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ATELIER DE DROUOT™Restauration de tableaux45 rue du Faubourg Montmartre

75009 PARIS

Tél : +33 (0)9 52 23 95 66Fax : +33 (0)9 57 23 95 66

contact@atelierdedrouot.frwww.atelierdedrouot.fr

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rouot.fr

Nos champs d’interventionsL'Atelier de Drouot™ est spécialisé en restauration de tableaux et objets d’art polychromes pour les monuments historiques, les musées, les collectivités, les antiquaires, les collectionneurs et les particuliers.

Nous intervenons depuis 1975 sur les supports sur toile, bois, cuivre, murales, plafonds, fresques et les tableaux grands formats.

Parce que chaque tableau est unique, nous adaptons les traitements en fonction de leurs altérations :

๏ Vernis jaunis ou opalescents ;๏ Ecaillages, déchirures ;๏ Déformations de la toile ;๏ Restaurations altérées.

La déontologie de notre métierNotre métier est soumis à des normes internationales et à une déontologie régies par 2 organismes dont notre atelier est adhérent :

๏ ICCROM®๏ Code ECCO®

Nous préservons aussi l'entière confidentialité des biens confiés.

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Nos Références

Pour des raisons de confidentialité, nos autres références clients sont présentées sur demande après accord des propriétaires.

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Exemple / Étude de casL’Adoration des bergers, Anonyme - XVIIeMusée Paul DELOUVRIER d’Evry (91)Par Corinne CAVALIER | Fondatrice de l’Atelier de Drouot® - Diplômée en restauration d’oeuvres peintes

Si un tableau est une oeuvre, pour son restaurateur il est, avant toute considération artistique, un ensemble de matériaux de natures hétérogènes.

Il est le plus souvent composé d’une toile, d’un encollage (isolant), d’une préparation (enduit), d’une couche colorée (peinture) et d’un vernis.

La bonne conservation d’une œuvre dépend de la cohésion propre aux matériaux et de l’adhésion entre eux. Un équilibre s’établit et de sa stabilité dépend son intégrité.

Avant toute intervention, nous effectuons un examen technique des différents matériaux.

Nous détaillons leurs natures dans leurs états actuels et leurs différentes altérations. A l’issue de ce constat d’état, les

différents traitements conservatifs et esthétiques sont répertoriés.

L’examen technique

A. Le châssisLe châssis sur lequel est !xée la toile n’est pas d’origine. Il pourrait dater de 1849 suivant une inscription manuelle portée sur un des montants.

Par le fait qu’il soit voilé, cassé à un angle et par la présence de multiples trous d’envol d’insectes xylophages, galeries et loges nymphales affaiblissant les montants, nous en concluons qu’il n’est plus en bon état de conservation.

Nous préconisons un changement de châssis pour un châssis à clés dit « extensible » pouvant rattraper les éventuelles pertes de tension de la toile dues aux variations d'humidité.

B. La toileLes observations de la toile nous ont permis de constater les points suivants :

๏ La toile est très encrassée et empoussiérée

๏ La présence d’auréoles témoins d’un dégât des eaux

๏ La présence de 3 pièces collées témoins d’anciennes restaurations

๏ La toile est constituée de 2 lés assemblés par une couture visible

๏ La !bre et le tissage nous ont permis de faire une datation de l’œuvre

La toile devra être désencrassée et les pièces consolidant les anciennes déchirures changées

C. La préparationLes différentes observations ont permis de mettre en évidence :

L’Adoration des bergers, AnonymeHuile sur toile, XVIIe100 x 118 cmMusée Paul Delouvrier d’Evry

Restauration effectuée en 2010 par Corinne CAVALIER

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๏ Une préparation (enduit) de couleur brune (témoin du XVIIème siècle)

๏ Des craquelures profondes dont certaines zones en cours de soulèvement. Les écailles deviennent concaves et à plus ou moins long terme se détachent de la toile. Ce qui crée des pertes de matière ponctuelles.

L’amorce de soulèvement de certaines zones et les chutes d’écailles ponctuelles vont demander une attention particulière lors opérations de restauration. Un re!xage de la couche picturale s’avère nécessaire pour stabiliser l’évolution de cette altération.

D. La couche coloréeNous avons constaté que 3 zones ont été repeintes lors de différentes campagnes de restauration :

๏ Partie du visage du berger dans l’angle supérieur droit

๏ La cuisse du berger portant l’agneau

๏ Diverses parties du corps du nouveau-né

Ces repeints se sont altérés et devront être enlevés. Sur ces zones, une réintégration chromatique sera faite.

E. Le vernis Lors des observations de la couche de vernis, nous avons noté :๏ Le vernis a bruni๏ Le !lm de vernis est non

homogène / présence de matités et brillances

La restauration

A. Le décrassage de la faceCette opération à pour effet de capturer les poussières et autres salissures adhérentes à la surface picturale.

B. L’allègement de vernis et l’enlèvement des repeints

Le vernis a bruni au !l du temps et gène la lisibilité de l’œuvre. Il est allégé par un apport de solvants doux après de nombreux tests pour éviter toute altération de la peinture. Les repeints sont retirés lors de cette opération.

Fig. 1 et 2 : Allègement de vernis sur les carnations

C. Démontage de la toile de son châssis

La toile est démontée puis !xée à plat sur un plan de travail pour nous permettre d’effectuer les opérations de restauration suivantes.

D. Nettoyage du reversLa toile est brossée pour être désencrassées.

E. Dégagement des anciennes pièces

Les anciennes pièces sont retirées et remplacées par des pièces neuves.

F. Le refixage de la couche picturale

Il consiste par un apport d’adhésif à retablir la planéité et l’adhésion de la couche picturale sur son support toile.

schématisation du but recherché :

G. La pose des masticsPour combler les lacunes, pertes d’écailles, et ramener le manque de matière au niveau environnant de la couche picturale, nous posons des mastics.

H. Le remontage sur châssisLa toile est remontée sur un châssis neuf préalablement passé au brou de noix (teinture pour bois) pour un effet ancien.

I. La réintégration picturaleCette opération consiste à redonner une intégrité esthétique à l’œuvre de façon à gommer les altérations et rendre le tableau à nouveau lisible.

Fig. 3 : Réintégration chromatique sur le visage

J. Les finitionsLe vernis finalLa réintégration chromatique terminée, nous avons posé sur la surface de l’œuvre un vernis satiné qui assure !nition et protection.

Le bordageUne bande de papier Kraft® est collé sur les tranches. Cette bande a été cirée avec une cire d’abeilles couleur chêne pour donner un effet de patine et une belle !nition.