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Bruit du trafic routier, assainissement

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  • Rfrences lgales, constat et mesures de protection

    Bruit du trafic routier Assainissement

    Dpartement de la scurit et de lenvironnementService de lenvironnement et de lnergie (SEVEN)

    Dpartement des infrastructuresService des routes (SR)

    Avril 2007

  • 1

    Ce document a t labor dans le cadre dun groupe de travail auquel ont particip les personnes suivantes :

    MM. Durussel et Pfander du Service des routes du canton de Vaud (SR)

    Mme Widmer, MM.Tilbury et Pham du Service de lamnagement du territoire du canton de Vaud (SAT)

    MM. Luy, Coquerand et Magnin du Service de lenvironnement et de lnergie du canton de Vaud (SEVEN)

    M. Litzistorfdu Service durbanisme de la commune de Lausanne

    M. Bochatay du Service darchitecture de la commune de Lausanne

    M. Zbinden du Service technique intercommunal, Echallens

    Pour tout renseignement, contacter :

    Service de lenvironnement et de lnergie (SEVEN)Lutte contre le bruit, Boveresses 155, 1066 EpalingesTl. 021 316 43 60 Fax 021 316 43 95 Site internet : www.vd.ch/fr/themes/environnement/nuisances/bruitE-mail : [email protected]

    Service des routes (SR)Universit 3, 1014 LausanneTl. 021 316 71 10 Fax 021 316 71 19Site internet : www.sr.vd.chE-mail : [email protected]

    Auteurs

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007ww

    w.a

    telie

    rk.o

    rg

  • 2

    1. Introduction 3

    2. Le bruit du point de vue technique 5Gnralits 5Les principaux moyens de rduction des nuisances sonores 7

    3. Le bruit et ses effets sur la sant 9Norme de la Caisse Nationale dAssurance 9Protection de lenvironnement et bruit routier 10

    4. Lordonnance sur la protection contre le bruit dans le cas du trafic routier 11Gnralits 11Niveau dvaluation 12Valeurs limites dexposition au bruit 13Degr de sensibilit au bruit 14Cadastre de bruit routier et assainissement 16

    5. Exposition sonore dans le voisinage des routes 17Gnralits 17Bilan pour les agglomrations 19

    6. Principe de protection 20Mesures la source 22Mesures sur le chemin de propagation 24Mesures au point rcepteur 24

    7. Conclusions 26

    Annexe : catalogue des mesuresConception du trac des nouvelles routes 1 | ARevtement faible indice de bruit 3 | AModration de la vitesse de circulation 5 | AAmlioration de la fluidit du trafic 7 | ALimitation de trafic 9 | AAmnagement des espaces publics 11 | AMise en place dun ouvrage antibruit 13 | ATypologie des appartements 15 | AIsolation acoustique des btiments 17 | A

    Table des matires

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

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    1. Introduction

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Ce document a pour but de prsenter la problmatique gnrale de lassainis-sement des routes par rapport aux nuisances sonores.

    Sur lensemble de la Suisse, le bilan effectu par lOffice fdral de lenviron-nement (OFEV) (enqute priodique effectue fin 2006) montre que prs de580 km de routes ont dj t assainis (pour un montant denv. 850 mio); cesassainissements ont t effectus en majorit le long des routes nationales etdes routes principales. Il reste encore env. 7'000 km de routes assainir pourun montant de lordre de 3 milliards de francs; cela concerne en grande partieles routes cantonales et communales.

    Pour le canton de Vaud, le cadastre du bruit routier (consultable sur le siteinternet www.geoplanet.vd.ch) tabli par le Service de lenvironnement et delnergie (SEVEN) montre que lassainissement doit tre entrepris pour env.400 km de routes cantonales et communales rpartis sur prs de 150 com-munes.

    Au total, prs de 25% de la population suisse est expose des niveauxsonores gnants et environ 10% de la population des niveaux sonoresdpassant les valeurs limites admissibles. Ces nuisances portent atteinte aubien-tre, que ce soit au travail ou au domicile, durant les loisirs ou pendantles heures de dtente et de repos.

    Les mesures dassainissement doivent tre prises prioritairement la sourcedu bruit (au niveau de la route, des vhicules), puis sur le chemin de propa-gation (ouvrages antibruit). Ce nest que si ces deux premires mesures sav-rent insuffisantes ou impossibles mettre en uvre, quil faudra agir sur lelieu dimmission, cest--dire au point rcepteur (pose de fentres phoniques).

    Pour le canton de Vaud, lassainissement doit tre entrepris, dune part, par lecanton pour les routes cantonales hors traverse de localit et, dautre part,par les communes pour les routes cantonales en traverse de localit et pourles routes communales. Pour les routes nationales, lassainissement est encours dachvement. Ds 2008, avec lentre en vigueur de la rforme de laprquation financire et de la rpartition des tches entre Confdration etcantons (RPT), les assainissements des routes nationales seront sous la res-ponsabilit de la Confdration.

    Ce document est destin avant tout aux autorits communales ainsi quauxbureaux spcialiss en charge de lassainissement du rseau routier. Ce texteprsente tout dabord au chapitre 2 les caractristiques physiques du bruit,ainsi que les effets du bruit sur la sant (chapitre 3). Au 4me chapitre, les baseslgales dfinissant lassainissement des routes par rapport au bruit sontrpertories et dtailles. Par la suite, ce document prsente une synthse desrsultats des cadastres de bruit (chapitre 5). Pour terminer, les diffrentes pos-sibilits afin de rduire les nuisances sont prsentes au chapitre 6.

  • 4Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    En annexe du prsent document figure un catalogue de mesures prsentantles diffrentes catgories de mesures de protection contre le bruit applicablesaux routes.

    LOFEV a publi en dcembre 2006 le Manuel du bruit routier Aide lex-cution pour lassainissement. Ce document destin en priorit aux autoritscantonales dexcution et aux bureaux spcialiss est disponible sur le siteinternet de lOFEV (www.bafu.admin.ch); il est principalement orient sur lesproblmes techniques lis lassainissement et sur les questions juridiques.La procdure actuelle de subventionnement par la Confdration est en coursde rvision en raison de lentre en vigueur de la RPT partir de 2008.

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    2. Le bruit du point de vuetechnique

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Le son est un phnomne physique d une variation rapide de la pressionatmosphrique, qui se propage sous forme dondes (ondes sonores). Le bruitreprsente un son considr comme dsagrable et gnant, notammentlorsque les niveaux sonores sont trop levs. La perception du bruit est unphnomne subjectif; cest pourquoi, on essaie de ramener cette perception une valeur objective mesurable, cest le niveau sonore exprim en dcibel(dB).

    Toutefois, loreille humaine est moins sensible aux basses et hautes fr-quences quaux frquences moyennes. Afin de compenser la diffrence entrele niveau sonore brut et les sons tels que ressentis par loreille, on utilise lefiltre A qui corrige le niveau sonore par frquence; lunit est alors le dci-bel (A) abrg dB(A). De manire gnrale, le dB(A) reprsente un niveausonore plus reprsentatif de ce que loreille ressent que le dB.

    Un son audible pour loreille humaine est compos dune gamme de fr-quence allant de 20 Hz (basse frquence) plus de 15'000 Hz (haute fr-quence). Les mesures en dB(A) indiquent la pression acoustique instantane,mais ne fournissent aucune information sur la dure dexposition au bruit.Cest pourquoi, pour la plupart des mesures de bruit, on utilise comme para-mtre le niveau nergtique moyen (Leq). La figure ci-dessous reprsente dif-frents bruits rpartis sur une chelle en dB(A).

    Echelle des niveaux sonores en dB(A)

    Lchelle des dcibels est logarithmique, cest dire que lintensit dun son 60 dB(A) est 10 fois suprieur celui dun son 50 dB(A). Une augmentationde 20 dB(A) correspond donc une multiplication par 100 de lintensit acous-tique.

    Gnralits

  • 6Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Le tableau suivant met en vidence laugmentation du niveau sonore endB(A) et laccroissement du niveau peru par loreille en fonction du nombrede vhicules. Il apparat clairement que la perception auditive ne suit pasdirectement le niveau sonore, mais est moins sensible. Toutefois, la plupartdes effets du bruit sur lhomme (voir chapitre suivant) ne sont pas directe-ment lis la perception que lhomme en a, mais plutt au niveau sonore endB(A); cest pourquoi, une diminution (ou un accroissement) des nuisancessonores, mme si cela est estim comme peu lev par les personnes expo-ses, peut avoir un rle non ngligeable sur la sant publique.

    Dans le cas du trafic routier, le bruit mis par un vhicule bruyant (VB),comme les poids lourds et les 2-roues motoriss, est en moyenne 10 15 foisplus lev (+ 10 +12 dB(A)) que le bruit dun vhicule non bruyant (vhiculesde tourisme). Ainsi, les nuisances sonores dune route possdant environ 7%de vhicules bruyants sont pour moiti provoques par les VB et pour moitipar les vhicules peu bruyants reprsentant pourtant plus de 90% des vhi-cules totaux.

    Nombre de vhiculesidentiques

    100

    110

    200

    400

    1'000

    Augmentation duniveau sonore par rapport 100 vhicules

    + 0.5 dB(A)

    + 3 dB(A)

    + 6 dB(A)

    + 10 dB(A)

    Augmentation duniveau peru parle riverain par rapport 100 vhicules

    Limite de perceptionpour le trafic routier

    Augmentation nettement perceptible

    Augmentation importante

    Doublement des nuisances

  • 7Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Pour les installations routires, la source peut tre considre comme linaire;dans ce cas, la rpartition des charges sonores de part et dautre de la routeest fonction de la distance laxe de la route. Chaque doublement de distancerduit la charge sonore de 3 dB(A). Le tableau ci-dessous illustre lvolutionde la charge sonore en fonction de la distance laxe de la route (route sansdclivit avec un trafic journalier moyen de 9'000 vh/j, 7% de poids lourds etvitesse de 50 km/h).Les exemples suivants permettent dillustrer les effets dediffrents scnarios sur la charge sonore.

    Rduction de la vitesse La rduction de la vitesse des vhicules permet derduire la charge sonore. Toutefois, cela dpend du pourcentage des vhiculesbruyants et surtout de la mthode de modration choisie. En effet, un systmede modration peut aussi provoquer des nuisances supplmentaires tellesque passage de gendarmes couchs, coups de frein, acclration, passage surdes bandes paves. Dans les cas standard, les diminutions de la chargesonore peuvent tre les suivantes : rduction vitesse 80 -> 50 km/h: gain de 3 dB(A) variable selon la proportion

    de VB rduction vitesse 50 -> 30 km/h : gain de lordre de 2 dB(A) selon les prin-

    cipes de modration choisis

    Revtements La pose de revtement faible indice de bruit (revtement pho-noabsorbant) permet des gains non ngligeables sur la charge sonore (jus-qu 5 dB(A) de rduction avec une vitesse leve). A loppos, la pose depavs ou de bandes paves peut provoquer un accroissement important descharges sonores (jusqu 5 dB(A) daugmentation).

    Changement du style de conduite Le style de conduite a une influence directesur les nuisances sonores. Ainsi, pour une voiture, un dmarrage sportifprovoque un niveau sonore denviron 10 dB(A) plus lev quun dmarragefeutr. Cet cart peut slever plus de 20 dB(A) pour les motocycles. Demme, le rgime de fonctionnement du moteur est directement li aux nui-sances sonores; par exemple, un moteur 4'000 tours/minute fait autant debruit que 32 moteurs 2'000 tours/minute.

    Distance laxe de laroute (m)

    102050100

    Niveau sonore diurneen dB(A)

    65 dB(A)62 dB(A)58 dB(A)55 dB(A)

    Rduction en dB(A) par rapport une distance de 10 m- 3 dB(A)- 7 dB(A)- 10 dB(A)

    Les principaux moyens de rduction des nuisancessonores

  • 8Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Diminution du pourcentage de vhicules bruyants Etant donn que les vhi-cules bruyants participent en moyenne pour moiti la charge sonore duneroute, il est possible de restreindre ce type de trafic. Les gains sont alors lessuivants : rduction du trafic VB de 20% : rduction de 0.5 dB(A) rduction du trafic VB de 50% : rduction de 1.3 dB(A) suppression totale du trafic VB : rduction de 3.0 dB(A)

    Rduction du trafic sur un axe routier Lexemple ci-dessous considre deuxroutes : une route A qui doit tre assainie et une deuxime route B qui reoitle trafic report. La route A (axe secondaire) possde au dpart un trafic deuxfois moins lev que la route B (axe principal).

    En rsum et titre de comparaison, le tableau suivant rcapitule les diff-rents types de mesures.

    rduction du trafic

    - 10%- 20%- 30%- 50%- 70%- 90%

    gain en dB(A)

    - 0.5- 1.0- 1.5- 3.0- 5.0- 10.0

    augmentation dutrafic

    + 5%+ 10%+ 15%+ 25%+ 35%+ 45%

    augmentation en dB(A)

    + 0.2+ 0.4+ 0.6+ 1.0+ 1.3+ 2.8

    Route A (route assainir) Route B (route recevant le traficreport)

    Type de mesureRduction de la vitesse des vhicules(de 80 50 km/h)Changement du style de conduiteSuppression du trafic de vhiculesbruyants (attention au report du trafic sur dautres axes routiers)

    Pose dun revtement phonoabsorbant ou macrorugueux

    Doublement de la distance entrelaxe routier et le point rcepteur

    Diminution du trafic total par un facteur 2 (attention au report dutrafic sur dautres axes routiers)

    Gain potentiel3 4 dB(A) suivant le % de vhiculesbruyantsamlioration trs importante

    jusqu 3 dB(A)

    jusqu 5 dB(A) selon la vitesse des vhicules et la proportion devhicules bruyants

    3 dB(A)

    3 dB(A)

  • 9

    3. Le bruit et ses effets surla sant

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Les effets du bruit sur la sant dpendent des deux facteurs principaux : lin-tensit de lexposition au bruit et la dure dexposition.

    Dans le cas o lon se trouve avec des intensits leves mais de courtesdures, cest la norme de la Caisse Nationale dAssurance (SUVA) qui sap-plique. Cette norme dtermine le niveau admissible en fonction de la dure(voir figure suivante). Elle est valable notamment pour la scurit sur lesplaces de travail. Pour les manifestations diffusant de la musique hautniveau, lordonnance fdrale son et laser du 24 janvier 1996 (OSL) fixe lesniveaux maxima admissibles sur la base de la norme SUVA.

    Le dpassement de la norme SUVA peut entraner des dommages physiquesirrversibles du systme auditif tels que perte auditive dans les hautes fr-quences.

    Niveau sonore en dB(A)

    Dure hebdomadaire admissible dexposition au bruit selon la SUVA (la normeest atteinte lorsque loreille subit un niveau sonore moyen de 87 dB(A) pen-dant 40 heures par semaine ou 100 dB(A) pendant 2 heures par semaine)

    Norme de la Caisse NationaledAssurance

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Dans le cas dintensits sonores moins leves mais de longues dures, cestla loi fdrale sur la protection de lenvironnement (LPE) qui sapplique. Sonbut est notamment de protger les hommes contre les atteintes nuisibles ouincommodantes (art. 1 LPE). Cet objectif est prcis dans lordonnance sur laprotection contre le bruit (art. 1 OPB); cette ordonnance sapplique aux locauxo des personnes sjournent rgulirement (pices dhabitation, locaux dex-ploitation); ces locaux sont dfinis comme des locaux usage sensible aubruit. Les niveaux admissibles sont dfinis dans les annexes de lOPB en fonc-tion du type de bruit.

    Dans le cas des nuisances sonores produites par une installation routire, lesniveaux observs dans les locaux usage sensible au bruit sont infrieurs 80dB(A). Les effets sur la sant ne sont donc plus lis un dommage phy-sique et direct du systme auditif, mais touchent plutt les domaines suivantsde la sant : Interfrence avec la communication : partir dun niveau sonore ambiant

    de 65 dB(A) lintrieur dun local (ce qui correspond 70dB(A) lafentre), le taux de comprhension de la parole devient insuffisant pourmener une conversation demandant de la concentration; cet effet est par-ticulirement marqu dans le cas des coles o la qualit dcoute est unecondition primordiale au dveloppement des enfants. Dans ce cas, lensei-gnement est tout simplement impossible les fentres ouvertes. De plus,une conversation dans un environnement bruyant exige une concentrationaccrue, ce qui est un facteur aggravant du stress.

    Troubles du sommeil : parmi les troubles du sommeil, on peut mentionnerla difficult dendormissement, le rveil en cours de nuit, un sommeil pluslger et la diminution du temps total de sommeil; ces troubles perturbent lafonction de rcupration du sommeil et ont pour consquence un tat defatigue chronique avec une irritabilit accrue et une disposition rduite autravail. Ces effets sur le sommeil peuvent se manifester partir de niveauxsonores relativement bas en particulier dans une zone o le bruit de fondest peu lev.

    Effets non auditifs : ces effets traduisent des ractions du corps dans unenvironnement sonore agressif; ils peuvent contribuer ou tre la cause dudveloppement dune pathologie plus grave. Parmi ces effets, il faut notam-ment signaler le stress, le disfonctionnement du systme nerveux, llva-tion de la pression artrielle, laugmentation du rythme cardiaque et lerisque plus lev de problmes cardio-vasculaires. Les nuisances sonoresperturbent galement les activits et les communications; il a t dmontrquil affectait le rendement cognitif tant des adultes que des enfants.10

    Protection de lenvironnement et bruit routier

  • 4. Lordonnance sur la protection contre le bruitdans le cas du trafic routier

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    La lgislation suisse en matire de protection contre le bruit se base sur la loifdrale sur la protection de lenvironnement (LPE) du 7 octobre 1983 entreen vigueur le 1er janvier 1985. Cette loi est une loi-cadre, cest dire quelle selimite fixer des normes dordre gnral qui se basent sur trois principes fon-damentaux : Principe de prvention (art. 1 LPE) : Les atteintes qui pourraient devenir

    nuisibles ou incommodantes seront rduites titre prventif et assez tt; Principe de causalit (art. 2 LPE) : le propritaire dune installation supporte

    les frais lis aux mesures prescrites dans la loi; Principe des mesures prises la source (art. 11 LPE) : les missions pol-

    luantes doivent tre limites par des mesures prises la source.

    Dans le domaine de la lutte contre le bruit, cette loi a t prcise par uneordonnance dexcution contenant des prescriptions dtailles : lordonnancesur la protection contre le bruit (OPB) du 15 dcembre 1986 (Etat au 12 sep-tembre 2006).

    Cette ordonnance a pour but de protger la population contre le bruit nuisibleou incommodant (art. 1 OPB). Elle prcise les critres servant lvaluation dubruit ainsi que le concept de dlimitation des missions. Lvaluation du bruitncessite une diffrenciation suivant chaque genre de bruit. En effet, certainstypes de bruit sont mieux accepts par la population que dautres pour unmme niveau sonore; il est donc indispensable que la mthode dvaluationtienne compte de cet effet subjectif. Cest pourquoi, lOPB dfinit desmthodes dvaluation diffrentes selon les diffrents types de bruit : trafic routier (annexe 3 OPB), chemins de fer (annexe 4), arodromes civils (annexe 5), industrie, arts et mtiers (annexe 6), installations de tir (annexe 7), arodromes militaires (annexe 8), places de tir militaires (en projet).11

    Gnralits

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    En ce qui concerne le bruit du trafic routier, la mthode de calcul est dtailledans lannexe 3 de lOPB. Le niveau dvaluation (Lr) reprsente le critreprincipal servant lvaluation du bruit. Il se compose de deux lments :

    Lr = Leq + K en dB(A)

    Leq : niveau sonore moyen K : facteur de correction

    Le premier terme (Leq) reprsente un niveau sonore moyen qui tient comptetant de lintensit momentane du bruit mis que de la frquence et de la durede son apparition. Toutefois, ce paramtre ne tient pas suffisamment compte decertains facteurs de gne. Cest dans ce but qua t introduit un deuximeterme appel facteur de correction (K). Il dpend du trafic moyen.

    Le niveau sonore moyen Leq peut tre dtermin soit par modlisation, soit partir de mesures de bruit; dans ce dernier cas, les mesures doivent tre faitedans des conditions mtorologiques stables (chausse sche, vent infrieur 1 m/s).

    Le graphique suivant montre les volutions journalires du trafic et desniveaux sonores ( 10 mtres de laxe de la route). Cela est valable pour uneroute cantonale avec un trafic journalier moyen (pour les jours ouvrables)denviron 7'500 vh/j.

    12

    Niveau dvaluation

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    La LPE prvoit trois types de valeurs limites dexposition au bruit (VLE) : valeurs limites dimmission (art. 13 et 15 LPE); valeurs de planification (art. 23 LPE); valeurs dalarme (art. 19 LPE).

    Les VLE sappliquent aux locaux usage sensible au bruit, soit : les pices dhabitation (sauf cuisine non habitable, locaux sanitaires et cou-

    loirs); les locaux dexploitation o des personnes sjournent rgulirement pour

    une dure prolonge.

    Elles sappliquent aussi aux zones btir non encore construites. Dans ce cas,les immissions sont dtermines lemplacement potentiel des btimentsavec des locaux usage sensible au bruit.

    Valeurs limites dimmission (VLI)Les VLI dfinissent le seuil gnral partir duquel le bruit devient nuisible ouincommodant; elles ont t fixes de manire ce quune majorit de lapopulation ne soit pas gne de manire sensible dans son bien-tre lorsqueles VLI sont respectes. Elles sappliquent aux installations existantes aumoment de lentre en vigueur de lOPB.

    Valeurs dalarme (VA)Les VA sont suprieures de 5 15dB(A) aux valeurs limites dimmission. Lesniveaux dvaluation dpassant cette limite sont considrs comme extrmeset correspondent des installations qui doivent tre assainies en priorit.

    Valeurs de planification (VP)Les VP sont infrieures de 5dB(A) aux valeurs limite dimmission. Elles sappli-quent plus particulirement aux nouvelles installations et aux nouvelles zones btir pour lesquelles les exigences sont plus leves; en se situant 5dB(A)en dessous des VLI, elles assurent que les nuisances cumules de plusieursnouvelles installations ne dpassent pas le seuil de gne.

    En rsum, trois cas de figure peuvent se produire pour les installations rou-tires :

    13

    Valeurs limites dexposition au bruit

    Installation routireinstallation routire existantenouvelle installationroutireinstallation routireexistante

    Zone btir

    zone btir existante

    zone btir existante

    nouvelle zone btir

    VLE respecter

    Valeurs limites dimmissionValeurs de planificationValeurs de planification

    A

    B

    C

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Les degrs de sensibilit au bruit (DS) chelonnent les valeurs limites dexpo-sition au bruit en fonction des affectations prvues par lamnagement du ter-ritoire. LOPB dfinit quatre degrs de sensibilit au bruit (art. 43 OPB) selon letableau ci-aprs.

    14

    Degr de sensibilit au bruit

    Degr de sensibilit

    Dfinition Exemple

    I zones qui requirent une protection accrue contre lebruit, notamment les zones de dtente

    dans la pratique, le degr desensibilit I nest utilis qutitre tout fait exceptionnel

    II zones o aucune entreprisegnante nest autorise, notam-ment dans les zones dhabita-tion ainsi que dans celles rserves des constructionset installations publiques

    zone de villas, dhabitation collective, mixte habitat et activits tertiaires ou de service

    III zones o sont admises desentreprises moyennementgnantes, notamment dans leszones mixtes avec habitation et activits artisanales ou commerciales, ainsi que dansles zones agricoles et interm-diaires

    zone village, urbaine, dhabita-tion collective avec activitmoyennement gnante, artisa-nale, de commerce, agricole,viticole, intermdiaire

    IV zones o sont admises desentreprises fortement gnantes,notamment dans les zonesindustrielles; dans ces zones,un logement ne peut tre auto-ris que sil est ncessit parune obligation de gardiennageou de service

    industrie lourde, artisanat nepouvant pas tre autoris dansles autres zones

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    A chaque DS correspond des valeurs limites dexposition au bruit pour le jour(de 6h 22h) ainsi que pour la nuit (de 22h 6h). Le tableau ci-aprs (annexe3 de lOPB) reprend les valeurs limites dexposition au bruit du trafic routieren fonction des degrs de sensibilit.

    Les communes ont la charge deffectuer lattribution des degrs de sensibilitau bruit sur lensemble de leur territoire. En attendant lattribution dfinitivesur lensemble du canton, le Service de lenvironnement et de lnergie effec-tue une attribution au cas par cas.

    LOPB prvoit que lautorit dexcution (Service de lenvironnement et delnergie du canton de Vaud) tablisse des cadastres de bruit pour les installa-tions fixes lorsque les valeurs limites dexposition peuvent tre dpasses(art. 37 OPB). En ce qui concerne les installations routires existantes, cescadastres permettent de mettre en vidence les tronons qui contribuent demanire notable au dpassement des valeurs limites dimmission, soit lestronons qui doivent tre assainis.

    IIIIIIIV

    50556065

    40455055

    55606570

    45505560

    65707075

    60656570

    Degr desensibilit

    Valeur de planificationLr en dB(A)

    Valeur limite dimmissionLr en dB(A)

    Valeur dalarme

    Lr en dB(A)Jour Nuit Jour Nuit Jour Nuit

    15

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Sur la base du cadastre du bruit routier, le canton de Vaud (Service des routes)tablit les plans pluriannuels (art. 24 OPB) afin de dterminer la planificationdes assainissements pour les annes venir. Sur cette base, les cantons la-borent les projets dassainissement (art. 25 OPB).

    Les frais lis lassainissement sont supports par le propritaire de linstalla-tion qui est, dans le cas dinstallations routires, le plus souvent une collecti-vit publique (Confdration, canton ou commune). Pour le canton de Vaud,lassainissement doit tre entrepris, dune part, par le canton pour les routescantonales hors traverse de localit et, dautre part, par les communes pourles routes cantonales en traverse de localit et pour les routes communales.

    Lors du choix des mesures prendre pour effectuer lassainissement, ilconvient de respecter lordre de priorit dfini dans le chapitre consacr auprincipe de protection, soit dans lordre : Mesures la source; Mesures sur le chemin de propagation; Mesures au point rcepteur.

    Lautorit dexcution (Service de lenvironnement et de lnergie du cantonde Vaud) peut accorder des allgements (art. 14 OPB) : si lassainissement entrave de manire excessive lexploitation ou entrane

    des frais disproportionns, si des intrts prpondrants (protection des sites, de la nature et du pay-

    sage, scurit de la circulation et de lexploitation, dfense gnrale) sop-posent lassainissement.

    Dans ce cas, lautorit dexcution peut obliger les propritaires des bti-ments insonoriser les fentres des locaux lusage sensible au bruit.

    16

    Cadastre de bruitroutier etassainissement

  • 5.Exposition sonore dansle voisinage des routes

    Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    A la fin des annes 1980, environ un tiers des habitants de la Suisse se sen-taient incommods par le bruit. La source premire de nuisances sonores estle trafic routier.

    Cela est d principalement lexplosion de la mobilit en Suisse durant cesdernires annes. En effet, le nombre de vhicules de tourisme par habitant aplus que doubl entre 1970 et 2000. De plus, le transport des marchandisespar la route a subi en parallle une croissance similaire. Cette augmentationdes charges de trafic du rseau routier a engendr des problmes non seule-ment au niveau de la scurit et de la capacit du rseau, mais aussi en ce quiconcerne la pollution de lair et les nuisances sonores.

    Sur lensemble de la Suisse, le bilan effectu par lOFEFP en 1997 montre queprs de 3000 km de routes provoquent des nuisances sonores suprieures 65 dB(A) de jour, 800 km plus de 70 dB(A) et 50 km plus de 75 dB(A). Au total,cela reprsente 27% de la population suisse qui est soumise des niveauxsonores dpassant les valeurs limites dimmission pour un degr de sensibi-lit III. Ce pourcentage atteint 32% en priode nocturne.

    Pour le canton de Vaud, le cadastre du bruit routier a t effectu par le sevenpour lensemble des routes nationales et cantonales ainsi que pour les princi-pales routes communales. Ce cadastre consultable sur le site internet de geo-planet (www.geoplanet.vd.ch) permet de dterminer approximativement lesniveaux dvaluation pour chaque btiment existant en fonction du trafic rou-tier pour lanne 2000. Pour les communes o les degrs de sensibilit aubruit ont dj t attribus, soit actuellement environ 75% des commune vau-doises, le cadastre permet aussi de mettre en vidence les btiments o lesvaleurs limites dexposition au bruit sont dpasses et donc les tronons deroute qui devront tre assainis au sens de lOPB.

    En ce qui concerne les routes nationales sur le canton de Vaud, plus de 90%du rseau a dj t assaini selon les exigences de lOPB. Il reste entre-prendre lassainissement de la A9 entre Blonay et Montreux, ainsi quequelques cas ponctuels. A partir de 2008, le rseau des routes nationalesdeviendra proprit de la Confdration qui devra poursuivre les procduresdassainissement.17

    Gneralites

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Pour le reste du rseau routier (routes cantonales, routes communales etroutes prives), les tronons assainis ce jour faisaient essentiellement partiede ramnagements importants qui entranaient indirectement un assainisse-ment : routes de contournement (Henniez, Cheseaux-sur-Lausanne, Prverenges,

    St-Livres, Bire), suppression partielle ou totale du trafic (par exemple, cration dune rue

    pitonne) avec les problmes de report de trafic que ce type de projetrisque dengendrer,

    amnagement des espaces publics et de zones 30 km/h.

    Dautres types de travaux permettent aussi occasionnellement deffectuer unassainissement de certains tronons : pose de revtements phonoabsorbants ou drainants lors de rfection de

    chausses (RC 780a entre Lutry et Cully, RC 1a entre St-Prex et Allaman,RC 87c av. du Tir Fdral Ecublens),

    parois antibruit ponctuelles en liaison avec les routes nationales (RC 601arte de Berne Lausanne-Vennes, RC 79b Echandens),

    Toutefois, ces assainissements ponctuels ne reprsentent quune petite partdu rseau routier qui devrait tre assaini.

    A cela il faut ajouter que de nombreux propritaires construisent leur propreouvrage de protection contre le bruit (parois, buttes, talus, haies). Cesconstructions trs disparates sont souvent mal intgres dans le paysage etne constituent que rarement un assainissement complet au sens de lOPB; eneffet, ces constructions ont frquemment pour but de protger une terrasseou un jardin, voire les pices situes au rez-de-chausse; de plus, elles ne pr-sentent souvent pas une protection optimale contre le bruit (paroi trop lgre,dimension insuffisante, emplacement pas adapt). Ces constructions peuventmme avoir des effets ngatifs, notamment si elles crent des rflexions quiaugmentent les nuisances sonores pour le voisinage. Ces protections indivi-duelles devront pour la plupart tre compltes lors de lassainissement desroutes.

    18

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Sur la base du cadastre du bruit routier, il est possible deffectuer un premierbilan global des besoins en assainissements le long des routes cantonales etcommunales : Prs de 150 communes sont concernes; Les tronons assainir reprsentent env. 400 km de routes et touchent prs

    de 10'000 btiments; Le cot global de lassainissement pour les routes cantonales et commu-

    nales peut tre estim env. CHF 120 mio.; Dans une grande partie des cas, lassainissement incombera aux com-

    munes en tant que propritaires des routes communales et des routes can-tonales en localit.

    Il apparat que de nombreux dpassements sont relativement faibles, pourautant que le trafic naugmente pas. Dans ce cas, lassainissement peut treeffectu moyen terme avec des mesures relativement simples prises lasource (revtement faible indice de bruit, gestion du trafic, amnagementdes espaces publics, modration du trafic).

    Pour les tronons prsentant dimportants dpassements, il est ncessaire decombiner les diffrents types de mesures en fonction des possibilits locales : les mesures la source (revtement faible indice de bruit, gestion du tra-

    fic, amnagement des espaces publics, modration du trafic), les mesures sur le chemin de propagation (talus, paroi antibruit, digue anti-

    bruit), les mesures au point rcepteur (architecture du btiment, fentres).

    De plus, il est probable que, pour certains tronons particulirement exposs,des allgements seront ncessaires; en effet, les mesures dassainissementpeuvent tre conomiquement disproportionnes ou alors dautres intrtspeuvent tre prpondrants (protection du paysage, scurit). Dans ce cas,lOPB prvoit la possibilit dallger une installation routire.

    Dans le canton de Vaud, le Service des routes (sr) est charg de la gestion desassainissements (enqute priodique, plan pluriannuels, procdure dappro-bation, subvention de la Confdration); il est aussi responsable de lassainis-sement des routes pour les routes cantonales hors localit.

    Le Service de lenvironnement et de lnergie (seven) est lautorit comp-tente (service technique) pour valuer les projets du point de vue de la protec-tion contre le bruit selon lOPB et pour loctroi des allgements.19

    Bilan pour les agglomrations

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    La Loi fdrale sur la protection de lenvironnement (LPE) ainsi que lordon-nance fdrale sur la protection contre le bruit (OPB) reposent sur un principefondamental dfinissant lordre dans lequel les mesures de protection contrele bruit doivent tre prises lorsque la situation lexige. La loi stipule quil fautintervenir dabord de manire prventive en agissant la source (art 11 al 1LPE), puis sur le chemin de propagation (art 13 al 3 OPB). Ce nest que si cesdeux premires mesures savrent insuffisantes ou impossibles mettre enuvre, quil faudra agir sur le lieu dimmission, cest--dire au point rcepteur(art 20 al 1 LPE, art 15 al 1 et 2 OPB). Lorsque, dans le cadre dun assainisse-ment, plusieurs types de mesures sont possibles, il est impratif de respectercet ordre de priorit.

    Avant de dvelopper plus en dtails les diffrents principes de protection, ilest important de prciser ce stade ce que reprsentent, dans le cas du traficroutier, les mesures de protection prises la source, sur le chemin de propa-gation et au point rcepteur. Le schma en page suivante illustre cette classifi-cation.

    Protection la source La protection contre le bruit la source regroupe len-semble des actions relatives la planification des dplacements et la ges-tion du trafic, lamnagement des espaces publics, au comportement desusagers ainsi quaux normes et contrles techniques concernant les vhi-cules. Il est important de relever ici que les mesures prises la source sontgalement efficaces pour amliorer les problmes dengorgement du rseauroutier, de scurit routire ou de pollution atmosphrique.

    Si ce type de mesures constitue la base pour une solution efficace et longterme aux nuisances causes par la circulation routire, cela doit manerdune volont politique. Ces mesures seront mises en uvre dans unedmarche impliquant une concertation entre les autorits communales et can-tonales, voire fdrale.

    Il faut rappeler enfin que la pose de revtement faible indice de bruit faitgalement partie des mesures de protection la source.

    Protection sur le chemin de propagation La protection sur le chemin de propa-gation intervient dans lespace disponible entre la source de bruit (la route) etle point rcepteur (les fentres ouvertes des btiments). Elle comprend lesmesures damnagement visant loigner la source de bruit du point rcep-teur et faire obstacle la propagation du bruit (talus, parois antibruit, bti-ments crans, constructions annexes, etc). Lamnagement des espacespublics fait aussi partie de ce type de mesures.20

    6. Principes de protection

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Protection au point rcepteur La protection au point rcepteur consiste prendre des mesures lemplacement des locaux usage sensible au bruit.Ces mesures peuvent tre de deux sortes: mesures visant crer des cransphoniques permettant de rduire les niveaux sonores lemplacement de lafentre (balcon plein ou ferm, surface avec absorbant phonique, loggia,oriel, dcrochement en faade) et mesures disolation phonique desfentres. La premire catgorie prsente lavantage damliorer la situationmme lorsque les fentres sont ouvertes.

    Par ailleurs, il nest pas inutile de rappeler ici que les objectifs de lutte contrele bruit et dconomie dnergie peuvent conjuguer efficacement leurs effets :quil sagisse dune construction nouvelle ou de travaux de rnovation, lam-lioration de lisolation acoustique dun immeuble va souvent de pair avec larecherche doptimisation du bilan thermique. A ce titre, les jardins dhiver, lesinstallations de ventilation rcupration de chaleur et les fentres isolantesconstituent de bons exemples, de mme que les btiments rpondant aux cri-tres du concept Minergie dvelopp dans le cadre du programme Energie2000 (enveloppe tanche lair, excellente isolation thermique, arationmcanique et gomtrie compacte).

    Le plus souvent, les mesures prises au niveau du point rcepteur constituentune solution de remplacement et refltent un constat dchec et dimpuis-sance trouver une solution rduisant les nuisances la source ou sur le che-min de propagation.

    Schma de classification des diffrents types de mesure

    21 Mesures la source planification des dplacements gestion du trafic amnagement desespaces publics

    mesure sur les vhicules

    revtement faible indice

    de bruit

    Mesures sur le chemin de propagation

    loignement de la source

    de bruit

    amnagement des

    espaces publics

    obstacle la propagation

    du bruit (talus, paroi anti-

    bruit, btiment cran,

    construction annexe)

    Mesures au point rcepteur

    cran phonique

    (balcon, surface

    absorbante, loggia, oriel,

    dcrochement en

    faade )

    isolation phonique des

    fentres

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Gestion des dplacementsHirarchisation du rseau La classification des routes ou des rues vise lesqualifier selon les fonctions quelles remplissent. Les fonctions de transport etdaccessibilit constituent la base de cette hirarchisation. La fonction detransport caractrise la performance dune voirie en termes de capacit et devitesse (flux de personnes ou de marchandises); la fonction daccessibilitcaractrise la desserte du territoire. La hirarchisation du rseau permet ainside fixer les caractristiques des voiries en matire damnagement et dex-ploitation.

    Cette hirarchisation doit aboutir une adaptation du rseau routier et unematrise du trafic, en amenant en particulier les usagers adapter leur com-portement au type de route. Cela devrait entraner une fluidification du traficet donc une rduction des nuisances sonores. Elle doit aussi permettre uneextension des cheminements pitons et du rseau cyclable.

    Inciter et favoriser le transfert modal Particulirement dans les zones urbaineso bon nombre de dplacements sont de courtes distances, les autorits doi-vent encourager le recours des modes de dplacements moins nuisibles dupoint de vue de la pollution sonore en prenant des mesures appropries :amlioration de loffre en transports publics, matrise de lutilisation des trans-ports individuels motoriss, cration de parkings dchange, etc. De plus, ladfinition dune politique de stationnement ( lchelle dune agglomration)pourra influencer de manire notable les usagers quant au choix de leur modede dplacement.

    Planification des affectations Planifier les zones en fonction de leur expositionau bruit (plans daffectation) La planification dun secteur doit tenir compte desniveaux de bruit admis par lOPB ainsi que des donnes environnementales etdes capacits du rseau routier. Dans une zone dj expose au bruit, il estdonc plus judicieux de planifier une zone artisanale quun quartier de villas.Cette planification doit galement tendre rduire la charge sonore et limiterles mouvements de vhicules.

    Ds 1970, on a pu assister un clatement des lieux dhabitation, de travail etde loisirs avec pour consquence une forte augmentation de la mobilit et desdplacements. Ainsi, la densification de secteurs situs proximit de trans-ports en commun permet de favoriser lutilisation de ce mode de dplace-ment.

    Amnagement des espaces publicsTrouver un quilibre entre les diffrents usagers Les rues ne sont pas que desrseaux techniques, mais aussi des espaces publics dont lorganisation refltedes choix sociaux sur la place accorder chacun de leurs usages. Il sagitds lors de redistribuer quitablement lespace disposition entre, dune part,les dplacements (transports individuels motoriss, transports en commun,deux-roues lgers et pitons) et, dautre part, les fonctions riveraines (com-merce, terrasse, arborisation, parc, place de jeux, stationnement, mobilierurbain). Lre du tout lautomobile est rvolue et une harmonie nouvelledoit tre mise en place pour rendre notamment aux centres des localits leurqualit de vie et dchange. Lespace public doit tre avant tout convivial.

    Mesures la source

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  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Modrer la vitesse de circulation Cest lun des principes de base respecterpour tout amnagement de lespace public. Cette modration limite les mis-sions sonores en agissant sur les deux paramtres que sont la vitesse de cir-culation proprement dite et le comportement de lusager.

    Limitation des missionsDans les zones urbanises, prfrer les revtements faible indice de bruitaux revtements classiques Ce principe doit absolument tre appliqu lorsdes travaux de rfection de chausse et pour la construction de nouvellesvoies de communication.

    En choisissant un revtement faible indice de bruit, la diminution des mis-sions de bruit la source peut atteindre 5 dB(A) par rapport un revtementclassique pour une vitesse leve des vhicules. Par contre, laugmentationdu niveau de bruit peut tre suprieure 5 dB(A) avec une surface pave.

    Inciter les conducteurs une conduite feutre Entre un dmarrage en dou-ceur et un dpart sur les chapeaux de roue, une tude genevoise a mesurune diffrence allant jusqu 10 dB(A) pour une voiture et 20 dB(A) pour unemoto. Lincitation un mode de conduite souple et rgulier ds la phase dap-prentissage est une mesure trs efficace pour lutter la fois contre le bruit dela circulation routire et la pollution atmosphrique.

    Contrler priodiquement les vhicules Le systme actuel dexpertises per-met de garantir un contrle priodique du parc automobile, en particulier desdispositifs dchappement qui jouent un rle non ngligeable sur les mis-sions sonores des vhicules. La situation sest du reste notablement amlio-re dans ce domaine depuis lintroduction du pot catalytique.

    Prendre en compte lmission sonore parmi les critres de choix dun vhiculeAu mme titre que la consommation de carburant ou le taux dmission depolluants, le niveau sonore mis par un vhicule devrait devenir un critre decomparaison. Les pouvoirs publics pourraient montrer lexemple en liminantde leur parc les vhicules les plus bruyants (autobus, balayeuses, camions ordures, etc.) pour les remplacer par des modles plus silencieux. Les accessoires peuvent aussi jouer un rle non ngligeable; par exemple, lesimple choix de pneus moins bruyants peut apporter une diminution significa-tive du bruit.

    23

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Mesures sur le chemin depropagation

    Mesures au pointrcepteur

    24

    Eloigner la source de bruit lors de la planification En augmentant la distanceentre la source de bruit et le point rcepteur, on diminue bien entendu lesimmissions. Dans le cas du trafic routier, chaque doublement de distancecorrespond une diminution de 3 dB(A) de la charge sonore. Toutefois, cettemesure sapplique essentiellement au stade de la planification du trac denouvelles voies de communication et nest quexceptionnellement possiblepour une installation routire existante.

    Amnagement des espaces publics Voir chapitre Mesures la source

    Construire des ouvrages antibruit Les ouvrages antibruit peuvent se classeren deux catgories : les crans naturels (talus) et les crans artificiels (murou paroi antibruit, construction annexe). Ces dispositifs sont courammentemploys le long des voies fort trafic. Toutefois, malgr un potentiel impor-tant de diminution de la charge sonore, ils prsentent de graves inconvnientslis notamment leur intgration dans le paysage. Cest pourquoi, ils ne doi-vent tre utiliss que lorsque les autres mesures de rduction des nuisances la source se sont avres insuffisantes ou inapplicables. Lintgration dans lepaysage devra alors tre un objectif prioritaire.

    En plus des crans antibruit, il est aussi possible de classer certainesconstructions dans cette catgorie, comme les tunnels et les tranches cou-vertes ou semi-couvertes. Ces constructions impliquent des investissementsimportants, mais peuvent offrir une meilleure intgration dans le paysage.

    Planification architecturale Construire dans un environnement bruyant estpossible si les mesures de protection contre le bruit font partie intgrante duprogramme de construction. Les problmes poss par la lutte contre le bruitdoivent donc inciter les concepteurs rflchir la qualit des relations quelarchitecture russit tablir entre lespace public et les espaces privs, tra-vailler sur le thme de louverture, du seuil et des lieux de transition.

    Enfin, il est essentiel de garder lesprit que tout lment construit dans unsecteur expos au bruit doit aussi tre valu par rapport laugmentationdes nuisances quil peut lui-mme induire, principalement par rflexion. Lerespect de ce principe est impratif afin de ne pas assainir une situation dunct et la rendre non conforme de lautre ct. Si dautres locaux usage sen-sible au bruit devaient en subir les consquences, on veillera soit utiliser desrevtements absorbants, soit orienter llment ou modifier sa forme demanire diriger la rflexion dans une autre direction.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Implantation et typologie des btiments Les choix de limplantation et de latypologie des btiments sont primordiaux dans la mesure o il permet dex-ploiter au mieux les donnes topographiques pour loigner le btiment dessources sonores. Nous donnerons ci-dessous quelques principes dimplanta-tion qui peuvent, dans certains cas tre cumuls : sloigner des sources sonores en exploitant les donnes topographiques; orienter le btiment en fonction des nuisances sonores; intercaler des constructions annexes (garages, abris, jardins clturs par

    des murs, etc.); implanter un btiment cran affect des activits peu sensibles au bruit.

    La forme du btiment doit galement permettre la localisation des locaux usage sensible au bruit sur les faades protges des nuisances sonores.Plusieurs types de formes de btiments sont particulirement adapts, tellesque les formes gnrant des espaces intrieurs clos (cours intrieures), lesformes redents permettant de protger les ouvertures des sources de bruit,les corps de btiments en forme de peigne (le corps principal faisant alorscran) ou encore les constructions en terrasse.

    Emplacement des locaux usage sensible au bruit On veillera disposer judi-cieusement les pices en cherchant une rpartition optimale des activits. Leslocaux usage sensible au bruit seront disposs sur les faades opposes lasource de bruit ou alors ils disposeront au moins dune ouverture extrieureoriente favorablement par rapport la source de bruit. On cherchera offrirdes possibilits daration indirecte, utiliser comme cran les coursives etbalcons, crer des espaces tampons ferms (coursives vitres, jardins dhi-ver, bow-windows ou oriels).

    Utilisation des dispositifs de protection spcifiques (assainissement des bti-ments existants) Il sagit des dispositifs rendus ncessaires par le fait que deslocaux usage sensible au bruit sont situs sur des faades fortement expo-ses. Les lments dcrans faisant partie du btiment et construits sur le che-min de propagation doivent galement tre inclus dans cette catgorie. Sansvouloir en faire un inventaire, nous citerons les dispositifs suivants : revtements absorbants en faade; balcons pleins ou ferms; crans vitrs en faades.

    Lorsque tous les autres types de mesures se sont rvls inefficaces ou inap-propris, il est possible en dernier lieu de renforcer lisolation phonique desfentres.25

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    En guise de conclusion, on rappellera limportance de traiter les problmes debruit dans le cadre dune dmarche globale en mettant la priorit sur lesmesures de protection la source et en tenant compte de la rflexion relative lamnagement des espaces publics.

    Appliquer les mesures de protection dans le cadre dune dmarche globale etpluridisciplinaire Il importe de veiller ce que les mesures de protection delenvironnement soient prises en considration et appliques dans le cadredune dmarche globale et pluridisciplinaire. Les dispositions en matiredamnagement des domaines privs et publics, visant accrotre les qualitsurbanistiques des quartiers et les performances des infrastructures de dpla-cement, doivent tre prises au mme titre que les prescriptions relatives lapollution atmosphrique et aux nuisances sonores.

    Seule une dmarche pluridisciplinaire permettra de trouver les moyens lesplus rationnels et les plus conomiques pour lutter contre le bruit. Le cot desdispositions aura en effet des incidences budgtaires importantes pour lescollectivits publiques qui devront financer en partie les mesures dassainisse-ment.

    La situation conomique des pouvoirs publics, ainsi que limportance et lacomplexit des tches dassainissement de lenvironnement urbain ne per-mettent pas de respecter les dlais lgaux initialement prvus. De nouveauxdlais sont prvus pour tenir compte de ces difficults.

    Prendre en priorit des dispositions prventives et de planification (mesures la source) Dans ce processus, les autorits politiques doivent prendre en prio-rit des dispositions prventives et de planification, telles que : hirarchiser le rseau routier; utiliser rationnellement le territoire par densification des espaces dj

    construits; favoriser lanimation des centres urbains par une mixit des activits et le

    retour de lhabitat; proposer des mesures de modration du trafic; limiter les missions de bruit la source en choisissant notamment des

    revtements faible indice de bruit.

    Revitaliser lespace public La lutte contre le bruit ne doit pas conduire se fer-mer, tourner le dos aux sources de nuisances qui proviennent souvent dulieu privilgi de la vie sociale, lespace public. Cet espace doit tre revitalispar des amnagements qui amliorent la coexistence entre les diffrentsacteurs et permettent le dveloppement dactivits diverses.26

    7. Conclusions

  • Annexe : catalogue desmesures

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Lors de la conception du trac de nouvelles routes, le paramtrebruit doit tre intgr ds le dpart. En effet, la prise en compte suffisam-ment tt de ce paramtre permet dviter davoir recours ultrieurement auxautres mesures pour protger les riverains des nuisances de la route.

    La largeur des voies de circulation, la gomtrie de la route et son implanta-tion dans le terrain influenceront la vitesse de circulation des vhicules, voirele volume de circulation empruntant cette route, et de ce fait auront un rledirect sur la charge sonore. La conception de la route doit galement tenircompte des gabarits des constructions la bordant.

    Pour autant que cela soit conomiquement raliste, les solutions privilgiantles routes en tranche, en remblai, des passages en tunnels ou en tranchecouverte devront tre tudies aux endroits sensibles.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Conception du trac des nouvelles routes

    Liaison avec dautres domaines

    Indissociable des plans : des mesures OPair directeur des dplacements

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Bonne trs bonne.

    Par rapport lintgration

    Trs bonne trs mauvaise.

    1 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Bonne si la route sintgre bien aupaysage.

    Des usagers

    Trs bonne trs mauvaise selon laperte de peception du paysage envi-ronnant (tunnel, tranche, etc.).

    Estimation des cotsDe ralisation

    Trs lev pour tout ce qui est tran-che ou tunnel.

    Si la composante bruit est intgreds le dpart un projet, le cotdamnagement supplmentaire de lachausse naugmentera que trs rai-sonnablement.

    Dentretien

    A priori plus levs que pour desrevtements classiques, cause prin-cipalement des problmes de net-toyage (colmatage pour les revte-ments forte porosit de surface) etdes problmes de rfection locale.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Faisabilit

    Le passage de routes en tranche ou en tunnels est principalement rserv des projets de routes grand trafic traversant des territoires densit depopulation leve.

    Une conception rationnelle en terme damnagement de la chausse doit parcontre tre faite pour tout projet de nouvelle route quelle que soit sa fonction,mais galement lors de toute rfection ou modification importante dun axede circulation.

    2 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Lorsque lon parle de revtement silencieux, on entend trssouvent le terme denrob drainant. Son principe (revtement asphalt ouvert forte porosit) a t dcouvert lorigine aux Etats-Unis pour viter la stag-nation deau et le risque daquaplaning sur les pistes darodromes. EnEurope, ce nest qu partir de 1970 environ que les premiers enrobs drai-nants ont t tests. Depuis, cette technologie est en constant dveloppementet ce type de revtement est prsent choisi frquemment pour dimpor-tantes portions du rseau routier fort trafic.

    Paralllement lenrob drainant, on trouve aujourdhui un vaste choix derevtements faible indice de bruit, tel quenrob phonoabsorbant, macro-rugueux, splittmastix contenant du caoutchouc, etc.

    Lors de rfection de chausse, il faut aujourdhui choisir lenrob qui convien-dra le mieux en termes de performances/longvit/cot afin quune limitationprventive des missions se mette naturellement en place dans les annes venir.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Revtement faible indice de bruit

    Liaison avec dautres domaines Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    La rduction de la charge sonore estdautant plus grande que la vitesseest leve et que le pourcentage depoids lourds est faible.

    Rduction jusqu 5 dB(A) avec desvitesses leves par rapport unrevtement classique.

    Par rapport lintgration

    Lintgration est excellente puisquilnexiste pas de diffrence visible entreles diffrents types de revtements

    3 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cots

    De ralisation

    Lgrement plus lev quun revte-ment classique, mais leur gnralisa-tion engendre une baisse des prix.

    Dentretien

    A priori plus levs que pour desrevtements classiques, cause prin-cipalement des problmes de net-toyage (colmatage pour les revte-ments forte porosit de surface) etdes problmes de rfection locale.

    Faisabilit

    Pour les tronons autoroutiers, lutilisation denrobs faible indice de bruitest aujourdhui la rgle en dehors des ouvrages dart. Les gains pour les rive-rains et les usagers sont manifestes.

    En milieu urbain, lusage de revtements antibruit apporte des rsultatsmoins spectaculaires cause des conditions de circulation moins favorables(prpondrance du bruit de moteur par rapport au bruit de roulement, circula-tion irrgulire, bruits de dmarrage, etc.). Afin de mieux connatre les pro-prits de ces revtements faible vitesse, la Confdration a mis en place untravail de recherche concernant les revtements peu bruyants lintrieur delocalit.

    Pour des raisons de colmatage, la pose denrob drainant est viter enmilieu urbain dense et sur route sale. De plus, cause de lentretien hiver-nal, le drainant nest utilis quen plaine.

    SatisfactionDes riverains

    Elle dpend de la rduction de bruitobserve, du niveau sonore subsis-tant aprs la pose du revtement ettend diminuer avec le temps (colma-tage de lenrob drainant par exem-ple).Gnralement, la satisfaction des rive-rains est trs bonne.

    Des usagers

    Bonne, car la scurit est amliore.Par exemple avec un enrob drainant,il y a diminution du risque daquapla-ning, des projections deau. En plus,aprs une averse lorsque le soleilrevient, le phnomne dblouisse-ment est supprim.

    4 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Lmission de bruit produite par les vhicules en mouvementdpend de leur vitesse de circulation. Toutefois, cette relation nest paslinaire parce quelle dpend du rapport de la bote de vitesse engag. Ainsi, ilest essentiel que la vitesse autorise soit adapte aux conditions de circula-tion pour que lmission sonore soit la moins leve possible.

    Une limitation de la vitesse de circulation peut tre obtenue notamment par : une rduction de la largeur des voies de circulation; la mise en place de seuils ralentisseurs (horizontaux ou verticaux); une rorganisation de la circulation; la mise en place dune signalisation; une organisation particulire du stationnement; mise en place de zone 30; la construction de giratoires; la mise en place dune rgulation lumineuse.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Modration de la vitesse de circulation

    Liaison avec dautres domaines

    Doit se faire en relation avec la hirar-chisation du rseau routier et trecompatible avec les objectifs desplans directeurs.

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Effet limit si le nombre de vhiculesbruyants est lev.

    Phnomnes de dclrations/accl-rations lors des rtrcissements dechausse et possible augmentationlocale de la charge sonore.

    Par rapport lintgration

    Trs bonne mauvaise selon la qua-lit de lamnagement de lespacepublic (intgration des lmentsmodrateurs).

    5 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Variable selon la diminution de lacharge sonore dune part et le traite-ment de lespace public dautre part.

    Des usagers

    Fonction de la sensibilit de lusageret de lacceptation ou non de lamna-gement et de son utilit.

    Les deux-roues, les TC napprcientgure par exemple les seuils ralentis-seurs synonymes dinscurit ou degne respectivement.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Dpend de lamnagement lui-mmeet des amnagements annexes per-mettant sa bonne intgration au do-maine public.

    Dentretien

    Idem cots de ralisation.

    Faisabilit

    Quelque soit lamnagement envisag pour diminuer la vitesse de circulation,ce dernier doit avant tout tre accept par les usagers pour tre efficace.Lorsque lusager juge lamnagement inutile et rpressif, il ne modifiera pasou peu son comportement et le gain global sera faible.

    La limitation de vitesse doit tre combine avec dautres mesures pour treefficace.

    6 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Dans les centre-villes, laccroissement du nombre de vhicules aucours des dernires dcennies a conduit une saturation du rseau routier,aux heures de pointe notamment.Sachant que le rgime de circulation joue un rle important sur lmissionsonore, il est naturel dessayer de fluidifier le trafic afin de limiter les phasesbruyantes dacclration et de dclaration et rduire par consquent lacharge sonore pour les riverains de la route.

    En milieu urbain, cest principalement aux carrefours quune solution peuttre apporte. Lamlioration de la fluidit est alors ralise soit par la mise enplace dun systme de rgulation lumineuse performant ragissant en tempsrel aux fluctuations de trafic, soit par la mise en place de carrefours gira-toires.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Amlioration de lafluidit du trafic

    Liaison avec dautres domaines

    Compatibilit essentielle avec lesobjectifs viss par : les plans de mesures et/ou de circu-lation, la hirarchisation du rseau.

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    La mise en place dun giratoire per-met de rduire la charge sonore delordre de 1 2 dB(A) localement.

    Un systme expert de rgulationlumineuse permet de diminuer lacharge sonore localement, mais aussi lchelle dun axe, voire de lagglo-mration.

    Par rapport lintgration

    Bonne moyenne dans le cas dungiratoire selon le soin apport auxamnagements annexes.

    Moyenne mauvaise pour un sys-tme de rgulation lumineuse car lematriel (mts, botes feux, etc.) estpeu esthtique.

    7 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Dpend fortement de la rductionlocale de la charge sonore.

    Des usagers

    En gnral bonne puisquen amlio-rant la fluidit de circulation, leconfort des usagers est galementamlior.

    Les pitons et les 2 roues lgers ren-contrent parfois des difficults tra-verser les giratoires.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Modeste trs lev pour les gira-toires selon le luxe apport auxabords de lamnagement.

    Elev dans le cas de la mise en placedune installation de rgulation lumi-neuse.

    Dentretien

    Idem cots de ralisation.

    Faisabilit

    La mise en place dun systme de rgulation lumineuse prsente lavantagede pouvoir fluidifier les circulations lchelle de lagglomration. Il est gale-ment volutif et peut tre adapt en cas de modification de la structure du tra-fic. De plus, il est aussi possible de favoriser un mouvement (transport encommun par exemple) par rapport un autre et de mettre en place uncontrle daccs.

    De nombreux giratoires ont t mis en place ces dernires annes. Ils sont engnral bien accepts par la majorit des utilisateurs et peuvent dans certainscas marquer lespace public et mettre en valeur un lieu.

    8 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description La mise en place dune hirarchisation du rseau et lincitation autransfert modal (transport en commun, mobilits douces telles que marche pied et vlo) sont des solutions envisageables pour diminuer le volume globalde trafic et rduire de ce fait la charge sonore.

    De plus, outre le fait dagir sur le volume de trafic, il est trs intressant derduire le nombre de vhicules bruyants (poids lourds, motos). En effet, bienquen nombre infrieur (par rapport aux vhicules lgers), la catgorie desvhicules bruyants contribue notablement la charge sonore globale. Desinterdictions de circulation sur certains axes sensibles et/ou certaines heurespeuvent par exemple tre mises en oeuvre et ont un effet tranquillisant,dautant plus marqu dans des quartiers o le trafic est relativement faible.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Limitation de trafic

    Liaison avec dautres domaines

    Compatibilit avec les objectifs recher-chs en matire de politique desdplacements.

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Seule une rduction importante dutrafic apporte un gain apprciable enterme de charge sonore (celle-ci dimi-nue de 3 dB(A) chaque rductiondun facteur deux du trafic).

    Une action sur les vhicules bruyantsest plus efficace, mais limite cer-tains quartiers sensibles ou axes decirculation bien particuliers.

    Par rapport lintgration

    Pas dincidence.

    9 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Bonne pour les riverains qui subis-sent une diminution de la chargesonore devant chez eux.

    Mauvaise pour ceux qui subissent unaccroissement des nuisances (parexemple axes sinistrs dfinis dansle cadre dune hirarchisation durseau).

    Des usagers

    Dpend avant tout de la perte detemps induite par les mesures delimitation de trafic et de la possibilitde trouver un autre itinraire aussiconfortable que lancien.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Trs variable selon les amnagements mettre en place pour atteindre lesobjectifs recherchs.

    Dentretien

    Idem cots de ralisation.

    Faisabilit

    La limitation de trafic sur certains axes, le fait dinterdire la circulation de vhi-cules bruyants certaines heures relvent avant tout dune volont politiquede lutter contre le bruit et doit tre entreprise large chelle pour tre efficace.

    Le fait dinterdire la circulation des vhicules bruyants (et de toute circulationparfois) sur certains axes apporte un gain de tranquillit apprciable.

    10 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Ce type damnagement a pour objectif de redistribuer lappro-priation des espaces essentiellement compris dans le domaine public en : amliorant la qualit de vie et limage dune localit, favorisant le confort et la scurit des pitons, requalifiant les espaces destins au trafic routier.

    Les mesures damnagement des espaces publics, qui incitent les automobi-listes adapter leur comportement lespace travers, ont pour consquencede rduire notablement les nuisances sonores mises par le trafic routier.

    Ce type de mesure est applicable toutes les zones dactivits.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Amnagement desespaces publics

    Liaison avec dautres domaines

    Lamnagement de lespace public estintimement li la modration de tra-fic.

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Rduction globale des nuisancessonores lorsque les mesures sontconues sur de longs tronons.

    Par rapport lintgration

    Dpend de la qualit des projetsdamnagement et des moyens dis-position pour raliser ces derniers.

    11 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Elev si lobjectif damliorer la qualitdu cadre de vie est atteint.

    A Lausanne par exemple, le taux desatisfaction concernant lamnage-ment des zones 30 est de lordre de 75 80%.

    Des usagers

    Eleve si les mesures ne rduisentpas la fluidit du trafic.

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Trs variable selon les moyens utili-ss.

    Dentretien

    Idem cots de ralisation.

    Faisabilit

    Des ralisations de peu dimportance (marquage, dplacement du stationne-ment, etc.) peuvent savrer trs efficaces. Contrairement aux ides reues,lamnagement de lespace public nest pas ncessairement synonyme degros moyens financiers.

    12 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Les ouvrages antibruit reprsentent la mesure la plus couram-ment utilise pour protger les riverains des autoroutes. Le long des autrestypes de routes et particulirement en milieu urbain, la mise en place de telsouvrages est trs complexe cause de leur intgration difficile.

    Toutefois, le long de certains axes fort trafic o la vitesse de circulation estleve, cette mesure reste parfois la seule solution rellement efficace.

    On distingue deux grandes catgories douvrages antibruit : les crans naturels; les crans artificiels.

    Les crans naturels sont constitus essentiellement de talus alors que lescrans artificiels font appel toute la gamme de matriaux de construction(bois, verre, bton, etc.) couramment utiliss.

    La combinaison dcrans naturel et artificiel est galement possible (parexemple paroi construite au sommet dun talus) et porte le nom dcranmixte.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Mise en place dun ouvrage antibruit

    Liaison avec dautres domaines Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Forte diminution de la charge sonorejuste derrire les crans (talus etcrans artificiels), de 5 15 dB(A).

    Les ranges darbres, de haies ontavant tout un aspect psychologiqueen isolant de la vision avec la sourcede bruit. Pour tre efficaces, ces der-nires doivent avoir 50 100 m delarge.

    Par rapport lintgration

    Lintgration est de manire gnraledifficile. Elle est facilite lorsquunevaleur dusage est attribue cesouvrages (possibilit de couverts parexemple).

    13 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Elev.

    Dentretien

    Variable.

    Faisabilit

    Si les ouvrages antibruit artificiels sont efficaces en terme de rduction de lacharge sonore, ils sont difficiles intgrer au paysage. Ils marquent profond-ment le paysage et doivent tre construits seulement aux endroits o lesautres mesures sont inefficaces et quil y a dpassement important desvaleurs limites ou des valeurs dalarme fixes par la loi.

    Dans la mesure du possible, il sagit de donner ces ouvrages une valeurdusage (louvrage antibruit peut par exemple faire partie dun couvert voi-ture, dun abri de jardin, etc.).

    SatisfactionDes riverains

    En gnral bonne, mais les riverainssattendent gnralement mieux.

    Louvrage antibruit sera mal ressentisil prive le riverain de vue.

    Des usagers

    Bonne condition que les conditionsde scurit ne soient pas altres etque lusager ne perde pas totalementle contact avec le paysage environ-nant.

    14 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Pour les nouveaux btiments, la composante bruit doit treintgre dans le projet architectural ds le dpart. Cela signifie que les appar-tements doivent contenir des espaces tampons (palier dtage, coin cuisine,etc.) afin que les pices usage sensible au bruit (chambre coucher, sjour,etc.) soient le moins exposes possible.

    Une disposition favorable des pices est galement une solution conomiquepour lutter contre le bruit.

    De lexposition au bruit doit galement dpendre laffectation des locaux. Endes endroits trop dfavorables, il est prfrable de construire des bureaux(offrant la possibilit de ventiler mcaniquement les locaux).

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Typologie des appartements

    Liaison avec dautres domaines

    Concept Minergie : enveloppe tanche lair, excellente isolation thermique,aration mcanique et gomtriecompacte

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Moyenne bonne.

    Par rapport lintgration

    Bonne trs bonne.

    15 | Annexe

    SatisfactionDes riverains

    Selon la conception de lappartement,de lorientation des pices habitablesdpendra en grande partie la satisfac-tion des habitants.

    Des usagers

    Estimation des cotsDe ralisation

    Si la composante bruit est intgreds le dbut, le cot dun projetnaugmentera que faiblement. Ce sontles mesures une fois le btimentconstruit qui sont onreuses car leurintgration est difficile et demande delourds travaux.

    Dentretien

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Faisabilit

    Ces mesures (disposition favorable des pices, espaces tampons, etc.) doi-vent tre appliques pour tout nouveau projet de construction.

    Le changement daffectation de locaux existants ne peut se faire que si unedemande pour un certain type de locaux est manifeste.

    16 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Description Afin damliorer le confort de personnes habitant dans des zonesfortement exposes au bruit du trafic routier, lune des solutions possiblesconsiste remplacer les fentres (et cadres de fentres) existantes pardautres plus isolantes (meilleur indice daffaiblissement apparent pondrRw, exprim en dB).

    Mis part le remplacement des fentres, diffrentes interventions sur lafaade sont galement possibles afin de diminuer la charge sonore des habi-tants de limmeuble.

    Pour les balcons, leur fermeture, la construction de garde-corps plein avec lapose dabsorbant sur la sous-face du balcon suprieur permettent de dimi-nuer efficacement la charge sonore. La pose de matriaux absorbants pour lesplafonds et/ou parois des loggias, dans les caissons de store, lintrieur desentres dair contribuent galement une rduction de la charge sonore. Pources dernires, la mise en place de chicane est aussi possible.

    Des interventions plus lourdes (cration de balcon, bow-window, de dcro-chement verticaux ou horizontaux) reprsentent galement des solutionsenvisageables.

    Enfin, pour les appartements en attique ou dans les combles, lisolation de latoiture permet galement de diminuer la charge sonore lintrieur despices.

    Type de mesure

    la source sur le chemin de propagation au point rcepteur

    Isolation acoustique des btiments

    Liaison avec dautres domaines

    En relation directe avec les perfor-mances thermiques du btiment.Concept Minergie : enveloppe tan-che lair, excellente isolation ther-mique, aration mcanique et gom-trie compacte

    Domaine dapplicationurbain rural

    Dure de vie / amortissement< 5 ans 5 10 ans10 20 ans > 20 ans

    Evaluation des effetsSur charge sonore (efficacit)

    Trs bonne lorsque les fentres sontfermes et nulle lorsque ces der-nires sont ouvertes (indice disola-tion des fentres jusqu 50 dB).

    Pour les interventions sur la faade,lamlioration peut aller jusqu15 dB(A) dans le cas de fermeture debalcon.

    Par rapport lintgration

    Bonne dans la grande majorit descas, mais peut tre trs mauvaise ga-lement.

    Peut poser un problme pour lesbtiments historiques ou anciens oun style particulier doit tre tout prixconserv.

    17 | Annexe

  • Bruit du trafic routier Assainissement Etat de Vaud, SEVEN & SR, avril 2007

    Estimation des cotsDe ralisation

    Peu levs, de lordre de 2'000 frs parfentre. Lorsque des systmes de ven-tilation annexes doivent tre cons-truits, le cot est alors fortement aug-ment.

    Les interventions sur la faade sontplus onreuses, car plus complexes raliser.

    Dentretien

    Idem fentres normales.

    Non ngligeables dans le cas des log-gias par exemple.

    Faisabilit

    Le remplacement des fentres est appliquer partout o les autres mesuressont inefficaces, inappliquables ou dun cot disproportionn. En particulierdans les centre-villes, cest souvent la seule solution techniquement et cono-miquement possible. Toutefois, cette solution nest pas idale puisque lesfentres doivent imprativement tre fermes pour que la mesure soit effi-cace. De plus, aucune protection nest apporte aux espaces extrieurs.

    Les interventions sur la faade, en gnral moyennement coteuses co-teuses doivent tre prises lors de la rnovation dun btiment situ dans lessecteurs particulirement exposs.

    SatisfactionDes riverains

    Trs bonne lintrieur des btimentslorsque les fentres sont fermes etnulle lorsquelles sont ouvertes.

    Les gens se disent assez satisfaits desinterventions sur la faade.

    Des usagers

    Pas dincidence.

    18 | Annexe

  • AuteursTable des matires1.Introduction2.Le bruit du point de vuetechnique3.Le bruit et ses effets surla sant4.Lordonnance sur la protection contre le bruitdans le cas du trafic routier5.Exposition sonore dansle voisinage des routes6.Principes de protection7.ConclusionsAnnexe:catalogue desmesures