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// p.6 « La fin de la guerre contre les automobilistes » : le film documentaire de l’association DOSSIER N°14 / Mensuel / Mai 2014 Tribune // p.13 Sécurité routière : l’alcoolémie au volant en Angleterre et en France Ne jetez pas ce document sur la voie publique : donnez-le! Juridique // p.18 Les astuces pour préserver son permis de conduire

Auto Fil n°14

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Le journal de 40 millions d'automobilistes, mai 2014.

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// p.6

« La fin de la guerre contre les automobilistes » : le film documentaire de l’association 

DOSSIER

N°14 / Mensuel / Mai 2014

Tribune // p.13Sécurité routière : l’alcoolémie au volant en Angleterre et en France

Ne jetez pas ce document sur la voie publique : donnez-le!

Juridique // p.18Les astuces pour préserver son permis de conduire

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La mobilisation continue ! Rejoignez-nous :

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Mais quel est ce pays où les limitations de vitesse sur les réseaux  secondaires  sont  supérieures  aux  nôtres  avec pourtant deux fois moins d’accidents à déplorer ?

Alors  que  notre Gouvernement  songe  à  abaisser  les  limitations de  vitesse  sur  le  territoire  français  et  à multiplier  les mesures répressives contre les automobilistes, le Gouvernement Cameron a  décidé  depuis  2010  de  mettre  « fin  à  la  guerre  contre  les automobilistes » anglais.

À  la  base  de  ce  changement,  une  ville :  Swindon,  180 000 habitants.  Nous  sommes  en  2009  lorsque  le maire  annonce  la suppression des sept radars de la commune. Cinq ans après,  le bilan  est  sans  appel :  chaque  année,  le  nombre  d’accidents  de la  route  continue  à  diminuer,  preuve  irréfutable  de  la  baisse « mécanique » de l’accidentalité.

Puis,  c’est  « l’effet  domino ».  L’exemple  de  Swindon  inspire.  Et c’est  le Somerset, puis  le Northamptonshire et  l’Oxfordshire qui désactivent un grand nombre de radars, si bien que l’on estime aujourd’hui que près de 55 % des radars du territoire anglais ont été désactivés.

Au-delà  de  ce  mécanisme,  l’enquête  conduite  par  l’association « 40 millions d’automobilistes » décrypte un modèle anglais basé sur  la tolérance des petits excès de vitesse et  la nécessité d’un consensus entre l’État et les automobilistes.

Avec des limitations de vitesse supérieures à celles de la France et une marge de tolérance plus de deux fois supérieure à la nôtre, l’Angleterre prouve qu’il est possible de faire mieux.

L’Angleterre  a  surtout  compris  que  l’on  ne  peut  pas  faire  de  la sécurité routière sans les automobilistes. Alors, à quand « la fin de la guerre contre les automobilistes français » ?

ÉDITOActu //Téléphone au volant : comment sécuriser un phénomène de société ? 

« Ruban blanc » : le mouvement continue !

Dossier //«La fin de la guerre contre les automobilistes » : le film documentaire de l’association

Vu et entendu dans les média //L’actualité média de « 40 millions d’automobilistes »

Vu sur le web //Les images qui font le buzz sur Internet

Tribune //Sécurité routière : l’alcoolémie au volant en Angleterre et en France

Pratiqu’Auto //Le covoiturage en France

Juridique //Les astuces pour préserver son permis de conduire

SommairePar Pierre Chasseray, délégué général

Chef de publication : D.QuéroRédaction, conception, réalisation du journal : service communication de « 40 millions d’automobilistes »Copyrights et crédits photo : « 40 millions d'automobilistes », linternaute.com, caradisiac.com, perlesdubac.fr

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Téléphone au volant : comment sécuriser un phénomène de société ?

Pour  « 40  millions d’automobilistes »,  il est  bien  évidemment 

dangereux  d’utiliser  son téléphone  lorsque  que  les automobilistes  n’utilisent pas  de  kit  mains  libres.  Il serait  opportun  de  lancer une  véritable  campagne de  communication  visant  à favoriser l’usage des véritables kits  mains  libres,  éradiquant de  fait  l’usage  dangereux  du téléphone tenu en main.

Encadrer pour mieux sécuriser

  Il est  illusoire de penser que l’on peut aller contre le progrès. Le  besoin  de  communication est  omniprésent  dans  notre société.  Au  lieu  de  se  battre contre  des  moulins  à  vent, cherchons  plutôt  à  encadrer cette pratique afin de sécuriser au maximum son usage.

Les kits " mains-libres "   De  nombreux  travaux scientifiques  ont  démontré l’intérêt  des  kits  mains  libres à  reconnaissance  vocale, qui  ne  requièrent  aucune manipulation  du  conducteur. On  constate  en  effet  une amélioration  des  temps  de réponse  des  conducteurs  qui utilisent cette technologie  lors des  phases  de  numérotation, en  comparaison  à  une numérotation  manuelle.  Le bénéfice  en  matière  de dynamique  du  véhicule  est lui  aussi  largement  mis  en évidence  par  les  experts,  qui constatent  une  réduction  des sorties de voies des utilisateurs de  ce  type  de  kits  « mains-libres ».

La réglementation française à revoir

  Il  faut  bien  entendu lutter  contre  les  abus  et 

sanctionner tout comportement manifestement  incompatible avec la conduite d’un véhicule. Cependant,  en  dépit  du  bon sens,  on  cherche  à  mettre dans  le  même  panier  toutes les  formes  de  communication téléphonique.  Il  est  pourtant évident qu’un outil qui permet de  garder  les  mains  sur  le volant et les yeux sur la route présente un intérêt certain en matière de sécurité routière.   Pour  l’association,  la réglementation  française est  à  la  traîne  sur  ce  point, puisque certains de nos voisins européens  comme  l’Espagne ou  l’Angleterre  ont  pris  en compte  ces  spécificités  et n’autorisent que les véritables « mains-libres ». //

4 Auto fil // mai 2014

Actu

Le 28 avril dernier, Axa Prévention publiait son baromètre annuel. Selon ce baromètre, 34 % des automobilistes reconnaissent téléphoner au volant, soit deux fois plus qu’il y a 10 ans (18 %).

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" Ruban blanc " : le mouvement continue !

Actu

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La mobilisation continue !  Le  16  mai  dernier,  les membres  du  Conseil  national de  Sécurité  routière  devaient se  réunir  afin  de  statuer  sur une  possible  recommandation du  projet  d’abaissement  des limitations  de  vitesse  sur  le réseau  secondaire  en  France. Quelques  jours  avant,  la réunion a été reportée au lundi 16 juin 2014.

À vous de jouer !

Nous devons donc  rester unis et  garder  le  ruban  blanc  sur nos rétroviseurs gauches !   La mobilisation  doit  s’intensifier pour  être  encore  plus  visible. Parlez-en à votre entourage, si ce n’est pas déjà fait.

  À ce jour, l’association a traité près de 300 000 demandes de rubans.  Nous  avons  encore des  milliers  de  demandes  en attente. 

  Face au succès de l’opération, nous  arrivons  aujourd’hui à  la  fin  de  notre  stock  et nous  ne  sommes  plus  en mesure de  fournir des  rubans gratuitement. Les commandes sur  notre  site  prendront  donc fin  ce vendredi 30 mai.    Pour rendre  le  mouvement  encore plus  visible  rapidement,  nous vous  invitons  à  confectionner vous-même  votre  propre ruban  ou  tissu  blanc  à  l’aide de  vieux  t-shirts  ou  autres morceaux de tissu. //

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« 40 millions d’automobilistes» lançait, le 7 avril dernier, un appel à vous - automobilistes, motards etc -, à nouer un ruban blanc sur le rétroviseur gauche de votre véhicule en signe de manifestation contre toutes les mesures répressives prises par le Gouvernement.

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Dossier

" La fin de la guerre contre les automobilistes " : le film documentaire de l’association Le 15 mai dernier, « 40 millions d’automobilistes » dévoilait à l’Assemblée nationale son film documentaire de 52 minutes intitulé  La fin de la guerre contre les automobilistes, accompagné d’un livre de 60 pages reprenant les entretiens menés avec les principaux acteurs de la sécurité routière britannique. Tourné en Angleterre en janvier dernier, ce reportage décrypte un autre modèle de sécurité routière, basé sur  l’acceptation des mesures par les automobilistes.

Depuis 2010 et l’arrivée de David  Cameron  à  la  tête du Gouvernement anglais, 

une  nouvelle  ligne  politique nommée  « la  fin  de  la  guerre contre  les  automobilistes » est  appliquée  et  non  sans succès,  puisque  le  Royaume-Uni  poursuit  inlassablement sa  réduction  du  nombre d’accidents  (deux  fois  moins qu’en France). Pourquoi ?

Les radars À la base de ce changement, une  ville :  Swindon,  180 000 habitants.  Nous  sommes  en 2009  lorsque  le  précédent maire  annonce  la  suppression des  sept  radars  de  la commune. Pour quelle raison ? Notre  rencontre  avec  les  élus de  Swindon  nous  a  permis de  comprendre  que  cette décision  était  davantage  liée à  des  raisons  économiques 

(entretien  des  radars  à  la charge  des  collectivités)  qu’à des  enjeux  de  sécurité.  Si  la décision  de  suppression  des radars  semblait  politiquement risquée,  cinq  ans  après,  le bilan  est  sans  appel :  chaque année,  le  nombre  d’accidents de  la  route  diminue,  preuve irréfutable  de  la  baisse mécanique de l’accidentalité.

  Pour Keith Williams, adjoint au maire de Swindon, « les radars 

  Ce mois-ci sur www.fil-conducteurs.com, nous vous avons interrogé  sur  ce  qui  fait  la  différence  entre  la  France  et l’Angleterre concernant les chiffres de la mortalité routière. Pour plus de la moitié d’entre vous, cela est une question de comportement. //

La question de la semaine sur Fil conducteurs

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ne  flashaient  pas  beaucoup, mais  il  y  avait  un  coût  à  les maintenir  opérationnels, alors  qu’ils  n’avaient  pas réellement  d’impact  positif sur  la  sécurité  routière ». Puis,  c’est  « l’effet  domino ». L’exemple  de  Swindon inspire.  Et  c’est  le  Somerset, puis  le  Northamptonshire  et l’Oxfordshire  qui  désactivent un  grand  nombre  de  radars, si  bien  que  l’on  estime 

aujourd’hui  que  près  de 55 %  des  radars  du  territoire britannique ont été désactivés.Amy  Aeron-Thomas  de l’association  d’aide  aux victimes  de  la  route  Road Peace  nous  confirmera  que « dans  certaines  régions,  seul un radar sur dix est actif ».

La tolérance  Autre  point  de  divergence entre  système  anglais  et 

français : la marge de tolérance des  radars.  Si  la  France  base son  système  sur  l’intolérance envers  les  petits  excès  de vitesses  jugés accidentogènes avec  une  marge  technique de  5 %  sur  les  radars  fixes, l’Angleterre choisit d’appliquer une  tolérance  de  10 %  + 3 km/h.  Pour  Mark  Egan du  Comité  des  transports au  Parlement  britannique (House of Commons) :  « une répression qui se concentrerait sur les petits excès de vitesse générerait trop de controverse. Si  vous  augmentez  la marge  de  tolérance,  vous ciblerez  davantage  ceux  qui pourfendent  les  règles  bien au-delà des limites ».

  De  plus,  cette  politique basée  sur  l’acceptabilité  du système  tient  compte  de l’équilibre  nécessaire  entre le  coût  de  maintenance  du dispositif et ce que rapportent les  contraventions  émises  par les  radars.  De  cette  façon, l’Angleterre se prémunit contre l’assimilation  des  radars  à des  pièges  servant  à 

Auto fil // mai 2014

Seulement 46% des radars fixes en 

Angleterre et au Pays de Galles sont opérationnels 

en permanence.

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8 Auto fil // mai 2014

rapporter  de  l’argent  à  l’État. Ainsi,  alors  que  le  système de  contrôle-sanction  est particulièrement  controversé en  France,  notamment  parce qu’il  a  généré  près  de    800 millions  d’euros  en  2013, parmi  lesquels  seuls  115 millions ont servi à  l’entretien du  dispositif  (selon  le  Projet de  loi  de  finances  pour 2014),  l’Angleterre  parvient à  un  équilibre  économique, avec  150  millions  d’euros générés  chaque  année  pour des  coûts  d’entretien  annuels équivalents. 

La confiance  Si,  en  France,  notre  modèle de  sécurité  routière  reste inexorablement ancré sur une formule  mathématique  dite « de  Nilsson »,  selon  laquelle une  baisse  de  1 km/h  de vitesse  serait  synonyme  de 4 %  de  baisse  des  accidents, l’Angleterre  applique  quant  à elle un principe diamétralement opposé :  le « 85ème centième ». En  d’autres  termes,  il  s’agit d’adapter  la  réglementation en  fonction  du  comportement de  85 %  des au tomob i l i s t e s , jugés  raisonnables. C’est  pourquoi l’Angleterre  songe à  augmenter  sa limitation de vitesse sur  autoroute.  En effet,  selon  Mark Egan  du  Comité des  transports au  Parlement britannique :  « les vitesses  moyennes relevées  sur 

autoroute sont  plus 

élevées  que  la  limitation », d’où  la  nécessité  d’ouvrir  le débat.

  Là  où  l’Angleterre  adapte la  règle  au  comportement des  usagers  sur  un  principe de  confiance  envers  les automobilistes,  la  France fait  le  choix  d’enfermer  les comportements  dans  des réglementations  toujours plus  strictes,  dont  le  symbole est  sans  doute  le  projet d’abaissement  des  limitations de vitesse.

Les limitations de vitesse  Autre  point  de  comparaison entre  la France et nos voisins britanniques :  la  limitation de  vitesse  sur  nos  réseaux secondaires.  En  Angleterre, la  limitation  y  est  fixée  à 97 km/h,  soit  7 km/h  de plus  qu’en  France,  avec  un bilan  pourtant  plus  flatteur en  termes  d’accidents.  Au cours  de  notre    tournage, nous  avons  pu  constater  qu’il n’existait  aucun  débat  pour abaisser cette limitation outre-Manche. Mieux  encore,  aucun 

des  intervenants  n’a  paru comprendre  le  projet  français d’abaissement  des  limitations de  vitesse  et  tous  sont apparus  surpris,  d’autant  que la  réglementation  française permet  déjà  un  abaissement ponctuel sur certaines portions de route.

Le débat est clos  Après  avoir  augmenté  sa limitation  de  vitesse  sur autoroute  il  y  a  10  ans,  le Danemark expérimente depuis deux ans  l’AUGMENTATION de sa  limitation  de  vitesse  sur le  réseau  secondaire,  qui  a été  portée  de  80  à  90 km/h. Les  résultats  ne  se  sont  pas fait  attendre.  Julh  Hollen  de la  Vejdirektoratet  (Direction danoise  de  la  route)  constate beaucoup  moins  d’accidents. Dans  le  Copenhagen Post,  il déclarait :  « c’est  comme  si nous  avions  trouvé  la  vitesse la  mieux  adaptée  à  ces portions  de  route.  Cela  nous a permis de réduire les écarts de  vitesse  entre  les  véhicules et donc de diminuer le nombre de  personnes  qui  procèdent 

Type de chaussée Limitation de vitesse en France

Limitation de vitesse au Royaume-Uni

Autoroutes / Motorways

130 km/h 70 mph (112 km/h)

Voies rapides et 2x2 voies / Dual carriaeways

110 km/h 70 mph (112 km/h)

Hors agglomération / Rural Roads

90 km/h 60 mph (97 km/h)

Agglomération / Built ip areas

50 km/h 30 mph (48 km/h)

Zones 30 / 20 mph zones

30 km/h 20 mph (32 km/h)

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à  des  manœuvres  de dépassement  potentiellement dangereuses ».

  Quant  à  Erik  Mather  de  la Police  de  la  route  danoise, il  ajoutait  « la  police  était vraiment  peu  partisane  de cette  idée  au  départ,  mais nous  avons  complètement changé  d’opinion  au  regard de  l’expérimentation  menée depuis deux ans ».

  Quand  on  visionne  les entretiens  menés  en Angleterre  et  lorsque  l’on  se penche  sur  l’expérimentation danoise,  comment  peut-on  encore  affirmer  avec aplomb  qu’il  faut  abaisser les  limitations  de  vitesse  en France ?  Il  existe  tellement d’autres  pistes  efficaces  pour réduire  le  nombre  d’accidents 

qu’il paraît fou de prendre une telle  mesure  à  laquelle  82 % des Français sont opposés.

Une vision économique appliquée à la sécurité

routière  En  Angleterre,  on  applique à  la  sécurité  routière  une analyse  économique  qui estime  la  valeur  d’une  vie sauvée ou d’un accident grave évité  par  rapport  au  bénéfice que  l’on  pourrait  tirer  d’un investissement  dans  des infrastructures,  telles  que des aménagements d’intersections ou la sécurisation de certaines routes.  Cette  analyse  c’est l’analyse  « coûts/bénéfice ». Selon  Stephen  Glaister, directeur du Royal Automobile Club Foundation,  une  vie 

sauvée équivaut en Angleterre à  2 millions  de  livres sterling (soit  environ  2,44  millions d’euros).

  Rémy Prud’homme, économiste et  professeur  émérite  à l’Université  de  Paris  XII, a  réalisé  une  étude  sur l’abaissement  de  10 km/h des  limites  maximales  de vitesse  en  utilisant  la  même analyse  que  les  Anglais,  celle des  coûts/bénéfices.  Et  le constat  est  sans  appel :  les bénéfices  s’élèveraient  à 500  millions  d’euros  environ, tandis  que  les  coûts  seraient de 5 milliards d’euros par an. Si  le  Gouvernement  souhaite appliquer  cette  mesure,  cela entraînerait  une  perte  socio-économique  de  4,5  milliards d’euros par an. //

9Auto fil // mai 2014

Évolution de la mortalité routière en France et au Royaume-Uni(Données : ONISR et House of Commons)

Pour visionner le film : http://bit.ly/1n0x30HLire le livret : http://bit.ly/1nRWMtA

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10 Auto fil // mai 2014

Vu & entendu dans les média

Circulation alternéeLe 14 mai 2014

« La  circulation  alternée  est  un  système  qui paralyse  les  automobilistes  qui  ont  pris  des engagements  au  niveau  professionnel  et même d’un point de vue économique. »Ingrid Attal sur France 3

Projet d’abaissement des limitations de vitesse

Le 22 avril 2014

« Il  n’y  a  absolument  aucune  preuve  que cette  baisse  des  limitations  de  vitesse  aura un  impact  sur  les  chiffres  de  la  sécurité routière. Il suffit de regarder ce qu’il se passe à  l’étranger,  notamment  en  Angleterre :  les limitations  de  vitesse,  c’est  97 km/h  sur  les réseaux  secondaires  et  il  y  a  pourtant  50 % d’accidents en moins. »Pierre Chasseray sur I Télé

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11Auto fil // mai 2014

Projet d’abaissement des limitations de vitesseLe 22 avril 2014

« J’ai  l’impression,  avec  la  sécurité  routière,  qu’on  n’a  pas  changé de siècle ; on est toujours sur  le même débat, on parle de limiter  la vitesse... Mais quand est-ce qu’on parle d’alcoolémie, de stupéfiants ? [...] Il faut arrêter d’être dans le « ronron » systématique de la vitesse  ! »Pierre Chasseray sur Europe 1

Le 30 km/h dans ParisLe 19 mai 2014

« Tous  les  experts  vous  le  disent :  quand  on passe de 50 km/h à 30 km/h, on augmente plutôt les émissions de pollution. »Daniel Quéro sur Radio Classique

Formation à la conduite :

une formation aux gestes de

premier secoursLe 1er mai 2014

« Si  ça  ne  renchérit pas et ne complexifie pas  l’examen  du permis  de  conduire, ça  ne  peut  être  que positif. »Daniel Quéro sur France 3

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Vu sur le web

Attention au virage !

Phénomène de glissement de terrain durant un embouteillage en Russie.

Envoyez-nous des photos qui font le buzz sur Internet à [email protected]

Nous les publierons dans cette rubrique.

Embouteillage de taille...

12 Auto fil // mai 2014

Mélange des styles !

Roue de « secours » ?

Page 13: Auto Fil n°14

13Auto fil // mai 2014

Tribune

Pour ce numéro 14 d’Auto fil, la tribune est consacrée aux entretiens menés par « 40 millions  d’automobilistes »  pour  le  film  documentaire.  Il  s’agit  d’un  extrait  du  livret L’Angleterre, un autre modèle de sécurité routière . Nous laissons donc la parole aux intervenants sur ce sujet (extrait du livret).

Sécurité routière : l’alcoolémie au volant en Angleterre et en France

Amy Aeron-thomas, déléguée générale de l’association Road Peace

En  Angleterre,  on  a relativement peu de personnes qui  conduisent  après  avoir bu,  mais  on  a  beaucoup  de personnes  qui  font  des  excès de  vitesse  et  c’est  LE  plus gros  problème  pour  nous et  c’est  toujours  vu  comme quelque  chose  d’acceptable socialement. Stephen Glaister, directeur du Royal Automobile Club Foundation

On  estime  que  l’alcool  est impliqué  dans  16  à  17 %  des accidents mortels. On ne peut pas  se  contenter  de  cette situation.  On  doit  continuer  à agir.

Marie-Rose Le Guern, cofondatrice de l’association « Mélodie, les clefs pour la vie »

On  se  pose  beaucoup  de questions… Depuis des années – depuis  que  l’association existe –  on  se  demande : « Comment  se  fait-il  qu’en Angleterre,  ils aient si peu de tués alors, qu’ils  consomment autant ? »  Ils  ont  un  gros problème  d’alcool,  mais  pas sur  la  route.  Cela  n’engendre pas  les  drames  que  nous constatons en France.

Mark Egan, porte-parole du Comité des Transports au Parlement britannique

Il  y  a  eu  une  rupture :  à l’époque, conduire après avoir consommé  de  l’alcool  était socialement  normal ;  ça  ne posait  pas  de  problème. Mais c’est  devenu  de  plus  en  plus controversé,  à  tel  point  qu’au 

fil  du  temps,  il  est  devenu socialement  inacceptable  de boire et de conduire. Stephen Glaister

Il  faut  reconnaître  que depuis  quelques  années,  les mentalités  ont  beaucoup évolué.  Aujourd’hui,  conduire après  avoir  consommé  de l’alcool est devenu socialement inacceptable et c’est ce qui fait que la part des accidents dans lesquels  l’alcool  est  impliqué a  malgré  tout  tendance  à diminuer.

Marie-Rose Le Guern

Tout  le  monde  sait  que lorsqu’on a bu, on n’est plus en mesure de conduire. Ou alors, on  est  complètement  stupide et dans ce cas-là, je ne vois pas ce  qu’on  fait  avec  un  permis. Quand on boit et qu’on prend le  volant,  on  sait  que 

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l’on  fait  prendre  des  risques aux autres et à soi-même. On sait que  l’on  commet quelque chose de  très grave, qui peut aller vers l’irréparable. Mark Egan

Il  ne  s’agit  pas  seulement  de législation.  Ce  n’est  pas  si simple.  C’est  aussi  le  résultat d’un poids et d’une implication sociale.  Et  l’évolution  du problème de l’alcool au volant en est le parfait exemple : chez les  générations  qui  roulaient dans  les  années  1960-1970, la part des gens qui pensaient que  l’on  pouvait  à  la  fois consommer  de  l’alcool  et tout  de  même  conduire  était importante.  Mais  les  gens de  ma  génération  – ou  plus jeunes – ne  le  font plus : c’est socialement  inacceptable.  Si vous  êtes  reconnu  coupable de  conduite  sous  l’emprise de  l’alcool,  vous  perdez  votre emploi  et  c’est  perçu  comme un  délit  particulièrement honteux.

Je ne sais pas si vous avez  le même ressenti en France. Vous avez une culture différente par rapport  à  l’alcool,  comparé  à l’Angleterre.  Je  suis  souvent venu  en  France,  mais  je  n’y ai  jamais  vécu,  donc  je  ne sais pas si vous avez le même phénomène  social.  Mais  en tous cas, en Angleterre,  il est prédominant. Marie-Rose Le Guern

Quand on parle d’alcool… C’est un  sujet  tabou. C’est  quelque chose qui est naturel ; on nous dit  souvent que c’est culturel. 

C’est  un  peu  trop 

facile  de  parler  comme  ça  de l’alcool,  qui  tue  chaque  jour sur les routes.

Stephen Glaister

Vous  avez  un  véritable problème avec l’alcoolémie au volant.

Mark Egan

Socialement,  est-ce  que les  Français  acceptent  que conduire  après  avoir  bu  est quelque  chose  qui  ne  devrait pas arriver ?

Marie-Rose Le Guern

C’est  difficile  à  comprendre. Pourtant,  les  Anglais  ne  sont pas  si  différents  de  nous. L’éducation  routière  devrait être  intégrée  à  l’éducation nationale. Pierre Chasseray

L’Angleterre  a  donc  de  bien meilleurs  résultats  que  la France sur la part des accidents mortels de la route impliquant l’alcool. Et pourtant,  leur taux légal  est  supérieur  au  nôtre : 0,8 g/litre  de  sang,  alors qu’en  France,  la  limite  est  à 0,5 g/litre. L’acceptabilité et  le respect de la règle seraient-ils meilleurs ?

Marie-Rose Le Guern

J’imagine  que  les  contrôles sont  omniprésents.  C’est  de cette façon que je m’explique la bonne  tenue  des  conducteurs anglais. Les contrôles  routiers en France :  sur  la vitesse oui, sur  l’alcool  non !  Zéro.  Enfin, j’y vais peut-être un peu fort, mais on n’est pas loin du zéro. 

Disons  que  le  risque,  même pour un alcoolique qui conduit chaque  jour  – alcoolisé, naturellement –  de  se  faire prendre est vraiment minime. En revanche, le risque pour les personnes  qu’il  va  rencontrer, voire  même  celles  qu’il  va transporter, est énorme. Mark Egan

Il  y  a  de  nouvelles  lois  qui sont  à  l’étude  en  matière d’alcool  au  volant.  Il  y  a  un débat continu sur le taux légal d’alcoolémie, qui est plus élevé en Angleterre qu’en France et certains  voudraient  abaisser ce  taux.  Je  pense  que  c’est un  sujet  sur  lequel  on  devra revenir.

Stephen Glaister

L’alcool  est  encore  trop souvent  impliqué  dans  les accidents mortels et l’on pense à  abaisser  la  limite  légale d’alcool  dans  le  sang  à  0,5 g/litre.  Cela  signifierait  que l’on  s’aligne  sur  la  moyenne européenne.  Ce  qui  semble être un taux raisonnable.

Pierre Chasseray

Il  faudrait  donc une évolution de  la  loi  française, ou tout au moins  une  meilleure  prise  en compte  de  la  problématique «  alcool  »  dans  les  politiques de sécurité routière pour faire évoluer les mentalités.

Marie-Rose Le Guern

Il  n’y  a  pas  de  volonté politique  – une  volonté  de nos  gouvernants –  de  mettre des  moyens  suffisants. Et  ces  moyens  pourraient 

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prendre  plusieurs  formes : des  transports  (il  n’y  a  pas suffisamment  de  transports pour  les  jeunes  en  sortie de  boîte),  mais  aussi  des contrôles,  parce  qu’il  n’y  en a  pas  suffisamment,  et  aussi organiser  quelque  chose qui  pourrait  ressembler  à « Sam30 ».  Le  moderniser, ce  fameux  « Sam »,  qui commence  à  devenir  un  peu obsolète.  Quand  je  parle  aux jeunes,  je  n’ose  même  pas prononcer  le  mot  « Sam », tellement  je  trouve  que  c’est démodé.

On n’aura pas l’opinion publique à dos si l’on met en place des mesures contre l’alcool. On est en  relation  avec  énormément 

de  familles  de  victimes, malheureusement.  Des  gens qui  ont  perdu  bien  souvent des  enfants  – des  jeunes adultes ou des ados – et c’est toujours  le  même  scénario : c’est  toujours  l’alcool ;  un conducteur alcoolisé.

Un  jeune,  qui  est  déjà inexpérimenté, l’alcool en plus, c’est  le  cocktail  mortel.  La vitesse est induite par l’alcool. On sait très bien qu’un jeune, lorsqu’il  a bu, va appuyer  sur le champignon.

Mais je pense qu’il n’y a pas de prise de conscience de la part de nos dirigeants ou de volonté politique,  actuellement,  de faire quelque chose de clair et net  contre  l’alcool  au  volant, 

qui  est  de  toute  évidence  la première  cause  de  mortalité sur la route, en tous cas chez les 18-25 ans.

Ça  vaut  le  coup  d’essayer. Essayons !  Mais  n’essayons pas  n’importe  quoi.  Alors  la baisse de 90 à 80 km/h, je ne pense  pas  du  tout  que  ça  va sauver des vies. On se trompe complètement de cible. Il faut d’abord s’attaquer à l’alcool. //

Amy AERON-THOMAS Stephen GLAISTER Marie-Rose LE GUERN

Mark EGANPierre CHASSERAY

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Pratiqu’Auto

Apparu en France dans  les années  1980  et  1990, le  covoiturage  est  le 

partage  d’un  véhicule  par  un conducteur  non  professionnel et  un  ou  plusieurs  passagers, pour  effectuer  un  trajet commun.

  En  France,  l’organisation  du covoiturage  est  complexe  et éparse.  On  comptait  déjà  en 2010  plus  de  200  services de  covoiturage  organisé.  On estime  à  plus  de  3  millions le  nombre  de  personnes pratiquant  de  manière régulière  ou  occasionnelle  le covoiturage,  pour  des  trajets domicile-travail  ou  pour  un voyage occasionnel.

Les différents sites de covoiturage

  Il existe deux types de site de covoiturage : 

1  //  Les  sites  de  covoiturage «  g r a n d - p u b l i c  » , accessibles  à  tous.  Il 

suffit de s’inscrire sur le site et de déposer/consulter une offre ou une demande de trajet. 2  //  Les  sites  de  covoiturage à  accès  restreint,  avec un  code  d’accès.  Intranet est  souvent  utilisé  dans  le cadre  de  l’entreprise  ou l’administration ;  Extranet, basé  sur  un  accès  réservé aux    entreprises  partenaires, permet  une  interconnexion entre  les  entreprises  d’une même zone  géographique.   La  majorité  des  sites  de covoiturage  ont  une  charte d’utilisation  pour  formaliser les règles de déontologie et de sécurité relatives à l’utilisation d’un service de covoiturage.Les  sites  de  covoiturage proposent  de  diviser  les frais  de  transports  entre les  covoitureurs,    mais à  des  degrés  différents. Certains  laissent  le  choix  aux utilisateurs    de  s’arranger entre  eux  sur  le  montant  de l’indemnité, d’autres proposent 

des barèmes de prix avec des tarifs  de  l’ordre  de  0,04  à 0,07 €  par  kilomètre  effectué, selon  la  nature  du  trajet,  sa distance et le type de véhicule utilisé.  Il  est  parfois  possible de  calculer  automatiquement la  participation  dans  les  frais de transport à l’aide d’un éco-calculateur. Certains sites vous obligent à réserver et payer en ligne, d’autres vous proposent de  payer  directement  le conducteur.   Le  covoiturage  a  de nombreux  avantages :  il permet  de  réduire  le  nombre de  véhicules  circulant  sur les  voies  publiques,  il  en augmente le taux d’occupation et  contribue  ainsi  à  une réduction  des  émissions  des gaz à effet de serre. Il permet également de réduire  les frais de  transport.  C’est  un moyen complémentaire  aux  autres modes  de  déplacement  et notamment  aux  transports publics. Le facteur économique 

Le covoiturage en FranceLe concept du covoiturage est né à partir du constat suivant : partout en France, aux heures de départ au bureau, la quasi-totalité des automobilistes sont seuls dans leur voiture.

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est la première motivation pour y recourir, la convivialité arrive en deuxième position suivie des préoccupations  écologiques. Ces  moyens  de  transport alternatifs  permettent  de répondre  aux  besoins  de certaines  populations  comme les  personnes  âgées,  les personnes  à  mobilité  réduite, les  personnes  en  recherche d’emploi  ou  à  revenus modestes  n’ont  souvent  pas les  moyens  ou  la  possibilité d’acquérir un véhicule.   Cependant,  certaines barrières  empêchent  le covoiturage  de  devenir une  pratique  courante :  de nombreux  usagers  ont  peur de voyager avec une personne inconnue,  la  difficulté  de trouver une personne qui fasse les mêmes  horaires  que  vous et  le même  trajet  dans  votre entreprise….  Seuls  24 %  des Français ont déjà expérimenté le covoiturage.

Bon à savoir...  En France,  le covoiturage ne doit pas être rémunéré pour ne 

pas  concurrencer  les  activités marchandes  de  transports publics  ou  privés,  mais  le conducteur  peut  recevoir une  indemnité  correspondant au  partage  des  frais  liés  au trajet  (carburant,  péages, usure…).  La  loi  française indique  que  l’indemnisation d’un  conducteur  privé  ne  doit pas  dépasser  le  plafond  de 0,50 € / km.

  Le  conducteur  doit  avoir  au minimum  une  assurance  auto responsabilité  civile  en  cours. Elle  est  obligatoire  et  protège les tiers – dont vos passagers – en cas d’accident. Néanmoins, si vous pratiquez le covoiturage très  régulièrement  avec  votre véhicule, nous vous conseillons d’en  avertir  votre  assurance. Si vous passez le volant à l’un de vos passagers, vous devez vérifier au préalable avec votre assurance votre couverture en cas d’accident. Les assurances ne  couvrent  pas  toujours  le prêt  du  volant  à  un  tiers.  si cet autre conducteur provoque un  accident,  c’est  vous,  le souscripteur  de  l’assurance, 

qui  supporterez  le  malus. L’assureur  peut  appliquer  une franchise  plus  élevée  à  votre charge si ce tiers a son permis depuis moins de 3 ans ou  s’il n’a  pas  souscrit  d’assurance automobile  depuis  plus  de  3 ans.  En  tant  que  passager, vous  pouvez  contrôler  la date  de  validité  du  certificat d’assurance  du  véhicule  sur la vignette placée sur le pare-brise.   Le  covoiturage  est  en pleine  expansion  et  son développement  nécessite de  mettre  en  place  une normalisation  des  aires. Il  existe  aujourd’hui  deux grands types d’aires: les aires publiques (sur la voie publique) et  les  aires  privées  (sur  des aires de parking privé).

Exemple de sites : www.covoiturage.fr ;www.123.envoiture.com ;www.carpooling.fr ;www.easycovoiturage.com... //

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Juridique

85 000 permis de conduire ont été annulés pour défaut de points (chiffre de 2011). Voici quelques astuces pour préserver et maîtriser son capital de points.

Avoir en sa possession un relevé d’information intégral  Pour avoir la maîtrise de son capital  de points et  conserver ainsi  un  permis  de  conduire valide,  il  est  indispensable d’avoir  en  sa  possession  un relevé  d’information  intégral récent.

  Il  s’agit  d’un  document  qui retrace  l’historique des pertes de points.

  Il  permet  l’accès  à  des informations  telles  que  la date   de votre prochain stage de  récupération  de  points, de  la  reconstitution  totale  ou partielle  du  capital    de  points etc…

  Vous pouvez vous le procurer en vous rendant en préfecture muni  d’une  pièce  d’identité ou  formuler  la  demande  par courrier.

Consulter régulièrement son solde de points

  Contrairement  aux  idées reçues,  il  est  vivement recommandé  de  consulter régulièrement  son  solde  de points  sur  le  site  internet www.telepoints.fr.

  Vous  pouvez  demander  vos codes d’accès à ce site auprès de la Préfecture.

Cela  vous  permettra,  si  vous ne  recevez  pas  les  courriers du  Ministère  vous  informant de  la  perte  de  vos  points,  de maîtriser  pleinement  votre capital  de  points  et  d’agir  en conséquence si celui-ci est en danger.

Informer l’administration de ses changements d’adresse  Pour  s’assurer  d’être  bien destinataire  des  courriers relatifs à vos retraits de points envoyés par le Fichier national des  Permis  de  Conduire (courriers  simples  dénommés « décision  48 »),  il  faut  bien informer  l’administration  de votre changement d’adresse.

  Cela passe par la modification de l’adresse non seulement sur le  certificat  d’immatriculation, mais également sur  le permis de conduire.

  Il est rappelé que la première modification  est  obligatoire tandis que  la seconde ne  l’est pas.

Effectuer un stage de récupération de points

  Le  titulaire  du  permis  de conduire  a  la  possibilité de  réaliser  un  stage  de récupération de points tous les ans.

  Ce stage permet de récupérer 4  points  sur  le  permis  de conduire.

  Le  stage  de  récupération  de points peut s’avérer fort utile, notamment lorsque votre solde de points est à 0 et que vous n’avez  pas  encore  été  notifié de  la décision d’annulation du permis de conduire dénommée « 48 SI ».

  Lorsque  les services postaux déposent  un  avis  de  passage dans  votre  boîte  aux  lettres, vous  avez  alors  15  jours à  compter  de  cette  date pour  effectuer  le  stage  de récupération de points.

  Une  fois  le  stage  réalisé,  un simple recours au Ministère de l’Intérieur  suffira  à  retrouver votre droit de conduire.

Les astuces pour préserver son permis de conduire

Par Maître Ingrid AttalAvocate spécialiste en droit routier

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Ne pas se précipiter pour payer l’amende

  Il est parfois tentant de payer son amende pour bénéficier du tarif minoré.

  Cependant, payer équivaut à reconnaître l’infraction et donc à ne plus pouvoir la contester.

  Aussi, il est parfois préférable, avant de payer, de prendre  le temps de vérifier son capital de points  ou  de  prendre  attache avec un avocat spécialisé pour 

s’assurer  qu’en  réglant  cette amende, la pérennité de votre permis  de  conduire  n’est  pas mise à mal.

Contester ses avis de contravention

  S’il ne vous reste que peu de points sur le permis de conduire et que vous êtes verbalisé par les  forces de  l’ordre pour une ou plusieurs infractions, il peut être judicieux de contester ces infractions.

  En  effet,  conformément  à l’article  L  223-1  du  Code  de la  route,  le  retrait  de  points n’intervient  qu’en  cas  de condamnation définitive.

  En  contestant  le  ou  les  PV, vous  suspendez  le  retrait  de points,  ce  qui  peut  être  utile notamment  si  vous  devez atteindre  la  date  de  votre prochain stage de récupération de  points  ou  la  reconstitution totale  de  votre  capital  de points. //

Questions / réponses

« Puis-je  m’arrêter  sur un  emplacement  réservé aux  transports  de  fonds devant  une  banque  un dimanche ? »

Question de P. R.

L’arrêt  et  le stationnement sur  un emp lacement 

réservé  au  transport  de fonds  sont  interdits  à toute  heure  et  tous  les jours,  même  les  week-ends  et  les  jours  fériés, selon  l’article  R417-11 du  Code  de  la  route. Un  tel  stationnement est  considéré  « gênant » et  entraine  une contravention  de  135 euros au lieu de 35 euros depuis  le  1er  décembre 2012.  La  législation s’est  durcie  au  niveau national,  sans  doute  du fait  d’un  certain  nombre d’abus, mais aussi parce que  la  réglementation entourant  les  conditions de travail des convoyeurs de fonds a évolué.

« Titulaire du permis probatoire, j’ai suivi un 1er stage de  sensibilisation  à  la  sécurité  routière  en  octobre 2013 après une infraction entraînant un retrait de plus de 3 points, . En mai 2014 après avoir commis une nouvelle  infraction entraînant un retrait de 3 points de plus,  je suis convoquée pour un nouveau stage. Or on ne peut faire des stages que tous les ans ! Le dernier étant en octobre 2013 et la date d’échéance pour le nouveau étant en août, comment faire ? »

Question de G. E.

Ce  2ème  stage est  obligatoire, sinon  vous vous  exposez 

à  des  poursuites avec  notamment  une suspension  de  permis. Mais  votre  amende  ne sera  pas  remboursée  et vous ne récupérerez pas de points.

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« 40 millions d’automobilistes » est une association d’intérêt général, porte-parole des automobilistes raisonnables et défenseur de  leurs  intérêts. Elle est active tant sur  le plan national qu’européen. Elle  intervient dans  l’ensemble des débats de  fond  liés à l’usage de l’automobile face aux grands enjeux sécuritaires et environnementaux, pour adapter et préserver l’automobilité, facteur indispensable à la croissance économique et à la qualité de vie des ménages. Premier représentant national des automobilistes auprès  des  Pouvoirs  Publics  et  du  secteur  économique  de  la  route,  « 40  millions d’automobilistes » rassemble plus de 320.000 adhérents, elle a aussi le soutien de tous les Automobile Clubs français, membres de l’Union Nationale des Automobile Clubs.

(www.union-des-automobile-clubs.fr)

Votre permis de conduire compte 12 points, vous avez la possibilité de récupérer 4 points tous les ans par un stage de deux jours dans notre centre agréé.