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N° 8 - Février 2016 Trouver sa graine, incarner sa nature et nourrir le monde. Ils et Elles témoignent... Au Nom du Corps Vivre sa Nature

Au Nom du Corps · N° 8 - Février 2016 Trouver sa graine, incarner sa nature et nourrir le monde. Ils et Elles témoignent... Au Nom du Corps Vivre sa Nature

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N° 8 - Février 2016

Trouver sa graine,incarner sa nature etnourrir le monde.

Ils et Ellestémoignent...

Au Nom du Corps

Vivre sa Nature

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Sommaire

3

22

10

28

18

LE COMING OUT

INTERVIEW

TÉMOIGNAGE

PARCOURS

TÉMOIGNAGE

P 3. Le Coming out d'uneilluminée, Caroline Gauthier

P10. Interview de Alban Bourdy,Ecrivain

P 18. J'ai décidé d'être heureuse,par Sylvie LLopis

P 28 Parcours d'une Chanteuse ,Emma Dupéré.

P 22. Par Anastasia Grima

PLUS D'INFO

p 34. PLus d'infos sur "Au Nomdu Corps"

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LE COMING OUT D'UNE ILLUMINÉE

C'est avec la peur au ventre que je publie cetarticle. Explications...

par Caroline Gauthier

LE COMING OUT D'UNE ILLUMINÉE

-Au Nom du Corps - N°8- Page 3

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LE COMING OUT D'UNE ILLUMINÉE

J’ai d’abord tenté de faire des poires,mais je n’y suis pas arrivé ! Normal je n’en étais pas une…Mes poires n’ont pas cessé d’êtresèches et sans gout, alors quetoutes celles autour de moi étaientmagnifiques ! Je n’arrivais pas à les faire sortir deterre et je vivais dans la disette… J’ai lutté avec mes petits bras…, puisje me suis écroulée, épuisée.

J’ai en fait vécu une belle crise pourme connecter à ma vraie graine depommier et c'est ce que je relatedans mon roman… La nature fait donc bien les choses…Vous ne trouvez pas ?

Alors, j’ai essayé enfin d’être unepomme… c’est à dire ma vraiegraine… Mais j’avais peur quepersonne ne me comprenne dans cetunivers de poires et de poiriers ! Alors je me suis cachée et isolée, parpeur du jugement… Et je me suiscachée DIX BELLES ANNÉES !

A

AUJOURD’HUI JE FAIS MONCOMING OUT. JE CRIE HAUT ETFORT : « OUI ! JE SUIS UNEILLUMINÉE! »

C’est avec la peur au ventrequ’aujourd’hui je décide de fairemon coming out. Celui d’annoncerma vraie nature… Car je l’ai cachéau monde par peur du rejet et del’exclusion. J’ai écrit un livre «Au Nom duCorps», il y a plus d’un anmaintenant ! Il connait un vifsuccès… Je ne me doutais pas que le mondedu mystère attirerait autant delecteurs !

Mais saviez-vous que mes amisn’étaient pas au courant ? Saviez-vous que j’ai créé deux comptesFacebook par peur que mes amisd’enfance me rejettent faute de nepas me comprendre ?Saviez-vous que j’avais peur desraillereries du monde duquel jesuis issue ? Oh comme il est durd’être une graine de pomme quandon voit tout autour plein de beauxpoiriers !

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Je suis allée me planterailleurs, dans un autrechamp en me coupant demes premières racines… Cela n’a pas été unepériode facile.

Et aujourd’hui je demandepardon, à tous ceux quej’ai fuis, faute de courageà assumer qui j’étais… Mais les raisons étaientémotionnelles… Uneblessure immense et unepeur sans fond,m’empêchaient d’êtremoi-même face aux gensque j’aimais.

J’ai donc eu l’impressiond’être exclu des gens demon clan. Mais jecomprends aujourd’huique c’était moi quim’excluais toute seule…Alors aujourd’hui j’aidécidé de ne plus mecacher, au risque de nepas plaire… Mais je saisque les gens qui m’aimentresteront à mes côtés.

Ma graine de pomme estsuffisamment forteaujourd’hui pour écloreau grand jour au milieudes beaux poiriers. Carc’est la diversité qui faitla beauté du monde… Mon fruit ne ressemblepas à ceux de mesfrères, mais j’ose lemontrer. Mon fruit n’apas la même couleur nile même gout…

Et c’est aussi pour celaque j’ose l’afficher…

Mais pourquoi ai-je eu sipeur ?

Parce que ce que jeproduis est attaquédans la société actuelle,même si j’ai bon espoirque cela change.

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Ce que je produis, ce sont desécrits et des paroles sur lesmystères de la vie et de l’âme. Avant, on nous brulait vives pourparler de ces choses. Aujourd’hui iln’y a plus de buchers…, même siparfois, ils ont une autre forme. Alors je me lance au grand jour…Mais, je vous pose tout de mêmecertaines questions avant de lefaire.

Pourquoi les religions ont réussi àimposer des dogmes puissants,sans que l’on ne leur demande depreuves un instant ? Pourquoi par contre devons-nouspasser notre temps à prouver deschoses qui sont pourtant bienréelles ; et que de plus en plus degens vivent, mais que l’oncatalogue comme de l’ordre del’irrationnel voire du démentiel :

" Ce que je produit, ce sont des écrits et des paroles sur les mystères dela vie et de l'âme..."

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Probablement grâce à mon succès.Mais est-on obligé de vivre unsuccès pour oser en parler ? Forte des millions de vues surFaceBook, j’ose me montrer ! Mais,est-on obligé d’attendre une tellevalidation pour oser montrer le boutde son nez ?C’est ce que j’ai fait… Mais je ne suispas parfaite… et heureusement…Je suis parfaitement imparfaite ! EtIntellectuellement illuminée !Aujourd’hui, j’ai tout de même enviede hurler ! Le vrai savoir se trouve écrit dansdes livres, dessiné dans despeintures, clamé dans des conteslors de fêtes, ou chanté par despoètes…Tout est là sous nos yeux, mais onne voit rien… On est devenu desaveugles, des obsédées du néant etdes potins. Trop occupés à détourner notreregard de l’essentiel, nous nousperdons dans le superflu, et nousn’existons plus. Y a qu’à voir les émissions detélévision qui nous abrutissent et quinous coupent du MYSTÈRE de lavie!

synchronicité, éveil énergétique,contact avec des guides, lien avecles archétypes, rêvesprémonitoires ?

Voilà ce que je connecte, mais quepersonne n’expérimente dans monmonde, ou alors ils n’en parlentpas par peur eux aussi d’êtrerejetés…

Alors j’ai peur de paraître folle sij’affiche mes connections avec lecosmos. Peut-être le suis-je un peu ? Maisc’est pas grave car aujourd'hui jel’assume.

Pourquoi dans le monde moderne,les gens ouvrent-ils des yeuxronds comme des billes ou mêmefont des drames, quand on parle dela magie du vivant et du monde del’âme ? Pourquoi s’échappent-ilscomme si on était des cinglés faceà cette vérité ?

C’est ce que j’ai vécu… alors j’aifui… Mais aujourd’hui je fais face…Car je me sens plus forte…

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LE COMING OUT D'UNE ILLUMINÉE

Dans cette société, on est accepté sion parle d’argent et d’or, rejeté si onparle du monde de l’âme et de sestrésors… On réussit si on amoncèledes biens, pas si on parle de l’espritet du féminin.

Je rêve d’un monde où ces deuxunivers marcheraient main dans lamain. Où la production se feraittotalement dans l’esprit de laprotection de notre belle planète etde nos âmes.

Les mentalités changent aujourd’huiet cela me ravit… Il n’y a qu’à voir lesrayons de la FNAC qui explosentsous des tas d’ouvrages dedéveloppement personnel, dedéveloppement durable… Il n’y avaitpresque rien il y a dix ans.Depuis trop longtemps, on nousimpose une vérité qui nous écarte denotre essence. La société n’aaujourd’hui plus aucune direction etmanque de sens. On est quelqu’un si on a un titre ouun gros compte en banque, ou mêmesi on se fait prêtre.

P

Pourquoi ceux qui parlent du vraisubissent-ils encore les railleriesdes soi-disant sachants, ou deceux qui se trouvent très bienplacés dans la société ou dans leshauts rangs ?

Ranger dans le tiroir du comiqueou dans celui du folklorique lapuissance de la vie spirituelle estl’arme classique utilisée par ceuxqui sont à la tête du monde. Ce n’est plus une chasse auxsorcières, mais c’est tout comme…Et nous sommes obligés de nouscacher comme des fantômes parpeur d’être qualifié de sectaires!

Même si c’est vrai qu’il y a desdérives, il y a une profonde véritéqui grouille sous les pieds de cemonde de la matière. Et il esttemps de sortir de sous terre ! Carnotre monde a besoin de cettenouvelle conscience…

« Le 21siècle sera spirituel ou nesera pas » selon Malraux… Et ilavait raison !

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Mais on est des farfelus voire desfous déjantés, si on s’ouvre à lamagie de la vie et au monde del’Être…

On est presque obligé d’avancermasqué par peur d’être dénigré.

Mais je ne me masque plus ! J’oseme monter au grand jour ! Tant pissi on me dénigre, car je sais qui jesuis.

Cet éveil est en route, grâce à lacrise de la société et de sa déroute.Beaucoup de gens sont à l’œuvrepour accéder à ce qui a été caché…Ce ne sera plus l’apanage dequelques initiés… Le vrai trésor alors se révèle à ceuxqui sont prêts …

CAROLINE GAUTHIERAuteur du roman initiatique «AuNom du Corps».

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Interview de Alban Bourdy, Auteur.

Son dernier livre : " Autopsie d'un enfoiré ", éd 7 écrits.

C'est encore ma volonté de mettre en lumière le parcours chaotique d'un créateur pas banalqui m'a poussé à interviewver Alban... Car la création nous transcende et nous guérit...

Diagnostiqué enfant surdoué à l’âge de six ans, Alban connait un parcours scolaire des plus chaotiques. Endécalage avec les autres enfants comme avec le modèle sociétal, il s’est abandonné presque maladivement à

l’écriture comme activité principale et systématique. Ses premières œuvres abouties sont des piècescomiques. Il ouvrira une librairie à Marseille, avant de se retrouver embarqué par amour dans une

organisation sectaire. Une expérience qu’il relate dans son premier ouvrage officiel, le roman "ChuteAscendante". Depuis lors, Alban réussit enfin plus ou moins à vivre de son activité scripturale et ainsi ne

plus se retrouver emporté par des courants délétères...

INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

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L’histoire de mon cheminement deconscience a commencé às’interroger et à sortir de sabéatitude au moment où j’ai étédiagnostiqué surdoué. J’avais alorspas tout à fait six ans et j’ai étéchassé de l’Eden. J’ai eu alorsl’impression d’être désigné commeune anomalie, quelque chose quifait peur et dont on ne sait pas quoifaire.

Ce rejet que je vivais de l’extérieur,j’y ai répondu en rejetant à montour la société et la vie terrestredans son ensemble.

Je n’étais de plus pas satisfait dema condition de garçon, jesouhaitais ardemment être unefille. J’avais l’impression que toutserait plus facile ainsi.

"J'avais alors pas tout à fait 6 ans et j'ai été chassé deL'Eden..."

INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

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(j’avais aussi lesentiment qu’être ungarçon m’interdisaittoute joie, toutesensibilité, toute beautéet me condamnait à êtrefade, inintéressant,brute et insensible, unpeu bête et méchant – jene connaissais aucunmodèle masculindigne). Je suis devenu trèssolitaire, mon parcoursscolaire a été des pluschaotiques. J’avaisplein de petits pépins desanté et je géraisdifficilement monhyperémotivité quigénérait souvent uneforte propension austress qui a rythmétoute mon adolescence.Je me réfugie dansl’écoute de musique(tous genresconfondus), la lecture etl’écriture compulsive. Des activités où jetrouve des espaces deliberté et de vérité.

La pratique du théâtreme permettra d’initierune transformation, decommencer à exprimerdes choses à l’extérieurmême si ce ne sont quedes états joués nem’appartenant pas quime permettent encorede me cacher et de nepas vraiment me livrer.

Je découvre le Reïki àquatorze ans enDordogne avec le DrStéphane Glomeron, jepasse une à une lesinitiations jusqu’à lamaîtrise. J’y vis unegrande libération,s’ouvre une vie aveclaquelle je suis plus enharmonie, où je tiensdavantage un rôle.

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Je trouve dans cesstages l’état que jetrouve naturel, l’état oùtout le monde s’aime etoù les frontières entreles personnes sontabolies. Il se créé desconnexions loin descodes froids etdésensibilisés quirégissent le scolaire oule professionnel. Mais passés cesmoments de stage, j’aitendance à redevenirl’être solitaire que j’étaisavant ces initiations.

J’aime les couleurs, lesémotions fortes, j’aspireà réveiller les cœurs, àchanger ce monde terneet sans saveur. Mais ça reste dansl’idéal, carconcrètement jem’implique trop peudans les échanges avecles personnes et je restetrop dans ma bulle. Ça reste beaucoup dudomaine de l’écrit et dela réflexion, ou de lacélébration solitaire.

Je passe pourquelqu’un sur le retrait,un peu austère.

Je fais la rencontre en1999 d’uneénergéticiennetravaillant sur lenettoyage cellulaire,Marylise Rey. Le travailavec elle obtient desrésultatsimpressionnants, ilm’allège, me libèred’énergies stagnantes, ilme permet de vider unpeu ma tête surmenéepar de constantescogitations de surdoué,et surtout dedésengrammer lesschémas familiaux, trèslourds du côté de monpère comme du côté dema mère. Je resterai pendant 12ans en travail initiatiqueavec cette personne,jusqu’à devenir un peuson assistant.En 2007, j’ouvre dans lecentre-ville de Marseilleun centre baptisé«L’Arbre de Vie ».

INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

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Ce fut un envol, une initiation aubonheur d’être vivant dansl’incarnation.

Puis, il y eut la chute. La rupturesentimentale avec une personne dece mouvement et l’envers du décorde celui-ci m’ont fait passer del’évidence au non-sens le plusabsolu. Phase que j’ai apprivoisé tant bienque mal en écrivant, en écrivant defaçon plus structurée que je nel’avais fait jusqu’alors (je réussissaisrarement à accoucher d’une œuvreaboutie). J’ai publié alors une trilogied’autobiographie romancée quiexorcisait des troubles et mepermettaient de conscientiser etd’intégrer le chemin parcouru. J’ai vécu la publication de monpremier ouvrage comme un coming-out au sens propre. J’avais vraimentl’impression de sortir du placard etde montrer au monde quej’existais. Mais j’attendais sottementune intervention extérieure me tirantde là où je m’étais retrouvé, meramenant dans cette vie dont je mesentais exilé.

C’est d’une part un magasin quivend notamment du matérielparamédical, des pierres et deslivres, et de l’autre une salled’activités (méditations, soins,cours de yoga, chamanisme,voyances, ateliers de chant, etc.).

De devenir ainsi un personnagepublic avec des responsabilités mefait entrer plus dans la vie sociale.Mais je me sens un peu creux. J’aisouvent l’impression d’être unjuke-box, de disposer de tout unéventail de comportements et dejouer dans une forte empathieémotionnelle ce que la personne enface de moi me demande.

C’est dans le contexte dumouvement Ashram Shambala queje vais vraiment spectaculairement« sortir de moi », m’offrirtotalement et aller me frotter auxautres et vivre le partage avec tousles délices et les dangers que celareprésente, en exprimant mesressentis. Je me suis aperçu que tout ce queje croyais allant de soi n’allait pastoujours de soi pour les autres,qu’il fallait verbaliser, manifester.

INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

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INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

(peut-être une présentationspécialement adaptée pour moi etmon cadre de référence).

Elle m’a fait travailler en profondeurce que j’étais vibratoirement ens’attardant sur chaque plan. Elle m’afait explorer mes zones d’ombre,affronter mes blessures que jecherchais à fuir. Elle a réimprimé lemouvement en moi à tous lesniveaux. Le travail a duré surplusieurs nuits espacées dans letemps. Les grosses étapes se sontrévélées être le pardon (à moicomme aux autres) et la patience.J’ai dû apprendre à être patient, à merassurer profondément, à me refaireconfiance, à retrouver la foi.

Elle m’a fait faire beaucoup de rituelsde guérison, beaucoup d’exercicesde concentration, de lâcher-prise, devisualisation, de mouvement, desensualité. Un autre gros zèbre à s’êtremanifesté, l’impression d’avoir ététrop gentil et trop naïf, et de s’êtrefait ainsi abuser.

N

J’avais l’impression d’avoir vécuun déraillement, d’avoir été balancéhors du chemin, d’avoir été sorti dujeu pour prendre une métaphoresportive ou ludique. J’avaisl’impression de subir et je sentaisune grande insatisfaction etbeaucoup d’injustice devant cettevie qui s’était soudain enchantéepour finalement ne se retrouverque davantage désenchantée. J’aurais pu consulter unpsychologue mais je n’ai jamaisressenti le besoin d’un tuteur et j’airéussi à trouver dans la voie de lasimplicité et du dépouillement uneissue sûre m’entraînant dansl’autopsychanalyse.

Je relate dans ce quatrième roman,toujours largementautobiographique, mon cursusdepuis ce point-là. En partant de ma rencontre avecmon guide, ou ange gardien - je nesais pas au juste comment ilconvient de l’appeler - « elle »(parce que cette manifestation apris une apparence féminine) s’esten tous cas présentée comme mon« ange gardien »

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J’ai été aussi aidé dans cecheminement par la pratique duprocessus de la Présence de MichaelBrown. Un véritable soin chamanique a closle processus de guérison et demétamorphose. J’ai retrouvé l’amourdans mon cœur, j’osais à nouveaum’ouvrir. La réponse de l’Univers se manifestapar des rencontres (dont surtout unedéterminante ressemblant dansl’apparence à celle de mon angegardien qui venait sans doute ainsise faire annonciateur), despropositions.

Je reprenais des rails d’une façonnaturelle, comme si je ne m’étaisjamais égaré. J’avais reconnectéavec la douceur de la vie, le féminin(cela s’est manifesté également parune reprise de contact avec macousine-jumelle que je n’ai plus vudepuis quinze ans). J’étais rentré ànouveau dans la joyeuse dansecosmique, sorti de l’autocentrage.Une danse qui ne cherche pas à fairedu sens mais qui est comme unmiracle quotidien, comme dubonheur offert à chaque respiration.

Il a fallu arriver à en prendreconscience et à corriger ce quidevait l’être sans pour autanttomber dans l’excès inverse (nepas devenir méfiant, ne pas secroire obligé de montrer lesdents). J’ai eu vraiment l’impressiond’exorcismes et de finalementmourir à mon passé pour mieuxrenaître plus fort et plus léger. Mon corps mental a été commereformaté et de tout ce que jeportais comme un poids desouffrance, je me suis mis un matinà le voir comme une chance, untremplin. Je devais continuer à travaillerdurant la journée, appliquer unevigilance permanente à ne pasretomber dans les mauvaiseshabitudes et s’ouvrir à la Vie, àl’inconnu : lâcher le contrôle, lesidées qu’on se fait des choses,aller dans le ressenti, dans ce quivibre, s’imprégner de ce vibrant, nerien réprimer, ne pas chercher àêtre parfait, et avoir confiance auxressources de l’Univers.

INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

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INTERVIEW DE ALBAN BOURDY

On se sent crépiter d’étincelleslumineuses qui semblent infinies etqui déclenchent régulièrement desvagues de rire et de plaisir. Cet états’installe progressivement avec uneffet boule-de-neige.J’exprime cette aventure dansAutopsy d’un enfoiré avec fantaisie,un brin de surréalisme et unnécessaire hommage à la Chansonqui m’a toujours accompagné le longde toutes les étapes de monexistence. Cette entité culturelle m’a souventsemblé être l’ultime compagnon,celui qui imprègne toute mesémotions en réciprocité, celui quireste toujours dans ma vie etm’enseigne où que je sois et quidessine une continuité, qui constituela mémoire d’un vécu sensitif. Uncompagnon que je ne peux pasperdre puisqu’il va toujours resurgirdans mes cellules ou physiquementà mes oreilles… dans n’importe quelvéhicule, dans n’importe quel lieupublic, et même au fin fond d’uneforêt Ukrainienne.

ALBAN BOURDY, Auteur du roman"Autopsy d'un enfoiré", ed 7 écrits.

La féérie est partout lorsqu’on saitaccueillir les choses qui paraissentles plus simples.

Mon premier amour, Sud-Américaine, ne cessait de me dire «Arrête d’être si sérieux ! Arrêted’être un garçon ! Les garçons, çacroit toujours qu’il faut être sérieuxparce qu’ils sont des garçons ». Etje ne comprenais pas tellement cequ’elle voulait me voir arrêterd’être, elle ne parvenait pas à mechanger dans cet aspect dont lesfemmes se plaignent souvent. Aujourd’hui, je pense l’avoir mieuxcompris, j’ai fait exploser lacarapace et j’ai abandonné lecarcan du sérieux. Cette puissance de joie qui serévèle est impressionnante, ellepeut faire peur, on redoute souventde s’y abandonner complètement,on cherche instinctivement à laretenir quelque peu comme si oncraignait de blesser quelqu’unalors que c’est tout l’inverse quipeut se produire. Nelson Mandela a bien raison, cequi nous fait bien le plus peur c’estnotre puissance.

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J'AI DÉCIDÉ D'ËTRE HEUREUSE

"J'ai décidé d'être heureuse"

Par Sylvie Llopis

Amie et partenaire de travail, j'ai eula chance d'intervenir au côté de

Sylvie pour animer de nombreusesformations de développementpersonnel dans des Grands

Groupes.Sylvie est une grande Coach etThérapeute que je suis ravie de

vous présenter ici.Elle organise un Stage sur le thème

de cet article en Mai.

Depuis ma plus tendre enfance,profiter, s’amuser, est une façonnaturelle de vivre. Tout comme faireen sorte que mes proches soientheureux. J’ai eu la chance de grandirdans une famille aimante et de fairedes études sans difficultéparticulière.

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J'AI DÉCIDÉ D'ÊTRE HEUREUSE

J’exerce ce métier depuis plus de 20ans, et je l’ai toujours abordé aveccette idée du bonheur. Apprendre, seremettre en question, essayer, testersont autant d’occasion d’êtreheureux.

Alors je pensais que former lespersonnes sur des thèmesprofessionnels seraient suffisant(animer des réunions, gérer sontemps, ...) Mais bien sûr que non. Je sentais que je devais aller plusloin : accompagner plus enprofondeur les personnes. Alors, j’ai poursuivi un long parcoursde formations : PNL , hypnoseerycksonienne, thérapies brèves,typologies de personnalité,coaching,..Je fais aussi beaucoupappel à mon intuition. J’ai des évidences sur les points deblocage des personnes quej’accompagne. Ainsi depuis unequinzaine d’année j’accompagne ouje forme sur les thèmes liés audéveloppement personnel, le bien -être, la confiance en soi, la gestiondes émotions entre autre.

Diplôme universitaire en poche,j’’ai commencé une première partied’activité professionnelle sur despostes que l’on dit àresponsabilité.

Peu à peu, il a été évident pour moique cette femme qui manage,organise, supervise, et qui courtaprès le temps n’était pas moi. Cette période était à la foissatisfaisante et vide ; vide de sensen tous les cas. Dans le même temps , je me suismariée, j’ai eu ma fille. J’ai trouvésens et épanouissement dans mavie personnelle et je ne me suisplus posée de question. Mais la vie nous rattrape si elle adécidé que l’on a quelque chose despécial à faire ici-bas ! Je crois beaucoup aux signes, auxsynchronicités, aux opportunitésque la vie nous propose. A 30 ans, j’ai pu faire le choixd’une totale reconversionprofessionnelle. Je suis devenuetout d’abord formatrice et ensuitecoach en entreprise et auprès desparticuliers. Aider les gens est unemotivation profonde pour moi.

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Je suis dans mamission de vie. J’aimeprofondément les gens,et ma mission sur cetteterre c’est de permettreaux personnes d’êtreeux-mêmes, de mener lavie qu’ils ont envie demener, de révéler leurpotentiel. Je contribue à cela ;j’apporte ma pierre à laconstruction de leurcathédrale. Cela m’a profondémentépanouie de faire cemétier et celam’épanouie toujoursbeaucoup. Je pensais poursuivresur cette voie qui meconvenait bien. Une viede famille stable etheureuse, un travailpassionnant.

Mais, il y a 4 ans, j’aivécu une séparationdouloureuse avec monmari. 27 ans de viecommune anéantie en 1jour.

J’ai vécu une remise encause profonde de mesvaleurs et de mesconvictions. J’ai connudes moments trèsdifficiles, avec lesentiment dem’effondrer et dedevenir folle de chagrinet de désespoir.

Un jour mon médecinm’a dit « votre pulsionde vie, vous sauvera.

Vous êtes accabléemais vous ne ferez pasde dépression ». Je suis ressortie de cerdv à la fois rassurée etperturbée. La pulsion devie, ce ressort, cetteappétence pour la vie,tout le monde-là. Alorspourquoi me la mettreen avant comme uneforce, un atout ? Etsurtout unesingularité?

J'AI DÉCIDÉ D'ÊTRE HEUREUSE

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J'AI DÉCIDÉ D'ÊTRE HEUREUSE

spécifique sur le thème du bonheur.Elle ne pouvait que s’appeler « j’aidécidé d’être heureux ». La vie continue a faire des clins d’œilet à montrer le chemin, et suite à unebelle rencontre nous pouvonsproposer notre stage en France et enInde également. Je suis une femme qui avance sur lechemin du bonheur. Je contribue àmettre les personnes qui en ontbesoin sur leur chemin. C’est ma mission, mon devoir, macontribution dans cette vie aumonde.Bien à vous,

SYLVIE ROCHE

Formatrice et coach en entreprise etauprès des particuliers (à Lyon). Stage : "j'ai décidé d'être heureux"du 5 au 8 MAIhttp://jaidecidedetreheureux.info/stage-j-ai-decide-d-etre-heureux-france.html Présentation Vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=poT7RpIRU8Q Contact :[email protected]

Cette pulsion de vie me porte et mepousse à agir. Ma vie n’était pasfinie. Alors, j’ai décidé que quoiqu’il advienne dorénavant je seraiheureuse. J’ai décidé à cet instantd’être heureuse. J’ai peu à peureconstruit ma vie,professionnellement etaffectivement. C’est vraiment pourmoi l’image du coup de talon quel’on donne au fond de la piscinepour remonter. Sinon on se noie. Aujourd’hui je me rends compteque ce goût de la vie, tout le mondene le possède pas. Cette capacité àdécider d’être heureux, il n’est pastoujours aisé de l’avoir et ensuitede savoir comment faire. C’estpour cela qu’aujourd’hui, je veuxpartager ce qui m’a sauvé et ce quime porte au plus profond de moi.J’ai mis le bonheur au cœur detoutes mes activitésprofessionnelles et personnelles.C’est devenu une manière d’être,une ligne de conduite. Un art devivre. Chaque jour, j’accompagne,je forme, je coache avec cetteorientation. Et pour aller plus loinencore, je propose avec moncompagnon une formation

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ANASTASIA GRIMA

"JE VOUS ÉCRIS CAROLINE..."

Certaines personnes traversent desblessures… Elles en ressortent avec

une profondeur indicible. Quelquechose d’impalpable qui vient noustoucher en plein coeur. Je viens de

recevoir ce matin un Courrierd’Anastasia Grima qui entame la

formation « Au Nom du Corps » surInternet. A ces mots, je suis

traversée de part en part . Quelquechose de sacré transparait dans cetécrit. Avec sa permission je partagenon sans une certaine émotion…

Lundi 25 Janvier 2016

Chère Caroline, Je trouvecourageuses dans votre formation(et vous avec) celles quis’expriment sur ce qui est del’intime sans savoir qui est enface…. Vos mots écrits sont desparoles porteuses de la puissancedu verbe ! c’est évident et cela fait( me fait) tellement de bien de leslire, et de les entendre ! J’ai fêté mes 63 ans le 12 janvier.Maman de trois jeunes adultes (37, 35 , 32 ans), mariée pendant plusde 30 ans avec un homme que j’aiaimé…. Dans l’attachement….

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J’ai découvert des univers qui m’ontpermis de sortir d’une visionétriquée et sclérosante… décodagebiologique, constellation familiale,psychogénéalogie, kinésiologie,eutonie (j’ai commencé jeune...)

Le corps vivant, oui j’aspirais à vivrecette cohérence entre mesaspirations, mes besoins, et monidentité de femme, de mère, de fille,d’amie… La motivation chevillée aucorps j’ai repoussé les évidences,voulu apprendre à voir au-delà desapparences. Mon fils ( le troisième de mes enfants) a été un « propulseur » au-delà desbarrières érigées par les institutions(familiales, médicales, éducatives).Pour l’accompagner j’ai osé tant ettant (tout au long de mon chemin j’aiécrit , rempli des cahiers avec l’envieun jour de témoigner, de confirmer «oui ! l’énergie suit l’intention, oui ! lemouvement est la clé del’apprentissage « Paul Dennisson ».)

Ce fut un long chemin, et ça valait lecoup, pour lui, pour nous, pour moi !

Une bombe, un tsunami, unouragan en 2003 , j’ai mis 5 anspour prendre la décision dedivorcer. Je me sentais mourir àpetit feu… Professionnellement j’aitoujours été une fonceuse, unepionnière , une tête chercheuse…j’ai aimé ce que j’ai appris, vécu,exploré, réalisé. Treize ansinfirmière, j’ai vécu la présenceauprès de l’humain appelant àl’aide dans son corps desouffrance.Ce métier , cette profession a étépour moi une école d’humanismeet d’humilité , riche de valeurshumaines et de découverte desressources inestimables et souventméconnues dont nous sommesporteurs. Puis cadre de santé pendant 10ans j’ai aimé intégrer laméthodologie de la recherche ,l’analyse systémique, jouer avecles concepts, cadres conceptuels…Avec toujours l’humain et sondéveloppement au cœur de ma vie: Analyse transactionnelle, écouteactive, psychosomatique,approches corporellesénergétiques. Et tant et tant….

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J’ai interrogé, exploré laplace du corps dans larelation de soin, dans larelation éducative, …J’ai accepté d’exprimerma créativité, monintuition, j’ai réalisé denombreux projets avecsuccès… quand ils’agissait «desautres»… Et je mesentais heureuse decela… Bien sûr je passe surmon conditionnementde sauveteur, bienvérouillé par lemodelage judéochretien dont j’ai étépétrie et dont je me suisrassasiée à la hauteurde mes angoissesexistentielles.Ma foi me servait derempart pour endiguermes incertitudesexistentielles etidentitaires. J’ai quitté ma fonctioncadre en 1997 pourm’installer en libéral

comme formatriceindépendante etpraticienne en relationd’aide. Je n’ai jamais regrettéce choix, une belleaventure humaine ,riche et enrichissante… Là aussi j’ai beaucoupécrit (pour moi) Dansma pratique : reconnue,appréciée, maistoujours l’impressionque ça ne

suffisait pas, que jedevais faire mieux etplus. Pourtant je necompte pas les annéesde thérapie par laparole, mais aussi lepassage par le corps. Et ce divorce a été unarrachement. Je divorçais à moncorps défendant, moi ladépendante affective,

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vrillé de douleurs qui me déchiraientjusque dans les jambes.Je traverse depuis 2012 des étapesqui ont été très douloureusesphysiquement (diagnostics erronésde : coliques spasmodiques pendantprès de 10 mois, avec des douleursnocturnes terribles depuis lediaphragme jusqu’au bout desorteils….) et chaque matin « la paixretrouvée » dans mon corps,épuisée,je me pomponnais et reprenais lechemin de mes activitésprofessionnelles (formatrice encommunication et prévention desrisques psycho sociaux en milieusanitaire et social et aussi éducatif). Au fil du temps ces crises nocturnesse sont amplifiées en intensité etdurée . Cette douleur nocturnedévorante, énigmatique avec laquellej’ai cohabité pendant des mois m’aconduite à me présenter auxurgences le 24 décembre 2012,épuisée après une nuitparticulièrement éprouvante,véritable torture. Ma chance : unmédecin qui m’écoute… ENFIN, quisait lui que cela se nomme «douleurs positionnelles nocturnes »,

je me coupais d’un être dont je nevoulais pas voir le comportementmanipulateur narcissique ! C’était en 2008. Ma traversée dudésert, je l’ai faite en menant unedouble vie : la journée je continuaisd’assumer mes engagements et lanuit venait la souffranceémotionnelle et s’ouvrait commeun vortex palpable contre lequel jeluttais, alors, je cherchaisdésespérément de l’aide…EMDR,EFT, sophrologie, méditation,biodanza…. J’ai grossi.Et j’entendais, « c’est normal …faire ton deuil, exprimer tesémotions, Hoponopono, turetraverses tes blessuresd’abandon, de rejet, de trahison,d’humiliation, d’injustice……J’aiécrit, écrit, …..pour exorciser, medésencombrer…. J’ai prié Le SacréCœur de Jésus, lu les Psaumes,cherché du réconfort , laconsolation dans des retraitesignaciennes, bouddhistes . Et fin2011 , des douleurs physiquesnocturnes se sont installes,répétitives, selon le même schémalorsqu’elles surgissaient …impossible de dormir, le ventre

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En 2015 j’ai eu un sursaut, j’ai mis enplace mes démarches personnelleset mes propres rituels et choisi unaccompagnement thérapeutique enénergétique. J’ai réussi les sevrages en 6 mois,j’ai retrouvé ma capacité à penser , àéprouver des petites joies un jouraprès l’autre, un pas après l’autre, àretrouver la marche, et l’ envie devivre. Ré apprivoiser mon corps,retrouver le chemin de la présenceintime même dans les zones encoreinsensibles.

Et puis chemin faisant parmi lesbelles ressources que la vie mepropose, votre livre capte monattention, par son titre… « Au Nomdu Corps »… Je ne suis plus seule, et ma féminitéblessée se sent rejointe par lacommunauté des femmes vivantes.Oui ! à vous lire, je sens en moi lafemme sauvage qui se redresse ,mais aussi la fée intérieure qui enfantparlait aux étoiles lorsqu’elle étaittriste. Votre écriture est animée etvous lire réveille la femme sensuellequi a oublié qu’elle est belle , qu’ellea aimé rire et danser, caresser et êtrecaressée .

signe d’une compression de lamoelle épinière! Et là IRM en urgence …. Diagnostic: tumeur intracanalaire de 2,5 cmsur 1,5 cm compression de lamoelle épinière en D10 D11 !!!! Et une autre aventure commence,celle de la chirurgie, destraitements lourds, descomplications….. j’ai là aussirencontré le meilleur et le pire del’humain!

L’écriture a été ma sauvegarde! Jen’arrivais ni à visualiser, ni àméditer, ni a me masser, véritablezombie, pétrifiée par les coktailsd’antalgiques puissants, moi qui aitoujours privilégié l’homéopathie,l’aromathérapie, laphytothérapie…. J’ai vécu le repli,l’isolement, le désert intérieur etmême ma foi inconditionnelle quim’a soutenu toute ma vie s’estéteinte. Et puis installée dans ladépendance aux corticoïdes, auxopiacés, vivant les effetssecondaires je me sentaisdétachée de la vie.

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en ne leur accordant pas toutel’attention légitime, alors même queje croyais m’en occuper.

J’ai manqué de générosité enversmoi-même. Parce ce que vous vousoffrez cette permission de dire, vousfavorisez que chacune d’entre noussorte de sa tanière, jette sa peau decamouflage pour oser rayonnanteentrer dans la ronde de la vie etdanser sa musique . Mes intentionsdu premier jour de formation restentd’actualité avec en plus lapermission de vous dire MERCICaroline…

Avec ma gratitude,

Anastasia GRIMA.

Vos mots sont des invitations à lavie, et en moi la mamita aimanteretrouve le goût de jouer avec sespetites filles et de s’émerveillerdevant ces jeunes graines deféminité ! Alors oui le goulot d’étranglementdont vous parlez dans votreformation, j’y suis depuis unmoment et le passage a étédouloureux physiquement et l’estencore , ainsi qu’émotionnellement. Jamais je n’aurais imaginé vivrecela… Après mon chemin de vie , à60 ans je me retrouve seule, à vivretant de pertes et de détachements.A 63 ans me voilà à ré apprendre etmême apprendre que je suis entrain d’accoucher de moi-mêmedans la douleur… c’est mon réveil! Suis-je en train de sortir « pour devrai » de la caverne de Platon ?

Je comprends en écoutant votreconférence sur le coupledestructeur versus couple créateurque j’ai nourri le Soleil et l’Air enmoi , en laissant se flétrir l’Eau et laTerre en les négligeant ,

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PARCOURS D'UNE CHANTEUSE

Parcours d'une musicienne qui chante la Gratitude:

Emma Dupéré - "Ma voie, c’est ma voix…"

J'ai toujours admiré lesartistes, les créateurs,chanteurs, auteurs, peintres...Et encore plus ceux qui seservent de leur arts pournourrir le monde de bellesvaleurs.Portrait d'Emma, chanteuse etamie chère à mon coeurrencontrée, il y a 3 ans dansune formation de CNV

La musique a toujours fait partie dema vie. Je suis née au Québec dansune famille d’artistes : un pèrecompositeur, une mère artiste-peintre, un frère qui fut acrobate,puis photographe . Et trouver maplace m’a pris du temps…

J’ai commencé à prendre des coursde chant à l’âge de 15 ans.

L

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Depuis toute petite jevoulais apprendre àchanter, mais aucunprofesseur de chant nevoulait me donner descours ; ils avaient peurd’abîmer ma voix.

Nous n’étions pas àl’époque de cesémissions pour enfantstelles « the voice kids »,le chant était réservéaux adultes ! J’ai doncpris mon mal enpatience…

À 15 ans, un professeura bien voulu me prendrecomme élève et j’aicommencé à travaillerma voix. Les coursconsistaient à faire desgammes, à poser savoix, et à chanter desairs classiques. Moi, ceque j’aimais c’étaitchanter. Donc de lamusique classique ouautre chose peutm’importait, même si cen’était pas vraiment lerépertoire que j’écoutaisétant beaucoup plusattirée par les

chanteuses de folkaméricain…Et puis à cette mêmepériode, à l’âge de 16ans j’ai commencé àfaire de la méditationzen, dans un dojo àQuébec. Cetteexpérience a été ledébut d’un long cheminqui se poursuit encoreaujourd’hui… Lorsque j’y repense, jeme demande bien cequ’une gamine de 16ans allait faire dans cetendroit. Je pense queces moments deméditation mepermettaient de faireface aux difficultés dema vie et je me sentaistellement légère aprèsces méditations. C’étaitcomme si on m’enlevaità chaque fois un poidsde mes épaules. À 19 ans, j’ai quitté monpays pour suivre monamoureux et je suisarrivée en France. Celaa été pour moi unepériode difficile de mavie.

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J’étais alors dans un univers musicalassez classique et j’étais plutôtattirée par la musique sacrée que jetrouvais très porteuse et inspirante.J’ai donc chanté dans un trio vocaloù nous interprétions uniquementdes chants a capella. Ce fut unepériode de ma vie où j’ai vécu desmoments magiques. Les lieux danslesquels nous donnions desconcerts étaient empreints desérénité ; c’était souvent des églises.Nous chantions des stabat mater,des chants pour la plupart religieux.Ce qui me plaisait ce n’était pas quece soit des chants religieux, c’était lefait que lorsque je les chantais je mesentais transportée, connectée àquelque chose de plus grand quemoi…

Et puis un jour j’ai senti que lamusique classique m’empêchaitd’être qui j’étais pleinement et j’avaisenvie de sortir de ma zone deconfort. Je sentais que j’avais besoinde laisser s’exprimer quelque chosede plus libre, de plus improvisé. Jen’étais pas encore prête pourcomposer mes propres chansons…

Mais être déracinée aussi jeune,dans un pays avec une mentalitédifférente de la mienne et aucunepersonne que je connaissais a étéune épreuve qui m’a permise desavoir ce qui était important pourmoi dans la vie… Le chant m’a permise dem’enraciner à nouveau… J’ai eu plusieurs professeurs dechant, tous à leur manièrem’apprenaient des choses sur moi.J’ai toujours vu la musique commeun chemin de connaissance de soi.Pour moi, ma voie, c’était mavoix…

J’aimais ces moments où jepouvais m’exprimer par le chant et jesentais que c’était vraiment ce quime passionnait dans la vie. Etparallèlement à cela, je continuaisune démarche intérieure, par laméditation, par des rencontresavec des personnes qui mefaisaient me questionner sur lesens de la vie…

Tout était déjà en place pourm’épanouir, mais je ne le savaispas encore…

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Mais j’étais prête pourchanger d’univers et jeme suis dirigée vers lejazz. Une sorte depassage vers autrechose…Ce fut une étapeimportante pour moi,car je me suis mise àcomposer des parolespour notre groupe dejazz. Mais, à aucunmoment je n’ai pensé ymettre de la musique. Etpuis, j’ai quitté cegroupe de jazz,

sans que nous ayons eule temps de travaillermes chansons et je mesuis retrouvée avec cestextes. Jouant du ukulélé et dela guitare, je me suismise à mettre de lamusique sur ces textes,très naturellementcomme si j’avaisétrangement fait çatoute ma vie…Je me retrouvais doncavec ces chansons etavec l’envie de lespartager.

Au même moment monpère est venu chez moipour quelques jours devacances. Il n’avaitjamais entendu meschansons et quand je luiai joué, il m’a proposéd’en faire lesarrangements etd’enregistrer un disque.Là aussi, tout coulait desource… C’étaitvraiment comme sic’était le bon moment etque tout se mettait enplace pour que cela sepasse.Je me suis quand mêmedemandée ce que nosdeux univers pourraientbien faire ensemble. Carmon univers à moi estplutôt folk-pop, tandisque mon père est connupour avoir composé lesplus belles musiques duCirque du Soleil,univers assez éloignédu mien. J’étaiscurieuse et aussi raviede pouvoir partageravec mon père ce projetmusical, qui me tenaittellement à cœur.

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IAu final, j’ai étéétonnée et trèsheureuse que nos deuxunivers aient pu serencontrer et ne fairequ’un dans le respectde l’authenticité de l’unet l’autre. Car, c’étaitvraiment important pourmoi de conserver ce quiest essentiel quand jecompose.

Le fait de me connecterà ce qui en moi et enchaque de nous estbeau, lumineux etjoyeux… ainsi que le faitd’essayer de l’exprimeret de le partager.

Dans le monde danslequel nous vivonsl’accent est souvent missur ce qui ne va pas, surce que l’humain estcapable de faire de pireet il nous est rarementmontré tout ce qui estmis en place par unegrande majorité

pour améliorer cemonde, en terme degénérosité, d’entraide,de beauté et de bonté.

Étant passionnée par lapsychologie positive,qui est la science quiétudie tout ce qui peutrendre l’être humainplus heureux, j’ai euenvie de composer lamajorité

de mes chansons danscette optique, d’essayerde montrer le verre àmoitié plein, plutôt qu’àmoitié vide.

J’ai souhaité proposerdes chansons rempliesd’espoir, de joie ; deschansons qui peuventêtre drôles, joyeuses etcertaines fois plusprofondes.

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EMMA DUPÉRÉ

Mais l’important pour moi est qu’il yait ce message d’espoir en l’humanité. Aujourd’hui, j’ai vraiment le sentimentque tout ce qui m’anime dans la vie,c’est-à-dire la musique et madémarche personnelle, ne font plusqu’un et me permettent de vraimentêtre moi-même et d’exprimer monauthenticité.

C’est comme si tout ce qui était déjàlà quand j’étais adolescente a pris unsens pour moi aujourd’hui. J’ai réussi à mettre ensemble les deuxchoses qui me passionnent le plusdans la vie et c’est vraiment unbonheur de pouvoir le partager àtravers mon disque, que j’ai intitulé «Gratitude ».

EMMA DUPÉRÉ

Visitez son site internet :www.emmadupere.com

Retrouvez là sur facebook :https://www.facebook.com/emmaduperemusic

L'écouter sur sa chaine Youtube:Emma Dupéré Gratitude

Télécharger son album magiqueet plein d'amour sur son siteinternet (itunes, amazon,bandcamp)

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