Bien régler son appareil :

les modes à la mode !

Les modes automatiques | Flash ou pas flash ? Les réglages semi-manuels et manuels

Malgré toute l’ingénierie mise à votre service dans tout appareil photo numérique, le mode « tout automatique » pourrait bien ne pas toujours vous contenter. Il pourrait parfois même vous décevoir ! Choisir le bon mode (ou scène) peut changer la qualité de vos photos en un clin d’œil. Alors, pourquoi ne pas tenter de régler vous-même votre appareil ?

Du compact premier prix au reflex ultra pointu, en modes automatiques, semi-manuels et manuels,

nous vous livrons tous leurs secrets...

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Les modes automatiques

de base

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Les modes automatiques

supplémentaires

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Vos photos, avec ou

sans flash ?

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Ne craignez pas le mode

manuel !

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Portrait d’enfant(Laos, 2012)

Ce sont les compacts qui vous proposeront le plus de modes auto-matisés différents : contre-jour, feux d’artifice, aquarium, lumière ta-misée, nourriture, sport... Il en existe pour chaque situation. Les plus courants et les plus importants sont les modes portrait ; paysage ; macro et le tout automatique.

LES MODES AUTOMATIQUES DE BASE

PHOTOGRAPHIE NOIR ET BLANC | 5

Le mode portraitUtilisez ce mode pour prendre une personne en photo. Il estompe l’arrière-plan (pour mettre en va-leur le sujet). Il adoucit les tons chair, les cheveux et les traits de visage. Pour améliorer votre prise de vue, il vaut mieux s’éloigner du sujet et zoomer dessus, ce qui renforcera le flou arrière. Si vous uti-lisez ce mode avec un appareil où les objectifs sont interchangeables (comme un reflex), privilégiez

un téléobjectif (zoom puissant). La mise au point est évidemment à faire sur le visage du sujet. Si vous réalisez un portrait gros plan, faites la mise au point sur les yeux. Le flash peut-être utilisé pour ce mode, avec la fonction anti-yeux rouges si votre appareil ne les corrige pas automatiquement. Les appareils compacts possèdent la détection auto-matique de visages, ce qui est bien pratique.

Le mode macroCe mode est employé pour faire des prises de vue en gros plan. Vous pouvez faire de la macro avec n’importe quel objectif – fixe ou interchangeable – mais il est préférable d’utiliser un objectif macro pour réussir vos photos de fleurs ou d’insectes. Ce mode floute l’arrière-plan et renforce les couleurs et la netteté. Certains objectifs imposent une dis-tance minimale entre le sujet et l’appareil. Repor-tez-vous à la notice de celui-ci pour la connaître si ce n’est écrit sur votre objectif. Si vous devez vous éloigner, zoomez pour compen-ser le rapprochement perdu. Attention également au flash, si vous êtes trop près, vous risquez soit d’avoir l’ombre de votre objectif sur une partie de la photo ou alors de « brûler » une partie de l’image, c’est-à-dire d’avoir une zone blanche due à trop de lumière, très difficile à récupérer même avec des logiciels spécialisés.

Le mode paysagePrivilégiez ce mode pour prendre une photo de na-ture, de mer, en ville... À l’inverse du mode portrait, tous les sujets de la photo seront nets, du premier au dernier plan. Le mode paysage s’utilise plus gé-néralement avec un grand angle (dézoomer le plus possible pour les appareils à objectif unique). Ce mode renforce certaines couleurs comme le bleu ou le vert en les saturant (plus vif) et offre des contours plus nets. Évitez l’utilisation du flash dans ce mode. Attention aussi à ne pas confondre les modes paysage et portrait avec le cadrage horizon-tal ou vertical du même nom.

Le mode tout automatiqueLorsque vous souhaitez utiliser votre appareil sans avoir à changer de mode et éviter d’oublier de pas-ser de l’un à l’autre, le tout automatique est pra-tique. Ce mode peut avoir quelques réglages ma-nuels (très limités), comme l’utilisation du flash par exemple. Il compose lui même les réglages adaptés, mais, par sécurité, ne va pas les prononcer autant que si vous choisissez vous-même le mode approprié. Nous vous préconisons une utilisation de ce mode pour les photos « de tous les jours ».

PHOTOGRAPHIE NOIR ET BLANC | 7

Macro Papillon (Malaisie, 2012)

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Condor des Andes (Canyon del Colca, Pérou, 2013)

Chaque appareil, chaque marque, propose des modes supplémen-taires. En voici quelques-uns bien utiles !

LES MODES AUTOMATIQUES SUPPLÉMENTAIRES

Le mode vitesse (ou sport)Ce mode est très utile, et pas seulement pour la compétition de vélo du fiston ! Il lie souvent trois caractéristiques : il réduit le temps d’ouverture de votre appareil pour éviter les flous dus au mouve-ment du sujet, fait une mise au point continue sur le sujet et propose souvent le mode rafale. Étant donné qu’il est plus difficile de prendre un sujet en mouvement qu’un sujet fixe, il peut être inté-ressant de prendre une série de photos et de sup-primer les moins bonnes par la suite. Ce mode est conseillé lorsque votre sujet est en action comme c’est le cas lors d’événements sportifs, lorsque vos enfants jouent ou pour les photos animalières qui nécessitent de la réactivité.

Les modes à faible lumièreFeux d’artifice, couchers de soleil, lumière tamisée, musée ou encore portraits de nuit  : lorsque vous prenez une photo, votre appareil ouvre et ferme l’obturateur pour enregistrer une image (vous pou-vez l’identifier par le fameux clic-clac plus ou moins rapide que l’on entend sur les reflex). Seulement, selon la luminosité ambiante, le temps d’ouver-ture sera plus ou moins long. C’est un peu comme l’œil humain : tentez d’ouvrir et de fermer les yeux le plus vite possible dans une pièce sombre, votre œil n’aura pas le temps de capter assez de lumière pour distinguer tous les détails de la pièce. Pour votre appareil, c’est un peu la même chose, avec des temps différents. Du coup, la nuit, votre

Coucher de soleil (Plage de Canoa, Équateur, 2014)

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appareil doit ouvrir le volet de l’obturateur plus longtemps pour absorber plus de lumière et de détails pour réussir votre photo. Le problème c’est qu’un long temps d’ouverture risque de rendre floues vos photos, car le moindre mouvement de votre part décalera l’image enregistrée (ce que l’on appelle le « flou de bougé »). Il est donc utile que votre appareil soit fixe lors de ces prises de vue !

Pour cela vous pouvez activer le stabilisateur de votre objectif – s’il en est pourvu – puis également suivre l’un des conseils ci-dessous :

1 Pour les ambiances où la lumière est un peu faible : adoptez une position stable, calez vos coudes sur votre ventre et arrêtez de respirer le temps de la prise de vue.

2 Pour les ambiances de rue nocturne avec un éclairage urbain  : calez votre appareil sur un muret, un poteau. Évitez les supports trem-blants comme un garde-corps en acier ou une clôture même rigide.

3 Pour les ciels étoilés, les feux d’artifice  : un monopied ou trépied – petit ou grand – sera la meilleure de toutes les solutions pour les am-biances très sombres et sera aussi plus confor-table que les solutions données ci-dessus.

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Le mode panoramiqueC’est LE mode à la mode. Commercialisé depuis longtemps, le « pano » a vite fait son apparition sur les appareils compacts, mais à l’époque c’était... décevant. Aujourd’hui les grandes marques ont trouvé les solutions pour satisfaire l’utilisateur  : logiciel intégré à votre appareil, rapidité, fluidité et résultats plus que corrects. Même les gammes de reflex le proposent aujourd’hui, un sacré plus !

Les modes aquarium, nourriture, plage, neige…Ils vous accompagneront dans toutes les situations. Tous les réglages de votre appareil seront optimisés pour que le rendu soit au top. Le mode plage ou neige corrigera entre autres la su-rexposition (supprimer le trop de lu-mière) alors que le mode aquarium en ajoutera et modifiera également les couleurs. Le mode nourriture, lui, adoucira les traits de l’image, et ainsi de suite.

VOS PHOTOS, AVEC OU SANS FLASH ?

Avant de parcourir les modes manuels (disponibles principalement sur les hybrides et reflex), une question se pose : vos prises de vues, avec flash ou sans flash ?

T rop sombre, souvent flou... beaucoup d’arguments poussent le photographe débutant à trouver refuge dans l’utilisa-tion du flash. Toutefois, si votre photo retrouve de la luminosité (donc du dé-

tail et de la netteté) grâce au flash, ce sera sou-vent au détriment du côté artistique. Votre sujet sera trop lumineux et l’arrière-plan trop sombre.

Dans certains cas, privilégiez les conseils donnés en amont pour garder toute l’intimité et l’ambiance de la scène (voir pages suivantes). Si le flash est vraiment indispensable, suivez quelques règles de base  : réglez si possible sa puissance (ou la cor-rection d’exposition) et son orientation, ou alors éloignez-vous du sujet pour atténuer et répartir la lumière dans la pièce.

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Le mode « sans flash », donne ici une ambiance chaleureuse.

Le mode « avec flash » permettra d’avoir tous les détails, mais rendra l’ambiance plus « crue ».

Mode semi-manuel TV. Priorité au temps de pose (voir page 20, point 7), 30 secondes. (Voute céleste, Vallée de la Mort, Chili, 2013)

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NE CRAIGNEZ PAS LE MODE MANUEL !

Les modes automatiques, c’est bien, mais ils ont plutôt tendance à brimer votre créativité voire... à vous empêcher de vous amuser et de vraiment « jouer » les photographes. Vous êtes prêt à passer au mode manuel ! N’ayez plus peur des mots « obturateur », « focale », « profondeur de champ » ou « sensibilité », nous allons vous aider à tourner la molette sur les modes manuels.

L ’avantage, avec les reflex, c’est que vous pouvez choisir entre «  mode manuel  » ou «  semi-manuel  ». Vous avez donc la possibilité de paramétrer votre appareil selon quelques priorités (à l’ouverture ou

au temps d’exposition) et tout le reste sera auto-matique. C’est très confortable pour débuter, car lorsque l’on veut faire du tout manuel, le plus dur est d’effectuer les bons réglages les uns par rap-port aux autres.

Voici quelques fondamentaux à connaître :

1 La définition : sur les appareils photo numé-riques, la définition se calcule en pixel : 10, 12, 18, 25, mégapixels ou plus. Réglez la définition de vos photos selon le sujet que vous photo-graphiez : inutile de faire une photo de docu-ments ou de votre voiture à vendre en 18 MP. À l’inverse, n’espérez pas tirer en format pos-ter vos photos prises en 10 MP.

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2 La focale : les néophytes l’appellent plus com-munément le zoom. Elle se mesure en milli-mètres. La focale détermine l’éloignement du sujet. Plus le chiffre de la focale est petit, plus on élargit le champ de vision, c’est pour cela qu’on l’appelle « grand-angle » de 8 à 35 mm. Puis viennent les objectifs dits «  standard  » de 40 à 60 mm. Plus on zoome, plus on gros-sit le sujet et on resserre le champ de vision. Ensuite viennent les valeurs plus importantes comme 150 , 200 , 400 ou 600 mm, que l’on appelle les « téléobjectifs ».

3 La mise au point : c’est l’endroit net de la pho-to. Elle peut être faite au centre du cadrage, parfois fixée sur un collimateur (le collimateur regroupe les neuf repères lumineux qui vous permettent de faire la sélection du sujet pour la mise au point) pour les reflex, ou automa-tique sur les visages pour les compacts. Le choix du sujet pour la mise au point est impor-tant pour réussir votre photo. L’erreur est sou-vent de vouloir faire ce réglage au centre de l’image, mais, comme vous avez pu le lire dans notre livre blanc sur « le cadrage », la règle des tiers peut vous diriger vers une meilleure com-position.

4 La sensibilité  : elle plus connue sous l’ap-pellation ISO, qui est en faite l’unité de me-sure. Elle varie de 100 à 6400 voire plus (par exemple 8000, et jusqu’a 12800) sur les ap-pareils haut de gamme. Plus le chiffre est éle-vé, plus l’image est sensible et détaillée. Alors, pourquoi ne pas prendre toutes les photos en ISO  3200 ou 6400, nous di-rez-vous ? Tout simplement parce que l’augmentation de la sensibilité apporte également du bruit. Rassurez-vous, le bruit d’une photo n’est pas du son, mais plutôt du grain, de petites taches pas très agréables sur une surface uniforme.

Il existe un tableau pour vous aider dans ce réglage :

Grand soleil : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ISO 100 Nuageux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ISO 200

et ainsi de suite, jusqu’aux photos de :

Nuit ou d’un ciel étoilé : . . . . . . . . . . . . ISO 3200

ou plus, selon les options de l’appareil.POUR SIMPLIFIER :

FORTE LUMIÈRE = ISO FAIBLE

FAIBLE LUMIÈRE = ISO ÉLEVÉ

Bon à savoir  : il existe de petits programmes intégrés pour corriger le bruit sur certains re-flex.

Mode semi-manuel AV : Priorité à l’ouverture, f/32(voir page 20, point 6)

Priorité à l’ouverture, f/3.5

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5 La profondeur de champ  : c’est ce qui déter-mine la zone de netteté autour de votre mise au point. Prenez l’exemple ci-contre, le réglage de la profondeur de champ est plus ou moins serré, selon ce que vous voulez de net ou du flou.

6 L’ouverture (souvent représentée comme f/5,6) : c’est ce qui va régler la profondeur de champ. Sans rentrer dans les termes tech-niques (et barbares, avouons-le), plus la va-leur est petite à l’écran, plus la profondeur de champ sera serrée, et vice versa. Par contre, plus le chiffre affiché sera grand, plus vous au-rez besoin d’une bonne luminosité. Vous pou-vez régler votre appareil en mode semi-manuel AV (Aperture Value, ou valeur d’ouverture) pour privilégier ce réglage aux autres.

7 La vitesse d’obturation  : elle est représen-tée par du temps, 1/2000 de seconde par exemple. C’est le temps d’ouverture de l’obtu-rateur de votre appareil, appelé aussi « temps de pose ». Comme vu, un temps court permet de prendre un sujet en mouvement net, mais perd en luminosité, alors qu’un temps long en-grangera plus de lumière, mais n’acceptera au-cun mouvement du photographe ou du sujet. Il est possible d’utiliser votre reflex en semi-ma-nuel, avec une priorité à l’exposition en utilisant le menu TV (Time Value, ou valeur tempo-relle). Cette valeur peut varier du millième de seconde à quelques dizaines de secondes voire minutes. Ce mode est intéressant pour créer des flous de mouvement, à l’inverse fixer une action rapide ou encore pour les scènes de nuit.

f/2,8 f/4 f/5,6

f/8 f/11 f/16

CONCLUSION Maintenant que vous connaissez les fonda-mentaux de votre appareil, vous pouvez tester les modes se-mi-manuels (AV et TV) et voir le résultat de chaque action. Bien sûr il reste encore beaucoup de réglages et possibilités avec les reflex, mais c’est un début. Vous trouverez sur le site www.photogalerie.com/tpa-formations-photo des informa-tions sur nos formations. Elles vous familiariseront davantage avec tous les réglages possibles afin de mieux optimiser vos envies. Une fois que vous maîtriserez les modes semi-ma-nuels, passez votre appareil sur M, le tout manuel, et essayez des composantes avec différentes valeurs.

Encore une fois, ne vous inquiétez pas, changer les valeurs de votre boîtier ne va pas tout dérégler : les menus automatiques sont indéréglables !

Mode semi-manuel TV : priorité au temps de pose (p. 20, point 7)

(Iguaçu, Argentine, 2013)

Bon à savoir  : une petite valeur affichée correspond à une grande ouverture.

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