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11 2 4 1 18 15 16 13 14 3 9 5 8 7 12 6 10 17 En attendant, il est utile et agréable de jardiner, jardiner à la Friche de la Belle de Mai ou bien jardiner n'importe où, ou ailleurs. Pour l'instant il faut plutôt jardiner que de faire des jardins. Ici, une présence jardinière s'est développée, elle est opportuniste, comme la plupart des plantes. La Friche en profite également, sans trop le savoir, sans le voir toujours. "La nature fait tellement bien les choses !" serait-on prêt de dire en ignorant le jardinage... La tâche est complexe. Il faut créer les conditions d'apparition des plantes, notamment rendre propices les lieux et faire que ces lieux se ressouviennent du paradis. En observant bien, parfois il n'y a presque rien à faire, ou bien tout est à fabriquer, surtout le sol. Il faut également s'entendre avec les êtres humains, leurs regards perdus dans la vie active et leurs automobiles et leurs vélos... Le jardinage, discrètement ralentit. Il invite à la contemplation. Le jardinage, aussi, ça se propage : ça pousse au jardinage, enfin en principe. On peut ainsi voir des rues, des quartiers entiers jardinés de proche en proche. Si les jardins sont clos, parfois excessivement, le jardinage passe par dessus les clôtures. Ici le jardinage n'est pas encore sophistiqué, il n'a pas d'autre choix que d'être expérimental. Le jardinage se situe ici à l'origine du jardinage : découverte des plantes et de leurs besoins, de leurs rythmes et des liens que l'on peut établir avec elles. Dans un lieu culturel vivant, la recherche de la fertilité est fondamentale. Avec l'asepsie, la perte des derniers morceaux de sols offerts à la pluie et à la lumière, la vie rebroussera chemin discrètement, sans artifices. à chacun son jardin Les étudiants paysagistes à la Friche Belle de Mai Jean-Luc BRISSON Artiste et enseignant à l’ENSP 1. LES GRAVIVACES: Clara Lehmann, Clément Coulon, Valentine Gilbert, Florence Marais et Eve-Laura Hoarau 2. CEINT DE JARDIN: Nakita Lameiras Ah Kite, Anne-Catherine Gamerdinger, Weibo Huang et Marion le Vourc’h 3. À-BON-DANSE: Valentine de Larouzière, Camille Garreau, Lilo Douzet et Annouk Soula 4. L’ASSISE DES PRÈS: Léna Andrieu, Coline Chabiron, Antoine Hoguet et Lydie Pons 5. JARDIN DE L’IMMS: Antoine Debray, Nicolas Delporte et Pierre-Jean Savain 6. JARDIN DE L’ALLUMETTE: Clément Bigot, ibault Rivière et Tom ierry 7. LE JARDIN 3457: ibaut Duquenne et Tom Troianowski 8. LES TERRASSES: Coline Pereira de Pimentel, Simon Melling et Nicolas Vigneau 9. LES TOITS TERRASSES: Xianglingrui Liu, Alex Andrejak et Guillaume Langin 10. JARDIN DES CUVES: Amélie Vassal, Nolwenn Jacoud, Matthieu Faudrin, Jean-Maxime Santuré et Manon Tellier 11. ÉLOGE D’OMBRES: Adèle Justin et Aure Seren Rosso 12. L’OLIVE GRISE: Inès Guerry et Nicolas Pallet 13. LAPORTE DU LEVANT: Iris Olié, Arnaud Gabriel et Sarah Corre 14. PERCHÉS SOUS LES PLATANES: Mathilde Clément, Johan Transler, Margot Laugier et Antoine Bertholom 15. GEORGES’S GARDEN: Anaëlle Ceré et Lili Chevalier 16. UN BANC SOUS LE FIGUIER: Louis Hetier et Marine Girault 17. POINT TERRE: Joris Masafont, Charline Perrau et Audrey Aubert 18. LES TROIS JARDINIÈRES: Claire Dusson, Lucie Simon et Clémentine Jouvenceau Equipe enseignante: Véronique Mure, David Onatsky, Jean Luc Brisson, Mélia Reiff

Belle de Mai à la Friche paysagistes Les étudiants à

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En attendant, il est utile et agréable de jardiner, jardiner à la Friche de la Belle de M

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ailleurs. Pour l'instant il faut plutôt jardiner que de faire des jardins. Ici, une présence jardinière s'est développée, elle est opportuniste, com

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également, sans trop le savoir, sans le voir toujours. "La nature

fait tellement bien les choses !" serait-on prêt de dire en ignorant

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plexe. Il faut créer les conditions d'apparition des plantes, notam

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lieux se ressouviennent du paradis. En observant bien, parfois il n'y a presque rien à faire, ou bien tout est à fabriquer, surtout le sol. Il faut égalem

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leurs regards perdus dans la vie active et leurs automobiles et

leurs vélos... Le jardinage, discrètement ralentit. Il invite à la

contemplation. Le jardinage, aussi, ça se propage : ça pousse

au jardinage, enfin en principe. On peut ainsi voir des rues, des

quartiers entiers jardinés de proche en proche. Si les jardins sont clos, parfois excessivem

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sols offerts à la pluie et à la lumière, la vie rebroussera chem

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à chacun son jardinLes étudiants paysagistes à la Friche Belle de Mai

Jean-Luc BRISSON

Artiste et enseignant à l’EN

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Page 2: Belle de Mai à la Friche paysagistes Les étudiants à

1 Les Gravivaces 5 IMMS

6 Jardin de l’Allumette 7 Jardin 3457 8 Les Terrasses

Éloge d’Ombres1110 Jardin des Cuves

9 Les Toits terrasses

18 Les Trois Jardinières17 Point Terre

L’Olive Grise12

16 Un banc sous le FiguierGeorges’s Garden15

14 Perchés sous les Platanes

3 Ah Bon Danse 4 L’Assise des Prés2 Ceint de Jardin Petit havre jardiné qui borde une maison, dans un recoin, à l’extrémité de la Friche. Il invite à venir se rafraîchir à l’ombre des platanes qui dessinent au sol une mosaïque mouvante de pénombre. Un petit banc pour solitaire ou pour deux tend les bras au visiteur dans un repli ceint de pavots de Californie, d’alysses maritimes, d’iris et de multiples vivaces et annuelles qui redonnent vie à ce

Le jardin « À-bon-danse » a subi de nombreuses transformations. Autrefois habité par des sculptures et totems dont il est aujourd’hui dénudé, le jardin et sa luxuriance végétale se suffisent aujourd’hui à eux-mêmes. Les plantes et la vie se sont développées à leur aise et ne cessent de nous surprendre. En constante évolution, ce petit coin de paradis s’est agrandi. Il prend de l’épaisseur et s’étend. De nouvelles plantations dialoguent avec un espace de repos et de contemplation. À chaque séances de jardinage, de belles surprises attendent ses jardinières : la menthe sort, la jusquiame blanche et l’ail s’installent, la pervenche est toujours plus belle. Cette oasis abondante façonnée depuis maintenant trois ans nous étonne et regorge de diversité.

Ce jardin est un lieu de rencontre, un espace de détente. Un projet né d’un besoin de réunir la nature et le confort de l’homme. Ses jardiniers y ont bricolé des assises et ramené une diversité végétale. A l’ombre des platanes, où il fait bon et frais, ils essayent de donner à leur parcelle un côté champêtre, un air de prairie. Développé sur une terre pauvre, ce jardin est une expérimentation entre rocailles, plantes d’ombre et de soleil, évoluant au gré des saisons.

Au pied de l’IMMS, à l’écart des tumultes de la Friche, ce jardin offre un lieu de halte intimiste. La végétalisation et l’implantation de mobilier en bois vient briser l’austérité initiale des lieux. Ce jardin ombragé est une invitation à la détente, au calme et à la fraîcheur, au milieu de lunaires, euphorbes, pervenches et vignes-vierges.

Fils conducteurs du jardin, les peintures jaunes et rouges évoquent l’allumette, longtemps fabriquée au sein de la Friche. Des annuelles, des vivaces, des grimpantes, des plantes grasses, des aromatiques… On trouve toute sorte de végétaux dans ces quatre jardinières jardin

des terrasses

Un espace autrefois délaissé, à flan de la Cartonnerie. Un petit coin de fraîcheur en équilibre. D’ici on voit sans être vu. Gardien de l’eau cachée, celle-ci apparaît cependant les jours de pluie, tel un serpent qui ondule. Les cuves s’emplissent, les vannes ne demandent qu’à s’ouvrir, le flot se love alors contre les massifs, sculpte leurs formes et les nourrit de son énergie vitale. Des massifs rythmés par les saisons, peuplés tantôt d’iris, tantôt de bulbeuses, tantôt de plantes spontanées... Il y fait froid l’hiver mais l’été, l’ombre des ormes et des platanes protecteurs vient soulager les jardiniers des rayons d’Hélios. Le Jardin des Cuves est devenu une sorte de jardin suspendu, que beaucoup investissent pour se retrouver, se reposer, flâner... Partagez avec les jardiniers ce lieu où la nature, certes apprivoisée, a su leur communiquer sa vigueur, son dynamisme, son côté gladiateur face aux aléas d’un jardin monde.

A l’abri du soleil méditerranéen, ce jardin linéaire offre à ceux qui s’y aventurent un endroit surprenant, frais et paisible. Les platanes ponctuent ce milieu, amenant de l’humus en abondance. Pour mieux le retenir, les fascines habillent les pentes de la cartoucherie. Des percées ensoleillées offrent une opportunité aux plantes pour montrer le bout de leur nez. Les ombres sont multiples, tantôt denses et colorées sous les pittosporum, tantôt tendres et curieusement lumineuses sous les platanes. Le jeu d’ombres et de lumière de ce jardin invite les petits curieux à découvrir ces lieux, à s’y abriter ou s’y arrêter le temps d’un instant niché sous les arbustes.

Ici trois jardinières ont imaginé un jardin interactif et abordable pour tous. De part et d’autre d’un chemin, le visiteur est invité à se laisser surprendre par ses plantes et leurs fleurs. Un côté plus sauvage contraste

Entre rails et vieux réservoir, à la porte arrière de la crèche, un jardin s’élève. Deux banquettes de plantes rebelles encadrent telles une allée d’honneur la venue de privilégiés, permettant à ceux-ci de prendre une profonde respiration de tranquillité avant de s’exposer à un concentré d’enfants braillards. Accueillant les rayons du soleil à l’heure de la sieste,

Lance ta graine, ou lance ton corps,Sur la balançoire, à l’ombre des platanes.Les rires d’enfants résonnent encore,Tandis qu’au mur, s’accrochent les lianes.Au côté des pervenches folles qui s’étalent,Le massif d’été prudemment se dévoile.Les trains retentissent en bas, Et les auteurs ralentissent le pas.Dans ce jardin fruit du jeu, Notre totem veille, minutieux,

Perché sur les hauteurs de la friche, au détour d’un chemin, camouflé entre le lierre et les graminées, le promeneur risque de croiser la trogne de Georges. Ses yeux de sedum veillent sur un jardin fragile. C’est sur une dalle béton que s’est lentement composée une épaisseur de sol où se regroupent et se croisent aujourd’hui euphorbes, sedums et graminées, soulignés par un cheminement en bois. Malgré la sécheresse estivale ce passage foisonne d’annuelles, détentrices de graines, et ainsi garantes d’un constant renouvellement de couleurs et de senteurs. De cette prolifération horizontale émergent des grimpantes à la conquête des hauteurs. Poussant le long d’un maillage métallique, elles tissent progressivement un toit végétal garant d’une ombre légère. Propice à la pause, un banc dans lequel les capucines et les sedums de Georges s’invitent permet de profiter de cette ambiance intimiste. Finalement, ce jardin longitudinal se conçoit comme une promenade qui fait lien entre les divers jardins de la Villa des (H)Auteurs.

En amont des voies ferrées,sous la villa des (h)auteurs, un banc sous le figuier,attend le visiteur.Adossé au mur en pierres,abrité du feuillage,il contemple à la lumière,ces lieux de jardinage.Univers en alternance,certains ordonnés, structurés,et d’autres, en dissonance,plutôt sauvages, irréguliers.Au delà de l’ancien Anali,de son regard distrait,le visiteur assis,perçoit la Belle de Mai.

Débris, remblais, gravas, décombres, tassement, un lourd passé agite ce jardin. Lorsqu’un petit Corten est venu surligner son bord, les premières graines se laissèrent tenter. Aujourd’hui chaque plante continue de

Comment créer un jardin à partir de rien ! Ici les jardiniers voulaient créer un jardin de toute pièce, alors quoi de mieux que de le faire sur le béton !? Il a donc fallu créer des bacs, les remplir de différentes manières, géotextile, gravier, sable, récipient en plastique… afin de pouvoir gérer au mieux l’eau et créer un sol permettant le bon développement de certaines plantes. Des plantes

C’est en partant de la pente brute du talus de la cartonnerie que ce jardin a été conçu. Trois terrasses, prolongées en restanques, ont permis d’exploiter cette forte pente. Afin de végétaliser l’ensemble un sol a été créé avec un système de lasagnes (couches de matière organique fraîche et sèche). Il a ensuite été végétalisé avec des plantes rapportées du Mucem et des semis fait sur place. Aujourd’hui, le jardin des terrasses est devenu un lieu très fréquenté où se rencontrent les personnes de la Friche de la Belle de Mai. Il est aussi victime de son succès, confronté à de fortes dégradations qui le freinent dans son évolution. Mais c’est un pari réussi d’avoir pu attirer des personnes dans cet endroit il y a encore quelque temps inaccessible.

Ce jardin raconte l’aventure de trois jardiniers Xiang, Guillaume et Alex. Ici, les jardiniers expérimentent avec le végétal pour créer un jardin d’ombre, surplombant le jardin en terrasses. Le site embrasse une vue assez dégagée sur les bâtiments de la « Friche de la Belle de Mai ». Une allée centrale permet de circuler sur cette parcelle étirée, au milieu d’une végétation constituée de laurier tin, laurier rose et de pittosporum. Des travaux de maintien, et de reconstitution de sol sont en phase d’expérimentation pour limiter l’érosion du talus. Trois marches permettent de descendre dans le jardin. Elles sont prolongées par un cheminement en gravier blanc qui contraste avec la végétation luxuriante et la met en lumière. Les arbres de première grandeur offrent une ombre de qualité qui permet de profiter du jardin même aux heures les plus chaudes.

Trois ans auparavant, c’était un arrière, bouché par l’armoise et du débarras ; souvenir d’un poulailler. Peu à peu les jardiniers ont ramassé, trié ce qu’il y a sur place. Ce jardin peut être un lieu de stockage où le sol et les matériaux sont fertiles. Des pierres, des troncs, des planches, de la terre, du broyat... chaque séance de jardinage apporte des surprises. Alors il faut improviser,

Un jardin en toit-terrasse, du soleil, quoi de plus pour profiter du Jardin de l’Olive Grise ! Des agaves, aloes, plantes à fleurs et bulbes ou encore grimpantes, toutes importées par les jardiniers au court de leurs excursions et projets. Un espace aménagé pour y observer le charme de l’olivier, cet arbre incontournable en Provence qui côtoie ici un mode de vie urbain.

La Porte du Levant13

peu exigeantes puisque l’eau se fait rare et que le sol est assez pauvre. Mais pourquoi 3457 ? Étant éloigné de tout et de tous, il a fallu tout amener dans ce jardin. 3457 désigne donc le nombre d’aller-retour que les jardiniers ont effectués dans l’année avec leurs brouettes !

la porte du levant est le lieu choisi par les jardiniers. Point de philosophie ni de parti pris, simplement fleurir et se faire plaisir pour transposer, mélanger et révéler ce qui est trouvé. Le coloris des capucines, des pavots, de la bignone…tout comme le mobilier, vêtu de ses parures de fête, rappellent la chaleur du soleil qui les berce. La Porte du Levant, un méandre de choix, d’espoirs et de chance.

façonner le sol à sa manière, usant des couleurs des fleurs pour s’encourager. Au-dessus de sa tête une partie du jardin pousse secrètement, celle-ci est inaccessible, elle est une ressource cachée, une pépinière de graines, assoupie par le soleil.

sol appauvri. Des cheminements en bois et en pierre proposent de pénétrer à l’intérieur du jardin en traversant une bordure d’alysses odorantes. Ainsi adossé contre la maison, le jardin peut se regarder plus en détail et l’on peut y découvrir les différents espèces qui s’y développent ou, le temps d’une pause, se laisser séduire par l’espace ouvert dressé de grands platanes.

béton. Le soleil de plomb et le peu de précipitations grillent les plantes en été. Mais à l’automne, tout reverdit. Les bulbeuses réapparaissent et fleurissent au printemps aux côtés des annuelles. De construction en construction, le jardin s’agrandit. Et quelle plus belle récompense pour ses jardiniers que de voir ce jardin investi par les personnes de la friche. Le compost se remplit grâce aux voisins. Il ne reste plus qu’à l’étendre pour renouveler le cycle des jardinières.

avec la géométrie des jardinières. Dans ces dernières les jardinières ont planté toute sorte de graines, glanées au fil de leurs excursions. Le bac du milieu, dit jardin des rocailles, permet d’expérimenter la résistance des plantes à la sécheresse alors que les deux autres ont un sol plus riche. Très fleuries au printemps, leurs couleurs attirent enfants et papillons. Ici il faut choisir un siège et s’installer au soleil, rêver, observer, pique-niquer, discuter, se ressourcer… avant de repartir dans le flot quotidien.

s’adapter et créer sur le moment. Affirmer un cheminement, travailler les plantations et les assises permettent finalement de faire autorité. L’ombre du mur invite à oublier un instant la garrigue et à expérimenter une nouvelle palette végétale. Cet espace n’est plus un délaissé. Rare lieu de fraîcheur convoité en été, il fait discrètement parler de lui dans la Friche.

D’ici, même les plus pressés ne repartiront plus,Leurs maintes obligations très bientôt disparues,Car il suffit d’être là, surplombant la Friche,Juste de s’abandonner ou profiter de la vue.