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Madame, Monsieur, chers Parents, L’année scolaire touche à sa fin, nos élèves passent leurs examens, et l’école, quant à elle, prépare déjà la rentrée prochaine. Ce numéro est donc à la fois un bilan des derniers grands événements de l’Institut, mais aussi une réflexion pour l’année qui vient. Il s’agit de confirmer que notre péda- gogie est toujours en phase avec le monde dans lequel nous évoluons. Une école qui vit est une école qui se pose des questions, qui change, s’adapte, voire anticipe les bouleversements de la société qui l’entoure. Le développement des nouvelles techno- logies, de plus en plus présentes dans l’enseignement (expérimentation par ordi- nateurs dans les sciences par exemple) doit nous faire réfléchir à la manière d’enseigner. Il nous faut aussi continuer à réfléchir à nos valeurs et aux meilleurs moyens de les faire vivre, ressentir et de les transmettre à nos élèves. Les différents programmes et activi- tés que nous menons suffisent-ils à les incarner ? La réflexion doit aussi se poursuivre au- delà de Florimont. Donnons-nous suffisam- ment de moyens à nos élèves pour choisir judicieusement leur parcours universitaire et professionnel ? Quelques réponses sont esquissées dans ce bulletin et j’espère que ces quelques lignes vous permettront de découvrir les enjeux d’une école d’aujourd’hui. Je vous souhaite également une plaisante lecture des comptes-rendus des activités de la fin de l’année. Au plaisir de vous retrouver à la rentrée, je vous souhaite à tous, Madame, Monsieur, chers parents, d’agréables vacances d’été, et tous mes vœux accompagnent ceux de nos élèves et leurs familles qui nous quit- tent pour de nouveaux horizons. Sean Power Directeur Général Mercredi 12 mai 2010, à Paris (salon Inter- Tice). Un inspecteur général, dans une confé- rence sur les techniques numériques, raconte qu’il assistait à un cours de français de 4 e avec TBI. Le professeur avait projeté un Velasquez (Les Fileuses) qu’il expliqua en le reliant à l’œuvre d’Ovide (Métamorphoses d’Arachné). La mise en relation se faisait à partir du texte, par des questions, etc. Cours agréable, vivant, bien mené. L’inspecteur se posa alors la question : « Que s’était-il passé durant ce cours ? » Sa réponse fut la suivante : 1. Le professeur avait fort bien animé un dispositif technique assez complexe : TBI, stylo, manuel numérique, etc. 2. Les élèves n’avaient pas fait de français à proprement parler (ni lecture, ni texte, ni grammaire…) 3. Le cours n’était pas seulement le cours du professeur : il était coproduit conjoin- tement par le professeur et par la machine (logiciel, ressources extérieures, outils numériques…) A l’horizon du propre cours du professeur, la machine avait donc imposé son discours. L’enseignant avait des collaborateurs numé- riques – et cela c’était nouveau. A partir de ce constat, quelques réflexions méritent d’être formulées. Si le dispositif technique contribue à la conception d’un cours, il ne peut plus être considéré seulement comme « instrument ». En effet, les « machines » préordonnent désormais le paysage discursif dans lequel le professeur s’installe et installe les élèves. Le cours demeure certes un produit intellec- tuel, mais la compétence du maître n’est plus seule en action. Le savoir s’organise autour du dispositif technique. L’écran devient le point à partir duquel une parole se déploie, se distribue parmi les élèves. Le professeur, immergé dans ce nouvel espace numérique, « parole technicisée », se trans- forme inévitablement. Il habite un espace socioculturel en mutation constante – mutation à laquelle il participe volontaire- ment ou non. Qui est à la tête de cette mutation ? Quel pouvoir ? Quelle technique, quelle innovation particulière ? Rien de tout cela ni per sonne en particulier. Il s’agit d’un phénomène s’appa- rentant à la « tectonique des plaques ». Il y a la plaque technique, la plaque économique, la plaque industrielle, la plaque pédago- gique, etc. Des pans entiers de technologies nouvelles apparaissent, se modifient et des- sinent les contours un peu flous de notre monde contemporain. Les transformations se font ici et là, assez spontanément, créent des zones grises ; personne en particulier n’est maître du jeu – pas plus Microsoft que Steve Jobs, que tel ministre de l’éducation ou secrétaire à la recherche. Parallèlement, le système culturel évolue. Les effets de cette mutation sont encore difficiles à appréhender. Il s’agit plutôt d’une ambiance dans laquelle nous évoluons, pensons, parlons, une atmosphère indé- finissable mais bien présente, prégnante même, surtout lorsque notre activité pro- fessionnelle nous met en contact avec elle. Dès lors, pour les enseignants, une question se pose de façon assez urgente : dans cette perspective des apprentis- sages (création, diffusion, conservation des savoirs), comment penser notre immersion, notre rapport au milieu techno-culturel ? Comment le définir ? Quelle position adopter ? Quelles valeurs mettre en œuvre ? Le premier constat possible est que, les tech- nologies pénétrant l’école, l’école se rap- proche de la « vie extérieure ». Dit autrement, le monde de l’éducation n’est plus un état dans un état. La dichotomie école – vie ne tient plus. L’école est de plus en plus immer- gée dans le monde à mesure qu’elle est de plus en plus immergée dans le monde numérique. Ce dernier construit en partie l’ambiance ordinaire de la vie. D’ailleurs, plus que le numérique entrant à l’école, c’est l’école qui va au numérique – celui-ci constituant déjà une grande part de l’univers des adolescents. 1 JUIN 2010 Bulletin de la Direction Ecrans : maîtres ou serviteurs ?

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Madame, Monsieur, chers Parents,

L’année scolaire touche à sa fin, nos élèves passent leurs examens, et l’école, quant à elle, prépare déjà la rentrée prochaine. Ce numéro est donc à la fois un bilan des derniers grands événements de l’Institut, mais aussi une réflexion pour l’année qui vient. Il s’agit de confirmer que notre péda­gogie est toujours en phase avec le monde dans lequel nous évoluons.

Une école qui vit est une école qui se pose des questions, qui change, s’adapte, voire anticipe les bouleversements de la société qui l’entoure.

Le développement des nouvelles techno­logies, de plus en plus présentes dans l’enseignement (expérimentation par ordi­nateurs dans les sciences par exemple) doit nous faire réfléchir à la manière d’enseigner. Il nous faut aussi continuer à réfléchir à nos valeurs et aux meilleurs moyens de les faire vivre, ressentir et de les transmettre à nos élèves. Les différents programmes et activi­tés que nous menons suffisent­ils à les incarner ?

La réflexion doit aussi se poursuivre au­delà de Florimont. Donnons­nous suffisam­ment de moyens à nos élèves pour choisir judicieusement leur parcours universitaire et professionnel ?

Quelques réponses sont esquissées dans ce bulletin et j’espère que ces quelques lignes vous permettront de découvrir les enjeux d’une école d’aujourd’hui.

Je vous souhaite également une plaisante lecture des comptes­rendus des activités de la fin de l’année.

Au plaisir de vous retrouver à la rentrée, je vous souhaite à tous, Madame, Monsieur, chers parents, d’agréables vacances d’été, et tous mes vœux accompagnent ceux de nos élèves et leurs familles qui nous quit­tent pour de nouveaux horizons.

Sean PowerDirecteur Général

Mercredi 12 mai 2010, à Paris (salon Inter­Tice). Un inspecteur général, dans une con fé­rence sur les techniques numériques, raconte qu’il assistait à un cours de français de 4e avec TBI. Le professeur avait projeté un Velasquez (Les Fileuses) qu’il expliqua en le reliant à l’œuvre d’Ovide (Métamorphoses d’Arachné). La mise en relation se faisait à partir du texte, par des questions, etc. Cours agréable, vivant, bien mené. L’inspecteur se posa alors la question : « Que s’était­il passé durant ce cours ? » Sa réponse fut la suivante :1. Le professeur avait fort bien animé un

dispositif technique assez complexe : TBI, stylo, manuel numérique, etc.

2. Les élèves n’avaient pas fait de français à proprement parler (ni lecture, ni texte, ni grammaire…)

3. Le cours n’était pas seulement le cours du professeur : il était coproduit con join­tement par le professeur et par la machine (logiciel, ressources extérieures, outils numériques…)

A l’horizon du propre cours du professeur, la machine avait donc imposé son discours. L’enseignant avait des collaborateurs numé­riques – et cela c’était nouveau.

A partir de ce constat, quelques ré flexions méritent d’être formulées.Si le dispositif technique contribue à la conception d’un cours, il ne peut plus être

considéré seulement comme « instrument ». En effet, les « machines » préordonnent désormais le paysage discursif dans lequel le professeur s’installe et installe les élèves. Le cours demeure certes un produit intellec­tuel, mais la compétence du maître n’est plus seule en action. Le savoir s’organise autour du dispositif technique. L’écran devient le point à partir duquel une parole se déploie, se distribue parmi les élèves. Le professeur, immergé dans ce nouvel espace numérique, « parole technicisée », se trans­forme inévitablement. Il habite un espace socioculturel en mutation constante – mutation à laquelle il participe volontaire­ment ou non.

Qui est à la tête de cette mutation ? Quel pouvoir ? Quelle technique, quelle inno vation particulière ? Rien de tout cela ni per sonne en particulier. Il s’agit d’un phénomène s’appa­rentant à la « tectonique des plaques ». Il y a la plaque technique, la plaque économique, la plaque industrielle, la plaque pédago­gique, etc. Des pans entiers de technologies nouvelles apparaissent, se modifient et des­sinent les contours un peu flous de notre monde contemporain. Les transformations se font ici et là, assez spontanément, créent des zones grises ; personne en particulier n’est maître du jeu – pas plus Microsoft que Steve Jobs, que tel ministre de l’éducation ou secrétaire à la recherche.

Parallèlement, le système culturel évolue. Les effets de cette mutation sont encore difficiles à appréhender. Il s’agit plutôt d’une ambiance dans laquelle nous évoluons, pensons, parlons, une atmosphère in dé­finissable mais bien présente, prégnante même, surtout lorsque notre activité pro­fessionnelle nous met en contact avec elle.

Dès lors, pour les enseignants, une question se pose de façon assez urgente : dans cette perspective des apprentis-sages (création, diffusion, conservation des savoirs), comment penser notre immersion, notre rapport au milieu techno- culturel ? Comment le définir ? Quelle position adopter ? Quelles valeurs mettre en œuvre ? Le premier constat possible est que, les tech­nologies pénétrant l’école, l’école se rap­proche de la « vie extérieure ». Dit autrement, le monde de l’éducation n’est plus un état dans un état. La dichotomie école – vie ne tient plus. L’école est de plus en plus immer­gée dans le monde à mesure qu’elle est de plus en plus immergée dans le monde numérique. Ce dernier construit en partie l’ambiance ordinaire de la vie. D’ailleurs, plus que le numérique entrant à l’école, c’est l’école qui va au numérique – celui­ci constituant déjà une grande part de l’univers des adolescents.1

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Bulletin de la Direction

Ecrans : maîtres ou serviteurs ?

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Qu’est-ce qu’« aller vers le numérique ? »Jusqu’à ce jour, l’école traditionnelle vise à transmettre d’abord lecture, écriture, calcul. Pour acquérir ces trois maîtrises, l’élève s’en remet à la parole du professeur et au livre. Les savoirs sont exposés, construits, déployés, conservés selon un cheminement linéaire qui va du maître à l’enfant selon un vecteur quasi invariable. On imagine de moins en moins un élève en tête à tête avec un livre, dans le silence de sa chambre... Elle s’estompe, la vision d’un Montaigne solitaire, s’enfermant dans sa « librairie », loin de toute intrusion sonore ou visuelle... Nos enfants travailleront de plus en plus sur un écran, avec micro et caméra. Notre présent semble repousser la démarche individuelle et silencieuse (on a envie de dire « intime »). Institutions et individus sont hy­perconnectés. Nous sommes exposés à la multitude des savoirs, des vérités – et des erreurs. Aller vers le numérique c’est donc, avec des procédés technologiques, mettre en concurrence des rationalités multiples qui ne cessent de se confronter. Le mouvement de transmission, d’uniforme qu’il était, est devenu multiforme et protéiforme sur les plans spatial, temporel, sensoriel, culturel, etc.

Cette situation, sur le plan scolaire, crée trois conséquences. – L’hyperconnectivité ébranle des certitudes.

Le maître n’est plus tout à fait le maître, celui qui sait : il y a Wikipédia ! Le savoir commence à être institué autrement. Les certitudes de l’enseignant sont forcément ébranlées (comme celles du médecin, face à des patients qui arrivent avec une fiche imprimée, style « doctissimo forum »). Une confusion – voire des conflits – surgis­sent plus facilement de la confrontation entre savoir et information…

– Le système technoculturel transforme nos compétences. Lire, écrire, compter… ce n’est plus lire, écrire, compter comme avant... Les espaces cognitifs des ensei­gnants, leurs savoirs – jusque­là person­nels – sont dorénavant partagés et médiatisés. Les démarches intellectuelles sont liées à la « toile », en remplacent d’autres et exigent d’autres compétences.

– Les nouveaux outils nous contraignent donc à réfléchir sur ce que sont les savoirs. Fait­on un cours de français ? Un cours de culture générale ? Où se situe exactement la frontière entre une discipline et une autre ? La question des contenus se pose

et aussi celle des méthodes dont beaucoup sont nouvelles.

Il convient donc d’accompagner ces mouvements tectoniques… Mais comment ?La clef de ce système technoculturel pourrait bien être la « conscience du milieu ». Dans la mesure où ce « branle du monde » (comme disait Montaigne) nous concerne, il faut ad­mettre une évidence : maîtriser Plutarque n’est plus de saison – ou, plus prudemment (le latin étant encore étudié), disons que nos références culturelles se sont déplacées.

Un nouvel ordre est apparu. Quel ?– celui des équipements informatiques.

C’est le niveau de la matérialité. Haut débit, nouveaux logiciels… Une disparité appa­raît au plan territorial : les académies de Versailles, de Nice, de Clermont, les cantons de Genève, de Vaud, etc. s’enga­gent différemment dans le numérique. La pénétration dans les écoles n’est pas la même dans la région parisienne et en l’Afrique subsaharienne, dans un ménage de cadres supérieurs et dans un ménage d’immigrés. La finance intervient dans ces matériels coûteux, mais aussi l’industrie et la politique. De multiples in­térêts en commandent la nature…

– celui des compétences. Il y a ceux qui manipulent facilement et d’autres moins bien. Et puis, quelles compétences exige Microsoft par rapport à Apple ou à Linux ? Sont­elles les mêmes ? Les compétences ne varient­elles pas selon les interfaces ? I­tunes n’a­t­il aucune influence sur mon savoir ? Qu’on le veuille ou non, pour ne prendre qu’un exemple, Apple contribue à dessiner l’univers pédagogique dans lequel nous entrons – ainsi que Thompson et son MP3… Apprendre l’anglais sur ce type d’appareil, ce n’est pas la même chose que de répéter les phrases de Miss Smith, ma vieille prof londonienne.

Accompagner ces mouvements par la « con­science du milieu », disions­nous. Cela con siste d’abord en une distanciation suffi­sante, permettant d’observer les logiques (il n’y en a certainement pas qu’une) et les structures de ce monde technoculturel. Plus que jamais, il convient de mettre en œuvre cette nouvelle « litteratie »2, cette distance lucide qui permet non seulement de savoir mais de savoir qu’on sait, comment on le sait et à quel usage on destine ce qu’on sait…

Conscience du milieu donc, et conscience de soi dans ce milieu.

En ce qui concerne la matérialité évo­quée précédemment, il convient de prendre acte de son omniprésence (et ce n’est qu’un balbutiement !) tout en mesurant le degré de pertinence d’outils devant, par définition, rester subordonnés aux objectifs pédago­giques. Quant au deuxième point, les com­pétences, il faut prendre acte que celles­ci se développent d’abord chez les jeunes et dans la société civile. Elles ne concernent donc pas seulement l’école.

Matérialité et compétences constituent ce nouvel ordre qu’il s’agit de comprendre. En d’autre termes ne nous contentons pas de manipuler des TBI ou autre MP3 mais tentons d’envisager à quoi cela nous mène d’apprendre ainsi, de penser à l’aide d’un logiciel, de réfléchir à partir d’une base de données…

Ce monde technoculturel nous apporte quelque­chose de nouveau, comme le fut, il y a quelques années la « citoyenneté », par exemple. Un flux de valeurs nouvelles nous arrivent en même temps que le flux numé­rique et remettent en question le rôle de l’école. Non seulement sur le plan péda gogique mais aussi son le plan philo so­phique. La réflexion à laquelle il est indispen­sable de se livrer est ni exclusivement locale (académie de Versailles ou Florimont en Suisse), ni exclusivement globale (Wikipédia ou autre site d’information) ; elle doit procé­der des deux. Intérêts locaux et ressources extérieures puisées sur l’autre face de la pla­nète, il s’agit (et cela se fait dorénavant sans même qu’on en ait conscience) de mettre en coïncidence des ressources à la fois locales et globales qui ne peuvent que modifier les particularismes. Non seule­ment les particularismes culturels mais philo­sophiques, éthiques, etc. Identité (qui suis­je, qui sont ces nouveaux enfants, qui seront les élèves à naître ?), vérité­mensonge, bien­mal, opinions particulières­vérités géné rales… le numérique réactualise les questions de savoir et d’éthique. Des enjeux se redessinent et ce sont ni plus ni moins les enjeux, les questions fondamentales abordées par les Aristote et autres pen-seurs des premiers temps.

L’école est donc renvoyée à une res­ponsabilité ancestrale (mais à la fois nouvelle) d’herméneutique, c’est­à­dire de réinterpré­tation des signes : ceux que tracent ces mou­vements tectoniques. Ils sont l’occasion d’une réflexion nécessaire et d’une réinven­

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tion plus ou moins partielle ou totale, en tout cas souhaitable, de la transmission des savoirs.

La responsabilité des enseignants devient plus que jamais cruciale. Ils ont à orchestrer un certain nombre de discordances nées de l’abondance des voix (y compris numériques) qui se font entendre mais aussi et surtout à être des « inspirateurs ». Ils doivent veiller à ce que les élèves dont ils auront la charge ne soient pas déconnectés (nous employons le terme à dessein) de leur source d’énergie purement humaine ; ils doivent faire en sorte que, malgré la prééminence menaçante des machines dites « intelligentes », notre humanisme soit sans cesse ressourcé. La nouveauté,

c’est la mise en concurrence de discours et d’opinions plus multiples que jamais. Une nouvelle civilité peut en sortir. Un nouveau respect. Un nouvel élargissement de l’es-prit. Une nouvelle expérience de l’intel-ligence et de sa diversité peut être ame-née à se développer. L’écran n’asservira personne à condition qu’il se fasse aussi le miroir d’une vérité sans cesse en réin-vention d’elle-même. Il revient aux en-seignants d’accepter cette vérité – celle de notre temps présent – et de ne pas perdre de vue les valeurs contre les-quelles aucune technologie ne peut rien, à condition qu’on soit constam-ment attentif à les cultiver.

1 Il y a donc urgence : pour que l’école reste clairement distincte des milieux qui lui sont extérieurs, il convient de tenir bon sur quelques exigences fondamentales « hors technique ».

2 Selon l’OCDE, la littératie est « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. »

Gérard DucDirecteur Pédagogique

À l’heure de l’omniprésence des sciences et des nouvelles technologies dans notre quoti­dien, tous les pays occidentaux constatent une désaffection des jeunes pour les études scientifiques, et ce, malgré une forte mobili­sation de la communauté scientifique.

Les sciences ne feraient­elles plus rêver ? « Le chercheur en blouse blanche dans son laboratoire, mal payé et travaillant dur, n’est plus un modèle pour bon nombre de jeunes d’aujourd’hui » nous dit Svein Sjøberg, pro­fesseur en pédagogie des sciences à l’uni­versité d’Oslo. Il est un fait que les jeunes privilégient d’autres filières plus porteuses, comme l’économie ou le commerce. Seul le domaine de la santé conserve son attractivité.Alors, pourquoi ce désamour ? L’enseigne­ment des sciences est resté longtemps trop académique et a finalement été réduit au seul but de la sélection.

Le département des sciences, qui re­groupe au sein de l’Institut la biologie et les

sciences de la terre, la chimie et la physique, doit donc relever un double défi. Tout d’abord doter nos élèves d’une solide culture scientifique leur permettant d’appré hender le monde de demain et de se position ner au sein de ce monde. Ensuite réussir à intéres­ser nos élèves, leur redonner goût aux sciences, et par là promouvoir les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, aux débouchés prometteurs.

Pour parvenir à ce résultat, et suite à un audit, l’approche pédagogique de l’Insti­tut a été profon dément revue, avec un recen­trage de l’enseignement autour des travaux pratiques pour permettre aux sciences de retrou ver leur attractivité (enseignement de la dé marche scientifique). L’infrastructure a aussi été revue et modernisée.

Le plan de rénovation du département a été lancé dès l’été 2008 et s’est déroulé en plusieurs étapes. Dans un premier temps, le cycle (6e, 5e et 4e) a été concerné avec la

généralisation de la mise en place des demi­groupes pour les séances de travaux pratiques (TP), le renforcement des horaires de TP et l’acquisition du matériel expérimental néces­saire au projet pédagogique élaboré, dont le matériel ExAO (expé rimentation assistée par or­dinateur). Cette première phase s’est achevée cette année et a déjà porté ses fruits : le maté­riel a été pris en main par l’équipe pédago gique et utilisé avec enthousiasme par les élèves.

L’année prochaine sera con sacrée, pour le cycle, à la mise en valeur péda gogique du nouveau matériel expérimental. Ce travail recevra l’assistance d’un in tervenant extérieur avec lequel nous colla borons déjà depuis septembre, M. Excoffon.

Durant cette année scolaire, le matériel expérimental pour le secondaire supérieur (3e, 2e, 1re et terminale) a été commandé. Il sera opérationnel dès la rentrée prochaine et le secondaire supérieur suivra alors une évolution comparable à celle du cycle.

Parallèlement, les infrastructures ont été renforcées : rénovations et créations de nouvelles salles de cours et de TP. Les travaux d’aménagement se poursuivront cet été avec la réalisation d’une salle dédiée à l’ExAO et d’une autre salle de TP. L’assistant technique, dont le poste a été créé en septembre 2009, verra son nombre d’heure hebdomadaire augmenté dès la rentrée prochaine pour répondre aux besoins croissants du départe­ment. L’équipe des pro fesseurs sera elle aussi renforcée avec l’engagement de trois nouveaux collègues pour la prochaine ren­trée scolaire, afin de ré pon dre au nombre croissant d’heures d’en seignement des sciences créé par Florimont.

Le département des sciences

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Au cours des prochaines années, le dé par­tement des sciences s’ouvrira de plus en plus vers l’extérieur pour que nos élèves aient un contact plus étroit avec les métiers scienti­fiques, et puissent se faire une idée précise de ce que peut être une carrière dans ce domaine. Le département prendra part plus régulièrement aux manifestations organi­sées par les universités voisines et poursuivra les sorties scolaires à thématiques scienti­fiques.

La coordination du travail de l’équipe pédagogique des sciences permettra de renforcer l’homogénéité de l’enseignement pour garantir à nos élèves une évolution harmonieuse et concertée depuis l’école

primaire jusqu’à la fin du secondaire (cohé­rence verticale du projet pédagogique). Pour chaque niveau d’en seigne ment, la concer­tation entre les ensei gnants des branches scientifiques sera favo risée pour diminuer le cloisonnement des différentes matières (cohérence horizontale du projet pédago­gique). La nouvelle réforme du lycée français, qui entre en vigueur en septembre prochain pour les classes de seconde, va dans ce sens en favo risant les échanges interdisciplinaires. En section maturité, des options biologie­chimie et physique­mathématiques existent déjà depuis plusieurs années. Ces échanges et collaborations seront à l’avenir renforcés.L’Institut investit donc pour fournir un cadre

propice au développement de l’esprit scienti­fique de nos élèves et pour leur garantir un enseignement rénové et de qualité au sein duquel ils peuvent s’épanouir. Le département des sciences trouve sa dynamique également grâce à la disponibilité et l’enthousiasme de l’équipe pédagogique « sciences ». En tant que citoyens, nos élèves seront demain expo­sés à des choix cruciaux qui engagent dura­blement nos sociétés. Une solide culture scientifique leur sera un atout indispensable. C’est le sens de l’investissement de toute notre équipe.

Simon VerdanResponsable du département des sciences

L’accompagnement des élèves dans leur par­cours scolaire et leurs démarches d’orientation est un chantier prioritaire pour l’Institut. Cette préoccupation touche à la vocation de l’école : lieu de trans mission de connaissances et de savoirs­faires qui vise à guider vers la réussite scolaire, elle est aussi un moment pour révéler des potentialités, réfléchir à une insertion professionnelle réussie et, plus loin, poser les bases d’une vie épanouie.

On ne peut trouver sa voie sans compé­tences, notamment scolaires, mais ces com­pétences ne suffisent pas à s’orienter correc­tement. Les repères d’un parcours de réussite peuvent être ciblés. La capacité à choisir un parcours plutôt qu’à le subir se construit. Pour s’orienter chaque élève, avec sa famille, doit : – connaître les filières scolaires disponibles,

leurs exigences et leurs débouchés ;– construire, sur la base de cette connais­

sance et d’un travail sur le profil personnel, un projet d’orientation ;

– développer et valoriser les aptitudes né ces saires à la réalisation du projet d’orientation.

C’est en avançant sur ces trois points qu’ont été et que seront mises en place certaines nouveautés. Parmi les nouveautés récentes sont apparues cette année :• Les entretiens de rentrée. Moment pri­

vilégié de rencontre entre les professeurs titulaires et leurs élèves. Par des entretiens individualisés organisés le jour de la ren­trée, le titulaire échange avec ses élèves autour de leurs ambitions scolaires et des moyens de les mener à bien. Sont aussi

abordés des points essentiels qui ne ressor­tent pas toujours pendant la classe : on y apprend les en gagements des jeunes en dehors de l’école, leurs préoccupa tions d’avenir. Dès septembre 2010, l’ensem ble des classes de la Troisième à la terminale seront concerné par ces entretiens.

• Les ateliers d’expression corporelle. En parallèle à l’étude accompagnée des « grands » (à partir de la 3e), Rachel Favre, psychomotricienne de l’Institut, a animé des modules où l’on travaille par groupe de 6 et durant 6 séances sur la manière de s’exprimer à l’oral, de placer sa voix, de maitriser le langage non verbal, les pos­tures du corps lorsque l’on s’exprime dans un groupe, ou face à un public. Comme elle l’explique « l’optique principale de l’atelier d’expression corporelle est de redonner une place centrale au corps et favoriser un état de bien-être. L’acte de prise de conscience de son corps va aider l’élève dans une prise de con science de soi, et donc dans une estime et affirmation de soi ». Ce qu’en pen sent les participants ? Ecoutons Marine :« je ne sais pas si le cours d’expression corporelle m’a beaucoup servi, cependant j’ai appris à con naitre d’autres personnes f ormidables ». Pour Diana, un peu anxieuse au départ : « ces quelques séances m’ont permis de contrôler avec plus d’aisance mon regard, le ton de ma voix et les expressions de mon visage face à un public. J’ai retrouvé confiance en moi dans ces ateliers. Avec les jeux de mime, les séances de relaxation, les jeux de regards,

j’ai pu m’exprimer plus facilement devant des personnes m’étant pour certaines inconnues. Si vous avez du mal à gérer votre stress ou à parler en public, je vous recommande vivement cet atelier ». La réus­site des premiers groupes conduit natu­rellement à renouveler l’expé rience l’année prochaine, dès le mois d’octobre (plus de renseignements ou inscrip tion par mail à smontessuit@ florimont-edu.ch)

• Les ateliers de préparation à l’oral. Les prestations orales sont, bien au­delà des examens, un point essentiel de la réussite dans les études supérieures et, plus tard, dans la vie active. Durant ces ateliers, qui ont concernés cette année près de 80 élèves de 1re bac et de Terminale maturité, nous tentons par des mises en si tuation ludiques d’attirer l’attention sur quel ques clefs de la réussite et, surtout, nous veillons à ce que les élèves évitent les erreurs les plus com­munes et les moins pardonnées.

• Les rendez-vous de l’avenir. Ces rendez­vous reposent sur un principe simple : faire se rencontrer dans un lieu convivial un ancien de Florimont et nos futurs anciens autour

Accompagnement scolaire et orientation : les dernières nouveautés

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d’une interview de l’invité et d’un moment de question­ réponse avec lui. Le but est de permettre, par la proximité entre les élèves aujourd’hui à l’institut et ceux qui y revien­nent l’espace d’une petite heure, de discu­ter des enjeux de la « vie d’après », une vie d’étudiant autonome soumis à des questions nouvelles. Au moment où ces lignes sont écrites, deux anciens sont venus inaugurer ces rendez­vous : deux moments riches d’in­formations sur les études à l’EPFL et à HEC.

Et après… ?La rentrée prochaine sera l’occasion de pour­suivre le travail entrepris. Septembre 2010 verra l’apparition du « carnet d’orientation » :

dans une pochette conservée par le professeur titulaire et transmise d’un titulaire à l’autre lors des changements de classe, l’élève rassemble tous les éléments utiles à son orientation (bilan de compétence, rapport des démarches d’orientation, compte rendu d’entretien avec le titulaire, le préfet, etc.). Ce carnet devient un recueil d’informations qui peut être mis à dispo sition des élèves, des parents et des inter­venants qui prennent part à l’orientation. Pour le compléter, les parents seront mis à contri­bution : en plus des entretiens de rentrée entre élèves et enseignants, ils pourront enrichir notre connaissance des élèves en remplissant un questionnaire envoyé dans les premières semaines de cours.

Enfin, sur le modèle des entretiens de ren­trée, des entretiens d’orientation seront organisés au retour des congés de Pâques. Là encore, les titulaires travailleront directe­ment avec chaque élève afin qu’ils structurent pré cisément leur projet et qu’ils précisent les démarches nécessaires à son aboutissement.

L’année qui s’annonce est donc pleine d’ini tiatives et de promesses ! Les changements en cours vont tous dans le même sens : faire de Florimont un moment de réussite où disparait l’angoisse de la question « que faire après ? ».

Sébastien MontessuitProfesseur d’économie

Cette année, des élèves de 4e et de 2nde de l’Institut Florimont se sont distingués au célèbre concours du Kangourou des Maths. Ce concours international, basé sur une série de 24 questions mathématiques à choix multiples de difficulté croissante, réunit plus de 5 millions de jeunes dans le monde et a eu lieu le 18 mars 2010.

14 élèves volontaires de 4e et 11 de 2nde se sont préparés pour cette édition.La formation acquise à l’Institut par ces élèves ainsi que la préparation mise en place de­puis novembre ont permis de porter haut la bannière de Florimont parmi les autres éta bli s­

se ments, tout en permettant aux élèves de se dépasser dans le sérieux et la bonne humeur.

Au final, les résultats sont fort bons et deux élèves ont même frôlé la perfection, grâce à leur intelligence, leur intuition, leur vivacité et leur méthode.

L’un deux, Alexandre Adler, élève de 2nde s’est hissé 47e sur 10.347 participants classés en Junior au niveau national et Thimothée Schoen, élève de 4e a obtenu la très remarquable 9e place sur 26’952 élèves classés en catégorie Cadet.

Alexandre Adler a ainsi obtenu une médaille de bronze et de nombreux lots.

Thimothé Schoen, en plus de nombreux prix et d’une médaille d’argent a pu ainsi participer à la finale parisienne où il s’est distingué en finissant 2nd !

Une remise officielle des prix aura lieu au courant du mois de juin à l’Institut Florimont. Le rendez­vous est d’ores et déjà pris pour l’édition prochaine qui aura lieu le 17 mars 2011. Il est à noter que les inscriptions se feront l’année prochaine encore auprès de Sébastien Depp dès septembre.

Sébastien DeppProfesseur de Mathématiques

Les Kangourous des Maths

Cette année, 35 élèves (de 8e, 7e et un 6e) ont choisi de se préparer à recevoir le sacrement de l’Eucharistie. L’aumônerie du primaire les a accompagnés dans leur démarche en les invitant à des rencontres hebdomadaires. Ils se sont retrouvés régulière ment, en équipes d’une douzaine d’enfants, pour approfondir le sens de l’Eucharistie, s’initier aux gestes, dialogues et objets de la liturgie, écouter la Parole de Dieu et découvrir comment la vivre au quotidien.

Ces rencontres ont été l’occasion d’échanges et de questionnements pro­fonds, un lieu où dans le respect, chacun a pu exprimer sa foi, la confronter à celle des autres et à celle qui anime l’Eglise Catholique. Ensemble, ils ont aussi été invités à des temps de prières et de chants pour laisser place à une relation personnelle avec Dieu. Si l’Eucharistie nourrit la relation de chacun à

Dieu, elle est aussi le sacrement qui fait l’union avec les autres… Au sein des rencontres, toute l’attention s’est donc orien­tée vers la construction de relations frater­nelles entre les enfants, afin que chacun puisse faire l’expérience de la « communion ».

Enfin, le temps de préparation s’est achevé par deux jours de retraite. Laissant de côté ce qui fait leur quotidien, les enfants se sont ouverts à vivre autre chose. Avec une équipe enrichie de nouveaux accompagna­teurs missionnaires de St François de Sales : les Frères Juan et Joseph ainsi que le Père Binoy, ils ont été accueillis en pleine nature à La Pelouse (canton de Vaud) par les Sœurs de St Maurice. Ces deux journées, rythmées par la participation à la vie de prière de la communauté, les ont interpellés, surtout le témoignage de vie des religieuses, et les ont conduits à vivre le sacrement du Pardon.

Samedi 8 mai 2010, l’ambiance très festive de l’église du Christ­Roi a succédé au cadre recueilli de la retraite. Aidés de Mme Galeotto, professeur de religion, et de M. Darbellay, professeur de musique, les en fants ont animés avec ferveur prières et chants de la messe célébrée par le Père Nussbaum.

Nous souhaitons à tous ces enfants de continuer à recevoir le don de Dieu dans l’Eucharistie pour grandir sur ce chemin à la suite de Jésus­Christ !

Le Père Vannay, responsable de l’aumô­nerie du primaire, qui n’a pas pu accom pagner la retraite ni célébrer la messe, pour des raisons de santé, était bien présent dans nos prières. Nous lui souhaitons un bon rétablissement.

Muriel MidroitAnimatrice en catéchèse et éveil à la foi,

section primaire

De l’éveil à la foi à la communion…

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Au secondaire…Pour commémorer le 105e anniversaire de Florimont, les élèves de 5e et 4e ont signé un« tunnel d’or » de Florimont, en langage VRML. (Le Virtual Reality Markup Language est un langage de description d’univers virtuels en 3 dimensions). Ils ont utilisés le logiciel de retouche photo Paint Shop Pro pour afficher des textures sur leurs objets.

Nous félicitons tous les élèves pour leurs réalisations et particulièrement six d’entre eux, qui ont été récompensés pour la qualité de leur travail. Vous pouvez consulter les travaux réalisés sur le site de Florimont : www florimont.ch/informatique. Les élèves y racontent également leur expé­rience.

Les élèves de 3e bac et de 6e se sont rencontrés pour visiter ensemble un environ­

ne ment virtuel éducatif en 3 dimensions (Active World) que les élèves de 3e bac construisent.

Les parents venus aux portes ouvertes entre 8h15 et 16h00 ont pu être immergés dans les cours d’informatique et les décou­vrir ! Ils ont aussi pu voir une présentation Powerpoint des cours d’informatique de la 6e à la terminale.

Merci à tous pour votre collaboration !

Nathalie HemeckerProfesseur d’informatique

Et au primaire…Au cours de cette journée « informatique » durant laquelle tous les groupes participent de façons diverses, des échanges sont orga­nisés entre les classes de même niveaux pour montrer aux élèves les nom breuses uti­lisations du « TBI » en géo métrie ou en fran­çais. Des groupes mixtes d’élèves des classes de Mme Wasielewski, de Mme Pirson et de M. Vincent font un « circuit découverte ».

Les enseignant(e)s profitent de cette journée pour avancer les projets en cours utilisant les technologies informatiques et de communication.

Dans les classes de Mme Remenant et de Mme Borione, on continue le diaporama racontant l’histoire d’une petite goutte d’eau et retraçant le cycle « pluie – ruisselle­ment – évaporation… ».

Dans les classes de Mme Bruni et de Mme Dalponte, c’est un Kamishibaï (théâtre

de papier japonais) qui est en cours de réalisa­tion et sera produit pour la fin d’année scolaire. Les classes enfantines sont les auteurs de « podcasts » accessibles aux parents et leur permettant de voir des productions d’élèves, de montrer des moments importants de la vie des plus jeunes à l’école, à voir sur www florimont.ch/primaire.

En fin de journée les parents sont accueillis par M. Lovey pour une présenta­tion de 50 minutes faite par M. Brès et M. Lalot.

Un grand merci à celles et ceux qui ont répondu positivement à cette invitation.

Au cours de cette présentation, à travers de courtes vidéos, on découvre les élèves au travail. Géométrie, grammaire et orthographe, lecture et écriture... Les TICE (Technologies Informatiques et de Communication en Education) sont en effet essentiellement au service des apprentis­sages. Et puis il y a encore l’atelier vidéo de M. Lalot qui met résolument entre les mains des élèves tous ces moyens pour les faire passer du rôle de « consommateurs d’images » à celui de « créateurs ».

Enfin les exercices en laboratoire infor­matique où les activités assurent petit à petit en 2 années les maîtrises principales du « B2i » Brevet Informatique et Internet...

Word, Excel, PowerPoint entre autres, deviennent ainsi des outils simples à mani­puler et intuitifs.

Jean­Claude BrèsChargé de projets informatique

La Journée de l’Informatique : 19 avril 2010

Les murs des couloirs sont encore tapissés des œuvres des différents artistes (peintres, dessinateurs, modiste), les mélodies des concerts classique et rock et les répliques de L’avare de Molière flottent encore dans l’air… La 3e Semaine des Talents vient de s’achever et le succès était, une fois encore, au rendez­vous.

Plus de quatre­vingts élèves de la 6e à la Terminale et quelques professeurs ont pu s’exprimer et dévoiler une partie parfois mé connue de leur talent ou de leur person­nalité, au travers de différentes manifestations : • l’exposition de tableaux, dessins, pein­

tures, mangas, et articles de mode dans les couloirs du Secondaire,

• les spectacles sur la scène du réfectoire pendant les pauses déjeuner (chansons, battle hip hop, show Michael Jackson, guitares électriques, projection d’une vidéo sportive),

• le concert classique à la Chapelle (chorale, guitariste, harpiste, pianistes, violonistes, violoncelliste, trio piano, violon et violon­celle),

• les représentations de L’avare de Molière par l’Atelier Théâtre de Florimont,

• le concert rock (reprise de standards du rock actuel et passé) et le spectacle (gym­nastique artistique, battle hip hop, show Michael Jackson) en Première partie dans la grande salle des sports.

Tous les spectateurs présents ont pu consta­ter que la valeur n’attend pas le nombre des années. Grand ou petit, chaque participant a donné le meilleur de lui­même pour faire de cette semaine un moment inoubliable.

Un grand merci à tous ceux qui, artistes ou travailleurs de l’ombre, ont contribué à la réussite de cet événement, désormais incontournable, de la vie florimontaine.

Rendez­vous est pris pour la 4e édition de la Semaine des Talents et nous espérons que participants et spectateurs seront encore plus nombreux en 2011 !

Olivier CrémelProfesseur de mathématiques

La Semaine des Talents 2010

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Là encore, l’heure est au bilan. La majorité des enseignants semble pencher pour des classes vertes à organiser au 1er trimestre, afin de répondre à deux objectifs : favoriser l’intégration des nouveaux et exploiter durant l’année certaines activités abordées en semaine hors­cadre.

Les classes de 10e sont parties fin septembre au centre Les Chamois d’Arâches en Haute­Savoie. La semaine rencontra un franc succès. Les élèves eurent l’occasion de visiter une usine hydroélectrique, la réserve naturelle de Sixt Fer à Cheval, d’étudier la forêt (avec un garde forestier) et la vie d’un torrent, de fabriquer des nichoirs ou des mangeoires en bois pour les oiseaux…

Les classes de 9e sont allées la dernière semaine d’octobre au centre Gustave Chauvet

à Fort du Plasne dans le Jura français. Le séjour alliait les activités sportives (VTT, escalade, randonnée en montagne) avec des visites (Musée du bois et rencontre avec un bûcheron, Cascades du Hérisson, Ferme de l’Aurochs), sans oublier les veillées…

Les classes de 8e, du 26 au 30 avril, se sont rendues à Saint­Joriot en Haute­ Savoie. Outre une initiation à la voile, ils visitèrent Annecy et le Parc des Bauges, participèrent à un atelier intitulé L’école autrefois et, le soir, à divers jeux. Il s’est avéré par la suite que partir au 3e trimestre pour les élèves de 8ème présentait quelques inconvénients, compte tenu de la proximité de la retraite de 1e Communion, des congés de l’Ascension et de la Pentecôte, sans oublier la Fête des Sports et les bilans de fin d’année !

Les classes de 7e ont eu leur traditionnelle classe de mer de fin de section primaire à la même période. C’est le centre Mer et Soleil à Sérignan (dans le sud­ouest de la France) qui les a accueillies. Au menu : découverte du port de Valras, étude des phénomènes météo rologiques, de la faune et de la flore de l’Etang de Thau, des écluses du Canal du Midi, visite de l’Oppidum d’Ensérune et du Musée de l’ostréiculture de Bouzigues.

Nul doute que ces séjours, outre le fait de raffermir les liens entre élèves, permet­tent aux élèves de vivre une expérience enrichissante et formatrice hors du douillet nid familial, tout en leur ouvrant des perspec­tives d’apprentissage hors cadre scolaire…

George LoveyPréfet des sections primaire et maternelles

Classes de découvertes des élèves au Primaire

Cette journée, programmée la veille des grandes vacances, est une énorme organisa­tion, mais la satisfaction de voir tous les élèves terminer l’année avec joie et bonheur nous conforte dans l’idée de la maintenir l’année suivante et d’essayer de l’améliorer encore.

Cette journée est divisée en deux types d’activités, selon les classes d’âge : d’un côté les classes de 6e, 5e, vont pratiquer des activités d’eaux calmes et terrestres de plaine. Tandis que les classes de 4e, 3e, 2nde vont se diriger vers la montagne.

Les 6e et 5e choisiront Divonne­les­Bains et la possibilité de pratiquer deux activités. A la recherche d’émotions fortes, ils s’élanceront sur le parcours aérien dans les arbres de Forestland ou choisiront plutôt l’adresse et la concentration, à travers le mini­golf.

Certains se rendront à la plage du Vengeron où ils pratiqueront le kayak sur la Versoix et le lac. Quant aux autres, ils auront choisi Port­Choiseul et navigueront le matin avec le club nautique de Versoix. L’après­midi est dévolu à récupérer et à se remettre de ses émotions ! Les élèves se retrouveront donc au

bord de la plage de Divonne, ou encore au mini golf, pour ceux que l’eau n’inspire pas.

Les grands se rendront tous à Samoëns, dans le département de Haute­Savoie, pour s’adonner à des activités de montagne.

Là, également, un choix multiple leur est proposé ; avec la société Ecolorado­ rafting, ils descendront une partie du Giffre en rafting par groupe de 6, accompagnés par un moniteur, et ils auront l’occasion de découvrir les très belles gorges du Tine.

D’autres sur le même parcours, monte­ront dans un Air­Boat (une embarcation ronde à deux places) où un Cano­raft, également à deux places.

Les plus courageux se dirigeront vers l’hydro speed, pour une descente du Giffre avec des palmes, et bien sûr, vu la température de l’eau, ils seront équipés d’une combinaison néoprène relativement épaisse.

Les autres élèves, avec la société des guides de haute montagne de Samoëns, auront la possibilité de s’élancer pour un exer­cice physique d’environ 1h30 sur la magnifique Via­Feratta de Samoëns.

Enfin un, autre exercice physique attend ceux qui choisiront de descendre en canyoning les gorges : soit du Clévieux à Samoëns, soit celles de La Balme en allant sur Cluses ; le choix étant effectué par les guides en fonction des condi­tions météo.

Durant toute cette journée, un ou plu­sieurs professeurs accompagnent bien en­ten du chaque groupe d’élèves et participent avec eux à toutes ces joutes.

La fin de journée approche, encore des émotions, des souvenirs avant le dernier « à demain » de l’année scolaire. Le len de­main, entre deux rangements de livres et cahiers, les anecdotes de la journée sportives de la veille feront parties des conversations, puis arrivera le départ en vacances d’été, avec les images de cette journée sportive qui aura terminé l’année scolaire d’une très belle façon.

Georges LégerResponsable du Département

Education Physique et Sportive

La Journée Sportive : toujours riche en émotion et souvenirs

Durant l’été, la réception se verra entièrement réaménagée afin de permettre un meilleur accueil pour les parents et un espace de travail plus agréable pour nos collaborateurs. Une réception provisoire sera créée dans l’actuelle salle de travail du bâtiment principal (à gauche, en face du Pavillon), et accessible directement par l’escalier extérieur. Les travaux se dérouleront à partir du 1er juillet, afin de gêner le moins possible le fonctionnement de l’école. Dès la rentrée scolaire, la réception rénovée se trouvera à l’entresol, à l’emplacement des actuels parloirs et de l’ancienne comptabilité.

L E S T R AVA U X D E L’ É T É

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Au primaire :Le 10 juin, lors de la journée de la franco­phonie, dans le cadre de l’activité extra­scolaire « Atelier Théâtre », plus de trente élèves de la section primaire ont joué quelques scènes tirées de Molière.

Au prix d’un travail de longue ha leine au fil des semaines, sous la direction de Mme Josette Vachoux­Chanel et de Mme Annik Von Kaenel, « artistes en herbe » sont prêts pour nous présenter un spectacle de qualité, d’abord à 14h pour les classes primaires, puis à 20h pour les parents.

Merci à toute l’équipe pour son enga­gement qui a réussi à maintenir le feu sacré chez les élèves. Merci aux parents pour leur indéfectible appui, car cet atelier a nécessité un important investissement de la part de tous. Nous espérons que vous serez nom­breux à venir les encourager...

George LoveyPréfet des sections maternelles et primaires

Et au secondaire… Adulte, parmi nos agréables souvenirs d’ado ­lescence, on aime se remémorer avec nostal­gie ceux qui se sont forgés à l’école. C’est sans doute dans cette optique que l’atelier théâtre du secondaire de l’Institut prend tout son sens. En effet, faire du théâtre constitue pour chacun, avant toute chose, une occasion de vivre une aventure humaine

mémorable, au sein d’un collectif qui se lie au fil des semaines et des répétitions, jusqu’au moment fatidique de monter sur scène face au public. C’est d’ailleurs peut­être bien à cet instant, en coulisses, quelques minutes avant le début de la pièce, que la solidarité et l’intensité des liens entre les membres de la troupe sont le plus palpables.

Cette année, les comédiens florimon­tains ont joué une version revisitée de l’Avare, comédie de Molière, dans laquelle Harpagon troque son costume du XVIIe pour endosser celui d’un richissime financier que le pouvoir de l’argent a rendu aigri. La troupe était composée d’élèves du secondaire, mais aussi de professeurs. Ce fut ainsi l’occasion d’établir une collaboration convivi ale autour d’un projet commun, dans un tout autre contexte que celui de la salle de classe.

Au total, trois représentations de la pièce ont été données durant la semaine des talents. Un résultat final qui aura nécessité un long travail de préparation, de septembre à mai. Durant ces séances, les élèves ont bien évi demment travaillé la pièce à propre­ment parler. Mais, ils ont également réalisé de nombreuses activités propres à l’activité théâtrale, mais sans lien direct avec la pièce (travail de relaxation, d’expression scénique et de développement du groupe). En outre, il ne faut pas oublier qu’à ces séances s’est ajouté un indispensable et exigeant travail d’apprentissage du texte, solli citant rigueur,

concentration et détermination. En défini­tive, si la pratique théâtrale rime d’abord avec plaisir et bonne humeur, elle implique un en­gagement personnel conséquent qui apporte des bienfaits multiples. Les élèves dévelop­pent ainsi leurs capacités d’écoute et d’expres­sion, et gagnent en assurance. Ils apprennent également à canaliser et à gérer leur énergie, ainsi qu’à travailler et à collaborer au sein d’un groupe dans un but commun. Une acti­vité qui développe donc des aptitudes impor­tantes pour la scolarité, mais qui contribuent aussi à con strui re l’élève en tant qu’individu en favorisant l’extériori sation, la maîtrise et l’épanouissement de soi.

Grégory Ode Professeur d’économie et responsable

de l’atelier théâtre du secondaire

Le théâtre…une grande aventure humaine

Notre projet d’école, axé sur la protection de l’environnement, arrive bientôt au terme de cette année scolaire.

Le point d’orgue en aura sans doute été le concert « Chantons la planète » de Dominique Dimey, le 22 avril au Victoria Hall. L’artiste française, ambassadrice de la fonda­tion de Nicolas Hulot Défi pour la Terre, y avait chanté accompagnée de 250 enfants d’écoles privées et publiques de la région, dont une 30aine de choristes de M. Daniel Darbellay, que nous remercions par l’intermédiaire du mot envoyé par la chanteuse : « Au lendemain de ce beau concert que nous avons vécu ensemble, je veux vous remercier du fond du coeur de m’avoir permis de parta-ger ce moment de joies et d’émotions avec vous. Nous avons réussi ensemble à faire de ce concert une vraie Fête pour la planète.

Merci aux enseignants qui nous ont si genti-ment accompagnés dans les ateliers chansons et dans la préparation du concert. Les enfants savent combien leur présence à mes côtés pendant le concert a donné à mes musiciens et à moi-même une énergie tout à fait parti-culière pour chanter la planète. Tout au long du concert, nous avons puisé dans leur regard cette énergie que nous avons redonnée aux spectateurs et envoyée à tous les enfants du monde.

Je tenais à vous dire que notre rencontre est profondément inscrite dans ma mémoire et dans mon coeur. Je souhaite que vous gar-diez vous aussi quelques pépites de ce mo-ment pour y puiser l’énergie et la force de vos engagements pour une planète plus juste et plus solidaire. Merci à vous, les enfants, les en-seignants, merci du fond du cœur ».

Les photos du concert sont visibles sur le lien suivant : http://www.photogenie.ch/chantons/ et une photo souvenir va être remise d’ici la fin de l’année à chaque enfant qui y a participé.

Chaque mois, un comportement est proposé sur le calendrier de classe et dans le cahier de découvertes et de jeux éducatifs. Pour le mois de juin, il s’intitule « C’est la fin de l’année, je fais le tri dans mes affaires ». Espérons que les élèves y songeront au moment de partir en vacances, plutôt que de « jeter au feu » cartable, livres et cahiers !

Le projet ne devrait pas s’arrêter en fin d’année. C’est plutôt un premier pas vers une intégration du développement durable dans les programmes scolaires.

George LoveyPréfet des sections primaire et maternelles

Projet « 10 mois, 10 gestes pour ma planète » au Primaire