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Les Molécules du vivant
A- L’eauB- les ions du compartiment plasmatique
D- les lipidesC- les protéines
E- les glucidesF- l’oxygène
Première partie : de l’atome à la molécule
Biologie fondamentale
Deuxième partie : les biomolécules du compartiment sanguin
Jean‐Pierre TRESCA
La glycémie (ou concentration plasmatique du glucose) est l’un des paramètres
couramment explorés dans le compartiment plasmatique.
Cela tient au rôle particulier du glucose dans le métabolisme : le glucose doit
être disponible en permanence, indépendamment des apports alimentaires, pour
assurer les besoins énergétiques de certains tissus, en particulier le cerveau. Il
est soumis à une régulation métabolique très fine qui maintient la glycémie dans
des valeurs très précises. Il existe des situations où ce métabolisme est
gravement perturbé, ce qui entraîne des désordres pathologiques graves. C’est le
cas du diabète par exemple. Des valeurs anormales de la glycémies vont être un
révélateur de ces désordres.
Introduction
Outre cet aspect métabolique et énergétique, le glucose, avec d’autres oses, entre
dans la composition de diverses macromolécules qui jouent un rôle structural
important dans l’organisation des tissus.
Valeurs normales de la glycémie à jeun : 4 – 6 mmol/l (soit environ 0,7 – 1,1 g/l)
Structure du glucose – Représentation
Quelques oses simples
Réactivité des sucres – dérivés d’oses
Liaison osidique : disaccharides
polysaccharides (réserve et structure)
Plan
Besoins énergétiques
Origine du glucose
Glycolyse
Cycle de Krebs
Chaîne respiratoire mitochondriale
Bilan en ATP
Besoins en oxygène
Transport de l’oxygène : Myoglobine
Hémoglobine
Caractéristiques de la liaison de l’oxygène
I – Structure des oses
II - Métabolisme énergétique du glucose
III - L’oxygène dans le métabolisme énergétique
E
F
Conclusion
Représentation de Haworth
Représentation de Fischer
Vue perspective dans un plan vertical perpendiculaire à celui de l’image.
I - STRUCTURE DES OSES
anomère alphaanomère bêta
4
1
2
3
4
5
6
CHO
CH2OH
OH
OH
OH
HO
Vue perspective dans un plan horizontal perpendiculaire à celui de l’image.
La convexité des angles de liaisons C-C est orientée vers l’observateur
anomèrie non précisée
3
O
CH2OH
1
2
4
5H
OH*
OH
HO
OH
6
HO
O
CH2OH
OH
OH
OHH
Glucose : C6H12O6C
C
C
1 fonction aldéhyde5 fonctions alcool4 C asymétriques *
HC=O
CHOH
CHOH
CHOH
CHOH
CH2OH
****
Glucose
Pont oxydiqueOH hémiacétalique
3
O
CH2OH
1
2
6
5OH
H*
OH
HO
OH
Galactose Mannose Fructose
CHO
CH2OH
OH
HO
HO
OH
CHO
CH2OH
OH
OH
HO
HO
CHO
CH2OH
OH
OH
OH
Ribose
cétose aldose
OCH2OH
OH
HOCH2OH
OH
O
OH OH
OHH
CH2OH
C=O
CH2OH
CH2OH
HO
OH
OH
HOOH
CHO
CH2OH
OH
OH
Glucose
Autres oses simples
hexose pentose
aldose
OHH
HO
O
CH2OH
OH
OH
OHH
HO O
CH2OH
OH
OH
HO
O
CH2OH
OH HOOHH
Du fait de leurs nombreuses fonctions OH, les oses sont très solubles en milieu aqueuxUne propriété des oses
phosphorylation oxydation amination désoxygénation
Réactivité des sucres - dérivés d’oses
ATPH3PO4 (Pi)
HO
O
CH2O
OH
OH
OHH
P
HO
O
COOH
OH
OH
OHH
HO
O
CH2OH
OH
NH2
OHH
O
OH
OHH
CH2OH
et N acétylation
- P=OO-
O-P =où
Glucose-6-phosphate
G6P
acide uroniqueester phosphate
Intermédiaire du métabolisme
glycosaminoglycanes
acide glucuronique
osamine
glucosamineN-acétyl glucosamine
glycosaminoglycanes et glycoproétines
désoxysucre
2’désoxyribose
ADN
Exemple du glucose Ribose
NH-CO CH3
OHH
N-acétyl osamineNomgénérique
Où
Nom del’exemple
La liaison osidique
L’OH hémiacétalique peut réagir sur un autre groupement OH ou NH2
pour former une liaison osidique (alpha ou bêta)
di et polysaccharidesglycoprotéinesglycolipides
HNprotéinebase azotée
glycoprotéinesacides nucléiques (ADN et ARN)
sucreprotéinelipide
C
C
O
H
OH HO
Polymérisation des oses
saccharoseglucose α 1-2 β fructose
O
O
CH2OH
CH2OH
O
CH2OH
OH
HO
OH
OH
HO
Disaccharides
végétaux
lactose
O
CH2OH
OOH
O
CH2OH
OHH
OH
OH
OH
HO
galactose β 1-4 glucoselait
Polysaccharides de réserve
AmidonGlycogène branchements α 1- 6
enchaînements α 1- 4
O
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OH
O
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OHO
OH
O
CH2OH
OH
Amidon et glycogène sont des polymères du glucose
de haut poids moléculaire, de structure très voisine. Les
résidus de glucose sont reliés entre eux par de longs
enchaînements alpha1-4, avec des ramifications
alpha1-6 : le glycogène (d’origine animale) présente
des branchements tous les 8-10 résidus alors que
l’amidon (d’origine végétale) n’est ramifié que tous les
20-25 résidus. L’amidon est la principale source de
glucides alimentaires chez l’homme.
Les branchements alpha 1-6 confèrent à ces composés
une structure arborescente.
Représentation du glycogène
liaison α 1-4branchement α 1-6extrémités libresorigine
Polysaccharides de structure
longs enchaînements β 1- 4
Cellulose
pas de branchement
Conséquences de la liaison bêta1-4 ⇒ pas d’osidases pour libérer du glucose (ce n’est pas un polysaccharide de réserve).⇒ structure linéaire, stabilisées par des liaisons H (polysaccharide de structure).
O
OH
O
CH2OH
OH
OH
O
CH2OH
OHO
O
OH
O
CH2OH
OH
OH
O
CH2OH
OHO
O
OH
O
CH2OH
OH
OH
O
CH2OH
OHO
O
OH
O
CH2OH
OH
OH
O
CH2OH
OHO
Dans cette représentation, on fait pivoter un glucose sur deux de 180° selon un axe horizontal
Représentation schématique de la celluloseAnalogies avec l’amidon •polymère du glucose, •liaisons osidique 1-4.
Différences fondamentales •anomérie bêta1-4 •pas de branchement.
Les molécules de cellulose s’associent en fibrilles élémentaires, qui s’organisent ensuite en microfibrilles et en fibrilles ⇒ structure fibreuse des végétaux
La cellulose est le composé organique le plus abondant de la nature.
liaisons H intra chaînes
liaisons H inter chaînes
un acide uroniqueune osamine, souvent acétyléeprésence de groupements sulfatésliaison osidique variable (α ou β, 1-3 ou 1-4 …)
Exemples :Héparineacide hyaluronique
Moécules de haut poids moléculaire, riches en charges négatives (COO-, SO3- )
(95 % de glucides, 5 % de protéines)
Polyosides hétérogènes, constitué d’un disaccharide de base comprenant :
polymérisation :n = plusieurs dizaines à plusieurs milliers
matrice extracellulairehumeur vitréearticulations (lubrifiant)cartilage, tendons
Propriétés mécaniques de viscosité,résistance aux chocs
Capacité à se gorger d’eau
Association à des protéines protéoglycanes
Localisations :
liaison α ou ββ1→3, 1→ 4
acide uronique
osamine (acétylée) n
disaccharide de base
Polysaccharides de structure
liaison α ou ββ1→3, 1→ 4
Glycosaminoglycanes ou GAG
GlucoseGalactoseMannoseN-acétyl glucosamineN-acétyl galactosamine(Fucose)(acide sialique)
- Polyosides de taille réduite (3 – 20 résidus)
- composition et enchainement variables,
- branchements divers,
- présence de ramifications
Liaison osidique sur la chaîne latérale des acides aminés alcool ou amide de la protéine
Liaison osidique au niveau de la fonction alcool d’un lipide à sphingosine
Reconnaissance cellule - cellule, récepteurs hormonaux, groupes sanguinsAdhésion cellule - structures conjonctives des tissus
Contrairement aux protéoglycanes la part des protéines est plus importante que celle des sucres
Sucres constitutifs du motif glucidique
Exemple : les gangliosides
Glycoprotéines
Glycolipides
Grande variabilité dans la structure des motifs glucidiques, qui sont souvent situés à la face externe de la membrane
Polysaccharides de structure
Glycoprotéines et glycolipides
II - MÉTABOLISME ÉNERGÉTIQUE DU GLUCOSE
Pour se reproduire et se développer, l’organisme a besoin d’énergie :
• Biosynthèse des molécules indispensables à la vie : ADN, protéines,
lipides, glucides, hormones, molécules signal….
• Contraction musculaire
• Transport actif d’ions (Na+, K+…)
• Activité cérébrale
Le plus souvent, cette énergie est apportée par l’ATP : la rupture d’une liaison
anhydride phosphorique libère de l’énergie qui est utilisée par la cellule.
La question est alors de savoir comment régénérer l’ATP.
Le glucose a un rôle central dans la régénération de l’ATP.
Besoins énergétiques
Quelques acteurs du métabolisme
Mitochondrie
Coenzymes d’oxydo réduction
Coenzyme d’activationFixation transitoire sur une fonction acide pour activer certains composés : ex : Acétyl CoA
Composés énergétiques
Molécules susceptibles de passer alternativement d’une forme oxydée à une forme réduite
NAD+ , NADH,H+
FAD , FADH2
FMN , FMNH2
CoA
Adénosine tri et diphosphate Guanosine tri et diphospahte
ATP, ADPGTP, GDP
Nicotinamide adénine dinucléotideFlavine adénine dinucléotideFlavine mononucléotide
Coenzyme A
L’hydrolyse d’un groupement phosphate s’accompagne d’une libération importante d’énergie. Inversement, la synthèse nécessite un apport d’énergie.
Organite intra cellulaire délimité par une membrane externe et une membrane interne. Celle-ci présente de nombreuses invaginations ou « crêtes », ce qui en
augmente la surface. Cette membrane interne comporte de nombreuses protéines
intrinsèques qui interviennent dans la respiration cellulaire .
L’espace interne délimité par cette membrane est la matrice mitochondriale.
CrêtesEspace
intermembranaireMatrice
Membrane interne
Membrane externe
AmidonSaccharoseLactose
Cellulose
Triglycérides
Acides gras
Glucose
Glycogène
G6P
Acides gras
Glucose(FructoseGalactose)
Foie
Tissu adipeux
Intestin
Circulation sanguine
Système porte
Aliments
osidases spécifiques
Origine du glucose
Apport massif de glucoseUtilisation prioritaire comme substrat énergétique dans tous les tissusStockage dans le glycogène hépatique et musculaireConversion en acides gras et mise en réserve dans le tissus adipeux
TriglycéridesTG /
VLDL
Glycogène
G6PPyruvate
Krebs
Chaîne respiratoire
ATP
Muscle
Cerveau
G6P Pyruvate
KC.R. ATP
Principal effecteur de régulation : insuline
I - Après un repas (post prandial)
Triglycérides
Acides gras
Glucose
Albumine/Acides
gras
Glycogène
G6P
FoieIntestin
Circulation sanguine
Système porte
Aliments
Origine du glucose
Libération du glucose à partir du glycogène hépatiqueSubstrats énergétiques :
glucose pour les tissus prioritaires (cerveau)acides gras pour les autres (muscles)
Mobilisation du glucose
Glycogène
G6PPyruvate
Krebs
Chaîne respiratoire
ATP
Muscle
Cerveau
G6P Pyruvate
KC.R. ATP
Principaux effecteurs de régulation : glucagon (foie) & catécholamines
Tissu adipeux
II - A distance d’un repas (post absorptif)
GLYCOLYSE
I - Phase préparatoire
F1-6P
F6PG6PG
1 2
3 4
PDA
PGA
hexokinaseglucokinase
P hexose isomérase
P fructokinase aldolase
triose P isomérase5
Glucose Glucose-6-phosphate Fructose-6-phosphate
Fructose-1,6-bis phosphate
Phospho dihydroxy acétone
3-phosphoGlycéraldéhyde
ATP ADP
ATP ADP
Glucose Pyruvate
O
CH2OH
OHH
OH
OH
HO
O
CH2O
OHH
OH
OH
HO
P P
OH
OCH2O CH2OH
OHHO
P POCH2O CH2O
OHHO
OH
CH2O
CHOH
CHO
P
CH2OH
C=O
CH2O P
Voie métabolique cytoplasmique
NAD+ NADH,H+
+ Pi
PGA 1,3 bis P-glycérate 3 P-glycérate
2 P-glycératePEP
Pyruvate
PGA déshydrogénse
P glycérate kinase
P glycérate mutase
pyruvate kinaseénolase
H2O
GLYCOLYSE
6 7
8 9 10
Bilan énergétique de la glycolyse
Pyruvate + H2O + NADH,H+ + 2 ATPPGA + Pi + NAD+ + 2 ADP2 x 4 ATP
Production nette pour 1 glucose 2 ATP
Glucose + 2 ATP 2 x PGA + 2 ADP - 2 ATP
phosphoénolpyruvate
CH2O
CHOHCHO
P CH2O
CHOHCOO~ P
P CH2O
CHOHCOO-
P
CH2OH
CHOCOO-
P
CH3
C=OCOO-
CH2
CO~COO-
P
ADP ATP
ADP ATP
II - Phase de restitution
Glycéraldéhyde 3P
1,3 bis phosphoglycérate
Pyruvate
NAD+
NADH,H+
Glucose
(globule rouge)
Devenir du pyruvate
PiGlycéraldéhyde 3P déshydrogénase
Cellules dépourvues de mitochondrie ou conditions d’anaérobiose
COO -
CH3
C=O
Cyt
opla
sme
Lactate
(foie)
LDH (lactate déshydrogénase)
COO -
CH3
CHOH
production de lactate
Acétyl CoA +
Mat
rice
mito
chon
dria
le
Pyruvate + CoA
NAD+ NADH,H+
Mb interne
CO2Pyruvate
déshydrogénaseCH3-CO~SCoA
Cycle de Krebs
Cellules riches en mitochondries décarboxylation oxydative
Dioxyde de carbone
Le cycle de KREBS
Acétyl CoAC2
CO2
CO2
C6
C5
C4
C4
C4
C4
OxaloacétateC4
NAD+
NADH,H+
NAD+
NADH,H+
FAD
FADH2
NADH,H+
NAD+
GDP +PiGTP
ADP ATP
Voie métabolique de la matrice mitochondriale
Un tour de cycle produit :2 CO2
3 NADH,H+
1 FADH2
1 ATP
(Schéma simplifié)
(glucose → pyruvate → )
Chaîne respiratoire mitochondriale
NADH,H+
NAD+
x
xH2
yH2
y
½O2
H2O
Les coenzymes réduits transfèrent leur pouvoir réducteur jusqu’à l’oxygène à travers plusieurs intermédiaires qui passent alternativement d’une forme oxydée à une forme réduite. L’oxygène se trouve finalement réduit en une molécule d’eau.Ceci est illustré dans le schéma suivant, dans le cas du NADH,H+.
Ces intermédiaires sont des éléments de la chaîne respiratoire qui comprend :
- ancrés dans la membrane interne de la mitochondrie.- constitués de nombreuses sous-unités protéiques - comportent un groupement susceptible de passer
réversiblement d’un état oxydé à un état réduit : flavines (I, II) ou cytochromes (III, IV)
assurent la jonction entre les 4 complexes par leur propriété de solubilitépassage état oxydé ↔ état réduit
- Complexe I- Complexe II- Complexe III- Complexe IV
- Coenzyme Q- Cytochrome C
1 complexe de phosphorylation
4 complexes d’oxydo réduction
2 transporteurs mobiles
- ATP synthase - ancré dans la membrane interne- site de synthèse de l’ATP- constitué de nombreuses sous-unités protéiques
Chaîne respiratoire
Au niveau des complexes I, III et IV, les réactions d‘oxydo réduction s’accompagnent d’une libération d’énergie importante.Cette énergie est utilisée pour expulser des protons H+ qui sont prélevés dans la matrice mitochondriale et qui passent dans l’espace inter membranaire.Il se crée ainsi un gradient de protons – c’est à dire une différence de concentration de part et d’autre de la membrane interne.
Notion de couplage
NADH,H+NAD+
FMNH2
FMN
H+
ADP+ Pi
ATP
H+Matrice
Membrane interne
Espace inter membranaire
ATP synthase
Ce gradient constitue une énergie potentielle qui participe à la synthèse de l’ATP : les protons retournent dans la matrice en traversant l’ATP synthase ; ils y libèrent leur énergie qui est utilisée pour synthétiser de l’ATP à partir d’ADP et de Pi.
Exemple du complexe I
Cplx I
(Représentation simplifiée de la membrane : la bicouche lipidique n’est pas explicitée)
Espace inter-membranaire
Membrane interne
Matrice
Cytosol
H+H+H+
CoQH2
CoQ
Cyt cFe 2+
Cyt cFe 3+
H+
Chaîne respiratoire
ATP synthase
Vue d’ensemble
En moyenne, la réaction d’oxydo réduction au niveau de chacun des complexes I, III et IV permet la synthèse d’1 ATP. La réoxydation d’une molécule de NADH,H+ donne donc 3 ATP, celle du FADH2 n’en donne que 2.
Intermédiaires du cycle de Krebs
ATPADP + Pi
Cyt bIII
Cyt a,a3IV
FMNI FAD
II
Ox. Réd.
Ox.Réd.
Transporteurs membranaires pour importer les substrats (ADP et Pi) et pour exporter
l’ATP synthétisé
ATP ADP
ATP ADP
ATP
tran
sloc
ase
Pi H+
Pi H+
Phos
phat
e tr
ansl
ocas
e
NAD+NADH,H+
H2O
½O22H+
Bilan énergétique
3 NADH,H+
1 FADH2
1 ATP
Bilan pour l’oxydation complète d’une molécule de glucose en CO2via la glycolyse et le cycle de Krebs
Bilan d’un tour du cycle de Krebs
3 x 3 ATP1 x 2 ATP
9 ATP2 ATP1 ATP
Bilan de la décarboxylation du pyruvate1 NADH,H+ 3 ATP
Bilan de la glycolyse aérobie1 NADH,H+ cytoplasmique 3 ATP
2 étapes de synthèse directe d’ATP 2 ATP
12 ATP 24 ATP
6 ATP
6 ATP
4 ATP
par acétyl CoA
par pyruvate
par PGA
par glucose
x 2
x 2
x 2
x 2
40 ATP
2 étapes d’activation par phosphorylation - 2 ATP
Bilan final 38 ATP
(à comparer au bilan de la glycolyse anaérobie : 2 ATP )
½O2
H2ORéd.
Ox.Chaîne
respiratoireglucose
CO2
ATPADP + PiSubstrats consommés :glucoseADP et Pioxygène
Produits formés :CO2ATPeau
Origine des substrats : glucose : par l’alimentationADP et Pi : par hydrolyse de l’ATPoxygène : par la respiration
Il faut apporter l’oxygène depuis les poumons jusqu’aux mitochondries des cellules pour assurer une production d’énergie satisfaisante
La solubilité de l’oxygène dans le sang est insuffisante pour alimenter directement les tissus
Problématique :
Nécessité d’un transporteur qui se charge efficacement en oxygène dans les poumons et qui libère facilement cet oxygène dans les tissus périphériques.
Schéma global de l’oxydation complète du glucose
III - L’OXYGÈNE DANS LE MÉTABOLISME ÉNERGÉTIQUE
TRANSPORT DE L’OXYGENEDeux protéines participent à l’oxygénation des cellules
I - Myoglobine
N
N
N
NFe++
HèmeStructure plane1 atome de fer lié à 4 atomes d’azoteEnchâssé au milieu des hélices alpha(formule simplifiée)
Vue perspective
Protéine constituée d’une seule chaîne protéique (monomère)8 hélices alpha (notées A à H) qui se replient → structure globulairePrésence d’un hème
Fe O2F
Réaction d’équilibre : Mb + O2 Mb:O2
Rotation de 90°
A
B
C
D
E
F
G
H
Possibilité de mesurer l’affinité de l’oxygène pour la myoglobine
L’atome de fer constitue le site de liaison de l’oxygène.
Caractéristiques de la liaison fer – oxygène :• de forte affinité• non covalente• réversible• 1 molécule d’oxygène par hème
L’hélice F participe à la liaison fer - oxygène
II - HémoglobineProtéine constituée de 4 sous-unités (tétramère) identiques 2 à 2Chaque sous-unité est très similaire à la myoglobine :
• 8 hélices alpha• structure globulaire• présence d’un hème
Par rapport à la myoglobine, une différence fondamentale résulte d’une composition différente en acides aminées qui permet aux sous-unités de s’associer par des interactions non covalentes pour constituer un tétramère stable.Chaque sous-unité possède un hème qui peut lier une molécule d’oxygène
Hb + 4 O2 O2 : Hb : O2
O2. .. .O2
L’hémoglobine peut donc fixer 4 molécules d’oxygène, selon la réaction d’équilibre globale :
TRANSPORT DE L’OXYGENE
Possibilité de mesurer l’affinité de l’oxygène pour la myoglobine
Pour déterminer les caractéristiques de la liaison myoglobine-oxygène, on incube une concentration constante de myoglobine en présence de quantités croissantes d’oxygène et on mesure la myoglobine oxygénée. On en déduit le pourcentage de saturation, défini par le rapport :
Etude expérimentale des courbes de saturation
% saturation = Myoglobine oxygénéeMyoglobine totale x 100
On construit la courbe de saturation en portant sur un graphique ces pourcentages en fonction de la pression partielle en oxygène pO2, exprimée en torrs ou mm de mercure. (Sur ce graphique, on a indiqué en grisé 3 zones de pO2 qui correspondent à 3 contextes physiologiques d’intérêt)
20 40 60 80 100alvéoles
pulmonairescapillaires
périphériquesintra-
cellulaire
% Saturation
Myoglobine
75
50
25
0
100
pO2
La myoglobine donne une courbe hyperbolique qui traduit une affinité forte et constante de l’oxygène vis à vis de la myoglobine, quelle que soit la valeur de pO2
Pour une pO2 de 30 torrs, correspondant à celle rencontrée au niveau des capillaires périphériques, la myoglobine fixe près de 95% de O2 et n’en libère que 5%
Pour une pO2 correspondant à celle rencontrée au niveau des alvéoles pulmonaires, la myoglobine est à 100% de saturation.
Pour une pO2 de l’ordre de 3 torrs, correspondant à celle rencontrée dans les cellules, la myoglobine est à 50% de saturation et peut donc libérer 50% de O2
Caractéristiques de la liaison myoglobine – O2
On construit de la même façon la courbe de saturation de l’hémoglobine. (Sur le graphique, on a laissé en pointillés le tracé de la myoglobine pour comparaison)
20 40 60 80 100alvéoles
pulmonairescapillaires
périphériques
% Saturation
(Myoglobine)
intra-cellulaire
75
50
25
0
100
pO2
Pour une pO2 correspondant à celle rencontrée au niveau des alvéoles pulmonaires, l’hémoglobine est à 100% de saturation.
Pour une pO2 de l’ordre de 3 torrs, correspondant à celle rencontrée dans les cellules, l’hémoglobine ne fixe pratiquement plus de O2.
Hémoglobine
L’hémoglobine conduit à une courbe en forme de S, ou sigmoïde.Cette allure caractéristique traduit un phénomène de coopérativité qui module l’affinité de l’oxygène pour l’hémoglobine : - pour une pO2 élevée, l’affinité est élevée et l’hémoglobine à tendance à se charger en oxygène.- inversement, à faible valeur de pO2, l’affinité est diminuée et l’hémoglobine peut plus facilement relarguer l’oxygène.Cet effet coopératif est tient à ce que l’hémoglobine est un tétramère
Pour une pO2 de 30 torrs, correspondant à celle rencontrée au niveau des capillaires périphériques, l’hémoglobine a un taux de saturation de 50% et peut relarguer 50% de O2
Etude expérimentale des courbes de saturation
Caractéristiques de la liaison hémoglobine – O2
L’hémoglobine, qui circule dans le sang, est bien adaptée pour capter l’oxygène dans les poumons et, par la circulation sanguine, le libérer au niveau des tissus périphériques.
La myoglobine, qui a une localisation intra-cellulaire, est bien adaptée pour récupérer l’oxygène libéré par l’hémoglobine au niveau des tissus et le faire pénétrer dans la cellule.
Interprétation
L’hémoglobine et la myoglobine possèdent une forte affinité pour l’oxygène mais avec des propriétés de liaison différentes :
• Affinité constante et forte pour la myoglobine• Phénomène de coopérativité pour l’hémoglobine, qui montre une affinité variable en
fonction de la pO2
Cela leur permet de se compléter et d’agir en synergie pour assurer avec efficacité l’oxygénation des cellules.
20 40 60 80 100
pO2 (Torr)
75
50
25
0
Modulation de l’affinité de l’oxygène pour l ’hémoglobine
Courbe 1 pCO2
Courbe 2 Hb foetale
Par rapport à la courbe de référence de l’hémoglobine :
12
% S
atur
atio
n
100
• Dans les conditions physiologiques, plusieurs effecteurs peuvent faire varier le phénomène de coopérativité, dont le CO2 (dioxyde de carbone).
• L’hémoglobine fœtale une affinité différente de celle d’ l’adulte.
Le monoxyde ce carbone (CO) a une affinité beaucoup plus forte que l’oxygène pour l’hémoglobine : il empêche l’oxygène de s’y fixer ⇒ défaut d’oxygénation des cellules ⇒ mort par asphyxie.C’est ce qui se produit avec un poêle à combustion mal réglé.
Un poison de l’hémoglobine
Réf. Diminution de l’affinitélibération de O2 facilitée
Augmentation de l’affinté
captation de O2 facilitée
CONCLUSION
Implication à plusieurs niveaux :• Structure : participation à l’organisation des tissus• Réserve énergétique : dans l’amidon et le glycogène• Métabolisme énergétique : production d’ATP et de coenzymes
réduits
Rôle de la chaîne respiratoire dans la production d’énergie sous forme d’ATP, via la réoxydation des coenzymes
Indispensable à la réoxydation des coenzymesRôles complémentaires de l’hémoglobine et de la myoglobine dans l’oxygénation des cellules
Glucose
Respiration cellulaire
Oxygène