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S JOURNAL D’ILLUSION-EMPLOI LA DÉROUTE! L es 15 et 16 septembre, nous avons participé au colloque de la TROVEPE. Ce fut un moment privilégié qui nous a permis de discuter, d’échanger et pour certaines personnes de mieux comprendre l’éducation populaire autonome, dans un décor agréable. Le dernier jour était consacré à la TROVEPE pour nous permettre de faire un bilan et réfléchir collectivement à ce que nous souhaitons pour l’avenir. Cela a été stimulant pour les personnes représentant les groupes membres (permanentEs, membres de CA, stagiaires). Le défi sera de traduira au cours des prochains mois tout ce qui a été mentionné à ce colloque. Le comité vie associative, l’équipe à la permanence et plusieurs stagiaires ont réussi un coup de maître en mettant leur énergie et leur dynamisme à l’organisation de ce Lac à l’épaule. BRAVO et MERCI! SOMMAIRE L’AGA et les axes……………….2 Une équipe réduite……………….2 Une revue de nos outils………….3 Le merveilleux monde du commu- nautaire…………………………..4 Les questions en entrevue………..5 Le maintien à domicile……...6 et 7 Méli-mélo………………………..8 AUTOMNE 2011 Volume 12, numéro 4

AUTOMNE 2011 JOURNAL D’ILLUSION-EMPLOI … potentiel son état de femme enceinte. Eh bien non! La Charte des droits et libertés in-terdit à un employeur de demander en entrevue

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JOURNAL D’ILLUSION-EMPLOI

LA DÉROUTE!

L es 15 et 16 septembre, nous avons participé au colloque de la TROVEPE. Ce fut un moment privilégié qui nous a permis de discuter, d’échanger et pour certaines personnes de mieux comprendre

l’éducation populaire autonome, dans un décor agréable. Le dernier jour était consacré à la TROVEPE pour nous permettre de faire un bilan et réfléchir collectivement à ce que nous souhaitons pour l’avenir. Cela a été stimulant pour les personnes représentant les groupes membres (permanentEs, membres de CA, stagiaires). Le défi sera de traduira au cours des prochains mois tout ce qui a été mentionné à ce colloque. Le comité vie associative, l’équipe à la permanence et plusieurs stagiaires ont réussi un coup de maître en mettant leur énergie et leur dynamisme à l’organisation de ce Lac à l’épaule. BRAVO et MERCI!

SOMMAIRE L’AGA et les axes……………….2 Une équipe réduite……………….2 Une revue de nos outils………….3 Le merveilleux monde du commu-nautaire…………………………..4 Les questions en entrevue………..5 Le maintien à domicile……...6 et 7 Méli-mélo………………………..8

AUTOMNE 2011 Volume 12, numéro 4

Notre regroupement national lance-ra probablement une campagne po-litique au cours des prochains mois et assurera la tenue d’un événement le 15 décembre pour souligner la Journée internationale des travail-leurs migrants. Le FDNS s’attaquera aux différen-tes lois qui encadrent les conditions des personnes immigrantes et mi-grantes au Québec et au Canada (lois du travail, l’immigration, ac-cès aux soins de santé, etc.)

Autres axes La campa-gne «Sortez du noir» se poursuivra

une autre année . L’objectif de la prochaine année consistera à ren-contrer d’autres acteurs que le mi-lieu politique pour faire avancer ce dossier. Le CA proposera le HP comme un axe prioritaire. Notre financement et les luttes so-ciales seront aussi proposés comme des axes prioritaires. Votre présence est importante pour nous. Nous espérons que vous serez nombreuses et nom-breux à participer.

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

L ’assemblée générale annuelle aura lieu le 26 septembre.

Nous allons précéder notre AGA d’un 5 à 7 qui servira à présenter la plate-forme de re-vendications du FDNS sur le travail migrant avec Mélanie Gauvin, porte parole du FDNS. Après une année de relâche sur ce dossier, le conseil d’adminis-tration proposera que la migra-tion économique soit un axe prioritaire. La migration écono-mique est en pleine expansion et entraîne des conditions de travail à la baisse et peu ou pas de protection sociale.

UNE ÉQUIPE DE TRAVAIL RÉDUITE

E n ces temps diffici-les, nous devons faire des choix dé-chirants et pénibles.

Après plusieurs années où il nous a été possible de travailler avec une équipe de travail de trois permanentes, ainsi qu’avec des stagiaires, nous faisons un bond en arrière. Ces dernières années, grâce à des bailleurs de fonds qui nous ont grandement aidé, nous avons été très présent sur le terrain (brigade jeunesse, formation, exposition itinérante, conception de jeu interactif, Théâtre forum, recherche universitaire,etc.).

Nous avons pu être prolifique dans notre travail terrain, malheureuse-ment ce type de financement n’est pas récurrent. Nous n’avons plus les ressources financières pour continuer sur notre lancée, même si nous avons passé un temps fou à la recherche de financement. Nous tenons à remercier nos alliés, nos partenaires et nos bailleurs de fonds comme le Forum Jeunesse Estrie, le syndicat de l’enseigne-ment de l’Estrie, la Commission des normes du travail, la Commis-sion de santé et sécurité au travail, les syndicats FTQ, CSN et CSD, la TROVEPE et SPE. Merci infiniment d’avoir cru en nous et de nous avoir soutenu.

Travail réduit Nous avons dû prendre une déci-sion difficile concernant l’équipe de travail et réduire le personnel. Sandy Tremblay a débuté à la TROVEPE en août et effectuera quelques heures pour assurer un suivi des dossiers de plaintes. Manon Morissette travaille main-tenant au Ministère de la Justice, mais continuera à s’impliquer. Un gros MERCI à ces personnes pour leur excellent travail et leur dévouement. Ces départs auront un effet direct sur le travail effectué au cours des prochains mois. Nous devons trouver une solution permanente par un financement suffisant.

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UNE REVUE DE NOS OUTILS PROMOTIONNELS

A u fils des ans, Illusion-emploi a pro-duit de multiples outils d’éducation populaire. Nous vous rappelons que ces outils sont à votre disposition.

Théâtre Forum Un enregistrement vidéo de notre Théâtre forum accompagné d’un guide d’animation est disponi-ble. Cette activité s’a-dresse à des jeunes de 15 à 34 ans. Pas besoin d’a-voir de grandes connais-sances des différentes lois du travail, le guide vous donne toute l’infor-mation nécessaire….

Norme du mois Nous poursuivons no-tre travail terrain. Notre brigade jeunesse se promène dans les diffé-rents milieux de travail, afin de sensibiliser les employeurs et les em-ployéEs à leurs droits en matière d’emploi. Ces visites sont tou-jours instructives et très appréciées.

Jeu de serpents et échelles Cet outil a été crée par notre ex-stagiaire, Roxanne Deniger. Il consiste à lan-cer le dé et à répondre à des questions portant sur les dif-férentes lois du travail. Fai-tes attention aux serpents pour ne pas redescendre au bas de l’échelle. Un jeu pour toute la famille de 10 à 99 ans…

Site web Pour les adeptes de la technologie, nous nous sommes dotés d’un site In-ternet contenant nos prin-cipales actions et répon-dant à plusieurs des questions fréquemment posées. N ’ h é s i t e z p a s à l e v i s i t e r a u www.illusionemploi.org Notre dé-pliant Une toute nou-velle version de notre dépliant est maintenant dis-ponible. Si vous souhaitez le diffuser dans votre réseau, il nous fera plaisir de vous en remettre des exemplaires.

La complainte du travail Vous pouvez écouter notre émis-sion de votre maison ou à partir du travail, au 95.5 FM, un mardi sur deux de 9h00 à 10h00 à CFLX depuis le 13 septembre. N’hésitez pas à nous suggérer un sujet qui vous tient à cœur ou à

participer à une émission… Et finalement, nos animations... Nous poursuivons nos animations sur la Loi sur les normes du travail dans les écoles, maisons des jeu-nes, et une nouveauté cette année, sous forme d’as-semblées de cuisine. Nous rencontrons des amiEs, collègues de bureau etc. dans les maisons, afin de répondre aux questions qui peuvent les préoccuper. Comme vous le constatez, nous mettons beaucoup d’énergie à la création d’outils d’éducation popu-laire touchant les droits en matière de travail. N’hé-sitez pas a en faire l’usage et/ou la promotion dans votre réseau…

Prenons l’exemple d’une personne qui travaille dans le cadre d’une subvention salariale et dont le sa-laire est versé par Emploi Québec. Lorsque cela est possible, des or-ganismes ajoutent un montant sup-plémentaire pour bonifier le salaire ou trouvent d’autres manières de bonifier les conditions de travail. Cependant , plusieurs organismes sont incapables de bonifier la sub-vention d’Emploi Québec et iront jusqu’à appliquer un traitement différent à ces personnes salariées. La disparité de traitement Cette disparité se traduira bien sur au niveau du salaire, mais aussi pour les avantages sociaux, les congés fériés, les vacances , etc. Bref, une sous-catégorie de travail-leuses et de travailleurs qui travail-lent pour le même employeur, mais qui n’ont pas les mêmes conditions de travail que les autres employéEs qui bénéficient d’un salaire versé par l’organisme à partir de pro-gramme ou ministère du gouverne-ment.

Cette façon de faire nous a inter-pellé au fil des années. Nous avons réagi en rédigeant une convention de travail reposant sur 5 principes, dont l’égalité de trai-tement envers tous les employéEs. La cohérence de nos discours Nous devons être cohérent entre nos discours et nos pratiques sans prétendre que nous avons droit à l’immunité parce que nous prove-nons du milieu communautaire. Le manque de financement n’est pas un paravent derrière lequel nous pouvons cacher nos agisse-ments et contourner certaines lois (Loi sur les normes du travail , as-surance-chômage, etc.). Nous avons souvent la critique fa-cile lorsqu’il s’agit d’autres mi-lieux, mais nous devrions cesser de pavoiser car nous ne mérions pas la palme d’or dans bien des cas... Nous devons plutôt revendiquer HAUT et FORT un financement adéquat nous permettant d’offrir de meilleurs conditions d’emploi ainsi que des avantages sociaux (assurances collectives, régime de retraite), de maintenir les emplois (sans avoir recours à des mises à pied économiques déguisées), d’assurer la relève et de ne pas épuiser le personnel en ayant re-cours à de trop nombreuses heures supplémentaires. Nous avons besoin de $ pour continuer le travail terrain de sen-sibilisation, de formation et d’ac-tion.

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LE MERVEILLEUX MONDE DU COMMUNAUTAIRE

L e milieu communau-taire est loin d’être garant de conditions en emploi plus avan-

tageuses. Nous avons tendance à croire que le merveilleux monde du com-munautaire porteur d’idées, de valeur, de principe prônant la so-lidarité et la justice sociale sera innovateur, précurseur et offrira des meilleurs conditions d’em-ploi. Hélas, ce n’est pas toujours le cas. La provenance du financement Bien que le financement des or-ganismes se soit amélioré au fil des ans, plusieurs organismes ont recours à des programmes en em-ploi pour augmenter les effectifs de leur équipe de travail. Cela est ni illégal, ni immoral, mais force est de constater que certains groupes n’appliquent pas les mêmes conditions pour ces employéEs en prétextant que la personne n’est pas rémunérée di-rectement par l’organisme, mais par Emploi Québec. Cette logique de salaire versé par Emploi Québec ne tient pas la rampe. La plupart des personnes qui travaillent dans les organis-mes sont payées par le SACAIS ou autre programme ou ministère du gouvernement, donc par rico-chet par le gouvernement… Un tel argument ne peut pas ser-vir à excuser certaines pratiques qui ont cours..

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LES QUESTIONS EN ENTREVUE par Sandy Tremblay

J uste avant de passer une entrevue pour un emploi, une femme nous a contacté pour savoir si elle devait déclarer à son employeur potentiel son état de femme

enceinte. Eh bien non! La Charte des droits et libertés in-terdit à un employeur de demander en entrevue à une femme si elle est enceinte ou à une personne si elle prévoit avoir des enfants. Si une telle ques-tion vous est posée, la juris-prudence témoigne que vous pouvez mentir à votre em-ployeur potentiel. J’en profite pour vous présen-ter les différentes questions et/ou sujet qu’un employeur ne peut pas aborder Afin de garantir le droit à l’é-galité, l’interdiction de discri-mination dans le processus de recrutement est prévue dans la Charte des droits et libertés de la personne. Ainsi la loi prévoit qu’il est interdit, dans un contexte de recrutement, de chercher à obtenir des renseignements sur l’un ou l’autre des motifs de discrimination suivants: ?? le handicap ou de la déficience ?? La race, la couleur ou l’origine ethnique ?? Le sexe ou l’orientation sexuelle ?? La grossesse ?? La religion ?? L’âge ?? La langue ?? Les convictions politiques ?? La condition sociale ?? Les antécédents judiciaires Les seules exceptions où un employeur peut véri-fier de tels renseignements sont les suivantes: - Lorsque les renseignements sont liés aux apti-tudes ou qualités requises par un emploi. Si vous postulez pour un poste en garderie, on peut vous demander vos antécédents judiciaires.

- Dans le cadre de l’application d’un programme d’accès à l’égalité ou d’équité en emploi Un milieu de travail pourrait exercer une discrimina-tion positive en faveur des personnes ayant un handi-cap. - Lorsque justifié par le caractère charitable, philan-thropique, religieux, politique ou éducatif d’une insti-tution sans but lucratif ou qui est voué exclusivement au bien-être d’un groupe ethnique.

Un député peut embaucher des employés ayant la même vision politique que son parti. Même lorsqu’elles sont posées en toute bonne foi ou par curio-sité, les questions liées à la vie privée du candidat ou de la can-didate sont inappropriées. Le seul fait de poser une question discriminatoire constitue une infraction qui peut donner lieu à

une poursuite judiciaire, et ce, peu importe l’issue du processus de recrutement. Des exemples de questions acceptables: Au lieu de demander l’état civil, l’occupation du conjoint, le nombre d’enfants à charge, on peut vous demander vos disponibilités en lien avec les exigences de l’emploi. Évitez de demander le lieu de naissance, mais-plutôt si la personne a le statut légal pour travail-ler au Canada. Pour de plus amples in-formations, consulter en ligne le dépliant «On se fait une loi de vous par-ler d’équité, le proces-sus d’embauche» fait par le Barreau du Qué-bec.

Des organismes communautaires de Sherbrooke offrent les services domestiques dans le cadre du maintien à domicile, en collabora-tion avec le CSSS de Sherbrooke : Coopérative de services à domicile de l’Estrie : Préposée aux services aux mem-bres. Pas de diplôme exigé. Alliance Sherbrookoise d’aide à domicile Préposée aux bénéficiaires. Pas de diplôme exigé. Centre d’Entre Plus de l’Estrie : Aide au métier à domicile avec le programme PAAS d’Emploi Qué-bec (Programme d’Accompagne-ment d’Apprentissage Socioprofes-sionnel ). Pas de diplôme exigé. Le profil des employéEs Ces organismes emploient majori-tairement des femmes, bien que l’on y retrouve quelques hommes. La moyenne d’âge varie entre 40 à 55 ans. À la Coopérative, ainsi qu’à l’Al-liance et au CSSS Memphrémagog on y retrouve plusieurs employées qui entament une deuxième car-rière, conséquence des fermetures de plusieurs usines en Estrie. Plusieurs femmes n’ayant pu se trouver du travail en tant qu’ou-vrières non spécialisées (leur pre-mier métier) ont décidé de se recy-cler dans le secteur du maintien à domicile.

Les conditions de travail Présentement, seul le CSSS Memphrémagog accorde des postes permanents. Malheureu-sement, ça ne sera plus le cas dans les deux prochaines années, même si les besoins sont là. Les employées qui travaillent sur appel ont des horaires établis selon la clientèle à regrouper géographiquement. On doit cou-vrir un horaire sur sept jours et on s’assure de donner une fin de semaine sur trois au personnel. La Coopérative de services à do-micile assure à ses employées sur appel de donner autant d’heures travaillées que les em-ployées le désirent. L’employée établit son horaire (les jours de la semaine seulement). Il n’y a pas de travail la fin de semaine. L’Alliance Sherbrookoise tente d’avantager l’employée avec une politique de jumelage pour favo-riser de meilleurs relations. La travailleuse qui dispense le ser-vice va chez les mêmes person-nes pour ainsi éviter un roule-ment de personnel. Ces travailleuses ne sont pas protégées par la Lois sur les nor-mes du travail, sauf pour certains articles qui peuvent s’appliquer. Au Centre d’Entraide Plus, il ne s’agit pas d’un travail à temps plein. Les personnes participent au programme (PAAS) qui a comme but la réintégration au marché du travail, mais sans le statut de salarié.

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LE MAINTIEN À DOMICILE par Manon Morissette

L es services à domicile pour les personnes âgées et/ou handica-pées sont un maillon

important du soutien à domi-cile. Pendant de nombreuses années, les services étaient en grande par-tie desservis par le biais des CLSC. Le gouvernement a fait aller sa calculatrice et a diminué le financement dans le réseau. Des services ont ainsi été transfé-rés au communautaire . Plusieurs considèrent que l’arri-vée du communautaire a entraîné la substitution des emplois du secteur public par des emplois moins bien rémunérés,instables et temporaires qui constituent des ghettos d’emplois féminins. Nous allons tenter de dresser le portrait des conditions d’emploi des travailleuses du secteur com-munautaire et du secteur public de notre région à partir des don-nées recueillies auprès du CSSS Memphrémagog et de trois orga-nismes communautaires de Sher-brooke offrant du maintien à do-micile. Les postes CSSS Memphrémagog : Les postes offerts sont: Infirmière clinicienne; infirmière auxiliaire; préposée aux bénéfi-ciaires et d’autres postes. Tous les postes demandent un di-plôme. Les CSSS n’offrent plus à leur clientèle de service domestique.

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LE MAINTIEN À DOMICILE...(SUITE)

Les salaires Les salaires les plus avantageux sont octroyés au CSSS-Memphrémagog et se situent entre 15,67$/h et 24,27$/h selon le poste et l’échelle salariale. En vigueur. Il y a remboursement des frais de déplace-ment. À la Coopérative, les préposées aux services aux membres reçoivent un taux horaire de 10,75$/h à 12,25$/h. (échelle 2011) ainsi que le remboursement des frais de déplacement. À l’Alliance Sherbrookoise, l’em-ployée est payée via le chèque em-ploi-service qui donne l’équivalent de 11$/h. Il n’y a pas de rembour-sement des frais de déplacement. Au Centre d’Entraide Plus, il n’y a pas de salaire. La personne reçoit une compensation financière de 130$ par mois qui s’ajoute au chè-que d’aide sociale reçu par le béné-ficiaire travailleur. Les frais de garde et de transport (passe d’auto-bus) sont payés. Autres Quant aux avantages sociaux, encore une fois, le CSSS Memphrémagog se classe au premier rang avec l’assurance la plus généreuse et accorde 4 se-maines de vacances après 1 an de service, ainsi que d’autres avantages sociaux. La Coopérative offre aussi une assurance à ses em-ployéEs qui travaillent 25 heures et plus par se-maine (mais pas les autres). Les employéEs peuvent prendre des vacances durant l’été à leur convenance. Au Centre d’Entraide Plus, les personnes ont droit à des congés fériés même si elles font partie d’un pro-gramme gouvernemental et on ne donne pas de ser-vices les jours de tempête.

Revendications Lors de la Marche des femmes contre la pauvreté, de 1995, les femmes avaient demandé des investis-sements publics pour la production de biens et de services non étatiques, mais socialement utiles. Ces infrastructures sociales se sont incarnées dans les entreprises d’économie sociale.. Dans le secteur de la santé et des services sociaux, le nombre des en-treprises d’économie sociale qui offrent des servi-ces à domicile a littéralement explosé.

Les données disponibles sur les entreprises d’économie sociale en service à domicile démontrent que la main-d’oeuvre y est essen-tiellement féminine. Quatre fem-mes sur dix travaillent à temps partiel et reçoivent un salaire avoisinant le salaire minimum.

Le virage a aussi des effets sur les organismes communautaires. Plusieurs d’entre eux se sont éle-vés contre le «dumping» de per-sonnes qui ne reçoivent plus les

services suffisants de la part du réseau public et qui se tournent en dernier recours vers les groupes com-munautaire.

Les organismes communautaires craignent aussi pour leur autonomie : Ils ressentent des pressions directes et indirectes du réseau de la santé pour mo-difier leur action et leurs services en vue de mieux combler les «trous» dans les services étatiques.

On peut s’inquiéter des conséquences de ce dum-ping sur le travail salarié des femmes. Au lieu de créer les postes requis et nécessaires pour donner les services dans le réseau public, l’État se décharge sur les organismes communautaires qui fonction-nent essentiellement grâce au mauvaises conditions de travail des femmes et à ce vieux préjugé que les femmes «doivent prendre soin de»

L ’Association des aides familiales (AAFQ) a de quoi se réjouir!

Lors de la Conférence internatio-nale du travail de l’OIT, des re-présentants du Groupe de travail québécois pour le promotion du travail décent des travailleuses domestiques a revendiqué en fa-veur de conditions de travail dé-centes pour les aides familiales du Québec. Leur démarche a mené à l’adoption d’une convention in-ternationale en juin dernier. Les nouvelles normes spécifient que les personnes devront dispo-ser : des mêmes droits fondamen-taux que les autres travailleuses et travailleurs ; du droit à des horai-res de travail raisonnables; du droit à un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécuti-

ves; du droit à une information claire sur les termes et les condi-tions d’embauche; ainsi que le droit à la liberté d’association et à la négociation collective. BRAVO À L’AAFQ pour cette victoire et cette lutte menée de-puis de nombreuses années. Cette acte de patience et de déter-mination nous démontre encore une fois que les batailles collecti-ves sont souvent longues et ar-dues, mais que la mobilisation fait changer les choses. Le 4 octobre 2011, dans le cadre d’une rencontre du FDNS qui se tiendra à Sherbrooke, l’AAFQ viendra nous présenter les gran-des lignes de cette convention. Inscrivez-vous pour y assister. Venez en grand nombre!!!

L a solidarité avec les grévistes ne semblent plus avoir la cote.

Pendant la grève des cols bleus de Sherbrooke, nous avons entendu la population dire à quel point il était dommage d’être prise en otage et de ne pas avoir accès aux piscines, arénas, etc. Des person-nes n’avaient pas hésité à passer la ligne de piquetage pour faire leur achat lors de la grève de la SAQ. Qu’en est-il de la solidari-té? Elle semble avoir laisser toute la place à l’individualisme. Bien que toute grève soit déran-geante(but recherché), il s’agit d’un rapport de force mettant de la pression sur la partie patronale car cela perturbe les activités et favorise le règlement du conflit. On devrait s’en rappeler...

MÉLI-MÉLO

Vous avez des questions concernant: ? La loi sur les normes du travail ? le harcèlement psychologique

? un congédiement injuste et abusif ? les procédures pour déposer une plainte

vos droits, protection et les recours

Vous aimeriez vous impliquer: ? Devenez membre

? Participez aux activités, aux rencontres, aux comités, au C.A. CONTACTEZ-NOUS SANS TARDER!

Pour nous rejoindre : 187 rue Laurier #216

Sherbrooke, Qc J1H 4Z4

(819) 569-9993 ww.illusionemploi.org

[email protected]

Un Groupe de défense et de promotion

des droits des travailleurs et des

travailleuses non-syndiqués

Même emploi, mêmes conditions mêmes droits, même protection!

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