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DOCUMENT QUALITROPIC - 13/11/2014 Biotechnologies industrielles : Quelles applications en agriculture, agroalimentaire, énergie et produits bio-sourcés ? Animation : Françoise DELABAERE, Directrice de QUALITROPIC Intervenants : Laurent BLERIOT, Président de Bioalgostral Vincent CASTAGNET & Georges ROUDON, VEOLIA EAU Réunion Nitin PANDEA, Senior director, Board of Investment Willy SUZANNE, Directeur de VITRORUN Evelyne TARNUS, Ingénierie de projets de QUALITROPIC Jeudi 13 novembre 2014 10H30 – 11H30

Biotechnologies industrielles : Quelles applications en ... · puisqu’elles doivent apporter 50% des financements restants des activités du pôle. Les moyens ainsi mis en commun

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Biotechnologies industrielles :

Quelles applications en agriculture, agroalimentaire, énergie et produits bio-sourcés ?

Animation : Françoise DELABAERE, Directrice de QUALITROPIC

Intervenants : Laurent BLERIOT, Président de Bioalgostral

Vincent CASTAGNET & Georges ROUDON, VEOLIA EAU Réunion Nitin PANDEA, Senior director, Board of Investment

Willy SUZANNE, Directeur de VITRORUN Evelyne TARNUS, Ingénierie de projets de QUALITROPIC

Jeudi 13 novembre 2014 10H30 – 11H30

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A l’occasion des 3è Rencontres Réunion/Maurice organisées par le Club Export sur le thème du Développement durable et des Biotechnologies, QUALITROPIC a animé, jeudi 13 novembre 2014, un atelier sur les biotechnologies industrielles et leurs applications potentielles. L’atelier s’articulait en 3 temps :

§ Biotech : de quoi parle t-on ? § Etat des lieux à La Réunion et à Maurice § Perspectives communes : pourquoi, pour faire quoi et comment ?

1. Biotech : de quoi parle t-on ? L’atelier a donc tout d’abord permis de faire un survol des biotechnologies : les définitions, les technologies sous jacentes comme par exemple le génie génétique, biotech moderne, mais aussi la fermentation, biotech dite traditionnelle. Cela a été l’occasion de découvrir les nombreuses applications du quotidien qui dérivent déjà aujourd’hui et encore plus demain, des biotechnologies : production agricole, horticulture, traitements des sols et de l’eau, produits chimiques, résines et colles, colorants, arômes, médicaments, produits cosmétiques, emballages, carburants… Par la suite a été présenté un état des lieux à La Réunion. A travers l’exemple de 3 entreprises réunionnaises, les participants ont pu découvrir des activités biotechnologiques déjà en oeuvre à La Réunion. 2. Etat des lieux à La Réunion et à Maurice VITRORUN par Willy SUZANNE La start up a VITRORUN, dirigée par Willy SUZANNE, est née par essaimage du CIRAD, sur un marché pour lequel le monde agricole étant en attente forte : la production de plants. La méthode reproduction in vitro permet notamment la production de plants sains, ce qui représentait un enjeu pour différentes filières agricoles, une activité qui n’était pas du ressort d’un organisme de recherche comme le CIRAD. Par ailleurs, VITRORUN développe également une production de plants pour des usages par la recherche publique, qui a besoin de modèles d’études, mais aussi dans le cadre de projets innovants de R&D public / privé. Enfin, la société s’ancre dans une démarche soutenable de sauvegarde et de valorisation d’espèces en soulignant que la protection n’est pas antinomique avec la valorisation économique.

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Les activités de la société VITRORUN

VEOLIA par Vincent CASTAGNET et Georges ROUDON Ce groupe international développe 3 principaux métiers : l’eau, l’énergie et le recyclage. A La Réunion, la filiale du groupe, OTV, développe une station d’épuration durable. Une sorte de « Bioraffinerie environnementale », où tout élément qui entre est valorisé, par une valorisation énergétique pour réalimenter le système de station d'épuration lui-même dont le poste d’électricité couvre 25% des coûts à lui seul ; ainsi que par une valorisation matière à travers la récupération de minerais, la production de polymères, la production de carburants, ou encore le compostage pour épandage. Le système, basé notamment sur des activités bactériennes naturellement présentes dans les eaux usées, permet de récupérer en sortie, une eau propre. Pour répondre à ces différents besoins, VEOLIA a développé de nombreux systèmes technologiques et biotechnologiques, qui permettent de réduire la consommation électrique du système et de récupérer plus d’énergie que les procédés classiques. Un exemple d’unité de co-digestion & co-génération existant en Hongrie, à échelle industrielle, montre que l’on peut aller jusqu’à l’autosuffisance en besoin électrique d’une station. L’utilisation de boues de station d’épuration pour des applications agricoles est une voie très importante de valorisation. Actuellement des programmes expérimentaux sont réalisés en partenariat avec le CIRAD pour suivre de façon très drastique les impacts environnementaux. Enfin, un projet est actuellement en gestation sur un couplage entre la station d’épuration et la production de microalgues avec la société Bioalgostral, notamment sur la récupération des minerais.

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La bioraffinerie autour des boues de station d’épuration (VEOLIA)

BIOALGOSTRAL par Laurent BLERIOT BAO est une start up de production de microalgues par la technologie des photobioréacteurs. Les éléments clés de la production de microalgues sont d’une part la surface foncière - à La Réunion, le choix a été fait d’utiliser un système de production par photobioréacteur qui permet de concentrer sur de petites surfaces de grandes quantités d’algues en circulation dans des tubes transparents - d’autre part la disponibilité des matières nutritives pour ces algues : CO2, phosphore et nitrates. Le couplage avec une station d’épuration semble ainsi est une piste prometteuse, puisque la station est à même de produire CO2 et d’apporter les éléments nutritifs nécessaires. Une fois produites, les microalgues et leurs extraits peuvent avoir des applications nombreuses, tout d’abord de dépollution, mais en plus, elles sont sources de molécules d’intérêt, lipidiques, glucidiques ou protéiques pour des applications énergétiques ou en chimie fine.

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Coupler une station d’épuration et la production de microalgues ? (BIOALGOSTRAL)

ECOSYSTEME REUNIONNAIS par Evelyne TARNUS Le tour d’horizon des forces BIOTECH en présence à La Réunion se poursuit par une présentation des acteurs en présence : industries utilisatrices, industries potentielles utilisatrices, start ups, offre R&D et technologique apportée par les laboratoires et centres de R&D et l’offre de formation de haut niveau présente à La Réunion (IUT, Master BIOTECH, ESIROI).

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L’OFFRE DE R&D A LA REUNION

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ECOSYSTEME MAURICIEN par Nitin PANDEA Côté Mauricien, le BOI nous apprend que les biotech représentent un secteur émergent de l’économie mauricienne. Cela représente 25 entreprises organisées en cluster, pour un grand nombre d’emplois (1300), et un chiffre d’affaires estimé de 90 Millions de MUR. Les plus grandes success stories biotech à Maurice concernent les biotech rouges (médicales) qui recouvrent 20 des 25 entreprises comptabilisées, et 1030 emplois sur les 1300. Leurs activités se concentrent autour des essais cliniques, la fabrication de dispositifs médicaux et de médicaments et l’élevage de macaques pour les besoins de la recherche clinique. Une société se positionne sur les biotech agricoles, AADICON, qui s’est spécialisée sur les fertilisants et le sperme de bovin congelé, et qui est déjà très présente en Afrique (Ouganda, Kenya, Madagascar et Tanzanie). Dans la production d’énergie, une société, OMNICANE, cible ses marchés à l’international, notamment sur l’Afrique du Sud, la Belgique et la Hollande pour la production d’éthanolE10 à partir de la fermentation du sucre. Enfin, sur les biotech marines, une entreprise produit actuellement des oméga à partir des huiles de poissons pour des marchés Vietnam, US et EU.

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3. Perspectives communes : pourquoi, pour faire quoi et comment ? POURQUOI ? à Parce que l’économie mondiale s’est déjà tournée vers les biotechnologies avec un secteur très lucratif : les biotechs rouges (médicales), qui regroupent plus de 75% du nombre d’entreprises biotech au monde, et qui occupent les 10 places du TOP 10 des entreprises biotech cotées en bourse.

Place des biotechs dans l’économie mondiale (Board of Investment de Maurice)

à Parce que les biotechs répondent aux attentes sociétales fortes en matière - de croissance verte : utilisation de ressources renouvelables, amélioration de l’efficacité, économie d’eau, d’énergie, de matières premières et diminution de la production de déchets - de changement climatique : Aujourd’hui, grâce aux biotech, ce sont pas moins de 33 millions de tonnes de CO2 évités chaque année - de développement durable : les consommateurs sont de plus en plus conscients de ces aspects, de plus, les biotech c’est un secteur dynamique et basé sur les connaissances qui attirent de plus en plus les jeunes, avec beaucoup d’innovation

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POUR FAIRE QUOI ? 2 stratégies s’offrent à nos deux îles :

à Conquérir des marchés de niche à l’international sur 1 ou 2 avantages concurrentiels à identifier ensemble

à Produire des matériaux et produits pour le marché régional grâce aux biotech (en associant nos ressources matières 1ères et nos marchés + ceux de la zone)

Le BOI a pour sa part identifié des perspectives de développement pour Maurice :

§ la recherche biomédicale, § la mise en place d’une plateforme de production de biocarburant, § un centre d’excellence dans la production des graines dans la région, § la mobilisation des ressources marines et végétales pour l’extraction de

molécules à des fins médicales et alimentaires, § le développement d’un centre de recherche dans le domaine médical

Selon le BOI, un accent doit être mis sur une coopération rapide dans le domaine médical, qui est le sujet sur lesquels les forces existent des deux côtés et de façon complémentaire. COMMENT ? Sur la question du comment, deux sujets sont évoqués :

- le clustering et l’interclustering Le clustering sur le modèle de ce qui existe à La Réunion sous le format de pôle de compétitivité est une méthode qui a fait ses preuves. Financement à 50% public exprimant un soutien fort de l’Etat, mais avec une appropriation forte des entreprises puisqu’elles doivent apporter 50% des financements restants des activités du pôle. Les moyens ainsi mis en commun permettent de développer des activités que chacun, seul, ne pourrait mener : accompagnement de projets collaboratifs, appui en stratégie, appui en propriété intellectuelle, mise en réseau avec des experts. Une volonté politique forte à La Réunion souhaite voir émerger un cluster international entre Maurice et La Réunion sur le sujet des biotechnologies. Pour tout commentaire ou renseignement : [email protected]