1454
DICTIONNAIRE DE LA BIBLE A-L. MM. HOWEKER, libraire à Amsterdam. L. VAN BAKKENES, libraire à Amsterdam. CAARELSEN et Comp., libraires à Amsterdam. BROESE et Comp., libraires à Bre'da. J. Van GOLVERDINGE, libraire à La Haye. A la Librairie Evangélique, rue de l'Impératrice, 33, à Bruxelles. DULAU et Comp., libraires, Soho-Square, à Londres. PARTRIDGE et OAKEY, 34, Paternoster Row, à Londres. BAGSTER and SONS, Paternoster Row, 15, à Londres. G. BKIEEL, libraire à Lausanne. Veuve DURET-CORBAZ, libraire à Lausanne. MICHAUD, libraire à Neuchâtel. Ch. TWIETMEVER, libraire à Leipzig. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE ou CONCORDANCE RAISONNEE DES SAINTES ÉCRITURES CONTENANT, EN PLUS DE 4,000 ARTICLES : 1. La Biographie sacrée; — 2. L'Histoire sainte; — 3. L'Archéologie biblique; — 4. La Géographie biblique; — 5. L'Histoire naturelle biblique, la Botanique, la Zoologie et la Géologie ; — 6. L'Esprit de la législation mosaïque ; — 7. Des Introductions spéciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament; — 8. Des Essais sur diverses portions des Écritures; — 9. L'Interprétation et l'explication d'un grand nombre

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DICTIONNAIRE

DE LA BIBLE

A-L.

MM. Howeker, libraire Amsterdam.

L. Van Bakkenes, libraire Amsterdam.

Caarelsen et Comp., libraires Amsterdam.

Broese et Comp., libraires Bre'da.

J. Van Golverdinge, libraire La Haye.

A la Librairie Evanglique, rue de l'Impratrice, 33, Bruxelles.

Dulau et Comp., libraires, Soho-Square, Londres.

Partridge et Oakey, 34, Paternoster Row, Londres.

Bagster and Sons, Paternoster Row, 15, Londres.

G. Bkieel, libraire Lausanne.

Veuve Duret-Corbaz, libraire Lausanne.

Michaud, libraire Neuchtel.

Ch. Twietmever, libraire Leipzig.

DICTIONNAIRE

DE LA BIBLE

ou

CONCORDANCE RAISONNEE

DES

SAINTES CRITURES

CONTENANT, EN PLUS DE 4,000 ARTICLES :

1. La Biographie sacre; 2. L'Histoire sainte; 3. L'Archologie biblique; 4. La Gographie biblique; 5. L'Histoire naturelle biblique, la Botanique, la Zoologie et la Gologie ; 6. L'Esprit de la lgislation mosaque ; 7. Des Introductions spciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament; 8. Des Essais sur diverses portions des critures; 9. L'Interprtation et l'explication d'un grand nombre de passages obscurs ou mal traduits; 10. Des Directions pour l'tude de la prophtie, etc.

PAR

JEAN-AUGUSTIN BOST

TOME PREMIER.

PARIS LIBRAIRIE PROTESTANTE,

RUK TROKCHET, 2.

IMPRIMERIE DE MARC DUCLOUX ET COMPAGNIE,

RUB SAINT-BBNOIT, 7.

1849

PRFACE.

Si la destructivit est peut-tre le caractre dominant de notre sicle, si la destructibilit est le caractre de toutes les puissances qui cherchent sur la terre un point d'appui ; s'il n'y a plus rien ici-bas qui soit aujourd'hui respect, si tout est branl, si les royaumes se dissolvent, si la proprit est menace d'une transformation, si par quelques-uns la famille est nie au point de vue humanitaire ; si la tiare pontificale, vulgairement appele religion, est elle-mme compromise, si les Etats de l'Eglise sont menacs dans leur existence comme les glises de l'tat, si les puissances les mieux tablies semblent tre la merci du premier vent qui souffle, il reste encore une puissance que rien n'a jamais pu renverser, ni branler : une puissance qui n'a pu tre dtruite ni par les rvolutionnaires franais du dix-huitime sicle, ni par les rvolutionnaires romains du douzime et du seizime ; une puissance contre laquelle ont chou les dragonnades de Louis XIV, et les flammes du clerg ; une puissance qui a rsist la force plus dltre encore de l'oubli, de l'indiffrence, de l'ignorance, du mpris ; une puissance que n'ont pu compromettre ni les moines oisifs des couvents, ni les moines furieux de l'inquisition, ni ceux qui levaient leurs btards sur le trne des papes, ni ceux qui brlaient Jean Huss ; une puissance qui s'est montre plus forte que les supplices, plus forte aussi que la corruption ; une puissance enfin qui depuis dix-huit sicles toujours la mme, toujours sereine et pure, prside la chute de tous ses ennemis, offre tous les malheureux d'ineffables consolations, et reste seule debout, seule forte, au milieu des dbris nombreux qui jonchent la terre autour d'elle.

Cette puissance, c'est la Parole de Dieu.

Sa force, c'est de ne renfermer aucun alliage humain. Elle est esprit et vie. Insensible toute action terrestre, elle grandit par ses revers comme par ses succs, l'inverse de tous les pouvoirs matriels, ecclsiastiques ou civils, qui, souills de terre, tombent par leurs succs non moins que par leurs revers.

Il semble que la socit moderne commence le comprendre ; elle se dtache toujours plus, et surtout en religion, de ces autorits sans force morale qui pendant longtemps ont voulu s'imposer elle. Assez longtemps on lui a dit : Occupez-vous du matriel, je m'occuperai du spirituel. Et maintenant ce matriel lui pse ; elle s'en effraye ; elle veut, elle aussi, s'occuper du spirituel ; elle le cherche, mais o le trouvera-t-elle? Dans l'nervante et fade lecture des romans et des livres d'imagination? elle l'a essay, et n'en veut plus. Dans les proccupations politiques? elle l'a essay, elle a espr, elle n'a trouv que dceptions. Dans la religion? mais laquelle? A laquelle donnera-t-on ce nom? Dieu a permis que celle que Voltaire appelait linfme, et que la main des hommes ne saurait dtruire, se dtruist elle-mme, qu'elle tombt de son propre poids, qu'elle arracht elle-mme le bandeau ses prtendus sectateurs, et qu'elle leur dt : Je ne suis pas une puissance spirituelle, je ne suis qu'une puissance matrielle; je ne succomberai point; j'ai 300,000 baonnettes pour me soutenir. Il a fallu (Dieu l'a permis) qu'elle se montrt non point la colonne et l'appui de la vrit, mais la fille des armes et du mensonge. Depuis longtemps on le souponnait, on le sait aujourd'hui. Qui recueillera son hritage?

Il n'y a plus que deux prtendants en prsence, la Parole de Dieu, et l'incrdulit. Le grand nombre sans doute se rangeront dans les rangs de ce dernier, l'incrdulit, qui peut s'accommoder de toutes les formes religieuses, parce qu'elle a la conscience qu'elle les dtruira toutes ds qu'elle le voudra. Le petit nombre se grouperont autour de la Parole de Dieu, et ils s'y grouperont tous, parce que l'idole que quelques-uns adoraient encore par habitude ou par prjug, se dcompose de jour en jour, et perd jusqu' son prestige extrieur. Les mes pieuses de toutes les communions sentent le besoin imprieux de s'unir entre elles et de se sparer du monde. L'unit factice, dont le pesant niveau a si longtemps cras les peuples et l'Eglise, ne suffit plus aujourd'hui, pas plus en religion qu'en politique ; le temps des fictions est pass, parce que l'ge de majorit est venu. Une lutte sourde, un travail souterrain s'accomplit au sein de toutes les sectes de la chrtient : le protestantisme n'est pas moins divis que le catholicisme, quoique par sa nature plus spirituelle, il ait moins souffrir l'extrieur : dans aucun pays protestant on n'aurait song faire venir de la troupe pour imposer un pasteur ses paroissiens. Mais si, chez nous, la lutte est plus thologique, plus ecclsiastique, moins mondaine, elle n'en existe pas moins; si le principe de la libert, qui est la base de notre constitution comme Eglise, est lui-mme notre sauvegarde contre les excs de la libert, et ne nous protge pas contre l'incrdulit; sous ce rapport mme, parce qu'on n'a pas l'habitude de se repatre de chimres, de se payer de mots, les dchirements intrieurs sont plus visibles, plus sensibles, plus apparents, et l'on peut compter et classer nos diverses Eglises. Mais ce travail de dcomposition, ce travail qui se fait partout, n'est que le prlude ncessaire de la recomposition : la dformation annonce non seulement une rformation, mais une transformation. L'nigme est pose, mais elle n'est pas encore rsolue, le mot n'en est pas encore trouv. Ce que l'on peut affirmer seulement, c'est que c'est autour de la Parole de Dieu que l'Eglise chrtienne se constituera, des fragments de tous ces corps qui auront t briss entre les deux cueils de la superstition et de l'irrligion, du fanatisme et de l'incrdulit : la Parole de Dieu sera la seule autorit de l'Eglise nouvelle, parce que seule elle est infaillible et spirituelle, parce que son autorit a dj subi toutes les preuves sans ployer et sans rompre sous aucune. C'est mme une chose assez remarquable dj, quoiqu'on ne puisse pas en conclure tout ce que les prmices feraient attendre, que la Bible se soit cr un public en dehors du monde religieux qui fait reposer sur elle ses esprances et sa foi. Les sciences profanes, la philosophie, la philologie, l'histoire naturelle, tudient cet antique document d'un vieux monde pass, et viennent tour tour lui rendre hommage ; nos grands historiens cherchent dans la divinit la clef, le secret de l'histoire ; c'est dans la religion que les littrateurs vont puiser leurs plus belles inspirations ; les politiques, les conomistes en appellent la Bible, et les journalistes mme, dans l'examen des questions sociales, empruntent la lgislation hbraque, aux discours de Jsus, aux enseignements des aptres des arguments dont le point de dpart, du moins, aurait bien tonn les encyclopdistes, et les dsorienterait tout fait s'ils n'avaient pas, pour se retrouver en chemin, le point commun d'arrive et de but. La Bible a rompu les digues que les hommes avaient leves pour la contenir, elle est entre dans le domaine public, le principe de la rforme a triomph comme triomphe toujours tout principe vritable ; il reste maintenant le dvelopper, l'appliquer. C'est le moment de la crise. Tous les partis ont fait cette exprience qu'il est plus ais de remporter une victoire que d'en profiter, et que l'organisation dfinitive est bien rarement accomplie par les mmes mains qui ont fait la conqute.

Quels que soient les hommes nouveaux de cette uvre nouvelle, et quels que soient leurs devoirs, ce n'est que dans la Bible qu'ils pourront trouver et leur raison d'tre et leurs moyens d'action. Ils ne seront pas appels crer ou inventer ; leur but peut tre immense, mais leur tche continuera d'tre modeste ; ils auront comprendre la thologie, l'appliquer, mais ils ne pourront pas en faire une nouvelle. Ils devront autant se garder de faire quelque chose de moderne, que d'voquer les traditions de l'ancienne scolastique. La simple, mais consciencieuse et savante tude de la Bible doit toujours plus devenir cet gard le grand juge des controverses, la rgle de la foi, le mobile de la vie ; et cette tude n'est autre que la thologie. Qu'il y ait encore bien des choses comprendre, et mme apprendre, c'est ce qui est vident pour tous ceux qui n'auront pas un parti pris d'avance de ne rien apprendre, et de ne rien oublier. L'tude des prophties et plusieurs points de la dogmatique renferment des obscurits qui ne doivent point tre ternelles, et l'on ne saurait avoir tout dit, quand on a dit : C'est un mystre. Dans la pratique le degr du renoncement soi-mme, le degr de l'amour que l'on doit avoir pour son prochain (degr est un triste mot pour des choses qu'on aime se reprsenter comme devant tre sans limites), les rapports des hommes les uns avec les autres, des riches avec les pauvres, les droits et les devoirs d'un Etat chrtien, le point o la dsobissance l'Etat devient un devoir pour le chrtien (dans la question du service militaire par exemple), les divertissements lgitimes, etc., sont autant de sujets sur lesquels il faut rflchir encore, autant de points sur lequels la thologie prononcera plus srement encore quand elle sera dbarrasse des proccupations personnelles, des langes du pass, et de l'ignorance accidentelle ou systmatique de ceux que l'on pourrait quelquefois croire ses reprsentants.

La thologie ! ce mot ne sera gure bien vu de tout le monde. On l'a condamn pour l'abus qu'on en a fait. Aux uns il rappelle la sco-lastique du moyen ge; pour les autres il est le synonyme d'idologie ; c'est pour plusieurs une vaine thorie, une science faussement ainsi nomme, la foi sans les uvres, ou une pdantesque rudition. C'est une chose assez ordinaire de faire porter aux systmes la peine des fautes de leurs partisans ; le christianisme a t attaqu souvent cause de la conduite des chrtiens; la thologie, au mme titre, a d ptir des fautes des thologiens; mais l'imputation n'est pas plus juste dans un cas que dans l'autre. La thologie ne diffre pas plus du christianisme que la foi ne diffre des uvres ; la thologie c'est le christianisme acqurant la conscience de lui-mme ; la thologie c'est l'tude des saintes lettres, la contemplation de Dieu en Jsus-Christ.

Sans doute on pourra dire encore qu'en dfinitive la thologie n'est que de la thorie; mais ce que l'on ne dira pas, c'est le mal qu'un semblable indiffrentisme a fait l'Eglise. Ce ddain pour la science thologique est tout aussi lgitime que le serait le mpris du voyageur pour celui dont les rves ont imagin l'application de la vapeur la mcanique. On peut se passer de la science thologique comme on peut se passer des lucubrations astronomiques de tous ceux qui ont trac et calcul la marche des astres ; ils ont travaill dans le ciel, et les praticiens sont sur la terre. Comme science, la thologie n'est sans doute pas le christianisme, mais elle en est la fois l'avant-garde, et la sauvegarde. La thologie a souvent fait fausse route, mais qui nous dira combien de fois l'ignorance s'est jete dans les travers du mysticisme ou de l'incrdulit? Qui nous dira les cueils contre lesquels sont venues se heurter des mes simples et srieuses naviguant sans la connaissance des eaux ? Qui nous dira combien de fois, en marchant sur cette terre inconnue, ttons au milieu de prcipices dont rien n'indiquait la prsence, des mes pieuses et des Eglises entires ont vers pour ne se relever qu'avec peine, ou ne point se relever, et compromis ainsi une cause qu'elles voulaient servir avec zle, mais sans connaissance? Qui nous dira jusqu' quel point cette ignorance n'a pas, de nos jours encore, fatalement influ sur la dure, la profondeur et la ralit du rveil religieux, dont on avait pu concevoir tant et de si belles esprances! Pourquoi si peu de fruits aprs tant de fleurs? Ah! sans doute, lorsque la foi est ce qu'elle doit tre, vive, enfantine et pure, elle peut suppler la connaissance, parce qu'elle est elle-mme la dmonstration des choses qu'on ne voit point. Mais elle ne le peut qu' la condition d'tre entire et sans tache ni dfaut. Elle ne le peut aussi que parce qu'il est dans sa nature mme de ne point rester incomplte, mais de s'aggrger la connaissance, de s'approprier la science, de crotre en s'assimilant tous les lments de la rvlation. Elle ne veut perdre aucune des paroles qui lui ont t donnes comme propres enseigner, instruire, convaincre, pour que l'homme de Dieu soit accompli, et parfaitement instruit pour toute bonne uvre. Elle ne se contente pas de connatre en partie, elle aspire connatre parfaitement. Du jour o l'ignorance cesse de lui peser, c'est que l'indiffrence a commenc ; c'est que la foi languit ; alors cette plnitude de vie et de force qui la soutenait au milieu des difficults de la route l'abandonne ; alors aussi cette connaissance qui tait pour elle un besoin intrieur, devient pour elle, bon gr mal gr, un besoin extrieur. La force qui lui manque au-dedans, il faut qu'elle la retrouve au dehors ; aprs comme avant, la foi il faut ajouter la science. C'est une ncessit pour l'individu comme pour l'glise.

Il suffirait d'ailleurs pour s'en convaincre de consulter l'tat de nos paroisses, ou de lire quelques-uns de ces ples sermons, maigres, tiques, sans substance, dont on les repat si habituellement en tant de lieux. De la morale, de la dogmatique, dlaye en trois points filandreux, de bons vux, sans doute, parfois des descriptions pathtiques, de touchants tableaux, mais le retour invincible aux lieux communs, au cadre tout fait, au moule convenu, enfin l'horreur des questions leves et prcises, scientifiques et compltes ; voil ce qui leur a valu depuis un certain nombre d'annes cette rputation de somnolence dont ils auront de la peine se dbarrasser. Et pour peu que cela continue quelque temps encore, nous n'aurons bientt plus grand'cLose envier sous ce rapport aux prnes des curs de village ; nous aurons mme le pittoresque de moins. Les paroisses de leur ct, ou plutt les paroissiens, ne cessant d'entendre les mmes choses sous toutes les formes, et ne distinguant plus les sermons que par les textes, ne tardent pas s'imaginer qu'ils en savent aussi long que leurs conducteurs, et partant ils cessent d'tudier l'Ecriture ; bientt ils cessent mme de la lire ; ils ne frquentent plus le culte, ou s'ils le frquentent encore, ce n'est que par accident. On a des anciens qui ne connaissent plus, mme les lments de la vrit religieuse, et des catchumnes dont l'unique proccupation, puisqu'ils en savent autant que leurs pres, est d'avoir vite expdi la formalit de l'instruction religieuse. Il en est sans doute autrement dans les grands centres, o, sur le nombre, il s'est conserv un noyau vivant de ces chrtiens de la vieille roche qui veulent encore que la Bible soi', tudie comme elle doit l'tre, srieusement et fond ; et ce qui prouve le mieux en faveur de l'ide sur laquelle nous croyons devoir insister, c'est ce double fait que, partout, ceux qui ont la foi cherchent la nourrir et la fortifier par l'tude de l'Ecriture, partout aussi, ceux qui n'ont pas la foi ngligent jusqu' la simple lecture de la Parole de Dieu.

Et qu'on ne dise pas que cette tude suffise elle seule et sans aucune espce de secours. L'Ecriture a beau tre simple et claire comme le jour, pour tout ce qui concerne les points essentiels de la morale et de la foi, elle n'en renferme pas moins des difficults de fait, matrielles, rsultant pour nous des temps et des lieux o elle a t crite. On d ira sans doute, pour pouvoir continuer de dormir, que les dtails importent peu lorsqu'on est sr de l'ensemble, et que, pourvu que les points fondamentaux soient solidement acquis, et clairs entendre, on peut se passer de l'intelligence de tout ce qui n'est que matriel, lettre, et non esprit. Avec ce faux spiritualisme, invoqu dj par les doctes, avec cette spirituelle paresse, avec ce ddain pour les faits et pour les dtails, on ira, et l'on a t dj plus loin qu'on ne voulait. Le Verbe ternel du Pre a t mis dan un corps humain : les Juifs n'ont crucifi que la matire. La Parole divine a t incarne dans un livre : ceux qui le brlent ne brlent que la matire, du papier. On reconnat la divinit du Saint-Esprit, mais on nie sa personnalit ; on garde l'esprit, on ne repousse que la forme : on n'a plus qu'un pas faire pour prtendre, avec Strauss, conserver l'esprit du christianisme et rejeter le Christ historique, le mythe, la forme, la matire. Mais, comme en gnral on est trop faible, trop inconsquent pour pousser jusqu'au bout les principes, on taxera d'exagration ces dductions, car la pratique habituelle ne les justifie pas. Eh bien! l'on aura autre chose. Vous aurez un bon frre du Barn qui lira, dans une assemble chrtienne, la parole de Jacques : L'homme est justifi par les uvres et non par la foi seulement, et qui, pour tout commentaire de la doctrine de l'aptre, vous dira simplement qu'il y a l sans doute une faute d'impression. Vous aurez tel autre bon frre de la Suisse franaise, qui fera un commentaire de dix minutes sur la chrtienne navet de saint Paul qui nous dit : Il vaut mieux se marier que de se brler. Vous aurez surtout cette foule de petits docteurs qui ont le bonheur de ne douter de rien, qui, non seulement, ne diront pas avec Socrate : Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien ; mais qui ne diront pas mme avec saint Paul : Je ne veux savoir autre chose que Jsus-Christ et Jsus-Christ crucifi. Docteurs irrfragables, mais non pas angliques, ils savent tout, affirment tout, et n'admettent pas mme qu'on puisse avoir un autre sentiment que le leur. Si vous leur faites quelque objection, ils vous citeront, avec plus de mmoire et de pit que d'intelligence et de sens, une foule de passages qu'ils comprendront peu, mais dont ils refuseront de discuter la signification relle ; genre de controverse facile, et dont on trouve des exemples ailleurs que chez ceux qui sont simples de langage, de fortune, de titres ou de position. Et si c'est l'orthodoxie qu'on peut surtout adresser ce reproche, c'est que, seule aussi, elle risque de tomber dans cet excs : l'indiffrence religieuse a tout l'aplomb de la sagesse et les plus parfaits dehors de la langueur et du marasme. Les uns ont un zle sans connaissance, on le leur reproche souvent ; les autres n'ont ni zle ni connaissance, et c'est ainsi qu'ils se maintiennent en quilibre. Les premiers lisent la Bible, mais ils ne l'tudient pas ; les autres ne lisent rien, ou bien ils lisent des romans ou des journaux. Il serait instructif, sous ce rapport, de comparer le nombre des protestants de langue franaise, avec l'coulement moyen des publications qui leur sont adresses, en ne prenant mme que les publications hors ligne par le talent, et qui s'adressent toutes les intelligences, toutes les consciences, toutes les convictions. Quoi qu'il en soit, on lit peu ; on ne se nourrit pas, il semble que chacun tienne ne se plus nourrir que de sa propre substance, et l'on aura beau dire, ce ne sera jamais une nourriture fort substantielle ; les individus languissent, et l'glise ! l'glise elle-mme, elle a fait ses preuves, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle languit aussi, c'est qu'elle est affaiblie, c'est que ces temps gnreux et forts des Dubosc, des Jurieu, des Basnage, des Dumoulin, des Drelincourt, des Duplessis-Mornay, sont passs et n'ont laiss aux sicles qui devaient suivre qu'un souvenir toujours vnr, mais qu'on n'a ni le courage, ni parfois mme le dsir d'imiter.

Nous possdons d'excellents ouvrages de controverse, de dogmatique, d'histoire, d'excellents recueils de sermons ; notre littratur religieuse a des richesses de circonstance : elle possde aussi quelque travaux d'un intrt gnral, mais il y en a peu dans le nombre qu aient directement pour objet l'tude et l'explication de l'Ecritun sainte.

Cette lacune, j'ai essay de la combler, du moins en partie. L'empressement avec lequel l'annonce de cette publication a t reue presque gnralement, prouve qu'un travail de ce genre tait dsir, et que le Dictionnaire de la Bible rpond un besoin rel et senti. L'ouvrage est maintenant entre les mains du public ; je n'ai plus en expliquer la nature, et chacun pourra voir si j'ai ralis les promesses de mon prospectus. Le Dictionnaire, disais-je, traite de tout ce qui est matriellement et naturellement obscur dans la Bible, des murs, des lieux, des hommes, des noms de plantes, d'animaux, de minraux, etc. J'explique par un mot la signification des noms hbreux conservs dans les traductions, je rapporte les tymologies, les divisions, les opinions diverses; j'ai cherch donner des dfinitions claires et prcises, et viter tout ensemble les rptitions inutiles et la confusion qui rsulterait d'une trop grande concision.J'ai conserv la chronologie d'Ussrius. J'ai cherch mettre profit la plupart des ouvrages de notre littrature religieuse, et comme mon travail a pour but l'instruction plus que l'dification proprement dite, ou plutt, comme il se propose l'dification de l'Eglise par son dveloppement intellectuel, je suis sobre de rflexions, mais je cite habituellement les ouvrages, dissertations, sermons, commentaires, etc., qui peuvent suppler ce que je suis forc d'omettre ou d'abrger. Je n'ai pas consacr d'articles spciaux aux noms de villes ou d'hommes qui ne se rencontrent que dans les listes gnalogiques ou dans les tables gographiques, sans aucun dtail qui les caractrise, parce qu'il n'y avait rien en dire.

Le Dictionnaire de la Bible de dora Calmet, le Realvrterbuch de Winer, la Biographie sacre de M. Coquerel, ont t mis profit pour la composition du prsent travail, ainsi que les ouvrages spciaux de l'Allemagne et de l'Angleterre, Harris, Horne, Hvernick, Hengstenberg, Tholuck, Olshausen, Schrder, Harless, Steiger, etc. Quelques amis, MM. le comte de Saint-Georges, A. Bost, Fr. Chavannes, Arm. de Mestral, Chatelanat, Woringer, Golliez, etc., m'ont fourni des articles ou des renseignements utiles. Je dois en particulier M. de Saint-Georges les deux importants articles Dluge et Cration. Elve de l'Ecole de Thologie de Genve, j'ai cru pouvoir aussi me servir sans indiscrtion des notes de mes anciens matres, auxquels je suis d'autant plus heureux de restituer publiquement une partie de ce qui leur est d, que vu le caractre priv de ces emprunts, je n'ai pu citer chaque fois mes autorits, comme je l'ai fait lorsqu'il s'agissait de livres tombs dans le domaine public.

Sans doute ce travail, le premier de ce genre qui ait t entrepris dans notre Eglise, prsentera des imperfections; je suis bien loin de me le dissimuler, mais je ne veux pas anticiper sur la critique, et surtout je ne veux pas me critiquer moi-mme. Assez d'autres se chargeront de ce soin; et je ne doute pas qu'ils ne soient plus indulgents que je ne pourrais l'tre et que je ne le suis rellement. Ils trouveront peut-tre aussi que malgr ses imperfections, ce livre occupera une place utile dans toutes les maisons chrtiennes, et qu'il est de nature rendre de vrais services aux familles et aux glises.

Quoique j'aie vit les articles de dogmatique proprement dits, on s'apercevra aisment, et je ne m'en suis point cach, que mes convictions sont celles qu'on connat gnralement sous le nom d'orthodoxes, ou vangliques. J'en bnis Dieu. Mais je ne le bnirais pas si, sous un rapport quelconque, j'tais un homme de parti ; c'est l une premire rserve. Je n'aime pas les partis, et je n'ai jamais su m'affilier aucun ; ils sont presque toujours faux, et les partisans risquent d'aliner, entre les mains de leurs chefs, leurs doctrines, leur responsabilit, et leur spontanit. Les partis creusent la tombe de l'Eglise, parce que l'Eglise ne vit que d'amour, les partis que de haine. Je suis orthodoxe, mais je ne le suis que sous bnfice d'inventaire; c'est ma seconde rserve; on la trouvera trs simple, parce qu'elle ressort de l'ide mme du protestantisme, mais aujourd'hui ce qui est simple et logique n'est gure l'ordre du jour. Toutes les fois donc que, dans les 1200 pages de ce livre, je suivrai la route (d'autres diraient la routine) orthodoxe, je le ferai non point par devoir, ou comme un parti pris d'avance, mais par conviction personnelle et rflchie, qu'il s'agisse d'une question d'authenticit, d'un miracle, ou d'une interprtation. Enfin, et c'est ma troisime rserve, si pour moi l'orthodoxie est essentielle la vie, elle n'est cependant point la vie. C'est sur ce point surtout que J'abonde dans le sens de cette vieille et vraie brochure de mon pre: Christianisme et Thologie, dont l'apparition a fait tant de bruit e^ suscit tant de clameurs.

J'ai eu le temps de contracter bien des obligations depuis que j'ai mis la main l'uvre, et je saisis avec joie l'occasion de remercier ici collectivement les nombreux amis, connus et inconnus, qui m'ont aid, les uns de leur collaboration, les autres par l'appui chaleureux et sympathique de lettres affectueuses auxquelles je n'ai pu rpondre toujours, mais que je conserve comme un des plus doux souvenirs qui me restent de mon travail. Je dois en particulier des remerciements mon collgue et ami M. le pasteur Bastie, qui a bien voulu se charger de revoir la plus grande partie de mon manuscrit; M. Marc Ducloux dont le dsintressement a assur la publication de cet ouvrage, et dont l'intelligente activit a su tenir plus encore qu'il n'avait promis; M. Juste Olivier, enfin, l'ancien professeur de l'acadmie de Lausanne, le pote populaire qui, lorsqu'il chantait:

II est doux, il est doux d'avoir une patrie,

Des montagnes, des bois, un lac, un fleuve soi,

Vignes, vergers, champs d'or, frache et verte prairie,

Un cimetire en fleur, un autel pour sa foi!

0 qu'il est donc amer d'errer l'aventure,

Priv de tous ces biens!....

ne se doutait pas et ne pouvait gure se douter, qu'un jour ces paroles de l'exil seraient les siennes, et qu'il ne pourrait plus chanter que de loin cette belle patrie o Dieu l'avait fait natre, et o ses compatriotes s'taient habitus voir en lui le chantre et l'historien naturel de leur nationalit.

Les circonstances, en le portant ailleurs, m'ont favoris d'une collaboration qui m'a t d'autant plus prcieuse qu'elle avait pour objet un travail minutieux et pnible, la surveillance et la vrification de dtails que l'auteur est, moins que personne, mme de faire d'une manire convenable, et qui n'en exige pas moins tous les efforts d'une intelligence attentive et clairvoyante. M. Olivier a ainsi contrl, la Bible sous les yeux, toute cette multitude de chiffres qui y renvoient, afin de s'assurer que sur ce point capital, o, avec mon systme de notation abrge, le moindre faux trait de lettre ou de plume pouvait entraner aisment et bientt multiplier de graves erreurs, les preuves n'en laisseraient pas subsister. Le lecteur peut donc avoir cet gard une scurit qui, surtout dans les ouvrages du genre du mien, est une chose assez rare en typographie, pour qu'il soit juste de la mentionner ici. Deux ou trois passages, sur lesquels il y avait eu un malentendu, ont t rtablis dans le supplment.

Je m'arrte. Cependant encore un mot, un mot pour moi plus que pour le lecteur. Aprs dix annes d'un travail pnible que n'encourageait pas mme la perspective d'un heureux dnouement, il m'est permis d'tre mu lorsque je vois enfin tous les obstacles aplanis, et cette entreprise, peu considrable pour d'autres, mais trs importante pour moi, bien grande en comparaison de mes faibles forces, se raliser au gr de mes dsirs et au del de tout ce que j'eusse pu esprer. Pour la premire fois depuis dix ans, je puis respirer pleins poumons l'air pur de la campagne, et voir une amie dans cette reine des nuits qui s'incline l'horizon, saluer avec joie ces premiers feux du jour qui tant de fois m'ont surpris dans un travail angoiss, qui me trouvent aujourd'hui traant ces dernires lignes, le cur plein de joie et de reconnaissance pour ce Dieu fidle et bon qui seul m'a soutenu et conduit. J'ai fait une fois de plus la douce exprience de sa fidlit; j'ai compris une fois de plus qu'il vaut mieux se reposer sur l'Eternel que sur les principaux d'entre les hommes. C'est pour Lui que j'ai travaill; c'est entre ses mains aussi que je remets avec confiance l'avenir de ce travail, le suppliant de le bnir pour l'Eglise comme il l'a bni pour moi-mme.

Templeux-le-Gurard, le 3 juillet 1849, au matin.

J.-Aug. Bst.

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AU

DICTIONNAIRE DE LA BIBLE.

FRANCE.

Ain. M. A. Boissier ; madame Veyrassat.

Aisne. MM. les pasteurs Bastie, Veines, Gambier, Boissonnas, Hervieux, Charlier, Berthe ; MM. David-Labbez (4 ex.), Benj. Courtois, Jr. Bas, inst., J.-Jr. Duproix, J. Kyte, Emm. Douen, Maurice David, Jacob Gambier, fabr.; mesdemoiselles Kyte, Brunel (3 ex.).

Algrie. MM. les pasteurs Andr (Oran), G. Monod (Alger), Drr (Dely-Ibrahiin).

Allier. M. A. Picanon, propr. Chemilly. Alpes (Hautes). MM. les pasteurs Ehrmann (2 ex.), Massot (4 ex.).

Ardche. MM. les pasteurs J. Chaffal, Rou-quette, deMagnin, Durand, A. Nicati, E. Pes-chier, Rognon, Bonnard (4 ex.), Arnaud, Roustain, Ducros, Galtier ; MM. Dautheville, Peschaire an, Ollier de Marichard, Meynier, inst., Meslle Forster, inst.

Arige. MM. les pasteurs Vieu (2 ex.;; Th. Boubila(2ex.),E. Vieu.

Aube. M. le pasteur Recordon.

Aveyron. M. le pasteur Malet, M. de Car-bon-Ferrire.

Bouches-du-Rhne. MM. les pasteurs B-zis, Hor. Monod (6 ex.); MM. Schloesing, Dubus, libr. (6 ex.).

Calvados. M. le pasteur Melon.

Charente. M. Boudet.

Charente - Infrieure. MM. les pasteurs Cambon, Masson (2 ex.), H. Feynes, Delon, Maffre, Eug. Vermeil, Pelet, Carrire, Del-mas, Bonnard, Salles, Crozes, Jousse, Benig-nus, Pli. Boubila ; MM. Massy, Jun., H. Hine, Roullet (6 ex.) ; mesdemoiselles Sophie Rang, de Tauzia.

Cher. M. le pasteur Guiral.

Cte-d'Or. M. le pasteur Pertuzon.

Dordogne. MM. les pasteurs John Bost (2 ex.), Pozzy, Hugues, Vidal ; MM. Ponterie Barthi, instit., Th. Boyer-Guillon ; mademoiselle Ponterie.

Doubs. MM. les pasteurs Sahler, Fallot (2 ex.), Wild, Jaquet de Glay.

Drame. MM. les pasteurs Bosc, Cabal, Brun, Roman, E. Gleize, Fermaud; MM. Dugand, prof., Bernard, Cornand Eliel, instituteurs.

Eure-et-Loir. M. le pasteur Ne.

Finistre. MM. Stephany, conf., Caradec, peintre.

Gard. MM. les pasteurs Borrel, Dussaud, Mjean, Tempi, Ad. Prier, Encontre, Bois-sire, Doumergues, Soulier, Lasserre, Rostan, Reymond ; MM. Emerie-Granier, Lon, ng., Garve (40 ex.) ; Chante, inst.

Garonne. (Haute) M. le pasteur Cabantous; M. Delhorbe.

Gironde. MM. les pasteurs Goy (2 ex.), Durand, D. Robert, Henriquet, Delhorbe, Mercat, Jay, Villaret (2 ex.), Jul. Bornand; MM. Tim. Martin, Bouchon, E. Guignard, de Coninck (2 ex.), J. Faure, Bergeron, Mul-ler, libr. (12 ex.),- mesdames Chaumel, Csar Plis,Camille Faure, Martinelly; Chaumel, neveu.

Hrault. MM. les pasteurs Krger, Algans, Recolin, Mass, Corbires, Bassaget, Lissi-gnol, Lardt ; mesdames Gust. de Castelnau, Thog. Frat (2 ex.), Em. de Castelnau.

lndre-et-Loir. M. le pasteur Morache. MM. Biley, Twcnt; mesdames Cave, De-loche.

Isre. MM. les pasteurs Nogaret (3 ex.)' Arnaud, Vermeil, Meyrargues ; M. Bietrix.

Jura. M. Guyennot, instituteur.

Loir-et-Cher. M. le pasteur Boissard (2

ex.).

Loire. M. Goulard, instit. ; M. Amphroux,

Loire-Infrieure M. le pasteur Sohier.

Loiret. MM. les pasteurs Croll, Porchat, Duchemin.

Lot-et-Garonne. MM. les pasteurs Cabos, P. Monbrnn, A. de Frontin (2 ex.), Toulan, Cou-* derc (2 ex.), Prat (3 ex.), Carnou, Laune, Lacroix, Jean Dlier.

Lozre. MM. les pasteurs Gminard, Fr. Atger, Bourelly, A. Vincent, candid.

Maine-et-Loire. MM. Charpiot aine ; Sry, pasteur.

Manche. MM. les pasteurs Carret, Biaudet. Marne. M. le pasteur Petit; MM. Eck-An-dr (2 ex.), Ferd. Walbaum.

Meurthe. MM. Gay (3 ex.), Mquillet, inst. Moselle. M. le pasteur Cuvier.

Nord. M. le pasteur Dureil ; MM. E. Ghe-naud, Poulain frres (2 ex.), L. Leroy, avocat, Chantraine, P. S. Riclier.

Oise. MM. Baume, mdecin, Crtin (5 ex.); Lemaire, Plaquet, colporteurs.

Orne. M. le pasteur Dussaud.

Pas-de-Calais. M. le pasteur Cailliate.

Pyrnes (Basses). MM. les pasteurs Pd-zert, Carrive, Gabriac (2 ex.), Lourdes; MM. J. Maian, Pcaut, Victor Maze, Beigbder, Laclau-Domercq, P. Lacoste.

Pyrnes (Hautes). M. le pasteur Etn. Fros-sard.

Rhin (Bas). MM. les professeurs Cuvier, Kampmann, Jundt (2 ex.), Reuss, Kreiss; M. Witz, pasteur; MM. Boyer, tudiant, D. et F. Legrand, Walther-Passavant, Aug. Stu-ber, Hickel, Kraeuler; madame Passavant.

Rhin (Haut). MM. les pasteurs Burckbardt, Tachard; MM. Risler, J. Cartier; madame Scheurer.

Rhne. MM. Fisch, Lagt, pasteurs ; Denis, libr. (8 ex.).

Sane-et-Loire. M. le pasteur Charpiot.

Sane. (Haute) MM. les pasteurs V. Go-guel, Lods, Jeanmaire, Macler ; MM. Alfred Martin, Pichard, colporteur.

Seine. MM. les pasteurs F. Monod, Mou-tandon, E. de Pressens, L. Pilatte, Valette, Srandpierre, Armand-Deiille, L. Bridel, L. Meyer, Adolphe Monod, Vermeil, Zipperlen, Juillerat-Chasseur, Dr Jahr, Besson, Rou-ville, Cuvier, Burnier, H. Monncron, Aude-bez, Blundell ; MM. Kiener, Davin Jazer, Pil-lau, inst., Ne, Bellizard, Margot (niigrant), Roux, Paris, Flix Verues, Ch. Vernes, Emm. Sautter, L. Sautter,Fr. Delessert, A. Salomon,

lieut de vaisseau, Viard, Lamouroux, Viennot, Penel, instit., Thevenet, instit., Coste, Bouquet, V. de Pressens, Meyrueis, Vald. Monod, Villibourg, Rolland, Treutell et Wurtz (3 ex.), J. Clierbuliez (4 ex.) ; MM Bernard, Hoff et Diancourt, inst.; mesdames de Rougemont, Widmer, Lavit, Jean Andr, Hottinger, Jules Mallet, veuve Andr Rivet (2 ex.), Aim Joly, Hagennann, Bernus, Danet, de Guchet,C. Stapfer; mesdemoiselles Hovy (2 ex.), J. Bernard, Laguerre, de Nillincourt, M. Bauuiann, L. Peytregnet, Muller, Fanny Eymann.

Seine-Infrieure. MM. les pasteurs Puaux (4 ex.), Paumier pre et fils (6 ex.), Aimeras (2 ex.), Sobier ; MM. Pouchet-Drancourt, Gust. Good, Henri Monod, Ed. Monod ; madame Torquet.

Seine-et-Marne. M. le pasteur Marcel Pel-lissier, M. Robert; un catholique chrtien; MM. Braud, Pionnier ; mesdames Demi.

Seine-et-Oise. M. le pasteur Castel.

Svres (Deux). MM. les pasteurs A. Jaquier, Roland, Maillard.

Somme. MM. Rossier, pasteur, Delassus, cultiv., Th. Boitel, fabric., Frot, ancien; mad. veuve Leroy. M. Goulard,cand.

Tarn. MM. les pasteurs Cam. Lamarche, Mjanel, Armengaud, Bonifas, Pradel, D-jean (2 ex.), Castel (2 ex.) ; M. Bonnet (3 ex.) ; mesdemoiselles A. de Robert.

Tarn-et-Garonne. MM. les pasteurs Maigre, Marzials, Laforgue; MM. les professeurs Sardinoux, Montet, de Flice, Nicolas, Encontre, Bonifas ; MM. les tudiants Ch. de Boeck, Th. Bost, Saltet, Robin, Ollier, Rous-sier, Delpech, Lys, Livre, Baux, Simond, Ca-zalet, Pons, Turquier, Runel, Delamarre, Ro-bineau, Aurillon, Prvost, Gray ; MM. de Ra-pin, Baillio, Enequist, Jui, Bosc.

Var. M. le pasteur Rouage.

Vaucluse. MM. les pasteurs Dardier, Saltet ; M. L. Faucon.

Vende. M. le pasteur Maffre.

Vienne (Haute). MM. les pasteurs Lesavou-reux, Moroy (6 ex.); Marrauld ; MM. Aug. Bonifas, instit., Audiguet.

Yonne. MM. les pasteurs Corday, Laubs-cher, Lorriaux Rey.

BELGIQUE.

MM. Marzials (2 ex.), Durand, Aneth, E. de Faye.

ALLEMAGNE.

M. le pasteur Schroeder, d'Elberfeld ; mademoiselle C. Camerer d'Esslingen.

HOLLANDE.

MM. les pasteurs Revel, Chavannes : MM. Brose d'Utrecht (6 ex.), Brose de Brda (5 ex.) ; Van Bakkenes d'Amsterdam (12 ex.J.

A La Haye. Van Golverdinge (25 ex.).

ANGLETERRE.

M. Jos. Gurney (4 ex.). Religious Tract-so-ciety ; M. A. R. Scoble, Doct. Steane, John Henderson Esq., Mslle M. Bost.

SUISSE. Genve. MM. les pasteurs Barde (2 ex.), Martin, Frd. Lefort, Pilet-Joly, Demle, Vernet (2 ex.), Coulin, Picot-Naville, E. Na-ville, Cords, Bordier, Duby, Fr. Olivier, Rimond, Thremin, Viollier, F. Bret (2 ex.), Claparde, Van Houte, Goetz, Chappuis, Ar-chinard,Maret,Muller-Golliez, Pallard; Rh-rich, Csar Malan, Eymar, Ferrire, Thmel ; MM. les professeurs Munier, La Harpe, Edm. Schrer, Cellrier, Ph. Privt, Diodati, Al. Reymond,Gautier,Merle d'Aubign ; MM. Ro-chedieu, Renous, Harmgnies, Auberjonois, Burnet, Bois (2 ex.), Margot, Reymond, Bon-nard, Perchard, Jandard, Benignus, Planta, Bernard, Cl). Roux, Virieux, tudiants en thologie ; MM. le comte de Saint-Georges (4 ex.), Capt, Vernet, ancien syndic, Lombard-Forel, Le Fort-Naville, Wm. Turrettini (2 ex.), Col. Tronchin, Charles Franois, L. Peyrot (4 ex.), A. Geysendorf, A. Lombard,Marcel-Sus, Edm. Boissier, Mellet, Brocher - Wolff, De Watteville de Portes, Cramer-Lasserre, Dr Du-pin, Vieusseux-Colladon, Biler, Bordier-Cra-nier, Ch. Le Fort, El. Baldinguer ; Jullien, libr.; G. Kaufmann, libr. (6 ex.), Cherbuliez, libr. (3 ex.) ; Fontannaz, Th. de la Rive, Gou-det, av. Michli-Revilliod, Turrettini-Necker, Jaquemet, facteur, Turrettini-Rigaud, Stevenson, Colladon, juge, Martine, instit., Rivier fils, Dr. Peschier, Buttini de la Rive, Boissier-Michli, la Socit de lecture, Auditoire de thologie, L. Ducommun, Naville-Rigaud, Monney, Auberjonois, Besencenet, Desgouttes, avoc, Couvreu-Michli, Picot - Rigaud, Henri Lasserre, Geymonat (Rome), Annevelle ; mesdames de Pourtals-Saladin (2 ex.), Ad. Pattey, Eynard-Lullin (3 ex.), Calendrini, de Zurlinden-Goetz, Van Berchem-Saladin, d'Eclpens - Tronchin, Mallel - d'Hauteville, Martin Aubert, Ern. Cramer, Risez, Revil-liod-Boissier, Em. Grosjean, Boissier-Fabri, Cc. Trembley, Sautter-Bazin, Ch. Saladin, Saladin de Crans, Bonna, Mallet-Romilly,Oct. Chaponnire, Buttini de la Rive, de Galitzin, PictetMallet, comtesse d'Hgloffstein, Sara-sin-Maiirice, Ch. Sarasin-Rigaud, de Seigneux, Levieux-Brlaz, Johannot, Coulin (Asile, 3 ex.), de Graffenried de Blonay ; mesdames veuve Broud et Sus Guers, libr, (121 ex.).

Vaud. MM. les pasteurs Raiss (2 ex.), F. Reymond, Armand de Mestral, H. Martin, S. Chappuis, professeur, Buchet ; MM. Ed. Dapples, Ag. de Gasparin, Burnier, avocat, G. Bridel, libr. (27 ex.), Chavannes, Hostache, Bridel, Conod, Dumas, Secretan, Baup, Porta, Crinsoz, Hugonin, Demontet, Vuitel, Dupertuis, Cunod, de Beausobre, Vulliemnier, de Mestral, Noir-Ptillet, Eynard, Favrod-Coune, Voruz, Duvoisin, Laurent, Dor, De Mestral-Fischer, Ravey (2 ex.), Combes; mesdames Chatelanat ; mad. Duret-Corbaz, libr. (5 ex.).

Neuchdtel MM. Narbel (2 ex.), A. Bost, Bo-vet-Fels, Bovet-Mumm, Bovet de Murait, Por-ret, Mercier pasteur, Collin, Chable, de Per-rot-Regnier, F. de Rougemont-Mimont, doyen Dupasquier, Dubois, Grand, L. Girard, Alph. Petitpierre, L. Gacon, H. de Rougemont, Aim Humbert,secret. d'tat, Monsell, Et. Bost, Perrin oncle, Michaud,libr. (50 ex.); mesdames Belrichard, veuve Ducommun et Tissot, Favre, Favre-Borel ; Louise de Sandoz de Pour-tals, comtesse L. de Pourtals.

Ble. MM. Legrand, past., G. Courvoisier, Bahnmeier, lib. (2 ex.).

Berne. M. Hoffstetter, lib. (6 ex.); madame Jacot-Passavant.

Zurich. M. Hanke, lib. (2 ex.).

ABRVIATIONS.

Outre le systme d'abrviation gnralement admis pour la dsignation des livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, Gen. pour Gense, etc., le lecteur est invit se rappeler les indications suivantes :

A. C.

signifie Avant Christ.

ap. C.

Aprs Christ.

J.-C.

Jsus-Christ.

q. v.

Que voyez. (Voyez ce passage, cet article, etc.)

cf.

Confrez.

l.c.

Loco citato. (Passage cit.)

sq.

Sequentes. (Suivants.)

ch.

Chapitre.

v.

Verset.

v. ou V.

Voyez.

Dans les citations de passages, les chapitres sont distingus des versets par une virgule. Les chiffres suivis d'un point dsignent les versets, moins que le sens n'indique clairement le contraire. Plusieurs chapitres cits conscutivement sans indication de versets, sont marqus de mme par la virgule, et quelquefois spars par un point-virgule. On a appliqu un systme analogue aux citations d'auteurs profanes, la virgule et le point servant distinguer les livres ou les chants, de leurs chapitres, vers ou paragraphes, etc.

N. B. Plusieurs passages sont donns d'aprs l'original grec ou hbreu, mais ordinairement le lecteur en est averti. Pour les Psaumes, on n'a pas compt dans le nombre des versets l'argument ou la suscription, comme le font quelques versions.

DICTIONNAIRE

DE LA BIBLE

ou

CONCORDANCE RAISONNEE

DES

SAINTES CRITURES

AAR

AARON, lvite, fils ou descendant de Hamram et de Jokbed, frre an de Mose et cadet de Marie, Exode 6, 20. Nomb. 26, 59., naquit en Egypte l'an du monde 2430, une anne avant la loi cruelle qui ordonnait la destruction des enfants mles des Hbreux. Il pousa Elisbah, qui lui enfanta quatre fils, Nadab, Abihu, Elazar et Ithamar. On a fort peu de dtails sur ses premires annes, et c'est l'ge de 83 ans seulement que commence pour nous son histoire. Dou d'une grande loquence naturelle, il fut donn Mose pour porter la parole soit devant Pharaon, soit devant le peuple d'Isral, Ex. 4, 14-16. Il annonce ses malheureux compatriotes les desseins de Dieu leur gard; il leur promet une prompte dlivrance, et dnonce au roi d'Egypte les chtiments qui l'attendent s'il refuse de se soumettre la volont de l'Eternel. Bientt les deux frres accomplissent leurs menaces, et le peuple, dlivr de la servitude, traverse la mer Rouge et s'avance dans le dsert. L, deux mois aprs, les Hbreux sont attaqus par les Hamalcites; Mose monte sur une colline et prie: la victoire est au peuple qu'il conduit, aussi longtemps qu'il tend les mains vers le ciel. Mais Mose est vieux, ses mains sont devenues pesantes, et Aaron son frre, ainsi qu'un autre ami, le soutiennent dans l'attitude del prire, pendant que Josu combat dans la plaine, Exod. 17, 12. Aprs la promulgation de la loi, Aaron, suivi de ses deux fils ans et de soixante-dix anciens d'Isral, accompagne Mose sur le Sina. Il s'arrte en chemin avec ses amis; mais il peut voir de prs et sans en prouver aucun dommage, les signes glorieux par lesquels l'Eternel manifeste sa prsence Mose 24, 1. 2. 9-11. Peu aprs, Aaron est choisi pour exercer, lui et sa postrit, la sacrificature jusqu' la venue du Messie promis, 29, 1 et suivants. A peine est-il revtu de cet honneur insigne, qu'il fait la chute la plus grave. Sollicit par le peuple de lui faire des dieux pour le conduire la place de ce Mose qui ne revient pas, il rassemble tous les bijoux d'or et d'argent qu'il peut

AAR

2

AAK

trouver (peut-tre pour dtourner Isral de l'idoltrie, en lui demandant d'immenses sacrifices), et en fait un veau d'or, l'imitation du buf Apis, que les Egyptiens adoraient; il fait placer l'idole sur un pidestal et proclame une fte l'Eternel. Triste mlange de judasme et de paganisme, condescendance d'autant plus dangereuse qu'elle semblait vouloir conserver le vrai culte avec les crmonies paennes! Mose revient, qui censure avec force son coupable frre. Aaron cherche d'abord s'excuser; mais bientt il s'humilie, et Dieu lui pardonne. Environ deux mois aprs, il est revtu des ornements sacerdotaux, ainsi que ses quatre fils, et Mose les consacre par des purifications, par l'onction sainte et par des sacrifices, Lv. 8. Aussitt Aaron offre un holocauste pour la congrgation d'Isral, et pendant qu'il bnit l'assemble, le feu du ciel descend et consume le sacrifice (ch. 9). Aprs cela, au mprisde l'ordonnance divine, les deux fils ans d'Aaron, Nadab et Abihu, voulant offrir le parfum, prennent ailleurs que sur l'autel d'airain le feu dont ils remplissent leurs encensoirs et sont consums par l'Eternel. Aaron supporte avec rsignation ce coup terrible, mais juste ; ni lui ni ses fils ne prennent le deuil de ces rebelles : cependant ils ne mangent point les restes de la victime qui avait t offerte en pro-pitiation pour les pchs du peuple, et comme Mose, irrit, leur reproche d'avoir ainsi viol la loi de l'Eternel, Aaron justifie ses enfants, rappelle la brche qui a t faite dans sa famille, et demande si dans cette circonstance douloureuse ils auraient pu se rjouir par un festin (ch. 10). Une anne s'tait peine coule, que Aaron et Marie, jaloux de l'autorit qu'exerait Mose, lui reprochrent durement son mariage avec une Ethiopienne. Aaron, dont la prsence au tabernacle tait journellement ncessaire (et qui peut-tre tait moins coupable), ne reut aucun chtiment de son insubordination ; mais Marie fut frappe de la lpre. Le souverain sacrificateur reconnut aussitt la faute qu'il avait commise, il demanda son pardon et celui de sa sur, implorant avec instance la gurison de cette dernire, Nomb. 12. Quelque temps aprs, Cor et ses complices portant leur tour envie au souverain sacrificateur, voulurent s'ingrer dans les fonctions du sacerdoce. Le Seigneur ayant dtruit miraculeusement ces rebelles, le peuple s'leva contre les deux frres comme s'ils eussent t les meurtriers de Cor et des siens ; mais le chtiment ne se fit pas attendre, et l'Eternel envoya sur eux un flau qui menaa de dtruire la congrgation toute entire. Aaron, dont les prires avaient dj arrt le bras de Dieu lorsqu'il frappait les premiers coupables, sauva encore, au pril de sa vie, ses frres si ingrats et si injustes envers lui. Il court entre les les vivants et les morts, l'encensoir la main ; il fait propitiation pour leurs pchs, et le flau s'arrte. En rcompense de sa charit, et pour couper court toute contestation future sur les fonctions sacerdotales, Dieu confirme Aaron dans son office, en faisant fleurir la branche d'amandier qu'il avait dpose dans le tabernacle, tandis que celles qu'y avaient places les onze autres tribus demeurrent sches et striles, Nomb. 16 et 17.

Il n'est plus reparl d'Aaron jusqu' la journe de Mribah, en laquelle lui et et Mose pchrent par un manque de confiance en l'Eternel. Pour punir cette offense et pour montrer que la sacrifica-ture lvitique n'tait pas capable d'introduire les hommes dans l'hritage cleste, Dieu dclara qu'Aaron n'entrerait pas dans la terre promise. Aussi, bientt, pendant le campement de Motsra, Aaron, sur l'ordre de Dieu, monta sur le mont Hor, o Mose le dpouilla de ses vtements sacerdotaux, dont il revtit son fils Elazar; puis il mourut g de cent vingt-trois ans. Son fils et son frre l'ensevelirent dans une grotte, et le peuple mena deuil pendant trente jours; Nomb. 10. Deut. 10,6. Sa postrit reut le nom de Aaronites, et devint si nombreuse que treize villes lui furent donnes en hritage dans les tribus de Juda et de Benjamin. 1 Chron. 12, 27. 6, 54-60. Jos. 21, 13-19. Le nom d'Aaron accompagne presque

ABA

3

ABD

toujours les mentions qui sont faites de sa race dans l'Ecriture ; il se trouve encore cit Jos. 24, 5. 1 Sam. 12,6. Ps. 77, 21; 99, 6; 105, 26; 118, 3 ; 133, 2. Micli. 6, 4. Act. 7, 40. Hb. 5, 4 ; 7, 11 ; 9,4.

AB, un des mois de l'anne juive ; il ne se trouve pas dans la Bible, v. Mois.

ABADDON (destruction), nom hbreu de celui qui est aussi appel Apol-lyon (grec, destructeur). C'est l'ange de l'abme, le roi des sauterelles, Apoc. 9, 11. 11 semblerait que son nom nous soit donn en hbreu et en grec pour indiquer qu'il tendra ses ravages sur les Juifs et sur les Gentils.

ABANA et Parpar, deux rivires ou fleuves de Syrie, que Naaman le lpreux estimait plus propres le gurir que toutes les eaux d'Isral, 2 Rois 5, 12. Abana est probablement le Barrady ou Chrysorrhoas qui, venant du Liban, coule doucement vers le sud, et aprs un cours de quelques lieues, se divise en trois branches; la plus considrable, celle du milieu, traverse la ville de Damas, les deux autres l'ejitourent et en fertilisent les magnifiques jardins. Ces trois rivires se runissent de nouveau vers le sud et vont, aprs un cours d'environ 22 kilom., se perdre dans les sables du dsert. Maundrel et Benjamin de Tudla pensent que le bras du fleuve qui traverse la ville est l'Abana, et que les deux bras qui parcourent les jardins portaient l'un et l'autre le nom de Parpar ; cependant il est plus probable qu'il faut entendre par ce dernier l'Orontes, la plus considrable des rivires de Syrie, qui, prenant sa source un peu au nord ou nord-est de Damas, coule travers une plaine dlicieuse, passe Antioche, et aprs un cours nord-ouest d'environ 300 kilom., va se jeter dans la Mditerrane.

ABARIM (les passages), nom d'une chane de montagnes rocailleuses qui s'tendent l'est de la mer Morte, au sud et au nord de l'Arnon, entre le grand dsert et le plateau habit par les Moa-bites. Elles portent aujourd'hui les noms de Orokarayeh, Tarfouyeh et Ghowey-theh. Les Isralites, en venant du sud, sous la conduite de Mose, longrent d'a-

bord la partie mridionale de cette chane de montagnes, qu'ils laissrent gauche, passrent le Zred et l'Arnon, qui partagent ces montagnes dans la direction de l'est l'ouest, et vinrent camper dans la partie septentrionale de ces monts, au pied du Nbo. Cf. Nomb. 21, 11-13; 33, 44-47. Deutr. 2, 18. 24. Jug. 11, 18, et les art. Nbo, Pisga et Phor.

ABBA (syr.,pre). Plusieurs mots hbreux ont t conservs par les auteurs du Nouveau Testament, quoiqu'ils crivissent en grec; tels sont Abba, Ho-sanna, Jhovah, Sabbat, Allluia, etc. : d'o l'on peut conclure que ces mots exprimaient des ides difficiles rendre dans une autre langue. C'est ainsi que le mot Abba ne rpond pas simplement l'ide de pre, mais il renferme encore ce quelque chose de tendre et de familier qui se trouve dans l'expression d'amour et de confiance d'un petit enfant envers ses parents. Au plus fort de ses souffrances en Gethsman, notre Sauveur s'adresse au Pre en l'appelant Abba, Pre, Marc 14, 36. Et saint Paul voulant faire comprendre aux Romains les glorieux privilges qui sont attachs leur nouvelle qualit de membres de l'Eglise chrtienne, leur dit qu'ils ont reu l'esprit d'adoption par lequel ils crient Abba, Pre, c'est--dire qu'ils sont avec lui dans les relations les plus intimes ; Rom. 8,13. cf. Gai. 4, 6. On a fait la remarque bien juste que dans toutes les langues les premiers bgayements des enfants ont une tonnante ressemblance avec l'Abba des Hbreux.

ABDIAS (serviteur de l'Eternel) (av. C. 904). 1 Intendant d'Achab roi d'Isral, au temps d'Elie. Pendant que la mchante Jzabel exterminait les prophtes, cet homme pieux prserva de la mort cent d'entre eux, qu'il cacha dans deux cavernes et qu'il nourrit secrtement aussi longtemps que dura la perscution. Plus tard, il entra comme serviteur dans la maison d'Achab, qui lui accorda, sinon son affection, du moins sa confiance. Pendant que la famine prdite par Elie dsolait le pays, Abdias fut envoy par son matre pour chercher auprs des sources et des fontaines un peu

ABD d'herbe pour les chevaux du roi. Dans une de ses courses il rencontra Elie, qui voulut l'envoyer auprs d'Achab pour lui annoncer son arrive. Abdias craignant que, pendant qu'il ferait son message, Elie ne ft transport ailleurs, et lui-mme mis mort pour avoir tromp ce roi cruel, hsita d'abord se charger d'une mission aussi dangereuse ; mais le prophte l'ayant rassur, Abdias se rendit auprs d'Achab et lui raconta son entrevue. Cet homme fut sans doute un des 7,000 qui ne flchirent point le genou devant Bahal ; mais on n'a pas d'autres dtails sur sa vie. Quelques-uns l'identifient avec celui des petits prophtes qui porte ce nom ; d'autres ajoutent qu'il tait l'poux de la Sunamite chez laquelle logeait Elise, et que c'est lui qui fut le troisime centenier envoy par Achazia pour se saisir d'Elie au mont Carmel ; mais ces traditions ne reposent sur aucun fondement solide.

2 Abdias, le quatrime des petits prophtes, et l'auteur du livre le plus court de l'Ancien Testament. Son nom revient frquemment dans les Chroniques, mais avec des dtails trop vagues pour que l'on puisse y reconnatre le prophte. On ne sait rien de sa famille ni de son histoire ; l'poque mme laquelle il vcut est incertaine. On s'accorde gnralement penser qu'il prophtisa entre la prise de Jrusalem ( 587 a. C. ) et la destruction des Idumens par Nbucadnetsar (583). Il aurait donc t contemporain de Jrmie, qui semble avoir rpt et reproduit une partie de ses prophties ; cf. Jr.49,14-16.7-40etAbd.-l-9.Les seize premiers versets annoncent la destruction des Edomites, cause de leur orgueil, de la joie maligne qu'ils tmoignrent lors de la chute de Jrusalem, et de leur lchet augmenter les malheurs des vaincus en cherchant en faire leur profit. Depuis le verset 17, le prophte annonce le rtablissement d'Isral et le relvement de Jacob. Luther fait remarquer que ce livre est particulirement consolant pour ceux qui ont, comme les Isralites, gmir de la haine ou des insultes de leurs proches. Les oracles d'Abdias s'accomplirent probable-

tABE

ment en partie sous Nbucadnetsar qui, cinq ans environ aprs la prise de Jrusalem, se leva contre les nations limitrophes de la Jude ; en partie sous les IVf a c ci\\) p p s

ABED-NGO ( a. C. 606 ) ou Habed-Ngo, nom chalden que l'officier du roi de Babylone donna Hazaria, l'un des trois compagnons de Daniel, Dan. 1, 7. Ce nom signifie serviteur de Ngo, le soleil, ou l'toile du matin, ainsi nomme cause de son clat (hbr. nagah, briller). Jeune encore il fut transport Babylone avec Daniel, Hanania et Misal, et tous les quatre, la cour du grand roi, prfrrent l'abstinence et le jene aux repas somptueux qu'on leur destinait. Ils vcurent ainsi trois ans, et crrent en beaut extrieure et en sagesse ; leur science fit leur renomme, et sur la recommandation de Daniel, ses trois jeunes compagnons furent tablis gouverneurs de Babylone, Dan. 2, 49. De pareils succs firent des jaloux, et lorsque Nbucad-netsar eut lev dans la plaine de Dura la haute statue que tous les grands seigneurs devaient adorer, Dan. 3, on accusa Sadrac, Msac, et Abed-Ngo de ne s'tre point prosterns. Sur leur refus ritr de le faire, ils furent jets dans une fournaise si ardente que leurs bourreaux en furent consums ; mais eux n'en reurent aucun mal, selon qu'ils l'avaient annonc au roi idoltre : Voici, notre Dieu peut nous dlivrer, et il nous dlivrera de ta main. Nbucadnetsar, confondu en voyant les trois condamns se promener au milieu des flammes avec un quatrime personnage semblable un fils de Dieu, les appela hors de la fournaise : pas un de leurs cheveux n'tait brl, leurs vtements n'taient point changs, et l'odeur du feu n'avait pas mme pass sur eux. Une si clatante dlivrance augmenta le crdit dont ils jouissaient, et confondit leurs ennemis.

Le mot de Nbucadnetsar : La forme du quatrime est semblable un fils de Dieu , prouve que les nations paennes d'alors, surtout celles qui se trouvaient en rapport avec les Juifs, n'ignoraient pas les promesses relatives au Messie. Quelle vive reprsentation n'avons-nous

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pas d'ailleurs ici, de ce salut accompli par le Fils de Dieu ! Il a pris la forme d'un serviteur, il a march dans la fournaise ardente de la colre de Dieu, et il en dlivre les membres de son Eglise, sans que mme une tincelle puisse les atteindre. Le commencement du verset Hb. 11, 34. est trs probablement une allusion la conservation miraculeuse de ces trois jeunes fidles.

ABEILLES. Elles ont toujours t et sont encore trs nombreuses en Orient. On en lve beaucoup dans des ruches ; les forts et les campagnes sont remplies d'abeilles sauvages. Le pays de Canaan tait particulirement riche sous ce rapport, de sorte que la dnomination de pays dcoulant de miel, serait presque littralement exacte ; car les abeilles sauvages s'tablissent dans les fentes des rochers, sur les buissons, sur les arbres, dans tous les trous ou ouvertures qui leur conviennent, pour y construire leurs rayons, et la grande chaleur de ces contres fait fondre et rpand tout l'en-tourle miel renferm dans leurs cellules. v. Miel.

Jug. 14, 8., nos traductions parlent d'abeilles tablies dans la charogne d'un lion : il faut lire dans la carcasse , car les abeilles fuient toute odeur forte, et notamment toute odeur de putrfaction ; mais elles se plaisent btir leurs rayons dans les carcasses dessches et dcharnes des animaux, qui sont pour elles des ruches commodes et toutes faites.

Il suit de Es. 7, 18. et suiv. qu'on avait alors dj des abeilles en ruches ; car ce passage contient une allusion la coutume de faire sortir les abeilles pour les envoyer dans les champs, et de les rappeler l'approche d'un orage ou la chute du jour, ce qu'on faisait en sifflant. C'est ainsi que l'Eternel menace de runir les ennemis de Juda de tous les cts, quelque loigns qu'ils puissent tre, et d'en composer une arme formidable, acharne, irrsistible. Les abeilles, en Orient, surtout les abeilles sauvages, sont beaucoup plus irascibles que chez nous ; leur piqre est plus brlante et plus dangereuse, et l'Ecriture

sainte tire souvent ses comparaisons des abeilles pour dsigner des armes ennemies. Mose, Deut. 1, 44., compare aux abeilles les Amorrhens, le plus acharn de tous les peuples cananens contre les Isralites, qu'il attaquait avec fureur et sans relche, v. aussi Ps. 418, 12. L'abeille tait au nombre des animaux dclars impurs par la loi crmonielle. Lv. 11, 20. 23.

ABEL, Gen. 4, le second (ils du premier couple humain, naquit probablement la 2e ou 3e anne du monde ; d'autres disent la 15e et mme la 30e anne ; on ne possde aucune donne sur ces dates. Certains commentateurs ont examin la question de savoir si Can et Abel taient frres jumeaux ( c'est entre autres l'opinion de Calvin ), ou si tant ns en des annes diffrentes, ils ont eu chacun une sur jumelle, questions qui n'ont videmment aucune importance. Ses parents le nommrent Abel (hbr. habl ), c'est--dire vanit, peut-tre pour marquer leur conviction que depuis la chute toutes les jouissances terrestres n'taient que passagres. Entre les diverses manires dont Dieu a parl nos pres par les prophtes , Hb. 1,1., les noms prophtiques donns certains hommes par inspiration ne sont pas une des moins remarquables. Abel fut le premier sur lequel s'excuta cette sentence de maldiction : Tu es poudre, et tu retourneras en poudre ; il est aussi le premier que l'on puisse citer l'appui de la dclaration du Psalmiste : Certainement l'homme se promne parmi ce qui n'a que l'apparence ; ce n'est que pure vanit de tout homme, quoiqu'il soit debout Ps. 39, 5. 6. Abel tait berger et Can laboureur ; c'tait l'accomplissement de cette autre partie de la maldiction : Tu mangeras ton pain la sueur de ton visage. Bien qu'hritiers de l'empire du monde, ils devaient gagner leur subsistance par le travail. L'auteur inspir dcrit en peu de mots, mais d'une manire bien propre fixer l'attention, le culte qu'ils rendaient l'Eternel. Or, il arriva qu'au bout de quelque temps... Abel offrit des premiers-ns de son troupeau et de leur graisse.

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Ce passage, rapproch de Hb. 11, A., montre en quoi consistait l'adoration des premiers temps. Plein de foi dans le Messie promis, dans cette postrit de la femme qui devait dtruire les uvres du diable, Abel offrit son oblation. Ces deux circonstances, le choix qu'il fit dans son troupeau (les premiers-ns), et la partie de l'animal dont il composa surtout son offrande, montrent l'ide releve qu'il se faisait de celui auquel il regardait par la foi ; ce sacrifice offert Dieu tait l'ombre ou la reprsentation des souffrances et de la mort de Christ pour les coupables. Dieu eut gard Abel et son oblation. Pourquoi P Quelques commentateurs ont mis en avant diverses conjectures, et ont vu soit dans la composition, soit dans la nature mme des sacrifices, le motif de la diffrence que Dieu fit entre celui d'Abel et celui de Can. La meilleure rponse cette question se trouve dans le passage dj cit, Hb. 11,4. L'offrande d'Abel fut plus agrable que celle de Can, parce qu'il l'offrit avec foi. La manire dont Dieu manifesta sa prfrence pour Abel n'est pas indique ; on ne sait pas si le feu du ciel consuma son offrande, s'il y eut vision ou simple rvlation intrieure. Quoi qu'il en soit, Can, jaloux et irrit, fut rempli de cette haine que l'Aptre dcrit avec tant de force, Jean 8, 44. et 1 Jean 3, 12. Abel fut le premier martyr de sa foi, et cette histoire des premiers frres ennemis est demeure dans tous les ges comme un exemple terrible des rsultats auxquels peuvent conduire l'envie et la colre.

Abel, quoique mort, parle encore ; il est mis au nombre de ceux qui obtinrent un bon tmoignage par la foi, de ceux dont nous devons imiter la foi et la patience. Il est mort victime du malin, et type de celui qui a souffert par excellence. Le sang de l'aspersion prononce de meilleures choses que celui d'Abel, Hb. 12, 24; celui-ci criait vengeance, celui de Christ apporte la paix; mais si le sang d'Abel fut veng jusqu' sept fois sur Can, combien le sang de Christ ne psera-t-il pas avec plus de force sur ceux qui le crucifirent? Et si I le sang d'Abel le juste a t redemand j

la gnration qui rejeta le Seigneur, Matth. 23, 34-38., quels terribles chtiments ne sont pas rservs ceux qui ont immol tant de martyrs leur haine pour le Juste, Jacq. 5, 6. Jsus, l'antitype d'Abel, le chef et le sauveur des martyrs. Cf. Apoc. 1,5., etc.

ABEL (prairie, plaine,et deuil), nom propre de plusieurs villes ou places de la Palestine, ordinairement accompagnes d'une pithte.

Abel-Beth-Mahaca ( ou Abel-Majim,plaine des eaux, 2 Chron. 16, 4.) villeforte et assez considrable, situe versla partie mridionale du mont Liban, aunord du lac Mrom, aux environs de Dan,de Hatsor et de Kds; elle appartenaitprobablement la tribu de Nephthali. S-bah, fils de Bicri, s'y rfugia, lorsqu'iltait poursuivi par les troupes de David.D'aprs les conseils d'une femme prudente, et pour chapper au sige terribledont Joab les menaait, les habitants firent prir le rebelle et jetrent sa ttehors de la ville par-dessus la muraille,2 Sam. 20,14-18.Environ 80 ans aprs,Ben-Hadad, roi de Syrie, prit cette placeet la dvasta, 1 R. 15, 20. Deux siclesplus tard Tiglath-Pilser s'en empara demme, et en transporta les habitants captifs en Assyrie, 2 R. 15, 29. Cette ville futrebtie par la suite, et devint le chef-lieude l'Abilne. v. Mahaca.

Abel - Kramim ( plaine des vignes), bourg situ l'est du Jourdain, 10 kil. de Rabbath, capitale des Ammonites. C'est jusque-l que Jephthpoursuivit ses ennemis vaincus, Jug.11,33.

Abel-Mholah (plaine de la danse), ville de la tribu d'Issachar, 25 kil. environ au sud de Beth-San, 1 R. 4, 12; ce fut prs de l que Gdon dfit miraculeusement les Madianites, Jug. 7, 22. La principale gloire de cette localit est d'avoir t la patrie du prophte Elise, 1 R. 19, 16.

Abel-Mitsram ( deuil des Eyptiens), aussi nomm YAire-d'Atad, Gen. 50, 10. 11. Ce fut l que les Egyptiens firent le deuil de Jacob, lorsqu'on transporta son corps Macplah. Selon saint Jrme, c'est le mme endroit prs de Jrico,

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3ou 4 kil. du Jourdain, qui, plus tard,reut le nom de Beth-Agla.

Abel-Sittim ( plaine des acacias ), a

44 kil. est du Jourdain, vis--vis de Jrico,dans le pays de Moab et prs du montPhor. Cette ville s'appelle quelquefoissimplement Sittim, Nomb. 25, 4. Jos. 3,1.C'est l que les Hbreux camprent peuavant la mort de Mose ; ils y tombrentdans l'idoltrie et dans la souillure par lasduction des Moabites, et surtout parcelle des femmes madianites. Punis parla mort de 24,000 d'entre eux en un seuljour, leurs lamentations firent peut-tredonner cet endroit le nom A'Abel, quisignifierait alors deuil de Sittim, Nomb.33, 48.49.

ABI (mon pre). 1 Fille de Zacharie, pouse d'Achaz, et mre d'Ezchias, 2 B.. 18, 2 ; elle s'appelle Abija 2 Chron. 29,1. 2 Surnom de Hiram, q. y.

ABIA,. Abija.

ABIASAPH ( un pre consumant), fils ou petit-fils de Cor, Exod. 6,24.1 Chr. 6, 23.

ABIATHAR(pre excellent), le dixime des souverains sacrificateurs depuis Aa-ron, et le quatrime depuis Hli. Quand Sal,Nob, fit mourir Ahimlec son pre et les autres sacrificateurs, Abiathar chappa seul et s'enfuit au dsert auprs de David, 1 Sam. 22. Il emporta l'Epbod avec lui dans sa fuite, et put servir de sacrificateur l'arme de David ; nous le voyons en effet consulter l'Eternel Khila et Tsiklag, 1 Sam. 23, 9. 30, 7. Pendant ce temps Sal, en haine d'Ahimlec qu'il croyait avoir trahi ses intrts, avait confr le sacerdoce Tsadoc, de la branche d'Elazar; lorsque David monta sur le trne il ne renversa point Tsadoc, mais il lui adjoignit Abiathar qu'il voulait rcompenser de sa fidlit, 2 Sam. 20, 2S : il y eut donc deux sacrificateurs tout le temps de son rgne. Abiathar prsida aux crmonies qui accompagnrent le retour de l'arche, demeure jusqu'alors chez flobed-Edom, 15, 24; il resta fidle David pendant la rvolte d'Absalon, 45, 35.17,45. calma les esprits aprs que les troubles eurent cess, 19, 11 ; puis, par une triste et inconcevable contradiction, se joignit au parti du conspirateur Ado-

nija, 1 11. 4, 7., et trahit dans sa vieillesse son vieil ami, son vieux roi. David ne le punit point lui-mme, mais Salomon, tout enlui taisant grcedelavie, leprivadeson office et le relgua Ilanathoth, 2, 26.27. C'est ainsi que la famille d'IIli se vit jamais exclue du souverain sacerdoce, comme Dieu le lui avait annonc, 1 Sam. 2, 30. 31. 36. La sacrificature rentra ds-lors dans la famille d'Elazar, fils an d'Aarou, dont elle tait sortie pour passer par Hli dans la branche d'Ithamar.

Le nom d'Abimlec, 1 Chr. 48, 46., et celui d'Ahimlec, 2 Sam. 8,47., dsignent dans ces deux passages le fils d'Abiathar, et non son pre. Cela peut s'expliquer ou par une transposition du copiste, ou par le fait assez probable que le pre et le fils auraient eu l'un et l'autre le double nom d'Abiathar et d'Ahimlec. (Dans le passage des Chroniques, il est possible encore qu'il faille lire Ahimlec au lieu de Abimlec.)Le nom d'Abiathar, Marc 2,26. cf. 1 Sam. 21, 4., dsignerait alors son pre ; mais il pourrait cependant aussi se rapporter au fils, car il est certain qu'il vivait alors, et son nom se trouverait' l comme indication de l'poque ( au temps d'Abiathar ), parce qu'il tait plus connu que son pre.

ABIB (ou Nisan, Nh. 2, 1. Est. 3, 7), premier mois de l'anne religieuse, et7e de l'anne civile des Juifs ; il tait de trente jours et correspondait notre mois de mars (fin de mars et commencement d'avril). Ce mot signifie fruitmroumrissant ; nos versions le traduisent par au mois que les pis mrissent, Exod. 4 3, 4. 23, 4 5. Deut. 16,4. C'est dans ce mois que les Juifs commenaient leurs moissons : le 4 0e jour on mettait part l'agneau de Pque, le 14e on le mangeait ; pendant les sept jours suivants on observait les pains sans levain, et le dernier de ces sept jours avait lieu une convocation solennelle, Exod. 12 et 4 3. Le 4 5 du mois ils cueillaient la gerbe des prmices de l'orge, et ils l'offraient le lendemain, aprs quoi ils pouvaient commencer la moisson, Lv. 23, 4 4. Le 29, ils demandaient, par des prires publiques, les pluies de l'arrire-saison. Les Juifs modrnes observent encore plusieurs jenes pendant ce mois : le 1er

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pour la mort de Nadab et d'Abihu, le 10 pour la mort de Marie, sur de Mose, et le 27 pour la mort de Josu. v. Anne, Mois, etc.

ABIDAN, chef de la tribu de Benjamin dans le dsert, Nonib. 1, 11. v. Tribu.

ABIEL (mon pre est Dieu), 1 Sam. 9, 1. appel aussi Jhiel 4 Chr. 9, 35. 36. pre de Kis et de Ner, grand-pre de Saiil.

ABIGAIL (joie de mon pre), femme de bon sens et belle de visage, 4 Samuel 25, 3., ayant appris la manire dont le riche Nabal, son poux, avait trait les serviteurs de David en fuite qui, l'poque de la tonte des brebis, taient venus lui demander quelques provisions pour leur matre, se hta de rparer le mal que Nabal avait fait. Elle se rappelait que David avait protg dans le dsert de Paran et sur le Carniel de Juda les troupeaux de son mari ; elle savait d'ailleurs que David tait assez fort pour chtier l'insolence de Nabal : sans consulter personne elle fait une ample provision de vivres, qu'elle met sur des nes, et descend, accompagne de quelques serviteurs, la rencontre de David qui s'approchait. Ses prsents et ses paroles pleines de sagesse lui gagnrent l'estime de David, qui consentit pardonner Nabal. Heureuse de ce qu'elle avait fait, Abigal retourna sur la montagne auprs de son mari, et lui raconta le lendemain le danger dont elle l'avait prserv. Peu dejours aprs Nabal tant mort, elle pousa David, le suivit Galh, 27, 3., fut prise Tsiklag, resta prisonnire jusqu'aprs la victoire de David sur les Hamalcites, 30,5.4 8. et le suivit Hbron, 2 Sam. 2, 2. Elle n'eut de David qu'un seul fils, nomm Kilab, 2 Sam. 2, 3. et Daniel 1 Chr. 3, 4.

ABiHAIL (la force de mon pre). 1 Fils de Huri et pre de Mical, Messulam et quelques autres, 1 Chr. 5,4 4. 2" Pre de Zariel de la famille de Mrari. Nomb. 3, 35. 3 Pre d'Ester et oncle de Mardo-che, Est. 2, 45. 9, 29. 4 Fille d'Eliab, frre de David, et femme de Roboam roi de Juda, 2 Chr. 44, 48.

ABIHALBON (pre d'intelligence), natif d'Arbath, un des vaillants guerriers de David, 2 Sam. 23, 31.

ABIHU (mon pre lui-mme) fils d'Aa-ron le souverain sacrificateur, et d'Elis-bah,Ex. 6,23., fut consum avec son frre Nadab par le feu de l'Eternel (la foudre ou une flamme sortie de l'autel ?), parce qu'ils avaient offert l'encens avec du feu pris ailleurs que sur l'autel des holocaustes (4 490 av. C.) ; v. l'art. Autel. Cet vnement terrible et souvent rappel, Lv. 40, 4.46,4. Nomb. 3, 4. 26, 61. 4 Chr. 24, 2., eut lieu peu dejours aprs la ddicace du tabernacle et la conscration d'Aaron et de ses fils, peu de jours aprs qu'ils eurent t admis l'insigne faveur de voir le Dieu d'Isral, Ex. 24, 9. 40. De la dfense qui est faite immdiatement aprs aux sacrificateurs de boire du vin, l'on peut supposer que les deux frres taient dans un tat d'ivresse lorsqu'ils se prsentrent devant l'Eternel pour officier. Quelques commentateurs prtendent qu'il n'y avait au fond rien de trs criminel dans la conduite des deux fils d'Aaron, mais qu'ils furent punis avec cette svrit pour apprendre aux ministres du Seigneur l'exactitude et la fidlit qu'ils doivent mettre dans l'exercice de leurs fonctions. On peut y voir cependant une instruction plus grande encore : c'est un exemple clatant de la colre divine contre ceux qui prtendent servir Dieu autrement qu'il ne l'a command, et qui vont allumer leur encens ailleurs que sur l'autel sur lequel s'est offerte la victime qui sauve les pcheurs et sanctifie leur culte.

ABIJA (l'Eternel est mon pre). 4 Second fils de Samuel et frre de Jol ou Vasni, 4 Sam. 8, 2. 4 Chr. 6. 28. Samuel leur ayant confi l'administration de la justice et le gouvernement du peuple, ils s'acquittrent si mal de leurs fonctions, se dtournant aprs le gain dshonnte et recevant des prsents, que les Isralites y trouvrent un prtexte pour demander un roi (1095 av. C).

2 Abija ou Abia, I Chr. 24, 10. Luc 1,5., descendant d'Ithamar, se trouva le chef du huitime ordre de sacrificateurs, lorsque David en fit la distribution en vingt-quatre classes (1046 av. C).

3 Abija, fils de Jroboam le premier roi des dix tribus, tant tomb dange-

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reusement malade, sa mre se rendit auprs du prophte Ahija pour l'interroger. Ahija l'ayant reconnue travers son dguisement lui annona la mort de son enfant; il ajouta que seul de sa famille il recevrait les honneurs de la spulture et serait pleur d'Isral, mais que tous les autres seraient mangs des chiens ou dvors par les oiseaux, en punition de l'ingratitude et de l'impit de Jroboam. La parole du prophte fut accomplie; Abija mourut au moment o sa mre, de retour, franchissait le seuil du palais. (954 av. C.) Il fut retir de devant le mal, et sa mort ne fut un chtiment que pour son pre.

4 Abija, 1 Chr. 3,10. 2 Ghr. 13, 1. ou Abijam, 1 Rois 15, 1., fils de Roboam et de Mahaca, succda son pre sur le trne de Juda, dont il fut le second roi depuis la sparation des dix tribus. Abija n'tait sans doute pas l'an des nombreux enfants de Roboam; mais il tait le fils de l'pouse prfre, et ce fut cette raison qui l'leva au-dessus de ses frres, 2 Chr. 11,21.22. Il descendait de David par son pre et par sa mre, mais dans les trois annes de son rgne ( 957 - 955) il suivit le mauvais train de son pre, et mourut en paix au milieu de ses 18 femmes et de ses 60 concubines. Hiddo le prophte a recueilli non seulement ses actions, mais plusieurs de ses paroles, 2 Chr. 13, 22., ce qui permet de croire qu'il avait des talents et de l'esprit ; d'ailleurs son discours, 2 Chr. 13, montre une grande finesse et beaucoup d'habilet. II fut en guerre pendant sa vie avec Jroboam roi d'Isral; ce dernier vint avec 800,000 hommes contre Abija, qui n'en avait que 400,000. Abija s'tait camp dans les montagnes d'Ephram, peu prs l o fut btie depuis la ville de Samarie. Pendant qu'il haranguait ses troupes et qu'il les engageait au nom de l'Eternel monter hardiment contre leur ennemi adorateur des faux dieux, Jroboam, joignant la ruse la force, dressait des embches ceux de Juda et envoyait ses troupes pour les cerner de toutes parts. Mais l'Eternel combattit avec le descendant de David, ceux de Juda poussrent un cri de joie, les trompettes sacres se firent

entendre, et Abija fut vainqueur. Jroboam fut humili pour tout le temps que le fils de Roboam fut sur le trne. Quant l'normit des chiffres indiquant le nombre des hommes d'armes, v. les art. Armes et Nombres.

5" Abija, fille de Zacharie, femme d'A-chas, et mre d'Ezchias, 2 Chr. 29, 1.

ABIJAM. v. l'art, prc.

ABILNE, beau dfil et petit canton de la Syrie,situ au N.-O. de Damas, entre le Liban et l'Antiliban, ainsi nomm de sa capitale Abila dont parlent Ptol-me, Polybe et Josphe, et qu'il ne faut pas confondre avec une autre Abila dont les ruines se trouvent encore aujourd'hui en Dcapolis. Ni l'une ni l'autre de ces deux villes n'est mentionne dans la Bible ; mais Luc 3, 1. nous parle de la province d'Abilne, comme tant une des quatre ttrarchies, gouvernes par des princes indignes, mais sous la tutelle des Romains. Lysanias en tait le gouverneur dans la quinzime anne de Tibre, lorsque Jean-Baptiste commena l'exercice de son ministre. L'histoire de cette petite province est peu connue, parce que ce n'est qu'en passant que les auteurs la mentionnent.

ABIMAEL, fils de Joktan et patriarche d'une tribu arabe, Gen. 10, 28. Les savants ont fait beaucoup de recherches pour trouver les traces d'une ville ou d'une province de ce nom. Ptolme et Abulfda parlent d'un endroit nomm Mani prs de la Mecque. Thophraste mentionne une tribu Mali (ou Mani) dans les mmes contres; peut-tre ces noms pourront-ils nous diriger dansla recherche des descendants d'Abimal. v. Sem.

ABIME. L'Ecriture donne ce nom l'enfer, Luc 8, 31. Rom. 10, 7. Apoc9,1. 11,7. etc. ; aux profondeurs de la mer, Gen. 7, 11. Ex. 15, 5. etc., et au chaos sur lequel l'Esprit de Dieu se mouvait l'origine du monde, au milieu des tnbres, Gen. 1, 2. C'est dans l'abme que l'Ecriture nous montre les trpasss, Prov. 15,24. Ps. 71, 20. et notamment les rois orgueilleux et cruels qui se sont levs contre le peuple de Dieu : ceux de Babylone, Es. 14, 9., ceux de Tyr, Ezch. 26,19., ceux d'Egypte, ib. 31,18. 32,19.

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L'Apocalypse appelle abme la demeure des impies, des dmons et de Satan. Dans l'opinion des Hbreux, Eccl. 1, 7., les sources et les rivires venaient de l'abme ou de la mer ; elles en jaillissaient par des canaux invisibles et y retournaient en suivant les lits qu'elles s'taient creuss. Au moment du dluge les fontaines du grand abme furent rompues et franchirent les limites qui leur taient assignes, Prov. 8, 28. 29; les sources forcrent leurs digues et se rpandirent sur la terre, en mme temps que les bondes du ciel clataient pour inonder le monde pcheur, Gen. 7, 11. v. Dluge.

ABIMELEC (mon pre est roi). 1 Roi des Philistins. Ayant t frapp de la beaut de Sara femme d'Abraham qui tait venu se fixer Gurar, et croyant d'aprs ce qu'Abraham lui avait dit qu'elle n'tait que sa sur, il l'enlevaetlapritchez lui dans l'intention d'en faire sa femme. Dieu ne permit pas que ce mariage s'accomplt; il apparut en songe Abimlec et le menaa d'une mort soudaine s'il ne renvoyait cette femme son mari : dj mme, en chtiment de ce pch d'ignorance, la famille et la maison de ce prince toute entire avait t frappe de strilit. Abimlec, dont rien ne prouve qu'il ft idoltre, s'excusa auprs de l'Eternel sur ce qu'il avait t induit en erreur par Abraham, rendit ce dernier sa femme en le censurant cause de son mensonge, lui fit un prsent considrable, et lui demanda de prier pour sa famille malade. Abimlec donna entre autres Sara mille pices d'argent (env. 2600 fr.) pour acheter un voile dont elle pt couvrir son visage encore clatant de beaut malgr ses quatre-vingt-dix ans. C'tait la fois reconnatre publiquement Sara comme l'pouse du patriarche, et blmer ce dernier pour la dissimulation dont il avait us son gard. Abraham continua de demeurer Gurar, et environ quatorze ans aprs, lors de la naissance d'I-saac, Abimlec craignant la puissance toujours croissante de son riche voisin, vint avec Picol, le gnral de ses troupes, lui proposer un trait qui atteste le rang minent du patriarche au milieu des na-

tions, et qu'Abraham s'empressa d'accepter (1897 av. C).

2 Abimlec, fils et successeur du prcdent ce que l'on croit(1804 av. C), fut tromp par Isaac comme son pre l'avait t par Abraham : mais ayant aperu de sa fentre" quelques familiarits entre Isaac et Rbecca, il en conclut qu'ils taient dans des rapports plus intimes qu'ils ne le lui avaient avou. Il fit donc venir Isaac et lui reprocha la gravit de son mensonge. Isaac n'allgua d'autre excuse que la beaut de sa femme et la crainte qu'il avait eue qu'on ne le ft mourir afin de pouvoir s'emparer d'elle. Abimlec dfendit en consquence tous ses sujets, sous peine de mort, de faire aucun mal aux deux poux. Mais comme Isaac s'enrichissait, et que sa prosprit excitait la jalousie des Philistins, Abimlec l'engagea poliment quitter son territoire; Isaac se rendit d'abord dans la valle de Gurar, puis Ber-Sbah, o les bndictions divines continurent de s'attachera sa maison; ce qu'ayant vu Abimlec, il se repentit de ce qu'il avait fait, et voulut renouveler avec Isaac l'alliance qui avait exist entre leurs pres ; il vint donc auprs de lui avec Ahuzat son ami et Picol chef de son arme, et confirma solennellement cette alliance Ber-Sbah, o Isaac lui donna un grand festin, Gen. 26.

Le nom d'Abimlec parat avoir t celui des rois Philistins en gnral, comme Pharaon celui des rois d'Egypte, et le Psaume 34, qui donne le nom d'Abimlec au roi Akis,cf. 1 Sam. 21,10., en est une preuve convaincante, v. Akis.

3 Fils illgitime de Gdon ; mchant, ambitieux et sanguinaire, il russit, force d'nergie et d'habilet, dans les plans de destruction qu'il conut contre ses frres et contre les Sichmites. Il finit par trouver la mort sous les murs de Tbets, qu'il assigeait, et prit par la main d'une femme (1235 av. C). 4 v. Abiathar et Ahimlec. ABINADAD (mon pre est prince, ou pre d'un noble). 1 Lvite de Kiriath-Jharim dans la maison duquel l'arche rendue par les Philistins fut dpose, et o elle resta pendant soixante-dix ans

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sous la garde de son fils Elazar (1116 av. C.) 1 Sam. 7, 1. 2 Fils an d'Isa et frre de David, 1 Sara. 16, 8. 3 Fils de Sal tu en Guilboah, 1 Sam. 31, 2.

IChr. 8, 33. 10, 2. iv Inconnu, dont lefils, un des douze commissaires d'Isral,pousa Tapliath, fille de Salomon, 1 R.4, 11.

AB1RAM (mon pre est haut lev). 1 Dathan et Abiram, iils d'Eliab, conspirrent avec Cor contre Mose et Aa-ron : Cor, par jalousie de famille peut-tre; Dathan et Abiram, comme chefs de la tribu de Ruben, qui aurait voulu voir tout le gouvernement d'Isral entre les mains du premier-n de Jacob. Mose ayant engag le peuple se retirer dans leurs tentes, car un cas tout nouveau devait atteindre les rebelles, Abiram et Dathan restrent debout avec les leurs, dehors, pour braver l'Eternel ; mais la terre s'entr'ouvrit sous eux et les engloutit, eux, leurs familles, leurs adhrents et leurs biens, Nomb. 16, etc. Cet vnement est rappel Ps. 106, 17. v. Cor.

2o L'an des fils de Hiel, de Bthel.

IIperdit la vie lorsque son pre voulutrebtir les murs de Jrico, 1 Rois 16,34.Sa mort fut l'accomplissement d'une prophtie de Josu 6, 26.

ABISAG (l'erreur de mon pre), jeune femme de Sunam, dans la tribu d'Issa-cliar, remarquable par sa grande beaut, et que les serviteurs de David donnrent leur matre pour femme, lorsque, l'ge ayant diminu la chaleur vitale, le vieux roi ne put plus trouver dans l'abondance des vtements la chaleur dont il avait besoin. bisag s'attacha tendrement lui et lui donna tous les soins qu'une fille donnerait son pre. Aprs la mort de David, Adonija la demanda en mariage, moins par amour sans doute que par ambition ; mais Salomon ayant dml les motifs qui le faisaient agir, et pensant avec raison qu'Adonija voulait se frayer le chemin du trne en pousant la veuve du dfunt roi, le fit mettre mort. (1013 av. C.) 1 Rois 1, 3. et suiv.

AB1SAI (rcompense de mon pre), fils de Tsruia, soeur de David, Il rassembla son peuple Jrusalem : un grand nombre d'Isralites fidles du royaume des dix tribus vinrent grossir cette foule pieuse, et ils offrirent un sacrifice solennel au Dieu des dlivrances, 700 bufs et 7,000 brebis du butin qu'ils avaient fait. Cette fte, o l'alliance fut renouvele avec l'Eternel, fut suivie d'une longue paix. Puis, en la trente-sixime anne depuis la sparation des deux

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royaumes, la seizime du rgne d'Asa, Bahasa, roi d'Isral, vint en Juda, s'empara de Rama, la fortifia, et s'en fit une position importante; 1 Rois 15, 16. 2 Chr. 16,1. Asa, qui venait de faire une exprience si remarquable du secours de Dieu, montra, par une triste chute, combien sa foi tait encore faible et mle de doutes, d'incrdulit, de confiance humaine. Pour rsister son ennemi, il contracta alliance avec Ben-Hadad, roi de Syrie, et acheta mme son secours avec les trsors du temple, qu'il avait consacrs d'abord l'Eternel. Il obtint la victoire, fora Bahasa d'abandonner ses travaux, et se servit des matriaux que le roi d'Isral avait fait transporter Rama, pour fortifier son tour Gubah et Mitspa, qu'il entoura de fosss ; cf. Jr. 41, 9. Mais il recueillit ce qu'il avait sem, et moissonna les fruits du pch : sa dmarche lui fut vivement reproche par le prophte Hanani, et occasionna mme des troubles civils. Asa, irrit contre le voyant, parce qu'il lui avait annonc de nouvelles guerres comme chtiment de son alliance avec les trangers, le fit traner en prison; mais cela ne lui donna pas la paix. Dans ce mme temps encore, et comme pouss par une conscience malheureuse, il se laissa aller opprimer quelques-uns de son peuple, et ternit ainsi la fin d'un rgne commenc sous de si heureux auspices. Pendant sa dernire maladie, il montra aussi moins de confiance en Dieu que dans l'art des mdecins ; il mourut, ce qu'il parat, de la goutte, aprs deux ans de souffrances, et dans la quarante et unime anne de son rgne. On l'ensevelit dans une spulture qu'il s'tait fait prparer Jrusalem.

Quel que soit le jugement que nous soyons disposs porter sur la fin du rgne d'Asa, ce rgne fut, tout prendre, un des plus heureux qu'ait eu le royaume de Juda ; la Bible mme cite en diverses occasions Asa comme un des rois dont la pit dut servir de modle leurs successeurs ; 1 Rois 22, 43. 2 Chr. 20, 32, 21. 12. Et sa fidlit est d'autant plus digne d'tre remarque, que pendant son long rgne six rois se succdrent sur le I

trne d'Isral, qui tous furent coupables (Nadab, Bahasa, Ela, Zimri, Homri, Achab), et dont l'exemple et pu facilement entraner au mal tout autre qu'un monarque fidle.

Pour concilier la chronologie des rois de Juda avec celle des rois d'Isral, il faut ncessairement admettre que lorsqu'il est dit, 2 Chr. 15, 19. 16, 1., qu'il n'y eut point de guerre jusqu'en la trente-cinquime anne, ce chiffre se rapporte, non point l'avnement d'Asa, mais l'poque de la sparation des deux royaumes; car, d'aprs 1 Rois 15, 33., Bahasa commena de rgner la troisime anne d'Asa, et comme il ne rgna que vingt-quatre ans, il atteignit peine la vingt-sixime anne d'Asa, bien loin d'avoir atteint sa trente-sixime anne.

ASAPH, 1 descendant de Lvi par K-hath, fut un des trois principaux chantres tablis par David pour le service du sanctuaire ; ses enfants, 1 Chr. 25, 2., formaientles classes premire, troisime, cinquime et septime des musiciens. 11 parat que leur place, dans les crmonies, tait au ct mridional de l'autel d'airain. Le Ps. 50e et les onze depuis le 73e jusqu'au 83e, sont indiqus comme tant d'Asaph, quoique l'on puisse traduire aussi Psaumes pour Asaph, destins tre chants par lui, ou par les churs de ses enfants, v. Psaumes. Quelques personnes pensent, cause du contenu de ces psaumes, qui ne paraissent pas convenir au temps d'Asaph, qu'il y eut plus tard un autre prophte du mme nom, qui les aurait composs ; d'autres enfin supposent, et c'est l'opinion du bndictin Calmet, que quelques descendants d'Asaph les auront crits, et leur auront donn le nom de ce fameux chef de la musique du temple ; ils rapportent les Ps. 50, 74, 79 et 80 l'poque de la captivit, le 78e au temps d'Asa, les autres au temps de Josaphat. Asaph est appel voyant ou prophte 2 Chr. 29,30.

2 Le pre de Joach qui fut secrtaire du roi Ezchias, 2 Rois, 18, 18.

ASDOD /appele Azote par les Grecs et les Romains, ville forte sur la cte sud-est de la Mditerrane, sous la mme

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latitude peu prs que Jrusalem, 55 ou 60 kilom. ouest de cette ville, 50 de Gaza, 25 de Hkron. Cette ville devait appartenir la tribu de Juda, mais elle demeura aux Philistins qui surent la conserver ou la reprendre, Jos. 15, 47. C'est l que se trouvait le fameux temple de Dagon; c'est l que fut conduite l'arche captive, qu'elle mit en pices l'idole du faux dieu, et qu'elle frappa de plaies les Philistins, 1 Sam. 5, 1-6. Hozias en dmolit les fortiflcations, et l'entoura de quelques forts pour la tenir en respect, 2 Chr. 26, 6. Tartan, gnral assyrien, l'ayant prise de vive force, y plaa une garnison qui tint ferme contre Psamm-tique, roi d'Egypte, Es. 20, 1. Prise et ravage plus tard par les troupes de Nbucadnetsar, elle fut de nouveau reprise par Alexandre le Grand. Jonathan Maccabe la rduisit en cendres avec le temple de Dagon, 1 Macc. 5, 68. 40, 84. ; mais elle fut ensuite rebtie. Ds les premiers temps de l'tablissement du christianisme, l'Evangile y fut prch par Philippe, Act. 8, 40., et une glise chrtienne s'y forma et s'y maintint, sans doute jusqu'au temps de l'invasion des Sarrasins, cf. encore Soph. 2, 4. Zach. 9, 6. Ce n'est plus maintenant qu'un misrable village qui a conserv son ancien nom.

ASENATH, fille de Potiphrah, et femme de Joseph; elle fut mre d'E-phram et de Manass. Gen.;41, 4o. 46,20. Quelques-uns pensent que Potiphrah est le mme que Potiphar, le premier matre de Joseph. Les fables, les lgendes, les traditions et les livres mystiques abondent sur l'histoire des amours de Joseph et d'Asnath ; les Orientaux ont voulu en faire une espce de Cantique des Cantiques, v. Calmet, Dict.

ASER (bonheur, bndiction), huitime (ils de Jacob et second (ils de Ziipa, Gen. 30, 13; il a donn son nom l'une des douze tribus des Hbreux. Il eut pour fils Jimna, Jisua, Jisui, Biriha, et pour fille Srah, Gen. 46, 17. 1 Chr. 7, 30-40. Au sortir de la servitude d'Egypte, cette tribu comptait 41,500 hommes en tal de porter les armes, sous la conduite de Paghiel, fils de Hocran, Nomb. 1, 13. 40.

Celui d'entre eux qui alla pier le pays de Canaan, s'appelait Sthur, Nomb.13,14., et leur chef, lors du partage des terres, tait Ahihud, fils de Slomi, 34, 27. A la sortie du dsert leur nombre tait de 53,000 hommes au-dessus de vingt ans, 26, 44-47. Le lot qui leur chut en Canaan, Jos. 49, 24-31, tait dans la partie nord-ouest du pays, occupant la haute Galile avec la plaine d'Acr