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16 Mobilité connectée 22 AUTOMNE 2015 4 OUVERTURE RÉGULÉE DES MARCHÉS FERROVIAIRES RÉGIONAUX OÙ EN SOMMES-NOUS ? Des territoires d’innovation et des partenariats porteurs de succès

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16Mobilité connectée

22AUTOMNE

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4OUVERTURE RÉGULÉE DES

MARCHÉS FERROVIAIRES RÉGIONAUX OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Des territoires d’innovation et des partenariats porteurs de succès

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sommaire - - sommaire

TRANSDEV live I 1

Directrice de la publication : Dominique Wood - Directrice de la rédaction : Cécile Duval. Rédactrice en chef : Isabelle Debergue. Assistante éditoriale : Leslie Papillot. Tous nos remerciements aux membres du comité éditorial et aux contributeurs. Crédit photos : © 2013 by www.foto-bartl.de, All Rights Reserved, Suzanne Blanchard, Christian Bruchet, Gustav Brundin, Cap Calaisis, Jean-François Deroubaix, Joachim Donath, Franck Dunouau, David Einar, Olivier Ezratty, Syrian Gropius, isilines, Frédéric Le Lan / Communauté d’Agglomération de La Rochelle, Masterfile, © J.Ryniuk/ Interlinks Image, Michael Schwager, Seoul Line 9 Operation, Société du Grand Paris, Tequilarapido, Transdev. Illustrations : Olivier Bellefond.Ce document est imprimé sur un papier certifié FSC composé à 100 % de pâte recyclée par un professionnel labellisé Imprim’Vert. N° ISSN 2430-2406 Conception-réalisation-rédaction :

AU CŒUR DES MOBILITÉS

8

12

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TRANSDEV live

2 édito L’INNOVATION, MOTEUR DE NOTRE CROISSANCE

4 quoi de neuf ? OUVERTURE RÉGULÉE DES MARCHÉS FERROVIAIRES RÉGIONAUX, OÙ EN SOMMES-NOUS ?

6 success stories 8 reportage

24 HEURES À STOCKHOLM AVEC FLYGBUSSARNA

EN RÉGION PROVENCE- ALPES-CÔTE D’AZUR, TRANSDEV REDYNAMISE L’INTERURBAIN

16 à vos côtés DES TERRITOIRES D’INNOVATION ET DES PARTENARIATS PORTEURS DE SUCCÈS

18 les solutions qui marchent LE VÉLO BY TRANSDEV

20 c’est dans l’air QUAND L’ÉCONOMIE PROFITE À TOUS

22 c’est demain MOBILITÉ CONNECTÉE

24 ils font Transdev

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édito - - édito

2 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 3

Quelle place occupe l’innovation dans la stratégie de Transdev ?Jean-Marc Janaillac : Une place majeure. Après avoir franchi une étape très importante de notre redressement, nous entendons préparer le « coup d’après » à travers une politique d’innovation ambitieuse et conquérante. D’un côté, nous poursuivons donc l’amélioration de notre cœur de métier : en cherchant de nouvelles clés de performance, en consacrant toujours plus d’énergie à nos clients, collectivités locales, en cherchant à comprendre les évolutions auxquelles ils sont confrontés, en les conseillant et en leur proposant des solutions innovantes adaptées à leurs enjeux et territoires. D’un autre côté, nous cherchons à inventer et à développer de nouveaux business, à expérimenter de nouvelles solutions beaucoup plus en rupture. L’effacement progressif de la frontière entre transport collectif et individuel, qui est la grande affaire des cinq à dix prochaines années, nous oblige à repenser nos métiers. C’est dans ce nouveau champ qui s’ouvre que la valeur se créera demain.

Quelle est la force d’un groupe comme Transdev en matière d’innovation ? J.-M. J. Notre détermination et notre organisation, qui d’ailleurs vont ensemble. Notre détermination à libérer nos énergies, nos imaginations, à lancer de nouvelles initiatives tout en acceptant de se tromper pour innover. Notre organisation qui évite le grand « machin » centralisé ; dans un métier de proximité comme le nôtre, je ne crois pas à la centralisation de l’innovation. Nos exploitations sont nos laboratoires, et nous avons, aujourd’hui, de fait, 5 grands pôles d’excellence dans le monde,

qui sont totalement connectés à nos réseaux : Issy-les-Moulineaux, Aix-en-Provence, Pasadena, Hilversum et Helsinki. Même si certains projets, particulièrement en rupture, doivent être tenus à l’écart du quotidien pour réussir. Et j’ajoute l’enthousiasme d’une équipe qui a envie de relever le défi : normalement, dans des situations de transformation radicale et brutale des métiers comme nous avons commencé à la vivre (de disruption comme on dit), les grands groupes en place perdent la bataille. Le patron d’IBM avait dit : « Who said elephants can’t dance ? ». C’est aussi mon pari.

Quelle est votre stratégie et quels sont vos principaux axes de développement de l’innovation ? J.-M. J. Notre stratégie est fondée sur notre vision de la mobilité de demain, que l’on peut exprimer par le concept « Mobility as a Service » : permettre d’offrir une mobilité où les voyageurs n’auront plus à choisir entre le collectif et l’individuel, mais auront accès à tout un panel de solutions. Une offre qui leur permettra d’accéder, partout et en temps réel, à une mobilité à la fois porte à porte, sans couture, individualisée, sûre, abordable, solidaire et écologique, je pourrais même ajouter « fun ». Elle est aussi fondée sur un constat qui est maintenant une évidence : la plupart des transformations radicales de la mobilité se font sous l’effet du digital. Ainsi, pour nous, digital et innovation sont profondément liés, qu’il s’agisse d’innovation continue, en matière de maintenance, de sécurité, de connaissance clients ou d’expérience passager, ou d’innovations plus disruptives, basées sur des opportunités nées

principalement des usages numériques et des nouvelles technologies (transports partagés, plateformes de réservation à l’échelle nationale…). Enfin, dernier axe de recherche et de développement, la transition énergétique et plus particulièrement le domaine de la propulsion électrique ou durable.

Comment faire de l’innovation un vrai levier de croissance ? J.-M. J. En ayant une approche concrète et non théorique de l’innovation, proche du business et totalement intégrée à nos métiers. C’est là une conviction profonde, partagée par tous chez Transdev. Au sein de la direction de la performance, avec la création de la Transdev Digital Factory, un espace d’expérimentation et d’incubation dédié aux innovations de rupture et qui fédère les plus fortes compétences internes en digital, nous travaillons sur des sujets disruptifs et tissons des partenariats avec des startups qui contribuent beaucoup à l’effervescence de l’innovation technologique et qui nous permettent de poursuivre le développement de certaines idées en germe. Sous l’impulsion de la direction de la stratégie, qui a pour mission de booster et de diffuser l’innovation, celle-ci vit et se développe partout dans l’entreprise. Notre objectif, c’est de faire émerger le plus grand nombre possible de projets d’innovation, externes ou internes, de les promouvoir et d’en accroître la visibilité au sein de nos équipes, de les tester à grande échelle et dans des contextes variés, de les améliorer rapidement en mettant en commun les moyens et les retours d’expériences, pour les transformer en solutions concrètes et reproductibles. -

JEAN-MARC JANAILLAC, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TRANSDEV

Nous poursuivons l’amélioration de notre

cœur de métier : en cherchant de nouvelles

clés de performance, en consacrant toujours plus

d’énergie à nos clients, collectivités locales, en

cherchant à comprendre les évolutions auxquelles

ils sont confrontés.

Dans un contexte de mutation des usages et de transformation profonde de la mobilité, Jean-Marc Janaillac, président-directeur général

de Transdev, a souhaité placer l’innovation au cœur de la stratégie du Groupe, au service de sa performance et de sa croissance,

mais avant tout au service de ses clients et des passagers.

L’INNOVATION, MOTEUR DE NOTRE CROISSANCE

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quoi de neuf ? - - quoi de neuf ?

TROIS EXEMPLES RÉUSSIS D’OUVERTURE EN EUROPE

4 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 5

Pourquoi être favorable à l’ouverture du marché ferroviaire, notamment en France ?Michael Cramer : À mes yeux, il faut éviter de dépendre de la bonne volonté d’un monopoliste, qu’il soit public ou privé. L’expérience partout en Europe montre que ces entreprises ont souvent tendance à négliger les besoins de leurs clients. La suppression de nombreux trains régionaux, internationaux et de nuit illustre ce sujet. Ainsi, je plaide pour une ouverture contrôlée du marché, avec des règles très strictes sur le plan social et environnemental.

Quelles mesures sont incluses dans le 4e « paquet ferroviaire » ? M. C. : Les mesures concernent deux types de sujets : l’aspect tech-nique visant l’harmonisation technique et structurelle et des mesures politiques qui traitent de l’ouverture du marché et de la gouvernance des entreprises ferroviaires. Si nous avons pu trouver un accord entre le Parlement européen et les États membres en juin sur le pilier technique, en consacrant le rôle central de l’Agence ferroviaire européenne, véritable clé de voûte du nouveau système, les gouvernements ne sont pas encore parvenus à un accord sur la question politique.

La mise en concurrence des marchés ferroviaires régionaux semble diviser les États membres, comment les convaincre de son utilité ? Dominique Riquet : Parmi tous les modes de transport, nous constatons que le ferroviaire est le seul dont la fréquentation stagne, voire diminue (aux alentours de 6 % du transport de voyageurs et de 10 % du fret). C’est aussi le seul où l’ouverture à la concurrence a le moins progressé. Ce mode de transport écologique et économique ne retrouvera son attractivité que grâce à une véritable réforme de sa gouvernance, à la fin des monopoles, à la réalisation d’un réseau européen unifié et à un programme d’in-vestissement destiné à homogénéiser les matériels et infrastructures ferroviaires. Il y a urgence à se réformer pour affronter la concurrence internationale, en particulier celle du Japon ou de la Chine.

Quels sont les chantiers prioritaires que l’UE doit financer dans le cadre du plan Juncker pour stimuler la croissance et soutenir l’industrie ferroviaire ?D.R. : Il faut surtout préciser que le Plan Juncker n’octroie pas de subventions. Il propose des mécanismes de financements unique-ment valables pour des projets générant un retour sur investissement suffisant. Ce qui exclut de nombreux projets dans le domaine du ferroviaire, par essence souvent déficitaire. Nous pouvons cepen-dant espérer que certaines liaisons puissent bénéficier de ce Plan…

L’ouverture est déjà en vigueur avec succès pour le ferroviaire en Suède et en Allemagne. En France, que peuvent en attendre les futurs présidents de région ? D.R. : L’attitude des régions françaises face à l’ouverture des TER à la concurrence a fortement évolué au cours des dernières années. On est passé d’une franche hostilité à une relative ouverture d’esprit en raison de la dégradation croissante de leurs relations avec la SNCF et ce, dans un contexte de tensions budgétaires accrues. Je crois aussi que les régions ont compris que le regain d’attractivité, dont le rail a tant besoin, résultera de l’arrivée, aux côtés de la SNCF, d’opérateurs alternatifs.

En décembre, Paris accueillera la Conférence environnementale, la COP21. En tant que parlementaire européen qu’en attendez-vous ? Quel message l’Europe doit-elle porter à cette occasion ?M. C. : Grâce aux transports publics, nous pouvons réconcilier mo-bilité et protection du climat. Force est de constater que, depuis 1990, les émissions de CO

2 ont augmenté de 28 % dans le secteur

des transports, alors qu’elles ont diminué de 32 % dans l’industrie et de 24 % dans les ménages. Misons sur une autre mobilité ! Et puisque 90 % des trajets effectués en train sont inférieurs à 50 km, il faut commencer par changer le comportement au quotidien, et non engager des grands projets d’infrastructure – comme le Lyon-Turin – qui n’auront un effet qu’à très long terme et que pour un nombre limité de passagers.

OUVERTURE RÉGULÉE DES MARCHÉS FERROVIAIRES RÉGIONAUX

OÙ EN SOMMES-NOUS ?À force de changements de calendrier, de négociations difficiles, de problèmes

d’harmonisation d’ordres techniques et politiques, l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs est devenue depuis 2009 un véritable serpent

de mer. Regards croisés de deux parlementaires européens, Michael Cramer et Dominique Riquet sur cette question sensible.

“Il ne suffit pas de décréter l’ouverture. Il faut harmoniser les cadres

sociaux, séparer le gestionnaire d’infrastructure et avoir une autorité de régulation forte.”DOMINIQUE RIQUET - GROUPE ALLIANCE DES DÉMOCRATES ET DES LIBÉRAUX POUR L’EUROPE – FRANCE

DANS LA RÉGION DE STUTTGART avec la ligne Schönbuchbahn

Le 31 octobre 1995, Transdev a remporté le contrat de réouverture de la ligne régionale de Schönbuchbahn près de Stuttgart. Portant sur la rénovation de 17 km de voies, la construction de ponts, la sécurisation de 12 arrêts et gares ainsi que l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, le cahier des charges imposait également une augmentation de la vitesse et de fortes exigences en matière de ponctualité. Les objectifs ont largement été atteints : vitesse de 80 km/h au lieu de 50 ; 98,7 % de ponctualité, 8 800 passagers en 2015 contre 4 090 en 1996. En novembre 2009, le contrat a été complété et reconduit. Il prévoit une électrification complète de la voie pour réduire les temps de parcours et améliorer l’impact environnemental de la ligne.

EN SUÈDE avec Kustpilen

En 2008, la Suède a confié à Transdev l’exploitation de deux de ses lignes ferroviaires du réseau régional de Kustpilen soit 19 gares, 34 trains par jour, sept jours sur sept pour un volume de 500 000 passagers par an. Des services tels que la restauration ou la vente de billets sont prévus à bord. L’équipe comprend 85 collaborateurs dont 34 conducteurs. Ce contrat, d’une durée de six ans, représente 10 M€/an et inclut des péna-lités sur quatre critères : la maintenance, les retards ou annulations ainsi que la propreté. Une enquête de 2013 démontre la satisfaction des voyageurs. 92 % d’entre eux se sentent en sécurité et 94 % estiment que le personnel a le sens du service. Le contrat a été reconduit en 2014 pour six nouvelles années.

EN BAVIÈRE avec Meridian

L e 1 5 dé cembr e 2 01 3 , B ayer ische Oberlandbahn GmbH (BOB) a démarré l’exploitation du réseau « E-Netz Rosenheim » sous la nouvelle marque Meridian. Ce nouveau marché, conclu pour 12 ans, concerne trois lignes au départ de Munich qui desservent les principales villes de Salzbourg, Kufstein, Holzkirchen et Rosenheim, ainsi qu’une trentaine d’étapes intermédiaires, contribuant ainsi au rayonnement régional du Land de Bayern. L’offre de liaisons a été augmentée de 50 %. Les prestations proposées sont plus nombreuses : des canaux de vente, un espace multifonction dans la plupart des trains, 13 centres de services clients, un centre d’appels ouvert 7 j/7, 24 h/24. La capacité de transport a été renforcée grâce à 35 nouvelles rames électriques pour 30 000 à 50 000 passagers par jour.

“Si l’Europe opte pour une concurrence maîtrisée, les

autorités auront le choix entre plusieurs opérateurs et seront donc dans un rapport de force plus favorable.”MICHAEL CRAMER – GROUPE DES VERTS/ALLIANCE LIBRE EUROPÉENNE – ALLEMAGNE

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success stories -

Succès immédiat pour isilines !

Depuis le 10 juillet, isilines a ouvert ses premières lignes aux vacanciers. Anticipant la promulgation de la loi Macron, isilines a accueilli ses premiers passagers dès le début de l’été. Marque à part entière du Groupe, isilines assure pour le moment 17 lignes reliant 50 villes de France. Portée par Eurolines, qui transporte déjà plus de trois millions de voyageurs par an dans toute l’Europe et le Maroc, isilines souhaite se démarquer par un service haut de gamme, des véhicules premium avec entre autres connexion Wifi haut débit, prises électriques et USB ou programmes de divertissement, le tout à prix plus que compétitif. Le succès a été immédiat avec près de 1 000 réservations par jour depuis son lancement.

FRANCE

Nouveau contrat ferroviaire en Allemagne

Le 8 juin 2015, la ZVMS a confié l’exploitation du réseau de Mittelsachsen à Mitteldeutsche Regiobahn, filiale de Transdev en Allemagne. Une belle victoire pour le Groupe dont le principal concurrent sur ce marché était la Deutsche Bahn, opérateur historique. Avec une trentaine de millions d’euros par an, plusieurs millions de train-kilomètre, un matériel roulant de dernière génération, Mittelsachsen est sans conteste le plus gros marché remporté par le Groupe en cinq ans. Intervenant peu de temps après l’obtention en mars 2015 du contrat de service de trains régionaux de Leipzig signé pour 10 ans, ce succès confirme l’expertise ferroviaire du Groupe et assied également Transdev - Mitteldeutsche Regiobahn comme l’un des opérateurs ferroviaires les plus impor-tants de Saxe.

ALLEMAGNE

Un tramway « à la française » en Ohio

Malgré une forte concurrence européenne et américaine, Transdev vient d’obtenir le contrat de la nouvelle ligne de tramway de Cincinnati. Elle comprendra 18 arrêts répartis sur 3,6 miles, desservira les principaux quartiers de la ville et sera également connectée au service de bus. Ce contrat, d’une durée de cinq ans avec des perspectives d’extension, débutera en septembre 2016 avec l’ouverture de la ligne. Il comprend la gestion des opérations, l’entretien des véhicules, la maintenance des infrastructures et la sécurité, et représente un montant de 38 millions de dollars. Une belle victoire pour Transdev, opérateur historique de ce mode de transport.

ÉTATS-UNIS

- success stories

En route pour le Grand Paris Express

Transamo vient d’être retenu par la Société du Grand Paris pour assurer en collaboration avec SNC Lavalin, l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) pour les études et la construction de la prochaine Ligne 18. Longue de 35 km, desservie par neuf gares, cette ligne sera totalement automatique et reliera dans un premier temps l’aéroport d’Orly et le cluster de Saclay, puis se prolongera jusqu’à Versailles. Alternant ouvrages en tunnel et en viaduc, la ligne 18 permettra à 100 000 voyageurs par jour de circuler plus facilement entre l’Essonne, les Yvelines et les Hauts-de-Seine. La mission de Transamo débute en octobre 2015 et se poursuivra jusqu’en 2025 pour le premier tronçon et 2030 pour le second tronçon.

ÎLE-DE-FRANCE

6 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 7

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24 HEURES À STOCKHOLM AVEC FLYGBUSSARNA

À Stockholm, en Suède, l’entreprise de navettes aéroportuaires Flygbussarna Airport Coaches, filiale de Transdev, assure, jour et nuit, un service

de liaisons rapides et fiables entre la capitale suédoise et les différents aéroports de la ville. Reportage.

“Quand je forme de nouveaux conducteurs, j’insiste bien entendu

sur la nécessité d’avoir une conduite calme et sûre mais aussi

sur l’importance d’accueillir nos passagers avec le sourire quand ils

montent à bord des bus.”MARIA ÖSTERBERG, CONDUCTRICE

“Quand un client est stressé et qu’il craint de manquer son vol, il suffit souvent, pour le rassurer, de lui dire que le prochain bus arrive dans cinq minutes.”SARA BERGENHEIM, AGENT D’ACCUEIL

03:00 Jeudi 26 mars. Centre-ville de Stockholm, gare routière Cityterminalen. Un vent glacial balaie la rue qui longe la gare et il n’y a pas une âme en vue. Au deuxième étage du poste de commande de Flygbussarna, le gestionnaire de trafic Lars Alström est déjà à pied d’œuvre. Sa mission ? Planifier la journée à venir, organiser les équipes, répartir les véhicules.

03:30 Les premiers passagers arrivent dans le terminal pour attraper la navette vers l’aéroport de Skavsta, un terminal de vols low cost où ont lieu les premiers départs de la matinée. Le personnel d’accueil est déjà en place pour les aiguiller. « Les voyageurs ont souvent peur de rater leur vol et sont souvent stressés. C’est pourquoi, nous déployons des équipes dans la gare pour leur fournir, calmement et avec le sourire, des informations précises », explique Björn Grane, le responsable de l’agence

de Flygbussarna à la gare routière. Chaque jour, Björn commence sa journée en prenant un petit déjeuner dans la salle commune au moment où le personnel de nuit, lui, déjeune. Une manière de se tenir au courant des derniers évènements et de discuter personnellement avec chacun.

09:00 Les agents sont réunis pour la réunion du matin. John Daoud, le responsable d’exploitation, les informe que les pare-feu du système informatique doivent être remplacés et que tous les services en ligne seront interrompus le soir même à 20 heures. La majorité des ventes étant réalisée sur Internet, John a du mal à cacher son inquiétude. « Les ventes seront en baisse pendant une demi-heure », explique-t-il. « Nous devons donc nous concentrer sur l’accessibilité aux guichets pour que les clients puissent quand même acheter facilement leur billet. »

Mehdi Sahamy, conducteur, tient avant tout à la sécurité de ses clients.

reportage - - reportage

TRANSDEV live I 9 8 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015

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09:35 Après la réunion du matin, Björn se dépêche de descendre pour attraper le bus de 9 h 40 qui l’emmènera, 20 minutes plus tard, à l’aéroport Bromma. S’il le manque, un autre bus arrivera quelques minutes après. Le succès de Flygbussarna repose en grande partie sur cette fréquence rapide, à l’image du métro.

09:45 Le bus à bord duquel Björn a pris place est conduit avec assurance par Mehdi Sahamy. Le haut-parleur intérieur informe les passagers de l’utilisation des ceintures de sécurité. À Stockholm, il n’y a pas souvent d’accidents, mais la circulation est difficile. « Pour moi, la confiance des clients est primordiale. Ils doivent pouvoir compter sur nous pour arriver à l’heure en toute sécurité », explique-t-il.

10:00 Mehdi immobilise son bus devant l’arrêt de l’aéroport de Bromma où se tient également l’agent d’accueil, Erfan Jalilian, affairé à renseigner un homme d’affaires. « En fait, bon nombre d’hommes d’affaires prennent nos navettes au détriment des taxis, raconte Erfan, car elles vont directement au centre-ville de Stockholm et coûtent nettement moins cher. »

12:50 À l’agence de Flygbussarna, à la gare routière, Zakaria Abna-Aissa, le directeur commercial, s’apprête à rentrer en réunion. « Au début, les clients viennent pour le prix et la fréquence des trajets. Puis, ils reviennent pour notre esprit de service et notre accueil », déclare-t-il. Zakaria sait de quoi il parle : il travaille depuis 14 ans chez Flygbussarna où il a été tour à tour agent d’accueil, conducteur, répartiteur, responsable de site, puis directeur.

16:00 À Stockholm, la circulation commence à ralentir. Pour lutter contre la pollution, les navettes de Flygbussarna roulent au biocarburant. Pourtant, il n’y a aucune législation en ce sens et chaque entreprise de transport est libre de choisir le mode de carburation de ses véhicules.

“Il est évident que nous sommes disponibles dans le terminal pour nos clients, mais nous sommes également

là pour les clients potentiels, pour ceux qui ne voyagent pas avec nous ce jour-

là. Lorsque nous sommes aimables avec eux, il y a plus de chances

qu’ils nous choisissent lors de leur prochain voyage.”

KARI KARKE, SUPERVISEUR DES AGENTS D’ACCUEIL

JOHN STRAND, PDG DE FLYGBUSSARNA

“ Flygbussarna est présent sur le marché depuis 25 ans. Dans les aéroports, nos bus gris, avec leur bande de couleur arc-en-ciel caractéristique, sont devenus si incontournables que la concurrence a du mal à se faire une place. Il faut dire que nous sommes une alternative pratique et abordable aux taxis et aux véhicules privés, nos principaux concurrents. Aujourd’hui, nous sommes dans une nouvelle phase d’expansion. En mars, nous avons inauguré une ligne transversale entre les aéroports d’Arlanda et de Bromma, avec 520 départs hebdomadaires. La ligne est principalement destinée aux voyageurs d’affaires, mais elle intéresse aussi beaucoup les riverains qui travaillent ou résident aux abords de cet axe. Sept bus sillonnent la nouvelle ligne pour laquelle 40 personnes ont dû être embauchées. Il n’a fallu que deux mois et demi pour créer la ligne, depuis la définition du concept jusqu’à la mise en service. Un petit exploit qui a certainement contribué à asseoir notre réputation de «  compagnie de bus la plus dynamique de Suède  ». ”

La compagnie de bus la plus dynamique de Suède

16:38 Le conducteur de l’un des bus est informé qu’un accident s’est produit sur son trajet et qu’il risque de rester bloqué. Pour ne pas mettre ses passagers en retard, il appelle la centrale de gestion du trafic où le répartiteur Roger Nilsson lui propose un autre itinéraire.

17:15 Ce soir, John Strand et Zakaria Abna-Aissa sont invités à une réunion à Sundbyberg dans la banlieue de Stockholm pour présenter leur nouvelle ligne transversale entre les aéroports d’Arlanda et de Bromma. « Les entrepreneurs de la municipalité seront présents, car cette nouvelle ligne est pour eux un atout économique majeur », expliquent-ils.

19:20 Le pâle soleil printanier descend sur Stockholm. À la gare routière, les agents d’accueil du service de nuit sont au travail. Ils gèrent le ballet des bus qui rentrent au dépôt et ceux qui en ressortent fraîchement nettoyés et réapprovisionnés en carburant.

03:00 Les lignes élégantes de dix-huit navettes brillent dans l’obscurité, derrière la gare routière. Le conducteur de nuit enfile son uniforme et prend place au volant pour accueillir les voyageurs dont les vols se posent au petit matin. À l’instant où l’horloge affiche 3 h 30 précises, Flygbussarna est de retour dans la circulation. -

Le biocarburant est un choix logique.

Réunion matinale.

Zakaria Abna-Aissa, directeur commercial, est entré dans l’entreprise il y a 14 ans.

« Un bon contact avec le client est la clé de la réussite commerciale. » Björn Grane, responsable d'agence.

L’agent d’accueil, Erfan Jalilian, informe des clients qui souhaitent se rendre à l’aéroport de Bromma.

7 AÉROPORTS DESSERVIS AUTOUR DE STOCKHOLM

75 VÉHICULES

80 % DE BUS CIRCULANT AU BIODIESEL

10 min LA FRÉQUENCE VERS L’AÉROPORT D’ARLANDA

420 EMPLOYÉS

FLYGBUSSARNA, C’EST :

reportage - - reportage

10 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 11

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reportage - - reportage

12 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015

D épôt de Forcalquier, Alpes-de-Haute-Provence. L’autocar de la société Brémond, filiale du groupe Transdev, est sur le départ. Conducteur polyvalent de transport interurbain et de transport scolaire, Joël Prémont travaille pour la

société Brémond depuis huit ans et connaît bien la ligne LER 25 Forcalquier-Manosque-Aix-Marseille, avec ses 100 kilomètres. « Depuis que Transdev a repris l’exploitation, la fréquentation a aug-menté. Indirectement, cela a renforcé nos responsabilités à bord, car dans l’interurbain ce sont les conducteurs qui représentent la collectivité et l’entreprise. La relation de confiance entre le client et la compagnie passe par nous, notamment par la qualité de notre accueil », explique Joël.

EN RÉGION PROVENCE- ALPES-CÔTE D’AZUR

TRANSDEV REDYNAMISE L’INTERURBAIN

Grâce à une stratégie habile et un déploiement coordonné des savoir-faire du Groupe, Transdev est parvenu, en quelques années,

à faire des sept lignes express régionales qu’il exploite un acteur majeur de l’intermodalité en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

“Si l’offre est un élément majeur pour augmenter la fréquentation

du réseau, la mise en place de nouveaux services tout au long du

parcours du voyageur doit nous permettre de le fidéliser.”

SÉBASTIEN ROGER, CHEF DE PROJET APPELS D’OFFRES À LA DIRECTION ADJOINTE FRANCE - ZONE SUD

• • •

Croissance continueAutocars Brémond, Sud-Est Mobilités, Transdev Dauphiné et Cap Provence sont quatre des compagnies de transport interurbain que gère Transdev en région PACA. Constituées de lignes express autoroutières, de lignes express territoriales et de lignes express multimodales, elles jouent un rôle fondamental pour transporter les voyageurs vers les gares ferroviaires et les aéroports ; les sept lignes irriguent les cinq départements de la région et représentent à elles seules le tiers du réseau régional routier interurbain. Mais ce qui, aujourd’hui, caractérise aussi ces sept lignes express régionales, c’est la croissance continue qu’elles enregistrent depuis 2007, plus particulièrement depuis leur reprise par Transdev il y a cinq ans. « En 2014, nos lignes ont transporté quelque 400 000 passagers, ce qui représente 37 % de la fréquentation du réseau régional. Le chiffre d’affaires, lui, est passé de 4 à 6 millions en 4 ans, soit une hausse de 50 % », explique Sébastien Roger, chef de projet appels d’offres à la direction adjointe France - Zone sud. Un développement significatif auquel fait écho le taux de satisfaction des voyageurs : selon la dernière enquête annuelle réalisée en novembre 2014 auprès d’un panel représentatif des voyageurs quotidiennement transportés, 91 % des clients se déclarent satisfaits par les services proposés !

TRANSDEV live I 13

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reportage - - reportage

Un réseau 2.0Révolution digitale oblige, Transdev a fait le choix de remplacer la moitié de ses 35 véhicules par 17 nouveaux autocars à haut niveau de service (CHNS). Lecteur infrarouge de cartes de transport, terminal de paiement carte bleue, wifi, prises USB, prises électriques 220V, presse numérique : pour les passagers, l’univers à bord est celui d’une véritable maison connectée. À noter que l’ensemble des véhicules est désormais aux normes Euro 5 et Euro 6, les plus exigeantes en matière de réduction des émissions polluantes. Et pour parachever cette logique de haut niveau de service, plusieurs innovations issues des savoir-faire du Groupe ont commencé à être déployées au titre de fonctions support. Ainsi, une e-boutique réalisée par Altibus, la filiale alpine de Transdev spécialisée dans la conception de portails de réservation en ligne, a été créée en lien avec la Région et d’autres partenaires, de même qu’une page Facebook LER qui ne passe pas inaperçue puisqu’avec trois ou quatre publications par semaine depuis son lancement mi-avril, elle rassemble déjà 775 fans !

14 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 15

Harmoniser les méthodesPour amorcer cette dynamique de croissance continue, Transdev a d’abord choisi d’adopter une stratégie placée sous le sceau de la discrétion. En clair, mettre en commun les ressources et les savoir-faire du groupe Transdev au service des quatre sociétés mais ne pas trop apparaître en tant que « groupe » afin de maintenir les compagnies dans leur rôle d’interlocuteurs locaux privilégiés, tant auprès des voyageurs qu’auprès des institutions partenaires. « Il est important que Transdev reste dans l’ombre car, au plan local, toutes les compagnies de transport ont une histoire et une identité forte », explique Christiane Cei, la responsable d’exploi-tation des Autocars Brémond.Mais en dehors de cette posture, quelles ont été concrètement les actions engagées pour redynamiser les lignes ? Transdev a com-mencé par créer un poste de chef de projet appels d’offres pour coordonner les actions techniques et commerciales sur l’ensemble des 7 lignes du réseau LER et faire l’interface entre le Groupe, la collectivité régionale et les quatre sociétés. Forte de cette nouvelle organisation, l’offre de service à bord a été depuis fin 2013 renforcée sur chacune des sept lignes et les fréquences horaires augmentées avec la création de un à deux services quotidiens supplémentaires. La dernière enquête de satisfaction clients révèle toutefois que la fréquence doit encore être améliorée tout comme le confort d’attente en de nombreux points d’arrêts. Pour gagner en rapidité, le tracé des lignes a ensuite été revu, les arrêts intermédiaires les moins utiles étant supprimés. Sur la base de partenariats recherchés, l’intermodalité a aussi été travaillée de façon à relier plus facilement les territoires aux gares TGV et aéroports régionaux, notamment celui de Marseille-Provence (voir encadré). Enfin, une nouvelle grille tarifaire, conçue par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et portée par la carte « Zou ! », a été mise en place pour rendre le transport interurbain encore plus accessible financièrement, ce qui a naturellement amené une nouvelle clientèle. -

• • •

JEAN-YVES PETIT, VICE-PRÉSIDENT DÉLÉGUÉ AUX TRANSPORTS ET À L’ÉCO-MOBILITÉ DE LA RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTES D’AZUR

La volonté du Conseil régional est

d’améliorer l’irrigation du territoire en renforçant la densité de l’offre de transport en commun, notamment dans l’arrière-pays, et en développant de nouvelles chaînes de transport multimodales. Dans cette optique, les lignes express régionales routières, comme celles exploitées par Transdev, constituent un atout important pour faire le lien avec les autres modes de transport, notamment avec le réseau ferré. Transdev l’a bien compris et fait preuve d’une grande capacité d’innovation pour adapter son offre et la rendre toujours plus pertinente, fiable et attractive. Le réseau LER bénéficie d’ailleurs d’un taux de conformité « Qualité » de 93 % et ses avancées dans le domaine des services numériques ont séduit une nouvelle clientèle. Transdev travaille aussi en toute transparence avec nous et nous informe quotidiennement du moindre incident. Ce qui est primordial pour une collectivité publique comme la nôtre. De plus, nous n’avons pas le sentiment d’avoir affaire à un groupe mais plutôt à un réseau de petits exploitants locaux coordonnés, ce qui est très appréciable. ”

“Un taux de conformité de 93 %”

L’intermodalité, un atout de développement essentiel L’aéroport international Marseille-Provence, que dessert l’une des sept lignes LER exploitées par Transdev, est le symbole par excellence de l’importance que revêt aujourd’hui l’intermodalité pour le développement des Lignes Express Régionales. Troisième aéroport régional de France avec 8,2 millions de passagers par an derrière ceux de Nice et de Lyon, l’Aéroport Marseille-Provence a vu la part modale des transports routiers interurbains doubler en sept ans, passant de 8 % en 2007 à 15 % aujourd’hui, soit un passager sur six. Sur certains vols, ce ratio monte même à un passager sur trois. Une tendance lourde liée au développement du trafic aérien mais aussi à une évolution des comportements. « Aujourd’hui, les passagers estiment leur budget avion dans son ensemble et y ajoutent le coût du transport vers l’aéroport », explique Romain Wino, responsable marketing de l’Aéroport Marseille-Provence. Résultat, 40 % des passagers des réseaux interurbains viennent de communes situées entre une et deux heures de route de l’aéroport ! « L’accessibilité de l’aéroport est aujourd’hui un grand enjeu commercial pour les compagnies aériennes. D’où une attitude extrêmement proactive de notre part pour développer les LER et les réseaux interurbains en partenariat avec les collectivités », conclut Romain Wino.

TRANSDEV EN RÉGION PACA, C’EST :

7 LIGNES INTERURBAINES RÉGULIÈRES « LER »

PRÈS DE 100 COLLABORATEURS DONT

85 CONDUCTEURS

35 VÉHICULES DONT PLUS DES 2/3 DE « CHNS* »

*Car à Haut Niveau de Service.

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à vos côtés - - à vos côtés

16 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 17

DES TERRITOIRES D’INNOVATION ET DES PARTENARIATS

PORTEURS DE SUCCÈSEn France, aux Pays-Bas, en Finlande ou aux États-Unis, Transdev multiplie

les initiatives innovantes au service d’une mobilité plus efficace et intelligente. Une démarche qu’elle partage et construit en concertation avec les collectivités,

les instances gouvernementales ou des entreprises privées. Retour sur trois partenariats exemplaires.

“Travailler étroitement avec les clients et partenaires permet une meilleure implication de tous, mais signifie aussi plus d’engagement et une prise de risque plus forte. Dans ce type de collaboration, il faut savoir se dépasser à chaque instant.” SOPHIE BOUCAUD, RESPONSABLE PÔLE PROJETS ET ASSISTANCE TECHNIQUE-DIRECTION DE L’URBAIN FRANCE.

Quand l’innovation se décline…

Inspiré par le modèle d’Helsinki, Transdev North America a investi dans Split fin mai 2015, un service de transport à la demande comprenant cette fois une flotte de voitures et non plus des minibus de ville. Cette flotte com-prend 50 véhicules privés organisés selon un emploi du temps défini par leur propriétaire. De plus, 18 collaborateurs permanents assurent quelques centaines de courses par jour sur une partie de l’agglomération de Washington. Depuis son lancement, le réseau enregistre de 15 % à 25 % de fréquenta-tion supplémentaire chaque semaine. De fait, 75 % des clients font appel à Split une deuxième fois et aujourd’hui chaque client commande, en moyenne, entre trois et quatre courses par semaine. Un démarrage prometteur qui concurrence fortement Uber et Lyft, les deux autres grands services de transports à la demande de la métropole.

À Helsinki avec l’entreprise AjeloS’entourer des meilleurs talents.Il y a cinq ans, la ville d’Helsinki souhaitait améliorer la mobilité de ses citadins. Un partenariat a alors été noué entre l’Univer-sité Aalto et l’Autorité des transports d’Helsinki pour répondre à cet enjeu. Plusieurs entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies ont été contactées. L’algorithme et l’application Kutsuplus proposés par le consortium Ajelo ont remporté tous les suffrages. Grâce à Kutsuplus (« Appel plus » en finlandais), il est possible de déployer un réseau de minibus à la demande pour renforcer le réseau de bus traditionnel. Le fonctionne-ment est simple : le client commande un voyage sur son smart-phone via Kutsuplus et est instantanément mis en relation avec un minibus. Le lieu de rendez-vous, le tarif, l’heure de départ et d’arrivée lui sont également indiqués. Ce mode de déplacement économique et citoyen est la preuve concrète qu’en faisant appel à des spécialistes extérieurs, le Groupe peut se dépasser et se distinguer face à la concurrence. Transdev North America a d’ailleurs été séduit par cette approche et a décidé, en novembre 2014, d’intégrer le consortium finlandais Ajelo à hau-teur de 85 % et d’adapter le système Kutsuplus à son marché. -

Aux Pays-Bas avec NOVBSe regrouper pour être plus efficacesAux Pays-Bas, le paiement par carte à puce a été développé par l’ensemble des opérateurs de transports publics depuis 2002, et totalement intégré en 2013. Aujourd’hui, les dix opérateurs se regroupent à nouveau pour faire évoluer le paiement par carte vers un système de e-paiement en 2.0 : le MTicketing. Issu des technologies les plus récentes, il permet une information centralisée depuis les véhicules, leurs arrêts et leur poste de contrôle. Pour assurer plus de fluidité et une parfaite coordination, les PTA et PTO – Autorités et Opérateurs de transports publics – se sont rassemblés au sein d’un même organisme, le NOVB (Comité de transport public national). Tous les opérateurs ont bien compris l’intérêt de ce Smart Payment et s’investissent pleinement dans la recherche des solutions les plus performantes. Pour le moment au stade expérimental, le MTicketing pourrait à terme être supporté par les téléphones mobiles. Le NOVB et les opérateurs sont actuellement en négociation avec les banques pour émettre des cartes bancaires couplées avec le MTicketing. Dans un second temps, le simple scannage d’un code-barres ou d’un flash code devrait suffire pour se déplacer et ce pour le plus grand confort des voyageurs. -

À Grenoble avec la SEMITAGTravailler main dans la main.Depuis 2013, Transdev, le SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Grenobloise) et la SEMITAG (société d’écono-mie mixte) déploient une collaboration favorisant performance et innovation avec le Laboratoire Grenoblois d’Expérimentation des Mobilités.Structuré autour de cinq thématiques génératrices de progrès : intermodalité, accessibilité, dévelop-pement durable, voyageur citoyen et ère collabo-rative, ce laboratoire a pour objectif de renforcer l’attractivité du réseau et sa fréquentation. Il fonc-tionne en mode projet avec des équipes intégrant des référents de chaque acteur du réseau et de la collectivité. À ce jour, 11 projets sont en cours de réflexion, développement ou bilan. Deux sont particulièrement significatifs en 2015 : Monetrans qui permet pour la première fois en France un paiement par carte bancaire sans contact à l’intérieur des bus et Chrono Augmenté qui invite les habitants d’un quartier à partager leurs idées sur les évolutions des aménagements. Plus de 1 000 propositions ont été recueillies par des médiateurs dans le quartier en seulement 45 jours et pourront servir de modèle dans le cadre d’améliorations de l’environnement de la ligne de bus concernée. -

“Tous les opérateurs ont bien compris l’intérêt du Smart Payment et s’investissent ensemble dans la recherche des solutions les plus performantes.” GOSSE VEENSTRA, DIRECTEUR VENTES ET AFFAIRES PUBLIQUES, CONNEXXION.

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LE VÉLO BY TRANSDEV

Bon pour la santé et l’environnement, mode de transport souple et accessible, « la petite reine » a plus que jamais le vent en

poupe... la preuve par trois avec Veloway, filiale de Transdev.

PARKING SÉCURISÉÀ proximité des gares ou des grands pôles de déplacements, les parkings sécurisés offrent une enceinte parfaitement entretenue, fermée et accessible uniquement contre abonnement. Chaque accès est contrôlé électroniquement. Des services + peuvent être proposés : stations en libre-service de nettoyage des vélos ou de gonflage des pneus.

Déjà solidement ancré dans les mœurs en Europe du Nord ou en Asie, le vélo urbain séduit de plus en plus de Français. De nombreuses collectivités souhaitent désormais intégrer ce mode de déplacement doux à leur offre globale de

transports. Cette démarche est, par ailleurs, encouragée par le gouvernement, notamment au travers du PAMA, Plan d’Actions pour les Mobilités Actives, mis en place le 3 juin 2013, qui favorise l’usage de la marche et du vélo. Avec Veloway, Transdev répond de façon complète et innovante à ces nouvelles attentes.

Vers toujours plus de complémentarité« Pour parcourir jusqu’à cinq kilomètres en ville, le vélo est le mode de transport le plus rapide », explique Bernard Gouy, directeur de

Veloway. « Désormais, pour se rendre d’un point à un autre, il est logique de combiner tous les modes de transport à disposition : bus, métro, train, tramway, marche et vélo. Notre objectif est donc d’intégrer ces modes de transport doux pour proposer une offre complète et globale à nos clients collectivités », poursuit-il. Créé en 2007, Veloway ne cesse depuis d’enrichir son offre. Aujourd’hui, trois principaux services sont à disposition des cyclistes : la location en agence, les parkings sécurisés et le vélo en libre-service, dont certains électriques. Pour encourager cette intermodalité, d’autres services et produits sont à l’étude et des partenariats sont en cours pour imaginer les transports doux de demain. Vélos, trottinettes électriques, Yikebike*… Veloway n’a pas fini de changer la ville ! -

Si, au départ, notre projet avait beaucoup de détracteurs, son succès a pourtant été immédiat. Malgré le temps qui n’est pas toujours clément, le Vél’in compte en effet 2 500 abonnés annuels et plus de 100 000 locations par an... Il faut dire que nos 38 stations sont stratégiquement implantées et assurent une vraie complémentarité avec nos bus et notre navette fluviale. Face à cette demande que nous avons su créer, nous allons certainement devoir augmenter leur nombre !”

Le Vél’in apporte une vraie complémentarité à notre offre de transport.

PHILIPPE MIGNONET, PRÉSIDENT DU SITAC ET MAIRE ADJOINT DE CALAIS

Différents moyens de paiement sont possibles.

VLS OU VÉLO EN LIBRE-SERVICELes stations de VLS offrent un maillage fin sur les parcours les plus fréquentés et relient les zones d’habitation, d’emploi ou de loisir. Les vélos sont accessibles 24 h/24, généralement pour de courtes durées : une à plusieurs heures maximum. Des VLS électriques sont déjà proposés à Vannes et bientôt dans d’autres villes.

18 VILLES SOUS CONTRAT

3 521 VÉLOS EN LIBRE-SERVICE

6 280 VÉLOS EN LOCATION HUMANISÉE

1 606 PLACES EN PARKING SÉCURISÉ

* Un vélo électrique pliant ultra-léger.

LOCATION HUMANISÉEPour des locations de moyennes et longues durées, les agences du réseau proposent des services en guichet. Outre les contrats de location, c’est un accompagnement complet et personnalisé du cycliste qui est délivré : large choix de vélos, location d’accessoires, entretien, marquage antivol, conseil...

Pour en savoir plus : transdev.com, espace publications

les solutions qui marchent - - les solutions qui marchent

18 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 19

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c’est dans l’air - - c’est dans l’air

20 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015 TRANSDEV live I 21

Vente en ligne ou location de logements entre particuliers, co-voiturage avec l’arrivée de la crise et l’émergence des réseaux

sociaux, la consommation collaborative est en plein boom. Décryptage d’un modèle économique qui s’installe de plus en plus

et pourrait bouleverser le domaine de la mobilité.

QUAND L’ÉCONOMIEPROFITE À TOUS

impor tantes d ’entre elles sont valorisées à hauteur de plusieurs millions de dollars.

Vers une mobilité partagéeAvec 20 millions d’abonnés et une croissance de 200 %, BlaBlacar illustre à elle seule ce succès dans un domaine crucial au quotidien : la mobilité. Auto-partage, vélo-partage, navette partagée, transport à la demande, applications dédiées, plateformes d’information, site participatif, forum : ces nouveaux services sont devenus incontournables pour les transporteurs qui doivent à présent rivaliser d’inventivité pour séduire et être présents sur ces nouveaux modes de consommation. Les offres se multiplient, mais les possibilités sont innom-brables et tout reste à imaginer. -

Si l’expression économie collaborative est aujourd’hui régulièrement employée, elle re-couvre pour le moment bien des définitions. « S’il ne fallait en retenir qu’une, je dirais que,

par opposition à une économie conventionnelle fondée sur l’acquisition pour un client et le profit pour un marchand, l’économie collaborative serait une écono-mie horizontale qui profite à tous, explique Nathalie Damery, co-fondatrice de l’ObSoCo. Désormais avec cette nouvelle approche, la notion d’usage prime sur celle de propriété. ». Aujourd’hui, tous les secteurs sont concernés avec pour dénominateur commun un volume considérable de « consomm’acteurs » potentiels et une capacité de développement très rapide. Tripadvisor, leboncoin et plus récemment airbnb ou mymajorcom-pany n’en sont que quelques exemples parmi les plus significatifs. D’autre part, ces startups attisent fortement l’intérêt des marchés et des investisseurs et ont la capa-cité à conduire d’importantes levées de fonds. Les plus

7 formes de consommation émergente en moyenne ont été pratiquées par les Français ces 12 derniers mois.

27 % des Français ont eu recours au covoiturage cette année.

19 % des Français qui ont loué une voiture au cours des 12 derniers mois l’ont fait à travers le secteur collaboratif ou communautaire.

CÉLINE GUILLERY CLIENTE AUTO BLEUE. NICE

Je n’ai jamais été très voiture. Le rapport entre le coût et l’usage m’a toujours semblé disproportionné... C’est pourquoi la solution Auto bleue, un service de location de voiture électrique en libre-service, me convient très bien ! Pas de frais de parking, d’entretien, d’assurance ou d’essence. Mon abonnement me permet sans aucune contrainte de conduire et d’aller chercher mes enfants à l’école tous les jours. Pas de mauvaise surprise, une voiture propre et entretenue est toujours disponible à la station à quelques mètres de la maison. Pour moi, c’est vraiment la solution idéale.

ANTONIN LÉONARD CO-FONDATEUR

DE OUISHARE. PARIS Créée il y a un quatre ans, OuiShare est une association à but non lucratif dont les activités s’articulent autour de quatre dimensions : l’animation de communautés locales, des laboratoires d’idées, la mise en valeur de projets et enfin un accompagnement d’acteurs publics ou privés plus traditionnels vers cette nouvelle économie. Son objectif est concrètement de favoriser la mise en relation des différents acteurs de ce nouvel écosystème : entrepreneurs, entreprises, consommateurs pour définir non seulement un nouveau modèle économique, mais surtout une autre approche culturelle.

BRIGITTE DESVEAUX VICE-PRÉSIDENTE DE

LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION,

CHARGÉE DES TRANSPORTS ET DE LA MOBILITÉ.

LA ROCHELLE

Nos premières initiatives de mobilité partagée datent de 1999. Leur succès a été immédiat et ne s’est pas démenti depuis. Avec Proxiway* nous proposons aujourd’hui trois offres en phase avec l’économie collaborative : Yélomobile qui est un service d’autopartage, Elcidis qui assure la livraison des colis en centre-ville et P+R, et une navette relais entre les parkings et le centre-ville. Chacun de ces services est assuré par des véhicules électriques. À l’avenir, nous souhaitons optimiser encore ces services et favoriser de nouvelles formes d’initiatives plus individuelles.*filiale de Transdev

CHRISTINE PEYROT RESPONSABLE VEILLE

ET ANALYSE STRATÉGIQUE (TRANSDEV). PARIS

L’économie collaborative bouscule de plus en plus l’univers de la mobilité. Après Blablacar, leader du covoiturage longue distance et valorisé aujourd’hui à 1,2 milliard de dollars avec une présence dans 17 pays, on assiste à l’ascension de Drivy et Ouicar dans le domaine de la location de voiture de particulier à particulier. Les services peer-to-peer fleurissent aussi dans le domaine de la location de parking et celui du covoiturage courte distance. Rien qu’en France on dénombre une dizaine d’applications proposant des business models (Ouihop, Sharette, Karos, La roue verte…). Ces services ont désormais une place à part entière dans la chaîne de la mobilité et il appartient aux opérateurs d’intégrer ces solutions dans leurs offres de transport.

Ils croient à l’économie collaborative

UTILISER PLUS QUE POSSÉDER

UNE AUTRE APPROCHE CULTURELLE

FAVORISER DE NOUVELLES INITIATIVES

ÊTRE ATTENTIF À LA TENDANCE

Quelles opportunités pour Transdev ? « L’économie collaborative est en train de changer la façon dont nous vivons. Nous avons assisté dans les dernières années à l’émergence de services que nous n’aurions jamais imaginé partager, dans des secteurs d’activité traditionnels comme le secteur bancaire ou encore l’immobilier. Avec le digital, les règles ont changé en termes d’attentes, et de nouveaux acteurs agiles se positionnent sur le marché, transformant la notion même de mobilité », explique Christine Colon, directrice innovation Groupe.Transdev a plusieurs initiatives en cours et d’autres expérimentations sont à venir. Pour n’en citer que quelques-unes : covoiturage dynamique, auto-stop participatif, taxi partagé, TAD dédié aux zones d’activités s’appuyant sur une application temps réel. Les collectivités ont parfaitement intégré ces nouvelles tendances. Ces projets pourraient bien être la clé pour gagner de nouveaux marchés.

Chiffres issus de l’Observatoire des consommations émergentes, Vague 3- 2015 (ObSoCo, Maif, La Poste). Parution en septembre 2015.

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À Saint-Étienne, ils anticipent la tendance

Balance qui donne la météo, bracelet avec fonction rythme cardiaque, ou bien entendu smartphone : les objets connectés sont bien plus qu’une simple tendance, une révolution

qui pousse les acteurs de la mobilité à faire preuve de toujours plus de créativité. Décryptage avec Olivier Ezratty, consultant en stratégies de l’innovation et auteur

du « Guide des Startups ».

500 MILLIONS D’UTILISATEURS DE SMARTPHONES ET TABLETTES EN 2015

30 000 BRACELETS CONNECTÉS VENDUS EN 2013

76 % DES INTERNAUTES CONNAISSENT LES OBJETS CONNECTÉS

PLUS DE

20 MILLIARDS D’OBJETS CONNECTÉS D’ICI 2020* Source : www.objetconnecte.net

MOBILITÉ CONNECTÉE

De nouveaux alliés pour se déplacerDifférents outils les intéressent tout particulière-ment : les applications qui génèrent une information personnalisée et interactive et les beacons. Ces balises de géolocalisation assurent un relais instan-tané, qui est reconnu par les applications des smart-phones des voyageurs qui passent à proximité. L’enjeu est alors d’identifier les attentes du voyageur pour lui assurer la meilleure expérience client. An-ticiper sa course, passer d’un moyen de transport à un autre, réagir en temps réel en cas d’incident, les objets connectés sont un pas en plus vers tou-jours plus d’intermodalité. -

Les objets connectés remportent de plus en plus de succès et devraient rapidement devenir des incontournables. Cisco, leader mondial des réseaux,

prévoit ainsi plus du doublement des connexions d’ici 2020, qui passeraient de 20 milliards à 50 mil-liards en seulement cinq ans. L’internet des objets concerne tous les aspects de la vie quotidienne : santé, forme, loisirs, culture générale, économie et bien entendu mobilité. Mais quels outils répondent le mieux au besoin d’information dans le cadre de déplacements ? Quels sont les objets connectés en passe de devenir d’indispensables compagnons de voyage ?

Jamais sans mon smartphoneAujourd’hui, les objets connectés s’organisent en trois familles : ceux qui délivrent une information, ceux qui la captent et ceux qui font les deux. C’est le cas de certaines montres dont l’Apple Watch et sur-tout de la vedette incontestable qu’est le smart-phone. Il est à ce jour l’équivalent mobile de la box internet de la maison : multifonction, multicanal et multi-usage. C’est une véritable gateway qui fait le pont entre Internet et les objets que l’on porte sur soi qui y sont reliés en général via le Bluetooth. C’est donc principalement vers ce support que les efforts des acteurs de la mobilité se portent.

“L’objet doté du plus gros potentiel de connectivité reste pour le moment le smartphone. Il est le seul à disposer de la 4G, du Wifi et du Bluetooth, et peut interagir en amont avec les réseaux et en aval avec les usagers.”OLIVIER EZRATTY

La bio de l'expert Olivier Ezratty, Consultant en

Stratégies de l’Innovation

Issu de Centrale Paris, Olivier Ezratty commence sa carrière dans le développement logiciel chez Sogitec (groupe Dassault). En 1990, il entre chez Microsoft où il occupe plusieurs fonctions jusqu’en 2005, dont celle de directeur Marketing, date à laquelle il devient consultant indépendant. Il est l’auteur du Guide des Startups High-tech en France et édite le blog Opinions libres dédié aux stratégies et politiques de l’innovation.

FLORIAN PFEIFFER CHEF DE PROJET

CHEZ CITYWAY, FILIALE DE TRANSDEV

« Spécialistes du développement de solutions d’information liées à la mobilité chez Cityway, nous développons et orchestrons les technologies qui permettent aux usagers d’améliorer leur expérience client et à nos clients d’apporter un meilleur service aux voyageurs. Cela exige une parfaite connaissance de chaque dispositif, mais aussi de faire preuve d’anticipation. Ainsi, pour l’application du réseau de Saint-Étienne, nous avons dû travailler pour l’Apple Watch, mais sans celle-ci car elle n’était pas encore sur le marché… Et le tout en seulement un mois. En matière d’objets connectés, il faut savoir être créatifs et réactifs ! »

NICOLAS BESSET RESPONSABLE MARKETING

& COMMERCIAL À LA STAS

« Le numérique et les objets connectés représentent une profonde mutation pour nos activités de transport. Nous voulions donc être le premier réseau de transport urbain en France à être intégré dans l’Apple Watch. Désormais, plus besoin de sortir son téléphone de sa poche pour connaître ces informations qui améliorent l’expérience du voyageur. Je suis convaincu que l’innovation digitale et les services numériques seront des clés de succès majeures dans les années à venir pour notre secteur d’activité. Je peux donc vous confirmer qu’il y aura, dès 2016, d’autres annonces en la matière pour le réseau de Saint-Étienne ! »

FAIRE PREUVE DE TOUJOURS PLUS

DE RÉACTIVITÉ

DONNER PLUS D’ATTRACTIVITÉ À NOTRE RÉSEAU DE TRANSPORTS

EN COMMUN

ÊTRE UN RÉSEAU LEADER EN MATIÈRE

D’OBJETS CONNECTÉS ET DE NUMÉRIQUE  

TOUTE LA STAS AU POIGNET, ET PLUS ENCORE…Après un site internet, une e-boutique et différentes applications pour IPhone et Android, le réseau STAS était le candidat idéal pour expérimenter le transport connecté selon Apple Watch. En moins d’un mois, et d’après un cahier des charges précis transmis par la STAS, Cityway a pu développer une application répondant, notamment grâce à la géolocalisation, à deux enjeux majeurs pour les « mobinautes » : l’information transport à partir des arrêts proches et le guidage dynamique vers les arrêts et points d’intérêts à proximité, restaurants, boutiques, services publics.

GAËL PERDRIAU PRÉSIDENT DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE

MAIRE DE SAINT-ÉTIENNE

Pour encourager l’utilisation des transports en commun dans les déplacements quotidiens, nous devons proposer un service qui répond aux attentes d’aujourd’hui, tant au niveau des conditions de voyages que des services. Cela passe par un meilleur accès aux informations. Or, Saint-Étienne Métropole s’est engagée dans une politique volontariste de développement et d’innovation en matière de nouveaux usages numériques. Cette démarche est soutenue par l’ensemble de notre écosystème numérique fort de 750 entreprises, 10 000 emplois et 1,5 milliard de chiffre d’affaires. Cet engagement sans précédent a valu à notre ville d’être labellisée « Métropole French Tech » incitant Transdev à nous choisir comme territoire pilote. STAS est ainsi le 1er réseau de transport urbain de France à proposer une application sur Apple Watch. À travers ce nouvel outil, nous souhaitons dynamiser le réseau stéphanois, le rendre pratique, simple d’usage et agréable à utiliser. Notre ambition est également de faciliter l’usage des transports en commun sur notre territoire et de conforter et augmenter la fidélité des usagers.Cette application « transport urbain » pour Apple Watch est une nouvelle illustration du champ des possibles en termes d’information et de services supplémentaires auprès du voyageur. D’autres projets sont à l’étude, tissant de nouveaux liens entre information et mobilité. L’un d’eux fait figure de véritable innovation technologique et sera déployé au second semestre 2016 avec l’arrivée de nos nouvelles rames de tramway. Des rames qui, vous le verrez, pourront être considérées comme de véritables objets connectés... Rendez-vous l’an prochain !

TRANSDEV live I 23 22 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015

c’est demain - - c’est demain

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“J’éprouve une très grande satisfaction à être celui qui permet l’échange de savoirs et d’expériences entre collègues.”PATRIQUE CAMPAL-LINDAHL, RESPONSABLE DU PÔLE VALORISATION AU SEIN DE LA DIRECTION COMMERCIALE

“Ce qui me plaît dans mon métier, c’est d’être au service de l’intérêt général. C’est aussi de pouvoir mener des actions en faveur des populations que nous desservons : une façon de donner un peu plus de sens à nos missions.”FATIMA DIALLO, RESPONSABLE ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT, PÔLE ÎLE-DE-FRANCE EST

“Si j’ai pu sauver la vie d’un jeune homme pris

d’un malaise cardiaque, c’est grâce aux gestes appris en formation.”

MOON-SOO KIM, CHARGÉ DE LA SÉCURITÉ CLIENTÈLE SUR LA SL9, SÉOUL

“L’agent de bord est un peu le chef d’orchestre à bord. C’est lui qui donne le ton, qui anime le trajet et en définit l’ambiance. C’est un poste clé.”CATHERINE BIZET, CONDUCTRICE ET AGENT DE BORD, CFTA RHÔNE

“Rendre l’usage des transports

publics toujours plus simple, naturel

et accessible grâce aux nouvelles

technologies est le défi quotidien qui

me motive.”MATTHIEU BITAUD, CHEF DE PROJET

MULTIMÉDIA AU SEIN DE LA DIRECTION MARKETING & TERRITOIRES

“Mettre à la disposition des

voyageurs des outils d’information de

haute qualité est une vraie source de fierté.”

DIANE KOLIN, CHEF DE PROJET CHEZ CITYWAY EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT DE SYSTÈMES

D’INFORMATION VOYAGEURS, CANADA

“Être conductrice de bus, c’est pour moi avoir la chance de faire un métier extraordinaire.J’y trouve mon bonheur à chaque instant.”ANGELA LOOTS, CONDUCTRICE DE BUS CHEZ CONNEXXION, PAYS-BAS

“Grâce au télédiagnostic, il est non seulement possible d’identifier mais aussi de prédire les pannes.”MATTHIEU OMBRABELLA, RESPONSABLE PARC ET MAINTENANCE, PÔLE ÎLE-DE-FRANCE SUD

ils font Transdev

24 I TRANSDEV live n° 2 - automne 2015

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