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Numéro 44 Novembre - Décembre 2009 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Opticiens célèbres : David Brewster Comprendre les senseurs inertiels basés sur l’interférométrie atomique Appliquer la vision 3D pour optimiser la découpe de viande Acheter un éclairage pour la vision industrielle (parution 23 décembre 2009) Vitrine de l’innovation 2009 Des Photons pour Imagine Eyes, IDIL Fibres Optiques et Quantel Medical Cahier technique Dossier « Photovoltaïque » Focus POPsud Le Sud-Est, terre de lumière

Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

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Page 1: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Numéro 44Novembre - Décembre 2009

PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA

Opticiens célèbres : David Brewster Comprendre les senseursinertiels basés sur l’interférométrie atomique Appliquer la vision3D pour optimiser la découpe de viande Acheter un éclairage pourla vision industrielle

(parution 23 décembre 2009)

Vitrine de l’innovation 2009

Des Photons pour Imagine Eyes,

IDIL Fibres Optiques et Quantel Medical

Cahier technique Dossier «Photovoltaïque »

Focus POPsud Le Sud-Est, terre de lumière

Page 2: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Vitrine de l’Innovation 2009Vitrine de l’Innovation 2009Lauréats des photons

Photon d’or : Imagine Eyes • Caméra fond d’oeil à optique adaptativeL’AO FIFC (Adaptive Optics Flood Illu-mination Fundus Camera ou Camérafond d’oeil à optique adaptative) est unprototype développé lors du projetINOVEO – consortium de 11 partenairesindustriels, académiques et médicauxfrançais. Il permet d’acquérir desimages d’un champ de 4 x 4°, soit 1 200 x 1 200 μm, à une résolution allantjusqu’à 3 μm, suffisante pour visualiserclairement les photorécepteurs (cônes)in vivo, des microvaisseaux et d’autres

microstructures de la rétine. L’AO FIFCsera mise en place dans environ 30 cen-tres d’investigation clinique entre 2010et 2012, suivi par les essais cliniques pourmarquage CE/FDA dans plus de centres.

Imagine Eyes, fondée en 2003, conçoitet commercialise les technologies baséessur l’optique adaptative et l’analyse defront d’onde pour les applications oph-talmiques.

www.imagine-eyes.com

IDIL Fibres Optiques a développé sous licencedu Commissariat à l’énergie atomique(DAM/Île de France), les premières baies demesure industrielles de vélocimétrie hété-rodyne. Cette technologie développée parune équipe d’ingénieurs dirigée par DavidAssous, issue des travaux de recherche dansle domaine de la détonique, permet la me-sure de vitesses (uniques ou multiples) dansla gamme 0 à 20 kilomètres par secondeavec une excellente résolution temporelle.Le système est livré avec un logiciel de dé-

pouillement basé sur un algorithme de trans-formée de Fourier glissante, qui autoriseune visualisation rapide des champs de vitesse.Elle permet des mesures multi-vitesses. Cettetechnologie trouve ses applications dans lesdomaines de la détonique et des plasmas.

IDIL Fibres Optiques, créée en 1995 et spé-cialiste de l’optoélectronique, développe dessystèmes à base de laser et de fibres optiquespour des applications industrielles, de défenseet de recherche. www.idil.fr

Photon d’argent : IDIL Fibres Optiques• Baie de mesure industrielle de vélocimétrie hétérodyne

Longtemps considéré comme la référence en matière de photocoagulation, la longueur d’onde 577 nm avait fait son apparition sur les anciens lasers « Dye », il y a une vingtaine d’années, pourle traitement des affections rétiniennes et macu-laires, mais les nouvelles générations de cavités solid state avaient dû laisser place au 561 nm, un« jaune vert » moins performant.En 2008, le défi technologique est relevé parQuantel Medical qui lance le Supra 577.Y, laser solid state 577 nm. La longueur d’onde 577 nm est

la plus sûre et efficace pour le traitement des af-fections rétiniennes et maculaires, et la douleur estmoindre pour le patient. Le Supra 577.Y a été en-tièrement développé en France, aux Ulis. Sa misesur le marché a été annoncée le 1er décembre 2008.

Quantel Medical, créée en 1993, développe etcommercialise une gamme complète d’échographesoculaires pour le diagnostic et de lasers pour le trai-tement.www.quantel-medical.fr

Photon de bronze : Quantel Médical• Laser Supra 577.Y utilisé pour la photocoagulation maculaire

À l’issue du vote des 15 membres du Comité de rédaction de Pho-toniques et de plus de cent visiteurs inscrits sur le site photo-niques.com, les Photons 2009 de la Vitrine de l’Innovation,organisée par Photoniques, la SFO et l’AFOP, ont été attribués :Photon d’or : Imagine Eyes ; Photon d’argent : IDIL Fibres Opti -ques ; Photon de bronze : Quantel Medical. Les trois lauréats dela Vitrine de l’Innovation 2009 ont reçu leur trophée le 18 novem -bre, lors du salon PRI-Photon Recherche Industrie.

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Editorial ......................................................................................................2

Société française d’optique .........................................................................3

AFOP...........................................................................................................5ALPhA.........................................................................................................6Anticipa Lannion.........................................................................................7Pôle ORA.....................................................................................................8Rhenaphotonics Alsace ...............................................................................9POPsud .....................................................................................................10

Actualités - Prix et distinctions ..................................................................11Actualités - R&D........................................................................................14Actualités - Sociétés ..................................................................................16Actualités - Carnet, «Lu, vu, entendu».......................................................18Actualités - Formations .............................................................................19Actualités - Salons.....................................................................................20Agenda .....................................................................................................22

Le Sud-Est, terre de lumière ............................................................24

Présentation de sociétés et structures des régions Provence-Alpes-Côted’Azur et Languedoc-Roussillon ................................................................27

David Brewster – Riad Haïdar ..................................................................32Les biographies d’opticiens célèbres parues en 2009 ................................33

Appliquer la vision 3D pour optimiser la découpe de viandeMickaël Sauvée et Hervé Turchi ..............................................................34

Comprendre les senseurs inertiels basés sur l’interférométrie atomique – Philippe Bouyer.....................................38

Dossier «Photovoltaïque» ...............................................................40

État de l’art et évolution du domaine de la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire – Daniel Lincot ..........................................................41

Le silicium pour le photovoltaïque, de la silice au module Yannick Veschetti ....................................................................................47

Cellules solaires et photonique organique – Judikaël Le Rouzo et al. ......50

Acheter un éclairage pour la vision industrielle – Xavier Savin .................54Nouveaux produits....................................................................................57Liste des annonceurs.................................................................................57Liste des entreprises citées........................................................................60

OPTICIENS CÉLÈBRES

PRODUITS

CAHIER TECHNIQUE

DÉCOUVRIR

CAHIER SPÉCIAL focus POPsud

ACTUALITÉS

L’OPTIQUE EN FRANCE

En IIIe de couverture : Au sommaire du prochain numéro…

Focus POPsud : le Sud-Est, terre de lumière

Comprendre l’interférométrie atomique Philippe Bouyer, prix Jean-Jerphagnon

Cahier technique : dossier « Photovoltaïque »

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Acheter un éclairage pour la visionindustrielle

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n°44 • Novembre - Décembre 2009

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

la revue des solutions optiques 52-54, avenue du 8-mai-1945 95200 Sarcelles Tél. : 33 (0)1 34 04 23 23Fax : 33 (0)1 34 38 13 99www.photoniques.com

Photoniques est la revue de la Société française d’optiqueCampus Polytechnique RD 128, 91127 Palaiseau cedex (France) [email protected]

Tél. : 33 (0)1 64 53 31 82 Fax : 33 (0)1 64 53 31 84

Directeur de publication Jean-Paul Abadie [email protected]

Rédactrice en chef Véronique Parasote Tél. : 33 (0)9 60 05 32 [email protected]

Journaliste Audrey Loubens

Ont participé à la rédaction de ce numéroPhilippe Bouyer (Institut d'optique), Riad Haïdar (Onera),Michel Lequime (Institut Fresnel /SFO), Judikaël Le Rouzo (IM2NP), Daniel Lincot (IRDEP), Mickaël Sauvée (Alci), Xavier Savin (Visionic), Yannick Veschetti (CEA-INES)

Publicité Annie KellerMobile : 33 (0)6 74 89 11 47Tél/Fax : 33 (0)1 69 28 33 69 [email protected]

Assistante Olga [email protected]

Rédactrice-graphiste Jacqueline [email protected]

Comité de rédactionPhilippe Aubourg (Quantel), Jean-Luc Ayral (Force-A), Didier-Luc Brunet (Horiba Jobin Yvon),Jean Cornillaut (SFO), Fabien Ghez (Thales Laser), Philippe Goupilleau (BFI Optilas),Laurent Greulich (Laser 2000), Riad Haïdar (Onera),Wolfgang Knapp (Club Laser et procédés), André Masson (Angénieux), Guy Mesquida (Avanex), Jean-Michel Mur (Club Optique), François Piuzzi (CEA Saclay), Didier Pribat (École Polytechnique),Marie-Claire Schanne-Klein (Ecole Polytechnique),Costel Subran (Opton Laser International).

Gestion des abonnementsPhotoniques52-54, avenue du 8-mai-194595200 SarcellesTél. : 33 (0)1 34 04 23 23 Fax : 33 (0)1 34 38 13 [email protected]

Abonnements (6 numéros par an) : France : 60 euros, UE, Suisse : 74 euros, autres pays : 80 euros, étudiants (à titre individuel et sur justificatif) : 38 euros. Règlements à l’ordre d’Éditorial Assistance

Photoniques est édité par Éditorial Assistance sarl 52-54, avenue du 8-Mai-194595200 SarcellesRCS Pontoise B 391 143 179ISSN : 1629-4475CPPAP : 1005 G 80654

Dépôt légal à parution Impression SPEI (54) Routage Routage 93 (93)

Àchaque année suffit sa peine… et 2009 se termine. Ouf, car cetteannée aura été rude ! Avouons que, pour « faire face », les jour-

nées auront été chargées. Mais les difficultés de cette année un peunoire n’auront – je l’espère pour chacun d’entre vous ! – pas empê-ché les petits et grands bonheurs de la vie. Gardons-en donc les bonssouvenirs et souhaitons-nous, à tous, une meilleure année 2010, plusfructueuse, plus sereine, plus optimiste !

Comme vous, Photoniques envisage l’année à venir avec l’impatiencede « voir comment les choses vont tourner », en essayant de devancerles difficultés. Ainsi, pour tenir compte du manque de visibilité actuelde nos annonceurs (que nous ne remercierons jamais assez pour leurfidélité dans la tempête !), nous avons pris la décision de différer unpeu le premier numéro de l’année et de ne faire paraître que deuxnuméros sur le premier semestre. Mais ne nous y trompons pas, lecteurs et annonceurs n’y perdront pasau change : le premier numéro proposera un focus « Laser et procé-dés – Espace Laser 2010 » et un cahier technique « Optique et diag-nostic médical », le deuxième un focus « Formations en optique » etun dossier « 50 ans du laser ». Ajoutés aux contenus éditoriaux variésque nous propose le comité de rédaction et aux actualités dont nousnous faisons l’écho, ce seront de beaux numéros !

Car, oui, en 2010, le laser aura 50 ans et un demi-siècle, ça se fête ! Pour découvrir – ou redécouvrir – la richesse de ce domaine à traversdes articles sur les différentes technologies et ses multiples applica-tions, Photoniques vous proposera, en plus d’un cahier techniquedédié au laser et d’un focus consacré aux procédés laser en lien avecle salon Espace laser, un article « 50 ans du laser » dans chaque numérode 2010, dans la rubrique Découvrir, et une biographie d’opticiencélèbre lié au laser…

En attendant, si le manque de soleil vous pèse, allez plonger dans une autre source de lumière et d’énergie : le soleil vous attend dansle dossier Photovoltaïque de ce numéro ! Bonne lecture et…

Véronique ParasoteRédactrice en chef

[email protected]

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Société française d’optique 3

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Devenezmembre de la

Vous bénéficierez de ses nombreux services :

Contactez-nous : Joëlle Bourges - 33 (0)1 64 53 31 82 [email protected]

• revue Photoniques• tarifs préférentiels pour certaines

conférences• site Internet et bourse de l'emploi• aide pour l'organisation de conférence• adhésion à l'European Optical Society• annuaire• réseau de professionnels et clubs• informations actualisées

Une seule adresse : www.sfoptique.org !

L’AGENDA

La SFO organise, parraine et publieles conférences qui vous intéressent :www.sfoptique.org rubrique actualités/conférences

Conférences parrainées :

• 3rd International Conference on Transparent Optical Networks (ICTON)

10-12 décembre 2009 • AngersL’université d’Angers accueille la troisième édition de l’ICTON-MW.http://ead.univ-angers.fr/~sahraoui/icton/

• Colloque interdisciplinaire en instrumentation (C2I)

26-27 janvier 2010 • Le MansLa cinquième édition du colloque est organi-sée en France par l’ENSIM.www.c2i2010-lemans.org

• OPTRO 2010 – International Symposium on Oprtonics in Defense and Security

3-5 février 2010 • ParisQuatrième édition d’OPTRO organisée parl’Association aéronautique astronautique deFrance (3AF), en partenariat avec la SFO.www.optro2010.com

Le mot du Président

Le 6 octobre dernier, le Prix Nobel a été attribué àCharles Kao pour ses travaux sur les télécommu-

nications par fibre optique, ainsi qu’à Willard Boyle etGeorge Smith pour leur invention du capteur CCD. À tra-vers eux, c’est toute la communauté de la Photonique qui

est honorée : c’est sur la base des découvertes de ces pionniers qu’ont été misesau point des technologies, puis des produits commerciaux à l’impact plané-taire : la Terre est maintenant une véritable pelote de fibres optiques qui véhi-culent un gigantesque flot de paroles, d’images et de données informatiques.Les capteurs CCD sont eux aussi omniprésents, dans les appareils photogra-phiques, les caméras, les téléphones portables, les microscopes et les téles-copes. Ils génèrent à leur tour des quantités gigantesques d’images numéri-sées. Ainsi les découvertes couronnées cette année ont induit en quelquesdécennies une transformation de notre vie quotidienne qu’aucun futurologuedes années soixante, époque de ces découvertes, n’aurait osé envisager.

Cet heureux évènement nous donne l’occasion de nous pencher sur les PrixNobel décernés à des découvertes effectuées dans le domaine de l’op-tique/photonique. Si on inclut comme il se doit la spectroscopie dans l’optique,la liste est la suivante : 1907 : Michelson pour l’interférométrie ; 1908 : Lipp-mann pour la photographie en couleur ; 1921 : Einstein pour le photon ; 1930 :Raman pour son effet ; 1953 : Zernike pour le microscope à contraste de phase ;1964 : Townes, Basov et Prokhorov pour l’invention du maser-laser ; 1966 : Kas-tler pour le pompage optique ; 1971 : Gabor pour l’holographie ; 1981 : Bloem-bergen et Schawlow pour l’optique non linéaire et la spectroscopie laser ; 1997 :Chu, Cohen-Tannoudji et Phillips pour le refroidissement laser d’atomes ; 2000 :Alferov pour les hétérostructures pour l’optoélectronique ; 2001 : Cornell, Ket-terle et Wieman pour la condensation de Bose-Einstein d’atomes par laser ;2005 : Glauber pour l’optique quantique, Hall et Hänsch pour la métrologiepar impulsions femtosecondes ; enfin en 2009 : Kao, Boyle et Smith.

Cette liste de 25 noms (sur un total de 183) est un excellent baromètre de l’im-portance relative de notre discipline au sein de la physique. Force est de consta-ter qu’elle est marginale dans la première moitié du XXe siècle : cinq prix seu-lement en 53 ans ! Le Prix Nobel de 1964 attribuée au maser-laser marque ledébut d’une spectaculaire accélération : sept ans seulement pour les cinq prixsuivants, qui tourne au triomphe depuis le début du XXIe siècle : dix lauréatssur les 28 couronnés depuis 2000 ! Notons que les découvertes ainsi « nobé-lisées » sont, depuis 1964, liées d’une manière ou d’une autre au laser, qui ap-paraît comme la découverte majeure de notre discipline, à qui nous devonscet extraordinaire renouveau. C’est donc à juste titre que nous célèbrerons

le cinquantenaire de sa découverte en 2010.

Claude FABRE • [email protected]

« Le prix Nobel de physique 2009 récompense un trio lumineux »Photoniques n° 43, page 14À lire aussi

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

Société française d’optique

Quel a été votre parcours et la manièredont vous avez été conduit à vous intéresser à l’optique adaptative ?Après une formation universitaire classiqueà l’Université de Nice, qui s’est conclue parun stage de master recherche en astro-physique et iInstrumentation à l’Onera,dans l’équipe Haute résolution angulaire,j’ai effectué ma thèse en optique adap-tative dans cette même équipe, dans la-quelle je travaille aujourd’hui commepermanent.Il est important de rappeler que l’OptiqueAdaptative vise à corriger en temps réel leseffets de la turbulence atmosphérique surla qualité image obte nue au foyer desgrands télescopes terrestres. Pour ce faire,l’optique adaptative combine unanalyseur de front d’onde et un élé-ment correcteur de type miroir dé-formable, les deux étant reliés parun calculateur, l’analyse et la cor-rection s’effectuant plusieurs cen-taines de fois par seconde.

Que recouvrent les appellations « optique adaptative multi conju-guée » et « optique adaptative extrême » ?L’optique adaptative classique nepermet de corriger les effets de la turbu-lence que lorsque le télescope d’observa-tion est pointé sur une étoile brillante etque l’on s’intéresse à un champ faible auvoisinage de cette étoile. Or les astronomessont désireux de pouvoir observer avec lamême qualité une multitude d’objets trèsfaibles répartis dans un champ de vue im-portant.

Optique adaptative multi conjuguée et optique adaptative extrême

Interview de Thierry FUSCO, Prix Fabry-de Gramont 2009

L’optique adaptative multi conjuguéecherche à répondre à ce besoin en utilisantquelques étoiles brillantes présentes dansle champ du télescope pour reconstruire,par tomographie, la totalité du volume atmosphérique sondé par le télescope et permettre ainsi une correction des ef-fets de la turbulence sur la totalité de cechamp de vue.A l’inverse, l’optique adaptative extrêmeva chercher à améliorer la qualité de la correction, mais uniquement au voisi-nage de l’étoile brillante. Le flux émis parcette étoile pourra être alors atténué demanière extrêmement efficace (typique-ment 106) par l’utilisation combinée d’undispositif de type coronographique etd’un traitement d’image optimisé, ce quirendra ainsi possible la détection éven-tuelle d’une exo-planète à proximité decelle-ci. Ceci impose une maîtrise du frontd’onde avec des précisions nanométriqueset conduit au développement de systè mesd’optique adaptative toujours plus rapi deset toujours plus précis.

Pourriez-vous nous expliquer sur quoi vous travaillez actuellement ?A l’heure actuelle, mon travail (qui s’ef-fectue au sein d’une équipe pluridiscipli-naire d’environ 20 personnes associant optique, automatique, traitement du signal,…) consiste à la fois a mettre en œu-vre des systèmes d’optique adaptativepour les télescopes existants (en particu-lier le système d’optique adaptative extrême SPHERE pour le Very large teles-cope de l’ESO, prévu pour fin 2011) et àimaginer les systèmes du futur, qui dansles 10 ou 15 prochaines années équiperont les futurs télescopes géants [ELT] de laclasse des 30 à 40 m de diamètre. Pourcela, il s’agit, entre autres, de mener desrecherches amont portant par exemple sur de nouveaux concepts d’analyseurs desurface d’onde ou de nouvelles stratégiesd’optimisation de lois de commandes.

Schéma de principe d'un système d'optique adaptative et correction des effets de la turbulencesur une image de la lune prise par un télescope au sol.

VLT (8 M)

ELT (42 M)

© O

nera

Image brouillée par la turbulence Image corrigée par OA

Interview de Sébastien Tanzilli, Prix Fabry de Gramont 2008, page 12.

À lire aussi

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le Palais des congrès de Reims pour leurorganisation. L’annonce de l’événement2010 à Paris regroupant notammentOpto et EOS est une excellente nouvelle.Compte tenu du succès de l’éditionrémoise, PRI 2010 s’annonce sous les meil-leurs auspices : l’essai ne demande qu’àêtre transformé ».

Patrice Benoit, directeur associé, Optoprim.

«L’événement PRI 2009 a démontré quele monde de l’optique avait besoin deretrouver un salon dédié à ses spécificités.Pour Kerdry, la fréquentation du salon PRIa été satisfaisante au vu des contacts com-merciaux qui y ont été noués. L’annonced’un évènement alliant PRI et Opto en2010 sur Paris est la preuve qu’il fallaitfaire bouger les choses et les gens dansnotre monde de l’optique ».

Jean-Claude Keromnès, PDG, Kerdry.

AFOP L’OPTIQUE EN FRANCE 5

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

PRI 2009, un début prometteur…

laser » (comité 50 ans du laser), la Vitrinede l’innovation (Photoniques), la rencon-tre annuelle des pôles optiques (CNOP).Chacune de ces manifestations sera orga-nisée conjointement avec PRI. Ainsi, PRIassurera l’accueil, la coordination et lacommunication de ces évènements au tra-vers d’actions ciblées que vous retrouve-rez sur le site www.salonphoton.fr.Les exposants peuvent déjà réserver leurespace !

[email protected]

… pour PRI 2010

PRI PHOTON-Recherche Industrie auralieu du 26 au 29 octobre 2010, au Parc

floral de Paris, esplanade du Château deVincennes. En tant qu’événement fédé-rateur de la communauté optique photo-nique et plus largement de la thématiquedu photon, il rassemblera plusieurs mani-festations : l’exposition Opto (GL Events),le congrès de l’European Optical Society(EOS), les conférences des « 50 ans du

titutions de recherche que sont l’Onera,l’Observatoire de Paris, le Labo ratoired’astrophysique de l’observatoire de Gre -noble et le Laboratoire d’astrophysiquede Marseille. Elle a réuni 45 industriels etscientifiques pour 31 conférences autourdes thématiques suivantes : applicationimagerie biomédicale, technologie ana-lyse de front d’onde et traitement du

La 3e édition des Journées rechercheindustrie de l’optique adaptative s’est

tenue du 17 au 19 novembre 2009, auCentre des Congrès de Reims, bénéficiantdu soutien logistique du club Cmoi, dusoutien de ses partenaires industriels(Cilas, Imagine Optic et Phasics) et des ins-

Horus Laser, dirigée par Laurent Lefort,produit des microlasers pulsés picose-condes : 1064 nm couplé sur fibre optiquemonomode pour la génération de super-continuum et l’amplification par fibre,532 nm pour le lidar et 355 nm pour les bio-technologies.www.horuslaser.com

Scoptique, dirigée par David Batté, estune société de services spécialisée dans l’ingénierie optique et photonique. Elleaccompagne les entreprises dans leurs pro-grammes de recherche et dans la réalisa-tion de prototypes ou de produits inno-vants en offrant toute une palette deprestations : R&D, conception, mesure,recherche de fournisseurs, réalisation deprototypes, veille technologique et concur-rentielle, gestion de projet.www.scoptique.com

BRÈVESPluie de Photons pour les adhérents de l’AFOP !

Cette année, deux adhérents de l’AFOP ontreçu un Photon : Imagine Eyes (Photond’or) pour sa caméra fond d’oeil à optiqueadaptative et Quantel Médical (Photon debronze) pour son laser Supra 577.Y utilisépour la photocoagulation maculaire. Entant que partenaire des Vitrines de l’inno-vation, l’AFOP a remis le Photon d’argentà la société IDIL Fibres Optiques.

Pour sa première édition, PRI a mobi-lisé 56 exposants et 24 partenaires.

PRI-PHOTON Recherche Industrie a permisd’attirer plus de 450 visiteurs avec lescongressistes Cmoi, Fluvisu et JRIOA.L’AFOP, à l’origine de ce mouvement,remercie l’ensemble des acteurs qui ontpermis à PRI d’atteindre son objectif : lespartenaires PRI, les pôles optiques, lesclubs Cmoi et Fluvisu. PRI a fédéré les prin-cipaux acteurs de la communauté optiquephotonique autour d’une expositionreprésentative de l’industrie, ainsi quequelques événements majeurs de la pro-fession : la Vitrine de l’innovation, le Prixde l’instrumentation de la Société de physique-chimie et la présentation de PRI2010.

«Cette première édition de PRI a dépassénos attentes en termes de fréquentationet de qualité de contacts. C’est une réus-site à laquelle il faut associer le Cmoi et

NOUVEAUX ADHÉRENTS

• Les lauréats de la Vitrine de l’innovation 2009, IIe de couverture • Actualités - Salons : Photon Recherche Industrie 2009, page 20

JRIOA signal, astronomie, miroirs déformables etcorrecteurs de phase, applications émer-gentes et applications laser. Témoi gnantd’un dynamisme croissant, la commu-nauté de l’optique adaptative a d’ores etdéjà décidé de se réunir l’an prochainpour une 4e édition. Pour en savoir plus :

[email protected]

À lire aussi

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La vingtaine de clusters photoniqueseuropéens sont autant de partenaires

potentiels pour développer de nouvellestechnologies. Poursuivant sa feuille deroute stratégique à l’international, le pôleRoute des Lasers a reçu à Bordeaux, enprésence de Jean-Claude Sirieys, présidentdu CNOP, le Bayern Photonics et le clusterbelge Photonique. Invité à Wetzlar (régionde Francfort), la Route des Lasers a présen -té ses activités lors de l’assemblée généraledu pôle Optence (photo).Connaître les activités de ses homologuesest un facteur clef de succès aux appels à projets du 7e PCRDT.

Le projet PULSE, porté par quatre élèvesde la filière Innovation-Entrepreneurs

de l’Institut d’optique Graduate School(IOGS), a pour objet le développementd’une technologie de nano-usinage parlaser femtoseconde. Ce procédé breveté (brevet École Poly -technique/CNRS/ENSTA) permettra à ter -me d’atteindre des résolutions de gravurenanométriques (centaine de nanomètres)sur tout type de matériaux, conjuguéesaux avantages des sources femtosecondes

De nombreux adhérents d’ALPhA partici-pent ou viennent de déposer des deman -des de financement à l’Europe et le pôlelui-même se propose, à travers Pyla, d’as-surer la coordination technique d’un pro-jet de 24 mois : EduPhotonics, qui propo-sera un concept innovant de formation parbloc répondant aux besoins de l’industrie.Ce projet, qui associe sept pays (France,Pays-Bas, Allemagne, Slovaquie, Espagne,Bulgarie et Royaume-Uni) et le réseaudes industries photoniques européen EPIC,vient d’être déposé (cinquième appel Ob-jective ICT-2009.3.7 Photonics Educationand Training).

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

L’OPTIQUE EN FRANCE ALPhA - Route des Lasers

Octobre, sous le signe de l’Europe

L’AGENDASalon Photonics West

26 au 28 janvier 2010 • San Francisco (USA)Le pôle Route des lasers sera présent avecCordouan technologies, Eolite Systems etAzur Light Systems sur le pavillon Franceorganisé par Ubifrance. Imagine Optic etAmplitude Systèmes, présents sur leurs pro-pres stands, se joindront aux exposantsaquitains et à des industriels d’autres pôlesde compétitivité français dans le cadred’une mission partenariale.http://spie.org/x2584.xml

La semaine du laser en Aquitaine

Du 13 au 20 mars 2010Dans le cadre des événements en régionsdes 50 ans du laser, l’Aquitaine organise desconférences et des démonstrations grandpublic sur le laser, son histoire, son fonc-tionnement et ses applications, ainsi qu’unejournée portes ouvertes dans des entre-prises, laboratoires ou centres technolo-giques. Un bus pédagogique, aménagécomme lieu d’exposition itinérant, station-nera dans les principales villes de la région.Il sera mis à disposition par l’associationScientibus (Limoges), en collaboration [email protected]

Invest in Photonics

18 et 19 mars 2010 • BordeauxLa deuxième édition de la convention d’af-faires internationale réunira les entreprisesd’optique photonique à la recherche departenariats financiers, technologiques etcommerciaux et un panel d’investisseursfrançais et étrangers. Elle permettra aussi,grâce à des conférences invitées, de dresserun panorama des technologies et marchésclés dans les différents secteurs applicatifstels que l’énergie, l’environnement, les télé-communications, la santé ou l’industrie.www.invest-in-photonics.com

Le nano-usinage laser à Bordeaux(interventions nettes, précises, à des ca -dences très élevées).Sa validation technique fait l’objet d’unecollaboration avec Amplitude Systèmes et ALPhANOV. Les premiers résultats sont extrêmement positifs : nanoperçages dediamètre inférieur à 300 nm. Il est d’ores et déjà envisagé de poursui-vre l’étude des capacités de nano-usi-nage en 3D pour des applications de typeMEMS/NEMS.

[email protected]

Au cœur des préoccupations de toutindividu, la santé est devenue un

marché stratégique pour les membresd’ALPhA-Route des lasers. La photoniquepropose des solutions à la fois pour lediagnostic (prévention) et la thérapeu-tique : ophtalmologie, neurosciences, uro-logie, instrumentation médicale, etc. Lepôle a donc décidé, pour la première fois,d’accompagner ses membres dans la pro-motion de leurs technologies en partici-pant à Medica, le plus grand salon euro-péen du secteur qui a eu lieu du 17 au 21 novembre 2009, à Düsseldorf.

Photonique et santé

L’INPI récompense Proditec et le CPMOH

2010, le lasera cinquanteans !

Les trophées aquitains de l’INPI, décernésle 5 novembre 2009, ont jeté un coup de

projecteur sur la filière photonique aqui-taine en récompensant deux des membresdu pôle Route des Lasers : Proditec et leCentre de physique moléculaire optique ethertzienne (CPMOH).

www.routedeslasers.fr/fr/actualites/

Le cinquantième anniversaire de l’in-vention du laser est marqué par des

événements partout dans le monde. En France, un comité d’organisation pré-sidé par Costel Subran (Opton Laser Inter -national/CNOP) et André Ducasse (ALPhA-Route des Lasers/CNOP), coordonne lesactions nationales et régionales. Il a con -fié à ALPhA-Route des Lasers la maîtrised’ouvrage du site Internet :

www.50ansdulaser.com

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Concepteur et fournisseur de systèmesd’agrégation et de transport Ethernet

10 gigabits sur fibre optique, Ekinops af-fiche une forte compétitivité à l’export.Déjà bien implantée aux Etats-Unis et enAsie, la société lannionnaise a décroché de nouveaux marchés avec l’opérateur anglais Nwix et avec Subisu Cablenet auNépal. Aux États-Unis, Ekinops a signé des contrats avec des clients importantscomme Client Global Crossing et vientd’être choisie par une société de post-pro-duction d’Hollywood. En parallèle, Fran-çois-Xavier Ollivier, le fondateur, envi-sage de créer une vingtaine de postes com-merciaux en 2010 pour accélérer la péné-tration de nouveaux clients dans le monde.Chez Yenista Optics, l’année 2009 a été

marquée par une forte croissance. L’en-treprise, spécialisée dans le domaine dutest et mesure pour des applications à fibres optiques, vend plus de 80 % de sesproduits à l’international. Un partenariatavec la société canadienne JGR Services aété conclu pour accélérer les ventes sur lemarché nord-américain. Depuis début2009, la reprise de l’activité optique de lafiliale française d’Anritsu a permis d’ajou-ter des lasers fixes et accordables au cata -logue. Aujourd’hui, la société compte 24personnes, principalement en production,et cherche encore à renforcer son équipede R&D par des ingénieurs confirmés.Pour iXFiber, fabricant français de fibresoptiques spéciales, de composants à basede réseaux de Bragg et de sous-ensembles

optiques, 2009 a également été un boncru. Créée il y a quatre ans, iXFiber a reçule soutien d’Oséo dans le cadre du déve-loppement de nouvelles structures de fibres lasers ainsi qu’un financement eu-ropéen pour sa participation au projet LIFT(Leader in Fiber Technology). En 2010, iXFiber compte sur l’arrivée de nouveauxproduits pour accroître son activité (nou-velles fibres thulium, fibres LMA PM, FBgsur fibre LMA...), notamment dans le cadre d’un projet collaboratif régional.

Anticipa Lannion L’OPTIQUE EN FRANCE 7

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Trois entreprises témoignent de labonne santé de l’optique à Lannion

L’optique lannionnaise, positionnée sur des marchés gourmandsen équipements et créateurs d’emplois pour la technopole, se développe et s’exporte dans le monde entier.

Lannuon-Treger Tolpad-KêrioùA G G L O M É R A T I O N Lannion - Trégor Agglomération : 02.96.05.09.00 - [email protected]

ADIT : 02.96.05.82.50 - [email protected]

www.lannion-tregor.com - www.technopole-anticipa.com

tion :

.

oum.rnesADIT : 02.96.05.82.50 - agagglomérégor ArTLannion -

egor.lannion-trwww

.agglom

om

[email protected] - c

ticipa.c-anechnopole.twwwom -.c

L’AGENDAPhotonics West

23 au 28 janvier 2010 • San Francisco (USA)Les entreprises IxFiber, Manlight et Kerdryseront présentes sur le pavillon France.

Lannion Anticipa, 50 ans du laser

12 mars 2010 • LannionCe colloque scientifique national autour desapplications du laser sera l’événement majeurde l’ensemble des manifestations « 50 ans dulaser » en Bretagne.

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Le pôle optique Rhône-Alpes en colla-boration avec l’Institut Néel (INP Gre-

noble-CNRS-UJF) et le Laboratoire desmatériaux et du génie physique (INP Gre-noble-CNRS) organise la huitième journéesol-gel Rhône-Alpes-Auvergne le 17 décem -bre 2009, à Grenoble.Forte du succès des précédente éditions,cette manifestation dédiée à la technolo-gie sol-gel rassemblera les acteurs acadé-

miques et industriels du domaine. Étu-diants, chercheurs et industriels pourrontprésenter leurs travaux, leurs domainesd’application et leurs perspectives auxtravers d’exposés oraux et de posters.

8

• N°44 • Novembre/décembre 2009

L’OPTIQUE EN FRANCE Pôle optique Rhône-Alpes

Journée sol-gel Rhône-Alpes-Auvergne

Ce projet est le fruit d’une collaborationentre l’Institut d’optique Graduate

School (IOGS) et le laboratoire Hubert-Curien UMR CNRS – université Saint-Etienne. Les lignes directrices de la thé-matique ERIS sont les suivantes : éclairageet rendu visuel, imagerie optique, sécurité

opto-numérique. Ceprojet, placé sous laresponsabilité duprofesseur PierreChavel de l’IOGS, a

été officiellement inauguré le 14 octobre2009 et se développera en 2010, favorisantles développements techniques dans lesdomaines majeurs d’activité des entreprisesdu pôle ORA.

Pierre CHAVEL [email protected]

Le pôle ORA a participé à la constructionde l’argumentaire « Loire » qui a été

intégré au dossier de candidature rhô-

nalpin pour la labellisationd’un pôle de compétitivitésur les écotechnologies. Lacandidature rhônalpine se po-sitionne sur l’efficacité éner-gétique.Le pôle ORA a tout naturel-lement apporté son soutien àcette candidature en synergieavec les actions de dévelop-pement qu’il conduit notam-ment dans les domaines del’éclairage dans l’habitat et

l’habitacle avec l’intégration des sourcesLEDs (diodes électroluminescentes) dans denouvelles lampes.

Pôle de compétitivité Ecotech

Trois nouveaux adhérents rejoignent lepôle ORA

Alliance Vision • Montélimar (26)

Prestataire de services en vision industrielleet scientifique, Alliance Vision offre uneexpertise qualifiée dans de très nombreuxdomaines où la vision est employée commetechnique d’investigation pour la mesure,le test et le contrôle, la détection et lareconnaissance…Une sélection rigoureuse des meilleurscomposants du marché, associée au fortsavoir-faire de son bureau d’études et àl’intégration des technologies les plusrécentes, constitue la meilleure garantie deperformance et d’évolutivité des solutionsdéployées.www.alliancevision.com

FIM Médical • Lyon (69)

FIM Médical conçoit, fabrique et distribuedes appareils de haute technologie à des-tination de la médecine préventive et desservices de santé au travail, en France et enEurope. Depuis 20 ans, cette société dis-pose d’un bureau d’étude dynamique etinnove dans la création de spiromètres,d’audiomètres et d’analyseurs de mono -xyde de carbone. De plus, FIM Médical adiversifié sa gamme avec de nouveauxappareils pour le dépistage des défautsvisuels. Plus récemment, FIM Médical a tra-versé l’océan Atlantique pour ouvrir safiliale aux Etats-Unis à Atlanta.www.fim-medical.com

Metrovision • Pérenchies (59)

La société Metrovision est spécialisée dansle développement, la fabrication et la com-mercialisation d’instruments pour lamesure des fonctions visuelles.Ses instruments couramment utilisés dansplus de 500 centres d’ophtalmologie enFrance et à l’étranger réalisent des exa-mens tels que : champ visuel, sensibilité aucontraste, vision aux basses luminances etaux bas contrastes, adaptation à l’obscu-rité, enregistrement de l’activité électriquede la rétine (électrorétinogramme) et ducortex visuel (potentiels évoqués visuels),enregistrement des mouvements oculaireset du diamètre de la pupille. www.metrovision.fr

NOUVEAUX ADHÉRENTS

Le projet scientifique collaboratif ERIS

CONTACTNathalie [email protected]

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Rhenaphotonics Alsace L’OPTIQUE EN FRANCE 9

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

CONTACTRhenaphotonics Alsace Directeur : Lionel L’HARIDON [email protected]ée de mission : Roma [email protected]étariat : [email protected] rue marc Seguin - BP211868060 MULHOUSE Cedex

www.rhenaphotonics.fr

L’AGENDAConférence Interférences + :« Vision industrielle, quelles techno-logies pour demain ? »

21 janvier à 14h • Strasbourg (Maison dela région)

Club Rhenaphotonics : « Les nouveaux capteurs à fibresoptique »

25 février à 18h • Mulhouse

Assemblée générale annuelle 25 mars • Strasbourg

Club Rhenaphotonics : « L’œil humain : un capteur photo-sensible réparable ? »

25 mars à 18h • Strasbourg

Inovalaser est une sociétéspécialisée dans l’industria-

lisation des technologies laser et laser hybride. Expert tech-nique laser, issu du milieu indus-triel « grands comptes », PhilippeVogel, son dirigeant, s’est lancé dansl’aventure de la création d’entreprise fin2008.Inovalaser a conçu une tête optoméca-nique laser innovante pour laquelle unbrevet vient d’être déposé (photo). Celle-ci se distingue d’une part par sa gestion ex-trêmement simple ne nécessitant que trèspeu d’entretien et, d’autre part, par sa mo-dularité et ses systèmes embarqués decontrôle par vision. Cet outil universel permet d’accueillir dif-férents types de source laser, s’adapte àune grande variété d’applications com-prenant notamment l’automobile, le fer-roviaire, l’aéronautique, l’énergie, le sec-teur médical, et permet ainsi aux entre-prises de répondre à un maximum de be-soins pour un minimum d’investissement.

Philippe VOGEL [email protected]

IMVIE devient LIVIM

Après cinq éditions successives, lecolloque IMVIE (Imagerie pour les

sciences du vivant et la médecine) de-vient LIVIM (Living Imaging) et passe àl’international. Organisé par Rhena-photonics Alsace, en partenariat avec lepôle chimie Alsace, le pôle image alsa-cien Iconoval, l’IRCAD et le réseau Armir,LIVIM 2010 explorera les techniquesd’imagerie disponibles aujourd’hui pourpermettre aux spécialistes de disciplinesdifférentes de confronter leurs résultats.Les entreprises sont invitées à venir y découvrir les dernières solutions d’ima-gerie issues du monde de la recherche.LIVIM se déroulera du 6 au 8 septembre2010, à Mulhouse.

www.livim2010.eu

Un brevet Inovalaser pour une nouvelle tête laser hybride

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Le pôle Optitec a signé, le 18 septembredernier, son contrat de performance

pour les trois prochaines années, en présence de Michel Sapin, préfet, et Jean-Louis Canal, vice-président de la région Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur, et des représen-tants des collectivités locales partenaires du pôle photonique. Ce contrat com-prend la feuille de route pour 2007-2011,aboutissement d’un important travail réa-lisé par la gouvernance du pôle.

Le préfet a mis en évidence le dynamise dupôle qui a labellisé 94 projets innovants as-sociant une centaine d’entreprises régio-nales, des PME et des TPE, mais aussi la dé-marche interpôles photoniques initiéepar Optitec ainsi que sa stratégie de déve -loppement interrégionale. Les quatre objectifs du contrat de perfor-mance Optitec sont de :- renforcer l’interaction systèmes/compo-sants,

- maintenir une excellence scientifique ettechnologique et des marchés de prestigeen s’appuyant sur les grands programmesinternationaux (ITER, VLT-ELT…),- se positionner à la fois sur des marchésde niche et des marchés de masse (ima-gerie médicale, éclairage, photovoltaïque,vision artificielle ou augmentée),- développer une approche spécifique parmarché (ex. : composants pour nouvellestechnologies, LEDs et OLEDs pour éclairage).

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

L’OPTIQUE EN FRANCE POPsud - Optitec

Signature du contrat de performance du Pôle Optitec

Comme chaque année, POPsud vientd’éditer l’annuaire de ses adhérents,

soit près de 180 entreprises, laboratoires,organismes d’enseignement et de re-cherche et partenaires de l’innovation. Lamise à jour de cet annuaire représente uneffort important pour l’association quiporte le pôle de compétitivité Optitec. Il

constitue un outil de premier plan pour lesacteurs de la photonique : c’est un moyende communication, une carte de visite del’excellence des entreprises et labora-toires, et sa version bilingue permet unediffusion internationale. C’est aussi un ou-til utile pour la recherche de partenairesde projets de R&D toujours plus nombreux.

En effet, le nombre de projets labellisés parOptitec et financés est en constante aug-mentation. Pour les trois dernières années,le montant total des projets labellisésavoisine les 300 millions d’euros. À l’ap-proche de l’année 2010, qui verra les 10 ans de POPsud, ces projets illustrent ladynamique d’innovation de ses adhérentset la place rayonnante de la photoniquedans le sud de la France

Annuaire POPsud : nouvelle version

Le pôle Optitec a participé au Forum del’innovation franco-brésilien, qui s’est

tenu du 10 au 13 novembre en São Paulo,et qui a réuni près de 300 personnes, dontune délégation française de 100 entre-prises et pôles de compétitivité. Lors de ceforum, le pôle a pu illustrer la stratégie in-ternationale menée par la DGCIS, notam-ment sur le Brésil, où un ensemble de coo-pérations scientifiques, technologiques, in-dustrielles et commerciales sont enga-

gées sur le long terme. Par ailleurs, à lasuite de deux précédentes missions, POP-sud a rencontré à nouveau les acteurs desdeux principaux pôles d’excellence deSão Paulo (São Carlos et Campinas), pourdes actions concrètes en 2010 : projets col-laboratifs de R&D conjoints cofinancés parOséo et Finep, accueil d’une délégationbrésilienne en France et organisationd’une école d’été à São Carlos en novem-bre.

Mission économique au Brésil

POPsud n’a pas raté Opto, le salon national de l’optique photonique.

Depuis son origine, l’association tientun stand à l’occasion de ce grand ren-dez-vous. Elle n’y vient pas seule, maistoujours accompagnée d’entreprisesrégionales qui profitent de l’occasionpour exposer leurs savoir-faire. Cetteannée Cedrat Technologies et Savimexétaient de la manifestation.

POPsud, présent au rendez-vous national Opto

L’AGENDAPhotonic West

Janvier 2010 • San Francisco (USA)POPsud sera présent sur le salon PhotonicWest 2010, le plus grand salon d’optiquephotonique en Amérique du Nord, qui setiendra du 26 au 28 janvier 2010 à SanFrancisco. Cette présence se fera en colla-

boration avec les pôles de compétitivitéRoute des Lasers et Elopsys, et Ubifrance, surun pavillon France (stand ouvert) pour per-mettre une meilleure visibilité des pôles àl’international.

Marie [email protected]

Focus POPsud pages 24 à 31.

Cahier spécial

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BRÈVESLe Laboratoire national de métrolo-

gie et d’essais (LNE) a remis son premierPrix de la recherche LNE, destiné à dis-tinguer les chercheurs des laboratoiresdu réseau métrologie française, le 29septembre. Le lauréat, André Clairon, in-génieur de recherche au LNE SYRTE(Systèmes de référence temps-espace)pour sa contribution au développementdes mesures de fréquences optiques enFrance : il a participé à la constructiond’une horloge à jet de césium à pom-page optique, construit la premièrefontaine atomique de césium en colla-boration avec Christophe Salomon (cher-cheur à l’ENS-LKB), copiloté le projetd’expérience spatiale comprenant unehorloge à atomes froids ACES/PHARAOet utilisé les atomes froids pour déve-lopper des capteurs inertiels tels que lesgyromètres et gravimètres.

Le trophée Cap’tronic du produit àusage des professionnels a été remis à lasociété Prooftag (Montauban) pour sonlecteur optique de code à bulles auto-nome. Le code à bulles, quasi unique et

non reproductible, est le résultat d’uneautogénération chaotique de bulles à l’in-térieur d’un polymère transparent. Des-tiné à des applications de traçabilité,d’authenticité et d’intégrité pour se pré-munir de la contrefaçon et de la falsifi-cation, il se contrôle visuellement et, defaçon très précise et tridimensionnelle,grâce à un lecteur optique spécifique.

Le Prix Adrien Constantin de Magny2009 (doté de 7 600 euros) a été remispar l’Académie des sciences à Etienne LeCoarer, ingénieur de recherche au La-boratoire d’astrophysique de Grenoble(LAOG) pour sa démarche très originalede recherche pour améliorer l’instru-mentation de pointe au service de l’as-tronomie. Il est notamment l’initiateurdu concept SWIFTS, une nouvelle famillede spectromètres (Stationary Wave In-tegrated Fourier Transform Spectrome-ter). Créé en1963, le Prix Adrien Constan-tin de Magny est un prix biennal décernéà un artisan ou à un savant, sans di-plômes exigés, dont les travaux pratiquesauront paru remarquables à l’Académie.

Le prix d’instrumentation 2009 de ladivision de chimie physique (SFC/SFP) a

été remis à Alexandre Dazzi (Laboratoirede chimie physique, Paris-Sud) par le PDG d’Horiba Jobin Yvon, Michel Mariton(photo), lors de PRI, pour la mise au pointde la méthode PTIR (Photothermal Indu -ced Resonance) qui consiste à mesurerl’absorption infrarouge d’objets nanomé-triques par couplage avec un AFM (AtomicForce Microscope). Ce prix, doté de 2 500

euros, récompense depuis 2007 des inno-vations en instrumentation permettantde réelles avancées dans le domaine de lachimie physique.

Prix et distinctions ACTUALITÉs 11

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Prix d’instrumentation 2009 de la division de chimie physique

Olympiades de physique France

La SFO attribuera un prix au prochainconcours des Olympiades de physique

France afin de récompenser un projet liéau laser. Le parrain de l’édition 2009-2010 de ceconcours scientifique expérimental qui

s’adresse à des groupes de lycéens enca-drés par un ou deux professeur(s) estSerge Haroche. Le concours national sedéroulera les 29 et 30 janvier 2010 auPalais de la Découverte.

www.odpf.org

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12

• N°44 • Novembre/décembre 2009

ACTUALITÉS Prix et distinctions

Pourriez-vous tout d’abord nous décrire leprincipe général d’une communication quan-tique sur fibre optique et les composants élémentaires qui la constituent ?Pour déployer un réseau de télécommu-nications quantiques sur fibre optique, ilfaut en premier lieu disposer d’une sourcepermettant de générer des photons uni -ques, ou des paires de photons intriqués,à des longueurs d’ondes identiques àcelles utilisées dans les réseaux classiquesde télécommunications optiques (1310 ou 1550 nm). Ceci est aujourd’hui obtenuen ayant recours à des mécanismes d’opti -que non linéaire et à des composants ana-logues à ceux employés dans ces mêmesréseaux.Il faut ensuite encoder l’information quan-tique (ou qubit) sur ces photonsuniques ou intriqués, à l’aide parexemple d’un codage en polarisa-tion via l’utilisation de polariseursou d’un codage en temps d’émis-sion, ce qui revient dans ce cas àfaire passer les photons dans uninterféromètre de Mach-Zehnderfortement déséquilibré.L’information quantique sera donc décri -te en toute généralité par une superposi-

tion cohérente des deux états propres de la base de transmission associée (brascourt/bras long dans le cas de l’encodageen temps d’émission, polarisation hori-zontale/verticale dans le cas de l’encodageen polarisation). Puis il faut transmettre l’information ainsicodée sur de grandes distances et de cepoint de vue, le choix de longueurs d’ondefaiblement atténuées dans les fibres opti -ques monomodes constitue évidemmentun élément très favorable. Mais il reste àse prémunir des effets perturbateurs de la dispersion chromatique dans le cas del’encodage en temps ou de la dispersionde polarisation (PMD) dans le cas de l’en-codage en polarisation : ceci peut êtreobtenu par le choix d’une longueur d’on -de optimale, par l’emploi d’éléments decompensation (fibre spéciale, lames dephase) ou, de manière plus générale par lerecours à des procédures d’apprentissagede type plug and play dans lesquelles on mesure les caractéristiques utiles de la ligne pour en compenser les impacts entemps réel. Enfin, il faut caractériser l’état quantiquedes photons uniques transmis à l’aided’éléments optiques analogues à ceux utilisés lors de l’encodage (polariseurs,lames de phase, Mach-Zehnder déséquil-bré) et d’une détection à très haute sensi-bilité (photodiodes à avalanche utiliséesen régime de comptage de photons). Plusieurs start-up sont d’ores et déjà enmesure de fournir des systèmes mettanten œuvre les concepts que je viens de pré-senter, que ce soit aux Etats-Unis (MagiQTechnologies), ou en Europe (SmartQuan -

tum, id Quantique), avec comme premiersecteur d’application les communicationsà très haute sécurité entre banques.

Pourriez-vous nous expliquer sur quoi voustravaillez actuellement ?Dans la description du réseau de télécom-munications quantiques que je viens defaire, il manque un élément fondamentalqui est la mémoire, le module de stockagede l’information sous forme quantique(figure). Les ensembles atomiques, telsque des nuages d’atomes froids de Rubi -dium ou encore des ions terres rares pié-gés en matrice cristalline, semblent être à l’heure actuelle des candidats privilégiéspour réaliser de telles mémoires, maisl’écriture et la lecture de l’informationnécessitent alors l’emploi de sources de longueurs d’onde (aux alentours de 800 nm) et de largeurs de raie (MHz) sansrapport avec celles utilisées lors de la trans-mission. Mes travaux actuels portent à la fois sur la mise au point du stockage etsur le développement d’interfaces quan-tiques, qui permettent d’adapter lescaractéristiques spectrales des photonstélécoms à celles de la mémoire, tout enconservant la cohérence quantique desqubits.

Propos recueillis par Michel Lequime (SFO).

Communications quantiques sur fibre optiqueInterview de Sébastien TANZILLI

©CN

RS

Schéma de principe d’un réseau embryonnaire decommunications quantiques.

Sébastien TANZILLI, Prix Fabry-de Gramont2008, vient de recevoir la Médaille debronze du CNRS 2009 et figure en outreparmi les chercheurs nominés/lauréatspour le prix Jean Jerphagnon 2009.

Interview de Thierry Fusco, Prix Fabry-de Gramont 2009, page 4.

À lire aussi

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En 2008, le Prix Jean-Jerphagnon avait eupour première lau-réate Nathalie Picqué(Laboratoire de pho-tophysique molécu-laire, à Orsay) pour

ses travaux sur la spec-troscopie par peignes de fréquences fem-tosecondes (voir Photoniques n°39 – jan-vier-février 2009, page 7).Cette année, le jury, présidé par Emma -nuel Desurvire (Thales) et constitué depersonnalités du monde de l’innovationet des acteurs connus de l’optique photo-nique, a choisi de mettre à l’honneurPhilippe Bouyer, 40 ans, du Labo ratoireCharles-Fabry de l’Institut d’opti que Gra -

Prix et distinctions ACTUALITÉs 13

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

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Le Prix Jean-Jerphagnon 2009 a été décerné à Philippe Bouyer

pour développer les futurs senseurs iner-tiels atomiques miniatures. L’Académie des technologies, Alcatel-Lucent, le CNRS, France Télécom, le pôlede compétitivité Images et Réseaux,OpticsValley, la Société des électriciens etdes électroniciens, la Société françaised’optique, la Société française de phy-sique, Systém@tic-Paris-Région et Thalesse sont associés en 2008 pour créer le Prix JeanJerphagnon, en témoignage dereconnaissance à ce chercheur et ingé-nieur décédé en 2005, qui a été l’un despionniers et un acteur important des communications en fibre optique Ce prixest destiné à promouvoir l’innovationtechnologique et la diffusion de l’optiquephotonique dans divers domaines d’ap-plications, le doter d’un montant de 10 000 euros et assister en conseil le lau-réat dans la mise en oeuvre de son projetpendant deux ans.

duate School, à Palaiseau, pour son projetde senseurs inertiels atomi ques compacts.Dominique Vernay, président du pôle decompétitivité System@tic Paris-Région luia remis son prix le jeudi 3 décembre, lorsdes « 10 ans d’Optics Valley ».Les travaux du lauréat portent sur la mani-pulation par laser des atomes pour réaliserdes interféromètres atomiques capablesde détecter d’infimes variations du mou-vement ou des forces qui s’exercent sur unappareil. Leurs applications potentiellessont multiples, mais ces dispositifs sontencore des expériences de laboratoirecomplexes à mettre en œuvre. L’approcheoriginale du projet MINIATOM, ici récom-pensé, s’appuie notamment sur les tech-nologies avancées de l’optique intégrée

• « Comprendre l’interférométrie atomique », article de Philippe Bouyer, pp. 36 à 38. •• Interview de Sébastien Tanzilli, nominé au Prix Jerphagnon 2009, p. 12.À lire aussi

Page 16: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

L ’impulsion ainsi donnée à ce domainede recherche est motivée par le constat

que les lasers à fibre représentent 10%d’un marché mondial estimé à deux mil-liards d’euros et que ce pourcentagedevrait doubler une première fois en 2010et une seconde fois d’ici 2013, lorsque leslasers à fibre représenteront plus de 30%de l’ensemble des lasers industriels venduschaque année. Pour positionner l’Europe sur ce marchéprometteur, le consortium du projet LIFTdéveloppera des sources laser innovantes(systèmes de faisceaux intelligents etmanipulation dynamique) en modescontinu et pulsé, nanoseconde et femto-seconde, opérant à des puissances de l’or-dre du kilowatt. Les prototypes issus duprojet LIFT montreront le potentiel decette technologie dans des domaines telsque la découpe et le soudage rapides, le diagnostic et le traitement médical, le

patterning de transistors à couches minces(TFT), la fabrication de cellules solaires ou de céramiques par ablation froide.Quatre principaux domaines d’applica-tions sont concernés : traitement desmatériaux, santé, fabrication compétitivede cellules solaires, fabrication de circuitsintégrés nanométriques. Outre la structure européenne EPIC (Euro-pean Photonics Industry Consortium), leconsortium regroupe des structures alle-mandes (Fraunhofer IWS, Fraunhofer IOF,Dilas Diodenlaser et Rofin Sinar Laser), finlandaises (Corelase et Tampere Univer -sity of Technology), italienne (Politecnico di Torino), suisses (Time-Bandwidth Pro -ducts et Oclaro), danoise (NKT/Crystal Fibre), suédoise (Optoskand), israélienne(Raicol Crystals) et anglaises (University ofSwansea, Gooch & Housego et SPI Laser)...et les français Eolite Systems, Quantel, 3SPhotonics, Perfos et IxFibre.

Projet européen

La R&D subit la crise de plein fouet

La Commission européenne a accordé un financement de 16 millions d’euros

au projet d’intégration LIFT (Leadershipin Fibre Laser Technology) dans le cadre

du septième programme-cadre (FP7). Ce projet a pour but de fédérer la recherche,

le développement et l’innovation d’un consortium de laboratoireset d’entreprises autour de la mise au point de sources laser dehaute brillance à base de fibre.

Le Centre d’analyses stratégiques (dontla mission est de donner à Matignon

des éléments pour ses orientations straté-giques) a publié une analyse intitulée « Investis sement en R&D des entreprises et cycles économiques dans les pays del’OCDE ». Les auteurs de cette analyse constatentque les investissements actuels de recher -che et développement des entreprises enEurope et aux Etats-Unis sont faibles et

montrent que les entreprises qui main-tiennent leurs efforts de R&D en périodede récession limitent les effets négatifs delong terme des crises économiques. Hélas,les chiffres de l’APEC (Association pourl’emploi des cadres) confirment la ten-dance : les offres d’emplois en rechercheet développement (qui représentent 15%des offres) ont reculé de 37% entre le troi-sième trimestre 2009 et la même périodeen 2008.

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ACTUALITÉS R&D

BRÈVES

Nanopince optique. La taille desobjets qu’une pince optique peut attra-per est – normalement – limitée par ladiffraction (soit quelques centaines denanomètres pour la lumière visible).Mais, une équipe de l’Instituto deCiènces Fotòniques de Barcelone, diri-gée par le français Romain Quidant, afait beaucoup mieux ! Illuminée par unlaser et tirant profit de la résonance desplasmons de surface, leur nanopince(qui est un nano-trou dans un filmmétallique) est capable de piéger desobjets de seulement 50 nm de diamètre(Nature Physics, octobre 2009).

400 DVD par seconde entre Paris etChicago. Des scientifiques des Bell Labs(Alcatel-Lucent) ont établi un nouveaurecord de transmission optique à plus de100 pétabits (soit 1015) par seconde.kilo-mètre sur une distance de 7 000 kilomè-tres : en d’autres termes, c’est l’envoi del’équivalent de 400 DVD par secondeentre Paris et Chicago ! Pour obtenir cesrésultats records, ils ont utilisé 155 lasersde fréquences différentes et de nouvel -les techniques de détection, de modu-lation, de transmission et de traitementdu signal.

Nouvelles Chaires internationales de recherche Blaise Pascal. Dans le cadrede la mise en place des nouvelles Chairesinternationales de recherche BlaisePascal, la région d’Ile-de-France accueil-lera des chercheurs étrangers de trèshaut niveau et de renommée interna-tionale, dans tous les domaines scienti-fiques, pendant 12 mois à plein temps,autour d’un projet scientifique menédans un établissement de la région dontle montant financier global peut attein-dre 200 000 euros. Cinq candidats serontsélectionnés pour 2010 en fonction del’intérêt scientifique du projet pour larégion, de son caractère interdiscipli-naire et de la qualité du dossier. Datelimite de candidature : 11 janvier 2010.www.chaires-blaise-pascal.org

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R&D ACTUALITÉs 15

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BRÈVES

Prototype de module laser 1 550 nm.3S Photonics a dévoilé son prototype de module laser 1550 nm, 1915 LMA,conçu pour la distribution et la trans-mission de signaux analogiques. Cemodule laser analogique large bande 10 mW 1550 nm permet la transmissionde signaux analogiques de 10 MHz à 20 GHz. Il est destiné à des applicationsde distribution et de transmission designaux radio sur réseaux fibrés trèslarge bande et de déport d’antennespar fibre optique (pour applications de téléphonie mobile, par exemple). Ceprototype est actuellement testé dans le cadre du projet ALPHA (www.ict-alpha.eu), corollaire européen du pro-jet français EPOD.

Pour ses dix ans, le RéCaMiA s’ouvreà la microscopie confocale. Le Réseaudes moyens de caractérisation par micro-scopies et analyses couplées (RéCaMiA)a réuni près de cent chercheurs, ingé-nieurs, techniciens, doctorants, indus-triels... à l’Ecole nationale supérieure desmines de Saint-Étienne pour fêter ses dixans et ajouter la microscopie confocaleà ses thématiques initiales, plutôt liéesà la microscopie électronique.

De nouveaux bâtiments pour l’OAMP.Les nouveaux bâtiments de l’OAMP(Observatoire astronomique Marseille-Provence, INSU-CNRS) ont été inaugurésle 15 octobre : 9000 m2 qui permettrontà l’Observatoire et au Laboratoire d’as-trophysique de Mar seille (LAM) de ras-sembler chercheurs et ingénieurs en unlieu unique et de disposer des moyens et locaux techniques nécessaires pourparticiper aux grands projets.

nanoPV. Total, l’Ecole Polytechniqueet le CNRS (Laboratoire de physique des interfaces et des couches minces ou LPICM) créent une équipe de recher -che commune pour le photovoltaïque,nanoPV, qui sera basée sur le campus de l’Ecole polytechnique (plateau deSaclay, près de Paris) pour développerdes technologies de couches minces de silicium et explorer de nouveauxconcepts à base de nanofils de silicium.Total y engage huit millions d’eurospour la première phase de quatre ans.

Unité mixte internationale CINTRALe CNRS, la Nanyang TechnologicalUniversity (NTU) de Singapour et Thalesont créé le 7 octobre 2009 une unitémixte internationale (UMI) baptisée

CINTRA (CNRS international – NTU –Thales Research Alliance), basée à Sin -gapour. Les recherches porteront sur lesnanotechnologies pour l’électronique,la photonique et les applications asso-ciées. Il sera dirigé par un comité scien-tifique composé de représentants destrois partenaires. Dominique Baillar -geat, professeur au CNRS, dirigera cetteunité, avec pour adjoints le professeurTjin Swee Chuan de la NTU et le DrMyriam Kaba de Thales.

Julien JAECK soutiendra sa thèse,«Émission infrarouge sous champ élec-trique dans le cristal de ZnSe dopé auchrome», dirigée par Jean-Luc Pelouard,le 15 décembre 2009 à 10h, à l’EcolePolytechnique (Palaiseau).

Nicolas AUBERT soutiendra sa thèse,« Étude de lasers microchips pompéspar diode, doublés et triplés en fré-quence en intracavité », dirigée parPatrice FERON dans le cadre d’uneconvention CIFRE avec la société Oxxius,le 16 décembre 2009 à 14h à l’Enssat(Lannion).

FLIR Systems Inc. et Sofradir vont colla-borer sur une nouvelle caméra ther-

mique militaire intégrant des capteurs bi-bandes de 3e génération. Sofradir apporteau projet sa technologie de pointe et sescapacités de production à l’échelle indus-trielle ; FLIR concevra les caméras et les

intègrera dans les systèmes distribués auxEtats-Unis et dans le monde entier. Cettecollaboration se concrétise alors que lesdétecteurs bi-bandes arrivent sur le mar-ché après une longue période de déve-loppement dans de nombreux pays, dansdes systèmes d’imagerie pour les besoinsmilitaires ou de sécurité et dans des camé-ras scientifiques et de thermographie. Lacaméra thermique bi-bandes fonction-nera dans le spectre des longueurs d’on -des longues et moyennes pour permettreaux utilisateurs de choisir les bandes spec-

trales en fonction de la cible à identifierou à étudier. FLIR Systems est basé àPortland en Oregon (USA). Les centres deproduction de Sofradir (dont le siège est àChâtenay-Malabry, près de Paris) et d’Ulis,sa filiale française qui fabrique des détec-teurs IR non refroidis à bas coût et engrands volumes, se trouvent à Veurey-Voroize près de Grenoble. La filiale amé-ricaine de Sofradir, Sofradir EC, est baséeà Fairfield (New Jersey, USA). Sofradir, Uliset Sofradir EC emploient plus de 500 per-sonnes.

Soutenancesde thèse

Une caméra thermique à capteurs bi-bandespour FLIR Systems Inc. et Sofradir

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ACTUALITÉS Sociétés

BRÈVES5,8 milliards d’euros : c’est le montant

du crédit d’impôt recherche (CIR) en2009 pour soutenir la R&D des entre-prises. Il correspond principalement àdes dépenses engagées en 2008, 2007 et 2006. La mesure du plan de relance de restitution anticipée du CIR repré-sente environ 3,8 milliards d’euros (esti-mation projet de loi de finances pour2010).

Le syndicat des entreprises de tech-nologies de production, Symop, et lesyndicat des constructeurs de machinespour les industries du papier, du carton,des arts graphiques, de l’emballage etdu conditionnement, Scipag-Embalco,forment désormais un syndicat unique.Constitué de plus de 220 entreprises (16 000 salariés et un chiffre d’affairesconsolidé d’environ 2 milliards d’euros),le Symop ajoute ainsi trois nouveauxgroupes (machines pour l’industrie desarts graphiques, pour l’industrie pape-tière, pour l’emballage et le condition-nement) aux différents groupes de

travail existant (machine-outil, équipe-ments, composants et outils, automa-tismes, logiciels, métrologie, machinesd’assemblage, soudage-brasage coupa -ge, vision, robotique, machine à bois).

Le pôle Traçabilité devient pôle natio-nal de traçabilité. Cette structure, néeen 2001 pour sensibiliser les entrepriseset les organisations sur les probléma-tiques de la traçabilité sécurisée et de lalutte contre la contrefaçon (identifica-tion, authentification et localisation)adapte ainsi son nom à son positionne-ment et ses missions sur le plan national.

Tendance : selon le Cecimo, l’associa-tion européenne des constructeurs etimportateurs de machines, les carnetsde commandes ont chuté de 60 à 70 %sur les douze derniers mois. Certes, ledéclin se ralentit actuellement, sans que l’on puisse parler de reprise pourautant. 2010 sera donc une année detransition. En Europe, le taux d’occupa-tion des machines plafonne à 70 % dansla plupart des secteurs utilisateurs, sansespoir de remontée rapide. C’est donc

de l’Asie qu’il faudra espérer des inves-tissements : un tiers de la productionmondiale 2009 a été « avalée » par laChine.

La technologie développée par l’en-treprise sud-africaine Carl Zeiss Optro -nics (Pty) Ltd – issue en 2007 de la filialeDenel Optronics – intéresse le groupeBAE Systems pour l’équipement desnouvelles versions de ses systèmes devisée de casque Q-sight, un système devisée monoculaire « plug and play » quise fixe sur les casques des équipages.

Hexagon Metrology acquiert tous les biens économiques et le savoir-fairede la société Mahr Multisensor GmbH.La Business Unit Vision ainsi que les produits seront intégrés dans HexagonMetrology, qui fait partie du groupeHexagon AB et comprend des marquestelles que Brown & Sharpe, CE Johans -son, CimCore, CogniTens, DEA, LeicaGeosystems (Metrology Division), Leitz,m&h Inprocess Messtechnik, PC-DMIS,QUINDOS, ROMER, Sheffield, StandardGage et TESA.

L’enregistrement, la collecte et la valo-risation des déchets d’équipements

électriques et électroniques (DEEE) sontobligatoires depuis l’adoption des direc-tives européennes 2002/96/CE et 2002/95/CE. Le service Environnement de lachambre franco-allemande de commerce

et d’industrie (CFACI : www.francoalle-mand.com) propose aux entreprisesexportatrices un service spécifique pourtenir compte de la transposition de ceslois en droit allemand, véritable interfaceentre l’entreprise et les organismes alle-mands concernés : conseil sur les garan-

ties à fournir, prise en charge des procé-dures obligatoires auprès de l’EAR, re -cherche de l’organisme de collecte et detraitement le plus adapté à l’entreprise,calcul des frais engendrés, contrôle desfactures...

Effilux. Trois ingénieurs et un ensei-gnant chercheur de l’Institut d’optiqueGraduate School ont créé cet été Effilux,une société innovante qui allie de fortescompétences en optique à sa maîtrise des LEDs pour concevoir et fabriquer deséclairages à LEDs innovants et perfor-mants.Sa première gamme d’éclairages linéairesde puissance focalisés, EFFI-Line, reposesur une innovation optique brevetée per-mettant une focalisation sur une ligneavec un très bon rendement.

Evosens. La société brestoise Evosens,créée en avril 2009, propose une aide aux entreprises et laboratoires dansl’étude, l’optimisation et la fabrication desystèmes optiques et optoélectroniquesen petites séries. Après le domaine de l’environnement, la société étend ses acti-vités au médical et à l’agroalimentaire,deux marchés utilisateurs de nouvellestechnologies d’optique, notamment surles systèmes de mesure et d’imagerie par fluorescence, la microscopie, la tomo-graphie, tout comme la détection de polluants, la mesure de turbidité ou ladécontamination.

Laseosol. La SEML Route des Lasers et la société Eosol Energies Nouvelles ontcréé fin octobre la SAS Laseosol pour fina-liser la création d’une mini-ferme photo-voltaïque au sein du parc d’activité Laseris2 au Barp. Cette unité de production de 248 kW, sur un terrain de 7 300 m², devraitêtre la première étape d’un projet globalqui se veut à la fois vitrine technologiqueet champ d’expériences, en particulier surla concentration solaire. La SEML Route desLasers poursuit par ailleurs son programmede construction sur la Cité de la photo-nique, avec le lancement des bâtimentsMeropa et Khara, soit 4000 m² de locatif.

Exporter en Allemagne sans négliger les déchets

Jeunes sociétés

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Sociétés ACTUALITÉs 17

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Le distributeur britannique Acal vientde signer un accord avec son homologuefrançais BFI Optilas pour l’acquisition deBFI Optilas pour 10 millions d'euros encash et deux millions d'actions Acal. La spécialisation de BFI Optilas, quiemploie 350 personnes (105 millionsd’euros de chiffre d'affaires) en com-posants, modu les et systèmes hyperfré-quences et opto électroniques, complè-tera les activités d'Acal, plutôt orientévers l'électronique et présent sur toutel'Europe. L'opération attend encorel’approbation des pouvoirs publics.

La société Electro-Optics Technology(EOT), fabricant d’isolateurs optiques et photodétecteurs a choisi Opton LaserInternational comme représentant ex -clusif en France à compter du 1er janvier2010.

Photon Lines a signé un accord departenariat commercial avec Smart-

Quantum pour la distribution en France,en Angleterre et en Espagne de la nou-velle gamme de produits photoniquesde la société lannionnaise, notammentun détecteur de photons à très hautesensibilité (SQLightSensor) et des sour -ces de table (SQLaser Source et SQLight -Source).

Laser2000 annonce deux nouveauxaccords de distribution pour renforcersa gamme d’instrumentation spectro-métrique, radiométrique et photomé-trique :• Gilden Photonics, basé à Glasgow, spé-cialisé en spectrométrie, qui proposedes solutions de spectroscopie optique(spectrofluorimètres et spectrophoto-mètres clé en main) ainsi que mono-chromateurs et accessoires ;• SphereOptics, spécialiste des sphèresintégrantes basé dans le New Hampshire(USA), qui produit et commercialise dessystèmes de mesures et d’étalonnagesphotométriques et radiométriques, enstandard ou sur cahier des charges.

Pour célébrer le cinquième anniver-saire de son laboratoire de calibrationpour puissance-mètres laser, Laser Com -ponents offre 10 % de réduction sur lacalibration des détecteurs et unités d’af-fichage. Depuis 2004, en partenariatavec la société canadienne Gentec-EO,ce laboratoire situé en France offre unservice de calibration des détecteurs àthermopiles et de leurs unités d’affi-chage, évitant aux clients européens leretour de leur matériel au Canada.

Les caméras Prosilica-GigE d’AlliedVision Technologies (AVT) sont désor-mais disponibles auprès de StemmerImaging. Cela fait suite à l’acquisition de100 % des actions de Prosilica, fabricantcanadien de caméras basées sur la tech-nologie GigE, par la société AVT mi-2008, qui propose depuis cette gammede caméras FireWire et GigE. Les camé-ras Prosilica portent à présent la marqueAllied Vision Techno logies et se présen-tent dans un boîtier rouge, couleur del’entreprise.

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BRÈVES

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Thales AngénieuxSéverine SERRANO a rejoint la sociétéThales Angénieux, spécialisée dans l’op-tique, l’optoélectronique et l’optoméca-nique de haute précision appliquée aux in-dustries de la télévision du cinéma, de la sur-veillance et de la défense. En tant que Bu-siness Development Manager, elle aurapour mission notamment de développer lemarché des sous-ensembles optiques. Cettearrivée renforce l’équipe actuelle en y ap-

portant plusieurs années d’expériences dans différentes indus-tries.

Pôle Images et réseauxL’équipe du pôle de compétitivité Images et réseaux renforce sacommunication et son développement.

Emmanuelle GARNAUD-GAMACHE, diplô-mée MBA de l’université de DEUSTO (San Se-bastian, Espagne) et de l’ESC Toulouse, estnommée responsable de la communica-tion. Après plus de 13 ans au Canada où ellea développé des expertises dans l’industriedes médias et de la communication, sa mis-sion portera sur l’animation interne de lacommunauté d’adhérents et sur la stratégiede communication externe à déployer.

Michel CORRIOU, diplômé de l’ENSTA (Paris)et de l’ESC Rennes (Executive MBA), estnommé responsable du développement. Ila débuté sa carrière en société de services àParis, avant de diriger des projets à Rennes,dans les domaines télécoms (Alcatel) et la télévision numérique (Teamlog, Thomson). Ses compétences techniques, de marketingproduit et de gestion de plates-formes lui va-lent de se voir confier le développement de

l’offre de services, notamment autour d’ImaginLab.

Unité photonique de la Commission européenne

Thomas SKORDAS est le nouveau Chefd’unité de l’unité photonique de la Com-mission européenne. Après un diplômed’ingénieur électricien, en 1984, de l’uni-versité Aristote à Thessalonique (Grèce) etun doctorat en sciences informatiques del’Institut national polytechnique de Greno-ble (France) en 1988, il a travaillé pour CapGemini Sogeti en tant que chargé de re-cherche et chef de projets R&D financés par

l’Union européenne, avant de rejoindre en 1995 la Commissioneuropéenne en qualité d’administrateur de projets de R&D dansle domaine des technologies de la société de l’information (TIC),au sein de la direction générale Société de l’information et mé-dias (DG INFSO). Depuis, il a travaillé au sein de plusieurs uni-tés de la DG INFSO, dont l’unité des technologies émergentes,et occupait précédemment le poste de chef d’unité-adjoint ausein de l’unité Sécurité de la DG INFSO.John MAGAN, qui assurait la direction de l’unité Photonique parinterim (voir Photoniques n°39, page 17) retrouve son poste deChef d’unité-adjoint.

Irepa LaserYannick LAFUE, diplômé de l’InternationalSpace University (ISU) de Strasbourg a rejointle centre de ressources technologiquesIrepa Laser en tant que responsable des pro-grammes européens de R&D, après une ex-périence du montage de projets technolo-giques à l’agence régionale de l’innovationAlsace.

18 ACTUALITÉS Carnet

Faites-nous part de vos nominations et change-ments de fonctions en nous envoyant vos informa-tions et photos à : [email protected]

Sociétés, laboratoires

LU, VU, ENTENDU

L ’agenda de l’apprenti scientifique estbien mieux qu’un agenda : il propose,

pour chaque jour de l’année, une activitéfacile et amusante, tant pour les plusjeunes que pour les éternels curieux.Illustré avec humour par Theresa Bronn,cet agenda signé par Nicole Ostrowsky,professeur émérite à l’université de Nice-Sophia Antipolis, et préfacé par GeorgesCharpak, incite simplement à réfléchir en

partant d’une observation, dans diffé-rentes disciplines (de la physique auxmathématiques, en passant par lessciences du vivant et la chimie, voire la phi-losophie !). En un clin d’oeil, une citationfait écho à l’activité proposée. Un exem-ple ? 22 décembre : «Voit-on la couleurdes objets avec une bougie pour seul éclai-rage ?« (occasion d’expliquer cônes etbâtonnets de l’oeil) ; «Il est difficile d’at-

traper un chat noir dans une pièce som-bre, surtout lorsqu’il n’y est pas.» dit leproverbe (chinois) du jour.Une vraie bon ne idée decadeau !

«L’agenda de l’apprentiscientifique»de Nicole OstrowskyÉditions La Martinière/Scienceet Vie, 384 pages, 18 euros.

Un peu de science dans chaque journée !

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L ’université Paul-Cézanne a obtenu unfinancement de la Communauté euro-

péenne, Erasmus Mundus, pour l’ouver-ture d’un master et d’un doctorat enIngénierie photonique, nanophotoniqueet biophotonique dès septembre 2010 :Europhotonics. La création de ces diplô -mes est le fruit d’un partenariat avec l’université de Karlsruhe (Allemagne), les

universités de Catalogne, de Barcelone et l’Institut des sciences photoniques(Espagne) et l’université de Florence(Italie), ainsi que les unités de recherchephotonique associées. Les cours en Franceseront dispensés à Marseille par des ensei-gnants-chercheurs de l’Institut Fresnel. Leprogramme Erasmus Mundus finance desbourses (de montants différents) pour desétudiants non européens et européens ;Europhotonics consiste en dix bourses

Master (deux ans) pour étudiants noneuropéens, dix bourses Master (deux ans)pour étudiants européens et dix boursesde thèse (trois ans) pour des thèses en co-tutelle entre au moins deux labora-toires du consortium (six pour étudiantsnon européens, quatre pour étudiantseuropéens).Programmes, modalités de candidatureset sujets de thèses se trouvent sur le site :

www.europhotonics.org

Le programme d’excellence Eiffel, gérépar l’association Egide pour le compte

du ministère des Affaires étrangères eteuropéennes, finance le séjour en Francede doctorants étrangers dans le cadred’une thèse en co-tutelle ou en codirectionpour former les futurs décideurs étrangers,du privé et du public, dans les établisse-

Bourses d’excellence Eiffelments d’enseignement supérieur français,dans trois domaines d’études prioritaires(sciences, économie-gestion, droit et scien -ces politiques). Les boursiers peuvent éga-lement bénéficier de l’allocation supplé-mentaire de logement. Les bourses Eiffel(1 400 euros/mois et prise en charge directede plusieurs prestations : voyage aller-

retour, couverture sociale, activités cultu-relles) sont attribuées pour une durée dedix mois maximum, sur proposition desétablissements d’enseignement supérieurfrançais qui présélectionnent les étudiantsétrangers qu’ils souhaitent accueillir enformation et remplissent les dossiers decandidatures. www.egide.asso.fr

Formation ACTUALITÉs 19

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Europhotonics : nouveaux master et doctoratphotoniques européens à la rentrée 2010

L ’ENSTA ParisTech se dote d’un conseild’orientation pour adapter ses ensei-

gnements, en partenariat avec les entre-prises représentatives des secteurs d’em-ploi pour ses diplômés. Elles pourront yfaire part du type de compétences vers lesquelles elles souhaitent voir l’écoles’orienter et des évolutions pédagogiquessouhaitables. Autour de la table : AirLiquide, Alstom Power, Altran, AREVA,Bureau Veritas, Dassault Systèmes, DGA,EDF, Setec, PSA Peugeot Citroën, RATP,

Renault, Thales, Total, Veolia Environ -nement, des représentants du syndicatprofessionnel Syntec Ingénierie et de l’association des anciens élèves (ENSTAParisTech Alumni). Après une première réunion le 9 octobre2009, sur le thème « Formation et ingé-nierie », les débats porteront sur la poli-tique internationale, la place de la forma-tion doctorale et les développements àdonner aux différentes formations dis-pensées.

ENSTA ParisTech : les futurs employeurs ontvoix au chapitre des enseignements

Institut Télécom : un nouveau statut et un président

Jean-Bernard Lévy aété nommé prési-

dent du conseil d’administration du nou-vel Institut Télécom ; les noms des quatreécoles du groupe ont été modifiés enTélécom ParisTech, Télécom Bretagne,

Télécom SudParis et Télécom Ecole demanagement. Jean-Bernard Lévy, prési-dent du directoire de Vivendi depuis 2005,est diplômé de l’Ecole Polytechnique et del’Ecole nationale supérieure des télécom-munications (Télécom ParisTech).

Dans le numéro 46, à paraître en juin,Photoniques publiera un dossier consa-cré à la formation en optique photo-nique.Ce focus recensera les organismes de forma -tion (initiale et continue) et leur permettra des’y présenter sur un publi-rédactionnel ½ page.

La revue (diffusée à 10 000 exemplairesavec 37 % de lecteurs responsables d’entre-prises, chefs de service ou de projet, et déci-deurs en matière de formation) sera une excellente opportunité d’être présents dansles cellules d’orientation et journées d’orien-tation. Sa mise en ligne sur Internet amplifierasa visibilité : www.photoniques.com enregistreplus de 5 000 visites par mois !

Contact : Annie KELLER (responsable de la publicité)Tél. : 33 (0)1 69 28 33 69Mobile : 33 (0)6 74 89 11 [email protected]

Focus«Formations en optique »

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ACTUALITÉS Salons

La troisième édition des JRIOA s’est tenuedu 17 au 19 novembre 2009 au Centre descongrès de Reims, bénéficiant du soutienlogistique du club Cmoi, du soutien de ses partenaires industriels, Cilas, ImagineOptic et Phasics, ainsi que celui des insti-tutions de recherche que sont l’ONERA, leLaboratoire d’astrophysique de Grenoble,le Laboratoire d’astrophysique de Marseil -le et l’Observatoire de Paris. Cette édition2009 des JRIOA a réuni 45 des principauxspécialistes français du domaine, pour

faire état de leur travaux et échanger surles nouvelles applications. Trente et uneconférences se sont tenues autour desthématiques suivantes : applications ima-gerie biomédicale, technologie analyse de front d’onde et traitement du signal,astronomie, miroirs déformables et cor-recteurs de phase, applications émer-gentes et applications laser.La communauté de l’optique adaptativedevrait s’organiser au sein d’un club jointAFOP-SFO pour poursuivre sa structura-

tion et faire entrer les prochaines mani-festations dans le cadre de ce club. Il ad’ores et déjà été décidé d’organiser une4e édition des JRIOA en 2010.Par ailleurs, quatre jours de formationdestinée à un public scientifique (docto-rants, post-doctorants, ingénieurs) sou-haitant acquérir les bases théoriques etpratiques sur l’optique adaptative aurontlieu au printemps 2010 à Bordeaux (com -me en 2009 à Marseille). Pour en savoirplus : www.optique-adaptative.fr

À l’issue de la remise des Photons auxlauréats de la Vitrine de l’innovation

(voir 2e page de couverture), SamuelBucourt (photo) a longuement parlé de lagenèse et des raisons de cette premièreédition. Un accord a été signé avec GLEvents pour une tenue conjointe dessalons Opto et PRI en 2010 au Parc floral deParis, esplanade du Château de Vincennes,

du 26 au 29 octobre 2010. Plusieurs évè-nements centrés sur l’optique photoniqueseront donc rassemblés : PRI, Opto, le con -grès de l’European Optical Society (EOS),

les conférences des « 50 ans du laser », lesVitrines de l’innovation et la rencontreannuelle des pôles optiques organisée parle CNOP.

Les salons PRI et Opto feront parccommun en 2010

Journées recherche industrie de l’optique adaptative

Du 17 au 19 novembre 2009, le centre des congrès de Reims (photo) a accueilli plusieurs manifestations : la première édition du salon PRI-Photon RechercheIndustrie, la troisième édition des Journées rechercheindustrie de l’optique adaptative, le 10e colloque Cmoiet la 13e édition de FLUVISU.

La première édition du salon PRI a mobi-lisé 56 exposants et 24 partenaires et aattiré plus de 450 visiteurs (avec les con -gressistes Cmoi, Fluvisu et JRIOA).

L’AFOP, qui a fédéré les principaux acteursde la communauté optique photoniqueautour de ce nouvel évènement de l’in-dustrie photonique, ainsi que quelques

évènements majeurs de la profession : laVitrine de l’innovation, le Prix de l’instru-mentation de la Société de physique-chi-mie et la présentation de PRI 2010.

Salon Photon Recherche Industrie 2009

Page 23: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Micronora

De la R&D à la production, ce salon desmicrotechniques et nanotechnolo-

gies concerne tous les marchés, avec uneapproche par métiers (outillage, usinage,découpage, assemblage, décolletage,automatisation, métrologie, etc.). La 17e édition, en septembre 2008, quimettait en avant la métrologie, a rassem-blé 582 exposants (dont 37 % d’étrangers)sur 9 729 m² et a accueilli 14 881 visiteursvenus de 51 pays.La 18e édition aura lieu du 28 septembreau 1er octobre 2010 à Besançon, en parte-nariat avec Photoniques.

www.micronora.com

BRÈVES

Salons ACTUALITÉs 21

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Display 2010

La 12e édition du salon de l’affichage etde la visualisation électroniques aura

lieu du 30 mars au 1er avril 2010 à Paris.Pour ce rendez-vous des acteurs des technologies d’affichage (LCD, OLED, PDP,FEDs, papier électronique, écrans flexi-bles/écrans tactiles, 3D display, compo-sants FPDs, microdisplays…), les organisa-teurs attendent 200 sociétés exposanteset 6 500 visiteurs professionnels.

Le salon professionnel internationalpour des solutions de système dans

l’usinage de matériaux au laser, LASYS2010, aura lieu du 8 au 10 juin 2010 auParc des Expositions de Stuttgart. Deuxcents exposants y sont attendus pendanttrois jours pour présenter leurs innova-

tions en matière de technologie laser. Desapplications laser et des solutions pro-duits, des systèmes de fabrication laserpour l’usinage micro et macro de maté-riaux ainsi que la technique de précisionet les composants correspondants serontles vedettes de ce salon. Un cours intensif

«Connaissances de base laser et usinagede matériaux au laser» aura lieu le 8 juin.Pour cette deuxième édition du LASYS, laFrance sera à l’honneur avec un pavillonfrançais sous la bannière France Laser etProcédés. Le salon professionnel O&S (sur-faces et couches) aura lieu en parallèle.

Vidéos du séminaire « Et si vous breve-tiez ? pourquoi, comment et après... ». Lestransparents et les interventions (filmés) duséminaire du Triangle de la physique « Et sivous brevetiez ? pourquoi, comment etaprès... » qui a eu lieu le 26 no vembre 2009à Orsay sont en ligne. Si vous avez manqué(ou voulez revoir) les témoignages et lesinterventions sur les cellules de valorisa-tion, les mesures de l’INPI pour faciliterl’accès au brevet, les ressources utilesnécessaires à la création et l’après-création,c’est ici : http://triangledelaphysique.fr !

Midest et Maintenance Expo se décer-nent un satisfecit. Dans un contexte éco-nomique particulièrement difficile, la 39e

édition du salon de sous-traitance indus-trielle Midest et la 5e édition du salonnational des solutions de maintenanceindustrielle et tertiaire Maintenance Expo(qui ont eu lieu fin novembre) ont enre-gistré une fréquentation en hausse parrapport à 2008 : + de 5,5 % avec 39 710visiteurs professionnels pour Midest, + 1 %avec 2 998 visiteurs pour MaintenanceExpo. Midest a enregistré 1 700 entrepri -ses venues du monde entier (avec 37 paysreprésentés contre 29 en 2008). Mainte -nance Expo exposait sur 1 500 m² les pro-duits et services de 35 entreprises. Lesconférences officielles ont accueilli 858participants.

Congrès national des Business Angels.380 personnes ont participé au 1er congrèsnational des Business Angels, organisé parFrance Angels, le 14 octobre 2009, autourdu thème « Coopérer pour mieux réussir ».France Angels rassemble les 80 réseaux de Business Angels et les professionnelsdu capital amorçage. www.franceangels.org

Le cinquantième anniversaire de l’invention du laser estmarqué par des événements partout dans le monde.

Le comité d’organisation français, présidé par CostelSubran (Opton Laser Inter national/CNOP) et AndréDucasse (ALPhA-Route des Lasers/CNOP), coordonnera lesactions nationales et régionales. Il s’est doté d’un siteInternet dédié :

www.50ansdulaser.com

LASYS 2010

Photoniques et Espace Lasers’associent pour vous proposerun focus « Espace Laser » dans Photoniques n° 45 (mars 2010).

Contact : Annie KELLER (responsable de la publicité)

Tél. : 33 (0)1 69 28 33 69Mobile : 33 (0)6 74 89 11 [email protected]

À noter

La prochaine édition du salon itinérantaura lieu du 19 et 20 mai 2010, à

Nantes. Ce rendez-vous spécifiquementdédié aux matériels et techniques laserpour l’industrie (soudage, marquage, gra-vure, découpe, traitement de surface, pro-totypage...) propose à ses visiteurs toutesles solutions en équipements, compo-sants, produits et services, liés à la pro-duction industrielle par laser. En parallèle,des ateliers techniques organisés par leclub Laser et Procédés présentent destémoignages d’industriels sur des appli-cations concrètes du laser dans l’industrie.

www.espace-laser.biz

Page 24: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Salons, colloques et conférence en France

EMLC201026th European Mask and Litho-graphy Conference18 au 20 janvier 2010 • Grenoblehttp://conference.vde.com/emlc-2010

Conférence Interférences +« Vision industrielle, quellestechnologies pour demain ? »21 janvier 2010 • Strasbourgwww.rhenaphotonics.fr

C2I 2010Colloque interdisciplinaire en instrumentation26 et 27 janvier 2010 • Le Mansparrainé par la SFOwww.sfoptique.org

Séminaire annuel de l’OMNT2 février 2010 • Pariswww.omnt.fr

OPTRO 20103 au 5 février • Parisparrainé par la SFOwww.optro2010.com/index.html

Tremplin Entreprises 201012 et 13 février 2010 • Pariswww.tremplin-entreprises.senat.fr

Techinnov18 février 2010 • Orly4e édition des Rencontres Inno-vation & Développement Paris-Sud.Cette rencontre rassemble les industriels, PME-PMI, laboratoires,grands groupes et investisseursautour de rendez-vous program-més et de conférences et ateliersthématiques.http://techinnov-orly.com

Club Rhenaphotonics« Les nouveaux capteurs à fibresoptique »25 février 2010 • Mulhousewww.rhenaphotonics.fr

Invest in Photonics18 et 19 mars 2010 • Bordeauxwww.invest-in-photonics.com

Industrie Paris 201022 au 26 mars 2010 • ParisCe salon des solutions en équipe-ments, compléments composants,produits et services pour tous les

stades de la fabrication industriel -le, de la conception à la produc-tion, concerne donc égalementdes aspects tels que le soudage-découpage et le contrôle qualité(mesures sans contact, métrologieet vision industrielle). L’éditionlyonnaise 2009 a rassemblé 1 500exposants et 21 000 visiteurswww.industrie-expo.com

Club Rhenaphotonics« L’oeil humain : un capteur photosensible réparable ? »25 mars 2010 • Strasbourgwww.rhenaphotonics.fr

Display 201012e édition du Salon de l’affi-chage et de la visualisation électroniques.30 mars au 1er avril 2010 • ParisCe salon est le rendez-vous desacteurs des technologies d’afficha -ge (LCD, OLED, PDP, FEDs, papierélectronique, écrans flexibles-écrans tactiles, 3D display, compo-sants FPDs, microdisplays…). Les organisateurs y attendent 200sociétés exposantes et 6 500 visi-teurs professionnels. Des confé-rences et ateliers sont organisés enparallèle de l’exposition, notam-ment autour du thème « Innova-tions et green displays».www.salon-display.com

Vous pouvez déjà noterWorkshop Applications opto-électroniques des nanotubes de carbone8 et 9 Avril 2010 • ChâtillonLe programme de cet atelier, ou-vert à proposition de posters, estdivisé en quatre sessions répartiessur deux demi-journées : Synthèse,assemblage, tri / Nanotubes etphotons / Nanotubes et électrons/ Perspectives (médical, compo-sites, NEMS). Date limite d’inscrip-tion : 10 Mars 2010.www.onera.fr/jso/cnt-2010

Festival du film de chercheur20104 au 7 mai 2010 • NancyLa 11e édition du festival du filmde chercheur, consacré à la diffu-sion des savoirs et au partage dela connaissance, est une compéti-tion ouverte à toutes les produc-tions illustrant une découverte etses applications, un savoir-faire etsa transmission, les travaux d’unlaboratoire, une campagne scienti-

fique… ou encore d’images « brutes » relatant une expérienceou une observation. www.filmdechercheur.eu

Espace Laser 201019 et 20 mai 2010 • Nantespartenariat PhotoniquesLire page 21www.espace-laser.biz

LumivilleSalon professionnel de la mise en lumière.1er au 3 juin 2010 • Lyonwww.lumiville.com

Eurosatory 201014 au 16 juin 2010 • Pariswww.eurosatory.com

Minatec Crossroads’1021 au 25 juin 2010 • Grenoblewww.minatec.com

LU 2010Second International Symposiumon Laser-Ultrasonics5 au 8 juillet 2010 • Bordeauxwww.lmp.u-bordeaux1.fr/LU2010

MicronoraSalon des microtechniques et nano technologies 28 septembre au 1er octobre2010 • BesançonPartenariat Photoniqueswww.micronora.com

CEPI 2010Carrefour des équipements pourles process industriels5 au 7 octobre 2010 • Lyonwww.cepi-expo.com

Broadband World Forum Europe25 au 27 octobre 2010 • Pariswww.iec.org/events/bbwf10

Colloque Cmoi15 au 19 novembre 2010 • ToulouseOrganisé par la SFOwww.sfoptique.org

SERISalon européen de la recherche et de l’innovation2 au 4 juin 2011 • Pariswww.seri.info

Salons, colloques et conférence à l’étranger

Photonics21 Annual Meeting14 et 15 janvier 2010 •Bruxelles (Belgique)www.photonics21.org

Entrepreneurship in Photonics25 janvier au 5 février 2010 • Bruxelles (Belgique)Le réseau d’excellence Photonics4Life et la Vrije Universiteit Brusselorganisent un séminaire de forma-tion pour les entrepreneurs enphotonique. Au program me de cesjournées, trois modules de forma-tions : Introduction to businesseconomics (3 jours), Business aspects of photonics (5 jours) etBusiness plan (2 jours) www.photonics4life.eu

Photonics West26 au 28 janvier 2010 • San Francisco (USA)http://spie.org/x2584.xml

Euro-Mediterranean Innovation Marketplace26 au 28 janvier 2010 • Caire (Egypte)www.euromed-innovation.net

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

ACTUALITÉS Agenda

ErratumContrairement à ce qui a été annoncé dans l’agenda du n°43,- Espace Laser 2010 se tiendra à Nantes,- le prochain SERI aura lieu en juin 2011.

Publiez vos annonces d’évènements et formationsdans l’agenda en ligne !

Il vous suffit de vous enregistrer en tant qu’utilisateur pour y propo-ser votre annonce. Après validation, elle sera publiée dans l’une desrubriques :• Conférences en France • Conférences à l’étranger • Evénementorganisé par la SFO • Evènement parrainé par la SFO • Soutenancede thèse • Formation • Partenariat Photoniques

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NortecSalon de l’industrie (machines-outils et sous-traitance)27 au 30 janvier 2010 • Hambourg (Allemagne)www.rhena-fair.com

EOS Topical MeetingDiffractive Optics 201014 au 18 février 2010 • Koli (Finlande)www.myeos.org/events/koli

Laser Optics Berlin International Trade Fair andConvention for Optical & LaserTechnologies 22 au 24 mars 2010 • Berlin (Allemagne) partenariat Photoniqueswww.laser-optics-berlin.com

Vous pouvez déjà noter

Photonics Europe 201012 au 16 avril 2010 • Bruxelles (Belgique)partenariat Photoniqueshttp://spie.org/photonics-europe.xml

8th EMVA Business Conference16 et 17 avril 2010 • Istanbul (Turquie)http://emva.org

AKL’105 au 7 mai 2010 • Aachen (Allemagne)www.lasercongress.org/en/

LASYS 20108 au 18 juin 2010 • Stuttgart (Allemagne)www.laserenligne.fr

NanoFair 20108th International Nanotechno-logy Symposium6 et 7 juillet 2010 • Dresden (Allemagne)www.nanofair.com

QIRT 2010 Quantitative Infrared Thermography27 au 30 juillet 2010 • Quebec (Canada)http://qirt2010.gel.ulaval.ca

EOS Topical MeetingVisual and Physiological Optics2010 (5th EMVPO)22 au 24 août 2010 • Stockholm (Suède)www.myeos.org/events/stockholm

ICONO / LAT 2010International Conference on Coherent and Nonlinear Optics / International Conference on Lasers, Applications and Techno-logies23 au 27 août 2010 • Kazan (Tatarstan, RussianFederation)http://congress.phys.msu.ru/iconolat10/

ECOC 201019 au 23 septembre 2010 • Turin (Italie)www.ecoc2010.org

AMBExposition internationale del’usinage des métaux.28 septembre au 2 octobre2010 • Stuttgart (Allemagne)www.messe-stuttgart.de/amb

Laser World of Photonics23 au 26 mai 2011 • Munich (Allemagne)www.world-of-photonics.net

Formations

Initiation au soudage laser(matériaux métalliques)26 au 28 janvier 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Le laser dasns la mise enœuvre des matériaux métal-liques2 au 5 février 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Le laser dans la mise en œuvre des plastiques2 au 5 février 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Gravure et usinage laser2 au 4 févr1ier 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Optique de base 1 : optique géométrique9 et 10 mars 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Le laser : fonctionnement et domaines d’utilisation11 et 12 mars 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Règles de conception appliquées au soudage laser10 au 12 mars 2010

Agenda ACTUALITÉS 23

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

www.invest-in-photonics.com

Si vous êtes inquiets des couleurs de vos fi nances, de votre capacité à vous développer, rejoignez-nous pour la deuxième édition d’Invest inPhotonics® à Bordeaux.

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to go Red

• Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Soudage des matériaux plastiques16 au 18 mars 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Soudo-brasage23 au 25 mars 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Sécurité Laser23 au 25 mars 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Optique physique29 et 30 mars 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Mise en œuvre de la découpe laser30 mars au 1er avril 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

Travail en environnementcontrôlé31 mars et 1er avril 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Sensibilisation à la SécuritéLaser7 avril 2010 • Bordeauxwww.pyla-routedeslasers.com

Assemblage fin par laser impulsionnel4 au 6 mai 2010 • Strasbourg/Illkirchwww.irepa-laser.com

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L ’optique photonique de la région sud de la France est soutenuepar l’association POPsud depuis 2000. Sa création et les actions

initiales qu’elle a portées lui ont permis de doter la région d’un pôlede compétitivité 100 % photonique : Optitec, dont elle assureaujourd’hui la gestion et le fonctionnement. Communauté d’intérêtparitaire entre académiques et industriels, et cluster d’envergureeuropéenne, POPsud-Optitec a su diversifier et étendre ses ani -mations et ses actions tout en conservant la vitalité que confère un« réseau ».

Son implication internationale, qui lui est naturellement donnéepar les frontières avec l’Italie pour la région PACA et l’Espagne pourla région Languedoc-Roussillon, se renforce par des actions decollaboration avec l’Europe (Photonics21), les États-Unis (notam -ment Boston), le Québec, le Brésil, l’Allemagne, l’Angleterre,l’Irlande...

Des adhérents de plus en plus nombreux, des laboratoiresinternationalement reconnus et des entreprises dont les chiffres àl’export et la croissance font envie… Il y aura donc du monde – etdu beau monde ! – pour souffler les bougies lors de l’anniversairedes 10 ans de POPsud en 2010.

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• N°44 • Novembre/décembre 2009

FOCUS

POPsud regroupe les forces vives photoniques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Languedoc-Roussillon ; son siège social est à Marseille.

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■ L’optique photonique dans le Sud-Est

• 20 % des activités françaises de R&D enoptique

• 25 entreprises photoniques créées depuis 8 ans, avec un taux de survie de 83 %

• 12 363 emplois qualifiés, dont 5 000 cher-cheurs et ingénieurs

• 900 millions d’euros de PIB régional• 600 créations d’emplois directs en 3 ans• 10 % de croissance moyenne pour les entre-

prises innovantes • 38,2 % du CA des entreprises à l’export• 15 % du CA des entreprises consacrés à

la R&D

■ Région PACA

• 6 départements (Alpes-de-Haute-Provence,Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse)

• 4 891 000 habitants (2008) • 31 400 km²• 6 universités (Aix-Marseille, Avignon, Nice,

Toulon)• 15 écoles d’ingénieurs• 160 000 étudiants• 10 000 chercheurs

■ Région Languedoc-Roussillon

• 5 départements (Aude, Gard, Hérault, Lozèreet Pyrénées-Orientales)

• 2 548 000 habitants (2007)• 27 376 km²• 5 universités (Montpellier, Nîmes et Perpi -

gnan)• 5 écoles d’ingénieurs• près de 90 000 étudiants• 6 470 chercheurs

Chiffres clés

Focus POPsud : le Sud-Est, terre de lumière

Page 27: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

POPsud : le réseau

Le pôle optique et photonique sud,POPsud, est une association créée en2000 à l’initiative de chercheurs et d’in-dustriels pour renforcer les liens et lespartenariats entre les entreprises, leslaboratoires de recherche et les univer-sités dans le Sud de la France dans lesdomaines de l’optique photonique et le traitement d’images. Il a pour objectifd’animer et de promouvoir cette filièredans le Sud-Est de la France, c’est-à-direen PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur)et Languedoc-Roussillon, et se donneégalement pour mission de renforcer lessynergies entre la recherche et l’indus-trie, via le soutien aux projets collabora-tifs de R&D.

Depuis sa création, l’association a mis enplace un réseau d’entreprises et de labo-ratoires qui s’est très largement élargi(de 45 à sa création, le réseau concerneaujourd’hui 175 adhérents dont une cen-taine d’entreprises) et étendu (15 % deses adhérents sont désormais à l’exté-rieur de la région PACA qui est sa zoned’implantation d’origine). Et, le réseaune cesse de croître, alimenté par l’intérêtdes nouveaux adhérents pour l’anima-

tion dense assurée par POPsud, y comprisdans son rôle de pôle régional d’innova-tion et de développement économiquesolidaire (PRIDES) qui inclut un aspect dedéveloppement économique local. POPsud fait partie du Comité nationald’optique photonique (CNOP), quiregroupe l’ensemble des pôles optiquesrégionaux.

Optitec : le pôle de compétitivité

Labellisé comme pôle de compétitivitéoptique et photonique sous le nomd’Optitec en 2005, POPsud a ainsi acquis

les moyens d’agir et d’apporter à ses par-tenaires des services tels que le supportau montage de projets de R&D et l’ac-compagnement dans la recherche definancement, dans les démarches desentreprises auprès des donneurs d’ordreet à l’international, ainsi que dans leursdémarches en termes de propriété intel-lectuelle ou de formation. Le conseil d’administration de POPsuds’appuie sur son conseil stratégique, pré-sidé par Didier Rabaud (Shaktiware). Lesmissions de ce conseil portent sur les stra-tégies de recherche et développement,les moyens et équipements nécessaires,les relations avec la communauté scien-tifique et les structures équivalentes (en France, dans l’Union européenne ou dans d’autres pays) et les actions à mener.Le pôle de compétitivité est plus particu-lièrement positionné sur trois grandsaxes : l’optique pour la santé, l’optiquepour l’environnement et l’optique dessystèmes complexes. Il a labellisé 94 pro-jets collaboratifs de R&D en trois anspour un investissement total de 220 mil-lions d’euros. Dans le cadre du huitièmeappel du Fonds unique interministériel,sur les 93 projets, représentant 48 pôles,quatre projets labellisés par le pôle

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Le bureau de l’association POPsud

Président : Jacques BOULESTEIX (Laboratoire d’astrophysique de Marseille)Vice-président : Christian SINGER (Thales Alenia Space)Trésorier : François FLORY (Ecole CentraleMarseille)Secrétaire : Gérard GREISS (PME Sud EstOptique de Précision)Assesseurs : Paul COUDRAY (PME Kloé),Marc FERRARI (Laboratoire d’astrophysiquede Marseille), Marc de MICHELI (Laboratoirede physique de la matière condensée)

Page 28: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Optitec sur six ont été retenus par le FUI,dont deux en colabellisation. Ces quatreprojets qui représentent un montanttotal de 10 millions d’euros, ont obtenu4,8 millions d’euros de subventions, avecplus de vingt partenaires associés, dontdix PME et six laboratoires.

Une recherche de pointeLes thématiques d’excellence régionalessont diverses et portées par de nombreuxlaboratoires de renommée internatio-nale (1 800 chercheurs), dédiés partielle-ment ou totalement à la photonique.L’Institut Fresnel, dont les 130 chercheursmènent des recher ches allant des méta-matériaux au traitement d’images en passant par l’endommagement laser,l’optique statistique, la biophotonique,le filtrage optique ou les technologies de fabrication de composants multi-couches… L’Observatoire astronomiquede Marseille Provence (OAMP), qui ras-semble le Labo ratoire d’astrophysiquede Marseille (LAM) et l’Obser vatoire deHaute-Provence, regroupe plus de 80

chercheurs autour de l’instrumentationcomplexe, en particulier dans le domainede l’optomécanique et de la fabricationoptique. Le Centre de physique des par-ticules de Marseille (CPPM) a développéune R&D liée aux sous-ensembles dedétection complexes multitechnologies(dont l’optique) pour des détecteurs dephysique fondamentale et des applica-tions telles que l’imagerie biomédicale.Le laboratoire de physique de la matièrecondensée (LPMC), à Nice, concentre sonactivité sur l’optique guidée active,autant au niveau de la fabrication descomposants que de eur utilisation dansdes systèmes complexes. Cependant, on pourrait citer bien d’au-tres structures de recherche dont unepartie des travaux portent sur l’optique :l’Inria pour l’imagerie satellitaire et le

traitement d’images médicales, l’Onerapour la modélisation et la mise en œuvre de dispositifs optroniques, le CEA (centrede Cadarache) pour le laser et les diffé-rentes technologies en lien avec ITER, leCemagref et l’Ifremer qui intègrent del’optique à la gestion des eaux et de lapollution…

La formation supérieure en optique esttrès bien représentée en PACA-LR, avecdix universités et cinq écoles d’ingé-nieurs préparant des masters spécialisés(soit plus de 150 ingénieurs et thésards formés chaque année) et de nombreuxétablissements offrant des formationsinitiales et continues, telles que la formation en alternance d’opticiens-lunetiers de l’IUT de Marseille.

Une industrie dynamique La vitalité économique du Sud-Est, estportée par de grands groupes dévelop-peurs-intégrateurs de systèmes com-plexes, mais aussi utilisateurs d’outilsoptiques et photoniques (comme ThalesAlenia Space, DCNS, Eurocopter, STMicroelectronics, Horiba ABX), un tissudense de PME très bien positionnées surleur marché (comme Optis, Pellenc ST,Seso, Stil, Shaktiware, Supersonic Ima -ging..) et de nombreuses start-up néesde l’essaimage de grandes sociétés régio-nales ou de laboratoires de recherche.

Les entreprises optiques innovantes ymontrent un particulier dynamisme : 25 sociétés photoniques ont été crééesdepuis 2001 (avec un taux de survie de 83 %) et la filière – qui affiche 10 % decroissance moyenne – a créé 600 emploisdirects sur les trois dernières années.

Ainsi, de nombreuses sociétés partici-pent à la renommée régionale en termesde compétitivité et d’innovation, dansdes thématiques couvrant de nom-breuses technologies et applications :composants et produits OLED (Astron-Fiamm-Safety), circuits et systèmes opti -ques pour les télécommunications ou lediagnostic médical (Kloé), les couchesminces optiques et les miroirs déforma-bles (Cilas), capteurs pour la métrologiesans contact (Stil SA), microcomposantsoptiques (Silios Techno logies) ou la vidéosurveillance intelligente (Kaolab)…Mais, il faudrait aussi citer Bertin Techno -logies, Seres, Orsay Physics, Synapsis,Vegatec, Seso, Winlight System, LightTechnologies, Phlox, Ivea, Keopsys,Lamdyne… ■

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FOCUS Focus POPsud : le Sud-Est, terre de lumière

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Marchés cibles• Spatial, défense, aéronautique : systèmesd’observation, systèmes de guidage, vidéo-surveillance, système pour armement, trèsgrands télescopes.• Procédés industriels : fabrication, téléins-pection (vision, métrologie...), contrôle deprocessus via la transmission et la gestiondes données.• Santé et sciences du vivant : imagerie,biophotonique, instrumentation optiquepour la biologie (diagnostic) et la santé(thérapie).

• Energie-environnement : contrôle desrisques naturels et industriels, éclairage,imagerie marine et sous-marine, optiquepour l’énergie, photovoltaïque.

Technologies• Composants, matériaux et procédés opti -ques : miroir, couches minces, microphoto-nique, optoélectronique, capteurs, LEDs,OLEDs, cellules solaires.• Systèmes complexes : systèmes optiques,laser, optique adaptative, spectroscopie.• Technologies connexes ou émergentes :traitement du signal, modélisation, optiquequantique et ses applications.

Les thématiques prioritaires

Le pôle Optitec est positionné sur les systèmes complexes d’optique et d’imagerie,avec une orientation stratégique sur quatre marchés applicatifs et trois domainestechnologiques.

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Page 29: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

■ Traitements optiquesLes traitements optiques sur des substratsde grandes dimensions s’ajoutent aujour -d’hui à l’offre de Cilas dans les traitementscomplexes de l’UV au proche infra rouge.

Cilas accueille dans son unité de Marseille laplus grande machine de traitement optiqued’Europe, traitant des optiques de deuxmètres de diamètre.Ce projet, PACA2M (PulvérisAtion CAtho -dique pour optiques de 2 Mètres), a été label-

lisé par le Pôle de compétitivité Optitec, gérépar POPSud, et financé par la DGE au traversdu Fonds unique interministériel. Cilas afédéré autour de PACA2M des partenairescomme l’Institut Fresnel, Thales Alenia Spaceet Alliance Concept.

La machine est déjà réservée pour le traite-ment des miroirs des paraboles de télescopesspatiaux du CNES, ceux du four solaireOdeillo et pour déposer les argentures sur les réflecteurs du laser mégajoule du CEA .

■ Miroirs adaptatifsLes miroirs adaptatifs de Cilas sont sur la plu-part des grands télescopes de la classe 8-10mètres de diamètre, et dans diverses instal-lations laser dans le monde.C’est le cas du miroir déformable comportant1380 actionneurs destiné à l’instrument de

Les couches minces optiques de Cilas répondent aux applications les plusexigeantes, pour la défense, le spatial, les observatoires astronomiques terrestres,le médical et les centrales électriques solaires. Ses miroirs adaptatifs équipent lesplus grands télescopes mondiaux.

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27FOCUSPubli-rédactionnel

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■ Astron-Fiamm-Safety SARL (AFS) a étécréée par Bruno Dussert-Vidalet, avec pourobjectif de développer un centre d’excellenceet de production d’OLEDs en France, enciblant tout particulièrement les marchés del’éclairage et de la signalisation.

■ AFS est forte aujourd’hui de 15 personnes,principalement des ingénieurs-chercheursspécialisés dans l’OLED, qui détiennent àl’heure actuelle plusieurs records de perfor-mances, notamment sur les OLEDs mono-chromatiques et sur les OLEDs blanches detrès grande surface (surface active > 800cm²).

■ La technologie de production développéeau sein de la société est basée sur l’évapo -ration thermique sous vide. Un immense cluster composé de cinq chambres permetaujourd’hui de produire en petites séries des

OLEDs sur des substrats de 470 x 370 mm.Afin d’héberger cette énorme machine, AFSs’est dotée d’une salle blanche en classe 100.

■ Les OLEDs sont des sources surfaciques,extra plates (maximum 2 mm d’épaisseur),permettant de sculpter la lumière à volonté.Ce passage des sources lumineuses ponc-tuelles ou linéaires à une source 2D est trèsbien accueilli par les designers de luminairesqui vont enfin pouvoir travailler sur la lumièreet plus sur l’abat-jour.

■ L’ingénierie physique des matériaux et lechoix des molécules permet aux équipesd’AFS de créer des sources de toutes les cou-leurs et toutes les nuances de blanc.

■ Ayant démontré sa compétence dans ledomaine très fermé des OLEDs, l’équipe

d’AFS a su séduire plusieurs clients interna-tionaux. Dans quelques mois, AFS va débuterla production ainsi que la commercialisationde ces nouvelles sources de lumière.

OLED blanche grande surface de 800 cm2.

Le miroir déformable de l'instrument SPHEREpour la détection d'exoplanètes.

Installée récemment à Toulon, Astron-Fiamm-Safety apporte un nouveau souffledans l’optoélectronique organique. Depuis deux ans, Astron Fiamm Safetydéveloppe des composants et produits OLED (Organic Light-Emitting Diode) horsdu commun.

OLED, un producteur en France : Astron-Fiamm-Safety

Astron Fiamm Safety SARL35, rue Pasteur - ZI Toulon EstBP 320 La Farlède - 83077 Toulon cedex 9Tél: 04 94 64 63 84coralie.ferber@astron-fiamm-safety.comwww.astron-fiamm-safety.com

CILAS, l’exigence technologique pour les couches minces optiques et les miroirs déformables

nouvelle génération SPHERE pour la détec-tion d’exoplanètes.

Cilas a été choisie par l’ESO pour une étudede conception du miroir adaptatif du futurE-ELT dont le miroir primaire aura un diamè-tre de 42 mètres.

Ce miroir déformable aura des caracté -ristiques exceptionnelles : un diamètre de 2,6 mètres et environ 7000 actionneurs.

CILASJean-Jacques RolandDirecteur de l’optique [email protected] PalomoResponsable [email protected]

Page 30: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

■ Le télescope à neutrinos ANTARES estformé d’une matrice tridimensionnelle de900 photomultiplicateurs installée en Médi -terranée par 2 500 mètres de fond au large

de Toulon. L’achemine ment desdonnées se fait par un câbleélectro-optique sous-marin de40 km de long. Ce télescope qui a pour but de détecter des neutrinos cos-miques par la faible lumièreTcherenkov émise par les muonsdans lesquels ils se transfor-ment, permet aussi d’effectuerdes mesures environnementalesen temps réel.

■ Dans le cadre de la préparation au projetde télescope spatial SNAP, le CPPM centreson activité sur le spectrographe, avec la miseau point d’un démonstrateur dont il a eu laresponsabilité de la fabrication de l’opto-mécanique et qui a permis de valider la tech-

nologie « slicer» développée par le labora-toire d’astrophysique de Marseille (OAMP/LAM).

■ Par le développement de détecteurs pourdes expériences au CERN, le CPPM a acquisla maîtrise de la technologie des détecteurssilicium à pixels hybrides. Cette technologiea été transférée sur la détection rapide et pré-cise de rayons X (imagerie biomédicale, cris-tallographie). Des éléments de détection de6,8 x 6,5 cm2 ont été réalisés et permettentd’acquérir des images toutes les 2 ms avecune dynamique pratiquement infinie. Unestart-up est en cours de création pour indus-trialiser ces détecteurs.

[email protected]

Le Centre de physique des particules de Marseille (CPPM), unité mixte de recherche de l’université dela Méditerranée et du CNRS/IN2P3, étudie les particules élémentaires, les astroparticules et lacosmologie observationnelle. Il réalise des sous-ensembles de détection complexes associant diversestechnologies, dont l’optique, aussi bien pour des détecteurs de physique fondamentale que pour desapplications interdisciplinaires, notamment en imagerie biomédicale.

Centre de physique des particules de Marseille

Démonstrateur du spectrographe SNAP.

■ Le département de Mesures physiques

La formation principale donne lieu, en deuxans de contrôle continu, à la délivrance d’unDUT Mesures physiques caractérisé par unlarge spectre de compétences centré sur les sciences physiques, la métrologie-qualité,la physico-chimie et les matériaux. Il permetaux diplômé(e)s d’exercer directement leurscompétences dans tous les secteurs scienti-fiques ou de poursuivre leurs études (enFrance ou à l’étranger).

Deux licences sont également proposées enFI, FC et contrat pro :- la licence professionnelle Maintenanceet technologies biomédicales forme descadres techniques qui assurent la mainte-nance technique et métrologique des maté-riels biomédicaux, réalisent le contrôle qua-

lité des équipements biomédicaux et travail-lent dans l’industrie biomédicale en instru-mentation et mesure ;- la licence professionnelle Microélec -tronique et microsystèmes complète laformation de technicien en électronique,informatique industrielle et optique par unemaîtrise des outils, des techniques et desméthodologies de conception en microélec-tronique et optoélectronique.

■ La filière CEROOM pour les opticiens

La filière CEROOM, spécifiquement réservéeà la formation en alternance des opticiens-lunetiers et proposée seulement dans deuxuniversités en France comprend :• une préparation à l’examen du BTS Opti -cien-lunetier (BTSOL),

• la licence professionnelle Optique pro-fessionnelle qui assure la complémentaritédes savoirs et des compétences entre opti-ciens, ophtalmologistes et orthoptistes etpermet de former des diplômés compétentsprenant en charge la mesure de l’acuité et de la réfraction et l’adaptation de lentilles,• des DU Optométrie et optique decontact ainsi qu’un DU Management etmarketing pour l’opticien qui complètele BTSOL, • des stages qualifiants pour les opticiens.

MesuresPhysiquesMarseille

• Mesures Physiques (www.iutmp.u-3mrs.fr)Valérie [email protected]

• CEROOM (www.ceroom.univ-cezanne.fr)Eric [email protected]

Créé en 1969, le département Mesures physiques de l’IUT de Marseille offre des formations universitaires pluridisciplinaires et, depuis 1973, une filièrespécifiquement réservée à la formation en alternance des opticiens-lunetiers.

IUT de Marseille : des formations pluridisciplinaires !

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Le LPMC développe à Nice une activité autourde l’optique guidée active dont la force reposesur la capacité du laboratoire à couvrir aussibien la fabrication des composants que leursutilisations dans des systèmes complexes et innovants. Les projets se nourrissent del’interaction entre des spécialistes des maté-riaux, des composants, des communicationsquantiques et de l’étude de la propagationdans les milieux complexes ou non linéaires.

■ Le LPMC possède une expertise reconnuedans l’étude des lasers aléatoires et des cavi-tés et fibres chaotiques.

■ Pour la fabrication des composants, leLPMC est équipé d’un centre de fabricationde fibres optiques et d’une plate-forme per-mettant la réalisation de circuits optiquesintégrés sur niobate de lithium.

■ L’originalité des fibres développées résidedans leurs propriétés de guidage et dansleurs propriétés spectroscopiques. L’amélio -

ration de ces dernières (introduction denanoparticules dans le coeur) permettra d’in-clure ces fibres dopées dans les lasers ou lesamplificateurs optiques de demain.

■ Pour la réalisation de circuits intégrés surniobate de lithium utilisant les propriétés nonlinéaires du cristal, le LPMC a développé l’as-sociation d’un procédé spécifique de fabri-cation des guides avec les techniques d’in-

génierie de l’accord de phase disponible surce matériau. Les objectifs sont la conception,la réalisation et l’étude de nouvelles sourcescohérentes, de composants utilisant des cris-taux photoniques et de circuits optiquesintégrés servant de base à de véritables sys-tèmes de communication quantique pour leséchanges d’information sécurisés de demain.

Vues d’artiste d’une fibre opti -que dopée avec des nanoparti-cules luminescentes et d’un relais quantiqueréalisé en optique intégrée sur niobate delithium.

LPMC UMR 6622 CNRS - Université de Nice Sophia Antipolishttp://www.unice.fr/[email protected]

La photonique au Laboratoire de physique de la matière condensée

■ Les produits commerciaux sont tous éla-borés à partir de la technologie Dilase déve-loppée et brevetée par Kloé. Ces produits serépartissent en trois gammes ; les équipe-ments, tels que les bancs d’écriture par laser(figure 1), les insolateurs UV à LED, les circuitsoptiques tels que les capteurs de gaz, lescapteurs de température et les cytomètresde flux en optique intégrée (figure 2), etles matériaux optiques spéciaux tels queles colles d’assemblages optiques, lesrevêtements de type vernis optiques ou lesrésines de photolithographie.

■ En complément de ces produits stan-dard, Kloé propose à l’ensemble de saclientèle un service de recherche et déve-loppement en optique et photonique surspécifications. Nos clients tirent ainsi partide la flexibilité et de la souplesse de latechnologie Dilase.

■ L’ensemble de ces compétences permetaujourd’hui à Kloé de travailler entre autresavec Alcatel-Lucent, France Télécom, le CEA,Thales, Sagem, le CNES, Technip, l’Onéra,EADS Sodern, Essilor International, AT 3-5Lab…

■ Kloé travaille également sur l’in-ternational, notamment avec lasociété américaine Cybel qui distribueses équipements de lithographiedirecte par laser Dilase sur la côte estdes Etats-Unis.

Système de monitoring en température et en détection de gaz K-BGS Monitoring Unit.

Kloé1068, rue de la Vieille Poste34000 [email protected]

Directrice marketingTél: 04 67 82 19 12Fax: 04 67 73 14 85

Kloé : fabricant de circuits et systèmes optiques intégrés

Kloé est un fabricant de circuits et de systèmes optiques destinés aux marchés destélécommunications, des capteurs, du diagnostique médical, de l’aérospatial et del’optique ophtalmique.

Equipement d’écriture par laser Dilase 750.

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■ Le projet E-ELT (figure 1), mené par l’Ob -servatoire européen austral (ESO), est un pro-jet de télescope optique et infrarouge de 42 mètres de diamètre qui devrait voir le jourd’ici la fin de la prochaine décennie (2018-2020). Le LAM est aujourd’hui impliqué surtrois des pré-études scientifiques et tech-niques des instruments de l’E-ELT, dont deuxen tant que principal investigator (PI), ainsique sur de nombreux programmes de déve-loppements technologiques directement liésà ce projet.

■ Sur l’initiative du LAM, Marseille a accueil -li la conférence de présentation de l’E-ELT à la communauté ESO fin 2006 (250 per-sonnes) ainsi que la conférence SPIE de 2008sur les télescopes et l’instrumentation pourl’astronomie qui, tous les deux ans, réunit les2000 spécialistes mondiaux du domaine.

Spectroscopie bidimensionnelle et optique adaptative

■ Un exemple d’instrument étudié pour l’E-ELT est l’instrument EAGLE (figure 2), quipermettra de réaliser la spectroscopie bidi-mensionnelle dans l’infrarouge proche d’unevingtaine de galaxies simultanément. Laspectroscopie bidimensionnelle fait appel àdes dissecteurs d’images (image slicer) quipermettent de découper une image en diffé-rentes portions, ensuite ré-imagées sur lafente d’un spectrographe.

■ EAGLE fait également appel à une tech-nique innovante d’optique adaptative, appe-lée optique adaptative multi-objets, qui permet la correction en temps réel des aber-rations induites par la turbulence atmos -phérique pour chacun des objets observés,quelles que soient leurs positions dans lechamp du télescope. Un système d’optiqueactive est aussi en cours d’évaluation et deprototypage pour la focalisation dynamiquedes étoiles laser qui équiperont l’E-ELT.

■ L’étude d’EAGLE a été soutenue par descontrats avec l’ESO, l’ANR et des pro-grammes européens des 6e et 7e PCRD, ainsique par les tutelles du laboratoire, le CNRS-

INSU et l’université de Provence. Le consor-tium européen en charge de cette étude ras-semble, outre le LAM, les laboratoires LESIAet GEPI de l’Observatoire de Paris, l’ONERA,et, en Angleterre, l’université de Durham etle United-Kingdom Astronomy TechnologyCentre (UKATC) situé à Edimbourg.

Optique active

■ Le LAM possède également une expertisereconnue sur les techniques dites d’optiqueactive, appliquées à la réalisation de piècesasphériques par polissage sous contraintes(figure 3). Ce savoir-faire a notamment étéappliqué ces derniers mois à la fourniture depièces optiques complexes pour des projetsde l’ESO. Citons par exemple l’asphérisation(convexe hyperbolique) d’un prototype delame mince (1,12 m de diamètre et 2 mmd’épaisseur) destinée au futur miroir secon-

daire adaptatif du Very Large Telescope (VLT),et la fourniture des trois optiques toriques, de très haute qualité de surface, destinées àl’instrument d’optique adaptative extrêmeVLT SPHERE, dédié à l’imagerie directe d’exo-planètes.

■ L’excellente qualité de surface des opti -ques réalisées par polissage sous contraintesest un atout essentiel pour les applicationsastrophysiques à haute dynamique telles que l’optique adaptative ou la coronogra-phie. L’autre atout majeur des techniquesd’optique active pour la réalisation de piècesasphériques est le gain apporté, en termesde délais et de coûts, par rapport aux tech-niques d’asphérisation classiques. Pour lefutur E-ELT, et la réalisation de plus de 1 000segments asphériques hors-axe de 1,5 mètre,ces aspects de délais et de coûts de fabrica-tion sont bien sûr incontournables. C’est dans ce cadre que le LAM poursuit des dévelop -pements visant à la mise au point d’une tech-nique d’optique active qui soit facilementindustrialisable et applicable au cas de l’E-ELT. Ces développements, qui ont déjà fait l’objet d’un brevet en collaboration avecl’industrie, vont se poursuivre courant 2010par des premiers prototypages.

Figure 2. L’instrument EAGLE.

Depuis bientôt dix ans, le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) a développé une importante expertise scientifiqueet technique liée au projet de télescope géant européen (E-ELT). Les instruments E-ELT sur lesquels le LAM travaille ont pourobjectifs scientifiques l’étude de la physique et de l’évolution des galaxies lointaines, et celle des exoplanètes, deuxthématiques prioritaires de l’E-ELT. Les études techniques s’appuient sur l’expertise en instrumentation complexe des différentsservices du laboratoire, en particulier dans le domaine de l’optomécanique et de la fabrication optique.

Développements instrumentaux pour le futur télescope géant européen

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Figure 1. Le télescope géant européen (E-ELT).

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Figure 3. Polissage de la lame mince VLT.

Jean-Gabriel Cuby [email protected] Ferrari [email protected]

Laboratoire d’Astrophysique de MarseilleUniversité de Provence/CNRS38 rue Frédéric Joliot-Curie13388 Marseille cedex 13

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■ Basées sur des principes optiques inno-vants (brevets STIL), nos gammes de cap-teurs et de systèmes de mesure sans contactrépondent aux besoins de la recherche et del’industrie. Ces instruments sont destinés à lamesure dimensionnelle ou d’épaisseur àl’échelle nanométrique et micrométrique, àla mesure spectrocolorimétrique rapide ou àla caractérisation goniophotométrique despropriétés de diffusion des matériaux (BRDF,BTDF). La réalisation de 80 % de notre CA àl’export démontre la renommée mondiale denos produits.

■ Notre maîtrise de compétences aussivariées que la physique, l’optique, la méca-nique, l’électronique et l’informatique indus-trielle, nécessaire à la conception et à la réa-lisation de nos instruments, nous permet

d’apporter à nos clients un support technique de hautequalité dans de très nombreusesapplications telles que la mesure sanscontact, l’analyse de surfaces, la mesure derugosité, le contrôle optique, la spectromé-trie, la colorimétrie, la mesure de diffusion, lecontrôle en ligne, les micro- et nanotechno-logies.

■ STIL revendique plusieurs centaines deréférences clients parmi les sociétés les plusprestigieuses et équipe nombre de leadersmondiaux dans des domaines aussi variésque l’optique, la mécanique, la fabricationmicroélectronique, la fabrication de verreplat, l’aérospatial, l’automobile, le nucléaire,le photovoltaïque, le médical, la cosmé-tique….

■ Désireux d’améliorer sans cesse nos pro-duits afin d’offrir à nos clients des solutionsde mesure toujours plus performantes, nousconsacrons chaque année 15 % de notre chif-fre d’affaires à l’autofinancement de travauxde recherche et développement.

Créée en 1993 et installée à Aix-en-Provence, la société STIL SA a bâti sa réputationd’acteur majeur du domaine de la métrologie sans contact sur sa capacitéd’innovation et sur les performances inégalées de ses produits.

STIL : l’innovation au service de la mesure sans contact

STIL 595, rue Pierre-BerthierDomaine de Saint Hilaire13855 Aix-en-Provence cedex 3www.stilsa.com

Jean-François [email protected]

Dernier né de lagamme des produits

STIL, CCS PRIMA 4capteur optique

industriel.

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David Brewster naît le 11 décembre1781 à Jedburgh, une petite ville

d’Ecosse, de l’union de Margaret Key etJames Brewster. Très tôt, son père, pro-fesseur réputé et directeur de la GrammarSchool, identifie le potentiel du jeune Da-vid qui montre, comme ses frères, maisavec plus de force encore, de grandes ca-pacités et absorbe avec aisance l’ensei-gnement qu’on lui dispense. La mort de sa mère en 1790 - alors qu’il n’aque neuf ans - ne semble pas perturber sonessor intellectuel : esprit précoce, curieuxde tout et prédisposé pour les sciences, legarçon profite largement du cadre fami-lial, riche en livres et propice à l’appren-tissage du savoir. Également habile de sesmains, il construit un télescope à l’âge dedix ans. Très vite, son père l’oriente versune carrière ecclésiastique, alors syno-nyme de prestige, et l’envoie en 1793 étu-dier la théologie à l’université d’Edin-bourgh.

Premiers pas Etudiant brillant, David Brewster attire l’at-tention de ses professeurs de mathéma-tiques et de philosophie, qui l’admettentdans l’intimité de leur cercle. Son goûtpour les sciences dites naturelles s’épanouitau contact de James Veitch [1771-1838],

philosophe fameux, astronome et ma-thématicien autodidacte, qui s’est faitune spécialité de fabriquer des téles-copes. Avec Henry Brougham [1778-1868],un camarade de promotion, Brewsterétudie la diffraction de la lumière et pu-blie ses premiers travaux dans les Philo-sophical Transactions of London. À 19 ans,il obtient un master of arts et tout à la foissa licence de théologie qui l’autorise à prê-cher. Toutefois, son premier passage enchaire devant un parterre de fidèles est un désastre : intimidé par les regards levésvers lui et par le timbre de sa voix qui luirevient en écho, il perd ses moyens et bafouille lamentablement… C’est plusqu’un trac de débutant ; le traumatismeest si fort que Brewster décide de ne plusy retourner.Désormais, il se consacre à l’optique et audéveloppement d’instruments scienti-fiques. Pendant 12 ans, il mène une séried’expériences sur les cristaux biaxes et ladiffraction de la lumière qu’il synthétise en1813 dans A Treatise Upon New Philoso-phical Instruments. Mais de l’autre côté du Channel, il y a Malus [1775-1812], il ya Fresnel [1788-1827]… quel challenge !C’est une concurrence féconde et auda-cieuse qui court-circuite parfois l’origina-lité de ses découvertes. Il n’empêche,Brewster parvient à se distinguer et ses tra-vaux sur les relations entre polarisation etréfraction éveillent immédiatement l’in-térêt de la communauté scientifique. Parailleurs, il contribue depuis 1799 à l’Edin-burgh Magazine, et avec un tel talent qu’ilen devient éditeur à 20 ans.

Journalisme scientifiqueSes travaux et la qualité de ses rechercheslui valent en 1807 le titre honorifique dedoctor of laws de l’université d’Aber-deen, la plus haute distinction universitaire

à cette époque. C’est une reconnaissancevéritablement exceptionnelle, habituel-lement réservée à des personnalités net-tement plus âgées, et qui consacre défi-nitivement la précocité scientifique et in-tellectuelle de Brewster. En 1808, il estnommé fellow de la Royal Society ofEdinburgh. En 1810, il épouse JulietMcPherson ; le couple, uni jusqu’à la mortde Juliet en 1850, aura cinq enfants.En 1807, Brewster devient l’éditeur del’Edinburgh Encyclopaedia, une entre-prise gigantesque qui démarre à peine.C’est une charge qu’il assume pendant unquart de siècle, avec rigueur et un constantsouci de l’excellence. La vaste sectionscientifique y est de qualité et Brewstersigne plusieurs articles, parmi les plus re-marqués. Plus tard, il contribuera égale-ment à l’Encyclopædia Britannica (7e et 8e

éditions).Cette activité d’édition et d’écriture s’avèresouvent féconde. En rédigeant un papiersur les « instruments ardents », Brewsterdécouvre la lentille à échelons de Buffon[1707-1788]. L’ingénieux, mais irréaliste,dispositif imaginé par Buffon lui inspire unconcept de lentille, qu’il décrit dès 1812,formée d’anneaux prismatiques juxtapo-sés. Notons que c’est une idée similaire quiguide Fresnel dans la mise au point,quelques années plus tard, de son propresystème dioptrique, la lentille de Fresnel,qui équipe aujourd’hui les phares partoutdans le monde.En 1819, Brewster et Jameson [1774-1854]transforment l’Edinburgh Magazine enEdinburgh Philosophical Journal qu’ilscoéditent jusqu’en 1824, date à laquelleBrewster fonde l’Edinburgh Journal ofScience…Brewster, dont la plume est recherchée etqui contribue régulièrement à tous lesjournaux qu’il édite, laisse ainsi une œu-

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OPTICIENS CÉLÈBRES

David BrewsterPhysicien, écrivain et inventeur écossais, David Brewster est reconnu commele premier biographe scientifique de Newton. L’invention du kaléidoscopeet la découverte de l’effet Brewster de polarisation de la lumière parréflexion lui valent une notoriété universelle.

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vre monumentale, et peu commune, deplus de 2000 articles scientifiques. Songrand œuvre est sa biographie de Newton,le fameux Memoirs of the Life, Writingsand Discoveries of Sir Isaac Newton paruen 1835 et qui est le résultat d’une en-quête minutieuse parmi les archives dugrand homme.

Le kaléidoscopeBrewster brevette le kaléidoscope en 1815.Peu d’inventions entrèrent si vite en réso-nance avec le public : une véritable manias’empare de toutes les classes d’âge, danstous les milieux, de part et d’autre de l’At-lantique, et chacun réclame sa machine àimages. Toutefois, une erreur lors du dépôtde brevet prive Brewster de royalties sur lescentaines de milliers de kaléidoscopes quisont fabriqués et écoulés. Mais 1815 resteune année faste : il est élu membre de laRoyal Society of London et reçoit la CopleyMedal pour la découverte de l’effet de polarisation par réflexion qui porte aujour -d’hui son nom. En 1816, sa découverte estsaluée par l’Institut de France qui lui attri-bue un prix de 1 500 francs.Le nom de Brewster est également associéau stéréoscope. Pourtant, il ne l’a pas in-venté – seulement perfectionné. En effet,le concept du stéréoscope est dû en 1838à Wheatstone [1802-1875] qui en pro-pose cependant une version peu pratique,utilisant un encombrant jeu de miroirs pourrecombiner les images stéréoscopiques. Dixans plus tard, Brewster a l’idée ingénieusede remplacer les miroirs par des lentilles :

l’instrument, considérablement simplifié et plus maniable, prend alors l’aspect quenous lui connaissons et se popularise.

Les honneursSes travaux sur la polarisation de la lumièrelui valent la Rumford Medal en 1818 et laRoyal Medal en 1830. En 1825, il est élucorrespondant de l’Institut de France pourla section de physique générale. Il en devient membre associé en 1849, une po-sition rare et prestigieuse. Les académiesroyales de Prusse, Russie, Suède et Dane-mark lui attribuent leurs plus hautes dis-tinctions et lui ouvrent ainsi des liens avecles autres grands esprits d’Europe. Editeur scientifique renommé, Brewster est également un homme d’influence. Lacélèbre British Association for the Advan-cement of Science, qui vise à promouvoirl’ouverture à la science et la communica-tion entre scientifiques, est fondée en1831 à son initiative ; il en devient présidenten 1849. En 1832, il est fait chevalier del’Ordre royal de Guelph par William IV. Ilatteint enfin une aisance financière en1838, lorsqu’il devient master de l’UnitedCollege à l’université de St Andrews. En1859, il est élu à l’unanimité principal del’université d’Edinburgh, une charge qu’ilassume jusqu’à sa mort.La mort de sa femme Juliet en 1850 lelaisse désemparé. Quelques années plustard, âgé de 75 ans, il épouse en secon desnoces Jane Purnel, qui s’avère une com-pagne dévouée et lui donne une fille. Lesannées qui suivent restent très actives. En

1864, il est nommé président de la RoyalSociety of Edinburgh.Ses contemporains gardent l’image d’unhomme intègre, au tempérament ardent.Inventeur et expérimentateur inspiré,Brewster est peu intéressé par la formali-sation des phénomènes : les lois qu’il éta-blit sont avant tout empiriques, ce qui ledistingue de Fresnel ou de Young [1773-1829]. Une attaque de pneumonie l’em-porte le 10 février 1868 à Allerly. Il est inhu -mé à Melrose Abbey.

RéférenceM.M. Gordon (née Brewster), The HomeLife of Sir David Brewster, Ed. D.Douglas,1881.

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Principales dates

11 décembre 1781Naissance à Jedburgh (Ecosse)1807 Editeur de l’Edinburgh Encyclopaedia 1815 Membre de la Royal Society of London

Copley Medal pour l’Effet Brewster Invention du kaléidoscope

1818 Rumford Medal pour ses travaux sur la polarisation

1832 Chevalier de l’Ordre royal de Guelph 1849 Membre associé de l’Institut de France 10 février 1868Mort à Allerly (Ecosse)

Riad [email protected]

John William Strutt (Lord Rayleigh) n°39Noble de sang et noble esprit, instructeur detalent, il est celui qui a expliqué la couleur bleuedu ciel par la diffusion de la lumière sur les mo-lécules de l’air. Ses apports scientifiques sont de premier ordre : loi de Rayleigh-Jeans sur la répartition de l’énergie rayonnée par le corpsnoir aux grandes longueurs d’onde ; théorie des whispering galleries ; théorie des travellingwaves (futurs solitons optiques)…

James Clerk Maxwell n°40Esprit timide mais brillant, il est celui qui a uni-fié les formalismes de l’électricité, du magnétisme et de l’induction en une poignée d’équations, etqui a interprété la lumière comme étant un phé-

nomène électromagnétique. Ses travaux sur laperception des couleurs lui ont permis de réaliserla première photographie en vraie couleur.

George Biddell Airy n°41Ingénieur rigoureux et autoritaire, travailleurboulimique, il a marqué de son empreinte l’Ob-servatoire de Greenwich qu’il a dirigé pendantun demi-siècle. Ses contributions recouvrent plu-sieurs domaines, allant de l’optique pour l’as-tronomie aux mathématiques appliquées.

Albert Abraham Michelson n°42Expérimentateur de talent et d’une remarqua-ble persévérance, il a sonné le glas du conceptd’éther grâce à son interféromètre révolution-

naire et avec l’aide de Morley. Ses contributionssont particulièrement marquantes : il a expriméla valeur du mètre-étalon en longueurs d’ondede la raie rouge du cadmium ; il a adapté son in-terféromètre à la technique de synthèse d’ou-verture pour déterminer le diamètre apparentdes étoiles.

William Henry Fox Talbot n°43Esprit fécond, personnage entier, il est celui qui a inventé le procédé du négatif-positif, au-jourd’hui à la base de la photographie argen-tique. Le phénomène d’auto-imagerie qui porteson nom, l’effet Talbot, connaît des applicationsdans de nombreux domaines de la science et destechniques.

Les opticiens célèbres de Photoniques en 2009L’optique anglo-saxonne au XIXe siècle : invention de la photographie, théorie électromagnétique, expériences fondatrices

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DÉCOUVRIR Appliquer

La faible automatisation actuelle de latransformation des produits alimen-

taires s’explique par l’hétérogénéité de lamatière première induisant des tâches detransformation complexes aussi bien surle plan de la planification que de la réali-sation.Approchée par un grand groupe de l’in-dustrie de la viande, Alci, une jeune entre-prise de Montpellier spécialisée dans ledéveloppement d’applications robotiquespour l’agroalimentaire et qui propose dessolutions innovantes pour traiter les pro-duits altérables, déformables et hétéro-gènes, a été chargée d’apporter une solu-tion au piéçage de muscle bovin à poidsconstant.Il s’agit de découper des tranches de tailleet de poids prédéfinis à partir de musclebovin entier de type bavette d’aloyau.Cette tâche, qui peut s’avérer difficilepour un opérateur manuel sur une jour-

née de travail complète, est parfaitementbien adaptée à l’automatisation. Mais, àla différence des industries mécaniquesqui travaillent sur des pièces standardi-sées, l’industrie agroalimentaire travaillesur des produits qui varient en poids, entaille et en forme. Ainsi, dans le cas desmuscles bovins, la stratégie de découpedoit être modifiée pour chaque nouvellepièce afin de remplir les contraintes impo-sées sur la taille et le poids des tranches à obtenir. Trois modules doivent donc êtreassociés pour obtenir le résultat deman -dé : un capteur de vision pour appréhen-der la pièce à traiter, un traitement algo-rithmique pour définir la séquence dedécoupe et un robot équipé d’un outiladapté pour réaliser la tâche.Un modèle numérique est d’abord généréà partir des données issues d’une mesurepar triangulation. Cette technique permetde déterminer précisément la positiond’un point en utilisant la géométrie dutriangle formé par les positions de deuxpoints d’observation et du point à mesu-rer (figure 1). Le muscle défile sous un pro-filomètre laser dont la caméra CCD (pointde vue n°1) acquière l’image formée parla projection d’une ligne laser (point de

vue n°2) sur le muscle (ensemble des posi-tions à mesurer). Le système de vision,déclenché à intervalles réguliers par lesimpulsions codeurs, génère des données2D à pas fixe. Des techniques de seuillagepermettent de détecter précisément dansl’image la projection de la ligne laser. Puis,en connaissant la géométrie de l’ensem-ble laser–caméra, un profil de points 3D,représentant une ligne du muscle, est cal-culé. Le déplacement relatif du capteurpar rapport à l’objet génère un ensemblede profils qui représente le muscle sousforme de nuage de points 3D. Un algo-rithme d’extraction permet enfin d’isolerles données pertinentes représentant lemuscle du reste de la scène.

Le modèle 3D, fourni par le module devision, et le poids du muscle sont ensuitetransmis à un algorithme d’optimisation(brevet n°FR2894433). Celui-ci détermineles plans de découpe optimaux pour obte-nir des morceaux de poids identiques. Enplus de cet objectif de poids, cet algo-rithme appréhende aussi des contraintesdimensionnelles. Il s’agit d’obtenir destranches qui se rapprochent le plus possi-ble de ce que ferait un boucher.

La vision 3D pour optimiser la découpe de viandeLa transformation des produits alimentaires reste une activité où la main d’œuvre nécessaire est très importante.Pour satisfaire une consommation toujours croissante de produits transformés et pour faire face aux difficultés liéesau recrutement, les entreprises du secteur agroalimentaire cherchent aujourd’hui des solutions pour accroître lamécanisation-robotisation de leurs chaînes de transformation. Le couplage des disciplines liées à la robotiqueindustrielle peut répondre à cette problématique : la visionique et la recherche opérationnelle permettent uneplanification effective de la tâche et un robot industriel offre la dextérité nécessaire à la réalisation de cette tâche.

Mickaël SAUVÉEHervé TURCHI

[email protected]

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Figure 1. Modélisation du muscle bovin et définition d’une stratégie de découpe.

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DÉCOUVRIR 35

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Enfin, la séquence de plans de découpeoptimaux issus de l’algorithme d’opti -misation est transformée en trajectoireinterprétable par le robot et envoyée viaun réseau Ethernet à son contrôleur. Lebras manipulateur « joue » la trajectoirereçue et amène ainsi l’outil adapté à sui-vre les plans de découpe calculés. Cetoutil, défini par la société Alci (brevetn°WO2009080905), permet une découpede la viande en utilisant le cisaillement dedeux lames. Une caractéristique impor-tante est la capacité de cet outil de pou-voir achever la découpe au point decontact avec la table. Cette fonctionnalité,inspirée par l’observation de la tâche réa-lisée manuellement par un boucher, per-met de finir la découpe proprement touten évitant un contact entre les lames et le plateau de découpe.Après avoir démontré la faisabilité tech-nique du projet au client pilote (clientintéressé par le produit et qui a collaboréà son développement) via un prototypefonctionnel, un partenariat industriel estétabli et une requête auprès du 6e appelà projets du FUI (fonds unique interminis-tériel) a été acceptée en juillet 2008 pourfinancer en partie la réalisation d’un pro-totype industriel. À ce stade, un nouveauprojet commence quasiment. Les pointsdurs ne concernaient plus l’innovationtechnologique qui permet de réaliser latâche mais le support : la machine indus-

trielle doit assurer que les capacitésdémontrées lors de la phase d’étudeseront respectées et satisfaire d’autres cri-tères du cahier des charges, comme lanécessité de permettre le nettoyage de lamachine donc de protéger les équipe-ments, en particulier l’organe de vision.Dans ce cadre, une caractérisation définiespécifiquement pour le profilomètre estmise en place : carter en acier inoxydable316L, joints en caoutchouc alimentaire et optiques en matériau plastique (lesnormes applicables à la fabrication demachine pour l’agroalimentaire n’auto-rise pas l’utilisation du verre). Après quel -ques mois de réalisation, la machine doitmaintenant passer la certification CEavant d’entamer sa longue carrière deboucher (figure 2).L’appréhension de la matière à traiter estun point majeur pour cette application.Seule la planification de tâche basée surune modélisation de la pièce à traiter apermis de répondre au cahier des chargesdu client. Dans l’industrie agroalimentaired’aujourd’hui, d’autres marchés sontconfrontés à des problèmes identiques :transformer des produits frais, répondre àune forte demande du marché et faireface à un recrutement de plus en plus dif-ficile. Un des exemples que la société Alciexplore actuellement est celui des saladeset légumes frais prêts à l’emploi (appelémarché de la 4e gamme). ■

Figure 2. Prototype industriel du « robot boucher ».

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Pendant plus de dix ans, l’optique etl’interférométrie atomique ont été

l’objet d’intenses recherches dans les labo-ratoires de physique fondamentale dumonde entier et les expériences pion-nières ont démontré la sensibilité inéga-lée des senseurs inertiels atomiques [1].Aujourd’hui, plusieurs dizaines de labora-toires développent des instruments deprécision à base d’opti ques pour les ondesatomiques, avec comme objectif deconstruire les senseurs inertiels de demainpour la navigation, la géodésie et la détec-tion souterraine.

Quand les atomes interfèrentDe nombreuses expériences, réalisées aucours des trente dernières années, ontdémontré les propriétés ondulatoires de la matière (voir complément Internet : « Ondes, interférences et mécaniquequantique ») en observant la diffraction dejets de neutrons, d’électrons et d‘atomes. On a par exemple reproduit l’expériencedes fentes de Young - qui a permis en 1801de comprendre le comportement et lanature ondulatoire de la lumière - en uti-lisant cette fois-ci une source d’atomesfroids (de grande longueur d’onde de deBroglie) qui traverse deux fentes micros -copiques. En observant les atomes en sortie des deux fentes, il était possible

d’observer l’arrivée des atomes indivi-duellement : chaque atome provoquaitun impact ponctuel sur l’écran d’enregis-trement, comme attendu pour une parti-cule matérielle. Néanmoins, si la distance entre les deuxfentes est très petite devant la longueurd’onde de de Broglie, la distribution desimpacts ne correspond pas celle attenduesi les atomes suivent des trajectoires balis-tiques : la distribution d’impacts, qui sem-ble aléatoire lors des premières mesures,se révèle progressivement similaire à cellede l’expérience historique de Young, met-tant ainsi en évidence le comportementondulatoire de la matière.Par la suite, des réseaux de fentes micro-scopiques ont permis de réaliser des inter-féromètres atomiques et même de faireles premières mesures inertielles. Mais,c’est une autre technique d’optique ato-mique qui s’est révélée particulièrementefficace pour réaliser des senseurs ultra-précis : la manipulation d’atomes parlaser.

Comment diviser en deux une ondeatomique avec un laser…

En utilisant une impulsion lumineuseappropriée, réalisée à l’aide d’une ondelaser stationnaire (un faisceau laser delongueur d’onde λ rétroréfléchi), on faitpasser un atome de masse M d’un étatquantique initial (où l’atome a une vitessev) à une superposition de deux états quan-tiques différents : le premier correspond àl’état initial de vitesse v, l’autre à l’état oùl’atome ayant absorbé un photon - etdonc l’impulsion h/λ de ce photon - a unevitesse (v + h/(M λ), h étant la constante

de Planck qui relie notamment l’énergied’un photon à sa fréquence ou la vitessed’une particule à sa longueur d’onde.On crée ainsi une lame séparatrice ato-mique réglable qui dédouble une ondeatomique initiale en deux ondes atomi -ques, l’une se propageant dans la direc-tion initiale et l’autre étant légèrementdéfléchie par la lumière (figure1).

… et réaliser des interféromètres ultrasensibles

Une interaction ultérieure avec la lumièrepeut simplement défléchir intégralementles ondes sans les dédoubler ou recombi-ner les deux ondes : on peut alors réaliserun interféromètre atomique où deux par-ties de l’onde atomique initiale parcou-rent des chemins différents. Comme avecla lumière, les franges d’interférenceobservées à la sortie de l’interféromètreatomique révèlent des différences dansles parcours des deux ondes : un chemin àparcourir plus long pour l’une que pour

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DÉCOUVRIR comprendre

Les senseurs inertiels basés sur l’interférométrie atomique

Les interféromètres optiques (inventés au cours du XIXe siècle par les physiciens pour étudier des phénomènescomme l’existence ou non de l’éther) sont à présent des composants technologiques essentiels de notre mondescientifique (en astronomie par exemple) et industriel (télémètres laser, gyromètres à fibres, gyromètres lasers…).Aujourd’hui, de la même manière, les atomes refroidis par laser et leur utilisation dans des interféromètresatomiques sont à l’aube d’un futur industriel.

Figure 1. Illustration d’une lame séparatriceatomique : l’atome passe d’un état quantiqueinitial (vitesse v) à une superposition de deuxétats quantiques différents : l’état initial et unétat où l’atome a absorbé un photon (vitessev + h/(M λ)).

Philippe BOUYERLaboratoire Charles-Fabry - Institut d’[email protected]

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DÉCOUVRIR 37

Figure 2. Exemple de configuration d’inter -féromètre atomique à trois impulsions lumi-neuses appliquées à intervalle régulier T. Lapremière impulsion sépare en deux une ondeatomique, la deuxième défléchit les deuxondes résultantes et la troisième les recom-bine. On a représenté les trajectoires classi -ques qui permettent de visualiser la positiondes atomes au moment des impulsions.

l’autre, une interaction avec un obstaclepour l’une et non pour l’autre, etc. Dans un interféromètre lumineux, lesondes voyagent à la vitesse de la lumière,c’est-à-dire très vite ! Avec des atomes,c’est différent : les ondes atomiques,beaucoup plus lentes, passent beaucoupplus de temps dans l’interféromètre. Parconséquent, la sensibilité des dispositifs à interférences atomiques vis-à-vis deséventuelles interactions auxquelles lesatomes sont soumis peut être jusqu’à 100 milliards de fois supérieure à la sen-sibilité des dispositifs optiques. On met à profit cette sensibilité excep-tionnelle pour mesurer avec une grandeprécision, par exemple, l’effet d’un champélectrique sur l’atome, la masse d’un ato -me ou encore la rotation ou l’accélérationsubie par l’interféromètre qui devientalors un senseur inertiel ultrasensible.

La sensibilité inertielle des ondes de matière

On peut comprendre simplement cettesensibilité inertielle en reprenant l’imagesimple de l’interféromètre à impulsionslumineuses (figure 2).Prenons le cas d’une onde atomiquedéviée par l’impulsion lumineuse. Ladéviation de l’onde atomique s’accom-pagne d’un déphasage qui correspond àla position « classique » de l’atome le longdu faisceau laser au moment de l’impul-sion lumineuse. À chaque impulsion lumi-neuse, l’on de atomique « mémorise » laposition de l’atome et le déphasage finaldépend donc directement de la variationde cette position. Avec deux impulsions, on mesurerait lavariation de position entre deux instants(réalisant ainsi une vélocimétrie à ato -mes) et avec trois impulsions, on mesuredirectement l’accélération subit par les

atomes, le déphasage final étant directe-ment proportionnel au rapport aT2/λentre le déplacement de l’atome et la longueur d’onde du laser. En une secondede mesure, l’interféromètre se décaled’une frange pour une accélération de 1 μm/s2 et si on peut détecter un change-ment de phase correspondant a 1/1000e

de frange (1 mrad) ; on atteint une réso-lution de 1 nm/s2, soit 10 milliardièmes del’accélération de la gravité terrestre ! Cesinterféromètres sont aussi sensibles à larotation avec des résolutions tout aussispectaculaires.

Utilisation des senseurs inertielsAu cours des vingt dernières années, lespromesses spectaculaires de l’interféro-métrie atomique pour la détection iner-tielle ont été vérifiées sur de nombreuxmontages expérimentaux. La précisiondes mesures a fait entrer l’interférométriedans les recherches fondamentales, maiselle ouvre aussi la porte d’autres applica-tions.

La recherche fondamentale au sol et dans l’espace

On a ainsi pu mesurer exactement l’accé-lération de la gravité avec une précisionde 10 nm/s2, la rotation de la terre avecune précision meilleure que 1 nrad/s etdétecter d’infimes modifications de lagravité induite par une modification desrépartitions de masse grâce à des gradio-mètres atomiques (qui mesurent la varia-tion spatiale de l’accélération). Ces appa-reils sont tellement précis qu’on les utiliseaujourd’hui comme instruments pour étudier des phénomènes fondamentauxcomme la mesure des constantes fonda-mentales (la nouvelle définition du kilo-gramme nécessite une mesure précise de

l’accélération de la gravité, réali-

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liers de tonnes de pétrole enterré à unkilomètre de profondeur réduira l’effet de la gravité de quelques centaines de millièmes de pour cent par rapport à la roche environnante, infime variationqu’un interféromètre atomique pourraitdétecter. Déjà, la gradiométrie et gravi-métrie traditionnelles ont été utilisées,par exemple en Australie par la compa-gnie Northwest energy pour détecter dupétrole ou par la société BHP Billitron au Canada pour partir à la chasse aux dia-mants. L’interférométrie atomique pour-rait rendre ces recherches encore plus effi-caces, mais il faut pour cela développerdes senseurs inertiels compacts. C’est, parexemple, l’objectif du projet MINIATOMassociant des laboratoires et des entre-prises. ■

Références1. P. Bouyer et A. Landragin, Refroidissement desatomes - Horloges et senseurs inertiels, Techniquesde l’ingénieur, Référence R1792 (2005)2. www.ice-space.fr3. Light-pulse atom interferometry, J. Hogan, D. Johnson and M. A. Kasevich, http://arxiv.org/abs/ 0806.326

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DÉCOUVRIR Les senseurs inertiels basés sur l’interférométrie atomique

Figure 3. a. Schéma démontrant le principe de l’accéléromètre embar-qué dans l’Airbus 0-g. Les atomes sont initialement refroidis à l’aidede trois paires de faisceaux laser (I) ; on coupe ensuite ces faisceauxpour appliquer la série d’impulsion lumineuses (II et III) ; les atomessont ensuite « recapturés » pour être détectés (IV). b.Photographie du dispositif embarqué et c. enregistrement au sol dela variation de l’accélération de la gravité g pendant deux jours. Onobserve clairement les variations dues aux marées.

sée, entre autres, par un accéléromètreatomique) et tester des théories fonda-mentales : en utilisant deux atomes diffé-rents, on peut vérifier l’universalité de lachute libre qui est à la base du principed’équivalence formulé par Einstein pourla fondation de la relativité générale. On envisage même de les utiliser au-delàdes laboratoires, dans l’espace par exem-ple, où ils pourraient se révéler formi -dablement précis car la gravité n’imposeplus de limite à leur sensibilité. Maiscette utilisation en microgravité com-porte de nombreux obstacles techniquescar l’interféromètre atomique est au car-refour des technologies de pointe dansles domaines de l’optique, de la manipu-lation des atomes par laser, de la métro-logie des temps et des fréquences.Cependant, en développant des disposi-tifs innovants de lasers et de manipula-tion d’atomes, un premier interféromè-tre compact fonctionne déjà en l’absencede pesanteur, lorsqu’il est embarquédans l’Airbus 0-g réalisant des vols para-boliques [2]. Le prototype utilisé dansl’avion est toujours un produit de labo-ratoire, loin des contraintes qui existentpour un système autonome et fiable,mais il est la première de plusieurs étapesde développement qui conduira finale-ment à un instrument compact et indus-triel (figure 3).

Les applications commerciales sur terre et en dessous !

Au-delà des applications spatiales, cedéveloppement oriente l’interférométrieatomique vers des applications commer-ciales. L’amélioration des systèmes denavigation devrait être la plus immédiate.Le GPS ne peut pas atteindre tous les coinset recoins de la terre - les fonds marins, parexemple - et les avions ont besoin d’avoirun mode de navigation qui ne compte pasque sur les signaux de satellites. Aujour -d’hui, la plupart des avions gros-porteursont des systèmes de navigation qui mesu -re précisément le changement de direc-tion de l’appareil, mais les gyroscopes qui les composent dérivent et perdentjusqu’à un kilomètre d’exactitude toutesles heures. Les interféromètres atomiquespourraient réduire cette perte jusqu’àcinq mètres par heure. Déjà des tests sonten cours aux États-Unis, à l’université deStanford [3].Mais l’application des senseurs inertielsultraprécis ne s’arrête pas à la navigation.Sur la surface de la Terre, l’accélération dela pesanteur varie en fonction de la com-position de la roche (ou autres substances)en dessous. Chaque fois que la densité dessous-sols change, on doit donc pouvoirmesurer un gradient de gravité. C’est untravail idéal pour un interféromètre ato-mique. Par exemple, une centaine de mil-

Complément Internet

• Ondes, interférences et mécanique quantique

dispositifavion 0-g

c

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Jour 1 Jour 2

Date de la mesure (heure)

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CAHIER TECHNIQUE

Au sein des énergies renouvelables, le kilowatt/heure photovoltaïque est actuellementle plus cher. Pourtant, les installations photovoltaïques se multiplient. Certes,

le photovoltaïque, c’est beau, ça fait propre : l’électricité photovoltaïque ne produit pasde CO2 (et l’énergie consommée par la production des modules est « remboursée » en moyenne entre un et quatre ans de fonctionnement). Cependant, le photovoltaïque ne s’installera pas durablement sans être compétitif ! Les hausses annoncées du prix de l’électricité (fossile et nucléaire) et une baisse du prixde l’énergie photovoltaïque pourraient bien faire du solaire une source d’électricitéconséquente à terme et l’installer massivement au-delà des marchés de niches ou des installations sur sites isolés ou mobiles (photos). Ainsi, l’énergie solaire pourrait êtrecompétitive avec le prix du marché de l’électricité à l’horizon 2020 – voire 2015 – et, pour les sites les plus ensoleillés, comme actuellement au sud de l’Italie, elle serait déjà compétitive.. Un facteur clé de baisse des coûts est d’augmenter le rendement des modules solaires photovoltaïques. Facile ? Pas vraiment… et pas du tout si on exigequ’ils ne soient pas plus onéreux pour autant, mais c’est bien ce défi que relèvent les scientifiques du domaine.

Il existe différentes technologies de modules solaires photovoltaïques plus ou moins récentes, plus ou moins répandues, plus ou moins chères à mettre en œuvre. Ce dossier vous propose une mise en perspective de ce qui existe et de découvrir ce qui se prépare dans les labospour mettre au point les technologies de demain.

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Panneaux de la station spatiale internationale ISSVoiture solaire.

Aile d’avionsolaire

Etat de l’art et évolution du domaine de la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire............................................................................................. p. 41Le silicium pour le photovoltaïque, de la silice au module ............................ p. 47Cellules solaires et photonique organique ...................................................... p. 50

Complément Internet

• Radiation solaire et potentield’électricité photovoltaïque en Europe.

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Daniel LINCOTInstitut de recherche et développementsur l’énergie photovoltaïque (IRDEP)EDF-CNRS-Chimie [email protected]

Dossier Photovoltaïque CAHIER TECHNIQUE

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La course au rendementLes filières photovoltaïques, liées aux prin-cipaux types de cellules photovoltaïquescommercialisées aujourd’hui (figure 1), necessent de voir progresser leurs rende-ments records au fil du temps (figure 2).Les filières commercialisées, qui rassem-

blent les filières basées sur le silicium cris-tallin ou polycristallin (87,5 % du marchéen 2008), les filières en couches minces àbase de silicium amorphe (5,1 %), de CdTe(6,4 %) et de CuInSe2 (1 %) ont des rende-ments de conversion maximum respectifsde 24,5 %, 20 %, 12 %, 16,5 % et 20 % [1]. La filière utilisant des multijonctions àbase de semi-conducteurs III-V (GaAs,GaInAs) atteint aujourd’hui des rende-ments exceptionnels de 41 %, en utilisanttrois jonctions sous concentration (x 286).Elle est également commercialisée pourdes applications spatiales ou de niches,compte tenu des coûts très élevés de fabri-

cation. Cependant, son utilisation terres-tre à grande échelle est maintenant envi-sagée en couplage avec la concentrationdu rayonnement solaire dans ce que l’onappelle le solaire photovoltaïque sousconcentration (CPV), ce qui permettrait dediminuer les coûts. Apparaissent ensuite ce que l’on appelleles filières émergentes à base de nanos-tructures, plus récentes, en particulierhybrides inorganiques/organiques ap pe-lées cellules à colorants, inventées en1991, ou de nanostructures organiquesdites interpénétrées, basées par exemple

La conversion photovoltaïque de l’énergie solaire est en pleine ébullition : rendements de conversion et coûts de production sont les maîtres-mots. Le photovoltaïque peut-il être compétitif face aux énergies fossilestraditionnelles ? Les différentes filières technologiques connaissent un effet d’accélération : dans le domaine descouches minces, la progression de la filière CdTe est spectaculaire ; celle du silicium est en mutation complète avecde nouvelles structures appelées « micromorphes », couplées à une ingénierie optique exceptionnelle ; latechnologie à base de diséléniure de cuivre et d’indium (CIS) arrive à maturité ; les cellules nanostructurées etorganiques consolident leur émergence et de nouveaux concepts plus futuristes basés sur la conversion de photons,les porteurs chauds et les bandes intermédiaires sont étudiés. Les technologies matures existent, s’améliorent… Les espoirs d’utilisation rapide et efficace de cette source d’énergie sont parfaitement fondés : démonstration !

Etat de l’art et évolution du domaine de la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire

Figure 1. Structure des cellules photovol-taïques actuelles (éclairement solaire venantdu haut).

A - D : Cellules simple jonction p-n.

A) cellule au silicium massif monocristallin ou polycristallin, faites à partir de plaquettes.L'absorption d'un photon se traduit par la créa-tion d'une paire électron-trou qui peut être collectée dans le circuit extérieur pour donnerle photocourant.

B), C) et D) : cellules en couches minces basées,respectivement, sur le silicium amorphe, le tellurure de cadmium (CdTe) et le diséléniurede cuivre et d'indium (CIGS).

E) Spectre solaire et zone de conversion desphotons par trois jonctions superposées (F).

G) Double jonction en couches minces à base desilicium amorphe et microcristallin. la textura-tion des surfaces et interface permet le pié-geage de la lumière dans les couches actives.

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CAHIER TECHNIQUE Photovoltaïque, état de l’art et évolution

sur le couplage fullérène/polymère, dontl’essor date seulement de quelques an -nées. Dans ce cas, le déploiement com-mercial n’est pas encore significatif, car ilreste encore des questions à régler, enparticulier sur le plan de la stabilité desperformances avec le temps. Cependant,le processus est engagé, en particulierdans le domaine des cellules à colorantsoù des applications de niches commen-cent à apparaître.

La production photovoltaïqueLa production de modules photovol-taïques connaît une croissance moyennede plus de 40 % par an depuis dix ans(figure 3), ce qui en fait une des industriesles plus dynamiques au monde [1]. En 2007, le seuil symbolique des 4 giga-watts (GW) a été dépassé, ce qui corres-pond environ à l’équivalent en produc-tion d’une tranche de 1 GW classique ounucléaire, compte tenu de la différence

des taux de fonctionnement équivalentsà pleine puissance (17 % contre 80 %).Entre 2007 et 2008, un taux de croissancerecord de 85 % a même été réalisé, asso-cié à l’emballement ponctuel du marchéespagnol. Les taux de croissance devraientrester élevés malgré la crise économique,

compte tenu de l’importance stratégiquecroissante que revêt ce secteur dans lamise en place d’une politique énergétiquedurable à l’échelle de la planète. De fait, de négligeable aujourd’hui, laproduction d’électricité photovoltaïquedevrait devenir significative très rapide-

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

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Éffic

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(%

)

Rendements de conversion photovoltaïque records

Multijonctions sous concentration (basées sur GaAs)Triple jonctions (2 terminaux, monolytique )Double jonctions (2 terminaux, monolytique )Simple jonction GaAsMonocristallineSous concentrationEn couche minceCellule au silicium cristallinMonocristallineMulticristallineFilms épaisTechnologies couches mincesCu( In,Ga )Se2CdTeSilicium amorphe (stabilisé)Nano, micro-, poly-SiMultijonctions polycrystallineTechnologies émergentesCellules solaires nanostructurées à colorantsCellules solaires organiques (technologies variées)

Boeing

ARCO

ARCO

Masushita

Kodak

Kodak

Solarex

Solarex

Boeing

Boeing

Boeing

NREL

Boeing

Boeing-Spectrolab

Boeing-Spectrolab

(metamorphic)

Euro-CIS

AstroPower(small-area) NREL

(CdTe/CIS)

NREL KonarkaUniv. Linz

SiemensPlextronics

Groningen

UniversityLinz

University Linz

Sharp(large-area)

NREL NREL

FhG-ISE

Amonix(92x conc.)

FhG-ISE

NREL

NREL(inverted,

semi-mismatched)

NREL(inverted, semi-

mismatched, 1-sun)

NREL

AMETEK

UniversitySo. Florida

NREL

NRELCu(In,Ga)Se

2(14x conc.)

NREL

NRELNREL

NRELNREL

NREL

SharpPhoton Energy

Spire Kopin

No. CarolinaState University

Varian

UNSWSpire

Stanford

Westing-house

Georgia Tech

Monosolar

Universityof Maine

RCARCA

RCA

RCA

RCA

RCA

UNSW

Sharp

EPFL

EPFL Kaneka(2μm on glass)

Univ. Stuttgart(45μm thin-film

transfer)

UNSWUNSW UNSW UNSW

UNSW

JapanEnergy

Stanford(140x conc.)

Varian(216x conc.) SunPower

(96x conc.)

Spectrolab

NREL/Spectrolab

Georgia Tech

United Solar

United SolarUnited Solar

40.7%

33,8%

27,6%

24,7%

20,3%19,9%

16,5%

12,1%11,1%

5,4%

Figure 2. Évolution des rendements records de conversion pour l’ensemble des filières photovoltaïques (source NREL). Il s’agit des rendementsmesurés sur des cellules de petites dimensions. Dans le cas des filières commercialisées, les rendements sur modules de grandes dimensions sontd’environ 5 à 7 % plus faibles.

Figure 3. Évolutionde la productionmondiale de cellulesphotovoltaïquesentre 1999 et 2008.

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Photoniques d’après NREL

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Dossier Photovoltaïque CAHIER TECHNIQUE

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ment et l’association européenne de l’in-dustrie photovoltaïque (EPIA) indique lapossibilité d’atteindre 12 % de l’électricitéeuropéenne en 2020 dans le cas de la miseen place de politiques volontaristes [2].Les cellules au silicium cristallin basée surl’utilisation de plaquettes (wafer) ont vuleur part croître jusqu’à 90 % (93,8 % enajoutant la filière ruban) entre 2003 et2005, au détriment des filières couchesminces, essentiellement basées sur le sili-cium amorphe. À partir de 2004, la mon-tée en puissance de la filière couche minceCdTe a permis d’inverser la tendance et de voir la proportion des couches mincesremonter à 12,5 % (5,1 % pour les couchesminces Si, 6,4 % pour CdTe et 1 % pour le CIS), et ce dans un contexte générald’augmentation globale de la production.Ce mouvement devrait se poursuivre aucours des prochaines années avec des prévisions de 30 % des capacités couchesminces en 2012, soit 17 % en production.La filière silicium amorphe et microcristal-lin devrait remonter en puissance, ainsique la filière CIS qui amorce juste sondécollage.

Sur le plan des régions de production, ladynamique est également en constanteévolution. Après avoir longtemps dominéle domaine, l’Europe et le Japon sontmaintenant fortement concurrencés parla Chine et Taiwan et, à un moindre degré,par les Etats-Unis. L’Europe devrait cepen-dant rester leader dans le domaine.

CompétitivitéLe photovoltaïque est basé sur des techno-logies éprouvées et matures depuis desdécennies, comme le montre son associa-tion étroite à la conquête spatiale dès sesdébuts : le satellite Vanguard, lancé en1958, était alimenté par des cellules au sili-cium. Et aujourd’hui, de la station spatialeinternationale aux robots déposés surMars, en passant par le télescope Hubble et les myriades de satellites de télécom-munication, le photovoltaïque est à la basede l’alimentation en énergie pour les ap -plications spatiales et s’accommode aisé-ment de coûts de production très élevés. Pour les applications terrestres par contre,les coûts de production élevés ont long-

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temps limité le photovoltaïque à desapplications de niches en sites isolés où ilétait compétitif. La réduction constantedes coûts de production suite à l’effetconjoint de l’amélioration des technolo-gies et de l’augmentation des volumes (- 20 % pour chaque doublement de pro-duction) a permis peu à peu au photo -voltaïque de se rapprocher du seuil decompétitivité vis-à-vis des énergies tradi-tionnelles fossiles. On considère que le seuil de cette compé-titivité se situe autour de coûts de fabri-cation à 1 euro/watt. Aujourd’hui, lesvaleurs se situent autour de 2 euros/wattpour le silicium ; les couches minces, tirantavantage de procédés de fabricationmoins onéreux, se situeraient déjà autour,voire en dessous, de cette valeur seuil (unevaleur de 0,7 est d’ailleurs indiquée parFirst Solar dans le cas de la filière CdTe). La mise en place de politiques de soutien àla filière depuis le début des années 2006,en particulier par le biais de tarifs d’achatspréférentiels (par exemple 0,6 euros parkWh en France pour des installations intégrées au bâtiment) a permis de

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donner un coup d’accélérateur sans pré-cédent à la filière. Les projections actuel -les indiquent que la parité avec le réseauélectrique devrait être atteinte dans lamajeure partie de l’Europe entre 2015 et2020, permettant une sortie progressivedes tarifs subventionnés.La compétitivité du photovoltaïque ne sejuge pas seulement en termes de coûts deproduction (les plus bas possibles par m2

de panneau) ou de rendement de conver-sion (les plus hauts possibles), mais dansla convergence de ces deux paramètrespour définir le coût de l’électricité photo-voltaïque, en euros par kWh, en tenantcompte de la durée de vie des panneaux(généralement 20 à 30 ans).Ainsi, l’action sur les rendements doit secoupler à une action sur les coûts de pro-duction. C’est ainsi que l’IRDEP s’est déve-loppé initialement autour d’un projet depréparation de cellules solaires en couchesminces au CIS en utilisant l’électrolyse aulieu des techniques classiques d’élabora-tion par co-évaporation sous vide. La séri-graphie, la pulvérisation cathodique sontd’autres exemples de méthodes possibles.

Les différentes filièresSiliciumLa filière silicium cristalin et multicristallin(figure 1A) présente les rendements lesplus élevés (figure 2). Les recherches encours visent à la fois à augmenter le ren-dement (par de nouvelles configurationsde cellules, dont le remplacement desjonctions diffusées par des hétérojonc-tions avec des couches minces de siliciumamorphe, l’utilisation de contact unique-ment en face arrière, l’amélioration dupiégage optique…) et à diminuer les coûtsde fabrication (en utilisant des couchesminces de silicium, du silicium de moindrepureté beaucoup moins cher à produire,en limitant les pertes par sciage grâce à ladécoupe laser, en éliminant cette étapepar l’utilisation de procédés de coulagepar rubans). Une autre appro che promet-teuse est l’utilisation de cou ches mincesde silicium.La filière silicium amorphe (figure 1B) étu-diée en particulier au LPICM de l'écolepolytechnique, qui commence également

à intégrer aujourd’hui également du sili-cium microcristallin ou mixte amorphe/nanocristallin appelé polymorphe. Ellerepose sur un empilement de trois cou -ches de silicium amorphe qui constitueune homojonction de type p-i-n : l’unedopée p avec du bore, la seconde nondopée, dite intrinsèque, et la troisièmedopée n avec du phosphore. Cette jonc-tion est complétée par des couches decontact de part et d’autre.En face avant, un oxyde transparent etconducteur (appelé TCO) est déposé direc-tement sur le support de verre (du simpleverre à vitre). Cette couche – nécessaire-ment transparente dans le visible pourque les photons puissent atteindre lazone p-i-n où ils vont pouvoir créer duphotocourant – est généralement consti-tuée d’oxyde d’étain rendu conducteurpar dopage au fluor et déposée par CVDou de ZnO dopé bore, qui résiste mieuxau caractère réducteur des plasmas. Eneffet, les couches suivantes de siliciumamorphe sont déposées par CVD assistéepar plasma, à basse température (200°C) àpartir de silane (SiH4), ce qui est un avan-tage pour le dépôt sur des plastiques. En face arrière, une couche d’argentdéposée par évaporation sous vide per-met la prise de contact électrique enjouant également un rôle de miroir quipermet de réfléchir le rayonnement etd’augmenter ainsi le photocourant, etdonc le rendement, de la cellule. Cette filière est également caractériséepar l’utilisation d’empilements plus com-plexes, où plusieurs jonctions p-i-n sontdéposées les unes sur les autres (on parlede structures tandem pour deux, ou de tri-ples jonctions). Dans ce cas, chaque jonc-tion permet de capter un domaine parti-culier du spectre solaire et donc d’étendrele domaine spectral utilisé (figure 1, E à G).Pour cela, on associe à la jonction en sili-cium amorphe pur une ou des jonctionsutilisant des alliages silicium germanium,qui permettent d’étendre le spectre d’ab-sorption plus ou moins vers l’infrarougeen fonction du taux de germanium.La complexité plus grande de ces struc-tures, pouvant comporter jusqu’à 12 cou -ches, est compensée par des rendementsplus élevés – les rendements records de la

filière sont autour de 12 % (figure 2) –,tandis que les modules ont des rende-ments de 6-7 %. Les cellules à triple jonc-tion sont largement commercialiséesaujourd’hui, par exemple par la sociétéUnisolar qui les utilise pour les grandestoitures industrielles. Un des enjeux clés de cette filière, qui dis-pose de l’avantage d’une abondance dusilicium et de température de dépôt peuélevée, est d’augmenter ce rendement quireste faible en regard des autres filièrescouches minces non-silicium. Une voie enplein développement est de substituer ausilicium amorphe pur (qui présente desphénomènes de pertes initiales de rende-ment) du silicium microcristallin, qui pré-sente les propriétés optiques du siliciumcristallin, avec un gap de 1,1 eV.Malheureusement, ses coefficients d’ab-sorption faibles ne sont pas compatiblesa priori avec l’utilisation de couches min -ces de quelques microns. Cependant, cetobstacle est en voie d’être surmonté grâceau développement de phénomènes depiégeage optique extrêmement efficaces :l’utilisation de couches diffusantes d’oxy -des et la texturation des surfaces permet-tent de multiplier le parcours optiqued’un facteur 10 à 15. Une voie très prometteuse de rechercheest le couplage en configuration tandemd’une jonction amorphe, décrite plushaut, avec une jonction microcristalline,décrite dans le paragraphe précédent,connue sous le nom de cellule « micro-morphe » (figure 1G).

Tellurure de cadmium (CdTe)

Les cellules au tellurure de cadmiumreprésentent la deuxième filière couchesminces. Elle utilise également comme cou -che initiale une couche d’oxyde d’étaintransparent et conducteur déposée surverre. Puis, sont déposées une couche desulfure de cadmium de type n et une cou -che de CdTe (figure 1C).Le dépôt se fait généralement par subli-mation sous vide, à partir de sources por-tées à 600-700°C, le substrat de verre étantà 500°C environ. L’avantage du CdS et duCdTe (matériaux II-VI) est qu’ils présententune sublimation congruente permettantde reformer directement un matériau de

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composition stoechiométrique sur le subs-trat. Il en résulte la formation d’une hété-rojonction n-p entre CdS et CdTe.La particularité de cette méthode dedépôt – appelée « sublimation à courtedistante » (ou CSS pour close space subli-mation) – est que la source et le substratsont placés à courte distance, typique-ment de quelques millimètres. Elle permetdes vitesses de dépôt très élevées, pou-vant aller à plusieurs microns par minute.Cette possibilité de traiter de grandes surfaces très rapidement par défilementest un avantage très important sur le planindustriel.Enfin, le contact arrière peut être réalisésur le CdTe par dépôt d’une couche de carbone dopé cuivre ou d’antimoniure detellure.L’optimisation de l’ensemble de ces étapesà permis un rendement record de 16,5 %,ce qui dépasse largement celui obtenuavec le silicium amorphe. En production, les rendements obtenusatteignent maintenant 10,9 %.La combinaison des rendements élevés, de la robustesse de la structure et d’une

technologie à haut débit est à l’origine de l’explosion de cette technologie à laquelleon assiste aujourd’hui. Cela constitue unvéritable tournant dans le domaine, toutd’abord vers les couches minces et ensuitevers des matériaux non-silicium. Au ni -veau théorique, le CdTe possède le gapidéal pour obtenir des rendements élevés,de l’ordre de 30 % ; il existe donc unemarge importante de progrès dans lesperformances.

Cuivre-indium-sélénium (CIS)

La dynamique créée par la filière CdTe estencore renforcée par la technologiecouches minces à base de diséléniure decuivre et d’indium, appelée CIS, dont lamontée en puissance sur le plan industrielcommence juste à se faire sentir. La figure 1D montre la structure de basedes cellules CIS et la réalité de la structuregrâce à une coupe transverse réalisée surune cellule complète qui permet de bienvisualiser les différentes caractéristiquesdes couches (figure 4). Ici, l’empilementde couches commence par la couchearrière métallique, en l’occurrence du

molybdène déposé sur verre par pulvéri-sation cathodique. Elle est constituéed’une structure polycristalline colonnaireavec une forte orientation préférentielleperpendiculairement au substrat. Ensuite, est déposée la couche de CIS, ou,plus exactement, une couche où l’indiuma été partiellement remplacé par du gal-lium : CuIn1-xGaxSe2 (CIGS). Cette substitu-tion permet de faire varier la largeur debande interdite entre 1 eV (pour x = 0) à1,7 eV (pour x = 1). La composition la plusefficace est CuIn0,7Ga0,3Se2 , pour x = 0,3,avec une bande interdite de 1,15 eV (1,7 eV pour le silicium amorphe aSi et 1,5 eV pour CdTe), ce qui en fait le maté-riau absorbeur le plus proche du silicium(1,1 eV) en termes de gap dans les troisfilières.Le dépôt est généralement effectué parco-évaporation sous ultravide, à des tem-pératures de substrats d’environ 550°C, àpartir de sources élémentaires. Ensuite est déposée une couche interfaciale (dite couche tampon) d’une cinquantainede nanomètres d’épaisseur, qui permetd’adapter l’interface entre le CIS et

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la cou che d’oxyde transparente conduc-trice de ZnO de type n (dopage) que l’ondépose ensuite par pulvérisation catho-dique pour prendre le contact avant etformer la jonction p-n. Les cellules obtenues avec le CIS présen-tent des rendements records exception-nels, 20 % supérieur au CdTe, ce qui lesmet au même niveau que les records obte-nus avec le silicium polycristallin. De fait,les modules présentent aujourd’hui desrendements de 11 à 14 % qui se rappro-chent également de ceux au silicium poly-cristallin. De nombreuses recherches por-tent sur la diminution des coûts. C’est lecas en particulier à l’IRDEP avec l’électro-dépôt. La figure 4 montre la structured’une cellule CIS où la couche de CIS à étépréparée par électrolyse et recuite [3]. Un rendement de 11,5 % a été atteint.

Nouveaux concepts pour la conversion photovoltaïque à très haut rendementAu-delà des filières précédentes, de nom-breuses études concernent de nouveauxconcepts qui pourraient permettre d’allervers les très hauts rendements (> 40 %).L’approche bien établie aujourd’hui estcelle utilisant le principe des multijonc-tions (figure 1 F à G), que l’on retouvedans la filière à base de GaAs et de maté-riaux III-V (figures 2 et 1F), mais égalementdans la filière couches minces à base de silicium amorphe (figure 1G), et quidevrait également s’étendre à l’avenir auxautres filières couches minces. Cependant,il existe d’autres approches à explorer. La première est basée sur l’idée d’adapterle spectre optique à la longueur d’ondeoptimale pour la conversion dans une jonc-tion unique, à une valeur de l’énergie légè-rement supérieure à la bande interdite.Pour cela, on cherche à convertir les pho-

tons infrarouge en photons visibles, pardes processus d’up-conversion (figure 5) [4]et à convertir les photons UV en photonsvisibles par down-conversion. Une des dif-ficultés est que ces processus nécessitentde travailler avec les concentrations opti -ques les plus élevées possible, d’où l’idéed’employer la photonique. D’autres concepts misent sur la possibilitéde collecter les paires électrons tous dehaute énergie avant qu’elles n’en perdentune grande partie par thermalisation : ils’agit du concept appelé à porteurs chauds,utilisant des contacts sélectifs à base denanoparticules.Enfin, il y a également l’idée d’introduiredes niveaux supplémentaires dans labande interdite afin d’augmenter l’ab-sorption des photons. Il s’agit dans ce casdu concept dit à bande intermédiaires.Récemment, l’idée introduite par Jean-François Guillemoles d’utiliser les proprié-tés de spin pour contrôler ces mécanismes

est apparue, procédé que l’on pourraitappeler « photo voltaïque de spin » [5]. Lesétudes sur ces nouveaux concepts en sontencore à leurs balbutiements, mais ou -vrent des voies nouvelles pour le photo-voltaïque, issues de la recherche fonda-mentale.

ConclusionL’analyse du domaine de la conversionphotovoltaïque de l’énergie solaire [1, 2,6] montre que les espoirs concernant l’uti-lisation rapide et efficace de cette sourced’énergie sont parfaitement fondés.Plusieurs filières aujourd’hui rivalisentdans la voie de la réduction des coûts et del’augmentation des rendements. Cetteprogression est loin d’être finie et devraitsans doute être accélérée encore du faitdu développement industriel et de l’aug-mentation du poids économique associé.Une des tendances fortes qui se dessineest d’aller vers des couches minces et desmultistructures, faisant de plus en plusappel aux techniques les plus avancéesd’ingénierie optique, qu’il s’agisse duconfinement optique dans des couches deplus en plus fines de silicium, de la photo-nique pour exalter des effets de réso-nance, ou à plus long terme de la conver-sion de photons à l’aide de matériauxoptiques dopés, par exemple, aux terresrares. Dans le couple photon-électron à labase de la conversion photovoltaïque, onassiste peut-être à un rééquilibrage desfonctions électroniques vers les fonctionsoptiques. ■

Références1. Photon International, Mars 2009.2. http://www.epia.org3. Solution processing route to high efficiencyCuIn(S,Se)2 solar cells. J.P. Connolly, O. Ramdani, O. Roussel, D. Guimard, V. Bermudez, N. Naghavi, P.P. Grand, L. Parissi, J. Kurdi, J. Kessler, O. Kerrec, D. Lincot, J. Nano Research 4 (2009):1105.4. Thin film concepts for photon addition materials. S. Ivanova, F. Pellé, R. Esteban, M. Laroche, J.J. Greffet,S. Colin, J.L. Pelouard, J.F. Guillemoles, Proceedings23rd European Photovoltaic Solar Energy Conference(2008) :734.5. Ferromagnetic compounds for high efficiency photovoltaic conversion : the case of AlP : Cr. P. Olsson, C. Domain, J.F. Guillemoles, Physical Review Letters, 102 (2009): 27204.6. Article complémentaire de l’auteur : http://decouverte.in2p3.fr/index.php?id=1420 (2007).

Figure 4. Cliché de microscopie électroniqueà balayage d’une cellule CIS (Mo-CIS-ZnO)réalisée à l’IRDEP. La couche de CIS a été préparée par électrolyse suivi d’un recuitrapide. [3]

Figure 5. Illustration de phénomène d’up-conversion pouvant être mis à profit dans unecellule solaire : le signal à 1 μm est converti ensignal à 0,6 μm, en plein dans la fenêtre d’ab-sorption des cellules solaires. Ces travaux sontréalisés dans le cadre de projets nationaux ANRet internationaux coordonnés à l’IRDEP parJean-François Guillemoles [4].

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La technologie à base de silicium cristal-lin la plus ancienne (la première cellule

a été réalisée en 1954 par Bell Labora -tories) reste la technologie industrielledominante, avec une contribution prochede 90 %. Et il faut bien dire que l’utilisa-tion du silicium pour une application pho-tovoltaïque (PV) a plusieurs avantagessignificatifs : c’est un matériau abondant(27 % de la croûte terrestre), relativementpeu coûteux à produire, stable et non toxi -que ; ses propriétés électriques sont adap-tées (valeur de bande interdite, mobilité,durée de vie…) et l’industrie microélec-tronique en a permis une connaissanceapprofondie.Les modules PV étant composés de cellulesréalisées sur des plaquettes de siliciuminterconnectées entre elles, la chaîne defabrication du module est décomposée entrois sections : le matériau (de la matièrepremière à la plaquette), la fabricationdes cellules et la mise en module avec unerépartition en termes de coût de 35 %, 25 % et 40 % respectivement, ce qui mon-tre clairement l’importance de considérerl’intégralité des éléments de la chaînedans l’objectif de réduire les coûts.Bien que le silicium soit un des élémentsles plus abondants de la croûte terrestre,

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Le silicium pour le photovoltaïque, de la silice au moduleDepuis quelques années, le secteur du photovoltaïque est rentré dans une phase industrielle. L’intérêténergétique et la croissance continue du domaine supérieure à 30 % en font un des secteurs les plusdynamiques. Mis sur les rails par le Japon et l’Allemagne, plusieurs pays suivent désormais la voie dans laproduction et l’installation des panneaux photovoltaïques (Etats-Unis, Chine, Espagne, Italie). Bien que plusieurstechnologies soient industriellement disponibles, l’utilisation du silicium cristallin sous forme de plaquettesreste actuellement la technologie dominante. Afin d’atteindre l’objectif compétitif de coût de fabrication dumodule de 1 euro/Wc (watt crête), le domaine du silicium cristallin devra encore compter sur des innovationstechnologiques et industrielles soutenues pour les années à venir.

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Yannick VESCHETTICEA GrenobleDRT/LITEN/DTS/[email protected]

sous forme de silice, son utilisation pour lephotovoltaïque nécessite une purificationadaptée. La hausse continue de la pro-duction a entraîné à partir de 2007 uneimportante pénurie de silicium et parconséquent une spéculation, avec uneaugmentation du prix du silicium (purifié) de 40 euros/kg jusqu’à 300 euros/kg. À l’échelle industrielle, les modules à basede silicium cristallin présentent désormaisdes rendements de conversion entre 13 et16 % en fonction de la technologie utilisée(donc, selon l’architecture de cellules, lesprocédés de fabrication et la qualité du sili-cium). Leur dette énergétique, qui corres-pond à la durée de fonctionnement dumodule qui permettra de rembourserl’énergie nécessaire pour le produire, esten moyenne de 2,5 ans.

De la silice au siliciumDes procédés de purification…La première étape consiste à réduire la silice en silicium métallurgique, unmatériau utilisé principalement pour lebâtiment, qui contient à ce stade uneconcentration en impuretés métalliques et dopantes nettement trop élevée pour envisager une application photo-voltaïque.Ensuite, on utilise généralement le pro-cédé Siemens (Siemens process), un pro-cédé de purification sous forme gazeuseadapté pour respecter une teneur enimpuretés inférieure à 0,1 ppm (partie parmillion), une concentration normalement

suffisante pour atteindre des rendementsde conversion de cellules élevés. Néan -moins, cette technique de purification per-mettant d’obtenir le solar grade silicon(figure 1), c’est-à-dire un silicium adapté àune utilisation dans le photovoltaï que,pourrait présenter quelques limites dansun contex te de très forte production : sonbilan énergétique est lourd (entre 75 et120 kWh par kilo), son coût de productionest relativement élevé et variable en fonc-tion de la de mande (le coût stabilisé mini-mal est de 30 euros/kg) et il faudrait éga-lement faire face à des problèmes degestion des composés chlorés issus de lapurification.

… qui évoluent

Les plus grands fabricants de silicium(Wacker, LDK, MEMC, Hemlock, Tokuyama)travaillent donc actuellement sur le déve-loppement de nouveaux procédés afin des’affranchir de ces limitations, avec desrésultats prometteurs puisque le procédéappelé « fluidised bed », par exemple, per-met déjà de réduire drastiquement le coût(les gens concernés parlent de potentielde coût inférieur à 40 euros/kg) et le bilanénergétique à 30 kWh/kg.Pour faire face à l’instabilité du prix du sili-cium et baisser davantage le coût de sa

Figure 1. Barreau de silicium de qualité solaire.

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et les pertes par sciage (160-180 μm actuel-lement).Des possibilités de découpe à des épais-seurs de plaquettes de 100 μm ont étérécemment démontrées (il convient cepen -dant de souligner que le procédé de fabri-cation de cellules et la manipulation deces plaques restent actuellement inadap-tés à de telles épaisseurs).

Fabrication : de la plaquette à la cellule Le procédé industriel de référence pour lafabrication de cellules photovoltaïquesrequiert l’utilisation de silicium de type p.Ce procédé, robuste et simple (cinq étapesde fabrication), permet d’atteindre desrendements de cellules entre 14 et 16 %sur silicium multicristallin et 15 et 17 % sursilicium monocristallin. Il est égalementcompatible avec de cadences élevées deproduction (typiquement de l’ordre de1 800 cellules par heure pour une ligne deproduction). Néanmoins, l’améliorationdu rendement de la cellule nécessite uneréduction des pertes optiques (ombragedes métallisations, baisse de la réflecti-vité), des pertes résistives (contacts, résis-tance série, et absence de court-circuit) etdes pertes électriques (pureté du maté-riau, réduction des défauts de surface). Bien que le silicium de type p soit utilisé à hauteur de 93 % de la production mon-diale, deux sociétés (Sanyo et SunPower)produisent des cellules à très haut rende-ments (entre 19 et 23 %) issues de deuxtechnologies alternatives sur siliciummonocristallin de type n. Leur difficultéconsiste cependant à mettre en produc-tion ces procédés tout en gardant un coût bas.L’architecture de la cellule est égalementen évolution et il est fortement probableque les nouvelles générations de cellulesposséderont les connectiques (anode et cathode) sur la face opposée au rayon-nement. Cela permettra de favoriser laconnexion entre les cellules lors de la miseen module, de réduire la surface de mo -dule inactive et d’augmenter les perfor-mances des cellules. Les instituts de recherche disposent d’oreset déjà de procédés de fabrication inno-vants permettant d’augmenter les rende-

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CAHIER TECHNIQUE Le silicium pour le photovoltaïque, de la silice au module

purification, il existe désormais des alter-natives qui permettent de produire du sili-cium de qualité suffisante pour le photo-voltaïque sans passer par les modes depurification traditionnels (voie gazeuse). Ainsi, plusieurs instituts (INES, ISC, ANU)et industries (ELKEM, QCells, CaliSolar,Dow-Corning…) travaillent désormais surla purification de silicium métallurgiquepar voie solide/liquide pour déboucher surun matériau appelé Upgraded Metallur -gical Grade silicon (UMG), qui présentedes concentrations en impuretés métal-liques (Cu, Fe, Ni, Ti…) et dopantes (B, P,Al, Sn, Ge...) de l’ordre du ppm. Son utilisation pour le photovoltaïquerequiert des recherches intenses au niveaude l’ingénierie des défauts afin de déter-miner les spécifications limites et de déve-lopper un procédé de fabrication de cel-lules adapté. La limitation majeure de ce matériau se situe au niveau des perfor-mances des cellules qui reste inférieuresavec des procédés classiques. De plus, laforte concentration en impuretés sera unverrou majeur pour aller vers les très hautsrendements de conversion, au-delà de 20 %. Il a cependant des avantages impor-tants tels que la facilité d’installationd’usines pour de très fortes productions,un bilan énergétique faible (10 à 30 kWh/kg) et un coût de production inférieur à 20 euros/kg. Quelle que soit la technique de purifica-tion utilisée, des progrès seront réalisésdans les prochaines années pour permet-tre d’obtenir une charge de silicium depureté suffisante et à coût réduit.

Cristallisation : du silicium au lingotDeux types de cristal de silicium sont utili-sés dans l’industrie photovoltaïque, àparts quasi égales dans la productiontotale de modules photovoltaïques : le sili-cium multicristallin et le silicium mono-cristallin.Le silicium multicristallin (figure 2) estobtenu par solidification directionnellequi conduit à la production de lingots rec-tangulaires de 400 kg. L’intérêt de cettetechnique se situe au niveau de sa hautecadence de production et dans sa capacitéà produire des lingots de dimensions de

Figure 2. Barreau de silicium multicristallin.

Figure 3. Lingot desilicium monocristallin.

© Warut Roonguthai

plus en plus importantes. La présence dejoints de grains et de dislocations dans cematériau conduit généralement à desvaleurs de rendement de conversion infé-rieures à ceux obtenus sur silicium mono-cristallin.Le silicium monocristallin mène à des ren-dements cellules plus élevés, mais sonobtention par les techniques de cristalli-sation Czochralski (Cz) ou Float Zone (FZ)est, par contre, plus coûteuse. Les lingotsobtenus (figure 3) sont de formecylindrique, expliquant la formepseudo carrée des cellulesissues de ce matériau(figure 4).

© Warut Roonguthai

Figure 4. a. Cellule classique sur silicium multicristallin. b. Cellule haut rendement sursilicium monocristallin.

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Sciage : du lingot à la plaquetteLe sciage représente une étape impor-tante dans la chaîne de fabrication dumodule. En effet, l’objectif est de récupé-rer un nombre maximal de plaquettes surchaque brique, en limitant les pertes parsciage (kerf loss) qui restent jusqu’à pré-sent non recyclables. Dans le même espritd’économie de matériau, le recyclage despertes par sciage est de plus en plus consi-déré par la communauté. La technique de sciage couramment utili-sée est basée sur l’utilisation de la scie à fildont l’amélioration progressive a permisde réduire les épaisseurs de substrats (de350 μm en 2000 à 200 μm actuellement)

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ments, mais la difficulté réside dans lacapacité à industrialiser ces procédés entenant compte des aspects de coût, decadence, de consommables (matières pre-mières, produits chimiques, gaz, environ-nement) et de manipulation des plaquesminces.Le rôle des équipementiers est notam-ment d’une importance majeur pourl’évolution de la technologie. Pour les pro-chaines années, les orientations consiste-ront à développer des lignes de produc-tion haute cadence (3 000 plaques/heure)adaptées aux plaques minces (de 180 μmvers 120 μm) avec une amélioration conti-nue des rendements cellules sur diffé-rentes qualités de silicium.

Mise en module : de la cellule au moduleLa technologie de mise en module (figure5) repose sur l’encapsulation de cellulesinterconnectées dans un polymère d’EVA(ethylène vinyle acétate) pour les proté-ger mécaniquement et de l’humidité. Ellepermet d’obtenir des modules dont lespuissances moyennes sont de 80 Wc et 170 Wc. Les modules sont généralementgarantis 25 ans avec une perte de puis-sance maximale de 20 %. L’étape de mise en module garde unecontribution importante dans le coût glo-bal du module. Concernant la cadence deproduction, la limitation se situe actuel-lement surtout au niveau de l’étape delamination.Les critères que doivent respecter unmodule sont les suivants : performance,stabilité, résistance aux conditions clima-tiques et humidité, adapté esthétique-ment à son environnement, léger et facileà produire, avec une absence de phéno-mène de point chaud.Le rendement module est généralementinférieur de 1 à 2 % absolu par rapportaux cellules car la surface active est rédui -te (espacement entre cellules, armaturemétallique). L’aspect soudure des cel-lules est également critique car l’amincis -sement des plaquettes nécessitera uneréduction du stress engendré. L’inter -action entre l’architecture de la cellule etle procédé de mise en module sera de pre-mière nécessité pour contribuer à l’amé-

lioration globale de la technologie sur sili-cium cristallin. Actuellement, la technologie de mise enmodule fait l’objet d’intenses recherches(tests de nouveaux matériaux, techniquesde soudure innovante, absence d’encap-sulation, confinement optique, designpour application spécifique…).

ConclusionDes progrès importants doivent encoreêtre réalisés pour que la technologiephotovoltaïque à base de silicium cristal-lin aboutisse à des coûts de productioncompétitifs avec les autres sources d’éner-gie. Pour cela, il faudra, aux différentsmaillons de la chaîne de production dumodule, réduire les coûts et améliorer lerendement, la cadence de production etles performances.En particulier, des développements sontattendus à plusieurs niveaux : productionde silicium de pureté suffisante, amélio-ration des techniques de cristallisation,sciage de plaques minces, mise en place denouveaux procédés de fabrication de cel-lules et de modules. Dans la même optique, l’intégration ver-ticale des industries (c’est-à-dire la maî-trise de plusieurs maillons de la chaîne parune même entreprise) et l’augmentationdes unités de production (de 100 MW vers1 GW) permettront de contribuer à cetteréduction des coûts. Malgré l’émergencedes technologies à base de films mincessur substrat étranger (CIS, CdTe, siliciumamorphe), le silicium cristallin dispose desuffisamment d’atouts et de potentield’amélioration pour rester un acteurmajeur de la prochaine décennie. ■

Dossier Photovoltaïque CAHIER TECHNIQUE

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Figure 5. Modules composésde cellules sur silicium multicristallin (a) etmonocristallin (b).

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Matériaux organiques et cellules solaires Un potentiel...Les matériaux organiques présentent despossibilités importantes pour la produc-tion de cellules solaires pour différentesraisons : leur procédé de fabrication aisépermet une production à grande échelleet à faible coût, ils sont faciles à intégrer(support souple), l’aspect organique offreune variété de structures (polymères,petites molécules) et de fonctionnalités(ajustement séparé de la bande inter-dite…). Et les rendements de conversiondes cellules solaires organiques n’ontcessé d’augmenter depuis quelquesannées, pour dépasser désormais les 6 %[1], même pour des cellules à une seulecouche active.Ces résultats sont principalement le fruitde deux avancées significatives : la pre-mière concerne la découverte de nou-

cepteur), a ainsi fait l’objet de nombreuxtravaux visant à optimiser les propriétésélectriques de ce type de mélange.

…à mettre en forme

Si les matériaux organiques ont l’avan-tage de présenter de forts coefficientsd’absorption (plus de 105 cm-1), les faiblesvaleurs de mobilité des charges (de 10-6

à 1 cm2 .V-1.s-1) limitent les épaisseurs des films à 100-200 nm, c’est-à-dire à desvaleurs bien inférieures aux 400 ou 500nanomètres nécessaires à l’absorptiond’une majeure partie du spectre solaire. Il est donc indispensable d’accroître l’in-teraction entre la lumière incidente et la couche photoactive. Par ailleurs, les longueurs de diffusion desexcitons n’excèdent pas 10 ou 20 nm dansla majorité des matériaux organiques ;c’est donc la distance maximale que l’onpeut tolérer entre deux interfaces maté-riau donneur-matériau accepteur. En résumé, l’ensemble de ces contraintesdimensionnelles impose que la structureoptimale de la couche absorbante d’unecellule solaire organique soit une struc-ture de type interpénétrée comme repré-sentée sur la figure 2a.L’importance croissante de la photoniqueorganique dans les progrès technolo-giques actuels (OLEDs, OFETs, lasers orga-niques…) n’est plus à démontrer (voirPhotoniques n°42, p. 57 à 59). Dans cecontexte, les développements récents descellules solaires organiques sont forte-

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CAHIER TECHNIQUE

Cellules solaires etphotonique organique

La filière des cellules solaires organiques est une alternative trèsintéressante pour convertir l’énergie solaire en raison des propriétésmécaniques des matériaux organiques et de leurs faibles coûts defabrication. Des améliorations en termes d’efficacité de conversionphotovoltaïque ont été récemment obtenues sur les cellules solairesorganiques. Cependant, dans l’optique d’atteindre des plus hauts rendements de conversion, de l’ordre de 10 %, les performances optiques et électriques de ces cellules doivent être simultanément améliorées. La photonique organique est l’une des voies très prometteuses pour répondre à cette problématique.

Judikaël LE ROUZO, David DUCHE, Ludovic ESCOUBAS, François FLORY, Jean-Jacques SIMON, Philippe TORCHIO, Sylvain VEDRAINE, Wilfried VERVISCH

IM2NP (UMR CNRS 6242) équipe [email protected]

veaux polymères donneurs présentant desdiagrammes de bandes d’énergie favora-bles à une augmentation de la tension de circuit ouvert des cellules ; la secondeest liée à la maîtrise expérimentale de la morphologie des mélanges interpénétrésqui influence plutôt la conduction descharges et donc le facteur de forme descaractéristiques I(V) des dispositifs. La figure 1 présente l’empilement classiqued’une cellule solaire organique en cou -ches minces. (voir le complément Internet« Principe de la cellule solaire organique »pour le détail de la structure et de l'ab-sorption de la couche active).La couche active représentée par le cou-ple constitué d’un polymère donneur, leP3HT (poly-3-hexylthio phène), et d’undérivé du fullerène, le PCBM (rôle d’ac-

Figure 1. Structure d’une cellule solaire orga-nique composée d’un empilement de couchesminces.

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Optimiser l’absorption…Malgré les améliorations réalisées sur lesmatériaux décrites au paragraphe précé-dent, un des points limitant l’efficacité deconversion des cellules solaires orga-niques concerne leur faible gamme spec-trale d’absorption.

…par le couplage avec la lumière

Dans le but d’augmenter cette absorp-tion, une des idées est l’optimisation ducouplage entre la lumière incidente et lesmatériaux photovoltaïques constituant lacellule, précisément dans une gamme delongueur d’onde où l’absorption du maté-riau est faible (c’est-à-dire vers 600 nmpour le couple P3HT/PCBM). Pour cela, différentes voies sont envisa-geables : la première consiste à minimiserla réflexion à l’interface air-cellule à l’aidede traitements antireflets (couches mincesou surfaces structurées). La seconde repo -se sur l’ingénierie du champ électroma-gnétique pour contrôler la répartition,dans l’épaisseur de la cellule, du champélectromagnétique créé par la lumière etainsi maximiser l’énergie dans la couche

active, région où a lieu la génération desexcitons [2].

…par la nanostructuration

Pour aller encore plus loin, nous pouvonsfaire appel à des concepts optiques plusnovateurs, fondés sur les cristaux photo-niques, qui sont des structures dont l’in-dice de réfraction varie périodiquementdans une ou plusieurs dimensions de l’es-pace et permettent ainsi de contrôler etde modifier les propriétés de propagationd’un flux lumineux. L’idée maîtresse de ce travail consiste doncà considérer une cellule dite « idéale »dans laquelle la couche active est consti-tuée d’un réseau ordonné de nano-fils deP3HT insérés dans une matrice de PCBM(figure 2b). Ce réseau est assimilable à une structure photonique qui présente ledouble avantage de pouvoir augmenterle couplage de la lumière dans le matériauet de présenter des chemins de perco -lation (les fils de P3HT) pour la collecte des charges. En exploitant la représentation des dia-grammes de bandes photoniques et

Dossier Photovoltaïque CAHIER TECHNIQUE 51

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Caractérisation optique d’éléments et systèmes Photovoltaïques

www.hamamatsu.fr

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Une large gamme de produits pour l’évaluation des cellules et modules solaires par méthodes d’électroluminescence (EL), photoluminescence (PL) et thermique.

Produits :• Caméra digitale ORCA R²• Caméra digitale EM-CCD• Caméra InGaAs• Streakscope• THEMOS mini

Applications :• Méthode EL : défaut de fabrication,

fissure, obstacle en surface• Méthode PL : défaut du matériel,

défaut dans le cristal, fissure, contamination…

• Méthode termique : fuites de courant, échauffement…

P3HT

PCBM

a) Mélange interpénétré

b) Nano-structuration

Cylindres en P3HT

Période a

Matricede PCBM

Figure 2. La couche active organique deP3HT/PCBM d’une cellule solaire organiquepeut se présenter soit sous la forme d’unmélange interpénétré des deux matériaux (a),soit structurée sous la forme d’un cristal pho-tonique (b)

ment liés aux avancées réalisées dans ledomaine du « couplage photon-matériauorganique ».

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Ces travaux sur les cristaux photoniquesont été réalisés en partie dans le cadre duprojet ANR SPARCS (Structures photo-niques pour l’amélioration du rendementde conversion des cellules solaires) [5].Dans ce contexte, on peut également citerles travaux d’une équipe de l’INL (LyonInstitute of Nanotechnology) qui portesur la conception et la réalisation de cristaux photoniques dans des cellules photovoltaïques composées de couchesminces en silicium [6].

…par effet plasmon

Une autre alternative pour augmenterl’absorption des photons dans la coucheactive des cellules photovoltaïques orga-niques consiste à utiliser l’exaltation duchamp électromagnétique se produisantà l’interface entre un métal et une coucheorganique. Le principe de cette exaltationrepose sur la résonance des électrons du

métal à l’interface métal/diélectrique, quipeut être excitée par le faisceau lumineuxincident. Ce phénomène est connu dans ledomaine de la photonique sous le nom deplasmonique. La théorie de Maxwell mon-tre que des ondes électromagnétiquespeuvent se propager à l’interface métal/diélectrique et entraîner une excitationcollective des électrons à partir des ondesélectromagnétiques existant à la surfacedu métal. L’inclusion de nanoparticulesmétalliques dans les couches des cellulesphotovoltaïques permet de coupler desplasmons localisés et donc d’augmentersensiblement le champ électromagné-tique local [7].Des mesures expérimentales indiquentune augmentation de 50 % de l’absorp-tion lumineuse dans une couche active de 50 nm d’épaisseur composée d’un mé -lange MEH-PPV:PCBM, incluant des nano-billes d’argent de diamètre 40 nm dépo-sées par spin-coating, comparée à lamême structure sans nanoparticules. Lesmodélisations de type FDTD (Finite Diffe -rence Time Domain) permettent de déter-miner la distribution spatiale du champélectromagnétique à l’intérieur de lastructure en fonction de la longueur d’on -de. Les calculs montrent que les effetsplasmoniques sont capables d’augmentersignificativement la densité de puissancedu champ électromagnétique à l’intérieurdu matériau organique au voisinage desparticules métalliques (figure 5). De plus,ces calculs montrent que l’amélioration del’absorption est certainement corréléeavec la durée de vie des photons à l’inté-rieur de la cellule. Ces résultats contri-buent à la compréhension des phéno-mènes d’interactions plasmoniques entreles polymères conjugués et les nanostruc-tures métalliques au sein des cellulessolaires organiques, et démontrent quel’utilisation de l’effet plasmon est une voieimportante pour améliorer significative-ment le rendement de cellules photovol-taïque organiques [8].

ConclusionDans l’optique de s’intégrer durablementdans le paysage du solaire photovoltaïque,la filière organique doit répondre à la

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CAHIER TECHNIQUE Cellules solaires et photonique organique

λ (nm)

A (%

)

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Calculs FDTD de l'absorption d'une couche plane constituée d'un mélange désordonné de P3HT:PCBM

Calculs FDTD de l'absorption d'une couche nano-structuréesous la forme d'un cristal photonique

Figure 3. Comparaison entre l’absorption du cristal photonique considéré et l’absorption d’unestructure composée d’un mélange désordonné de PCBM et de P3HT.

Figure 4. Image au microscope électronique à balayage (MEB) d’un nano-velours en PMMA(× 31 200).

les propriétés des modes de Bloch lents, la figure 3 indique qu’il est possible d’aug-menter significativement l’absorptiond’une couche de P3HT/PCBM, le gain (airesous la courbe) pouvant atteindre 35 %dans la gamme 600-700 nm [3]. De récents travaux ont mis en évidence laréalisation expérimentale de telles struc-tures photoniques et démontré une amé-lioration des performances électriquesd’une cellule solaire organique structu-rée [4].Afin de valider ces modélisations etconfirmer le gain en absorption sur descellules solaires organiques, un prototypea été développé conjointement au sein de l’équipe OPTO-PV de l’IM2NP et de la société IRILAB. Cet instrument appelénano-velouteur, est dédié à la nanostruc-turation de couches organiques sous laforme de réseaux périodiques similaires àceux du schéma de la figure 2b.Le principe du procédé est basé sur l’utili-sation d’une matrice de nano-canaux enalumine (Al2O3) permettant de former lesnano-fibres à l’aide d’un gaz sous pression.Celui-ci, enfermé dans les nano-canaux,permet de modeler un polymère placé defaçon à recouvrir la matrice et porté à unetempérature permettant de le ramollir. Eneffet, au-dessus d’une certaine tempéra-ture, le polymère est dans un état caout-chouteux, propice à sa déformation, etpeut être modelé facilement. Il a étédémontré que ce processus est efficacepour la nanostructuration de couches dePMMA de 100 nm de période (figure 4).

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Figure 5. Distribution spatiale calculée de la densité de puissance du champ électromagnétiqueau voisinage de deux nanosphères d’argent (d’un diamètre de 40 nm) intégrées dans une matricede MEH-PPV:PCBM (à λ = 450 nm).

question primordiale : comment améliorerle rendement de ces cellules ? L’amélio -ration de la morphologie des matériaux à l’échelle nanométrique, conjuguée audéveloppement de matériaux à faiblebande interdite, est une première réponseet devrait conduire à des rendements deconversion approchant les 10 %. Les pro-grès de la photonique organique laissentégalement augurer d’une améliorationnotable des performances de ces cellules.L’exploitation de structures à cristaux photoniques ou d’effets plasmon met enévidence l’intérêt de ces concepts au ser-vice du solaire photovoltaïque. Ces résul-tats importants, associés aux développe-ments actuels des procédés de fabricationde cellules, renforcent l’impact de ces dis-positifs dans l’intégration d’une multi-tude de produits tels que l’emballage, letextile, les écrans flexibles ou encore lesrecharges de batteries de téléphones cel-

Réseau Nanorgasol

http://nanorgasol.univ-pau.fr

Complément Internet

• Principe de la cellule solaire organique

lulaires. Les cellules solaires organiquespeuvent donc se faire une belle place sousle soleil. ■

Références1. S.H. Park et al., Nature Photonics 3 (2009).2. F. Monestier et al., Sol. Energy Mater. Sol. Cells 91,(2007).3. D. Duché et al., APL 92, 93310 (2008).4. D-H. Ko et al., Nano Lett. 9, 7, (2009).5. http://sparcs.ec-lyon.fr6. Y. Park et al., Optics Express 17, 16, (2009). 7. S. Boutami et al., 4th International Conference on Surface Plasmon Photonics (SPP4), Amsterdam ,Pays-Bas (Sept. 2009).8. D. Duché et al., Sol. Energy Mater. Sol. Cells 93, 8(2009).

L’équipe OPTO-PV de l’IM2NP est impli-quée dans un groupe de recherche fédé-rant différents partenaires français dans ledomaine du solaire organique, le réseauNanorgasol, soutenu par la mission Res -sources et compétences technologiques(MRCT) du CNRS.

Ce réseau concerne la recherche et la tech-nologie liées à l’élaboration, la caractéri-sation et le conditionnement des cellules

photovoltaïques dites de troisième géné-ration. Les compétences dans le domainedu photovoltaïque organique et hybridese retrouvent dans un grand nombred’équipes appartenant à des laboratoiresde tailles et d’axes de recherche variables.Ce réseau a pour objectif de rassembler etde coordonner les recherches qui se déve-loppent dans différents laboratoires fran-çais et autour de l’Institut national pourl’energie solaire (CEA - CNRS).

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Les lois de l’optique imposent d’associerde la lumière au capteur de la caméra.

Le couple caméra-éclairage est fonda-mental en vision. Mais l’usage qui est faitde la lumière en vision industrielle n’estpas celui qui est recherché dans la photoen général. Il existe en effet de nom-breuses techniques d’éclairage, permet-tant de répondre à des objectifs particu-liers. Le retroéclairage et l’éclairagedirect, produisent des effets opposés.

Les technologies d’éclairages Il existe de nombreuses technologies d’illumination, plus ou moins récentes.Celles-ci évoluent et se multiplient don-nant naissance à de nouvelles possibilitésde contrôles (ainsi la technologie LEDprend de plus en plus d’importance, pourses qualités de stabilité et de durée de vie).Mais les anciennes technologies ne dispa-raissent pas nécessairement et cohabitentdonc avec les plus récentes.Les tubes fluorescents : technologie an -cienne et peu coûteuse, longtemps utili-

sée pour la vision industrielle pour sa sim-plicité et son faible coût, mais avec deuxinconvénients majeurs : - la lumière générée suit une courbe insta-ble, avec un délai assez long d’atteinte dela luminosité et une dégradation graduel -le mais irrégulière en fin de vie du tube ;

- la durée d’atteinte de la luminosité opti-male ne permet pas de piloter les éclai-rages, ce qui est un handicap en visionindustrielle pour de nombreuses appli-cations, utilisant par exemple plusieurscontrôles pour des « scènes » nécessitantdifférents éclairages.

L’halogène et la haute fréquence : Cestechnologies présentent l’avantage defournir un éclairage puissant et homo-gène, tout en offrant une très forte den-sité lumineuse. L’inconvénient majeur estla quantité de chaleur que les lampesdégagent. D’autre part, cette technologiene permet pas d’allumer et d’éteindre leséclairages pour coller aux besoins de pilo-tage des éclairages. La haute fréquenceest aujourd’hui très utilisée pour éviter lesproblèmes de scintillement en utilisationde vidéo rapide.Les LEDs : c’est la technologie la plusrépandue actuellement. Son prix qui asensiblement chuté et sa faible consom-mation électrique en font la technologiefavorite, d’autant que les fabricants pro-

posent des quantités impressionnantes demodèles :barrettes (toutes longueurs), annulaire(tous diamètres), dômes, télécentriques,arc de cercle (toutes dimensions : rayon etarc), angulation (degré par degré), tailledes diodes, couleur de diodes, backlight.Ces éclairages présentent de nombreuxautres avantages déterminants pour lavision industrielle : leur durée de vie, supé-rieure à 50 000 heures, et leur capacité àêtre pilotés, voire « strobber». Ce pilotagepermet de réaliser plusieurs contrôlesnécessitant des scènes éclairées diffé-rentes (sans que les éclairages se pertur-bent les uns les autres. La technologie LEDpermet en flashant le produit à contrôlerd’émettre une puissance de lumière jus -qu’à dix fois la puissance nominale si laLED devait rester allumée en permanence.Cet « on/off contrôle » est d’autant plusintéressant que son temps de réponse esttrès court. Les LEDs se déclinent sur quasi-ment tout le spectre de longueur d’onde,ce qui permet de sélectionner l’onde opti-male pour l’application.Le laser : utilisé pour trianguler et acqué-rir une image « 3D » d’une surface. La cou-leur, l’intensité, la focalisation, le pilotage,sont autant de paramètres qu’il fautadapter en fonction de la nature de l’ap-plication (type de matière sur laquelle est

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PRODUITS Acheter

Acheter un éclairage pour la vision industriellePour la vision industrielle, la phase d’acquisition est l’étape déterminante. De sa qualité va dépendre toutl’enchaînement du traitement puisque l’image acquise est « la matière première » qui est ensuite soumise auxoutils de traitement d’images sélectionnés. Mais selon que l’on cherche à mettre en évidence les contours d’unobjet ou, au contraire, les détails de l’objet, chaque éclairage aura toute sa pertinence pour répondre à l’objectifpoursuivi.

Xavier SAVINGroupe [email protected]

Source

Source

Source

Source Source

Figure 1. Types d’éclairement. a. Éclairage ponctuel. b. Éclairage axial (coaxial). c. Éclairage Back Light. d. Éclairage rasant. e. Sphère d’intégra-tion. f. Éclairage structuré (laser).

a b c d e f

© Vi

sioni

cs

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projetée la ligne laser, vitesse de déplace-ment, champ d’acquisition, résolutionrequise).

Les techniquesLa mise en évidence de défauts de pièce serévèle par un astucieux positionnementdu trio caméra-éclairage-pièce. Il existe denombreuses techniques d’éclairage enfonction du type d’éclairement, de la lon-gueur d’onde requise et des autres carac-téristiques de la source lumineuse.Types d’éclairement (figure 1) : direct, ra-sant, semi-direct, rétroéclairage, diffus,coaxial.Longueur d’onde de l’éclairage (figure 2) :le visible, l’ultraviolet, l’infrarouge, leproche infrarouge.Formes et autres caractéristiques (figure3) : barrette, annulaire, dôme, taille deDEL, inclinaison, diffusant, forme deslentilles.Révéler les contours d’une pièce assezplane ou bien positionnée conduira à préférer un éclairage de type backlight.

Acheter PRODUITS 55

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THE LIGHT TOUCH

Figure 2. Exemples de sources. a. éclairage annulaire à LED haute puissance . b. rétroéclairage.c. Source UV. d. Laser (flexpoint).

Figure 3. Qualité du résultat obtenu en fonction des couleurs d'éclairage et de pièce.

a b c d

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L Visi

on

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lox

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L Visi

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© Laser Components

Couleur de l’éclairage

Couleur de pièceBlanc Noir Rouge Bleu Vert Jaune Argent

Rouge Bon Mauvais Acceptable Bon Bon Acceptable BonBleu Acceptable Mauvais Bon Acceptable Mauvais Bon AcceptableVert Mauvais Mauvais Bon Mauvais Acceptable Mauvais MauvaisBlanc Acceptable Bon Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais

À l’inverse, un éclairage coaxial permettrade reconnaître les détails du plan exposéà la caméra. Un éclairage rasant permet-tra, lui, de mettre en évidence certainsdéfauts d’aspect. Mais si l’objectif est demesurer la profondeur d’un défaut d’as-pect (une rayure par exemple), il seraindispensable d’utiliser un éclairage lasercombiné à une caméra 3D.

Quel éclairage choisir ? En préambule, précisons que 90 % desapplications sont réalisées avec des éclai-rages standard. Dans les cas où un éclairage spécifique estrequis, il convient de s’adresser à des spé-cialistes de l’éclairage sur mesure. Maispour les 90 % d’appli cations qui pourrontêtre réalisées avec des éclairages

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«standard », la difficulté consiste à choisirle bon parmi plusieurs milliers de modèles !

Paramètres de choix Il faut dissocier plusieurs familles de paramètres susceptibles d’influencer lechoix de l’éclairage à acquérir en tenantcompte :1. des pièces à contrôler :• le matériau de la pièce et sa dispersion :les matériaux absorbent la lumière defaçon très variable. Il convient donc dechoisir l’éclairage qui correspondra à l’ob-jectif de mise en évidence recherché ;• les aspects géométriques de la pièce àcontrôler : l’éclairage doit être un révéla-teur de défauts et surtout pas un pertur-bateur. Il convient de s’assurer que l’éclai-rage sélectionné ne provoque pas d’effetsindésirables comme des zones d’ombresou des reflets ;• la nature des défauts recherchés et leurlocalisation : rechercher des porosités surune surface plane ou mesurer un diamè-tre à l’intérieur d’un trou feront appel àdes techniques d’éclairages totalementopposées.2. des conditions du contrôle :• l’accessibilité des zones de contrôles,• les conditions lumineuses de l’acquisi-tion,

• les conditions de présentations despièces devant la caméra :- temps de cycle : plus le temps d’acquisi-

tion sera faible et plus il faudra un éclai-rage puissant,

- dispersion mécanique de la position du produit à contrôler : l’important estd’avoir un éclairage homogène et répé-table dans la zone à inspecter,

- environnement ambiant (poussiéreux,froid, chaud, gras),

- présence éventuelle de vibrations.3. des contrôles à effectuer :• la nature des défauts (forme, couleur,dimensions, aspect, localisation),• la caractérisation des défauts : la recher -che d’un défaut d’aspect ne nécessite pasle même éclairage que le contrôle dimen-sionnel,• le choix de la technologie de la camérautilisée (matricielle, linéaire, 3D) : uneimage matricielle nécessite d’éclairer unchamp au moins identique à la matrice,alors qu’une caméra linéaire ou unecaméra 3D auront besoin d’un éclairagefocalisé sur un bande étroite.

ConclusionCette revue des possibilités d’éclairagedémontre la complexité et la difficultépour maîtriser tous les paramètres.

S’il est tout à fait possible de présélec-tionner une technologie, rien ne rempla-cera jamais la pratique. Autrement dit,seuls des essais avec les pièces réelles àcontrôler peuvent permettre de vérifierles résultats espérés. Encore faut-il dispo-ser des formats adaptés à ces essais.L’expérience reste sans doute encore lemeilleur outil pour s’orienter vers telle outelle solution. Les professionnels de la vision industrielleréalisent systématiquement des essaisavant de s’engager sur une solution. C’estce que l’utilisateur final a du mal à faire,faute de disposer de la panoplie de mo -dèles nécessaires.Pour choisir le bon éclairage parmi la forêtde modèles existants, le mieux est vrai-semblablement de s’adresser à un profes-sionnel de la vision industrielle. Car mêmele fabricant d’éclairage ne sera pas enmesure de sélectionner le bon modèle.C’est en effet le cahier des charges de l’ap-plication de l’utilisateur final qui peut permettre, s’il est très complet, de fairecette sélection. Une visite sur site peut également s’avé-rer très utile si des conditions d’environ-nement sont susceptibles de nuire à unebonne stabilité d’éclairage. ■

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PRODUITS Acheter un éclairage pour la vision industrielle

Société Marque Site Internet Contacts

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Cognex Cognex www.cognex.com Olivier FERAILLE - [email protected]

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Matrix Vision Matrix Vision www.matrix-vision.com Olivier BOMMARD - Tél. : 33 (0)1 30 70 30 [email protected]

Olympus France Olympus www.olympus.fr Candice FAUTER - Tél. :33 (0)1 45 60 23 [email protected]

Phlox Phlox www. phlox-gc.com Phlox - Tél. : 33 (0)4 42 90 76 20 - [email protected]

Photon Lines Bogen, Buchner, Cavitar, Dedolight, HMI, HSPS, HSVision, Schott www.photonlines.fr Laurent COLOMER – Tél. : 33 (0)1 30 08 99 00

[email protected]

Schott Schott, Moritex www.schott.com Maren SOWA-GUEUBLE - Tél. : 33 (0)1 40 87 39 [email protected]

Stemmer Imaging CCS, StockerYale www.stemmer-imaging.fr Mithridate MAHMOUDI - [email protected] Vision TPL Vision www.tpl-vision.net Guillaume MAZEAUD - [email protected]

Visiolaser Vision&Control www.visiolaser.com Bernard ROUX - Tél. : 33 (0)1 46 66 65 [email protected]

Visionic CCS, Cognex, Go Edmund, Laser 2000,Stockeryale, TPL www.visionic.fr Xavier SAVIN - Tél. : 33 (0)2 35 81 80 00

[email protected]

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Nouveautés PRODUITS 57

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Source VUV miniatureS2D2

rieur d’un tube SUS souplepour faciliter le positionne-ment aisé à l’intérieur de l’équi-pement. Cette source, de sta-bilité inférieure à 0,05 % etdérive inférieure à 0,3 %/h, est particulièrement destinéeaux applications de spectro-métrie VUV ou à son utilisationcomme source d’excitationpour d’autres applications.

Annonce p.51

Caméra thermique « anti-incendie »

Alfaphotonics propose la nou-velle caméra de Flir Systems,Photon anti-incendie, qui per-met de détecter un objet dontla température est plus élevéeque la température seuil choi-sie au préalable.

Capteur optique

Ocean Optics présente le sys-tème Neofox à mesure dephase. Ce capteur optique,conçu spécifiquement pour lesapplications nécessitant unebonne stabilité et une immu-nité aux dérives, mesure la du-rée de vie du signal de fluo-rescence, la différence de phaseet l’intensité. Il est particuliè-rement dédié aux mesuresd’oxygène et de pH, notam-ment dans le diagnostic médi-cal, les applications liées à l’en-vironnement, l’agro-alimen-taire et le contrôle de gaz.

Sondes de mesure depuissance laser USB

Analyseur de faisceauMicro-Controle Spectra Physicsprésente le nou-vel analyseur defaisceau laser de350 à 1310 nm,LBP-HR de Newport. Il présente une plagedynamique 12 bits etpossède un CCD hauterésolution de 1,4 mé-gapixel, pour lamesure détailléedu profil du faisceau et l’ana-lyse des sources laser, et com-porte des atténuateurs NG4,NG9 et NG10. Il communiqueavec le logiciel sur PC par uneconnexion USB qui lui sert éga-lement d’alimentation.

Annonce p.13 et 43

Logiciel d’analyse de surface et d’images

Digital Surf annonce la der-nière version de son logicield’analyse de surface et d’ima -ges, Mountains® 5.1 (disponiblegratuitement à tout utilisateurde la version 5.0). Elle proposede nouvelles fonctionnalitéspour la microscopie, l’analysedimensionnelle des profils et le contrôle statistique en bordde ligne. Cette nouvelle ver-sion, conçue pour accélérer les calculs, propose l’analysed’images issues de microscopesconfocaux en multicanal, avectrois couche (topographie Z,couleur RVB et intensité confo-cale I), qui peuvent être mani-pulées simultanément. Lescouches couleur et intensitésont superposables à la topo-graphie en vue 3D interactive.

Liste desannonceurs

IVe de couverture : Idil Fibres Optiques

Anticipa Lannion Trégor.......7Excel Technology ................49Hamamatsu.........................51Horiba Jobin Yvon ..............39Imagine Optic .....................53Invest in Photonics ..............23Keopsys................................55Laser 2000............................17Laser Components...........9, 11Lot-Oriel ..............................45Micro-ContrôleSpectra Physics...............13, 43Quantel ...............................35Scientec ...............................37Spectrogon..........................59

Focus POPsudInstitut Fresnel ....................25OPTIS ...................................31Astrom FIAMM Safety ........27Cilas .....................................27CPPM ...................................28IUT Marseille .......................28Kloé .....................................29LPMC....................................29LAM .....................................30Stil SA...................................31

Hamamatsu présente sa sourceminiature pour l’UV lointainsous vide, la L10706 ou S2D2,qui émet sur la gamme 115-400nm avec un pic autour de 160nm. Elle dispose d’une fenêtrespéciale en fluorure de ma-gnésium à haute transparenceet d’une bride ICF-70 lui per-mettant d’être couplée à uneenceinte sous vide. La lampedeutérium est insérée à l’inté-

Optoprim propose désormaisdes sondes de mesure de puis-sance laser PowerMax USB deCoherent, directement connec-tées sur PC via un port USB2.0ou RS 232. Ces thermopiles « tout en un » représentent ungain de place et de budget. Lelogiciel d’utilisation «plug andplay» est fourni avec chaquesonde, de même qu’une inter-face Labview permettant dedévelopper des applications à volonté. De l’UV à l’IR, dequelques μW à 150 W, un choixde détecteurs quantiques etde thermopiles permet de ré-pondre à la plupart des appli-cations de mesure de puissancelaser.

Station de soudure

AMS Technologies présente lanouvelle station de soudurePSX-3000 de Vytran Corpora-tion, une station portable desoudures hautes performancespour une grande variété dediamètres de fibres. Ce systè mecompact peut être configuré en soudeuse simple ou en sta-tion avec combinaison com-plète (cleaveuse, bain à ultra-son, soudeuse et regaineuse).Elle utilise des filaments quipermettent des soudures avecde très faibles pertes, sans dé-pôts de matières contaminantspour des fibres standard, dou-ble clad ou LMA.

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Logiciel de mesure et de digitalisation 3D

CogniTens présente la versionplurilingue de son logiciel demesure et de digitalisation 3D.Cette version 4.1 sera disponi-ble en plusieurs langues, au ni-veau de l’interface utilisateurpour les opérations systèmes,les résultats sur l’écran et les an-notations, messages, objets édi-tables, rapport,... pour les logi -ciels Optigo Measurement, OptiCell Teach & AutomaticMeasurement, CoreView Plan,CoreView Pro et CoreView Lite.

LED IR haute puissance

HTDS propose la nouvelle LEDIR haute puissance d’UPEC à850 nm, qui combine un formathaute puissance avec une opti -que de qualité. Les angles pos-sibles sont de 60 et 120° (200mW/60°). Ce produit est destinénotamment à une intégrationdans les caméras d’interphones,les alarmes, les appareils pho-tos numériques, les camérasvidéo et autres systèmes de vision ou surveillance.

Microscope numérique 16 bits

Keyence présente la deuxièmegénération de ses microscopesnumériques VHX-600 intégrantle traitement High DynamicRange (HDR), la fonction Dou-ble’r qui reconnaît les deuxlentilles et le grossissement, etun codage 16 bits/pixel qui

permet de distinguer les pixelsavec 248 nuances (contre 256 encodage 8 bits). La plage des lu-minosités élargie permet dereproduire fidèlement une ci-ble malgré un halo et d’obtenirdes images détaillées de zonesà faibles nuances de couleurs,qui peuvent être stockées defaçon interne et exportée versdes formats de fichiers imagesclassiques. Le VHX-600 Géné-ration II (enrichi du freewareHDR Playback Software) utiliseune caméra 3CCD haute per-formance couplée à un mo-teur de déplacement de la CCDpermettant de distinguer desdétails de 0,01 μm.

Machines à mesurer tridimensionnelles

Hexagon Metrology annonce lamise sur le marché d’une ver-sion améliorée des machines àmesurer tridimensionnelles(MMT) Global de marque DEA.Grâce au programme d’opti-misation ScanPlus, leur scan-ning continu est plus précis,

plus fiable et plus rapide. Lanouvelle tête de mesure fixe àmontage central LSP-X1c et latête de mesure LSP-X1 com-plètent la gamme de palpeurs.

Logiciel de conception nanophotonique

LovaLite, distributeur en Francede l’éditeur de logiciel deconception nanophotoniqueLumerical Solutions annoncela version 6.5 de FDTD Solu-tions. Ses fonctionnalités avan-cées permettent de développerrapidement des modèles largebande de matériaux et des des-criptions paramétrées de com-posants nanophotoniques com-plexes pour faciliter leur étudesystématique et leur optimisa-tion. Il permet notamment deconstruire des modèles para-métrés, hiérarchisés de com-posants nanophotoniques com-plexes, tels que les capteurs nu-mériques d’images, lesLED/OLEDs ou les cellules so-laires à couches minces.

Caméra industrielle USB 2.0

Matrix Vision présente sa nou-velle génération de caméras industrielles USB 2.0, mvBlue-FOX-2XX. Elle dispose désor-mais d’un nouveau convertis-

seur analogique-numériquepour une meilleure extractiondes données images du capteuret sa quantification sur 10 bits(soit 1 024 niveaux de gris),d’une mémoire locale de 8 Mo(qui permet le stockage tem-poraire des données images etleur envoi différé en cas d’er-reurs ou de latence de trans-fert). Des capteurs CCD, CMOSen N/B et couleur sont dispo-nibles jusqu’au format 5 mé-gapixels. Cette caméra est pro-posée au format « carte », dansdifférentes combinaisons, pourle marché OEM.

Vidéoscopes industriels

Olympus annonce deux nou-veaux vidéoscopes industriels,IPLEX LX et IPLEX LT, petits etlégers (2,7 kg, batterie com-prise). Leur portabilité, qui facilite les inspections visuellespar endoscopie de pièces ou de structures dont l’accès est limité, est permise par l’inté-gration de l’écran LCD à l’unitéprincipale dont la largeur est de 64 mm (2,5 pouces) sans la poignée. Le moniteur LCD,doté d’un grand écran de 6,5pouces traité contre les reflets,permet des inspections pré-cises, même en plein soleil. Ilssont conformes aux normesIP55, MIL-STD-810F (510.4/506.4et 516.5). L’IPLEX LX est éga-lement doté du dispositif detraitement d’image WiDER™(Wide Dynamic Extended Ran -ge) et sera très prochainementdoté d’un outil de mesure sté-réoscopique.

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PRODUITS Nouveautés

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Nouveautés PRODUITS 59

N°44 • Novembre/décembre 2009 •

Caméras infrarouges pourl’analyse de faisceaux laser

plein champ. Les images enfluorescence, en microscopieconfocale ou en TIRF peuventêtre acquises en utilisant lemême objectif, en fournissantsimultanément l’imagerie dephase.

Module diode

Opton Laser International pré-sente le nouveau module diodeiBeam Smart de Toptica. Cettesolution compacte (100 x 40 x40 mm3), à puissances élevées(60 mW à 488 nm, 150 mW à660 nm...) et stables (< 0,5 %/48 h), propose une qualité defaisceau (M² < 1,2, wavefronterror < 0,05 l) et un faible bruitd’intensité qui la destine par-ticulièrement aux applicationsde cytométrie en flux, micro-scopie confocale, de microli-thographie.

Nouveau capteur 10 mégapixels pour caméras USB et GigE

Stemmer Imaging présente lesnouvelles caméras USB et GigEde Aptina, dotées d’un capteurCMOS 10,6 mégapixels, per-mettant une haute résolution.Ce capteur ½ pouce peut cap-ter les plus petits détails avecun haut niveau de précision,dans un vaste champ de vision(résolution HDTV x 4), jusqu’à8 im/s et avec un rendu de cou-

leurs 12 bits. Les caméras équi-pées de ce nouveau capteursont disponibles dans toutes lesséries uEye, avec des fonctionsde redimensionnement (ré-duction de la taille de l’imageen temps réel), de ROI (zoned’intérêt), de binning et desous-échantillonnage pour uneacquisition rapide d’imagespréliminaires et d’images encours. La résolution HDTV1080p et des taux d’acquisitionsupérieurs à 100 im/s sont éga-lement possibles.

Spectrocolorimètre sans contact

Le spectrocolorimètre sanscontact Ruby de STIL com-prend une tête optique et uncontrôleur reliés par fibres op-tiques pour une mesure sanscontact en temps réel (2 000spectres/s) en mode spectro-scopie. Avec son diamètre d’illumination réglable (de 1 à

7 mm), sa distance de travail de80 mm et sa poignée ergonomi -que amovible, ce système por-tatif permet la mesure in situ decouleur et de radiance (CIEXYZ,xy, LAB, LCH, LUV, W, sRVB) etl’identification d’échantillonsmétamères.

Annonce p.31

Disques à thermopilespour OEM

Laser Components présenteles nouveaux disques à ther-mopiles de 2 mm à 4 mm pourOEM de Gentec-eo, conçuspour l’intégration d’un systè mede mesure de puissance laser. Ils peuvent être équipés d’unsystème de refroidis sement,

Laser 2000 présente la nou-velle génération de caméras infrarouges dédiée à l’analysede faisceaux laser de DataRay :la WincamD-FIR intègre desmicrobolomètres de 384 x 288pixels sensibles sur les bandesspectrales 8-14 μm ou 2-16 μmselon le modèle. Fonctionnantà température ambiante et au-toalimentée par son interfaceUSB2.0, cette caméra de petitedimension, portable et simpled’utilisation, se destine parti-culièrement à des applicationscomme le profilage de laserCO2.

Annonce p.17

Imageriecellulaireplein champ

PhaseView annonce la sortie deson BioPhase, qui permet l’ob-servation in situ de cellulessans agents de contraste en uti-lisant les objectifs plein champ.Il permet d’acquérir simulta-nément des données de l’in-tensité et de phase à ultrahaute résolution, offrant l’ima-gerie cellulaire qualitative etdes mesures quantitatives decellules dans leur milieu decroissance (flacons d’incuba-tion ou boîtes de Petri). Cenouveau système compact estcompatible avec tout micro-scope optique équipé d’un portvidéo standard et des objectifs www.spectrogon.com

Filtres Interférentiels

Réseaux Holographiques

UV, VIS, NIR

• Compression d´impulsion• Télécom• Accordabilité spectrale• Monochromateurs• Spectroscopie

• Disponible en stock

UV, VIS, NIR, IR

• Passe-bande• Passe-haut• Passe-bas• Large bande• Densité neutre

• Disponible en stock

SPECTROGONOptical filters • Coatings • Gratings

UK (parle francais): [email protected] • Tel +44 1592770000Sweden: [email protected] • Tel +46 86382800

US: [email protected] • Tel +1 9733311191

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d’amplification du signal, de calibration... Ces senseurs àdisques, d’ouverture allant de12 mm à 50 mm et destinés àdes lasers de 0,19 μm à 20 μmde longueur d’onde, permet-tent de mesurer des puissanceslaser maximales de 70 W à 400 W (selon modèles).

Annonce p.9 et 11

Instrument de caractéri-sation de cellules photovoltaïques

Micro-Controle Spectra Physicsprésente le système de mesureOriel IQE 200 de Newport quipermet aux chercheurs de me-surer le rendement quantiqueexterne (EQE, external quan-

tum efficiency), aussi nommétaux de conversion photon in-cident à électron (IPCE, incidentphoton to charge carrier effi-ciency), et le rendement quan-tique interne (IQE, internalquantum efficiency) des cel-lules photovoltaïques, des dé-tecteurs et de tout autre dis-positif convertissant les pho-tons en charge électrique. Cettesolution clé en main comportela source lumineuse, le mono-chromateur, les détecteurs,l’électronique, le logiciel etl’ordinateur, tout cela précon-figuré, assemblé et étalonné.

Annonce p.13 et 43

Boîtier de connexion industriel pour lecteurs de codes 1D & 2D

Datalogic Automation lance leboîtier de connexion industrielCBX800 conçu pour interfacerplusieurs lecteurs de codes 1D& 2D aux bus de terrain les pluscourants, à l’aide d’une gammecomplète de modules option-nels permettant la connectivitéau réseau standard EthernetTCP/IP, ou bien au réseau ID-NET grâce à trois ports séries etune interface de communica-tion. L’installation et la main-tenance sont facilitées par destrous accessibles sur boîtierfermé pour le montage par vis

60 PRODUITS Nouveautés

de fixation ; des adaptateursoptionnels sont disponiblespour un montage rapide surprofilés Bosch et rails DIN.

Contrôleur portable de courbes I-V

Equipements Scientifiques pro-pose le contrôleur portable decourbes I-V MP. Il permet demesurer les caractéristiques de courbes I-V pour évaluer laperformance des systèmes etmodules photovoltaïques, de10 W à 10 KW, avec une gam -me de mesure de 10 à 1 000 Vet 1 à 20 A. Sa capa-cité de mémoire inter -ne (300 courbes I-V de400 points chacune),son clavier intégré etson écran LCD lerendent utilisa-ble sans PC.

3S Photonics ...................................14, 15Académie des sciences ....................11

Académie des technologies ..................13Acal ......................................................17AFOP.................................................5, 20Air Liquide ............................................19Alcatel-Lucent.................................13, 14Alci .......................................................34Alfaphotonics .......................................57Alliance Vision ........................................8Allied Vision Technologies.....................17Alstom Power .......................................19Altran ...................................................19Amplitude Systèmes ...............................6AMS Technologies.................................57APEC - Association pour l’emploi des cadres.............................................14AREVA ..................................................19Astron-Fiamm-Safety ............................26Azur Light Systems .................................6

Baumer SAS ....................................56Bertin Technologies...............................26BFI Optilas ............................................17BHP Billitron .........................................38Bureau Veritas ......................................19

CaliSolar..........................................48Carl Zeiss Optronics ..............................16CEA.................................................47, 53Cedrat Technologies..............................10Cilas ............................................5, 20, 26CNOP.....................................6, 20, 21, 25CNRS...........6, 8, 12, 13, 15, 25, 41, 50, 53Cognex ................................................56CogniTens.............................................58Coherent...............................................56Commission européenne ......................18Cordouan technologies...........................6CPMOH - Centre de physique moléculaireoptique et hertzienne..............................6

Dassault Systèmes...........................19Datalogic Automation...........................60DCNS....................................................26DEMS France ........................................56DGA......................................................19Digital Surf............................................58Dow-Corning ........................................48

École Polytechnique .....................6, 15E

D

C

B

AEDF..................................................19,41Editions De La Martinière......................19Edixia ...................................................56Effilux ...................................................16Ekinops...................................................7Electro-Optics Technology.....................17ELKEM ..................................................48ENSTA.....................................................6Eolite Systems....................................6,14EOS - European optical society..........5, 20Eosol Energies Nouvelles ......................16Equipements scientifiques ....................60Espace Laser .........................................21Eurocopter............................................26Evosens ................................................16

FIM Médical ......................................8First Solar..............................................43FLIR Systems.........................................15France Télécom .....................................13

Gilden Photonics .............................17GL Events..............................................20GL Events................................................5

Hamamatsu.....................................57Hemlock ...............................................47Hexagon Metrology ........................16, 58Horiba ABX ...........................................26Horiba Jobin-Yvon ................................11Horus Laser.............................................5HTDS...............................................56, 58

i2S Vision ........................................56IDIL Fibres Optiques................................5Imagine Eyes ..........................................5Imagine Optic................................5, 6, 20Inovalaser...............................................9INPI ........................................................6IOGS - Institut d’optique graduate school .....8,13IRDEP ...................................................45Irepa Laser............................................18Ivea ......................................................26iXFiber ..............................................7, 14IxFibre.......................................................

Kaolab.............................................26Keopsys ................................................26Kerdry .....................................................5Keyence ................................................58Kloé ................................................25, 26

K

I

H

G

F

Prooftag ...............................................11PSA Peugeot Citroën.............................19

Qcells ..............................................48Quantel ................................................14Quantel Médical ....................................5

RATP, ...............................................19Renault .................................................19

Savimex...........................................10Schott ..................................................56Scipag-Embalco ....................................16Scoptique ...............................................5SEE - Société des électriciens et des électroniciens .............................13SEML Route des Laser...........................16Seres.....................................................26Seso......................................................26Setec.....................................................19SFO - Société française d’optique ...........................3, 5, 11, 13, 20Shaktiware......................................25, 26Silios Technologies ................................26Smart Quantum ....................................17Sofradir.................................................15SphereOptics ........................................17ST Microelectronics...............................26Stemmer Imaging......................17, 56, 59Stil SA .............................................26, 59Sud Est Optique de Précision ................25Supersonic Imaging ..............................26Symop ..................................................16Synapsis ...............................................26Syntec Ingénierie ..................................19

Thales ..................................13, 15, 19Thales Alenia Space.........................25, 26Thales Angénieux............................18, 47Total................................................15, 19TPL Vision .............................................56Triangle de la physique .........................21

Ubifrance...........................................6Vegatec ...........................................26

Veolia Environnement...........................19Visiolaser .............................................56Visionic.................................................56Vivendi .................................................19Wacker .................................................47

Winlight System ..............................26Yenista Optics....................................7Y

W

VU

T

S

R

Q

Entreprises citées dans ce numéro Laboratoire d’astrophysique de Marseille............................................5Lamdyne...............................................26Laseosol ...............................................16Laser 2000................................................Laser 2000.................................17, 56, 59Laser 2000................................................Laser Components.....................17, 56, 59LDK.......................................................47Light Technologies ................................26LNE - Laboratoire national de métrologie et d’essais ......................11LovaLite ................................................58

Mahr Multisensor GmbH .................16Matrix Vision...................................56, 58MEMC ..................................................47Metrovision ............................................8Micro-Contrôle Spectra Physics.......57, 60Micronora.............................................21

Observatoire de Grenoble .................5Observatoire de Paris ..............................5Ocean Optics ........................................57Olympus France ..............................56, 58Onera ........................................4, , 20, 26Opton Laser International ......6, 17, 21, 59Optoprim ..........................................5, 57Orsay Physics........................................26Oséo .................................................7, 10Oxxius ..................................................15

Pellenc ST ........................................26Perfos ...................................................14PhaseView............................................59Phasics .....................................................Phasics..............................................5, 20Phlox...............................................26, 56Photon Lines ...................................17, 56Pôle ALPhA - route des Lasers ...........6, 21Pôle Anticipa Lannion .............................7Pôle Ecotech ...........................................8Pôle Elopsys............................................6Pôle Images et Réseaux ..................13, 18Pôle national de traçabilité ...................16Pôle OpticsValley ..................................13Pôle ORA ................................................8Pôle POPsud - Optitec .....................10, 24Pôle Rhenaphotonics Alsace ...................9Pôle Systém@tic-Paris-Région ..............13Proditec ..................................................6

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Page 63: Cahier technique Focus POPsud - Photoniques · fond d’oeil à optique adaptative) est un prototype développé lors du projet INOVEO – consortium de 11 partenaires industriels,

Vous y trouverez notamment les articles :- opticiens célèbres : Alfred Kastler,- savoir : les normes de sécurité oculaire,- acheter… des lunettes de sécurité,- le premier article Découvrir : 50 ans du laser, une série d’articles qui vous proposera de découvrir des « records » du laserdans chaque numéro, tout au long de l’année 2010,

- et les rubriques habituelles : les pages de la Société française d’optique, l’optique en France (AFOP et pôles régionaux), actualités, agenda, carnet, nouveaux produits…

Vous pouvez nous faire parvenir vos informations avant le 8 février 2010 à [email protected]

Le numéro 45 de Photoniques paraîtra le 20 mars 2010

Photoniques prépare un dossier consacré à la formation en optique photonique pour sonnuméro 46, à paraître en juin 2010. Ce focus recen-sera les organismes de formation (initiale et continue) et leurpermettra de s’y présenter sur un publi-rédactionnel ½ page.

Ce numéro (diffusée à 10 000 exemplaires avec 37 % de lecteurs responsables d’entreprises, chefs de service ou deprojet et décideurs en matière de formation) sera une excel-lente opportunité d’être présents dans les cellules d’orienta-tion et journées d’orientation. Sa mise en ligne sur Internet amplifiera sa visibilité :www.photoniques.com enregistre plus de 5 000 visites parmois !

Contact : Annie KELLER (responsable de la publicité)Tél. : 33 (0)1 69 28 33 69Mobile : 33 (0)6 74 89 11 [email protected]

PHOTONIQUES n°46 • Juin 2010

Focus «Formations en optique »

La prochaine édition du salon itinérant EspaceLaser aura lieu du 19 et 20 mai 2010, à Nantes.Ce rendez-vous des équipements, composants, produits etservices, liés à la production industrielle par laser, concerneles matériels et techniques laser pour l’industrie (soudage,marquage, gravure, découpe, traitement de surface, prototy-page...).

Photoniques et Espace Laser s’associent pour vous pro-poser un focus « Espace Laser » dans le numéro 45 (mars2010) avec :- des articles sur le salon et les procédés lasers inno-

vants,- le catalogue des exposants,- des présentations de sociétés (exposantes ou non).

Contact : Annie KELLER (responsable de la publicité)Tél. : 33 (0)1 69 28 33 69Mobile : 33 (0)6 74 89 11 [email protected]

PHOTONIQUES n°45 • Mars 2010

Focus «Espace Laser »

Photoniques n°45 • mars 2010

Dossier « Optique et diagnostic médical » Le cahier technique sera consacré à l’apport de la photoniquedans le diagnostic médical, avec des articles consacrés àl’imagerie de fluorescence in vivo du poumon, l’OCT pleinchamp en diagnostic peropératoire et la microspectroscopieRaman appliquée au diagnostic des cancers cutanés.

Photoniques n°46 • juin 2010

Dossier « 50 ans dulaser »Le cahier technique sera consa-cré à l’anniversaire de l’inven-tion du laser, avec des articlesconsacrés à son histoire et à sesapplications.

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