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« Marie, Mère du « oui », tu as écouté Jésus, Et tu connais le timbre de sa voix et le battement de son cœur. Etoile du matin, parle-nous de Lui Et raconte-nous ton chemin pour le suivre dans le chemin de la foi. Marie, toi qui à Nazareth as habité avec Jésus, Imprime tes sentiments dans notre vie, Ta docilité, ton silence qui écoute Et fait fleurir la Parole en choix de vraie liberté. Marie, parle-nous de Jésus, pour que la fraîcheur de notre foi Brille dans nos yeux et réchauffe le cœur de ceux qui nous rencontrent, Comme tu l’as fait en rendant visite à Elisabeth Qui dans sa vieillesse s’est réjouie avec toi du don de la vie. Marie, Vierge du « Magnificat », Aide-nous à apporter au monde la joie et, comme à Cana, Incite chaque jeune, engagé dans le service de ses frères à faire seulement ce que Jésus dira. Marie, pose ton regard sur l’Agora des jeunes, Pour qu’elle soit le terrain fécond de l’Eglise. Prie pour que Jésus, mort et ressuscité, renaisse en nous Et nous transforme en une nuit pleine de lumière, pleine de Lui. Marie, Vierge de Lorette, porte du ciel, Aide-nous à élever notre regard. Nous voulons voir Jésus. Parler avec Lui. Annoncer à tous son amour ».

Benoît XVI

Directeur Gérant : Jean-Pierre NOGUIER

BULLETIN

Avril 2010 Rencontre …

Hospitalité de Touraine Maison Diocésaine « le Carmel » 13 rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Tél. : 02 47 31 14 48 hospitalite.de.touraine@gmail.com www.hospitalitedetouraine.org

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SOMMAIRE Le mot de l’aumônier 2 Celui du président 3 Edito AG 4 La vie au MAI 9 Rencontre 14 Soins palliatif 20 Le carnet 23

La parole est à notre aumônier Rencontre… C’était le premier jour de la semaine, sur la route d’Emmaüs. Deux hommes marchent, accablés, découragés : « nous avions tant espéré ! » Soudain, la Rencontre. Tellement incroyable que d’abord ils ne voient rien. « Jésus s’approche, il marchait avec eux. » Les ayant rejoints sur leur route de tristesse et de désarroi, il commence par les inviter à exprimer leur désarroi, leur déception, leur amertume. Sans les interrompre, il les écoute longuement, comme s’il fallait qu’ils puissent déposer leur souffrance avant de pouvoir accueillir la parole qui éclaire, réchauffe et libère. « Faire route avec » : telle est l’attitude que Jésus ressuscité adopte désormais envers nous. La pédagogie du Seigneur avec les disciples vaut pour tous les temps. Si nous nous éloignons tout triste, il nous faut accepter de partager les raisons de nos lassitudes, les motifs de nos abattements avec celui qui chemine avec nous : le Christ Jésus présent dans le frère qui nous accueille et nous écoute en son nom. « Jésus fit semblant d’aller plus loin, mais ils s’efforcèrent de le retenir. » Pourquoi ces deux hommes cherchent-ils à retenir cet Inconnu, à qui ils ont confié leur peine, leur peur et leur doute ? Parce qu’il a soufflé sur les braises de leur espérance endormie, et la flamme a jailli à nouveau, éclairant leur vie d’une lumière nouvelle. Et lorsque leur foi se réveille, leur espérance renaît et leur amour pour Jésus illumine à nouveau leur regard, Celui-ci peut alors disparaître à leurs yeux. Apprenons du Ressuscité l’art de la rencontre : l’art de rejoindre, de faire grandir… et de s’effacer.

Père Rémi Bazin (couverture : la création d’Adam chapelle Sixtine M Ange)

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Le Carnet

Rose blanc bleu 13 janvier Jeanne petite file des Vallois 25 février Enora fille d’Emmeline de Villèle

Nos amis disparus 26 décembre Matthieu Mahé 7 février Margaret Desbois 10 février maman du Père Legoux 23 février maman d’Elisabeth Delavigne à Yaoundé 6 mars maman de Geneviève Buschard 15 mars Paulette Quetin Une pensée, en passant (au pas camarade…), pour notre militaire en Afghanistan : Albéric Madamet. (en grande tenue … d’hospitalier)

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Et à notre Président

L’étonnement fut la première réaction lorsque je fus sollicité pour être Président de l’Hospitalité. Pourquoi moi, alors qu’un bon nombre d’hospitalier(e)s a autant, voire plus de charismes pour remplir cette fonction ? L’humilité fut la seconde étape, accepter alors que l’on sait que l’on n’a pas toutes les qualités pour remplir l’immense tâche de la fonction !... c’est s’exposer au jugement et à la critique mais c’est aussi faire pleinement confiance à l’Esprit Saint qui sait éclairer nos chemins quand nous en avons besoin ... Une fois les doutes et les interrogations passés, ce sont les évidences qui ressortent : - un bureau dynamique, expérimenté, soudé et à la recherche de l’excellence avec qui on a envie de s’investir. - des hospitaliers et hospitalières qui avec des qualités différentes m’ont beaucoup appris ces dernières années dans leur rapport vrai avec les malades. - des jeunes avec leur cœur immense qui ont souvent cette simplicité de contact et d’écoute que nous avons un peu oubliés. - Mais surtout des malades qui s’abandonnent à nous pour pouvoir vivre leur foi dans le cadre d’un pèlerinage à Lourdes, quel bel exemple de confiance et de témoignage de foi malgré ces corps blessés et ces cœurs meurtris !... Alors c’est avec joie et détermination que j’ai accepté de servir l’hospitalité en tant que Président après l’avoir fait en tant que trésorier. Avec l’aide de l’Esprit Saint et celle de chacun de vous, travaillons pour que l’Hospitalité soit un espace d’accueil, d’amitié, de convivialité, d’Amour et de Prière pour que les rencontres avec Marie soient de vrais moments de bonheur partagés ensemble. Nous qui avons la chance de nous savoir aimer de Dieu, confions nous à lui par l’intercession de Marie, dans la confiance et la joie… sans oublier ceux qui ne partagent pas ce trésor. Joyeuses et Saintes Pâques

Jean-Pierre Noguier

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EDITO Emilie et Aurélie se lancent dans le journalisme… Elles ont préparé ce bulletin … au moins en grande partie ! Un grand merci à elles pour ce travail de recherche sur la rencontre ! La rencontre c’est aller vers quelqu’un

qui vient… aller au devant de …C’est aussi, parfois, un combat ! Se rencontre n’est pas une fin en soi, il faut aussi savoir s’arrêter, s’écouter, dialoguer, se comprendre.

31 janvier une assemblée générale ordinaire Pas si ordinaire que cela puisque nous avions, un archevêque (entre deux missions pastorales) et rien moins que quatre présidents ! Celui du Mans, Jean de Clermont-Tonnerre, venu nous donner quelques informations sur l’Hospitalité Notre Dame de Lourdes, la maison mère en quelque sorte, dont la naissance remonte à 125 ans; un ancien président, voici 4 ans tout juste, Christian de Germay; notre encore président, Philippe Gallineau qui nous annoncera son départ et le nouveau, promu en fin de séance, Jean-Pierre Noguier.

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défigurées. Malgré tout ils ne doivent percevoir dans notre regard qu’une indéfectible confiance dans ce qu’ils sont vraiment, c’est à dire, des êtres humains aussi « aimables » et dignes que les biens portants. Côtoyer des personnes confrontées à leur mort prochaine et leur entourage, est d’une richesse insoupçonnée. Les relations sont vraies, dépouillées de tout ce qui n’est pas l’essentiel. Des liens se tissent, nous sommes témoins, voire catalyseurs, de retrouvailles, de réconciliations … En deux ans d’existence, nous avons célébré deux mariages dans le service. J’ai aussi le souvenir d’un baptême d’un petit Louis de 5 ans dans un service de pédiatrie et qui est mort la nuit suivante. Mais, même s’il n’y a pas d’événement particulier, nous sommes là, présents, témoins de cette difficile mais incontournable étape de notre pèlerinage terrestre. En guise de conclusion, je voudrai dire que s’il est vrai que nous côtoyons la mort de façon régulière, nous savons, avec plus d’acuité que quiconque, que la vie est fragile et que c’est un don merveilleux. Nous goûtons alors avec d’autant plus d’intensité quelques phrases de la prière de sainte Thérèsa : la vie est précieuse, prends-en soin. La vie est béatitude, savoure-là La vie est la vie, défends-la !

Sandrine Bressac Décembre 2009

Stages à Lourdes Ce sera l’objet d’un témoignage dans notre prochain bulletin. Cela peut aussi vous concerner … Penser à vous inscrire, pour cela vous pouvez nous contacter à l’hospitalité.

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Rencontre avec un médecin en soins palliatifs Histoire d’une vocation

« Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prison nier et de venir te voir ? En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mat 25,37-40). Pendant mes études de médecine, je me suis vite rendu compte que, ce que je désirais le plus, c’était d’accompagner les personnes malades, de prendre soin d’elles et de leur entourage, plus que de chercher à guérir à tout prix. Cette réflexion m’a conduite à une spécialité de cancérologie et de là, à travailler en soins palliatifs. Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Les soins palliatifs et l’accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche. Depuis 15 ans je travaille dans des équipes de soins palliatifs, en équipe mobile, et actuellement, dans le servie de soins palliatifs du pôle santé Léonard de Vinci où nous avons en charge 12 malades au maximum. Nous sommes une équipe formée de 2 médecins, d’infirmières et d’aides soignantes, un kinésithérapeute, une psychologue, une socio-esthéticienne et des bénévoles de plusieurs associations, dont l’aumônerie catholique. Ensemble, nous sommes au service de ces patients et de leurs familles pour apaiser leurs douleurs et autres symptômes gênants, écouter leurs craintes et celles de leurs familles, construire avec eux un projet de vie si c’est possible et, sinon, les aider à vivre ce temps plus ou moins long, du mourir. Ces personnes que nous sommes amenés à prendre en charge, sont toutes fatiguées, plus ou moins dépendantes, parfois lourdement handicapées ou

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On peut aussi en profiter pour vous présenter le nouveau conseil d’administration. Nous avons accueilli 3 nouveaux membres cette année, en plus d’un nouveau président : Monique Simier (qui sera notre trésorière), Thierry Maurel et Philippe Hascöet (tous les 2 humbles hospitaliers !!).

Une assemblée générale, pourquoi faire ? Bien évidemment, comme toute association, nous sommes assujettis à quelques règles administratives… Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, Jean de Clermont-Tonnerre, président de l’hospitalité du Mans, est venu nous présenter, ce qui pourrait être notre « maison mère », à savoir l’Hospitalité Notre Dame de Lourdes. Sans elle, nous ne pourrions pas faire de pèlerinages, tout simplement. Elle est composée de bénévoles et gère, d’une façon générale, toute l’organisation des groupes de pèlerins…accueil en gare, processions, piscines … Nous aurons l’occasion d’y revenir. La séance officielle peut alors commencer. Rapport moral du président … tout va bien ; Rapport d’activité… présenté par notre vice-présidente Activité à Lourdes : légère baisse de l’ensemble / 2008 (hospitaliers) Nombre de pèlerins : hospitaliers + malades en forte baisse

% de jeunes hospitaliers en forte baisse Hausse importante de nouveaux hospitaliers : 100 sur les 2 pèlerinages

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Nombre d’engagements : stationnaire Activité en Touraine : diminution sensible (50) pour la fête Le rapport financier : tout va bien aussi, nous affichons toujours des pertes … certes moins évidentes que l’année dernière, mais pertes quand même ! Le prochain budget prévisionnel devrait nous permettre d’assainir la situation. Merci Jean-Pierre pour ces explications.

Nous avons toujours une bonne proportion de dons Merci à tous nos généreux donateurs, qu’ils Persévèrent …

C’est évidemment difficile de prendre la parole après de telles annonces, mais l’actualité est là, présente. Tout d’abord une apparition, entre deux visites pastorales, de Monseigneur Aubertin , brève mais suffisante pour nous rappeler que nous sommes un mouvement diocésain. Nous avons changé d’adresses, nous ne sommes plus au 100 de la rue Legras (un grand merci au père Tartu qui nous a logé durant ces quelques années). Nous sommes donc logés dans la Maison diocésaine « le Carmel » 13 rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Un nouveau téléphone : 02 47 31 14 48 Une nouvelle adresse internet : hospitalite.de.touraine@gmail.com L’adresse de notre blog ne change pas : www.hospitalitedetouraine.org

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Prière de Noël Aujourd'hui, c'est Noël ! Mais où étais-tu, Seigneur, durant toute cette année ? Où étais-tu lorsque notre ami si jeune, si bon, est parti ? Pourtant, il me semble t'avoir reconnu sur les lieux, là où ses nombreux amis étaient réunis pour un dernier adieu… Matthieu , Guillaume … Guillaume, Matthieu … Ils étaient frère par le sang, ils étaient frères par la maladie. Aujourd’hui Guillaume a perdu son double. Matthieu , (avec 2 t il y tenait beaucoup) a pris les devants, à Noël, ce Noël 2009. Adolescent discret réservé, mais sachant ce qu'il veut... C’était un battant et en tête de sa classe malgré son handicap...il aimait la nature et les animaux plus particulièrement les chats. Très fidèle en amitié, plutôt optimiste et pacifique, d'une très grande complicité avec Guillaume. Il nous a quittés comme il le souhaitait discrètement et sans souffrance (il avait très peur de la souffrance). Il veille sur sa famille maintenant. Qui a oublié, un matin d’août 2005, leur arrivée à tous les deux (il est décidemment difficile de dissocier Matthieu de Guillaume …), un peu tardive d’ailleurs, sur les quais de la gare, pour leur premier pèlerinage ? Et, depuis, tous les ans, à l’exception de cette année, ils étaient du pèlerinage. Leur présence nous était indispensable; leurs courses folles dans les couloirs de l’accueil, leurs jeux… dans le journal des enfants en 2007 on pouvait noter ceci : « heureusement que Guillaume et Matthieu sont patients et bons pédagogues, parce que leurs élèves sont un peu lents à la compréhension … ». Un grand souvenir, sa confirmation, à Lourdes, en 2007… Tous, petits et grands, hospitaliers et « malades » étaient tout sourire à leurs côtés. Matthieu a rejoint Davy, impossible de ne pas les réunir aujourd’hui, dans une même pensée. Mais où étais-tu, Seigneur, durant toute cette année ? Où étais-tu lorsque notre ami si jeune, si bon, est parti ? « J’étais auprès de Matthieu, ne le saviez-vous pas ? »

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Moi, ton Père, Moi, ton Dieu,

Je Me suis glissé parmi eux.

RENCONTRER CELUI QUI SOUFFRE Vous connaissez peut-être ces phrases, prononcés par le Père Veuillot, alors archevêque de Paris, quelques temps avant sa mort : « Nous avons fait de belles phrases sur la souffrance. Moi-même j'en ai parlé avec chaleur... Dites aux prêtres de n'en rien dire : nous ignorons ce qu'elle est et j'en ai pleuré ». Père Bernard GUY lors des rencontres des membres des équipes d'Aumônerie Hospitalière, de SEM ou d'équipes informelles de visite aux malades

Après la Croix, il n’est plus possible d’imaginer un compromis quelconque de la part de Dieu avec la souffrance et le mal. Dieu s’atteste en permanence comme l’amour toujours offert à notre amour. Ici s’écrit notre possible espérance et celle de ceux touchés en leur chair et en leur cœur. " Elle espère à l’encontre de ce qu’elle a sous les yeux "(Ro 8,24), " elle espère à l’endroit où l’expérience et les possibilités concevables n’offrent rien à espérer "(Ro 4, 18), " elle espère des choses qu’on ne voit pas "(Heb 11,1) et tout cela parce qu’elle espère contre la mort, l’impossible, la résurrection et la vie reçue de Dieu » [11].

Site de la Pastorale de la santé : extrait de l’histoire de la souffrance

Les recours spirituels, c'est d'abord la conversion personnelle. Etre chrétien suppose de se convertir tous les jours. Je m'aperçois que l'on peut être convaincu de beaucoup de choses quand il s'agit seulement de défendre des principes, mais quand on est face à la détresse d'un proche, les certitudes sont moins évidentes... Il y a une cohérence de vie, qui s’acquiert dans la prière et la conversion permanente. Je garde l'espérance. Je ne sais pas si je verrai le résultat de mon vivant. Mais quand Moïse s'est mis en route pour la Terre promise, il ne savait pas que la mer Rouge allait s'ouvrir. « A Dieu rien n'est impossible ! »

Monseigneur André VINGT-TROIS Propos recueillis par C.D. de Radio Notre-Dame

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Nous sommes donc situés globalement derrière la cathédrale, le musée, très proches des studios, derrière l’école de musique ! Munis de ces renseignements vous devriez trouver. Il est indispensable de passer par l’accueil. Jean-Christophe nous confirme la bonne santé de notre blog. Au sein et en dehors même de l’association, nous sommes très consultés. Trois vidéos de formation vont être diffusées, la première est déjà opérationnelle. Très utiles, ces vidéos, pour soit rafraîchir votre savoir, soit pour apprendre tout simplement. Le bulletin semble lui aussi être apprécié. Une main d’œuvre nouvelle pour le prochain, mais c’est une (demi) surprise. Le conseil d’administration, dernier volet de nos obligations, est renouvelé de façon conséquente cette année. Deux membres en fin de mandat et un président sortant, soit trois personnes à remplacer et un président à élire ! Les deux sortants, vrais piliers de l’hospitalité : 8 ans au conseil et x… années comme hospitaliers ! Notre vice présidente ne s’est pas trompée dans son allocution : Aujourd’hui, nous voulons remercier Agnès et Jean Christophe qui terminent leur deuxième mandat au conseil de l’Hospitalité. Ce sont deux visages bien familiers, deux personnalités bien différentes mais si représentatives de la richesse de notre diversité. Deux présences sur lesquelles nous pouvions compter : Agnès toute en douceur, en travail silencieux, Agnès qui nous guide dans la prière, dans les chants à Marie et qui nous lit les textes de la Bible comme une confidence, et Jean-Christophe tout en force de vie, de rire, de joie partagée, de franche amitié et de dévouement sur lesquelles bien sur nous allons continuer de compter pour les missions en cours comme :

- Le travail sur la liturgie et les chants pour Agnès - Le site informatique et le bulletin pour Jean Christophe Sans oublier pour les deux, leurs précieuses présences aux pèlerinages.

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Pour tous les deux, l’Hospitalité est leur grande famille. Cette grande famille, aujourd’hui leur dit merci pour tout le travail accompli et leur dit aussi à quel point elle tient à eux. Bien sûr nous n’avons pas oublié notre président, Philippe Gallineau, qui s’est déjà longuement expliqué sur son départ lors de la fête et dans le bulletin. La vice-présidente, en notre nom à tous, lui fait savoir combien nous lui sommes gré d’avoir bien voulu consacrer 4 années au service de notre association … Mais Philippe n’aime guère la « pommade » aussi nous n’ajouterons rien de plus à notre Merci ! Le conseil a été unanime pour le nommer président d’honneur

Voici notre nouveau président, Jean-Pierre Noguier tel que vous pourrez le voir lors des prochains pèlerinages, avec foulard, badge, médailles et bretelles (fausses)

Il nous est apparu, qu’une personne responsable de l’accueil des pèlerins malades et handicapés méritait bien ce titre, bienvenu Hélène comme deuxième vice-présidente. Et comment mieux terminer que par le service Eucharistique … Une assemblée générale pourquoi faire ? La réponse va de soi … elle est même explicité dans ce bulletin par Aurélie et Emilie : une AG, temps et lieu de rencontre ! Quel plaisir plus grand que de se revoir, même se voir tout simplement parfois. Pèlerins particuliers, en service, nous savons que, malgré nos différences, certaines valeurs nous rapprochent… N’est-ce pas suffisant comme explication ?

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Je les ai accueillis, je les aurais soignés, Je les aurais cajolés, frisés, mes petites brebis à moi,

Mon petit troupeau. Tu aurais été content, Seigneur, bien servi, bien honoré,

Proprement, poliment. Jusque-là, c’était raisonnable...

Mais les suivants, Seigneur, les autres hommes, Je ne les avais pas vus, les premiers les cachaient.

Ils étaient plus nombreux, ils étaient plus miséreux, Ils m’ont envahi sans crier gare.

Il a fallu se resserrer, il a fallu faire de la place chez moi. Maintenant, ils sont venus de partout, par vagues successives,

L’une poussant l’autre, bousculant l’autre. Ils sont venus de partout, de la ville entière,

De la nation, du monde ; innombrables, inépuisables. Ils ne sont plus isolés, mais en groupes, en chaîne, liés les uns aux autres,

mêlés, soudés, comme des morceaux d’humanité.

Ils ne sont plus seuls, mais chargés de pesants bagages ; Bagages d’injustice, bagages de rancœur et de haine,

Bagages de souffrance et de péché... Ils traînent le Monde derrière eux,

Avec tout son matériel rouillé et tordu, Ou trop neuf et mal adapté, mal employé.

Seigneur, ils me font mal ! Ils sont encombrants, ils sont envahissants.

Je ne peux plus rien faire ; plus ils rentrent, plus ils poussent la porte et plus la porte s’ouvre...

Ah ! Seigneur ! Ma porte est toute grande ouverte ! Je n’en puis plus ! C’est trop pour moi ! Ce n’est plus une vie !

Et ma situation ? Et ma famille ?

Et ma tranquillité ? Et ma liberté ?

Et moi ? Ah ! Seigneur, j’ai tout perdu, je ne suis plus à moi :

Il n’y a plus de place pour moi chez moi. Ne crains rien, dit Dieu, tu as TOUT gagné

Car tandis que les hommes entraient chez toi,

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heure, chaque minute, chaque seconde de cette journée. Transforme-la en semence de ton éternité ! Prendre un temps de prière c'est partir à la rencontre avec Dieu, un moment particulier avec le Christ une sorte de cœur à cœur où l'on accepte la rencontre

SEIGNEUR, POURQUOI M’AS-TU DIT D’AIMER

Seigneur, pourquoi m’as-tu dit d’aimer tous mes frères les hommes ? J’ai essayé, mais vers Toi je reviens effrayé...

Seigneur, j’étais si tranquille chez moi, Je m’étais organisé, je m’étais installé.

Mon intérieur était meublé et je m’y trouvais bien. Seul, j’étais d’accord avec moi-même. A l’abri du vent, de la pluie, de la boue.

Pur je serais resté, dans ma tour enfermé. Mais à ma forteresse, Seigneur, tu as découvert une faille,

Tu m’as forcé à entrouvrir ma porte, Comme une rafale de pluie en pleine face,

Le cri des hommes m’a réveillé ; Comme un vent de bourrasque, une amitié m’a ébranlé ;

Comme s’insinue un rayon de soleil, ta grâce m’a inquiété... Et j’ai laissé ma porte entrouverte, imprudent que j’étais.

Seigneur, maintenant je suis perdu ! Dehors, les hommes me guettaient.

Je ne savais pas qu’ils étaient si proches ; Dans cette maison, dans cette rue, dans ce bureau ;

Mon voisin, mon collègue, mon ami. Dès que j’eus entrouvert, je les ai vus, la main tendue, le regard tendu, L’âme tendue, quêtant comme des mendiants aux portes des Églises.

Les premiers sont rentrés chez moi, Seigneur. Il y avait tout de même un peu de place dans mon cœur.

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La vie au MAI de Chinon L’Institut du MAI est un centre de formation à l’autonomie et à l’insertion sociale pour les jeunes adultes handicapés moteur. Il y a une vingtaine de studios dans l’Institut et une dizaine dans la ville de Chinon. La formation se déroule en 3 étapes, la 1ère se passe dans un studio de la résidence, la 2e dans un appartement dans la ville de Chinon, toujours en relation avec l’Institut, et la 3e consiste à installer le jeune dans son propre appartement, dans la ville de son choix, en sachant quand même que l’Institut le suit encore pendant plusieurs mois. Durant cette formation, plusieurs professionnels interviennent : ergothérapeute, conseillère en économie sociale et familiale, formatrice en gestion du temps libre, aides-soignantes et infirmière. Il peut y avoir plusieurs rendez-vous dans la semaine avec plusieurs professionnels. Avec l’ergothérapeute, le « client » (c’est ainsi que sont nommés les jeunes à l’Institut), apprend à se repérer dans l’espace, à se déplacer seul dans la ville de Chinon afin de pouvoir faire ses courses, aller à des loisirs qui se déroulent dans la ville, à se repérer dans son agenda. Elle s’occupe également de faire essayer des fauteuils quand il faut en changer, en partenariat avec des sociétés tourangelles. A la fin de la formation, le rôle de l’ergo est d’accompagner le client dans l’appartement qu’il a choisi et mettre en place les adaptations nécessaires pour les ouvertures de portes, volets, l’accès aux placards, les transferts aux toilettes, au le lit et dans la baignoire. Tout ceci est réalisé par les responsables de l’entretien de l’Institut ou par des architectes afin que son appartement soit le plus adéquate possible. Le rôle de la formatrice est d’apprendre au client à gérer son temps libre et à s’intégrer dans la société. Il doit s’informer sur les activités à Chinon et aux alentours durant les week-ends afin de pouvoir sortir avec ou sans aide-soignant. Il doit faire une fiche loisirs pour organiser sa sortie, réserver un transport, demander un budget, annuler ou commander un repas ou plateau-repas si besoin. Il doit surtout participer à des sorties culturelles comme aller à des concerts, au théâtre, à des manifestations et se tenir informé de l’actualité.

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Il peut aussi inviter des amis ou de la famille pour une journée ou à manger ; parfois plusieurs jours chez lui, pour cela il doit aussi faire une fiche pour demander l’autorisation et pour réserver des plateaux repas, un lit de camps si nécessaire et aussi pour annuler le créneau aide-soignant du matin, du midi et du soir si la personne est apte à s’occuper de lui. Elle l’oriente aussi vers des activités manuelles et culturelles sur Chinon et Tours, mais c’est toujours au client de se renseigner sur les tarifs, la fréquence de l’activité, les horaires et l’accessibilité des locaux afin qu’il puisse s’y rendre seul. La première fois sa formatrice peut l’accompagne pour le présenter au responsable et prendre contact, mais après il doit se débrouiller seul, sa formatrice restant quand même en relation avec le responsable. A l’Institut, intervient une équipe de plusieurs personnes d’EDF qui donnent des cours d’informatique à ceux qui en ont besoin. De la même façon il y a une première prise de contact avec la formatrice et après celui-ci se débrouille avec sa ou son bénévole. Cette activité se déroule toujours chez lui ou dans la salle informatique à l’espace pédagogique. Il existe aussi des activités Handisport comme la Sarbacane, le Tennis de table, le Foot fauteuil électrique, les fléchettes pendulaires et la Boccia. Nous avons la possibilité de pratiquer plusieurs sports. Il y a régulièrement des compétitions avec différentes villes de France en Foot fauteuil électrique et en Boccia. Soit l’équipe part pour une journée soit pour un week-end ; ces déplacements nécessitent toujours plusieurs aides-soignants et l’entraineur. La formatrice nous apprend également à organiser les séjours en famille ou chez des amis pour le week-end et les vacances, pour cela nous devons remplir une fiche d’absence et faire un projet séjour pour que la formatrice puisse le donner à la responsable qui s’en occupe afin qu’elle puisse aussi organiser les aides nécessaires, pour faire la valise, accompagner à la gare ou encore pour les repas et gérer les congés des aides-soignants. Enfin, elle lui fait découvrir plusieurs associations comme Hanima, Christal, l’Hospitalité de Touraine, etc… qui lui permettent de partir en vacances dans tous les coins de France, ces séjours coûtent généralement très chers mais il existe des aides financières par l’Institut. Nous pouvons aussi bénéficier de chèques-vacances. Il existe enfin une association en relation avec l’Institut et dont le Président s’appelle M. L., celle-ci fait des dons pour les jeunes du Mai pour qu’ils puissent partir en vacances mais aussi pour s’équiper au niveau du mobilier, de l’électroménager et des appareils d’adaptation.

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seau pour puiser de l’eau et mettant à l’ouvrage une femme ; elle t’a reconnu comme un prophète qui lui révèle sa situation personnelle sans la condamner ; elle t’a accueilli comme le Messie, celui qui doit venir, celui qu’on appelle Christ et qui fera tourtes choses nouvelles ; elle t’a annoncé comme le Sauveur du monde. Aide-moi à découvrir chaque jour davantage ton visage, ta parole en étant au contact de ton Évangile, en entendant un frère me demander à boire, un malade ou un étranger quérir une visite. Comme la Samaritaine, je réalise que mon existence est trop souvent vide comme une citerne qui fuit, comme une cruche fêlée. Ton regard perce ma douleur pour me dire que la source de l’amour c’est toi. Les barrières élevées par les humains ne comptent plus. Fais-moi reconnaître le don de Dieu dans ces rencontres de mon quotidien à toute heure du jour et de la nuit. Qu’à l’image de la Samaritaine, je laisse aussi ma cruche pour courir annoncer à tous : "Oui, Jésus est le Messie, mon Sauveur". (Texte d’évangile : Jean 4, 1-42) Partir à la rencontre du Christ : VIENS AVEC MOI Viens avec moi !Voici un nouveau jour qui commence !Jésus, Toi qui as accepté d’incarner l’Amour infini dans les limites d’une famille, d’un village, d’un pays, et la monotonie d’un métier avec ses mêmes gestes répétés, viens habiter chez moi tout au long de ce jour ! Que ta présence transforme cet humble quotidien en une joyeuse incarnation de ton Amour !Tu croiseras ceux que je croiserai dans la rue, tu prieras en moi sur le quai de la gare, dans la cohue, tu poseras un regard de tendresse sur chaque visage que je regarderai, tu salueras ceux que je saluerai, tu écouteras ceux que j’écouterai, tu parleras à ceux à qui je parlerai, tu t’engageras auprès de ceux avec qui je m’engagerai, tu prendras ton repas auprès de ceux avec qui je mangerai, tu aimeras ceux que j’aimerai. Comme le Père T’a envoyé aux carrefours des rues et des places publiques, Tu m’envoies, aujourd’hui, pour être ton cœur, tes yeux et tes mains. Avec moi, tu veux encore rencontrer des riches et des pauvres, des enfants et des vieillards, des bien-portants et des malades, et regarder chacun comme un être unique. Avec moi, en moi, tu veux encore aimer, servir, pardonner, guérir, laver les pieds et sauver. Avec moi, en moi, tu veux vivre aujourd’hui encore, et jusqu’à la fin des temps, au milieu de hommes. Viens, Seigneur Jésus, viens habiter chaque

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La rencontre La rencontre avec le Christ : JÉSUS ET LA SAMARITAINE

Il est midi. Jésus est seul, fatigué. Il a faim, il a soif. Tu viens à notre rencontre, Seigneur, dans nos faiblesses, dans nos fragilités. Une femme de Samarie vient pour puiser de l’eau. Une femme avec ses faiblesses, ses préjugés, ses doutes, les choses à cacher, car enfin venir à midi, l’heure la plus chaude pour puiser de l’eau n’est-ce pas pour se cacher de ceux qui la guettent… elle la femme aux six maris ! Seigneur, cette femme, c’est chacun de nous quand nous allons à la rencontre de l’autre, elle nous représente tous. Et tu oses lui adresser la parole à cette femme de mauvaise vie, qui plus est une samaritaine, une étrangère, une ennemie du peuple juif. Donne-moi aussi ce courage, cette audace. Mais tu fais fi, Seigneur, de toutes ces frontières. "Donne-moi à boire". C’est toi qui la prie, c’est toi qui me prie aujourd’hui. Tu me dis au quotidien : j’ai besoin de toi, j’ai besoin de ton amour. Ouvre mes oreilles, ouvre mon cœur pour que j’entende bien ta prière. Merci pour ces rencontres avec toi, chez moi, au travail, merci pour ta demande et pour l’étonnement qu’elle provoque : "Comment ! Toi, tu me demandes à boire ? "Comme la Samaritaine, je cherche le bonheur : "Seigneur, donne-moi de cette eau que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à puiser l’eau ici". Mais quel bonheur ? Celui de l’immédiateté, du "tout, tout de suite"! Apprends-moi à entendre : "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te parle ?" Aide-moi à faire le chemin de la samaritaine : elle t’a entrevu comme un ennemi de son peuple, un homme fatigué, assoiffé, n’ayant même pas un

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La 3e étape enfin ; la formatrice est là pour nous soutenir pour rechercher des activités dans la ville où nous souhaitons nous installer. Elle peut aussi nous accompagner sur place et voir ce qui convient le mieux. Le rôle de la conseillère est d’apprendre au client à gérer son budget grâce à des tableaux sur son ordinateur : pour le compte courant personnel, pour le compte courant repas, pour le porte-monnaie personnel et pour le porte-monnaie repas. Il faut noter les sommes dépensées pour chaque achat et garder tous les tickets. Soit l’aide-soignant lui colle au fur et mesure sur ses cahiers de comptes (il en a deux, 1 pour le repas et 1 pour le personnel) soit il les met dans une pochette transparente et à la fin du mois l’aide-soignant ou lui, les agrafe sur ses cahiers. Il doit aussi se connecter régulièrement sur Internet pour vérifier son relevé de compte et pointer tous les montants ; mettre ok net et la dernière date du relevé Internet s’il trouve le même solde. Le client doit vérifier tous les mois ses ressources en provenance de son AAH (allocation d’aide aux handicapés) reversées à l’Institut. Cet argent sert à payer les aides-soignants, la nourriture, la formation, les ouvriers qui entretiennent le matériel et les ASH (celles qui font le ménage dans les appartements de l’Institut et à l’extérieur), et payer ses factures téléphoniques. En 2e étape, il reçoit les factures d’EDF et d’eau pour information mais c’est toujours l’Institut qui les règle. Il doit s’abonner à Internet et payer son abonnement. La conseillère est là aussi pour lui apprendre à gérer ses papiers administratifs, à les remplir, à les renvoyer au bon organisme, à aller chercher des dossiers quand il faut qu’il renouvelle ses droits, à faire les courriers de changement d’adresse quand il déménage et à faire des demandes d’aides financières quand il en a besoin pour des séjours, des activités ou du matériel. Quand il sait gérer ces choses, elle le laisse se débrouiller et c’est alors à lui de demander (éventuellement) de l’aide pour remplir ses papiers ; soit à l’aide-soignant soit en s’adressant à la bonne personne et au bon organisme, ce qui l’oblige à prendre contact avec des professionnels de l’extérieur. Elle lui apprend également à entretenir son linge, c’est-à-dire à piloter l’aide-soignant quand il faut faire une lessive : quel programme, quelle température ; quand doit-on étendre, plier et à mettre le linge dans une panière pour le repasser. Enfin, elle lui apprend à préparer ses repas. Il y avait, autrefois, une accompagnatrice en insertion sociale qui était chargée de cet apprentissage mais elle est partie.

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L’apprentissage de la préparation des repas consiste à faire des menus variés et équilibrés, à faire sa liste des courses et si il y a besoin demander un créneau courses avec un aide-soignant (se fait de façon régulière) pour découvrir les nouveaux produits, les différents prix, les différentes marques, la qualité de la nourriture et surtout pour éviter le maximum de fatigue. Le rôle des aides-soignants est d’apprendre au client à le piloter pour son petit-déjeuner, sa douche, son habillage, sa toilette et la préparation de ses repas. C’est à lui de dire à l’aide-soignant comment il faut faire pour la douche, comment préparer le repas, lui demander de faire son lit, de faire un peu le ménage mais sans trop passer du temps là-dessus car une fois par semaine une équipe d’ASH (femmes de ménage) intervient chez lui pour le faire. Il est là aussi pour l’aider à prendre ses repas du midi et du soir à l’Institut. Quand la personne est en capacité de manger seule dans son appartement, l’aide-soignant vient l’installer, lui faire prendre son dessert et lui débarrasser sa table. Il peut aussi avoir plusieurs créneaux aides-soignants dans la semaine 2 au maximum, sauf lorsqu’il déménage et qu’il faut faire les cartons. Ces créneaux sont consacrés au rangement de l’appartement, des papiers administratifs, au repassage et quelques fois pour faire ses courses, acheter des vêtements, des chaussures, faire des photos d’identité, etc… L’aide-soignant peut aussi nous accompagner au concert, à un spectacle, à une sortie le week-end ou partir quelques jours en vacances. Quand le client part en 3e étape, le rôle de l’aide-soignant est de passer le relais à une autre équipe. La première fois elle montre et explique comment il faut s’y prendre pour la douche, effectuer les transferts (lit, fauteuil, douche et toilettes) et pour l’installer au repas ou le faire manger. Mais normalement c’est à nous de savoir exprimer nos besoins. Elle nous aide aussi à déballer les cartons, ranger les affaires là où on le désire, faire un peu de ménage, bref s’installer dans l’appartement et se l’approprier. Le rôle de l’infirmière qui est très important, elle nous apprend à gérer notre santé. Prendre des RDV chez le médecin quand il n’a plus de médicaments s’il y a un traitement ou en cas de maladie. Normalement il a un médecin attitré qui vient tous les lundis à l’Institut, le Dr C. mais au fur et à mesure de la formation nous devons nous renseigner pour trouver un médecin de notre choix en ville surtout quand il est en 2e étape dans Chinon.

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Elle lui apprend à prendre RDV chez le dentiste, l’ophtalmologiste, etc… pour des contrôles annuels. Soit elle l’accompagne, soit un aide-soignant, soit seul. Les consultations médicales sont remboursées par l’Institut. Quand le client sait parfaitement gérer sa santé et prendre ses RDV ; quand il est apte à quitter l’Institut, elle donne le relais à une infirmière libérale.

MERCI à

Aurélie et Emilie Nous voyons bien que tout est mis en œuvre, dans cet institut, pour que les jeunes handicapés (et surtout pas des malades), aient une vie la plus proche d’une vie « normale ». Il reste cependant beaucoup à faire, pour que toutes les possibilités environnementales, leurs soient offertes … trottoirs, bus inaccessibles… Il y a là une réflexion à faire !