Au retour des visites pastorales des paroisses, - Accueil - Diocèse de … · 2017-07-17 · retour de mission, je suis dans la joie ! ... peuvent réfléchir à leur mission sans

Lettre aux diocésainsde Monseigneur Laurent PERCEROU

Au retour des visites pastorales des paroisses, « Ils revinrent dans la joie »

Luc 10, 17

« Je reviens de ces visites pastorales

dans la joie »

F rères et sœurs bien-aimés de Dieu.

Il y a trois ans, j'engageais mes premières

visites pastorales des paroisses de notre

diocèse. Elles se sont terminées en mai dernier. À l’issue

de chacune de ces visites, accompagné du Vicaire

Général, monsieur l’abbé Jean-Pierre MILLET et du

Vicaire Épiscopal, monsieur l’abbé Michel SAINT-

GÉRAND, j'ai rencontré le curé et son Équipe

d’Animation Paroissiale pour en faire le bilan. Un rapport

écrit leur a été remis qui souligne ce qui est encourageant

et donne quelques points d’attention à travailler. Mais

je crois nécessaire de partager avec vous mes découvertes,

ma relecture des signes de l’Esprit à l’œuvre dans la

pastorale déployée dans nos paroisses, et de vous

communiquer quelques convictions et questions que ces

trois années de visites pastorales ont fait naître en moi.

«

»

L e t t r e a u x d i o c é s a i n s 3

L es soixante-douze disciples revinrent dans la joie, disant : « Seigneur, même les démonsnous sont soumis en ton Nom. » Jésus leur dit (…) : « Ne vous réjouissez pas de ce queles esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dansles cieux. »1

Oui, tels les soixante-douze disciples auretour de mission, je suis dans la joie !La joie d'avoir découvert le diocèse quim'est confié à travers celles et ceux quisont à son service dans les paroisses, etd'avoir rencontré bon nombre deparoissiens qui y sont accueillis etaccompagnés. La joie d'avoir découvert,même partiellement compte tenu de labrièveté de ces visites, le département del'Allier à travers celles et ceux qui sontengagés dans les associations, lesentreprises, les structures publiques etprivées au service de la population ainsique dans les collectivités locales (élusdes communes, du ConseilDépartemental).

Merci aux curés et à leurs équipes pourle gros travail de préparation que cesvisites ont nécessité. Je pense à laréflexion des Conseils Pastoraux et desÉquipes d'Animation Paroissiale sur lequestionnaire de préparation dont lesréponses, mises bout à bout, donnentune juste photographie des réalitéspastorales des paroisses du diocèse. Jepense à l'élaboration du programme enconcertation avec le Vicaire Général, àla mise au point des visites d'entreprisesou d'associations, aux contacts avec lesélus, etc. Un énorme investissement aété fourni également lors de ces visites :bien des paroissiens se sont engagésdiscrètement mais efficacement dans lapréparation des salles, des repas, desliturgies ainsi que dans l'animation desrencontres...

Merci aux chefs d'entreprise, auxdirecteurs des établissements de santé,des maisons de retraite, des ESAT(Établissement et service d'aide par letravail) et à leurs personnels, auxprésidents des associations, qui m'ontouvert leurs portes afin de me fairedécouvrir leur activité et leur passionpour le développement du territoire et leservice de ses habitants. Merci aux élusqui m'ont partagé la vie de leurcommune, de leur canton, ainsi queleurs projets pour qu'il fasse bon vivreen Bourbonnais.

La célébration eucharistique dominicalequi clôturait chacune de ces visites aété, à chaque fois, un vrai tempsd’action de grâce. Dans la Parole deDieu méditée, dans le pain et le vinofferts au Seigneur et consacrés par laforce de l’Esprit, tous les efforts déployéspar les acteurs de la vie paroissialetrouvaient leur accomplissement etnous pouvions entendre d’une manièrerenouvelée et dynamique l’invitationdu diacre à « aller dans la paix duChrist ».

1 - Évangile selon saint Luc 10, 17-20

J’ai découvert des paroisses qui cherchent à vivre « en étroite solidarité

avec l'ensemble de la famille humaine »2

I


L es joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvressurtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et lesangoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho

dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ,conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salutqu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimementsolidaire du genre humain et de son histoire. »3

Les visites de nos dix-huit paroisses ontété pour moi l'occasion de rencontrerdes chefs d'entreprise et leurs salariés, dedécouvrir des exploitations agricoles etd'échanger avec leurs responsables. Ilscontribuent à la vitalité et àl’attractivité du département mais sontinquiets des perspectives économiqueset craignent pour leur avenir. J’ai visitédes associations au service despersonnes (insertion des jeunes, ESAT...)ainsi que des établissements de santé, etj’ai pris le temps de partager avec lesélus sur les défis que nos territoires sontappelés à relever.

Ces nombreuses rencontres ont montréque l’Église Catholique était attendue etappréciée pour la part qu'elle prenaitdans la vitalité des territoires, le lienqu'elle favorisait entre leurs habitants,le soutien qu'elle apportait aux plusfragiles (familles dans l'épreuve,personnes âgées, malades...) et laprofondeur du message évangéliquecapable de rejoindre le plus grandnombre, quelles que soient leurs

convictions. Je me souviens des proposd'un maire d'une petite communerurale qui, alors que j'évoquais la crisedes vocations que l’Église diocésainerencontrait et sa difficulté à rejoindre lesgens, me disait : « ne nous laissez pastomber ! ». Ces propos reflètent, certes,un découragement des élus qui donnentbeaucoup d'eux-mêmes alors qu'ilsvoient l'État se désengager (disparitiondes services publics, baisse desdotations...) mais surtout leur souci deconjuguer toutes les forces disponiblespour la vitalité de leur commune et dudépartement.

J'ai été également sensible au fait queces rencontres avec les élusconstituaient des espaces de débatsdépassionnés et « gratuits », loin desquerelles partisanes. Si leur but étaitd'abord de présenter à l'évêque leurterritoire ainsi que leurs projets, très viteils abordaient des questions de fond :l'augmentation de la précarité dans lesterritoires ruraux et les agglomérations,l'insécurité, les fragilités de certainesfamilles, l'individualisme qui met à malle sentiment d'appartenance à unecommunauté villageoise ou de quartier,le malaise du monde agricole et lacrainte de désertification de l'espacerural, le sentiment d'être abandonnéspar le pouvoir central au profit desecteurs plus peuplés et plusdynamiques économiquement...Quelques élus m'ont remercié d’avoirprovoqué ces échanges, regrettant de nepas pouvoir disposer de tels lieux deparole où ils puissent simplementprendre le temps de mettre en commun

2 - Constitution Conciliaire Gaudium et Spes, 13 - Constitution Conciliaire Gaudium et Spes, 1

L e t t r e a u x d i o c é s a i n s6

leurs préoccupations, leurs projets etréfléchir ensemble aux moyens derépondre aux défis qui se font jour. Jeme réjouis d'y avoir contribué et je croisque c'est là, peut-être, un service quel’Église peut rendre à ces hommes et àces femmes engagés avec générosité auservice de notre département et de seshabitants. Paul VI ne disait-il pas que« l’Église est experte en humanité »4 ?

Comme le souligne la citation de laconstitution conciliaire « Gaudium etSpes » mise en exergue de ce chapitre,les communautés paroissiales nepeuvent réfléchir à leur mission sansprendre en compte les réalités

humaines dans lesquelles elles sontsituées et dont elles sont partiesprenantes : « il n'est rien de vraimenthumain qui ne trouve écho dans leurcœur ». Ces réalités colorent la vie desenfants, des jeunes et des adultes quiviennent frapper à la porte des accueilsparoissiaux, qui sont accompagnésdans la préparation des sacrements,dans la catéchèse, qui fréquentent nosassemblées, que nous croisons et aveclesquels nous collaborons dans le cadredes aumôneries hospitalières, des

maisons de retraite, des établissementsscolaires, des centres de détention…

Ces réalités, parfois douloureuses,appellent les communautés paroissialesà tisser des liens de fraternité, àconnaître et à comprendre ce qui fait lequotidien des gens, à prendre leur partau service du bien commun dans desrelations constructives avec lescollectivités locales, les associations,ainsi qu'avec les structures privées etpubliques engagées dans le service de lapopulation (centres de soin, ESAT,maisons de retraite, établissementsscolaires, organismes d'insertion et deréinsertion, etc.).

Ces réalités sont bien présentes dans lesprojets pastoraux des paroisses,promulgués en juin 2015, et les visitespastorales ont montré que lescatholiques engagés dans la vie desparoisses ont le souci de les prendre encompte dans la manière dont ilsaccueillent et accompagnent lespersonnes qui cheminent à la rencontredu Christ. L'annonce de l’Évangile ne sefait pas « hors sol » et il n'existe pas de« méthode » qui pourrait s'appliquer entout temps et en tout lieu. Commel'écrivait saint Jean-Paul II : « Il ne s'agitpas alors d'inventer un “nouveauprogramme”. Le programme existe déjà :c'est celui de toujours, tiré de l'Évangile etde la Tradition vivante. Il est centré, endernière analyse, sur le Christ lui-même,qu'il faut connaître, aimer, imiter, pourvivre en Lui la vie trinitaire et pourtransformer avec Lui l'histoire jusqu'à sonachèvement dans la Jérusalem céleste. (…)Il est toutefois nécessaire qu'il se traduisepar des orientations pastorales adaptéesaux conditions de chaque communauté.(…) Au milieu des données universelles etinaliénables, il est nécessaire que leprogramme unique de l'Évangile continue às'inscrire dans l'histoire de chaque réalitéecclésiale, comme cela est toujoursadvenu. »5

4 - Paul VI, encyclique « Populorum Progressio », 26 mars 19675 - Saint Jean-Paul II, Lettre Apostolique « Novo Millenio Ineunte », n°29, 6/01/2001

l’Église est experte en humanité


QUELQUES POINTS D’ATTENTION

C'est un souci permanent qui doit animer les curés des paroisses et leurscollaborateurs afin que l’Évangile demeure une Bonne Nouvelle capable deprésenter le Christ comme Celui qui donne sens à la vie. Comment ?

> La responsabilité première du Conseil Pastoral est « d'observer les réalités humainesprésentes dans la paroisse et les événements qui marquent la vie locale et le retentissementde l’actualité dans la foi des chrétiens. Il cherche à discerner les appels de la mission »6.

> Or, il m'est apparu lors des rencontres avec les membres des Conseils Pastoraux quecette dimension essentielle de leur mission n'était pas toujours honorée. Il est doncnécessaire qu'à chaque rencontre, les membres du conseil prennent le tempsd'évoquer ce qui fait la vie du territoire paroissial ainsi que les répercussions del'actualité nationale et internationale afin de discerner les appels que le Seigneuradresse à la communauté catholique.

> Chaque paroisse s'est dotée d'un Projet Pastoral Missionnaire. Ce Projet n'estpas figé dans le marbre. Il est nécessaire, régulièrement, de le relire, de faire le pointsur sa mise en œuvre et de l'ajuster en fonction de ce qui fait la vie des paroissiens.

> J'ai été sensible aux bonnes relations existantes, dans la plupart des paroisses, entreles curés, les élus et les associations dont l'objet les amène à travailler en relationavec elles, tout particulièrement les associations engagées dans le caritatif et lasauvegarde du patrimoine. Je voudrais d'ailleurs souligner ici l'investissementimportant que les communes réalisent sur les églises paroissiales alors que leur budgetest contraint en raison de la baisse des dotations ainsi que le dévouement desassociations de sauvegarde du patrimoine qui, en bonne intelligence avec lescommunes et les curés, contribuent généreusement à leur entretien et à leurrestauration. Ces relations sont à entretenir et à développer : « La communauté deschrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de sonhistoire. »7Ces relations, tout particulièrement avec les élus, ne peuvent être assuréespar le curé seul. Il est nécessaire que dans chaque commune, un paroissien déléguépar son curé assure le lien avec eux ainsi qu'avec les associations appelées àcollaborer avec la paroisse.

6 - Texte diocésain « Pour la vie et la mission des paroisses du diocèse de Moulins », page 13, 2/02/20157 - Constitution Conciliaire Gaudium et Spes, 1

J’ai découvert des paroisses qui cherchent à être

« présences ecclésiales sur le territoire »

II


L a paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l'écoute de la Parole, de la croissancede la vie chrétienne, du dialogue, de l'annonce, de la charité généreuse, de l'adoration etde la célébration. À travers toutes ses activités, la paroisse encourage et forme ses membres

pour qu'ils soient des agents de l'évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaireoù les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher, et centre d'un constant envoi missionnaire.» 8

La responsabilité d’une paroisse n'estdonc pas seulement de « faire tourner laboutique-Église » mais d'avoir le soucide faire rayonner le message del’Évangile dans un secteurgéographique donné et d'ouvrir ainsi lescœurs au Christ, Maître et Seigneur denos vies. Cela touche les trois grandesdimensions de la mission de l’Église quele Pape décline ensuite : l'annonce del’Évangile, la célébration dessacrements et la croissance de la viespirituelle des baptisés, le service desfrères, tout particulièrement des plusfragiles.

Les rencontres avec les acteurs de la viedes paroisses ont été le cœur de cesvisites pastorales. J’ai apprécié la

richesse des échanges qui ontmanifesté, de la part des fidèles-laïcs,des consacrés, des prêtres et des diacres,une vraie passion pour le Christ et sonÉvangile et le désir de s’en nourrir et dele communiquer. J’ai perçu, en règlegénérale, la volonté commune detravailler à la croissance du Peuple deDieu. C’est là le beau fruit de la mise enœuvre des intuitions conciliaires dans lediocèse à travers les Conseils PastorauxParoissiaux (CPP), les Équipesd'Animation Paroissiale (EAP) et lesConseils Paroissiaux pour les AffairesÉconomiques (CPAE) qui associent lesdifférentes vocations dans la conduitedes communautés. Je n’oublie pasl'appel des fidèles laïcs et des consacrés,selon leurs charismes, à l'animation desservices paroissiaux.

J’ai entendu, durant ces visites, vosinquiétudes quant à l’avenir desparoisses : Aurons-nous la force dedemeurer « présence d’Église sur leterritoire » ? Je crois, en effet, que noussommes arrivés à un moment crucialdans la vie de nos paroisses lié tout à lafois aux pauvretés de notre Églisediocésaine et aux réalitésdémographique, sociale et économique

Cette définition de la paroisse du Pape François nous fournit un plan très précis pour larelecture de ces visites pastorales :

La paroisse, présence ecclésiale sur le territoire

8 - Pape François, Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium », n°28, 2013

L e t t r e a u x d i o c é s a i n s1 0

de notre département. Ce momentcrucial ne concerne pas seulement notrediocèse mais bien d’autres avec nous,soucieux de répondre à l’invitation duChrist « d’avancer au large », « d’aller verstoutes les nations ». Notre diocèse,comme beaucoup d’autres, estconfronté à la diminution du nombredes prêtres et des consacrés engagés

dans la vie des paroisses. Il doit faireface à la difficulté de renouveler leséquipes de fidèles-laïcs en raison duvieillissement de la population et dejeunes générations croyantes qui, toutaussi généreuses que leurs aînées,n’envisagent cependant pas de lamême manière un engagementd’Église. Elles sont soucieuses del’équilibre de leur vie familiale etprofessionnelle et demandent, aupréalable, un enracinementthéologique et spirituel qu’elles n’ontpas toujours reçu. Comment faire ?

La solution ne réside pas dans l’appelinconsidéré de prêtres d’autres Églisesmême si nous nous réjouissons de laprésence de nos frères prêtres desdiocèses d’Ambositra et de Dakar quiapportent une aide précieuse. L’Églisene repose pas sur les seuls prêtres, elleest l’affaire de tous quand bien même ilne peut y avoir d’Église sans prêtres.J’ajouterais que ce serait un manque

d’espérance dans la capacité de notreÉglise diocésaine à se donner lesministres dont elle a besoin. Enfin, si cesprêtres qui viennent servir chez nousapportent les richesses de leur Église, de leur culture et nous ouvrent àl’universel, ils ont été ordonnés pourservir leur diocèse. Ces diocèses sont,pour la plupart, touchés par bien des

difficultés humaines,spirituelles et matérielles etils ont besoin d’eux.

Des diocésains medemandent parfois pourquoije ne fais pas appel à descommunautés « nouvelles »ou à des instituts de prêtres.Nous bénéficions de la présence d’unecommunauté de frères deSaint-Jean qui assure laprise en charge pastorale des

paroisses de Saint-Germain-des-Fossés etde Saint-Joseph-des-Thermes. D’autrescommunautés ou instituts de prêtresont été approchés. Cependant, je doisconstater que la crise des vocations netouche pas que le ministère de prêtrediocésain et que certaines de cescommunautés et instituts rencontrentaujourd’hui des difficultés derecrutement. De plus, bien des appelsleur sont faits et il est vrai que cescommunautés et instituts privilégientles diocèses urbains ou disposant d’unegrande ville avec un fort potentielhumain et une pastorale des jeunes etdes familles dynamique.

Le manque de prêtres, plutôt qu’êtreune source de lamentation, doit tout aucontraire nous appeler à faire de noscommunautés paroissiales des lieux quisuscitent dans le cœur des jeunes ledésir de les servir dans le ministèrepresbytéral et qui prient « le Maître de lamoisson d’envoyer des ouvriers à samoisson ».

L e t t r e a u x d i o c é s a i n s 1 1


> Il ne faut jamais considérer comme acquis cette communion entre les différentesvocations au service de la vie des communautés paroissiales. J'ai pu noter ici oulà, tant du côté des clercs que des fidèles-laïcs et des consacrés, des tentations decaptation de responsabilité, des difficultés à accepter des changements pourtantnécessaires, des raidissements liés à l'autorité supposée que donnerait uneresponsabilité confiée, la peur de déléguer... Cette ecclésiologie de communion miseen avant par le Concile et déployée tout particulièrement par saint Jean-Paul II dansl'exhortation apostolique « Christi fideles laïci » nous appelle tous à une conversionpermanente et à une réelle fraternité qui permettent, dans le respect de la vocationde chacun, de nous remettre devant le Christ qui est venu parmi nous pour servir etnon pour être servi.

> Sommes-nous disponibles pour prendre toute notre place dans la vie descommunautés paroissiales au côté de notre curé afin qu’elles soient bien vivanteset accueillantes à tous ? Là est une des clés pour rendre désirable le ministèrepresbytéral.

> Le Service des vocations a pour mission « d’entretenir une culture de l’appel dans lescommunautés chrétiennes du diocèse (paroisses, services et mouvements) »9. Il lui revient,certes, de proposer des initiatives en ce sens à destination des paroisses mais cetteculture de l’appel est d’abord de la responsabilité du Conseil Pastoral chargé dedéterminer les orientations de la paroisse. J’invite donc les Conseils Pastoraux àréfléchir à la manière dont cet appel au ministère presbytéral et aux autresvocations spécifiques peut être répercuté et soutenu (prière pour les vocations,soutien apporté à la pastorale des jeunes, débats organisés avec les parents, etc.) LeService des Vocations encouragera et accompagnera cette réflexion.

> Préparer l’avenir de nos paroisses, dans la confiance en l’Esprit qui n’a jamaisabandonné son Église, nécessite, dans un premier temps, de nous appuyer surce qui se construit jour après jour et qui porte du fruit. Ces visites pastorales ontrévélé bien des dynamismes : l’organisation de visites pastorales de certains curésdans les communes de leur paroisse ; la mise en place, dans les paroisses, de « relaisparoissiaux » regroupant plusieurs communes et l’appel de catholiques à s'y engagerafin d’assurer une présence et une vie d’Église au plus proche des gens ; le déploiementde la formation théologique et spirituelle des fidèles-laïcs et le souci de relire aveceux régulièrement leurs engagements ; la généralisation des Équipes d’AnimationParoissiale et l’apprentissage dans ces équipes d’une belle fraternité entre prêtres,

9 - Mgr Laurent PERCEROU, Lettre Pastorale « Que devons-nous faire ? », page 27-28, 2/02/2014


diacres, fidèles-laïcs et consacrés au service des communautés ; des projets de missionparoissiale ; la remise en valeur de pèlerinages locaux et de fêtes patronales ; les« caté-dimanche » avec les parents et les enfants de la catéchèse… Autant d’initiativesqui permettent de rejoindre une population qui ne fréquente pas habituellementnos rassemblements… Ce ne sont là que quelques exemples d'initiatives choisiesparmi bien d'autres, découvertes lors de ces visites. Elles méritent d’être poursuivieset partagées entre curés et Équipes d’Animation Paroissiale pour être proposéesplus largement.

> Lors de la rencontre diocésaine annuelle des Équipes d’Animation Paroissiale,a été approuvée l’idée d’un « cloud » diocésain sur lequel les paroisses pourraientdéposer leurs initiatives sous forme de « fiches pratiques » ainsi que des documentssusceptibles d’aider dans l’organisation de la pastorale paroissiale (déroulementsliturgiques, programme de préparation aux sacrements, plan de formation d’acteurspastoraux, veillée de prière, etc.). La mise en place de ce « cloud » diocésainreviendra au service diocésain de la communication.

> Mais préparer l’avenir de nos paroisses, c’est également miser sur l’Esprit Saint quiouvre l’avenir et bouscule les habitudes. Et cet avenir dans la mouvance de l’Espritdoit pouvoir être réfléchi avec d’autres diocèses qui partagent les mêmes réalitésecclésiales que les nôtres. C’est cette conviction qui a conduit les évêques de laProvince de Clermont10 à souhaiter une réflexion commune sur la présence del’Église dans le monde rural. Elle est pilotée par le père de La Salle (s.j) avec uneéquipe constituée de membres des quatre diocèses. J’espère qu’elle nous fournira desorientations claires et audacieuses pour l’avenir des communautés paroissiales dansnos diocèses et que ce travail en commun sera l’occasion d’initier une dynamiqueinterdiocésaine devenue indispensable au regard de nos forces respectives. Sans douteles paroisses seront-elles sollicitées pour participer à cette réflexion, aussi j’invite lescurés et les Équipes d’Animation Paroissiale à faire bon accueil aux demandes quipourraient leur être faites. Une communication diocésaine sera à prévoir lorsque lesmodalités de mise en œuvre de cette réflexion provinciale seront définies.

10 - La Province de Clermont est constituée des diocèses de Clermont, Le Puy, St Flour et Moulins


Au cours de ces visites pastorales, j’ai eul’occasion de partager avec lesanimateurs de la catéchèse des enfants,les membres des équipes de préparationaux sacrements, les équipes liturgiques,les équipes d’accompagnement desfamilles en deuil et les fidèles laïcschargés de conduire les obsèques,quelques groupes de prière...Impossible, en quelques lignes, derendre compte de la totalité et de larichesse des échanges. Aussi, je nerelèverai ici que quelques pointsd’attention :

La catéchèse des enfants et de leur familleLa catéchèse demeure une despréoccupations majeures des curés et deleur Équipe d’Animation Paroissiale etce, à juste titre. Elle est en effet le lieuprivilégié de rencontre du Christ et deson Église, tant pour les enfants quepour leurs parents. Le Directoire généralde la Catéchèse nous rappelle que « lesparents sont les premiers éducateurs dansla foi. Il s’agit d’une éducation chrétienneplus témoignée qu’enseignée, plusoccasionnelle que systématique »11, ilprécise également que « l’éveil religieuxdans l’enfance, au sein de la famille, a uncaractère irremplaçable, c’est pourquoi la

communauté chrétienne portera uneattention très spéciale aux parents. Par descontacts personnels, des rencontres, parune catéchèse des adultes. »12

Nous savons bien qu’une catéchèse quise borne aux rencontres d’équipe et àquelques messes des familles, sans sepréoccuper de l'environnement del'enfant, est sans effet, et il est bon derappeler également que la catéchèseparoissiale ne prend pas la place desparents dans l’éveil à la foi. Ils en sontles premiers responsables et il nousrevient donc de leur en faire prendreconscience et de les aider à assumercette responsabilité. Or je constate quede nombreuses paroisses ont « baissé lesbras » dans l’accompagnement desparents des enfants catéchisés, sousprétexte qu’ils ne se déplacent pas auxréunions. Ainsi le contact se borne-t-iltrès souvent à une réunion de débutd’année et à une autre à l’occasion dela célébration de la première descommunions ou de la profession de foi.

Depuis la réforme de la catéchèse13 et lapromulgation dans les diocèses deFrance d’orientations pour « l’annoncede la foi, la catéchèse et l’initiationchrétienne »14, de nouveaux documentscatéchétiques ont vu le jour. Par les

La paroisse est « lieu d’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de l’adoration et de la célébration. »

11 - Directoire général de la Catéchèse n°25512 - Directoire général de la Catéchèse n° 226-22713 - Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse en France, 200614 - Mgr Pascal ROLAND, Orientations diocésaines pour l’annonce de la foi, la catéchèse et l’initiation chrétienne, 2010


itinéraires de foi qu’ils proposent, ilsfont entrer les enfants dans l’expériencecroyante en déployant une pédagogiede l’initiation. Je sais, pour l’avoir vécudans mon diocèse d’origine, que cetteréforme a provoqué beaucoup dechangements et obligé à des remises encause profondes. Je rends grâce etremercie les acteurs de la catéchèse quiont pris le temps d’entrer dans laréforme proposée et de revoir leursmanières de faire.

Les visites pastorales ont révélé de lapart des catéchistes un engagementgénéreux, beaucoup d’abnégation etune vraie passion pour la transmissionde la foi. Je note cependant que, dansquelques endroits, la réforme de lacatéchèse demeure incomprise etréalisée imparfaitement tant dans lamise en place des nouveaux documentsque dans l’articulation des propositionscatéchétiques tout au long de l’année.



> J’invite le Service Diocésain de la Catéchèse et du Catéchuménat à aider lesparoisses dans l’accompagnement des parents des enfants catéchisés. Il lui revientla charge d’élaborer avec elles des propositions permettant aux parents de cheminerà la rencontre du Dieu de Jésus-Christ et d’entrer ainsi dans leur responsabilité de« premiers éducateurs dans la foi ». Le Service Diocésain pourra s’appuyer surl’expérience du catéchuménat ainsi que sur des expériences de proposition de la foià destination des adultes telles que « B’Abba », les parcours alpha, etc.

> Au cours des visites pastorales, j’ai participé à un « KT dimanche » ainsi qu’à unerencontre de parents suscitée à l’occasion de ma venue. Ces deux manifestations ontfait surgir des questions de fond sur l’éducation des enfants, sur la vie de couple etde famille, sur l’articulation entre la foi au Dieu de Jésus-Christ et les difficultés dela vie… Je crois essentiel que les paroisses puissent proposer des temps d’échangesur ces questions, tout particulièrement ouverts aux parents mais dans lesquelsdes paroissiens engagés puissent témoigner de leur cheminement dans la foi etde la manière dont ils vivent l’Évangile. L’Évangile ne pourra être reçu que s’iléclaire d’un jour nouveau ce qui fait la vie quotidienne des gens. Cela nécessite quel’Église, par le biais des paroisses, soit attentive à leurs questionnements.

> Dix ans après la promulgation du Texte National pour l’Orientation de la Catéchèseen France et cinq ans après la publication des orientations diocésaines, le temps estsans doute venu d’une première évaluation de cette réforme dans le diocèse.Suite à cette évaluation, il sera probablement nécessaire d’engager de nouvellesformations à destination des acteurs de la catéchèse à partir du Texte National.


La préparation auxsacrements du mariage et du baptême,l’accompagnement desfamilles en deuilLà encore, j’ai éprouvé beaucoup de joieà partager avec les membres des équipesde préparation aux baptêmes et auxmariages ainsi qu’avec ceux engagésdans l’accompagnement des familles endeuil et la conduite des célébrationsd’obsèques. Beaucoup m’ont exprimécombien ce service d’Église les faisaitgrandir dans la foi et les amenait à

découvrir l’action de l’Esprit Saint aucœur de la vie des personnesaccompagnées. Certes, tout n’est passimple. Ils doivent parfois accueillir desfiancés, des jeunes parents, des familles,peu motivés, très éloignés de l’Église etde l’Évangile. Le temps manque, mepartageaient-ils, pour faire entrer tousces gens dans une véritable rencontre duRessuscité. Cependant, dans notreengagement missionnaire, nous devonsmettre en pratique l’enseignement de laparabole de la graine qui pousse d’elle-même : « Il en est du Royaume de Dieu commed‘un homme qui jette la semence en terre :qu’il dorme ou qu’il soit debout, la nuit et le

jour, la semence germe et grandit, il ne saitcomment »15. Tout en donnant lemeilleur de nous-mêmes, il nous fautcroire en la force de la graine d’Évangileque nous semons même si le terrainnous parait parfois bien ingrat.

Je note quelques difficultés : le vieillis-sement et le non renouvellement deséquipes – tout particulièrement pourl’accompagnement des familles en deuilet la présidence des obsèques. Dans lespréparations au mariage, il y a parfoisdes soucis d’articulation entre ce qui sevit dans les temps forts regroupant les

fiancés, le plus souventanimés par des couples, et lesentretiens avec le prêtre ou lediacre qui présidera lemariage. On note le nombrede plus en plus important defiancés s’inscrivanttardivement au mariagepour lesquels la préparationest parfois compliquée. Plusfondamentalement, certainsrelèvent la difficultécroissante à présenter lavision chrétienne du mariageet de la famille pour des

fiancés éloignés de l’Église, dont certainsne sont pas baptisés ou, bien quebaptisés, n'ont pas été catéchisés, et dontl’histoire est quelquefois « accidentée ».Pour la préparation des baptêmes despetits enfants, a été évoquée la nécessitéde prendre davantage de temps afin defaire vivre aux jeunes parents unitinéraire de foi susceptible de les ouvrirà leur responsabilité « d’éducateurs dansla foi »16.

15 - Évangile selon saint Marc 4, 26-2916 - Directoire général de la Catéchèse

il nous faut croire en la force de la graine d’Évangile



> Je l’ai rappelé souvent au cours de ces visites : le renouvellement des équipes nese fera pas par génération spontanée. Les membres de ces équipes, avec leurcuré, doivent en porter le souci permanent. Qui pourrions-nous appeler ? Cequestionnement doit se faire en équipe. Si une personne vous paraît avoir le charismenécessaire, il ne faut jamais s’interdire de l’appeler, car ainsi vous servez sa liberté.Quelle que soit sa réponse à l’issue du temps de réflexion que vous lui aurez donné,vous l’aurez aidée à discerner un appel de l’Église et elle aura ainsi découvert quecelle-ci comptait sur elle. Ainsi grâce à vous, elle aura grandi dans la foi et dans sonattachement à l’Église. Parfois la difficulté à appeler des gens nouveaux vient de lacrainte de devoir remettre en cause les manières de vivre sa responsabilité, de devoirrevoir la vie de l’équipe. Là encore, il est nécessaire de dépasser ses craintes pours’ouvrir à la nouveauté, c’est une manière de vivre la dépossession. Une responsabilitéd’Église ne nous appartient pas, nous l’exerçons pour le service.

> Les questions évoquées à propos de la préparation au mariage sont d’importance.Elles appellent chaque paroisse à « revisiter » la manière dont elle prépare les mariagesaussi bien dans le rythme des rencontres, l’articulation des différents temps (rencontreavec les fiancés, entretiens individuels), la place des différents intervenants (fidèles-laïcs, ministres ordonnés) et, bien évidemment, le contenu. Les temps changent trèsvite et il est nécessaire, périodiquement, de remettre « l’ouvrage sur le métier ». Lapublication de l’exhortation « Amoris Laetitia » et la réflexion diocésaine qui seramise en place durant cette année pastorale tombent à point nommé pour réaliserce travail sur nos pratiques. J’encourage toutes les équipes de préparation aumariage à lire l’exhortation et à participer à la journée diocésaine du samedi21 janvier 2017 à la Maison Diocésaine Saint-Paul à Moulins.

> L'accueil de fiancés dont certains ne sont pas baptisés ou non catéchisés nécessitede réfléchir à cette préparation en lien étroit avec le service diocésain ducatéchuménat qui dispose d'une belle expérience en la matière. La journée diocésainepour les fiancés sur le credo qui sera désormais organisée chaque année est, en cedomaine, une belle initiative.


> La préparation au baptême des petits enfants demande en effet à être repensée.J’ai d’ailleurs constaté lors de ces visites pastorales que certaines paroisses ontcommencé à le faire en ajoutant une rencontre ou en proposant aux parents de seretrouver sur la journée du samedi, ce qui a le mérite d’ajouter un aspect convivialpar le partage du repas. Mais au-delà du nombre et de la durée des rencontres,l’essentiel est dans le contenu. Je crois essentiel, tout d’abord, de permettre aux parentsde faire le point sur leur relation au Dieu de Jésus-Christ et sur leurs motivations àtransmettre la foi à leur enfant. Ensuite, il est indispensable de leur dire ce que l’Égliseattend d’eux dans l’éducation chrétienne de l’enfant et le soutien qu’elle est prête àleur apporter. Enfin, parce que les parents y sont attachés et que l’Église a de réellesexigences, il est nécessaire de donner les critères d’appel du parrain et de la marraine.Certaines paroisses ont le projet, quand cela est possible, de rencontrer les parrainset marraines, c’est une idée à expérimenter. En effet, l’assurance qu’ils ont été baptisésne constitue en rien une garantie sur la qualité de l’accompagnement dans la foique l’Église leur demande.

> Catéchèse des enfants, préparation des sacrements, accompagnement des famillesdans le deuil... Autant de lieux où l’Église doit être témoin de la Miséricorde d'unDieu qui ouvre ses bras à ses enfants qui viennent lui demander la grâce de l'Espritpour poursuivre le chemin de la vie. Alors que vient de se terminer l'année jubilairede la Miséricorde, nous voilà invités à faire de nos paroisses des lieux accueillants,qui ne jugent pas et écoutent avec bienveillance celles et ceux qui viennentfrapper à sa porte pour demander le soutien du Christ Ressuscité.

> Catéchèse des enfants, préparation des sacrements, accompagnement des famillesdans le deuil... Autant de lieux où l’Église doit être fidèle à la mission confiée par leChrist : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples et baptisez-les au nom duPère, du Fils et de l'Esprit ! »17 J'ai été heureux d'échanger, lors de ces visites pastorales,avec des enfants, des jeunes et des adultes se préparant aux sacrements del'initiation chrétienne. Il est de notre responsabilité de baptisés, serviteurs de lamission de l’Église, de les proposer avec plus de force encore. En effet, nous devonsintégrer le fait que notre Église est de plus en plus catéchuménale et qu’ils sontnombreux, parmi ceux que nous rencontrons dans les activités paroissiales, à n'avoirpas eu la chance de rencontrer le Christ et de devenir enfants de Dieu par la réceptiondes sacrements de l'initiation chrétienne. Ces sacrements insèrent « dans le mystèrepascal, en étant plongé dans la mort et la résurrection du Christ et oint de son Esprit, envue de constituer le peuple de Dieu, convoqué le dimanche pour écouter la parole que lePère lui adresse, lui rendre grâce, et communier tous ensemble ».18 J'invite le ServiceDiocésain du Catéchuménat à soutenir les paroisses dans cet effort.

17 - Évangile selon saint Matthieu 28, 1918 - De CLERCK (P) : Encyclopédie pratique de la liturgie, Bayard, Paris, 2002, p. 62


Je répète souvent qu’il serait illusoire devouloir faire l’unité de nos grandesparoisses sans prendre en compte lesdifférents bassins de vie qui lescomposent, en oubliant qu’elles sontconstituées d’anciennes paroisses richesde leur histoire, attachées – souvent àjuste titre – à l’héritage humain etspirituel laissé par les prêtres, lescommunautés religieuses et les fidèlesqui y étaient engagés. De plus, cescommunautés qui composent lanouvelle paroisse ne sont pas queterritoriales. Les établissementscatholiques d’enseignement, lescommunautés religieuses apostoliques,contemplatives ou monastiques, leséquipes des mouvements d’apostolatdes laïcs sont autant de communautésecclésiales qui, sans dépendredirectement de la paroisse,contribuent à sa vitalité. Il seraitdommageable de ne pas en tenircompte dans la mise en œuvre desprojets missionnaires, je penseparticulièrement à des mouvementscomme les Équipes du Rosaire ou leMouvement Chrétien des Retraités quipermettent aux paroisses de vivre laproximité avec des personnes isolées.

Quelques paroisses ont pris le temps deregarder leur territoire et de déterminerquels pourraient être ces « relaisparoissiaux », c’est-à-dire ces« communautés à taille humaine dont lesmembres sont reliés par la proximité derésidence, par des solidarités historiques,géographiques et humaines dont leterritoire peut correspondre à celui d’un ou

plusieurs villages, d’un ou plusieursquartiers. »19 C’est en fonction de ces« relais paroissiaux » que des curés etleur Équipe d’Animation Paroissiale ont

déterminé, par exemple, le programmedes messes dominicales, l’organisationde la catéchèse… En veillant à ce quedes catholiques de ces « relaisparoissiaux » soient membres duConseil Pastoral. C’est un premier paspour être davantage en proximité desparoissiens.

J’ai rencontré dans l’une de mes visitesles membres d'équipes de proximité,chargés, dans chacun des « relaisparoissiaux », d’assurer une présenced’Église au plus proche de lapopulation. Leur mission n’est pas

La paroisse est « communauté decommunautés »

19 - Mgr Laurent PERCEROU, Lettre Pastorale « Que devons-nous faire ? », page 20, 2/02/2014

pour être davantage en proximité des paroissiens


seulement de distribuer le journalparoissial et d’ouvrir l’église maiségalement de faire en sorte que lesinformations paroissiales soientrelayées, les églises ouvertes etaccueillantes, que les personnes âgées etmalades soient visitées si elles lesouhaitent… Ils essaient, dans certainslieux, de se retrouver pour porter dansla prière les habitants de leur relais,partager la Parole de Dieu et demanderla grâce d’être fidèles à la missionconfiée par leur curé. Ce sont ceséquipes, par exemple, qui ont été encharge de la préparation des visitespastorales du curé dans les communes.Dans cette paroisse, une charte deséquipes de proximité a d’ailleurs étéétablie avec un cahier des chargesprécisant leur mission. Les noms desmembres de ces équipes de proximitésont affichés à l’église et sont ainsiconnus par la population, ils sontcommuniqués aux mairies. Le curé les

réunit régulièrement et envisage demettre en place pour eux uneformation.

Des curés de paroisses rurales ontorganisé des visites pastorales d’un ouplusieurs jours sur les villages, un peusur le modèle de celle de l’évêque, enimpliquant les catholiques qui yhabitent. Dans un cas, elles ont étérelayées par le journal local. Le bilan enest très positif. Outre que ces visites ontpermis au curé de mieux connaître sonterritoire et d’entrer en relation avec lesacteurs de la vie des communes, lesparoissiens ont été honorés de sa visite.Ils se sont sentis reconnus, avec lesentiment qu’il était vraiment le pasteurde tous. Si la proximité de l’Église ne serésume pas à la seule proximité ducuré, il demeure important qu’il puissealler à la rencontre régulièrement desparoissiens et ce principe des visitespastorales régulières est à encourager.



> Je crois nécessaire que rapidement les curés et leur Équipe d’AnimationParoissiale, aidés par le Conseil Pastoral, déterminent les « relais paroissiaux »à mettre en place sur leur territoire et constituent des équipes pour les animer.J’invite à la modestie : j’ai souligné à plusieurs reprises dans ce document, les difficultésà appeler et renouveler les équipes paroissiales. Il faudra sans doute démarrer cettemise en place avec les personnes déjà engagées dans une mission de proximité dansles villages (les personnes qui ouvrent les églises, qui les fleurissent, qui distribuentle journal paroissial...). De même, il faudra accepter que tel relais soit moins vivantque tel autre qui disposera de davantage de forces vives et de compétences. Peut-êtrene pourrez-vous pas mettre en place une équipe de proximité dans un relais parceque vous ne trouverez personne pour en faire partie… C’est un principe de réalitéqu’il faut accepter. L’essentiel est de faire en sorte que les catholiques d’un relais sedécouvrent responsables de la paroisse et de sa mission, là où ils vivent. À chaqueparoisse de faire en fonction de sa géographie, de son histoire et de ses forces !

> J’encourage les curés qui ont organisé leurs propres visites pastorales dans lescommunes de leur paroisse, à témoigner auprès de leurs confrères de leurexpérience et de leur communiquer les éléments qui pourraient les aider à fairede même. La pastorale de la proximité a été largement abordée dans ma LettrePastorale20. Sans doute faudra-t-il la reprendre lors d'une prochaine rencontrediocésaine des Équipes d’Animation Paroissiale, conjointement à la réflexionprovinciale sur la présence de l’Église dans le monde rural.

> En ce qui concerne les mouvements d'apostolat des laïcs, une réflexion diocésaineles concernant a débuté le vingt-six novembre. Le lien de ces mouvements avecles paroisses est à l'ordre du jour de cette réflexion. Il sera nécessaire d'y associer lescurés ainsi que certains membres des Équipes d’Animation Paroissiale et ConseilsPastoraux Paroissiaux.

20 - Mgr Laurent PERCEROU, Lettre Pastorale « Que devons-nous faire ? », 2/02/2014

J’ai découvert des paroisses qui cherchent à être des lieux où

« les laïcs prennent l'habitude de travailler (...)

en étroite union avec leurs prêtres, d'apporter

à la communauté ecclésiale leurs propres problèmes,

ceux du monde et les questions qui concernent

le salut des hommes, pour les examiner

et les résoudre en tenant compte de l'avis de tous.

Selon leurs possibilités,

ils apportent leur concours à toute entreprise apostolique

et missionnaire de leur famille ecclésiale »21

III


21 - Décret conciliaire « Apostolicam Actuositatem », 1022 - Première épître aux Corinthiens 12, 4-11

Je voudrais aborder ici les structures degouvernement des paroisses : lesConseils Pastoraux Paroissiaux (CPP),les Équipes d'Animation Paroissiale(EAP) et les Conseils paroissiaux pourles Affaires Économiques (CPAE). Ellesassocient, sous la responsabilité du curé,des fidèles-laïcs, des diacres et desconsacrés à la gestion et à l'animationdes paroisses. Je remercie toutes celles ettous ceux qui ont répondu à l'appel deleur curé pour mettre leurs charismesau service de la mission de leurcommunauté paroissiale. Ainsi semanifeste en acte ce que Paul écrivait àla communauté chrétienne deCorinthe : « Frères, les dons de la grâcesont variés, mais c’est le même Esprit. Lesservices sont variés, mais c’est le mêmeSeigneur. Les activités sont variées, maisc’est le même Dieu qui agit en tout et entous. À chacun est donnée la manifestationde l’Esprit en vue du bien (…) Mais celuiqui agit en tout cela, c’est l’unique et mêmeEsprit : il distribue ses dons, comme il leveut, à chacun en particulier. »22

J'ai promulgué il y a un an de nouvellesordonnances précisant la mission et lefonctionnement de ces structures degouvernement. Je vous renvoie à leurlecture, elles sont disponibles sur le siteinternet du diocèse.

Un an après leur promulgation, toutesles paroisses du diocèse disposent d'uneÉquipe d’Animation Paroissiale (EAP)et, comme j'invitais les curés à le faire,certaines ont été renouvelées. Le diocèsea mis en place une rencontre annuelle

des membres des Équipes d’AnimationParoissiale (EAP) pour un tempsd'échange et de formation, et lesmembres des Conseils PastorauxParoissiaux (CPP) se sont retrouvés enjuin dernier pour préciser leur mission àla lumière de la nouvelle ordonnance.Au cours des visites pastorales, j'airencontré tous les Conseils Paroissiauxpour les Affaires Économiques (CPAE) etj'ai ainsi pu mesurer la qualité dutravail effectué, le souci d'aider aumieux les curés à gérer les paroisses auservice de la mission. J'ai pu vérifier lesgros efforts qui avaient été accomplispar les quelques paroisses qui, il y aquelques années, connaissaient dessoucis financiers. Il m'est apparu,hormis quelques soucis decommunication entre ces différentesinstances, qu'elles étaient des lieux oùse vivaient une réelle collaboration auservice de la mission.

« une réelle collaborationau service de la mission »



> Une Équipe d’Animation Paroissiale (EAP), « est un groupe de chrétiens appelé par lecuré et reconnu par l'évêque pour apporter son concours à l'exercice de la charge pastoraledu curé, pasteur propre de la paroisse, “signe du Christ Tête et Pasteur.”23 L'EAP est envoyéeau service de la communauté. »24 Les membres de ces équipes répondent à un appelde leur curé qui les fait participer à l'exercice de sa charge pastorale. Il est doncnécessaire que l'évêque du diocèse qui a confié au prêtre la charge pastoraled'une paroisse, reconnaisse l'appel de celles et ceux qui y seront associés. C'estpourquoi la nouvelle ordonnance prévoit que l'évêque rédige une lettre dereconnaissance à chaque EAP et que celle-ci soit présentée à la communautéparoissiale lors d’une Eucharistie dominicale. Aussi, je souhaite pouvoir délivrerdans les mois qui viennent ces lettres de reconnaissance aux EAP qui n’enauraient pas.

> Les Conseils Pastoraux Paroissiaux (CPP) et les Conseils Paroissiaux pour les AffairesÉconomiques (CPAE) existent dans le diocèse depuis de nombreuses années. Ils sontdes lieux de synodalité : les CPP, sous la conduite du curé, élaborent et évaluent lesorientations pastorales de la paroisse. Les CPAE conseillent le curé dans le domaineéconomique et, avec lui, veillent à une bonne gestion de la vie matérielle de laparoisse25. J'ai constaté qu'en règle générale, ces deux conseils étaient fidèles à leurmission. Cependant, j'ai noté des difficultés de renouvellement des conseils et devieillissement de leurs membres dont certains souhaiteraient « passer la main ».La promulgation des nouvelles ordonnances doit être l'occasion, là où cela n'apas été encore fait, de les renouveler. Elles précisent comment doit se faire cerenouvellement : la désignation des membres et le fonctionnement de ces conseilssont fixés en effet par l’Évêque diocésain26. Une fois ces conseils renouvelés, et commecela est demandé, la liste des membres sera communiquée au doyen et au VicaireGénéral pour le CPP, à l'économe diocésain pour le CPAE. Les noms des membresdes nouveaux conseils seront publiés dans le journal paroissial.

23 - Décret conciliaire « Presbyterorum Ordinis », 2, 1324 - Texte diocésain « Pour la vie et la mission des paroisses du diocèse de Moulins », page 27, 2/02/201525 - Texte diocésain « Pour la vie et la mission des paroisses du diocèse de Moulins », page 19, 2/02/201526 - Code de Droit Canonique, canon 536, § 1 et 2

J’ai découvert des paroisses qui cherchent à être des

« lieux de la miséricorde gratuite,

où tout le monde peut se sentir

accueilli, aimé, pardonné

et encouragé à vivre

selon la bonne vie de l’Évangile. »27

IV


Le grand rassemblement national« Diaconia » qui a eu lieu le week-endde l'Ascension 2013 à l'initiative desévêques de France a rappelé à tous lescatholiques que le service du frère étaitconstitutif de la foi chrétienne. Durantce rassemblement a résonné lecommandement de l'amourdonné par Jésus lui-même àses disciples: « Tu aimeras leSeigneur ton Dieu de tout toncœur, de toute ton âme et detoute ta pensée. C'est là le grand,le premier commandement. Unsecond est aussi important : tuaimeras ton prochain comme toi-même. De ces deuxcommandements dépendenttoute la Loi et les Prophètes. »28

Le Christ nous appelle à aimerle prochain, celui qui est monsemblable, aimé de Dieu parceque créé par Lui, à commencer par leplus fragile, en précarité économique etsociale, en précarité affective, touchépar un handicap, des problèmes desanté, les soucis dûs à l'âge... Monsemblable qui vit ici ou au plus loin, endes pays et des sociétés marqués par laguerre, la pauvreté extrême, soumis àdes régimes politiques qui nient sesdroits et lui refusent l'accès audéveloppement, à la culture... Dansl’Église, de nombreux services d’Église,mouvements et associations sontengagés dans le service du frère, nousrappelant ainsi que « celui qui prétendaimer Dieu et qui n'aime pas ses frères estun menteur. »29

Au cours des visites pastorales, j'airencontré quelques équipes locales duSecours Catholique et des Équipes Saint-Vincent à Vichy (accueillants etaccueillis), et visité leurs locaux. Deséquipes d'aumônerie de maisons deretraite m'ont partagé leur joie d'aller à

la rencontre des personnes âgées et j'aieu la chance de vivre de beauxéchanges avec le personnel des maisonsde retraite. J'ai découvert la fraternitévécue avec les personnes porteuses d’unhandicap en ESAT à Montluçon, àSaint-Hilaire et avec les demandeursd’asile du Centre d’Accueil desDemandeurs d’Asile de Montmarault,avec les personnes âgées ou malades,parfois très isolées en milieu rural, grâceà l'engagement des catholiques actifsdans le Service Évangélique desMalades...

Mais au-delà des services d’Église quipermettent aux paroisses de vivre leservice du frère, j'ai été particulièrementattentif à la manière dont il pouvait se

27 - Pape François, exhortation apostolique « Evangelii Gaudium », 1628 - Évangile selon saint Matthieu 22, 37-4029 - Première lettre de saint Jean 4, 20


vivre dans la pastorale ordinaire de laparoisse. Je pense à la catéchèse desenfants et à l'attention qui est portée àceux qui sont en difficulté scolaire,touchés par un handicap ou quiconnaissent des situations familialesdifficiles. Je pense également à lamanière dont on accueille etaccompagne les personnes en difficultéqui se présentent pour une demandesacramentelle ou pour le décès d'unproche. Je pense à la place qui est faiteaux personnes en fragilité dans lesliturgies, les rencontres fraternelles, lesassemblées de prière... Parce que c'estdéjà dans ce qui fait la vie ordinaired'une paroisse que doit se vivre lacharité, une charité qui estreconnaissance du Christ dans le frère,

la sœur que nous accueillons, unecharité qui seule peut donner saveur etrendre crédible l’Évangile que nousavons mission d'annoncer.

Je dois reconnaître que les acteurs de lavie paroissiale ont à cœur de vivre enacte la charité et de faire en sorte queles plus fragiles d'entre nous trouventleur place dans les communautésparoissiales. Certes il y a parfois desblocages, des a priori, des peurs, maisles échanges auxquels j'ai participérévèlent un vrai désir d'ouverture et lareconnaissance d'une nécessaireconversion à opérer pour que le cœurde nos paroisses batte toujoursdavantage au rythme de celui duChrist.



> À la suite du rassemblement « Diaconia 2013 », le service diocésain de la diaconiea vu le jour. Il a pour mission de permettre aux différents mouvements et servicesengagés dans le service de nos frères et sœurs en difficulté d'échanger leurs expérienceset de se soutenir. Il est chargé de repérer les situations de fragilités présentes dansnotre département et d'apporter à l’Église diocésaine son expertise sur ces situations.Enfin, il lui est demandé de soutenir les paroisses, services et mouvements. Durantl'année 2015-2016, le service a étudié les Projets Pastoraux Missionnaires desparoisses. Il a relevé les objectifs qui concernaient plus spécifiquement le servicedu frère. Il se tiendra à disposition des paroisses pour les aider à les atteindre.

> J'invite les curés et leur Équipe d’Animation Paroissiale à prévoir régulièrementdans leurs rencontres des échanges sur la manière dont se vit le service du frèredans la pastorale ordinaire ainsi que dans l'accompagnement des établissementsde santé, le Service Évangélique des Malades, dans les initiatives de l'équipe localedu Secours Catholique ou des Équipes Saint-Vincent, dans l'accueil et la mise enœuvre des propositions d'actions solidaires émanant du CCFD-Terre Solidaire oud'autres instances, etc.

> La déléguée diocésaine à la Pastorale de la Santé, avec son équipe, a élaboré unecharte au service des équipes du Service Évangélique des Malades (SEM). Cette chartesera présentée aux curés afin de voir avec eux comment la mettre en œuvrelocalement. Cette charte sera l'occasion de fonder le SEM dans les paroisses oùil n'existe pas.

> Le Secours Catholique ainsi que les Équipes Saint-Vincent là où elles existent ont lesouci de faire en sorte que les équipes locales travaillent en concertation étroite avecles curés afin que leur action s'intègre à la pastorale locale. Cet effort est à poursuivreet à amplifier.

L e t t r e a u x d i o c é s a i n s

Soyons heureux dans le Seigneur !

D ans la Lettre Pastorale que je vous adressais le 2 février 2014, je faisais

de la paroisse la première priorité à honorer afin de servir la rencontre avec

le Christ30. Depuis sa parution, les paroisses ont travaillé toute une année

à la rédaction de leur Projet Pastoral Missionnaire et je les ai promulgués le 28 juin

2015. Les doyennés ont été réorganisés et disposent maintenant d’orientations claires

afin de soutenir dans leur mission les acteurs de la vie des paroisses, prêtres, diacres,

consacrés et fidèles-laïcs. J’ai visité les paroisses et cette lettre aux diocésains vous a

partagé la joie que j’ai éprouvée à venir à votre rencontre ainsi que les signes

réjouissants de l’Esprit qui animent la vie des communautés paroissiales.

Ces trois années, consacrées à la vie et à la mission des paroisses du diocèse, auront

permis, je l’espère, d’ouvrir des chemins d’espérance. Sans nier les difficultés présentes

et à venir, nous nous sommes mis à l’écoute de l’Esprit et, dans la confiance, nous

avons cherché ensemble à discerner la volonté du Seigneur pour nos dix-huit paroisses.

Alors, je vous invite à continuer la route, à être ce « peuple de Dieu en marche »31,

afin d’y témoigner joyeusement et humblement de l’Évangile du Christ. Que cette

lettre qui, je l’espère, sera lue et partagée, vous y aide.

Soyons de ces disciples du Christ habités par les Béatitudes32 qui ont été proclamées

dans toutes nos paroisses au jour de la Toussaint ! Bienheureux ... Le Christ nous

appelle au bonheur, celui qui jaillit du don de nous-mêmes dans le service de l’Église

et du monde. Soyons heureux dans le Seigneur !

À Moulins,

le dimanche 27 novembre 2016,

premier dimanche de l'Avent

+ Laurent PERCEROU

Evêque de Moulins

«

»

30 - Mgr Laurent PERCEROU, Lettre Pastorale « Que devons-nous faire ? », p.19 à 23, 2/02/201431 - Mgr Laurent PERCEROU, Lettre Pastorale « Que devons-nous faire ? », p.2, 2/02/201432 - Évangile selon saint Matthieu, 5, 1-11

Editeur : Diocèse de Moulins - Maison Saint-Paul - 20 rue Colombeau 03000 MOULINS - www.catholique-moulins.cef.fr

Renseignements : service communication - Tél. 04.70.35.10.96 - [email protected]

Réalisation, graphiste et impression : Imprimeries Réunies (Moulins-03)

Crédits photos : © Photopro.Event / D. Keller - Diocèse de Moulins - M. Rioland

Novembre 2016

Doyenné de MoulinsSte Croix

du Bocagebourbonnais

St Françoisd’Assise

St Mayeulde Tronçais

St LégerSte Procule

La Sainte Famille

Le Bon Pasteur

St Vincent

ND du Bourbonnais

Souvigny

St PierreSt Paul

Ste Marie de Dieu

Jean XXIII

Bourbon l'ArchambaultLurcy-LévisSt Menoux

Moulins- OuestCathédrale

NeuvyAvermes

Varennes/Allier

GannatEbreuil

BellenavesBroût-Vernet

CommentryNéris-les-Bains

Marcillat

CérillyVallon-en-Sully

DomératHuriel

Prémilhat

Villefranche d’AllierCosne d’AllierMontmarault

Le Montet

Saint-Pourçain/SiouleChantelle

Bellerive/AllierVichy

ND de l’Alliance

St Josephdes Thermes

CussetSt Yorre

La TrinitéMontluçon Rive gauche

Ste MarieMontluçon Rive droite

St Germaindes Fossés

ND desSources

LapalisseLe Donjon

Le Mayet de Montagne

St Pierre de MoulinsYzeureLusigny

Neuilly-le-Réal

DompierreChevagnes

DiouMolinet

Doyenné rural

Doyenné de Vichy

Doyenné de Montluçon

Diocèse de Bourges

Diocèse de Nevers

Diocèse d’Autun

Diocèse de LyonDiocèse

de Clermont

Diocèse de Limoges

Carte du diocèse

« La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de laParole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, dela charité généreuse, de l’adoration et de la célébration. À travers toutes sesactivités, la paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient desagents de l’évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés viennentboire pour continuer à marcher et centre d’un constant envoi missionnaire. »

Pape François – Exhortation apostolique « Evangelii gaudium », n° 28, 2013

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Au retour des visites pastorales des paroisses, - Accueil - Diocèse de … · 2017-07-17 · retour de mission, je suis dans la joie ! ... peuvent réfléchir à leur mission sans