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Blanqui, Adolphe (1798-1854). Cours d'économie ...20Blanqui%20-%20... · COPI'SERVAT01R.E DES ARTS ET NÉTlERS. COURS Pm ïK. BLBNQüI Ad. p-- -- PREZ\U&E LEÇON. Pr& & l'&O& Pouupo&-QI

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COURS . ,

I

D'&CONOMIE INDUSTRIELLE&

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CONSEBVATOIRE DES a T S Ei' &ERS. - COITRS D'~~ONOMIE INDUSTRIELLE

LEÇONS

8 0 Q I L l s P T s Y O ~ :

St- 8MON- POVIUEII;, OWEN

Z r - D p w t g .

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COPI'SERVAT01R.E DES ARTS ET NÉTlERS.

COURS

Pm ïK. BLBNQüI A d .

p-- --

PREZ\U&E LEÇON.

Pr& & l'&O& Pouupo&-QI &no- ~ - ~ d e H D d D I t r h w h W t u m . - b m p u d i o n arrs la, pays apicolar el teux qd s'==W d%daauie et de com- metcir.

L*boocnis pdiUgw al la KhKe 1. méQdw iodib; elle a ion dia@ a #r d a Eae10plsr d..popksb el de .iiidde in-

! diuuiek-swdrm d o s par ler bmndslw : 1 ont démoiiçw h I

psrre entra lu pcopl- e l dbnoold qw b oovrien et h indutdeb padJe01 plor qw la p m w - hickm aux h l u et aux ha- b l o s . - ~ ~ r C I U i O O d 0 i p . h ~ ~ ~ ~ ' e r ( ~ d . i U k r c s p r i u ; 1- QrniQar 6bbbnr en ont 6d L pmm-Poiu r7mpsr Q b- l&U, b pp n'a art pu da000 plu M ~ ~ ~ ~ & u - A c o o ~ ; & mormmem Iiidudriai & 9891 h 18W : Zorlar, k t * d'uiacrtia, ~ I C ~ U . of), e d ' i p m g ~ , m h r ~ r i r n , f- ,t rut a s o , m p o s l i u ~ - ~ , ~ ~ ~ , l O O Y p t f O l d lacopra,ci . i iud.f~.

L'oo-~ P- hk-; ~fto(rm.bordsrrodé<~rn *~m-E.smpler dû L dirWon do

l ( m d l ; ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ d r i d r o i t m r l e s h ~ ~

Depuis que nous nous sommes dl-, h

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( 2 ) science, objet de nos études, a fait de notables ~Pogr5.

Elle a c d de demeurer dans la classe des uto- pies, ct chaque jour davantage elle est entrée dans la pratique; elle a présidé j. toutes les opérations qui ont été couronnées de su&, et c-est pour avoir méprisé ses conseils que quelques entreprises ont 6cliouG.

Long-temps on a mdconnu les principes que h science dwnomique dans sor état actuel nous pré- sente coinme vrais. Ainsi, par exemple, la gran- deur et la prospérit4 d'un pays ne s'accroissaient au- trefois, suivant certains écrivains, que par la guerre et la destruction; d'un autrecbté, la terre seule était mg;udée comme une source de richessès; tout le reste : commerce, industrie, était stérile; Ics ouvriers des fabriques, les n6gocianls et les

: marchands des villes, ne &ent aucune d e y , leurs travaux ne serpaient qu'à remplacer said au-

' * cun profit ce qu'ils avaient consommé en salaires, / en den&, en marchandises, etc.; en un mot ils ! n'aioulaient rien aux richesses du pap. Ceci doc- I ; trines étant généralement adoptees, la guerre res- : ta long-temps à l'ordre du jour, et il n'y eut i qu'une seule classe de personnes riches, celles qui i étaient détenteurs du sol ; toutes les auires : Mri-

i cants, Bcrivains, xprchands et savants, étaient comme des parias, indignes de & pessdda.

l L'application complète de ce système viciem~ $6- conornie p o l i G e fpt du reste funeste i la terre et aux propriétaires fonciers ; car de ce que l'on était

1 persuadé que celle-là était seule créatrice de ri-

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(3) chesses, on jugeait que'ile senle devaitsnpporter la charge des impôts, el on ïen ch;ugea outre mesure. Ce sysitlrne avait eu Tue& pour parkm et pour homme dapplicarion; il trouva de nombreaxx con- tinuateurs dans I'Asemblée Constituante.

Les travaux d'Adam S& et des buomistes . fnnpis, postérieursi h révolution, ont eu pour 6

suitat de démontrer combien cette opinion &ait fausue; ils ont fait le compte des p G t s que l'in- dustrie et le commerce avaient procnrés à d'antres peuples, et de ce qae nous aïrions p«du à ne pas suivreia m h e voie. Hmreusement ib ont Cdeu tendus et aujourd'hui, vans le savez, on ne voit pins de tous c&s qu'eriireprises rmuvelks, idus- tries créées en quelque sorte. Partout ee sont des socidtrts, des actionnaires; ici pour des rom ou des unaux ; aiiierirs pour des mines, fà pour des chemins de fer ou des bateaux à vapear, d'mi au- tre d é encore pour des nllnes, des hauts tour- neaux, etc,

. Par suite de œ clmngement, k'agiricnlture, an- trefois répuideh premiére, la seule industrie pro- ductive perd chaque jour de son importane, d-

h

i gré les progrès nombnax qu'elleaussi a faits deson

a" dé, Voyez l'Angleterre, R r t de la culhne y est , X

poussé à une perfkction incomme chez now, et e , penQnt elk est res* bien au-àeams Jt Iïudas- trie, qaarit i ïiiportri~ce de ses p d t & et au

. n o h d e h qn'et1-pe; c'es p, Messii?ms, e sol a der limites: il n'emploi@ eetp qni le &- vent qu'nne partie de ramée, et. ne leur h YP>P~K&; tanâisque lesmines, lesfabtipiej,

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( 4 1 ue demandent que peu de place pour créer des va- leurs considérables. Quand les batimenrs sont in- suUisaats, on les double en leur donnant quelques étag s de plus. Les champs, ai-je dit, ne se mois- sonnent qu'une fois par année, dans les ateliers au coninin: chaque jour de travail est un jour de rdcol- te; à la Iumiére que fournit le cieI succéde la chrie que nous tirons de l'huile, de la houille, de la rési-

, ne ; la nuit n'existe plus, le repos est inconnu, au moins pour les machines, qui, dans les besoins pressants, voient leurs conducteurs et icurssu~ei1- lants se relever les uns les autres, sans qu'eues Ir- &tent un instant leur marche.

C'est ainsi, Messieurs, que s'explique, dans les temps passés comme de nos jours, la p~iissance de certains états dont le territoire est ou fut trés bor- t né, et qui commandaient à des peuples vingt fois . plus nombreux qdeux. Voyez Venise au milieu des eaux; les Prcivinces unies, au sein des marais, la &publique de Gnes, celle de Florence ; leur in- dustrie, leur commerce, leur avaient donné le sceptre du monde. Voyez de nos jours la Belgique avec ses quelques miilions d'bab'ltanta; voyez l'Angleterre avec son territoire deux fois moindre que celui de l'Espagne. D'un &té : le ciel brumeux, une température froide, un sol qui se refuse à pro- duire mille denrées ; de l'autre : des récoltes dou- bles, un climat chaud sans 6ti.e brûlant, des terres où croissent les gains, l'olivier, la vigne, la canne à sucre, l'oranger, en un mot les produits des tro- piques et ceux du Nord. Pour les uns le ciel a tout it ; aux autres il a tout refusé; et cependant ceux-

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( 5 ) ci sont riches, puissants, la pais &gne parmi eux e t leur nom est repecti au loin ; tandis que les au- tres sont pauvres, misérables, la guerre civile ravage leurs campagnes, b d e leurs viiies, dévaste leurs maisons et décime indifféremment les der- niers comme les premiers dénlr*eux.

A c9td de ce tableau des ,eésnltats avantageux que produit le travail industriel, je dois placer, pour Gtre mi, celui des inconvénients qu'il p h t e . Si en efiet, il méne rapidement à la fortune ceux qui s'y livrent avec zéle et intelligence, il est fré- quemment inquiété dans sa marche, et il se passe raremeni une longue suite d'années sans qu'une crise vienne bouleverser un grand nombre d'exis- tences. C'est cette fi.agilit6, si je puis d ie , des fortunes industrielles, qui fait que beancoup de personnes hésitent encore à se lancer dans cette honorable caiTiére; c'est elle anssi qui maintient la faveur dont jouissent les propriétés f o n c i h , et qui fait que tant de gens préfèrent un revenu médiocre mais assud en rentes sur I'dtat, par exemple, à un revenu plus fort en actions indus-

? trielles ou en commandite commerciale. . i L'économie industrielle est propre surtout à

1 empkher ces crises qui clthlent l'industrie, à en atténuer les effets, à guider les mannfàcturim j l

.,'> -i et les négociants dans leurs entreprises; car il en '

est pom le corps social comme pour les individus ; 3 il y a une physiologie et une hygiéne propres 1 I

- i la s&6td,comme à l'homme. Sans doute l'&o- 1 namie politique, comme la mgecine, n'a pas de reméde pour tous les maux et ne peut pas dpa-

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r G j - - . rertopteeles fautes, coins Ic~aceidents ; inaiscomme elle, elle p u t b p&venir presque tous, et annon- cer ce qui arrivera si i'on mép5se ses conseils.

Quand un mddecia dit à un homme court et replet : soyez sobre on l'apoplexie vous frappe- ra, certainement il parle à coup sûr. Eh bien il en est de mbme lorsqu'un &onomiste dit à un fabri- cant : avant de produire, connaissez d'abord vos débonch&, étudiez la consommation et appréciez- en le chiffre; sans quoi vos magasins s'encombre- ront et vous vous ruinerez : c'est là un cas Capo- plexie industrielle. Quand une banque émet plus de billets qu'elle

n'a de rberve.. elle achéte des espéces fort cher pour rembourser, et elle perd de ce côté au-deii de ce qu'elle à gagné sur les émissions. C'est là encore un u s de suicide $conornique.

L'économie politique est donc 13 science de la médecine industrielle; c'est elle qui fournit les moyens de guérir, 6u tout au moins de préoenir ces apoplexies, ces asphyxies, ces suicides, qui af- fectent et tuent le ccrps des manufacturiers e t des négociants. Cette vérité commenco maintenant à se fidm jour, et nous assistons à une réaction qui en fournit la preuve. l

Les économiste avaient dit autrefois que la ! guerre la plus heureue était onéreuse, mbme ,au vainpeur; on a commencé par se moquer d'eux,

1

et on a lini par leur donner nison. Aujourd'hui, on ne se bat plus entre peuples, et quelque sujet de méoontetitement que lesgouvernements puissent :

< 1

;

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i ï ) avoir les uns contre les autres , ils nc prennent plus les armes pour en tirer satisfaction.

Plus r&emment les économistes se sont éievés mntre les guerres entre citoyens, et hissant aux hommes politiques le soin de les qualifier et de les punir au moyen de lois spéciales; ils ont démontré combien elles étaient ruineuse. et comme ales aliaient directement contre le but de ceux-là même qui en étaient les instigateurs. Ils disaient : cc On a tf cru long-temps et à tort que les propri- rt fonciers &aient les plus int.essés au maintien * de la paix et du mpos public : cette croyance était a une erreur. Les industriels, lescommeqants, les

ouvriers surtout,sont bien plusfortement atteints (t par les suites d'une émeute ou d'une révolulion, (t que les propridtaires de t m et de maisons; car (r la terre- pas plus que les maisons ne sont d é , (t truites, elles restent toujours là; on peut perdre 1 tr une partie du revenu, mais le fonds reste tou- « jours; tandis qu'uneinsurrection fait subitement R tomber les actions industrides, a d t e les a€- « faires, suspend les commandes, ferme les ate-

1 (t liers et renvoie les ouvriers sur la place publique, (r sans et sans pain. » l

La justesse de ce raisonnement a frappé tout le monde, et depuis plusieurs 'innées nous ne sommes plus désolés par le spectacle douloureux ! des scènes qui ont ensanglanté nos rues. On discute 1 au lieu de se battre, ce qui vaut infiniment mieux, et comme on ne pend plus les contradicteurs, ceux qui se trompaient ont le temps de rvnnaitreleur tort et de revenir à la vérid. 1

l 1

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( 8 >. Le changement qui s'est o@ré dans l'esprit pu-

tlicdepuïs quelques ann6e.s est bien remarquable, et les &onomistes penvent en revendiquer m e bonne part; car dans cette circonstancf! ce sont eux qui l'ont diri& Ce changement s'& snrtout observé dans une oc~,sion récente, à propos des &ectiors.

Vous avez vu, eu effet, presque toutes les in- terpellations des électeurs a m candidats porter

- sur des questions d ' i n ~ ~ @&aux, de tnvatlfi publics, de conversion des rentes, de douanes, d'amortissement, de chemins de fer, etc., et dé. serter presque compléternent les discussions irri- tantes sur les questions politiques, au sojet des- quelles on s'entend toujours mal.

Quelques personnes ont para regretter que le pays semblit se iancer entiérement dans mîte voie des intédts positifk; on a crié au matérialisme. C'est G , je ne crains pas de l'affirmer, une crainte non seulement exa@rée, mais encore dénuée de fondement; et il est facile de répondre h ceux qui h n t exprimée que le pays ne s'occupe tant d5u- tMts positifs, de rich- enfin , que pour déve- lopper ensuite avec plus de sécurité et de pers& v6mnce tout ce qui z rapport à I ïn te l l i ice , et qu'il 'ne court aprés la fortune que parce qn*elle m h e à la liberté.

La Action industrielle, qui a en les économistes de toutes les classes : professeurs, &vains, jour- nalistes, pour promoteurs, remonte d@à plusieurs années; mais elle ne seest fait sentir d'une m a n i h . .

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( 9.1 bien sensible que dans cesderniers temps : quelques chiffres rous mettront ?t m b e d'en juger.

En 4826 il n'yaPait en France que 43 d o n s de mètres de mute.

En 1836 il y en a 25 millions. Or, rous savez combien de richesses enfouies la

création d'une route met e valeur ; rappdez-vo~~ seulement le résultat de l'élaig'issement de quel- ques quais à Paris et le percement d'une rue dans on quartier populeux. J'ai déjà trait4 cette ques- tion I'annQ dernith, je n e puisque vous y ren- voyer (4).

En 4 820, il a 6id accordd 11 8 brevets d'inven- , tion. En 9836, 405.

I

Bien que ces brevets n'aient pas tous &té ddivrés ,

pour des inventions bienréelles et bien importantes, il n'en est pas moins certain qu'il y a eu une plus p d e buiation pour bien faire.

1

SUCRE 1 l

En 1820, on a importé 45 millions de kilogr. de sucre. 1

En 1836,SO millions de kilogr. - 1

i (i)VoyeZ CoiUr d'4cOMaIb indor(rbtlr de lloo-(Sn, rseoeillf prr

Ad. Bhiw, (Jer Forcw], c i Jwph Gunler. 4 rd io-a*, ebas Am&, me Grwgad, 4s.

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( 4 " ) Et h prodaetion indigéne s'et &levé0 à 4S mil-

lions de kiiogr.

En 4820, on a importé 3 diions de kilogr. de café.

En 1836,E miilions de kilogr. Ces chiffres son1 condnants; car le sacre et le

cati! sont des consommations de Iuse, et l'énorme accroissement de leur importance indiqne de no- tables progrés dans la condition et le bienYtre des habitants : j'en tire encore une autre preuve du chiffre suivaînt.

En 4820, les Caisses d'épargne ne recevaient que quelques centaines de d e francs.

En 4836, les fonds déposés dans leu& Caisses dépassent 100,000,000 fr. C'est M que les écono- mies' se groupent et forment des capitaux qui permettent d'acheter des actions, des notes, ek. Autrefois on ne songeait qu'à la terre, et comme tout le monde ne pouvait pas en avoir, on ne hi- sait pas d'épargne.

Voici'mrllntenant pour l'industrie :

En 1820 , on importait 275 millions de kilogr. de houille.

En 1856, 992 miliions de kilogr. Et nos mines en fournissent plus du double.

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En 1820, on a imporré 21 miliions de kilogr. de coton.

En 4836,59 millions de Hogr.

SOIE.

En 1820, on a importé 4.00 mille kilogr. de soie.

En l€36,2 mülions de kilogr. Sans parler de l'augmentation de la production

indigéne, dont je donnerai une idée en vous citant un*:

De 1820 à 4 835 on a planté plus de 6 millions de mûriers, et depuis deux ans ce nombre s'est peut-étre doublé! ,

En 1820, on a importé 14 millions dekilogr. de fer et fonte ; En 1836 ,* 29 millions , Tandis que la production nationale s'élevait dans

une forte .

En 1520, on r importé 800 mille ka. d'indigo ; En 1836, id. 1300 mille id,

. ,

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1 4s )

]a Suisse en a plasienrs ; il en est de aûme sur la Seine, h Loire, le Rhin , la Saône, le Rhône ; la Méditerranée et l'0céan sont sillonnées par des s r u u n a s ; Londres , le Hivre , Calais, Ostende, -UG, Rotterdam, Strasbourg, Nantes, Bor- deaux, Cherboarg , ont des lignes rdjpiïéres de batam à vapeur. Par eus Marseille a éd mis en rapport avec le Levant et l'Archipel,&nes, Naples, A l m d r i e , Smyrne, Constantinople; on peut se donner rendez-vous dans l'une de ces villes, et s'y trouver ji une heure fixée. Suivant la penséede Napoldon , la Mdditeri.an6e est devenue un Zac fran-".

La ligne de Paquebots-Poste, le service d* Mer Rouge, ont rappmht5 les distances. rai r e p l'an-

.tre jour une lettre de Lahore , qui m'était écrite par le général Allard ; cette lettre, datée d a mois ! de Juiilet , m'est venue par la Mer Rouge, Suez, { Alexandrie, les paquebots et Marseille. - t \

La navigation par la \apeur a encore fait dispa- f

mitre presque tous les dangers que présentaient nos fleuves: autrefois il en coûtait plus cher pour

, h r e r un navire allant de Rouen au Hivre, que A - Y du Havre à N d r l é a n s ; anjourd'hui , a v a Ics ! * I. remorqueurs, on ne fait mkme plus assurer. Le 2 Rhône, si long-temps s t H e à la remonte, est !i en6n rendu au commerce, et le chenal de h h i r e

devient presqae suffisant. j

, ' Les ~ieimros DE ~ m t n'ont pas donné de résult;its , mooins brillants : je' ne parle pas de la France, oh ils ne sont encore qae de véritables joujous O& fats en appât à la curiosité publique ; mais voyez

! - - 4

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( 44 1 en Amérique, en Angleterre, en Bel&ue. Bientht on ira en liuit beures de Londres à Liverpool (80 lieues), et dans lëté on pourri revenir ie méme jour (1 60 lieues ! ) En je vous en ai fourni h preuve tout

à I'heure, ou commeme à suivre ces exemples; on le fair m h e en ce mommt avec tb&i1é; car il en est toujours ainsi chez nous : on ne sait rien f%re avec mesure, on a de la répugnance ou de l'engouement, a' l'engomment est dangereux en industrie. hrce qu'nne soci&é en commandite a dusi, toutes 1 s eeuPprises se montent en com- mandite.

li faut y prendre garde; car bientôt on rouvri- n i t à h Boune les maisons de jeu que l'on fsme au Palais-Royal; le tirage des primes remphce- mit celui de la loterie, et les capitaux, au lieu de vivifier l'indusrrie et de soutenir k commerce, ne serviraient pius que d'aliment à l'agiotage, et de proie au char- et à h friponnerie!

Cést surbut dans ces circonstances et sur de telles questions qdil importe d ' i n t q c r i'écono- mie poiitigue; elle a trouvé place dans les ton- seils du pays; les élecleurs l'ont fait entrer i la Chambre dans la persannede quelques &put&; les capitalistes, les industriels doivent h c m k à leur tour.

Le ternps que l'on conslcre à Ntude de cette science peut étre rqp& comme bien employé. VO jez, par cxernple, ce que nous avops fait ersan- .' ble. En étudiant, il y aquelquesades, le M d e s houilîes, nous dchunuhm ses piceset noas Oe-

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( 45 > mandions, non sa~quelqueVivacité, sa r6fnrme.A cetie époque, on regardait nos opinions comme sub versive, et nos réclamations comme mû1 fondéest Dbf" l'année suivante on les trouvait justes, mais UR p e ~ ~ trop vives, et on accoMait un léger ddgr& vement. Cette année on nous donne compléternent raison; mais on ne nous donne mcure qu'une satis- faetion imparfaite.h'ous y reviendrons de nouveau jusquâ ce que nous ayons obtenu le tout; et j'ai l'espoir d'avoir cette bonne nouvelle à vous ap pileadre, l'année prochaine, à pareille époque.

Je me p p o s e d'examiner, dans le Cours que nous cornmeqom aujonrd'hui, tout œ qui tou- che aux M t s géndraux du pays, et spé- ~iilenieirt à ceux de l'iedastne. Je saisirai iontes lee occasiom qui se présenteront pour examiner le8 qu& qui l'iathaent. La session qui va s'ouvrir sera essentiellement économique ; nom aurons souvent à suivre la chambre, à h devan& i

même Jans tout ce qui concerne les droits de. douanes, les travaux publics, les sociét& en com- mandite, etc. Toutes ces quesiions sont importa* tes; tonte, recewoir nne solution exacte.

J La plus l+ dénnitioa mal posée pouvant

1 causer de graves erreurs, je m'attachemi à les bien expliquer toutes. Qui eroinit: P P ~ ample, qu'il

I

existe des rapports entre la division du travail et i le choix &es professions? C'est une mauvaise déli- I

nition qui a fait de ces deux titres des choses dif- I

fërentes, tandis qu'elle n'en forme qu'une. En I eEe% c'est parce qdon a mal choisi les professions, i qu'on les a mai partagées, etqu'ii se trouve îallt dc i

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( 1 6 ) conamence sur certains points et une si grande disette sur d'autres.

Teut le monde a voulu &tre medecin , avocat ou notaire, et les pc&s de famille n'ont .mis dans le commerce ou l'industrie que ceux de

. leurs enfants qui manquaient d'intelligence. Com- ment donc, après da, voulez-vous lutter avec des pays ( YAngleterre, la Belgique ) où l'on n'a en vue que Irîdustrie et le commerce? Où sont nos inphieurs, nos chefs d'usine? où trou- ver des conducteurs et des chefs ouvriers pour l'exdcution de la loi sur les routes? O& sont nos mécaniciens, nos chauffeus pour nos locomotives et nos bateaux à vapeur? Nous n'en avons pas. Il faut les aller chercher en Angleterre, alors que nous avons tant d 'o~a ie rs intelligents sans ou- vrage, tant de jeunes gens boum& de grec et de iath sans place, tant d'avocats sans clients, et dé méàecins sans malades.

Tout cela, iliessieurs, est du ressort de l'écono- mie politique; c'est là, de la division du t r a d Nous avons demandé et nous avons obtenu, sinon labolition complète, du moins une forte &duction du droit sur la houille. Nous demandons depuis deux ans, et nous obtiendrons bientdt sans doute la do rme de l'ea&gnement public.

Ad. B. (d. V.)

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SECONDE LEÇON.

INTRODUCTION (suite).

Dans la derniére séance nous nous sommes &- 1 I c u p des' pi.ogrés que-- l'économie politique a 1 I faits dans ces derniers temps; je vous d & ~ a 1

p e d i o n . de consacrer encore à, ce sujet, la pre- j Ïniére partie de cette leçon. Et d'abord & ci.oG de- voir appeler votre attention sur une puissance

# - &

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'1 -1 i

( 18 > 1 < nou~elle qui &agit sur les phénoménes dont s'oe- cupc h science que nous dtudions , je veux parler 't de la richesse mobil'ére qui suit dans son accrois- $

* sement une progression maiment remarquable et qui en est arrivé a u point de se poser a rhmnt i - quement, comme il y a qnarante ans la richesse tcrritorule. @elqnes ddfits vont h e r dansvotre esprit ce notable changement pour l'Italie, h France et l'Angleterre. En comparant dans ces trois pays la popuiatioa agricole à la population industrielle, on est arrivé aux rapports suivants: En Italie 1 00 habitantscultivateurs

31 - étrangers à la culture; En France 100 - cultivateurs,

50 - -à la- En Angleterre 100 - cuItïvatenrs,

200 - e!mlpsàhdamie. Ces pmportions gaccrcG~nt tons les jours; et

cela se conçoit. La population agricole est h é e , par le territoire national; et le personnel kaus-

triel n'kst limité que per les murch&, ~c'est-à-diFe, I par Ic monde entier. II y a 15 a n s 1 e s . a qne 1 jeviens d c vous citer düiiertt i ! pour l'Italie COahabit;rns&v I

20 - ~ e r ~ ~ à l a c u l t n r e ; ] pour hlhnce 400 - d t i v a w

37 - t2tmpsàbc- p o m 1 ' ~ ~ l o o - txxltïva-

i 160 - étrangersàlacule Nais., vous le savez, la-croissance a ~~

1 &.la ,poj)uhtion en devenant industxiellc.doit * tirer I'atteriiioii; car si elle produit plus,~h pros-

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( 49 j périt4 an plus Çagile et p b sujette ans r&o- iutions bnisques qui d n e a t des malahes périe- diques, tandis que la popdation agricole dont la richesse suit une marche beaucoup plus h t e jouit d'une tranquillité et à'nne énergie bien pius grandes. C'est sur beaucoup de points, comme pour les hommes pris individuellement ; &parés, ils oot sans doute moins dïnfirmités que lorsqn'ils sont dunis, et ils donnent lieuà beaucoup moiosde complications. Nous étaéierons cetle année quel- ques-unes des diFicuIt6s p'enîraîne avec lui le "

j développement indusrriel. A ce sujet je veux &- pondre A un pdjngd pave qai s'est a 4 i t d chex an grand nombre & personnes. L'Bconomiepdi- tipe, dit-on, ne convient qu'au gouvernement, lui

1 seul doit Yétudier; si ~organisationde~lasociété d& êire modilik, si telle branche de ia production sou&, c'est à luide prendre ses mesures; nous n'avons pas k i o de mus en occuper. Mais,

Ji Messieurs, qu'entend-on par gouvernement 3 - il Sûns doute les hommesqui gouvernent. Eh bien3

km .fitutes sont la plupart du temps & des populations; car s'ils n'avaient point m e par- tie plusou moins considhble de citoyens qui &les poussent, ils ne -les .feraient pas, et en ddhitive personne n'aime à mal faire, parce qu'il est fort - ennuyeux de s'entendre &tiquer. Savez-- pou~quoi dans la demi& ocdonnance sur les W 1 e s on s'est -6 la facultéde reticer ile bienqu'on vientde faire 7 G'estprcequ'on sa& que .la mmre plairait aux ins sel déplairait aux autres, et qu'on û .voulu se mot- cn ,ébt d'agir

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( 20 ) conformément aux fiamations ulti5eures. Si donc les fautes de i'administrationne sont quel'ex- pressiondecrllesdupublic,eonirnent lescitoyeusqui composent ce public pensent-ils klairer i'adminis- tration,s'ils nesont point eus-mémessans préjugds?

Avec un peu de réflexion l'ou ne tarde pas à se convaincre quel'konomie politique intéresse tout le monde, meme pour le chois d'un emploi ct d'une simple opdration cornmuirale. Depuis le conseii- ler municipl jusqu'au diplomate, tous ont besoii de la consulter. Presque toujours elle intervient pour résoudre les questions avec une exactitude mathématique, écartant ainsi les passions dont l'influence est reprimk, soit par la justicc soit par l'intérét bien entendu. Prenons pour excmple h question de h vaine pâture. Pensez-vous qu'il faille lâcher les troupeatix dans les guhis, à tort et à travers, commg cela se fait dans presque toute la France; pensez-vous qu'i l'imitation des Espa- gnols, il faille sacrilier les campagnes au fléau de la ntesta , comme ils disent, dans i'intddt de l'industrie des laines, Si vous &es indbis, h -science vous donnera une solution exacte', et avec son secours vous 'poufiez établir les droits des propriétaires et la liM qu'on doit accorder aux bestiau.x.

Ceux qui douteraient encore de la nécessité de connaître l'économie politique me permettront une autre comparaison. Supposezun maladequi ne parle point, à côtt! d'un autre qui peut expliquer son mal au mddecin ; lequel des deux a plus de chances pour h guérison? La réponse n'est pris -

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( 21 difficile. E ~ I bien, le corps social a aussi ses ma- ladies, et les individus qui le composent doivent les indiquer. ii faut savoir SC plaindre pour que les plaintes ne soient pas de stériles déclamations Faites arec passion, et pour qu'on ne soit point au- to& j, y rdpondre aussi avec passion.

On nous a adre& u n autre reproche. On a dit que nous demandicns trop et que nous allions trop vite. li faut s'enkndre sur ce point; car ce re- proche a aussi été ad& à des hommes dont le caracdre, à la fois p v e et éiev$ exclut l'idée de

I toute p f ip ia t ion inopportune. C'est ainsi que 1 i

Turgot, ce grand ministre, j'ai presque dit ce grand homme, n'écoutant que sa probité, crut pouvoir attaquer toutes les questions et faire triompher ses idées généreuses sur l'amélioration des routes, Ics &us des corporations, les injus- tices des c o r r h , I'émancipation du travail, etc.; mais il ne tarda point ji rencontrer une opposition i formi.blc de la part des privil%i& coalisés qui lui reprochaient sans doute aussi d ' e h trop pressé. 11

i faut le dire ici; ce n'cstpas le roi que Turgot ren- contra au nombre des opposaiis à ses Mles tenta-

i tives de &forme; car Louis XVI répétait sou- vent: a Il n'y a que M. Turgot et moi qui ai- j mions le peuple. )) Il duit beau de voir ces denv i hommes de bien accoudb sur la m b e table e t ! travaillant avec ardeur au sort des masses. Com- I

bien les considéraus, on, comme on dit aujour- , - d'hui 1 s exposés des' motifs d a d i Q * ~ ~ s q~.& i prenaient en commun sont beaux, et combien je 1

1

--- - - - j

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( 2 ) iegrette que le temps ne me permette pas de vans en donna lecture.

Turgot, eu se mettant à I'œmre, tronoa dans f e ~ parlements nneopposition redoutable. Ltmpïl demanda h libre ciradation du blé, non point de r a n g e r en France on de h France à l'&ranger, mais de pmvihce 3 province (chaque pFovitice avait alors sa ligne de donanes), c*&tait fa chcse h plus S'impleque de demander que le bfdpilt Gtre portédes +ps oùil abondait dans ceus @i en manquaient Eh. bien, il U u t souvent faire d e t . plus de 25,OM) hommes pour maintenir un dérret qui avait déplu % MM. du parlement, soutenus d'ailleurs *r une population ignorante. La n-üide hviolenee d& comgea Turgot qui n'duit point an homme $6- p&, et iÛ plupart de ses réformes furent ajournées.

Aujourd'hui la CO& telle qu'elle était à cette &po9ub, c'estadire, l'obligation les pâuvre~ de fîiro des routes pour les voitures des riches , noas paraît une chose odieuse. Turgot le pensait aussi ; mais il était le seul en b u t lieu. 11 est cu- rieux de lm les let- qu'il &hangea sur œ point avec le garde des sceaux qui se h h i t l'a- vocat des gens qui avaieot le malheur d'allei. en voitlm (1).

I (0 Wdocdœmirdrau ioot ~nni(r dha anar de T W p & I COkmaf iou & Y.& ~a1 .dc~-Sccmu. ) Lu p ~ p r t é l i t m q.1 priis-

MI prcmkr c o ~ ~ ~ former la p d o n d n suj& do rd la plas ~ n L p P u s o p ~ , r o s n r i i i u r c d l c ( d 6 n r ~ e & 8 ~ ~ clbvgn; a qsi par ia IICmdii oh elle ut d'employa Irr bommn q d n'on1 que leon brnr pour sokti6r-

&ut a x. mxcor. IltTmiLiw n'a ceNinement pu pendque l a propribuim. et rtu<ooa

les proprl* priritbdiqrol.eoi Mtix qui ropporuueotb plu fortes

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(33) Py aGtàRouea 442 xmeunkprïw et

nne confhhk de forts de h halle, eri porteurs & f a r i n e , q i i i p e v o p s d ~ ; ~ ~ p e r e P i s d e ~ voseprovisiopcoirs-PPêma,etQlijvous~, moyennant finmee, à em~rpoter le des de l'uP desesmeriibies.Laeompagniedesh&ait or- ganidedekh .srnU.JiP- Tnrg~tcn i tpb justiee v d t que L'on pût porter son sac sel- reétne,&&sanBpiD ad liuwR. UneinsuF- ~ d e m e u a i e r s t t & ~ i , ~ l l ~ par les parlenreDls, vint lui prouver qu'il était

-P. P-

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( 24 Le systcme des corporations n'&ait autre chose

que l'esclavage des blancs. Un pauvre ouvrier n'& tait guére émancipé avant l'âge de trentecinq ans et moyennant des sacrifices consid4rables. Turgot ne parvînt point à faim comprendre, aprés des dorts &i&, que des études de menuiserie on de cordo~er ie n'ont pas besoii de durer 30 ans, et qu'un apprenti, ap& deux ou mis am, fait assez de travail pour gagner sa vie. 11 attaqua cet état de choses anormal et impie qui empkbit par le fait le mariage et encourageait la débauche, dans un préambule, le plus beau morceau que l'administration ait emprunté à la science ; mais il n'en fut pas moins ob@8 de révoquer l'ordon- nance qu'il avait îàit signer à Louis XVL Le puvernement est donc sonvent entravé par

l'iguorance du public et les réformes sont plus dif- ficiles qu'on ne pense ; d'un autre côté, ces dini- cul113 et cette dsistaoce s'expliquentassez naturel- lement hrsque des capitaux et des talents ont ét6 mal dirigk et. qu'ils se voient obligés de changer de route; lorsque du fer, par exemple, on est obligé d'aller à la toile, de ia menuiserie à la chau- dronnerie, il y a toujours quelque violence, quel- que ddchirernent dans une innovation. Lorsque la

1 perturbation s lieu sur une p d e échelle, ies changements, quelque légitimes qu'ils soient, oc- casionnent de grands maus, et & explique com-

1 ment, aprés en avoir signalé la nécessité avec her- gie , on se voit obligé de prendre les plus grandes p ~ u t i o n s pur appliquer le remkie. Heureux quand il n*et pas pire ~ U C le mal.

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> i 5 a

(25) Ce qui est arrivé.ct ce qui amive tons les joms

pour le q-&me prohibitif nous fournit unepreuve de tont ce que je viens de dire. VOUS savez +il est fondé sur ce principe absurde que l'argent est la marchandise plr excellence et que cons& qnent il faut en accaparer le plus possible.. De P le syscéme mercantile, qui prohibe la sortie du nri- méraire sous peine de mort, (quand on fait mai, on éprouve toujours le besoin de bien punirJes 16 calcitrants) , et par coudquent tonjours vendre et jamais acheter, toujours exporter et jamais b porter, comme si c'bit possible. Ce malencon- treux +téme est aujourd'hui perdu quant à la doctrine ; mais les lois que ses partisans nous ont faites portent encore leurs fruits. En Espagne, par exemple, il est encore défendu de faire sortir de l'or; il est vrai qu'on ne se tue plus p u r cela; on se tue pour autre chose. Nous avons souvent dé- montré, et vous admettez que la théorie prohibitive est absurde; mais nous n'en sommes pas moins for& de respecter les droitsacquis. Comment donc pouvons-nous nous y prendre pour r&oudre la question et concilier taus' les int&ts? - Nous y parviendrons an -en de l'économie politique.

Cette science sera aussi notre guide dais les questions que je vais avoir i'honneur de vous rap peler. . - Comment se fait-il que lorsque les subsistances

augmentent les sakires augmentent, et quelorsque les subsistances diminuent les salaires baissent ? On croirait le contraire. Eh bien ! la loi,' telle que

- nous venons de lënoncer, se reproduit constarn-

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( S I mena mec m e rçgnlarité mathéma- Ia dd- m o d n a r e s t a u s s i s i m p k qae &&une + de tmis;uorrterrjugera brspenousaa- ioar &in de l~rnvoquer 4 l'appui de nosraisoo- m!malts.

Comment se higitil qa'mecuue richese pub&- qw croisante, ar aità déplorer ks - effets anne r n h + &me? Pompei FBBgle- terre , en s'mnchissant , voit& augmeakr le nombre des &blés dont le mvd ex- ploité avant l'âge? Est-ce là une néoessiti ? - Ilri solution de cette @on est impommte ; et q d - que àiicile qu'elle puisse parnitre, il n'est pas impossible de la résoudre arec ia science diajour- d'hm.

On dit tous les jours que les mates, les unrax, les chemins de fer, enrichissent le pays en per- mettant aux producteun de vmdre leurs produits à meilleur marché. Comment se fait-il donc que ces memes producteurs, en vendant mains cher, gagnent damm tage 3 - Ces vdrjtés sont encore fa- ciles Q démontrer.

Y a-t-ilavantage B réduire la rente 5 pour cent ? De quelle na- est cet avantage; et si au contraire il y a désavantage, de queue nature est ce désa- vantage? - Noas dpondrons d'une d é c e nette et précise, et nous y ajouterons des consid6mtions couclwutes qu'on n'a fait, ce me semble, valoir

I nulle part.

! Quelques-uns d'entre vous ont entendu parler du projet qu'a le gouvernement belge de f h de

l - nmt1Ies p k e s d'or de 25 francs; un certain ti-

i I

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( W tre, ïls'estap.nqaepm 40ûûfraiics a m o n dodtmçe t i l ement '1000ffanese!n~d'a~- gent, mais encore un agio de 10 trancs. Alon il s'est dit i u Si je faisais des pi- de !25 a*= dette d i t f ' c e en m-ks; n c*estd-dh, p U t parh?r fmnpis, si je f i k i s de la f m manmie ou si je volais dix h n c s par mille? Prenonq M e , cTest là mi projet qui a des ramifications politiques. Pour combattre ce projet, la science viendra à notre aide; et d'aillears, si, comme je le présiime , il cache quelque chose cpi peut s ' h r t e r de la ligne droite, je vous le dirai sans mdna,* ment.

Qui doit faire les chemihs de fer? - POW mon compte particulier, je hofs que le gsdvernement doit hire ati indris les grandes l i e s , et j'e pomoir vous prdsenter à rnppni de cette opinion , des argutnents as$ez concluants. rentrevois dans les compagnies une aristocratie misante dont le monopole poussé audelji de certaines limites pu^

i mit devenir fort o n h u x pour le pays. i1

B Ce qui prouve surtout que l'dconomie politique 'i est non-seulement la dace des états, mais aussi

celle des plus petites mmmunes, ce srtt les qnes- rions si inté&ntes d'hôpitaux, d'enfants trou- VI%, et de bureaux de bienfîisance. On vient de I

faire, j, Bordeaiu, !a Mtise d'écrire sur un ph- & : cc La mendicité est abolie. r Oui , on ne mehdiera plus dans Bordeaux ; mais on mendiera tout autour, mais on volera le raisin; et pursqu'on n'a pas voulu aborder ia question, ii faudra bien , quion la repreiidc quand elle se reprhntera au

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( 28 1 bureau de bienfaince ou à la cour d'assises. C'est là une de ces questions qu'il faut prendre par la base, et ce n'est pas yarce que vous aurez dit que la mendicit.6 est abolie, qu'elle sera détruite. Ce d h t ressemble assez à celui qui a-t pour but de kcr une nouvelle marche au soleil. La théorie a , pour s'appuyer dans cette question , des es-

, m e n c e s faites sous 1-influence d'un système dur et impitoyable, et sous l'influence d'un systéme doux et ch&tien : ni Tun ni l'autre n'ont ri!.. La science nous conduira à un moyen terme, éga- lement dloigné de la cruauté et d'une philanthropie mal entendue.

La question d'Alger est aussi de notre domaine. . Nous verrons que I'amour-propre et l'esprit de

conquête lie sufliscnt pas pour tlablir une opinion stable. En esaminant tous les tenanis e t les abou- tissants, nous v e m n s que tout ce qui a étd fait est eskrable. Je suis ici l'&ho de RIM. les minisr

; tres, qui ont constamment émis cette opinion; non 1

pas pour ce qu'ils faisaient, mais pour ce qu'a- vaient fait leurs p r 6 d W u r s . Nous verrons aussi,

r s'il kut que nous traitions nos colonies avec les ideh de Christophe Colomb, ou bien avec les id* du 10. siéclc. NO& rerrons qu'au lieu de faire

I sur la côte africaine un heureux essai d e la liber16 1 du commerce, on y a implant4 les liabits ver&, 1 pour tourmenter les Arabes et leur donner une

i trisic idée de nos pmgnk. II faut l'avouer, les Aiiglais sont nos maîtres, en i'art de coloniser. Un 1 beau jour l'un de leurs vaisseaux envoie ses horn-

1 m a pour faire de Seau dans la petite Se, à peine

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.m ) habitde, de Syngapore. Le lieu leur parait propice su commerce de la Grande-Bretagne, et sur leur rapport, Synga~me devient une petite colonie an- glaise et libre, un refuge pour les navires du monde entier faisant le commercede la Chine, parce qu'ils entrent et sortent sans payer. La circulation a fiit prosptirer la petite colonie ; elle a aujourd'hui 24,000 habitants, et, en appelant ta is les intd&ts, les Buglais lui ont donné tous les trésors.

Je bornerai li l'énumération des questions pour lesqueUes l'hnomie politique nous fournira des solutions. Saurais pu vous en citer un plus grand nombre; mais, au fur et à mesure que nous avan- cerons, vous penserez de plus en plus avec moi que l'économie politique touche à toutes les qaes- tious, et que nul citoyen ne peut dire que cette étude lui est inutile. Ii faut maintenant que je vous fasse. pour ainsi

dire, ma profession de foi à propos d'un préjugé en circulation : on se 6 p x que, pour éclairer les questions qui sont agitées tous les jours sur les inté&ts mattXels, il faut invoquer la partie la plus transcendante de la science, c'est-à-dire la partie la plus vague et la moins comprise. C'est une er- r e ~ ~ : dans les sciences, en chimie, en physique, en mécanique, ce sont les id& les plus &lémen- taires qui guident dans les applications &me les plus compliquées; la vue d'une bouiliote au feu sufit pour explipaer toute la ththrie de la machine à =peur. Il en est de méme en économie politi- que, et c'est à cette partie démentaire sur laquelle

. repose la science positive que je m'adterai. ïi ne

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me serait peut& pes pius difiide qn"a na autre #attaquer les abstmchns les pl- ardues, et de vous faire une s&me pour ainsi diEe éthérée, dont l e s a p p l i e a t i o I t s ~ p o a ç i M e s ~ 4,800ans; &je mis -3 sera plasproûtable que nous nous occripions de ce qui se passe autour de nous. Çeue d e d'excdns dans le vague, tient au peu dïnstruction positive que l'on a : ce man- que de connaissances pratiques est la plaie de notre époqt~. Ainsi, Messieurs, fien peu d'entre vous pourraient me dire avec quoi on a teint le tapis vert qui corn ma table ct i'abat-jour de ma lampe ; d'où vient la 'Bodle du p i e qui nom échauffe, comment on a feutré la laine de nos chapeaux. Sans . monter doute tout cela n'est pas n&ess&e pou- dgulihment h garde, ou Sen admin- son ménage. Non, certes ; mais il y a d'autres circon- stances où cela est fort ntiie. @dqnespersonnes m'ont &rit de %ed loin, il y a qudques jours, pour me demander la cause de ienrs souîüances : (( Nous so&ns . disaientelles , de la rareté des

I

bodies; nous voulons nous en pllaiiidre ; mais nous ne savons quelle raison donner an gonver- nement pour qu'il .nous écoute. Ayez Ih bonté de nous faire un esposé des motifs, et nous y ajoute- rons de l'bnergk pur qu'on s'occupe de notre affaire. n r a i répondu que je lie pouvais de siloin

l dter l e pouls au malade, qu'il fallait remonter à

1 la source du md2 en suivantla marche.des?iouiiles t avantd'arriver au lieu de'consomma6on; et expli-

1 querila cause du mal au gouvernement qui y a F

I porterait sans doute remMe, silles moyens prop

I

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(84 1 s c s ~ 1 ~ - V o u s k ~ e z , ~ ~ * & ta id le eair~iit'oa a~&4ii& Z U I ~ U ~ ' ~

n o m i e ~ ~ ; e t & ~ a e ~ Q e e g ~ d r ~ k mémeSaja,c*tstqr ie je lpewx~ vous Eaire comprendre lïmportance qu'il y aà 4- ~ e e w s c i k m , mdmedens b-pet i tes CO-.

Comme j ' ~ ~ d e o o n s l e c i i r e , ; I I ~ a " ~ s o ? m e n t B e s o i a , ~ i e qQdqaa '-9 J

anaant de I ' d , Be m'appnyermrks pnacipes ~ ~ â e l a s c i . c n c e . 3 ~ t d o n c q a e ~ d&xtissïons ensemble quekpes mets;c*est par là v.3 t e d m d cethsthce, en n o n s ~ quel- pnesktallts en dwliers.% alri&-* Tom ie savez, il est "incIispemable dt savoir ïa .ta& de Pyfbgore avant d'der pluslom ; &Ki ! k table de Pythagore de l'économie politique dont je vais vous entrete&: Commençons par le mot 'O&.

Ce mot entraîne avec hii ae sens d'une abtrac- tion dont je ne pons parle qn% anon .corps d&n- dapt,garcequ'iisbalèveunefi dequestions métaphysiques, 'bien que tout Ye monde * S O ~ >le comprendre. Adam Smith, le 110a%.ea a dom6 une ddânitim ~ p i k B o â i q a e . ~ n t ¶nii,ûy adeux espéces ae dear~:ha&ure~ usage et h o& en &?uznge. % première est ceUe dont tout le monde jouit on p u t :j&, et @.par conséquent n'est 'jamais échangée? &(le estla l d h th &leil. La seconde, que *ut 'le monde n'a pas, et avda(laellecemc qui L-pwd- aeat peuvent s'approW~ioaner de ce dont SIS wbp

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( $2 soin. Avec un sac de blé, par esemple, je me pm- cure un c h p u , des mouchoirs ou des b o q à vo- lontt5.Vous comprenez déjà que la richesse se com- pose de valeurs en échange et non point de valeurs en nsage.

Cette simple déâNtion vous met à même d'ap p&&er le rôle que jouent l'or et l'argent dans le commerce de la vie, et l'absurdité du systéme de ceuxqui luiauribuent des qualit& sans bornes.L'or e t l'argent n'ont qu'une valeur relative, et comme marchandise intermédiaire. En &et, supposons toujours que je posséde un sac de blt5 : si j'ai be- soin de bottes et que le cordonnier n'ait pas b d i de Lié, nous ne pourrons pas Lra j t~ i . ensemble; mais si je puis k h a q e r mon sac de blé contre de I'arpjent, le cordonnier me vendra ses bottes, car, à son tour, il pourra, avec la ~ Q N U U ' ~ que je lui aurai dounth, se procurer tout ce dont il aura besoin.

1 Il a fallu mille ans pour mirer à ces ddfinitions d'une simplicité populaire, et long-temps on s-est

I cru pauvre avec des pmrisions de cuir, de matiéres I colorantes, de grains, etc. , et l'on a ambitionné

les écus de l'avare. Comment r pmcure-t-on la valeurs en échan-

ge ?Par le tmvail; le tra*, n h i t é sociale quoi I

1 @on fasse, etdont Adam Smith nous a laissé une analyse remarquabIe .

Pour travailler, il faut des avances, c'est-à-dire des matiércs premiéres , des instruments, de la nourriture. Ce sont ces avances + constituent le capital. Supposez cinq peiwnpes aont une a les

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(=) a-= et les autres les bras. La premiére dit am: au- : u J e n'ai pas besoii de tmvaiiier, mais je mus fais des avances et TOUS me donnerez une pàrtie des profits de voire travail. n Ne se peut-il point qu'en pareil cas le capital abuse de son a- tage, et qn'il n'exploite le travail en se Faisant la part du lion? Tontes les guerres civiles n'ont pas d'autre origine, et leur théorie se M u i t à cette simplicittr matérielle et p a t r i d e .

Adam Smith nous a appris qu'il fallait &e deux parts da capid. Si l'on construit une usine, il faut d'abord en engager une partie pour bâtir, et acheter le mobilier de l'& ; ensuite il faut se servir de41'autre pour les besoiii35 courants. La psemiére partie s'appelle le txzpifuljize ou engagd; la seconde porte le nom de capital &&nt , et aussi, quoique improprement, celui de capital roulant.

Quel est le Fapport qui doit exister entre les de& parties du capital? C'est là une question de la plus haute importance. Vous avez beaucoup de marchands qui calculent fort mal, et qui , par exeaple , mettront trente mille-francs à une de- vanture d e boutique, quand ils ne devraient y comcrer que di mille francs. Qu'wve-t-il ? c'est qu'au bout de quelque temps ils sont O&*;

les charges sont plus fortes que les ~SOIUVXS, et ils sont obligés de s'adter. Nous méconnaissons presque toajours, en France, le principe qui doii présider a n partage du capital ; nous constroisons des usines (et il faut avouer que ces imprndmces . sont moins f m c n t e s qu'il 7 r quelques annécs )

Blanqui. Z

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( -3-4 .l roriiinc si clles devaient lopr des potentats et du- rcr des milliersd'ann6es. Les Anglais,aucont&, Iltisseut en briques et seulement pour quarante- ans ; ils prévoient que dans ce laps de temps riri- duscrie aura marché, qu'il f a d m ajouter ou re- trancher, peubt3.m &nie tout mfaire ; ils com- prennent ueen que l'on s'appauvrit en faisant des avancesatrop considérables, et c'est appawrir la nation, que de Gtir pour la pslérité.

C'est sur des id& aussi simples que nous base- rons noire th6'0rie des richesses ; et c'est avec des ~~roi6gorneilcs si clairs et si âciles à comprendre, que mus .p;irpiendrons 5 rhudn.. les probl&rnes I

les plus difliciles quc les progrth et les cornplia- lions de notre odre &l font ou ont fiit naître.

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CAPITAL. ~ W T . REm. PUOFPIS DU CAPITAL.

~ o u u u . ~ 1 ~ i i i i o n d I l c r p i t ~ 1 - ~ d > o n & a ~ . Q journalier qui conroouneot taor ktin rstenus. et d'un onrrier qui I wrgaa. - ROIe que- joie b apild diol k, phhuaha de la pro- i œ dudioa - ~'aiwdama des a p i u ~ u ~m)oo, la division dn tnria - I Arauîa~n de ia divkion du cnriiü; c i d'one Mrlqoc d%pto&s. 5 f a wpttr<lx p e m a mndr d i P W empioîa dmc la rëdma

'3 vont endi\rcnicnl diiiëreo~ - Compaûon & la Hoümda, & Plta- nc et da Pkhpnpe. - Le ban emplol d u wpirmx facilSm le pmgr& \ iodastrial; ex. da Watt. W g W Lmi. ~mi l . -&. ïïm* ter. Croorpfqi Curlwrigit,Berfkokf, dslL-impo~iiw da fer W IR drination.- Est-il conjours poulbb @=oIr(ra lu u p i u ~ x . de &s6cuwaiier? Oul Er de k~Pnmck-LedbrdDppemm da r- t i r d b p d i r s lu tiC@i<ia sochi- : Ex. de & & m W en AmCri-,

'&a: Il ma aussi k monlit6 et ib drfiüatioa ' ' *

1 ~ i ~ m r . 8 ,~ , .

1 de ~irpdr:& w n rir(pu(tibqdëibi,anpbi.

Un (eo& anctit, porurui du. hp6ir, Iaa eyrde o<imme de, cnfotiu qd forbot les chefs de fmille 6 rnriimar-RUamhn &'&te. opinion.-Outre k ebi8re da Piop&, a d p a d h a d i . u f d

~A<eikaioa &,munme ert l e p i b pcéchux &jw !W'WU~.~=- il importe de la ctilti~er. Xx. de ,peupler qail'onl n6güLéd, ce.pn*U m. *i. r~sut&.L'&. I I ~ pe;p~Ü qui ont iicrm>inir :&üoL' '4 i&&, . acc i' pumian.- CoinpM*on dm rbr<d&obcenir piibn,

h o m e $6 a c ? ~ , l o b m f 0 C t u ~ p p r ; i ~ l ~ m copifdromt,, et pir on aow homt%'qniLa~nrem&ï~+ argcnisiikk icnb&eé.

r~.~u~rdt.d<r p r ~ - ~ e ~ d d o ~ t o l i d e ~ r n r b : ~ & ~ . ~ . :.or arantag,~~.Con~iJéiaiio. ?Ur Oh.bil& tjmw & io m-de a8MS L r n m . ~ r b + ' r i p à düc i rp i t~ . :. . .I , ' : , . .... ,,. ,-y S.,.: . , . . ï ; a : . - . , :., . l . . .,.-.:.:-

Je &$&&ai .*-,ce g i y si& k Pécessité de;. . a , .. . .

bien . , $eutçndre sur,la,d~hiti.an. de &aim ter- :

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rires dont noos sommes forcés de semir, pour misoudre les m h et int6msmtes @as dont je roas ai FU& dans mes deux premiges b .=

Avant qu'Adam Smith ne sous eÙt &donné du mot deur la belle et simple àéiinition que je vous ai citée ra~tre jour, on a d éuit des centaines de volumes SUT le mêeoe sujet sans p v & s'em- tendre. Ces apparemtes convadictions ont discré- dité la &ce auprés de ceriaines personnes qui ne Savaient poht étndiee ; c'est comme si l'on i~ prochait ans médeans de professer plasienrs doo- trineset de suivre des systémes dïEeats pour le taitemcnt des mêmes maladies; malgré ces dissi- dences on ne saurait dire que .la science medicale n'&pas; il en estdemêmede la éco- nomique!. C'est du conflit qui s'&e en* ses paic tisans de doctrines oppsh, que jaillit la In- mi& qui sert i naas gaider* et que sortent les d g m e r t e s et les véfités qui forment a u j d l u i les basessm:lesquelles~repose.

Nous avons va d e que les principatu é1émentF de la production industrielle étaient les CAPITAUX

et le TILIVAIL. Le cpprld est cette portion de h richesse finbtique qui sertà I'entden des travaii- kms et au développement de )a production : il d&

, rive des profits accumulés par l'épargne, c'est Ses- ! d i n t de la prodoction sur la consommation.

Admettez un penple qui consomme tout ce qu'il produit, et son capital restera stationnaire; il ne di&auera pas maïs ii ne s'acmita pas non plas,

l Cest comme un ouvrier qui mange chaque jour

I -

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( 37 1 ce qu'il gagne et qui ne garde rien pour les jours . d i n e de di&. Si an contmk l'tnmier qui m i t un s;lia'ue de trois francs n'en dépense qae h, --de-francparjwr= mnitipliem ; elle pmduin bie~tôt des inidr&, et l'on* dt?vkmb Ca-, c'està*, qu'il p o m à son tour avancer aux simples jomPaliers des' - t s e t d e s d pour travailier,des aliments ou an sakire qui les r e p k t e pendant tonteladnréedeleurtravqil,etdesmuiéresbmtes à d o r m e r . Si l'état se compose de beaucoup d'iidividas sedhbles à cet ouvrier &nome, sa prospérité s'accroîtra ; dans le cas coniraire elle diminuera chaqne jour.

Le d e que le capitai ou le d t qui le mpd- sente joue dans la production est 8 important que rien ne pourrait f?ire igns lui; c'est ainsi, par exemple, qae l'on remarque souvent aïans mrpp un gand nombre de bras inoccnpés, en même temps que des t r a m d a l e s et fort d e s restent inerécutds. Db que les capitaux erir#ent e t s o n t d i s p o s é s à e n ~ r r n tavaiiqueicon-. que, on voit adtôt les ouvrigs s'offrir de tons côtés. Lorsque la proportion des capitaux inad& est plus grande que celle des -en, ois%, les salaires aupentent, parce qnïl y a i m a n d e de travail; si, an contraire; ce sont les travaillem qui s ' o ~ plus quïb ne sont demandés ,.œ sont lessalai~qaisont&mts. .

Plus les capitaux sont abondants et plas lïn- dnsirie se @&onne, plus ies travaux se divi- sent ien un plus grand nombre de mai^^. Cobpa-

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(35) rez le commerce dans zine gniilie rillc et dans un village : d'un côte rots verrez tout se subdiviser i l'inâni, des industries presque sœurs se &pare- ront, le marchand de ppPkr pint ne vendra pas de papier b h ; de l'aotre côté au contraire vaus ver= tontes les p r o f d n s . tontes les industries seconfondre, lecharron seta maréchal et serre: rier. Tépicier vendra du vin et sa femme des bon- nets, De cette diIf&re!nee il nhltera qne dans h rmk les mémes marcbîdses seront moins chahs que dans le village, bien que celui-ci soit exempt d'impôt &et que les loyers y soient moins chers. Gest i'abbnùance des capitansqni aura produit ce phornéne; c'est par elle que le marchaad de la valepnra pusacheter à meilleur compte en prenant de -plns.fortes parties ; c*& qu'il s'adcffter?r des conmmmateurs p b r iches et plus nombreux, et p'ii:pourm dès iors réduire ses MaéGces partiels para qu'il ,est &.de les voir se multipliér. ., - <

, ,L'action du capital air Rodastrie n'est pas abioinsmmarqoable que cellé qu'il eserce: sur 4e commerce.. Adam S m i t h nous en cite .un éxunple cu&ux chns la f a b a n des dpingles. Il s u p pose une fabrique assez ma1 mont& et comp&.e senlemint & dix ouvriers; si chacun d2*ux émit> oWigd.dedhirêàes épipgles entiéresqdeppb la p& mi& op&ation juequ'à la dernière, il en ferait à'

1 peine 20 dans sa jaarnée , soit 200 pour les di< ou: vriers ; si au cou& ikseprtagent + k ~ k o g n e

1 les &ma opératbiw, ils ncqoermnc toÙss une . t e . .halieté qn'ib p m m n t Gxy &,O00 +in-

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- ( m > cles dans un jour (1:. On conqir qu'if doive <& snller de ceue anpnentation de la prodociion une b i s e de prin qni facilite l'aeeroeerOsscment de h consommation.

Si ks capiraus. ou plutôt cens qui les possédent, avaient toujours assez d'esprit pour alier féconder les industries qui v+tent hate decet aliment in- dispensable à toutes les entrepFises, le pays n'aurait phs bien& de malheureus dans son sein, et chacun jouirait du bien4tre et de i'aisanee que lui aurait procnrés son travail. Malheureasemenr il n'en est pas ainsi, et masvent des apiktk né- cessaires sur un pint ont &' compromis sur un autre dans des affiires mal coques; ils sont deve-

bwaa. h rsdrcbs~ge dm Jü & l a~oa ,~ptn tb d k m e f- aidie hm

ciiunc. ~1&po&oge, deux op6nciom. p u m omriu .t mcotiPr LC pomageh tbim, pltwimnopblb%pudn lemmnct- f?dtorop, trois opbopations faites par on bonam el ma fcmme. oo nu

Lvnnc(ra- La ni* sr pq&V,.trob ophtiow I.iK. pu dn f- II

au imeonb tdt, ferdMhmulnrip. m k w i s h pour I.I.Madoii do ip@+~~,p..tcot,Qm~&p.r&s bomipr,dufcrvperu& enlioir. doot ler .i13m rdent arec lede& d'incellipnce et Eiubihé. srni r a t & cbqm aar(n ftm ~uî+n&m ~er ~pingicr iuic

puiie&#ii(am#rsnlt a m p l q b A h i r c ce dat on peu&- rn mûnt dont le d m nlesl que de &W mus, tiodl qw all de rosier crt de ptmiemrm; il r6.rthe doiie & ~r dirlibo an h i 1 h o i l a ~ i ~ 6 p b g . : ~ b ~ l a k o n i e r ~ b snlintr , o n e om éeoaomk & tmip œoddhbb et iiw plu pnW<s c x ~ l o o . tme é c o d aoa molosfe a r t e s u k i ~ ; ' ( c o a o m b qoi. loin & ouim &Ponrrkt,1ui mt ro eonrrJre f i v o ~ t C P b l a i t & dai 4pin~lw n'est id qu'au fak eoim niille, ebobt pomr érililir ia dhœostra- tloii. Lo dam rolomimnit eü appllable A roo<erlw fndumbb, tons l u joon de t 4 L motc do R Ad. & (3. V.)

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(a) nus h proie que se sont partagée que1ques intri- ganis; et au lien de mi r à une reproduction 1 avantageuse pour tons, ils ont &6 dtkmits par une

1

consommation improductive. L'emploi que l'pn peut hk des capitaux varie

tellement, qu'il importe de savoir quel est celui que l'on doit p r é f h . Dans une société bien or- ganisée, au moins sous le rapl;ort mnomique , les capitaux trouvent presque toujours un place- meut sûr et productif; dans le cas contraire, ils

consomment indement et sans donner lieu i l

la création d'une antre valeur. Voyez la Hollande : dans ce pays. la plus petite

&onornie trouve un placement ; elle se groupe , s'associe, s'û~cpoit par la puissance de l'iuit&&t composé. Les habitatious sont commodes et bien tenues , les routes sont bornées; on voit que des hommes industrieus et travailleurs ont fixé dans ce lieu leur demeure; tout y est en harmonie,les 'mdividus, comme les gowei-nhnts sont gens d'af- h k s et ne nEgligent rien.

Jetez un regard & i'ltalie. Le pays est superbe, la natnre est g4n&euse, le soleil et la terre fertiles. Tous ces biens sont perdus cependant, parce que Iw capitaux ne viennent pas les meure en œuvre. L'habitant est sobre ,' et par conséquent, il lui serait facile d'épargner, de former le noyau d'un capital , la boule de neige qui va toujours grossis- sant. Et tout cela est inutile parce qu'on nk pas dans ce pays l'habitude de l'6p;irgne; elle n'est pas dans les mœurs, et on n'y trouverait pas, comme en Fmce, cn Angleterre, en Belgique, en Hol-

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( 4 1 1 lande, e n AmGque, des caisses, des é t a b l i ments spéciaux pour les y déposer et les retirer à volonté. Là, le lazzaroni mange le soir le revenu que la mendicité lui sert chaque jour, comme le grand4gneur dépense celui que ses fermiers lui

. paient, sans souvenir de la veille comme sans prévopce du lendemain. En Italie comme en Espape, autre pays dont nous avons d6p parlé ,

. si riche à la fois et si m k h b l e , le peuple est pauvre et à peine vêtu, tandis qu'il n'y a pas dc m t e , que des marais répandent au loin la ma- ladie et la mort; des milliers de cierges brûlent en plein jour dans les églises a u lieu d'éclairer des fa- hipues, des tronp de laquais inutiles èt pares- seux peuplent les antichambres. Ils forment avec quelques chevaux de main tout le luxe de leurs maîtres, qui brille d'autant plus que leurs uni- formes @\onn& font contrasie avec les guenilles et les M o n s dont sont couverts les a- ha- bitans.

Tons ces biens naturels, la puissance produc- trice de la terre, la valeur morale et matériellede l'homme, sont ainsi gaspillés sans profits, e t de leur inaction il r b d t e une' perte, une décrois- sance d u capital national ; car, de mhme que res- ter en place lorsque tout le monde marche, c'est reculer; conserver h n ~ h e fortune quand tous 1 les autres augmentent ia leur, c'9t s'appauvrir.

L'emploi des capitaux, ai-je dit, peut se Faire de plusieurs maniéres, e t suivant qu'on adopte tel ou placement, il e n résulte un accroisse- 1

' ment ou une diminution des forces productives 1

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( m l d'un pajs. Que la poudre à unon, par esemple , soit brûlée en Teu d'artifices ou pour faire sauter un rocher qui nu i t à la nav@tion, on se twuvc! en û ~ u s d'une route; q;Clle rntr'ouvre la t m et livre ses t&sors à nos ingénieurs et à leurs ou- vriers; que les éleveurs s'adonnent à la prodnction

i des chevaus de luxe o u à celle des &vaux de tn - lail , et voiis verrez quellesseront les cot&quences . ; de ce clloix su r la fortune publique.

Pius lecapital national est bien ph&, et plus il Tûcilite te progr& de LI civilisation- Si le && rend ciocccur ~ Ë B I J C Ï ; e t ap& lui ~ ! d u t ~ e w ~ U L -

TOX de Birmii~gham n'eussent cunlid'leurs a p i - 13waucCiébreW~x-r (4 ),oÙensenientaujoiidhui la rnacjbine à vapur e t les conqdea que nous avons fait* avec elle? Oii en serait h cir i l i t ion, si Icscapitaux n'dtaicnt renns aider dam leurs tra- vaus les auteurs de tan^ dédmirabh diiiouvmes?

. Y Les vaisseaux i voiles, les s t e d o a ~ , n'eussent '

pas reml~lacé 1 s chaloupes et les gléres conduites à k n m e ; nos usines n'auraient encore pur mo- tcurs quc des mandges; nos soiils senient arm& dc ilkhcs ; Job \V i~n , Lw& PMI., IiiC/wd ~ \ ~ i i \ \ l i i ~ r i ~ , J- IIABGBEAY~S, s d GROWP- TON , E d ~ 0 d c~n\'XlGli~, : ~ T C I O U L T et BELL - ~i'cusseiit pas inventé : le~pmniep, son.:m&r à

1 1 !a) Kn 1701, Joiiicr Watt quitla la plm dm c o i i m o l e i u dn mt3dla

de i'nnlvcni6 iPEi!iiiilourg: po .r SC l i~ rc r iou l entier 5 ~ex i rn l l >n Je la premlire mncbioe d rnperit rm(.UorCL~& b a r Boabuch l a 31 lem avoncrr néccrrclircu pour 1'acLcrer; CO no fut qu'en ly;.qu'ilsSssocin a\ue ?iatlirw lloullon d e Pirtsln~lion, I.lrrle;int S s t i n ~ P i . el liommr Ls Misaet. cl qu'il# IUndrMpr ctissmblc. fiur Ii mlîîne r M e da Soh, le6 P(e1ien que depuis il.* uni Umt acrnn<li,-l qui aci) peupli. eu lien dbscrl, de beonx jardin# rI de rirhfsliabiwllonr. (NotednR. - Ad.& (ci. V.)

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( 43 1 Glcr rntkaniqnc; le-nd, sa c a d e c'-lindn'quc; 1c iroisi6mc, son ro<vin~frame et c l r ~ c l ' ~ f r u m ~ , sonmétier continu et sa uniesans Gn; le,quatriéme, sa $inniNuRa"- JenT ; ~c'ci i~uiérné, s;i':Vu~~~e.;lu; le sisi+n;e, h navette ~01ant.c ; IePcptiémc~, le && tier à tis~er'niécaiii~uc; le liriitiéic , ~ '&t de lian'' =hir le coion au chlore ; ct le n e u r i ~ & ~ , ce$i;lïm~

'

primer les étoffis au' cy1indi-é sans' fin. Je bo& cette citation aus d ~ o u r c r t & q?ii c b n c c n i c ~ 1;i fabrication des é t o ~ s ' i l c cothd, ijùè & &nt ellcs Snrtout qui ont o@r6 la réroiution indti; tri$le qui a chhg6 I&.npy>rts dei nations cntE dl&, qui ont "hit' p8nétrér.notre civilisation et BoS'co~ai&n&s dans tous l& pay.s>oÙ nos tisSuS troipicnt 'une place, qui ont: enficdoniié . , . ., ... 5 un p@ ,~ombiT, de trivaiIIeu&' 1'occu~;~tion et, IC

silairc' dont ils on: %soin p u t +rie' ct soutenir lcurs'fûm'iiics. SadS~c'~ dhiiré&s n+i'èksirioiis - à h filature à i i main', aux qucnouill& , nos &off;.s s&iienkit' tissées sur.,lc vieux métier ilà',main .-Çl),

. . # , : .. > . . . , . . . . . ., , _i_--.- -- -- -

, . ( I ) .La d e r .h 1/SIU.d!aoiqw,. &p& b.g.&aPI.Ci) .mTng. CI1

~mtsorda cc(b IL qui id da in id.^ po-uui n pl* rciiiplnc& ron tissace h ln main, par la tirrnyc tuirùniqur. r ~~ourqud roula-roui que jo fnsw une dGpcnsc J e plni de (ûû,ûOû Tr., poür ehiinpcr mcs m<.üen lorsque jo ronb hien mcr prnildLr nctuels? JO u'ai ppunr conewreats pue dm bbricanb qui Tant comme mol Je nbi Coae rien & 1 miruIn. Ah ! si In tksir!, intlnb c o ~ l e n t cn Yrnncc b L boniia hcare. I

jc s c m b fore4 depcriedonner rca mnclinas; mois b qnoi bon?prtbquo les caril* mc prolitont et piir, Je M p k c da.moinr, or& lm eli~npers Fm.* - . 1. . I .

VoilL dyi d a a s que cMtc conrctsotloa o. cn Ilen, ct depufr lurii, rlm n'b c i a e Ics ticinr'? ii.&iaeslondlonncat tnojoara rt lunt pa)iVr, che r l rmi r ' ~dn iu mix'eoatoh!mrkarn IrJbpfr. Cor pour PECmnyct, il y a'lnuq-te- que n&s ne Ini tondmir p l u que 'dos Ctollh ûncs dunt la ùeuln et b cmlour ldt ' toat lc pris? c i ne pourani w Murr r nillours. Co

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(4-4 1 elles senient peintes à h brosse au lieu d'étre im- primées an cylindre,

C'est à l'abondance des capitaux, et s&ut à leur bon emploi que nous sommes redevables de ces perfectionnemens et de tous ceux qui ont été apportes dans les antres industries. C'est à eux que nous devons l'exploitation réguliére et produc- tive d'un m é d indispensable, le fer, dont la senle présence influe si fortement sur l'agriculture ei l'industle. Otez le fer que l'on n'arrache du sein d e la terre qu'avec des capitaux énormes, ôtez en- core le bœuf et le cheval dont l'éducation duredes années, c'est-à-dire néeessite de longues et péril- leuses avances de capitaux, et voyez ce qui restera à l'homme et ce qui deviendra, je le &@te, la cause de la civilisation. C'est li, messieurs, qu'en étaient nos ûleiu, et s'ils sont demeurés si long- temps stationnaires , c'est qu'ils manquaient des capitaux nécessaires pour faire a u travail des avances d'instrumens , de salaires 'et de matiéres g r e m i h , ou qu'ils les consommaient improduc- tivementà enmtenir dans l'oisiveté unesuite nom- breuse de valets e t d'hommes d'armes qui eussent fait d'excellents ouvriers, et àdonnerdes fètes et des banquets. , - ppppp

sont ler urlfr qui nous ont fait p& d'impor(mls daboiichb, pour ecr prodniii.cc wnt eux qui ont cm- lm pedmiowmnmis saus lequclr on oc ponrn jarnoir o k n ù d'éeonomln et de rbdoction de pris. C'est encore Pobutution des hbtkntr frm& k ne pu rriim la progr& de t Cnde-Bnitppe, qui est anse & Ir conenmencc d6ib redooIabb que motu fait ce p y s &M Li C.br*riion d a h P e s da soie, dont hier encore nous avions le mqwpolu JOIU co-OM encore notre mpkioril6 pour les riyonnér. mis In Indasuid. de SpluOalda font mec kiur mdliar mbniqum dm ébUm de mie da ansi belhr et mohs ch& que l a m ô W . (HoIadoR-Ad.&(& V.)

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(6) C'est au bon emploi du capital que l'on distingue

les peuples civilkds de ceus qui ne le sont pas ; à ces derniers, il manque, presque toujours, jus- qu'aux premiers éléments du t r a d Ils savent bien du reste eux-mê~es quelle est leur infdriontd 5 cet égard ; voyez les sauvages, par exemple, ce qu'ih estiment le plus, c*est le fer; arec un clou, un marteau, on obtient d'eax tout ce que l'on dé- sire; c'est toujours avec des haches et des clous que tons nosgrands navigateurs, Lapepuse, Cook, . tra6quaient avecles peuples dans les pays desquels ils pénétraient. Locke attribue l'enfance prolongée de l'Am&

rique, malgré son climat, son sol et ses fleuves, à l'absence du fer; à cette cause jén ajouterai une autre. Si, en effet,les Espagnols eilssent bien W é leur activid , s'ils l'eussent employée à produire au lieu de l'appliquer à détruire, si, en retour des galions char@ d'or qu'ils envoyaient à la métro- pole, ils eussent rapporté du fer .qu'ils ik'awient . pas chez eux, des chames; des instruments de labourage, des machines propres aux travaux de l'industrie; le p y s qu'ils avaient conquis aurait , atteint un haut degré de prospérité; il est pauvre et désolé par la guerre civile, par ce qu'on y a fait un mauvais emploi des capitaux, et qu'on y a méprisé le travail.

J'ai dii en commençant cette leqcn que les cipi- tauxdérivaient des profits par l'épargne; aprèsvous avoir tracé le tableau de tout ce que les capitaux bien employés permettaient d'entreprendre, je dois rechercher s'il est toujours possible d'accroître les

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46 > capimus , c'est . i-<li de faire des profits e t dcs Cprpes. Pour moi, je considère que dans h plu- lm des cas, lorsque lcgouvcrnement et lesmœurs n'y sont pas entiérement op*, ce qui esf fort nre , il est possible de t r a d e r et de faire des &onornies; car la force productive de L'homme est trCs grande, quand elle n'est pas contrariée, et presque toujours on produit plus que l'on- con- somme.

Voyez la. Fmnce d'autrebis avec ses 26 mil- lia- &habitanti;.et fa France d'aujourd'hui qui en compte 33. Comparez le logement, L nourri- ture, les vctements aus deus dpques; dites-vous encon: que dans les 40 anncks pendant lesquelles ce cliaiigement s'est opéré, il faut compter au moins 4 5 a n n i s de guerre, qui ont dévo14 plus de 4 millions d'hommes ; &.a-vous aussi que les fiontiércs se sont plutbt npprochks qu'étendues : quc deus fois I'dtrauger a e n d i le territoire; qu'il a mis ji contribution la capide, les villes et Ics campagiies, e t que pour le rewoy,cr'il a fallu lui donner des milliards. ,Rappelez-vous tom.ces faits, el vous serez convaincus qu'il est t p u j o v possible d'économiser, d'augmenter son ,capiyl; car tant de maux n'ont pu &ire effacés, l;int.de jouissances n'ont pu &tre mis? à la' poride d'un plus grand nombre d'hommes, que par une di- rection plus intelligente du iravail qui a.pmur& des prof Q .mr Icsquds on .a fait des économies, qui,.ac~umul& et &Ai&, o i t formédes capi- taux ~nsidérqblles. Ler pays où 1'4 Api&ur se rndtiplient ,d se,&-

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(47) vcloppcnt avec le plus de facilité, c'est-idire ceus où ils sont employés de la maniére la plus inteili- geiite , sont en &me temps ceux où les distances qui séparent les diffdrentes classes de la société se comblent avec le plus de rapidité, où l'ouvrier passe plns vite de Ia condition d e simple journa- lier à celle d'entrepreneur. Là encore les int5gali- ta sociales àisparaissent tons les jours, les domes- tiques n'y sont pas tenus par les maîtres dans une espéce de vassalité, parce qu'il leur est facile de changer de condition. C'est aux Etats-unis de 1'Amérique du &ord que l'on remarque surtout ce résiiltrit particulier du développement du capital et de son application à un travail de reproduction. Corte rdhabilitatio~ de l'homme+ fortimpor%ante, parce qu'elle ajoute au capid m l de la nation qui i'entreprend.En Amdrique, où les domestiques n'acceptent pas la qualification de serviteurs, mais pmnnent celle d'aide (w), leur conduiîe est ré- pli&; ils' tienrient à &re respect& par l e m maî- tres, parce qu'ils se respectent eux-mhmes; ils ne travaillent .que m o d h e n t , maisSiIs le font avec conscience; leurs gages sont élevés, mais ils ne cherchent pas à les augmenterpar les vols, Tes abus de confiance qni'se commettent avec tant de faci- lité dans d'antres pays 08 ils sont presque tolé&. Le domestique 'américain se conduit bien et cher- che à mériter i'èstime du monde, parce qu'il 'sait qu'il p o u m pliis tard y prendre sa place ; il I.és, pecce en Iuï-rn~rjre h hfur utopen qu.i Sem appelé lxmt-4creà' remplir des Gnctions damJa cité et 5 parlér un Jour dans la salle des etats. ' ' '

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( > Ainsi nouseulementles capitaux bien dkïgésrnul-

tiplient la richesse, mais ils ajoutentenwre à Ia con- sidiration de I'homme ; iis sont aussi un puissant moyen de moralité. Dans le pays dont nous venons de parler, la débauche dest pas devenue, comme ailleurs, une sorte de mal -nécessaire; le séductenr n'abandonne pas la femme qui a manqué pour lui à ses devoirs; il se marie parce qu'il l t pouvoir sub- venir par son travail aux besoins de la tàmille qu'il se. c h , à l'éducation des enfants qu'il peut avoir.

C'est en suivant cette marche que les Améri- cains sont parvenus à rddiser des progr& si in- croyables dans un demi siécle. Là où s'devaient - il y a 50 ans les arbres séculaires des forêts vierges dont les voyageurs nous ont donné de si mapifi- ques descriptions, Ôn compte les viiles par centai- nes; de vastes terrains incultes qui rappelaient en les voyant les steppes de la Russie ont été livrés 5 la culture ;.des routes, des canaux, des chemins de fer, ces produits admirables d'une civilisation avancée, sillolinent aujourd'hui les vastes plaines que le K i n et-l'indien à peau rouge habitaient seuls autrefois.

Si tant et de si utiles travaux ont pu écre faits en un temps si court, c'est que p h qu'ailleurs les capitaux étaient productifs ; c'est qu'au lieu de wppporter IO pour cent commc en Europe, ils en donnaient d'abord 20,30, et ensuite jusqu'à 100 et 200.

Cet état de choses était transitoire il est vrai, et tenait à la position toute sptkiale de ces E u I Y ) ~ & ~ transportés dans u n pays tout neuf Ûvec les con-

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( 49 ) naissances qu'ils avaient acquises dans leur an- cienne patrie. C'est ainsi qu'ils ont pu éviter beau- coup d'écueils et marcher plusvite qne nous, qui avons eu à surmonter des obstacles que le temps avait formés et qui n'existaient pas pour eux. D'au- tres causes encore se sont du reste opposé chez lcs peuples d'Europe aus d6veloppements de ia ri- chesse et à la formation des capitaux : J e p l a d en premiére ligne l'impôt.

Vspôtc'est, vous le savez, la portion des pro- duits d'une nation qui passe des mains des parti- culiers aus mains du gouvernement pu r subvenir aux consommations pnbliqnes. Quand la réparti- tion de l'imp0t entre les contribuables est bien faite, quand sa quotité n'est pas trop forte et que les consommations qu'il permet de k s o n t bien entendues , il ne @ne pas la production des ri- chesses, il l'encomage mkme parce qu'ii lui rend en services de toutes sortes, en sécurit6 , en Cm- nomie et facilité de- transports, audelji du sacri- fice qu'ila imposé à ceux qui l'ont payé, Malheu;. reusement il est rare que l'imp6t soit réparti, fixé et applique comme nous venons de le dire. Sou- vent il a été créé dans des circonstances malheu- reuses qui n'ont pas permis d'en bien étudier l'as- siette et d'enblimiter le chiffre; et une foisétabli on l'a conservé sans. modific~tions , méme aprés que les circonstances auxquelles il était da avaient ces& d'exister. C'est alors que l'impôt est nuisible et qu'il porte un coup funeste à l'agricdture,.l

I l'industrie et au commerce. 11 s'est pourtant troi~vé I I des économistes qui ont+utcnu en th& absolue 1 lisq qui. a

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( S I 1 que 1"ipôCéaitmit- b e r q u e l ' o n

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ne poaotit d o i i p e r d e m a l l a a ~ a u t r a - i

d U n B a i r r i a ~ a r e d e a e c o m p u é l C i àpaeafiat-&re3;isteoceobligerir k p é t e d e ~ à r e d o a b l e r F ' i p o i i r

i shmirazxtn'gdesoa é d h Aeeowipte p a i s ~ t o p s ~ d ' m r e t r é s # r m h . e m r e f r - niiileetenpoaasrntcetugamentjasqa'àsesco~

~ o n t n # v e s a i t p l e *

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moyendenoasewkik s e n i t d e ~ t o u t c e qrre lroasa~Poi irappuyersan~,rau- t e u r d o o # e n a e m p k s o n p a y a . I ' ~ , o ù ksimp&ssoatphzs~qriepritopt;rillearset d o a t i ' a g r k h m e c ~ ~ e a o n t s u ~ i cdles de tant à'antns pays.

Toaten nnmPrcrntlesfüts quenous &tel'& ~ ~ ~ & e r a i ) a n e o p i n ' r o a e n t i & reriaentoppo&eilasienne;jediniquesik G r a ~ a p u ~ C a a s s i g i n o Q ~ dpns l ' i i e et I'agrknltt&, c'est ma& les imptkset rron p a s à ~ d ' e a x ; j ' a . t e n i ~ l qnes'iiontp& s'ib peuventencorepayerdesi ùnuùsimpôts, c*eatpuagaebÉrrwril&&e- loppeckaxsurdelugeilbaesaquP~ &de grinds~ab;s~Ln*cneiit pas6tt5ainsi etsi, parexemple, l'iipbtneaebormntpasi~ ner ttne partdu revenu &,taacbé al capiul, a- I ~ - c i e n ~ t e j t a ~ ~ e n é l a e h n t t d ' ~ ~ ~ llodlm d'aitnqltk,~Jes daires etpsaitQbré- duits,.& uneartpinoquantitéde t ava ikm ait C l c n & e e n ~ t & C ~ ~ i i a t o a s k s us,^ kscammqdnsa&dimi-

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c E d i l a Güsetqiae i'imp6t l txkdnx n'auraitpu

1 payé- Avant d e q u î t t e r c e ~ e m a a é r e ~ a ~ ~

2 une considézah qai ne paraît pas sans imprn- tance. Beaucoup de personnes aoient a à ioa, qne loque le chiffie d'un impôt n'est pas trop élev6, le dommage qu'il anse est minime et qu'il n'est pas dés lors d'une bien grade utilité d'en de-

i mander lasuppression. L'argentquepaie lecontri- ! buable est souvent bien pen de chose en com*

a i s o n d e c e q u % p e r d p a r ~ d r ? s f ~ , d e s délais,qu*enuaînepresquetoajoursIaperception de ces sortes d-inlpots. vous umnaasez les d k - gréments d par h délim;uice des CLCQ& à ca.utü,ndont leprirest de25 œnt.; il en est& m b e pour ccrtaiils droits de tonnage sur les ca- - naux, ces droïrts ne sont m e n t qne de quekps

I a n i 6 m a r e t 5 d o u n e n t d e s ~ c o ~ , lables.Loindeprotégercequej'~erailes~ impôts je mTéleverai arec force contre eux, par- cequeleur perception coûte m e n t plasoazrr momomrr tout autant qu'elle ne npporte, et quœi en- tament pour le pp une perte plus que doable de celle que la loi a semblé leur imposer. La p h importante@m qui se mttacbe au

CAPITAL, ce qui en forme l ' é h t leplus pdckx, I

celai sans lequel les autres n'auraient aucune va- , lenrpnisquïisne maientpas misen0ewre:c'est I'hommeet son intelligence, qui fment ce qnej'ai déja appelé le amfi nrow d ' u n e n a t i 0 n . w I

gence de l'homme estle plus important de bas les capitaux et il importe de ne pas le laisser inactif. 7

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L'or n'est rien sans h pende, c'est d e qui est tout. Maiheur aux peuples qui la laissent s'engourdir, qui nQligent de la cnitiver. Voyez ce qui se passe dans les deus Am&ques : du Nord et du Sud; pelle distance sépare les hommes de ces dem pays, 6galement partapés sous Je rapport du sol et du climat ! Voyez les Américains du Nord qni II'& iaient que 4,4û0,000 ji l'époque de la paix qui fut conclue ap& la guerre de l'iidépendance, et qui soni aajod'hui au nombre de plus de 44 rd- lioas; v o p ensuite le Mexique, la Colombie, dont h population décroit au lien de s9angmenter. D'un coté ou tramille, de l'autre on se,repose. Ici Ibn a rait 3000 lieues de ch& de fer et de canaus en quelquesancées , autant que tous les états de l'En- rope rénnis, en y comprenant l'Angleterre, la Bel- gique et ia France ; l i on met 15 jours pour f k k , un trajet qu'il senit possible de parcourir en quel-' gues heures ; et l o q u e des étrangers établissent un service de Messageries pour ab+ les distan-

t as et établir des rapports plus faciles entre des vil- , les importantes, on met obstacle à leur entreprise,

on les ruine pour les punir d'avoir en lWintention de faire du bien au pays.

Sans aller si loi et sans sortir de notre pays, rappelez-vous les cartes in@üeuses dresdes par

/ mon con* M. Ch. Dupin pour indiquer le degré d'instniction de chacun de nos départements. Comparez les teintes noires de la Provence à celles si claires de l'Alsace, celles du Béarn à celles de la Normandie ; s'il y a une si grande diffhnce cntm ces piovinces d'un même pays

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( :i > eh nevient paf de ce quïl y Ut moios aintdi-

d'un & que de l'autre, nuis nniquement b i i'édncatim qui est do& dans ces à+arb ments ,ana habitudes qui y sont adop* et don- nent en quelque sorte une nouv$Ic édncation. Dans ie h'ord et dans l'Est toutes les pensées sont dirigées vers le travail ind&el, les cimnstan- ces an milieu desquelles ces provinces sont placées - excitent encore lem advil6 natarelle. Dans le Blidi , au contraire, apr& une & g h attention donnée aux 3fiaires, chacun se A r e dans sa bas-

- tide, à l'ombre de sa vigne ou de son nguier , et passe le temps à boire, à fumer et à dormir. C'est comme cela, Messieurs, que le capital moral aug- m&tc et diminue.

Voyez la Hdlande, avec ses villes et ses routa conquises sar la mer; maigré les révolutions qui ont ébranlé sa pu'uwance , elle en a conservt! une trbpande encore, parce qu'de est restée attachée au pvail. Voyez, au contaire, Venise, la reine de l'Adriatique, dont les escadres couvraient les mers; dont le nom était respecté dans toutes les parties du monde, tant qu'elle conserva ses habitudes la- borieuses et qu'elle tira sa force des capitaux dont disposaient sesnégociam, et des WIPS des autres peuples qui ne pouvaient se satisKm qu'avec des produits sortis de ses mauufactures; Venise mo- derne, cette vüle que l'oi +et6 hisse ponnir dailil les lagunes, est esclave : elle appartient à I'Autri- che. L'inaction, le dbumgement ont glacé ses ka- bitans, qui vivent aujourd'hui dans la m i & ~ en se drapnt dans Iz gloire Jeleur pas!.

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( 54 ) Ainsi, Messieors, le capital s*2agmente de La

Falenr intrb&pe de l'homme, qui représente les sommes dépensees pour son éducation : mécani- cien, manœuvre on penseur, c'est h même cbose ; lem valeur augmente ou diminue suivant l e m caput&, leur utilité échangeable. L'éducation est an capd fixé dans un homme, comme une sé mence est CO&& à la terre : l'éducation et la d- - mence doivent 17me et l'antre apporter des fi=nits. Bacon a dit : Le talent est un pouvoir; nous di- sons : Le talent est une richesse. Lxomme qui le m e en a l'pstitiuit, le fonds reste à son pap. Qil'un homme invente une machine, un p d d , il jouira seul de sa découverte pendant un certain temps; maïs aprés lui, et de son vivant meme aprés un délai déterminé, elle tombera dans le . domaine public, er chacun pourra en pFofiter,

L'étude est le moyen le meillepp et le plus siir I

d'augmenter le capital moral d'un pays, et d'ac- cmitre par lui les richesses. Supposez un p h ayant deux fils, et un capital de 40,000 francs à leur partager- Il leur propose de choisir entre l'iiorance et un sac de 20,000 francs i leur majo- i rité, ou une instruction solide et pas d'd'argent; I

admettez que l'an cles fils préftre recevoir sa part I I en argent et l'autre en scienœ ; aniv& à vingt i ans, les deux jeunes gens sont lancés dans le ! monde, l'un avec un capital de 20,000 fk. repré- t 1 sentant mille francs de rente, l'autre avec un ca- l

pital moral qui représente les étndr?s qu'il a faites et qui ont absorbé la part d'argent semblable à celle de son )ére, à laquelle il avait droit. Si, au j

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( 5,s 1 bout de dis ans, par exemple, vous remma les d m f h ~ : rmi d@ha mis6rablement avec ses mille h c s de rente, sïl ne les a pas nrCme en- amdsetperdus; tandisquel'autreaura~son chemin dans lFmdustrie ou k commexce, et qu'il - y aura amassé des capitaux doubles, triples, déai- ples même de ceux qu'il anait eu de sa légjtime, Maintenant appiiquez œ raiso~ement à une na- tion , et voyez combien sa paiclsance devra être considQable ou rdduite, suivant qu*elle aura don& à chacun de ses enfants de l'or, comme l'I%pgne, on de l~ï t ruct ion comme I'hngleteme.

Adam Smith a dit : ne croyez pas que la nation la plus ricbe est celle qui a le plus de troripes et de fortemses, mais alle qui a le plus drmt&- gence, origine de la richesse. Voy& la Russie, qui occnpe tant de place sur la carte, et a des centai- nes de millions de suj& et des miions de soldats; et comparez la à l'Aiigleteil.e. dont le territoire mi- croscopique semble un point y~'onnepeut observer qu'à la loupe. Ici il n'y a pas des bras nombreux voua à l'oisiveté des garnisons, les chevaux ne pi.&nt pas suries publiques carscolent pas dans les champs de manœuvres ; ~ls travaillent à la charrue, ce qui ne les empkhe pas, quand le WIU se fait sentir, d e d e r à la guerre : les dmmetiers deviennent alors des soldats et des ca- valiers, et les chevaux sont auel& aux canons.

C'est le d6veloppement quotidien do capital moral qui îàcilite~l'amissement des richessesna- tionales; et les travaux ~ ' ~ W A T , d'un ARSWRICBT, d'un LAVOISIER, d'un W-~.~cnpson, d'un J ~ c q u u w

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( .G ) sont p111.s utiies à ieurs pays y ue cem de gcbdraus illistres dont Iïnntelligence est r6duite ji loisi~etC par Ia pall, cet état namal des sociétés modernes, ce qui n'empeche pas d'en avoir toujours un trés- pnd nombre trbd&emenr payb.

Le premier résnltat de i'accm*kement des spi- . - uux est dén dunumer la denr, c'est-à-dire la rente que I'on paie pour leur usage, et à laquelle on a donné le nom d-rntt5-6~

n t u t disringuep l ' i n w t des profits. --ci sont toujours honorabl&, parce F i l s sont la a- mo&raiion d'un travail p k t qui se renouvelle chaque jour ; I'intérSt est honorable aussi, mais il l'est moins cependant proe qu'il n'est que le prix accord4 pour obtenir la fjculd de se servir de ca- pitaux, qui sontle pmduit d'un travail anteileur et de.; ricornpend. De là la différence qui existe en- tre les travailleurs et les capitalistes, entre le iaux de l'ïmd&t et le chilire des profits.

Quand les capitaux sontabondantset nomlreux, iis sont naturellement moins demandés, et le tau+ de l ïn tédt baisse ; c'est cequi a Iieu en ce moment, ef nous conduit tout naturellement à vous dire quelqes mots de la qnestion de la réduction de la rente.

Le rentier, c'est le pmpri6taire d'A capital a& cumulé autrefois, et qui a besoin pour produire de lïndfistrie et du savoir-faire d'un homme d'intel- ligence en disponibilitd. Aprés avoir r~ 4 0 et 15 p. .Z de ses capitaux lorsqu'il les faisait valoir luinimilme, le rentier trouve dur de n'en plus rece- voir qne 5, et plus dur encored'&tre expos6 à n'en

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I -voir plus que 4 et m6me moins Cependant il

h iie peut pas en étre autrement L'homme, dont le

c savoir et l'activité font marcher une entreprise,

! doit 4û-e plus rémnn& que celui qui n'a eu d'antre talent que celai d'avancer sou argent, et d'antre danger à conrir que l'éventualitb d'nue perte par- tielle.

? -> , a En Wenl, où ceüe éventdité est souvent pro-

? che de la dabation, le taus de l'inît%i est plus i 1 élevé qn'aiilenrs ; il n*est pas are de le voir à 15

p. Z et même plus ; il est en outre augment6 par le danger qui dsulte de la violation des dispositions du Livre Saint, SAl-Coran , qui défend le p d t à in*

u L'mure, a dit Montesquieu , augmente dans les pays mahométans. à proportion de la dv&té de la défense : il faut que Ie pdteur s'indemnise du gr i l de la contravention. n

Hors ces cas s+iaus, dont on peut trouver en- core des exemples dans les colonies où la mauvaise organisation du t r a d l augmente les chances de perte, le taux de I'inWt est mod&, et il tend con- tinuellement à diminuer par suite de l'abondance des capitaux.

C'est pour avoir observé cette tendance @néale vers la baisse, qu'on a songé à mettre les rentiem de l'&rat sur la méme Ii&e que Ies rentiers du commerce et de l'industrie, en &luisant la rente 5 p. % à un taux inférieur.

La qttestion est de savoir : 4" Si le gouvernement a le droit d'opérer cette

dnction ;

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( S I t S'i lamtMàlaf8iFe; 3- Quels intëréts sont favori& par cette me-

sure; 4' Et enfin, quels intéi.eb elle bisse. Le gouvernement a le droit, coaurte tout débi-

teur, de rembourser son e c i e r , en lui donnant le taus nominal de sa dette et non le montait ef- fectif de l'emprunt. Presque tons ont été constitués bien an-dessons dn pair ; il n'y a dom pas eu ser- vice rendu par les prêteam, qui ont acheté de rem- prnnt comme de toute autre marchandise; et on ne saurait parler de reconnaissance nationale, de prubité politique, lorsque soi-même on n'a fait qu'une affaire. Le gouvernement, dont les finances sont pmsphs, a donc le dmitde faire la réduction, c'est-à-dire de rembourser le 5 p. %, et d'offrir a u porteurs, en échange de leurs inscriptions, soit 1 O0 fr. de capital par chaque 5 b n c s demte, soit des coupons d'un nouvel emprunt à un taux inférieur.

Le gonvernement a i n W t à Eaur la I.Bductiou ; c'est méme un devoir pour lui, parce qu'il diminue par ià les charges publiques d'une somme assez forte, et qu'il rétablit l'éqnilibre entre la bi t ion des prêteurs à l'État et celie des pr&eun, à l'indus- trie, dont les charices et les avautages doivent au moins etre les &mes, s'& ne sont plus grands en faveur de capitaux industriels.

Les intédts auxquels h réduction de la rente sera favorab!e sont assez.nombreux. Ils se compo- acnt d'abord d e toutes les ind&ties, de tons les commèrces gui verro~t amuer vers eux des capi-

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( 59 1 tnnx dont ils ont souvent -D, etqui, dans i'etat a d , vont de pdérence vers le trésor, parce qu1 paie plos cher que tous 1s antres. A ces inté. r&s ddjà nombreux, il faut ajouter encore ceux de tonsles consommateurs, qui, par suite de l'activité don& à l'industrie par l'abondance cles capitaux, pourront payer moins cher mie foule d'objets dont ils ont Les intérêis quc la réduction de la rente Ki

ne forment que quelques exceptions, etne touchent que peu de personnes. Les rentiers, qui seuls pourraient avoir le droit de se plaindre avec quel- ques foude&ts, n'y sont que fort ldghment in- ~ressés, parce qu'ii seront indemnigés par la di- minution des.impôis qu'ils paient comme contri- buables, et par la réduction dn prix des objets dont ils ont &in comme consommateurs.

Il y aura donc profit pour tous dans l'exécution de cette mesnre, qui nous enlèverait ainsi l'un de ces nombreux enfants dont parle l'économiste an- glais, et dont nous sommes tous abondamment pourvus; soi~s ce rapport encore, nous venons de le voir, les rentiers eux-m8mes y gagueraient

Je terminerai cette lqon sur le capital, en si- gnalant une faute qui se commet trés-fréquemment chez nous, et qui nuit gravement aux progrés de la richesse publique. En France, donc, le p n d tort de beaucoup d'industriels et de négocians, c'est de se retirer trop tôt et de ne travailler un instant avec quelqu'activité que pour se retirer aussitôt aprés. 11 nénest pas de m6me en Angle- terre : le père reste avec ses enfants, les aide de ses

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(6") conseils et de son +ence. Chez nous, il semble qiion ait hate dc se meure iî la .charge des antres ; car c'est là réellement ce que font tons ces hommes qui se retirent jeanes avec tontes leurs connaissan- ces et leur force. Tontes ces intelligences oisives sont perdues pour le pays, c'est une consomma- tion improductive du capi la l m o d

Dans Sun des voyages que j'ai faits, je me suis trouvë avoir l'occasionde traita cette question avec le céièbre économiste Maithus, qui me dit : c k voas on fait tout bien et vite, l'industrie comme la guerre; mais on n'attend le résultaide rien, on se dt5-e de faire, puis on se r e f k pour voir tra- ,

d e r les autres. Les v&érans entament la balaille, et ils la laissent terminer aux conscrits qai la per- dent.

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3E LA DIVISIOX DU TRAVAIL (SUITE).

~ o a r r n r ~ é c o m a r l a d e ~ p r f i d p ~ , p u ~ ~ - n o ( e a u c e r<ijeL-Avam(igas da Qk diririon du travail daor ICJ ndrian en gh6nL -Ar- de Qk d I r k do uid b chaque m&ier.- L%orsluion d a ~ ~ m & e t d d Q k d I ~ & ~ ~ d L - L k Q k ~ & Indi entra )a ~ - D ~ q d # p ~ l ~ W p d n l d s 1 i ~ - D i * W o n d n ~ n I l d w k r d l v ~ 1 d ~ d . O n s ouIoa

Li dlvWoii da mvaü n q ~ m i i i ptl le uiRmdtlc.-Eue pcoroqoe l'inven- i iw der machinor quI mihot Qk d I ~ h o m r i n e , cl d a pmcddQ q d ~ ~ h r i o i b ~ ~

Pl- le u a d l eu r p W , et p h l a LmiDkar mnva de P-liof~- LidIndondoLmiilUe leror(deP0mrIakceluidoabrierntelmd M p o d l b p h l U&b.

M. da SIsmoOdir'6I&te contre Qk StrWoi dOlrataiL4a LMorie rerlU60.- Y.&sbmondiippoiea&~or-ILdeStmoodfipp.nkalk F é c o k ~ q u i c l l i t o p e c a 0 e 6 0 b d a P ~ s ~ ; ~ apprdde Isr p r o H indwtdeb que avom Wh-Anh rélaalion de 1. dobnw de M. de Shmo~di mlrriwaml A son pmddl net.

Xocivsller c o d d h b m porv pooov~1 que la m1.6 Phrslligeoce des oowhs on^ iin rapport dhtarcc la dIdaIon da Itrrril el PamploI dor mrcbl#r.

Li ditidon & (mJlsrtmlsDs eompnrS en Anflaterra, m P M , en Bel&e qulm Frooee.

Fnyades u h a 3mr~dmtr ie , cen*~poio tAlad ivMon &uid qiill fant .*en prendre, mû au ryu&na pmhibIiirqui f e m ~ les d(bo0- cbb.

Depuis la dediérc &ance, onm'a fait l'hou- neur de 'm'adrésser Quelques lettres ' relativement

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( 62 à i'opinion que j'ai émise sur la quesiion des rentes et sur celle de la mendicité, Je me serais fait un plaisir et un devoir d'y répondre, si je n'a* craint que cela ne m'entrai& trop loin ; ce n'est qu'en p n t que $ai mentionné ces deux ques- tions , et elles sont assez importantes pour que j'y revienne plus tard et que je consacre à l'examen de chacune d'elles une séance spéciale. C'est alors que je répondrai à ceux qui ont bien voulu m'é- crire. Je reviens à ia question de la dirision du travaïi , dont je vous ai entretenu dans la der- ni& SQnce.

La question de la division du travail, bien que fort simple en apparence, n'en est pas moins une des plus diûicile qui? l'économie politique de nos jours a i t à &ou& En &et, comme son appli- cation est une des principales auses du dévelop- pement industriel de notre époque, c'est à elle que se rapporte le plus p n d nombre des wm- plications auxquelles h prospdrité &ente de nos ,

1 manufàctures a donné naissance. i Adam Smith, vous lesavez, est i'autenr de cette 1

: belle découverte, dont M. &y étendit plus tard j les applications. C'est lu i qui, le premier, en a

prêch6 les arantages et étudié les inconvénients; ' ou, en d'autres termes, qui en a fixé la théorie

et la dhonstration, et qui est la cause! premiére 1 des services immenses que la division d u travail a

rendus aux entreprises de tout genre. La division du travail n'est autre chose que la

précaatian prise de distribuer la besogne à chacun selon son aptitude. Ainsi, dans .i'ordre inteilec-

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tuel, par exemple, nous avons des avocats, des méd&, des disavants, etc; et dans l'ordre matériel, des Eabricants de s o h , des fabricants d'habits, des laboum, etc. Adam Smith a cherché ponrqnoi cette divis'mn s 'bi t &ablie dans la société, et en fouillant dans le pas& et dans les événements de son temps, il a dthoavert, c'est le mot, ce que personne n'avait mi avant lui, et il a prodam4 bels immenses avantages on retirerait dn principe de la division du travail convenablement ddveloppé. Ce n'est pas à dire pour cela que la division du travail soit une innovation moderne ; bien loin de là : elle existait avant que Smith nous en eiît fait appdüer Y i -

et dGdmt toutes les con&@ences ; elle existait comme les fonctions de la d i i n et de " la resp'iration avant que les médecins nous les eussent fait connaître, comme la circnlation du sang avant h belle découverte d'Hervey (4). .

3) N ~ ~ a d& dmr DO cwngo'il I . U t 1 M1l.a en I-, c%st-&dh a n s t h pabi&tion de bmnge &Adam ûmilb, qm la &paraiion QI cnnns U t favorable k la mtil(rpliaUon des prodidu. a ~ k o a m mit, dtuWl,pu n propre expérience, piibn appliqaant MI d m et ioo nprii, <c9joon rm un méw genre Coamgee, il obtient der rhltatB plu# *dles,phs 8bond.orr,goe Bi eh.eii0 rsrmlnrltwiillcs cho#rdont il a beroins-Mrlgé am a n M o r i t 6 bien comtuk,J. B. &y n'en p b m pis motor , M t 6 *a poL p. oB VOL 4) k t.te IIOMOOC b Smitù de Mdde der ar.o(rtar de Ir .éprntIon d a oceripulow puce que irb probat-immî, at-u, n mvdt profarde m ~ 1 t ~eccuh ai- chdm de phUorophle b Glnpw; & ne Mmbler8il-il pn, @apr& lai puola dc BmuL, qas 10 priDdpe de 1. d i r t l w da c n d 6wi dcp& l o n ~ ~ tomb6 dmr le domitiie publicf-. *ion iî w . d t pu jw de masidérer 8mlP comma aii(ecudirnetihomr&; et il rrndnit ~miatsdLrquerillltrMécoru* ert t le premier CcoDomtCr

Ir'diddon du (ndl i V e c e 8 U e ugd6 qd mactérk k8 esprits JUP& rleiur.

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plusv i te , maiser>coaeidemmuebé;delà possitilisé pour lai de N$&r p h souvent ses +ts et d ' a p d r le eerde de ses consama- ~ p î r ~ é c h i 3 g e s ~ ~ I r 8 q p m ~

Cequia lieapourk so&t6&;c'est4 dire poar h ghdzalité des p d k i o n s , doit se p~l)(lgaPSSi~chaauied'eiies,Nonstvonsva, dans 1'rxernple de la fibriation de6 épni3gles cité

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!a> parSmith,que, par Iesde81et de h dmsiondu travail, ch;ramerécnt;intanepartiespéüale, k- ~sontplnsabondantse!tmierncondi- tionnés, En &t , je vous ai dit que t ~ n s les ou- - radans raatre, ta~saient 48,000 ** autïeu&QPel~eentiines~~'ilsponrniePti peine faire, sfls étaientob&gésdtselivirerrimnl- t admea à mes les opthtiœrs. La kbriatb descartesàjouerp&enteanqedaderPmMaMe; en se partageant les üavatx, cinq ou s k hommes ~ i k i r e 4 , 5 0 0 c v t e s p a r j o a r , tandis que sans a division ils n'en f& pips d'une centai~e , quoique t t a m i ensemble (1)

L5nv& des ~l~achines est mi di'' de h divi- sion dn t r a d ; eiies I'ont peafedoude apds lui avoir dû nzissaDoe. Gmparez le filageil; qac- noaille an fihee à ka mécanique. Voyez ces pari- rresfemmestnvailiertoateunejournéepoarcréer un prodDit de quelques sous ; voyez an contraire ces rapides bancs ;i, brocbes dont chacun travail- lant comme des milliers &e femmes, &me des prodaits à la fois plus beaux et mo*m coûtenx. , Entrez darrs ces magnifiques outmii de notre i n M e ; voas y voyez la balle de coton brut ar

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( 66 1 trantpjrlapo~A,seaianJormerenbodinset en une d e de fik de plus en plus fins, er sortir U e pu la porte B, ppis arriver tissée en calicot à h porte C,pais &imprimQ et propre à la con- sommation sur h porte D, A+ avoir s ï p M les merveilleux ea?rs de h

diviskm du travail, Smith a reconnu pour les na- tions b même principe &ont J. B. Saya plus tard achePd la démonstration, Les diverses nations du globe ne produisent pas toutes les mêmes choses; la France a snrtont du vin, k Russie des chanvres et dn goudron, la Po- du blé, l'Espagne des laines et du plomb; et s'il est préf9abte pour le axcbmier dont je vous pariais tout à I h m t d'a- c h e r ses meubles à son voisin l'&&, et &- proqmement pour celui4 de se Eire habiller par son voisin le tailiem, de m h e vous compreadrez ,

sans peine que si la Russie voulait fiire du vin avec ses steppes a la Fxance du goudron avec ses oignes, ces deux nations agiraient an rebours de lems intéi.bts et que 1 s simples notions du sens commun leur indi- la voie des ech;inges comme une conséquepoe naturelle de la division du travaii.

Cependant, je me hâte de l'avouer, la question n'est point aussi simple qu'de peut vous apparai- trc, d'apds ce simple car vous pe~sez bien q u * ~ serait arriv6 à la soiution avant J. B. Say et A&m Smitli. Sens doate persooae peutSrre ne Savi:erait h vouloir &ire du via a &AS%, du goudron en France ; parce que ces deux e t s o u mupatrie d v e ; mais tous

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n'ont pas comme le 6 n et le godmn une origine ' si nettement txanehée; il y en a même que tom les pays parent réclamer comme indighes, et qui laissent à plusieurs peuples I'espoir d'une na- tionaiit6 trompeuse. De ce nom& sont par exem- ple le fer a la houille; le f e ~ que réclament à des titres diffhnts I'Sngletem-e. la Belgique, la France, la Suede, l'Espagne et 1'Allemagne; la houille que réclament aussi avec les mêmes droits, la France, l'Angleterre et la Belgique. C'est ici, Messieurs, que commencent ces mil- liers de difficultés que i'écomrmie politique rem- contre dans l'application. S e - i l du f w , par

I I exemple, mus les pays que je viens de vous citer

1 veulent on espérent faire mieux que les vooi&s, et invoquent les douanes pour empkher, comme on dit, kt production &rang& d-envuhir le mar-

l ché national. et pour faire par conséquent des in- I fractions à la division du travail. 1 I

On rirait sans doute , si I'on voyait des produc-

1 leurs vouloir faire du vin en Russie; mais on ne rit plus quand on voit qu'ils v d e n t fabriquer da fm en Fr-, cher d'ab04 & puis à meillear marché, et l'ou cherche si les douanes en impo- sant des s a d c e s à la nation, ne .parviendront pas à h doter d'me nouvelle industrie. Là est, je vous le répéte , la véritable ~ c a l t d pour l'&no- mie politique pratique.

Vous avez observé que soit par hasard, soit par une circonstance partidiére, qudques peuples sont parvenus à se &ire d'une mdiistriecommnne à pinsieurs autres une qdüditd nationale, pour

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(a) Zaqaelle ils luttent long-tems avec les autres sus danger. Aiors la queslion est encore plus cornpli- qaée. L'Angleterre est dans ce cas pour la bonille.

Quand on pense qae ce pays est approvision& de combnstible pour d k mille ans! et que ses mines ont une organisation modèle, on peut bien croire qu'il vaut mieus a i l e s'ûppmvisionner chez elle que d'entreprendre des estractions chez soi. Biais d'un autre côté, en suivant cette id& d'une ma- & absolue, les Anglais abuseraient de notre quiétude et nous feraient payer cher notre aveu- glement Er d'deurs, puispue nous avons aussi des mines riches et abondantes, nous ne -perdons pas l'espoir d'arriver un jour et d'avoir a d noire propre magasin (1). Mais en attendant il Lut sa- voir tronver le point de l'équilibre; et c'est là ceüe sage pondération qu'il n'est pas facile #atteindre pour éviter les crises qui ravagent nos industries.

Non-seulement la àiviion du travail se trouve dans la société, dans les diverses nations, &as les divemes industries, mais encore dam les diverses ckonscrïptions d'me m h e nation. Ainsi, sans aller à i'étranger, prenons la France d e . La productions da midi ne sont pas les mémks

que celles du nord ; la-Beauce fournit le blé, la Provence les huiles Colive, le Bordelais, h Pro- vence a la Bourgogne, les vins diers. Toutes ces industries, quoique différwtes, sont solidaires et

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( 69 1 . nne cordation intime les lie pour tons les &ne-

ments qni pement survenir. On a pu, il y a qua- rante ans, placer sus danger som le régime de la libertd commerciale abdue, toutes les provin- ces f r w i s e s ; n'y a-t-il pas lien, Messi-, à demander aujourd'hui la m b e libertd pour des ~ n s c r i p t i o n s p l u s ~ d e s , il est mi, mais dans une sitnation tont-à-fait analogue ; je v 5 *a de toutes b nations du globe?

Ainsi les mdditations de Smith et de Say nous permettent d'établir les classiEution~ suivantes &ns la division du travail :

Dinirion du trmd entre Ics divrrjcs 0pdrtd01u d'une mUne zhhbù.

Division du travail dans k ~ r d p o w l e ~ t J- f W e s fn*.

D+isMn & t r a o a i l p o u r l a s ~ d w &m. DWirZon du iravail erme Iw wconscriprions

diuie m&ne MLion. Ainsi la grande famille humaine nous apparaît-

elle comme une immense ruche où chaque nation, chaque province,chaque bourgade, chaque familie, chaque individu a sa place et sa tâche +es, selon sa nature ou sa capacité.

Mais je ne vous ai parlé jusqu'ici que desavan- tages c!e la division du travail.0~ a aussi tromG à ce g r a d principe de nombreux inconvdnient~. Voyons jusqu'où peut aller leur infiuence.

On z dit que lraercice continuel d'une seule et m h e ophtion dans la m&me industrie, avait pour résultat immédiat et infaillible d'abrutir l'homme qui s'y livrait. En &et, s'est-on demand&? quel

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( 70 ) dévehppement Iintelligenee peut& ~upz&ir si le d e ouvrier n'a, pendant plusieurs années, que le temps de faire des clous ou d'émoudre des p o * ~ d'éping!~? 06, ;Messieurs, ces occupa- tions sont loin d ' apnd i r le cercle des connais- sances scientifiques et liitdraires de ceux qui en sont chargés, et l'homme condamne à faire des &us toute sa vie devient clou lui-meme, si je puis m'exprimer ainsi ; et cependant Dieu n'a pas cd14 I%ommepourde si rudes occupations! - S a n s doute il &utque de temps e n temps il léve les yeux vers l e ciel pour y lire l'empreinte de la divinité. Mais le nral porte avec lui sa gnCrWn, et la civilisation le fendisparaître un jour par la division du travail elle-xnt!me miem entendue et mieux appliquée. Le mouvement n'est pas permanent, et si aajour- dnni la division du travail, encore incompléte, force l'homme à faire un travaiI stupide et le r G duit aiur f~nctions de machine, elle lni'fera trou- ver plus tard un salaire honorable avec un repos convenable, tout en le dispensant d'une foule de travaux écrasants qui le rendent aujourd'hui roue, volant ou bétede somme.

Vous connaissez tons quel horrible métier c'est que de tirer des Cpreuves; il faut Btre constamment -du à la mécanique. Eh! bien, si vous avez un balancier qui fasse cette besogne, l'homme n'est plus abimc! par le tavail. Cependant, Messieurs, pour le dire eu passant, les premiers onvriers qui o n t dit & servir de cette machine, se sont révoltés contre la nouvelle puissance qui venait relever la

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(74 1 dignité humaine (1 \ Le nifier de battre le plâtre n'est ni sain ni rédatif; les Anglais ont mainte- nant une machine pour cette fatale besogne Jadis on broyait la terre de porcelaine an grand d=- ment de la santé des ouvriers; aujourd'hui cet inconvénient a disparu et l'hy@&ne publique se trouve améliorée d'autant -

L'ouvrier qui sait confectionner toutes les *es d'un produit, paraitra, au premier abord, nn êire plus complet, et I'on a cm que cehi qui nesakt, par exemple, faire que des tètes d'épingle, épron- verait plus de peine à se replacer, s'il venait une 4

fois à quitter l'emploi où il a appris sa s w d ; mis il n'en est rien, car on a remarqué que ceux qui manpent ie plus souvent de travail sont p e - ment ceux qui saveur. faire un peu de tout a qui concerne la fabrication des produits à la c o n f e tian desquels ils concourent. Les onvriers agricnl- teurs, les ouvriers mapns sont dans ce cas; ils font des produits complets, et pourtant ce sont les premiers qu'une crise jette sur la voie publique. C'est que les industries dioisées présentent plus de solidité, parce que ce sont les plus importantes, c'&-dire d e s qui satisfont à un plus grand nombre de b 6 i s et qui ont les d&uch& les plus vastes.

La suspension des travaux nuit, non-seulement à l'ouvrier , mais au fabricant, et alors ce n'est qu'à son corps ddfendant que &lui-ci suspend les travaux. Avant de se résoudre à cette crnelle né-

(() Oui, mdr prmfroleiwir î ù ~ i &IUni.(Not*drt>

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( 72 1 cessid, il lutte contre k hialid le plus long-temps qu'il peut, de sorte qu'on peut d i que le sort dc I'ouvrier est lié à celui de l'entrepreneur. Dans tm moment de crise. le salaire pourra bien &ire di- minué ; mais, en pareil cas, la position de I'on- vrier qui fait tont p r lui-m6me est encore moins farorable. Ordinairement il ne tra-e point avec une machine ; ses outils lui appartiennent, et il est plus facilement condamné, c'est-&-dire con- gédié par celui qui Ibccspe. Cet ce @ n ' h v e pas dans les industries que. j'appellerai savantes ou j, p n d s capitaus , parce qu'on y regarde à. deux fois avant de hisser &6mer les valeurs im- posantes engagées dans des bitiments considé rables et des machines fort chères et fort nom- brenses.

M. de Sismondi a di6 frappé de l'-&me midre q u i se manifestait à c6t6 de la richesse, et il dest demande si cet accroissement des hôpitaux à cUd des palais n'était pas le résultat de Iïnntroduction des matAines, ou, eu d'autres termes, de la di- bision dn iravail, et si le dernier mot du dévelop- pement industriel Ctait d'augmenter indéEniment h prospérité de quelques-uns au prix de la d é tresse de presque tons les autres. Vivement-ému d'un pareil état d e choses, M. de Sismondi, dont le caractire mérite d'étre vhéré, ajeté un 610- v e n t cri d'aiarme et s'est mis à attaquer Smith corps à corps.

Adam Smith avait dit aux gouvernements : Quand voiis ne gCnerez pas l'industrie, elle se dirigera toute sede vers les travaux les plus profi-

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( 73 1 tables, adoptant en cela le langage des &no- mistes, qui avaient pmhm6 - le -faire, laissez-passer. Ensuite Adam Smith fit a m cor- porations, déja attaqutks et 6branlées par Turgot, une guerre dont elles ne se sont pas relevéeç. Sap- liuyant sur les principes de ce réformateur, les gouvernements se sont mis à l'cettvre , les uns avec modération, les antres avec énergie, et en An- gleterre, en Belgique et en France, on a traité les corporations comme le roulait Smith.

Ilais M. de Sismondi, loin de répudier le vieux s p k u e , l'a, pour ainsi dire, montré comme l'ancre de salut, en présence des di5cultés que présente maintenant la libe.rt.6 industrielle. - Vous avez aboli, a-t-il dit, les jurandes et les maîtrises, et vous roilà dans le désarroi de la concurrence universelle; vous avez pou& jusqu'ii ses d e r n i h limites la divisioii du travail et l'in- troduction des machines ; et maintenant vous avez la richesse accnmulée sur un point et la misère sur dix autres. Oui, vous avez augmenté la pro- duction, maïs vous avez oubli6 quc cc n'est pas assez de produire et qu'il faut encore écouler et consommer, et vous voilà aux prises avec les en- combrements et les &- commerciales, qui vous apportent la disette au sein de l'abondance, qui font de l'industrienn champ de bataille et de I'hu- manité la liti4re de quelques privilégiés. -Voici, d'ailleurs, comment,M. de Sismondi explique les

' inconvénients de la théorie d'Adam Smith. Selon lui, il faudrait faire deux parts du produit ; nnc desünéc Z couvrir les avances faites pour payer lc

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( 74 1 travail et Sachat des matiéres premiéres, et ltautre, qui est le profit e t la seule avec laquelle on puisse amitre les dépenses d'une nouveile production. -Or, dit M. de Sismondi, comme la production s'accroit constamment comme quatre, quand la somme du p d u i t n'est que de deux, il doit tou- jours arriver un moment où I'avilissement des produils occasionne les révolutions p&iodiques auxquelles nous assistons.-Pour lui , la produc- tion serait une machine dminemment explosible , à laquelle il faudrait adapter une soupape, et il semble avoir regretté, sûns le dire, que les ju- r a n d s et les maitrises aient été abolies, elles Btaient u n obstacle à une concurrence sanslimites. Vous avez vu tout-à-l'heure M. de S i o n d i , qui s'&lève contre le h&sez-fa>e et le laissez-passer des &onomistes, emprunter leur théorie du pro- du i t net pour expliquer les funcstes d e t s de la pmxluction exagérée , et vous le voyez maintenant rétrograder vers le passé, pour y reprendre les entnves dont il nous a étd si difficile de nous d O barrasser.

M. de Sismondi, s'occupant avec -me louable anxidté du malaise des travailleurs , a énergi- quement attaqué Mallhus, qui dit à une partie d e l'espéce hiimaiue : Retirez-vous; il n'y a pas de couvert pour vous au banquet de la vie. - Toutefois, eu repoussant cette théorie comme un grand anathème, M. de Sismondi a reconnu qu'il fi-iiait entraver par des lois et la concurrence et le mariagc. Mais, encore une fois, que deviennent alors la libertd individuelle et la libertd de l'in-

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( 75 . dnstrie, si nous sommes obligés de refaire ce qne la rdvolution de 89 a défait,

Ici commence avec M. de Sismondi, la lutte qui s'est engagée entre l ' b l e anglaise et une autre école plus craintive, si vous voulez, mais bien plus généreuse, issue de la révolution , a qu'on appelle maintenant l'&le fmn.ise, .L'école anglaise, et Malthus en t h , s'occupe fort peu des maux qu'&traîne avec lui le développement de l'indus+ trie ; les victimes lui importent peu, pourvu que les manubctnres produisent ; car avec elles, le char de CindusrRe va si vire, qu'cl est 2npossibZe de 00s ceux qu'il duuse dariJ sa course rupide. L'école francaise ne fait pas si bon marché des hommes, et, pour elle, l'égalité n'est pas un vain mot. Elle veut œ que la dvolution a voulu, Je ne dirai pas l'*lit$ des vestes, mais l'dgalité des droits de chacun. Telle n'est point l'école anglaise, qui partage I'espéce bumaine en deux castes bien distinctes: l'une qu'elle met à la t&te de la. so- ciétt, et l'autre dont elle fait la queue. Quant à nous, Messieurs, nous voulons les dunir. C'est à M. de Sismondi que doit dtre rapporté l'honneur d'avoir provoqué la formation de cette nouvelle école, qui veut réintdgrer dans le sein de la so- ciété, cette classe si nombreuse, dont Malthus voulait ôter le courert. Et de!$ cette nouvelle ten- dance de l'économie politique a port<! quelques

.

fruits; Malthus m'a dit un jour : Franchement, j'ai peut4tre trop tendu l'arc, .et je ne me refuse pas à passer condamnation sur quelques parties de ma doctrine. -Et, en effet, je crois vous avoir appris

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( 76 1 que, dans les derni* Gditions , il a effac6 quel- ques pbnses trop d m , et qurd s'est ainsi in- cliné devant l'école fnnuise.

M. de Sismondi s'est donc indigné fort justement contre l'école mghise; mais touten reconnaissant qu'il a mont16 d m la luUe une force et une vi- gueur remarqoables, il faut aussi avouer qu'il est sorti lui-mhe des limites du vrai. Car si le deve- loppemeut de l'industrie a occasionné quelques maux, que de biens n'en est-il pas d s d t é ? Sans les machines, sans la division du travail, les ou- vriers dPujoilrd'Iiui aiiraient-ils le linge que n'a- vaient pas nos p&rcs! n y a cent ans sur deux miile personnes, il n'y en avait pas deux qui eussent des bas. Combien d'autres progrés dont nous som- mes loin de nons.doater ; car l'histoire du peuple n'a pas éd faite. Kous possédons vingt histoires &galement rnensongtlres des princes et des rois, et personne ne nous a dit .comment vivaient et comment étaient v6tus oqJogds nos ancetres (il). Mais Ü défaut d s n ~ u . 6 e r qui pût nous fiire avec des dtibris i'liistoire Qui nous marique, nous som- mes obliges de juger d'aprh ce que nous avons vu nous-m2.mcs ou d'aprés ce que nous ont dit nos vieus parents. Je p o d e , pour mon compte par- ticulier, un de ccsvcstiges qui serviront un jour à konsti tuer l'nistoire dc nos aieux , je veux parler de l'habit que mon pére a porté comme r e p e n -

Cl! M. Nonleii a pubUr pluricfcn ~ol.olomo 4me ùbloire dm F m ç a l ~ de divers &bu; il et virernent h r c ~ U r r que Ca M Y U ~ ; n'oit pou pu eoniinnw un ouyngc mor plusieurs mppor(c si m~~orqortlc.(Nol& n.)

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( 77 ) tant du peuple à la Convention nationale. Eh lien! Messieurs, il n'y a pas un ouvrier aujourd'hui dont la veste ne soit d'un drap plus beau que ce- lui de l'habit dont je vous parle. Tout le monde sait d'ailleurs qu'il n'y a p s lien long-kmps lc petit-fils avait encon: le jour de ses noces, l'habit qu'on a d t fait à son p d - p C r e pour une @e cérémonie.

Ainsi, Messieurs, si l'ouvrier sobffre comme producteur, il est dddoxnmagé comme consomxna- teur. Les petites filles prient déjà des tabliers de soie, elles auront bientôt, je l'espéce , des robes semblables; et rous voyez bien que si le mouve- ment industriel qui nous emporte à quelques in- convéniens , il a a m i ses avantages.

Le perfectionnement des voies de communica- tion n'est qu'une conséquence de la division du travail qu'il doit y avoir entre les nations. Or que de changements heureux n'amèneront pas les nouvelles voies que l'on projette. Si l'on fait le chemin de fer de Paris à Marseille, nous verrons . arriver les légumes, le lait, les fruits du midi; et producteurs et consommateurs s'en trouveront bien. Les résultats sont incalculables. Le chemin de Paris à St. Germain aura eu à la fin de l'année 10 à 15 mille voyageurs pour une route par- courue avant par quelques centaines de personnes. Que d'ouvriers employ& pour la construction et l'entretien de ce chemin! C'est que lorsque quel- que chose de p n d est créé tout le .monde en pro- fite et la pmduction amène h consommation.

M. de Sismondi a eu 'tort, je crois, de s'appuyer

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( * ) surb produit net pour ses -;cu siunomrierfaituahbit, ilfauttenireoraptedn pFohtdetwseernqaiyontprispur:daberger, dnLonQtr,dnhvem,dnpeigpeur,dnteiata- r i a , d a ~ t ' m e a t , d a ~ d e s ~ c d o - i ~ n t o r , d e s p r O d ~ à e s n r a c h i r w , d n ~ antdesbontom,&tbriantdekW.ue-, etc,;j'~oaMit*defamoitiéAinsifap~o- doclioa de 1'h;ibit dont mus pulons,avant de p;lisseraurlosda-~ ~hdosdacoasoao- nutau, a occupé 70 oa 100 pemmnes. qLe sais- je; et toutes ces personnes ont en leur -; ear l'on @bienqPTldoit yavoir proâtbu&s la tois qu'il y a produit, et dans reremple que je vous ate, les d i f f w produeteun n'ont svrs dotuepasauendupour faireleursafklles,le p f i tdu taitlear.C'està qnoi M- de Sismoadin'a P*

Avantdetermiœœtteieçonje vousdeminde 1Ipamiaslondemenirsarqodques poinlsqw $ai aboràb en -t.

On a parid Cabrntiirsenient ; maïs pb&ez dans qodqnes ateliers, cem de tré6lerie p a ~ uempie où avant rapplicatioa des méc;iniques, les d ~ e u x - m ê m e s f o o c t i o n d e m a ~ , t o i p lesverrez, le journalà la main. nnri?rtprensni~ veiiiants au t r a d qui se fait sous lems year et Imrdirectioo, et qui ntexige Xeux que qudp coope de main de temps en temps. Et.- ies résahats hygiéniques, la science ne fa i tde pas torrcr les jours d a pro@ sa&-7 Ji& rart d U & r e l l r é t a i t * ~ ' a ~ d e s . ~ -

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( 79 tic,.ss meranSb auxqdes 1'OPVner &ait es- p o d ; m a & a n j o u r d ï u r i a o ~ d e s f ~ m d'appel et des v i t q s séparantdei"0Wncr les piéegeh;irgées tïoretde maavequ'ilexpoeau f e t i , q a i I e ~ t d e t o a t d u i g e r .

D'na autre côté Ibn esten droitdedire quela o m r i e r s l e s p l u s ~ t s s m t c e E r q u i s o ~ t l e

1 piusen eontactaveclesmachlpes, imoinsqu'ik nesoient t r o p e n e o p n b r é s e t ~ , c ' e s t ~ &seres~ts,etàmoiasqu5lsnesoienttrop jelnles;earCesonorieRsatssssentceqll'ïlyade plus i@&ux dans les machines. Je n'en ateni p0nrpp.epveqaelesoavnerSdePÎriseserpnt40 i 5 o i o d P P c r i e s d X ~ e t p r o d ~ p o a t 500à6ûûmiliionsde prodoitsavecdesmachioes simples. Cate b n i e indastne parisienne est le résaltatdekdivisiondutravail;etpoartmtelle , n'a pas d'+ enEmPpe, Tout le monde fait ses 1

commandeoàwp;irce~ti1yai&aoeatnn>- ' s p b é s e r ï , d'en tba&smc et d'émalz- tioa que les d n'ont point aiiimrs et qui abandonnerait bs Puisiais sQs vodaknt travail- ietisoiésoiis5ks'enaihientàh~. Mais, il f i t le d t r e , h dioision Qi tra- l

ml n'est point enuxe aasQi bien organ'rsée en France,àanslesgm&s i d t s t r k , o ~ n m e ~ n I i Angkterree même cotnmeenIklhàeeten Bel- I g i p , 0s l'on peut voir k s m a n ~ i n d m - t r i e l k s d e r 6 a t s b m r u o o ~ t o u t l n i l n i o - ~ ! turt,comme cek se passe sur un navire-Per- so~enepsctsoa~trmpgparibchangan~.nfedt i

. p b o o T o u t q l D ( B 1 6 ; d t ~ * r ~ ~ 1 I I

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(a) se mrxqmndmt si bien, que l'ondinitque toute l'usine n'obéit qu'à un s d bomme et à nn seul mowemenz. Vous jugerez de ceae bonne organi- sation et de cette division bien entendue par 1'4- tat sakant des fonciioniuires &ne mine qoefi w i t é e en Angiehzrm

~ * ~ D ~ ~ X E U R - ~ ~ E D P ~ , p l e s ~ c e s ~ e t ~ e s , ef*- dant à toutes les prtïes de ïentreprise;

2 . L e ~ m c m u n DES X~VAMIIP~ÉPIEOPS, qui dirige les opkttions & la mine et commade aus onvriers mineurs ;

5 ~ L e ~ ~ D 5 ~ t ~ 1 ~ ~ , c h a r g é d e t o n ç les d&& de la cornpabiihi; t. CincÉr i i -xhmam, cEarp;é de t a t e s les

fonciionsclesmachines; !+ L e AUX ~ o m , qui dirige le d c e

des pompes et des a p p ü b de sonda@ 60 L~PBEPOSÉALA s.nm~ce,quiinspedeles mi-

nerais et veille aux pr+ratMns qu'ils doivent subir avant d'élre liorés a u commtmq 70Le unmi uuwmmmt; chargé de toutes

Co-do* 80 Le v r n a ~ FORGEBOX, Chillgé de la construc-

tion & de l ' d e n des outilil en fer; 90 Le c a ~ ~ DE MAGMXX, de L'ACUAT et de

la dlsaibution de tous les articles néceesaires à l'erpLo'itation;

4 00 Enfin le BIAITRE COR DIE^, chu@ de la fabri- catiop et de l'en* àe tous les CO-

B L d e ~ S i d i a f a i t n n a u t r e ~ q u e j e veux encore aborder ce soir; il r dit que la plu-

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( 8' 1 part des &fi de fabrique, sans s'ioqadoquiéicr de h n a t n n d e l e w s ~ , serneuentàfabriqner à tout hasard, s a c r i h t ainsi ji un die31 inconnu, comme f d L ~ o n , s*ïl produisait sans s p i de ce qui passe aux Etats-Unis. Cet argument le reporte tout natnreilement à rrXl;imerce3 mêmes lois qui, en mettant des bornes à h division du travaii el au dheloppement de l&dnscrie, pro- hibaient l%teIl@ceet f- un pauvrediable à &IV nn apprentissage ind-, pour amver à

- I'ht de d t r e à l'âge de 35 ans Le rem& n'est ps ià, à mon aris;la lii~& f idustr ie a été prociamde . mais on a maintena les douanes ; c'est- à-dire qu'on rious a donné Étcnllé & produire sans nous &nner celle d'éconier nos produits, et c'est que ron nous a forcé à s a d e r à un dien inccmne La liberté du commerce est une con- séquence corrélative de la liberté industrielle; er ia suppression des.&uilnes en est LI déduction ma- tbématique et natureiie. Telic est la soiution de k question des encoa;hrcmcnts et des crises pé.;r)- diques. La dilEculté ne ummeoce que lorsqu'il s ' e t des produits appartenant à tous les pys. Ce sera le sujet d'une autre dame.

Jptl G.

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~ : L a ~ ~ a a œ Q . r r < l ~ e ? l c < d a i . o i * 6 . i n u - 6 r r 4 i n o d m L I a ~ d s r ~ e i ~ ~ & ~ t . u r m r r r u i m r ~ J i ~ ~ ~ Q S ~ O . L d . k l . O L & d d p a d e ~ * r p s c ~ - b r ~ r i m l l ' ~ p n ~ r e u c p c i k . ~damuhhqB..rr.ps*6étrlcnicncleo Ppiuttra,~-- wrpiaa*rqr&lIar

~ & J l I q i c r & k r ~ o o i ~ P a i a . 8 6 1 a t U i o n & N. & S t m o d L & m p d & e S & d P n u ~ e 9 * ~ r ~ - f h m

p e n p l u i r P a ~ u r r n D ~ - W q u i i w 3 e d + . ~ ~ h i u n J P I n r r e c d n m u h i m , h - b r r p . c u u i l - bp+pQhds&kùsctbrsoiwdedrparars- Im~ wp.fMLpu#iJaai< P ni@wieqdksapUc,nJ.it.prer b ~ . - E r r a & & & ~ u l r h u r r z s & t r c i p - n u ~ a r a I c r ~ ~ u z s U m ~ & F o d . a k . apuréulut~-de m~acelb-dma wçniwc- ici< & d - E e d e * Sabwqeetda N d , & * lbrrrdb e i & L b œ d m . & l a ni.ba,drPbLWCbLWC& P M d r , d a v y a

I h i a a Q n u ü ~ ~ p r ' o o l c c r r ~ m i e h l e r p œ n p p a i r l i k r p e . r r I s P i a c r r x c i l r J u L A b r d n P r i l o e r : ~ l ~ dat& daurrrll-Ces abas au p b diRcOs qu*- mpace,Ac.Le ~ q œ I l r m u ~ o a i k i t e o i w c r d r 5 M œ k q a b a a c a s - C o l i p u i i . a ~ p ~ ~ ~ ~ ~ a y . . u ~ ~ t r h & aniigktm.Eiv a Meldpw-dmdumar ds * popiltb. damlesriUeràa ~ : C 1 . y o r , Y m c ~ . ~ ~ h ~ nubmw. *C

~ & n I « r d c a c s c , c r o i ) e i , ~ o i l p u c M p é r r x ~ d e r m w b : tmru m ?&m. -m w nn, CYC.LCS w w e ~ s . UTAIUAU, ~~,.PIPIU, unutx A rumq CU. c m m m xw m, uury umou DI . w ~ ~ ~ t r r s r AU awu, nroicq ruii u non?., rutrnn.turrirq.ooDsrrcM,mmrmusam%c(c. b plos gnre iocoiirçdei( QI mubhcs, c W de plvct ler d m mas ii dépeodiires des II dbpuaii ehqoe W.-Lob w e le# c o r r ~ n m y eUn Mt &é Aoglekm, ii hi an fdm aïau1 en F m . - ii&oim QI dîrener hmibnr

Vous avez vu comment lamisement des ca- pitaux et h dision du travail avaient conduit à

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< 83 1 l'invention des machines, Nous devons eamiiic?r maintenant quelles ont ètë les cuns8quewes de Iémploi de ces nouveaux instnunens de production sur i'industrie et le bien-étre des tradeurs , Comme toiit ce qui est c o q u par l'esprit des ,

bommeç, les machines ont eu des aPantages ei àes inconvéniens. En même temps qu-des enlevaient le tramil i quelqces individns, eiles l'dmient à d'autres; eues créaient des produits et en m&ne temps des consommateurs : en un mot, elles dd- ploqient des &ces, mais elles nén décrai- sieut aucune.

Si elles se fussent introduites gdwUement dam . l'industrie, elleseussent Wanxindividns qu'elles rempiapient le temps de chercher une occupation ailleurs, de se créer une noweiie industrie er de nouveam revenus. Biais, vous le savez, il n ' a f9L pas &,elles sont h v b t~ut-acoop, elles ant ét6 inventées à la fois et sans qu'auparavant on en eutjamais entendu parkl Les deux premi&res machines qui h n t inven-

téts remontent à la iin du XYlll' si&&; ce sont la machine à Vapeur et le d e r à ner. Leur in- portance tt les modi6cations qu'de app' tknt dans- tout le systéme de fihication, foc bientft .de changer tous le . instnunens qui dt+ vaient leur être subordmés, m t à 1% pre- mi& (4). Cest la brusque découverte de ces ma- chines puissantes qui a dom6 tant d' iunpo~ce a ia question @'nomi occnpe, c'està h son-

- ~ ) ~ d r k n ~ l l i ~ & k ~ p y o c ( o ~ ~ ~ . y l o l . , ,

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(S) daineté.de leurapparition que sont dnes toutes les complications qne mus éludions aujourd'hui-

Le jour où, &ce aux travaux de Watt, la ma- chine à vapenr devint un moteur permanent et économique, l'industrie se développa en Angle terre où, jusque là, la che& des salaires amit été un obstacle qu'on n'avait pu franchir- Perpétuel- lement disponible, h machine à vapeur rempia. avantûgeusement les roues hydmuliques qui man- quent souvent d'eau, et les m a n e s qui sont d'un entretien cohtetur ; elle devait étre adop& partout ayec empressement, mais à plus forte raison dans an pays oit le combustitle était abondant et à hs prix. Le perfectionnement du moteur des fabriques

fut le premier pas, le p i n t de dépm d'une foule d'autres améliorations qui, pour écre secondaiires, n'en ont pas moins eu d'importans résultats. Les indusses qat en ont ic plus profit6 sont

celles qui ont pour objet la conversion des m;ttiéres tertries : coton, laine, soie, chanvre, lin, etc, en ils.et en tissus : aujourd'hui leurs produits dunis s'&&vent i plus de quinze cent m'ilions de francs.

Du pdectionnement de ce que les Anglais ap- pellent powedoorn est dhulc$ également un 'gnnd nombre de progrès qui ont op& à leur tour dans l'industrie une r6volution tout-à-fait radicale, d ~ n t les ouvriers ne se sont pas seab ressentis, mais qui a'afféct4 aussi les capitalistes, les entrepreneurs, les n6pcjans et les agricul- teurs. En pdsence dexes faits, il est inutile de de-

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( 85 1 mander quelle a & la cause des perturbations qui ont ddpheé quelques dences , et amkd quel- ques brames ; nous devons simplement nous bor- ner i rech- si i'on a f;zit tout œ qui &ait possible pour se &iendre contre ces inconfiens, contre cette perte de travail, momentanée il est vrai, mais qui n'en a pas moins 4t.G dodou- rense pour les journaliers qui ont en à la sup- porter.

Cette question tient de trop pds à celle d e la division dn mvail dont elle est une c o ~ e ~ , '

pour que nous ne trouvions pas sur le t e m i n où elle nous place, les mêmes adversaires que cemi que nous y avonstrouvés l'autre jour. Au premier des auteurs qui ont proposé d e réglementer le tra- vail et d e dtkmser les ouvriers des soucis que leur ausr l'invention des machines, nons trou- vons donc M. de Sismondi

Cet &rivaiin a proposé de mettre l e travailleurs dépossédés de leurs fonctions par l'invention d'une machihe nouvelle, à la charge du fhbricani qui i'a- dopie; comme dans certaines c o o t n h agricoles, les fermiers sont tenus de pourvoir I la subsiince des joarnaliers inoccupés. Mais cette mesure, que le désir de soulager la miséce des ouvriers qui se voient enlever leur pain p r l'emploi des machines peut inspirer à un homme de bien , ne saurait &re adoptée par des hommes d'&ai qui voient plus loin que le moment présent et dont le devoir est de ne pas engager l'avenir. Or, c'est ce qui orriverait si la législation p e t de nouveau les travaillem in- dustriels sous la dépendance absolue de ceux que

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( a > l'on a appek avec raison les hauts barons d'une IXuWte noovelie. Iàns M autre passage de ses NOUVEAUX P B ~ C I -

PES , M. de Sismondi propose encore d'anéantir les privildps dont jonissent les inventeurs, c'est- à-dire de mettre leur d h v e r t e en cimlarion , de h jeter d:ins le domaine public parce que, dit- il, u en eu conservan~ la jouissance exclusive à 1"mventeur on lui donne le monople du rnarchd contre les autres p d u c t e u r s ses compatx5otes. 11 en f i t e que les consommateurs nationaux y ga- gnent fort peu, que I'mventeor p pgnk beaucoup, que les autres producteurs y perdent et ne leurs ouvriers meilrent de mis&e.Si, au contraire, toutes les inventions sont immddiitement révélées, im- médiatement soumises à l'imitation de tous les ri- vaux de l'inventeur, le d e pour de pareilles dé- tomeries se réfroidira et i'on ne les regardera plus comme un expédient par lequel on peut enlever cles pratiques à ses concurrens. io

- M. de S i o n d i a grande raison de dire*ipe si Iw inventions sont imme&fenunl &&lées; le zèh pour de puraïles &ouverres se refioiüüa; et il se refroidira si bien qnTl d i i ra i r ra m h tout-à- E t et qne'les hommes industrieux iront porter lenrs inventions dans des contrées où les droits du génie sont mieux apprédb et mieux récompnsës. 11 arrivera alors ce qu'il voiis est facile d e pdvoir en- comparant deux peuples dont i'un utiliserait &es ks découvertes , toutes les machines ;possi- bles, tandis que l'antre les repoussemit pour em- ploger un plus gand nombre de bras.

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( 87 1 Supposez, par exemple, que h F m c e soit le

pays O&, par une philantropie que j'appelerai ho- &, le kgïslateur ait défendu l'emploi des machines dans les arts et ïinduurie, et que l'An- gleterre CU la Belgique soit le pays au contaiFe O&

des récompenses, des priviléges soient offerts et décernés aux inventions utiles, à celles qui écono- misent des bras et du temps. Que résultera-[-il

I

I pour les deux pays de cette position si diffhnte? ! D'un côté on Gle à la quenouille, on tisse à la l main, on blanchit au pré, on imprime à ia table

deux couleurs au plus et on a de grosses t~iles, de grosses cotonnades commune irrégulières et qui reviennent à plus de 40 sous I'aune. De i'autre 616 au contraire, on file au métier, on tisse à la mécapique, on blanchit au chlore, on imprime quatre couleurs au rouleau, on séche au cyEndre chauffé par la vapeur, et pour &tat onLobtient pour 46 à 2Q sons des toiles, des indiennes, plus fortes et de meilleur teint que d e s de M. La. conSequeoce de ces deax systémes, c*est

que les f a m ~ .qui - n'cnt que 35 sous à mettre par aune d'étoffe, ne peuvent pas acheter de robe tons les ans dans le pays sans machines;

- tandis que celles qui habitent le pays à mécani- ques peuvent en avoir deux par année. C'est en- core que le pays où l'on produira à 46 sons fera tous ses eEorts pour faire entrer ses étoffes b le pays où elles se vendent 40, et qu'il sera seconde dans ses entreprises de contrebande par les ha& cants mêmesldu pays protégé contre les machines. Ckst que non seçlement,on perdra de cette ma-

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' S I ni& la plus forte parüe des délmuchtS intérieurs, mais encore tout espoir de placement sur les mar- chés étrangers. warrivera-t-il alors de ce système? Que feront les ouvriers qui auront rempli les fonc- lions des machines? A qui vendront-ils leurs pro- duits quand les pria: seront trop dev& pur étre atteints par les menus des nationaux, et tmp difïé rents des pris étrangers pour que leur qualid infé- rieure leur fasseobtenir la préfirence sur les places de commerce des autres pays? Seront-ils plus heu- reux de cet é a t d'infLrriorité qui privera la plupart d'entre eux de t&t travail dans i'arenir comme dans le prisent, que des momens de malaise qu'ils ont à supporter aujourd'hui, momeuts qui sont Niiciles à passer sans doute, mais qui au moins ne sont que transitoires et ne durent que quelques instants?

Sous pouvons donc conclure hardiment que lors méme que le moyen senibtrouvt5 de pouvoir défendre entiérement l'emploi des machines, cette mesure ferait Ic malheur de tous; parce qu'elle remplacerait une souffrance pmq+e par un mal permanent. Quant aux moyens d'exécuter h loi, que $ai, dans cette hypothése, admis un instant comme d&uverts , j'en nie la possibilité. Je de- mande que@ sont les instruments qui seront con- siddrés comme machines el comme tels dGendus, et c*ux dont l'usage sera permis. T o u t ce qui nous entoure, tous les objets dont nous nous servons, n e sont-ils pas des machines on les produits des machines? La charrue n'est-eile pas nne machine? Le Idvier , la houe, la presse, ne sont-ils pas des

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( g9 1 machines? Le tour, le d o t , la lime, le burin, ne sont-ils pas encore des machines? Si vous pro- hibez l'emploi des agens mécaniques, n'aurez-vous pas à répondre à une armée de copistes qui vien- dront se plaindre de h concurrence de la presse d'imprimerie, et alors rayerez-vous de l'histoire la découverte de Guttemberg ? Écouterez-vous aussi les do lbces des proprihkes de chevaux et de mulets qui seuls autrefois îaisaient les trans- ports, et ~1: sont devenus inutiles en grande partie depuis l'amélioration des routes et de la na- vigation? Non, Messicurs, il ne peut' pas 6tre permis d'apporter d'obstacles aux développements des machines dans l'ïïdustrie, parce qu'on ne peut les e r n w e r partout à la fois; rester en phce quand tout le monde avance, c'est reculer; ef en industrie, reculer c'est mourir.

Si nous considérons les machines sous un autre p i n t demie, nous verrons qu'il ne nous est p pos- sible de renoncer, je ne di pas à leur emploi, mais encore à lcur perfectionnement. Les machines sont le donble produit des capitaux et .de l'intelligence, et renoncer à leur usage, 5 leur invention, c'est abandonner {os richesses, c'est nous suicider mo- dement. Vous le savez en effet et je vou l'ai dit déjà l'an dernier : (V. 4 =Lepn, page 5.) Tous les p n d s progréa qui ont Bté faits depuis un siécle en civiiisation, en sciences, en industrie, sont dus à (rois grands peuples : la France, l'Angleterre et les etats-Unis d'Amérique. C'est de-là que sont parties toutes les am&orations qui se sont opérées dans h condition des ho&es; ce sont ces trois

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( 90 1 grandes ridons, parmi lesqnelles la Frasice occnp.. une belle pIaa, qui on1 fait avec un admirable déoouement toutes les expériences, tous les essais d'orp;anisation politique et industrielle, ausquels ont doit h Id@e augmentation de bien-étre dont jouissent aujourd'hui des millions de travailleurs de tous les pys. Une louable imulation s' r établie entre ces peuples e t chacun d'eux ne voudrait & der le pas aux deux antres, car le progr& estpour eux plus qu'un besoin, plus qu'une nicessité; c'est un devoii !

Lorsque, frappé des inconvdnients qui 'résultent des machines, on veut placer en regard les avan- tages qu'elles procurent, on ne doit pas se borner à considérer les services spéciaux qu'elles rendent à l'industrie qui les emploie, car ceileci n'en res- sent pas scule les heureux effets. Ainsi que ceia est arrivé pour la machinc à vapeiir et la machine à filer. l'invention d'une machine a souvent amené ou nkessite la découverte ou le perfecdonnement d e beaucoup d'autres. Que i'on parvienne à trou- ver, par exemple, u n procédé de fabrication du fer qui en rPduise le I x de 15 à20 p r cent;etce ne seront pas seulenrvnt les maîtres d e forge qui profiteront de cette enornie , mais. encore tous les industriels qui emploient (le fer, ;tous les con- sommateurs qui acbétent des objets dont la con- fection a nécessite' le concours de machines et d'instruments dont le Ter 'compose la principale mati6re premiéi.~. Il er; sera de mSme si l'invention dont il s'agit, concerne la fabrication. du. coton, celle de la laine ou toute autre; dx rsduction de

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( 94 1 prix-qui en résnlsera aura pour conséquence, mal- gré l'opinion contraire de M. de Sismondi, d'aug- menter la consommation, ce qui occupera un plus grand nombre d'ouvriers et ajoutera à la richesse publique cn c&nt de nouveaux revenus.

Depuis qu'à l'exemple de l'Angleterre, c h a h e peuple a voulu se faire le fabricant et le boutiquier de l'univers, l'invention des machines est deve- nue une loi à laquelle tout le monde a étécontraint d'obéi ; il n'y a eu de chances de su& qiie pour eux qui ont' travaillé sans d c h e à améliorer teurs méthodes, à perfectionner kurs instruments. La supériorité a été le p r t a q de ceux qui ont le plus inventé et qui, à chaque découverte nouvelle, en ont fait chaqué jour succéder une autre. Sans cette marche con tinuellemwut pro;, ' ..ssfve, le pre- mier iriventern eùt été 5icndt itieint par ses con- currens auxquels il n a u n i t pas pu &cher long- temps son secret, et qui lui eussent repris les dé- bouchés qu'il aurait pu s'ouvrir d'abord, g â t ~ à ln supériorité de ses produits ou à leur bon marché.

C'est parce que M. de Simondi% nié que toute diminution de pris d'une ma&nCse d'un'usage habituel, avait pour résultat un accroissement dc: ansommation, qu'il' s'est opposé aux développe- ments des machiues, et qu'il a demandé avec tant finstance qu'on y afipnàt des obstacles. Suivant lui; vous le savez, (V, 40 Lqon, p. 74) 125 ~.cvc'nus ne1 s'accroissent. que comme d e m , * qnand h production augmente comme qnatré ;,or .la' con: sommation ayant pour limite la somme, nori @as de tous les besoins & i s ~ h t s mais de ceux qui oint'

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(a) un revenu ; la production, qui doit se +er sur la consommation, ne peut .s*dierersans danger au delà du cliilfre des reverius disponibles. Telle est, Nessieurs , la base du systéme de M. de S i o n d i ,' mais ainsi pe j ' a i essayé de VOUS le faire voir dans notre dernith 1-n . cette base m h e est fausse, et avec elle tout le systhe qu'elle supporte, Non,

j quand ia production s'accroit les revenus ne lui sont pas inférieurs ; non, il ne fiut pas o o n s i d b dans ce calcul, seulement le bénéfice net di1 der-

# rier producteur ; mais encore les profits et les salai- ' res de tousceux qui ont concouru à la production : i depuis le cultivateur, le bucheron ou le mineur, I

1 jusqu'au marcband en ddtail et à ses commis, 1 En procédant ainsi, on reconnait que toute aug-

mentation de production entnîne une augmenta- , tion de revenu, sinon supérieure, au moins %!e; 1 parce qu'il sdEt qu'il y ait un capital disponible ! p u r faire l'avance de la production, p u r que tous I les p d t s , les salaires, les revenus qui permet- / tent de consommer, soient & ensuite. On ne

peut jamais connaitrc les besoins ex$tants, car ils

j les moyens de se mtisf- L production eU a antérieure à la cr)asornmation et c'est elle qui la

M e , car c'est d'elle que décodent tous les mo* d'échange; c'est d e qui donne du travail, qui oc- c u p les bras de l'ouvrier, les connaissances du savm t, le savoir de l'iingénieur ; et qui leur donne une rémunération + échange de leurs services.

Les besoi~s existants ne sont donc pas, ne peu- vent donc pas Btre, la limite de la production; parce

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qu'ils ne sont pas &es, et qn'ils augmentent ou -

diminuent suivant le degré d'activité de la pro- duction agricole et manufacturi&re. Les W ~ n s ne sont pas &es : compara e n effet h liste des objets regardés aujourd'hui comme de premiére nécessité, m h e 'pour h famille du plus humble artisan, avec l'inventaire de cc qui composait au- trefois l'ameublement et le costume de plus d'un bourgeois a%. Sans doute si vous appliquiez la production dc 1 S36 à la consommation de 1 750, VOUS auriez un ex-drint considhble; mais cela tient à ce que les mhires de 1836 n'ont pas été partagés entre les co&mmateurs de 1750. A tou- tes les époques il s'est trouvé des gens qui sont parvenus à dépenser 50 mille francs par an et méme plus, on peut étre certain que dans l e m h e temps les ouvriers, les d a n d s , les cul- - tivateurs, eussent trouvé le moyen de consommer un revenu de 12 à 1500 francs ; si donc, il y a u n &le, la consommation &ait si r e s ~ i n t e , ce n'é- tait pas Qn"l1 manquât de besoins à satishire, c'est que les revenus cop~espondants n'existaient p. Depuis lors, chaque progrés dans les arts astirnul6 et a m la production, celle-ci a augment4 les profits et les salaires, et ces derniers ont provoqué la manifestation de lesoins qui jnsqu'alors n'a- vaient été que des désirs à peine avoués, tant leur satisFaction semblriit impossible ou tout au moins do@&.

Quelqnes exemples rendront encore plus sensi- ble l'évidence de ce nisonnement.

Avant qu'an nouveau procéde de distiliation

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; 94 1 - n'eiit étd adopté dans la Saintonge, on y brûlait moins de vin, on p faisait moins d'eau-de-vie que maintenant, et elle était de qualit6 trés inférieure; par suite de ce perfectionnement on fait plus et mieux ; on vend plus Faciie&ent, avec de plus gi.andsavantages,et en plus grandequantite-

Passez dans le Nord, et voyez les pmgréY qu'a faits la culture des phntes oléagineuses depuis que les moyens d'estraction ont été perfectionnds, el que l'on retire plus d'huile de la méme qanti té de matière, +ce aux p m e s hydrauliques etc.

Partoub ob Iïndustrie du mhnicien se déve- 1

loype, routes les autres industries sont en voie de

! prospérité, ainsi qu'il est Facile do s'en convaincre en comparant les pays les plus riches à ceux qui le sont moins. Prenez par exemple la Creuse où il n'y a pas de machines, et la Seine-inf&eurt où

1

1 il y cn a de tant de sortes; où en est l'agriculture dans ces deux départements? Est-elle plus avan-

4

i cée dans le Limousin que dans la Normandie, et

i les habitants comment wnt.ils meublk, habillés , i et nourris dans ces deux provinces de la France?

. i Ne remarquez-vous pas la mbme aisance générale,

1 cba l'ouvrier der Etbriques comme chez le culti- vateur, cn Flancires , dans l'Artois, e n Alsace,

1 danslesVosges3 . Matdriellement donc, les machines n'ont pas les

miconvénients qu'on leur attribue, voyons si les I reproches d'immoralité 'qu'on leur adresse sont

mieriY fondés. Nous avons M déjà qu'elles avaient arraché

l'homme à i'cxplohtion brutale dontil était l'ob-

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jet; ce n'est plus sa force que l'on recherche au- jourd'hui , mais son intelligence, son habileté, son adresse- Un mécanicien est mieux payé qu'un tourneur de roue, l'ouvrier qui sait niparer lui- m h e son maer v i t plus que celni qui est obligé de recourir à l'aide d'un ambre-maître; ;est la ciii~.ence qui existe entre ies ouvriers an- glais et franqais.

Ce sont aussi les machines qui ont permis de donner aux femmes, du travail proportionné à leur force, qui les a fiit sortir de cette k e l l e min* riid à laquelle les anciennes lois organisatrices de l'industrie les avaient condamnées. Cette andlio- ration dans le sort des femmes est un signe noil équivoque de civilisation : chez les sauvages,elles remplissent les fonctions de bêtes de somme ; daus l a campagnes, leur condition n'est gu&e plus supportable; dans les villes an contraire ,- qui doi- vent leur pmpéntt! aux machines et B l'industrie, elles ont employées à un travail qui n'a rieu de ddgadant, et où elles peuvent faire usage de la délicatesse de leurs organe8 , de l'habileté de leurs doigts, du tact exquis dont elles sont douh.

. Les machines ont encore émancipé les enfants qui n'avaient été jusqu'ïci qu'une ~harge~souvent bien lourde pour leurs patents, et qui iront devenus un moyen d'augmeutcr le bien-he de' la fimille.

Malhearemrement , Messieurs , on ne s'est pas borné àt tirer des machines les avantages quéiies ofhnt, la convoitise de l'homme en aabusé comme

l de tontes les bonnes choses; car aprb avoü fait servir les machiies à économiser la force de

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[ 96 ) I 'bmme, on s'est autorisé de la permanente acti- vité de l'instrumen~ pour esiger autant de servi- ces du bras qui le 'dirige, de l'ceil qui le scrveilie; œ qu'on a r e t s de la fatigne du travail, on 1P reporté sur la durée. Les journi- de 12 henres ont été éîenduesà 4 4 e t 15, et il n'est plus IYS$

aus anciens manœuvres dlerés aux fonctions d'ou- ~ - r k s , qu'un temps à peine suDlisant pour satis- faire des 3ppPtit.s bruts; il n'ont pas eu celui d e vi- vre, de Pen.. C'est là un grave inconvdnient ct je suis p&t ji lc reconnaitre avec toas ceux qui l'ont signalé, mais $ai cherché en vain comment il était possible de le faire disparaître, On a pro- @ , je le sais , de &ler par une loi le maximum de la du* du travail. Au premier abord œ re- m&dc semble s h n t , et h loi d'une exécution fa- cile, mais en admettant que cela soit comme on l'esp4re ; je recl~erche les effets de h loi etJe suis conduit à reconnaitre qu'elle n'est point admissi- ble, parce qu'elle aurait pour résuttat de tuer Jindustrie. Quelle serait en effet la position de nos fàbricants qui, mnformémcnt à la loi , ne feraient fonctionner leurs machines que 4 0 on 12 heures par jour, visA-vis de leurs concurrents des autres pays q~ travailleraient 14 ou 15 heures? Les for- cerez-vous à payer à leurs ouvriers un salaire aussi fort pour 42 heures que pour 4 51 S'ils ré. duisent le prix de la journée d'un quart o n d'un cinquième , comment les ouvriers pimont-ils vivre, quand déjà leur salaire actuel est insulfi- =nt? Et s'ils le laissent intact, comment soutien-

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dront-ils h &ncurrence avec des pris dc revient augmentés de 20 à 25 pour cent?

11 en est donc, vous le d'une loi pour &er la durée du travail, comme de celle qui in-

, térdirait l'emploi des machines; elles sont ég;ile ment impossibles parce qo*&cs ne peuvent être @nérales. Cette mesure ne peut bre applicable qu'au travail des enfats, et c'est une question sur laquelle je reviendrai ; elle ne k t pas à celui des hommes qui auraient le droit de dire t (( En m'empechant cle travaiiler au-de& des heures 6- sêes vous me privez d'un supplément de alaire dont j'ai b 6 i ; vous me faites mourir de E m pour me l a i reposer. » Je sais bien qu'il est m e 1 pour tout homme de cœur qui pénétre dans une fabrique, de voir écrit en traits de souffnnce, sur le visûgedes malheureux qui y sont enfermés tout le jour, les conséquences funestesd'un systémemanu- facturier poussé à Seycés. Je comprends par6ite- ment qu'en présence dela misére dont cette popula- tion ouvriére si iiombrewe porte la livrée, on se prenne à vouloir une solution immédiate ?I cette question de haute politique et d'hygiène générale, mais je le répéte, cette solution est plus dilEcile à trouver qu'on ne le suppose; parce que, à côté du soulagement qu'on espére donner au malheur, se t m v e le mal certain que l'on causera à ceux dont on pdtend adoucir k position. Le plaintes élevées contre les machina ne se

sont pas fait entendre seulement de nos jours; BIontesquieu lui-mhe s'en rendit l'kho, voici ce qu'il &ità propos des inoulkis à eau : Les mit-

B i u q o L -

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r 98) u cùiies dont lbbjet est d'abréger l'art, ne sont m pas toujours utiles. Si un ouvrage est à un prix u iuddiocre et qui convienne également à celui qui u l'achète et à l'ouvrier qui le fait, les machines ,, qui en simplifieraient la manufactnre , c'est-à- u dire qui diminueraient le nombre .des ouvriers u seraientpernicieuses; et si les moulins à eau n'6 a> taient partout établis, je ne les cro'mis pas aussi

utiles qu'on le dit, parce qu'ils ont fait reposer n une infinité de bras, qu'ils ont privé bien des n gens deI'usage des eaux, et ont fait perdre la fë- a) condité à beaucoup de terres. » Vous le voyez, Messieurs, le @nie méme n'est pas à l'abri de I'cr- reur, et dans cette circonstance nons surprenons Montesquieu à désirer que le peuple soit renvoyé à la meule, le &tirnent des esclaves chez les an- ciens. @des ne seraient pas s& plaintes contre nos monlm à l'a~glaise.

Colbert lui-même fut e h y6 de l'envahissement des agents mhniques dans l'industrie,lui qui ce- pendant avait entrepris et uécuté tant de &formes qui eurent des Aultats aussi perturbateurs pour

, le moins que cenx qui ont 6th amen& par les machi- nes. Un mbnicien ayant Bté présenté un jour à ce dèbre ministre, s'efforp de Ini expliquer les avan- tages d'une machine qu'il venait de construire et

\ qui pouvait remplacer plusieurs ouvriers, et ltti demanda son appui pour faire adopter sôn inven- j tion dans les fabriques. lui &pondit : /Lr-

1 LEZ PORTEU A1I;LIZOBS VOTRE MACBDlE, NOUS -4VORS

ICI TROP DE BaAS A OCCOPER POüR SûXGER A LES REN-

DRE mmr.Es. Et quand il fut sorti, il ajouta en s'a.

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( 99 ) dressant aux personnes qui L'entouraient : UN HOMME coma au, . u s C'EST A ÉTOUEFER.

Si tant et de si puissantes accusations n'avaient été adressées aux machines, je crokis snperflu de vous donner de nouvelles preuves de la snpb riori té des pays qui les ont adoptées sur ceux qui les ont repoussées; mais ces accusations subsii tent , et comme on les renouvelle chaqiie jour, elles ont fait naître dans les esprits une certaine '

ind&.sion sur la maniére dont r~t& question de- - mit are dkidde; vous me p e r m e k donc de ci- ter encore quelques faits - propres à faire cesser cette indécision.

Je prendrai mon premier exemple dans un p a p trés rapproche de nous, et je comparerai la posi- tion de l'Irlande où il n'y a pas.de machines, avec 1'Angleterre qui renferme tant' de manufachires créées depuis l'inveution des machines. D'un côté nous rerrons.le paysan. irlandais cyltiver la teme, engraisser des bestiaux dont i l ae mange pas, qt se nourrir toute l'année de pommes de terre dont il n'a pas toujours une quantitd suinsante; de i'autre &té l'ounier anglaiç qui achéte les bœufs et les Idgumes de i'Irlande; celuisi pprtant l'hiver de bons habits de ùrap bien chaud et i'& des v h menu d'éloffe l m , habitant de petits couages bien propres, bien ad& et sufnsamment vastes; tandis que l'autre sera à peine couvert de quelques haillons, et-cpe sa f a d i e et une partie de son bétail auront pour demeure communelaseule pièœ qui compose sa misérable cabane.

Comp;irant eusuite deus peuples qui LC furent

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unis un instant que par la force, et dont l'un au- trefois soumis à l'autre lui est aujourd'hui de beau- coup supérieur malgré l'exignid de son terriloir9 . je comparerai la Belgiqae à l'Espagne, l'ancienne province à sa métropole. Si était un pays en Eu- rope où les machines n'aient point l'Es- pagne pourrait certes revendiquer l'honneur de s'être conservée pure d e tout contact avec ces in- ventions diaboliques, nuUe part plus de p h u - lions n'ont étd prises pour s'opposer à leur adop-

- tion, nulle part l'industrie n'a dtd ressed et 6touffde dans des langes plus étroits, dans des réglaents plus proXitifs ; rien en quelque sorte n e pouvait entrer dans Ic pays; rien non plus pe pouvait en sortir. La Belgique nous offre un spec- tacle tout-à-fait d X i t ; 11, l'industrie a établi ses macàines, elle les a perfectionnées, elle a donné d u travail à tous cemx qui en manquaient ; P, au lieu de repousser les inventeurs, on les a proté=

; gés, on les a encouragés; quand un homme de talent sans fortune a con. une idée, il a pu trou-

! ver les moyens de h mettre à exécution , car là, deux compagnies au capital de plus de200 millions ,

i de francs ont réuni les petites épargnes p u r les : faire m i r à entreprendre et à exécuter de gnn- l

des choses. Avec deux organisations si opposées,

j Tune qui proscrit I'indusuie et les machines, l'au- ! tre qui neexiste que par les machines et l'indus-

Pie : quel a etc le sort des deux p ~ f c d a n s quel état est la fortune publique, quelle est la position des hommes qui r irent du travail de leurs bras?. En Bclgique : Saisancc , le biendtre , la w q u i l -

l

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lit& r6gnenl; l'agriculture y estprosp6re, les impb facilement peyus, le peuple, aprés les hetires de travail, ra chercher ji accroître ses co-ccs dans des cours publics. En Espagne : les Mpôts ne sont pas payés, le trésor obéré, les troupes sans solde et, comme les habitants, sans vCtements et sans chaussures, l'agriculture négligée; et p a ~ dessus tout l'ignorance et la paresse ajoutent encore à tous les maux en semant d'aliment à la guerre civile.

Avant de terminer, je veux répondre encore à un argument avec lequel M. de Sismondi combat les machines. EI1es ont, dit-il, pour résultat é10igu6 de concentrer l'industrie entre les mains des plus riches. On Edit avec de grands capitaux et peu de b m ce qui exigeait autrefois le concours d'an plus grand nombre d'ouvriers. ii y a économie pour l'entrepreneur à travailler en grand, mais 8 7 a perle pour la société, parce que les petites manu-

- fachlres disparaissent et qu'au lieu d'avoir beau- coup de petits fabricants aisés, vous n'avez que quelques grandes fortunes et beaucoup de mal- heureux; or il vaut mieux activer la production et la rendre avantageuse, .le luxe m h e exagéré d'un grand manufacturier ne vaudra jamais la consommation de ~t ménages.

Si les choses se passaient comme M. de S i mondi l'affirme, il est certain qu'on devrait s'emt presser de met- obstacle aux d6veIoppements de cette aristocratie nouvelie qui serait due aux ma- chines ; mais il n'y a qu'un seul inconvénient 'à œ

qu'il &t dfut6 par les faits , coest

. .

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( 10'2 ) ue les pays où 1t.s machines soiit les pliis nom-

breuses et les plus perfectionnées sont cem aussi qui ont le plus de population, et chez lesquels son accroissement est le plus rapide, ainsi qu'on le remarque en Angleterre et en .France. Dans c h - cun de ces pays la population industrielle a plus rapidement angruent6 que la population agricole; c'est ainsi que Glasgow, Liverpool, Manchester, Birmingùam , ont vu doubler et tripler depuis 25 rins le nombre de leurs habitants (1). 11 en a btt! de meme en France dans toutes les villes d'industrie : a st Quentin, Mulhouse, Reims, St.-Étienne , Rouen (2) etc. J'ajontenii encore : Les villes ma- nnfictnriéres sont m i e ~ bâties, mieux p a v b , mi& éclairées que cdles qui n*ont pas d'indus- trie, les connaissances spéciales e t l'instruction y sont plus génbralement &pandues que partout ailleurs.

Tontes les sciences, tons les arts ont participé ---m. - -. ---

! i ) m b wrile pMLie de ~amckwfuariirrébreru popniaiion de 4 1 ~ h b i u a ( r a 1 ) " 1 4 k ~ i a t i O l ; r i o r r p o d d e ~ a l 7 7 0 , Ai(U~,im; GJaagomde-en l i S l j k ) 4 U I .

pa~oiies. Lm m&hes ront hi&~6~, e b &neni k on d homme. le moyen de prodoira u d ~ t de colon 816 que ,e on ZOO sn couenr prodnil rnrCrbiwme* el an lia de dia~lnwr le nombre des ondm amploJbb. a h l a ld is i i l k I&JO@O, c~~ w foin plas qu'mot Lw ~ U 0 n . w

Catiair@ d e manufaetmm da coter ddnr h Cradcarsiop,por ED. BurrrS

(% Popiitllao es 4789, de SbgcimUa 0,018 1O.XYO

S 1 - h ~ %Je> Rotun waa "%O=

NOtW da&-Ad B. (dW V.)

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( 103 j aux propis des machines, ct bus ont fourni à l'industrie leur contingent de dhuvertes.

On a étiré le pbmb en cylindres de 2 pieds de long et plus, sur 6 pouces de diamètre; on a per- fectionné le laminage du fer; on est'*enu à percer dans une feuille de fer-blanc 3000 trous par pouce carré; au moyen du cliJré on a repro- duit à llnGni les forma d'un ouvrage, et on a pu &i?ribuer ensuite les caractères qui ont servi à en composer un autre; les boutons ont dté frappés an mouton; au lieu de &eler-des bronzes, on les a e&mpeS; les p@ elles-mêmes ont et& faites à la mècanique. Les OMNIBUS sont des machines relativementaux

c ~ ~ m o r n s , aux naam qui avaient réciamé d'a- boa, cc qui ne les empêche pas de se multiplier aujod'hui. Les BATEAUX A vmua sont des ma- chines comparés aux BATIME~OTS A VOILES ; les CEE- ~irirvs DE PX aux ROUTES ROYALES ; l'ciairage au GAZ à l'éclairage à YHUILB, les C~ILCELS aux QUIN- QUETS. Le procédé de BLANCH~~FAGE arr CELOILE dé- couvert par Berthollet, la SOUDE FACTICE due à Chaptal, 1'Épmuno~ DES mrm, l'exfi'action des ALCOOLS DE FÉCOLE, le remplacement de ~'IUDIGO

par le m u DE PRUSSE^ l'emploi du coton dans la FABRICATION DU P~PIER, le COLLAGE A LA c m , les méthodes abrégées pour T M ~ us qm , la dis- tillation do ~ ' A ~ D E PYROLIGHEIIX etc., etc., sont au- tant de dhuvertes et d'inventions qui équivalent à des machines, et qui rendentleur emploi obli- gatoire.

Aprés des preuves si multiplides de l'utilild da

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( 104. ) machines, tant le monde, je l'espére , sera con- vaincu de la nbssité dans laquelle nous-sommes non seulement de les conserver mais encore de les perfectiomer. Ce point imprlant bien &té, je m'empresserai de reconnaître qu'elles ont eu un inconvénient grave, mais purement, humain, c'est- à-dire qu'ii est possible de le détruire; cet incon- ' vénient est celui qui rgOlte de la dépendance pres- ' q*aixolue dans iaqoelle les ouvriers se muvent

I p l a d par rapportà ceux qui les emploient Heuren-

1 sement que siles machines l'ontcausé elles peuvent ' aussi le faire disparaître. Si elles ont d'abord con- centré les moyens de travail dans un petit nombre

i de mains, elles ont snccessivement accru ce nom- bre ; de sorte que les coalitions entre les maitres ,

I si faciles autrefois et que la loi réprimait si molle- ment, sont devenues presque impossibles ; l'a* ciation des travailleurs telle qu'elle a été comprise en AngletexTe a 416 un moyen d'arracher les cu-

i 1 vriers au joug du c a p ~ ~ t e , et l'un et l'autre se sont 1 beaucoup mieux entendu depuis que la loi a re-

connn l'wtt! entre eux, qu'elle a cessé de pro- 1 teer Tun pour l'autre; c'est-à-dire depuis que . l'eait concernant les coalitions d'oiivriers a été rappoctL et qu'ils sont devenus libres de stipuler eux-milmes les conditions de leur concours au travail commun, q u P i ont pu le refuser ou cn augmenter le prix sans craindre la prison et l'a- mende ; cette réforme légale a eu d'excellents &- sultats en Angleterre, car depuis qu'elle a été op&& on n'y a pas vu éclater une seule coalition

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( 405 ) d'ouders. Il serait important qnc cette justice fùt enGn rendue aux tradenrs francais.

Ad. B. (des V. )

- (I)XOk& Lpa ta (P A f i n & l h d l i ~ l a t e e b a c b a , k a o b d n d r p b I d @me

ri- rm h &ic d a prtidplla i n m t h u dont M. B k o q o i p r i e . dans cetleleçon. MACHInE A VAPEDB.

D i r a u P u n r , p r o ~ n 6 b D i o b , a n i t 6i6forcd&s'crpuricrb P&poqne de Ir tbroaiion de l'Ut & h i e r , w c6fnti. an Angietem puis an ~UermGw; o t UmopUtler fonaiwr de prof-. D& 1690, U .*dl pclbllè oii mdmob ~ b q r i e l U a R i ( d & ~ e ~ p < i w puUlamsolcWrs deLMchkehieu,dilamacùim, ' r e i e lb quu r a n i t 6-u; œ n ï a r- *;""- O

i l r o r t P . o , ~ d e c o a r i o r o r , & ~ & c i r u , n f L mrhh ~ m b l i b k d e Ror#rM.D.ip L&e & P l p i h ~ w n l u t - nuitplnsd.nr QIWu&coiTm,nuirdUu~qUndrsrmcmlr & rociplpsrw &pinooi.Apcba*okCJtbvi& oomoyenda Lpwdn. i l I b p h i p u l e c e ~ e n ~ t l e f e i i d a q W , w U îmiu- f w ~ te mon-t de m et of.& d i p b n an am ~OOI-t de rotailon. Lanluhhe de 1Vemcoma ~ ~ b j r , e r b c o i é e en grand en 470% &MI, mû qnelqaes d6uib de coft#W~doii. la mdrw qoe œUe pmpo&c en rm et pu D.Papin,et qu'il avait en8yée en pe(iL

Joique van h ûU & XviII* dkk, OU nt peu dc h mrdilne do hpin, p~decclomée p u lCawoaman et Wiey,pua que 1% de conunüm da pmdr corps Q pompe. -t q m q o e r , a Wm- ler h d d q u s m e n l da pislonr inlh'icun, 6WL pan a-& Ce fut en tlCP que WaU, Qnt Le nom datilt ri '&&a plus urd, con- I

irrobir sa p d h nuchiw adiiords. c'sl(.Wle a m condemcnr b pul ~ i i im. n .'*uod. nsc u a u m w ~ t o n de mmiqbrm, et fonda avec loi M U r r s m e n t rimd mr h cdlliie de ~abo,qn% dirigea j q n * e n (814, dpopiie b hqaclle U n retira d a i0.ira, (U arric d o n a>. Pendant ce(<e bngw cu&m i u d ~ l l e el icienti8qne, U M cerio de mriiller au pecïeuionnawat des muhber b fan; on liil doit h eondso- uUou & h ripmr &us un rua s f p d er la pampe b dr; inveulions qui b cUa saoh on1 dimino6 de p h dim Uarr h ddpanre de wmbuUbIe udcevrire pour meWe en m a o v ~ t des rmchlaa acnorpbkhtlai; on lui do11 4gaIement la d i n e b v r b dorbk effet, la mrbine 1

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( d * ) ~temte,~&&- & - , i t ~ ~ , l e rigddeœ i fom ailnailnfyr, c(L

v d d d m , q w l - L k . r r r p a l f r i ~ ~ - ( i d ~ ~ b d M r a c . P 1 ~ & t ~ A l 4 l a u . 4- ~ l œ c A u ~ ) ~ ~ t L L s ~ L ( u c e ~ e

& L n $ a r ~ A l ~ m i e r d L s h y d r r l i q o k ~ ~ ~ ) , a r C d ( k p u r l b m i é d c I d r e . . e u c M . e l r i p s m e t lp lu ,Ua ibbckpradarLIrce6Lar ip . e&tr ipeor ~ i r e c l i ~ d o i r o U e r r p a j o a i t & # ~ p s b l r d h L e p r a d a r r f n p r o p o r c & T i l n ~ U i m e ~ l

i r i ) a r p o r ~ u r i a r i r b r o i i ~ r w q s ( d o D D s o i , ~ p a r o l l c h d r e a b a t ; & s t e ~ o o r s M q d p r o p a s L ~

I d h I c o e < A dabbaUet,ind.ldcoxcorpr& p0mpe.U p i c ~ ( ( r e c o r J d Q t - l e l Q i u b h ~ d e r b . r u a

I k r i p e i ~ & t i l p i r b d i i . . e r ~ m ~ a . Annt47U),CC( ù&ib pbpkb0 b i . r d i @ D 6 h p d h m -

c i i . ek l8peUr l biie prarircqui.CoiiQnuLbo;œflu Id qui i a e c i r r k m p e & M

n o a N n m m , c A ~ e t s A l n ~ ( ~ ) , ~ m i i q i e la cm- d c i * i r i o i i & L ~ ~ r ' o ~ J a ~ ~ t j e d b D

l d a p ~ # ~ Q ~ d r n L - i C w & L v-

4748 Bicmsr<ryhY,inre Ic P I y . + h u q a i o a l m e t ~ b

i uclpiper t r s r R n C ~ . ~ ( s m g k i # ) > , w n r t d b ~ ~ p o o r ~ b

i # r c p a c & ~

l r. ioWuz(o+i#],opàcLcadrnuibrh-rirerCpud.cc

1 d & e b p r < L q m n ~ ~ ( t a r Q k ~ & k ~ ; U h le .~ teLpcedh n w L i i e l d ~ a b l e ~ I u A a a w i l o r p r L

PaW.Ei(Bl,n~---dw?%b r miutLLc*b ~ l I m e ~ g c o n n u n u t ~ .

r n s w . . m o o a ( . r ~ , ~ 1 i ~ ~ p o c p < M i I œ m ~ b a o u ~ r # < P f p e d . p t ( . n e n i r r e n e i l & r o U L b a ~

YDU~T w Lrri* ( m y & & ) , ~ te *-+prrKm * m i i p u - W -

4cocTumma d V ~ r n ( o " ~ l o u ~ ~ h ~ ~ bw-b-prerf .a

BATEAUX A VAPEVk,

O n ~ ~ Q I . i d a r b r ( ~ k p r r a e & t - d a ~ ~ p i k ~ c r œ s r m m m ~ p r c i r d i r i t c t l e r ~ l i .

c a a P u n ~ ) , p u b ~ ~ d e ~ h r ~ l ~ c n m a a i ~ . i ~ m g s l & L ~ i ~ ~ p i * I .rait LnsnrCeen CODO.

( ~ ~ o p o ~ ~ ) , u U ~ b d s s e s + h ~ ~ p o c ~ c o o r U L s r h . r a D U p s Q c e w Q ~

t n h m a u r m ~ 1 ( u j l . u l , p i b l i s L deutiw dbnomchhe ~opn l *IrenurcLabriullnAdrni bwœp6& alms.ller L L s a n i r a e ~ ~ Q I p a u c o n t r s k v c a t e l L n u r k ; U ~ ~ cet@mubh - L m ~ p p r l * * p i ~ ~ I h c 6 4 / 1 d d p i ( .

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h ~ a ~ a r w s r ~ ~ p a œ f . i n & b s b ~ a n ami s r m a c r o i l c u + X W c & ~ a a L d . r u a p . l ~ ~ ~ a ~ ( ~ ) ~ A R r i r & I ~ ~ ~

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r i p s o r ~ i m ~ ~ è i r r e c a c s r i P c a A I h i y . i 8 i t i e ~ ~ h n p e a r ~ m h c i , u t i n t 6 a A ~ f l a r a r e , m r i a

Q* - d - ~ * r - d c ~ r w o i h inorrtcL

t n D 8 r n i n p a i r ~ & L i r c L b l d , s i . r r r h r o b c P , l o a W r U r . ~ p o r l . . œ g s u l i c n m p a r . b ~ ~ & o y

~ P ~ ~ ~ ~ ~ . u o d b & W ~ . ~ ~ , ~ t i o e i 6 0 c r 3 . & C d 8 q ~ . ) P l c i r M i m ~ , m c i u 9 ~ i r & h m o u . . i b m m l i ~ ~ a r ~ o r m w b l w g e < ~ L c i r r d r . a u f i a t l e r / -

rirrco*ti.r;poelq.e (sn ipgi . . IIIDvtnle~ tô+ d'dtimyo. nn Jw Uurr r r , ciuermd, tnveaa â w le même csmp. L

spiurirg Jery, (A la -1 Aprb Id Sumn. c.0-u,ailwl d%cmd,combtie Isi Qcir

I l l œ b h h d ' ~ ~ l Bdgugrsmr, a eo Ni r;ie d i a s Pooomr&P~pl iudn;U.ppdhoUcnvchIwur l t - Jlliir.

TiSSACE DU COTON.

BLANCBIMENT DES &OFFES.

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~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ l e d o a c o r C P r n i * & & ~ n v k , n h d i ~ . n m o t & œ & n i q w , q u ~ L I r h l A ~ Q ~roio6riaith#,quifmdibordtrhiPpuLypuceq0.n ~ v ~ i t ~ & r o i r d i b o r d œ qui ar r i (WL i lm 1 d . d -'il perlœüommewaUe,~qw Je M dit pbir ht.

P o o r ~ l J i > o < t c q i i p r b d Q , j ~ d r l ~ . o r r i g c i d q i a i daas s w lmfaeoibu@coocaiisl(t-lccLnrrs U b ~ l J &,eU;ML . & I , . ~ U a d h i e . o l L c , U m ~ k n i i r J r s ~ ~ * d ~ < o o l ~ q ~ j e p i L *,c'Ut ~ ~ < o c t c a ~ a m w b h r , ceIlasda mnins qui-t LLw.oot eii pwr prtuipesInmC- adqaea&ur*Port, d'*kt, d'&qmwI e( de Oaplor.

N4cedaU.-&LB.(da V.)

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Nous avons vu dans nos leçons pdddente~ que ce n'était pas aux machines en *mhes, mais à leur soudaine apparition dans nne soci;été de- menréc agricole. qu'il fanait attribuer les per- turbations qui ont d"placé. pnelques 'fortunes ct compromis quelques existences. Le mal n'a été

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( I I Q 1 que traiwitoire et les ma&:aes qui l'avaient pro- duit ont en miime tems fourni les moyens de le supporter, pn'kqu'elles ont créé des wosomma- teurs nouveaux pour les nouveaux produits quw& les ont mis dans la circulation. Mais quoi qu'il en soit, la question des maches est jugée, aucun peuple aujourd'liiii ne saurait les neliger sans s'appauvrir. La nths i té des machines est un fàit accompli ; il faut l'accepter et se soumettre de*@ ou de force ai111 résultats qui en d h u l e n t , et qui heureusement ne sont point aussi désastreux qu'on a bien voulu le dire.

Ou a donné comme une CO-ence des ma- chines, le nombre toujours croissant des malheu- reux et des criminels qui encombrent aujourd'hui la place -que, les hospices et les prisons ; mais .ces maux qu'on leur attribue sont aussi vieux que le monde, et il ne sera pas sans in[&& pour vous de rapporter à d'autres causes ces faits afliigeauts dont personne d'ailleurs ne peut con- tester la vérité. Et d'abord, si nous avions le tems de nous livrer.; des d e r c h e s historiques et d e fouiller ddns l'anliquit4, ne verrions-nous pas que chez les Grecs et les Romains , les citoyens sans fortune etaient obligés de s'expatrier et de fonder dans l'intérieur des terres des colonis agricoles; ne verrions-nous pas le peuple .main, pour lequel d'ailleurs travaillaient de m a l h e ~ u x esciaves , quitter, pbur nne 'question de paupé- risme, la ville en masse, et se réfugier sur le mont sa& On n*eni&d point p l e r de pa&espendant la féodalid', parce qu'à l'instar &s Romains, les

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( '4' 1 seigneurs étaient de nobles mendiants, vivant il est vrai du travail de leors rassaur, mais par- tageant par inté& , avec ceux qui nt? pouvaient pas travailler, une faible partie des aumônes qu'ils demandaient l'épée à la main. Et qui donc nous aurait d'ailleurs appris la m'isére du peuple? Les écrivains dàlors ? ils étSent aux gages des no- bles. Le peuple Iui-mhe, de quoi se serait-il . plaint? Wétait-il pas la d o s e du naître, hi& ble et corvdable a merci el misirkordc? Sa Pie et sa fortune n'étaient-elles pas à la d i i t ï o n abso- lue du suzerain? La jacquerie et les émeutes po- pulaires à Paris et dans les grandes villes sont les premiers indices de la mi* publique qne mus trouvions dans i'histoire ; mais elles sufEsent pour nous faire apprécier la pénible situation des clas- ses infdrieures. - Ce n'est qu'à partir de CharlesQuint que les

gouvernements commencent à faire des régle- ments spéciaux pour ou contre les pauvres. Ce monarque est un de ceux qui ont le plus contriiud à répandre sur le monde moderne la hideuse plaie du paupérisme, en dh'isant h l i de l'in- dustrie et du comorvce, par i'établissement des monopoles et des mann~ac& royales, ei faisant refluer vers I'es couvene une foule d'exi-nces condamndes à la vie cqiitemphtive ou à la men- 'dicité, et en accoutumant une partie de ses sujets àvivre aux dépens de l'autre par le systéme d o - nial. Au lieu de laisser lïndwtrie se développer à son aise, et de permettre que chacun eût s? lmt dans une rich- produite, le systéme dei mono-

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( 4 4 2 ) poles permit à qaelques-uns seulement, quelque- fois même à un &, #exercer une profession ; c'estGdire que Charles-Quint au lieu de laisser les Mn&= du travail se répartir équitablement, les distribua aux privilégitk de son choix, et qu'au lieu d'avoir des serfs attachés à la glébe, il eût des .serfs amch& à l'atelier. Aussi l'accroissement des:mcndiants devint-il un embarras de son gou- vernement, et c'est en vain qu'il crût h e r le mal par son édit répressif de 1581. ]Le pacha d%- m i e en est a u j o d ' h u i 5 l'économie politique de Charles-Quint, à cela prb seulement qu'il s'est fait monopolenr lui-même au détriment de tous les producteurs de son empire. -

A la méme époque un événement &al enro- p&n vint compliqw l'état de la civilisation, je véox parler de la d o n n e qui se déclara tout-à- coup l'ennemie de la monarchic universelle de Charlespiint et deb puissance ind&nie des papes q u i h i i e n t courber la tete à tous les monarques. La réforme protestante , Messieurs, ai p r t d un coup terrible aux couvents vers lesquels ou autour desquels le despotisme de l'empereur avait refoulé une foule d'hommes qui ne pouvaient plus avoir recours au travail et à l'industrie qui avaient cess6

. d'eue libres. Le premier résultat de la lutte qui

! s'dtablit entre les pouvoirs protestants et la cour de Rome fut la s&&rhtion des religieux et la

1 vente des biens de toutes les communautés on leur adjonction pure et simple au domaine p u b k Or ces biens étaient considérables.

Les couvents exeqaient donc une grande in-

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fluence ; et cette influence était de deux sortes. D'abord ils recrutaient tout ce qu'il y avait de sa- vaut et de lettré parmi les hommes du tems; et les efforts de k communauté se t r adGen t souvent par une grande et belle idée, f h n d e pour les con- temporains et surtout pour la post4rité. Ensuite leurs richesses leur permettaient de faire eyhter beiucoup de trat-aux, d'entretenir un nombre considkble d'ouvriers et d'alimenter ces milliers d'hommes que le monopole avait brutalement d& hérités. Ces largesses de tous les jours alimentées par les recettes qu'ils savaient faire chez les puis- sants et les riches, maquaient la plaie du pau- périsme.

Joignez maintenant par la pensée, la création des monopoles et la suppression des couvents, et vons aurez une id& de i'ehyable! perturbation que dut éprouver la société ; vous vous explique- rez, en outre, comment c'est 8 partir de p u e époque seulement que le paupérisme devient une question gouvernementale.

Voici ce qui s'est passé en Angleterre, le pays classiqne du panpérisme, et celui où la, qcestion a 616 débataie avec le plus d'énergie. Henri WI , dont vous cwnnaissez les bizarreries religieuses, eut .l'id+. de confisqner 1. biens des wuvents , et eut, soin, pour faire passer crue mesure, de. dire que cette s p o l ~ & avait pour but unigue ladimi- uuiion dés 'impô~s. Les couvents anglais étaient fort riches : les 4041 $@bliyemqe dptis,Qns

I ce pays n:aoaient pas moips,de 25 millions (valeur actuelle). .de rcvenw , sans cornp& ,les 80 ou, 1 00

1 w 8

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( 114) millions quri pe-ent au moyen de la dîme .En mi mot, le revenu du ~lergt5'an~lai.s formait les sept dixiémes du revenu de la Grande-Bretagne. - anssitbt que Henri VIII eut en sa possession les biens des couvents, il n'en continua pas moine. mai@ ses promesses, à lever les impôts'comme par le passé; profitant ainsi de la dépouille des couvents, sans dooner une compensation à tous ceux qui vivaient de leurs libéralités.

Une nouvelle~masse de pauvres, composée da tra- vailleurs de toute espéce , de moines recueillant les offrandes et faisant laumône , de mendiants Ta recevant de toute main et surtout des couvents. se trouva tout-à-coup sans @te , sans pain et sans travail. Le nombre de ces malheureux devint me- naqant , et Ibn dut songer à faire des lois contre eux, et à leur opposer des troupes. Des bandes de ces vagranis (vagabonds) ou Rouncïsmcn (men- d'tants), se réfugiaient au fond des & et n*en sor- ta-ent que pour désoler les habitations voisines. '

Vous vous ferez une idée exacte du nombre de ces pauvres diables et des terreurs qu'ils inspiraient, en apprenant qu'Henri VIU en fit pendre 72,000 ! - Le c& est officiel, vous le trouverez dans plusieurs ouvrages anglais qui se sont occupés de cette question. elisabeth prit une voie plus douce; &e ordonna que tons ceux qui passédaient une c i ferme paieraient tous les ans une taxe qui serait en- suite réparîieaux famiIles ndcessiteuses. Ce moyen ne fit p'agmndir la plaie du pupérisme, 'Ct Son se vit obligé de reprendre d'une main en donnant de rautre. Depuis h, l'Angleterre n'a james pu

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( 445 se débamser de cette plaie hidense, et en 1835, son prlement s'occupait encore d'une loi air cette grave maiiére.

Ce pays a pourtant essayé tous les' moyens, jussu% la crQtion de colonies d'exportation, qui ne semblent pas encore avoir r h l u le probleme. Les juges anglais ne se font pas Lute d'appliquer la peine de h déportation ; pour un clou dérobé, ils envoient à Botang-Bay , et pour 560 fi. le wu- vernement s'en débarrasse et purge h saci&& Mais qu'est-il arrivé? Les colonies se peuplent tous les jours par lûrgent des travailleurs, et le mal n'en persiste pas moins, Les machmessont venues compliquer la solution

du probléme!, en y apportant des d h e n ~ nou- veaux, Les machines créent bien du travail ; mais leor presque introduction améoe des cric& et des déplacements; c'est le propre de leur multiplicG l l

tiun, sans qu'il y ait à &cd un nouveau d6bon&d, d'amener 'l'ex& de production et les encombre- ments, qui ont des résoltatspresqaeanssi funestes que la famine et la W e qui désolent queIqt&o% i

les paysagricoIes, pasce qu'ils entraînent avec& , ,

les faillites, les suspensions de travail et par con- ; I

s e n t un s u m i t de misère et de paq&ime;/ Maïs,! il Eaut le dire, i1.y a deux esphes &

pauvres : les malhenreux ei les individas vicieux, ! i

et c'est dans la distinctioh qu'il y a à de ceg 1 espécescque se t m e l'écueil de la bieiifaisamm! Si l'aumône et la chri t4 n'avaient jamais que dcs misères cansées par les crises, il ne 6 fit h n v é personne pur les .blâmer; et 'Maltbus 11%-

1 l

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( '16 m h e aurait probablement applaudi: ce sentiment de fraternité univerSeile. Ifais si la charite est pour quelques-uns la rosée bienfaisante qui nfraichit et anime, pour les aulres ceest u n encouragement s ih i la paresse, et le moyen de:vivre aux dépens de la fortune pnbliqae sans compensation aucune C'est la une conclusion à laquelie les personnes

1 charitables étaient loin de s'attendre, et ce qui ex- plique, du moins en partie, comment, malgré tous nos progrés, le nombre des nkessiteux augmente; c'est parce que la taxe des pauvres, qui était de 8 millions sous Élisabeth, dépasse aujourd'hui 250 millions (presque autant que dépense notrearmée, et plus que 1'inntérEt de ia dette publique); que le nombre des pauvres inscrits est incroyable c h a

I nos voisins. Car chez eux, Messieurs, il sulEt l qu'une femme se présente avec cinq ou six enfants,

qui souvent ne sont pas les siens, pur qu'on ac- 1 cordeuneprimeà sonimmoralité. L'enquêtedu p a ~ lement signale plusieurs exemples de cette audace, et ils se sont reproduits, parce quxl est fort

i d e de distinguer les bons pauvres. Les choses sont aliées si loin, que l e gouvernement anglais a dû s'&ter;. en &et, le sort des travaiilears était wuvent plus précaire que celui des pauvres dont 5 payaient la taxe. Outre sa famille, l'ouvrier a emà s o u k i r son contingent de 7- , véri- table maLière premi* des voleurs de profession. Les, sacijfices ne se sont pas non plus bornés aux 250 millions de taxes, 'car il faut y ajouter toutes les dépenses de police, de prisons. d'hôpiiaux, de justicc, qu'entraine-la surveillance d'un si grand

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( 447 1 nombred'oisifs, sans autre.p&ccnpation p e celle de mal faire, et en m&me temps il faut compter le montant des vols commis par tous ces industriels, qui ne pdièvent pas moins, selon M. &ranger, de 25 millions chaque année sur la seule ville de Londres. C'est lji un budget efirogable !

On peut donc dire que tous les- peuples ont eu la plaie do paupérisme; mais ancnn n'a en tant à sonffrir que l'Angleterre, parce qu'aucun ne s'est fait une obligation d'alimenter a~cugUment taines classes oisives.

On en &ait là , lorsque plusien~s penseurs, frap pés d'un Btat de choses si dégradant pour l'es* humaine, se sont demandés s'il n'y aurait pas un moyen de mettre un terme à tant d'abus, et de séparer les pauvres deureus de cwx qui se servaient de leur misére comme d'na manteau pu? cacher leurs vices. Parmi ces hommes ûgnre ' am premier rang un Aqlaii : Malthus. Il a formulé les doctrines qui ont fait le plus d'impression; il a pose comme dogme social et fondamental ce prin- cipe, que s'il y avait tant de n&asiteux, c'est que la population était trop abondante, et que les se- coiirs engendraient les pauvres (Je n'approuve ni ne dhpprouve en ce moment celte opinion; il y a à prend& et à laisser). Aussi , s'écrie-t-il : plus de taxes, plus d'hospices, et par conséquent plus d'aumônespour les gens-Partant de ce point, I'éco- nomiste anglais s'est livré, pour étayer sa thése, à une foule de recherches remarquables. Avant lui, deux économistes italiens avaient bien observé et publié que les mendiants et les mlenrs ' s ' ad-

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( '18 1 sabent en proparGon des aumimes; mais leurs re- maques s'étaient bornks là, et ils n'avaient pro- posé aucun remède. Ortès, de Venise, et Rioci, de Modène, écrivaient sur cette question entre 1780 et 4790. Le premier est verbe=, l o u d et prolixe ; mais ou reconnaît M lui un homme éclallé et à vues dlwéees. Ricci , en examinant les résultats de œ qu'on appelait les inszi..'pü, s'avisa de recon- mitre que les pauvres et les criminels élaient moins nombreux dans certains quartiers de Modhe que dans d'autres, et il laissa échapper ces paroles : Plus on fait de distributions et plus on fait de mal- heureux.

Malthus alla plus loi= 11 écrivait en 4 798, c'est- à-dire ap& l e essais gigantesques que la dvo- lurion franpise venait de tenter et après la dispa- rution compléte , en France, des couvents d'un côte, et des monopoles de l'autre, qui éîaient tom- bes à Iordre de la Consti~uante. Le pouvoir avait Rté entre les mains du peuple proprement dit; e t un instant, le gouvernement avait donné des encouragements aux filles m h , et payé 4û sous g r jour au sans-culotte garde uational , le jour de son service, Maltbus vit qu'aprés tant de victoires et tant de revers, le paupérisme diait horrible; les grandes fortunes avaient disparu, les petites ne s'd- taient point formées ; d'uns autre côté, on avait .constaté qu'en Amérique la population avait dou- .blB en 25 ans, et l'écrivain anglais crut pouvoir en ,conclure que partout la population devait s'ac- croitre dans la m h e proportion en 30 ans ou 50 ans au plus. Pariant de tous ces faits, il. se dit : -

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( 149 Piusqu on a essaï6 rte tout sans diminuer Le BORI-

bre des mendiants el sans alléger les charges que les sec~nrs qu'an leur donne i m w ; u n mûrs, c'est qulls sont de trop dans la société; -et parc tant des chiffi.es ci-dessus, dont il n'examina pas sufIisamment les causes premiéres, il awntp que les subsistances missant arithmétiquement comme 1, 2,3,4,etc.,tanO;.que h &nlation,au con- traire, suivait h pmgmsion gfkudtrïqne 4 , 2, 4,16, etc. ; ce qui n'est nullement dhontré , De cette différence contestable, Malthus fait découler tous les maux et tous les crimes dont sou& la société, en prévenant les populations qu'il arrivait toujours un moment où les subsisiances de-t insulliisantes, elles devaient se ré si sa^ à se voir décimer par la famine, chargée par la nature d'é- tablir le niveau entre la production des individas 1

et des d i t a n c e s . C'&lait ainsi, selon lui, que les hôpitaux étaient devenus des cimetiéres, et que sur l!2@5 enfants trouvés déposés à l'hospice de 1

Dublin, 12,580 ,élaient morts! - il ne s'agit pas ' seulement de naitre, disait-il, il fiut encorc vivre? si v o ~ n'&tes pasriche et que oons voys mariez, La mort Gendra rétablir l'équilibre : et cela est, l

I parce que cela doit être a que telle est la volonte divine. - Puis examinant 1 9 hôpitaux, les pri- sons, et toutq les institutions destinées àpréve'sir

qu'il avait posé. JI d i i i t aux ouvriers : -En vous

i ou soulager les miséres humaines, il les d&-t : comme les conséquences bfaillibles du principe

'

mariant, vous créez cinq ou six pauvres enfanu destinés à une prompte mort ; il y a ,&us votre

i

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( 4 2 0 1 ceadaite une cmWd que la nature prmit en vous rendant tdmoin dessw&.anees et du péril immi- nent que amrent les enfants amquels vous avez donné le jour- - Si on lui objectait que le célibat n*emp&&it pas ks enhts de naître, il rdpon- &it : - Je m'adresse d'abord à vos sentiments, et si vous n'&mutez pas les cons& de la prndence et de la raison ,je dirai alors an gouvernement F e phis il ouvrira pour les enfants trouoés et les dneureox, et pins il verra s'accroître les en- fants trourés et les mabm-eux; et que s'il ne don- nait pas une prime aux filles mtkes, il y aurait plas de continence. Les secours pnblics &nt au- tant d ' e n c o v t s à ia d&uche et à la pa- resse ; ils ;iflFianchissmt ïhomme du souci de la prévoyance, en lui assnrant une existence son- vent supérieure à d e qu5i se p-t avec son travail, Quant à oem qui se marient sans m- sources, ils seront atteints par la mis&, ils n'an- mut que des enfants rachitiques, et puisque les gommements ne font pas leur devoir, c*est à la nature à faire le sien.

Telle est, en @néal et d'one manière sommaire, la doctrine de Malthas. Eile a quelque &ose de si impitoyable, qu'il est impossiile de soagei. à Tap pli++. Qui pourrait, en &et, avoir la croauté depunkdes enfintir pour les fantesde leifis péres? Disons plutôt avee Goàwin, adversaire deMalthus, que ce aerait une coupable raille& que de leur & : Si vous mourrez, tant pis pour vous, on s prëvenn vos p&es.

' La doctrine Q Malthm ne pomitdonc pas dtre

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( 424 accueillie en Europe; mais si elle n'est pas mtiére- mentpasséedanslaloi,chacunya~étmpeu . de prodenee; car, an fond, il y a dans le conseil exagéré de l'émvain anglais, assez de vrai pour agir fortement sur resprit et kpiirer une &ne terreur- Cest ainsi que Efaltbmr a rendn un ser- vice qui doit diire pour hi mériter l'estime et h - mrmakance de tons.

D'ailleurs, Malthus a rendu d'autres semices; il a persnaàdanx gon~e&mentsquÏi~~ plus de discernement dans h distribution des se- coins, pour ne pas multiplier les pauvres de mau- vais aloi, et ceux4 ont Qé forcés de re-~~& au travail, le refuge universel.

Lorsque le livre de Maichus parut, il prodaisit . une vive sensation dans tonte l'Europe; car i'au- teur avait pris une allare &tique pour 1

étayer un dogme basé sur la fatalitd , disant an l

maiheur. pour toute eonsohtion et pour tout se- conrs : Tant pis pour vous'; da-vous en. I

Je nesaurais mieux vous l e f i conmiire, aprés ; tout ce que je viens de vous dire delui, qu'en vous lisant un passage testael de son ouvrage.

u Si, a p ~ ravertisement que fai proposé de 1 donner au public, quelqn'un ddskit encore se ma- rier, sans avoir la perspective de pouvoir Edire sab- skier une tamille, ii h t q u a soit parfaitement libre.de le fPin. Quoique, dans a cas, le mariage soit, à mon avis, un acte immoral, il n'est cepen- dant pas du nombre de ceux qae la sociétd ait droit d'empécher ou de punir. ?J faut laisser à kt ~ w t

& s o c i r & & p ~ n . n

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( 422 1 -Etdaosunautrepassage, il s'esprimeainsi:

r Unbommequintitdar~s unmonde ckjàocaipé, si sa tamille na pas ies moyens & le d, ou 8 h société n'a pas besoin de son riavaii, cet homme, dis-je,-n'a pss le moindre droit à récla- mer une portion q n h - de &m. et il estrécllemmtde tropsnrh terre Augnuzdban- quct de Za n~turc , il n'y a poiatde couvert tnis pour iui. La mtum lui oommande de s'en aller, et &netudeJ.apasime~cllcLmdmecetordreà exdaltioa. n Ce passage est atroee, & ponrlant Malthusest

un boonête homme, pour k cuactére duquel, dit un de ses adversaires, il est impossiie de n9avoir pas autant d'estime, qne &horreur pour ses dm- tripes. Mais, vous le savez, Measieni.E, tout homme a son abermion plus oo moins grande, et Malthns a eu la sienne. Plus tard, II avouait r qu'il avait trop tendu l'arc dans un sens ; mais, disaita, il

. n'y a pas grand mal; comme on a l'habitude de îrop le tendre de I'autre , il s'établira aoe moyenae raisonnable. JJ Quoi qu'il en soit, il a rayd de son livre le passage désolant que je viens de vous lire. A cela prh , les idéessont restée8 les mêmes, d sa doarine.'quoique formu\& en termes diîïhhts et pius conformes à l'opinion publique, n'en est pu moins restée anti-humaine et sangnmaire. D'ail- l e m , comme l'Essai crnr la population était fanc et net, i l plut ;comme je ivow l'ai déjà dit, et il plut mrtoot aux.gouyernements;car il lèur disait : A. quoi bon vous ioquiétkde ia mi& de certaines classes; rien n'est plus natarei, et la meilleure

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( 4 2 3 1 chose que vous apiez à faire, c'est & ne rien h, c'est de ne pas y penser. Si des enfénts se plaignent, renvoyez-les aux anleurs de leursjears. @ils s'm aillent et vous laissent tranquilles : il n'y a pas de amvert mis pour anr au banquet de la vie. - Rien de plus commode que cette =le pour rhomme d'dut indiffknt et pour le riche4gook&. Mais Malthus n'eut pas que des approbateurs, et tout d'?bord on doit distinguer, dans le rang de ses adversaires, I'anteur de la Jdce politique, Godwin, que j'ai ddjà en occasion de vaas citer,

Godwin, qui d'aillears écrivait avant Malthus, loin d'accuser les hommes et la fataLité, avait pro- &mC qne rien dans la nature niavait&d d pour mourir immédiatement, que le mariage &ait m e chose sainte, et que les maux que Malthus classait comme des nécessités social&, étaient occasio~és par les gouvernements vicieux. Peut-être poussa- t-il trop loin cette doctrine, et, sans doute, il y - avait là , comme en beaocoup de choses, un milieu raisonnable à prendre. Quoi qu'il eo soit, Malthus crut devoir lm répondre par son EsJaisur la po- pukuion. Godwin ne fit pas long-temps attsndre sa réplique, et il écrivit de son &té ses Recherches sur / a w o t i o n , dans lesqnel1es ii combattit avec * succès le systhe de la p q p s i o n &métrique inventée par Malbus.

L;es travaux de ces deux &rivains frirent repris '

par les partis en.Ang1eten-e; Wwin se trouve na- turellement l*bnomistedes whigs et des radicaux, * tandis g"e Bhlthas vint en aideaux tories et aux co-urs. id'qu~tion sociale passa dans'le

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( 4 % ) domaine de la politique, et l'on rme vint jamais à bout de la e u d r e . Elle vaut -nt bien le peine dëtre examinée, et il n'est pas inutile de sa- voir lequel de ces decm hommes a xaison. L'mi dit aux inforin& : Allez-vous en ; vous b de trop ici; il it'y a pas de couvert pour vous: et l'autre répond: Sa y a des pauvres, c'est qu'a y a des f i e s qui mangent pour deus (4). Une 'pareille &de est d'autant plus néce9sûire, que les luttes ne sont pas exclusivement bornées à I'Angletem. Aprés la réfutation de Malthus par Godwin, je vous recommande les écritsde l'américain Everett, qui a soutenu* comme Mirabeau (qui s'est, il est vrai, dedit pl& tard), que ii population est un des symptômes de la richesse, et que plus un pays est peuplé, plus il est prospère. La question sortit alors tont-à-fiait du domaine

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( 425 1 de la philosophie qédative ponr entrer dans ce- !ai des faits ; car ce fut surtout par des taits que les adversaires de Malthns vouluren~ le combat- ue; et sous cc point de vue, je dois le dire, si l'auteur de l'Essai de la population s'est aussi ap- payé snr des chiffres, les chiffi.es ont fourni de puïssmts arguments contre lui. En voici quel- ques-uns p"il n'est jamais parvenu à réfuter. IIs sont pris dans son propre pays. La population d'Angleterre était

en 1700 de 5,000,000 hab. et en 4 û31 de 44,000,000 n

La population de Londres était en 1700 de 440,000 »

- et en 4831 de 1,400,000 n Le p a m &aient dans toute

i'Ang1eterre en 4 700 de 200,000 u et en 4836 de li00,000 w

-, quand la population d'hgleterre a tri- pl6 et celle de la ville de Londres décuplé, le nombre des pauvres a à peioe doublé. C'est ià un rapport démoikant bien sensible qu'il faut attri- buer à l'augmentation de la publique par le travail d& machines. LI ditlërencedebt pas et6 aussi grande si j'avais pris pour hase de mon a p p&&tion les mendiants de la ville de Londres, dont la population plus errante,. b n t i a t un - quart en sus de celle de la Grande-Bretagne, en chevaliersd'indnstrie de toute espéce; et d'ailleurs on ne les connaît pas tous, car une bonne partie y est à l'état de mendiant, moitid voleur, moitie honteux.

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( 4% 1 Malthus n'a pas ienu compte des psogrés que

peat hire l'iakllipnce humaine, et il n'a pas pdvu qu'il s'étabiïrait entre les travailleurs les plus immddiatement menacés de la mi&, des associations qui lear fouminient les moyens de lutter avec le fléau, De son tems il n'existait pas plus d'une ou deus compagnies d'assurances sur la vie; tandis qu'aujourd'hui on en compte plus de 40. Les sociétés de prévoyance ( friendly so- cie~y) qui n'avaient que fort peu de développent à lëpoqae où il &rivait, puisqu'elles ne datent que de 4793, étaient en 4 834 au nombre de 41 17 et comptaient environ 4,500,000 membres.

En outre, tous les esprits sont aujourd'hui à la recherche d'na systéme d'association qui protége les travailleurs contre I'exploitation des capitalistes

, et le commercedes machines. Ce mouvement so- cial a co rnend en Angleterre et a p d u i t le sys- t h e de coopération d'Owen, essa y6 en grand à New - L a d en Ihme , et à PYew-Harmony

! en. Amérique; plus tard il a pén6uéen France, et nnus avons vu les théories de Fourier, de St. Si-

I monetdeses disciples, toi\ssystémeSsarlesquels

I je reviendrai. En Allemagne le mouvement est moins apparent ; mais il n'en est pas moins pro- fond, puisque les dtudes. se poursuivent dans

I ! l'oddntellect€atL.

JPE. G. *

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( 4% 28) elle a occupk la sollicitude des magistrats de .tous les pays et de toi= les temps, qui, pour l'avoir mal comprise, ont sggravd le mal en voulant le guérir; et , chose remarquable, l'expérience n'a pas eu d'enseignement pour nos péres ; car la question est venue depuis les Grecs et les Romains, dont nous allons dire quelques mots, jusqu'au 1 Vsiécle, sans avancer d'un pas ; et plus embrouillée m b e par les mille essais auxquels on s'est lirré, qu'elle ne l'était auparavant

A Alhénes , le trésor public .était une espéce de bourse iommune, non-seulement pour les besoins collectifs de la population, mais encore pour les depenses de chaque particulier. Tout citoyen était rentier de l'état , depuis I'instimtion du rlreOn'pu, sous Périclés, véritable jeton de présence accordé à la FainMntise patriotique et bavarde, et qui dé- généra lient& eii une tase des pauvres. Dblors, le peuple athénien voulul étre nourri et amusé aux dépens du trésor public, et il fallut inventer chaque jour des expédients nouveaux pour sullire aux consommations de ces diiourenre esigeants , qui dél&raient éternellement saas jamais rien produire. Le principe génénlement admis était qu'aucun citoyen ne devait Stre dans Ic Mi , et on accordait des secours à ceux que le- i&- mités corporelles rendaien1 incapables de pourvoir à leur subsis~ance. Le nombre des salariés éiait d'ailleurs fort considérable ; les orateurs ,se fai- saient payer pour parler, le peuple pour entendre, les jugespour prononcer; on accréditait deus,trois, et juaqu'à àix ambassadeurs auprés de chaque

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puissance. De Et naquirent les mendes perpétuelies des oratenrs, qui avaient i n W à flatter œ sou- verain aux vin5 mille t&sqnTon appelai. le peuple, et dont l'avidité ne pouvait h assouvie que par des impôts énormes (4) ; de là des tenta cives heu- reaçesde corruption (2) et i'avihsement du peuple. Dans l'Empire, le mépris da travail et la cou-

currence ' que les ouvriers esclaves fontaux ou- vriers libres, condnisent rapidement an pan+ nSme. L'oisiveté: engendre les goûts fastnetu ; il ne fant . pas seulement au peuple du pain et dei spectacles, pancm et ehmses; on lui disabue ; &me de k viande, du pain ét de l'huile,, 'des bains, des'.parfums, de i'encéns ; dtil?rrmbre:ct de la pourph. C'est avec ce systéme qa'0n &des Romains nn peuple de mendiants, qui mit le pou- voir à l'en&& et le livra au plus o h n t (3); On cherchait alors dans .le célibat un refuge contre la misére , et le mariage était devenu une corn& patrio,tique., ainsi que l'iidique ce passage Passageme harangue du .p* Métellus :

(c S'il &ait possi'b1e de perpétuer l'espéce hu- n maine sans avoir de femmes, nous nons déii-

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( 130 ) u v wions d'unsigrand d; mais ~ m m e k pa- r tureaetabiiqu'~anepouvaitgoére+hcro- » reux avec elles ni subsiikrsans elles, il ert du w devoir de ~ O W boa citojem de sacrikr son repos u au bien de l'étlt. w

Tmesces diseibuths n2tait:nt cependant pas de la Keafaiaance ; car ceux-1à; senls y rpaienr une part, qui étaient assez forts pour la saisir. Aussi, Voltaire a-t -3 eu raison de dire : u Qaand un pauvre diable tombait malade i Rome sans avoir les moyens de se fairt? soigner, que deoenait-il ? Il m o u m k o Au pamge de~L'Empii, nous assistons, non-

seulement Lune-ré*oIution pditique,, m a i s encore à, uoie rév01ution sociale et éconmiqme. 4 Peu u &amdes s'hdmr après le rêgne ,& Constari- ». tin, et (par suite del lrdtablissement -du n. lhnsti&e)i, FaSanchiirnent &s esclaw m. est permis , snr .ks imple~t ion &un dvêpe; n le concubinage est p d t . ; les biens des.mi- 3s nenrs sont exempts dela coq6scetian ; las pnL s ~ons.soni v ides ; les pawm -sont.'secoaw, ru I L A . S I H I P A I S ~ ~ D B C ~ . fius Ta mtjon- » mnsplu~tarti; en a#azLnt on fi-e (1). >j

Le Christianisme ne se borna pas 2 %enter la. bienfaisance, il, Leragéra; mais pt4m était-ce -re à une époque où il y a-iait si. peu de fi- l a n t r o p i i k h d ~ o t ; ses.gaerres et. sesmono- pales; Henri' VIU , l&&etli, Tes p~ceid311e-i

, I I , . 1 < *

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('34 magne et la Réforme, augmentérent encore le nombre des pauvres, que le système fbdd avait mis à la charge des seigneurs, le systéme religiem à celle des couvents, et que le protestantisme jeta dans les rues, sur les places, et dont i! couvrit les routes et inonda les campagnes. ,

De n moment, ia question du pnipdrhne ne cessa d'acquérir chaque jour de ~ 6 % ; mais on ne trouva, pendant iong-temps, &autres moyens dela résoudre que les moyens de rigueur; on per- data les pauvres que ron avait faits,,& lorqn'on rit que de ceüe maniére leur nombre s'accpoissait encore au lieu de diminuer, on.prit le parti de leur f k u< revenu avec celui de tous; on les mit, comme en Angleterre ,.,à. la charge des pa- roisses ; ou, comme en France, f celle du bady get (1). Ce ne fut qu'au 1 &&$e ,qy J'oa s's'locy

L

da on,eih;odd~nt&tCirt NUL &déi&,qddi:u&. i; i priapriarhit6 i o * ~ a a e é a . n * ~ d e h b d W r h i ~ !

rus Idr r i n e b n o m l e poli* en e n - ~ n t n w rnpmtm- :~.pdpatilb~.@ de m'&ponm'+ A ~~'~~~~~

hpuorr*,et.& raeW,'dbpdnaiïK rh p*d.:ar.ddlhwir hlmt in- que la Francs &il A ortie 6peqw dam m e - &,i4 .*!@ a*: @ iddtiidt'&,&&&<ig:w

9 i N d l e l l ~ ~ QM m puugc est dam~%-id-d.~;ea<-~*& 1

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( 43.2 ) cupa de chercher à cette question vine solution suent3que. Pour cette réforme, comme pour tant d'antres, ce frirent les philosophes fran* qui donnèrent l'élan aux iddes @néreuses, que des écrivains d'aujourdnui appelleraient h a n i - Irrires. Ils Grent comprendre que la sociétd devait &re au& chose qu'an assemblage de quelques hommek h'kumxx, sans autre occupation que celle de goûter iî toutes les jouissances ; et d'une masse énorme de tavaiilenrs pauvres , les uns actifs, les autres dans l'oisiveté. Ils voulurent du travail pour tous, et pour tons aussi ils demandérent du bien-être en khange de leur labeur. Les conseils et les vaux des philosophes, for-

mulés dogmatiquement par les économistes, furent && et successivement mis en pratique par Turgot; la Consfituante et la Convention : Malthus et .Godwin, Everett et Mirabeau , Saint-Just et Robespkrre étaient, quelques-uns sans le savoir, les disciples des philosophes et des économistes. Toutefois; la plopart des essais tentés par ces

I hommes remarquables, à des titres bien différents

l d'ailleurs, échouérent complétement, parce qu'ils tenaient à des s) .s îhm absoln8, construits à l'a-

I -ce, qui n'admettaient pas ou ne tenaient pis i un compte.mffit, des difiiculttk et des obstacles I qbï naissaient de hnciennett! m b e des abus qu'il

s'agissait de d&mke.

l En, &kt, noni Savons vu dans une 1-n pz+ , .

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( 433 1 d e n t e , Tmgot fut obligé d'abandonner les plns importantes de ses réformes, avant mbme qu'des n'eussent q u un commencement d'exécntion; et bien, cependant, que le principe sur lequel elles re posaient fût excellent, plus tard, il en advint de m b e et pour les m h e s causes, aus assemblées révolutionnaires et à l'Empire. C'est encore œ qui explique comment les systhes' diércats des MALTEUS, GODWIN, SISMONDI, MOBEL DE VI&, SMITH, h, FOUB~EB et M m o n n'ont pu être. appliqub ou .se sont bornQ à de stQiles essais. Presque tous renferment d'excellentes iddes, tous, peut&, ponrraientconvenir à une nation entiè- rement exempte de vices et de passions, qui anait un gouvernemeut parfit et corn@ d'hommes absolument désinî&es&. Malheuresemen t il n'en est point ainsi; nons avons des inté*, des M&, des passions, qui ne nous permettent ni &appli- quer le principede la cnnrrnintemoralede Malthus, ni Sinterdi' le rpmàge aux pauvres, comme le propose M. de Sismondi. Nous ne ~uo 'ons , sui- vant le syst&n?e de M. More1 de Vindé , diviser en- core notre propriété foncière , arrivée déjà' $ nn ,

etat otomist!.iq;ce (11 'y a des cotes foncières de 50 centimes), sans la réduire en grains de die , ni bnder , comme Robert Owen, Fourier ou Saint- Simon, de vastes associations, où le travail et.les profits seraient mis en commun ; parce que si nons

l avons parmi nos travailieurs des hommes labo- 1 rieux, nous en avons anssi qui sont paresset& et qui' ddvoreraient la part des premiers.

Voyez les fautes qne'l'esprit exclusif de systéme I

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( 4s) a~minmpmr.rmbunmeslesQieminten- tioiin8).

Lorsque ~~ constitmote; fa@ de ritd & k ~ 4 ~ r t ï t i o n des charges pabliqnes, a r C b < m e t r d d e r i p b t et+- lesdases panores ,e l lep~iasnppress ion desbrccrwqaipeaicrntplas-ement sur ees &&ms ; il en inimedi.tement IIne.iIsdkmedeiesources,quepepatI?in rlirrJarprtreni h -te des biens a+qut!s snr ks ~,aacenxdeseommnilr~religieasesqoi ariuntCréabdies,ni &ne k&- d e s ~ t s a d e k b t 9 q n s o p r t e . L ' ~ d e s ~ m a ; r e C r r ~ d o o c v i d e s l a e d n e s d e l'éPt,ai ~ Q l ~ e n a r m e s kée castre k Franc a ii i'éntboPtsitrme ptriotiqne n'eût esampt6 In ridoire en apetCItioe, pour reanplir de gloire les manaes rides de pin, et ~ i v e c d e o ~ d e d r a p e a u x u m q u ï s l e s mmrhiuinnns&wssddaul.hfPiMecrsedeh f a E m & ~ l e s ~ ~ s ' é t a b l i r e n vainqnent jusque duÿi k ap* (4).

~ l e s d e a e t s ~ & i ' ~ blée, l a m i s é r e a e i p i t s e s n ~ d b k n d a m lej peuple qlae dans les rangs &Jarde; .vaine- m e n t m h n l e d h mîirr-morte+ exiszaïtm les propr9érér et h a , letu m o r t ; aboli l e s ~ e t l e s m î l t r i s e o q a i g ~ t k tn-

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( 4% 1 ~ ; r * s a p C d t ) o u t , ~ d e l a ~ a o m m a - cale;va;nrvntlessci~iet~ddaPieat elles fait d ~ ~ p r a g r i a , h@eaiporipé- ~ ~ @ , , , , j o m a ~ & t a i g i P a t e ' . ;:.,v

LICoroartionvintisom t6m-h &me- Loaitédt hgaérll;elkonvrit,ptrmid6arcdu22 floréal an ri, noc! liste cidedes pnms an p n d l i v t e d e h ~ ~ ; c o m w P ~ à ~thénes,ek6tpayu?rmr.s9lurc?~hmKs~ aux ~ y ~ * ~ e d a r s é r n a e s e z d 1 e s d e s s e b b o o s ; ~ ~ l * a I l ; l o i s a i P i ! p a M i c &toaslesb)eirt&sbslpitrm..ikchrgedesb - t a r j ) e s - ~n ~ s t ~ m s i a n ~ l e d r o i t &ai-'

gerde tasociWuneeq&œdepensionaümen- taire, la Convention augmenta . dans une laorme ~ , k w n a b n d e s p a ~ ; ~ t ô t d l e , nepatptassailireausdanandeschaquejour 1

croissantes qui 1m &aient hites. A d , fut-elle oMigOede rendre aux M@mx les athaations et 1es:revenus que& km avait e n i d . Le déci.et de i'an v , par &quel dk ordonirait cette restitution, ~ i t a h i ~ 1 ' w e m de son impuîssanceàdwmdre l a ~ d u P B u ~ ; - d k ~ d o ~ i t s a & : mission de r&ha&. I

Après eüe , un homme q16 valait bien à lm s d une assemMde 1 ; Napdd,n;crnt pouvoir fiire par 1 une loi ce quepiuskm &des et des milliers $6 dits, de d h t s , d'ordonmnccs et de dglernents 1 n'avaieat pu hi Par son déqet 'du q9 janvier i

484 4 , il &t , au nom des maisoh d'enfaiits tmnds, kn créàit de qaatn millions au @

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( 436 1 livre du îrdm, et il autorisa les d+artemmts et les ~ ~ ~ e s i s ~ ~ p o s " d a n s l e A bot. il espéraitainsi so&gerlamiséte:ilnefitqn'en- cwrage~ lad&&-Par d a seul qu'il avait d& crété metliste cmle de quatre millions en faveur des enÉuitstronvés, lenrnombredoablacsiquel- F-

Qaand nous voyons tontg ces mesures si di- verses, les unes d'une dv&itd draconiebe, les ;rntres d'une g 6 n h s h 5 abasive, donner d'aussi tristes résultats, bien qae quelques-unes aient 46 soa(enne8 par la hache et d'antres par répée; nous sommes natmdememt conduits à penser que Ikn- thousiasme, en matière de bi- , htre d é r é par les enseignements de l'observation et sonmis am dgles du raisonnement.

Maïs, nous d d - t o n , voulez-votwdonc combattre avec Malthrrs contre la chanté, et dé- fendre aux hommes de mettre en pratique ce divin précepte que lhng îk phœ dans la bopcbe du fils deDieu: ~ v a W Ù m o i l e s p c t i r s @ a n ~ r ? Y at-il donc trop de géDhs i t6 d a ~ s le c ~ u r de l'bomme , pour que vous en réprimiez ainsi les @? L'dpisme n*a-t-il p.assez des sophismes q& lui fournit un esprit froih.,et sec , pour que vous couvriez du manteau de. la science les er- & qu'il se forge avec tant d'adresse? .n, & reproches ne sont pas fondés ; non, nous ne nous consîituons pas les a w t s de le@-me et ,de 1"Jndiff-ce, parce que nous cherchons à pxxhunir la ,+&,contre les abus gai r&ultent àe q , sa , . @bai!& hpr6vopnte ; uous rempbwns

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( 4 3 7 ) àsan6gadler&decod, etnorisluiadressons les mt.nies a ~ t s q u â a n h o m m e q a i d é - penseait taut son hien en a m h e i fai- aux premiers venus, et.seme$tmitpariàdarisl"rm- padüMdesonlagerdes malhears dritabk,en se p-t lni-mi?me dans la misho Au reste, Messiears, vous aliez juger, pKces en main, qnelie est la plus utile et la plas l d e , de la g& nksïté qui calcule, ou de hbi-ce aveagle.

Ib 4789, il y avait en France, d'aprés M.& Necker (Admbistnt. des îkances de h France), 800 hôphui, &posant Zan revenu de 4 8 à 20 miiüons de francs.

En 1 833, le nombre des hôpitaux et hoqices etait de 4329; ils ont reçu 579,000 personnes a d é p e d une somme de 53 millions de francs. Pen- dant la même année, des secours ont 6tB distribu& à 695,632 personnes, par 6,275 buream de bien- faisance, qui ont disposé d'une somme de 4 O m& lions 31 5,746 fhucs !

Cette premiére question des hôpitaux et des hos- pices d é v e d'assez @es di8iculh. Chape an&, le nombre! des demandes d'ad;nission dans

: les hospi& augmente, et lès dépenses de ces sortes d'ddlissements absorbent plus de la moitiB (33 millions de francs) des &- que la diarité publiqued' aumuhpnent du malhenrenr Or, vous sa- q d l e est la diffhnce qui existe in- les hôp'itaux et lés hoipkes : les premiers -t des lieux sacrés, où n'hkl+te que la souffrance, 'où

i l i . *.

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( = l I'oirrriahiienr, t;baé.&n!ssatnrtiir,-8ii saoompagneépnisce ptrnnedche-de sesI.;orces, vontcherchermadoacisseaientàBes ma& trop cuisants r fnospice, au cmcrah, est le port& fimpileoogance . I' imdnUe vent cher- cher xm retnge; c * e là où L'homme qoi n'a jamais su saimposer une privation pour s'allsms nu mar- œandepain, où ia femmtdoatk vies"e5tpasde dams les plaisirs et i%mucianee, vienment - voir une solde de retraite que des semices pins consciencieux devaient seuis mériter. On a pd- néîré dam ces d e s , on y a port6 les iurniéres de l'atdyse; on a &es&, & quelque sorte. une bio- e p b i e de chacnn de leurs habitabte et un & nqne des causes qui les y ont conduits, et on a trouvé que si un certain nombre d'entrWenx étaiait dignes des secours que la société leur donnait, il s*entrouvait d'autresqizf l'doient beaucoup mo-bs:

Frapp6s de cette à i f f h c e entre' les droits des pensionnaires des hospices et des iibtes passagers des hôpitaux, ïadministration et les hommes qui s'occupent de ces matiéres se sont demandds s ï i ne serait pas adcessak, sinon de rédn'ire le nombre des hospic- ou des Gîs qu'ils renfepént , de p ser tout au moins des limites â leur maltiplication et à leur envahiïkent. Certes, ~ & e u r s , si, par des circonstances -31 n'est donu6 à personne de, prévoir, mais dont, du moins, on peut ad- mettre un instant la podbiiité, nous 6tiods' con- d s t s à I'obligition de 'faire un choi:'&t& Ies'hô- pitaus et les h&$ceS,, . n& déi-inition , la &enne, au moins, se&* bientôt prise, et je

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( 439 1 n ' ~ p a s n m mttautàmepcmowen fa- veur des premiers,

T d i e e s t i a p i . e m i é e ~ d t d q a e ~ k question des hospices. ii est vrai que jusqu'iei aa ne lui a prété qu'poe &g&e attention ; mais ce n'est qu'un sursis ; car ou sem oMigé menire La -ode diffieaité, bien qu*eHe n'ait poiot em- c m h d &ch&, a ocurpd plns tangwmcnt le conseil des hospices ; elle ert ielatiwe à i'adminis- tration des biens-fonds appartenant à ces établis- sements; en ver~a de legs, donations, etc., d i b ment approuvés par ordonnance du hi et avîs approbatifdu cod4état.

I Les revenus fixes, particuliers am haspices, s'dlbemt , ainsi que nous Yavons vu plw haut, à

I

*33 millions de francs; somme *le à celIe du re- venu des idmeubles productüs des cornmanes.

De tontes les propr&sF celles qui devraient* les mieux &des ce sont d e s du pauvre, auquel on ne peut faire tort de quelques centimes, sans qu'il n'y ait quelque part des misCres que cet obole eût pu sotlager ; eh ! il hut le dire, les propridtk des hq6ces sont les plns mai a d m i n i tFBesdecoutes, elles rapportent 2 pour cént au plus, c*&~à-ai+e bcaucoupmoins que celies des par- ticuliers. Leur owervation et ieur ghnce.qni~ plus que toute autre demaient etre éccnomZpes, j'ai presque dit gratuites, coûtent plus de 20 pour i cent ; œ qui ' tend insu5santes d'aussi énorneb 1 I res~ources, .auxquelles oh est a obiigé de : supplk 1 par des' ~ s u b v e n tionr locales' et ' ddpartementalea t 1 ( d i r a < a h ) qoi montent *à I 8mi11ionsl: 1

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("ia) de fanes ,* sacriilce considéable à ajouter à'des charges déjà si I o d e s , el qui a l 'irncomhht de perpétuer les emems d'un manvais système en en réparant les suites.

les donations aux qni se sont siontées' à 54,672,929 francs pour le temps &oulé entre 4 81 4 et 1825, et à 23,397;534 francs aux bnreanr de bienfaknce pendant la même période; se composent en grande partie, d'iimeubIes. Sup- posons qu'il y en ait les deux tiers, et voyez quelie quantité de terres sont immobilisées frappées de main-morte, eomb'1en de forces productives sont perdues par ce mauvais emploi d'un capital aussi considérable.

C'est en examinant ce& question avecla logique des &&es, qu'on a été conduit à désirer une an- tre organisation des ressources qui alimentent les d6penses des hospices ; à proposer, par exemple, de vendre toutes leurs pmpri&s et d'en convertir le prix en rentes 4 pour cent, qui ne coûteraient aucun frais d'entretien et doubleraient les reve- nus. Cette proposition fort simple et ta-& convena- ble lorsqu*oa la considére avec un parfait désin& ressement, devient trés-ddicate par suite des prdjug& qu*eUe K i , des anciennes Hitudes qu'eile prétend chaqex. Les repr6sentant.s de ces idées vieillies, en vertu desquelles tant de capitaux sont refuofs à l'industrie parce qu'ils restent en- fouis d~ la terre qu*i ne fëcondent même pas, se sont opposés à l'aliénation des biens des hoe- pices età leur conversion en rentes 4 pour cent, ils ont évoqu4 h souvenir d'une banqueroute d%-

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(441 ) tat (qui ne serait plos possible aujourdimi), pour sontenir qu'on ne poumit enlever aux mdi- gents et aux malheureus la dcmité de la propriétd fonc ib , pour leur donner en échange l\ncerti- tnde et l'éventualité de la perte du fonds et des re- venus. Cette question n'a pas étd résolue encore; mais je pense qu*elle le sera bientôt; nous tou- chons maintenant à celle des enfants trouvés.

Si l'on s'en rapporte à quelques l&gendes et aux cipi tulai i de Charlemagne, il que dans le moyen âge, il &tait en Fnnce des asil? pour les e h t s trouvk On cite, d'aprés la vie de Saint-Marbœuf , 1. maison qu'il aurait , fait bât.& à cet effet à Angers en 654; ainsi .que l'hô- pital du Saint-Esprit fondé à Montpellier en 1 180, d'antres disent en 1204, F le comk Guido qui, le dota d'une parlie de ses revenus. Mais'. hos- pices particuliers et peu nombreux'd'ai~leurs, ne pdsentaient ni <ensembie ni 'la stabiitd $un gdnvernement seul peut donner à de seniblables insti&tibns (4).

. Jusque vers la Gn du 170 siticle, a- établis- sement - ., n'existait en rance pour -voir l& fem-

i mis en eou&&'et les enfants abmdokés. Copi-, , @on meme semblait repousser une pareille n p b

sure;. nous hyons .en effet ,dans les &cherch& de

Mi B&iuiin .,,, 1 de, ~Iiât.ea&=d~,. &e', ,Gus Chu-, ' I

a . I

' < 0.' . I 8 \ . l

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( 442 lesWen4445, n n p m u r du r o i a u c h a b let de Paris ayant essayé de faire recevoir à l'b pbl du SL-Esprit les enfànts au maillot, u trouvés c les uns par la ville , les autres apportés aux huis « du dit lieu, ou jetes nuitamment à d les rues, il ne put y dmsk; ct on lit dans les l e m pa- tents que le roi donna quelque temps aprés, (4 août 14-43 ) en h e u r de cette maison, ce pas- sage remarquable : (< Si l'on o b l i i i t , dit ce « prince , i'hbpital du Saint-Esprit à recevoir les u enfants muv6s. concurremment avec les orphe- u lm, il y aurait Kentôt une grande quantitd des a premiers, parce que moult gens feraielit moins u de difficulrés de eux abandonner à pécher, quand « ils verraient que teis enfasits bâtards seraient « nourils, et quQUiIs n'en auraient point Ia charge cc p r c m i b n? snIlicitude. w

Plus tard en 4 536, i;'rançois 4 fonda iu ,ma- si sbr l'emplacem'ent tkcupt! aujourdlui par le m i d i 6 et' la rue des enfants rouges, un hospice dit des Eniants rouges, pour les enfants Iegitimes dis pauvm tnom à l'Hôtel-Dieu; comme' dans riiospia du Saht3Zsprif, les b ' M en '&&nt

1 . .

cxzus. q i e ville, '&que seigneur, se co~du'isait

à i'dgard dés eiifaots trouks Cap* Ies inspira- G&s de sa.tHdrit6 , oti h ric%& de ses revenus j un'adcien. arrêt du' parllement de Paris , de l'h- ri& 4%7, ordonne aux 'seignemUFSd~ nourrir l& ë ~ i b dépo* sar lm* territoh; aujo 'd l iu i mhme en Autriche les propriétaires sont tenus de payer douze florins a' l'h6pital'qui regoit les en-

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abandonnés dans l'&ndne de lenrs do- main=

A Paris on déposait les enfants dans une m- quilie de marbre ph& poa cet usage à la porte des +$ses (4). tes aiuguiilisrs les recueilluent et s'occnpaientensuite du soin de trouver quelqn'nn qai w>alJr les nourrir. Ces shplks mtsnres d- saient an petit nombre d'infortumb qdeiks con- d e n q et qui ne s'devait pas alors à plus de . DEUX 011. TBOIS GEWIB par an.

Cependant vers 4 636, ils eroméreut unlasile ec des soius parthdiers dans nne maison de la capi- taie, que k m i x pbliùpe désignaitsous le nom & % . & h o o u J l s ; mairudasabnss'yétant iutpduits on fut obligé de b fermer: Qnatmans op&, le sort des enfants abandonnés tancba de nouveau râme d'nir-que'Be la Pmvence , Vicent & h ù e y que 1:dglise a mis an rang des saints. Bldé de. Mm> niéce do garde des sce;urr de Macillac, d'&l&rb L'Huillk femme daichancsliw à'Aligre, etde ce magistrat lui-1~6- me, il parviPt.à répni des fondssdkan~ptjur couvrir les &penses d'mie h m qdib ouvrit dans le ihbourg St. Ti. En 4642, le roi Louis .- a jwta~ que- semm dgders à ce- qne Vi- dei Paule avaic obtenus de la ' cbarit&~partic&re; Anne d?Aotriche, Pégente da

3 royaume ap& la modd&aisXU& les augmenta

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( 444 1 encore. Jnsqa'en 4670 l'ctabhement ouvert pour mevoir les enfants trouvés n'eut aucun ca- ractére ofliciel, fond6 par des part iders il resta sous leur direction, etcene fut qu'an mois de Juin de cette année. que Louis XN rendit sur la pro- position de Colbert, des lettres patentes qui re- connurent aux maisons dites de la marbpmite et du faubourg St. Antoine, le titre d'hôpitaux de Paris, et les antorishnt à agir en cette qualité.

Un motif tout pbikntropique avait port4 à la création des hôpPitaur d'enfants trouv&; les vices, la débauche , 1'égo-%me, en profitèrent pour se dkha'ger sur elles du soin d'&ver les enfants auxquels les premiers donnaient naissance, et que le dernier abandonnait.

« Lorsqn'on snt dans l q provinces (dit le rap « port présent& à l'Académie des sciences par u MM. -Duméril et Coqneret Monbret , sur le mé- « moire de M. de Wteauneuf 'dont nous venons rr de citer quelques fhpents) , qu'il y'avait à rr Paris un hôpital où les h t s abandonnés tr &aient reçus sans a u c u n e . f o ~ , on envoya nde iourwpar l sàauedr~-I ;cs* u hauts-jurriciers le fàisaienl e m ~ d m a ~ p o u r se

ddcJuuger de robl+pthn qrcr'&ureraicùnposeé t( de prend* JoUzdes ~~ espqse3 duras h s a î e r m , e t l e s h o s p i c c J d c s . g ~ depnivUIces a pour ébe so&g& d'autant. n - .

Sous i'empire de cette organisation, le nombre des enfants admis dans les maisons de la capitale et des villes d e province s'aCcrut de, la maniére. s u i ~ t e : + .

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( 145 ) En 4 ô33 il k i t de 4 2, en 4670 - 200 à 300, en 1700 - 4 Y 738, en 1750 - 3,f89, en 47W - L40,OOO.

Qu& arguments pommïent avoir la force de ces chiffres? Voyez-vous la débauche et la séduction augmenter leurs produits, du moment où la cha- rité publique leur offre un placement dans les hospices qu'elle fonde dans toutes les grandes vil- les de fabrique et de grnison; quelque grande que soit la g d n b i t é , elle se trouve dépassée encore par les progrés du mal.

En 4793 la Convention reqdit un décret qui mnstitual'état civil desenfants tronvés, et dt?clara que la patrie qui les adoptait leur donnair un état; voyons quels résaltats cette loi, Cailleys si phi- lantmpiqne, produisit:

En 47% le nombre des enfants trouvés était a m - n o u s dit de 40,000,

En 4798 il atteignit le chiffFe de 51,000, et en '4 809 celui de 69,000.

En W ans l'augmentation avait été de 29 sur 40, prés des trois quarts ! / ' ,

Am lien de s'&ter dans un- systémecsï *mai- ! vais, Hapo1don l'exagéra en'&& ; en 'accordant aux b t s &ouvds, par mr deEm de 3anvim

i

s'angmèntait exitire des stibventiom I d d e s et du

I 184 1 , une ür<e ,civile de quam miilions, +i ,

produit des centimes &%aux, que 1e.rnhe ii& cret autoris;Ut les communes et les départements à voter pour ce service: Sous rempire dc cette 14-

Bkqul. 40

l I

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#dation, le nombre des. enfants s'accrut dans une proportion vraiment eihyante.

Nous l'avons VU, en 1 809; Qre & 69,000. 11 fut. en 1815, de 84,500.

en 1816, de 81,700. en 1817, de 92,200. en 1818, de 96,000. en 4819, de 98,000. en 1821, de 105,700.

1

en $822, de 13S7500. Sous le ,$+ne de la Conientioq . il avait aug-

menté, en 25 ans , dans 1e.rapport de 3 : 4 ; sous, +i, de l'Empire , il s'accrut, en 1 3 ans, dans c+i de 7. :, 1 ri.; c'est-à-dire du double- ! Les chuys,restérent &+,cet état jusq?'à ce p e 14 CO+. &enur =t lis ,pqjfets, -6s dei -

pmg& efEayants que +tq ipstimtion;, faiqit, chaque jour,, .y: $*nt, comme M. de: Cl++- Neuf dans son mémoire : a La charité C& recueil&, (c. les' enfants abandonnés ;, sus , exception , , par cc d a +iil qu%ls vont périr 'si eue: ,ne leur, ouvre a. son :sein, a, sans doute, quelque chose de @é-. a reux , de touchant ; e. qui, Se;- M (S. borsep p ' e k ne - seut ps,francfik. a.qdque icb89 de pios *W., mais a* ~.P!*osiofai,u -La quatiqnl ,:.a;iie ;: etai! , * v w i -7

6 .. I W . <

ci*;. cac;lq.q&tp. mi l l jow,hbJ~r 1:em-y en, le? 1, s:,$t;Ue+t +ipsivep$t , aqp+b ju?, @,au dc.~~#0,~00,.~~;,~en..~pe~1~i~4: pens='dq .$~qye@mtofdt qusde*80,fr730 W

,; ,.. t _ i m q 1 . ~ n . m ~ $ ~ e - .. i , - . .: . . . . , ' . : : , : . . . . .

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( 447 La dforme des abus vraiment seandalem q

s'&aient introduits dans les maisons d e j b t s ~ I I V & , ( on vit souvent des femmes mariées apporter leur enfant, la nuit, et se représenter en- suite le lendemain pour le rependre comme n o w rice , afin de recevoir I'iindemnitd de S francs par mois qui est allouée à ceIle~4), ayant été aban- dounée aux administrations locales, on fit diffé r e ~ ts essais, dont les résultats sont fort intéres- sants.

Les uns supprïm@ent les tours et exigèrent des dblrirations signées; d'autres éloignèrent les en- hnts à qnelque distance ; i!s les envoytkent même dans des d&partmients voisins-Dans quelques-uns, on réduisit le plus p d nombre des lits, et on affecta rhnornie que produisit cette rctduction à des secours qui furent d & i ï ï a& r n h qui gap daient leurs en6nt.s; Ces secours se &mpoSent de Zinge, de bois, de vivres, de layettes et d'ar- p t ; ils duraient pn+nt les quatre premiers m i s aprés l'&nche&.

Trente d6putements 'adopthnt ces diffërents -mes, dont les dsultats, pendant quatre ans, furent une hnomie de 1,086,500 francs, la ter- metme de 67 t o m , le retrait par les ,parents ' & 16,000 enfants, et la ~Gînction du ch& total: de ces derniers;.de .33,000! .

Dans les départements qui conserPérent I'G- cîenne ocphation impériale, le n d m des h- faiiticidesfut plnsconsidérablequedans lesautm.

Ces faits m e * b b e n t con&nts et prciuveLLt qua: Ir ~ I I " & p h m e n t d'accard ai& k

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( 4 4 3 1 + ~ k s p l m ~ l o r s - qu'iis se riunifestmt tvenglëxnent !ks doate , k ~ d u P o m b n d e s ~ t s e s t d o e i l ! a u g - ~ t i o n d u b i e n - ê t n @&al, ir- ~&desrmirsra;maiselkestàneaussâauxutu s i i n s ~ q a i o n t , p ~ ~ l l a i I t s i d k ; m i s œ <kmmnl 'amonr~et lbat forcédesepm dairt?.ûnaréreiUdesseritimentsidemi&eiots, = w a a a n t d ~ r o l a p r e p u I ' ~ ~ p o a r SOU+, les liens qui unisuient encore les p- mas i h enfants, tant qa'ii n'éraiart séglns ~otpiv&Iégéres-'

Je quittekqnestioades&ts~&,qoeje noavais pas à esamüur iei auni& com- p&e, ctdoatjevoabisscrJemeDtét?burIs np portsavec lesehrges pdi+es et les régies de ia ~ , e t j e p ~ s s e i u n e a a g t ~ d e ? a q i i e s t i o n d \ l p a ~ : a i i e d e s p r c u i o a n

C'est une atrémid bien dore pour une mci& &ont le but est toujours d'ammxorut hommes les

et les b&n&ca de l'assocàation, d ' h ~ d e ~ d r e l e s d r o i t s e t k l i b e r r é Cane. & desa mcmbnr, et d'aupmterlachrges de oénx Qui jokt restés d a s les =tes îra- par GIA, parce qu'il s'en esttmov6 qui ks ont dé- pasks. Car, danscette @n, comme dzns ceUesderl+itaar,&pospices,desmtintstrou- v&. hquestiond"argenLsetroave.tolljksli& dehqaestiondemonleoadefhii-

I3a. France, les prisons & Lwtc.cespéa na-

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(la) fament 108,000 individus, et d e n t , am& moy- 4 5,000,000 de tiancs, Sqqmez que d e pnis4Oans,0ùaitptmuverksmoyens~opérer - mreréformemonlequie&tdiminrd&~le n c x u b r e d e s ~ u s , e t q o e . l c s ~ s e b o i c nzat à 8,000,000, oo e!iit - 5,000,000 par an,soitSû,000,0o0pendînt 4Oans,voyezqaelfe rilrssede travaux &eût& entnprise,'com- biend'hoamkgensqnisont restees-oavr~ge -paéire-+-gnestioa,ewiagee ainsi, es& de la plus bante impoctanœ, et son en- m e n n o u s ~ d e d r o i t , c ; i r d l e e s t t o u t e b nomique. L a ~ e u s e I é g n e r i e q n i a p i . B - siàd loag-tcmps et préside &me enam aujoinc d'hai aux àdpexws qui a n a m e n t i'instructïon publique (800,000 francs sous ia Ikaaumtion et 3 rnîlljous maintenant), est reqond.de d~Çaormcs 1 saaificesqmnousimpmentmsprïsom.)[Assept 1

a. ~ d e s e o n d a m & n e 8 v e n t p k o u n e le savent qu'im~-tement. Els sont 4 ûü,ûûû, et i l y e n a p i r m i e o x 4 0 ~ q a i n ' o n t p 2 0 a ~ ; I

lestr~ïsquartsde~usontdesenfàntstrotll- j v é s o a ~ ~ f f é s p a r l e s h o s p i œ s , u q m l

00t à peine la deme~~ts de r i o n la p h commune (4). l

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La rlnaioU des chiaies qui composent k bndget dap;r*-e&.aY-,gnisqne,-~ lerdgd+enws dejusticeetde plice, der an- ~p?rc i eo l i é re s ,de s fordsdes~~as i l e ez ~ ~ ~ ~ , ~ , ~ p r é s e n t e ~ ~ ~ t o ~ a l d t prés de 90 miIli009 de fnncs , qui se subdivise ainsi :

- H o ~ r r ~ e c H ~ , 53,000,000 . Bmuuxosmuwusuws, 40,346,000 - * m d , 40,250,000

p-=% 43,000,000 -

-Me. s6,566,m ti, P~ledkïhedubadgetdel 'etat!

- 8 ~ R a B ~ r r o a a O p g b l u r - Q H o r d e *).)*-Q=kItodc,~-~-~R.pla,FErp.pc. q w m n . i p ~ y ~ - k m c u l d ( r r p n r p r p r i r r ~ s A ~ Q t ~ B l . h w L l h & q œ l p ~ . D s ~ h sœmmabb. L ~ ~ c . . t c s q 8 i i d ( q t o d d t u r . l r . k r a l d q œ ~ w m r ~ y m ~ . l o p * r ~ & œ k d . r & d . u U , P ~ g . ~ r r l . . 3 0 n p w r , a l r 3 & . f a U r g . t t c ~ ~ k ( m J l b r d a m r p e ~ ~ , i o e 8~,abii.cbak-.Derwm&mœes~&lede+lo 8 ~ l ~ , i a I r u d a , . < i s m a ~ ~ . k , r i . l a h r o ~ ~ . * r w l b ~ c a d o i < I c r b c i u c a n d l r p o - J o u r ~ q 8 ' m b r a n o b b h i i ~ d r Y r o a r c r ~ F w J ( a i . 8b.N&r(aenboirrCbTWBei<dirrnb(d.ukS&.&n& .-qd-*d.*==-P-w- .daDl@troorb S A M b r silhcs W mpdil@~& d ' m

. m b n k . L e p l m f n d i r b r e ~ w i e f h r r n r . a 6 Q d e r -

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.doGmr& 0 . u m o r p i c s Q n ~ P m q m w m w i , - ~ a w -

~ k ü m s k é a L q . L d ~ l ~ p r l i d p m ~ o l r d o ~ d m Q ~ o n y l & d I a < . d s & t ~ *

( m b u a b v . )

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( 151 )

Si ces thifhs dpmmtent, ont rendu da moins nngnndserviœ;cesontemquiont6iit sentir h n h s i î d des Féfbsmes. Nous awmsoa cù 5 avaient andni: qudques c o d génknx, dans laqueabdes enfantstroavés;Lpduknt les ~e86etsdanscel iedesprisoas ,Oone s * ~ p e u n p e a ~ d e d e - c i q u e d ~ puis que les nbssiiés h c i é t e s ont condciî à chercher des économies p u t On s'est aperçn seulement alors que les prisons &aient onéreuses, n o n d e m e n t parce qu'des coûtaient directe- ment, mais encore :par la concoifience qu'elles élevaient contre certaines Eabriqaes, par le travail qu'elles enlevaient aux ouvriers honnêtes, et par la dime que leurs hôtes Wrds, mais non co+ rigés , levaient sur les revenns privds. Les beaux travaux de MM. B h q e r , de Beau-

mont et de Toapedle, Demetz et Blouet , ont en pom objet l'étude d'un systéme péPitentiaire, qui améliorât le moral des d&taas,mît h société à i'abri de leurs tentatives coupables, et les prodadean régnliers de leur concurrence ruineuse. C'est une question #&onornie qui a commencé, nom, l'a-

- vons vu, la,réforme des hospices d'enfants trou- v e ; c'en est une de même nature qui a porté à peser les droits mpectXs des hôpitaux et des hos- pices aux secours de ,la bienfâisance pubiique, et à séparer les pauvres vicieusdes pauvres légitimes.

Mais, dans toutes ces tentatives, tom, ces essais de dorme, ce quïi importe et ce que I'on oublie trop, c'est de tout reprendre par la base, par I'd- duation et par I~mfance. Tontes les autres a d -

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lhations ne v e n t étn que cadhks; ieur s P c e r s ~ d e I ' a d ~ n à ' u n ~ g é n é r a 1 bieoconçn&bien Toutest là, etle grand mérïb de Robaz Owen est d'avoir ptoclamé œ Wpe d Zavoir insistè sur son application. KA coricr;icrenws notre prochaine leqm à l'exa- men de ses invaos et de ceux de F d e r et Saint- aunon.

Ad : B (d- Y.).

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MEsslmns,

- ~ a v o m r n , ~ ~ e s ~ ~ n s ~ ~ t e r , quelles avaient été les causes du paupGrisrne chez tom h peoples qui ont *%. affligés de ceîte plaie

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( 4 5 4 OU qui en sonhnt encore. Nous avons va le panme àc i'dtat d'esclave c b e les anciens, à celui de serf sous ia féodalité; à une autre époque, nous l'a- vons va mendier à h porte des couvents, et, un peu plus tard, il allait hpper à celle des parti- culiers, pour obtenir doubles iargesses; car il avait alors pour compagnons de mi& les moines q" , jusque-fi, avaient soulagé la sienne : à me- époque plus &ente encore, nous avons observB comment les machines, en agglomhnt les ou- vriers dans certaines localités, en les réunissant par masse dans de vastes ateliers, avaient donné une nouvelle face à la question du paupérisme.

Après avoir ainsi reconnu les sources du mal, nous avons mherchd quels remédes avaient Bté essayés pour le p&r; nous avons vu chaque peuple , chaque au- de systéme , convaincu d'a- voir trouvé une panacée universelle , les uns, en attaquant le mariage, et d'autres, en l'encou- rageant. La harangue de h!Btellus, l'at de Louis X N , formulaient une m&me pen& en termes diffdrenis ; Malthus, Sismondi, ces apôtres de doctrines si opposées, concluaient ensemble contre le mariage ; Louis XIV, le roi absolu ; la Convention , qui détruisait les monarchies ; Na- polhn , qui. les relevait : furent î c m les adeptes d'un meme systime , qu'ils appliquérent de m h e , et qui , pour tous, donoa les mêmes r6sultats : la multiplicatioo des enfacts trouvés, dont ils au- raient voulu diminuer le nombre. , /

Décrets, dits, systèmes, doctrines, tous échoui- rent , parce qu'ils ftaient trop.âbsolus pour dtre

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[ I S S ) rpplieables; tons &nt abandonnés, parce qa'ii allaient contre le but que l'on s ' b i t proposé.

On ne saurait nier toutefois que wules ces ten- tatives soient rep8eç sans conséqnences sérieuses ; quelques-unes m b e ont rendu des services : * Malthus, par exemple, t?veilla les idées de pré- voyance qui dormaient chez beaucoup de gens, et Godwiit fit sortir les gouvernements de leur hdif- f b c e , en leur rappelant que i'am6lioation d u sort des masses b i t une tâche, ditliicile sans doute, mais à laqnelle c'&ait pour eux un devoir de tra- d e r .

Toutes les expériences sont donc faites anjo* . d'hni , et la comparaison du budget dupauptbbe actuel avec ce qu'il était aumfois, nous moutre d'une maniére irréfutable que l'aumhne crée le I

mendiant. et que la TWE CES PAWS~ZS a engendré 1

les P A ~ B E ~ , aussi bien en France qu'en Angle 1 terre, en -gae et partont. 1

Que les ouu us ont multiplié les E N F ~ TBO[IVÉS. I

En &parant l'oubli et l'insouciance des @res pour I

leurs enfants, ils ont autorisé lindiffihnce des ! enfants ponr l e m péres; les uns avaient aban- donné leurs,fils à la char& publique, &autres K i t leurs parents m a q z le pain de l'hos- pice ;

Et e d n , que lesmsoi~s ont augmenté le no* des .~~180rrnixns, et que les économies sur l'ins- truction pubiique se sont trad~$tes en millions ajout& aux ddpemes des maisons centrales, des

- bagnes, etc. La sociét6 a ainsi payé les frais de sa négligence ;

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( 1 5 6 ) - elle a porti! la responsabilité de ses fautes et de ses emiirs; mais ce senit en commettre une bien grande de croCîOire que si die doit faare en sorte qu'il n'y ait pas de gens absolument sans travail et sans pain, elle doive donner à chacun une méme me- sure & bien-être et de richesse.

Tons, nous avons le droit de vivre, sans doute ; mais nous ne pouvons exiger la même aisance, .parce que nos facultes, nos talents sont différents. Nous naissons avec de l'inteiiigence on nous en sommes ddpourvus , comme nous sommes beaux ou laids, noirs on blonds ; les hdgalités sont dans la nature, aussi bien pour l'esprit que pour le corps. Deux hommes partent du même point ; l'un devient un Gidet 'ou un Gricauit , l'antre reste

. un obscur peintre d'enseignes; ces hommes ne! sont point dgaux. Un fabricant de méiodnmes est-il l'dgal d'un Racine? Un f m ~ o ' d e village doit- il ttre p y 6 autant qu'un Portal on un Dupuytren3 La sociéti ne doit donc pas aux hommes la re- nommée et la fortune, parce qu'eue ne pent leur domer le g e n t et le génie qui les procurent. Mais si elle n'*ut faire disparaître les inégalités

l l

naturelles, eUe peut et d e doit faire cesser toutes d e s qui sontartificielles, c'est-à-dire qui tiennent a u lois et aux institutions. Il f iut donc qu'en . corrigeant les abus et réformant l'instruction pu- blique, elle ouvre à tous Ia carriére que seuls en- suite ils doivent parcoiuir , et qu'elle léve tous les obstacle. qui pourraient les arrêter' dans leur marche.

11 hnt'que les hommes soient prévenus qu'ils

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( 437) doivent s'occuper un peu de leur sort et que ia so- ciété ne Ieur doit pas ta forlane, mais seuIement les éléments avec lesquels on peut l'aqn&r; de bonnes lois qui n'entravent pas le tnvail , et de ï i i c t i o n , qui permettent de tirer parti de toutes les ressources pour arriver au but. Nous sommes conduits ainsi à ddterminer quels

sont les devoirs des gouvernements vhi-vis des peuples ; nous voyons , par exemple , pour passer de la théorie à la pratique, que lorsgarsgam aliment indispensab1e, comme la viande, vient à manquer ou à augmenter de prix dans une proportion con- sidérable, par suite de l'exagération des droits de douanes, qui ne permettent pas de faire entrer les bestiaux étrangers, il faut, sinon supprimer en- ti-ent , du moius réduire ces b i t s s u n e ma- ni& notable, aiin de donner aux puvres, et au meilleur marcht? possible, leur nourriture h plus essentielle et la ilus indispuable.

Une autre question, que je ne veus pas appro- f~ndir aujourd'hui, et sur kquelle je reviendrai, la question de l'impôt, nous O& l ' d o n de tracer les limites des droits respectifs du pouvoir et d& cito?ens : ceux-ci votent laquotité de l'impôt, celui-là préside à son emploi. a

n s'est t'muvt! des personnes qui ont attaqué i'impdt, les unes pour nuire au pouvoîr,les au*; parce qu'ellesconsidérent l'impôt comme mauvais dans tous les cas; on a demandé pourquoi on payait en France certains impdts qui n'exiskient pas en Snisse'l par exemple, et sans o?i&er 16 conditions des :de@ pays étaient semblabIes, 'on

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( 458 1 a conclu que l'imp6t pouvait et devait être sap pnmé,

Je ne prétends pas me faire ici l'avocat de I'im- pôt, mais on r n . a d e r a peut* à moi q 6 l'ai attaqut? tant de fois dans ses abus, le droit de le dé- fendre dans ce qu'il a de bon;car, quoi qu'on en ait dit, l'impôt rend souvent de trés-gnnùs-ces; il a l e seul revenu pour faire face aux d b penses publiques, tous lesautressontappliquéssans wntrOles aux dépenses personnelles. Si1 n'y avait pas d'impdts, qui ferait des routes ; qui éclairerait les rues? qui corrstrnirait et entretiendrait des canaux j maintiendrait la miret6 des communica- tions, etc.? Personne ; et cependant tout cela est indispensablr! , et si le gouvernement ne se char- geait de ce soin et ne pourvoyait à toutes ces d é penses, au moyen de l'impôt, il n'y au-rait ni corn- merce ni industrie possible; et les citoyens, ré- duits à Iïnaction, psdrawnt tons l e m menus ; pour n'avoir pas ma en sacae r une partie.

Loin donc que l'impôt soit toujours nnisible , on doit reconnaître, au contraire, qu'il contribue pour une bonne part au ddveloppement de la ri- chesse publique, et que lésiner à ce =jet , c'est mal entendre les intédits généraux. Voyez, depuis hui t ws , quelle bnonne masse d'améliontions ont éLé .obtenues., grâce .aux ressources que Yi- pôt a fournies; le système de pavage des rues a été changé; des trottoirs, des gouttiéres ont pro- tegé les passants contre Seau du ciel et k boue de in. rue; ,l'&lm est mieux ent~da;. et,, d'ici à

q, 10w.k &C pa& porirlEdcM-

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( 459 > rage à l h i l e sera expiré, tontes nos nies seront illuminth au gaz. Ces am6fiora6ons n'ont-elles pas profit6 a& pauvres qui vont à pied, autant et même pins qu'aux riches qui vont en voiture? Ces am6liorations ne se sont d'ailleurs pas bo* nées à Paris; on en a pratiqué de semblables sur tons les points de la France ; on a m u s 6 des ca- naux et des bassins, dtabh des routes et construit des ports; on a des &1es dans les am- pagnes et &dans les villes, el tout cela avec l'impôt.

La sociéré toute entiére a profité de ces amélio- rations, dont les particuliers n'auraient pu se charger, et que le gouvernement pouvait seul en- treprendre et mener à bonne fin; le commerce, findustrie recevant de nouvelles hcilités dans leius opérations, en ont ex@ de plus grandes encore ; les routes, les canaux, les bâtiments à voile n'ont plus ; il a fallu des chemins de fer et d& ba- teaw à vai~~. Et, dans ce c&, comme dans celui des trottoirs et de SdcIainge, les pauvres ont gagn6 autant que les riches ; ils on! profité de l e m d a - tions ; il y a place pour eux sur les chemins de fer comme dans les bateaux à vapeur, et s'ils ont moins de confortable, ils vont aussi vite et à bien meilleur mû&&. ) *fins la dernith -on, on a voté pour plns de

150 rn-fions de trhvaux publics : dans ceNoci, on d&dera: l'ex&uti& d'entreprises de chemins de f& ;coiisidérablei encore, les unes aban- données à l'industrie partïcnliére', les: autres rê- se&& au g6;uvernerI;ent; qui les exécîitera arec l'a-l; de l'impôt : d'i-t-on ;' 'dans ' Ei th, qne

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( 160 1 les charges imposées au pays aient ét6 stériles ? Cmit-on qnc si on & laissé à chaque citoyen les quelques francs qu'il a dû payer pour couvrir les dépenses de ces immenses travaux, ceux-ci eussent 8té entrepris et erécnlds ? Et alors , com- bien de milliers h o r i e r s eussent été sans occn- pation et leurs familles saus revmus , c'est-à-dire sans moyens de satisfaire à leurs besoiis.

Je ne donnerai pas plus d'importance à cette discussioncontre ceux qui veulent t on jop fiire la guerre aux impôts, qucls qu'ils soient, et je t e r minerai en disant : qu'en @néral, I'imp6t n'est point trop fort, mais trop mal .lpad ; que si qnei- ques-uns paient trop , d'autres ne paient pas as- sez ; que la p r t du pauvre est parfois plus forte que ceile de certains riches, les rentiers, par exemple, mais que son emploi bien approprié ré- pare bien des maux u& par sa mauvaise &par titioo. Jeajouterai & que si les économies mai entendues sont des pertes, les dé* bien fai-

sont des placements. Toiites ces attaques et celles que l'on dirige

contre la richesse, sont d'autant plus déplorables qu'elles nuiscnt aus masses au nom desquelies on les lance. On accuse l'impôt et la richesse de créer le pzupdrisme; nous venons de voir combien.ce grief était mal fondé par rapport au premier ; il ne me sera pas dilEcile de justi6er la seconde. La richesse, en effet, est comme un grand foyer de chaleur, qui se répand d'autant plus loin que sa masse est plus considérable. Quand elie est trop di- e&, il But savoir la réunir, h grouper, dc

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( 461 ) maniére à donner plus de force à son action pro : ductrice. Je vous ai montré comment tout le monde ne pouvait être dgalexcent riche, parce qu'il y avait des inégalités dans les facultés intellectdes comme dans les forces matérielles ; je veux vous convaincre de l'exactitude de mon argumentation, et pour cela je vous citerai quelques exemples.

Quand, à bord d'un navire , vous observez, d'une part, le capitaine assis paisiblement à son h c de quart, donner des ordres qu'un peuple de matelots exécnte ; et, de l'autre , les hommes de l'éqaipage , le visage et les membres couverts de sueur, s'épuiser à la mmacuvre des voiles et des cordages, vous surprenez-vous à comparer I'ié galité du traitement des matelots et du capitaine? Non, parce que vous savez que l'intelligence de celui-ci gouverne tout, et que si la direction du navire venait à étre confie à un homme de l'équi- page, au premier grain tout serait perdu, corps et biens. Pourquoi donc dors se récrier contre l'd- normité des profits de l'entrepreneur d'industrie,

/ et s'en pmdm à lui de l * i f f i n c e du ~ ~ i r r des ouvriers 3 N'est-il pas son usine comme le

i capitaine dans son navire? N'estce pas lui qui, de son cabïmet, où il n'a-d'autre fatigue que celle de recevoir des lettres et d'y répondre, ri iFige toutes 1 les atfaires, fait arriver d'Amérique des cotons en , laine, dont la conversion en filés occupe quelques 1 centaines d'ouvriers? N'est-ce pas lui ensuite qui , en o@re la vente etrenouveUe, avec le produit , qu'il en retire, ses matiéres premiéres , ses ma- l

chines, et paie ses louvriers ? Que k mort l'enlhe B b & 41

i-

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( 4 6 2 1 au miiia~ desesqhthscoattsei#ees, ieeroat- œleoardaifs*lesmerrtn,k~ . " s eqctitkt&xSrnaar-Flna d ' l l ~ ~ ~ , & d i r o r m i g s . h ~ ~ t ~ ~ p s ; h r e o i t & î o n c b e t ~ l e r ~ * u i r é t e L e p i s b o a & l a ~ P r n s p r r e k ! s ~ - trtirsoatdi&4.eais,ilyadoneïaipWdecPpnité atee kchefd'iietses.ourriay;I'unat doac ~ a i k ~ ~ e r ~ ~ E t ~ & e s t , & drritqee,coauiaeleapipieeQaarire,~rni- t c n v n t s o i t ~ ~ ~ q a e ~ d e ~ ) e s a u t i l e n

I l e s t V r a i ~ p v b i s l ' ~ ; L h t s e & a position, poiu &ver son tmhneat ;un d6- p a a s & a k i n d e s t r a ~ d s c e t a b u s n ' e s t p+sapecoaseqaai#- ï&hntbesse , d h fpatedeshozlames,fiaieqa=eilte d'éviter- AaamSmithI'a dit:ledrites~daRs.k tlarril,cbamcstknb&ser~~vna

F q p & & c a t e idée,éatise p r r G o d . , b o a * c o m p l t r i o t e , q m e , d a n s I ' ~ r t m e l l e d e

r i , , les a = hpensoieat twp, Rabut ûwen, dcoPomiste etphihatrope ur- ghia (J), v d a t empbyer an mu+nuat de la dase Cnl*, dopt il & ï t d , . u n e torcrure qoosidénbIe~'iIavriracqmile p a r # i c t t r p d

Itamçut l'idBe&une ~~ ' -' ' ;elle, duiskqoellie p&nnen€?aemiterpW,doùi cham m i awa-tow, remmit une pir~.égali,àans k.pc&sdu tirwaiLco~ntnurn, lSiodigPe,~~fàùe:lt.bien.d'awî%~thbo-

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( 4 6 3 ) rwrseare~taalrige, ben uëaata k pian qt11 ~nitimag'mé,etE013dliNew-Lanark,en~ . - u n ~ S e m b h b l e à m r e p e Q t e v i l k ~ e t o ; i S , o O O ~ ~ p b a . C h i a m C t z n t -**ks-&s- c o r p s a ~ ~ m r m i s d e s m i c h i n e s ~ k s ~ é Q n t & d e s x m t i é r i e s * ~ à t ~ l e s i a d r r s b r i e s , o o s e m i t a a t l a - vzü,aiprodmatbeaiicoap,h venteàomades b&&cescran axrivaanjor~deh répuritim: e * e s t ~ ~ o o m m c n c é r e n t l e s ~ n s 7 ~ t m u w & b k r n ~ & h - ~ commepubat, d e s o t d e s ~ e t d ' a u - uos pueasear,quivd-tdpraepucde b h d h s d * q i i e l e s ~ r + n e ~ se lk&apà cepaltapsor-drant - .

lékzl, rdàkmemmiqoe; enh,qrioiqne &nn*eÛt&4 d&$poar - le sac& de:lénmpk, qne i'- fût mmri dkfim&esI pw lesmalades, d'Ccolespomriesenfants,etc.,laso- aCte fiirdiifsoote,dsonfooduearIrii4iémefat

~ ~ s . I l n e ~ ~ p a s p o m ~ l tantison systCme,et~~~ya&quesanon-réia- site &&due à' ceriahm ckomanas iodes, à

l des h a b d e s prises et qui n'avaieatpudispa- rPittretout&amp, il se rendit en ~ q u e , d a n s m r p a y s d ; d x z ~ u n p e u p l e ~ & posê p& If travail' et l'as&ati01~, a iL: fonda mie. r i6avel lee0à- New-y. Eh )#m , ~ a a s s ~ s e s ~ * * , migr6 1 l e s ' ~ d et kl8crppaiede- llahqutiktro~dans1ah& :3b , ,~SR:~,:I ~ i t +.:a . v~y ; th 3 1 , . 1' .

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( l6k 1 tare da sol et dans 1'+t des bibitanb, son en- treprise échoaa emxm une fois. Ceci. je mebâtede le d k , n'est que le mhdtat

d'une m a a v ? i s e a F d u m p e d'aaiotp- tion , q u e je d comme ia réritable panacée qnipeatsenlegirérlllasoaétéetsoalagglestn- v;UllePPs. Il en arriva à OBen comme am. St4- moniersetàFOPrjer, &nt& vais vous dire qiaelqriesmots,pvoeque, commeens, SlmPcon- nut ~ d u e n c e d ' n n d e s ~ d e l a pmdaction: C d H t U , R4VAiL Ct -CE.

L'c5gditd de pmtage a d perdn le q&me d'O- wen; h négation du capital fat la amre de 1%- suceés des disciples de StSimon. Ce c&bre phi- losopbe novateur n'avait qa'm pende, d e de m%aGEter le tavail idustriel et de ~ p i r ~ n d n ' dans Ir soci& le rang qua aurait dti tcmjocœs oc- cnpcr- Vous conmïssez sa famatse puabde, où il 6tabüt h suptiridti des savants, ar&a et ar- i'isarrs, surles p'~p-,1es go-, les nobles , les 'princes les rois (Voir, à la 6x1 de cette lep;, la reprodu& de ce morceau remar- quable, devenu fbrt rare aujourd'hui- Les é 1 h de StS'ion, presque t ~ z e hommes de be;racoup de. m&ite et de taleas, aprés avoir bngbp pr&h& au milieu de Pzris comme dans le .a, re .re&hnt snr h w#ibgoe* pour y. donnez i'eesnp1e ,de 1 ' h d t d . e ~ opérer la rékùihtion d e s % r a y a u x m a n n e b ~ r r ~ ~ h u m b l l e s . ~ n . & ~ ,

Jfedi.étrange; fresqae,ansei..todant.;qu% PI+&% pvaitrtr .rididey iiig8niertrs: i py r& duire aus fonctions de garçons de cuihe , des

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( 4 6 1 m a ~ ~ à c e l l e s d e ~ d e salieetde @ers, %en &,ils-lesdoc- EMesdnmaîtn,quibonoaitletnr?ilmanrd, mais andessus la coop&atbn de ïiiMi- genœ. Qdamh-t-il de tons ces essais, qui n'aw sent pas é i d tene de cette maniére si Sc-Simon eût oécn 3 c'est qataprés nne retraite de quelques mois à h maison de Ménilmontant, les membres se -t, pour rentrer la p&part dans k vie M e qu'ïis n'auraient pas dii quîtter; les uns re pNPnt k direction des travaus publics, d'autres a l l h étudier les prog& des antres penples et nous les rédîaîs de leurs o h - tions. En m û n e temps que lcs St-SÏmoniens, etmihm

avanteau, M. Fourier est vena, et s'est dit que les choses ne devaient p rester commeelles étaient ; que les ~~ nedevaient p é p u k e r l ~ f o i . as et d&mk lenr in- par un travail de quinze b e n r e s p a r j o u r , d o n t l e p r O d ~ +- ne pour hfoaroir desaliientsnécessanPsàlear comervation. Absorbé dansuneimmenseutopie, il chercha 2 enlever an travail œquïî aoaitde +- ble,m en- cesser la conlinnitéet en lerendant amgaat I1 coqutalors leplan anne oqanbtion sociale dans laquelle les habitants d'un pays, di- %en phalangesde3ûûjilioOEamilles, dontles l ~ t s , g r o i i p é s a u t o u r d'me usine commnne, p*. pour centre, communïQwnt tous entr*eax par des galeries cornertes; des tuyaux dkü-hent h chakur et l'eau chude dans chaque ménage ; une cuisine commune app& cies mets approprié0

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au goûtet à iaboarse & chacun et runpke le potadamdmidael . .

; htemmeetlesenfîntssont -,saivant l e a r s h ; a u r t n m & l ' e sine &misent aeardes champsa da jaidinage, p0Urdétniiielamoed;oniedesnrrsetdes;mcres. Wos eeue organisation, les tnvaillenrs sont d a s d s e n s é r i e s ~ n d e s , séraphiques, etc.; les-eslesplasbat;9rns sementidésigner ies di&irentes parties d'nn système inapplicable, d'ap* lequel le travail joamalier d'an seul h o m n i e n e p o ~ é t r i e M é c n t i q n e p a r ~ hommes. Aprésavoü consacré nne longue carri& à des recherches dont je viens de vous erposer les résaitats, Fourier est mort comme il avait vécu, ignoré, et sans que ses doctrines aient été com- p.ises du plas gsand nombre.

De l"uintili~àes tentatives d'Owen,& !&Simon et de Fourier, il ne fim- pas condare qu'il faiiie abandonner des recherches dans cette voie ; loin de ià : an contraire , il fiut s'y livrer & nou- veau, en ayant soin de respecter les régies de la sciace et l'organ'isarioa d e , d e qu'de existe. On n'obtiendra jamais rien tant qu'on méconmitra la division du travail, les capitaux, i'inéplité des inteUigences, etc. II &nt snrtont adopta L'avis d'Owen, qni conseille de prendre les'rétormes par ia base, c'est-à-dire par i'eafance ;.car si ia ciété ne doit à personne les repas sompttmnx et

a m t e s les jouissances da luse , eüe doit i tous une é ù a d o n théorique et pratique safnaante pour tramer partout des .moyens G'esistence. &ns .une autre l-, je me propose de voas

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( 4 6 7 ~ t r e r ~ b i m peu umsidéabies sciaient 1s dépenses à faire pour a p d r e à tws les eafrnts àesonvriersdesvillesetdescampagaes,Bfn.edans deshqnilenr-tàdeoeaPàbarrs travailleurs et à rester h&es hommes.

M:B(derV).

PARABûLE DE SAINT-SIMON.

Nom irnpposolls que ia France perde dite!- ment ses cinquante premiers physiciens, ses cin- quantepFemienchïmistes,sescinquantepremierp physiologistes, ses cinquante premiers math& matiaens, ses cinquante premiers peintres, ses cinquante premiers scnlptenrs , ses cinquz . ce premiers musiciens, ses Qnqnante premiers lit- t h t ea r s ;

Ses cÏnquante premiers mécaniciens, ses &- qaante premiers 'bghietna civils et militaires, ses cinquante premiers artilleurs, ses cinquante premiers architecte, ses cinquante premiers mé- decins, ses cinquante premiers chirurgiens, ses cinquante premiers pharmaciens, ses cinquante premiers marins, ses cinquante premim hor- l w ;

S. cinquante preikers banquiers, ses deux cents' premiers négociants, ses six centspremiers cultivateurs, ses cinquante premiers maiti.es de forges, ses cinquante premiers f i c a n t s d'armes, ses cinquante premiers tanneurs, ses cinquante . . a

premiers teinlfaners, ses cinquante premier8 mi- neurs, ses cinquante premiers fabricants dedrap,

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( 468 1 ses cinquante premiers W c a n t s de coton, ses cinquante premiers hbricants de soieries, ses cinquante premiers Gbricants de toiles, ses cin-

I -te p k i e r s hbricants de quincaillerie, ses cinquante premiers tabricants de Ç'ence et de p o d i n e , ses cinquante premiers fdxicants de cristaux et de verrerie, ses cinquante premiers alprabeurs , ses cinipante premiéres maisons de roulage, ses cinquante p d e r s i m p r i m m , ses cinquante premiers graveurs, ses cinquante p miers o r f m et acureP travailleurs en m&ux ;

Ses cinquante premiers mayas, ses cinquante premiers charpentiers, ses cinqnante premiers mennisiers, ses cinquante premiers maréchaux, ses cinquante premiers serruriers, ses cinquante premiers couteliers, ses cinquante premiers fon- de-, et les cent antres personces de divers états non d&iga& les plus capables dans les sciences , dans les hux~rtset dans les w e t m é t i e r s , fjiis;int en ions les trois mille yrcmicrs savants,

; a- et artisans de France (4). Comme ces hommes soiit les Fnn* les plus

essentiellement producteurs, ceux qui douent I les produits les plus imprtants, ceux qui dirigent

les tra\aux les plus nlnes à Ir nation, et qni la rendent pductive dans les sciences, dans les

1 beaux-arts eî clans les arts et métiers ,lis sont réel- \ lement la fleur de la soc id te franpise; 3s sont de

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( '69 > tous les Fm@ les plus nales à lem pays, ceux qui lui pmcurent le plus de gloire, yi hâtent le plus sa civilisation ainsi que sa -id : la na- tion deviendrait un corps sans &ne à t'&tant où elle les perdrait; elle tomberait imm&tement dans un état d'iif&iorité Ga-vis des nations dont elle est aujourd'hui la rivale, et elle continuerait à re;:er snbalîerne à leur dgad tant qu*elle n'an- rait pas répart? cette perte, tant qua ne lui aurait pas r e p o d one Il faudxait à la France au moins .une génération entiére pour réparer ce malheur ; car les hommes qui se distinguen~ dans les iravaux d'me utilité psitive sont de v6ritablq anomalies , et la nature n'est pas prodigue #a- nodies, surtout de cette espèce.

Passons à une autre supposition. Admettons que la Fnnce conserve tous les hommes de M i e qu'elle M e &ns les scienees, rlans lesbeaux- arts et dans les arts et inétiers ; mais qn'elle ait le malheur de perdre le même jour, Monsieur le hh du Roi, Monseigneur le duc d.rlngoulhe, Mon- seigueur le duc de Ilerry , Monseigneur le duc d'orldans, Monseigneur le duc de Bourbon , Ma- da& la duchesse d'hngoulihe, Madame la du- che&.,de Berry, Madame la duchessc ü û r l h s . MadP&,h duchesse de Bourbon et Mademoiselle de ~ondd;

Qu'eile perde en mdme temps tous les grands- officiers de la couronne, &us les ministres d'lDtat avec on sans département, tons les conseillem d'État, tous les maîtres des requ&tes, tou3 ses ma- & I r Û ~ , tous ses cardinaus, archetriques , évG-

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( 470 ) ques, grands-vicaires et chanoines, tons les pré- fets et sous-préfets, tous les employés dans les mi- l . . nisteres, tous les juges. et, ensus de cela, les dix mille propridtahw les plus &lies parmi ceux qui vivent noblement

Cet accident arnigerait cerîainement les Fran- +s, parce p'ïï sont bons , parce qu'ils ne San- raient voir avec indighœ la d i i t i o n subite d'un aussi. grand nombre de leurs compatriotes. Mais cette perte des trente mille individus répot& les plus importants de TÉtat ne leur causerait de chagrin que sous un rapport purement sentimen- tal ;car il nenrésultenit auciin mal politique pour 1'f i t .a~

D'abord, p;ir Ia raison qu'il serait très-facile de remplir les places qui seraient devenues vacantes; il existe un grand nombre de Franpis cn état d'exercer les fonctions d e frère du Roi aussi bien que Monsieur ; beaucoup sont capables d'occuper les places de princes tout aussi convenablement que Monseigneur le duc d'Angoul4me . qoe Mon- & p e u r le duc d'ûrléans , que Monseigneur le duc d e Bourbon; beaucoup de Françaises seraient a~issi bonnes princesses que Madame la duchesse d' Angouléme, que Madame la duchesse de 'Berry,. que Mdamcs d'Orléans, de Bourbon, et de Condé.

Les antichambres du chiteau sont pleines de courrisans préts à occuper lea piaces de gracds- oilicicrs de la c o m n n e ; l'armée po&de une grande quantité de militaires aussi bons capitaines que nos maréchaux actuels. Que de commis valent uos ministres d'&a t ! Que d'administrateurs plus

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( 474 1 en éîaî de bien gérer les affaires ùes departements que les pdfets et sous-prétets pdsentement en activité ! Qoe d'avocats aussi bons jurisconsultes que nos juges ! Que de curés aussi capabies que nos caxûinaux , que nos archev@es, que nos 6veqneS. que ww grands-vih et qne nos cha- no*ioes! Quant aux dis miile pmpridtaires vivant noblement, leurs hédiers n'auraient b&n d'au- cun apprentissage pour f a k les honneurs & kurs salons aussi bien qn'enx,

La p+td de la France ne peut avoir lieu que par l'effet et le résultat des pm@s des Samces, des beaux-arts et des arts et &tien. ûr, les princes,

- , . les grads-offiiers de la couronne, les dvhques, les maréchaux de France, les préfets et les pro- P.;&ahs oisifs ne t r a d e n r point diredement aux progr& des sciences, des beaux-arts et des arts et mdtiers; loin d'y contribuer, ils ne peuvent qu'y nuire, puisqucls s8eEorcent de prolonger la prépondérance exercée jusqu"3. ce jour par les thbries conjectnrales sur les connaissances psi- tives; ils nuisent nbsakement à la proqddté de la nation, en privant, comme ils le font, tes savants, lei artistes et les artisans du premier de- grd de considération qui leur appartient Idgirime- ment; ils y nuisent, puisqu'ils emploient 1e1irs moyens pécuniaires d'une mansre qui n'est pas directement utile aux sciences, aux beaux-arts et aux arts et métiers ils y nuisent, puisqu'ils pn5 lhent annuellement, sur les inipâts payb par la nation, une somme de mis à quatre cents mil- l m , sous le titre d'appointements, de pensions

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î 472 1 de gratifications. d'indemnités, etc., pour le pie- ment de leurs travaux, qui lui sont inutiles.

Ces suppositions meiteut en évidence le fait le plus important de la politiqiie actuelle; elles placent à un point de vue d'où l'ondécouvre ce fait dans toute son diendne et dhn seul conpd'œil. Elles prouvent clairement, quoique d'une mauiére indirecte, que l'organisation sociale est peu per- fectionnde ; que les hommes se laissent b & r e ex- ploiter par la violence e t par la m. et que l'es- péce humaine, politiquement pariant, est encore longée &us l'immoralité; Puisque les savants, les artistes et les artisans,

qui sont les seuls hommes dont les travaux soient d'une utilité positive à la sociétd, et qui ne lui coûtent presque rien, sont subaltemisés par les princes et p r les autres gouvernants, qui ne sont que des routiniers plus ou moins incapables;

Puisque les dispensateurs de h considéation et des antres dcompenses nationales ne doivent, en général, la pdpondbnce dont ils jouissent qu'au ha& de 1s naissance , qu'à 13 flatterie, qu'à fin- tripe ou à d'autres actions peu estimables ;

Pii'que ceux qui sont char@ d'administrer les affaires publiques se partagent encréux , tous les ans, la moitié: de l'impôt, et qu'ils n'emploient pas un tiers des contributions, dont ils ne s'emparent pas personnellement, d'une manihre qui soit utile aux administrés;

Ces suppositions font voir que la soci&é actuelle est v&tablemcnt le monde renverse ;

Puisque la nation a admis pour principe fonda-

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l ( 473 mental que les pauvres devaient étre &néreux à

.

l'égard des Aches, e t , qu'en c o ~ u c n c e , les moins ah% se prirent journellement d'une partie de leur nthmaire, pour augmenter le superflu des gros propriétaires;

Puisqne les plus p d s coupables, les voleurs g é n k u s , ceux qui pressurent h totalite des ci- toy.s et qui leur enlévent trois à quatre cents millions par an, se trouvent chargés de Bi pu- nir les petits d a ~ t s contre la société ;

Puisque l'ignorance, la superstition , la paresse et le goût des plaisii diipendieux forment hpa- nage des chefs de la société, et qae les gens ca-

, pables, &nomes e t laborieux ne sont employ6s qu'en subalternes et comme instruments ;

Puisque, en un mot, dans tous les genres d'm- cupation, ce sont + hommes incapables qui se trouvent chargés du soin de diriger les gens ca- pables ; que ce sont, sous le rapport de la moralité, les hommes immoraux qui sont appelés à former les citoyens à la vertu, et que, sous le rapport de la justice! distributive, les grands coupables sont prépo& pour punir les fautes des petits délin- puants* -

. . NolaNous n'avons pas besoin d'ajouter qiie nous n'avons reproduit ici cette pi&, qui Pa point ét5 lue à la l w n publique, que comme un objet de cu- riosité, pour faim mieux ressortir l'utilité des pro- fessions utiles et donner eu m6me temps une idée de la mani&-de plser et d'dpire, qun homme lie6 bu connu quoiqu'on en ait beaucoup parlé,

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& ~ : ~ l b n ~ ~ ~ e i & Ii Il-; F&nrqu.Ur rcmpUateuL-Doa rkrror nfcnÿr; L ne m e n t pu rmlcmsila @in- c e m w d l r i r r r ~ l a ~ ~ a r , e L m a n N i Q i nnrrh.odiurdootle prix re fame cn rabon Oe Ir q d dw, n k baroinr-kdt6- nilocP d u mondes lu déprMsna paruqn'eüu dimioneot Ir qoinllti de méul prCcleox;unaiilbcoodDlLbler-pur~piwirw el Fargeol n'&aient point des marcbu&, c'est par Ir m h riLon qu'om a d U d n b csniiiaoa 6 p o q t ~ F a p o N h Po n a . - Rapport do h r I Farcent eo Whnu pays.

Dn uoriiuxh Avantagea des p i k m radton @une empreinte qni en coDLU(C Io d m el le poüb, uu 1- 1ingolr.- Ellets dbiwcur QI hC s b l i o m d a m o d e s en Firnce. - Abw du p a p h . n r h eoi- r d en n i o d e de papier en France el cn &@etam - h a m w a anBrbil,snPranœatenLiuddgne;hdli(QquTloUm am.coa(rrlre- LniK

D a lr rflucrnm Dc Yonnuu en Angtehm, en F m c e e l en Rua&. - sur Ic syu&oe morkûire de Ir F r w a

I Dx ~'r i -on DU nomwu n>oi m< BKLGIQUL-~&dulr q u w s Joi, l PM*

I , I Nous avons examiné jusqu'ici lescauSesm&l&

de la mis& des patious, il nous reste Y én étudier

2 % ' :,, ,,.a, io ' ' a . ' ,

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( 475 1 défaut d'agent, le manque de capitaux, la diserte de méiaux préaen?r., de monnaie ? nous avons YU

ce qui avait rapport aux capitaux; il nom reste i étndier ce qui a rapport à la monnaie.

Le numéraire ne servant ni à la nourriture de i'homme, ni à son entretien, ni à rien de ce qu'il consomme pour son asage , il fiut chercher ail- leurs la raisou de l'importance qu'on lui accorde et de l'intérét qu'on attache à en possdder la plus grande quantité possible. Nous trouvons bien, dans l'histoire, que quelques peuples out vécu heureux, et ont atteint im certain degré de puis- sance sans lui ; mais ces exemples, sont excessive- ment rares, tandis que le nombre des pays où i'on remarque l'emploi des monnaies est incalcu- lable ; on en retrquve des traces partout età toutes les époques. Ceux m h e s qui, comme les Lacéde- moniens, proscrivent les métaax prGeux et les accusent de corruption, reconnaissent cependant l'utilité, la nécessité de la monnaie, seulement iis en bornent l'emploi aux petites transactions, aux usages journaliers; et ils l'établissent en lingots de fer d'un grand poids, afin que leur incommodité prévienne le désir de l'accumulation.

La monnaie est cette marchandise intermédiaire qui facil'ire la production et lit circuiation de toutes les autres;. c'est ià son uracière spécia~, celui qu'elle @e seule et qui ladistingue des a u G marchandises. S'il pouvait exister un pays civilisé et industuel, d'une ,+ne etendue, et comptant une,population nombreuse, où il n'y; eût pas @ monnaie; i i a r r i 1 4 + e m m e n t n d a p a ~ , ~ ~ ,

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&a ppf suitede hdï+kdntr;rvaïi, dnque c i t o J m a e f e r a i t q I i ~ # s e a l e ~ , n ' ~ q a * t t D t ~ ~ pPSessimr,borirlespPdaits soalnéccss i insà1hnnaPc; i l~ di+, ~ l e b o c r i a , p u r r r r e r > l e , q t i ~ ~ l o u t s o e t e ! n p s à a m f ~ d e s c b i r a s a n s , o e p o a m i t t # r n i r s a ~ & p r i a & & ~ s i kborwbaak b o u b p r n9avaktpasbeSOiP &bollesoridernnrvrrjasteauiwwamtoiril;i, iii;,k&depua.

Ceüe position su& la &me poar toits les pro- --;q=fi;eNt=-,puerrmpk, . tvct&sres&gnips?Coaameilnepomnles *mdn an niprehoeddedraps, aanilrcaindde tOïk,saa-t-il ollG@de se p;ureet d k b h etde eisoises?oah-t-üfnctionner songrainen tatzntdeportiopb kvaleurb d ü S nntsobjetsdOPtila un begOinparnzligoa- c2siond?CdrnesepeutpommiiierusoaS, qrie~sencatmpbienpoarqu'ilsoitn6eesain ~*E;isserh-

Lepprede1amonnaieestjmteme~:d"i- v m i r ~ t o a t e s a s opCntions,&6a?ita~ les~ .Qœndkfefmiervai tvendxearé- cdte, il $*adresse à mi hrinier, à i Il-, quïk I m ~ t e t h p & n t , n a n p a s m firine, OU enàrap,oaenfa,oaentoataatn proàuit qHSa1; ma& en une xnamhandibe, I'ugent, à lrqodle tout le monde est convenu de rp connaître une vrleta dont nous aiions voir le Gmdemmttoatil.harre, etptoatlemon- de a c c c p t e ~ c n ~ duproduit desou.tra-

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( in 1 - SC&* i 1-b- v*a,Broaé&a~emnniriie,qui

hni, k f a a U a p e n t ~ ~ i s o n t o m ; t o n t a d o n t i i a b t s & , ~ , l ï v r e s , i a s t r P - meirtii,ot&k,noi.es,arsomeatiln*en* pdctoiitessmtes.Ilenest&arémepaarle tdkar, iekitrirr,lehomcber, kbodqer,dc

û n a C t C m n r l n ; c i ~ k s m i t u n ~ , r ~ a - r ~ , p o m k b r i l n a k s ~ , p i r plPParnn'noasIEsonthw&d~inau- dabks, de oepasr*asrparkFnu'(oafmtte- merrt), oada à ne s*nserqae fort peu, C h divküh à l ï i (4); en& i foitpm d ' e s ~ p r é s , ï l s n e ~ p u s i d ' a u t r e ~ ; ies d'dgbe qui en employakt aatro- f k d't!momes qua&%, n'en ow#wment plra pcfoctpai1~jaurdïuÜ.~i lePtqual ïdde ' muchadpes* qu*an gud Pwrbre d'écnvuiilr,

- - . c t i l c o r ~ i s ~ C t ~ ~ o o t ~ ~ - , p a s o a o e au- n*os&ut*hktlr-.

~'oretrrrgmuontdes-bbitn qtieiefa,ka6m,kboaint, @,cosnmeear, ~tllébdasaadekrern.LInlerrrqu*mleot r e o o n n r i t ~ t e * q m o o S & ~

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c'est~,coasonmée; , 4wmites, pour les Ob- tenir; noa-t-il pasÉrltu,en &,aoancetdesca+ pitaux presque t o o ~ &denbleJ pour faire exécuter les fooiiles? empùqer et pyer de nom- bre= ou&rs, reconrit à Templœ de ma- - d i s p c o d i e a ç e s p w r ~ ~ , ~ ertncoons ? N'a-?-il pas filla encore chsser le m'mrni, le laver, le griller, etc.? Combien de manœms,dï-, d e c h m k e s . - . de mécaniaens, de voituriers, ont cononra, pour leur pîrt, ans nombrmx et difficiles travamàe 1'expbhtion des mines? Ce sont tom ces services, empbpés et détmb, tarites ces avances qu'il a faiiu GÜre, qui constitoent k pris des méîarn pré- cieux, soamis, au reste. comme tontes ks antres rmdmxb , am flac~tgtions*qui dsdtent & l'abonàanœ ou de h mrtt&

l L'or eti'argaithicnt &, c'ad-à-din quttvee one #te quantité de ces metrus on abcenaiC beaucoup de choses, larsgne î'exploita6ob des mines, encore m;if dli'rgee . n'en. Wit tenn. que de 5übkparcies dans la ckuiation; ib rmché .

l rmueat encore lorsque des lois, comme dle s rehtives aux Jmh et aux Lombards, attaebainnt

1

qoelqncs péril3 à leur propiBk Ces m m y m du n è p e etde labanque6taktà la f o i s ~ t é s

' pour avoir des mécaur @eux, et psécuth amne pour n'en pas am+. Ceux-ci d i c~osidüablernent loft & k découvertqdri mmvean

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( 479 1 ~ & i n a r c h a i D d i t e s e t p o e p a b s e n h m e n t àes signes . comme on l'a prdcedu, &que fois que,puuneerreord~plorrbieet tropdetois re- m v e k , oa en * Le iitriré, Imsqliau Ikn dcg parties d'argent 6n et ripe partie d'allgge rar40,oo ~ t 2 , 3 , 4 0 ~ 5 p a r t i e s d ' ~ , e t S , 7,6m 5 prtîesd'argent,oa estbeauappeler leswmn?ies, ainsialtMes, dn~&mtnomqrw. îorsqn'ehs &%nt à nenf dmèpies de fin, le pu- blic ne vootatpltrr ks reœvoirqae pour ce qu'elior mrenaieotxvkknent d'aigent.etduean exigea un plus + nombre de pi- qu'auparavant ai Bhaoge d t s ~ o b ~ . ~ œ t t e d i m i n ~ - tion IV&&, ler goaveroements w cuwiiuPnt pk delear Pute, et k dp&rentcoastammeat; ils en commirent araore m e autre, a fut de consi- d&er Ibr et I'ugent comme ia ricbegle mhe, tandis qric acs métiur ne sont que des i n t e d K i , des instrummts de axnmerce, et qut-i n'oirt pas même nae utilité matéridie aussi grande q a e d ' o a ~ maaOr, le fer, par exempk,arec IequtionpeorEalledesontib, tandisqn'iisont imppmsàcetusagemdeeetteidéefansse, on .Men& l ~ p s l'qmtation & i'or et de 1,- hors da royaume, sous des p e k s d'me dnooaienne, celle de LA MOUT eritre ' a n ~ ; & o r r n e * p q o ' e n k @ t é d e m a ~ chadse, qualit6 qu'op leur déniait à k véritt, ils puvaïeat &cxpd&b hors da royaume, en piement&acbats fait^ i S h n g e v , aree plus Ba-' m u g e popr 1'- comme pour le dqaba- ' tak,4qw tonte a& zmdmldk:u,s 4pi.w-

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( 480 1 prbnta toutes les fois que le change fat avzoLt gear on que les produits du pays qui eqmftait son or, étaient infieam, soit par k qnlité, soit par le prk , à cem du paysdans iequei on 1'envoyait.

L ' u t i i i l é ~ e d e s m é t a u x ~ e u x c o n s & e , ~ qoe je l'aidémontré plus haut. à serWetàb- cililer les 6changes da commerce aurqtiels ils sont pqu'auss i nécessa'ues que les roates, et cwest même chose remarquabie que d'observer cornnie cSdenrgruiQ;igentsdn~sesont , à toutes les époques, p e r f e c t ~ simalianémeat Inrs- qnil n'y a pas de monnaie et que les édunges ont lien en uature, produits contre prodnits, il n'y a pas non plus &mutes ni de chesniin, les transports se fout i das de mulets oa de cha- -; avec les p@ de la aviiisation, lorsque les bomaxs se groupent en soQ4té et f o m t des villes, ils Q z b b t des routes aiin & commnai- qoer entre eux, et ils adoptent une m o d pour fialiter leirrs échnges. Le commerce, une fois orpn-isé, a Fecherdd tous les moyens de fiditer ses q&ations,et il en esta& à a point, aujour- d'huis de trouver les rattes ordinaires trop îentes, méme lorsqu'il les parcourt aa galop deb càevaax, et la monnaie, emlwa9ipoteporir solder ses achats ou recevoir le montant de ses ventes et c'est pour gagner du temps, a précieux capital, amune di- sent les An&i : TZf M monncj- , qu'ont éte i n v d les b i i k de banque d'une part et les cheminsdeferàel'autre. Nous noiis oc-. ~ ~ ~ O I I S plus tard àe ces perfectionnements de la monnaie, des banques et do crédit; ~ ~ ~ U O I Z S ,

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( 484 1 cr soira nos mckchs sur le numhire&& l i p , et - a-, pu qn* a k s , œ qui a rapport a m m&mx proprement dits. Je vous +rai, conune conîirmantcequejevo~t disais tout à I'beure, ~~ au camctère de mordrandircqu'on ne peut dénier à k e t à i ' e gent, h variation des rapports entre ces &as mé- la= p~ suite de i'abonhcc onde la rar&èe

~ ' m ~ a n t p r i s - a nous voyons : QuénEoropeleappmtest,tant& :: 44: 4

.. *et t a n a : : 44#5 : 4 qdàlachine ilest ::43,5:1

anhpon d' . ::.g : 4 Un anot &ranger, d e . ~ t m r b d d ~ - ipu

foarnit encore d'antres -ts. Soivaiit lai, ~br senit li5 fois PIUS nn que r-; chitTrehûmedcemqae je~iensdevouschr~ si je ne ph*, à d é de ceüe énom diff*, 9 et 44 à 45, une expli& fort simple'et t&s c;it.$@que. Rédlemtnt 45 fois plus abondant que l'or, l'argemt a apenàant une v a l 5 triple de celle qne ce rapport semble lai assigner, pucrqcie son utilité iadustrieUe. beaucoup plus M e celle de l'or, k fait recherrber poui. f d e d'emplois; or h demande est, vous le savez, rune des éIéments qui concourent à former le prix et à assigner une valeur aux M. Jacob a es- hm& ( On pnecious me&) la quantité d'argent b r & par l'qenierie en Angleterre j, 450 mil- lions de francs.

Si, des mécamr qui fo-t ia ma* pmmï&c.

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r 4s 1 des mon&, nous pasmus aux mmnio\ elle méme~, nom verrow, en premier lieu, qne celles dont on fia usage dqmis nn zemps d i g recalé, mnt tont simplement une certaine quan- tité, un certain poids d'or ou Xargcnt. con+e- naMement rn4Iang6, a dans des proporcions & t e m h t k d'une maniére rigoureuse avec un autre métal, le cuivre. Cet alliageest divisé parcoupores, qui e i v e n t , an u q e n d'un balni+, une em- preinte qui en indique la valeur et rorigine. Sans eeüe p h u t i o n les banhaies nieusseut pas rendu les semias que r o n ai&n&it d'elles : on com- prend, en effet, quelie inzerti-tude, c p h embarras serai* nés de l'absence de garantie et de 1 ipo- rame db'p6Cds;des 4 u m . Qui v d i t com- me- avec des lingats dont chacun serait Mm de diminuer le poids et d'altdrer le titre, c'es- àdin dkogbenter la proportion de h l iof&

. riear? Que*& terap perdu pour les vérifia tions de poids, et c p ' de diaimitth; d'impossibilités m&m piir celle du titre. Lémpreiate indique doncJ'origine , c'est-à-dire le p oii les mon-- nakarit étd fmpph. .et c'est pour pl- de 4- &si6 , b u a bo& ie monopole de Ceue opht ion auf'+vernements, siin qu'il p e h plus d'unité, et +il n*y mit N u n e seule es* de monnaie et kt d'nopreinte dans un pays.

l L'histoire no*rs apprend combien de fois cette 1

1 &uriré û &té troubl& par les fraudes que' l'auto- rité ne Ye~t pas 'fait hute de commettre, chaque fois qiiéllc a cru y troiiver sot1 i n t M d a moment.

1 monnaies fiatjchises , si pures aakud'hni; et

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( 483 1 dta;r~elleshquantitideeuimfartuesieuc- tement h 4 O e ~ du poid~Q b o u d e r w gent, daaient aatnfois, et *è soos Lwis azV etLouis XV, damun ét;rtdeidsS&ncop~ untz ; h dieciion àes c a p h i a i i , lois ,.&its- et ordonnanas dn royaume necontiennentp;rs,moirrr de760 piéces d a t i o e s à d e e a l ~ demon- mies. C é s t s u r t o u t ~ l a d é e w ~ d a n o o - veau monde et i'esploitatio4 -de- ses minas que ce jpm de m é h i b se multiplia en Ehrope. a Cau qui.n'avaient pasde s : ï

- . qu'ils en troudent'i'dqaident dans 1. &duclion d9 poidsedu t i t r e d e b k u s , et lafamm.moe i a ~ e deviat , .~~ les pvemements, une arme à deux aadanb, dont &se blessai& eurai- en esayant, & s'en m i r .contre kurs ennemis.

,Ainsi .&mat, les Ebdhnàaii, dans leur rdvolu- tion colltre k2%pgne, et bErançais, au XQIC si& d e , d r n s * ~ ~ l e s ~ 0 l s . V ~ e%-~Orenct~intme, c~ridpbLqaetOpden~e~p se refpsérent pas ce . ~ r o p p ~ t ~ i g n o b l e de ra:

l m u ci f i r n k d q a i t + s d l-b dg pfwdes n c t a e s ; . e î 3 v n U u i t pas s x u h w n ~ b d d e demamaki mn&, & e o c o r e d ' u n ~ ~ cwgdéaiikb1ioiiesgll.h d&iegm$crit~ au ciooi drrlpubtic pour +nier les inooiivhients Bes 'a l ch t i~~~~; id aums pi k~&owemement oa lu$ ~~~,*.,pwr.déferidttlf les ~&011tes.: Les plm p d e s eme+s~ettlecrpdri&*les Pris inconastal. bhs s 0 D t a 0 c r i m a l é e s - ~ ~ ~ Ç é s ~ i ~ ~ qui ~~'mt - ,+.. >a,! t t t~~,.rar , : I . I I I I ~ ~ . ~ ! ~ : . J , * ~ , ~ ~ ' , : ~ . ~ ~ ! J :

' a i i * ~ a ' ~ ~ t l f ~ * a ; ; i " ' . , 1 1 ,

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( 484 plns. aujomd'hui qne tout le monde est+- p&s convaincu <ils avanmges de la probit& en fait de monnaies, p*un in- de curiosité. Ja-. mais, à anaine époque, ks altérations ne CPreot plus scandaleuses qu'en Fmme, sous le régne de Philippe de Valois, que ïon pourrait, avec raison, appeler le roi faux monnayeurear Tons les conta&, les marchés farent en quelque sorte andanlis; qui- conqae avait vendn , au temps de la bonne mon- na&, &ait pyd. avec la fiible, parce que les or- donnances voulaient que ks paiements emsemt lien dans la mon&> cowwzûzear Ces fmndes otriaeiles, &p&&s, comme à i'enrrie, par presqne 'torrs nos rois, et qui firent descendre à 50 fnncs la &lem de la livre d'argent, qui était à 80, sous Cbarie- magne, eurent les c o ~ e 3 c e s les plus graves; on vi t , aprés chaque ordonnance, des magasins se fetmer, et les commeqauls quitter le royaume et aller, avec les prin&pi~~&m, porter kurs capitaux et leurs talents &us des pays où la pr+ p+td etait mi- respecrée,

Rendus presque toajoars poar venir a n secours d e finances obé&s, les édits + falsi6catioa al- laient directunent con- le but que leursuztenn s'ét;iienr pro@; les monnaies &luites &aient. bientôt d&précib, et le prix des choses que le gouvernement avait brsoin d'acheter pour 1'entre- tien des troupes augmentait ,. ainsi que toutea les d&peases dont il éüïtchargcr, en proportion desal- t h t b a s commises. D'nn autrecôtd encore, k im- pOLs &tant payds en monnaie affaiblie, les ressour- ces &taient rendues i n d k n t e s , et on &aittobSi

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( 485 ) d'augmenter encore les tases, d@ trap lourder,

On ne peut, aujomù'hnï, se Faire une iàée e ~ ~ a c t e d e b a s l e s d é s a s l r e s d o n t c e ~ l e ~ téme fut la cause, de toates les -phes qu'iita^rnaàsasuite; q s t h e d f m r e s l e a a pays qu'une gnerre nulhamuse, et qui donna naissance à toutes les fiusses assertions que nos péres s*étaient faites sur le vdrhble d e que Ies métaux pdcieux jouent dam II circalation : c'est lui qui a donné nahance à ces lois, non moius ridides que funestes, sar l'exportation de l'or, dont l C i & n , jour pcine dk mort, p n d t le pays des MQœs quïl eiit & de tous les ech;inges avec l'étnnger, échanges qui q'avaient pqlieu parce qu'ils ne pouvaient se d d e r avec la seule morchnrüse disponible.

Quolqn'à toutes les époques O& les monnaies furent atérées on eÙt irnm6dhtement obsed un m chérhmtnt &@valent àans le prix des mare chandises et des dedes, jamais on ne fut am& par la crainte de dtkmber me- pareille crise; c*e& sartont dons h question des monnaies qu'il est vrai.de dire qae le p n d n'a pas en ment pour les géaéntions suivantes. L'ex& des hissions d'asipts sur la valeur des propriéc& na~iomks, fut une véFihble althtion de mon- naies cammise par la Eévol&n : le papier rem- p l i alors toutes les fonctions.de la monmie; il Tutd- par, sa trop grande abondance, qui dirisait en parcelles microwopiqueslespropriérds, qui formaient. le gage que reprhnlaït le papier; comme sous Louis XLV et les rois ses prédeces-

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i ' $6 ' fl f a u t d h & e i qm la mannaic;'dt m2rai

à one. t!poqm et de papier a lantre, IIR

cours sbligtoite'et forcé. 'Dans le dhetemps, l'Angleterre se vit d u i t e à la m h e eiMrnit6; elte aussi ûbusa.de laa propriét6 que les Glleis de crédit ont de ponvo-& w+r aut &hanp comme les méunxsprécieax, et elle ddpsm les limites d'une sa& dmission , enfiisantn servir les bilkts

: de 1a banqiit de Londres j: solder des troupes tl d«r emplopb , suiieu de ne ies employer qu3 de opéntbns de commerce. Ces billets', à peine &s des p r m w de la.Banqae, vinrent se représenter eu mosse au remboursement, ce qui'naditlla ré- serve do tiers *en-eq&es inrniffinte; et c6mmc le gouvernement, auquelffces*avan&s 'Ment faites pour susciter et m&mr la gaéircl h t r t nous, abusait de sa position pinxr'forcer Les &-is- sions , le Banque se vit l>ieht6t1dhns \ ' ï ~ ~ i K l i t 6 de rouiboumr tons sksbillets.'Le rntnistfe:pit& qui

1 avair cntialnc5ale directeur rle*iail3anqite d a d e t t e faasse opthtion ;a pmmit.aloks et bb1'Mt.d~ parle- ment on bill s p i ati torisait la Banque SAngkt~rn à suspendre les paiements en edp&cc>.iii.&~&nlta

i immédiaiement une dép&ietioti cbipe'pier; qui toutefois n'alla :pas t&p b'nl , wé t'on #se

a hâta d'arFéter les.$ih.;imons;~ mailil i l ' ~ n ~ ~ v a ~ t o u - i joad quelle prix de --les ; f e s : ~ h o ~ ~ a ~ e n t a , 1 I que .les propriduiir&~?~'qui! pWnF J ~ U C : plbd \ cher, «ci$rent 'dé* &uia ' feraii~r$l dhb~bidx~ plis

4 k é s \parce qlt^ik:ven\i3ient l&t$:&Wd' non-inaleilit%ih :plus~ffb~'.~t'l lt!WcW;i tous

] In Mari& dn igoavérm&t ;~k.kmpb@ffp:les

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( 488 1 Si, quittant i'Empe, nous voulions continuer

nos recherches historiques sur les principales 14- volutions monéwkes du monde, nous verrions le pays de Sor, le Bc&l,épuisd lui-méme par l'avidid de ses dominateurs, manquer à son tour de ce pdcieux métal, et, contraint de le~uppl&~- non, comme en France et en Adeterre, par les effets de dt, mais par de la monnaie de convention, du bilion, qui altéra son d i t comme une Calsi- fication de monnaie, puisque l'alliage dont se composele billon n'est g n h à l'argent que : : 1 : 80, et fait baisser considénblement les changes pour ce pays, parce qu'au lien d'y t b paye en bonne monnaie, on est ex@ 5 ne recevoir, en billon, qu'une partie de la valeur &elle des iraites dont on est porteur. La France aussi avait, à l '+que de sa révolution, ~ecourru ji cette ksource ex- t h du billon ,' et avait bond4 la circulation de cette déplorable monnaie, si facile ji contre- &; ce dont les faux-monnayeiirs anglais ne se fi-

1 rent pas kute, semblables en celâ, j: ceux qui,quel- que aniides auparavant, avaient triplé la masse de billon, h i s e p r un 1. de Sardaipe, fraude dont

( on s';iperçut Iorsqu'un prince de ce pays, voulant, en 4B7, faire d i s w t r e cette monnaie, il se p+ senta au remboumment trois fois plus de Lion qu'il n'en avait Blé frappé par le gouvernemcnc

1 ? Notu Muvant nimi rament3 à h question de

Eabn~tion des monnaies, je vous en dirai quelques mots, el terminemi par i'examen du projet que le gouvernement belge a formé de haleverser son sys tbe monétaire, projet dont je vous ai précé demment entretenu.

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J ( 189 i Ilans certains pays, comme en Angleleme et en

'

L

Russie, le public nc paie pas les frais de f-bn~atiou des monnaies, qui retombent à h charge du T+

9 sor. Ceux qui déposent l e m lingots ont seulement t à supporter une perte d ' inlW pour @ut le temps

i que dure ce dépôt. En France, les frais de fabrication des monnaies

i sont payés par Ies proprithires de lingots qui veu- ? $ lent les transformer en pi- ayant corn; ils s'é- ! lévent aux 0750 dii miüiémes des sommes ver- % sées, c'est-àdire qu'une p i h dc 5 francs pesant i 1

E 22,500 millii. ne vaut que 4 francs 9250 dix mil- .: liémes, que le cuivre pour alliage pesant 2,500 1 millig. est compd pour rien, et que les frais nL ! présentent les 0750 dix miliiémes restant.

Les inconvénients et les e m b a i i qui ont cons- tamment accompagné les althtions ont, depuis un certain tems ddjà, b i t sentir les avantages de la loyauté dans ceüe partie des affaires comme dans toutes les autres. C'est à l'observation cons- tante de cette régle, que certains dia& ont dû de voir leurs monnaies p & f w par le commerce cL recherchées sur butes les places. Les ducats de Hollande, !es sequins deVen'ise,etle5 piastres d'Es- pgaed'uae&necréation, diirentcet avantageà

. leur grande pureté. Tout le mondeaujod'hui de- vrait& convaincuquïldy a pas de dputationct . de skuritè commerciale hors de cette voie , aussi sommcs-nous étonnés de voir un gouvernement aussi éclairé que celui de la Belgique, retomber au 4 9 . siMe dam les erreurs et les fautes du moyen âge et de h nxmka~ce.

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( 1 9 0 ) Frappés de ce fait, que l'or au lieu de rester

dans ia circulation et d- remplir concurremmeut arec Sargent les fonctions de monnaie, Btait de- m d , m a l p i l'empreinte dont il &ait frappé, une marchandise qui se trouvait seulement dails ia boutique des changeurs, qui le vendaient, en &n de h faveur dont ils jouissaient auprés d'une certaine classe de consommateurs tels que les voya- geuis, les militaires, etc, 10,13 et mime 4 5 francs de plus que sa valeur officielle; les ministres bel- p ont pensé que cette prime, à laquelle le coin- merce a donné le noin d'agio, faisait partie de la valeur intrï&qne de l'or, et qu'il n'y avait au- cun inconvénient à fabriquer de ~iouvellcs piéces qui ne contiendraimt réellement qu'une quan- tité d'or @nivalente à ce que le public consen- tait à donner d'argent en échange, c'est-à4i.e diminu& dans le fait de 10, 4 2 ou 15 francs par mille. Quelques c h i h feront ii-ieux coniprendre le projet en question.

En Belgique comme en France on tailla dans un kilogramme dbr , 155 pikes de 20 francs' *nt chacune . . . . . . ' , . . . , . . . 6 gr. 452 m.

j en y ajoutant un quart p&w former la pièce de 25 fancs qti'on veut Trap peren&lgiqueonaura. : . . . . : l gr.643 m.

1 : soit, pour la de 25 francs. . .8 gr. 065 m. ; Mais aux termes de la nouvelle loi les

p i b ne péseraied que. . O , ',., . .7 gr. 960 m. cTest4-iiire sedent S u i t e s de; .'Ogr. 105 m. i

i qui =O fr. 3% m. 'b pi&, ou 4 Ir. 30 +' I 00, .. 0

ou 13 Cr. par 4,000. . . . . . . . ;

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( 494 Jhns leiat actuel l'or en.liingor vaiaat 3,485 fr.

72 cent. le kilog., et le kiiog. d'or monnayé étant misdans h chdation belge au prix infërieur de 3,446 fr., rit ceni., il résulte une perte de 44 fr. Y 8 cent. par kiiog. d'or. C'est pour couvrir ceue perte que I'on propose la diminution de poids dont nous venons de parler, et qui, ainsi que nous Savons vu est =à 1 fr. 30 cent. par 100, ou 44 Li.. Z 7 m. pour un k. au prix lépi de 3,444 f. 44 c le kilog.

Sans insister sur ïinconvénient qui résulie de briser le systéme décimai f r a n w qui &ait adopté en Belgique (1) par la f i c a t i o n des p i k a de 40,25,50 et 100 fmcs, dont les unes, les der- n i k , seront soustraites de k cirmlation pour étre enfouies. par les thésaufiseurs , et les autres

oi;gnurrDurrbcn P O W Tl?=;, . Diumu. I I h n a . ZwlOOCr. SOOm.. SlmüIim.otic~l l ip t - ro,m --.a - 44- - a - Jpoo a m - 2 s - 10,Irn - t e - ' tp00 S O O - 4 8 - ' Y W - - a $,%ml m- .¶& .- w- locwllcwr. SJJOll w- i 9 -

I I ~ 4 o p K c s r d e s r n i ~ 1 p o u r L L e i i o k i b ~ . SW-. 100 - 2 - - d e -

, MO - i - - dm- 400 - ip- - d g - 800 - 414- - . * - BOü - 40 wnL - d- -

II r d i t donc d'avoir oac p t h de II frrncr pour pomoir WUP, non molsrnent l e k&g, moir encore te litre et le m2ire. poicqoe celle pi(- p h % gmnmer et q w 10 font 4000 grammer oa 1 Wg,w yoi u t j- le poids diin Liw @cm distüiéa. Celle &me piCa iymt ZY rnlllim. da didtra, il en h d d t Q rjouiési limbe contre limbe, pour du- &lm. ou on nitn Z iio mllmicrS prdr.

( R S O 0 a R I l f i , o # i n d r ~ ~ ) * f lo&d~RCd

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( 492 1 ne p m n t faire la moitié des paiements qui se prdwntent à chaque instant, tels qne cenx de sommes de 20, XI, 40, 70,80,90 francs, etc.; je ne puis que déplorer rerreur du gouvernement beige qui va par son projet, mettre des ai laves aux relations de commerce de œ pays avec tons les autres peuples. Qu'un n6pcknt belge vienne en Bourgogne acheter une partie de vins, et après le prix convenu, le proprihire hn@s uneaugmaitation de 13 p. c e ~ t eq cas de paiement en or afiibli; il en sera de mème partout ailleurs; la défiance, l'incertitude du mode de paiement rendront les tmsactions plus diciles et feront. élever les prix.

De toutes les maniéres, ce projet est muvais, il nuit au commerce et ne peut, malgré ses au- t a n , empèclier l'or d'être recherch6 avec une faveur, c'est-à-dire n n agio variable, suivant certaines circonstances ; de telle sorte que le rap port rétabli aujourd'hui p~ une nouvelie fabri- cation de p i b d'or serait rompu demain et tou- jours ainsi. Cette seule considération devrait suf- &e pour f ' rejeler celte malencontreuse p& position.

Ad. B (des V).

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Avant saborder le sujet @ doit nous qccnper ce soir, je diqii j. h personne qui m'a fait l'hon- neur de m'écrw depuis h derniére séance, que je ne

vraiment pas k s;ilis&e sur ia demande qu'elle m'a faite, i p m ~ o s de la prostitution. CM

4;

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( 494 1 là une didm1iquequestion;et tout le mal que je pour- rais me donner ne d i t pas pour vous présenter, en termes convenables, des détails graveleux. D'ail- leurs , cetle question n'a été agit& par moi qu'en passant, et je ferais aujourd'hui un ~ M t a b l e hors- d'œuvre., si je la traitais devant vous. Elle se re- pdsentera cependant ; mais j'avoue humblement que je ne me sens pas le talent de l'approfondir convenablement en public. Nous nous sommes séparés a p k avoir parlé de

la monnaie ; mais avant de reprendre mon sujet , je dois vous eutretenir d'un incident qui s'y rat- tache. Vous vous rappelez que dans ma dernieh l q n , du 25 décembre dernier, en vous expliquant les bases d'un nouveau systéme monétaire en Bel- gique, je vous ai dit que le gouvernement de ce pays, oubliant les principes de la science, se croyait libre d'altérer le titre des monnaies et de changer la valeur des pi& d'or. Les quelques mots de g& nénlité que j'ai pronon& devant vous ont attiré l'attention du gouvernement belge et de quelques organes de l'opinion. rai reçu des lettres et des artides de journaux, qui m'ont mis an courant de Ia discussion que j'aï soulevée et dont je vous en- treliendrai au moins pur tout ce qui aura rapport à la science. J'ai dit que le gouveinement belge vou!ait sltérer le titre des monnaies et profiter de ragio qn'ii y a aujd'hni entre la valenr de l'or . et celle de l'argent. Le ce beke a signalé cette opinion, pnïl a trouvée dans .t'Europe mdur- tReltej qui repnduit mon cours avec tonte Yexac- thàe désidie; et, sur ce, M. Ch. de Brouckh,

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', 493 ) directeur de la banque et de la monnaie, écrivit an Cornmerce tefgc la lettre que je vais vous lire, qui zmi t reproduit textueliement le passage d u journal f-is, et qvi, uprés qaelqnes phrases bienveillantes pour moi , ajoutait qu'il partageait entièrement mon opinion et concluait contre le projet de Gbrication des nouvelles pi& d'or. Voici la l e m de M.de Broucich, en réponse à l'ar- ticle du Crommerce belge, du 30 décembre 1837.

(( Vowe journal du 30 dkemibre dernier rap- porte un fragment Je lepn dc M. Blanqui ainé, relatif au projet dc loi présenté aux chambres par le ministre des hances, pour la fabrication de

. la monnaie d'or; ce Fragment, vous le faites pré- d e r de considérations qui ne tendent; Een moins qu'à imposer l'opinion da professeur du Comer- . vatoire des Arts-et-Métiers sanr exmen, à Ini donner force d'un a&t sonveraia.

I( Étranger depuis long-temps aux débats de la presse et de la tribune, je ne me semis pas émn A la lecture de votre article sur la fabrication de Ja monnaie &r, si je 'n'avais pas Btd membre de h commission consaltée par la ministre, ou si M. Blanqai n'avait pas ki t parler k diredm de h monriaie & Bruxelles.

I( Cette double chamstance impose au prof* seur, dont les paroles ne sortent pas habita.aeb m a t de IWnivemitd de Brnxelles , l'obligation & ddclarer d'abord, que le directeur n'a jamais Eait aucune peprhntation au gouvernement, et sof- tout d'établir que l'opinion -'il a b i s e dams l9

. . . .

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( ,196 ; commicsgion est conforme aux doctrines de l'&%no- mie poli tique.

u Veuillez, Monsieur, insérer ma lettre et la réfuiatiou qui la suit dans un prochain ximém de mtre joiirnal.

u Je vous demande pardon de devoir &txe long pour r&futer une condamnation si briévement ex- primée, et vous prie dc recevoir, e&

tc CL ~~BaouuÙar. >)

Aprésavoir reproduit cette lettre, l e C o n w c e &Zge ajoute :

u L'abondance des matières noae met dans la ,

nécessité d'ajourner la publication de la réfutation de RI. de Brouckère: nous donnons sa lettre au- jourd'iiui polir fain: pnodre date à l'intéressante polémique qui ne peut manquer de sWengager enire le professeur d'Économie industrielle de Paris et le professetir d h n o m i e politique . de l'Université iibre de Bruxelles, sur une de.. questions les plus

1 imporîantes de la richesse des na~ions. ))

! Comme M. de Brouckére est un administraleur

1 haut placé, je répondrai, mais une seule fois ; car

l je vous déclare que je n'ai pas l'intention d'enta- mer une discussion à vos dépens, pour une que+

1 tion incidente, que je considérais comme unsimple argument ajoutdà plusieurs antres, pour confimer les principes que j'avais posés en m a t i h de fabri- cation de monnaie. J e rependrai lorsque le jour- nal belge aura inséré In rbfiitation de M. de l3rouck&e. Les renseignements sur lesquels j'ai dù asseoir mon opinion sont hthentiques, et j'ai

l dù croirc, comme je crois encore, à leur cxacti-

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tude. Toutefois, si les aqpments présentés par un Iiomme aussi honorable et aussi distingué que M. dc Broucliére me paraissent meilleurs que ceux dont je me suis servi pour I'attaquer, j'en con- viendrai avec franchise.

J e reviens à mon sujet. La monnaie* est comnie toutes les au- mar-

c h a n d i , avons-nous dit, chth, quand elle est rare; à bon mrch6, quand elle est abondante; elle n'en di&rc qu'en ce qu'ellc ne s*we pas. Quand 20 Çancs sont dépensés, le dissipateur ne les a plus, il est vrai; mais la pi& n'en existe pas moins; elle n'a fait que changer de mains : cette pi& n'a point& consommée; comme une poignh de poudre, par exemple, qui s'en va en famée sans laisser aucune trace. C'est ce caraclke siogu- lier qui û frapp6 les goiivernements et qui les a port& à en prohiber l'exportation par tous les moyens possibles. Dc là , ces lois prdiihitives , ces traites de conimerce, dont f i i soiivent déploré avec vous h triste influence. Conime ccla arrim presque toujours pour les questions d'une mlution compliqutk, des syst4rnes différents et presque taus absolns ont voulu prouver, les uns 1"idispen- ! sabilité d'un numéraire abondant, les antres son intitilit6 &mpl&e, et d a hommes du plu gnnd mérite se sont tronvés ailx points extrêmes. Les

des m8iaux précienu point de salut; les autres ont dit, avec I'bnomiste anglais Ricardo : Sans c&t el sans monnaie de papiers, pas de com- merce, pas d'industrie, et partant, pas de~ichesse I

t -.

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( 4% a aussi pas de salut. M. de S i o n d i a partagé, autantqii'un bonime comme lui pouvait 1: faire, I les opinions et les erreurs de.l'école de Charles- ~ i i i n t ; il a déCW une guerre à mort an crédit, s9&oqant à montrer les partisans de ce systtlrne entrainés sur un phn incliné, au bout dnquel se tn>uve un précipice sans fond. C'est dans cet es- prit qu'il o publié ses deux derniers volumes à'& tndes, Ricardo, de son côté, a voulu prouver que la monnaie n'est bonne à rien, et que la seule et vé- ritable monnaie, la monnaie perfectionnée, c'est le papier.

Entre ces deux q s t b e s si opposés et tous deux si absolus, il 1 a sans doute place pour une opi- nion raisonnable. Des deux &t&, il y a beaiicoup de mi ; des deux côtés. il y a beaucoup de faux. Un pays sans crédit, snns banque, sans papier, c'est l'Espagne, dont la pawretd est devenue pro- verbiale ; un autre pays, où le médit est assis sur

1 les plus larges bases, o ù les banqueroutes sont en I t d s g r a n d nombre, o ù les pluspetits achats se 1 soldent avec de la monnaie de papier, c'est l'Am&- / rique du iïord, qui s'est tro~ivée à deux doigts de 1 sa perte; car ses énormes richesses n'ont pu p d - / venir la crise ; parce qu'elles étaient presque entiè- / rement fictives. 1 Les opinions extrêmes, vous le savez, ont leur I I 6t.d séduisant. Malthus formniait son opinion en '

une véritable e t i o n algébrique, et ses d i p l e s croyaient, en l'imitant, avoir de l'esprit et de la profondeur. Le m h e atirait a séduit les partisans de Ricardo et de M. de Sismondi. Toutefois, le

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( 4% trobléme qu'ils ont voulu dsoudre est grave, et il se présente aujourd'hui comme une complication de plns pour l'organisation de notre socidté. Jus- qa'à présent, l'expérience a montré que la pro+ ritd , pour étre moins pmgmsive, était plus dn- n l le et plus stable dans les pays où l'on avait adoptd deux espéees de imanaies dans de justes proportions, vanablesselon les circonstances. C'est ce que nous avons fait jusqu'à nn certain point en France ; aussi, vous avez vu que dans la derniére crise. nous avons bien moins souffert que l'A& rique et l'Angleterre, qui avaient suivi une marche moins prudente que la nôtre. Ii n'en eût point été ainsi et nous eussions été éprouvés aussi fortement que ces deux pays, si, conformément aux théo- ries de Ricardo, nous avions jetd par les fen&tres nos m&àui précieux, pour les remplacer par de h monnaie de papier.

Le numéraire doit à sa qualité & marchandise que nous lui avons reconnue, de se déprécier par l'abondance et de s'élever par la rareté, Anssi, remaqu+t-on que dans tous les pa. qui ont mul- tiplié leurs capitaux par le crédit et les banques, le prix des choses a haussé, c'est-à-dire qu'il a fallu une plus grande quantitd de numhire que par le passé, pob obtenir les mbmes denrées, les m&mes marchandises; il en e6t resulté qhe ceux, p& exemple, qui étaient à leur aise, il y a trente ans, avec un revenu de 3,000 fhncs, le sont moins aujourd'hui. Ii y a eukyssedans les salaires des domestiques et dans la plupart des services rendus dans les objets de consommation, et plu-

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( 200 ! s i a i i ~ 1.1assc.s ont vu Ieiir ~wisiiion devenirde pliis en plus moiiisconfortable. Gjouiez que ce qui &tait jadis regardé comme luxe, cst devenu nécessaire, et vous aurez une idLe du changement qui s'est op&+ dans ia partie matérielle de nosesociété. Ce changement n'est dit qu'à l'augmentation du papier monétaire par le développement du crédit public& Angleterre, par exemple, il y û en ce moment 1200 millions en monnaie métaYique et peut4tre 5 ou6 milliards en papiers de toute es-, qui font concurrence à l'argent comptant. Parmi les classes qui ont le plus souffert de cette r6volution, il fant mettrc en premier lieu les rentiers et les employ& du gouvernement, dont les salaires sont plus sou- vent diminués qu'augmentés, à moins qu'on ne p r l c des h u i s fonctionnaires, qui ont des moyens dc se faire mménager ; u r depuis q u k e ans, la Chambre dis Déput& vise constamment à dimi- nuer le budget. Un procureur du roi gagne au- jourd'liui de 4,500 à 2,400 francs. Il n'y a pas de commis qui n'ait u n pareil revenu,et cepriant sa posititan sociale n'exige pas lesmemes dépenses. 1' û-t-il aussi un peste plus nialrélribu6qne celuid'of- h i e r dans l'am& ? C'est à peine si, avec 1,200 Fr. il peut se nourrir et's'habiller. Ces profmions ne sont plus abordables aujourd'hui. Pour ce qui re- e r d e les rentiers. je cyis qu'il y a un bon cô@ à cette diminution constante de la fortune. Cela les force à exercer une industrie quelconque et à a&- menter leur revenu parle travail. Je vous i'ai dit souvent; chez nous on. se ntbe avant i'àge hiué p r la nature. C'est à 4û ans que Son entre Qns

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! 204 ) 1.1 oie oisive PL qu'on pense à se sauver du clramp de h ~ i l l e avant les derniers coups de fusil. Aussi, quand la question de la renie se présentera, je compte vous montrer la question dans son jour véritable.

Nom venons de voir quelques-uns des effets de la rdvolution causée par la multiplication des ca- pitaux au moyen du crédit, des banques et de la circulation du papier-monnaie. Voici quelques auires nisnltats de cette institution, qui, quoique fort ancienne, n'a été génénlcment adoptée que depuis le commencement de ce siéclc.

Autrefois, les opérations de commerce, c'est-à- dire les dchanges, ne pouvaient se consommer qu'avec de I'argent ; les fortes maisons seules p u - vaient faire usage du crédit, c'est-à-dire payeravec des lettres dechange; tout le petit commerce et les particuliers traitaient au comptant , et IesaflEiires se trouvaient ainsi limitées par le capital de chaque individu. Le crédit mieux compris a fait cesser cet b t de choses. A u j o d h i i i , lorsqu'on adéte, on n a pas besoin d'argent : on prend livraison e t on .s'acquitte avec un billet à éclihoce plus ou moins doignée, et avant que cellc-ci n'arrive, le négo- ciant a souvent contract4 des obligations sembla- bles qui dépassent souvent plusieurs foisson avoir; mais les ventes s'opgrant dans fintervalie de l'a- chat à i'échdance , il se trouve en mesure de faire face à ses affaires.

Comme il arrive souvent que celui qui doit payer a- plus de valeurs en portefeuilh que $argexit dans sa caisse, il cherche à négocier ces valeurs. Lors-

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( 2 0 2 ) qa% n'y a pas de banques, ou que les conditions de celles-ci sont trop rigoureuses, ce sont les banquiers qui escomptent les valeurs d e porte- feuille, moyennant u n inte& fke pour le temps à courir, et une commission qui varie de 4/3 à 1 e t 2 p. 010, par mois suivant le de@ de solvabi- iité. Dans les pays où les banquessont multipliées, comme en Anglcteme et en Amdrique, ce sont dles qui escomptent presque tout ; en France, au con- traire, où elles sont trés-ha nombreuses, et 06 elles apportent beaucoup de sévérité dans le chois de leurs opérations, les banquiers font 1s pliis forte partie du papier e t le reportent ensuite à la banque avec la garantie de leur siguature-

Au moyen de cette ci3ation successive et chaque fois reuouvelk des billets de banqueet des lettres de chauge, ceux qui les ont b i s sont parvenus à tripler et à quadrupler ïeurs atbires ; et dans quel- ques localitds méme , ils les ont décuplées-

En Angleterre, où le numdraire est deux fois moindrequ'enFrance, on y kitdes affiiresdeuxfois plus considérables, arec le secours des billets parti- culiers, qui circulent comme monnaie de papier et qui sont escomptës par les banques. A Londres m b , on a remplacé presque compléternent le nnmdriire, et, jusqu'i un certain @,nt, la mon- naie de papier, dont nous allons nous occuper tout- à-l'heure. Il existe, en effet, dans cette ville nue maison qui a reçii le nom de Citanhg house, et dans laquelle les 70 maisons de banque ont un bureau où les commis viennent à une h e m con- venue régler les comptes de lmrs~patrops' par de

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( 203 simples échanges de dances , dont la bahce seule est soldée en bank-notes ou en espéces pour les appoints (1). C'est en étudiant le m b - nisme de cet établissement, dont les fonctions- soqt si simples et si réguliéres, que Ricardo a et6 conduit à son sys tbe exclusif.

Un eff' d e commerce peut bien Ürculer d'homme à homme, mais comme on ne l'accepte qu'avec 'conGance, il peut arriver que le der- nier à qui on l'offre ne pas le prendre. Alors on s'adresse à une banque qui i'escompte, (c'est-i-dire qui donne moyennant tine certaine retenue, k somme que cet &et représente) et attend l'dchéance pour &tre remboursée. Avec cette maniére d'agir, les atlFaires d'une banque ne seraient jamais fort brillantes. Mai on a dt.6 con- duit à un moyen, dont on a plu tard abusé, qui dispense en partie la Banque de donner du numé- $m; et c'est li cequi distingue notre civilisation de toutes celles qui l'ont préddée,

Aujourd'hui une banque avec une trés petite quantité de nuniéraire, rend les mbmes m i c e s que si clle avait beaucoup d'argent et c'est ce qu'il me sera facile de vous expliquer. Supposez que nous étabüssions une banque, la Banque de France par exemple , car elle a plusieurs points de contact avec celle d'Angleterre, et avec toutes les

(O bige &e aians co r&cs icoraiigur àm aonrfoctwc. que la moymne da sommas qd sa iiqoldemt chqua jour L Cbaug hn art da 9,üW,ûûll livras rlerlia~ ou Ojp04000 de Trama, qui exieont pour les bûonccb 200,000 lI?m ou s,O8c,ow eo &nk-no&#. et 20 Ihru ou + imu an qpdca. .., . ( nomdm na. )

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(201,)

hnqtws du monde; supposez que nous sommes . 100 actionruires j. 4 million. Cette banque yren- dra le papier de cem qui s'adresseront à elle s'il a 3 moïs et 3 signatures, et elle leur donnera en éehnge un billet d'une hrme particuliére et qui sera pour eUe un emgagement de payer 4 000 fr. si rons voulez, au portenr et àrue. Mais me dira-ton, pourquoi donnez-vous u n biilet en & h q e d'nu effet de commerce que vous avez escompté, Si la personne qui s'est a d r d à vous a besoin Car- p t , elle viendra se le rembourser îout de suite. Pas du mut, Messieun ; cette personne ne recevra point un billet dans un burean pour aller en toucher le montant da- le bureau voisin, parce que le billet de 1000 fr, est commode, fàcile transporter et à cacher, et qu'on est toujours d r de 1'&hanger pur 1 Où0 fr. à cause de la confiance que tout le monde a dans la solvabilit6 de h Ban- que. Aussi ne cherche-t-on à 1 h n g e r un bill^ que lorsqu'on a besoin cle fnctiontrer h somme pour de petits paiements, Encore dans ce cas la Raque pmt41e donner des coupons de 500 Fr. et m h e de 250 fr. en province ; cc sont ces petits billets qu'on échange de préfdrence. Dans quelle proportion la Banque p u t - elle

émettre des billets dativement au numéraire qu'elle po&de? En se basant snr des observa- tions de plusieurs années, et en comptant le nom- bre des remboursements qui se sont bits terme moyen dans les tems ordinaires, bien que les dé- penses puissent varier d'aprés une foule d e cir- constances, on r vu qu'on pouvait émettre des

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( 203 ) billets pour une somme quatre fois plus forte que la provision en e p h s et qu'une banque au capi- tal de 1 00 millions pouvait avoir une circulation de400 millions. M;ii dk-t-on, si un beau jour on venait à demander à cette banque l'échange en argent de 200 millions? - U n'y a pas d'exemple d'un &&nement semblable, je dirai m h e d'an pareil malheur. J'admets pour nn instant que la Banque de France à qci $ailleurs on ne reproche pas sa bardiesse, soit dit en passant, ait â payer 200 f i o n s , (et un pareil événement ne pourrait survenir qu'à la suite d'une panique comme celle dont nous avons été témoins pour les caisses d'ë- m e ) , k Banque, dis-je, aurait ionjoors dansses caves sou capital de 100 millions, plus, arec un peu de tems, le montant des effets i diverses échéances qu'on lui aurait donnés en échange de ses 300 filons de billets, Ces effets ne sont qu'à 3 mois, 2mois, 4 moisetil yenaplnsà 4 moisqn'à 2, plus à 2 mois qu'à 3. il faudrait donc, pour que la hnque ne pût pas-payer tons ses billets, que les 3 si- de chaque &el qu'elle a en échange fassent insolvables. Or vous savez com- bien la Bamqne est méticuleuse ; sur 3 ou 400 mil- lions d'aEGres, elle n a eu, d'a@ son compte rendu il y a quelques moïs, que 200 îr, en souf- fnxm , et encore avaitelle l'espoir de ne pas les perdrec'est un fait de cette nature quihimit dire àM,Say que la Banqnede Fance ressemblait à une cornpagaie d'assurance qui n'assurerait que ce qui '

ne risque rien. Les profits de la Banque sont bien simples. Si

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( '206 avec 4 00 millions elle escompte pour 4ûû millions à 4 pour cent, eo donnant en &change des &ts quélle admet à l'escompte, des chifibas qui ne lui coûtent que 4 fr. 50 et qui lui ment pendant 6 ans, elle bt%&cie 4 pour cent sur son capital de 100 miilions et sur les 300 millions h i f i , profits dont il faut déduire le loyer de son hôtel et ses frai de bureaus.

Si h Banque se tnwivait toujours dans le cas où noos venons de la supposer, tmt le monde com- prend qu'elle ferait de grands bénéfices tout en rendant d'immenses -ces. IAa avantages de la banque semient : 4- Pour le public, de W i t e r les paiewents en

Iiiisant disparaitre I'incOnvhient du vansport des sommes en espéoes , loardes , encombrantes, etc ; 2' Pour le commerce, de multiplier les afhks,

en faisant servir à une opération nonvelle. les fonds engagés dans une opération non encore consommée ; 3' Pour le pays, en angmentant sa force pro-

d n h e , par l'am&ent de son capital circu- tant ;

4 O Pour les action&, en prélevant des corn- m*&~s sur toutes les ndpüations à Yc~compte, qui ont été soidéa avec des biliets d a n t 4 fr. 50 de fibricdon, et représentant 1,000 de capital.

Mais 12 Bonqae de France s'est bien rarement mise dans toutes lek circonsianas nécessaires pour opérer ces ~ a l t a t s , Il y a eu des époqnesoù clle laissait &&mer dans ses caves jusqdà 200 diions. Ctla hii est arrivd q d eUe a eu peur;

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(#II) et il fiur' que vous sachiez que la Banque a sou- vent peut. Eu A n g h quand il y a eu une terreor pwsigére, la Banque de Londres t the^ chéàlaprdveniretàanscecas, muslesavez,sa h a r d i m h e a é t é d e h prudence, Comme je vous Le disais tou~ à l'heure, 1'&

sion des billets doil avoir une certaine limite. Supposez, comme cela est arrivh quelquefois en ilngle&eme, et comme ceia vient d'arriver en Am& rique, qu'une banque bette avec un capital & 400. d o n s , pour 4200 millions de billets; qu'arrivera-t-il? - il arrîvera toujours et L'ex* rima est là pour le prouver, que ks rembourse- ments se pdsentemnt en foule, et que h banque qui aura accordé trop largement sa confiana, se trouvera en d W après avoir écoulé ses capitaux disponibles, et sera obligée de suspendre ses paie- ments. C'est en +,..cil cas que M. & Sismondi a &a .Mais désormais de pareilles fautes ne peu- vent p h étre commises, car on peut aujourd'hui prévoir dans une circonstance donnée ce qoi ar- rivera, b a t comme les d e c i a s peuvent se ren- dre compte'd'une maladie dont ils ont bien déter- miné la qmptômes.

h a wr eu Amérique, à une iipoque qui n'est PQiac ericbre doignée, des hommes entqrendre de ccmstmïre non pas une maison, ln+ une ville

1 toute entik; Sachetaient les terrainsà d i t , les Ki, les pierres à! &t , ils payaient kurs oumiersavec du papier; sans examiner les chan- ces de L'en~reprise~h banque voisine ouvrait un compte m t et fourniesPSà but..... avec du.

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( 20s ) papier. Quanà la ville était bonstruite, il est ar- rivé souvent que les habitants n'étant pas venus, les mapins sont restés vides, 1'éoole et l'église déserte, le journal sans lecteurs, et^; parce qu'il ii'y avait nulle part une population d u b h n t e qui voulût émigrer pour peupler la cité nouvelle, il en est arriv6 de même pur certains travaux pu- blia tels que roofes, chemins de fer, canaus, qui n'ont eu ni vo~agenrs ni marchandises à trans- porter. Toutes ces folles opérations ont donné lieu i des résultats que nous admirons de loin, mais qui out éIé achetés au prix de bien d'ktences détruites, de fortunes ; les banques qui avaient tout par&.. avec du papier,je le répéte , n'ont pas été remboursées par les entrepreneurs thémires et imprévoyants, et elles ont été for- cées de suspendre elles-mbes lenr paiements; de faire lunqueroute en ttn mot. Leurs billets, qu'elles avaient 6mis par masses énormes, ont d& lors p d u tonte leur valeur; et, comme elles les avaient di- en coupures d'une valeur ârop minime (il p en a eu de 50 centimes), celles=ci se trouvirent dans la poche de tous les ouvriers, de tous les marcbands en détail, qui n'achetaient 'et ne vendaient qu'avec eues, et qui o n t ainsi perdu iout leur avoir- Le morceau de pain de l'ouvriér, sa nourriture du lendemain, ceue de sa fimille, se sont évanouies, et il $est resté à la place qu'un mo-u de papier f r o i d et sali.

Cet inconvéuient de la trop grande division de la monnaie de ppicr u t fort grave; o n commence du reste à s'en apercevoir, et des actes requs du

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(209) pariement anglais ont défendu l'émission dans le Royaume-Uni de billets au dessous de 5 livres (4 2S fanes); une mesure semblable sera prise en Am& rique lors de la reconstitution des banques, qui ont été violemment ébranlécs par la derniére crise, à k q u d e leur imprévoyance a donné naissance. Nous n'avons pas à craindre en France de sem- blables abus, les billets n'y sont pas trop petits; ils n'y sont pas non plus trop nombreux; peuîétre même avons-nom tmp ressemé les bases du &t que les Américains avaient trop éiargies; car on petit dire qu'une banque qui, sur une masse d'es- comptes de 800 millions de h a , n'a qu'un &et de 200 francs en sonffnnce, et dont encore le re- couvrement n'est pas dtkespéré, ne p&e p h qu'à ceus qui n'ont pas besoin, en un mot, ne remplit pas sa mission, et ne rend pas au corn- merce, ?I l'industrie et à l'agricultnre tons les ser- vices qu'ils seraient en droit de lui demander. Depuis quelque temps d u reste, une concurrence, puissante parce qu'elle joint l'intelligence à h force, et la volonté de faire le bien à 1û facalté de l'accompli, a détermin6 dans la banque de France quelques réformes qui ne s'arrêteront pas là.

Je borneni là les considérations sommaires que je vonlais vous soumeltre sur les dets que le crédit et les banques ont eus sur notre sociélé mo- derne; elles d i ront pour vous expliquer certains phénoménes dont vous ne vous étiez pent-étre pas rendu un compte bien exact. Vous avez mi en d e t qu'en multipliant les capitaux, le crédit avait fait aqp&ter le prix des choses et diminué les r;eVe-

8*epil 4 6

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( 240 ) nus, ainsi que I'intérêt de l'argeot , et vous avez pu comprendre comment certaines fonctions au- Mois recherchées étaiemi devenues une charge plutôt qu'un avantage, ce qui avait rejeté un plus grand nombre.de bras dans le travaii. Cést encore par la &ne cause que les pmpnétés ont passé des m;iins des anciens seigiienrs, qui ne f e t plus rien pour augmenter une fortune patrimoni;ile que la force des choses dïmhuait chaque jour, en* celles de marchands et d'industriels enrichis par le t r a d Il y a ii 1'eqùication de toae une &oiution sociale accomplie de nos jours, et à 1î-' qudle on ne peut asigner &autre cause.

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suunr : .AntcAnw Dm d u s n'os u mnaQm (rdle).-L db- ~ r e p o r c . o r - .

R I I u a n r r ~ ~ ~ r o n i u n - 1 Q a m é d c r k g o a ~ -r>p~kdeiL~. lookeol i<reh.~-nblrdrrcisapit . 6sL . r r f .d A la b..poe d'hgktme. - RiUorique & 1. aire & am.- B r r q i d B l u r d o ~ l n p o w r . e r ~ D c o l h s r d e l b . o p n r - R o p a r * b o ~ p u l n i & a ( c r d e r b m s u p y . b * r c l i u . ~ o ( r - Avanlages et ioeoablaoir de ccua mmnm : elle n'a p n &iC dop(és.

E.itCn<fou&IrplmpwtQhmmhmqmiocrccniréI. qoeubadi crtnz:ba~dit~tertiiifte qw m m ~~éehn((ei;nm t w l o ~ ~ ~ r a p w r . o r d e r b u s , r b a l h r ; l o r q u ' o a I s ~ t ~ L ' d c r -Idlm Pwd90L1.pmîaapUa.Ilmerahacpa~ * . o 1 e O ( n p r b a ~ o l l 6 s r r t e h ~ l ~ ~ i o a n i t o . o i i ~ * qoe Icr roriicl. lar a~rmbr ui+rox pabüa, lescoœmubnr. du- 83b1.dmcr6dit r A n c h m , r r ~ C o i n m r , a : d r omol<r&UTrbp . rbc l i~

Do r m n rmux : dWae<Looavcc 1. rornux n i ruia-commmt œ I k . d p a t ~ e c k i U - H l r ( d r e d n ~ & L w . - D a r ~ p l 8 & i &doIbn [email protected] C.mwnt e l pouqwl t>hgkîem . C l l r é t ~ q l l a a m . - n Q o l t u r Q 1 i ~ a L ~ ~ d n -a-

Je vous ai déjà, entretenu de l'incident qu'ont . sod+ les qoelpaes paroles relatives an projet d'altkdon des monnaies d'or par la Belgique

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( 242 1 et qui ont terminé l'une de nos derniéres lepm. En attendant la réfutation que M. de Brouckére, in- t é d au dibat comme directeur de la Monnaie et de la Banque, et comme membre de la commis- sion qui a esaminé et approuvé le projet en ques- tion , a annoncé vouloir &ire de l'opinion que j'ai émise, un journal de Brmelles publie un article auquel je purrais m e d i i de répondre, parce que h forme en est inconvenante, et que le fond repose sur une erreur.

Savais dit que l'aldmtion qu'on proposait de faire subir aux p i b $or belges Btait égale à 13 fr. p u r mille, et que, dés-lors, il faudrait

! ajouter, dans tour l a cas de vente faite! par un ' n6gociant françaisà un nc!pciintbelge, 1 pour cent, a u prix de facture, par différence dans k

i i valeur A l e d a monnaies, cn France et en Bel-

; gique; le journal qui rend compte de nos seolices, et dont 1'article r été reproduit et comment6 en 1 Belgique, a imprimé, par une faute de typographie

1 dont on ne peut faire porter la responsabili sur 1 le rédacteur; que cette diffërence à ajouter au 1 prix de facture, serait d e 40 pour cent; i'erreur

/ ftait tellement palpable q*ii éuit méme inutile de la corriger par un errata, le bon sens du lec- teur devait sufiire ponr rétablir le chiffre tel qu'il devait &tre. Le journal belge n'a pas vonln qu'il en f i t ainsi, et, mettant sur le compte d e mon iporance l'erreur matérielle commise par l'ii- *. 1 p&eur, il a épuisé t o u k les formules de raison- nement, et est allé jusqu"û la gressiéreté, pomme prouver que 13 pour mille n'élait pas = à 10 pour

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( 2'3 1 cent, mais à 4,3 pom cent. Je l ah ra i là, pour aujourd'hui, cette discussion, sur laquelle je me dserve de revenir lorsque M. de Brouckére aura publié h h t a t i o n qu5i a annon&.

Je rentre dans l'dtnde de la question des monnaies. Dans les leçons qui ont p&d celle-ci, je vous

ai montré comment deux &onomistes égaiement distingués, MM. Sismondi et Ricardo, avaient émis et soutenu des pmpwitions tout-à-fait con- traires sur la monnaie et le papier. D'apnk ce que je vous ai dit de ces deux systêmes , dont l'un est exclusif pour les mdiaux précieux et l'auîre pour les b'ilels et le c&t, \.ousaavez pu voir, en rap prochant ces doctrines des &@es que nous avons déjà podes, qu'il ne s'agissait pas ici de prendre parti pour l'un des deux champions. Vous devez vous souvenir, en &et, que j'ai dit que la mon- naie méiallique était la monnaie par excellence, parce qu*eUe était à l'abri des fraudes ct qpe sa quantité ne pouvant jamais &ire aagmentb ou * duite subitement dans de fortes proportions, les variations insensibles auxquelies elle &ait sou- mise, n'étaient pas susceptibles d'apporter des troubles d'hm les relations commemiales : j'ai ajouté ensuite que l'emploi exclusif cles métaux précieux, comme intermédiaires d y &&anges, pnhntait l'inconvénient de limiter les affa'ires au chire du capital en numéraire @de par chaque nation. Quant aux biilets de crédit, $ai reconnu l'avantage qu'ii ofFraient de donner du stimulant aux affaires,. de faciliter les rapport8 commeFci~ux; mais raï dii appeler tonte votre

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( 244 1 auenrion sur La ficilid avec laquelle on pouvait, en abusant du droit d'émission, bouleverser et détruire en quelques mois le crédit public et les fortnnes pr irk.

Un auteur anglaii, sir Thomas Tooke, a M t , sur cette matiére une brochure contenant plus de

bonnes choses que bien des gros livres, et ayant pour titre : Corosi~ea~no~s on TEE STATE OF THE

CURRENCY. Après y avoir esamine avec soin les fluctuations de prix et les bouleversements de for- tune survenus en Angleterre sous l'influence des

1 banques ; il déclareque, suivant lui, les avantages n'en compensent pas les inconvénients. II s'appuie

: surtout sur ce qui s'est passé à Londres et dans ; tout le Royaume Uni, par suite de la suspension et

dek reprise des paiements en espéces par la banque. , II montre, ainsi que je vous l'ai déjà fait voir, a i grand établissement contraint par le gouverne- ! ment, pour lequel il remplit les fonctions de col-

lecteur àïmpi5ts, de lui faire des avances considé- / rables sur les menus publies. Les billets sortis par

1 cette voie des mains de la banque pour passer dans celle de l'admiiistratio~, servirent à d e -

, ci, non pas à entreprendre des travaux publics, I mais à solder des employds, des marins, des 'sol-

dats; c'estàdik des citoyens qui ne gardent pas les biilets, mais les changent de suite. pour solder des achats moindres que leur quotité. Les billets ne semat plus à l'escompte des valeurs industrielles et ne circulant pas, furent présentés au remboursement dans une proportion beauconp. plus forte qu'autrefois; de telle sorte que la réserve

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( 2'5 > ordi&, c'est-à-dire du tiers, devint insuibnte, et qn'il Eallut que la banqne, pour faire fâce à toutes les demandes d'espkes qui lui étaient adressks chaque jour, maintint bujours autant Cor dans ses c o h qu'elle avait de bidets en émission.

Taut qu'elle resta dans ces limites, elle coiitinna de fonctionner, non plus , il est vrai, comme banque de circulation, mais du moins comme ban- que de prêt à trés courte échéance. La position de- vint plusgrave, et la Banque fut sur le point de sus- pendre enti8rement ses opérations, lorsque les be- soins du gouvernement ayant ford celui-ci à lui demander denouvelles anticipations sur les revenus publics, elle ne put les effectuer qu'en bidets de nouvelle création qui n'dtaient représentés par au- cune augmentation de son capital eu numéraire.De tontes parts i1 arrivait des demandes d'espéces a&- quelles on ne pouvait satisfaire, et les choses en vinrent à ce point que le samedi 25 fdorier 1797, dernier jour du paiement en es*, il n'y avait en caisse que 1,272,000 livres, et tout annoocait que des demandes bien plus consid&able pleu- vraient sur la banque le lundi suiyant. Les h- teurs éraiegt aox aboi, et le' gouvernement (qui avait pou& la banque à cette ertnkité) ne savait quel parti prendre. il se décida néanmoins, et dans k journée du 26, il fit publier un ordre du conseil qui défenwt a m directeurs de pyer lema biets en nmîtkaire, jusqu'à ce qu'on eût pris l'avis du parlement (4). Quand les chambres furent dunies,

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( 246 1 et aprés qu'on eut longuement discatr! la mesure prise par les ministres (Pitt était alors président du conseil), il fut décidé de maintenir cette restric- tion pendant tout le temps de la gaerre, et de ne la lever que six mois a@ la signature $un traité de paix ddbi tif. Les banquiers, négociants et marchands de

Londres firent preuve dans cette h n s ~ n c e d'autant de patriotisme qu'en avaient mont16 ces m b e s classes 52 ans auparavant. Une décision semblable à celle de 174S (voir la note page 2.1 5) fat adoptée et contribua puissamment à calmer les appréhensions qu'avait c;iusées k restriction im- posée à' la banque (4).

La conGance Btant rétablie, le gouvernement et la bnque surent la conserver.en apportant des liq~it.es à la hute qu'ils avaient commise ; s'ils ne ' 8 rtklm-t p les billets e i circulation, du moins n'en émirent-ils pas de nouveaux, ainsi qu'on l'avait fait faire à Law, comme nom le ver-

( rons tour-&,l'heure; etlepapier se mGntint, si- i nontout-à-fait PU pair de l'or, du moins fort peu

j do pdmbdmt U A Derby, mot le m o n l onrot l Ir bmpM échiom ; les EüMa conlte de Ar. Lsr dir- pour re domer Io tepp. de eoii- : ~ d e s ~ p o p i r p u e r . p d i a ~ q d k r ~ ~ ~ r t ( r r a ~ i d % m ~ d n ~ ; a l d & p q e r h r ~ q o * ~ h o r d a a i i i i - 1 d r l t c l i p h d b i i l e l i U l f a c a 1 6 m d r m i ~ ~ W c e q o t c m ~ \ ~ ' ~ a n n l o t Q î a ~ î o c d b b u r d I r ~ d a i ~ ~

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( 247 1 an dessous : il W t à lui seul presque tout le service de la monnaie, et il continua jasqu'au 4 " mai 1824, époque à laquelie l 'ad-Pd rendu en 181 9 pour la reprise des paiements en es*, n q t son &tion.

Ricardo s'autorisa de ce Ehit pour soutenir dans ses ouvrages et notamment dans celui qu'il publia sons le titre de : PRO- Foa AN ECONOIICAL

m o SECURE UJREENCY, que le nmiéraire n'était point indispensable, puisqu'on avait pu le stipplder sans incouvQients trop graves, justement pendant une époque fort difiicile, celle dela guerre soutenue contre l'ennemi commun, la France, et à laquelleon avait pris une double part, tant parun concoursactif que par des subsides accordés auxautres puissances belligéantes. I1 partit de là pour proposer de & des bidets jouissani du droit de rembourse- ment, & qui fns?sent en réàlité à l'abri de l'aer- cice de ce droit. Il avait imaginé pour obtenir ce résultat, de faire rembourser les biilets dont il s'agissait, bon pas en e s p h monna y&, mais en lingots; de telle sorte que taut qu'ils n'excédaient pas les besoii de la circulation, les porteurs n'a- vaient aucun intMt à derbander le rembourse- ment puisqn'il eût &Lé incommode; et comme en &et, ils eussent pu ne le faire que dam cette hy- pothése, il y avait d m cette organisation une double garantie : celle de la banque contre des exigean~xs sans fondements de la part des porteurs de billets, et celle du public contre les trop fortes bm'issions; les 'uns étant pnnis de leurs caprices, en cas qu'ils en eussent, par un paiement en ma-

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( 248 ti&es dune valeur delie mais i n c o d e s et ne pouvant seRir qn3 des ophtions de banque ; et rautre étant sans cesse menade à'nn prompt châ- timent, c*es4dire &une forte demande de rem- boamement, eri u s de trop fortes bissions. La monnaie rnhISque se trouvait ainsi cornpl&. ment bannie des a&aires, eüe n'existait plus que poursolder les consommations du jour et seule- ment entre les mains des partidiers et des mar- chands de d d d .

Ce projet assez bien conp , ne fnt pas adopté e t dem~nra dans le domaine de la théorie- Peut-être fut-on ui.ei.4 par une crainte fond& On a pu 'm d i en effet que I'aa du Pariement qui ordon- nerait le paiement en lingots, pourrait èîre rem- plad b n s un moment de crise par mi & Sem-

- blable à celui de 97 (voir plus lunt page 21 5), qui supprimerait ce remboursement et convertkit, comme à cette époque dhstreuse, la momtaii & papier en paptkwnamuzie.

Quelques autres parties du projet de Ricardo 1 a i e n t encore mscepo%les d'être d t i q u h M. de

Sismondi l'a b i t avec buucoup de talent. Peut- &IV, comme dans tontes l e polémiques auxquelles il a pris part, est-il allé un pen trop loin dans

I c e l l e 4 quoi qu'il en soit, on doit lui savoir gr6 de œ qu'il a écrit sur ces questions, u r il les a par-

\ faitement &kiFcies; et s'il noen a pas découvert la solution, s'il a commis quelques erremi, d n moins a- t i l *ré leséléments d'une meillenrer)rga.a'i& tion en indiquant Imécneibdont ilhliaitse garanti? en matiére de banqoe et de billetde ckalation.

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( 2'9 C h e remarqaable, presque tans les écrivains

p i ont publit5 des ouvrages sur Ie d i t n'ont pn rester dans le vrai et ont er;igei.é , les uns ses avan- tages, les antres ses irtconvénimts. Je vous ai déjà signallé les en-em de S i o n & et de Ricardo, je vous parierai encore d'na économiste italien, M.J. de WeIz de Milan, auteur du Lime curieux apnt pour titre LA MAGIA DEL CIEDKO SVELAT~ (la ma- gre du cruCit dduoih), dans @el il cbercbe i établir que le &dit multiplie toujours les capi- taux. Je crois qu'il y a là m e exaghtion des ets du &t, qui semble bien en &et prodaire mi

doublement de valeurs, mais qui en rCalid n'a pas oe rthltat; car il n'y a que la valeur emprnn- tde qui soit M e . .

Ainsi un homme prête 20 d e francs à mi an- tre : il n'y a de positif que les 20,000 francs p&&, quoique le p&teur puisse faire des paiements avec les biilets à ordre de l'mipnmteur , par voie de cossion avec endos.

Ce billet circule' en vingt maah et peut Faire vingt paiementi; mais il faut toujours qu'il y ait une valeur delle, an enjeu, dans ce mouvement de c*ircnlation; soit les marchandises qui ont étt? i

vendues à terme contre les billetsen @estion ; soit l'argent qui a pu être avancé contre ces dits billets. Dans c#i deux cas les effets du d i t se compren- nent fort bien et n'ont rien de magique.

Qudques persona& ont'proposé de faire servir

i 1

le crBdit à la coos~ction des canaux, des rootes,

l'essayer avec suc&. 11 d t pour s'en conmincm

1 des chemins de fer,erc.; je n e c ~ o i s pasqnbn puisse ' ,

i

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(2201 de se bien pénétrer du caiact&re essentiei des bil- lets; cetu émis par les banques aussi bien que ceux souscrits par les simples particuliers, doivent toujours &re exigibles à un trés court d& prés. Quand un Wiissement public on UD partider faisant fonctions de banque avancent de l'argent, la vaieur de ceux-ci doit &ire "pdswtée en caisse par des etrets à échéance trés rapprochés; ils ne peuvent donc verser leurs fonds dans une entre- prise d'où ils ne pourraient le retirer prompte- ment : les tra$aux publics, les constrnctions de maisons, ne peuvent ainsi êîre commmdités par eux. Qu'un propriétaire, par exemple, empnuite 400,000 fr. à une h q u e on à un capitaliste con- tre ses billets; et quïl les emploie P bâtir une mai- son, à payer se ouvriers, ses entrepreneurs. Si, ce qui arrive fréquemment, sa maison n'est pas habitable av:int l'échéance des billets, ou que, terminée, elle ne soit pas encore loutk, le proprié- taaire ne pourra remplb ses engagements; e& la banque se trouvera avoir en miin des non-vaiears. Elle sera obligtk, pour se taire &-, de recourir à l'expropriation ; c'est-à-dire de se sou- mettre à toutes les lenteurs et les formalil& qu'en- laine notre régime hypothéc;iire ; etapds mie at- ,

I tente de 4 5 ou 4 8 mois elie vendra la &n au 1 I dessots de ce qu'elIe aura coût6 , elk sera en p n e

' sur ses avances et le propridtaire sera ruind. Le \ m h e raisonnement est applicable aux travaa~

d'usine, aux creusements de canaux, constrnc- tions de mutes; l'dpoque de lem mise en activitd est .fort éloigaée, l e m men- sont incertains;

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- ( 3 2 4 ) ils engagent d'aillems des capitaux considérables, et le propre dn crédit est, noas i'avons vn, de ne seBr que ponr les afFaires commerciales, et de ne repdsenter que les capitaus circnlants : il n'a en &alité d'autre service à m p l i r , que dés- compter les profits des entreprises ; il ne 'peut reposer que sur des dets représentant - des opéra- tiens prolitables. Les anglais ont parfaitement compris ce cmc-

tére du d i t ; et sans essayer de l'appliquer à des èntreprises auxquelles il ne convenait pas, ils en on tiré tout le parti possi'ble en le faisant servir aus opérations pour lesquelles il est propre. Le plus curieux exemple que I'on en paisse citer est celui des warrants qni servent à mobiliser les marchandises en entrep6t.

Lorsqu'un navire venant de l'étranger arrive en Angleme, à Londres, par exemple, 11 se range dans les docks ou bassii 6es entrepôts. Sa car- gaison est déchaqyk au moyen de p e s etpla&, suivant sa nature, dans les diffëreofs étages de I'ddilice. Toutes ces munipdations ont lieu par les soins de la compagnie concessionnaire du et sans l'entremise du propriétaire qui se borne à recevoir des mains des enlre'positaires an d c a t de garantie, nommr! w ~ f , constatant l'espéce et la quantité des mûrchandises composant le chargement du vaisseau. Avec cette pi&, il vend ou de, engage ou emprunte à des tiers; le tont par simple voie de dél6gation et d'endos. La mar- chandise reste en entrepôt, et chaoge m e n t plu- sieurs fois de maîtres avant de sortir porir etre

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l i d à la consommation on m h e dexportée. Le I warrant remplit ici les fonctions d'une lettre de chauge payable à vue; comme de, il engage livraison à p&entation, sa transmission s'oc de k méme mani& ; en cas de prêt ou avance non rembotde, il donne au créancier le droit de vendre à h cri& jzisqu'a concurrence de la somme engagée. Les warrants jouissent sur la place d'une con-

knce sup6rieure peut-étre anx lettres de change et billets à ordre, parce qu'on est toujours certain qu'ils représentent une valeur réelle; tandis qu'il arrive parfois que des billets, contrairement au principe qui les régit, sont souscrits d e complai- sance, c'st-àd'w par des hommes qui n'ont rien et ne doivent rien, au prof t de crQnciess ima$- mires qui dont rien arancé. Ces valeurs circulent quelque temps et servent d'ordinaire des fripons pour tromper ahonnétes négociants, qui les q i - vent en paiement de marchandises tm%réelles, vendues ensuite à vi l prix par les escrocs qui se les sont procurëes de cette maniére, et qui se gar- dent bien d'acquitter leurs engagements à 1'6

I cbéance. Cest alors le marchaad qui a livré, qui est

l l encore obligé de rembourser si, comme cela arrive

I fréquemment, i1 a passé la fame d e u r à un con- frére ou à son banquier. Le d t le plus solide se

I trouve ainsi ébranlé, et par une erreur qu'il faut déplorer, on a v u quelquefois des n&gocbts ainsi compromis par des voIeunr, recourir à des moyens semblables'pour se tirer d'embanw; tirer sur des -

I I

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titra-, sur leurs commis par exemple, des traites avec Iesquelies ils font de l'argent, mais que, si les affVres ne sont pas heureases, ils ne peuvent pas toujours rembosusei. à l'tkhéance. Les premienr ont amunend par être Gpons, ceax qu'ils ont trompé GiJssent quelquefois par le devenir ; les uns et les autres ont abusé du d ~ t , et dcomu les règles qu'on doit saivre dans son emploi.

Qaandau lieudesparticaliers,œ sontdesgon- vernements qui eommetAent cette fiute, et créent des valeurs fictives, c 'es t -kk qui ne représentent pas des objets &eh et ne sont pas garantis par eux ; ils voat Wement à la w e r o u t e . Seulement avant d'y arriver, ils clnmhent à abuser de la force qaCi ont entre les mains, pour imposer au public comme bonnes les valeurs qu'ils ont h k ~ , non pas toujours sans motifs, mais du moins sans ~:leurmolnnrriedepap~&vient ainsidu popiwmonnais; le premier était m m b o d l e , le second ne lést plua

L'bbtoire ihmiéFe de la France et de l'Angle t e f i e n o o s o f i e p ~ e ~ & p l e s d e ~ ~ semblables. L'ad-Pi&, en 1797 fit des billets de la banque de Lonàres du papier-monnaie, en pro- nmqmt lear non- -ent ; mais ce pays 1

l n'da pas jus@ la banquemule, parce que, ainsi , que' nous hvons vu, ü n'augmenta pas outre meswe ses ~ o n s , et que, s'ii n'avait pas d'ait gent en Icaisse, ü avait e~ p o d d e des Paleun debeancoupsapérienres(plusde4,5millions&. I 375 diions de hncs) au total de ses b i i b en l

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cinmlation.Deux fois, en France, le même cas s'est présenté, et comme chaque fois on a man+ de prodence et de réserve, on s été fitalement conduit à la banqueroute.

La p r e m h fois, cTétait pendant la minoritd de Louis XV et la régence da duc d'Orl6am. Les dissipations et les proàigalités d'un long régne, dont la fin avait été si constamment malheureuse, avaient épnisé les cofhres de l'épargne, et tari, par les anticipations, les~sources des revenus à venir,

' comme la guerreavait dévoré les soldats et dépeuplé les campagnes. Plus d'argent au trésor pour payer les armées et soutenir le luxe de la cour; plus

I d ' q a t et plus de b a s dans le pays, pur reàon- ner au commerce et à l'industrie i'activité labo- neuse sur laquelle se fonde la prospérité publique,

, et qui, seule, permet de payer les impôts. Tous les moyens, mème les plus rigoareox , avaient ét6 employés pour faire de l'argent p ils &aient demen- rés sans résultats, car s'ils avaient diminu6 les det- tes de quelques miUions, ils n'avaient pas fait ren-

, trer un sou dans les cai? du trésor; ils avaient m&ne éloigné les capitalistes; la foi mentie avait

i détrnit la c o b c e . Ce fat alors qu'un étranger, , un l?cossais, Jean Law, fils d'un riche o r b

banquier d'Édimbourg, qui &ait al16 étudier la I banque en qualité de simple commis, chez le rési- 1 dant anglais à Amsterdam, tenta, un moment

avec s u d , de réedifier le d i t français ébranlé et détruit, de I'iventcr même en quelque sorte, car il le faisait reposer sur des bases inconnues jagqa'à lai.

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( 225 ) tr Par la comlnraison de cc qu'il avait observd

dans les dif fkts pays d'Europe (dit JI. A. Thiers, dans sa notice sur Law, in&& dans I*F~icyclop&- die progressive), .ses id& s'&aient [email protected] agrandies, et il avait con. le plus vaste ystème de crédit qu'on ait jamis imaginé. Il avait M que les banques existaient dans les capitales de quel- ques h t s , comme Londres et Amsterdam, mais que Ics provinces de ces états ne prenaient aucune part aux avantages du &dit : il pensa donc qu'en é t a b l i n t une banque g6nMe, qui aunit des bureaux correspondants d;uis les villes d'unc im- portance secondaire, on pourrait étendre à tout un empire les avantages du papier, et le faire pénétrer mSme jusque dans les bourgs et les campagnes. Si une banque pauwit dans une ville, avec 100 mil- lions à'cspéces, émettre 200 millions de billets, la hnque gh6rale qu'il imaginait pouvait &ns a n pays qui aurait un milliard de numhire, h e u r e deux m i l l i d s de billets, et tripler ainsi le moyen desdchaoges. De cette maniére, les b ie îs sufl6sant à h grande ciniulation, le numéraire tout eatier devenait réserve métallique de la banque, pour le service des moindres khanges.

c t h w - voulait qu'une banque aussi vaste fût un dtablissement public, et que les hôtels des monnaies devinssent ses bureaux correspondants. Cela posé, il en tirait des condquences immenses. D'abord, tous les états affermaient la perception de leurs revenusà des compagnies de traitants, qui f ik ien t des profits considérables, e t ex+ent d'* vexations sur l e contribuables. On pouvait d o n ~ e r

Blanqui. Cu

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( 226 j à la banque générale la peroeption des revenus, et rdsmer à l'état les profits de cette perception. On pouvait aussi donner à cette m4me banque le soin de solder les dépenses ; au moyen de la correspon- dance de ses bm-eaus; elle obtenait ainsi I'admi- nistration de tous les denien publics. Ces traitants auxquels on afîèrmait les impôts, M e n t payer i l'dut un int- énorme, quand il avait besoii d'avances. Elle pouvait escompter l'impôt comme elle escompt@t les lettres de change, et le faire à un taus d'autant plus mdiqae, qu'en augmentant h masse du nurndmk eue aurait fait baisser l'in- térét. On pouvait encore la charger du soin des emprunts, et se sauver zinsi des d e r s . Ce n'est pas tout: le spstéme des monopoles étant généra- lement admis en Empe, et tous les commerces se fa-t par compagnies privildgiées, auxquelles les gouvernements abandonnaient, moyennant une légére somme, œ droit d'exclusion; h meme ban- que générale pouvait bien avoir le privildge des différents commerces, et joindre à ses immenses attributions celles du ndgoce. R h i s s a n t ainsi les profits de I'escompte comme banque, ceux de i'administration comme fermière des revenus pu- &lia, ceux enfin da commerce comme compagnie privilégiée, elle pouvait diviser son Qorme capital ea actions, et leur répartir ses profits. De cette maniére, d e aurait offert son papier à cenx qui voulaient une monnaie circulante, et ses actions à ceux qui voulaient un placement.

« Tel ist lésystéme concu par Law ; systdme qui ramenait à an seul etuuique crédit, le crédit privé

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( 0 7 ) e t public; qui changeait toutes les liquiciritiotis lentes, pénibles et compliqutks, soit des prticu- liers, soit de lëtat, en une seule ; laquelle devait se faire en monnaie pour les sommes minimes, et en papier pour les sommes fortes ; système enfin qui semblait multiplier les capitaux en simplifiant senlement la circulation, qui devait faire baisser I ï nWt , et joindre 5 h ckt ion d'une monnaie, celle de placements sûrs et avantageux. Aujour- d'hui encore nous ne retrancherions de ce sysdme que les fermes, qui ne sont plus admises dans la perception des revenus, et les monopoles qui &taient alors nécc?ssaws, car il fallait de puissantes Cam- pagnies pour traverser Ie monde encore inconnn et peu fréquenté. Ce système, du reste, est Alid en partie en Angleterre, et il n'a qu'une objection à craindre,celle qu'on pourra éternellement ad- ser à un crédit bien organisé, c'est la faculté d'abu- ser de la richesse qu'il procure aux gouvernements; à quoi on pourra faire une réponse: les fils de familles et les états dissipatemr, qui n'ont pas de crédit, trouvent des usariers qui les ruinent; seu- lement ils les paient plus cher. Louis XIV sans crédit, avait pu dépenser autant que i'Angletme et la Hollande, mais il avait payd Sargent 10,20, 1 et jq'à BO pour cent. »

Deux fois, m 1700 et en ,706, Law pnhenta 1 son plan au p u m e m e n t de son pays et deux fois I il fat repoussé; il éprouva le meme &hcc en France, sons le ministkre de M. Chamibt; à Turin, auprés de Victor AmEdée Reveuu en Franceaprés h mort de Louis XIV, et témoin des

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(2B) . 1 êmbarras~usS par l'élat ddplonble des finances, que le ministre Desmarest, signalait le 20 seplem- Ire 1 5 15, et dont voici le ~&umé :

DÉPENSE : 148 millions. 1 RE- : Absork à 3 millions pri?s.

1 h : 740 millions d'dets royaux aïgiblrs dans le cornnt d e l'am&, et perdant de 70 % 80 pour cent.

1 &TAT DU PAYS : Les anpagnes dépeupldes, un commerce ruiné, des troupes non soldées et

I pnhs à se révolter. ! Law, témoir! de l'inutilitG des mesures prises i I pour amdiorer cet 6tat de choses; visa e t rtkluction 1 des dettes, recherche des agio~curs, refonte des ! monnaies et augmentation nominale de leur

valeur, etc. Law, repoussE sous le vieux roi, pro- posa de nouveau son s i s t h e au' R6gent qui, ma@ l'opposition du parlement et du conseil des h c c s , Gnit par l'adopter, non pas entihment, mais du moins comme banque privée. .

L'autorisation fut accord& le 2 mai 1746; la lnnquc devait avoir ua fonds de 6 millions divis& en 4,200 actions de 5,000 livres chacune; elle ,

c~oornp1az2 S . ictrrcs de change, te chargeait des comptes de ndgociants a u moyen des vri.erm& k p h , et pouvait &marre des bill& payables au prkw ÉCOS DU POIDS ET DU TITRE Dü JOUR.

u Tout à cette époque, dit 31. Tliiers, rendait en Fnnce une banque néccmire, soit lc k a t prit de l'escompte, soit l'incertitude des monnaies. Ceus qui étaient porteurs des billets a p n t trouvé u- -de Taci Jt6 i les rcinliser Ü la banque, acquiitu t

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{ 239 j de confiance c l la conirniiniqii<trcn[. On mm- men9 5 se fier à cc papier si bcilement A l i l l e cn argent, et on aiina à s'en servir à uns<: de la promptitude qu'il introduisnit dans les paiements. Ii avait surlout un avantage ext&mement senti, c'dtait dT&m payable en monnaie fixe, h conti- nuelle variaiion des monnaies étaitause @on ne savait jamais d'apréç quelle \xleur on traitait. En stipulant en billets, on savait que c'était en &us du poids et du Idre c h 2 rnai 171 6. Ce fat une nison puissintc pour tout le monde de stipuler ainsi, et de venir méme à la bûnquc déposer de l'argent pour avoir des billets. Les étrangers qui n'osaient plus traiter avec Paris, à cause de ceuc inccrti~ode des valeurs, stipulérent aussi en billets et recommen&wnt leurs agaires avec la France. La circulation cornmen. à se réiablir; le taux modéré de l'escompte eut aussi la plus heureuse influence. On vit l'usure dimir~uer et le crédit se rdtabli. Enfin, en moins d'un an' tous les e!F'ets prédits par Law furent r&li&.»

Un Hl t d'avril 181 7, étendit le . relations de la banque au .dehors dc Paris, et fit péndtrer les billets dans les provinces, en ordonnant aux fer- miers de les recevoir en paiement des impbts, et aux dépositaires de fonds publics de les payer en

, espéccs à Il devint d4s lors inutile de faire voyager les e s p h ; les remises de Paris sur la province et dciproquement se &nt au moyen de billets, et une mime mnsidhble de numéraire vint angmen ter la réserve m&tallique de la hnqiie. Le sac& de cet établissement fut aussi grand

l

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( 230 ! que les services qu'il rendait &aient réels-; mal- heummmcnt il fut compromis par la non-1$ussite desop&rations de la compagnie des Indes, que Law avait fondée, et qui b i t le compl&ment de son systéme : l'un et l'antre périrent dans le même nanFrage. Pour soutenir les actions de la compa- pie , Law accrut succesivement ses dmissions de 50 d 60 millions, ce qui &bit déjà beaucoup, an chi& énorme de 2,696,/&0,000 livres auquel on arriva en 4 720.

Pour retarder la crise qui mena$ son systéme, Law eut murs à différents moyens e x a m e s qui ne loi réussirent pari. Revêtu des fonctions de con- trôleur des finances, il s'eu servit pour mdre des d4ii.s qui donnaient cours forcé à ses biieis, et changeaient le rapport de l'or et de l'argent; le premier étant élevé de 900 à 1800 livres le marc, leeecond de 60 à 420 livres. Tout fat inutile, h banqueroute était imminente, elle eut lien.

Conduite par une nécessité que nous n'avons p-2~ 9 appdcier ici, la Convention arriva pliis tard ail mgme dsultat en suivant la m h e voie. L'abo- lition des charges et le remboursement des linan- ces qui avaient été constituées pour \es obtenir, la liquidation des dettes de -l'ancienne royauté, les besoins journaliers d'années nombreuses man- quant de tout, qvaient augmenté & France et dans une énorme proportion, l'emploi d u numé- raire : et, poar faire $ce à tant de besoins, ies éoffres étaient vides, h guerre tarissait les impôts encore mal &abiis, le créditélait ébranl6, ddtrnit. Il n'était plus entre les maina du gouvernement

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C 234 qn'tme senle ressource : les biens nationaux con- fisqués sur les higr& ou apparienant aux com- munautés et aux couvents ; mais leur vente était difficile, et natureiiement fort lente; l5certitude des dvénements a d t a i t d'ailleurs les acquérenrs. Pen importe, il fallait de l'argent à tout pris et de suite, les besoii étaient pressants ; on se dBcida 3 délivrer alors en paiement des dettes ou des fonic nitures publiques, des a s m on assignations sur les produits de la vente des-biens coxhpés. Plus les b e d i augmentaient et plus on émettait de ces billets, bientbt ils ddpasshnt la valeur des biens qu'ils repdsentaient et qui leur sexvaient de garantie, la nécessité commandait chaque jour plus impérieusement, on ne e t ou on ne pou- vait lui résister. Les émissions alors ne connurent plus de bornes, ce qni amena la dépdchtion des billets ou assignats, dans une proportion d'autant plns forte qu'on avait bit plns d'efforts pour I'em- pêcher.Les prix de tontes choses augmenta: des bot- tes, des cbpeaus sevendaient jusqu3 15 et 20,000 francs en papier.Bient&,maI@laloi qui lui donnait un cours forcé, sousp&&mort,personnenevoa- lut plos en recevoir, il ne servait qu'à solder les im- pôts et les achats de propri4tés nationales, qui sein- bhient se vendre hrt cher, quand en daM, on les obtenait pour fien.Le t&or seul mmitencore des

quand depuis long-temps le public les refwit. '

Cet état de choses dura jusquE la reprise des paie&& en espèces; sans le consulat

L'Ang$eterre n*a&t'échaPpd à une ruine sem-

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( -= 1 I & i celiequi musani~fm@denz fois, qu'en a p p o r t a n t , ~ q u e i ~ w s I ' a ~ ~ ~ ~ ~ w , u n e s a p r & seRe dans ses hisions Elle se trouva &as k

1 I

*et fut obi@ede suspendre ses paiementsen es- pbs, pareeqoeses bilbaaIiaidesemïraucom- metceseuleillent,~td;inslesmainsdescon- sommaîmrs par l'i-i dn Tr&w, ce qui les fimit revenir à suile au -est, an lien de les laisser u d e r , et rendait insdikmte la m e d i r e du tiers. Ses b i W - avaient d+aillenrs decn p a t i i s : celle du pvcrneolent, auquel h banque avait p& par anticipation sur le @uit des taxes, c'&ait k moins solide, sans p o a r & h t o u t à ~ t m a n ~ ; q p u i t à k s e - conde elle &ait s i h , elle reposait sur ks lcztres de change des n w n r s et des banquiers escamptées par h hnque, et qui renaient c h q u e jour à tkixhnce. C'est Iji ce qui expliqaecomrnent lesnd- O Pociants de h cid se &dkent si tccilement à reœvoir comme argent, les billets de h banque q" rep"SenkÜent les leurs propres; et ce qui inaintint les premiers à peu pnh' au pair de la monnaie en nomhim.

ï i ?eut m b b , la soarced'un gnnd bien pour f Angleterre Presque tout son cammerce in- a&ienr se fit avec du papier, ex ses métaux pd- cieux, devenus iqntiles dans le pays, lui mvknt

trasquer à 1'émqp et pNicipaiement dans l'Inde ; elle doubia ses affiires, en doublant son ClpiCa).

11 en arriva seukment que ie prix des cboses ayant au&men(d piat mite de cette plas grande

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( m l abondance de numén'ue, qui ne rcpaîit p s sur une plus fiwte ploa&n et une augmentation de revcaus; les fermiets contracthnt des hm à des prix plus devés qu'autreti et qa"i prirent atteindre tint qne le papier demena la seule monnaie du pys, mais qui farent iq dm& da moment oii la banque reprit ses paiements en es- pèce. Ce fnt ponr venirà leur secours que le par- lement, dont les membres avaient individuellement profité de ïaqpentation des h m en lenr q d t é de propriéhires , rendit les fimeux Bi& sur les ddales; qui, en intdis;int rende des blés &rangers en Angleterre, élevèrent le prt de cette de& de premim nècessiié, au triple de ce qu'il est Jans d'autres pays, en Fnnce m h Prenant ainsi dam h poche des consommateurs, c'est-&-diire da peaple, 1-iadminitd pCi accor- 1 hient aux fermiers, et l'augmentation de revenus l

l dont ib ptiûaient les d&enteurs du sol.

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MESSI~RS,

Nous examinerons .ce soir avec quelques détails les banques de dépôt, et nous verrons en quoi elles diffèFent des banques de circuiation. Je pproijte~i

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( 235 de ceue cimonstance pour ajouter quelqnes détails sur la caisse @&ale du commerce et de l'indus- trie qui tend à occuper parmi les instrnments du crédit public, une place assez important, ponr exciter tout votre intéréc.

Les banques du d6pÔt sont les plus anciennes, et avant d'arriver au mbnisme des banques d'es- compte ou de circulation on a fait plus d'un esni. Indiquons d'abord leur position topographique ; car eues n'étaient ni possibles, ni nécessaires par- tout, et anssi n'est-ce quedans les p n d s centres à'dàires commerciales que mus les trouvons, à Amsterdam, par exemple, ji a n e s , à Hambourg, à Venise; tontes d e s p i étaient en possession d'un trés grand commerce avec l'&ranger, et le rendez-vous des négocianis de tons les pays. (4) C'est le propre d'un pays CafFaii de voir diluer sur la place, des monnaies de toute espke et de tonte valeur, Le m h e fait se repdui - sait à S4poque de la =&on des banques de dépat, et il se glissait cesse dans la circulation des

I

i ( ( > k ~ & ~ ~ e & d e k r ~ ~ ~ o p ~ b Y l n r s n < b n

dop.ghrioocinrk,qol8dûewlrlbcurArnI.te~ tpnnldraidée. X. 5lorch (Ba,ooa pl&, IV.) dit qoe le paplormonnaie 8 6té introdoil on CMssrtn han Ou ~ s W ~ ~ q u h i v ~ r r i u ~ lii rsp porc6 on &goal de ce pry&ll ajwte po'snTurpris IsreoUaei.ors &wr-

1 l a i m ~ imposictom d6lirniit âa q i i t ~ e r s aox contribo &la qui ics ont @I&, ri quo-- p @ m m t e o o n eoioms Ir onménim. .

fioie do R} . 1

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(2%) monnaies, qui n'avaient plus cours ct dolit la &étG jetait le trouble et fincertitude dans l'esprit des n6gocïants.

Une vente était-elle faite, il fallait avoir p n d sain de stipuler la monnaie qui demit &tre donnée en paiement, et faire, pour se rendrc un compte exact de l'opération, des ulculs fastidieux , ou courir la chance d'htre payé en pi- d'un titre d6favonlle. A~ait-on seulement un sac $6- cus, il fallait des triages à n'en plus finir pour en apprtkier le contenu.

Toutes ces incertitudes , tous ces calculs dH1- Eages, tous ces détails dont lei achats et les rentcs se trouvaient surchar@ e t qui entraînaient dcs Jiussions, des erreurs et des fraudes continuel- les, iirent rechercher u n reméde ji une organisa- tion aussi vicieuse des agents de h circulation.

Cc fut dans cc .but qu'on songea à adopty une monnaie ]*le ou pour mieux dire officielle , et que l'on fut conduit ji traduire la valeur de tou- tes les autres en cette monnaie d'adoption, qui porta bientbt le nom de monnaie de banque. On organisa dails les villes centrales des magasins, des banques dans lesquelles furent déposés les lin- gots el les monnaies d'or et d'argent de tous titres et de touspoids. Ap& avoir pesé et essaye chaque dG+t, on donnait au propriétaire un certificat constatant qu'il avait remis une somme détermi- nc! de florins, en espt?ces Feconnues bonnes; et on lui oumi t en même temps un compte au

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( -237 ) c ~ i t d u q u e l o u portait la valeur des lingots ou des monc;iiesd&posées. Naintenant, cet indiridua\-;iit- il à payer une certaine sommc à un antre n+ &nt, il donnait à celui-ci une dddgation-sur h banque qui lui transférait une partie de la créance du premier dépositaire. Supposas que ce derqier avait remis à la banque pour 4 00,000 florins, et qu'il en avait passé 40,000 an nouvtau porteur, et qnfl f;iisait avec neuf autres de ses &ciers la m h c opthtion; vous voyez qu'il disparais- sait compléternent des +stres dc la banque, que les nou\-eau.~ propriétaires loi &aient substi- tués et de plus que les divers'paiements étaient eiïectnb sans le concours apparent des es* et des monmies dont le maniement avait, vous venez de le voir, tant dïnconvénienls.

C'est ainsi qu'on paroint à n'avoir plus hesoiii déspkcs que pour faire les appoints ou solder de petites sommes sans importance. Lc commerce trouva danscette institution d'immenses avantages consistant : dans une sbcurité complète à l'*rd de la valeur delle des monnaies, les p l u mau- vaises devenant entre les mains de la banque un lingot sans reproche ; dans l'dwnomie du temps perdu autrefois pour peser et éprouver les pi& et faire les paiements; dans la suppression du .irausport et de la conservation d'une es* dc marchandise fort lourde, inccmmode ou conroi- t6e par les voleurs.

Mais où donc était le profit de la h n q n c ?. .. Chaque transfert 6tait:soumis à un droit 8 peine sensible pour celui qui le payait; et commc ce

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( 'a) uausfert se répGiait plusieurs centaines de fois par

I 1

jour, il finissait par donner un important re- venu. Fa outre, la banque a n i t eu l'heureuse id& de taxer la curiositd e t la peur des créanciers, et ceax d'entr'eux qni voulaient voir ou retirer

i I l m d&pôts payaient des drohs bien plus wnsidé- rables que ceux d'an simple transfert, Aussi ne faisait-on que bien nrement une demande oné- reuse.

Peu5 p u , la banque (jeparle plas spécialement de celle d'binsterdam) devint un magasin général pour les monnaies de toute +. La dgdarité avec laquelle elle remplissait ses fonctions e t les avantlges qu'elle p r o c t d t au commerce, furent si g6néralemcnt sentis, que tout le monde voulut étre en rchtion avec elle ; et c'est ainsi que l'agio entre les papiers de banque et les esptkes était de 3 8 4 pour cent en favenr du papier; et que le change fut long-temps favorable j. la place à'ilnw terdam.

Cependant que faisait la banque de d@t? d e créait en papier une valeur égale à d e des lin- gots qu'on dGposait chez elle ; et les avantages qu'elle o f i t se réduisaient en délUUtive à ceux d'une nouvelle monnaie,

Plus tard on comprit tout le parti qu'il y avait à tirer de cette confiance gdnérale. Car, supposez, Messietus, qu'une banque qui avait 100 millions en aisse eût émisau lieu de 100 millions de billeb

,

4 50 millions; que serait-il arrivd ?... pent4tre rien ; puisque personne, au milieu ùe cette tran- qnillitd ghénle, ne songoait à se Bi rembow

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( *= 1 scr. Dans cette supposition, une banque de dé@t aurait fait ce que &nt plus tard les banques de circulation. Cependant d e serait sortie par le fait de ses véritables attributions et l'exp&ience a prouvé qu'il fallait *lir entre ces deux systhes une ligne de d6marcation que les faits que je vais citer, vous mettront à même de bien d h i r .

Vous venez de voir quel degré de a n fiance les adminkmtenrs de la banque d'Amsterdam étaient parvenus à inspirer au commerce. Cette confiance s'accrut encore lorsqu'en 1672, cinquante neuf ans aprés sa fondation, à la nouvelle de h mar- che des armées de Louis XIV, sc dirigeant sur la ville, o n rendit à l e m propriétaires, les fonds dé- posés dans les caves de la banque. Les dépôts avaient éte si bien disposés, et si intdplement respectés, que lorsqu1on voulut extraire le numé- raire, o n trouva tous les coffres intacts, et les pi& ces de monnaies encore toutes noircies par un in- cendie qui avait eut lieu quelques a n n h aupara- vantune fois les e r e s publiques m g é e s tant bien que mal, les dépôts se reformérent; h ban- que reprit ses fonctions ; et .chose assez remarqua- ble, elie eut à subii de nouveau la meme épreuve, qu'elle vit d'ailleurs tourner à son désavantage. Lorsqu*en 1794, l'armée républicaine prit la ville d'Amsterdam, les dépositaires trouvi?rent de moins dans les cof f i àix millions six cents mille florins (20 à 25 miliions de bancs), que la banque a ~ i t p r é t & à h vilieà'dmsterdam et à la compagnie 'des IndaSans donte ces florins n'étaient pas perc dus ; mais comme ces deux débitrices ne purent

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( -240 ) pas renihul srr de suite, et cornue la h t i y u e avait d'ailkurs violé le dépôt el ses engagements, son cr&dit s'ivanouit et depuis lors il ne lui a plus été permis de se reconstituer (1). Ainsi la banque au- n i t perdu sa réputation à Tépoque de la premièrc inrasion, et .elle l'aurait consei7lde, si à l'époqne de la seconde, elle eût &é hanqne de circniation, c'est-à-dire, si elle eut angmenté l'émission de ses billets, en e x e u t toutefois en échange d& $2-

leurs solides et susceptibles de rentrer à de petits intcmlles (2).

(0 L'agent ds Oinqcie 0.i -ri( poil6 on q i o do 5 qo, p d X a o u i i d 1 plus de rTr Opl .or IJ monde connote. C(ole de R.1

SOlX8US L U m ü l ? S DE DI?&.

(2) b t . b ~ e q n i r i i ~ d ~ e & r & e o o & ~ - ~ m . ElIo Co( h d w en 1171 p u le gotmmmml pour robranir JWX h l b guerres cPOriml. an moyend'oo aapriid forCs, sur ler plci. opulw iuiqmeb w guraUl n w rmls pcrpdlwb d e 4 OjO. La pr6ieora a- one chinrbrs cbuph de m o k et de dinuber h MIS et qui farilu par IJ rdb Ir baaqoe de V d l k Elle a csrrd dduer depiif. t'la Cpopor de I lnru lon dm Fnm&. En 44- rn -or **iknlaat h pr&& O ~ 0 0 1 de tua Eue a p o N l r II plas p o d e partie & ron nomLrJrs ~i EUXMJW & GLCS date ~d 4407; d e COL 6bbCe mr IO p m &an@

de Vcnbe. p u rn ib d w p w a qoî Corc+m coila rdpt&uqo~ i rocon- tir A deo smpmnir h renle eoollflidc. Ls pûemot de eu - futnti- 6116 .or QI propriQQ domrn*br, qui moi idmi&% pu hDfl pr& Iran chohb. dont 1. rdrnion J &on4 ooiupno b 11 Banqua de &.- &orge& P l u I r d le CoIWII de r6geaca sa c o m p da 400 rc iboni lm. La iu~am de ceUe hopue ne lo i J pu perd# do mi& dm b i m ri@& .ocoriiesrte ; mnb IO f ~ ~ ~ o r n m e n t de Ir r6pobUqae aw- r i1 poor rçlnlarl8n ses iimoca. ï~ &nqw d.huIwdo. est IJ plci. r e & d a do tocile, qar

S i f o o d 4 0 ~ raioode b I'.onb 460% Elh &di ~ b l i O d'avoir W n j w en nom&~im one mmme au monl.81 dw bilkir go'e- dmdt ans cUpoJulrar. Conlrdrawnl1 l a briiqin de CLaac, elle II-; IocikrCs drnr FfoitrCi*@l do eëüuner.~. QUI h.qw de w doit po id 4m confondne arec t b.nqoe des Pays W, f o & a UII car Iq. iiibmer brw quo celie d'Aagl.bm, r r r w api(rl & s o l i I U m

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comamon DES BANQUES DE DÉPOTS JZ DES BAN-

QUES DE CiRQILATiON.

Bialgréleurs inconvénients, les banquesde dépôt ont rendu de gnnds scrrices pendant plus de cent ans, mais rers h fin di1 dernier siecle elle étaient devenues insuliisanies; et le besoin amena les ban- ques de cinrrlarc'on, diiérant d'unc manith $né- rale des banques & &@t, en ce que celles-ci n'PI mettent des billets qu'au prorata du num& qu'eliesont en caisse, tandis que lesautres purent dmettre plus de billets qu'elles ne -ivent de d6- Hts, eii augmentant le numénire sans l'employer et en corrigeaot les inconvéoients que son emploi direct présen*. Les banques de circulation ont en réserve et

comme garantie. de leurs billets une ceriaine ré- serre en numéraire ou en lingots, plus en porte- feuille, les effets qu'elles escomptent.

On croit, d'abord, qu'il ya dans ce sysléme, sur- 'abondance de garantie ; puwqu'on sait qu'avec un

de lorina, doobU oo 4889,et, arec la pamhbo d'hure d u billeb ra p r i l c u ~ l W ~ . La maqw & mœbarg rot fond* aci i619 mr le plm L eue S b

ierdrcaLawitkutmspruibledu Jépbl#coDDCIbfniuopiiecLlaplo. grande pobWi6 p&de L ws 0~1 ions .En 48s. le mrécbit D.roiul. chug6'det d(lenw daiaviiia ulilQc, r'empa duCoM* de 1. banpu qois'&lc.iha A la w m e de 7.489343 m w beo; (LJ miiüoor Emf- m); mJI ti Praoce a t e m b o d a U o somme L i'oœadoo de 1. Uqofda- ilon d a d m m 6 k a 4 h s . La amgw CPIrgîmem ut b Io fob ooe banque de ddpdl, C d ~ ~ m p l o

elde d r d N o i V o y a $ou œlla Banque eLIa antm b o q u a d'An- gluana, k - dIrbdq d l h m , d a h - ~ o f r el de Pnicqia u o ~ et L qaauiCw 1- da cour da iW-S7. (noie do&)

-@- . 46

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l !

( -22 ) 1 i capital de 100 millions, une banque peut h e t t r e 1 poor plus de 4 00 miilions de biilets. Cela est vrai ' quand la banque n e dépasse pas de sages limites ;

y mais cette facul~é de battre monnaie a ddui t bean- . coup de gouvernements, et il en est résnlté de j grands inconvénients pour l'industrie et le crédit

/ public. MM. de Sismondi et Thomas Tooke ont

1 sïgdi tous les sinistres de ce genre qui ont &chi6 depuis l'dtabliiment des banques. Tm% fois celle d e Londres, dirigée par les hommes les plus habi- les, et les plus circonspects, a été obligée de re- coarir à l'appui du gouvernement pour ne p s faire banqueroute ; la banque &cosse a manqué; un p n d nombre de banques américaines ont manqué. Or toutes ces faillites ont &.le rdsultat

1 $une trop grande émission de papier; e t d t n e eimission sans garantie ; partoiit où les banques ' n*ontps gardé unesage mau,e, il leur a et6 im- pssible d'éviter le danger.

Le d i t est un bon instrument ; m;Us il ne &ut pas perdre de vue qu'il doit représenter unc valeur rklle. Lorsque de= hommes dépourvus de tout tirent l'un sur l'autre, il y a abas et non cd- d i t Il y a encore abos lorsqu'un fùleul tire surson compére. Nais il y a crédit lorsque deux négociants tirentl'iin sur l'autre, et lorsque tous deux offrent des garanties. 11 ne &ut pas perdre de vue non plns que le crédit nZ peut fonctionner, que lors- gu ï l a à sa disposition, une certaine masse de ca- pitaux circulant& c'est Et ce que n'ont p s sa les fondateurs de la caisse hypohthke, et ceux qui

8

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( 243 )

ont cherchi à organiser, il y a deus am, d ~ s b u - q u a agicoles.

Si la prudence doit etre krnmandée au+ b q u e s , il ne faut pas cependant qu'des la poassent jusqu'à la peur; sans quoi ellcs manquent

. à leur mission et ne rendent plus !es services qu'on est en droit d'en attendre. La banque de Francc n'a jamais pu faire prosp&cr ses succursales dans les départements : quelques-unessont mortes, d'au- tres languissent. N'allez p;is croire que le c6m- merce ne les demande pas, ou queiles aient com- promis l e m capitaux. Nony cela tient à cequèlle a fait des- conditions inacceptables au commerce, en lui demandant du papier à trais signatures et qui ne dépasse .pas 90 jours.

C'est ainsi que la banque de e n c e n'est sou- venL qu'une banque de d&P;t, au ddtriment des inté& de ses actionnaires , dont les capitalci ne prociaisent point toht ce qu'on pournit en reti- rer, puisqu'elle refuse de faire un grand nombre d'escomptes. Trop n'est pas toujours t ien, et je suis sûr que lorsque le privilége de la banque sera espiré dans 4 ou 5 ans, il se présentera pour h remplacer des compagnies de capitalistes, qui offriront une subvention suffisriste pour .findeni-

- n i e de la perte qu'il vient d'éprouver par la fer meture,des maisons de jeu, et qu'elles trouveront encore moyen de donner de beaux dividendes à leurs associés. CAISSE CI!&ULE DU COMBIEBCE ET DE L'INDUSTRIE

Le KI^ d'un é t a b b e n ~ qui dispensât le &'d'une mriniére plus bge .el ,plus h;ii.die,

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( -1 sans témérité cependant, s'est fait sentir surtout pendant les dernitres années durant lesquelles l'iidustrie et le commerce ont fait de remarqua- bles progr&. C'est pour satisfaire le désir du com- merce et de l'indusîrie qu'un homme qui fait de- puis long-temps auloritd en anaires de finances, et que le pays compteau nombrede ses plus anciens et d e ses plus fidèles défenseurs, a eu l'id& beu- muse et bientôt fëconde de fonder une vaste mai- son de banque, ou si vous voulez d'escompte.

Depuis mis mois que 1û aisse généi-ale du commerce et de l'industrie z commencé ses op& rations, ses espérances o n t dd réalisées e t tont fait

~SJX~LW qu'des seront bieztôt dépassées. Les faits vont parler plus 4loquemment que je ne paumais le faire. Voici les chiffres officiels des opérations au 3 4 décembre dernier, tels qu'ils ont éd re- connus et arrêtés par conseil de quinze ddkgués des actionnaires.

E n &tobre. .. !2,870,000 E n novembre. 6,510,000 EU dhmbre. 8,220,000

Ensemble.. 4 7,600,000 Plus... ... ... 5,4 50,000 en remises des dé-

partements. Total ....... 22,750,000 en trois mois.

WUVBMBPYTII DE FONDS.

pour Yenide. Pour la sortie. ont 8te en o c t h . , 9,04 6,100 3,780,000

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( 245 1 en novembre. 5,646,000 10,480,000 en décembre. 4 0,542.000 4 0,420,000

~ohult.. *25;204,000 !24,380,000 Solde en c h . . >) 8!24,000 ........... Balance 25,204,000~ 25,204,000

La caisse a escompté : Enoctobre...... 2,200effets; En novëmbre... 6,700 'dito; En décemb m... 4 0,000 dito, et plus. -

Ensemble.... 18,900 effets;

Il en a été émis : . A trois jours de vue et à 3 010 d'in-

Mt% pour 4,000,000 A trois jours de vue , sans int&ts,

pour 700,000 A plus longues échéances, pour -- 100,000 -- -.-

E d l e . . . 1,500,000 Sur les 18;900 effets admis à l'escompte par la

caisse, 11,500 sont arrivés ji &héance et &nt pas donné lieu à un seul protet. Si donc la banque les a d t acceptés, pensa-vous qu'elle y aurait perdu quelque chose ? MI ; messieurs, ii reste bien d8monli.B p r l'expérience, qu'en dehors du mocopole, il y a encore à faire; A quoi cela tient-il donc? sans doute le cornitr! d'escompte de h caisse a fait unchoix intelligent; il n'a pris que le r&- talle papier; et sïl y a des personnes qui n'ont pas trouvd à écouler leurs effets, c'est que probable-

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( 246 1 ment dies a d a p p # & ~ f i i - -7 leaticam*,onaèann*ifillalL L'hmease idée à'Creatn des bükts de d i t

j, msh jonrs de me a comprise par h eom- mercc,et~apas &ipottgsesknitaCes biUets n'ont au- des inconv6aients mat&& rlesespéces,etpiod&entcnontremiiniérét De qtdle fieilicr! ~e poot-ib pas 6ire pour les petits e n r o i s d e f o a i d s , ~ c e n r p a r ~ q n e l e s

font i knrs familles, ou 6eux encore pour cémcqn'~ebooiiemèreenvoiei sonfilengar- &on. il n'y a qoe daa mois que ces bülets sont connus et vous voyez qne d4jâ l'hissüm s*est de- v & i I 1min8ûûmIllefrancs.Ainsiiaeaisse @&ale a trouve le semet de faire appréaer ses

I billets comme cem de h banque de France, et dé- sormais toutes les maisons pourront imiter ia Lanque La5tte; et personne ne soagaa p h a voi- turer des b s , ce qni est absurde pour M pays civiri l

Wte concurrence intelligente et redoutable a fiit capituler h banque de F m . Eile se mon- tre plus gracieuse, et la mi qui donne des b i i snr ia province & qui agrandit le cerde de ses es-

-** Prés de denx ~~WOIZS de hncs sont d m en- * dans la circalItion depuis quelqaes mok il y

enaun440~45miIlionsdansnnan;etan'est pas trop di, pu-que la cake a 45 millions plus une réseHe de 45 milüous de fancs, garantie par les actionmires.

Ce ne =nt pas 3eokment les escomptes tpï mrr-

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(=v dent, mais les amces sur codpdozs cpi teedent à mobiliser les marchandises; les a* ~ ~ l ~ ~ à é e b b t h e f ù e s , r e l s q a e i n s - aipkmsde renîes, peasbm, b t M t s d'acths d a n s l e s e n l r e p ~ p ~ l e s e a a i a g e t c

Descomptesconantsyont~~ouvertsaa nombrede plnsde 4,ûûû;et p o n r a p p k i e r r i portance de ce cWb,ilsnfntde savoir que 1. banque de France n*en a que 2,000 ou 2,500.

Tons ces déta& vous prouvesont que dans mi

courtespace de temps, etsans dépasserleshi- tes de la pnxience, on peut augmenter sa rOrhaae en u?dllant à accmitm la prospérit6 publip : céstœquïm'aeogagéisortit de meshabitades de &seme, poar wtilr e n t r d d ' n n e acreprise pidculién. 11 m'a sembl6 que 1'avenir du crédit en Fnnaet les ht&&s ghdraux d- tropd'dle,e!téta'nnttropliesatusiens,pourque je pusse me dispemer de vous en parier, sarloat 10- je passais en m e tout ce qui se rapporte aux moyens empioyés pour multiplier les capitaux, et seconder les tnvaus du bmmexw et Q l'lui- dastriG Som exemple est d'aiüews, je le *, trop bon à suivre pour que je ne lui donw pas m e la publicité a h d'engager noe dd- partemen& à I'iiter; ei par que le petit am- merco chacbe à sortir des @fies de Sason. II y a encore beancoap de places p u r plusieurs antres ba~qaes de ia m&e natare à Bordeaux, à Mar- seille, h Nantes, etc., qui en ce moment ne peu- vent point donner un essor convenable à leurs af- faires.

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Je h i n i cette 1-n par quelques ansidéa- tions gthhies, qui seront comme le résnmé de ce que j'ai eu I'hoanenr de vous dire.

La monnaie métallique est une rnamhmdise comme toutautre, qni a l'avantage d'blre trés di- visi i , inaitérable à l'air, à l'hnmidité et au f a , Sauf les usages domestiques on d'art, l'or-et I'ar- gent valent moins que le fer et la houille. Toute- fois, si on peut les supplk par du papier, il est impossible de s*en passer pour les appoints.

Lit monmie de papier ne doit point Btre em- ploy& p u r de trop petites sommes, et h division ne peut pas dgpasser sans ~nconvt!nïent un cet- tain niveau. Bien qu'il n'y ait rien d'absolu dans ceue quedon, on peut aujourd'hui admettre des bietsde 400 francs; mais je crois qu'il y ana i t du danger à descendre plus bas, surtout s'its arri- vaient à reprkmter le salaire des ouvriers, La momie de papier est destin& à servir et ii facili- ter le commerce; d e doit donc rester dans les mains des hommes d'affhÙes, et ne j d . b t e ~ renir dam les rapports du marchand avec ie con- aommateur. Cepudant il hiut avouer que~ cette

n'est pltu a d géildrale ; le nombre da pe- tits particulkm est trés considérable, et on a étc! coaduit,dans i'itQet despetibe&tsoubmches,à frapper des timbres spéaaux et d'un prix moin- dre (25 centimes au lieu de 50 centimes que payaient les effets de 500 francs et 4 O00 fancs. ) Mais je le Fépéte, dans l'iétat actuel des =w de

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(ml la circulation, il ne Put gukres d m la li- mite pz& par la banque de Londres et qui est de 5 livres sterling on 4 2 3 francs. II fint reconnaître encore qtie le crédit ne peut

s'appliquer qu5 des opérations &les, dont les valems sont promptement realisables et que dans C&at achel il est diilide de le f a b servir à î'a- gricnlture et aux grandes entreprises de travaux publics.

Les banques de dépôt ont fait leur temps. Les hnques de circnlation on d'escompte, doivent en- irer &ns le domaine public et cesser d'G1re officiel- les ou de monopole, en &îtant les abus d'~issi0n qui ont musé tant de d h t r e s dans d'autres pays.

Ces bissions doivent &tre mkldes p r la con- hnce publique et &ns tous les cas, ne jamais d6passer le triple du fonds social,

Jpli. G.

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ibuuinr : Oppl &a f k b qd oit ~ a d Ii dirciurbn arec N. de Putidrcte. - D l r c c a J . a -.Cowror*o.

AGRICULTO~ P&&O #piid.k ds Wgf~dlOf& - SM w- Qn'.-l-on Bi1 pwr eiie? Bien. -Sa repr6nnhnU ne 18 mol m i s du pomroir qoe pour mu, e l ib e n on Mi na Mcmb amgr.

INY a m cl de i ' i a ~ n o c t w par appori L ragrkohm. Tout ce qns l'ou ter. poor a i i a b W de 1i prdmdom, dylm mr lm

Qox u i r n .

( Je miendrai a soir sur le projet de loi re- latif à la fabrication d'une nouvelle monnaie dOr en Belgique, pour dpondre aux.diffërentes atta- ques qui ont Cté di&s contre,moi au sujet de l'opinion que j'ai émise sur cette question, dass

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( m 1 nom d è m e M n , da 26 décembre dernier voir pages 4 89 à 4 92).

Si j'ai tardé aussi long-temps à terminer ce d& bat, ce n'est pas, M&enrs, que $aie reculé devant l'obligation d'endosser la respodi l i té de mes pa- roles; $ai voulu seulement laisser au temps le soin d'éclakr la question et d'apaiser les coléres que j'aoais soulevées* Des arguments de mes adversall.es il fant Pire

deus parts; la pwmiére comprendra les observa- tions dchbligeantes qui m'ont dé adressées etaux- quelles j e ne veux pas &pondre; dans Ia seconde se rangent les objections sérieuses qui m'ont faites et que je me propose d'examiner, pour les admettre si elles sont fonddes, et les combattre si elles ne me semblent pas justes. Ne c o n s i d h t cette disamion comme toutes celles qui pourraient s'élever par la suite, au snje* ~ P Q mtiéres traitées par moi dans œ cours, que sous le rapport scien- ti6qae. je n'éprouverai jamais aucune hésitation à reconnaitre les erreurs dans lesquelles je pourrais tomber, comme aussi je soutiendrai toujours en- vers et contre tous l'iitégralilé des principes que je consid& comme les seuls vrais. Dans les ques- tions de cette nature, 1'a)pour-propre de l'bomme doit disparaitre .complétement, pour ne laisser à sri place que l'amour de la science et de h vérité, qui doit senl animer un professeur : je m'efforcerai toujoiirs de suivre ce précepte, et d'en faire la rt!- gle de ma conduite.

.Comme l'origine de; débar remonte déjà à plu- sifps.pmaines, je vous rappelierai tes faits et leq

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( 252 1 termes qui lui ont doané lieu, avant d'entrer plus

I avant dans la discussion-

Examinant dans qnelques-uncs de nos pré& dentes lepns la question des monnaies, Teus oc- casion de vous signaler les effets désastremx des altératians commises à différentes époques par pln- sieurs gouvernements; et jem'éionmi qu'une admi- nistration aussi éciairée que celle dela -que pût songer à renouveler au 4 9 sikle les d6plorables faisifications de monnaies des âges p-ents. Ce pays, séparé violemment de la Hollande en

4 û3û, se muva à cette époque sans monnaie na- tionale et fut obligé de se servir des monnaies étnn- @es ; empruntant plus prticuliérement à la France ses pi& d'argent, et à la Hollande ses p i k d'or. Cc fut pour sortir de cette position qu'une loi fut présent& aux chambres en 4a32, pour donner à la Belgique une monnaie spé- ciale. Cette loi, vol& le 5 juin 1832, portait qu'il d t frappé à la monnaie de Bruxelles des pi- . à l'emgie du roi Léopold, fabriquées d'aprés le syst&me monétaire français. La partie de la loi concernant les monnaies d'argent reçut bientôt son exb t ion , celle qui statuait à l'égard des p i h d'or, resta seule -due, ce que j'ignoraïs et ce qui fut de ma part la came d'une errePr dont je vous parlerai tout 2 l'heure.

Aujourd'liui une nouvelle lloi dtant pro- pos& à Ir chambre des représentants et au &na, et cette loi brisant, quant aux pi- ,

Cor, lsunitd de s y s t b e décimal f@ adoptt! p a r les piéces d'argent, je me snis permis

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( 253 1 de l'attaquer en terminant notre !Y" lecon,

Voici probablement quel a &té le mobile qui a fait agi. le gouvernement beige :

Sur le point d'exhwter les piéces d'or au p i d s et au titre des pi- fran~*ises, on 05ser~;i qu'il existait toujours entre la valeur de l'argent et de l'or, une Wéreace en faveur dc ce dernier, qui étaittmt9t de4Oettlintôt de 42, 4 4 e t m b e 4 5 francs par mille ; ce qui rew~t la monnaie d'or de la circnlation pour la faire amuer dans la Lou- tique des changeurs. Ce fut pour anGantir cet agio, ou plut& pour en fiire. proG ter le &r7 que le gouvmement suspendit l'exécotion de la

l loi de 4 832, et qu'il oient aujourd'hui demander l'autorisation de rédui,re le poids de chaque pièce d'or qu'il s'agit de fabriquer, d'une quantité égale à la valeur de l'agio. Puisque, s'est-il dit sans doute, unc pi* d'or

vaut quatre pi- dc 5 h n c s plus quelques cen- times ; pourquoi ia donnerais-je pour 4 p i b de 5 francs seulement ? - n'est-il pas plus juste que je ne livre au pubiic qu'une valeur égale i ceile queJen reçois? Si en effet. outre sa vaIeur intnn-

' &que, l'sr emprnn te 3 quelques circonstances ex- tédeores une valeur conventionnelle, purquoi

. n'en profiterais-je pas? L ' ~ b ~ m e n t de la monnaie d'or.est doac pour moi un droit, dont l'eserece me procurera des lén6Bces importants, et aura de plus l'avantage de replacer dans la cir- culation une e+ de monnaie qui y est sonsimile ;iujourd'hui :

Telles furent, sans doute, les raisons qui moQ -

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( 92% ) vérent le projet de loi dont je vous ai entretenu, e t que ja i vivement parce que si les ob- senrations bites par les financiers belges sont esactes, les déductions qu'ils en ont tirées me semblent fausses. Sans doute l'or disparait de La cirushtion et se

réfugie chez les changeiirs ; mais pour quelles causes? Parce que les billets de crédit des bau- ques et des particnliers servent à faire les p a i e ments qui se soldaient autrefois en or; et que celui- ci n'et plus recherché que par les voyageurs, 1s militaires, eic., qui le trouvent chez les marchands cliangeurs.

Sans doute l'or monnayé jouit d'une prime ou agio ; mais cette prime varie suivant les besoins ; c'està dire quelle augmente parce que l'or est plils 1-ech~rclié toutes les fois qu'une crise commerciale ou finaricière altère le d i t et déprécie les biilels des banques ; ou qu'une guerre esdrieure envoie au dcliors un plus grand nombre de soldats et d'employés des administrations et des armées, dont les services se paient en monnaie d'or, beau- coup plus facile à transporter que l'argent e t qui a cours partout. La prime diminue au contraire lorsque la paix

rétablit les communiccltions, et que 1s prosp&t& fait renaître la cenfitnce qui met le papier-mon- naie au pair de la monnaie métaltique.

Les circonstances qui influent ainsi sur le rap- port de l'or ji i'mgent, e t sur la prime dont jouit le premier, éont , commc nous venons de levoir, 'éssenticllèment variables, il en résulte naturelle- '

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( ' 5 5 ) ment qu'il est impossible, m h e à une loi, de & tablir l'éqnilibre et de faim diipraitre ia prime.

Une réduction sur le poids des pi& d'or @le ji 13 francs pour mille, tansaauel de i'aboio, mettrait bien a n j o d h u i l'or an pair de l'argent; mais que demain une guerre éclate entre la Hollande et la Belgique, et tons ceux qui voudront cacher leurs capitaux ou les emporter au loin ; cens qui sui- vront les armées et l'administration elle-mbme pour le service de lasolde, des vivres, etc.; tous ceux en un mot qui anront d'or, consenliiout à payer une prime de 1 ou 2 francs et m b e plus, pour changer leur argent contre des pi- de 20 ou de 25 francs, bien que celles-ci ne vaillent plus &el- kment cette somme. Faudra-il alo.3 f ire, comme on le propose auiourdnni, une nouvelle loi et une refonte de la monnaie d'or, pour diminuer les pi& ces ddjà r&iuites, de la valeur de la nouvelie prime?

Supposez a u con&, ce qui est plus pro- bable, quc les progrés de l'industrie et du corn- merce, a5ermissantchaquejonr h w t a g e h *, f i n t descendre le crédit dans toutes les rela- tions d'afbires, et doublent, décuplent m h e , ce qui n'est pas impossible, la circnlûtion des billets, et vous verrez, dans ce cas, ïor devenir chaque jour plus inutile, les avares et les vop- seuls le rechercheront encore, et comme la demande se trouvera ainsi de beaucoup diminuée, la prime de Sor baissera dans Ir m h e proportion. Dans cette seconde hopothése comme dans celle qui pé&de, faudra41 faire uneJoi monétaire et une rebnte des pi- d'or, non pas wîte fois pur diminuer

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( 256 1 le poids des pi-, mais bien pour y ajouter tout ce que h prime aura perdu ?

Telle est cependant h position dans laquelle on se place en voulant bbl ir officiellement nn rapport

. aactentrel'or et l*argent; cormm ce rapport change tous les jours, i l hudm que la loi change avec lui, 5 moins quc le premier ne soit rendu obligatoire, ce qui est impossible; de telle sorte que la loi de- viendra inutile si elle change, et vexatoire si elle demeure immuable.

Je m'étonnc que le gouvernement belge qui a conçu h t>e& d'établir ainsi-de nos jours, non p nu m ~ ~ , mais un p& fae pour une marchandise comme la monnaie ; n'ait pas de- mandg en même temps aux chambres de L'cep par un tarif le prix I&gal des autres marchandises, avec défense de vendre meilleur marcbé ou d'ache- ter plus cher. Cette prétention n'eût pas Çté plm exorlitanie que celle quïl éléve à propos de la monnaie.

Aynt chiffré, dans ma neuvième l q n , la 6 duction dont Ic puvcrnement belge menaçait les piéces d'or, à 13 p. 00100 ou l,3 p, 010, ie jonr- na1 ( l'Europe Ind&Ue, ) qui donne de mes l q n s l'analyse la plus compléte , mais à la ddac- tion duquel je suiscompléternent étranger, imprima par erreur 4 0 pour cent.

C'est i'articlc de cejournal qui, reproduit par les journaux belges avec l'erreur que je viens de signa- ler, a soulevé la pldmique dont j'ai à vous entre- tenir a u j o d h n i ,

Ayant trouvé en Belgique des économistes par-

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( 257 ) tisans des doctrines que je prof- et des adver- saires pour les combattre, il en est arrivC que j'ai rqu des premiers des doges trop bienveihnts peut- &e, et des seconds quelques raisonnements niêlds à de violentes attaques personnelles.

Un journal semi-officiel, ( t'rndependant, ) qui, cnœ~eqnali~~aunecertaineimprtance,basatoute la critique qu'il fit de mon opinion, sur l'erreur trpographique dont je viens de vous parler, et sur l'ignorance, bien facile à :comprendre , dans h- quelle j'bis resti., de h non-ex~kution de 13 partie de 12 loi de 1832 ancemnt la nlonnaie d'or. Un autre de mes adversaires, RI. de Broudem, û pu- blié @lement diffthntes lettres, iusbks dans les journaux belges, et motivés, comme l'article du journal ministériel l ' I d - , sur l'erreur d'impression et la circonshnce de non-exécution de h l n i del832. Dé$ j'ai rCpondu directement à l'article de l'fit-

d L p ~ d a n l ( { ) ; je vais, pour terminer enfin cette discussion, examiner rapidement Ics principales objections présentées par M. de B r o u c h dans sa dernière lettre, adressée au jourml b Commerce BcZge, qui avait reproduit mû lqon en donnant - une compléte approbatiori a m opinions q11'elle renfermait, et dont voici les passages importants.

1~ Je suis invitt! & m'cil rapporter à la seconde partie ( de la lettre de M. Rlanqui , reproduite i . la fin de cctte leçon, et qui dpndait à. la fois aus critiques de l ' l iu l épenb~ et a l . observations de

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( -= > . BI. de Bronck6re). Pour y répondre, je n'éprouve qu'une dilncuIt4, c'est celle de préciser où elle commeoce.

Est-œ à l'explication de œ quila Belgique a fait en adoptant la loi monétaire de 4832? Mais $étais dépaté à ceüe époque, et je ne pense pas qu'on ait beso!n de m'apprendre ce que j'ai fait.

M Est-ce à h citation des savants auteurs du s p b e monétaire français ? Je ne puis le croire davantage; caron a puisé, nous dit-on, àdessotwxs . authentiques; et la seule qui existe est l'exposé des motifs du projet & loi.

u Dans cet esp0gé , on lit qu'an membre de la commission, et ce membre c'est moi, à propos du cbangemeat di! valeur nominale attribuée aux pi& d'or, a dit; a Plutôt que d'adopter les me- * sures pposdes, et n'obtenir qu'une monnaie u spkïal2 à la &is;pe en dehors du système dé- n cimal, il &tait préférable de laisser la pi& d'or II ce qu'elle est dans la loi, sa& à changer la d é » nomimtion de 20 fancs, ou l'efFjgie, en l'ex- a pression du poids et du titre (l), et de laisser au a 8) gouvernement le soin de fixer tous les ân~, ou u tons les six mois, la valeur à laquelle l'or serait 81 pris au trésor, d'aprés les pris du d B ; que II ce s y s b e ritionne1 était conforme aux sains » principes, et qu'il nous &itmul &s refontes ,1 de moruurie , les variations soit de poidr , soit II de u r e , et laisserad ;wbsi:tter I'hannonie dcs

(1) C e h p~Gilioil a ddji Gd faite paiileipr pr Adam Smiü c l 3.- R Say. ~ ~ o t o da RU.>

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: 259 ) >) bis rnonélwnélwrw qui O& le fmnc pour base. »

r Est-ce enfin au paragraphe oii I'on a la géné- rosiit de nous croire encore assez kgorants pour cûresstrr les illusions de h balance du commerce qu'on me renvoie? mais la citation qui pnidde sufEt pour repousser Ceüe p e n k '

»Que reste-t-il donc pour mi, Monsieur, dans la lettre que vous reproduisez : rien.

r Soyons de bonne foi ; les premiers arguments avaient été puisés à des sources apocryphes, et ceux qu'on produit pour ne pas les rétracter re- . posent snr une supposition erronée.

n On suppose de nouveau que nous avons un spstéme monélaw, tandisque nom n'avons qu'une loi qui n'a pas été mise à exécution pour ce qui concerne la monnaie d'or.

n Nous, Belges, nous sommes aujourd'hui d a la même position qne celle où se trouvait kt France il y a qn;iranle ans; nous nous trouvons m h e dans une condition plus libre; car nous n'avons rien4 démonétiser; nous sommessans ancécédmts pi nous gênent, sans préoccupation du

81 Dans une pareille situa,tion, et préck5rnent parce que nous n'avons qu'un W o n monétaire, que cet étalon est l'argent, parce que I'or est mar- chandise, nom devons établir le rapport ldgal d'a- prés la moyenne des prix du marché. Or, c'est ce que nous avons fait; on l'avoue en ne répndant point laseute condition sérieuse de la question. Ou avait d'abord prdtenda que la hausse de l'or était momenîanée; j'ai hasardé de repousser cette idde et lion n'y revient pl-; wpcndant batela

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( 2x0 > d i G d 6 est B. Qdoa nous proare que Tor doir ieocnlli h v a h r q a r i i a i t ï i y a ~

-:Y'=. knpportde 4 i 45 4f lappmhplmàe h r c r t i t e ~ q o e c d a i d e 4 à 4 5 3C4,etje meQruiepoarbiltu;uujearird~d~~rdsurks pMup,jeneco~reste qne ie tuappl îafh.a

D a m o m a l & 0 i 1 M . & ~ v e m b i e e c o a o e - nirqu'iiest~;rcaocdaveenorrssar kspiioapes, ia ditr;rencescïappkatioP devkms t presqiie in- s;rn;t;inre911~aienrtdelalettreqaipré- cédc que i ïmmdde direcrarr de h banque de Onrrdles oent, eolnme moi. qaTon hisse ZCàsJilcr ? I ~ ë d u l o i s ~ s q l ü o n t I c jnucc pour bme; comme moi, il vent kirab rtjmtcs a % ~ i c , I c s ~ ~ s soit dep.a?s,+air& rirre;eomr~emoi,il r e p o m s e l e s ~ - a o n s & h bi dont il s'a+, et qui tendent i R-&& q u 8 - ~ ' t ~ e a Icr&I&*, en dehors du ~ r s r k &cünal; 7 trowe mfin qu'a esîprc: fua61e Je t i sser la &or a q u o ' or &CS

la loi, ~ w f ci &ungerIa ~ a t i o n & f ? O fl~cs

ou rqj'î", en Ceapnzm'on d& p*dr et du fiut, ddeI4WbCTaugO(fVCrntmCILClC&&~i0~~ les sirnu&, & & à l q d e C . o ~ d ~ y u ~ t p r & «u &&or, 6uprZf & p r k du ma&-

@.te wtet-il donc nu'mtaunt entre M. de Brouc- h e t m o i ? Rien,puisqued'aoeprrt le q r d e d ' i i r a n c e q u e ~ o ~ ; ~ ~ ~ anteors da p+, pî C ~ U W J C ~ ~ W C O ~ C ~ ~ : ~ &la ba/anceduwnc rnaw,nesidmse pasjicet tkomn>istequi n p o w lu+e kpprojcretsuemems; c~qoedei'a~tre jemxvtiuais ï i ict i tuùcdr, ms+pcueds qui

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(26") m'ava'ient [iit& à rcrrj- &un système mo- ~ c ~ e t , ~ p * i l n ~ a q u * w u loiqui n ' a p ~ ~ crt & à czcwrionponrarqcu'mncune & aMnnoie6w. Qinaramp;rineipes,dox,nonssommespuc

faitement&awrd,ainSiqueh~M. deBnwc- ~ , e t s i m m s ~ e n c o r e s n r h r u a p p ü - caton,ject.uisqoec&tientanipnementiœque m o n r d v ~ o e s é s t p c o n f o r m é t s s ~ i ' i g a n - reusement aux règkqoTla 1uLadmercmmmes et aceeptéor, Je crois ene&tqu*aprèsao& d& fendu, dans iacommissâonqaï a éIIboré h bi de 4832,iîcmse desbons priacip., üs*en écarte aujourd'hui en disuit dans h seconde partie de sa htrequec'estpar les Jkàgesandiwt etamde- voir CrCLobLÙ le v r t Zegaf dt l'or a ï i n g a r ~ , 6 ~ s I a m o ~ d e s p r i Z & m o ~ . D r i m o - j mentoÙiladmetqnel'orestaaemuchîdiseqai

. secotean~suï~ntlesOaresetksbesoins,il ae doit pas pouvoirsoutenir quele rapport deror est l

indlementflléà153~4ponr 4, etqnïlaalogi- q a ' u n e l o i a ~ o M l e m « r t c e t t e ~ ~ n , 1

C e donc lien 5 tort, suivant moi, que M. de I)rou&&e nous met a r défi en d h t : $on noas prouve que l'or do& m ù à h valeur qu'il

' a d il a quarante ans; car kqn&~n*& pas de savoir si cc chi0In! p t .on doit atteint .de nouveau, mais bien si k valeur de ïor peut être immuablement fi?t& par une loi, ou si elle.estsus- aptiLle <&prouver d e s d a t i o m Dans.= der- - -, donton idmet h-passibiliiéeo senemant

,de Texpression nq~.uu)a des prix du rnam/1i,.~i

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suppose l'existence de plnsienrs prk , mie loi de+ rient, comme je le disas but à I ' h . à la fois impossible, puisque le rapport qdil s'agit de fùer est variable; et iouu1e, puisque le pris qu'eue &a- ~nesenitpasadopt&parlecommerce qui, en devalau de marchandise, ne connaît $autre tarif que alm des besoius et des dres.

Il est pmbabie que la contradiction fiagrante qui existe, comme vous venez de le voir, entre l'opinion de M. de B m k é r e m 4 832, et celle qu'il semble v d i Mmdre dans Ja derniére partie de sa lettre, n'est que le iésultat d'une mauvaise rédruion; car je ne p h admettre qu'un esprit aussi logiqw et aussi droit a ne le sien soutienne à la fois:

4- Que plut& que d'dopter l a mesures p m p aées aiin de donner une monnaie spéciale O k Belgique en dehors du systhe àécimai, ïi est pi.erbb1e de iiüsser k pi& d'or œ qu'elle est bpbh loi, e t d e i a i i a u gouvernement k m k de fixer tom Ics ans ou tous les six mois, la valeur i laqueiie i'or serait pris au trésor, d'après le prix du marché; Et !2 que la Belgique doit établir le rapport

b a l , etc, et fi mnîectionner des pi- d'or d'a* cc rapport. Ceue partie, f. mle importante de la- discus-

siou., se trouvant aimi ~ermiuée, je ne m'&endmi pas 1 sur *les inconvénhts ' que je v d ai ' dCjà signalés comme d m n t résulter du nouvcatl'mode de «rnpure par.pièces de 25; 50-fet 00. fr. ,&es premiéres, ai-je dit, rompront runité iin &+

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! 263 1 t h e ddcimal, ce magoiliqne monnment dn génie fran@s, dont l'admirable simplicité et les pré- cieux dsultats sont reconnus et cités par les sa- vants de tous les pam quant am pi- de 4 00 fr., elles vont clirecteméot contre le but qne l'on sT& tait pro@ de faire servir les monnaies d'or à k circulation; car elles sefont rech- plm que les antres par les avares et les enfonissems, ce qni rendra improductif nn capital assez coasidhble. Comment le gouvernement belge n'a-t-il pas

p&m ce résnlîat? comment surtout n'a-t-il pas rc- culé devant la crainte #altdcer par son projet les rapports intimes qui unissent cepap à la Fmm? Trop d'entraves ne doppentelles pas d e à œ que les peuples coinmuniquent tacileme~~teotr'ed Pourquoi en créer là où il n'y en a pas, et surtout entre d a peuples que tant d"intMts i.apprO; chenï, que tant de liens misent? 11 y I dans atte question de finance int&ieure, etqui sembles+ ciale à la Wque , une question de haute politi- que à laquelle on n'a peut-être pas assez songé, et qui devrait su& pour faim rejeta le projet de loi.

Toute cette agiure, que je n'avais nuUment pmvoquée , et que des chmtan&quï n'ont pas ddpendu de moi ont d e s fait darer anssi long- temps, &an t e n k terminée, nous allons mainte nant rentrer d a m Ici b i t e s da cadre que nous avons choisi, , ,

- La suite de notre phn me conduit à vous parler des grandes brancbes de la -production, et de la 'sitnation relative de l'agricdtnre ; de Tind&*e

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( m l et du commerce. Toutes trois sout W e m e n t f& condes, + m e n t utiles au pays; seulement il en est peut* qui, plus heureuses et mieux p i d e s , ont t n w v i dans certaines arconstances ertthien- res des encouragements ji raide d+ elles ont p u rhtiser des progNs impomnts, que les autres n'&aient pas en position cïobtenir.

Comme il est Lien reconnu aujourd'hui que chaque bniiche de k production est Irituit3i-e des dena autres, et que di?s lors la plus parfaite +1id esiste enire elles, nous n'a vois pasà d b - miner I'onlre dans lequel on doit les eons idkr . Toutefois on peut dire que s'il était M i n d'as- signer un rang à chacune, I'sgi..:culture qui foar- nit i l'industrie les m a t i h premiéres, au corn- merce ses plus m ombreux clients, et I tons les t n - mi l l eus la laine, h soie et le lin de leurs r&e- ments; le pain, 1û. viande, et le vin de lem *; devrait occuper la p r e m i k phce. Et celn plus encore en France q u e partout rillenrs , prce que les trois quarts de h popuhtion sont occ=up& aux t n n u x de h terre,

Ph& dans une position toute @ciale, l'a+- culture jouit de quelques avantages particuliers, mcbctés par d'assez graves inconv&~encs. Si les revenus et les p r o h de s& travailleurs sont mo- q u e s et garantis cootre les crises qui d b l e n t l ï n d . d e , rien ne les défend contre ~'incldrnènce des saisons; ciies craignent également le froid et 19 chaleur, I'humiditd et la sikheresse, les mahdies et les inondations. Si le cultivateur est ~ I I S riche que I'ariisan des n'lks avm des profits moins élc-

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vés, parcc qu'il a des lesoins moins i m p G e m , il est étranger aux j o ~ c e s des arts dont mie instruction plus compléte et plus &6e &t aiteus sentir le prix a n premier; mais il a sur dui-ci une snpériorité incontestable , celle de lïnddépen- dance, beanconp plus p n d e ponr le paysan que pour i'morier. Celui-ci est placé constamment à la merci d'un entrepreneur e t d'un p r o p M r e , pour son salaire et son logement, qaand 1'autre est presque toujours assud de sa nourriture et ne p u t jamais, comme le premier, &me mis hors de son habitation , qui lui appartient d ' o r d i d i , ponr u n terme en retard. Telle est la coridition mturdfe de Y a g r i a h r w

voiâ maintenant celle que les lois et les ho&e lui ont faite.

Mére nourrici&re de tom les citoyens, la t e m n'a Ic p!us souvent trouvt! en eeox que des fils ingrats, qui ont nwi de saiislire ses Mi

il lai Pllait des capitaox et des avances pour amdiorer son fonds : on lui en a lais& manquer.

Il hllait que ses iravailleurs fussent instruits, au moics des premiers éléments de h science, afin de pouvoir suivre les progrés de lïndustrie : on les a la'issée dans l'iiaorance;

Il lai hllait de bonnes e t nombreuses routcs pour.expédier ses produits sur les marchéb où ils auraient pu trouver un placement avantageux : on les a l a i s'encombrer dans les granges, hute de routes et de chemins; il lai Pliait encore des machines, des décon-

vertes, des inventions , pour defricher et cultiver

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( 2 6 6 ) avec avantage tons les sds, pour tirer de ses pro- duits et de lems dsïdns tout le parti possible : les savants, les mécaniciens et les inventeurs, n'ont travaillé que pour l'iudmtrie, e t rien fait pour ragricnlture.

L'énumération des besoins de cette branche prd- ciemse de la production remplirait des volmnes; cc qu'on a fait pour les satisfaire se renferme dans ces deux mots : A s m n , OUBLI ; qui expliquent comment d e n'a fait aucun piogrés important de- puis plusieurs sikles. Eüe emploie encore auj0ui.i d'hni lesmhesinstnunents qui servaient du.temps des Roawins, et ne connait d'autre moteur de ses machines, que les foras si coûteusesde l l o m m e et des animaux.

Je saisirai Soccasion qu i se présente ici de ré- pondre i quelques critiques dont ma premiére l q o n a ét8 I'objet. Abusant de mes proles, tron- quant ma pensée, on a prétendu trouver dans quelques mots relatifs à ragricnlture, un &quisi- toire contr'elle, et l'approbation de l'abandon dans lequel on Ir laisse- Ce n'est pas 'anprés de vous q u ' u ~ e pareille accusation a pu awiver créance; vous savez trop bien, à cet Pg;ird, que je n'ai jamais eu pour rae;ricult~e que les senti- ments d'un fils respectne.&; mais j'ai dire, parce que j'ai cru comme je le crois encore, qu'elle n'riva3 ps marché à l'w de sa sœur, l'iidustrie : Personne, je pense, n'oserait soutenir le contraire. r a i pa dire encore que rabandon déplorable dont elle sonffre depuis si long-temps, était dû e n partie ?t ses principaux repdsentants qui ; lorsqn'ïls se

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( 267 sont trouvés avoir dans les chambres et dans rad- ministration, le ponroir entre les mains, ne s'en sont pas serois pour la souiager ; se sont bornés i faire rendre pour la gnnde culture qui les in& ressaitparticoliérement quelques mauvaises loissur les bestiaux et sur les bines ; lois dont iis ont éîé les premiers à souEr , ainsi quequelquqs-uns ont en depuis la bonne foi de le reconnaitre.

Quant au reste des cultivateurs qui n'ont ni prai- r ie ni h h g e s , n i h u t k ni moutons, et qui ont plus souffert des lois soi-diint protectrices de l'agri- culture comme consommateurs, qu'ils n'y eussent gagni! comme producteurs , si leur effet eût etc! tel qu'on l'attendait; rien n a étd fait pour eux. Et LX+

pendant en prenant ceus qui paîent 20 fr. dïmmpôt. foncier et au-dessous, on voit qu'ils sont au nombre de 8,471.656, dont 5,205,44 1 paient moins de 5 fr., contre 4ô,55? payant 500 fr. et audessas (4) !

En parlant tout à l'heure de ce quT1 fallait à I'agriculture , j'ai indique les routes qui lui sont de la plus impdiease nécessitt! , et qu'elle n'a pas. C'est vraiment une chose difficile à concevoir que, depuis 30 ans que l'on ne cesse de kire et de projeter des rontes pour tous les coius de la France, la fatalité ait voulu qu'on ne songeât qu'aux W i n s de findustrie et du commerce ; et que ceux non moins légitimes de l'agriculture aient bujours 816 oubliés.

Et cependant sans routes hnomiques rapi- , .

' 1 ' , i . . 1 1 1 " I

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( 2 s des et multipltks, l'agricultun! ne peut porter ses denrées, presque toutes de nature encombrante, sur les marchés où elles trouveraient u n bon pla- cement. Chsqae pays de grain ne peut vendre que dans un riyon limité à cause des frais de trans- port, qui sont assez considérables p r que les consommateurs de M a d e aient plus d'avan- tage à recevoir d u blé étranger chargd de droits, que celui de Chartres ou dTtampes. C'est encorc par les routes et les tnnsports, que s'explique h d X h n c e de prix que nos construcienrs de navires trouvent à Pire venir un sapin du Jura , que de la Nom& ou du Canada.

Dans ces derniers temps eufin I'ûdministmtion a compris tous les bénéfices que le pays en gdn6- ml retirerait d'cri systhme de routes p e r f ' o n n t k s ; et l'agriculture sWa!ement, d'un d&weloppement consid6rable des chemins ricinaux et de grande comniuniation. La loi qui a été pnkemttk et vot& dans cc but offre encore quelqiies imperfections, mais elle est déjà un grand pro@, dont la nhlisa- lion a malheureusement rencontr6 plusieurs fois des obtaclcs. Ici cc sont les agents voyers ou les piqueurs qui manquent., là les cantonniers ou les pierres; ailleurs enfin ce sont les ~ r n m u n e s $les- memes qui se refusent à' voter les fonds néces- mires p u r couvrir les ddpelises, et que les pr+ fets sont obli,$s d'imposer d'office , leur faisant ainsi du bien malgré eux. Les routes et les chemins sont pour l'agricnlture

desinstniments p+ieux, mais ils ne sdisent p seuls pour cder la richesse ; il f h , a v a n t ,de les

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faire servir au traosport des nbltes, que l'intelli- gence + i du cultivatenr ait su rendre des- ci aussi bonnes, aussi abondantes que possible. Dans h plupart des campagnes, la routine a

seule diri@ jusqu'ici la production ; il serait tems enlin que le science vint remplir cette dche sou- vent ddlicate, et guider l'ouvrier agricole dans ses travaux.

C'est là one question d'enseignement, qpe le gouvernement a pe& rahudre par la loi sur l'instruction primaire, mais qui ne le sera vérita- blement que lorsque le programme d& connais- sances que les mzitres d'école sont char@ de faire acquérir aux enfants qui leur &nt con%, aura éd m&é : c'est-i-dire quand les mtiéres inutiles 5 des dtivateursauront fait placeà d'autres plussp& ciales, telles que des notions de chimie pour l'ana- lyse des terres et cia enpis , des d&nents de l'art v4térinairc pour les maladiesde bestbau, des leçons tliéoriques et pratiques sur les @es ; les plants, semis etc., l'4tablissement des haies, f h , rigo- les, pour retenir les terres, absorber les eaux et arroser les prairies.

Toutes.ces bnnaissances n'ont rien d'inutile, et qu'on ne puisse kger des maîtres que les écoles normales des départements forment p u r tous ilos villages; la grande diniculté, c'est de faire adopter pir le conseil de l'Université une réi'orme .dans le mode de l'enseigucmeu~ et d'abandon-. sec, dans ce cas du moins, le système des études litlénires p u r celui d'une instruction pratique, tel que l'ri adoptd I'Autrichc, pays quc nous con*

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( 370 )

déroas à tort comme ami&$, e t qui pourrait nous oBn, souvent plus d'un bon esemple à suivre. E voyant tout ce qum y a 5 &ire pour lamener

l'agrïculiure dans la voie de la pmy&ité, on corn- prend jusqua un certain point, tant la tâche est lourde et W u l e , qu'on n'ait rien Et pour d e , et qtae la sympathie qu'on lui tdmoigne en tant de tirconsiances se soit bornée jusqu'ici à des vciciu sukiles. Mais on ne peat s'm@er de regretter que ses amis officieux, et surtout ouicieis, n'aient point eu du moins le courage et la volont6 d'em- *qu'il ne lui fùt fait plas de mal encore, dans uneoccasion récente, lors du vote de la loi des su- cres, qui a sacrifi6 l'&trie du sucre de bette- raves au prolongement de la crise de mort des colonies.

Dura k, sed lez.

La loi estdure, mais c'est la loi; je la respecterai d m , mais tout en sonhaitaiat que la session qui vient de .s'ouvrir ne se passe pis sans &XE td- moia de son abmption . ou iont an moins de sa & i s ï o n compléte.

Tout œ que l'on fera d'ailleurs pour l'agricul- ture séa@ sur l'industrie et le commerce; car, na .i'a dit avec raison, les consommateurs par ex- cellence sont lesenhâb'ltants du pays. Quand, donc, la Provence vendra sei huiles ; h Bresse, la Bauce, la Brie leurs grains ; le Nord sés colza et ses na- vettes; le Bordelais, la Chupagne et la Bonfgo- gpe letus ivins:Roue~, Mulhouse, Sedan, &im, St. Queaxin, Tm,. Lyen, Amiens pkcerontqa-

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( 274 ) cilement leurs drap, leurs toiles, leurs mousse- lines, leurs fianelles, leurs mérinos et leurs soieries. Que la paix se rétablisse en Espagne, que Ta+

culture retrouve les bras qui portent aujourd'hui le mousquet, et vous verrez bientot nos dkpartements méridionaux, si languissants et si désoies, repren- dre une nouvelle vie et d t r e à la prospérité.

Dans une prochaine lepn nous commencerons l'examen des principaux s p h e s économiques dans l e m rapports avec l'agriculture.

Ad : B. (des V.)

NOTA : nous avok cru devoir réproduire ici la lettre écrite'par. M. Blanqui au journal Belge l'1i1- &pendant, afiu qu'aucune pi& du d b t qui

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*- . - - -. . - - - - - -

1

( 27'3 j s'est &!eve à propos de k fabricauon d'uire aouvelle monnaie d'or en Mgiqiie, ne manque an dossier du pn>cés.

On me communique, monsieur, l'article que vous avez cru devoir publier sur mon compte , à .

l'ockasion de l'opinion que j'ûurais émise au Con- servatoire des Arts et Métiers sur le projet de fa- brication d'une nouvelle monnaie d'or en Belgiqiie. S'il ne sigissait ici quc d'une attaque personnelle, le anc té re de la r6tre purrait me dispenser d'y &pondre ; mais il s'agit d'une question fort grave, dans laquelle mes paroles ont ét8 compléternent d6natür&s, et je me borne ji réclamer de votre loyaud une simple rectirication.

Les lcyns gue je donne au Conservatoire clts Arts et Méiicrs sont recueillies chaque jour p r deux ou trois journaux ausqucls je suis entiére- men1 étranger et qui les rédigent comme bon leur semble. Dans le empte-rendu parl'un d'eux de la lyon dont vous avez cité un extrait, i l y avait des erreurs tellement manifestes que h plus insigne malveillance nc pouvait pas, non-seulement m'en rendre resl>ousai>le, mais m h e Ics attribuer au rédacteur du journal. Il était évident qu'aprh avoir dtabiï que le nouveau systéme de fabrication y& duinit uuc diff'rcncc dc 33 pour mille, on rie

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( 273 ) pouvait pas soutenir, quelques lignes plus bas, que cette dilEreace serait de 4 0 p u r cent Une telle absurdit6 ne pouvait étre considéde que comme

I le résultat d'une faute d'impression. 1 Çest cependant sur de telles données, Mon".eur,

que vous avez land contre un professeur qui vous est inconnu, les accusations les plus dures d'inexac- titude et de légéreté ; vous avez même pris sur vous à'- que le compte-rendu dont j'ai tant i me plaindre, avait dri cerhincment passer sous mes yeux. 11 faudrait donc aussi admettreque j'ai af- faire à lin auditoire de fous et que les 8 ou 900 personnes qi~iassistentr6gulihment à mes l q n s , magistrats, députés, employés du gouvernement,

i en majorité barbes grises, se réuniraient tons les soirs pour entendre dhisonner un professeur sur les mtiéres de leur compétence. Vous n e le croyez pas, Monsieur, et je n'ai besoin de défendre i

I 1

cet dgard, ni leur d i p i d , ni la mienue. Je traitais, il y a peu de jours, la question des

Monnaies, et tout naturellement il me vint à l'esprit de rappeler le projet soumis à 1û chambré des représentants Belges, et d'en critiquer !es dis- positions susceptibles de critiques. Ce ne sont pas 1à , Mousieur, des choses avec lesqiiclles on puisse l amuser un auditoire; pas plus qu'on ne l'amuse- rait des piilages litt&.res dont la Belgique est le I

théâtre; ce sont des matières sérieuses que nous l lnitons serieusement, dussent nos opinions ktre l &futées par des injures plus que par des misons. I

Et maintenant, si vous oul lez des raisons, je vous, Mlnqof. 4s' .

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( -274 1 endomeni~dmtraimniajesukea~vaacQ -

k i r s a a s b r ~ d e ~ V 0 t r e g o i t t a o o - ment s'est a p g . t p rorpmsslit d'un rrqio qui l & u ï s œ n i b a i I ' é E i t p ~ s p l i e ~ & a i a i c ~ d q u i k f i i t ~ d a n s l e s a i s s s d a ~ , p w r ~ ~ n p u e m a v ~ p o 6 t . Cégahdeks-khQrruluioetp*il v~treîoodreke'spécesd'or,en~doanaT,t un poihsqmi rhbkei.dqaillh.eeatrekpoids ~ d e r ~ ~ a a l a i à e r ~ E ~ ~ i i m o t , ~ o t n g0uv-t veat qne 4,000 frrncsen or, qui s*&opt anjoad%tÜ auitre 4,042 an 4 ,O4 3 fr.

L *argeat,p"seet&#.redésormris-prir pourpM;apoarpprrenit,apropciadedi- mioœkpdsdespihsd'or ,&une d a r d e 42; 4âtaocspu aailk, c'est&iheCunesocanre +àr++*depnispi&rnnée9

rai sontasu qu'mie t a c mesiire n'aurait pils les* qdon ~s*eaproaaatn,&c46et , M e , il ne peint y avoir, en moak?ie, qu'un éboba sur leqd viennent se a~suipr mates les au&eswkunr.LaFruioeerla~octadoptc ki~ionrtried';ugentcoaimeét&m,de pFérkne iL nioailpie à ' o r , ~ p P u g e n t a o r t ~ i n s - t b p ~ ~ s d d ~ d e s - à r & tnirga, et que d ' m i sa pesanteur k rend nroicts mobütp ror. LadeUrderor * ~ i i ' a q e n t w i t s i r i o a n t ~ a ~ 0 a . L r ; r n d d c s c k m r m l e a ~ F r u i a c e t t e ~ k a ~ d é e i h botmie , parce qrre Por ~ y 4 . a ' c s t pas autre chose qa'nn b g o t divisé e& ayanC un

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( 275 ) u t n c e r & i n - O r , s i w l i n g o t a " o r t s r ~ ~ 0 1 1 1 1 1 ? e ~ s e e t t n ù é n v a i n e t e l , ~ espére-toa w j é w : leu piéces d'or à des régla -tes! Vaineawn: les lois p m a k k t k cmtmkde cequi*, h e o n v ~ d e s e aesâorenIingotseçttmpfaeileettroppeacoll- taisepomqa70npmsseks soaniettnawsaeaes ianrégimediffërrnt,LIpate&strais&mo~- uayagene s e r a p n n i s q a 7 ~ ~ oàisl?deice~e a m v a s i o a , b f t g n e k m n r ~ l e h ~ p a w a ~ i s'y lima.

C'est done en vain,.M-, qu'on essaie d'as- s i p r une & fixe aux mamaies Cor, tandis que c e k du bpt est variaMe. Les savants an- tems & mtm systkx mom9a'b-e &aient bien loin de ceüe emem lorsqu'ilsàisaiient : u L'argent &nt- u regardé comme le point Lire a@ on doit rap u poirer toutes les valeurs, et t p p o d o n de ror

à r a r ~ ~ e ~ t b t par s;i mtnre sujeüe ji des va- . . . u i.lattons, ilestclairqu*on ne peut pasd&ermL u na pour foujours h vrfeur #une p'iéce $01

*( f i n poids k é , ta que Ie -me d'or. u Ainsi, quandmh le corps Iégisl;itif jttgerait u convenable de fier la vaieur en francs pour h- u quelle le dbgrarnme Cor sen q u au moment

de réahion, cette! valeur sera msceptiie d'4îx-e boat d'an temps pius au moins long,

u sanspih'épnbljquesenit&poséeàdespg- u tes c o ~ k s . JB

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( 276 ) le poids des p - 2 ~ ~ d'or pour npp& cetie mon& de ia valeur des pbks d'argent, h Bel- gjpe ffer? sue op6ration inutile et dispendieirse, Inutile, a u d u que œ qnI est vrai a u j d u cessera & i'h demain. Uoe multitude de canses tiennent Tor dans un &t d'odhtion c o n t i n e d Une simple ioquiéiude de gaefie, une aise, des troubks civils en d&nt le prix ; h dbuverte d'une G e féconde dlhit pour le tain W. A chaqxze fluctmiion MprPoae , le gouvernement belge op&em-til la fonte & ses nouvelles mm- mies pooir maintenir l'éqniiibre entre Ibr et 1'- p t ? Je dis anssi que ropémtion sen dspea- diense , car k Belgique ne pourra la'- subsister concurremment des espéces de p i d s diff'érepts; il lui Tarrda néeess;iirement don& toutes les ao- cienncs monnaies.

En modifiant ainsi scm *&ne monétaue h B e i g i p rend ses tramaclions à Iértéri~r plus ddiides, sans profit pour elle, prce que si les piemerus se font en or &aiMi, les crQnaft exigeront foujours h nztaie quantifd d'or fin, quelle que soit la dhomiiution qn'il rit plu an gouvernement belge de donner 1 ses nonvdles monnaies. Mais, dit-on , ces espéces ne sortiront plus da 'royaume. Je n'ai rien à répondre à d a , Monsiear , sinon qu'il m'est impossible de d e qu'un gourmement ausi &Ki que le vôltre en soit encore aux.illusions de k Balonce du Corn- msrcc, L'a~iblissement du poids des es* n'en mpêchejamais l'exportation, quand le pays est . d4iiterrret qu'il n'a pas de meilleur moyen de s*a+

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( m l quitter. Nous ne sommes plus an temps où l'ap tation dn numthire était consid&& oumme un nialheor pubnc.

Je dis plas : h Monnaie de Bruxelles pwrnit fort bien continuer d'acheter des lingots cïor an prix où ils sont maintenant, et les convertir en monoaies qui s'dl&emieat bientôt à ia hauteur du pria; d d lingots , augmenté des frais de mon- nayage, Les nations vo-&es n'anrrient plus inté- At à les abeter, elles m t m a h t &ns le pays plus h t qoe sous IïQnence da change ment qri'on a p m p d ! @nt aux florins d'or de Hollande qui c i d e n t en Belgiqae et qu'on vent démon&&, iis nepraîÉraien( pins sur le marché belge que comme l i n p t ~ . A ce titre, leur. vaieur &tant inftkkre a m monnaies &aies, celiesci ne pournient être acbettb p r les wlandaïis qu'avec dkvaDcage- I Taurais encore, Mo&eur, beaucoup de cho-

ses, à , u s dire j. ce sujet, maisje crains avoir d& pas6 lbpraeUgiiSe &e pour une deknrc 16 @ime :'je'n'ajouterai plus qu'un seul m o t Beau- coup de bons e+&, en France , ont au que le nouveaa.pioje1 monétaire avait un caractére poli- tique et qw son but était de complPrer h nationa- lité beige , en didnpan t la monnaie du pays de celle des Hollandais qu'on d&este et.des Fy& qu'on n'aime ph. Je le cmcro@ volontien à la oivacité'de vos attaques, non sealement contre tan prof-, mais contre Ce que VOIS appelez l'es- prit frin@s. ve%~,iït franc, Monsieur, est plus &iettx que vous n'affèctez de' le dire, et ce qui le

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(ml dislibgnen ~ ~ ~ j o u r s , c'est Puhanité, qai polrs a nraoqi>é dans i'auaqae dirigée contre

w Je confie, Monsiemr , cette à votre b y r a t e e t j e v o u s s a l a e & ~ t m ~ n ~ .

. BUXQUI, ain6, " ~ . o f ~ m l r l ~ a t & a è S A m ~ M&...

Ce 9 janv-kr 4 838.

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Notrsaousocaipemnscesoirdelaconstitutbn de i'?griculture aus diaéreates époques de l'bis- toire , a h que vous puissiez jager, par les phascs que ette brkche de l'iiastrie humaine a counies, de a qui lui feste à fifim.

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! ( 2 8 0 )

6

Une choseattiriera (1';Lbord votre attention ; c'est i la msembhce fkppante qui d e entre les pro- l cédés en vogue aujourd'hui, et ceux des Romains,

dont nous retrouvons h description dans les &rit5

que nous out laids Varron et Columelle, sans compter les Gbrgkpes de Virgile, qui sont à la fois

i un curieux irait6 cïa[Ticulture et tm beau +me. i J " ï sur œ point, parce que c*est beaucoup 1 I moins dans la nouveauté des m&& et les per-

1 fectionnements des instruments, qae dans sa thdo- 1 I

rie sociale, qu'il fiut désormais chercher l'avenir I et la prospérid de l'agriculture. 1 D'abord nons voyons appraitre le sysréme pa-

trirrrcal , comme l'appelle M. de Sismondi ; l'homme vagabond et nomade transporte sa tente où h nature lui sourit davantage. 11 y a de la terre pour cous ceux qui amivent. 11 n'est pas néeessaire ! de se reporter & une &poque antéri- au dduge

I pour se himune idde d'une semblable constiiiition; les ~kles et les Bédouins sont encore, au moment

!

où je vous parle, errants arec leurs troupeaux. Mais un tel état de choses ne pouvait pére amé- liorer l'agriculture; e t tout au plus SI convenait aux mi&& naissantes, peu nombseztses par rap- port aux terres qu'elles occupaient; aux peuples chasseurs il fallait de profondes forSts sans fin, aux bergers nomades il fallait d'immenses prairies, et I'on peut dire que dans ces temps primitifs j les champs étaient p tus dévastés qu'ils nëiaient culti- rds. Pourtant œsyscéme,que vous jugez sans peine comme l'antipode des progrés, nous le trouvons en- core constitue en Fnnce, avec ses abus, bien qu'il

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( 281 1 ne faille pas êîre un grand hnomiste pour com- premdre tout ce qu'une pareiile o m t i o n fait perdre au pays-

A mesure que la population augmente, la pro- prit% se constitue, et l'agricuiture rentre de plns en plns dans les couditions &uneexploitation ré- gnliére La pmpr4été a bien toujours pour pin- cipe i'oecupation ; mais celle-ci depient constante de passagére qu'elle était, et cbaque occupant fait tous ses efGorts pour qmusser les envahissements des vo-hins dont à son tour il respecte les droits. C'est d'ailleurs œ que nous avons v u se passer, presque sous nas yeux en Adrique. D'abord on a appel45 les colons de i o u ~ les parties du globe, et on lem P donné non-seulement la. terre qu-ils ont voulee, mais encore une prime sous forme d'instrn- menu, de bestiaux et de bab'ments. Puis on a c@ la prime et l'on s'est borné à donner le terrain ; c'était le moment, où l'on tait, si vous voulez, an pair. Plus tadon a d i i b u é lesterres dans decer- t h e s limites, et sous certaines conditi~ns; plus tard encore on les a vendues, et en ce moment, elles sont l'objet d'un agiolage (1). Ami, dans un

- p-

( ~ ) b r ~ d a F o w . L u n o Q o i h n t o o 6 4 9 I c . ~ p u b c l n t l n'y a pu & conesdom gr.(oft«, mrir um culllo wmbn cllodldàas d(rîga&ui~ kmm de qmdars s'.mp.nat &a (aniw mm eoeore rcbsrii. *rd&cb&eâla erplu&~.(~pqp.~et ;ktqrwdplrr îord ies brm palis oal pria pow formu k.n I-. mat mi- eatame.UI..t k dm& de prieoipUoarrrloo8l.r oipur ubamn.

& p r f r d c ~ r ~ i ~ ~ ~ ~ p l t u ~ 6 r i i r JsPi(olinood.nr r m dor litbr; A -pli* d.ar xitw cire, OL A HOW-~orl drnr W . U . i r a y k # d j ~ % S c l 4 , 0 0 0 f r . k(d.ac~nk.00789,OOo r r .O- rr. fheem.

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( m l axrt espace de temps, dans le courant d'une exis- tence d'homme, nuus avons pu examiner tontes les p h q u a dû traverser k propridté avant de se constituer conformément à nos m m et à nos lois.

La grande colonisation de i'Amériqne vous proirve encoreque i'accroCCrOkement de h population augmente la demande de nourritnre , et avec d e tout natnreliement, I'iustnmient qui sert à la pr+ d n i e La terre devient la prenih de toutes les matchandi, en se constituant propriétd exclu- sive, pour des misons fort simples. La premih occupation fait droit, parce qu'elle eniraine avec eue des pines et des ennuis , parce qu'elle néces- site du iravail et la dépextse d'un capital mord. Les nonve;ius venus n b u t pas besoin de déployer le courage des premiers colons; ils ne sont point exposés aux mdmes privations, et ils n'ont qu'a entrer en jcnissance. Voilà pourquoi le premier occupant a le droit de faire des conditions à celui qui veut devenir possesseur à sa place. C'est ainsi que la propriété se constitne, et que tout un Btat progresse en civilisation,

Au systrnïe patriarcal, tel que je viens de le dérrire, a snccédd un s y s t h e assez dinicile à d e finir et que j'appellerai le g s i è m mm&.

A Rome, et surtout du temps de h république, la terre était cultivée par les propriétaires eux- m h e s , ayant i lcurdispition une classe de jour- naliers, Ça a 416 sans rloute l '+que la plus fio- rissante p u r l'agricultu&; vous savez qu'on s'ho- norait du travail des champs, et ' F e c'kt à la

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( 283 1 charme qu'on aliait chercber des consuls , parce que c'émit alors le poste des hommes d'honneur. Il est facile de juger de la tendance de I'Gpgue par les brillants kitsqui nous sont restés, et qui portent tous i'empreinte de cet homrnw politique que ces vainquenrs intrépides rendaient à l'agi- culture. Les lettres de Pline, l'4lopence de Ci+ mn , 1-a W i e d'Horace et de Virgile, ont en cela une unanimitérernarqu;ible, et rendentpour l'a@- cniture une affection vive et bien sentie que noos ne retrouvons plus aujourd'hui. Si nous n'avions d'autres documents que ceux des belles-lettres, l'on pourrait croCIDm que l'imagination de ces au- teurs s'est fait une illusion complète; mais comme je vous le disaiis, en commenFnt, i1 nolis est mtG des &ts sptkiaux où la gretfe des arbres, par exemple, e4 où l'éducation des bestiaux sont en- seignh arec une rare ezacti tude ; et tons ceux qui ont In Colnmelle, savent que œ n'est pas sans fruit que les plus habiles d'anjourà'hui , l'ont souvent c o d ~

Plus tard survinrent d'iimeases conqu&es, et avec elles ou plutdt aprés elles les hommes de loi- sir, c'est-à-dire les paresseux, car il faut appe- ler les chosa par leur nom. Ce fut alors que les grands pmpriélaires, an lieu de dépenser leur in- telligence pour amdiorer leurs champs, couru- rent la perdre dans les villes. Chacun d'eux eut des intendants et cens4 des eJcZnves, réritables u&gws blancs, qu'ils firent travailler i coups de bâtons. Or, Messieurs, vois le savez, ce n'est pas là le bon syst&me, et c'est un triste encmgemqt

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( '2% a u travail sile les coups de bâton. Avec une si déplorable organisation vous concevrez sans peine que l'agriculture d n t forcément siiivre l'empire dans sa ddudence.

Fort heureusement une nouvelle révolution dans sa constilution vint rdg&térer rindustrie agricole. Vous savez que vers la Gn dn grand em- pire, il y eut deux'taes pour commander un meme corps; l'une d'elles b i t à Constantinople et l'au- tre P Rome, et le Christianisme préchait amour pour le travail et pitié pour les travailleurs. L'es- clavage ancien se transforma en semage; c'est-à- dire que les esciaves furent atuchés à la gl&be, et qu'ils ne pouvaient êtrr! vendus qu'avec la terre dont ils &aient une des dépendances, C'&ait un commencement d'émancipation, et déjà l'homme put se considerer comme un meuble utile. Les travailleurs quoique vendus d'abo-d comme du Mtail, satacbé&t ausol qui les avait vus nailn: et qui les n o u ~ t , et l'habitude finit par leur donner des idées de proprifité. Peu à peu ils surent réclamer certains avantages; on leur accorda pour leur propre compte, d'abord uti jour, puis deux et enth, Dieu et la nécessité aidant,,quel- ques-uns purent gagner de quoi s e d e t e r . C'é- tait déjà un grand pas que cette.lueur dSmé1ioi;a- tion , que cette liberté qu'on apercevait au loin, bien.loin sans doute ; mais enfin que l'on pouvait atteindre. , Nous voih arrivés aux s e s cunduhs, à ces embryons de~fermiess, propriétaires des fruits de leur travail moyennant un cens payé a u proprié-

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taire qui les avait acquis avec sa tem. Au premier abord, ce rapprochement des fenniers et des seris censitaites , . peut paraître paradosal ; mais en y réfléchissant de plus prés, ou voit qu'à la liberté prés, les fermiers de nos jours sont de véritables censitaires.

Indépendamment de ces censitaires ou ailLuni (gens des campagnes) admis i payer à leurs pos- sesseurs une ;de\.aiice au moyen de hquelle le surplus des produits de la culture leur appartenait, il J' avait aussi quelques hommes libres, ca petit nombre, il est vrai, qui conservaient une ombre d'indépendance, etjouissaient du fruit de leur tra- a i l , dans certaines limites, comme l'indique le nom de condirionales tdr~laN (tributaires condi- tionnels).

A une époque moins éloignée apparaissent les colons partiaires, classe ,fort originale dont vous avez plus souvent entendu parler. Les colons par- tiaires comme les métayers d'aujourd'hui, four- nissaient leurs bras et leur industrie et partageaient avec le maître qui fournissait à son tour le sol et les autres inslniments. Ce partage toujours natu- rellement fort lbnin &tait un progrés. Le culti- vateur travaillait davantage et le propriétaire l'en- courageait aussi davantage;

Cest à l'arrivk des dqers , à leur invasion, qu'il faut 'rapporter le changement complet qui s'est O@& dans la constitution de l'agriculture; on les voit en Toscane d'abord, puis eii AUema- .pe , en Angleterre où ce' système existe encore au complet, et enfin en France où ce vtème a pro-

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( 2 % ) duit les plus lieureus résultats au moins a u temps dont nous parlons. Ce système était le seul p s i - ble à une époyiie où il n'y avait pas d'argent ; au- jourd'hui il n'offm plus de ressources; car le serf devenu métayer ne peut p i n t amasser on capital s u f f i n t pour Lire des annces en instnin:n's, en semencrs, en bestiaux; car leséclianges ne se font que difficilement en nature. Cependant ce que cc commencement de sécurité accordée aux travail- leurs ngricnles p d u i s i t de nhliats iàvorables , est t h remarquable. Des circonstaiices heureuses ayant permis plcs

tard aux capitaux de se divelopper , l'on rit rem- placer le iuétapge pr Icjermqe qui est aujour- d'hui la pius haute expression du propis- Le pm- priétaire lie fournit que l a terre et celui qui doit la f b n d e r n'est plus seulement un travailleur iutel- ligent , m i s un capitaliste possédant lui-&me des bestiaux, des outils, des semences, etc., et en méme temps des avances, soit en uûture , soit en argent, pour se nourrir ainsi que ses ouvriers j-s- qu.5 h vente de ses ; 'loltes. C'est sous ce *ime que 1igiculnire a prospéré, et qu'elle est devenue tout à la fois un art souvent dinicile à exercer, et une grande source de richesses.

Ainsi donc, comme je le disais en commençant, l'avenir de i'agriculture est beaucoup moins une question de p d & qu'une question d'organisa- tion, D'un autre cihi la prosp&ité de kgricultun: est d'autant plus grande que le propriétaire &side davantage sur ses terres et les exploite lui-&me, et que la condition des travaillem qu'il emp1oie

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( 287 est plus heureuse. Jamais elle ne fut en pins con+ plète décadence, qne lorsyw le pieoprigtaire 1x1- hitant de la ville, laissa le soin d'administrer ses tiensà nn intendant ; et que le cultivateur propre- ment dit fut réduit à un dur esclavage.

Le fermage contribuera dkntant plus à la pros- périté de l'agriculture, que le fermier tiendra plus du propriétaire ct qu'il sT&loiener;i aussi plus de la condition de serf cerisitaire ou de m&- tayer. L'Angtererre et la Fiance pourmut me fournir des faits à !'appui de cette assertion.

En Angleterre le fermier peut jusqu'à un certain point se considérer comme propriétaire ; en effet au lieu d'avoir comme en France un Lail de six ou neuf ans, quinze ans an plus; il a nii bail emphi- thtique qui peut durer de 60 ji 99 ans. il nést pas difficile de comprendre-le misultats différents que l'on doit obtenir avec ces sydmes ; le fermier an- glais, franc tenancier (fiee hdder) à l'abri de la longueurde son bail. peut entwprendre des essais et f- des d o r a t i o n s ; il est sùr d'en retirer les fniits. Dunaatm côté un simple fermage de deux livres (cinquante francs) le rend 4ectcur. Mais en France, un fermier n'ose rien entreprendre; il ne plante pas d'arbres, parce qu'il est siir que ses eulants ne les couperont point ; il ne mouvelie pas ses fonds de terre par des agiris sutTisants, parce F e son capital nàura pas le temps de lui rentrer. Il travaille et vit au jour le jour.

Une autre cause agit encore en Franceau detri- ment de l'agricvlture et s'oppose à ses progrés, La propriété est .* divis& ; pour 1 O miilions de pn>-

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( .s ) priétailes, ou y compte 120 millions de parcelles, et comme si ce n'était pas encoreassez de ce tami- sage du sol, les détenteurs de portions u n peu considérables les subdivisent encore en plusieurs exploitations. Une avidit6 mal entendue a pou& loi propriékires vers ce systae. Les fermiers ai& pii\=nL se passer d'eux, on1 refnsé de souscrire des contrats à des prix dtisavantageux ; c'est alors qu'ils ont divis4 leurs fermes en petiis lots, et qu'ils ont pu profiter de la concurrence que se

i livreriides travailleurs malheureux,qui n'analysent 1 pas toujours bien les conditions qu'on leur o h ,

et qui souscrivent souvent des engagements qu'ils ne peuvent pas remplir. Ce triste résultat, quïl y a lieu de déplorer aujourd'hui dans plusieurs par- ties dé h France, s'explique trés bien par l ï m p

1 l

sbilité dans laquelle se trouvent vis-à-vis des I

grands fermiers, les journaliers devenus fermiers I qui n'ont ni de chevaux pour labourer, ni 4

I assez de voitures ponr effectuer les transports.

I Aussi quand vient le moment de payer le fermage ou h rente, ils vendent leurs récoltes comme ils

1 peuvent et presque toujours à.perte. Admettez i maintenant qu'un orage ait détruit leur habitation,

qu'une maladieait r a v e leurs troupeaux; que des j insectes ont dévasté l e m rdcoltes, il ne leur reste 1 plus d'antre sessource que l'hôpital. C'est alors ' I que pour sortir d'embarras, beaucoup d'ehtre eux

reulent de nouvelles terres, et que :de mmellcs avances devenant nécessires ;ils cherchent 5 em; prunter..Dés -ce rnment l l enr~~ine est certaine':' l

l'iisure s'aita&eà.euu atiabmbe toutesJenfa~e&** ,,:

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{ ~ 2 9 1 sources. il faut lc dire; l'usurier preud toutcs les formes; l'emprnntenr a 4 1 M peu de bien, c'est le propriétaire qui Ini préte, dans un espoir de npacité peu honorable ; s'adresse-t-il à des prô- t e m k r d i h , il Muve des gens ~IÜ le voyant dans ia géne lui d i t : Nous n'avons pas d'argent; mais voici des marchandises que nous vous cedons à tel pris ; vendez-les , vous aurez de l'argent. BI Ponssé par la nécessité, il accepte pour revendre à perte ji un compére du prêteur, et au bout d'un cemin nombre d'années il est complé- tement perdo. Ces dérails vous paraissent i n m p - Iles; mais demanda à ceux qui o n t v h avec les agriculteurs; ils vont3 apprendront que l 'm-er agricole est le tope de I'+, et que dans plus , I d'un d6prtement ces loups cerviers ont d u i t nos cultivateurs à la condition misérable du papan ,

irlandais. , Ajoutez encore P toutes ces causes dissolvantes,

un vice d'organisation que nous avons de commun 1

avec l'wpc, notre malheureuse voisine; je veux l

parler de cette coutume b a r k qui rartaie l'a- griculture du di-neuoihe siécle à celle des temps hhiques de l'Arabie et de l'Asie, connue sous le 1 nomde droit de prcoun, et de vaine pâmre , et i qiii n'est autri chose p'uu droit de dtvastation ct de pillage a W 6 aux bestiaux, nouveaux men- diants à quatre pates, comme aux temps de la ,

ciilture ptrhrcale: Le propriétaire a bien le droit, en vertu d'une loï'de la rdpubIique, de porter

I

plainte contre le voisin qui aura conhuit un hi peau sur ses tcrns ; le garde- champélre fera son

Blanqui 48 I

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( 't90 1 lproah-verbal, le juge de paix prononœra une amende pour punir la contravention; mais ce propriétaire ne sera pas disamment iudem+ et il n'en aura pas moins perdu ou à peu p h sa seconde récolte, Vous croyez peut-être que cette singuliére coutume est favorable à l'éducation des bestiaux ; détrompez-vous ; elle leur est nuisible, parce qu'ils sont mal nourris et que l'herbe qu'on leur laisse est chétive. Aussi, ne petment-ils pas soutenir la comparaison avec e u x d'Angleterre, de la l3eig;que et de la Prusse rhénane, et même avec ceux des *es de la France 06 on a renoncé d'un commun accord à cette coutume déplorable. Avec un tel e e , toute amélioration sérieuse est im- possible; dans beaucoup d'endroits on n'a point encore ab;indonné les jachéres, dans d'autres on -j &t.revenu aprés avoir en vain essayé des assole- . ments et des prairies artificielles, sans cesse dé- vastés par le fiéau des parcours. Un honorable dd- puté, M. de nonc court, repr6sente de nouveau à chaque session avec une louable persistanie, un projet de loi portant abolition générale de lz yine pâture; espérons qu'en&' cette a m & , sa patience sera couponnée de s u d , .et qu'une loi &a rendue sur la matiére, ,Ce sera le premier pas fait dans la voie des améliorations Iégisiatïves pro- mi& depuis long-temps à l'agriculture.

Comme nous aurons à nous occuper souvént en- core de l;r question agico1e ,je terminerai amis &, vous donnant quelques chi& auxqyeis nous a~~~)ns'~lmjeurs fois occasion de 'nous reporta.

. ;' 1 .

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Pop&n <les communes. .

Sur 38,000 communes, plus de 33,000 renfer- ment moins de 1,500 habitans et 3,000 en ont moins de 200. La France est donc un pays d.

3,528 communes ont un revenu moindre F e . . . . . . . &. 100

6,196 . . . . . . . . . . . 200 10,!394. . . . . . . . . . . 500 16,742 . . . . . . . . . . . 40,000

87 seulement ont un revenu . snp&ieurà. . . . ~00,000

- Beaucoup de communes n'ont d'autres revenus que les centimes additionnels, autorisés chaque année par les lais de finances..

Les centimes.additionnels ont produit en 1835, 6. - 9,331;647

. L'aEectation sur les patentes . . . 1;640,?4 . . . . Les impôts extraordinaires 13;451;094

Les octrois . . . . . . . . . 56,574,506 4 .

Pr&. ., ,

Chaqne am&, le cornit4 de l'intérim du con- seil d'état est saisi de plus de 6,000 atkires com- munales.

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On compte 10,893,5% propriélaires, et 123,36O;;U)8 parcelies

Ce mordement atomistique est ddplorable. Ses plus puissans promotears sont LE FISC ET LES KO-

TASRES, %lement intéressés à des mutations de propriété donnant Iiem à des actes, à des contrats, à des enrcgistremens et i une consommation de papier timbré. C'est sur les ruines qu'il cause de t- parts, que s'éléve dans nos campagnes l'aris- iocmtie nouvelle des æ n s DE LOI.

L e SOI de h Franoese divisc en 4 . . . . terres arables .25,000,000 hectares. 1 Prés. ......... 5,000,000 u

. . . . . . . * . . Vignes 2,000,000 . . . . . - . . . .. Bois 7,000,000 I I . . . .. !M~nsetvergers . 643,000 , Étangs, .mares et canaux 200,000 « *

! Landes et brtry6rcs .8,000,000 .c . . 1 et .le reste en routes, chamin-9, rivières et. proprié- I tés bâties.

C'est sur une forte partie des !25 millions d'hec- 1 -detemsamb1esqoeIaninepi-eul.~e . -

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QIJINZL~E LEÇON.

s o Y w u u : B o n m ( d e L I g a p r & d & ~ h : ~ r t ~ U p m p h .ouL Bëpobliqoe. Sa dkdeneo &te de PEmptn a4 & Faploitaüoo par les -vu.-Ellcn m l h a r e c k r ~ l t r c ~ u n r i - u i , k r n ~ ~ ~ ~ e t ~ a amwmmnu-EUsarllorLrurmtb .tutrcr pu Ir bail ampbyL&liqoc. OB r~~ slmm r r œ ceux de c o o M dm(d

TOUL- qu'onAfJk ~OOI-Q rJ&CO-J 6L6-LU d r o U ~ ~ ~ m t l c t ~ , I ~ ~ o . ~ h . r a m r o r , .sroot pw den p 9 i r U ï s hpu&#mîs. - Si h coolrab.nds poudl r'eser~er w Lw prodoilbrpiedar alle uavedt Tegriaitrn, œamn d e a ~ T 6 l ' l o d ~ d u ~ ~ w 1 b d a ~ ~ ~ b purerwiwot doit ragrkoltat qoun cbow : M coor'.mrt. k

~ o ~ m B u ~ 0 0 1 ~ . Q I . o r i r r r e t & t T i m 0 ~ -

Vous avez vn quelle avait ètd aux diff'rents âges la constitution de Sagincnlture. A une d e &poque elle dut sa prospérité et ses richesses à 1.

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( 294 1 haute estime dont on entourait ses travaux, au prix que i'on attachait à l'honneur de lui apptenir. Ce serait aujourd%ui un grand progi.és de reve- nir au degré où nons avons vu I'agrïcalture s'é- lever à cette dpoque , à laquelle nous avons donné le nom d'époque romaine; à transporter sur cette branche de la production, les capitaux et 1"mteli;sence qui la vivifiaient alors , et que nous dépensons aujourd'hui d'une mani& souvent stérile, dans des entreprises moins hono- rables et dont le suc& n'importe pas autant à la gloire et à la force du pays.

Après cette période florissante de l'agricdtnre, sous la R&publiqn6, nous l'avom vu déchoir ra- pidement aussitôt que les citoyens, les proprié taires, h d o ~ é r e n t le soin de son exploi- tation à des intendants et à des esclaves pour se livrer tout entieis aux fntrigues qui remplis- saient le dnat e t le palais des Césars, ainsi qu'à la moUesse et aux plaisirs corrupteurs des villes,

I où ils formèrent u n e classe d'Iwmmes de lo i ' s , I , mieux qualiûés d'hommes pmseux. I

i Au régime destructeur des in iemhts et des es- 1 ' chocs succéda, a u grand avanGe de hgicu l -

1 tnre, celui des se cemhim, puis celui dcs 1 v i h k et des mndPi0ndes. Les colons-partiaiircs

vinrent ensuite, et grâce à l'aclivité et a u &le qu'ils a p p o M n t dans leurs travaux, et qui avaient

1 I'intèdt pour base, ils firent faire de nouveaux pas à l'agriculture, qu'ils sortirent un peu de h d h -

i dence' où elle d a i t tom& ?a l'dpoque de l'Empire. "'i)evenu hs&t j, son tour, le rnetczyqge fut

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remplacé par b fermage. Celui-ci se divisa en deux classes : le fermage à longs banx et le fer- mage à baux de courte dur&.

La plus haute expression du produit agricole, c'est, vous ai-je dit, ïorganisation dans laquelle on se rapproche le plus de l'exploitation par le proprid- taire, c'est le bail par emphitéuse, au moyen duquel la terre appartient en quelque sorte au fermier, puisque la jouissance lui en est assurée non senle ment pendant sa vie mais encore pendant celledeses 61s; il peut alors construire, planter, avec h certi- tude d'user et de recueillir : la sécurité d'un long avenir est pour lui la liberté de tout entreprendre, parce qu'il peut mener tontes ses opérations à h.

Placd dans des conditions semblables, le fer- mier peut consentir son bail à un prix élevé parce qu'il a pour lui tontes les chances d'aug- menter les menus de h terre qu'il exploite : c'est ce qui existe en Angleterre, en Allemagne , en Bel- gique, en Lombardie; et dans chacun de ces pays, l'agriculture est pmphe. Les méthodes ancien- nes ou mauvaises7 y ont été rempla& par d'autres plus perfectionnées; on n'y a reculé devant aucune dorme, parce qu'on pouvait en attendre les ré sultats.

Il n'en a pas été de même eu France où l'on a pdf& les baux à courts termes; où même, dans un grand nombre de locali+& et principalement dans le midi, on en est encore au systéme <les c o l o n s - p d a . Presque partout aussi, excepté da^ les dc+rternents frontiéres ,du Nord ebde i'Est, qÙi ont suivi l",exernplesde ruemagne, et

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où L'agrjcullule est i1orissant.e , les travaax agri- coies mot ml d i r i i , la terre rend des moissons ch&tîveb et nourrit d s cultivateurs misttsablles , vivant de dataigoes et de pmmes de terre, de pain &avoine ou de sarrazin , i d & u ~ de blé; et Luvant de l'eau parce qn% ne peuvent avoir ni vin. ni cidre, ni &erre : CINQ mmom DB nos CO;ZCLTOPE*S SONT DANS LE PR- CAS, DM MIL-

LIO- DAXS LE SPXOID ! - Pourquoi donc nos propribires fonciers se

sont-ils dtkidtk p o u les baux à courte Bchdance, parquoi ont-ils craint de n'&me pas pyé , et ont- ils es* louer plus cher au bout de quelques années quTau moment du contmt ? Us SC phiment que leui-s terres ne rapportent pas assez, mis ils sont eux-mhes h ouse de la diminution de leur revenu : c'est parce qu'il n'ont pas lakd j; lenrs fermiers le temps nikgsaire pour r b l t e r tout ce qu'ils aiiraient pu semer, p e ceux-ci n'ont pu leur payer des loyers a d chers que si les nkoltes eussent 6técomplétrs; c'est parce qu'ils ontspdcul6 sur ce que les améliorations introd&tes par un fermier dans i'expl~itation~de~lettrs i e m pouvait donner 3 celles-ci de valeur, a f h d'éle-

' ver leurs baux ou d'exiger de forts p~s-&in pour les renouvellements , qne -les fermiers n'ont point

, ' amélioré et se sont bornb à faire ce qui était stric- tement nécessaire; n'ont essayé aucune m6rhode

' nouvelle. n'ont pas m o n v e l 4 le fonds de la terre 1 par. des + . i ! S ï 1 est ar~vt! fdquernment p 3 e propri&ah

i a eu.des: non-va1elirs; cTest. que, ~a#ini.que 1 je

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( 2% 1 vous le diseMil'antrejour; il a*&& nnelaug-' mentah. de reveans par la di-on de ses 16 res entred unepins .grand nombre de cnltivateiu3, indgalemtnt'solvables, et qui ont épuisé la terre, faute de rnoyens.de la féconder. I I <

Les -choses en soot venus à m i t tel point a+- d'hui , que dans h u c o n p de locaMs, fermiers et. cri1tivaau.m , soot également misQables.; et dans plns d'on endroit, les baux1 sont tellement courts, qu'un marchand ne voudrait pas onkir une bncique-ponr si pea de temps. Et rependant

I il peut se transporter ainsi que sa maFchandrse beaucoup plus facilement que le cultivateur.qui', hii, est auaché'an sol, et 'qui est, en quelque sorte, obiigé de &ire un nouvel a p p r e n t w chaque fois p'il change de canton; . . On s'est adressé à des moyens paiiiitifs pour colc

riger les dsultats de ces vices de constitution ; on a imaginé, par exemple, des âmii.protecteun, pen nombreux heareusement ,- mais qui ont snili pnr démontrer que a n'&air pas par eux que 'l'on parviendrait à, redonner de f vie aux trakmc agricoles, et à Ies rendrc plns profitables! qui! par lepas&. . b , . . 4 .a ,!, , &.,.a , 1

1 Voyonsen efFet quels ont été les droits exf paes- tion , ee ce qu'ils ont p W t . ' , r . , . 1: I On a. mis d'abord1 un -droit &e*33 pciur ' 'fit les laines .rlguknoest-ii brrivt!? Ce droit ipa"@~

protdgm ( . ~ ~ e f o i s *y reupmtection ;-&qne 1 je ne crois pas), que les laines frang&es 'kirdi- ktires:+ ~ e s * p i p d ~ ~ ~ : ~ ~ ~ , eta*+3e I C'tiqdanetprtie*de hp&ctM td&d?*et

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( 298 elles ont empêché l'en*, on du moins augment6 d'un tiers, le prix dslnineslwgnesquenoasne pro- duisons pas, ou semement en quantité insafnsante.

Le droit a eu encore une autre anséquence non moins déploraide, il a porté tons les dlwenrs

. 3 ne produire que des laines h e s , et ils ont négligé les laines cornmimes ; de telle sorte que nous payons aujourd'hui fort cher ou du moins plus cher que nous ne devrions le iàire, non sedement les h p s , lesrnérinos, les s e , les fIanuelles etc., ma% encore, les matelas, les couvertures, les ta- pis et les étofïes mélang6es de soie et de laine ; l'ar- ticle Lyon, saint-fitienne , Rheims, Amiens etc. D'un autre coté le droit n'a pas profité, mhme pour les qualités moyennes e t fines, aux agriculteurs f m n p i s ; la hausse et la baissr? occasionnées au moyen de l'introduction des laines étrangéres par les spécnlatenrs , a presque toujours d<ijouct leurs calculs et leurs espérances (voir le cours de 4 8 3 6

1 37 page 400). Ce droit a été en& réduit il y a trois 1

ans à C!2 pour 010, mais m h e à ce taux il est en- I 1 core trop élevé, il faudra le réduire de nouveau. 1 Outre le droit sur les laines, on en a mis un

autre, toujours dans le but d'encourager Fa+$- ; culture, sur les bceufs éh.angerr, introduits en j France : ce droit a été d e 50 francs -qu'en est-il ' &lté ? Les départements fmntiéres qui eussent

a h e t 6 la h f s de la Prusse rhénane , .du pays de Bade, de la Suisse, n'ont pu le faire et se sont passés de viande , ou n'en ont consommé Qu'une plus faible quantité ; et nous n'avona pas .vendu à ces pays la produits de notre @dustrie manu-

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( 299 ficturitke, $ils eussent ache& en Gchange des baeufs qu'ils nous auraient amenés?

Voilà pour ce que nous avons perdu par suite du dmit sur les bcenfs , maintenant qu'y avons-nous

s g n é ? Les noufiisseurs de l'Angoumois, du Poitou,

du Limousin, de la Brebgne , qui n'eussent pas vendu leurs bestianxstu Alsaciens, anx Flamands, anxComtois; naontcertainement rien gagné à ceque ceux-ci se privassent de viande ; quelques grands herbagers de la vallée d'Auge, de Lisîcnx et de Caen, y ont peut-étre trouvé l'occasion de vendre . leurs bcenfs 1 0 ou 20 francs plus cher ; mais là s'est borné leur avantage, si toutefois il y a eu avantage pour eux, ( ce que les iermesd'une péti- tion adressée aux Chambres par les propriétaires de 21 départements nourrisseurs, permettent de mettre en doute) ; et la masse des cultivateurs, des petits fermiers, des paysans, y a bien plus perdu comme consommateur, que les 50 ou 60 herbagers normands n'ont pu y gagner comme producteurs.

Parlerai-je du droit sur les chevaux? eux aussi ont erh-~~t&p% par un droit de 50 francs : mais qui est-ce qui a profit4 du droit ? personne. Qui l'a payé ? tout le monde.

Je dis qu'ii'n'a profit6 personne, car en &et le ikc. lui-mdme ne l'a pas *u; la contrebande s'est chargée, cette fois comme tant d'autres, d'élu- der la loi ; seulement ici la marcbandisea porté le cont1'ebiandier, tindis qu'o'rdinairement c'est le contrebandier qui porte la mgchandise. Je dis

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( 300.1 encore que tout le monde l'a pay6, parce que, i l'exception de ceux qui ont violé h loi, tous ceux qui L'ont respectée ont acheté fort cher de mauvais chevaux, @, n'ont pas fait ou mal fait le service. Car c est une vtkité malhen- rensement incontestable, que de tous les pays qui &l&vent des chevaux, la France est i peu prés ce- lui qui a les plus mauvais; à ce point même que les remontes de Sarmée se font en partie à l'étran- ger. Lintérétd'amo~pmpre des éleveurs fran-is a dû Btre nécessairement dans ce cas sacri66 à la sûreri de l'armée, qu'on ne pouvait exposer un jour de htaillz à monter des chevaux incapables de h porter.

Ni le fisc, ni les particuliers, n'ont, je le répéte, profité des droits sur les laines, les bestiaux et les

, chemus ; ils n'ont sewi qu'à faire payer une prime am coutrehandiers dont on est conduit à voir d'un œil favorable l'illégae industrie, qui est le châtiment inexorable de toutes les mauvaises lois

l

de douanes, et qui encourage r4eUernent plus l'in- dustrie que toutes les prohibitions du monde.

I C'est elle, vous le savez, qui a fait marcher lïn- dustrie des chaies à laquelie elle a fourni les mo- deles de l'Inde, si suptkieurement imités par les Deneirouse et autres W i e s fabricans; c'est elle

; encore qui a stimulé l'horlogerie fiançaise, par la l concurrence active de la fabrique de Genève, dont i elle P A ~ U ~ O les pmdoüs &S IS de mm

nos ouvriers, de nos soldats et de nos mayns ; ) elle a h - encore aujotql'hui parce, que Je droit,

1 meme &duit i 5 . h c s , ait encore ,trop der&:et

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(301 ) wpeudant grâce à elle, nous fabriquons mainte- nant des mouvements de montres à 45 francs la doutaine : 25 sons la pi& !

Ah ! si nos lxeufs pouvaient galoper a n instant comme les chevaux, si le fer pouvait s'introduire comme des chales, les draps comme des montres; nous verrions bien& nos prairies eqoraisser plus de bestiaux, on nos fermiers s'en rapportant à l'étranger du soin de nous fournir une partie de notre consommation de viande, se l i m à des cul- tum plus en rapport avec la nature de leurs terres, nos maîtres de forge buteraient moins nos pro- priétaétaires debois et adopteraient plus promptement les méthodes perfectionnées de i5hg1eterre; nos fabricants de Louviers, de Sedan, dPbQnf yen-

draient leurs draps aux mêmes prix que ceux de Verviers et d'Aix-la-Chapelle; et chacun de nous, consommateurs et producteurs y gaperiks milie fois plus qu'avec la protection des tarifs actuels, qui arréte nos progr& et nous fait payer cher sans profit pour personne.

C'est à ces trois articles de notre tarifdes douanes que se bornent les encouragements officiels qu'a -us 1'agricnltnre, je passe à dessein sur les lois des céréales, si incompl4tes , et qui devront dis- paraitre lorsqueles projets de lois sur les routeset les chemins auront reçu leur 'exécntion , et rendu toutes les parties de.notre sol viables.

Calcnlez maintenant ce qu'ont pu produire'tons les droits sur les laines, les bestiaux et les ckevaux, et voyez si ce qui en est rentré dans la bourse des agricdteurs, dont les produits bruis s'élévent an-

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( 302 nuellement 1 plDsieurs milliards, n'est pas comme une pm d'eau dans la mer. Quand je les vcis tendre ainsi les bras vers le mhistEre du commerce, il me semble voir une armée demandant un pain de 4 livres pour sa ration d'un jour; et je me sens pris de h i c de crier à cette classe si nombreuse de mes compatriotes : AIDE-TOI, LB WEL T'AIDERA !

Ponr ptéger l'agriculture, on a h a @ R en- I

a r e de lui accorder des d6gSvements d'impôts et des secous, en cas d'orage et de maladie snr les bestiaux; à ceux qui ont perdu une vache, un che vai, on a remis 6 b c s , quelquefois moins, ra- rement plus. De pareils secours sont ridicules, inutiles et onéreux : ridicules par leur modicité, inutiles par leur insufEsance, et onéreux pour le tdsor par leur multipiicit4. Pas plus que les pro- tections de tarifs, ils ne servent l'agriculfnre, qui ne doit recevoir d'encouragementsqnt: leile-mbe et à laquelle le gouvernement ne doit que quatre choses: u n d e r u r a l , difficile maisnon impos- sible à n9lïge.r , la révision de la 16gbhtion hypo- th&aire, des routes et de 1"ïnstruction.

~ é ~ u i s plusienrs &ées on t m d e au premier, I ou du m&ns une commission a & nommée dans l

I ce but ; depuis long-temps on parle de la seconde, I dont chacun reconnait et proclame la nécessité, ; sans Te, toutefois, il ait été rien fait encore! pour 1 I'operer ; on a rendn des lois que $ai 'déja esami-

n&.l'année derni&, (vair, le cours de 185637, leçons 5 et 6 ) , pour d e le pays des'imisi.les; une loi a été Wement rendue (voir le cours de

i 4-p LepoD 819 PU^= la *e

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dans les campagnes, qui manquent plus encore de capital moral que decapitaux âmdants. Mais cette loi e& încompléte , elle ne s'occupe que des dé- ments d'une instruction purement littéraire et nullement techique, bien que cetu quî doivent la reoeooir , soient destinés à exercer un état spé- cial qui demande d e s c o k i i c e s particulières, dont quelques-unes, telles que l'analyse des terres et des engrais, la consbniction et la dpration des bûmments régléespar leslois de la mécanique, I'exploitation des ressources hydrauliques, etc, soient fort relevées. Dés routes et de l'instruction, voilà ce qu'il kut à l ' eu i ture : par les premié- res noscnlLioateurs ne eraindrontplns l'abondance à i'dgal de la d k t t e , parce qu'ils ponmnt trans- porter partout les produits de leurs récoltes; par la seconde ils sauront tirer de la terre tout ce que son in4phable féconditd refose quelquefois à i'i- gnorance, mais accorde toujours à 15ntdligence ; témoins nos départements du nord.

Tout nesera pas encore fait pour la prospéritd de l'agriculture, lorsqu'e11e aura des routes et des écoles snr le plan de celles des comtés agricoles de l'Angleîerre et de l'Amdriqne , et des campa- gnes Allemandes, Belges, et Lombardes; la $Che du gouvernement sera accomplie, mais tous ces éldments &.richesses demeureront stériles si nous ne savons rempli la n h . Savoir en quoi elle consiste, comprendre son importance, c'est déja la remplir àmoîtié; hâtons-no& donc de la décrire, et .de montrer comment et en quoi noas l'avons

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' 304 ) -les o w nobles Patriciem des derni=

temps de la &publique et de rempire, nous avons aband~nné les travaux de que nous honorons encore dans les limes, mais auxquels nous dédaignions de prendre part. Nousaassi nous avons des intendants, ou tout au moitq des fer- miers; nous nous sommes retirés, méprisant le titre honorable de &Y-, nous avons pris la qualité de pmprütak, de bowgeoij, sigui- fie : homme inoccupél , oisif; nous avons pris des habitudes et des i d k &mites ; nous sommes de- venus gros de corps et épais d'esprit, corps et es- prit sesontengo& dans le repos, &us l'inaction.

Qu'est-il arrivé de ii, c'est que les chevûliers d'industrie qui font de mapifi ques prospectus, promettant des dividendes de 20 pour cent et plus, que les journaux de toutes les couleurs porten1 enstiite dans tous les coins de la Fmce; s c i u k t aux capitalistes des provioces, des sommes consi- dirables , que cenx-ci trouvent horiteux ou' niais de placer à 3 pour &nt, sur des acbats de m o u en d o r a t i o n s de celles qu"i possédent. Et, chose remarquable, ces hommes qui sont des lions avec le sous-préfet de leur arrondissement, le - mire ou le garde cham* de leur commune, sont doux comme des agneaux av& les géans des e n t r e p h trop souvent mal CO~@XS dans 1-

t

i quelles ils ont engag6 l e m capiLa'lll~. rappelle toute votre attention sur celle es+ de i qni affecte, maintenant surtout, la plupart

de n a pmpri6uirra des d6partemens, et qui fait encore chaque jour de nouveaux progrée. , Z . . . .

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( 30s ) Heurensement k v15té sort toujours victorieuse

de sa lude avec l'e!rreur, lutte qui, pour l'agria11- tare, se renouvelle presque pér'iodiqnement et dont l r i e est toujonrs pour elle de voir se rattacher à sa camx dW11es et puissans d 6 f " Bien des fois déjà l'agriculture s'est vue n@g& comme aujourd'hui, mais chaque fois aussi elle a vu me- nir à e l l e m qui I'avaient abandonnée un instant.

La position dans laquelle elle se trouve anjour- d'hni est,' sous beaucoup de rapports, semblable à celle où elle se vit en 1720, à l'époqne de l'engoue ment pur le systëxne.

A cetteépoque,presque tous les d é t e n t 6 du sol avaient qui& leurs terres pour se jeter, cru et leurs fortunes, daw le goufüe de la sp8cnlation ; beaucoup perdirent, et leurs domainespassérent en se divisant entre les mains des joueurs enrichis.

Aujourd'hui comme en 1720, nos propriétaires $&nt leur résidence venir se maer au &on- vernent extraordinaire qui s'est manifest4 dans les aEaires industrielles, et principalement dans le dé- veloppement donné aux socidés en commandite. kujonrd'hai comme en 1 720 il n'est question dans tousles lieox publics que de sociétés nouvelles; on

l ' ne s'enquiert plus du cons des huiles ou du coton, mais de 1a"prime qu'offit les actions de cdle ou telld entreprise souvent encore en projet, et qui avant de commencér sés opérations û. déja payé denx 1 ou m i s kÙkus d'intédts et m h e de dividendes.

4 i r .h a&l. 'ir von I'aveagl+énc* avec leqnel pn se +'

* * r.,, .ta, 8 I

cifi& dans cps r &=&ires id' 'sem'I$ . ~ u = ~ D b q u L m

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(306) l'exp&ience du passé ne doive jamais servir de leçon pour le présent; espérons ton- que nos conseils et ceax de toute la presse arréte mnt ces hardis et thdraks sp6cdateurs sur k bord du *pice, et quT& ne tomberont pas tout entiers comme leurs préck3cessenrs, &ns le gonffre béant de L banprieroute. Dans tous les cas nous pouvons dés aujonrd'hni prédire œ qui advera. i

Irorsqae quelques &es &tantes auront en- h parlé plus haut que nos ;irertissemens, l'ardeur fiëvreuse qui anime aujourd'hui tant de capita- listes, grands et pe! its, fera place à un engouemeut non moins violent pour 1'aSpi- Alorscomme autrefois on se prendra peut& à ne plus vouloir

l

reconnaître qu'en elle la source de la richesse, et comme dans les années qui suivirent la chute du s p h e , nous verrons pleuvoir des livres, des m b moires, des notes, des projets, a p t pour objet de fonder ase économie politique nouveilet, dont le pivot et h base. anique seront ragpicult~re,

II ep est arrivë ddjj plusieurs fois ainsi : sous. 1 ~ X V e t d e p ~ a > ~ r é v o l a c i o n ; ~ ~ , R i - 1 orrdio et Sismondi ont à ces dübntesépoqaes pré- senté des systemesqui, s% ne sont pas3 l'abri de la l critüpe,, ont du mains rendu d'immenses services

1 en me- au jour de girandes et fécondes vdrirés. Am,- d'esaminer les systémes modernes de Ri- cardo et de Sismondi, nous étudimns celui de

1 Quesnay ou deshnonz,ïs& ; et comme jene veux 1 . point abuser de ms moments, je vous l@ le&+ 1 ûsdanslequel $-ce qstbe, etqui fait par- i t i e & ~ d v ~ d e r n o n ~ ~ ~ ~ ~ b r ~ -

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POLiTiQüE DEPüiS LES MUFi'iS JUSQU'A NOS J o w i i (1). «Le tristeddnouementdu systèmedeLw l a i t

la France entiére plongée dans une veritaMe stu- peur. On nt savait plus désormaisi quels principes se fier, aprés avoir vn rapidement naîtreet mourir tant de fortunes. Les uns déploraient la mine des manufactures si kboriensement fondées par Col- bert; lesantressereportaientàcentans&-& et rappeiaïent les maximes patriarcùes de Sully : laboumge etpâturuge sont ks ?mmeUes & PÉ- et il &ut avouer que les circonstances étaient de- venues bien favorables au retour de ces idées. De toutes les valeurs industrielles écloses sons I'atmo- spbére embrasée du système, il ne d t plus rien que la rnine , la dblation et la banqueroute. La propriété fonciére sentpl n'avait pas péri dans cette tourmente. Eüe s9dtait même amdliorée en changeant de mains, et en se subdivisant sur une vaste échelle, pour h premiére fois, peut4tre, depnis h fbddité.

«L'importance qu*elleacqaéraitamsi tout-à-coup augmenta considérablement sa vaieur, et bientôt l'activité des esprits désiiiusionnb de spkdations se porta vers h cnlture du sol, pour Iui demander réparation des malheurs du syshe. On eût dit que chaque homme a+ait besoin de se reposer à l'ombre de sa vigne et de son figuier des secousses et des agitations de la bourse.

((Jamais îransïtion ne fat plus brnsqae. On y pro-

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(;los> &ait toutefois, au travers d'un monceau de li- vres. Xi pleuvait des Mts sur la circolation , sur le crédit, sur l'idustrie , sur h popuiation, sur le luse; chacun voulait e q l i i e r h crise dont on sortait, et croyait avoir trouvé, pour sa collsola- tion , le mot de cette énigme. On avait pensé pen- dant quelque temps que l'argent &ait la richesse par excellence et qu'a multipliant , le papier, qui la représentait, multipliait la richesse elle- mhe. Wi le renchtkissement de toutes choses et h chute du papier avaient dessillé les yeux des plus aveugles, et comme &est l'usage dans les &cons- tances semblables, on avait passé de l'engouement à fiversion, du fanalisme à I'iucddnlitp. Xi n'y avait plus désormais de richesse véritable que la terre, et dc revenus assurés que ceux qui éma- naient de son sein. C'est de celte réadion qu'est sorti le système agricole , plus connu sous le nom des Bwno~tcs ou de Quesnay qui e n k t le prin- c i p l fonlteur. C e s t aussi le premier systéme qui ait fait dole et qui se soi1 formd6 avec une précision dogmatique assez rare dans les annales

i de la science. Nous le résumerons avec simplicit& dans les personnes et dans les choses. Sil n'eû- qu'un acpos4 de doctrines purement économiques,

I

peut-étre u'aurkit-il pas obtenu à un si haut de- @ l'attention des hommes d%tat ; mais il se pd-

1 sena tout d'abrd comme l'instrument d'une ré-

\ forme politique, qui devait faciliter la perception des impots et réparer les maux dont la France &ait accablée. il venait apr$ les désastres de Lriw et les cssiiis un peu riidcs de l'abbé Terray

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it avec en niat%rc de finances-(4) : on l'accueill' faveur comme une nouveaud, en attendant qu'il s'établit par droit de conquête.

« Et d e n t , ses premiers manifestes apparu- reni comme m e Avdlation. Chaque peuple, à son tour, avait préconisé la puissance de l'industrie et la liberte du commerce; nul ne semblait avoir songé à 1'agricul~nre, si ce n'est sous le point de vue exclusivement pastoral. Personne n'avait eu l'idée que le gouvernement dût so0ccnper de la cul- ture des champs, et prendre quelques mesures d'adm&tmtion relatives à ses tnrain. Tont œ qu'on avait fait jnsqn'alors en & genre consistait en de mauvais régiernents contre l'exportation des

1 pins , ou pour en empkher l'importation, comme les lois cèré;iles qui régnent en Angleterre. Et ce- pendant l'agricnlture etait toujours considMe, par une espéce de tradition poétique, comme la m&e nourriciSe des peuples. Vers l'année 1750, deux hommes d'une haute port& d'esprit, MM. de Gournay et Quesnay, essayérent d'entreprendre l'a- nalyse de ceite puissance fëconde; au lieu de la chanter, ils l'expliqu6mt. Ils ravirent à la teme ses procédds mystérieux, et s'ils n'en d o x i n h t pas la meilleure théorie, ils en pdparhnt 'du

I moins les admenti pour la postérité.

I ccLeurpoiotde départ était admirablement choisi.

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( 340 Ils v d m t d'abord &abEr les vrais principde la formation des richesses et de lem distribntion naturelle entre les diffhntes classes de la socidtd. Ii leur sembla que ces richesses provenaient toutes d'une sowce unique qui était la terre, pnisqne c'&ait eiie qui Gurnissait aux travailhm leur - subsistance et l k m a t i h prrmiérrs de touta leurs industries. IR travail appliqnd à la caltare de la terre produisait non seulement de quoi s'ali- menter lui-même, pendant toute la durée de I'on- wge , mais encore nn exct?dant. de valeur qui pouvait s'ajouter à la masse de richesses déjà exis- tantes : ils appelèrent cet excédant le prociuir net. Ce produit net devait nécessairement appartenir au propriétaire de la terre et constituait entre ses -mains un menu pleinement disponible. Quel était donc le produit net des autres industries?

u Ici commencent les errears de ces hommesin* nieux, car à leurs yeux les antres industries étaient improductives et ne pouvaient rien ajouter, selon -, ni à la masse des choses sur lesquelles elles swexerçaient, ni an menu générai de la société. Ma- n a f a d m , c o m m ~ t s , o n v r i m , tons étaient les commis, les suiiv2s de l'agriculture , souveraine créatrice et dispensatrice de tous les biens. Les pduits du travail de ceux-là ne représentaient, dans le système des É'cononzijte~, que î'éqnivalent de leurs consommations pendant l'ouvrage, en sorte qu'apds le travail achevé,lasomme.totale des riches- ses se trouvait absolument la mbmequ'auparivant, à moins que les ouvriers ou les mai- n'eussent mis en réserve, c'est-à-dire c'paqpf, ce qntils

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(3'4 1 avaient le Mit de consommerer Ainsi d d , k travail appüquB à la terre était le seul Bprodu& . de la nchesee, et celui des autres i d e e s était ! considéré comme Jtérilc, parce qu'il n*en résaltat aucune aagmentation du capital général.

nEnvertndece systhe, lesÉ#>m~admi- rent comme une nhssitd tout à la fois sociale et ncraaasla p&ence des propri~taïresfo&*

1 sur tontes les au& classes de citoyens, Jis d e mient recneïb la totalité des riches pdui ta dont iIs distribuaient lenr part, sous le nom de sa- l a i aux non-propriétaires ; et h circulation des richesses n'avait lien, dans la société, quepar l'6 change continuel du travail et des services des mm contre la portion àisponible da revenu des autks: Que devenait, dans cette hypothtbe, car ce n'est plas qu'une hypothése aojonrd'hui , la base de , Pimp8t3 il était évident qu'on ne pouvait pas &a= I

blir de taxes sur des gens &nits au saiaire, à moins d'attaquer, leur existence dans sa source : , aüssi les E e o n o ~ d&l&rent-ils quk l'impôt 1

devait Btre exclusivement süpporté les proprié. t a h s de terres, et pdlevd sur leur pmdtrit net. L'inWt général de toutes les clams était donc de multiplier la produits agricoles, pvee que- l a 1 phpriétaires y trouGent un revenu pltu consid& rable distribu& &tontes pr~fessior~ salari&. La population était enconragée et accrne par l'a- bondan& des subsiit;inces ; et ainsi se véFjfiait 18 maxime ernpflidtée par la nouvelle éooleliux liW saints : Qui operakrr rsrr iunsuc~n~, diaa(1).

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( I ) ~ . ~ x I I , V O ~ & %

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( 343) r Nous n'avons. pas besoin de dire en quoi les

&commfs~c~setrompaient. Leur principale efieur

verrait de cequ'ils attrilmaien t i hgricnltnre senie h &dté de d e r des produits susceptibles d'ac- cumulation. Le belles analyses d'Adam Smith ont complét.6, depuis, le cacalogne des sources de la richesse, en d6moritrant que h vi~lear sociale & e k , c'éiait ia valeur échangcable, et qu'il y a d p d t pour la société toutes les fois que par le travail on augmentait ceuc valeur. Le blé serait d'une bien fiiblentilit6 si Son n'en faisait da pin, et le bois n'aurait pas une grande valeur si le me- nnis'kr et Sbéniste ne le transformait pas en menbles. L'expdrience a prouvé, m h e , que Sin- d&trie et le commerce etaient bien plus Bvombles que l'agriculture ji l'accroissement. de la valenr échangeable, soit par la division du travail qui s'y adapte mieux, soit par le perfectionnement des machines. Comment les villes seraient-elles deve- nues le foyer de la richesse et de la civilisation , si l';igricullure seule avait le don de créer des valeurs; et comment expliquerait-on la forlune de Venise et de GBnes, qui n'avaient point de territoire? West-ce p 8 plutôt qu'au moyen du combeme et des manufactures, un pays peut importer annuelle- ment &ez lui une quantite.de subsiitances beau- .coup plus grande que ses propres tefies n e pour- raient lui en fournir ? La théorie,des &6o&s, si bien développée depuis les l.?cono~tes, par J. B. Say, P mis cette.vérit6 daos tout wn jour et di- gnement ached ce qu'Adam Smith,.notre . maiee à tons, avait si bien commencb. Mais quelle In-

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(343 1 mière ont v&;mrr cette grave question les hy- pothtlres hardies de l'école dconomiilc! Quelles immenses c o ~ ~ c e s nous avons tir& de ceiie pmposition si simple, que la richesse des nations ' ue consiste pas dans les richesses non consomma- j bles telles que Tor et l'argent, mais dans les biens j consommables reproduits par le travail incessant de la société !

«pour comblede bonhetxr,les 8com- CU@ de Yétatde subordination et d'infQhritd des classes non propriéiaires, telles qu'elles leur ap- panhaient dans leur systémei, ne trouvirent rien de plus juste et de plus indispensable que dc ré- clamer pour des h liberté absolue de l'industrie et du commerce. Le bon marché des vivres et l'abon- dance des produits bruts ne pouvaient leur &e assu& que par la concnrrence illimitde des ven- deurs. Cette concurrence était le seul moyen de stimuler les industries et favoriser la culture de la terre par la levée de toutes les eritraves; doctrine I

que la nouvelle école résumait dans ces p l e s mdmorables, si mal interp* depuis : I;ar';EJr;

I

f i , hkapasser. C'est à partir de ce moment '

que sont tombees la plupart des b a r r i b qui ar- r&aientle.d6veloppement de~l'agricultureet que la 1 guerre généalea commencé contre les corporations et les douanes, ces deux fortemses du privikge, qui les redent tous dans l e m flancs ! L%cole &+ n o h a rendu encore beaucoup d'autres services ami importam, en analysant les principaux ph& nom- :de k. distribution des richessa. C'est .principalement- à cette occasion que le d o c m

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( 3'4 1 -7, médecin de Louis XV, et chef de ceue école, publia son h e m T'lecmr &RU-, si louniement commentédans l'Ami des Hommes& maquis de Mirahau et teprodait dans la Pb& cm& de Dopont de Nemours.

0 Ce iablaar Liwno+, dont les premiéres dpmuws forent imprimées 3 Versaiiles, de la main méme du roi, avec cette dpigraphe : Pamvs pay- S m , pmrvre 'OYcz.tme; pam>re m m , pnmm

présente une série de formules hérissees de chiffres, dans lesquels l'autmr indiquait la àistrï- bu tion da revenu territorial telle qu*eUe luisemblait résulter de l'opihion qu'il s'était iàite des lois génd- rales d e la prodhction. C'est, de tout le -t&me, la partie qui a fait le plus de bruit, et qui est an- jourdnui la pins O&&, parce qu'elle repose sur des bases reconnues e r m n b . Rien ne saurait pein- dre I'enthoiishme que sa publication excita parmi les adeptes de la secte. Dupont deNemours l'appe- lait cr cette formule étonnante qui peint la nais- sance, la distribution et la reproduction des riches- ses, et qui sert à calculer avec &tt de sûretd, de promptitude et de précisioh, I'& de toutes les opérations relatives amr richesses. » Mirabeau ajoutait: ft Il y a trois i n v e n t i o b s 3 m e r V dans le monde, rdcnlurc, la mm& et le t a b k dco- nomigue. a Ce tableau était commenté, amplis, et développé par tom les adepted, avec la même assurance que les théorémes de la géométrie dans les coll6ges. On l'apprenait par cœur comme une espéce de cattkhisme, ott chaque ch^ de ci- to~éud devait 4Ndier les devoirs' p*eJk,!avait à

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(345 1 remplir àans h hi* sociale. Mais, à présent que nous n'admeUons plus cespmfeJsions stériles dont parlait rauteur , leur classiication plus ou moins ingénieuse n ' o h plus aucun intérêt pour la science.

« La pensée dominante de l'école C c o n o ~ se *de davantage dam l'opnscnle de Quesnay, re- produit sousle titre de dhxhesg* dugou- vemenaerrl écomq(1c dun rgaurne agricole. On y dhuvre plus nettement les vues politiques de cette école, qu'on a accusée avec quelque nison d'une tendance systhatique pour le gouvernement absolu. Nous citerons quelques-unes de ces maxi- mes, isolées, comme elles le sont dans l'ouvrage original, sous forme d'aphorismes :

Qne l'antorité so99aPiire mit uniqnc, et rnpérierue à toiulesmdiviànsdekioeibia itonta les mtrrprires injostcs des W t s pprtiailiea; car l'objet de k domina- tion et & l'obâssance est la laaireié de tom etl'imtérèl liate de torur.k rysteme da contrdorcesduu un g o n v e r n ~ est9aeopiPionamatc, quinehime apercevoir que In discor;deaieelerp& e t 1 ~ I m i a l t des petits.

Que Ic souverain et ia Nation ne perdent jamais de vire que la t a e est l'uniqye somce d c ~ richeases, et que Zest l'ecnlture qui Ics uu$tipiic Car l'aitgmmtabn des ri- checsa~al lc+InppOhtiol l ; lcsbomesctlaR- ! ehesses font prospénr l ' * a , &étendent le commerce, j animent l C i accroissent et papéeumt les richesW.

1

Que l'impôt ne soit,p damadit, ou dUproportionnC h 1 ia maw durevenudelaNation, quesonaugmentationsuive 1 l'augmentation du menu, qu'il wit établi'-ent 1 sur le produit net des biens-fonds et non m u le salsire des '

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Qn'onneroitpas~parmi.vrrntrge apparent do armmaa Miproque avec i'hqer, ai jngant rimpie- maltparla bJuaccdes.onrmaaiargmt,nnr &rmiiur leplosoiilemoinrde~qairésii ltc des l n a d a d k & p r o n a ~ a d e & p r i c r ~ a r c h a k C u ~ k p a t c ~ p w r k N . t i o n q u i r e p o i t o n ~ aiugent,etcatcpater tromtaup&judia&h dis- t d m i o a a d e k r r p r o d i a c t i o n d e s ~

Qorlegamer~c~otroitmoinsocciipé&IOm d'épar- gna~qucduopémtionsndesirirrrpoprkPCOlp(nti do ro~e,cardedsgnndadCpaircrperiventceirad'écn ~ v e s p a r l'augmentation d a ricliepa M.ir il ne faut pas confondre ia abus avec 1- Umpla d-, car la ~polPnieot eiy;loptirtouteslarÏchcsKl&hmaon et&somaain

Qu'on n*eyère de mmarca pootlabaoinr atnordi- Et.4 quede.iaprorfçfitéJciaNation,nnon

crCdit des han&& car Ics fortoncs pécmkim sont & r i d , a r a c h n d ~ q o i w c o n ~ P i r O ; ~ p a - trie.

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m&ù~~,tpikchugmt dedetradtroxantesaquioo- casio<ioentruiainunercedutaficdenmnrir pal'- mise des p a p P ~ c o ~ ~ O& l'escompte augmente & * e o p l o s k l + I o n a r i a ~ r t m & C a f o r t n - n a s C p n r r n t k h a ~ e e d e I ~ u p n v c n t ~ c u n - PrgneS da- p U rd& da biens-fonds u pour I'erpbitdtm de la crùtiin des tma.

u Les maximes qu'on vkmt de lire appartiennent m u t . , comme on a pu le voir, à l'ordre politi- que. L'auteur n'y semble préocqé que du paie- ment des impôts, de la population, des emprunts, des dépenses publiques. C'est qu'en &et!es Eco- I P O ~ enviqpient h science d'un autre ceil que nons-m4mes,et presque exclnsivementdans ses rapports avec l'administration et le gouvernement. Lear but &ait de fonder la thbrie sociale et d'assu- jettir toutes les inteEpnces au joug d'une autorité tutélaire, assez voisine du despotisme. Ils voulaient d'abord asseoir sur des bases immuables la pro- pri& fonciére qni jeur semblait la praniim de toutes; mais 1% ne respectaient pas moins la pro- p t U r t p a ~ ~ d I e , et ils n'admettaient pas de de- voirs sans dm'its, ni & services sans compensation. L'intérét du souverain était natudement, selon eux, le r n h e que celui du peuple; un roi n'était qu'un pére de famille. Ils se plaisaient à peindre

/ Lws XV a k t Pztgïdtare de a présence et 1 r6pandant snr son passage l'abondance et la paix.

j Mercier de la Rivi;ére se hasardait jusqu'à écrire : « Il est physiquement impossible qu'il puisse sab. sister un autre pnveipement que celui d'un seul.

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h 1 (349 1 pasquel'hommeestfOrmdpourétregouvdpar une autorid despotique? - Par cela sml que

r l'homme est destiné à vivre en socidt.6, il est des- t i n é à v i ~ s 0 U s l e d e ~ p o ~ - ç e t t e f a r m e d e ~ t & l a l a q u i * q u i à h SociétésonmeiUerirétatpossible(4).u

uL'abbéBandeau,l'un des interprétes les plusha- biles de la nouvelle &oie, partapit les opinions de Mercier de La Riviére, Il avait pensé, comme lui, qu'a &ait plus aisé de persuader un prince qu'une nation et que le triomphe dix d pr&+p 6 t plut6t d p a r la puiasance souveraine d'un seul homme, qye par h conviction, G c i l e à obtenir, de tout un peuple. Le hasami voulut qu'ii rencon- trassent parmi leprs contemporains plus d'an de ces princes dkmatenrs : l'iipéntrice Catherine, en Russie, l'empreu Joseph II, en Autriche, le grand-duc de Toscaae, le grand-duc de Bade.

< r U s e f o r m î i t ~ e n t e n F r a n c e , u n e p & piniéi;e dhmmes d'état imbus de hm mxks, M. &Gourna~,N.deTmdaüne,M. deMales- herb, à& d'Argenson, et l'iiuatre Turgot qui résamait l e v r s v ~ etleurs talents. Tous.ces hommes de biea n'adoptaient pas sans résene les doctnaes -es deMercierdeLa Ri%; mais ils faisaient pénétrer peu à peu dans le nement lm maximes de toldmnw de 1:écoie h m - mde,et+spréiudaimtpar debrilhnu,esa;rip dans pelqnes, provinces, soit comme inteedaats, e--alaXréf-ex-par

-- --- < i > O n l r r - ~ ~ ~ ~ 1 , p y r i o e , w * t r r .

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(320) h &volution f n a t p k Les abus des corpora- tions, des douanes, des oomeeS, des rnemms fis- d e r étaient signalés par eax avec me pers%& rance infatigable; et dans leur ardeur de conquè- îes scienGS.ques, ils s0uhmi-t en passant les plus hantes questions sociales, Leurs errems mé- mes étaient utiles, et leurs pressentimtmts les plus vapes semblent toujours avoir quelque cho- se d e prophétique. u Mod&ez votre enthousiasme, s*&r%t Mercier de La Rméfe, aveugles admin- tetus des faux produits de i'industrie! avant de crier miracle, ouvrez les yeux et voyez combien sont pauvres, du mins malais&, ces m h e s ou- vriers qui ont l'art de changer vingt sons en une vaieur de mille écris : an profit de qui pame donc cette mdtipiication énorme de valeurs? Qu&! ceuxpar Lu mains dey& Jlc s'opèm, necon- ~ p a s t a ~ a n c e ! a h ! d y i e i - u w s & c e c o n - trajtc! (1) » Mercier n'attribuait sans doute les misères de l'industrie qa% la déh.ease de Yecnl- tare et à l r e œ da pnrdui: nef ; mais quoi-

I quïl se trompât sur les causes, il s'ignalait tri% bien les effets ; et le consrranc dont il recomman- dait de se daer , r e n f d t le probléme que ië- poque actuelle n'est pas encore parvenue à 6'

l sondre. 1

1 - u Adam Smith n'a rien écrit' de plus net et de

Ces i d k de hternitégénérale parmi les nations,

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( 32' 1 si populaires de nos jours, &taient d6veloppde par likcier de La Riviére, avec une verve entrainante et une force de r&on à hquelle on ne saurait dé- serinais rien ajouter, Xi y a mihe Lieu de penser que cet écrivain remarquable aurait puissamment aidé les gouvernements à trouver la meilleure base d'assiette des impôts, s'il n'avait été domine par la doctrine d u produit net et des classes réputées sté riles. L'impôt, dkit-ïi, est une portion du revenu net de la nation, appliqué aux besoii de son pu- vernement. Or, ce qui n'est qu'une portion du produit net, ne peut être pris que sur le produit net; on ne peut donc demander l'impôt qu'à ceux qui se trament possesseurs de la toCaliD des pro- duits nets dont l'impôt fait partie. En conséquence, les éco t lods~c~ considénient comme arbitnire et injuste tout impôt personnel, et ils enveloppaient dans une réprobation commune toutes les taxes i n d i Qii'anraient-ils dit s'ils amient vu, de nos jours, ces taxes produire en Angleterre prés d'un milliard et en France plus de cinq cents mil- lions?

(C Cette erreur fondamentale qui devint plus tard la base des doctrines financières de .l'Assemblée constituante, malgré les eiforts de Rœderer et de quelques-unsdeses collégues, &ait le rdmltat d'une fausse appréciation des principes de la* richesse, La théorie de A la valeur ad&, depuis; par Smith, aurait apprisaux e'commistesque le îravaii est aagP bien que la terre une source de richesses, et Ki airaient eu tort de ne pas assimiler la mal- tiplication maaelie &ultant d'un grain de blé

f - . . Il

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1 l

CO& à la terre, à la mnltiplication des valems produites par les p d é s de lCrndustrïe et du com- merce, Cette malheureuse doctrine du produit net ferma les yeux des ~ C O R O ~ sur ame infinité de v&hés qa'ils auraient d6duite.s de l'observa- tiondes faits, s'ilsamient Spivi laméthodeséoèredes écrivains qui leur ont s u d d . Mais, dans lelm fa- route, ils n'en f i r e n t p moins des décou- vertes aàmirables, comme ces alchhbtes qui ont trouvé cuit de snbstances utiles en cherchant La pierre philosophale. Nous lem devons même les tram= des hommes qui les ont snrpassds, e t p sonne n e doute ;iujonrd"hni qu'Adam Smith lui- h e , qui résida quelp temps en Fance et qui vécut dans l'iitimité des economistes, ne leur ait emprunté ses premiéres comahances. Ii ne parle déax qn'avec mspect dans ses écrits, et il se pro- posait de d&er son graad ouvragesur la Echese des Nationsà Quesnay, si cet économiste eÙt vécu an moment où il en fit la publication.

tc OP a souvent accnsé les économirw d'une teh- dance révolutionnaire en voyant l'intimité qui ré- gnait entre ces sa- et les philosophes.enqcl0- +pédistes. il ne Eiut;pas oublier, ependant,!qae Voltaire avait &ellement milié leurs doctrhmm

I l'inipôti dam son homme 4uzzquunmtedcus;et que l iiboxhquieu avait répondu à leurs d e s t s en

fairetu= de la liberté du commerce par un 'mtiEnlt5 :.àQaellGsnatibns t ? e s t a % a v ~ à e

,! Y.éco1e ~onisten'apas moins ctmtribué. @el'& ' i We*ptdmphi;iue s i l a - r 4 f o h b d e n l ' W I

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(3x3) europtkn. Tandis que les pldosophes attaquaient avec vivacité les abus de tout genre, sans regarder au choix des m e s , les &nomistes se contentaient d'en faire ressortir avec un calme tout-à-fait magis- id, les inconv&ens essentiels. Ils gardaient une &seme digne et anstére au milieu du feu mulant des épigrammes ou des philippiques donc enq- cb#e poursuivait le passé, et ils vivaient tout à la fois en bonne h o n i e avec la cour sans étre CO urtisans, et avec les phi10~0phes sans &re h n - denrs. ]Leur p v i t é impartiale les Eaisait i.especter de tous les partis, et Louis XV lui-mdme appelait Quesnay son pensew.(l). Il demeurait à Versailles dans le palais du roi, qui était devenu le ren- d~vousdes réformateurs les plus hardis. « Tandis que les oragesse formaient et se disputaient au des- sus de l'entresol de Quesnay, dit Marmontel dans ses mémoires, il gri8onnaitsesaxiômeset ses calculs d'économie rustique, aussi tranquïlie, aussi indiffé- rent à ces mouvemens de la cour, que s'il en eût été à cent lieues de distance. r Ii ne se m6h jamais à aucuneintrigue, et il mourutà I'âge de 80 ans lais-

i necom santun nomvénéré dans toute l'Europe, qu' prenait pas la portéede ses doctrines. Quesnay écri- vait.peu et d'une maniére presque toujours senten- . tieuse et obscure. Il jetait ses idées à ses sectateun en rnauiére d'oracle, sans paraitre:y attacher dwm- .portance et commepour leurdonner à penser.Mais ses formules étaient avidement recueillies et aéve-

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( S.?$ ) loppks par la nombreuse plGade atiachée à ses pas. C'est de leur sein qu'est parti le signal de toutes les réformes sociales exécutées ou tentées en Europe depuis quatre-vingts ans, et l'on pournit dire qu'à quelques maximes p h , h dvolution frûneise n'a été que leur théorie en action.

a Ils se prthntent, en effet, avec les avantages d'une phalange compacte et sede sons les m h e s drapeaux. Ils ont un cri de ralliement commun, une doctrine commune, et ce langage dogmatique qui exerce toujours sur le vulgaire son influence ac- contum9. Leurs y nnzipes sont partout proclamés dans les memes termes, avec la mhme prCcïsion mathématique, etQuesuaynedédaignepasde m u - - rir à des combinaisons spécieuses de chiffres, pour jusSer ses aphorismes. Trois pages suffisent pour résamer la science normeUe comme ils L'appellent, et cependant Mirabeau le pére la délaye en deux èrormcs volumes inquarto. L'essentiel est qu'elle phétre partout. Elle est, selon eux, aussi indis- p d l e au roi qu'au plus modeste citoyen. On la rPpand sous forme de tableaux, d'instructions, de didogoes, de trait&, de lettres, d'articles de jour- naux, Iks&phtrnén'des duchyen, le Jownntd'a- gngnaJture, le Journaléconomiquela propagent sans craintc de la censure, tantles économistes sont con-

I nus pour amis de l'ordre, au point de lai sacrifier l la hiberté. La condition du paysan, jusquelà si i modeste et si injustement humiliée, s'éléve au pre-

1 mier rang des professions l a plus honorables. On réclame de toutes parts des communications, et db

1 lors commence cette fi- de routes et de anaux

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( 325 1 qui se rallume si heureusement de nos jours. Les grands chemins se multiplient comme par enchan- tement. Sur plusieus points la corvée est abolie ; la vaine pâture est repoussée ; la liberté du com- merce des grairis est réclam&. Les campagnes ont enfin obtenu nu regard de leurs villes, et l'agricul- ture sort de l'état &ux où elle languissait depuis plusieurs siéeles.

« Leséconomistesn'étaient, nhnmoins, pas tous parTaitement d'accord sur le syst6me de Quesnay. LLs s'entendaient sur les doctrines; ils diffthient d'avis quant aux applications. M. de Gournay, 61s de n6gkantet négociant lui-méne, fut le véritable auteur du fameux adage : I;ir&sez faire et Irr&sez pusser; c'est lui qui commenta la guerre contre les monopoles et qui démontra avant tout la né. cessité d'abolir les droits sur les matiéres pre- mihres. Quesnay, fils de cultivateur, avait tourud plus particulihment ses mganis di1 côtt! de l'agri- culture, et c'est ainsi qu'il fut conduit à ses bypo- théses ingénieuses sur l'irifluence de la production agricole, avec tout leur corlége de ddiiuctions, soit en ce qui touche l'imet, soit par rapport au tra- vail.M.de Bfalesberbcs, l'abbé Morellct, Trudaine, le docteur Price, M. Josiak Tucker appartenaient à h nuance de Gournay ; Le Trosne, Saint-Peravy, Mirabeau l e p h , Dupont de Nemours suivaient de prèfërence les idées absolues de Quesnay. Mercier de la Riviece et CabW Baudeau, plus politiques et moins abstraits, penchaient vers la domination du pouvoir et voulaient l'investir presque exclusive!- ment de la direction du mouvement social. Turgot

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( 32% marchait à part, issu deus tons et desth6 à réa- liser leurs i d h par des applications promptes et dtkhives. II était éclectique et pratique, comme un philosophe et un homme d'dtat. Mais ce qui disth- pait par dessus tout cette généreuse famille Cimis du genre humain, c'était la probité admirable de chacun de ses membres et lem désintéressement sincère en toute chose. Ils ne recherchaient point l'éclat et le bruit. Ils o'attaquaient aucun des pou- voirs étabIis et ils n'aspiraient p i n t à devenÏr po- p u i a i i , quoiqu'ils fussent animés d'une profonde sympathie pour le peuple (4). C'étaient de vh-ta- bles philantropes, d m la plus noble acception de ce mot, Leurs livres sont oubliés; mais l e m dm trines ont germé comme une semence fhnde, et les pmkeptes qu'ils enseignaient ont ;ait le tour du monde, &nchi l'industrie, restauré I'agriculton! et pré@ la liberté du commerce. Après Quesnay vint Tnrgot ; aprés T q o t , Adam Smith : la science désormais marche à pas de e t . »

l

, Dans notre p m i é r e l e q n nous étndiemns le systéme de R i d o et celui de S i o n d i .

l

I &i : B. (des V.)

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DES

PREMIER VOLOME,

pagiarÈaE~+~~.

INTRODUCTION.

Pro@ de l'Économie Politiqac-Erreum des anciens lcooomister - Sap&&& de l'iid- saw I'agriculhue. y CompPrnison entre les pays agicola et ceux qui s*occnpent dï~~dashie et de commerce.

L*&onomie politipe est h science de h m8leeine sociale ; a son Soguostic et ne d e s . - Esanples d'apoplde

et de suicide inhtri&.-hvices rendus p a r l ~ ~ é ~ ~ n o n h k ~ : ib ont dhonéfisé in gaarr enire ka p p l + et démontré que les ouvriers a Ics i n d d e b padpimt plus que la propriétaixu fonciaa aux émeiitw et aux tmublea-Une répction dans le sena industriel s'est o p M e dans ka esprits; les dernib élections en ont été ia pnwc- Pau S*OC.CU~"

de sa intérêts, l e payi, n'en est pas d m plus ma- -Accroiascment du mouvement i n d d de i 894 h 1836 : R o m , b r c ~ u s Gin~cntion, suas, colt7 caisses d ' d m hauiüe, colon, r o k , mdrim,fers et fw, indigo, compa- gnies d'assumnœs7 sdt& anonyms, nar+püon à la tu-, chunMc àe fer.

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(328) L'cnptmneut a fait plire ji h d&nce ; ogiolnge, abus <ies

.wii4& eu cornwudite.-Importine cladinnitioa-Exau ples de h division du travail ; uous manquons de spiuaütés.- Ridudons du droit sar l a houilles. 1 % 16

SECONDE L V N .

Rlwolution que d i t les nchesse~ mohiil-tires et agri- coles-Daugcrs du progin industriel.

f i t u d e d e l'ironomic plitique convient i tout le monde. Reproches aches& aus bnoinistes qu'on dit trop prrs&- EuûU de Turgot . -ûn accusait ce m i n i i drtre trop press&. -Lc gouvernaient est cutnvC par l'iguonncc du public. ll est for& de mperter les droits oc+

Ce n'est qu'avec le secoiirs <la l'économie politique qu*on peut & u d n les questions que fout naître en cc moment l e mlnim, lc p;i9p&he, l a mts, un projet du gouraiement klge sur les monmies, L corwtnrction des chemins de fer, notre colonie d'Alger.

11 n'y r T e les éléments de bien utiles dans h science.- En quoi consisteut ces déments.-Définition dc la va&ur, de 15 valuv en icltmgeet de la . o b en usage j <le Iri richesse; de h morvraie; du travail; du c a p h l ; du capital fÙe a du capital WCutmrC. 17 5 34

CAPITAL. IIIIMIT. S i E X i . PROFITS 'DU CAPITAL.

. .

journalier qui consomment tons leurs menlis, et d'an ou- w i a qui &parguc.- nîJic que joue lc capital dans le phéno- mhe de la production.- L'abondaocc des capitaux affirne Ir division du tm\.ail.-A~nhgC8 de h division du tm*;ail; cx.d9une fiibnque d'épingls-Lcs capitaux peuvent rccc- voir &ff&ts emplois dont les &tais sont enii&mcnt &Béreots.-Comparaison de la IIolbnde, de l'Italie ct de 1'Esprgc.-Le bon emploi des capitaux fncilitc le p m p % ;.idustricl; cc. dc IPatt, Ir<ralt, Lemis Paul, Arkwn'gllit,

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( 329 1 izivgw=, Oomplon, chmo+t, lkrwkt, B&- Importm~ du fer dans la c iv i i ik -Es t - i i toajows possi- ble d ' m i * les capitaaf, de Lire &économies? ûni. Ex. de ln ~rancc-~e d&doppan&t des 6ch- fait disparni la inégalités swPlcs : Es. de in domesticité en Amérique ; il sert a& k moniité ei k c i v i i t i & DE ~ ' m ô r ~ ~ t i o n de I'iaipaC : de son chi&, de sa r&

partition, deson emploi.-Un éeonom'Gte anglais, putirYi d a impôb, les regarde comme des enfants qni fomnt la cheh de famille à tmvaüler.- RQutation de catc opinion. - Oiitrr l e ch& & l'impôt, sa répartition et son emploi, il fiut encore c o n s i k les fondi t& que sa -&a entnûne : des acquits à cau&'on.

Du - MO& L'intelligekee de l'homme ed le plus précienx de tons l a capitaux.-Ii importe dela cnltivcr.:Er. de k Q l e s qui ont a m leai. cupird mard : 'd i~cmicc arec la pifimias-Cornparibn da résultcits o b b n s ' par un hi>mEii pi a coma& toute sa fortune ponr accroître son mpiui md, et par un autre homme qui a conservé son argent et son ignorance.

De L'IX&& DEI ~ x o n r r -De in réduction de h m e : tics

inconvbnients , ses avrintnges.-Considémtions snr Ibbi tnde fnnçriisc de se retirer de bonne hcnre dcs aEres.-C. t une perte da capital mord 35 h 60

Dtkouverte de ce principe, par Adam Smith. - Xote sur cc sajet. - Avantages de la divkon da tmvnil dans les métitien en' génhl . - Avantnp de k diviaion du ' tmvoil &us chaque rn&ier.- L'invention des machines ut un &et de ln division du tnvaiL- De ln division du travail cntre .les nntiona- Difficultés qui se présentent sur ce point 'de la question.-Divinion da trnmil dans les divares circondp- tioru d'me nation.

Ln division du travail n'abrntit pas Ic horailieur.- Elle pmvoqne l'invention des anachmcs qui a d h a i t In digai16

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m a t d e h u c i l a ~ v ~ ~ ~ ~ a a &* ~--Ccr ~ v a t a o n t é & k p o i p t & d + r k d e botfsk.phea--

1 Inairvriean"mtprrrciiLrw6mti~ * , d a ~ l h d l h ils I o a t . & e t ~ é g a h e n t i u a ~ i a ~ c t ~

devcniipnderoirpoarnoas.-Ler i i i o e h m a n ~ w pr! ~ i l ' i i i d ~ qui ksemplow,&itcudukrindilr

' t r k - E a c P r d a l V L & ~ ~ l i u m a & h ~ T W ) I I e t . P t b l g Q l Q ~ n c ~ d a

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IAS- n'ont point t.it k ruolfima, piaieda 1'- t i q u ï t é a d u ~ - I r ~ ~ d e Q w l a - Q i i i n t c o n t r i b r w i m g n m t a l e p ~ i n r b t e m p . moaems.

L'.ppphtiondeLuthcraCeOooe+iltnca~se de- - Datroetian da COW&S a & l*amnbe.-BCriillt des &onnadm!lui Vm en A o g ~ -L*erporMîœl des xn&bmsn'a p~intun mnèdc cii8Suiitcmtm la mdimts

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La question da pair- est de toau ler temps.-Pau+ i r i m e ~ ~ e s ~ r r c * - a ~ ~ l . u ~ r - ~ ~ e r + w ' f&dai.+piica&u {ria au ch-=, à CM* Qoint a à In réfocme.-Edits pwr eocora* les d p (en note). La premiirrs t a h t i v e s de réforme datent dri XVm. &de:

1- philosophes ibn+ en prament r i t i . t i ~ ~ - I s &té 1 i <la&gaior>t&teiit&atdoe%l'+tde--II

rnniauxriTormcs&Tngot,àedla& InCoiutihip~te,de hhventionetde1'Empirr.-Unc rigiimratcewive,p plu,

i qu*une gQirosi3 avcagle, ne pavent riwiuke la question da pm-•

n6,irrr~ux, XORICU , .OUM DE B I E ~ ~ ~ J I ~ S O C L IC<P' / population, h m m u s , ai 1789 et en 1833.-La hospices ' cnvobiumt tout; dcesit6 de meüm un tenne A leur mdti- ! pliepcion.-çmr qru les b a b i ~ t ont moiiu de. droits la

i &rité pubiique que la pumr malades des hôpifau~- Question des menas da hospices et h+tmx.-Immobilii tion da revenus qu'ils pMadart ; incoavQ'a,ta qu'elle pri-

[ ~ t e . - L e m ~ c o i l t e ~ . I , - I k ~ l Y l ~ t q U e +-Avantages de la convenion des biens fonb en rmta rn l'état.

mrrurrr movis. jautoPe de' aJnntr trmv& ipoir a4 jiisqu'en 1836; l * a c c m ~ ~ t de leur nombre mit toujoorr l e m a a r r r p r i s e s p o r r r ~ l c u r b o n - R ~ d e 1833:

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b l i t s - S c c a r P I a ~ a u s &qui @klPY &tr P~PopauonetdCpenradecp.p.~-Gro~t la

a o i r o m i a t i ~ m r l ' i i p n b ~ q u i o o t ~ l r s ignonnb OUVOL-hm daropdvnoCI ne savent pin lire.-

PA- ( F X N L - M E G ~ ~ ~ T É ~ DES CONDITIONS.

k mocide a ~edlPitdC v im,pcrw~~~ mepeut eUgerunc aisance égale à d i e de rwui VO'&, p PIUS qu'il ne pnit voa- loir Ctrra&beau, ou aussi intdligcnt.~ qnc le puvane- ment Qit à t o i y ~ ~ n * e s t d o n c p h ~ + ~ l a ~ de SaapéTiT. Da ~*m?&. Waw de l'inip6t; il sert ii ataiitcr artninr

travaux qui p r o b t à In communauté, et que personne n'eût p ~ & ~ p ~ r r i i r c n t o n t ~ t q u e l ~ r i c h a des amei;orptioar obtenues avec l*arpt de rimipÔt d pcu ks cn-dcrriebeb

DEI UCB~J~ZI LI DES U~QIUZEI. La ri* ne produit Mn qnaud &est trop di%- L ' i i doit rrecvoir un &iu~p&iear i celiiiqui estréservéàhKiile forapbyei- que-Exemple da aipitoine d+ navire et de wn Cplllpagc. -Corn+ aVeC M Ql-m

Owrn, Sz.Sutoiiœm, Fanru. E!M& tintés<+ PaPi- k sort da, doliur pau~.-Cames qnî 'la ont. fi& -.- Naw-lanbk, New-ti~>u)ny.- l ü 6 n i l m o ~ . - P h d a p pasbNdcr et &hi9?. -Inaiwrrip 'kt-

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'Dhi tkdn-ade hraniu ir ;Fonctb~% rempbmt.-Dudramc rrlemrr; &ne-tp#iJe- m e n t d ' i i d a n s k s &knp, a sont aussi des marehrPilWs dont le prix se forme en &n de ia quantité offate,etdes b e s o i i - L e s a i ~ d c s m o M n i e s k s d C - pri+ientpcvce+llcsdimtment h+&métai pré- cieux; OPP étéco~ldniti 1eseoaiwanp.rl'irdiCcprcIbid l';yent nT&cnt point des tlxmbd&; c ' d par la idme &n qu'op a défendu à ECrtPiPeS &poques l'erportation du n u m é r a L R q p o r t de ror h rargent cn & G m t s pays. 9tr noratus. Avantages da pièccsmêtns d'une emp&te

qui m comstaie le titre et le poids, sur les lingots.-mets dé- r ~ a m r deIMsXutions des monnaies en France.-Abus du

Leilit& qua O& aux contrdpctcuxs. De ia ruilunor nu woirnrJEl en Angleteme, en France

et en RPssic-Eiih sur le @&me monitiin de In h. D.rI'&ncm = M O N N ~ E , on LH B E L O ~ Q ~ . - ~ ~

, huquTdledo&produVe. 174 h =

i 1 ~éthr'&M.*%h. 'de Brou&k'dS.cdera iiè l n d en ' &Igipire &%.'le profw'Blnnqpi ! Spt&'deASii0idi sur ia moonu'e, oppod h celui dè Bi-

.coido.--eu h $a. La ckubt ion àu pn$m a' fGt ~augmmta'k a&& 4 ae

,pNc dc cJ,ow.Lh r r n b - e t .le' anp10*- mut deve& ilus panvra.- Faeintt ripportie'ùana faC'tran- ~ChS-t l thk&-h~&hdnr. ' '.

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( 335 1 olgans011 d'poe banque de cidh-Proportim

dans laquelle doit se trouver son apital et l'bissh & sa iJnle&-~deFimee,saneaquTrmebpiipiicpan ' ~ . - C o m m e o t I n ~ d c F ~ p e h d p n r - I l lconviQscr~~e 6ukion trop.to*; ; à c s ~ ~ - FoliedcohnqiiicsPWMmeg-s 1 9 3 9 2 l O

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ m ~ m ~ s ~ ~ u a . - B C r i m r é d e s ~ ~ pd&m&s.-ûpiinion &sir T. TooLct~1>hr les hnpes - I l l n ' f m & w n a q r r i ' & & à l o ' ~ e d * ~ W -Histariqiie'&in &'de 1797:-sar +-fpit re- pow ~ - ~ b " a i - f P v c u r ' d e b a u l q u a - ~ n &nisi par lai ae da 'b hilüts papblrs enlEgob.- Amri- t a p e t ~ ~ v ~ t s d e & w a u r : a l l e n * a p ~ s & é i d o p tie.

Eugcmtions delàplirpyt des 4 ? c o 1 1 0 ~ qui ont m-té lii @OP du U h T ; le aCdit n'afatite'qiie 1oIsqU'il fncilite

ïes &banges; il'doit'toujours'rrporcr aur &'bases &cd; iomqn'on ieiait ~ ' à ' d e s o ~ l i c t ï o e , ; ~ n e l ~ h '+ fes'eapitpia II ne convient pas non plus ailx'aiWqirk dont~~m1~~thcqtPiirrap~oikb,tclpiielamutcg 1s canaux, h tramlu publics, le3 clmam&q ac-Em- ploidaa3daCo~;k.'ftiriw&ebmmaet;ja:& ~ ~ d a i P r b p u h ' é l i t r e p a t a '

D o ~ r p m m r a a ~ n : d i a m c t i o n a v e c l a ~ ~ ~ u m .

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( ,336 ) MU- LEYh'.

C O X P A M B û N DES BANQUES DE DÉPOT AVEC CU- LES D'ESCOXl'TE OU DE CUICULATlON. -CAUWE G&ÉRALE DIS C O ~ ~ ~ C E ET DE L*KNDUSTRXL

BASQUES DE DIXPIS. Anekm& des hnqries de dépôts ; - (Notc sur le d i t eo Chi- et en Tme>-Lear créitiou est provoquée par In d i v u d é da mo&-Commcnt ecue &&na eu l icedkvks rendtu par ces b;uulues-Pmfib qu'dia font. - C o u h œ inspirée par la bique d'Axnate dun, -Comment d e h paQit-Note mr les bauqaa de V ~ d e G é n q d ' d m J t a d y n e t d e ~ w g .

GXUARAKOX DES JUNQUES DE ~éiOr AVEC a ~ ~ e r i DE a m - I.ATXOS.-L~~ banques dc dipôt drvieiinent indisantes; ellcs sont rempliioia par cdla de e i r c d a k - h t i c s de &a

banqua-Eik mot pltu eqm& au si&ms.-le d t nc ac soutirnt qu'avec <les capitaux ckulanb-IL ne GUL pas non plu que les banques de cïauùation poussent trop loin ia p d e n c c - C b t ce que tPit ia J X I D ~ de Fnnee.

Cusa of -9iuLa Du corrrt.ca n DS L'IMUII~U. - Sa mccës ai quelques mois.-(=hiftra officiek du 31 d&dr(: 1837.-EUc n'a 6proavC aucame perk ntr 11500 $leu- Pc th bill& de aidit-Appdcbtiona divases,

Coacwaon. 234à4'19

QUESTïOX DE LA IYONNAïE BELGE (FIN). &Ri- . COL'ruxE.

soiaa -Q.'a-t-on bit poor dle?:Ri;i*-Seb r e p k t n n t s wscson~sevisdu powoir quep&ear, aüsa mt~iitan lnaprio.nmgc . . , Da r o m a de l ' m ~ u c n ~ n pnr apport h l'agriculture. Timt ce que l'on faa pour cctte branche de la prodt~etion,

suc la deux autres. ' e50à518

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CO-ON DE L'A-CULTURE.

Jbsmnbiance da pro&& a& avec eau dcr Romains. -L'a& de l'.gndhue est dans um nouveau sysîèmc dbr-

vw- D i i f ~ - C o m ~ n d n ~ d a b o t n e n F r a n c e

a e n h ~ - I n ~ ~ ~ v Q i Q t r d e s f r n i i a d i * p é a a r < o i s - -Mirérrdesperitsfaminr.

In!luencedel'urmaetde&.wUlcpBuint. Scatîdt+ & PagrjcuIime en F a -Popdation &

communes.-Revienar des c o m m ~ ~ ~ . - I m p ô b . - ~ - DiriUondehp@Cp~rle~.-LeraotDim~lagais ' de l0i.-shtaip du ~ O L 979hnse '

Basmé de la l e p prCeCdente : l*agrieiJtcve est hono& et p m p h m g la République.-Sa décadcnn &te de 1'Em- pire et de l*aplo'ihtion prlamcuvm.-Elle r dherivee 1- aUr ICS tiuirrs et 1- COtOIttiPAin*Rt(--

EUe est fi&te avec le m m r par le bai1 emphytéotique, a stationdm Gnon rchpgrade a m ccnx de courte durée.

Tout a +OII a iait &u encornngen l'ogridtmr ri étB inutile-ler iIrob pteîcws sur le, u ~ n y l a BESITAVIE et 1- &AUX, ne sont qub.des pallia* impaisrPntr- Si In c o n ~ n d e poumit s'cxerrvr SI? ks produits agricoles, elle

Bho9.L P

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muvaait l*agricaltum, comme elle a SUI& lindustne db mus et cella des x0mw.s Le gouvenacmait L i t i 1'ag';cnitarr quatre dioscs : uu

CûüE BU* k &SU DI! W ZfCu~.~ion dv dCi .orner a de I'msnucno~ ncaarqut- Les & t o p s doivent !, 1'~gr;ealtm-c übooora xs tnmpr a i l l m giie dpiili la l i v & . h a tort de se &, d'avoir des ingdanb et des . rami-a fiut f a ù e v r i l ~ ù ~ o b - ~ r ~ p ~ 0 p n a ; a * , ~~rnvinccs se hocmt daas la aGrcs h h t r i c i l e s , dans l a s soci& en canmînditea, ,dont ib w comuhmt pas le ressort et le mécPPismc-Pour vouloir s'enrichir tout d'un coup ib r'arposcati se raiaa.-Iisr+&ntk t P n t e c o m m k à P ~ 1

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BIS- DES CROYBHS C m m E S , DE~ORBTLWION D U CEïU8-.

LA VIE D'UN BON PB~TBE, p.r nL U ) P A O . D ' ~ ~

d ~ d s h Y ~ ~ E 8 u r r F B A Y ~ DE h L Z h

i VOL Lie.-et.. soc ;3fk.'ppyhp. - '-

DE L'ANCIEN ET DU NODVEBU TESTAMENT.

DES DNERSES FA CUL'^"& DE PARE, aEvas PAX= L E a P i i 0 ~ ~ 8 ~ .

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DE SAINT CYPRIEN;

PAR M. K S OmtlOA,

9 VOL S.- 15 fr.

PAR M.. LoYbVD'ABIBoIsE. A U s u r & i a V I a 8 # r i i ~ i . y l . i & . ( & A m - I i u r U & . 1rol.iii.8.5fr,-hmCmsiii-14.2h.50~ .

DE MORALE ET DE LW~%RATURE,

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