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Charte de bon voisinage et du bien vivre ensemble Département de l’Aude Engagements et bonnes pratiques de l’usage des produits phytosanitaires pour de bonnes relations de voisinage. Aude et PyrénéesOrientales

Aude et Pyrénées Orientales · 2020. 6. 17. · Co‐Président des Jeunes Agriculteurs de l’Aude Monsieur Philippe VERGNES Président de la Chambre d’agriculture de l’Aude

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Charte de bon voisinage et du bien vivre 

ensemble  

Département de l’Aude 

Engagements et bonnes pratiques de l’usage des produits 

phytosanitaires pour de bonnes relations de voisinage. 

Aude et Pyrénées‐Orientales 

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PRÉAMBULE 

La  campagne  est  un  espace  à  vocation  agricole  qui  attire  une  population  croissante  en  recherche  

de tranquillité et de nature. 

La  commune  est  un  lieu  de  vie,  d’échanges  et  de  travail,  notamment  pour  les  agriculteurs.  

Ce  sont  des  chefs  d’entreprise  qui  doivent  répondre  à  des  exigences  économiques,  commerciales  et 

sanitaires  afin  de  mettre  sur  le  marché  des  produits  sains,  en  phase  avec  

les demandes des consommateurs.  

L’activité agricole, comme toute activité économique, génère des nuisances et la profession en a conscience. 

Vivre  à  proximité  de  zones  agricoles  c’est  faire  le  choix  d’un  usage  commun  

du territoire. Il y a donc des compromis à faire, le premier étant de comprendre les impératifs liés à l’activité 

agricole actuelle et les éventuels impacts de cette activité sur les populations et l’environnement.  

L’agriculteur est un professionnel formé et compétent, il limite les désagréments qu’il peut engendrer, il faut 

donc lui faire confiance.  

L’objectif de cette charte est de formaliser l’engagement des agriculteurs du département de l’Aude et des 

acteurs  locaux  à  recourir  aux  bonnes  pratiques  de  protection  des  cultures  dans  le  but  d’instaurer  un 

dialogue et d’éviter toute source de conflit. 

Charte départementale visant à favoriser les liens et le dialogue, en encourageant une connaissance réciproque entre les habitants qui résident sur le territoire et les agriculteurs qui y mènent une activité professionnelle.

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Champ d’Application 

Cette Charte  concerne  les  applications de produits phytosanitaires,  y  compris  ceux utilisés en  agriculture 

biologique et bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché. 

 

Comité de pilotage 

Afin de suivre la mise en œuvre de cette charte sur le territoire, un comité de pilotage sera mis en place. 

Une  cellule de dialogue et de médiation, à  laquelle  seront associées  les administrations  concernées,  sera 

mise en place afin de résoudre  les conflits qui pourraient apparaître entre agriculteurs et riverains ou leurs 

associations. 

 

Les bonnes pratiques 

En France, l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture est strictement encadrée. L’agriculteur est 

un professionnel formé à la réduction de l’usage des phytosanitaires, il possède un « Certiphyto » qui atteste 

de sa bonne connaissance des risques liés aux produits en termes de santé et d’environnement. Il est soumis 

à des contrôles réguliers et respecte la réglementation en vigueur. 

 

Engagement des agriculteurs de l’Aude 

L’agriculteur : 

E Ne traite que si cela est nécessaire, il vérifie directement sur la parcelle si le traitement est justifié et 

s’informe  des  tendances  locales,  notamment  via  les  bulletins  de  santé  

du végétal (BSV); 

E Utilise des produits autorisés et choisit la méthode de lutte la plus adaptée. À efficacité équivalente, 

il privilégie le produit le moins nocif ; 

E Respecte  les  zones  non  traitées  figurant  dans  les  décisions  d’autorisation  de  mise  sur  

le marché ou  l’étiquette du produit,  lors d’une  application  à proximité d’un point d’eau  identifié 

comme tel dans les arrêtés départementaux ; 

E Traite dans  les bonnes conditions afin d’optimiser  l’efficacité des produits.  Il prend en compte  les 

données météorologiques locales avant toute décision d’intervention ; 

E Traite  en  respectant  la  règlementation  relative  à  la  protection  de  la  faune  et  en  particulier  

des abeilles ; 

E Fait  contrôler  ses  pulvérisateurs  au  maximum  tous  les  5  ans  jusqu’en  2020,  3  ans  

par la suite ; 

E Respecte  les  prescriptions  relatives  aux  lieux  dits  « sensibles »  (établissements  scolaires, médico‐

sociaux, etc.) accueillant des personnes vulnérables, tel que défini à l’article L. 253‐7‐1 du code rural. 

 

 

 

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De  plus,  selon  son  territoire,  la  disposition  de  ses  parcelles  (à  proximité  d’habitations),  

ses productions et bien entendu si cela est possible,  l’agriculteur met en place des mesures adaptées par 

exemple :  

E Utiliser du matériel antidérive et/ou des produits limitant la dérive ; 

E Adapter les horaires de traitements en fonction du contexte local et ce, en fonction de la possibilité.  

E Proposer des formations aux salariés ; 

E Faciliter le dialogue avec les riverains ; 

E Maintenir ou concourir à la mise en place des infrastructures agroécologiques (haies, murets…). 

 

Adhérer à ces pratiques  réduit  l’impact des produits phytosanitaires sur  l’environnement et  favorise  les 

démarches de dialogue auprès des riverains. 

 

Engagement des organismes professionnels agricoles 

Les  organismes  professionnels  (Chambre  d’agriculture,  JA,  FDSEA,  Coopération  agricole,  Syndicat  des 

Vignerons de l’Aude, Vignerons Indépendants), en fonction des attentes locales s’engagent à : 

E Organiser des  réunions et/ou  journées « portes ouvertes » pour présenter et expliquer  le métier 

d’agriculteur,  l’activité  agricole,  les  raisons  d’un  traitement,  les  produits  et matériels  utilisés,  en 

assurant  la  promotion  des  solutions  alternatives  et  le  partage  des  expériences  des  agriculteurs  y 

ayant eu recours avec succès ;  

E Intégrer une approche « riverains » dans le conseil aux agriculteurs ; 

E Promouvoir la charte de bon voisinage et du bien vivre ensemble ; 

E Participer  au  comité  de  pilotage  pour  contribuer  au  suivi  de  la  charte  et  à  désigner  

des représentants dans la cellule de dialogue ; 

E Saisir la cellule de dialogue pour tout signalement ou pour toute situation conflictuelle. 

 

Engagement des associations  

Les associations de défense des riverains et/ou de protection de l’environnement s’engagent à : 

E Promouvoir la charte de bon voisinage et du bien vivre ensemble ; 

E Avoir un dialogue constructif avec les élus locaux, les agriculteurs et leurs organisations ; 

E Favoriser le maintien de relations apaisées entre agriculteurs et riverains ; 

E Participer au comité de pilotage pour contribuer au suivi de la charte et à désigner des représentants 

dans la cellule de dialogue le cas échéant ; 

E Saisir la cellule de dialogue pour tout signalement ou pour toute situation conflictuelle. 

 

Engagement des riverains 

E Ils comprennent et acceptent les contraintes liées à l ‘activité agricole qui les entourent, 

E Ils  comprennent  qu’en  fonction  du  travail  saisonnier,  l’activité  agricole  peut  être  plus  ou moins 

dense ; 

E Pour ne pas dégrader les cultures, les prairies et ne pas porter préjudice à la faune, à la biodiversité 

et la respecter, ils restent sur les chemins et respectent les propriétés privées, qu’ils soient à pied ou 

motorisés ; 

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E Même si les parcelles ou les bâtiments ne sont pas clôturés, ils ne s’introduisent pas sur des parcelles 

ou dans des bâtiments qui ne leur appartiennent pas ; 

E Ils n’hésitent pas à échanger directement avec leur voisin agriculteur sur ses pratiques afin de mieux 

comprendre ses obligations. En cas d’incompréhension, ils s’adressent à la cellule de dialogue et de 

médiation ; 

E Ils restent maîtres de leurs animaux domestiques et s’assurent qu’ils restent sous leur surveillance et 

dans leur propriété ; 

E Ils s’engagent à maintenir les infrastructures agro‐écologiques (haies, murets…) et filets coupe‐ vent, 

et ce en fonction de la preuve de leur efficacité.  

Fait à Carcassonne, 

Le 10/06/2020. 

  

Monsieur Jean‐Pierre ALAUX Président de la FDSEA de l’Aude 

 

 

 Monsieur Florent VIALETTE 

Co‐Président des Jeunes Agriculteurs de l’Aude  

 

 Monsieur Fabien MARISCAL 

Co‐Président des Jeunes Agriculteurs de l’Aude   

 

       Monsieur Philippe VERGNES 

  Président de la Chambre d’agriculture de l’Aude  

 

  Monsieur Boris CALMETTE 

Président de Coop de France Occitanie  

 

 

 Monsieur Alexandre THEY 

Président des Vignerons Indépendants de l’Aude  

 

 Monsieur Jean‐Claude MAGNE 

Président Négoce Pyrénées Méditerranée  

 

 Monsieur Frédéric ROUANET 

Président du Syndicat des Vignerons de l’Aude  

 

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 Me Evelyne GUILHEM 

Présidente de la Fédération Départemental des Cumas de l’Aude 

 

 

 Mr Yves BASTIE 

Président de la Fédération Départemental des Chasseurs  

 

 Mr Henri BLANC 

Président des Entrepreneurs des Territoires 11/66  

 

 Monsieur René LAFFONT 

Représentant de l’Association CLCV  

 

 Monsieur Jean‐Pierre ALAUX 

Président de la Maison de la Semence et de  la Diversification Végétale Audoise