AVN-Mali Rapport d'Activité Trimestriel de 02.09 à 04

AVN-Mali_ Rapport d'Activité Trimestriel _ de 02.09 à 04.09

AVN-MaliRapport d'Activité Trimestriel_ de 02.09 à 04.09

INTRODUCTION p.2

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION DE SUIVI DPVP Dendjola_ DU 11 AU 12.03.2009 p.4

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION DE CLOTURE DPVP Dendjola_ DU 20 AU 21.04.2009 p.8

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION SEGOU_ DU 09.03.2009 AU 13.03.2009 p.12

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION KATI / AFRICABOUGOU_ LE 21.03.2009 p.16

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION SEGOU / FONDATION INTERVIDA MALI_ DU 30.03 AU

01.04.09 p.20

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION TACHARANE / Terre & Humanisme (T&H) Union pour un

Avenir Ecologique et Solidaire (UAVES)_ LE 10.04.09 p.24

Rédigé par Mathieu Hardy, Chargé de mission - Responsable du Programme AVN au Mali_ 30.04.2009 1


INTRODUCTION

Ce rapport d'activités trimestriel rend compte des différentes missions de terrain réaliséesentre février et avril 2009 par AVN-Mali.

Il est important de préciser que la structure AVN-Mali n'existe que depuis février 2009 sous uneforme « embryonnaire »1. Avant cela, les activités d'AVN sur ce pays étaient relayées pardifférents partenaires partie prenante du programme « pour des Toits de Terre au Sahel »(« pdTTS) et ayant généralement, lors de leurs premiers contacts avec l'association, exprimédes besoins constructifs. Au delà de ces besoins, supposant une simple relation de clients àmaçons Voûte Nubienne (VN), ces partenaires se sont engagés dans le cadre d'unecollaboration devant contribuer plus efficacement à l'implantation locale du concept techniqueVN, notamment par la formation dans la durée de main d'œuvre issue des villages et localitésavec lesquelles ils avaient l'habitude de travailler. Les bâtiments réalisés, même s'ilsrépondaient à des besoins réels, devenaient le prétexte de cette transmission/appropriation duconcept technique VN et d'émergence d'un marché.

L'Association AFRICABOUGOU (zone de Kati) et la Fondation INTERVIDA MALI (zones deSégou et du Macina) sont les deux principaux partenaires d'AVN ayant permis un démarragedes activités du programme « pdTTS » au Mali sans qu'AVN ne soit physiquement présent, etce dès 2007. Ce rapport d'activité rapporte donc notamment des missions de suivi organiséesconjointement avec ces deux partenaires. Elles auront permis de faire le point sur cetteméthode de travail, à savoir déléguer partiellement la mission spécifique d'AVN résuméeprécédemment, d'en voir les aspects positifs, mais aussi les limites.

D'autre part, le lecteur trouvera en première partie de ce rapport trimestriel les compte-rendusdes missions de suivi et de clôture de saison du premier « DPVP » (Développement duProgramme par Village Pilote). Ce modèle de développement est en cours de validation etdevra, une fois validé, représenter un cycle complet du programme de vulgarisation depuis saphase d'implantation sur un village ou une zone pilote jusqu'au retrait de celui. Il s'appuie surune personne ressource localement influente et profondément impliquée dans la vulgarisationde la technique Voûte Nubienne (VN), et sur une communauté villageoise dynamique,organisée et « cliente » du concept VN.

A partir de ces « implications », a priori liées à un village, le « DPVP » a pour ambition detoucher rapidement les localités voisines et à terme la région. Localement, ce modèle doitpermettre une mise en place et une dynamisation accélérée du programme dans ces phasesde sensibilisation, de construction et de formation. De plus, il prépare à la création d'un pôle dediffusion régional. Il est dupliquable sur plusieurs zones, et pourra être ajusté selon lespartenaires, les acteurs et les lieux.

Dans ce modèle de développement, les demandes de constructions de VN, émanant despartenaires de terrain, deviennent des leviers du programme de vulgarisation locale.

1 AVN-Mali est actuellement représentée par Mathieu Hardy, Chargé de mission, Responsable du ProgrammeAVN au Mali, et Issiaka Touré, Chargé de mission, Assistant du Responsable du Programme AVN-Mali. Uneéquipe locale devra progressivement être mise en place avec un objectif indispensable d'autonomie.



Points particulièrement intéressants et novateurs d'un « DPVP »

les populations villageoises concernées sont au cœur de la cible du programme« pdTTS ».

essaimage / densification : la dichotomie entre essaimage et densification au regard dela stratégie globale du programme « pdTTS » est récurrente. En effet, le programme se doitd'approfondir son impact et ses résultats dans ses régions d'implantation et,simultanément, s'ouvrir à d'autres régions. Ces deux axes sont clairement complémentairesmais leur mise en place s'avère souvent relever de stratégies et de moyens opposés. Dansle « DPVP », au contraire, ces deux axes se retrouvent dans une stratégie commune ; il y aune densification (rapide) du modèle dans le village ou la zone pilote et il y a essaimagerégional et national par les exemples construits et l'émergence du marché des maçonsformés.

accélération du programme de vulgarisation et de ses résultats formation/construction :le choix d'une communauté aux engagements forts, les nombreux chantiers se suivant surune zone restreinte, le choix de maçons locaux ayant déjà des bases de métier permettrontune véritable accélération des formations par la démultiplication rapide des équipes deconstruction/formation.Rappel : à ce jour le ratio de formation est l'objectif essentiel permettant un développementgéométrique ou exponentiel du programme2

visibilité de l'implication pour des partenaires financiers (partenaires de terrain/mécénatsd'investissement) : ce modèle permet une lisibilité des résultats dans un cadragegéographique et social clair. Le modèle offre donc une appropriation et un « marquage »des actions permises par les soutiens/acteurs du programme.

2 ratio de croissance du nombre de maçons formés = nombre de maçons formés par nombre de maçonsformateurs et par an : soit actuellement (chiffres cumulés sur 6 ans) = 0.6 / soit en prévision à 3 ans = 1



RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION DE SUIVI DPVP (Développement du Programmepar Village Pilote) DENDJOLA _ DU 11 AU 12.03.2009

Participants :

AVN-Mali : Mathieu Hardy / Issiaka Touré / Ibrahim Mien et son équipe (maçons VN)

Personnes référentes de la localité : Siaka Djiré (Dendjola), Siaka Coulibaly (Mamarila-Sanogola)

Objectifs de la mission :

Suivi des activités du programme « pdTTS » dans le cadre du 1er DPVP – mission de suivi

de la saison 1.

Déroulement :

Visite des bâtiments réalisés

Réunion de suivi de saison avec les maçons VN, les apprentis et les personnes référentes

de la localité.

Cette mission spécifique ne s'est pas limitée au village Dendjola. Elle a concernée égalementdeux autres villages, les 3 étant peu éloignés les uns des autres (18km maximum). Ainsi :

Dendjola, personne référente Mr Siaka Djiré Mamarila-Sanogola, 8km de Dendjola, personne référente Mr Siaka Coulibaly M'Pèbougou, 18km de Dendjola, personne référente Mr Bakary Coulibaly

Nous avons donc à faire à une communauté de villages !!!

Les maçons burkinabés sont :Ibrahim MIEN (C4)Semporé TEKEWE (C3)Bassory TIENE (C2)

Nous avons été reçu à Dendjola par Mr Siaka DJIRE (SD), personne référente d'AVN parlaquelle tout a été initié localement. Il nous a ensuite accompagné tout au long de la mission etfut d'une aide précieuse, avec un discours de grande qualité. AVN pourra compter sur lui pourla suite.

A ce jour aucun bâtiment VN n'est réalisé à Dendjola. SD explique que les clients de maisonsqui s'étaient manifestés lors de la mission de novembre 2008 ont pris peur lorsqu'ils ont euconnaissance du prix de la main d'œuvre. SD prévoit toutefois de réaliser sa propre maison



avant la fin de saison. Les briques sont d’ors et déjà confectionnées.

C'est les communautés religieuses des villages deMamarila-Sanogola et M'Pèbougou qui ont finalementdécidé de faire construire leurs nouvelles mosquées en VN(des représentants des villages étaient présents lors de lamission AVN de novembre 2008). Celle de Mamarila-Sanogola est achevée, le bâtiment comporte 3 voûtesprincipales de 6x3,25 orientées nord-sud et 2 petites voûtessuperposées correspondant à la place de l'imam et auminaret. Un escalier extérieur donne accès au minaret et àla toiture terrasse. La réalisation est d'excellente facture, tantle gros œuvre (25 jours) que les crépissages intérieur etextérieur (environ 10 jours), ces derniers ayant été réaliséspar des spécialistes du village. A noter que le plan a étépensé de manière autonome par Ibrahim MIEN. J’émets uneréserve sur le positionnement de la voûte haute du minaret.

Effectivement, alors que l'escalier (sud) joue le rôle de contre fort, la paroi nord est d'aplomb(pas de retrait vers l'intérieur). J'ai observé la voûte haute (environ 2m intérieur au pointculminant) et elle ne présente aucune fissure apparente. Le bâtiment se comporte donc bienpour le moment.

La mosquée est revenue à la communauté à moins de 200 000Fcfa (pour environ 70m2)crépissages compris. La qualité de la construction a été très appréciée et de nombreusespersonnes souhaitent maintenant se lancer dans la construction de leur propre maison,notamment ceux qui s'étaient désistés à Dendjola. A Mamarila-Sanogola, une maisonconstituée d'une voûte de 7m (salon-chambre-douche) à d'ailleurs été construiteimmédiatement après la mosquée. Elle est revenue au propriétaire (Mr Balamine Sanogo) àenviron 65 000Fcfa crépissage extérieur compris.



Après ce chantier, les maçons se sont rendus à M'Pèbougou pour construire la secondemosquée. Le chantier est en cours et il reste environ une vingtaine de jours de travail pour legros œuvre. Le modèle est le même qu'à Mamarila-Sanogola, mais les voûtes font 12mchacune. De nombreuses commandes pour des maisons sont également attendues sur cevillage.

Pour les nouvelles commandes, il a été évoqué le fait que nous sommes sur une des zones lesplus pluvieuses du Mali. Les travaux champêtres commencent donc plus tôt qu'ailleurs. Laconstruction des maisons ne pourra donc être programmée que sur la saison prochaine. Sur cette première saison de construction, des apprentis des 3 villages ont participé auxchantiers :

Dendjola, 5 personnes : Bourama MALLE (cultivateur/maçon) – Siaka Djan MALLE(cultivateur/maçon) – Seydou SANOGO (cultivateur/maçon) – Souleymane MALLE(cultivateur/maçon) – Dramane MALLE (cultivateur/maçon).



Mamarila-Sanogola, 3 personnes : Salia COULIBALY (cultivateur/maçon) – Issa MALLE(cultivateur/maçon) – Bouba COULIBALY (cultivateur/maçon).Personne référente : Siaka COULIBALY, très impliqué auprès de SDM'Pèbougou, 2 personnes : Issa MALLE (cultivateur/maçon) – Mohamadou MALLE(cultivateur/maçon).Personnes référentes : Hamidou MALLE et Bakary COULIBALY

Les maçons burkinabés ont été rencontrés à M'Pèbougou. Nous avons pu récolter leurssentiments sur les chantiers et formations.

Concernant les chantiers, ils sont très satisfaits mais ont rencontré quelques difficultésd'organisation avec les manoeuvres sur les bâtiments communautaires. Effectivement, étantdonné qu'il s'agit d'une logique de participation communautaire, il s'est avéré difficile d'imposerune organisation (participants trop nombreux). Toutefois, après discussion avec lesresponsables, les maçons VN ont décidé de laisser faire étant donné que les délais annoncésétaient malgré tout respectés.

Concernant la formation, les maçons VN ont évoqué plusieurs points :

très forte implication de 3 apprentis : les 2 de M'Pèbougou et Seydou de Dendjola,les autres maçons ont manqué d'assiduité, mais cela ne veut pas nécessairement direqu'ils ne sont pas motivés pour la poursuite de leur formation. Effectivement, plusieurséléments doivent être pris en compte : les apprentis n'ont pas été rémunérés, au titre de laparticipation communautaire ; l'éloignement des chantiers peut en avoir freiné certains ; ledémarrage des travaux champêtres également. il semble également que les apprentis et les autres villageois n'aient pas bien compris leprincipe de progression C1-C2-C3-C4 et qu'ils se soient dits que ça irait très vite, quelqueschantiers suffisant sans doute. Les choses ont été recadrées en valorisant le parcours desmaçons VN venus leurs apporter un savoir faire et en insistant sur la nécessité de formerefficacement des maçons locaux dans la durée en leur assurant une participation sur denombreux chantiers.

La non rémunération des apprentis locaux dans le cadre de chantiers communautaires estdifficilement discutable. Par contre, la prochaine saison devant correspondre à l'ouverture denombreux chantiers privés, cette question devra être évoquée rapidement afin que cela neconstitue pas une entrave à l'efficacité des formations.

Il a été demandé aux villageois des 3 villages de nous communiquer d'ici à la fin de saison uneliste de clients possibles pour la saison 09-10, à l'occasion de la mission de clôture de saison.



RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION DE CLOTURE DPVP (Développement duProgramme par Village Pilote) DENDJOLA_ DU 20 AU 21.04.09

Participants :

AVN-Mali : Issiaka Touré / Ibrahim Mien et son équipe (maçons VN)

Personnes référentes de la localité : Siaka Djiré (Dendjola), Siaka Coulibaly (Mamarila-Sanogola)

Apprentis de la localité : Bourama Mallé et Siaka Djan Mallé (Dendjola – 3 apprentis absents),Bouba Coulibaly, Salia Coulibaly et Issa Mallé (Mamarila-Sanogola), Issa Mallé et MohamadouMallé (M’Pèbougou).


Suivi des activités du programme « pdTTS » dans le cadre du 1er DPVP – mission de clôturede la saison 1.

Déroulement :

Visite des bâtiments réalisés

Réunion de clôture de saison avec les maçons VN, les apprentis et les personnes

référentes de la localité.

1. Visite des bâtiments réalisés

Au total, cinq bâtiments ont été réalisés lors de la campagne 08-09. Il s’agit de :

la maison de Siaka Djiré (Dendjola), une voûte de 3,25x6m,

la maison de Balamine Sanogo (Mamarila-Sanogola), une voûte de 3,25x8m,

la maison de Hamidou Mallé (M'Pébougou), une voûte de 3,25x8m,

la mosquée de Mamarila-Sanogola, 3 voûtes de 3,25x6m + 2 petites voûtes

superposées,la mosquée de M’Pèbougou, 3 voûtes de 3,25x12m + 2 petites voûtes superposées,

Ces bâtiments sont sujets à des visites quotidiennes de gens venant parfois de loin.L’emplacement de la maison de Siaka Djiré, sur la route principale qui traverse le village parlaquelle les commerçants rejoignent plusieurs marchés, fait l’objet d’une forte attraction.

Toutefois, il apparaît clairement que les réalisations sont bien au dessous des prévisions pourla campagne 08-09 dans la localité. La raison est la suivante : les villageois ont fait leursestimations de coût des réalisations sur la base du salaire journalier des maçons sans tenir



compte de la durée des chantiers. En procédant de la sorte, ils s'attendaient à des coûts horsde leur portée.

Le coût des trois maisons et deux mosquées leur ont donné tord. Contrairement à leur calcul,le concept VN s'est avéré moins coûteux que tout autre système constructif auquel ils auraientpu avoir accès.

Il en ressort qu'il y a à ce jour beaucoup de commandes exprimées, privées etcommunautaires, pour la campagne 09-10.

2. Réunion de clôture de saison avec les maçons VN, les apprentis et les personnesréférentes des localités.

Identification des clients potentiels pour la saison 09-10 :

Dendjola

Mamary Diallo : 1 voûteDramane Mallé (apprentis VN) : 1 voûteMoussa de Da Mallé : 1 voûteSiaka Djiré, SD (client 08-09) : 1 voûteMadou Diallo : 1 voûte

Mamarila-Sanogola

Lassina Keïta (75355015) : 1 voûteYacouba Sanogo : 1 voûteBalamine Sanogo (client 08-09) : 1 voûte Siaka Coulibaly : 1 voûteKarim Coulibaly : 1 voûteDaouda Coulibaly : 1 voûteSeydou Coulibaly : 2 voûtesCommunauté religieuse : 1 mosquée (3 voûtes de 3,25x12m)

M’Pèbougou

Kader Mallé : 1 voûteHamidou Mallé (client 08-09) : 1 voûte Soit au total 18 voûtes réparties sur les 3 villages de la saison 1.

Sur des villages voisins :

Bana

Issa Mallé : 1 voûte



Farakana

Soumana Mallé (65528460) : 1 voûte (voir SD)

Baramana

Daouda Diarra (Enseignant à Dendjola, voir SD) : 1 voûte

Moussala

Communauté religieuse (voir SD) : 1 mosquée

Moala

1 voûte (voir SD)

N’Tobougou

Communauté religieuse (voir Hamidou Mallé 75264367) : 1 mosquée

Djélé

Communauté villageoise : 1 salle de classeHamidou Mallé : 1 voûte

Soit au total 12 voûtes réparties sur 7 nouveaux villages.

Identification des apprentis maçons de la saison 08-09 :

Dendjola :Bourama MalléSiakadjan MalléDramane Mallé (absent à la réunion)Solo Mallé (absent à la réunion)Seydou Sanogo (absent à la réunion) Pour les contacter, voir Siaka Djiré

Mamarila-Sanogola :Bouba CoulibalySalia CoulibalyIssa Mallé

Pour les contacter, voir Balamine Sanogo et Siaka Djiré



M’Pèbougou :Issa MalléMohamadou Mallé

Positionnement des apprentis maçons sur la saison 09-10 :

Tous les apprentis présents ont clairement exprimé leur volonté de poursuivre leur formation lasaison prochaine.

Certaines doléances ont émergées :

Ils souhaitent que le salaire des apprentis soit assuré, même s’il s’agit de bâtiments

communautaires.Les villageois souhaitent que les chantiers puissent être négociés par contrat et non pas

uniquement par salaires journaliers, de peur que les futurs maçons ne fassent trainer leschantiers pour gagner plus.

L’accent a été mis sur le fait que les apprentis maçons doivent preuve de patience et depersévérance afin de parfaitement maîtriser la technique.

Conclusion :

Lors de cette mission, les villageois ont amplement remercier AVN pour son action visant àaider les populations à résoudre un des problèmes majeur auquel ils sont confrontés :l’insuffisance de bois.

Le concept VN fait déjà tâche d’huile dans la localité, chacun étant animé par l’idée ’’l’autre l’afait, pourquoi pas moi ?’’. Il y a donc une sorte de rivalité positive inter-villageoise quicontribue dès la première saison à la propagation locale du concept.

Concernant la saison prochaine, les villageois souhaiteraient que Ibrahim Mien soit lecoordinateur principal des équipes de maçons VN susceptibles d’être sur place (équipes qu'ilfaudra quantifier). Il a été largement félicité par les villageois et les apprentis, notamment pourson comportement pendant toute la durée du séjour et pour son dévouement pour « le travailbien fait ».

Une question importante émerge de cette mission de clôture :

La saison 1_08-09 du DPVP à touchée 3 villages, avec un total de 5 bâtiments construits et 10apprentis en formation, et nous voyons déjà émerger des demandes sur 7 villages avoisinants.Quelles est la stratégie qu'AVN doit adopter pour la saison 2_09-10 ? Nous n'avons organiséaucune mission de sensibilisation sur ces villages, ni identifier de personnes référentes. N'est-ilpas préférable de se limiter pour la prochaine saison aux 3 villages de la saison 1 afin d'avoirdes maçons VN locaux compétents qu'AVN appuiera dans leur déploiement vers ces autresvillages, peut-être dès la saison 3_10-11 ? Doit-on à l'inverse opérer le déploiement dès lasaison 2 ?



RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION SEGOU DU 09.03.2009 AU 13.03.2009

Participants :

AVN-Mali : Mathieu Hardy / Issiaka Touré


Suivi des activités du programme « pour des Toits de Terre au Sahel » (pdTTS) dans la zonede Ségou.

Déroulement :

Rencontre avec la Fondation Intervida Mali

Suivi du chantier d'Isabelle Bitang (particulier)

Suivi du chantier de Boubacar Doumbia, association N'Domo (Maître bogolan)

1. Rencontre avec la Fondation Intervida Mali3

Cette rencontre faisait l'objet d'une première prise de contact entre AVN-Mali et l'équipeIntervida de Ségou.

Etaient présents :

Mr Mathieu Hardy, AVN

Mr Denis Coulibaly, Directeur Intervida

Mr Sidibé, Responsable du secteur santé Intervida

Mr Samaké, Responsable infrastructure Intervida

Mr Traoré, Assistant de la coordinatrice projet

Deux points devaient être discutés :

Concernant l'organisation d'une mission de suivi des bâtiments réalisés lors de la saison07-08, il a été convenu qu'Intervida mettrait à disposition un véhicule la semaine du 30mars 2009 pour procéder à une tournée sur les 11 bâtiments réalisés sur les zones deSégou et du Macina. La mission durera 4 à 5 jours. AVN sera représentée par MathieuHardy et Issiaka Touré, eux même accompagnés par un maçon VN ayant participé auxchantiers (Issa Coulibaly qui travaille actuellement sur le chantier d'Isabelle Bitang).

Concernant la suite à donner au partenariat entre AVN et Intervida, il a été convenu que lesconclusions de la tournée des réalisations de la saison 07-08 serviraient de base deréflexion au positionnement des deux parties.

3 La Fondation Intervida Mali est partenaire d'AVN depuis 2007. Site web : www.intervida.org



2. Suivi du chantier d'Isabelle Bitang (Maître d'Ouvrage)

Gros chantier à un stade de réalisation du gros œuvre assez avancé. Le Maître d'Ouvrage esttous les jours sur le chantier lorsqu'il est au Mali et s'est entouré de deux personnes pour lesuivi de chantier dont il est pleinement satisfait :

Papa TOURE, qui s'occupe de la coordination du chantier. Baba COULIBALY, Aménagiste intervenant sur le chantier en tant que consultant.

L'objectif d'ici à la fin de saison est de finaliser les blocs 1 à 4. Les travaux devraientredémarrer en début de saison prochaine, mais Isabelle évoque de possibles difficultésfinancières du fait de la conjoncture économique pouvant entraîner des retards de démarrage.

Une réunion avec les C44 du chantier à eu lieu :Les conditions de travail sont bonnes, bonne entente des participants,La formation des apprentis est très satisfaisante, tous les participants ont été identifiés(tableaux à compléter),Adama ILBOUDO soulève la question de l'envoi d'argent au Burkina (familles) qui s'avèreparticulièrement coûteux sur de longs chantiers.

D'après Isabelle, Adama ILBOUDO est le Chef de Chantier - Voûte Nubienne (CC-VN) moteurdu chantier. La question fut posée quant au fait de faire appel à ce dernier pour participer à latournée Intervida de la semaine du 30 mars mais c'est finalement Issa COULIBALY qui yparticipera. Il sera payé par AVN durant le déplacement.

D'autre part, Isabelle Bitang à évoquer un projet qu'elle souhaite proposer à AVN, projet qu'ellemènerait conjointement avec Papa Touré et Baba Coulibaly. Il s'agirait de monter uneentreprise spécialisée en second œuvre / finitions VN, le chantier actuel offrant une premièrephase test tant en terme d'identification d'entreprises qu'en terme d'identification de produits.Ensuite, l'idée est de poursuivre le test par la réalisation de 2/3 chantiers de maisons pour des

4 C4 = Classe 4. Ce classement correspond au niveau des maçons VN, et va de C1 (apprentis) à C5 (entrepreneur VN), le niveau C4

correspondant au Chef de Chantier, CC. Un chantier VN est placé le plus souvent et à minima sous la responsabilité d'un maçon C4. A cejour, seul le Burkina Faso compte des C5.



amies d'Isabelle qui en ont fait la demande afin d'aboutir à des produits fini de qualité et de sepositionner sur le marché. Il y aurait deux modes opératoires : des produits clé en main surcatalogue et des produits sur mesure appelant un travail de conception. Ce projet doit faire l'objet d'une discussion entre Isabelle et Thomas Granier (Président AVN)afin de définir la position AVN.

D'après moi, il y a là une place à prendre, et l'approche d'Isabelle sur son chantier estexemplaire. Elle se donne les moyens de tester de nombreuses solutions en acceptant leserreurs qui surgiront pour aboutir à des produits de qualité bien adaptés au concept VN :électricité (système combiné solaire/EDM/gaz produit au niveau des fosses sceptiques pouralimenter un groupe électrogène), plomberie, menuiseries, enduits intérieurs et extérieurs,revêtements de sols, etc. Selon leurs objectifs, il s'agit de faire la promotion des concept et programme VN, de fairetravailler les équipes de maçons qui resteraient autonome, de proposer des produits répondantà une demande.

3. Suivi du chantier de Boubacar Doumbia, association N'Domo

Le chantier gros œuvre VN a été réalisé par Moussa Bonkian (C4-BF) et achevé courantfévrier 2009.

Les orientations techniques et le choix d'implantation sont tous deux problématique sur cebâtiment :

Boubacar Doumbia a souhaité réaliser2 voûtes de 5m50 ouvertes l'une surl'autre en utilisant le principe VN-BA.Face à une telle demande, MoussaBonkian aurait du refuser de la réaliserlui même et faire appel à l'entreprisetravaillant sur le chantier d'IsabelleBitang (OUATTARA). L'entreprise étantindisponible car occupée sur cet autrechantier, Moussa B à décider derécolter toutes les informationstechniques nécessaires afin de réaliserla structure poteaux poutre lui même,sans doute sur l'insistance de MrDoumbia. J'ai fait le point à ce sujet avec les deux quant à la prise de risque inutile que celareprésente. Moussa B est averti qu'AVN ne cautionne pas sa démarche et ne saurait enassumer les responsabilités. Toutefois, la mise en œuvre semble de bonne qualité, touteles précaution ayant été prises (dosages, ferraillages, vibration du béton, fondations). Il nedevrait donc pas y avoir de problème structurel.Concernant l'implantation, une des façades pignon est calée en limite de fosse. Ici aussi,Mr Doumbia et Moussa B ont été avertis de la prise de risque que cela suppose et sur le



fait qu'AVN n'en assumerait pas la responsabilité. Toutefois, ici aussi il apparaît que la miseen oeuvre semble de qualité (fondations profondes jusqu'au sol dur) et ne devrait pas poserde problème structurel à l'ouvrage.

D'autre part, je fus surpris par le choix de Mr Doumbia concernant la réalisation en toiture d'unhangar en structure acier + couverture tôle. Il a choisit de faire réaliser ce hangar par uneentreprise (Moussa B n'est pas impliqué) qui a couler de surcroît des poteaux béton pour éviterles risques d'arrachement au vent.

Mr Doumbia a été averti du risque qu'il prenait dans un tel mélange technique en toiture(infiltrations, stabilité) ayant de plus pour effet de dénaturer l'ouvrage tant du point de vueesthétique que du point de vue de l'exemplarité VN.

Du point de vue d'Isabelle Bitang (qui le connaît bien), il semblerait que Mr Doumbia ait prispeur quant à la capacité d'une toiture VN à résister à la saison des pluies. Il aurait donc décidéde réaliser le hangar pour protéger la toiture.


AVN-Mali_ Rapport d'Activité Trimestriel 02.09-04.09

RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION KATI / AFRICABOUGOU5_ LE 21.03.2009

Participants :

AVN-Mali : Mathieu Hardy / Issiaka TouréAfricabougou : Paul Tieno / Sarah Trianni / Christina ?


Suivi des activités du programme « pdTTS » dans la zone de Kati.

Déroulement : Suivi du chantier 3 salles de classes et réunion avec les maçons et apprentis VN à Koba

Visite de la maison de maîtres réalisée à N'Djindjéni

Visite du centre de santé réalisé à N'Golofala

1. Suivi du chantier 3 salles de classe et réunion avec les maçons et apprentis VN àKoba

Le bâtiment comporte 3 salles de classe, chacune constituée de 3 voûtes associées à 2systèmes poteaux-poutre béton armé. Il s'agit du concept VN-BA (Voûte Nubienne-BétonArmé) qui est actuellement en phase pilote au Mali et au Burkina-Faso et qui permet deréaliser des salles de classes respectant les dimensions standard de ces pays (environ 7x9m).Le gros-œuvre a été terminé en juin 2008, le chantier a été interrompu pendant l'hivernagepour un reprise des travaux de second-œuvre en décembre 2008.

Sont à ce jour réalisés : les chapes intérieures, les enduits terre et ciments intérieurs, lesmenuiseries extérieures, les gaines électriques. La cour est en phase de réalisation selon un

5 Africabougou : Association italienne partenaire d'AVN. Site web : www.africabougou.org

Rédigé par Mathieu Hardy, Responsable du Programme AVN au Mali_ 30.04.2009 16


principe de dallage de pierres plates (disponibles localement) scellées au ciment. Restent àréaliser les enduits de finitions intérieurs/extérieurs.

R éunion avec les maçons

Sont présents sur le chantier : Moussa Traoré, Chef de Chantier (C3_ N'Golofala)

Naba Coulibaly (C2_ Koba)

Harouna Coulibaly (C2_ Koba)

Pierre Coulibaly (C2_ Koba)

Koko Coulibaly (C2_ Koba)

Aguibou Coulibaly (C1_ N'Djindjéni)

Amadou Coulibaly (Maçon « dur » embauché par

Africabougou pour les finitions_ Kati)

Les maçons ont évoqués leur insatisfaction quant au faitqu'ils sont actuellement bloqués sur ce chantier à lademande d'Africabougou, alors qu'il souhaiteraientparticiper à d'autres chantiers VN afin de progresser plusrapidement dans leur formation. Il semblerait que lechantier traîne du fait des nombreuses modificationsapportées au projet par Africabougou.

Concernant l'éventuelle implication des maçons et apprentis sur d'autres chantiers VN avant lafin de saison, MH souhaite avoir la position de Soungalo Coulibaly quant à la capacité deMoussa Traoré à gérer un chantier, sachant qu'il n'est à ce jour que C3. Selon les dires de cedernier, il aurait du passer C4 cette saison.

D'autre part, l'équipe dit avoir été sollicité par des particuliers souhaitant réaliser leurs maisonslors de la saison 09-10.

Moussa Traoré dit qu'il souhaite réaliser sa propre maison VN lors de la prochaine saison. Ilsoulève la question des « aides aux maçons VN souhaitant construire » déjà évoquée avecAVN lors d'une précédente rencontre. MH explique que le sujet est toujours d'actualité et qu'unsystème de micro-crédit est en cours d'étude.

2. Visite de la maison de maître réalisée à N'Djindjéni

Ce village correspond à la première réalisation d'Africabougou dans la zone : 3 salles declasses réalisées en maçonnerie de terre et couvertes en tôles portées par une ossaturemétallique extérieure.

Ce n'est qu'ultérieurement que les maisons de maîtres ont été réalisées selon le concepttechnique VN. Elles sont constituées de deux bâtiments, un de 2 voûtes et un d'1 voûte. Legros œuvre avait été finalisé en 2006, alors que le crépissage extérieur ciment a été réalisécette saison. Malgré l'utilisation d'un grillage pour désolidariser le crépis ciment de la



maçonnerie terre, on note de nombreuses fissures, et quelques zones de décollement. Est ànoter également la pénétration d'eau de ruissellement à l'intérieur des pièces par lesmenuiseries les plus exposées aux vents et pluies. Il s'agit d'un problème de conception desdites menuiseries, un pièce métallique devant être ajoutée.

On recense deux apprentis sur cevillage : Aguibou Coulibaly (C1_ voirMoussa Traoré) qui travailleactuellement à Koba ; M'PièCoullibally (C2) dont nous devonsvérifier l'origine (informationcontradictoire ASF-Es).

3. Visite du centre de santé réalisé à N'Golofala

Le bâtiment est totalement terminé et fonctionnel. Il attire d'ailleurs beaucoup plus de mondeque l'ancien centre de santé, des patients venant parfois de villages relativement éloignés. Lesfinitions sont simples mais d'excellente facture et parfaitement adaptées, selon les dires duresponsable Mr Modibo Coulibaly, aux activités d'un tel centre de santé rural.

Conclusion

Au regard de cette mission ayant permis un premier contact d'AVN-Mali avec desreprésentants de l'association Africabougou, mais aussi de certains récents échanges avec



Matteo Caravatti (ASF-Es6) et Soungalo Coulibaly (C4_ N'Golofala), il apparaît certainsdisfonctionnements dans la façon dont ces partenaires d'AVN gèrent le travail et la formationdes maçons :

Pour ASF-Es, un démarrage de chantier très tardif par rapport à la saison a mit les maçonsdans une situation gênante qui les a obligé à faire appel à AVN-Mali pour trouver unesolution de remplacement. ASF-Es a finalement proposé un dédommagement financierproportionnel aux retards du chantier, solution qui fut acceptée par les maçons. Toutefois,ce genre de situation est contre productive sur le plan de la progression des maçons par lapratique. Des chantiers trop peu nombreux et trop tardifs dans la saison freinent cetteprogression.Pour Africabougou, le gros œuvre est abouti depuis la fin de saison 07-08. Les travaux decette saison correspondent aux second œuvre et finitions. Les maçons y travaillantactuellement ont exprimé leur insatisfaction et leur volonté de progresser en travaillant surdes chantier gros œuvre VN. Ils ont le sentiment d'être pris en otage par Africabougou quileur demande d'incessantes modifications pour les finitions. Nous sommes là aussi face àune situation de contre productivité quant à la formation de maçons qui souhaitentprogresser.

On voit bien par de tels exemples que des partenaires comme ASF-Es et Africabougou nepeuvent se substituer à AVN dans sa mission, et qu'AVN ne doit pas attendre cela d'eux.Effectivement, alors qu'AVN œuvre pour la progression des maçons (nous ne construisons pasde bâtiments) par la dynamisation du marché VN, de tels partenaires réalisent prioritairementdes bâtiments selon des logiques « procédurières projectuelles d'architectes » (à ne pasentendre péjorativement), entraînant retards d'ouvertures de chantiers et autres modificationsde projets préjudiciables à la progression des maçons. Cela reste toutefois une réalité dumarché à laquelle les maçons seront régulièrement confrontés et par rapport à laquelle ilsdoivent apprendre à se positionner. Le fait que le programme soit jeune au Mali et relayélocalement par des partenaires explique aussi que les maçons de la zone de Kati soientencore peu nombreux alors qu'ils n'ont eu à ce jours que des chantiers proposés par ces ditspartenaires. La création d'AVN-Mali doit permettre à l'avenir une meilleur dynamisation deschantiers supposant de plus larges possibilités pour les maçons formés et en formation.

D'autre part, les maçons et apprentis nous ont fait savoir qu'ils ont eu des commandes demaisons au sein de la communauté villageoise. Mais ces dernières restent timides et cemalgré les bâtiments témoins réalisés localement par Africabougou. Il apparaît qu'aucunemission de sensibilisation n'a été réalisé à ce jour et que les maçons présents seraientlargement favorables à l'organisation de telles missions par AVN.

6 Architectos Sin Fronteras – Espagne est partenaire d'AVN. Site web : www.asfes.org



RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION SEGOU / FONDATION INTERVIDA MALI7_ DU30.03 AU 01.04.09

Participants :

AVN-Mali : Mathieu Hardy / Issiaka Touré / Issa Coulibaly (pour la mission Intervida)Intervida : Ana Verges / Amadou Samaké / Gaousso Haïdara


Suivi des activités du programme « pdTTS » dans les zones de Ségou et du Macina.

Déroulement : Suivi des constructions et formations réalisées dans les zones de Ségou et du Macina dans

le cadre du partenariat avec la Fondation Intervida Mali sur la saison 07-08

1. Suivi des constructions et formations réalisées dans les zones de Ségou etMacina dans le cadre du partenariat avec la Fondation Intervida Mali sur la saison07-08

La mission s'est déroulée sur 2 jours, du 31.03 au 01.04.09. Intervida a prit en charge lalogistique et les frais de mission.

Le 1er jour concernait les réalisations de la zone du Macina avec 6 villages visités :

1er village Bolibana : magasin de stockage d'aliments pour l'embouche de bétail – 1 voûte

de 10m. Le bâtiment est en parfait état, mais les villageois ne l'utilisent pas à ce jour. 2 apprentis sur le village : Demba Konaté et Ali Diarra. Personnes référentes pour AVN : Yaya Diarra, Président de la coopérative ; Birama Diarra

2e village Kosuba : magasin de stockage

d'échalotes 3 voûtes de 10m. Le bâtiment esten bon état (crépis intérieur partiellement tombéà reprendre) et est géré par la coopérative desfemmes. 1 apprentis sur le village : Youssouf Ouédraogo.Très motivé, souhaite poursuivre la formation etest prêt à jouer le rôle de personne référentepour AVN.

7 Intervida est partenaire d'AVN depuis 2007. Site web : www.intervida.org



3e village Bougouwéré : magasin de stockage d'échalotes – 1 voûte de 10m. La base a été

réalisée en parpaings. Bon état général, mais gouttières trop courtes et crépissage àentretenir. Le bâtiment reste inutilisé à ce jour. Le Maire a été rencontré et s'est montré peuconvaincu par la technique VN ; il la trouve trop coûteuse et nous a expliqué que le villageutilise maintenant l'eucalyptus pour réaliser les toitures. Aucun apprentis identifié.

4e village Ula : magasin de stockage d'échalotes – 3 voûtes de 10m. Le bâtiment est en

bon état, le crépissage extérieur est à reprendre. Le bâtiment n'est pas utilisé. Intervidaprévoit de réaliser une maternité prochainement.3 apprentis sur le village : Amadou Toum ; Bilali Maïga ; Dramane Ouédraogo. Souhaitentpoursuivre leur formation. Personnes référentes pour AVN : Kassim Ouédraogo

5e village Massabougou : magasin de stockage d'échalotes – 3 voûtes de 10m. Le

bâtiment est en bon état (fissure entre la voûte et un mur pignon, pathologie classique etsans danger de la technique VN). Le bâtiment est inutilisé. 1 apprentis sur le village : Karamoko Dienta (également personne référente)

6e village Souley (de l'autre côté du fleuve, difficile d'accès) : magasin de stockage

d'aliments pour l'embouche de bétail – 1 voûte de 7m. Le bâtiment est en mauvais état.Plusieurs problèmes : énormément de termites dans la zone. Le bâtiment est recouvert degaleries, à l'intérieur comme à l'extérieur. En toiture, le crépis laisse apparaître la bâche enun point, cette dernière étant percée. L'eau s'est infiltrée lors des pluies précoces, sanstoutefois pour le moment affaiblir la voûte. Par contre, le bâtiment n'étant pas utilisé etn'ayant que quelques petites ouvertures hautes d'aération, l'intérieur est extrêmementhumide avec un sol boueux, ce qui ne peut que contribuer à la présence des termites quirecherchent l'humidité. Il a été préconisé avant l'hivernage de changer la bâche plastique,de refaire le crépis de toiture et de bien ventiler le bâtiment.Apprentis non identifiés, personnes référentes non identifiées.

Le 2e jour concernait les réalisations de la zone de Ségou (de l'autre côté du fleuve) avec 5villages visités :

1er village Kamalé : 2 bâtiments réalisés. 1magasin de stockage de fonio – 1 voûte de 10m.La voûte est en bon état. Un crépis ciment a étéréalisé en toiture avec un mélange mal doséentraînant un effritement général. Il devra êtrerefait avant la saison des pluies. Le bâtiment n'estpas utilisé. Le second bâtiment devait être unmagasin de stockage pour les noix de karité, maisla voûte est tombée pendant sa réalisation. Il a étédit sur place qu'il s'agissait d'un problème depluies précoces, mais après enquête auprès desmaçons burkinabés ayant travaillé sur leschantiers Intervida la saison passée, il s'avère quece chantier (comme le second présentant de



sérieux problèmes structurels – voir ci-après) àdémarré le 18 juin 08, beaucoup trop tardivementmalgré l'objection des maçons burkinabés. Ce sont les maçons maliens qui ont travailler dessus et pour celui-ci, sans C4 (YiribaDiarra, Mamadou Sacko, Abdoulaye Koné, Bayoussouf Dramé)1 apprentis sur le village : Mamadou Sacko (actuellement avec Isabelle Bitang)

2e village Mamouroula : magasins de stockage de fonio et de karité – ensemble de 2bâtiments d'1 voûte de 10m. Bâtiments en relativement bon état mais léger affaissementd'1 des 2 voûtes du fait de la réalisation tardive du crépis en toiture avec infiltration d'eau(l'humidité est toujours visible), crépis ciment en toiture avec petites fissures à colmater.Fissure intérieure entre la voûte et les pignons. Pas de risque structurel. Les bâtiments nesont pas utilisés à ce jour.1 apprentis sur le village : Alpha Coulibaly (parti pour Bamako)Personnes référentes pour AVN : Moussa Coulibaly, Salif Dembélé, Tiemoko Coulibaly.

3e village Digani : magasin de stockage de fonio – 1 voûte de 10m. Bâtiment en bon état.Seul le crépissage de toiture est réalisé. Le bâtiment n'est pas en service.1 apprenti sur le village : Souleymane Coumaré (S/C Yacouba Coumaré 1)Personnes référentes pour AVN : Yacouba Coumaré 3, Dramane Coumaré

4e village Kaban : magasin de stockage de fonio – 1 voûte de 10m. Il s'agit du 2e bâtimentréalisé par les maçons maliens seuls avec un démarrage de chantier le 18 juin 08. Il est entrès mauvais état. La voûte n'est pas fermée et présente d'importants affaissements (unecloison-pignon provisoire a été réalisée), l'implantation semble mal réalisée et certainesparties de murs ne respectent pas l'aplomb.Pour des questions de sécurité, il a étédemandé expressément d'interdire l'accèsau bâtiment, sachant que la voûte devravraisemblablement être démolie. Apprentis sur le village non identifiés. Personnes référentes non identifiées.



5e village Farako : Centre Intervida – 3 bâtiments d'1 voûte formant un U. L'ensemble desbâtiments a subi un affaissement, relativement important sur l'un des bâtiment ayantentraîner la fissuration des allèges de fenêtres, de la chape, et d'un pignon au niveau de laporte d'accès. La pathologie est la même que sur certains autres bâtiments visités (la voûteet les porteurs descendent plus que les pignons du fait de leur poids plus important) et neprésente pas de risque structurel mais peut s'avérer inquiétante pour de non spécialistes. Ilen ressort que le personnel Intervida rencontré sur place s'est montré peu convaincu par latechnique VN, de son propre dire.

Conclusion :

Concernant le déroulement de la mission, on ne peut que constater le décalage d'approche duterrain entre Intervida et AVN. Pour les 10 villages visités (hors centre Intervida), on constate :

que personne n'avait été informé de notre passage,qu'aucun échange avec les villageois n'était recherché ; il s'agissait plutôt pour Intervidad'un suivi technique des bâtiments. Nous avons toutefois réussi à rencontrer (à notredemande) certains villageois afin d'identifier des personnes référentes en vue d'unepoursuite des actions AVN,que sur l'ensemble des bâtiments réalisés, seul 1 était réellement en fonctionnement aujour de notre passage, alors qu'une voûte était tombée et qu'une autre devravraisemblablement être démolie, et ce pour des raisons de précipitation malgré lesmises en gardes de maçons burkinabés les plus expérimentés,

Aussi, je pense que cela met une fois de plus en évidence que seul AVN est en mesure deremplir la mission AVN, et ce quel que soit le type de partenariats. AVN ne peut et ne doit pasdéléguer ses responsabilité de vulgarisation, le déploiement du programme « pdTTS » dans denouvelles zones supposant que l'association dispose des moyens nécessaires, tant matérielsqu'humains. Nous nous devons donc de quantifier nos moyens et nos besoins dans le cadred'une planification cohérente : objectifs/opportunités – besoins/moyens. Dans le présent cas,même si des contacts ont pu être pris du fait des réalisations et que nous pourrons sans douterebondir et dégager des résultats positifs à plus ou moins long terme, nous sommes confronterà des cas de forte contre exemplarité qui seront difficiles à contre balancer. Nous devronsrapidement organiser une mission de sensibilisation sur ces zones afin d'établir un contactdirect avec les villages présentant un potentiel pour le déploiement du programme « pdTTS »,que cela se fasse dans ou en dehors du cadre partenariale avec Intervida.



RAPPORT D'ACTIVITE_ AVN_ MISSION TACHARANE / Terre & Humanisme8 (T&H) Unionpour un Avenir Ecologique et Solidaire9 (UAVES)_ LE 10.04.09

Participants :

AVN-Mali : Mathieu Hardy / Issiaka TouréUAVES : Adama Tiegoum


Suivi des activités du programme « pdTTS » dans la zone de Tacharane (région de Gao).

Déroulement : Suivi des constructions réalisées à Tacharane par T&H/UAVES sur la saison 07-08 et

discussion sur la mise en place d'un partenariat tri-partit entre T&H/UAVES/AVN

1. Suivi des constructions réalisées à Tacharane par T&H/UAVES sur la saison 07-08et discussion sur la mise en place d'un partenariat tri-partit entre T&H/UAVES/AVN

La mission sur Tacharane a eu lieu le10.04.2009.

Dans un premier temps, il s'est agit de visiter leterrain sur lequel UAVES organise sesformations sur le thème de l'agro-écologie. Unbâtiment constitué d'une voûte surbaissée et dedeux coupoles abrite un magasin et deuxbureaux. Il a été construit en 2005 dans le cadredu programme CSB-Mali10, 4 maçons locauxayant été formés. UAVES prévoit la constructionde 3 bâtiments VN sur ce terrain.

Nous nous sommes ensuite rendu sur le jardin de production de semences bio. Deuxbâtiments VN ont été réalisés en 2007-2008, un de 2 voûtes servant de logement pour legardien, le second de 3 voûtes servant de magasin de conditionnement et stockage des

8 Terre et Humanisme : www.terre-humanisme.org

9 UAVES est un des partenaires de terrain de Terre et Humanisme à Tacharane

10 CSB-Mali : Programme Construction Sans Bois – Mali, faisant la promotion de la CSB, technique très proche du concept technique VN..

Ce programme sous régional fut développé par Development Workshop France (DWF. www.dwf.org) au Sahel dès 1980. A ce jour, DWFœuvre au Burkina Faso, mais n'est plus actif au Mali. On compte par contre de nombreux maçons formés à la CSB au Niger, Mali etBurkina Faso



semences. Un des 4 maçons formés en 2005 par CSB-Mali a travailler comme apprentis surces chantiers. UAVES prévoit la construction d'un nouveau bâtiment de conditionnement etstockage des semences, sans doute sur le modèle des bâtiments de séchage d'échalotesréalisés par Intervida, à savoir 3 voûtes communiquant les unes avec les autres avec systèmede ventilation et moustiquaires sur l'ensemble des percements. Pour ces bâtiments, la questionde la nature des sols (sableuse) nous inquiétait. Les fondations ont été réalisées en moellonscomme AVN le préconise habituellement et il s'avère qu'après 1 an, les bâtiments neprésentent aucun affaissement. Toutefois, je pense que pour des sols sableux, des fondationsde profondeurs moyennes mais larges (100cm) seraient plus adaptés car assurant unemeilleure répartition des charges. D'autre part, il serait intéressant de tester des fondationsréalisées en briques d'adobe (comme les murs) en prenant soin de ne les tester que sur desterrains parfaitement propice à un maintien permanent au sec du sous-sol. Je pense que cetype de fondations offrirait une assise plate et régulière sur lit de sable, à la différence desmoellons irréguliers.

D'autre part, UAVES s'occupe de plusieurs salles d'alphabétisation et souhaite développercette activité. Il est prévu la construction de nombreux bâtiments tant sur Tacharane que surdes villages voisins. Le modèle « salle d'alpha » développer par AVN a été présenté et asuscité un grand intérêt.

La rencontre s'est terminée avec la tenue d'une réunion nocturne chez notre logeur, le Chef devillage. Etaient présents de nombreux membres actifs de UAVES et les 4 maçons formés parCSB-Mali en 2005. Adama Tiegoum et moi même avons dirigé la réunion.

Conditions de mise en place d'un partenariat tri-partit entre T&H/UAVES/AVN :

Au-delà des besoins constructifs liés à ses activités, UAVES souhaite promouvoir localementle concept VN afin qu'il devienne le plus vite possible un modèle de référence. De part sesactivités de promotion de l'agro-écologie, UAVES est parfaitement conscient de la nécessité desensibiliser les populations afin d'obtenir les résultats escomptés et dispose de réellescompétences dans ce domaine (connaissance du terrain, des personnes référentes, etc.). Leslogiques d'actions utilisées par AVN (sensibilisation – formation) ont été exposées et bien



comprises, la nécessité d'un partenariat d'au moins 3 ans étant dès lors apparue comme uneévidence. Les modèle de partenariat développé par AVN avec la CCVD11 est sans doute le bonau regard des similitudes d'approche (besoins en bâtiments / volonté d'implantation locale duconcept VN dans la durée).

Compte tenu de l'avancement de la saison constructive et des délais d'élaboration tant d'uneconvention partenariale que d'un planning d'intervention, il a été évoqué que les activités nedémarreraient qu'à partir de la saison 09-10. Les travaux champêtres se terminant débutdécembre, la saison constructive se déroule de mi-décembre à juin. Adama Tiegoum proposeun démarrage de la fabrication des briques nécessaires dès la mi-décembre pour undémarrage des chantiers UAVES en février.

Il a été évoqué qu'une mission de sensibilisation UAVES/AVN pourrait avoir lieu quelques joursavant le démarrage des chantiers afin notamment d'identifier et recruter les apprentis etmanœuvres. Cette mission devra être préparée bien en amont afin d'identifier les zones deTacharane et autres villages qui seront approchés. La réalisation possible des « sallesd'alpha » offre sans doute un axe de sensibilisation privilégié pour développer par la suite leprogramme « pdTTS » sur le modèle DPVP.

11 La CCVD (Communauté de Commune du Val de Drôme) est partenaire d'AVN depuis 2008 et pour 3 ans dans le cadre de l'implantation

du programme « pdTTS » au Sénégal, dans la région de Matame.


Documents

AVN-Mali Rapport d'Activité Trimestriel de 02.09 à 04