12
BULLETIN D’INFORMATION { numéro } 03 Suivez-nous aussi sur Facebook ! Une adresse pour tout savoir serq.qc.ca Syndicat de l’enseignement de la région de Québec 1401, boulevard Bastien, Québec (QC) G2K 1G5 Téléphone : 418 622-8383 | Télécopieur 418 622-3654 [email protected] Syndicat de l’enseignement de la région de Québec ÉDITION DU 23 NOVEMBRE 2016 Mot du président Denis Simard [email protected] CONSIDÉRANT QUE NOUS FAISONS L’ÉCOLE AU QUOTIDIEN, NOTRE VOIX NE DEVRAIT-ELLE PAS AVOIR UNE PORTÉE PLUS GRANDE DANS LES OREILLES DU MINISTRE DE L’ÉDUCATION ? Nous sortons à peine d’une négociation et en quoi ce gouvernement a démontré que la réussite des élèves et les conditions d’exercice des enseignantes et enseignants étaient des priorités? Ce n’est certainement pas ce mode de consultation qui changera la donne. Ne nous méprenons pas, nous devons obliger ce gouvernement à recon- naître nos priorités. L’une d’entre elles, la composition des classes. Pourtant, ce volet est complète- ment absent de la consultation du ministre. C’est pour cette raison que le SERQ, en collaboration avec la chercheure, madame Caroline Jeanson et, la conseillère à la recherche à la CSQ madame France Bernier, a initié une étude sur la composition des classes au niveau primaire des commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale. Le SERQ a donc, durant l’année scolaire 2012-2013, recueilli dans 20 écoles primaires des commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale, des informations ainsi que des commentaires sur 5 936 élèves auprès de 283 enseignantes et enseignants dans autant de classes. Les premières pages de ce bulletin sont d’ailleurs consacrées aux faits saillants du résumé de cette étude. Bonne lecture ! Consultation publique pour une Politique de la réussite éducative À quoi peut-on s’attendre? Dans un récent courriel aux personnes déléguées à acheminer aux membres du SERQ, nous précisions qu’une vaste consultation publique pour une Politique de la réussite éducative au Québec bat son plein cet automne. Questionnaire en ligne, consultations régionales et une consultation nationale permettent aux citoyennes et citoyens du Québec de donner leur opinion sur ce que doit contenir une telle politique. Nous vous mentionnions également que, depuis plusieurs années, nous intervenons pour que l’éducation devienne une véritable priorité, peu importe le gouvernement au pouvoir. Certes, les enseignantes et enseignants méritent d’être entendus. Étude de la composition des classes du niveau primaire aux commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale FAITS SAILLANTS Par Caroline Jeanson Chercheure Sous la supervision de M me  France Be Bern r ie ier r (C (CS SQ SQ SQ) ) ) Conseillère à la recherche Étude de la composition des classes du niveau primaire aux commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale FAITS SAILLANTS Par Caroline Jeanson Chercheure Sous la supervision de M me  France Be Bern r ie ier r (C (CS SQ SQ SQ) ) ) Conseillère à la recherche Étude de la composition des classes du niveau primaire aux commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale FAITS SAILLANTS Par Caroline Jeanson Chercheure Sous la supervision de M me  France Be Bern r ie ier r (C (CS SQ SQ SQ) ) ) Conseillère à la recherche

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BULLETIN D’INFORMATION

{ numéro }

03

Suivez-nous aussi sur Facebook !Une adresse pour tout savoir

serq.qc.caSyndicat de l’enseignement de la région de Québec1401, boulevard Bastien, Québec (QC) G2K 1G5

Téléphone : 418 622-8383 | Télécopieur 418 622-3654 [email protected]

Syndicat de l’enseignement de la région de Québec

ÉDITION DU 23 NOVEMBRE 2016

Mot du président

Denis [email protected]

CONSIDÉRANT QUE NOUS FAISONS L’ÉCOLE AU QUOTIDIEN, NOTRE VOIX NE DEVRAIT-ELLE PAS AVOIR UNE PORTÉE PLUS GRANDE DANS LES OREILLES DU MINISTRE DE L’ÉDUCATION ?

Nous sortons à peine d’une négociation et en quoi ce gouvernement a démontré que la réussite des élèves et les conditions d’exercice des enseignantes et enseignants étaient des priorités? Ce n’est certainement pas ce mode de consultation qui changera la donne. Ne nous méprenons pas, nous devons obliger ce gouvernement à recon-naître nos priorités.

L’une d’entre elles, la composition des classes. Pourtant, ce volet est complète-ment absent de la consultation du ministre.

C’est pour cette raison que le SERQ, en collaboration avec la chercheure, madame Caroline Jeanson et, la conseillère à la recherche à la CSQ madame France Bernier, a initié une étude sur la composition des classes au niveau primaire des commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale.

Le SERQ a donc, durant l’année scolaire 2012-2013, recueilli dans 20 écoles primaires des commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale, des informations ainsi que des commentaires sur 5 936 élèves auprès de 283 enseignantes et enseignants dans autant de classes.

Les premières pages de ce bulletin sont d’ailleurs consacrées aux faits saillants du résumé de cette étude.

Bonne lecture !

Consultation publique pour une Politique de la réussite éducative

À quoi peut-on s’attendre?Dans un récent courriel aux personnes déléguées à acheminer aux membres du SERQ, nous précisions qu’une vaste consultation publique pour une Politique de la réussite éducative au Québec bat son plein cet automne. Questionnaire en ligne, consultations régionales et une consultation nationale permettent aux citoyennes et citoyens du Québec de donner leur opinion sur ce que doit contenir une telle politique.

Nous vous mentionnions également que, depuis plusieurs années, nous intervenons pour que l’éducation devienne une véritable priorité, peu importe le gouvernement au pouvoir. Certes, les enseignantes et enseignants méritent d’être entendus.

Étude de la composition des classes

du niveau primaire aux commissions scolaires

des Premières-Seigneuries et de la Capitale

FAITS SAILLANTSPar

Caroline Jeanson

ChercheureSous la supervision de

Mme France BeBernr ieierr (C(CSSQSQSQ)))

Conseillère à la recherche

Étude de la composition des classes

du niveau primaire aux commissions scolaires

des Premières-Seigneuries et de la Capitale

FAITS SAILLANTSPar

Caroline JeansonChercheure

Sous la supervision deMme France BeBernr ieierr (C(CSSQSQSQ)))Conseillère à la recherche

Étude de la composition des classes du niveau primaire aux commissions scolairesdes Premières-Seigneuries et de la CapitaleFAITS SAILLANTS

Par

Caroline JeansonChercheure

Sous la supervision deMme France BeBernr ieierr (C(CSSQSQSQ)))Conseillère à la recherche

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DANS MON BULLETIN Mot du président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

Les faits saillants de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Des milieux se mobilisent pour améliorer la communication et influencent positivement les prises de décisions . . . . . . 6

Assurances collectives SSQ - Primes pour l’année 2017 . . . . 7

Allocation pour l’encadrement des stagiaires . . . . . . . . . 8

6 décembre - Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes . . . . . . . . 8

La nouvelle convention collective : points à retenir . . . . . . . 9

Les écoles québécoises sont les plus inégalitaires au pays, selon le Conseil Supérieur de l’éducation . . . . . . . . . . . 10

Sébastien Proulx et le sauveur de la classe ordinaire . . . . . 11

Demande de réduction de tâche . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Événements à l’agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

© Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (SERQ), 2016. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de ce document, même partielles, sont interdites sans l’autorisation préalable du SERQ.

L’équipe du SERQCOMITÉ EXÉCUTIFDenis Simard/président [email protected]

Daniel Gauthier /1er v.-président [email protected]

Annie-Christine Tardif/2e v.-présidente [email protected]

Catherine Duchaine /3e v.-présidente [email protected]

ÉQUIPE-CONSEIL SYNDICALESonia Cormier/Secondaire, FP, EA (CSC) [email protected]

Gaétan Guérard/FP, EA (CSDPS) [email protected]

Laure Lapierre/avocate [email protected]

Manon Ouellet/Préscolaire, primaire, secondaire (CSDPS) [email protected]

Marc Séguin/Préscolaire et primaire (CSC) [email protected]

PERSONNEL DE SOUTIEN Marie-Josée Blais [email protected]

Marie-Claude Blouin [email protected]

Ginette Boudreau [email protected]

Marielle Fournier [email protected]

Sylvie Imbeault [email protected]

Lucille Paradis [email protected]

Rachel Poirier [email protected]

Sébastien Roy [email protected]

Les faits saillants de l’étudeCe qui doit être connu

Si, sur papier, l’intégration se mesure en nombre d’élèves à besoins particuliers bien identifiés intégrés aux écoles et aux classes régulières, se chiffre en ressources et en budgets, se calcule en moyennes et en ratios maître-élèves, dans les faits, l’intégration ne se définit pas en statistique ou en sommes d’argent. L’intégration, ce sont des gens, des relations et de l’organisation. C’est un quotidien. Nous exposons ici ce que la recherche nous apprend de cette réalité. Qu’en est-il des élèves, de leur profil, des ressources dont ils bénéficient ? Qu’en est-il des autres acteurs, parents et enseignants ? Qu’en est-il de l’organisation de tout cela ?

Les profils simplifiés des trois types d’élèves : EHDAA, élèves à risque et élèves réguliers Facteur premier de la décomposition des classes, les élèves sont officiellement divisés en trois catégories reconnues : EHDAA-élèves à risque-élèves réguliers. Et si seulement cela était aussi simple... Voici les résultats concernant les 5 936 élèves à l’étude.

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EHDAAÉlèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, tels que reconnus par les commissions scolaires.

CES ÉLÈVES : / ont reçu une évaluation

ou un diagnostic officiel les identifiant comme EHDAA ;

/ devraient tous se voir élaborer un plan d’inter-vention (PI) et bénéficier de ressources ;

/ peuvent, dans certains cas, être pondérés aux fins de composition des classes et/ou de compensation financière à verser aux enseignantes et enseignants ;

/ peuvent avoir des déficiences motrice, organique, langagière, intellectuelle, visuelle ou auditive, des troubles envahissants du dévelop-pement (TED) ou relevant de la psychopathologie, des troubles du comporte-ment (TC) ou déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH ou TDA), des retards très importants, une dyslexie, une dyscalculie, une dysorthographie, etc.

Ce que l’étude indique sur :

/ La minorité visible, les élèves handica-pés (H) :

º Les handicaps les moins « apparents » (déficience langagière sévère, TED et trouble relevant de la psy-chopathologie) sont aussi les plus fréquents ;

º Bien qu’ils nourrissent encore souvent l’imaginaire de l’intégra-tion scolaire, un mince 2 % des 5 936 élèves recensés présentent un handicap ;

º Souvent bien identifiés, pris en charge et accompagnés des ressources nécessaires à leur intégration, les élèves handicapés ne consti-tuent pas l’enjeu de l’intégration scolaire.

/

/ La majorité invisible, les élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentis-sage (DAA) :

º Près d’un élève sur cinq a une difficulté d’adaptation ou d’apprentissage ;

º La majorité des élèves DAA présentent une difficulté d’adaptation – TC, TDA et TDAH – (plus de 3 sur 5) plutôt que d’apprentissage (moins de 2 sur 5).

/ Les EHDAA en général:

º Les diagnostics pour ces élèves arrivent surtout à partir de la 3e année ;

º Contrairement à ce qui est prescrit, ils n’ont pas tous un plan d’intervention et ne bénéficient pas tous de ressources ;

º La croissance du nombre d’EHDAA présents dans les classes entre le préscolaire et la 6e année est relativement constante ;

º Incidemment, la proportion d’EHDAA ayant un plan d’inter-vention tend à augmenter avec les niveaux.

POURCENTAGES D’ÉLÈVES PAR NIVEAU SELON LEUR CATÉGORIE

Note : Un même élève peut être identifié à la fois HDAA et à risque

CEUX DONT ON PARLE : LES EHDAA

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Élèves à risque Élèves présentant des facteurs de vulnérabilité susceptibles d’influer sur leur apprentissage ou leur comportement et pouvant ainsi être à risque d’échec scolaire ou de socialisation, si une intervention rapide n’est pas effectuée.

CES ÉLÈVES : / sont à risque au niveau de leur

apprentissage ou au niveau de leur adaptation ou du fait qu’ils sont allo-phones ;

/ peuvent se voir élaborer un plan d’intervention et peuvent bénéficier de ressources (des mesures d’accueil et de francisation notamment pour les élèves allophones).

Un nombre important de vulnérables : les élèves à risque

Ce que l’étude indique sur :

/ Les allophones:

º Ils comptent pour un peu plus de 3 % des 5 936 élèves recensés, mais sont inégalement répartis entre les écoles et les niveaux ;

º Certaines écoles ne comptent aucun allophone alors que d’autres en comptent plus de 15 % ;

º En moyenne, il y a une plus grande proportion d’élèves allophones au préscolaire (plus du double que dans chacun des autres cycles) ;

º Ils ne bénéficient pas tous de mesures d’accueil et de francisation et c’est au préscolaire qu’ils en bénéficient le moins ;

º Les deux écoles les plus défavorisées de l’étude présentent aussi les plus hauts taux d’élèves allophones (16 % et 29 %).

/ Les autres élèves à risque:

º Près de 2 élèves sur 5 présentent un facteur de risque, la majorité étant à risque au niveau de l’apprentissage ;

º Le nombre d’élèves à risque ne tend pas à diminuer avec les niveaux, et ce, malgré la hausse concurrente du nombre d’élèves identifiés HDAA ;

º La proposition voulant que ces élèves puissent bénéficier d’un plan d’intervention est rarement appliquée.

OPERATION : Portraits de classesPar

Caroline JeansonChercheure

Sous la supervision de Mme France Bernier (CSQ) Conseillère à la recherche

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Élèves réguliers Élèves chez qui les enseignantes et enseignants interrogés n’ont identifié aucun handicap, trouble, déficience ou difficulté reconnus ni aucun facteur de risque au niveau de l’apprentissage, de l’adaptation ou du fait d’être allophone.

CE QUE L’ÉTUDE INDIQUE : / Leur proportion dans les classes tend

à diminuer avec les niveaux ;

/ Leur nombre varie grandement d’une classe à l’autre, et ce, au sein de mêmes écoles et de mêmes niveaux ;

º On les retrouve en plus grande proportion dans les classes à niveaux multiples (exemple : 1re-2e année) ;

º On retrouve, notamment en 6e année, des écarts parfois importants entre le nombre de réguliers dans les classes, écarts possiblement dus à la présence de projets particuliers, tels les projets d’anglais intensif, dans certaines de ces classes.

Ratios d’élèves réguliers au sein de mêmes écoles TROIS CLASSES DE MATERNELLE D’UNE ÉCOLE :

/ Classe no1 : 17 réguliers sur 20 élèves

/ Classe no2 : 11 réguliers sur 19 élèves

/ Classe no3 : 5 réguliers sur 20 élèves

TROIS CLASSES DE 6E ANNÉE D’UNE AUTRE ÉCOLE :

/ Classe no1 : 22 réguliers sur 26 élèves

/ Classe no2 : 14 réguliers sur 25 élèves

/ Classe no3 : 10 réguliers sur 26 élèves

« Moi aussi, moi aussi ! » : les élèves réguliers

La version complète du résumé est disponible en ligne.

serq.qc.ca

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DES MILIEUX SE MOBILISENT pour améliorer la communication et influencent positivement les prises de décisions

Catherine [email protected]

3e vice-présidente

Les 25, 26 octobre et le 1er novembre derniers avait lieu la formation sur le rôle de représentation au conseil d’éta-blissement offerte par le SERQ. Ce fut l’occasion pour les équipes de CE de différentes écoles et centres de prendre conscience du pouvoir et de l’influence des enseignantes et enseignants dans la prise des décisions relatives à leur milieu.

Rapidement, l’importance de la bonne communica-tion entre les représentants du CPE-CPEE de l’école et ceux du CE est apparue comme un espace à conquérir. Les défis sont nombreux : enseignantes et enseignants répartis sur plus d’une école ou d’un centre, manque de temps, de reconnaissance, manque d’espace pour réfléchir et pour se concerter. Loin de s’avouer vaincus, les participantes et les participants ont échangé sur leurs pratiques et ont partagé des moyens à mettre en place pour s’assurer que l’information circule et que les individus ne se sentent pas isolés ou coincés devant la direction. Des principes importants se dégagent de ces échanges :

/ Se donner un temps pour permettre à chacun de consulter les personnes qu’il ou elle représente ;

/ Prévoir un espace pour exprimer ses idées en présence de ses pairs sans que la direction ne soit présente ;

/ Convenir d’une position commune avant la tenue de la rencontre qui reflète la volonté du milieu ;

/ Reporter à une autre rencontre les points amenés séance tenante pour se laisser le temps d’y réfléchir.

Pour y arriver, il faut créer cet espace avant la tenue de la rencontre. Si certains conviennent d’un moment propice à même l’établissement, d’autres en font l’occasion d’un repas à l’extérieur. Ce qui semblait être une contrainte au départ devient alors, bien souvent, un moment satisfaisant où les participantes et participants développent ensemble leur position, se sentent davantage confiants et en contrôle du processus. Il devient alors plus facile d’exprimer nos positions devant les autres membres du CE et de faire valoir nos points d’égal à égal avec la direction.

Pour certains milieux, cet exercice demeure difficile, l’espace commun reste à créer, chacun travaille de son mieux de son côté et on ne sait plus par quel angle attaquer la question. Le syndicat peut certainement soutenir votre action comme représentante et représentant au CPE-CPEE ou au CE de votre établissement en offrant à votre équipe une rencontre de concertation ou de formation sur mesure.

N’HÉSITEZ PAS À NOUS CONTACTER POUR OBTENIR DU SOUTIEN.Nous n’avons pas à renoncer à ce qui nous tient à cœur !

Pour prévenir les conflits, il faut se donner les moyens d’être forts ensemble dans le respect des personnes et de nos droits.

BULLETIN D’INFORMATION DU SERQ | NUMÉRO 03 | Édition du 23 novembre 20166

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LE SAVIEZ-VOUS ?Notre centrale (CSQ) est le preneur du contrat d’assurance collective pour près de 80 000 de ses membres.

L’admissibilité des enseignantes et enseignants à ce régime d’assurance est déterminée par la convention collective. Le régime est obligatoire pour les personnes engagées à temps partiel et à temps plein.

Une exemption peut être obtenue à condition de démontrer que l’on est assuré en vertu d’un autre régime d’assurance offrant des prestations similaires.

Pour obtenir plus de renseignements, vous pouvez retrouver, sur le site Internet du SERQ (onglet « Mes conditions de travail », rubrique « assurances collectives »), le document « Votre régime d’assurance collective en un coup d’œil ». La version 2017 sera disponible prochainement.

Assurances collectives SSQ Primes pour l’année 2017Les conditions de renouvellement de notre régime d’assurance collective pour 2017 ont été adoptées par le Conseil général de notre centrale le mois dernier. Ces conditions ont été déterminées à la suite d’une analyse menée par des personnes représentant la CSQ, accompagnées d’un actuaire-conseil, et l’assureur SSQ. L’objectif poursuivi sera d’établir une tarification le plus près possible de l’expérience du régime.

Marc Sé[email protected]

Conseiller syndical Préscolaire et primaire csc

Assurance salaire de longue durée

/ La prime pour le régime d’assurance diminuera de 5,5 %;

2014 2016 2016

Régime B 1,170 % du traitement

1,170 % du traitement

1,106 % du traitement

Assurance maladie

/ La prime pour le régime d’assurance maladie augmentera de 8,2 % ;

/ La contribution maximale annuelle passe de 800 $ à 830 $ par certificat. Au-delà de ce montant, les médicaments sont remboursés à 100 %1.

Assurance maladie

Individuelle Monoparentale Familiale

2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017

Maladie 1 2 34,11 $ 34,11 $ 36,92 $ 50,80 $ 50,80 $ 54,98 $ 84,15 $ 84,15 $ 91,08 $

Maladie 2 43,17 $ 43,17 $ 46,72 $ 64,48 $ 64,48 $ 69,77 $ 104,29 $ 104,29 $ 112.08 $

Maladie 3 54,47 $ 54,47 $ 58,94 $ 81,46 $ 81,46 $ 88,15 $ 129,50 $ 129,50 $ 140,14 $

La taxe de vente du Québec de 9 % doit être ajoutée à ces primes.

1. Depuis le 1er janvier 2016, le remboursement et la contribution maximale sont calculées en fonction du prix du médicament générique le plus bas.

2. Franchise annuelle de 50 $ par certificat.

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Allocation pour l’encadrement des stagiairesPlusieurs enseignantes et enseignants nous mentionnent que l’allocation pour l’encadrement de stages devrait être bonifiée. En effet, cette allocation n’a pas été augmentée depuis plus de 15 ans. Des interventions ont été effectuées auprès du Ministre par le FSE, mais pour l’instant rien ne laisse croire qu’il y aura une réponse positive à cette demande.

Annie-Christine [email protected]

2e vice-présidente

Les interventions ont, par contre, permis que les stages non-com-plétés ou abandonnés demeurent compensés. En effet, le MEES désirait couper l’entièreté de l’allocation dans ces situations. Au final, ils seront financés au prorata du temps effectué. De plus, La limite de 4 stages financés par programme d’études a été retirée.

Nous continuerons à suivre ce dossier de près, considérant que la contribution des maîtres associés à la formation de la relève doit être reconnue, soutenue et valorisée à sa juste valeur.

Vous trouverez les quanta pour l’année scolaire 2016-2017 sur notre site web dans l’onglet «Mes conditions de travail», dans la

section «stagiaires» de l’une ou l’autre des commission scolaires (section jeunes).

Pour toute question Veuillez communiquer avec Daniel Gauthier pour le secteur CSDPS et Annie-Christine Tardif pour le secteur CSC.

6 décembre Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmesLa Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes a été instituée par le Parlement du Canada en 1991 à la suite du drame survenu à l’École Polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes ont été assassinées le 6 décembre 1989.

Simplement parce qu’elles

étaient des femmes...

La Journée nationale permet non seulement

de se recueillir un instant et de se rappeler

ce triste événement, mais elle offre aussi

la possibilité de se questionner sur

le problème de la violence faite aux femmes

et aux jeunes filles. D’où la nécessité

d’adopter des mesures concrètes

pour la prévenir et l’éliminer.

Catherine [email protected]

3e vice-présidente

BULLETIN D’INFORMATION DU SERQ | NUMÉRO 03 | Édition du 23 novembre 20168

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Me Laure [email protected]

Avocate et conseillère syndicale

LA NOUVELLE CONVENTION COLLECTIVE :

POINTS À RETENIRChangement important touchant les congés spéciaux (en cas de décès d’un proche)

La prise de congé en cas de décès est maintenant liée au moment du décès plutôt qu’aux funérailles.

Autres changements :

/ La possibilité de conserver une des journées de congé à une date ultérieure afin d’assister aux funérailles (à la mise en terre ou à toute autre célébration ou tout rituel).

/ Un nouveau congé de trois jours lorsque décède l’enfant de la conjointe ou du conjoint qui n’habite pas sous le même toit.

Nous vous invitons fortement à communiquer avec nous afin de vous assurer de bien interpréter les modifications à cette clause et à faire respecter vos droits.

Le travail de nature personnelleAux 27 heures de tâches éducative et complémentaire, s’ajoutent 5 heures (300 minutes) par semaine de travail de nature personnelle (TNP).

Le TNP comprend :

/ le temps consacré aux 10 rencontres collectives annuelles convoquées par la direction;

/ le temps consacré aux 3 rencontres de parents;

et, nouvellement,

/ le temps de pause ou de récréation des élèves lorsque celui-ci se situe entre 2 moments de tâche assignée par la direction et pour lequel aucune autre assignation n’est prévue.

NOTE IMPORTANTE

Il appartient à chaque enseignante et à chaque enseignant de déterminer le contenu du travail à accomplir durant ces périodes de TNP. Ce travail n’a pas à être précisé à l’avance à la direction.

BULLETIN D’INFORMATION DU SERQ | NUMÉRO 03 | Édition du 23 novembre 2016 9

Page 10: BUL-03-20161123 LR

Les écoles québécoises sont les plus inégalitaires au pays, selon le Conseil Supérieur de l’éducationLe 2 novembre 2016, on pouvait lire dans le journal La Presse cet article de Patrice Bergeron qui porte à réflexion.

Dans son tout dernier rapport, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) estime que la «justice sociale» et les valeurs défendues collectivement sont mises en péril à l’école.

Selon cette instance consultative de réflexion, il est temps de «remettre le cap sur l’équité» en éducation et la «justice scolaire» au calendrier politique.

«Si nous poursuivons dans la voie actuelle, notre système scolaire, de plus en plus ségrégé, court le risque d’atteindre un point de bascule et de recu-ler sur l’équité», craignent les auteurs du rapport.

Le document constate que «la différence de per-formance entre les élèves des écoles défavorisées et ceux des écoles favorisées est toujours sensible-ment plus importante au Québec que dans les autres provinces ou régions du Canada».

La multiplication des programmes particuliers sélectifs

et des établissements privés entraîne des inégalités de

traitement au bénéfice des plus favorisés», poursuit-on,

en dénonçant une «forme de ségrégation qui conduit à

un système d’écoles à plusieurs vitesses».

Le Conseil critique «la logique de quasi-marché» et la concurrence qui se sont installées en éduca-tion, qui alimente la «crise de confiance» ayant pour effet de fragiliser le système public.

Ainsi, ceux qui profitent des meilleures condi-tions pour apprendre ne sont pas ceux qui en auraient le plus besoin, «ce qui est contraire à l’équité», conclut le Conseil.

Le système scolaire contribuerait donc à repro-duire les inégalités sociales. Les élèves en difficul-té et provenant de milieux pauvres sont surre-présentés dans les classes ordinaires des écoles publiques.

«Le système «échappe» une proportion plus importante d’élèves ou de personnes de milieux défavorisés, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté et de l’exclusion sociale», peut-on lire. Le Conseil supérieur de l’éducation préconise à l’inverse une plus grande mixité sociale et scolaire.

De nombreuses recherches ont montré que les groupes hétérogènes sont à la fois «les plus effi-caces et les plus équitables», fait valoir le rapport.

«La tendance à l’homogénéisation des classes ne compte pas de façon significative pour les élèves qui apprennent facilement», alors qu’elle est «par-ticulièrement défavorable» à ceux qui sont plus vulnérables, constate le Conseil.

«Le Conseil y voit donc une sérieuse menace non seulement pour l’équité du système, mais aussi pour son efficacité globale.»

L’organisme prône des investissements du gou-vernement pour offrir «une qualité satisfaisante dans tous les établissements». Il réclame aussi de «s’attaquer fermement aux causes de la pauvreté plutôt que de chercher à en amoindrir les effets».

QU’EN PENSEZ-VOUS ? LE SERQ AIMERAIT OBTENIR VOS RÉACTIONS À CET ARTICLE

La multiplication des programmes particuliers sélectifs et des établissements privés entraîne-t-elle des inégalités de traitement au bénéfice des plus favorisés ?

RÉPONDEZ À LA QUESTION AU :

serq.qc.ca

BULLETIN D’INFORMATION DU SERQ | NUMÉRO 03 | Édition du 23 novembre 201610

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Sébastien Proulx ET LE SAUVEUR DE LA CLASSE ORDINAIREPar Mathieu Bernière Enseignant à la CSDPS

Remettre en question les compétences et le professionnalisme des enseignants de l’école publique pour mieux occulter les conséquences désastreuses des décisions de ses prédécesseurs constitue un dénigrement inexcusable de leur expertise et de leur dévouement.

Bien que sa consultation sur la réussite éducative lui ait permis de se distancer de la grossière apathie de ses prédécesseurs, le ministre actuel de l’Éducation n’en cache pas moins son intention d’imposer ses percep-tions, et ce sans pour autant questionner les conséquences accumulées des politiques précédentes.

Au contraire, il nous démontre à quel point son ministère est resté sourd depuis tout ce temps aux revendications portées inlas-sablement à la fois par les parents et les enseignants. À tout le moins, il les discrédite. Les chaînes humaines autour des écoles ne se font pourtant pas sans raison, les grèves non plus. N’a-t-il vraiment rien entendu, rien compris?

Le fait est que cette consultation et l’attitude du ministre lui-même trahissent un biais évident pour certaines solutions. Il sait ce qu’il veut entendre, influence la réflexion en ce sens, et l’opération ne devient qu’un plébiscite sur des décisions déjà prises, probablement préférées pour leur apparente rentabilité.

Car il n’est pas vraiment question ici d’engager plus de personnel, de revoir la composition des groupes, ou le mode ultra-compétitif de gestion des écoles publiques face aux établissements privés subventionnés.

Non.

Il est plutôt question de revoir le profes-sionnalisme enseignant. De voir «comment ils peuvent mieux s’adapter». La clé de la réussite éducative – et de sa rentabilité – résiderait dans «la formation initiale des maîtres», dans leur perfectionnement, et dans l’exploitation maximale de leur potentiel par de meilleures méthodes pédagogiques. Il n’est évidemment nul besoin de questionner la réforme, l’intégration d’élèves en difficultés, les retards d’apprentissages, l’anglais intensif, le manque de livres, l’achat de nouvelles technologies, le délabrement des écoles...

Il n’est surtout nul besoin de questionner 15 ans d’instabilité entretenue par des politiques déconnectées, populistes, impro-visées, et sous-financées ayant conduit à la formation de cette classe dite ordinaire, pour laquelle l’enseignant est maintenant, malgré sa formation, malgré son expérience, et de l’aveu même du ministre, mésadapté.

Pourtant, les profs ne font que cela : s’adapter. À l’évolution de leurs groupes, de la société, aux contraintes administratives, aux décisions politiques. Ils se perfectionnent déjà sans cesse. Allez savoir pourquoi. Peut-être est-ce le sentiment de pouvoir toujours en faire plus, d’être responsables de la réussite de leurs élèves...

Après tout, ne visent-ils pas, plus que quiconque, la réussite du plus grand nombre? N’est-ce pas depuis toujours leur engagement? Leur «serment professionnel»?

Pour sa part, l’engagement du gouvernement, budget oblige, a plutôt été jusqu’ici d’offrir à chaque élève la réussite qu’il pouvait se permettre, selon ses moyens, ou ceux du ministère.

C’est d’ailleurs pour s’adapter à ce nouveau paradigme que le ministre a choisi, tout bonnement, de redéfinir ce qu’est une classe «ordinaire», tout comme on a redéfini avant lui ce qu’était la notion même de «réussite». Ce faisant, il néglige les causes du pro-blème pour davantage responsabiliser les enseignants. A-t-il seulement conscience des conséquences à long terme d’une telle stratégie qui, aussi habile soit-elle politique-ment, normalise une situation aussi grave que complexe?

Apparemment pas, car qu’importe la consul-tation, il a compris qu’il fallait un prof mieux adapté à la classe ordinaire. Un prof hors de l’ordinaire.

Un sauveur.

Remarquez, d’un autre côté, il a aussi parfai-tement compris que la réussite ne dépendait pas seulement des compétences de l’en-seignant, mais aussi de l’environnement de l’apprenant. Il en est assez convaincu pour payer à ses enfants «le meilleur endroit pour qu’ils s’épanouissent».

Comprenez: jamais il ne pourra prétendre – quoi qu’en dise le président de la Fédération des établissements d’enseignement privés, Jean-Marc St-Jacques – que les enseignants du privé sont meilleurs que ceux du public. Un environnement conditionné et un service personnalisé, voilà ce qu’il fallait aux enfants du ministre de l’Éducation. Il ne cherchait pas de meilleurs enseignants, seulement le meilleur endroit.

DE LA KRYPTONITE POUR profs,

ça doit se faire ... NON !?

BULLETIN D’INFORMATION DU SERQ | NUMÉRO 03 | Édition du 23 novembre 2016 11

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