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Comit de Ble sur le contrle bancaire

L'audit interne dans les banques et les relations des autorits de tutelle avec les auditeurs

Aot 2001

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BANK FOR INTERNATIONAL SETTLEMENTS

AVANT PROPOSLIFACI a le plaisir de vous proposer une traduction du document du Comit de Ble publi en aot 2001 sous le titre Internal audit in banks and the supervisors relationship with auditors . Cette traduction a t ralise par Christiane Dufayet, auditeur interne au Crdit Foncier de France, avec la contribution de Florence Bergeret, Responsable de la Recherche de lIFACI ; quelles en soient remercies. LIFACI, Institut Franais de lAudit et du Contrle Internes (www.ifaci.com) est, en France, lunique organisation professionnelle dont la vocation est dassurer la promotion et le dveloppement de la pratique de laudit interne. Fond en 1965 sous un statut associatif, lInstitut fdre prs de deux mille professionnels de laudit issus de plus de six cents organismes des secteurs public et priv. Au niveau international, il est affili The Institute of Internal Auditors (IIA) qui regroupe soixante-quinze mille spcialistes de laudit interne rpartis dans plus de cent vingt pays. Il est, en outre, lInstitut moteur de lUnion Francophone de lAudit Interne (UFAI). Fort dune organisation nationale et rgionale, lIFACI dveloppe son action autour de cinq objectifs principaux : - contribuer la professionnalisation des auditeurs internes ; - tre un lieu dchanges professionnels ; - tre un vecteur de promotion de laudit interne ; - tre le porte-parole auprs des organismes professionnels et institutionnels, - tre, enfin, un lieu de rflexion sur la fonction daudit interne et son volution. Ce dernier objectif est la finalit de lactivit Recherche qui sinscrit parfaitement dans la devise de lIIA : Le progrs par le partage . Elle sorganise autour de 8 units de recherche et 6 groupes professionnels, parmi lesquels le Groupe Banque, fort de quelque 500 adhrents. Ce groupe mne ses rflexions et ses travaux sur divers thmes, tels que la dtection et la prvention du blanchiment de largent, la lutte contre la fraude, les rfrentiels des systmes dinformation, les risques oprationnels ou tout autre thme dactualit qui sont le plus souvent prsents dans le cadre de runions dinformation.

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Louis Vaurs Dlgu Gnral, IFACI

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Table des matires : Page Introduction 5 Dfinition de l'audit interne 6 Missions et objectifs de l'audit interne 6 Principes applicables l'audit interne 8 Principe de permanence et de continuit 8 Principe dindpendance 8 Charte d'audit 9 Impartialit 9 Comptence professionnelle 10 Champ dintervention 10 Procdure interne d'valuation des besoins en fonds propres 12 Le fonctionnement de l'audit interne 13 Mthodes de travail et types d'audit 13 Analyse des risques et plan d'audit 13 Procdures 14 Management du service d'audit interne 14 Relations entre les autorits de tutelle, le service d'audit interne et les auditeurs externes 15 Relations entre les autorits de tutelle et le service d'audit interne 15 Relations entre les auditeurs internes et les auditeurs externes 16

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Relations entre les autorits de tutelle et les auditeurs externes 16 Coopration entre les autorits de tutelle, les auditeurs externes et les auditeurs internes 18 Le Comit d'audit 19 Dfinition 19 Composition, pouvoirs et fonctionnement 19 Principales fonctions 19 L'externalisation de l'audit interne 20 Dfinition 20 Externalisation de l'audit interne 20 Externalisation de l'audit interne dans les banques de petite taille 22

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Groupe de travail Sujets comptables du Comit de Ble sur la supervision bancaire Prsident : Prof Arnold Schilder, De Nederlandsche Bank, Amsterdam Commission Bancaire et Financire, Bruxelles Office of the Superintendent of Financial Institutions Canada, Bovolaneas Toronto Commission Bancaire, Paris Deutsche Bundesbank, Frankfurt am Main Hillen Bundesaufsichtsamt fr das Kreditwesen, Bonn Hanenberg Banca dItalia, Rome Calandrini Bank of Japan, Tokyo Financial Services Agency, Tokyo Hayashi Commission de Surveillance du Secteur Financier, Luxembourg De Nederlandsche Bank, Amsterdam Dobbyn Banco d'Espaa, Madrid Finansinspektionen, Stockholm Eidgenssische Bankenkommission, Bern Rieder Bank of England, London Financial Services Authority, London Chesworth Board of Governors of the Federal Reserve System, Edwards Washington, DC Federal Reserve Bank of New York Office of the Comptroller of the Currency, Washington, DC Blackburn Federal Deposit Insurance Corporation, Washington, DC Observateurs Commission Europenne, Bruxelles Pinelli Oesterreichische Nationalbank, Vienna Hammer Saudi Arabian Monetary Agency, Riyadh Monetary Authority of Singapore, Singapore Mr Marc Pickeur Ms Donna Mr Philippe Bui Mr Karl-Heinz Mr Ludger Dr Carlo Mr Hiroshi Ota Mr Nobuhiro Mr Guy Haas Mr Michael Mr Andr van Dorssen Mr Anselmo Diaz Mr Hans Hultin Mr Stephan Mr Ian Michael Ms Deborah Mr Gerald Mr James Beit Mr Zane Mr Robert Storch Mr Vittorio Mr Martin Mr Tariq Javed Mr Timothy Ng

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Secretariat Secretariat of the Basel Committee on Banking Supervision, Mettinger Bank for International Settlements

Mr Bengt A

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Introduction 1. Au titre de ses efforts constants pour traiter et promouvoir le contrle bancaire en encourageant de saines pratiques, le Comit de Bale sur le contrle bancaire ( Le Comit ) publie le prsent document sur l'audit interne dans les banques et la relation des autorits de tutelle avec les auditeurs internes et externes. Un contrle interne adquat au sein de la banque doit tre complt par une fonction d'audit interne efficace qui value, de faon indpendante, les dispositifs de contrle de l'organisation. Les auditeurs externes, pour leur part, y contribuent en formulant des observations sur l'efficacit du dispositif. Le respect de la rglementation et des procdures ainsi que les actions correctrices appropries, engages par le management en rponse aux faiblesses du contrle interne identifies par les auditeurs internes et externes, rpondent aux proccupations des autorits de tutelle bancaires. En dfinitive, la coopration entre l'autorit de tutelle, l'auditeur interne et lauditeur externe optimise la supervision. 2. Les principes noncs dans ce document sont d'application gnrale mme s'ils sont destins tre appliqus dans un cadre spcifique de supervision. L'utilisation de procds de supervision internes ou externes diffre de faon significative selon les pays. De la mme faon, le degr d'implication des auditeurs externes dans la fonction de supervision varie largement. Bien que l'approche choisie par les superviseurs de chaque pays dpende de ces diffrents facteurs, tous les membres du Comit sont d'accord sur les principes noncs dans le prsent document. 3. Ce document fait rfrence une structure manageriale compose d'un conseil d'administration et dune Direction Gnrale. Le Comit est conscient qu'il existe des diffrences significatives dans les structures lgislatives et rglementaires des diffrents pays en ce qui concerne les fonctions du Conseil d'Administration et de la Direction Gnrale. Dans certains pays le Conseil d'Administration a pour principale, voire pour seule fonction, la supervision des instances excutives (encadrement suprieur et management dans son ensemble) afin de s'assurer que ces dernires assument leurs tches. C'est la raison pour laquelle, dans certains pays, on l'appelle Conseil de Surveillance. Cela signifie que ce conseil n'a aucune fonction excutive. Dans d'autres pays, en revanche, le conseil a une comptence plus large en ce qu'il dtermine les lignes directrices gnrales pour la gestion de la banque. Compte tenu de ses diffrences, les notions de Conseil d'Administration et de Direction Gnrale sont utilises dans ce document non pour identifier des organes de dcision au sens juridique, mais plutt pour dsigner deux instances de dcision au sein d'une banque. Les principes poss dans ce document doivent s'appliquer en conformit avec les structures manageriales des entreprises de chaque pays. Il serait utile de consulter ce sujet le document du Comit de Ble "L'optimisation du gouvernement d'entreprise dans les organisations bancaires " publi en septembre 1999. 4. Le prsent document constitue un guide de base pour les autorits de tutelle tout en prcisant leur point de vue sur l'audit interne dans les banques et les relations entre les superviseurs et les auditeurs externes et internes. Le Comit encourage les efforts dploys pour harmoniser et amliorer les normes de l'audit interne au plan international. Le Comit souhaite quil soit tenu compte des rgles prudentielles dans le dveloppement des normes nationales et internationales d'audit interne. 5. Au sein d'une banque, une fonction d'audit interne organise selon les principes

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poss dans le prsent document, facilite le travail des autorits de tutelle de la banque. Un contrle interne structur, associ une fonction d'audit interne, et un audit externe indpendant participent un gouvernement d'entreprise sain qui, son tour, peut contribuer une coopration entre le management de la banque et les autorits de tutelle. Une fonction d'audit interne efficace est, pour le management, ainsi que pour les autorits de tutelle de la banque, une source apprciable d'information sur la qualit du dispositif de contrle interne. 6. Les principes noncs dans ce document s'appliquent toutes les banques, y compris celles qui font partie d'un groupe et aux socits holding dont les filiales sont majoritairement des banques. 7. Ce document prcise les lignes directrices publies par le Comit en 1998 et intitules " Dispositifs de contrle interne au sein des banques", en particulier les normes de la fonction d'audit interne. Le document de 1998 prvoit des rgles internationales de supervision de l'valuation du contrle interne de la banque fondes sur un dispositif de contrle interne moderne et volu.

La dfinition de l'audit interne :8. En juin 1999, les instances dirigeantes de lIIA, the Institute of Internal Auditors, ont approuv la dfinition suivante : "L'Audit Interne est une activit indpendante et objective qui donne une organisation une assurance sur le degr de matrise de ses oprations, lui apporte ses conseils pour les amliorer, et contribue crer de la valeur ajoute. Il aide cette organisation atteindre ses objectifs en valuant, par une approche systmatique et mthodique, ses processus de management des risques, de contrle, de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacit". 9. L'objectivit et l'impartialit, primordiales pour le service de l'audit interne dans le domaine bancaire, n'excluent pas ncessairement la possibilit quil s'investisse dans une activit de conseil. Conseiller la Direction Gnrale sur le dveloppement de contrles internes est souvent une faon peu onreuse de s'assurer que le management prend une dcision avise quand des mesures de contrle interne apparaissent ncessaires. Cependant le conseil sous d'autres formes doit rester une activit annexe la fonction de base de l'audit interne qui est une fonction indpendante d'valuation au sein d'une banque pour examiner et valuer ses dispositifs de contrle interne, y compris dans le domaine du reporting financier. Les auditeurs internes ne doivent pas se censurer pour analyser et critiquer les dispositifs de contrle interne mis en uvre par, ou sous l'gide de la Direction Gnrale, mme sils ont eux-mmes donn des conseils sur les contrles mettre en place. 10. Certaines banques ont dcid de mettre en place une auto-valuation des processus de contrle. Cette dmarche peut se dfinir comme un processus norm qui permet au management et/ou un service d'analyser ses activits ou ses fonctions et d'valuer l'efficacit des procdures de contrle interne qui y sont associes. On peut considrer qu'il s'agit l d'une technique utile pour valuer l'efficacit du contrle interne, sans que ce soit pour autant un substitut l'audit interne.

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Missions et objectifs de laudit internePrincipe n1 Le Conseil d'Administration de la banque a la responsabilit finale de s'assurer que la Direction Gnrale tablit et maintient : - un systme de contrle interne appropri et efficace ; - un processus d'valuation des divers risques engendrs par les activits de la banque ; - un systme de comparaison entre les risques et le niveau de fonds propres de la banque ; - des dispositifs propres s'assurer du respect des lois, des rglements ainsi que de la rglementation prudentielle et interne. Au moins une fois par an, le Conseil d'Administration doit vrifier le systme de contrle interne et le dispositif d'adquation des fonds propres. 11. Le Conseil d'administration doit vrifier rgulirement que la banque a mis en place des dispositifs de contrle interne pour une conduite norme et prudente des affaires (en se rfrant des objectifs clairement dfinis). Le Conseil d'Administration doit galement s'assurer que la banque a mis en place une procdure de limitation des risques par rapport au niveau des fonds propres de la banque. Enfin, le Conseil dAdministration doit sassurer que la banque a mis en place des processus : - pour identifier et contrler, de manire approprie, les risques inhrents la poursuite de ses objectifs ; - pour tester lintgrit, la fiabilit et le caractre opportun de linformation financire et de gestion, et - pour surveiller le respect des lois et rglements, des rglementations prudentielles, ainsi que des plans, rgles et procdures internes. Principe n2 La Direction Gnrale de la banque est responsable de la mise en place d'instruments d'identification, de mesure, de surveillance et de contrle des risques encourus par l'entreprise. Au moins une fois par an, la Direction Gnrale de la banque est tenue de faire un rapport au Conseil d'Administration sur l'tendue et l'efficacit du dispositif de contrle interne et d'adquation des fonds propres. 12. La Direction Gnrale doit mettre en place une structure organisationnelle qui attribue de faon claire les responsabilits, tablit les relations hirarchiques et les obligations en termes de reporting et s'assure que les dlgations de pouvoirs sont effectivement appliques. La Direction Gnrale est galement responsable de la mise en place d'instruments d'identification, de mesure, de surveillance et de contrle des risques. En dfinitive, elle dfinit la politique de contrle interne approprie et surveille l'adquation et l'efficacit du dispositif de contrle interne Principe n3 L'audit interne participe la surveillance permanente du dispositif de contrle interne et du processus d'valuation interne des fonds propres de l'tablissement

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dans la mesure o il fournit une valuation indpendante de leur adquation et de leur conformit avec les procdures et la politique dcide par la banque. Dans l'exercice de cette mission, la fonction d'audit interne aide la Direction Gnrale et le Conseil d'Administration assumer effectivement et efficacement les responsabilits dcrites ci-dessus. 13. D'un point de vue gnral, le champ d'intervention de l'audit interne porte sur les domaines suivants : l'examen et l'valuation du bien fond et de l'efficacit des dispositifs de contrle interne ; le contrle de l'application et de l'efficacit des procdures de management du risque et des mthodes de mesure du risque ; le contrle du management et des systmes d'information financire, y compris l'informatique, et les services de le-banking ; le contrle de la sincrit et de la fiabilit des enregistrements comptables et des rapports financiers ; le contrle des moyens de sauvegarde des actifs ; le contrle du systme de mesure des risques par rapport aux fonds propres de la banque ; l'valuation de l'intrt conomique et de l'efficacit des oprations ; les tests la fois sur les oprations et le fonctionnement des procdures spcifiques de contrle interne ; le contrle des dispositifs mis en place pour s'assurer quils sont conformes aux exigences lgales et rglementaires, aux codes de conduite, et la mise en uvre des politiques et procdures ; le contrle de la sincrit, de la fiabilit et de l'opportunit des reporting rglementaires ; la conduite d'enqutes spciales. 14. La Direction Gnrale doit sassurer que le service daudit interne est tenu totalement inform des nouveaux dveloppements et produits, des initiatives et des changements oprationnels, ceci afin dtre sr que les risques associs sont identifis trs tt.

Principes applicables l'audit internePrincipe de permanence et de continuit Principe n4 Toutes les banques doivent disposer d'une fonction permanente d'audit interne. Dans l'accomplissement de ses tches et responsabilits, la Direction Gnrale devrait prendre toutes les mesures ncessaires pour que la banque puisse compter de faon continue sur une fonction d'audit interne comptente et approprie sa taille et la nature de ses oprations. Elle doit dgager pour le service d'audit interne les ressources et les moyens humains ncessaires la ralisation de ses objectifs. 15. Dans les banques d'une certaine taille et dans les banques dont l'activit est

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complexe, les missions d'audit interne doivent normalement tre conduites par un dpartement d'audit interne disposant dun effectif plein temps. Dans les banques plus petites, l'audit interne peut tre externalis auprs d'un prestataire externe. Certains pays autorisent les petites banques recourir des valuations indpendantes des lments cls de contrle interne en tant qu'alternative l'audit interne. 16. Les normes numres dans ce document pour un service d'audit interne s'appliquent de la mme faon aux activits d'audit interne externalises. 17. L'application du principe n4 aux groupes est voque au principe n 9.

Principe d'indpendance Principe 5 La fonction d'audit interne de la banque doit tre indpendante des activits audites et galement des processus de contrle de premier niveau. En d'autres termes, l'audit interne doit bnficier d'un statut appropri au sein de la banque et conduire ses missions avec objectivit et impartialit. 18. Le service d'audit interne doit tre en mesure d'exercer sa mission de sa propre initiative dans tous les services, les tablissements et les fonctions de la banque. Il doit tre libre de faire un rapport sur ses rsultats et valuations et de les communiquer en interne. Le principe d'indpendance implique le rattachement du service d'audit interne, soit au Prsident de la banque, soit au Conseil d'Administration, soit son Comit d'audit (s'il existe), en fonction de la structure de direction de la socit. 19. Le responsable de l'audit interne doit avoir l'autorisation de communiquer directement et de sa propre initiative au Conseil d'Administration, au Prsident du Conseil d'Administration, aux membres du Comit d'Audit (s'il existe) ou avec les auditeurs externes, selon les modalits dfinies par chaque banque dans sa charte d'audit. 1 Ce reporting peut, par exemple, porter sur des dcisions prises par le management de la banque qui sont contraires aux dispositions lgales ou rglementaires. 20. Le principe d'indpendance exige galement l'absence de tout conflit d'intrts entre les auditeurs internes et la banque. Le niveau de rmunration des auditeurs internes doit tre cohrent avec les objectifs de l'audit interne. La fonction d'audit interne doit faire l'objet d'une revue indpendante. Celle-ci peut tre effectue par une autorit indpendante, par exemple un auditeur externe ou par le Comit d'Audit, s'il existe.

1 Dans certains pays, la loi encourage les organisations mettre en place un dispositif de communication largement accessible des personnes internes ou externes lorganisation et leur permettant de faire part de problmes importants. Dans ces pays, la loi protge les employs qui rvlent les irrgularits et les mfaits dont ils ont pu avoir connaissance.

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Charte d'audit Principe 6 Toutes les banques devraient disposer d'une charte d'audit qui mette en valeur le statut et l'autorit de la fonction d'audit interne au sein de la banque. 21. Une charte d'audit interne dtermine au minimum : les objectifs et le champ dintervention de l'audit interne ; la position de l'audit interne dans l'organisation, ses pouvoirs, ses responsabilits, et ses relations avec les autres fonctions de contrle ; la responsabilit du responsable de l'audit interne.

22. La charte doit tre rdige et mise jour priodiquement par le service d'audit interne ; elle doit tre approuve par la Direction Gnrale et cette approbation confirme par le Conseil d'Administration agissant en tant que superviseur, ou par le Comit d'audit, s'il existe. 23. Dans la charte, la Direction Gnrale de la banque donne au service d'audit interne le droit de prendre des initiatives et l'autorise avoir directement accs et communiquer avec tout membre du personnel, contrler toute activit ou entit de la banque, avoir accs tout enregistrement comptable, dossier ou rapport de la banque, y compris l'information destine au management, et aux minutes de tout organe consultatif ou excutif, toutes les fois que c'est ncessaire pour l'accomplissement de ses missions. 24. La charte d'audit doit prvoir les conditions dans lesquelles le service d'audit peut tre amen exercer une activit de consultant ou de conseil ou effectuer d'autres tches particulires. 25. La charte doit tre diffuse l'ensemble de l'organisation.

Impartialit Principe 7 La fonction d'audit interne doit tre objective et impartiale, ce qui signifie que l'audit doit pouvoir effectuer ses missions sans prjug et sans subir de pression. 26. Pour tre objectif et impartial le service d'audit interne doit lui-mme chercher viter tout conflit d'intrts. A cette fin, les missions des auditeurs au sein du service d'audit doivent changer priodiquement chaque fois que c'est possible. Les auditeurs recruts en interne ne doivent pas auditer des activits ou des fonctions qu'ils ont exerces au cours des douze derniers mois. 27. Le souci d'impartialit contraint le service d'audit interne ne pas s'impliquer dans les oprations de la banque, dans les choix ou la mise en uvre de dispositifs de contrle interne. Dans le cas contraire, il assumerait une part de responsabilit dans ces activits, ce qui nuirait l'indpendance de son jugement.

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28. Nanmoins, le principe d'impartialit ne porte pas atteinte la possibilit offerte au management de solliciter du service d'audit interne un avis sur des questions spcifiques relatives aux principes de contrle interne respecter. La Direction Gnrale peut, par exemple, pour des raisons d'efficacit, demander un avis quand elle envisage d'importantes rorganisations, le dmarrage d'activits nouvelles importantes ou risques, la cration de nouveaux tablissements pour des activits risques, la mise en uvre ou la rorganisation des systmes informatiques, de contrle des risques et de remonte dinformation, etc....Il va de soi que la mise en place et le dveloppement ventuels de toutes ces mesures est de la responsabilit des managers. En effet, lactivit de conseil constitue une tche annexe qui ne doit en aucun cas porter prjudice la mission principale, la responsabilit ou l'indpendance du service d'audit interne. Dans ces conditions, les rapports d'audit interne peuvent contenir des recommandations relatives aux lacunes et faiblesses releves et des suggestions pour amliorer le contrle interne. Comptence professionnelle Principe 8 La comptence professionnelle de tous les auditeurs internes et de la fonction d'audit interne dans son ensemble est primordiale pour le bon fonctionnement de la fonction d'audit interne dans la banque. 29. La comptence professionnelle de chaque auditeur, sa motivation, sa formation continue sont des pralables l'efficacit du service d'audit interne. La comptence professionnelle doit tre estime en tenant compte de la nature de la fonction et de la capacit de l'auditeur runir l'information, contrler, valuer et communiquer. A cet gard, il faut aussi prendre en compte la complexit technique croissante des activits bancaires et la diversit accrue des tches dvolues l'audit interne rsultant du dveloppement du secteur financier. 30. La comptence professionnelle et notamment la connaissance et l'exprience du service d'audit interne lui-mme mrite une attention particulire. Le principe nonc implique une comptence suffisante du service dans son ensemble pour auditer tous les secteurs de la banque. 31. L'exercice permanent de tches similaires ou un travail de routine peuvent affecter ngativement le sens critique de l'auditeur. Il est donc recommand, chaque fois que c'est possible, de faire tourner l'effectif du service d'audit interne. Les permutations doivent s'effectuer de faon ne pas compromettre l'indpendance des auditeurs internes. 32. L'entretien de la comptence professionnelle suppose une formation continue de chaque membre de l'quipe. L'ensemble de l'effectif doit avoir des connaissances jour suffisantes sur les techniques d'audit et les activits bancaires. Champ dintervention Principe 9 Toutes les activits et toutes les entits de la banque doivent entrer dans le champ

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dintervention de l'audit interne. 33. Aucune des activits ou entits de la banque, y compris les activits de succursales ou filiales ainsi que les activits externalises, ne peut tre exclue du champ dintervention du service d'audit interne. Le service d'audit interne doit avoir accs tout rapport, dossier ou donne de la banque, y compris linformation destine au management, ainsi quaux minutes de tout organe consultatif ou excutif, chaque fois que c'est utile pour l'excution de sa mission. 34. D'un point de vue gnral, le champ de l'audit interne comprend le contrle et l'valuation de la pertinence et de l'efficacit du contrle interne, et de la faon dont les responsabilits de chacun sont assumes. A bien des gards, il s'agit d'une analyse du risque du systme de contrle interne de la banque. 35. Le service d'audit interne doit valuer, en particulier : la conformit de la banque la rglementation et aux contrles des risques ( la fois quantifiables et non quantifiables) ; la fiabilit ( y compris l'intgrit, l'exactitude et l'exhaustivit ) ainsi que la disponibilit en temps opportun de l'information financire et de celle destine au management ; la continuit et la fiabilit des systmes dinformation ; l'organisation des services.

36. Le service d'audit interne doit se proccuper des dispositions lgales et rglementaires qui rgissent les oprations de la banque, les politiques, principes, rgles, lignes de conduite dictes par les autorits de tutelle relatives l'organisation et la gestion des banques. Cependant cela ne signifie pas que l'audit interne doit assumer les fonctions de contrle de la conformit. 37. Certaines banques ont mis en place des services spars pour contrler une activit ou une entit spcifique de la banque. De tels services font partie du dispositif de contrle interne et leur existence ne dispense pas le service d'audit interne d'auditer ces activits ou entits spcifiques. Cependant dans un souci d'efficacit, le service d'audit interne peut, pour effectuer sa tche, utiliser les informations transmises par les diffrents services de contrle. Nanmoins, le service d'audit interne conserve l'entire responsabilit de contrler et valuer le fonctionnement adquat du dispositif de contrle interne des activits ou entits concernes de la banque. 38. Si la banque a une succursale importante l'tranger, le service d'audit interne devra rflchir la mise en place dune quipe locale pour s'assurer de la continuit et de l'efficacit de son travail. Elle fera partie du service d'audit interne de la banque et sera organise dans le respect des principes noncs dans ce document. 39. En tant qu'entits juridiques distinctes, les filiales bancaires et non bancaires sont responsables de leur propre contrle interne et de leur propre fonction d'audit interne dans le respect des dispositions de ce document ; dans ces filiales, la fonction d'audit interne peut tre assume par le service d'audit interne de la maison mre. Quand les filiales disposent de leurs propres services d'audit interne, ceux-ci doivent rendre compte au

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service d'audit interne de la maison mre. Dans cette hypothse, la maison mre doit prendre toutes les mesures ncessaires, sans prjudice des dispositions et obligations lgales et rglementaires locales, pour s'assurer que son service d'audit interne a un accs illimit toutes les activits et entits des filiales et qu'il effectue des audits sur place intervalles rguliers. 40. Pour les succursales l'tranger comme pour les filiales, les principes d'audit interne sont dicts de faon centralise par la maison mre. Cette dernire doit donner les instructions d'audit pour l'ensemble du groupe. Le service d'audit interne de la banque maison mre doit participer au recrutement et l'valuation des auditeurs internes locaux. 41. Dans l'hypothse d'une structure plus complexe, la fonction d'audit interne doit tre organise en conformit avec les principes noncs dans ce document.

Procdure interne d'valuation des fonds propres Principe 10 Dans le cadre de la procdure interne d'valuation des besoins en fonds propres de la banque, l'audit interne doit rgulirement contrler de faon indpendante le processus de management des risques, mis en place par la banque pour rapprocher le risque du niveau de fonds propres et la mthode utilise pour surveiller la conformit la politique de fonds propres dfinie en interne. 42. Les mthodes d'identification des risques et d'valuation des fonds propres de la banque diffrent du processus de management des risques qui habituellement met davantage l'accent sur le contrle des stratgies commerciales dveloppes pour optimiser l'arbitrage risque /marges dans les diffrents secteurs de la banque. 43. La banque doit dsigner de faon claire la personne ou le service responsable du contrle de l'adquation des fonds propres. Cette tche peut tre confie au service d'audit interne ou une personne ou un service, suffisamment indpendants des activits de la banque. 44. L'autorit de tutelle peut apprcier les mthodes internes d'valuation par une banque de ses besoins en fonds propres et sa conformit avec les ratios de fonds propres rglementaires partir du travail effectu par les auditeurs internes et externes si leur travail a t orient en ce sens.

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Fonctionnement de l'audit interne

Mthodes de travail et types d'audit Principe 11 La fonction d'audit interne suppose l'tablissement d'un plan d'audit, l'examen et l'valuation de l'information mise disposition, la communication de ses rsultats, le suivi des recommandations et des questions traites. 45. On distingue diffrents types d'audit interne. On peut citer sans prtendre l'exhaustivit : l'audit financier, dont la finalit est de s'assurer de la fiabilit des procdures comptables, de l'information et des tats comptables qui en rsultent ; l'audit de conformit, dont la finalit est de s'assurer de qualit et de la pertinence des procdures mises en place pour garantir la conformit aux lois, rglements, politiques et procdures ; l'audit oprationnel dont la finalit est de s'assurer de la qualit et de la pertinence des systmes et procdures, d'analyser les structures et lorganisation, en exerant un esprit critique, d'valuer l'adquation des ressources et mthodes aux objectifs assigns ; l'audit de management dont la finalit est d'valuer la qualit de l'approche du risque et du contrle interne par les managers, dans le cadre des objectifs de la banque. 46. Le service d'audit interne contrle et value l'ensemble des activits de la banque dans toutes ses entits. Il ne doit donc pas se focaliser sur un seul type d'audit mais utiliser le type le plus appropri, en fonction de l'objectif d'audit. En outre, le service d'audit interne ne doit pas se limiter, cet gard, l'audit des diffrents services de la banque. Il doit aussi porter une attention particulire l'audit d'une activit bancaire dans laquelle plusieurs entits de la banque sont engages Analyse des risques et plan d'audit 47. La direction du service d'audit interne prpare un plan de toutes les missions effectuer. Le plan d'audit inclut le calendrier et la dure des missions d'audit interne planifies. Le plan d'audit est fond sur une analyse mthodique des risques qui permet l'auditeur interne de bien apprhender les activits significatives de l'institution et les risques qui y sont associs. Le management du service d'audit interne doit tablir les principes applicables la mthode d'valuation des risques par crit et les mettre jour rgulirement en fonction des changements dans le systme de contrle interne ou dans les mthodes de travail, et en intgrant les nouveaux domaines d'activit. L'analyse du risque porte sur lensemble des activits et entits de la banque et concerne l'intgralit des systmes de contrle interne. Un plan d'audit sur plusieurs annes est tabli, en se fondant sur les rsultats de l'analyse des risques et en tenant compte du degr de risque inhrent chaque activit. Le plan doit aussi prendre en compte les dveloppements en projet et les innovations, le taux de risque gnralement plus lev des nouvelles activits, et l'objectif d'auditer toutes les activits et entits significatives avec une priodicit raisonnable (principe du cycle d'audit de trois ans par exemple). Toutes ses proccupations permettront de dterminer l'tendue, la nature

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et la frquence des missions effectuer. 48. Le plan d'audit du service doit tre raliste c'est dire qu'il doit prvoir du temps pour d'autres missions et activits telles que des contrles ou des enqutes spcifiques, des conseils et avis, et la formation. Le plan comprend un tat dtaill des ressources ncessaires en termes de personnel et autres ressources. En ce qui concerne les moyens humains, il faut rflchir non seulement au nombre de personnes mais aussi aux comptences professionnelles ncessaires. 49. Le plan d'audit est rdig par le service d'audit interne et approuv par le prsident de la banque ou par le Conseil d'administration ou par le Comit d'audit (s'il existe). L'accord sur le plan engage la banque mettre la disposition du service d'audit interne les moyens appropris. Le plan d'audit doit tre rgulirement revu et mis jour chaque fois que c'est ncessaire. Procdures 50. Pour chaque mission, un programme d'audit doit tre tabli. Le programme dcrit les objectifs ainsi que le plan de travail estim ncessaire pour les atteindre. C'est un outil relativement souple qui devra tre adapt et complt en fonction des risques identifis. 51. Toutes les procdures d'audit, inhrentes la mission devraient tre documentes par des papiers de travail. Ceux-ci doivent reflter les contrles qui ont t effectus et mettre en lumire les constats noncs dans le rapport. Les papiers de travail doivent tre labors suivant une mthode bien dtermine. Cette mthode doit permettre de fournir des informations suffisantes pour vrifier que la mission a t correctement effectue et permettre d'autres de vrifier son droulement. 52. Un rapport crit pour chaque mission doit tre rdig aussi vite que possible. Il est transmis l'audit et ses suprieurs hirarchiques et, gnralement sous une forme synthtique, la Direction Gnrale. 53. Le rapport d'audit prsente la finalit et le champ dintervention de l'audit interne, ses constats et recommandations et les rponses de l'audit. Il met en vidence les thmes sur lesquels on est parvenu un consensus la fin de la mission. Le service d'audit interne prcise l'importance relative des insuffisances constates et des recommandations proposes. 54. Le service d'audit interne tient un registre des missions effectues et des rapports transmis. 55. La direction de la banque doit s'assurer que les recommandations du service d'audit interne sont mises en uvre de faon approprie. Elle doit donc approuver une procdure mise en place par le service d'audit interne pour s'assurer de l'examen et au besoin du calendrier de mise en uvre des recommandations du service d'audit interne. 56. Le service d'audit interne suit les recommandations mises pour voir si elles sont appliques. Un bilan de la mise en uvre de ces recommandations est communiqu au moins tous les six mois la Direction Gnrale, au Conseil d'Administration ou au Comit d'audit, s'il existe, conformment au cadre de gouvernement dentreprise existant.

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Management du service d'audit interne Principe 12 Le responsable du service d'audit interne est le garant du respect par son service de principes sains d'audit interne. 57. Le responsable de l'audit interne doit s'assurer du respect de principes sains , tels que les Normes pour la Pratique Professionnelle de l'Audit Interne de l'IIA. Il doit veiller la rdaction d'une charte d'audit, d'un plan d'audit ainsi que de procdures et instructions internes. Il doit se proccuper continuellement de la comptence professionnelle et de la formation de son quipe et s'assurer qu'il dispose des moyens ncessaires. Il doit prter attention la motivation de son quipe et sa conscience professionnelle. 58. Le service d'audit interne doit rgulirement faire un reporting la Direction Gnrale ou au Conseil d'Administration ou au Comit d'Audit, sil existe, sur l'efficacit du contrle interne et sur l'atteinte des objectifs du service d'audit interne. Il doit galement les tenir informs de lavancement du plan d'audit. Dans le cadre de sa fonction de superviseur, le Conseil d'administration ou le Comit d'Audit doit rgulirement discuter de l'organisation et des moyens ( la fois humains et autres ) du service d'audit interne ainsi que du plan d'audit, des rapports d'activit, de la synthse des recommandations de l'audit interne et du degr davancement de leur mise en uvre. Relations entre les autorits de tutelle, le service d'audit interne et les auditeurs externes Relations entre les autorits de tutelle et le service d'audit interne Principe n13 Les autorits de tutelle doivent valuer le travail ralis par le service d'audit interne de la banque et, si elles en sont satisfaites, lui faire confiance pour identifier les secteurs comportant des risques potentiels. 59. Diverses dispositions rglementaires au sujet du contrle interne dans les banques manent des autorits de tutelle. Bien que la rglementation soit plus ou moins dveloppe selon les pays, elle comprend en gnral des principes de base tendant promouvoir un dispositif de contrle appropri ainsi qu'une rglementation sur les fonds propres. La plupart des autorits de tutelle ont rdig des rglements, des pratiques et des procdures dans diffrents domaines comme le management du risque crdit et les autres risques bancaires principaux ( tels que les risques sur le march des changes, le risque de taux, la gestion des liquidits, les systmes informatiques et de tlcommunication, et la gestion des risques sur le march terme des instruments financiers). 60. Pour valuer la qualit du contrle interne, les autorits de tutelle disposent de plusieurs approches. L'une d'entre elles consiste valuer le travail du service d'audit interne, y compris les contrles des dispositifs d'identification, de mesure, de suivi et de contrle des risques mis en place par la Direction Gnrale. Si elles sont satisfaites de la qualit du travail du service d'audit interne, les autorits de tutelle peuvent utiliser les rapports d'audit interne comme premier lment pour identifier les lacunes de contrle dans la banque ou pour identifier les zones de risque potentiel que les auditeurs internes

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n'ont pas contrles rcemment. Principe n 14 Les autorits de tutelle doivent consulter priodiquement les auditeurs internes pour s'enqurir des zones de risque identifies et des mesures prises. Elles peuvent s'entretenir cette occasion de l'tendue de la collaboration entre le service d'audit interne de la banque et les auditeurs externes. 61. Cette consultation est fondamentale dun point de vue prudentiel sachant quune politique hasardeuse peut nuire la protection des dposants et autres cranciers, aux intrts des actionnaires, et au fonctionnement correct du systme de crdit. Bien que la mission du service d'audit interne soit vaste, il nappartient pas ce dernier d'tablir la politique interne de la banque. De mme, il ne peut, en gnral, contester les orientations politiques, l'exception des rgles relatives au contrle interne, ou critiquer l'opportunit de certaines dcisions politiques. Nanmoins, cette rgle n'empche pas le service d'audit interne de ragir et d'informer le Conseil d'Administration ou son Comit d'Audit, s'il existe, chaque fois que le management de la banque prend des dcisions contraires aux dispositions lgales ou rglementaires, ou la politique dcide par la banque et ses procdures crites. 62. Il est de bonne pratique chaque fois que le chef du service d'audit interne change de fonction, que les autorits de tutelle soient informes, en temps opportun, par la direction de la banque des circonstances qui ont conduit cette mesure. Lorsque le responsable du service d'audit est relev de ses fonctions, l'autorit de tutelle devrait envisager de le rencontrer. Principe n15 Les autorits de tutelle sont encourages organiser des runions rgulires pour s'entretenir des problmes d'ordre politique avec les responsables d'audit interne des banques sous leur contrle. 63. Les responsables d'audit interne des banques devraient sunir pour organiser des consultations sectorielles avec les autorits de tutelle en vue de s'entretenir de sujets d'intrts communs. Relations entre les auditeurs internes et les auditeurs externes Principe n 16 Les autorits de tutelle doivent encourager les contacts entre les auditeurs internes et externes de faon rendre leur collaboration aussi relle et efficace que possible. 64. Les auditeurs externes ont une influence notable sur la qualit des contrles internes, en raison de leurs activits d'audit et notamment, de leurs entretiens avec la direction gnrale et le Conseil d'Administration ou le Comit d'Audit, sil existe, ainsi que par leurs recommandations pour l'amlioration du contrle interne.

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65. Il est en gnral admis que l'audit interne est utile pour dterminer la nature, le calendrier et l'tendue des procdures d'audit externe. Cependant, lauditeur externe (le Commissaire aux comptes en France) est seul responsable de son opinion sur les tats financiers. Lauditeur externe doit tre avis des travaux daudit interne, avoir accs aux rapports pertinents et tre tenu inform de tout problme significatif qui a retenu l'attention de l'auditeur interne et qui pourrait avoir une incidence sur son travail. De mme, lauditeur externe doit informer l'auditeur interne de tout problme important qui pourrait le concerner. 66. Le responsable de l'audit interne doit s'assurer que le travail des auditeurs internes ne fait pas double emploi avec celui des auditeurs externes. La coordination entre les services d'audit ncessite des rencontres priodiques pour s'entretenir de questions d'intrt commun, procder l'change des rapports d'audit et des notes de la direction et convenir de techniques, mthodes et terminologie communes. Relations entre les autorits de tutelle et les auditeurs externes Principe n17 Les travaux effectus par un auditeur externe pour le compte d'une autorit de tutelle doivent avoir un fondement lgal ou contractuel. Toute mission assigne par les autorits de tutelle lauditeur externe doit tre complmentaire ses travaux d'audit habituels et correspondre sa sphre de comptences. 67. Selon la norme IAPS 1004 (International Auditing Practice Statement) de lIFAC, International Federation of Accountants, intitule "la relation entre les autorits de tutelle de la banque et les auditeurs externes des banques" (en cours de rvision), les autorits de tutelle et les auditeurs externes ont des proccupations complmentaires : la notion de stabilit de l'tablissement bancaire pour l'autorit de tutelle est complmentaire de la notion de "continuit de l'exploitation" de lauditeur externe. En effet, les processus de contrle interne qui permettent dassurer la fois un management sr et prudent et ltablissement dtats financiers fiables sont complmentaires. En outre, l'existence d'un systme comptable adquat intresse aussi bien les autorits de tutelle que les auditeurs externes. 68. Le rle exact des auditeurs externes varie d'un pays l'autre. Il est constant, nanmoins, qu'on attend d'eux une comprhension accrue du systme de contrle interne de la banque dans la mesure o lexactitude des tats financiers en dpend. On attend galement de leur part un rapport sur les insuffisances matrielles identifies, l'attention de la Direction Gnrale et, dans beaucoup de pays, l'attention des autorits de tutelle. La Direction Gnrale et le Conseil d'Administration ou son Comit d'audit, s'il existe, doivent s'assurer de la mise en uvre des mesures prconises pour remdier aux dficiences de contrle interne soulignes dans les rapports des auditeurs externes. Cette fonction d'alerte de la part des auditeurs externes s'intgre dans la fonction prventive des autorits de tutelle. 69. Dans beaucoup de domaines, les travaux de l'autorit de tutelle et de lauditeur externe peuvent tre mutuellement utiles. Les auditeurs externes peuvent trouver des indications utiles dans les informations recueillies par l'autorit de tutelle la suite d'une inspection sur place, d'entretiens avec le management ou toute autre communication avec

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la banque. Dans les pays o les auditeurs externes entretiennent d'troites relations avec les autorits de tutelle, ils sont frquemment conduits exprimer leur avis sur le fonctionnement et la qualit du service d'audit interne. Les notes de la Direction Gnrale et autres rapports donnent aux autorits de tutelle un aperu intressant du contrle interne de la banque. 70. Dans certaines circonstances, lauditeur externe prend conscience que des informations qu'il a obtenues peuvent tre intressantes pour l'autorit de tutelle ou requrir de sa part des mesures urgentes. Plusieurs d'entre elles sont numres dans l'ISA 260 (International Standards on Auditing, IFAC) Communications of Audit Matters with those charged with Corporate Governance 2. Afin de complter les cas recenss dans L'ISA 260, on peut citer les hypothses suivantes susceptibles d'intresser les autorits de tutelle : information rvlant une carence conduisant la non satisfaction de lune des exigences ncessaires pour l'agrment bancaire ; conflit grave au sein des instances dirigeantes ou dpart inattendu d'un cadre responsable d'une fonction cl ; information rvlatrice d'un possible non-respect de la loi, des rglements, des statuts de la banque, de la charte ou du rglement intrieur ; intention signale de lauditeur externe (Commissaire aux comptes) de dmissionner ou changement de celui-ci ; modification radicale dans la politique de risque de la banque et mergence de risques latents. 71. Dans beaucoup de pays, il est attendu ou exig de rapporter aux autorits de tutelle, en temps voulu, les lments ci-dessus mentionns.2 Par exemple : lapproche gnrale et le champ dintervention de l'audit interne, y compris toute limite attendue et toute exigence supplmentaire ; le choix ou les changements des principes et mthodes comptables qui ont ou sont susceptibles d'avoir une incidence matrielle sur la prsentation des tat financiers de l'entit. l'incidence potentielle sur les tats financiers des risques significatifs avrs ou latents tels que les litiges en cours ; les ajustements proposs par l'audit, qu'ils aient ou non t retenus par l'entit, qui ont ou pourraient avoir une incidence significative sur les tat financiers de l'entit ; incertitudes matrielles, lies la conjoncture, susceptibles de jeter un doute sur la capacit de l'entreprise assurer sa continuit dexploitation ; dsaccords avec la Direction Gnrale sur des sujets qui pris individuellement ou globalement peuvent avoir une incidence significative sur les comptes annuels de l'entit ou sur le rapport de lauditeur externe. Les informations communiques doivent prciser si le diffrend a t ou non rsolu, et la signification de la question souleve ; modifications du rapport de lauditeur externe demandes ; autres sujets mritant l'attention de ceux qui sont chargs du gouvernement d'entreprise, tels que dfaillances matrielles du contrle interne, doutes sur l'honntet de l'encadrement, fraude dans laquelle l'encadrement est impliqu et tous autres sujets identifis dans le cadre de la mission daudit.

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72. Le fondement de la relation entre les autorits de tutelle et les auditeurs externes se trouve dans la Norme IAPS 1004 (en cours de rvision). Il est primordial que toute tche que lauditeur externe accomplit pour le compte de l'autorit de tutelle repose sur un cadre lgal ou un accord contractuel entre la banque et l'autorit de tutelle. Le texte lgal ou contractuel doit aborder la question de la confidentialit. Il est galement important de prciser que le travail de lauditeur externe pour l'autorit de tutelle doit tre complmentaire de son travail d'audit habituel et relever de sa comptence. Les demandes de l'autorit de tutelle doivent tre clairement dfinies. 73. Dans certains pays, le rle de lauditeur externe comprend des tches additionnelles d'un intrt particulier pour l'autorit de tutelle telles que : la revue des mthodes utilises par la banque pour tablir ses normes de rentabilit ; lvaluation de l'adquation entre l'organisation et le dispositif de contrle interne ; lvaluation du respect par la banque des lois et rglements ; lvaluation du dispositif de contrle interne de la banque ( y compris le service d'audit interne) ; lexpression d'une opinion sur l'observation des rgles comptables appropries. 74. Il est recommand que des dispositions lgales soient prises en faveur des auditeurs externes afin qu'ils ne puissent tre tenus responsables des informations rvles de bonne foi aux autorits de tutelle, en application des lois et rglementations en vigueur. 75. Les autorits de tutelle peuvent dtenir des informations qui peuvent aider lauditeur externe comprendre leurs proccupations ou qui peuvent avoir une influence significative sur leur travail d'audit ou leurs autres responsabilits en matire de reporting. Il est important qu'existe une voie lgale pour permettre l'autorit de tutelle de rvler ces informations aux auditeurs externes lorsque cela lui permet de mieux atteindre ses objectifs. Coopration entre les autorits de tutelle, les auditeurs externes et les auditeurs internes. Principe n 18 La coopration entre autorit de tutelle, auditeur externe et auditeur interne a pour objectif de rendre les travaux de toutes les parties concernes plus rationnels et efficaces afin d'optimiser le contrle. La coopration peut se matrialiser par des runions priodiques. 76. L'objectif de la coopration est de rendre la contribution de tous les intervenants concerns plus efficiente et efficace afin d'optimiser le contrle de l'autorit de tutelle, mme si chaque intervenant assume en priorit ses propres responsabilits. 77. Dans certains pays, cette coopration se matrialise par des rencontres priodiques. Il se peut que l'autorit de tutelle juge la prsence de la Direction Gnrale opportune lors de ces rencontres. Au cours de ces runions, chacun apporte des informations sur des domaines d'intrt commun et une attention particulire est porte aux domaines qui seront contrls et sur le calendrier de travail. Les trois parties en prsence voquent aussi la mise en uvre par l'organisation des recommandations des auditeurs internes et externes

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78. La coopration prsuppose une relation de confiance entre la banque, lauditeur externe et l'autorit de tutelle. Sans confiance, la coopration n'est pas possible. En consquence, l'autorit de tutelle attend de la Direction Gnrale de la banque une information sur les dcisions, les faits ou les dveloppements qui pourraient avoir une influence significative sur la situation de la banque.

Le Comit d'audit Dfinition 79. Le comit d'audit est habituellement considr comme une manation du Conseil d'Administration ; il est compos de directeurs n'ayant pas de fonction oprationnelle et indpendants de la Direction Gnrale. Cependant, sa composition et sa dnomination peuvent varier selon les pays. Principe 19 La cration d'un comit d'audit permanent est une solution pour rsoudre les difficults pratiques qui peuvent tre gnres par la mission, dvolue au Conseil d'Administration, de crer et maintenir un dispositif de contrle appropri. En outre, un tel comit renforce la fois le contrle interne et l'audit interne et externe. Les banques sont en consquence incites mettre en place un comit d'audit permanent, surtout si leurs activits sont complexes. Les filiales des banques doivent rflchir l'opportunit de crer un comit d'audit au sein de leur Conseil d'Administration. Composition, pouvoirs et fonctionnement 80. Pour la cration d'un comit d'audit, le Conseil d'Administration devrait tablir une charte crite, indiquant la composition du Comit d'audit, ses pouvoirs et ses devoirs, ainsi que les modalits du reporting au Conseil d'Administration. Ce document devrait tre approuv par le Conseil d'Administration, revu et mis jour priodiquement. 81. Un comit d'audit devrait tre compos d'au moins trois membres du Conseil d'administration qui ne font pas ou n'ont pas fait partie de la Direction Gnrale de la banque. Lorsque la prsence au Comit d'audit de dirigeants de lorganisation est autorise par les lois et rglements nationaux, ils ne doivent pas reprsenter la majorit des membres. Les membres doivent avoir des comptences compatibles avec les obligations du comit. Lun d'entre eux, au moins, doit avoir des comptences financires, comptables ou d'audit. Pour des raisons d'efficacit, les personnes suivantes devraient tre autorises assister rgulirement aux runions du Comit d'audit : le Prsident Directeur Gnral ou un membre de la Direction Gnrale, le responsable de l'audit interne et lauditeur externe. 82. Le comit d'audit peut demander avoir accs tout document ou tableau de bord et donner tout ordre de mission ou d'enqute. Le Comit d'audit rend compte rgulirement au Conseil d'Administration.

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Principales fonctions 83. Le Comit d'Audit doit encourager la communication entre les membres du Conseil d'administration, la Direction Gnrale, le service d'audit interne, lauditeur externe et les autorits de tutelle. 84. Le Comit d'Audit approuve la charte d'audit interne, le plan d'audit ainsi que le budget ncessaire (moyens humains et matriels). Il est destinataire des rapports d'activit et de la synthse des principales recommandations de l'audit interne ainsi que des plans d'action du management pour les mettre en uvre. 85. Lauditeur externe prsente son plan d'audit au Comit d'Audit et l'informe de ses conclusions et recommandations. 86. Le Comit d'audit dbat rgulirement sur : - le fonctionnement du dispositif de contrle interne ; - les activits du service d'audit interne ; - les zones de risque oprationnelles, couvrir dans l'anne par l'audit interne ou externe ; - la fiabilit et la sincrit de l'information financire diffuse au management et l'extrieur ; - tous les problmes significatifs comptables ou daudit identifis par les travaux d'audit interne ou externe ; - la conformit de la banque avec les dispositions lgales ou rglementaires, ses statuts, sa charte et les rglements ou rgles institues par le conseil d'administration. 87. Le comit d'audit doit rdiger des recommandations au Conseil d'Administration pour la dsignation de lAuditeur externe. Le comit d'audit fixe et revoit rgulirement les termes de son contrat. 88. Certaines autorits de tutelle s'attachent rencontrer rgulirement le prsident du comit d'audit de chaque banque pour faciliter leur comprhension du processus de gouvernement dentreprise et du fonctionnement de la banque. Ces runions donnent l'opportunit au comit d'audit de s'entretenir de toute difficult rencontre avec le management de la banque et aux autorits de tutelle de se forger une opinion sur l'efficacit du Comit d'Audit. L'externalisation de l'audit interne Dfinition : 89. Un accord d'externalisation de l'audit interne est un contrat pass entre l'tablissement et un prestataire de services extrieur pour fournir des services d'audit interne. 90. Une externalisation cible et limite (sous-traitance) peut tre trs profitable lorsqu'elle apporte, par exemple, une mission d'audit spcifique, des connaissances et un savoir-faire trs spcialiss, qui ne sont pas disponibles en interne. En revanche, l'externalisation n'est pas sans risque pour la banque, tel que perte ou affaiblissement du contrle sur l'activit daudit interne externalise. Ce risque doit tre gr et matris.

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En outre, l'externalisation peut porter atteinte aux pouvoirs des autorits de tutelle pour obtenir des informations ou exiger des changements dans la manire dont l'activit externalise est mene. L'externalisation des activits essentielles de la banque, et notamment laudit interne, peut affaiblir les fondements mmes de son droit exercer ses activits. Externalisation de l'audit interne Principe 20 Que les activits daudit interne soient externalises ou non, le Conseil dAdministration et la Direction Gnrale gardent la responsabilit finale dassurer que le dispositif de contrle interne et laudit interne sont appropris et fonctionnent efficacement. 91. Certains pays exigent que le service d'audit interne d'une banque ait les comptences et des moyens suffisants pour auditer les activits cls de la banque et pour valuer le fonctionnement et l'efficacit du contrle interne de ces activits. Cependant, il est couramment accept qu'un expert externe (dans le cadre dune opration de sous-traitance) puisse effectuer des missions que l'audit interne n'a pas les moyens de raliser (ou des moyens insuffisants). Nanmoins, les recommandations ci-aprs relatives l'externalisation de l'audit interne, s'appliquent ce cas despce. En tout tat de cause, le responsable de l'audit doit s'assurer, dans la mesure du possible, que les connaissances mises en uvre par l'expert profite son service en faisant participer, si possible, la mission confie l'expert un ou plusieurs auditeurs de son quipe. 92. Il se peut que, dans d'autres pays, les banques confient lentire activit de l'audit interne un prestataire extrieur. Dans ces conditions, l'entreprise devra conserver un cadre expriment la tte de l'audit interne avec une petite quipe d'auditeurs internes. Le prestataire extrieur a un rle d'assistance auprs des auditeurs pour dterminer les risques auditer. Il recommande et met en uvre les audits approuvs par le responsable de l'audit et tablit avec lui des rapports conjoints l'attention du Conseil d'Administration ou du Comit d'Audit. Nanmoins, il est inhabituel dans beaucoup de pays, sinon dans la plupart, qu'une grande banque ayant une activit internationale, externalise, en totalit ou en grande partie, la fonction d'audit interne. 93. Plusieurs pays exigent que le prestataire extrieur soit totalement indpendant de lauditeur externe, de l'entreprise ou du groupe de ce dernier. D'autres admettent des contrats d'externalisation avec le mme groupe ou cabinet que celui qui audite les comptes. Nanmoins, comme ce contrat est de nature compromettre en fait ou en apparence l'indpendance de l'auditeur externe, les banques concernes devraient se rfrer aux rgles sur l'indpendance publies par les instances professionnelles comptentes des auditeurs externes ou par les autorits de tutelle des banques ou autres autorits gouvernementales. 3 94. Le prestataire extrieur doit tre une entreprise comptente, financirement saine,3 Par exemple le projet de recommandation de la Commission Europenne sur l'indpendance rglementaire des auditeurs et les obligations d'indpendance des auditeurs dictes aux Etats Unis par la SEC (Securities and Exchange Commission).

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disposant des connaissances et de l'expertise appropries. 95. Il convient d'tablir un contrat crit entre le prestataire extrieur et la banque. La Direction Gnrale devra s'assurer que la banque signe un contrat valable, pour une dure suffisante, avec un prestataire qui a les comptences professionnelles requises en fonction des caractristiques de la banque concerne. 96. Le contrat devra dfinir les missions et responsabilits du prestataire externe et prvoir, de faon explicite, l'approbation pralable de la Direction Gnrale l'analyse du risque effectue par le prestataire extrieur et au plan daudit qui a t tabli. 97. Le contrat devra prvoir, galement, l'accs tout moment aux dossiers concerns du prestataire de service, y compris son plan de travail et ses papiers de travail, par la Direction Gnrale ou son reprsentant, lauditeur externe ou son reprsentant et les autorits de tutelle. 98. Le contrat prvoira l'engagement du prestataire mettre en uvre les moyens ncessaires pour accomplir sa mission selon le plan d'audit. Un avenant sera ncessaire pour modifier les termes du contrat, particulirement pour approfondir les travaux d'audit si des problmes significatifs se rvlent. 99. Quand une organisation a recours l'externalisation, cela augmente ses risques oprationnels. Les autorits de tutelle souhaitent que les banques analysent l'impact que cette situation aura sur la cartographie des risques et le dispositif de contrle interne. Dans l'hypothse dune rupture soudaine du contrat, l'organisation devrait avoir un plan d'urgence. En raison des possibilits offertes en matire d'audit interne de faire appel d'autres fournisseurs, le plan d'urgence fera rfrence, le plus souvent, un prestataire remplaant. Etant donn le temps qui sera ncessaire pour recourir un autre prestataire, la banque devra envisager un recours temporaire accru ses propres auditeurs internes. Externalisation de l'audit interne dans les petites banques 100. On admet gnralement, pour certaines petites banques dont la taille et l'tendue des risques ne justifient pas de confier la fonction d'audit interne une personne temps complet, d'externaliser toutes les activits d'audit interne auprs d'un prestataire extrieur. Tous les principes relatifs l'audit interne restent applicables lorsque l'intgralit des activits d'audit interne est externalise. 101.Dans cette hypothse, la Direction Gnrale est responsable de la prise en compte des recommandations de l'audit et de la dsignation des personnes qui seront charges de les mettre en oeuvre.