Bilan du dispositif Collège au cinéma

Année scolaire 2010-2011

-:- Sommaire -:-

Le dispositif Collège au cinéma P.1 Les chiffres clés 2010-2011 P.3 Participation des collèges P.5 Participation des enseignants P.7 Participation des collégiens P.9 Les établissements cinématographiques partenaires 2010/2011 P.11 La liste des films Collège au cinéma 2010/2011 P.13 La programmation 2010/2011 P.14 Les formations : pré-visionnements, formations des enseignants et interventions dans les classes P.16

1

Le dispositif Collège au cinéma

Proposé en 1989, le programme Collège au cinéma a été le premier dispositif de sensibilisation des

jeunes à l’art cinématographique mis en place par les Ministères chargés de la Culture et de l’Education,

en partenariat avec les collectivités territoriales et les professionnels du cinéma (exploitants de salles,

distributeurs de films)

Principes fondamentaux

Collège au cinéma propose aux élèves, de la 6ème

à la 3ème

, de découvrir des œuvres

cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de

cinéma et de se constituer ainsi, grâce au travail pédagogique d'accompagnement conduit par les

enseignants et les partenaires culturels, les bases d'une culture cinématographique.

La participation à cette action repose sur le volontariat des chefs d'établissements et des enseignants qui

souhaitent y faire participer leurs classes. Les activités de Collège au cinéma sont inscrites dans le temps

et le calendrier scolaire au rythme minimum d'une projection par trimestre.

Les films présentés en version originale sous-titrée en français, bénéficient de tirages de copies neuves ;

ils sont majoritairement classés art et essai et privilégient les films français, européens et les

cinématographies peu diffusées.

Chaque film est accompagné d'un dossier pédagogique (dossier maître) destiné à l'enseignant et d'une

fiche thématique remise à chaque élève (fiche élève).

Ses objectifs

former le goût et susciter la curiosité de l'élève spectateur par la découverte d’œuvres

cinématographiques en salle, dans leur format d'origine, notamment en version originale

offrir, dans le cadre du partenariat entre les ministères concernés et les collectivités

territoriales, des prolongements pédagogiques et des formations

faciliter sur l'ensemble du territoire du plus grand nombre d'élèves à la culture

cinématographique

participer au développement d'une pratique culturelle de qualité en favorisant le

développement d’une fréquentation de plus en plus naturelle et régulière des salles de cinéma

par les jeunes.

2

Collège au cinéma est un dispositif à vocation nationale qui repose sur l'engagement de partenaires

institutionnels et professionnels:

- le Ministère de la Culture et de la Communication (Centre national du cinéma et de l’image animée,

Département de l’éducation et du développement artistiques et culturels (SCPCI/DEDAC), Directions

régionales des affaires culturelles (DRAC) à travers les conseillers cinéma ;

- le Ministère de l'Education nationale (Direction générale de l’enseignement scolaire, Inspection

générale de l’éducation nationale, Inspections d’académie, collèges et leurs équipes pédagogiques) ;

- les Conseils généraux

- les professionnels du cinéma et de l’action culturelle (exploitants, distributeurs, créateurs) à travers

leurs organisations professionnelles ou leurs représentants : FNCF, AFCAE, GNCR, SRF, ARP,

SACD, FNCF, SDI, DIRE, pôles régionaux d’éducation au cinéma…

L’organisation du dispositif s’effectue comme suit :

- une instance nationale de concertation, dont les membres sont nommés par le Président du CNC,

et composée de vingt deux membres répartis en cinq collèges : représentants institutionnels,

représentants d’organismes professionnels d’exploitants et de distributeurs, représentants des

auteurs, représentants des partenaires du terrain, experts et représentants des deux autres

dispositifs est chargée d’actualiser la liste nationale des films et de réfléchir sur l’évolution du

dispositif. 8 nouveaux films font leur entrée chaque année.

- Au niveau départemental, l’opération est mise en œuvre par une coordination

départementale, en liaison avec le comité de pilotage départemental dont le rôle est de

définir les orientations et d’arrêter la liste des films qui seront proposés aux enseignants.

3

Les Chiffres Clés 2010/2011 (avec comparatif 2009/2010)

Géographie du dispositif 2010/2011 92 départements (nouveaux départements : Mayotte et Allier. Retrait du Tarn et Garonne) 2009/2010 92 Départements (dont l’Allier au 3

ème trimestre)

Participation 2010/2011 438 568 collégiens inscrits soit 13,7 % des 3 179 680 des collégiens français soit 15,2 % des 2 876 992 collégiens des départements participants 18041 (environ) enseignants participants soit 8 % des 220 750 enseignants français soit 9 % des 199 784 enseignants des départements participants 3 482 collèges participants soit 50 % (environ) des 7018 collèges français 1167 cinémas participants soit 57 % des 2047 cinémas soit 61,3 % des 1 903 cinémas des départements participants 2009/2010 482 166 collégiens inscrits soit 15,2 % des 3 163 173 collégiens français soit 17 % des 2 884 750 collégiens des départements participants 17 174 (environ) enseignants participants soit 7,6 % (environ) des 225 172 enseignants français soit 9 % des 200 759 enseignants (environ) des départements participants 3 555 (environ) collèges participants soit 50,6 % (environ) des 7 017 collèges français soit 56 % des 6 392 collèges (environ) des départements participants 1 128 cinémas (environ) participants soit 54,5 % des 2068 cinémas soit 58,1 % des 1 941 cinémas (environ) des départements participants Parmi ceux qui ont répondu, 131 cinémas sont équipés en numérique

Films 2010/2011 58 films 10 films nouveaux sont inscrits dans le dispositif 19 films français 13 films américains 14 films européens

4

10 films de cinématographies peu diffusées 2 programmes de courts métrages 2009/2010 56 films 8 films nouveaux sont inscrits dans le dispositif 19 films français 15 films américains 12 films européens 8 films de cinématographies peu diffusées 2 programmes de courts métrages

Entrées 2010/2011 1 159 234 entrées scolaires (environ) 2009/2010 1 267 833 entrées scolaires (environ) Formations des enseignants 71 départements ont organisé des prévisionnements 67 départements ont mis en place des stages de formation pour les enseignants

5

Participation des collèges (2010/2011) La moitié des collèges français participe à Collège au cinéma En 2010/2011, 3 482 collèges sur les 7018 collèges recensés sur le territoire, soit près d’un collège sur deux ont participé à l’opération, ce qui témoigne à la fois de la bonne implantation et de la grande visibilité du dispositif. Il convient de noter que dans seulement 6 départements, le taux de participation des collèges est de moins de 30%. Dans 65 départements, plus de 50% des collèges sont inscrits dans le dispositif, la plus grande des tranches étant comprise entre 50 et 70% dans 34 départements (en 2009/2010, seuls 27 départements étaient compris dans cette tranche). Dans l’Yonne, le Cher et La Lozère, c’est la totalité des collèges qui participent à Collège au cinéma. Classement des départements en fonction du pourcentage de collèges participants (sur 92 départements) Entre 80% et 100% 17 départements Corrèze (97%), Haute-Loire (90%), Yonne (100%), Cantal (97%), Creuse (95%), Dordogne (91%), Ardèche (88%), Cher (100%), Eure (84%), Hautes-Alpes (80%), Côte d’Or (78%), Essonne (80%), Tarn (88%), Lot-et-Garonne (81%), Lozère (100%), Charente (80%), Drôme (80%), Entre 70% et 80% 14 départements Aveyron (77%), Loire (75%), Charente-Maritime (77%), Jura (79%), Indre-et-Loire (73%), Deux-Sèvres (72%), Sarthe (71%), Marne (65%), Alpes-de-Haute-Provence (71%), Doubs (75%), Gers (71%), Lot (70%), Aisne (74%), Mayenne (74%), Entre 50% et 70% 34 départements Indre (69%), Haute-Marne (67%), Vienne (67%), Loiret (51%), Paris (65%), Meurthe-et-Moselle (63%), Réunion (63%), Haut-Rhin (55%), Ariège (63%), Loire-Atlantique (57%), Pyrénées-Atlantiques (55%), Oise (64%), Côtes d’Armor (52%), Hauts-de-Seine (56%), Val d’Oise (54%), Seine-Saint-Denis (61%), Haute-Savoie (46%), Landes (48%), Alpes-Maritimes (51%), Aude (52%), Gironde (51%), Bouches-du-Rhône (49%), Corse (55%), Calvados (52%), Ille-et-Vilaine (60%), Eure-et-Loir (65%), Var (53%), Maine-et-Loire (54%), Rhône (58%), Savoie (57%), Haute Saône (59%), Territoire de Belfort (69%), Orne (67%), Pyrénées-Orientales (61%), Entre 30% et 50% 19 départements Meuse (45%), Finistère (46%), Loir-et-Cher (42%), Nord (47%), Nièvre (48%), Manche (36%), Seine-et-Marne (41%), Ain (38%), Puy-de-Dôme (35%), Hérault (38%), Aube (44%), Isère (32%), Seine-Maritime (34%), Moselle (34%), Morbihan (35%), Martinique (31%), Vosges (45%), Nouvelle-Calédonie (30%), Mayotte (39%) - de 30% 6 départements Bas-Rhin (27%), Vaucluse (25%), Val-de-Marne (26%), Yvelines (7%), Allier (26%), Guadeloupe (26%), Chiffres non communiqués : Guyane française, Saône et Loire.

6

Evolution de la participation : 2007-2008 : 3548 collèges 2008-2009 : 3565 collèges 2009-2010 : 3555 collèges 2010-2011 : 3482 collèges

Participation des collèges par départements

18%

15%

37%

21%

7% 2%

de 80% à 100%

de 70% à 80%

de 50% à 70%

de 30% à 50%

-30%

NC

7

Participation des enseignants (2010/2011) 18 041 enseignants sont impliqués dans l’opération En 2010-2011, Collège au cinéma a bénéficié du soutien de 18 041 enseignants, représentant 8 % des 220 750 enseignants de collège exerçant en France (public et privé) et 9% des 199 784 enseignants de collège des 92 départements participants au dispositif. D’un département à l’autre, on constate d’importants écarts en termes de participation des enseignants, le pourcentage d’enseignants inscrits s’échelonnant de 1,4 % à La Réunion à 33 % en Eure et Loir). La moitié des départements soit 46 départements se situent au-dessus de la moyenne nationale de 8 %, 10 départements sont dans la moyenne nationale et 36 d’entre eux sous cette moyenne.

Classement des départements en fonction du pourcentage d’enseignants participants (sur 92 départements) + de 20% 9 départements Eure-et-Loir (33%), Aveyron (37%), Loire (33%), Tarn (21%), Sarthe (24%), Meurthe-et-Moselle (21%), Dordogne (38), Orne (34%), Creuse (34%), Entre 10% et 20% 30 départements Marne (15%), Cher (10%), Doubs (15%), Yonne (17%), Mayenne (15%), Indre-et-Loire (14%), Gers (13%), Haute-Loire (16%), Lozère (11%), Rhône (12%), Drôme (12%), Haute-Marne (13%), Charente (12%), Haute-Saône (14%), Finistère (11%), Jura (11%), Hautes-Alpes (11%), Ariège (10%), Alpes-de-Haute-Provence (14%), Territ. de Belfort (13%), Oise (12%), Guadeloupe (15%), Cantal (10%), Puy-de-Dôme (10%), Aude (11%), Savoie (11%), Bouches-du-Rhône (10%), Eure (13%), Lot-et-Garonne (10%), Ille-et-Vilaine (14%), Entre 7% et 10% 23 départements Pyrénées Orientales (9%), Hauts-de-Seine (9%), Val d’Oise (8%), Deux-Sèvres (9%), Essonne (8%), Paris (9%), Corrèze (8%), Nord (8%), Morbihan (8%), Maine-et-Loire (7%), Loir-et-Cher (7%), , Ardèche (9%), Charente-Maritime (8%), Indre (8%), Vosges (8%), Allier (8%), Pyrénées-Atlantiques (9%), Gironde (8%), Loire-Atlantique (7%), Meuse (7%), Haut-Rhin (7%), Calvados (7%), Vienne (9%), - de 7% 26 départements Landes (6%), Aube (5%), Isère (5%), Seine-et-Marne (6%), Côtes d’Armor (5%), Manche (6%), Corse (3%), Alpes-Maritimes (6%), Côte d’or (6%), Seine-Saint-Denis (5%), Seine-Maritime (4%), Bas-Rhin (3%), Var (6%), Vaucluse (5%), Moselle (5%), Aisne (2%), Martinique (3%), Val-de-Marne (2%), Ain (5%), Yvelines (1%), Haute-Savoie (3%), Nièvre (5%), Lot (6%), Loiret (6%), Hérault (2%), Réunion (1%) Chiffres non communiqués : Guyane française, Saône et Loire. Pour Mayotte et la Nouvelle-Calédonie, nous ne disposons pas du nombre total d’enseignants

8

Evolution de la participation : 2007-2008 : 18 157 enseignants 2008-2009 : 19 682 enseignants 2009-2010 : 17 174 enseignants 2010-2011 : 18 041 enseignants

Participation des enseignants par département

10%

33%

25%

28%

4%

plus de 20%

de 10 à 20%

de 7 à 10%

moins de 7%

NC

9

Participation des collégiens (2010/2011) 13,7 % des collégiens français participent à l’opération En 2010/2011, 438 568 collégiens ont participé à Collège au cinéma, soit 13,7 % des 3 179 680 collégiens recensés au niveau national. En 2009/2010, 482 166 collégiens (15,2% des collégiens français) participaient à l’opération dans 92 départements. On constate une baisse de 9% du nombre de collégiens participants.

Evolution du nombre de collégiens participants à Collège au cinéma

2006/2007 495 528

2007/2008 480 405

2008/2009 487 024

2009/2010 482 166

2010/2011 438 568 L’opération touche toujours une majorité d’élèves de 6ème/5

ème ce qui était déjà le cas les années

précédentes. Ce pourcentage s’explique sans doute par la plus grande disponibilité des élèves de ce niveau qui ne sont soumis à aucune échéance scolaire importante, contrairement aux 4ème/3ème qui préparent le brevet. D’un département à l’autre, la proportion d’élèves inscrits au dispositif varie considérablement. 54 départements se situent au-dessus de 13,7% de la moyenne nationale, 27 en-dessous de cette moyenne. En 2009/2010, c’était 62 départements qui se situaient au dessus de la moyenne nationale qui était identique. Comme les années précédentes, on observe que le dispositif Collège au cinéma mobilise le plus de collégiens dans les départements les plus ruraux, où l’offre culturelle est habituellement moins importante que dans les départements plus urbains (où le taux de participation est moindre). Ainsi, les départements de l’Aveyron, de la Creuse, de la Corrèze, du Gers et de l’Ariège dépassent les 50% de taux de participation.

Classement des départements en fonction du pourcentage de collégiens participants + de 50 % 5 départements Aveyron (62%), Creuse (67%), Corrèze (54%), Gers (52%), Ariège (51%), Entre 30 % et 50 % 8 départements Ardèche (46%), Marne (34%), Drôme (33%), Tarn (36%), Alpes-de-Haute-Provence (35%), Charente (30%), Territoire de Belfort (30%), Hautes-Alpes (49%), Entre 20 % et 30 % 23 départements Yonne (29%), Ille-et-Vilaine (24%), Vienne (28%), Lot (22%), Jura (27%), Dordogne (24%), Sarthe (26%), Doubs (26%), Pyrénées Atlantiques (22%), Haute-Marne (24%), Eure (21%), Cantal (24%), Haute-Loire (20%), Indre-et-Loire (23%), Finistère (21%), Mayenne (24%), Orne (25%), Loire (22%), Lozère (25%), Eure-et-Loir (28%), Haute-Saône (20%), Deux-Sèvres (29%), Lot-et-Garonne (21%), Entre 10 % et 20 %

10

35 départements Côtes d’Armor (17%), Bouches-du-Rhône (17%), Loir-et-Cher (12%), Aude (16%), Loire-Atlantique (15%), Côte d’Or (17%), Val d’Oise (11%), Pyrénées-Orientales (14%), Paris (17%), Puy-de-Dôme (16%), Gironde (14%), Haute-Savoie (15%), Nièvre (13%), Oise (15%), Essonne (15%), Hauts-de-Seine (14%), Meuse (14%), Haut-Rhin (11%), Manche (14%), Calvados (16%), Maine-et-Loire (14%), Loiret (11%), Nord (10%), Ain (10%), Savoie (14%), Morbihan (13%), Charente-Maritime (16%), Cher (19%), Guadeloupe (12%), Indre (17%), Meurthe-et-Moselle (19%), Aisne (17%), Rhône (19%), Aube (17%), Vosges (14%) - de 10 % 17 départements Seine-et-Marne (9%), Vaucluse (8%), Martinique (5%), Bas-Rhin (8%), Var (8%), Moselle (8%), Seine Maritime (6%), Seine-Saint-Denis (7%), Alpes-Maritimes (5%), Hérault (3%), Val-de-Marne (2%), Yvelines (1%), Corse (9%), Réunion (9%), Landes (9%), Isère (8%), Allier (6%) Chiffres non communiqués : Guyane Française, Saône et Loire. Pour la Nouvelle Calédonie et Mayotte, nous ne disposons pas du nombre total de collégiens

Participation des collèges par départements

5%9%

25%

38%

19%

4%

plus de 50%

entre 30% et 50%

entre 20% et 30%

entre 10% et 20%

moins de 10%

NC

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Etablissements cinématographiques partenaires (2010/2011) Plus de 61% des cinémas participent à Collège au cinéma. Au cours de l’année scolaire 2010/2011, 1 167 établissements cinématographiques ont ouvert leurs salles aux collégiens du dispositif, soit 57 % des 2 047 cinémas en activité en France et 61,3 % des 1903 cinémas comptabilisés dans les 92 départements participants à l’opération. 10 départements se distinguent particulièrement en termes de participation puisque la totalité de leurs cinémas ont participé à l’opération en 2010/2011. Le nombre de départements dans lesquels le nombre de salles participantes est compris entre 70 et 99% s’est accru, passant de 29 départements en 2009/2010 à 37 départements. Néanmoins, dans 23 départements, moins de 50% des salles participent au dispositif.

Classement des départements en fonction du pourcentage de cinémas participants (sur 92 départements)

100% 10 départements Corrèze, Dordogne, Guyane, Tarn, Haute-Loire, Eure et Loir, Aube, Meuse, Charente, Nouvelle Calédonie Entre 70% et 99% 37 départements Haut-Rhin (93%), Bas-Rhin (82%), Eure (83%), Nièvre (89%), Côte d’or (94%), Sarthe (88%), Creuse (71%), Cotes d’Armor (80%), Manche (74%), Haute-Marne (83%), Vienne (82%), Mayenne (82%), Gers (81%), Drôme (81%), Oise (80%), Nord (88%), Val d’Oise (79%), Lot (82%), Hauts-de-Seine (76%), Moselle (74%), Aisne (73%), Ariège (82%), Doubs (82%), Cantal (88%), Orne (86%), Yonne (75%), Finistère (76%), Cher (75%), Indre (78%), Jura (71%), Territoire de Belfort (70%), Essonne (79%), Seine-Saint-Denis (70%), Lozère (80%), Aveyron (93%), Deux-Sèvres (86%), Réunion (84%), Entre 50% et 70% 20 départements Lot-et-Garonne (69%), Seine-Maritime (60%), Pyrénées-Atlantiques (55%), Loire (67%), Gironde (66%), Puy-de-Dôme (65%), Bouches-du-Rhône (59%), Charente-Maritime (63%), Aude (64%), Loire-Atlantique (62%), Loir-et-Cher (60%), Ardèche (52%), Seine-et-Marne (57%), Haute-Savoie (53%), Haute-Saône (56%), Landes (63%), Calvados (58%), Vosges (69%), Alpes de Hautes Provence (62%), Ain (55%), Entre 30% et 50% 21 départements Allier (40%), Isère (43%), Vaucluse (47%), Meurthe-et-Moselle (48%), Morbihan (43%), Val-de-Marne (42%), Maine-et-Loire (43%), Paris (49%), Var (45%), Loiret (46%), Indre-et-Loire (35%), Pyrénées-Orientales (40%), Hautes-Alpes (41%), Hérault (37%), Alpes-Maritimes (49%), Ille-et-Vilaine (49%), Corse (33%), Val d’Oise (42%), Rhône (49%), Guadeloupe (45%), Martinique (40%), - de 30% 2 départements Savoie (21%), Yvelines (9%), Chiffres non communiqués : Marne, Saône-et-Loire

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Evolution de la participation : 2007-2008 : 1132 cinémas participants 2008-2009 : 1174 cinémas participants 2009-2010 : 1128 cinémas participants 2010-2011 : 1167 cinémas participants

Participation des salles de cinéma par département

11%

40%

22%

23%

2%

2%

100%

de 70 à 99%

de 50 à 70%

de 30 à 50%

moins de 30%

NC

13

LISTE DES 58 FILMS COLLEGE AU CINEMA 2010 / 2011

Titre du film Date

entrée Réalisateur Pays Année Durée Distributeur

Abouna (6/5ème) 2008 Mahamat Saleh HAROUN Tchad 2003 1h21 MK2

Ami retrouvé (L') 4/3ème) 2010 Jerry SCHATZBERG USA 1988 1h51 Tamasa Distribution Apprentis (Les) (4/3ème) 2006 Pierre SALVADORI France 1995 1h35 Les Films du Losange Apprenti (L') (4/3ème) 2010 Samuel Collardey France 2007 1h25 Tamasa Distribution

Argent de la vieille (6/5ème) 2009 Luigi COMENCINI Italie 1977 1h58 Tamasa Distribution Au revoir les enfants 2003 Louis MALLE France 1987 1h43 Pyramide Bal des vampires (Le) (6/5ème) 2008 Roman POLANSKI GB 1968 1h50 Swashbuckler Films

Bashu, le petit étranger (6/5ème) 2007 Bahram BEIZAI Iran 1991 2h Carlotta Films Brendan et le secret de Kells (6/5ème)

2010 Tom Moore GB 2008 1h15 Gébéka Films

Cameraman (Le) (N/B) 2003 Buster KEATON USA 1928 1h07 Les Grds Films Classiques

Chantons sous la pluie 2006 Stanley DONEN et Gene KELLY USA 1952 1h42 Les Films du Paradoxe

Citronniers (Les) 4/3ème 2010 Eran Riklis Israël 2008 1h46 Océan Films

Courts de cinéma (Prog CM 4/3) 2005 ** France/Autriche

1h09 Les Films du Paradoxe

Cria Cuervos (4/3ème) 2007 Carlos SAURA Espagne 1976 1h52 Carlotta Films Dans les cordes (4/3ème) 2009 Magaly RICHARD-SERRANO France 2007 1h33 Pyramide El Bola (4/3ème) 2006 Achero MANAS Espagne 2001 1h28 Les Films du Whippet

En matières d'animation (Prog CM 6/5)

2007 Adam Elliot, Michaël Dudok de Wit, Vincent Bierrewaerts, Régina Pessoa, Pjotr Sapegin, Florence Miailhe

- - 1h07 Les Films du Préau

Enfance nue (L') (4/3ème) 2008 Maurice PIALAT France 1970 1h23 Tamasa Distribution

Enfant noir (L') (6/5ème) 2001 Laurent CHEVALLIER Guinée/France

1995 1h32 Les Films du Paradoxe

Enfant sauvage (L') (N/B) 2004 François TRUFFAUT France 1969 1h23 MK2 Fenêtre sur cour (6/5ème) 2010 Alfred HITCHCOCK USA 1954 1h32 Carlotta Films Flèche brisée (La) (6/5ème) 2009 Daves DELMER USA 1950 1h33 Swashbuckler Films

Garçon qui ne voulait plus parler (Le) (6/5ème)

2002 Ben SOMBOGAART Pays-Bas 1995 1h48 Cinéma Public Films

Glaneurs et la glaneuse (Les)

(6/5ème) 2006 Agnès VARDA France 2000 1h35 Cinétamaris

Grand voyage (Le) (6/5ème) 2009 Ismaël FERROUKHI France 2004 1h48 Pyramide Good Bye Lenin (4/3ème) 2005 Wolfgang BECKER Allemagne 2002 1h58 Océan Films

Gremlins (6/5ème) 2007 Joe DANTE USA 1984 1h45 Warner Ile de Black Mor (L') (6/5ème) 2005 Jean François LAGUIONIE France 2003 1h25 Gébéka Films Joue là comme Beckham (6/5ème) 2009 Gurinder CHADHA GB 2002 1h52 Métropolitan film export Jour sans fin (Un) (6/5ème) 2006 Harold RAMIS USA 1993 2h00 Sony Pictures

Kamchatka (4/3ème) 2008 Marcelo PINEYRO Argentine 2004 1h44 Colifilms Diffusion Kes (6/5ème) 2007 Ken LOACH GB 1970 1h50 Les Films du Paradoxe Mes petites amoureuses (4/3ème) 2007 Jean EUSTACHE France 1974 2h03 Tamasa Distribution

Mon ami Machuca (4/3ème) 2006 Andres WOOD Chili 2004 2h Océan Films Mon Oncle 1998 Jacques TATI France 1958 1h50 Les Films de mon oncle Mort aux trousses (La) 1999 Alfred HITCHCOCK USA 1959 2h16 Carlotta Films

Mystère de la chambre jaune (Le) 2004 Bruno PODALYDES France 2002 1h58 UGC Distribution No Man’s Land 2002 Danis TANOVIC Bosnie 2001 1h38 Océan Films O' Brother Where Are you ? 2003 Joel et Ethan COEN USA 2000 1h46 Bac Films

Osama (4/3ème) 2007 Sedigh BARMAK Afghanistan 2003 1h22 Haut et Court

Persepolis (4/3ème) 2008 Marjane SATRAPI et Vincent PARONNAUD

France 2007 1h35 Diaphana

Petits frères 2003 Jacques DOILLON France 1999 1h32 MK2 Princesse Mononoké (6/5ème) 2002 Hayao MIYAZAKI Japon 1997 2h13 BVI

Promesses 2004 C. BOLADO, B.Z. GOLDBERG, J.

SHAPIRO USA 2001 1h46 Solaris Distribution

400 coups (Les) (N/B) 2001 François TRUFFAUT France 1958 1h33 MK2 Raisins de la colère (Les)

(4/3ème) 2010 John FORD USA 1940 2h10

Les Grds Films

Classiques Ridicule (4/3ème) 2009 Patrice LECONTE France 1996 1h42 Epithète Films Rue cases nègres (6/5ème) 2010 Euzhan PALCY France 1983 1h45 Carlotta Films

Rumba (6/5ème) 2010 Dominique ABEL, Fiona GORDON et Bruno Romy

France-Belgique

2008 1h17 MK2

Sa majesté des mouches (4/3ème) 2009 Peter BROOK GB 1965 1h32 Carlotta Films

Sacré Graal (6/5ème) 2008 Terry JONES et Terry GILLIAN GB 1975 1h30 Carlotta Films Stella (6/5eme) 2010 Sylvie VERHEYDE France 2007 1h43 Diaphana Temps modernes (Les) (N/B) 2004 Charles CHAPLIN USA 1936 1h25 MK2

Tex Avery Follies 2008 Tex AVERY USA 1964 1h15 Grands Films Classiques This is England (4/3ème) 2010 Shane Meadows GB 2006 1h37 Ad Vitam Tombeau des lucioles (Le)

(4/3ème) 2005 Isao TAKAHATA Japon 1989 1h25 Les Films du Paradoxe

Visite de la fanfare (La) (4/3ème) 2009 Eran KOLIRIN Israël 2007 1h26 Sophie Dulac Distribution Zéro de conduite (6/5ème) (N/B) 2002 Jean VIGO France 1933 0h41 Gaumont

* Le programme de courts métrages destiné aux 4/3èmes se compose de : Les astres de Laurent Firode, Copy Shop de Virgil

Wildrich, Solène change de tête de Caroline Vignal, Walking on the wild side d'Abel et Gordon, A tes amours d'Olivier Peyon.

**Le programme de courts métrages destinés aux 6/5ème se compose de : Harvie Krumpet de Adam Elliot, Father and Daughter de Michael Dudok de Wit, Le Portefeuille de Vincent Bierrewaerts, Histoire tragique avec fin heureuse de Régine Pessoa, Un jour un

homme acheta une maison de Pjotr Sapegin, Un premier dimanche d'août de Florence Miailhe. - Les films en gras sont les nouveaux films entrant dans le dispositif en 2010/2011 (2ème trimestre)

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La programmation 2010/2011 En 2010/2011, 1 159 234 entrées ont été réalisées lors des séances Collège au cinéma soit 108 599 entrées (-9%) de moins que lors de l’année 2009/2010 au cours de laquelle 1 267 833 entrées avaient été enregistrées. 58 films classés art et essai à l’exception de Gremlins et d’Un jour sans fin composaient la liste nationale dont 10 nouveaux films : un film représentatif des cinématographies peu diffusées, Les citronniers du réalisateur israélien Eran Riklis, trois films européens dont deux films anglais This is England de Shane Meadows et Brendan et le secret de Kells de Tom Moore ainsi que le film belge Rumba de Dominique Abel et Fiona Gordon, trois films américains L’ami retrouvé de Jerry Schatzberg, Les raisins de la colère de John Ford, Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock et trois films français Rue cases-nègres de Euzhan Palcy, Stella de Sylvie Verheyde et L’apprenti de Samuel Collardey. Cette liste nationale comportait une majorité de films d’origine française puisqu’ils représentaient 19 titres (33,9%), suivis par 14 films européens (25%), 13 américains (23,2%), 10 films de cinématographies peu diffusées (Asie, Amérique Latine, Afrique, Proche et Moyen Orient) (17,9%) ainsi que 2 programmes de courts métrages. Répartition des longs-métrages par nationalité (hors programmes de courts) : (Cette répartition s’est faite d’après la nationalité des réalisateurs et non d’après l’origine géographique des productions)

Nationalité Nombre de titres dans la liste

Pourcentage de titres dans la liste

Nombre de fois où ils ont été choisis par les départements

Pourcentage

France 19 33,9% 147 31,2%

Etats-Unis 13 25% 113 24%

Europe 14 23,2% 127 27%

Cinématographies peu diffusées

10 17,9% 83 17,6%

Les films européens sont composés de films originaires de la Grande-Bretagne (7 films), l’Espagne (2 films), l’Allemagne (1 film), l’Italie (1 film), les Pays bas (1 film), la Belgique (1 film), les pays Slaves (1 film). Les cinématographies peu diffusées sont composées de films provenant du Moyen-Orient (Afghanistan : 1 films ; Iran : 2 films ; Israël : 2 films), l’Afrique (Tchad), l’Amérique du Sud (Argentine : 1 film ; Chili : 1 film) et le Japon (2 films). Brendan et le secret de Kells, La Flèche brisée, La Visite de la fanfare, et Stella et Joue là comme Beckham, les films les plus souvent sélectionnés par les comités de pilotage départementaux. Cinq films Brendan et le secret de Kells, La Flèche brisée, La Visite de la fanfare, Stella et Joue là comme Beckham figurent en tête des films les plus souvent choisis par les comités de pilotage départementaux puisque respectivement, 21, 20, 20, 19 et 18 départements participants ont procédé aux choix de ces films dans leur programmation annuelle. Parmi ces films : un film d’animation : Brendan et le secret de Kells et un western de 1950 : La Flèche brisée. On notera par ailleurs la bonne tenue des films Les Citronniers (15 choix), Sa majesté des mouches (15 choix), Rumba (16 choix), L’apprenti (15 choix), Rue Cases-nègres (15 choix) qui sont des films entrant à l’exception de la Majesté des mouches. Des films de qualité qui suscitent l’enthousiasme ou parfois la polémique Dans le Gers, ce sont les films Tex Avery Follies et Sacré Graal qui ont enthousiasmé l’ensemble des participants, élèves, enseignants et intervenants. Quant aux 400 coups de François Truffaut, même si l’accueil du film a été assez mitigé, c’est le film de la programmation qui a suscité les prises de parole et les échanges les plus riches. Persépolis de Marjane Satrapi qui a permis d’aborder la place de la religion et de la femme dans certaines sociétés a été applaudi en salle à plusieurs reprises. Enfin This is England de Shane Meadows a été le film le plus apprécié, les collégiens le jugeant le plus réaliste, le plus proche de leurs propres préoccupations.

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Dans le Lot et Garonne, le travail consacré à chaque film est de 3 heures. Les enseignants ont apprécié la programmation. La notion de plaisir est souvent évoquée. Princesse Mononoké de Miyazaki a suscité l'enthousiasme, Le garçon qui ne voulait plus parler de Ben Sombogaart, l'intérêt et l'émotion, et Rumba de Abel, Gordon et Romy a dérouté et fort peu intéressé. Concernant les 4/3ème, il est indiqué que Les temps modernes de Charles Chaplin, L’ami retrouvé de Jerry Schatzberg et Les raisins de la colère de John Ford étant en adéquation avec les programmes de lettre et d'histoire ont d'autant plus intéressé les élèves qu'ils avaient acquis des notions leur permettant de mieux les appréhender et de les comprendre. En Seine Saint Denis, La Flèche brisée de Delmer Daves, même s’il a été considéré comme daté, a été apprécié sachant que beaucoup d’élèves découvraient le western pour la première fois. Stella de Sylvie Verheyde les a surpris par le ton adopté et ils ont été sensibles au parcours de la jeune fille dans le film. Concernant Bashu le petit étranger de Bahram Beizai, les enseignants ont anticipé les réactions qu’ils estimaient lors de la réception du film par les collégiens par une grande préparation des élèves en amont ce qui a porté ses fruits puisque la grande majorité des élèves ont apprécié le film malgré une forme jugée à priori difficile. Si la qualité des films proposés n’est à aucun moment remise en cause, certains enseignants reprochent en revanche à certains films d’être trop sombres, trop difficiles ou encore d’aborder des sujets trop sensibles. A Paris, le film This is England a été jugé trop difficile pour certains enseignants qui après la formation ont refusé d’emmener leurs élèves. Un comité de pilotage exceptionnel a été organisé et quatre classes n'ont pas vu le film qui était programmé. Dans la Loire Atlantique, c’est le film Mon oncle de Jacques Tati qui a été jugé comme le plus difficile pour les élèves. La visite de la fanfare de Eran Kolirin a été fort apprécié alors que Rumba restait « un objet cinématographique » dont les enseignants indiquent qu’il est nécessaire de bien le préparer en amont. Dans l’Eure, certains collèges ont décliné au dernier moment les séances programmés des films Stella de Sylvie Verheyde, Les apprentis de Pierre Salvadori ou encore El Bola de Achero Manas, considérant les films trop difficiles ou inappropriés pour les collégiens. En Corrèze, certains enseignants ont refusé d’emmener leurs élèves voir le film programmé Stella de Sylvie Verheyde. Les appréciations portées dans les bilans annuels indiquent que les enseignants apprécient la présence d’une thématique dans la programmation départementale car ils peuvent ainsi mettre en perspective les similitudes et les dissemblances des œuvres, cette transversalité renforçant la cohérence du dispositif. Ils souhaiteraient aussi plus de films de genre, de comédies, de films adaptés aux élèves de 6/5

ème.et insistent

sur des films qui pourraient être en lien direct avec les programmes. Enfin, s’ils s’accordent unanimement à reconnaître l’intérêt culturel de la version originale, certains enseignants indiquent que la lecture des sous-titres par les plus jeunes (6ème/5ème surtout) pose parfois problème. Enfin, tous les moyens de médiation autour des films, présentation des séances dans la salle de cinéma avant la projection, interventions de réalisateurs ou de partenaires culturels dans les classes enrichissent le regard des élèves à propos des films programmés.

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Les prévisionnements, les formations des enseignants et les interventions dans les classes Les prévisionnements 71 des 92 départements participant au dispositif ont organisé des séances de pré-visionnement des films programmés afin de permettre aux enseignants impliqués de voir avant leurs élèves les films inscrits dans l’opération. Ces pré-visionnements ont lieu en principe tous les trimestres. 63 départements ont organisé des pré-visionnements accompagnés d’une intervention ou d’un débat animés par des professionnels -coordinateurs cinéma, coordinateurs éducation nationale, enseignants, universitaires, programmateurs de festival, critiques…- les pré visionnements peuvent précéder les stages de formation, le matin étant alors consacré à la projection du film et l’après midi à la formation proprement dite. On constate toujours une participation moindre des enseignants à ces séances de pré-visionnement notamment lorsqu’elles ont lieu en dehors du temps scolaire ou encore lorsqu’elles sont liées à l’éloignement géographique de la salle. Cette situation semble d’autant plus regrettable que la quasi-totalité des commentaires reconnaissent la véritable utilité, voire la nécessité de ces séances de prévisionnements et de ces formations, qui permettent d’être au plus près des enjeux des films, pour ensuite mieux aborder le travail en classe avec les élèves. Certains les jugent même « indispensables », tandis que d’autres remarquent l’influence positive de Collège au cinéma sur la vie des établissements et la motivation des professeurs. Une motivation d’autant plus forte lorsque des réalisateurs interviennent. Par ailleurs, ces journées sont aussi l’occasion de rencontres entre les enseignants des différents établissements et d’échanges. Nombre de départements Pourcentage des départements

Pré-visionnements pour tous les films

55 59,7%

Pré-visionnements pour seulement certains films

16 17,3%

Pas de pré-visionnement ou absence de réponse à la question

21 22,8%

Les stages de formation des enseignants 67 départements, soit la grande majorité des départements ont mis en place des stages de formation, d’une durée variant de 1 à 3 jours à destination des enseignants. 7 départements n’ont pas organisé de formation :

Nombre de départements Pourcentage des départements

Stages organisés 67 72,8%

Pas de stages organisés ou absence de réponse à la question

25 27,2%

Ces stages sont inscrits au Plan académique de formation (PAF) dans 45 départements ou alors à destination d’un public désigné. Dans certains départements, comme l’Aube, l’Eure ou le Gers les stages peuvent avoir un rapport étroit avec le livret des compétences ou servir d’appui à l’histoire des arts. La grande majorité des stages se déroule pendant le temps scolaire. Il convient d’observer que dans les commentaires recueillis, il est toujours souligné que lorsque ces stages ont lieu en dehors du temps scolaire, l’assiduité des enseignants est moindre. Par ailleurs, certains départements comme le Calvados invitent les responsables des salles de cinéma à participer aux stages de formation. Néanmoins, on observe de nombreuses disparités d’un département à l’autre que ce soit au sujet du nombre de journées de stage ou du nombre d’enseignants invités, du budget alloué à la formation et du cadre de formation proposé.

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Les formateurs sont en règle générale des réalisateurs, des critiques, des enseignants de cinéma, des historiens du cinéma, des universitaires…Peuvent aussi être mises en place des binômes professionnel/enseignant fort appréciés comme dans le Calvados. Les contenus des formations portent sur l’analyse filmique, l’analyse des films programmés, le langage cinématographique, l’histoire du cinéma, le cinéma d’animation, la version originale, l’analyse de l’affiche, l’écriture cinématographique et mais de manière plus rare, des ateliers de pratique comme dans L’Indre et Loire où les enseignants peuvent choisir entre trois stages de 3 jours chacun visant à la réalisation d’un film d’animation animés par des réalisateurs La majorité des enseignants consacre de 2 à 4h à l’étude des films avec leurs élèves. Une préparation d’une heure environ concernant une présentation du réalisateur, un travail sur le contexte de l’œuvre ou l’une de ses thématiques ou encore sur le titre du film à partir de la fiche élève peut avoir lieu avant la projection. Quant à l’affiche, revendiquée comme un support très important pour présenter le film si elle est apposée sur l’un des murs de la classe avant la projection, elle permet une « mise en bouche ». Le travail sur certains films peut aussi se faire de manière pluridisciplinaire engageant des enseignants de lettres, d’histoire géographie, de langues, de maths et même de physique comme signalés dans l’Eure autour du film Ridicule de Patrice Leconte ou encore de Persépolis dans le Gers.

Les interventions en classes 20 départements ont déclaré avoir mis en place des interventions dans les classes de collège, encadrés par des professionnels du cinéma Dans l’Ariège, un formateur est intervenu dans 4 classes de collège dans le cadre d’un projet Cinémas d’Amérique Latine, en partenariat avec les Rencontres Cinéma d’Amérique Latine de Toulouse sur le film chilien Mon ami Machuca de Andres Wood. Ce projet a reçu le soutien financier du Conseil général et de la DRAC. Dans le Calvados, 29 collèges représentant 60 classes et 1300 élèves ont participé à des ateliers de pratique artistique d’une durée de 2 heures reposant sur la réalisation de plans (ateliers vues Lumière), de courtes séquences en tourné-monté (atelier Burlesque) ou sur la fabrication de jeux optiques. Ces ateliers animés par des professionnels du cinéma et mis en place par la Maison de l’image et l’ODACC ont été financés par le Conseil général. Dans les Côtes d’Armor, c’est un réalisateur de cinéma d’animation qui est intervenu dans les classes. Dans l’Hérault, les enseignants et leurs élèves ont bénéficié de 2 heures d’ateliers d’analyse filmique sur l’un des films programmés ainsi que de 2 heures de rencontre avec un professionnel du cinéma (costumière, monteuse, réalisateur, chef opérateur), cofinancés par le Conseil général et la DRAC. Il semble même, d’après les dires de la coordination, que le dispositif suscite des vocations pour la suite du cursus des élèves car ils sont nombreux à s’inscrire en section Cinéma audiovisuel dans le département. Toujours dans le même département, certains enseignants font des demandes d’action éducative territoriale auprès du Conseil général et de l’Inspection académique afin de réaliser des courts métrages avec leurs élèves. En Loire Atlantique, c’est 13 ateliers (d’une durée de 3h à 8 heures) encadrés par des professionnels qui ont été proposés. 42 collèges et 66 classes ont répondu à cette offre. Les thèmes des ateliers portaient sur : l’adaptation littéraire, le point de vue du réalisateur, le reportage : travail sur le portrait, le cinéma d’animation, la notion de temps au cinéma, de l’argentique au numérique, la magie du cinéma, du trucage aux effets spéciaux, la version originale, le mixage, la musique de films, l’analyse filmique, le parcours esthétique et économique du cinéma. Il s’agissait de lier les ateliers aux films du dispositif, dans le but d’apporter de la cohérence à l’ensemble des actions éducatives en relation avec le cinéma. Dans l’Essonne, la coordination a mis en place 20 interventions de deux heures en classe avec des professeurs volontaires ainsi que 6 autres dans les collèges en RAR (Réseau ambition réussite) pour les classes inscrites au dispositif. Ces dernières sont financées par la DAAC du Rectorat de Versailles. Le bilan de ces interventions dans les classes et auprès des élèves se révèle très positif. Elles permettent aux élèves de revenir sur les films en analysant certaines séquences avec un professionnel du cinéma. Même si l’intervention se déroule en classe, il ne s’agit pas d’un vrai cours mais plus d’un échange sur des interprétations cinématographiques. Plusieurs expériences nous montrent qu’à cette occasion les élèves les moins « scolaires » se révèlent être plus à l’aise sur ce genre de discussions qui ne relèvent pas complètement du savoir.

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Une immersion dans les festivals Des journées d’immersion dans un festival peuvent être proposées à des classes. Le principe consiste à assister à un atelier, une projection ainsi qu’une rencontre dans une même journée, en immersion dans un lieu où se déroule le festival. Par exemple dans le Jura où les collégiens participent aux Festivals de Saint Amour et du film de jeunesse de Dôle, dans l’Essonne lors du Festival du cinéma européen où des classes de collégiens assistent à la sélection officielle des longs métrages et participent à des rencontres avec des professionnels, dans le Val de Marne dans le cadre du Festival Ciné Junior ou encore dans la Loire Atlantique lors du Festival des 3 continents ou du festival du cinéma espagnol. Des prix Collège au cinéma peuvent être décernés par des classes membre de jurys spécifiques comme en Seine et Marne où le film récompensé dans le cadre du Festival du 1

er court métrage se voit doté par le Conseil général du financement de nouvelles copies qui

circuleront dans tout le département avant les séances Collège au cinéma. Ou encore lors du Festival du cinéma européen en Essonne où Le court métrage primé par le jury des collégiens circule de la même manière. Certains festivals mènent aussi un travail pédagogique avec l’édition de dossiers ou fiches sur les f ilms proposant des thèmes de réflexion aux enseignants et aux différents intervenants ainsi que des rencontres entre les réalisateurs ou des critiques et les collégiens à l’issue des projections.

POINTS FORTS ET POINT FAIBLES

Les formations et les enseignants Lorsque la proposition pédagogique et artistique est riche, on note comme dans le Calvados, une augmentation constante du nombre des collèges inscrits, des élèves participants et par conséquent des cinémas partenaires. Lorsque les formations ne sont pas inscrites au Plan Académique de Formation, elles se déroulent sur le temps libre des enseignants, entraînant ainsi une baisse d’assiduité ou une démobilisation des enseignants. Par ailleurs, l’obligation de trouver un remplaçant lors de l’absence d’un professeur fait que les enseignants ont de plus en plus de difficultés à se libérer sur le temps scolaire pour assister aux pré visionnements et aux formations Peuvent être mis en place comme en Seine Saint Denis ou dans le Val de Marne des carnets de bord permettant aux enseignants et aux animateurs jeune public de noter le déroulement des séances et du travail effectué autour des films. Il arrive encore que des enseignants n’appréhendent pas Collège au cinéma comme un dispositif d’éducation au cinéma et par conséquent ne semblent pas considérer la formation comme essentielle. Il est toujours relevé les difficultés liées à la VOST pour des élèves en difficulté de lecture. Il est revendiqué un site national qui pourrait servir aux échanges d’expériences et recensant les intervenants potentiels pour les formations. Les salles Certains départements souhaiteraient une plus grande implication des salles dans le dispositif. La Loire Atlantique organise tout de suite après la rentrée scolaire des réunions avec les exploitants avec pour objectifs une meilleure connaissance du cahier des charges, la manière d’entreprendre des partenariats avec les enseignants, la circulation des copies, l’accompagnement pour une meilleure qualité d’accueil. Les salles sont aussi invitées à participer aux formations proposées pour les enseignants. Par conséquent, les salles de cinéma se retrouvent fortement impliquées et réalisent un vrai travail pédagogique par une présentation systématique du film en salle, un intervenant étant dédiée à l’accueil, à l’accompagnement des élèves et au suivi du dispositif. Le Lot et Garonne indique que la projection en salle permet d'éduquer l'élève spectateur en lui inculquant le respect de la salle, de l'œuvre et d'autrui, que c’est aussi l'occasion de découvrir les salles de proximité et qu’ une attention particulière a été portée sur cet aspect du dispositif. Une charte du jeune spectateur a été mise en place par ce département. En Seine Saint Denis, l’implication des animateurs jeunes publics des salles est primordiale. Accompagnés du professeur relais et/ou de la coordinatrice du dispositif, ils présentent leur cinéma et Collège au cinéma

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aux élèves dans les classes avant la première séance au cinéma. En outre, ils présentent les films en salle et proposent des discussions à l'issue des projections, conseillent les enseignants dans leur choix de films complémentaires et activités cinémas supplémentaires. Les conseils généraux Lorsque les Conseils généraux globalisent la dotation culture aux établissements scolaires, cette dotation entre en concurrence avec les autres projets financés par la dotation commune et l’opération peut alors rencontrer des problèmes de financement. Le coût important du transport des élèves vers les salles supporté par les Conseils généraux peut poser chaque année la question de la priorité donné à ce dispositif. A contrario, dans l’Hérault, Collège au cinéma est inscrit dans le programme d’éducation artistique et culturelle du Conseil général « Les chemins de la culture », une des trois grandes priorités d’intervention de la politique culturelle départementale. Afin de favoriser le bon déroulement des opérations, certains départements comme l’Eure ou la Seine Saint Denis mettent en place des conventions entre les collèges, les salles de cinéma et la coordination précisant le fonctionnement du dispositif et les missions de chacun des partenaires. L’existence de ce type de convention favorise alors l’inscription de Collège au cinéma dans les projets d’établissement des collèges. Peuvent aussi être éditées à la charge des départements, comme dans le Nord, la Seine Saint Denis, le Val de Marne ou Paris, des brochures de communication présentant le dispositif dans laquelle figure également la programmation des films de l’année qui sera distribuée à tous les collégiens et enseignants inscrits au dispositif. Dans les Pyrénées Atlantiques, le Conseil général souhaite, dans le cadre de la politique de l’éducation à l’image voulue par la nouvelle Assemblée départementale, attirer plus de tournages de films dans le département, avec la volonté que cela ait des impacts sur le monde scolaire. Les coordinations On observe que lorsque la coordination assure plusieurs dispositifs comme par exemple dans la Creuse, les passerelles se font plus facilement par un maillage complet entre les opérations. Dans certains départements comme la Seine Saint Denis, l’Essonne ou l’Indre et Loire, une carte Collège au cinéma est distribuée à chaque élève inscrit lui permettant de revenir individuellement dans un cinéma du réseau en bénéficiant d’un tarif privilégié. On peut signaler que la coordination de l’Indre et Loire édite la brochure Ciné Zoom qui est envoyée à tous les collèges. Qu’elle organise une garde des enfants des enseignants présents aux formations le mercredi et qu’elle met à disposition des enseignants une mallette comportant un caméscope, un ordinateur avec logiciels de montage, un appareil photo numérique, un projecteur, afin de réaliser un film avec leurs élèves. Les films sont présentés à Courts d'écoles, festival organisé aux cinémas Studio de Tours. La coordination a aussi mis en place un partenariat avec les actions éducatives de la ville de Tours avec un atelier cinéma Créa' son sur un thème retenu par la ville qui permet à 10 classes de réaliser une bande son pour les sensibiliser au langage cinéma. Elle organise aussi un concours de critiques de films pour les élèves à l’issu duquel la lauréate est sélectionnée pour représenter la France dans le jury du festival Bons becs de Rimouski au Canada. Certains collégiens participent aussi au festival Ciné jeunes de l'Aisne. Certaines coordinations disposent de sites internet permettant de retrouver des informations sur les films ou des contributions des intervenants cinéma lors des formations comme l’Indre et Loire www.collegeaucinema37.com ou encore Paris. Par ailleurs, on peut signaler l’existence de blogs crée pour les classe afin de leur permettre de mettre leurs travaux en ligne çà l’exemple de celui de la Seine Saint Denis http://collegeaucinemaenseine-saint-denis.blogspot.com/ Quelques réflexions sur le dispositif Celles des enseignants du département de l’Eure qui reviennent le plus souvent évoquent:

Une ouverture d’esprit pour découvrir de nouveaux univers et élargir la culture des collégiens

Une richesse inouïe, une véritable opportunité

Une ouverture culturelle indispensable pour les élèves toujours intéressante à poursuivre Celle du Gers

Un dispositif plébiscité par les élèves comme les enseignants pour sa qualité et son intérêt pédagogique et culturel

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Celle de l’Indre et Loire

Une même culture cinématographique pour des générations d'élèves afin de renforcer une cohésion culturelle et sociale

Celle de la Loire Atlantique

Un dispositif qui a pu acquérir au fil des années une bonne renommée auprès des enseignants. Une fréquentation des actions de formation en progression constante. Un soutien politique et financier essentiel de la collectivité territoriale. Une complémentarité de travail fructueuse avec le Conseiller Cinéma du Rectorat. Un partenariat réel avec les salles participant à Collège au Cinéma.