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• La Vocation en fête • 1 er mai : fête de saint Joseph • Legs et donations Léguez à l’Église catholique 464 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUEL 2,00 5 mai 2013 Au service de l’Homme : le travail

Au service de l’Homme : le travailmartinique.catholique.fr/IMG/pdf/eglise464e.pdf · 2014-04-08 · de reproduction humaine aussi efficaces. ... que ce qui compte pour eux c’est

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• La Vocation en fête

• 1er mai : fête de saint Joseph

• Legs et donations

Léguez à l’Église catholique

N° 464REVUE DIOCÉSAINE — BIMENSUEL — 2,00 € 5 mai 2013

Au service de l’Homme : le travail

Editorial

Editorial• Fruit du travail

Mot de l'Evêque• Allez travailler dans ma vigne

Eglise universelle• Extrait du Message de Benoît XVI

pour la 47ème Journée mondiale des communications sociales

Dossier : Le travail • Parole de Dieu et travail humain• 1er mai : Fête du travail

Fête de saint Joseph, serviteur, à l’écoute de l’Esprit

• Choisir le dialogue social• Exercer des responsabilités

en entreprise en vivant sa foi

Droit canonique• Les bénédictions (2)

Liturgie• Parole dominicale

Vie du diocèse • Legs et donations• La Vocation en fête• Concert à l'initiative

de la Pastorale des jeunes

Année de la Foi • Témoignages (2)

Médias

numéro

464• LA VOCATION EN FÊTE

• 1ER MAI : FÊTE DE SAINT JOSEPH

• LEGS ET DONATIONS

Léguez à

l’Église catholique

N° 464REVUE DIOCÉSAINE — BIMENSUEL — 2,00 5 mai 2013

Au service de l’Homme :

le travail

Sommaire

Directeur De la publicationR.P. Jean de CoulangesréDacteur en chefR.P. Jean de Coulanges

Mise en page – iMpressionCaraïb Édiprint – Bois Quarré

97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28tirage : 8 000 exeMplaires

i.s.s.N. 0759-4895Commission paritaire N° 1115L87225

AdministrAtion – rédActionArchevêché de la Martinique

Rue du R.P. Pinchon – 97200 Fort de FranceTél. 05 96 63 70 70

service des AbonnementsArchevêché de la Martinique – Boîte Postale 586

97207 Fort de France CédexTél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04

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Aujourd’hui, nous utilisons dans notre vie quotidienne de nombreux objets qui

facilitent et élargissent le champ de notre communication avec les autres. Pour certains d’entre eux, comme les prothèses, ils sont devenus indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Les jeunes générations, contemporaines de ces découvertes, trouvent que tout cela va de soi. Mais sans l’intelligence et le travail de l’homme, ces avancées technologiques auraient été impossibles.

La Bible attribue cette capacité créatrice de l’être humain à la ressemblance avec son créateur : Tu le couronnes de gloire et de beauté pour qu’il domine sur l’œuvre de tes mains ; tout fut mis par Toi sous ses pieds (Ps 8,6-7).

L’émerveillement devant le fruit du travail de l’homme ne doit pas faire perdre de vue les aspects négatifs qui, parfois, défigurent les personnes, perturbent leur vie sociale, détériorent la physionomie de la planète qui nous a été confiée. Ne soyons pas dupes. Si l’intelligence est à l’œuvre, le profit est le moteur qui fait avancer la recherche et motive le travailleur.

Aujourd’hui, notre société est hélas gangrenée par le chômage. Ceux qui ne travaillent pas se considèrent comme des rebuts de la société et, bien souvent pour certains d’entre eux, s’évadent et se réfugient dans des rêves artificiels.

Saurons-nous, comme nous y invite l’évangile, mettre les bienfaits de nos découvertes au service du plus grand nombre ? Saurons-nous respecter et protéger notre terre nourricière ?

Il est de notre responsabilité de mettre plus de justice dans les rapports entre les humains, de rendre plus habitable, plus agréable, l’environnement où nous vivons et où nous travaillons.

Par son travail, le chrétien, comme tout homme, se développe et a le devoir de respecter et de protéger son milieu de vie. Avec gratitude, dans un esprit d’action de grâce, il offre les biens reçus de Dieu, transformés par lui, pour qu’ils deviennent le corps et le sang du Christ.

Dieu nous a donné la terre non pas pour l’abîmer mais pour la cultiver : Le travail de l’homme procède immédiatement de la personne, dit le concile Vatican II : celle-ci marque la nature de son empreinte et la soumet à ses desseins (Gaudium et Spes, 67).

Pour l’enseignement social de l’Eglise, l’entreprise existe comme une communauté humaine de travail où salariés, dirigeants et actionnaires vivent dans une interdépendance. Au titre de cette solidarité, les trois composantes doivent pouvoir chercher ensemble les moyens de servir le bien commun de l’entreprise (Choisir le dialogue social, CEF).

Et Benoît XVI, dans «Caritas in Veritate», soulignait que l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande… C’est pourquoi il faut avoir présent à l’esprit que séparer l’agir économique, auquel il reviendrait seulement de produire de la richesse, de l’agir politique, à qui il reviendrait de rechercher la justice au moyen de la redistribution, est une cause de graves déséquilibres.

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Mot de l'Evêque

Allez travailler dans ma vigne

La bataille entre les par-tisans et les opposants du projet de loi permet-

tant le mariage entre elles de personnes du même sexe, a trouvé son épilogue dans le triomphe des partisans du projet de loi.

A cette occasion, la Garde des Sceaux concluait son discours de remerciement par une envolée lyrique sentencieusement terminée par une citation de Nietzsche, modifiée par elle : Les vérités tues (pause), celles que l’on tait, deviennent vénéneuses. On pouvait comprendre, à la faveur de la légère pause et de l’inflexion de sa voix : « Les vérités tuent. Celles que l’on tait deviennent vénéneuses ». Nietzsche, auteur de la phrase, a écrit, lui : Toutes les vérités tues deviennent un jour venimeuses.

Loin de prétendre faire l’analyse ou l’exégèse de cette phrase, je veux plutôt partager, en toute simplicité, quelques réflexions qu’elle m’inspire.

D’abord, il est question de vérités au pluriel. Dans le langage courant, nous évoquons parfois la possibilité de dire « leurs quatre vérités » à certaines personnes. Pour les croyants et particulièrement les chrétiens, il ne peut y avoir qu’une seule vérité, qui est Dieu, à l’origine et au terme de toute chose.

La vérité a toujours posé question. Pilate déjà demandait à Jésus, lors de son procès : Qu’est-ce que la vérité ? Sans répondre directement à cette question, Jésus affirmait : Moi, je suis né et je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Il ajoutait : La vérité vous

rendra libres. La vérité ne peut donc pas être mortifère. Elle ne peut empoisonner. Elle ne peut « tuer ». Bien au contraire, elle donne la vie et rend libres en permettant de faire les choix qui s’opposent au mal.

C’est pourquoi occulter la vérité, l’entraver, la travestir, la taire pour faire place aux sophismes, c’est répandre le venin capable d’empoisonner le présent et l’avenir. C’est cela qu’il faut arrêter de taire. Il faut avoir le courage de dire qu’ils se trompent, ceux qui veulent à tout prix remplacer les lois de la nature par la théorie du « genre » et faire croire que le mariage « gay » est un progrès pour l’humanité.

C’est un sophisme très habile de faire admettre que la loi qui nie la différence sexuelle, pourtant fondatrice de l’humanité, est une loi généreuse et belle qui met fin aux millénaires de discrimination entre homme et femme. Pour qu’un être humain vienne au monde, il lui faut nécessairement un père et une mère. Pour nier cette évidence, on prétend que les

progrès faits par la science ont déjà trouvé d’autres moyens de reproduction humaine aussi efficaces. Et l’homme apprenti sorcier de jubiler du haut de son illusoire toute-puissance !

Taire cela, c’est effectivement préparer des lendemains mor-tifères. C’est pourquoi il faut continuer à affirmer contre vents et marées qu’un homme est un homme, qu’une femme est une femme, qu’ils sont tous les deux complémentai-res et constitutifs ensemble de l’humanité. Ce n’est pas faire preuve d’homophobie, mais tout simplement de bon

sens.

Les partisans de la loi récemment votée prétendent ne rien enlever ni au mariage ni à personne, parce que ce qui compte pour eux c’est l’amour et la possibilité de vivre en couple, pour deux personnes du même sexe, sans être victimes de l’homophobie. Dans ce cas, pourquoi vouloir à tout prix le mariage quand on sait que mariage et fécondité sont intrinsèquement liés ? Comment cette fécondité sera-t-elle possible entre deux personnes du même sexe ? Pour répondre à cette interrogation, il n’y a que des propositions « abracadabrantesques ».

Peut-on mettre en péril l’avenir de notre humanité avec une telle désinvolture ? Au sujet de l’avenir du maïs transgénique, les décideurs se sont montrés bien plus circonspects !

Que faire maintenant que la loi semble définitivement adoptée ? Cette interrogation ouvre aux chrétiens un vaste champ à ensemencer avec la Parole du Christ. Plus que jamais,

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EglisE En MartiniquE Règlement à l’ordre de : ARCHEVÊCHÉ DE FORT-DE-FRANCE FORT-DE-FRANCE Nous retourner ce bon, accompagné de votre règlement à :

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La défense de la liberté religieuse dans le bilan du pontificat de Benoît XVIDès le début de son pontificat, le Saint-Père a affirmé que la liberté religieuse est fondamentale ; elle s’enracine en effet pour lui dans la dignité de chaque homme et elle est donc une valeur universelle. Il se situe ainsi clairement dans la lignée de Vatican II et, en particulier, de la déclaration Dignitatis humanae1.

Mot de l'Evêque (suite)

notre monde est à évangéliser. L’apôtre Paul écrivait à son disciple Timothée : il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité et se tourneront vers les fables (2 Timothée 4,3).

Ce constat vaut pour notre époque. L’urgence est donc celle de l’Evangélisation. Le Seigneur envoie chacun à ce travail. Allez travailler à ma vigne, dit-il à chacun. Car la moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux.

L’ambition des hommes de notre temps est celle de se passer totalement de Dieu, de toute influence religieuse, de toute référence à une transcendance, quelle qu’elle soit. Face à ce projet, la réaction des croyants ne peut se réduire à la seule lutte : se battre, faire la guerre, mener des combats, certes louables ; tout cela n’aboutit qu’à des résultats jamais totalement concluants.

Le travail que le Seigneur confie à chacun et à tous est celui du témoignage. Les chrétiens doivent avant tout témoigner par leur fidélité à la Parole de Dieu, leurs choix de vie, leur respect des uns et des autres, même lorsqu’ils ne

partagent pas leur point de vue. Dans un monde de plus en plus matérialiste, consumériste, les croyants doivent témoigner que l’homme ne vit pas que de pain mais se nourrit de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. En d’autres termes, que l’homme ne se construit pas tout seul mais se reçoit d’un Autre qui se révèle par son Envoyé dans notre monde pour être, pour tout homme de bonne volonté, le chemin, la vérité et la vie. C’est lui que nous devons écouter et suivre pour rester dans la Vérité et avoir la vie en abondance.

+ Michel Méranville, Archevêque n

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Léguez à l’Église catholique DENIER

Eglisede l’

Au cœur de la Mission :

le don

Dieu aime celui

qui donne avec joie.(2 Corinthiens 9,7)

Ces espaces, quand ils sont bien valorisés et de manière équilibrée, contribuent

à promouvoir des formes de dialogue et de débat qui, si elles sont effectuées avec respect, attention pour la vie privée, responsabilité et dévouement à la vérité, peuvent renforcer les liens d'unité entre les personnes et promouvoir efficacement l'harmonie de la famille humaine. L'échange d'informations peut devenir une réelle communication, les liens peuvent se développer en amitié, les connexions faciliter la communion. Si les réseaux sont appelés à réaliser ce grand potentiel, les personnes qui y participent doivent s'efforcer d'être authentiques, parce que dans ces espaces on ne partage pas seulement des idées et des informations mais en définitive on se communique soi-même.

Le développement des réseaux sociaux exige de l’engagement : les personnes participent à construire des relations et à trouver de l'amitié,

dans la recherche de réponses à leurs questions, en se divertissant, mais aussi en se stimulant intellectuellement et dans le souci du partage des compétences et des connaissances. En unissant les personnes en fonction de ces besoins fondamentaux, les réseaux font de plus en plus partie du tissu social même. Les réseaux sociaux sont donc alimentés par des aspirations enracinées dans le cœur humain.

La culture des réseaux sociaux et les changements dans les formes et les styles de communication, posent des défis importants à ceux qui veulent parler de vérité et de valeurs. Souvent, comme c'est le cas pour d’autres médias sociaux, la signification et l'efficacité des différentes formes d'expression semblent plus déterminées par leur popularité que par leur importance intrinsèque et leur validité. La popularité est encore fréquemment liée à la célébrité ou à des stratégies de persuasion plutôt qu’à la logique de l'argumentation. Parfois, la voix discrète de la raison peut être dominée par la rumeur des informations excessives et ne parvient pas à éveiller l'attention qui est réservée par contre à qui s'exprime d’une manière plus persuasive. Les médias sociaux ont besoin donc de l'engagement de tous ceux qui sont conscients de l'importance du dialogue, du débat raisonné, de l’argumentation logique ; des personnes qui cherchent à cultiver des formes

de discours et d'expression qui font appel aux plus nobles aspirations de ceux qui sont impliqués dans le processus de communication. Le dialogue et le débat peuvent s'épanouir et grandir aussi quand on converse et prend au sérieux ceux qui ont des idées différentes des nôtres. « Étant donné la diversité culturelle, il faut faire en sorte que les personnes, non seulement acceptent l’existence de la culture de l’autre, mais aspirent aussi à s’en enrichir et à lui offrir ce que l’on possède de bien, de vrai et de beau. »

[…] Pour ceux qui ont accueilli d’un cœur ouvert le don de la foi, la réponse la plus radicale aux questions de l'homme sur l'amour, la vérité et le sens de la vie – questions qui ne sont en aucune façon absentes dans les réseaux sociaux – se trouve dans la personne de Jésus Christ. Il est naturel que celui qui a la foi désire, avec respect et sensibilité, la partager avec ceux qu'il rencontre dans l'environnement numérique. En définitive, cependant, si notre partage de l'Évangile est capable de donner de bons fruits, c'est toujours grâce à la force de la Parole de Dieu de toucher les cœurs, bien avant tout effort de notre part. La confiance dans la puissance de l'action de Dieu doit toujours dépasser toute sécurité mise dans l'utilisation de moyens humains.

Benedictus PP. XVI n

Eglise universelle

Extrait du Message de Benoît XVI pour la 47ème Journée mondiale des communications sociales

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Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l’évangélisation

Dossier : Le travail

Dans le but d’ouvrir tous les aspects de la condition humaine au message évangélique, au fil de sa longue expérience, l’Église a élaboré un discours sur les questions sociales. Depuis la fin du XIXème siècle, avec le Pape Léon XIII, ce riche enseignement s’exprime surtout à travers les lettres encycliques. ’une d’elles, publiée par le bienheureux Jean Paul II en septembre 1981(1), a été essentiellement consacrée à la pratique du travail humain. En réalité, comme les autres encycliques sociales, celle-ci est une lecture de la situation de l’humanité, à propos de son labeur quotidien, à la lumière de la Parole de Dieu. Puisque l’ouvrage est encore accessible, il n’est pas nécessaire d’en faire un résumé et il suffit d’en recommander vivement la lecture intelligente. En revanche, nous proposons la visite d’une source biblique de la pensée chrétienne sur le travail humain.

Parole de Dieu et travail humain

Il s’agit de la consigne donnée par Dieu à l’homme dans le premier récit de la création

du monde racontée par le livre de la Genèse. Nous y rencontrons le verset suivant : soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre(2) ! À première vue, le texte ne semble pas avoir de relation avec le thème du travail et le mot n’y apparaît même pas. Mais, au fond, cette question est bien présente dans ce passage biblique.

En effet, les impératifs : « soyez », « remplissez », « dominez » et « soumettez », renvoient aux actions à accomplir par l’homme. C’est littéralement le premier cahier de charge que l’humanité nouvellement créée reçoit de son créateur. En ce sens, il y a travail. Pour capter le message du texte à ce sujet, observons d’abord les personnages en présence. L’homme n’apparaît pas tout seul. D’une part, il est situé en relation avec Dieu. D’autre part, le texte le met en rapport avec la terre et ses autres habitants. L’ordre qui lui est intimé ne concerne pas uniquement l’organisation de sa vie personnelle. Il le connecte directement au Tout-Autre, qu’est Dieu, et aux autres créatures. Cette position

peut instruire notre manière de concevoir et d’assumer notre travail actuel. Elle nous apprend précisément que le travail est une réalité relationnelle. C’est un lieu où se jouent et se vérifient la qualité de notre alliance à Dieu et celle de notre lien à autrui.

Le texte est aussi intéressant pour une spiritualité du travail du point de vue de son contenu même. À ce propos, il est demandé à l’homme d’être fécond, de proliférer. Souvent, cette action a été comprise en lien avec la naissance des enfants dans le cadre du mariage. Mais la notion de la fécondité ne peut se réduire à ce domaine. Elle est plus large : si notre travail prépare un meilleur avenir à l’humanité en créant plus de solidarité et plus de justice entre les hommes, il devient fécond. Voilà une autre vision de la rentabilité ! Sur la même question, n’oublions pas qu’au fond, c’est Dieu qui rend fructueux le travail de nos mains(3), car s’il ne bâtit la maison, les travailleurs se fatiguent en vain(4). Sans Jésus, les pêcheurs passent toute la nuit sans rien prendre. Mais en jetant les filets sur son ordre, leur pêche devient miraculeuse(5).

En plus de la dimension verticale, qui ouvre sur Dieu, le texte établit des relations entre les différentes

créatures dont il parle : l’homme, les animaux et les autres créatures… À ce niveau, l’humanité est clairement placée au sommet de la création, car il lui revient de soumettre le monde. L’homme ne reçoit certainement pas un chèque en blanc sur la nature. En effet, il n’en est pas le créateur, mais le gérant. De plus, les autres textes bibliques viennent compléter celui de la Genèse. C’est le cas pour le livre de la Sagesse. On y lit que l’homme doit gouverner la nature avec douceur, justice et sainteté(6). Voilà les modalités dans lesquelles la Parole de Dieu nous invite à exercer notre travail aujourd’hui.

En pensant à la dimension relationnelle du travail, en élargissant sa fécondité à son utilité pour les générations futures et en l’assumant dans une conscience droite, nous en ferons un lieu d’épanouissement et de sanctification.

P. Elvis Elengabeka, C.S.Sp n

(1) Il s’agit de la lettre encyclique Laborem exercens. En fait, sa parution était initialement prévue pour le mois de mai dont le premier jour marque habituellement la fête du travail. Mais, à cause de l’attentat contre Jean Paul II, elle ne sera publiée qu’en septembre.

(2) Gn 1,28.(3) Gn 17,20.(4) Ps 127,1.(5) Lc 5,1-11.(6) Sg 9,1-4.

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Le 1er mai, fête de saint Joseph travailleur, succède à la solennité de saint Joseph

célébré le 19 mars. La fête de saint Joseph, fixée au 1er mai par le pape Pie XII, soulignait la prise de conscience grandissante de la dignité du monde du travail. Il attestait ainsi que la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement.

En effet, ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C’est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l’humilité de la croix. N'est-il pas le fils du charpentier ? disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l'époux de Marie et le père nourricier de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé du travailleur selon le Cœur de Dieu. Modèle de travail, de fidélité, de dévouement, Joseph était prédestiné à devenir le patron de toute la classe ouvrière. Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Le souci de l'accomplissement de la Volonté du Père qui a dit : Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front, animait l'âme de Joseph artisan.

Dans le cadre de la diaconie, saint Joseph, le serviteur fidèle,

est un guide précieux pour accompagner dans la redécouverte et l’approfondissement des valeurs évangéliques qui doivent éclairer notre mission au service de nos frères.

Pour ce faire, au cours de deux rencontres – lundi 29 et mardi 30 avril 2013 – la communauté paroissiale de Saint-Joseph va mettre en lumière des grands moments de la diaconie (provenant du mot grec diakoneo, il désigne l’acte de servir), avant de célébrer le 1er mai la sainte Eucharistie, sommet de la mission où le Christ se révèle serviteur, au service de tous : Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour sERViR et donner sa vie en rançon pour la multitude (Mc 10,45).

Engagement de tous pour : 1) La charitéElle est plus qu'un sentiment, elle est l'amour qui s'engage envers l'autre pour lui redonner vie. La charité tend vers le bien de l'autre, elle est au fondement de la diaconie. 2) La solidaritéUn concept d'origine juridique popularisé par les mouvements ouvriers des deux derniers siècles. Les êtres humains ne peuvent vivre sans liens entre eux : la solidarité leur permet de s'engager ensemble pour défendre des intérêts communs. Dans la Bible, Dieu fait alliance avec un des peuples les plus pauvres et il en fait un partenaire.

3) La fraternité Une des grandes valeurs républicai-nes qui implique l'idée d'égalité et le rejet des discriminations. La frater-nité suppose un compagnonnage entre les personnes. Pour les chré-tiens, toutes et tous sont filles et fils d'un même Dieu. L'autre, même éloigné, devient mon prochain.

4) La justice Chacun doit pouvoir recevoir ce qui lui est dû. La justice rend à chacun ce à quoi il a droit. La justice du Royaume proclamée par l'Evangile va au-delà de tout calcul distributif, elle est reconnaissance de la dignité de chacun. 5) L'option préférentielle

pour les pauvresLors de sa première intervention, après son élection, le Saint-Père François a rappelé, en substance, que le monde doit se soucier des plus pauvres en leur permettant une vie plus digne. Au-delà des actions humanitaires ponctuelles, il s'agit de chercher à construire un monde plus juste où les pauvres aient toute leur place. Cette construction se fait avec les pauvres, ils ne sont plus les simples sujets des aides extérieures, ils deviennent peu à peu acteurs de leur propre humanisation.

P. Emmanuel Saint-Honoré,Curé de Saint-Joseph n

1er mai : Fête du travail Fête de saint Joseph, serviteur, à l’écoute de l’Esprit

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La fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l’Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.

Dossier : Le travail

L'Eglise de France est fortement préoccupée par la crise socio-économique que subissent tant de nos contemporains. A l’approche du grand rassemblement de l’Ascension à Lourdes, Diaconia 2013, concernant les enjeux de solidarité, voici quelques extraits d’un texte du Conseil Famille et Société à propos des restructurations d'entreprises.

Choisir le dialogue social

L'Eglise, par la voix du Conseil Famille et société, est déjà intervenue pour manifester

son attention aux personnes que cette crise affecte directement, et pour appeler à des changements d'attitude. Aujourd'hui, il lui semble nécessaire de reprendre la parole pour dire sa solidarité avec ceux et celles qui sont marqués par la crise, et ceux et celles qui, à des degrés divers, exercent des responsabilités pour la conjurer et en corriger les effets négatifs.

L'entreprise, une communauté humaine de travailFace aux restructurations dans les entreprises industrielles, agro-alimentaires ou de service et les menaces sur l'emploi, on ne peut oublier que l'entreprise est une communauté humaine.

Pour l'enseignement social de l'Église, l'entreprise existe comme une communauté humaine de travail où salariés, dirigeants et actionnaires vivent dans une

interdépendance. Au titre de cette solidarité, les trois composantes doivent pouvoir chercher ensemble les moyens de servir le bien commun de l'entreprise.

Quelques aspects fondamentaux •Letravailcomporteuncaractère

subjectif humain. •Les pouvoirs qu'exercent les

actionnaires en raison de leur détention d'actifs au capital d'une entreprise ne sont pas sans limites.

•Les représentantsdes salariés,désignés ou élus selon le droit en vigueur, ont une responsabilité essentielle, non seulement du point de vue de la défense des intérêts des salariés, mais plus globalement du point de vue de la viabilité durable de l'entreprise.

• Lesdirigeantsd'entreprisesontresponsables de la mise en œuvre harmonieuse du bien commun de l'entreprise dans sa dimension économique et sociale.

• Les détenteurs de moyensde financement (banques, établissements de crédit ou détenteurs de patrimoines financiers) sont appelés en ce temps de crise à accorder une attention particulière aux solutions qui leur sont présentées par les responsables d'entreprise ou les organisations des salariés, visant autant que possible à préserver l'emploi.

Lorsque survient l'inéluctable La situation de l'entreprise contrainte à la mise en œuvre

de plans sociaux comportant du chômage partiel, des réductions d'effectifs ou des licenciements économiques, est toujours un choc, une souffrance pour les hommes et les femmes concernés directement ou indirectement. Ils peuvent y lire une menace pour l'avenir et un désaveu quant à l'utilité de leur travail.

Le Conseil Famille et société invite les responsables des entreprises concernées à reconnaître cette souffrance qui ne peut être effacée par de justes compensations financières et à accorder une priorité stratégique à leur engagement personnel dans les négociations.Même si toute négociation comporte une part inévitable d'affrontement et de conflit, le Conseil demande cependant aux responsables et aux actionnaires de prendre la mesure des difficultés et de les assumer au nom d'un intérêt de survie à long terme qu'il leur revient de communiquer, non seulement aux salariés ou à leurs représentants, mais aussi aux collectivités territoriales qui ont la charge des communautés locales où vivent les travailleurs et leur famille.

Gérer les situations en vérité et par le dialogue social Le Conseil Famille et société encourage les responsables d'entreprise et les représentants du personnel à se prêter à des analyses prospectives "à froid" pour faire face à des restructurations que les évolutions technologiques et les tendances du marché rendent

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vraisemblables. Même s'il s'agit d'exercices difficiles, mettant à l'épreuve la responsabilité des uns et des autres devant leurs mandants, actionnaires et salariés, cette pratique doit être privilégiée pour maintenir le souci à long terme du bien de la communauté de travail. Elle permettrait aussi d'ouvrir davantage la voie aux innovations issues de la recherche et du développement.

Les dirigeants d'entreprise doivent avoir, pour mettre en œuvre une telle pratique de dialogue et de recherche prospective, un vrai souci de la formation des représentants des salariés et lui consacrer les moyens et ressources nécessaires.

La place de l'État et des collectivités locales dans le dialogue social De plus en plus soucieuses de l'attractivité de leurs territoires, les collectivités locales doivent être considérées comme un partenaire dans l'accomplissement du bien commun. Dans cette perspective, les modalités d'un dialogue régulier où des attentes s'expriment de part et d'autre, sont sans doute à revoir. C'était déjà l'ambition des "Comités de bassins d'emploi" lancés dans les années 70. Elle est toujours d'actualité.

Cette réflexion du Conseil Famille et société s'inscrit dans la perspective d'une écologie sociale du travail (Centesimus annus, 38), où le dialogue social, qui recherche le bien commun de l'entreprise, contribue aussi à celui de la société tout entière.

Nous souhaitons pouvoir éclairer les chrétiens confrontés, au titre de leur situation et de leurs diverses responsabilités, aux questions et à la gestion des restructurations économiques. Notre réflexion s'adresse aussi aux hommes et aux femmes de bonne volonté qui, par leurs responsabilités, sont engagés dans le dialogue social.

Mgr Jean-Luc Brunin, Président et le Conseil Famille et société de la Conférence des Evêques de France n

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Les évêques, réunis en Assemblée plénière à Paris du 16 au 18 avril 2013, ont élu une nouvelle prési-dence de la Conférence des évêques de France qui prendra ses fonctions au 1er juillet 2013. Elle est composée de :- Président : Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille, jusqu'à présent président du comité Etudes et Projets de la CEF.

- Vice-Présidents : • Mgr Pascal Delannoy, Evêque de Saint-Denis,

jusqu'à présent président de la Commission épiscopale financière et du Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques de la CEF.

• Mgr Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier, jusqu'à présent président de la Commission doctrinale de la CEF.

Dossier : Le travail

Dans son vécu professionnel, quel dirigeant chrétien n’a pas rencontré, un jour ou l’autre, des situations qui posent question au regard de l’Ecriture Sainte, de la doctrine sociale de l’Eglise, de l’éthique, de la conscience et des exigences légales ?

Exercer des responsabilités en entreprise en vivant sa foi

Son défi : créer de la richesse, pérenniser l’entreprise, tout en étant attentif à

l’Autre, qu’il soit un concurrent, un client, un fournisseur, un salarié, un partenaire social ou institutionnel.

Cette Année de la Foi est propice à une relecture de nos responsabilités professionnelles à la lumière de la Parole de Dieu. - Comment ajuster nos décisions

aux exigences évangéliques ?- Comment discerner ce qui est

le mieux ou le moins mal dans les choix que nous posons ?

- Notre foi doit-elle rester au placard ?

L’entreprise : un lieu de pouvoirL’entreprise est souvent le théâtre de jeux de pouvoirs, d’ambitions personnelles, de courses à la performance et au profit, d’alliances et de trahisons qui mobilisent notre énergie à des activités stériles et destructrices. Dans ce contexte, le dirigeant peut céder à la tentation du pouvoir et le gérer à son profit. Mais ne jetons pas l’anathème sur l’entreprise qui peut être aussi lieu d’épanouissement et de réalisation de l’homme.

Le Christ nous dit : Allez donc, de toutes les nations faites des disciples… (Mt 28,19). Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde ! (Mt 5,13-14). Ce « monde » où il nous envoie, c’est là où nous exerçons nos responsabilités professionnelles.

Nous devons prendre conscience de cette vocation à participer à l’œuvre créatrice de Dieu.

Le dirigeant chrétien, un ‘envoyé’ au service des autresNous avons donc à évangéliser notre mode d’exercice du pouvoir :- Exercer le pouvoir dans la ‘justesse’ : pour l’édification de la personne.

- Regarder l’autre avec bienveillance comme enfant de Dieu, destinataire lui aussi du salut.

- Accomplir son devoir d’état sans volonté de domination.

Dieu nous donne la Terre à cultiver, la vigne à faire fructifier. Quel souci avons-nous des frères et sœurs qu’il a mis sur notre route dans nos entreprises ? Quel témoignage donnons-nous de l’amour de Dieu quand il faut mettre en place un licenciement économique ? Face à telle revendication salariale ? Sur tel marché face à un concurrent ? Dans la fixation des prix ? Dans le respect de l’environnement, de la qualité des produits fabriqués ?

Traiter toute situation avec un regard chrétien, un regard d’amour : c’est à cette conversion intérieure que les dirigeants chrétiens sont appelés. Oui ! Le commandement nouveau reçu de Jésus – Aimez-vous les uns les autres – a toute sa place dans la réalité impitoyable de nos entreprises.

Poser des actes de foi, s’abandonner, oser la confianceConfrontés à des embûches dans l’exercice de cet apostolat, nous avons le choix entre deux stratégies :- Celle du monde : compter sur ses

propres forces et s’investir dans des compétitions plus ou moins féroces où l’autre est le ‘frère ennemi’.

- Une tout autre qui suppose la foi : lutter et faire face à l’adversité tout en reconnaissant ses limites, en s’abandonnant à la foi et à la prière, sous le regard de l’Esprit Saint. Etre à la fois Marthe et Marie.

Car, la prière n’est pas incompatible avec le business et le management. Une négociation difficile avec un client, un entretien avec quelqu’un en difficulté, une réunion conflictuelle, etc., peuvent être des opportunités pour se mettre intérieurement en ‘état de prière’… Cela amène à cultiver une forme de sérénité et de quête de solution ‘juste’ quelle qu’en soit l’issue… Cette manière d’agir est en résonance avec ignace de Loyola qui exprimait en substance : ‘Faites toutes choses comme si le résultat ne dépendait que de vous et, quelle que soit son issue, accueillez-la comme l’œuvre de Dieu’ (Alain Setton, Bible et management - Ed. Desclée de Brouwer).

Cette deuxième stratégie, à contre-courant de celle que la société nous apprend, n’est pas aveu de faiblesse ni de défaitisme ou d’attentisme, mais expérience de foi.

Josette Rose Yung-Hing n

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Les personnes

Les bénédictions, qui doivent être données avant tout aux catholiques, peuvent aussi

être données aux catéchumènes et même aux non-catholiques, à moins qu'une interdiction de l'Eglise ne s'y oppose (Canon 1170). Pourquoi une telle réserve ? Si nous nous rappelons que les sacramentaux ne sont pas des sacrements, pourquoi les bénédictions seraient-elles réservées aux seuls catholiques ? D’abord, il convient de savoir que les bénédictions sont réservées aux baptisés. En effet, les sacramentaux se réfèrent toujours directement ou indirectement à un sacrement et même il prépare la personne à mieux recevoir l’effet principal des sacrements. Donc, imposer un sacramental, une bénédiction à un non-baptisé l’obligerait en quelque sorte à recevoir une grâce dont il refuserait la racine qu’est le baptême ! C’est pourquoi les bénédictions sont d’abord réservées aux seuls baptisés qui y ont droit.

Les catéchumènes peuvent aussi recevoir les bénédictions parce qu’ils sont sur le chemin du baptême. Le canon 206 précise : sont en lien avec l'Eglise d'une manière spéciale les catéchumènes qui, sous la motion de l'Esprit saint, demandent volontairement et explicitement à lui être incorporés et qui, par ce désir ainsi que par la vie de foi, d'espérance et de charité qu'ils mènent, sont unis à l'Eglise qui les considère déjà comme siens. L'Eglise a le souci spécial

des catéchumènes : en les invitant à mener une vie évangélique et en les introduisant à la célébration des rites sacrés, elle leur accorde déjà diverses prérogatives propres aux chrétiens.

Si les catholiques ont droit aux bénédictions, les non-catholiques (non-baptisés compris) peuvent en bénéficier à condition qu’il n’y ait pas d’interdiction de l’Eglise. Il est surtout interdit d’imposer à quelqu’un une bénédiction. Même si les bénédictions sont bonnes pour les hommes, on ne peut pas les imposer de manière ostentatoire et défiante dans l’irrespect des convictions de chacun. Un geste récent de notre pape François nous le rappelle : le 16 mars dernier, alors qu’il recevait quelque cinq mille représentants des médias, sans faire le signe de croix, il dit ceci : Je vous avais dit que je vous aurais donné de grand cœur ma bénédiction. Etant donné que beaucoup d’entre vous n’appartiennent pas à l’Eglise catholique, d’autres ne sont pas croyants, j’adresse de tout cœur cette bénédiction, en silence, à chacun de vous, respectant la conscience de chacun, sachant que chacun de vous est enfant de Dieu. Que Dieu vous bénisse !

Les activités humaines et les chosesElles peuvent aussi être bénies (ou bénites). Conduits par la foi, affermis par l’espérance et poussés par la charité, les chrétiens ne

se contentent pas de chercher à reconnaître dans toutes les créatures des traces de la bonté de Dieu, mais ils regardent tous les événements du monde comme des signes de la providence paternelle avec laquelle Dieu dirige et gouverne tout. ils trouvent donc toujours et partout l’occasion de prier le seigneur, de mettre en lui leur confiance et de lui rendre grâce. Puisque l’on peut, par la foi, discerner la présence de Dieu dans tous les événements de la vie, il convient de proposer des rites particuliers pour inaugurer des actions ou des édifices. Nous bénissons Dieu, en effet, et nous lui rendons grâce pour de nouvelles actions, pour de nouveaux édifices et nous lui demandons avant tout de combler lui-même de sa bénédiction ceux qui bénéficient de ces œuvres ou de ces actions(1).

Parmi ces activités humaines, nous notons divers édifices tels que des écoles, des hôpitaux, une nouvelle maison familiale... Des lieux et instruments de travail, des champs, des prémices de récoltes, la table, les repas peuvent recevoir une bénédiction. L’Eglise permet aussi la bénédiction des animaux. Pour ces derniers, il ne s’agit nullement d’exorcismes ou de l’attribution d’un pouvoir particulier (pour une utilisation mercantile ou magique des animaux). Mais il est plutôt question d’une prière d’action de grâce et de coopération pour le bien de l’homme en excluant l’exploitation servile de l’animal.

Les bénédictions (2)Qu’est-ce qui peut être béni ?Les personnes, les activités et les choses ainsi que des objets pour le culte peuvent être bénis, dans la mesure où tout cela n’est pas contraire au projet de Dieu. Par exemple, il serait inconvenant et insensé de demander à bénir une « maison close », une arme destinée à éliminer son insupportable voisin ou encore un talisman, si précieux soit-il !

Droit canonique

(suite page 19)

5 mai 2013

LaParoleDominicale

Actes 15, 1-2.22-29 • Psaume 66 • Apocalypse 21,10-14.22-23 • Jean 14,23-29

L’Esprit et nous avons décidé

Sixième dimanche de Pâques Année C

La première lecture de ce dimanche relate l'épisode palpitant du premier

Concile de Jérusalem, au cours duquel l'Eglise eut à se prononcer officiellement en faveur de l'universalité de sa mission. Sur le plan historique, cette assemblée conciliaire fut provoquée par des conflits à la fois théologiques et culturels qui secouaient les communautés d'Antioche et de Jérusalem. Etait-il nécessaire de soumettre les frères d'origine païenne aux traditions juives avant de les accueillir dans l'Eglise? Telle était la grande question à laquelle il fallait, de toute urgence, trouver une réponse. Au terme de fraternelles discussions, il fut décidé de n'imposer aux païens aucune disposition normative qui pût faire penser à une domination culturelle. Si c'est bien le Christ seul qui sauve, pourquoi donc les obliger à observer la circoncision et les autres traditions ? L'option en faveur de l’intégration inconditionnelle de tous les peuples venait d'être prise pour toujours.

De ce Concile convoqué par les apôtres pour résoudre un pro-blème concret, on pourrait retenir trois enseignements.

En premier lieu, l'assemblée de Jérusalem confirme merveilleu-sement que l'Esprit promis par Jésus à son Eglise est bien présent et agissant en son sein, particu-

lièrement aux heures de crise. C'est sous son inspiration que les Apôtres ont pris la décision de ne rien imposer aux païens qui embrassaient la foi chrétienne. Aussi pouvaient-ils affirmer, avec une audace qui a de quoi nous surprendre : L'Esprit saint et nous avons décidé…

La deuxième affirmation qui se dégage de ce Concile, c'est que Dieu ne fait pas de discrimination entre les hommes et les cultures (Ac 10,34) : il accueille tous les peu-ples dans la diversité de leurs tradi-tions et de leurs richesses, puisque toutes les réalités humaines peu-vent être purifiées et transformées par l'Evangile. Ce dialogue entre l'Evangile et la culture, que les théo-logiens désignent par le terme évo-cateur de l'inculturation, est une tâche permanente de l'Eglise. A la suite des apôtres, il nous revient, à nous chrétiens de ce siècle, de porter la lumière de notre foi dans tous les secteurs de notre vie pro-fessionnelle, culturelle, familiale, politique et sociale.

Le Concile de Jérusalem rappelle enfin la priorité de l'amour dans la vie de l’Eglise. Etant à la fois de nature divine et humaine, on ne doit pas s’étonner que le peuple de Dieu soit exposé au risque des conflits et des polémi-ques. Cependant, toutes les crises que traverse l’Eglise peuvent être résolues, si elle sait maintenir l'exi-

gence fondamentale de l'amour fraternel et de la paix.

Ce thème de la paix est également développé par l'évangile de ce jour où le Christ, à la veille de sa passion, déclare à ses disciples : Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne (Jn 14,27). Quelques jours plus tard, au soir de la résurrection, il confirme ce don en leur commu-niquant l’Esprit Saint.

Quelles sont les caractéristiques de cette paix promise par le Christ ? La paix du Christ n'est pas une réa-lité extérieure à l'homme. Elle est avant tout le fruit de la présence de l'Esprit dans le cœur du croyant (cf. Rm 5,5). II est très significatif d'ailleurs que le Christ parle de la paix après avoir soufflé sur les disciples pour leur transmettre le don de l'Esprit. II est révélateur également que, dans la tradition de l'Eglise, l'Esprit et la paix soient représentés, tous les deux, par la colombe. Selon la belle image du Père Cantalamessa : La paix est comme le sillon d'un beau navire qui s'élargit jusqu'à l’infini mais commence par une pointe, et la pointe est, dans ce cas, le cœur de l'homme.

Que cette paix demeure en nous. P. Gilles Aïzo,

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Rappel des principales motivations pour les testateurs- Manifester votre espérance dans l’Eglise de demain.

- Contribuer à donner à l’Eglise les moyens de vivre et d’agir pour les générations futures.

- Prolonger, au-delà de votre propre vie, l’aide et le soutien manifestés de votre vivant.

- Laisser pour votre famille un message fort sur vos convictions profondes.

Les trois moyens de transmettre tout ou partie de vos biens- Le legs testamentaire- La donation - L’assurance-vie

1) Le legs testamentaireUn legs est un don par testament, c’est-à-dire une disposition écrite par laquelle vous choisissez de donner tout ou partie de vos biens après votre décès.

Il existe trois types de legs : - Le legs universel pour donner

la totalité de ses biens. - Le legs à titre universel pour

donner une partie ou une catégorie (immobilier, mobilier, avoirs financiers) de vos biens à une ou plusieurs associations ou œuvres.

- Le legs à titre particulier pour donner un bien précis et identifiable à une personne, une association ou une œuvre.

En cas de décès sans testament, vos biens seront remis à vos héritiers en suivant les règles

successorales prévues par la loi. En l’absence de famille, tout reviendra automatiquement à l’Etat.

Si un testament a été rédigé, il est possible de demander qu’une ou plusieurs œuvres soient soutenues après votre décès.Le testament peut être rédigé sur papier simple (Olographe), mais il est préférable de le faire enregistrer chez un notaire (Authentique).

Dans la mesure où vous avez des héritiers réservataires (enfants, petits-enfants ou conjoint), leur part doit être respectée conformément à la loi, mais une quote-part de vos biens peut être léguée à un tiers : il s’agit de la quotité disponible.

Celle-ci est ainsi déterminée : Un enfant ➞ la moitiéDeux enfants ➞ le tiers restantTrois enfants et plus ➞ le quart restantIl est conseillé de consulter un notaire pour les cas plus complexes.

Il est à noter que le testament, même déposé chez un notaire, peut être modifié à tout moment.

2) La donationUne donation est un acte par lequel vous donnez, de votre vivant, un ou plusieurs biens (meubles ou immeubles) à un tiers (personne, association, œuvre).

Celle-ci doit obligatoirement être faite devant notaire.

En cas de donation à une œuvre, trois types principaux de donations sont acceptés :

- Donation en pleine propriété (définitive et exclusive).

- Donation en nue-propriété : le bien n’est plus votre propriété, mais vous en conservez la jouissance jusqu’à la fin de votre vie ; cette jouissance pouvant profiter à une personne de votre choix.

- Donation temporaire d’usufruit : par cet acte, vous restez proprié-taire de votre bien, mais vous attri-buez à un tiers le droit de jouir de ce bien pendant une durée minimale de trois ans (portefeuille titre, biens locatifs).

3) L’assurance-vieL’assurance-vie est un contrat d’épargne qui permet de transmettre un capital dans un cadre juridique et fiscal avantageux.Lors de la signature du contrat avec votre assureur, celui-ci vous demandera de désigner un ou plusieurs bénéficiaires. Il est possible, à tout moment, de modifier le nombre et la nature du ou des bénéficiaires.

Le contrat d’assurance-vie peut être alimenté de trois façons :- La prime unique (un seul versement).

- Les primes périodiques ou programmées.

- Les versements libres.

ConclusionMgr Michel Méranville m’a désigné en qualité de Délégué diocésain pour les Legs et Donations afin d’en faire la promotion et d’être à la disposition de toute personne envisageant une telle opération.

Le Délégué Legs, Michel Pouch0696 310 333 n

Vie du diocèse

Legs et donationsComment transmettre tout ou partie de ses biens à l’Eglise catholique

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Dans le cadre de la campagne de sensibilisation aux legs et donations, il apparaît utile de rappeler comment il est possible d’aider financièrement l’Eglise catholique par l’intermédiaire du diocèse de la Martinique.

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Le dimanche 21 avril 2013, Journée mondiale de prière pour les vocations, le comité du Service diocésain des vocations avait donné rendez-vous, au Foyer vocationnel Dominique-Savio, aux prêtres, aux communautés religieuses et à tous ceux qui voulaient se joindre à eux pour un temps festif de la vocation.

La Vocation en fête

Le soleil n’étant pas de la partie, nous avons dû migrer à l’église de Redoute toute

proche, sous le regard de Notre-Dame du Rosaire.C’est un bouquet d’action de grâce que les communautés religieuses ont présenté au Père des cieux :

sketches, chants, danses, tout pour ensoleiller nos cœurs après le long épisode pluvieux que nous venions de vivre : quel beau témoignage de vie, de service et d’amour !Il n’y a pas de crise des vocations, à proprement parler, mais c’est la crise de la réponse, du oui généreux

à l’appel de Dieu. La grâce que nous osons demander à la Très Sainte Vierge Marie est de nous apprendre à dire oui, comme elle, à la sainte volonté de Dieu. Père, Seigneur du ciel et de la terre, qu’il me soit fait selon ta Parole.

Sœurs de Saint-Joseph de Cluny

Les Sœurs de la Congrégation de Saint-Joseph de Cluny nous ont partagé l’héritage que leur a laissé Anne-Marie Javouhey : « Que nous sommes heureuses d’avoir une si belle mission : faire l’œuvre de Dieu ! »

« Tu as tant de choses à nous direau présent, Anne-Marie.Que ton souffle nous fasse écrire,à notre tour, une histoire d’amour.

Comme toi, dépasser les frontières,accueillir quelle que soit la couleur,avancer en des terres étrangères, simplement être là pour aimer.

Avec toi, que nos vies soient prièreet nos cœurs des océans de paix.Emprunter ton chemin de lumière,simplement être là et marcher. »

Sœurs de la Charité de Saint-Louis Deux voix angéliques ont entonné Amour pour Amour, nous laissant saisis par Dieu : ce sont les Sœurs de la Charité de Saint-Louis. « Toi qui connais depuis longtemps, depuis ton cœur d’enfant, qui est Dieu,c’est toi désormais qu’Il a choisi pour apprendre aux tout-petitsson amour merveilleux.Pars vers ces gens où Dieu t’envoie qui souffrent d’être en croix tous les jours.S’ils voient que tu cherches à prendre part à leurs peines et leurs espoirs, ils croiront à l’amour. »(Paroles de Robert LEBEL)

« Amour pour Amour,jusqu’au don de soi-même.S’offrir sans retour.Est-il plus beau : « Je t’aime » ?Amour pour Amour,tendresse pour tendresse.S’offrir sans retour tant que l’amour nous blesse. »

Sœurs Dominicaines Missionnaires de Notre-Dame de la DélivrandeSur les pas de la Marti-niquaise Laure Sabes : Aimer et servir, telle est notre devise.

Sœur Venise dansant pour le Seigneur

Les membres du Comité des vocations remercient le Seigneur pour cette après-midi merveilleuse passée dans la paix, la joie et le témoignage. Nous le remercions pour toutes les grâces reçues en ce jour et pour ses dons.

Restons à l’écoute du Seigneur afin de répondre favorablement à son appel pour le servir dans la joie et l’amour. Restons à son écoute pour faire fructifier ces dons pour

le service de la communauté et de l’Eglise.

Cet amour que nous avons ressenti cette après-midi à travers le service de nos sœurs, le partage de nos prêtres, nous vous le partageons car nous étions vraiment unis comme les membres d’une famille assemblée autour du même Père.

Comité des vocations n

Sœurs de Saint-Paul de ChartresDis-moi quel est ton amour, je te dirai qui tu es…Missionnaires à la suite de saint Paul, nous le sommes, Sœurs de Saint-Paul de Chartres. Aujourd’hui encore, le Seigneur nous appelle sur les chemins de l’Evangile.« Se donner à Dieu, au bien de l’Eglise et à l’utilité du pro-chain » : tel est notre projet de vie à la suite de Marie-Anne de Tilly.

Institut Union Thérèse de JésusRépondre à l’appel du Seigneur en lui consacrant notre vie et en menant une vie évangélique à la suite du Christ, dans le monde.Nous nous engageons par les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance au sein de l’Institut.Nous vivons la spiritualité du Carmel en fondant notre prière sur la Parole de Dieu, avec l’aide de la Vierge Marie.

Sœurs Missionnaires du Saint-Esprit

Etre envoyées à la suite du Christ, au service de l’évangélisation des populations les plus abandonnées. L’essentiel est de porter le témoignage de l’amour. Cet amour s’exprime dans le respect des personnes, la simplicité des relations, le partage de vie et l’ouverture à une culture différente de la nôtre.

Foyer de Charité

il m’a séduit, je me suis laissé séduire, il a parlé à mon cœur et mon cœur a répondu à son amour ; j’ai découvert que j’étais unique à ses yeux… C’est par un sketch que les filles du Foyer de Charité de Trinité nous ont charmés.- Tu as rencontré le prince charmant ? dit Albertine.

- J’ai passé six jours en retraite, en silence, à prier, à écouter la Parole de Dieu pour pouvoir mieux vivre ma foi… J’ai profité du calme, de la beauté de la nature… J’ai retrouvé la paix intérieure…

…- Ecoute, c’est simple, vas-y toi-même et tu verras !

Communauté de l’Emmanuel

Association internationale de fidèles de droit pontifical, fondée en 1976.Puiser des forces dans l'adoration eucharistique pour vivre la compassion et l'évangélisation.

15Bénédiction finale par les pères Lafine, Phanor, Chaulvet et Henderson

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Le dimanche 14 avril 2013, les jeunes de De Briant ont organisé un concert de chorales pour récolter des fonds pour les Journées Martiniquaises des Jeunes qui auront lieu en juillet prochain dans notre diocèse. Cinq chorales ont participé à cette action qui a été couronnée de succès.

Concert à l’initiative de la Pastorale des jeunes

Je m’appelle Dufrénot Larry, j'ai 22 ans et avec David Téreau, 24 ans, nous faisons partie de la pastorale des jeunes de De Briant. Nous avons été chargés d’organiser un concert afin d’aider à financer les JMJ-Locales qui se dérouleront en juillet.L’idée était d’informer, de mobiliser et de lancer un appel principalement aux jeunes en leur donnant un avant-goût des JMJ-Locales.Le jour du concert, j’ai été étonné de voir l’église remplie de personnes qui chantaient, dansaient ! Il y avait une grande implication, non seulement de la part des chorales, mais aussi du public et ce, jusqu’à la fin du concert.Cette journée n’aurait pas été ce qu’elle a été sans le soutien du père Luc Philippon, curé de la paroisse, de la JEA – Jeunes En Avant – un groupe d'une quinzaine de personnes mobilisées pour animer et faire vivre la paroisse, des chorales et de tous ceux qui ont aidé à la réalisation de ce concert. Piti kon gran, nou té ansanm-ansanm épi Bondjé.(1)

Je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’il a permis et qu’il nous permettra encore de faire pour le servir.

(1) Petits et grands, nous étions d’un seul cœur avec Dieu.

Plus de trois cents personnes ont fait le déplacement pour soutenir cette action. Un spectacle original entrecoupé de mini-sketches proposés par les

jeunes de la paroisse, de la bonne humeur, des stands de gâteaux, de cocktails rafraîchissants sans alcool. Tel fut le programme concocté par les jeunes.Une quête a été réalisée à l’entracte au profit des JMJ-Locales. L’assemblée a fait preuve d’une grande générosité. Les chorales présentes : Aurore de Saint-Christophe, des Jeunes de Redoute, Chœur en Portée des Terres-Sainville, Chœur à Cœur de Schœlcher, immaculée-Conception de Rivière-Pilote, ont tour à tour animé l’après-midi. Le concert s’est terminé par un chant commun avec l’assemblée et toutes les chorales réunies.Vu le succès remporté grâce au dynamisme de ces jeunes, cette manifestation pourrait être reconduite.

Pastorale diocésaine des jeunes n

Choeur à Coeur de Schoelcher

Immaculée Conception de Rivière-Pilote

Choeur en portée des Terres-Sainville

Vivre des moments conçus et animés par et pour les jeunes en présence du Seigneur, ce n’est pas si courant que cela au quotidien. Il est donc important d’encourager et de pérenniser ce genre de temps fort.Dans ce monde rempli de tentations, ces temps forts de louanges nous permettent de couper avec le quotidien, de prier, de louer et de crier tout haut notre foi et notre amour pour celui qui a donné sa vie pour nous. De plus, cela nous permet également de constater que nous ne sommes pas seuls et qu’il y a autour de nous en Martinique beaucoup de jeunes chrétiens qui sont heureux et fiers d’affirmer leur foi.Dans la continuité du temps fort de Saint-Pierre, on percevait une cohésion et une ferveur entre nous, jeunes chrétiens, en marche pour Jésus ; ce qui laisse envisager que les JMJ-Locales vont mettre le feu…

Kévin et Gladys

vous invite à un concert spirituel gratuitLe dimanche 5 mai 2013, à 16 h, en l’église Notre-Dame de la Nativité de Schœlcher

avec la participation de plusieurs chorales paroissiales (L’Orchidée de Schœlcher, Exodus et Exultet de Saint-Christophe, Angélus de Bellevue, Eau Vive de Coridon) et de Gertrude Seinin.Une quête sera organisée au profit de la paroisse pour la réalisation de travaux à la chapelle de Fond Lahaye.

La Société De SaiNt-ViNceNt-De-PauL, coNféreNce De SchœLcher,

Dans le cadre de ses activités, la Pastorale diocésaine des jeunes invite tous les jeunes de 15 à 35 ans des secteurs Centre et Sud à un temps fort en doyenné

le dimanche 12 mai 2013 de 15h à 18h à l'église de Josseaud (rivière-Pilote).Thème : La foi

Programme : Temps de prière et de louange, enseignement, témoignages…

Chaque jeune apportera une collation (boisson, gâteau…) pour un faire un partage.

Communiqués La PaStoraLe DeS JeuNeS

Jeunes de Redoute Aurore de Saint-Christophe

Sketch entre les prestations des chorales

Une vue de l'assemblée

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Témoignages (2)Aujourd’hui, ce sont des chrétiens des paroisses de Saint-Christophe, de Sainte-Marie et du Lamentin qui nous disent comment ils abordent l’Année de la Foi et ce qu’ils en attendent.

Je m’appelle Xavier Bauchaint et je suis actuellement en classe de terminale scientifique au lycée Bellevue. Âgé de 17 ans, je suis un jeune actif au sein de ma paroisse de Saint-Christophe. En effet, durant cette année, j’ai pu affirmer ma foi par différentes activités que j’ai pu organiser et co-organiser. En premier lieu, je pense bien sûr au grand concours de talents de notre jeunesse paroissiale qui a été organisé par la pastorale des jeunes de la paroisse et a remporté un franc succès. De plus, j’ai pu m’enraciner plus fortement dans la foi, puisque depuis mon retour de Rome où j’ai participé au pèlerinage national des servants de messe en août 2012, j’ai eu la responsabilité des servants de messe de ma paroisse, ce qui fut pour moi un honneur et une forte expérience pour ma foi. C’est aussi dans mon univers de lycéen que j’ai pu affirmer ma foi puisque j’en inspire plus d’un autour de moi.Alors, comme le disait l’hymne des JMJ 2011 de Madrid : Affermis dans la foi, marchons avec le Christ.

Xavier - Paroisse de Saint-Christophe

Cette Année de la Foi qui nous est offerte est pour moi l’occasion de prendre un temps pour réfléchir sur ce don de la foi qui m’a été fait par le Seigneur et de m’appuyer sur la Parole de Dieu pour orienter toutes mes actions. C’est une possibilité qui m’est donnée à nouveau dans ma vie quotidienne, de rencontrer Jésus, le visage de l’amour du Père : dans les sacrements, particulièrement l’Eucharistie et le sacrement de la réconciliation que je recommence à vivre plus régulièrement ; dans ma vie de prière, quand j’ai répondu positivement cette année à l’invitation du groupe du rosaire ; dans la lecture régulière de la Parole de Dieu, en essayant de faire l’effort chaque jour de prendre dix minutes pour lire et méditer cette Parole.La foi alimente mes actions, mes gestes d’accueil et de pardon. Elle m’ouvre les yeux sur la nécessaire solidarité envers les pauvres et sur le service des frères où je me surprends à porter un regard différent sur ceux qui sont en difficulté : je vais désormais à leur rencontre dans les actions menées par la paroisse. La foi me rend complice de Dieu pour faire le bien autour de moi. Celui qui m'a attirée à Lui, je ne l'ai jamais vu et cependant je crois.

Emmanuella - Paroisse du Lamentin

L’Année de la Foi, c’est vraiment un temps favorable pour chaque chrétien pour se mettre en marche et se recentrer sur notre unique Sauveur, Jésus Christ. Elle est pour moi un renouvellement de mon baptême, un engagement, un cheminement, un temps de réflexion et de recueillement, sur la longue route à la rencontre de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, mort pour moi (pour nous) sur le bois de la croix, ressuscité des morts au matin de Pâques. Pour cela, j’accepte de me laisser modeler, transformer, corriger chaque jour par sa Parole, en la lisant, en étant assidue à la messe, en mettant en pratique les enseignements de notre pasteur. Comme les Apôtres, je dis souvent à Jésus : « Augmente en moi la foi (don gratuit de Dieu) ». Avec tout ce que nous vivons dans ce monde, toutes les transgressions de la Loi divine, je demande à Dieu d’affirmer et d’affermir ma foi, car lorsque je dis : Je crois, c’est un acte conscient, confiant, voulu, vrai, qui me permet de me tourner en toute humilité vers mon Seigneur et mon Dieu. Seigneur Jésus, je te loue, je te remercie, je te rends grâce de me lier à Toi par mon baptême.Je sais en qui j’ai mis ma foi. Oui, je crois !!!

Monique - Paroisse de Sainte-Marie

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Jeudi 9 mai 2013 – AscensionFrère Roger : Un silence révolutionnaire (Pierre Barnérias)

Dans le petit village de Bourgogne, l’assassinat de frère Roger a laissé les frères de la communauté de Taizé sous le choc. Homme de l’Evangile, il a toute sa vie défendu la cause de la paix en prêchant la réconciliation et l’unité des chrétiens. La communauté œcuménique de Taizé, qu’il a fondée dans les années 40 autour de quelques frères de confessions chrétiennes différentes, s’est vite imposée aux jeunes comme un lieu de rencontre autour de la prière.

Dimanche 12 mai 2013Handicap : la force dans la faiblesse ?

Le handicap est-il perçu comme une épreuve envoyée par Dieu, ou vécu comme un signe d’abandon ? La foi permet-elle alors de vivre plus facilement ? Le handicap empêche-t-il de croire ? Est-on plus fort lorsqu’on est faible ?

Pour en parler, Dieu m’est témoin reçoit sur son plateau Jean-Claude Calif. Ce Guadeloupéen non-voyant ne s’est pas laissé abattre quand il a définitivement perdu la vue à l’âge de 18 ans. Membre de l’association chrétienne Voir ensemble, il témoigne de sa vie au quotidien et de son incroyable vitalité…

Nous découvrons aussi la formidable initiative mise en place à la paroisse Saint-Christophe à Fort-de-France, en Martinique, auprès d’enfants au handicap parfois très lourd : le Handicaté.

Dimanche 19 mai 2013 – PentecôteQuelle place pour le père dans la famille ?

Quelle est la place du père dans la famille aujourd’hui ? Que représente-t-il dans la société polynésienne ou antillaise ? Comment joue-t-il son rôle auprès de ses enfants et comment leur transmet-il sa foi ?

Toutes ces questions, Dieu m’est témoin les a posées à ses différents invités.

Rendez-vous sur www.dieumesttemoin.fr pour voir et revoir les émissions

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Dieu qui as tout créé avec sagesse, tu as fait l’homme à ton image et tu l’as béni en lui soumettant les animaux ; dans ta bonté, étends ta main et permets que ces animaux servent à nos besoins et nous, tes serviteurs, puissions-nous, avec l’aide de ces secours présents, désirer avec plus de confiance les biens éternels… (2)

Les objets destinés au culte seront bénis eux aussi. Ce genre de bénédiction fera l’objet du développement de notre prochain article.

P. Jean-Max Renard,Vice-Official n

(1) Livre des bénédictions, Rituel Romain, Paris, Chatelet-Tardy, 1995, p. 129(2) Livre des bénédictions, Rituel Romain, Paris, Chatelet-Tardy, 1995, p. 234

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