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Ayitifoto a 7 ans

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2 12 Mars 2014No 1050

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Justin Bieber est prêt à tout pour reconquérir Selena Gomez ! Selon RadarOnline, le chanteur n’aurait pas hésité à offrir à sa belle 10 000 dollars de fleurs pour l’impres-sionner. Justin Bieber aurait décidé de faire ce surprenant cadeau à Selena Gomez la semaine dernière, après l’avoir complimentée sur sa tenue pendant la soirée Vanity Fair sur son compte Instagram. «Justin ferait tout, vraiment tout pour Selena,» a confié une source à RadarOnline avant d’ajouter que les deux jeunes gens n’arrivaient pas à se séparer parce qu’ils sont persuadés de partager un lien spécial.

En tout cas il semblerait que les fleurs offertes par Justin Bieber aient touché Se-lena Gomez assez pour qu’elle accepte de revoir le chanteur. L’ancien couple a passé du temps ensemble alors qu’ils étaient au Texas ce vendredi. En plus de boire un verre et de déjeuner tous les deux, Justin Bieberet Selena Gomez ont pris un cours de danse privé, avec un chorégraphe. Le chanteur a d’ailleurs dévoilé aujourd’hui des vidéos de ce moment sur son compte Instagram et le moins que l’on puisse dire c’est que l’ancien couple avait l’air parti-culièrement proche. Même si sa famille s’y oppose totalement, Selena Gomez semble avoir envie de donner une chance à Justin Bieber !

Justin Bieber offre 10 000 dollars de fleurs à Selena Gomezpour la reconquérir et ça marche !

La chanteuse Tamara Suffren entamera, ce mercredi 12 mars jusqu’au 30 avril, sa tournée musicale baptisée : « La musique haïtienne dans les écoles », un projet soutenu par l’Institut français en Haïti.

Consciente de l’importance de l’éducation en milieu scolaire, Tamara croit opportun de « lancer ce projet de tournée dans les écoles pour permettre aux jeunes de la région métropolitaine d’éviter de se conforter dans des situa-tions d’échec », peut-on lire dans sa note conceptuelle.

« L’espoir de réussite des jeunes, exposés aux dangers de la drogue, de l’alcool, de la violence et de la délinquan-ce, est en nette régression», constate la chanteuse qui veut faire de ces ados –qui subissent les effets désastreux de la dé-gradation de l’environnement social – sa principale priorité, dans un souci de leur créer un environnement social sain, pro-tégé. C’est dans cette optique qu’elle lan-ce, avec son équipe, ce projet de tournée (« La musique haïtienne dans les écoles ») qui est, selon elle, l’un des moyens les plus sûrs pouvant amener les jeunes –qui consomment peu la musique de chez nous– à prendre conscience de ce triste tableau en face duquel ils se trouvent et en même temps éveiller leur intérêt pour la musique. Le projet vise en tout premier lieu des interventions sur des thématiques très pertinentes. Des séries de formation sous forme de motivation musico-sociales seront transmises aux jeunes de ces différents établissements, plus particulièrement dans les localités les moins favorisés et qui ont une réputa-tion de violence. L’objectif est d’atteindre 15 établissements mais aussi des centres culturels à raison de deux spectacles (ou plus) d’une durée d’une heure.

Tamara Suffren « La musique haïtienne dans les écoles »

Dans la perspective de faire valoir la culture haïtienne dans les différents établissements scolaires, un répertoire constitué de ses propres chansons (tirées de son premier album « Lespwa », qui a reçu un accueil mitigé (réservé pour cer-tains et exalté par d’autres) et de chan-sons traditionnelles classées patrimoine musical et qui doivent être connues de tous.

15 écoles sont visées, tenant compte de la réalité du budget qui nécessite un fonds non-encore atteint jusqu’ici. Il y a des écoles qui ont tout de suite accepté la proposition et d’être ajoutées au listing (entre autres, Collège Catts Pressoir, Collège Roger Anglade, Collège La Pro-vidence et Les Normaliens Réunis, etc.) tandis que d’autres n’ont pas répondu de manière positive. « Convaincre les écoles de l’importance de la tournée et de l’avantage que tireront les jeunes, mobiliser les sponsors et bénéficier de leur soutien sont parmi les obstacles que mon équipe a dû franchir », explique Tamara qui salue le soutien inestimable de l’Institut Français en Haïti qui l’accom-pagne. Sans oublier celui apporté par certains médias de la capitale comme la RTNH, la RTG et le magazine Ticket.

Plusieurs amis musiciens accompa-gneront la chanteuse Tamara Suffren. L’ensemble musical sera formé des musiciens Johnson St. Cyr (à la basse), de Josué Alexis (au piano), de Caleb François (à la guitare), de Marc Harold Pierre (aux congas) et d’un batteur. Tous de jeunes musiciens expérimentés, talentueux, qui

participent à des tournées, à des festivals et jam sessions dans des bars et restos chics de Pétion-Ville. Elle précise pour-tant qu’elle sera toujours accompagnée sur scène de trois musiciens (format piano, basse, conga), d’un artiste invité (dont elle se refuse à dévoiler) et d’un conférencier.

Tamara Suffren, née à Port-au-Prince, évolue dans le milieu musical haïtien et en dehors du pays. Elle a enregistré en Belgique son premier opus « Lespwa », sorti en février 2013. Elle a déjà participé à des tournées musicales et concerts-si-gnatures avec des artistes de sa géné-ration: Jean Jean Roosevelt, BIC et le saxophoniste belge Pierre Vaiana. Elle prête sa voix au programme annuel du spectacle musical « Haïti cœur de femme », lancé par la chanteuse Yole Dérose.

Rosny [email protected]

312 Mars 2014No 1050

Sans verser dans la bravade, je me suis toujours fiée à mon intuition. Sur-tout que j’ai grandi (et je vieillis) dans un environnement où les gens racontent jusqu’à présent des histoires de lou-gawou pour faire peur à un enfant qui n’a pas d’appétit ou qui fait pipi au lit. Sans oublier toutes ces personnes qui font toujours des rêves et des révélations pour vous.

Je préfère de loin quand on vient me raconter un rêve qu’on a fait après un évènement, cela me permet de rire un bon coup du rêveur (dans mon cœur ou bien dans sa figure).

La scène se passe partout dans notre société, et même ceux-là qui ne sont pas vraiment superstitieux se sentent un peu ennuyés si un papillon noir croise leur chemin à deux reprises la même journée. Ou bien si la peau de leurs yeux bat sans rester, ils vous disent qu’il va pleuvoir, à croire qu’en temps de sécheresse les yeux restent chèch aussi…

Moi-même, je suis trop espiègle pour être superstitieuse. Mais cela n’empêche pas que j’embrasse toujours deux ou trois fois de suite la paume de ma main gauche lorsqu’elle me gratte, en faisant un zyeu doux au Ciel. On ne sait jamais… si c’était vrai…

Et franchement, j’ai pendant long-temps cru que j’allais recevoir une visite chaque fois que ma jambe gauche me grattait, signe que « quelqu’un marchait dans mon pied ». Maintenant les deux me grattent, personne n’arrive (j’ai fait débrancher la sonnerie de l’entrée pour avoir ma paix), et le médecin me confir-me que c’est plutôt dû à une mauvaise circulation. Donc si quelqu’un doit mar-cher maintenant, c’est bien moi, et pas sur les pieds des gens !

Les compatriotes n’en finissent pas non de m’étonner. J’ai lancé récemment un citron en direction de la poubelle de ma cuisine, mais je n’ai pas fait ‘basket’ et il a frappé la personne qui était sur sa

trajectoire. Elle m’a dit, bien sérieuse : oh! tu vas me faire ne pas grossir oui! Tu plaisantes? ai-je rétorqué. Pas du tout, c’est ce qu’on nous a toujours enseigné là où j’ai grandi… Et dire que je me tue à essayer toutes sortes de régimes et d’exercices. Se faire lancer des citrons semble de loin plus pratique mais… y aurait-il une variété particulière de cet agrume? Et si j’ai besoin de maigrir à des parties bien précises de mon corps, il faudrait que le lanceur soit très précis et que les citrons ne soient pas trop gros. Hum hum, le risque est trop grand.

Je vous ai déjà raconté que j’ai essayé de rester anba bouch de certaines personnes rayisab pour me faire donner des dyòk : nyèttt ! Et pourtant, je vois des gens qui continuent de cracher trois fois sur la tête des bébés que quelqu’un ose complimenter sur la rondeur de leurs joues… A moins que… Ah ! A moins que mes dyokeurs envoient aussi des postillons qui sont un contre-dyòk, c’est pour cela que mon visage est toujours aussi rond.

Bon, mezanmi, je ne vous apprendrais rien à parler de la fameuse ‘sortie`! Moi comme on sait que je ne suis pas adepte de ces pratiques, les gens ne s’aventurent à venir me dire ça directement, mais ils en parlent à des amis proches et leur disent : ”Ah, même si Sister est pwotes-tan, il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer non, surtout dans ce pays. Après certaines mésaventures, elle de-vrait faire une sortie”. Et pourtant je sors beaucoup oui moi-même, que ce soit pour aller gagner mon pain quotidien ou pour faire prendre l’air à ma garde-robe. Mais il faut croire que socialiser n’empê-che pas forcément les mésaventures.

J’ai une tante qui nous reproche toujours de ne jamais visiter notre mère et que c’est dommage pour nous, parce qu’elle règlerait bien des affaires pour nous. Vous pensez bien que tout naturel-lement je lui demande si sœur ne peut

rien régler pour sœur, surtout compte tenu du facteur de proximité, vu que la chère maternelle a été enterrée dans son patelin natal où vit encore la chère tante. Enfin, je ne connais rien à l’immigration surnaturelle ou aux affaires sociales de l’au-delà, moi!

Sans vouloir minimiser la portée de la chose ou en offenser les adeptes, mon grand questionnement reste encore dans la question des recettes en matière de choses naturelles. Moi je suis une grande fan de la phytothérapie, des produits na-turels et des choses simples, mais cela ne m’empêche pas de sourire avec sympa-thie à l’énoncé de certaines recettes.

Par exemple, il faut piquer le citron sept fois pour une infusion contre la grippe, il ne faut pas bouillir les feuilles de simenkontra en présence de la per-sonne qui va en boire sinon les vers vont prendre l’odeur et se cacher. Il faut boire une gorgée de tout beny de fèy qu’on va prendre. Il ne faut pas dire qu’on va pré-parer du pwazonrat, sinon les rongeurs ne vont pas le consommer… Avant de commencer tel type de traitement, il ne faut adresser la parole à personne (et si on envoie un sms?)

Hmmm, enfin… Tant qu’on ne verse pas dans une paranoïa qui empoison-nerait sa vie et celle de son entourage, c’est bien amusant hein tout ça? Il faut de tout pour faire le monde. A propos, saviez-vous que l’une des variétés de roses qui entre dans la composition des parfums les plus prestigieux s’appelle «Centifolia»? Et le laboratoire pionnier de la cosmétique biologique et écolo-gique depuis un quart de siècle porte également ce nom.

Superstition ou pas, on ne sait jamais, il faut prendre ses précautions. Par exemple, je connais des adeptes des ”beny chans” qui devraient régulière-ment revérifier les flacons des produits qu’ils utilisent. De vous à moi, juste ques-tion de s’assurer qu’il ne manque pas sur l’étiquette des produits de ce laboratoire le ”lia” final…

Sister M*

DE VOUS À MOIChères petites superstitions

4 12 Mars 2014No 1050

Plus de 150 jeunes chrétiens et non chrétiens ont mis le cap sur le Nord, plus précisément, sur Pignon le samedi 1er mars dernier dans le cadre de la 4e édi-tion de la Retraite bénie. Cette activité qui coïncide avec la période carnava-lesque est une initiative de Karl Foster Candio, son équipe et Schenatsar Ecole de musique. Elle invite généralement les participants, dont des artistes et animateurs chrétiens comme Stanley Georges, Myria Charles, Stéphie Pierre, pour ne citer que ceux-là, à se retirer de la capitale pour se retrouver dans un espace qui donne la primauté à la méditation, l’adoration et un examen de la vie spirituelle. Est-ce pourquoi elle accueille tous ceux, chretiens ou pas, qui veulent faire cette expérience.

La retraite bénie 2014 était une réus-site, selon les témoignages des parti-cipants. La participation de l’artiste Dickson Guillaume en provenance des USA, aux cotés des pasteurs Valéry Vital Herne, Wesler Desrameaux et du frère Marc Antoine venu de Philadelphia, a contribué au succès de ces quatre jours.

Retraite Bénie

ReraiteSpirituelle

L’artiste Dickson Guillaume venu des Etats-unis Romy Laguerre de la chorale Teknon Vox Stéphanie Bigord interprète Mèsi

Eglise Baptiste de Bolosseles 2,3 et 4 mars 2014

512 Mars 2014No 1050

L’épopée d’Ayitifoto débute en 2007 dans la cour du CEPEC (CENTRE D’ETU-DES DE PHOTOGRAPHIE ET DE CINÉMA-TOGRAPHIE). Ludmillo Pierre, étudiant de la vacation matin et Frédérick Alexis (soir) se rencontrent durant des séances de pratique et se découvrent les mê-mes affinités pour la photographie. Ces affinités se consolideront bien avant l’obtention de leur diplôme quand Fré-dérick décroche un contrat avec le jardin d’enfant Mickey Mouse. Il fait appel à Ludmillo pour suppléer à son manque de technique qui pourrait entraver, selon lui, sa forte dose de créativité. De ce premier contrat, parents, enfants et responsables de l’école sont sortis satisfaits, selon les deux mousquetaires qui jurent dès lors de ne plus se quitter.

Le vent en poupe, très vite le projet de monter une entreprise passe de la gestation à la concrétisation. Ils voient en l’édition de Musiques en folie une occasion idéale pour se faire connaître. C’est alors que nos deux stratèges vont découvrir le labyrinthe qu’il faut traver-ser pour monter une entreprise chez nous. La principale épreuve à laquelle ils font face c’est le choix du nom. Ils optent d’abord pour Picture Perfect. Tout semblait aller comme sur des roulettes jusqu’à ce qu’un fournisseur de domaine leur apprenne qu’il est déjà choisi. Le temps passe vite. Musiques en folie, c’est dans deux semaines. Au cours d’une petite réunion informelle chez Frédérick, la maisonnée joyeuse délibère pendant

Ayitifoto a 7 ansAvec 4 clips à leur actif, les gars d’Ayitifoto s’engagent depuis 2013 sur la voie de la vidéo-graphie. La compagnie qui a trouvé sa place au soleil de la photographie en seulement 7 ans, change-t-elle d’options ou mulplie-t-elle ses champs d’action? Avant d’arriver aux clips des méringues 2014 de Chalè et de Tony mix qui sont signés Ayitifoto, il ne serait pas vain de remonter à la genèse de cette compagnie dont le dynamisme est très palbable.

bien des heures sur un nom. C’est Gaëlle Alexis, la femme de Frédérick, qui pro-pose Ayitifoto qu’on adopte.

Ayitifoto en effet connaît un grand succès à Musiques en folie. Son baptême de feu dépasse nettement l’imagination du duo qui s’attendait à une appréciation modeste de la part des festivaliers. «Les gens sont venus nombreux se faire pho-tographier, raconte Ludmillo, les yeux émerveillés, on a récolté une somme qui compense largement nos dépenses en matériel, vers la fin de la journée on a dû fermer notre kiosque puisqu’on était en rupture de stock de beaucoup de matériels.» Pour attirer le public ou pour le gâter, Frédérick et Ludmillo ont proposé aux gens contrairement aux autres photographes présents sur le site du Parc historique de choisir eux-mêmes leur cadre. On ne leur a pas imposé notre studio éphémère», souligne Frédérick.

Ayitifoto, dès 2008, devient le chou-chou des écoles et de pas mal d’entre-prises. En décembre de cette année, ils honorent 20 contrats de mariage. La compagnie Digicel, qui les a contactés au début pour des photos d’évènements culturels au sein de la compagnie, les sollicite au fur et à mesure pour des campagnes publicitaires, des activités de la fondation. Un artiste comme Yohann Doré, un groupe comme Rockfam les contactent aussi. Plus près de nous, Rivo-li, pour les 25 ans de la fondation Rose et Blanc, ils étaient là..Frédérick et Ludmillo sont trop modestes pour être exhaustifs

quand il s’agit de citer leurs contrats.Puisqu’il n’y a pas de roses sans

épines, on ne pouvait donc imaginer que tout cela se fait sans peine. Jusqu’au séisme de 2010, la compagnie était située dans le salon de chez Frédérick, à Turgeau. C’était à la fois un studio et l’espace où ils discutaient avec les clients au milieu des tonnes de matériels liés à la photographie. Le séisme a donc tout brisé : les maisons respectives des deux gars ainsi que leurs matériels. Ils seraient tentés d’abandonner mais la demande des clients pour la photographie et, par ricochet, pour la compagnie est éton-namment palpable dans une capitale aux airs de Kosovo à l’époque. Vers la fin de cette année, Ayitifoto se dote d’un local et d’une certaine bureaucratie d’abord à la ruelle Chériez et aujourd’hui à la ruelle Rivière. L’équipe grandit tout comme l’es-pace. Un studio jouxte une salle d’attente où le visiteur peut déguster un café en attendant d’être servi par la secrétaire. En plus de Ludmillo comme P.D.G et Fré-dérick, le vice-président, il faut compter depuis quelque temps Anderson Gustave comme monteur de vidéo, David Fortuné comme apprenti photographe, Esther Tingue comme secrétaire et Greslet Etienne comme messager.

La recette d’Ayitifoto, c’est la «disci-pline», scandent les deux photographes. «Notre ponctualité nous précède, confie Frédérick, on arrive toujours avant l’heure à nos rendez-vous.» Autre ingré-dient qui relève la sauce, selon Ludmillo,

c’est le fait pour eux de prioriser le souci de bien faire aux dépens du gain. «Il y a bien des contrats qu’on fait sans penser à l’argent. Tout ce qui compte pour nous c’est que le client est satisfait», affirme-t-il. Ils sont des adeptes du retour de l’ascenceur. «A nos débuts, des indivi-dus nous ont ouvert la voie, nous ont aidés, voilà pourquoi nous autres, nous ouvrons largement les bras aux jeunes qui veulent apprendre ou collaborer avec nous», ajoute-t-il. Ayitifoto est aussi le genre d’équipe qui peut partir pour le Cap-Haïtien ou pour Jérémie passer trois semaines au lieu des deux ou trois jours prévus d’avance jusqu’à ce qu’elle obtienne la perle souhaitée par le client ou répondant aux normes d’une bonne photo. Enfin, tout le monde est salarié dans cette enteprise qui réinvestit son capital plus dans le matériel et dans l’amélioration de son service que dans la fanfaronnade que d’aucuns croient aller de pair avec le progrès.

La vidéograhie devient depuis 2013 une nouvelle sphère exploitée par la compagnie. En effet, depuis le coup d’essai avec la méringue 2013 du groupe K-zino baptisée «bay lari-a» qui s’est révélé déterminant pour le duo, Ayitifoto se voit attribuer d’autres contrats cette année. Et les clients ne sont pas des moindres : le groupe Chalè, la meilleure chanson du carnaval, Tony mix et K-zino pour une deuxième fois. Pour Frédérick, c’est intéressant de s’ouvrir à d’autres horizons.«Une seconde vidéo correspond à 54 prises de photos», nous enseigne-t-il. Ludmillo renchérit en disant que passer à la vidéographie, c’est pour être conforme à l’idéal d’Ayitifoto qui est de se surpasser d’un projet à l’autre. ¨Tout comme la photographie, on gardera comme constantes la rigueur, la créativi-té, le souci de satisfaire la clientèle qui est notre reine¨, clament les deux associés.

Ils profitent de nos lignes pour remercier Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste, Joseph Paillant de BUCOFISC, le graphiste Roody Victor, leurs épouses Gaëlle Alexis et Ronide Pierre, leur clientèle et leur staff qui leur permettent de célébrer 7 ans en 2014.

Chancy Victorin

Mercredi 12 mars 20146

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Une partie du comité exécutif de la Fédération haïtienne de football s’est réunie ce lundi 10 mars au siège de

l’instance suprême du football national pour apporter sa ver-sion du forum qui avait réuni le jeudi 6 mars à Miami (USA) d’une part, les autorités de la Concacaf, Jeffrey Webb et Enrique Sanz respectivement président et se-crétaire général, d’autre part, la délégation haïtienne divisée en trois parties, Ernst Jean-Baptiste et Magalie Racine (MJSAC), Yves Jean-Bart, Daniel Jean-Charles et Gary Nicolas (FHF), Guston Jean-Louis et Mackenzie Roger, mem-bres des équipes dissidentes. Tout s’est déroulé sous les regards d’un représentant de la FIFA, Primo Cavaro. « Cela a été une invitation de la Concacaf suite à une lettre du Valencia FC aux membres de la CFU. Ces derniers l’ont renvoyé à la Concacaf pour tenter d’éradi-quer la crise qui secoue le football haïtien, s’il faut en parler », selon Yves Jean-Bart.

D’abord tout a commencé avec les propos du président de la FHF, assisté de Monique An-dré, Gabriel Rigaud Jr, Variéno Saint-Fleur, Pierre André Mirville, Marc Collat, Carlo Marcelin et le président du Tempête FC, Daniel Jean-Charles. Parlant de la crise du football haïtien, Jean-Bart a évoqué une situation de blocage. « Le problème n’est pas le système du championnat ou encore moins, le nombre d’équipes devant jouer la saison 2014. Ils veulent à tout prix s’accaparer de la FHF, et ce, sans passer par des élections », a souligné l’homme fort de la FHF d’un air serein.

Yves Jean-Bart a pointé du doigt son ancien concurrent pour le poste de président de la FHF, Gérard Janvier Fils, l’homme par qui tout a commencé. « Je trouve qu’il (Janvier) a été très mal placé pour conseiller la Ministre des sports. Ce processus de rébellion a d’autres objectifs. Il y a une main cachée pour bloquer la FHF. Il a verse dans l’excès en écrivant des lettres qui ne contiennent que des mensonges concernant les autres equips, dans l’objectif premier d’empêcher à ces dernières de respecter les normes, les règle-ments et les statuts de l’instance suprême du football », a expliqué Yves Jean-Bart avant de lancer un appel aux deux plus grandes auto-rités de la nation: « Président Mar-telly, Premier ministre Lamothe, je vous demande de faire preuve de sagesse et de ne pas vous mêler

de la FHF devrait s’asseoir pour tout finaliser. Dimanche 9 mars, on devrait en parler aussi aux équipes dissidentes. Pour termi-ner, les autorités de la Concacaf avaient clairement dit que tout ce qu’avait fait le comité exécutif de la FHF était correct. Elles ont même menacé de sanctionner les équipes qui s’y opposent pour une durée de deux (2) ans et de les reléguer en D3. «Je suis étonné d’entendre le contraire. Voilà ce qui a été dit lors de cette séance de travail », a expliqué Daniel Jean-Charles.

Concernant la réunion du samedi 8 mars, pour la première fois depuis le 20 décembre 2013, le comité exécutif de la FHF s’est réuni au complet pour tenter de résoudre une fois pour toute cette crise. « J’ai été étonné du compor-tement de certains membres. Ils ne font aucun cas de ce qui s’était passé à Miami. Ils ont demandé de ne pas jouer le championnat à 16 équipes. Ainsi, tout s’est terminé en queue de poisson. Pour ce qui est de la réunion du dimanche 9 mars, Gérard Janvier a pu écrire aux cinq (5) clubs pour leur de-mander de ne pas participer à ladite réunion. Ainsi, ils n’ont pas mis les pieds au siège de la FHF bien qu’ayant été invités formel-lement. En tout cas, la Concacaf ou la FIFA, l’une de ces instances sortira un document relatant ce qui s’était passé exactement à Miami », Jean-Bart dixit.

Répondant à la question: que fera la FHF si la crise n’est pas éradiquée, Dadou a déclaré ce qui suit: « quoi qu’il arrive, on jouera le week-end à venir en cham-pionnat national de D1. Comme

toujours, ces dirigeants utilisent la force pour faire ingérence dans le football. Ils ne sont pas de vrais sportifs, ils n’ont pas le football dans le sang. Le football n’est pas tout simplement leur vie, c’est pourquoi, ils veulent à tout prix tout chambarder. Il est important de noter que malgré les difficul-tés rencontrées par le bureau fédéral, les sponsors nous ont fait confiance. Voilà pourquoi, nous ne cessons de travailler pour que nos textes soient en adéquation avec ce qui se fait dans le football de haut niveau ».

Pour finir, le président du Tem-pête FC (Daniel Jean-Charles), qui a été très sévère dans ses propos avec les membres du bureau fé-déral, a évoqué le cas de certains dirigeants (sans citer de noms) qui distribuent de l’argent pour ache-ter les responsables de certaines équipes dont le Tempête FC afin de s’opposer à la décision prise par la FHF.

Tout compte fait, la troisième journée du championnat national de D1 se jouera dès vendredi, avec ou sans les équipes dissidentes. « S’ils refusent de jouer, ces équipes seront sanctionnées selon le pro-tocole de la compétition », a fait savoir Variéno Saint-Fleur, prési-dent de la commission qui organise la compétition.

Dans un tel contexte, on était encore loin de trouver une issue à cette crise, en raison des divergen-ces de vue des uns et des autres.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Réunion de Miami: la version de la FHF

Dr Yves Jean-Bart, président de la Fédération haïtienne de football

Roger Mackenzie, vice-président de la FHF

de cette affaire qui ne vise que la destruction de notre football ».

Puis, le président du Tempête FC qui avait assisté à la séance de travail du jeudi 6 mars à Miami (USA), au même titre que le vice-président de la FHF, Gary Nicolas, en ont profité pour résumer cette fameuse réunion. « Ça a duré environ quatre heures. Après les prises de parole de Jeffrey Webb et de Jean-Bart, la Ministre des sports, Madame Racine a été un peu agressive avant de placer les bons mots. Pour tout calmer, le président de la Concacaf avait ac-cordé 45 minutes à la délégation haïtienne pour qu’elle puisse s’en-tendre afin de trouver une issue. Tout s’était bien passé. Dans une ambiance conviviale, on était tous d’accord pour résoudre cette crise, sans contester le déroulement du championnat à 16 équipes. Ainsi, on avait pris rendez-vous avec les protagonistes en Haïti pour samedi 8 mars. Le comité exécutif

“Quoi qu’il arrive, on jouera le week-end à venir en cham-pionnat national de D1”, Yves

Jean-Bart dixit. Finalement, c’est à Miami

que les dés seraient définitive-ment jetés. Qui a perdu ? Qui a gagné? Le gendarme FIFA/Concacaf a dit son dernier mot (voir son rapport) après cinq heures de palabres et de redites de la part des uns et des autres, tous concernés par la crise.

Du temps perdu et une tem-pête dans un verre d’eau. C’est le moins que l’on puisse dire!

Une tempête dans un verre d’eau

Mercredi 12 mars 2014 7

Le terrain de jeu est une figure géométrique. Longueur : 110 mètres et largeur : 70 mètres.

Sur le premier terrain vague, dans un quartier de jeunesse, la pre-mière démarche consistait, après le défrichage, à tracer le terrain. Puis, nous tapions dans le ballon, sous le chaud soleil comme quand les replis de l’ombre recouvraient une partie de la ville. L’après-midi glis-sait doucement, et nous ne nous apercevions pas que le voile du soir commençait à s’étendre. C’est que le foot absorbe son homme, l’éner-gie musculaire déployée fait que la pensée devient ailée. On s’évade et on oublie l’essentiel, surtout dans l’insouciance de l’enfance et de la prime adolescence.

Je ne sais pas trop pourquoi le terrain cahoteux ou graveleux nous

faisait penser à notre grand-mere; à preuve, nous avions à la bouche une interjection incompréhensible : «Do gran n». C’est dire, sans doute, que nous lui causions des misères. Effectivement, il était malmené.

Reprenons la démarche initiale : Imaginons que chacune des deux parties du champ de jeu forme un carré. A l’intérieur de chaque carré, nous identifions l'espace de réparation. Combien mesure-t-il ? Le cercle à l’entrée du carré de réparation est assimilé à la manche d’une mallette. La relance du jeu par le portier est faite au point de 5 m 50. Au point de penalty, soit à 11 mètres, le tireur fait face au gardien de but. Le rond central serait la frontière qui sépare les deux camps. En réalité, la ligne

médiane délimite cette frontière. Au point de corner, la perspective se modifie. Le jeu n’est plus frontal, il est latéral. D’ailleurs, les cotés sont occupés par ailiers et latéraux. Justement, une passe est latérale.

Quand le reporter sportif dé-crivant une phase de jeu clame : «triangulation parfaite», l’image est saisissante. La construction du jeu se fait entre trois joueurs dis-posés de façon triangulaire mais en mouvement. En outre, quand le même reporter, notre ami Pa-trice Dumont, accentue que le football se joue en lignes brisées, l’image est non moins saisissante. Ou bien la balle a pris une allure curviligne.

De belles figures géométri-ques sont esquissées tout le long du déroulement d’une partie. Le

montant supérieur des buts est la transversale. Le tir décoché et non cadré passe parfois au-dessus de la transversale. Comme on déplore qu’il soit trop croisé. Comme l’ar-rière central croise pour se porter à la rencontre de l’adversaire qui a débordé l’arrière latéral. Le renver-sement de jeu est l’action par la-quelle un joueur intelligent décide de réorienter le jeu sur l’autre aile. Justement, le football efficace se joue sur les côtés ou sur les ailes ou encore sur les flancs. Mais l’analo-gie emprunte plutôt à la zoologie. Mais c’est une autre histoire.

Jean-Claude Boyer Samedi 8 mars 2014

L’œiL rivé

Le foot et la géométrie

Fédération Haïtienne de Foot-ball

M. Yves Jean-Bart Président Courriel : [email protected] Zurich, le 11 mars 2014 Séance Fédération Haïtienne

de Football Monsieur le Président, Plusieurs officiels et partenai-

res de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) se sont réunis le 6 mars 2014 dans les locaux de la CONCACAF à Miami afin de discuter de différents sujets concernant le football haïtien. Les discussions ont notamment porté sur la question de la récente restructuration du championnat de football professionnel haïtien. Des représentants de la FIFA et de la CONCACAF ont fait office de médiateurs lors de cette réunion à laquelle des officiels du gouverne-ment haïtien ont pris part.

Voici un bref résumé du dé-roulement et de l’issue de cette réunion :

L’objectif principal de cette séance était de trouver une solu-tion amiable à la problématique émanant de la récente restructu-ration du championnat de football professionnel haïtien.

Les arguments des différents officiels et partenaires de la FHF ont été entendus. Chacun des partici-pants a eu l’occasion de présenter son point de vue et d’émettre des propositions pouvant contribuer à

la normalisation de la situation en ce qui concerne le championnat de football professionnel haïtien et bénéficier au football haïtien en général.

Il a été réaffirmé lors de la réunion que conformément aux statuts de la FHF, le comité exécutif de la FHF avait la pleine autorité/les pleins droits pour modifier le format du championnat de foot-ball professionnel haïtien et pour déterminer le nombre de clubs participants (art. 35, al. 1 des sta-tuts de la FHF) ; comme confirmé précédemment par la FIFA dans sa lettre du 15 janvier 2014 (ci-jointe pour information).

La FIFA et la CONCACAF ont estimé que la situation actuelle af-fectait de manière négative le foot-ball haïtien et son développement. Les instances dirigeantes du foot-ball ont donc recommandé que les parties impliquées se concentrent sur l’avenir et les intérêts communs du football haïtien en réglant au plus vite à l’amiable leurs litiges.

Il a été décidé que si la situation dans laquelle se trouve actuelle-ment le championnat de football professionnel haïtien venait à persister, les clubs non conformes courraient le risque de s’exposer à des sanctions prévues dans les règlements de la FHF (art. 15.5 et 15.6 du règlement du cham-pionnat du football professionnel haïtien).

Toutes les parties ont convenu

que les statuts de la FHF avaient besoin d’une révision et d’une mise à jour urgente afin de répon-dre aux réalités et aux besoins du football haïtien. Dans ce contexte, la FIFA et la CONCACAF se sont engagées à soutenir la FHF et ont décidé qu’elles apporteraient leur soutien total à la fédération dans la procédure de révision des statuts qui devra débuter dès que possible. Il a été décidé de la mise en œu-vre, sous l’égide de la FIFA et de la CONCACAF, d’un programme d’octroi de licences aux clubs de première et seconde division.

Les arguments et inquiétudes de la ministre des Sports de Haïti ont également été entendus et fait l’objet de discussions. La ministre a expressément confirmé son soutien au football haïtien et s’est engagée à contribuer à ce que la présente situation soit résolue. Par ailleurs, elle s’est engagée à soutenir les seize clubs participant cette sai-son au championnat du football professionnel haïtien tout en sou-tenant la procédure de révision des statuts de la FHF et la mise en œuvre du programme d’octroi de licence aux clubs.

Après de longues discussions et le passage en revue de toutes les positions, les parties impliquées ont exprimé leur volonté de régler l’af-faire et ont fait preuve d’ouverture d’esprit. Elles ont convenu d’in-former en bonne et due forme la famille du football haïtien de l’issue

de la réunion. Elles ont aussi décidé de retourner à Haïti pour engager un dialogue « amical » avec tous les partenaires afin de trouver une solution rapide et durable à la présente problématique afin de reprendre le fonctionnement ré-gulier du championnat de football professionnel haïtien.

Nous sommes convaincus que la famille du football haïtien saura agir dans l’intérêt commun du football haïtien et résoudre rapi-dement ses différends.

Nous vous remercions de votre attention et vous prions de bien vouloir informer toutes les parties concernées du contenu de cette lettre (à savoir les clubs du cham-pionnat du football professionnel haïtien).

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos sincères salu-tations.

FIFA CONCACAF

Jérôme Valcke Enrique Sanz Secrétaire Général Secrétaire Général

Copies à : Comité exécutif de la FHF

Magalie Racine, Ministre des Sports d’Haïti

Ernst Jean-Baptiste, Ministère des Sports d’Haïti

Guston Jean-Louis, Président du Valencia Football Club

Daniel Jean-Georges, Président du Tempête Football Club de Saint-Marc

FIFA / Concacaf :”Les clubs non conformes s’exposent à des sanctions”

8 12 Mars 2014No 1050