalisation de périmètres d'amélioration pastorale fourragère et zootechnique fondée sur un équilibre de la charge en animaux avec la production pastorale. Une telle méthodologie s'appuie sur un programme simple de rotation, un calcul des suppléments alimentaires nécessaires, le plan des opérations à mettre en oeuvre pour produire ou obtenir ces suppléments et un calendrier de l'élevage. Il s'agit d'études pour la réalisation immédiate sur le terrain pour des surfaces relativement réduites et des échelles de travail allant du 1/25 000ème au 1/10 ûûûème.

- Les études socio-économiques n'ont pu être abordées qu'à la fin du projet et dans les régions pour lesquelles un plan d'aménagement a été réalisé. Cette approche socio-économique consiste en la prise en compte du coût de la désertisation et du coût de la conservation à long terme du milieu naturel, afin de préserver le' capital pour la production future. Cette approche est facilitée par les modèles écologiques régionaux réalisés.

3.2. Organisation et moyens mis en oeuvre

Dès son démarrage, le projet avait un caractère inter- disciplinaire et international et associait des services tunisiens (INRAT puis IRA et les services de développement), et l'assistance multilatérale du PNUD (FAO, UNESCO) et bilatérale (CNRS, ORSTOM).

Les recherches entreprises se sont intégrées dans le projet MAB 3 de l'UNESCO relatif à l'impact de l'homme sur les parcours naturels.

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- 227 - Sans tenir compte des salaires des expatriés et du coût du

programme télédétection, les contributions totales en fin de projet (1978) s'élèvent 2 342 O00 DT. pour la partie tunisienne, 80 O00 FF pour la partie CNRS et 665 O00 $ US pour le PNUD.

4. RESULTATS OBTENUS

Les recherches entreprises ont porté principalement sur l'étude de l'influence des facteurs écologiques sur la production végétale pastorale. Nous nous contenterons d'énumérer et d'illustrer les différentes actions entreprises.

4.1. Sur le plan recherche

4.1.1. inventaire et caractérisation des milieux agro-pastoraux et de leur évolution

Dans les régions concernées, par l'étude, les systèmes écologiques ont été inventoriés et cartographiés dans leur état actuel ou potentiel. Ces systèmes écologiques ont été caractérisés par leur substrat, leur végétation (nature, état du couvert, biomasse), leur utilisation par l'homme et leur production selon la pluviosité de l'année.

Afin d'illustrer cet aspect nous choisissons de porter notre attention sur le système écologique 5 Rhanterium suaveolens. Il s'agit d'une formation steppique comprenant plusieurs qroupements en fonction du climat et du só¡.. La dégradation de cette steppe est liée aux processus d'érosion éolienne (surpâturage, défrichement et éradication des espèces ligneuses) et il est possible de définir comme suit 5 types d'unités (la steppe en bon état et 4 faciès de dégradation).

a. Caractéristiques des unités de la séquence 5 Rhanterium suaveolens

'

(Figure no 2)

o Steppe à Rhanterium suaveolens en bon état (RK3)

* Le sol de cette formation est caractérisé par : - un voile éolien sableux plus ou moins fixé par la végétation, - un horizon sablo-limoneux de 50 cm de profondeur, très perméable exploré par les racines et très pauvre en matière organique, - un horizon sablo-argileux de 60 2 80 cm d'épaisseur 2 nodules calcaire et exploité par les racines des espèces pérennes, - un horizon d'encroûtement calcaro-gypseux imperméable.

* la végétation (steppe 2 chaméphytes) est dominée par Rhanterium suaveolens dont le couvert atteint environ 30 % de la surface du sol.

Les espèces pérennes importantes , sont dans l'ordre décroissant de leur recouvrement : Rhanterium suaveolens, Stipa lagascae, Arthro"pytum schmittianum, Planta , Pituranthos tortuosusl Helianthemum lippii- sessili rium polium, Salsola vermiculata var. brevifolia, e t c .

Page 210: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 228 - Le couvert des espèces annuelles peut atteindre 40 % en

saison favorable.

o Steppe à Rhanterium suaveolens, faciès de dégradation RK2 et RK?

surpâturage et éradication des ligneux. Les steppes de ces deux faciès dérivent de l'unité en bon état par

* Sol et végétation de RK2. Le sol, où le voile éolien a disparu, est caractérisé par la présence d'une pellicule de battance favorisant le ruissellement.

La végétation est dégradée et le recouvrement des espèces pérennes ne dépasse guère 10-15 %, la liste floristique est semblable à celle de la steppe en bon état, avec apparition d'espèces liées aux croûtes (Helianthemum kahiricum et Atractylis serratuloides).

Les plantes annuelles rares se répartissent par plages autour des touffes OU le piégeage du sable favorise la germination.

* Sol et végétation de RK1. Le voile éolien et de l'horizon sablo-limoneux perméable sont absents et la surface est recouverte de nodules calcaires.

Le recouvrement des espèces pérennes ne dépasse pas 5 % (dont Rhanterium suaveolens 3 % et Plantago albicans 1 %). La flore est réduite avec cependant augmentation des espèces liées aux croûtes (Helianthemum kahiricum, Gymnocarpos decander, Astragalus armatus ...I.

o Sols et végétation des jachères et des cultures (rk2, rkl)

* Sols de rk2 : les unités RK3 et RK2 récemment défrichées pré- sentent un sol 2 horizon sablo-limoneux d'épaisseur réduite mais poreux et favorable 2 l'infiltration des eaux de pluie. Le voile éolien, et la pellicule de battance sont absents.

* Sols de rkl : ce sol est issu du défrichement de RK1, l'horizon du labour est le limon 5 nodules calcaires de porosité réduite.

La végétation de ces deux unités est essentiellement com- posée d'annuelles telles que : Daucus syrticus, Cutandia dichotoma, etc.

b. Production des unités de la séquence 5 Rhanterium suaveolens

o Production primaire des faciès à Rhanterium suaveolens

Les productions rapportées au tableau no 1 sont les moyennes de 2 années (1973-1974 et 1974-1975) dont les Caractéristiques sont les suivantes : - pluies totales respectives 315,6 mm et 185,7 mm - pluies totales des périodes de février 2 mai 41,7 mm et 88,5 mm

Page 211: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 229 - ,

Tableau no 1 - Production primaire des différents faciès 2 Rhanterium suaveolens au km 52 (Zougrata) (d'après FLORET et PONTANIER 1978)

i chaumes d'orge I restant a p r ès I récolte(1) I kgMS/ha/an

i I I I I I I- I l R K3 l -

Production végétale naturelle r k g d e MS/ha/an I

I e s p è c e s I Plantago I Autres 1 I

I I ' I I I I I I

a n n u e l l e s I albicans I p é r e n n e s I Total I ,

196 I 1 5 0 I 691 I 1 0 3 7 I I I I i i - I 26 I 7 9 I 4 7 2 I 5 7 7 I i I

IRK21 I I I I I - I 50 I 67 I 4 7 6 I 593 I I I IRKI) I I I I I I I

Irk21 1- I I I I I I

1 6 0 I 3 8 5 I 21 I 292 I 858 I

( I ) La s t e p p e à rk2 a é t é défrichée à l'automne 1972. l e rendement d e l a récolte était de 11.6 qx/ha d'orge en 1973, puis la parcelle a été mise en

, défens e t a été suivie pendant deux saisons d e végétation.

o Influence de l'état initial de la végétation sur la production

La production pastorale est influencée par l'état initial de la végétation (RK3, RK2 ou RK1) mais cette influence est loin d'être proportionnelle 2 l'état initial de la végétation comme le montre le tableau no 2.

Grâce 2 une mise en défens la station à RK1 a connu un accroissement très élevé de la production relativement 5 la phytomasse initiale. Cependant, la steppe 2 RK3 présente le pourcentage de production des espèces pérennes le plus faible les conditions étant dans ce milieu plus favorables 2 l'installation des annuelles. Ces résultats montrent l'intérêt d'une mise en défens de courte durée dans ces steppes.

Tableau no 2 - Comparaison des productions des stations RK3, RK2 et RK1 de la séquence 2 Rhanterium suaveolens (moyenne de deux années de mesure) d'après FLORET et PONTANIER, 1978)

I P h y t o m a s s e I a é r i e n n e

I k g MS/ha I (8) I I I I

F a c i è s Idébu t au tonne

Steppe à Rhanterium en bon état (RK3) I 1 6 1 5

Steppe h Rhanterium état moyen (RK2) I 7 5 0

Steppe h Rhanterium. mauvais état (RK1) I 200

Production IProduction I d e s plantes1 végétale I kgMS/ha/an I kgMS/ha/an I pérennes I t o t a l e I P / T

(PI I (1) I I I I I

' I I

840 I 1 0 3 6 IT 496 I 576 186 542 I 5 9 1 192

I

I . 1-

-1 I

T/B I X I

I I

'641

Page 212: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 230 - 6 Znfluence du mode de défrichement sur la végétation

I

La réduction du couvert végétal de la steppe à Rhanterium suaveolens, suite à l'action de l'homme, entraîne la déflation puis une baisse de production et un appauvrissement de la flore en fonction du mode d'utilisation et des techniques culturales (tableau no 3).

Tableau no 3 - lnfluence du .surpâturage et du mode de défrichement sur la végétation et la flore de la steppe 5 Rhanterium suaveolens à Zougrata (km 52) (d'après FLORET et PONTANZER, 1978)

~~ I I I ISteppe e n bon état (RK3)

ISteppe pâturée (RK2) I

ISteppe défrichée à l'araire

I-- 1 ISteppe défrichée à l a polydisque

couvert végétal

x

40

25

1 1

5

couvert de I c o u v e r t de l a céréale I Rhanteriun

I nombre dlespè- I I c e s spontanées I

% I só I I i i I I

i I

0 . 1 30 I 70 I I I I I

I I

39

I 25 I

I ' I 0.7 I 7 I

i i i I I ' I

0.5 I 2 I 1 5 I i i - I

Les milieux dégradés sont colonisés par une végétation clairsemée à base d' Artemisia campestris, Pituranthos tortuosus, etc. présentant une valeur pastorale très faibie.

4.1.2. Evolution des milieux agro-pastoraux

4.1.2.1. Dégradation

Les zones étudiées sont soumises 2 des processus de dégradation suite à une pression humaine croissante sur les milieux : mise en culture des steppes, surpâturage, éradication des espèces ligneuses.

4.1.2.2. Régénération

Pour évaluer les possibilités de régénération de la végétation, il a été procédé 2 la mise en défens des zones faisant l'objet de l'étude.

- la mise en défens des zones sableuses à Rhanterium suaveolens a donné des résultats intéressants en quelques années, dus en

Page 213: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 231 - particulier au développement des plantes annuelles dans la mise en défens. Ces systèmes écologiques présentent un bon potentiel de régénération.

- la mise en défens des zones limoneuses (zones alternativement cultivées et pâturées sur jachère) provoque une augmentation parfois faible du couvert végétal mais ceci ne correspond pas toujours à un accroissement de la qualité du pâturage. Le système d'alternance "jachère morte-céréale" est plus intéressant car il permet la germination des annuelles au printemps.

- la mise en défens des zones gypseuses a peu d'effet sur le développement des espèces pérennes et aucun effet sur l'installation des annuelles. Le pouvoir de génération de la végétation dans ces zones dépend beaucoup de l'état de dégradation au départ.

- enfin, la mise en défens de zones de montagnes (végétation à base de Stipa tenacissima) a entraîné le doublement du couvert végétal en cinq ans (27,4 % de recouvrement contre 13,6 % de recouvrement pour ia parcelle pâturée).

4.1.3. La désertisation

Le projet a abordé ces problèmes par l'étude de deux zones tests de 20 O00 ha (Oglet Merteba) et de 80 O00 ha (Zougrata) dans l'étage aride inférieur. Les résultats de ces études ont été synthétisés au tableau no 4. Les données rapportées témoignent de l'importance du phénomène puisque environ 1 0 % des terres d'0glet Merteba et 7,5 % de celles de Zougrata sont devenues inaptes 2 toute régénération et que la région de Zougrata, qui présente de grandes étendues de glacis et plateaux limoneux très anciennement cultivés et oü la végétation a un faible pouvoir de régénération, présente 30 % de sa superf,icie de. terres désertisées contre 23 % 2 Oglet Merteba.

Le projet a contribué amplement 2 l'établissement des documents présentés par la Tunisie 2 la Conférence des Nations Unies sur la Désertification qui s'est tenue 2 Nairobi-Kenya en 1977.

4.1.4. Autres volets de recherche

Plusieurs autres volets de recherche ont été abordés dans ce projet et les résultats ont fait l'objet de publications séparées. Parmi ces volets citons :

- l'influence du bilan hydrique sur la production primaire, - 1 'amélioration de la production végétale spontanée soit par mise en défens, coupes de rajeunissement, le scarifiage, la fertilisation, etc. - consommation spontanée par les animaux domestiques, - l'utilisation de la télédétection spatiale en zone aride, - l'étude socio-économique de la tribu des Ababsa, etc.

Page 214: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 232 - 4.2. Au niveau du développement

La participation du projet au développement du pays s'est manifestée par la réalisation de cartes et d'études d'aménagement pastoraux en collaboration avec les structures de développement.

4.2.1. Réalisation des cartes pour l'aménagement

Les documents établis sont présentés au tableau n o 5.

Tableau no 5 - Zones d'intervention intensive du projet et thèmes cartographiés (d'après le rapport technique AG:DP/TUN/69/001 1979)

I I I i-i-i-i-i Iflareth c o u pure IGN (Oglat Merteba ~ 0 ~ p . I G N 1 1 / 1 0 0 O001 1 4 4 O00 1x1 1x1 I IMédenine Il/lOO O001 60 O00 1x1 1x1 I IOued Z i t a 11/10 O00 I 3 6 0 1x1 1x1 I

Il/lOO 0001 112 O00 1x1 1x1 1-

I Ogl at Hert eba Il/lOO 0001 100 000 1x1 lxlxl IOum Ech C h i a 11/10 O00 I 1 0 O00 1x1 lxlxl IOum El Adham 11/25 O00 I 835 1x1 1 x 1 ~ 1 IGuelb Mizna 11/50 O00 I 25 O00 1x1 1 x 1 ~ 1 IOglat Merteba (Est) 11/25 O00 I 20 O00 1x1 Ixlxlx Izougrata 11/50 O00 1 8 1 200 1x1 Ixlxlx IHadj G a c en 11/50 O00 I 20 O00 1x1 Ixlxlx IChahal 11/25 O00 I 5 O00 1x1 Ixlxlx Idbeitla 11/25 O00 I 2 300 1x1 Ixlxlx I S bei t l a 11/10 O00 I I I I I I ]El Adala 11/10 O00 I 3 O00 1x1 Ixlxlx IOuled Chraiet 11/20 O00 I 4 O00 1x1 Ixlxlx lBir L a h n ar 11/25 O00 I 1 0 O00 1 x 1 ~ 1 I I IOglat H e r t e ba (Ouest) 11/25 O00 I 30 O00 1 ~ 1 x 1 I I IOglat Merteba (Sud) Il/lOO O001 20 O00 1x1 1 x 1 ~ 1 !Tunisie Centre et S u d ~ 1 / 1 0 0 0 0 0 0 ~ 1 0 6 0 0 0 0 0 I I I I I

I i ' I I I I I I I I I I I I I I

I 5 I

I I

I 3 I

I I

3 I 3 I

I I

I 3 I

I I I I I I I I

X I I X I I

I

1. Définition d e s thèmes cartographiés : 1. utilisation d u s o l : céréaliculture, arboriculture, parcours .. . 2. occupation d e s t e r r e s : physionomie, utilisation e t impact d e l'homme

3. phyto-écologie, systèmes écologiques. 4. ressources pastorales : quantité d e matières sèches disponibles (avec

éventuellement l a répartition dans l'année). 5. aménagement pastoral : charge saisonnière d e chaque unité,

délimitation d e s blocs ; indication d e la superficie e t de la local i sat i o n des divers e s réserves f ourragere s nécessaire s.

6. sensibilité 3 l a désertisation : risques et processus en cours.

sur l a végétation actuelle.

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.- 233 - 4.2.2. Etudes et implantations des périmètres pastoraux

L'objectif principal de ces études était d'accroître les produits de l'élevage en veillant au maintien de l'équilibre des écosystèmes agro-pastoraux. Ceci nécessite donc un aménagement de type intégré prenant en considération 1 'ensemble de 1 'écosystème (milieu, végétation, les animaux et l'homme).

Chaque périmètre pastoral fait l'objet d'un certain nombre

- établissement de la carte phyto-écologique et pastorale et estimation de la production moyenne annuelle par type pastoral, - délimitation des unités pastorales, et calcul de la production pastorale totale, - choix des types d'animaux, définition des besoins alimentaires et détermination de la charge, - calcul des déficits pastoraux, - supplémentation, choix du fourrage et calcul des surfaces pour la production de fourrage de supplément, - élaboration du parcellaire pastoral et du plan général d 'aménagement, - élaboration du programme d'exploitation rationnelle, - définition des actions zootechniques et vétérinaires et élaboration du calendrier d'élevage.

d'études, à savoir :

'

Une dizaine de périmètres ont été ainsi étudiés par le projet, leur réussite a été fonction, du degré d'efficacité de l'encadrement et surtout du statut foncier de ces périmètres.

4.3. Au niveau de la formation et de l'information - .

Le projet a beaucoup investi dans ce volet :

- formation post-universitaire de 7 ingénieurs ,chercheurs dans différents domaines de l'écologie et de la socio-économie, - enseignement et formation à 1'Ecole Supérieure de Pastoralisme 2 Médenine dans le domaine de l'écologie, de la cartographie, la desertisation, etc. - organisation de trois séminaires régionaux sur l'aménagement pastoral, la télédétection des ressources naturelles et le thème. "Ecologie-Economie".

Les membres du projet ont en outre participé à plusieurs séminaires et conférences, à 1 'échelle nationale, régionale ou internationale.

La liste des principales publications, auxquelles ont participé les membres du projet est donnée en annexe.

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- 234 - 5. L'APRES PROJET

Comme cela a déjà été mentionné, le projet a contribué, entre autre, 5 la mise en place d'une structure de recherche, de formation et de prédéveloppement (Institut des Régions Arides). Cet Institut, implanté en pleine zone aride, a opté dès sa création en janvier 1976 pour une approche intégrée.

Les actions ont pu être menées grace 2 l'appui des autorités nationales et régionales, au concours des instances internationales (PNUD, FAO, UNESCO, PNUE, ALECSO, CEE, ...I et à la coopération bilatérale notamment avec l'Algérie, le Canada, la France, l'Italie et la Suède ...

Au niveau des actions d'écologie pastorale l'Institut, en plus de sa contribution à l'élaboration d'une Stratégie Nationale de Lutte contre la Désertification en 1985, développe actuellement un programme de recherche dans le cadre de trois projets distincts et complémentaires.

5.1. Projet de réhabilitation des parcours dégradés en Tunisie présaharienne

Ce projet, en partie financé par la Commission des Communautés Européennes (CCE) et exécuté en collaboration entre l'Institut des Régions Arides, le CEFE/CNRS de Montpellier France et l'ORSTOM, a pour objectif de régénérer les parcours dégradés . par réintroduction d' espèces autochtones pérennes considérées comme bonnes espèces pastorales. Ce projet de recherche envisage également l'introduction d'une strate arbustive dans certaines conditions particulièrement favorables. A cette fin, plusieurs actions sont actuellement menées :

- collecte et étude du comportement en pastoretum d'espèces de diverses provenances, - recherche des mélanges d'espèces permettant une production étalée par optimisation de 1 'utilisation des réserves hydriques le plus souvent limitées, - mise au point des techniques et des modalités de resemis des espèces pastorales les plus prometteuses, - détermination des limites de tolérance à la salure et aux stress hydriques de quelques arbustes fourragers et recherche de méthodes pour leur exploitation rationnelle.

Les résultats déjà acquis dans ce projet sont présentés dans la contribution de LE FLOC'H au présent Atelier.

5.2. Le projet de cartographie des ressources pastorales dans les zones de mise en valeur

Ce projet a pour objectifs :

- de réaliser la cartographie des zones OU des aménagements sont programmés d'un commun accord avec les autres services agricoles (CRDA, Direction des Forêts).

Page 217: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 235 -

Les cartes doivent permettre : * 1 'identification de systèmes écologiques présents * 1 'évaluation de la valeur pastorale des différentes unités * l'évaluation de la dynamique potentielle de la végétation * la formulation de propositions d'amélioration (mise en

défens, resemis, . . .I - de compléter utilement la carte des ressources en sol au 1/200000

établie par la Direction des Sols, par une identification des unités de végétation présentes et l'évaluation de leur valeur pastorale.

5.3. Le projet de création d'une banque de semences d'espèces pastorales

Il s'agit :

- de définir les meilleures techniques de récolte, d'extraction, de conditionnement et de stockage des graines des espèces retenues,

- de produire en quantités suffisantes les semences des espèces pastorales sélectionnées et adaptées afin 'de satisfaire aux besoins de l'amélioration des parcours et la fixation des sables mobiles dans le sud tunisien.

Pour atteindre ces objectifs, les activités suivantes sont actuellement menées :

* organisation de la récolte de semences dans les différents

* conditionnement, traitement et stockage des semences, * multiplication de semences en irrigué, * détermination des exigences écophysiologiques de la germination

des semences des espèces pastorales, * distribution et échange de semences. Les semences collectées sont

mises à la disposition des organismes de développement concernés par 1 'amélioration pastorale dans le centre-sud tunisien.

bioclimats du centre sud tunisien,

6. CONCLUSIOH

Le projet dans sa conception et son intervention a pu dans une certaine mesure associer et intégrer la recherche, le développement et la formation.

Afin d'atteindre les objectifs de développement du secteur pastoral visant à l'amélioration des productions primaire et secondaire tout en préservant et sauvegardant les ressources naturelles, il est nécessaire de :

- préserver l'intégrité écologique et assurer la complémentarité entre les différents secteurs écologiques, ' - tenir compte de l'aspect social et impliquer la population dans la définition et la réalisation de programmes de développement et de gestion des ressources naturelles.

Page 218: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 236 - Bien qu'elle soit large, notre expérience de recherche en

milieux steppiques ne peut prétendre 2 l'exhaustivité et les problèmes de la région aride tunisienne sont loin d'être résolus.

La valorisation des connaissances acquises oblige à faire profiter le milieu rural des résultats de la recherche. Une vaste action de vulgarisation et de sensibilisation des utilisateurs sur l'intérêt de la réhabilitation des parcours déqradés s'impose désormais. La techniwe de resemis des parcours, fruit d'Ún travail mené depuis plusieurs années 5 l'institut des Régions Arides en matière de recherche sur les espèces à employer doit contribuer. 5 - résoudre les problèmes. La réussite - d u passage entre la parcelle expérimentale et le paysage est soumise à l'acceptation des propositions par le milieu paysanal.

7. BIBLIOGRAPHIE

,' EL HAMROUNI A., ZEMZEMI J., 1983 - Les écosystèmes sylvo-pastoraux en Tunisie- : Etude de cas, Colloque. sur les suivis des milieux pastoraux DAKAR 16-18 Novembre 1983 . 30 p. ronéo.

EMBERGER L., SCHOENENBERGER AI, GOUNOT M. ,- THIAULT M., NOVIKOFF G., LE HOUEROU H.N., 1973 - Resultats géneraux des recherches phyto- écologiques faites par le Service de la Carte des Groupements Végétaux pour le compte de la Tunisie. Ann. Serv. Bot. et Agron. de Tunisie, Vol. 30 : 143-189.

CHAIEB M., NEFFATI M., ZEMZEMI J., 1988 - Aperçu sur quelques actions de recherche en écologie pastorale menées en zone aride tunisienne. Commun. 2 l'Atelier sur les acquis de l'expérience tunisienne en matière d'amélioration et d'aménagement agro-pastoraux I.R.A. du O1 au 03 Décembre 1988, 9 p. ronéo.

FLORET C. et PONTANIER R., 1978 - Etude des relations climat-sol- végétation de quelques formations végétales du sud tunisien (production, bilan hydrique des sols). IRA/DRES/CEPE/ORSTOM, 196 p.

FLORET C. et PONTANIER R., 1982 - L'aridité en Tunisie présaharienne : climat-sol-végétation et aménagement. Travaux et documents de l'ORSTOM, no 150 ; 540 p., annexes.

B

GOUNOT M.., 1959 - Contribution 2 l'étude de groupements végétaux messicoles et rudéraux de la Tunisie. Ann. Serv. Bot. et Agron. de Tunisie. Vol. 31 ; 282 p.

LE HOUEROU H.N., 1969 - La végétation de la Tunisie steppique (avec références au Maroc, 2 l'Algérie et 5 la Libye). Ann. de I'INRAT, Vol. 42 (51, 624 p., photos, 1 carte couleurs (2 feuilles) h.t.

LONG G.. 1954 - Contribution 5 l'étude de la végétation de la Tunisie centrale. Ann. Serv. Bot. et carte couleurs h.t.

la vé'g)étation halophile de NOVIKOFF G 1961 - Contribution à

Vol. 34 ; 339 p.

Agron. de Tunisie. Vol. 27 ; 338 p., 1

l'étude des relations entre le sol et la Tunisie. Ann. de 1'INRAT Tunisie,

Page 219: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 237 -

Annexe

LISTE D E S PRINCIPALES PUBLICATIONS auxquelles o n t participé l e s ieibres d u Projet

(une liste exhaustive des publications est indiquée d a n s le rapport technique AG. OP/ TUN/69)

. . . .

BOURGES J., FLORET Ch. et PONTANIER R., 1 9 7 7 - Etude d'un milieu représentatif du Sud tunisien (type Segui). Citerne Telman (résultats pour les saisons 1972-73 et 1973-74). Tunis, ORSTOM et DRES, Division d e s sols, 1 4 7 p..

BOURGES J.. FLORET Ch., GIRAR0 G. et PONTANIER R., 1 9 8 4 - Dynamique d e l'eau sur un glacis du Sud tunisien (Type Segui). Rapport d e synthèse concernant l a période 1972-77. ORES/IRA/ORSTOM/CEPE, 86 p..

FLORET Ch., 1971 - Recherches phyto-écologiques entreprises par le C N R S .sur le biome "Zone aride" en Tunisie. Montpellier, Document CEPE No 57, 26 p.

FLORET Ch., 1974 -' Carte phyto-écologique et d e s ressources pastorales' d'Hadj Gacem. Tunis. INRAT/FAO, projet TUN/69/001. N o t i c e . 1 3 p., ronéo. 1 carte au 1/50 000, 3 cart es' au- 1/12' SOO.: . .

. .

FLORET Ch. et HAOJEJ M.S., 1977 - An attempt t o combat desertification in Tunisia.

. . . Stockholm,'Ambio., Vol. 6, No 6 : 366-368 (versions française et arabe).

, .. . .

FLORET Ch. et LE F L O C I H E., 1 9 7 5 - L'évaluation d e la'production d e s ' p a r c o u r s ' e t d e la sensibilité d e l a végétation naturelle, élément d e l'aménagement rationnel d e s z o n e s présaharienneS.de la Tunisie. Paris, Revue Options méditerranéennes No 26 : 51-59.

FLORET Ch., LE FLOCIH E., PONTANIER R., 1 9 7 7 - Carte d e l a sensibilité à ¡a désertisation en Tunisie centrale et méridionale (Processus d e dégradation en c o u r s d e s sols e t d e

. ' l a végétation) au 1/1 O00 000. Tunis, Sols d e Tunisie No - 8 : 4-68, 1, carte'"en couleurs hors texte.

. .

FLORET Ch., LE FLOC'H E., PONTANIER R. et ROMANE F., 1979 - Modèle écologique régional en vue d e la planification et d e l'aménagement agro-pastoral d e s régions arides. Application à l a région d e Zougrata. Tunis, Inst. Rig. ARIDES ET ORES, 74 p.,' 1 c a r t e h o r s texte. Document technique No 2.

FLORET Ch., LE F L O C I H E., ROMANE F., LEPART J. e t D A V I D P., 1 9 7 3 - Production, sensibilité e t évolution d e l a végétation e t d u milieu en -Tunisie présaharienne. Conséquences pour la planification d e l'aménagement régional d e l a z o n e t e s t d'0glat Merteba. Tunis, Montpellier. INRAT et CEPE, Doc. CEPE N o 71, 45 p.,6 carte noir, 4 cartes couleurs. English abstract, 1 2 p., ronéo, 2 cartes.

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Page 220: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 238 - FLORET Ch. et PONTANIER R., 1982 - L'aridité en Tunisie présaharienne : Climat, sol,

végétation et aménagement. Travaux et documents de l'ORSTOM, n o 1 5 0 ; 540 p., annexes. . .

FLORET Ch. et SELMI T., 1973 - Carte phyto-écologique de Guelb Mizna (Région de Douiret) 1/50 000. Inst. Nat. Rech. Agron. Tunis, INRAT/AFO, projet TUN/69/001 et Projet Parcours Sud et ProjetTF-FAO/SIDA/TUN 5. Notice 20 p., ronéo, 1 carte.

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IONESCO T., 1 9 7 4 - Principales données intégrées dans l a aéthodologie appliquée en matière d'amélioration pastorales dans la steppe: tunisienne. Séminaire interne s u r l e s processus d'élaboration d e s données brutes s u r les herbages et les terrains d e parcours. CEPE

IONESCO T e , 1 975 - Centre-Sud d e coopératifs d e arides du nord

L. Enberger. Montpellier, 18-21 juin 1974. Montpellier, 3 2 p., ronéo.

L e s améliorations pastorales. Méthodologie et réalisations dans le l a Tunisie. Réunion régionale pour la formulation de programmes recherches d e formation et d'aménagement sur les pâturages des zones d e l'Afrique (Sfax). Tunis, INRAT. 46 p., ronéà, 1 carte.

Page 221: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 239 - IONESCO T., 1976 - Planification d e s actions pastorales et fourragères du bassin versant

de l'oued El Hadjel. Tunis, FAO. TF/TUN. : 5-13 (SWE).

IONESCO T. avec la collaboration de HADJEJ M., FLORET Ch., SCHWEISGUTH D., TELAHIGUE T., 1973 - Améliorations pastorales. Périmètre d'El Adala. Tunis, INRAT/FAO, projet TUN/69/001. 46 p., ronéà, 1 carte, 2 tableaux. Etude technique N O 2.

IONESCO T. avec l a collaboration . de CABEE M., FOGLINO F., SCHWEISGUTH D., 1974 b - Améliorations pastorales. Périmètre de Hadj Gacem. Tunis, INRAT/FAO, projet TUN/69/001. 2 6 p., 1 carte, 3 tableaux. Etude technique N o 3, compl. 1.

IONESCO T. avec la collaboration d e HAOJEJ M., 1 9 7 4 - Améliorations pastorales. Périmètre dl0glat Merteba. Zone de 20 O00 ha. Tunis, INRAT/FAO, projet TUN/69/001. 7 3 p., ronéo, 1 carte. Etude technique N o 4.

IONESCO T. avec l a collaboration de CABEE M., HADJEJ M. et TELAHIGUE T., 1974 - Améliorations pastorales. Périmètre du Chahal. Tunis, INRAT/FAO, projet TUN/69/001. 39 p., ronéo, 1 carte. Etude N o 6.

IONESCO T. avec l a collaboration de HADJEJ M., F-AROUA H., FLORET Ch., LE FLOCIH E., 1976 - Améliorations pastorales. Périmètre d'Ouled Gharib. El Grea. Périmètre d'Ouled Khalifa. Tunis, FAO, projet TUN/69/001. Etude technique No 10.

IONESCO T. et CABEE M., 1977 - Améliorations pastorales et zootechniques. Périmètre pastoral El Athar. Agro-combinat El Khadra à Sbeitla. Etude technique. FAO/TUN/71/525 et FAO/TUN/69/001, 20 p.,lB tabl., 1 carte. Tunis.

IONESCO T. et CABEE M., 1978 - Améliorations pastorales et zootechniques. Périmètre pastoral En Nasr à Gafsa. Tunis, FAO, projets TUN/69/001 et TUN/71/525. 20 p. 8 tabl., 1 carte.

LE COCO A., DEBUSSCHE G., LACAZE A., LE FLOC'H E., PONTANIER R., 1977 - Exemples d'utilisation des données du satellite Landsat pour l'étude d e s sols en zone aride. Colloque Association internationale d e l a science du sol (pédologie et télédétection). Rome,' 31 août-9 septembre 1977. Rome, FAO. 9 p.

LE FLOC'H E., 1 9 7 3 - Etude des parcours du Sud tunisien. Carte phyto- écologique dl0glat Merteba et Mareth. Tunis. Ann. Inst. Nat. Rech. Agron. Tunisie. Vol. 46, fasc. 5, 92 p., 2 cartes au 1/100 O00 et tableaux e n annexes.

LE FLOC'H E., 1 9 7 8 - Carte phyto-écologique. Coupure spéciale Médenine, au 1/100 000. , Médenine, FAO, projet TUN/69/001. Notice.

LE FLOCIH E. et FLORET Ch., 1972 - Symposium sur l a désertisation. Gabès, décembre 1972. Désertisation, dégradation et régénération de la végétation pastorale dans la Tunisie présaharienne. Tunis, FAO, projet TUN/69/001. 11 p., ronéo.

LE HOUEROU H.N. e t IONESCO T., 1973 .- Appétabilité des espèces végétales de l a Tunisie steppique. Tunis, FAD, projet TUN/71/525 et TUN/69/001. 68 p., ronéo.

Page 222: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 240 - LONG G., LACAZE B., DEBUSSCHE G., LE FLOC'H E., PONTANIER R., 1 9 7 8 - Contribution a

l'analyse écologique d e s z o n e s arides de Tunisie avec l'aide des données de la télédétection spatiale. Expérience Arzotu. Rapport final 1975-1978. Montpellier, CEPE-CNRS et Centre national d'études spatiales 222 p.

SASSI J., 1 9 7 8 - Contribution à l'étude phyto-écologique d e s milieux salés et gypseux dans l a région d e Gabès et d'El Hamma. DEA d'écologie générale et appliquée, de l'Université d e s Sciences et Techniques du Languedoc, Académie de Montpellier. Montpellier, 4 1 p. et annexes..

TELAHIGUE T., 1 9 7 6 - Contribution à l'étude phyto-écologique de Bir Lahmar-Médenine. DEA d'écologie générale et appliquée, d e l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc. Académie d e Montpellier. Montpellier, 84 p., ronéo.

TELAHIGUE T., 1981 - Contribution à l'étude d e s déséquilibres éco1,ogiques et agricoles en zone aride tunisienne : le c a s d e s friches post-culturales d a n s la région de Bir Lahurar. Thèse Doct. Ing. Univ. Sci. e t Techn? du Languedoc, Montpellier, 159 p.

WAECHTER P., 1976 - Production végétale consommée. Analyse bibliographique. Montpellier, CEPE/CNRS. 40 p., ronéo.

WAECHTER P., 1978 - Essais d'orientation s u r les possibilités d'accroître la production végétale et d'améliorer les conditions d'intégration des systèmes culturaux et d'élevage. Résultats d e l a campagne 1976/77 et protocole d e s essais pour 1977/78. Médenine, IRA/CNRS. 4 1 p., ronéo + 13 pl. hors texte.

WAECHfER R., 1982 - Etudes d e s relations entre les animaux domestiques et la végétation dans l e s steppes d u Sud d e l a Tunisie. Implications pastorales. Thèse Doct. Ing. Univ. Sci. et Techn. d u Languedoc, Montpellier, 2 9 3 p.

N a t i o n s Unies, 1 9 7 7 - Etude d e c a s sur l a désertisation, Région d'0glet Merteba, Tunisie. Conférence d e s Nations Unies s u r l a désertisation. Août-septembre 1977, Nairobi. Document collectif. Nairobi, Doc. A/CONF.74/12, 1 4 3 p. et 1 c a r t e couleurs hors texte original français, traduction anglaise.

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REHABILITATION DES TERRES A P Â T U ~ A G E DEGRADEES EN ZONES ARIDES

(Etude de cas : la Tunisie présaharienne)

E. LE FLOC'H

Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive Centre L. Emberger

B.P. 5051 34033 NONTPELLIER - France

ce texte représente la seconde partie de l'étude de cas relative à l'expérience tunisienne et fait suite au texte présenté par J. ZEMZEMI

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- 243 -

Cette présentation concerne des expérimentations menées dans le cadre d'un projet de réhabilitation des parcours dégradés en zone aride tunisienne.

Les parcours de la zone aride ont, depuis très longtemps, été soumis à l'agression d'une pression humaine élevée au travers soit du défrichement pour la céréaliculture pluviale épisodique, soit du surpâturage. I1 en résulte des zones soit dénudées du fait de l'absence de possibilité de régénération de la végétation naturelle, soit envahies par des espèces non consommées par les animaux. De toute façon, il est nécessaire de tenter de restaurer des écosystèmes intéressants pour la production pastorale.

La démarche conduisant au choix de travailler sur des espèces pérennes ligneuses basses et herbacées autochtones est explicitée. L'argumentation s'appuie sur le souci de recomposer des écosystèmes, qui quoique simplifiés, permettent cependant une production pastorale soutenue et durable. La production soutenue et durable impliquant que les espèces réintroduites permettent, entre autre, une optimisation de l'utilisation de la ressource hydrique inégalement répartie dans le temps et dans l'espace.

Suite à un premier tri subjectif d'espèces prometteuses, les expérimentations menées visent à rationaliser les choix. Pour cela des études sont entreprises sur les conditions comparées de germination et d'installation des individus des différentes espèces ainsi que sur la résistance à la sécheresse des individus déjà installés. En fin de compte, une expérimentation encore en cours permet de tester les réactions des espèces quand elles sont introduites en mélange.

Ces travaux, déjà très avancés, doivent être poursuivis et prolongés par d'autres études comme celle relative aux ' techniques optimales de gestion des écosystèmes simplifiés ainsi réhabilités.

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- 245 -

..

. . . . . r ..

-. . . _ . - . . : ~

. .

, , I

INTRODUCTION

. ' . . I

L'action de l'homme et de ses animaux a progressivement entraîné la dégradation des milieux. En zones arides son effet aggravé par la précarité climatique, conduit : - .

. . , I

' - sur. les. terres défrichées puis abandonnées, à une .production pastorale faible. et peu étalée dans le temps car fournie essentiellement par' des

. . 1

. _ . . . . , I

. . ~. espèces annuelles. . . , .

- sur les pâturages naturels steppiques, à un accroissement de:'la . contribution des espèces sans intérêt pastoral qui utilisent à'leur

profit la majeure partie de l'eau disponible dans le sol accélérant ainsi la raréfaction, par exemple, des graminées pérennes très appréciées du bétail.

La baisse inéluctable de productivité biologique, qui suit ces actions humaines non contrôlées, entraîne la raréfaction voire la disparition, des espèces pérennes susceptibles de reconstituer un couvert végétal à un niveau satisfaisant.

Les propos tenus ici sont pour l'essentiel reproduits du rapport final du Programme correspondant en partie aux contrats T.S.D. ~ 2 3 8 (TT) et T.S.D. 0.414 TN financés par la CCE/DG XII. Les rédacteurs du rapport final de ce programme intitulé "Réhabilitation de la valeur des terres à pâturage et des zones affectées par l'érosion éolienne eh Tunisie présaharienne" sont, par ordre alphabétique : AKRIMI N., BENDALI F. , di CASTRI F; CHAIEB M., EL HAMROUNI A., FLORET C., LE FLOC'H E., M'CHAREK A., MONROY A., NEFFATI M., PONTANIER R., RAMBAL S., ZAAFOURI M. et ZEMZIMI J.

I1 convient d'ajouter que le programe de recherche évoqué fait partie d'un vaste ensemble d'activités en vue du développement des zones arides du Sud Tunisien ; activités auxquelles la Tunisie et la France consacrent un important budget et auxquelles collaborent également le PNUD, le PNUE, ltUNESC0 et la CCE. Ce .programme en coopération a en outre bénéficié du label MAB (groupe thématique no 2 "Milieux ruraux terrestres".

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- 246 - Si des mises en défens, souvent de longue durée, ont été

réalisées et suivies dans les zones arides d'Australie ou des Etats-Unis, il n'existe que très peu de zones protégées qui aient fait l'objet d'observations chiffrées et continues dans les différentes régions arides de l'Afrique du Nord et du Proche Orient. LE HOUEROU (1977) présente. quelques données pour des parcelles protégées en Tunisie, Libye et en Iran.

Les résultats de la régénération dans le Sud tunisien de pâturages dégradés, recevant en moyenne 200 mm de pluies par an mis en défens durant sept années (FLORET, 1981) montrent que les steppes des zones sableuses, pas trop dégradées, ont un potentiel de régénération intéressant, contrairement à celles des sols limoneux où la plupart des espèces de la steppe originelle ont disparu.

La vitesse de régénération, très lente dans les milieux sur gypse ou sur limons, relativement rapide dans les milieux sableux, doit etre prise en compte au niveau des choix d'aménagement entre mise en défens et réensemencement. I1 est donc important à un moment donné de prendre la décision la plus appropriée pour la reconstitution du couvert de la végétation. I1 est évident qu'il faut éviter de réensemencer un parcours s'il existe des possibilités pour qu'il se régénère de lui-même par des pratiques moins coûteuses, par exemple : la mise en défens, ou la rotation de courte durée à très forte charge, etc.

' PñOBLE!4ATIQUE

I1 faut remarquer qu'il y a très peu d'exemples de réussite de réensemencement au-dessous de 300 m de pluie/an en région -méditerranéenne. Pour des pluviosités moyennes annuelles inférieures, la remise en végétation s'est effectuée jusqu'à présent principalement par plantation d'arbustes fourragers exotiques, avec c o m e finalité essentielle de constituer une réserve de fourrage sur pied. Dans les zones à pluviosité supérieure, l'alternative entre réensemencement et plantation existe ; ces opérations ne sont d'ailleurs pas incompatibles au même endroit. Les opérations de réensemencement peuvent aussi être réalisées dans le but de lutter contre l'érosion et accompagner des travaux de défense et de conservation des sols.

- - Notre démarche, afin de concevoir l'ensemble des études a' mettre en oeuvre dans le cadre de cette problématique de réhabilitation d'écosystèmes perturbés en zone aride, est schématisée à la figure no I.

La décision de recourir à la REHABILITATION au travers de la réintroduction de matériel végétal (semis ou plantation) est d'abord basée sur le constat d'une irréversibilité de la dégradation des milieux. Dans les situations OU la dégradation est réversible, un temps plus ou moins long de mise en défens sera succeptible d'entraîner la RECONSTITUTION spontanée des écosystèmes. Certaines pratiques relevant de la gestion pastorale ou des façons culturales peuvent réduire le temps nécessaire A cette reconstitution. Cette voie de recherche n'a pas été explorée dans nos travaux consacrés à l'autre voie la réhabilitation.

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- 247 - Figure no 1 - PROBLEMATIQUE DE LA REHABILITATION D'ECOSYSTEMES PERTURBES

EN ZONE ARIDE (cas de 1a'TUNISIE PRESAHARIENNE)

Pression anthropique forte et ancienne/sécheresse

DEGRADATION e + - AC- +

NECESSITE DU CiiOIx DU 'TYPE D'INTERVMTION (criteres : réversibilité/irréversibilité ; flexibilité ; résilience) ------------ &

\1 Dégradation réversible

3, Réinstallation d'un petit nombre Mise en défens/Travail du sol

Charge instantanée forte , d'espèces

\1 Ré t ab 1 is semen t d ' é c o cy s t Grne s s imp 1 if ié s (structurés, fonctionnels, reproductibles, productifs)

RHIABIUTATION T \1 facili ta tion de la[RECONSTITUTIONI

HEcassITE DU CHOIX DU TYPE DE VñCmAüX

Production soutenue et étalée dans le temps critëres: . ,Meilleure utilisation de l'eau concentrée dans le temps

p é A n es *---- - ----l' annu el 1 es

(cri &res : Facilit é de gezion; Reproduc tib il;&) ---------'I

ligneux b k et herbacées pérennes \G arbres et arbustes

méditerranéenne) .

NECESSITE DU C B O H DES ESP& (parmi les espèces "candidates")

(espèces exotiques, région isoclimatique L (e,spèces autochtones)

critères : - - - -

efficacité de 1' eau (transpirée/évapotranspirée) probabilité de survie à la sécheresse résistance à l'herbivorie production de graines possibilité de survie en mélange.. .

V NECESSITE D EXPERIMENTATION

conditions contro'lées et au champ) germination installation individus installés recherches de nouveaux équilibres (mélanges)

I Hypothèses non expérimentées e -i 1 Hypothèses et choix retenus

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- 248 - La réhabilitation repose ici sur l'hypothèse selon laquelle

il serait possible d'aboutir, à partir d'une réintroduction en mélange de quelques espèces, au rétablissement d'écosystèmes simplifiés mais cependant structurés, fonctionnels, reproductibles et productifs. La construction de tels écosystèmes permettrait d'abréger singulièrement le temps nécessaire à la réhabilitation d'écosystèmes plus complexes et donc plus résilients. Les espèces non volontairement introduites s'ajouteraient progressivement au rythme de la dispersion des diaspores.

Cette hypothèse retenue, se pose le problème du choix du type de végétaux à retenir pour cette construction d'écosystèmes simplifiés. Le souhait d'aboutir à une production soutenue et étalée dans le temps rend nécessaire de faire appel au type de végétaux qui permet la meilleure utilisation de l'eau qui, outre qu'elle soit peu abondante, n'est disponible que durant une courte période de l'année. Les diverses espèces pérennes présentent des systèmes racinaires toujours en place et pouvant exploiter l'eau des divers horizons du sol et c'est pourquoi nous avons opté de travailler sur ce type de végétaux en retenant que selon toute vraisemblance les espèces annuelles se réinstalleraient spontanément quand un couvert végétal pérenne suffisant aura été rétabli. Les arbres et arbustes exotiques introduits en Afrique du Nord pour la constitution de réserves fourragères présentent fréquemment des complications de gestion rendant nécessaire une exploitation indirecte. Ces peuplements doivent en outre être régulièrement réimplantés, la reproductibilité de ces espèces n'étant le plus souvent pas acquise en Afrique du Nord. A l'opposé, les espèces autochtones même si elles sont aujourd'hui raréfiées ont supporté des siècles de pression pastorale anarchique, leur gestion ne pose pas de problèmes graves (sinon un contrôle du niveau de pression animale) et leur reproduction est bien assurée, De là découle notre choix de concentrer nos recherches sur des espèces autochtones ligneuses basses et herbacées exdoitant l'eau du sol de facon étalée dans le t e m m et

~~

dans l'espace (divers horizons).

Le choix du type de végétauq effectué, il reste encore à opérer le meilleur choix d'espèces parmi les candidates qui doivent répondre à un certain nombre d'exigences, les critères principaux de la sélection étant :

1) - germination - installation - individus installés 2) - recherches de nouveaux équilibres (mélanges)

La liste des espèces candidates varie en relation avec l'écologie des milieux à réhabiliter. Le choix est encore vaste dans la flore locale même en le rédu$sant de façon subjective mais raisonnée aux espèces les plus prometteuses proposées au tableau no 1.

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- 249 - ASCLEPIADACEES

Periploca laevigata Ait.

BORAGINACEES Gymnocarpos decander Forsk.

CISTACEE ' *'.

Helianthemm lippii var. sessiliform (Desf. ) Hurb. (= H. sessiliflorm (Desf.) Pers.)

CHENOPODIACEES Salsola vermiculata var. brevifolia (Desf.) Maire et Weill.

(= S. brevifotia Desf .)

COMPOSEES Artemisia herba-alba Asso Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. ex Less. Rhanterim suaveolens Desf.

CRUCIFERES Matthiota longipetala ssp. kralikii (Porn.) Maire

GRAWINEES Aristida ciliata Desf. (= Stipagrostis ciliata (Desf .) de Winter) Aristida pungens Desf. (= Stipagrostis pungens (Desf.) de Winter ssp.

Cenchrus ciliaris L. Dactylis glomerata L. Digitaria nodosa ssp. commutata (Pari.) Maire ûryzopsis miliacea (L.) Benth. & Hook. fil ex Asch. & Schw. Pennisetm dichotomun (Forsk. ) Del. Stipa lagascae Roem. & Schult.

pungens 1

LEGWINEUSES Acacia raddiana Savi (= A. tortilis ssp. raddiana (Savi) Brenan) Argyrolobiwn uniflorwn (Decne) Jaub. & Spach. Hedysarm carnosm Desf. Lotus creticus L. Retama raetam (Forsk.) Webb

PLANTAGINACEES Plantago albicans L.

Tableau no 1 - Liste des espèces étudiées

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- 250 - L'expérimentation en conditions contrôlées (chambre de .

culture, étuves, cases lysimétriques, stations) doit permettre de rationaliser le choix définitif par l'évaluation des performances, exigences et contraintes de chacune des espèces testées. Les choix expérimentaux eux-mêmes doivent être raisonnés.

EXPERIMENTATION

Les programmes entrepris ont été conçus dans une séquence de travaux de recherches allant, depuis l'étude des exigences physiologiques des espèces pour la germination, jusqu'à la recherche de nouveaux équilibres entre les espèces semées en mélange. Nous examinerons plus particulièrement les travaux suivants dont un certain nombre ont été entrepris dès i985 et ont déjà aboutis alors que d'autres engagés plus récemment sont encore en cours :

- les essais de germination, - les expérimentations relatives, à l'installation de plantes pérennes dans des conditions de contraintes hydriques et à l'évaluation des performances des diverses espèces étudiées, - les observations et études comparatives de lignées issues de situations écologiques contrastées, - l'étude autoécologique de quelques espèces pastorales avec recherche de nouveaux équilibres pour une utilisation optimale de la ressource hydrique.

De telles études seront poursuivies et menées à terme dans le cadre des programmes futurs.

Essais de germination

3C Malgré les très nombreuses publications se rapportant à la germination (COME, 1970 ; KOLLER et COHEN, 1959 ; JUHREN et al., 1953 ; KOLLER, 1955 ; IMAM, 1977), beaucoup de lacunes subsistent quant à la connaissance, à la fois des processus de germination et de la signification de la germination en tant que stratégie adaptative des espèces, particulièrement en zone aride.

I1 a été en outre suggéré que, pour le cas des plantes désertiques, la température optimale de germination d'une espèce donnée correspond à la température de son développement normal (WENT, 1953, in BATANOUNY et ZIEGLER, 1971). Nous avons dès lors souhaité tester toute une gamme de températures (10, 15, 20, 25, 30 et 35OC) afin de connaître les exigences aussi bien d'espèces originaires des steppes froides du Moyen-Orient (Sti a lagascae, Artemisia herba-alba) que d'espèces d'origine tropicale -+da pungens, Periploca ìaevigata) , ou typiquement méditerranéennes. Signalons que dans le cas de la Tunisie aride, la température moyenne des périodes printanière et automnale (période d'activité végétative et de déclenchement du phénomène de germination pour la majorité des espèces) est de l'ordre de 2OoC (LE HOUEROU, 1969).

3+ La germination et l'établissement des espèces pastorales en zones arides nécessitent souvent une aptitude de leurs semences à résister,

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, - 251 - au moment de la germination, à des stress hydriques assez élevés. La connaissance des seuils de potentiel hydrique le la solution du sol (MCGINNIES, i960 ; PALE, 1982 ; GROUZIS -' et al ' 1986) que les espèces pastorales peuvent supporter lors de la germination est donc très importante pour la réussite des opérations de semis en zones arides. La méthode utilisée consiste à mettre à germer des semences des espèces étudiées dans des solutions, de différentes concentrations de Polyéthylène Glycol (PEG 6000) établies sur la base de l'équation, formulée par MICHEL et KAUFMAN (19731, déterminant les relations entre la concentration en PEG 6000, la pression osmotique et la température. La gamme des potentiels hydriques testés va de O à -16 bars.

9 Un troisième volet de cette étude sur la germination a pour objet la détermination de la longévité des semences à la température optimale de germination des espèces testées. Un premier test est réalisé tout de suite après la récolte ; par la suite les tests sont effectués systématiquement à l'automne et au printemps de chaque année sur des semences traitées et conservées en magasin (non réfrigéré). Ces essais se poursuivront jusqu'à épuisement de la capacité de germination des lots de semences consacrés à cette étude.

2 - Expérimentation sur la phase d'installation Compte tenu de la faible quantité et de l'irrégularité des

pluies dans les zones arides, la phase d'installation des plantules et leur survie durant les premiers mois, est la période critique pour une remise éventuelle en végétation, par semis d'espèces pérennes des terrains de parcours dégradés.

De nombreux travaux existent concernant les modalités de résistance et d'adaptation à la sécheresse pendant cette période d'installation (WILSON et al., 1976 ; SIHANTON & JORDAN, i986 ; NAYLOR, i985 ; EVANS h JOUNG, i980 ; MOTT & Mc COMB, 19751, mais rareS.sont ceux concernant des espèces nord-africaines.

Les processus d'installation des jeunes plantules ont été étudiés en conditions contrôlées, en serre et en chambre de culture. L'accent a été mis sur l'étude des régimes hydriques optimal et minimal pour cette installation. I1 s'agit d'études sur l'autoécologie de quelques espèces. La partie synécologique (démographie, concurrence. entre plantulies durant la phase d'installation) n'a pas été abordée.

3 - Observations et études comparatives d'espèces installées en pastoretum

Une collection d'espèces et de provenances (56 au total) a été installée depuis octobre i984 par semis direct (ou éclats de touffes) dans une parcelle à proximité de 1'I.R.A. à .El Fjé. Les objectifs visés à travers l'installation de cette collection sont multiples :

- étude de l'aptitude à l'installation par semis - étude de la reprise des plants transplantés - étude de la vigueur et de la resistance à la sécheresse - collection de référence pour la formation (stagiaires, visiteurs)

Page 232: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 252 - 4 - Etudes comparatives d'espèces installées en parcelles experimentales

I1 est admis que, du fait de conditions de 'milieu relativement contrastées entre les divers points extrêmes des zones arides de Tunisie, il puisse exister des différences entre les populations d'une même espèce, en ce qui concerne en particulier l'adaptation à la sécheresse (longueur du cycle végétatif, resistance à la sécheresse, -production...). I1 était intéressant de tester cette hypothèse puis de prolonger la recherche par la sélection, pour un certain nombre d'espèces pastorales, des provenances les mieux adaptées à la sécheresse. Quelques paramètres, relatifs à cette adaptation ont ainsi été observés et/ou mesurés sur des individus déjà installés : phénologie, croissance, reproduction, symptomes éventuels d'effets dépressifs de la sécheresse ...

5 - Etude autoécologique de quelques espèces pastorales. Recherches de nouveaux équilibres

Cette étude a été entreprise en vue de rechercher, à terme, de nouveaux équilibres entre les espèces pastorales pérennes les plus intéressantes permettant une meilleure utilisation de la ressource hydrique du sol (surface et profondeur) ainsi qu'un étalement plus important de la production végétale au cours de l'année. Les buts étaient ici d'identifier :

, .

- les limites de fonctionnement des espèces au fur et à mesure de l'aggravation du stress hydrique. - l'utilisation différentielle de la ressource hydrique dans le temps suivant sa localisation dans le sol en liaison avec l'enracinement,

Les différentes espèces testées en parcelles expérimentales ont aussi fait l'objet d'observations en peuplements naturels dans les formations pastorales spontanées OU elles sont présentes. L'étude a porté en particulier sur leur répartition dans les différents paysages édapho-climatiques des steppes du Sud tunisien et sur leur abondance relative par rapport aux autres espèces auxquelles elles sont associées. Cette étude dans les peuplements naturels a pour objectif concret de permettre de raisonner l'interprétation des résultats obtenus par semis de mélanges d'espèces.

La phase de cette étude qui, a été réalisée en parcelles expérimentales, comprend elle-même plusieurs volets. Un premier volet a pour but de tester les performances d'un certain nombre d'espèces (représentées par quelques individus en peuplements monospécifiques ou en mélanges) soumises à deux régimes hydriques contrastés. L'un des régimes hydriques est celui de l'année climatique en cours, le second simule, grâce à des apports d eau _,contrôlés, une année pluviométrique considérée comme idéale pour la région (250 mm). I1 s'est avéré

' nécessaire pour que cette étude puisse être menée à bien de suivre, de façon aussi fiable que possible, les différents termes du bilan hydrique et de ses répercussions sur les végétaux (station météorologique, tube d'accès neutronique, chambre à pression, parcelles dénudées permettant d'évaluer 1'ETR).

Page 233: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 253 - RESITLTATS

Les nombreux résultats acquis dans ce programme ont déjà été présentés dans le rapport final du Projet CCE et lors de deux thèses de doctorat soutenues à Montpellier (MONROY-ATA, i989 ; CHAIEB, 1989). Nous ne ferons donc ici qu'évoquer les résultats, certaines expérimentations donnant encore lieu à des rédactions qui sont en cours.

1 - Essais de germination 3:- Les résultats ont permis de connaître pour chaque espèce la réaction

(taux et vitesse de germination) aux différentes températures expérimentées. Les conclusions partielles suivantes, quant au classement des espèces, ont pu être tirées :

- Groupe des espèces dont la capacité de germination est favorisée par des températures basses ( 1 5 O C environ) :

Artemisia herba-alba , Stipa lagascae

Helianthemum confertum

Helianthemum confertum a son taux de germination le plus élevé à 15O. Cependant à 3OoC, elle présente encore un taux de germination qui est statistiquement identique à celui atteint à 15OC. Dans les conditions de l'expérimentation seule Artemisia herba-alba présente un taux de germination supérieur à 50 %.

- Groupe des espèces dont la capacité de germination est favorisée par une température voisine de î5OC. Ce groupe comprend deux sous-groupes avec les espèces suivantes :

a b . , i

. Aristida pungens , , . . ,

Argyrolobium uniflorum

Helianthemum var. sessiflorum - .

.Rhanterium suaveolens

' Lotus creticus Periploca .laevigáta .. : . .. . . . ;.

.l. ~

. . - .

.. . . .- . . . . , .

Dans le sous-groupe a les espèces présentent Un faible.,.ta&. de' germination alors que dans le sous-groupe - b ce taux est élevé. ' "

. La capacité de germination des .espèces ' étudiées est donc . , . .

très variable. Les vitesses de germination les plus' élevées et les; délais de. germination les plus faibles. . correspondant, '.'pour ' la

,- majorité des espèces, aux 'températures optimales. Aux températures' . , . . ; extrêmes (surtout aux températures basses), les vitess'es s0n.t ' réduites 'et la manifestation 'de la germination , est, . retardée.: '

- Certaines espèces, bien. que présentant des faibles .. taux . de ' '

germination, ont des vitesses de germination élevées. Un tel comportement offre aux espèces des conditions d'installation moins difficiles du point de vue hydrique et est bénéfique dans les zones arides caractérisées par une forte demande évaporative. . .

. : . . . - . .

. . . . - .

. . , . . .

Page 234: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 254 - L'interprétation de ces différents résultats permet de

confirmer.'certains travaux (WENT, 1953 in BATANOUNY et ZIEGLER, 1971) qui considèrent que la température optimale de germination d'une espèce déterminée correspond à la température du développement normal de cette même espèce. Ainsi, Aristida pungens et Periploca laevigata d!.origine tropicale germent à 2 5 O alors qu'Artemisia herba-alba et Stipa lagascae qui sont originaires des hauts plateaux généralement continentaux du Moyen-Orient, germent à une température plus basse (de l'ordre de 15OC).

Concernant la capacité de germination des espèces aux différents niveaux de potentiel hydrique, il a été constaté que :

- selon leur tolérance au stress hydrique, les espèces étudiées se classent en :

. espèces tolérantes : Aristida pungens, Stipa lagascae et Helianthemum confertum dont la caDacit6 de germination v

dépasse celle du témoin jusqu'à -3 voire -7 bars. Ces espèces peuvent continuer à germer même à -16 bars.

. Espèces sensibles au déficit hydrique (P-) à capacité de germination statistiquement inférieure à celle du témoin ses -3 bars. - les faibles concentrations de PEG 6000, simulant des stress

hydriques modérés, stimulent la germination chez la majorité des espèces sauf pour Plantago albicans. Le niveau de concentration provoquant la stimulation varie selon les espèces. . - - un abaissement important du potentiel hydrique et de la vitesse conduit à une réduction, de la capacité et de la vitesse de germination.

La valeur limite de stress hydrique au-delà de laquelle la majorité des espèces ne peuvent plus germer se situe autour de -16 bars ; valeur simulant le niveau du point de flétrissement permanent. A ce niveau de potentiel, seule Aristida pungens est encore capable de germer. Ce seuil se rapproche de ceux indiqués par : McGINNIES (1960) et S H A M (1976). Certains autres auteurs situent ce seuil au-delà (LONCHAMP & ;'BARRALIS, 1983) ou en-deçà (PALE, 1982 ; BATANOUNY & ZIEGLER, 1971).

Rappelons que ces essais se sont déroulés à la température optimale de germination. C'est à cette température que les espèces semblent être les moins sensibles aux stress hydriques (TADMOR and al., i969 ; POTTER and al 1986). Par ailleurs, la stimulation de la germination provoquee par les faibles concentrations de PEG 6000 corrobore les observations des physiologistes, qui considèrent que les inhibiteurs (de la croissance et/ou de la germination) sont aussi des stimulateurs à faibles doses (EVENARI, 1949) cité par COME (1970) et NEFFATI (1984).

4'

Les espèces étudiées réagissent très différemment vis-à-vis du facteur hydrique au niveau de la germination. Ceci traduit une diversité de stratégies adaptatives. Pouvoir germer dans des conditions de stress hydrique élevé n'est cependant pas forcément un avantage puisque la survie de la plantule nécessite une bonne humidité du sol durant la phase d'installation.

Page 235: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 255 - ' -::- L'évolution dans le temps de la capacité de germination permet le

classement suivant :

- espèces à capacité de germination croissante avec le temps ; ex.

- espèces à capacité de germination décroissante avec temps ; ex.

- espèces à capacité de germination croissante puis décroissante ; ex. Rhanterium suaveolens,

Stipa lagascae,

Periploca läevigata, Plantago albicans, Aristida pungens.

2 - Expérimentation sur la phase d'installation - Sans entrer dans le détail assez complexe du protocole

expérimental, nous devons cependant préciser quelques aspects de cette étude, afin de permettre la compréhension des résultats exposés. 'Les résultats complets de cette étude ont été publiés (MONROY-ATA, 1989).

I1 s'agit d'une .étude comparative de la résistance à la sécheresse de plantules, de 5 espèces pérennes'des zones arides et semi- arides, installées en pots dans une serre et soumises à des contraintes hydriques contrôlées pendant une période de 120 jours. Quatre de ces espèces sont intéressantes sur le plan pastoral pour les zones steppiques présahariennes : Cenchrus ciliaris, Stipa lagascae, Plantago albicans et Antirrhinum ramosissimum. A titre de comparaison, Bouteloua racilis (H.B.K.), Lag. ex. Griffiths, espèce des zones tropicales

americaines (250 à 500 mm de pluie durant la période chaude) a été ajoutée au dispositif. L

Pour l'apport d'eau initial, deux-doses ont 6th utilisées : 20 mm (traitement sec codé I'D'') et 40 mm (traitement humide codé "W"). Les deux régimes d'arrosage ont consisté en des apports cumulés de 20 à 60 mm (traitements d et w respectivement) pendant les 120 jours de l'expérimentation. Le premier régime est très "sec" (3 arrosages de 6,7 mm chacun, tous les 11 jours) correspondant à la pluie moyenne de printemps (février-mai) à Gabès (Tunisie). La distribution, dans le temps des arrosages, a été choisie en fonction du régime pluviométrique de Gabès : précipitations moyennes annuelles de 183 mm répartis en moyenne en 31 jours de pluie (FLORET, PONTANIER & RAMBAL, 1982). La pluie standard théorique est donc de 6 mm.

Le traitement Ww (100 mm au total) aboutit évidemment à l'efficience de l'eau (quantité de phytomasse produite/m d'eau évap0transpirée)'la plus élevée. Mais la phytomasse produite est plus importante pour le traitement Wd (60 mm au total) que pour le traitement Dw (80 mm au total) en raison d'un régime d'apport d'eau qui permet une plus grande efficacité de l'eau évapotranspirée (forte quantité d'eau au départ).

Les résultats montrent l'importance de la distribution temporelle de l'eau : pour la même quantité d'eau apportée, on a une plus grande efficacité lorsque l'on répartit l'eau sur 60 jours que sur 30 jours. Dans ce dernier cas, il est évident, en effet, qu'une plante de petite taille ne peut valoriser efficacement l'eau disponible, qui est alors reprise par l'évaporation.

Au tableau no 2 ont été résumées les diverses performances relatives des espèces testées à cette phase d'installation, ce qui permet une comparaison de leur résistance au stress hydrique.

Page 236: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 256 - 1 I CenchruslBoutelouaIPlantagol Stipa I Antirrhinum1

I I I I I I I >L>< I

I I $$ I > < > L X I I

I I I Probabilité de I ,, #. <I I survie I 1 I I I I % I I I graines I I

I Biomasse produite I JLJ<2L I +$ I ++$+$ I +$+$:$ I ., $,., I I I I I *;:;:-

I I *;i+; I I Efficacité de I

I transpirée I I I I I I I

. I I Utilisation des I I I I I 1 +;<;<: I ><><>,

I eau du sol I I I I I 1 I Plasticité du I I I I I . I

I I ;$;;-;; I +$% I +;$$: I rapport I 3:- I -::-

I Biomasse aérienne/\ I 1 I I I I Biomasse racinaire I I I I I I I I

I I ciliaris I gracilis I albicans I lagascae I ramosissimuml ,. ,.

I J,>* 1 - I +$+$* I - , ,i xsi I Production de

5csiii

I +$ I ;(;i;$ 1 I. I, ,I

I +${t$$ I l’eau évapo-

I\ I. i< I faibles teneurs en\ %+‘r I ;$ I !:+t+$

- non observée Tableau no 2 - Comparaison relative des performances des espèces en

réponse au stress hydrique devant la phase d’installation (i20 jours).

_ _ _ _ <+ faible irr< bonne I. ““y- I. I. très bonne LI .I

-

3 - Observations et études comparatives d’espèces installées en pastoretum

Les résultats issus des premières observations, relatives aux espèces installées par semis, sont synthétisés au tableau no 3 qui suit.

1 Taux relatif de I Irésistance I I 1 I à ï a I I germination1 installation) vigueur I sécheresse I

I I

1 I

I ;t . 1 I. x-6

I I ;et I %* (1)I

I I

I 3$*%

I -% I *p; I +$/{$<$ I Aristida ciliata I

I I *%/>$+%$ I I <-/** I IAristida plumosa I

** 1 o/-z I O/< (2)l I I I.

I +t I I ‘ I

I Helianthemum ellipticum I I I Helianthemum lippi I I I I I I

I I I +:st/+:-::-;i (4) I yryryc 1 +:3.+;

I sessiliflorum I

I I +er y J’ xi. ” I -3;tx-

! I I ??+*9

I Peripioca laevigata 1 Plantago albicans I fius tripartitum I Stipa lagascae I

x ><-“ .* 2’ ,i 1 Argyrolobium unif lorum I

[Artemisia herba-alba I I Cenchrus ciliaris *

I $$$$fe

(3) I I 1 -% I **/?Wi* I w~?c.

I *%* I

(1) Provenance Tozeur plus résistante (2) Le recépage accroît la vigueur (3) Vigueur et résistance plus fortes pour les (4) Forte reproduction, résistance plus forte

plus arides.

Tableau no 3 - Synthèse des résultats relatifs des espèces en pastoretum.

provenances de la plaine pour les provenances les

au succès d’installation

Page 237: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 257 - rd

4 - Etudes comparatives d'espèces installées en parcelles expérimentales Une interprétation est en cours sur la base d'un traitement

statistique des données. I1 apparaît déjà que la position relative des phénomènes (croissance-.végétative, floraison-fructification) est, à une exception près, stable dans le temps et que les différences quand elles existent sont à rechercher dans l'intensité des'phénomènes :

- pour,.' Ärgyrolobium uniflorum et Plantago albicans, les phases phénologiques observées sont peu différentes d'une' provenance à l'autre, .

. . ^ . . .. . . .

. .

:... ,-,, - ' . .

- pour Artemisia herba-alba, Cenchrus ciliaris e-t Stipa lagascae, les différences entre provenances paraissent significatives. - .

Pour ces trois espèces, il paraît donc être intéressant de sélectionner entre les diverses provenances. Les autres espèces par contre semblent génétiquement plus homogènes, leur grande dispersion e t , leur abondance leur permettant de nombreux échanges de gènes.

I1 est également possible, l'ensemble des résultats étant synthétisé, de comparer les positions relatives dans le temps des phases de croissance et de reproduction sexuée des diverses espèces toutes provenances confondues. I1 y a pour l'ensemble des espèces retenues un étalement dans le temps de la période de. croissance située soit par exemple au printemps (Argyrolobium uniflorum) ; en hiver, printemps, début été (Artemisia herba-alba) ; fin été automne, printemps (Cenchrus ciliaris, Digitaria nodosa ssp. commutata); ou mi-automne, hiver, mi-printemps (Plantago albicans, Oryzopsis miliacea, Stipa lagascae).

5 - Etude auto-écologique de quelques espèces pastorales. Recherches de nouveaux équilibres

' . Les résultats ont été publiés par CHAIEB (1989). Nous ne présenterons ici que les résultats relatifs au cycle de vie des espèces en fonction des deux régimes hydriques appliqués (cf. EXPERIMENTATION 0 5) et à l'étude de l'évolution du recouvrement des espèces semées en mélange.

* Les -observations relatives au cycle de vie des espèces ont été synthétisées à la figure no 2 qui permet la comparaison du cycle de vie des 5 espèces étudiées en fonction des 2 régimes hydriques appliqués au cours de l'année 1986-1987 :

- la fin de la croissance se situe approximativement vers la fin mai pour l'ensemble des espèces du traitement, bien que l'on ait dépassé déjà depuis deux mois, pour l'ensemble du sol le point de flétrissement théorique de -16 bars. Ceci pose le problème de l'utilisation de cette valeur pour les plantes pérennes des zones arides. Cenchrus ciliaris est la seule graminée qui se reproduise durant la période hivernale. Stipa lagascae et Digitaria nodosa et Argyrolobium uniflorum ne commencent leur période de reproduction sexuée qu'au printemps.

Page 238: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 258

Argyrobbium uniflorum

Plantago albicans

Stipa lagascae

Digitaria commutata ssp nodosa

Cenchrus ciliark

Aqym1ob;um uniflorum

Plantago' albimns

Stipa lagascae

Oigikuia commutata ssp. nodosa

Cenchrus ciliaris

ûiENcHou,MitiOns p M r i c F J e s de r a n k 1996-1987 (sans irrigation de complément )

Floroison / Fructifcation O Croissance végétative

Dessèchement Début des observations

I r _-------_--- - --- --- -__- -- ---

Figure no 2 - Comparaison du cycle de vie des diverses espèces soumises 2 deux régimes hydriques durant 1 'année 1976-1987 (Station de Chenchou).

Page 239: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 259 - - Pour l'ensemble des espèces dans le traitement année idéale le

démarrage de la croissance a lieu dès les premiers arrosages (fin septembre). Elle se prolonge jusqu'à la fin juillet pour Cenchrus ciliaris et Stipa lagascae qui ont "mieux économisé" l'eau du sol que. Digitaria nodosa.

Plantago albicans et Argyrolobium uniflorum présentent des périodes de croissance plus courtes ; Plantago albicans ayant consommé rapidement l'eau du sol et Argyrolobium uniflorum, ne semblant pas posséder un système racinaire lui permettant d'exploiter efficacement les réserves en eau localisées en profondeur (réserve disponible encore importante entre 50 et 80 cm).

Dans ces conditions, Argyrolobium uniflorum et Cenchrus ciliaris fleurissent et fructifient pratiquement toute l'année. Si les réserves en eau sont suffisantes Digitaria nodosa peut: fleurir en automne et au printemps, alors chez Stipa lagascae ne fleurit qu'au printemps, sa reproduction sexuée n';tant pas induite par le régime hydrique.

+* La figure no 3 montre l'évolution durant la période, 1986-87 du couvert respectif de quatre espèces installées en mélange à l'automne 1985 et qui par la suite n'ont plus été irriguées. La très faible pluviosité n'a pas permis aux espèces de se développer à des périodes significativement différentes.

A la figure no 4, ce même mélange ayant bénéficié d'irrigations d'appoint pour simuler "l'année idéale", on note un décalage intéressant des périodes de croissance des espèces. Cenchrus ciliaris a eu son maximum de développement durant la' période hivernale, relayé au printemps par Plantago albicans. Argyrolobium uniflorum et Stipa lagascae ont continué à se développer lentement jusqu'à la fin mai. Ce jeune peuplement n'a évidemment pas atteint son équilibre (évolution actuellement observée en l'absence d'animaux). .

6 - Portée et limites des résultats-perspectives - au niveau de l'étude (en étuves), sur l'interaction de facteurs en

conditions expérimentales (exemple pour la germination). - au niveau de l'étude au champ : . mode de préparation du sol, . profondeur de semis, . mode d'utilisation des parcours reconstitués.

Les résultats évoqués démontrent également de façon assez évidente que des seuils écophysiologiques définis pour les zones tempérées ne peuvent pas être simplement transposés dans un contexte ou le matériel végétal présentent des caractéristiques, ou des contraintes très différentes (exemple problème de la détermination du point de flétrissement).

Le niveau de la ressource hydrique détermine.le plus souvent les différences de comportement entre espèces, il reste donc possible de concevoir la reconstitution de systèmes qui soient les plus efficaces possibles (mélange d'espèces) à la fois dans les situations de stress hydrique et les situations de bonnes disponibilités en eau.

Page 240: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 260 -

2

% Reamremen?

30-

20-

10-

O 0 I N I 1986 - D A 'Mois

Figure no 3 - Evolution du recouvrement de quatre espèces en .

mélange. Année 1986-87. Traitement sans irrigation. Station de Chenchou (installation automne 1985).

Figure no 4 - Evolution du recouvrement de quatre espèces en mélange. Année 1986-87. Traitement avec irrigation de complément. Station de Chenchou (installation automne 1985).

Page 241: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 261 - D'autres recherches doivent être initiées concernant par

exemple :

- des études et des essais à mettre en place avec d'autres espèces ou, pour les espèces déjà testées, d'autres provenances. - l'introduction d'une strate arbustive permettant une meilleure stabilité des systèmes reconstitués, du fait de la synergie entre : strate herbacée, ligneuse basse-strate arbustive-animal. Une telle strate arbustive peut en outre constituer une réserve fourragère sur pied ou allonger la saison de pâturage. - la possibilité de sélectionner les espèces (et les provenances) non seulement sur leur résistance à la sécheresse, mais également sur leur aptitude à produire en période froide qui est dans le contexte de l'Afrique du Nord la période de plus grande disponibilité en eau.

Toutes ces recherches visent à fournir aux décideurs des scénarios d'alternatives durables face à l'accélération actuelle de la dégradation, fréquemment irréversible, des milieux pastoraux. Les dimensions agronomique (faisabilité réelle sur le plan technique), sociologique (acceptabilité par les agriculteurs-éleveurs) et économique (rentabilité) du problème doivent maintenant être rapidement abordés. L'ensemble des informations alors disponibles permettront aux décideurs d'effectuer leur choix et de mettre en place les mesures nécessaires à un'développement économique et à une sauvegarde, ou 2 une amélioration des. potentialités des milieux dans ces régions.

I1 reste évidemment à considérer le facteur éconòmique du resernis, opération dont les chances de réussite diminuent avec l'aridité et qu'il faudra peut être recommencer plusieurs fois avant d'obtenir un succès. I1 est évident aussi qu'il est inutile de prendre une telle décision onéreuse si l'on ne peut contrôler la gestion rationnelle qui sera faite par la suite du parcours remis en état.

Page 242: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 262 - BIBLIOGRAPHIE

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Page 244: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DE L'ELEVAGE

ET DE L'AGRICULTURE DE IIINDIF - HOULVOUDAYE (Nord-Cameroun)

Augustin YOUMBI CE/MAB - Cameroun

Page 245: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 267 -

RESUME

Le Projet MINDIF-MOULVOUDAYE (Cameroun) concerne le développement rural intégré d e . l'élevage et 'de l'agriculture. La présentation qui en est faite le restitue dans le contexte national camerounnais et précise sous une forme tres analytique les objectifs des divers thèmes abordés : gestion des parcours, santé animale, association des diverses productions, formation, vulgarisation.

Ces divers objectifs constituant les axes programme du Projet dont le but énoncé est "faire preuve dans une zone-pilote de la "faisabilité de l'application, par l'intermédiaire d'organisations locales, d'une série de pratiques techniques pour 1 intensification de la production de l'élevage et de l'agriculture, tout en renversant le processus de dégration naturelle des ressources".

I

Des informations sont également fournies sur les bases conceptuelles et les moyens mis en oeuvre pour la réalisation des objectifs du Projet. Sur ce point il importe de signaler en particulier le très fort accent mis sur le thème Formation/vulgarisation.

Le document présente également une analyse des résultats I obtenus et s'achève par des réflexions critiques sur la portée et les

limites du Projet, ainsi que sur la conception et les méthodes d'approches adoptées.

.

I

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- 269 - INTRODUCTION

La République du Cameroun d'une superficie de 475 O00 km2 se situe entre le 2e et 14e degré de latitude Nord. Elle compte une population de 10 500 O00 habitants.

Le pays se caractérise par une grande diversité géographique et climatique. Au Sud, une zone de climat équatorial très humide, c'est la zone de forêt dense humide. Au Nord, et surtout dans la zone la plus septentrionale (Province de l'Extrême-Nord), le climat est tropical à deux saisons sèches. C'est l'aire soudano-sahélienne jouxtant le Sahel. Entre ces deux extrêmes on rencontre toutes les variations du climat en fonction'du relief.

La partie septentrionale qui nous intéresse ici a été frappée.par la série d'année de sécheresse qui a marqué toutes les zones arides et semi-arides de l'Afrique sud saharienne. Il s'en est suivi une accélération du processus de désertification qui a amené les pouvoirs publics à mettre en oeuvre une série de projets pour lutter contre ce phénomène. Le projet MINDIF-MOULVOUDAYE, objet de notre étude de cas, est l'un de ceux-ci.

1. ORIGINE ET OBJECTIFS DU PROJET

1:l. Place du projet dans les programmes nationaux de Recherche et Développement concernant la zone semi-aride

- Les programmes nationaux de Recherche et Développement concernant la zone semi-aride visent 2 terme la disparition des causes structurelles de la désertification. Les engagées dans les divers projets peuvent être regroupées autour de trois lignes forces :

- la maîtrise de l'eau. L'eau étant le principal facteur limitant pour le développement de cette région, un certain nombre de projets portent sur la promotion des moyens permettant la satisfaction des besoins des populations, des animaux et de l'agriculture ;

- la protection des écosystèmes par, en particulier, la mise en défens du milieu naturel et la limitation des agressions de l'homme et des animaux afin de favoriser la reconstitution naturelle de la couverture végétale. Le projet MINDIF-MOULVOUDAY relève de cette catégorie ;

de l'homme et des animaux sur le milieu).

I

- la réduction des déséquilibres fondamentaux (réduction de la pression

1.2. Problèmes abordés et objectifs visés' par le projet- MINDIF-MOULVOUDAYE

Les objectifs principaux du projet étaient :

- d'intensifier et d'intégrer l'élevage et la production agricole dans les plaines centrales de la Province de l'Extrême-Nord, .

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- 270 - - d'inverser les processus actuels de dégradation des ressources en

terres, en sols et en pâturages,

Ces mesures sont indispensables à 1 'amélioration des

A cet effet, un certain nombre de problèmes ont été abordés

conditions socio-économiques de la population rurale.

avec les objectifs qui suivent.

1.2.1. Gestion des pâturages et conservation

- établissement d'un système de gestion des terres à pâturages basé sur une organisation locale autodisciplinée sur des acquis techniques vérifiés permettant à la fois un maximum de productivité des pâturages ;

- établissement d'une procédure de coordination et d'intégration des activités des divers services et entités gouvernementales concernées ;

- réalisation de recherches sur la faisabilité de la mise en oeuvre d'une association de commercialisation et d'achat.

1.2.2. Santé animale

- renforcer les services de santé animale dans la zone du projet ; - assurer un contrôle systématique des parasitoses internes ,et de5

autres maladies du bétail dans la zone.

1.2.3. Association accrue des productions animales et

- promotion de 1 'utilisation des sous-produits agricoles et des fourrages cultivés comme complément à 1 'alimentation naturelle du bétail ;

végétales

- promotion de la production de légumineuses fourragères en rotation avec les cultures alimentaires ou textiles comme mesure visant à assurer la fertilité et la conservation des sols, ainsi que l'accroissement de la production alimentaire et fourragère ;

- utilisation plus généralisée de pratiques améliorées de production agricole comprenant 1 'utilisation de variétés et de semences améliorées, de techniques de conservation des eaux.

1.2.4. Formation

Formation de spécialistes nationaux de tous les niveaux et en nombre suffisant pour étendre les activités du projet au-delà de la zone-pilote.

1.2.5. Vulgarisation

- établissement d'un service d'animation et d'information des éleveurs dans la zone-pilote ;

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- 271 - - mise en oeuvre d'un programme visant 2 intégrer la formation dans les

domaines de la production agricole et animale au niveau des projets ; - assurer la formation des paysans et fournir le matériel adéquat pour

1 'établissement, l'exécution et 1 'évaluation du projet ;

- assurer la vulgarisation auprès des agences et organismes gouver- nementaux travaillant dans la zone du projet.

2. BASES CONCEPTUELLES ET ORGANISATION DU PROJET

2.1. Bases conceptuelles générales et justifications

Le projet trouve son origine dans les travaux d'une équipe conjointe FAC/AID d'identification et d'élaboration de projets en vue du développement de la région.septentrionale du Cameroun. Les consultations entre le FAC, I'AID et le gouvernement camerounais ont conduit à décider que I'AID aiderait .à l'élaboration détaillée et à la mise en oeuvre du projet dans une zone-pilote.

Le projet devait t'enter d'incorporer sur une échelle limitée la plupart des interventions techniques proposées par 1 'équipe du FAC/AID, en espérant par diffusion une application plus large dans la zone d'élevage du Nord Cameroun.

Le projet a été mis en oeuvre dans une zone-pilote avec l'assistance technique et financière de I'USAID. Cette assistance a débuté en 1980 et a pris fin en 1985.

La zone du projet, choisie parce que typique de la majeure partie de la région des plaines du Nord-Cameroun et représentant une région assez importante et diversifiée pour avoir un impact important sur la production pastorale et agricole, couvre une superficie de 2 490 km2 environ autour de MINDIF-MOULVOUDAYE, dans les départements du Diamaré et du Mayo-Danai. Elle comptait une population de 55 O00 habitants au moment du démarrage du projet. Les ruraux de cette région sont dans leur grande majorité des éleveurs et des agriculteurs.

. _

L'accroissement de la demande en terres, conséquence de la démographie galopante, de la pratique de 1 'agriculture extensive et de l'extension du processus de dégradation des sols, entraîne un empiètement continu et progressif des cultures sur les pâturages. Les pâturages sont- en grande partie surpâturés tandis que d'autres sont sous-utilisés. Le taux de productivité annuelle des terrains de parcours est très faible, il y a donc pénurie de ressources.

La tendance 5 la migration pastorale est un des résultats les plus fréquents de cette situation de pénurie. La mobilité des troupeaux est un mécanisme de survie basé sur les variations saisonnières et annyelles de l'accès aux ressources dans les pâturages. Ce système étant très précaire, le projet devait démontrer dans une zone-pilote qu'il est possible de mettre en oeuvre par le biais d'une organisation locale, une série de techniques susceptibles d' intégrer et

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- 272 - d'intensifier la production animale et agricole, tout en inversant le processus de dégradation des ressources naturelles et en accroissant les ressources.

2.2. Niveaux et modalités d'intégrations

Dès la signature du contrat, 1'USAID a mis en place une équipe constituée de spécialistes des disciplines suivantes : agronomie, sociologie, agro-économie, vulgarisation, gestion pastorale/éievage, santé animale, spécialiste gros matériel.

A cette équipe devaient être affectés des homologues nationaux. La durée du séjour des spécialistes de l'équipe de 1'USAID sur le terrain a été très variable pendant le projet. L'équipe a travaillé en coordination avec les autorités administratives, politiques, traditionnelles et techniques.

C'est ainsi que l'Institut de la Recherche Agronomique (IRA) et l'institut de la Recherche Zootechnique (IRZ) ont effectivement participé au projet. Le suivi administratif du projet a en outre été assuré par le "Comité Provincial de Lutte contre la Désertification", organisme régional de planification chargé du suivi de tous les programmes sur la désertification.

2.3. Approches méthodologiques, organisations pratiques et moyens mis en oeuvre

2.3.1. Gestion et conservation des pâturages

a) Trois lots de pâturages couvrant au total 24 350 ha ont été aménagés dans la zone-pilote. (a mise en oeuvre d'un programme viable de pâturage contrôlé dans les zones proposées a nécessité la disponibilité d'informations. Des informations ont donc été acquises sur les points suivants : les zones de pâturages de saison sèche, les points d'eau utilisés en saison pluvieuse, les points d'eau utilisés en saison sèche, les pâturages et les points d'eau communs, les itinéraires de transhumance, la localisation des camps de nomades et d'étrangers 5 la région, etc.

Ces informations, recueillies par un sociologue, ont permis d'établir les critères de choix des zones et des lots de pâturages.

Les lots retenus ont été étudiés avec l'aide des chefs traditionnels et des producteurs locaux ' désireux de coopérer. Les informations fournies par ces derniers en ce qui concerne les pratiques pastorales, la coopération intervillageoise et la localisation des points d'eau ont grandement modif i6 les propositions élaborées par le projet.

.A

La localisation et la délimitation des lots de pâturages ont été coordonnées avec les chefs politiques, techniques qt traditionnels. Une fois ces propositions élaborées, elles ont été 5 nouveau soumises aux différents dirigeants avant finalisation. .. '1

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- 273 - Les systèmes et les programmes de pâturages contrôlés et

échelonnés ont été préparés et coordonnés de la même manière. Le premier lot a été mis en pâture contrôlée pendant la saison des pluies 1981 ; le lot no 2 pendant la saison des pluies 1982. La mise en pâture contrôlée du lot no 3 a commencé en 1983. Environ 25 % de la superficie de la partie aménagée des 3 lots, soit 5 600 ha, ont fait l'objet d'une interdiction temporaire de pâturage en 1984. La superficie interdite de pâturage couvre actuellement 6 100 ha.

b) Pour assurer la participation des populatjons, une assistance technique a été fournie par le biais de 60 conseils villageois (composé chacun d'environ 39 éleveurs et autant de producteurs agricoles), et de 3 conseils de lots de pâturages. Cette assistance technique relevait conjointement de l'équipe du projet et des services techniques du département de Kaélé, de 1 'arrondissement de Mindif et du district de Moulvoudaye, avec la coopération des autorités politiques et traditionnelles. Ces conseils, composés surtout de producteurs fonctionnant sous la direction d'un chef élu, se sont avérés capables d'autodiscipline dans la gestion des ressources liées aux interventions du projet (utilisation et entretien).

c) La conservation de l'eau et du sol a St6 intégrée au système de gestion des pâturages et de l'eau d'abreuvement des animaux. La gestion des parcours a entraîné la restauration de la couverture végétale, ce qui constitue la manière la plus efficace de combattre l'érosion, d'assurer l'infiltration et la rétention de l'eau dans le sol. I1 apparaît que le rythme de restauration de la couverture végétale d'intérêt pastoral est fonction du degré de contrôle des pâturages exercé par les conseils de villages de lots.

-

Le projet est également parvenu 2 organiser dans certaines aires sélectionnées de ces zones d'activité :

- des démonstrations réussies de -scarification suivant les courbes niveaux (sarclage profond),

- le creusement de mares artificielles de manière.2 recueillir et stocker les eaux de pluie ;

- le réensemencement en bande suite 2 des opérations de labours et 2

de

à

la mise au point d'un système expérimental d'épandage et de détournement des eaux qui a permis d'endiguer la formation des ravins causés par l'érosion.

Dans tous les cas, sauf pour les zones aménagées pendant la saison sèche 1984/85, la végétation est réapparue sur les terres dénudées et érodées. En coordination avec le Service des Eaux et Forêts, il a été procédé à la plantation d'arbustes et d'arbres en vue de constituer des barrières naturelles contre l'érosion. Ces plantations ont échoué dans un premier cas parce que les espèces recommandées étaient mal adaptées et dans le second cas du fait de deux années successives de sécheresse.

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- 274 - d) Le projet a tenté d'aménager 135 ha de pâture par des . .

réensemencements à base d' Andropogon - gayanus et . d' Hyparrhenia fiiiDenduìa dans des lots de Pâturaues. Cet ensemencement a été Dratiaué avec' des résultats allant de l'ekellence à la médiocrité ;elon 'la période d'ensemencement.

e) Des points d'abreuvement du bétail ont été conçus, planifiés et aménagés. Ces points d'eau ont été construits de manière à limiter l'accès du bétail (clôture pour des raisons de santé) et sont pourvus de canal d'arrivée stabilisée en béton.

f) Deux cent cinquante kilomètres de coupe-feu ont été tracés et aménagés dans les lots de pâturages. En outre, 51 km de voies d'accès dont 50 % font également office de coupe-feu ont été construits afin de faciliter les trajets entre les trois lots de pâturage.

2.3.2. Association accrue entre les productions agricole et an i ma 1 e

Préalablement à la diffusion d'une série de techniques par le biais du projet pilote de démonstration, il était nécessaire d'établir les acquis techniques transférables concernant les espèces adaptées à la zone-pilote. Cela a été rendu possible par l'importation de semences potentiellement adaptées, la coordination avec les Instituts de Recherche (IRA, IRZ) et l'incorporation de variétés traditionnelles. -

Un système de rotation de culture a été mis au point sur la base d'une utilisation maximale des légumineuses, de pratiques cultur,ales améliorées (fumure organique) et des terres de jachère améliorées. Les cultures (variétés et ordre de rotation) varient selon la situation, les besoins et le type de sol. Le projet n'est pas parvenu à mettre au point une jachère fourragère légumineuse susceptible d'être incorporée au système culturel, mais il a cependant découvert que deux graminées pérennes (Andropogon gayanus et Hyparrhenia f ilipendula) , très résistantes, pouvaient constituer des substituts ad hoc.

Une rotation quinquénale par lots de 5 ha a été établie dès 1980. Les sous-produits culturaux résultant de cette rotation ont été donnés au bétail pendant les essais d'alimentation en saison sèche 1980-1981 avec des résultats positifs. Le système de rotation recommandé par le projet et présenté en pré-vulgarisation a été mis en place sous la gestion par le Projet et sur les terres de 30 producteurs associés, 1 0 dans chacun des trois lots de pâturages. Les résultats atteints par ces producteurs ont considérablement influencé leurs voisins. Dans les zones où les conditions climatiques ont permis d'établir des comparaisons, ces producteurs obtenaient toujours des rendements plus élevés que< ceux qui avaient recours aux cultures et aux pratiques traditionnelles.

Dans le cadre de ces 30 sites d'essai et de démonstration des cultures en rotation, le projet a introduit des variétés améliorées, les cultures intercalaires, l'ensemencement en lignes et la lutte contre

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- 275 - les insectes et les maladies, tenu un calendrier des dates .d'ensemencement et du sarclage, assuré un épandage opportun des engrais et amélioré les techniques culturales.

2.3.3.-.~anté animale

Le projet a procédé 5 une étude et 2 une évaluation des services de santé animale dans la zone d'action. Ceci a permis de faire des propositions pour un renforcement des services du Ministère de 1'Elevage (fournitures des équipements vétérinaires et des médicaments, campagne de traitement de l'ensemble du bétail contre les parasites internes et vaccination). Les principales actions. en cette matière ont porté sur la formation.

, 2.3.4. Format ion/Vulgar i sa t i on

Ainsi que le montre le tableau no 1, un grand nombre d'actions ont été menées par le projet isolément ou avec des participations extérieures. 7

Pendant toute la durée du projet, le volet vulgarisation S'est préoccupé de la mise en place d'un système efficace de fourniture d'informations et de compétences. Une étude de reconnaissance a été menée en 1980-1981. Elle avait pour objectif de rassembler les informations sur les problèmes et la situation des producteurs. Elle a permis de relever les points forts et les faiblesses des organisations villageoises traditionnelles et leurs aptitudes 2 intervenir dans le cadre du système de prestation envisagé sans provoquer les déséquilibres habituels entre les intérêts politiques, techniques et traditionnels.

Les principales activités de . vulgarisation organisées ont porté sur : '

- la formation des techniciens du projet qui avaient pour rôle de participer aux travaux de recherche adaptative, de mettre en pratique les résultats acquis, en fait d'être des spécialistes de la vulgarisation dans leur discipline respective ;

- l'organisation de l'appui officiel local aux personnels techniques et aux chefs traditionnels par la tenue des séances d'orientation et de formation, la participation des organisations villageoises aux études, 2 la planification et 5 la mise en oeuvre des lots de pâturages de démonstration ; par la formation de 30 producteurs volontaires en tant que démonstrateurs de pré-vulgarisation de la gestion intégrée des petites exploitations. Ce faisant, il a été possible de créer 3 lots de pâturages et d'organiser 30 démonstrations de gestion de rotation (voir 2.3.1. et 2.3.2.) ;

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- 276 -

I I I I I

~ I I I

I l

I

l I l I

I

Personnes formées

1 I I 35 I 5 I 40 I 245 I

I . I

980 I 2 I

I I

35 I 1 O00 I

- -

I I participants I participants 1 au projet I extérieurs I

I au projet I I I1 I I I 12. I I I I I I I I I

I I I I

I I I I !

I 3.

I 4*

I 5 e

Niveau supérieur - Doctorat - Maîtrise I I I I I

1 3

Courte durée (cadres et techniciens) - 6 mois aux Etats Unis - séjours de 30 jours - séjour de 5 jours au Nigéria i

2 O 4

I I I I

Formation sur le terrain - gestion - appui à la gestion - technique - producteurs/coopérateurs 6

I I I 26 I 47 I 30 I

Formation de technicien-vulgarisateur I - chef Adm./Techn. I 17 - moniteurs Ass. Techn. I 19 - chef traditionnel/repr. village I 660 - producteurs (agric./élevage) I 3 462

Activités de vulgarisation - part. aux tournées et séjours terrain - coopérants démonstrat. - participants aux démonstrations - participants aux voyages d'enseignem. - participants aux séminaires - contactés par équipe technique

600 30

3 600 4 27

6 900

I I 4

8 I 2 I

Tableau no 1 - Récapitulatif des actions menées par le projet.

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- 277 - - la poursuite de la formation et de l'orientation des services du

gouvernement, du personnel du projet, des chefs et des producteurs traditionnels par l'organisation de tournées de terrain, de visites d'exploitations modèles de coopérants, de séances spéciales de formation technique et de contacts individuels ;

- l'organisation des, réunions de coordination entre les différentes organisations de manière 2 promouvoir les contacts et accroître la compréhension entre organismes et services sur les buts e t . les objectifs du projet et susciter ainsi une coopération plus étroite entre ces organisations ;

- l'organisation de deux séminaires réunissant les représentants des organisations locales, les autorités administratives et les services techniques des départements de l'Extrême-Nord intéressés par le projet. Ces séminaires avaient pour but de susciter au travers d'un débat une meilleure compréhension des buts et objectifs du projet, des

. stratégies de mise en oeuvre, de pratiques techniques et de progrès réalisés. Ils se sont donc avérés très utiles pour le projet ;

- l'établissement d'un service d'information chargé d'identifier les interventions du projet, les villages prêts 2 coopérer et les

P producteurs volontaires. En outre, un bulletin mensuel a été rédigé . afin d'expliquer les objectifs du projet, le rôle des techniciens et de faire connaître l'avis des coopératives.

3: RESULTATS OBTENUS

En bref, les efforts d'assistance technique en vue de la réalisation des objectifs du projet ont permis d'atteindre les résultats suivants :

- établissement de relation de travail avec les organismes et les organisations du gouvernement liés au projet ;

- mise en oeuvre d'un centre de projet opérationnel pour le

- coordination entre les instituts de recherche agricole et animale ; développement de l'agriculture et de l'élevage 2 MINDIF ;

- mise en place d'une capacité de recherche adaptative dans le cadre du projet ;

- élaboration d'un système de gestion intégré de l'élevage et de

- organisation de démonstrations de pâtures et de conservation ; - formation d'un personnel national motivé ;

- amélioration de la capacité du programme de santé animale du Ministère

l'agriculture pour les petites exploitations agricoles ;

de l'€levage ;

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- 278 - - mise en place d'un système de fourniture de services d'informations

relatives à la vulgarisation ;

- motivation, organisation et formation des chefs et des producteurs

La démonstration dans une zone-pilote prévue dans les objectifs du projet a été largement atteint, mais suite à l'arrêt de l'assistance technique de l'USAID, il est difficile de dire si la stratégie mise en oeuvre s'avèrera faisable ou non, la preuve d'une tel le faisabil i té requérant normalement plusieurs cycles d ' expériences satisfaisantes pour toutes les personnes participant à la démonstration.

traditionnels.

4. REFLEXION SUR LA PORTEE ET LES LZMZTES DES RESULTATS DU PROJET

La réflexion que nous présentons ici est de Clarence E. BURGET Jr., Responsable de l'équipe de l'assistance technique américaine. Pour éclaircir son approche de la réalisation du projet, il part de l'énoncé du but du projet "faire la preuve dans une zone-pilote de la faisabilité de l'application, par l'intermédiaire d'organisations locales, d'une série de pratiques techniques pour 1 ' intensification de la production de l'élevage et de l'agriculture, tout en renversant le processus de dégradation naturelle des ressources", et déclare :

4

"Si l'on considère ces objectifs avec attention, on remarquera que l'on l'on a souligné faire preuve. Cela suppose que l'on a le résultat d'une démonstration et que l'on a ou l'on va obtenir des pratiques et des systèmes qui ont fait leurs preuves et dont on va faire la démonstration. Une démonstration est une méthode de vulgarisation, 'une manière de susciter l'intérêt et la participation, d'engendrer la satisfaction due à cette participation, et de faire adopter une intervention ou une série de pratiques techniques particulières par ceux à qui la vulgarisation s'adresse, afin de donner naissance au changement souhaité. Le mot souligné suivant est faisabilité. On a introduit ce mot en ce sens que l'on émet des doutes : est-ce que ce que l'on va essayer de démontrer va marcher ou non ? En d'autres mots si l'on va faire la démonstration d'une série de pratiques techniques, il faudra obligatoirement faire preuve au préalable que ces pratiques sont adaptées aux conditions locales et qu'elles sont supérieures aux pratiques traditionnelles lorsqu' il s'agit de vaincre les obstacles empêchant d'atteindre les objectifs de ce projet. On ne fait pas la démonstration d'un échec ou de quelque chose que l'on ne connaît pas. Cependant, on teste l'adaptabilité de cette inconnue qui doit fonctionner dans un ensemble donné de conditions variables et constantes.

Egalement souligné, cette série de pratiques techniques qui doivent être appliquées par 1 ' intermédiaire des organisations locales qui peuvent servir ou être développées de façon à servir de système de transmission de l'information, des

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- 279 - connaissances et des qualifications, par le biais duquel on peut canaliser cette série de pratiques techniques.

I1 semble donc, d'après ce qui est mentionné ci-dessus, que.. nous aurions un problème 5 résoudre si nous devions arriver sur les champs des exploitants ou les pâturages des éleveurs avec une série de pratiques techniques destinées à intégrer et 2 intensifier la production agricole et animale ... Mon raisonnement en tant que chef .d'équipe/spécialiste de vulgarisation, était le suivant : afin d'établir cette démonstration pilote avec toutes ses composantes d'interventions individuelles, le projet devait d'abord asseoir une base de recherches adaptatives saines liées aux objectifs du projet. En d'autres mots, .à moins que le projet n'engendre des pratiques ayant fait leurs preuves, rien ne pouvait être démontré, et l'on n'aurait alors pas besoin d'un système de transmission de l'information et des qualifications. Bien sûr, c'est un point de vue un peu extrême. On pourrait toujours faire la démonstration de l'application des principes de la rotation des cultures et des pâturages avec les informations et les techniques dont on fait la preuve, qui sont applicables dans la plupart des régions semi-arides du monde. Cependant,

1 cela voudrait simplement dire qu'il devrait y avoir de nouvelles approches de gestion des cultures et des pâturages traditionnels, sans que l'on soit certain que le niveau optimal d'intrants techniques et sociaux soit appliqué. Par conséquent, pour compléter les pratiques de gestion traditionnelle, on a dû identifier, puis appliquer une série de pratiques techniques améliorées d'une telle maniere que l'on assurerait des niveaux optimaux d'adoption de ces pratiques..C'est la manière dont ces diverses cultures techniques réagissent aux incitations au changement qui doit être étudiée de façon approfondie, avant qu'on ne lance une campagne de vulgarisation de grande échelle pour introduire les pratiques améliorées. Et qui va identifier les incitations les plus efficaces ? Pour le projet, il est assez évident qu'à moins d'offrir diverses incitations au changement aux exploitants, il serait pratiquement impossible d'étudier leurs réactions 2 ces changements. Le projet a beau- coup appris en ce qui concerne l'identification d'incitations efficaces et l'application de ces incitations ou la modification de celles qui sont moins efficaces, tout en faisant participer ces mêmes exploitants à une situation de développement (de changement) réaliste et dynamique (c'est-à-dire des lots de pâturages et les systèmes d'exploitation intégrant l'agriculture et l'élevage).

Par conséquent, la mise au point d'une base de recherches adaptatives s'était vue accorder la toute première priorité si l'on voulait avoir une chance de concevoir un système de transmission pour la démonstration (la vul- garisation) des pratiques ayant fait leurs preuves et ayant des chances réalistes d'être acceptées par les exploitants dans la zone-pilote.

,

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- 280 - Conjugué 2 ce besoin d'une base de recherches

adaptatives saine, on constatait le besoin d'établir une chaîne continue (système de transmissions) vers les exploitants, qui 5 leur tour, sont les ressources dont les capacités, la compréhension et les attitudes saines vis-à-vis de l'accep- tation des interventions détermineront si les objectifs de l'accroissement de la production et le renversement du processus de dégradation affectant la base de ressources peuvent être atteints. Ici la stratégie consistait à mettre au point une capacité de spécialiste de recherche/vulgarisation dans l'équipe du projet et parmi ses membres individuels".

LeS.principaux handicaps du projet ont été les suivants :

- le manque de données. suffisantes sur les ressources naturelles et les bases socio-économiques de la région, avant le démarrage du projet ;

- l'insuffisance des moyens matériels et humains pour la mise en oeuvre et le suivi du projet ;

- l'arret prématuré de l'assistance technique américaine, bien avant l'étude de faisabilité, qui aurait permis de connaître les possibilités d'extension du système mis en place.

Cependant, le système "démocratique auto-discipliné" de gestion locale des ressources engagé par le projet a été accepté par les chefs traditionnels et les exploitants impliqués. Le suivi du projet, mis en place par le gouvernement, 5 la suite de l'arrêt de l'assistance technique américaine (août 19851, a permis de faire quelques observations pour une extension 5 grande &helle du système.

Sur la base de ces observations, il est prévu pour les prochaines années, la mise en oeuvre de ce système sur l'ensemble des zones de parcours du territoire national. Ce projet, qui va bénéficier d'un financement de la Banque Mondiale, a donc été d'un apport certain pour la gestion des pâturages et la conservation des ressources naturelles dans la zone septentrionale du Cameroun.

5. REFLEXION SUR LA' CONCEPTION ET LES METHODES D'APPROCHES DE PROJETS INTEGRES

En complément 5 la réflexion du Responsable de l'équipe de l'assistance technique américaine, on pourrait dire que la démarche et les approches suivies par le projet étaient des passages obligés, compte tenu du contexte économique et financier du pays. En général, on constate qu'on s'attaque 2 un problème quand la situation est pratiquement irréversible. I1 faut donc trouver rapidement des solutions au problème posé. De pareilles solutions ne peuvent passer que par une démonstration de l'efficacité des moyens et techniques mis en oeuvre. Des recherches adaptatives permettront d'améliorer les conditions de démonstration, mais ne remplaceront jamais une étude précise du contexte écologique (milieux naturels et interventions humaines) de la zone.

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- 281 - Sur le plan des contraintes, les plus importantes d notre

avis se situent d deux niveaux :

la disponibilité des moyens financiers et humains. Le projet MINDIF-MOULVOUDAYE aurait pu aboutir d des résultats particulièrement intéressants, si"1'on y avait disposé de tous les moyens humains et matériels nécessaires. Malheureusement, cela n'a pas été le cas, le projet ayant dû s'adapter aux moyens disponibles et réduire ses ambitions ;

l'organisation institutionnelle. Les concepts et objectifs du Programme l'Homme et la Biosphère (MAE) n'ont pas été parfaitement respectés par le projet. La mise en place d'une équipe pluridisciplinaire, et surtout l'organisation des tâches dans un cadre interdisciplinaire n'a pas été respectée. On peut évoquer pour expliquer cette situation, l'absence de personnel qualifié pour ce type de travail, et surtout le peu de sensibilisation des responsables scientifiques et techniques d ce type de démarche.

Il reste beaucoup d faire pour que soit admise la notion de projet intégré que préconise le Programme MAB. La tâche est immense et les moyens sont limités.

BIBLIOGRAPHIE

1. DOCUMENTS ISSUS DU PROJET

ANTROINEN A.A., 1981 - A Survey of Animal Health Service in the Mindif Arrondissement, North Cameroon, Liverstock and Agricultural Development Projet, Mindif, Cameroon.

Bureau for Africa/Cameroon, 1987 - North-Cameroon Livestock and Agricultural Development Project Number : 631-0004, vol. I : Authorization Memorandum PAF 1, PAF II, and Project Pamer and volume II : Annexe, Washington, DC.

BURGET C. et al.., 1982 - Discussion paper for planning coordination among agencies and organizations serving the pilot zone in the Arrondissement of Mindif ; Subject : Achievement of a coordinated, integrated Livestock/Agriculture Program in the North of Cameroon, Project pilote Agro-pastoral Mindif-Moulvoudaye, Mindif, Cameroon.

CAHALAN T. and TSAMO J., 1982 - Results of the Gross and Leguminous forage adaptation trials 1980-1981 seasons, North Camerron Livestock ang Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

DANIELLS P.K,, 1981 - Final Assignment Report, North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

Experience, Incorporated, 1980 - The Agriculture and Livestock Situation in Mindif Arrondissement Reconnaissance Survey December 5, 1979-January 28, 1980, North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project Mindif, Cameroon. ~

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- 202 -

KULIBABA N.P., 1982 - End of Tour Report, North Cameroon Livestock and North Cameroon Livestock and Agricultural Development Project, various

North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project, 1980 -

Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

date - Present Project Statuts. Mindif, Cameroon. Revised Plan of Action, First Year 1980. Mindif, Cameroon.

North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project, 1980 - The . Agricultural and Livestock Situation in Mindif Arrondissement :

Reconnaissance Survey, december 5 1979 - January 28, 1980, Mindif, Cameroon.

North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project, 1981 - A Survey of Water Resources and Distribution in Mindif. Mindif, Cameroon.

North Cameroon Agriculture and Livestock Development Project, 1983 - Agro-Pastoral Seminaral : Mindif, 21 february 1983, Ministry of Livestock, Disheries and Animal Industries, Mindif, Cameroon.

NUZA T.S., 1982 - Balanced Feeding of Lactating Beef Cows for Sustained Levels of Milks Production during the dry season, North Cameroon, Livestock and Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

RASMUSSEN L. et al.,, 1982 - A Report concerning : Design and Planning Factors affecting the Development of Grazing Blocks no 2 and the 3 in the Mindif Arrondissement (January 25 througth apri1 12, 1982). North Cameroon Livestock Agriculture, Mindif, Cameroon.

SHAR H., 1981 - Perspective on the Future of Livestock Marketing in Extreme-North Cameroon. North Cameroon, Livestock and Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

SHAR H., 1981 - Report of a Reconnaissance of the Garoua Vegetable Market : the Economic Soundness of a Project to intensify Market Gardering around in the City of Garoua. Provincial Commitee Against Drougt.

SHAR H., 1981 - Results of an Agricultural Economics Census' of Selected Areas of the Arrondissement of Mindif. North Cameroon Livestock Agriculture Development Project, Mindif, Cameroon.

SHAR H., 1987 - Farming Systems in the Arrondissement of Mindif : a Status Report. Project Mindif/Moulvoudaye, Mindif, Cameroon.

SHAR H. and ISSA OUSMAN, 1981 - The Profitability of small Farming Enterprises in the Arrondissement of Mindif : the Interrelation of Labor and Income. North Cameroon Livestock Agriculture Development Project , Mindif, Cameroon.

USAID, undated - North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project (631 004) . Evaluation Office Project Fukes, USAID, Yaoundé, Cameroon.

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- 283 - 2. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES SE RAPPORTANT A L'ETUDE DE CAS

ITHACA INTERNATIONAL Limited, 1984 - Mid-terme Evaluation of the North Cameroon Livestock and Agriculture Development Project (631-0004). New-York.

USAID/Cameroun et Gouvernement de la République du Cameroun, 1985 - Rapport final Nord-Cameroun. Projet de développement de l'élevage et de 1 'agriculture, Experience Incorporated, Mineapolis, Minnesota 55 402.

CAHALAN N. et TSAMO N., 1982 - Rapport annuel agro-pastoral. Projet de développement de 1 'élevage et de l'agriculture: Experience Incorporated.

KULIEABA P.N., 1980-1982 - Rapport final d'activités. Projet de développement agro-pastoral du Nord-Cameroun. Experience incorporated, Mineapolis. I

~

MINISTERE DU PLAN ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, 1985 - Problèmes posés par la sécheresse 1984 dans. les provinces de l'Extrême-Nord et du Nord (Mise 5 jour 11/7/1985).

I

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/

ANNEXE I

..

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- 287 -

I

Table des matières du Volume II: Principales contributions en espagnol

Dinámica y manejo de bosques xerofíticos del Chaco árido y comunidades sustitutivas post-tala, rolado, con pastoreo en el noroeste de la Provincia de Córdoba, Argentina. Francisca María Galera. Universidad Nacional de Córdoba (Argentina).

Programa de educación en tonas áridas y control de la desertificación. Dirección General de Política y Planeamiento. Secretaría de Estado de Cultura y Educación, La Rioja (Argentina).

Acción del IADIZA en investigación, consentación y desarrollo en la llanura mendocina. Juan Carlos Guevara, Elena María Abraham de Vaquez, Roberto Juan Candia y Maura Beatriz Kufner. Instituto Argentino de Investigaciones de las Zonas Aridas (IADIZA), Mendoza (Argentina).

Degradación y rehabilitación de la zona mediterránea árida de Chile. Juan Gastó, David Contreras, Femando Cosio y Rolando Demanet. Comité MAB-Chile.

Bases ecológicas para el desarrollo agropecuario de la zona de clima mediterráneo árido de Chile. Patricio Azócar y Sergio Lailhacar (Editores). Centro de Estudios de Zonas Aridas XEZA), de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile y . Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE) del Centro Nacional de Investigaciones Científicas de Francia (CNRS).

Bases ecológicas para el manejo de los recursos forrajeros en el Bolsón de Mapimí. Carlos Montaña, Instituto de Ecología (México).

La Reserva de Mapimí como base para la investigación, formación y desarrollo experimental en el norte árido de México. Gustavo Aguirre y Marla Eugenia Maury, Instituto de Ecologfa (México).

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. CONTENU

. y .

Exposés et études de cas d’Afrique present15 à l’Atelier Interregional .4friqUe/Amérique Latine MABKJnesm: Bases écologiques du &velop+ment d inte@ et lutte contre ia désertitïcation

en zones arides et semiarides (Vol. i)

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Reconocimientos: C e n m de Estudios de Zonas Aridas (CEZA de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales, Universidad de Chile. Comisión Nacionai de Investigación Científica y Tecnológica (COMCYT). Departamento de Extensión y Cooperaci6n Intemadonal de la Universidad de Chile. Municipalidad de Coquimbo. Fundacibn Andes.

La impresión de este volumen ha sido posible gracias ai finan- ciamicnîo del Programa MAB de la Unesco.

Las ideas expresadas por los autores de los adculos firmados pertenecen a los mismos y no reflejan necesariamente las de la Unesco. Las designaciones empleadas, ias expresiones y lapre- sentacibn adoptada para todos los materiales de esta publica- ción, no deben ser interpretadas por parte de algún país o territorio como una toma de partido en relación con su régimen poiítico o con el trazado de sus fronteras.

Impreso en 1990 por la Oficina Regional de Ciencia y Tecno- logía de laUnesco para América Latina y el Caribe - ORCYT - Montevideo, Uruguay.

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Prefacio ..................................................................................................................................... 1

Conclusiones .............................................................................................................................. .3

Recomendaciones ...................................................................................................................... 11

Lista de participantes .............................................................................................................. 15

Principales. contribuciones ......................................................................................................... 21 Argentina

Dinámica y manep de bosques xerofiticos del Chaco árido y comunidades sustitutivas post-tala, rolado, con pastoreo en el noroeste de la Provincia de Córdoba, Argentina . Francisca María Galera ................................................ .23 Programa de educación en zonas áridas y control de la desefiificaaón - Dirección General de Política y Planeamiento - Secretaria de Estado de Cultura y Educación - La Rioja, Argentina . Teresa Lucre& Caoero ................................................. 67 Acción del IADIZA en investigación, conservación y desarrollo en la llanura mendocina - juan Carlos Guevara, Elena María Abraham de Vásquez, Roberto Juan Candia, Maura Beatriz Kufi er....... ................................................................ 87

Chile

Degradación y rehabilitación de la zona mediterránea árida de Chile

Bases ecológicas para el desarrollo agropecuario de la zona de clima mediterráneo árido de Chile - Patricio Azbcar, Sergio Lailhacar............... ........................ 221

juan Gastó, David Contreras, Fernando Cosio, Rolando Demanet ...................................... ..171

México

Bases ecolb~cas para el manejo de los recursos forrajeros en el

La reserva de la biosfera de Mapiml como base para la invesdgacibn y desarrollo experimental en el norte árido de México

Boldn de Mapiml - Carlos Mon tuffa.. ............................................................................... ,303

Gustavo Aguirre, María Eugenia Maury ............................................................................. 325

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Prefacio

En tanto que programa científico intergubemamentai para ia gestión de los recursos naturales y el ordenamiento territorial, el Programa sobre el Hombre y ia Biosfera (MAB) no s610 tiene como propósito meprar los conocimientos sino también, y sobre todo, promover ia cooperación internacional entre los equipos de investigación que trabajan en estas áreas, así como fomentar ia utilización de los resultados de investigación con miras a contribuir en forma eficaz a resolver los problemas de desarrollo.

Por otra parte, el Programa MAB, constatando los fracasos ocunidos en ia puesta en marcha de proyectos y programas de desarrollo de tipo sectorial, ha fomentado, desde sus inicios a principios de ia década dei 70, un enfoque integrado y ecológico dei desarrollo, apuntando a conciliar los imperativos de ia conservación de los recursos naturales con íos objetivos dei desarrollo socioeconómico en el d i o rural.

Es con este espíritu que fueron lanzados a partir de los años 1975-76 una serie de proyectos piloto de investigación, formación y demostración, aplicados a la gestión racional y al ordenamiento integrai de zonas áridas y semiáridas. Estos proyectos fueron desarrollados en distintas regiones dei planeta y, en particular, en varios países de Africa y América Latina especificamente afectados por la sequía y ia desertificación, cuyos efectos han sido exacerbados por un crecimiento demográfico sin precedentes y por la utilización detécnicas agrícolas y pastorales no adaptadas a las condiciones ecológicas y socioeconómicas.

Con el objetivo de intentar hacer un balance de los resultados de los principales proyectos relativos a las zonas áridas realizados bajo los auspicios dei MAB, en abril de 1989 se organizó un tailer intercontinental Africa/América Latina sobre Bases ecológicas para el desarrollo rural integrado y luck& contra la desertificación en wnas áridas y semiáridas de Africa y América Latina.

Este Taller se llevó a cabo en Coquimbo (IV región de Chile) con ia participación de 58 especialistas de 11 países (Argentina, Camenin, Chile, Francia, Mali, Marruecos, Mauritania, México, Niger, Paraguay y Túnez) y representantes de Unesco (Cede y Oficina Regional de Ciencia y Tecnologia para América Latina).

La originalidad de este coloquio residió principalmente en el hecho de que sus trabajos se apoyaron en estudios de caso concretos sobre proyectos piloto de investigación, formación y demostración cubriendo UM gama de situaciones muy variadas. Esta diversidad ha permitido ampliar el campo de reflexión y sacar provecho inmediato de ias experiencias adquiridas en condiciones que presentan numerosas similitudes, notoriamente en el plano ecológico.

Además de los estudios de caso emprendidos en la mayorla de los países representados en el Taller, y de otros países que no pudieron participar (Burkina Faso, Kenya y Senegal), se presentaron comunicaciones que

_. abordaban temas generales tales como: bioclimatología comparada de ias dos ZOMS, utilización de la teledetección, caracterización de suelos y análisis de los problemas sodoeconbdcos.

Fueron organizadas visitas sobre el terreno para permitir a los participantes apreciar la experiencia chilena relativa al desarrollo y la investigación sobre los problemas de aprovechamlento de mnas áridas y lucha contra ia desertificación. Concretamente, estas visitas se hicieron a ias comunidades agrícolas de Yerba Loca e Higueritas Unidas y a ia Estación Experimental Agrícola de Las Cardas.

reflexión y hacer UM síntesis sobre los siguientes temas:

.

Se establecieron cuatro grupos de trabajo ai finalizar la reunión con el propósito de profundizar la

1)

2)

Alcances y límites de los estudios de caso'presentados.

Bases conceptuales y metodologías relativas al concepto de desarrollo rural integrado y de conservación de los recursos naturales renovables.

3)

4)

Principales acciones a realizar y puesta en marcha de las orientaciones priorjtarias.

Perspectivas, coopcradón regional, interregional e internacional y difusión de los resultados.

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2

Fueron adoptadas recomendadones sob&:

a) las medidas a llevar a cabo con miras a desarrollar la acción del M A B en el campo de ias zonas áridas y semiáridas,

b) los mecanismos a implementar para fortalecer la cooperación entre especialistas que trabajan sobre los problemas de las zonas áridas y semiáridas de Africa y América Latina,

c) las medidas a tomar para desarrollar los recursos humanos y favorecer la difusión de la investigación relativa a estas áreas.

Las principales comunicaciones presentadas en el transcurso de este coloquio han sido agrupadas en dos volúmenes especiales de la revista ‘Terra Arida”, de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile: uno dedicado a las comunicaciones redactadas en francés y el otro a las que están en espafiol.

La División de Ciencias Ecológicas aprovecha esta oportunidad para reiterar sus agradecimientos a las autoridades administrativas y universitarias chilenas, que aceptaron hospedar este coloquio y asumir ia responsabilidad de su organización. Estos agradecimientos se dirigen tanto a los responsables de la Universidad de Chile y de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de esta Universidad, como a los responsables de la IV región de La Cerena-Coquimbo, quienes prestaron a esta manifestación científica toda la atención que merecía.

También deja constancia de su reconocimiento al Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente (PNUMA) y a la Agencia de Cooperación Cultural y Técnica ( A O , así como al Comité nacional francés del MAB, por el apoyo y asistencia financiera que proporcionaron para la realización de esta reunión.

La participación activa de nuestros colegas de las Oficinas Regionales de Montevideo y Santiago de Chile en la organización del taller y en la publicación de estas Actas merece ser destacada, como ejemplo concreto de sinergia entre la Sede y las Unidades sobre el terreno y como ilustración de descentralización pragmática y eficaz.

Que todas aquellas personas que contribuyeron al éxito de este tailer encuentren en esta publicación el testimonio de nuestro reconocimiento y gratitud.

Bemd von Droste Director

División de Ciencias Ecológicas Cecretario del

Consejo Internacional de Coordinacih Programa sobre el Hombre y la Biosfera

(MAB)

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Conclusiones

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El Taller ha sido la primera oportunidad de encuentro para facilitar el intercambio de ideas , trabajos , resul tados y experiencias entre investigadores trabajando en el marco del Programa MAE sobre los problemas de las zonas áridas y semiáridas en Africa y América Latina. Es importante destacar el efecto positivo y multiplicador de esta reunión en lo relativo a la generación de nuevas ideas y al aprovechamiento de experiencias mostradas. Lo más productivo, ha sido la oportunidad de discutir sobre problemas y necesidades comunes y llegar a acuerdos que sin duda se proyectarán en el marco de los Programas MAB futuros.

A pesar de la complejidad de los problemas señalados en los estudios de caso se ha podido observar que parte de los esfuerzos de investigación han influido positivamente en los grupos humanos involucrados. De hecho, en la mayorla de los casos se ha logrado una activa participación de las poblaciones locales.

Todos los estudios han contribuido con nuevos conocimientos sobre el estado y 9

el valor de los recursos naturales y han mostrado claramente la toma de conciencia sobre los problemas de explotación de estos recursos. Se ha realizado un importante esfuerzo de transferencia y adaptación de tecnologías apropiadas.

Es digno destacar como ejemplo de lo que se puede lograr; cl caso do In Comunidad Agricola de Yerba Loca, IV Regi6n de Chile, donde se pudo comprobar la autovalorización de las mujeres a través de un programa de investigación-desarrollo realizado en la comunidad.

No obst&te los logros alcanzados, se vislumbran limitaciones en los siguientes aspectos:

1.

2.

3.

4.

5.

6.

Falta de equipos de trabajo con esplritu interdisciplinario, vale decir, con voluntad para compartir temáticas y confrontar puntos de vista con otras disciplinas. Estos equipos deberán contar con un núcleo básico permanente constituido por un ecólogo (dimensión global), un sociólogo (realidad de la población humana), un economista (evaluación a mediano plazo), un agrónomo generalista (relación ambiente-producción), un especialista en comunicación (contacto con poblaciones para información recíproca y difusión) . Estos equipos deberán tener capacidad de acción sinérgica.

Falta de entrenamiento de profesionales y estudiantes con vocación para el trabajo inter y multidisciplinario.

Dificultad de transmitir resultados de investigación fuera del ámbito científico y, en particular, hacia interlocutores tan variados como campesinos, agentes de desarrollo, autoridades y organismos nacionales,. regionales e internacionales.

Ausencia de un organismo de coordinación de la investigación que tenga peso suficiente para influir sobre decisiones gubernamentales en materia de desarrollo, as1 como carencia de sensibilización de las decisiones a nivel gubernamental,

Plazos de financiamiento insuficientes para asegurar la continuidad de la investigación'en zonas áridas, en virtud de la variabilidad climática y de la lentitud de respuesta de los sistemas,

Los equipos de investigación involucrados no tienen participación activa en la asignación de recursos para la investigación y en los planes de desarrollo regional.

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- 6 -

. *

ornpom

Tanx Ikz3 d-d~ge-mral hkgEdOY&kW&hreanwanatmala-

La definición de desarrollo rural integrado constituye el marco para las bases conceptuales. Este debe concebirse como 'Un proceso global, autónomo y autosostenido, en el cual interactúan el sistema natural y social con el propósito de aumentar la producción teniendo en cuenta el concepto de integridad ambiental, la explotación de los recursoB naturales y la distribución equitativa del ingreso para mejorar la calidad de vida de la población rural de las zonas áridas'.

Global

1. Considerando un sistema en el cual el hombre es un participante fundamental. 2. ' Donde la integración deberá ser hecha, teniendo en cuenta los diferentes

niveles de percepción de los problemas en función de la realidad ecológica, sociopolitica y económica.

-.

Autónoma

1. Las comunidades humanas deben fijarse sus propias líneas de comportamiento en función de la satisfacción de sus necesidades tanto básicas como de orden espiritual. - Cumpliendo las siguientes condiciones:

1. Aumento de la producción actual y potencial del' ecosistema enmarcado en la eficiencia económica. Esta deberá ser una preocupación permanente e .implicar el ordenamiento de los componentes en el espacio; considerando la

'diversificación de los recursos y de sus utilizaciones y su contribución a un incremento del valor agregado. Equidad en la distribución social y solidaridad en las acciones de desarrollo.

siatémico de su evolución.

IoneR adicionales

2. 3. Conservacián y mejoramiento de los recursos naturales con un seguimiento

i

1. - 1.1 Conocimiento de la estructura y funcionamiento de los ecosistemas, de los

recursos naturales y su distribución espacial, 1.2 Utilización de los conocimientos de la dinámica de los sistemas en el

corto y en el largo plazo como elementos para la prevención de la desertificación y otros eventos negativon, así como también para la predicción y el planeamiento.

2. Tecnolosia Debe ser apropiada para un desarrollo sostenido sobre la base de la conservación de todos los recursos involucrados y-lograr el aumento de la producci6n actual, evitando la dependencia de insumos exbgenos.

Su transferencia debe ser un proceso que compatibilice el ambiente y la realidad sociopolitica.

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- 7 -

3. Metodoloqíq

3.1 Fcolosfa exuerimental. Comprende: 3.1.1 Estudios para la gestión y restauración de sistemas perturbados; análisis

del funcionamiento de los sistemas sujetos a diferentes grados de impacto para conocer au tendencia evolutiva y poder asegurar el desarrollo en el largo plazo.

3.1.2 Recopilación de los conocimientos necesarios para prever y evitar desastres ecológicos.

3.1.3 Incluir el análisis de las interacciones entre el h0mbre.y la naturaleza a fin de identificar las respuestas psicológicas y perceptuales frente al ambiente.

3.2 Sesuimient os científico3

Se requerirán evaluaciones críticas periódicas a efecto de:

3.2.1 Reformular las investigaciones a diferentes niveles (problemática,

3.2.2 Buscar nuevos recursos técnicos y económicos. 3.2.3. Contemplar la duración y el número adecuado de repeticiones en el

espacio para obtener resultados confiables, representativos, válidos, generalizablec y factibles de ser incorporados en una red.

cambios de objetivos, aproximaciones, etc.) .

4. Niveles de investlsació~

4.1 4.2 Dimensión local -> regional -> internacional. 4.3 4.4 La transferencia debe adaptarse a distintos escenarios, dependiendo del

Aproximación interdisclplinaria dentro del marco del Programa MAB.

Proyectos piloto intra e Interregionales y/o internacionales.

usuario final identificado a través de la rnetcdología ecológica.

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A nivel científico la fase de inventario está suficientemente desarrollada y Be pueden transferir adecuadamente los conocimientos y metodologfas. En la mayoría de los casos las investigaciones sobre los métodos de inventario han dejado de ser prioridad, salvo aquellas que se refieren a la interacción entre sistemas naturales y socioecon6micos.

1. La próxima etapa deberá contar con una fase de evaluación de la dinámica de los sistemas, de los procesos de degradación y de los grados de intensidad de los impactos de las actividades humanas, a efecto de generar sistemas de gestión.

2. Integrar niveles de escala espacial y temporal con la utilización de todas las herramientas disponibles en ambas dimensiones.

3. Evaluar los elementos relativos a la eficiencia, la distribución y la utilización del agua en las zonas áridas.

4. Determinar la degradación de los recursos genéticos.

5. Evaluar la duración de las acciones de desarrollo, en función de la evolución de las poblaciones involucradas y su costo ambiental.

6. Confrontar y fomentar el intercambio de información tanto sobre desarrollo cientifico como del manejo del medio de poblaciones locales en ambientes geográficos diferentes, como es el caso particular de Africa y América Latina sobre la base de programas comparativos y complementarios locales, regionales e internacionales.

7. Las demandas actuales y futuras a nivel local, regional e institucional deben constituir el marco de todos los estudios y propuestas para los programas integrados de lucha contra la desertificación. Sus respuestas deberán ser incorporadas en el proceso de planificación. La modelizacíón constituye una herramienta que debería utilizarse a los fines de generar diversas alternativas dirigidas a las decisiones, así como también servir de elemento de autocontrol.

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Jntercambio de investisador es, t-ic os v otro tiD0 de Dersonal

En el diagnóstico sobre,la base de los países representados surge como positiva la existencia de intercambios a diferentes niveles.

1) América Latina

1.1 Programa Regional de Intercambio y Cooperación para el Cono Sur AGPC/FAO, Unesco/MAB para Argentina, Brasil, Chile y Perú.

1.2 Red de escuelas agrotécnicas y de innovaciones educativas y cientlficas de zonas bridas ya constituida en Argentina! para 1989 en otros paises de América Latina y para 1990 en Africa.

1.3 Programa de cooperacibn bilateral. Bases ecol6gicas para el desarrollo del secano mediterráneo árido de Chile (ARCHILI) , Chile/Francia, Unesco MAB 1978-1987.

1.4 Estudio integrado suelo-agua-vegetación, entre el Instituto de Ecologia de México y ORSTOM de Francia. Programa MAB del Instituto de Ecologia de México con el apoyo de Unesco.

2) Africa

2.1 Proyectos IPAL-Kenya e IPAL-Túnez que han organizado varios encuentros entre especialistas que están trabajando en los problemas 'de las zonas áridas, particularmente en Africa.

2.2 Proyecto de formación en gestión pastoral integrado en el Sahel (FAPIS), que en su calidad de proyecto regional contribuyó a la formación y actualización de cuadros y a fomentar encuentros entre especialistas de los nueve Estados Miembros de ,CILSS (Burkina Fad, Cabo Verde, Chad, Gambia, Guinea-Bissau, Mali, Mauritania, Niger y Senegal), así como algunos otros países sudano-sahelianoa.

2.3 El nuevo proyecto intitulado 'Fortalecimiento de 'las capacidades científicas de los países del Sahel en el campo agro-silvo-pastoral. que debe funcionar como red cientlfica regional para los problemas de las zonas áridas y semiáridas para los nueve Estados Miembros de CILSS.

Los aspectos negativos que surgieron del debate son:

1. Ausencia de representantes de algunos palses de Africa y América Latina, con problemas de desertificación.

2. Las relaciones bilaterales e intrarregionales, han sido consideradas como favorables, pero no sustituyen a las interregionales.

3. Desconocimiento de los prcgramas y proyectos y de sus resultados a nivel intra . e interregional.

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LOS mecanismos para paliar estas deficiencias son:

1. Comprometer a las oficinas regionales de Unesco a fin de promover y apoyar el intercambio bicontinental. Por ejemplo:

1.1 ORCYT de Montevideo (Uruguay) 1.2 BREDA de Dakar (Senegal) 1.3 ROSTA de Nairobi (Kenya) 1.4 Oficina Regional para los Paises Arabes (ROSTAS) de Cairo (Egipto)

2. solicitar la intervención de la Secretaría Internacional del MAB a fin de - solucionar esta falencia y facilitar la coordinación con otros organismos

internacionales.

'' Ei diagnóstico revela:

1, La carencia de programas integrados a largo plazo y sólo se detecta un intercambio a nivel de especialistas.

2. Dificultades en la tramitación de proyectos a nivel de algunos Comités MAB Nacionales.

Como mecanismos para consolidar la cooperación y facilitar los intercambios bicontinentales se sugiere: 'La creación de un Comité Interregional Africa-América Latina Independiente de 108 Comités MAB Nacionales'.

Educación- El diagnóstico ha mostrado:

Deficiencias en la divulgación de los resultados. 1. 2. Educación ambiental insuficiente. 3. Falta de sensibilización a nivel de los encargados de la toma de decisiones.

Como mecanismos para facilitar actividades educativas se sugiere:

1. La creación de un banco especializado de datoa Africa-América Latina para completar el que ya existe en ORCYT, Montevideo y en la Sede de Unesco en ,

París, incorporándose la lista de especialistas e instituciones relacionadas con la temática.

2. El intercambio a nivel de docentes, investigadores, técnicos y pobladores.

3. La implementación de Programas Complementarios.

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Recomendaciones

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1 ..

2.

3.

4.

5.

.6.

7.

8.

Utilización de las conclusiones definitivas y propuestas de este Taller como marco para los futuros Programas MAB sobre zonas bridas y semiáridas a instituirse a partir de 1990.

Proposición de la creación de un comité interregional Africa-América Latina constituido por un grupo reducido de expertos con el objeto de asegurar la implementación de las conclusiones y recomendaciones del Taller de Coquimbo. Deberá contribuir en particular a fomentar los intercambios de información entre especialistas trabajando en problemas de zonas áridas y semiáridas de Africa y América Latina e identificar las actividades que podrían ser objetos de una estrecha cooperación entre estos especialistas, especialmente como estudios comparativos del MAE.

Teniendo en cuenta las dificultades experimentadas por investigadores de distintos países de Africa y Ambrica Latina con alguno6 Comités MAE Nacionales se sugiere que este Comité sea constituido por la Secretaria Internacional del MAB y que ésta informe a los Comités NaCionale8 involucrados.

Fortalecimiento de las relaciones Africa-América Latina por el intermedio de estructuras regionales (Oficinas Regionales) y centrales de la Unesco.

Transferencia de resultados de las investigaciones a distintos escenarios: campesinos, agentes de desarrollo, autoridades y organismos nacionales, regionales e internacionales,

Fonaaci6q de docentes y estudiantes sobre un enfoque interdisciplinario y movilización de 'los recursos humanos en todos los niveles con el objeto de fomentar la valorización de los logros de la investigacibn y BU aplicación al desarrollo.

Asegurar que los equipos de investigadores involucrados tengan participación activa en las decisiones acerca de la asignación de recursos para la investigación y en los planes de desarrollo regional.

Finalizar el documento con las conclusiones y recomendaciones del Taller a ser distribuido a los participantes, a las Oficinas RegIonales y servicios centrales de Unesco y a los Comités MAB Nacionales.

Solicitud a Unesco del financiamiento necesario para la publicación de los documentos' In extenso. de los estudios de caso previa revisión por una comisión editora establecida por el Presidente del Comité Organizador Local del Taller.

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Lista de participantes

,

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Lista de participantes

Elena Marfa ABRAHAM IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argentina

Ahmed ACHHAL Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II B. P. 6202 Les Instituts - Rabat Marruecos

Gustavo AGUIRRE Apartado Postal 18-845 México 11800 D. F. México

karimou AMBOUTÀ Université de Niamey, Faculté d'Agronomie B. P. 10960 Niamey Niger

Patricipo AZOCAR Casilla 13 Coquimbo Chile

Yafong BERTHE Ministère de l'Environnement et de 1 ' Elevage B. P. 1676 Bamako Mali

Gastón BRUNA Casilla 1004 San ti ago Chile

María Stella CACERES San Martin 250 C. P. 5300 La Rioja Argen tina

Roberto Juan CANDIA IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argen tina

Eugenio CAVIEDES Casilla 1004 Santiago Chile

Jorge CEPEDA Colina El Pino s/n La Serena Chile

René CLERC Casilla 13 Coquimbo Chile

José CONTADOR Libertad 796 Ovalle Chile

David CONTRERAS Casilla 1004 Santiago Chile

Fernando COSI0 Casilla 4 - D Quillota Chile

Antoine CORNET ORSTOM/CEPE B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex Francia

César CORREA Hernando de Magallanes 1823 Las Condes - Santiago Chile

Guillermo COVARRUBIAS Casilla 13-D Coquimbo Chile

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- 18 -

Jean-Marc D'HERBES IARE 1037 av. Jean-François Breton 34050 Montpellier Francia

Rolando DEMANET Casilla 58-D Temuco Chile

Michel ETIENNE INRA Unidad de Ecodesarrollo 84140 MONTFAVET. Francia

Jorge Gustavo FAJARDO Pedro Pablo Mufíoz 200 La Serena Chile

Luis FAUNDEZ Casilla 1004 Santiago Chile

Oscar FITTE Calle Santa Fé 458 C. P. 5300 La Rioja Argentina

Francisca Marfa GALERA CERNAR Facultad de Ciencias Agropecuarias '

Av. Vélez Sarsfield 299 5000 Córdoba Argen tina

Tahar GALLALI Faculté des Sciences "Unis 1060 Túnez

Judith GALVEZ Casilla 1004. Santiago Chile

Ximena OARCIA

San tiago Chile

, Casilla 1004

Juan GASTO : Casilla 6177 Santiago Chile

Michel OROUZIS ORSTOM B. P. 1386 Dakar Senegal (en calidad de delegado I de Francia)

Juan Carlos GUEVARA Casilla de Correo 507 5500 Mendoza Argentina

Vicente GUZMAN Casilla 1004 Santiago Chile

Maura Beatriz KUFNER IADIZA C. C. 507 (5500) Mendoza Argentina

Sergio LAILHACAR Casilla 1004 Santiago Chile

Edouard LE FLûC'H CEPE/CNRS B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex Francia

Henri Noël LE HOUEROU CEPE/CNRS B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex Francia

Gilbert LONG CNRS y MAB/Francla B. P. 5051 34033 Montpellier - Cedex Francia

María Eugenia MAURY Apartado Postal 18-845 Delegación Miguel Hidalgo México 11800 D. F. México

Carlos M O N T ~ A Apartado Postal 263 'B' - 35070 ~ ó m e z Palacio (Durango) MQxico

Page 281: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 1 9 -

Alfredo OLIVARES Casilla 1004 Santiago Chile

Roger PONTANIER ORSTOM 18 Avenue Charles Nicolle 1002 Tunis Belvedere Túnez

Marcel POUGET Centre ORSTOM-Unité de Télédetection Laboratoire Informatique Appliquée 70 Route D'Aulnay 93140 Bondy Francia

Fernando SANTIBaEZ Casilla 1004 Santiago Chile

Luis Fernando SARAVIA O ' Higgins 17 35 Iquique Chile

Guido SOTO Cordovez 282 La Serena Chile

Margarita SUAREZ Av. Ortiz de Ocampo 1740 C. P. 5300 La Rioja Argen tina

Ibrahima THIAW B. P. 170 Nouakchott Mauritania

Patricia VALENZUELA San Martin 390 Coquimbo Chile

aermán VELOSO Casilla 1004 Santiago Chile

Enrique Osvaldo VIDELA Apartado Postal Jardin Botánico 'Santísima Trinidad' Asunción Paraguay

Antonio VITA. Casilla 9206 Santiago Chile

. Augustin YOUMBI B. P. 4742 Yaoundé Camerún

Eduardo M. ZAMORA CERNAR Av. Vélez Sarsfield 299 5000 C6rdoba Argen tina

Jilani ZEMZEMI Institut des Régions Arides 4119 Médenine Túnez

. Ramón ZUCCARDI Pasaje Soco1 431

Argen tina ' 4.000 Tucumán

Secretaría de Unesco

Mohamed SKOURI Unesco 1 rue Miollis 75015 Paris Francia

Miguel ARBELLA ORCYT Bulevar Artigas 1320 Casilla 859 11300 Montevideo Uruguay

Victoria SWARBRICK ORCYT Bulevar Artigas 1320 Casilla 859 11300 Montevideo Uruguay

Page 282: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

Principales contribuciones (español)

Page 283: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

Dinámica y manejo de bosques xerofiticos del Chaco árido y comunidades sustitutivas post-tala, rolado, con pastoreo en el noroeste de la Provincia de

Córdoba, Argentina

Francisca Maria Galera

Universidad Nacional de Córdoba

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- 24 -

AGRADECIMIENTOS

A los colegas y amigos que participaron en las diferentes etapas de es-ta investigación, y particularmente a los Ingenieros ,

Agrónomos Esteban Alessandria, José Cosermeiro y a las Bi61ogas Liliana Argüello, Norma Julio y Beatriz de la Vega.

Al Ge61ogo Eduardo Zamora, con quien realizamos los

Al Ingeniero Agrónomo Héctor Leguía, que preparó los polígonos

A los propietarios de los predios mencionados, que facilitaron

levantamientos y la descripci6n de los suelos.

de Thiessen.

nuestra tarea, especialmente al dueño de la estancia "La Ruda".

. ..

Page 285: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 25 -

INDICE

1. INTRODUCCION 27

2. ESTADO DE CONOCIMIENTO

3. EL AMBIENTE FISICO 3.1. Clima 3.2. Suelo

4. VEGETACION

5. HETEROGENEIDAD PERCIBIDA

6. LA HETEROGENEIDAD COMO UN FACTOR DE REGULACION

7. DINAMICA Y MANEJO DE LA VEGETACION

8. BOSQUES POST-TALA 8.1. Desarrollo de la estratificación vertical 8.2. Diversidad y heterogeneidad 8.3. La similitud 8.4. Estudios de Series. 8.5. Análisis de la series para bosques post-tala

entre 10 y 60 años

9. EXPERIMENTACION IN SITU CON ROLADO 9.1. Desarrollo de la estratificación vertical 9.2. Diversidad-y heterogeneidad local

10. DISCUSION : ASPECTOS TEORICOS DE LA DINAMICA APLICABLE AL MANEJO.

11. CONCLUSIONES

12. PROPUESTA DE MANEJO

BIBLIOGRAFIA

29

29 29 30

32

36

37

38

38 38 39 40 42

42

43 43 44

4 5 , '

48

50

52

Page 286: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

FIGURAS

- 26 - .

A.

1.

2.

3.

4.

5.

60

70

8.

90

Ubicación geográfica del' área estudiada.

Dinámica del bosque xerofitico a lo largo de un gradiente ambiental, determinado por incremento o disminución de la aridez e incremento de temperatura y efecto humano. 54

28

Polígonos de Thiessen para el área estudiada 54

Cambios en la distribución de la stratificación vertical en formación boscosas post-tala (modificado'de Galera et al., 1984) 55

Indice de similitud de Sorensen (%) para bosques talados. 55

Diversidad de cobertura para bosques xerofiticos sometidos a diferentes acciones antropicas en una secuencia de 1 a 60 años. 56

Equitatividad para una secuencia de bosques xerofiticos sometidos a diferentes acciones antrópicas. 57

Riqueza especifica para bosques talados. 58

Riqueza especifica para rolado experimental y rolados más otras acciones. 58

Dinámica de la estructura vertical de una comunidad sometida a rolado experimental. 59

10. Variaciones de la altura media de las especies a través - de 6 años de observaciones a partir rolado. 60

11. Cambios de las frecuencias relativas de las especies en función del tiempo a partir del disturbio. 61

12. Variación de la cobertura especifica durante 6 años a partir del rolado experimental. Estancia La Ruda (1982-1987). . 62

13. Indices de similitud de los estados sucesionales de post- rolado experimental según método de Jaccard (X). 63

14. Variación de la fitomasa aérea del estrato herbáceo de Alessandria .E, (Galera, 1985). 64

15. Evolución de bosques post-tala en series trabajadas según los índïces de Guillerm (1979). 65

16. Evolución post-rolado en series trabajadas según los indices de Guillerm (1979). 66

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1. INTRODUCCION

El desconocimiento del funcionamiento y dinámica de los bosques chaqueños xerof iticos áridos, en general, y, en particular, los del noroeste de la provincia de Córdoba, que responden a un patrón de suelo y clima al que se sobrepone la acción antrópica de larga data, llevó hace unos 8 años a emprender estudios tendientes a esclarecer este problema, parte de los cuales se expresan en el presente trabajo.

Dar una definición simple de las formaciones boscosas englobadas dentro de lo que usualmente se llama "Bosque Xerofítico Chaqueño Arido", considerando la heterogeneidad del paisaje actual (Figura 1 ) es casi un hecho imposible, si se considera lo que diferentes autores han hecho como aproximaciones y usando variada terminologia.

En general se trata de un área que pertenece a la cuenca de las Salinas Grandes, limitada por las cadenas de sierras al oeste y sur, lo que determina una pendiente hacia el este y norte que influye en la distribución y es un determinante de la fisonomía observada.

No se encuentran cursos de agua permanente y el mesorrelieve determina depresiones con un aumento de la humedad edáfica.

Las precipitaciones crecen radialmente hacia las Sierras y el Sur. Esto determina una distribución en mosaico de la vegetación dentro del arco, antes determinado, que estd todavía enriquecido por el efecto transformador de las actividades antrópicas que se desarrollaron, siendo las preponderantes : la tala selectiva, la tala rasa, el rolado y pastoreo sobrepuesto a los anteriores y en ciertos sectores la agricultura de secano y de riego.

La vegetación en consecuencia tiene patrones repetitivos y variados, que responden a las siguientes caracteristicas:.

Se encuentra dentro del rango xerotérmico, caracterizado por ejemplares de árboles perennifolios y arbustos perennifol ios y caducifolios, distribuídos en 3 estratos y con uno herbáceo poco importante, cuando el bosque está en buen estado.

Los diferentes tipos sucesionales determinan un mosaico complejo, donde el control ecológico está dado por la sequía y la disponibilidad de nutrientes en el suelo.

El área comprometida (Figura A) es de aproximadamente 5.500 Km*, de los cuales el 50 % ha sido talado y sometido a pastoreo severo, 40 %, aproximadamente, está transformado por efecto de rolado y 10 % se encuentra en buen estado y sometido a pastoreo moderado. La tendencia propende a la desaparición del 10 % en buen estado. El nQmero de variantes de uso es muy elevado, el impacto va de moderado a total y está.siendo actualmente cartografiado por Argüello y Garré.*

z comunicaci& pormonal.

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- 2 8 - '

\ '

~ R U Z D E L ' E J E

Figura A. UbicaclOn geográfica del Area estudlada.

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- 29 - 2. ESTADO DE CONOCIMIENTO

Muchos autores han trabajado globalmente y descrito el Chaco, pero particularmente este sector de la provincia de Córdoba, ha sido abordado por Sayago (19691, quien realizó un estudio fison6mico-florístico del norte de Córdoba con un mapa escala 1:400.000, que incluye el sector en estudio, y Luti et al (1979), quien considera una escala más pequeña con un enfoque más ecológico. Si comparamos ambos antecedentes con este estudio, se constatan grandes diferencias de enfoque y escala.

Se trabajó analizando la dinámica con fines de manejo y se tomaron puntos focales con escala 1:20.000 y con apoyo a campo escala 1:1, intentándose un mapa sobre la base de censores remotos, escala 1:250.000, para toda la región, Garré y Argüello (inédito).

La escala adoptada permite incorporar unidades de manejo en el futuro, e incluir estudios de productividad primaria neta a nivel de estrato herbáceo (Alessandria et al, 1985). La práctica más usual es el desmonte, con la técnica de rolado para dejar acumular la energía en el estrato herbáceo con fines de aprovechamiento ganadero. Se han real izado trabajos experimentales para demostrar los efectos del rolado, y se han aprovechado talas para determinar edad de los árboles con métodos dendrocronológicos. Del mismo modo se utilizó. esa posibilidad para estimar los plazos de reposición de las comunidades de bosques entre tala y tala.

En el presente se desarrollan estudios evolutivos con algunas especies secundarias del bosque original, las que se convierten en importantes después de la intervención humana, y se pretende demostrar que el sector sería un centro de diversificación para el género Prosopic por convergencia, o bien, por divergencia.

El trabajo se ha prolongado por 8 años con algunos obstáculos, que todavía impiden tener una cartografía integrada, tecnologías bien probadas para la aplicación en planificación y uso de la tierra.

Sin embargo, los resultados obtenidos han permitido demostrar que la técnica de rolado no es conveniente para la región, reduciendo su uso y por otro lado, sugerir otras alternativas de explotaci6n.

3. EL AMBIENTE FISICO

3.1. Clima

La información climática es pobre, pero ha permitido al menos determinar un gradiente ambiental, ver gráficos 1 y 2. El clima es de tipo subtropical templado.

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- 30 - Las medias de lluvias son de 480 mm, con aAos lluviosos como

1981/82 con 658 mm, y 1983 con de 570 mm, y con afíos muy secos como el 1987.

Las temperaturas aumentan hacia el norte.

3.2. Suelo

Suelos tit30 A.

Molisoles poco desarrollados, en trasición a aridisoles, con calcáreo subsuperf icial no alcalino sódico, característico del 1 lano central. (perf i 1 A-AC-C) .

Paisaje : Lomas planas sobre materiales loésicos, con ligera influencia fluvial, .relieve suavemente ondulado, pendiente O a 0,5 %, escurrimiento lento, permeabilidad moderada, drenaje excesivo. En general, suelos buenos con limitante climática.

Perf iles representativos: Estancia "La Ruda", "Punto 14,'' Suárez y Jachuf.

1 ) "La Ruda" : Franco con fracción de arena gruesa, y con menor retención de agua. Presenta carbonatos subsuperficiales, lo que produce crecimiento más lento de la vegetación y una menor densidad de ésta.

2) "Punto 14" : Al Oeste de San José de las Salinas. Franco 1 imoso, con mayor capacidad de intercambio catiónico, disponibilidad de nutrientes subsuperficiales y carbonato subsuperficial que eleva pH, fijando los nutrientes y afectando sus disponibilidades.

3) " Suárez, Calicata 113" : Fase por salinidad y calcáreo en superficial (15,6 %), que afecta notoriamente la movilidad de los nutrientes, acumula M.O. por arrastre, pero tiene porcentaje alto de C03Ca que dificulta la disponibilidad actual de los nutrientes. En la zona con árboles 5,83 % de M.O. sobresalen para el área AsDidOSD- auebracho blanco Y ProsOD is alba.

La eliminación de la cubierta vegetal por tala trae como consecuencia- un proceso de mayor oxidación y rápida pérdida de M.O.

La salinidad y la alcalinidad hacen que los árboles presenten raíces superficiales y, en consecuencia, no estén bien anclados, constatándose una considerable cantidad de grandes árboles caídos.

4) Fase Jachuf : Se caracteriza por la escasa presencia de calcáreo en superficie y moderada salinidad a partir de 22 cm de profundidad.

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- 31 -

elos tiDo E.

Próximo a Paso Viejo. Se diferencia del tipo A por presentar un horizonte superior más profundo y una alcalinidad alta, con

. ligera sodicidad. Area de pie de Sierra (Perfil del tipo Ap-A12- AC-CCa). Es un Molisol de zona semiárida, transición a aridisol, ligeramente salino. .

Paisaje : abanico aluvial suavemente inclinado a plano, de textura franco fina, pendiente O a 0,5 %, escurrimiento lento a medio, permabilidad moderada, bien drenado sin erosión, alcalinidad moderada a partir de los 60 cm (más de 8 % de Na de intercambio).

Area desmontada donde se hace agricultura bajo riego. Aumenta la conductividad en el horizonte superior por efecto del riego, encontrándose mayor cantidad de sales en la capa arable de 8,7 mmhos/cm, y presencia de pie de arado que disminuye la permeabilidad.

lo tiDo C.

Molisoles de clima semiárido en transición al árido

Paisaje : Planicie fluvio-eólica. Material originario eólico redepositado por corrientes fluviales, pendiente menor al 0,5 %, escurrimiento lento, permeabi 1 idad moderada, bien drenado, moderada a fuertemente sal ino en profundidad y alcal ino sódico en profundidad y . subsuperficie, capa freática fluctuante que puede afectar el perfil del suelo, textura es franco limosa.

I (aridisoles), fuertemente alcalino en profundidad.

Fases : 1 ) "La Marcela" y km 907 : Salino y alcalino sódico . subsuperficial (aproximadamente a partir de 20 cm de profundidad).

Efecto sobre la vegetación, favoreciendo el desarrollo de copas densas y amplias, árboles con menor altura (a mayor edad) e idéntico desarrollo de raíces comparativamente expandido y superficial. Fácilmente desmontable por topadora.

2) Fases puntos 10 y 13. Suelo de textura franco limosa que se diferencian por tener alcalinidad sódica en profundidad (50 cm); la inhibición de.la penetración de raíces y la difícil captación de nutrientes, origina una vegetación más pobre.

Mol is01 moderadamente saiino en superficie y 1 igeramente salino en profundidad (en transición a regiones áridas). Sin o con mínimo desarrollo genético, compuesto por capas aluviales con M.O. en profundidad.

Paisaje : Planicie de inundación del Río Soto. Material originario fluvial, relieve plano, pendiente inferior a 0,5 %, escurrimiento lento, bien drenado, napa f reática profunda. Franco limoso, con buena retención de humedad.

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- 32 -

La M.O. en profundidad proviene de la zona desforestada, con agricultura de riego a través de depositaciones limosas aluviales.

Estos suelos son los mejores de la Región. Corresponden a planicie de inundación de periodos mediatos con depósitos recientes de los rios: Copacabana, Pichanas, Cruz del Eje y Soto.

Areas de Bajos Salinos y borde de las Salinas, Totoralejos; Suárez, Isla de San Antonio y puntos 12, 15 y 16.

Aridisoles con zonas erosionadas y cárcavas fluviales en abanico y,en borde de las salinas, salino y sádico, desprovisto de M.O. con ductividad eléctrica de 8 a 15 mmhos/cm con alcalinidad entre 15 a 45 % de Na.

Fases : 1 ) Puntos 15, 1 1 1 y 12 (Isla de San Antonio) : Son extremadamente salinos, con valores superiores a los 30 mmho/cm, en punto 16 más arenoso.

2) Punto 112 Paisaje : Plano deprimido, erosionado al pie de abanicos aluviales, pendiente 0,5 % y escurrimiento rápido, permeabilidad moderada, drenaje imperfecto, con peligro de anegamiento frecuente de corta duración, napa freática no se observa, pero la humedad aumenta en profundidad.

Suelos asociados a matorrales bajos, en algunos casos poblaciones puros de ProsoDia strombulifera o asociadas a otras especies del mismo género.

Los elementos del ambiente fisico han determinado sin duda la estructura original de las comunidades en la regi6n y constituyen elementos claves para interpretación de la dinámica y adaptaciones de las poblaciones comunitarias sustitutivas, permitiendo predecir el camino futuro, con una alta probabilidad a partir de un estado sucesional determinado. Esto explica el tipo de preguntas formulado por el equipo de trabajo acerca del funcionamiento o las respuestas a un determinado tipo de uso, y qué relación tienen entre si. Por ejemplo : cómo sobreviven algunas especies, con qué rapidez ocupan el espacio, cómo se han modificado y adaptado a todas estas interacciones complejas,. qué cambios se han detectado por comparación en los patrones de la estructura de las comunidades, y qué posibles estrategias han permitido que algunas especies permanezcan o sean más exitosas que otras.

Se han encontrado respuestas a algunas de estas preguntas, a través de observaciones y experimentaciones, asi como en otros casos, só10 se han formulado hip6tesis.

4. VEGETACION

A continuación se describen las fisonomias más importantes, segon Galera g& al (1985).

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- 33 -

Bosque homogéneo de /hDidOSDerW wuikadu b L n (zona alta) campo Fructuoso Rivera, de 60 afios sin tala y en buen estado.

Se trata de un bosque con buen dosel de árboles, dominado por idosDer= m a c h q blanco distribuído en grupos. Con una

altura superior a 10 m, condicionada por el tipo de suelo y lefla campana.

Presenta tres estratos : uno superior, donde comparten la cobertura &pidosDerma

c

ouebracho blanco, - ninra, Prosooiq is Y 7i7~r2l.u.s mictol. torauata, ProsoDis chilens

Un segundo estrato arbustivo con una altura media de 2,8 m de Daris m i s a w con 10,6 % de frecuencia y 8,5 % de cobertura,

21,2 % de frecuencia y 21,54 % de cobertura, Mavtenus Yltlsldea con 18,55 de frecuencia y " 18,53 % de cobertura.

m1croDhvlla, Sch1nua Ipnq1fol1a carinatuc, Larrea divaricata

. f!!umQzyaanthu~ Gaoffroea d~corticalls I Acacia furcatisDlna , con una frecuencia inferior al 3 % y una baja cobertura de 2,9 % a 0,6 %.

. . I

U n tercer estrato de gramineas abierto, dominado por Jrichlorh crinita, con frecuencia 39 % y una cobertura relativa

con la misma frecuencia del 22 %, acompañada de Setaria qeniculata y cobertura del 6,5 %, Bouin18 -, con frecuencia del 1 % y cobertura del 0,l %, CardiosDwmwn balicacabum , con 0,3 %, y finalmente un bajo porcentaje de suelo desnudo y 47 % de manti 1 lo.

. .

. I

Este bosque, por rolado y pastoreo se transforma en un fachinal dominado por I_arr&a divaricata Y Acacia fUrcatisDina , con algunos ejemplares aislados de Mimosa detinens , muy cerrado y con estrato pobre de gramineas.

El grado de cobertura, la presencia de suelo desnudo y ausencia de mantillo son variables que dependen del tiempo de rolado y presión del pastoreo, y en algunos casos el bosque es totalmente impenetrable para el ganado.

En las zonas baja (mesorrelieve), la vegetación se transforma

Distol, donde la Qltima presenta una frecuencia de 37,65 % y una cobertura de 36,6 %, le acompafian Celtis pallida , con 35,51 % de frecuencia y 36,6 de cobertura, y prosoni '6 t o r a m con 10,6 % de frecuencia y 10,66 % de cobertura.

en bosque mixto de BspidoRDerma nuebrachoblancoYZitvohus

El bosque heterogéneo de ASDidOSDermq guebrachq blanco, presenta diferencias en el mesorrelieve, determinadas por el drenaje y el uso, así como áreas circulares de suelo descubierto atribuídas a la presencia de hormigueros y vizcacheras. Esto se ha observado tanto en la "La Marcela" como en "La Ruda".

Bosque de AsDi dosDerma pibebrachQ blanw, de El-Zapallar y km 907, con 40-30 aflos sin tala. -

Bosque con tres estratos, uno arbóreo dominado por ØISDidOSDertw gunbracho blanco, con una altura de hasta 14 m y un promedio de 7,44 m, cobertura de 27,26 % y una frecuencia de 8,52 %, acompañado por ProsoDi 's alba, con una cobertura de 2,33 % y una

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- 34 -

frecuencia de 0,77 %, y ProsoDis , con una altura de 4,37 m, frecuencia de 4,65% y cobertura de 15,93 %.

Un segundo estrato, arbustivo abundante y espinoso, entre 2,40 y 1,80 m. constituído por W 7 v q a n % h u sarimìQ¿,s, con una frecuencia de 14,72 % y cobertura de 12,96 %, y Açacia furcatisDiu, con una frecuencia de 20,93 % y cobertura de 21,9 %.

Celtb pjallida, con baja frecuencia y cobertura inferiores al 3 %.

El estrato herbáceo está constituido por tres gramineas, Trich’LoriS m i t a , ’ 20 % de cobertura y 43,24 % de frecuencia. Setaria tipo pampeanoo, 9,66 % de cobertura y 43,24 % de

, 1,2 % de cobertura y 10,8 % de frecuencia; Gouinia -4ensia f recuenci a.

Bosque homogéneo de AsDidoaDerw w e b r a c k blanw degradado. Bosque talado hace más o menos 30 años, muy pastoreado, cerca de San José de las Salinas.

Bosque con tres estratos; uno arbóreo, dominado por AsDidoSperm - b r a blanm, con 22,33 % de cobertura y 1 1 % de

‘s alha, con cobertura de 6 % y , 4,83 % de cobertura y 3 % de

frecuencia, acompañado por Prosooi frecuencia 5 % ; ProsoDis m m frecuencia. Es considerablemente menor la cantidad de árboles y promedio de altura del estrato. La altura máxima es de 9 m.

Hay un segundo estrato arbustivo espinoso, entre 1,2 y 2,9 m con 36,32 % de

con 63,ll % de altura, constituído por Mimotvnanthua carinatus cobertura y 35 % de frecuencia y b u furcati- de cobertura y 32 % de frecuencia, lo que evidencia que los ejemplares son más pequeños, por su mayor densidad, mientras la cobertura total es’ la misma para las dos especies dominantes del estrato.

Acacia furcfltisDba aumenta notablemente su frecuencia y cobertura, y esto puede considerarse como indicador de degradación, del mismo modo lo hace la aparición de 1at-r- divaricata, con 7 % de cobertura y 8 % de frecuencia.

, con 10,74 % de cobertura y aYCtrale, SchinUs

Las acompañan w a r i s atamisauea 13 % de frecuencia; m t e - a t , Cercidim J=uaamu, lia DicroDhvlla, con bajas frecuencias y coberturas inferiores al 10 %.

El estrato herbáceo está constituído también por tres gramineas; Ir i cl or !,‘a crinita 8,96 % de cobertura y 73 % de

ia nam~ean~l, 2,66 % de cobertura y 15,88 de frecuencia, Setar frecuencia, a u i n i a paraquriens is, 0,4 % de cobertura y 10 % de frecuencia.

La cobertura del estrato herbáceo es notablemente menor ( 1 1 %), el suelo desnudo llega al 6 %, hay mantillo y Sellaainella con 42 %.

En las zonas bajas encontramos bosques mixtos de Asoido- W-Q bl a n w y u m mistol que puede ser tanto homogóneo como heterogéneo.

Le acompañan Mimosa deti- , C a c s i a W , M a v t e n u s s t i i n o s a Y

. ,

I .

I.

. .

. .

Page 295: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 35 -

El bosque mixto de AsDidosDerma auebrachoblancoYStetconia corvnq, se encuentra muy degradado en todos los casos observados y transformado en fachinal. Este bosque pierde el cardón como codominante a medida que se aproxima a las Salinas.

Bosque mixto de Pro S spp., se encuentra muy local izado en las zonas de escorrentía, donde la pendiente se interrumpe provocando una acumulación de agua; están presentes ProsoDis niqra, e alba, e Ghi1ens is Y e _torauata*

Las variantes debidas a grados de tala, tala y rolado, y la combinación de éstos con pastoreo de diferente intensidad, son imposibles de describir. Presentamos dos casos : en "La Ruda," el fachinal derivado de boques mixtos de &pidosDermg nuebracho blancq y Stetsonia sorvna, post-tala, prt3Senta un estrato arbóreo escaso, cerrado, de difícil acceso, con abundantes tocones, junto a ejemplares escasos de mido- nuebrachn blanco, con una altura media de 3,75 m, acompañados por Prosoni '5albaYGoeffroea decorticans, de alrededor de 2 m.

Un estrato arbustivo abundante espinoso, entre 1,5 y 1,8 m de

fol iosa altura promedio, constituído por Acacia furcatisDim

Mimosa getinens , etc., cerrado en algunos sectores y algo más abierto en otros.

El estrato herbáceo presenta especies con buena cobertura, que alcanza hasta 61 %, y con una cobertura de mantillo, 'de suelo desnudo y de SelaainQlla , de 35,8, 6,4 y 3,3 % respectivamente.

blanco Y 7i7w2hu.s mistol "La Botija". Se trata de un fachinal de muy difícil acceso, donde se determinaron tres estratos leñosos. El primero de más de 3,5 m, está dominado por 7 i 7 v ~ h u D i s a , con

niara, con una auebracho

7 % de cobertura y 14,7 % de frecuencia, ProsoDic cobertura 5,9 % y 14,2 % de frecuencia y AsDidQsoerma blanco con 3,37 % de cobertura y 28,5 % de frecuencia.

! Bulnesia ' wtenua boaria, Larrea divaricate, Stetson10 coryne,

' Fachinal derivado de bosque mixto de ASDid0SDeruI.a nuebracho

El segundo, o estrato medio, de 1,5 - 3,5 m, tiene como dominantes a Acacia con una cobertura de 20,59 % y una frecuencia de divaricm , con 12,42 % de cobertura y 19,3 de frecuencia; w a r i s &arnisqugi , con una cobertura de 14,12 % y con 14,5 % de frecuencia.

El tercer estrato, entre O y 1,5 m, está dominado por los , 10,62 X de cobertura y con una frecuencia

, de 6,17 % de cobertura y una arbustos Celtis pallida de 36 %, y Acacia furcatisDine frecuencia de 20,3 %. El estrato herbáceo es muy pobre.

La mayoría de las especies vegetales están adaptadas a condiciones de aridez- y/o estacionalidad pronunciadas, presenta follaje persistente (esclerófilos), desarrollado seguramente en respuesta al estrés hídrico y bajo cantenido de minerales en el suelo y tiene multiplicación por apomixis que da origen a una distribución espacial contagiosa.

La comprensión de esta heterogeneidad es muy importante, desde el punto de vista de la evolución, y de la dinámica de las comunidades, ya que influye en la regulación del funcionamiento de

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las mismas y es un factor determinante para el manejo de los recursos y la planificación regional.

La heterogeneidad proporciona multiplicidad de oportunidades ecolbgicas y de manejo a nivel de los componentes vivos del ecosistema, incluyendo al hombre.

5. HETEROGENEIDAD PERCIBIDA

En esta visión ecológica se estima necesario incluir consideraciones sobre lo subjetivo y no cuantificable, además de lo ambiental. Es decir, el ambiente visto por individuos y grupos humanos con diferente cultura, aspiraciones y capacidad de valoración de los sistemas.

El hombre ha estado altamente vinculado con la naturaleza y ésta ha sido. influenciada por él. A este respecto, la percepción toma un sentido más amplio y más comprensivo, incluyendo los mecanismos a través de los cuales el ambiente es percibido y cómo el hombre lo entiende y, más particularmente, cómo se manifiesta su acción y su impacto. Caben los siguientes comentarios :

1 ) Los componentes de percepción tienen un rol fundamental en la forma de uso y deben ser considerados en la interpretación de la dinámica de los sistemas.

I

2) La percepción de los diferentes grupos debe ser tomada en consideración en la planificación regional, particularmente en regiones altamente frágiles, como sucede en el caso de los

. predios cuyos propietarios no residen en el lugar, y con los pequeflos propietarios, arrendatarios y cabreros itinerantes, entre otros.

3) Esta percepción Y acc i 6n humana deber i a variar fundamentalmente a través del tiempo (dimensión histórico- cultural), por ejemplo : Pre-tala, tala con hacha, tala con maquinaria, rolado con diferentes maqui nari as, apotreramiento, asi como dentro de una misma unidad de espacio y tiempo, entre diferentes grupos sociales e individuos, por ejemplo; grandes terratenientes que viven en Buenos Aires, pequeños propietarios, cabreros, nómadas.

Las variaciones de percepción son las causales de la actual estructura en mosaico, superpuesta a su vez al mosaico natural, que acenttlan la heterogeneidad espacial y temporal.

La presión se ha acentuado en los ultimas 15 años, lo que se hace fácilmente detectable comparando fotos aéras de entonces con las de satélite actuales. La marcada transculturación y esfuerzos que han resultado negativos, desde el punto de vista humano, y referido particularmente a la poblacibn nativa, ( pequeños propietarios y cabreros), tranformada en mano de obra barata y errática, y quienes no aceptan la pérdida de su pequeño espacio heredado, van a formar parte de villas de emergencia en las grandes ciudades. Ello.induce la pérdida de la simbiosis entre el hombre y su tierra.

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Las grandes compañías o empresas que compran vastas extensiones de terreno, como alternativa de reducción de impuestos, someten a éstas a una explotación extractiva, pero a continuación, proceden a su abandono, perdiendo la oportunidad de que el ambiente sea percibido como un recurso valioso y, simultáneamente, se altere la estructura social.

6. LA HETEROGENEIDAD COMO UN FACTOR DE REGULACION

La heterogeneidad es factor muy importante en 'la evolución y en la presente regulación de estos sistemas.

Es tradicionalmente considerada como un agente que favorece la diversidad de especies de una región dada, por proporcionar mayores oportunidades de uso del microhabitat. A este respecto , Hutchinson (1961) reconoce que tanto la heterogeneidad climática estacional, como la temporal, pueden promover diversidad de especies bajo ciertas circuntancias. La diversidad ß y particularmente a en este caso, reafirman que la heterogeneidad espacial las favorece. No se especula sobre la posible influencia de ésta en la estabilidad o resiliencia, ya que estos conceptos son controvertibles. El término elasticidad (plasticidad), propuesto por Di Castri (1966) y Godron (1981), parece más apropiado para este caso.

LOS ecosistemas que forman el mosaico en referencia están cambiando permanentemente por la acción antrópica y climática.

Son sistema relativamente nuevos, ya que las llanuras chaqueñas son cuaternarias, quizás esto influya también en su constante renovación. Por consiguiente, se tomaron como base los patrones estructurales más "estables" (más antiguos) y el patrón de evolución en relación a las prácticas de manejo detalladas en la introducción.

En primer lugar, el mantenimiento de la heterogeneidad, tanto a nivel de ecosistemas poco modificados como de los sistemas manejados (agropecuarios), alternados con multipropósito ..de explotación, constituye una buena estrategia.

En el estado actual, algunos sistemas se abandonan, se vuelven impenetrables y acumulan material combustible, aumentando el riesgo de incendios, como los sufridos en la primavera de 1988 en el área estudiada y en otras regiones de la provincia.

En este sentido, la toma de conciencia de la población, con sus diferentes percepciones, es fundamental para el adecuado manejo.

La diversidad de situaciones favorece a la permanente exploración de nuevas técnicas de manejo o alternativas de uso más racionales. Lo deseable sería un complemento entre bosques nativos manejados y sistemas silvopastoriles y agrícolas, ya sea en diferentes unidades o alternados, en relación a los ejes de variabilidad y a las restricciones marcadas en la Figura 1.

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7. DINAMICA Y MANEJO DE LA VEGETACION

La combinación de la estructura y la dinámica que hacen a la organización de las comunidades, va a ser aplicada en este caso al manejo de la vegetación.

La ley más general acerca de los sistemas biológicos es que " (Ashby, 1935; estos tiendan espontáneamente hacia la " m i l i d 4

Bruter. 1974). La dificultad mayor consiste en caracterizar la I ,

estabi 1 idad cuenta que eco1 ogía.

Al gunas "estables "

y, más precisamente, la metaestabilidad, tomando en los rangos temporales y espaciales son relevantes en

comunidades del área estudiada están organizadas y son al menos temporalmente. El estudio se basó en las

tendencias de las comunidades vegetales y, más precisamente, en la respuesta de éstas a diferente tipos de intervención humana : tala, rolado, pastoreo y cultivos en menor escala.

La dinámica muestra una marcada tendencia hacia las formaciones boscosas, poniendo en evidencia que la región tiene aptitud forestal.

La vegetación más estabilizada se caracteriza por el dominio de especies tipo K, pero. la acción antrópica favorece su sustitución temporal por especies marcadamente R, estrategas, con numerosos individuos, pero éstos juegan un rol secundario en las comunidades "estabi 1 izadas" .

8. BOSQUES POST-TALA

8.1. Desarrollo de la estratificación vertical

A través de las observaciones se comprueba una marcada tendencia hacia la reestructuración de las formaciones boscosas.

Lentamente una comunidad rolada se aproxima a una talada, así como una que ha sufrido' tala tiende hacia un tipo particular de bosque. Figuras 3 y 4.

La Figura 3 muestra la dinámica de la estructura vertical de bosques post-tala en una serie de 10 a 60 aflos. Es evidente que una estructura aplastada, resultante de una tala selectiva practicada hace 10 aflos, concentra el máximo de cobertura alrededor de 2 m de altura, y esta cobertura .asciende progresivamente hasta alcanzar una estructura elongada y en pedestal.

Es sabido que, a medida que los estratos superiores se desarrollan, los inferiores decrecen. Es de esperar que la sucesión futura continQe en esa dirección.

Usando un término de física, "elasticidad" (Godron & *d, 1981) más bien que el de resiliencia (resistencia al impacto),

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seria posible caracterizar el retorno al equi 1 i brio recurriendo al perfil de distribución vertical de coberturas, (Figuras 3 y 4), que muestra el pasaje de una forma rectangular acostada casi lineal, por debajo de 1 m, a otra en pedestal con una altura media de 10 m, pudiendo llegar hasta 14 m (altura media de los árboles más viejos).

Parece lógico que la forma en pedestal es más estable para cualquier tratamiento.

A pesar de que los gráficos de la estructura vertical para "Fructuoso Rivera", "El Zapallar" y "La Portefia" (Figura 3) son semejantes, la alocación de energía es diferencial, observándose el efecto del tipo de suelo. En el primero hay concentración en estratos ocupados por árboles altos, mesofanerófitos de 6 a 14 m de altura, de reproducción predominante apomíctica por raíces gemíferas y, por consiguiente, con distribución contagiosa. El estrato entre 1 y 3 m de altura se caracteriza por la presencia de arbustos (nano y microfanerofitos sin o con escasas espinas). Aparecen esporádicamente Mimosa *tinem, m n t h u s cari- Y Larrea divaricm ,a sin &acia furcatimina . Las bioformas de sus componentes son típicas formaciones abiertas de fácil acceso y con una marcada presencia de fauna autóctona, percibida por .

rastros, deyecciones y presencia de grandes hormigueros. S e g h Bucher (1980), éstos serían los elementos más importantes de la dinámica de nutrientes de los bosques chaquefios.

Considerando como base el patrón más homogéneo y de mayor extensión, el bosque mejor conservado es "Fructuoso Rivera".

La diferencia de 20 afios de tala se pone de manifiesto por las especies sub-dominantes y el incremento de especies espinosas, como W z v Q e n t h u s cari natus Y Acacia furcatisDina , Figura 3 y 4. , .

El lugar denominado km 907 carece de árboles altos, y s610 hay ejemplares jóvenes de las especies dominantes, con alturas que varían entre 6 y 10 m.

La alocación de energía está entre 1 y 4 - m de altura, concentrándose en especies de arbustos espinosos, especialmente

la aparición de alta densidad de divaricata. . .

representados por bacia furcatimina, EIMc>7vqanthus carinaUs Y

En el caso "La Ruda," la energía se concentra entre 1 y 3 m con un estrato arbustivo más denso que el anterior y con cactáceas arborescentes.

8.2. Diversidad y heterogeneidad

Los datos obtenidos acerca de comunidades herbáceas (Godron & al, 1981; Galera, 1986) proporcionan argumentos favorables acerca del efecto de la heterogeneidad sobre la estabilidad. En ambientes homogéneos, las especies mejor adaptadas.son las que ocuparían los espacios suplantando a otras. Figuras 15 y 16.

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- 40 - Las Figuras 5, 6, 7 y 8, muestran cómo varía la diversidad de

coberturas y la riqueza específica para diferentes acciones antrbpicas a través del tiempo.

Si se analizan simultáneamente las Figuras 5 y 7 para el sector de bosques talados se verá que, en la medida que aumenta la riqueza específica, decrece la diversidad de coberturas, habiéndose alcanzado una media de diversidad a los 60 años con una riqueza florística elevada.

Si se recurre a la Figura 8, encontramos que un sistema con muchas 'especies no es consistentemente más estable que uno con pocas. Porque para tiempos muy largos, propios de la dinámica de bosques, un aumento en diversidad corresponde a una ruptura de la dominancia. De esta manera, la diversidad de cobertura es un parámetro que muestra, en mejor forma que la riqueza específica, los cambios en las comunidades. La equitatividad muestra una cierta tendencia hacia la "estabilidad".

Por otro lado, la heterogeneidad espacial se combina con la temporal, considerando tanto a la variabi 1 idad estacional como la existente entre aAos diferentes. El ambiente puede ser actualmente favorable para las especies dominantes pero desfavorable el año próximo, cambiando las oportunidades.

En esta forma, la variabilidad climática favorece la diversidad específica. Sin embargo, las especies mejor adaptadas y que toleran mejor el estrés de origen antrópico, se ven favorecidas ante un incremento en aridez. Las especies expuestas a eliminación por competencia tienen posibilidades de sobrevivir. Figuras 15 y 16.

Este tipo de especies puede verse favorecido a partir de un evento temporal que les permita un incremento en su distribución territorial, desplazando a los dominates y ocupando el área. Esto conduce a que un cambio en la diversidad venga aparejado con un cambio en la heterogeneidad espacial. En el sentido opuesto, si la heterogeneidad es causada por las especies dominantes, se producirá una diversidad diferente, que conducirá a un patrón en otra dirección. La dinámica sucesional tiende a reducir la heterogeneidad horizontal y a aumentar la vertical Figuras 3 y 14.

8.3. La similitud

El análisis comparativo de las listas de especies a través de índices de similitud es el siguiente :

L

C x 100 Jaccard pj= --------------

1 a + b - c

Pj. Coeficiente de 1a:comunidad a = numero de especies de la lista A b nbmero de especies de la lista B c = numero de especies comunes a las dos listas

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' De modo que para ambos críterios P=O,.si las listas no tienen ninguna especie en comQn, y P=100 si las listas son idénticas.

Como, en general, la distribución es normal, éstos índices son vá1 i dos.

Relaciones Jaccard Sorensen (Rolado experimental clausurado)

1. Pre-rolado - rolado 1 mes

2. Rolado 1 mes - rolado 2 meses 3. Rolado 2 meses - rolado 5 meses 4. Rolado 1 año - rolado 2 años 5. Rolado 2 años - rolado 3 años 6. Rolado 3 años - rolado 4 años 7. Rolado 4 años - rolado 5 años 8. Rolado 5 años - Pre-rolado

%

%

%

%

%

%

%

%

31,25 % --- 47,61

43,75 % --- 60,86

78,57 % --- 88,OO

78,57 % --- 88,OO

100,oo % --- 100,oo 75,OO % --- 85 ,'7 1

67,70 % --- 78,57

47,05 % --- 64,OO

(Rolados pastoreados)

1. Pre-rolado - Jachuf (10 años) 33,33 % --- 50,OO

2. Pre-rolado - Jachuf (reiterado 2 años) 26,31 % --- 41,66

3. Pre-rolado - Jachuf (4 años) 41,17 % -0- 68,33

4. Pre-rolado - La Ruda (4 aPlos) 45,45 % --- 62,50

%

%

%

%

Las Figuras 4 y 10, muestran las relaciones entre bosques con períodos de post-tala de 10 a 60 años, y rolados y bosques talados y sometidos a otros tratamientos.

La Figura 4 muestra una similitud progresiva entre las listas de especies a medida que pasa el tiempo, lo que afirma el concepto anteriormente expresado. Por su parte, la Figura 10 muestra los cambios ocurridos cuando se rola una comunidad de bosques en una etapa dada de su evolución. Las comunidades entre dos y tres años son idénticas para, a continuación, dejar de parecerse entre sí y más bien asemejarse a las comunidades de un estado mAs avanzado, dentro de la etapa evolutiva, hacia la reinstalaci6n del bosque. De los años 1 al 5 de la Figura 10, se muestra la posición de rolados- y otros tratamientos en relación con el rolado experimental y el bosque en buen estado. Lo que reafirma lo expresado y permite visualizar los tiempos de variación o tiempos

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de reestablecimiento de las comunidades y su calidad (reforida a la disposición espacial y composicibn específica).

8.4. Estudios de Series

Utilizando las categorías de. especies de una serie (Guillerm 1976, 1979, 1981), se puede hacer la interpretación de la dinámica de un conjunto de comunidades en un tiempo dado.

El significado en una secuencia de estados depende de la ordenación en relación de uno a otro. Este camino puede ofrecer correspondencia en una secuencia cronológica real. Suele ser Qtil ordenar los estados en una secuencia ordenada segQn al cambio máximo en composición floristica (presencia-ausencia de especies).

En una secuencia de estados, aparecen especies que permanecen por un tiempo y luego desaparecen, pudiendo ser reemplazadas por otras, las que también sufren el mismo proceso. Las proporciones relativas de especies emergentes (que aparecen por primera vez en el estado), especies de relación (que permanecen a través del tiempo en todos los estados o en muchos de ellos), y las especies que desaparecen, si rven como i ndi cadores de "Estabi 1 i dad". Cuando las especies de relación son claramente dominantes sobre otros grupos, el estado considerado es ordenado y estable. El bajo número de emergentes evidencia un disturbio despreciable. Si el disturbio aumenta, favoreciendo la aparición de numerosas especies emergentes, el equilibrio se debilita.Un astado con un alto porcentaje de emergentes representa una clara ruptura espacial y temporal de la vegetación.

8.5. Análisis de la series para bosques post-tala entre 10 y 60 años

Con ayuda de la figura 15, se constata que la serie es más o menos ordenada, con cambios marcados entre 10 y 25 años, y con poca variación entre 40 y 60 años, estabilizándose a partir de los 30 aRos.La serie corrobora lo ya remarcado en relación a estructura vertical y diversidad.

Este tipo de secuencia florística, que se muestra en la Figura 15, marca la tendencia para el caso analizado dentro de los bosques xerofíticos chaqueños.

Una vez que el dosel de árboles supera los 8 m, los componentes secundarios se reducen, disminuyendo paulatinamente entre 106 25 y 30 afios, con lo que se favorece el buen desarrollo de los dominantes.. Esta observación sirve de base para un manejo adecuado.

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- 43 -

9. EXPERIMENTACION IN SITU CON ROLADO

Las áreas de fachinales derivados de la tala de bosques son sometidas a rolado. La transformación obedece al objetivo de eliminación del estrato arbustivo espinoso tipo "La Ruda", para dar lugar al aumento del estrato de gramíneas herbáceas utilizable en ganadería. En el espacio, la transformación es drástica.

El rolado consiste en el desmonte mecánico, utilizando una topadora, seguida de un rolo con cuchillas cortantes, que voltea árboles, arbustos y renovales de ambos, y que aplasta y corta restos leñosos y, en algunos casos, remueve el suelo. Es una de tantas técnicas transculturales que se usa en el país. Una parte considerable del área en estudio está siendo sometida a rolados sucesivos, que en algunos casos se abandonan y otros se repiten. Hasta ahora se desconocfa el efecto en el largo plazo, razón que llevó a iniciar una experiencia para evaluar y poder aconsejar la forma más adecuada de hacerlo, o bien desecharlo por inconveniente.

En octubre de 1982, en la estancia "La Ruda," se instaló una clausura y se procedió a rolar, empleando una topadora y un rolo del tipo corriente de 3 rn de largo, y de 1,5 m de diámetro con 28 cuchillas.

Previo al tratamiento mecánico, se establecieron 7 cuadrados permanentes de 25 mz c/u, dispuestos en el sentido de la variabilidad máxima. En esos cuadrados se midió la altura, diámetro mayor, 'diámetro menor de copa, altura de la copa y la cobertura total de todos lo árboles, arbustos y del estrato herbáceo. Se consideraron además los procentajes de manti.110 y de suelo desnudo. Se excluyó un testigo en el mismo lugar. En las dos situaciones, se estudió la productividad primaria, área neta del estrato herbáceo, y se midió la humedad edáfica para ver si el rolado ejercía algún efecto sobre la variación de la misma (Alessandria & d, 1985). Figura 14 a y b.

Con la misma metodología, 7 cuadrados fijos de 25 .m2 se realizaron seguimientos de los rolados pastoreados datados.

9.1. Desarrollo de la estratificación vertical

La transformacih, tras el desmonte mecánico, es drástica. La estructura en pedestal (Figura 3), se-transforma en un plano al mes de rolado (Figura 9), con un incremento marcado del estrato herbáceo a .los dos meses, que se mantiene al primer año, lo cual incrementa el ritmo de productividad Figura 14 b. Del mismo modo, al año, el suelo desnudo ha aumentado, mientras, a partir de los 4 años, el estrato arbustivo es ya considerable.

En la Figura 10, vemos la proyección de las alturas medias de los componentes arbustivos en el ' rolado experimental, cuyas alturas a los dos años ya superan 1 rn y a los 4 aííos 1,6 rn. Si añadimos a esto que las especies más frecuentes son Acacia furcatisDinq, Mimozvnanthus cari- 9 Geoffroea decorti- Y

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- 44 - 3 J a r r a divari- (Figura li), a los efectos de poder disponer de

energía para la ganadería y espacio para el tránsito, esta tecnica debe repetirse a los 4 aflos.

Si se observa el rolado reiterado de Jachuf, en las Figuras 1 1 y 16, se constata que la situación se acelera y la necesidad secuencia de rolados baja a 2 años.

Es posible preguntarse, observando la frecuencia de arbustos, de suelo desnudo y la reducci6n del mantillo, cuántas veces puede repetirse la técnica antes de que el sistema colapse.

La estructura horizontal también se ha modificado enormemente, como se aprecia en las Figuras 1 1 y 12. Esta Ultima muestra la evolución de las coberturas por especie en el tiempo, y nos da una idea de la modificación de la heterogeneidad espacial a nivel local.

9.2. Diversidad y heterogeneidad local

La diversidad de coberturas se modifica substancialmente tras el rolado. Al cabo de un mes, ésta ha disminuido a la mitad (Figuras 5 y 6), y luego crece paulatinamente, alcanzando valores similares al inicial alrededor de los 5 aflos, luego de experimentar el más alto nivel a los.4 aflos.

Para otros rolados, se observó un comportamiento similar, como es el caso de los rolados pastoreados de la "La Ruda" y "Jachuf".

La Figura 8 que muestra la riqueza específica, evidencia el mismo nQmero de especies para los tres casos.

Si analizamos la Figura 1 1 , que ilustra las frecuencias relativas, podemos visualizar cómo la estructura horizontal se ha modificado, mientras que la Figura 12 destaca qué especies han capitalizado el ,espacio a través de su cobertura. Ambos gráficos proveen los patrones anuales de ocupación del territorio.

La Figura 13 muestra los indices de similitud entre comunidades a nivel de especie, 10 que permite concluir que, entre dos o tres aflos post-rolado, las comunidades son idénticas, para

' luego diferenciarse nuevamente. En tratamientos diferentes, en dos y tres de la misma Figura, vemos que también las comunidades son

I idénticas.

Análisis de las series de rolado : rolado experimental, rolado más pastoreo y rolado reiterado.

La serie del rolado experimental evidencia estados de pronunciada alteración a 1, 4, 6 y 10 afio8 (Figura 16).

Como se mencionara al analizar diversidad, la transformacibn en el espacio es drástica y las dis-rupciones pueden apreciarse a nivel de apariclón de gran ndmero de emergentes en los distintos estados. Si se analiza esta figura, se ve claramente cuáles son las especies responsables de este cambio a nivel floristico.

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En la Figura 10 aparece la relación de la altura media alcanzada por los componentes, en la Figura 11, la frecuencia relativa de la misma, y en la figura 13 las coberturas por especie las que en conjunto definen al patrón de distribución espacial y temporal.

La serie tiene estados con gran número de emergentes (Figura 16) y no es homogénea, como en el caso de bosques, (Figura 15) mostrando una vez más degradación. Recién a los 10 aflos comienza a estabilizarse y muestra una tendencia de reestructuración del bosque,' en la medida en que no se repita el rolado.

10. DISCUSION : ASPECTOS TEORICOS DE LA DINAMICA APLICABLE AL MANEJO.

Se sabe que la regulación de las poblaciones leflosas en zonas áridas es naturalmente controlada por eventos agentes azarosos. Las perturbaciones más comunes en estos ecosistemas son las sequías y el fuego, cuyos efectos normalmente se ven acentuados por la acción antrópica.

,

Lluvias. muy copiosas y prolongadas constituyen un evento poco frecuente, que promueve alta germinación, aun cuando la inmersión puede inducir una alta mortalidad, al igual que' los fuegos ocasionales.

El lapso requerido hasta el próximo evento (perturbación- regeneración) es 10 que distingue. la dinámica de las poblaciones de medios áridos de la de medios más húmedos. Otra particularidad relevante se refiere al comportamiento poblacional de las especies claves o de mayor cobertura, que son las que marcan el ritmo de los procesos ecológicos, tales como el reciclaje de nutrientes.

El comportamiento de estas especies en el ambiente estudiado es generalmente clonal. Esta característica es propia de la vegetación de zonas áridas (Noble, 19861,- y a ella responden la mayoría de los dominantes del bosque, y de las que ocupan el espacio luego de desmontes mecánicos o talas.

Lovett Doust (1981) las define como plantas en falange, o en forma clonal de crecimiento denso o relativamente cerrado, que excluye el desarrollo de otras en su territorio. Esta estrategia favorece la conservación del agua. En este estudio se ha confirmado que gran n6mero de las especies responden a este tipo de estrategia.

A pesar de ello, existe una adecuada cantidad de semillas viables, y se han observado plántulas de especies tradicionalmente clonales. La aparicibn del comportamiento clonal en el árido puede estar 'relacionada con una mayor longevidad y esto, en el largo plazo, refyerza las posibilidades de supervivencia.

Parece que en este caso, la selección natural ha favorecido genotipos o ecotipos con capacidad de desarrollo lateral, facilitando la utilización del agua y nutrientes del suelo.

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El concepto de ocupación de espacios libres debe considerarse para el manejo luego de perturbaciones abióticas (sequías, fuego, inundaciones) y bióticas (tala, rolado, predación, parásitismo). Esto está determinado por la exploración de los espacios libres por raíces laterales, a menudo adventicias, como se ha observado

nuebrachr, en el campo para las siguientes especies: ASDidOSDermEa blancq, varias especies del género ProsoDis, Acacia furca$isDim 9 Mimozvnanthus mrinatus , Geoffroea d e c a ~ s . En sendos casos los clones han sido perfectamente visualizados. Esta parece ser la razón de los ritmos sustitutivos que observamos en las Figuras 10, 1 1 , 15 y 16, en las que se combinan los espacios libres, dejados por el rolado, con la estrategia de las especies subdominantes de tipo clonal, que son las más hábiles para capitalizar el agua y los nutrientes en esta etapa.

. I

Los arbustos aumentan drásticamente con la correspondiente reducción de los árboles y hierbas, en correlación con las actividades humanas combinadas con la sequía.

El hombre ha disturbado el sistema natural, y su habilidad y poder para crear disturbio crece con la tecnología.

Se han analizado alternativas de aproximación y criterios con respecto al problema de invasaión de arbustos, y se ha encontrado que la dominancia de los factores abióticos enmascara las relaciones entre los elementos bióticos. La dinámica de la biomasa resultante de la actividad fotosintética en ambientes áridos está dominada por la precipitación. Por su parte, la germinación está directamente relacionada con la temperatura y la lluvia.

Estos elementos dificultan la aplicación de teorías predictivas.

Otro incoveniente consiste en la ocurrencia de fenómenos de baja probabilidad, que permitan, por ejemplo, el establecimiento de poblaciones arbóreas a partir de un reservorio de semillas, lo que requiere de la ocurrencia de lluvias efectivas para estimular la germinación, y de la prosecución de éstas para facilitar el establecimiento de las plántulas, junto a una baja competencia por parte de las herbáceas y a una baja presión de herbívoros.

Esta dependencia , de co-ocurrencia de eventos tiene implicancias a distintos niveles con respecto a la posibilidad de predicción. Esto confirma cuán difícil es interpretar la ocurrencia de un evento.

Es necesario visualizar algunas interacciones bióticas en el contexto abiótico, para detectar posibles pulsos que permitan hacer inferencias sobre la dinámica. Por ejemplo, serían impactos importantes para estos sistemas, la ocurrencia de una 1luvia:en un período de sequía. Algunos modelos de dinámica de poblaciones bien adaptadas podrían utilizarse en sentido predictivo.

Se carece, sin embargo, de un patrón de comportamiento bajo escasa presión antrópica, como por ejemplo, el efecto de 200 aflos sin tala, para poder establecer capacidad de carga y utilizarlo en sentido predictivo.

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- 47 -

Las respuestas de los sistemas de bosques a la tala selectiva son:

a) Redistribución de la biomasa en el sentido vertical, pasando de una estructura en pedestal a una rectangular aplanada.

El tiempo de reconstitución de la estructura original es de alrededor de 30 años, tiempo requerido para que los volr5menes de biomasa se concentren en el estrato arbóreo. A los 10 años de postala, la biomasa se concentra en el estrato arbustivo, requiriéndose de 20 años o más para la transformación definitiva. El "despegue del suelo", por decirlo de algQn modo, cuesta al sistema un período de tiempo muy largo, para luego diferenciarse bruscamente como respuesta a un impulso favorable. A los 30 años hay una reorganización en el espacio, en el plano horizontal, por el efecto de sombra de los grandes árboles; a partir de ese momento se verifica una tendencia evolutiva bien definida, entre los 40 y 60 años.

El dosel más bajo observado en Fructuoso Rivera (vecino a "la Marcela") es consecuencia del tipo de suelo sobre el que se desarrolla, y consiste en una fase alcalina del suelo tipo "A", fuertemente salino en profundidad, que tiene el siguiente efecto : Desarrolo de copa muy espesa y amplia, escasa estatura y raíces poco profundas y expandidas en superficie. Este efecto se ve en la Figura 3.

c) Las. estrategias en falange de los dominantes y el carácter heliófilo de algunos secundarios asegura la tendencia hacia la reestructuración en el largo plazo.

d ) La co-existencia de eventos azarosos simultáneos, por'ejemplo, un fuego que asegura escarificación y un pulso de lluvia, hace que determinadas poblaciones ocupen espacios vacíos y se observan, en consecuencia, rodales coetáneos.

e) La co-ocurrencia de eventos, un impacto como tala selectiva y pastoreo moderado, que conduce a la reestructuración del bosque, también provoca una modificación del suelo.

Respuesta del sistema al rolado. El rolado sobre bosque talado conduce, en el primer año, al aumento de contenido de agua en el suelo, a la movilización de nutrientes, a la modificación en la ocupación del espacio, mientras provoca las siguientes respuestas en la biocenosis :

a) Reducción en un 50 % del volumen de biomasa.

b) Alocacián de energía en el estrato herbáceo, con duplicación de su biomasa de 1.300 a 2.000 Kg MS/Ha durante el primer y segundo año, para establecerse .a partir de entonces en el nivel original (Figura 14).

c) Reestructuraci6n del sistema con un cambio en la composición y en el espacio ocupado por los componentes, con los siguientes ritmos; En un primer momento, la de mayor frecuencia y cobertura es J ~ L K B , ~ divaricala , la que sólo es doblada o

. quebrada por el rolo. En el segundo afio, Mimo7vcaanthuc i n a m aumenta su cobertura de 1 a 70 %, alcanzando la más

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- 48 - alta frecuencia a los 4 años. Comparten cobertura y tienen la más alta frecuencia Acacia furcati-, carinatus, Mimosa detinens Y iamxa m, ’ que se mantiene en el espacio que ocupara en el primer momento, junto a otras 15 especies arbustivas y 5 especies herbáceas con baja cobertura y frecuencia. Evidentemente el tipo de estrategia es relevante para la futura ocupación del espacio.

En el verano de 1985, lluvias superiores a la media provocaron inundaciones en sectores bajos, con muerte de arbustos adultos y plántulas de árboles y arbustos, lo que condujo a una modificación estructural de la vegetación.

Los fuegos son ocasionales y no se utilizan como elemento sistemático de manejo. Las especies resisten al fuego a través de diferentes -mecanismos. Los incendios muy intensos producen destruccióm masiva, pero no son frecuentes.

Fuertes impactos, como el rolado y el pastoreo intenso, modifican la distribución de la fauna nativa (destrucción de hormigueros y roedores), y producen concomitantemente una modificación de los estratos del suelo y de su composición química, disponibilidad de nutrientes, cantidad de materia orgánica y contenido de humedad.

CONCLUSIONES

A los fines de manejo es muy importante considerar la heterogeneidad espacial, consecuencia de la fisiografía, del clima y de la acción antrópica.

Los componentes de la percepción humana tienen un rol fundamental en la forma de uso y deben ser considerados en la interpretación de la dinámica.

La toma de conciencia de la población, con sus diferentes percepciones, es fundamental para un adecuado manejo.

La percepción y la acción humana varía a través del-tiempo (dimensión histórico-cultural), y su efecto se traduce en los cambios de tipo de uso y las formas de presión dentro de una misma unidad de espacio.

La dinámica global responde al gradiente térmico, hídrico y antrópico.

La presión antrbpica se ha agudizado en los Últimos 15. aAos. Es marcado el efecto de retorno de los impactos sobre la comunidad y sobre el suelo.

Se evidencia una tendencia hacia la reconstitución de las formaciones boscosas.

El efecto de tala se mantiene en el tiempo, a través de.la disminución de las especies dominantes y la tendencia a la

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invasión por subsidiarias altamente agresivas, como a z v - cari natus Y AcaciR fi4LGBt1SD1rn. . .

- El estrato herbáceo sufre un proceso inverso, ya que la diversidad de cobertura, junto con el nQmero de especies aumenta y las gramíneas heliófilas, se ven favorecidas.

- La tala conduce a la disminución de la diversidad.

- El tiempo de reconstitución de este tipo de bosque es de aproximadanente 30 años. .

- La codominancia de bacia furcatisDina, carinatus Y Larreag- , es un indicador de degradación.

- La abundancia de divaricata se agudiza en los suelos con fases en salinidad y alcalinidad subsuperficial.

El rolado sobre fachinales postala :

Impide la reimplantación del bosque y favorece el fachinal simplificado y empobrecido.

Modifica los fenotipos de los componentes arbustivos leflosos.

Produce una leve roturación del suelo con un aumento de la humedad subsuperficial en los 2 primeros aflos.

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Tiene efecto positivo sobre el estrato herbáceo, modifica su estructura y las relaciones intra e interespecificas, aumentando la productividad primaria neta durante los dos primeros años, para luego estabilizarse en el nivel inicial.

Los rolados sucesivos conducen a un sistema con cierta "estabil idad" colapsado, cuyas codominantes son &acia furcatisoina, M i m o 7 v m cnri- y J m a divari-. a .

El tiempo de reinstalación de un arbustal rolado y pastoreado es de 4 años. Luego la práctica debe repetirse para destruirlo.

Cuando el rolado es sucesivo y, además, se pastorea, el tiempo de reinstalación disminuye a dos aflos.

El rolado crea espacios libres, que son colonizados por especies subsidiarias clonales más eficientes -en el USO de agua y nutrientes.

Es una técnica negativa para los sistemas estudiados. Algunos eventos azarosos producen rodales coetáneos de especies deseadas. Deberían considerarse los tipos de suelo sobre los que se- encuentran las comunidades y la probabilidad de un evento lluvia, antes de proceder a la tala o rolado para promover una tendencia deseada.

Los fragmentos de bos-que que quedan como remanentes, son valiosos como evidencia relictual y, especialmente, como fuentes de germoplasma. Las áreas más extensas han sido

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colonizadas por un mosaico de comunidades sustitutivas, derivadas de tala y/o rolado (pastoreadas en diferentes grados). Existo también una superficie considerable de suelo expuesto. .

- La heterogeneidad espacial y la percepción humana diferencial, crean m~ltiples situaciones, que llevan a que se exploren nuevas alternativas para un uso más racional.

12. PROPUESTA DE MANEJO

La utilización de los recursos ha sidfo diferencial en función de la evolución histórica y ha seguido un eje bifurcado, aún viggente desdo la colonización española. El mismo se ve marcado por las ciudades de Cruz del Eje y Dean Funes así como por antiguas poblaciomnes cercanas a las sierras. De ellas se extendió hacia las salinas.

Actualmente las actividades económicas más importantes son la crianza de ganado, la obtención de leAa o carbón, la cría de cabras y, secundariamente la producción hortícola en áreas de riego.

Las condiciones de manejo son muy variadas y responden a la capacidad económica, acceso a la tecnología e influencia de los técni cos.

La propuesta de manejo se basa en nuestras conclusiones y toma en cuenta fundamentalmente la heterogeneidad espacial, la percepción humana diferencial y la dinámica de las comunidades vegetales base de la producción.

El manejo debe promover el reestablecimiento y mantenimiento de los sectores con bosque espontáneo. Este punto de vista no excluye ni la reforestación con especies nativas, ni el uso de sectores para la producción herbácea de aptitud ganadera. En este último caso es necesario reemplazar los nutrientes removidos para poder preservar el nivel de fertilidad, que de por sí en estos sistemas es bajo. Esto podría, en el largo plazo, asegurarse a través de la rotación de áreas boscosas taladas selectivamente y luego rezagadas, para favorecer la reestructuración del bosque.

La tala selectiva es una alternativa que no puede dejar de considerarse. El tiempo sugerido entre tala y tala, sobre la base de lo analizado es de 30 años.

Para predios extensos y medianos es necesario contemplar, la obligatoriedad de dejar remanentes de bosques o áreas de protección -es aconsejable el pastoreo moderado y la tala selectiva, dejando ejemplares "semilleros" de los dominantes. En

IdosDerma wcJbrac;ho blanc& se recomienda conservar con este propósito, los ejemplares de 10 a 12 cm de diámetro, y de alrededor de 12 aAos de edad.Esto permite el mantenimiento de altura de copa, cobertura y distribución espacial, que impide el aumento de frecuencia de especies subsidiarias muy agresivas.

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La tala rasa debo ser prohibida, ya que el área estudiada es muy frágil y esto conduce, en el mediano plazo, al empobrecimiento definitivo del sistema.

El rolado es una técnica negativa en general y muy especialmente para comunidades ubicadas' sobre suelos cálcicos y sal i nos (sistema de al ta f ragi 1 idad). Puede real i zarse con restricciones en áreas con suelos de tipo B y D y en períodos próximos a las lluvias.

La sustitución por agricultura con riego en los suelos de tipo D, es aconsejable siempre que haya agua suficiente y se tengan en cuenta los posibles eventos climáticos azarosos. Estos suelos, si quedan desprotegidos, pueden ser arrastrados por las fuertes corrientes que se producen a raiz de las lluvias torrenciales.

Para establecer sistemas silvopastoriles, con especies nativas de los géneros Pros- y Acacia, pueden aprovecharse los suelos de origen fluvio-eólico. Esta forma de uso se considera la más apta para los sectores de fragilidad intermedia.

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ter y arbustos adapt: Q Cactáceaa arborescen-

dos a diferentes con- 4 Io centraciones de aal 8

Arbusteles mixtos espinosos con dos estratos (Pachinalcs)

2 de Srboles, 1 do ; f a arbustos y estrato ' tg .3 herbáceo m5s 6 me- I..(= mos rico :: 'E I 4 u

Zonns más litimedas y I l Bosques Xeroffticos dcl Cliaco &ido picdemonte Zonas más áridas. mns

cálidas y salinos

Figura 1. Dinámlca del bosque xerofitico a lo largo de un gradiente ambiental, determinado Dor Incremento o disminucibn de la aridez 8 incremento de temperatura y efecto humano.

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Figura 2. F'bligonos de Thiessen para el área estudiada

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Figura 3. Cambios en la distribuci611 de la stratificaci6n vertical en formacián boscosas post-tala, (modificado de Galera et al.,. 1984).

La Botija 1 0 años

La Ruda

S.J. d e las Salinas 30 años

El Zapallar 40 años

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, Figura 4. Indice de similitud de Sorensen (XI para bosques talados.

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diferentes tiempos de tala (estrato le6oso)

Figura 6. Diversidad de cobertura para bosques xerofíticos sometidos a diferentes acciones antropicas en una secuencla de 1 a 60 años.

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Flgura 8. Riqueza especifica para rolado experimental y rolados más otras acciones.

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(1) P.olado + verdeo + pastoreo (Jachuf) (2) Rolado + pastoreo + rolado (Jachuf) (3) Rolado + pastoreo (4 años) (La Ruda) (4) Rolado + pastoreo (10 años) (Jachuf) (5) Bosque 60 años - Bosque 25 años. '

Figura 13. Indices de similitud de 10s estados sucesionales de post-rolado experlmental según método de Jaccard (%).

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Figura .le. Evolución post-rolado en series trabajadas segun los indices de Guillerm (1979). ’ ’

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Programa de educación en zonas áridas y control de la desertificación

Dirección General de Política y Planeamiento (Profesora: Teresa Lucrecia Cavero)

Secretaría de Estado de Cultura y Educación La Rioja, Argentina

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INDICE /

1. ORIGEN Y OBJETIVOS GENERALES DEL PROGRAMA 69

2. CENTRO DE EDUCACION, MEDIO AMBIENTE Y DESARROLLO INTEGRADO DE LOS LLANOS 78

BIBLIOGRAFIA . 84

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1. ORIGEN Y OBJETIVOS GENERALES DEL PROGRAMA

El derecho humano consagrado por la Constitución Nacional y Provincial, de acceder a la educación, no sólo se asegura por una norma legal, sino fundamentalmente por aquellas acciones que la ponen en práctica.

Por ello, la politica vigente sostiene como objetivo prioritario: "Brindar una mejor y mayor educación, privilegiando en acciones verdaderamente . revolucionarias, las zonas más desfavorecidas". Entendiendo a éste como el Qnico medio de garantizar el principio constitucional de "igualdad de oportunidades".

Respondiendo a tal objetivo, el Sistema Educativo Riojano, con 69 nuevos establecimientos secundarios y terciarios, se ha expandido notablemente en estos Últimos cuatro años, cumpliendose con el objetivo de "instalar en cada localidad la posibilidad de acceder a una educaci6n .libre, gratuita, accesible a todos los jóvenes de nuestra provincia.

El desafio actual es velar por la calidad y dirección de la educación que se brinda a través de los nuevos establecimientos.

Se viene trabajando, por cierto, con lineamientos politicos que, en su conjunto, apuntan al mejoramiento permamente de la calidad educativa. Ellos son : Perfeccionamiento Docente en Animación Socio-cultural y Metodología Dialógica y Participativa, Cooperativismo, Dinámica de Grupos y Derechos Humanos. Elaboración de planes de estudios para el profesorado e instrucción secundaria, con orientación rural y adaptada a las necesidades y demandas de las comunidades; especial atención a los sectorees marginados y más desprotegidos socio-afectiva y culturalmente del interior provincial. Conocimiento, investigación y difusi6n de las caracteristicas de la realidad social, económica y ambiental de La Rioja, descentralización y regionaliración educativa.

Por otra parte, se sabe que existe un divorcio entre la educación y el desarrollo. Esto se advierte en la demora casi centenaria en ofrecer un servicio educativo a la juventud y por otra parte, en los niveles de pobreza, marginalidad y analfabetismo que se advierten en toda la provincia y que entre muchos factores incluyen a la educación ineficiente como una de sus responsables. Por ello la Secretaria de Estado de Cultura y Educación, decidió con la vista puesta en el mapa de toda la provincia y de sus necesidades más acuciantes, hacer una opción por las poblaciones más empobrecidas.

La marginalidad del servicio educativo se encuentra precisamente en el interior de la provincia, más allá de las tres o cuatro principales ciudades.

Estas comunidades tienen como características comunes la aridez, la marginalidad, la desertificación creciente, los procesos migratorios, la pobreza, la falta de comunicación y la baja densidad de población y por lo tanto el aislamiento y la deprivación social, afectiva, cultural y económica.

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En cambio, se diferencia en que hay zonas con mayores recursos hídricos, como los valles que constituyen pequeños oasis, las zonas de montaña, muy árida y do llanura. Existen poblaciones con idiosincracias y agriculturas diferentes en las diversas regiones de la provincia. Del mismo modo hay zonas con mayor o menor cantidad de servicios, con mayor oferta de servicios esenciales para la comunidad y zonas marginales no integradas. En consecuencia se plantea al Gobierno de La Rioja un desafio de singular valor : el "Desarrollo rural integrado". Este implica un proceso que conduce al cambio, pero este cambio se puede lograr a través de diferentes formas, para ello se dispone de libertad de elección entre diferentes modelos. Se puede aspirar al modelo de desarrollo de los países tecnocráticos, el de otros no clasistas, a algunas formas originales, a alternativas mixtas o a algunas experiencias latinoamericanas que persiguen una forma de desarrollo diferente. La alternativa que se elige en este planteamiento es la propuesta para las zonas pobres de America Latina.

La opción por el desarrollo requiere asumir una postura ética, que permita asegurar a todos los hombres las condiciones de la convivencia social, en la que los valores como la igualdad, la libertad, sean entendidos como sustantivos e indispensables para el logro de una mejor calidad de vida.

Por 10 tanto la Secretaría de Estado de Cultura y Educación de este gobierno constitucional y democrático, propuso una opción para los grupos más desfavorecidos y las poblaciones rurales.

El desarrollo que se propugna es endógeno para que cada comunidad pueda definir su propio proyecto de desarrollo, sin perjuicio de su articulación con el proyecto provincial. Este altimo debe rescatar su tradición y su cultura y, como fruto de su creatividad, ser capaz de definir sus formas de organización económica.

Un desarrollo autosufuciente para que cada sociedad se base en su propia fuerza y recursos en los términos de la energía de sus miembros. Además, se incorpora la visión ambiental del desarrollo basado en la preservación del medio cultural y en la conservación de los recursos renovables a fin de evitar la desertificaci6n resultante de la explotaci6n del medio como un recurso desechable.

Se trata de un desarrollo con un enfoque sistémico, es decir visto como una totalidad que articule todos los aspectos, para que todos sus elementos funcionen de manera organizada ya que de 10 contrario no producirían el resultado esperado.

Por ello el programa de educación en zonas áridas y control de la desertificación es una iniciativa de la Secretaría de Estado, la que, si bien es cierto surge del sector educación, por su envergadura y la compleja problemática ambiental que trata, requiere de la concurrencia de otros sectores del gobierno provincial y de la comunidad. En este sentido, el programa se - inici6 como una estrategia de Desarrollo Rural Integrado para . atender los grandes problemas socio-económicos, y culturales derivados del desequilibrio del ambiente y el grave proceso de desertificación que sufre la provincia.

El objetivo general que sustenta'el programa es el siguiente :

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"Ejecutar a partir de un enfoque de educación integral, acciones intersectoriales orientadas a caracterizar, disminuir y/o revertir el proceso de desertificación que afecta a las zonas áridas de la región, a fin de crear las condiciones que faciliten el inicio de un proceso de desarrollo comunitario autosostenido".

Sus objetivos inmediatos son los siguientes:

Caracterizar las condiciones sociales, económicas, productivas y culturales de las poblaciones involucradas en el ámbito del proyecto e identificar y evaluar el proceso de desertificación existente en la Región, sugiriendo las acciones principales que inciden en su reversión.

Generar en la población, las capacidades minimas para operar eficaz y eficientemente en: disminuir los efectos de la decertificación y ejecutar procesos de desarrollo integrado.

Organizar el "Centro de Educación, Medio Ambiente y Desarrollo Integrado de Los Llanos", para su pleno funcionamiento hacia fines de 1992.

Constituir una Red de Escuelas Agropecuarias que cumplan con los preceptos organizativos, curriculares y metodológicos similares a las del Centro de Educación, Medio Ambiente y Desarrollo Integrado de los Llanos y que tengan vocación Subregional e interregional.

Un conjunto de fundamentos de diverso orden justifican o sostienen este "Programa de Educación en Zonas Aridas y Control de la Desertificaci6n". Estos fundamentos son de corte político y corrqsponden a los criterios básicos de una sociedad democrática y participativa, en los que se procura la justicia social, la independencia social, política y económica.

Otro gran fundamento del programa, lo dá la vigencia desde 1979 del Proyecto principal de educación para América Latina, fomulado por la Organización de Naciones Unidas para la Educación, la Ciencia y la Cultura, (UNESCO), cuya declaración de México (1979) solicitó a los estados mienbros : "Dar la máxima prioridad a la atención de los grupos poblacionales más desfavorecidos, localizados principalmente en las zonas rurales y áreas suburbanas las cuales exigen acciones urgentes y oportunidades diversificadas acorde con sus propias realidades, con miras a superar las grandes diferencias que aOn subsisten entre sus condiciones de vida y las de otros grupos 'I.

Las poblaciones que el programa debe atender en forma prioritaria abarcan una extensa gama, pero de todas ellas se destacan por su significación para la provincia de La Rioja, los grupos poblacionales afectados por la pobreza crítica los cuales se hallan ubicados en las zonas rurales y áreas rurales marginales. Cabe señalar que por pobreza se . entiende las condiciones de vida de una población caracterizada por la insatisfacción de sus necesidades básicas tales como: alimentación, vivienda, salud y educación, entre otras.

Un tercer elemento que contribuye a fundamentar esta propuesta es la Conferencia de Estocolmo (Suecia) realizada en 1972, sobre el Medio Ambiente Humano, organizada por las Naciones Unidas. Su

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declaración y su primer estatuto afirma que "el hombre, tanto dependiente del medio ambiente como moldeador del mismo, tiene la responsabilidad de mejorar la calidad de vida humana. La proteción, manejo y buen uso de los recursos de la tierra para que puedan ser compartidos por toda la humanidad, no sólo por las generaciones actuales, si no también por las futuras".La Conferencia de Estocolmo puso énfasis en la necesidad urgente de reordenar las prioridades del hombre, así como la necesidad de cambios profundos y penetrantes en la forma en que el hombre mira su mundo, su rol con la naturaleza y su relación con sus semejantes.

La conferencia adoptó la premisa de que los "intereses en materia ambiental no son ni deben ser obstáculos para el desarrollo, por el contrario deben complementarse y reforzarse mutuamente". Estocolmo en definitiva, marc6 el comienzo de una nueva forma de pensar y actuar en el tema del Medio Ambiente.

Pocos años después, en 1977, se suma a ello la Conferencia Intergubernamental sobre Educación Ambiental de Tbilisi (U.R.S.S.), convocada por la UNESCO, en colaboración con el Programa de Naciones Unidas para el Medio Ambiente. Su resultado más importante lo constituye la Declaración y 41 recomendaciones sobre Educación Ambiental. Las recomendaciones se centran en dos tópicos principales: el papel, los objetivos y los principios de la Educación Ambiental, por un lado, y las estrategias para el Desarrollo de la Educación Ambiental a nivel nacional, por otro.

Esta declaración atribuye un papel de singular importancia a la educación en la conservación del medio ambiente. Dice acerca de ella, que debe actuar como guía y facilitadora del desarrollo de las personas y de las comunidades, a través de la toma de conciencia y responsabilidad por el medio ambiente. La educación debe desarrollar en todos los individuos un entendimiento de las interacciones y la interdependencia de los aspectos físico- biológicos, sociales y culturales del medio ambiente y de las complejas relaciones entre el desarrollo socio-económico y mejoramiento del medio.

. "A través de la educación los grupos sociales y los individuos deben poder adqui rir un conjunto de valores y sensibi 1 idad sobre el medio y la motivación para participar activamente en la mejora y protección del medio ambiente y deben desarrollar habilidades para identificar y resolver problemas ambientales".

Todos estos fundamentos se vinculan con los diagnósticos que diversos investigadores y científicos han realizado en los Qltimos afios, en esta provincia y región y que indican una creciente desertificación lo que ,implica la construcción paulatina y permanente del desierto, a través de la destrucción consciente o inconsciente del medio ambiente. Esta situación, ya tiene una primera respuesta jurídica, a partir de la nueva Constitución Provincial sancionada el 14-8-86 y que consagra en su artículo NO66 el : "Derecho al medio ambiente sano".

"...Los habitantes tienen derecho a un ambiente de vida salubre y ecológicamente equilibrado y el deber de conservarlo".

O'. . .El Estado promoverá la preservaci6n, conservación, defensa y mejoramiento del medio ambiente en el territorio provincial,

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para lograr una óptima calidad de vida. Toda persona cuya acción pueda producir la degradación del ambiente queda obligada a tomar las precauciones para eviterla.

Contexto General Nacional y Provincial

La República de Argentina fu6 habitada por diversos grupos aborígenes antes de la conquista espaiiola, ocurrida entre los siglos 16 y 17. En la región noroeste se encontraban las culturas más avanzadas que se hallaban bajo la dominación del Imperio Inca.

Durante la época colonial y hasta alrededor de 1880, la región mencionada se caracterizó por su prosperidad como consecuencia de la minería, fabricación artesanal de telas, talabarteria, producción de vinos, etc. favorecido por el intercambio comercial muy intenso con el Alto Perú y con Chile.

En este ámbito, y en las últimas décadas del periodo mencionado, la provincia ejerció un notable liderazgo político nacional a traves de sus conductores naturales, los caudillos Facundo Quiroga, Angel Vicente Peñaloza y Felipe Varela, quienes propugnaron los ideales federales y de unidad latinoamericana.

Diversos acontecimientos pol íticos determinaron la pérdida de ese liderazgo, y, como consecuencia, se inicio la organización del pais al estilo liberal, sustentado en la idea del progreso con un estado centralizador y un modelo de desarrollo agro-exportador concentrado en el Puerto de Buenos Aires y en la Pampa Húmeda. Pero, una parte del pais en cierta forma quedó marginada no obstante constituir el 70 % del territorio nacional correspondiente a la región árida y semiárida. En esta forma, el diseño de la Argentina, presenta un gran desequilibrio, al punto de que 83 % de la población nacional es urbana con lo que se privilegian las actividades secundarias . y terciarías y se descuidan las auténticas fuentes de producción : las actividades primari as.

La gravedad de la situación ha sido puesta en evidencia por el "Mapa de la Pobreza", realizado por el Instituto Nacional de Estadfsticas y Censos, el cual indica que gran parte de la población argentina, se encuentra con sus necesidades básicas insatisfechas y registra los valores más dramáticos en las zonas áridas y semiáridas. La explicación de esa pobreza está, por un lado, en la fragilidad ambiental de las zonas áridas y semiáridas y, por el otro, en el proceso mismo de formación del pais.

La expansión agropecuaria y el desarrollo industrial, profundizaron el predominio económico de Buenos Aires y su zona de influencia. Predominio que se manifiesta en los siguientes puntos:

- el régimen de propiedad de la tierra, latifundio monoproductor asociado al minifundo familiar.

- la explotación arrasante de los recursos naturales que provoca la desertificación de extensas regiones exportando los recursos sin capitalización local.

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- la inexistencia de servicios asistenciales apropiados.

- la falta de políticas regionales que compensen las agudas di f erenci as.

Las concentraciones urbanas estimulan el crecimiento de industrias y servicios alejándolos del ambiente rural y generando 91 desequilibrio comentado que se convierte en el mayor obstáculo para el desarrollo integral.

Los recursos humanos son absorbidos por las ciudades y de allí pasan al suburbio industrial. Normalmente se alojan en la periferia urbana; en viviendas provisorias con muy bajo nivel de vida. Estos asentamientos espontáneos marcan, en las zonas áridas y semiáridas, importantes aspectos de desertif icación sobre áreas frágiles como los piedemontes o las planicies que rodean los oásis i rri gados.

De esta situación participa la provincia de La Rioja como uno de sus más claros exponentes. El agente iniciador del proceso fue la construcción de una red ferroviaria de 42.000 Km. que unió todos los puntos del país con el Puerto de Buenos Aires, reclamó maderas para los durmientes y combustible originando tala indiscriminada de bosques. A la rápida movilización económica que produjo el ferrocarril, le siguió una actividad de extracción forestal sin ningún tipo de planeamiento. La prospera ganaderia fue sustituida por el obraje y cuando los recursos para esta última empezaron a agotarse, se retornó a la ganadería, pero esta vez con niveles muy bajos de producción. A ello le siguió una etapa del uso ganadero extensivo con bovinos y caprinos que disminuyó aún más la calidad y cantidad del forraje disponible, transformándolo en un bosque degradado de escaso valor forestal y forrajero. Esa degradación dañó no solo los suelos de la región, sino que implicó una creciente decertificación y deterioro de la producción, contribuyendo al empobrecimiento general de las poblaciones en las que se incluyen la provincia riojana.

Se procurará explicar a continuación, el por qué se proyecta el Centro de Educación, Medio Ambiente y Desarrollo Integrado de los Llanos así como la red de escuelas agropecuarias, que determinaron la elección del disefio, que se presenta a consideración.

El probloma y su situación actual. i

La problemática es' de indole ambiental y, por lo tanto, muy compleja. Los datos siguientes permiten una mayor comprensión de la situación:

Se reconoce que la Argentina tiene dos grandes espacios:

agropecuarias en general, y; a) El fértil con suelos y climas propicios para las actividades

b) El árido y semiárido, al cual se le asigna aproximadamente el 70% de la extensión del territorio nacional.

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En este Último se halla la provincia de La Rioja, situada en la parte centro-oeste del territorio nacional, limitando con las provincias de Catamarca, Córdoba, San Juan y San Luis y con la República de Chile, con una superficie de 94.875 Km2.

En general se caracteriza por un clima desértico. y semidesértico.

Todos los suelos de la región presentan limitaciones serias, entre las cuales se destacan:

- bajo contenido de materia orgánica,

- baja capacidad de retención de humedad,

- existencia de tosca,

- capa superficial de 5 a 8 cm compactada y cubierta por una capa de limo fino,

- erosión hídrica y en menor grado eólica. En algunos sectores hay cárcavas,

- tala descontrolada de bosques y sobrepastoreo que contribuyen a incrementar el proceso de desertificación.

Pese a que la aridez es una condición de toda la provincia, el motivo del proyecto es só10 la región de Los Llanos por su desertificación.

La región de Los Llanos, originalmente habitada por numerosos aborígenes, fue ocupada luego por los conquistadores españoles quienes se establecieron junto a cursos de agua.

Los extensos bosques de quebracho blanco (ASDidOSDerW SP.1, Y algarrobos blanco (prosOD is alba) Y negro (Proso~ ici w) con otras especies menores como tusca (Acacia aroma) , retama (8ulnesi 'a retama), brea (Cerc.idium australis) Y tala (Celtis S U ) , poseían un estrato arbustivo dominado por jarillas (Jus di var i cata Y L.cuneifo11 'a) , lata (Mimo- arinatus ) Y atamisqui (-Dari '9 atamicauea).

Los bosques de Los Llanos que en a l g h momento albergaron una densidad elevada de la población, han dejado de existir ocasionando la emigración de su poblaci6n, tras la proliferación del matorral y el incremento de los suelos desnudos y erosionados, como consecuencia del deterioro del pastizal.

Su población, excluyendo la. capital provincial, es de 39.285 personas dedicadas fundamentalmente a la producción ganadera (bovina y caprina). Hay entre ellos, distintos estratos socio- económicos y cada uno de ellos enfrenta las condiciones limitantes del medio, de modo diferente.

Por un lado existe un reducido ni=imero de grandes ganaderos (5%) con más de 300 cabezas, con campos dotados de infraestuctura más o menos adecuada a esa escala de producción, con cierto grado

' de innovación tecnológica y atisbos de mejoramiento de calidad de la producción.

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El segundo grupo está contituído por aquellos ganaderos propietarios que poseen entre 50 y 300 cabezas, con posibilidades de operar a través de creditos y cuyo éxito económico depende fundamentalmente de las condiciones climaticas. Tienden al mejoramiento de la producción aunque con grandes variáciones estacionales.

Un tercer grupo, es más numeroso, posee escasa cantidad de cabezas de ganado (inferior a 50) en su mayoría no cuenta con titulo de propiedad.

Desde el punto de vista cuantitativo, los centros poblados de Los Llanos se organizan en tres niveles.

a) los que poseen más de 500 habitantes, entre las que figuran las cabeceras departamentales,

b) las localidades intermedias con 100 a 500 habitantes, y

c) aquellas con menor de 100 habitantes.

En las comunidades más pequeñas viven 5.300 personas lo que significa el 39 %, de la población de Los Llanos, exceptuando la capital. Estas poblaciones se concentran en torno a los '*puestos**, que constituyen la unidad laboral de esta zona desértica.

La provincia de La Rioja, se ha caracterizado por ser una fuente de emigración de recursos humanos. Su taza de crecimiento está por debajo del promedio nacional. Históricamente esta migración se dirigió a la periferia de Buenos Aires y también a la Patagonia. Sin embargo, en aflos recientes y, a partir del establecimiento de un régimen especial de excención de impuestos para la instalación de industrias en La Rioja, ésta ha concentrado a los emigrantes del interior provincial. El despoblamiento del interior incrementa la población urbana dedicada a la administración pQblica y a las incipientes industrias.

En la región de Los Llanos se localiza el interés de este Proyecto, la población alcanza a 39.285 personas, con un aumento intercensal insignificante y el surgimiento de dos municipios francamente urbanos,.. Chamical y Rosario Vera Pefialoza.

La población económicamente pasiva aumenta en los departamentos más rurales, por las características de trabajo irregular o de. trabajadores eventuales, lo que se evidencia en una vasta franja de población con necesidades básicas insatisfechas.

Chepes es la cabecera del Departamento Rosario Vera Peflaloza. Posee 8.653 habitantes (Censo Nacional 1980) con un 50,4 % de población urbana. Se halla ubicada al sur del territorio provincial, casi al límite con las provincias de San Luis y de San Juan.

Esta ciudad fue otrora una importante estación ferroviaria y por lo tanto, un dinámico centro obrajero como consecuencia a la tala irracional de los bosques. Igualmente, su producción ganadera caprina fue preponderante.

El desarrollo que impulsó el traslado de los asentarnientos originales lejos de las fuentes de agua, determinó en el largo

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plazo su involución, debido a que no consideró la necesaria conservación de los recursos naturales renovables.

La situación de Chepes es modelo de la región. En efecto, la desertif icación creciente constituye el principal problema.

Medio ambiente

El estudio llevado a cabo por el Centro para la Promoción y Conservación del Suelo y el Agro, y la Asociación Argentina para la Conservación del Agua y del Suelo, confirma un proceso erosivo en la Provincia de La Rioja, que alcanza la cifra más alta del país (45,5 %) en una superficie de 9.223 ha. La casi totalidad de la superficie que ocupan Los Llanos, experimenta erosión hídrica (3.500.000 ha), de las cuales 2.400.000 ha presentan erosión hídrica "severa y grave" (Biurrum F.).

El suelo de La Rioja, se está degradando a un ritmo tal, que de no tomarse 1 as medi das conservaci oni stas necesarias, pronto será inutilizable.

La rapidez de esta degradación depende principalmente de dos factores o condiciones:

- el alto grado de inestabilidad del medio natural y - la intensidad e irracionalidad de su uso.

Las consecuencias de la desertificación se reflejan en lo ambiental y por lo tanto en lo social, cultural y en lo económico productivo.

Además, en lo ambiental, se agrega un desconocimiento notable de grandes aspectos del medio ambiente. En lo socio-cultural, la desertificación produce un empobrecimiento de los agrupamientos sociales, que se evidencia de manera dramática en la' constante emigración, y en la franja de la población económicamenta activa, la que es decisiva en la dinámica poblacional por su capacidad de trabajo, promoción y participación en los procesos sociales.

La política oficial no ha evidenciado una clara preocupación por Los Llanos y su desarrollo sostenido.

Por otra parte, la falta de integración de Chepes al territorio provincial, se hace notable, 250 Km la separan de la capital provincial y los suministros de diversos tipos son' provistos por las provincias vecinas.

En materia educacional, la oferta educativa es adecuada, desde el punto de vista cuantitativo, pero no asi desde el cualitativo, ya que no contempla la correcta articulación con las necesidades productivas de la región. Asimismo, no existe hasta el presente ninguna acción planificada para la provincia y menos aún para Los, Llanos que permita una atención adecuada al elevado número de personas que quedaron al margen del sistema educativo formal.

Las comunidades y caseríos de menos de 100 habitantes, tan abundante en Los Llanos, continúan en su deprivación y.,

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marginalidad y reclaman en forma urgente acciones socio- culturales, Esto es especialmente notorio en el caso de la mujer, cuya condición femenina y campesina la hace doblemente postergada en este sentido, no obstante su notable rol en la socialización, en relación con el medio ambiente y en la economia de subsistencia f ami1 iar .

En lo "económico-productivo'' el proceso de desertif icación también aparece vinculado a un crecimiento relativamente pequeño de la masa ganadera, a los escasos rendimientos de las actividades productivas, así como a la merma de la extracción maderera a causa de la fuerte retracción sufrida por la masa boscosa de toda la zona

En el caso de Chepes, a la desertificación creciente se le añade una progresiva concentración urbana que implica, por lo tanto, el despoblamiento del territorio interior.

La ubicación geográfica, la gran distancia que la separa de los otros centro urbanos, la precariedad en los aspectos ambientales, sociales y a la vez sus potencialidades, le otorgan caracteristicas especiales que deben considerarse para iniciar una acción integral. .

En consecuencia, conocer qué y cómo se opera sobre la realidad es un imperativo. De igual modo proporcionar una educación que facilite aprendizajes significativos y vivenciales, que transmita conocimientos pertinentes, que favorezca la generación de nuevas respuestas, la critica comprensión del medio y capacite para un esfuerzo laboral que permita la sastisfacción de necesidades de una vida digna y, al mismo tiempo conserve el hábitat.

Tal finalidad constituye el desafio del Programa de MAB, UNESCO sobre Educación en Zonas Aridas y Control de la Desertificación. Este programa de caracter provincial y vocación subregional e interregional, pretende, a través de la educación, la investigación y, las tecnologías apropiadas, contribuir al control de la desertificación en las zonas áridas de América Latina y Africa, que redunde en beneficios para un mejoramiento de la calidad de vida mediante el Desarrollo Integrado.

2. CENTRO DE EDUCACION, MEDIO AMBIENTE Y DESARROLLO INTEGRADO DE LOS LLANOS

Este Centro tiene por función desarrollar un conjunto de acciones integradas de investigación, educación y/o comunicación social, orientado a articular la respuesta del medio ambiente con las nesecidades de la comunidad para contribuir al desarrollo autosostenido.

El eje conceptual de estas acciones consistifá en el conocimiento, exhaustivo de las causas y consecuencias del proceso de desertificación, la generación de nuevas actitudes y comportamientos frente al problema del deterioro del medio ambiente y del desarrollo de acciones conduce-ntes a un mejoramiento del hábitat.

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Se entiende por desertificación un proceso de grave deterioro de la producción biológica, de la diversidad específica y de las relaciones ecológicas de un determinado ambiente, generado por la acción humana.

Este proceso tiene una marcada incidencia en el hombre y en los agrupamientos sociales, que se traducen en una carencia socio- afectiva cultural que podría considerarse una verdadera "Decertificación Humana", por ello el Proyecto expresa acciones escencialmente educativas. Considera que, a partir de estas actividades, se pueden generar procesos de intercambio de experiencias que se desarrollen en otras zonas, provincias del país y eventualmente en otros países con características similares.

La concepción educativa que sirve de marco a estas acciones, consiste en definirlas como factor del desarollo social. En tal sentido, tanto las investigaciones de carácter participativo, como las acciones educativas específicas y de comunicación social, muestran de qué manera la educación. puede contribuir efectivamente al desarrollo de la comunidad sin desvirtuar su propia naturaleza y sin superponer sus acciones con las de otros sectores.

El Centro, en cuanto al conjunto de acciones, iniciará sus actividades en el Departamento Rosario Vera Pefíaloza, con su sede local izada en Chepes.

Tal como está concebido este Centro constituye un -sistema social abierto. Su estructura interna permitirá la relación directa en todas sus funciones con la comunidad y el medio ambiente, por cuanto ellos constituyen la esencia de su accionar.

Descripción del Centro

El Centro estará constituído por una Unidad de Coordinación y Desarrollo Comunitario Integrado y 4 áreas de operación:

- Area de Investigación Científica y Desarrollo de Tecnologías Apropiadas.

- Area de Módulos de Educación Sistemática para el Control de la Desertificación y Apoyo al Desarrollo Integrado.

- Area de Tinkunakos (Encuentros Educativos Integrales).

- Area de Comunicación Social.

Descripción sintética del proceso

La particularidad y factibilidad del presente Proyecto se funda-menta en una concepción de desarrollo no tradicional. Considera que es el hombre el principal factor de su propio crecimiento, siempre que no se encuentre limitado por las condiciones de su ambiente y posea los recursos técnicos y

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materiales indespensables. Dentro de esta idea los principios de equidad y de participación constituyen los ejes de un estilo de organización social que posibilitan un desarrollo integral.

En este sentido el Proyecto, parte de la evidencia de que los habitantes de las zonas áridas a quienes están dirigidas las acciones, poseen una serie de carencias y restricciones que imposibilitan la obtención de condiciones mínimas de bienestar.

Se define como la causa principal de estas carencias y restricciones al fenómeno de desertificación que viene acentuándose en toda la región desde hace varias décadas. Este fenómeno es de tal magnitud que ha incidido sobre los niveles de conciencia y el comportamiento de sus habitantes, incorporándolos a un verdadero proceso de desertificación generalizado.

Algunos de los propósitos iniciales del Proyecto son :

o1 vi dados ; - el rescate de los conocimientos populares, en gran medida

- el mejoramiento de las tecnologías y costumbres tradicionales;

- la realización, de estudios e investigaciones tendientes a conocer de manera exhaustiva y precisa las causas y consecuencias de la desertificación, así como las limitaciones y posibilidades de desarrollo que posee la población involucrada en las actuales circunstancias.

Para el cumplimiento de esta primera etapa de estudios e ,

investigaciones, así como para las otras fases, el Proyecto prevee la participación plena de la comunidad en la medida de sus posibilidades. En tal sentido una de las formas que se utilizarán será los "Tinkunakos" o Encuentros entre miembros de la comunidad así como con técnicos e investigadores en un proceso de intercambio y enriquecimiento mutuo. De esta manera podemos hablar de "Tinkunakos" de investigación, de programación y de ejecución de actividades específicas.

Cada una de las etapas o fases del Proyecto está intimamente relacionada con las demás, cuya ejecución implicará un proceso dinámico de articulación y retroalimentación permanente.

Area de Investigación Científica y Tecnológias Apropiadas

La finalidad de ésta será:

- la indagación de la realidad social, ambiental y su i nterrel ación.

- , el rescate, generación o trasplante de tecnologías apropiadas para zonas áridas y semiáridas, en particular las de bajo costo y orientadas a minimizar los procesos de desertif icación.

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- la comunicación (extensión) del conocimiento logrado, así como la producción del mismo con la prticipación de las poblaciones-meta.

Sobre la base de los aportes del Area y con la facilitación que proporcionará la Unidad de Coordinación los pobladores de cada local idad estarán en condiciones de diseñar una "Propuesta de Desarrollo Comunitario Integrado" a partir de la problemática de la desertificación.

Areas de Mádulos de Educación Sistemática para el Control de la Decertificación y Apoyo al Desarrollo Integrado

Su finalidad será la brindar la educación necesaria para el logro de los diversos proyectos comunitarios sobre la base de la identificación de las necesidades educativas priorizadas. Este Proyecto contempla la organización de un Centro en Chepes, la incorporación a esta concepción de la Escuela Técnica Secundaria de Totora1 y de otros Centros que se integren al Proyecto mediante la constitución de una Red.

Cabe señalar, que el Centro de Chepes, a través de un curriculum sustentado científicamente, brindará la formación básica y capacitará en las tecnológías necesarias para conducir procesos productivos alternativos seg6n las demandas y necesidades de la comunidad, en vista a contribuir con el proceso de desarrollo integrado de las zonas áridas y semiáridas.

Sus destinatarios serán los habitantes de la región, cualquiera sea su edad y situación ocupacional, que puedan participar de una capacitación determinada, a través de las denominadas "Cátedras Abiertas", cuyos protagonistas revisten la doble función de educador-educando.

El proyecto prevé además la organización de Areas Didáctico- Productivas con modalidad de trabajos cooperativos y el desarrollo de proyectos productivos para el trabajo socialmente Qtil, que posibilite la integración escuela-alumno-familia.

Area de Tinkunakos : Encuentros Educativos Integrales

Serán organizaciones educacionales que constituirán una instancia para la reflexión y el aprendizaje y tenderán al rescate del saber y expresión popular. Se enmarca en la denominada "Educación No Formal" y van a generar la participación de todos los estamentos de la comunidad. Su finalidad es la autocapacitación, para asumir la propia real idad y las respuestas a diversas necesidades.

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Area de Comunicación Social

Divulgará el aporte de todos los sectores del Centro. Se concretará inicialmente en la instalación de una radio emisora en Chepes que cubrirá paulatinamente toda el área de desarrollo del Proyecto.

Tendrá. por finalidad atender las necesidades de comunicación social detectadas, el fortalecimiento de la identidad cultural, la difusión de la Educación Ambiental y la Animación Socio Cultural de Los Llanos.

Se considera que podrá actuar como medio de Educación a Distancia para los efectos de la "Educación Ambiental".

Red de Escuelas Agricolas en Zonas Aridas

La red de escuelas agrotécnicas de zonas áridas y semiáridas de nivel medio, es considerada como un mecanismo de integración y cooperación de instituciones educativas que asuman ciertas responsabilidades y que ejecuten actividades definidas con el propósito de que, en el mediano plazo, se pueda constituir una organización de caracter sistemático que rebase los límites de la Jurisdicción nacional.

Cabe destacar que dicha Red se establecerá en base al Programa de Educación en Zonas Aridas y Control de la Desertificación propugnado por esta Secretaría de Estado.

La Red deberá nacer de la toma de conciencia del crecimiento acelerado de los problemas del medio en las zonas áridas y semiáridas, teniendo, la misma, una progresiva expansión del número de instituciones que la integren.

El objetivo de la Red será : intercambiar informaciones, documentación y recursos humanos. Además compartir experiencias y materiales producidos (didácticos y otros). A ellos se agregará una cooperación o ayuda mutua entre las instituciones que cosidera una estrategia 'de utilización más racional de los recursos.

Otros beneficiarios directos de la "Red" serán los integrantes de las poblaciones situadas en zonas áridas y semiáridas de las áreas en las que se desarrollará la misma. Además de los estudi antes, los adultos de ambos sexos (campesi nos, pequeflos productores, madres de fami lia, trabajadores rurales, entre otros) estarían capacitados para actuar frente al avance del proceso de desertificación y para alcanzar mejores niveles de vida. I

Si tuaci6n Actual del Programa

La Red se encuentra constituída ya, y la Coordinación General de la misma está a cargo de la Direccibn Nacional de Educación Agropecuaria y la Dirección General de Politica y Planeamiento de

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la Secretaría de Estado de Cultura y Educación, con el apoyo de la UNESCO. Participan de la misma 18 escuelas de la zona Centro y Noroeste del país, ubicadas en zonas áridas.

Con esta acción se tiende a mejorar la calidad de la enseñanza de una manera efectiva.

El "Proyecto para la creación del Centro de Educación, Medio Ambiente y Desarrollo Integrado de Los Llanos", fue elaborado por la Dirección General de Política y Planeamiento y una Misión Intersectorial de UNESCO (agosto 1988). Por gestiones de la Embajada de Argentina ante esa Agencia de las Naciones Unidas, fue presentado por la Secretaría General de UNESCO ante fuentes de financiamiento internacional.

Las gestiones hasta el momento, dada la envergadura de la asistencia solicitada, se cumplen a un ritmo adecuado y tienen favorables perspectivas de materialización.

Mientras tanto, la Secretaría de Estado de Cultura y Educación, se encuentra en pleno cumplimiento del convenio con UNESCO para la realización de un "Programa Modular de Educación Ambiental de Adultos en Zonas Aridas". En estos momentos el Equipo Técnico de la misma ha elaborado diversos módulos referidos a los temas : clima, agua, suelo, energía, flora, fauna, tecnologías apropiadas, trabajo y mujer.

Por otra parte, y tambien mediante asistencia técnica de UNESCO, se encuentra en la fase preparatoria el "Proyecto de Construcción de espacios Educativos con Tecnologías Apropiadas para la Local idad de Totoral", Departamento Rosario Vera Peñaloza. Se trata de una construcción que recupera las tecnologías de la región mediante el uso del adobe tradicional mejorado y con estructura antisísmica.

Cabe señalar que este Proyecto permitirá disminuir notablemente los costos y lograr la participación de la comunidad, mediante su aporte de mano de obra en una tarea educativa no formal y de animación socio-cultural.

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UNESCO 1987. Educación Ambiental: Módulo para la formación de Docentes y Supervisor de Escuelas Primarias. - Serie Educación Ambiental No.5. Santiago de Chile.

UNIVERSIDAD DE CALDAS 1984. Seminario-Tal ler Dimensión Social del Desarrollo. Perspectivas para el trabajo con la familia y la comunidad. Faculdad de Desarollo Familiar. Manizales. Colombia. ’

VERA GODOY-, R. 1987. Educadores polivalentes. UNESCO-OREALC. Santiago de Chile.

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Acción del IADIZA en investigación, conservación y desarrollo en la llanura mendocina

Juan Carlos Guevara Elena María Abraham de Vásquez

Roberto Juan Candia Maura Beatriz Kufner

Instituto Argentino de Investigaciones de las Zonas Aridas

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AGRADECIMIENTOS

A Balboa, O., Berra, A.B., Cavagnaro, J.B., Claver, S., Dalmasso, A.D., Duffar, E., Estrella, H.A., Horno, M.E., Pérez, E.H., Roig, F.A., Silva, J.H., Torres, E.R. y Trione, S.O., que' aportaron en distinta medida información, en algunos casos inédita, para la elaboración de este documento.

A Borsetto, O. y Estevez, O.R. por la importante colaboración que brindaron durante la elaboración del documento.

A Lombardi, A.A. por el esmero con que confeccionó las figuras.

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- 89 -

l.NQIcE 1. INTRODUCCION

1.1. Origen y objetivos generales del proyecto 1.2. Caracterización del área dc estudio

2. BASES CONCEPTUALES Y METODOLOGICAS DE LA ORGANIZACION DEL PROYECTO

3. RESULTADOS

93

93 94

97

99 3.1. Estructura del ecosistema 99 3.1.1. Estudios disciplinarios 99 3.1.1.1. Clima 99 3.1.1.2. Geomorfologia 101 3.1.1.3. Caracterización de los suelos 101 3.1.1.4. Recursos hidricos 102 3.1.1.5:Investigaciones básicas en vegetación y fauna 103 3.1.1.6. Aspectos socioeconómicos 110 3.1.1.7. Estudios de erosión 120 3.1.2, Evaluación integrada de recursos 121 3.1.2.1. Carta ecológica de Mendoza 121 3.1.2.2. Evaluación de la aptitud de las tierras de la

Meseta del Guadal 125 3.1.2.3. Estudio de procesos de desertificación . 127 3.2.Funcionamiento del ecosistema 3.2.1. Balance hídrico y crecimiento en distintos

estratos vegetales 3.2.2. Productividad primaria aérea neta y fitomasa . 3.2.3. Herbivoria 3.2.4. Cambios ambientales y respuestas adaptativas de

3.2,5. Ecologia experimental 3.2.5.1. Desmonte selectivo y resiembra de gramineas 3.2.5.2. Dinámica hidrica y de temperatura del suelo en

3.2.5.3. Pastoreo simulado 3.2.5.4. Evaluación del impacto del sobrepastoreo

los grupos humanos en el noreste

áreas con distintos tratamientos de desmonte

128

128 131 132

134 138 138

139 140 140

3.3. Mejoramiento del ecosistema 142 3.3.1. Incremento de la disponibilidad hidrica 142 3.3.2. Fijación de médanos y estabilización de taludes 143 3.3.3. Banco de germoplasma 144

3.4. Alternativas viables de desarrollo regional tendientes a la conservación y la recuperación de los recursos

3.4.1. Aprovechamiento de especies nativas de zonas

3.4.1.1. Vegetales 3.4.1.2. Animales 3.4.2. Producción de carne bovina 3.4.2.1. Análisis de sistemas 3.4.2.2. Obtención de información básica 3.4.2.3. Comprobación del sistema de producción 3.4.3. La Reserva de Biosfera de Ñacuñán como modelo

articulación entre conservación y desarrollo 3.4.3.1. Criterios para su establecimiento 3.4.3.2. Zonificación 3.4.3.3, Propuesta de manejo integrado de recursos

áridas

145

145 145 151 153 153 154 156

156 157 158 159

de

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- 90 -

4. ANALISIS DE LAS PROYECCIONES Y LIMITES DE LOS RESULTADOS Y DEL ENFOQUEbY METODO DE PROYECTOS INTEGRADOS 161

BIBLIOGRAFIA 165

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- 91 -

FIGURAS

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

Ubicación del área de estudio.

Croquis geomorfológico de la provincia de Mendoza.

Climodiagramas de tres localidades de la llanura.

Profundidad del agua subterránea en la llanura.

Carta de vegetación y geomorfas de la Reserva Ecológica de, Ñacuñán:

96

100 i

,' 104

105

Contenido de proteina bruta, calcio y fósforo de gramineas forrajeras del centro este y sur este de llanura.

la 107

Variación en el tiempo de la amplitud de los nichos tróficos en Dolichotis patagonum (mara) y bovinos. 111

Distribución por edad de la población del área centro este de la llanura. 113

122 Unidades ecológicas de la llanura.

10. Rendimientos acumulados y parciales de hojas y de tallos de las gramineas de Ñacuñán en el periodo 1985/86. 130

11. Tendencia de la actividad diaria de Dolichotis patagonum según la estación del año en el área de Ñacuñán.

Localización y extensión de los complejos lacurîarios del noreste de Mendoza.

12.

13. Zonificación de la Reserva Ecológica de Ñacuñán;

14. Circuitos de visita de la Reserva Ecológica de Ñacuñán.

II

CUADROS

1.

2.

3.

4.

5.

6 '.

Textura y contenido de N, P, K, y de materia orgánica y pH de los suelos de tres localidades de la llanura.

Variación mensual de los contenidos medios de proteina bruta, calcio y fósforo de siete gramineas del sector centro este (Campo El Divisadero).

Variaciones nutritiva estacionales del forraje de Atriplex lampa (% sobre MS).

Fenologia de cinco especies de gramineas de la Reserva Ecológica de Ñacuñán (Periodo 198 - 198 1.

Diversidad y representatividad faunistica provincial de la Reserva de Ñacuñbn.

Indices técnicos de producción y productividad de las explotaciones ganaderas dedicadas a la cria de bovinos.

133

135

158

160

102,

107

108

109

111

117

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- 92 -

7. Composición media'dcl capital de las explotaciones ganaderas del centro este de la llanura mendocina dedicadas a la cría de bovinos. 118

80 Margen bruto medio de las explotaciones ganaderas dedicadas a la cria de bovinos. 118

9. Tasa interna de retorno de las explotaciones ganaderas dedicadas a la cria de bovinos. 118

10. Características de los principales sistemas de producción ganadera de la llanura mendocina. 119

11. Erosión actual en la Meseta del Guadal 120

12. Características generales de las unidades ecológicas de la llanura. . 123

13. Clasificación de la aptitud pecuaria de la tierra basada en factores biofísicos y económicos. 126

14. Densidad promedio de las especies de la fauna silvestre. 127

15. Fitomasa y productividad primaria aérea neta del bosque 1

de Prosopic flexuosa de la Reserva de Ñacuñán. 130

16. Consumo de "pellets" de alfalfa según el peso metabólico de la mara en comparacióna a la vaca y a la oveja. 133

17. Oferta y demanda de recursos bióticos de la zona lacunaria del noreste. 136

18. Incremento porcentual de la fitomasa herbácea debido a desmonte y resiembra en una comunidad de Prosopic flexuosa de la reserva de Nacuñán. 139

19. Promedios de valores máximos y mínimos diarios de flujo calórico en el suelo (watt/m2) según la estación del año y distintos tratamientos de desmonte. 140

20. Variación en diferentes biotipos de Trichloris crinita, 144

21. Formación de nódulos radicales en algunas especies del género Prosopis. 147

22. Respuesta de Prosopis chilensis y Prosopic flexuosa a dos niveles de disponibilidad de agua. 149

4

23. Utilización de las gramineas forrajeras en el campo "El Divisadero" , 155

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- 93 -

1. INTRODUCCION

1.1. Origen y objetivos generales del proyecto

Este proyecto tiene como marco de referencia el Programa Nacional de Recursos Naturales Renovables de la Secretaria de Estado de Ciencia y Tecnología de la RepiSblica Argentina. En dicho programa se incluyeron las siguientes áreas de interés nacional y regional : suelo, recursos hidricos, vegetales, faunísticos, marinos costeros y los ambientes acuáticos continentales. Asimismo, se determinaron los problemas que debían ser investigados sobre estos recursos para la propuesta de normas que aseguraran la utilización continua y racional de los mismos.

A nivel provincial, desde 1966 a 1969 el Gobierno de Mendoza, por intermedio de la Dirección de Bosques y Recursos Naturales Renovables, puso en vigencia un programa para el estudio de las posibilidades de uso racional del área no regada de la Provincia. Como corolario de los esfuerzos y gestiones que en este sentido real izó dicho organismo, conjuntamente con la Universidad Nacional de Cuyo y otras instituciones oficiales y privadas, el Gobierno de Mendoza dictó la Ley N' 3.684 de 1970, que creó el Instituto de Investigaciones de las Zonas Aridas y Serniáridas (IIZAS). En el seno de esta repartición provincial se originaron y organizaron, mediante acuerdos y convenios, todos los esfuerzos que diversos entes realizaban en favor de los problemas de la conservación de la extensa área desértica de la Provincia.

I

En 1972, el ámbito de investigación de dicho organismo se extendió fuera del marco provincial, al crearse, sobre la base del mismo, el Instituto Argentino de Investigaciones de .las Zonas Aridas (IADIZA), en virtud de un convenio entre el Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET), la Universidad Nacional de Cuyo y el Gobierno de Mendoza. Posteriormente el IADIZA se integró al Centro Regional de Investigaciones Científicas y Tecnológicas (CRICYT), creado por estos tres organismos con el fin de impulsar el desarrollo de un ámbito adecuado para la ejecución de actividades científicas y

* tecnológicas, atendiendo a las necesidades regionales.

El IADIZA ha desarrollado mQltiples acciones en distintas regiones del país, en cumplimiento de su objetivo fundamental : "investigar la estructura y funcionamiento de los ecosistemas de las zonas áridas y semiáridas, con el fin de proponer estrategias de manejo de sus recursos naturales y lograr un desarrollo armónico entre el hombre y la naturaleza".

La economia provincial presenta un fuerte peso relativo en tres sectores tradi cional es' : la vitivinicultura, la frutihorticultura y la extracción y destilación de petróleo. Los dos primeros se desarrollan exclusivamente en el área regada de los oasis norte y centro, que en conjunto abarcan menos del 3 .% del territorio mendocino (150.927 km2). Si bien el recurso hídrico só10 podría ampliarse en 600.000 ha, el agotamiento del modelo agricola, especialmente el vitivinicola, impone la necesidad de estudiar otras alternativas económicas.

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La hipótesis da trabajo es que el área de secano puede proporcionar alternativas económicas importantes. Dentro de la diversidad de unidades ambientales que 6sta presenta se considera que la llanura es la que tiene mayores posibilidades. Hasta el momento la producción animal constituye la utilización más efectiva de sus recursos vegetales. La llanura, que cubre el 40 % del territorio provincial, concentraba a comienzos de la década del 70 el 68 % de los bovinos y el 55 % de la población vinculada con la ganadería extensiva. Sin embargo, el área ha estado sometida a una explotación forestal y ganadera irracional que ha generado procesos de deterioro y de desertificación.

Este proyecto tiene por objeto proponer, para la llanura, alternativas viables de desarrollo sostenido, basadas- en el conocimiento de las potencial idades y 1 imitaciones de dicho ecosistema. Para ello, se cuenta con la Reserva Ecológica de Ñacuñán y el campo El Divisadero que constituyen una importante infraestructura de apoyo a la investigación.

1.2. Caracterización dal área de estudio

La llanura oriental sedimentación rellenada con cuaternarios, aluviales y límites provinciales, a 10

mendocina es una gran cuenca de materiales continentales terciarios y cólicos. Se extiende, excediendo los largo de bloques orográficos paralelos

1

: la Precordillera, -Cordillera-Frontal y el Macizo de San Rafael en el oeste y las Sierras de San Luis (Sierras Pampeanas Occidentales) en el este (Figura 1 , 2). El sector mendocino está enmarcado por el río San Juan en el norte, el Desaguadero-Salado al este y la Payunia al sur.

Se ha incluído en el proyecto la Meseta del Guadal, que aunque constituye una unidad geomorfológica diferente, se trata de una planicie elevada que comparte las características bióticas y las actividades económicas con la llanura.

En el modelado actual se diferencian fuertes sistemas de médanos e importantes áreas bajas halófilas. La llanura está cruzada por los ríos alóctonos que descienden de Los Andes y que al atravesarla son los responsables del proceso de relleno. Los bordes norte y este de esta cuenca están ocupados en la actualidad por relictos de un antiguo sistema de lagunas y bañados.

Desde el punto de vista climático, la llanura presenta las cuatro estaciones térmicas definidas. La temperatura media anual varía entre 18,2 y 15'C en norte y sur, respectivamente. Las precipitaciones son escasas e irregulares y se concentran en el verano. Varían desde menos de 150 mm en el norte hasta más de 400 mm en el sudeste. La velocidad media anual del viento crece de .

norte a sur, entre 9,6 y 11,6 km/h. Los días de calma decrecen, en el mismo sentido, entre 77 y 9, respectivamente. La resultante de la frecuencia de vientos tiene, en general, una dirección sudeste.

Según la clasificaci6n de Cabrera y Willink (1980), la llanura. se sitúa ,en la Provincia del Monte, dentro del Dominio Chaqueño, Región Neotropical. Al noreste los elementos del Monte se mezclan con los de la Provincia Chaqueña y al sureste con los de la

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- 95 -

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Meseta del Guadal - -'

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1 O0 O 50

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Figura 1. Ubicaci6n del área de estudio.

Page 355: At©lier sur les bases ©cologiques du d©veloppement rural int©gr© et de la lutte contre la

- 96 - N

O

Fuente: Braun et al. (1984) Figura 2. Croquis

. *

Cordillera Frontal. Plegado en el Paleozoico y'dis. locada an bloques por ia tectbnica andine. Rocai sedimentarlas y matombif icas paleozoicas.

Procordillera. Plegada por Ia orogenia herclnice, ps. niplanizada en el Merozoico y einvada an bloques por el dinstrofismo andino. Rocnr paieozolces,

'

Piedemonta. Con niveler de glacis preglaclarn y nbanicos portgiacisrer.

Macizo de Sin Rafael. Bloque antiguo reactivedo por ia tectbnlca ondina, roces peleozo1cas Y meso- zoicar.

U Mesatar y Volcanes de Ia Payunia. Predominio d e rocas eruptivns piio hoiocener, cubiertas d e sdl- mentos continentales.

Meseta drlGudal y badlands. Conglomerados piio- W] cénicos fallados y ascendidos por ia neotect6nlca.

::::i: Depaiona: a. Central, b. Intermontaru. Oripine- :::!:: dai por Im tectbnica andlns, rellonmdas con sodl- :i:'*: mentor continentaies terciarios y euateinarios.

Liamira Oriontri. Enisbn rellenado desde el Paleo- toico por dopbsltos continentales fiuvio-ebilcos.

SUE UN I DAD ES

a Planicie arenora centrai, postglacial, con cauces abandonados y mkianos vivos.

I ,, (*I Planicie eranosa, postgiaciat, con m M a n o s fijos.

Planicle siuviai antigua de los rlor Mendoza. Tu- n u y h y Atuei. con pequeflor lagunas temporarias Y meandros abandonador.

Planicie aluviai inundable dei rlo Desaguadero, con cuencas ocupadas por lagunar y saiitraier.

Planicie suavemente ondulada con acumulaciones rblicas y huaycos, con volcanei.

....... s...

y semliilos allneadoi an

geomorfol6gico de la provincia de Mendoza.

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- 97 -

Provincia del Espinal. Dominan en ellas distintas comunidades arbustivas xeróficas de hojas perennes. Estos matorrales tienen en general dos estratos, uno leñoso de 1 a 2 m de alto y otro de herbáceas. Aun en las mejores condiciones, el porcentaje de suelo desnudo oscila entre 20 y 40 % . Los bosques son raros. La única especie que llega a formar rodales aislados es el algarrobo dulce (Prosopis flexuosa).

Zoogeográficamente, el área se incluye en el Dominio Central de la Subregión Andinopatagónica en la Región Neotropical. Su fauna es fundamentalmente brasilica, de filiación subtropical y chaqueña, seleccionada en relación con condiciones ecológicas ri gurosas, y con marcada i nf 1 uenci a patagóni ca al suroeste (Ringuelet, 1960). La diversidad especifica en la llanura declina de este a oeste (Roig y Contreras, 1975).

Excluyendo los oasis bajo riego, en la llanura residían, en 1974, alrededor de 5.000 habitantes, que representan menos del 1 X de la población de la provincia de Mendoza (Liceaga, s/f). El patrón de asentamiento es disperso (0,09 habitantes/km*).

Las actividades económicas del área han sido tradicionalmente la explotación extensiva de ganado y de especies forestales nativas. Las condiciones bioclimáticas y la historia del uso de los recursos permiten determinar dos sectores con caracterfsticas diferentes desde el punto de vista socioeconómico. Al norte del rio Tunuyán los escasos asentamientos desarrollan una economia de subsistencia que combina la explotación de caprinos con la extracción de leña. Al sur, en cambio, se desarrolla una ganadería bovina, orientada fundamentalmente hacia el

2. BASES CONCEPTUALES Y METODOLOGICAS DE LA PROYECTO

mercado.

ORGANIZACION DEL

Conceptualmente la llanura es un sistema complejo constituido por subsitemas interactuantes : natural, social, económico y politico institucional.

Resulta muy dificil trabajar en sistemas complejos con las herramientas tradicionales, disci pl inarias y descriptivas utilizadas en la investigación de recursos naturales renovables. El análisis de sistemas proporciona un marco conceptual de trabajo en el planteamiento y resolución de sistemas complejos que se comportan holocenósicamente y que, como tales, no pueden ser resueltos merológicamente.

El estudio, desde el punto de vista metodológico, ha centrado su atención en torno al ecosistema como unidad integradora, a la llanura como unidad espacial de integración horizontal y al predio como unidad antrópica de organizaci6n integrada de la naturaleza y el hombre.

La planificación de las actividades en el área estudiada se hace articulando la participación de los distintos sectores involucrados. Se reconoce metodológicamente que 70s objetivos de los estudios integrados se van reformulando durante el trabajo. El proyecto se concibe como un proceso de aproximaciones sucesivas de

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modo que cada ajuste signifique la superación del conocimiento anterior y la incorporación de otros, enriqueciéndose con los aportes del medio. Este enfoque posibilita superar la discontinuidad entre la investigación y la aplicación de los resultados.

En el desarrollo de este proyecto institucional, cuya iniciación coincide con la creación del IADIZA, se pueden distinguir varias etapas :

- conocimiento de la estructura y el funcionamiento del ecosistema a través de la limitación, cartografia y análisis estructural o de componentes y sus atributos. Así como del análisis del dinamismo del sistema con sus flujos, reciclajes y cuantificación.

- estudio de las posibilidades de mejoramiento del ecosistema a través de experiencias puntuales en áreas criticas y el planteo de alternativas viables de desarrollo regional por medio de la elaboración de modelos y validación con la participación activa del medio.

- transferencia de alternativas, etapa cuya implementación se considera dificil pero necesaria para dar pautas para la formulación de una política en el manejo de los recursos naturales renovables provinciales.

La diversidad temática abordada determinó una variedad de escalas de estudio, desde observaciones microscópicas hasta la prospección de miles de hectáreas. Desde el punto de vista espacial se consideraron escalas de referencia a tres niveles : macroescalas (mayores de 1:200.000) para estudios a nivel regional, apoyados en la información remota; escalas semidetalle y detalle (1:lOO.OOO a 1:10.000), donde se incluyeron los estudios a nivel predial, y por 6ltimo perfiles o secciones de sectores de interés (1:lO.OOO a 1:l). En varios de los estudios se consideró además la escala temporal, la que reviste especial interés en la consideración de los procesos de desertificación. La incorporación de la dimensión temporal se realiza a través de la agrupación de procesos que van desde los actuales hasta los de larga duración.

Las acciones al principio se dirigieron hacia la profundización de cada disciplina y paulatinamente éstas se fueron integrando en un esfuerzo de sintesis, habiéndose llegado en la actualidad a los primeros intentos de modelización de alternativas de producción y su validación. Esta fase requiere plazos relativamente .largos para su concreción.

Las dificultades detectadas en el transcurso del proyecto se relacionan con la formación y funcionamiento de los equipos de trabajo, la infraestructura disponible y la pol ítica cientifico- tecnológica del pais.

En el inicio se contaba con una cantidad reducida de recursos humanos, y restringida a aspectos parciales de la temática del proyecto (flora, fauna, suelos, meteorologia). Esto motivó una gran inversión de tiempo y esfuerzo en la formación de nuevos recursos humanos. La incorporación posterior de aspectos temáticos no incluidos en un principio,. como los económicos y socio- culturales, determinó un retraso en la resolución integrada de los

I -

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- 99 -

problemas de la llanura y en el planteo de las alternativas de desarrollo, dado que la integración de las acciones se verificó recién a partir de ese momento. Resultó difícil lograr el compromiso de los participantes tanto en lo que respecta a su programa específico de trabajo como en 10 referente a la comprensión y síntesis de todo el sistema en estudio. También se presentaron dificultades para alcanzar criterios uniformes respecto de las variables a estudiar y su cuantificación.

Es recién a partir de 1980, con el apoyo de un préstamo internacional, que se progresa en ese sentido. Fue posible disponer de un parque automotor suficiente, adquirir instrumental para diversos laboratorios, completar la infraestructura del campo "El Divisadero" y ampliar la red original de estaciones meteorológicas de operación manual con la incorporaci6n de plataformas automáticas, fijas y móviles, conectadas con satélite. La implementación de un centro de cómputos al que recientemente se ha acoplado una procesadora digital de imágenes sate1 itarias, ha permitido avanzar en el inventario, cartografía y cuantificación de recursos naturales renovables. La

adquisición del equipamiento y la capacitación del personal no fueron simultáneos, 10 cual significó un atraso en la obtención de resultados.

El apoyo económico a lo largo de la ejecuci6n de este proyecto, ha sufrido altibajos respondiendo a cambios en la política científico-tecnológica del país.

No se contó desde el comienzo con un equipamiento de avanzada. *

3. RESULTADOS

3.1. Estructura del ecosistema

Las características climáticas surgen de la recopilación y análisis de los datos registrados a través de cinco estaciones meteorológicas instaladas por el IADIZA en el área. Se. han '-seleccionado tres estaciones representativas : El Encón (32'15's y .67'5O'W), Nacuñán (34'2's y 67'58'W) y Cochicó'(35'44'S y 67'21W),- situadas al norte, centro y sur, respectivamente.

Para una mejor comprensión de las características ambientales se uti li26 la representación gráfica, especialmente - ., el diagrama climático propuesto por Walter (1957) (Figura 3).

La precipitación se incrementa en el sentido latitudinal (de norte a sur) y el régimen térmico decrece en el mismo sentido. El déficit hídrico (Thornwaite, 1948) fluct6a entre los 800 mm al norte y 500 mm en el sur (Braun et al., 1984).

. .

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- 100 -

181 IO PreCipitaCi6n estival, con picos principales en enero y febrero y uno secundarlo en agos o. diagrama representa$i vo de una regf6n ár 1 da C ma: Se un Koe en correspondende a un cjlma desZrtic0 ItW). Evapotrans jraci n potencial (según Thornwaitey. 958 mm.,

COCHICO 1440 rnl (a) lb)

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10

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Pr CI Itaclón estlval, con prtnc8pa es en enero febrer8:coF secun arjos en aetiembre $ novlembre,

Race disminulr aparentemente 1: vapotrans 1 ra

fhornwaitey : ,Zd6i;rrn. Fuente: Braun et al. (1984

I Figura 3. Clirnod

I . .,.. . agramas de tres loca

. ,

15,üT: 310 ô rnm ~JACIINAN 1177 III) Id) I4

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I*' I i ; ò N O Ê ; M Â M : - 126 1%)

r3zzzzm I r 1

Precipltación estlval con picos pri nci paies en septiembre ebrero, dando origen a periodos refatrvamen o humedos, pero no alternando la condiciin da aridaz. - - - . . - - - - Clima: Segú Koe pen orrespondende a un clima seco le estepa vapotrans Iracibn pa incial (según

fhornwaitey. 828 nm.

50

40

30

?O

10

Referencias local1,dad; .b: altura sobre el nivel

dael mar c. número de anos de obsepaci¿n* d:temperatura medla anual en C. e: brecipitacibn media anual en mm' f. yinima media di ria del m e má? Qr40; g. tem eratura mfnima registrada h máxima charra mec' a del mes má6 caluroso i: temperatu a máxima registrada. j: 0scI~laci6n diaria media de la tehpera ura k: curva de la temperatura medfa m'enaual' 1.: curva de la temperatura media mensual rn. sequfa relatlva n: estaci6n re' at'varnento húmeda, 4: m p e s con m nlm ar a media inferibr a O C - estacldn %fi; !: m p e e de mfn ma absoluta p r deba o de 0% IJ: du acidn medlar an d?as, del piriodo'sin heradas.

idades de la llanura.

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- 101 -

Los estudios geomorfológicos constituyen una labor paralela simultánea y coordinada con las distintas investigaciones que se llevan a cabo. Son sus objetivos :

- Determinar las geoformas, su origen y dinámica, así como los procesos y factores que intervienen. .

- Buscar las relaciones ambientales entre las geoformas y los climas actuales y paleoclimas.

- Conocer las relaciones entre dinámica ambiental, .los asentamientos y las actividades humanas con el fin de dar base a la planificación regional.

- Elaborar, en distintas escalas según la finalidad, cartas geomorfológicas de Mendoza e intervenir en las soluciones interdiscipl inarias de análisis territorial.

Se ha confeccionado un cr0qui.s geomorfológico de la provincia de Mendoza (Braun et al, 1984). Se estima que uno de sus aspectos más valiosos es, justamente, el aporte al conocimiento de la planicie oriental. En la Figura 2 se presentan con detalle las subunidades comprendidas en la llanura, habiéndose efectuado una simplificación del resto del territorio.

La llanura constituye una gran cuenca de sedimentación hidrica y eólica, de divagación de los ríos alóctonos. La dinámica de estos ríos se evidencia en los numerosos paleocauces que surcan toda la planicie.

Si bien existen evidencias de la migración de los ríos en épocas geo16gicas, se han comprobado numerosas etapas en los cambios de cursos en épocas históricas, presenciados y narrados por testigos. Esta dinámica persiste en la época actual y cabe la posibilidad de nuevas migraciones con las consiguientes consecuencias. Está dentro de los objetivos de estos estudios la prevención de estos procesos. Se han elaborado ya los mapas de paleocauces de los ríos Mendoza y Tunuyán (Abraham de Vázquez, inédito) y bosques asociados (González Loyarte, M.M., inédito) a través de la digitalización de imágenes Landsat (filtrado de bandas 4', 5 y 7). Esta carta de paleocauces permite conocer el escurrimiento subsuperficial y determinación de las zonas más aptas para tareas de forestación con freatófitas. Complementariamente, se clasificaron zonas con humedad cercanas a la superficie, que permitieron defin-ir .el patrón de médanos, a través del análisis de las bandas 5,'7 e infrarrojo térmico de TM.

Los trabajos de Braun (1971), Tanquilevich (1971), Moyano, A.R. (inédito), Gaviola, S. (inédito), Masotta,.H.T. y Berra, A.B. (inédito) y Braun st al (1984), ha permitido caracterizar los suelos de la llanura mendocina.

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En general, son suelos jóvenes, de perfiles con horizontes mal diferenciados, constituidos por capas sedimentarias homogéneas provenientes del material de los cordones montañosos andinos. Son catalogados, en general, como no salinos y no sódicos. Predomina la textura franco-arenosa, de perfiles profundos, con presencia de carbonato de calcio.

En el sector norte de la llanura se observan suelos altamente salinos y sódicos, debido a la escasa pendiente, limitado drenaje y al ta evapotranspi ración.

De acuerdo a la Clasificación Americana de 1938, corresponden a suelos Azonales, al gran grupo de los Regosoles. Según la Séptima Aproximación, pertenecen al orden de los Entisoles, suborden Psamment y al gran grupo de los Torripsamment. En base a la clasificación por capacidad de uso del Soil Conservation Service, corresponden a las capacidades VI, VI1 y VIII, dadas fundamentalmente por la baja disponibilidad de agua.

Algunas características fisico-químicas de los suelos de tres localidades de la llanura se indican en el Cuadro 1.

Cuadro 1. Textura y contenido de N, P, K, y de materia orgánica y pH de los suelos de tres localidades de la llanura. ,'

Local idad Textura Nitrbgeno ' F6sforo Potasio Mat. organica PH (NI (P205 1 (K20) (XI

cm Encbn 0-15 Franco limoso Bajo Alto Alto 0,22 6e8

15-150 Arenoso

30-150 Arenoso

100-160 Arenoso

kacufidn 0-30 Arenoso a franco-arenoso Bajo BaJO Medio 0.52 7-5

Cochic6 0-100 Franco arenoso Bajo BaJO Medio 0.51 7,7

Fuente : Braun u. (lS84).

Nitrbgeno : 'alto", mas de 800 ppm; "bajo", menos de 400 ppm. F6sforo Potasio : "alto', mda de 800 Dpm; bajo', menos de 000 ppm.

: "alto", mds de 80 ppm; '?ajo'. menos de 30 ppm.

El recurso hídrico de que dispone la llanura lo constituyen las lluvias y el agua subterránea, dado que el agua proveniente de los ríos y arroyos se usa en los oasis regados de cabecera.

En el IADIZA se han recopilado y ordenado los datos existentes sobre el conocimiento y la evaluación del recurso, lográndose conformar un panorama bastante completo en lo que respecta a las lluvias y al agua subterránea (Torres, E.R., inédito).

El recurso hídrico proveniente de las precipitaciones ha sido cuantificado al tratar la información meteorológica. Para su utilización es común, en el noreste de la llanura, acumular el agua en depresiones con suelos de textura fina que se encuentran naturalmente o son construidas para tal fin.

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En la parte central de la llanura oriental, se construyen represas de hasta 20.000 m3 de capacidad que acumulan el agua de escorrentía. El agua almacenada es de muy buena calidad (entre 170 y 850 micromhos de conductividad eléctrica actual) y, en algunos casos, se mantiene durante todo el año (Guevara, J.C. y Páez, J.A., inédito).

El agua subterránoa puede extraerse en toda la llanura, dependiendo los caudales de producción y la calidad química del agua, de la ubicación de la captación dentro de la cuenca y de la profundidad de explotación. En la Figura 4 se detallan las curvas isopietas relativas que no superan los 30 m (Torres, E.R., inédito).

El uso del agua subterránea en el norte se realiza a través de pozos abiertos, con profundidades que varian de 4 a 10 m, y proveen agua de regular calidad. Esta no mejora en los pocos casos en que se explotan capas de hasta 150 m. En la parte central la profundidad de extracción varia entre 12 y 170 m, la conductividad eléctrica actual oscila ente 1.000 y 6.000 micromhos (Guevara & d, 1981). Hacia el este de la llanura disminuye la profundidad hasta llegar a 5 O 10 m en las proximidades del Río Desaguadero. Paralelamente aumenta la conductividad del agua que en algunas áreas supera los 10.000 micromhos.

a. Flora y vegetacibn

Los estudios de flora y vegetación se iniciaron en 1971. Son sus objetivos dar las bases para el conocimiento de la evolución de las plantas en zonas áridas, y poseer un inventario tanto de la flora como de las comunidades vegetales, que sirva de base para la realización de ensayos experimentales o la planificación del uso de los recursos.

La labor taxonómica se ha venido desarrol lando alrededor del Herbário Ruiz Leal (48.000 números actualmente), altamente representativo de la flora local. Se ha avanzado principalmente en determinadas familias : compuestas, asteráceas, solanáceas, anacardiáceas y gramíneas poáceas. A esta última se le ha dado preferente atención, habiendo descrito ya 20 especies y variedades nuevas para la ciencia y un número aQn mayor para la provincia (Roig, 1971 y 1987).

La flora de la provincia de Mendoza se encuentra en preparación. Cuenta la provincia con unas 1.850 especies de fanerógamas, número que aumentará con las sucesivas explotaciones que se efectúen en el territorio. En un primer momento surgió la necesidad de estudiar en profundidad la Reserva Ecológica de Ñacuñán, como área clave en el análisis de la llanura mendocina. Resultado de ello fue .la Flora de Reserva (Roig, 1.970), acompañada de la determinación de sus comunidades vegetales y su dinamismo, tarea que aún continúa a través de los controles 'que se efectúan para constatar los cambios florîsticos.

Paralelamente a la investigación florística se realiza el análisis fitosociológico. Se busca con ello no s610 la

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i REFERENCIAS 7

% i i i

h/ 10 I~opiezs Rclsiivs

Fuente: Tones, ER, inédito. s .

Figura 4. Profundidad del agua subterránea en la llanura.

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determinación de las unidades de vegetación y sus relaciones con el medio, sino también llegar a conocer la amplitud ecológica de cada especie y su valor indicador de los distintos procesos dinámicos, así como los grupos ecológicos dentro de cada asociación.

Los trabajos fitosociol6gicos se han expresado cartográficamente. Toda la provincia ha sido mapeada en escala 1:1.000.000 (Mendez, E. et al, inédito) y aproximadamente el 40 % de su superficie, en escalas que van de 1:50.000 a 1:lOO.OOO.

Para la llanura se han elaborado la carta de vegetación de la Reserva de fiacuñan (Roig, F.A., inédito) y la del campo "El Divisadero" (Méndez, E. et al, inédito), las que han sido utilizadas como un documento de base para los trabajos que allf se realizan. Se encuentra en ejecución la correspondiente a la parte cental de la llanura (Travesía del Tunuyán).

Recientemente se está incorporando a la tarea fitosociológica el análisis digital de imágenes con el uso de un procesador utilizando cintas magnéticas del sensor Thematic Mapper, lo que promete ser un excelente complemento de la tarea de campo.

, El estudio simultáneo fitosociológico y geomorfológico es la base de la actividad que se desarrolla. Un ejemplo de ello son los estudios concretados en la Reserva de Nacuñán en donde se observa una estrecha relacibn entre las geoformas (Tanquilevich, R.F., inédito), los suelos (Tanquilevich, R.F:, 1971) y la vegetacibn (Roig, F.A., inédito). En la Reserva (Figura 5) se observan tres

con su propia vegetación : I ambientes, correspondientes a las geoformas dominantes, cada una

Fuente: Roig, EA, inédito; Tanquilevich, RE, tn6dito.

Figura 5. Carta de vegetación y geomorfas de la Reserva Ecol6gica de kacundn.

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- la llanura suavemente ondulada con suelos profundos, arenoso- limosos, de origen eólico e hídrico, cubierto por un bosque muy abierto de algarrobo (ProsoDi 's fiem); un segundo estrato en el que dominan arbustos de hojas perenne y un tercero de pastos.

- los médanos de origen eólico con una vegetación arbustiva muy abierta y un segundo estrato, rico en terófitas y hemicriptófitas, que los cubren casi completamente en la temporada de las lluvias.

- Las depresiones o desagües, colectores de las aguas pluviales que escurren en forma de manto, con suelos ricos en materiales finos, limo-arcillosos, cubiertos por densos arbustales de Larrea cuneifo11 'a y bosques aislados aunque muy densos en los márgenes.

b. Especies nativas de valor forrajero

Los recursos forrajeros disponibles para la producción de ganado doméstico y fauna silvestre están constituidos por hierbas, arbustos y árboles. Entre las gramineas perennes, que representan

Y el recurso más importante, se destacan : ezlapanharram cassDitosm a SPP., Diaitaria

. I . I * .

a"Ytaim 'menCi::ina YCooroboluc e. Dhl11DDiaUUI.I ' Jhrlchlor'T :xz:::. 'eucoD1 l

' Por otro lado merece citarse los arbustos del género I_vcium y Atri D 1 eY m, los * . géneros ProsoDi 's Y Geoffroea Y, entre las hierbas, a U r a l c e a DiniaLa.

los árboles de

Se estudia la composición nutritiva de estas especies y la fenología de gramineas especialmente. Por otra parte se ha analizado la distribución vertical de materia seca en gramíneas nati vas.

Wainstein y González (1971 a y b) y Wainstein et al (1979) evaluaron la composición nutritiva de plantas forrajeras de los sectores centro este y sureste, siguiendo la metodología tradicional del Instituto de Weende. Las muestras correspondían a uno o más estados vegetativos o reproductivos que se presentaban en la misma fecha o en fechas próximas durante la estación estival.

Para 23 gramíneas perennes y anuales analizadas en estado de fructificación, el contenido de proteína bruta osciló entre 7 y 14, el de calcio entre 0,3 y 0,9 y el de fósforo entre 0,l y 0,2 g/100 g de matria seca, aproximadamente (Figura 6). Las terófitas no gramíneas tienen un contenido de proteína y calcio más elevado que las anteriores. En --a miniata , por ejemplo, el de proteína y calcio es de : 18,8 y 2,2 g/100 g de materia seca, respectivamente. Entre los arbustos se destaca el género ,L~E¡uI con 15 g-..de proteína y entre 1 , l y 1,6 g de calcio/100 g de mater i a seca,

. .

Un avance en estos estudios lo constituye la determinación de los contenidos medios de proteína bruta, calcio y fósforo de siete gramíneas nativas del este mendocino, en muestras extraidas mensualmente durante dos años (Cuadro 2) (Unidad de Producción

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I l

1 0.17

~ FQfom

..

Fuente: Wainstein y González (1971 a, b); Wainstein et al. (1979).

Figura 6. Contenido de proteina bruta, calcio y fósforo de gramineas forrajeras del centro este y sur este de la llanura.

Cuadro 2. Variacion mensual de los contenidos medios de proteina bruta, calcio y fosforo de siete gramineas del sector centro este (Campo El Oivisadero).

Componente (g/lOOg HS) ENE FEE MAR ABR HAY JU N JUL AGO SEP OCT NOV DIC

Calcio 0,39 0,38 0,31 0,28 0,34 0,31 0,34 0.34 0.42 0.35 0.38 0.27 (0,031 (0,051 (0,041 (0,031 (0.04) (0,081 (0,081 (0,021 (0,041 (0.04) (0,061 (0,041

F6sC oro 0.16 0,15 0,14 0,13 0.12 0,13 0.10 0.11 0.09 0,09 0,lO 0,13 (0,051 (0,031 (0,02) (0,021 (0.02) (0,031 (0,011 (0,011 (0,021 (0,011 (0,011 (0.04)

Fuente : Datos inéditos de la Unidad de Producci6n vegetal y Animal del IAOIZA.

Loa Valor06 entre paréntesis corresponden a la desviación stándard.

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Primavera 73,4 19.8 0,13 18,7 3.628 0,21 66.9 Vorano 69.4 14.1 0.11 22.9 3.636 0,14 61,5 otono 69,4 15,8 0.16 20.6 3.514 D,19 59,7 Invi erno 1 2 , 2 17.5 0.19 23.4 3.773 0,21 62,O

L

Vegetal y Animal del IADIZA, datos inéditos). Los resultados señalan que los contenidos son adecuados para cubrir los requerimientos del ganado de octubre a mayo, mientras que entre junio y septiembre la disponibilidad de proteína es inferior a la necesaria. El análisis del contenido mineral de estas especies demuestra que el porcentaje de fósforo es insuficiente durante todo el año, mientras que el nivel de calcio es adecuado.

Silva (1987) determinó la composición físico-química de AtriDlex en las cuatro estaciones (Cuadro 3). Esta especie tiene una proteína de elevada calidad durante todo el aíío y un interesante contenido de minerales. Asimismo, constituye un buen complemento de la dieta para los animales que pastan gramineas, ya que aporta el nitrógeno necesario en los meses de invierno y fósforo durante todo el año. Además, se está evaluando la calidad nutritiva de diferentes biotipos de Thrichloris crinita y eaDDoDharum GaesDitowm , gramíneas incluidas en el banco de germoplasma del IADIZA (Silva, J.H. et al, en ejecución).

I .

Cuadro 3. Varlacionor nutritiva estaclonales dol forraje de lamna (% sobre MS).

I Matoria orgánica Proteina bruta PB-FAD FAD Energla bruta Fbsforo I (cal /e 1

Se ha comenzado a trabajar en espectrometría de reflectancia en el infrarrojo cercano (NIR) para conocer la composición química y la digestibilidad de las forrajeras con mayor precisión y en menor tiempo. Se están efectuando las primeras calibraciones para determinar proteína, fibra y digestibilidad en pepsina-celulsa, en cooperación con la Universidad de Córdoba, España (Silva, J .H. y Guerrero, J.E., en ejecución).

Asimismo, se ha iniciado la estimación de las ecuaciones para predecir la digestibilidad de pepsina-celulasa de las gramíneas nativas, a partir de los componentes químicos. Para I. crinita se ha obtenido un R2 de 0,91 (p < 0,Ol) en la ecuación de regresibn entre fibra ácido detergente y digestibilidad (Silva, J.H., datos inéditos).

. I

En relación -con la fenología de gramíneas nativas se está estudiando el comportamiento vegetativo y reproductivo de cinco gramíneas del área centro este (Dalmasso, A.D., en ejecución).

Los registros fenológicos se efectuaron en la Reserva de Nacufián durante cinco años (1979-1984), con una frecuencia mensual. Los parámetros observados fueron : porcentaje de fol laje verde, espigaci6n-maduración de frutos y diseminación de frutos. Estos permitieron establecer los valores máximos y mínimos de los siguientes eventos : períodos vegetativo, receso y diseminación de frutos (Cuadro 4).

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Cuadro 4. Fenologla de clnco ebpecies de gramíneas de la Reserva Ecol4gica de kacundn (Período 198 - 196 ). Periodo vegetativ0 Dlserninacibn de frutoe

Especie Comi rnzc fin Duraci 4n Comienzo 1 in Durac Ibn idla.) idlis)

PaPpoDhorurn caespitoburn 26-SEP 10- JUN 25r 16-NOV 10- JUN 206

Trichloris crinita 2 5 - 0 ~ ~ 9-MAY 196 15-NOV 9-MAY 175

Setaria leucopila 26-SEP 9-HAY 22s 15-NOV 9-MAY 175

Digitaris californica Z5-OCT 9-MAY 196 za-OIC 9-HAY 132

Diplschne dubia 23-*CO 9-MAY 256 16-DIC +MAY 114

Fuente : Dalmarso, A.D. (en eJecuci6n).

La distribución de materia seca en altura se estudió en 14 gramíneas del sector central de la llanura (Cavagnaro et aL, 1983). De ellas, 13 presentan un modelo gráfico de distribución de materia seca semejante a una pirámide y la restante en forma de huso.

c. Taxonomía, distribución, biología y ecología animal

La recolección planificada de ejemplares de la fauna silvestre, su correcta identificación y procesado, tareas que se vienen real izando desde la creación del IADIZA, han permitido contar con una Colección Zoológica diversa y de representatividad regional. Esta colección es utilizada, además, por especialistas de diversos puntos del país y del extranjero, para estudios sistemáticos y biogeográficos, cumpliendo asimismo una función didáctica. La colección tiene en la actualidad algo más de 11.000 números, distribuidos por sección de la forma siguiente : mastozoológica : 2.989 ejemplares; ortinológica : 6.800 especímenes; herpetológica : 229 lotes; ictiológica : 196 lotes; aracnológica : 449 lotes y entomológica : 618 lotes.

Por otra parte, se cuenta con un cúmulo de información tanto con referencia a la distribución como a la composición faunística de vertebrados e invertebrados de la provincia. Entre los aportes referidos a la primera se encuentran los trabajos sobre reptiles y anfibios (Cei y Roig, 1973a y b) que incluyen listas sistemáticas, claves para géneros y especies y mapas de distribución geográfica. Estos autores reconocen 48 especies y subespecies de reptiles distribuidos en : 1 quelonio, 35 saurios y 12 ofidios. Los anfibios están menos representados, diferenciándose 8 formas en total.

Un primer esbozo biogeográfico fue realizado por Roig y Contreras (1975), basándose en la información existente acerca de

, 274 especies de la avifauna y 56 especies de la herpetofauna- (anfibios y reptiles). En el mismo se señala una declinación gradual del numero de especies desde el este hacia el oeste de la provincia. La existencia de barreras geográficas y ecol6gicas, tanto al pie de la precordillera como al este de la meseta en La Payunia, separan las áreas faunísticas Andina y Central. Dentro de esta Qltima quedaría diferenciada la fauna de 'la llanura, con predominio de elementos de origen chaquefío y patagónico al sur,

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por 10 menos con respecto a las dos clases estudiadas. En el mismo contexto de generalidad se inscribe el estudio sobre peces de aguas continentales de la región sureste de Los Andes (Arratia a fi, 1983) en el que analizan la diversidad y la similitud específica y genérica en' las distintas localidades, la distribución latitudinal y altitudinal y se propone un postulado biogeográfico para los peces de esta vertiente.

Específicamente en el área que nos ocupa, Contreras (1979) elaboró una lista de la fauna de vertebrados de la Reserva Ecológica de fiacufián. En esta área resume un total de 158 formas específicas o subespecíficas : 3 para Amphibia, 21 para Reptilia, 103 para Aves y 31 para Mammalia. Si bien esta enumeración es considerada por su autor abierta a la incorporación de otras taxa, es necesario destacar que representa más del 40 % de la fauna terrestre reconocida por distintos to6l0gos para toda la provincia (Cuadro 5), 10 que confirma la representatividad faunística de Ñacuñán.

Por otra parte, existen algunas investigaciones más específicas sobre determinados taxa, entre otros los cricétidos (Contreras y Rosi, 1980a y b; Rosi y Kravett, 1983).

Asimismo, se lleva a cabo el estudio autoecológico de un cávido, Dolichotifi u t a a o n m , cuya .supervivencia se encuentra amenazada en -algunos sitios de su distribución. Esa información resu.lta de importancia básica para concretar los objetivos de conservación de esta especie. Hasta el momento se han reunido datos en condiciones naturales en el área de Nacufián, que demuestran la utilización de estrategias etológico-adaptativas por esta especie, tales como las variaciones temporales de su patrón de actividad (Figura 7) (Kufner, 1983a). También se cuenta con información sobre el uso que esta especie hace del hábitat en relación con la cobertura herbácea y arbustiva escasa y esparcida (Kufner y Chambouleyron, 1987) y sobre la variación anual de la composición dietaria (Kufner y Sbriller, 1987).

Los invertebrados, aunque en menor proporción, consti tuyen otro objeto de investigación. Se ha estudiado la escorpiofauna mendocina (Roig, 1973)' y la aracnofauna cuyana (Chialchia, 1980). Actualmente se desarrollan trabajos sobre formicidos del monte (Claver, S.,- en ejecución) y se continoa incrementando la colección de insectos y arácnidos fundamentalmente.

a. Caracterización socioeconómica de los pobladores

En el sector noreste se trabajb fundamentalmente con un críterio etnográfico mientras que en el centro este se hizo hincapié en la situación socioeconómica de los habitantes.

El modo de vida actual de los criadores de ganado (puesteroc) del área noreste fue estudiado por Triviño pt al (1982). La mayoría de las 260 explotaciones ganaderas se ubica 'en las cercanías de los antiguos acuíferos y están a cargo de familias con añosa raigambre hispano-indígena, dedicadas fundamentalmente a la cría de ganado caprino, la extracción de leña y la producción

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I 8 7

6

5

4

3

2 I .

O..

# I .

Mara en Ia Reserva

Mara en campo pastoreado 81

Figura 7.

Cuadro 6.

2. 1.

O Jon Agto Oct Dic Fob Abr

Bovinos on campo pastoreado BI

al . Jun Agio Oct Dic Feb Abr .

Fuente: Kuher y Sbriller (1987). Varlacibn en el tiempo de la amplltud de los nichos tróficos en Dolichotls patagonum (mara) y bovinos.

Diverridad y rrpreeentatividad faunirticr provincial de

Cantidad de ?Orma* ' Representrtlvided d. 18 RBIarVa

C 1 ase Provi nci a Roserva (SL)

de Mendoza de kacuaAn

Anfi via 8 1 3 37,s

Rept i 1 i a 48 1 21 43.8

Aves 214 2 103 3?,6

wamrnalii 44 3 31 70.5

Total 374 158 42,2

Fuente : i Cai y Roig (1973a.b) 2 Roig y contreras (1975) 3 Roig (1961)

\ !

la Rererva de IlacuhAn.

\,

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artesanal. Algunas, cuando las pasturas 10 permiten, se dedican con exclusividad o predominantemente a la cría de ganado mayor. La explotación tipica (puesto) está constituida por la vivienda familiar, algdn galpón aledaño, los corrales para el ganado, uno o dos "pozos balde" y, eventualmente, una aguada para retener el agua de la lluvia. Las viviendas y los corrales son rdsticos y están construidos con materiales del lugar. Só10 en el ángulo sudeste del área las propiedades están bien delimitadas y con titulos claros. Ellos hace que en la mayoría de los casos el puestero sea jurídicamente un ocupante de hecho, sobre quien pende la posibilidad de ser desplazado en cualquier momento.

La producción artesanal de cueros y tejidos de lana de oveja constituye una actividad importante en el área. La misma está a cargo de las mujeres a excepción del trabajo de los cueros. La comercialización de los productos ofrece problemas, salvo las artesanjas que se canalizan fluidamente a través de organismos del Gobierno de Mendoza. Los otros productos vendibles (carne, estiércol, cueros y lefia) llegan al consumidor de las zonas con riego y de las ciudades a través de una cadena de intermediacibn imposible de eludir en la práctica, que funciona fundamentalmente a través del trueque.

Para concurrir a la escuela, los niños frecuentemente deben caminar o ir en mula hasta 10 o más km. Otras veces los escolares

, son instalados, durante el periodo escolar, en explotaciones cercanas a la respectiva escuela. Cuando ninguna de esas alternativas resulta posible, el niño queda sin ensefianza elemental.

Habitualmente, las posibilidades laborales son escasas y las fami 1 i as numerosas, de al 1 í que cuando el joven 1 lega a la edad de trabajar o seguir otros estudios generalmente se traslada a zonas de viñedos o ciudades. Este éxodo poblacional es tan generalizado que constituye una de las características sociológicas más relevantes de la zona.

Las festividades familiares, deportivas, cívicas y religiosas constituyen ocasión de encuentro entre los que se quedaron en la zona y los que se fueron a buscar otros horizontes. Se consolida así el sentimiento de identidad, de pertenencia a un grupo social definido, a un medio ambiente y a un modo de vida.

En el estudio se concluye que el modo de vida del puestero del noreste de la llanura consiste en una "subcultura marginal". Subcultura porque participa de algunos rasgos de la cultura provincial y nacional (idiomas, algunas creencias, autoridad y orden jurídico, familia ,monogámica y otros). Sin embargo, posee suficiente cantidad de rasgos endógenos o endogenitados (relación con el medio, modo de producción, sociabilidad) que la diferencian en buena medida de las subculturas "modernas" (rural, bajo riego y urbana). Marginal pues a través de un proceso secular se ha ido acentuando su pobreza, al tiempo que se ha ampliado la brecha con el desarrollo que caracteriza al campo irrigado y a la ciudad. La brecha indicada no es un "vacío social". Está caracterizada por una estructura de dependencia, por la cual el productor local no llega en forma directa a los mercados consumidores, quedando la plusvalía emergente en manos de los intermediarios.

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edad

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I ' a œ I m æ

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IO

El modo de vida actual no es el resultado exclusivo de un supuesto "determinismo geográfico". Sobre el fuerte y duro condicionamiento ambiental han actuado factores históricos y estructurales en mdltiples influencias, a través de sucesivos procesos de aculturación. En estos momentos actúan las tradiciones endógenas transmitidas básicamente por la familia y por los grupos informales que realizan tareas comunitarias (equipos 'deportivos, comisiones de capillas y comisiones vecinales) enfrentadas a las influencias exógenas modernizantes, provenientes de la escuela, el comercio, la radio y el éxodo poblacional.

A pesar de este juego dialéctico entre 10 tradicional y 10 moderno y de la acentuada "erosión demográfica", el puestero mantiene su identidad sociocultural, como miembro de un modo de vida específico y diferenciado.

1 I n

En el sector centro-este se ha estudiado la situación socioeconómica de la población dispersa y la del pueblo de Nacuñán. La de la primera se ha determinado a través de la información obtenida mediante encuestas directas a los jefes de familia. El estudio se realizó en el período 1976/1977 y abarcó el 40 % de la población asentada en unas 250.000 ha dedicadas a la explotación extensiva de ganado bovino (Guevara, 1978a).

Desde el punto de vista demográfico, se considera que la población no tiene porvenir. El desequilibrio por sexo (176 % de masculinidad) no permitirá su crecimiento en los niveles requeridos para corregir las deficiencias estructurales que posee (Figura 8). Influirá también negativamente el hecho de que la zona está afectada por un movimiento migratorio más o menos .intenso: que provoca una renovación permanente de efecto, alrededor del 65 % de los jefes antigüedad menor de cinco años en su actual

su caudal humano. En de familia tiene una lugar de trabajo.

La situación de los pobladores en materia de analfabetismo es muy desfavorable : la cantidad de analfabetos absolutos y relativos llega al 60,5 % de la población de más de 10 años de edad. No se advierten posibilidades de que esta situación mejore. Los hijos de los pobladores que en la actualidad estudian en

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escuelas ubicadas fuera del área desértica, probablemente no se integrarán, cuando llegen a su juventud, a las actividades que cumplen sus padres. Lo más comdn es que busquen su porvenir en áreas cultivadas o centros urbanos. Además podría preverse que el área siempre tendrá habitantes con al ta proporción de analfabetos. En efecto, los que viven ahora allí serán reemplazados, cumpliéndose la regla de movilidad ocupacional detectada, por otros pobladores igualmente analfabetos.

La concurrencia a la escuela significa un duro sacrificio para los niños y sus padres, debido a las grandes distancias que es necesario recorrer para llegar a ellas. Sólo el 10 % de las viviendas se ubican a menos de 10 km de la escuela más cercana. Para asistir a la escuela el 60 % de los niños se traslada can su madre a los centro poblados ubicados en la zona bajo cultivo, mientras que 106 restantes van a residir a casa de parientes o amigos. Tanto este hecho como el traslado de los varones al área para trabajar, determinan la desintegración de la familia y, en consecuencia, que una importante proporción de habitantes viva sin compañ i a.

La población económicamente activa (55,6 %) supera el promedio de la provincia de Mendoza, debido a la ya mencionada alta- proporción de varones. A ello se añade que una gran parte de las mujeres alterna el cuidado del hogar con la atención de la explotación ganadera y que existen niños menores de 10 años que participan en las te,c/eas de sus padres.

Todos los jefes de familia trabajan en relación de dependencia en las explotaciones ganaderas del área. El 41,7 % de los asalariados percibe remuneraciones inferiores a las establecidas por las disposiciones vigentes. En la mayoría de los casos, una proporción considerable del salario se abona en especies.

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Existe una gran variación en las características de las viviendas de los pobladores. Algunos de ellos viven en condiciones infrahumanas, pues ocupan viviendas con superficie inferior al mínimo satisfactorio, muros y techos de zinc, piso de tierra y sin servicios. También se encuentran viviendas amplias con muros de mampostería, piso de baldosa, baño instalado, agua corriente y luz el éctri ca.

Se trata de un grupo social medianamente evolucionado. Presenta valores altos en algunos indicadores de grado de evolución social como el lugar de atención del ultimo parto (80 % fuera del lugar habitual de residencia) y futuro deseado para los hijos varones (el 75 % de los jefes de familia desea que éstos estudien). En otros aspectos la situación es menos favorable. La proporción de casados legalmente es baja (41,9 %). Además, el hacinamiento (2 o más personas por cuarto) afecta el 93,8 % de los habitantes. Sin embargo, este Qltimo aspecto no es competencia exclusiva de los pobladores, pues éstos no son propietarios de las viviendas que ocupan.

Los reclamos de los habitantes, en cuanto a obras y servicios, están relacionados con la escasa infraestructura económica del

' área. Se advierten las mayores deficiencias en los siguientes aspectos : asistencia sanitaria, educación, medios de transporte, centros de esparcimiento, vías de comunicación y comercio.

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Las limitantes geográficas unidos a las deficiencias que presenta la zona, tanto en los aspectos demográficos como de infraestructura económica, la hacen inhóspita, con graves problemas psicof ísicos para los pobladores. Asimismo, constituyen trabas importantes para el desarrollo de la actividad ganadera.

El pueblo de Ñacuñán con 89 habitantes constituye el principal núcleo de población concentrada del área centro-este. Se ha determinado la situación social de los habitantes y se ha caracterizado, además, el fenómeno migratorio que los afecta. La información se obtuvo a través de entrevistas al 95 % de los jefes de familia existentes, que se llevaron a cabo a mediados de 1977 (Guevara, 1978b). Se recopilaron, además, los antecedentes que existían en el establecimiento escolar del pueblo.

La población está integrada en mayor proporción por niños (49,4 %) y en menor por adultos (48,3 %) y ancianos (2,3 %) en relación a la provincia de Mendoza. Los adultos han disminuido, en forma relativa, como consecuencia de su emigración.

En el perfodo 1967/1977, el 28 % de las familias perdió el 40 % de. sus integrantes por migración. A pesar del éxodo, la población no presenta un desequilibrio notable de personas por sexo (tasa de masculinidad : 107) y la cantidad media de miembros por familia es alta (4,9).

El número de mujeres y varones en edad y condición civil reproductora (27 %) de la población total, se aproxima al de una población normalmente estructurada. Ello permite pensar que no existirían obstáculos para su crecimiento regular.

La tasa de analfabetismo de la población de más de 10 años de edad es alta (17;5 %). Dado que la cantidad de residentes que asiste a la escuela (32,7 %) es un 60 % mayor que el promedio de Mendoza, puede esperarse un mejoramiento de este estado. Sin embargo, es probable que dicho progreso sea atenuado por la emigración, pues la situación de los migrantes es más favorable que la de los pobladores (sólo el 5,9 % de los migrantes es analfabeto).

Desde el punto de vista económico, Ñacuñán constituye un asentamiento humano basado, fundamentalmente, sobre la actividad ferroviaria que agrupa el 45 % de la población ocupada. Posee además actividades en otros sectores, en gran parte relacionadas con aquella y vinculadas con la provisión de bienes y servicios 'primar i os.

La proporción de pobladores económicamente activos (38,2 %) concuerda con la normal para Mendoza. La tasa de desempleo ( 14,7 %) es elevada. La cantidad de desocupados disminuye durante la época de recolección e industrialización de frutas y hortalizas en las áreas cultivadas vecinas.

La población vive, en general, en condiciones poco favorables; carece de centros recreativos, los servicios sanitarios y medios de transporte' son inadecuados, las viviendas no cuentan con servicios básicos (el 17 y el 1 1 % posee baño instalado y agua corriente, respectivamente). En promedio el nivel de evolucibn social es satisfactorio. En efecto, las fami 1 ias dieron respuestas

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adecuadas a casi las tres cuartas partes de los 1 1 indicadores del nivel de desarrollo social que se analizaron.

El 72,2 % de los jefes de familia desconocia la finalidad de la Reserva Ecológica del IADIZA, dentro de cuyos limites está ubicado el pueblo de Nacuñán. La población en general, asumía frente a la Reserva una actitud negativa (utilización para pastoreo de ganado, caza de animales piliferos, extracción de leña, etc.) o de indiferencia. Por ello se recomendb que el Instituto desarrollara un plan de extensi6n tendiente a atenuar las dificultades originadas por dicho desconocimiento. Sin embargo, es necesario reconocer que es recién a partir de la inclusión de la Reserva en el Programa MAB, en 1986, que el Instituto ha tratado de revertir esta situación. Esto se canaliza a través de proyectos destinados a conocer aspectos ideovalorativos de los pobladores y a proponer alternativas viables de desarrollo local.

NacÜñán es una villa estancada ya que tanto su principal actividad económica, como las relacionadas con ella, no son aptas para absorber la mano de obra que se va incorporando al proceso productivo. Ello explica, en buena medida, el éxodo de población, fenómeno que se había intensificado en el quinquenio 1972/1976 (56,3 % de la población que migró en el período 1967/1976).

Se estimó que tanto el camino de integración territorial que pasaría junto al pueblo como la intensificación de la actividad ganadera en el área vecina podrían coadyuvar a su desarrollo. Só10 en ese caso regresarían a Nacuñán una proporción significativa de los pobladores que han migrado. En efecto, si el pueblo ofreciera posibilidades de trabajo volvería al mismo el 64 % de los migrantes que estaban ocupados. Dicha proporción disminuiría al 41 % si se considera al total de migrantes.

b. Características productivas y económicas de las explotaciones ganaderas

Se han estudiado en forma exhaustiva, sobre la base de información obtenida a través de encuestas personales, las explotaciones ganaderas dedicadas a la cria de bovinos ubicadas en el sur-este (de Torrontegui y Guevara, 1976), centro-este (Guevara et al, 1981; Paez y Guevara, 1981) y centro-oeste (IADIZA, 1986) de la llanura. El relevantamiento realizado en dichos sectores comprendió ' 3.400, 4.550 y 680 km2, respectivamente. Asimismo existe información menos detallada referente a 3.400 km2 del sector noreste (Paez, J.A., datos inéditos). Los estudios realizados han permitido contar con un diagnóstico adecuado de la situación de la ganadería..

Dado que los trabajos se efectuaron en distintos periodos y considerando diferentes series de precios de ganado, se recalcularon los índices de rentabilidad y la composición del capital de cada sector, con el fin de hacerlos comparables en esta presentación.

Los principales índices de producción y productividad de carne de las tres áreas citadas en primer término se han detallado en el Cuadro 6. Merece destacarse que la proporcibn de terneros obtenidos al destete y la productividad de carne son bajas. En

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.-

explotaciones con buen nivel tecnológico del sureste de la llanura, dicha proporción llega, en promedio, al 80 % e n . la actual i dad.

Cuadro 6. Indicer técnicos de produccibn y DrOduCtlVidad de las e x ~ l o t a ~ i ~ n o r 9anaderar dedicadar a la cria de bovlnoa.

Centro oerte Contro erte Surorte Rubro

Tlerrae TI errs. Tlorras lierrai privadsr flacales Privada. Pr ivadas

Reproducción (robre 100 hombrar) 5 7,s 10 5.9 ReDrOductoreC machos

Crlas a1 dertete 54 59,6 65 62.13 Hembras do rromplazo 16.7 12,s 15,4 20,o

Hachor de reemplazo 20,o 25.0 20,o 20,o

Edad torneros al dortete (meaea) 5,5-12 8-12 7

(robre 10 machor)

Mortalidad anual (robra 100 caberar) Carga animal iha/EVl) 22,s 31 ,O 17,7 16,7 Producción do carne (kg/hn/ano)

Peso ternero al dostote (kg) 110 110 130

3,4 .ll , l 3,5 3,O

3,O 1 493 I Fuente : Guevara U. (1981); Psoz y Guovara (1981); de Torrontegui y Guovara (1976): IADIZA (1988)

EV1 Equlvalento vaca s UA o Unidad anlmal.

Con referencia al ganado menor, en el sector noreste se obtienen 1,3 cabritos por cabra, en dos pariciones anuales.

En el Cuadro 7., se ha resumido la estructura del capital en las explotaciones del sector centro-este. Se verifican diferencias importantes en la--misma entre las que se ubican en tierras pertenecientes al dominio privado y al estado provincial. Estas Qltimas se explotan a través de "cuidadores ad-honorem", que no tienen asegurada su permanencia en el predio. Por lo tanto, la inversión de infraestructura por unidad de superficie es muy exigua. Los gastos operativos anuales, por otro lado, representan s610 el 50 % de los efectuados en los campos privados.

La baja rentabilidad de la cría de bovinos surge al considerar , tanto el margen bruto (Cuadro 8) como la tasa interna de retorno

(Cuadro 9). En el sector centro-oeste, esta.Qltima es de 6,22 %.

Con el fin de visualizar a la actividad ganadera en su conjunto y su funcionamiento, se estudiaron los sistemas de producción existentes en los sectores relevados, y se los analizó desde el punto de vista económico (Tonina, T.A. 8t al., inéditos)

Los cuatro sistemas de producción (Cuadro 10) pueden ser agrupados en dos grandes sistemas, con características netamente definidas. Estos se podrían denominar de subsistencia y de rentabilidad y/o valoración personal.

El de subsistencia comprende a las explotaciones del sistema noroeste. En el mismo, la actividad ganadera constituye el modo de vida del productor, que reside en la explotación y aporta toda o gran parte de la mano de obra necesaria. Los factores externos influyen, en general, en forma restrictiva sobre el desarrollo. El medio sociocultural ha determinado la baja capacitación del productor, y esto conduce a que no atribuyan importancia a la conservación del recurso vegetal del cual dependen estrechamente. La presencia del ganado caprino, en proporciones importantes, está vinculada a 'la necesidad de autoabastecimiento de carne. Cuando los ingresos de la explotación superan los gastos necesarios para la atención de las necesidades primarias de la familia, el

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- 118 - Cuadro 7. Composici6n media del capital de las explotaciones ganaderas

del centro este de la llanura mendocina dedicadas a la cría de bovinos.

Tierras privadas Tierras fiscales

U$S/ha s U$S/EV U$S/ha . I U$S/EV Rubro

Fijo 32,O

Tierra 10,o

Mejora fundiaria 12,3

vivo

Inan i mado 295

Circulante 1.0

720.1

225.0

276,8

162,O

56,3

22,5

Fuente : Guevara et al. (1981); Paez y Guevara (1981).

Cuadro 8. Margen bruto medio de las explotaciones ganaderas dedicadas a la cría de bovinos.

Centro este Sureste Centro oeste Margen Bruto

Tierras Tierras T 1 erras Tierras privadas fi scal es Pr i vadas Pr i vadas

U$S/ha 0,37 0.28 1,71 ,1,87

U$S/EV 8,33 8,68 30 $27 31.23

Fuente : Guevara gt al. (1981 ); Paez y Guevara (1981 1; de Torrontegui y Guevara (1976); IADIZA (1986).

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Cuadro 9. Tasa interna de retorno de las explotaciones ganaderas dedicadas a la cría de bovinos.

Sureste Centro este (tierras privadas)

Superficie (ha) TIR (X) Superficie (ha) TIR (X)

2.600 3,ôO

i 6.000 6,47

7.600 6,82

10.000 6,94

I 4,700 -0,46/0,48

8.400 ,-1 ,24/-1,13

1 12,300 I 2,16/2,50

17.700 ' ' 0,06/0',62 16.000 0,18

20.000 6,29

Fuente : Guevara 0t al. (1981); de Torrontegui y Quevara (1970). Ambos valores corresponden a inversibn alta y baja en mejoras fundiarias, respectlvamente.

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excedente se destina al aumento del rodeo. Esta es la estrategia que adopta el productor para asegurar la continuidad de la explotación. Por ello es que la propiedad de la tierra no conduce a una inversión mayor en infraestructura.

El de rentabilidad y/o valoración personal estA integrado por los sistemas Centro Este (fiscal y privado) y Sureste, y presenta las siguientes particularidades. El productor vive fuera de la explotaci6n, la maneja a través de asalariados y constituye para é1 una más de sus actividades económicas. La influencia de los factores externos es favorable o menos limitante que en el caso anterior. Se explota casi exclusivamente ganado bovino. Se verifica una relación directa entre propiedad de la tierra e inversión en infraestructura. Los productores son mAs progresistas y prestan mayor atención a la conservación del recurso vegetal.

a Se ha realizado la cartografia (escala 1:lOO.OOO) de la erosión presente y se ha estimado la erosionabilidad de la Meseta del GÛadal (Masotta, H.T. y Berra, A.B., inédito).

A partir de las observaciones del perfil del suelo, se 'delimitaron Areas, segQn clase de erosión, que consideran la naturaleza e intensidad del fenómeno. La erosionabilidad se ha estimado teniendo en cuenta las condiciones de uso a que está sometida el área'y la influencia de los factores de erosón : clima, relieve, perfil del suelo, erosión presente y vegetación natural,

En el Cuadro 1 1 se consigna la situación del Area en cuanto a la erosión actual. En relación con la erosión futura se pronostica la intensificación de la erosión hídrica en las depresiones, cuyo riesgo se relaciona con la concentración del ganado por la presencia de aguadas y con las pendientes favorables al escurrimiento, conjuntamente con suelos de permeabilidad algo restringi da.

Cuadro 11. Eroslbn actual en la Meseta del Guadal

Porcentaje de Clase d e erosión superficie afectada

H1 - Eroslón hidrica ligera 17,3

H2 - Eroslbn hidrica moderada H3 - Eroslbn hidrlca severa

' E2 - Eroslbn ebllca I 38,6

I H1* El - Eroslón conjunta 43,5

I I

Fuente : Masotta, H.T. y Berra, A.B. (Inédito).

' Con respecto a los suelos ubicados en la planicie ondulada, existe la posibilidad de que se intensifique la erosión eólica sobre las Areas que rodean las depresiones, debido a una mayor

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presión de situación se la cobertura suelo.

pastoreo. En años de sequía, se espera que esta extienda a toda el área, debido a la disminución de vegetal y la consistencia del horizonte superior del

En los sectores de la planicie con suelos de capacidad hidráulica restringida, el riesgo de pérdidas por escorrentia (erosión laminar y formación de canalfculos) se incrementa con el pastoreo.

Los estudios disciplinarios conformaron una primera etapa que permitió profundizar conocimientos acerca de los componentes del ecosistema. No obstante, para abordar la complejidad del ecosistema de secano en su conjunto hubo que recurrir a los trabajos interdisciplinarios. Estos se llevaron a cabo a través de relevantamientos integrados, dado que se contaba con los recursos humanos necesarios. En este sentido la integración comprendió la reunión de toda la información ecológica referida al ambiente y la vegetación natural en una carta ecológica de la provincia, la generación de información básica en la unidad ambiental Meseta del Guadal y estudios de procesos de desertificación.

3.1.?.1. Carta ecolóqica de Mendo7a

La carta ecológica del sector extramontano de la provincia de Mendoza (Braun et al, 1984) se propuso servir de referencia para poner en marcha planes regionales o locales de desarrollo agrosilvopastoril, encarar el aprovechamiento racional de los recursos naturales renovables para asegurar su óptimo uso y prevenir su deterioro, asegurar la adopción de medidas oficiales correctas en el proceso de ampliación de la frontera agropecuaria y evaluar las posibilidades de introducción de nuevas especies o variedades de cultivo.

La confección de las cartas temáticas fue encarada sobre la base de imágenes satelitarias en escala a 1:250.000, para luego llevarlas a la escala escogida de trabajo (1:200.000). Las mismas incluyen leyendas explicativas y diagramas sobre clima y suelo para localidades elegidas. Las cartas están referidas a ,la geomorfología, clima, material originario de suelo, fisonomía de la vegetación natural, hidrologia y a la ecologia. Se identificaron 40 unidades ecológicas, cuya denominación responde tanto a los rasgos físicos más destacados como a nombres vernáculos de áreas o parajes. Las unidades ecológicas identificadas en la llanura se presentan en la Figura 9. En el Cuadro 12 se ha efectuado una descripción sintética de las características generales de cada unidad.

En una de ellas, la Meseta del Guadal, se eligió un sector representativo (68.000 ha) para determinar la aptitud actual de las tierras para distintas alternativas de uso .(explotación extensiva de bovinos, ovinos y caprinos), tanto desde el punto de vista biofisico como económico. Se incluyó también como otro

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1. Planicie lacuatre del Tulumeya. 2 y 6. Planicie terminal de loa rios Men.

3. Planicie del Desaguadero. 4. Planicie oriental (el Ndel rioTunuyln). 5. Bajada y playa del Gran Mendozq. 7. Llanura de Illacunán. 8 y 13.Planicie oriental irectorea centrai

9. Volle inferior del Diamante. 10.Plenicie del Médano Atrsveado. 11 .Playa de San Rafael y bajada de Lei

12.Plsnicie de loa Médanoi Amarillo y

14.MBdanoa de Picardo. 16.Antigua llanura de inundacidn del

Atuel Inferior. 16.Bajoa de SoituB. 17.Planicie pedemontana del Nevado. I

18.Planicir de La Picara. 19.Mraera del Guadal. 20.Huayqueria central.

dora y Tunuyán.

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Malvinaa. '

La Carola.

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Fuente: Braun cc al. (1984)

Figura 9. Unidades ecológlcas de la llanura.

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. .posible tipo de utilización múltiple, el aprovechamiento del recurso faunístico.

En un esfuerzo conjunto (IADIZA, 1986) se utilizó la metodología propuesta por FAO (1976) y Zonneveld (1979) para reconocimientos integrados en la evaluación de tierras, que se adapt6 a las características particulares del área.

Se determinaron tres grandes sistemas de tierras : peniplanicie (P), con el 76,2 % de la superficie del área; huayquería (H), borde occidental de la meseta, con el 23,4 % y conos volcánicos (VI, que abarcan el 0,4 %. La peniplanicie, a la que se hace referencia especificamente en este trabajo, agrup6 10 unidades de tierra (P1 a P10).

Desde el punto de vista biofísico, cuatro unidades resultaron clasificadas como Al (altamente aptas) y las seis restantes como A2 (moderadamente aptas) para los tres tipos de utilización de tierra (Cuadro 13). Ambos grupos de unidades representan el 41 y 59 % de la superficie de este sistema de tierra, respectivamente. Las cualidades de la tierra que limitan la explotación de bovinos son, en orden decreciente de frecuencia : la disponibilidad de sombra, la resistencia de la vegetación a la degradación y el riesgo de erosión debido al pastoreo. Para los ovinos y caprinos se mantienen las mismas limitantes, salvo en algunos casos donde la disponibilidad de sombra deja de serlo y para los ovinos aparece el riesgo de uso de plantas nocivas.

Desde e1,punto de vista económico, la meseta se clasificó como Al para bovinos, A2 y A3 (marginalmente aptas) para caprinos y N (no aptas) para ovinos (Cuadro 13).

Si bien los resultados de la evaluación económica indican que la explotación de bovinos es el uso más conveniente de la totalidad del área, es necesario tener en cuenta las restricciones que presenta la misma desde el punto de vista biofísico. En este sentido, el manejo ganadero de la peniplanicie debe ser planteado considerando la alta fragilidad que presenta el ambiente.

La aptitud actual de la tierra para los tipos de uso propuestos podría ser mejorada a través de un incremento de la disponibilidad de sombra y de agua para bebida. Lo primero se podría lograr mediante la implantación de especies arbóreas adecuadas. Con el fin de aumentar la provisión de agua se debería implementar en cada explotacibn un sistema mixto, es decir, construir captadores de agua de lluvia y perforar al menos un pozo para extraer agua subterránea.

En cuanto al aprovechamiento de la fauna, la vizcacha (Lagostomus maximus) constituye la unica especie que presenta posibilidades de utilizacibn, debido a que las condiciones ambientales cubren sus requerimientos biofísicos y a su densidad media elevada (Cuadro 14).

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- 127 -

Cuadro 14. Densidad promedio de las especies de la fauna silvestre.

Dens i dad Especie (individuos/ha)

vizcacha (Lagostomus maximus) 5,88

martineta (Eudromia elegans) 0,26

mara (Dolichotis patagonum) 0,16

perdiz (Nothura darwini) O, 14

Aandú (Rhea americana) 0,05

Fuente ; IADIZA (1986).

Se recomienda la realización de estudios tendientes a establecer la factibilidad de crear un área protegida en la Meseta del Guadal.

Parte de la metodologia que se puso a punto en este proyecto está siendo utilizada en la determinación de unidades de paisaje de la Reserva Ecológica de Nacuñán, para la elaboración de un plan maestro de manejo. Mediante la interpretación de fotografías aéreas la integración simultánea de aspectos geomorfológicos, edafológicos, de vegetación y de uso de la tierra, volcados en sus respectivas cartas, se delimitan los sistemas y unidades de tierra. Estos se conval idan y ajustan repetidamente en laboratorio y campaña. Estas etapas se complementan secuencialmente con el sistema de inventario y planificación de recursos (MAB, 1986) a través del cual es posible lograr la integración de datos, la jerarquización de objetivos, plantear la capacidad del medio y resolver conflictos, incluyendo los aspectos socioculturales de las comunidades humanas.

Ante el riesgo de la desertificación de los ecosistemas áridos, la mayoría de los trabajos del IADIZA están orientados a la prevención de la misma. La Reserva de Nacuñán y el Campo El Divisadero cumplen una importante función en los estudios de desertificación, a través de las distintas lineas de investigación que se desarrollan en este mismo informe.

En los Últimos años se han iniciado investigaciones especificas sobre la metodologia (Abraham de Vázquez y Prieto, 1987), la resolución y estudio de casos, Esta labor se ha concretado en el ajuste de una metodologia cartográfica para el análisis y la representación del riesgo de desertificación (Roig, F.A. Bt al, inédito).

Otros trabajos sobre desertificación se efectúan en la llanura y su piedemonte, donde el impacto -de las actividades humanas ha acelerado los procesos de erosi6n-acumulaci6n eólica en el primer caso e hidrica en el segundo, con el consecuente empobrecimiento biótico, la pobreza y el abandono de los grupos humanos (Abraham

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de Vátquez, E.M., en ejecución). Se está elaborando, además un Atlas de la Zonas Aridas Argentinas, en el que se incluirá el mapa de riesgo de desertificación de la RepQblica Argentina (Roig, F.A. et al, en ejecución).

El interés por este tema se manifiesta también en la: realización de cursos, reuniones y simposios sobre aspectos .

relacionados, destinados a la capacitación de los investigadores y a la concientización pi5blica del problema. Especificamente sobre el tema se desarrolló en 1987 en colaboración con UNEP, el "Curso Latinoamericano de Detección y Control de la Desertificación", que incluyó estudios en el piedemonte y en la llanura. Se compilaron los resultados del curso, así como las conferencias y el material científico aportado para su realización (UNEP-IADIZA, 1987).

UNEP ha solicitado al IADIZA que este curso sea repetido en el futuro.

En la actualidad se trabaja en estrecha colaboración con UNEP y la Subsecretaría de Política Ambiental de la Nación en la preparación de la Reunión Nacional para la elaboración del Plan Nacional de Lucha contra la Desertificación en Argentina. Para ello se ha elaborado un documento (Roig, F.A. et al, inédito).

la República preparatorio

3:2. Funcionamiento del ecosistema

En esta etapa se intenta un acercamiento al análisis de la dinámica del sistema, a través del conocimiento de la relación agua-suelo-planta, biomasa y productividad primaria aérea, papel e interacciones de las especies de la fauna silvestre y relaciones del ambiente con los asentamientos humanos.

Por otro lado, se han desarrollado estudios de ecología experimental con el fin de investigar las respuestas inducidas por distintas modificaciones del medio.

El estudio tiene como objetivos : a) determinar el crecimiento de distintos estratos vegetales en función del agua disponible, b) evaluar la. posible competencia por el factor agua entre gramíneas, arbustos y árboles, c) determinar el grado de intercepción y escurrimiento por el tronco de lluvias de distinta duración e intensidad, d) elaborar un modelo sencillo para estimar la productividad en función del balance hídrico del sistema.

Los resultados . iniciales indican diferencias entre los estratos herbáceos, arbustivos y arbóreoc en cuanto a la dependencia directa de la lluvia (Cavagnaro, J.B. at al, en ejecución).

La mayoría de los arbustos del diea posee un sistema radical adaptado a dos mecanismos de extracción de agua : uno superficial

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y otro en profundidad que puede penetrar hasta 5-6 m. El superficial es denso, ramificado y se extiende aproximadamente hasta 0,60 m de profundidad y 1,5 m alrededor de la planta (Passera, 1983). Esto les permite competir con las gramíneas por las lluvias de baja intensidad que só10 humedecen los perfiles superiores del suelo. Cuentan además con otras adaptaciones para prosperar favorablemente en condiciones de aridez como por ejemplo : protección de la pérdida de agua por capas impermeables de resinas, como en el caso de Larrea; mantenimiento de bajos potenciales osmóticos, y al ta turgencia (AtriDlex JamQa) Y formaciones epidérmicas que disminuyen la radiación recibida (A. m). Si las condiciones hídricas son adecuadas, b r r e a divaricata Y AtrlDlex mantienen su crecimiento en invierno, aunque la velocidad del mismo es reducida.

*.

En ciertas áreas, superpuestas con esta matriz arbustiva, se encuentra un estrato arbóreo cuyo representante más importante es prosoDis flexuosa. Este no depende de las lluvias en forma inmediata para cumplir las fases fenológicas; debido a su sistema radical obtiene agua de perfiles profundos del suelo. La bibliografía considera a los algarrobos como freatófitos (Morello, 1958), lo cual explicaría la presencia de bosques de algarrobos cercanos a los cauces de ríos o en áreas con napas freáticas a menos de 25 m de profundidad (Roig y Ruiz Leal, 1959) como sucede en la parte norte de Mendoza. Sin embargo, en la zona central de la llanura, el nivel freático está a más de 60 m de profundidad. Ello induce a pensar que la extracción de agua no proviene de esta napa freática sino que de perfiles de suelo ubicados hasta 20-30 m de profundidad y alimentados por lluvias de años excepcionales o por infiltración en zonas topográficamente más altas. Además los algarrobos cuentan con un sistema radical muy extendido en superficie que les permite también aprovechar lluvias de menor intensidad.

El estrato herbáceo está representado fundamentalmente por gramfneas. Estas son fundamentalmente de tipo C4, de ciclo estival, adaptadas a condiciones de alta temperatura, alta luminosidad y déficit hídrico (Cavagnaro, 1988). Ellas dependen en forma inmediata del agua de lluvia. El crecimiento de estas gramíneas es oportunista, es decir, crecen cada vez que las condiciones de humedad y temperatura son adecuadas. Por esta ratón, pueden encontrarse varios períodos de crecimiento en una misma estación, cada uno de ellos con su fase de iniciación, desarrollo y senescencia. Este comportamiento se muestra en la Figura 10, la cual ha sido obtenida del modelo de simulación basado en datos climáticos y ecofisiológicos de Nacufíán (Cavagnaro, J.B. y Seligman, N., inédito). El sistema radical de estas especies es extenso y puede alcanzar más de 1,50 m de profundidad en suelos arenosos. Los resultados demuestran que gramfneas y arbustos compiten por el agua. La eliminación de arbustos indeseables provoca una productividad mayor de gramíneas al extender el período de crecimiento por mayor disponibilidad hídrica.

Como integración de los conocimientos logrados en el funcionamiento de pastizales de esta región, se elaboró un modelo de simulación de productividad potencial de un pastizal de gramíneas perennes tipo C4 (Seligman, N. 8t al, inédito).

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Fuente: Cavapro, J.B. y Seligman, N., inedito. Figura 10. Rendimientos acumulados y parciales de hojas y de tallos de las gramineas

de Racutïán en el período 1985/86.

Cuadro 15. Fitomasa y productlvidad primarla aérea neta del bosque de PLQSUL~ flexuoaa de la Reserva de kacuíián.

Fitomasa aérea Productivldad primaria neta aérea (kg H.S./ha) îkg n.S./ha/afio)

Estrato 1975 1976 1975 1976

Leñosa foliar total Lefiosa foliar total Leñosa foliar total Leñoea foliar total

6.888 195 7.083 6.926 196 7.122 466 195 661 439 196 635 A r bbreo

Arbust i vo

Subarbustivo 404 43

Herbáceo

2.594 323 2.917 2.361 281 2.642 340 323 663 274 281 555

444 343 38 381 160 43 193 93 38 131

156 156 55 55 119 119 41 41

Total . 9.883 717 10.600 9.630 670 10.200 956 880 1.636 808 556 1..362

Fuente : Braun u. (1978).

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3.3.3. Productividad D r i m i a &rea neta y fit- . .

En la Reserva Ecológica de Nacuñán se determinaron, a partir de datos de cosecha, la fitomasa y la producción potencila anual correspondientes a la porción aérea de la totalidad de los componentes del bosque abierto de Prosoo ia flexuosa (Braun 8t d, 1978). El estudio abarcó 13 especies leñosas y 9 herbáceas, 8 de las cuales eran gramíneas. En el cuadro 15 se muestran los valores resultantes para los años 1975 y 1976. En cada uno de estos años se registró, durante el período vegetativ0 (septiembre a marzo), una precipitación de alrededor de 200 mm.

Con posterioridad, se determinó, la productividad primaria aérea del estrato de gramíneas de la misma comunidad a través de cortes mensuales (Cavagnaro, J.B. et al, en ejecución). Los valores obtenidos para los períodos 1986/1987 y 1987/1988 fueron 742 y 215 kg/ha/año, respectivamente. Las precipitaciones correspondientes al período septiembre a marzo fueron 337 y 180 mm .

En los dos trabajos mencionados la respuesta en productividad de las gramíneas al segundo año se reduciría como consecuencia de los cortes reiterados sobre las mismas plantas.

En el campo "El Divisadero", dominado por un matorral abierto de Larrea divaricata , se estimó, a través del método de cosechas sucesivas, la productividad primaria aérea anual de las gamineas forrajeras. Esta fue de 1.247 kg/ha/año en 1986/1987 (279 mm de precipitacibn en el periodo de crecimiento), con un máximo de 19 kg/ha/día entre diciembre y enero y un mínimo de 0,9 k'g/ha/día entre junio y octubre (Candia, R.J. et al, inédito).

También se ha determinado en el bosque abierto de ProsoDis flexuosa (Nacuñán)- la biomasa acumulada anual de las gramíneas forrajeras (cortes efectuados al final del ciclo vegetativo) para los períodos 1979/1980, 1980/1981 y 1985/1986 (Borsetto, O. y Passera, C.B., inédito). Se obtuvieron entre 315 y 385 kg/ha/año, con precipitaciones en el período vegetativo entre 243 y 361 mm.

Se ha elaborado la curva de producción forrajera de una gramínea perenne (&oooDhor~ caesoitosm ) para dos alturas de corte : 5 y 15 cm, en un pastizal de la Reserva Ecológica de ÑacuAán con 75 % de cobertura de dicha especie. El ensayo incluyó 55 parcelas de 1 m2 con una frecuencia de un corte mensual, entre agosto y mayo. La producción total de materia seca fue de 1.740 y 2.207 kg/ha para las alturas de corte de 5 y 15 cm, respectivamente, y para el período considerado. En líneas generales puede decirse que la producci6n de materia seca es función directa de la cantidad y distribución de las lluvias de una estación (Dalmasso et 211, 1983).

Se ha observado en- la comunidad mencionada anteriormente que algunas especies herbáceas estivales prolongan su desarrollo en otoños, inviernos o primaveras lluviosas. La principal de ellas

. . . La biomasa por su aporte en materia seca es m e r a l c e e roini- de la misma osciló entre 450 y 610 kg/ha (Guevara 0-1, 1973; Candia, 1980).

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En el sector centro oeste, en una comunidad dominada por AtriDlex m, (40 % de cobertura) se determinó para esta especie una fitomasa de 2.000 kg/ha con una productividad anual forrajeable de 400 kg/ha/año (Passera, 1983).

Sobre la base del valor medio de biomasa acumulada anual de gramineas forrajeras (350 kg/ha/año) y considerando la necesidad de dejar un remanente de materia seca (150 kg/ha), es posible estimar una receptividad de 20 ha/EVl para la zona central de la llanura. Se considera necesario profundizar estos estudios para ajustar valores en función del sitio y la condición del pastizal.

3.3.3. Herbivoría

Se desarrollan estudios de composición de la comunidad de herbívoros, consumo cuali y cuantitativo de forraje por los dominantes (Kufner, 1983b),.. composición anual de la dieta, relaciones interespecificas (competencia trófica) (Kufner y Sbriller, 1987) y variación de la densidad poblacional de algunas especies de la fauna en condiciones naturales y en hábitats alterados por modificaciones antrópicas (Kufner, M.B., inédito).

Una de las especies más estudiadas hasta el momento el DolichotiS w, el mara o liebre patagónica, que constituye el herbivoro de mayor tamafio del área (alrededor de 7 kg de peso). Sobre su población se concluyó que se trata de una especie poco abundante, sensible a las modificaciones del hábitat producidas por sobrepastoreo.

La utilización que el mara hace del forraje (100 kg/ha/año) es relativamente baja, representando el consumo anual de un individuo entre el 2 y 3 % del de una vaca (Cuadro 16). Es un animal eficiente en la conversión del alimento : ingiere diariamente un promedio de materia seca equivalente al 4 % de su peso vivo. Su carne es apreciada en la región.

Se ha constatado, por otra parte que el ganado ejerce presión sobre esta especie, afectando su dieta, 10 que se expresa en un desplazamiento de su nicho trófico (Figura 1 1 ) (Kufner y Sbriller, 1987).

En el presente esta investigación comprende también a otros componentes herbivoros de la fauna silvestre del área como los cuises (Fam. Caviidae), vizcachas (Fam. Chinchillidae) y martinetas (Fam. tinamidae), en relación con la presencia de ganado vacuno y caprino.

Con respecto a la fauna de invertebrados se está trabajando especialmente en formicidos, grupo muy diversificado y abundante en zonas áridas, con el fin de evaluar su rol en el ecosistema del Monte (Claver, S., en ejecuc.ión).

Los estudios se han desarrollado principalmente sobre hormigas cortadoras que por su efecto sobre la vegetación se comportan como

’ herbívoros, y han sido consideradas, en áreas subtropicales del pais, el principal competidor del ganado (Morello, 1970). Las investigaciones comprenden la determinación de la composición taxonómica del material vegetal que cosechan, la actividad diaria

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Cuadro 16. Consumo de "pellets" de alfalfa según el peso metabólico de la mara en comparacióna a la vaca y a la oveja.

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Peso Consumo Equivalenti a Especie metabólico (9) animal/mara

---- Mara 3,6 1 65.5

Oveja 15,9 2 395,O 12,l

Vaca 89,4 2 4.470, O 68,2

Fuente : Kufner (1983b).

1 Peso metabólico promedio de los maras en estudio.

2 Peso metabólico promedio de.oveja de 40 kg y de vaca de 400kg.

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PRIMAVERA VERANO Sctiembrc

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INVIERNO

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'5 oataaonum según la Fuente: Kufner (1983 a). Figura 11. Tendencia de la actividad diaria de polichoti

estaciCm del afio en el área de Ñacuñán.

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y estacional, el consumo de vegetación, la acción edáfica de las colonias y la abundancia de los hormigueros en áreas clausuradas y degradadas.

Acromvrmex lobicornis , una de las especies más estudiadas, construye nidos en forma de tifmulos de 2 a 4 m de diámetro y sus ritmos de actividad forrajera y estacional están condicionados por las variaciones climáticas. La actividad es nocturna en verano, diurna en invierno y bimodal en primavera y otoño. El material que cosechan está compuesto por un 88 % de dicotiledoneas y aprovechan distintas partes de la planta en proporción relacionada con la oferta estacional de las mismas (Claver, 1986a). Las colonias se encuentran preferentemente en ambientes abiertos con baja cobertura vegetal y su abundancia es tres veces mayor en campo sobrepastoreado que en el clausurado. Esta característica podría uti 1 izarse como indicadora de procesos de degradación o desertificación (Claver, 1986b).

3.7.4. C m i o s mientales Y resDumstas adaptativas de los aruDos 3

Se estudió la interconexión entre cultura, biota y medio desde la época prehispánica hasta el presente para contribuir al conocimiento de 1 os mecani smos que desencadenaron la desertificación y regresión del área (Abraham de Vázquet y Prieto, 1981).

Este sector de la llanura presenta, como ya se indicará, las mayores condiciones de aridez. Só10 desaguan, esporádicamente los I

ríos San Juan y Mendoza. Sin embargo, .en un pasado cercano en los bordes de la cuenca existía un sistema lacunario de considerable extensión (Figura 12). En la actualidad sólo quedan relictos de las antiguas lagunas y bañados, con una población dispersa para toda el área (10.000 km2) que no alcanza a las 1.500 personas.

La metodología de trabajo se basó en la construcción de un marco conceptual con un enfoque interdisciplinario, aplicando la noción de proceso y enfatizando entre éstos los macrotemporales.

Utilizando los aportes de los documentos históricos, la climatología histórica, la geomorfología y la arqueologSa, se determinaron los cambios ocurridos en el ecosistema y las respuestas adaptativas de los grupos humanos ante esas condiciones. Dichos cambios se expresan en sucesivas etapas de expansión y regresión de las lagunas y bañados a consecuencia, entre otros factores, de la migración de los cursos en la llanura.

Se caracterizaron cinco períodos de ocupación humana en el área (Cuadro 17) :

- De efectividad adaptativa (hasta mediados del siglo XVI). Abarca la larga etapa de ocupación indígena y un período de estabilidad del ecosistema con florecimiento de los sistemas lacunarios. Se reconstruyeron las características y extensión de los primitivos ambientes a través de las descripciones de viajeros y su confrontación con el registro actual de geoformas. Su población se calcul6 en 2.680 habitantes (2,l hab/km2) con un patrón de asenta miento ribereño y costero,

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Fuentc Abraham de Vázque~ y Prieto (1981). Figura 12. Localizacibn y extensi6n de .los complejos, lacunarios ,del nor este de

Mendoza.

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caracterizado por la dispersión. Estos grupos no s610 explotaban el área que habitaban sino que comuni tariamente utilizaban un área mayor. El grueso de la dieta se componia de los recursos ofertados por las lagunas y los algarrobales de la llanura, Se complementaba con una débil agricultura sin excedentes, utilizando una simple tecnología que no mediatizaba la relación hombre-medio y que impedia ejercer un alto grado de con trol sobre el ecosistema.

- De desestructuración (1551-1700). El ambiente sigue estable, pero se producen drásticos cambios desde el punto de vista humano : el español desarraiga al indigena. La encomienda desestructura la cultura huarpe a nivel tecnológico, organizacional e ideológico, lo que equivale a decir que desaparece el éxito adaptativo que caracteriza la etapa anterior. El grupo humano es usado como recurso, ya ni tejen, ni siembran, ni pescan, s610 recolectan. Todavia no hay en el área instalación europea. Só10 es proveedora de materias primas. Desciende la población a 800 habitantes y se espacian los asentarnientos.

- De competencia por los recursos (1700-1830). El ambiente cambia. El rio Mendoza comienza su desplazamiento hacia el norte y da origen al complejo lacunar noroccidental. Declina el oriental. Los desagües de riego de la ciudad de Mendoza incrementan la franja occidental de ciénagas y pantanos.

Se acentúa la declinación del modo de vida indígena. Comienza la instalación europea. Se acrecienta la cria de ganado. Adquieren valor los recursos : pasturas naturales y bosques. En '1755 se verifica el pico minimo de población : 350 habitantes.

Durante la segunda mitad del siglo XVIII la "Junta de Poblaciones" pretende cambiar el patrón de asentamiento promoviendo la creación de pueblos (Asunción, Rosario, San Miguel). Sólo se concretan las capillas. En realidad los españoles repiten el modelo prehispánico de asentamiento e introducen vacas, ovejas y cabras, asi como nuevas tecnologías de siembra y riego. Los huarpes no adoptan estas Últimas, pero sí la cria de ganado, más acorde con su idiosincracia. La introduccibn de técnicas y especies exóticas amplían las posibilidades de utilización del medio, pero desencadenan un proceso de competencia que con el tiempo determinaría pauperiración de todo el sistema.

- De presión externa (1830-1910). Comienza la desecación lacunaria. Se fraccionan los grandes reservorios en cuencas separadas por albardones e intercomunicados por bañados. Los rios son utilizados para riego en el oasis.

Comienza al mismo tiempo la colonización del área cercana a las lagunas por agricultura bajo riego con excedentes : se siembran con fines comerciales trigo, maíz y legumbres. Esto

. favorece una mayor agrupación de la población : crecen los pueblos, lo que se contrapone al tradicional patrón ganadero. La utilización de los recursos es extractiva, con fines comerciales. Un caso tipico es la destrucción de los algarrobales para la producción de lefia, postes y carbón.

La tala. descontrolada y la ganadería excesiva desencadenan procesos de deterioro sobre un ambiente ya inestable. No asi la

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agricultura, correctamente enfocada, con tecnologías adaptadas : secano, irrigación, trojes sobre pilotes, arado de madera y nutrientes proporcionados por las crecidas estacionales de las 1 agunas.

El 1920 la poblaci6n alcanza 2.350 habitantes. Si se considera como expresi6n del éxito adaptativo la densidad de poblaci6n en esta etapa hay un segundo momento exitoso. Sin embargo, el del período prehispánico dura más de 1.000 aAos y éste menos de 80, pues los mecanismos de recuperación del ecosistema estaban anulados por el sistema de valores que se impuso y las nuevas tecnologias.

- De supervivencia (1910 ...). Los reservorios lacunarios se retraen a sus cotas minimas por el menor aporte de los rios, su mayor uso en el oasis y por la presencia de un ciclo seco tanto en cordillera como en la llanura, que influye sobre los caudales. El descenso demográfico es notable : en 1914 hay 1.990 habitantes. En sólo cuatro años 400 personas abandonan el lugar. Desde entonces a la fecha la población se mantiene en ese número por el éxodo de los jóvenes en busca de mejores perspectivas. Se abandonan los pueblos y se acrecienta la dispersión. Se vuelve a una,agricultura y a una ganaderia de subsistencia, esta última edominio de ,caprinos.

Se comprueba entonces que este ambiente s610 pudo mantener con eficacia a un grupo humano poco numeroso. Cuando se intenta optimizar su capacidad sustentadora por medio de una nueva y más compleja tecnología y se implementa una economía extractiva con fines comerciales, en un principio se cumplen los fines de alta productividad, pero s610 es un momento efímero.

,

\

La expresión de la - capacidad sustentadora de este ambiente puede ser de 2.600 habitantes, siempre que el nivel de adaptación sea exitoso y se respete la autoregulación entre ambiente y grupo humano.

3.3.5. Fcolocria e w r i m e n t a

3.7.5.1. Desmonte selectivo Y resiembra de sramfneas

Las experiencias se desarrollan desde 1979 con el objeto de ' buscar una técnica que permita aumentar la productividad forrajera

de las comunidades naturales. La hipótesis 'manejada fue que la biomasa aumentaria por resiembra de semillas, .. así como principalmente por la eliminación de los arbustos no forrajeros al disminuir la competencia por agua, luz y nutrientes.

Se trabajó en -la comunidad más representativa de la llanura : "algarroba1 " (Prosoai 'Ei flexuoca).

Se aplicaron tres tratamientos : testigo, desmonte con rodillo cortador y desmonte manual, cada uno de el-los con siembra y sin siembra, en parcelas de 800 m2 y con un diseño estadistico en bloques al azar.

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* . La siembra se realizó en forma manual con Jrichloris crinita a razón de 5 kg/ha.

La evaluación de la vegetación se realizó al final de la época de crecimiento por el método Point-Quadrat modificado (Passera & d, 1983).

La informacibn procesada hasta el presente, referida al incremento de la biomasa registrado despues de uno y tres años de realizado el tratamiento, se consigna en el Cuadro 18 (Candia, R.J. et al, en ejecucíon).

Cuadro 18. Incremento porcentual de la fitomasa herbácea debido a desmonte y resiembra en una comunidad de ProsoDi 's flexuoca de la reserva de Ñacuiïán.

Tratami entos Años I

1982 1984 I 1 - Testigo 42,5 26,3

3 - Desmonte manual, sin siembra 191,6 327,3 4 - Desmonte manual, con siembra 12617 323.6 5 - Desmonte con rodillo, sin siembra 254,3 388,7 6 - Desmonte con rodillo, con siembra 281 ,8 480,5.

2 - Sin desmonte, con siembra . 16-9 59,8

Fuente : Candia, J.R. at al.. (en ejecucian).

Biomasa inicial (1981) : Tratamientos 1 a 4 : 195,4: tratamientos 5 y 6 : 85.8 kg/ha.

5.7. Dinámica hídrica Y de temeratura del suelo en áreas con . . os de d s s m o m

El objetivo del trabajo fue determinar el efecto que provoca el desmonte de la comupidad de Jm wei f o l i 'a con rodillo cortador y con arado de discos sobre los regímenes térmico, calórico e hídrico del suelo. Se realizaron determinaciones de temperatura edáfica en* la comunidad intacta (T), en la zona desmontada con rodillo (R) y en el área tratada con arado de discos (D). Se determinó el flujo calórico en el suelo (S) por el método calorimétrico (Let'tau y Davidson, 1957), humedad del suelo (w) por el método gravimétrico y cobertura de especies herbáceas (CH) por el método Point-Quadrat modificado (Passera Bt al, 1983).

El contenido de agua en el suelo (w) fue mayor en D, en las primeras etapas luego del desmonte, a causa de que la menor cobertura vegetal producía una menor pérdida por transpiración y una consiguiente acumulación de agua en el perfil. Al año y medio ya no se detectaban diferencias en el w de los distintos tratamientos durante los períodos secos. Luego de una lluvia D y R presentaron mayores w, probablemente, a causa de un menor escurrimiento superficial.

En la temperatura de los primeros 10 cm de suelo se hacen sentir claramente los efectos del desmonte. En las zonas tratadas la capa superficial del suelo se calienta más durante el día y se enfría más durante la noche, En general, se cumple la siguiente

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relación entre las temperaturas de los d ,stintOS tratamientos, en el día : D>R>T y en la noche : D<R<T.

El flujo calórico edáfico es más intenso en las zonas desmontadas. Los valores máximos se observan en D (Cuadro 19).

Cuadro 19. Promedios de valores máximos y mínimos diarios de flujo calórico en el suelo (watt/m2) según la estación del año y distintos tratamientos de desmonte.

Tratamientos de desmonte

Adado disco Rodi 1 lo Testigo Estaci ón

~

Verano Máx. Mín.

OtoAo Máx . Min.

I nv i e rno Máx. Min.

Primavera Máx. Min.

85, ai 87,57 -42,56 -38,15

-34,a9 -23,73 37,6a 25,12

-24,66 -16,17 103,60 80,Ol -52,lO . -36,17

75,55 50, a2

77,34 -33,26 47,6a -25.32 22,79

-14.65 73,15

-28.84

Fuente : Horno, M.E. y Burgos, J.J. (inédito).

Las coberturas herbáceas (CH) inicial y luego de tres años de desmonte fueron las siguientes : 23 % en el testigo que no presentó variación, en el desmonte con rodillo 27 y 51 % y en el tratamiento con arado de disco 1 1 y 47 %, respectivamente. Existen diferencias interanuales que se deben a la distinta disponibilidad de agua de lluvia; pero lo que interesa es la relación entre CH de los tratamientos dentro de cada año. La CH aumenta en gran medida con los tratamientos; con más dificultad en D, ya que el establecimiento de la vegetación se real iza en condiciones térmicas más favorables (suelo desnudo), con respecto a R, donde gran parte de las herbáceas perennes sobreviven al tratamiento y expresan un aumento en la cobertura, con más rapidez. Además, la instalación de nuevos individuos tiene lugar en un suelo con cierta cobertura lo que produce condiciones térmicas menos extremas que en D (Horno, M.E. y Burgos, J.J., inédito).

3.7.5.3. Pastoreo siwladc!

Se realizaron cortes en PaoDoohorum caesDitosU Y Tr1chlor1s rinita a distintas intensidades (ras del suelo, 5 y 15 cm de

altura) y frecuencia (un corte anual y repeticiones bimensuales).

Se ha demostrado que estas gramíneas son susceptibles a condiciones de pastoreo de alta intensidad y frecuencia. Los mejores resultados en cuanto a producción de materia seca, cantidad de inflorescencias emitidas y porcentaje de supervivencia de la corona, se obtuvieron con cortes a 15 cm, una sola vez al año (Cavagnaro y Dalmasso, 1983).

. .

acto del sobreoastoreq , .

A partir de los procesos inducidos en un área representativa de la comunidad del algarroba1 por la aplicacion de una alta carga

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instantánea de ganado vacuno se pretende validar la metodología de evaluación del impacto ambiental para estimar los efectos del sobrepastoreo (Wuilloud,C.F. et al, en ejecución).

El área presenta en la actual idad una degradación general izada debida al manejo inadecuado del recurso vegetal. La metodología de impacto ambiental representa una forma eficaz y expeditiva de evaluar las principales variables afectadas para diagnosticar la condición de los campos.

Se eligió como área de estudio la zona de explotación irracional perteneciente al área de amortiguación de la Reserva Ecológica de Racuñán, porque ofrecía la posibilidad de contar con un buen estado inicial del pastizal y garantizaba además la continuidad de la experiencia.

Los objetivos principales del estudio son : ajustar una metodología expeditiva para determinar el grado de deterioro y lograr una evaluacibn integral del impacto del pastoreo sobre los recursos suelo, vegetación y fauna.

El trabajo parte de la hipótesis de que la introducción de una carga superior a la tolerada por el ambiente, especialmente en ecosistemas áridos, conduce a un estado sucesional posible de ser cuantificado a través de algunas variables sensibles.

Hasta el momento, las etapas cumplidas en el desarrollo de la experiencia son las siguientes :

- determinación de las unidades ambientales.

- identificación de las variables más sensibles : remoción y compactación del suelo, variación del escurrimiento, biomasa y cober tura vegetal, composición f lorística, especies indicadoras de la fauna y densidad diferencial de algunas de estas especies por modificación del hábitat.

- medición del estado inicial de las variables seleccionadas.

- introducción de una alta carga de ganado (2.6 EV/ha) durante 92 días entre diciembre de 1986 y marzo de 1987. Cabe aclarar que la carga instantánea adecuada para ese lugar era de 1 , l EV/ha.

Actualmente se trabaja en el monitoreo de la evolución de las variables después del período de pastoreo.

Resultados preliminares indican que luego del pastoreo el suelo desnudo aumentó en un 65 % respecto al valor inicial. Se espera, una vez completadas las mediciones y analizados los resultados, elaborar un diagrama de flujo y un modelo de funcionamiento iterativ0 de las variables.

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3.3. Mejoramiento del ocosistema

Uno de los factores que limitan el desarrollo de la zona es la escasa disponibilidad de agua para bebida de la población y del ganado.

Conocido el régimen de lluvias para la región se pretende desarrollar técnicas para su captación a través de los techos de

. las viviendas y/o con unidades superficiales construidas para ese efecto.

Con el fin de contar con información que permita proyectar estas Últimas, se construyeron cinco parcelas experimentales de 9 mz cada una. En ellas se está probando la eficiencia de captación de 'distintos tratamientos de impermeabilización : a) mortero con material propio del terreno humedecido con acetato de polivini lo, b) dos riegos del mismo hidrófugo sobre la superficie apisonada y humedecida, c) mortero con material propio del terreno humedecido con hidrofobante, d) lámina de polietileno negro de 200 micrones sobre la superficie emparejada y e) terreno natural emparejado y apisonado. Todas las parcelas tenían una pendiente del 3 %, a excepción de la Última cuya inclinación era del 5 %, para asegurar una rápida evacuación del agua. Esta sirvió de testigo.

Se registraron las lluvias y se midió el agua recolectada en los cinco tratamientos. Los resultados obtenidos hasta el presente indican que las parcelas con los tratamientos a, c y d resultaron las mejores colectoras del agua caída (Torres, E.R., en ejecución).

Otra de las alternativas para aumentar la disponibilidad hídrica es la captación de agua subterránea. En este sentido se ha determinado el nivel óptimo económico de incremento de este recurso para cuatro explotaciones del sector centro este, representativas en cuanto a tamaño, productividad de forraje, disponibilidad hfdrica actual y orientación de la producción de bovlnos (Guevara y Bertranou, 1987).

El valor de la inversión inicial necesaria para instalar una perforaclón oscila aproximadamente entre US$ 7.000 (pozo abierto de 23 m, molino de viento de 10' y bombeador accionado por motor dlesel de 7 HP) y US$ 20.000 (perforación de 8", de 195 m, con bombeador accionado por motor diesel de 21 HP).

En las explotaciones en que la inversión inicial es inferior a . US$ 10.700, la posibilidad de incorporar las perforaciones necesarias para alcanzar una carga animal acorde con la cantidad de forrajo disponible no está limitada desde el punto de vlsta oconómlco. Cuando se requiere una inversión inicial mayor de US$ 12,200, no os pooiblo ocon6micamente lograr la dlsponibilidad hídrica 6ptlma. Para permltir la incorporación de la totalidad de los pozos requeridos en este Qltimo caso, serfa necesario un incremento de los precios reales del ganado o una disminución de los costos de instalación de las perforaciones. Es así como se

' pretende desarrollar prototipos de bombas manuales y molinos de

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bajo costo, con tecnología apropiada para ser desarrollada por los pobladores de la zona (Torres, E.R. y Greco, S.E., en ejecución).

, . ción de médanos Y estabili7ación de t.alud=

El trazado de la ruta 142, tramo El Alpero-El Encón, en el sector noreste de la llanura, reactivó gran parte de lbs médanos existentes al dejar grandes superficies de arena sin vegetación. A pedido de la Dirección Nacional de Vialidad, se realizó un proyecto cuyos objetivos fueron :

- identificar las especies vegetales autóctonas con buenas características para aumentar la cobertura vegetal en médanos con gran movimiento de arena.

- caracterizar el régimen de temperaturas, la humedad del suelo y los vientos con peligrosidad erosiva, con el fin de determinar la mejor época para la siembra o plantación de las especies indicadas.

- proponer normas de manejo para los márgenes de la ruta y su entorno.

Se realizó el relevamiento de la vegetación con el método de Braun Blanquet (19791, a lo largo de la ruta (65 km). Se clasificaron los médanos en activos, semifijos y fijos, teniendo en cuenta la cobertura vegetal de cada estrato y el grado de actividad eólica. Se instalaron clausuras en un médano activo (con escasa vegetacón) y en otro semifijo (con estrato arbóreo- arbustivo y herbáceo escaso). Se realizó siembra y plantación de especies arbóreas, arbustivas y herbáceas en dos épocas : durante y al final del período de lluvias (diciembre y abril, respectivamente).

Se estudió el régimen de vientos con velocidad erosiva del cuadrante sur que son los que dan el movimiento resultante a los médanos. Se consideró como velocidad crítica para provocar el movimiento de la arena 20 km/h. En un médano activo típico se midió estacionalmente el avance y el volumen de arena transportada.

Los resultados Indican que durante todo el afio se producen vientos con velocidades eroslvas. El perfodo de mayor Intensidad e6llca y como consecuencia con mayor movimiento de arena es la primavera y comienzo del vorano (octubre a enero). El estrato herbáceo se destaca como el más indicado para Iniciar la fljación primaria; las especies recomendada0 son el junquillo (Saarobalus w) y el tupe (panlcu u a e n u m ) plantados en abril y diciembre, respectivamente, Para una segunda etapa de fi jaci6n se recomienda la plantacl6n de arbustos zampa lamDa), algarrobo de guanaco (-5 a k ) y árboles : algarrobo (P-8 flexuasa y e. ch.llansis) y retamo (Umt&a retama). En el caso dal junquillo y el tupe se deben plantar macollos con rizomas, y para árboles y arbustos, plantas de viveros de 40-50 cm de altura. La siembra directa no di6 resultado para ninguna especie.

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Se efectuaron algunas observaciones adicionales durante el tiempo que dur6 la experiencia de campo, que permiten hacer las siguientes consideraciones. La plantacibn de las especies mencionadas es aplicable s610 a superficies reducidas, como es la de los médanos afectados por el trazado de la ruta. El efecto de clausura produjo una gran cobertura de herbáceas, incluso en el médano activo. El impacto de la actividad humana (pastoreo, tala, cosecha de junquillo), que se realiza sin considerar las limitaciones ecol6gicas, produce deterioro de dificil recuperación en un ecosistema frágil.

Las recomendaciones de ampliar las franjas clausuradas de las márgenes de la ruta y de efectuar plantaciones en sectores críticos, constituyen soluciones parciales. La estabilización del ambiente s610 será posible con un tratamiento integral del problema (Dalmasso 8t al,, 1987).

3.3.3. 'PanCo de q e r m o ~ l ama

Para el estudio y conservación de los recursos fitogenéticos forrajeros, se cuenta con un banco de germoplasma, integrado a la red mundial respectiva. Se trata de reunir la mayor diversidad genética de las especies que posean características valiosas en cuanto a la productividad, calidad, resistencia a enfermedades, tolerancia a diversos factores-adversos, etc.

Las colecciones se conservan, convenientemente acondicionadas (bajas temperaturas y humedad interna) a mediano plazo, en forma

Cuadro 20. Variaci6n en diferentes biotipos de Trichloris crinita.

,de semillas. . .

Cant i dad Fi tomasa Altura Cantidad de Biotipos de plantas (g M.S./planta) Follaje inflorescencia

(cm) ~ ~ ~ ~~ ~~~ ~~~

o1 72 78.17 17.58 48,17 03 51 60.55 19.30 40,61 04 75 118.50 23.91 52,72 05 69 32.28 12.88 28,20 07 60 161.50 27.91 53.28 O8 75 52.91 20.93 33,55 10 57 40.92 15.15 33,56 1 1 36 50.01 17.25 49,92 12 63 123.70 25.73 65,OO 13 69 205.40 30.45 71,20 15 66 65.50 17.70 60,05 16 78 74.08 20.45 71,65 17 57 87.17 21 .go 64 , 42 18 57 19.61 11.14 41,33

105.70 19.21 37,56 169.30 27.38 53 , 65

19 45 20 66 22 57 08.46 22.39 39,18 23 40 142.10 27.06 64,58

Fuente : Trione, S.O. et al. (en ejecucibn).

Se están seleccionando I . biotipos de m r i o D h o r m c a e m i t o c m Y gramíneas perennes de amplia difusión en la

:~~",U:ar';'TrF~~~It~.o. Bt at, en ejecución). La multiplicación y evaluación del germoplasma de dichas especies ha mostrado una gran variabilidad ecotípica en aspectos botánicos, fisiol6gicos y forrajeros, Ensayos comparativos de rendimiento efectuados en tres

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ambientes distintos del Monte (Mendoza, La Rioja y Catamarca) durante tres estaciones de crecimiento, indican que existen ecotipos con características genéticas sobresalientes, las cuales se 'expresan en forma consistente en los tres ambientes probados. El Cuadro 20 muestra la variación ecotipica en producción de materia seca, altura de follaje y número de espigas de 18 ecotipos

(valores medios de los tres ambientes). de Jrichloris crinita Actualmente se trabaja en la propagación de los biotipos seleccionados por su productividad y calidad nutritiva.

# .

3.4. Alternativas viables de desarrollo regional tendientes a la conservación y la recuperación de los recursos

3.4.1. A D r o v e c ~ i e n t o de esgecies nativas de 70nas áridas

Uno de los criterios básicos que guía esta línea de investigaciones es la introducción al cultivo o ecocultivo en tierras marginales de especies nativas de zonas áridas que presenten interés por su valor forrajero, forestal, medicinal, industrial y farmacoquímico.

Entre las especies que se están estudiando, merecen considerarse el algarrobo (ProsoDiq spp.) como árbol . de uso múltiple, el guayule ( P m ' arqentatym Gray) como productor de caucho natural, y el quill0 (Solarum elaeaanifol im Cav.) como productor natural de precursores esteroidales para la industria farmaco-química. En las dos Últimas especies se están seleccionando aquellos biotipos que exhiban un bajo requerimiento hídrico, tanto cuali como cuantitativo.

Por otra parte, se realizan estudios sobre productividad y normas de manejo en condiciones de secano y de riego del junquillo (Soorobolus r t ) . Se trata de una especie de uso industrial (cestería, fabricación de escobas, techos para quinchos) y conservacionista (fijacion de médanos).

Asimismo, durante cinco años se estudió la jojoba (Simmondsia chinensis (Link) Schneider).

Prosoo is spp. De las 44 especies de prosoDi 's que se han dado para el mundo, 28 están presentes en Argentina, 1 1 de las cuales son endémicas. Además. existen diferentes formas y variedades, lo que revela la gran diversidad que el género presenta en el país.

Mendoza cuenta con 1 1 especies a las que deben agregarse dos formas y tres variedades. De estas especies dos interesan particularmente : el "algarrobo dulce" (p. flexuosa) y el "algarrobo. blanco" (P. chilensis). Estas dos especies son freatófitas y brindan la posibilidad de iniciar tareas de reforestación utilizando tierras sin valor agricola y aprovechando las aguas freáticas altamente salinas e inservibles para otros usos. En este sentido, la superficie factible de ser reforestada,

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sólo en la parte norte do la llanura, alcanza a 100.000 ha aproximadamente.

Los algarrobos como árboles de uso múltiple, brindan la posibilidad de recrear una fuente de riqueza en las vastas áreas desérticas. Ello llevó a iniciar varias líneas de trabajo.

u. Taxonomía

Los estudios taxonómicos han permitido conocer con mayor precisión las condicionantes ecológicas de algunas especies críticas, entre ellas P. f l e x w y E. alr>ataco.

Por otra parte se ha iniciado el análisis de la variabilidad intraespecífica en poblaciones de E. chilensi 's y E. f l e w . En principio se han seleccionado seis formas distintas en E. chilensis en cuanto a la forma y calidad de los frutos (Roig, F.A. y Dalmasso, A.D., en ejecución).

b. Propagación agámica

El objetivo de este trabajo es ajustar una técnica que permita la propagación "in vitro" de árboles seleccionados (Cavagnaro,

I Se trabajó con E. $--, empleando estacas uninodales herbáceas de árboles de cinco aplos de edad. Se utilizó el medio de

- 4 Murashige y Skoog con vitaminas, sacarosa y agar. Con el objeto de favorecer la emisión de brotes se ensayaron dosis variables de citocininas y ácido giberélico. Para enraizamiento se trabajó con distintas dosis de auxinas ( I B A y NAA) y biotina. La técnica se encuentra ajustada en las tasas de esterilización y producción de brotes. Se trabaja actualmente en la etapa de enraizamiento de los microbrotes obtenidos.

' J.B. 9t al, en ejecución ). i

i

c. Presencia do Phi7obiw 0n suelos de poblaciones nativas de E. chilensici, E. flexuow y otras especies de interés. En los suelos de poblaciones nativas de leguminosas existen

posi bi 1 idades de encontrar rizoblos que potencialmente fijen nitrógeno y posean la capacidad de infectar las raíces de dichas plantas para originar, en Qltima Instancia, una asociación simbiótica efectiva. Ha sido posible, mediante el empleo de plantas, "atrapar" los rlzobios del suelo y utilizar éstos, previa aislación, cultivo y caracterlzación, como inoculantes de las especies leguminosas bajo estudio.

Se están ensayando suelos de poblaciones nativas do e. Siilenei8 y E. f l o m originarios de los sectores noreste (Asunción) y centro esto (fhcufíán) de la llanura. También ße trabaja con El mtina, E. alaataca y Prosaaidastrum ~ 1 o b ~ 8 ~ m .

Semilla8 de las ospeciss bajo estudio fueron sembradas en suolos obtenidos bajo y fuera del dosel de las plantas adultas de P r o d . Tamblbn se hicieron slembras "cruzadas" para determinar la capacidad infectlva, generalista o no, de las cepas de

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rizobios. En la mayoría de las variables probadas se obtuvo nodulacibn (Cuadro 21 1.

Cuadro 21. Forrnacibn de nbdulos radicales en algunas especies del género ProsoDis.

Especie Origen de los suelos Nodulaciór [edad de los plantines) (%I

Prosopis flexuosa (113 días) Mezcla (N+A)l (bajo docel) 30,3

Prosopis flexuosa (132 días) Mezcla (N+A) (bajo doael) 42.3

Prosopis flexuosa (132 días) Nacuñán (fuera docel) 92,O

Prosopis chilensis (83 días) Mezcla (Ñ+A) (bajo doceles) 0,O

Prosopis chilensis (118 días) Asunción (bajo docel de P. alpataco) 0.0

Prosopis alpataco (134 días) Asuncibn (bajo docel) 33.3

Fuente : Balboa, O. y Morales, R. (en ejecución).

1 f : fíacufián; A : Asunción.

Los n6dulos fueron removidos para aislar, cultivar y caracterizar las cepas de rizobios. Hasta el presente se han obtenido tres cepas. Ellas corresponden a : E. flexuosa cultivado en suelo de Nacuñán, fuera y bajo del dosel, y p r m o m s t r m globosu, cultivado en suelo de Asunción.

Las próximas etapas de la investigación consistirán en inocular plantines de P m con las cepas obtenidas, o las que se obtengan en el futuro, con el fin de evaluar la capacidad infectiva y efectiva de las mismas (Balboa, O. y Morales, R., en ejecución).

d. Mapa forestal del sector noreste de la llanura

El mapa forestal contempla la obtención de información básica con respecto a asentamientos humanos, vegetación natural, dinámica de los cauces, procesos de desertificación y recursos hídricos. Est& destinado a aportar conocimientos para la planificación regional que permita revertir la situación de marginación social y econbmica predominantemente extractiva del sector nororiental de la llanura (González Loyarte, M.M. y Abraham de Vdzquez, E.M., en ejecución).

Los estudios se iniciaron con el análisis de uno de los escasos bosques existentes, con el fin de comprender su estructura y dinamismo (GonzAlez Loyarte 8t al, 1986). Se trata del Bosque Telteca, hoy convertido en Reserva Forestal Provincial a propuesta del IADIZA.

Asimismo, se ha realizado un primer análisis ecológico y corológico a nivel regional, que unido al conocimiento de la vegetaci6n natural y su dinamismo ha permitido determinar las posi bi 1 idades reales de reforestar con especies del género Prariioais (E. &.ih,d~ Y E* .Plexuosa) (Roig Ual, 1985).

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e. Reforestación con e. m u o g a y E. c h i b n s h Con el propósito de hacer una tarea de enriquecimiento de los

montes naturales, sin costo de sistematización del terreno, se han iniciado ensayos de reforestación con estas dos especies. Para ello se han instalado cuatro parcelas clausuradas, de 5 ha cada una, distribuidas en el noreste de la llanura a 10 largo de la ruta 142 (Roig, F.A. y Dalmasso, A.D., en ejecución). Se han utilizado plantas de vivero de un año de edad a las que se suministró uno o dos riegos de plantación, protegiéndoselas contra los roedores. El porcentaje de establecimiento, al cabo de un año, osciló entre el 40 y 80 %.

f. Cultivo con p. flexuom y E. chilens is en condiciones de riego Se estlableció un bosque de algarrobo para conocer su

productividad y evaluar los costos y beneficios a obtener (Dalmasso, A.D. et al, en ejecución).

Durante los años 1986 y 1987, en la Estación Forestal Rivadavia de IFONA (Instituto Forestal Nacional), se implantaron

formas de p. chilensis . La plantación inicial se realizó a una distancia de 4 x 2 m entre plantas, para dejar, mediante entresaca, una distancia definitiva de 8 x 8 y así lograr productos intermedios comercializables durante los primeros años.

La forestación respetó la pendiente y -la comunidad vegetal natural (jarillal/zampal) sobre un suelo arenoso, con el objeto de reducir los costos de implantación y la artificialización del ecosistema. Se regó por surcos cada 20 días. El perímetro de la forestación se cercó durante el primer año con alambrado común y posteriormente con electrificado con el fin de controlar el efecto del ganado y los roedores.

tres parcelas de 1 ha cada una de e. chilensis , l ? . f h s & s . a Y

Las observaciones realizadas luego de dos períodos de crecimiento permiten llegar a las siguientes conclusiones:

- en los surcos no hubo evidencia de erosión. - las dos especies utilizadas mostraron una buena respuesta en el establecimietno, no obstante la proximidad de arbustos. - el daño provocado en plantines por la liebre europea (JeDus sp.) durante el primer año fue del 90 % en p. chilens y del 65 % en E). flexuosa. Con el uso del alambrado electrificado los porcentajes de daños se redujeron al 10 y 3 %, respectivamente. - en condiciones de baja disponibilidad de agua, e. flexuosa mani fiesta una respuesta superior a p. chilens is (Cuadro 22). - La tendencia arbustiva de p. flex- en su estado juvenil sugiere la necesidad de profundizar normas de poda y manejo.

Partheniun a m e m . El guayule, arbusto originario de las zonas desérticas de MØxico y sudoeste de EE.UU., ha mostrado su adaptación a las condiciones ecológicas de Mendoza. El IADIZA dispone de un banco de semillas con más de 70 introducciones que incluyen biotipos silvestres, selecciones y cultivares desarrollados en su zona de origen. Tal germoplasma, implantado en

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el Campo Experimental del CRICYT como colección botánica, está siendo estudiado desde los puntos de vista fisiológico y bioquímico, llevándose a cabo paralelamente una rigurosa selección de individuos por su biomasa y contenido de caucho y resinas.

Cuadro 22. Respuesta de ProsoDis bilensi 'Ei Y &QSQûh flexuoca a dos niveles de disponibilidad de agua.

Prosopis chilensis Prosopic flexuosa

Alta 1 Baja Alta 1 Baja Vari ab1 e

I

L . .

I - I Supervivencia (%) 98,4 100,o 100,o 100,o

Diámetro medio del cuello (cm) 1.3 0.4 '1.1 096 Nro. ramas principales 299 1.4 2.2 198 Nro. ramas secundarias 297 1.5 22.2 14,4

Altura media (cm) 153.9 39,5 134,l 84,8

Fuente : Dalmasso, A.D. et al. (en ejecucion).

1 Se refiere a la disponibilidad de agua de las plantas ubicadas en los extremos de los surcos.

Se ha estudiado la capacidad germinativa de los aquenios a temperaturas relativamente altas (Ojeda, H. y Trione, S. O., inédito). Se ha comprobado que temperaturas de 30 a 35*C, suministradas durante el período de imbibición o de incubación, afectaron detrimentalmente la germinación. La luz continua durante la incubación revierte parcialmente el efecto detrimental de las altas temperaturas, pero no durante la imbibición. La aplicación de éstas durante el proceso germinativo, actua fundamentalmente sobre la viabilidad de las semillas.

La selección de plantas por su contenido en caucho y resina, empleando un método no destructivo, ha permitido hasta ahora la selección de 12 ejemplares cuyos porcentajes de caucho varían entre 6 y 8,5 %, y los de resina entre 5,l y 8 %. Debido a la variabilidad intraespecifica, se tiene proyectado multiplicar asexualmente estos individuos , para lo dual se está poniendo a punto una técnica de micropropagación a partir de estacas uni nodal es.

En la planta de guayule se está realizando un estudio sobre efectos de biorretardantes del crecimiento en la distribución de asimilados y contenido de caucho y resinas.

Se ha realizado, además, un análisis técnico-económico de industrialización del guayule (Pérez, E.H. y Barbosa, E., inédito) para una planta con capacidad anual de producción de 5.000 t de caucho natural.

El objetivo fundamental del trabajo fue estimar, en forma indirecta, el costo de la materia prima por kilógramo de caucho natural que ésta contiene. El valor estimado (US$ 1,OO) sirve de referencia para orientar los estudios tendientes a desarrollar el proceso tecnológico de producción de materia prima.

Recientemente, a través de una ley provincial, se han declarado de interés los estudios sobre guayule referidos a su cultivo y al desarrollo tecnológico para la obtención de caucho.

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Solanum dí-qnifolium . Es una especie perenne, herbácea- subleñosa, que tiene una amplia distribución en Argentina. Actualmente es considerada una maleza en la zona cultivada de diversos países del mundo. Esta especie acumula en sus frutos inmaduros un alcaloide esteroidal, la solamargina, cuya aglicona la solasodina, sirve como materia prima en la industria farmacoquímica para la síntesis de hormonas sexuales y una amplia gama de compuestos corticoesteroidales (Trione y Cony, 1988).

La primera etapa para introducir esta especie al cultivo incluye estudios sobre aspectos fisiológicos de la semilla y su capacidad de germinación (Trione, S.O. y Cony, M.A., inédito). Estas experiencias han revelado, entre otras cosas, que la deshidratación extrema de las semi 1 las a al tas temperaturas (7 días a 85'C) no afectan su germinación; el estado de dormición de las semillas durante su permanencia en la planta madre es prácticamente verdadero hasta los cinco meses de edad, a contar desde antesis y disminuye progresivamente a medida que avanza la maduración del fruto. La semilla exhibe un requerimiento absoluto de temperaturas alternadas para poder germinar. La germinación se produce bajo ciclos de alternancia térmica (20/35'C) de duraciones variables entre 6 y 168 horas y combinaciones de los mismos. El estímulo de alternancia térmica es de carácter acumulativo, se comienza a captar a partir de los cinco días de puestas las semillas en imbibición y no se destruye por interrupción bajo temperaturas constantes ni por deshidratación de las semillas en proceso de germinación.

Se realizaron experiencias sobre relaciones hídricas durante el crecimiento de la planta empleando tres niveles de riego (sequía severa, sequía moderada y testigo, al 15, 40 y 70 % de capacidad de campo, respectivamente) (Cony, M.A. y Trione, S.O., inédito). La sequía moderada no afectó la producción de frutos. En cambio, la sequía severa afectó detrimentalmente el crecimiento y productividad de la planta, por reducción de la apertura estomática y alteración general del metabolismo debido a los bajos potenciales agua.

Se ha formado un banco de semillas que actualmente cuenta con más de 50 introducciones procedentes del país y otras regiones del mundo, las que se han implantado como colección botánica. Sobre ésta se lleva a cabo una selección de indiv,iduos en base al contenido de solasodina y capacidad de fructificación y de regeneración del vástago, para obtener dos 'cosechas de frutos inmaduros al año.

Sgorobolus riqena. El junqui 1 lo es una gramínea psamóf i la rizomatosa, cuya área de influencia comprende el sureste de la provincia de La Rioja, este de San Juan y noreste de Mendoza. El trabajo se desarrolla en el centro este de la llanura (Borsetto, O. et al, en ejecución), donde la aptitud industrial de la especie es máxima y alrededor de 1.200 pobladores están vinculados con su aprovechamiento. Esto tl1 timo alentó la realización de un convenio entre el IADIZA, la Dirección Agropecuaria de Mendoza, la Municipalidad de La Paz y la Escuela Técnico Agraria "Galileo Vitale". Ello permitió cumplir objetivos didácticos y de transferencia, referidos . a pautas de manejo tendientes a incrementar la producción.

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La evaluación de la productividad y la determinación de la altura adecuada de corte, en secano, se realizó durante los ciclos vegetativos 1984/1985 y 1985/1986 en parcelas de 1 mz, distribuidas en bloques al azar. Los resultados preliminares indican que se obtienen entre 200 y 250 atados/ha (0,4 kg/atado) en un corte anual y que la supervivencia de la especie se asegura cuando el corte se realiza a la altura de vaina (0,15 m). La producción bajo condiciones de riego (8 m3/ha) fue de 7.500 atados/ha, al segundo.año de implantación.

simmondsiri chinensis. Es un arbusto que se desarrolla y fructifica en forma natural en los litorales noroeste de México y suroeste de EE.UU. El aceite de jojoba es un excelente lubricante para maquinaria de alta velocidad que opera a elevadas presiones y temperaturas. Por hidrogenación se convierte en una cera sólida que se puede usar para dar brillo a elementos diversos y como materia prima en la elaboración de cosméticos, jabones, barnices, solventes, resinas, etc. También se ha sugerido el empleo del aceite en la alimentación humana.

Con semillas provenientes de Arizona (EE.UU.) y Sonora (México) se obtubieron ejemplares en vivero que fueron transplantados en varias localidades de la provincia de Mendoza (El Encón, Nacuñán, etc.) y La Rioja. También se efectuaron siembras directas en el Campo Experimental del CRICYT.

Los estudios realizados indican que las temperaturas mínimas y máximas de la provincia de Mendoza no permiten el cultivo de la jojoba en escala comercial (Braun, R.H. y Borsetto, O., inédito).

3.4.1.7. Animales

El aprovechamiento de carne, pieles, lana y otros productos de la fauna autóctona, planificado sobre bases ecológicas, puede ser integrado con el resto de las actividades económicas de la región. En este sentido, una de las especies aptas para el manejo productivo es la vizcacha (- maximus). Se trata de un roedor de la familia Chinchillidae, de gran tamaño; un ejemplar adulto promedio pesa 8 kg y mide 30 cm de largo total. Son animales cavícolas de hábitos nocturnos y gregarios. Su alimentación es estrictamente herbívora, de dieta amplia. Se distribuye en gran parte de la Argentina (Godoy, 1963).

En 1907 fue declarada plaga de la agricultura (Ley 4.863). En virtud de ello, y debido a las campañas de erradicación de las décadas del 40 y 50, ha desaparecido de un amplio sector de su distribución ancestral de la pampa húmeda, pero aún abunda en las zonas semiáridas del país. En algunas provincias parece estar expandiéndose, especialmente en zonas de fronteras agropecuarias. En Mendoza la legislación no la considera plaga, permitiendo la caza deportiva durante un período del año. En distintas zonas de la provincia su presencia y densidad causan inquietud entre los productores ganaderos.

Su aprovechamiento comercial, por la venta de su carne y cuero, es una actividad de cierta trascendencia en el ámbito de su distribución. De’ acuerdo a consideraciones de Llanos y Crespo (1952) sobre la calidad de los productos que se obtienen de la

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vitcacha, cabe mencionar a la carne de elevado coeficiente de digestibilidad, bajo punto de fusión de las grasas y alto porcentaje de materias protelcas. Actualmente se ofrece en el mercado como carne fresca y envasada en forma de escabeche. Se comercializa sin cuero, vísceras, cabeza y patas. El rendimiento o conversión entre el paso entero y de la canal es de 56 a 60 % (Jackson, 1985a). En cuanto al cuero, tendría buenos resultados en talabarteria. El pelo presenta aplicaci6n en tejeduría y la piel actualmente es utilizada en confección de sacos y tapados.

Los productos de la vizcacha se exportan, las cifras oficiales para pieles de este animal en años recientes, fluctúan entre 5.798 (1983) y 125.605 (1977) con un valor FOB en US$ de 19.914 (1983) hasta 946.611 (1980) y un precio máximo por pieza de US$ 8,25. Dichas estadísticas no incluyen la exportaci6n de artículos ya confeccionados de pieles de vizcacha como tapados y cubrecamas.

Por otra parte, la vizcacha es sumamente eficaz en digerir pastos naturales. Es coprófaga; tal reciclaje resulta en un mayor aprovechamiento del forraje, que pasa dos veces por el gran ciego que posee. A menudo, esta especie vive y abunda en zonas marginales degradadas, donde la calidad y cantidad de la oferta es pobre cuali y cuantitativamente y donde se precisa un alto grado de eficiencia alimenticia para sobrevivir y reproducirse.

Estimaciones de la OEA sugieren que en regiones marginales de la provincia de La Pampa, la vizcacha podría producir tres veces la cantidad de carne que la ganadería bovina tradicional. En un mundo cada vez más hambriento, el aprovechamiento racional de animales silvestres como fuente de proteína para consumo humano es cada vez más importante y ha sido investigado y aplicado en muchos otros países.

Por estas razones se consideró importante profundizar los estudios sobre la ecologia de la vizcacha para evaluar su impacto sobre la vegetación, sus posibles relaciones de competencia con el ganado y otros herbívoros silvestres y la búsqueda de alternativas de aprovechamiento económico que se puedan combinar con el control.

Se han realizado estudios preliminares en el sector centro oeste de la llanura, donde, como ya se indicara, el valor promedio de densidad es de 5,9 vizcachas/ha. En dicho sector existen áreas en que la densidad llega a 79 vizcachas/ha (IADIZA, 1986). Asimismo, se ha estimado para el brea que un equivalente vaca es igual a 64,5 vizcachas, siempre que tuvieran la misma dieta. Segun Jackson (1985b) esta relación puede aumentar cuatro veces cuando las dietas no están solapadas. Se estimó también la receptividad del campo en 9,2 vizcachas/ha.

Actualmente, en el área de Kacuñán, se realizan estudios de abundancia (estimación de la densidad de vizcacheras y disposición espacial de las mismas); hábito alimentarlo, consumo y competencia con el ganado (comparación de las respectivas dietas)y modificaciones del ambiente (acción dé las vizcachas sobre la vegetación y el suelo) (Kufner, M.B., en ejecución). Sobre la base de estos estudios se pretende formular medidas de control y normas para su aprovechamiento economico.

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Desde fines de 1985 se ha desarrollado en el Campo Experimental El Divisadero (19.330 ha) un estudio sobre sistemas de producción de carne para la región árida; diseño y comprobación (Guevara, J.C. et al, en ejecución), cuyos tres objetivos son los siguientes :

Análisis de sistemas. Contempla el diseño, a través de un modelo de simulación, de sistemas alternativos de producción de carne bovina que permitan incrementar la productividad de la misma y asegurar la conservación y/o recuperación de los pastizales natural es.

Obtención de información básica. La misma se incorpora a los sistemas diseñados inicialmente con el fin de perfeccionarlos.

Comprobación del sistema de producción. Los sistemas de produccibn mejorados se validan en una unidad experimental de producción de bovinos. Esta servirá, al mismo tiempo de apoyo a actividades de demostración y capacitación de productores y profesionales. Esta actividad dará como resultado el modelo ganadero de uso racional que se plantea como. alternativa de desarrollo sostenido para la región en el punto 3.4.3.

Hasta el presente se ha avanzado en los siguientes aspectos, obteniéndose los resultados que en cada caso se indican.

3.4.3.1. Análisis de s i s t e m . .

Se ha formulado un modelo básico o generador, sobre la base de supuestos y prernisas surgidas de la información y conocimientos existentes con anterioridad al inicio del estudio. El modelo incluyó los siguientes componentes : producción anual (500 kg/ha) y consumo diario (10 kg/cabeza) de materia seca, digestibilidad de la materia seca (50 a 72 %), contenido de proteína bruta del forraje (5 a 12 %), distancia media a recorrer por los animales en potreros de 1.250 ha (12 km/día), balance nutricional, factor de uso del forraje (70 %), fertilidad del rebaño (tasa de preñez del 85 al 95 %), peso medio de los terneros al destete provenientes de un rebaño Aberdeen Angus normal (150 kg), pérdidas en las distintas categorías del rebaño (entre 1,5 y 3 %), porcentaje de reproductores machos (10 %), porcentaje anual de rechazo y reposición de machos y hembras (20 %), sistema de pastoreo (cuatro potreros y un rebaño) y carga animal instantánea (0,25 EV/ha). La salida del modelo está referida a la producción estimada de carne del sistema (10,l kg/ha/año). El modelo implica un mejoramiento sustancial de los índices técnicos de producción y de la productividad registrados en llanura.

Además, se han desarrol-lado tres subrutinas correspondientes a aspectos contenidos en el modelo básico y se ha efectuado la experimentación simulada con las mismas.

Balance entre requerimientos y. consumo de las vacas. Se consideraron los requerimientos diarios de materia seca digestible (MSD) de la vaca de cría para las diferentes funciones vitales y a

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través del año. Se predijo el consumo de MSD (g/kgP0,75) en función del contenido de proteína bruta de las gramíneas nativas ingeridas por los animales. Se estableció, en forma orientativa, que para lograr un balance nutricional positivo en el período crítico (dos meses anteriores y tres posteriores al parto) la parición debería tenor lugar en cualquiera de los meses entre noviembre y febrero. De ello surge que cierto desfasaje de los acontecimientos no produci ría efectos negativos en la reproducción. Para que la vaca de cria se encuentre con balance nutricional positivo durante todo el año, la parición debería ocurrir en noviembre o diciembre. Como consecuencia del trabajo realizado, por primera vez en la zona árida del país, se cuenta con información orientativa que permite programar adecuadamente el manejo reproductivo del rebaño (Silva, J.H. et al, inédito).

Generación estocástica de producción forrajera. La subrutina se integró con dos modelos : el de regresión entre producción de materia seca y precipitación y el de la serie temporal de precipitaciones. Para estimar los parámetros de ambos modelos se uti 1 izó información proveniente de otras áreas, ante la carencia de la misma para la zona en estudio. El modelo más adecuado (R2 = 0,68; P<O,Ol) para estimar la producción de materia seca acumulada anual, incluyó como variables a los índices de producción y a los de precipitación de los meses de diciembre, enero y febrero. A la serie temporal de precipitaciones se ajustó un modelo de promedios móviles. Esta subrutina genera valores razonablemente confiables de producción de materia seca anual (Guevara -1, 1988a).

Crecimiento y uso del forraje proveniente del pastizal natural. Esta subrutina incluyó los siguientes componentes : crecimiento diario de forraje (lineal en el período de crecimiento), disponibilidad final de materia seca que no afectaría el crecimiento de la planta ni la dieta animal en forma considerable (150 kg/ha), reducción de la producción de materia seca debido a la utilización del pastizal en la época de crecimiento (40 %), utilización de los potreros, consumo diario de forraje (2,5 % del peso vivo del ganado), dinámica e índices técnicos del rebaño Aberdeen Angus, evolución del peso de las hembras y machos entre edad de destete y edad en que alcanzan el peso adulto y porcentaje de toros. La subrutina determina, en forma diaria, el balance entre la disponibilidad y el consumo de materia seca para un ciclo anual de pastoreo.

Las dos Qltimas subrutinas fueron integradas en un modelo estocástico que permite predecir la carga animal anual y el tiempo de utilización de los potreros en un sistema de pastoreo de cuatro potreros y un rebaflo, para una superfie determinada. El modelo predice valores de carga animal que oscilan dentro de un rango relativamente estrecho y posibilita conocer la magnitud del sobrepastoreo y de la subutiliración del forraje disponible. Constituye una primera aproximaci6n a la realidad (Guevara et al, 1988b).

Se ha determinado la receptividad ganadera utilizando el método Point-Quadrat modificado (Passera et al., ,1983). La

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receptividad para el año 1986 fue de 7,3 ha/EV (Candia, R.J. g& d, inédito).

Se ha establecido la relación funcional entre cobertura (proyección vertical del follaje) y peso seco de gramíneas perennes. Se utilizó información obtenida en dos cosechas efectuadas en abril y junio de 1986. El ajuste lineal fue el mejor para todas las especies (RZ entre 0,73 y 0,81), según la especie) (Candia, R.J. et al, inédito). Se está tabulando la información sobre los dos parámetros citados anteriormente, correspondiente a cosechas efectuadas en seis fechas durante el período 1986/1987. Se estimará para cada época una función lineal multiple que permitirá establecer la evolución de los coeficientes de regresión a través del año.

Los resultados sobre productividad primaria aérea neta de las I

gramíneas forrajeras y su dinámica han sido expuestos en la sección referida a funcionamiento del ecosistema. Los mismos han permitido modificar el supuesto inicial sobre crecimiento del forraje, lográndose un mayor grado de aproximación a la realidad. El estudio sobre productividad se está repitiendo para el período de crecimiento 1987/88.

Se ha determinado el contenido de proteína bruta, calcio y fósforo de las gramíneas forrajeras más frecuentes. Los resultados se han detallado en el Cuadro 23. Por otro lado, se han estimado .

ecuaciones de predicción de la digestibilidad "in vivo" y del consumo para pasto llorón a partir de la digestibilidad "in vitro" (pepsina-celulasa), la. fibra ácido detergente, la lignina ácido detergente y el nitrógeno ligado a la fracción lignocelulósica. Se han obtenido, para cada uno de los parámetros, ecuaciones lineales con RZ no inferior a 0,90 (Silva, J.H. et aL, inédito). Se utilizarán estas ecuaciones para predecir el consumo de las gramíneas nativas, mientras no se cuente con las ecuaciones correspondientes a las mismas.

Cuadro 23. Utilizaci6n de las gramineas forrajeras en el campo "El Divisadero'.

Invierno Periodo de crecimiento

Variable PR 1 GU 2 PR GU (a) (%I (%I (XI

Aristida mendocina 97.4 57.8 97.3 . 55.1 A. aff. mendocina 56,l 25,l 86,4 44,3 Chloris castilloniana 97,6 55.0 I 100.0 66,l Pappophorum philippianum var. 100.0 68,9 100.0 57,1 Oigitaria californica 100,o 79,4 100,o . 77,l Setaria leucopila 100.0 76.8 100,o 68,l Panicum urvilleanum 23.9 ---- 68.1 38,O

Fuente : Guevara, J.C. U. (inédito).

1 Preferencia relativa : cantidad de plantas consumidas x 100 / cantidad de plantas observadas. (altura media plantas no consurnidas - altura de cada planta observada) / n

altura media plantas no consumidas x 100 2 Grado de utfliracl6n : ..........................................................................

Se han determinado la preferencia relativa, el grado de uti1ización.y un valor de importancia forrajera de siete gramíneas perennes, tanto en la época invernal como durante la estación de crecimiento, en el período 1986/87. Los valores obtenidos,

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correspondientes a una carga animal anual de 10,3 ha/VE se indican en el Cuadro 23 (Guevara, J.C. Bt al, inódito).

3 . 4 . 7 ~ m ~ r o b a c i ó n del sistema de DroduGGibn

En la unidad de producción (5.000 ha) se está comprobando el sistema que surgió del modelo básico o generador, con las modificaciones introducidas a medida que se obtubo información básica.

Se efectuó el diseño y se instaló la infraestructura de la unidad. Esta consta de cuatro potreros destinados al rebaño general y otros cuatro para toros y animales para reposición, un abrevadero e instalaciones para manejo de los animales. La incorporación de animales se realizó a mediados de 1986. Sobre un rebaño compuesto inicialmente por 400 vacas y 40 toros se registra información sobre porcentaje de preñez y destete y condición corporal de las vacas en cuatro fechas durante el año.

Se realizó una evaluación económica preliminar de la unidad. El margen bruto estimado es de US$ 4,0/ha y US$ 63,0/EV. La tasa interna de retorno alcanza el 9,l %. Este Último parámetro indica que es posible triplicar la rentabilidad máxima obtenida en el área circundante de la unidad. La tasa podría elevarse hasta 11,5 % en caso de explotarse la totalidad del campo a través de cuatro unidades de producción semejantes a la que se encuentra en funcionamiento (Guevara et al, 1987).

Se ha proyectado la continuación de este proyecto a partir de 1989. Se estudiarán los efectos sobre la vegetación de sistemas de pastoreo (continuo y cuatro potreros - un rezago) e intensidades de uso de la fitomasa forrajera (25, 50 y 80 %). Algunos de los tratamientos previstos en esta experiencia básica pemitirán, además, efectuar evaluaciones referidas a productividad primaria de las gramineas forrajeras bajo condiciones de pastoreo y composición botánica de la dieta y preferencia relativa de las especies forrajeras en bovinos y fauna silvestre. Por otro lado, se llevarán a cabo estudios sobre digestibilidad "in vivo" de algunas de las gramineas forrajeras, composición química y solubilidad enzimática de gramíneas forrajeras en distintos

, sitios, determinación de la biomasa forrajera a través de información satelitaria e identificación de los grupos de consumidores primarios (vertebrados e invertebrados) más relevantes.

Desde su creacibn el IADIZA concretó gran parte de sus objetivos de investigación y conservación efectiva de los recursos naturales de las zonas áridas y semiáridas a través'del estudio y administración de la Reserva Ecológica de Nacuñán.

Localizada en el centro oeste de la llanura mendocina se la considera representativa de la provincia fitogeográfica del Monte,

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y en especial de todas aquellas zonas donde aparecen suelos de origen eólico. Posee una superficie de 12.880 ha.

Fisonómicamente presenta dos tipos de vegetación : la estepa de arbustos y el bosque, siendo el algarroba1 la comunidad más extensa.

La fauna silvestre de la Reserva se caracteriza por la concurrencia de grupos de distinto origen biogeográfico : patagónico, chaquefío, andino y pampásico.

Desde su creación, los objetivos de la Reserva estuvieron orientados - con una manifiesta vocación regional - a conservar el suelo y las especies autóctonas vegetales y animales en condiciones naturales y sin interferencia del hombre, siendo el principal objetivo la protección del bosque.

Desde 1986, Nacuñán fue incluida en la Red Mundial de Reservas de Biosfera del Programa M A 6 de la UNESCO por considerársela un buen exponente del bioma de desiertos y semidesiertos cálidos, que no estaba representado por ninguna reserva en el Reino Neotropical y en la Provincia del Monte.

Queda manifiesto, al observar la localización de la Reserva, que la zona elegida satisface los criterios fundamentales para el establecimiento de una Reserva de la Biosfera reseflados para este caso por Abraham de Vázquez y Wuilloud (1980):

a. Representatividad. Está basada en su ubicación en el centro geo gráfico de la Provincia Fitogeográfica del Monte y en el estado de sus recursos. Asimismo, el Monte está emparentado florística mente con la zona de J arrea divaricate de México y EE.UU. y con el Espinal o Zona Mediterránea de Chile. De esta manera, la información relativa a la naturaleza y a la dinámica de la zona reservada, puede compararse y extrapolarse a zonas semejantes de una extensa región biogeográfica.

b. Diversidad. La gama de hábitats, comunidades y organismos carac teristicos de la Provincia Fitogeográfica del Monte, están presentes en el área de la Reserva.

c. Naturalidad. En la Reserva se pueden seleccionar áreas con diver SOS grados de modificaciones introducidas por el hombre : paisajes modificados por sobrepastoreo, tala y caza, paisajes naturales que se encuentran en franco proceso de recuperación y paisajes racionalmente modificados por el hombre para estudiar la transformación y recuperación del ecosistema. La presencia del pueblo de Nacuñán completa la secuencia de ecosistemas modifica dos, naturales y seminaturales.

d Especies en peligro de extinción que merecen ser conservadas.. La lista de especies amenazadas de la fauna ha sido revisada por Kufner y Claver (comunicación personal) sobre la base de los trabajos de Contreras .(1979), FECIC (1986), Rabinovich d (1987) y los Apéndices de la Convención de Comercio

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Internacional de Especies Amenazadas de Fauna Silvestre (CITES). La misma no es exhaustiva y se enuncia a continuación. Especies que figuran en el Red Data Book de la Unión Internacional de Conservación de la Naturaleza (UICN) :

's (Gray) "tortuga terrestre argentina". Repti 1 es * l33xkhm chilens1

Apéndice II CITES.

Aves * P t e r o c n u Dennata "ñandu petiso". Apéndice I CITES. * Rhea m e r i c a u "ñandu". Apéndice III CITES.

Mami f e ros * ChlamvdoDhorus Itruncatus "pichiciego menor". Apéndice I CITES.

Pusi cvon * qriceuc- "zorro gris chico". Apéndice II CITES.

* Dusicvon culDaeua "zorro colorado". Apéndice II CITES. * -Felis colocolq "gato pajero". Apéndice II CITES. * iba constrictor occidenta11 '5 y lam quanicoe 9-e son

citados como especies en peligro de extinción en el Apéndice II de CITES. Ambos Taxa, presentes hasta una época muy cercana, no aparecen actualmente en la Reserva (Contreras, 1979).

Existen además otras 13 especies entre reptiles, aves y mamíferos que se considera importante proteger por la presión que soportan (Abraham de Vázquez y Wuilloud, 1988).

. .

5 4.3 13. 'on1 f1cacih I ,

Sobre la base del esquema de las orientaciones del M A B (Proyecto 8) se realizó la zonificación de la Reserva (Figura 13) (Abraham de Vázquez y Wuilloud, 1980). La misma propone compatibilizar los objetivos de conservacibn y los investigaci6n manipulativa.

Fuente: Abraham de Váquez y Wuilloud (1980).

de

Figura 13. Zonificaci6n de la Reserva Ecolbgica de fijacutíh.

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Se tom6 como mapa base la carta de vegetación (Roig, F.A., inédito). Para obtener la máxima representativad hubo que delimitar dos zonas núcleo o de conservación, una 424 ha en el sector sur de la Reserva, donde se localiza la comunidad edáfica del retamal. La zona norte, más extensa (2.831 ha), incluye el resto de las comunidades típicas : algarroba1 , medanal, jari 1 la1 , cenegal, chañaral y pelada1 (Roig, 1970).

Para proteger los núcleos se han establecido zonas de amortiguación que los circundan y que contribuyen a disminuir las alteraciones inducidas. La faja más externa de la misma, la de transición, se ha destinado a investigación y experimentación y cumple una importante función en la habilitación de programas educativos. .Se encuentra en ella la Estación Biológica que cuenta con la infraestructura necesaria para la realización de i nves t i agc i ones " i n s i tu " .

Se ha conservado una fracción de 588 ha como testigo para apreciar los procesos de recuperación natural de los nijcleos, ya que esta parte del campo presenta degradación debido a que estuvo sometida a pastoreo, tala, desmonte y caza. Actualmente, a pesar de que estas actividades están más controladas, la cercanía del pueblo de Nacuñán posibilita el acceso al lugar por los pobladores. De esta manera, el proceso de recuperación de ese sector es más lento.

Desde la inclusión de la Reserva en la Red Mundial del Programa MAE se intenta compatibilizar los fines de conservación e investigación con la busqueda de alternativas de desarrollo sostenido, planificando el manejo integral de los recursos de la región con la participación activa de los pobladores locales. Para ello se ha propuesto un proyecto de tiene como meta - a través de la elaboración del plan maestro de manejo - proponer programas concretos de utilización racional de recursos, investigación, educación y transferencia. Esto se logrará a partir del análisis de un marco de referencia regional y de un diagnóstico de la situación actual de los recursos naturales y socioculturales de la Reserva y su entorno (Morello, J.H. et al, en ejecución).

El proyecto mencionado comprende las siguientes etapas :

- Obtención de informaclón básica (inventario de recursos de la reserva y su entorno) : datos climáticos, mapas de suelo y vegetación, recursos faunísticos y hábitats típicos, mapas de unidades de paisaje, caracterización de la población de Nacuflán con espe cia1 referencia a los aspectos ideovalorativos y capacidad de cambio, usos actuales de la tierra : mapeo y caracterización de las propiedades rurales aledafías a la Reserva y un modelo de uso ganadero racional para la zona. Este ultimo surgirá, como ya se mencionara, de los trabajos que se realizan en el campo "El Divisadero", el que en la práctica funciona como área disyunta de experimentación, pues en él se realizan aquel las experiencias que implicarían riesgos para la conservación del área nucleo de la Reserva.

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- Conocimiento de los factores críticos que condicionan el desarro 1 1 0 de las distintas actividades.

- Conocimiento de la capacidad del medio para lograr tener un máximo y sostenido aprovechamiento.

- Resolución de conflictos espaciales y temporales entre los distintos usos propuestos para el ordenamiento del espacio.

- Modos de transferencia reciproca de información entre la adminis tracibn de la Reserva y la comunidad local.

Los resultados de este estudio interdisciplinario se articularán mediante la compatibilitación del método de planificación integrada de recusos (Robinette y Crozier, 1976 y Miller, 1980) con el de acción participativa de la Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales (FLACSO).

Los primeros resultados obtenidos son la actualización de los inventarios de suelo, vegetación y fauna, la delimitacibn de unidades de paisaje y la obtención y elaboración de datos climáticos. En cuanto a los fines educativos de la Reserva, se han trazado los circuitos de visita (Figura 14) y se ha elaborado una señalización relacionada con la zonificaci6n y los distintos ambientes (Farias de Candia, G.S., inédito). Se realizan periódicamente visitas y actividades científicas educativas destinadas a fomentar el interés de la población por la naturaleza. Los visitantes deben ceñirse estrictamente al itinerario delimitado, acompañados por personas responsables.

Todas las actividades que se desarrollan en la Reserva (conservación, investigación, experimentación y educacibn) están ordenadas y reguladas por un reglamento provisorio de uso, hasta tanto se cuente con el plan maestro de manejo.

MACIA LA roN* SUR DE CONSERVACION

HACIA LA ZONA WR

HACIA LA Z W WORTE C€ EXPLOTACW IRRACMAL

@ PARADAS WüERIMS’ LA IL NOHBRC DC LAS P C A M S DE CXPERlYENTACiON

@ ?CRROiARRIL ï RUTA PRWINCIU.

HAUA U ZONA M R T E pl DE CONSERVAQW

Fuente: Abraham de Váquer y Wuilloud (1980).

Figura 14. Circuitos de visita de la Reserva Ecolbglca de NacuñAn.

, I

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4. ANALISIS DE LAS PROYECCIONES Y LIMITES DE LOS RESULTADOS Y DEL ENFOQUE Y METODO DE PROYECTOS INTEGRADOS

Al ser este un proyecto de largo alcance, el cumplimiento de los objetivos propuestos es necesariamente gradual. En relación con la estructura del ecosistema en el primer nivel de obtención de información básica se cuenta con datos suficientes de carácter general para la llanura, concentrada especialmente en las áreas de Ñacufíán y "El Divisadero" y sus zonas de influencia. Esta información se considera relevante, extrapolable a un amplio sector de las zonas áridas y transferible a otros grupos de investigación y a organismos de aplicación. En estas condiciones se encuentran los estudios sobre relieve, suelo, vegetación, fauna, caracte r i zac i 6n socioeconómica de pobladores y explotaciones ganaderas y la obtención de datos meteorológicos. Es importante subrayar el resultado de la tarea cartográfica en los tres primeros temas, con gran nQmero de cartas realizadas, en distintas escalas.

Entre los antecedentes de estudios integrados se encuentra la Carta Ecológica de Mendoza, que consistió fundamentalmente en la compilación de información dispersa. La misma es utilizada por diversos organismos de investigación y planificación. También es destacable el trabajo sobre la evaluación integrada de los recursos de la Meseta del Guadal. Este ejercicio posibilitó el ajuste metodológico, la conformación de un equipo de trabajo y la formulación de propuestas sobre la aptitud de la tierra para los distintos usos, de acuerdo con las líneas básicas del ecodesarrol lo. Estas experiencias permitieron avanzar. en la reformulación de los objetivos del proyecto y el comienzo de una nueva etapa en la que el desarrollo de estudios interdiscipl inarios con enfoques de síntesis recul taba indispensable. Con esta filosofía se plantearon las alternativas viables de desarrollo regional en la Reserva Ecológica de Nacuñán y en el campo "El Divisadero".

En cuanto a desertificación se ha avanzado a nivel general, sobre todo en el planteo y puesta a punto de la metodología para su estudio y evaluación, así como en el monitoreo de grandes áreas a través de censores remotos. Se considera importante la reciente puesta en marcha de estudios de casos concretos, en pequefias cuencas, donde se pone especial atención en la búsqueda de propuestas de control y recuperación. Cabe destacar la participación del IADIZA en la elaboración del Plan Nacional de Lucha contra la Desertificación y la tarea docente de postgrado, a través del Curso Latinoamericano de Detección y Control de la Desertificación en América Latina, tareas estas Últimas desarrolladas en convenio con UNEP.

En relación con el funcionamiento del ecosistema, una de las primeras líneas que se abordó fue el estudio de la productividad primaria. Al comienzo se trabajó con los tres estratos presentes en la comunidad del algarrobal, obteniéndose valores simi lares a los de otras regiones áridas, mientras que posteriormente, las mediciones se realizaron especialmente sobre las gramineas forrajeras. Este cambio de enfoque respondió a una reformulación de los objetivos específicos de este tema como consecuencia de los requerimientos del sector productivo y de las nuevas líneas de investigaci6n implementadas. En efecto, los valores generados a

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partir de los primeros trabajos resultaban insuficientes para estimar en forma fehaciente la receptividad ganadera. De acuerdo con las demandas de una de las alternativas de desarrollo sostenido, la producción de carne bovina, se continuará evaluando la productividad primaria de las gramíneas bajo condiciones de pastoreo. Se estima necesario, además, profundizar los estudios sobre productividad de arbustos forrajeros. En los Últimos años se han comenzado a profundizar otros aspectos funcionales del ecosistema, tales como : el funcionamiento de los pastizalec en relación con el factor agua, la dinámica de la productividad primaria aérea, el funcionamiento de las comunidades faunísticas, los procesos de herbivoria en la fauna regional y , en cuanto a los asentamientos humanos, la relación entre los cambios ambientales y las respuestas adaptativas de los grupos humanos en el norte de la llanura. Sobre la base de la información disponible se planifica la formulación de un modelo de funcionamiento de este ecosistema que permita, además, visualizar los vacfos de información.

El desarrollo paralelo de estudios de ecología experimental ha permitido contar en el corto plazo, con información susceptible de ser transferida y aplicada a problemas concretos. Tal es el caso del desmonte selectivo y resiembra que son utilizados por productores de la llanura y fuera de la misma, con resultados positivos en cuanto al aunemto de la biomasa forrajera. Se ha previsto profundizar el estudio de las técnicas de resiembra de bajo costo. Los resultados parciales de la evaluación de la influencia del pastoreo en el ambiente señalan en forma preliminar la validez de aplicar la metodologfa de evaluacibn del impacto ambiental en el análisis de ese problema. Esto significa un avance en la fase de diagnóstico y de control del estado de los predios de la llanura.

En cuanto a los estudios sobre mejoramiento del ecosistema, en breve plazo se estaría en condiciones de proporcionar material para multiplicación, a escala comercial, de biotipos de gramíneas forrajeras nativas de alta productividad y resistencia a sequía. La posibilidad de disponer de elementos nativos vendría a satisfacer una demanda muy importante del sector productivo. Los resultados sobre fijación de médanos y estabi 1 ización de taludes fueron transferidos a la Dirección Nacional de Vialidad y se están aplicando en la apertura y conservación de nuevas rutas en otras zonas medanosas del pais. Además, son requeridos para la recuperación de áreas con alto grado de decertificación en otras provincias argentinas. Los estudios referidos al incremento de la disponibilidad hidrica se han iniciado recientemente en parcelas experimentales. Es necesario profundizarlos considerando la aplicación de tecnologías apropiadas tanto en la captación de agua pluvial como en la extracción de agua subterránea en escala de unidades de produccián.

El planteo de alternativas viables de desarrollo regional se convierte en el objetivo fundamental de la etapa actual del proyecto. A medida que se avanza en la implementacibn de estas al ternativas surgen los requerimientos que serán determinantes de las *acciones a seguir para continuar con las investigaciones. Se estima necesario profundizar los estudios sobre diversos problemas relacionados con los factores limitantes, de manera de buscar soluciönes generalizadas y establecer estrategias que permitan corregir dichas limitantes de acuerdo con las prioridades y la relación beneficio-costo.

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Varias alternativas de desarrollo que se consideraron interesantes al inicio del proyecto fueron descartadas posteriormente. En el caso de la producción de carne caprina no pudo avanzarse por falta de financiamiento. La introducción de jojoba se consideró no viable; luego de cinco años de experiencia y estudios, a causa de las limitantes climáticas.

Las alternativas que se han identificado hasta el momento como más promisorias para el desarrollo sostenido de la llanura se indican a continuación :

* Aprovechamiento de especies nativas de flora y fauna de zonas áridas.

En la utilización de guayule se ha avanzado en los estudios básicos relacionados con la capacidad germinativa de los aquenios y se han dado pautas que permiten orientar las técnicas culturales a utilizar para que esta alternativa resulte rentable. En relación con el quill0 se ha progresado en el estudio de aspectos fisiológicos de la semilla y su capacidad de germinación y en el conocimiento de sus requerimientos hídricos. Los estudios sobre junquillo han aportado normas para un uso sostenido del recurso en condiciones naturales y han permitido conocer su productividad bajo riego. En cuanto al algarrobo, se ha encarado su aprovechamiento múltiple, desde el inventario del estado actual de los bosques y las posibilidades de multiplicación agámica, hasta las de reforestación y de introducción al cultivo bajo riego. Para la profundización de estos estudios se ha obtenido financiamiento del Centro Internacional de Investigaciones para el Desarrollo de Canadá. En relación con el aprovechamiento de la vizcacha como productora de .carne y cuero se está reuniendo información ecológica básica para la especie.

* Producción de carne bovina Entre todas las alernativas, ésta es la que tiene mayores posibilidades de ser aplicada en forma inmediata, ya que responde a una actividad tradicional en la región. Se plantea el incremento de la productividad de carne en forma sostenida proponiendo sistemas de producción alternativos mejorados. El modelo formulado permitió detectar una gran cantidad de vacíos de información básica; en cuyo estudio se concentraron los esfuerzos.

* La Reserva de la Biosfera de Ñacuñán como modelo de articulación entre investigación, conservación y desarrollo.

La historia del manejo de la Reserva y planteo de sus objetivos refleja de alguna manera, los momentos de evolución del proyecto que nos ocupa. En un principio sus objetivos fundamentales eran la conservación del ecosistema y la investigación básica para la comprensión de su estructura y funcionamiento. De este modo la Reserva representaba un enclave en la llanura, con escaso contacto con los habitantes del lugar. Con su'incorporación al Programa MAB esta filosofía

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'cambia sumándose a sus objetivos el de constituir una herramienta de educación y demostración para el desarrollo sostenido de la región. A partir de entonces se busca incentivar la participación activa de los pobladores locales. La experiencia adquirida en el manejo de esta Reserva ha servido de base para el establecimiento de nuevas áreas protegidas en otros ecosistemas de la provincia de Mendoza y para el asesoramiento permanente en relación con el estudio y manejo de éstas.

Como sintesis de este análisis se destacan las siguientes reflexiones :

* Durante el desarrollo de los estudios se han obtenido resultados parciales, que dieron respuesta a problemas concretos y fueron transferidos a los sectores productivo y gubernamental. Con respecto a este iIiltimo, recientemente se están implementando las vías de transferencia con los municipios. Por otra parte, la capacitación adquirida por los integrantes del proyecto le ha permitido al IADIZA incorporarse a programas de formación de postgrado.

* El conferir carácter institucional al proyecto aseguró la continuidad necesaria para alcanzar sus objetivos.

* El enfoque integrador, acompañado del ajuste y replanteo de objetivos mediante aproximaciones sucesivas, ha demostrado ser válido para captar la complejidad del sistema considerado.

* La aproximación propuesta puede aportar soluciones prácticas a los problemas del desarrollo rural y la desertificación, si se establece una estrecha relación entre los grupos cientifico- tecnológicos, los poderes de decisión y los habitantes del área involucrada, acción que en estos momentos está en proceso de consolidación.

1: El proyecto pretende aportar bases para la formulación de una politica ambiental regional.

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Degradación y rehabilitación de la zona mediterránea árida de Chile

Juan Gastó 1 David Contreras 2 Fernando Cosio 3 Rolando Demanet 4

. .

, --

Comité MAB-Chile 1

2

3

4

Facultad de Agronomía. Pontificia Universidad Católica de Chile. Departamento de Zootecnia. Departamento de Producción Animal. Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Universidad de Chile. Facultad de Agronomía. Pontificia Universidad Católica de Valparaíso. Area de Ganadería y Pastizales. Investigador Instituto de Investigaciones Agropecuarias.

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- 172 -

INDICE 1. ANTECEDENTES DEL PROBLEMA 175

2. UBICACION GEOGRAFICA. 176

3. NATURALEZA DEL PROBLEMA 177

4. PLANES ALTERNATIVOS 178

5. LIMITES DEL ANALISIS. 178 5.1.Limites geográficos. 178 5.2.Limites de Tiempo. 180 5.3.DimensiÓn Económica. 181 5.4.Restricciones de la Politica. 182 5.5.Biogeoestructura 183 5.6.Tecnoestructura 186 5.7.Actores y escenarios. 193 5.8.Análisis económico. 196 5.9.Resultado económico. 200

7. DESCOLONIZACION. 210

6. POLITICA, PLANES Y ESTRATEGIAS 209

8. MANTENCION DEL SISTEMA CAPRINO-LLUVIAS. 211

9. INCREMENTO DE ESTIMULOS AL SISTEMA CAPRINO-LLWIAS. ’ 212

10. EMPRESA GANADERA COMUNITARIA. 213

11. IMPLICANCIAS DE LA POLITICA. 215

12. COMPARACION DE LAS DIVERSAS OPCIONES. 217

13. REFLEXIONES FINALES. 219

BIBLIOGRAFIA. , 220

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- 173 -

FIGURAS

1. Región de Coquimbo y ubicación del área'estudiada. 179

. . illuumx 1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

a.

9.

10.

11.

12.

13.

Ubicación geográfica, Región, Comuna, Superficie, total de población y numero de familias de las Comunidades Agrícolas Carquindaño, Yerba Loca, Alvarez de Valle Hermoso y Paclas. 176

Capacidad de uso expresada en clase en héctarea de Ins Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca; Valle Hermoso y Paclas. 184

Distribución de los suelos según el uso multiple potencial de las comunidades Carquindaño y Yerba Loca. 184

Uso prioritario del recurso suelo en Ins Comunidades Agrícolas de Carquindaño y Yerba Loca, Valle Hermoso y Paclas, expresado en hectiirea y proporción para las dos primeras expresada en porcerita je. 185

Uso actual de los ecosistemas de la Comunidad dc Carquindaño y Yerba Loca espresado en hectareas. 185

Superficie de los grados de decertificación espresado segiin escala y denominación convencional de las Comunidades de Carquindafio, Yerba Loca, Valle Hermoso. y Pac.las. 187

Población pecuaria desglozada en especies y expresada en unidad animal de las Comunidades de Carquindaño y . Yerba Loca, Valle Hermoso y Paclas. 18'i

Componentes, longitud y estado de mantención de los cercos de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca y Valle Hermoso. 188

Tipo de cercados, número y superficie que abarcan en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 188

Tipo de construcción, número, superficie expresado en mz deconstrucciones en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 190

Número de familias y de habitantes por sexo en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, Valle Hermoso y Pacl as. 191

Superficie total y comunitaria expresada en hectáreas; avalúo de superficie comunitaria y por hectárea y avaluo total de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 198

Evalua.ciÓn y tasación de las construcciones de las Comunidades Agrícolas Carquindaño y Yerba Loca correspondiente a valores del año 1984. 198

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14. Longitud y tasación de los tipo de cerco de las Comunidades de Carquindafio y Yerba Loca. 199

Comunidades de Yerba Loca y Carquindaño. 199 15. Tasación del capital de explotación pecuario de las

16. Capital fundiario de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca correspondientes al año 1984. 199

17. Distribución del capital fundiario y porcentaje de cada rubro sobre el total de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 201

18. Tasación de la masa ganadera caprina y ovina de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, valores calculados para 1984. 201

19. Tasación de las semillas utilizadas en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca durante 1983. 202

Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 202 20. Desglose del Capital fundiario y de explotación de las

21. Ingresos brutos de los principales cultivos de secano detectados en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca. 203

22. Gastos variables en semilla de cuatro cultivos practicados en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca 203

23. Valoración de la producción de leche y queso de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, correspondiente al año 1984. 204

24. Ingreso neto de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, correspondientes al año 1984. 206

25. Renta familiar anual por actividad en la Comunidad de Carquindaño. 207

26. Ingreso total según componentes endógenos y exógenos de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, correspondientes al año 1984. 207

27. Opciones de organización predial y estimación global de las posibilidades de ingreso bruto, según valores calculados en 1983 $75 por US$. 209

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1.ANTECEDENTES DEL PROBLEMA

La degradación de los recursos del área mediterránea árida y semi-árida de Chile.es un proceso contínuo y sostenido que conduce a estados de deterioro cada vez más agudos. El proceso de desertificación debe ser considerado en un contexto global que incluye, además de la ganadería y cultivos, a otras dimensiones del problema, entre las cuales deben destacarse aspectos económicos, laborales, migratorios, actitud frente a la incertidumbre y el riesgo, culturales, educacionales y politicos. Todo este marco presenta un panorama complejo y de dificil sol uci 6n.

El Programa El Hombre y la Bibsfera (MAB) de la UNESCO a través del Sub-Comité M A B - 3 - Chile, se encargó de abordar globalmente el problema con el propósito de lograr una mejor comprensión y plantear opciones de solución. Se partió del supuesto que la calidad de vida y las opciones de solución están, en alguna medida, estrechamente relacionadas con el proceso de degradación de los recursos naturales.

El hombre contemporáneo a menudo se sorprende de las ruinas en que se presentan sus ciudades, pueblos y predios donde otrora existieron grupos humanos exitosos. La destrucción de los recursos naturales se presenta, a través del tiempo, asociada a la decadencia de los pueblos y su cultura. La degradación de los recursos naturales de los predios agrícolas también asociada a la decadencia de quienes usufructúan de la tierra para lograr su alimento y generar fuentes de trabajo.

Numerosos documentos históricos presentan evidencias del estado de los recursos naturales y de su contribución al desarrollo de los pueblos y su posterior destrucción, asociada a la decadencia de los recursos naturales. Los ecosistemas de la región circundante del área mediterránea árida presentan actualmente un aspecto desertificado, diferente al descrito en los documentos de épocas anteriores. El hombre, y no el clima, debe ser inculpado por la emergencia de los desiertos de esta zona en tierras otrora fértiles.

El método aplicado al estudio consistió en el análisis de cuatro Comunidades Agrícolas tradicionales del sector, con una trayectoria conocida de uso a través de cuatro siglos de historia, donde, la calidad de vida y el deterioro de los recursos naturales ha ido gradualmente en aumento. Estos predios fueron analizados en un grado de detalle que rebasa cualquier estudio anterior. La información acumulada por los grupos de estudio que incluyen aspectos sociales, tecnológicos y los recursos naturales, una amplia gama de temas y relaciones, lo cual permite disponer de un panorama cl aro de al gunos aspectos desconocidos en 1 a 1 i teratura relacionada con el tema, entre los cuales se incluye el análisis económico.

.-- "\Se abordó en detalle cuatro Comunidades Agrícolas ubicadas en

por lo tanto, resolver .el problema sino que

Región en lugar de analizar superficialmente toda la zona, tradicional. La información generada en este estudio

-_ antecedentes para su mejor\, comprensión por los

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estudiosos, autoridades, usuarios involucrados en la solucibn del' problema.

2.UBICACION GEOGRAFICA.

-Los predios considerados, como un estudio de caso, se encuentran ubicados en la IV Región de Chile o Norte Chico, que se caracteriza por su ci ima mediterráneo árido, correspondiendo a lo que Köppen denomina Estepa (8s).

El primer caso estudiado corresponde a dos Comunidades Agrícolas, Carquindaño y Yerba Loca, de 2.823 y 3.742 há, respectivamente. Se ubican en 'el sistema de clasificación de Gallardo y Gastó (19771, en el Reino Seco, Dominio Estepario, Subdominio Templado y Provincia Esteparia de Neblinas (Cuadro 1).

Cuadro 1. Ubicacibn geográfica, Región, Comuna, Superficie, total de población y nBmero de familias de las Comunidades Agrícolas Carquindaño, Yerba Loca, Alvarez de Valle Hermoso y Paclas.

,-

.Comunidad Ubi cac i 6n Regi6n Comuna Superficie Población Nbmero de Geográfica ha Personas familias

Carquindaño 31'24'LS - 72'22'W IV Canela 2.823 159 32

31'31'LS - 72'30'W Yerba Loca 31'24'LS - 72'22'W IV . Canela 3.742 140 29

31'31'LS - 72'30*W 1 .

Valle Hermoso 31'-15'LS 71'00'W IV Combarbalá 2.145 336 83

* \ Pac 1 as 31'-10'LS 71'00'W IV Combarbalá 2.710 - -

El segundo se concentró en la Comunidad Agrícola de Alvarez de Valle Hermoso, con una superficie de 2.145 há. El tercer caso se refiere a la Comunidad de Paclas, con una superficie de 2.710 há. Se localizan en la Provincia Esteparia Seca, en el mismo Reino, Dominio y Subdominio. El segundo caso se ubica e n . el sector precordillerano con predominio de cerros, en tanto que el tercer caso se encuentra en el sector central, donde predominan geoformas onduladas.

Los predios de la Estepa Costera están constituídos por dos unidades principales: la cordillera de la costa y las terrazas de abrasión marina. La cordillera de la costa se originó en el Paleozoico, a fines del Plioceno y comienzos de Pleistoceno, y -,/ est8 compuesta por roca granítica. Las terrazas de abrasibn maYina -' se originaron posteriormente en la Bpoca del Cuaternario tempcan04 El material constitutivo corresponde a sedimientos de erosibn los sectores más altos. Existen además quebradas originadas ror erosi6n hídrica, y valles de sedimentacion pfw_ial con hídricos de escorrentía eventual y de bajo ,-- b-'

. / //

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- 177 -

En la Estepa Seca se observan pampas, sedimentaciones fluviales, cordillera y sierras transversales con franco drenaje exorreico, cordones y estribaciones del complejo montañoso Andino- Costero.

3.NATURALEZA DEL PROBLEMA

El problema económico del deterioro y rehabilitación de los recursos naturales renovables de la zona mediterránea árida y semiárida de Chile, presenta particularidades que la hacen diferente al de otras regiones análogas del mundo. El problema analizado es de naturaleza esencialmente agrícola y ganadera y, por consiguiente, es el hombre el principal actor. A pesar de tratarse de un problema agrícola y de deterioro de los recursos naturales lo que incide en una reducción de la productividad del ecosistema, en este proceso también interactúan aspectos sociales y económicos de la ocupación del espacio, siendo común a otras regiones áridas del mundo.

La región del Norte Chico de Chile presenta, sin embargo, diferencias sustantivas con otras regiones. Una de ellas .radica en la presencia de la Cordillera de Los Andes, donde las precipitaciones son abundantes, constituyendo una cuenca hidrográfica valiosa, a partir de la cual se forman valles regados de alta productividad. Ello permite la integración del secano con el riego y la utilización de las aguas de escurrimiento en los sectoi'es de secano. La proximidad de la cordillera, relaciona la trashumancia de ganado desde la -región occiaentai - curI--Gi jma - mediterráneo y crecimiento invernal de los resursos pratenses hasta la Cordillera, con clima frío de montaña y crecimiento estival. Esto ha sido la causa de las tradiciones trashumantes de la población, junto con la incorporación de las culturas del Viejo Mundo, introducidas al país por los colonizadores hispanos, situación que se continda por un período de cuatro siglos.

La gran minería del cobre y del salitre situada en el extremo norte del país, entre.l.OOO y 1.500 km de distancia, del área estudiada, ha sido una fuente tradicional de trabajo y de ingreso bien rentado donde ha migrado la población de la zona árida. En los períodos de precios internacionales favorables para los productos mineros las corriente migratorias y el flujo de dineros a los comunitarios han sido mayores. Es por ello que el problema de los comuneros no puede ser analizado independientemente. Existe, además, la pequeña y mediana minería que tiene importancia en el área; ésta permite que numerosos comuneros trabajen temporalmente en minas de su propiedad o de otros propietarios y que reciban ingresos que, posteriormente, invierten en los predi os.

La proximidad al mar ofrece una dimensión diferente a la de .

los grandes desiertos del Viejo Mundo. El Oceáno Pacífico, rico en alimentos y fuentes de trabajo, ofrece expectativas que aún no han -sido adecuadamente * utilizadas.

Finalmente, el grado de deterioro de los recursos naturales es menor y de reducida persistencia debido a que la intervención antrópica data de pocos siglos. Por tratarse de un país más joven,

I

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- 178 -

donde se produjo la fusión de dos culturas opuestas, el panorama actual es diferente al que presentan algunos ecosistemas del Viejo Mundo con costumbres y raigambres más sólidas que las que tiene el sector estudiado.

4.PLANES ALTERNATIVOS

Existe una amplia gama de opciones alternativas que comprenden tanto la solución misma del problema como las posibles estrategias para desarrollarlas.

En el presente estudio se analiza en detalle el estado actual de los dos predios, las posibles causas del deterioro y la aplicación de mecanismos apropiados para su solución. Basado en este análisis se presentan familias de alternativas que pueden aplicarse para solucionar los problemas que se plantean. Se estima que las alternativas que se apliquen no es de incumbencia de los autores de este estudio. La decisión final debe ser adoptada por los comuneros a quienes afectan directamente los problemas y por las autoridades de gobierno que deberan velar por la conservación. de 910s recursos naturales renovables y-minimizar las subvenciones fiscales a grupos de agricultores-ganaderos que no han sido capaces de hacer agricultura, conservar el medio y contribuir al desarrollo.

5.1. Límites geográficos.

Los predios se encuentran en la IV Región de Coquimbo, en la Provincia de Choapa, Comuna de Canela, en el distrito de la Estepa Seca (Figura 1).

La comuna de Canela tiene 111.361 habitantes de los cuales 42,9% se encuentra en condiciones de extrema pobreza. La población que vive en los predios estudiados es de 299 personas 10 que corresponde 2.6% de la Comuna, siendo la- densidad de 17,8 habitantes/ha en Carquindaño, y 26,7% habitantes/ha en Yerba Loca. Los suelos ocupados por las Comunidades estudiadas corresponden a cerros, laderas con bajo valor agrícola que se usan en comunidad y sectores aledaños a esteros donde forman pequeños ndcleos con carácter de aldeas. A causa del aislamiento, estas comunidades carecen de buenos caminos, reducido acceso a la asistencia técnica, social y de salud.

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O

O

- Ii.

- O

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o

O

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w

O

O

FIG. 1. REGION DE COQUIMBO Y UBICACION D E L AREA ESTUDIADA.

12. 71. 70. I i I I

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- 180 -

5.2.'Lfmites de Tiempo.

Desde un punto de vista histórico y antropológico se distinguen dos períodos bien diferenciados :

i ) Prehispano. Caracterizado por la presencia de habitantes indigenas correspodientes a la culturg diaguita que cultivaban sólo los valles regados. Sus actividades agrícolas se desarrollaron sin mayores problemas uti1 izando los recursos naturales. Con la llegada de los incas en el siglo XV, se introdujeron nuevos métodos de cultivo de riego, la ganadería y la minería, especialmente basada en la extracción oro, plata y cobre.

i i ) Hispano. El colonizador hispánico introdujo nuevas especies vegetales, animales y técnicas de cultivo, especialmente las prácticas de agricultura de secano y la tracción animal. Esto provocó una intensificacibn en el uso de los recursos naturales, dando una orientación ganadero-cultivo-minera. En su inicio se destaca la producción de cebo, charqui, cueros y grasa, que aumentó rápidamente a comienzos del siglo XVII con exportaciones de cierta magnitud al Peru. En la segunda mitad del siglo, la economía cambia al esquema cultivo-minera desplazándo la ganadería a sitios más pobres.

En 1720 la exportación de trigo a Peru comenzó a decaer y, consecuentemente, se revitalizó la minería, lo cual hizo crecer la población de la zona. Esto ocasionó una mayor presión sobre los recursos naturales para la producción de cereales ganado y leña. A fines del siglo XVII se establecieron numerosas fundiciones de minerales que emplearon lefía en su procesamiento. Las explotaciones mineras tenian, a través de las Ordenanzas de la Minería, el derecho a cortar y destruir, sin discriminación, cualquier tipo de vegetación. Nada se respectó. Desde los valles, los lefiadores y carboneros cosecharon, posteriormente, lomas y cerros - y, finalmente, los contrafuertes de la Cordillera. Simultáneamentel se intensificó el cultivo de cereales en los

- fértiles suelos desmontados. Este proceso de intensificación de los cultivos y de la cosecha de leña, simultáneamente con una sobreutilización de la pradera, se continúa hasta el presente.

La historia del sistema de Comunidades Agrícolas se conoce en detalle desde 1553, quien distribuye las primeras tierras a sus subordinados conocidas como "encomiendas". En 1605 el Gobernador Alonso de Ramón entregó, a nombre del rey de Espafía, mercedes de tierra en la Comuna de Mincha a Francisco de Aguirre y .Cortés y a Juan de Ahumada. Posteriormente, el primero, permutó los terrenos a Pedro Cortés Monroy. En 1679, su criada Magdalena de Tavala, donó a Diego Cortés Pérez las tierras aledafías al estero La Canela y unas tierras ubicadas en el Limarí. Don Diego ubica su vivienda en la actual aldea de Canela Baja, junto a su esposa Ana del Castillo, con quién tuvo dos hijos, Diego y Pedro.

Diego Cortés Monroy en 1705, a través de su testamento, legó su propiedad a sus dos hijos, además de una pequeña superficie a su hermana Baltazara. Posteriormente, en 1739, los hijos dividen las tierras quedando Diego con los terrenos ubicados en la parte .baja, lo que se conoció como la estancia Canela Baja.

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- 181 -

Un año más tarde, Pedro Cortés Monroy vende los terrenos denominados Yerba Loca y Carquindaño a Bernardo Ibacache,. dejando el resto de la superficie como herencia a sus cinco hijos, la que se convirtió en la actual comunidad Canela Baja.

Según antecedentes obtenidos, la Comunidad Yerba Loca mantuvo CU territorio sin variaciones, desde su venta a Bernardo Ibacache, hasta su legalización como tal en 1969. No ocurrió 10 mismo con la comunidad de Carquindaño que parece ser la unión de dos comunidades: la de Carquindaño y la de El Zapallo.

Al legalizar las comunidades en 1969 el Ministerio de Bienes Nacionales fijó los límites de ellas, junto con derterminar-el número de comuneros con derechos. Para esta determinación se basaron en las personas que poseían propiedades privadas (hijuelas) dentro del territorio de la comunidad, respetándose los derechos a la propiedad por 10 que coexisten dos formas de tenencia: campo común (terreno de secano) e hijuelas (terreno con riego). En las comunidades se permite a personas ajenas al sistema que arrienden hijuelas con o sin derechos en el campo común; también se observa que no todos los comuneros viven en las comunidades, no perdiendo por ello sus derechos, ya que siguen sembrando las "lluvias", o terrenos de secano asignados por la Comunidad a los comuneros para el cultivo de cereales y haciendo uso del terreno comunitarios para apacentar ganado.

Respecto a las "lluvias", éstas se asignan cada cierto número de años, heredadas en su mayoría por los descendientes, las cuales se trabajan de 8 a 10 años; se deján descansar 15 a 20 años, siendo esta la razón por la cual ciertos sectores no se .cultivan en su totalidad, sino que por retazos de suelo. Existen, además, comuneros con 2 6 3 lluvias, por lo cual pueden diversificar sus cultivos y mantener una rotación.

Las comunidades agrícolas constituyen una de las formas de tenencia importante en Chile, debido a la pobreza y marginalidad en que se desarrollan. Son sistemas de tenencia poco conocidos, en los cuales se mezcla la propiedad privada individual con la propiedad colectiva y el usofructo de sectores particulares durante períodos prolongados.

Este tipo de comunidad se.ubica principalmente en Chile, en la IV Región, donde ocupan 25% de la supeficie total de ella con 946.932 há bajo sistema descrito.

5.3. Dimensión Económica.

La información que se presenta en este estudio se refiere al período 1983-1986. los valores económicos han sido ajustados al valor del dólar estadounidense que en 1986, equivalía a $75 pesos chilenos. Es dificil hacer un análisis económico detallado y preciso de los predios analizados pues no se dispone de información confiable para ello. Fue necesario realizar mediciones directas en el terreno, tanto de la productividad de cada uno de los cultivos como de las superficies destinadas para tales efectos. Las producciones .de leche se determinaron a través de controles de rebaños, lo. cual permitió por medio de cálculos

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estadísticos inferir la productividad total del predio durante el período de lactancia.

El ingreso "per cápita" se calculó para cada una de las familias de la comunidad, tanto el proveniente por ingresos *propios como el generado externamente al predio a través de jubilaciones y empleo subsidiado del gobierno (profesores y personal del Ministerio de Educación, servicios forestales y otros). .

En relación al capital se consideró el valor de la tierra de acuerdo a las estimaciones del Servicio de Impuestos Internos, y el valor de las construcciones luego de medir la superficie construida y la calidad de la construcción. Se calcularon, además, otras fuentes de capital. Para el estudio económico también se consideró el margen bruto, la entrada bruta, y se calculó el ingreso neto, ingreso familiar de cada tipo de estrata y el ingreso total. Se realizó, además, una estimación del costo agrícola de rehabilitación del sector, pero no se considera el costo social de esta acción. Se analiza además las relaciones de rehabilitación predial e ingreso total y las posibilidades de generar empleo en las comunidades. Todo esto como hipótesis de trabajo y enfoque.

5.4. Restricciones de la Política.

El manejo de los sectores estudiados se basa en las disposiciones legales existentes y en las costumbres y tradiciones de la población. Por tratarse de un área que ha sido declarada de extrema pobreza, el gobierno interviene usualmente a través de aportes de subvenciones en forma de trabajo, educación, salud y forestación, además de créditos y de asistencia técnica.

En Chile, las comunidades son una forma de-tenencia, definida por la Ley de Reforma Agraria 16.640 de julio de 1967, que establece: Propiedad comunitaria es aquella que pertenece en comQn a todos los que la trabajan personalmente, o a una cooperativa formada por éstos, constituyendo una comunidad humana y económica. Cada miembro contribuye con su esfuerzo personal al trabajo comQn y participa del producto que se obtenga en funcibn de la naturaleza y aporte del trabajo que realice.

En diciembre de 1967, se dictó el DFL 5 que establece las normas que legalizaron la propiedad en las comunidades de la IV Región. Esta define a las Comunidades Agrícolas "como aquellos terrenos rurales pertenecientes a dispersos propietarios en comQn, en lo6 cuales el ndmero de comuneros sea manifiestamente inferior a la capacidad productiva del predio para que los respectivos familiares puede subvenir a sus necesidades".

La política -reciente ha incluido la legalización de la tenencia de la tierra, saneando los títulos de dominio.-, Al mismo tiempo se ha apoyado a la población a través de programas de empleo que contratan a una parte de la población para realizar

- labores de interés de la comunidad. El -dinero aportado en ,esta forma representa un alto porcentaje de los ingresos de la comunidad.

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- 183 -

El apoyo del gobierno se ofrece además a través de asistencia técnica y crediticia para la agricultura y de plantaciones de arbustos forrajeros. Fuera de lo anterior se mantienen programas de salud a través de policlínicos y escuelas rurales para las comunidades.

5.5. Biogeoectructura

En el sector estudiado predominan los suelos de capacidad de uso no arable lo cual le confiero restricciones agrícolas marcadas. (Cuadro 2). Se destaca que las clases predominantes son VI y VI1 con una superficie de 2.802 y 2.848 ha, respectivamente lo que representa 42.68% y 43.38% de la superficie territorial respectiva.

Respecto del uso múltiple en el Cuadro 3 se puede observar un desgloce de su potencial para las Comunidades Agrícolas de Carquindaño y Yerba Loca, con prioridad primaria y secundaria.

La forma más adecuada de intensificar el uso de la tierra, segtjn el principio de uso mtjltiple, corresponde generalmente al manejo sistemático y simultáneo para uno o más usos. El uso múltiple de los recursos terrestres renovables es una necesidad que surge de la escasez de los recursos y de la abundancia de la población que lo requiere. El uso mQltiple de la tierra se presenta en este momento como una respuesta a la imperiosa necesidad de disponer de mayores alimentos y materias primas provenientes de la tierra, tanto respecto a sus usos tradicionales como aquellos recién enunciados que continuamente se presentan en mayor demanda en las tres comunidades estudiadas (Cuadro 4 y 5).

Uno de los factores principales que .desencadena el proceso de desertificación es la sobreutilización de la tierra, lo. cual se origina prioritariamente a trav6s de la roturación de suelos no arables, el sobrepastoreo de las praderas naturales de secano y la cosecha indiscriminada de lsfla. Como medida inicial de organización y manejo de la tierra, debería tomarse las acciones correspondientes para utilizar el suelo de acuerdo con su capacidad de uso. Algunos sectores del predio son a su vez regularmente subutilizados. Cualquier solución que se proponga, debe contemplar como medida esencial la utilización del suelo de acuerdo con su capacidad de uso.

La agricultura practicada en los predios está basada en la sobreutilizaci6n de los ecosistemas. Los suelos son roturados para el cultivo de cereales de secano sin aplicarse las restricciones propias de la capacidad de uso de la tierra. Se roturan suelos de capacidad de uso no arables. Se pastorean ecosistemas de capacidades de uso no ganaderas. Algunos sectores que deberían mejorarse como áreas de protection de las cuencas, son intensamente pastoreados y su cubierta arbustiva cosechada, con lo cual el suelo queda desprotegido.

El mecanismo que desencadena el proceso es la devastación de la biocenosis y del edafotopo, generado en la demanda y cosecha excesiva por parte de la socioestructura. La etapa final del

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- 184 - Cuadro 2. Capacidad de uso expresada en clase en héctarea de las

Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca: Valle Hermoso y Paclas.

C1 ase Carquindaño y Valle Hermoso Pac 1 as Yerba Loca

II r

III r

IV r

I s 2/

11 s

III s

IV s

W

.VI

VI1

VI11

1

O

O

O

88

O

O

298

2.802

2.848

528

O

O

135

O

O

6

126

O

389

1.336

150

55

22 I

51

O

4

1 1

163

33

992.

1.128

-301

1/ = riego 2/ = secano

Cuadro 3. Distribución de los suelos según el uso multiple potencial de las comunidades Carquindaño y Yerba Loca.

Cultivo forrajero 88

Pastoral 5.939

Frutales 88

Cultivos anuales 1

Silvicultura 2.848

1

88

3.072

Producción agha 546 2. a48

Fauna silvestre 528 - 10.055 6.004

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- 185 - Cuadro 4. Uso prioritario del recurso suelo en las Comunidades Agrícolas

de Carquindaño y Yerba Loca. Valle Hermoso y Paclas, expresado en hectárea y proporción para las dos primeras expresada en porcentaje.

uso Carquindaño y Yerba Loca V. Hermoso Paclas

Superficie Proporción ha %

ha ha

Cultivos de secano Trigo Cebada Anis .Comi no Anís-comino Arvej a-haba Papas Porotos Pasturas de ballica Bar bec ho

184.7 49.0 18.0 0.5 21.2 4.7 1 . 1.. 0.8 0.9

129.7

3 O O O O O O O O O

410.6

Cultivos de riego Chacareria 2.2

Barbecho 1.7 Frutales 090

5.3

Terrenos de pastoreo Buen estado 102.8 Regular estado 1.315.6 Mal estado 4.711.7

Pradera natural 1.4

3

O O O

' 8

104

O O

2.031

5 9 O O O O O O 6 O

20 -

30 O O

l l

41 -

O O

2.619

6.130.1

Otros usos 19.0

Total 6.565.0

193.4

0.3

100.0

2.031'

7

2.145

2.649

O

2.710

Cuadro 5. Uso actual de los ecosistemas de la Comunidad de Carquindaño y Yerba Loca expresado en hectareas.

Uso actual Superficie ha

Pradera rezagada Pradera postcultivo Pradera disclimax deteriorada Pastura y siega Cul ti vos Hortalitasas Periurbano Frutales seminaturales Forestales Producción de agua' Producción de leiia A r bustos forra j erOs

552,8 815,2

3.601 .O 0.5

423.1 4.1 23.6 12.0 0.7 0.2

895.7 236.1

Total

I

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- 186 -

proceso en su grado más avanzado, corresponde a un desierto generado por la acción del hombre o "agri deserti".

La eficiencia de los cultivos, expresada a base de sus rendimientos es baja, debido a la sobreuti 1 i zación del recurso suelo y a su degradación a través de sobrepastoreo, cultivo de tierras de aptitud agrícola no arables, todo lo cual desencadena un proceso de desertificación agrícola. En el Cuadro 6 se presentan en escala y denominación convencional el grado de desertificación de las comunidades estudiadas.

El estado actual de los ecosistemas involucrados indica para el trigo y cebada una productividad media de 400 kg/ha y 180 kg/ha, respectivamente. En cuanto a las especies como anís y comino los rendimientos promedios alcanzan 56 y 41 kg/ha, respectivamente.

La masa ganadera, especialmente caprina y ovina, no está organizada en un esquema productivo moderno, que permita alta productividad y eficiencia. Cada familia o grupo familiar posee un rebafío independiente, el cual es controlado por sus propietarios en forma separada do los demás rebafíos, aunque ocupando usualmente los mismos sectores y praderas. La poblacibn ganadera en las tres comunidades varía en cuanto a especie así como nQmero, dependiendo de la superficie destinada al pastoreo y a la variaci6n cultural de los comuneros. (Cuadro 7).

El ordenamiento de la estructura por edades, sexos, razas, especies, podría permitir un mejoramiento sustancial de la ganadería. La organización del rebaño no considera explicitamente la condición de la pradera ni las disponibilidades de forraje.

La toma de decisiones respecto al manejo global y particular ocurre, usualmente, a posteriori y en forma casual. -

No se planea la organización del rebaño con la debida anticipación, no existen controles ni tampoco existe una organización sistemática de adecuación del rebaño a las disponibilidades de forraje. Esto se refleja en la eficiencia productiva media al observar que en cabritos es de 0.13 cabezas y de 27 kg/ha de carne; mientras la eficiencia de corderos alcanza 0.01 cabezas y 0.56 kg/ha de carne. El rendimiento promedio en leche alcanza a 34.9 kg/ha cifra que transformada en leche, equivale a 4.4 kg de queso fresco. Estos valores son excesivamente bajos en relación al potencial de suelo y clima. El rendimiento de lana alcanza a 0.19 kg/ha y el de estiércol a 2.4 metros c6bicos/animal.

5.6. Tecnoestructura

Las estructuras tecnológicas existentes en los predios son, principalmente, cercos, corrales y bodegas.

Existe en Carquindafío y Yerba Loca, un total de 132,6 km de cercos, de diversos materiales y estados variables de operacibn y mantencibn (Cuadro 81, No existe un cerco divisorio de contorno que permita separar la propiedad de las vecinas, por lo cual el

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- 187 - Cuadro 6. Superficie de los grados de desertificación expresado según escala

y denominación convencional de las Comunidades de Carquindaño, Yerba Loca, Valle Hermoso y Paclas.

Escala Dorninacibn

Carquindaño y Val le Pac 1 as Yerba Loca Hermoso

ha % ha % ha %

1 2

3

4

5

6 7 8 9

10

1 1

12

Natural Composición de la fauna alterada .

Composici6n de la fauna natural Vegetacibn natural floreada Vegetaci6n natural desvastada Renova1 Cubierta rala Descubierto Problema incipiente de deterioro del suelo Problema moderado de deterioro del suelo Problema intenso de deterioro del suelo Agri desert1

. O0 . O0 . O0

. O0 . O0 . O0

. O0 . O0 . O0 3.80 .O6 727.00

728.70 11.10 464.00 . O0 .O0 425.00 643.80 9.81 125.00 . O0 . O0 . O0

. O0 .O0 113.00

321.50 4.90 49.00

4,120.10 62.76 112.00 747.10 11.38 129.00

. O0 I O0

. O0 33.89

21.63 19.81 5.83 . O0

5.27

2.28

5.22 6.01 ,

. O0 O

I O0 O

. O0 O

1 O0 O

. O0 O

. O0 O 0 O0 O . O0 O

120.00 4.42

612.00 22.58

1,911 .O0 70.52 69.00 2.17

Total

~

6 , 565 .O0 2,145 .O0 2,710.00

Cuadro 7. Población pecuaria desglozada en especies y expresada en unidad animal de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, Valle Hermoso y Paclas.

Especie Carqui ndaño y Val le Pacl as Yerba Loca Hermoso

Capri nos

Ovi nos

Equi nos

Asnal es

Mu1 ares

Bov i nos

Porci nos

54 1

105

39

31 .

13

2

2

213

2

69

36

7

17

1

110

24

15

- - 2

I

Total 733 345 152

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. - 188 - Cuadro 8. Componentes, longitud y estado de mantención de los cercos de las

Comunidades de Carquindaflo y Yerba Loca y Valle Hermoso.

Componente Carquindaflo y Yerba Loca Val le Hermoso

Estado Estado Bueno Malo Regular Total Bueno Malo Regular Total

Alambre I 26,8 2,3 ' 2,4

:actus 27,l 30.1 22.6

Puya 0,O 0,O ' 3,O , 1 . .

Piedra 6.1 0,O . 2,8

Alambre y . cactus 3,5 0,o 0,o

. ..

Piedra y cactus 1.0 0,o 0,o

Ramas 1,8 0,O 0.2

Otros 1,3 0,O 0,o

31.5

79,8

3.0

8.9

0,6 ' 3,O

Total 68.7 32,9 31,O 132,6 10.5 6,6 2.4 19,5

Cuadro 9 Tipo de cercados, número y superficie que abarcan en las i Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca.

Tipo Número de cercos

Superficie en ha

Solares 31

Plantacibn de arbustos 2

Cultivos de secano " 1 1 uv i as" 74

Terrenos o lluvias abandonadas 104

Subtotal 21 1

Terreno de pastoreo comu n i tar i o 1

19.7

236.1

427.0

- 682.8

5882,2

6565. O Total 212

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- 189 -

ganado deambula de un predio a otro dificultando el uso y manejo de la pradera y la conservación de su forraje.

En Valle Hermoso existe un total de 19.5 km de cierros en buen a regular estado, como las pircas de piedra y cercos de ramas de arbustos de inferior calidad que los de Carquindaño y Yerba Loca. En este predio, a pesar de existir una gran extensión total de cercos, con un esfuerzo invertido elevado a través del tiempo, éstos no se adec6an a las condiciones mínimas de buen manejo de la pradera y del recurso natural con fines productivos (Cuadro 9). Debe destacarse que en 682,8 há existe un total de 211 cercados y en 5.882,2 ha no existe un cercado perimetral, el cual está prácticamente abierto hacia el exterior. Ello refleja que los cercados se han diseñado para la protección de los cultivos y no para el manejo del recurso pratense.

En este aspecto es factible mejorar considerablemente la tecnoestructura con el fin de organizar el trabajo, incrementar la productividad y armonizar la capacidad de uso de los diversos ecosistemas. Es posible mejorar esta situación, tanto en 10 que respecta a calidad del ordenamiento como intensificación del uso de las divisiones o cercados.

Los cercos destinados a la protección de los cultivos se encuentran usualmente en buen estado. No ocurre lo mismo, con los cercos para el manejo de ganado, los cuales, usualmente, se encuentran deteriorados, e inutilizados debido principalmente al estilo ganadero imperante y centrado en pequeños rebafíos.

El camino vecinal principal que cruza la Comunidad de Carquindaño y los caminos laterales que lo conectan, ‘permiten mantener durante todo el año el tránsito adecuado con otras localidades de la región. Existe, además, una proliferación de senderos cuyo destino no está claro. Para una organización empresarial de los predios, se requeriría completar la red vial interior, con otras vías de comunicación, acordes con el diseño que se le otorgue al predio. En total esta comunidad cuenta con 24,2 Km de camino ripiado y 81.0 km de senderos principales.

La dispersión de las viviendas, bodegas y lugares de trabajo de los comuneros, a lo largo de los valles y pie de montes no permite satisfacer algunas de las necesidades o servicios mínimas de la población tales como agua potable, alcantari 1 lado, parques, iluminación de calles, almacenes y centros de trabajo y de artesania que podría generar una mayor concentración de sus habitantes. Es difil alterar la estructura urbana de la población en un corto plazo. En un plazo mayor de algunas décadas se podria tender al desarrollo de villorrios con las facilidades para la vida rural moderna. Esto permitiría liberar una superficie considerable de los mejores suelos para destinarlo a cultivos.

La inversión en edificios,~ en general y, en viviendas, en particular, es elevada, sobrepasando las necesidades del predio en sí, lo cual se.expresa en la proporción del capital invertido en este rubro y la superficie ocupada (Cuadro 10).

La migración hacia otras regiones donde existe mayores posibilidades de trabajo ha sido tradicional. Esto se refleja en la estabilidad general de la densidad poblacional, registrada en los ultimos censos. Esta estrategia ha permitido ajustarse a la

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- 190 - Cuadro 10. Tipo de construcci6n, número, superficie expresado en m2 deconstrucciones

en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca.

Tipo de Superficie construida (rn2) Contrucci6n

Carquindaño Yerba Loca Area por Area por Total persona vivienda

(m2/persona) (rn2/persona) rn2 m2

Vivi endas y Accesorios

Estar Comed or Pasi 1 lo Dormitorio Cocina Oratorio W.C. Ducha Bodega Tal ler Pajar Gal 1 inero

15990 762,25

3,50 973,26 331,25 0,oo 20,25 2,25

619,36 129,75 404,OO 58,OO

0,OO . 15,OO 0,05 0,24 662,40 1.424,65 4,76 23,35

0,oo 395 0,Ol 0,06 704,20 1.677,46 5,61 27,50 331 ,O0 662,25 2,21 10,85 50,OO 50,OO 0,16 0,98 6,75 27,O 0,09 0,44 0,oo 2,25 O, 007 0,04

368,70 988,06 3,30 16,20 0,oo 129,75 0,43 2,13

438,50 887,5 2,80 13,73 30,OO 88 , O0 0,29 1,44

Subtotal 3.318,87 2.586,55 5.905,42 19,717 96,81

Local Comlin 84,OO 90,oo 174,OO 0,58 2,85 Escuela 214,37 0,oo 214,37 0,71 3,51 Capi 1 la 36,OO 0,oo 36 I O0 o, 12 0,59 Deportes 32,OO 0,oo 32,OO o, 10 0,52

Subtotal 366,37 99,OO . 456,37 1,51 7,47

Total general 3.685,24 2.676,55 6.361,79 1,51 104,29 Número de personas ,159 140 299 - -

capacidad sustentadora del sistema ecológico, dada la elevada tasa de natalidad. También se produce migración estacional de la población hacia otras zonas donde se requieren trabajadores de temporada.

La organización laboral ha sido limitada, dado el escaso desarrollo de la act i v i dad industri al Y agr í col a, caracterizándose, en general, por su lentitud y baja eficiencia. La trashumancia es otro de los atributos que caracteriza a la actividad laboral.

Las actividades culturales son limitadas, circunscribiéndose, principalmente, a las tradicionales de la zona. Otra de las causas que ha impedido un mayor desarrollo local es el bajo nivel educacional de la población a pesar que la mayor parte ha cursado los primeros afios de instrucción primaria obligatoria. La conservación de las costumbres y tradiciones ha permitido a la población subsistir en el ambiente árido de la zona. Es factible mejorar amp1 iamente esta si tuación a través de un mayor desarrollo social.

Debería realizarse un esfuerzo especial para lograr una mayor actividad administrativa global de la Comunidad, de manera de iniciar una mejor estructura cooperativa, 10 cual es difícil lograr. La actividad agroindustrial, que podría lograrse en una

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acción comunitaria, permitiría un desarrollo sustantivo del trabajo cooperativo y del inicio de actividades programadas conducentes a la organización de la Comunidad como una empresa eficiente y de mayor centralizaci6n administrativa.

El mecanismo que podría conducir hacia esta mayor y mejor organización empresarial, es la actividad agroindustrial centralizada. Si se desea mejorar los resultados de las actividades de la Comunidad, debe necesariamente mejorarse la organización socioestructural de la población, a través del desarrollo de agroindustrias. Esto es lo 6nico que puede lograr en forma natural una mayor cooperación de los comuneros, alcanzando, al mismo tiempo, una mayor eficiencia de la empresa. Su aplicación incorrecta puede, sin embargo, conducir fácilmente a un fracaso. Por ello debe darse especial importancia al desarrollo de un sistema administrativo centralizado, el que no existe en la actual idad.

Las decisiones administrativas son tomadas en forma individual, a menudo con perjuicio para la empresa o sin que esta usufructue de los beneficios propios de una organización predial eficiente y de una economía de mayor escala.

Algunos sectores son propiedad comunitaria, aunque de usufructo particular, al ser cedidos por la comunidad a a l g h comunero para su administración y goce por un período de aiios determinados. Estos sectores corresponden a las tierras de cultivos de secano o "lluvias". El resto del área es de propiedad, administración y menejo comunitario. Esta modalidad de uso de la tierra genera complicaciones especiales en el manejo del recurso natural. Un tercer tipo de tenencia son las hijuelas, o'parcelas de propiedad legal y administrativa particular, donde usualmente se encuentra la vivienda y se lleva a cabo la ganadería y agricultura solar.

Esta situación conlleva a conflictos de intereses entre los comuneros y la comunidad, 10 cual trae como consecuencia la toma de decisiones conflictivas y erradas que inciden en la optimización de la biogeoestructura, de acuerdo con las restricciones propias del recurso. La estructura de la propiedad también afecta el desarrollo de la tecnoestructura, reduciendo su eficiencia (Cuadro 11).

Cuadro 11. Número de familias y de habitantes por sexo en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, Valle Hermoso y Paclas.

~~ ~

C1 ase CarquindaAo y Valle Hermoso Pac 1 as Yerba Loca

Fami 1 ias 61

Hombres 157

Mujeres 142

Total de . habitantes 299

60

168

168

336

56

150

149

295

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Las decisiones de uso y manejo de los predios están estrechamente relacionadas con la cultura de la población, lo cual ha permitido que el grupo subsista, a pesar de las dificultades y adversidades del medio. Se podría afirmar, en términos generales, que la evolución de la cultura ha tendido hacia una mayor capacidad de sobrevivencia.

Es difícil modificar sustancialmente la actividad productiva y organizativa de la comunidad sin alterar sus restricciones culturales, La cultura actual no permite organizar y administrar un predio al estilo de una empresa ganadera eficiente, para lo cual se requeria llevar a cabo programas educativos especificos. Previo a ello, se requiere haber determinado y validado las características que deberia tener la biogeoestructura y tecnoestructura ideal del predio.

El origen de la cultura de la población es dificil de trazar debido a su multiplicidad de fuentes, actores y escenarios. Debe recalcarse que la cultura tradicional se ha amalgamado, en los aspectos fundamentales, en el predio y en la zona misma, por lo que tiene -elementos locales importantes. Está, además, estrechamente ligada con la cultura minera y urbana. La incidencia de agentes culturales externos es cada vez más fuerte, los cuales se van incorporando gradualmente al sistema. Algunos de estos elementos culturales, lejos de- contribuir a una mayor armonización del sistema predial, introducen elementos de confusión y desorden. Se requiere estimular un desarròl lo -. cultural con fuentes endógenas, que permita eventualmente un mayar balance de la sociestructura y de su capacidad de generar sistemas prediales adecuados.

._

El comportamiento sociestructural de la población corresponde, en un alto grado, a una situación de periferismo. La población se comporta como cosechadora-devastadora de los recursos naturales de valor comercial con el fin de ser suministrados a las poblaciones- centro, donde se encuentra el poder comprador. En la medida que los recursos srcepti bles de ser cosechados van disminuyendo y adquiridos por las poblaciones-centro, el sistema comienza a aislarse del medio exterior y a comportarse como un sistema de autosustentación. Esta situación de periferismo se expresa también en lo cultural.

En ,la toma de decisiones prediales, las tradiciones culturales son de mayor incidencia que las posibilidades de tomar nuevas decisiones, basadas en la racionalidad del juicio y los adelantos de las ciencias, tecnologías y sistemas de manejo y mejoramiento de la comunidad.

La organización del trabajo alcanza hasta el grupo familiar y só10 en forma ocasional se logra organizar a parte de la comunidad para resolver algún problema particular; es el caso de la trilla de cereales. Rara vez se logra una organización colectiva del trabajo con el fin de resolver problemas de la comunidad. Es éste, precisamente, uno de los mayores obstáculos de su desarrollo.

La venta de productos, provenientes de las ‘actividades agrícolas de la población, adolece de defectos estructurales que se manifiestan en un deterioro de los precios alcanzados. Una organización central izada de las ventas. deberia reflejarse en utilidades netas. Se reconoce, sin embargo, las dificultades de

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llevar a cabo estas acciones, dadas las tradiciones de organización administrativa, laboral y social de la Comunidad, por lo cual se requiere un cambio cultural importante.

Lo anterior es también válido para la adquisición de bienes. Esta a menudo se realiza a través del trueque consistente en pago de los rubros adquiridos a los comerciantes locales con productos cotizados a precios desfavorables. Es dificil lograr éxito en estas materias si no se dispone de un sistema comercial cooperativo, con una administración eficiente y el desarrollo socioestructural actual hace dudar .de su logro y éxito. En un futuro, sin embargo, debe tenderse hacia ello. Las actividades comerciales, de compra y venta de productos, deberian necesariamente estar ligadas a las actividades agroindustriales y financieras de la Comunidad, todo lo cual implica un desarrollo administrativo eficiente.

5.7. Actores y escenarios.

En este aspecto sólo se considera las Comunidades Yerba Loca y Carquindafío. Considerando que la principal actividad de la comunidad es la ganadera; sobresalen, entre otros actores además de los cabreros, los agricultores, comerciantes, profesores, dirigentes, etc., que participan en los diferentes escenarios que utilizan diversas tecnoestructura.

Los comuneros suelen encontrarse re 1 at i vamente bi en organizados. En cada comunidad se constituyen en una asamblea para tomar acuerdos que la benefician. Esta asamblea elige un Administrador y una Junta de Administración. El Administrador tiene que planificar y desarrollar lo acordado. En la práctica, es la Junta de 'Administraci6n o Directiva la que funciona. Esta cuenta con un presidente, secretario y tesorero. El presidente es quien, aparentemente, tiene amplios poderes, pero los cumuneros, si bien mantienen la estructura general de la Comunidad en lo relacionado a uso de la tierra, al final real i ran independientemente 10 que les conviene más. No se observa una acción coordinada de comunidad, por lo menos en lo que respecta a los rubros que explotan en agricultura.

En otras palabras, aun cuando la Comunidad tiene un reglamento que la rige, éste no suele cumplirse en la práctica. Só10 en algunas ocasiones es frecuente realizar algunos trabajos en comdn, como es el caso de la construcción de medialunas para las "corridas en vaca", de escuelas, de caminos y su mantención. En estas actividades los participantes operan a contrata, recibiendo bonificaciones foráneas como fueron los aportes del Programa de Empleo Mínimo (PEM) o Programa Obreros para Jefes de Hogar, (POJH).

Sin embargo, considerando esta organización interna, se estima que el administrador, deberia ejercer su labor de planificación de acuerdo con los recursos de la comunidad, realizar un proyecto integral y, posteriormente, desarrollarlo. Para ello habría que hacer cambios sustanciales, al funcionamiento actual de la Comunidad.

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Los principales tipos de actores y escenarios son los siguientes:

La actividad ganadera que predomina en ambas comunidades es la explotación del ganado caprino existiendo una alta heterogeneidad, tanto en relación al tamaño de los rebaños, como al manejo que se realiza en cada cabrería.

Los objetivos fundamentales de esta explotación están relacionados a la producción de queso y, en menor grado, de carne de cabrito. Estos animales basan su alimentación en la pradera naturalizada y ramoneo existente en los terrenos de pastoreo que es compartido con todo el ganado de la comunidad.

Sin embargo, el cabrero, al no tener ninguna superficie territorial debidamente delimitada se restringe sólo a permitir que los animales utilicen en forma libre los terrenos de pastoreo.

En las comunidades existe un grupo de grandes cabreros, que poseen un número superior a 150 6 200 cabras por familia, cuyo principal objetivo es la producción de leche para elaborar queso y, alternativamente, la de carne de cabrito. De estos cabreros se encuentran uno o dos grupos en cada comunidad, ejerciendo cierto poder económico dentro de ella. Son grupos formados por una; dos o tres familias emparentadas que se complementan en algunas labores, aun cuando cada una de ellas opera y decide independientemente. El grupo de pequeños cabreros, aquellos de menos de 50 cabras, usualmente 20 6 30 vientres y de un reproductor, está constítuido de familias pequeñas que comprenden el cabrero propiamente tal, su esposa ambos de edad avanzada, a veces solos o acompañados por un hijo o nieto de corta edad. Esto se debe a que corrientemente los .

jóvenes tanto el hijo como la hija de 14 a 15 aflos emigran a ciudades y pueblos vecinos tales como La Serena, Ovalle o Combarbalá o a continuar sus estudios de enseñanza media o en busca de mayores perpectivas económicas o culturales.

Trashumante Debido a que las praderas de las serranías y de la costa están

dominadas por terófitas, la disponibilidad de forraje disminuye a partir de octubre; los cabreros deciden trasladar el ganado a las veranadas de la Cordillera de Los Andes ubicadas en territorio chileno y argentino, especialmente en las proximidades del Mercedario, Calingasta u otras localidades. Esta es la meta del trashumante, en caso de alcanzar dicho objetivo obtiene altos beneficios del ganado al disponer éste de mayor cantidad y calidad de forraje que en la pradera de baja productividad en el lado chi leno.

En general, la trashumancia es practicada por los grupos de cabreros grandes que reunen rebaños de 1.000 6 1.500 cabras. Estos grupos de aproximadamente 10 personas, están usualmente constituídos por hermanos y parientes más bien jóvenes y de buena salud, puesto que la vida de la Cordillera es sacrificada y exige una permanencia prolongada.

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El viaje propiamente tal, desde estas dos comunidades a la Cordillera, demora entre 20 y 25 días, dependiendo de las condiciones climáticas que se presenten en la Cordillera y en especial de existencia de nieve que limita el tránsito del ganado.

En general, la mayoría de los miembros de las Comunidades se dedican a la explotación del ganado caprino. Sin embargo, cuando las familias carecen de mano de obra adecuada para realizar las labores diarias que esta explotación requiere en especial de ordeña y elaboración del queso, el comunero, generalmente de edad avanzada, cambia su actividad ganadera hacia la producción ovina. Ocasionalmente las ovejas en los rebaños de caprinos son ordeñadas y la leche es utilizada en la elaboración de queso. La explotación ovina no tiene tantas exigencias de mano de obra diaria en su manejo.

Cultivadores.'

La mayoría de los comuneros son ganaderos, y, en especial, cabreros; sin embargo, de acuerdo con las condiciones del medio también han sido tradicionalmente cultivadores.

Aun cuando no hay tanta diferencia como en el caso de los cabreros, existen grupos de grandes y pequeños cultivadores, con objetivos similares: la siembra de cereales como trigo (Jriticm Bestivu y I. durum y cebada (Hnrde!ym u¿ha.ce) en las denominadas "lluvias" y, en menor escala el cultivo de especies como anis ( P i n e 1 la =ism); comino (Cominum m) y cilantro (Corvandum sat1 ' v u ) en condiciones de agricultura de secano. En el caso de cultivos de chacarería a base de maíz (m w); frejoles (Phaseolus vulqar1 's), y papa (Colanum U b e r o s w ) se practican en agricultura con riego. La superficie como la frecuencia de estos cultivos está delimitada por la disponibilidad hídrica de los esteros, y fundamentalmente, de la habilidad y dedicación del comunero para captar y transportar el agua.

I I

. I

i ri aentes.

Como se ha señalado anteriormente, a falta de un administrador que organice y dirija estas comunidades, funciona una Junta de Administración la que no siempre cumple con sus funciones. En este caso, es el presidente el que tiene amplios poderes' y puede disponer que los comuneros dejen de trabajar algunos días en sus actividades privadas para ejecutar siembras o plantaciones comunes, arreglo de cercos y caminos. Estos trabajos estan favorecidos con garantías previsionales aunque no se les cancele el jornal correspondiente a los días trabajados para la comunidad. Respecto a la comercialitación de los productos cosechados, el presidente hace los contactos en los pueblos más cercanos y personalmente cierra los negocios. Aquí, además, aprovecha de vender sus propios productos. Generalmente el presidente es el comunero que tiene mayor poder económico, reflejado en el número de animales caprinos y de trabajo, mayor superficie de siembra de cereales y algunos muebles y maquinaria lo que no es común entre los comuneros.

El resto de la directiva só10 ayuda al presidente a cumplir variadas funciones de relativa importancia como son, citar a

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reuniones, llevar el libro de actas, cobrar cuotas de contribuciones y arriendo de terrenos de pastoreo entre otras.

Tal como se estableciera anteriormente, 12% de las población actual de dichas comunidades, corresponde a personas de mayores de 60 años que viven aislados por la migración de los jóvenes.

El Profesor constituye uno de los actores importantes dentro de la sociedad comunitaria, no solamente por la instrucción que imparte a los niños de enseñanza básica, sino que también por su propia cultura. A menudo desarrolla en su terreno o posesibn un sistema agropecuario de adecuada tecnología en algunos aspectos.

merciantes,

Los comerciantes, particularmente ambulantes, si bien no pertenecen a la comunidad por estar en tránsito permanente, terminan por considerarse como actores importantes en el escenario. Al respecto, frecuentan la Comunidad una o dos veces ,

por semana, llevando, por lo general en un vehículo, diferentes mercaderías como at6car, arroz, fideos y, eventualmente, algunas hortalizas. El comerciante troca su mercadería con el comunero por productos como trigo, queso, carne de cabrito, cueros etc. tasados a un precio muy reducido. Es este’ el grave problema de comercialización que afrontan los comuneros al no estar organizados para comercial izar sus productos pues deben trocarlos por otros de alto costo.

1 5.8. Análisis económico.

Es importante considerar la forma de tenencia de la tierra pues es un factor en la estructura social de una comunidad. Las comunidades estudiadas no constituyen la excepción. En general, en

’ estas economías de subsistencia y preponderantemente agrícolas las distintas formas de posesión de la tierra han constituído un elemento de influencia, poder y desarrollo en el factor humano que vive en ese escenario.

El estudio se realizó el afio 1984 y consistió en hacer un ánalisis económico de las Comunidades Carquindaño y Yerba Loca con los antecedentes que se obtuvieron entre los Comuneros, Servicios de Impuestos Internos y Municipalidad de Canela.

En este estudio, el capital. fundiario se determinó para cada comunidad y se compone del valor de la tierra, construcciones, cercos, ganado lechero, reproductores herramientas e implementos de trabajo. El valor de la tierra se calculó a partir de la información del Servicio de Impuestos Internos, que proporcionó el

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avalúo fiscal y la superficie comunitaria de cada Comunidad Agrícola involucrada en el estudio. El avalQo con las respectivas superficies se puede observar en el Cuadro 12.

Observamos que una superficie de 6.565 ha tiene un 'avalúo fiscal de $1.645.274 con un promedio de $257 por hectárea.

En este rubro se consideráron todas las que Comunidad como viviendas, bodegas, pajares, sede Para .e1 caso de la Comunidad de Carquindaño se escuela, parroquia y local del centro deportivo. los items considerados segun el material, cal idad señala en el Cuadro 13.

Cercoc La longitud de los cercos fué calculada

existen en cada social y otras. consideraron la La tasación de y superficie se

a base de la - planimetrfa de la Carta de Infraestructura de ambas Comunidades que entregó información detallada de los distintos tipos de cerco (Cuadro 14).

Ganado Del total del ganado só10 se consider6 el valor de los

reproductores y vientres en ordeña, descartando el saldo que se transa o comercializa en la temporada. Se compone de hembras lecheras, chivos reproductores, "guatonas" y cabri tos que corresponden al 20% de las hembras y ovejas, carneros y borregas que, según valores unitarios asignados a cada item la tasación del ganado asciende a $4.654.050, según Cuadro 15.

Esta tasación se efectuó en base a una estimación de la cantidad, tipo y estado de conservación de las herramientas que disponía cada familia-tipo en ambas Comunidades, y alcanzó a un valor total de $268.461; ascendiendo a $140.832 y $127.629 para Carquindaño y Yerba Loca, respectivamente.

En el Cuadro 16 se presenta el capital fundiario total con sus porcentajes para el item tierra, construcciones, cercos, ganado y herramientas; La distribución del Capital fundiario para ambas Comunidades con la tasación de los items tierra, construcciones, cercos, ganado herramientas, con el porcentaje de cada rubro sobre el total, se-presenta en el Cuadro 17.

CaDital de exolot~i6n.

En las dos Comunidades el ' capital * de explotación está representado-. por 'el inventario del ganado y el valor de las semillas empleadas en los cuatro cultivos principales.

. *>

3..

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- 198 -

Cuadro 12. Superficie total y comunitaria expresada en hectáreas: avalúo de superficie comunitaria y por hectárea y avalúo total de las Comunidades de CarquindaAo y Yerba, Loca.

Comunidad Superficie Superficie Avalúo Avalúo Avalúo total Comunitario superficie por superficie

comunitario ha total comunidad ha ha $ $ $

Carquindaño 2.823 2.830 852.719 301.9 852.71 9

Yerba Loca 3.742 2.000 423.585 211 .a 792.55

Cuadro 13. Evaluacibn y tasaci6n de las construcciones de las Comunidades Agrícolas Carquindaño y Yerba Loca correspondiente a valores del año 1984.

Material Cal idad Superficie Valor Valor Construida por m2 Total $

m2

Adobe Cor ri ente 874.5 5.121 ,O 4.478.31 4

Adobe Deficiente 293. O 3.656,O 1 .071.208

Adobe Mal o 5.026.3 2.934,4 14.749.175

Madera Corri ente 150.0 6.5a4,o 987.600

Madera Malo 18.0 3.804 ,O 68.472

Total 6.361 ,a 21.354.769

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- 199 - Cuadro 14. Longitud y tasaclón de 10s tipo de cerco de las Comunidades

de Carquindaño y Yerba Loca.

Ti PO Long I tud Valor Krn Total $

Alambre

Cactus

31.5

79.8

1.793.925

4.361.141

Piedra 8.9 237.605

Otras 12.4 262.404

Total 132.6

~

6.655.675

Cuadro 16. Tasaclbn del capltsl de explotacl6n pecuario de las Comunldades de Yerba Loca y Carquindaño.

EeDecle Valor NOmero Valor Uni tarlo Total

. )/cabeza Total Conelderado $

Capri nos

Cabri,tos

Guatonas

Ov i nos

Corderos

Equinos

Cabal 1 ares

Mulares y

Asnales

300 1140 1513 471 900

700 31 33 23.100

400 249

15.000 39

4.000 82

224 89.600

39 585.000

82 328.000

Total 1.497.600

Cuadro 16. CaDltal fundiario de las Comunidades de Carauindaño y Yerba Loca correepondientes al año 1984.

Comunidad Tierra Construcciones Cercos Ganado Herramienta. total t x s x s x s x s I . s x

Carauindaño 852.719 4.34 12.133.699 64.83 2.905.511 14.79 3.006.700 15.30 140.832 0.11 19.639.481 5.22

Yerba loca 792.555 5.30 8.621.135 57.69 3.750.164 25.09 1.650.300 11.04 127.629 0.85 14.941.783 5.64

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- 200 -

Eyi el inventario del ganado se tasó sólo los machos y 30% de las hembras nacidas en la temporada (Cuadro 18). A esta masa se agregaron los equinos mulares y asnales existentes cuando se efectuó el presente estudio ya que éstos, de una u otra forma, son parte del proceso productivo de los comuneros.

Para valorar las semillas se consideraron las correspondientes a los cultivos principales empleadas durante el aíío agrícola estudiado, segfin Cuadro 19.

Es interesante destacar que en el capital de explotación predominan los rubros ganaderos debido a que los comuneros, enfrentados al tamafío mínimo de explotación, se expanden en el campo comun que lo más grande. Les es relativamente más fácil y conveniente tener animales que se crfen sin costos directos ni mayores preocupaciones. Para resumir, se observa que el capital de explotación total de las dos comunidades asciende a $1.665.679 y só10 $168.079, (10%) corresponden al rubro semillas y 89,9% al rubro ganadero (Cuadro 20). Finalmente, en el mismo Cuadro se puede comparar el Capital total con que operan las Comunidades en estudio, y apreciar el elevado porcentaje del Capital fundiario comparado con el Capital total, lo que está indicando un bajo nivel de eficiencia productiva.

Los principales rubros productivos de las comunidades estudiadas son los cultivos (trigo, cebada, anís, comino, chacras y hortalizas y la explotación ganadera (caprinos y ovinos). El margen bruto se calcul6 a partir de la diferencia entre entrada y costos variables y se consideraron los cuatro cultivos. No se tomaron en cuenta en el cálculo del margen bruto los cultivos horticolas y ch\acarería ,por ser productos de autoconsumo y de superficies reducidas y por carecerse de estimaciones adecuadas. En el Cuadro 21 se presenta el cálculo del ingreso bruto de los cuatro principales cultivos de las Comunidades estudiadas.

.-'En el cálculo de los costos variables de cada cultivo se consideró el valor de los insumos, en este caso las semillas, que alcanzó a $168.079 Cuadro 22. Las jornadas de tracción animal se incluyeron en los costos fijos, es decir, aquellos que no se pueden cargar a un rubro especifico, sino a la explotación general, pues los caballares, mulares y asnales, que participan en la tracción animal, son mantenidos permanentemente en las praderas no importando las jornadas trabajadas.

Deben considerarse para el análisis el reducido tamafío de los sectores ,cultivados que implica el uso de la fuerza de trabajo familiar que satisface toda la demanda. En los gastos no se presentan los fertilizantes, pesticidas etc, debido a la baja tecnologfa de producción de las Comunidades estudiadas. sólo usan estiércol del caprino que recolectan de los corrales. Además, para el item semilla se debió estimar el valor, pues los comuneros guardan semillas de su propia cosecha las que a menudo intercambian entre sí.

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- 201 -

Cuadro 17. Distribución del capital fundiario y porcentaje de cada rubro sobre el total de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca.

Rubro Tasac i ón Porcentaje de cada rubro $ sobre el total

Tierra 1.645.274

Construcciones 21.354.769

Cercos 6,655.675

Ganado 4.654.000

Herramientas 4.401

4.75

61~75'

19.25

13.47

7.76

Total 34.314.119

Cuadro 18. Tasación de la masa ganadera caprina y ovina de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, valores .calculados para 1984.

- .

1.200

Chi vos 5.000

Cabri tos 700

Especi e Valor Unitario Número de Valor total por cabeza $ cabezas $

2.736 3.283.200

48 240.000

4 2.800

Cabri tas 300 175 52.500

Ov i nos

Ovejas 1.500

Carneros 7.000

Borregas 400

603

23

25

904.500

161 .O00

10.000

4.654.000

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- 202 - Cuadro 19. TasacIbn de las semillas utilizadas en las Comunidades de

CarqulndaAo y Yerba Loca durante 1983.

Cultivo Dosis empleada Superficie Tacaci6n Kg/ha sembrada $

ha

Trlgo 60,O 184,7 101,585

Cebada 60,O 49,O 36,750

Anis 588 28,6 18,847

Com1 no 4,i 1 1 , l 168,079

Total 175,4 , . 168,079

Cuadro 20. Desglose del Capital fundiario y de explotacibn de las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca.

Rubro Tacac i ón %

Capital fundiario

Tierra 1.645.274 4.76

Construcciones 21.354,824 6.1.75

Cercos 6.655.675 19.25

Ganado 4.657,OOO 13.47

Herramientas 268,461 7.76

/ r

Total 34,581,244 95.40

Capital de explotaci6n

Ganado 1.497.600- 4.13

Semi 1 la 168,079 0.47

Total 1,665,679 100,o

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- 203 - Cuadro 21. Ingresos brutos de los principales cultivos de secano detectados

en las Comunidades de Carquindafio y Yerba Loca.

Especie Rendimiento Superficie Precio Entrada promedio sembrada unitario bruta Kg/ha ha S/Kg 8

Trigo 400. O 184 :? i l 81 2.680

Cebada 180.0 49.0 10 88.200

Anis 56.3 28.6 30 48.300

Comi no 41 .O 11.1 30 13.633

Total 273.4 902.833 ’

Cuadro 22. Gastos variables en semilla de cuatro cultivos prakticadoc en las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca.

Especie. Semi 1 la

Capi tal Val or

Trigo 9.235 101.585

Cebada 2.450 36.750

Anis 161 18.847

Comi no 45

168.079

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- 204 -

A partir de la información de entradas bruta (Cuadro 21) y de costos variables (Cuadro 22) se calculó el margen bruto de cuatro cultivos para las Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca cuyo monto total ascienden a $794.764.

A continuación se detallan las entradas de las dos Comunidades por concepto del rubro producción animal, que incluye carne y queso. Para calcular la producción mensual de leche se consideró el promedio de gramos de leche diario de la población ganadera el que se multiplicó por el número de días del mes considerado según Cuadro 23.

Cuadro 23. Valoración de la producción de leche y queso de las comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, correspondiente al año 1984.

Variable Mes

Noviembre Diciembre Enero Febrero Total

Número de dias 30 31 31 28 120

110 - Leche cabra/masa gra/día 560 290 170 I Leche cabra/rnasa Kg/mes 45.965 24.591 14.597 8.421 93.408

Queso cabra/masa Kg/mes 8.150 3.132 2.065 1.206 15.153

Valor producción queso $ 244.500 111,960 61.950 36.180 454.590

Se consideró aue la Entrada Bruta del rubro producción

I

de queso corresponde en este caso al Margen Bruto. No se calcularon costos variables pues no existían datos acerca de gastos en alimentación, salud del ganado y mano de obra utilizada; se sabe que la alimentación se basa en la pradera natural y que la mano de obra ocupada en pastoreo, ordeña y fabricación de quesos, pertenece al grupo fami 1 iar.

En este estudio no se consideraron los gastos de traslado a las veranadas, por no existir una cuantificación respecto de costos por jornada/hombre trabajada, ni de ganancia de peso de los animales. Por otro lado, durante la temporada estudiada, só10 dos comuneros de la Comunidad de Carquindaño llevaron su ganado a la cordillera.

Con el fin de estimar la Entrada Bruta que obtienen las Comunidades estudiadas por concepto de venta del ganado, se consider6 que un 50% de los cabritos y corderos 'existente -eran machos los que son vendidos en su totalidad. Las "guatonas" no se consideraron pues se dejan como reemplazo. El total del peso vivo producido alcanza a $312.200. Respecto a la lana total producida

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- 205 -

por ambas comunidades se consideraron 628 ovejas incluyendo carneros con un rendimiento medio de vellón de 2 kg. y un precio de $50 kg. De acuerdo a estas cifras la producción de lana asciende a $50.240. El ingreso pecuario total incluído el guano, el cuero y la leche producida en los meses de octubre, noviembre, diciembre, enero y febrero asciende a $1.793.090.

Para la determinación de los costos fijos se consideraron los gastos en que incurren lös comuneros de Carquindaflo y Yerba Loca en el proceso productivo y que no pueden ser incluídos en un rubro en. particular. Los gastos considerados en este estudio son: contribuciones, mantención de la tracción animal y mantención de cercos. Por concepto de contribuciones de bienes raíces los comuneros pagan la suma de $1.926.93, trimestralmente, lo que corresponde anualmente a $7.707.72. Este monto se divide en partes. iguales entre los comuneros. Sin embargo, estos deben pagar una cantidad de dinero adicional de acuerdo a la superficie del sector que ocupan en cultivos de secano o "lluvia", derecho por el nbmero de cabezas de ganado que declaran y derecho a extracción de leña. De acuerdo a esto, cada familia cancela entre $20 y $100 trimestralmente. Estos valores no se consideraron en el análisis económico. Sin embargo, se consideró el costo de la alimentación de los animales de tracción, además del uso de la pradera natural, el residuo de la cosecha de trigo, paja y grano de cebada que se cultiva con ese propósito y, en algunas ocasiones, el uso del heno de alfalfa. De estos recursos, s610 dos implican un desembolso monetario: la alfalfa que tiene un valor de $200 por fardo y la cebada, con un costo de $40/kg de grano. La paja de trigo y de cebada no se valoran por ser un subproducto del cultivo de cereales.

La dieta promedio consiste en: 5% alfalfa, 10% cebada y el 85% restante se distribuye entre paja de trigo, de cebada y pradera natural, los que no se consideraron e- en el cálculo por ser productos endógenos.

De acuerdo con estos antecedentes, en la alimentación de un caballar sometido a trabajo liviano que consume 6,68 kg/día de materia seca, se invierte $29 diarios. Para un asnal o mular, en cambio, el consumo diario es de 5,24 Kg de materia seca con un costo de $20.9. Asumiendo que esta ración se mantiene durante todo el año y, que las comunidades cuentan con 39 equinos y 82 asnales, el gasto total de alimentación del ganado de tracción asciende a $1.084.123.

Para calcular el gasto de mantención de cercos se consider6 que anualmente se invierte 5% del capital total correspondiente al item cerco, reparaciones y mantención. De acuerdo a los-costos de los items contribuciones, alimentación de los animales de tracción o trabajo y mantención de cercos el costo total fijo asciende a $1.424.614. -

El ingreso neto es la resultante de la sumatoria del margen bruto de cada rubro productivo considerado menos los costos fijos

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- 206 -

que se detallan en el Cuadro 24. Se desprende que el aporte originado de las activldades agrícolas productivas en ambas Comunidades su Ingreso Neto total es mayor que el proveniente de las pecuarias. Esta diferencia se hace más marcada en la Comunidad de Carquindafío la que tiene un ingreso por cultivo más elevado que Yerba Loca con $2.252.016 y $903.719, respectivamente. En la primera existe una superficie sembrada relativa mayor y los rendimientos también son superiores.

Cuadro 24. Ingreso neto de las Comunidades de CarquindaAo y Yerba Loca, correspondientes al año 1984.

Rubro Total $

Margen Bruto

Cu 1 ti vos 794.754 Ganadería 1.793.090

Costos Fijos

Ingreso neto 1.163.229,5

Existen en las Comunidades estudiadas diversos tipos de actividades que reciben ingresos diferentes, los que se indican en el Cuadro 25. Se observa que las rentas más bajas corresponden al grupo de agricultor-ganadero. -

El ingreso de las Comunidades puede agruparse en endógeno y exógeno. El primero representa 52,09% del ingreso total y 47,91% corresponde a aportes en dinero del Programa de Empleo Mínimo, de los sueldos de empleados pQblicos como el profesor y auxiliares, empleados de CONAF y, finalmente, las pensiones por jubilación. El item forestal, si bien no aparece en los cálculos anteriores, se consideró como un trabajo puntual de apoyo a los programas de plantaciones que realiza CONAF (Cuadro 26).

Es dificil determinar con precisión el valor comercial de las propiedades estudiadas. Los valores varían de acuerdo a las condiciones del mercado de propiedades: los mecanismos del cálculo puede emplearse considerando el avalóo f isca1 de Impuestos

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- 207 - Cuadro 25. Renta familiar anual por actividad en la Comunidad de Carquindano,

Actividad Renta Renta para Familia Cápital

$ ' $

Agricultura-ganadero grande 192.744,î 21.416,O

Agricultura-ganadero mediana 221.352.9 24.594,8

Agricultura-ganadero pequeño 31.545,9 3.943.2

Ganadero

Agri cul tor

Agricultor

59.563,8 29.781,s

193.090,O 48.272,5

126.800, O 21.133,3

Pensionario* 43.200,O 21.600,O

* Renta familiar = 43.200 * Renta percapita = 43.200

2

Cuadro 26. Ingreso total según componentes endógenos y exógenos de Comunidades de Carquindaño y Yerba Loca, correspondien al año 1984.

~~

Rubro Monto % $

Aportes endógenos

Cultivos de secano 194.7 54

Ganadería 1.793.090

Forestal 48.000

Total aporte endégeno 2.635.844

Aporte exógenoc

Educación 144.000

Forestal . 115.200

Empleo subsidiado 1.27'2.000

Jubilaciones ' 900.000

Total aporte endbgeno 2.431.200

TOTAL INGRESO DE LAS

COMUNIDADES 5.067.044

1 as tes

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- 208 -

Internos que no incluye las construcciones y cercos. En general 10s avalúos son inferiores al valor comercial por lo que, duplicando el avalQo, el valor comercial real seria $3.290.494. En propiedades de orientación ganadera otra forma de calcular el valor comercial consiste en el cálculo de la capacidad sustentadora expresada en unidad/animal/hectárea, asignándole un valor a cada unidad. La carga animal estimada en el año de estudio era 732 UA/aflo de las cuales 73,79% estaban representadas por caprinos, y sólo 0.03% por bovinos. Estimaciones realizadas por especialistas indican que, dada la condición degradante de la pradera, la capacidad sustentadora de ésta, no sobrepasa 50% de la actual; es decir, 366 UA/año. Debido al grado de deterioro y a las características florísticas de la pradera, la estacionalidad del crecimiento y variaciones anuales de precipitaciones y producción de forraje, la utilización del campo sería sólo apta para rumiantes menores, todo 10 cual reduce el valor comercial de la unidad animal. El valor de la UA/aAo, en el país, fluctúa entre US$l.OOO en campos engorderos para bovinos y US$ 250 en campos crianceros de bovinos o de ganado menor. Por tratarse de un campo deteriorado y en condiciones para el ganado caprino, su valor sería cercano al rango inferior o incluso menor que este. En este caso, el valor comercial de la propiedad no superaría US$91.500. Las cotizaciones comerciales del valor de la tierra en esta zona son muy inferiores a las dos estimaciones anteriores. Es interesante comparar los valores comerciales determinados con el cálculo hecho anteriormente del capital. fundiario, considerando e? valor de la tierra, las construcciones y los cercos, que equivale a $29.655.783. Esto indica que existe una gran diferencia entre el valor comercial del predio y el valor de las inversiones real izadas, especialmente, relacionada con la excesiva superficie de construcciones en comparación con una actividad ganadera moderna. Los cercos están mal diseñados y debido a los materiales de construcción, piedras, adobes y ramas, no pueden ser trasladados sin disminuir su valor.

Desde el punto de vista económico es conveniente no perder de vista las cifras relacionadas con el valor de la propiedad, para establecer un parámetro de comparación de la magnitud del problema en estudio.

ODortunidades de traba.io,

El ingreso total de las Comunidades estudiadas permite el empleo y .genera condiciones de vida para toda la población, el que asciende a 52.09% del empleo; el resto proviene de aportes exógenos mayoritariamente de origen fiscal. Se estima que se pueden mantener 32 familias del total de 61 y 156 personas del total de 299 que viven en las Comunidades estudiadas.

El ingreso medio de la población es de US$ 233,45 al año, pero de ello, sólo US$ 125.03 provienen del ingreso propio del predio y el resto de los aportes fiscales. Si se desea mantener un ingreso de US$ 500 per capitá en las condiciones actuales, con ingresos provenientes del predio, la poblacibn debería reducirse a 70 personas .c

Es posible calcular la capacidad de empleo y población de las comunidades estudiadas a partir de diversos supuestos y mecanismos. Cualquiera que sea el caso, en relación * a las

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- 209 -

condiciones ecológicas generales de la zona y al estándar de vida general de la población del país, puede considerarse que existe una población y necesidades de empleo excesivas en relación al potencial y estado actual. Cualquiera sea la situación debe considerarse la necesidad de transladar una parte de la población a otros sectores, ajenos a la comunidad con el fin de reducir la densidad poblacional y, por ende, la presión en los recursos natural es.

6. POLITICA, PLANES Y ESTRATEGIAS

Opciones de Solución.

El análisis de los antecedentes acumulados en los diversos estudios pemite plantear los grandes grupos de opciones de soluci6n al problema predial. Aun cuando las soluciones y grados de aplicación posible. son numerosas, pueden ser agrupadas en cuatro categorías (Cuadro 27).

Cuadro 27. Opciones de organizacibn predial y estimacibn global de las posibilidades de ingreso bruto, según valores calculados en 1983 $15 por US$.

Opciones ,

RuDro

Descolonizar Mantenci6n de sistemas Aportes adicionales Empresa ganadera Ecosistema comunutaria

Actual Eventual Actual Eventual

"agri deserti" "agri deserti"

Cu 1 t i.vos

Secano O

Semirriego O

Frutales O

Anuales O

Ga4iaderia O

Agroindustria O

Forestal O

Hineria O

Servicios O Aportes externos

1

Educaci 6n O

Forestal O

Empleo subsi- diado o ' 1

Jubilaciones O .

Donaciones O

194.154

O

O

O

793.090

O

48. o00

O

O

O

O

O

O

O 1

O

O

O

O

802.211

O

O

O

793.000

O

48.000

' O

O

114.000 O 114.000 O

115.200 O 115.200 O

212.000 O 1.212.000 O

900.000 O 900.000 O

O O Alto [?) O

O

O

2.000.000

990.000

6 .OOO.OOO

18.000.000

O

0 -

5.000.000

500.000

O

O

900.000

O

Total . o 5.067.044 O Alto (?) O 33.390.000

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- 210 -

a) Descolonizaci6n.

Se plantea y discute el significado y efectos que tendría la descolonizacibn del área en la transformación del ecosistema predial, con el propósito de recuperar el ecosistema, revirtiendo el proceso actual de desertificación.

b) Mantención del sistema caprino-lluvias vigente.

Se analiza el efecto que tendría en la Comunidad y en el predio, la omisión de acciones tendientes a resolver el problema.

c) Incremento de estímulo al sistema caprino-lluvias.

Aplicar al predio estímulos externos menores de materia, energía e información, con el fin de corregir algunos problemas actuales del predio y de la Comunidad.

d) Empresa Ganadera Comunitaria.

En esta opcian se analiza el desarrollo predial y comunitario tendiente a resolver el problema mediante la organización de una empresa moderna y bien estructurada, administrada por los propios comuneros.

El objetivo del presente estudio no es, obviamente, resolver el problema de las Comunidades estudiadas, sino que entregar antecedentes, así como analizar y plantear las diversas opciones de solución. La opción que se elija y las modalidades de aplicación es un problema que atañe directamente a los comuneros y depende de su cultura. Es, además, un problema político que atañe a las autoridades locales, regionales y nacionales. En este sentido deben considerarse las problemáticas educacional, cultural, aportes del Estado, capacidad de empleo, ayuda económica y financiera, extensión- agrícola, infraestructura, tecnología, poder comprador, y muchos otras.

Cualquiera que sea el caso, es necesario tomar decisiones. El problema es dfficil e importante. Es posible que en la realidad no tenga una soluci6n ideal, pues no se conjugan las posi bi 1 idades materiales con la capacidad de llevar a cabo las acciones para resolver el mismo. Se requiere, por lo tanto, analizar y seleccionar una solución, tomar gradualmente las acciones que permitan resolver el problema, 10 cual puede ocurrir a largo pl azo.

7. DESCOLONIZACION.

Ante el elevado grado de decertificación que se observa en general en la zona y, en particular, en algunos sectores de los predios estudiados, a menudo, se presenta como una opción la descolonización del sector. Se presume que esta opción permitiría

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- 211 -

desencadenar sucosiones ecológicas secundarias que regenerarían la flora, vegetación y fauna original.

La descolonitación del sector tendría como ventaja la posibilidad de recuperar los ecosistemas que componen las Comunidades estudiadas, sin implicar costos directos para recuperación del sitio. La ausencia de controles del hombre y de manejo del ecosistema conduci ría eventualmente a estados divorciados del óptimo-antrópico, caracterizándose especialmente por la cubierta de un matorral denso, dominado por especies de bajo valor pratense.

El costo de mayor envergadura sería de naturaleza social pues obligaría a erradicar la población del sector. Esta opción es inadecuada por cuanto, además de no producir beneficio directo, tiene un costo elevado por afectar a las 299 personas. Con los costos actuales, la inversión requerida para generar un nuevo empleo y para de instalar a la población en otros lugares, hacen que esta soluci6n sea utópica.

8. MANTENCION DEL SISTEMA CAPRINO-LLUVIAS.

Esta opción, desde un punto de vista de inversión y riesgo es la más real. Significa no incurrir en nuevas inversiones ni gastos. Dado que existe un sistema organizado de la Comunidad no origina los problemas ni las tensiones propias de incurrir en desiquilibrios originados por acciones de personas o actividades. Las Comunidades pueden seguir operando en la forma como le están haciendo en la actualidad. Es la opción que han aplicado todos los gobiernos de los Gltimos cincuenta aflos.

Por existir problemas crónicos de degradación del recurso natural, debido principalmente a sobrepastoreo, a la cosecha indiscriminada de leña y a la sobreutilización de la pradera y de la reducción de su capacidad sustentadora, lo cual se expresa en una pérdida sostenida de la productividad primaria y secundaria del ecosistema.

Como consecuencia del proceso degradativo del ecosistema y de su productividad, se origina una baja de la capacidad sustentadora antrópica, lo cual se refleja en un menor producto bruto y en una reducción en la capacidad de generar empleos productivos. Este proceso trae como consecuencia la migración de la población activa hacia otros centros, o bien de familias completas. Este hecho se comprueba a través de las viviendas, construcciones de producción y terrenos abandonados que existen en el sector.

El proceso continuado y persistente de sobreutilización de los recursos naturales y de degradación de los ecosistemas productivos, genera la desertif icacibn aguda que debe conducir eventualmente a un estado de "agri deserti".

Dado que el producto bruto total del sistema es inferior a los gastos, se requiere adicionarle constantemente estímulos exógenos para su mantención, principalmente, a través de contribuciones externas de programas de ayuda, tal como ocurre con el programa de empleo mínimo, aportes de las jubllaciones de los estratos

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- 212 - ,

inactivos y aportes de familias que laboran en centros mineros y urbanos ajenos.

El costo de esta solución es equivalente a $2.431.200 proveniente de aportes externos, lo cual corresponde a 44,6% del ingreso. Debido al deterioro persistente del ecosistema y a la mayor presión antrópica, para mantener las actuales condiciones de vida, debería aumentarse constantemente este aporte o incrementarse la emigración. - .

9. INCREMENTO DE ESTIMULOS AL SISTEMA CAPRINO-LLUVIAS.

Esta opción se basa en el incremento de los aportes exógenos al sistema, que provienen especialmente del Gobierno, con el fin de mejorar la calidad de vida de la población, aunque sin realizar modificaciones mayores a la estructura interna de la sociedad ni del predio. Entre las medidas posibles de- aplicarse pueden mencionarse programas de empleo mfnimo, créditos para siembra de cereales, generacián de un poder comprador del queso de cabra, programas de extensión agrícola, bonif.icaciones para-la producción caprina o cualquier otra medida que, a través de estímulos monetarios, pretenda incrementar la actividad predial y el ingreso de la Comunidad.

Este tipo de medidas generaría incremento de las actividades de la empresa agropecuaria y un bienestar pasajero, que perduraría mientras se mantenga el efecto externo de los estfmulos. Se trata de un estilo de actividades agrfcolas que se caracteriza por la optimización, del uso del suelo y de la vegetación; una mayor actividad predial que debe incidir necesariamente en una degradación eventual del suelo y de la biocenosis si no se adoptan criterios adecuados de manejo y ordenamiento predial.

Este esti lo de desarrol lo puede conducir, si las circunstancias 10 permiten, a cambios externos en la actividad predial con el consecuente mejoramiento del predio. Usualmente este no es el caso y los mayores ingresos que se generan sólo estimulan temporalmente las actividades, mientras duran los estímulos, es decir, se produce un crecimiento de la actividad pero no un desarrollo predial.

No es posible pretender que la sola extensión agrícola, a través de propaganda de una mejor tecnologia de cultivos o de prácticas de conservación de suelos, basten para resolver el problema, por tratarse de modificaciones complejas y diffciles que deben producirse en las comunidades estudiadas; para adecuarlas a las rectricciones ambientales naturales de medios áridos y marginales.

El beneficio que deriva esta -opción produce un incremento del bienestar de la población m ’ u n período breve, mejoramiento que se logra con una baja probabilidad de fracaso, ya que no involucra cambios en la estructura predial. Las desventajas de esta opci6n residen en que el problema no se resuelve, sino que se posterga y que el costo debe ser apoyado externamente, al desarrollar ecosistemas con un menor grado de autosustentación. El costo de esta opción depende de la cantidad de aportes externos y,

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- 213 -

posiblemente, el beneficio sería de naturaleza social, existiendo pocas posibilidades de un mejoramiento de la estructura de la Comunidad que conduzca a un desarrollo permanente.

10. EMPRESA GANADERA COMUNITARIA.

Desde el punto de vista agrícola, es la solución más conveniente, por cuanto se optimiza el uso y conservación del suelo segOn su capacidad, se desarrolla la tecnoestructura predial de acuerdo a las necesidades del proceso productivo y las inversiones se destinan a las actividades y procesos que redundan en una adecuada rentabilidad.

La primera etapa resolutiva del problema debe consistir en generar una organización ganadera adecuada de ambas Comunidades incluyendo su complemento de cultivo y cosecha de lefla.

Se requiere, además, desarrollar una organización centralizada de los predios, de manera de coordinar actividades y esfuerzos y de optimizar los objetivos de la comunidad.

Otro aspecto importante es organizar social y culturalmente a la población con el propósito de hacerla compatible con los requerimientos de la empresa ganadera comunitaria y de mejorar la calidad de vida de los comuneros. Para mejorar esta bltima además de incorporar los servicios de agua potable, alcantarillado, electricidad y otros a la población, se requiere implementar una organización urbana compatible con las necesidades de la población, posibilidades materiales del predio y requerimiento de un vi 1 lorrio moderno.

Para generar mayor empleo para el proceso productivo, se requiere desarrollar una tecnoestructura agroindustrial que permita transformar los productos del predio en bienes con un valor agregado acorde con las posibilidades.

Por tratarse de una, empresa agrícola comunitaria, se requiere organizar el sistema de remuneraciones y de distribución de las utilidades. I(

Las opciones de aplicación del tratamiento que conduzca. a la resolución del problema son numerosas, y deben ser determinadas una vez que se tome la decisión de la opción de solución. Cual quiera que sea la decisión final, debe considerar las siguientes etapas :

1. Desarrollar una organizaci6n centralizada, susceptible de hacerse más fuerte en el transcurso del tiempo y en la medida que las actividades del predio lo requieran.

$

2. Organización social y cultural a la población.

3 Generar una organización ganadera, agricola y forestal, compatible con las restricciones naturales.

4. Implementar una organización urbana compatible con la empresa y recursos, y

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- 214 -

Desarrollar una tecnoestructura agroindustrial.

El plazo requerido para aplicar la solución puede ser:

Inmediato, durante el transcurso de tres años. Esto parece muy complicado dadas las implicancias sociales y económicas que involucra.

Breve, durante un período de tres a diez años, lo cual es dificil dado la complejidad social del problema.

Mediano, de 10 a 30 años. Este pareciera ser el plazo prudente para completar los procesos ecológicos involucrados, los cuales requieren de tiempo no inferior a 10 o 20 años para recuperar los ecosistemas degradados. Las transformaciones sociales y económicas involucradas en el proceso también deben ser paul at i nas.

Largo plazo, 30 a 70 años. Es posible que, si el problema alguna vez llega a resolverse, ello ocurra en un plazo no menor al indicado.

En atención a las diversas opciones de solución y a sus plazos, no es posible, en las condiciones actuales, hacer un análisis económico y social detallado de los costos y beneficios para resolver el problema a través de la aplicación de la opción de empresa ganadera comunitaria.

Los costos materiales se pueden agrupar en los siguientes rubros :

Construcción de cercas divisorias de potreros y de deslindes.

Desarrollo de caminos interiores.

Construcción de represas de tierra para almacenar el agua de escurrimiento invernal y primaveral. Implementar acciones para cosechar agua de acuerdo a técnicas conocidas y desarrollar la infraestructura de riego y semirriego, de acuerdo a las disponibilidades hídricas.

Construcción de norias y pozos para aprovechar las aguas profundas.

Plantaciones' frutales de acuerdo a las disponibilidades de agua.

Utilización de praderas y matorrales durante un período prolongado, de manera de recuperar la vegetación en los ecosistemas deteriorados del predio.

Desarrollo de villorios 10 cual requiere de la construcción de nuevas y mejores posibilidades urbanas a nivel de los predios.

Desarrollo de una tecnoestructura de construcciones de producción y bodegas.

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- 215 -

- Establecimiento de plantaciones forestales de producción de forraje y leña y de protección, de cuencas y cortinas cortaviento en lugares específicos.

- Probalidades de fracaso. En general, el riesgo es alto, dado la escasa capacidad empresarial de la población y la complejidad del problema, así como la falta de perseverancia y el individualismo tradicional de la gente.

Los beneficios materiales se pueden agrupar en las siguientes categorías:

- Aumento de la productividad ganadera, la cual en algunos sitios varía entre un 15 y 30% del potencial productivo sobre la base de praderas de buena a excelente condición.

- Aumento de la cosecha de agua proveniente del escurrimiento . invernal y privameral, lo cual en forma permanente o eventual permitiría regar algunos sectores, especialmente en los afíos más lluviosos.

- Aumento de la productividad de lefía a través del desarrollo de sistemas silvopastorales, agrosilvopastorales y silvícolas. S e g h el sitio, el incremento de la productividad podría ser dos a siete veces superior.

- Conservación del recurso natural, 10 cual permite una productividad sostenida.

- Mayor eficiencia y simpleza del trabajo.

- Mejores precios de compra y venta de productos e insumos. De acuerdo al producto el precio podría elevarse entre 0.3 y 6 veces, al mejorarse la calidad, la comercialización y el valor agregado.

- Posibilidades de desarrollo industrial y agroindustrial.

- Beneficios derivados de la complementación con otros rubros. En general, se estima, que si no se incluyen los costos financieros, la capacitación podría significar un incremento de la productividad a niveles superiores e incluso 2 a 4 veces los actuales.

11. IMPLICANCIAS DE LA POLITICA.

Actividades Preparatorias para el Desarrollo.

Por tratarse de un problema complejo y difícil no es factible pretender resolverlo aplicando acciones antojadizas ni en ’ una secuencia incoherente con la realidad. Las probabilidades de fracaso son elevadas, por lo que se requiere planificar cuidadosamente el plan de trabajo para resolver el problema global, lo cual debe incluir tanto el estado final del sistema predial como las etapas y circunstancias de aplicación de este

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- 216 -

plan. Las actividades preparatorias y las etapas correspondientes deben ser las siguientes :

1. Decidir entre las opciones de solución la más conveniente, de acuerdo a los intereses y posibilidades de los comuneros y de

. la comunidad regional que debe colaborar en la solución global del problema.

2. Precisar y detallar cada uno de los elementos contenidos en esa solución, con el fin de planear su ejecución.

3. Planear la secuencia y circunstancias de las acciones a seguir en la ejecución de la solución.

4. Capacitar a los comuneros o grupos de ellos en las actividades requeridas para la optimaci6n de la opción de solución elegida, entre las cuales debe destacarse:

- Educación y entrenamiento de los comuneros en actividades pastorales, agrícolas, silvicolas y de recolección de lefla, cosecha de agua y su utilitacibn.

- Preparación de los comuneros en actividades administrativas como contabilidad y administración de empresas, organizacibn de trabajo y otras.

- Educación en actividades comerciales, especialmente en 10 relacionado con compra de insurnos, venta deaproductos y de organización cooperativa.

- Capacitación en actividades tecnológicas de acuerdo al grado de desarrollo predial, especialmente en 10 relacionado con tecnología de la leche, queso, carne, cuero y actividades agroindustriales y de pequefla industria, de acuerdo a los requerimientos de la opcibn elegida.

- Preparación de los comuneros en actividades relacionadas con la organización de sistemas de información y control predial.

5. Desarrollo de centros de información regional y locales de fácil acceso para los comuneros consistentes en:

- Centro de documentación y bibliotecas locales a nivel de municipio o distritos municipales. - Equipos de asesores locales debidamente entrenados que puedan cooperar con los comuneros en la definición y aplicacibn del plan, Y - Elaboración de publicaciones de extensión que contribuyan a resolver los problemas especfficos de las comunidades.

6. Implementación de infraestructuras comunales que complementen e integren la solucibn de los predios en una dimensión global. A manera de ejemplo pueden citarse:

- Industrias de la leche y derivados que permitan desarrollar las actividades a una escala superior integrando la producci6n de varios predios,

- Industrias cárneas que permitan hacer un mejor uso de los productos animales.

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- 217 -

-

-

7.

8.

9 ..

Manejo de las aguas de escurrimiento superficial y subterránea de las cuencas que abarcan varios predios, a través de la construcción de embalses y de una red de canales.

Organización bancaria y financiera eficaz, que permita optimizar la administración local del dinero y la incorporación de los predios en un sistema monetario eficiente y moderno.

Dada la complejidad del problema, se requiere de un modelo análogo de solución que permita a los comuneros de los predios local izados en la misma regi6n natural observar, capacitarse y percatarse del tipo de solución aplicable a su propio predio. Con este propósito es necesario establecer, en una primera etapa de desarrollo del plan, predios demostrativos en cada ecorregión. La población en esta forma puede observar e intentar reproducir y aplicar la solución llevada a cabo en el predio demostrativo, de acuerdo a sus intereses, habilidades, idiosincrasia y creatividad propia.

Llevar a cabo un programa “ad hoc” de experimentación e investigación agrícola en las materias pertinentes a los problemas reales de la comunidad y de los predios. Entre éstas cabe mencionar el estudio de sucesiones ecológicas, cosecha de aguas de lluvias, evaluación de la condición de la pradera y de su capacidad sustentadora, manejo de praderas, manejo del suelo, estilos de agricultura, y de sistemas silvopastorales y otros que actualmente son desconocidos, y

El éxito de la solución se debe principalmente a la capacidad de seleccionar la opción adecuada y de aplicar en debida forma esta solución. Dado que esto Último es de naturaleza aplicada y administrativa, escapa del ámbito universitario, por lo cual debe llevarse a cabo en conjunto por los comuneros y por las autoridades municipales y regionales. Cualquiera que sea el plan, este debe aplicarse cuidadosamente, en atención a que las probabilidades de fracaso son muy altas. Durante las últimas décadas, no han existido posibilidades de alcanzar una solución cercana al óptimo. Es por ello que los gobiernos de todas las tendencias han fracasado al no intentar una solución global. Es factible, si las cosas se hacen bien y se cumplen las actividades necesarias, resolver el problema en un plazo largo. Es ésta una tarea difícil, pero no imposible.

12. COMPARACION DE LAS DIVERSAS OPCIONES.

Tradicionalmente la rlinica opción ha consistido en dejar que el problema se resuelva solo. Las autoridades no han intervenido directamente en el problema de las comunidades, con excepción de un incremento gradual en las subvenciones fiscales al empleó y a través de aportes a la salud, educación, servicio forestal, obras. públicas de caminos y electricidad. No se han aplicado medidas fiscalizadoras del estado sanitario del queso ni de conservación de los recursos naturales. Esta solución es la más económica en inversiones de capital y en tranquilidad de la poblacibn, pero es la más cara en costos de operación a través’ de subvenciones

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- 218 -

fiscales que gradualmente deberán ir en aumento al igual que la emigración.

El aporte indiscriminado de dinero tampoco resolvería el problema, sino que crearía una situación de bienestar pasajero. Aceleraría el proceso de desertificación y, como en el caso anterior, conduciría eventualmente a un "agrideserti" en un plazo más breve. Las inversiones es este caso podrían ser altas.

Descolonizar el área representaría una baja inversión predial, pero costos externos muy altos, a través de generar nuevas viviendas y empleos en otros lugares. Significaría, además, un despilfarro de recursos, pues la superficie ocupada actualmente, si se maneja adecuadamente, puede ser productiva y proporcionar el sustento para numerosas familias. Obviamente no es la solución ideal.

La solución que se le dé al problema debe considerar como una de las actividades prioritarias y esenciales revertir el proceso de desertificación y, por lo tanto, mejorar la condición del recurso natural, especialmente de la pradera. Cualquiera que sea la opción elegida, no puede dejar de considerar el mejoramiento del predio y su transformación en una empresa que, además de conservar el recurso, permita mantener elevados índices de producción. Para ellos se requiere agrupar los rebaños dispersos en uno solo, bien estructurado y eficiente. Se requiere, además organizar el espacio en potreros que permitan manejar y utilizar adecuadamente la pradera, de manera de incrementar la productividad del predio. Ello permitiría elevar la producción de leche en aproximadamente siete veces, a 244 L. lo cual se considera factible. El costo material de esta -transformación consiste primordialmente en el traslado de cercas y construcción de las que faltan. El tiempo, tiene una incidencia especial en este costo, pues la recuperación de la condición de la pradera a través de buen manejo y utilización ha sido estimado entre 5 y 20 años, de acuerdo al grado de deterioro. No es factible pensar en la resiembra de especies forrajeras dada la baja precipitación del lugar y los resultados de experimentos realizados'en la zona. La inversión requerida para resolver este aspecto del problema no es alta en términos monetarios, pero sí en tiempo y en capacidad organizativa y administrativa para llevarla a cabo.

El otro aspecto de esta opción es el social y es, desde luego, el más complejo y complicado. Organizar al grupo en una comunidad que permita llevar a cabo exitosamente las actividades de una empresa ganadera moderna y eficiente es difícil y, posiblemente, sobrepasa la capacidad del grupo humano que la integra. Se requiere, por consiguiente, la participación de sociológos y antropólogos con experiencia para organizar a la población en un grupo capaz de tener éxito en la empresa.

Como la densidad de población sobrepasa la capacidad productiva del predio, junto con una buena organización del trabajo e ingreso per cápita, se requiere reducir la población predial. Esto tiene un costo elevado, estimado como externo al predi o.

No ha sido posible calcular en dinero la magnitud del costo social, pero posiblemente sobrepasa en muchas veces el costo agrícola de mejoramiento predial.

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Cualquiera que sea la solución predial, debe considerar el costo preparatorio para su aplicación, el que puede ser también e 1 evado.

13. REFLEXIONES FINALES.

El análisis de la información contenida en los diversos trabajos llevados a cabo en el estudio global de los predios analizados, permite percatarse que se trata de un problema de gran complejidad y magnitud.

' 'Es difícil encontrar, dentro del campo de la investigación agraria y de la agricultura en general, problemas que presenten una dificultad mayor que el analizado. No es de sorprenderse, por 10 tanto, que a pesar de su antiguedad no haya sido resuelto en el pasado.

El problema referido no puede, por lo tanto, resolverse en forma accidental a través de la aplicación de soluciones parciales aplicadas a algunos componentes de los diversos subproblemas que conforman el problema global. Se requiere de un refinamiento y precisión muy elevados para llevar a cabo exitosamente esta tarea y, además, se requiere la información para la solución completa del problema.

Las restricciones socioestructurales impuestas implícitamente a la solución, desencadenan complicaciones mayores. de la biogeoestructura y de la tecnoestructura, lo cual se concatena, a su vez, con complicaciones económicas de dificil y compleja solución. Ninguno de los problemas específicos analizados en el estudio es de difícil solución, pero el conjunto, sf lo es. El problema agrícola propiamente tal es de una solución sencilla y factible, aunque requiee de tiempo, pero su interacción con el social, en las modalidades en que ambos se presentan, hace al problema global en extremo complicado. Aun cuando la solución es difícil, la perspectiva se visualiza factible. El problema sustantivo reside en determinar el precio que se está dispuesto a pagar para resolver este problema y quienes deben pagarlo, simultáneamente, determinar los beneficios de la solución y quiénes usufructQan de ellos.

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- 220 -

BIBLIOGRAFIA.

Este trabajo se basa en la información contenida en:

UNESCO-MAB y CONICYT, COMITE MAB-CHILE. 1986. Ecosictemas pastorales de la zona mediterránea árida de Chile. I. Estudio de las comunidades agrícolas de Carquindaño y Yerba Loca del secano costero de la Región de Coquimbo. (David Contreras, Juan Gast6 y Fernando Cosio Eds.). Uruguay, Montevideo. 475p.

UNESCO-MAB y CONICYT, COMITE MAB-CHILE. (en prensa) Ecosistemas Pastorales de la zona mediterránea árida de Chile. II. Estudio de la Comunidad Agrícola Alvarez de Valle Hermoso del Secano de Precordillera, Región de Coquimbo. (David Contreras, Juan Gastó y Fernando Cosio Eds.).

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Bases ecológicas para el desarrollo agropecuario de la zona de clima mediterráneo árido de Chile

Patricio Azócar Sergio Lailhacar

(Editores)

Centro de Estudios de Zonas Aridas (CEZA), de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile.

Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), del Centro Nacional de Investigaciones Científicas de Francia (CNRS)

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- 222 -

1. INTRODUCCION 227

2. DIAGNOSTICO DE LA IV REGION DE COQUIMBO 230 Patricio AzÓcar, Eugenio Caviedes, Michel Etienne, Luis FaÚndez, Judith Gálvez, Sergio Lailhacar, Walter Luzio, Mario Peralta y Fernando Santibáñez. 2.1. Clima 230 2.2. Geologia, geomorfologia y suelo 234 2.3. Flora y Vegetación 236 2.4. El hombre y sus actividades 240 2.5. Desertificación 244

3. CARACTERIZACION Y FUNCIONAMIENTO DE LAS COMUNIDADES

GastÓn Bruna, Eugenio Caviedes, Jean Marc D’Herbes, Luis Fnúndez, Judith Gálvez y Sergio Lailhacar,

AGRICOLAS 247

3.1, Dinámica del deterioro edáfico y vegetacional 247 3.2. Organización social y funcionamiento 248 3.3. Impacto ecológico 252 3.4. Problemática del desarrollo de las comunidades

agr icolas 253

4. INVESTIGACIONES REALIZADAS POR LA FACULTAD DE CIENCIAS AGRARIAS Y FORESTALES DE LA UNIVERSIDAD DE CHILE 254 Patricio AzÓcar, René Clerc, Jean Marc D’Herbes, Judith Gálvez, Ximena Garcia, Sergio Lailhacar, Osmán Mondaca, Rodomiro Osorio, Jaime Rodriguez y Herman Silva. 4.1. Enfoques de la investigación realizada 254 4.2. Investigación en producción primaria 257 4.2.1, A nivel de Órgano 257 4.2.2. A nivel de individuo, especie o población 258 4.2.3. A nivel de la comunidad vegetal 264 4.2.4. Interfase vegetal-animal 266 4.3. Investigaciones en producción secundaria I 268 4.3.1, Producción Caprina 268 4.3.2, Mejoramiento, control y seleccióri de caprinos 269 4.3.3. Diversificación de la producción secundaria 270 4.4. Investigación económica y social 271

5. INVESTIGACION - DESARROLLO A NIVEL DE COMUNIDADES AGRICOLAS 272 Eugenio Caviedes, Jean Marc D’Herbès y Judith Gálvez. 5.1. Funcionamiento del sistema de producción de una

5.2. Modelo espacial teórico en función del sistema

5.3. Acciones emprendidas para el desarrollo

comunidad agricola : Yerba Loca 272

, social 275

27 8

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- 223 -

6 , CONCLUSIONES 280 6.1. A nivel de región 280 6.2, A nivel de estación experimental 281 6.3. A nivcl dc lit comunidad agrícola 282

BIBLIOGRAFIA 284

NOTAS DE PIE DE PAGINA 299

SIGLAS UTILIZADAS 301

NOTAS 1. Los nombres de los autores que participaron en este estudio de

2. En el capítulo 4' "Fundamentación del desarrollo de las caso se indican en orden alfabético por capítulo.

comunidades agrícolas" participaron, además de los autores mencionados, los siguientes tesistas cuyos nombres se indican en orden alfabético : Maria de la Paz Aylwin O., Susana Benedetti R., Jorge Diaz S., Alfredo Gargano L., Carla Gozo M., Ricardo Gutiérrez C., Benjamin Nenen C., Fernando Padilla R., y Hugo Rojo C.

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- 224 -

FTGURAS 1.

2.

3.

4.

5.

6.

: 7.

IV Región de Coquimbo, Chile. (mapa) 229

Regimenes pluviotérmicos en seis localidades contrastadas de la Región de Coquimbo. 231

Gradientes de algunas variables climáticas de la Región de Coquimbo. 231

Regimenes hidricos de la Región de Coquimbo. 232

Variabilidad de la precipitación anual en Ovalle, Región de Coquimbo. 233

Tendencia secular decreciente de la precipitación en La Serena, región de Coquimbo. 233

Variaciones porcentuales de la dotación pecuaria, por especie, en la región de Coquimbo. 243

Interrelaciones de los principales componentes del sistema de producción de una comunidad agricola de la región de Coquimbo. 248

Duración de los estados fenológicos del incienso a través de un año normal. 260

8.

9.

10. Rendimiento de materia seca herbácea total en función de la especie leñosa. 265

11. Modelo espacial teórico de mejoramiento del uso silviagropecuario de una comunidad agricola de la Región de Coquimbo. 276

CUADROS 1.

2.

3.

4.

5.

6.

Origen y número de las familias constituyentes de la flora de la IV Región, Chile. 236

Superficie de explotaciones silvo-agropecuarias de la IV Región, Chile, según uso de la tierra. 241

Superficie agrícola bajo riego de la IV Región, Chile, según uso del suelo. Año agricola 1986-87. 241

Superficie de riego sembrada o plantada, producción y rendimiento de cultivos anuales y frutales de la IV Región, Chile. Año agricola 1986-87. 242

Población de 15 o más años en la fuerza de trabajo ocupada, según rama de actividad económica. IV Región, Chile. Trimestre octubre - diciembre de 1988. 244

Precipitación anual y producción de materia seca del sereno plantado en 1976 y del estrato herbáceo acompañante'; Estación Experimental Agronómica Las Cardas,.IV Región, Chile. 256

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- 225 -

7. Distribución de la precipitación y producción mensual de materia seca del estrato herbáceo, año 1982. Estación Experimental Agronómica Las Cardas, IV Región, Chile. 256

8. Distribución del uso de la tierra en la Comunidad Agricola Yerba Loca, IV Región, Chile. 272

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- 227 -

1. INTRODUCCION

Aproximadamente 45.000.000 Km2 equivalentes a la tercera parte de la superficie continental del planeta, se caracterizan por la escasez e irregularidad de la lluvia, lo cual origina problemas de aridez que afectan al 50 % de los países y al 15 % de la población mundial (SERBAL/UNESCO, 1982).

de un

Todas las zonas de clima árido presentan, pese a la diversidad condiciones físicas, ecológicas, socio-económicas y políticas, problema comfin : la fragilidad del equilibrio de sus

ecosistemas y, por consiguiente, el peligro de degradación de sus recursos, provocada en la mayoría de los casos por la intervención del hombre. Dicha degradación conlleva a una disminución de los niveles de productividad y, consecuentemente a una reducción progresiva de los ingresos y del bienestar de sus habitantes.

Se estima que el proceso de desertificación afecta anualmente a 6.000.000 hectáreas debido al mal uso de suelos frágiles, lo cual determina una menor cantidad de superficie cultivable por habitante, asi como una pérdida de la fertilidad de la que sigue siendo cultivada.

La prioridad de investigar en el buen uso de las zonas áridas para la producción de alimentos se fundamenta en el hecho que en 12 años más, al llegar el siglo XXI, la población humana mundial sobrepasará los seis mil millones, esto obliga a incrementar la producción de alimentos en un 50 %, solamente si se mantiene la insatisfactoria situación actual (Lailhacar, 1977).

Esta situación se mantiene en Chile. Hay aproximadamente 387.000 KmZ ubicados en zonas desérticas, áridas y semiáridas, que representan 51 % de su superficie continental e insular (Lailhacar, 1977), una gran parte de la cual se encuentra afectada por el proceso de desertificación y pobreza de sus habitantes (Etienne et al, 1987).

La Universidad de Chile, especialmente a través de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales, ha tenido una participación pionera y contínua en el estudio de las zonas de clima ,

mediterráneo perárido, árido y semiárido. Esto debido a que la principal opción económica que ofrece la vegetación de su vasta superficie de secano consiste en su transformación en carne, leche, cuero, lana, pelo y pieles a través de la ganadería y, en menor grado, de la vida silvestre.

La dedicación de esta Facultad al estudio de las zonas áridas se ha reforzado a través del tiempo. Actualmente cuenta con un equipo técnico altamente capacitado y diversificado en la materia, en el pais (Azócar et al, 1987).

Las actividades de investigación realizadas por esta Facultad en la zonas áridas y semiáridas del país pueden describirse secuencialmente como sigue :

- En 1953 se inician investigaciones en agricultura y ganadería bajo condiciones semiáridas en la Estación Experimental Agronómica La Rinconada", ubicada en la comuna de Maipu, Región Metropolitana. En 1958 se realiza, con la colaboración de FAO,

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- 228 -

Gobierno de Holanda y Fundación Rockefeller, la introducción de las primeras especies y variedades forrajeras exóticas para zonas áridas y semiáridas .

- En 1961, la Facultad de Agronomía de la Universidad de Chile firmó un Convenio con el Ministerio de Hacienda, el cual, a través de fondos de la Comisión Coordinadora para la Zona Norte, dió origen al Programa Quinquenal de Forrajeras para la Zona Norte, provincia de Coquimbo. En 1962 se inicia la prospección de material vegetal autóctono en las regiones II, III y IV, con el fin de formar un jardin de especies forrajeras nativas, herbáceas y arbustivas. A partir de 1967 la Facultad participa en el plan de investigaciones del Centro Demostrativo "Corral de Julio" de la Corporación de Fomento de la Producción, (CORFO), desarrollando parte de aquéllas (Lailhacar et al, 1977). Fruto de los~resultados de todas estas investigaciones son las plantaciones masivas de arbustos del género AtriDley propiciadas por la Corporación Nacional Forestal (CONAF) especialmente en la Regibn de Coquimbo, las que cubren una superficie de 36.000 hectáreas (INE, 1988a).

- En 1970, con el patrocinio de la Asociación de Ingenieros Agrónomos y Médicos Veterinarios de Atacama y Coquimbo (AGROVECO), PLANDES y la Universidad de Chile, se efecttian las I Jornadas Inter-disciplinarias de Estudios de las Zonas Aridas del Norte Chileno, realizadas en La Serena.

- En 1975 se crea el Programa de Investigaciones de Zonas Ar.idas y Semiáridas (PRIZAS) de la Universidad de Chile. Este programa, administrado por el Servicio de Cooperación y Asistencia Técnica (SECAT), participaron las Facultades de Ciencias, Ciencias ifsicas y Matemáticas, Ingenierfa Forestal y Agronomía de Santiago y, la Sede de La Serena. El programa contó con el apoyo de la Organización de los Estados Americanos (OEA), la Secretaría Regional de Planificación y Coordinación (SERPLAC) y, la Corporación Nacional Forestal (CONAF). El apoyo de la OEA culminó con el Congreso Internacional de Estudios de Zonas Aridas y Semiáridas, realizado en La Serena, en enero de 1980. Desde su inicio las actividades de investigación del PRIZAS en la Región de Coquimbo se desarrollaron principalmente en la estancia "Las Cardas", (30' 16' Latitud Sur' y 71' 16' Longitud Oeste), administrada por CONAF. En 1979, este predio fue adquirido por la Universidad de Chile, constituyéndose finalmente en la Estación Experimental Agronómica "Las Cardas" (Figura 1).

- En 1978 se inician las actividades de investigación en Zonas Aridas del Programa de Cooperación Científica y Técnica suscrito entre el Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos (CEPE), Montpellier, (Francia), la Embajada de Francia en Chile y la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile. Dicho programa denominado "Bases ecológicas para el desarrollo de los terrenos de pastoreo y de la agricultura de zonas áridas de Chile (Proyecto ARCHILI)" desarrolló actividades de investigación en la zona de clima mediterráneo Arido y contribuyó a la formación de profesionales, tanto en Francia como en Chile, en el perfodo 1978 a 1987.

- En 1981 se crea el Centro de Estudios de Zonas Aridas (CEZA), con sede en Coquimbo, a partir de los programas PRIZAS y ARCHILI. Las funciones de investigación, extensión, capacitación y

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- 229 -

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I ----LIMITE INTERNACIONAL ---LIMITE R E W N A L

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Figura 1. I V Regibn de Coquimbo, Chile.

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- 230 -

docencia más relevantes que ha desarrollado el CEZA se describen en el presente estudio de caso (Az6car et al, 1987).

2. DIAGNOSTICO DE LA IV REGION DE COQUIMBO

La Regi6n de Coquimbo se extiende entre los 29' 02'y los 32' 16' de latitud sur y entre los 69' 49'y los 71' 45' longitud oeste, Cubre una superficie de 40.656 Km*, que representa 5,4 % de la superficie territorial de Chile continental e insular, y se extiende'desde el nivel del mar hasta más de 5.000 m en las altas cumbres de 1a.cordillet-a de Los Andes (INE, 1976, 1987, 1988a y 1988b).

2.1. Clima

El clima está generado por la interacción de tres factores : la faja de altas presiones subtropicales, en particular del anticiclón del Pacífico Sur-Oriental; el océano, a través de la corriente fría de Humboldt; y, el relieve de1:macizo andino y los cordones transversales interfluviales que dificultan el desplazamiento de las masas de aire (Santibañez, 1986);

Estas fuentes de variación determinan un clima mediterráneo árido con fuerte influencia anticiclónica en la mayor parte del territorio, con excepción de la alta cordillera de Los Andes, donde el clima mediterráneo desaparece dando lugar a una estepa fría cuya vegetación permanece latente en invierno. S e g h Köppen, el clima corresponde a la típica estepa árida (ES), con sequedad atmosférica (BSk) en. el interior, y nublados abundantes (BSn) en la costa. El régimen de lluvia. es mediterráneo por su concentración invernal y corresponde, segQn el sistema de

- Emberger, al tipo mediterráneo árido con invierno templado de acuerdo a sus características termo-pluviométricas (Figura 2).

Presenta gradientes climáticos pronunciados desde el litoral hacia el interior. La aridez se suaviza considerablemente en la costa, donde las temperaturas estivales son más benignas y la

,. humedad atmosférica es más elevada. Hacia el interior, la atmósfera se hace más seca y luminosa, el verano es más cálido y' el invierno más frío. La figura 3 muestra los gradientes que algunas variables climáticas experimentan de costa a cordillera.

Al norte del paralelo 28' sur las precipitaciones son prácticamente nulas, dando lugar a uno de los desiertos más secos del mundo. Entre los paralelos 28' y 39' sur se extiende 'la zona de régimen mediterráneo, lluvias concentradas en el período invernal, y con un gradiente de aridez que disminuye de noreste a sureste. En el sector comprendido entre las isoyetas 25 y 300 mm se ubican los climas con régimen mediterráneo perárido y árido, propios de la regi6n de Coquimbo. El período seco dura 10 a 12 meses, durante los cuales se acumulan entre 700 y 800 mm de déficit hídrico en el litoral y 1.400 a 1.500 mm en el interior. Esto pone de manifiesto la fuerte influencia moderadora del océano que atenaa el grado de aridez en la franja litoral. A este factor

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- 231 -

1 LA SERENA PP *C WSL'LaCS 7llPlqw mm

30 m m m .

M. 30

' LOS VILOS 31*5L' 1at.S. 71.3i 1mng.W 30 m.r.n.m.

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V I C U Ñ A 10.07~1at.S 7D.U'Long.W . 130 m.

IlLAPEL

is0 3l*3U' 1at.S 71*?0' 1ong.W 310muvn

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CUM CUM EN 3P5S'Lat .S 10*l7' 1ong.W I '110 m.mm

*****. Temperatura media mensual - Precipitación menruai. Pedodo seco anZr PerÍodo s& húmcdo a dmedo

Figura 2. Regimenes pluviotérmicos en seis localidades constractadas de la regi6n de Coquimbo, Chile (Según Santibaiiez, F.. Universidad de Chile. Informaci6n Inédita). .

- 3.000 - 2.00098 ,

I O

Distancia al litoral (Km) D

Sectores : 1 2 3 4 5 6

Temperatura minima Julio ('Cl 6.0 5.0 3,0 2.5 1,0 -1,Q

Suma térmica (dias-grado) 000 1000 1300 1200 600 300

Periodo sin heladas (dias/año) 330 200 250 200 150 60 . .

Horas.de frio (horas) 4Li0 .1100, 1200 ,1600 2400. 3000

Défi cl t hi dr i co .'( mm) 700 900 1200 1300 1400"~'1~100 I .

. . , . , . .-, -_-I ... . ,, .

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::'Figura 3. Gradientes .de aigunas variables climáticas de la Regi6n de Coquimbo, Chile:-(Seg!3n SantibaAez,'F., Universidad de Chile. Información inØdita).

j : * .. , .: ' .

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- 232 -

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Figura 4.

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71 O 7 Oo 1 I

. - Regfmenes hldricos de la regibn de Coquimbo, Chile. Icoyetas anuales (mm), déficit hídrico (mm) e índices de aridez (Según Santibañer, F., Universidad de Chile. Información inédita).

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- 233 -

180,

170.

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Figura 5. Variabilidad de la precipitaci6n anual en Ovalle, región 'de Coquimbo, Chile (Según Santibañet, F., Universidad de Chile. Información inédita).

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PRECIFITACION ANUAL (mm 1

Figura 6. , Tendencia secular decreciente de la precipitación en La Serena, reglbn de Coquimbo, Chile. Promedio m6vil de 30 años para el período 1889-1971. (Según Santibañez, F., Universidad de Chile. Inforrnaclón in4dlta).

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se suma la alta nubosidad costera que genera una abundante condensación, constituyéndose en un recurso hídrico para la vegetación de toda la vertiente occidental del cordón montañoso costero. Excepcionalmente, la neb1 ina puede aportar sobre 500 mm/año de precipitación adicional en algunas cumbres de la costa.

En esta, zona hay dos variables del régimen hídrico que influyen marcadamente sobre la vegetación y su productividad primaria : el monto anual de la precipitación y, el déficit hídrico total anual. El primero representa el grado de humedad y el segundo el grado de aridez climática, por tanto tienen efectos antagónicos. Las figuras 1 y 3 muestran los distintos regímenes hídricos de la región de Coquimbo a través de lahcombinación entre déficit hídrico anual, precipitación anual y,el cuociente entre ambos o cuociente de xerofitismo.

En la figura 4 se muestran los regímenes que resultan de la combinación de la precipitación anual y déficit hídrico climático. Dentro de cada sector el número indica el índice de intensidad de la aridez (IA = déficit hídrico anual/precipitación anual). Este índice representa el equilibrio déficit/precipitaciones y su valor corresponde al número de mi ímetros de déficit por cada milímetro de precipitación disponible . 1

Una de las características de la zona árida chilena es la extrema variabilidad de la precipitación anual (Figura 5)., El índice de variabilidad (precipitación del año más lluvioso/precipitaci6n del año más seco) es superior a 50 en casi toda la región. Esta fuerte variabilidad está muy correlacionada con la disponibilidad de materia seca vegetal, especialmente erl

. las especies herbáceas anuales (Lailhacar, 1986).

Los climas de la zona árida chilena muestran, en la actualidad, una clara tendencia secular hacia la disminución de lluvias (Figura 6). La isoyeta de 100 mm/año se desplaza anualmente hacia el sur en aproximadamente 0,4 a 0,5 Km, tendencia que es apreciable en toda la zona mediterránea chilena hasta la i soyeta 1 .200 mm/año. Como consecuencia de este desplazamiento se produce una desertificación activa que, entre los paralelos 30' y 31 Sur, es del orden de - 0,7 mm/a?io. Una de las causas de esta situación reside en una posible variación de factores macroclimáticos como la dinámica del Anticiclón del Pacífico Sur Oriental.

Es muy posible que esta desertificación esté provocando una retirada de las formaciones o poblaciones vegetales más mésicas, lo cual, junto con los factores antrópicos, afecta la productividad primaria de los ecosistemas.

2.2. Geología, geomorfología y suelo

Respecto de la geología de la región de Coquimbo, se diferencian cuatro fajas dispuestas de norte a sur : la costa, se evidencia un macizo intrusivo granítico del jurásico interrumpido por terrazas marinas y fluviales; a continuación, hacia el interior, aparece una faja de materiales volcánicos y sedimentarios marinos del cretácico con inclusiones principalmente

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graníticas; la tercera faja de materiales volcánicos asociados a sedimentos continentales del Paleoceno-Eoceno también se asocia a formaciones graníticas; finalmente, en el macizo andino dominan las rocas intrusivas del Paleoroico con materiales volcánicos del terciario (Peralta, 1977).

Las formas y relieves de la región de Coquimbo se agrupan en: alta montaíía o macizo andino, zona de serranías o cordones interfluviales, franja costera y valles transversales.

La alta montaña se caracteriza por su masividad, ausencia de valles profundos y altiplanicies, presencia de cumbres escarpadas que superan los 3.000 metros de altitud y reflejan la acción de hielo y nieve de eras pasadas. En sus circos glaciales nacen los cursos primarios de agua que provienen de las masas de hielo y que confluyen hasta constituir los rios de los grandes valles transversales (Paskoff, 1970).

La zona de serranía, de origen principalmente granítico, se ubica en los interfluvios y está constituída por una serie de cumbres cuyas altitudes van en disminución de cordillera a costa. Su origen, unido a la pendiente y a la aridez, la hacen muy susceptible a la erosión. Ocasionalmente las serranías desaparecen para dar origen a vastas llanuras o llanos.

La franja costera, de menor superficie que las anteriores, está principalmente constituida por la montaña costera de origen granítico remanente de la cordillera de la costa, cuyas cumbres rara vez sobrepasan los 1 .O00 m de altitud, y terrazas con escasa pendiente, dispuestas en dos 6 tres niveles, constituidas por sedimentos de distinta naturaleza. En menor proporción, se presentan dunas activas y estabilizadas, playas y depósitos fluviales en los tramos inferiores de valles principales y secundarios. Esta franja ha experimentado erosión tanto de manto como de zanja.

Finalmente, los val les transversales de Elqui, Limarí y Choapa, extensos y profundos, están bordeados por terrazas aluviales que presentan las mejores condiciones físicas y de fertilidad. Los procesos de salinización son, por lo general, escasos, y sólo evidentes en los tramos inferiores y estuarios. En atención al mayor potencial silviagropecuario de estos valles y muy particularmente en lo que respecta a fruticultura y vitivinicultura, la mayor proporción de la población de la región de Coquimbo se concentra en ellos.

Los suelos de las cuatro formas y relieves descritos han sido especialmente estudiados en los grandes valles transversales en atención a su gran aptitud agrícola. En la franja andina la evolución de los suelos es muy incipiente y solamente se han desarrollado en depresiones donde la vegetación puede llegar a constituir histosoles.

En la precordillera y cordones interfluviales dominan suelos arcillosos evolucionados y derivados del material grahitico que, por sus condiciones de relieve y escasa protección, están expuestos a intensos procesos erosivos. Aquel los derivados de rocas volcánicas, en cambio, son más resistentes, pero evidencian una mayor pedregosidad (Peralta, 1977).

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LOS suelos son, en general, de escasa profundidad y de fertilidad media, la cual puede expresarse en toda su magnitud solamente en los años favorables. El material generador de los suelos influye en las propiedades físicas y químicas de éstos, mientras su5 exposiciones respecto del sol determinan sus balances hf dri cos.

En la costa, las formaciones montañosas poseen suelos cuyas características no varían mayormente de aquellos de los cordones interfluviales. En las terrazas marinas, en cambio, se pueden encontrar suelos derivados de dunas antiguas (Torripsamments) de profundidad variable sobre sedimento calcáreo o dunas fósiles profundas, o bien, suelos con . altos contenidos de arcilla (Paleargids y Paleorthids) (Luzio,' 1986).

. -

2.3. Flora y Vegetación

La región de Coquimbo se caracteriza por su marcado gradiente climático, el cual, sumado a las' variaciones edáficas y de relieve, favorece la expresión de una gran diversidad floristica.

Respecto de su origen, la flora regional, cuenta con diferentes aportes. En 10 que a evolución se refiere, las glaciaciones constituyen la fuente de variación más relevante; no así el volca ismo que tanta importancia ha tenido en otras, regiones del pais tl .

La flora de la región de Coquimbo está constituida por aproximadamente 1.400 especies de plantas superiores, tanto autóctonas como naturalizadas, las cuales se distribuyen en 124 familias. La clasificación de estas familias, segtjn su centro de origen, se detalla en el Cuadro 1. Tienen especial relevancia las especies dicotiledóneas (Magnoliopsida), que comprenden cerca del 86 % de la flora total. Muchas de éstas son escasas y s610 se tiene conocimiento de ellas a través de ejemplares herborizados.

Cuadro i. Origen y número de las familias constituyentes de la flora de la IV Regi6n, Chile. I

~ ~ ~ ~~~~ ~ ~ ~~ ~~

Polypodiophyta Pínophyta - Magnollophyta Total Ori gen

Magnoliopsida Liliopsida

Cosmopolita Tropical Boreal DI syunto Gondwana Arnérlca Central América Austral Chi le

I Total - .. I -

13 1

41 '

24. 3 6 10 6 4 1 - 95 15

60 27 3 8 12 8 4 2

124 -

Numero de especies 29 1 1.153 207 1.390

Fuente : Gajardo (1983)

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- 237 -

. En el estudio fitoecológico desarrollado por el CEZA, a través de, ARCHILI, solamente se cubrió el 30 % de la flora regional, ya que una gran parte de ésta se encuentra en precordillera y cordillera donde no se han efectuado colecciones.

Mientras los cambios experimentados por la vegetación, como consecuencia de la acción antrópica, son fácilmente detectables en términos de cobertura y estratificación, los de la flora son menos claros. A este respecto, cabe destacar que las comunidades hemicriptófitas que dominaban antes de la invasión hispánica han. sido reemplazadas por otras de terófitas de origen mediterráneo euroasiático, más agresivas y mejor adaptadas a sistemas de pastoreo intensivo y continuo, propios de la ganadería introducida por los españoles (Lailhacar, 1986).

El "comportamiento pluviométrico" de la pradera natural árida actual constituye un fiel reflejo de las variaciones de precipitación que se producen entre estaciones distintas, así como también entre años diferentes. Por consiguiente, tanto en los meses más secos como en los años de sequía aguda, es el estrato de leñosas bajas el que proporciona la mayor parte del forraje para el ganado (ramoneo).

La vegetación de la región de Coquimbo está básicamente constituída por elementos leñosos bajos cuya composición florística, estructura y densidad está determinada por el complejo suelo-clima y por la acción antrópica directa e indirecta. Gran parte de estas especies resisten la aridez experimentando desfoliación en el período de mayor déficit hídrico, siendo escasas las esclerófitas propiamente tales.

Asociadas a las especies leñosas se encuentran las suculentas, que suelen constituirse en dominantes en localidades y situaciones con índices de aridez más pronunciados.

El estrato herbáceo está dominado por terófitas naturalizadas y nativas de desarrollo invernal y primaveral y, en medios menos degradados, por herbáceas perennes nativas. Estas Qltimas aumentan su frecuencia con la precipitación (Lailhacar, 1985 y 1986).

Los elementos arbóreos esclerófilos propiamente tales son extremadamente escasos en el norte de la región y presentan una diversidad florística pobre. A medida que las condiciones de aridez se atendan con la latitud, tanto la diversidad como la frecuencia de árboles aumenta, pudiendo no solamente encontrárseles en fondos de quebradas con cursos de agua permanentes o temporales, sino que también dominando faldeos con exposición sur y en los bosques relictos de cumbres costeras más favorecidas por la neblina.

Por su persistencia, incluso en aAos de extrema sequía, el elemento arbustivo es el más importante para caracterizar las unidades vegetacjonales dominantes.

SegQn Lailhacar (1985), las unidades florísticas de mayor relevancia por las superficies de sus áreas de dominancia, son : -

' Danicul-, el matorral en la costa : el romera1 de &G&IKXS negro de Heliotrooi 'u sterinphYllm y el amancayal de Bplbisia peduncularis en el sector norte; el pichanillal de U L h x e z h resinosa en el sector central y, hacia el sur : la unidad

. .

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- 238 -

constituida por comunidades mixtas y mosaicos monoespecificos de chamizal de Bahi_l% ambrosioides , voutral de m a r i s Concava, cardona1 de Puva chilens is y corna1 de spp., restringida a una franja más angosta pero de mayor extensión en latitud, dependiendo de las neblinas costeras, - en las cumbres costeras : donde la condensación de neblinas es más significativa, persisten bosques relictoc como los de Fray Jorge, Talinay y Santa Inés, dominados por especies hidrófilas e higrófilas propias de mayores latitudes : son los casos de olivillo (&xtoxicw w), el canelo (Drimvs winter1 * ) y el arrayán (liiurceuaenia Corrasifol ia),

En el interior se encuentra una extensión de la zona de.clima mediterráneo perárido constituído por el varillar blanco de

mia arsentea, el algarrobi llal de W o c a r m . brevifol iu ?carbonilla1 de Cordia decandra, y el pingo-pinga1 de l3zhedt-i w. Luego, avanzando hacia el sur, desde la cuenca del rio Elqui, se extiende e1 inciensal de Flourensia Zhuriferg I un arbusto caducifolio que constituye la unidad más vasta de esta zona; en .la"parte norte, un mosaico con dominio de .carbonilla1 de cordia decandra, copal 'de Fulvchn ia acida var. acida y quisca1 de Trichocereus chilensis, y hacia el sur, el colliguayal de Colli- pdorifera, un arbusto de follaje persistente, el que se mezcla o segrega en mosaicos con el inciensal, ,de 'acuerdo a

Acerca de las formaciones vegetacionales de ecordillera y cordillera dispuestas al este de' las recién descritas no hay ~

estudios generales, y 9610 se dispone de información localizada. * El matorral de precordillera es de baja densidad y está , constituido por el varillar de Adesmia gayana,'el pingo-pinga1 de

' Epbedrq breana y E. m d i n g y el romera1 de Fabiana imbricata . A su vez, el mosaico alto-andino, determinado ' por el , relieve, está constituido por : matorral, con dominio de varillar Adesrnia

Y Am subterránea; ciavana; A - hvctrix, A - CBmYBnB, A * §DinO$1sslm coironal, de ,-a friaida, S. -hvllq y S. n a ; la vega o tundra andina, de Juncuc De\Leuxia fulva, Heleocharis alb_ibracteata, .F_estuca ~LgEc?;lardeum comosum; Y, finalmente, el desierto de altura (Lailhacar, 1985).

El levantamiento cartográfico de la vegetación real izado a traves de tres transectos y el estudio f itoecológico, consistente en 448 inventarios, cubrieron 300.000 hectáreas comprendidas entre las ciudades de Coquimbo por el norte y Los Vilos por el sur, permitiendo caracterizar la máxima variaci6n latitudinal y longitudinal del sector silviagropecuario costero o interior (Etienne Bt al, 1982a, 1982b, 1983, 1984; Etienne y Caviedes, 1983).

L + condiciones,de altitud o exposición. . . ' .

I ' P

I .

. . ' 1

La cartografía de ocupación de tierras, escala 1:50.000, entregó una imagen confiable de la vegetaci6n actual y su, comportamiento bajo distintas condiciones de' precipitación y, a %la vet, facilitó las proyecciones a nivel regional, y predial.

El área cubie'rta por este eshdio se uti liza principalmente como recurso de pastoreo; 86 % de su superficie-está dominado por un estrato arbustivo, 31 % por uno herbáceo y solamente'el 3 % por uno arbóreo.

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Dentro de las especies dominantes que marcaron más fuertemente la fisonomía del paisaje, se puede citar al incienso ( F l o u r d -ifera), el palo negro (lie1 iotroliim stenoDhvllum), la pichanilla (Gutierre~ie resinosa) y la chamisa (ßahia

rosloides), en el estrato lefíoso-bajo; el copao (Fulvchnia acida) y el cardán (Puva ,chilen sis) entre las suculentas; el

son lacLespecies más comunes de las formaciones herbáceas,

Estas cartas detectan el efecto de 'las neblinas en la costa y del gradiente altitudinal en el interior, a menudo modificado por la presión antr6pica.

Al comparar los tres transectos, se observa que el grado de artificial ización, generalmente ocasionado por pastoreo, es semejante, aun cuando en cada uno están representados todos los niveles de deterioro. '

A nivel regional se demostró ' la 'importancia de una estratificación del muestre0 basada en las variables más activas, como son aquellas ligadas al mesoclima : altitud, latitud y longitud; las cuales integran, a su vez, variables como temperatura media mínima, pluviornetria y déficit hidrico (ARCHILI, 1985~).

Las especies dominantes demostraron ser eficientes indicadores ecológicos. Den esta-manera, sus corologías en toda el área cartograf iada confirmaron los grandes 1 ími tes de los distri tos agroclimáticos propuestos'en estudios anteriores, así como también

' corroboran la validez del análisis fitoecológico en el afsnamiento de. los límites climáticos basados en la extrapolación de datos meteorológicos.

En el nivel <de una región ecológica en particular, el análisis de las relaciones entre la vegetación y el medio demuestra que las variables más activas del medio son aquellas relacionadas con 'e1 fisioclima, donde resalta el importante efecto' de la exposición oposición de laderas, y la posición topográfica. Del mismo modo, este nivel pasan a ser limportantes ciertas variables del suelo, principalmente la textura y, el pH. La acción del hombre sobre el medio juega un papel preponderante, lo cual se dpmuestra a través de cambios en la vegetación.

: Por ejemplo, para un %gradiente térmico cuya temperatura mínima .media ,.del mes más frio varía entre 4 y 7' C, el colliguay . (Colliquava , m i f e r a ) es indicador de las condiciones más frías, el incienso (- W r i f e r a ) de las intermedias y el chilco (Fuchsia'l.vcloides) de las ,más cálidas. Así mismo, el carbonillo (Cordia M d r a ) es un buen indicador de suelos con pH básico.

' , 'La' expresión cartográfica de las relaciones entre la vegetación , I ~ ~ 1 0 s factores más relevantes del medio, a través de especies y asociaciones vegetales, constituye un documento fundamental para la sectorización de una área con fines agropecuarios, ya 'sea productivos o de apoyo a programas de

, El análisis combinado de la -información, proporcionada por la cartografía de la vegetación y los inventarios fitoecológicos, sirvió de base para la elaboración de una cartografía politemática

* .

alfilerillo (-dim - ) y la lentejilla (Ade- ' tenella) _ *

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' investigación.

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escala 1:lOO.OOO. Esta comprendió los siguientes temas : - cartografía de la vegetación (Etienne et al, 1982a, 1982b, 1984; ARCHILI, 1985a, 1985b); - análisis fitoecológico (ARCHILI, 1985~); - recursos pastorales (ARCHILI, 1985d); - nivel de desertificación (ARCHILI, 1985e; Etienne et. al, 1987) y, - dinámica de la vegetación (ARCHILI, 1985f).

El estudio de la dinámica de la vegetación consistió en el ordenamiento de las diferentes comunidades vegetales en secuencias cronológicas más o menos hipotéticas que describen las etapas progresivas o regresivas, y que caracterizan las transformaciones inducidas por los diferentes tipos de actividad antrópica ( 1 abranza, desmonte, pastoreo) sobre la vegetación, desde una pradera hacia un bosque y vice versa.

Los principales resultados confirman la tendencia generalizada a un estado final de tipo bosque abierto, cuya composición botánica va a depender de las condiciones climáticas y edáficas.

En síntesis, los resultados muestran que los factores que influyen directamente sobre el balance hídrico, así como la acción del hombre, determinan preponderantemente la distribución de la vegetación.

2.4. El hombre y sus actividades

De la superficie territorial de la Región de Coquimbo, 50,O % corresponde a suelos sin valor agropecuario ubicados principalmente en la. cordillera de Los Andes, la cual, sin embargo, tiene gran importancia como zona de captación de agua nival y pluvial. El resto es utilizado en ganadería, principalmente caprina, y en agricultura de secano y de riego. Esta Gltima se realiza en una' superficie reducida (2,5 %), pero aporta un alto porcentaje del ingreso regional bruto a través de la exportación de productos tales como uva de mesa, duraznos, limones, paltas y, de la elaboración y comercializaci6n de pisco y conservas de frutas y hortalizas (Cuadros 2, 3 y 4).

La agricultura de secano, con alrededor de 1.900.000 hectáreas (47,5 %), está fuertemente influenciada por el sistema de tenencia de la tierra, distinguiéndose "haciendas" y "comuni dades agrícolas". Ambos sistemas se originaron con 'la llegada de los españoles en los siglos XVI y XVII (Caviedes U, 1986a, 1986b y 1987).

Las haciendas corresponden a grandes superficies de terreno heredadas o adquiridas y mantenidas como propiedad indivisa en manos de una sola persona %o sociedad. Se caracterizan por estar dedicadas a explotaciones ganaderas extensivas, principalmente ovinas con razas productoras de lana, como Merino Australiano y, en menor grado, de doble propósito, como Merino Precoz Francés; seguidas por bovinas para carne y caprinas para leche y carne. Rara vez se practica la agricultura de secano, salvo en sectores cedidos a inqui 1 inos (trabajadores agrícolas permanentes), que constituyen la población rural que habita estas haciendas. El propietario, generalmente de nivel cultural y económico medio o alto, tiene mayor acceso al crédito, la asistencia técnica y al

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Cuadro 2. Superficie de explotaciones silviagropecuarias de la IV Regi6n, Chile, segQn uso de la tierra.

Superficie

Uso de la tierra Censo 1976-76 Aproximacibn para el estudio

(ha) (%I (ha)

Agricultura de riego 125.083,2 395 1 OO. O00

- Tierras de cultlvo Agricultura y ganadería de secano 1.858.855,O

- Praderas naturales 1.519.221,6 42,8 - Praderas mejoradas 64.939,4 1.8 - Plantaciones

o de labranza 125.083,2 315

52.3 1.900.000

forestales 1/ 5.249,9 O, 1 - Montes y bosques 269.444 , 2 7,6

silviagropecuario 1.569.565,4 44.2 2.000.000

- Tierras estériles 1.558.415,6 43,9

Tierras sin valor

- Tierras de uso i nd i recto 11.149,8 013

Superficie total considerada 2/ 3.553.503,6 100,o 4.000.000

Fuente : I N E (1976) V Censo Nacional Agropecuario, 1975-76.

1/ La superficie plantada con arbustos forrajeros, aAo 1988, es de 36.000 hectáreas (INE, 1988).

2/ Superficie total territorial = 4.065.630 hectáreas.

Cuadro 3. Superficie agrícola bajo riego de la I V Regih, Chile, según uso del suelo. Año agricola 1986-87.

Uso del suelo Superficie Agrícola (ha) I Cereales, chacras, cultivos industriales y frutales menores

Praderas naturales y cultivadas

Hortalizas y flores

Frutales y vides de mesa

Vides viniferas

Suelos en barbecho y con rastrojo

Otros

Total

19.720

40.470

3.790

7.150

5.160

5.020

21.520

102.830

Fuente : INE (1987). Boletín Estadístico IV Regi6n.

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- 242 - Cuadro 4. superficie de riego sembrada o plantada, producción y

rendimiento de cultivos anuales y frutales de la IV Región, Chile. Año agrícola 1986-87.

:specie Superficie Producción Rendimiento

IV Región País (ha) í qqm) (qqm/ha) (qqm/ha)

:u1 ti vos muales

%bada 30 Lenteja 10 Yaí z 1,010 Papa ( patata 1 . 6.950 Pqroto (frijol 1 2.070 fabaco 210 Trigo 14.040

Frutales (ha)

Damasco (albaricoquero) 130 Duraznero (melocotón) 100 Kiwi 40 Li monero 260 Naranjo 290 Nogal 320 Palto (Aguacate) 290 Vid de mesa 4.740 Otros frutales E/ 1.290

310 10

25.830 983.000 17.200

. 5.850 355.870

í ton 1 710 330

3.690 350 20

1.620 31.830

---

---

29,5 5,3

71,2 126,O 985

29,9 27,7

(ton/ha)

5 1 2 11,3

14,4 12,l 1 IO 514 13,3

---

--- uente: INE (1987) Boletfn Estadístico IV Regi6n de Coquimbo.

*/ Otros frutales : vid pisquera, chirimoyo, papayo, olivo, níspero, tuna (nopal), etc.

mercado para la venta de sus productos. La degradación de los recursos naturales es menor que en las comunidades agrícolas y las producciones son generalmente rentables.

Las 166 comunidades agrícolas existentes ocupan 1.005.481 hectáreas, equivalente a 25 % del total de la superficie de la Región de Coquimbo. Su origen se remonta a la Colonia, período en el cual la Corona Española otorgaba mercedes de tierras en pago de servicios prestados, principalmente por militares. Corresponden a una organización social comunitaria, especialmente representada en esta región. Están constituídas por grupos de pequeños agricultores, unidos por lazos de parentesco y amistad en torno a la propiedad combn de una extensión indivisa de secano. Los derechos individuales, sin embargo, están determinados por la superficie de goce privado, generalmente bajo riego (Caviedes al, 1986b; Caviedes e Infante, 1987).

Los terrenos de las comunidades agrícolas- se utilizan principalmente para el cultivo de cereales de secano (trigo y cebada), practicado, a menudo, en suelos agotados y. expuestos a erosión; y, para explotaciones caprinas extensivas destinadas a la producción de quesos y de cabritos, cuya masa excede la capacidad sustentadora de la pradera. El tercer rubro de explotación está constituido por los recursos leñosos utilizados con fines energéticos y cosechados sin reposición.

La población rural de las comunidades es elevada, aproximadamente 7 habitantes/Km2. Su nivel cultural y econ6mico es bajo; tiene menor acceso al crédito y a la asistencia técnica y su

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economía es, generalmente, de subsistencia (INE, 1982 y 1987; IREN-CORFO, 1977).

Todas estas características determinan una avanzada ,degradación de los suelos y de la vegetación, obteniendose así producciones bajas y muchas veces nulas, conducentes a la extrema pobreza.

En cuanto a la ganadería de la región de Coquimbo, en los Últimos años, se ha producido un aumento manifiesto de la masa caprina (Figura 7), en desmedro de ovinos y bovinos (Espinosa y Herreros, 1978).

I30 .. CAPRIMS CAPRIMS

120 ..

\ '\ BOVINOS m -. '\ OVINOS

BOVINOS

OVINOS

I 1 I I l 1¶55 1965 1¶75

A Ñ O S Figura 7. Variaciones porcentuales de la dotacl6n pecuaria, por especie, en la

regibn de Coquimbo. Censos años 1955, 1965 y 1975. (Espinosa y Herreros, 1978)

Dado que el estrato herbáceo, compuesto por especies anuales que constituyen la principal fuente de forraje. para el ganado, tiene un corto período de utilización, se hace indispensable, a menudo, en ambos sistemas de tenencia de la tierra, la trashumancia a las veranadas andinas. Esta práctica es más ,utilizada en aKos secos, como sucedi6 en la Última década. En 1985, 1986 y 1988, oportunidades en que se observó que la mayoria de las ovejas y cabras de comunidades agrícolas que no fueron a

. veranadas, sufrieron trastornos reproductivos debido a su alimentación deficiente.

Según el Instituto Nacional de Estadísticas (INE, 1988),1a población de la región de Coquimbo asciende a 457.100 habitantes, 'de los cuales el 76 % corresponde a población urbana y el 24 % a la rural, La población de las comunidades agrícolas, fue estimada el afio 1986 por la Comisión Regional para el Deearrollo Integral de las Comunidades Agrícolas de la región de Coquimbo, en 67.448 habitantes (Avendafío y Gallardo, 1986). De ellos, 12.731 contaban

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con derecho de propiedad y 8.398 sólo residían en la comunidad. La población de las comunidades agrícolas representa el 57 % de la población rural y el 16 % de la población total de la región de Coquimbo.

Según el censo de la población y vivienda (INE, 19821, de las 95.342 viviendas existentes en la región de Coquimbo, el 28 % está ubicado en el área rural; de éstas, el 57 % corresponde a las comunidades agrícolas, la mayor parte de las cuales no dispone de agua potable ni de formas de eliminación de excretas.

La energía doméstica utilizada por los comuneros proviene, en un 95 %, de la leña que se recolecta en los alrededores de las viviendas, provocando una degradación acelerada de la vegetación leñosa, Se estima que en las comunidades la extracción de leña para autoconsumo alcanza a 150.000 toneladac/ano, sin considerar la que se comercializa en los centros urbanos.

En cuanto a las alternativas ocupacionales de la región de Coquimbo, la agricultura y la pesca ocupan el primer lugar, con 35,8 %; le siguen los servicios, el comercio, la minería y la industria. (Cuadro 5)

Cuadro 5. Población de 15 o más años en la fuerza de trabajo ocupada según rama de actividad económica. IV Regi6n. Trimestre octubre - diciembre, 1988.

Rama de Población ocupada de 15 o más años act i vi dad económi ca mi les %

Agricultura y pesca Servicios comunales, sóciales y personales Comerc i o Minas y canteras Industrias manufactureras Transporte, almacenaje y comunicaciones Construcción Servicio financiero’ Electricidad, gas y agua Total ’

50.9

27,4 23.2 12;3 11,7

35,8

19,3 16,3 8.7 892

498 4.7 1.5 096

100,o

L

Fuente : INE (1988) Encuesta Nacional del Empleo, trimestre octubre - diciembre 1988.

En la zona existe una agricultura de riego orientada a la exportación de alto nivel técnico y con ingresos aceptables. Sin embargo, un elevado porcentaje de la población rural que habita en el sector de secano de comunidades agrícolas practica una agricultura y ganadería de subsistencia y utiliza tecnologías a menudo inadecuadas, lo cual hace que viva en condiciones de pobreza.

2.5. Decertificación

Las acciones antrópicas que han generado el proceso de desertif icación experimentado en la región de Coquimbo, consistente en el deterioro del suelo, de la vegetación y de la

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calidad de vida de los habitantes, seg6n Lailhacar et al (1977) y Gastó y Contreras (1979), son :

- La tala masiva e indiscriminada de la vegetación arbustiva y ' arbórea para las faenas de fundición de minerales en el pasado

y para combustible de uso doméstico en la actualidad.

- El cultivo de cereales y especies aromáticas, como anís y comino, en suelos vulnerables a la degradación por su pendiente y estructura, y agotamiento de su fertilidad por repetitividad del cultivo.

- La acción contínua del sobrepastoreo ocasionado por el manejo inadecuado del ganado : cargas excesivas y pastoreo continuo entre otras, ha originado una disminución de la producción forrajera y un cambio progresivo de la especie ganadera, reemplazando la bovina por ovina y, finalmente, a ésta por la caprina en los sectores más deteriorados (Figura 7). El caprino, si bien es el animal más apto para utilizar ecosistemas deteriorados, tambiØn es el más inapropiado si no se le somete a un manejo adecuado.

- La baja eficiencia en el uso de la escasa agua de lluvia, la que escurre hacia las quebradas y el-mar produciendo erosión.

El conjunto de 'factores citados ha dado origen a diversos procesos de degradación edáfica.

Debido a la inexistencia de fotografías aereas pancromáticas convencionales para la mayor parte del área de secano de la región de Coquimbo, un estudio de desertificación efectuado en 300.000 hectáreas (Etienne 8t al, 1987), se basó en la evaluación directa del estado de la vegetación, previa definición de los transectos a traves de fotografías aéreas en blanco y negro, escala 1:300.000 (vuelo invierno 1978 del Servicio AØreo 'FotogramØtrico de la Fuerza Aérea de Chile).

Se elaboró un índice de degradación considerando toda la información que se disponía sobre el área. El propósito inicial pretendía comparar el estado actual de la vegetación con la información de mapas climáticos y edáficos. Sin embargo, los antecedentes edáficos disponibles eran fragmentarios y desarrollados a escalas inadecuadas para este propósito. En relación al clima, se utilizó el déficit hídrico como parámetro de rigurosidad climática respecto del crecimiento potencial y del desarrollo de la vegetación.

La vegetación se expresó a traves del fitovolumen calculado a partir de la información de terreno. Si bien la fitomasa constituye un parámetro más adecuado, se le descartó por ser más difícil de medir y por implicar métodos destructivos. Los fitovolhenes se calcularon a partir de la cobertura y de la estratificación de los tipos biológicos de cada unidad cartográfica y se ponderaron. por el déficit hídrico, estableciéndose clases de fitovolthnenes corregidos que permitieran asumir que a niveles más altos el grado de deterioro fuese menor.

En aquellas situaciones sometidas a sobreutilitación en que los elementos leiiosos se encontraban escasamente representados, no

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obstante mantener un fi tovolumen herbáceo al to, se uti 1 i z6 un índice de abundancia como corrector.

La ubicación de los transectos utilizados para este estudio es representativa del área de clima mediterráneo árido con mayor potencial si lviagropecuario; de tal manera que los resultados proveen una información confiable acerca de la magnitud del proceso de degradación de la vegetación y, a través de ésta, del grado de desertificación que experimenta la región de Coquimbo.

La información obtenida considera siete categorías de degradación que progresivamente van de nulo hasta extremadamente severo, Solamente el 0,746 del área muestreada no presenta rasgos de degradación evidente, mientras el 12 % fue calificado con el grado más alto de degradación. Dentro de esta Última categoría, 18.150 hectáreas ya se consideran como desierto absoluto. El nivel severo representa el 47 % del territorio, y, el 40 % de este nivel severo se caracteriza por poseer un estrato herbáceo anual muy degradado.

Mientras las categorías severas se distribuyen a lo largo y ancho de la región de Coquimbo, los sectores mejor conservados presentan una distribución de acuerdo con las condiciones mesológicas. Además, el origen del proceso de degradación de la vegetación natural tiene causas diversas según la zona analizada. Si se busca una tendencia entre las diferentes regiones ecológicas estudiadas, se aprecia un gradiente de intensidad de degradación que aumenta de precordillera a costa y a interior y, de norte a sur. Es importante hacer notar que estos gradientes o tendencias se ven fuertemente marcados por la presencia de obras de regadío (embalses y canales) y por la ubicación de las comunidades agrícolas históricas, sectores donde el proceso generalizado de degradación, alcanza niveles de mayor significación.

A través de seguimientos mediante la interpretación de fotografías aéreas ha sido posible determinar el efecto que la forma de tenencia tiene en la dinámica de la cubierta vegetal, utilizando a esta 6ltima como indicador de desertificación. Mientras en las comunidades agrícolas dominan las coberturas herbáceas sobre las leñosas bajas a la vez que las leñosas altas están ausentes, en las haciendas domina el matorral y suelen encontrarse elementos arbóreos. Esta diferencia se debe a la fuerte presión demográfica que gravita sobre los recursos de las comunidades. Por otra parte, la disminución de la cubierta leñosa no es siempre un buen indicador del nivel de degradación, como sucede en muchas de las explotaciones agrícolas y ganaderas debidamente manejadas.

El seguimiento a base de material fotográfico, ha permitido comprobar la intensa intervención antrópica que, particularmente el área del secano costero e interior sur de la región de Coquimbo, experiment6 antes de 1944.

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3. CARACTERIZACION Y FUNCIONAMIENTO DE LAS COMUNIDADES AGRICOLAS.

3.1. Dinámica del deterioro edáfico y vegetacional

En la comunidad agrícola Yerba Loca, situada en los 31' 30' latitud sur y 71' 30' longitud oeste (Figura l), se ha desarrollado el mayor número de estudios tendientes a evaluar la degradación del suelo y de la cobertura vegetal en esta forma de tenencia de la tierra (Caviedes et al, 1986a y 1986b; Caviedes e Infante, 1987).

Dado que el 90% de los suelos de esta comunidad no es arable por limitantes de relieve, y sin embargo es, en gran medida, cultivado en forma periódica, estos suelos evidencian una erosión de manto fuerte a muy fuerte. Ello ha provocado una disminución de la capacidad productiva como consecuencia de la pérdida de la fertilidad. A esta situación se suma el sobrepastoreo con caprinos y la contínua extracción de leña cuya tasa supera a la de reposición.

En cuanto a las especies indicadoras de estados avanzados de degradación del suelo, cabe mencionar a Lastarriaea chilensis, Card i o n m a ramocicsima Y Gamochaeta Qliaantb entre las herbáceas, Y Cassia coauimbens1 's entre las arbustivas.

De un total de 75 especies dominantes encontradas en esta comunidad, las más frecuentes, ordenadas de mayor a menor importancia, son las siguientes: Koeleria phleoides,. VulDia dertonensis, Frodim cicutarim, J u s UDinnatug, Medi c a w

Frodim moschatm, entre las herbáceas; y Pahia

1 vcioi des, Wehlenbeckia Ade& DlcroDhWa, I eDechinia salviae t euva chilens1 's Y Jrichocereus chi lens1 's, entre las leñosas bajas y suculentas.

-9 I . FuDator i m Senec i 0 hhioi des, rosi oi des, salvia, * .

. . - 9. . .

De 1 as especies herbáceas, eleria phleoides, Vu1 Dia

bastante uniforme en toda la comunidad, si bien se encuentran de preferencia en terrenos que no han sido arados en los Qltimos siete años. Algunas de estas especies se asocian con MedicasQ Dolvmoroha Y Fred iym Doschatm en las laderas de exposición sur, en general más húmedas y frescas. En las terrazas aluviales es frecuente encontrarlas asociadas con Lotus subpinnatus (Caviedes et ai, 1986a).

En cuanto a la distribución de las especies leñosas bajas dominantes, Bahia mbrosioides se encuentra de preferencia en las laderas medias y bajas, las cuales reciben influencia de las neblinas costeras. En el mismo sector, pero en condiciones de

Y Fuchsia 1 vcioi des , Finalmente, Senecio Y eC1Q mayor altura y pendiente, se asocia con Adesrnia DicroDhvlla

naventianus, se encuentran de preferencia en laderas de exposición sur.

d e r t o n e m ' Y Frodim cicutarim , presentan una distribución

. .

. . . .

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3.2. Organización social y funcionamiento

Las actividades de los comuneros (Figura a), basadas en una economía de susbsistencia, se concentran en la obtención de productos necesarios para la alimentación del nQcleo familiar sustentada en la crianza de caprinos y, eventualmente, de ovinos, así como en el cultivo de secano de cereales y especias y de chacarería de riego.

1 ERREN0 IERRENO NFRAtSlRUCILR A N I M A L E S VUIyW,UIIYoI

INDIVIDUAL COMUNITARIO c-J CCltCQ -ALLS oiroc:

I I ' T

O RGANIUCION FI[ PRO DUC1 OR iiI

u.

. ' M E R C A D O .-- - - - - ABASTECEDOR

I

Figura 8. Interrelaciones de los Prlncipalea componentes del sistema de produccl6n ,.- de una comunidad agricola de la región de Coquimbo, Chlle. (Adaptado de Caviedes, Qálvez y Bruna (1986b) por Santibañez, Azbcar y Lallhacar).

La comunidad se administra a través de una junta o asamblea, cuya misión es, entre otras obligaciones : elegir el directorio, aprobar los planes de cultivo y de utilización del terreno, fijar la cuota máxima de ganado de la comunidad, designar los terrenos de sementeras de secano y establecer sanciones.

En una comunidad se reconocen tres tipos de estructura de explotación:

1 ) El goce singular o individual. Por lo general se ubica en las inmediaciones del hogar y está constituido por las viviendas, construcciones anexas (corral, era, bodega), la huerta y el "quincho" donde se practican los cultivos de riego. Por consiguiente, el goce singular debe estar próximo a aguadas o

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cursos de agua que permitan asegurar su disponibilidad para el riego y la bebida. A diferencia del resto de la comunidad, el goce individual es de propiedad privada y se transfiere por herencia o por venta,

2) La "lluvia". Corresponde a una porción del terreno común cuya utilización el comunero solicita a la asamblea con el fin de que, una vez cercado, pueda cultivar cereales (trigo y cebada), especias (anís y comino), u otros cultivos de secano mientras el terreno mantenga su productividad,

3) El campo de uso comunitario o tierras comunes. Corresponde al resto de la superficie de la comunidad y ocupa la mayor parte de ésta. Su uso principal consiste en pastoreo con caprinos, ovinos , equinos y en la extracción de leña.

Asricultura de seca an^. La agricultura de secano en comunidades agrícolas es generalmente de autoconsumo, a causa de la necesidad histórica de producir sus propios alimentos y a la dificultad de venta de los productos por falta de acceso expedito a las vías de comercialización. El nivel tecnológico es deficiente e inadecuado para una zona de pluviometrfa inferior a 250 mm, mal distribuída y cuyos suelos generalmente poseen pendientes excesivas. Esta situación se refleja en un proceso acelerado de degradación del suelo y vegetación, pérdida de la fertilidad del primero y rendimientos muy bajos de los rubros agrícolas y ganaderos, cuyas producciones, a menudo, no alcanzan a cubrir los costos de explotación.

En el norte de la región, donde la pluviocidad es.aún más baja, un gran número de comuneros ha emigrado por no poder mantener los niveles de producción, 10 cual ha provocado una disminución de la población y una menor presión sobre el suelo. Ello sucede, por ejemplo, en la comunidad agrícola Higueritas Unidas.

En el sur de la región, con una mayor pluviosidad, la densidad poblacional aún se mantiene alta y presiona sobre el medio a través de prácticas frecuentes de aradura y desmonte de los terrenos de pastoreo. Este es el caso de la comunidad agrícola Yerba Loca.

En términos ecológicos, el sistema de "lluvias", exige que, cada 20 aAos, se desmonte parte de la superficie comunitaria y se practiquen cultivos anuales consecutivos sin controlar la erosión en suelos con pendientes pronunciadas de hasta 100 %. Después de dicha perturbación queda una pradera con escasa cobertura vegetal, la cual al ser utilizada por caprinos a pastoreo continuo y sometida a la cosecha del precario material leñoso que subsiste, sufre un proceso acelerado de degradación.

Considerando los escasos rendimientos de los cultivos de secano en relación con el numero de jornadas/hombre requerido para el desmonte, rotura, siembra, y eventuales controles de maleza, cosecha y trilla, es evidente que se debería intentar otra estrategia de abastecimiento. Esta podría consistir en el uso eficiente del agua pluvial a través de la captación de su escurrimiento y de su mejor aprovechamiento en cultivos de secano. Del mismo modo, intensificar y diversificar los cultivos de riego para lograr mayores rendimientos unitarios y rentabilidades.

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Ganadería menor. Más del 90% de la superficie total de las comunidades agrícolas se destina al pastoreo, básicamente con ganado caprino y , en menor grado, ovinos. La crianza de ganado menor se adapta a las exigencias del comunero debido a que no requiere de una gran inversión de dinero ni de tiempo. En general, el manejo diario se limita en la mañana, después de la ordeña, a soltar el rebaño caprino en el campo comunitario y, en la tarde, a su regreso, a encerrarlo en el corral, sin preocuparse de dirigir su pastoreo en el campo. En lo que se refiere a las normas de ordeña y al manejo reproductivo, éstas varían de un comunero a otro, siendo difícil establecer un patrón. La reproducción no es debidamente controlada. Son frecuentes los casos en que los reproductores permanecen todo el año pastando con las hembras de majadas propias o vecinas, provocando una elevada proporción de partos en meses de escasez de forraje y , favoreciendo la consiguiente desnutrición y muerte de cabritos. Rara vez se practica la selección de la masa o bien ésta se realiza en función de caracteres fenotípicos que no están necesariamente relacionados con los productivos.

La alimentación depende de la fitomasa producida por la vegetación residente y, eventualmente, del forraje suplementario. La suplementación de heno sólo se practica en situaciones de extrema sequía, cuando los animales están muy delgados, ocasiones en que el forraje se transa a precios muy elevados. Con escasa frecuencia se recurre a la conservación de forraje producido en la comunidad. Del mismo modo, la conservación de forraje en pie, tanto de la pradera natural como de arbustos forrajeros, requiere de la debida planificación del manejo comunitario, lo cual no siempre se cumple. Estos factores determinan una producción de

. leche deficiente, que por 10 general no supera los 150 lt/cabra/año. Esta producción equivale aproximadamente a 21 kg de queso durante la temporada.

El procesamiento de los quesos es Inadecuado debido a la falta de higiene por parte de los ordefïadores y manipuladores, lo cual suele provocar intoxicaciones a los consumidores. La venta de cabritos es estaciona1 y se concentra desde fines de septiembre a diciembre.

Cuando las condiciones 10 exigen, los comuneros suelen practicar la trashumancia a veranadas andinas, o bien, en inviernos secos, a áreas regadas. Aun cuando tradicionalmente esta trashumancia se practicase tanto a veranadas chilenas como argentinas (Aranda, 1971), desde que Chile fuera declarado libre de fiebre aftosa, en 1988, se ha prohibido el tránsito de ganado en pie entre los dos países. Otros aspectos que han incidido en la disminución de la trashumancia son : a) el auge frutícola y vitivinícola de los valles transversales, que ha reducido considerablemente la disponibilidad de praderas para el talaje del ganado trashumante; b) la disminución de propietarios chilenos en el territorio argentino limítrofe con Chile; c) la escasa disposicjón de los pequeflos ganaderos a practicar arreos de dos o tres semanas de duración, y a permanecer tres o cuatro meses bajo las condiciones rigurosas de clima y de aislamiento propios de la alta cordillera; y, d) el alto costo de traslado. En consideración a todas estas limitaciones, el comunero generalmente 'recurre a la trashumancia só10 en situaciones de sequía aguda, cuando el ganado se encuentra en malas condiciones nutricionales, originándose

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frecuentes pérdidas en el arreo o durante la permanencia en cordillera.

El número de animales de las comunidades agrícolas varía en el tiempo, mostrando incrementos notorios en años favorables y reducciones por ventas masivas o mortalidad por hambruna en años de extrema sequía. Esto refleja la importancia que el número de animales representa en términos de capital y de prestigio para el comunero.

El impacto ecológico provocado por el desequilibrio entre el número de animales y la capacidad sustentadora del medio, se origina, generalmente, del desfase que se produce entre las curvas de disponibilidad de forraje y el incremento de la masa. En un período de alta producción . forrajera se registra una subutilización de la vegetación por el nlimero insuficiente de animales, pero cuando el último supera la capacidad sustentadora de la pradera, se produce una sobreutilización de la producción primaria. Esto, generalmente, sucede durante los períodos de sequías prolongados y afecta tanto la longevidad de las especies vegetales perennes, como la producción de semilla de las plantas anuales, pudiendo provocar cambios profundos en la composición botánica, cobertura, fitomasa Útil y otras propiedades de la pradera.

Para minimizar las pérdidas es necesario recurrir al conjunto de prácticas expuestas, y tener suficiente plasticidad para enfrentar las diversas situaciones que se presenten en el espacio y en el tiempo. En primer lugar, ello implica la adopción de un modelo económico a nivel predial basado en las características productivas de los animales. El sistema de explotación actual favorece a la cantidad y no a la calidad del ganado. Esto provoca un desequilibrio entre la dotación pecuaria y los recursos pastorales conducente a la sobreutilización de los sectores más accesibles que a menudo experimentan una degradación irreversible, y una subutilización de los sectores alejados, explotados Únicamente en períodos de extrema sequía.

El manejo de los terrenos de pastoreo debe favorecer el establecimiento de especies herbáceas y lefíosas perennes, Única manera de estabilizar el sistema productivo y alargar su período de uso. Además, puede disminuirse la presión del ganado sobre el medio, favoreciendo su producción, si se adoptan prácticas de suplementación alimentaria con productos endógenos, tanto de secano como de riego derivado de aguas de escorrentía captadas a través de micro obras.

Los principales aspectos a considerar para el manejo racional de los recursos pastorales en .las comunidades agrícolas son : conocer el potencial pastoral, caracterizar las especies nativas perennes de mayor relevancia forrajera, definir el espacio pastoral respecto de las otras formas de explotación del medio y, determinar las relaciones animal - espacio - recursos. Fxtracción de leña. Otra actividad de los comuneros que ha producido un deterioro del medio se refiere a la extracción de material leñoso como combustible para la preparación de los alimentos y calefacción.

. '

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En su inicio, los principales consumidores de leña fueron los centros mineros, cuyas incidencias se intensificaron en el siglo pasado. En la actualidad, en cambio, la mayor parte de este recurso energético es utilizado a nivel doméstico. La continua extracción de leña, sin reposición de árboles y arbustos que la producen, hace que este recurso se encuentre cada vez más distante de las viviendas de los comuneros.

3.3. Impacto ecológico

LOS aspectos dinámicos de la degradacibn de la cobertura vegetal y del suelo han sido analizados anteriormente. El resultado de dicha dinámica se refleja en la estructura actual de las formaciones vegetacionales presentes en las comunidades agrícolas Yerba Loca en el sur de la IV Región, e Higueritas Unidas en el norte de ésta (Figura 1).

Las formaciones vegetacionales dominantes en Yerba Loca son : formaciones herbáceas con 51 % de la superficie; formaciones leiiosas bajas, con o sin suculentas, con 41 %; y zonas degradadas sin vegetación que representan el 6%. El 20 % restante corresponde al goce individual. En relación a las coberturas, éstas son generalmente bajas : mientras 47 % de las formaciones tienen una cobertura inferior a 25 %, solamente 18 % representa coberturas superiores a 50 ... % (Caviedes Bt al, 1986a).

En Higueritas Unidas, donde los cultivos de secano se dejaron de practicar desde hace dos décadas, las formaciones leñosas cubren más del 70 % de la superficie comunitaria, mientras las herbáceas cubren solamente 26 %; y la zona degradada propiamente tal no excede de 4 %. A su vez, las coberturas globales superan el 50 %, en 20 % de las formaciones, mientras no alcanzan el 25 % en 55 % de éstas.

A pesar de la pluviosidad inferior de Higueritas Unidas (130 mm/año) en comparación con Yerba Loca (220 mm/afio), la cobertura de arbustos es menor en la 6ltima debido a que en ésta afin se practican cultivos de secano, a la vez que la tasa de extracción de leña es considerablemente mayor.

De los rendimientos de forraje herbáceo y de la masa caprina que estas dos comunidades soportan, se concluye que la ración consumida en la comunidad de Higueritas Unidas está constituída por una mayor proporción de ramoneo, confirmándose en esta forma su mayor disponibilidad de forraje leñoso. Si a esto se agrega el menor consumo de leña "per capita" de Higueritas Unidas, dada la disponibilidad de cocinas a gas, se hace a6n más evidente el menor efecto que el comunero ejerce sobre la vegetación leñosa.

. La comparaci6n de los resultados provenientes de las mediciones real izadas en estas dos comunidades, confirma el impacto que sobre la vegetación leñosa ejercen las labores de aradura y cosecha de leña, así como también la necesidad urgente de resolver los problemas provocados por la utilización individual de los terrenos comunitarios.

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- 253 -

3.4. Problemática del desarrollo de las comunidades agrícolas

En los párrafos anteriores se han destacado algunas de las limitantes que actúan sobre los sistemas agroecológicos y sociales de las comunidades agrícolas. La estructura de este sistema de tenencia, conformada a lo largo de los Últimos siglos, es, sin duda, una de las limitantes 'más significativas. La marginalidad de los grupos sociales y de los predios que éstos explotan, cuyos potenciales biológicos son cada vez más precarios, se expresa tanto en los planos económico y político como en el técnico. En la mayoría de los casos no se pudo constatar ventajas comparativas y los diagnósticos realizados desde el siglo pasado revelan una evolución muy escasa del sector. Esta evolución debe relacionarse con la gran influencia de las tradiciones y culturas desarrolladas en el pasado en respuesta a un entorno árido, lo cual constituye un obstáculo al desarrollo y obedece a muchos factores que varían en el espacio y en el tiempo. Por 10 tanto, para resolver el problema en conjunto, hay que individual izar claramente dichos factores.

Para faci 1 itar el razonami ento, podemos abordar 1 a problemática de las comunidades agrícolas a través de cuatro sentenci as cl aves :

a) El número de comuneros es excesivo en relación a la producción actual de los terrenos y al conjunto de recursos de las comunidades agrícolas.

Dada la naturaleza minero-agropecuaria de las actividades de los comuneros, el carácter extractivo de la minería se refleja también en la agricultura y en la ganadería. Por razones de acceso, sistema de tenencia y comportamiento del comunero, que ha provocado el asentamiento de éstos en determinados sectores, el impacto antrópico evidencia una incidencia definida en el espacio, existiendo aún sectores de la comunidad susceptibles de utilizarse con mayor intensidad.

b) La inadecuada explotación de los sistemas ecológicos de las comunidades agrícolas es en parte responsable de la degradación de los recursos naturales renovables.

Aquella refleja una tendencia hacia la obtención de un beneficio privado a costa de una inversión comunitaria : todos extraen, nadie invierte. Al contrario de lo que sucede en propiedades individuales, las cuales generalmente cuentan con recursos adicionales de agua, el campo común de las comunidades se utiliza en actividades ganaderas extensivas y en la extracción de lefla. El nivel tecnológico que se aplica a las tres actividades básicas (cultivo, pastoreo y extracción de lefía) es muy rudimentario.

La organiraci6n y estructura actual de las comunidades agrícolas impide mejorar la conservación de sus recursos y su

.- productividad. Por consiguiente, es necesario, buscar nuevas estructuras de funcionamiento que permitan, de acuerdo con el

- medio, mejorar el nivel tecnológico y productivo.

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- 254 -

La dispersión geográfica de las viviondas de los comuneros limita ciertos aspectos en el desarrollo de las comunidades ag r ícol as.

La tendencia histórica al abandono de las zonas marginadas se acentuará sólo cuando los comuneros tomen conciencia que sus necesidades podrían ser mejor satisfechas al acercarse a centros de servicios como salud, educación, agua, luz y otros. La organización de la producción debe modificar la actual distribución de las viviendas consistente en hogares distantes unos de otros y con vías de comunicación rudimentarias.

Cualquier intento de organización de la producción y de mejoramiento del manejo de recursos naturales no puede

' prescindir de las decisiones relacionadas con la localización y la densidad de ocupación del espacio, dotación de servicios y medios de comunicación.

d) La comercialización inadecuada de los productos no permite obtener las utilidades que les corresponde.

La deficiente calidad y presentación del producto, la negociación individual y la escasa información de mercado que dispone el comunero, favorecen la participación de una red de intermediarios que va en desmedro del retorno que percibe el productor.

Por tanto, es indispensable reorientar las decisiones de producción y venta, identificar las vías de expansión a otros segmentos de mercado, a la vez que promover la organización para una comercialiración colectiva.

4. INVESTIGACIONES REALIZADAS POR LA FACULTAD DE CIENCIAS AGRARIAS Y FORESTALES DE LA UNIVERSIDAD DE CHILE

4.1. Enfoques de la investigación realizada

Consciente de la prioridad ganadera del secano árido de la IV Región, la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chi le ha orientado sus esfuerzos principalmente hacia el aumento de la producción forrajera y su distribución a través del afio (Lailhacar, 1977 y Lailhacar et al, 1977).

Con tal propósito, las primeras investigaciones intentaron reconstruir la pradera original dominada por especies herbáceas perennes, pero utilizando forrajeras introducidas. Algunas de estas especies como Atrinley semibaccate para la mayor parte de la región, y F- calvci 'na para el sector costero "central y sur, demostraron ser altamente promisorias. Así la primera se utilizó para siembras extensivas hasta fines de la década de 1960 (Lailhacar, 1962; Jorquera y Lailhacar, 1971). r -

Sin embargo, se constat6 que, en generai,. las ,forrajeras , . herbáceas perennes só10 tenían posibilidades de éxito en' las áreas ' más favorecidas en cuanto a suelo y clima, en la medida que su

manejo paliara la alta selectividad por el ganado y que se

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- 255 -

controlara la agresividad de las especies residentes durante el establecimiento.

En atención a que estas Últimas son eminentemente anuales naturalizadas, de gran agresividad y resistencia al pastoreo continuo, se intentó también la introducción de forrajeras anuales mejoradas, poniendo especial énfasis en las leguminosas escasamente representadas en la pradera natural. Entre éstas la hualputra (Medicciga polvmorlik) y el trébol rosa (Jrifoliu hirtw) evidenciaron un comportamiento satisfactorio en la costa sur de la regi6n de Coquimbo, especialmente en años lluviosos. Sin embargo, de todas las especies anuales probadas, la más promisoria result6 ser la ballica Wimmera (j&&¡.uw r141dl.m 1 , apta para sembrársele desde el valle de Limarf al sur. En líneas generales, la menor agresividad que estas Oltimas especies manifiestan en relación a las residentes, exige rastrajes periódicos para reducir la competencia y estimular sus producciones (Lailhacar y Silva, 1967).

I .

Mientras se desarrollaba esta primera etapa de la investigación, se observó en el terreno la importancia que para ovinos, y especialmente para caprinos, revestía el recurso de ramoneo producido por especies leñosas palatables. Estos recursos, junto con ser menos sensibles a las variaciones pluviométricas, en términos de sus fitomasas (Cuadro 6), ofrecen una dieta más equilibrada por su aporte de proteínas y de carotenos en el período en que el estrato herbáceo está seco.

A consecuencia de estas observaciones, se iniciaron los ensayos de establecimiento de arbustos forrajeros, utilizando leguminosas nativas en una primera instancia, por ejemplo; algunas especies de los géneros Adesmia, ProsoDis, Geoffroea, y a continuación especies quenopodiáceas, entre las cuales se destacaron AtriDley reeanda Y A. m u l a r i a . Por tratarse A. reD& de un arbusto forrajero nativo, más fácil de estudiar a través de sus poblaciones naturales, asf como por su alto grado de aceptación por parte del ganado, recibió en un inicio, mayor atención que A. nummularia . Con el tiempo, sin embargo, esta última especie demostró ser más apta para la región de Coquimbo, considerando su amplia tolerancia a distintos tipos de suelos.

Las 36.000 hectáreas plantadas con estas especies hasta 1988 respaldan la importancia que tuvo esta investigación. No obstante el considerable impacto logrado con el establecimiento de -arbustos forrajeros en la región de Coquimbo, la mayor parte de la producción primaria del secano sigue dependiendo del estrato herbáceo anual de comportamiento estaciona1 y de formaciones vegetacionales dominadas por leñosas bajas. Estas últimas, sin ser tan palatables y tan productivas como las especies de AtriDley citadas, juegan un papel más importante en la #anaderfa regional en atención a las vastas superficies que cubren

Esta es la razón' porque en la actualidad el CEZA está especialmente interesado en investigar aspectos concernientes a sistemas de pastoreo, carga y producción animal, basado en la utilización de los recursos de ramoneo residentes.

Aun cuando el incrementó de la producción primaria como recurso forrajero seguirá constituyendo la principal posibilidad productiva del secano, cabe destacar la importancia que otras alternativas tienen en la rentabilidad de la propiedad y de la

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- 256 - Cuadro 6. Precipitaci6n anual y producci6n de materia seca del sereno

plantado en 1976 y del estrato herbáceo acompañante. Estacibn Experimental Agronbmica Las Cardas, IV Regi6n Chile.

Materia seca (Ton/ha) Aporte

Años mm Arbusto Estrato Total arbusto Precipitación de 1

herbáceo. %

1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986

124,7 95,8 13,l

202,3 93,2 118,5 233,8 378,5 67,2 54,7

-- 0,lO 0.18 .

0,25 0,18 0,32 .O, 36 0,99 1.43 0,90

1,56 0,21 0.01 2,03 1 ,O3 1,32 1,30 1,82 0.48 0,33

1,56 0,31 o, 19 2,28 1,21 1,64 1,66 2,76 1,91 1,23

~~

O 32 95 1 1 15 19 22 36 75 73

~

Fuente : Azbcar, Patricio. Universidad de Chile - CEZA. Informacibn inédita.

Cuadro 7. Distribución mensual de la precipitación y la producción' mensual de materia seca del estrato herbáceo, afio 1982. Estación Experimental Agronómica Las Cardas, IV Regibn, Chile.

Mes Precipitación Estrato herbáceo (mm) Kg M.S/ha

Enero Febrero Marzo Abri 1 Mayo Junio Julio Agosto Septiembre Octubre Noviembre Diciembre

* * * * 38 1 412

. 448 1 .O78 1 .o01 581 578 *

* La materia seca fue medida desde el inicio del crecimiento hasta

Fuente : Azocar, P., inédito.

la maduración (mayo-noviembre).

mano de obra disponible. Tal ,es el caso de las especies melíferas, tintóreas, oleaginosas, ornamentales, así como de aquellas productoras de materia prima 'para la producción industrial , farmacéutica y artesanal, las cuales han recibido escasa atención hasta la fecha. Algunas de éstas, como la Jojoba y sus subproductos, están J siendo estudiadas con resultados promisorios.

Así mismo, se han iniciado estudios tendientes a mejorar o diversificar la gama de productos animales. Tal es el caso de las investigaciones realizadas acerca del proceso de elaboración del queso de leche de cabra.

.Por su parte el proyecto ARCHIL1 consideró dos etapas : fase de diagnóstico regional y, análisis agroecológico de los sistemas de producción de las comunidades agrícolas.

- . I

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- 257 -

En la primera fase se realizó el levantamiento fitoecológico de 300.000 hectáreas de la IV Región consistente en : la cartografia de la vegetación, el análisis fitoecológico, la determinación de los recursos pastorales, el nivel de desertificación y, dinámica de la vegetación.

En la segunda fase se efectuaron estudios tendiente a aplicar en' dos comunidades agricolas, representativas del norte y sur de la I Región, la metodología de "investigación-desarrol lo", con el propósito de promover la inquietud del comunero hacia el mejoramiento de las tecnologias de producción para alcanzar un estándar económico superior, junto con determinar la degradación del medio.

En apoyo a esta fase, se realizó el estudio "Establecimiento de una Zona Piloto para un Programa de Manejo Racional en la Comunidad Agricola Yerba Loca IV Región, Chile" como parte del proyecto "Investigación y Desarrollo de Areas Silvestres en Zonas Aridas y Semiáridas de Chile" de CONAF, y del Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo (PNUD), de la Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación (FAO).

La orientación definitiva de la investigación en producción caprina contó con la asesoría de expertos españoles a través del Proyecto "Fisiología y Producción Caprina", del convenio Universidad de Chile - Consejo Superior de Investigaciones Científicas de España, (CSIC), entre 1978 y 1988. Dicho enfoque se basa en la necesidad de suplementar las explotaciones caprinas del secano de la región de Coquimbo con productos y subproductos de'la agricultura de secano y de riego, sustentado en el aprovechamiento del agua pluvial de escurrimiento.

4.2. Investigación en producción primaria

4.2.1. A nivel de 6rqanQ

En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas se realizaron varios estudios a nivel de órganos en las especies arbustivas naturales : repanda o sereno (AtrirJley reDan&), espino

), colliguay 'um stenoohvllum) Y

(Acacia caven), incienso (Flourensie thuriferq ), palo negro (HeliotroDi

'a), y en las especies introducidas- (Colliquava dorifere

4 * ficusindica)

rumpiato (ßridsesia incisaefoli jojoba (Simmondsizi chinensis 1 Y tuna (QumLm (Silva y Acevedo, 1985).

Se estudió las características histológicas a nivel foliar en sereno, espino, incienso, rumpiato y jojoba, con el propósito de .determinar las adaptaciones morfoanatómicas a diferentes niveles de déficit hídrico.

Los resul tados más relevantes señalaron que los parámetros morfológicos foliares, como grosor, pubescencia, peso foliar especifico,' tamaños celulares y relación entre el área del mesófilo. y el área externa, sirven para estimar la adaptación de las plantas a condiciones de déficit hidrico, pero varían segdn la

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especie, con excepción del volumen celular el cual es menor en condiciones de escasez de agua en todas las especies estudiadas.

Las respuestas observadas en las diferentes plantas sometidas a deficit hídrico pueden ser clasificadas de tipo constitutivo (jojoba y espino) y de tipo adaptativo (sereno, rumpiato, incienso y tunas) que se expresan esencialmente en la mantención y desarrollo de mecanismos anatómicos y fisiológicos que determinan la mayor o menor EUA.

r i

En incienso, palo negro, colliguay y rumpiato se estudió las elaciones hídricac internas, las variaciones estacionales e nteranuales de presión osmótica y elasticidad de los tejidos en

función de parámetros edafoclimáticos dados por exposiciones norte y sur y altitud (240 a 900 msnm).

Se demostró que existe un balance hídrico favorable en las laderas con exposición sur, y que la altitud y exposición provoca en incienso, rumpiato y colliguay, una modificación del módulo de elasticidad. S610 en colliguay se modifica el potencial osmótico a turgencia máxima en función de la altitud. En palo negro no se observó efecto de la altitud y exposición sobre el módulo de elasticidad ni sobre el potencial osmótico.

En sereno se estudió las relaciones hídricas a nivel normal y de déficit. Las plantas sometidas a déficit hídrico evidenciaron un acondicionamiento a éste, aumentando su capacidad para tolerar bajos potenciales a través de ajuste osmótico y aumento de la elasticidad de las paredes celulares (Silva, H. 1982 y 1984).

La fotosíntesis y la transpiración fueron medidas simultáneamente en rumpiato, espino, incienso y jojoba, en condiciones de capacidad de campo y de capacidad de campo. El efecto del déficit hídrico determinó una disminución de 10 a 20 96 en la tasa de fotosíntesis neta. Un efecto similar ocurrió con la transpiración, siendo la jojoba la especie con menor variación. Los resultados indican que el rumpiato presenta la tasa más alta de fotosíntesis neta, seguida por espino e incienso. Además, determinó una relación lineal entre la tasa de fotosíntesis y conductancia esto ática, que es independiente de la época condición hídrica 5

4.3.3. A nivel de individuo. esDeCie o oblación I . . .

i ci enci &.l. (EUA). La eficiencia 'a de utilización utilización del agua ha sido evaluada a diferentes escalas

e . . *

se la Y

de de

observación : instantánea, diaria y estacional en especies nativas e introducidas de la región árida de Chile. Estas especies pertenecen a los tres sistemas fotosintéticos : C3 (rumpiato, incienso, espino y jojoba), C4 (sereno) y plantas CAM (tres especies y seis ecotipos) clasificadas como platiopuntias A/.

3

En sereno (C4) el intercambio gaseoso fue .calculado a partir de la resistencia a la difusión del vapor de agua y de CO2 en condiciones controladas. En las diferentes especies y ecotipos de tunas, la transpiración ha sido calculada a partir de . la resistencia al flujo de vapor de agua y la fotosíntesis en función de la variación de acidez en condición de terreno. En plantas C3

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la fotosíntesis y la transpiración han sido medidas simultáneamente en hojas intactas bajo condiciones controladas en un sistema de medida de intercambio gaseoso en circuito abierto.

Los resultados muestran que la fotosíntesis neta y la transpiración disminuyen por efecto del deficit hídrico. En estas condiciones la eficiencia de utilización del agua permanece relativamente constante en las diferentes especies.

A nivel intraespecifico la EUA de las plantas C3 no cambia por efecto del tratamiento. Sin embargo, se observan diferencias significativas a nivel interespecifico. Así, rumpiato y jojoba muestran los valores más altos aproximadamentre 6 mg MS por gramo de agua. Sin embargo, incienso y espino el valor es solamente de 3 mg MS por gramo de agua.

Las plantas de sereno muestran una variación de la EUA entre 15 y 18 mg MS por gramo de agua sin diferencias significativas por efecto del tratamiento.

Las plantas CAM muestran a nivel interespecifico una gran variabilidad del valor de la EUA la cual varía entre 22 y 51 mg MS por gramo de agua por día.

Las evaluaciones estacionales de la EUA sobre la base de la materia seca producida y de la transpiración acumulada, muestran valores los cuales no son afectados por efecto del tratamiento hídrico. Las plantas sometidas a deficit mantienen una EUA relativamente constante durante el período experimental. Estos valores expresados en mg de MS por gramo de agua transpirado, son equivalentes a los valores observados en las plantas regadas, los cuales varían entre 2 y 3 mg MS por gramo de agua transpirada en las plantas C3; 4,9 en la planta C4 y 30 a 55 en las plantas CAM.

Estos resultados permiten establecer una relación entre la EUA y .los tres sistemas fotosintéticos y demuestran la independencia de este parámetro en relación al deficit de agua.

Se han estabecido relaciones entre el valor de la EUA y los diferentes parámetros anatómicos foliares y también las relaciones hídricas en función de curvas presión volúmen.

Producción de materia seca. La producción de materia seca de la vegetación depende de la composición botánica, de la precipitación y distribución de las lluvias y, de las características físicas y de fertilidad del suelo. En el Cuadro 6 se puede apreciar el efecto inmediato que la precipitación ejerce sobre el rendimiento de fitomasa herbácea (r=0,90), Contrariamente a 10 que sucede con el estrato arbustivo, cuya respuesta está desfasada en un año (r=0,69). Esto confirma el efecto regulador que el arbusto ejerce en la disponibilidad del forraje para el ganado, no solamente en las estaciones secas, sino también en años da sequía en los cuales el aporte herbáceo es deficiente o nulo. La inmediata respuesta del estrato herbáceo a la lluvia (cuadros 6 y 7) determina la gran variabilidad en rendimiento de fitomasa producida en afios lluviosos respecto de los años secos. Esta relación es de 203/1 en el estrato herbáceo; en tanto que en los ejemplares adultos de sereno, considerándose como tales aquellas con más de cinco años de edad, esta relación se reduce a 4,5/1, evidenciándose un menor

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coeficiente de regresión entre rendimiento y precipitación. No obstante, en los arbu tos se observa una influencia de las lluvias desfasadas en un año'

Se demostró, además, que en función de la precipitación registrada hasta el mes de julio es posible predecir con confiabilidad suficiente la producción del estrato herbáceo para el afio en curso, así como también la del sereno para el afio siguiente

En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas se han evaluado distintos métodos alométricos para estimar la fitomasa forrajera de los recursos de ramoneo, sin tener que recurrir a la cosecha del material vegetal. Estos métodos, junto con evitar la destrucción de los especímenes utilizados, permiten realizar un mayor nbmero de observaciones por unidad de tiempo con un grado de confiabilidad satisfactorio (R2 I 0,80) (Azócar et al, 1981; Clerc et al, 1987; Padilla, 1986; Lailhacar et al., 1989; Rojo, 1989).

Para definir las épocas de utilización, así como las cargas animales óptimas, es importante conocer las variaciones que la fitomasa de las especies leñosas experimentan a lo largo del año y de su ciclo de vida, Este tipo de estudio se ha desarrollado con el incienso (Flourensia thurifera ), una especie de palatabilidad mediana, pero> de gran representatividad en la región, en atención a la superficie que cubre y densidad de sus poblaciones (Osorio, 1989).

~~~ ~~

Meses

J J A S O N D E F M A M J J Estadio fenológico

Emergencia de tallos a partir de yemas axi lares y apicales --

---------- Elongación de los tallos

Aparición de yemas florales --- Floraci 6 n

Marchitez foliar Fructificación ---e

Caída de los frutos

Caída de las hojas

-------- ~

Figura 9. Duracl6n de los.estados fenol6glcos del incienso a trev4s de un año normal (eegiin Osorlo, R., lnformacl6n in4dita).

El comportamiento fenológico del incienso se ilustra en la Figura 9. Todos los ejemplares de la especie presentan la

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fenología ilustrada, manifestándose diferencias individuales atribuibles a factores genéticos, ontogénicos y ambientales, especialmente relacionados con la precipitación y el régimen de lluvias. El inicio de las lluvias puede retrasar la expresión de . un determinado estadio fenológico, mientras la precipitación total y el régimen pluviométrico suelen suprimir uno o más de estos estadios (Osorio, 1989).

Aun cuando el incienso es una nanofanerófita típica, puede, sin embargo, comportarse como caméfita e incluso como hemicriptófita al haber experimentado un ramoneo intenso.

Observaciones conducentes a resul tados simi lares se han realizado en Atriplex repanda comparando fenologías, hábitos de .

crecimiento y características agronómicas de 35 procedencias y ecotipos diferentes. Debido a las diferencias de hábito de crecimiento detectadas entre algunas procedencias extremas, se comprobó que las ecuaciones predictoras sobre la base de parámetros alométricos deben necesariamente ajustarse a cada población (Padilla, 1986).

En lo que respecta al suelo, se han realizado cultivos en invernáculo, consistentes en determinar el efecto de las variables edáficas, qufmicas y algunas físicas, en la producción de AtriDley reDanda (Lailhacar, 1973; Gargano, 1978). Las respuestas de esta especie a las variables de 20 suelos de la regibn de Coquimbo estuvieron especialmente relacionadas con el contenido de N del suelo (Gargano, 1978). Como los ensayos en macetero no permiten reproducir muchas de las propiedades físicas originales del suelo, se están desarrollando, estudias tendientes a determinar en el terreno el efecto de estas variables sobre el rendimiento de fitomasa forrajera y la calidad nutritiva de ésta, tanto en A. r e o m como en A. laria. En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas, se comprobb que los contenidos de materia orgánica y de humedad a punto de marchitez permanente eran las variables edcificas más determinantes en el rendimiento de A. reD& asf como lo fueron los contenidos de Na+, K+ y C1- en A.

laria. En la actualidad, los resultados de este dltimo estudio se están validando a través de varias plantaciones adultas distribuidas en diferentes suelos de la región de Coquimbo

Paralelamente al estudio del efecto de las limitantes descritas, se ha estudiado la respuesta a perturbaciones. En lo que respecta a la recuperación al corte, de especies herbáceas anuales y perennes en condiciones de secano, ella va a depender de las condiciones climáticas de la temporada y de las propiedades del suelo. En el sur de la franja costera de la región de Coquimbo, el cultivo de ballica Wimmera (J&Lu -dum) sola o asociada a hualputra (Medicaqp pol Y-) puede recuperarse satisfactoriamente de cortes tempranos realizados a mediados de

7

septiembre 1967). ,

En lo defol iación como se ha

dependiendo de la p-luviosidad . (Lai lhacar y Silva,

que respecta a especies leñosas, el efecto de la no necesariamente afecta los rendimientos posteriores comDrobado con algunas Drocedencias de sereno. En esta

misma especie se ha observado que .el rezago sostenido por varios años provoca envejecimiento prematuro del arbusto..

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- 262 -

Mientras ,4triDlex -lari ' a responde cati sf actor! amente a 1 a defoliación total a través de la remoción de todos sus tejidos leKosos, AtriDlex rerranda sólo se recupera a la defoliación total en la medida que ésta no implique una remoción significativa de su estructura lefíosa. En la primera especie, la remoción de tejido leñoso puede constituir una práctica recomendable para favorecer la renovación de los tejidos (suculencia y valor nutritivo), a la vez que' facilita el acceso de ganado a su fitomasa forrajera cuando las plantas han alcanzado alturas excesivas. Se aconseja practicar el corte de remoción en otoKo p ra dar opción a la planta a recuperarse en invierno y primavera 8

En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas se estudió el comportamiento del incienso en sectores rezagados, pastoreados en forma contínua, rotativa y diferida y sometidos a distintas alturas de corte mecánico. Aun cuando los tratamientos más agotantes afectaron los estadios de floración 'y fructificación, ninguno de ellos indujo niveles significativos de mortalidad de plantas. La recuperyión al corte fue espectacular en la mayoría de las plantaciones

La densidad de plantación del sereno (Atrioley reDanda) influye en la producción de fitomasa forrajera. Los estudios desarrollados bajo las condiciones de clima y suelo imperantes en la Estación Experimental Agronómica Las Cardas muestran que la densidad de plantación óptima es de 800 a 1.100 arbustos/ha

-' (Azócar et al, 1976; Azócar et al, 1981; Azócar y Covarrubias, 1989).

En una zona árida de marcada estacionalidad climática como es la región de Coquimbo, el estrato herbáceo residente, dominado por especies anuales de corta vida, solamente satisface las exigencias nutricionales del ganado durante los períodos de lactancia y engorda de lechones (Cuadro 7). En períodos críticos, como sucede con la gestación, el aporte de este estrato es deficiente, especialmente en 10 que dice relación con proteínas y carotenos. Durante este ,período es cuando los arbustos adquieren mayor relevancia para la alimentación del ganado, especialmente al tratarse de especies de follaje siempre verde como sucede con

Haytenus boarig, entre otras. Es pertinente destacar que muchos de los arbustos forrajeros no necesariamente mantienen fol laje verde durante el período seco. Tal es el caso de especies altamente

Calliandra chil-.

Con el propósito de evaluar las variaciones nutricionales que experimentan a través del año los recursos forrajeros nativos, naturalizados e introducidos en la IV Región, se han numerosos estudios que confirman, por una parte, la mayor estabilidad nutritiva de los forrajes arbustivo8 y , por otra, la conveniencia de favorecer .dietas mixtas (hierbas-arbustos) para evitar excesos o deficiencias pronunciados como sucede respecto de niveles de proteína, energía y digestibilidad, así. como de las concentraciones de sal (NaCl) y de la relación Ca/P (Padilla, 1986; Lailhacar, 1986).

Al igual que para otras características ya consideradas, muchas de las especies leñosas evidencian un comportamiento individual en relación con palatabilidad y valor nutritivo. De

Atri Dl ex SPP. I rnenQrmd1w Panlculatu I Bacchads mi c u l a t a ,

palatables como -sia incisaefol ia, CaesalDinia -Y

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hecho, al comparar una colección de distintos ecotipos de AtriDley -, se constató que no solamente podían esperarse grandes variaciones nutritivas entre las distintas poblaciones, sino también entre los individuos de una determinada población. En definitiva, el valor nutritivo del forraje arbustivo no s610 va a estar determinado por la especie, su procedencia, su genotipo o su estado fenológico, sino también, por las condiciones de clima y de suelo y por su estado de recuperación al ramoneo (Padilla, 1986 y Lailhacar; Padilla, 1987).

En lo que respecta a variabilidad ecotípica y genética en general, es interesante destacar variaciones relacionadas con el rendimiento de forraje y con la calidad nutritiva de éste entre individuos contrastados de una misma población o entre distintas procedencias. Ensayos realizados en la Estación Experimental Agronómica Las Cardas, con distintos ecotipos de Atripex repanda, no s610 evidenciaron diferencias genéticas en características morfológicas, como grado y tipo de ramificación, tamaño de hoja y otras características de la lámina foliar, sino también, en características adaptativas, como el grado de resistencia a ataques fungocos, mucho más desarrollados en las de procedencia, costera, donde estos patógenos son más frecuentes. Finalmente, estas diferencias ecotípicas son también capaces de expresarse a través de variables agronómicas, por ejemplo, rendimiento de fitomasa forrajera por planta, contenido de proteínas y digestibilidad in yitrq de la materia orgánica (Padilla, 1986; Lailhacar y Padilla, 1987).

Desde el punto de vista del equilibrio del ecosistema árido, por su fragil idad a cualquiera intervención antróp.ica, es importante favorecer una alta diversidad no sólo a nivel florístico sino también a nivel genético dentro de la población de una determinada especie.

Diversific=ibn de la ~roducci6n Dri-. Cualquier , opción tecnológica para hacer rentable la explotación de los terrenos de secano, junto con conservar los recursos naturales de la región de Coquimbo y del territorio de las comunidades agrícolas en especial, debe considerar la capacidad de uso de los suelos, el uso mQltiple de éstos, la eficiencia del uso del agua de lluvia y subterránea, las prdcticas de cultivo mejor adaptadas a la producción de especies, variedades y cultivares, la introducción, manejo y uso de especies arbóreas y arbustivas, tanto alimentarias, como forrajeras y energéticas, el sistema de pastoreo y manejo del ganado y, en forma muy especial, la cultura agroganadera y capacidad de adopción de tecnologías por parte de los comuneros y productores en general.

Los antecedentes sobre el manejo de los terrenos de secano de la región de Coquimbo, muestran que su agricultura y ganadería se basan en la explotación de unos pocos rubros, así como pone en evidencia la falta de integración de esos rubros.

Aun cuando ya existen proyectos de mejoramiento de las condiciones agroecológicas del medio, por ejemplo el programa de manejo de cuencas de CONAF, falta investigación que permita optimizar dicho mejoramiento como podría ser la bcisqueda de nuevas especies, variedades y cultivares. Los subproductos de estas

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especies podrían tener valor para mejorar la alimentación del ganado.

En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas se ha desarrollado estudios de introduccibn y adaptacibn de especies de valor forrajero y agrícola para el secano de la región de Coquimbo. Tal es el caso de la jojoba (Shmnskh chinensi '?i>, de la tuna (munti 'a spp.) y de numerosq~ especies productoras de forraje y de leña (Azócar u, 1987)

Simultáneamente se está investigando el uso eficiente del agua de escurrimiento como una manera de permitir una mayor

. diversidad de cultivos.

4.3.3. A nivel de la comunidad veqetal

DisDonibilidad 'de forra.ie. A través de un estudio comparativo en el que se evaluó la producción del estrato herbáceo de la pradera natural de la Estación Experimental Agronómica Las Cardas y de las comunidades agrícolas Higueritas Unidas y Yerba Loca, se constató una mayor riqueza florística en la última, dada su precipitación más favorable. Las especies presentes en el sur fueron 24 y solamente 10 a 15 en el norte. En los tres casos se determinó un umbral de precipitación bajo el cual el número de especies germinadas disminuye significativamente. También se detectó un efecto positivo de las lluvias de fines de otoñol,(mayo) sobre el porcentaje de germinación de las especies nativas.

En Yerba Loca se observ6, en condiciones de exclusión, la recuperación de las especies perennes, ,principalmente gramíneas (poaceas). Dichas especies son de menor valor nutritivo, pero tienen importancia durante la temporada de mayor disponibilidad de forraje por alargar el período de utilización de la pradera y presentar una cierta independencia respecto de la distribución de las precipitaciones.

, o ,

La eficiencia de utilizaci6n de las lluvias fue superior en Yerba Loca, por cuanto, además de registrarse una mayor pluviosidad, hay una diversidad florística mayor. Los rendimientos medidos en esta localidad variaron entre 5 y 7 Kg de MS/ha/mm lluvia caída. En los sitios del norte, en cambio, estos rendimientos fluctuaron entre 1 y 2 Kg/ha/mm lluvia caída. Según la localidad el estrato herbáceo produjo de 200 a 2.500 Kg de MS/ha en años lluviosos y de 20 a 200 Kg de MS/ha en años secos.

La producción de materia seca del estrato leñoso fue medida solamente en la Estación Experimental Agronómica Las Cardas, donde la especie dominante fue el incienso con una cobertura de 40 %. En las otras localidades esta especie es de .menor importancia, y, a menudo, está ausente. La producción de materia seca forrajera del estrato arbustivo fue de 500 a 1.000-Kgjha en aflos lluviosos y de cero, por tratarse de una caducifolia, a 200 Kg/ha en años secos.

ci6n leflosas - suelo - hierbas. Así como la 'diversidad 'genética es importante como una herramienta para aumentar el equi1 ibrio entre los elementos del ecosistema, en ecosistemas naturales frágiles es muy importante, favorecer la máxima diversidad de estructuras y funciones. Esta diversidad implica un mayor

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equilibrio ecol6gic0, ya que favorece el control biológico de plagas y enfermedades; crea nuevos nichos tanto para la flora como para la fauna asociadas; optimiza la -utilización de los recursos suelo, agua y espacio, del momento que distintas formas de vida reducen la competencia en el suelo y sobre éste.

Por otra parte, los elementos arbóreos y arbustivos permiten el reciclaje de nutrientes que de otra manera no estarían a disposición de las raíces más superficiales del estrato herbáceo. Desde el punto de vista de la disponibilidad del forraje y de su calidad, la diversidad juega un papel importante : a mayor número de estratos, mayor será la disponibilidad de materia seca útil, a la vez que a mayor nQmero de especies, el equilibrio dietético tenderá a mejorar como consecuencia de las diferencias fenológicas y tenores nutritivos específicos. Desde el punto de vista de la nutrición animal, es importante destacar, que tanto los riesgos de deficiencia nutritiva como de toxicidad (alcaloides, glucósidos, etc) son menores al favorecer la diversidad florística. La presencia de elementos arbóreos y arbustivos también tiene importancia en ganadería y protección de la vida silvestre, como resguardo frente al viento en invierno o sombreadero en la estación calurosa.

Un ejemplo lo proporciona el efecto que el espino (Acacia c m ) , la alcaparra * (mssia ensis) y el incienso (Flourensia S;hyrifera ) ejercen sobre la cobertura, composición botánica, diversidad floríctica y producción de fitomasa total y - específica del estrato herbáceo asociado a través del reciclaje de nutrientes en el suelo y el balance hídrico modificado por la proyección de sombra. Las tres especies leñosas indican. cambios favorables en el contenido de materia orgánica y de N disponible en el horizonte superficial del suelo, pero este efecto es mucho más espectacular en el espino. Mientras el espino origina una acidificación del suelo, el incienso y la alcaparra favorecen una tendencia contraria.

La presencia de las leñosas también induce cambios en las' variables del estrato herbáceo. En .lo que a fitomasa herbácea total se refiere, la figura 10 pone en evidencia el efecto estimulante que ejercen las dos especies leguminosas : el espino y la alcaparra. Cuando se considera individualmente la fitomasa de cada especie herbácea, existe un alto grado de especificidad en la respuesta, dependiendo del elemento leñoso (Lailhacar y Aylwin, 1988).

-Etpino ---- Alcapona ........ { A m x O b t m d o

0: I 3 2 1 o 1 i 3 i s - horte Distancia ai tronco im) sa

Figura 10. Rendimiento de materia seca herbácea total en funcibn de la especie leñosa, de la oriet~tación Y de la distancia al tronco de ésta (segr5n Lailhacar y Aylwin, 1988).

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En esta misma figura se observa que el efecto de las tres especies leñosas es más evidente al sur del tronco que al norte de éste, como consecuencia de la mayor acumulación de mantillo depositado por el viento norte dominante y del efecto de sombra proyectado hacia el sur.

Desde el punto de vista de la producción primaria, estas observaciones reflejan las ventajas de las praderas pluriestratificadas y sugieren la factibilidad de mejorarlas a través de la regularización de la densidad y, eventualmente, de la composición botánica del estrato leñoso medio y superior.

Dinámica de Doctcultivq. En tres comunidades agrícolas del sur de la región de Coquimbo - Yerba Loca, Carquindaño y El Almendro - se realizó un estudio para evaluar la dinámica postcultur 1 de la

Para establecer la antigüedad del cultivo, se compararon, sobre la base de encuestas, ‘cuatro situaciones con diferentes exposición y pendiente en función de sus sucesiones vegetacionales. En cada caso se analiz6 la ‘diversidad y composición botánica, así como la evolución de los tipos biológicos, de la fitomasa en pie y de algunas propiedades del suelo.

La dinámica postcultural de la vegetación se caracterizó por presentar un estado homogheo, en todas las sucesiones estudiadas, hasta los 15 años. En esta etapa predominan las especies teróf i tas, especialmente alf i leri 1 lo (Frodi um cicutari ‘um) Y la nanofanerófita mollaca ( m l e n b e c k ia hastulata).

Se confirmó la manifestación de los estados sucesionales post culturales esperados : dominio de terófitas, aparición de hemicriptófitas y de nanofanerófitas y, dominio de nanofanerófitas en los estados maduros. Solo a partir de 15 años la vegetación comenzó a responder a las características del medio y al tiempo de abandono del cultivo. A mayor pendiente la tasa sucesional es menor, salvo cuando se trata de exposición sur, donde se favorece una más rápida cicatrización de la intervención cultural lograda al cabo de 20 años.

pradera en condiciones de pastoreo continuo (Gozo, 1986) 19

Se comprobó que en los terrenos que fueron cultivados, la vegetación permanece en sucesiones primarias durante los primeros 50 años.

Utilización dal esnacio v de los rew’rsos Dor los calirinoa. El manejo tradicional de los caprinos en las comunidades agrícolas, los lleva a comportarse como animales silvestres. Estos utilizan el territorio seg6n sus necesidades sin responder a un propósito de producción. Para conocer la distribución del tiempo dedicado a las diferentes actividades en función de ciclos de pastoreo diario, determinar los factores que intervienen en 1.a selecci6n del alimento y conocer la importancia relativa de cada. uno de los sitios de ‘pastoreo en la utilización del espacio, se9..realiz6 un estudio con rebaños de caprinos y animales individuales en tres

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. localidades : Comunidades Agrícolas de Yerba Loca e Higueritas Unidas, en condiciones de pastoreo libre, y, Estación Experimental Agronómica ' Las Cardas, en condición de pastoreo controlado, continuo y diferido (Diaz; 1988).

La utilización heterogénea de los recursos pastorales, especialmente en el caso del pastoreo libre y extensivo de las comunidades agrícolas, sugiere la necesidad de implantar un manejo. di rigido.

En términos de costo de cosecha, medido a través del tiempo que el animal dedica a desplazarse y a las distancias recorridas, se concluyó que el pastoreo diferido es más eficiente que el continuo y, a su vez, este último más que el libre.

En la Estación Experimental Agronómica Las Cardas se observó que las cabras gestantes y lactantes dedicaban más tiempo en alimentarse que las secas. Esta diferencia fue más notoria en el caso del pastoreo diferido. En cuanto a la producción de leche, ésta fue de 323 g/cabra/día para el sistema,diferido versus 211 g/cabra/dfa, para el continuo, lo cual ratifica las virtudes del uso del primero. Tampoco se recomienda el sistema de pastoreo rotativo por interferir la regeneración de algunas especies anuales y la recuperación de algunas perennes (Azócar, 1987; Azócar et al, 1987a, 1987b, Dfaz, 1988; CEZA, 1988).

Este estudio confirmó que los seguimientos de rebafio sirven principalmente para definir el espacio pastoral y la importancia que cada especie vegetal posee para el consumo y la producción animal.

La selección de la dieta depende de un gran número de factores, que, jerárquicamente, van desde los niveles superiores de organización, localidad y comunidades vegetales, hasta el nivel I

de órgano de cada especie. Es fundamental conocer el estado fenológico de las plantas para definir la dieta, por cuanto de ella va a depender la proporción de los componentes consumidos (hojas, tallos verdes, flores y frutos) y las caracterfsticas nutritivas de los tejidos ingeridos.

Del mismo modo se constató, por una parte, que el estrato herbáceo anual es importante en la dieta del caprino, cualquiera sea su diponibilidad y estadio fenológico y, por otra, que siempre hubo ramoneo aun cuando su proporción dependiera de la cobertura consumible y del estado fenológico de la especie. Los caprinos consumieron, a través del afio casi todas las especies arbustivas presentes.

La relación existente entre el consumo realizado por el animal ' y la' disponibilidad de materia seca permiti6 establecer índices de

aceptabilidad para cada especie arbustiva. Estos indices se hicieron sobre +la base de seis clases de aceptabilidad. Entre las de mayor aceptación, cualquiera-fuera su disponibilidad, figuraron el 'rumpiato ( p r i s incieaefolia ) y la .varilla (Adesmie LnioroDhvlla). En otras especies, el fndice de aceptabilidad vari6 en función .inversa a la disponibilidad, como es el caso del incienso y del litre, y, finalmente, se encontraron especies que mantuvieron indices bajos o nulos, cualquiera fuesen sus disponibilidades (Azócar et al, 1987b; Díaz, 1988)'.

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La utilización de índices de aceptabilidad y los conocimientos acumulados sobre la forma de explotación del espacio por parte de los caprinos, permite evaluar con precisión los recursos pastoral es.

..

4.3. Investigaciones en producción secundaria

ión m r i n q

Las principales líneas de acción emprendidas por la Universidad de Chile, se han enmarcado en la búsqueda de sistemas de producción en los cuales se contemple la aplicación de tecnologías de bajo costo adaptadas al medio, tales como : sistemas eficientes de pastoreo y de manejo del ganado caprino; bhqueda de alternativas de alimentación con el propbsito de suplir *los períodos deficitarios; y, un mejoramiento en las técnicas de elaboración de quesos (Azócar et al 1984; Azócar et al 1987; CEZA, 1988).

Los antecedentes con que se cuenta actualmente, después de cuatro años de evaluación, permiten demostrar que un sistema de pastoreo diferido en el tiempo, genera una mayor producción de -leche y carne en relación con el sistema continuo que tradicionalmente utilizan -10s comuneros. La producción de leche fue de 19,2; 15,9 y 14,2. Kg/ha/lactancia para los sistemas diferido, rotativo y ~ continuo, respectivamente. Mientras en producción de carne, se obtuvieron rendimientos de 9,4; 7,2 y 9,0 Kg de peso vivo/ha/año para los respectivos sistemas.

Entre las acciones contempladas a futuro para lograr un mejoramiento integral de la producción caprina, se destacan:

Continuar el estudio del comportamiento caprino en pastoreo en las diversas formaciones vegetacionales de la zona árida, a fin de poder establecer sistemas pastorales para éstas (Azócar 8t al, 1987a). - Elevar el rendimiento de fitomasa de los terrenos de pastoreo, prolongando el -período de producción y mejorando la calidad a través de sistemas eficientes de pastoreo e introducción de especies vegetales adaptadas a las condiciones de aridez (Lailhacar, 1986; Azócar at al, 1987a).

Desarrollar o aplicar técnicas de conservación de forraje para las condiciones regionales (Azócar et al, 1987a).

Utilizar las aguas de escurrimiento superficial y subsuperficial, a través de sistemas simples de captación, para establecer . cultivos forrajeros de alto rendimiento (Azócar Bt al, 1987a).

Continuar los estudios tendientes a la búsqueda de nuevas fuentes de alimentación, provenientes de la agricultura de rlego y de secano (Azócar et al, 1987a).

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- Proseguir los estudios tendientes a mejorar las técnicas de elaboración de queso, tanto en 10 que se refiere a su calidad sanitaria como a la organoléptica propiamente tal (Azócar al, 1987a).

- Establecer un programa de mejoramiento genético,en la Estación Experimental Agronómica Las Cardas, que permita abastecer de reproductores de buena calidad a los productores caprinos. 13

Definir los canales de comercialización de los productos provenientes de la ganadería capriql como leche y sus derivados, carne, cuero, guano y pelo.

Establecer modelos alternativos de producción caprina para carne, leche, pelo o doble propósito, extrapolables a otros ecosistemas del secano mediterráneo árido de Chile, que consideren .calendarios de manejo sanitario y reproductivo para concentrar las pariciones.

La variabilidad de la producción de leche en las majadas se atribuye a factores tanto ambientales como hereditarios. En relación con los primeros, cabe mencionar los efectos año y mes de parición, edad de la cabra y número de ordeñas (Garcia et al., 1986b). El efecto año es el de mayor importancia e incluye todos aquellos factores que hacen variar la producción entre un año y otro, por ejemplo, diferencias en producción y calidad de forraje. y diferencias en manejo animal.

En relación con la herencia, se han observado, en la Estación Experimental Agronómica La5 Cardas, fuertes diferencias en producción entre las cabras clasificadas como buenas y aquellas de bajo valor genético. Estas diferencias, estimadas dentro del afio, han fluctuado entre 50 y 180 %. En un año de escasa disponibilidad de alimento, estos valores disminuyeron a 18 %, de modo que la diferencia entre las producciones de las cabras genéticamente buenas y las mal qt se redujo, constatándose una interacción genético-ambiental .

El fndice de constancia (repetibilidad), sin incluir años extremadamente malos, es alto. Esto indica que las cabras que fueron buenas en su primera lactancia continúan siéndolo en las siguientes.

Respecto del número de registros necesarios para medir la producción total, se obtuvo una alta precisión al controlarla durante 1 ; 2 6 3 dfas seguidos de cada mes (r = 0,93; 0,95 y 0,96) (García e t a l , 1986~).

Los antecedentes mencionados respecto de la producción de leche - alto valor del fndice de constancia, gran variabilidad fenotípica, marcadas diferencias entre las cabras de buena y mala producción y . valores de heredabilidad relativamente altos y mayores que en bovinos de leche - ’ indican que hay grandes posibilidades de aumentar el nivel genético, mediante selección y, por lo tanto, la producción de leche de los caprinos. Para que la selección origine un aumento de los niveles productivos en forma

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i.

relativamente rápida, debe basarse exclusivamente en la producción de leche. Si se incluyen otras característlcas ,como criterio de selección el mejoramiento en producción de' 'loche será' menos ,

eficiente. El peso corporal mejorará en forma paralela, pero a una tasa menor. Se descarta, en una primera etapa,, el. cruce con razas mejoradas, por su menor adaptación a la zona, lo c'ual ocasiona una '

alta mortalidad cuando las condiciones son adversas.

4.3.3. niversffic;a~i6n de la DrOdKC-

La producción secundaria de las actuales comunidades agrícolas, proviene principalmente de la explotación caprina y en menor proporción de la ovina, la cual, por mal manejo, ha intervenido en'la decertificación de la zona. En atención a que la fauna silvestre y la doméstica nativa, especialmente llamas (Lama al-) y alpacas (Lama nacos) están debidamente, adaptadas para sobrevivir y utilizar la diversidad vegetal del ecosistema, árido, podrian constituirse en una opción excluyente o complementaria- a la ganaderia tradicional.

Entre las especies silvestres de mayor interés ecológico y económico destaca la chinchilla (Chinchilla lanigera), roedor nativo de la región, que posee una de las pieles de mayor valor comercial. Sus escasas poblaciones silvestres están actualmente en peligro de extinción. Su caza irracional, la .destrucción permanente de la vegetación que constituye (su habitat, la competencia con el ganado doméstico y con especies silvestres que se han convertido en plagas, son los principales aspectos que han contribuido a diezmar su población.

Un estudio sobre ecologia y conservación- 'de la chinchilla mostró que vive en pequeños territorios, conformando' grupos familiares muy estables en el tiempo y en el espacio. Posee dos períodos de reproducción y una alta longevidad natural, próxima a los 5 años. La tasa de reemplazo de adultos por juveniles fue inferior a 1 , y se constató que una pobl ción local llegó a

Debido a que el ecosistema natural provee poco alimento, especialmente durante el período estival, época en que aumenta la población de otros roedores competitivos, es necesario incrementar la disponibilidad de alimentos mediante la fertilizacióh de las especies forrajeras para la chinchilla y la realización de trampeos selectivos de otros roedores, los cuales se les puede ubicar en sectores aledaños a sus poblaciones. Lo anterior permite una mayor producción de alimentos, junto con una disminución de la competencia que, en conj yytto, han incrementado hasta en 600 % la población de chinchillas

desaparecer después de ocho años de estudios 1%

Del estudio anterior se concluyó que :

- El tratamiento consistente en fertilización nitrogenada (40 g de urea/planta) indujo los mayores incrementos de f itomasa, especialmente en las poáceas. En Stiba Dlumosa las plantas tratadas lograron un incremento de 82% respecto de las del testigo; mientras en ~ s s e l l q chilensi 'a se logró un incremento de 1.389 %

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- Las especies arbustivas también respondieron positivamente a la aplicación de urea, registrándose un incremento de 17,9 %

incisaefol en 4 ßridqesia ia y de 30,4 % en msalpinia

- El fertilizante fosforado, (40 g de superfosfato triple/planta), produjo un incremento significativamente superior respecto del testigo, só10 en las especie C. anqulicaulic Y s. Dlumoca- El consumo de los roedores simpátricos tuvo también un mayor

efecto sobre estas Qltimas especies vegetales, mientras las chinchillas evidenciaron un efecto importante tanto en B.

Cabe destacar que el éxito obtenido al incrementar las poblaciones locales de chinchilla silvestre, mediante el manejo de su ecosistema natural, puede ser un incentivo para restablecer las poblaciones de camélidos domésticos que antaño habitaron la región. Estos carnélidos,- llamas (Lama m) y alpacas (Lama Dacos),- poseen gran rusticidad, no causan erosión, tienen un amplio espectro de alimentación y son capaces de apo ar carne libre de colesterol asi como fibra de excelente calidad

Otra posibilidad de producción secundaria consiste en la

liebre (.J -nsia) ,- los que compiten con el ganado doméstico y, además, se han convertido en plagas agrícolas y forestales. Ambas especies pueden ser capturadas a través de la caza deportiva y el uso de lazos, obteniendo de ellas pieles y carne.

I .

u1 icaul i s.

folig como en N. chilensig. I I

f-&

captura de los lagomorfos,- conejo (Qrvctolaqlbs cuniculus ) Y

4.4. Investigación económica y social

Los primeros , estudios e investigaciones para resolver los problemas del secano árido de Chile se abocaron a conocer y mejorar los niveles de producción primaria. Pero la complejidad de la problemática de las comunidades, sus interrelaciones, así como la diversidad de situaciones, han determinado la realización de investigaciones con enfoque multidisciplinarios e integradores que, sobre la base de concepciones holísticas, han permitido aplicar los> resultados de numerosas investigaciones científicas. Las investigaciones económicas, sociológicas y antropológicas relacionadas con el problema, no obstante su lenta evolución, han permitido señalar caminos para combatir con éxito los problemas social-es que afectan a los comuneros. En efecto, en 1983, con el inicio ,del' Programa. de Investigación y Desarrollo de Areas Silvestres en Zonas Aridas y Semiáridas de Chile, (CONAF/PNUD/FAO), la 'Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile realizó un proyecto destinado a establec<er, -en' una comunidad piloto, un modelo tecnológico de utilización y conservación de los recursos naturales deteriorados, considerando para el lo las necesidades básicas 1p la población (Caviedes at al, 1986b; Caviedes e Infante, 1987).

Desde 1987, tomando en cuenta los resultados científicos acumulados, se está aplicando una metodologia de cambio a nivel del sistema de producción de la Comunidad Agrícola de Yerba Loca.

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Para ello se ha utilizado el método "investigación-desarrollo", que permite observar el cambio de actitud de la población en relación a las modificaciones en la utilización de los recursos naturales para mejorar sus condiciones de atraso y marginalidad social.

5. INVESTIGACION - DESARROLLO A NIVEL DE COMUNIDADES AGRICOLAS 5.1. Funcionamiento del sistema de producción de una cornunidad

agrícola : Yerba Loca

En el capítulo anterior, sobre la caracterización y el funcionamiento de las comunidades agrícolas, se describen los rasgos más sobresalientes de este sistema de tenencia y de los comuneros. En el presente capítulo, en cambio, se considera al caso particular de la comunidad de Yerba Loca, la cual ha sido estudiada en detalle. En esta comunidad, las principales actividades, en relación al uso de la tierra y de la vegetación, son la agricultura, principalmente de secano, la ganadería extensiva de caprinos y , en menor grado, de ovinos, y la cosecha de arbustos y árboles con fines energéticos y de construcción (Cuadro 8) (BeJEdftti, 1986; Caviedes et al, 1986b; Caviedes e Infante, 1987)

Cuadro 8. Distribución del uso de la tierra en la Comunidad Agrícola Yerba Loca

Uso de la tierra Superficie

Cultivos de secano 156,3 80,7 15,4

Trigo Cebada Anis 4.2 Comi no 0,s Papas (patatas) 1 9 1

Porotos (frl jol) 0,8 Pradera de ballica (raigrás) 099 Barbecho 52,7

Cultivos de riego Chacarer ia Pradera natural Barbecho

Terrenos de pastoreo 3.670,6 Buen estado 80,4 Regular estado 932,3 Mal estado 2.557,8

Zonas periurbanas 11.7

Total 3.742,O

4,19 2,20 0,40 0,lO 0,Ol 0,03 0,02 0,02 1,41

0,lO 0,04 0,04 0,02

2,lO 24,90 68,40

95,40

0,30

99,99

Fuente : Caviedes et al, 1986b.

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El riego se practica en el goce singular en:

a) Las huertas situadas de preferencia en terrenos planos o de pendiente inferior a 5 %, cuya superficie media no supera 0,5 hectáreas por familia. Estas se utilizan para chacarería destinada al autoconsumo y,' en parte, para la producción de forra je ;

b) El "quincho", que representa el otro sector regado, consiste en una pequeña área cercada y situada próxima a la casa del comunero que se dedica a hortalizas para el autoconsumo, así como a especies ornamentales y frutales.

Tanto en el establecimiento como en el manejo de la huerta y del quincho se utilizan tecnologías rudimentarias.

El cultivo de los terrenos de secano, conocidos en la zona como "lluvias", por depender de la precipitación pluviométrica, se realiza, por lo general, en condiciones de excesiva pendiente y sin el empleo de técnicas de conservación de suelos. Esta práctica es en parte, la responsable del proceso de desertificación, el cual se ve estimulado y favorecido posteriormente por el sobrepastoreo caprino una vez que la "lluvia" es abandonada y pasa nuevamente a constituir parte del área de uso común. Los rendimientos son bajos : en trigo fluctúan entre cero y 18 qqm de grano/ha, además de una producción adicional de paja inferior a 6 ton/ha (Alvarez y Valdés, 1986).

El trigo es muy importante para la subsistencia del comunero, ya que le sirve de alimento en diversas formas. La cebada, en cambio, sólo se destina a la alimentación de los animales de trabajo. En cuanto a la producción media de los cultivos comerciales - comino y anís - se estima en 41 y 56 Kg/ha, respectivamente, y representa un ingreso importante para la fami 1 ia.

o de uso comunitariq

El 95 % de la superficie de la Comunidad Agricola Yerba Loca es de uso comunitario, y está constituido por :

a)- Terrenos de pastoreo de cabras y ovejas. Las cuales en general, se encuentran muy degradados y cuya productividad es, por consiguiente, muy baja (0,06 UA/ha/aAo).

b) Las siembras de AtriDley semibnccata y plantaciones de A. reDanda Y 8. nummular1 '4. Para paliar el período deficitario de la. pradera herbácea en otoño y principios de invierno, período en que se completa la gestación de cabras y ovejas; cubren una pequefia superficie. Junto con los beneficios directos aportados por estas siembras y plantaciones como recurso forrajero adicional, cabe destacar otros logros colaterales que éstas significaron para la comunidad de Yerba Loca. Es el caso de la aceptación de cercos comunitarios que, junto con

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promover la explotación de la pradera con rebaños colectivos, permiten someterla a un rezago inicial de establecimiento y, posteriormente a rezagos temporales. Estos rezagos y, muy particularmente el inicial que durara má8 de dos aflos, permitieron la recuperaci6n del estrato herbáceo, favoreciendo la regeneración de especies perennes más nobles. No obstante el aporte forrajero que presentan estas plantaciones, las superficies que afio a año se pueden esta-blecer son limitadas. De este modo, la trashumancia a la cordillera de Los Andes constituye otra alternativa para aquel los comuneros que pueden real i tar1 a.

. , c ) Cosecha de lefia. La extraccih de lefia para combustible también proviene del campo comunitario. A ' través de una encuesta realizada en la comunidad, con una superficie de 3.742 hectáreas (Cuadro 8), 32 familias y con un total de 144 habitantes (afio 1983), se constat6 que la extraccibn de leña, realizada a traves de cosechas diarias o cada dos días, significaba entre 10 y 30 K g , y se practicaba hasta 3 Km de distancia de la vivienda, lo cual, en promedio, significó 2 a 4 horas diarias dedicadas a esta faena. En ocasiones especiales, como las fiestas familiares o comunitarias, la leña debe extraerse en mayor cantidad y de lugares más distantes. En estos casos, las cargas transportadas a lomo de burro pesan alrededor de '100 Kg (Benedetti, 1986).

Las especies leflosas más utilizadas con este fin son, en orden de preferencia y/o de disponibilidad palh6en (- DicroDhYlfa), quebracho (-sia clmi&), alcaparra (G,

' ), quilo o mollaca (Muehlenbecki 'a hactulata), pega- M b a de viejo ( U a t o r i w salvia), chilca (Baccharis rnarqlnalfs ), romero (B. linearis ) y molle (SchinllS latifoli 'us)

El consumo diario de lefia por grupo familiar varió entre 13 Kg en verano y 18 Kg en invierno. Se estima que el consumo total de la comunidad se aproxima a 121 ton/afio, 10 cual significa una tasa de extracción media de 32 Kg/ha/aAo, tomando como base toda la comunidad, o de 53 Kg/ha/afio si se limita ésta al área cubierta con especies leñosas. Considerando que en la mayoría de los casos la extracción de la leña implica la destrucción de la planta, los recursos lefiosos se verían totalmente diezmados en los próximos 50 años, si se mantiene la tasa actual de extraccibn y las plantas no rebrotan ni se renueva la población vegetal.

Para abastecerse de postes, esta comunidad estableció, en la década de 1960, algunos pequefios bosques de eucaliptos (UcalvDtyS -) en los fondos de quebradas.

I

Producci6n animal

La dotaclón ganadera de Yerba Loca es muy fluctuante en el tiempo, I dependiendo principalmente de la precip4taclón. Por ejemplo, en 1982 se contabilizaron 2.042 caprinos, 186 ovinos, 15 caballares y 34 asnales, mientras 'que en 1986, después de un período de sequS3, esta se redujo a 340, 112, 10 y 2,3 unidades, respectivamente

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El problema principal de la producción caprina radica en la ausencia de pastores para dirigir al rebaño. Las cabras, una vez sueltas, eligen libremente dónde alimentarse.

Durante la lactancia (agosto a septiembre), las cabras amamantan a sus crías inmediatamente después de la ordeña matinal. En cuanto a la producción de ,leche, ésta es baja debido a la deficiente alimentación y selección del rebaño. En cabras de igual edad y en el período de máxima producción, los rendimientos diarios de leche varían entre 200 y 1.200 g/cabra/día. Estas cifras avalan la posibilidad de selección como una primera etapa para mejorar la calidad del ganado. i

La leche se destina principalmente a la producción de queso y, secundariamente, a la de carne a trqvés de la crianza de machos para la venta. Todas las hembras se conservan para reemplazo o crecimiento do la masa cuando los recursos forrajeros lo permiten.

La elaboración del queso se efectQa a nivelr individual y es tarea de la mujer. Aun cuando hay algunas variaciones en los procedimientos de elaboración empleados, todos son deficientes desde el punto de vista higiénico.

Durante el período de ordeña, cada familia normalmente cría un cerdo alimentandolo con- el suero proveniente de la producción de queso y restos de comida. Después de faenado y preparado, los productos son vendidos a los vecinos con el propósito de generar un ingreso adicional .

Hay familias que. cuentan, además, con algunas ovejas descendientes de las razas Hampshire Down y Suffolk Down, muy degeneradas a consecuencia ,de cruzamientos *consanguíneos consecutivos y escasa selección. La producción de lana varía entre 2 y 3,5 Kg por oveja adulta. En general, la lana es utilizada por los propios productores, a través de tejidos elaborados por las mujeres para la venta.

Cada familia posee también algunas gallinas, cuyo alimento proviene de la vegetacibn y microfauna local, complementado con trigo o maíz cosechado por el comunero.

Los equinos cónstituyen el principal medio de transporte, carga y tracci6n, para los cuales se destina la cebada en grano como alimento suplementario.

5.2. Modelo espacial teórico en función del sistema social

En las exposiciones anteriores se estableció que la problemática de I **las comunidades agrícolas se puede dividir artificialmente en dos grandes secciones. La primera es de. índole técnico y tiene: relación con los resultados de la investigación, algunos de los cuales se mencionan en el texto. Estos tienen por objetivo general la restauración o mejoramiento sostenido de la producción y el manejo eficiente de los recursos renovables del sector. La segunda, estrechamente ligada con la .aplicación de la primera, tiene relación con la organización social y productiva de 1 as comuni dades eigrícol as. En real i dad, 1 as dos son dependi entes

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entre sí. Las acciones técnicas dependen de la organización social; ésta, a su vez, depende del número de personas que integran dicha organización y de las técnicas involucradas y, por consiguiente, de la productividad de los sistemas ecológicos.

Dos aspectos básicos intervienen en la problemática expuesta : el primero se refiere a los niveles de percepción, tanto sociales como ecológicos y a las relaciones entre cada niv 1 , y el segundo, a los plazos de las actividades que se emprenden 23

Para garantizar la coherencia de las acciones a realizar en favor del desarrollo tanto ecológico como social, hay que tomar en cuenta estos dos aspectos. En atención a ello, encuentran su justificación las investigaciones de carácter básico expuestas anteriormente. Por ejemplo, los estudios sobre recursos vegetales y animales tendientes a reemplazar los elementos degradados o erradicados de los ecosistemas actuales son actividades necesarias a mediano o corto plazo para aumentar la producción. Por otro lado, es posible emprender acciones tecnológicas con los conocimientos actuales, sin necesidad de mayores investigaciones, pero se debe precisar el nivel de intervención, como : capacitación a nivel de individuo, mejoramiento de las viviendas y del huerto a nivel de familia, mejoramiento del balance hídrico en laderas o cuencas a nivel de grupos de familias,mejoramiento del sistema de producción a nivel de la comunidad y comercialización de la producción local a nivel de grupos de comunidades.

Los productores, usuarios de los terrenos de las comunidades agrícolas, deberían estar involucrados desde un principio en los programas de desarrollo, asociándolos desde las etapas previas de diagnóstico ,&sta las etapas de planificación de los planes de explotación

RLCURSûS EXOGENOS RCCVRSOS E1100GtNOS - r A

. Figura 11. Modelo espacial te6rico de mejoramiento del uso silviagropecuario de una comunidad agrícola de la regi6n de COQUimbO, Chile. (Adaptado de Long, O. (inedito), por Az6car P. y Lailhacar, SI.

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La Figura 1 1 muestra un modelo espacial teórico de explotación de, una comunidad agrícola tipo que engloba la problemática principal de la mayoría de éstas. Dicho esquema está destinado a identificar las técnicas que deben promoverse a fin de alcanzar una explotación productiva y rentable del espacio comunitario utilizando los recursos tradicionales del comunero. Este modelo contempla la reubicación óptima de los principales rubros de explotación en los terrenos comunitarios, que son básicamente :

a) los cultivos en terrenos debidamente habilitados, con inversiones que garanticen. una producción sostenida en el tiempo a través de la conservación de los recursos:

b) la explotación silvipastoral con la identificación de tres sectores de intervención : los terrenos (Pl), destinados a praderas de mayor producción para la lactancia, las cuales, por estar más favorecidas en cuanto a humedad invernal, permiten inversiones mayores así como un manejo y una explotación más intensivos; Los terrenos (P2), utilizados fuera del período productivo (mantención y gestación) que no requieren de inversiones previas y están constituídos por recursos pastorales leñosos y otros; y, los terrenos (P3), que generan todo tipo de complementación exógena a la alimentación del ganado en períodos de déficit, como ser trashumancia a veranadas o a sectores con rastrojo de cultivos en la zona de riego y compra de forraje y concentrados.

Dicha proyección teórica de los conocimientos. técnicos actuales es sólo una indicación general que sirve de guía y está sometida a las características de los recursos (relieve, exposición, suelo) y a la dinámica del sistema social, incluyendo los plazos necesarios para su aplicación.

La dinámica social depende, a su vez, de la determinación de los actores del desarrollo, pero también de las decisiones de tipo jur ídi co-pol í ti co-admi ni strati vo que tomen 1 as autori dades encargadas del sector.

El paso de un modelo de explotación arcaico, basado s610 en la cosecha y recolección de productos, a una explotación agrícola organizada, productiva y rentable, es un cambio que presenta muchas dificultades, principalmente desde el punto de vista social. Existen varias posibilidades que van desde el traspaso de la tierra de las comunidades agrícolas, mediante venta a empresas privadas, constituídas por uno o varios propietarios, hasta un modelo de tipo de explotación y producción comunitario. Un modelo consorvacionista de los recursos que considere un mejoramiento del sistema actual, a partir de las ideas propuestas, podría ser una solución intermedia para iniciar el proceso.

Dada la baja productividad natural, la aridez, la degradación del medio y la alta densidad poblacional relativa de los terrenos de secano de las comunidades agrícolas, cualquiera sea la solución a los problemas de pobreza de sus habitantes y de desertificación, ésta requiere del subsidio estatal en las primeras etapas.

Las acciones realizadas' en los terrenos de secano de las comunidades agricölas, según las 1 íneas generales mencionadas, son según Caviedes et al (1986b) :

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,Vivienda y huerto : mejoramiento del sistema de riego, obtención de agua de los techos, huerta orgánica, uso de cocinas de barro, uso de secadores solares;

Cultivos : obtención de agua de escurrimientò a través de terrazas y diques, rotación de c,ultivos, abastecimiento de semi 1 la;

Leña : establecimiento de viveros, plantaciones, 'mejoramiento del proceso de combustión, uso de energía solar y otros;

Producción caprina : terrenos excluídos, mejoramiento del sistema de pastoreo a través de apotreramiento y rezago, selección del ganado por control de peso y producción de 1 eche ;

Aspectos socioeconómicos como : capacitación y rescate de técnicas autóctonas para originar talleres artesanales que ocupen mano de obra y comercialización de los productos a través de cooperativas con acceso al crédito y al mercado.

.-

5.3. Acciones emprendidas para el desarrollo

. . La labor de la universidad es la docencia, la investigación y

la extensión. Pero el problema del desarrollo de las comunidades agrícolas va más allá de su responsabilidad, y requiere de una comprensión de la participación del comunero en la comunidad y de su acción en el entorno. Limitar la intervención científica a diagnósticos y a proposiciones de tecnologías gestadas en laboratorio o estaciones experimentales, imp1 ica correr el riesgo de no poder aplicar las medidas de mejoramiento que se pretende introducir. 25

I .

De ahí la necesidad de probar los. resultados logrados en . ,estaciones experimentales,, en situaciones sociales reales, con el >fin ,que ,la tecnología resulte, de .la, dinámica social, generada a par,tir. de la interacción de.' los. ' investigadores, técnicos ' y 'comuneros, 'en comunidades agrícolas.pilotos, representativas'de'un

. , . .

. ' : .~. . . ~ampj : , io sector. . . I . ..

'. t , , .

. El trabajo en"e1. seno .de estas comunidades permit,e:profundizar, ? 'los conocimientos' si, stema sobre el , funcionamiento,, del Socioecoló oducción , y , a través del diálogo. con {'los: ,

comuneros, Íe~);.~~~~autodiagn6stico indispensable,. 'para'' ,.la '

promoci 6n '"&.:desarrollo. El -criterio, antes ,señal,ado, se., : ha aplicado en las dos' comunidades piloto seleccionadas;.. pero,.con

isien _Yerba Loca que.en.<Higueritas Unidas. , . . ' .., . ' , ' '

, I r .. , ias' accionés prendidas'-'en-. dicha uh.idades . provienen' de" la,: refl'exi'ón,' 'en' con to 'o,?i ndiv'idua,l;j!y,, ay,'j ntervención ,'de..$ar,i as 'I e'nt'idades,.:,a, través ' . 'de'.; los: Proyectos. U N E s Co ';, .- CON AF p N U D 1 FAO y ' FONDECYT,' -Fde',-'institÚciones, 'guhernamentales"'ta1es como CONAF,' I,nstitutoI,de ,Desarro1 lo. Agropecuar,io (INDAP) ,- .y der, organismos no gubernamentales., como 'Juventudes'.'para .el esarro1,l o-"( JUNDEP,) ,, '

8 ..,I_ , ... . , . ! I * I . I ! ' ,: I . :,.6>; . / . .')' , < 1 . - : : 1 ! + < - I < i ! ,s.,<: ,<..,<, , '-,>-;, i,.>;, <( ,)-,;:;I,

Las actividades ejecutadas en las "dos 'comun'idades agrícolas mencionadas, responden a oportunidades de realización ligadas a

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. - 279 -

dos factores : la predisposición de los comuneros a aceptar cambios según el grado de emergencia del problema que se pretende atacar y, la factibilidad financiera y técnica de su mate ri al i zaci 6n.

Una solución teórica ideal sería abordar todos los aspectos de la problemática general, incluyendo los sociales, técnicos, jurídicos y políticos, n conjunto con los organismos o personas interesados en el tema.

El éxito de este enfoque es relativo y en la práctica no ha operado. La solución más realista parece ser la elaboración de un plan general como referencia para emprender acciones de' investigación y desarrollo del sector de comunidades agrícolas. Dicho plan debería incluir la participación de los organismos públicos y privados de las diversas áreas que se relacionan con el problema (agricultura, salud, educación, vivienda, transporte, obras públicas, energía y otras), y los comuneros. Formulado el plan, será posible que universidades y otras instituciones realicen actividades de investigación y desarrollo en forma independiente, pero con los objetivos y metas comunes del plan. Es fundamental, asimismo, disponer de recursos económicos y de la acción del Estado. * I *

2%

El plan en referencia debería considerar el enfoque propuesto en este estudio de caso, a fin de evitar el frecuente fracaso de los modelos descendentes de innovación en que el investigador crea, los profesionales y técnicos difunden y el productor aplica tecnologías desarrolladas en estaciones experimentales o laboratorios, sin habe-r participado en su génesis, las. que son frecuentemente rechazadas por ellos al ser ajenas a sus realidades concretas.

Las acciones emprendidas en las comunidades agrícolas piloto tienen por objeto demostrar las ventajas de la "investigación- desarrollo", al crear las condiciones para una comunicación fluída entre investigadores y comuneros.

En este sentido no basta considerar que en la génesis de la innovación haya participación y que los productores deben estar estrechamente comprometidos en su elaboración. También es necesario que los investigadores y técnicos conozcan las limitantes reales que enfrentan los productores; enfocar sus investigacjones y transferencias .tecnológicas hacia objetivos que satisfagan las necesidades reales de aquéllos. La investigación- desarrollo se define así como "la experimentación en un medio físico y .social real de 1 $7 posibilidades y condiciones de la evolución tecnica y social".

Evidentemente la investigación a nivel de estación experimental o ' laboratorio es fundamental en el contexto antes descrito, pero no debe tener como objetivo crear modelos artificiales; sino por el contrario, poner a disposición de los diferentes actores del desarrollo, metodologías y materiales científicos susceptibles de aportar soluciones a problemas específicos. De esta forma no se obstaculiza el flujo informativo, sino que se estimula y se orienta hacia el logro de las metas f i jadas.

- 4

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6. CONCLUSIONES

Este estudio de caso establece bases ecológicas para el desarrollo agropastoral de la zona mediterránea árida de la región de Coquimbo, Chile, con énfasis en el sector de .las comunidades agrícolas campesinas. Se fundamenta en :

- el diagnóstico fitoecológico de la región;

- el estudio de alternativas de incremento de la producción - primaria y secundaria del secano tendiente a lograr niveles

sostenidos, desarrollado en la estación experimental; y ,

- el estudio del funcionamiento de comunidades agrícolas pi loto y de sus expectativas de desarrollo fundamentadas en los diagnósticos y resultados experimentales.

El análisis de las numerosas investigaciones agropastoralec realizadas en la zona por la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile, a partir de 1961, lleva a las siguientes conclusiones :

6.1. A nivel

La zona extrema

de regi6n

mediterránea árida chi lena se caracteriza por la variabilidad de las precipitaciones, exigiendo

investigaciones de mayor duración y con plazos adecuados. Por esta razón, es recomendable que los fondos de investigación destinados a estudios silviagropecuarios en zonas áridas consideren plazos mayores que los usuales.

La- definición de unidades homoclimáticas ha significado un aporte muy significativo para la planificación y sectorización de los cultivos, particularmente aquellos de riego altamente rentables. Sin embargo, este criterio no ha sido aplicado a las comunidades agrícolas.

El levantamiento cartográfico de la vegetación y el estudio fitoecológico, permiten caracterizar la variación latitudinal y longitudinal de sectores silviagropecuarios a través de la cartografía de ocupación de tierras. Constituye un' documento fundamental para la sectorización de un área con fines agropecuarios, ya sea productivos o de apoyo a la investigación.

Los terrenos de secano de la regi6n de Coquimbo presentan un acelerado proceso de desertificacibn que es particularmente serio en el sector de comunidades agrícolas.

La principal opción económica que ofrece la vegetación natural de la vasta superficie de secano de la zona mediterránea árida de Chile, consiste en su transformación en carne, leche, cuero, lana, pelo y pieles a través de la ganadería, principalmente caprina y ovina y, en menor grado, de la vida silvestre. Sin embargo, dada la escasa precipitación de la

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zona, es necesario suplementar las explotaciones de ganado menor con productos y subproductos de la agricultura de secano y de riego, sustentada en el aprovechamiento del agua pluvial de escurrimiento.

6.2. A nivel de estación experimental

- La mayor parte de los resultados expuestos en este trabajo están orientados a resolver el problema de las comunidades agrícolas de la región. Sin embargo, cabe destacar que una gran proporción de esta información es también Citi1 para la mediana y gran empresa silviagropecuaria de secano.

- La transferencia de las investigaciones realizadas a nivel de estación experimental requiere de una etapa de experimentación en cada situacibn edáfica, climática y de manejo.

- La investigación desarrollada enfatiza los beneficios que la diversidad de especies y de estratificación significan para el equilibrio ecológico, producción sostenida y calidad de la pradera árida. Por ejemplo, el estrato arbustivo ejerce un efecto regulador de a disponibilidad de forraje para el ganado no solamente en las estaciones secas (verano y otoño), sino también en años de sequía en los cuales el aporte del estrato herbáceo es deficiente o nulo.

- El estrato herbáceo residente, dominado por anuales de corta vida, solamente satisface las exigencias nutricionales del ganado durante los períodos de lactancia y engorda. Sin embargo, los estudios realizados con caprinos señalan que el estrato herbáceo es de gran importancia en la dieta de aquéllos, cualquiera sea la disponibilidad y período de crecimiento.

- Las investigaciones sobre introducción, adaptación y selección de arbustos forrajeros, real izadas principalmente por este grupo de trabajo, han sido la base para el establecimiento de 36.000 hectáreas de arbustos del género AtriDlex en la regi6n de Coquimbo, establecidas a través del D.L. 701 administrado por la Corporación Nacional Forestal (CONAF).

- Las metodologías desarroll adas permi ten conocer la disponibi 1 idad de forraje arbustivo a través de parámetros alométricos sin causar deterioro de las plantas.

- ' El manejo de los recursos pastorales .debe considerar el pastoreo diferido en el tiempo para favorecer la recuperación uniforme de la vegetación y, consecuentemente, aumentar la producción animal.

- La metodología de seguimiento de rebaños caprinos sirve principalmente para definir el espacio pastoral y el interés que cada especie vegetal presenta para el consumo y la producción animal a través del espacio y del tiempo. ' La asignación de índices de aceptabilidad permite evaluar en forma precisa los recursos pastorales y seleccionar las .especies forrajeras susceptibles de manejo y de mejoramiento.

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De los parámetros estudiados a favor de la producción de leche de cabra, el control periódico de ésta resulta ser 01 más eficaz.

Las propiedades organolépticas e higiénicas del queso de leche de cabra pueden mejorarse a través de tecnologías artesanales simples ya eval uadas.

La diversificación de la producción secundaria favorece el ,equilibrio ecolbgico y la rentabilidad de la explotación. Las principales alternativas de diversificación están representadas por la chinchilla y los camélidos nativos, tanto domésticos (llama y alpaca) como silvestres (guanaco y vicuña).

6.3. A nivel de la comunidad agrícola

La desertificaci6n es un proceso que afecta a la mayor parte de los terrenos de secano de la IV Región, especialmente representado en el sector de comunidades agrícolas campesinas. Revertirlo y mejorar el nivel de vida de los comuneros, requiere de un plan general como referencia para emprender acciones de investigación y desarrollo del sector. Dicho plan debe contemplar la participación de los organismos pbblicos y privados de las diversas áreas que se relacionan con el problema. Una vez formulado este plan, será posible que universidades y otras instituciones participen en la investigación y desarrollo en forma independiente, pero con objetivos comunes. Es fundamental contar con la acción subsidiaria del Estado así como de otros recursos financieros

La problemática de las comunidades agrícolas se puede dividir en dos grandes grupos dependientes entre sí. El primero es de índole técnico y se 'relaciona con los resultados de las investigaciones cuyo objetivo general es el mejoramiento sostenido de la producción y el manejo eficiente. de los recursos renovables. El segundo, estrechamente ligado con el primero, se relaciona con la organización social y productiva de las comunidades agrícolas. Las acciones técnicas dependen de la organización social y, esta bltima, de las personas que la integran y de las técnicas involucradas en la utilización de los recursos.

La experiencia acumulada a través 'de los estudios realizados en las comunidades agrícolas, confirma que el método "investigación-desarrol lo" permite crear un diálogo estrecho y fluído entre investigadores y comuneros. Este método favorece la participación de los comuneros, técnicos e investigadores, en la génesis de -cada innovación, a fin de cumplir objetivos que satisfagan las necesidades reales de los primeros.

El funcionamiento actual del sistema de producción silviagropecuario de las comunidades agrícolas es deficiente, y se basa en dos tipos de estructuras de explotación de la tierra, individual y comunitaria, los que operan en,+forma

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simultánea. Esta organizacibn y estructura dificultan la conservacibn de los recursos, afectando la rentabilidad de la explotación. Es necesario definir nuevas estructuras de funcionamiento que permitan, de acuerdo con el medio, mejorar el nivel tecnológico y productivo propuesto en este estudio de caso.

- La dispersión geográfica de las viviendas de los comuneros límita el acceso de éstos a los servicios pdblicos; sin embargo, cualquier intento de redistribuci6n del espacio, debe tener presente la eficiencia productiva del mismo, propuesta en el modelo espacial teórico.

- Las metodologías desarrolladas son el fruto de un enfoque integrador de los factores productivos, sociales y económicos.

- Finalmente, el análisis de los resultados muestra que, junto con lograr un manejo más eficiente de los recursos, es indispensable mejorar la comercialización de los productos para permitir elevar la calidad de vida de los comuneros.

No obstante, existen varias limitantes que entraban el programa de desarrollo propuesto, entre otras aquellas derivadas de la organización social de las comunidades agricolas y la actitud individualista del comunero, las que podrian mejorarse a través de programas de educación y capacitación.

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Santibañes, Fernando. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inedita.

Faúndet, Luis. Universidad de Chile, Facultad do Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Lailhacar, Sergio. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Silva, Herman. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Silva, Herman. Universidad de Chi’le, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Azócar, Patricio. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Lailhacar, Sergio. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Lailhacar, Sergio; Riveros, Edmundo; García, P. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Osorio, Rodomiro. Universidad de La Serena, Facultad de Ciencias. Información inédita.

Silva, Herman. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

D’Herbes, Jean Marc, Centro de Estudios Fitosociol6gicos Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información i nédi ta.

D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios F~tosociológ~cos y Ecol6gicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información i néd i ta.

García, Ximena; García, Guillermo; Mondaca, Osmán. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Bruna, Gastón. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Informacibn inédita.

García, Ximena. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Informaci6n inédita.

Rodriguez, Jaime. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Rodriguez, Jaime. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

Rodriguez, Jaime. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

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l 9 Bruna, Gastón; Gálvez, Judith. Universidad de Chile, ‘Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información i nédi ta.

2o Gálvez, Judith. Universidad de Chile, Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales. Información inédita.

21 D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información i nédi ta.

22 D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios Fitosoc~ológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información inédita.

23 D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información i nédi ta.

24 Long, Gilbert; Etienne, Michel; D’Herbes, Jean Marc; Caviedes, Eugenio. Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información . i néd i ta.

D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios F~tosoc~ológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información inédita.

25

26 D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecológicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Información i nédi ta.

27 Long, Gilbert; D’Herbes, Jean Marc. Centro de Estudios Fitosociológicos y Ecol6gicos Louis Emberger (CEPE), Francia. Informacibn inédita.

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. SIGLAS UTILIZADAS

AGROVECO = Asociación de Ingenieros Agrónomos y Médicos Veterinarios de Atacama y Coquimbo.

ARCHIL1 = Assistance a al Recherche a Chili CEPE Centro de Estudios Fitoecológicos y Ecol6gicos (Francia).

CEZA = Centro de Estudios de Zonas Aridas (dependiente de la Facultad de Ciencias Agrarias y Forestales de la Universidad de Chile).

CNRS = Centro Nacional de Investigación Científica de Francia. CONAF COrporación Nacional Forestal.

CORFO = Corporación de Fomento de la Producción. CSIC = Consejo Superior de Investigaciones Científicas de España. FAO = Organización de las Naciona Unidas oara la Agricultura y la

FONDECYT Fondeo de Desarrollo Científico y Tecnológico (Chile).

INDAP = Insti tuto de Desarrol lo Agropecuario (Dependiente del

INE = Instituto Nacional de Estadísticas (Chile).

Alimentación.

Ministerio de Agricultura de Chile).

JUNDEP= Juventudes para el Desarrollo (Organismo no gubernamental)

OEA = Organización de los Estados Americanos PNUD = Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo.

PRIZAS = Programa de Investigación de Zonas Aridas y Semiáridas (Chi le).

SECAT = Servicio de Cooperación y Asistencia Técnica. SERPLAC = Secretaría Regional de Planificación y Coordinación

(Chi le).

UNESCO = Organización.de las Naciones Unidas para la Educación, la Ciencias y la Cultura.

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Bases ecológicas para el manejo de los recursos forrajeros en el Bolsón de M a p M

Carlos Montaña

Instituto de Ecologia México

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INDICE 1. ORIGEN Y OBJETIVOS GENERALES DEL PROYECTO 305

2. BASES CONCEPTUALES Y METODOLOGICAS DE LA ORGANIZACION DEL PROYECTO 305

3. RESULTADOS OBTENIDOS 307

3.1. Las bases de la producción forrajera : el medio fisico-biológico 307

3.2. Utilización de los recursos 313

3.3. Análisis de las proyecciones y limites de los resultados 316

BIBLIOGRAFIA 319

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1. ORIGEN Y OBJETIVOS GENERALES DEL PROYECTO

En este estudio de caso se discuten los resultados del Proyecto "Estudio Integrado de los Recursos Vegetación, Suelo y Agua en la Reserva de la Biosfera de Mapimf", que el Instituto de Ecologfa de México viene desarrollando desde 1981 con la colaboración de otras instituciones nacionales y extranjeras.

El proyecto se enmarca dentro del Programa Nacional de Desarrollo Cientif ico y Tecnológico (PRONDETYC) de México el cual considera, dentro de los Programas de Investigación y Desarrollo Tecnológico para atender Prioridades Nacionales, un conjunto de Investigaciones sobre Naturaleza y Sociedad Nacionales.

Los objetivos específicos del proyecto son, por una parte, la generación de conocimientos y, por otra, la formación de recursos humanos. Los primeros se refieren a la adquisición de información sobre el funcionamiento de los mecanismos que influyen en la producción primaria de un ecosistema semiárido (Bolsón de Mapimí, Estado de Durango). Dichos conocimientos constituyen la base indispensable para la implementación de formas de manejo racional de los recursos forrajeros de la zona.

2. BASES CONCEPTUALES Y METODOLOGICAS DE LA ORGANIZACION DEL PROYECTO

Tanto el crecimiento demográfico como las consecuencias del crecimiento económico de las Qltimas décadas plantean a México la necesidad de aumentar su producción pecuaria (CEPAL, 1975, De Alba, 1976). En efecto, tal necesidad está planteada no solamente por el aumento del nbmero de consumidores en el mercado interno y por las necesidades de exportación, sino también por el aumento de consumo "per capita" que se espera por la elasticidad positiva, con respecto al ingreso, que tiene la demanda de carne.

El aumento de la producción pecuaria debería realizarse, en una primera etapa por lo menos, a través del aumento de la productividad dentro de las áreas ecológicas tradicionalmente ganaderas (de las cuales el Norte Arido es una de las más importantes); evitando de esa manera la ampliación de las fronteras pecuarias hacia zonas cuya capacidad para soportar actividades ganaderas durante períodos prolongados no está demostrada. Tal es el caso del Trópico H6medo en el cual las actividades de desmonte puedan tener consecuencias negativas dificiles de prever a largo plazo (Farnworth y Golley, 1974).

Ahora bien, la necesidad de aumentar la producción pecuaria en el Norte Arido de México puede desemboscar en un incremento en la intensidad y escala de la presión sobre los recursos naturales renovables de la región si ello se hace sin una clara conciencia de la "responsabilidad evolucionaria" (Frankel, 1984), la cual se basa en nuestra capacidad para predecir y controlar el efecto de nuestras acciones sobre la continuidad de los procesos evolutivos.

En México las estrategias de conservación que tienden a salvaguardar el material genético y favorecer la continuidad de

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los procesos evolutivos condujeron a la creación de un sistema de Reservas de la Biosfera cuyas características y relación con otros sistemas de conservación en México han sido analizadas por Halffter et al (1982) y Halffter (1984a, 1984b). Dichas reservas pertenecen al Sistema de Reservas de la Biosfera coordinado por el Programa Hombre Biosfera de UNESCO (di Castri y Loope, 1977; di Castri y Robertson, 1982, UNESCO-UNEP. .1984, Batisse, 1986).

El concepto de Reserva de la Biosfera tiene considerable flexibilidad y permite a cada país participante moverse en un rango amplio de posibilidades de adaptación a sus características y necesidades. Para el caso particular de México la puesta en marcha de esta nueva estrategia de conservación se ha realizado con la convicción de que la actual destrucción de ecosistemas por los avances de actividades como la agricultura, la ganaderia, la tala y la agroindustria, responde en general a necesidades reales e impostergables en la producción de alimentos y otros productos básicos. Este conflicto entre desarrollo y conservación es particularmente notable en países en vías de desarrollo, donde una creciente demanda de productos y un alto crecimiento demográfico exigen del agro una produccibn cada vez más alta (Halffter, 1981).

La forma de encarar con realismo este conflicto debe asentarse sobre la premisa básica de que la mejor politica de conservación es aquella que propicia el uso adecuado y sostenido de los recursos, más que la conservación de áreas naturales intocadas e improductivas. TambiØn debe quedar en claro la necesidad de incorporar en este esquema la colaboracibn voluntaria de los pobladores locales, De esta forma, los propios campesinos se convierten en aliados en la conservación de los recursos, 108 cuales adquieren para ello una importancia y un valor productivo. En otras palabras, el problema est4 planteado en términos de lograr compatibi 1 izar los objetivos de la conservacibn de los recursos naturales renovables con un crecimiento econbmico - autosostenido generado a través de normas de manejo conservaci oni stas.

En el caso de la Reserva de la Biosfera de Mapimí las mQltiples actividades de investigación, conservación y formacibn de recursos humanos han sido estructuradas a través de varios proyectos, de los cuales el presente tiene los objetivos mencionados en la sección I. Tratándose de una zona en la cual la actividad productiva más importante es la ganadería extensiva de cría de bovinos, se planteó el objetivo de generar conocimientos que permitan hacer un uso racional de los recursos forrajeros. Por otra parte, al ser el Area de estudio una de las porciones de los desiertos norteamØricanos menos conocida desde el punto de vista científico (Marroquin, 1976; Morafka, 1977; Rzedowski, 1981; 'Brown,- 1982; Mac Mahon y Wagner, 1985), un esfuerzo considerable de inventario se consideró# necesario teniendo en ,cuenta su condición de reserva de la Biosfera. Este tipo de inventarios ha sido subrayado como objetivo prioritario para la red internacional de Reservas de la Biosfera en el Plan de Acción para las mismas (UNESCO, 1984).. -

El consecuente esfuerzo interdiscipl inario fue articulado con el fin de obtener informacibn sobre el funcionamiento del sistema fís~co-biol6gico que condiciona la producción forrajera, e informacibn sobre las unidades de produccibn del Area.

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Una breve resefía del desarrollo del mismo muestra otra de las características de las Reservas de la Biosfera, esto es', el énfasis en la cooperación internacional para la investigación científica. En efecto, la acción catalitadora del Programa Hombre y Biosfera de la UNESCO y el apoyo decidido del Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología (CONACYT) de México favoreció el establecimiento de un sistema de relaciones entre instituciones de distintos países que permite optimizar la utilización de los recursos destinados a la investigación.

Una primera etapa de relevamiento expeditivo realizado por investigadores del Instituto de Ecología con el apoyo de la Oficina Regional para América Latina y el Caribe de la UNESCO, permitió identificar las lineas de investigación prioritarias. Para el desarrollo de las mismas se integró posteriormente un equipo interdisciplinario cuyo nQcleo está formado por investigadores del Instituto de Ecologia y del Instituto Francés de Investigación Cientif ica para el Desarrollo en Cooperación (ORSTOM) y cuya sede es el Centro Regional Norte Arido que el Instituto de Ecología posee en la ciudad de Gómez Palacio (Estado de Durango). De alguna u otra manera han colaborado en el desarrollo del proyecto las siguientes instituciones : Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología de México; Instituto Francés de Investigación Científica para el Desarrollo en Cooperación (ORSTOM); Programa Hombre y Biosfera de la UNESCO; División de Ciencias Ecológicas de la UNESCO; Oficina Regional de Ciencia y Tecnología para América Latina y el Caribe de la UNESCO; International Soil Reference and Information Center (Wageningen, Países Bajos); Institute of Aerial Survey and Earth Sciences (ITC, Enschede, Países Bajos); Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques L. Emberger (CNRS/CEPE, Montpellier, Francia); Fundación Ford; Convenio de Cooperación Científica entre el Consejo Nacional de Investigación Científica (CNRS) de Francia y el CONACYT de México; Programa Regional para el Desarrollo Científico y Tecnológlco de la Organización de los Estados Americanos.

3. RESULTADOS OBTENIDOS

3.1. Las bases de la producción forrajera : el medio físico- bi 01 6gi CO

Una buena parte de la informacibn generada sobre el funciona- miento del medio físico-biológico ha sido sintetizada en una publicación reciente (Montaña, 1988a). Esto incluye cartografía de geología, geomorfología, suelos y vegetación a escala 1:100.000, análisis climáticos, descripción de suelos a 10 largo de una toposecuencia representativa, lista de especies vascularec y anAl isis de las relaciones vegetación-ambiente. En otras pub1 icaciones se han tratado con más detal le las características de los suelos (Breimer, 1985; Breimer et al, 1986), la dinámica de algunas formaciones vegetales de interés. forrajero y suelos asociados (Cornet et al, 1987 y 1988; Delhoume, Montafla y Cornet, 1987), dinamica de la descomposición de material vegetal muerto (Montaña et al, 1988a), eficiencia en la utilización del agua y producción de biomasa de las principales gramíneas forrajeras

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(Montafía et al, 1988b), uti 1 i zación de ' imágenes de sat61 i tes para tipificar comunidades forrajeras (Cornet et al, 19881, balance hídrico de suelos en formaciones forrajeras (Delhoume, 1988),condiciones de germinación de las principales gramíneas forrajeras (De Alba, 1983). Además una importante cantidad de información está en vías de publicaci6n. Ella incluye : datos sobre productividad de gramíneas forrajeras y balance hídrico de suelos recolectados entre 1982 y 1986, datos sobre dietas de bovinos determinada a través del análisis de cutículas en fecas, datos sobre la variación estaciona1 en 01 valor nutritivo de las principales gramíneas forrajeras, fenología de las principales especies, etc.

El área de estudio está ubicada a 26' de lat. Norte y 103' de long, Oeste dentro del Bolsón de Mapimf, el cual forma parte de la Regi6n fisiográfica conocida como Mesa Central del Norte de México. Las altitudes varían entre 1.100 y 1.650 msnm. La vegetación corresponde al matorral desértico micrófilo según el mapa de tipos de vegetación de México presentado por Flores-Mata et al (1971) y al matorral xerófilo según Rzedowski (1981).

La región pertenece al distrito Chihuahuense de la Provincia Xerófila Mexicana (Dominio Caribe de la Región Neotropical) según el esquema biogeográfico para América Latina de Cabrera y Willink (1973). Otros autores, como Udvardy (1975) y Brown (1982), la consideran incluída en la región Neártica discutida por Rzedowski (1981). Según el esquema de divisiones florísticas de México de Rzedowski (1981) la región pertenece a la Provincia Altiplanicie (Regi6n Xerofítica Mexicana del Reino Neotropical).

Montafía y Breimer (1988) reconocieron y cartograf iaron (a escala 1:250.000) siete unidades de paisaje sobre un área de 172.000 ha. Las unidades Playa Sur y Playa Norte (que ocupan respectivamente el 18 y el 6 % de la superficie total), están constituídas basicamente por un relieve plano formado por la acumulación de sedimentos aluviales y lacustres. Los suelos son de texturas finas y presentan grados variables de salinidad. En la playa norte, dunas de yesos fósiles rodean por el este y sudeste una laguna salada. La vegetación está constituída por pastizales que presentan una cobertura variable de arbustos o por matorrales abiertos.

La unidad Bajadas y Cerros de origen Igneo y Sedimentario (que ocupa el 37 % del área) comprende un conjunto de sierras,'cerros altos, lomadas y sus respectivas bajadas. La vegetación de sierras y bajadas superiores consiste de matorrales, a veces con abundancia de especies suculentas. En las bajadas inferiores (cuya pendiente normalmente no supera el 1 %), la vegetación se presenta concentrada en manchones densos de gramíneas y arbustos rodeados por matorrales muy abiertos.

Tanto la Zona de Transición Eólica-Fluvial (9 % del área), como la Zona de Dunas (13 % del área) formam parte de una extensa planicie asentada sobre afloramientos de arenisca. El paisaje de la Zona de Transición presenta vestigios de la acción fluvial que domina hacia el sur y de la eólica que domina hacia el norte. El elemento dominante es la bajada arenosa que puede ser dividida en bajadas arenosas cubiertas con arcos de vegetación y bajadas arenosas de deflación en su mayor parte desprovistas de vegetación y cubiertas con un pavimento de erosión medianamente desarrollado.

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La Zona de Dunas está constituída por extensos campos de dunas asentadas sobre una planicie arenosa. La vegetación típica de las dunas es un matorral abierto, mientras que las depresiones interdunas generalmente sustentan comunidades arbustivas que suelen presentar un estrato de gramíneas.

La unidad Bajadas y Sierras de Origen Calcáreo (17 % del área) está constitufda por las serranfas que se encuentran al este de la zona estudiada y sus correspondientes bajadas. Las bajadas superiores poseen comunidades arbustivas. Las bajadas inferiores presentan mosaicos de manchones densos de vegetación arbustiva rodeados por matorral abierto.

La unidad Mesa de Basalto ( 1 % del área) corresponde a una colada basáltica del Pleistoceno superior originada en volcanes situados al este del área cartografiada. Su vegetación está dominada por suculentas y leñosas.

Según Cornet (1987) el clima puede ser definido como tropical árido, continental, de altitud media, con régimen de lluvias estivales e inviernos frescos. La región está sometida a dos regfmenes dominantes : un régimen de vientos del oeste ligado a las altas presiones subtropicales durante octubre a mayo y un régimen de aire tropical ligado a los alisios provenientes del Golfo de México durante el período cálido y más húmedo. Fenómenos atmosféricos secundarios, como las depresiones cicl6nicas tropicales, son también una fuente importante de precipitaciones.

El análisis realizado por Cornet (1987) de los datos climáticos de la estación Ceballos (situada a 20 km del. área de estudios) para el período 1956-1983 muestra que la temperatura media anual es de 20,8' C con una variación estacional de 16,2' C y una amplitud media diaria de 20' C. La media de las mfnimas de enero es de 3,9' C y la media de las máximas de junio es de 36,l' C.

Las lluvias se concentran en verano (de junio a septiembre cae el 71 % del total anual). La media de las precipitaciones es de 264 mm (mínima 80,8 mm, máxima 512,5 mm). Los chubascos son de carácter torrencial, de fuerte intensidad pero en general de corta duración y muy localizados espacialmente, correspondiendo por lo tanto a precipitaciones diarias bajas (el 62 % de las precipitaciones diarias son inferiores a 5 mm).

La curva de distribución de probabilidades de lluvias muestra la existencia de dos períodos de precipitaciones : el principal en verano y uno secundario, de mucho menor importancia, en invierno.

La evaporación media anual (tanque clase A internacional) es

Breimer (1988) divide el área en cuatro zonas geológicas

de 2.504 mm.

generales:

1. una zona. de cal izas hacia el este donde dominan rocas cal izas cretácitas, caliza-lutitas y caliza-conglomerados.

2. una zona septentrional donde extensos campos de dunas dominan una planicie de areniscas del Cretácico superior o Terciario inferior.

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. I..

3. una zona que comprende las porciones central'y occidental del área donde conglomerados y varias rocas volcánicas del Terciario constituyen elevaciones aisladas sobre una planicie de limolitas, cubierta de aluviones recientes.

4. una zona que se extiende de norte a sur a través de la parte occidental del área que corresponde a un "graben" tectbnico rellenado con sedimentos Pleistocénicos y recientes. 1 ..

Los principales grupos de suelos reconocidos por' Breimer (1988) son cuatro:

1. suelos desarrollados sobre roca consolidada,. superficiales, pedregosos o rocosos, principalmente representados por Regosoles calcáreos.

2. suelos desarrollados sobre dep6sitos coluviales, profundos, pardos claros, pedregosos a gravosos, limo-arenosos a arcillosos dominados por Regosoles calcáreos y Xerosoles háplicos.

3. suelos desarrollados sobre depósitos aluviales, que consideran tres subgrupos :

- suelos de bajadas, o de glacis, (principalmente Yermosoles y Xerosoles ldvicos), gravosos, limosos, no salinos ni sódicos en las partes altas y, en las parte bajas, no gravosos, limosos a arcillosos, salinos y s6dicos a cierta profundidad; en la zona septentrional de areniscas estos suelos son arenosos, pardo rojizos, salinos y s6dicos.

- suelos de áreas periódicamente inundadas (vegas), arcillosos, salinos y sódicos (con excepción de las partes más altas); en áreas muy localizadas presentan arcillas expansivas (Vertisoles salinos).

- suelos de zonas bajas inundadas con menor periodicidad que los anteriores (playas), ligera o fuertemente salinos y s6dicos, de textura arcillosa y con horizontes de yeso secundario (Yermosoles ldvicos y gípsicos y Solonchaks).

4. suelos desarrollados sobre depósitos eblicos :

- dunas de arena cuarzosa (Reg'osoles) y áreas planas intermedanosas con suelos no salinos ni s6dicos, pardo rojizos, limo-arcillo-arenosos (Yermosoles cálcicos y háplicos).

- suelos de arena yesifera con capa de r yeso secundario (Yermosoles gípsicos).

Las geoformas reconocidas por Breimer (1985) son las siguientes. Para cada una de ellas se da, entre paréntesis, la pendiente (P) y la intensidad de relieve (IR : máxima diferencia de altura en un km2) : Sierras y Cerros Altos (P>30 %; IR>100 m), Lomas Altas (8 %<P<30 %; IR<lOO m), Lomas Bajas (P<8 %; IR<30 m), Mesa de Basalto (P<8 %; IR<30 m), Laderas y Lomas Elongadas de Piedemonte (2 %<P<8 %;(localmente P<16 %), IR<20 m), Bajadas (P<3

. !

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%; IR<5 m), Playas (P<1 %; IR<3 m), Vegas (P<3 %; IR<5 m), Dunas (P<10 %; IR<10 m), Areas Planas y Depresiones Interdunas (P<1 %; IR<5 m).De acuerdo a la cartografía de la vegetación realizada por Montaña (1988b1, aproximadamente la mitad del área cartografiada está ocupada por formaciones dominadas por herbáceas y leñosas bajas (20%) y por otras de leñosas altas y leñosas bajas .(25%). Agregando las formaciones dominadas por herbáceas, leñosas altas y leñosas bajas (17%), por leñosas bajas exclusivamente (10%) y por herbáceas y leñosas altas (5%) se cubre más del 80% del área estudiada.

Las carasterísticas topográficas de las cuencas endorreicas que ocupan el área, y su consecuente influencia en la redistribución del agua, condicionan la presencia de extensas formaciones donde las herbáceas, representadas especialmente por gramineas perennes, desempeñan el rol de bioformas codominantes junto con nano y microfaner6fitas principalmente. En efecto, las formaciones donde las herbáceas participan de alg6n modo como dominantes ocupan el 52% de la superficie, distribuídas: a) a lo largo de vías de avenamiento, compartiendo la dominancia con leñosas altas, o con leñosas altas y bajas; b) ocupando la mayor parte de las geoformas playas y de las geoformas vegas no incluídas en el punto anterior, compartiendo la dominancia con lefíosas bajas; c) ocupando la mayoría de las bajadas ubicadas fuera de la zona de influencia de las sierras calcáreas, compartiendo la dominancia con leñosas bajas, con leñosas altas, o con leñosas y suculentas. Salvo pocas excepciones, las gramíneas perennes dominantes en estas formaciones son Hilaria aiutice o -airoides.

La dominancia de bioformas suculentas, por su parte, está restringida a algunas bajadas, a mesas de basalto o a los relieves más pronunciados.

La combinación de dominancia de nano y microfanerófitas ocupa principalmente las bajadas y piedemontes de las sierras calcáreas e importantes superficies de las zonas de dunas.

Una característica importante de la vegetación del área es la presencia de mosaicos que presentan patrones horizontales de distribución con alternancia de manchones de vegetación densa y espacios casi desnudos. Esta vegetación se denomina "comprimida" por oposición a vegetación "difusa", Monod (1954). Dichos mosaicos, no incluyen a la vegetación comprimida que se encuentra a lo largo de vías de escurrimiento, sino a la que se presenta en la geoforma bajada cuando el escurrimiento no es encauzado. Su presencia está condicionada a un proceso de redistribución del agua de lluvias muy particular (Cornet, Delhoume y Montaña, 19881, y ocupan- en total un 32 % de la superficie cartografiada. Estas formaciones son de gran importancia forrajera y su estructura y composición vegetal varían de acuerdo a las unidades de paisaje que se -describen más adelante. En los mosaicos que se presentan en la zona de Bajadas y Sierras de Origen Igneo y Sedimentario el elementa de ve etación densa es siempre dominado por Hilaria mutica y .ProsopYs glandulosa. Por el contrario, sobre la base de las diferencias en el elemento de vegetación menos densa se divide en dos tipos : en el primero, que ocupa el 13 % del área cartografiada,'tal elemento es dominado s610 por .leñosas bajas; en el segundo tipo, que ocupa 8610 el 2 % del área, es dominado por lefíosas bajas y suculentas platicaules.

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Los mosaicos de vegetación comprimida que se presentan en la zona de Bajadas y Sierras de Origen Calcáreo ocupan el 6 % del área total, pero carecen de interés forrajero por la relativa escasez de gramineas. En la zona de Dunas este patrón se presenta en los espacios interdunas ocupando el 5 % del área total, mientras en la zona de Transición Eólico-Fluvial ocupa el 7 %. En ambos casos representan un recurso forrajero importante.

Las especies dominantes más frecuentes en el área

parvifolm, A t r i o m =, Acacia nrecrii Y W n t ia m&;rera. De ellas 1.

a es la más repartida en el paisaje, faltando solamente en los bajos inundables y apareciendo, con frecuencias menores a las esperadas, en playas y sierras altas. Las otras dos dominantes que ocupan grandes superfici es , Prosor, is alandulosa e Hilaria mtica, por el contrario, aparecen con frecuencias mayores a las esperadas sólo en vegas, playas y bajadas. Fouauier iacDlendens aparece como dominante en las geomorfas de relieve más marcado. El resto de las dominantes registran una distribución respecto a las geoformas más restringidas. Las geoformas de relieve menos pronunciado (vegas, playas y bajadas) son las que presentan menor número de especies dominantes si se tienen en cuenta las superficies ocupadas por cada geoforma.

Los resultados de un estudio de las relaciones vegetación- ambiente (Montafia, 1988c), detectaron la existencia de dos gradientes ambientales que condicionan la organización de la vegetación. El primero contrasta los ambientes de fondos de cuencas endorreicas con los ambientes correspondientes a las porciones superiores de las mismas. Una síntesis de ese gradiente puede observarse a través de la ordenación de las geomorfas a 10 largo del mismo, las cuales se presentan en la siguiente progresión : sierras y cerros altos, lomas altas, laderas y lomas elongadas de piedemonte, mesa de basalto, lomas bajas, áreas pl anas y depresiones i nterdunas , dunas, bajadas, vegas y pl ayas. El segundo gradiente contrapone a la vegetación de la zona de dunas con el resto.

cartografiada son, en orden decreciente, pros- ' alandulosa, aQl+mE, Acacia Larrea, tridentata, Hilar1 'a mutica, Fouauieria Eb&mxda CBTnUB, Cordia

La ordenación indica que las comunidades no parecen formar conjuntos estructurados, predecibles y claramente diferenciados de especies, lo cual, s e g h Mac Mahon y Wagner (1985) parece tipificar en muchos casos a las comunidades de desierto. Sin embargo, la vegetación aparece ordenada en un gradiente de formaciones vegetales en respuesta al gradiente ambiental. En un extremo se ubican comunidades dominadas por gramíneas amacolladas

's). Los elementos leñosos están ausentes o tienen una importancia muy baja. En todo caso su presencia parece manifestarse 'y aumentar siguiendo un gradiente de disminución en la intensidad y frecuencia de inundaciones.

a . I I

perennes ( SDorobul u6 ai roi des Y s. sp1c1form1

Con un cambio de dominancia en el estrato herbáceo, consistente en la disminución de ambas especies de Sporobulw y aumento de Hilar ia mutica, y el aumento de importancia de las lefiosas, se pasa al gran complejo de vegetación que se presenta en la geoforma playa. En este complejo se verifica una variación casi continua, es decir sin límites netos de fisonomía o de composición f lorística entre comunidades caracterizadas por un estrato bajo de

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gramíneas y arbustos enanos (liilaria m u t i c a y AtriDlex =anthocar=), y otro estrato arbustivo. La presencia o ausencia de este estrato arbustivo permite diferenciar, por una parte, formaciones dominadas por gramíneas amacolladas perennes y arbustos enanos cuando se presenta solo el estrato bajo, y por otra parte, formaciones dominadas por gramineas perennes y nanofanerófitas cuando se presentan los dos estratos.

Posteriormente, se encuentran las comunidades que vegetan en las porciones inferiores y medias de las bajadas. Ellas pueden ser dominadas : a) por gramíneas perennes y nanofanerófitas con estructura horizontal y dispuestas en arcos de vegetación, b) por nanofaner6fitas, latifoliadas herbáceas y gramíneas anuales, o bien c) por nanofanerófitas exclusivamente.

Estas formaciones son reemplazadas en el gradiente a su vez, por otras dominadas ya sea por nanofanerófitas y suculentas platicaules, ubicadas principalmente en porciones superiores de bajadas, o bien por nanofaneróf itas y microfaneróf itas, usualmente ubicadas en laderas y lomas elongadas de piedemonte, lomas y algunas bajadas superiores.

Por último en el otro extremo del gradiente se encuentran las formaciones dominadas por nano y microfanerófitas asi como suculentas rosetófilas, ubicadas en las geoformas sierras y cerros altos, lomas altas y laderas y lomas elongadas de piedemonte.

3.2. Utilizaci6n de los recursos

La utilización de los recursos del área de estudio partir de la colonización española en aproximadamente la tipica para el norte árido de México esbozan Ezcurra (1987).

siguió a secuencia y Montaña

La región que ocupa actualmente 'la reserva evolucionó históricamente como satél ite de dos polos de desarrollo ubicados al suroeste y sur de la misma. Su función fue, básicamente, la de proporcionar animales de trabajo y carne para consumo humano.

El primer polo de desarrollo fue la actividad minera en los yacimientos de Mapimí, descubiertos alrededor de 1598.

El segundo fue la región agrícola de riego conocida como La Laguna, que comprende el fondo de las cuencas endorreicas de los ríos Nazas y Aguanaval, al noreste del estado de Durango y territorios adyacentes de Coahui la. Si bien los primeros poblados de La Laguna se fundaron a fines del siglo XVI, su importancia económica creció vertiginosamente a partir de mediados del siglo pasado con la construcción de las primeras obras de riego sobre el río Nazas.

Las actividades económicas que actualmente se desarrollan en el área de la reserva son la ganadería bovina extensiva de cría, agricultura de subsistencia, producción de cera de candelilla (54Rhorbia WtisvDhlllt~ca ) y extracción de sal. . . .

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Las actividades agrícolas son muy reducidas y se limitan principalmente a la producción do maíz y frijol en cultivos de "temporal I', para consumo local.

La recolección de candelilla para la extraccicln de cera es importante a nivel regional y su explotaci6n comenzó a principios de siglo. Actualmente el sistema de comercialización es controlado por un banco estatal y la mayor parte de la producción se exporta. Se la utiliza en una variada gama de industrias que incluye la producción de cosméticos, alimentos, lubricantes, papel, etc.

La actividad económica más importante es la producción de becerros para exportación con destino a los mercados de Estados Unidos de Norte América.

De acuerdo con Whyte y Burton (1981 1 , dentro de la reserva se , asientan 1 1 unidades de producción de las cuales 8 son ejidos y 3

son propiedades privadas. El ejido es una forma de tenencia de la tierra por medio de la cual el gobierno entrega tierras a grupos de campesinos para su explotación.

Dos de las propiedades privadas y uno de los ejidos fueron establecidos hacia aproximadamente 40 años. El resto de las unidades tiene entre 1 y 20 anos de antigüedad.

Las condiciones de manejo son rudimentarias, basta sefialar que solamente dos pequeñas propiedades poseen alambrado perimetral completo. Las disponibilidades de agua son muy variables. En un extremo se encuentran explotaciones de alrededor de 20.000 ha con 4 reservorios permanentes y 4 de temporadas. En el otro extremo se encuentra una ssgunda explotación de aproximadamente la misma superficie y s6l0 dos reservorios de agua temporeros. En este caso, durante la mayor parte del aAo el agua es provista en forma diaria mediante camiones desde una distancia de 15 km. Una adaptación importante de esta explotación consiste en poner el agua a disposición del ganado en los lugares donde hay forraje verde, en lugar de ponerla en un sitio fijo durante todo el año.

Cuando Whyte y Burton realizaron su relevantamiento, el nQmero de hectáreas por cabeza de bovino variaba entre 15 y 25 aproximadamente y la proporción entre toros y vientres variaba de 1:lO a 1:80.

No hay registros fidedignos de fertilidad, pero el índice de parición es en general bajo y oscila alrededor del 50 %. Los becerros son castrados en septiembre y se venden entre diciembre y marzo.

En el caso de los ejidos, no todos los animales son propiedad de los ejidatarioc, sino que algunos están bajo el sistema de "cuido". Es decir, el propietario del ganado 10 entrega al ejido para ser manejado en las tierras ejidalec y el nQmero de crías producidas se reparte en razón de 1:3 o raramente 1:2 (uno para el ejido de cada 2 o 3 nacidas).

SegQn Mo'rello y Camberos (1979), el ganadó presenta un mosaico genetico con predominio de raza Hereford. Las razas de Bos indicus más comunes son CebQ, Beefmaster, Santa Gertrudis y Pardo Suiza.

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Registros de las cargas de bovinos fueron realizadas por Whyte y Burton (1981) y por Barral (1988). Este último autor estimó entre 6.500 y 7.000 el número de cabezas presentes en 1986. Si bien el área considerada por Barral en 1986 es superior a la estudiada por Whyte y Burton en 1981 y, además, los métodos de estimación son distintos, se puede afirmar que en todas las unidades prospectadas por Whyte y Burton el ganado ha disminuido como consecuencia de prácticas de manejo más racionales, o se ha mantenido estable.

En cuanto al ganado caballar (350 cabezas en 19861, así como al ovino y al caprino (450 en conjunto en 19861, Barral estima que han aumentado levemente.

Barral (1989) reconoce como áreas de pastoreo al 58 % de las 172.000 ha. El resto es clasificado como áreas sin uso ganadero (38 % de area) debido a su escasa producción de forraje o a la ausencia de aguajes. Se trata fundamentalmente de áreas de dunas y de sierras calcáreas ubicadas al este de la zona estudiada. Además, el 3 % del área es considerado como subutilizado, es decir, se trata de zonas con buena produción forrajera y con disponibilidad de agua que no están sometidas a pastoreo por razones socioeconómicas.

Las áreas de pastoreo son divididas por Barral en:

- áreas de estación lluviosa y post-lluviosa. Ocupan el 22 % del área total y son utilizadas durante cinco meses al año, de principios de junio a fines de octubre. Durante esta época el ganado se beneficia de los pulsos de producción de forraje que responden a 'los de lluvia que se producen entre junio y septiembre incluidos (71 % del total anual de precipitaciones). Estas áreas están asentadas en geoformas vegas y playas y su vegetación está representada por pastizales dominados por Hilaria mutica y varias especies perennes de Sporobulus. TambiØn se encuentran presentes importantes forrajeras del género Atriplex. Por estación post- lluviosa se entiende a una temporada con precipitaciones escasas, básicamente el mes de octubre, pero durante la cual los abrevaderos temporeros de vegas aQn tienen agua y la vegetacibn herbácea permanece verde.

- áreas de estación seca, fría y templada. Ocupan el 29 % del área y son utilizadas durante cinco meses, desde principios de noviembre hasta fines de marzo. En esta época, el consumo de los animales comienza a reducir la disponibilidad de forraje producido en los pastizales de vegas y playas durante la estación de lluvias. Por otra parte, los i=inicos recursos en agua en :esta Øpoca son reservorios artificiales que se encuentran en zonas de colinas y por ende relativamente 'distantes. de vegas y playas. En consecuencia, durante esta Øpoca el ganado utiliza preferentemente las formaciones vegetales ubicadas en los sectores inferiores de las bajadas. Las comunidades forrajeras en este caso son las formaciones mixtas de herbáceas y lefiosas que se presentan en mosaicos de vegetación comprimida. Los dominantes son Hilaria mutica y Prosopis glandulosa. Por otra parte, en esta temporada, una parte del ganado consume la escasa producción aun en pie de gramíneas presentes en los terrenos más accidentados, como Bouteloua gracilis, Heteropogon contortus, Aristida spp., etc.

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Durante esta temporada, la distancia recorrida por el ganado desde los aguajes hasta las áreas de pastoreo puede alcanzar de 6 o 7 km.

- áreas de estación seca y cálida. Ocupa el 8 % del área y es utilizada durante dos meses, abril y mayo. Durante esta época, el ganado se concentra en bajadas superiores o faldeos de cerros y lomadas, consumiendo las especies suculentas que se presentan en esta geoformas. Los pastizales de vegas y playas y las formaciones de bajada inferior están agotadas y los únicos recursos disponibles consisten en especies del género Opuntia como O. rastrera y O. microdasys, fundamentalmente. Es común, durante esta época la práctica de chamuscado de las espinas de estas especies por medio de lanzallamas improvisados, a fin de disminuir los daños que las mismas pueden producir en los animales que las ingieren. Por otra parte el consumo de estas especies tiene la ventaja de disminuir ligeramente las necesidades biológicas de agua del ganado. Durante esta época, la mayor parte de los reservorios están agotados y se hace necesario acarrear agua en camiones desde pozos permanentes. Es evidentemente la época más crítica para el ganado, durante la cual los errores en la determinación de la carga animal se pagan con una correspondiente mortalidad y un elevado costo de operación como transporte de agua, suplementos de forrajes, entre otros.

La comparación de las cargas actuales con aquellas mencionadas por la Comisión Técnica Consultiva para la Determinación de los Coeficientes de Asostadero (COTECOCA. 1978, 1979a, 1979b), muestra que han esta

las cargas de- las áreas de estación seca (fría y cálida) variado en el tiempo. Las cargas de las áreas de pastoreo ción lluviosa son algo superiores a las recomendadas por

citada Comisión, pero no parecen representar ningún riesgo degradación.

3.3. Análisis de las proyecciones y límites de los resultados

El enfoaue imDlementado demostró ser adecuado Y ~ermitió

no de la de

un - . avance muy significativo en la comprensión del funcionamiento del sistema. En este sentido cabe mencionar que los resultados obtenidos se valorizarán 'aún más con la continuación de la investigación sobre aspectos dinámicos como es el efecto en la vegetación de la redistribución del agua de lluvia en "sheet flow", eficiencia en la utilización del agua por distintas forrajeras, colonización de áreas desnudas, biología de las poblaciones de las principales forrajeras, ajuste del conocimiento sobre las secuencias estacionales de utilización del forraje para evaluar su variabilidad en función de los cambios climáticos, continuación de los estudios en marcha sobre productividad primaria de las principales forrajeras, determinación de la fertilidad de los diferentes hatos, etc.

Este último tema es de gran importancia porque permite elevar la producción de becerros en el corto plazo, reduciendo simultáneamente las cargas animales. Un ejemplo claro lo proporciona una de las unidades de producción que en el año 1981 trabajaba con tasas de parición del 50 % y con cargas

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relativamente elevadas. Un simple control de fertilidad, estricto sobre toros y poco riguroso sobre vacas, permitió elevar el índice de parición al 75 % y, consecuentemente, disminuir la carga animal manteniendo la misma produccián de becerros.

En general, el control de fertilidad y cargas parecen ser los parámetros más importantes a monitorear en el futuro con el fin de mantener el presente equi 1 i brio.

Quizás otro punto relevante sea continuar promoviendo el abandono de la modalidad de tenencia de ganado "a cuido". Sobre este tema, ya se ha avanzado bastante en la unidad de producción donde el problema era más grave. Obviamente el problema no es simple por que implica la obtención de recursos crediticios para la compra del ganado. De todas manera, el cambio tiene evidentes ventajas económicas para el ejido y, además, permite un mejor control sobre la calidad del hato.

Un tema sobre el cual se ha trabajado más con fines didácticos que con el fin de aumentar la producción es el caso de introducción de especies forrajeras. Por tratarse de una Reserva de la Biosfera y teniendo en cuenta los adecuados niveles de producción actuales, la introducción de nuevas especies ha sido tratada con mucha precaución en el proyecto. Un solo experimento fue relizado en esta línea, respondiendo a una solicitud de los productores locales (De Alba y Montaña, inédito). Los objetivos que se plantearon fueron los siguientes : por un lado evaluar la factibilidad de la introducción de un nopal sin espinas (muntia ficus jndica) y por otro, evaluar las posibilidades de repoblación artificial de un nopal nativo (QDuntia mtrera). A pesar de que el conocimiento te6rico previo permitia prever que los herbivoros adaptados a consumir nopales autóctonos harian muy dificil la instalacih de -ti 'a ficus indica, la experiencia se 11ev6 a cabo teniendo en cuenta los efectos que los resultados podrían tener en la percepción de los productores locales sobre el funcionamiento del sistema. Es muy importante señalar que esta experiencia fue diseñada a solicitud de los productores locales y que todo el proceso de implementación y evaluación de los logros se reali26 con su participación.

Los resultados mostraron que la implantación de ppunti 'a LIGLU indica sólo es viable en condiciones de clausura contra ganado, roedores y lagomorfos, lo cual demandaria una inversión considerable. Por el contrario, en el caso de Oountia rastrera la probabilidad de éxito fue mayor y las inversiones mucho menores.

Además del valor de estos resultados en sí mismos, los que condujeren a un plan gubernamental de reimplantación de -tia rastrera en la zona, se destaca el valor de experiencia didáctica que tuvo la interacción de investigadores con los productores de la zona. Efectivamente, a través de este plan, fue posible introducir en los productores conceptos muy claros de ecologia aplicados al manejo de los recursos. Esto es, que en un sistema natural donde la "coevolución entre productores primarios y herbívoros ha conducido a una condición de equi1 i brio, cualquiera introducción de un nuevo forraje conduce generalmente a un desequilibrio. Este desequilibrio depende, básicamente, de la existencia de herbívoros que se adapten a su consumo. En el caso de ausencia de los mismos, se producirB.una invasión o en el caso contrario, la implantación deberá ser hecha a costa de un

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importante subsidio de energía, que en el caso de la ganadería extensiva de cría es económicamente impracticable. Lo cual nos

" * conduce nuevamente a concluir que, en el corto plazo por 10 menos, los avances en este campo se realizarán con toda probabilidad más bien como consecuencia de un buen manejo del germoplasrna local que de la modificación del ecosistema natural. Conclusión ésta que, asumida por los productores, adquiere singular relevancia para la política de conservación de la Reserva de la Biosfera.'

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La reserva de la biosfera de Mapimi como base para la investigación y ) desarrollo experimental en el norte árido de México

Gustavo Aguirre María Eugenia Maury

Instituto de Ecologia México

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INIZICE RESUMEN

1 . INTRODUCCION

327

327 , ... ,

328 I , .

I . ' _ I

2.

3 . ANALISIS DE LAS LINEAS Y ,ORIENTACION DE .LA: INVESTIGACION . . , ,

ORIGEN Y OBJETIVOS DEL PROYECTO

EN LA, RESERVA DE MAPIMI . I

. I ,.

329 .13.1. Orientaciones de Investigación, 329

. I ' , ,

, .

, , ,3.2. Líneas de .Investigación 331

BIBLIOGRAFIA ' DE APOYO 335

. . I , .. . I

4. ' PERSPECT'IVAS , . . " 332 , .

CUADRO : '< , '.

1: ,',Organismos 'e instituciones involucradas en programas de

I I . .I . I

: . _

- '

cooperación'con la Reserva de Mapimi. ,333

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RESUMEN

La operación de la reserva de la biosfera de Mapimí, en el Desierto Chihuahuense, ha dado lugar al diseño de un esquema de conservación aplicable a las condiciones de países no i nductri al i zadoa. Los trabajos real i zados en, esta reserva han involucrado tres enfoques básicos : inventarios de recursos, conservación de especies en peligro e investigación aplicada al desarrollo regional, conprendiendo líneas de investigación tales como estructura y funcionamiento de las comunidades de vertebrados e invertabrados, geomorfología y geología, producción forrajera y relaciones agua-suelo-erosión-vegetaci6n.

Desde su establecimiento en 1975, el programa general de la reserva se ha visto beneficiado por la intograclón práctica de las comunidades locales y una amplia colaboración científica internacional. Se espera que este programa se vea enriquecido a partir de dos hechos recientes : 1 ) la inclusión-de la reserva en el sistema de proyectos piloto de MAB y 2) el haber sido seleccionada para desarrollar un modelo. comparativo de la evaluación del impacto social de ,la cooperación local en programas de conservación y desarrollo.

i. INTRODUCCION

Dada la gran variedad de parámetros naturales y la d.iversidad soclo-cultural e histórica que presentan las zonas áridas, existe un consenso en cuanto a la dificultad para elaborar modelos generales de desarrollo. Puede decirse que este marco determina los intereses y esfuerzos que un país dado dedique al desarrollo de sus zonas áridas en términos de tradicón, población y economía. La desertificación en México comparte las características de este fenómeno en otras regiones del mundo. Aun cuando es cierto.que las limitantes climáticas en términos de variabilidad e impredictibilidad son factores primarios en este proceso, la perturbación del medio por prácticas humanas es igualmente importante. De los dos principales desiertos de México : el Sonorense y el Chihuahuense, el segundo es mayor extensión y soporta usos más intensivos y extensivos con efectos de degradación y disminución de la productividad biológica.

La investigación científica en las zonas áridas de México y, en particular del Desierto Chihuahuense , fue iniciada alrededor de 1940, al ser creada las. primeras entidades federales dedicadas al estudio de estos ecosistemas. Desde entonces otras 15 organizaciones han entrado en operación cubriendo un espectro razonablemente amplio de la ciencia y de la tecnología de las zonas áridas (CONACYT 1983, UNEP 1986). Sin embargo, la reserva de Mapimí es la unica área protegida en la porción mexicana del Desierto Chihuahuense que opera bajo los 1 ineamientos del Programa Hombre y Biosfera de UNESCO.

Esta reserva fue establecida por el Instituto de Ecología en 1975 e incorporada posteriormente a la red mundial de reservas de biosfera en 1977. Esta área fue seleccionada como representativa de este desierto. Al igual que cualquier otra zona árida, el

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Desierto Chihuahuense comprende una variedad de condiciones climáticas y ecológicas, no obstante está caracterizado por una elevada homogeneidad interna (Morafka, 1977a y 1977b).

La reserva de Mapimí está ubicada dentro de un área fisiográficamente característica del Desierto Chihuahuense conocida como Bolsón de Mapimí, en la porción nortefia del Altiplano Mexicano y queda situada entre los paralelos 26’20’ y 26’52’ de lat. Norte y los meridianos 103’58’ y 103’32’de long. Oeste. El Bolsón de Mapimí se caracteriza por ser una cuenca endorreica que. presenta pequeñas sierras y abanicos aluviales con montañas aisladas y amplias playas interconectadas. La altitud oscila entre los 1.100 y 1.350 msnm. La temperatura promedio mensual varía de 1 1 ’ C en enero-febrero a un máximo de 28‘ en julio-agosto. La precipitación media mensual es de 230 mm con una marcada irregularidad entre distintos aFios.

La vegetación está constituida por una gran cantidad de endemismos y de especies arbustivas micrófilas que le dan la fisonomía de matorral, dominando los matorrales rosetófilos (magueyal : Asavg ijsoerrima), crasicaule (nopalera : QDunti ‘ a SPP), y micrófilo inerme (gobernadora : Jarrea Sridentata ). Grandes extensiones están ocupadas por pastizales de sabaneta (liilaria I

mutical - 2. ORIGEN Y OBJETIVOS DEL PROYECTO

En Mapimí se desarrollan diversas actividades económicas entre las que destaca la ganadería de bovinos como la de mayor importancia para la subsistencia de propietarios y ejidatarios. El Instituto de Ecologia no se contrapone a estas actividades, sino que trata de racional izarlas mediante una interacción entre investigadores y poblaciones locales. Los trabajos desarrollados en Mapimí han seguido, en gran medida, los enfoques MAB. En particular, se ha dado especial énfasis a un esquema de investigación que considere la propuesta de alternativas que incidan en la optimización de los sistemas tradicionales de manejo del ambiente teniendo como objetivos los siguientes :

- Conservar los recursos naturales y el acervo genético de una zona representativa del Desierto Chihuahuense.

- Establecer y consolidar un sistema de monitoreo de parámetros bióticos y abióticos de un zona semi-árida, integrando un grupo de profesionales y técnicos capacitados.

- Evaluar la periodicidad de patrones y tendencias de fluctuación de variables concernientes a los usos productivos de una zona semi árida.

. - Proponer medidas de utilización racional de ecosistemas semi- .áridos al nivel regional en el corto plazo, y al nivel nacional en el largo plazo. En 1988 la reserva de Mapimí fue propuesta para formar parte

de los proyectos piloto del programa MAB, involucrando los siguientes enfoques:

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- Conservación de zonas naturales y del material genético que contienen.

- Efecto de las actividades humanas y de los métodos utilización del suelo sobre las .tierras de pastoreo praderas de zonas áridas.

- Consecuencia de las actividades humanas sobre la dinámica los ecosistemas de zonas áridas y semiáridas, con énfasis los efectos del riego.

De acuerdo con estos lineamientos, las orientaciones investigación comprendidas son:

de en

de en

de

i ) El funcionamiento del ecosistema bajo di.ferentes intensidades de impacto humano, teniendo como meta evaluar los efectos sobre el ambiente de las dos modalidades actuales del manejo ganadero: manejo sin cerco y con cerco.

ii)La gestión y recuperación de recursos que han experimentado el impacto humano, teniendo como meta determinar los efectos de la ganadería en la utilización de especies forrajeras, principal mente gramíneas y leguminosas, para incorporar esta información en propuesta de modelos alternativos de manejo ganadero.

1 Esta propuesta de inclusión en proyectos piloto retoma parte de los objetivos centrales del programa Mapimf, con énfasis en la integración de sistemas de monitoreo a largo plazo de parámetros bióticos y abióticos junto con la evaluación de tendencias ,de cambio de las prácticas humanas.

3. ANALISIS DE LAS LINEAS Y ORIENTACION DE LA INVESTIGACION EN LA RESERVA DE MAPIMI

La investigación que se realiza en Mapimí, planificada en un principio para obtener un conocimiento biológico básico de un área insuficientemente estudiada, evolucionó en un tiempo relativamente corto hacia un esquema viable de contribución para el diseño de políticas de compatibilidad del uso de los recursos naturales con su conservación. Se presentan aqui las orientaciones de la investigación y los principales resultados de acuerdo con las líneas en operación.

3.1. Orientaciones de Investigaci6n

rio de Recursa

Sobre la base de una clasificación sintética que incluye formaciones de paisaje, suelo y vegetación, ha sido posible identificar una zonacibn ecológica y expresarla cartográficamente.

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Esta información ha sido utilizada en dos aspectos principales : 1 ) el diseño de los estudios de ecología animal y vegetal desarrollados en la reserva, y 2) como base para análisis prospectivos y comparativos en un futuro de cambios del ecosistema entre áreas con manejo y sin manejo.

A la fecha se cuenta con un inventario muy avanzado de unidades edáficas, formaciones de vegetación, plantas vasculares (Montaña, 1988a) y fauna de vertebrados (Barbault y Halffter, 1981). Se encuentra en proceso el inventario de fauna de invertebrados.

nservación de EsDecies en Delisro

Dentro del ámbito de los estudios sobre vertebrados que se realizan en Mapimi se han dedicado esfuerzos a la conservación y protección de dos especies, una en peligro y otra amenazada : una especie de tortuga endémica de la subprovincia de Mapimí (Sensu Morafka, 1977a), y el venado bura, especie cinegética sobreexplotada.

Uno de los programas iniciales en la reserva fue el de conservación Y recuperación de la tortuga (mm. flavomarainatua). El área en la que se localiza esta reserva coincide con uno de los fragmentos del área de distribución de esta especie, cuya disminución poblacional ha sido un proceso gradual influido por cambios climáticos y por el incremento en su uti 1 ización como recurso al imentario por parte de los pobladores locales. La depredación humana se ha detenido en la reserva después de un largo proceso de concientización. El enfoque de la investigación ha consistido en elaborar y ejecutar medidas de protección basadas en la ecologia de la reproducción y la reintroducción de individuos recuperados en la propia reserva (Aguirre et al, 1984; Morafka y McCoy, 1988; Adest et al, en prensa). Al respecto, se han 1 levado a cabo actividades -paralelas en un área periférica a la reserva con apoyo del Fondo Mundial para la Vida Silvestre (WWF).

Los estudios -del venado bura han sido orientados a conocer . aspectos de su biología tales como distribución en la reserva, dieta y posible competencia con el ganado y con los herbívoros nativos (Guth, 1987). La colaboracibn local también ha sido decisiva para disminuir de manera importante la cacería indiscriminada.

. . rollo R e s i o m

De manera global, la participación de los pobladores en Mapimf a canalizado la puesta en marcha de tres aspectos muy relacionados con el desarrollo regional : la evaluación del uso de agostaderos, el diagnóstico socio-económico y la elaboración de un modelo de la cooperación local en programs de conservación.

Estos enfoques, sustentados por estudios ecológicos previos sobre la productividad y dinámica del ecosistema en sus aspectos florístico y faunfstico, han sido activados junto con los avances

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de las diversas investigaciones. La viabilidad de su continuación a largo plazo se espera que contribuya a reforzar el Programa de Reservas de Biosfera del MAB.

3.2. Líneas de Investigación

Fstructura Y funcionnmiento de lar; cowni&gjes de vertebra- .

Este análisis ha permitido identificar factores sobre estructura y dinámica, así como variaciones estacionales de las poblaciones, principalmente en especies de pequeflos mamíferos, algunos mamíferos grandes, reptiles y aves. Además, ha hecho posible considerar aspectos de su funcionamiento, expresados en la uti 1 ización diferencial de un hábi tat espacial y estructuralmente heterogheo y relacionado con las fluctuaciones en la disponibilidad de los recursos como resultado de un sistema altamente variable e impredecible (Barbault y Halffter, 1981; Millán y Aragón, 1987; Morales y Serrano, 1987). Los enfoques del estudio han considerado la composición específica, densidad, riqueza y diversidad de especies, así como las relaciones de-nicho con los parámetros tiempo, hábitat y alimento.

Ce han realizado análisis de las relaciones biogeográficas de algunos grupos de insectos. Otro enfoque importante ha sido el de distribución ecológica, formas de vida y ecologfa trófica de grupos dominantes de artrópodos epfgeos, incluyendo especies de importancia agrostológica (Rivera, 1986 y 1989).

morfoloaía Y Geoloaía

Una serie de levantamientos geomorfológicos han servido de base para identificar unidades ambientales o de paisaje en la reserva (Breimer, 1985). Esta información, junto con la relativa a suelos y vegetación, ha sido utilizada para desarrollar una clasificación multi-atributos del área basada en diferentes combinaciones de estas características. Se ha completado igualmente un estudio sobre la estratigrafía y caracteres estructurales de la reserva (Bartolino, 1988).

Los estudios , sobre . forraje han estado basado en la identificación de patrones de distribución temporal y espacial de estos recursos, así como 'la exploración de alternativas para la revegetación a partir de especies nativas sobrepastoreadas que actualmente sobreviven en condiciones *de restricción. Tres diferentes enfoques en el estudio de recursos forrajeros han sido seguidos en la elaboración de principios de manejo con

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implicaciones directas para la actividad ganadera : 1 ) determinación de la evolución de la biomasa aérea de gramineas (Montaña et al, 1988) 2) ecofisiología y autoecología de las principales especies (De Alba, 1983) y 3) sindromes de germinación en relación con factibilidad de repoblación (De Alba y Cox, 1988).

La práctica actual de utilizaci6n extensiva de los pastizales áridos implica altos riesgos de degradación ambiental. Con base en este hecho se puso en operación en la reserva de Mapimi un programa multidisciplinario orientado hacia el estudio de la variabilidad en la productividad de formaciones vegetales con potencial forrajero en relación con caracterfsticas hidricas y edáf icas (Cornet et al, 1983, Delhourne et al, 1983). La meta de este programa es el reconocimiento de modalidades alternas y complementarias de explotaci6n de un ecosistema árido en relación con las principales prácticas. La primera fase de este programa permitió reunir información sobre los siguientes aspectos : censos y mapeo de vegetación (Montaña, 1988a), mapeo de suelos y fisiografía (Breimert, 1985 y 1988), unidades de ambiente y relaciones planta-suelo (Montaña y Breimer, 1988; Montaña, 1988b), caracterización climática y variabilidad interanual (Cornet, 1988) y distribución edáfica a 10 largo de una toposecuencia representativa (Delhoume, 1988).

La segunda fase del programa, actualmente en marcha, incluye esencialmente enfoques experimentales en mayor medida que la primera fase de enfoque más bien descriptivo, y comprende el estudio de patrones de precipitación, escurrimiento y erosión, simulación de lluvias, dinámica y disponibilidad de agua superficial, y umbral de degradación de agostaderos en relación con el manejo de cargas animales. En esta fase también incluye el estudio de la demograffa de especies de importancia lefiosa forrajera ( P r o s u ' ) y su relación con fenómenos sucesionales.

La meta altima de este programa es la síntesis y modelado con el objeto de extrapolar al nivel regional la cuantificación de variables y procesos detectados localmente.

4. PERSPECTIVAS

El papel de la cooperación de las poblaciones locales y su importancia en el desarrollo de la reserva de Mapimi ha sido enfatitado en varias ocasiones (Halffter, 1981; 'Halffter, 1984 y Halffter, 1988; Aguirre y Maur!, 1988). Esta experiencia ha permitido definir un concepto de reserva de biosfera conocido modalidad mexicana (Halffter, 1984).

Las poblaciones locales han influido no solamente en los trabajos de investigación, sino que también han contribuído a identificar problemas al proporcionar lineamientos basados en sus

, propias percepciones del ambiente. El término "población local" no está restringido hicamente a los habitantes agrupados en asentamientoc de baja densidad poblacional ' (ejidos) ubicados

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' dentro de los terrenos de la reserva; también incluyen asentamientos periféricos a la reserva, que pueden llegar a tener un impacto sobre los programas de conservación y las actividades de investigación (Halffter, 1988). De igual manera, esta interacción incluye asociaciones estatales, así como centros de educación superior y de investigación regionales. De hecho, uno de los principales intereses del programa de la reserva ha sido contribuir a la capacitación de recursos humanos, integrándolos a las diferentes acciones, las cuales involucran programas de cooperación con organismos nacionales e internacionales (cuadro 1).

Cuadro 1. Organismos e instituciones involucradas en programas de cooperaci6n con la Reserva de Mapimí.

Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología (CONACYT). Apoya a estudios específicos y es el enlace para concertar convenios binacionales.

Secretaría de Programación y Presupuesto (SPP). Es la cabeza del sector y proporciona presupuesto mayoritario para salarios de los investigadores mexicanos y gastos de operación.

al es

Las siguientes instituciones colaboran a través de convenios

Comunidad Económica Europea Instituto Francés de Investigación Científica para el Desarrollo en Cooperación (ORSTOM) Consejo Nacional de la Investigación Cientff ica de Francia (CNRC) Universidad Estatal de California Universidad de California OEA Academia de Ciencias de la URSS Centro Regional de Investigaciones Científicas y Tecnológicas de Argentina (en trámite) Instituto Argentino de Investigaciones en Zonas Aridas (en trámite 1 Fondo Mundial de la Vida Silvestre (WWF) Reservas de la Biosfera Big Bend (Texas) y Jornada (Nuevo México), EE.UU. de N.A.

las investigaciones integradas a la reserva :

implementación de metodologías para el análisis del contexto social ha sido también de interés primordial en el caso de Mapimí. Se ha experimentado con diversos enfoques de estudio, entre los que se incluyen un diagnóstico inicial de las principales actividades económicas, enfatizando alternativas de uso de la tierra para la cría de bovinos (Morello y Camberos, 1979), asi como estudios de percepción (Whyte y Burton, 1981; Montaña, 1984). El análisis socioeconómico que se realiza en la actualidad está orientado hacia las perspectivas de la antropología de los recursos naturales (Burton et al, 1986). A través de este enfoque se intenta discernir el proceso de adopción de pol íticas de conservación por poblaciones locales, desarrollando un modelo que no solamente eval6a y compara el impacto social de este tipo de políticas, sino que permite detectar variables de interés local y regional desde el momento de la concepción .misma y puesta en marcha de los programas

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involucrados. La hipótesis bajo prueba supone que las acciones de conservación que emanan de un conocimiento fino de las necesidades culturales, econámicas y ambientales aumentan las oportunidades de aplicar acciones de manejo apropiadas a los ambientes social y natural particulares. La meta final de este enfoque es de modelar el proceso de toma de decisiones para cada uno de los grupos y organizaciones involucrados en alguna medida con los programas de conservaci6n ambiental de la reserva, de manera que las percepciones cul turales imp1 ícitas puedan transformarse en estructuras explfcitas para el análisis.

Otra perspectiva de consolidación de investigaciones multidisciplinaria en el Desierto Chihuahuense es el reciente establecimiento de acciones piloto para integrar una red de reservas de biosfera regional, bajo el auspicio de los comités MAE de México y los Estados Unidos. Además de la reserva de Mapimf, participan las reservas de biosfera de Big Bend y de Jornada, ubicadas en el centro y norte del Desierto Chihuahuense.

Como ha sido señalado por Halffter (19881, la aceptación y expansión de un estilo de investigación, cuya meta dltima es el desarrollo regional, depende estrechamente de la interacción en su sentido más profundo. La experiencia de Mapimf muestra que en paises en vías de desarrollo es factible superar el concepto de área de conservación, concebido sin considerar la influencia de la actividad humana.

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Indice del Volumen I: Principales contribuciones en francés

Bioclimatologie comparative des zones arides s./. de l'Afrique et de l'Amérique Latine par H. N. Le Houérou

Caractérisation écologique des régimes hydriques et de I'erodibilité des sols en zone aride par Ch. Floret, A. Mïimet et ß. Pontanier

Pastoralisme, nomadisme et désertification. Problématique et éléments bibliographiques par Daniela Romani

Apports de la télédØtection spatiale SPOT à l'établissement des bases écologiques pour le développement rural intégrØ des zones arides par M. Pouget, A. Cornet, E. Le Floc'h et S. Kamal

La formation et l'appui au développement: Cas du projet de formation en aménagement pastoral intégr6 au Sahel (FAPIS) par Mohamed Skouri et lbrahlma Albassadje Touré

Le projet IPAL-Kenya par M, Skouri

Le projet de la Mare d'Ours¡ (Burkina Faso) par M, Grouzis et E. Bonkoungou

Recherche et développement des parcours du Centre-Sud tunisien par J. Zemzemi

I Réhabilitation des terres à pâturage dégradées en zones arides par E. Le Floc'h

Projet de développement rural intégré de l'élevage et de l'agriculture de Mindif- Moulvoudaye (Nord-Cameroun) par Augustin Youmbi

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' -' I ., . ' ÉstudiÖs &'&de Améri&Latina presentados al Taller Intemgiond AfriC;ilAm&ica Latina . .

'I&b-UNESCÓ: . . -. BaSes &16gicas pka el de&iio nÚai htegrado y ia lucha contra la desertifickión en zonas áridas y semiáridas (Vol. n)

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