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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. 19 SOCIÉTÉ LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I MARDI 9 AVRIL 2013 I www.dhPbe Contrairement aux sites de rencontres et aux agences ma- trimoniales classiques, les membres de Berkeley ne reçoi- vent pas la photo de la person- ne qu’ils vont rencontrer. Les personal match makers, comme se définissent Annemieke et Geneviève, analysent la person- nalité et les centres d’intérêt des membres afin de détermi- ner la personne qui leur con- vient le mieux. “Nous rensei- gnons alors le numéro de télé- phone de la dame au monsieur, ainsi que le prénom de ce dernier à la dame. Le rendez-vous est alors pris. Reste à la magie à opérer, ou pas. Mais nous affi- chons un taux de réussite de 75 à 90 %, c’est-à-dire des relations qui durent au moins six mois.” Parfois, la planification de la rencontre réserve quelques surprises. “En recherchant la femme qui correspondait le mieux aux aspirations d’un de nos membres, nous avons décou- vert qu’ils étaient… anciens mari et femme. Nous n’avons bien en- tendu pas proposé la rencontre.” La discrétion étant de mise dans ce type d’entreprise, le bouche-à-oreille reste la meilleure des publicités. “Les recommandations aussi. Il n’est pas rare que des parents inscri- vent leur enfant dans notre agence. Pas parce qu’ils crai- gnent qu’on ne s’intéresse pas à eux parce qu’ils sont fils ou fille de, mais tout simplement parce qu’ils aspirent à être grands-pa- rents. Et puis, ils trouvent cela amusant.” V. S. Pas de photo pour privilégier la rencontre LES JEUNES en manque d’amour 8 La clientèle de Berkeley est composée à 60 % de femmes A Ce que recherchent les mem- bres de Berkeley, ce n’est pas la relation furtive. “Ils ne sont pas désespérés. Ils ont généralement tout ce qu’ils veulent, sont épa- nouis mais n’ont toujours pas trouvé l’amour. Nous comptons 60 % de femmes dans notre clien- tèle. Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas des femmes qui cherchent à refaire leur vie. La plus jeune de nos mem- bres a 27 ans. Nous comptons d’ailleurs un grand nombre de fem- mes âgées de 30 à 40 ans, pour qui l’horloge biologique tourne. L’autre groupe majoritaire est composé des 40-72, une frange de la popula- tion qui, après avoir beaucoup donné sur le plan professionnel, aspire à combler un manque sur le plan affectif. Que ce soit parce qu’ils n’ont jamais rencontré l’âme sœur ou parce qu’ils souhaitent se reconstruire après un divorce.” Et Geneviève et Annemieke de pointer le cas d’un homme ayant poussé la porte de leur agence, symbolisant toute la dif- ficulté de certains de leurs mem- bres à rencontrer, par eux-mê- mes, la personne idéale. “Lors de l’entretien préliminaire, on découvre réellement la per- sonne. Cet homme, haut placé dans une société, nous a raconté qu’après avoir invité tous ses amis dans un restaurant étoilé, avoir prolongé la fête avec eux, il a vu tout le monde rentrer en couple à la maison, restant seul. C’est un constat qu’il a décidé de changer en s’inscrivant chez nous. Souvent, nos membres sont actifs et épa- nouis dans tous les domaines. Au final, il ne leur manque qu’un seule chose : l’Amour.” LA VOLONTÉ DU MEMBRE doit aussi être la recherche d’une re- lation sincère et stable. “Notre entretien préliminaire nous permet de cerner au mieux la personne. Il nous est d’ailleurs ar- rivé de refuser des membres qui ne correspondent pas aux critères que nous nous sommes fixé. Notam- ment le cas de cette dame qui, quand nous lui avons demandé ce qu’étaient ses valeurs, elle nous a répondu : le sexe ! Nous avons beau eu répéter trois fois la ques- tion, la réponse était invariable- ment la même. Ce n’est pas du tout le profil de personne qui nous inté- resse.” Cet entretien permet aussi de lever un coin du voile sur la per- sonnalité réelle des membres. “Et elle est parfois loin de l’image qu’on en a pour certaines person- nes exposées médiatiquement. Ce fut notamment le cas pour cette femme active dans le monde des médias et connue pour des posi- tions extrêmes qui ont parfois le don de bousculer les gens. En fait, elle joue un jeu dont elle est vic- time sur le plan privé. C’est une personne totalement différente lorsqu’elle ne s’expose pas dans les médias. Lorsque nous avons pro- posé la rencontre à un homme, il n’a pas souhaité la rencontrer car il restait bloqué sur cette image. Nous avons insisté et, aujourd’hui, ils forment un couple.” Parfois, l’histoire est moins rose. “Parmi nos membres, nous avons une femme qui a passé de nombreuses années à soigner son mari atteint d’un cancer. Le jour où il fut guéri, il l’a quittée… Elle cher- che donc aujourd’hui à refaire sa vie…” V. S. : Parmi ses membres, l’agence compte un grand nombre de femmes âgées de 30 à 40 ans, pour qui l’horloge biologique tourne. © SHUTTERSTOCK On a beau avoir recours aux services d’une agence matrimoniale, même lors- qu’on est fortuné, les ren- contres peuvent aussi s’opérer de manière for- tuite. “Je me souviens d’une de nos membres qui habi- te Londres. On avait déci- dé de lui faire rencontrer un homme qui travaille dans le secteur pharma- ceutique en Belgique. La rencontre devait avoir lieu dans un resto londonien, un vendredi soir. Tous deux étaient en Belgique et ont donc pris le train pour la capitale britanni- que. Durant le voyage, l’homme a aperçu une femme séduisante dans le train. Il n’arrêtait pas de penser à elle et se disait qu’il aimerait bien la ren- contrer. Mais il se sentait prisonnier du rendez-vous qui l’attendait à Londres. Il avait fait le voyage pour ça. Lorsqu’il est arrivé au restaurant, il pensait enco- re à l’inconnue rencontrée dans le train. Et, comme par magie, son rendez- vous, c’était elle… L’alchi- mie a naturellement opéré rapidement.” V. S. Quand le hasard s’en mêle

Berkeley International Belgium in LDH

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Les jeunes en manque d'amour. www.berkeley-international.be

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

19SOCIÉTÉ

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I MARDI 9 AVRIL 2013 I www.dhPbe

Contrairement aux sites derencontres et aux agences ma-trimoniales classiques, lesmembres de Berkeley ne reçoi-vent pas la photo de la person-ne qu’ils vont rencontrer. Lespersonal matchmakers, commese définissent Annemieke etGeneviève, analysent la person-nalité et les centres d’intérêtdes membres afin de détermi-ner la personne qui leur con-vient le mieux. “Nous rensei-gnons alors le numéro de télé-phone de la dame aumonsieur,ainsi que le prénom de ce dernierà la dame. Le rendez-vous estalors pris. Reste à la magie àopérer, ou pas. Mais nous affi-chons un taux de réussite de 75 à90%, c’est-à-dire des relationsqui durent aumoins six mois.”

Parfois, la planification de la

rencontre réserve quelquessurprises. “En recherchant lafemme qui correspondait lemieux aux aspirations d’un denos membres, nous avons décou-vert qu’ils étaient… anciens mariet femme. Nous n’avons bien en-tendu pas proposé la rencontre.”

La discrétion étant de misedans ce type d’entreprise, lebouche-à-oreille reste lameilleure des publicités. “Lesrecommandations aussi. Il n’estpas rare que des parents inscri-vent leur enfant dans notreagence. Pas parce qu’ils crai-gnent qu’on ne s’intéresse pas àeux parce qu’ils sont fils ou fillede, mais tout simplement parcequ’ils aspirent à être grands-pa-rents. Et puis, ils trouvent celaamusant.”

V. S.

Pas de photo pour privilégier la rencontre

LES JEUNESen manque d’amour8 La clientèle de Berkeley est composée à 60 %de femmes

A Ce que recherchent les mem-bres de Berkeley, ce n’est pas larelation furtive. “Ils ne sont pasdésespérés. Ils ont généralementtout ce qu’ils veulent, sont épa-nouis mais n’ont toujours pastrouvé l’amour. Nous comptons60 % de femmes dans notre clien-tèle. Et, contrairement à ce qu’onpourrait croire, ce ne sont pas desfemmes qui cherchent à refaireleur vie. La plus jeune de nos mem-bres a 27 ans. Nous comptonsd’ailleurs un grand nombre de fem-mes âgées de 30 à 40 ans, pour quil’horloge biologique tourne. L’autregroupe majoritaire est composédes 40-72, une frange de la popula-tion qui, après avoir beaucoupdonné sur le plan professionnel,aspire à combler un manque sur leplan affectif. Que ce soit parcequ’ils n’ont jamais rencontré l’âmesœur ou parce qu’ils souhaitent sereconstruire après un divorce.”

Et Geneviève et Annemieke depointer le cas d’un hommeayant poussé la porte de leuragence, symbolisant toute la dif-ficulté de certains de leurs mem-bres à rencontrer, par eux-mê-mes, la personne idéale.

“Lors de l’entretien préliminaire,

on découvre réellement la per-sonne. Cet homme, haut placédans une société, nous a racontéqu’après avoir invité tous ses amisdans un restaurant étoilé, avoirprolongé la fête avec eux, il a vutout le monde rentrer en couple àla maison, restant seul. C’est unconstat qu’il a décidé de changeren s’inscrivant chez nous. Souvent,nos membres sont actifs et épa-nouis dans tous les domaines. Aufinal, il ne leur manque qu’un seulechose : l’Amour.”

LA VOLONTÉ DU MEMBRE doitaussi être la recherche d’une re-lation sincère et stable.

“Notre entretien préliminairenous permet de cerner au mieux lapersonne. Il nous est d’ailleurs ar-rivé de refuser des membres qui necorrespondent pas aux critères quenous nous sommes fixé. Notam-ment le cas de cette dame qui,quand nous lui avons demandé cequ’étaient ses valeurs, elle nous arépondu : le sexe ! Nous avonsbeau eu répéter trois fois la ques-tion, la réponse était invariable-ment la même. Ce n’est pas du toutle profil de personne qui nous inté-resse.”

Cet entretien permet aussi delever un coin du voile sur la per-sonnalité réelle des membres.“Et elle est parfois loin de l’imagequ’on en a pour certaines person-nes exposées médiatiquement. Cefut notamment le cas pour cettefemme active dans le monde desmédias et connue pour des posi-tions extrêmes qui ont parfois ledon de bousculer les gens. En fait,elle joue un jeu dont elle est vic-time sur le plan privé. C’est unepersonne totalement différentelorsqu’elle ne s’expose pas dans les

médias. Lorsque nous avons pro-posé la rencontre à un homme, iln’a pas souhaité la rencontrer caril restait bloqué sur cette image.Nous avons insisté et, aujourd’hui,ils forment un couple.”

Parfois, l’histoire est moinsrose. “Parmi nos membres, nousavons une femme qui a passé denombreuses années à soigner sonmari atteint d’un cancer. Le jour oùil fut guéri, il l’a quittée… Elle cher-che donc aujourd’hui à refaire savie…”

V. S.

: Parmi ses membres, l’agence compte un grand nombre de femmes âgées de 30 à 40 ans, pour qui l’horloge biologique tourne. © SHUTTERSTOCK

On a beau avoir recoursaux services d’une agencematrimoniale, même lors-qu’on est fortuné, les ren-contres peuvent aussis’opérer de manière for-tuite.“Je me souviens d’une

de nos membres qui habi-te Londres. On avait déci-dé de lui faire rencontrerun homme qui travailledans le secteur pharma-ceutique en Belgique. Larencontre devait avoir lieudans un resto londonien,un vendredi soir. Tousdeux étaient en Belgiqueet ont donc pris le trainpour la capitale britanni-que. Durant le voyage,l’homme a aperçu unefemme séduisante dans letrain. Il n’arrêtait pas depenser à elle et se disaitqu’il aimerait bien la ren-contrer. Mais il se sentaitprisonnier du rendez-vousqui l’attendait à Londres. Ilavait fait le voyage pourça. Lorsqu’il est arrivé aurestaurant, il pensait enco-re à l’inconnue rencontréedans le train. Et, commepar magie, son rendez-vous, c’était elle… L’alchi-mie a naturellement opérérapidement.”

V. S.

Quand le hasards’en mêle