Bouaffon_polagricole

7/24/2019 Bouaffon_polagricole

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UNIVERSITE DE COCODY - ABIDJAN

UFR DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Par :

Dr. BOUAFFON Yapo NDia Vicor

Enseignant-chercheur LUFR/SEG - CIRES

Co!rri"# : $icor.%o!a&&o'(!'i$-coco)*.ci%o!a&&o'$(*a+oo.&r

A'a#*," )ipac )", pro", " pro/ra", ,!r#" ,"c"!r a/rico#" : #a Maric" )A'a#*," )",

Po#ii0!", A/rico#",
mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]


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CAPITRE I : 1A PO1ITIQUE DES PRI; DES PRODUITS AGRICO1ES

La politique agricole est lintervention du gouvernement dans le fonctionnement delconomie agricole. La plupart des pays industrialiss et des pays en voie de

dveloppement interviennent sur les marchs agricoles pour fixer les prix, tant pour leproducteur rural que pour le consommateur urbain. Les modalits de leursinterventions peuvent avoir une forte influence la fois sur la production (au niveau

producteur et la consommation des produits agricoles.

La politique agricole consiste agir sur la production, la consommation et lacommercialisation des produits par le biais de divers instruments. La politique des prixest lun de ses instruments et cette politique deux volets. ! savoir "

1a po#ii0!" )ir"c" )", pri2(le gouvernement agit directement sur les prixpar la fixation des prix des cultures comme le cacao, le caf, le coton# $

1a po#ii0!" i')ir"c" )", pri2 (le gouvernement agit sur les prix traverslenvironnement macroconomique caractris par le taux de change, les

politiques budgtaire et montaire, les politiques industrielle et commerciale...

Le r%le de lconomiste du secteur agricole est donc de chercher voir, comprendresi la politique des prix du gouvernement favorise la production agricole globale ounon. Lconomiste agricole cherchera aussi savoir si la production agricole estobtenue un co&t raisonnable pour lensemble de lconomie.

I-3 1a po#ii0!" )ir"c" )", pri2 )", pro)!i, a/rico#",

La politique directe des prix commence par lanalyse des prix domestique etinternational. 'ette politique consiste comparer ces deux prix et mesurer le degr dediffrenciation qui pourrait exister entre ces prix.

our un produit agricole donn, il faut rechercher le prix domestique et son prixinternational correspondant et les comparer. )i le prix domestique nest pas donn, ilfaut lestimer. *n gnral pour ce qui concerne le prix international des produitsagricoles, sa dtermination ne cause pas asse+ de problme car lon peut le trouverdans les revues spcialises comme - archs tropicaux / ou dans les revues desorganismes du systme des nations unies.

A. Pri2 Do",i0!"

'omment identifier le prix domestique pour un produit donn 01echercher le prix au point de premire vente est une bonne mthode pour dterminerle prix de march des produits agricoles.

)i le point de premire vente se situe sur un march asse+ ouvert la concurrence, leprix de vente dun produit sur ce march reprsente probablement une estimationrelativement bonne pour sa valeur aussi bien conomique que financire. ans

beaucoup de pro3ets agricoles dont lob3ectif est daccro4tre la production, le meilleurpoint de premire vente est en gnral la ferme (cest dire le prix bord champ. 'e

que per5oit alors lexploitant lorsquil vend son produit, cest le prix la sortie delexploitation ou prix au producteur.

6


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)assurer si le prix recherch est un prix au consommateur, de gros, au producteur $etc.)i lob3ectif est dtudier le comportement du producteur alors le prix recherch est le

prix au producteur mais %or) c+ap. 7otons que si ce prix nest pas disponible, il

faut lestimer suivant les facteurs qui le dterminent (taxes ou imp%ts, subventions,co&ts de transport, marge de commercialisation ou de transformation, etc.. ar contresi le prix recherch est un prix au consommateur alors lconomiste agricolerecherchera le prix du march qui sera soit le prix du dtail soit le prix du gros.

)i le prix domestique est dtermin on se pose la question suivante " est8ce que le prixdomestique dtermin est concurrentiel par rapport au prix international 0

B. Pri2 i'"r'aio'a# o! pri2 &ro'i5r"

9uel est le prix frontire du produit en question 0

Le prix international est tou3ours donn en devises (dollar :), dollar canadien, euro,yen, etc. do; sa conversion en monnaie locale avec le taux de change officiel (" pourobtenir le prix frontire.

Le taux de change officiel (


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Les prix E=F reprsentent les devises que lconomie peut gagner si lon produit unbien destin lexport. Les prix '!E reprsentent lconomie que lon doit faire si lonveut entreprendre la production dune spculation donne.

:ne fois le prix frontire convertit en monnaie locale, il faut la3uster suivant le co&t de

transport, de transformation etc. pour la comparaison avec le prix domestique.

'oncernant les pays qui ont adopt les systmes de taux de change fixe, des distorsionspeuvent appara4tre (survaluation ou sous valuation travers le prix domestique.our isoler ses distorsions il est mieux indiqu dutiliser le taux de change de rfrence(


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)i


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ouane (BM du '!E E'E!Q< 'alcule (R DDU2 C

roit fiscal d>entre (ACM du '!E E'E!Q< 'alcule (R ABBT6 C


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3. 1" co"&&ici"' )" pro"cio' 'oi'a#"

Le coefficient de protection nominale ('7 est gal au rapport entre le prix que lesproducteurs re5oivent pour leur produit et le prix quils recevraient si ce produit taitlibrement chang sur le march mondial, le taux de change de la monnaie du pays

tant a3ust sa valeur dquilibre.Lestimation est grossire, et omet les effets dautres mesures sur le bien ?tre desagriculteurs comme certaines taxes ou certains droits de douane sur leurs importationsde moyens de production.

'7 H prix domestiques Q prix frontires pour un bien i donn

Le coefficient de protection nominale ('7 permet de mesurer lcart qui existe entrele prix domestique et le prix international. Nl existe deux types de coefficient "

Le coefficient brut de protection nominale H d Qf, avec f H inter x


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)i " diP H prix domestique du produit if

iP H prix frontire du produit i R


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=

=

=k

j

fjij

fi

k

j

djij

di

brutei

PaP

PaP

CPE

A

A

4.4 1" co"&&ici"' )" pro"cio' "&&"ci$" '""

=

=

=k

j

fcjij

fci

k

j

djij

di

nettei

PaP

PaP

CPE

A

A

!vec fcjP H prix frontire corrig en monnaie locale.

Le coefficient de protection effective peut sexprimer commeun taux et la formule se prsente comme suit :

ACCA(ACC ==VAIVAD

VAIVAIVADTPE

ACCA(ACCA( == CPEVAIVADTPE

)i CPE > , la protection est effective et les producteurs locaux re5oivent un revenuplus lev sous la protection. VAD > VAI

)i CPE ! , il nexiste pas de protection ce qui implique que les producteurs locauxne sont pas protgs. VAD ! VAI

)i CPE " , la structure de protection est neutre

)i CPE ! #, la production locale ne rapporte rien mais elle repose sur les ressourceslocales ce8ci vient du fait que les ! J C dans cette situation on soup5onne unesubvention des producteurs locaux de la part de l*tat.

lusieurs mthodes (simple et sophistique sont utilises pour le calcul du coefficientde protection effective selon le mode de dtermination de la valeur a3oute.

!insi on distingue les mthodes de calcul selon les auteurs suivants " la mthode de 'orden , la mthode de Falassa Fela.

Se$%n $a m&t'%de (imp$e de C%rden) $a *a$eur aj%ut&e (e d&finit c%mme (uit +

V.A. = Va#"!r )! pro)!i > #a $a#"!r )", i'p!, i'"r8)iair", 8c+a'/"a%#",

Se$%n $a m&t'%de (imp$e de ,a$a((a

AC


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V.A. = Va#"!r )! pro)!i > Va#"!r )", i'p!, i'"r8)iair", 8c+a'/"a%#", >Va#"!r )", i'p!, i'"r8)iair", 'o' 8c+a'/"a%#",

1", 8+o)", ,op+i,i0!8",

C%rden (%p'i(ti-u&e

V.A. = Va#"!r )! pro)!i > #a $a#"!r )", i'p!, i'"r8)iair", 8c+a'/"a%#", - #a$a#"!r )", copo,a'", 8c+a'/"a%#", )", i'p!, i'"r8)iair", 'o' 8c+a'/"a%#",

,a$a((a (%p'i(ti-u&e.!. H identique sa premire dfinition

I-4 1a po#ii0!" i')ir"c" )", pri2 )", pro)!i, a/rico#",

La politique directe des prix consiste fixer des prix aux paysans et cette politiquepeut encourager ou dcourager les producteurs.La politique indirecte des prix est mesure dans lenvironnement macroconomiquecaractris par la politique du taux de change, les politiques budgtaire et montaire,les politiques industrielle et commerciale...

I.4.3 1", po#ii0!", %!)/8air" " o'8air"


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)i ces tensions persistes tou3ours dans lconomie, cette inflation (surtout localeaugmentant va agir ngativement sur les incitations octroyes aux agents conomiqueset donc aux agriculteurs (hausse des co&ts des intrants agricoles.

*n effet, lon sait que le prix rel aux producteurs est donn par la formule suivante"

rix rel H(

min

N.PP

P a$n%

Le prix nominal ]n nest rien dautre que le prix re5u par les producteurseffectivement et, le 7iveau Vnral des rix mesure linflation.

ar le canal de linflation, va augmenter or ]n est constant (rigide toutes choses quiest gales par ailleurs do; le prix rel aux producteurs va baisser. Le co&t de la vieaugmentant (hausse gnralise du 7V, les prix des intrants (inputs ncessaires

lagriculture vont augmenter et cela aura un impact ngatif sur le secteur agricole.

!u niveau de cette conomie, les prix des produits locaux (surtout ceux delagriculture vont augmenter et donc 3ouer ngativement sur la comptitivit de cesecteur au niveau international.

! ce niveau linflation sera le mcanisme de transmission des politiques montaire etbudgtaire sur les prix des produits agricoles.

I.4.4 1a po#ii0!" )! a!2 )" c+a'/"

Les politiques montaire et budgtaire sont lies la politique du taux de change parlinflation. *n effet, comme nous lavons vu plus haut, le taux de change rel est donn

par la formule suivante "

domestique(rixnalinternatio(rixeer =

Le prix domestique traduit ici linflation que nous avons vu au niveau du paragrapheN.2.A., et cette inflation incorpore les distorsions vues plus haut.

La politique du taux de change affecte les prix agricoles par le biais des distorsions quipeuvent soit survaluer soit sous valuer la monnaie de cette lconomie.

A2

=V

V

V

9

*

*

9* 9*


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)i er est survalu (la monnaie locale est trop grande par rapport ce quelle devrait?tre alors les prix locaux deviennent chres par rapport aux prix du marchinternational. =n notera aussi que les produits imports deviennent moins chers etconcurrencent galement les produits locaux surtout agricoles.

I.4.6 1", po#ii0!", i')!,ri"##" " co"rcia#"

Les *tats travers les politiques industrielle et commerciale mettent en place despolitiques de droits de douane, de subventions des intrants, des quotas, des droitsspcifiques, des politiques de fixation des prix des produits agricoles, desdtaxations#'es diverses politiques adoptes par les *tats ont pour ob3ectifs soit damliorer lesrecettes fiscales soit dorienter telle secteur activit. *t donc ces politiques peuventagir sur les prix agricoles. 'est ainsi que des droits de douanes trop levs sur lesintrants agricoles peuvent avoir une rpercussion sur la production agricole.

A6


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E2"rcic", )app#icaio'

E2"rcic" 3. 1" ca#c!# )! a!2 )" pro"cio' 'oi'a#" )" #a pro)!cio' )" ,!cr"

A. 1", )o''8", )! pro%#5".

A. rix au producteur de la canne sucre1gion A " DU2 roupiesQtonnes1gion 2 " TAB roupiesQtonnes2. 9uantit vendue de canne sucre1gion A " A2T.CCC tonnes1gion 2 " 2SA.CCC tonnes6. rix '!E limportation du sucre " BGT@ :)QtonneG.


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U. Erais de transport subventionns du champ du paysan au march urbain " S,CL*QtonneAC. )ubvention de transport du ma^s du champ du paysan au march " S,C L*Qtonne

B. Tra$ai# ? &air"

A. 'alculer le prix domestique au producteur du ma^s2. 'alculer le coefficient et le taux de protection nominale brute.6. 'alculer le coefficient et le taux de protection nominale nette"

a8 aprs a3ustement de la survaluationb8 aprs a3ustement de la subvention de transportc8 aprs a3ustement de la survaluation de la monnaie locale et de la subvention de

transportG. 9uel 3ugement porter sur la politique du gouvernement et quelles conclusions tirerde cet exercice 0

E2"rcic" 6. 1" ca#c!# )! co"&&ici"' )" pro"cio' )! coo' %r! 9 poi',7

! les donnes du problme.A. rix au producteur du coton brut " 8 prix officiel " A6T CCC E'E!Qtonne 8 prix

du march parallle " ABC CCC E'E!Qtonne.2. 9uantits changes " 8 march officiel " 6CC CCC tonnes _ march parallle "

GDC CCC tonnes.6. rix international " 8 coton fil " ABGB @:)Qtonne _ coton semence " ADT

@:)Qtonne.G.


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I. Co'"2"

Les interventions des pouvoirs publics dans lconomie agricole et agro8alimentairesont nombreuses et leurs effets multiples. La distinction doit ?tre faite entre lesinterventions gouvernementales qui utilisent les prix comme moyens daction et celles

qui ne sont pas directement lies aux prix. armi les premires (politiques de prix ausens strict, on trouve les politiques de taxation, les dcisions tarifaires ou lesdispositions montaires. armi les autres, on peut citer les politiques foncires, les

programmes daccs aux intrants (sant animale, alimentation par exemple, les choixen matire dinvestissement ou de recherche, ou encore les dcisions en matiredorganisation professionnelle.'ertaines de ces interventions non directement lies au prix peuvent dailleurs avoirdes rpercussions sur les co&ts de production, de transformation ou de transport et

peuvent donc interfrer sur les prix. 'est le cas par exemple dune politique deconstruction dinfrastructures routires qui a des effets directs sur les co&ts detransport.

Les politiques de prix dans leur ensemble ont des impacts importants sur la productionagricole et agro8alimentaire. ais ces effets peuvent ?tre difficiles valuer car lesinterrelations entre les nombreux paramtres impliqus sont complexes. 'ela est

particulirement vrai dans les pays d!frique, o; lon manque dlments pourdocumenter et clairer le dbat public et les processus de prise de dcision. =r, il existeun instrument asse+ bien dfini qui permet, gr`ce des outils de modlisationcomptable, de discuter des effets de politiques en terme de prix.

Lob3ectif de ce chapitre est de proposer un outil permettant danalyser et dvaluerlimpact des politiques de prix au niveau dune filire agricole donn. :ne des

approches les plus utilises est la atrice d!nalyse des olitiques (! divulguepar onXe et earson (AUTD.

'et outil a notamment t utilis par la Fanque ondiale, l!..1.!.=. et quelqueschercheurs dans plusieurs pays d!mrique Latine, des 'ara^bes, *urope centrale etorientale et surtout d!frique pour valuer les politiques dinterventions publiques.

II. Pri'cip", )!i#i,aio' )" #a MAP

our mieux apprcier les effets des politiques de prix sur le secteur agricole, il estncessaire de recourir une approche par filire.

Lanalyse conomique par filire, cest lanalyse de lorganisation, la fois sur un planlinaire et complmentaire, du systme conomique dun produit ou dun groupe deproduits. 'est lanalyse de la succession dactions menes par des acteurs pourproduire, transformer, vendre et consommer un produit. 'e produit peut ?treindiffremment agricole, industriel, artistique, informatique, etc. 'es actions, menessuccessivement, paralllement ou complmentairement, peuvent se dcouper en grandsensembles ou systmes comme" la production, la transformation, la commercialisationet la consommation.

'hacun de ces ensembles englobe une srie dactions plus ou moins importantes quipermettent de passer dun ensemble lautre, dans une suite logique dinterventions$

on parle ainsi dactions situes lamont ou laval de la filire. 'es ensemblespeuvent, eux8m?mes, se dcomposer en sous8ensembles.

AS


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*xemple simple de schma de filire (daprs *. onXe et ) earson, AUTD

!prs identification des activits et acteurs de la filire, la ! (en anglais PA/ +

P%$ic0 Ana$0(i( /atrix permet de modliser les comptes de lensemble des acteurs dela filire. 'e modle permet alors de mesurer limpact des politiques de prix sur lacomptitivit et la profitabilit dune filire et de ses diffrentes activits.

*lle permet aussi didentifier dans quel systme de production (dfini par les conditionsagro climatiques et technologiques le pays dispose davantage comparatif et commentde nouveaux instruments, mobiliss par l*tat par le biais des ressources internes ou delaide extrieure, sont susceptibles damliorer la situation.

*nfin, la matrice danalyse des politiques permet dvaluer le niveau de contribution la richesse nationale dune filire et didentifier les moyens daccro4tre les rendements

et les profits sociaux.

AD

roduction

! la ferme


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ar ses rfrences aux thories du commerce international et lconomie du bien ?tre,la ! permet aussi danalyser les effets attendus dune libralisation ou dautresoptions politiques. *n effet, la matrice envisage est un tableau qui compare lescomptes des agents de la filire (comptes financiers ceux quils auraient dans unesituation de libre change, cest88dire sans une intervention politique (comptes

conomiques. 'ette comparaison permet de faire appara4tre des divergences quiquantifient les effets positifs ou les distorsions causes par les politiques.

La matrice danalyse des politiques prsente un intr?t indubitable du fait de lasimplicit de ses rsultats et de son intelligibilit. *lle ne requiert des dcideurs aucuneconnaissance experte pour conforter des choix. 'ontrairement certaines approchesqui restent un niveau danalyse trs agrg, la ! permet dtudier limpact dune

politique sur toutes les catgories dacteur. 'e qui est vital pour mesurer limpactdune politique sur le dveloppement de tout un secteur.

III Proc8)!r" )8#a%oraio' )" #a MAP

L>outil d>analyse que nous allons utiliser est la atrice d>!nalyse de olitique " .!.A.'et outil d>analyse a t choisi car il est simple construire et regroupe dans un tableautoutes les informations dont nous aurions besoin pour les diffrents calculs.

La matrice danalyse des politiques est le produit de deux identits comptables, lunedfinissant la profitabilit comme la diffrence entre recettes et co&ts, et lautremesurant les effets dits de divergence (politiques entra4nant des distorsions oudfaillances de march. Les effets de divergence proviennent du calcul de la diffrenceentre les paramtres observs 1*a$eur( financi2re(3 et les paramtres qui devraient

exister si les distorsions taient supprimes 1*a$eur( &c%n%mi-ue(3. iffrentsindicateurs sont utiliss pour valuer cette diffrence.

La .!. prsente plusieurs avantages " elle combine des donnes de lamacroconomie et des donnes de la microconomie, elle regroupe aussi sur un m?metableau les diffrents rsultats dont nous avons besoin pour un systme de productiondonn. )on inconvnient est quelle donne les rsultats pour une anne cest direquelle nest pas dynamique. our sa conception elle demande beaucoup de donnessecondaires difficiles runir et ltablissement de budgets auxiliaires.

La t`che empirique principale sera de construire des matrices de comptabilit desrecettes, des co&ts et des profits. :ne ! est construite pour ltude de chaquesystme agricole choisi _ utilisant des donnes sur lagriculture, la commercialisation dla ferme (producteur 3usquau transformateur, la transformation et lacommercialisation du transformateur au grossiste. =n pourra alors valuer limpact des

politiques macroconomiques par comparaison avec la situation o; il ny a pas depolitique.

La ! est base sur lquation "

ALapproche ! utilise pour lanalyse des politiques agricoles fut dveloppe lorigine en AUTA par

onXe et earson et ses collgues afin dtablir une ossature pour tudier les changements des politiquesagricoles au ortugal. Lapproche thorique complte de la .!. peut ?tre consulte dans onXe etearson (AUTT ]


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PROFIT = REVENU > COUTPROFIT = "9P07.Q > "9P7I > 9P'7I'

ans cette quation, " reprsente le taux de change, P les prix, Q la quantit deproduit, I les quantits de facteurs et les indices 0, et ' dsignent respectivement les

produits, les inputs changeables et les ressources domestiques (ou inputs nonchangeables.

Tab$eau n45 6a matrice d7ana$0(e de p%$iti-ue

1evenus"9P07.Q

'o&ts

rofits'o&ts des Nntrants

*changeables"9P7I

'o&ts desEacteurs

7ationaux9P'7I'

rix Einanciers ! F ' A

rix )ociaux * E V O2

ivergences N6 G WB LS

So!rc"" onXe et earson (op.cit.

S!r #" a%#"a! '3 #", i')ica"!r, ci-)",,o!, p"!$"' r" ca#c!#8,:ALa rentabilit prive, , gale ! moins F moins '.2La rentabilit sociale ou rofitabilit )ociale 7ette ()7, O, gale * moins E moins V.6Les transferts de produits, N, galent ! moins *.GLes transferts d>intrants, , galent F moins E.BLes transferts de facteurs, W, galent ' moins V.S

Les transferts nets, L, galent moins O$ L gale aussi N moins moins W.

6.3 Ca#c!# )", i')ica"!r, " a'a#*," )", po#ii0!",

partir des grandeurs ainsi calcules, il est possible de mesurer un certain nombredindicateurs defficacit et de comptitivit dont quatre particulirement usits.

6.3.3 1", i')ica"!r, )" #a$a'a/" coparai&

Les principaux indicateurs de l>avantage comparatif calculs partir de la .!. sont "la )7 (rofitabilit )ociale 7ette ou la rentabilit sociale, le 1' ( omestic

1esource 'ost ou le '1N ('o&ts des 1essources intrieures ou omestiques, le'F1 ('ost8Fenefit 1atio ou 1atio co&t8bnfice *conomique.

8 )7 " (prsente plus haut

8 1' ou '1N " il est mesur par le rapport du co&t social des facteurs domestiques etde la valeur a3oute aux prix sociaux soit "DRC o! CRI = G9E-F7

Le '1N ou le 1' est la mesure de la comptitivit de la production locale par rapport aumarch international, assimile une approche de lavantage comparatif du pays dans la

production dun bien, ou encore la mesure de lefficience dune filire. !insi donc il estutilis pour mesurer l>avantage comparatif ou la comptitivit internationale d>un

AU


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produit. Nl est interprt comme le co&t d>opportunit des ressources domestiquespuisqu>il mesure le co&t d>opportunit de la production d>une unit de produit enemployant les ressources locales.

C J 1' J A signifie que la production base de la technologie considre a un

avantage comparatif. !utrement dit, l>activit de production est conomiquementefficace. Nl est moins co&teux en ressources domestiques de produire localement le bienconsidr que de l>importer.

1' I A signifie que la production base de la technologie considre n>a pas unavantage comparatif dans la production du bien considr. Nl n>est pas rentable pour le

pays de produire localement le bien considr$ il vaut mieux pour lui de l>importer.

1' H A traduit un cas d>indiffrence$ c>est88dire que le paysan ne ralise ni bnficeni perte en produisant localement ou en important le bien considr.

8 'F1 " le 1atio co&t bnfice *conomique est le rapport des co&ts (co&ts des facteurschangeables et domestiques et des revenus bruts. 'es co&ts et revenus sont valorissaux prix conomiques$ soit "CBR = 9FG7E.

)i 'F1 J A, l>activit de production considre est conomiquement rentable. arcontre, si'F1 I A l>activit de production n>est pas conomiquement rentable. *nfin, lorsque'F1 est gal A, l>activit de production n>engendre ni perte ni profit.

6.3.4 1", pri'cipa!2 i')ica"!r, )", "&&", )", po#ii0!",

a. 1" Co"&&ici"' )" Pro"cio' Noi'a#" 9CPN7

Le coefficient de protection nominale " CPN = AE. Nl permet dtablir le rapport entre leprix de march et le prix conomique dun produit.

)i '7 I A signifie que le bien bnficie d>une protection par rapport au bien importou export. Les producteurs re5oivent gr`ce aux interventions de l*tat un prix plus levque dans le cas sans intervention et donc ils profitent d>une subvention due l>intervention d>une structure de protection (protection positive. =n parle alors de

protection positive, ou de subvention des producteurs nationaux. ar contre, lesconsommateurs sont taxs.

'7 J A signifie que le pays ne protge pas son march. Les producteurs sont taxs etdonc dfavoriss (protection ngative.La protection est ngative pour les producteurs.

'7 H A traduit l>quilibre ou le niveau optimum de la comptitivit des changesentre le march national et international. La structure de protection est neutre. Les

producteurs ne sont ni favoriss ni dfavoriss.

%. 1" co"&&ici"' )" pro"cio' "&&"ci$" 9CPE7

Le coefficient de protection effective " '* H (!8FQ(*8E est dfini pour une activitdonne. Nl compare la valeur a3oute des biens changeables aux prix intrieurs et lavaleur a3oute quaurait cette activit dans une situation de libre change.

2C


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'e coefficient indique l>effet combin des politiques de prix des produits et des intrantschangeables sur les incitations la production agricole.

)i le '* I A, les acteurs de la branche d>activit considre gagnent plus de revenuqu>ils ne gagneraient sans distorsion de prix. Les producteurs bnficient d>une

subvention implicite sur les intrants etQou d>une protection du prix du produit.

)i le '* J A cela signifie que le pays ne protge pas son march. Le produit estimplicitement tax.Les producteurs gagneraient un meilleur revenu sils achtent etvendent aux prix conomiques, dfinis comme tant les prix sur le marchinternational. Nls sont donc dfavoriss sur le march interne.

)i le '* H A traduit l>quilibre ou le niveau optimum de la comptitivit des changesentre le march national et international. La structure de protection est neutre. Les

producteurs ne sont ni favoriss ni dfavoriss.

c. 1" a!2 )" ,o!i"' "&&"ci& 9TSE7 ", co'c"p!"##""' proc+" )! CPE "#80!i$a#"' ,!%$"'io' ? #a pro)!cio' 9ESP7.Nl essaie de capter les interventions par les prix et les interventions hors prix. Le


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6.4.3 1", ra',&"r, a! 'i$"a! )! pro)!i

Les transferts au niveau du produit sont pris en compte au niveau de la lettre Idans lamatrice. 'es transferts sont dfinis comme la diffrence entre les prix observs ou prix de

march et les prix de rfrence ou prix sociaux. Les divergences ce niveau proviennentselon onXe et al (op.cit des taxes ou des subventions appliques sur les produits et desmesures commerciales.)oit N cet indicateur I = A - E

!vec "N H revenus issus des effets de divergences (c>est dire la diffrence entre les revenusvaloriss par les prix privs et les revenus valoriss par les prix sociaux.)i N est positif, cela implique que ! est suprieur * (! donne le prix du produit son

prix financier tandis que * donne le prix conomique et donc le prix intrieur auquel leproduit est pay est suprieur au prix mondial ou conomique.

ans ce cas on peut affirmer quil y a !' ra',&"r )" r",,o!rc" )" #a 'aio' $"r, #a&i#i5r" a/rico#" co',i)8r8". ans le cas contraire nous dirons que cette filire amliore lerevenu de la nation par un transfert de flux de revenu vers les caisses de l*tat.

6.4.4 1", ra',&"r, a! 'i$"a! )", coH, )", i'ra',

Les co&ts sont dcomposs en co&ts dintrants changeables et co&ts en ressourcesinternes (c>est88dire les facteurs de production comme le travail, la terre et le capital.

7ous pouvons distinguer diffrentes catgories de biens et services "

6.4.4.3 1", ra',&"r, a! 'i$"a! )", coH, )", i'ra', 8c+a'/"a%#",

Les transferts des co&ts des intrants changeables (dsigns par Jdans la matrice sontdfinis comme la diffrence entre tous les co&ts au prix de march et les co&ts aux prix derfrence.'es transferts tout comme les transferts au niveau du produit proviennent des taxes oudes subvention des intrants, des mesures commerciales et aussi de la politique du taux dechange. )i est cet indicateur alors lon a " H F 8 E

)i Jest positif, alors les intrants de la filire sont taxs. *n effet Jpositif quivaut direque les prix des intrants sur le march local sont suprieurs aux prix sur le march

mondial.6.4.4.4 1", ra',&"r, a! 'i$"a! )", coH, )", i'ra', 'o' 8c+a'/"a%#",

'es facteurs sont composs de la main duvre (qualifie ou non qualifie, du capitaltravail. )oit les transferts des facteurs, a les m?mes caractristiques que Jsauf qu>icinous prenons en compte les facteurs nationaux (non changeables.est obtenu par la diffrence entre les co&ts des intrants non changeables aux prix

privs et les co&ts des intrants non changeables aux prix sociaux. W H ' 8 V

La rgle de dcision de est le m?me que celle de J.

6.4.61", ra',&"r, '", o! "&&", '", )", po#ii0!",

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Les transferts nets sont dsigns au sein de la matrice par la lettre - 1 /, ils sont dfiniscomme la diffrence entre les profits aux prix financiers et les profits aux prixconomiques ou encore la diffrence entre les transferts du produit - I/ et lestransferts des diffrents co&ts - Jet /.

La valeur de 1, selon onXe et al (op.cit. 2

,montre lampleur de linefficacit dunefilire agricole. )i les checs de march sont une grande source de transfert net, alors Lpourrait indiquer long8terme quelles politiques entreprendre pour que lconomiefonctionne efficacement par une rduction de ces distorsions

1 = D - o! 1 = I - J >

)i L est positif cela suppose que est suprieur O. !lors cela veut dire que lesressources du pays en question servent subventionner la filire tudie.

IV Q!"#0!", pro%#5", po!r #",iaio' )!'" MAP

ans cette partie nous allons prsenter les problmes que lon peut rencontrer dansllaboration de la atrice d!nalyse des olitiques agricoles et comment ces obstacles

peuvent ?tre surmonts.

.3 Pri2 &i'a'ci"r " 8co'oi0!" )" pari8

La connaissance des prix financiers et conomiques pour un produit donn est trsimportante en analyse conomique. u prix financier lon peut dduit le prix conomique

pour une ventuelle comparaison de ce produit avec lextrieur.

Ta%#"a! N4 : E2"p#" )" Ca#c!# )! pri2 )" pari8 ? #iporaio' " ? #"2poraio'

Eilire produisant pour le march intrieur "prix de parit limportation

Eilire produisant pour le marchinternational " prix de parit lexportation

2onXe et earson (op.cit. p.266

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rix mondial port tranger (E=FK

courtage, fret, assurance, #(mise en '!E

Krix frontire ('!E au port dentre

Kouanes, transit, stocXage, ##

K


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Biens ou services non changeables + les biens et services ne pouvant faire lob3etdchanges internationaux (tels que la terre sont valus selon leur co&tdopportunit.une fa5on gnrale, lestimation de la valeur conomique repose sur la notion de coH

)oppor!'i8. Le co&t dopportunit dun bien ou dun service est mesur par la valeurquil aurait dans sa meilleure utilisation alternative. leur valeur marginale de production.

Biens ou services %ui &ont in"irecte$ent lob'et "changes internationau! " leurvaleur est dcompose selon leur compte de production exploitation en lmentschangeables et non changeables qui seront valus en prix conomique.

Les ta!es et subventions + qui sont des transferts dun groupe social un autre, fontpartie des prix financiers, mais nentrent pas dans le calcul des valeurs conomiques.'es transferts sont des flux financiers effectus sans contrepartie marchande ou sansimpliquer de consommation relle de valeur conomique.

.4.3 1a )8copo,iio' )", i'p!, "' 8c+a'/"a%#", " 'o' 8c+a'/"a%#",

Le matriel, les intrants, le capital, etc. utiliss comme consommation intermdiairedoivent subir une dcomposition en partie changeables et en non changeables pour les

besoins de lanalyse. :n tracteur agricole par exemple, lorsquil est import, dans un paystiers par exemple, possde une valeur la frontire (entre au port. ! ce niveau cet enginest considr comme changeable part entire. ais lorsquil est impos par la douaneet que le concessionnaire a3oute tous les frais affrents pour la dtermination de sa plus8value, alors cette machine incorpore en son sein, en plus de sa valeur de matrielchangeable, une partie de non changeables.

es budgets annexes doivent ?tre labors pour la dtermination du pourcentage deschangeables des non changeables pour tous les intrants ayant particips la formationdu produit.*xemple de budget dcompos en coefficients changeable et non changeable pour uncamion de type B tonnes et un moulin.

2B


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Ta%#"a! '6" composition dun camion et dun moulin dcortiquer en changeableset en non changeables

'oefficient de dcomposition auprix de march

'oefficient de dcomposition au prix derfrence

=879 =89 W N* =879 =89 W N*

'amion de Btonnes

C.A C C.AT C.D2 C.A6 C C.AU C.SU

oulin dcortiquer

C.CU C C.A6 C.DU C.CU C C.A6 C.DT

So!rc" : 1", ",iaio', )" #a!"!r.=879 " ain duvre non qualifie=89 " ain duvre qualifieW " 'apitalN * " Nntrants *changeables

.4.4 Ca#c!# )! coH )", &ac"!r, )" pro)!cio'

a. #" coH )! a8ri"#

Les facteurs de production sont la terre, le capital et la main duvre.Les matriels et quipements (assimil au capital utiliss pour les activits agricoles

peuvent ?tre dcomposs en petits matriels et gros matriels. La daba, les limes, lamachette, les pulvrisateurs, la charrue, la charrette, le mortier, etc. peuvent ?treassimils au petit matriel.our le calcul de leurs co&ts, il est souhaitable, au niveau de la !, dutiliser le

principe de lamortissement pour la comptabilisation.La mthode de calcul utilise est celle de lamortissement constant. Le co&t des outils

utiliss, de m?me que leur dure dutilisation sont directement obtenus auprs desproducteurs (enqu?tes de terrain. Le montant total de lamortissement doit ?tre aussimultipli par un coefficient (temps dutilisation du matriel pour la production du bienen question.!ussi si cest une spculation en culture associe, lconomiste agricole doit conna4trele nombre moyen de biens pratiqu sur la parcelle pour trouver la part des charges mettre au compte de la culture concerne.

Les boeufs peuvent ?tre galement utiliss par les producteurs pour la traction de lacharrue etQou de la charrette $ mais tant donn quils sont revendus trois quatre ansaprs un prix suprieur leur co&t dachat, il a t considr que les marges ainsi

dgages couvrent entirement les charges occasionnes par leur entretien. arconsquent, lamortissement des boeufs nest pas pris en compte.

Nl existe quelques problmes au niveau de la dtermination des prix pour certains intrantscomme la terre, le capital, le travail... La dtermination de ces prix entra4ne bien souventdes confusions lorsque lon passe des comptes financiers lanalyse conomique.

%. 1" coH )" #a "rr"

La terre demeure un lment abondant dans les pays en voie de dveloppement et auniveau du producteur elle peut ?tre acquise sous plusieurs formes. *lle peut ?tre issue

d>un pr?t, d>une location, d>un achat, d>un hritage. )i la terre provient d>un pr?t, d>unelocation ou d>un achat, le co&t d>acquisition sera pris comme prix du march et valoris

2S


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par le coefficient de conversion pour avoir le prix conomique. 'ependant si la terreappartient l>exploitant (acquise par hritage par exemple, l>estimation de son prix serafaite sur la base de son co&t d>opportunit.'ependant, il faut remarquer quen '%te dNvoire il nexiste pratiquement pas de marchdu foncier etQou en tel enseigne que le taux de vente ou de location de terre est trs faible.

Eace tout ceci nous estimons que le prix financier et conomique de la terre soit nul,toute chose tant gale par ailleurs. Le tableau ci dessous nous donne un exemple dunerpartition du mode dacquisition de la terre selon les enqu?tes menes dans la rgion deiXodougou (nord de la '%te dNvoire par Fouaffon, AUUT.

oeuvre si elle est loue peut ?tre value par la sommeeffectivement paye l>ouvrier agricole en espce ou en nature. 'ependant si la maind>oeuvre est familiale, son co&t peut poser quelques problmes. !insi le travail du chef demnage et des membres du mnage bien que souvent oubli mrite un salaire. ans cettetude les co&ts lis au facteur travail ont t calculs sur la base de la rmunration parhomme8heure de la main d>oeuvre salarie correspondante en espce ou en nature. 'ettemain duvre peut ?tre value autrement, ainsi selon )quire et ander oeuvre familiale pourront ?tre calculs sous l>hypothse que l>on netient pas compte des co&ts de la main d>oeuvre familiale mais que cette main d>oeuvre soitrmunre par le profit. Les co&ts trouvs tant des co&ts privs pour avoir leurquivalent au prix de rfrence ils seront valoriss par le facteur de conversion.ans notre site denqu?te, nous avons eu a recueillir des informations sur la compositionde la main duvre familiale. our la quantification de celle8ci nous avons eu recours la table de 7orman. 'ette main duvre a t dcompose en trois catgories pour

prendre en compte llment force de travail. !insi nous avons pris des informations sur lamain duvre des 3eunes, des adultes hommes et des adultes femmes. )elon cette table lecoefficient de pondration attribu un homme de AB SC ans est A pour toutes lesactivits. our les femmes et les enfants, la pondration diffre de celle des hommes car

on estime que les hommes fournissent plus deffort dans les travaux champ?tres.

2D


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intr?t est la rmunration de l>utilisation du capital. Vnralement ce taux varieen fonction de l>offre et de la demande de l>investissement (capital dans une conomiedonne. 'omme dans l>estimation des prix de rfrence de la terre et des autres facteursde production, Le prix de rfrence du capital est le co&t d>opportunit de la ressourcemontaire, qui est, la productivit marginale d>un investissement additionnel dans lesmeilleures alternatives d>utilisation. 'omme le suggre onXe et earson (op.cit.,l>estimation du co&t d>opportunit ou le taux de rmunration social du capital sera faitesur la base de la formule suivante "

r

%

i " 8 i

8 f 9

!vec "irH taux d>intr?t rel,ioH taux d>intr?t observ,f H taux d>inflation.

ans les pays en voie de dveloppement, le march du crdit est presque inexistant.'ette situation fait que les paysans pour le prfinancement de leurs activits culturales

ne demandent presque pas de crdit formel ou informel. Eace cette situation lon peut?tre amen a prendre comme taux dintr?t de march le taux directeur de la banquecentrale (F'*!=6 dflat par lindice des prix la consommation (voir annexe pourle mode de calcule.

V. R8,!#a, a"')!,

8 *valuation socio8conomique dtaille dune filire agricole tudie " analyse de laprofitabilit des activits, dynamiques de certains acteurs, etc. $

6Fanque 'entrale des *tats de l!frique de l=uest.

2U


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8 *valuation de limpact des politiques de prix sur la comptitivit et la profitabilitdes la filire agricole et de ses diffrentes activits $

8 ise en place dun modle de sensibilit et de suivi rgulier de limpact despolitiques

8 La confrontation des rsultats dimpact des politiques de prix avec ceux concernantla comptitivit de la filire et de ses lments permettra de faire desrecommandations pertinentes en terme de politiques laitires au regard desob3ectifs de dveloppement du secteur $

8 La constitution dune base de donnes et de connaissances indispensables auxdiffrentes institutions qui sintressent au dveloppement.

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Bouaffon_polagricole