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Sommaire CAHIER NUMÉRIQUE Éducation nationale Page 2 - 23 Budget,Comptes public Page 24 - 69 et Fonction publique Intérieur, Outre-mer et Page 70 - 79 Collectivités territoriales Economie, Finance Page 80 – 110 et Emploi Travail,Relations sociales Page 111 – 162 et solidarité Écologie,Développement Page 163 – 175 et Aménagements durables Affaires Étrangères Page 176- 188 Et Européennes Défense Page 189 - 192 Immigration, Intégration, Page 193 – 195 Identité Nationale et Codéveloppement Justice Page 196 – 207 Culture et Communication Page 208 - 220

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Sommaire

CAHIER NUMÉRIQUE

Éducation nationale Page 2 - 23

Budget,Comptes public Page 24 - 69

et Fonction publique

Intérieur, Outre-mer et Page 70 - 79 Collectivités territoriales

Economie, Finance Page 80 – 110

et Emploi

Travail,Relations sociales Page 111 – 162 et solidarité

Écologie,Développement Page 163 – 175

et Aménagements durables

Affaires Étrangères Page 176- 188 Et Européennes

Défense Page 189 - 192

Immigration, Intégration, Page 193 – 195

Identité Nationale et Codéveloppement

Justice Page 196 – 207

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Ministère

Éducation nationale

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Études surveillées PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je suis pour l'organisation par les établissements scolaires d'études surveillées après les cours pour les enfants dont les parents travaillent. Les enseignants volontaires pour diriger ces études ou faire du soutien scolaire "recevront un surcroît de rémunération".

SYNTHÈSE Les internautes s’accordent à penser que ce point relève de la politique locale, chaque région ayant ses propres spécificités. Un accord pourrait cependant être trouvé au niveau national afin de mettre en place un véritable service civique. Selon les internautes, le cycle primordial dans la scolarité d’un enfant est l’école primaire qui fonde les bases donnant l’accès au collège. Pourquoi alors ne pas personnaliser (dans ces écoles) l’aide apportée aux enfants en ciblant leurs difficultés dès le début de l’année ? Nul besoin de nouveaux postes, selon les internautes, les étudiants en IUFM, les parents, les retraités et même certains bons élèves pourraient assurer ce soutien. De nouveaux aménagements en termes d’horaires et de niveaux sont cependant essentiels pour la réussite de ce projet… Le mode d'emploi des internautes

Ce qu’il faudrait faire tout de suite : ne pas mener de politique nationale sur un sujet pareil mais coordonner les politiques locales pour les rationnaliser au sein d’une agence chargée d’améliorer les dispositifs existants. Créons cet outil avant de réinventer l’eau chaude ! Damien, 30 ans, Douala, RAF - le 24/03/2007 17:58:01 Pourquoi ne pas laisser les collectivités locales mettre en oeuvre cette réforme. Peut-être certaines zones préfèrent-elles s'appuyer sur le bénévolat ou sur leurs anciens et d'autres préfèreront embaucher des professionnels ? Qui peut dire aujourd'hui quelle est la meilleure solution (si il y en a une) ? L'important sera de créer une agence d'évaluation des politiques locales pour permettre la comparaison des solutions. Mais laissons les territoires trouver eux-mêmes leurs solutions. C'est typiquement le genre de problème qui peut être décentralisé. Un objectif : une étude de telle heure à telle heure et de multiples solutions, selon les habitudes des populations locales.

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PIGNOLET, 62 ans, carcassonne, cadre conseil général (après avoir été enseignant) - le 14/04/2007 19:13:2 des études surveilées pourquoi pas? Mais à la lecture des messages ci-dessus, on oublie un seul détail : en zones rurales les enfants sont transportés par des services de car. Beaucoup ont des temps de trajet de l'ordre de 30 à 40 minutes le matin et le soir. Actuellement les transports scolaires quittent le collège vers 17 heures, ce qui fait que la plupart des enfants n'arrivent chez eux que vers 18 heures (au mieux). Imagine-t-on d'ajouter encore un temps d'étude surveillée? Manou Brissac, ans, , Enseignante spécialisée - le 27/03/2007 13:46:39 Je suis enseignante spécialisée auprès des élèves en difficulté scolaire à Créteil, donc évidemment particulièrement intéressée par l'échec scolaire. Mon idée est la suivante. A l'heure actuelle, les études qui ont lieu de 17 à 18h dans les écoles sont surveillées par des maîtres diplomés. et payées par les municipalités. En général, le nombre d'enfants par étude est trop élevé pour que les enseignants puissent faire du soutien scolaire et, au mieux, ils font lire les élèves de CP, ce qui nécessite juste de savoir lire ! Il n'y a donc pas de soutien scolaire organisé à l'école élémentaire pour les élèves en difficulté moyenne. En effet, les RASED (réseau d'aide aux élèves en difficulté scolaire), dont je fais partie ont une mission de remédiation pour les quelques élèves en grande difficulté. Il serait donc judicieux, et probablement peu coûteux de confier ces études à du personnel moins qualifié, animateurs de la ville par exemple et que les maîtres (qui bénéficient de quelques heures supplémentaires grâce à ces études) puissent prendre en petit groupe de soutien les élèves qui en ont besoin pendant ce temps. Cela nécessiterait une réorganisation de l'étude et peut-être que l'état exprime des exigences sur ces études dont l'organisation varie suivant le bon vouloir des mairies. Néanmoins, certaines mesures nationales immédiates pourraient améliorer les choses. Jean, 48 ans, Porticcio, secretaire - le 16/04/2007 16:14:01 Le soutien scolaire aux enfants en difficulté peut-être effectué gratuitement ou au moins en partie dans les collèges et lycées puisqu'il est déjà financé par le service public de l'enseignement c'est à dire nos impôts. Le DISPOSITIF EST SIMPLE : il n'y a appliquer les textes concernant les professeurs titulaires remplaçants appelés dans le jargon TZR Il suffit qu'ils se présentent en cas d'inactivité tous les matins à leur établissement de rattachement pour aider ces élèves en difficulté particulièrement en 6ème Il faut en effet savoir que de nombreux professeurs TZR restent chez eux dans l'attente d'un remplaçement. Dans cettte attente ils sont rémunérés à ne rien faire. Faure bernard, 57 ans, istres 13800, principal - le 12/05/2007 16:52:04 Le concept d'étude surveillée n'est pas à la hauteur des enjeux scolaires. Avant de s'interroger sur l'aide aux devoirs examinons comment s'opère dans les classes l'accompagnement des élèves en difficultés? Il y a en France une illusion entretenue par le corps des inspecteurs à propos de l'individualisation de l'aide. Il est donc urgent que les enseignants puissent accompagner les élèves en difficultés au cours de séances spécifiques avec un fort contenu méthodologique

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et en cessant la fuite en avant disciplinaire. Ainsi plutôt que de rémunérer des heures d'études modifions sur la base du volontariat les services des enseignants sur la base de 15h d'enseignement de leur discipline et 5h d'accompagnement psychopédagogique et enfin L'ECHEC RECULERA quand serons-nous capables de toucher au modèle d'enseignement? lecuyer, 57 ans ans, saint cyr sur loire, chomeur - le 17/05/2007 21:18:04 ET SI NOUS PARLIONS DU SERVICE CIVIQUE : on pourrait envisager de confier à ces jeunes diplomés ou non désirant s'orienter vers un métier d'encadrement jeunesse, l'animation de ces études surveillées, le corps enseignant gardant bien sur la maitrise d'oeuvre. Cela nécessite de faire des contrats de 10 ou 11 mois au lieu des 6 mois envisagés afin que les enfants aient sur une même année les mêmes intervenants ; ces mêmes intervenants pouvant soulager les enseignants de taches administratives ou de garderie voire de discipline afin de se consacrer à leur rôle d'enseignants. Lucas Fournioux, 14 ans ans, Clermont-Ferrand, collégien - le 17/04/2007 22:20:32 Cette tâche devrait être comprises dans le service civique dont tout le monde parle tout en restant ouverte au volontarisme, ce qui donnera l'occasion aux volontaires et aux appelés de travailler ensemble. Il faudra installer deux ateliers au choix de l'enfant : aide aux devoirs ( faire le travail maison) et soutien extrascolaire(revenir sur un point non-compris du cours). Les volontaires seront payés au 3/4 du SMIC et les appelés rémunérés sur le salaire normal du service civique. Petit rappel à l’ordre préliminaire ! Que le ministère commence par remettre de l’ordre dans ses textes. MEYZE, 45 ans, Morsang, Informaticien - le 23/03/2007 17:14:15 Bonjour, Pourquoi ne pas commencer par le début, et dire qu'il existe une circulaire que sauf erreur de ma part est toujours en vigueur : Circulaire du 29 décembre 1956, Application de l'arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la suppression des devoirs à la maison, et les suites Les circulaires du 28 janvier 1958, du 17 décembre 1964, du 28 janvier 1971 rappellent cette première circulaire interdisant les devoirs écrits à la maison. En 1996, le Ministre F. Bayrou rappellera l'interdiction à nouveau. Sans plus de succès : à l'école primaire près de 70% des enseignants déclarent donner tous les jours du travail à leurs élèves ! Et une observation qui a recueilli un soutien considérable sur commentonfait.fr : David, 37 ans, Orléans, conseiller principal d'éducation - le 19/04/2007 23:23:48 Bonjour, la problématique en terme de soutien scolaire: c'est pourquoi a t-on besoin de soutien? La réponse est simple. Les élèves arrivent au collège sans bases même les "meilleurs". En effet, combien d'élèves arrivent en sachant lire écrire

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compter correctement? Très peu en fin de compte. Mes propos ne visent en aucun cas les professeurs des écoles car il s'agit d'un problème structurel et organisationnel. Je propose: De revenir à des bases simples et solides en terme de calcul écritre lecture. De ne pas enseigner de langues étrangères en primaire ou seulement en imertion ( style diwan en bretagne, les écoles basques ou galloises). Mes collègues ne cessent de reprendre les anciens CM2 tant leur niveau est faible (accent, contresens etc..) Alléger sans vergogne le programme de SVT en CM2. Les programmes de svt ne riment à rien, sont beaucoup trop lourds. Idem pour les sciences physiques. Les élèves de primaire perdent leur temps à apprendre des choses qu 'ils reverront au collège. Travailler la grammaire. Faire d'un élève de primaire un expert en langue française et en mathématiques. Sur ces bases le collège pourra contruire. Pour ce faire: mettre les moyens sur le primaire. Les problèmes du collège ne sont que la conséquence de la très très grande faiblesse de la majorité des élèves. Comment pouvons nous enseigner, éduquer des enfants qui ne parlent pas la même langue que nous? les heures de soutien au collège consistent à revoir les tables de multiplication, les notions de CM1, CM2 etc.. Il est là le problème, vraiment. Nous perdons du temps, les futurs citoyens perdent du temps. Et si l’on commençait par faire en début d’année des bilans permettant de bâtir des programmes de soutien ? Une approche très populaire sur le net… Martine, 50 ans, Colombes, Professeur d'Ecole - le 14/05/2007 17:25:49 Pour certains enfants qui n'arrivent pas à mémoriser depuis des années, cela ne servira à rien. Ceux-là ont besoin d'un vrai bilan de compétences fait par des spécialistes puis soit une structure adaptée soit un enseignement individualisé, soit un AVS individualisé (Auxiliaire de vie scolaire) et un matériel adapté (tel l'enfant dyslexique ayant aussi un problème de mémoire et concentration : cela peut arriver qu'un enfant cumule les handicaps). Pour les autres, les plus en difficultés, une étude surveillée individualisée faite par des enseignants très qualifiés avec des méthodes modernes permettant l'assimilation des connaissances est indispensable. Et ces enseignants doivent être payés, mais non pas 12 euros de l'heure ce qui est ridicule. Pour les autres élèves, légèrement en difficulté, des études surveillées de 25 élèves est possible, soit avec des étudiants, soit avec des retraités de l'Education nationale. Isabelle, 35 ans ans, Strasbourg, Conseillère d'Orientation Psychologue - le 14/05/2007 09:57:29 Bonsoir, Il y a dans le terme ''répétiteur'', le mot répéter et cela me gêne. Je m’explique. Pour certains élèves, il suffira de ''revoir'' la leçon non comprise. Mais pour beaucoup d'autres, la répétition sera vaine. En effet, certains enfants n'auront pas une maîtrise suffisante de la lecture pour avoir accès à la compréhension et à l'abstraction (plus particulièrement à partir du CM1 mais ils sont encore nombreux en 6ème ). Pour d'autres, le contenu sera tellement éloigné de leurs connaissances initiales que la leçon restera incompréhensible sans une ou plusieurs étapes intermédiaires. Il y a aussi tous ceux qui n'ont pas acquis des

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méthodes efficaces pour eux-mêmes. A ce stade, je n'ai pas encore cité les difficultés particulières de handicap qui nécessitent parfois des aménagements simples, souvent méconnus, mais oh combien efficaces. Je n’ai pas non plus évoqué les problèmes d’ordre psychologique qui nécessitent une prise en charge complémentaire. A mon sens, il conviendrait, avant toute aide, de réaliser une analyse fine des difficultés. Pour ce faire, les regards croisés de différents partenaires déjà présents au sein de l'école me paraissent indispensables. Parmi eux, il y a les Conseillers d'Orientation Psychologues (COP) dont les compétences me paraissent sous exploitées aujourd’hui. Grâce à cette première analyse, se dégageront des questions récurrentes: quel type d'aide peut-on apporter à un enfant dyslexique? Y a -t-il des aménagements à prévoir pour que tel redoublement ait des chances d'être efficace? Quel type de remédiation peut-on proposer aux entrants en seconde de Lycée?...Voilà des questions sur lesquelles je puis être interpellée. Voilà des types d'actions dans lesquelles je suis prête à m'impliquer pleinement et avec compétence. … en s’inspirant notamment de l’expérience des lycées agricoles. arsicaud jean marie, 52 ans, 16 berneuil, agriculteur - le 03/04/2007 08:29:38 L'éducation nationale devrait s'inspirer de ses collègues de l'enseignement agricole qui dépend du ministère de l'agriculture. Mon fils était en difficulté scolaire au collège: nous avons cherché une 4ème technologique: il ne reste que 2 classes dans le département de la Charente ( les 2 dans l'enseignement agricole: celles de l'éducation nationale ont été fermée faute de moyens!!!) Ces classes prennent en charge des élèves en difficulté et leurs redonnent des bases en français et en maths en les ouvrant sur le monde du travail. Le nombre des candidats étant beaucoup plus élevé que les places disponibles, l'inscription se fait sur dossier et après un entretien de motivation de l'élève et des parents: ceux ci sont impliqués dans la démarche dés la rentrée et aussi en cours d'année. A la rentrée les élèves doivent se bâtir un projet individuel qui doit aboutir a l'acquisition des bases en fin d'année. Pour cela un séjour d'une semaine est organisé dans un centre de plein air avec la participation de 3 ou 4 professeurs et du CPE. A la fin du séjour chaque élève signe un engagement sur sa participation active au projet en sachant que si les engagements ne sont pas tenus, il sera renvoyé pour donner sa chance à un autre. Dans la pratique, le CPE est très présent dans la vie de l'élève et assure le lien avec les parents: il anime et co-ordone l'équipe des professeurs qui travaillent souvent en interdiscipline ( sujet communs en français, sciences de la vie ou géographie ...) et dirige également l'équipe des surveillants ce qui lui permet de connaître le comportement de chaque élève dans la vie scolaire, de la noter et d'en faire le compte rendu très régulièrement aux parents. D'un point de vue pratique, il y a une salle de classe attitrée à chaque classe avec casier individuels fermants à clefs et possibilité de décorer les murs : ce sont les professeurs qui changent de classes: en cas d'absence, ou d'intercours, c'est un surveillant ( étudiant rémunéré de terminale du lycée voisin !!!) qui assure une étude avec soutien scolaire L'effectif de la classe est volontairement limité à 22 élèves Pour les matières de base: français et maths, les profs ont fait des évaluations individuelles et ont donné du travail personnel individualisé en fonction des lacunes de chacun tout en poursuivant le programme normal. En plus des

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matières scolaires, les élèves doivent réaliser un projet pratique en commun( cultiver un potager, faire un petit élevage, organiser un marché, organiser un fête...) Au bout de 2 années ( 4ème et 3ème) la plupart des éléves peuvent retrouver un cycle normal d'études ou intégrer des filières techniques de bon niveau avec un sentiment de réussite. Mon fils à obtenu au final un BTS avec de très bonnes notes D’une façon générale, chacun demande de bien distinguer « soutien scolaire », « remédiation » et « aide aux devoirs ». Ne confondons pas tout ! LAUTHREY, 32 ans ans, Montrouge, Professeur de mathématiques - le 04/04/2007 12:49:18 Remédiation, aide au travail, soutient, tutorat, étude ... On met trop souvent derière ces mots la même organisation (groupe réduit d'une huitaine d'élèves et un adulte - assistant d'éducatio, assistant pédagogique ou enseignant). Or les objectifs sont très différents. Il faudrait donc organiser entre 16h50 (un collégien doit prendre le temps de goûter) et 18h00 des études surveillé par les assistants d'éducation, de l'aide au travail pour les élèves les moins autonomes animés par des assistants pédagogiques (ou à défaut d'éducation) mais encadrés par un enseignant. Les devoirs doivent être un support à l'apprentissage de méthodologie. Les élèves ayant de grandes lacunes pourront bénéficier d'une remédiation. Une remédiation efficace ne peut être assurée que par des enseignants, et si possible des enseignants spécialisés - il peut s'agir de professeur des écoles pour les sixièmes - Quand au soutient, si l'on veut éviter les deux principaux écueils (surcharger les élèves de travail et à l'opposé, faire les devoirs des élèves), il faut des séances préparées par l'enseignant et animées par lui ou par un assistant pour revoir des notions en prévision d'un cours à venir ou pour faire d'avantage d'exercices sur la notion en cours. Il faut désigner quelques élèves tout en laissant la porte ouverte aux volontaires. Une idée revient souvent : ne pas créer un corps de répétiteurs mais renforcer ce qui existe et s’ouvrir à d’autres intervenants : FEZAS Elise, 31 ans ans, Larbey, Professeur des écoles - le 12/05/2007 19:55:37 Assez de "nouveaux métiers" ! Avant d'enseigner, j'ai été emploi-jeune pdt 5 ans en collège. Aujourd'hui, j'enseigne en maternelle. Cela fait 8 mois que j'attends que le RASED (réseau d'aide aux enfants en difficulté) de mon secteur intervienne pour aider 4 de mes élèves de grande section à préparer leur entrée en CP l'année prochaine ! Personne ne se déplace car les frais de déplacement n'ont pas été payés depuis 1 an !!!! Par contre, on se retrouve avec 1 Emploi Vie Scolaire (chômeur en fin de droit pas du tout qualifié !) dans chaque école alors que dans notre cas c inutile ! Alors je pense qu'il faudrait arrêter de créer des nouveaux métiers : emploi-jeune, assistant d'éducation, EVS...maintenant répétiteur ! Tout cela coûte de l'argent publique ! Il serait bcp plus utile de donner des moyens supplémentaires aux structures déjà existantes. Yvorel, 25 ans ans, Lyon, Professeur des écoles - le 14/05/2007 09:56:14

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Enseignante de ce1 en Rep, je ne pense pas que l'idée du "répétiteur" soit une bonne solution pour aider les élèves en difficultés par contre le fait de multiplier le personnel humain en est une... qu'il soit peu ou très formé. L'enseignant ne peut pas trouver toutes les solutions seul dans sa classe. Le recours aux étudiants – surtout ceux des IUFM - semble très populaire… Sandra C, 22 ans, ardèche, Etudiante - le 13/04/2007 18:41:53 Sur le fond, l'idée est bonne: le soutien scolaire est important, les parents n'ont pas toujours le temps ou les capacités. Cependant, c'est une mauvaise idée que de devoir rajouter ça sur le dos des professeurs. Pourquoi ne pas donner ce travail aux étudiants d'IUFM par exemple? Faire un "stage" obligatoire de septembre à mai, rémunéré, afin de leur donner le goût du travail dans une école, afin de leur donner des responsabilités au lieu de les former en théorie à l'école! Pierre, 27 ans, Nice, Etudiant - le 14/04/2007 16:52:00 On sait que beaucoup d'etudiants peinent pour payer leurs études : bourses, petits boulots, etc .... Plutot que d'aller servir des frites au Mc Do du coin, je pense qu'il serait beaucoup plus intelligent de leur proposer de donner des cours de soutiens en collège ou lycée. Ca serait quand même plus intéressant pour tout le monde ! Nicolas, 23 ans, Lyon, Etudiant - le 12/04/2007 01:19:09 Je suis étudiant en école de commerce (Bac+5) et je fais actuellement du tutorat dans un lycée à travers l'initiative "Egalité des chances" de mon école (EM Lyon). Voici quelques remarques: Les étudiants sont très bien placés pour aider les lycéens. Ils doivent être bien sûr compétents sur leur sujet (tout le monde ne s'improvise pas tuteur en maths pour des terminales S). lls doivent aussi être motivés par le tutorat, pas seulement financièrement s'il y a une rémunération. Pour cela, ils doivent être sélectionnés sur la base de la compétence et de la motivation. Le gros avantage des étudiants est qu'ils permettent aux élèves de voir autre chose que des profs et ainsi de bien séparer les temps scolaires. Pourquoi ne pas se tourner massivement vers les retraités ? alain decressac, 56 ans ans, Vidauban 83550, consultant international - le 23/03/2007 17:50:24 Nous avons un nombre important de retraité de la fonction publique qui pourrait encadrer les élèves après les heures de cours. Cette mission pourrait être, soit rémunérée pour améliorer la retraite des volontaires, ou fonctionner avec des bénévoles. Il suffit simplement d'effectuer un sondage auprès des retraités pour savoir si ce projet est réaliste. valet serge, 71 ans, LYON, retraite enseignement superieur - le 23/03/2007 17:33:17 Utilisons les retraites bénévoles en remboursant leur frais Ou ayons recours aux enfants eux-mêmes !

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magali, 22 ans, Tours, étudiante - le 12/04/2007 01:45:52 Pour avoir quitté le collège il y a moins de 10 ans je pense que cette idée peut aboutir à de bons résultats. Il ne faut cependant SURTOUT pas réserver ce temps d'étude aux élèves en difficulté. Au contraire je pense que l'on devrait créer des groupes de 10 élèves (d'un même niveau de préférence) avec une moitié de très bons élèves et une moitié d'élèves en difficultés qui se réuniraient 1h par soir sauf le mercredi et vendredi (il ne faut pas non plus que ce soit le bagne). Les très bons élèves auraient à charge d'expliquer aux moins bons les cours incompris ce qui d'une part souderait les élèves entre eux, de plus permettrait aux moins bons d'exposer réellement ce qu'ils ne comprennent pas avec leurs mots et d'autre part de permettre aux élèves de bon niveau d'apprendre à expliquer un cours, une méthode, en donnant leurs moyens mnémotechniques, leurs petits "trucs à eux". Il ne faudrait surtout pas refaire le soir les cours de la journée ce qui serait inutile et ennuyeux mais commencer par essayer de faire dire aux élèves en difficulté ce qu'ils ne comprennent pas. J'irai même jusqu'à dire que l'on pourrait créer des binômes où un bon élève aurait à aider un moins bon que lui. Pour finir je pense que l'encadrant devra être UNIQUE pour créer avec le groupe d'élève une vraie relation de confiance, d'écoute. … sans oublier d’intégrer les parents dans cette démarche ! Ourjoumtseva Elena, 23 ans ans, Paris, étudiante (normalienne), certifiée, préparant l'agrégation - le 12/05/2007 16:58:35 Il est possible de demander aux parents d'élèves de participer, tour à tour, à ces séances de travail, pour un meilleur encadrement, pour les aider à comprendre comment il faut faire, pour éviter les clashs parents-professeurs. Si le financement des ces "heures supplémentaires" est compliqué à réaliser, pourquoi ne pas proposer des avantages "autres" aux participants les plus assidus : choix des horaires de cours, priorité pour accompagner les voyages scolaires, plus de poids dans les conseils d'administration, etc. pour les profs, et, pourquoi pas, priorité pour le choix des sujets d'exposé pour les élèves... villesuzanne, 52 ans, Duras, commerçant - le 23/03/2007 18:14:28 Les associations de parents d'élèves dans tout ce mélo, ne seraient-elles pas concernées ? Suppléer nos professeurs et instituteurs dans l'étude de nos enfants - certains d'entre nous seraient sans aucun doute capables et disponibles pour pouvoir aider efficacement ces élèves en difficultés ou non... il s'agirait simplement de demander la possibilité à l'établissement de fournir une salle et demander des volontaires au sein de ces associations qui n'ont pas pour ma part une très grande utilité éducative actuellement. les parents se sentiraient peut-être plus concernés par les études de leurs enfants. Ils seraient intégrés dans le sérail qui me parait souvent un domaine très réservé des équipes d'enseignants. La responsabilité d'une action engendre à forceriori un engagement personnel et aussi une remise en question de la façon d'éduquer ses propres enfants. Le repli des gens sur eux-mêmes, la méconnaissance, sont forcément des sources de critiques peu constructives.

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Une demande lancinante s’exprime : profitons de ce débat pour remettre sur la table la question du temps de travail des enfants, sinon… ça va coincer ! Catherine, 51 ans ans, Paris, psychologue - le 17/04/2007 22:37:29 Et puis reste le problème des collégiens avec des heures de fin de cours très variables selon les classes. Comment mettre en place des études chaque soir quand les collèges regroupent tous les cours sur quatre jours et demi jusqu'à 17h30 ou 18h pour libérer au maximum le vendredi après-midi et fermer le samedi matin ? A vouloir beaucoup de vacances et de longs week-end, on boucle en quelque 175 jours de cours par an des programmes très chargés comme si on avait affaire qu'à des élèves costauds, motivés, rapides et bien soutenus par leur famille ! Ce gavage nourrit surtout le marché du soutien scolaire mais le plus grave, c'est qu'il détourne de la connaissance de plus en plus d'élèves qui se demandent ce qu'ils pourraient bien faire, d'autant que dans le système scolaire, on ne veut surtout pas envisager l'avenir des jeunes en termes de métiers. eric, 25 ans, Nimes, responsable logistique - le 20/04/2007 09:56:07 Des études surveillées ? mais ca a toujours existé, non ? je suis étonné qu' aucun candidat ni internaute, n' est abordé l' emploi du temps plus que chargé de nos collégiens. Et pourtant à mon avis, c est la clef du probleme : comment peut on obliger de jeunes gens à rester concentrés, toute la journée le cul posé sur une chaise ? ce que je propose ( c est pas du neuf je sais) le matin, enseignement général ( maths, francais, géo etc...) l' après midi: des activités sportives à plus forte dose, mais aussi artistiques, divers exposés et travaux de recherche, ordinateur, théatre ( toutes les activités de création et réalisation) ce qui permettrait aux profs de relacher un peu, eux aussi. mais surtout des périodes de grandes vacances plus courtes, reprise vers le 20 aout. NOEL, 51 ans ans, Asnières, PAO et rédaction - le 19/04/2007 17:16:29 Comment faire pour ces études ? Pourquoi d'abord ne met-on pas en place la répartition recommandée par le Ministre de la jeunesse et des sports, à savoir un enseignement le matin et activités (et études pour les devoirs) l'après-midi? Pourquoi ne pas confier l'encadrement des ces activités et des études à des personnes non enseignants formées pour cela (exemple : des mères au foyers souhaitant travailler, des bac + 3 en histoire ou beaux-arts sans travail, etc.) Cela permettrait de proposer un travail à temps partiel pour des personnes en recherche d'emploi et de libérer plus de professeurs pour des classes qui seraient alors avec moins d'élèves. Marion, 17 ans ans, Rambervillers, lycéenne - le 17/04/2007 22:18:32 Je pense que le soutient scolaire est une bonne solution mais qu'il serait difficile de le placer après les heures de cours car l'emploi du temps des français est, selon moi,l'un des moins bien répartit de ceux que je connais de l'union européenne.

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Par exemple, nous pourrions nous inspirer des emplois du temps allemands (où les élèves terminent à 1 ou 3h selon les Lander) même si cela signifierait pour nous quelques jours en moins de vacances... En tout cas, il serait alors possible d'organiser l'après-midi,soit des cours d'aide, de rattrapage pour les élèves les plus en difficulté par classes de 10-12 élèves et dont les cours seraient donnés par des professeurs ou des éducateurs payés comme dans leurs heures actuelles, soit de prévoir des activités, sorties en rapport ou non avec les programmes (théatre, sport, musique,lecture, randonnée, rencontres avec des gens de métiers ...) et qui permettrait une ouverture aux élèves qui n'ont pas les moyens ou dont les parents n'ont pas le temps de s'occuper à les inscrire dans des activités extras-scolaires. Peut-être qe ma proposition réduirait cette inégalité des chances dont on nous parle souvent. CLAIRE, 43 ANS ans, MONTARGIS, enseignante histoire géo en collège - le 21/04/2007 17:47:42 1/Des études dirigées après 17 Heures ? Il faut penser à rendre attractif les études dirigées donc à les inclure dans les heures d'ouverture de l'établissement. Pourquoi ? - pour limiter la journée d'un élève qui peut être de 8 heures de cours ou d'attente ! Plus une heure d'étude dirigée ! Ce n'est pas humain ! Si l'élève quitte plus tôt, il devra attendre ! - Ce serait inégalitaire car seuls les plus motivés resteraient donc les élèves qui en auraient le plus besoin, ne viendraient pas. Car le bénévolat est la seule option pour qu'une étude dirigée fonctionne. (Je dirige 4 heures d'étude dirigée en 6ème pour un effectif de 8 à 10 élèves) - Des études dirigées OUi mais pas sans casse-croûte pour recharger les batteries. Et là les inégalités frappent de plein fouet. ceux qui en amène sont les plus conscients de la valeur de l'étude dirigée. Un casse-croûte autorisé ou prévu par l'établissement est indispensable. 2/ Des études dirigées pour tous ? Non. - Des élèves sont autonomes et préfèrent travailler seul ou à leur rythme. - Trop d'élèves par étude dirigée nuit au bon travail puisque ceux qui viendront sont de deux catégories : * ceux ayant besoin d'aide et qui en ressentent le désir * ceux qui sont autonomes mais qui ont besoin d'une aide ponctuelle ou d'un soutien plus psychologique que pédagogique. - Les élèves, qui ont de vraies lacunes, n'arrivent pas à raccrocher même avec une à deux heures d'études dirigées car * il faut faire les devoirs pour la semaine mais ce sont souvent des devoirs qui ont un niveau supérieur à leur capacité donc beaucoup de temps passé (TB) et les lacunes ne sont pas comblées * les vraies lacunes ne peuvent se combler qu'avec une reprise des bases de CE1, CE2 CM1 : Je vois fréquemment la technique de l'addition non acquise, de la multiplication de la division (90%), les régles de bases de l'orthographe (a/à// conjugaison de l'imparfait...) qui ne sont pas su voire, multiplier par 10, ou ajouter une dizaine qui n'est pas acquis. Sans parler de ceux qui sont en échec scolaire et qui n'ont jamais rien mémoriser de leur vie donc il faut apprendre à apprendre. Pour ce type d'élève, il faudrait des heures de remise à niveau (donc enlever des matières pour leur permettre d'avoir un vrai cours). Mais généralement, quand un élève est mauvais, on lui remet de la soupe donc

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encore plus d'heure. L'égalité devient un ghetto, puisque l'élève aura les mêmes matières que les autres mais aucune chance de réussir ! Revient également l’idée que cette mesure ne doit pas se faire sans aménagements plus importants : Agnès, 39 ans, Ajaccio, enseignante qui se réoriente vers infirmière - le 19/04/2007 17:15:37 Cela fait ma 6ème année contractuelle en SVT. Je n'imaginais pas du tout ce qu'il se passait dans les collèges et lycées avant d'y avoir été. L'ancienne mère au foyer que je suis est déçue. L'ambiance y est formidable avec les bonnes classes, détestable avec les classes hétérogènes. L'agressivité des mauvais élèves est envers leurs camarades. - - Je suis donc pour des classes de niveaux- - Certains élèves ont besoin de plus d'heures pour comprendre. Pourquoi les bousculer pour leur répéter le soir la même chose ? Certains élèves auraient des cours optionnels (les fameuses matières qui ne servent à rien, gloups) , pendant que les élèves en difficultés apprendraient en 3h ce que les autres apprennent en 2h martine, 50 ans, metz, enseignante du secondaire - le 17/04/2007 22:13:51 Sous prétexte d'égalité des chances, on n'ose pas s'attaquer au collège unique qui non seulement a tendance à niveler par le bas, mais qui engendre le problème du "soutien scolaire" aux élèves en difficulté. Si on avait des classes de niveaux différents, la question ne se poserait pas. Tous les élèves ne sont pas faits pour des études "longues", tous ne veulent pas rester de longues années assis sur les bancs de l'école, tous les élèves n'ont pas les mêmes capacités, la même faculté de compréhension. Certains ont une sensibilité plus manuelle que d'autres. Il me semble donc indispensable de ne pas mélanger ceux qui feront des études et ceux qui n'en feront pas. Les classes hétéroclites, que l'on vante souvent, tuent dans l'oeuf bien des motivations et, en même temps, freinent tous ces élèves qui ne demandent qu'à s'instruire et à obtenir des diplômes. Ne faudrait-il pas modifier carrément le système au lieu de toujours mettre des sparadraps ????? Un détail qui, aux yeux des internautes, change tout : la stabilité des intervenants : Nadine, 46 ans ans, Castanet, prof de lettres - le 14/05/2007 09:58:07 Commençons par des choses simples qui ont fait leurs preuves, pour lesquelles manquent seulement les MOYENS : 1) aide aux devoirs tous les soirs dans le collège ouvert jusqu'à 18h 30. Les élèves peuvent faire leurs devoirs en groupes, ou avec l'aide de profs ou de surveillants VOLONTAIRES, payés et motivés, pas au rabais. Si les devoirs sont faits et les leçons apprises, un bon nombre de difficultés seront aplanies : en effet, l'absence des parents à la maison et les occasions de "dispersion" quand le jeune est seul chez lui sont la première cause de démotivation. 2) Les personnels présents aux aides aux devoirs repèrent les élèves en grande difficulté passagère sur un travail ou plus profonde. Ils peuvent en référer le

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lendemain à leurs collègues concernés, d'où l'importance que le personnel d'accompagnement soit LE MEME au quotidien. Dans le cas d'un repérage de difficultés sérieuses, inscription de l'élève dans un groupe de SOUTIEN, prévu dans l'établissement et organisé par les professeurs AUTRES que ceux de l'élève pour diversifier l'apprentissage. Heures de concertation à prévoir régulièrement. 3)Quand les difficultés sont importantes, possibilité de s'occuper de l'élève en AIDE INDIVIDUELLE et adaptée aux problèmes. Et n’oublions pas les bons élèves ! Cynthia, 27 ans, Neuvc, prof de français en collège - le 23/03/2007 23:26:19 on parle toujours du soutien pour les élèves les plus perdus. Et je suis convaincue que tout doit être mis en oeuvre pour les aider. Cependant que fait-on des élèves qui ont un bon niveau ? On les laisse de côté le plus souvent. Il faudrait aussi les faire avancer plus, s'ils le désirent et c'est souvent le cas. Ces études le permettraient avec l'appui des parents. Et si nous prenions l’habitude d’étudier les pratiques des établissements atypiques ? Didier, 39 ans, Bordeaux, Informaticien - le 15/02/2007 22:57:29 L'éducation nationale expérimente dans un collège de Bordeaux "Clisthène, ", qui fonctionne depuis 5 ans. Cet établissement à fait ses preuves, 84 %de réussite au BEPC, 66% de mentions. Mon fils est dans cette structure depuis 3 ans, c'est une réelle réussite. Le principe du système éducatif est basé sur la démocratie, un enseignement participatif ou l'enfant est acteur, un apprentissage de la vie sociale, ou chacun doit prendre ses responsabilités, enfants, enseignants et parents. L'organisation des cours, à l'origine d'une étude scientifique, ce déroule dans le respect le rythme biologique des enfants. Un temps est réservé à l'aide au travail, en groupe de tutorat d'une dizaine d'élèves de la 6ème à la 3ème, piloté par un enseignant, 2 fois 1 heure par semaine. L'objectif est d'apporter aux enfants une méthode de travail, une fonctionnement en groupe en dehors de la classe ou les enfants peuvent s’aider. Malheureusement c’est toujours un collège expérimental ou la pérénité est remise en cause périodiquement. Actuellement un projet est en cours pour doubler l’effectif (100 élèves à ce jour), et poursuivre le cursus jusqu’en terminal pour obtenir un établissement de 250 à 300 élèves, ce qui donnerai au collège une taille significative . Toutes les instances de l’éducation nationale en disent du bien, le ministre Gille de Robien à lui-même fait le déplacement pour apporter son appuis sur la poursuite de l’expérience. Comme beaucoup de projets, le passage au mode industriel demande une coordination importante des différents acteurs, éducation nationale pour les enseignants, conseil Général pour l’établissement, rectorat,... des acteurs incontournables pour faire évoluer le système scolaire. Michel, 69 ans, Saint Michel sur Orge, Retraité - le 02/05/2007 00:52:27

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Le Directeur de l'école primaire où vont mes petits enfants a instauré un permis de conduite à points. Chaque élève à 20 points et en perd plus ou moins selon l'importance de l'incivilité commise ; ces points sont récupérés automatiquement au bout de quelques temps si l'élève s'est tenu tranquille. Il peut aussi racheter des points en ayant une action citoyenne (exemple, séparer des élèves qui se battent dans la cour). Il y a des couperets : quand le nombre de points est descendu à 10 (1 heure de retenue), à 5 (2h + lettre aux parents), à 0 (4h + convocation des parents). Les enfants prennent au sérieux ce système. La justice pourrait s'en inspirer pour moduler les peines des jeunes multirécidivistes.

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Supprimer la carte scolaire

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Accorder leur autonomie aux établissements scolaires doit permettre, à terme, si les conditions sont réunies, de supprimer la carte scolaire. Conçue à l’origine comme un outil de mixité sociale, la carte scolaire est aujourd’hui devenue source d’injustices, un privilège pour les uns, une fatalité pour les autres. » « Elle assigne à l’école du quartier ceux qui n’ont pas les relations permettant de la contourner, ni les moyens suffisants pour s’inscrire dans un établissement privé. » « Je crois dans le libre choix des établissements par les parents. »

SYNTHÈSE La suppression de la carte scolaire passe par une plus grande autonomie des établissements, avec des responsabilités donnés à l’équipe éducative et une meilleure gestion des fonds publics. L’affectation des enseignants du public et du privé pourrait évoluer. Si la carte scolaire était supprimée, elle devrait, selon les internautes, entraîner une meilleure répartition territoriale des logements sociaux. Cette suppression devra aussi être accompagnée de mesures visant à aider les élèves en grandes difficultés scolaires. Le mode d'emploi des internautes

Ce qu’il faudrait faire tout de suite si l’on écoutait les demandes les plus nombreuses des internautes : accompagner cette réforme d’une plus grande autonomie des établissements et revoir sérieusement les pouvoirs des enseignants. Alain, 53 ans, NYONS, chef d'établissement scolaire - le 26/04/2007 23:45:25, Il insiste également sur une batterie de mesures qui doivent accompagner une telle politique : (…) Autonomie accrue des établissements, avec choix de l'équipe pédagogique par le chef d'établissement , et non mutations aveugles et aberrantes , contrats d'objectifs régulièrement évalués , intéressement des profs aux résultats , avec primes diverses quand il y a meilleure réussite des élèves , responsabilisation des parents et s'il le faut un accompagnement (et non assistanat) , et s'il le faut aussi sanctions, avec toutes ces mesures, cela devrait aller mieux ! Catherine, 53 ans, Paris, enseignante d'Histoire/Geo dans un collège dit la même chose. On ne peut supprimer la carte scolaire sans changer les règles du jeu :

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Oui à l'autonomie des établissements ; les décisions doivent être prises en conseil d'administration , notamment pour la définition des grands axes pédagogiques de l'établissement . Le conseil d'administration comprend des élus parents, des élus enseignants, un représentant de l'administration rectorale, l'intendant , et des représentants élèves qui n'auront qu'une voix consultative jusqu'en classe de 3e , puis voix décisionnelle . Les décisions doivent être prises à une majorité qualifiée concernant le projet pédagogique. La direction de l'établissement a pour fonction de faire appliquer les décisions du conseil . Elle est nommée pour 3/4 ans par le conseil d'administration . Le projet pédagogique de l'établissement doit élaborer des objectifs clairs et chiffrés sur 3/4 ans . Un bilan est fait en fin de période . Christophe, 42 ans, Strasbourg, Ingénieur - Il est indispensable de travailler sur la qualité des résultats des établissements, donc d’en revoir les modes de gestions. Arrêtons de tout lier aux moyens et aux nombres d’enseignants, car en général les établissements qui ont de bons résultats ne sont pas ceux qui ont les classes les moins chargées, bien au contraire de part la forte demande. A mon sens, seul, une forte responsabilisation de l’équipe dans son mode de fonctionnement, dans ces choix éducatifs, dans la mise en place de valeur commune est une des solutions répondant à ce problème. Ceci ne peut se faire sans sûr un niveau important d’autonomie mais contrôlé par un contrat d’objectifs. Ce dernier devant être revus annuellement avec les autorités régionales, les collectivités et les représentants de parents. Le directeur doit en être le vrai patron avec une autorité sur l’équipe et non pas un « hôtelier « ou un logisticien avec peu de responsabilités pédagogiques. Ne doit on pas aussi revoir la position du professeur (de l’école jusqu’au collège) ? Permettez moi un parallèle avec les arbitres de football qui ont subit ces dernières années une forte perte d’autorité et de reconnaissance. Les instances dirigeantes et le législateur sont intervenus pour leur donner les outils nécessaires à leur mission. Ne doit on pas en faire de même pour les enseignants qui ont aujourd’hui besoin de ré assoir une certaine autorité mais sans les outils ni la protection nécessaire. Pascal, 41 ans, Agen, enseignant – pense également qu’une telle réforme suppose des changements profonds : • plus de pouvoir aux enseignants : 1. de sanction disciplinaire ( au niveau des décisions d’exclusions qui relèvent exclusivement du chef d’établissement et de la composition des conseils de discipline qui nous met en minorité vis à vis des délégués parents et élèves ) 2. dans les décisions d’orientations ( à l’heure actuelle , nous n’avons qu’un rôle consultatif au niveau des conseils de classe ; le passage de la 5ième à la 4ième ne nécessitant même plus notre approbation : seuls les parents décident … ) • un statut juridique qui nous protége réellement ( à l’image de celui réservé aux magistrats) • une véritable réforme en profondeur du système éducatif et en particulier la remise en cause du collège « unique « , afin de redonner de la crédibilité : * à l’enseignement que l’on dispense , * aux notes que l’on donne ( des élèves tellement faibles , avec 2 ou 3 de moyenne passent rapidement d’un niveau à l’autre pour pouvoir accéder le plus vite possible au seul pallier d’orientation : la troisième ), * aux filières manuelles poursuivies( par défaut) par les élèves en échec scolaire qui nourrissent les rangs du préapprentissage avec un niveau scolaire déplorable …..etc…… Une forte demande des internautes exprime aussi le désir que, dans le cadre de cette réforme, le système d’affectation des enseignants soit vraiment revu. Guilbault, 59 ans, angers, prof de math - le 12/04/2007 17:44:48 Il faut réformer d'urgence le mouvement des professeurs qui envoie les plus jeunes dans les bahuts les plus durs. Comment faire? Nommer les prof sur deux ou trois établissements

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peu éloignés géographiquement : un collège difficile, un lycée sympa, un établissement moyen par exemple. On reste 2 ans dans l'un, un dans l'autre et ainsi, moins de désespérance d'être nommé uniquement dans un collège difficile. Ensuite, il ne faut pas avoir peur de bouger les élèves de leur quartier, et le affecter dans des collèges en fonction de choix pédagogiques ou d'options particulières. Ces options doivent être ventilées dans tous les collèges d'une même ville. Cela ne côute qu'un peu de bus le matin et le soir, pensons qu'en campagne, les élèves ont parfois des ramassages scolaires de plus d'une heure et n'en meurent pas. Enfin, pourquoi ne pas forcer les prof à bouger (comme le font déjà les chefs d'établissements, les policiers,...)au bout de neuf ans par exemple? Croire que les équipes pédagogiques se forment sur la durée est une ânerie, c'est exactement le contraire. Avec ces trois mesures, moins de problèmes de carte scolaire puisque les profs ne seraient pas 'bloqués'10 15 ans dans des collèges durs et la carte ne serait plus fondé sur la géographie mais sur des projets d'élèves. On attend de l’autonomisation des établissements un véritable changement de comportement des acteurs du système éducatif ; provoquant ainsi des rééquilibrages. Georges, 45 ans ans, Bordeaux, - le 10/04/2007 16:39:27 La question de la carte scolaire résulte de l'idée que la contrainte administrative contribue à plus d'égalité. Un système centralisé serait garant de plus de justice. Or elle fait fi de la responsabilité de chacun. Aujourd'hui, l'immense service d'éducation est un service financé essentiellement par des fonds publics. La question n'est donc pas privé/public mais comment mieux gérer les fonds publics. L'autonomie des établissements scolaires va dans le sens de la décentralisation, c'est une décision incontournable pour parvenir à une meilleure gestion des fonds publics: 1-parce qu'elle responsabilise tous les niveaux du service d'éducation 2-si les moyens publics sont attribués à l'élève, en prenant soin de certains équilibres (notamment territoriaux), elle souligne qu'une école sans élève (ou qui ne prend pas en considération les besoins des jeunes et de leur famille) n'a pas sa place. Cela signifie que l'organisation n'est pas adaptée à son milieu et qu'il y a une remise en cause qui n'est pas faite. 3- les familles auront la capacité de dire si ce qu'on leur propose leur convient. Elles seront plus en adhésion avec les équipes éducatives et donc cela se ressentira au niveau des jeunes. joelle, 45 ans ans, Colombes, ex prof de lettres, psychothérapeute - le 12/04/2007 20:58:15 Supprimons la carte scolaire et donnons aux parents un chèque éducatif à remettre à l'établissement scolaire de leur choix. Les bons établissements auront les moyens d'augmenter leur capacité d'accueil, les mauvais se retrouveront en faillite et cesseront de nuire aux enfants. Cette émulation et cette concurrence permettra d'offrir à tous les enfants la meilleure éducation possible. Autre tendance lourde sur le net : chacun s’accorde à dire que la suppression de la carte scolaire ne peut se faire sans une intervention publique forte sur la question de la répartition territoriale des logements sociaux. Giovanni, 30 ans ans, courtrry, gestionnaire - le 12/04/2007 21:35:57 L'existence de la carte scolaire n'est pas à l'origine du problème. La véritable cause de ce dernier est l'absence de mixité sociale au niveau des lieux d'habitation. Il faut favoriser cette mixité afin de ne pas concentrer dans une même zone toutes les familles les moins favorisées. Il convient donc d'agir au niveau de la politique du logement.

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Christophe, 36 ans, bellegarde, enseignant - le 16/04/2007 18:52:47 le vrai problème c'est le logement : si les logements HLM étaient mieux distribués sur le territoire, il n'y aurait pas d'école avec de forte concentration en élève "aisés" ou "pauvres" et n'y aurait pas non plus cette impression par les plus pauvres d'être fuit comme la peste. Alors oui à une carte des HLM et la carte scolaire dans ce cas ne servirait à rien. DEBOSSU, 53 ANS ans, VAUX LE PENIL, attaché administratif - le 08/02/2007 20:38:47 Pour favoriser la mixité sociale, on réserve 20% de logements sociaux sur tous les permis de construire délivrés. Le ministère du logement finance ces logements via la caisse des dépots, la caisse d'épargne et autres partenaires CIL. La gestion est confiée aux offices de l'habitat. Revient également une préoccupation du monde enseignant qui, cette fois, devra être traitée ; faute de quoi, la disparition de la carte scolaire ne pourra se faire dans des conditions équitables. Il s’agit de la question du petit nombre d’élèves qui perturbent fortement certains établissements. Jean, 36 ans, orleans, enseignante en lycée - le 13/04/2007 23:21:25 Il est indispensable de réfléchir à une structure qui permettrait d'accueillir les élèves qui posent de gros problèmes de discipline ou ayant de grosses lacunes. Pour l'instant l'éducation nationale n'a jamais su gérer ces élèves. C'est un réel soucis car l'enseignant formé pour transmettre des connaissances se retrouve à faire de la discipline.Cela pollue la qualité de son enseignement. La suppression de la carte scolaire doit aller de paire avec la création de structure adaptée pour les élèves en grande difficulté. La seule chose qui devra être interdite : c'est la sélection par les collèges des d'élèves en fonction de leur dossier. Peut-être même qu'il ne faudrait pas limiter le nombre d'élèves par collège. Ainsi, cela laisse la possibilité au petit Mohammed d'avoir sa place dans le collège de Jean-Marie et de Nicolas. D'ailleurs l'année d'après les parents de Nicolas ou de Jean-Marie, mettront peut-être leur enfants dans le collège plus proche de chez Mohammed. En effet puisqu'il y aura eu moins d'élèves, les résultats seront devenus les meilleurs de la ville, le projet d'établissement aura été modifié , une option rare (genre chinois indispensable pour réussir dans la vie de nos jours) aura été mise en place ,une section pour enfant précoce sera proposée,un enseignement autour d'un projet de construction d'une rampe se skate aura été faite pour les élèves moins motivés,etc... donc la réputation ZEP sera très vite oubliée. axel, 45 ans, avignon, secretaire - le 17/04/2007 20:23:29 Au lieu de parler de carte scolaire, développons l'internat pour les enfants en difficultés, avec une aide scolaire, (internat pas caserne). Savez vous combien il est difficile de trouver un internat public en france ? c'est le parcours du combattant. il n'y a que des internats privés reservés comme d'habitude a l'elite. avec golf et piscine.JE VEUX L'EGALITE Bertrand Michel, 77 ans, Villenave d'Ornon 33140, Ingénieur retraité - Supprimer la carte scolaire est possible en revenant au système des classes de niveau. Les familles sauront que si leur enfant travaille bien, il sera dans une bonne classe; que s'il est moyen, il sera dans une classe où les professeurs essaieront de le faire accéder à la bonne classe; que s'il est mauvais les professeurs adapteront le programme et les méthodes pour le sauver.Les professeurs seront délivrés de la mission impossible d'enseigner aux bons et aux mauvais sans léser les premiers tout en s'occupant des mauvais; de plus il est possible dans des classes homogènes d'avoir des effectifs plus importants. Ce système était celui qui prévalait il y a soixante ans avec d'assez bons résultats et qui permettait à l'ascenseur social de fonctionner.

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Un certain nombre d’internautes considèrent que cette liberté nouvelle devrait être accompagnée de contreparties exigées de l’enseignement privé. Cenoga, 42 ans, paris, - le 12/04/2007 10:08:12

Il faut répartir les élèves des quartiers dans des établissement centre ville (plus gros) afin que la rêgle soit celle de la république et non celle de la cité Les salaires des ensignants du privé étant financés par l'état il faudrait que 10% des effectifs du privé soit affectés par les inspecteurs d'académie avec des élèves issus des quartiers (et pas les meilleurs) afin de répartir la gestion des élèves en difficulté sociale. A ces conditions l'abolition de la carte scolaire a un sens. Quelques exemples d’idées qui reviennent souvent… DERUBE, 19/07/57 ans, Evry, enseignant - le 29/03/2007 16:58:08 La seule solution que je peux envisager est de proposer des classes à 18 dans les quartiers défavorisés et à 35 dans ceux qui sont favorisés. Les parents auront ainsi le choix et l'égalité des chances sera peut-être "préservée" Patrick, 53 ans ans, RENNES, - le 08/02/2007 20:40:21 Les options recherchées par les "bons élèves" pourraient-être proposées en priorité dans les collèges et lycées des quartiers défavorisés. Et si l’on tirait profit des expériences françaises qui sont déjà « hors carte scolaire » ? Bruno, 32 ans ans, Paris, Ingénieur Réseau - le 10/04/2007 11:06:32 Certains établissements ont été créés pour ne pas tenir compte de cette fameuse carte scolaire (les Lycées Militaire) pour aider les familles des agents de l'Etat à l'étranger. Ne pouvant pas accueillir tout le monde, le Ministère de la Défense, dont ces lycées dépendent, à trouver un compromis entre le besoin d'aide à la famille et le mérite des futurs élèves : Il a créé un concours avec des points de bonifications si les parents sont à l'étranger, s'ils ont souvent déménagé... mais les conditions d'attributions de ces bonus sont connus par tous et donnés avec le dossier d'inscription. Pourquoi ne pas généraliser ce système et reformer le brevet pour qu'il serve à choisir son entrée dans le lycée de son choix ?.

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École & Handicap PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Les personnes handicapées nous apprennent le courage et c’est pourquoi je veux absolument que nos enfants soient scolarisés dans les mêmes écoles que les enfants handicapés. Elles nous rappellent ce qui est vraiment important dans l’existence. »

SYNTHÈSE La scolarisation des enfants handicapés soulève un grand débat parmi les internautes. Certains y voient une magnifique occasion pour les jeunes handicapés de se sociabiliser, néanmoins, ils insistent sur la présence indispensable des A.V.S. D’autres au contraire, estiment que cela desservirait les enfants handicapés, les structures n’étant pas adaptées à leur handicap et les enseignants pas suffisamment formés. Le mode d'emploi des internautes Les internautes rappellent que c’est la solution la plus économique qui doit primer… sylvie, 40 ans, le havre, mere au foyer - le 17/05/2007 08:37:10

je suis maman de 2 autistes, je suis pour l intégration ou plutôt la scolarisation des enfants porteur d un handicap, il est bien évidant qu un handicapé tres lourd m a pas réellement sa place a l école, mais ça les parents en sont conscient, par contre, un autiste, qui apprend par imitation, qui a besoin de socialisation, l école lui est très bénéfique la preuve, de + en + d enfant autiste sont en primaire, par contre, il faut évidement des avs ! Mais le calcul est vite fait, une avs revient 10fois moins cher qu une place en ime ou en hôpital de jour ou un autiste n a rien a y faire d ailleurs et s il vous plait, arrêtons de "planquer" les handicapés! Arretons d avoir peur de l handicap, un enfant handicapé reste un enfant, il a besoin de voir des gens ordinaires pour le tirer vers le haut!! Vous n’êtes pas d accord ? au sujet du financement des avs savez vous à combien revient une journée d hopital de jour? 300 euros une ime: entre 150 et 400 euros par jour une avs? Une 50e euros par jour et tout le monde y gagne martine, 40 ans, villeneuve la guyard 89, institutrice - le 08/05/2007 01:37:27

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OUI, mais comment? D'ailleurs, c'est ce qui est en train de se faire, IL FAUT LE SAVOIR et pour des raisons économiques: ça coûte moins cher!!! Le handicap recouvre bcp de choses variées. Effectivement, un enfant avec un handicap physique léger peut tout à fait être intégré dans une classe sans dispositif particulier. C'est, de plus, une belle école de la solidarité. Pour un handicap très lourd, qui demande une médicalisation importante, la place de l'enfant n'est peut-être pas à l'école. Pour les autres, je suis POUR : - soit dans une classe spécialisée (CLIS) qui permet aux enfants d'être intégrés en fonction de leurs possibilités dans une classe ordinaire. - soit dans une classe ordinaire Ces deux dispositifs existent déjà et je les pratique mais ils ne peuvent être bénéfiques pour TOUS (enfant handicapé comme communauté scolaire) que si des adaptations sont possible et des moyens sont mis au service de ces enfants et des enseignants. La tendance actuelle est à un DELITEMENT des moyens alors qu'il faudrait un RENFORCEMENT. Mais nombreux qui sont ceux qui sont très hostiles à cette idée ! Aventurine, Peu importe ans, France, Professeur des écoles - le 05/05/2007 01:26:48 Je suis contre : Mettre un enfant handicapé dans une classe ordinaire, c'est nier son handicap et ses besoins spécifiques. Cette mesure, derrière de bons sentiments, encore une fois, n'est là que pour restreindre les moyens attribués à l'éducation. Les classes spécialisées pour enfants handicapés coûtent chères car : - l'enseignant est spécialisé, il faut donc lui payer sa formation - il y a du matériel adapté aux différents handicaps - il n'y a que douze élèves par classe. Respectons les enfants et offrons-leur les moyens de progresser le plus possible. isabelle de moselle, 51 ans ans, Amneville les thermes, formatrice - le 05/05/2007 01:28:58

Dans un premier temps que signifie "enfants handicapés" cela me parait être une notion appartenant aux parents d'enfants "ordinaires"Regardez, le terme "autiste", il est employé a tort et a travers, sans tenir compte des difficultés rencontrées par les parents, la douleur des fratries souvent montrées du doigt et surnommées "frère du debile " a l'ecole sans que personne ne bronche! Ajouter des enfants différents dans des classes surchargées d'enfants ordinaires , en voilà une bonne idée!!! Ils sont sans défense, vous voulez qu'il deviennent la cible des jeux dangereux( jeu du foulard, tomate, et j'en passe !) Des enseignants, plein de bonne volonté mais NON FORMES au handicap, des établissements sur deux niveaux sans ascenseurs,des préjugés a tous les étages, des emplois du temps mal fichus (on fait comment pour les soins quotidiens?) Et si on commençait tout doucement a les intégrer à la maternelle? Si les écoles spécialisées cessaient de les mélanger ce qui entraîne une régression et un oubli des acquis (expérience perso) Si des auxiliaires de vie pouvaient être respectées dans les établissements scolaires , vues comme un atout et non comme des intrus L'idée semble généreuse Elle démontre une méconnaissance des problématiques du handicap chez l'enfant. On peut en rencontrer dans les petites classes, mais au collège ,ils n'y sont déjà plus, pourtant , ils sont super nos gamins!

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Il faut se battre tous les jours, sur tous les fronts, en évitant les attaques des sectes qui voient dans nos gamins des cibles privilégiées! Alors, il ne reste plus aux parents qu'a s'unir et fonder des écoles adaptées faute d'une réponse humaine des institutions a un problème de société .La fraternité commence par le regard et souvent celui des enfants entre eux reflète celui des parents (hélas!)

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Ministère

Budget, Comptes publics

Et Fonction publique

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DETTE

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « J'ai déjà eu l'occasion, à plusieurs reprises, de souligner la nécessité de rompre avec l'accumulation des déficits et de la dette, et d’entreprendre les réformes nécessaires. Devant l'urgence et la nécessité de retrouver aussi vite que possible une situation d'équilibre. »

SYNTHÈSE La dette à passionné les internautes tout au long de la campagne électorale ; il est de loin, le sujet le plus commenté. Les attentes sont nombreuses, mais, un élément n’a cessé de revenir : réduire le train de vie de l’Etat. Le mode d'emploi des internautes Ce qu’il faudrait faire tout de suite Une idée semble très populaire chez les internautes : donner à la Cour des comptes des pouvoirs pour qu’elle puisse sanctionner et mettre un termes aux absurdités qu’elle dénonce chaque année dans son rapport. Les Français ne comprennent pas que ses recommandations ne soient pas suivies d’effet alors que les Cour des comptes régionales, elles, peuvent agir ! Ravisat, Claude bernard ans, Avignon, consultant Ass.Qualité retraite - le 14/04/2007 22:01:59 Pourquoi ne donnerait on pas enfin à la cour des comptes un pouvoir de sanction, totalement indépendant du pouvoir politique. Cela aurait l'avantage d'etre une mesure qui ne coûte rien et pourtant qui me semble efficace pour lutter contre l'immense gaspillage de l'argent public. gélie, 32 ans, BORDEAUX, - le 08/04/2007 11:28:40 IL FAUT QUE LA COUR DES COMPTES NE RENDENT PLUS D AVIS MAIS DES DECISIONS JUDICAIRES ASSORTIES DE SANCTIONS CIVILES ET PENALES ET QUE SOIT INSCRIT DANS LA CONSTITUTION L INTERDICTION D ENDETTER LA FRANCE. Ca me parait être un bon début. Il est anormal que seul les juges inamovibles de la Cour régionale des comptes soient compétents pour déclencher une procédure.... jean bernard, 59 ans, craponne, retraité - le 13/04/2007 20:34:12 Afin de réduire la dette et faire quelques économies 2 principes simples pourraient être appliqués. D'abord rendre les hauts fonctionnaires responsables de leurs actes et ne plus être protégés par

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un "état patron"ce qui ne veux rien dire. En deuxième lieu donner aux rapports de la cour des comptes force de loi car les abus sont dénoncés systématiquement par cette cour dans l'indifférence totale de ceux qui les ont provoqués. C'est du moins l'impression qu'on peut avoir. Laurent, 34 ans, Tartegnin, Formateur comportemental - le 13/04/2007 11:14:37 Hier soir, j’ai vu l’émission de la 5 « C dans l’air » sur les gaspillages de l’argent public. J’en ai retenu un thème ou plutôt une solution que je pratique assidument dans mon métier de formateur comportemental, il s'agit de la mesure de l’impact. Cette méthodologie est simple et demande rigueur et discipline. En fait, il s’agit d'appliquer systématiquement une mesure d’efficience et d’efficacité à tout projet, mesure, loi, investissement, changement, etc… Comme l’a expliqué Philippe Seguin, l’efficience c’est la manière dont le projet est mis en place (respect du budget, des normes, transparence, communication, cahier des charges, etc…) et l’efficacité, c’est la réussite de la mesure par rapport à son objectif initial (des voitures passent sur le pont, des chômeurs trouvent un emploi, etc…). Mesurer l’impact, c’est s’assurer que l’on ne pourra plus (ou moins en tout cas) laisser des acteurs de la vie publique peu scrupuleux dépenser le bien public là où il ne devrait pas l’être. Et les exemples sont légions. Hier, les invités ont donné l’exemple des 5000 organismes d’aide aux PME et de leur redondance et inefficacité. Bref, nous avons aujourd’hui à notre disposition un grand nombre de rapports et d’évaluations comme ceux de la Cour des comptes qui nous donnent des pistes : utilisons-les ! S’imposent également quelques idées simples… … comme celle d’intéresser les fonctionnaires aux économies réalisées. Camille, 63 ans ans, Mérignac, retraité du privé - le 27/04/2007 14:26:37 Appliquer et faire appliquer les recommandations de la cour des comptes avec obligation de résultats Réduire de 5% la reconduction des budgets d’une année sur l’autre. A mi-chemin un bilan devra être réalisé et toute demande supplémentaire justifiée. 20% des économies réalisées devront être versés aux personnels sous forme de prime/salaire. Ceci devra être fait sans dégradation du fonctionnement des services. Pour les investissements importants nommer un responsable de projet qui devra répondre devant les députés/conseillers régionaux du suivi de sa mission et dont le revenu sera modulé (bonus/malus) en fonction de ses résultats. Autoriser que les emprunts productifs. aucun emprunt pour les dépenses de fonctionnement. …ou celle, très très populaire, de mettre en place une totale transparence, sur le net, des dépenses des hauts fonctionnaires et des politiques (Attention quatre internautes sur dix en parlent ! Le pays exige vraiment cela.) Désabusé, 38 ans, Agen, sans - le 25/04/2007 22:55:18 Limiter les gaspillages indécents ! Au Canada, il y a 15 ans, ils ont eu une bonne solution à copier : la transparence des dépenses de tous les fonctionnaires (surtout les plus haut placés !) de l'Etat. Tous les frais consultables et vérifiés sur le net ! Ainsi nous verrons bien où vont nos impôts ! Et puis ne voudra plus entrer en politique, que des personnes vraiment concernées : moins les profiteurs ! LANGLET JC, 42 ans ans, VERTOU, Sans emploi - le 26/04/2007 16:23:52 Rappel de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : "Article 15 - La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration." Je propose une totale transparence sur l'ensemble des documents concernant les dépenses des élus, du local au président de la République. Des frais de bouche au cours des déplacements sur

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le territoire français ou à l'étranger. Les nouvelles technologies le permettent. En Suède, tout citoyen lambda peut sortir le reçu d'un déplacement d'élu ou le coup d'un déplacement lors d'une rencontre internationale sans avoir à passer par une procédure administrative qui débouche sur une réponse sans suite. Il lui suffit de se connecter sur le Net et via un code d'accès dédié, il peut consulter sans aucune censure l'ensemble des documents concernant les dépenses de l'Etat, à tous les niveaux de la hiérarchie. Celia, 25 ans ans, Lyon, cadre - le 05/05/2007 21:15:21 Bien évidemment réduire les frais de représentation de nos élus. Depuis quelques temps la mode est à aller chercher ailleurs des idées notamment dans les pays nordiques. Il y a une mesure que j'ai, en tant que citoyenne beaucoup appréciée, cet élu norvégien je crois, ministre il me semble qui a été limogé car son train de vie paraissait inadmissible aux norvégiens. Il avait en effet dépensé 1600 euros en 1 an de frais de vins et autres broutilles personnelles sur le dos du contribuable. Cela me semble très bien ! Il me semble donc il faudrait une transparence complète des comptes, des mises à disposition de chauffeurs, voitures, appartements... Je ne suis pas du tout une nostalgique de De Gaulle mais il avait fait installer une ligne téléphonique à l'Elysée d'où il passait ses coup de fils personnels, il achetait ses timbres avec son argent de poche (salaire de président) ce personnage était en somme honnête, il travaillait pour l'Etat et pour le peuple français et non pas à son enrichissement personnel. … ou celle de limiter les retraites que perçoivent nos élus. alain, 42 ans, Sens, Chef de projet - le 19/04/2007 10:45:55 Réformer, avec effet rétroactif, le régime de retraite de nos politiques avec interdiction de cumuler les retraites en fonction des postes occupés (je vas être grand seigneur, on ne conserve que la plus élevée) Obliger les politiques à publier leur frais de représentation (ça existe dans les pays scandinaves) et de déplacement avec comparaison obligatoire entre l'utilisation de moyens privés (compagnie aérienne et train par rapport aux moyens de l'état, avion du GLAM ou autre) bonnet cécile, 69 ans, calvisson, retraitée E.N. - le 04/05/2007 20:31:33 Je propose de ne verser qu'une seule retraite prélevée sur les deniers de l'Etat à tous nos élu . Qu'ils choisissent la plus élevée , mais n'en perçoivent qu'une .Il est indécent, à l'heure actuelle , de penser qu'on va devoir verser à la même personne une retraite de Maire , de Député , de Ministre , de Conseiller général , peut-être de Président de la République , alors qu'il percevra en plus une rémunération en tant que membre du Conseil Constitutionnel ! Al'heure où l'on fait la chasse aux " niches " des régimes spéciaux , il serait bon que les ELUS donnent l'exemple , comme l'ont fait Ugo Chavez et le Premier Ministre du Canada . … ou encore celle de fermer une partie de notre représentation extérieure (pourquoi maintenir des ambassades en Europe ?) Philippe, 47 ans, Saint Jean de Luz, - le 27/04/2007 14:45:42 On oublie trop souvent que la France est le deuxième pays au monde après les Etats Unis à avoir le plus grand nombre d'ambassades et de consulats....représentant des coûts énormes...pour uniquement la "Grandeur de la France".... Notre dette serait vite diminuée de quelques centaines de millions 'euros en l'espace de quelques mois... Une nouvelle politique au Ministère des Affaires Etrangères...nous feraient faire de nombreuses économies comme tant d'autres indiquées sur ce forum. Alors les Ambassades..?? Messieurs les Politiques...Trop d'amis ?? … ou encore celle de vendre les médicaments à l’unité

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VERGNE, 27 ans, BORDEAUX, thésard - le 05/05/2007 21:22:59

CONSTAT : Puisque la dette globale comprend la dette engendrée par la sécurité sociale...je trouve INCROYABLE de devoir acheter une boîte de 48 médicaments quand mon médecin m'en prescrit 8 ! Autrement dit, les 40 autres partent à la poubelle ! et la dette augmente ! SOLUTION PROPOSEE : Vendre des médicaments à l'unité !!! Ce n'est pas mon idée, mais celle des gouvernements de nombreux pays anglo-saxons, des pays d'Europe du Nord...chez qui cette petite idée fait économiser beacoup d'argent !!

Julien, 22 ans, Melun 77, Etudiant assurances - le 27/02/2007 21:06:39 Une solution simple et efficace de réduire la dette publique (et le trou de la sécu en même temps) consiste à limiter les dépenses en médicaments de chaque français. Nous sommes les champions du monde de la consommation de médicaments. Copions nos voisins allemands, danois ou hollandais qui n'achètent que la quantité de médicament nécessaires à la guérison : les médicaments sont vendus à l'unité ! Les placards des français débordent de médicaments...payés par la SS... Il suffirait d'une loi obligeant les pharmacies à vendre leurs produits à l'unité. S’exprime de façon récurrente un très fort désir de simplifier les structures politiques locales (toutes les suggestions de ce type ont reçu des notes mirobolantes ! Deux internautes sur dix en parlent ! Les Français, sur cette question, se sentent clairement otages d’une classe politique) LECUYER, 57 ans ans, saint cyr sur loire, chomeur - le 05/05/2007 20:15:27 L'Etat americain est géré par cent (100) sénateurs j'ai bien dit 100 qu'il faut rapprocher de notre assemblée qui est composé de 560 députés qui d'après ce que l'on dit ne font plus que 20% de texte puisque 80% de nos lois sont issues de l'Europe alors messieurs les députés tirez les premiers.... DIVISEZ DEJA PAR DEUX votre assemblée nationale et les frais qui vont avec!!!! Catherine, 52 ans ans, Paris, psychologue - le 05/05/2007 21:03:55 Pour diminuer les dépenses publiques, il faudrait améliorer un grand nombre de choses : - revoir la carte des départements pour réunir le Haut et Bas- Rhin, la Haute et Basse- Corse et intégrer le minuscule Territoire de Belfort à un département voisin - revoir la carte des régions : nous en avons 23 avec la Corse sans compter les régions d'Outre-Mer, alors que l'Allemagne avec un territoire plus grand n'en a que 16 (Länder) fabretti, +50 ans, Chambery, fonctionnaire - le 13/04/2007 22:55:05 La re-structuration d’un Etat performant passe également par une remise en cause du millefeuille administratif français : Commune, syndicats divers, communauté de commune, département, région, agences de toutes sortes : « un aggiornamento » est impératif sur cette question qui n’est pas simplement celle de la décentralisation ; cette question est au cœur de la démocratie : aucun candidat n’y fait référence aujourd’hui : il y certainement à affronter beaucoup de bastilles locales et cela fait peur avant les élections ! pascalon, 73 ans, st jean de luz, médecin retraité - le 04/05/2007 20:28:40 As t-on besoin de tous ces échelons pour gouverner un pays, le maire, le conseil intercommunal, départemental, régional, un préfet....etc. : ils se construisent de magnifiques bâtiments, engage un personnel à tous ces échelons, organisent des congres, fêtes , cocktails....Il faudrait que l'on publie le montant de toutes ces dépenses.... ELIANE ESCOT, 53 ANS ans, SOIGNOLLES 77, ASSISTANTE INFORMATIQUE - le 02/05/2007 23:29:30 Redéfinir les structures étatiques pour une meilleure gestion et une meilleure redistribution des impôts en particulier ceux collectées dans les régions et département.

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A quoi servent ces empilements de 1) conseil régional, 2 conseil général, communes, communauté de communes, communautés d'agglomération, canton et j'en oublie certainement. Qui gère quoi? Dans la collecte de nos impôts que payons sur notre fonciers, revenus et locaux à ces administrations, quel est le rôle de chacune ? Secrétaire durant quelques mois dans une communauté de communes, j'ai pu assister avec effarement aux superpositions de décisions, de gestions différentes suivants les courants politiques pour un gaspillage incroyable de notre argent. annie, 37 ans, bordeaux, fonction territoriale - le 18/04/2007 01:35:28 On parle des dépenses de l'Etat, ok c'est vrai ! mais dans la dette des administrations publiques , il n'y a pas que l'Etat mais aussi toutes les collectivités territoriales et la sécu. Et dans les collectivités territoriales, il y a matière à économiser . 1°) En effet , au niveau local, chaque collectivité veut (pour des raisons politiques) ses propres équipements que ce soit des équiepements culturels, sportifs ou autres. Ce n'est pas l'intérêt général qui prime mais l'intérêt à court terme de l'équipe politique qui gère. Quand les collectivités sont trés proches les unes des autres(de type agglomération...) , on devrait envisager les équipements sur le plan collectif et non au niveau d'une seule collectivité. 2°) En matière de travaux publics, que d'économies à faire. Certes on a un code des marchès publics mais qui réglemente quoi : la procédure! pour les montants, on se voile la face avec des procédures ! Les montants sont énormes puisque l'on sait qu'en france 80% des investissements publics sont réalisés par les collectivités territoriales et non par l'Etat! Quelles entreprises peuvent répondre à ces marchés publics ? Toujours les mêmes, des entreprises suffisamment structurées ! Pas les petites, pas les artisans (bien sûr cela dépend aussi du type de travaux à effectuer !) mais généralement, c'est toujours autour des mêmes que les marchés tournent. Revient également l’obsession de voir enfin naître un Etat simplifié… Nathalie, 30 ans ans, proche cercy-pontoise, cadre - secteur industriel - le 12/04/2007 19:58:59 STOP A LA PAPERASSE ! Un exemple : j'ai déménagé récemment avec mon compagnon pour causes professionnelles. Une fois sur mon nouveau lieu d'habitation, j'ai cherché sur internet quelles démarches administratives je pouvais effectuer en ligne. J'ai eu l'agréable surprise de trouver un site officiel, qui se proposait d'avertir TOUTES les administrations de mon changement de situation (Assedic, impôts, sécu,...). je me suis empressée de remplir le questionnaire en ligne. J'ai eu la désagréable surprise de recevoir quelques jours plus tard des courriers de toutes les administrations sus-nommées me demandant toutes des photocopies en tout genre, et des formulaires à remplir. Solution proposée : pourquoi ne pas créer un service central de gestion des changements de situations (enfants, mariages, déménagements,...), qui se chargerait de récolter les preuves (par ailleurs indispensables) en un seul exemplaire, et qui informerait tous les services administratifs ? Jean Claude, 61 ans, Montpellier, chercheur - le 12/04/2007 13:20:46 La France meurt de sur administration "de papier" comme dit F. Bayrou. Exemple dans l'Education Nationale on a 1 fonctionnaire pour 9 élèves, alors que les enseignants ont en moyenne 25 à 27 élèves. Donc pour 1 enseignant on a environ 2 autres fonctionnaires pour "faire tourner la machine". Quelle entreprise privée accepterait un tel ratio sans faire faillite ? Il en est de même dans toutes les administrations. Tous les jours on voit arriver de nouvelles procédures conçues par des Enarques, qui nécessitent plus de temps pour s'y soumettre, du personnel nouveau pour les gérer, pour en bout du compte aucune amélioration dans le quotidien de l'agent productif.

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B, 53 ans, Draguignan, Retraité - le 21/04/2007 21:39:31 Pour diminuer le nombre de fonctionnaires on peut mettre en commun certains services. Ne peut-on pas regrouper certains bureaux de ressources humaines. Chaque ministère doit-il avoir son propre DRH ? Perrier, 36 ans, frejus, demandeur d'emploi - le 14/04/2007 22:23:08, s’inspirant sans doute de l’expérience espagnole très poussée sur la question.Le télétravail pourrait être un point clef. Pour les employés : la réduction du temps de transport offre plus de disponibilité pour la famille et les temps de repos, la diminution des déplacements permet de réduire la pollution. Ne dit-on pas que « le temps c’est de l’argent » ? Moins de déplacement pour un même salaire lui permet de ne pas perdre de pouvoir d’achat. En ce qui concerne les employeurs : le télétravail permet d’économiser les charges locatives des bureaux. Nous pouvons d’ores et déjà imaginer que des citoyens venant vivre à la campagne pourraient vraiment profiter de cette qualité de vie sans perdre de pouvoir d’achat et sans augmenter le niveau de pollution. vandenbossche, 45 ans ans, abbeville, conseiller de l'emploi - le 07/04/2007 23:26:26 Une bonne part de notre déficit tient à l'emploi et au rapport coût/efficacité de notre politique. Du fait de la mondialisation, il faut absolument réduire le coût marginal de chaque embauche. Au lieu du principe "plus tu embauches, plus tu paies", je propose : 1° Regrouper TOUS les prélèvements obligatoires pesant sur l'entreprise en un seul, géré par une seule entité, par exemple l'Urssaf qui reverserait à l'Etat les montants correspondant à l'impôt => organisation plus rationnelle, d'où économie 2° Retenir comme base d'imposition pour cet impôt unique le chiffre d'affaires du précédent exercice DIVISE PAR le nombre de salariés embauchés depuis au moins trois mois => "plus tu embauches, moins tu paies" 3° Supprimer toutes les aides à l'embauche qui dévorent du temps et de l'argent pour un résultat NUL (c'est le MEDEF qui le dit) 4° Les remplacer par un calcul simple : si on veut aider une personne (handicapée, senior, jeune non qualifié), il suffit de décider qu'elle comptera pour deux ou trois embauches dans le calcul du quotient fiscal CA/effectifs. => "Plus tu embauches de gens en difficulté, encore moins tu paies". S’exprime aussi le désir que certaines charges publiques soient assumées autrement que par l’impôt RENE, 73 ans, ST MARTIN DES CHAMPS (FINISTERE), retraite - le 14/04/2007 22:05:15 Travaux d'intérêt général obligatoire pour toute personne touchant une indemnité de l'etat (RMI par exemple) ce qui permettrait de réduire les effectifs dans les communes.(à étudier bien sur en fonction des possibilités physique de chacun) Peter O'Benneth, 33 ans, Oullins, enseignant - le 01/04/2007 13:49:53, pense à recourir au service civil pour aider les administrations dégraissées… Et si la fonction publique devenait l'affaire de tous ? Comment : - un maintien du statut des fonctionnaires en place et leur remplacement par : - un service civil obligatoire dans une administration de 1, 2 ou 3 ans, après une expérience professionnelle de quelques années. - des emplois en CDI pour ceux qui souhaitent rester, coordonner etc. Et puis, on retrouve en rafales des idées ponctuelles d’économies ou de recettes nouvelles

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Raineri, 29 ans, Charenton du Cher, Menuisier - le 01/04/2007 04:47:42 Tout investissement devrait répondre à un cahier des charges limitant la consommation d'énergie. Des véhicules aux ampoules, l'Etat doit consommer le moins d'énergie possible. En isolant les locaux administratifs anciens qui sont chauffés à outrance six mois de l'année. dis dominique, 48 ans, Mandelieu, musicienne intervenante en milieu scolaire - le 30/03/2007 06:44:25 Et si l'Etat appliquait les directives Européennes (je crois savoir que la France est à l'origine de la création de l'Europe telle quelle est...), et que nous arrêtions d'avoir je ne sais combien de millions d'euros d'amende à payer, tout simplement parce que une directive émise par l'Europe n'est pas mise en application dans notre beau pays... STEPHAN Patrick, 59 ans, LA PLAINE SUR MER, Agent commercial - le 29/03/2007 14:49:02 il ya un ensemble de solutions, augmenter les recettes,et diminuer les dépenses. Augmenter les recettes, sans pénaliser les individus: 1 mettre une taxe équivalente aux charges sociales du smic, sur tous les distributeurs automatiques fonctionnant avec une carte magnétique pendant les heures normales d'ouverture (distributeurs banquaire,de carburant, de billet SNCF, de tickets de parking, et d'autres que j'ai sans doute oubliés.)Ces distributeurs, sont responsables de plusieurs milliers de chomeurs 2 la même taxe sur les standarts automatique(tapez1, tapez2...) 3 taxe supplémentaire de 50% du CA pour les numéros surtaxés, qui sont une véritable escroquerie Bruno, 23 ans, soignies, Belgique, cadre - le 23/02/2007 01:09:42 Je constate en lisant vos messages que vous ne parlez pratiquement jamais de la fiscalité écologique. Pourquoi ne pas transférer une partie des charges qui pèsent sur le travail sur les dépenses énergétiques. L'essence mais également l'éléctricité, l'eau, les déchets difficilement recyclables, des vignettes beaucoup plus chères pour les grosses cylindrées. Cela ferait des recettes et la baisse des charges sur le travail créerait plus d'emploi qui lui-même produirait d'autres recettes. kiri kiri 37, 57 ans ans, saint cyr sur loire, chomeur - le 14/05/2007 20:15:46 Vous venez tous de voter !? vous avez tous recu votre carte d'électeur. PROPOSITION : Supprimer la carte d'électeur qui ne sert strictement à rien! Vous avez tous une carte d'identité nationale Francaise. Il suffirait que l'Administration Francaise lorsqu'elle vous établit votre carte d'identité nationale Francaise (infalsifiable) vous inscrive sur les listes électorales ; A VOUS de changer votre carte d'identité nationale lorsque vous changez de domicile. Il suffirait de garder la carte électorale pour les cas particuliers par exemple les contribuables ayant deux domiciles et désirant voter dans le bureau de vote de leur résidence secondaire. Dans le même ordre d'idée QUE TOUS LES COUPLES VOIRE COUPLE avec enfant ne reçoivent qu'une seule proposition de chaque candidat au premier et deuxième tour d'élection C'EST QUELQUES CENTAINES DE TONNES DE PAPIER NON ENVOYE , et dire que l'on parle tant de la planète Reviennent également les idées qui tournent autour du mode de gestion des deniers publics Doom*, 28 ans, Toulouse, Ingénieur électronicien - le 25/03/2007 11:32:38 Je pense que pour un simple citoyen, il est difficile de dire qu'on va couper ici ou là. Par contre, il y a des trucs bizarres dans l'administration qui font que son fonctionnement est plus coûteux qu'il pourrait être (sans supprimer aucun fonctionnaire).

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Il faut savoir qu'une administration qui dépense moins d'argent une année est remerciée en voyant son budget fondre au soleil. Par exemple, une administration qui touche 10 milliards et n'en consomme que 9 aura un budget de seulement 9 milliards l'année suivante. Ainsi, en fin d'exercice, les administrations achètent pour ce qui reste (ici 1 milliard) afin d'avoir le même budget l'année suivante. En plus, des fois c'est pas très écolo car il est arrivé que des tonnes de carburants soit brûler pour en avoir de nouveau autant l'année d'après. Moi, ce que je propose comme solution, c'est que l'administration en question reçoive un budget de 9,8 ou 9,9 milliards l'année suivante. Elle n'aura donc qu'un très faible intérêt à pratiquer ce genre de chose. Et petit à petit, son budget se stabilisera vers sa valeur réellement nécessaire. Autre problème, c'est que pendant une certaine partie de l'année, l'administration n'est pas en mesure d'acheter. Ainsi, avant la date de clôture des achats, les administrations se mettent à acheter des produits qu'elle n'ont pas forcément besoin, mais si elles ne les achètent pas maintenant et qu'elles en ont besoin dans un mois (avant la réouverture) alors elles seront vraiment dans une mauvaise posture. Pour réduire les dépenses de l'état, je propose donc comme solution, qu'en attendant la fixation du budget d'une administration pour l'exercice suivant, celle-ci touche 70% par mois de l'exercice précédent divisé par 12 (ramené au mois) afin de permettre une possibilité d'achat tout au long de l'année. collet anne, 41 ans, levallois-perret, paysagiste - le 11/04/2007 19:07:59 Pour éteindre la dette, il faut : 1/ réduire les dépenses publiques (pas les investissements!) - réformer les méthodes comptables dans les administrations : on sait que les lignes budgétaires sont immuables et reconduites dans leur montant automatiquement par crainte de "perdre" les budgets : ainsi, si une administration a une ligne budgétaire de 100 pour le papier, elle va utiliser 100 même si elle n'a pas besoin de papier, pour ne pas voir réduire ou perdre cette ligne...absurde non? Olivier, 38 ans, Saint-Etienne, Directeur commercial - le 21/04/2007 13:26:14 Je propose la SUPPRESSION de la sacro sainte loi qui est en vigueur dans la fonction public : NOUS DEVONS DEPENSER L'ENVELOPPE QUI NOUS AI ALLOUEE ! et remplacer cette loi qui ne favorise que le gaspillage par : - SI JE DEPENSE MOINS QUE LE BUDGET en réalisant les mêmes objectifs, JE SUIS RECOMPENSE ! Jean Michel, 59 ans, Tarn, retraité - le 17/03/2007 11:56:24 Et si on commençait tout simplement par supprimer la comptabilité nationale pour la remplacer par la classique comptabilité analytique des entreprises, cela aiderait l'Etat à mieux gérer sa dette, ses investissements, son fonctionnement. Paul, 30 ans ans, mantes la ville, ingenieur maintenance - le 14/04/2007 18:25:47 Pour réduire la dette, nous devons réduire l'état providence impliquant une restructuration de nos institutions. Nous devons nous inspirer du modèle des entreprises privées sans oublier et accepter que le service public dans certaines branches ne soit pas rentable. - Pour les branches moyennement rentables diversification des activités - Pour les branches rentables: 1-définition des objectifs de réduction de coûts avec instauration d'une participation pour tous les fonctionnaires (% à définir sur l'argent économisé reversé sous forme de prime) 2-Nous devons déployer le lean concept (methode japonaise visant à faire la chasse au gaspillage, chacun à son niveau peut être acteur) 3-Les services publics sont d'abords des hommes avec des compétences utilisons les. Nous devons créer des passerelles entre le privé et le public (des fonctionnaires pourraient apporter leurs compétences dans le privé et réciproquement). Cela passe aussi par une meilleure gestion de leur compétence (formations, évolution de poste)

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Reviennent souvent des propositions allant dans le sens d’un meilleur contrôle des aides accordées aux entreprises

Pelczynski, 64 ans, Fresnicourt le Dolmen, Retraité - le 21/04/2007 13:49:27 Plutôt que de proposer des solutions faciles du genre “ il y a trop de fonctionnaires, faut en virer la moitié” ou “ils sont partis à l’étranger, faut leur supprimer les remboursements de sécu” même si ces remarques ne sont pas toujours absurdes, elles ne font que diviser les français, donc nous affaiblir. Voyons s’il n’y a pas d’autres solutions. J’en propose une parmi d’autres. L’état et les collectivités locales ou régionales donnent souvent des aides aux entreprises. Cet argent, qui devrait être utilisé pour la défense de l’emploi, est offert sans contrepartie. Si bien qu’après avoir touché cet argent, l’entreprise peut, au bout d’un certain temps, se délocaliser ou déposer son bilan sans problème. Si un pouvoir local (maire, association, etc...) se retrouvait comme actionnaire avec droit de veto au sein de cette entreprise, l’argent du contribuable serait certainement mieux défendu. Cela contribuerait certainement à diminuer la dette. Reviennent aussi des suggestions visant à remettre les fonctionnaires sur le terrain plutôt que dans leur administration ! Lamagnon, 60 ans, Chateauneuf, - le 08/04/2007 14:32:23 Il me semble que la cour des comptes,il y a qque temps,avait souligné le fait que près de 36000 enseignants n'étaient pas dans une classe mais étaient détachés et oeuvraient dans le "tertiaire" de l'éducation nationale--centrale d'achat des enseignants,mutuelles,syndicats d'enseignants ETC... Dans tous les ministères,nous trouvons de ces emplois parasites. M.PASQUA avait tenté en son temps de sortir les policiers de leur commissariat.La FRANCE est le pays européen ou il y a le plus de policiers et de gendarmes par habitant et ou par contre nous manquons de police de proximité.Mais ou sont ils donc? Christophe, 41 ans, Biot, Cadre - le 08/04/2007 14:01:17 1)Tous les ans la cours des comptes fait état des abus dans la gestion de nos denier mais les administrations "épinglées" n'ont pas obligation de corriger la situation. Il faudrait les corrections obligatoires. 2) Dans chaque administration il faudrait faire l'état des lieus de la facon dont le personnel est utilisé. Quel est le métier de l'administration? Est-ce que l'utilisation du personnel tend a atteindre le but ou est-ce pour la faire fonctionner..... Il ne faudrait pas dépasser 15% pour faire fonctionner les 85% qui sont réellement en charge du métier de l'administration. (e.g. dans l'éducation nationnale, 80% devrait avoir une tache éducative devant des élèves, et 20% de gestion. Il me semble qu'on en est loin!) Vincent, 34 ans ans, Paris, - le 23/03/2007 14:27:53 Il faut plus de fluidité dans la fonction publique : les fonctionnaires doivent être capables de changer de ministère ou d'emploi en fonction des besoins. Pour cela, il faut réduire le nombre de corps. Une obsession : diminuer du train de vie de l’Etat, sans oublier celui de ceux qui nous gouvernent (Répétons-le, quatre mode d’emploi sur dix en parlent !). C’est moralement essentiel pour les internautes. A leurs yeux, « il n’y a pas de petites économies » dans la situation qui est la nôtre. Le gouvernement doit l’entendre. bertrand, 60 ans, la ciotat, retraitée education nationale - le 05/05/2007 21:44:46

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Pour faire des économies, il faut restreindre le train de vie de l'état. 1 Diminuer le nombre des élus:moins de députés, moins de sénateurs, suppression du niveau départemental; Cette mesure aurait pour effet de montrer qu'on ne demande pas des efforts uniquement aux sans grade. 2 Faire de telle sorte que l'activité politique ne soit pas source de richesse: aucun cumul de mandats (y compris pour les SIVOM etc...), train de vie plus modeste pour chacun: pas de domestiques dans les ministères, préfectures et autres. Cette mesure permettrait de faire partager les difficultés par tous 3 Demander à tous les élus de se recentrer sur leurs strictes missions: pas de mesures spectaculaires de faire-valoir, pas de communication chère. Sébastien, 24ans ans, paris, ingenieur qualite - le 05/05/2007 21:07:10 Je pense que si l'on veut réduire la dette il faut que tous les francais fassent des efforts et soient prêts à lacher un peu de leur privilège et pas seulement la classe moyenne qui depuis Miterrand et celle qui paye le plus. Que le gouvernement fasse des économies d'abord sur le train de vie du Président, des ministres, des parlementaires, des hauts-fonctionnaires. Pour tous c'est cumul des indemnités par cumul des postes. Que le sommet politique de la France montre l'exemple en revenant vivre parmi les français, en ayant un contact avec la réalité des gens qui votent pour eux et pas seulement avec les grands patrons qui les aident pour leur campagne. Arrêtons de suivre la voix américaine sur la vie politique et le coût de la politique. Comment pourrions avoir envie de voir notre train de vie baisser alors que celui des hommes politiques, qui devrait montrer l'exemple, ne fait qu'augmenter. Où sont passés les principes de la République et de la Démocratie selon lesquels les élus sont redevables devant le peuple? dimitri, 39 ans, paris 18, - le 27/04/2007 14:20:29 ANNULER la scandaleuse loi faite votée il y a 1 mois par JLDebré avant son départ de président de l'assemblée nationale pour prendre le conseil constitutionnel, qui permet à tout député non réélu de toucher son indemnité de député 60 mois ( = 5 ans) au lieu de 6 mois comme auparavant. Pas étonnant que l'UMP et le PS veuillent à tout prix que le peuple vote pour eux. pinot, 50 ans, paris, policier - le 01/05/2007 16:12:12 étant policier à paris je suis au premières loges, je vois beaucoup de choses choquantes et injustes 1- réduire le train de vie de l'élysée (+ 280 % en 3 ans) 2- réduire le train de vie de Matignon (+ 173 % en 2 ans) 3- réduire le train de vie des ministères, (enveloppes de milliers d'euros chaque semaine en espèces pour chaque ministre pour frais personnels non imposables et non controlable) 4- plus de logement de fonction pour les ministres, ministres délégués, directeurs de cabinet des ministres, chefs de cabinet) 5- plus de voiture de fonction (penser qu'un simple haut fonctionnaire dans la fonction publique a droit a une voiture de fonction + 2 chauffeurs + l'essence l'entretien et un renouvellement de son véhicule tous les deux ans) il faut savoir que pour une simple direction possédant 100 hauts fonctionnaires il faut compter par tranche de deux ans 100 voitures (3 000 000 euros) 200 chauffeurs x 24 mois ( 400 000 000 euros) 6-supprimer les concession de logement pour les hauts fonctionnaires 7- stopper les prêts de 250 000 euros à 0% pour les élus 8- pouvoir poursuivre les ministre en justice (affaire gaymard - sarkozy - juppé - chirac - fabius - strauss - etc...) dès qu'ils tente de profiter du système - article du cp ''la tentative est punissable'' 9 - regrouper les communes (36000 communes et autant de dépenses et d'indemnités qu'il y a conseils municipaux, de maires , d'adjoint et de conseillers)

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Ghislaine, 59 ans ans, Valence, - le 08/04/2007 11:35:48 Je re-persiste et re-re-signe , après avoir vu le reportage sur la Finlande (complément d'enquêtes) : voilà l'exemple à suivre. Voilà ce qu'il faut que nous exigions : que l'exercice des charges d'Etat soit strictement encadré, contrôlé, moralisé ; il faut absolument en finir avec les habitudes princières prises chez nous (la simplicité du bureau du Ministre a failli me faire tomber à la renverse !) : pas de logements de fonctions -fini l'Elysée, Matignon...- ; pas de véhicules particuliers ; pas de chauffeurs particuliers- pas de frais de bouche...salaires revus à la baisse.

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Remplacer 1 départ à la retraite sur 2 de

fonctionnaires PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je propose de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux de fonctionnaires. Cela veut dire pas un seul licenciement. Pour le reste, on partage les gains de productivité. La moitié de l’économie ainsi réalisée est destinée à la réduction du déficit budgétaire de la France et l’autre moitié sert à augmenter les fonctionnaires qui restent. Quand on est moins nombreux et que l’on travaille plus, il est normal d’être payé davantage. »

SYNTHÈSE Sur cette proposition, les internautes se divisent en deux blocs. Dans le premier, on trouve ceux qui, partant de la mesure préconisée, disent comment on peut réformer la gestion des personnels fonctionnaires. Ensuite, viennent d’autres personnes qui, sans exprimer d’accord avec la mesure, livrent leurs recommandat ions quant à la transformation du mode d’organisation de la fonction publique. Décentral isation, rat ionalisat ion, augmentation, privatisat ion… Règne ici une grande diversité sur la méthode à suivre, mais chacun réclame une plus grande efficacité. Le mode d'emploi des internautes

Favoriser la mobilité des fonctionnaires, effectuer un redéploiement des effectifs Carole, Paris, 33 ans, architecte d’intérieur indépendant « Je suis pour le non remplacement systématique des fonctionnaires qui partent à la retraite, dans la mesure où cela s'applique sérieusement. Nous entendons toujours parler d'aide à la formation, surtout dans le secteur privé, ne serait-il pas logique de l'appliquer également au service public ? A savoir que les administrations qui débordent d'effectifs (dont la plupart s'ennuient !!) pourraient être obligées de proposer des formations à la reconversion vers les administrations qui en manquent cruellement (éducation, santé...), cela comblerait ainsi les départs en retraite dans ces services. Cela garantirait, me

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semble t-il, des économies au budget de l'état auquel nous participons largement. On nous demande d'être compétitif, flexible, alors que toute la société le soit ! » Fournier, Saint-Jean-de-Cole, 62 ans, retraité « La formule d'élimination d'un fonctionnaire sur deux me paraît quelque peu brutale. Considérons-là plutôt comme un slogan de campagne visant à réduire le nombre global de fonctionnaires, mais pas nécessairement un sur deux dans chaque service. Mais en revanche, il est certain qu'un immense audit est nécessaire dans un certain nombre de ministères (et de services collatéraux souvent redondants) pour définir les besoins réels. L'inconvénient, c'est que ces audits seront forcément réalisés par... des fonctionnaires et qu'il ne faut pas en attendre des miracles, car il est très difficile de se juger soi-même. En outre, il faudrait accompagner cette réduction d'une redéfinition complète de la gestion des personnels, en inscrivant la mobilité, la formation individuelle, la promotion et les récompenses individuelles comme des priorités permettant de faire bouger les personnels de la fonction publique et d'éviter la sclérose qui s'empare de tout organisme figé dans sa routine et ses certitudes. Il y a au moins un ministère qui y parvient : celui de la Défense pour ses personnels militaires. Si on y regardait de plus près pour s'inspirer de la réussite de ses récentes restructurations fondamentales. » Luthringer, Paris, 48 ans, scénariste « (…) il y a certainement des redéploiements à effectuer afin d'obtenir la quintessence de ce qu'on peut tirer dans certaines domaines, je pense à l'éducation notamment au point de vue enseignants, justice et infirmières. Il ne faut pas faire des coupes sombres et stupides partout pour un oui ou un non. Le ministère des finances est une administration où on peut faire des économies et réduire le personnel. Il faut réduire les doublons entre les fonctionnaires nationaux et régionaux. De même, on peut (…) éviter de mettre systématiquement des inspecteurs des finances à la tête de certaines activités... ENA signifie école nationale d'administration et non de gestion... France Télécom (…), Crédit Lyonnais (…) Rien que ces deux entreprises ont coûté 100 milliards aux français... (…) Enfin, les budgets des ministères peuvent diminuer et on peut faire comme au Canada... Un ministre n'a pas le droit à une note de plus de 50 €/repas et à un hôtel coûtant plus de 80 €... Les notes de frais de tous ministres et fonctionnaires étant publiés sur le net… Cela amènerait à une discipline de gestion. » Françoise, Châtillon, 49 ans, agent de maîtrise « Tout d'abord il n'existe que peu de "fonctionnaires" en France. La plupart ne sont "qu'assimilés" aux fonctionnaires et n'en ont pas les avantages... Dans la plupart des administrations, le "baby boom" qui va partir en retraite dans les 5 ans à venir est composé principalement de cadres (nommés au mérite...) qu'il n'y a pas lieu de remplacer dans la grande majorité des cas. Le personnel est mal réparti entre les différents services, il faut réorganiser avec le personnel restant et grâce aux points des retraités qui seront récupérés augmenter les salaires de ceux qui restent. » Xavier, Rouen, 44 ans, cadre au chômage

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« Qu'en est-il de la mobilité au sein des ministères ? Il y a bien trop de fonctionnaires aux finances, et sans doute pas assez à la cohésion sociale par exemple. Dans le public, lorsqu'un grand groupe ferme une usine, il propose de reclasser ses employés sur d'autres sites (parfois dans des productions différentes). Généraliser cela à la fonction publique, avec plus de passerelles avec les collectivités locales serait sans doute une solution. » Perrault, La Frette, 41 ans, ingénieur « Si je comprends bien, remplacer 1 départ sur 2, ça ne fait diminuer le nombre de restants que de quelques % par an. En effet tous ceux n'ayant pas l'âge de la retraite restent. Il s'agit donc d'une proposition à effets lents, voire très lents. On pourrait aussi faciliter la mobilité entre les administrations. Il me semblerait intéressant que quelqu'un qui commence 5 ans à l'agriculture puisse passer aux finances, ou une collectivité... Actuellement il y a de vraies barrières. » Robert, Nice, 52 ans, agent de maîtrise « Je ne sais plus qui a dit que l'on se souvient des hommes par ce qu'ils font plutôt que par ce qu'ils défont... Supprimer des postes est sans aucun doute la solution la plus facile et d'un impact électoral évident. Mais si il est clair que certains ministères sont mieux "gérés" que d'autres, pourquoi ne pas imaginer un système de passerelle qui permette, à équivalence de diplôme ou de technicité, une mobilité géographique ou non, en fonction des besoins sans perte d'avantages. Ceci permettrait peut-être de doter la justice de quelques greffiers de plus, les hôpitaux de quelques personnels bien nécessaires et j'en oublie très certainement. Bien sûr il n'est pas dans ma compétence de décider quel ministère ou organisme d'État n'est plus à sa place ou en sureffectif mais c'est un dossier technique dont l'issue pourrait être rapide si la volonté politique l'emportait. » Moins de paperasse = moins de fonctionnaires dans les bureaux Sandrine, Annecy, 40 ans, fonctionnaire « Il est normal que l'on parle du coût des fonctionnaires, l’état est un employeur et il a des dépenses. Mais pourquoi faut-il que les réductions de postes se fassent dans l'Éducation nationale, les travaux publics... Tous ces métiers sont indispensables. Par contre c'est vrai que l'on peut s’interroger sur certains postes de fonctionnaires qui gèrent des tonnes de paperasseries inutiles. Des formulaires à remplir indéfiniment, même quand nos situations ne changent pas ! C'est pas croyable tout ces papiers, mais où les rangent-ils ? Que de travail inutile, du temps, de l'argent et de l’énergie perdus ! (…) » Anthony, Calais, 34 ans, enseignant « Il est indéniable que le besoin de restructurer la fonction publique se fait sentir. Dans certaines administrations informatisées à outrance aujourd'hui, on peut certainement se passer de beaucoup de monde et ainsi générer des économies. Parallèlement il faut aussi revaloriser les salaires des agents de l’État, car il est évident que quelqu'un qui se sent mal payé ne fournira pas les efforts attendus. Que ceux qui ne savent pas ce que représente une journée de travail dans une classe de 25 élèves en réseau ambition réussite - hé oui, M. Robien - lèvent le doigt et viennent jeter un oeil. »

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Moins de cadres, plus de postes en situation dans les services qui en manquent Claoh, Toulouse, 48 ans, enseignante « Je propose qu'on diminue le nombre de dirigeants dans les secteurs sanitaires et sociaux au bénéfice des postes en situation d'enseignement : un salaire de directeur adjoint équivaut à deux ou trois salaires d'éducateur... On compte des sureffectifs de cadres grassement rémunérés et inutiles. S'il faut diminuer les effectifs ce ne doit pas être dans l'enseignement, l'hôpital, le secteur sanitaire et social qui manquent cruellement de moyens en poste avec les usagers... Pourquoi s'interdire de diminuer les effectifs chez les militaires ? Voteraient-ils utiles ? Fabriquons comme dans d'autres pays des réservistes si c'est tellement utile d'avoir des défenseurs potentiels en cas de conflit (ce dont je doute). A quoi nous servent tous ces militaires en temps de paix ? J'ai besoin d'infirmières, d'enseignants, de médecins pour mes enfants... » Anthony, Mardie, 31 ans, contractuel à La Poste « Je pense que ce choix semble juste et convaincant. En effet, dans l'administration où je travaille, je pense que cette réduction est inévitable et souhaitée. La plupart des responsables et encadrants sont en surnombre, voire inutiles et souvent dans des placards dorés. C'est une honte vis à vis de l'entreprise privée (pour laquelle j'ai moi même travaillé pendant une dizaine d'années). De même, une organisation calquée sur les entreprises privées serait judicieuse. Il y a beaucoup trop de sous-chefs, de sous-sous-chefs... Une suppression des documents administratifs papier permettrait aussi un énorme gain de productivité, privilégions le format électronique sécurisé (déformation professionnelle, je travaille pour le service informatique). Je crache un peu dans la soupe mais il semble primordial de faire des économies. » Benoit, Rodez, 32 ans, cadre « Pour avoir été fonctionnaire au ministère de la Défense pendant 12 ans, j'approuve totalement cette initiative. Quand je vois, dans l'industrie dans laquelle je travaille actuellement, comment on peut gagner en productivité, et quand je pense à l'inertie, à la fainéantise que j'ai vu pendant toutes ces années, aux gaspillages, à la médiocrité du fait de la progression par l'ancienneté, je me dis qu'il y aurait beaucoup d'argent à gagner et à redistribuer. Je propose donc :

- la limitation au maximum des chefs de service avec un process à l'ancienneté ; - des échanges forts avec les modes d'organisations de l'industrie pour la partie management des objectifs et méthodes de résolutions de problèmes ; - pilotage des budgets avec justification des dépenses ; - certification des organismes de l'état avec l'ISO, gage de qualité. Je vous donne un exemple : un jour, je déménage un bureau, je trouve pour 1500 euros de fournitures de bureau. On m'explique que tout le monde fait comme cela car l'approvisionnement ne se fait pas correctement. Total sur l'organisme dans lequel je travaillais : 75000 euros estimés. Il y a plus de 80 organismes comme le mien : plus de 1,5 million d'euros qui sommeillent parce que des gens ne savant pas gérer des flux logistiques. En exemple parmi tant d'autres. Donc oui, moins de fonctionnaires, plus rentables car mieux organisés, plus efficaces, donc des clients contents, donc une meilleure image de la fonction publique, donc des fonctionnaires encore plus heureux... »

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Sébastien, Paris, 24 ans, ingénieur qualité « Peut-être faut-il diminuer le nombre de fonctionnaires mais il faut choisir dans quel secteur. Surtout ne pas diminuer le nombre de fonctionnaires travaillant dans la santé, l'éducation. Par contre au niveau des policiers je ne suis pas sur qu'un aussi grand nombre soit nécessaire malgré les tentatives pour nous faire croire qu'on vit dans un pays à forte délinquance et très violent. Par contre pour faire des économies sur la fonction publique, pourquoi ne pas commencer par les hauts fonctionnaires et les élus ? Il est aussi possible de ne pas remplacer les fonctionnaires administratifs des ministères, des mairies... et de simplifier le fonctionnement en définissant précisément le rôle de chaque institution et niveau hiérarchique. Pourquoi ne pas regrouper départements et régions ? Au niveau européen ou nous sommes, le département a-t-il encore un vrai impact ? Ses fonctions actuelles sont souvent pour une part celles des communes et pour une autre celles des régions. Ces doublons pourraient être évités de cette façon. (…) » Sourrouille, Muret, 50 ans, Éducation Nationale « Bien sûr que l'on peut supprimer des postes dans la fonction publique et ce, dans toutes les administrations notamment à l’Éducation Nationale !!! 1 sur 2 me semble réaliste à commencer par les soi-disant cadres et sous-cadres (les gros salaires et les avantages directs et indirects) car cela ressemble de plus en plus à une armée mexicaine à force de placer les copains et les copines ! Mais Nicolas Sarkozy devrait commencer par donner l'exemple en supprimant une assemblée sur deux, le Sénat ne servant plus à rien ! Je serais curieux de connaître le budget réel de fonctionnement de cette maison de retraite dorée ! L'exemple venant d'en haut... » Daniel, Calvi, 54 ans, ouvrier État « Je suis d'accord pour le non remplacement des fonctionnaires mais il manque un mot très important, c'est le mot "Haut". En effet, le fonctionnaire "d'en bas" représente une nécessité pour la nation alors que les hauts fonctionnaires représentent un gouffre dans le budget de l'état, leur utilité et leurs compétences restent souvent à démontrer. Il suffit de voir actuellement la valse des reclassement des personnels de l’Élysée (entre autres) qui vont surcharger les effectifs des grandes entreprises et naturellement à des postes importants. Le résultat de la LOLF prouvera que les fonctionnaires ne coûtent pas si chers à l'État contrairement aux propos de certains candidats. » Récupérer de nombreux postes de fonctionnaire en détachement Roland, Clermont-Ferrand, 63 ans, retraité « Récupérer de nombreux postes de fonctionnaire en détachement. Par exemple les détachés syndicaux qui, souvent, ont trouvé là l'occasion de ne plus exercer. S'ils sont si intéressés ils peuvent utiliser leur loisir. C'est un plaisir comme un autre si on est sincère. (…) » Diminuer le nombre de structures administratives Mourlhon, Ploeren, employé de banque « Oui cela me paraît possible mais pas avec les mêmes attentes pour tous les ministères. D'abord il faut apporter des équipements nouveaux et/ou complémentaires et notamment

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informatiques (tribunaux commissariats...). Aujourd'hui on peut s'interroger sur l'utilité d'une perception dans chaque canton voire plus, la dimension départementaux serait-elle pas suffisante ? Il en est de même sur l'utilité des sous-préfectures ? Une unité départementale avec au besoin une antenne dans les agglomérations les plus denses suffirait. Quant à la mesure il faut d'abord définir la qualité attendue puis mettre en face les moyens requis. Pour la redistribution on part du coût initial et on redistribue une partie de l'économie car il faut au final que la charge collective soit minorée. » Joël, Prades, 50 ans « (…) Réforme complète de l’État, de ses missions (…) une seule collectivité par mission. De là découle tout le reste : État moins gourmand, plus régalien, plus efficace, qui peut mieux contrôler les subsides qu'il distribue, donc réduction de moitié des fonctionnaires, voire plus, révision de la grille indiciaire des salaires et du système de l'avancement à l'ancienneté (plutôt avancement au mérite et à l'esprit noble du service public). Également redistribution des fonctionnaires en fonction du besoin des collectivités (trop en agriculture, pas assez à la justice, par ex.). » Bc92, Hauts-de-Seine, 45 ans, ingénieur « (…) Dans tous les secteurs purement administratifs, il y a des baisses d'effectifs possibles. (…). [Là] où il y a des économies importantes à faire, c'est dans la REDONDANCE entre les NIVEAUX de DÉCISION : municipalité / canton / sous-préfecture / département / région / nation / Europe. Napoléon avait dimensionné les départements, en se disant : on peut aller de la préfecture à un point quelconque du département en une journée de cheval... C'était une bonne unité de mesure à l'époque, mais est-ce que c'est encore d'actualité ? Mais s'attaquer au nombre de lieux de décision, c'est s'attaquer à la branche sur laquelle nos hommes politiques sont assis. C'est donc sans espoir. » Pierre, Paris, 37 ans, auteur « Loin avant d'envisager une quelconque réduction "brute" du nombre de fonctionnaires, il faut, graduellement, les redéployer de manière à avoir moins de "fonctionnels" (administrations centrales ou locales, surchargées de services inutiles ou redondants ; ex : Banque de France à l'heure de l'euro) et plus de fonctionnaires "opérationnels", c'est-à-dire au contact du citoyen. Ensuite, on voit s'il y en a trop numériquement, et on supprime par non-remplacement après départs en retraite. Ensuite : qu'attend-on pour mettre en place une chose aussi simple, évidente et "non-politisée" que le Guichet Unique de la République Française ? Je m'explique : dans chaque ville, avec les agents en place, et par simple mutation des services existants, on crée un guichet appelé "République Française". Chaque citoyen se voit "confié" nominativement à un agent, auprès duquel il vient accomplir TOUTES les démarches relevant des pouvoirs publics (Sécu, ANPE, ASSEDIC, carte d'identité, passeport, allocations, URSSAF, etc.).

Derrière, l'agent d'accueil dispatche vers les services compétents (qu'on ne change ni d'affectation, ni de place géographique !) et, en retour, fait l'interface avec l'administré, qui se voit ainsi au contact d'UN SEUL interlocuteur. Ainsi, la complexité administrative, pas toujours injustifiée, ne déborde pas et ne submerge pas le citoyen et reste du domaine de traitement de l'administration elle-même. A mon sens : moins de temps et d'argent perdu et des fonctionnaires mobilisés et fiers de leur mission "experte" et reconnue... Et un l’État simple, en marche, efficace, cohérent donc mieux perçu et respecté... Je crois dur comme fer que l'homme l’État qui aura le courage de proposer ce grand changement - pas si compliqué - et de l'expliquer avec clarté à tous les partenaires sociaux recueillera l'adhésion de tous, syndicats compris... »

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Lionel, Tokyo, 29 ans, ingénierie financière « En relation avec une reforme des impôts français : pourquoi ne pas réduire le nombre de fonctionnaires du Trésor Public ? Les impôts pourraient être prélevés directement sur les salaires : cela impliquerait une surcharge de travail pour la comptabilité des entreprises, qui pourrait leur valoir une diminution des charges. Résultats : moins de déclarations à faire traiter par les impôts, moins d’acharnement sur le contribuable, et moins de fonctionnaires. Il y aura forcement une phase de transition pendant laquelle on peut imaginer que le nombre de fonctionnaires augmentera, ou qu’une association sera mis en place pour aider les compagnies à mettre en place le nouveau système. Du personnel du Trésor Public pourrait y être transfère pour éviter les licenciements secs. (…) Les gros salaires et personnes bénéficiant de gros revenus (immobilier...) auront toujours des déclarations à faire en plus, mais le gros des contribuables n’aura plus à se stresser tous les ans en remplissant leur feuille d’imposition. » Serge, Saint-Cirq, 68 ans, assureur retraité « Les fonctionnaires sont un mal nécessaire. Il existe cependant des services budgétivores comme par exemple dans les bureaux des hypothèques, du cadastre, de la DDE, par lesquels nous sommes obligés de passer, et qui se traînent lamentablement notamment, lors de demande de permis de conduire, ou d'achat de bien immobilier, bloquant les dossiers pendant de longues semaines, alors que l'informatique permettrait de régler ces formalités tatillonnes quasi immédiatement. » Angeluko, Anglet, 50 ans, ingénieur « Pour ma part, je me demande encore à quoi sert la sédimentation des structures territoriales (…). Pourquoi ne pas commencer par regrouper les communes <1000 h pour une optimisation des budgets de fonctionnement et d'investissement (chacune veut ses services publics, ses terrains de sport, sa salle polyvalente, j'en passe et des meilleures et naturellement les subventions qui vont avec...) ? Curieux, personne ne parle de ça, pourtant je pense qu'il y a beaucoup d'économies d'échelle à en espérer. » Laurent, Dijon, 54 ans, contractuel de l’État, ancien maire « Je vote pour (pour bien que travaillant dans le secteur public). Il faut baisser le nombre de fonctionnaires en France (pour des questions d'économie et pour tendre, là aussi, vers une harmonie des services en Europe). Mais à une condition et elle est de taille ! Il est impératif de simplifier la vie administrative dans son ensemble et d'obliger la fonction publique à faire plus simple, plus concret, plus efficace. En un mot la rupture avec ce que nous imposent les technocrates depuis 30 ans ! Exemples : la fiche de paie (en Angleterre c'est 4 lignes) en France 25 au minimum... Les aides à l'embauche c'est 40 à 50 selon les Régions. Un maquis inutile, lourd et qui se complique encore avec la régionalisation. A quand l'harmonie des horaires du secteur public ? Etc. Les agents des services publics, dans leur ensemble, rendent de bons services et avec un souci d'égalité et de justice, mais ceux qui sont à leur tête n'ont pas de contre pouvoir. Seul le Médiateur arrive à faire revenir certaine administration sur des procédures lourdes, ineptes et contraire à tout bon sens. (…) Attention également au pouvoir des collectivités territoriales qui grandit sans garde-fou. Le nombre de leurs fonctionnaires grandit démesurément et leurs impôts aussi. » Arnaud, Sèvres, 31 ans, consultant en finance « Réduire le nombre de fonctionnaire est possible dans certains corps de la fonction publique. En regroupant un certain nombre d'organismes tels que l'ANPE, les ASSEDIC, la CAF, voire

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l’administration fiscale, on pourrait mutualiser tout leurs systèmes d'informations informatiques, ce qui génèrerait des économies d'échelle considérable un certain nombre de réductions de postes, compensés par les départs à la retraite. Par contre, il me parait risqué pour les populations isolées de réduire le nombre des fonctionnaires, notamment au sein de la Poste, dans la santé publique et l'enseignement. Une réflexion de répartition devrait être menée à ce niveau. » Deforge, Sidiailles, 58 ans, retraité « Il est sans doute possible de diminuer le nombre de fonctionnaire (hors santé, action sociale) mais cela passe obligatoirement par une nouvelle organisation territoriale qui entraînerait la suppression d'élus (en a-t-on la volonté ?) : réduction du nombre de régions (8 à 10 régions de 5 à 6 millions d'habitants avec une quasi compète autonomie financière sur les secteurs qui lui seront dévolus) ; suppression des départements et regroupement des communes en pays d'environ 25 000 h ou agglomérations de 100 000 h, en gardant la démocratie actuelle (élection par commune et représentativité aux agglo ou pays de chaque commune). Ce que gèrent les départements serait transféré aux pays et agglo. » Les fonctionnaires doivent être soumis au droit commun du travail Pierre, Marseille, chef d’entreprise « La question du nombre de fonctionnaires pourrait être très simple à résoudre : il suffit de supprimer pour la majorité d'entre eux le statut du fonctionnaire. Pourquoi les employés de l’État ne seraient-ils pas soumis au droit du travail général ? Qu'est-ce qui différencie un comptable, une secrétaire, un médecin ou un jardinier du secteur public de ceux du secteur privé ? En supprimant le statut du fonctionnaire on règle le problème du nombre des agents de l’État, puisque l’État en fonction des besoins de ses missions pourrait faire varier le nombre de ses employés. Exemple : Comme toute institution économique, si l'informatisation d'un secteur augmente sa productivité, il pourra en réduire le nombre d'employés, supprimer ou regrouper des services et par là réduire sa masse salariale. Supprimer le statut du fonctionnaire c'est permettre à l’État de faire ce qui est possible et surtout nécessaire dans toute entreprise : ajuster ses moyens en personnel à ses besoins et ses moyens financiers. » Denis, Reims, 54 ans, photocompositeur « Réduire le nombre des fonctionnaires c'est effectivement alléger les dépenses de l’État et donc des contribuables. Pourquoi les fonctionnaires ont-il la garantie de l'emploi ? Si les nouvelles techniques de travail permettent d'améliorer la productivité et que ceux-ci se trouvent en surnombre eh bien il faut licencier dans la fonction publique comme on le fait dans le privé. (…) Un fonctionnaire devrait être en poste pour une durée limitée (5 ou 10 ans) et retourner ensuite dans le privé pour permettre à chaque citoyen d'avoir accès à ces emplois. Les augmentations de salaires octroyées aux fonctionnaires chaque année ne devraient plus être un pourcentage du salaire mais une somme fixe. Car que représente 2% d'augmentation pour un salaire de 1200 euros par rapport à un haut fonctionnaire touchant 10000 euros. (…) La France fait partie de l'Europe, c'est l'Europe qui devrait prendre en charge la Défense, la représentation diplomatique à l'étranger. » Beauvarlet, Florac, 36 ans « Il faut je pense que les fonctionnaires soient soumis au droit commun du travail et qu'il n'y ait plus de statut particulier de la fonction publique bref que ce soit des salariés comme

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les autres, comme cela se fait dans de nombreux pays du monde afin de pouvoir adapter les besoins de l’État au fur et à mesure des évolutions de la société. Cela éviterait d'avoir d'un côté une fonction publique archaïque et trop nombreuse et de l'autre un manque de personnels. La sécurité de l'emploi doit disparaître il doit y avoir des licenciements des reconversions quand cela est nécessaire chose impossible à faire véritablement sans soumettre la fonction publique au même règle de droit commun que les salariés ce qui serait la moindre des choses au pays de l'égalité, (théorique), devant la Loi. » Redéfinir les fonctions Patoche, Mnucourt, 40 ans, chef projet « Historiquement, la révolution française avait mis fin aux privilèges inconsidérés de l'aristocratie et de la noblesse. Environ 3 siècles plus tard notre modèle a généré une nouvelle aristocratie... les fonctionnaires. Cependant, il n'est pas possible et pas souhaitable de faire disparaître toutes ces fonctions qui représentent, en théorie, le bras exécutif des services du pouvoir que nous avons mis en place. Le problème est effectivement d'identifier ce qui doit rester dans le cadre des services de l'État et ce qui ne doit plus y être. Dans un premier temps, pour cette décision il faut un referendum. Dans un second temps, nous affectons en priorité ces postes au plus de 50 ans et toujours sur concours. Priorité au ex-employés des entreprises qui épurent leurs pyramides des âges par des charrettes de départs anticipés ainsi qu'aux employés de ces autres sociétés (ce sont bien souvent les mêmes) qui délocalisent. Budgétairement, il vaut mieux payer ces gens dans le cadre de la fonction publique plutôt que de les arroser d’indemnité en tout genre. Les contrats seraient de 5 ans renouvelable une fois. » Guy, Chambéry, 56 ans, cadre État « Le débat est passionné, quelquefois "chaud" et la passion n'est pas bonne conseillère mais elle est là et il faut la gérer (comme la dette). La question de la réduction des effectifs de la FP (les 3 : État, collectivités locales, hospitalière) ne doit pas être doctrinale ou théologique... De quoi s'agit-il ? Un constat simple : depuis la décentralisation (1982) et la prolifération des nouvelles entités (SIVOM, communautés de communes, d'agglomération), les strates de décision se sont multipliées comme les agents publics pour les mettre en œuvre. Il n'a pas été fait le choix du bon décideur au bon étage si bien qu'aujourd'hui tout le monde se mêle de tout et on a multiplié le millefeuille administratif : aucun politique n’a voulu ou pu décider d’un tri à ce niveau pour répartir les compétences selon un échelon administratif ou territorial unique. La question est donc d’abord politique : de quoi avons nous besoin ? Quels sont les services publics prioritaires et ou indispensables pour les plus déshérités de nos concitoyens (milieux urbains, rural…) ? Elle est ensuite question de méthode pour faire accepter à chacun d’entre nous (les contribuables) ce nouveau périmètre des services publics et de leurs serviteurs (agents publics des 3 FP). Allons-y : La FP hospitalière : que peut-on faire, quelle marge ? 1 - Améliorer la coopération entre les établissements et optimiser la qualité des soins avec les forces disponibles ; cette amélioration de la qualité permettra la réduction des séjours hospitaliers (économie SS). 2 - Recruter les personnels nécessaires, améliorer le management par « réseau », réduire la multiplicité des examens, les médicaments (économie SS) pour les patients et traquer les gabegies (transports en ambulance abusifs…).

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Ici, donc pas d’économie de personnels au contraire mais action sur la réduction des coût (rappelez vous on fait cela pour diminuer la dette…). La FP territoriale : 1 - Réduction des entités : communes, communautés de communes… cantons, pays ou territoires à une seule par territoire ( / population ou à /) l’espace par exemple en zone rurale une entité unique pour 10, 15000 habitants avec des élus au suffrage universel ; en zone urbaine au contraire éviter les monstres de gestion, revenir à une entité à taille humaine (30 000 habitants ?) pour favoriser une démocratie locale et une vraie responsabilisation des élus au mandat unique pour l’exécutif renouvelable une fois. Définir les compétences exclusives de ces entités et leur donner les moyens de financer leurs projets pour éviter les cofinancements qui n’ont plus de sens : 20% commune, 20% DG État, 20% CG, 20% Région… faisant que tout le monde instruit tout ces dossiers et veut avoir l’œil sur tout. Moyen financier : impôt local unique affecté à cet échelon territorial. 2 - Le CG : difficile de le rayer de la carte depuis qu’il gère le RMI, le handicap, la petite enfance. Soit, mais plus de mélange des genre : développement économique, emploi,environnement, tourisme…. NON. Idem : un autre impôt local ou autre ressource publique unique affectée exclusivement à ces compétences. Mandat unique pour l’exécutif et élus issus de l’étage précédent (plus de canton ni de conseillers généraux) mais des conseillers territoriaux. 3 - La Région. Échelon de décisions stratégiques : développement économique, emploi, recherche, environnement, tourisme, culture, les universités... Avec un regroupement des petites régions pour aboutir à des entités régionales de 3 à 5 millions d’habitants (exemple : Franche Comté,Bourgogne, Nord et Picardie) : au total 12 à 15 régions. Élections des élus régionaux à voir (le mode actuel est assez représentatif et donne la parole aux minorités). Moyen financier : ressource unique après transfert État éventuel sur certaine compétences (ANPE et ASSEDIC régionalisées, CDT et agence touristiques départementale idem... État : que reste-il ? Les fonctions régaliennes : Éducation, Justice, Armée, Sécurité. Les fonctions régulatrices ou incitatrices qui justifient un service État pour minimiser les déséquilibres (entre régions riches et moins riches…) ou inciter des programmes de développement à risques (publics défavorisés...). Comment : réduction drastique des administrations centrales par une fusion des fonctions de soutien et de pilotage (actuellement dans le cadre de la LOLF : une administration par ministère !), réduction drastique des directions d’objectifs (plusieurs par ministères et donc plusieurs petits BOP sans marge de manœuvre ; et note d’orientation unique par ministère (fin de la primauté des bureaux et des directions d’objectifs en posture de production auto protectrices par une surproduction de circulaires et de règlements !). Donc redéfinition, avec le concours réel des agents (dialogue de gestion), voire du parlement ou par référendum, du périmètre de État, des objectifs à atteindre, des priorités retenues et des moyens affectés pour les atteindre : une vraie LOLF quoi ! Et si marges de manœuvre et résultats atteints : partage des économies réalisées. Moitié pour la dette pendant le temps qu’il faudra (pas faire comme pour la vignette auto , vous savez !) et moitié pour les personnels (2/3 revalorisation des B et C et 1/3 pour les cadres A avec contraction des corps pour améliorer la mobilité. Cette méthode adossée à un vrai dialogue social, à une redéfinition du périmètre possible et à une affectation des moyens humains et budgétaires (en terme de soutenabilité financière) devrait

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permettre de rationaliser les personnels dans les 2 FP (État et territoriale) de manière appropriée pour réduire une partie de la dette qui doit également se fonder sur d’autres économies : réduction du train de vie de État (en haut : présidence et ministère, parvenir à une chambre unique de représentant (la navette n’est plus au goût du jour !). Mais ça c'est pas gagné ! Tout cela est possible en 5 ans ou de manière plus plausible en 10 ans. Et n'oublions pas: la dette s'évalue aussi par rapport au PIB : alors si nous travaillons beaucoup, beaucoup et que nous produisions un peu plus encore, ce PIB il faut le faire craquer (par notre travail, nos inventions, notre valeur ajoutée et par nos économies...) et la dette sera un mauvais souvenir. D'autres pays l'ont fait, on en est capable. » Un audit pour mieux répartir et organiser le travail des fonctionnaires Marchal, Dijon, 30 ans, cadre éducatif « Peut être faudrait-il envisager un véritable audit dans les différents ministères pour savoir combien de fonctionnaires y travaillent, mais aussi et surtout quelle est la quantité de travail, les conditions, les fonctionnements... Cela permettrait d'éviter de "diviser pour régner" en laissant croire de manière impudente que les fonctionnaires sont chanceux, cela permettrait de mettre enfin le doigt sur les excès, de mieux répartir le travail, de mieux l'organiser et surtout, surtout, surtout d'enfin apprendre à ANTICIPER les besoins. Il faudrait aussi à mon sens revoir les concours et les formations, notamment celles des enseignants qui n'ont rien à voir avec la réalité du terrain. » Limiter et supprimer les doublons Bernard, Avignon, 34 ans, expatrié « Une des première chose en ce qui concerne le nombre de fonctionnaires est de limiter voire supprimer les doublons. Je m'explique, cela fait plus de 30 ans que l'on nous parle de décentralisation, de transfert aux régions, au départements. Aujourd'hui, une certaine parties des fonctions sont gérées par les collectivités locales (…). » Il y a un gisement de postes à supprimer non négligeable Damien, Douala, 30 ans « (…) la France vit dans le dogme que moins les élèves sont nombreux dans une classe, meilleurs sont les résultats. Hors, aucune évaluation ne corrobore cette affirmation en deçà de 35 élèves par classe. Il y a là un gisement de postes à supprimer non négligeable. De même, il existe plus de 100 impôts et taxes différents. En les rassemblant et en en supprimant certains, sans doute est-il possible de supprimer des postes aux impôts. Idem avec l'impôt à la source, auxquels les syndicats s'opposent parce qu'ils supprimerait des postes. Ensuite, les administrations nationales et territoriales débordent d'agents dont il serait sans doute possible d'externaliser les fonctions. Enfin, on peut se poser la question de savoir si tous les services publics sont vraiment utiles. Quid de l'OFCE ou de l'ex-commissariat au plan qui doublonnent avec l'INSEE ? A-t-on vraiment besoin de tous ces observatoires de ceci ou cela ? Est-il nécessaire de conserver toutes ces bureaux postaux en rase campagne quand de simples licences pourraient les remplacer (et éventuellement sauver le dernier commerce du village) ? N'oublions pas non plus le maquis de la formation professionnelle, de l'aide sociale ainsi que les organismes de sécurité sociale dont la

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productivité varie du simplement au double selon les zones géographiques... » D’AUTRES IDÉES POUR RÉORGANISER LA FONCTION PUBLIQUE Certains internautes pensent qu’il y a trop de fonctionnaires, d’autres non. Mais tous ici communiquent leurs solutions pour que les agents de l’État et des collectivités territoriales emplissent au mieux leurs missions. Esteban, région parisienne, 31 ans, fonctionnaire « Je pense qu'il n'y a pas trop de fonctionnaires mais qu'ils sont mal répartis. Certaines administrations manquent cruellement d'agents quand d'autres au contraire ont des effectifs pléthoriques. Après différentes expériences dans plusieurs ministères, j'ai pu observer qu'il avait trop d'agents par rapport au travail à accomplir. Résultat, des agents qui sont inoccupés professionnellement une partie de la journée ou pour qui la journée est "tranquille". C'est notamment le cas dans les administrations centrales parisiennes dans lesquelles j'ai pu exercer. Cela concerne principalement des postes de catégorie C et B. En revanche, il me semble qu'un nombre d'enseignants plus élevés serait une bonne chose même s'il n'est pas prouvé que les élèves ont de meilleurs résultats dans des classes plus allégées en terme d'effectifs. De la même façon, un recrutement plus conséquent d'agents de la justice permettrait peut être d'accélérer le fonctionnement de cette dernière. Ne serait-il pas opportun d'ouvrir plus de guichets dans les préfectures et sous préfectures afin de réduire le temps d'attente (plus d'une heure pour certains documents) ? Ce n'est pas possible, faute d'agents en nombre suffisant. Il conviendrait donc de rationaliser, de mettre en adéquation le nombre d'agents avec la charge de travail du service. Encore faut-il que les chefs de service aient le courage, la clairvoyance d'indiquer aux services RH que le remplacement de tel agent n'est pas nécessaire. Mais beaucoup de ces chefs considèrent qu'un tel aveu serait reconnaître implicitement que le service en question n'a pas tant de travail que cela et par conséquent n'est pas si important que cela. Un petit service avec à sa tête un petit chef !!!! Ce n'est pas bon pour la carrière. L'autre crainte est la grogne qu'engendrerait au niveau des agents du service la suppression d'un poste et la redistribution des tâches inhérentes à celle-ci. Allons Messieurs et Mesdames les chefs de service, de bureau, les directeurs, un peu de courage !!!! » Antoine, Fontenay-le-Fleury, 40 ans, consultant « Si remplacer un seul fonctionnaire sur deux partant à la retraite est un slogan électoral, il n'en reste pas moins vrai que nous devrions tous être convaincus qu'il convient de réduire le budget de l'État à l'instar de ce qui existe partout ailleurs autour de nous. Réduire le coût de fonctionnement ne signifie pas abandonner ou réduire l'ambition des services rendus aux citoyens mais faire un effort important de modernisation et de refondation de nos services publics. Alors comment faire et ou agir ?

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(…) il convient de redéfinir des principes généraux ou fondations indispensables à cette modernisation et pourquoi pas les soumettre par referendum au peuple seul souverain en démocratie. Ces principes généraux selon moi sont les suivants : 1) partager des objectifs simples de modernisation des services publics en laissant de côté idéologie et corporatisme 2) mettre en oeuvre une réelle gestion de carrière individualisée 3) rapprocher les 2 mondes que sont le public et le privé en multipliant les passerelles dans les 2 sens Pour résumé ces 3 principes donnons l'exemple d'un professeur. Dans le mode actuel : Ce formateur fera toute sa carrière dans le corps de l'éducation nationale et à 99% au même poste d'enseignant. Sa première affectation sera plutôt en zone sensible voir très difficile et sa dernière plutôt dans une zone plus cool. Dans le nouveau mode à trouver ensemble : Ce formateur ne fera qu'une partie de sa carrière dans le corps de l'éducation nationale. Sa première affectation sera plutôt dans une zone cool. S'il le souhaite et a fait ses preuves il pourra voir son affectation évoluer vers des zones sensibles voir très difficiles avec évidemment une rétribution en conséquence. Une évolution de carrière en étroite concertation avec lui sera définie pour rejoindre une un autre corps d'état ou même un poste dans le privé ou parapublic. Les besoins de formation tout au long de la vie, premier pilier d'une société dite de la connaissance sont immenses. Les salariés du public ont besoin des compétences acquises par les enseignants. De façon symétrique des personnes ayant commencé leur carrière dans le privé ou dans d'autres corps d'états seront amenés à rejoindre l'éducation nationale pour lui faire bénéficier de leurs compétences et expériences. » Olivier, La Celle Saint Cloud, 55 ans, consultant expert média « Le dénombrement des effectifs de la fonction publique n'a de sens que si l'on additionne les fonctionnaires nationaux et territoriaux. Que ce passe-t-il si un pouvoir central (par hypothèse de droite) cohabite avec des régions toutes dirigées "à gauche" ? Les efforts des uns seront immédiatement annihilés par les recrutements des autres pour de bonnes ou de mauvaises raisons, et chacun est maître de son financement et donc de ses impôts. On est dans le jeu de "la patate chaude" ! Chaque année, toutes les administrations (nationales, régionales, départementales, locales) doivent être contraintes de publier dans le détail l'état de leurs effectifs par fonction en année N et N-1. La loi oblige les entreprises privées à tenir un "cahier du personnel" à jour. Exigeons le même chose des administrations avec une publication obligatoire et accessible à tous en ligne. » Lili, Bordeaux, 52 ans, fonctionnaire « (…) Pour rendre performante l'administration, il faut faire un audit cas par cas. Il y a des administrations où les gens arrivent difficilement à occuper 20 heures de leur temps par semaine : c'est vrai , pourquoi le nier ? Mais il y en a d'autres où on est surbooké et où les heures supplémentaires sont nombreuses et non payées ! Il faut commencer par analyser chaque domaine et étudier la simplification des circuits et la redistribution des forces. » Renoux, Épinac, 62 ans, retraité SNCF « La fonction publique génère un certain nombre de "doublons" lorsqu'un "chef" a besoin d'une nouvelle réponse, on crée souvent un nouveau poste sans vérifier si dans la même administration, mais pas forcément dans la même direction, quelqu'un ne fait pas déjà ce travail ou n'a pas la réponse nécessaire. Souvent les services des administrations sont coupés les uns des autres.

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Il existe aussi en administration une notion de ce que j'appelle les "petits chefs", quel que soit leur niveau hiérarchique, dont le but dans la vie semble être ne pas faire de vagues, répondre toujours positivement à la question du niveau supérieur pour ne pas risquer de gâcher le sacro-saint avancement quasi régulier. La politique du parapluie est probablement la politique la plus importante dans les administrations. Les "bonnes idées" qui peuvent remonter de la base de la pyramide hiérarchique sont le plus souvent bloquées à un niveau ou un autre, toujours pour ne pas faire de vagues et ne pas péjorer le plan de carrière !!! Il serait nécessaire d'ouvrir largement cette écoute des idées à l'intérieur des administrations et surtout ouvrir les services les uns aux autres, peut-être avec des mutations fréquentes interservices, la formation interne étant de toute façon largement appliquée, même pour des formations totalement inutiles à un poste donné mais effectuées car budgétées.

Enfin que les budgets de l'administration puissent être rebasculés d'un an sur l'autre s'ils n'ont pas été totalement dépensés dans l'année. Qu'on arrête de faire tourner les camions dans l'armée pour "brûler" l’essence de dotation annuelle non consommée mais devant être impérativement utilisée avant la fin de l'année budgétaire, pour ne pas voir diminuer le budget de l'année suivante. Ou que l'on arrête les "travaux de remise en état des locaux" non réellement nécessaires sauf pour raisons de budget non utilisés dans l'année. Il y a là de très grandes économies réalisables dans l'administration. » Dan, Nancy, 39 ans, cadre « En voilà de belles idées. N'étant pas défenseur absolu de la fonction publique car ayant travaillé longtemps dans le privé, j'en viens quand même à me poser certaines questions, dans la mesure de mes moyens, avant de répondre à celle qui est posée. Faut-il prendre pour acquis que le fonctionnaire peut travailler plus et est moins productif que l'employé privé ? Certes il semble moins corvéable car a des droits et des obligations claires, mais faut-il toujours déshabiller Pierre (fonction publique) pour qu'il ressemble à Paul (privé) qui semble mieux ? Je crois qu'en effet l’État et les collectivités territoriales sont en droit de poser des questions et d'avoir des exigences mais sortons ici des idées préconçues. L'État a muté et les collectivités territoriales grandissent et sans avoir assez de connaissance sur ce qu'il faut faire disparaître voyons ce qu'il faut développer : la gestion de l'environnement à tout niveau, la gestion des ressources financières afin de remettre l'argent à sa juste a valeur par rapport au travail, limiter l'argent qui fait de l'argent, aider la français a trouver sa place dans la société au travers non seulement du travail mais aussi culturellement et humainement (puisque la valeur travail semble dépassée des fois)... Créer un surplus de productivité c'est peut-être valoriser le travail et ne pas multiplier les hiérarchies qui se donnent elles-mêmes de faux outils d'évaluation. Je travaille dans une administration qui se transforme et qui multiplie les personnels d'encadrement afin de répondre aux besoins d'une LOLF exigeante en statistique... La notion de la prime est intéressante sous condition de se donner le temps de la transformation car les anciens cadres ne savent pas évaluer cela et les nouveaux sont au début de leur carrière et de ce fait ne veulent pas sortir du lot de peur de le payer dans une carrière future... Dès lors faisons des réformes oui, mais donnons-nous le temps de les penser et n'en changeons pas tous les 5 ans minimum. Un État doit se penser au delà d'un mandat même si on peut comprendre les enjeux personnels. Évaluons la présence, évaluons la productivité sur une moyenne calculée nationalement sur des bases claires (dossiers, suivis, réussites, échecs), réformons les concours de niveau pour aller vers des concours de compétences où la base sera invitée à donner un avis car participera aux recrutements (oraux)... » Carole, Cestas, 38 ans, adjoint administratif en collectivité locale « Il faut d'abord distinguer les deux grandes catégories de fonctionnaires : il y a ceux d'État et ceux des collectivités locales. Ces derniers dont je fais partie ont de plus en plus de travail car de plus en plus de responsabilité dues au défossement de l'État. (…) Je suis pour l’allégement

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progressif des fonctionnaires d'État dont les compétences ont été donné aux régions, départements ou collectivités locales. Il est même incroyable que ce ne soit pas le cas. (…) En tout cas, il serait infondé de vouloir diminuer les fonctionnaires dans les collectivités locales, régions et départements où les compétences ne font que grossirent d'années en années. (…) en ces temps où la misère sociale frappe à notre porte, il faut conserver un service public qui aide nos concitoyens dans la difficulté (aide sociale notamment). » Paule, Chambon-sur-Lignon, 64 ans, retraitée « (…) élue municipale, j'expérimente depuis 5 ans les empilements de structures territoriales : communes + communautés de communes + conseil général + conseil régional... Les communes ont de moins en moins de compétences et pourtant le nombre d'employés ne cesse d'augmenter… Il faudrait bien se décider à faire un peu de ménage... Mais les communes surtout petites sont de gros employeurs et les maires veulent d’être réélus ! Même s'ils ne servent plus a grand chose. Une économie simple à faire : supprimer toutes les communes de moins de 1000 habitants. » Flho, Mars, 26 ans, enseignante « Raisonnement séduisant : moins de fonctionnaires mieux payés. Donc où est l'économie ? C'est pourtant le but affiché... Ou alors tout n'est pas redistribué auquel cas, c'est un demi mensonge puisqu'on ne précise pas le % redistribué. A contre-courant, je pense qu'il faut maintenir le nombre de fonctionnaires, mais pas dans les mêmes secteurs, tout en définissant les objectifs : 1° La justice, aussi inclus les personnels nécessaires à la formation dans les prisons, ainsi que ceux chargés de les accompagner à leur sortie. 2° Des assistantes sociales, des psychologues, des formateurs en langue française ou autre, des assistantes maternelles, des infirmières, des éducateurs, etc., partout où c'est nécessaire (vous voulez encore baisser les fonctionnaires ? J'en ai d'autres...). 2° Des vrais emplois avec un vrai salaire, bref créer un métier : personnel d'encadrement dans les établissements scolaires, entre le surveillant et l'éducateur.

3° Des emplois étudiants pour faire les devoirs (non fonctionnaire, mais c'est de l'argent), qu'on n'emploierait plus pour être surveillants : finançables si on supprime la demi-part contre ce salaire étudiant. 4° Des emplois pour prendre vraiment en charge les handicapés, créer des classes spécialisées (autisme...), car malheureusement on ne peut pas toujours les intégrer ; et si on les intègre, il faut des assistants personnels pour eux... 5° Des emplois (et formation) professeurs spécialisés dans la grande difficulté : dans les classes CLIS, SEGPA, primo-arrivant et classe relais. Bref stopper le mélange ingérable des difficultés. D'un autre côté je ne suis pas contre supprimer les doublons engendrés par la décentralisation, etc. Bref une redistribution des postes selon les besoins, qui sont énormes. » Éric, Saint-Étienne, 35 ans, acheteur « Chaque fonctionnaire j'en suis certain a comme fierté d'optimiser l'argent que la collectivité dépense. Pour baisser le coût de la fonction publique, il faut motiver les fonctionnaires à faire des économies. Pour cela il faut apporter sous forme de prime d'intéressement aux fonctionnaires, un pourcentage des économies réalisées (un pourcentage de l'économie réalisée sur les budgets de fonctionnement d'une année sur l'autre par exemple). Les économies peuvent être faites notamment en optimisant les effectifs. Les fonctionnaires seraient gagnant, la

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collectivité aussi. Le fonctionnaire étant le salarié, l'état l'actionnaire. Une évolution se fait avec les gens, jamais contre eux. Il faut moins de fonctionnaires, pas moins de fonction publique. » Sailnier, Limoges, 47 ans, gérant « Mesurer et améliorer la productivité des fonctionnaires en les impliquant comme cela se passe dans le privé, et les gains de productivité de 5 points par an depuis maintenant près de 15 ans seront tout à fait atteignables. Nous dans le privé y sommes arrivés, il n'y a pas de raison que nos fonctionnaires qui ne sont pas plus idiots mais simplement mal managés n'y arrivent pas. Il suffit juste la volonté politique, une remise en question des fonctionnaires et peut être une descente dans la rue de ceux qui créent les richesses et à qui on demande toujours les efforts. » Christophe, Clamart, 29 ans, cadre « On nous parle souvent de manque de fonctionnaires ou de service public en voie de disparition, de gaspillage, de privatisation de l'État. C'est se voiler la face que de dire de telles bêtises. Notre service public et toutes les administrations françaises sont sous-utilisées et sur dimensionnées. Les services public qui doivent être au cœur de ce processus de réformes sont : l'éducation, le travail (ANPE/ASSEDIC), le social/logement (CAF), les transports (SNCF), la justice. Certains ont déjà entamé leur mutation comme les finances et les affaires étrangères (optimisation des coût/délocalisation). Voici quelques propositions pour répondre aux questions : 1 - Utilisation de nouvelles technologies pour réaliser des économies d'échelle : généralisation des demandes par Internet, proposition de services en ligne. Beaucoup de réalisations, mais on peut mieux faire. Ceci réduira à la fois les dépenses et le personnel nécessaires. 2 - Meilleure gestion des effectifs de l’État. Dans l'éducation, on sous-utilise un nombre important de professeurs. Responsabiliser les professeurs, enseigner c'est pas juste faire un cours, le soutien scolaire fait aussi partie de leur tâche quel que soit la matière enseignée. 3 - Redéploiement de certains fonctionnaires sur d'autres ministères en fonction des besoins. Création de cellules avec des compétences particulières pouvant agir et aider différents ministères ou administrations (pôle informatique, pôle Internet, pôle audit...). 4 - Mettre un place une politique du résultat et du mérite pour motiver les fonctionnaires. Il est anormal qu'un fonctionnaire n'ait qu'une augmentation de salaire en fonction de son poste et de son ancienneté. La productivité doit se calculer de la même façon que dans le secteur privé (prendre exemple sur le secteur des services puisque l'on parle de service public). Entretien annuel avec des objectifs à atteindre et satisfaction clientèle. Un fonctionnaire qui se défonce pour la service public doit être récompensé comme il se doit. Par contre, une personne qui ne s'investit pas n'aura droit qu'au strict minimum. 5 - Délocalisation de certains ministères et administrations en province. En quoi certaines administrations ont besoin d'être à Paris avec les coûts et les salaires que ça engendre. Prenons l'exemple du ministère des affaires étrangères où la délocalisation c'est bien passé. Grâce à cela, on réduira certains coût. Pour mettre une politique de ce genre en place, un mandat de 5 ans suffirait. Toutefois, il faudra s'attendre au blocage des syndicats. Le plus dur sera de leur faire comprendre que la France doit absolument réformer son administration et que le déficit de l’État est en partie du à une administration inadéquate aux besoins et aux attentes des français. Le meilleur moyen sera de réfléchir ensemble (syndicats et politiques) et de discuter autour d'une table. Le bon planning serait 1 an de réflexion commune et élaboration d'un plan d'action sur 4 ans. (…) »

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Jean-Vincent, Vinon, 39 ans, technicien « Créer des groupes de travail (de fonctionnaires) au sein des innombrables administrations, avec obligation de donner des solutions afin réduire les coûts de leur administration suivant des objectifs chiffrés. En bref, faire travailler les fonctionnaires eux-mêmes à la réforme de leur propre administration. Les fonctionnaires connaissent bien les problèmes qu’il faudrait résoudre pour optimiser leur service et sont les premiers à souffrir de ce manque de reconnaissance ainsi que des lourdeurs de beaucoup d’administrations. (…) » Tovo, Bordeaux, 30 ans « J'ai une vision de l'intérieur et voici mes propositions : - Continuer la mise en place des actions de l'ADELE et de l'ADAE pour pallier la paperasserie inutile. - Rééquilibrer les salaires dans la fonction publique. - Réformer le management dans la fonction publique pour redonner au fonctionnaire son envie de servir. » Patrick, Toulouse, 42 ans, rmiste, ex informaticien « Il existe un système en Israël, pour lequel les sociétés en situation de quasi monopole ont plus de devoirs que les autres et doivent obligatoirement répondre favorablement à des requêtes de l'État. Bref une sorte de société publique sans être publique. J'avoue que c'est une solution qui suscite chez moi, un certain intérêt. » Gouhier, Paris, 44 ans, fonctionnaire « Mobilité : Il y a certainement la possibilité de faire un redéploiement des agents de la fonction publique, certains peuvent être intéressés. Mais pour cela il faudrait faciliter le passage d’un ministère à l’autre, ce qui n’est pas aisé aujourd'hui. Salaires :

Payer plus les fonctionnaires. Il faut rappeler que beaucoup d’entres eux ont des salaires si bas qu'il ne remplissent même pas les conditions pour se loger dans les appartements pourtant proposés par la fonction publique. Il faudrait surtout tenir compte des emplois exercés par les agents et sortant des carcans que sont les grilles indiciaires. (…) Retraite : Les primes devraient être intégralement comprissent dans le salaire afin de compter pour la retraite. » Luc, Villeneuve-lès-Avignon, 53 ans, consultant « La principale inégalité entre les Français n'est pas celle liée à la fortune. La grande inégalité réside dans le fait que certains ont un droit absolu et imprescriptible à un emploi à vie (les fonctionnaires) et tous les autres... Une partie de la solution ne consiste-t-elle pas à ne réserver les emplois de fonctionnaires qu'aux fonctions régaliennes de l’État (Justice, Police, Défense nationale...) et à basculer les autres dans le droit commun ?

Quelle est la nécessité d'avoir des profs fonctionnaires, ou encore des postiers fonctionnaires ? Pourquoi les agents de l'imprimerie nationale sont ils fonctionnaires à l'heure du traitement de texte et de l’Internet ? Ne pourrait-on pas revisiter la liste (nombreuse) de tous les corps de l’État pour en expurger une partie dont on se demande s'ils ont encore des raisons d'être des agents publics au XXIe siècle ? »

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Pierre, Marseille, 37 ans, chef d’entreprise « Regrouper les services qui font peu ou prou le même boulot. Exemple : les services de traitement des bordereaux de cotisations sociales URSSAF, ASSEDIC, RETRAITES. L'entreprise envoie 1 chèque du montant total de ses charges sociales à un organisme qui traite l'information et verse à chaque caisse la part qui lui revient. Dans chaque caisse on peut supprimer le service qui traite les bordereaux. Autre exemple : la fiscalité. Idem, l'entreprise fait un chèque global à une seule adresse et cet organisme répartit cette somme entre impôts nationaux et locaux, fisc, taxe professionnelle, etc. L'entreprise ne fait que 2 chèques et l’État se débrouille avec. » Ghislaine, Valence, 59 ans « J'ai bien peur que la "réforme" de la fonction publique préconisée par M. Sarkozy ne soit que le prélude au démantèlement total du service public. (…) Le jour ou les fonctionnaires descendront dans la rue pour défendre un vrai projet de réforme du service public, une vraie volonté de travailler au maintien du dit-service public, nous adhérerons sans restriction, parce que c'est l'intérêt de tous ; parce que ce qui est réellement en jeu, en France comme dans toute l'Europe c'est tout simplement la pérennité du service public, face au libéralisme qui prône avant tout la rentabilité, l'économie de marché pour tous les secteurs d'activité. L'alternative se situe peut-être à la croisée des chemins : si le service public n'a pas vocation à être rentable, rien n'empêche cependant de lui appliquer certaines des "vertus" du privé pour le rendre plus efficace, et - lâchons l'adjectif - plus performant. (…) » Franck, Rennes, 39 ans, informaticien « Quelle administration vous paraît inutile, peu performante ou en surnombre ? L'utilité d'une administration doit se "mesurer" objectivement. Il faut donc mettre en place des indicateurs de performance, publiés sur les sites Internet des administrations concernées. Des engagements sur le nombre de dossiers traités, le délai de traitement des dossiers, des réponses aux demandes ou aux réclamations, des enquêtes régulières de satisfaction des "clients" pour mesurer la qualité de service, etc. Mesure systématique : faire tester le système par des panels de pseudo usagers (administration participative !). Accepter l'idée d'une "non performance" sur certains services d'utilité publique, quand il n'y a pas suffisamment d'usager (masse critique), expliquer les actions et les résultats globaux obtenus (ruralité, médical, personnes âgées, ou handicapées, etc.). (…)

Redéploiements des personnels ? Anticiper les changements de la nature des emplois au sein de l'administration en organisant un programme de mobilité inter-administration, chaque fonctionnaire étant libre de postuler sans contraintes hiérarchique. Faciliter les départs en préretraite par le rachat d'année + réductions d'impôts sur plusieurs années. Quel serait le planning ? 5 ans ! » Baxter, Toulouse, 40 ans « Je suis fonctionnaire depuis près de 19 ans. Depuis plus de 3 ans, je fais un boulot très intéressant, dans la gestion de projets européens. Je m'y suis investi à fond, sachant que je n'avais aucune connaissance sur le sujet à l'origine. J'étais volontaire pour ce poste quand le service a été réorganisé. Pourtant je n'avais pas le niveau d'études requis. D'un côté, c'est vrai, on m'a fait confiance. D'un autre côté, personne ne voulait faire ce boulot : très complexe, il faut parler et lire l'anglais couramment, se coltiner des textes juridiques européens, des règles financières dingues, accepter les réunions sans fin, les missions en Europe, etc. Bref, tout le monde était aussi très content que j'accepte de le faire parce que personne n'en voulait.

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Aujourd'hui, je ne regrette rien, j'ai acquis une compétence professionnelle indéniable dans mon domaine. J'ai su saisir ma chance au bon moment. Je me suis auto-formé. Le problème, c'est que je n'ai aucune reconnaissance professionnelle. Strictement aucune. Aucune promotion, rien. Aucun encouragement de mes supérieurs. Je passe des concours internes où je me fais retoquer car ma hiérarchie ne se donne pas la peine de me faire un bon dossier et parce que mon poste ne rentre pas dans les "cases" des grilles d'évaluation des membres des jurys qui me font passer l'oral. Et pourtant, je le redis, je ne regrette pas de m'être investi à fond dans mon travail. Je n'ai pas compté mon temps, bien au delà des 35 heures ! Je travaille chez moi quand je n'arrive pas à terminer au bureau. Alors quand j'entends que les fonctionnaires sont des fainéants, je bondis. Démotivation ? Oui, totalement et c'est de ça dont souffre, entre autres, la fonction publique. A côté de ça, certains collègues en font 100 fois moins que moi et grimpent dans la hiérarchie. Cherchez l'erreur... Alors aujourd'hui, je commence à chercher ailleurs. Dans le privé et à l'étranger, où mes compétences pourraient être reconnues, même si je n'ai pas les diplômes afférents à mon poste. Si je pars, ce sera à regret, mais sans état d'âme. Il faut mettre de l'ordre dans les services publics. Rationaliser les effectifs en créant des passerelles entre les administrations. Encourager la mobilité et la reconversion professionnelle par des promotions. En un mot, rendre la fonction publique vraiment efficace et adaptée à notre monde actuel. » Vincent, Rezé, 46 ans, cadre innovation « (…) Il y a certainement des améliorations à apporter, car si l'on ne remplaçait qu'un poste sur deux départs, cela veut-il dire que les restants travailleront deux fois plus ? Ou alors avons-nous des paperasses inutiles ? Réflexions : 1° Quels services le client citoyen souhaite-il avoir ? 2° Lesquels doivent ils être payants, et lesquels "gratuits" ? 3° Qu'est ce qui est vraiment indispensable ? A avoir un État-providence, nous ne sommes même plus capable du plus petit effort. A avoir trop peur de se faire gruger, l'état (sur) contrôle, sans croiser les informations (existent en X exemplaires). Première chose à faire : un audit de ce qui est INDISPENSABLE. REGROUPER les informations X fois demandées. VÉRIFIER la pertinence des informations et services. S'ADAPTER aux évolutions des modes de vie des citoyens, car rappelons-nous que c'est l'ADMINISTRATION qui est au service des citoyens, et NON L'INVERSE ! CAPITALISER les bonnes recettes, se souvenir des mauvaises. Et au bout, sachons que l'on ne peut pas tout résoudre de manière uniforme. » Philippe, Mont-de-Marsan, 46 ans, insertion professionnelle des personnes au RMI travailleurs handicapés « Les fonctionnaires ne sont pas démotivés. S'il y a autant de fonctionnaires, c'est que les arcanes administratives sont de plus en plus compliquées du fait de l'accumulation de lois et de décrets qui sont innombrables. Nécessité de simplifier beaucoup de procédures administratives. Poursuivre la décentralisation en s'appuyant sur les régions pour en finir avec un État centralisateur. Définir, par référendum si nécessaire et une bonne fois pour toutes, ce qui doit rester du domaine public : éducation, santé, police, énergie, eau, transports... C'est à dire l'ensemble des services concernant la notion de service et de bien public. »

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Arnould, Metz, 59 ans « Ne pas remplacer tous les départs à la retraite ? Cela se fait depuis plusieurs années (au moins dans les secteurs que je connais). (…) Oui, les fonctionnaires ont la sécurité de l'emploi (et à notre époque, ce n'est pas rien), ils n'ont pas la stabilité de l'emploi. Combien de restructurations, de mutations, de réorganisations dans une carrière qui obligent à déménager ou les mettent, plus ou moins longtemps, en attente de reprise de travail (sans rémunération ni allocation d'aucune sorte) !!! Leurs salaires sont dérisoires. (je pense aux "petits" fonctionnaires qui sont la majorité). Les gains de productivité ? Lesquels ? La fonction publique n'est pas une entreprise commerciale, elle est au service des citoyens, à condition qu'on lui en donne les moyens, et je ne parle pas de moyens financiers. Le gaspillage essentiel résulte du FONCTIONNEMENT aberrant des administrations. Des tonnes de paperasses dont la plupart inutiles ! Des tâches trop souvent en doublon avec d'autres services !! Un effectif très mal réparti (trop d'un côté, pas assez de l'autre) !!! Des études à faire sur tout et n'importe quoi qui donnent lieu à des rapports gros "comme ça" que personne ne lit, avec de beaux graphiques, bien colorés, sur du beau papier !!!! Des règles de gestion de budget qui obligent au gaspillage (oui, il faut obligatoirement se fournir auprès du fournisseur titulaire du marché qui en profite pour imposer des tarifs loin d'être compétitifs et qui livre avec des délais "élastiques", oui, il faut à tout prix utiliser tout le budget d'une année sinon la somme attribuée l'année suivante sera automatiquement diminuée, même si il y aura plus de besoins l'année là, alors on ne prend ce risque et on dépense tout, à toute vitesse, en fin d'année) !!!!! Eh oui, les fonctionnaires sont mal formés aux nouvelles techniques : perte de temps, stress, etc. (et ce ne sont pas forcément les plus anciens qui s'en plaignent). Eh oui, il y a de plus en plus de nouvelles applications informatiques, souvent inadaptées, souvent en doublon elles aussi, avec lesquelles les fonctionnaires doivent, trop souvent, se débrouiller en apprenant à s'en servir sur "le tas". Les problèmes de la fonction publique ? Ils seront en grande partie réglés en améliorant, en allégeant, en simplifiant le fonctionnement des administrations, puis, en faisant une meilleure répartition des effectifs. » Arnould, Metz, 59 ans « (…) Les fonctionnaires qui s'impliquent (oui, ça existe et plus qu'on ne le croit) et veulent faire avancer le "schmilblick" en s'évertuant à trouver des solutions contournant les obstacles en sont souvent découragés. Ce n'est pas en s'en prenant à eux, à leur reprocher leur avantage (qui, si il est supprimé, ne permettra pas au secteur privé une meilleure garantie de l'emploi, hélas !), en les dénigrant systématiquement qu'on arrivera à une solution efficace. Non seulement le fonctionnement des administrations doit être revu en profondeur, en supprimant aussi le niveau départemental, mais les réglementations doivent être une fois pour toutes bien établies, claires, simplifiées. D'autre part, il existe deux façons d'obtenir de l'avancement dans la fonction publique : 1 - passer un ou des concours... et on se retrouve avec des "bêtes à concours" souvent peu efficaces sur le terrain.

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2 - l'avancement au choix, c'est à dire au mérite. Oui, mesdames et messieurs, "au mérite" !!! Mais si vous pensez alors que les méritants, "vrais de vrais", ont alors de l'avancement (par ailleurs au compte-goutte), vous êtes naïfs. Ce sont les "béni-oui-oui", ceux qui ne font pas de vague (ça, la hiérarchie n'aime pas les vagues) qui obtiennent ce type d'avancement. Ceux qui s'impliquent, qui dénoncent les incohérences ne sont pas appréciés du tout. Et pourtant... si on les écoutait, les encourageait... on aurait une chance de progresser. » Annie, Alfortville, 52 ans, retraitée de la fonction publique « Je suis tout à fait d’accord pour dire que les concours fonction publique catégorie C devraient être réservés aux peu diplômés !!! Sinon c’est toujours les mêmes qui restent sur le "tapis" !! Que les diplômés passent des concours de cadres !!! La solution : un diplôme "maximum", comme il y a un diplôme minimum pour passer un concours. Par exemple : un cap BEPC ou BEP pour cat. C, un bac ou assimilé pour cat B, etc. Que les bac + 3 et plus arrêtent de piquer le boulot aux peu diplômés!!!! (…) » Patrick, Montpellier, 51 ans, agent de maîtrise « La fonction publique est un grand mal intérieur qui nous ronge économiquement. (…). Ma proposition : les mêmes avantages pour tous les travailleurs de ce pays. 1) Sécurité de l'emploi pour tout le monde ou pour personne. 2) Obligation de résultat pour tout le monde, objectif de rentabilité. 3) Même régime pour le public et le privé, mêmes avantages et même calcul de retraite (rétroactif).

4) Contrôle des budgets dépenses et recettes des administrations par une commission indépendante issue du privé. 5) Salaires au plafond à 3 000 € au plancher au SMIC. 6) Prime pour objectifs atteints (rentabilité, ratio de fonctionnements, etc.). 7) Plafonner les retraites des hauts fonctionnaires à 3000 €. Toutes les administrations sont utiles, mais il faut une meilleure répartition des personnes pour diminuer le coût de fonctionnement. Les institutions sont bien faites mais très mal utilisées. Pas d'objectif + sécurité de l'emploi = pas de rentabilité = administration très coûteuse. Avec mes propositions ci-dessus, plus de motivation, plus de rentabilité, meilleur salaire pour ceux qui veulent travailler = économies = moins d'impôts pour tout le monde = plus de consommation = croissance. Personne ne réussira a redresser la France si l'argent arraché aux salariés n'est pas contrôler par les salariés. Personne n'y arrivera si toutes les dépenses de l'état et les salaires des politiques ne sont pas contrôlés par les salariés. Exemple: 60 mois de salaires à la fin du mandat de député !!!!!! » Serge, Lyon, 71 ans, retraité enseignement supérieur « 1) Conserver tous les enseignants, mais les redéployer dans les classes des zones sensibles pour doubler les classes réduites à 16 élèves ; 2) Multiplier les chercheurs pour rattraper les pays européens et Asie/Inde, surtout dans les énergies renouvelables ;

3) Prélèvement automatique de la fiscalité, mais utiliser les fonctionnaires à la traque des voyous (drogue dure, Total ELF qui a détourné 1 milliard environ/an pour financer RPR/PS...) par le contrôle des banques de tous pays même et surtout paradis fiscaux y compris Suisse et Monaco... 4) Réduire le nombre de députés et de leur avantages. » Dominique, Puy-de-Dôme, 52 ans, secrétaire « Ayant été moi-même fonctionnaire, je sais qu'il n'est pas facile d'intégrer la fonction publique et que tout n'est pas aussi "rose" qu'on voudrait bien nous le faire croire. J'ai commencé en tant que vacataire (position très instable quant au statut et quant au versement des salaires), puis j'ai dû

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passer des concours pour rester en place (nombre impressionnant de participants pour nombre restreint de places disponibles !!!). Je vous précise également que les écarts de salaires entre vacataires et fonctionnaires pour un même travail étaient énormes. Et puis je suis sorti de la fonction publique de mon plein gré (eh oui ça existe !) pour aider gracieusement mon conjoint artisan et commerçant : deux mondes bien différents... J'estime donc en connaissance de cause qu'il serait plus judicieux de laisser la possibilité de passer d'une administration à une autre pour combler les lacunes des services qui manquent de personnel et pour redistribuer le travail aux services les plus mal gérés. Les administrations devraient être calquées en quelque sorte sur le privé dans ce sens qu'elles devraient être moins rigides en fonction des nouvelles données de l’évolution de la société. » Causse, Grenoble, 46 ans, enseignante « (…) Je suis personnellement dépendante de la fonction territoriale (…) les syndicats sont assez mal représentés et surtout stigmatisés lorsqu'il y a un problème à gérer, et croyez-moi que dans la structure, le DRH est là pour soutenir le patron... fonction territoriale. Il faut rendre obligatoire l'adhésion à un syndicat, c'est le moyen de pouvoir éviter les mouvements de grogne et de grèves dans la fonction publique, car ils savent négocier avec le patron eux... Et c'est aussi la solution de ne pas stigmatiser les rares qui le sont déjà. (…) » Anne-Laure, Clermont-Ferrand, 27 ans, photographe « Je trouve particulièrement choquant l'éparpillement de certaines administrations. Par exemple, prenons l'ASSEDIC. Dans une ville comme Clermont-Ferrand, il existe environ 6 antennes ASSEDIC de beaux locaux flambants neufs éparpillés aux 4 coins de la ville... Ne pourrions-nous pas réduire un peu les coûts de fonctionnement en bénéficiant de seulement d'un endroit performant. Cet éparpillement coûte très cher, pensons aux doublons au niveau de la construction, de la consommation d'énergie, de l'utilisation du territoire alors que les grandes villes connaissent une pénurie de terrains constructibles ! Pour ne pas pénaliser les usagers il suffirait d'instaurer la gratuité des transport en commun. Cette multiplication d'administration ne facilite pas les administrés à s'y retrouver et on passe notre temps à se balader d'un endroit à l'autre. C'est épuisant et déprimant ! Pour améliorer la productivité au sein de l'administration je suggère de revoir la formation des fonctionnaires. Je pense que les concours sont dépassés. Le droit administratif (condition sine qua non de passage de concours) n'aide pas forcément à exceller dans les différents corps de métier que comporte la fonction publique. Pour résumer recruter sur des connaissances techniques pointues et non plus uniquement sur la bonne connaissance des institutions... Je pense que l'administration connaît un grave déficit en matière de management. Il n'y a aucune cohérence. Toute entreprise doit avoir une politique de management pour être efficace et motiver ses salariés. » Jacques, Amnéville, 54 ans « Compte tenu de la situation économique de notre pays, il faut dès maintenant réagir avec force et réorganiser en profondeur notre fonction publique. 1 Que l’État ne s'occupe que de ses missions régaliennes (armée, justice, police, etc.) 2 Oui à des services publics, mais sans fonctionnaires, les missions étant déléguées à des entreprises privées suivant un cahier des charges fourni et contrôlé par l'État. Le coût global de la prestation (salaire + fonctionnement du service + retraite) serait certainement inférieur au coût actuel, pour l'usager. 3 Par exemple, pourquoi ne pas faire une seule caisse de retraite, une seule caisse de sécurité sociale, etc. Je pense qu'il y a énormément d'économies à faire.

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De toute façon, vu la situation, il va falloir prendre des mesures drastiques, alors anticipons. » RV, Toulouse, 38 ans, informatique « (…) Au sujet des pertes d'argent : les reconductions budgétaires dans la fonction publique ! Savez-vous le gaspillage réalisé systématiquement tous les ans dans nos chères administrations pour consommer le budget annuel ??? Une mesure intelligente serait d'abolir cette règle qui veut que le budget consommé soit reconduit l'année suivante. Cela ferait sûrement plus d'économies que ne le pensent nos chères têtes pensantes. A leur sujet, il faudrait aussi modifier la rémunération des députés, ministres, sénateurs... Combien ça nous coûte par mois ces braves gens et leur privilèges à vie même s’ils ne siégent plus ??? Il y a des économies à faire dans ce pays. Mais pas forcement en créant des chômeurs ou des retraités. » Axel, sud, 35 ans, Profession libérale « (…) Je ne parle pas de chercher à rendre rentable le fonctionnement de l'administration quoique sur certaines d'entre elles ce serait possible mais de la rendre efficace et efficiente. Comment faire pour y arriver ? 1/ Il faut faire un audit financier et organisationnel de l'État, de son fonctionnement, des administrations, pour remettre à plat son organisation en s'appuyant sur des outils telles que les normes ISO 9001 (analyse et découpage en processus, etc.). Cet audit devrait être fait par une entité totalement indépendante de l’État financé par nos impôts et en totale transparence, tant pour ses conclusions que pour les solutions proposées. 2/ Les audits du 1/ permettront de choisir et de déployer les nouvelles technologies nécessaires (avec un plan d'action à moyen/long terme) dont l'objectif comme toute innovation est de nous simplifier la vie en automatisant les tâches qui peuvent l'être. La suppression de certaines tâches traitées manuellement, de certains postes ou carrément de services dans leur globalité permettra de réaffecter et d'utiliser les heures de certains fonctionnaires en les formant sur d'autres postes ou services ou on ne peut pas automatiser les tâches par des outils (informatique ou autres) ou parce que nous avons un besoin de main d’œuvre supérieur (enseignement, santé, justice). Bien entendu dans cette hypothèse certains postes ne seront pas renouvelés correspondant au départ à la retraite, mais impossible en l'état actuel de le chiffrer tel que dans la proposition à moins que des études de faisabilité existent, mais je ne les connais pas. 3/ Les solutions mise en oeuvre doivent tout concerner y compris les fonctions les plus hautes hiérarchiquement de notre État qui doivent montrer l'exemple et donner les directives. 4/ Mise en place d'outils de contrôle par un organisme indépendant du suivi des réformes engagées et outil de veille et d'écoute des hommes et femmes de "terrain" (fonctionnaires, citoyens), car les bonnes idées peuvent venir de tout le monde, surtout à mon sens de ceux et celles qui sont confrontés aux réalités et non simplement à la théorie. (…) concernant l'avancement "au mérite" dans la fonction publique, il devrait être déterminer par des critères objectifs déterminés, clairement basés sur les résultats obtenus et contrôlés par un organisme indépendant pour garantir l'objectivité. (…) » Berrag, Avignon, fonction publique « Le problème n'est pas le nombre de fonctionnaires. c'est le gaspillage dans la fonction publique. Exemple : quand une administration doit acheter des fournitures de bureaux, elle doit passer par un marché. et une fois qu'un fournisseur est retenu, l'administration ne peut acheter ailleurs ce qui crée un monopole avec des prix hallucinant (1 stylo acheté par ce biais coûte 10 fois plus cher que dans un super marché). J'ai vu sur un catalogue une paire de ciseaux à 34

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euros alors qu'elle coûte 1,45 euro chez Auchan. Ce n'est qu'un exemple, il en existe des centaines voire des milliers d'autres. » Boulard, Nice, 21 ans, ingénieur « Lancer une énorme campagne de mise en ligne sur Internet des formulaires informatiques pour minimiser les agents administratifs. Impôts : ne conserver que les services rentables à plus de 20% entre les bénéfices récoltés et le coût engendré, et répercuter le manque à gagner sur une hausse de la TVA, uniforme pour tout le monde, et neutre au finale sur le pouvoir d'achat. » Stéphanie, Romans, 25 ans, infirmière « Je suis contractuelle depuis 3 ans, c'est-à-dire que je suis en CDD avec des contrats de 1 à 4 mois. J'ai de très bonnes évaluations de la part de mes supérieurs, mais pour avoir une titularisation ils me disent qu'ils n'ont pas le budget !!! Alors qu'ils vont embaucher des agents administratifs et des chefs, des sous chefs et des supers chefs !!! Cherchez l'erreur ! Je pense que le service public est très utile en soi, mais il faudrait réorganiser tout le fonctionnement interne car licencier des soignants (collègues infirmières enceintes avec des contrats non prolongés, ou faute de budget) qui sont du personnel proche des malades (vous, votre mari enfants frère tante...) et embaucher du personnel administratif et des chefs a outrance c'est vraiment le monde à l'envers !!! » Val, Avignon, 45 ans, secrétaire « Donnez la possibilité aux fonctionnaires de changer d'administration. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. En effet un fonctionnaire a le droit de changer d'administration, mais dans les faits cela est quasiment impossible. Donnez la possibilité aux fonctionnaires d'aller dans des services en déficit d'emplois, en leur proposant même une formation. Tout cela se faisant dans le cadre du volontariat. Et pour répondre à certains qui proposent de supprimer le statut de fonctionnaire, je rappelle que le fonctionnaire a passé un concours. Certains ont sacrifié 15 ans de leur vie en s'expatriant loin de chez eux. Il ne faut pas l’oublier. Le fonctionnaire a signé un contrat avec l’État, il a des droits (ce que les gens appelle privilèges), mais il a aussi des devoirs. » Montot, Salignac, 67 ans, retraité « (…) Je propose que le maximum de fonctionnaires soit décentralisé dans les départements et les régions pour que la gestion soit sous la responsabilité des élus de terrain qui seront très vites sanctionnés si l'efficacité n'est pas au rendez-vous. Ca se passe comme ça dans les communes, les maires le savent très bien. Bien entendu il faut que le transfert des recettes soit fait en même temps. Pourquoi pas sous contrôle de la Cours des Comptes ?

Je me souviens de la réflexion d'un ami proviseur de lycée qui me disait avec découragement : "Que veux-tu que je fasse, ce n'est pas moi qui embauche les professeurs et je ne peux pas intervenir sur leur salaire". Il n'y a qu'une règle: c'est celui qui paie qui commande ! » Gisèle, Lançon-de-Provence, 54 ans, directrice d'établissement d'insertion par l'économique « Moderniser les services administratifs (mail, informatique etc.), car l’État est souvent très mal équipé ou en retard. On pourrait gagner des postes de fonctionnaires.

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Éviter de maintenir en place des commissions de ceci ou de cela qui ne répondent plus aux besoins actuels, qui utilisent des fonctionnaires et font perdre du temps aux partenaires privés associatifs, notamment. Gérer les fonctionnaires comme dans le privé avec un contrat d'objectifs et un entretien annuel. Les rémunérer au mérite pour favoriser l'investissement personnel. » Michel, Meudon, 65 ans, retraité cadre de Santé « Avant tout il faut évaluer les besoins dans chacune des 3 fonctions publiques (hospitalière, territoriale et l’État). Il est évident que le système des vases communicants ne peut s'appliquer de métiers de la santé (soignants) vers des métiers gestionnaires purs et vice versa, ou alors à la marge. La diminution des uns ne compensera pas le manque chez les autres. La mobilité des fonctionnaires est déjà inscrite dans les textes, mais elle a du mal à s'appliquer, car il faut l'accord du service qui "perd" un agent, en plus de l'accord de celui qui recrute. Aucun système coercitif ne fonctionne en France, et c'est peut-être tant mieux. Incitons alors ceux qui le souhaitent à rejoindre d'autres régions ou postes. On observe dans la fonction publique pas mal de découragements devant les restructurations prévues (ventes d'immeubles à Paris), quand ce ne sont pas de vraies maladies (dépressions). Il me semble qu'il y aurait une amélioration du management des fonctionnaires à opérer. Ceux-ci sont souvent cantonnés à un poste et déresponsabilisés pour certains (fonction publique d’État). Il existe des possibilités de manager autrement en s'inspirant des méthodes de l’Éducation Nationale. Pédagogie par objectifs, s'ils sont bien définis et fixés, préciser qui fait quoi ou quand et comment, proximité du responsable, etc. Ceci suppose également une formation de la hiérarchie qui pour être souvent de très haut niveau se contente néanmoins pour certains d'injonctions et d'ordre nous rappelant soit le service militaire, soit l'ancien régime. Quand un pourcentage de personnel est absent en trop grande proportion, c'est que le management est mauvais. Évidemment l'objectif n'est pas ici le profit, mais la bonne gestion. La bonne gestion des deniers publics doit aller de pair avec la bonne gestion du personnel, facilitatrice, coordonnatrice, fédératrice et non démotivante ou méprisante. Évidemment je décris là un aspect qui n'est pas entièrement représentatif de la fonction publique mais qui participe en certains lieux et à certains égards à la perte d'efficacité de notre Fonction Publique. Au fond il s'agit avant tout de se centrer sur l'agent et de le centrer sur l'objectif. C'est ça le respecter. » Arnal, Nîmes, 42 ans, fonctionnaire « Trop de fonctionnaires ? La solution c'est de permettre la mobilité entre la fonction publique territoriale (mairies, conseils généraux...) et la fonction publique d’État. Cela permettrait à une collectivité qui se retrouve avec trop d'effectif de permettre à certains fonctionnaires de pouvoir intégrer un commissariat de Police, les Impôts, etc. Ce qui n'est pas autorisé aujourd'hui. J'en ai fait la demande... mais en vain ! A mon avis, voici une solution pour permettre d'assouplir le problème du déploiement du personnel des collectivités. Au niveau des coûts, une économie certaine et cela évitera d'organiser des concours dits "examens professionnels" (qui ont un coût exorbitant) et dont les lauréats ne sont jamais nommés à leur poste. » François, Pacé, 41 ans, ingénieur « Alors attention, je vais être un peu brutal. Je pense qu'on ne peut pas changer les choses sans toucher à rien, donc je propose de démolir la cathédrale fonctionnariale (bing, - 5 points à chaque lecteur qui passe). Ne conservons le statut de fonctionnaire qu'aux fonctions régaliennes de l'État (justice, armée, gouvernement...) et privatisons le reste, y compris par exemple toute l'éducation nationale à l'exception du ministère et des rectorats (mais avec le même financement et des

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concessions d'exploitation pour les établissements, de façon à ce que le service soit assuré de la même façon, égalité des chances et école gratuite pour les élèves). La plupart des tâches accomplies par les fonctionnaires pourraient l'être par des salariés, et un État plus petit est mieux géré, plus transparent, plus agile, moins pris en otage par une partie trop importante de la population. Je propose aussi de modifier le statut des fonctionnaires. L'État doit pouvoir licencier les fonctionnaires dont il n'a plus besoin et qu'il ne peut pas reclasser (ça fait peur, mais ça ne doit pas faire beaucoup de gens, le reclassement doit être possible le plus souvent). On doit pouvoir quitter le fonctionnariat pour aller dans le privé (et revenir, par exemple, si ça fait trop peur). On doit aussi pouvoir venir du privé et aller dans la fonction publique. On peut mettre en concurrence interne les différents services de l'État, en modulant une partie de la rémunération en fonction d'objectifs liés à la productivité et aux résultats (ce sera la foire d'empoigne comme dans le privé, mais on parlera des vrais problèmes au lieu de se battre sur les acquis et les points). Si on ne peut pas faire tout ça (non, vraiment ?), on pourrait mettre une limite d'âge à l'entrée dans la fonction publique, genre 45 ans. On serait obligé de travailler dans le privé avant (comme ça on saurait de quoi on parle en fournissant des services publics) et en plus on donnerait une bonne porte de sortie aux gens dont le privé ne veut plus (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont plus bons, hé, j'ai 41 ans, mais c'est la mode qui veut ça). Et on paierait bien tout ce monde-là, parce quand on a un travail sur lequel on peut justifier de son apport individuel, on sait ce qu'on vaut et votre patron aussi, et on peut parler pognon. Actuellement, on traite les fonctionnaires comme des pestiférés (qu'on jalouse) parce qu'on ne sait pas si ce sont des dévots du service ou des feignants, puisqu'ils peuvent être l'un ou l'autre sans que cela ne change rien, on leur donne un salaire soviétique en leur faisant peur avec le chômage des autres. Le système actuel n'est pas le seul possible pour apporter à la population les services publics dont elle a besoin, et on peut être créatif. Et c'est faisable. Après tout, le mur de Berlin a bien fini par tomber. Maintenant, on peut aussi ne rien changer, j'ai bien compris. » Lebrun, Savigny-sur-Orge, 52 ans « (…) Définissons ce qu'est le service public. Je considère qu'il faut inclure des services tels la Poste, l'eau, le gaz, l'électricité, les transports, la santé, les allocations, la formation, les agences de l'emploi les services fiscaux, etc. Pourquoi ne pas créer des maisons du service public qui regrouperaient dans chaque commune et dans certains quartier ces services ? Cela diminue les coûts de fonctionnement, mais impose d'avoir des agents formés aux différents besoins du public. (…) Diminuons les strates d'administration (État, régions, départements cantons, communes, agglomérations de communes), supprimons départements et cantons ce qui diminuera les emplois redondants. (…) La proposition de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux de militaires, policiers, gendarmes, infirmières, médecins, enseignants, assistantes sociales agents EDF, GDF, SNCF (non fonctionnaires) est utopique. (…) Demandez aux agents comment réduire les coûts, les idées ne manquent pas. » Bénédicte, Dakar, 42 ans, économiste « Il y a un présupposé que les fonctionnaires travaillent peu, c'est scandaleux. (…) on va ne pas remplacer un fonctionnaire sur 2 dans la police, les écoles, les hôpitaux qui manquent déjà de personnel. Commençons par réduire le train de vie de l'État central (…). » Canga, Vitrolles, 43 ans « On ne peut pas généraliser une mesure à tous les fonctionnaires : les postes sont très divers dans la fonction publique. Trop de fonctionnaires "de base" sont sous-payés par

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rapport à leur diplôme. Commençons par les rémunérer correctement, parlons ensuite de leur proposer un allongement de leur durée hebdomadaire de travail. » Laurent, Lorris, 50 ans, agent public « (…) Il faut effectivement mieux contrôler les budgets et réduire les dépenses de l'État, voire diminuer le nombre de fonctionnaires, mais pas autant, car de toute façon cette facture ce paie autrement. Pour être dedans, je peux vous assurer que ce ne n'est pas le salaire des fonctionnaires qui coûte le plus, mais le gaspillage et les dépenses des politiques qu'il faut mieux contrôler. Comment ? Avec la LOLF, la nouvelle loi de finance qui oblige à mesurer les résultats de toute dépense publique et surtout qui permet de mettre en cause les grands dépensiers. Avec cette loi, je peux vous assurer que si la société civile met son nez dans les dépenses publiques, il y aura beaucoup d'économies, même sans modifier le nombre de fonctionnaires. Parlons plus de cette LOLF pour savoir ce qu'elle dit, voilà mon commentonfait... » Chris, Quimper, 58 ans, agent de maîtrise « La pratique actuelle est effectivement la diminution des fonctionnaires d'État. Par contre, ce que les candidats ne précisent pas, c'est qu'ils n'ont pas la maîtrise du nombre de fonctionnaires territoriaux (conseils généraux et régionaux) qui lui ne cesse de croître de façon très importante et ce, dans les plus grandes catégories A et B, donc les plus coûteuses pour le contribuable. De plus, comme l’État se dégage de plus en plus des missions publiques au profit de ces deux collectivités, il n'aura effectivement pas de mal à diminuer ses fonctionnaires. Quant à la rétribution des fonctionnaires au mérite faut pas rêver, (les syndicats veillent). Les collectivités territoriales craignent les contentieux et prennent de moins en moins de responsabilités, elles préfèrent accorder au privé des délégations de maîtrises d’œuvre et d'ouvrage qui coûtent la peau des fesses aux contribuables. Non, je pense que tout cela est un faux débat, avant la régionalisation on possédait en France une fonction publique performante qui savait gérer les éléments essentiels de notre société. Je prends un seul exemple, regardez ce qu'il advient de la gestion de l'eau, bien public s'il en est, eh bien il passe de plus sous gestion de grosses entreprises privées qui multiplient sans cesse son prix aux contribuables. Non, on glisse lentement mais sûrement vers la privatisation du bien public, tout au détriment du consommateur. » Naïma, Paris, 53 ans, pharmacienne « Encore une proposition en l'air ! Une restructuration des besoins me parait plus logique. Certaines administrations sont pleines de gens désœuvrés et d'autres nécessitent des postes complémentaires à pourvoir : l'éducation manque de personnel enseignants, éducateurs, personnes d'encadrement... Et certains en effet n'ont pas besoin d'être remplacés là où l'on prépare ses affaires à 15h30 pour sortir à 16h ! Par contre , les inégalités demeurent entre le public et le privé : les avantages avec cette foutue sécurité de l'emploi dans le fonctionnariat, pourquoi pas des CDI comme tout le monde, je parle des emplois indépendants de nominations... Quoique... (…) » Colombine, Paris, 28 ans « La proposition est globalement démago voire impensable... Pour exemple, les classes surchargées dans les écoles, le manque d'infirmières, d’éducateurs spécialisés... Mais elle

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soulève l'idée de réformer l'Administration, d'y introduire l'idée de rendement : une meilleure adéquation entre besoins locaux et les services déployés, plus de polyvalence et de regroupement des services au contact du public, surtout dans les localités rurales. Et ça, cela semble indispensable pour l'avenir... pour diminuer certains coûts ! Cependant, il ne faudrait pas oublier que la France doit rester attractive aux investisseurs étrangers, il faut ainsi que les infrastructures demeurent de qualité et efficaces ! Actuellement, c'est en grande partie le cas ! Alors, avec moins de fonctionnaires, on perdra à moyen terme cet atout français ! (…) »

Virginie, Saint-Brieuc, 41 ans, directrice de magasin « C'est n'importe quoi de proposer de ne pas remplacer un départ en retraite sur deux pour les fonctionnaires. Cela signifie qu'actuellement, un fonctionnaire sur deux ne sert à rien, ce qui reste à prouver et ce qui n'est certainement pas le cas partout. Certes, il y a beaucoup de fonctionnaires en France et sans doute que cela représente un coût important. Seulement, autant il est ridicule d'embaucher plein de fonctionnaires, pour réduire le chômage, ou compenser les manques du privé, comme la gauche l'a probablement fait, autant il est ridicule de ne pas en embaucher sans avoir mesurer les besoins de toutes les fonctions publiques. Donc, en réalité, prendre le problème sous l'angle Sarkozy revient à proposer pour ne rien faire de bien cohérent. C'est vraiment juste histoire de séduire des électeurs, mais c'est forcément une promesse qui n'a pas de sens et qui ne tiendra pas. Il faudrait voir plutôt à définir les besoins, à en mesurer les coûts et la faisabilité. Et peut-être alors qu'on se rendrait compte que le public s'occupe de tas de trucs qu'il pourrait parfaitement déléguer à des entreprises plus compétentes qui gèreront aussi beaucoup mieux que l'État. Parce que franchement, en matière d'économie, si l'État et toutes ses antennes étaient de bons gestionnaires, nous n'en serions peut-être pas là. Si l'État ne dépensait pas sans compter, nous ne serions certainement pas obligés, entreprises privées et particuliers, tous confondus de compenser sans arrêt les défaillances de l'État. (…) » Nicolas, Dijon, 28 ans, comptable dans la fonction publique « Cette idée me semble dangereuse. D'abord, le fait de s'arrêter sur un chiffre, un objectif aussi précis (50%) sans réelle explication est bien trop arbitraire pour une question si importante. En outre, le danger serait trop grand d'appliquer une telle mesure (même sans aller jusqu'à 50%) de manière identique, dans chaque ministère, puis jusque dans chaque service (…). Enfin, et surtout, si l'objectif est de redynamiser la fonction publique, cette mesure produirait l'effet inverse. Pourquoi ? Parce que les personnes qui arrivent dans la fonction publique aujourd'hui n'ont pas les mêmes profils que ceux arrivés il y a 20 ans. La majorité des personnes qui arrivent en ce moment ont connu auparavant l'entreprise privée, les impératifs économiques, la nécessité de suivre des objectifs, et au delà de l'expérience professionnelle, une société encore bien plus marquée par la concurrence, et ceci jusqu'au marché du travail. Il faut plutôt faire en sorte, qu'un fonctionnaire ne le reste pas à vie, qu'un emploi dans la fonction publique soit une étape dans la vie professionnelle, avec d'autres expériences avant, qu'il serait bénéfique pour les administrations de valoriser, et après. Cela suppose, je pense, une réforme des modes de recrutement, pour faire correspondre le poste affecté à un agent et ses réelles connaissances, capacités, et expériences, peut-être un mode de recrutement proche de celui des collectivités locales (concours permettant ensuite l'accès à une bourse de l'emploi), par type de fonction et non plus par ministère. » Lecaro, Toulon, 35 ans « (...) Remplacer un seul fonctionnaire sur deux reviendrait à dire que dans 30 ans, la justice, l'éducation, la protection de l'enfance seront aux mains d'entreprises privées et que plus que jamais nos enfants et concitoyens deviendront des "prix de journée". Le service public doit avoir à cœur de parler avant tout de dignité et des fondements des valeurs de la République et non pas de gestion de l'humain. Il faudrait peut-être penser à redistribuer les budgets

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autrement, à faire d'autres choix qui s'évalueront sur du long terme et non après un quinquennat (il est temps que nos politiques voient plus loin que leur carrière). Apurer la dette de la France ce serait, par exemple, contrôler d'avantage les investissement locaux et territoriaux de l'argent public et les gaspillages qui profitent à des personnes peu scrupuleuses ou incompétentes, effet des décentralisations. Donc faire en sorte que les pouvoirs en place ne s'appuient pas que sur l'éthique de quelques personnes mais sur un cadre mieux organisé. » Jour, Paris, 57 ans, informaticien « (…) Peut-être qu'il y a des fonctionnaires improductifs, peut-être qu'il faut effectuer des redéploiements ! Mais certainement pas décider cela de façon arbitraire. Moi je pense au contraire qu'il faut massivement embaucher des jeunes pour les déployer dans la recherche universitaire, la police de proximité, chez les magistrats (juges, greffiers, huissiers, avoués). » Yassine, Lille, 29 ans, chômeur « Tout d'abord pour proposer une solution il faudrait connaître le nombre de fonctionnaires en France et le nombre de départs à la retraite. Comme nous savons que la France est un pays qui vieillit, il faut prendre en compte ces paramètres et ne pas se lancer dans des idées vagues. Si nous ne renouvelons pas un fonctionnaire sur deux, comment fera-t-on pour financer leur retraite ? Moi je propose de diminuer le temps de travail des fonctionnaires d'une heure ou deux tout en gardant leur salaire pour les plus anciens. En diminuant le nombre d'heures, on pourra recruter des jeunes qui financeront les retraites et qui auront un emploi. Voilà. » Axel, Avignon, 45 ans, secrétaire « Donc si une infirmière part à la retraite, on demande à une autre infirmière de travailler plus de 60 heures par semaine pour la remplacer et on la payera plus ? Cette solution est absurde. Ne pas remplacer les fonctionnaires est un choix de société. C'est "s'américaniser", accepter d'avoir moins de soins, moins d’éducation pour les plus pauvres. Moi je suis contre ce choix. Au contraire, il faut remplacer les fonctionnaires et mieux les répartir. » Pascale, Lyon, 47 ans, profession libérale « En ce qui concerne les enseignants et les professions médicales (hôpitaux, maisons de retraite), il est impensable de vouloir réduire leurs effectifs. Bien au contraire il faut les augmenter. La solution n'est donc pas du côté des fonctionnaires. Pensez à la violence en milieu scolaire. Si les professeurs se retrouvent avec une classe de 30 à 35 élèves, comment voulez-vous qu'ils assurent une éducation correcte à nos enfants ? Il ne faut pas oublier que ces enfants passent la plus grande partie de leur temps avec eux. Il faut au contraire créer des emplois. On ne doit pas brader le système éducatif qui n'est déjà pas brillant en France. Il faudrait revoir les postes d'assistant d'éducation et autres, ne plus obligatoirement en faire un emploi précaire. L'argent on ne le trouvera pas de ce côté-là, il faut se le dire si on veut pour nos enfants une éducation décente. » Françoise, Sucy-en-Brie, 59 ans, cadre administratif l’Éducation nationale « (…) Décentralisons, réduisons le nombre de niveaux décisionnels. Ceci nous permettra, entre autres, de recruter des médecins scolaires, des surveillants et ainsi de développer la prévention santé et réduire les actes de violence à l'école. Au finale, c'est le budget de la Sécurité Sociale qui en profitera et la justice qui y trouvera leur compte. Autre mesure d'économie envisageable dans la fonction publique : améliorer le système des concours d'entrée qui font plus souvent appel à des connaissances théoriques (droit public, droit

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administratif, finances publiques) qu'à des compétences fonctionnelles (bureautique, analyse stratégique, communication...). » Foubert, Périgny, 59 ans, retraité SNCF « (…) Avant de vouloir supprimer arbitrairement les fonctionnaires jugeons de la pertinence de l'emploi tenu et faisons-le évoluer autant que nécessaire. Sont-ils là où il faudrait qu'ils soient ? Les fonctionnaires ont-ils les compétences requises et suffisantes ? Ont-ils droit à une formation continue et aux remises à niveau quand le besoin s'en fait sentir ? Ma conviction profonde c'est que la fonction publique et les services publics sont les fondements même du principe d'égalité de traitement pour l'ensemble des citoyens. (…) » Isabelle, Amnéville-les-Thermes, 51 ans, formatrice « Les hommes et les femmes invisibles de la fonction publique : les contractuels. Je peux en parler, mon mari l'a été pendant 6 ans ; cadre "A", chef de service ! Pas de Noël en famille, pas de Jour de l'An non plus, salaire bloqué, pas de ces fameuses primes, boulot passionnant, stress, peur de la fin de contrat, pas de logement de fonction, pas de reconnaissance du travail effectué, RIEN ! Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux va forcement se heurter au problème de l’intégration de ces contractuels qui connaissent à fond leur métier, qui viennent souvent "du privé", qui apportent un plus à la fonction publique. Alors mettons en place des Directions de ressources Humaines dignes de ce nom, cessons de leur dire de "passer les concours". Ils ont des diplômes universitaires sensés reconnaître leur formation (…) Et puis, quels fonctionnaires ne pas remplacer ? Les profs, les infirmières (on en manque déjà) ? Ce n'est pas sérieux. Augmenter les agents de l’État en supprimant des postes ? (…) Et pourquoi ne pas envisager un Grenelle des salaires dans la fonction publique au lieu de vouloir du quantitatif opposé soi-disant au qualitatif. Les deux peuvent aller ensemble. » Tchukriel, Lyon, 49 ans, infirmière exerçant en psychiatrie « Je lis : non remplacement d'un départ à la retraite sur deux pour les fonctionnaires, d'où pas de licenciement. Hors il me semble que les fonctionnaires ne peuvent pas être licenciés, du moins jusqu'à ce jour ! Ensuite, diminuer les fonctionnaires, certes, mais lesquels ? Dans le centre hospitalier où j'exerce, le nombre d'administratifs n'a pas cessé d'augmenter, alors que celui du personnel soignant n'a pas cessé de diminuer ! Cherchez l'erreur ! Si en psychiatrie où j'exerce depuis 27 ans les soignants diminuent encore, ainsi que la fermeture des lits, il ne faudra pas s'offusquer d'une augmentation de la violence dans la société et dans les services hospitaliers. Ce qui est déjà est bien amorcé. A-t-on parlé du prix de journée qui a plus que doubler pour les hospitalisations de jour en psychiatrie pour compenser les fermetures de lits ? Où sont les économies de la Sécurité Sociale et quel est l'avantage ? Peut-être soigner moins et gagner plus ? Décidément, je ne comprends plus rien ! Plutôt que d'envisager des mesures à court terme qui engendrent des conditions de travail de plus en plus difficiles et une démotivation, pourquoi ne pas réfléchir sur du long terme en cessant de diminuer le nombre d'enseignants pour permettre des classes d'effectif réduit pour tous et non pas uniquement pour les classes défavorisées ? Les classes moyennes grèvent leur budget pour assurer des cours supplémentaires et les classes privilégiées gagnant toujours plus ne sont jamais pénalisées. » Johny, Paris, 32 ans, ingénieur « Le problème du nombre de fonctionnaires est un faux débat électoraliste : parlons plutôt de manque de productivité ou de gaspillage liés au mode bureaucratique. Supprimer des fonctionnaires, c'est admettre que l'on n’arrive pas à reformer ce qui ne va pas dans la fonction publique, c'est risquer de baisser le niveau de service et c'est faire

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porter les conséquences à ceux qui se donnent à 100% tous les jours. Ne gâchons pas tout, mais soyons franc : aujourd'hui, on doit tous faire notre "révolution" pour améliorer notre efficacité et réduire nos dépenses. (…) Puisque nous n'avons pas de baguettes magiques ni de budgets tombés du ciel, il faut donc changer certains fonctionnements. Et il semble que le problème principal vienne de la difficulté à organiser le changement... Alors comment faire ? 1> Accepter d'auditer et de montrer clairement aux citoyens les dysfonctionnements du système : budgétaire, processus, quels sont les moyens donnés et quels sont les résultats obtenus ; - il faut des faits irréfutables et des mesures fiables. On arrêtera ainsi les faux débats et les prises de position partisanes. 2> Mener une grande politique de redéploiement et donc de formation des fonctionnaires après analyse de l'étude 1 pour les aider à passer à de nouvelles fonctions ; - pour cela, il faut que les syndicats soient constructifs et non "en lutte contre le grand capital et les méchants patrons" et que l'on trouve un moyen équitable de négociation entre dirigeants, syndicats et personnel fonctionnaires (il y a une réelle crise des partenaires sociaux) ; - ce chantier peut aussi être couplé avec la mise en place d’un nouveau système de suivi et de formation des citoyens via l’ANPE. 3> Énoncer clairement un plan à x années pour mettre en place ce redéploiement et les nouveaux budgets pour une transition facilitée ; - l’État doit accompagner ce changement de manière forte : ça doit être de la même envergure que le lancement du TGV ou du Concorde à leur époque ; - soyons fous : l'État peut faire signer un pacte (c'est a la mode) avec les différents partis pour s'assurer que tout ne sera pas démantelé ensuite. 4> Récompenser les acteurs de ce changement, car c'est un chantier titanesque (reconnaître le mérite...). Identifier et mener des projets porteurs d'espoir tout au long du changement : montrer que le chantier se met en œuvre de bout en bout (achat d'ordinateurs, affectation de x00 fonctionnaires supplémentaires...). Car au finale, ce que tout le monde souhaite, c'est obtenir un service public de qualité pour les usagers et pour le personnel. Et pour y arriver, il faudra de la bonne et réelle volonté ! C’est le plus gros dilemme. Vous avez dit Fraternité ? » Framboise, Le Bardon, 59 ans, fonctionnaire « Sans prétendre être une internaute plus maline que les autres. Il me semble que nous pourrions faire des gains de productivité en mettant en place des chantiers de certification dans les Administrations. La mise à plat des processus, la rédaction des procédures avec l'outil informatique (c'est simple et très utile) permettent de revoir les organisations afin de les rendre plus rationnelles et plus opérationnelles. Je ne pense pas, sérieusement, qu'il faille dire qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé. C'est une assertion sans fondement, du n'importe quoi ! Il faut s'appuyer sur une analyse des besoins et du chiffrage tangibles. C'est comme Ségolène Royal qui propose des classes de 17 élèves dans les ZEP ! Cet argument n'étant pas étayé, je considère, en conséquence, ces deux propositions non valides et uniquement électoralistes. Nous savons qu'il manque du personnel à la Justice, je propose de détacher (par un glissement budgétaire) et de former des fonctionnaires de la DGI (selon le grade, la catégorie, les fonctionnaires ont une même culture générale de base. Il faut prévoir des formations d'accompagnement vers un nouveau métier) où bon nombre d'activités ont été informatisées. En transférant les postes d'un Ministère à l'autre, ainsi que les locaux qui pourraient être redéployés en faveur de la Justice à Bercy, nous aurions ainsi des gains de productivité significatifs à la Justice. Pourquoi ne pas instaurer des primes significatives d'intéressement dans les Ministères ? Il faut fixer des objectifs aux fonctionnaires comme dans le privé. Certains Ministères le font

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déjà, il faut généraliser ce principe et faire des audits avec application obligatoire des recommandations (implication des directions). Il faudrait également regarder du côté de la police le nombre d'agents au prorata du nombre d'habitants, il y a sans doute des économies d'échelle à faire. Ce n'est pas la quantité qui nous prémunira mais la qualité. Il manque du personnel dans le milieu hospitalier, ne pas vouloir remplacer le personnel admis à la retraite serait une hérésie. A Éducation Nationale, il faudrait que toutes les personnes recrutées pour faire de l'enseignement exercent réellement. Quand la reconversion de certains enseignants n'est pas souhaitée par les intéressés (ex : professeur d'allemand ou autres matières moins demandées), il faudrait intégrer ces personnes dans les Ministères où ces fonctionnaires pourraient aisément être employés, plutôt que de les laisser chez eux. Il faudrait donner plus d'autonomie aux Établissements scolaires. Dans certains Ministères des économies substantielles doivent être réalisées. Il faut en effet limiter la décentralisation de la gestion, notamment, des ressources humaines. Trop de personnel font la même chose à des échelons différents, exemples : - dans une agence, une direction régionale : 1er niveau de gestion du personnel, - dans la direction des agences ou directions régionales : 2ème niveau de gestion du personnel, - dans la direction du Ministère de l’Établissement public : 3e niveau de gestion du personnel. Que de temps perdu ! Que d'emplois mal distribués... Voilà, ces propositions ne sont pas exhaustives, il faut mener une réflexion de fond et montrer de la fermeté, sinon les missions de la fonction publique du pays seront vouées à l'échec et surtout continueront à peser sur la dette de manière exponentielle. La France a besoin d’une fonction publique efficace. » Miha, Metz, 59 ans « D'accord avec la proposition de Framboise (d'ailleurs, je viens de lui donner 5 points). Un petit bémol, cependant : il existe déjà des certificats de qualité dans les administrations, mais c'est à mourir de rire (plutôt que d'en pleurer) tellement c'est factice, tellement ça repose sur des "résultats" de façade, tellement ça crée de tâches stériles (encore !!) effectuées au détriment de l'essentiel, du prioritaire : le service dû aux administrés. La fonction publique N'EST PAS une entreprise commerciale, ses résultats ne doivent pas, ne peuvent pas être analysés comme ceux d'une entreprise privée. C'est L'EFFICACITE du SERVICE aux ADMINISTRES qui doit être évaluée, améliorée, simplifiée. Et là, les fonctionnaires de bonne volonté sont impuissants. Ce sont les gouvernants qui doivent se remettre en cause. » Framboise, Le Bardon, 59 ans, fonctionnaire « Je viens de lire le point de vue de Miha de Metz et je voudrais lui répondre. La certification ISO cela existe dans la fonction publique. Je le sais, je peux l'attester, j'y ai travaillé. La grande entreprise publique française à laquelle je fais allusion n’est pas très connue du grand public ; toutefois, elle donne bien des satisfactions à la nation puisque tous les gouvernements qui se sont succédés n'hésitent pas à l'utiliser ! Entre autres activités, cet organisme fait des avances pour des montants considérables à la SS afin que nos remboursements soient effectués. Cet organisme est également appelé le "gendarme de la bourse". Cet organisme gère des fonds de pension et cet organisme joue un rôle fondamental dans le logement social etc. Je pense donc que la certification, même si elle n'est pas la panacée, pourrait mettre l'Administration sur le chemin du progrès et, notamment, de la meilleure qualité de service destinée aux usagers (clients). Bien évidemment, il faut que les dirigeants des Ministères acceptent et donc impulsent

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cette démarche qualité qui nécessite une remise en cause profonde des organisations, des manières d’être et faire et des contrôles périodiques pour conserver le certificat ! » Nicolas, France, 29 ans, ingénieur DRIRE « Annoncer la suppression d'un poste sur 2 est une excellente chose ! Tout le monde le sait, il y a trop de fonctionnaires et en plus ils foutent rien (quand ils sont pas en congés ou en grève). En avant ! Supprimons un flic sur 2 ! Un enseignant sur 2 ! Un inspecteur du travail sur 2 ! Un pompier professionnel sur 2 ! Un militaire sur 2 ! J'arrête de dire n'importe quoi. Cette proposition est une blague. Sur quelle base va-t-on supprimer des postes ? Sur les indicateurs de la LOLF ? Étant fonctionnaire État, je suis bien placé pour savoir que certains postes doivent être supprimés. Mais comment ? Certainement pas à périmètre constant ! Il est possible de supprimer des postes, mais avant de s'y engager, il faut lancer d'autres chantiers : 1) Réformes de Corps Il y a autant de Corps différents que de métiers (1700 Corps différents). Chaque Corps à son service RH, ses propres avantages et ses primes. Réduire le nombre de Corps à une dizaine, c'est gagner des milliers d'unités d’œuvre qui ne servent qu'à les gérer. 2) Réforme de la législation Il faut simplifier les démarches administratives et arrêter de demander aux fonctionnaires de contrôler de plus en plus de choses en ayant de moins en moins de moyens. Les pouvoirs politiques doivent assumer leurs choix et demander un contrôle approfondi uniquement sur les sujets qu'ils jugent prioritaires (et donc arrêter de dire que tous les sujets sont prioritaires). 3) Réforme de l'attribution des enveloppes budgétaires Le contribuable n'imagine pas à quel point nous sommes performants pour dépenser volontairement de l'argent inutilement. Pourquoi ? Parce que si on ne le dépense pas on en aura moins l'année d'après ! Un exemple : un service X a besoin de 1000 € en moyenne par année. Une année il n'a besoin que de 800 €, mais il sait que l'année d'après il aura besoin de 1100 €. Si jamais il dépense 800 € et rend les 200 €, il n'aura que 800 € l'année d'après et sera incapable de financier ses opérations. Si par contre il dépense les 200 € dans des dépenses totalement inutiles, voire même 300 €, il pourra avoir les 1100 € l'année d'après ! Solution : il faut arrêter de solder les crédits au 31/12 de chaque année et permettre à tous les services de mettre de l'argent de côté (en toute transparence) pour financer des investissements importants. Un dernier point : je rigole déjà rien que de penser à la guerre entre Ministres qui aura bientôt lieu. L'importance d'un ministère se juge par rapport à son budget. Chaque Ministre défendra son ministère (sa carrière ?) et demandera au 1er Ministre de trancher plutôt le budget d'un autre... Cela m’étonnerait bien que le choix final se fasse par rapport à l'intérêt de la France... » Xavier, Nancy, 27 ans, infirmier « (…) Commençons par faire des états généraux, pour connaître la situation exacte de chaque branche de la fonction publique, pour connaître les besoins de chacun. Il faut qu’ils soient réalisés par des gens compétents et connaissant la profession qu'ils vont observer. » X comme Malcolm, Dijon, 23 ans, ingénieur « La dette de l’État peut être réduite par d'autres moyens que le non remplacement d'un poste sur deux. Il existe d'autres dépenses qui gonflent la dette française et qui peuvent être réduites...

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Le non remplacement d'un poste sur deux signifie qu'il y aurait sur le marché du travail des gens diplômés, compétents et ambitieux qui vont se retrouver sans travail ou qui vont devoir se recycler dans d'autres secteurs. En effet, plus de chômeurs, implique moins de productivité, moins de revenus, baisse du pouvoir d'achats... C'est toute une chaîne et un circuit très vaste et des causes et effets reliés. Si cette solution doit adoucir la dette de la France, cela sera sûrement au détriment d'une dette d'un autre type... Donc, il ne suffit pas de promettre et avancer des solutions mais de faire une étude et une évaluation de la faisabilité et une analyse de la valeur de la solution avant de croire à la promesse. Or, actuellement on procède de la manière inverse, c'est-à-dire, on fait des promesses et attend d'être élu pour étudier la faisabilité. » Causse, Grenoble, 46 ans, enseignante « (…) des audits (qui coûtent une fortune au contribuable) sont déjà mis en place pour organiser une purge générale dans la plupart des services... Ces suppressions d'emploi existent déjà et ne sont pas logiques pour la plupart. Cela entraîne de nombreux disfonctionnements, car dans le même temps, il y a eu des mesures de recadrage des profils de postes, qui ont encore plus rigidifié les tâches de chacun... (…) Ce qui est dommage, c'est que ces audits sont réalisés par des personnes qui partent du principe qu'un fonctionnaire est un gros fainéant qui ne sert a rien... Qu'il n'y a pas de confiance ni de dialogue possible dans la mesure ou on ne lui prête pas la possibilité d'avoir un cerveau et surtout une conscience professionnelle... Alors qu'il serait bien plus profitable de faire des véritables enquêtes auprès des principaux intéressés (…) un minimum de dialogue permettrait de savoir comment faire évoluer la fonction publique pour qu’un résultat optimal soit obtenu. C'est dommage de partir du principe de supprimer la moitié du service public. C'est même prendre le problème à l'envers ! Ce qu'il faut c'est l'améliorer, pas le tuer ! Il faut donner la parole aux fonctionnaires, pour cela. Mais à ceux qui sont réellement sur le terrain, c'est eux qui savent ce qui ne va pas... Pas que les chefs. (…) » Catherine, Paris, 52 ans, psychologue « (…) Plutôt que de réduire le nombre de fonctionnaires, il serait plus raisonnable de les redéployer ou tout au moins de diminuer le nombre des administratifs au profit de nouveaux postes sur le terrain où ils manquent cruellement (services hospitaliers, établissements scolaires...). (…) Quand on pense à la progression des demandes pour les écoles privées et les délais de plus en plus longs pour obtenir un rendez-vous dans les services de l'Assistance Publique, on se demande vraiment ce que vont devenir les services publics quand les départs à la retraite ne seront remplacés qu'à moitié. (…) »

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Ministère

Intérieur,

Outre-mer et Collectivités territoriales

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Police

En réponse au désir exprimé par Nicolas Sarkozy de rendre la police « plus efficace »

Ce qu’i l faudrait faire to ut de s uite Tenir compte des suggestions pratiques contenues dans les trois contributions les plus populaires du site (concernant les questions de police). Elles semblent impossibles, trop lourdes à mettre en oeuvre ? Et si, justement, cela devenait possible en début de quinquennat ?

Le mode d'emploi des internautes COMMENCONS, PAR UNE PROPOSITION EST ARRIVÉE EN TÊTE DES VOTES SUR LE SITE, TOUTE CATÉGORIES CONFONDUES… Les gardiens de la république, 40 ans, France, Citoyens - le 22/04/2007 18:21:53 Toutes les notions de prévention, de proximité et de police de quartier font l’unanimité des citoyens républicains mais ne sont, pour les politiques, que le cache-misère de leur impuissance à rétablir la République et la sécurité dans des cités ghettoïsés, des îlots communautaires que l’on baptise « quartiers ». Or, de quoi nous plaignons-nous, puisque nous avons la police la plus nombreuse d’Europe, des policiers recrutés à des niveaux élevés puisque le niveau du concours de gardien de la paix interdit tout accès à la « racaille » et aux analphabètes de banlieue ? Pourtant, à la Libération ces postes étaient accessibles à ces mêmes types de population rejetée aujourd’hui. Candidats à la Présidence de la République vous voulez rendre la police plus proche de nous et faire respecter la République ? Prenez donc en compte ce qui suit : 1 – L’Omerta dans les quartiers : Qui parle, ou qui a été vu parlant à un policier est « socialement mort ». Les seuls visiteurs des Commissariats des quartiers dits sensibles sont les seuls plaignants, et encore, la peur est également présente dans ces cas de figure. Le seul avantage de cet absentéisme est de faire baisser les statistiques de la délinquance. Alors, comment rétablir le contact des citoyens avec la Police ? Madame ou Monsieur le (la) futur(e) Président(e) soutiendrez-vous votre Ministre de l’Intérieur quand il négociera avec les syndicats de police le retour dans les commissariats des citoyens qui viendront retirer leurs cartes d’identité ou passeports, leurs convocations que les différentes administrations (finances, sécurité sociale, etc…) auront demandé au Commissariat de faire parvenir à leurs destinataires ? Bien sûr ce sont des tâches qui ont été déclarées « indues » en leur temps, mais comment

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renouer un dialogue avec la population des exclus sans leur faire courir le risque d’être considérés comme des « balances ». Ce procédé indirect qui permettait et facilitait le dialogue, existait également à la Libération 2 La présence visible des policiers pour la prévention Pour faire simple, savez-vous que pour assurer la présence de 10 policiers, vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept dans votre quartier, il vous faut un effectif de 70 policiers ? Votre futur Ministre de l’Intérieur osera-t-il renégocier avec les syndicats un redéploiement ou un réajustement des temps de récupération pour les temps de service effectués la nuit, les week-ends, ou en dépassement d’horaires ?. Faute de quoi, pour assurer une présence minimum sur le terrain, la seule solution est une augmentation régulière et sans fin des effectifs.. Oserez-vous ? Vous voulez rendre la police de proximité visible. Oserez-vous remettre les gardiens en uniforme sur leurs trajets domicile-commissariat ? (la plus grande difficulté dans la construction des locaux de police étant de prévoir de grandes surfaces pour accueillir les vestiaires des policiers). A la Libération, toujours, les agents pouvaient justifier leur dénomination de gardiens de la paix car ils sillonnaient les rues en uniforme pour rentrer chez eux à pied ou dans les transports en commun. Police de proximité vraiment ? Négocierez-vous avec les maires et les bailleurs sociaux, l’attribution de logements, éventuellement en co-location, pour les policiers célibataires, auprès ou dans les cités considérées à risques ? et pour les autres, des logements pour leur famille, dans la circonscription même de leur affectation ? Oserez-vous faire coïncider le temps de la présence policière avec le temps où se commettent les actes de délinquance ? Trouverons-nous autant de policiers dans nos rues de 20 heures à 8 heures le lendemain, que de 8 heures à 20 heures dans la journée ? 3 Et la répression ? Elle ne peut s’exercer, utilement, que grâce à l’adhésion d’une population rassurée, ramenée dans les sentiers de la République et qui pourra désigner sans risques ceux qui la maintienne actuellement dans l’acceptation d’une loi qui n’est pas la nôtre ni la leur. La répression pourra alors s’appliquer exactement là, où et quand il le faut, par des enquêteurs spécialisés et discrets, évitant ainsi des déploiements de force aussi spectaculaires qu’inefficaces. Oserez-vous passer à l’acte ? P.S.- A l’intention des quelques futurs nouveaux policiers de proximité qui vont hurler à la pénibilité de leur profession, personne ne vous a forcé à devenir flic. Hervé, 50 ans, Près du chateau de ma Reine, policier - le 17/05/2007 22:12:06

La police de proximité existe. Elle se nomme Police Municipale. C'est d'ailleurs cette piste qu'il convient d'explorer car la France qui est le pays qui compte le plus de membres des forces de l'ordre par rapport aux nombres d'habitants ne peut encore et toujours avoir plus de policiers. En dehors du renforcement des polices municipales quel est le concept actuel. Ce concept est l'existence d'une sécurité de proximité avec une sectorisation, les commissariats étant le poste de commandement du secteur. Comment améliorer le dispositif actuel ? Tout simplement en réformant en profondeur l'ensemble de la police nationale qui regroupe de nombreuses directions alors que le concept de police de proximité en concerne que les unités territorialisées de la sécurité publique.

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Comment faire une telle réforme : En auditant toutes ces Directions et en se posant la question de l'externalisation de certaines de leurs fonctions. A-t-on besoin de policiers formateurs ? A-t-on besoin de policiers informaticiens ? A-t-on besoin de policiers logisticiens ? En se posant la question de l'utilité des Directions. A-t-on besoin de directions différentes traitant du même problème ? (Exemple : la DST et les RG voire la PJ pour traiter du terrorisme) A-t-on besoin de 61 Compagnies de CRS alors que les Gendarmes Mobiles travaillent dans le même coeur de métier (Le maintien de l'ordre) et que les heures consacrées à cet emploi se réduisent chaque année ? En se posant la question du besoin des populations qui veulent à la fois avoir des policiers dans les commissariats pour les recevoir, avoir des policiers en tous lieux et à toute heure pour les protéger et dans le cadre de la proximité avec un contact avec les policiers. (Et je n'évoque pas les policiers référents bureaux de poste, buralistes, transporteurs de fond, écoles, etc....) La police de proximité prend sa source au Canada. Elle tend à rapprocher la police de la population et de ses problèmes par un maillage et une prise de contact systématique. Ce concept a été importé par les politiques français avec une méthode à la française. Sans réforme de fond de la police et sans moyens matériels, financiers et humains. Elle a conduit à une hausse très importante de la délinquance puisque supprimant des postes d'investigation et transformant les policiers en "gentils animateurs de quartiers" Que faut-il faire alors ? - Réformer la police nationale. Gagner des effectifs n'effectuant pas des missions de police. Dissoudre la moitié des CRS pour gagner des effectifs. Créer une police de la route. Revoir le maillage territorial. - Développer les polices municipales. Leur donner des missions de police de proximité. Les faire coopérer avec la police nationale. - Augmenter les effectifs de la sécurité de proximité. Créer les groupes de sécurité de proximité qui existent dans le concept actuel mais ne sont pas déployés faute d'effectif. Un GSP est censé travailler dans des lieux et aux heures identifiées comme étant les plus sensibles. Mais aussi - Cesser de recruter des éducateurs auto-proclamés ou conciliateurs ou "grands frères" et recruter des éducateurs formés et ayant le sens de l'état et de l'intérêt du pays. - Lutter contre l'immigration irrégulière notamment africaine, la polygamie et les trafics en tous genres par une politique ferme en la matière. - Faire agir les services sociaux dans une cartographie des zones posant problème, un recencement exhaustif de la population et une détermination famille par famille du soutien nécessaire. - Lutter contre toutes les formes de discrimination mais aussi abolir l'assistanat sans contrepartie. - Renforcer la mise en oeuvre "d'écoles de la deuxième chance" et lutter efficacement contre l'absentéisme scolaire. Et pour répondre plus directement à vos questions : - Augmenter le salaire des policiers. - Fidéliser les policiers dans les secteurs difficiles par des incitations financières et le décloisonnement de leurs années de bonifications indiciaires. - Créer des logements pour les policiers dans les communes d'affectation avec des loyers volontairement très modérés. - Développer la venue en France d'Officiers de Liaison des pays sources en matière d'immigration en assurant financièrement leur présence sur le sol français. - Rendre obligatoire tous les 03 à 05 ans une semaine de formation continue en école de police pour tous les policiers de France et tous les 10 ans une période de recyclage de trois semaines. Reviennent fréquemment sur le site des remarques sur le trafic de stupéfiants qui semble bien être la clef de tout… Yann, 35 ans ans, -, Policier - le 08/04/2007 17:38:04

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Je suis policier en bac dans une ville moyenne de province. La première vague de Police de proximité a été mis en place par Vaillant et abandonné au bout de deux ans par son remplaçant Sarkosy Cela aurait pu être une bonne chose si les moyens en personnel avaient été conséquent pour ouvrir les postes en 24/24. Les communes ont d'ailleurs beaucoup investies dans ce projet (locaux voir même véhicule). Actuellement on a investi beaucoup (beaucoup beaucoup beaucoup) en matériel et en homme dans la lutte contre l'insécurité ... routière. Noble cause il est vrai et nécessaire et de plus très (très très très) rentable. Le trafic de stup tourne a plein régime mais bon, interpeller des dealers est plus difficile et coute plus cher. La prévention j'y crois mais elle doit être apporter sur un terrain sain et c'est encore loin d'être le cas De plus il faudrait qu'enfin la justice ait les moyens d'appliquer les lois de la république voir la volonté. Il est anormal que selon le principe de la sacro sainte indépendance des juges, ces derniers ne suivent pas l'avis des citoyens représenté par leurs élus. A ce jour, je grille un feu rouge j'aurais un retrait de 4 pts sur mon permis et 135 euros d'amende, j'ai 4 gr de shit et j'aurais un rappel à la loi (un ptit mot qui me dit que je n'ai pas le droit) Le premier est une contravention le second un délit. Cherchez l'erreur. Je pense qu'il faut d'abord que la Justice ou tout du moins la sanction fasse peur avant de pouvoir mettre en place une vrai police de proximité dite de prévention. De plus il faudra trouver les hommes pour faire cette besogne et à 1 euro de majoration par heure de nuit pas sur de trouver beaucoup de volontaire. Il faudra donc imposer et forcement ce sera les plus jeunes ou des gens démotivés bruno, 33 ans, bobigny, fonctionnaire de police - le 17/05/2007 22:12:43 La politique de Vaillant à été un echec. Il ne faut pas demander aux policiers d'être des assistantes sociales. Les délinquants qui pourrissent les quartiers difficiles ne peuvent pas êtres dissuadés par trois fonctionnaires qui patrouillent à pieds dans une cité et qui demandent à la boulangère si tout va bien. Il faut être plus efficace en luttant contre le trafic de drogue et responsabiliser les habitants en leurs donnant les moyens d'acheter leur logement. Pour lutter contre le trafic de drogue, il suffit juste de donner les moyens aux policiers. ex : arrêter de leur donner des véhicules "banalisés"qui sont identifiables par le premier délinquant venu. Arrêter de compter uniquement sur la motivation personnelle de chaque flic en oubliant de le rémunérer ou même de le féliciter. Je pense que la police a perdu sa motivation car en France elle est trop critiqué. Cela fait dix ans que j'exerce dans le 93 et la réalité dépasse la fiction, pendant que tout le monde se pose la question de savoir comment nous devons réagir, les délinquants engendre des fortunes, ce qui encourage les plus jeunes à suivre le même chemin. Je suis peut être très négatif mais je suis au coeur du problème et je pense que la solution ne viendra pas de la discution, comment voulez vous convaincre un jeune d'aller travailler alors que son pote gagne 1000 € par jour à vendre du shit où de la cocaïne? Enrayons d'abord l'économie souterraine et ensuite nous discuterons. Quelques idées pratiques… auret, 55 ans, lyon, maman - le 25/03/2007 14:20:13

Une police de plus ,un budget en plus,il faudrait surtout introduire dans les quartiers dits difficiles ,la présence d'éducateurs en milieux scolaires,avec un suivi à l'extérieur par les mêmes éducateurs ,créer pour chaque quartier ,une maison ou les jeunes peuvent faire leurs devoirs le soir ,souvent ces quartiers ont sous leurs immeubles des espaces non aménagés qui deviennent des refuges pour cette jeunesse ,on pourrait en faire des lieux de vie

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d'éducation ,quelques tables ,un tableau noir ,un ordi ,un adulte referant ,bénévole ou salarié ,enfin un lieu d'étude, on devrait obliger les office HLM a créer ces lieux pour chaque immeuble ils en seraient les premiers beneficiaires simone, 64 ans, marseille, - le 12/04/2007 13:54:19 On parle toujours de "police" pour assurer la sécurité dans les quartiers, mais ne faudrait-il pas commencer par le commencement, c'est à dire l'éducation parentale, et en cas de manquement punir (par des amendes) les parents et pour les cas les plus graves, si les enfants sont mineurs (et ou récidivistes), la peine requise devra être effectuée par un parent , l'affaire serait vite réglée, en plus il devrait y avoir déja des peines déterminées d'avances pour des délits "dits mineurs" qui empoisonnent quotidiennement la vie de ceux qui se lèvent tôt pour travailler (souvent pour le smig) Walter, 52 ans, Lille, - le 25/03/2007 11:55:19 Bonjour, police nationale, vos papiers SVP !!! Pourquoi les représentants de l’ordre public ne se présente pas nominativement lors d’un contrôle, alors que nous leur devons délivrés notre propre vie privé Les représentants des institutions tels que les hôpitaux, l’armée, l’éducation porte de manière visible un badge Proposition : placer en lieu et place du sigle « police, qui ne sert à rien : tout le monde sait ce qu’est un flic » un n° d’identification personnel, je crois que les agissements de ces représentants seraient plus citoyens

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Les peines planchers

PROMESSES DE NICOLAS SARKOZY 1) Des peines planchers pour les multirécidivistes 2) « La récidive constitue l’une des causes majeures de l’insécurité, en particulier pour les crimes et délits les plus graves, c’est-à-dire ceux qui portent atteinte à la vie ou à l’intégrité physique des personnes. Il ne peut y avoir de traitement durable de la délinquance sans une politique ferme à l’encontre des récidivistes. De sanction et de prévention. »

SYNTHÈSE Un grand nombre d’internautes exprime ses réticences à voir appliquer des peines planchers pour les multirécidivistes, craignant l’application d’un système à l’Américaine. Néanmoins, ils insistent sur l’importance de rendre à l’incarcération (dès le premier délit) son caractère strict, mais aussi, renforcer l’implication de l’entourage familial. La loi prévoit des sanctions dures qui ne sont pas systématiquement appliquées, il faut selon les internautes s’astreindre à appliquer la loi. Le mode d'emploi des internautes

Ce qu’il faut faire tout de suite : rendre cette mesure lisible par la population concernée Hervé, 50 ans, NANTES, policier - le 10/05/2007 21:28:39

Je ne suis pas pour des peines plancher. Je suis par contre pour le doublement systématique de la peine en cas de réitération des faits dans le délai de la prescription. Je m'explique. La prescription en matière de vol est de 03 ans comme pour tous les délits. Un vol est puni de 03 ans d'emprisonnement. A la première infraction l'auteur est généralement sanctionné d'un simple rappel à la loi. A la seconde infraction il passe devant un Tribunal. Peine 03 mois avec sursis. A la troisième infraction je préconise que la peine ne puisse être inférieure à 06 mois avec sursis. Puis 12 mois etc.... Au dela de 03 ans remise des compteurs à zéro s'il n'y a pas eu de commission d'infraction identique. Méfions nous du système américain qui peut voir quelqu'un condamné à une peine majeur pour un troisième délit totalement mineur. Méfions nous du système de la peine "plancher" alors que notre justice pratique avec une réelle efficacité l'individualisation de la sanction. Daniel, 65 ans, HARDRICOURT, retraité - le 27/04/2007 23:19:10

Je ne suis pas pour la peine "plancher" mais pour un doublement de la peine en cas de récidive, qui est plus facile à appliquer;

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Marco, 31 ans, MARSEILLE, Services secrets - le 02/05/2007 00:55:12

Les peines planchers c'est une très bonne proposition de loi. Mais attention à la dérive! En effet Mr Sarkozy a fait en son temps un fichier ADN des délinquants qui à commencé par les crimes les plus graves, et qui s'étend maintenant à tous les délits... Bref voici ma solution simple pour stopper la délinquance et les récidives tout en étant juste pour tous : Mise en détention stricte et sévère de tout délinquant quel qu’il soit dès le 1er délit. Aujourd'hui les prisonniers en France ont la télévision, les visites, du café, des cigarettes, des gsm... Ils se retrouvent finalement dans un univers propice à la récidive. Solution : détention en cellules individuelles pour tout détenu, sans aucun contact extérieur, sans aucune distraction, aucune visite. - En contre partie peine de prison réduite de moitié pour le premier délit, 2 ans de prison = 1 an de prison (basé sur les jurisprudences). 4 ans = 2 ans. - En contre partie également suppression de la double peine dont personne ne parle, en effet une personne ayant fait de la prison et donc payé sa dette, ne peut plus travailler dans les services publics, ne peut plus faire une entreprise, et même dans les emplois privés les questionnaires d'embauche écartent les personnes ayant fait de la prison! Donc pour le 1er délit, effacement du casier judiciaire, et donc chance possible d'avoir une véritable 2eme chance dans sa vie et de vraiment effacer une erreur de jeunesse! Résultat de ces mesures : - Le nombre de places en prison augmentent puisque les gens resteront moins longtemps détenus. - La sécurité individuelle des prisonniers sera assurée. - L'effet dissuasif de l'incarcération est rétablit par l'assurance d'un séjour triste et difficile. - Une véritable 2eme chance sera donnée. Et pour les personnes souhaitant continuer une carrière de voyou, la sanction + la sanction ! Une idée pratique qui a recueilli un fort soutien des internautes… deville, 45 ans, manziat, enseignant spécialisé - le 02/05/2007 00:50:17

à mon avis,il faut encore plus responsabiliser les parents...je le vois tous les jours dans mon travail,dans un collège de ZEP. MON IDEE:-afin d'obliger chaque parent à prendre conscience qu'ils ont des droits mais aussi des devoirs -afin que le message passe dans les familles et qu'il ne laisse pas indifférent chaque parent,chaque ami -afin de profiter pleinement d'un bouche à oreilles fort et provocant ainsi des débats familiaux et amicaux JE PENSE qu'il faut modifier le code pénal afin qu'un enfant mineur comparaissant devant un tribunal soit accompagné et jugé avec ses parents...le jugement est rendu,ils ont quelques heures pour se réunir en conseil de famille afin de décider qui purgera la peine:le mineur ou un de ses parents?(qui refuse d'imaginer son enfant en prison) Cette solution a l'énorme avantage de sensibiliser la famille,les proches et rapidement on peut imaginer les grands frères,les amis calmant un jeune avec pour principal prétexte d'éviter de mettre la famille dans une situation trop inconfortable...c'est la création d'une nouvelle forme d'auto discipline. à méditer,non?

S’exprime de façon récurrente le sentiment que la loi n’est pas appliquée…

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michel, 45 ans, toulon, policier - le 23/04/2007 18:34:49 Si la loi est trop dure, qu'on la réforme! ou qu'on l'assouplisse! Mais qu'en contrepartie, on ne laisse plus aux juges toute latitude pour ne pas la faire appliquer. Je m'explique: La loi prévoit pour tous crimes ou délits des circonstances atténuantes ou aggravantes. La solution la plus simple, à défaut de se vouloir simpliste, et surtout la plus LISIBLE, pour la population concernée, serait d'obliger les juges à statuer sur la responsabilité des judiciables, et, s'ils sont reconnus coupables des faits reprochés, de leur attribuer selon le cas, des circonstances aggravantes ou atténuantes, mais de ne pas leur laisser la liberte de NE PAS FAIRE APPLIQUER LA LOI... Ils auraient alors l'obligation de prononcer la peine déterminée par avance, par la loi! qui drvrait $être le moins souvent possible l'incarcération, bien entendu. Dans ce cas la récidive ou la réitération deviendraient des circonstances aggravantes. Le plus important, c'est que la loi serait respectée. Si cette solution vous parait trop arbitraire, elle a fait ses preuves notamment en matière de police routière (même si on peut considérer que dans ce, cas un assouplissement serait nécessaire). De par mon expérience professionnelle je peux vous assurer que même les petits caïds bouclent leur ceinture de sécurité et craignent les radars... Yann, 35 ANS ans, TOURS, - le 23/04/2007 18:34:13 Aucun besoin de faire des Lois plus dures, faisons déja appliquer celles en place qui sont suffisamment dures (…) Je pense que la réaction de l'état sur une première infraction doit être immédiate et forte, la est le problème Je commets une infraction, je suis jugé dans 3 mois on me donne peut être une sanction qui sera peut être appliqué etc tec... Cela devrait être, j'ai commis une faute, je passe au tribunal ou je suis jugé immédiatemment, et la sentence s'applique immédiatement La sanction n'a pas besoin d'être exemplaire mais d'être surtout appliquée Si je menace mon fils de 4 ans de sanction s'il n'est pas sage, je suis prêt à la faire appliquer s'il n'obeit pas. Autrement je ne le menace pas car je n'ai plus aucune crédibilité L'état doit se faire respecter en tant que tel. Mon fils ne me craint pas et pourtant parfois je le puni, mais il me respecte car à ses yeux je suis juste C'est un principe simple qui devrait être appliqué

Et quelques idées pratiques pour rendre les choses possibles… bambou, 35 ans, corse, - le 23/04/2007 18:33:30 Tout d'abord ne faudrait il pas épurer nos prisons ? 1) Pour les préventives, instaurer le bracelet. 2) Pour les primaires, un séjour militaire. Histoire de réapprendre la discipline, l'autorité, l'effort et le respect. En final cela donnera peut être des engagés et surtout c'est beaucoup plus contraignant et dissuasif que de jouer les caïds entre 4 murs afin d'éviter des violences ou des mauvaises rencontres. Ils n'effectueraient que les tâches quotidienne d'une base militaire.(entretien, cuisine, sport ). Et verseraient une contribution pour leur hébergement, nourriture et tenues. Ce séjour militaire, prendrait effet à la sortie du tribunal, pour des condamnations inférieures à 1 an par exemple. Cela réduirait déjà les peines inexécutées. Pour les condamnations supérieures à 1 an, je ne suis pas partisan de l'incarcération aliénante et végétative. D'une part ce n'est pas constructif psychologiquement et socialement parlant. D'autre part cela n'aide en rien à une réinsertion possible. Donc à une chance d'éviter la récidive. Durant la condamnation ils auraient pour obligation :

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1) d'effectuer un travail d'intérêt public, d'ordre culturel, social, manuel ou caritatif ( rénover, jardiner, entretenir, aider ou créer....) sous la surveillance de leurs gardiens. 2) instaurer systématiquement et obligatoirement l'instruction et la formation au sein des prisons. Ainsi, ils se préparaient à l'obtention d'un diplôme ou d'un emploi, une fois leur peine finie. Ils seraient encadrés de professionnels retraités ou chômeurs qui eux bénéficieraient en contre partie, soit d'une baisse d'impôt, soit d'une baisse des cotisations sociales. La mise en pratique du bracelet implique un investissement financier important. Néanmoins, cela évite la surpopulation carcérale. Mettre un bracelet et laisser le prévenu dans la nature "glandouiller" toute la journée, n'est pas une solution. Il faudrait que ce bracelet soit "rattaché" à un emploi. Ainsi les détenus financeraient une grande majorité de leurs libertés surveillées. Il existe des corps de métier en pénurie de "main d'oeuvre"...

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Ministère

Economie,

Finance et Emploi

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Heures supplémentaires

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je propose d'exonérer les heures supplémentaires de charges sociales et d'impôt, pour permettre à ceux qui veulent gagner plus de travailler plus. »

SYNTHÈSE Dans leurs modes d’emploi, nombre d’ internautes soulignent les effets pervers qui peuvent, selon eux générer des problèmes au moment d’appl iquer cette mesure. Ils avancent donc des solutions portant sur la résolution des diff icultés d’appl icat ion. Le mode d'emploi des internautes

Le salarié doit donner son accord par écrit

Damien, Douala, 30 ans

« Pour que personne ne soit forcé, je propose que les salariés souhaitant faire des heures supplémentaires soient munis d'une attestation de volonté délivrée soit par un syndicat, soit éventuellement par le maire si le salarié se heurte à un "mur syndical". Cette attestation affirmerait la volonté du salarié de faire un maximum de X heures supplémentaires entre telle date et telle date. Sans cette attestation les heures sup ne sont pas exonérées. Les syndicats sont ainsi au courant des heures supplémentaires et disposent d'un tremplin pour syndiquer les travailleurs. Pour les impôts, le plus simple est de ne pas les déclarer, ni sur la DADS, ni sur la feuille d'impôt. »

Patrick, Montpellier, 51 ans, agent de maîtrise « Monsieur Sarkozy est conscient que beaucoup d'heures supplémentaires sont payées au noir, d'ou sa proposition. Il suffit de ne plus mettre d'argent liquide en circulation pour arriver à une bonne gestion. Pour l'idée de Sarkozy il ne faut pas mêler les syndicats car ils profiteront encore d'une occasion pour faire croire qu'ils sont indispensables. Il doit y avoir un accord

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entre salarié et patron dans chaque boite. Sur proposition écrite du patron le salarié accepte ou refuse, le salarié choisie les heures mini et maxi qu'il veut faire sur une durée déterminée pour que le patron puisse s'organiser. HS notées sur la fiche de paye, mesure annoncée par journal et site officiel indépendant d'état. Matériellement c'est facile à mettre en place, sur la fiche de paye est noté la somme à déclarer aux impôts hors HS, il n'y a aucun manque à gagner pour les régimes sociaux, car l'argent était déjà au noir et sert pour la consommation. Seul les salariés qui veulent travailler en profiteront, c'est le but de Sarkozy. »

Candice, Lille, étudiante « Pourquoi ne pas faire signer à l’employé lors du contrat de travail une autorisation annexe du contrat pour les heures supplémentaires? J'ai habité en Angleterre et dans le cadre de mon travail, j’avais signé une autorisation pour permettre à mon employeur de me faire faire des heures supplémentaires. Pour le système français, cela permettrait aux dirigeants d’entreprise de savoir d’entrée de jeu qui a envie de travailler plus sans discrimination car dès que le contrat est signé, l’employeur ne peut revenir sur l'offre d emploi proposée. »

Cornet-Vernet, Paris, 34 ans, chef d’entreprise « Je trouve excellente la solution de déclarer sur son contrat de travail si on est ouvert ou non à faire des heures sup et je vote à fond pour cette solution. Cela dit, je pense que 90% du problème est plutôt : j'aimerais faire des heures sup mais pas mon patron. Comment on fait ?... »

G, Crozon, 33 ans, rédactrice indépendante « Je trouve bonne l'idée d'indiquer si on accepte les heures sup sur son contrat de travail, car au moins cela clarifie la situation dès l'embauche. Au moins la question est discutée, négociée et si on lui demande de rester après l'heure, le salarié sait qu'il sera payé ! Il y a bon nombre de raisons de réaliser des heures sup. Une réunion qui modifie votre emploi du temps et le travail usuel à faire tout de même. Un bug qui survient à 17h45 alors que vous finissez à 18 h. Votre boss qui vous convoque pour un bilan 1 quart d'heure avant la fermeture et qui vous garde près d'une heure... Ces situations sont pléthores dans l'entreprise. Faut-il les faire ces heures sup induites par la conscience professionnelle, ou peut-on dire à son boss : désolé, il faut que j'y aille, j'ai mon cours de piano à 18h15 ? Pour moi, dans les services tout du moins, le mot heure sup est un mot tabou. En dix ans de carrière dans différentes entreprises, je n'ai jamais vu une heure supplémentaire payée. Si vous avez le malheur d'aborder ce fâcheux terme avec votre employeur, il saura vous dire que vous vous organisez mal ou qu'il ne vous les a pas demandées... Et vous ne serez plus très loin de la porte ! La règle est plutôt : travailler plus pour gagner pareil ! Quoique ramené à un taux horaire, ça serait gagner vraiment moins ! Alors oui, pour plus de transparence, pour moins de frustrations, ouvrons le débat dès la signature du contrat de travail ! » Doom, Toulouse, 28 ans, ingénieur électronicien « Je voudrais tout d'abord dire que c'est à mon avis une mauvaise idée d'exonérer de charges sociales sur les heures supplémentaires. Si c'est moins cher pour l'employeur de demander (exiger ???) à ses employés d'effectuer des heures supplémentaires, nul doute qu'il le fera au lieu de créer un emploi. (…)

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Moi, je propose que chaque mois ou chaque semaine contenant une heure supplémentaire, l'administration envoie au domicile du travailleur un formulaire lui demandant si les heures sont des heures voulues ou contraintes. Le problème, c'est dans les petites entreprises où il y a peu de salariés, car même si les résultats sont anonymes, si il n’y a qu'un seul employé qui fait des heures sup, le calcul est vite fait. Matériellement, est-ce possible à mettre en place dès cette année ? C'est à m'sieur Sarko de nous le dire et de s'engager. Sur nos déclarations d’impôts, comment ferons-nous pour déclarer ces heures sup exonérées ? (…) Comment financera-t-on le manque à gagner pour les régimes sociaux ? C'est un des multiples problèmes. »

Une instance de contrôle pour défendre les salariés

François, Blagnac, 29 ans, cadre informaticien « C'est une excellente chose. Pour le pouvoir d'achat des Français et pour nos entreprises. Cet argent serait immédiatement réinvesti dans la consommation et l'investissement... En plus la possibilité de rester à 35 h pour les salariés participe à une société de liberté de choix. En contrepartie, il faudra développer le contrôle des entreprises et des heures supplémentaires en permettant aux salariés floués de pouvoir saisir rapidement une instance de contrôle avec un pouvoir de répression. Il faudra aussi se pencher sur le statut des cadres en proposant, pourquoi pas, de payer les RTT non prises en les payant au tarif des heures supplémentaires ou de permettre de les placer avec cette surcote sur un compte épargne retraite. »

Les contingents d'heures supplémentaires de branches doivent être abrogés

Dulac, Pacy-sur-Eure, 44 ans, imprimeur « Les 35 heures ont entraîné la disparition des heures supplémentaires pour la bonne et simple raison que le surcoût de 11 % sur la masse salariale que les 35 heures ont provoqué, a plombé les comptes de nos entreprises (le maintien du salaire 39 heures pour 35 était bien sûr inévitable). Il a donc fallu faire des économies et arrêter les heures supplémentaires qui sont plus majorées que le régime général dans le métier de l'imprimerie. Ceci a entraîné pour certains salariés des pertes de salaires qui pouvaient atteindre 10 %. Notre entreprise s'est privée de cette souplesse au point qu'aujourd'hui nous sous-traitons les commandes qui débordent du planning 35 heures. Pourquoi priver l'entreprise et ses salariés de revenus supplémentaires ? Tout le monde est perdant ! La suppression des charges et des impôts sur les heures supplémentaires serait non seulement une bonne nouvelle pour les entreprises, mais aussi la possibilité pour les salariés de gagner davantage. Il faut redonner à tout le monde l'envie de travailler. C'est ce qui a fait le succès de la France durant les Trente Glorieuses. Les contingents d'heures supplémentaires de branches devront être abrogés pour qu'il n'y ait qu'un contingent général pour le pays entier (l'égalité est une valeur républicaine). L'idée de limiter les heures supplémentaires au volontariat est à mon avis une frilosité idéologique qui n'a pas lieu d'être et que je ne comprends pas de la part d'un candidat libéral. Sûrement l'idée d'un échange, mais l'échange est déjà gagnant du fait de

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l'abrogation des charges sociales et de l'impôt sur le revenu. Lapalissade pourrait dire que la majorité des salariés veut gagner plus... en travaillant plus. De toute façon, on essaye toujours de proposer des heures supplémentaires aux plus volontaires. C'est bien normal car on va au plus facile et on pense toujours aux gens les plus motivés en premier. La direction ne recoure à l'obligation de travailler qu'en des cas rarissimes (ce n'est jamais arrivé dans notre entreprise depuis 10 ans).

La mise en oeuvre ne posera pas de problèmes aux entreprises bien informatisées (systèmes pointeuses et rubriques de paye liées). Pour les autres, cela demandera un peu plus de travail, mais le jeu en vaut largement la chandelle. »

Supprimer les comptes RTT et payer les heures supplémentaires

Jacques, Chaponnay, 59 ans, cadre « Les salariés effectuent 35 heures de travail par semaine. Dans le privé nombreux sont ceux qui effectuent beaucoup plus d'heures de travail compensées par des jours de repos RTT. Il faut supprimer ces comptes RTT et payer les heures supplémentaires effectuées, ce qui augmentera le pouvoir d'achat des salariés. Ce pouvoir d'achat supplémentaire permettra de réinjecter de l'argent dans l'économie du pays. Et cela évitera des jours de repos à rester devant la télévision faute de moyens pour sortir. Peu de coût supplémentaire pour les entreprises; les journées de congés RTT coûtent également très cher. »

Les heures supplémentaires ne doivent pas être payées plus cher aux salariés mais surtaxées en cotisations

Thierry, Montferrat, 51 ans, ingénieur commercial « Je pense que la référence aux 35 heures en tant que durée du travail normale doit être conservée. Ensuite les heures supplémentaires ne doivent pas être payées plus cher aux salariés, mais surtaxées en cotisations pour permettre l'usage des heures sup pour l'employeur qui y aurait intérêt pour des surcroîts d'activité (dans ce cas c'est rentable) sans que cela devienne structurel. Ensuite le surcroît de cotisation pourrait servir à revaloriser les heures normales en diminuant les charges salariales afférentes (progression du net). Dans ce cas pour un volume important d'activité, il est plus intéressant pour l'employeur d'embaucher et de créer des emplois. On associe souplesse et création d'emploi. Pour réguler le système, il suffit de faire varier les taux pour ajuster l'effet voulu sans refaire une législation toujours complexe. »

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Une révision du droit du travail et des négociations de branche sont nécessaires

Luc, Saint Clair de la Tour, 43 ans, gérant « A lire les commentaires des uns et des autres, ce que je ressens est que le Code du travail est détourné par les uns et les autres. Les 35 heures ont finalement emmené les entreprises à faire des comptes d'apothicaire en compensant, pour l'essentiel, à lire les témoignages des internautes, les heures de travail par des heures de repos. Surtout, ne pas payer des heures surtaxées ! La proposition de M. Sarkozy est pourtant saine. Je comprends que les heures de travail supplémentaire "choisi" doivent : - ne pas pénaliser les entreprises sur le plan du coût. Elles doivent donc être, par exemple, exonérés de charges patronales ; - augmenter le salaire brut des salariés à concurrence du coût normal d'une heure de travail pour l'entreprise, charges patronales comprises ; - et cela sous réserve, pour la sécurité du travail, ne pas dépasser un plafond hebdomadaire. Cela suppose une révision du droit du travail actuel et un retour à la négociation de branche. »

Attention à l’effet d’aubaine !

Antoine, Grenoble, 46 ans, dessinateur dans un bureau d’études « Pour que les salariés aient envie de travailler plus pour gagner plus, pourquoi ne pas exonérer totalement les charges du salariés sur ces heures supplémentaires, pour avoir une nette amélioration de son pouvoir d'achat et éviter l'effet pervers de la proposition de M. Sarkozy, qui fera que les employeurs auront tout intérêt à freiner les embauches et charger plus les salarié en heures sup, vu qu'elles lui coûteront moins cher que des heures normales !!! Quelle réponse donner aux salariés qui n'ont pas cette possibilité d'heures sup, pour augmenter leur pouvoir d'achat ? »

Lamiromi, Montluçon, 40 ans, technicien « Le principe de renverser la vapeur des 35 h en redonnant du pouvoir d'achat perdu au fil du temps est plutôt une bonne chose, toutefois il sera intéressant de voir comment l'humain va encore réagir. Le patronat n'est pas suffisamment adulte pour réagir positivement devant cet élan, il va encore tirer les draps vers lui. Si on ne veut pas de dérive, il faut la traquer de suite, mettre en place des moyens de pression aux services du salarié. Pourquoi ne pas convertir ses heures sup en actions ? Ainsi, au fil de l'eau le salarié deviendra un intouchable car il pourra contrôler son entreprise par sa représentativité. Et finis les fonds de pension américains... »

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Emmanuel, Paris, 37 ans, bibliothécaire « Sans être expert, ma solution pour ne pas transformer cette proposition en pression sur les salariés pour les obliger à faire des heures sup sans qu'ils soient volontaires : - limiter le nombre d'heures sup exonérées d'impôts et de charges (5h par semaine / ou cumul maxi de 20h par mois me semblerait la bonne limite) ; - outre l'inspection du travail, organiser des contrôles réguliers par les syndicats et leur donner la possibilité d'actions rapides en justice en cas de dérive constatée dans une entreprise, sur la seule base des témoignages des salariés, avec sanctions à la clé (remboursement des exonérations + fortes amendes). Mais il faudrait que les salariés puissent témoigner des pressions exercées sur eux sans que leurs employeurs ne sachent de qui vient la plainte... - plafonner le volume annuel d'heures sup exonérées en rapport avec les effectifs, afin d'inciter l'entreprise à embaucher, au moins en CDD, au delà de ce plafond, pour faire face à un surcroît d'activité. - enfin, pour les cadres ou assimilés, obligation aux employeurs de payer des heures sup chaque fois qu'ils demanderont aux salariés de limiter leurs RTT. »

Marco, Tours, 34 ans « Pour pouvoir appliquer cette solution « exonérer les charges des heures supplémentaires » dans l’immédiat, il faudra revenir sur l’annualisation du temps de travail, accord signé dans de nombreuses entreprises lors de la mise en place des 35 h. Pour rappel, l’annualisation du temps de travail consiste en gros à faire des heures supplémentaires en cas d’augmentation de la production sans avoir à les payer puisque ces heures sont récupérées par les salariés en cas de baisse d’activité. Ce système a le double avantage pour les entreprises de ne pas payer d’heures supplémentaires mais également de ne pas avoir en charge les heures insuffisamment productives. Le patronat est-il prêt à remettre en cause cet avantage non négligeable ? J’en doute quand on sait que les entreprises essaient de réduire leurs coûts. Comme c’est bizarre qu’on veuille remettre en cause les 35 h et pas l’annualisation du temps de travail qui lui est lié. Pour appliquer cette partie de son programme, M. Sarkozy devra expliquer au MEDEF que l’avantage annualisation du temps de travail accordé en contrepartie des 35h doit tout simplement être supprimé. »

Il ne faut pas supprimer les charges des employeurs sans qu’il y ait contrepartie

Maurice, Viry-Châtillon, 62 ans, retraité SNCF « Surtout ne pas supprimer les charges des employeurs SANS CONTREPARTIE car cela va créer automatiquement du chômage. Nos chefs d'entreprise sont plus intelligents que nos politiques et ont tout à gagner avec ce système: exemple 18 ouvriers à 8 h j'en licencie 2 et je fais faire 1 heure supplémentaire. Aux 16 autres donc. Je gagne 2 salaires + les charges. Il faut mettre des conditions de non licenciement pour accompagner ces exonérations, sinon c'est catastrophique… »

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Finalement, pourquoi ne pas abolir les 35 h ?

Nadia, Nice, 25 ans, sans emploi « C'est une belle idée. Exonérer les heures sup d'impôt pour le salarié paraît intéressant, sauf que les heures supplémentaires coûteront aussi moins cher à l'employeur que des heures "normales". Pourquoi irait-on embaucher alors que cela coûterait moins cher de faire faire des heures supplémentaires à ses employés. Et encore faudrait-il que ces heures soient réellement payées. On nous dit sans arrêt que la France est le pays d'Europe qui travaille le moins, ne devrait-on pas dire que c'est celui où le moins d'heures sont déclarées ? Si l'on considère que l'augmentation du temps de travail est la solution, autant directement supprimer les 35 heures ! On nous dit sans arrêt qu'elles sont coupables de tous les maux, alors il vaut mieux les supprimer plutôt que d'augmenter le quota d'heures supplémentaires. »

Ne vaudrait-il pas mieux donner le choix aux salariés de travailler 35, 40 ou 45 h ?

Nicolas, Draguignan, ambulancier « Attention à cette proposition alléchante car qui de l'employeur ou du salarié choisit de travailler plus ? C'est bel et bien l'employeur. Si l'employeur décide de ne pas faire faire des heures supplémentaires à ses employés ceux-là auront beau être volontaires ils n'auront pas accès à cette source de revenus supplémentaires. Non, c'est bel et bien sur le nombre d'heures mensuelles contractuelles qu'il faut revenir. Pourquoi, sans parler d'abrogation des 35 heures qui peuvent rester la durée de travail "minimale", ne pas donner le choix aux salariés de choisir, par exemple, un contrat de travail à 35 h, 40 h, 45 h mis en place avec l'employeur lors de l'embauche (tout en étant révisable par la suite à l'initiative d'une des deux parties) ? »

Et si l’on augmentait les limites maximales d'heures supplémentaires au lieu d'exonérer les charges ? Caroline, Caen « Ne pensez-vous pas qu'exonérer les heures supplémentaires serait un frein au recul du chômage ? En effet, je pense plutôt que les entreprises feront plus travailler les salariés plutôt que d'embaucher une personne supplémentaire. Plutôt qu'exonérer de charges, il faudrait peut-être augmenter les limites maximum d'heures supplémentaires pour que le personnes qui le désirent puissent travailler plus tout en s'assurant que c'est une réelle volonté de leur part. »

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Contrat de travail unique

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Nous proposons une évolution du contrat de travail vers un contrat de travail unique, qui n’est pas la fin du contrat de travail indéterminée mais la fin du contrat de travail à durée déterminée. Le contrat de travail unique serait un contrat de travail à durée indéterminée qui donnerait des droits sociaux qui se renforceraient avec l’ancienneté du salarié. »

SYNTHÈSE La mesure proposée fait l ’objet de « commentonfait » dans un premier ensemble de contribut ions. Celles-ci définissent de quelle manière le « contrat unique » peut être mis en pratique. D’autres internautes ont préféré proposer des solutions différentes afin d’enrichir la réf lexion sur la question du contrat de travail. On les trouve dans un deuxième bloc. Le mode d'emploi des internautes Un seul contrat de travail à durée indéterminée : à temps partiel ou complet

Mazars, Toulouse, 35 ans, consultant d'entreprises « Il serait important de simplifier le Code du Travail qui est un vaste empilement de textes enchevêtrés les uns aux autres, où seuls quelques avocats spécialisés arrivent encore à y voir à peu près clair. La solution serait sans doute un seul contrat de travail à durée indéterminée ; la seule variable pourrait être le temps partiel ou complet. Par contre, pas d'acquis sociaux progressifs : un socle d'acquis immédiats et l'ancienneté qui varie avec le temps de présence dans l'entreprise. » Un contrat unique validant au cours du temps le "savoir faire " et la "savoir être" Benkrima, Ormesson-sur-Marne, 42 ans, chef d’entreprise « C'est le problème de la période d'essai, de la formation du salarié entrant, de son accompagnement (surtout pour les populations les moins qualifiées, les plus jeunes ou les trop vieux, et donc les bas salaires) ou de sa sortie, qu'il faut se poser.

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En effet, pour créer de l'emploi, l'entrepreneur a besoin qu'on lui reconnaisse la valeur de la formation qu'il propose et le coût que cela représente. Ainsi le contrat unique pourrait valider au cours du temps des acquis qui se résument à des "savoir faire " (être capable de...), à des "savoir être" rédigés contractuellement qui permettent l'évaluation de la période de formation ou période d'essai. Ceci permettrait en fonction des "profils" de poste du plus simple au plus complexe d'allonger le temps stratégique de la décision d'embauche et surtout d'en faire un temps de formation et d'intégration réel. Comment calculer les indemnités en cas d'échec ? Au prorata du temps du contrat, comme pour un CDD. Ceci encourage l'employeur à conserver les personnels plus anciens et mieux formés sauf cas de licenciement pour motif réel. et sérieux ou faute grave. En cas de licenciement économique ? Il faut admettre un taux de licenciement "poumon" pour l'entreprise qui pourrait être objectivé et motivé par les problèmes de trésorerie, ceci afin d'éviter le pire de tout : la cessation de paiement. En clair vous prévenez vos difficultés avant que la BANQUE ordonne l'arrêt des concours, ce qui induit que votre côte baisse, que vos fournisseurs à leur tour vous lâchent... » Rémunération : un fixe plus un pourcentage du CA journalier Jaouen, Fréjus, 41 ans, approvisionneur « Bravo pour votre site. Issu de la restauration pure, je regrette le temps ou nous étions rémunérés au pourcentage. Nous n'avions pas de contrat CDI et pourtant tout le monde était satisfait (l'employeur et le salarié), car plus on faisait de clients et plus on gagnait. Voilà peut être une solution pour certains corps de métier (prestataires de service). On pourrait même envisager un fixe + pourcentage du CA journalier. Cela pourrait relancer l'emploi, l'envie de travailler et le niveau de vie, sans créer une nouvelle loi concernant les contrats CDI et CDD. » Il faut que le dispositif de rupture de contrat à court terme soit progressif Damien, Douala, 30 ans « L'un des principaux freins à l'embauche en France et la difficulté du licenciement ainsi que la complexité de la relation de travail. Il me semble nécessaire de revoir le Code du Travail pour : - clarifier les règles de licenciements afin qu'un artisan ou une PME puisse licencier un salarié au regard de critères simples à juger, simples à mettre en oeuvre et sans être obligé de passer par un avocat ; - simplifier les lois et règlements du travail afin qu'une personne dotée de compétences et d'une intelligence normale soit capable de connaître la majorité des règlements ; - créer des codes spécifiques par branche afin de ne pas surcharger le code principal du travail avec des "exceptions" de métier ;

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- en droit, rendre au fond sa primauté sur la forme, pour éviter qu'une virgule rende caduc et ingérable un acte relatif au travail. Dans le cadre d'un contrat unique, il faut que le dispositif de rupture de contrat à court terme soit progressif, en difficulté comme en coût, pour ne pas perdre les avantages du CDD. On peut par exemple imaginer que le préavis de fin de contrat soit proportionnel à l'ancienneté. De même, on peut imaginer que la "solidité" de la cause de licenciement soit progressive avec l'ancienneté. Le calcul des droits de rupture doit être aussi revu. Un jeune licencié après trois ans de maison a une expérience et un âge qui lui permettent de retrouver plus facilement de l'emploi qu'un quinquagénaire qui a fait 20 ans dans la même entreprise dans un métier qui n'existe plus. Toutefois, celui-là a surtout besoin de compenser le premier mois sans indemnité d'Assedic, mais il n'a pas besoin de la "super somme pactole" qu'il peut décrocher aujourd'hui. Plus d'indemnités n'est pas une solution. Lors des gros plans sociaux dans la métallurgie, les indemnités très généreuses ont surtout fait la richesse des vendeurs de téléviseurs et de voitures et les gens se sont vites retrouvés sans rien. Pour l'avenir de ces gens, il vaudrait mieux investir une partie de ces indemnités dans de la formation et du coaching afin de les préparer à "après". De même, pourquoi ne pas récupérer une partie de ces indemnités sous forme de taxe afin d'alléger les cotisations sociales du futur employeur pendant les x mois suivants l'embauche ? L'obligation de reclassement de la part des entreprises est à mon avis une mauvaise chose. En effet, ce n'est pas leur "cœur" de métier et donc les choses ne sont sans doute pas faites de façon optimum. Mieux vaudrait mutualiser ces sommes au sein d'un organisme régional de reclassement dont ce serait la spécialité. » Une indemnité versée qui diminuerait au cours du temps, selon le nombre de mois passés dans l'entreprise Mouronval, Paris, 40 ans, directeur marketing « Si le CDI est désormais la norme, avec une souplesse pour l'entreprise d'embaucher et de licencier de manière plus aisée, on peut, afin d'éviter des abus, prévoir un système de "droit au licenciement" avec une indemnité versée (au salarié ? à l'Urssaf ?) qui diminuerait au cours du temps, selon le nombre de mois passés dans l'entreprise. L'objectif n'étant pas uniquement de pénaliser l'entreprise mais de veiller qu'à l'embauche, le candidat corresponde bien au poste et qu’il aura tous les moyens d'accomplir ses tâches. Pour le reclassement, il me semble que l'entreprise ne doit pas y prendre part sauf en cas de plan de licenciement. La fonction de l'entreprise est avant tout de se développer, l'accompagnement des départs devant être géré par les organismes sociaux compétents. Enfin, je ne suis pas favorable à l'exonération totale des charges pour les nouveaux embauchés, que celles-ci soient adaptées en fonction de la taille de l'entreprise, pourquoi pas,

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mais ces prélèvements font partie intégrante du coût du salarié (faute de quoi, la tentation de se séparer du salarié lorsque les charges sont enfin prélevées me semble grande). » Un contrat unique avec des droits et devoirs égaux entre salariés et employeurs et une reconnaissance réelle du travail intérimaire Véronique, Achères, 41 ans, assistante commerciale « (…) Un contrat unique est certainement plus facile à gérer pour tout le monde, mais l'employé et l'employeur doivent pouvoir garder une certaine liberté. Quand les rapports deviennent difficiles entre eux, l'employé n'a pas le choix de démissionner sans se voir supprimer ses droits au chômage. Il est préférable de se faire licencier pour faute, ce qui est à mon sens une absurdité. Alors oui à un contrat unique avec des droits et devoirs égaux entre salariés et employeurs et une reconnaissance réelle du travail intérimaire nécessaire pour l'entreprise et formateur pour des jeunes dits "sans expérience" ou tout simplement des employés aimant le changement. Pour finir, redonner le goût du travail passera obligatoirement par des salaires permettant de vivre décemment. Rien n'est plus humiliant de passer au moins 70 % de son temps dans une entreprise qui ne partage pas ses richesses et qui ne respecte pas ses salariés. L'entreprise n'est rien sans ses salariés et les salariés ne peuvent pas s’épanouir dans une entreprise malade ou malsaine. Il serait temps que nos managers soient formé avec un certain patriotisme (maintenir au maximum les emplois en France) et qu'ils apprennent à voir sur le long terme même si celui-ci impose de savoir innover et s'adapter à des nouveaux besoins. Nous avons la chance de vivre dans un pays riche de savoir-faire et nous sommes devenu un peuple déprimé. Vivement que les choses changent. » La rupture du contrat de travail doit continuer d’être motivée Yvan, Lyon, en recherche d’emploi, chauffeur VL, consultant en relations sociales « (…) Il ne faut pas que cette simplification fasse disparaître comme pour le CNE ou le projet CPE, l'obligation de motivation et justification du motif de rupture. A partir de mon expérience, je pense que : 1) Le législateur doit renforcer les mentions obligatoires figurant au contrat de travail. Les obligations réciproques doivent aussi êtres clairement définies, de même que les conséquences en cas de non respect. Celles-ci doivent être fixées à partir des textes tirés de l'ordre public social et non selon une négociation contractuelle entre les parties. 2) Le contrat de travail doit pouvoir être rompu par les parties, mais tout en conservant cette obligation de motivation et justification (pour l'employeur :

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motif inhérent à la personne et non inhérent à la personne. Pour le ou la salarié(e) : lettre de démission avec respect du délai congé. 3) En cas de contestation du motif du licenciement, c'est l'État qui prend en charge l'accompagnement au retour à l'emploi de l'ex-salarié(e), et exige le remboursement de l'intégralité des sommes versées par lui à l'employeur qui aura été reconnu fautif par la justice. Ce dès le premier niveau d'instance, et à titre provisoire en l'attente des autres niveaux d'appel. L'objectif étant de responsabiliser les employeurs dans la gouvernance de leurs entreprises. 4) Abrogation de l'article L.122-14-5 du Code du travail, et application exclusive du L.122-14-4, qui lui, ne conditionne pas l’indemnité tirée d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse à deux ans d’ancienneté et un effectif supérieur à 11 salariés. Cette règle actuelle est absurde. Elle est discriminatoire en fixant deux conditions connues par les employeurs indélicats et est subie de fait par les salarié(e)s. » Pour éviter les abus : un salarié médiateur élu à la place des syndicats Philippe, Auch, 37 ans, cadre administratif « Pour rappel le contrat de droit commun est le CDI. En effet le CDD n'est qu'une exception à ce CDI. Je pense qu'un contrat unique est une bonne option avec néanmoins quelques encadrements (notamment durée hebdomadaire de travail minimum sauf avis contraire du salarié et, si contrat inférieur à cette durée, obligation de négocier avec le salarié sa répartition horaire hebdo). Je crois qu'il est indispensable également de réformer le paiement du salaire avec obligation de paiement à la quinzaine. Il faut faire une grande place à l'échange salarié-employeur sur toutes les questions réglementées par le Code du travail (exemple : amplitudes, heures sup). Les chefs d'entreprises auront plus de souplesse si le Code du travail est réformé. Cependant pour éviter toute sortes d'abus il est impératif de nommer un salarié médiateur (statut protégé) élu par les salariés (en lieu et place de syndicats qui ne sont plus du tout mais alors plus du tout significatifs). Je crois qu'ainsi on stoppera la défiance qui est un frein à la liberté de travailler plus et mieux. » Un contrat unique avec des vraies garanties pour les travailleurs

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Céline, Rodez, animatrice jeunesse « Ce qui est gênant dans la proposition de Sarkozy est qu'on n’a pas tous les aboutissants de ce type de contrat. Maintenant je pense qu'il est temps en France de trouver une solution à tous ces contrats proposés qui pour moi sont l'exemple même de la discrimination pure : soit on est trop vieux, soit trop jeune, notre profil correspond rarement au type de contrat proposé. Il me semble que le droit du travail interdit tout type de discrimination... et pourtant. Alors un contrat unique pourquoi pas mais avec des vraies garanties pour les travailleurs. »

Un CDI avec trois mois d'essai et des contrats temporaires si nécessaire Alain, Savigny-su-Orge, 58 ans « Un CDI avec trois mois d'essai et des contrats temporaires pour les sociétés à forte variation saisonnière ou pour les demandeurs qui le souhaitent. Qu'un Français puisse travailler mieux et plus en étant rétribué et augmenté en conséquence. Tout bêtement comme il y a trente ans où on frisait le plein emploi. Conduire les étudiants et les jeunes vers les emplois porteurs. J'ai fait un bouquin presque entier là-dessus : "Impact des TIC sur les PME". » L’exemple de la Suisse : un contrat à durée indéterminée ou à durée définie

Jean-Pierre, Sarlat, 57 ans « J'ai travaillé 30 ans en Suisse. Il n'y a qu'une seule sorte de contrat de travail. Il peut être soit à durée indéterminée soit à durée définie. Le délai de congé dépend de la durée effectuée du contrat. On peut être licencié sur le champ (en recevant l'indemnité de départ - de 1 à 6 mois de salaire en fonction de la durée du contrat de travail). On retrouve du travail très facilement. Les salaires se négocient entre l'employé et l'employeur, leur révision également. (…) Les salaires ont plutôt élevés et nombreux sont les gens qui ont du plaisir et de la reconnaissance au travail. Ne pourrait on pas également en France faire simple et efficace ? (…) » Un contrat prenant fin en même temps qu’une production ou un service Guy, Albi, 48 ans, chef d’entreprise « (…) il faudrait effectivement un CDI qui soit, comme son nom l’indique, à durée indéterminée. C'est-à-dire qu’il prenne fin à une date incertaine (comme celle du produit ou service auquel il va servir ou de l’entreprise elle-même),

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que l’on puisse le rompre plus facilement (fin de projet ou d’expérimentation). L’accompagnement du salarié par des structures sociales à la fin du contrat est nécessaire. Une surtaxation de ce contrat anticiperait sa fin puisque le coût de sa rupture serait pris en compte dans la rentabilité de son propre produit… (…) » Une période d’essai pouvant durer six mois pour sécuriser l’employeur Philippe, Mont-de-Marsan, 46 ans, insertion professionnelle des personnes au RMI travailleurs handicapés « Ce contrat unique est inspiré de l'actuel CNE. S'il est mis en place il aboutira à priver le salarié de toute sécurité effective durant les premières années de son embauche. Il est nécessaire qu'il y ait un minimum de sécurité pour le salarié, mais aussi pour l'employeur. Pour cela la période d'essai pourrait être prolongée jusqu'à 6 mois si nécessaire, mais pas plus. L'avantage serait de diminuer le recours au CDD ou au travail temporaire qui a un coût pour l'employeur. Le CDI doit rester la référence. Par contre, en contrepartie, il faut réserver les exonérations de charges uniquement à ce type de contrat et notamment aux CDI à temps partiel rendus obligatoires de fait pour un certain nombre d'emplois, notamment dans les services aux personnes et aux entreprises, nettoyage, etc. Une part de ces exonérations devrait être répercutée sur le salaire net payé au salarié. Dans la mesure où on peut garantir au salarié un droit à rémunération égale à 90 % du salaire pendant un ou deux ans, ainsi qu'un accompagnement individualisé et une formation qualifiante, le principe de "séparation à l’amiable" ou licenciement d'un commun accord, devrait être rendu possible. Cette flexibilité nécessaire n'est pas de mise aujourd'hui. Les entreprises françaises n'ont pas assez intégré le principe de formation qualifiante, à l'inverse de l’Allemagne par exemple. Elles ne tiennent pas compte de la pyramide des âges. De fait elles n'utilisent pas leur fonction de tutorat des jeunes par les salariés les plus expérimentés. Pour être en contact avec beaucoup de petites et moyennes entreprises, d'artisans et de commerçants, je peux constater que bien souvent ils ont tendance à surestimer les compétences qu'ils attendent sur les postes qu'ils recherchent. Une période d’essai plus longue, assortie d'un temps de formation sur poste proposé, pourrait être une incitation supplémentaire à l'embauche et serait plus "sécurisant" pour l'employeur. » Des procédures de licenciement facilitées Isabelle, Pierre-de-Bresse, 46 ans, assistante de direction « Un seul contrat unique à durée déterminée ? Alors quel contrat proposer dans le cas d'un remplacement d'un(e) salarié(e) ou d'un travail saisonnier ? Il n'y a que le contrat à durée déterminée dans ces cas-là que l'on puisse proposer.

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Par contre, dans le cas des CDD, il faudrait pouvoir le rompre avec délai de préavis car actuellement aussi bien le salarié que l'employeur sont "bloqués" quand ils signent un CDD (après la période d'essai bien sûr) (...) C'est trop rigide ! Quant au CDI, le seul mois d'essai n'est pas forcément suffisant pour certains postes (employé ou ouvrier, pour les cadres, c'est différent). Certaines conventions collectives permettent une durée supérieure, mais pourquoi ne pas généraliser cette possibilité au CDI de base ? Par exemple, "1 mois d'essai renouvelable éventuellement une fois" : cela permettrait aux deux parties de bien estimer leurs capacités au poste pourvu. De plus, le licenciement devrait pouvoir se faire + facilement. Si économique (à justifier auprès de la Direction du Travail) : préavis d'un mois. Si non économique et non pour faute : préavis de 3 à 6 mois selon le poste, afin de permettre au salarié de chercher un autre travail et d’avoir le temps de se retourner. Mais que l'employeur ait cette "facilité" afin de rompre une embauche qui ne le satisfait plus pour quelques raisons (légales) que ce soit. Donc plus de souplesse permettrait plus d'embauche... » Une taxe de licenciement

Nicolas, Paris, 30 ans, consulting « Consultant depuis 8 ans en amélioration de la performance, je peux juste dire qu'il n'y a pas deux entreprises identiques et c'est d'ailleurs le reproche principal que mes clients me font ("moi je veux pas de vos recettes miracles", "chez nous, c'est pas pareil", "c'est de la théorie"...). Et ce qui est valable pour les propositions d'organisation que je peux faire en tant que consultant l'est tout autant sur les contrats de travail ! Il faut ne pas connaître le monde du travail pour proposer une telle simplification, certes séduisante sur le papier, mais qui ne répondra pas du tout ni au besoin des entreprises, ni surtout aux profils très différents des demandeurs d'emploi (pas égaux dans le retour à l'emploi en fonction de l'age, du sexe...). Je crois d'ailleurs avoir entendu Borloo, un des seuls politiciens pragmatiques, fustiger cette solution, ce qui, s'il devient, comme on le dit souvent, premier ministre de Sarko, ne laisse rien présager de bon pour la mise en oeuvre de cette promesse ! Mais bon, puisque le principe de ce site n'est pas de dire Oui ou Non à une promesse mais de faire en sorte que si jamais elle devait être validée par les urnes, elle se mette en oeuvre de la meilleure des façons, voici une ou deux pistes : - Pour que ce nouveau CDI fonctionne, il faudrait avant tout pour moi revoir complètement le système des prud'hommes. En effet, ce qui dissuade aujourd'hui le chef d'entreprise à embaucher en CDI, c'est la crainte des lourdeurs

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administratives en cas de rupture de contrat. En effet, qu'est-ce qui justifie qu'on attende entre 1 et 2 ans pour avoir un jugement définitif de la part des prud'hommes ? ? ? Surtout que cela pénalise à la fois l'entreprise et le salarié ! Il faut donc remettre complètement à plat ce système pour que la décision définitive soit prise à l'issue des 3 mois du préavis et que le licencié puisse tourner la page dès sa sortie. Pour cela il faudra limiter les motifs de licenciement à 3 ou 4 grandes catégories attachées chacune à un niveau d'indemnité et plus jouer sur les mots... Il faudra également trouver de nouveaux jurys (comités d'entreprises ?). - Secundo, pourquoi confie-t-on le reclassement du licencié à l'entreprise qui a fait le choix de s'en séparer ? Elle n'a pas forcement la motivation ou la structure pour le faire correctement. La fonction consistant à dresser des bilans de compétences, proposer des nouvelles formations aux salariés licenciés, puis les reclasser dans des nouveaux secteurs et des nouveaux emplois, est un métier en soi, qui exige des compétences et une organisation particulières, et que les entreprises ne sont sans doute pas les mieux placées pour assurer. Il faut donc utiliser les entreprises pour ce qu'elles savent faire : produire des richesses et payer des taxes (éventuellement de lourdes taxes). Si ces taxes sont utilisées pour réorganiser et améliorer l'efficacité du service public de l'emploi, dans le cadre d'un système de «guichet unique» où l’État prendrait ses responsabilités pour offrir aux chômeurs un service de formation et de placement de grande qualité, alors une telle réforme pourrait être dans l'avantage de tous, entreprises et salariés. Avec cette obligation unique de verser une nouvelle taxe prédéterminée au moment du licenciement, plus d’inquiétude juridique pour l'entreprise et vrai coup de pouce au service public de l'emploi qui reclassera mieux les licenciés... - Tertio, les indemnités légales de licenciement sont trop faibles aujourd'hui et sont souvent complétées par le paiement de X "mois de salaire" complémentaires pour préjudice lors d'arrangements amiables ou de jugements prud’homaux (augmentant encore l'incertitude sur le coût global et dissuadant encore plus le recruteur d'avoir recours au CDI...). Il faut donc les refondre complètement pour qu'elles soient dissuasives en elles-mêmes (hors coût de procédure et enveloppes complémentaires) pour les employeurs et permettent en même temps de faire vivre décemment le licencié pendant ses quelques mois de recherche (et remplacer d'autant les allocations chômage pour baisser par ailleurs les charges sociales des autres entreprises et inciter à l'embauche). Mais en contrepartie, finies les interminables négociations pour avoir des enveloppes complémentaires, interdites, ce qui facilitera la simplification des procédures de mon point 1. - Quarto, profiter de la nouvelle "taxe de licenciement" pour optimiser notre service public de reclassement en généralisant le "guichet unique", rassemblant en un même lieu et un même interlocuteur les différents services de placement, de formation et d'indemnisation offerts aux chômeurs (actuellement dispersés entre l'ASSEDIC, l'ANPE, la nouvelle ALPE, l'AFPA, l'UNEDIC, etc.), et proposant une offre de formation plus complète (bilan de compétence obligatoire dès l'inscription, suivi personnalisé...). - Enfin, mais c'est sans doute le plus important, après l'échec du CPE, il faut que tout ça fasse l'objet d'une négociation globale avec les partenaires sociaux et qu'à aucun moment, ce nouveau contrat n'apparaisse comme moins

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protecteur que le CDI aux yeux des syndicats (maintien du motif de licenciement, de la durée de période d'essai - largement suffisante ! -, hausse des indemnités, taxe de licenciement suffisamment conséquente pour qu'elle n'apparaisse pas comme une déresponsabilisation sociale des entreprises et compense l'absence de reclassement direct...), tout en rassurant les employeurs adeptes du CDD avec la suppression des procédures interminables aux prud'hommes, un chiffrage clair et sans surprise du coût de licenciement, la suppression des obligations individuelles de reclassement qui leur parait trop complexe... Voici donc quelques idées sur ce contrat unique, ou plus précisément sur tout ce qui à mes yeux devrait l'accompagner pour qu'il ne soit pas un nouvel échec retentissant qui plongerait à nouveau la France dans un mega conflit social et n’améliorerait en rien le marché de l'emploi. Merci pour ce site. » Un cumul des droits d’ancienneté Tibaudo, Villeurbanne, 38 ans, cadre RH et paie « Absolument démagogique. En effet dans cette proposition, on oublie une chose. Ce n'est pas le salarié qui décide de la rupture du contrat de travail, elle est à l'initiative de l'employeur pour une cause au minimum réelle et sérieuse, voir grave ou lourde. Aujourd'hui aucun salarié ne peut rompre son contrat de travail et bénéficier des allocations ASSEDIC, suite à une démission. Certes il existe des exceptions à ce principe, mais j'invite fortement les personnes les soulevant à tenter l'expérience et à se confronter à l’UNEDIC, voire le tribunal administratif pour faire valoir ce droit. Bref, la conséquence pourrait être la suivante : plus vous êtes employable et flexible, plus vous avez une chance de rester dans l'entreprise pour cumuler des droits. Mais si pour défendre vos droits, vous arrivez à être licencié, parce que cela arrive et c'est la réalité (augmentation des procédure auprès des conseil des prud'hommes), quels droits aurez-vous, comment seraient-ils déterminés ? Le plus simple si cette idée devait être appliquée, serait de cumuler ces droits tout employeur confondu, de sorte que les salariés en CDD, en intérim, ou les salariés "mobiles", ne soient pas fichés comme instables, n'arrivant pas à garder un emploi. Cumuler des droits pour préparer sa perte d'activité, quel drôle de contrat social nous propose-t-on ici ? Quelle emprise à un salarié sur son avenir dans une entreprise, sur son quotidien, quand on sait que le contrat de travail est un contrat engendrant un lien de subordination ? Cette proposition serait peut être valable, si le salarié disposait d'un libre arbitre dans son parcours professionnel. Pour ce faire autoriser l'ouverture de droits au ASSEDIC même en cas de démission, ce qui équilibrait la relation employeur salarié. » Un nouveau calcul des indemnités et des droits d’ancienneté Yim, Paris, 65 ans, retraité, ex-ingénieur

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« 1 point par trimestre de présence, avec franchise de 2 trimestres = période d'essai. Valeur du point à déterminer au niveau de la convention collective en proportion du dernier salaire de base. Indemnité de licenciement = nombre de points x valeur du point, à utiliser au choix du salarié entre versement d'argent ou formation choisie dans une liste officielle agréée et chiffrée, panachage libre. En plus, appui obligatoire d'un "conseiller" en outplacement payé par la contribution de solidarité et appartenant à une société agréée, dont l'agrément dépend du taux de réussite (perte d'agrément à moins de, par exemple, 60% de réussite. Chaque société agréée ne peut pas refuser plus de 10% des clients par an. Indemnités chômage comme actuellement, mais : après 3 offres fermes refusées, perte des indemnités. » D’AUTRES SOLUTIONS POUR FAIRE ÉVOLUER LE CONTRAT DE TRAVAIL Ils sont salariés, retraités, consultants. Chacun d’entre eux préconise une ou plusieurs mesures modifiant la nature des CDI et des CDD. Henri, Strasbourg, 60 ans, retraité « Je pense qu'il faut d'abord différencier les embauches pour remplacement suite à démission ou retraite afin de pérenniser l'emploi existant et donc bien indiquer sur le contrat qu'il s'agit d'un remplacement "naturel". Ensuite il faudra bien établir 2 types de contrats différents : 1/ Le vrai remplacement temporaire pour cause de grossesse, de formation ou de maladie du titulaire, ou autres raisons. 2/ Création de poste, là il faut déclarer sur l'honneur qu'il s'agit bien d'une création RÉELLE décidée par l'entreprise dans le cadre de son développement et de ce fait pourquoi pas, bénéficier de certaines remises de charges, y compris celles qui concernent l'embauche d'un chômeur. Si il y a tromperie de la part de l'entreprise évidemment remboursement de toutes les aides sans délai. Si il s'agit d'un emploi effectivement temporaire pour cause de "saisonnalité", créer une sorte de "carnet de route" qui permettrait au travailleur d'avoir une traçabilité immédiate d'une ancienneté dans son temps de travail (cela pourrait servir aux personnes travaillant dans différentes agences d'intérim), l'état s'engageant dans certains cas à cautionner et, ou à aider cette personne. Dans tous les cas l'entreprise ou les entreprises ayant embauché une personne devront obligatoirement faire appel en priorité à cette personne en cas de nouvelle proposition de travail. Voilà, je ne sais pas si je suis à côté... Mais c'est vrai qu'il faut tout faire pour que les jeunes, et les autres, n'aient plus la peur au ventre en pensant à demain. »

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Delorme, Chanopost, 62 ans, retraité « Il faut revoir toutes les relations sociales et CESSER DE FAIRE DES LOIS. Il faut faire le maximum pour que les partenaires sociaux soient encouragés en considérant l'adhésion syndicale comme NÉCESSAIRE et UTILE à la bonne marche d'une entreprise ; elle est gage de progrès social mais aussi de performances économiques. Ce n'est pas en montrant du doigt les syndiqués et les militants que l'on fait avancer les choses ; on ne fait que créer la peur, la méfiance. Une société moderne devrait s'affranchir de ces difficultés... Et après, on pourra discuter valablement avec les représentants syndicaux et non pas faire des lois, mais signer des ACCORDS RESPONSABLES. Pas besoin de LOIS, mais des salariés avec la tête droite. » Romulus, Toulouse, 56 ans, sans emploi « Je proposerais que toute personne embauchée à moins de 35 heures bénéficie d'une majoration du taux horaire (SMIC) de 20%, ce qui aurait pour but d'embaucher à temps complet. Ceci permettrait en outre de pouvoir utiliser ces personnes à d'autres tâches et donc d'être plus polyvalentes (exemple, les caissières d'hypermarchés). » Noël, Asnières, 51 ans, PAO et rédaction « Comment on fait pour faire rendre les contrats de travail acceptables et ainsi relancer les embauches ? D'abord on simplifie les cotisations (15 lignes, 72000 administrations et calculs) pour les entreprises et les salariés (un exemple : le Luxembourg) et on harmonise toutes les conventions collectives. Ensuite on applique des tarifs progressifs de charges sociales selon les employeurs : un artisan tout seul, une PME de 5 personnes devraient pouvoir payer moins de charges qu’une entreprise de 50 personnes ou encore une multinationale de 5 000 personnes. Cette idée peut choquer. Mais il faut savoir qu'en réalité le recouvrement par l’URSSAF (dixit une ancienne employée de l’URSSAF) n'est pas le même selon la taille de l'entreprise. Les très grosses entreprises font du chantage pour ne payer qu'une partie de ce qu'elles doivent et non 100 % de leur charges. Par contre le pauvre commerçant est étranglé et pénalisé au moindre retard. Pourtant PME, artisans, etc., c'est 80 % du tissu professionnel français. Encourageons-les par des incitations fiscales et sociales. On module le temps de travail sur l'année pour suivre les besoins en heures sup et les périodes creuses, comme le font déjà certaines entreprises (sans le dire). Cela permet aux salariés d'avoir un revenu fixe lissé sur l'année et aux employeurs de moduler leur besoin en personnel selon les pics et les creux. Les salariés gardent les journées libres pour faire leur démarches et autres activités que permettent les RTT. On simplifie les démarches tatillonnes, longues et compliquées d'inscription et d'indemnisation ASSEDIC et ANPE (aux Pays-Bas, on s'inscrit en 1/4 d'heure

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et la semaine qui suit on est indemnisé) pour déculpabiliser les gens et ne pas les plonger dans une situation de démoralisation suite à des démarches ubuesques, longues et à des mois entiers sans revenus. Et puis, on impose que les remplacements maladie, maternité et formation soient donnés aux chômeurs ayant les compétences correspondantes pour les laisser connectés au monde du travail (cela se fait dans un pays anglo-saxon Canada ou autre). » Rousseau, Nantes, 35 ans, expert comptable « Le droit du travail est trop rigide ! ! ! Au-delà du problème du coût de la création d'un emploi, plus il y a de freins au licenciement, plus il y en a à l'embauche. Les indemnités de licenciement ne servent à rien ! ! Sauf à instaurer des freins supplémentaires. Un salarié licencié ne souhaite pas obtenir des indemnités lors de son licenciement... Il veut juste retrouver rapidement un autre job. Ce ne sont pas les indemnités de licenciement qui vont l'aider dans cette démarche. Je propose donc de supprimer l'indemnité de licenciement et de la remplacer par : 1) Une durée de préavis plus longue : 6 mois (au lieu de 15 jours à 3 mois maxi actuellement). 2) Des heures de recherche d'emploi plus nombreuses (actuellement 2 heures par jour). 3) Une formation obligatoire durant la durée du préavis pour favoriser le reclassement du salarié licencié. Ces mesures seraient co-financées par l'employeur et par l'ASSEDIC. Pour l'employeur à hauteur du travail effectif réalisé dans l'entreprise par le salarié. Par l’ASSEDIC pour l'ensemble des heures dédiées à son reclassement. Les organismes collecteurs de la participation à la formation professionnelle prendront en charge le coût de la formation. Cette mesure permettra de reclasser plus rapidement le salarié licencié, en lui évitant le choc psychologique d'être au chômage du jour au lendemain et en l'incitant à anticiper son licenciement. Pour l'employeur, aucune charge supplémentaire lié à un licenciement, mais une participation active et responsable au reclassement du salarié licencié. Et oui en effet, il réfléchira à deux fois avant de licencier un salarié qu'il devra conserver pendant 6 mois. » Olivier, Le Havre, 24 ans, préparateur méthodes aéronautique « (…) depuis quelques années (je le vois dans ma profession), le modèle économique dans lequel nous vivons demande une forte flexibilité aux entreprises (gestion à court terme bien souvent sur le carnet de commande en cours et non au-delà) Les employeurs cherchent donc à conserver une possibilité d'ajustement rapide des effectifs afin de maintenir une marge opérationnelle croissante quelle que soit la situation. Dans ce contexte il devient alors plus prudent de "sortir" rapidement une personne de l'entreprise même si elle est efficace et ce simplement afin de maintenir un niveau de flexibilité important dans l'entreprise. Un contrat de travail

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unique satisfaisant à ce besoin serait en fait le sacrifice de la stabilité pour l'ensemble des personnes exerçant une activité salariée dans ce pays... Donc il faut 2 contrats de travail, un fixe et un temporaire. Le contrat temporaire remplacerait les CDD, CNE, CDIC et intérim. Il reconnaîtrait et compenserait par la rémunération la précarité d'un emploi à court terme. Les charges patronales augmenteraient de façon importante avec l'allongement de la durée du contrat et serait cumulable à l'entreprise dans son ensemble (licencier la personne en emploi précaire pour en prendre une autre au même statut ne remettrait pas le compteur à zéro), afin de dissuader le recours abusif au travail temporaire. Cette surtaxe financerait une caisse de solidarité visant à accompagner les travailleurs précaires lors de leurs démarches entre 2 emplois. » Vincent, Ambérieu, 40 ans, ingénieur « De nos jours, la règle imposée par le marché, est de changer d'employeur plusieurs fois durant sa vie professionnelle : suite à un licenciement, suite au déménagement du conjoint, par désir d'évolution professionnelle... A chaque changement d'employeur l'ancienneté de l'employé dans l'entreprise est remise à zéro. Et donc les droits sociaux sont aussi remis à zéro avec cette proposition. Pourquoi imposer à un salarié avec 20 ans de métier par exemple, d'avoir les droits sociaux d'un débutant à chaque changement d'entreprise ? Une solution est de proposer des droits en fonction de l'âge de l'employé. Par exemple après 20 ans de métier, l'employé a droit à une formation pour pouvoir travailler dans les secteurs porteurs. Ce n'est pas lié au contrat de travail, mais à l'âge de la personne. Les entreprises auront ainsi des employés mieux formés et dont la formation sera au top même pour les salariés les plus anciens. » Hashworth, Roquebrune-Cap-Martin, 37 ans, chef de produit éditions « (…) Un contrat unique n'apporterait pas à mon sens une évolution quelconque par rapport à un marché du travail en perte de vitesse. Inciter les entreprises à embaucher en diminuant les charges, en permettant une plus grande flexibilité de la gestion du travail et pourquoi pas ne pas instaurer une part du salaire en fonction de la tâche, cela me semble plus approprié. Parallèlement il faudrait rehausser la rémunération du travail précaire, cela le rendrait plus attractif. Enfin, si nous pouvions arrêter de tirer vers le bas, et redonner ses lettres de noblesse au travail, au mérite, à l'expérience et enfin au niveau d'étude. Redonner le goût de l'effort, du travail bien fait, du professionnalisme, et ne plus considérer le travail comme une charge, mais plutôt comme une chance d'apprendre de nouvelles choses, d'acquérir de nouvelles compétences et d'accéder à de nouvelles responsabilités. » JJ, Evian, 39 ans, consultant

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« Je pense que cette promesse est complètement démagogique et ne vise qu'à rassurer, le temps d'une campagne électorale, les personnes vivant avec des emplois précaires. La pérennisation des contrats de travail, donc des emplois, ne pourra passer que par une réforme de la fiscalité sur le travail et non pas par la mise en place d'un contrat de travail unique qui ne pourrait se faire sans une réorganisation du droit du travail. » Georges, Huez, 64 ans, retraité « Il me semble, qu'avant d'élaborer et de faire voter de nouvelles lois, il serait souhaitable d'appliquer l’existant. Les abus en terme de CDD devraient être sanctionnés de façon beaucoup plus substantielle. Comment se fait-il que les entreprises préfèrent payer les amendes plutôt que de respecter la Loi ? Cela éviterait les contournements de la législation actuelle pour des raisons fictives. Le problème réside dans le comment faire appliquer. Cela nous renvoie sur le manque de contrôles en entreprise par manque de contrôleurs et d'inspecteurs du travail. » DES ARGUMENTS CONTRE L’ESPRIT DE CETTE MESURE Léa Green, Créateurs en Galère, Courbevoie, 50 ans « Contrat unique ? Vrai/faux CDI ? Que devient le contrat du salarié embauché pour le remplacement d’un congé maternité ? D’un congé maladie ? De vacances ? Que fait le commerçant à la veille des soldes, à la veille de ce jour où vous vous ruez tous comme des dingues, dès l’aube, sans pouvoir imaginer les heures de travail du personnel en "CDD" pour préparer le magasin, l’étiquetage et la signalétique obligatoires et contraignantes imposés par la DGCCRF ? Quelle ancienneté pour ces contrats temporaires ? Il faut arrêter tous ces mauvais procès sur les contrats de travail. Personnellement, je ne connais que 2 raisons légales d’embaucher un salarié en CDD : le remplacement d’un salarié absent, et un surcroît TEMPORAIRE de travail. Tout le reste est tricherie. D’autre part, un CDD est borné dans le temps : il a une date de début, et une date de fin. Et là non plus, on ne peut pas tricher. Demandez donc à La Poste ce qui lui en a coûté de tricher avec les CDD ! L’employeur (pas obligatoirement voyou) n’a pas peur du CDD. Il en a besoin, il embauche AUSSI en CDD ! Pour le salarié, par contre, ce n’est pas confortable, il est souvent obligé d’accepter un travail temporaire, faute de mieux, mais ce n’est pas la faute de l’employeur, ça. (…) Avant de faire des effets d'annonce, Mesdames et Messieurs les candidats, valider vos drôles d'idées avec les professionnels sur le terrain ! » Aviso, Toulouse, 64 ans, retraité

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« Une entreprise embauche lorsqu'elle a des commandes. Les commandes c'est fabriquer des produits qui couvrent des besoins de clients, lesquels doivent être des consommateurs solvables. Pour avoir des consommateurs solvables, il faut des salariés correctement payés et heureux. » Albert, 58 ans, Marseille « (…) De fait, si la législation est trop complexe, les procédures de licenciement trop longues c'est uniquement le fait des employeurs, les salariés eux se contentaient auparavant d'un seul contrat de travail de type CDI, et les licenciements existaient déjà. N'oublions pas que la masse perpétuelle de demandeurs d'emploi est une manne pour les employeurs peu scrupuleux qui jouent sur la peur du chômage et le nombre de chômeurs qui attendent derrière la porte, afin de précariser les salariés actuels, en créant la nouvelle caste des travailleurs pauvres ! Alors la solution ? Revenons au seul contrat de travail qui existait et existe toujours, rendons la confiance à l'intérieur de l'entreprise, oublions tous ces contrats aidés, fidélisons les salariés. Combien d'entreprises ont réduit la masse salariale, d'étape en étape, sans que cela apporte une amélioration de la productivité, aujourd'hui, il est de bon ton de se présenter comme chef d'entreprise. Mais combien de ces "nouveaux patrons" méritent-ils ce titre ? Combien devraient être exclus de "leur entreprise" pour incompétence ? Le CDI existe déjà, ne cherchons pas mieux, il a fait ses preuves. » Guillaume, Savigny-sur-Orge, 23 ans, technicien BE « Je ne saisis pas bien comment les droits sociaux vont se renforcer avec l’ancienneté du salarié. 1er cas : est-ce que ces droits seront acquis uniquement dans l'entreprise dans laquelle le salarié travaille ? 2e cas : est-ce qu'il s'agit d'un "bagage" qui suivra le salarié tout au long de son parcours professionnel, c'est-à-dire dans toutes les entreprises où il travaillera ? - Dans le 1er cas, le risque est que le type qui aura 1 femme et 2 enfants ne pourra plus changer d’employeur, car le risque sera trop grand de se faire licencier par le nouveau (vu que ses droits recommenceront à zéro dans la nouvelle boite). De plus, vu que le meilleur moyen d’augmenter son salaire, c’est de changer d’employeur, les salaires n’augmenteront plus car les gens n’oseront plus changer de boulot. Résultat, les salaires vont stagner, comme le pouvoir d’achat. - Dans le 2e cas, les acquis sociaux risquent d’avoir un effet pervers. Un employeur ne préféra-t-il pas employer un salarié avec moins d’acquis sociaux, ce qui lui permettra de le licencier plus facilement ? Donc, problème au niveau des emplois senior. Un salarié qui change d’orientation professionnelle risque d’avoir de sérieux freins. Car, niveau expérience, il sera à zéro (dans son nouveau métier) mais bénéficiera en revanche d’acquis sociaux importants, ce qui risque de freiner l’embauche.

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De plus, la grande interrogation se situe au niveau des paliers d’acquisition des droits sociaux. Les paliers seront-ils en mois, en année ? Cela ne revient-il pas à faire une période d’essai (comme dans le contrat actuel) ? J’ai bien peur que ce contrat unique d’embauche ne soit qu’un CNE déguisé. «

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Droit de succession

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je souhaite que 95% des Français soient exonérés des droits de succession, parce que le problème de la France, c'est qu'on hérite trop tard. » (Cette mesure inciterait les transferts de patrimoine entre générations dans la limite d'un plafond de 300.000 euros).

SYNTHÈSE Les internautes soutiennent en grande partie cette idée et l’aff inent en proposant d’exonérer la résidence principale lorsque celle-ci revient au conjoint et seulement les r ichesses obtenues par le travail Le mode d'emploi des internautes

Ce qu’il faut faire tout de suite : trois suggestions très soutenues par les internautes… Jacqueline JABS, 60 ans, toulouse, retraitée - le 20/05/2007 16:32:19 Ceci est un avis concernant les droits de succession entre époux (sans enfants donc). Je suis pour l'exonération des droits de succession sur la résidence principale. En effet, ce bien a pu souvent être acquis au prix de sacrifices (prêts), a été taxé, et est toujours taxé lourdement d'ailleurs (impôts fonciers et locaux). Lors d'un décès il n'est donc pas juste pour le conjoint ou la conjointe survivant(e) de payer des droits pour un bien auquel il a largement contribué à l'achat. Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire - le 20/05/2007 16:18:40 (…) Concernant l'exonération des droits de succession, on ne peut être que favorable et maintenir un coût aux seules transmissions correspondant au montant de l'ISF. En effet, transmettre un pavillon ou un château, ce n'est pas la même chose, et puis il y a la transmission de l'outil de travail. Il faut que ces frais demeurent raisonnables toutefois. Une idée qui ne suscite pas de fortes résistances… safieddine, 41 ans, caen, - le 20/05/2007 16:17:46 Mais les inégalités qu'engendre l'économie de marché sont mortifères pour la démocratie si aucune limite n’est mise à la transmission héréditaire de la richesse. Celle-ci doit être acquise par le travail, par le talent, et non par le simple fait d’avoir hérité de ses parents. Une société où le pouvoir économique se transmet par héritage, est une société condamnée à une croissance lente, où les rentiers l’emportent sur les créateurs et où travail et mérite perdent

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toute valeur. Seul l'outil de travail peut faire l'objet une exonération totale.

Et quelques idées astucieuses…

TISSIER, 29 ans, Montpellier, Gérant de société - le 20/05/2007 16:31:03 Je propose : Exonération de la résidence principale (évitera de vendre la propriété familiale lors de tout héritage, ce qui est sentimentalement difficile), sous condition de la louer à un loyer modéré. (évitera des logements vacants et débloquera des logements à loyers modérés). Dans le cas ou celle-ci est vendu le bénéficiaire pour être exonérer devra s'engager à réinvestir dans du logement à loyer modéré. Exonération des capitaux mobiliers sous conditions d'investir 30 % soit dans des actions boursière française, soit dans des actions non boursières dans les PME. (cela permettra d'injecter des capitaux dans des entreprises françaises qui en ont besoin pour relancer l'économie). Les PME qui bénéficieront de ces capitaux devront les engager dans des restructurations en vue d'exportations pour rééquilibrer la balance commerciale. Le reste reste taxé, pour quand même permettre la réduction de la dette publique (1000 milliards d'euros).

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Création entreprise

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Créer un prêt à taux zéro pour les moins de 25 ans désirant financer un projet. Et créer une allocation de 300 euros, attribuée selon les revenus. »

SYNTHÈSE Les internautes qui interviennent ici ont tous, à divers titres, une approche très concrète de la question et font des propositions précises. L’expérience parle ! Le mode d'emploi des internautes

AIDER TOUS LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE, QU’ILS SOIENT JEUNES OU VIEUX !

Il est absolument nécessaire de les accompagner dans leurs démarches Virginie, Saint-Brieuc, 41 ans, directrice de magasins « Bien sûr qu'il faut aider et favoriser la création de nouvelles entreprises, mais sûrement pas tel que c'est proposé. D'abord pourquoi n'aider qu'une frange de la population et pas les autres ? Les moins jeunes, eux, n'ont-ils pas aussi besoin d'être aidés pour créer une entreprise en France, quand tout le monde dit que créer une entreprise ici en France c'est un vrai parcours du combattant ? C'est d'ailleurs assez juste et tout particulièrement concernant l'accès au financement. Les banques sont d'une frilosité extrême dés qu'il s'agit d'un prêt pour une création pure. C'est complètement idiot, parce qu'elles accordent plus facilement des prêts à la consommation, qui n'aident en rien l'économie du pays, que des prêts à la création d'une entreprise. Sans compter le temps qu'elles mettent pour répondre à une demande de prêt, il faut compter entre 2 et 10 semaines et souvent pour vous entendre dire à l'arrivée, c'est non, trop risqué. Le projet est bien, mais c'est une création pure, vous partez de rien, alors on ne suit pas. Il existe bien un organisme de caution, OSEO-SOFARIS, seulement pour y accéder, il faut que les banques présentent les dossiers, ce qu'elles font quand elles en ont envie, donc pas souvent. Bilan, si le créateur arrivait avec un dossier déjà validé par un organisme de caution, il aurait matière à rassurer le banquier, mais non, là c'est l'inverse qui se passe, c'est la banque qui décide ou non si elle doit se rassurer via un organisme de caution, sans que le porteur du projet n'ait la moindre chance d'argumenter sur son projet auprès d’un organisme autre que la banque, qui dans tous les cas aborde la création avec de gros doutes au départ. Conclusion, plutôt que d'inventer des micro-aides très compliquées, il vaudrait mieux que les créateurs puissent présenter leurs dossiers à un organisme de caution tel OSEO, qui pourrait valider le dossier ou aider à mieux le ficeler éventuellement, de sorte que le dossier ait toutes ses chances auprès du banquier. Pourquoi pas associer OSEO aux CCI, pour que le créateur soit entre de bonnes mains de A à Z tout au long du parcours, avec un

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accompagnement y compris chez le banquier. Le principal frein à la création et au développement d'entreprises, c'est la banque et bien souvent si les premières années de vie d'une entreprise sont si difficiles, c'est aussi par manque de financement de départ. » Fricotine, 32 ans, en création d'entreprise « Je suis tout à fait d'accord avec Virginie. En effet pourquoi aider une tranche d'âge pour l'aide à la création d'entreprises ? Je rappelle que de créer une entreprise est une lourde responsabilité. (…) Il faut laisser la chance à chacun de pouvoir créer son entreprise quel que soit son âge. Car la création d'entreprise est une richesse pour notre pays. (…) » Léa Green, membre du réseau Créateurs en Galère.com, Courbevoie, 50 ans « Préambule : cette communication massive sur la création d’entreprise est insupportable. Un rideau publicitaire qui cache une vraie misère. Des organismes institutionnels, un discours unique, une pensée unique : "Créez, créez, sortez ainsi des statistiques du chômage" ! Savoir ceci : durant le prochain quinquennat, un gros million d’entreprises nouvelles vont voir le jour (230 à 250 000 créations pures par an). Pendant ces cinq années, dans le meilleur des cas, 40% vont disparaître. Soit grosso modo 400 000 entrepreneurs sur le carreau, sans aucun statut, le plus souvent sans aucune ressource (sans compter, en plus, les salariés, bien sûr !). Des femmes et des hommes qui auront mis leurs tripes, leurs derniers sous, qui auront parfois mis en danger leurs biens personnels en acceptant un ultime prêt bancaire, mis en danger parfois leur environnement familial, voire leur santé psychologique. - Arrêtons de communiquer, arrêtons de proposer, et penchons-nous sur la réalité vraie : 1/ Il existe déjà des dizaines de prêts à la création d’entreprise, d’appuis, d’aides, et autres associations. Pour en bénéficier, personne ne vous demande votre âge. On vous fait passer quelques heures dans des associations qui vont vous demander un "business plan". Vous pouvez vous y essayer à n’importe quel âge, c’est comme pour les lecteurs de Tintin ! 2/ A peu près tous les projets sont en théorie éligibles aux prêts d’honneur. Après, faut voir… Actuellement, l’État prête sur environ 4/5 ans, des sommes qui varient de 2 000 à 50 000 € et plus si affinité. Sans condition d’âge. Après, faut voir… 3/ Ne vous inquiétez pas, les organismes d’État sont très forts pour rajouter une structure dans l’empilage de l’existant : Maisons de l’emploi (coucou monsieur Borloo, faudrait faire remonter les infos du terrain ! Et pas seulement par monsieur Santini !), boutiques de gestion, écoles de formation et toutes les associations agréées, qui reçoivent des subventions, perdant ainsi leur âme et leur sens critique. Tous derrière, et Lui, devant… 4/ Constituer un dossier ? Actuellement, sont tous obnubilés par le business plan, business plan, business plan. Vous comprenez, business plan ? Les associations agréées vous font monter un dossier dans le but d’obtenir les financements dont vous avez besoin. Des mots barbares comme "étude de marché", calcul du BFR, CAF… dépriment bon nombre d’entrepreneurs. Et les accompagnants, qui n’ont jamais fait d’étude de marché sur le terrain, vous envoie ainsi dans la nature et rapportez-nous l’étude finalisée ! Un dossier appréhendé sur le court terme pour aller chercher des sous, grave erreur ! Moi j’ai une autre idée de ce dossier : il doit d’abord et en priorité servir au porteur de projet et non pas au banquier ! Je préfère l’appeler "plan de pilotage" de l’entreprise, ou "plan de développement". D’abord une vraie réflexion, aussi longue qu’il le faudra, sur le choix de créer ou non son entreprise, car c’est un choix de vie. Une vraie réflexion aussi sur l’idée, sur le positionnement du créateur, sur sa vision de son entreprise, sur ce qu’il veut vendre, sur ses concurrents… Un dossier pour lui, pour pérenniser son avenir et celui de sa famille. Et si ce dossier tient la route, alors il tiendra la route pour les banquiers, et pas l’inverse ! - En conclusion

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Encore un effet d’annonce : proposer quelque chose qui existe déjà, même si on envisage de le grimer un peu, pour que cela fasse nouveau. Vous savez, comme les paquets de lessive, quand on change le dessus. - Entreprendre est une chose formidable si ce n’est pas choisi comme un pis-aller. Il faut donc drôlement y réfléchir. A 20/22 ans, on peut tout à fait être mûr à cette réflexion… ou non. - Entreprendre pour réussir, et non par obligation de "créer son propre emploi", est un chemin difficile et contraignant. Se faire accompagner, oui, mais par des experts, des femmes et des hommes de terrain, spécialistes de l’accompagnement des entrepreneurs, avant, pendant, ET APRÈS ! Arrêtons la pub sur ce sujet, et réfléchissons sur : - une vraie reconnaissance du statut d’entrepreneur ; - une vraie structuration de l’existant ; - un vrai accompagnement de l’entrepreneur, administratif, financier, mais aussi managérial, commercial, de terrain, y compris après la création de son entreprise ; - et si jamais l’entreprise est obligée de s’arrêter, apprécier le chemin parcouru par l’entrepreneur, lui permettre de capitaliser ses compétences et ses expériences vécues, lui donner les moyens de rebondir. Alors, l’entrepreneuriat ne se fera plus dans la douleur ou la morosité. Les jeunes, les vieux et les forces vives de la nation se lanceront dans leur propre choix de vie. » Damien, Bordeaux, 33 ans, conseiller création d'entreprise « Rappel : il existe déjà une mesure de prêt à 0% pour les jeunes de moins de 26 ans qui souhaitent créer leur entreprise. Environ 6000 dossiers sont accordés par an. Ce dispositif d'État nommé EDEN (encouragement au développement des entreprises nouvelles) (…) doit continuer dans son état, car il fonctionne bien - pour le vivre tous les jours dans mon travail. Mais malheureusement, l'État le confie à des structures professionnelles de la création d'entreprise qui pourraient octroyer beaucoup plus de ces prêts à 0% si on leur donnait les moyens financiers et humains pour faire face à la demande. » Josian, Bordeaux, 37 ans, technicien « Pourquoi une limite d'age à cette mesure ? Son coût ? Peut-être. Sans vouloir remettre en cause les compétences des jeunes, les plus anciens (> 25 ans) peuvent aussi avoir un projet d'entreprise viable. Leur expérience peut être une pierre de plus à l’édifice de l'entreprise. Sur ce type de mesure, je ne suis pas spécialiste, mais n'existe-t-il pas déjà un certain nombre d'aides à la création d'entreprise ? Ne peut on pas envisager de fournir pour les créateurs d'entreprise une assistance sur l'administratif (papiers, déclarations...), les fondamentaux d'une bonne gestion ? La mesure telle qu'elle est formulée donne l'impression qu'il devient facile de créer une entreprise à partir d'un capital. Pour qu'elle survive dans la durée, il me semble que ce n'est pas suffisant !! »

Il faut des aides sur le long terme. Laurent, Nantes, 36 ans, chef d’entreprise « Il me semble qu'il n'y a pas d'âge pour créer une entreprise. En revanche il faut 2 choses : 1) un projet solide qui donne envie d'avancer ; 2) un danger derrière pour... aussi avoir envie d'avancer. Et cela qu'on ait 18, 20, 25, 30, 40 ou bien même 50 ans. Je ne sais pas exactement quelle est la répartition des âges des créateurs d'entreprises mais on serait assez surpris, et moi le premier,

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des chiffres. En tout état de cause, s'il existe une telle mesure, qui me semble intéressante dans l'absolu, elle doit être applicable quel que soit l'âge du créateur... D'autre part, je rappelle à tous que lorsqu'on est chômeur/créateur d'entreprise il existe de nombreuses aides déjà (le bon syndrome français du mille-feuilles : une loi ne remplace jamais une autre loi elle s'y superpose...), parmi lesquelles 2 principales : 1) la prise en charge par les ASSEDIC de tout ou partie de la rémunération du créateur (dans certaines limites) ; 2) l'ACCRE qui permet au créateur d'être exonéré de charges sur la partie de revenus que l'entreprise lui verse et ce pour 1 an. Quelle durée pour les aides ? La question serait plutôt, au delà de l'âge, de savoir pendant combien de temps doit-on décemment aider une entreprise qui se crée ? Peut-on plutôt imaginer que les aides proposées ne s'arrêtent pas du jour au lendemain mais d'une manière progressive afin d'avoir des comptes (... de résultats) qui tout d'un coup ne font pas peur au banquier (augmentation très très substantielle des charges, liées à la rémunération du créateur). » Faciliter la création des entreprises individuelles. Dufrenois, Soulac-sur-Mer, 58 ans « Pourquoi encourager la création d'entreprise aux moins de 25 ans ? C'est ridicule, à 25 ans on a besoin d’emmagasiner de l'expérience avant de se lancer et on peut prendre le temps de mettre de côté en vue de la création d'un projet. Faciliter la création des entreprises individuelles. J'ai voulu créer une entreprise individuelle, ça fait 3 ans que je suis bloquée avec mon dossier tellement il est compliqué. Il est aussi compliqué qu’il s’agisse de créer une entreprise individuelle de multiservices à domicile ou de reprendre un restaurant... »

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Ministère

Travail,

Relations sociales et solidarité

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Chômage

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY Un chômeur ne pourra plus refuser « plus de deux offres successives d’emplois. »

SYNTHÈSE Beaucoup de demandeurs d’emploi f igurent parmi les internautes venus déposés leurs « commentonfait ». Les idées fourmillent ! Une partie d’entre eux exposent leurs solutions pour que la promesse prenne forme. D’autres préconisent que soit modifié le fonctionnement de l’ANPE et des ASSEDIC. D’autres encore indiquent de nouvelles pistes afin que le pays lutte efficacement contre le chômage. Le mode d'emploi des internautes

En suivant l’exemple britannique : une prise en charge et une radiation au bout de 3 ou 4 refus Hélène, Angoulême, 50 ans, pharmacien hospitalier « Comme en Grande-Bretagne, imposer à l'ANPE de trouver un emploi à chaque demandeur : en l'aidant à faire toutes les démarches, à téléphoner aux employeurs. C'est à dire vraiment prendre en charge les demandeurs. Au bout de 3 ou 4 refus du demandeur, il ne perçoit plus d'indemnités et doit se débrouiller seul. Également, proposer aux demandeurs d'emploi des stages de formation rémunérer par l'État et en fin de stage un examen. » En faisant appel à des sociétés de placement privées et en créant une commission décidant de la suppression de l’allocation

Cécile, Metz, 33 ans, cadre « Ma solution : faire appel à des sociétés privées au lieu de demander a l'ANPE de reclasser des gens. La plupart des agents de l'ANPE n'ont aucune connaissance du secteur privé ni des besoins réels des entreprises et les entreprises ne font pas confiance à l'ANPE (voir le peu d'annonces) Mais en effet, je suis d'accord : si on a proposé au chômeur 2 emplois dans sa région, dans son domaine de compétence et qu'il les refuse, il devrait y avoir une commission statuant sur la disparition de son allocation. » En réformant au préalable l’ANPE

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Stéphane, Montluçon, 31 ans, infographiste « Je suis d'accord à une condition, que cela se limite strictement à des emplois ciblés sur la formation du chômeur. En effet, l'ANPE a souvent de drôles de manières de placer ses chômeurs. Un exemple : dans mon entreprise, une personne est venue, envoyée par l'ANPE. Titulaire d'un Bac E, elle nous a expliqué que l'agence pour l'emploi lui avait conseillé de venir chez nous car, pour eux, un studio de création graphique, c'était dessiner toute une journée, donc ça ne devait pas être très compliqué. Alors, avant de réformer les chômeurs, réformons l'ANPE. Je pense qu'une privatisation avec des objectifs à atteindre pour le personnel, comme cela se fait dans toutes les agences d'intérim qui placent des CDI serait une vraie aide pour faire baisser le chômage. » Des précautions à prendre dans l’application de cette mesure Les internautes sont nombreux à nous le dire : il faut que les offres correspondent à l’attente des demandeurs d’emploi, qu’on ne les oblige pas à accepter n’importe quoi Léo, Paris, 44 ans, chef de projet « Avant tout il faut s'entendre sur "l'offre". (…) Je propose qu’en début de recherche d’emploi les critères objectifs de qualification soient établis entre le chômeur et l’ANPE. Le chômeur aurait aussi droit d’émettre 3 ou 4 critères personnels tels que le bassin d’emploi, le salaire, des restrictions éventuelles de certaines entreprises, etc. Chaque offre potentielle qui satisfait aux critères objectifs et aux critères personnels devrait conduire tout naturellement à un entretien. Si après l’entretien le candidat était sélectionné le chômeur pourrait alors ne refuser que 2 fois. L’arrêt des prestations ne devrait intervenir qu’après ces 2 refus d’offres réelles et non pas seulement potentielles. »

Roger, Le Mesnil-Saint-Denis, 82 ans « Je serais bien volontiers d'accord si l'on pouvait être sûr que les deux propositions faites correspondent aux capacités des chômeurs concernés. Mais sur quels critères définir la compatibilité des offres ? ? ? ? D'un autre côté, on peut concevoir qu'un chômeur hésite à accepter une proposition peu valorisante à ses yeux, et préfère attendre, dans la mesure où l'aide qu"il reçoit lui permet de subsister, même difficilement, aux nécessités immédiates. Comment distinguer entre la bonne foi du chômeur, s'il refuse ou non à juste titre... et la bonne foi de l'ANPE, si elle propose ou non une offre réellement compatible ? En définitive, tout est une question d'évaluation, de point de vue, et rien ne peut être vraiment objectif... Alors, que faire ?! ! ! ! ! ! ! » Gérard, Montréal, 66 ans, ingénieur et professeur d'informatique retraité « Certains emplois sont plus ou moins sains, refuser des emplois liés à la pollution nucléaire ou autre mettant en en jeu la santé ne devrait pas être pénalisé. » Phil, Mâcon, 54 ans « Il faut commencer par établir une grille "d'aptitude" et de contraintes avec le chômeur. La formation des agents de l'ANPE est sans doute à revoir aussi ! Assurer au chômeur qu'il ne sera pas perdant financièrement en cas d'échec de reprise de travail. L'aptitude est fonction des études, du parcours professionnel et de l'état de santé (inutile de proposer un

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travail en hauteur à quelqu'un qui a le vertige par ex.). Les contraintes du chômeur sont à prendre en compte, autant que celles de l'entreprise. Elles doivent être "réelles et sérieuses". A titre d'exemple : certains horaires sont incompatibles avec la garde d'enfants en bas âge dans une famille monoparentale, le chômeur dont le conjoint est en mauvaise santé (sida, cancer...) doit pouvoir rester "à proximité" géographique de son foyer et/ou de l'hôpital qui gère le conjoint... En 1975, après math spé, 3 années comme responsable national des statistiques d'un grand groupe de distribution et un licenciement économique, l'ANPE m'avait proposé des lavages de voitures dans un garage puis un travail de laveur de carreaux... En 1986, après avoir travaillé en Jordanie, en Algérie puis sur Lyon, un nouveau licenciement économique... J'ai été radié alors que j'étais un train de créer une société de conseils en informatique, pour "insuffisance de démarches"... Tout a changé et je ne suis plus dans le coup ? Pas sûr ! Je connais une femme qui a travaillé quelques heures et qui s'est vue supprimer une partie de ses allocations. Elle a financièrement perdu dans sa tentative de reprise de travail... Sous réserve du respect de cette grille, de la compétence du personnel de contrôle, d'une certaine garantie des revenus et de voies de recours, oui, on pourrait exiger qu'un chômeur reprenne le travail.

Merci de considérer que le travailleur n'est pas un pion, mais un être humain. La mobilité géographique n'est aisée que pour les gros revenus. » Jean-Pierre, Sadirac, 61 ans, retraité « (…) En ce qui concerne le critère pour la proposition d'emploi, cela semble simple, on ne peut refuser un emploi qui correspondait à l'ancien, il est évident que vous ne pouvez proposer un emploi de chauffeur de bus à une personne qui n'a pas son permis. Je pense que cela ne devrait pas poser de problèmes, un vendeur doit être capable de vendre n'importe quoi ou il doit faire un stage pour changer de métier. » Melissa, Marseille, 20 ans, étudiante dans le commerce « Tout dépend des offres d'emplois proposées : secteur d'activité, rémunération, secteur géographique... et bien d'autres critères qui conditionnent l'acceptation de l'offre par le demandeur d'emploi. Effectivement, une personne vraiment motivée pour travailler ne doit par faire la "compliquée". Mais il faut aussi prendre en compte les situations de chacun. Par exemple, pour une mère célibataire, il est plus intéressant de toucher les aides de l'État plutôt que d'aller travailler à temps partiel pour un petit SMIC (en pensant que travailler est aussi une source de dépense : frais de déplacement, panier, nounou, etc.). Donc, logiquement, elle préférera "l'assistanat". Mais ce n'est pas pour autant une profiteuse qu'on doit radier des listes (même si ça en arrangerait plus d'un ! !). C'est simplement le système qui est caduc. Proposer deux emplois qui ne correspondent pas à la formation de la personne, ce n'est pas une solution. Alors comment faire pour éviter que des demandeurs d'emploi "stagnent" pendant des années sans voir une offre d'emploi qui leurs corresponde ?

Je pense que le conseiller ANPE et le demandeur d'emploi doivent définir ensemble un profil (formation, secteur, aspirations etc.) pour aider à la recherche. Et de l'autre côté, mettre en place un système qui rendrait obligatoire et gratuit le dépôt d'offre d'emploi pour l'entrepreneur, car les patrons de PME sollicitent d'avantages les sites Internet gratuits. En bref, limiter le nombre de propositions ne peut être une solution à condition que l'offre corresponde à la demande. Donc, dans un premier temps, le plus important est de rendre les recherches (côté employeurs et côté employés) plus efficaces. Par la suite, on pourrait effectivement envisager cette limite de proposition, avec une possibilité d'examen en cas de refus justifié. »

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Deforge, Sidiailles, 58 ans, retraité « Ah le mythe du chômeur fainéant... Tout le monde aspire d'abord à vivre avant de travailler. Vivre, pour beaucoup, c'est calculer comment arriver au bout du mois : le travail qui revient plus cher qu'il ne rapporte (éloignement, transport, mi-temps, corvéable..), il est normal de regarder cela de près, même si pour beaucoup le travail c'est un peu de liberté. Il faudra regarder avec la personne concernée les raisons du refus avant toute radiation et voir comment remédier au problème, [surtout] si l'on reste dans des niveaux de salaire aussi bas [par rapport] au coût de la vie actuel. Sinon bien sûr on fera baisser le chômage mais on accélérera la société de la débrouillardise, des trafics... » Rémi, Maizières-lès-Metz, 20 ans, étudiant « Il existe deux types de chômeurs : - les actifs, rien a redire, ils cherchent un emploi sans forcément en trouver et sautent sur la première occasion. - les passifs qui se contentent de toucher l'argent du chômage sans vraiment rien faire. Je trouve l'idée de M. Sarkozy très bonne. Ce principe est déjà en place dans d'autre pays comme la Norvège ou la Suède (je ne sais plus lequel applique ce principe) et ça marche. Le taux de chômage est très bas dans ces pays. Cependant comme un emploi ne convient pas forcément à quelqu'un, je proposerais la limite à 3 ou 5 propositions. Sinon plus de chômage, le chômeur ne touche plus un sous. » Myriam, Paea, 28 ans, à la recherche d'un emploi J'ai déjà été à l'ANPE, on ne m'a jamais proposé d'emploi et pourtant j'aurais accepté n'importe quoi. À partir du moment où on vous propose un emploi correct, où l'on vous respecte, un emploi près de chez vous, qui vous permette de vivre en attendant de trouver un emploi qui vous plait plus, le chômeur n'a aucune raison de refuser. Le chômeur n'est pas un fainéant. M. Sarkozy devrait essayer de connaître un peu mieux les Français ! Si on vous propose un emploi payé 900 euros à 700 Km de chez vous, alors que votre femme a un emploi là où vous êtes, c'est normal de refuser ! M. Sarkozy, vous voulez que cette promesse soit applicable, ok : -si l'emploi est près du domicile du chômeur, proposez un emploi correct payé au moins le SMIC ; -si l'emploi se situe loin, proposez un emploi avec un meilleur salaire qui incite et permette de bouger, des aides de la part d'associations ou autres qui vous permettent de trouver très vite un appart’ et qui financent éventuellement, la caution et les frais d'agence si c'est nécessaire.

De plus, dans les deux cas il devrait y avoir un suivi de la part de l'ANPE, celle-ci devrait suivre le dossier de façon à proposer à la personne, dès que c'est possible, le poste que celle-ci souhaite vraiment ,ou une formation lui permettant d'y accéder. Le but est que la personne travaille pour pouvoir vivre en attendant de faire enfin ce qu'elle veut si c'est possible. » Bouknani Chakib, Perpignan, 30 ans, financier « Il est très difficile de juger si un poste convient ou non à un chômeur. On peut refuser un travail [parce qu’il ne convient pas du tout]. Plusieurs raisons existent selon chaque individu : environnement, milieu, salaire, principe, religion (…) exemples : un écolo devrait accepter de travailler dans une industrie chimique et un végétarien dans une boucherie de masse (…) un juif peut refuser de travailler le samedi de garde et musulman peut refuser de vendre du vin et du

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porc. Si on ne peut plus choisir on n’est plus libre, premier pilier de la République Française, on se retrouvera offensé. Mais on dit qu'il faut trouver une solution à tout et la solution, à mon avis, commence par définir d'abord les cas (...) sous une certaine nomenclature et voir après la jurisprudence et les excuses pour lesquelles on a le droit de refuser ou non un boulot dans une sphère laïque, ce qui corse d'avantage la question. » IL FAUT PLUTÔT RÉFORMER LE FONCTIONNEMENT DE L’ANPE ET DES ASSEDIC Les demandeurs d’emploi critiquent le fonctionnement de ces organismes et proposent des solutions afin que le service s’améliore.

Réconcilier tous les intervenants, ANPE, chômeurs, employeurs Philippe, 36 ans, sans emploi « Sinon quoi ? Quelles seront les sanctions infligées aux chômeurs qui auront refusé 2 offres d'emploi ? Sans doute la radiation qui aura l'avantage de permettre à M. Sarkozy (s'il est élu...) de se vanter d'avoir fait baisser le chômage... Sérieusement, pour avoir été chômeur moi-même, je me souviens avoir reçu une proposition d'emploi comme soudeur alors que je n'avais jamais été formé pour tenir un tel poste ! Peut-être que la première des mesures à prendre serait de réformer le fonctionnement de l'ANPE ? Il est vrai que l'assistanat ne résout rien, mais l'abandon de personnes dans la difficulté n'est pas digne d'un pays civilisé. » Demetrius, Orléans, 54 ans « Je reviens sur le site pour aborder une autre réalité qui concerne l'ANPE. En dehors du temps passé à philosopher sur sa compétence, j'aimerais que ceux (les pouvoirs publics) qui font la chasse aux chômeurs et non au chômage, fassent également le ménage dans cette institution. Comme partout il y a des bons et des mauvais, mais à l'ANPE, c'est à croire que les mauvais se sont donnés rendez-vous. Voici quelques exemples, (critères source ANPE) qui m'ont été confiés, personnellement, à savoir : - les employeurs ont donné pour consigne de ne leur présenter que des candidats jeunes car ils sont plus manipulables, inexpérimentés, et surtout ils ne connaissent pas leurs droits en matière de législation du travail. - les vieux (à partir de 45 ans) c'est inutile de nous les présenter, car ils discutent beaucoup plus et ont la culture de ne pas " baisser leur froc " et n'acceptent pas n'importe quoi. Si vous ajoutez à cela, ce genre de réflexions, entendues par moi-même et non pas des on-dit dont voici deux exemples significatifs du niveau intellectuel et humain... - " j'ai le droit de vie et de mort sur vous " - " il faut bien que je justifie mon travail " (comme motif pour faire accepter une aide à la recherche d'emploi totalement inutile pour un cas précis) - " le chômage est une situation de confort puisque vous n'avez pas à vous lever le matin pour aller travailler " Comme je n'ai pas l'intention de faire la liste des énormités de l'ANPE, je vous conseille d'aller sur le site de ceux qui racontent leurs déboires avec cette administration archi-nulle quant à ce pourquoi elle a été créée. L'ANPE ne devrait être qu'un lien entre l'employeur qui adresse une demande et un chômeur qui cherche un employeur et c'est tout. Le reste devrait se passer entre ces deux-

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là, justement. Quant aux aides que l'ANPE peut apporter en matière de CV, de lettre, d'entretien d'embauche, etc., je peux vous dire que là leur incompétence est au plus haut point puisque, pour la plupart, ils ne connaissent même pas le milieu de l'entreprise et ses rouages. Peu connaissent le droit du travail (il suffit de leur poser une question pour s'en rendre compte). Ils croient que le monde du travail c'est Disneyland et sont, tels que beaucoup de politiques, à des années-lumière de la réalité économique et sociale. Pour eux, c'est simple, si vous ne trouvez pas de travail, c'est de votre faute. Si vous êtes reçus par 20 agents différents, vous avez 20 façons de présenter votre CV, qui se contredisent les unes les autres. A tel point, qu'un jour, j'ai été obligée de dire à cette femme qui partait dans des considérations qui me semblaient farfelues (et pour cause mes 9 ans d'expérience d’assistante DRH dans une entreprise de 450 personnes), que je n'étais pas à la recherche d'un mari, mais d'un travail ! ! ! Le plus grave dans tout cela, c'est que l'idée d'ANPE n'est pas inutile en soi si c'était bien géré. Récemment les employés ont fait grève car ils se sentent menacés par une privatisation de leurs prestations, cela veut dire gagner de l'argent en tant qu'entreprise privée. Ces entreprises qui auront à gérer les chômeurs ne choisiront que les chômeurs dont ils seront sûrs de leur placement. Cela reviendra à dire que ces entreprises feront de l'argent sur la misère... Au lieu que des CV soient sélectionnés par l'ANPE (selon leurs critères qui laissent franchement à désirer) et retransmis aux employeurs, je trouverai plus judicieux de faire des rencontres entre employeurs (ils n'ont qu'à se déplacer) et chômeurs, à l'ANPE. C'est toujours le chômeur qui doit prouver qu'il cherche comme si c'était une punition. Le chômeur est trop considéré comme un " criminel ". Il faudrait leur préciser que les chômeurs ne sont pas en liberté surveillée avec uniquement des inconvénients, mais des personnes qui cherchent vraiment à apporter à une entreprise des compétences. [La relation] ne devrait n'être qu'un échange, qu'un partenariat et non ce conflit permanent qui est provoqué et entretenu par certains (de plus en plus) employeurs qui, comme je l'ai entendu pour moi-même pour clore un entretien : " de toute façon, si cela ne vous convient pas, je donne un coup de pied dans un réverbère, et il y en a dix comme vous qui tomberont car moi j'ai le choix ". Je pense qu'il est plus que temps de réconcilier tous les intervenants, ANPE, chômeurs, employeurs, chacun dans ce qu'il sait faire, et de contrôler aussi l'ANPE et les employeurs dans leurs abus. Là je peux vous garantir que tout le monde y trouvera son compte et résoudra un peu plus le problème : l'ANPE en étant un vrai lien, l'employeur en payant correctement les employés. Les démunis, au chômage ou à très bas salaire, n'ont que le porte-monnaie de rétréci... Pas leur cerveau. » Raes, Paris, 24 ans, graphiste « En premier lieu quand on voit les compétences de l'ANPE à vous proposer une annonce correspondant à votre profil, refuser 2 offres successives ne semblent pas forcément excessif. Ou alors, on peut toujours envoyer son CV en sachant que c'est un timbre, de l'encre et du papier de perdu ! Cette proposition me parait plus être une combine de plus pour jouer sur les chiffres des chômeurs : t'en refuses deux de suite ? Hop, finies les indemnités, statistiquement tu n'es plus chômeur ! Youpi ! Le nombre de chômeurs baisse ! Selon moi c'est l'ANPE qui est à revoir. Je parle bien sur en fonction de ma propre expérience : 6 mois de chômage (pardon, 6 mois sans emploi), 3 propositions ANPE dont 2 à côté de la plaque. 3 entretiens avec un "conseiller ANPE" (3 personnes différentes, et deux région différentes - ça n'est donc pas à cause de l'agence fréquentée), qui m'a donné pour seul conseil de m'accrocher et de consulter les offres sur le net (monster et autres) : "Désolé, nous on a pas grand chose pour vous". J'ai conscience que ce genre de chose est variable en fonction des branches d'activités, mais c'est quand même démotivant. Un avantage : on est d'autant plus fier une fois qu'on sort la tête de l'eau, on ne se le doit qu'à soi même :) » Une meilleure prise en compte des compétences et des projets des demandeurs d’emploi

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Arnaudet, Bon Encontre, 57 ans, en recherche d'emploi « J'ai 57 ans, ancien cadre dans le commerce, j'ai donc peu, si ce n'est aucune chance, de retrouver un emploi dans cette branche qui pratique le "jeunisme" au plus haut niveau. En revanche, depuis l'âge de huit ans, je pratique la musique et je pense avoir un niveau très honorable dans ce domaine. Depuis mon entrée dans le monde du "non travail" j’œuvre dans le domaine périscolaire (2 heures par semaine) et j'ai ouvert un atelier de chant (1 heure par semaine) dans le cadre associatif. Lors de mon entrée dans le monde de l'inaction, j'ai fait un bilan de compétence et j'ai aussi bénéficié d'un suivi psychologique. Le résultat est sans appel, tous les spécialistes se sont accordés à dire que le commerce (que je n'ai d'ailleurs jamais bien aimé) était fini pour moi. J'ai donc voulu entreprendre une reconversion dans ma passion de toujours, la musique. Pour exercer dans l'enseignement de la musique, il faut justifier de diplômes réservés aux moins de 45 ans, trop tard pour moi. En outre, lorsque j'ai évoqué cette possibilité avec les conseillers de "reclassement" j'ai senti une moquerie, on m'a même découragé a entreprendre une V.A.E. dans ce domaine. Je me retrouve en fin de droit, après 3 années d'ASSEDIC, un fils en fac, un autre de 17 ans à la dérive, avec 3 heures de cours par semaine, car je n'ai même pas eu le droit de "profiter" des 3 années de chômage pour consolider mon cursus musical. Pourtant les écoles dans lesquelles je pratique l'enseignement de la musique ne font que des louanges de mes services. Pour les vieux comme moi, qui devront travailler bien au delà de la date de péremption, pourquoi ne pas créer des diplômes en rapport avec les passions qui les animent, et nous utiliser non pas dans ce que nous ne pouvons plus faire mais dans ce que nous aimons. Si je pouvais gagner ma vie à transmettre l'acquis de 50 ans de passion, je ne penserai plus à la retraite, et je rendrai heureux ceux qui veulent aussi leur part de passion, c'est à dire leur part de vraie vie. » Nadège, La Seyne-sur-Mer, 30 ans, en congé parental « Je rappelle à M. Sarkozy qu'une loi a prévu qu'un chômeur qui refuserait 3 fois un emploi en adéquation avec sa formation se verrait supprimer ses indemnités chômage. Encore faut-il des emplois existants et que l'ANPE fasse son travail. J'ai été inscrite à l'ANPE plusieurs années interrompues par des périodes de travail qui ne correspondaient en rien avec ma formation de juriste (bac + 4). L'ANPE ne m'a jamais proposé d'emploi et la conseillère qui m'a suivie sur une période de 4 mois (étant indemnisée, l'ANPE avait intérêt à ce que je trouve un boulot très vite) m'a dit que je ne trouverai jamais le boulot auquel je pouvais aspirer dans le Var. Fantastique non ? J'ai 2 enfants en bas âge et suis mariée à un marin, alors pas question pour moi d'aller bosser loin. J'ai choisi de préserver ma vie familiale pour l'instant, tant que mon mari reste dans la marine. J'aurais pu me réinscrire au chômage plutôt que prendre un congé parental, cela aurait été plus avantageux financièrement, mais je n'aime pas profiter du système et beaucoup sont comme moi. L'ANPE devrait permettre aux individus de se réorienter professionnellement lorsqu'ils le désirent et leur proposer des offres qui les intéressent, pas seulement des offres qui correspondent à leur formation. Le problème est que l'ANPE s'occupe très peu des chômeurs non indemnisés, alors qu'ils ont autant besoin d'aide que les chômeurs indemnisés. Il faut refondre l'ANPE qui manque d'efficacité. Le chômeur est perçu comme un fainéant ce qui est loin de refléter la réalité. »

Bailly, Lyon, 48 ans « Il faut renforcer le rôle de l'ANPE pour :

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- La qualité des emplois proposés au demandeur. - Concilier au plus près les impératifs familiaux du demandeur avec les propositions. - La réorientation du demandeur, en accord avec lui, après bilan de compétence effectué avec sérieux. » Un bilan de compétences est nécessaire afin de définir un vrai projet professionnel pour les demandeurs d’emploi Dominique, Combs-la-Ville, 52 ans, secrétaire responsable de compte « L'idée proposée n'est pas bonne. Respectons les êtres humains que nous sommes, ce qu'oublie bien souvent l'ANPE. Le comble c'est que l'on a l'impression de les déranger, eux, qui ont du travail grâce aux chômeurs. Qui est prêt à accepter n'importe quoi ?! De n'importe qui (qui ne pense qu'à s'enrichir sur votre dos), car si on doit accepter n'importe quoi, vous pensez bien que ce ne sera qu'un travail au SMIC. Un bilan des compétences serait important, encore faut-il que celui qui vous le propose soit lui même compétent et cela c'est déjà plus dur à trouver. Par contre je serais pour la radiation d'un chômeur de l'ANPE ayant refusé la proposition d'un travail identique à celui qu'il exerçait avant (sans trop de perte de salaire) et ceci après trois refus. » Cécile, Toulouse, 28 ans, en recherche d’emploi « Pour que l'ANPE puisse proposer au moins 2 emplois différents à un demandeur d'emploi, il faudrait qu'elle connaisse l’ensemble du marché de l'emploi, non ? Il faut rendre le marché de l'emploi transparent. 100% des offres doivent passer par l'ANPE. Les conseillers devraient être plus informés des formations existantes (la mienne n'a pas pu me trouver une formation en utilisant son réseau interne, alors qu'en recherchant moi même sur le site de l'AFPA et du GRETA, j'en ai trouvé 3 différentes !). Quant à radier les personnes si elles refusent 2 postes, c'est vraiment une raison très hypocrite pour baisser les chiffres. Comment peut-on accepter des emplois très, très précaires (exemple 20h en centre de loisirs, donc au SMIC des animateurs, en Haute Savoie : ça c'est ce que l'on m'a proposé...) ? Un bilan de compétences devrait être proposé à chaque nouveau demandeur d'emploi avec derrière un entretien avec un conseiller ANPE afin de définir un vrai projet professionnel au regard des secteurs qui recrutent. Proposer une formation ADÉQUATE ! Si on définit précisément le projet d'un chômeur, l'ANPE possédera une base de données réellement efficace et pourra proposer l'emploi le plus adapté à la personne.

En outre, je pense que les entreprises ont aussi un rôle à jouer... En étant peut être moins exigeantes sur certains postes. » Christian, Montpellier, 53 ans, chercheur d'emploi senior « J'ai la conviction depuis de longues années que l'inscription à l'ANPE devrait générer presque automatiquement un bilan de compétences. Un bilan de compétences sérieux permettrait : 1) de cibler les atouts et aussi les manques de chacun ; 2) de situer chacun selon les référentiels du ROME ; 3) de proposer si nécessaire une formation appropriée, soit pour améliorer et/ou perfectionner des acquis autodidactes, soit pour évoluer vers un métier connexe plus porteur en termes d'emploi (…). » De Lespinay, Chantonnay, 60 ans, PDG au chômage

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« 1) Le chômeur devrait subir un bilan de compétence, incluant sa psychologie, son expérience, ses désirs. A réactualiser périodiquement. 2) L'ANPE (ou assimilé) devrait elle-même lui proposer les postes correspondant à ce profil. 3) Le chômeur devrait renseigner l'ANPE sur la suite qu'il a donné à ces offres et, s'il les a refusées, pourquoi. L'ANPE doit se renseigner ensuite auprès de l'employeur pour vérifier qu'il a reçu ou non le candidat et, si oui, quelle suite il a donné à cette candidature.

4) Si l'employeur lui a fait une proposition d'embauche qu'il a refusée, le chômeur doit expliquer pourquoi. 5) les infos 3 et 4 servent à améliorer le profil du chômeur mais aussi le profil des postes et les stats des postes à pourvoir. On ne doit pas forcer un chômeur à accepter un poste qui ne lui plaît pas. Il a en général des indemnités si basses et une image si médiocre de lui-même (en tant que chômeur), qu'il ne faut pas chercher ailleurs l'incitation à trouver un job. » Une fusion des ANPE et des ASSEDIC Laurence, Grenoble, 48 ans, secrétaire intérimaire « Il est urgent de fusionner l'ANPE avec les ASSEDIC. Je dirais même mieux, vu que tout s'articule autour du numéro de Sécurité Sociale, il ne devrait plus y avoir qu'une seule administration. En effet avec la généralisation d’Internet, toutes les démarches ASSEDIC se font maintenant sur Internet et, à part un contrôle tous les 6 mois, le demandeur d'emploi n'a aucun contact avec le personnel des ASSEDIC. Quant à l'ANPE, à part pour la saisie des offres et la mise à jour du site Internet, elle n'a plus lieu d'être. En effet, si les médias nous font croire que les demandeurs d'emploi sont suivis individuellement de façon mensuelle. Dans les faits, il n'en est rien. Au contraire, l'ANPE demande aux chômeurs d'être autonomes et un demandeur d'emploi n'est convoqué à l'ANPE que 4 mois minimum après son inscription. Combien y a t-il d'agences ANPE en France ? Quelle serait l'économie ? ? ? Dommage qu'on ait attendu que tous les soixante-huitards soient à la retraite pour prendre des mesures... » Brière, Pont-Audemer, 25 ans, équipier Mac Do « (…) Voilà un critère fondamental pour un employeur : "l'expérience". (…) Chercher un emploi pour décrocher un CDI devient de nos jours un miracle surtout pour les jeunes. Les solutions : retirer le critère d'expérience, sauf pour des entreprises vraiment dangereuses, ou alors que les stages soient rémunérés obligatoirement et soient considérés comme "expérience acquise". Je parle bien sûr de tous les stages (3°, etc.). Il faut aussi mettre l'ANPE et l’ASSEDIC dans un même centre. Cela faciliterait les échanges de papiers nécessaires et autres... Et revoir les [statistiques]. Je ne comprends pas comment le chômage diminue, alors qui il y a de plus en plus d'entreprise qui délocalisent et qui créent des chômeurs. » Repenser les classifications ROME

Garance, Dreux, 28 ans, consultant sécurité urbaine « Si l'on part du principe basique d'économie de l'offre et de la demande et que l'on considère le prix d'équilibre permettant de faire coïncider offre et demande, qu'apporte logiquement cette proposition ? Une chute du prix d'équilibre, car du fait que le salarié ne peut plus faire valoir la rareté de la main d’œuvre qu'il propose, quelque soit son travail, il doit se conforter au prix exigé

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par son employeur. En découle une dévaluation mécanique du salariat par la mise en place d'un système supprimant le critère rareté, procurateur de valeur dans le système économique basique. De surcroît, si on intègre l'obsolescence des codes du Répertoire Opérationnel des Métiers et Entreprises (ROME pour les intimes de l'ANPE) il sera possible de confier à un chômeur pléthore d'emplois ne lui correspondant pas, ce qui conduira à un déclassement de la valeur travail. Dans son analyse du déclassement social, il est triste de remarquer que le candidat Sarkozy n'intègre pas la complexité des facteurs de compréhension de la problématique et que, voulant répondre à ces problèmes en les survolant, il ne propose rien qui résoudra les problèmes de fond mais les accroîtra, renforçant l'image formulée aujourd'hui par la gauche et l'UDF d'un candidat d'une France contre l'autre... Il serait judicieux plutôt que de faire cela de repenser la classification du ROME, d’intégrer une culture de l'évaluation dans les missions de la lutte contre l'emploi, de renforcer par le biais des FSE les projets territoriaux de pôles de compétitivité en créant de nouveaux clusters qui sont eux plus à même de lutter à la fois contre le chômage mais aussi contre les délocalisations. Mais ce n'est que mon humble avis... » Valery, Toulouse, 37 ans, chef d’entreprise « Souvent l'on propose à des chômeurs des emplois qui ne leur correspondent pas. Ils sont donc en droit de les refuser. Il faudrait former les agents ANPE aux métiers, globaliser par un code ROME est une erreur. Ainsi lorsque je recrute un poseur de menuiseries, l'on m'envoie tout aussi bien des peintres que des charpentiers, ce qui est une perte de temps pour tout le monde. Les obliger à se déplacer sur des offres d'emploi où ils ne pourront pas se positionner en brandissant la menace de "couper les vivres" est une mesure vexatoire qui ne sert personne. Il faudrait former les conseillers d'orientation dès le collège aux métiers qui recrutent et demander à l'éducation nationale de ne pas mépriser les métiers manuels et les filières études courtes. » Des ANPE dans les communes rurales Deville, Manziat, 45 ans, enseignant spécialisé « Les ANPE doivent être plus qu'un lien "employeur/travailleur"... Les ANPE doivent mieux connaître les demandeurs d'emplois et pour ce, je préconise en zones rurales (ce serait déjà ça) des ANPE COMMUNALES. - un local dans chaque mairie - 2 employés habitant depuis longtemps dans la commune = meilleure connaissance des demandeurs, mais aussi des employeurs, des exigences de chacun, des contraintes... - ANPE communale en liaison permanente avec ANPE des villes les plus proches afin d'élargir son champ d'action - énorme avantage quant à la LUTTE CONTRE LE TRAVAIL AU NOIR car les 2 employés étant du village, un demandeur d'emploi qui travaillerait régulièrement au noir aurait beaucoup de difficultés à continuer puisqu'en zone rurale, tout se sait, tout se raconte, tout le monde connaît tout le monde et le demandeur peu scrupuleux ne pourrait plus cumuler petits boulots non déclarés et allocation chômage. (…) » Handicapés : que l’ANPE soit en liaison permanente avec tous les organismes spécialisés Loïc, Orléans, 28 ans, chômeur

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« Déjà, bravo pour le site, bonne idée. Mon expérience personnelle est la suivante. J'ai eu en 1997 un grave accident de voiture avec coma d'emblée, après plus de 2 ans d'arrêt de travail dû à un problème de dos... Réinscription ANPE. Il est grand temps que les ASSEDIC et l'ANPE fusionnent et pourquoi pas, comme j'ai lu dans un post plus haut, en une seule grande administration, car c'est vrai qu'avec la démocratisation du net beaucoup de choses peuvent se faire...

Il serait bien aussi de prendre les travailleurs handicapés (th) plus en considération avec un suivi sur le long terme et plus personnalisé. Une grande structure pourrait voir le jour sur tout le pays avec pour les th une bonne fois pour toute leur dossier médical et leur parcours personnel de réinsertion gravés sur hdd et que les infos soient recoupées avec l'ANPE...

Bon quant à la proposition de monsieur Sarkozy de sanctionner le demandeur d'emploi au bout de 2 offres : refuser si j'ai bien compris cela reste de l'utopie. Je pourrai en raconter des offres de plombiers, de menuisiers que l'on ma envoyées plusieurs fois sans le moindre suivi personnel, 1 fois tout les 36 du mois, alors que ma formation initiale n'avait rien à voir... Oui c'est vrai aussi qu’il y a sûrement des gens qui tirent sur la ficelle mais beaucoup d'entre nous, je parle de ma génération, à force de se faire envoyer de formation en formation, de stage en stage qui ne mène à rien ou a des postes qui n'ont rien à voir avec nos compétences... Oui, ce qui serait bien, c'est d'avoir un suivi plus régulier, d'avoir en face toujours la même personne, d'être dirigé vers les bonnes recherches d'emplois ou de formations, que l’on nous propose des offres qui correspondent à ce pourquoi ont est qualifié, d'avoir une vraie dynamique... Le gros problème reste quand même l'offre et la demande ! ! ! ! C'est peut-être ça qu'il veut nous dire le Sarkozy quand il dit qu'il y a plus de 500 000 offres qui ne trouvent pas preneurs (…) alors, même si vous avez bossé pour avoir un emploi dans lequel vous aller vous plaire, vous épanouir et blabla, aujourd'hui c'est les grands groupes qui tiennent les finances... » Francis, Montereau Fault Yonne, 55 ans, chômeur reconnu Cotorep depuis 8 ans « Que nos politiciens fassent preuve de bon sens, ce qui n'est pas le cas de la majorité. Que l'on s'occupe des chômeurs reconnus handicapés d'une manière différente des chômeurs normaux en créant à l'ANPE (service toujours aussi mauvais) un service uniquement pour les personnes handicapées avec un suivi régulier et une formation spéciale et que l'on donne les moyens à cette ANPE (ils n'ont jamais de sous). Que nos années de retraite perdues à cause de nos responsables politiques qui oublient les handicapés soient reconnues comme des années de travail, ce n'est pas la faute d'un handicapé si c'est plus difficile pour lui de retrouver du travail.

Qu'on NOUS ne dise plus à l'ANPE, SI VOUS ÊTES COTOREP ou ayant plus de 55 ans [de nous désinscrire], car cela arrange tout le monde, surtout les politiques. Que M. Borloo qui sait que les chiffres des chômeurs sont faux, il l'a dit lui même un jour à la télé, fasse le nécessaire pour remettre le compte des personnes sans travail en chiffre réel. » Les travailleurs saisonniers doivent être traités à part Gloaguen, Saint-Evarzec, 55 ans, préretraité amiante « Pour avoir un fils de 30 ans, chômeur répétitif du fait de travail saisonnier, je connais la pertinence des offres d'emploi de l'ANPE. Bien que remis à jour régulièrement le dossier personnel entraîne rarement une proposition correspondant au profil. Les patrons qui passent par l'ANPE pour recruter proposent en général le SMIC un emploi à temps partiel ou des conditions de travail que personne n'accepte. Les autres trouvent facilement de la main d’œuvre. Il faudrait revoir le cas des emplois saisonniers qui encombrent l'ANPE pendant 3, 4 mois (entre deux saisons) pour pouvoir toucher les ASSEDIC. Les employeurs saisonniers (qui gagnent correctement leur vie (prix élevés, dissimulation des revenus, paiement au black donc sans charges) devraient cotiser dans une caisse spéciale d'emploi précaire qui

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permettrait de payer leurs employés pendant la saison creuse et où ils pourraient les retrouver quand le travail reprend. » Des agents et des conseillers mieux formés Jean-Philippe, Le Mans, 43 ans, formateur « Nommer des agents de l'ANPE qui "connaissent" parfaitement le monde du travail, idem pour les conseillers d'orientation dans l'EN ; nommer des tuteurs "passerelles" en structure de formation (collèges, lycées, CFA, universités, etc.) chargés de fournir les pistes emplois (postes, noms, interlocuteurs, etc.) ; idem en entreprise (anticiper les "charrettes", promotion, évolution). Créer des pôles "emplois" et/ou reconversion dans chaque entreprise en lien avec l'ANPE. » Nathalie, Cergy-Pontoise, 30 ans, cadre secteur industriel en recherche d'emploi « J'ai eu de nombreuses fois à faire avec les différents intervenants du recrutement : ANPE, APEC, cabinets de recrutement et agences intérim. Je n'attends plus grand chose de leur part, pour une raison très simple : 90% de ces personnes ont une connaissance largement insuffisante des différents secteurs d'emploi. Ils sont donc incapables de juger de la pertinence d'un profil par rapport à une offre d'emploi, parce qu'ils ne connaissent pas les métiers et les attentes de leurs clients (les sociétés qui recrutent). Le corollaire de cette lacune est qu'ils sont incapables de valoriser le profil d'un demandeur d'emploi par rapport à un recruteur réticent ou frileux (comme le sont la plupart). Une piste de solution pourrait être de donner les postes de "conseillers" ANPE ou APEC à d'anciens opérationnels issus des secteurs d'emploi dominant de la région. Exemple : un directeur de production du secteur métallurgie en préretraite. Cela pourrait permettre en plus d'offrir des perspectives à tous les seniors dont se débarrassent les entreprises par le biais des préretraites. Les personnes en incapacités pourraient être valorisés de la même façon. Pour conclure, tant qu'on y est M. Sarkozy, pourquoi ne pas obliger les recruteurs à recevoir en entretien au moins 2 personnes proposées par l'ANPE... ? »

Un interlocuteur unique pour le demandeur d’emploi Rolande, Gaillon, 60 ans, retraitée « Il faut d'abord former le personnel de l'ANPE. Nombre de fois, un travail est proposé à une personne qui ne correspond pas à son profil. Les relais ENP doivent être équipés d'ordinateurs afin de faciliter la recherche des demandeurs d'emplois (ce qui n'est pas toujours le cas). Les demandes doivent être classées par métier. Les demandeurs d'emploi doivent avoir toujours le même interlocuteur ANPE afin de mieux suivre le dossier. »

Un suivi individualisé Busseuil, Marseille, 30 ans, sans emploi

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« Lorsque une personne sort du cursus scolaire, il n'y a pas assez d'aide pour financer une formation. Dès lors, certains chômeurs doivent financer leurs formations. Il faudrait un suivi individualisé de la personne et que soit financée la ou les formations lui permettant d'acquérir les capacités pour obtenir un emploi. Cette aide financière serait récupérée sur le salaire de la personne lors de son retour à l'emploi. Un échelonnement calculé sur le montant du salaire lorsque la personne obtient un CDI. Cela permettrait aux chômeurs de ne pas se trouver en situation encore plus précaire. (Je connais des personnes qui ont vendu leurs biens pour se payer une formation). Et, à de nombreuses personnes d'acquérir un diplôme qualifiant pour trouver un emploi. »

Des agents spécialisés pour chaque domaine du monde du travail Edith, Bagnolet, 29 ans, informaticienne « Cette proposition implique le non-choix du chômeur de son avenir d'une part et d'autre part la radiation de celui-ci s'il refuse 2 offres. Ceci pour faire diminuer faussement le taux de chômage. Pourquoi l'ANPE ne spécialise pas ses agents dans les différents domaines de travail ? Je me suis aperçu quand j'étais au chômage que l'ANPE écoutait mais ne donnait pas de solution ou d'idée et n'était pas du tout au courant du marché du travail : ce que les entreprises recherchent, les domaines de compétence, les techniques... De plus, il faut arrêter de faire de la discrimination sur toutes les formes que ce soit : niveau d’études, raciale, etc. Laisser sa chance au candidat quel que soit son parcours du moment qu'il est motivé, les périodes d'essai sont faites pour ça. » Une bourse unique de recherche d'emploi Sabine, Maisons-Laffitte, chômeuse longue durée « Je travaille depuis 1980, j'ai connu pendant une courte durée le plein emploi. De nos jours, il n'y a plus de travail ! ! ! ! ! Mais bien sûr que si, mais les gouvernements successifs ont laissé pourrir la situation en pactisant avec les "grands patrons MEDEF et Cie" et l’Europe. Pour info je suis au chômage depuis 2004, l'ANPE ne m'a jamais proposé le moindre petit emploi, alors deux... J'ai été convoqué 2 fois, la première pour m’inscrire. Je me suis retrouvée face à un conseiller incompétent dans le métier que j'exerce et qui m'a créé dans leur base avec une activité qui n'a rien à voir avec mes compétences, la deuxième fois au bout d'un an et demi pour m'expliquer en théorie comment faire un CV. Nous sommes en 2007, l'ère de l'informatique Internet, alors pourquoi ne pas faire une bourse unique de recherche d'emploi ? Avec nos compétences, nos parcours, nos besoins de formation si nécessaire, voila de l'argent qui serait bien dépensé, aussi bien pour les patrons que pour les personnes en recherche d'emploi. On nous serine que la liberté individuelle ne permet pas cela, mais pour le commerce et les soit disant sondages nous sommes déjà fichés. Je préférerais être dans une base de données qui m'aide à retrouver ma dignité plutôt que d'être dans une base de données pour une marque de savon… » MG, IDF, 60 ans « (…) L'ANPE doit obligatoirement centraliser l'offre et la demande (obligation à tout employeur de passer par cet organisme), faire le suivi de chaque demandeur et si nécessaire l'orienter vers une formation jusqu'à l'obtention d'un résultat. »

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Des solutions venant des agents de l’ANPE et des ASSEDIC Ces agents proposent à leur manière des solutions très proches de celles que préconisent les internautes cités ci-dessus. Céline, Besançon, 33 ans, responsable ASSEDIC « Il est vrai qu'il peut être délicat de définir les critères qui permettent de proposer une offre d'emploi compatible avec le profil d'un demandeur d'emploi : se référer aux individus (diplômes, qualifications, aspirations, motivations) a été la démarche utilisée jusqu'alors... Sans succès. Pourtant, la très grande majorité des demandeurs d'emplois aimeraient trouver à l'ANPE ne serait-ce qu'une ou deux offres d'emplois en lien avec leur profil. Les emplois sont dans les PME et TPE qui ont également des besoins, des exigences (compétences, aptitudes) et seulement 30% des offres du marché de l'emploi sont déposées à l'agence pour l'emploi. Mathématiquement c'est une opération impossible ! Sauf si on admet qu'aujourd'hui avec 13 milliards d'endettement, l'assurance chômage permet seulement aux demandeurs d'emplois d’être indemnisés en attendant qu'une entreprise ait un besoin de main d’œuvre à combler. Dans cette optique, les entreprises auraient l'obligation de déposer leurs offres d'emploi à l'ANPE, charge à l'ANPE avec les ASSEDIC qui développent cette politique depuis peu, de donner les moyens aux demandeurs d'emplois d'accéder à ses emplois : ce n'est plus les désirs individuels de chacun qui sont la référence, mais les besoins de l'économie du bassin d'emploi. Ainsi, les critères de l'expérience dans tel ou tel domaine, de l'ancienneté qui enferment les individus dans des carcans, perdraient de leur importance au profit d'autres critères qui semblent plus adéquats avec les mentalités d'aujourd'hui : la mobilité ou la non mobilité, le salaire, l'épanouissement personnel... Les conseillers ANPE qui ont l'obligation de prospecter dans les entreprises n'y consacrent pas assez de temps. La compétence des agents ANPE est prouvée et reconnue par les opérateurs de placement privé. Mais il faut passer plus de temps avec les entreprises. Les ASSEDIC qui recouvrent les cotisations des entreprises doivent développer ce lien avec elles en proposant des services comme l'évaluation des besoins de personnels, les assistances aux recrutements, le suivi administratif des embauches. Il est gratifiant de financer parallèlement à l'allocation servie au demandeur d'emploi, une courte formation très opérationnelle (du sur mesure) pour que l'entreprise embauche de façon durable le demandeur d'emploi qui correspond tout à fait à ce qu'elle recherche. Si ces conditions sont respectées, alors il me semble que les demandeurs d'emploi seraient satisfaits de se voir proposer des offres en adéquation avec le travail qu'ils peuvent réaliser et n'auraient pas la volonté de refuser. Je suis pour le fait de limiter le nombre de refus possible à condition de proposer des réelles offres de reclassement. » Nicolas, Carcassonne, 26 ans, agent ASSEDIC « Sur quels critères décidera-t-on qu’un emploi correspond à la qualification du chômeur ? Y a-t-il des voies de recours ? Dans un premier temps il me semble essentiel d'étudier la qualification du demandeur d'emploi par un bilan de compétence. Malheureusement un bilan complet est trop long et ne permet pas de proposer rapidement un emploi à quelqu'un. Il faudrait mettre en place un "diagnostic" de compétence qui permette de définir au mieux et dans les meilleurs délais la capacité d’une personne à retrouver un emploi dans le domaine qu’elle souhaite. Cependant il n’est pas possible de satisfaire des demandes incohérentes avec le marché du travail, et pourtant certaines demandes sont assez incongrues : • une jeune femme diplômée en paléontologie s’installe dans un village de moins de 200 habitants et déclare ne pas être mobile, • un chauffeur-livreur vient de perdre son permis et son emploi,

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• un manutentionnaire est licencié pour inaptitude physique avec une invalidité ne lui permettant pas de reprendre une activité. Que faut-il faire dans ces situations ? Est-ce à l’assurance chômage de financer ces personnes ? Est-ce aux salariés du privé de financer la descente aux enfers ? Doit-on laisser ces personnes attendre la fin de leurs allocations chômage pour « glisser » vers le RMI ou l’ASS ? Cela ne me semble plus possible. Il est important que les demandeurs d’emploi motivés qui recherchent activement un emploi ne soient plus pénalisés par ceux qui « attendent ». Il faut tout de même savoir que des contrôles sont déjà effectués par l’ASSEDIC et l’ANPE, mais sans critères. Un demandeur d’emploi qui fait preuve de laxisme peut voir ses allocations diminuées de 20 ou 50% pendant 2 à 6 mois, voire même être exclu du bénéfice de l’assurance chômage. La proposition de M. Sarkozy est intéressante mais existe donc déjà. Il suffit de renforcer les contrôles. Il y aurait de nombreuses solutions mais ce n’est pas la question… » Caroline, Douai, 30 ans, conseillère à l’emploi « Le problème est qu'il y a un trop grand fossé entre la demande d'emploi et l'offre d'emploi. D'un côté, vous avez des offres difficiles à pourvoir. Par exemple un maçon, 5 ans d'expériences, mobile : profil très compliqué à trouver dans nos fichiers (généralement, ils sont déjà tous au travail). Et de l'autre vous avez des demandeurs d'emploi qui recherchent dans des métiers bouchés : secrétaire, femme de ménage, jardinier d'espaces verts. Nous avons très peu d'offres dans ce domaine et, généralement, vous avez une cinquantaine de candidat sur chaque poste. Je pense que dans cette situation, il faudrait adapter la demande d'emploi à l'offre par la formation professionnelle, la réorientation. Mais, le problème est que nous avons de moins en moins de financement pour satisfaire une personne qui désire changer d’orientation. Les formations sont de moins en moins prises en charge. Je pense qu'il faudrait développer les contrats en alternance, pas seulement pour les jeunes mais aussi pour les adultes. Car, à l'heure actuelle, le contrat de professionnalisation adulte n'est pas du tout avantageux pour l'employeur. Ce dernier paye quand même des charges pour les personnes âgées de 26 à 45 ans. Je pense qu'il faudrait complètement les enlever et alors intéresser plus d'entreprises à prendre des personnes en contrat de professionnalisation. » Tricastini, Saint-Paul-Trois-Châteaux, 60 ans, retraité « Il faudrait que Nicolas SARKOZY s'informe un peu mieux avant de proposer ce genre de "solution" car un décret du 31/12/91 impose déjà à tout demandeur d'emploi l'obligation d'accepter un emploi équivalent à sa formation et au salaire habituellement pratiqué dans la profession et cela DÈS LA PREMIÈRE PROPOSITION. Ou alors cela voudrait dire que M. Sarkozy voudrait assouplir les règles de refus d'emploi ? Il faut préciser que ces règles sont appliquées par l'ANPE depuis bien longtemps (je peux l'affirmer en tant qu'ancien cadre de cet établissement). Il serait préférable que (…) les employeurs déposent systématiquement leurs offres d'emploi à l'ANPE ; ces mêmes employeurs qui, par la voix du patron du MEDEF, s'étaient d'ailleurs engagés à déposer leurs offres d'emploi lors du PARE (plan d'aide au retour à l'emploi) négocié entre le MEDEF et Martine AUBRY : un engagement que le MEDEF n'a jamais fait respecter... Un Plan qui a coûté cher et qui n'a jamais fait l'objet d'un vrai bilan... comme d'habitude ! Que M. Sarkozy se rapproche du terrain (du vrai !) et il aura des pistes bien plus sérieuses que ces propositions démagogues et éculées. »

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Après tant de (auto) critiques, une défense des agents de l’ANPE ! Pascale, Marseille, 43 ans, conseillère emploi « Pourquoi toujours critiquer l'ANPE ? Ses agents, dont je fais partie, n'ont qu'un seul objectif : satisfaire les demandeurs volontaires, les aider et les soutenir dans leurs recherches, les conseiller sur les problèmes rencontrés durant cette période difficile. La plupart des agents ont connu le chômage avant de réussir un concours très difficile (un conseiller a au moins un niveau bac+2) et très convoité. Les profils des agents sont très divers, mais tous ne visent qu'un but : aider les demandeurs d'emploi à s’en sortir. Et pourtant nous nous faisons insulter chaque jour, critiquer par des personnes qui n'ont pas le temps d'attendre être reçues en guichet, reprendre de volée par des employeurs qui cherchent la perle rare mais ne la paieront pas plus que le SMIC... Sachez tous que le quotidien des agents ANPE n'a rien d'enviable. Nos salaires encore moins. Des agents sont aussi en CDD et seront de l'autre côté dans peu de temps. Une personne volontaire et ouverte trouvera toujours un conseiller attentif : chaque agent gère aujourd'hui un "portefeuille" de demandeurs d'emploi qu'il doit contacter au moins une fois par mois. Chacun est aussi en contact avec des employeurs de son bassin d'emploi (recherche de candidat, donc tri de CV très nombreux, prospection sur le terrain, présentation des mesures d'aide à l'emploi existantes), relation avec les organismes sous-traitants (qui assurent les formations, les bilans de compétences et autres accompagnements à l'emploi). Nous avons tous, je vous l'assure, le même objectif. Et ne me dites pas que sans chômeurs nous ne servirons plus à rien : le chômage zéro n'existe pas. » D’AUTRES SOLUTIONS POUR SORTIR DU CHÔMAGE Approuvant ou pas la mesure préconisée, en tous cas stimulés par cette dernière, les internautes ont déposé sur commentonfait.fr leurs idées pratiques afin que se résorbe le chômage en France. Goegel, Ametlla de Mar, 52 ans, artisan « Moi je suis contre les aides au chômeur. En Espagne vous ne pouvez pas refuser un emploi si il est à moins de 50 Km de chez vous. L’aide est de maxi 1 an si vous avez eu un contrat fixe de 1 an. Plus on donne des aides plus le trou du déficit augmente. D’abord imposons à toute société, aux artisans, aux administrations, de prendre [un chômeur] en formation obligatoire (…) Exemple : un artisan seul un emploi, puis 5 % de la base du nombre des salariés. Déjà on élimine 40 % des chômeurs. Après cette formation d’un an on redéfinit une proposition. Si le chômeur est bon (il obtient) un CDI avec aide importante. Si le chômeur est mauvais on recommence. Si le chômeur est fainéant cela arrive on lui impose du travail. Paroles de Mao Tse Tong grand dictateur et tyran... : il est préférable d’apprendre à quelqu'un de pêcher que de lui donner du poisson... » Serge, Voiron, 51 ans

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« Très peu de chômeurs, s'il y en a, aiment cette situation (plus d'amis, parfois les parents même qui vous tournent le dos, les calculs permanents pour s'en sortir, les pourquoi permanents sur les refus et non réponses nombreuses des employeurs, souvent la rupture du couple... et j'en passe). Mais la majorité des gens ne savent pas de quoi il s'agit, alors... on leur pardonne ! ? ? Imposer un emploi sans la satisfaction du travailleur c'est au finale du gâchis pour l'entreprise et pour l'employé. D'autre part, plusieurs candidats prônent la formation comme solution au chômage. Or de nombreux chômeurs ont suivi plusieurs formations de bon niveau technique et dans des domaines variés (c'est mon cas 4 formations de bac 2 à bac 4), sans davantage de résultats face à l'emploi. Une idée : elle s'appuie sur la solidarité (la vraie) entre les travailleurs. Il existe à tous les niveaux des travailleurs en place qui souhaiteraient souffler un moment, prendre du recul, pour 6 mois, un an, voir deux. En acceptant de laisser leur place à un demandeur d'emploi de même formation et/ou compétences tout en percevant une allocation équivalente à ARE et l'assurance de retrouver leur travail à l'issue de ce temps, ils permettraient au demandeur d'obtenir un vrai revenu, une vraie expérience, un temps de travail reconnu par les employeurs, une redynamisation, enfin un espoir. Et pourquoi pas en assurant un accompagnement de deux heures par jours pendant les deux premières semaines par exemple ? Mais... la solidarité existe-t-elle entre les travailleurs ? ? » Bertrand, Saint-Paul de la Réunion, 34 ans, consultant « Nous y revoilà... La fameuse sanction en cas de refus de proposition d'emploi... Encore faut-il que l'ANPE soit en mesure de proposer massivement des postes aux inscrits, puis qu'il y ait une relation évidente. Un transfert de compétences possible pour que tout cela ait un sens. La notion de compétences transférables est centrale. Elle n'est malheureusement que très peu pratiquée en France où les entreprises ont tendance à recruter "à l'identique". C'est un ancien chargé de recrutement qui vous le dis ! Avant de proposer quoi que ce soit à un demandeur d'emploi, plutôt que de cocher des cases sur un formulaire réducteur supposé résumer les contours professionnels de ce dernier, il faudrait réaliser sérieusement un bilan de compétences. Dispositif très lourd mais encore insuffisant puisque ce sont les entreprises qui ont de toute façon le dernier mot. L'ANPE propose, l'entreprise dispose. Les employeurs seront-il ouverts à des profils a priori éloignés du poste à pourvoir, quand bien même "on" leur garantirait que les tests et entretiens sont concluants et que le candidat est apte ? Je ne le pense pas. Cette mesure n'est réaliste que lorsqu'il s'agit d'emplois clairement identifiés : conducteur PL/ poste de conducteur PL, etc. Dès que des notions subjectives font leur apparition rien ne peut justifier de radier un demandeur d'emploi soit disant réfractaire. Des mesures de contrôle plus fréquentes sont par contre plus utiles : état de la recherche d'emploi, est-elle sérieuse, est-elle dans l'impasse ? Si oui, quelle solution : formation continue, reconversion, nouveau projet professionnel... ? Ce qui compte c'est que le demandeur d'emploi reste dans une dynamique et qu'il s'investisse réellement dans un projet à moyen ou long terme. Pour cela il faut des crédits, des dispositifs d'accompagnement... bien entendu. Cette solution n'empêche pas de sanctionner les "fainéants" et a le mérite de récompenser les demandeurs 'emplois "dynamiques". » Hubert, Champeaux, 35 ans, contrôleur de gestion « Proposition de solution sur le chômage. et le déficit des caisses :

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Afin d'inciter certains chômeurs à reprendre le travail et non de bénéficier durant un certain laps de temps des allocations avant de réellement chercher, je propose la solution suivante :

*** Toute personne se retrouvant au chômage (situation dramatique et difficile), devrait, en échange d'une indemnité versée indirectement par la collectivité, fournir une contrepartie à cette même collectivité. *** Cette contrepartie devrait être suffisamment courte dans sa durée de manière à permettre à la personne de rechercher du travail. On peut imaginer une journée par semaine ou par quinzaine.

*** Cette contrepartie pourrait être faite sous différentes formes en fonction des besoins de la collectivité et/ou des compétences de la personne. On pourrait imaginer des opérations de nettoyage (école, lycée, hôpitaux, voiries...), de travaux administratifs simples, etc. Je vous laisse le soin de trouver des idées... *** Cette contrepartie aurait non seulement pour but de rendre service à la collectivité, mais aussi de rappeler que les indemnités ne sont pas un dû mais une aide. La personne aurait aussi l'avantage de ne pas rompre le lien avec le monde du travail. De plus, cela permettrait sûrement de supprimer les abus car toute personne touchant une indemnité chômage ne se soumettant pas à cette obligation se verrait suspendue de toute indemnité. >>>> Ce dispositif aurait plein d'avantages >>>> ceux que ça dérange de ne pas se lever, ceux qui n'ont pas besoin de cette allocation ! ! ! Eh bien ils ne toucheront plus l'indemnité. Voilà, cette idée pourrait être complétée ou modifiée mais je pense que l'orientation est bonne. »

Cyrielle, Mérignac, 19 ans, étudiante « N'oublions pas qu'un chômeur est indemnisé parce que lui-même a cotisé ! Ce ne sont donc pas des actifs courageux qui cotisent à perte pour des chômeurs profiteurs... Aujourd'hui, 1/3 des français se sentent au chômage, un chiffre bien supérieur à celui manipulé des 10%. Outre lutter contre la précarité, je crois qu'il faut créer une sécurité sociale professionnelle, appelée de leurs vœux par beaucoup de syndicalistes, qui serait en capacité de permettre à tous ceux qui tombent au chômage de ne pas être coupés du monde du travail et de ne pas tomber dans une dévalorisation d'eux même. Garantir à ceux qui perdent leur emploi une indemnisation élevée leur permettant de conserver leur pouvoir d'achat. En ce qui concerne la proposition particulièrement démagogique et trop facile de Nicolas Sarkozy, outre qu'elle est infaisable (qui, comment jugerait-on que le poste correspond aux compétences de la personne [diplôme, qualités, expérience ? ?]), elle fait croire que des chômeurs refuseraient un emploi par caprice. Il ne sert à rien de contraindre, d'obliger et de punir. Les règles doivent être claires, bien sûr, mais le rôle de la collectivité est surtout d'aider, d'accompagner, de revaloriser, d'encourager. La formation, doit être la pierre angulaire du système. Et arrêtons de faire croire que la flexibilisation du marché du travail règlerait un temps soit peu le chômage de masse : la précarité n'est pas la solution ! Et surtout, sachons qu'on ne revient jamais sur une régression sociale... » Boyer, Aniane, 69 ans, retraité « Militant syndical CFE-CGC au sein de la société Thomson-CSF devenue Thales, j'ai vécu de 1985 à 1994 une série de restructurations. Tous les plans de restructurations mis en place prenaient en compte un reclassement des personnels. Parmi les outils mis en oeuvre citons : reclassements internes dans une autre unité du groupe avec aide aux déplacements, aides à la création d'entreprises, enfin reclassement externe dont l'économie générale était la suivante : 1° TROIS offres valables d'emploi dont les caractéristiques étaient les suivantes :

- salaire supérieur ou égal à 90% du salaire antérieur ; - poste correspondant à la qualification de l'intéressé, formation de mise à niveau si besoin et si possible ; - temps de trajet inférieur à une heure par les transports en commun. 2° Maintien du salaire pendant six mois avec neutralisation des périodes de formation.

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3° Prise en compte de l'intéressé par une cellule de reclassement avec pour mission : - la réalisation de bilan de compétences ; - l'aide à la recherche d'emploi, offre de postes, rédaction CV, mise à disposition d'outils de recherche tel qu'annuaires, presses, minitel (devenu Internet), etc. ; Toute cette procédure faisait l'objet d'un contrat entre l'intéressé et la société Tomaison. L'ensemble de la procédure était contrôlé et suivi par une commission paritaire faisant un point tous les quinze jours. Ce schéma très précurseur à l'époque suppose la mise en oeuvre de moyens financiers qui ne sont pas à la portée de toutes les sociétés. Par contre une structure mutualisant en totalité ou en partie le processus décrit ci-dessus peut-être mis en oeuvre. Pour des raisons pratiques, il faut sans doute une structure par bassin d'emploi, par grandes branches professionnelles en prévoyant toutes interconnections utiles. » Marie-Christine, Rueil-Malmaison, 48 ans, agent commercial « M. Sarkozy ne sait pas de quoi il parle ! Pour vendre du pain il faut un BEP, pour mettre des mailings sous enveloppes, il faut également un BEP. Comment voulez vous qu’on s'en sorte ? Arrêtez avec vos diplômes bidon qui barrent le chemin de l'emploi. Quant à l'ANPE, voilà un organisme ou vous avez des gens qui ne captent rien sur certains métiers. Je suis une ancienne conceptrice maquettiste de stand. Pour eux, les gens du stand sont des extra-terrestres. Ce métier n'étant pas référencé dans leurs listings, ils vous proposent des emplois qui n'ont rien à voir avec vos compétences. Alors 2 propositions de ce genre... Où va-t-on ? Je pense que pour trouver plus facilement du travail, il faudrait déjà qu'on stoppe la multiplication de tous ces diplômes ridicules ! Un BEP ou CAP pour fabriquer du pain, OK mais pas pour le vendre, il ne faut pas exagérer tout de même ! » Durandau, Flavacourt, 50 ans, cadre de la distribution « Pour lutter contre le chômage des seniors, commençons par casser le barrage hermétique dressé par les cabinets de recrutement devant les plus de 45 ans. (Je peux étayer cette mise en cause par les résultats de 2 recherches d'emploi, l'une en 2000, l'autre en cours...). 2 solutions permettant au cabinet de garder l’anonymat de son client : - Rendre obligatoire la parution en doublon sur le site de l'ANPE ou de l'APEC avec transmission de la candidature en direct par ces organismes. - Ou rendre obligatoire dans le texte de toute annonce l'insertion d'une adresse mail ou d'une boite postale en relation directe avec l'entreprise cherchant à recruter un collaborateur. » Yves, Bar-le-Duc, 51 ans, cadre au chômage « On voit bien que ce nanti n'a pas connu le chômage, ni qu’il a été soumis aux services de l'A.N.P.E. Sa proposition amènerait des chômeurs à aller travailler à reculons pour un emploi non désiré. Quel patron voudrait d'un tel candidat ?... Aucun. Quel est le but de cette mesure ?... Radier un maximum de bénéficiaires des ASSEDIC, les laisser crever la faim pour en faire des demandeurs d'emploi bien dociles, prêts à accepter n'importe quoi. Comme en Angleterre. Il nous y conduit tout droit. Quel est le problème pour un patron lors d'une embauche ? Prendre des risques pour son entreprise, alors qu'il a un besoin. Quels sont ses risques ? 1 - embaucher un mauvais candidat, 2 - se mettre sur le dos des charges encore plus importantes, 3 - embaucher suite à une embellie en craignant une baisse d'activité. LES SOLUTIONS : 1 - Offrir aux employeurs un service efficace pour les aider dans leurs embauches, 2 - Ne plus soumettre les employeurs aux charges sociales : 2 a - en supprimant ces charges. Plus de salaire brut seulement le salaire net plus élevé de 10%,

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2 b - en remplaçant ce financement du social par LA TAXE SOCIALE SUR LA CONSOMMATION (12%). Plus de pouvoir d'achat = plus de consommation. Les plus gros consommateurs (riches) ' cotisent ' plus. Les touristes participent au financement de notre social. Les produits importés (entre autre des pays sans régime social, donc peu chers, donc intéressants pour le consommateur) participent au financement de notre social.

3 - Alléger les contraintes de licenciement pour une société en difficulté (analyse du compte de résultats, consolidé le cas échéant), les alourdir pour une société faisant des bénéfices. » Nicol, Rochefort, 47 ans, employé dans la grande distribution « Il n'y a pas de solutions par l'obligation ou la qualification (on peut se sous-estimer ou l'inverse). Pour combler les postes qui restent sans salariés, seule la motivation l'emportera sur la contrainte. En effet, on le sait : seuls les emplois hyper-qualifiés ou les métiers difficiles et peu valorisants manquent de bras : bâtiment, travail d'usine, commerce en horaires décalés... Nous trouverons des jeunes et des moins jeunes qui occuperont ces emplois si nous leur offrons une perspective et des résultats quantifiables (...) - des points de retraites supplémentaires ; - réduire les prélèvements obligatoires sur le salaire de l'employé ; - donner les aides, non pas à l'employeur, mais les verser directement sur la fiche de paie de l'employé ; - offrir des compléments de formations propres aux métiers au moins 1 semaine par an et au plus cumulable sur 2 années, avec obligation de revaloriser statut et salaire. - réduire les taux d’intérêts ou les supprimer (avec couverture de l'État) lors d'emprunt bancaire nécessairement lié à l'emploi occupé : voiture, caution et paiement sans délai des premiers loyers lors d'un changement de lieu de résidence pour prise de poste... » Vincent, Pontarlier, 45 ans, cariste « On va dire que cette manière est assez simpliste. 2 refus d'emploi, tu es jeté de l'ANPE et tu ne tombes plus dans les statistiques du chômage. Sarko va faire baisser le chômage, mais que dans les chiffres. Je suis passé par le chômage et quand on vous propose un emploi à 60 Km de chez vous au SMIC, vous regardez en 2 fois cet emploi. Si je pars bosser à se tarif-la, je m'endette pour travailler, frais de transport déduits du salaire net, je me retrouve juste avec le salaire pour payer mon logement et je ne peux plus nourrir ma famille. Donc le refus est normal et logique (à croire qu'il n’y a pas de chômeur dans la ville où se trouvait la proposition). Voila se que nous propose l'ANPE. Ce n'est pas de sa faute, car toutes les entreprises passent par le biais de l’intérim et elle ne récupère que les miettes. Alors au lieu de proposer 2 refus d'emploi, M. Sarkozy devrait supprimer le travail intérim (esclavage moderne : je te prends et je te jette comme un mouchoir jetable). Là on retrouverait sûrement de l’emploi plus valable dans nos agences ANPE. Encore une proposition libérale sans bon sens de la part de M. Sarkozy. » Aulagne, Saint-Étienne, 40 ans, informaticien « (…) il faudrait constituer des bases de données des chercheurs d'emploi au niveau national, en même temps que constituer des bases de données des employeurs qui recrutent. En combinant les deux, on parviendrait à mettre en relation les deux parties.

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Ensuite, il faudrait permettre aux gens de changer de région et d’aller là où il y a du travail. Il faudrait pour cela régler le problème du logement afin que les gens à la recherche d'un emploi puissent trouver une location à un prix raisonnable. Une deuxième action qui permettrait de réduire le chômage est d'aller plus loin que les 35 heures, en instaurant une " flexsecurité " comme au Danemark. Les entreprises peuvent licencier et en échange le salarié touche 90% de son salaire pendant 4 ans. Mais sans aller jusqu'à cette durée, il faudrait que l'ANPE change et mette tout en oeuvre pour qu'une personne ne reste pas plus d'une année au chômage. Car après il devient très difficile de revenir dans le marché du travail. Une troisième mesure consisterait à permettre aux gens de se mettre au repos de façon régulière en rendant plus facile la possibilité de prendre une période sabbatique. Ainsi, les gens seraient moins stressés par leur travail et auraient plus d'envie qu'ils n'en ont jusqu'à présent. Je pense que l'on peut vraiment changer notre société et notre façon de vivre, plus en en adéquation avec notre société actuelle, les contraintes économiques et les enjeux environnementaux. » Noël, Asnières, 51 ans, PAO et rédaction « Une proposition de technocrate déconnectée de la réalité. Quand je me suis retrouvée au chômage, on m'a proposé des postes choisis en fonction des mots-clefs de l'ordinateur ANPE… Propositions de travail complètement à coté de mes compétences. J'ai répondu et bien entendu n'ait pas été recrutée ! ! ! Il vaudrait mieux encourager financièrement les gens qui cherchent (en leur permettant de cumuler travail à temps partiel ou temporaire ou moins bien payé et indemnisations) pour leur éviter de glisser vers la spirale fracture sociale (viré de son logement, problèmes à la banque, huissier, divorce...). Pénaliser les VRAIS fraudeurs.

Faire des lieux d'encadrement où les gens viendraient régulièrement pour rester dans le rythme du travail (comme les cabinets d'outplacement).

Obliger tout recrutement nouveau figurer aussi à l'ANPE. » Ward, Bourges, 30 ans, cadre commercial « Voici, je l'espère, une contribution qui sera transmise au futur Président de la République, qui fera réagir nos concitoyens. Pour commencer trois exemples personnels. Le mien : J'ai travaillé plus d'un an, démissionné, et ai repris mes études. Pendant ce temps-là, des impôts à payer, pas d'indemnisations ASSEDIC, pas d'aide au logement, bref heureusement que j'avais des économies, le prélèvement à la source aurait été utile, mais c'est un autre sujet... Je retrouve un emploi et me fait licencier au bout de trois mois. Il me manque 15 jours de travail afin d'avoir une ouverture de droit. Je deviens alors intérimaire, avec une rémunération trois fois moindre que précédemment. L'intérim était prévu pour trois semaines, je me fais remarquer et obtient une proposition d'embauche. Que se passe-t-il alors ? Mes indemnisations sont supérieures au salaire proposé ! Et plus je travaille, plus mes indemnisations se réduisent ! Je décide donc de mettre un terme à un travail, qui soit ne correspondait pas à mes attentes en terme de salaire et de fonction, et de devenir un inactif mieux rémunéré qu'un actif ! Je sors donc du système travail, création de valeur, et deviens une charge pour la société. Je me consacre à ma recherche d'emploi, le plus vite possible, car étant jeune diplômé, mais la pression financière en moins (1800 € net d'indemnités !). Du coup, je peux faire le difficile et refuser des postes ! Je retrouve trois mois après un travail correspondant à mes attentes. Pendant cette année, pas d'impôts à payer (une année d'études et trois mois d'emploi), une aide au logement. Ainsi, lorsque j'étais redevenu étudiant, les impôts et aucune aide ; salarié, pas d'impôts et des aides, entre les deux une renonciation volontaire au travail ! Ma fiancée :

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J'ai une mutation dans mon travail, ma fiancée démissionne et me suit. Elle me suit d'autant plus facilement qu'elle a le droit à des indemnisations ASSEDIC pendant 24 mois (et non dégressives de surcroît !) ! Elle quitte donc son emploi et est indemnisée, heureusement pour notre situation financière, mais elle devient une charge pour la Nation bien qu'elle ait cotisée. Cette ouverture de droit est la bienvenue, mais nous sommes à présent dans une région sinistrée en terme d'emploi et les salaires sont bas. Elle recherche du travail, mais les salaires proposés ne correspondent pas à ses attentes. En effet, à quoi bon travailler pour 200 € de plus, somme qui sera perdue par les frais de transports et le supplément d'impôts généré. Elle trouve un poste de bénévole qui se transforme en un emploi à mi-temps, proche de notre habitation, sa situation financière s'améliore à peine. Elle est moins indemnisée par les ASSEDIC, mais elle gagne un petit salaire. Puis son employeur lui propose un temps plein. Refus de sa part car elle va avoir un salaire inférieur à ses indemnités ASSEDIC compensées, plus sa rémunération. Finalement, elle concède sur un 4/5e de temps, choisissant un arbitrage temps libre / travail, et un emploi dans une association qui lui tient à cœur. Elle aurait pu rester encore plus d'un an indemnisée à un salaire supérieur ! Mon père : Après l'âge de 45 ans, un licenciement, et la recherche d'emploi, les indemnisations ASSEDIC sont de 3700 € ! ! ! Aucun souci pour continuer à rembourser ses emprunts de résidence secondaire, d'investissements locatifs, de continuer à partir en vacances... Il a donc profité du système et n’a retrouvé divers emplois qu'à la fin de ses périodes d'indemnisations. Ces trois exemples personnels nous permettent de comprendre que : - Heureusement qu'il existe des indemnités ASSEDIC permettant de compenser la perte d'un emploi et donc d'un salaire. - Les indemnités sont inadaptées à la situation personnelle et réelle de chacun et qu'il est possible d'en tirer profit. - Les indemnités n'encouragent pas à la reprise d'un emploi quel qu'il soit. Les contrôles et les aides de l'ANPE n'assument pas entièrement leurs fonctions. Les aides à la rédaction d'un CV, d'une lettre de motivation, d'une stratégie de recherche d'emploi sont utiles et bienvenues. Elles sont hélas trop espacées et provoquent le découragement des chômeurs. (…) Combien d'entre nous n'ont pas l'emploi choisi, le temps de travail voulu (mi-temps contraint dans certains secteurs, l'éloignement géographique avec sa famille ? Je pense également que seule la création de valeur permet aux chefs d'entreprise d'embaucher, que les aides ou les allègements de charges ne sont que des aubaines pour employer, qu'elles développent une poche de bas salaires, que la compétition internationale ou mondialisation est présente... MAIS il existe des emplois non pourvus en France et cela est inadmissible ! Aussi je propose quelques pistes claires favorisant la reprise d'une activité du point de vue des chômeurs. Les indemnisations ASSEDIC sont inadaptées et ne concourent pas à la recherche d'un emploi au plus vite. Les chômeurs doivent donc continuer d'être indemnisés mais de la façon suivante : indemnisations seules et aussi longtemps que nécessaire [en fonction] de toutes les charges de vie (nombre de personnes à sa charge, loyer ou emprunt logement principal uniquement), permettant ainsi au chômeur de ne pas voir se dégrader sa situation financière, de ne pas s'endetter, de ne pas toucher à son épargne, mais aussi de ne pas bénéficier d'une rente de situation. Calcul qui sera fait en déduisant les revenus des personnes du foyer, les revenus immobiliers, d'épargne, ou de tout autre nature, de sorte à n'indemniser que le minimum vital, la vie oui, le profit non ! Le salaire d'avant ne sert plus de base de calcul, le temps de travail non plus. La reprise d'un emploi améliorera donc systématiquement la situation financière d'un chômeur, éloignera toute tentation entre reprise d'emploi à salaire inférieur ou à peine supérieur (compte tenu des frais de transport et d'impôts) et [empêchera qu’il reste] inactif et trop indemnisé. (…) La reprise d'emploi est donc indispensable pour que la situation financière du chômeur soit supérieure à sa seule indemnisation de vie. En contrepartie, il faut aider à la recherche d'emploi.

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Création de centre de recherche d'emploi avec tous les outils bureautiques et de communication en libre accès et gratuits (journaux avec petites annonces, Internet, téléphone, fax, imprimantes, timbres...).

Remboursement intégral de tous les frais de déplacement au réel (train + bus ou taxi, hôtel si nécessaire, le tout au coût le plus bas), de présentation (vêtements, chaussures...). Personnel dévoué et compétent (avec primes sur objectifs) pour aider à la recherche d'emploi, connaissant parfaitement le bassin d'emploi et ses décideurs, prospectant les entreprises, connaissant les dates et les modalités d'inscription aux concours de la fonction publique, sachant réaliser un bilan de compétences, aider et soutenir moralement... Boite postale obligatoire pour ceux qui n'ont malheureusement plus d'adresse (…) Formations gratuites aidant à la reconversion en fonction des besoins réels et identifiés du bassin d'emploi.

Aides à la mobilité : Suppression des frais notariés à la vente comme à l'achat d'un logement principal pour cause de reprise d'emploi (et non de changement). Prise en charge des frais de double logement (loyer sur le lieu de travail uniquement), de train (pour rentrer le week-end) pendant un an (le temps de passer la période d'essai et de laisser la famille s'organiser pour recherche emploi conjoint, école des enfants...).

Prise en charge totale du déménagement. Le changement géographique ne doit plus être un frein à la recherche d'emploi ! Aide et accompagnement des créateurs d'entreprise, rédaction d'un business plan, recherche de financement sans caution personnelle, démarches administratives (ou simplification, autre sujet d'article). Le chômeur n'aura d'autres choix pour améliorer sa condition financière que de retravailler le plus rapidement possible dans toutes fonctions, dans tous lieux, il sera soutenu financièrement selon ses besoins réels, vitaux et uniquement ceux-là, il sera aidé dans sa recherche. Il faut à tout prix passer d'une logique de droit au chômage à une logique d'aide au retour à l'emploi !

Par rapport aux employeurs : Il faut de toute urgence supprimer l'avantage sur les charges qui existe en employant deux personnes à mi-temps plutôt qu'une personne à temps plein (cf. secteur de la grande distribution). Le temps de travail doit être choisi par rapport aux contraintes des entreprises, mais aussi par rapport aux désirs des employés, ceux qui veulent travailler plus doivent pouvoir le faire mais dans des limites raisonnables et d'aucune façon de manière subie. Le marché du travail doit rester libre.

Le recours au statut de cadre et donc payé au forfait doit être supprimé, les deux parties doivent s'entendrent sur un temps de travail déterminé mensualisé ou annualisé pour les entreprises saisonnières, et le paiement d'heures supplémentaires doit être l'exception. Aussi on ne peut contraindre un salarié à travailler plus qu'il ne le souhaite, les heures supplémentaires devront être fortement surtaxées afin d'éviter de faire travailler plus une personne qui ne le souhaite pas, et favoriser la création d'emploi. Les entreprises pourraient avoir la tentation de payer moins, or il n'en sera rien, car les chômeurs auront à tout moment la possibilité de rechercher un autre emploi correspondant à leur désir, qualification, temps de travail, lieu, car ils savent qu'à tout moment ils ont la certitude de toujours pouvoir payer leurs frais de vie, de se former, de bouger ! En espérant que ma contribution sera suivie d'effets, pour en finir avec le chômage choisi, le chômage subi faute de moyens. » Les employeurs devraient adopter une autre attitude face aux demandeurs d’emploi Berthet, Sélestat, 58 ans, ingénieur conseil en recherche d’emploi « La question n'est-elle pas posée à l'envers ? Ne devrait-on pas obliger les entreprises à engager une des 3 ou quatre premières personnes qui se proposent à l'emploi qu'elle offre

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et dont les compétences correspondent ? Cela diminuerait les discriminations et certainement nombre de préjugés. » Fany, banlieue parisienne, 34 ans, en recherche d'emploi depuis trop longtemps « En France, il y a une chose à faire, c’est arrêter de cataloguer les gens, de juger les personnes en recherche d'emploi par rapport à leur précédentes expériences professionnelles. Tous les gens sont capables de travailler et ce dans des domaines les plus divers même ceux ne correspondant aucunement a leur qualifications. Par exemple, en ce qui me concerne j'ai fait beaucoup de boulots en tant qu’opératrice de saisie. En CDD, jamais en CDI, car je me vois pas faire ça toute ma vie. J'ai fait ce métier pour "dépanner" et "gagner un peu d'argent, essayer de survivre quoi", mais l'ANPE me juge sur ce parcours et pense que je suis incapable de faire autre chose. Ce qui est faux. C'est bien simple si je prends une offre pour faire de la vente (vêtement, disques, etc.) ou encore ranger les rayons d'un supermarché (en gros, des genres de boulot qu'on peut tous faire) et bien on ne me donnera pas l'offre car je n'ai aucune expérience dans la vente ou la manutention, etc. Mais ça ne veut rien dire ! ! Tout le monde est capable de travailler. Donnez une chance, même un essai d'une semaine sur le lieu du travail, et les patrons verront que chacun peut effectuer un travail dans lequel on n'a pas forcement d’expérience et montrer nos compétences. Il faut que les patrons arrêtent toute sorte de discrimination qu'elle soit pour la couleur de peau, l'allure vestimentaire, la coupe de cheveu, expérience, le lieu d'habitation, quand on pas le permis, etc. Nous ce que l'on veut c'est un essai, une chance, et surtout que les entretiens d'embauche soient plus humains. Au cours des entretiens que j'ai pu avoir, j'ai pu constaté un manque de communication et d'humanité de la part des employeurs. C'est désolant. Aucune considération. Des fois, quand un emploi correspond à la qualification du chômeur, l'employeur peut toujours trouver un prétexte pour ne pas prendre la personne à cause de son manque expérience, de son âge, de ses méconnaissances en tels logiciels, de ne pas avoir le bac, etc. J'ai une qualification CAP industries graphiques. Un jour j'ai appelé pour une offre de maquettiste PAO (mon métier. de base). L'employeur recherchait un maquettiste PAO mais possédant le bac scientifique. Je lui ai dit que j'étais maquettiste mais que je possédais un CAP et non le bac scientifique. La personne ne m'a pas prise. Elle voulait à tout prix une personne possédant le bac. J'avais beau lui dire qu'il pouvait trouver une personne avec le bac mais qui serait incapable de faire de la maquette alors que moi si. La personne n'a rien voulu savoir, même pas me faire passer un test de maquette ou un essai... Et c'est ça qui manque cruellement ! Que les employeurs prennent le temps de communiquer, d’être humain, de laisser une chance et faire passer une sorte de test d'embauche et là, même si la personne n'a pas les qualifications/diplômes requis, ils seront peut d’être surpris de voir que cette personne peut s'en sortir et faire le travail. » Denis, Torcy, 57 ans, formateur en orientation/insertion professionnelle « Cette "solution" ne concerne que les 300 000 emplois qui ne trouvent pas preneurs. Pour les autres, il y a déjà trop de postulants et ce n'est pas aux ASSEDIC de choisir qui va occuper tel poste (en fonction de la hauteur de ses indemnités ?). Pour ces 300 000 postes dits "en tension", la raison est que les employeurs ne jouent pas le jeu du "marché du travail" (qui permet de faire stagner les salaires dans la plupart des branches). Si personne ne veut occuper ces postes, c'est que la rémunération ne compense pas la pénibilité ou la précarité de ces postes. La solution, c'est dans ces secteurs d'améliorer les conditions de travail et la rémunération qui compenseraient les réticences. Dire qu'on va obliger les chômeurs à prendre ces postes par force (ce qui n'a jamais fait des salariés efficaces), c'est encourager les employeurs à ne rien céder. Certains de ces postes sont qualifiés et, dans l’hôtellerie restauration par exemple, les jeunes qui sont intéressés ne résistent pas longtemps à une formation quasi-militarisée d'un autre temps. La formation des formateurs de ces filières est à revoir. »

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DES ARGUMENTS CONTRE L’ESPRIT DE CETTE MESURE Florent, Angoulême, 29 ans, sans emploi « Être au chômage, ça n'amuse personne. Personne, enfant, ne rêvait d'être chômeur et de vivre d'une aide d'État. Personne ne se conforte dans cette situation. M. Sarkozy voudrait faire passer l'idée que les chômeurs sont des feignants qui passent leur temps allongés dans un divan à ne rien faire, l'antithèse de la "France qui se lève tôt". Il joue sans scrupule avec une idée qui revient ici et là : les chômeurs seraient des assistés (un mot à la mode) qui refusent de travailler, parce "que travailler c'est trop dur et voler c'est pas bô". C'est-à-dire que non seulement l'État ne remplit pas son obligation de fournir un travail à chacun (droit inscrit dans la Constitution), notamment en ayant dirigé ses étudiants vers des filières sans avenir, mais en plus il culpabilise des personnes qui s'angoissent chaque jour pour leur avenir. Pire encore : M. Sarkozy monte les uns contre les autres (car diviser c'est régner) employés et chômeurs en désignant ces derniers comme la cause de tous leurs malheurs, au lieu de pointer du doigt les entreprises qui n'augmentent pas leurs employés quand elles préfèrent favoriser le revenu du capital. Et donc, notre sujet : un chômeur qui refuse un emploi a forcément une raison de le faire. Imaginons une mère de famille qui élève seule trois enfants, et sans qualification. Il n'y a qu'à lui proposer 2 fois d'aller nettoyer des WC à 100 Kms de chez elle pour se débarrasser d'une chômeuse et faire baisser les chiffres du chômage. Que lui restera-t-il pour vivre ? Je vous laisse imaginer. Ou bien un jeune homme diplômé en comptabilité, qui est à la recherche d'un autre emploi car il s'est aperçu qu'il ne veut pas passer sa vie dans ce domaine. Et bien il est condamné à être comptable toute sa vie, puisque l'ANPE ne lui proposera que des offres en rapport avec son diplôme et pas avec ses connaissances acquises en autodidacte. Autre exemple : et si on vous proposait une place dans une entreprise connue dans toute la région pour être un enfer, le palais du harcèlement moral avec des conditions dignes du 19e siècle ? Et bien vous devrez vous y rendre, parce que M. Sarkozy (à qui on n'a jamais dû imposer un emploi) l'a décidé pour vous. Chacun devrait avoir le droit de choisir son emploi, et cessons d'utiliser ce terme méprisant d"'assisté" : le RMI, par exemple, c'est 387 euros par mois + l'angoisse de l'avenir + l’opprobre sociale. Il nous est tous arrivé de visiter des entreprises où des personnes étaient payées, manifestement, à ne rien faire, pour bien plus de 387 euros, mais sans être dénigrées car elles ne font pas partie de la France des "assistés". » JC, Vertou, 42 ans, sans emploi « Il me semble que c'est un peu fort de rendre responsable les salariés du manque d'emplois. Peut-être faudrait-il, pour obtenir un emploi, supplier ou bien mettre un couteau sous la gorge des employeurs pour obtenir un travail ? A moins que l'on fasse comme en Angleterre où les personnes doivent accepter n'importe quel emploi, quitte à perdre la valeur de leurs diplômes sur la durée. Vous êtes une personne très qualifiée mais faute de travail, vous devez accepter un poste d'agent d'entretien : très enrichissant et de plus très valorisant sur votre CV pour votre qualification initiale. Il me semble qu'il faut considérer plutôt l'entreprise comme un capital à réinvestir et non une vache à lait pour certains profiteurs. Lorsque vous rentrez dans une entreprise, les dirigeants ou managers vous servent le couplet de "nous sommes une grande équipe", "nous devons nous serrer les coudes", blablabla. Alors, lors de la redistribution des gains, seuls 25% maximum des bénéfices après impôts devraient être versés aux actionnaires, 25% aux salariés de manière équitable (une prime ou un intéressement strictement identique) et 50% devrait être réinvestis en renouvellement ou achat de matériels,

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amélioration des conditions de travail, formation, embauches...). Un système de ce type rendrait les entreprises plus compétitives, les salariés plus motivés et les deux plus productifs. » Albert, Marseille, 58 ans « Une fois de plus, l'exclu se retrouve en première ligne : il est responsable de sa situation. Il ne faudrait pas oublier qu'en règle générale, on ne postule pas au poste de demandeur d'emploi, on vous y envoie ! Essayez de demander à un salarié s'il préfèrerait être inscrit à l'ANPE plutôt que d'avoir son boulot ! Il est important de noter que le nombre massif de demandeurs d'emploi et d'exclus du monde du travail, arrange bien certaines catégories de personnes, les syndicalistes qui trouvent là (quand ça les arrange) un motif de discuter le bout de gras, les salariés qui se disent ouf ! ce n'est pas moi, les politiques qui se sentent alors la fibre sociale, sans oublier les patrons qui voient là un moyen de pression sur l'emploi, les salaires et les avantages de leurs salariés. Il est facile lorsqu'on a son emploi, son salaire de dire qu'il n'y a qu'à se recycler ! et qu'après tout, 2 propositions c'est une de trop ! Mais lorsque l'on a derrière soi une longue expérience, comment accepter facilement de repartir à zéro, sans avantages, dans un métier qui n'a souvent aucun rapport avec son acquis. Pensez vous que les derniers licenciés en date qui ont pour la plupart 30 ans et plus d'expérience dans leur métier vont totalement changer de direction pour satisfaire les délires d'un candidat à la présidence ? Qui sera chargé de fournir les propositions, et sur quels critères ? Belles questions, mais je ne pense pas que dans ce cas il sera aisé de satisfaire tout le monde. Personnellement, l'ANPE ne m'a jamais proposé aucun emploi correspondant à mes aptitudes, et pourtant, dans ma carrière professionnelle j'ai souvent changé de secteur d'activité. Je pense que si une telle décision se concrétise, ce sera la mise en place de l'arbitraire, pour satisfaire aux besoins du marché, au mépris de toute considération pour le chômeur qui doit déjà gérer une situation qui n'est guère enviable. De plus n'accepter que 2 refus d'offres serait implicitement reconnaître que l'ANPE, ou tout autre organisme, ne serait pas en mesure de proposer d'autres offres correctes ! » Demetrius, Orléans, 54 ans « Entre les " y a qu'à " et les " faut qu'on ", j'ai bien envie de préciser certains points qui commencent sérieusement à m'exaspérer. La réalité c'est autre chose à mes yeux. Tout d'abord, il faut que certains (voire tous) arrêtent de croire que le chômage est une aide, un assistanat. Je vous signale que c'est une assurance, que l'on prélève chaque mois sur les salaires (regardez vos fiches de paie). Donc, par définition, c'est exactement le même principe que pour votre voiture, pour votre maison, votre retraite, etc. Cela revient à dire que si votre voiture est accidentée ou votre maison a brûlé, eh bien, votre cotisation assurance est là pour vous indemniser. Et quand vous êtes à la retraite, eh bien vous êtes payés (si peu hélas pour certains). Les ASSEDIC, votre cotisation, c'est votre argent que l'on vous " restitue " pour justement l'accident de parcours professionnel, le temps que vous trouviez un autre travail... D'autre part, faire croire que les 35 heures empêchent de gagner plus, est archi-faux. Les 35 heures ont été créées pour que ceux qui travaillent des 48, 60, voire plus d'heures puissent travailler moins et partager le travail. D'ailleurs, il y a quand même quelque chose qui m'interpelle : comment se fait-il que l'on dise qu'il n'y a pas de travail, alors que les patrons veulent à tout prix qu'on travaille plus et en finir avec les 35 heures ? C'est qu'il y a du travail, alors ? ? Ils veulent que les heures supplémentaires soient libérées aussi ? ? Moi, de mon temps (! !), quand il y avait des heures sup’, cela voulait dire que d'un coup le patron avait un surcroît de travail, ponctuel, qui ne nécessitait pas une embauche supplémentaire mais juste de faire quelques heures supplémentaires pour pallier. Comme c'était exceptionnel et pénible en temps, elles étaient payées majorées. Alors, je souhaiterais que les patrons m'expliquent pourquoi ils veulent à tout prix que ceux qui travaillent fassent plus d'heures si, soi-disant, il n'y a plus de travail à donner ? ? Faudrait savoir. On dit qu'il y a du chômage parce qu'il n'y a pas assez de travail pour tous, et dans le même temps, on nous dit qu'il faut travailler plus ? ? ? J'en déduis donc que ceux qui font des quantités d'heures ont du travail, je suppose qu'ils ne jouent pas aux

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cartes. Quant à la fameuse idée absurde qui dit " pour gagner plus, travaillons plus ", c'est pas dans ce sens là qu'il faut le comprendre. A votre avis, si certains font des heures supplémentaires, c'est peut-être parce que le salaire de base est sous-évalué ? Vous croyez aussi que c'est pour les beaux yeux du patron que certains travaillent comme des malades, qu'ils se privent de tout le temps qu'ils pourraient passer en famille, avec leur conjoint, leurs enfants, à profiter des congés, etc. Si les salaires étaient en réelle conformité avec le travail, beaucoup ne feraient pas d'heures sup’ et ne seraient pas pressés comme des citrons. En utilisant ces heures supplémentaires en en faisant une habitude, les patrons veulent, par un biais caché ou si peu, augmenter la durée du travail, et ne les payer qu'au prix de base. Quant à ceux qui critiquent le travail au noir, c'est pareil, il faut lire cela dans le vrai sens. Travailler au noir n'embête que le fisc, mais la contrepartie est que ce travail est net de tout également : aucune cotisation pour la retraite, la Sécu… Si la personne a un accident de travail, c'est pour ses pieds. Le travail au noir est un travail sans filet avec tous les dangers qui s'imposent. Cela ne veut pas dire que je fais l'apologie de ce travail qui sert souvent les patrons en premier, car justement pour eux aussi c'est net de charges, celles que je viens de citer. Mais cette réalité dévoile que le travail au noir est le premier symptôme d'un pays qui ne sait pas payer ses employés à leurs vraies valeurs et comme il faut bien vivre et payer tout ce que l'euro nous a apporté d'augmentation, eh bien la fin (la faim ! !) justifie les moyens. C'est peut-être pas économique, moral pour certains, mais c'est humain. Il fut un temps où l'économie de l'Italie était au plus bas, et tout le monde s'est mis à faire du noir, pour vivre. Tout le monde s'y retrouvait, employés et patrons. A tel point que l'État a laissé faire, ne pouvant que constater que finalement cela avait relancé l'économie, et aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre (à peu près) puisque la situation du pays en a été relevée. Quant à ceux qui critiquent ceux qui " profitent " du RMI, en osant en plus dire qu'il faudrait leur faire payer des impôts, je dois quand même rappeler que le RMI a été créé pour que ceux qui avaient épuisé leurs droits puissent au moins avoir un toit et manger, en attendant mieux. Alors si certains sont choqués d'assister d'autres personnes qui ont un accident de parcours, à moi il me parait humain d'assister quelqu'un qui est dans le besoin, cela s'appelle de la solidarité. Est-ce que vous réclamez à votre assureur l'argent que vous lui avez donné dans l'année si vous n'avez eu aucun sinistre ? Non, mais cet argent qui ne vous a pas servi à vous a servi à ceux qui ont eu, eux, un sinistre. C'est le principe de l'assurance. Quant à ceux qui pensent que même les pauvres devraient payer des impôts en s'imaginant que seuls ceux qui travaillent en paient, il faudrait qu'il sache également que seul en France, le revenu est imposé, donc les salariés en majorité. Mais tous ceux qui ont des émoluments, des honoraires, des avantages en nature, des privilèges financiers, etc., tout cela échappe à l'impôt, et croyez bien que tous ceux-là sont des plus que nantis. Puisque l'on parle argent, il va bien falloir que quelqu'un se décide à taper un grand coup sur la table de tous ses patrons à défaut de leur mettre des tartes pour qu'ils comprennent que leur politique de " marche où crève " qui est leur nouvelle législation en France, coûte à cette même France, donc vous aussi, 20 milliards d'euros à cause du stress, de maladies professionnelles, de harcèlement, de pression insupportable, d'absentéisme surdéveloppé, de médicaments et autres calmants dont nous sommes les champions, et maintenant on en arrive à de plus en plus de suicides. Moi, c'est cela qui me choque. Alors, je dis stop à tout et n'importe quoi comme programme de gens qui ne savent même pas de quoi ils parlent tellement ils sont pour certains déconnectés de la réalité quotidienne. Du travail, il y en a (il n'y a qu'à demander à ceux qui sont débordés). Pour cela, il faudrait faire un audit de toutes les entreprises par un organisme indépendant, surtout du MEDEF. Puisque certains sont réfractaires à assister les " pauvres ", il faudrait qu'ils le soient un peu plus lorsqu'ils sauront que pour les patrons, l'État a créé les " contrats aidés " et quand on se penche sur les modalités, on voit que celui qui est aidé, ça n'est pas celui auquel on pense. Un exemple : si vous êtes au RMI, qu'un patron vous embauche avec un contrat d'avenir, non seulement vous ne touchez plus le RMI, qui est donné au patron qui met au bout pour que vous puissiez avoir un salaire (le mini), mais en plus il gagnera, en aide, sur votre dos, 50 000 francs par an.

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Et la plus grosse énormité qui a été inventée est celle qui dit, qu'en contrepartie des indemnités de chômage que certains toucheraient, il faudrait qu'ils aient une activité. A votre avis, cette activité serait des vacances ? Alors si c'est une activité qui sert la collectivité publique ou privée, ça s'appelle du travail. Donc, s'ils travaillent, ils sortent du système de chômage et là on leur doit un vrai salaire, non ! ! Alors, je ne sais pas si j'ai la solution, mais beaucoup de logique serait déjà un pas. Obligeons les patrons à ne pas faire travailler un employé à 70 heures (j'en connais) et qu'il embauche un autre à 35 heures. Ça c'est logique. Obligeons les patrons à payer correctement un salaire digne de ce nom et non pas l'aumône pratiquée par certains. Au lieu de radier les chômeurs suite à deux emplois refusés (on n'est pas encore en dictature), obligeons les patrons à embaucher au lieu d'allonger le temps de travail et d'avoir recours aux heures sup’, ils ne me feront pas croire qu'il n'y a pas de chômeurs ! Alors, bien sûr, il y a des profiteurs de tout bord, des fraudeurs, mais c'est une minorité, c'est aussi ridicule que de dire tous les politiques sont des pourris, les chômeurs des feignants, tous les fonctionnaires des planqués, les Arabes des terroristes, les coiffeurs... Alors ma solution serait que l'on donne la parole dans les entreprises à ceux qui font le travail et non pas aux dirigeants qui ne savent pas de quoi ils parlent. »

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Discrimination positive

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je ne veux pas faire une discrimination positive sur des critères ethniques qui serait la négation de la République. Mais je veux que sur la base de critères économiques, sociaux, éducatifs, on mette tous les moyens nécessaires pour combler des écarts qui sont devenus insupportables et qui mettent en péril la cohésion nationale. Il faut aider ceux qui veulent s’en sortir à s’en sortir. »

SYNTHÈSE Lorsque l’on aborde le sujet de la discrimination positive, le sujet le plus récurrent chez les internautes est… l’école. En effet, il semble normal de chercher à donner une chance à quelqu’un et cela dès son plus âge. Les enseignants et les parents auront un rôle primordial à jouer dans l’épanouissement professionnel futur des enfants. Une fois sur le marché du travail, ce sera vers les inspecteurs du travail et leurs compétences qu’il faudra se tourner pour espérer obtenir une véritable égalité des chances. Le mode d'emploi des internautes L’école est le lieu privilégié où il est possible de déceler les points forts d’un enfant. C’est au travail conjoint des enseignants et des parents qu’il convient de rendre toute son importance : un enfant sans but et sans motivation ne pourra pas s’épanouir dans le monde du travail. Toutes les filières doivent être envisagées et cela passe par une revalorisation des filières techniques et technologiques. L’Université doit elle aussi établir un pont entre sa formation et le marché de l’emploi Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 29/04/2007 04:04:11 Un début de solution serait de rétablir le redoublement pour ceux qui n'ont vraiment pas le niveau avec l'obligation en cas de redoublement non réussi dans le secondaire de s'orienter vers une des nombreuses filières technologiques ou techniques. Je sais combien ce choix souvent par défaut scandalisent certains, mais je connais beaucoup d'élèves qui se sont épanouis en faisant des études d'optique, de plasturgie ou dans les métiers d'art et je peux vous garantir qu'ils n'avaient plus l'impression de perdre leur temps comme dans l'enseignement général. Au moins là, ils étaient en réussite et ont pu trouver du travail ensuite.

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Le deuxième point à retravailler est la motivation, essentielle pour réussir, et que les élèves eux-mêmes avaient mis dans leurs priorités lors de la consultation organisée par la Commission Thélot (dont on n'a pas fait grand chose). En tant que représentante de parents d'élèves, j'ai constaté que beaucoup d'élèves au collège comme au lycée n'ont aucun projet et vivent l'école comme une obligation pour décrocher un bac qui leur permettra de continuer à faire des études, sans souvent avoir un but précis et surtout sans désir de devenir autonome. Cette évolution de la jeunesse tient peut-être au fait que les familles ont moins d'exigences avec leurs ados et que le système scolaire tient à maintenir le plus longtemps possible les élèves dans le général, comme s'il n'y avait pas d'enseignement général dans les autres filières ! Faire étudier tous les élèves dans le seul but qu'ils acquièrent de la culture, c'est sûrement le bon moyen de maintenir le corps professoral actuel mais cette motivation ne suffit pas pour beaucoup qui ont besoin d'avoir un projet personnel et spécifique à eux. Malheureusement dans ce domaine, les établissements scolaires ont peu de temps pour apporter une aide à la construction de leur projet et les réunions organisées n'attirent pas foule hormis quelques parents qui viennent se renseigner quand les enfants ont pensé à leur communiquer l'information. Le troisième point à revoir est l'imperméabilité entre les universités et le monde du travail qui fait que ce sont surtout les diplômés des grandes écoles qui accèdent au marché de l'emploi. Voilà quelques améliorations qu'il serait bon d'apporter si l'on veut que l'aide aux élèves en difficulté puisse leur permettre de trouver un bénéfice à leurs efforts dans les études. L’école est une bonne piste… Fabien, 27 ans, Metz, Cadre supérieur - le 29/04/2007 04:00:17 Les textes sur l'égalité des chances tel que "les droits de l'homme" c'est beau en théorie mais en pratique... Tout le monde ne peut pas accéder à certaines fonctions, certains sont plus doués en maths, d'autres en littérature, d'autres en sport... mais tout le monde ne naît pas égaux n'en déplaise à certains. Il est temps d'ouvrir les yeux ! Le corps enseignant a par contre la possibilité de déceler les points forts des élèves dès la primaire (ou au moins au collège) et à l'aide d'un service d'orientation scolaire performant (pas celui actuel qui est plus proche de l'inexistence que de la performance) pourrait permettre aux élèves de choisir des études adaptées à leur profil. On évitera ainsi d'avoir sur le marché du travail une surcharge de psychologues et un manque de main d'oeuvre dans les BTP ou l'alimentaire par exemple. Il faudrait également donner conscience aux parents du rôle qu'ils ont à jouer dans l'éducation de leurs enfants. L'éducation nationale ne peut être tenue responsable de l'ensemble de l'éducation de la jeunesse française. Une campagne de sensibilisation pourrait faire bouger les mentalités.

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Enfin, des écoles spécialisés pour enfants en difficultés scolaires (illettrés par exemple) devraient voir le jour pour ne pas "obliger" les enseignants à laisser passer des élèves en classe supérieure pour ne pas avoir de différence d'âge exagérée dans leur classe qui pourrait ternir l'ambiance. Après un échec (redoublement) si l'élève ne veut pas apprendre ce que lui enseigne l'instituteur, il sera contraint de rejoindre ce genre d'écoles. Une rémunération des instituteurs et des profs au prorata du taux de réussite les obligerait à s'investir dans l'enseignement. Certains (je dis bien certains, j'ai eu la chance de ne pas en rencontrer beaucoup) profitent de leur place "à vie" pour "se la couler douce". KOUKA, 33 ans, LAVAL, assistante maternelle - le 29/04/2007 03:57:15 Il vaudrait mieux donner toutes les chances aux enfants dès l'école maternelle (en réduisant les effectifs dans certaines classes, surchargées) puis en proposant systématiquement des heures de soutien scolaire pour les élèves, dès le CP, ce n'est pas en votant des lois sur la discrimination positive, que l'on réduira les inégalités, mais en donnant la chance à chaque citoyen de réussir dès son plus jeune âge, ce qui est le devoir premier de tout pays qui se dit démocratique! Une fois l’accès au monde du travail rendu possible par l’éducation, il convient de renforcer le rôle des inspecteurs du travail et d’instaurer par exemple le CV anonyme… Mariette, 51 ans, 74800 Cornier, employée association des droits de l'homme - le 02/05/2007 15:56:43 On a vu en France comme le système de quotas a accéléré la participation des femmes à la représentation politique. Il ne s'agit pas de discriminer CONTRE les hommes, mais créer les circonstances adéquates pour que les femmes puissent arriver à la représentation après une concurrence loyale. Les personnes qui font souvent l'objet des discriminations à l'embauche ne sont pas seulement les jeunes français issus de l'immigration, les étrangers en situation régulière mais également les personnes de plus de 50 ans, les personnes en situation de surcharge pondérale importante, les personnes handicapées etc… La France a besoin, pour lutter contre une discrimination à si vaste échelle, d'appliquer avec fermeté un système fort de sanctions à l'égard des employeurs et de recours pour les personnes qui s'estiment victimes de discrimination. Le dispositif nécessite également une formation claire des inspecteurs du travail en matière de discrimination et de droits de la personne ainsi qu'une information à direction des employeurs. Celle-ci peut être faite à travers les organisations professionnelles, les chambres de commerces etc…

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Alex, 30 ans, Marseille, Electrotechnicien - le 29/04/2007 03:40:58 Ma solution : instaurer le CV anonyme, ni sexe, ni photo, ni nom, ni age, ni situation de couple. Au final même si certains employeurs préfèreront un blanc moins compétent, a un "arabe", un "noir", un "asiat’" surqualifié et qui s'exprime tel un Molière des temps modernes... et bien ce sera un imbécile. Vous avez envie de bosser pour un imbécile ?

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TRAVAIL ÉTUDIANT

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY Valorisation du travail étudiant (emplois universitaires, défiscalisation…)

SYNTHÈSE Ils sont étudiants, ou l’ont été, ils sont aussi formateurs : les internautes se saisissent de cette promesse pour évoquer le problème du statut et de la rémunération des stagiaires, lequel est au cœur de leurs préoccupations. Le mode d'emploi des internautes

Des grilles de rémunération claires Xavier, Nancy, 27 ans, infirmier « Il est bon de payer les stagiaires qui oeuvrent au sein d'une entreprise, mais ces jeunes sont là pour étudier et apprendre. Donc il est nécessaire de créer une grille selon chaque niveau d'étude et selon chaque profession. Mais combien d'entreprises refuseront alors de prendre un apprenti, un stagiaire ? Cette solution de payer les stagiaires (via les entreprises) et un bon moyen de ne pas se poser la question centrale : commencer à réduire les écarts entre les différents étudiants. » Les stages doivent faire partie intégrante de la carrière professionnelle Danbetty, 35 ans « Dans le domaine public, après la réussite d'un concours nous avons une année de stage rémunérée. A l'issue de celle-ci notre concours est ou n'est pas validé. Si c'est le cas nous sommes titularisés. Si ce n'est pas le cas, nous sommes au chômage (ce qui contrairement à ce que certains pensent arrive aussi). Je crois qu'il est essentiel de rémunérer ce stage, de même qu'il faut que les stages de fin de cursus le soient également. Les stages de ces cinq dernières années ressemblent fort à de l'esclavage de temps modernes ! Nous sommes déjà obligés de passer plus de temps sur les bancs de l'école que nos aînés. Si nous enchaînons ensuite stage sur stage non rémunérés, à quel âge allons-nous commencer à travailler ? Ne croyez pas que je sois déjà fatigué de travailler, mais derrière cet âge du début de carrière se profile celui de

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notre retraite (27+ 40= 67 ans) ! Sachant que notre durée de travail va forcément augmenter, à quel âge allons nous pouvoir partir en retraite ? Il faut que ces stages non seulement soient rémunérés mais aussi qu'ils soient partie intégrante de la carrière de la personne, à savoir qu'il participe aux cotisations pour sa retraite. » Un meilleur suivi des établissements formateurs est nécessaire Nakache, Nice, 22 ans « Je suis entièrement d'accord avec la valorisation des stages en entreprises, et avec la rémunération de ces stagiaires (rémunération progressive). La rémunération de ces stagiaires permettrait de valoriser le stagiaire qui se lève et travail comme ses collègues salariés. Le fait de rémunérer les stagiaires permettrait également de les revaloriser au yeux des employeurs. Je vous rappelle que c’est de la main-d’œuvre gratuite. Je vous en parle en connaissance de cause, étant donné le coût global des stagiaires (0) et le nombre d'entreprises qui en exploite, on se rend vite compte que l'entreprise n'embauche pas les stagiaires en fonction de la spécificité du stage demandé, mais en fonction de l’utilité qu'il pourrait avoir... Pour être plus clair, une PME qui possède déjà plusieurs salariés formés (qui coûtent relativement cher, même au SMIC) va prendre un ou plusieurs stagiaires non rémunérés (pour une durée assez courte : le contrat de qualification est rémunéré). Pensez-vous que l'entreprise va faire des frais pour la formation de ceux ci et les initier à juste titre au stage préalablement espéré ??? La réponse est non... Le stagiaire va avoir comme mission de faire tout ce que les salariés n’ont pas le temps ou pas l'envie de faire... C'est à dire ranger, trier. Bref ce que n'importe quel collégien/lycéen serait apte à faire... Rappelons que la plupart des stages se passent en études supérieures... Je pense qu'il faudrait un suivi de ces stagiaires par les établissements formateurs et une rémunération (même symbolique) de tout travail effectué... » Il faut que les employeurs s’investissent plus dans la formation Frédéric, Juvisy, 30 ans, ingénieur « Partageant l'avis de Nakache, 22 ans, à Nice, j'ajoute que l'Éducation nationale dépense des sommes considérables pour l'achat de matériels nécessaires à la formation professionnelle de leurs étudiants (machines spécifiques, outillages, logiciels). Alors pourquoi les entreprises, qui se plaignent du manque d'expérience des récents diplômés, n'investissent pas dans une démarche de valorisation de leurs stagiaires en leur proposant de vraies expériences professionnelles et des responsabilités ? Certes elles perdraient un peu de temps, mais en partageant les savoir-faire, elles contribueraient au développement économique de notre pays et établiraient un lien spécifique avec les établissements formateurs. » Une prime doit être payée au stagiaire s’il n’est pas embauché au terme de son séjour dans l’entreprise Thomas, Paris, 23 ans, étudiant « Il ne faut pas croire que tous les étudiants se sentent exploités en stage, bien au contraire. C'est le meilleur moyen d'apprendre un métier et souvent un tremplin pour un premier emploi.

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Pour éviter que les stagiaires ne soit pas utilisés comme de la main-d’œuvre, pourquoi ne pas envisager une prime de non embauche en fin de stage ? En effet, en cas d'embauche en CDI au terme du stage, la rémunération obligatoire actuelle (370 €) ne me semble pas scandaleuse. » Une aide pour créer des postes de maître de stage dans les PME Félix, Brecey, 37 ans, gérant de PME « Une piste pour aider, faciliter et encourager l'emploi de stagiaires dans une PME, serait d'une part d'obliger cette dernière à verser une indemnisation proportionnelle au niveau de compétence (et de la durée du stage) et, d'autre part, de nommer distinctement un maître de stage pour qui, pendant toute la durée du stage, certaines charges (patronales ou salariales) seraient mises en veille. » Constituer un pécule pour les très jeunes stagiaires au lieu de leur verser une rémunération Vincent, Crevin, 44 ans, moniteur formateur en enseignement scolaire par alternance « J'enseigne dans un système de formation scolaire par alternance. Tous mes élèves sont donc stagiaires dès la classe de 4e. Ces jeunes sont souvent démotivés par la scolarité quand notre établissement les accueille. Le stage est souvent LE moyen pour leur redonner le goût des études. Je suis donc favorable à une valorisation des stages car comme il est souvent souligné, les entreprises ont souvent recours au stagiaire comme main-d’œuvre à bon prix. Si elles avaient obligation de rétribution de stage, le travail salarié se développerait sûrement dans des secteurs peu employeurs. Par ailleurs, le stagiaire se verrait ainsi réellement reconnu. Cependant, on peut légitimement se demander si un jeune de 14 ans a besoin d'un "salaire". Personnellement, je ne le pense pas. Pourquoi alors ne pas envisager un système de capitalisation qui lui permettrait de se créer un pécule indispensable pour certains actes de la vie moderne (permis de conduire, caution pour logement...). » Un salaire minimum progressif Nicolas, 29 ans, ingénieur DRIRE « Il faut interdire la possibilité à une entreprise (ou une administration) de prendre un stagiaire s'il n'est pas scolarisé. Il faut ensuite imposer un salaire minimum progressif pour les stagiaires. Un stagiaire pourrait ne pas être rémunéré les premières semaines, puis il aurait une fraction du SMIC à partir d'un moment et cette fraction augmenterait chaque semaine pour atteindre le SMIC au bout de 4/5 mois. Une secrétaire/chargée de l'accueil en contrat de qualification est pleinement opérationnelle au bout de quelques jours/semaines. Il est donc anormal de permettre à certaines entreprises de prendre des salariés non rémunérés. » N’oublions pas les chèques déjeuner ! Michel, Dijon, 57 ans « Bizarre c'est M. Raffarin qui avait instauré les stages non rémunérés jusqu'à 5 mois. Puis M. de Villepin a ramené cette période à 3 mois en 2006. Bien sûr qu'il faut rémunérer les stagiaires et qu’ils aient aussi accès aux chèques déjeuner ou une indemnité équivalente. »

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Intégrer les industriels et acteurs du marché de l'emploi dans le cursus universitaire Foureau, Paris, 25 ans, technicienne de recherche clinique « En tant que jeune diplômée, étant restée 1 an au chômage avant de trouver un job qui ne correspond pas à mes attentes et qui reste précaire (CDD de 10 mois avec aucune promesse de reconduire mon contrat), je préconise d'intégrer les industriels et acteurs du marché de l'emploi dans le cursus universitaire. Il faut donner à tous les jeunes, dès le collège et dans les filières (techniques ou générales), des cours de méthode de recrutement faits par des professionnels. Dans le cadre d'études générales et techniques de niveau supérieur, une intégration des professionnels allant jusqu'à assurer un stage aux étudiants est nécessaire, avec pour certains une promesse d'embauche assurée. Je propose aussi des stages obligatoirement rémunérés, car à ce stade d'études, il ne s'agit pas vraiment de formation, puisque l'étudiant a déjà acquis des connaissances, si ce n'est de l'expérience. En intégrant les industriels dans l'Éducation nationale, on facilitera le passage des jeunes (diplômés ou non) dans la vie professionnelle. On leur évitera ainsi le passage par la case chômage (sachant que n'ayant pas travaillé, ils n'auront droit à aucune allocation et qu'ils ne constituent pas une urgence selon les critères de l'ANPE). » Payer le stagiaire est motivant, y compris pour l’employeur Clément, Troyes, 19 ans « Je suis actuellement (là ou je vous parle) en stage. Chez un grand fournisseur d’électricité (pour ne pas le citer). Je suis en communication, cela fait un mois que je travaille et on ne ma toujours rien proposé. J'ai entièrement réalisé 2 campagnes d'affichage interne (5 affiches) et collaboré sur plein d'autres projets. Je pense que rémunérer le stagiaire serait la meilleure des idées. Cela obligera l'employeur à trouver du travail à accomplir (ne plus prendre le stagiaire pour le café), et motivera l'élève à travailler. »

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SERVICE MINIMUM PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je veux un service minimum dans les transports et les autres services publics. C’est la contrepartie du monopole. Sur ce point, il y aura une loi dès juin. »

SYNTHÈSE Epineuse question que celle du service minimum dans les transports, l’importante quantité de commentaires reçue en est la preuve la plus frappante. La majorité réclame davantage de dialogue social afin de mieux anticiper et d’éviter au maximum la grève. Redonner un sens à cette dernière semble aussi être une priorité des internautes : il faut arrêter de banaliser ce droit et éviter le plus possible les abus. Il faut enfin garder à l’esprit qu’un usager est un consommateur et que le droit d’obtenir la continuité du service public qu’il subventionne, reste inaliénable. Le mode d'emploi des internautes Le dialogue reste le point crucial permettant d’éviter la grève. Davantage de dialogue social avec les syndicats. Une meilleure négociation permettrait d’anticiper et d’allonger ainsi les préavis de grève si aucune issue au conflit n’est solutionnée. Philippe, 36 ans, Limoges, Agent SNCF - le 19/05/2007 21:03:20 Le service minimum existe déjà à la SNCF !!! Sinon en période de grève les journalistes ne diraient pas " et en région parisienne 1 train sur 3 etc… " ils diraient "aucun train". De plus, tous les cadres sont au travail car on les y obligent : leurs supérieurs (des fonctionnaires supérieurs payés par l’Etat) leur demandent de venir !!! Croyez vous que cela amuse les cheminots de voir des voyageurs dans l’incapacité de voyager, d’aller au boulot ? Les voyageurs le rendent bien aussi j ai vu une fois a Paris un conducteur non gréviste se faire taper dessus un jour de grève. Sauf que lui ne faisait pas grève !!! Si la direction le voulait, il pourrait se passer des années sans grève. Il suffit simplement d’être présent aux rendez vous avec les syndicats pour au moins dialoguer.

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La solution allemande, des syndicats puissants. Jean, 33 ans, Paris, Militaire - le 19/05/2007 21:02:19 Chez nous, les militaires, le droit de grève est interdit. Et cela se comprend ! Je pense que la solution allemande est une bonne solution. Des syndicats puissants avec nombre de syndiqués. Négociations avec l'Etat ou l'employeur. Résultats bons : continuité du travail ; impasse : grève. Je remarque qu'en Allemagne, on n'entend peu parler de mouvements importants de grève. En France, le problème réside dans la manière d'utiliser le droit de grève. En résumé, on tape d'abord et on discute après. Prise en otage des utilisateurs (préavis trop courts). Voici donc des propositions simples que tout un chacun pourrait reprendre à son compte. 1: Le droit de grève: oui sans condition. 2: Les grévistes ne doivent pas empêcher le travail des non grévistes (entrave à la liberté individuelle). 3: Les jours de grèves ne seront en aucun cas payés. (cela fait réfléchir les gens qui auraient encore des doutes). 4: Obligation de la part des syndicats d'exprimer publiquement leurs revendications (souvent le commun des mortels ne sait pas pourquoi telle ou telle organisation fait grève) et d'ouvrir une phase de négociations. 5: Préavis de grève d'au moins 4 semaines. Ceci pour permettre aux usagers de prendre des dispositions. DELANGUE Brigitte, 57 ans, LA CHAPELLE EN SERVAL, employée d'assurances - le 01/05/2007 14:20:17 L'adhésion à un syndicat devrait être obligatoire avec une participation du patronat aux cotisations. Plus de dialogue et de négociation. Nicolas, 24 ans, Marseille, Juriste en recherche d'emploi - le 30/04/2007 17:40:00 Parler d'un service minimum dans les transports et les autres services publics est un sujet à "haute tension" qui suscite de nombreuses réactions traduisant ainsi des attentes aussi diverses que variées (parfois même contradictoires). Je ne souhaite nullement m'inscrire CONTRE ou POUR les agents du service public... comme dans tous les secteurs d'activités, comme dans tous les métiers, secteur privé ou public, des gens travaillent dur et sont de très bonne volonté, d'autres usent et abusent des failles du système, certains sont d'éternels insatisfaits et le font savoir à la moindre occasion, d'autres encore subissent, en silence, pour en sortir de temps en temps, pour défendre les droits essentiels et communs des travailleurs.

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Le Droit de grève fait partie de ces droits essentiels. Formellement condamné autrefois par la Doctrine et la Jurisprudence, le droit de grève des fonctionnaires (sauf interdictions pénales et limitées) est reconnu depuis la Constitution de 1946. La solution d'inscrire dans la Constitution le Droit opposable, pour chaque Citoyen, à bénéficier d'une façon continue, de tous les Services Publics, ne me semble pas pertinente et judicieuse. Tout ne se résout pas par la CONSTITUTION, loin de là. La Constitution bien que se situant au sommet de la hiérarchie des textes de l'ordre interne français n'est qu'un ensemble des règles écrites ou coutumières qui déterminent la forme d'un Etat, la dévolution et l'exercice du pouvoir. Par contre, la Loi a ce rôle de créer des droits et des obligations imposables à tous ou à une catégorie d'individus déterminés. La contrepartie au droit de grève, s'agissant du personnel des trois corps de la fonction publique, est l'obligation de continuité du service public. Il n'est nullement question d'interdire en totalité et automatiquement le droit de grève aux fonctionnaires (ce serait contraire à la Constitution, la Loi et la Jurisprudence), mais bien de prévoir des limitations au droit de grève afin d'en éviter un usage abusif ou contraire aux nécessités de l'ordre public. Il appartient au Gouvernement de fixer les règles de bon fonctionnement des services publics, sous le contrôle du Juge, mais aussi, me semble-t-il, en ayant le souci d'y associer les parties intéressées (acteurs et représentants des trois corps de la fonction publique, représentants des usagers, citoyens, etc…). - Dans un premier temps, le Gouvernement pourrait inviter les parties intéressées autour d'une table ronde afin de parler de la coexistence du droit de grève avec l'obligation de continuité de service public. - Sur la base de cette discussion, un groupe de travail pourrait être constitué en vue de l'élaboration d'un projet de Loi. - Avant d'entériner le projet de Loi, celui-ci devra faire l'objet d'une négociation entre le Gouvernement et les parties intéressées. - Le projet de Loi serait alors porté devant le Sénat et le Parlement. Bien entendu, cette proposition est très schématique (et donc assez simpliste) et n'est valable que dans le cas où le Gouvernement élu envisagerait de traiter du problème par la voie législative. D'autres alternatives peuvent être proposées, mais n'auront de poids et d'efficacité que si les parties intéressées y sont associées. Le droit de grève est certes légal (excusez moi de la redondance) mais n'est légitime que dans la mesure où il ne fait pas l'objet d'abus répétés et préjudiciables à l'intérêt général. Si tel est le cas, des actions correctives et préventives doivent être apportées par le Gouvernement, les Syndicats, les fonctionnaires, le Parlement, le Juge... Ces actions sont d'autant plus nécessaires et justifiées du fait de la spécificité des statuts de la fonction publique qui sont en charge d'une mission de service public, et d'activités économiques qui en découlent, dont certaines tel le transport ferroviaire de personnes, font l'objet d'un monopole étatique.

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Pascal, 53 ans, st Etienne, préretraité - le 04/04/2007 09:47:37 Le service minimum existe déjà, du moins à la SNCF, car dès l'annonce d'une grève, un programme de circulation est mis en place en fonction des possibilités. Ce programme pourrait être amélioré, en augmentant le nombre de circulations aux heures de pointes. Mais surtout, les entreprises publiques devraient privilégier beaucoup plus le dialogue, et non pas négocier quand la grève est lancée. Bien sûr si le nombre de syndicats était moindre, il n'y aurait pas de surenchère sur les revendications pour montrer qu'on est le meilleur. Deforge, 58 ans, Sidiailles, retraité - le 30/03/2007 17:59:41 Instaurer un service minimum serait un constat d'échec. Il faut surtout recréer un climat de confiance entre les salariés et leur dirigeants, renforcer le pouvoir syndical ce qui permettra une meilleure responsabilité de ceux-ci quand leur existence même passe aujourd'hui par des conflits et peut être nommer des dirigeants qui sont passés par les différents niveaux de l'entreprise et non parachutés avec leurs à priori. Apprendre à négocier. Et rallonger le délai de préavis de grève. Damien, 30 ans, Douala, RAF - le 28/03/2007 14:47:02 En pratique la mise en oeuvre peut s'imaginer par la mise en place de plusieurs mesures : - Le préavis individuel de grève, afin de savoir qui sera absent ou non le jour de la grève et combien de temps - Le rallongement du délai de préavis pour les mots d'ordre de grève - Le droit de remplacer par des intérimaires les salariés grévistes dans certains secteurs Par ailleurs un certain nombre de mesures peut être mis en place pour diminuer ou atténuer les grèves : - réglementation plus stricte des grèves de solidarité ou des grèves ayant des revendications que la direction a l'impossibilité pratique de satisfaire - interdiction du paiement ou de la prise sur les congés des jours de grève dans les entreprises publiques ou à capital public (+ de 20%) - faire de l'atteinte à la liberté du travail un motif de rupture de contrat pour faute grave GUY, 56 ans, CHAMB, le 02/03/2007 18:08:44 Ce principe se « télescope » avec la typologie de l’action de grève qui demeure malheureusement à ce jour, l’unique moyen de pression à disposition des fonctionnaires. Je propose donc, afin de ne pas altérer le droit constitutionnel de grève, d’allonger le délai de préavis de 5 à 15 jours ou plus, et dans ce délai, de contraindre l’employeur à réunir les syndicats à des fins de négociation : en cas d’échec un médiateur « civil » (représentant des usagers du service concerné par la grève par exemple) serait systématiquement nommé pour entendre les deux parties et proposer des solutions.

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La solution n’est sans doute pas satisfaisante mais il est nécessaire de trouver du temps et des pratiques nouvelles pour apaiser et décongestionner cette relation duale «perdant perdant». Nous avons tous intérêt à disposer d'une fonction publique performante, dynamique soucieuse de rendre le meilleur service, nous avons besoin d'un Etat employeur, empathique et congruent pour faire des propositions acceptables ; notre démocratie a besoin d'organisations représentatives des salariés pour organiser et "canaliser" la revendication légitime. Le cycle de la négociation se doit d'être vertueux pour tous et cessons dans ce pays de voir dans l'autre le responsable de tous nos maux. Un grand nombre d’internautes propose qu’en cas de grève, l’action des grévistes touche directement les patrons plutôt que de léser les usagers JMP, 39 ans, Paris, Chef d'entreprise - le 09/05/2007 12:26:52 Ce qui est quand même formidable dans la grève et dans ce sacro-saint "droit" de grève, c'est que dans l'esprit des grévistes, seul le taux d'agacement des usagers compte ! Les usagers ne peuvent pas régler leurs revendications, pourquoi en seraient ils alors victimes ? Dans le cas des transports par exemple, pourquoi ne pas taper là ou cela fait vraiment mal ? Sur le portefeuille de leur direction ! Il suffirait de ne pas composter, verbaliser, ou simplement faire payer les titres de transport pour avoir non seulement l'opinion très favorable derrière eux, mais aussi d'agir directement sur un point très sensible que les patrons peuvent ainsi quantifier aisément… Même chose pour les péages, les officiers de la force publique, etc… Bizaroïd, 20 ans, Sèvres, étudiant - le 29/03/2007 15:56:32 A mon avis ce que les grévistes devraient faire au lieu de paralyser le pays qui les amène à être mal vu, c’est de mettre en place la gratuité des transports ainsi : -ils seraient plus populaires (ils obtiendront donc plus facilement notre soutien) -les patrons perdraient de l’argent Florent, 31 ans, Querqueville, Militaire - le 02/03/2007 21:54:25 Le droit de grève est un droit indéniable. Tout le monde peut donner son avis. Mais alors il faut le faire intelligemment. Ce n'est pas en bloquant des gens qui n'ont rien à voir dans le conflit que l'on fera avancer les affaires. Au mieux, en faire profiter les usagers des transports à 100% en roulant mais gratuitement. Les usagers ne sont pas pénalisés et les patrons y vont de leurs poches ; ils réagiront certainement très vite. Selon les internautes, il faut garder à l’esprit que les usagers du service public sont des consommateurs ayant des droits à faire valoir Lafont, 28 ans, Montpellier, doctorant - le 12/04/2007 19:26:47 Pour instituer un service minimum dans tous les services publics, il suffit non pas de privatiser ces services là mais de leurs appliquer les mêmes règles qu'aux

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opérateurs privés. C'est déjà fait pour le droit de la concurrence, il faut en faire de même avec le droit de la consommation. Ne plus considérer les usagers comme des usagers mais comme des consommateurs auxquels on doit une qualité de services. Le droit de grève n'est pas remis en question mais doit être harmonisé avec le droit de la consommation. Pour cela, il suffit d'obliger le dépôt d'un préavis 48 heures avant la grève comme cela se fait déjà et d'obliger ensuite l'opérateur public à assurer son service sous peine de poursuite devant les tribunaux judiciaires. Accepteriez vous ne plus recevoir votre journal pendant une semaine à cause d'une grève sans obtenir ensuite la moindre compensation? bien sûr que non! Pourquoi croyez-vous que Clear Channel, malgré la grève, a pu livrer ses commandes aux candidats à la présidentielle? Car ses clients ne sont pas des usagers que l'on peut manipuler mais des consommateurs armés du droit de la consommation. Le service minimum passera par la pression qu'exercera le droit de la consommation sur les opérateurs publics. Parmi ces droits, celui de continuité est un de ceux que doit respecter n’importe quel service public. Il convient de l’appliquer et de légiférer si ce dernier n’est pas observé. Il faudra aussi rester vigilants afin d’éviter tout abus et rendre tout son sens au droit de grève. Ne pas craindre la sévérité et pouvoir aborder la question d’une harmonisation public – privé, sont des idées souvent reprises Cédric, 32 ans, Lyon, urbaniste - le 01/05/2007 21:25:26 Essayons de ne pas tomber dans "l'anti-fonctionnaire" primaire. Mais enfin, soyons un peu sérieux. Les services publics sont régis par trois principes: continuité (pas de rupture de service); égalité (règles identiques pour tous les usagers); mutabilité (le service doit s'adapter aux évolutions sociétales). Appliqués à la lettre, ces principes signifieraient que "le service ne doit être refusé à l'usager ni en raison du moment où il le demande, ni en raison de l'endroit où il le demande, ni en raison du revenu, aussi modeste soit-il, dont il dispose. Ainsi, à tout endroit du territoire, il doit s'arrêter un train et celui-ci doit être gratuit." (C. HENRY). Les syndicats n'ont de cesse de mettre en avant la défense du service public. Mais ils oublient la première de ses règles: la CONTINUITE. Il n'est pas pensable d'accepter la prise en otage permanente des usagers. Peut-on encore accepter que le personnel SNCF soit en grève deux fois par an à chaque changement d'heure au motif que ces changements d'heures (subits par tous les français...) perturbent un tantinet leur emploi du temps ? Alors COMMENT ON FAIT ? Je serais tenté de dire: on applique simplement la loi. S'il y a rupture du service, il doit y avoir réquisition (des personnels et des matériels). Faut-il légiférer à nouveau ? Sans doute. Il conviendrait de préciser, service par service, quelles sont les "conditions minimales" de fonctionnement. Il conviendrait également de préciser que le droit de grève n'est pas celui d'empêcher les non grévistes de travailler. Enfin, la proposition d'imposer un vote à bulletin secret à l'ensemble des salariés au bout de 8 jours de grève (pour décider de la poursuite, ou non, de la grève) me semble aller dans le bon sens.

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Enfin, oui évidemment, ces mesures doivent être décidées rapidement, dans la foulée de l'élection (pendant le court état de grâce), car bien entendu, les syndicats français n'y seront pas favorables. Donc, oui, il faudra passer en force. Mais cette force là est démocratique. Elle correspond aux attentes d'une énorme majorité de Français, de gauche comme de droite... Bon courage Monsieur (Madame) le (la) Président(e)… Gargat, 46 ans, Villefontaine, commercial - le 15/04/2007 23:09:22 Avant tout, il ne faut pas confondre droit de grève et obstruction à la liberté individuelle du travail. Quand la SNCF fait grève, combien de fonctionnaires font vraiment la grève ? Rétablissons déjà la loi en interdisant l'obstruction à la liberté du travail et en interdisant les piquets de grève et les blocages des voies. Marcel Venot, 80 ans, 30 580 Saint-Just et Vacquières, retraité - le 07/04/2007 17:43:44 Certains commentaires sur cette proposition portent sur le droit de grève, qui serait mis en danger par un service minimum. Il s'agit en fait d'un autre problème que celui du droit de grève et de l'abus du droit de grève. Ce qui importe, dans ce droit de grève, ce n'est pas son caractère de "droit acquis", ce qui ne veut rien dire, mais son caractère de "droit naturel". Rien à voir avec la dérive actuelle, qui consiste à arrêter le travail, puis exprimer une revendication souvent mineure, en général obtenir gain de cause comme on l'aurait sans doute fait dans une négociation normale, ou être débouté si c'est abusif. Puis, pour reprendre le travail, on obtient directement ou par des moyens détournés, le paiement des heures de grève. C'est à cela qu'il convient de mettre fin. Et il existe pour cela un moyen simple; La perspective de n'avoir aucun espoir de récupérer les salaires perdus rendrait à l'acte de grève son caractère noble de sacrifice, au lieu de l'aspect qu'il donne souvent de nos jours, d'un chantage sans scrupule. Un certain nombre de mesures… plus de sévérité et d’harmonisation public /privé Alex, 30 ans, Marseille, électrotechnicien - le 04/04/2007 09:50:00 Je crois que la première chose a faire est de réduire les différences entre privé et public, et la première chose a faire est de lever l'immunité du salarié du public. Concrètement le rendre licenciable pour des fautes lourdes ou graves. Cela ne paraît pas a première vue directement lié mais, mine de rien, les comportements changeraient ; car "grève" ne signifie pas "blocage d'entrepôts" et c'est là que réside aussi le problème. - Ne pas payer les jours de grèves et sans les étaler. Actuellement il y a toujours des assouplissements pour que les salariés ne se retrouvent pas avec un bulletin vierge tout simplement, donc il est certain que pour un salarié du public, faire grève n'a pas la même signification que pour un salarié du privé.

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- Porter devant les tribunaux toute grève sauvage, une grève ne doit se déclencher qu'après l'échec des négociations. Il me semble que c'est dans le droit français, donc il n'y a pas de recette miracle. Il faut appliquer les lois. Et tout motif de grève non légitime doit entraîner de ce fait des sanctions. - Vote a bulletin secret d'une reconduction, des conditions de la grève (tolérance d'un service minimum). - Recourir aux entreprises privées, payées grâce aux salaires des grévistes s'il n'y a pas de service minimum. (20% de service minimum je pense). Quand je dis payé par, cela touchera les cotisations et les salaires. En cas d'absence de salaire minimum, TOUS les frais incomberont aux grévistes. Donc s'ils font grève un mois, mais qu'il faut un montant égal à 2 mois de salaires, on ne leur paie pas un mois de salaire, et on étale le second mois sur l'année. Au final si l'on examine ces points, on retrouve du service minimum car les entrepôts ne sont pas bloqués et toute exaction est sévèrement punie... car en réalité il est très rare que 100% des salariés s'opposent a un service minimum, veulent suivre a 100% une grève inconditionnelle. Il y a des têtes brûlées, des activistes purs et durs qui n'ont que ce mot a la bouche, qui s'excitent a la moindre occasion et qui dénaturent ce privilège. Faire grève contre le CPE, qui est une mesure nationale, sans concertation : oui. Faire grève car il n'y a pas de choucroute a la cantine, car il y a une expulsion de sans papier ou je ne sais quoi qui n'a strictement rien a voir avec l'emploi en lui même, ou le travail dans sa globalité (code du travail, régime des retraites, etc…) non. Le militantisme doit rester à la porte du service public, il faut le faire les jours de congés ou de repos. Un grand nombre de suffrage pour ce commentaire… Il propose de généraliser le système de la RATP : « Alerte sociale » aux grandes entreprises françaises. Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire - le 19/05/2007 21:02:46 Pourquoi ne pas généraliser le système RATP ? Dès qu'il y a des difficultés rencontrées dans l'entreprise, il y a une réunion des partenaires sociaux avec la direction. C'est seulement dans le cas de désaccord qu'il y a une grève. Bon nombre d'arrêts de travail ont ainsi été stoppés. Ce système s'appelle "Alerte sociale", il est déclenché par les syndicats. CHABERT, 30 ans, Vincennes, Attaché d'administration - le 28/04/2007 22:10:15 Une loi sur la mise en oeuvre d'un service minimum ne servirait à rien. Il est rare que les transports soient intégralement bloqués et si un service minimum est mis en place, les conditions de transport seraient exécrables compte tenu de la densité des voyageurs dans les quelques trains en circulation. Il faut plutôt développer les procédures d'alarme sociale comme à la RATP qui consistent en des réunions entre direction et syndicats dès qu'une situation l'exige. Depuis plusieurs années, ce procédé a permis de réduire de manière très importante le nombre de grèves dans

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le métro. Au niveau des TER, des contrats Région-SNCF ont déjà vu le jour imposant des négociations avant le dépôt d'un préavis de grève ainsi que des alternatives au train en cas de grève avec sanction financière pour le transporteur en cas de non de respect du service. La grève est un droit constitutionnel. Le service minimum imposé ne résout en rien le conflit social et est un leurre pour les usagers. Pourquoi ne pas s’inspirer de nos voisins italiens ? Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 12/04/2007 19:25:53 Il me semble me souvenir que les transports publics italiens doivent en période de grève assurer le trafic aux heures de pointe le matin et le soir. Je suis sûre qu'avec un peu de volonté de part et d'autre, on pourrait arriver à ce genre de solutions afin de limiter les conséquences financières des grèves à la française qui bloquent toute l'activité du pays. Et puis n'oublions pas nos origines latines et retrouvons le sens du dialogue et de la négociation qui manquent cruellement dans notre pays. Et surtout gardons à l'esprit l'intérêt général et le fait que les services publics, financés par les contribuables sont le bien de tous et indispensables pour les plus démunis. En attendant l’application de ces idées, on peut toujours se pencher sur la question des réquisitions de cheminots en période de grève de façon pragmatique voire… mathématique Frédéric, 44 ans, Malesherbes, Informaticien - le 29/03/2007 23:05:45 Je me place dans l'hypothèse d'une grève SNCF banlieue. L'élément de réflexion que je veux apporter est le suivant: A quelle hauteur s'élève un service minimal dans les transports? C'est à dire, si on veut l'établir, en cas de grève totale, combien de grévistes, parmi les conducteurs de trains, faut-il réquisitionner pour que "ça marche", c'est à dire pour que tous les Franciliens qui le souhaitent puissent gagner la capitale ? Cet élément est un facteur clef de faisabilité du projet. Si pour ce faire vous devez réquisitionner 15% des grévistes, l'opération s'avère plus facile à négocier avec les syndicats et accessoirement à appliquer que si vous devez en réquisitionner 80%. Passons au calcul: RER ligne C, RER ligne D, je connais, un peu le décor, pour le fréquenter depuis 30 ans ! Au départ de Paris, vous avez habituellement pour une destination lambda: 1 train tous les 1/4 d'heures aux heures pleines;

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un toutes les demi-heures toutes les heures semi-pleines, et un par heure aux heures creuses. Je schématise, mais en gros c'est ça. Sur la ligne D pour une destination lambda, entre 17 h 30 et 19 h30, vous avez 9 trains pleins. Si vous voulez transporter les usagers autrement qu'entassés comme des bestiaux en risquant de les étouffer, de les écrabouiller ou dans laisser les 3/4 sur le quai, vous pouvez accepter que ces trains soient remplis à 1,5 fois leur capacité normale. En forçant vous pouvez vous contenter de 6 trains. Vous pouvez en supprimer 3 sur 9. Ibid entre 7 h 30 et 9 h 30. Vous supprimez aussi 3 trains sur 9. Aux heures semi pleines : 16h30-17h30 et 19h30-20h30. Vous pouvez remplir les trains au double de leur capacité, donc en supprimer 1 sur deux. Vous pouvez supprimer 5 trains sur 10. Ibid entre 6h30 et 7h30 et entre 9h30 et 10h30. Vous pouvez supprimer 5 trains sur 10. Aux heures creuses, tablons sur les trains suivants: 5heures, 6 h; 11h;12h;13h;14h;15h;16h;21h;22h;23h: minuit soit: 12 trains; vous en supprimer les 3/4, il en reste 3, supprimés 9. Au total, ça nous donne Nombre de trains normalement prévus: 9+9+10+10+12 = 40 Nombre de trains à maintenir: 6+6+5+5+3 =25 Si vous en mettez moins, les Franciliens ne peuvent pas tous aller à Paris, les conditions de trajet deviennent cauchemardesques et l'expression "service minimal" n'a plus de sens! Vous me direz, dans l'autre sens: Paris vers banlieue le matin et l'inverse le soir, tous les trains ou presque tournent à vide. Certes, mais comme ce sont ces mêmes trains qui repartent ensuite dans l'autre sens, on doit maintenir pour eux un trafic identique au précédent. Donc, pour réaliser un "service minimal" qui en soit vraiment un en permettant à l'ensemble des Franciliens de gagner Paris dans des conditions acceptables au niveau humain, vous devez, en cas de grève totale, réquisitionner: 62,5 %, soit presque les 2/3 des conducteurs de trains.

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La mise en oeuvre d'un réel service minimal dans les transports exige que les 2/3 des cheminots puissent être réquisitionnés! Un sacré bras de fer avec les syndicats en perspective. A moins de soumettre la question à referendum!

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VOTE À BULLETIN SECRET

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je veux poser la question du vote à bulletin secret dans les entreprises, les universités, les administrations au bout de huit jours de grève. »

SYNTHÈSE Les internautes proposent plus qu’un vote à bullet in secret. Les propositions s’orientent vers une réforme complète tout en préconisant des solut ions sur l’organisation des grèves. Le mode d'emploi des internautes DE NOUVEAUX MODES D’ORGANISATION DU VOTE DE LA GREVE

Le vote devrait être à bulletin secret dès qu’est prise la décision de faire grève… Michel, Champs-sur-Marne, 62 ans, retraité « Je pense qu'il faut réformer le droit de grève, en revenir à l'esprit. Faire grève, ce doit être le dernier recours et non un préalable aux discutions. Il n'est pas autorisé d'interdire aux salariés de travailler. Commençons par faire respecter ce droit. Pour revenir à la question posée, le vote devrait être à bulletin secret dès la décision de faire grève. En bref le droit de grève existe et doit exister, mais il ne faut pas en abuser (ce qui malheureusement le cas). » Rémi, Maizières-lès-Metz, 20 ans, étudiant « La grève ? D'accord ! Mais faut pas en abuser !!! Je trouve que les Français passent trop de temps à gueuler plutôt qu'à essayer de discuter et d'avoir de la diplomatie. (…) Pourquoi ne pas D'ABORD essayer de trouver un terrain d'entente plutôt que d'aller gueuler dans la rue "ON VEUT... PLUS DE SOUS !!! ON EST... PAS CONTENT !!!" Pff !!! Le vote à bulletin secret serait une chose excellente et permettrait peut-être plus de calme et de diplomatie. Mais ça serait encore mieux, comme le dit Michel, de le mettre en place dès la décision d'une grève. » … Avec un pourcentage minimum de votants Bonert, Strasbourg, 43 ans, gérante

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« Demander un vote à bulletin secret me parait juste du bon sens. Par contre, il faudrait également imposer un pourcentage minimum de votants (en fonction de l'effectif dans l'entreprise, l'université, l'administration...) pour valider le vote (genre 60 ou 70 % de l'effectif). Par contre rendre la syndicalisation obligatoire me laisse sceptique. Ne serait-il pas préférable que les personnes se syndicalisent par envie, plutôt que par obligation. Car dans le cas d'une obligation, rien ne peut les obliger par la suite à s'investir dans les actions, les décisions... Aux syndicats de se rendre attractifs et d'attirer un plus grand nombre. » Un vote durant une journée entière et application du résultat le lendemain Myriam, Paea, 28 ans, en recherche d’emploi « Le problème lorsqu'il y a une grève à la fac c'est que celle-ci se décide à un moment de la journée, en réunion, que presque personne n'est au courant, que tout le monde ne peux pas y aller pour cause de cours ou de travail et que celle-ci se décide par un petit nombre qui ensuite l'impose à tout le monde. Alors, on devrait peut être faire différemment, pouvoir voter pendant toute une journée à un endroit précis, à bulletin secret et le résultat serait connu le lendemain et on ferait en fonction de celui-ci. » Les syndicats organisent déjà régulièrement des votes au cours de grèves ! Lachenal, Conflans-Sainte-Honorine, 52 ans, ingénieur informatique « Il doit y avoir bien longtemps que M. Sarkozy n'a pas mis les pieds dans une entreprise !! Les syndicats organisent régulièrement des votes au cours de grèves. »

D’AUTRES PROPOSITIONS AU SUJET DES GREVES

Poursuivre en justice les grévistes qui attentent au droit de travailler Alain, Arpajon, 32 ans, enseignant « Je suis pour cette excellente proposition, car si on doit reconnaître le droit de faire la grève, on doit aussi reconnaître celui de ne pas la faire (ce que certains grévistes quelque peu staliniens oublient parfois...). Je pense que les grévistes qui ne veulent pas reconnaître la liberté des autres doivent pouvoir être poursuivis en justice pour atteinte au droit au travail. La loi doit permettre à tous de choisir et ne pas laisser certains écraser les autres. » Limiter les jours de grève Brigitte, La Chapelle En Serval, 57 ans, employée d’assurance

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« Je limiterais les jours de grève à 15 dans l'année, quel que soit le motif. On peut demander 300 euros d'augmentation et faire grève pour les obtenir et ne pas signer un accord qui en propose 250. La grève oui, mais pas l'abus. Elle ne veut plus rien dire si tous les 4 matins on arrête de travailler. Les fonctionnaires ne savent plus quoi inventer, les motifs sont parfois nébuleux et/ou complètement utopiques comme les propositions de Ségolène ou Marie-George ! Certains syndicats sont irresponsables et hors du temps, on n’en est plus à Germinal ! Quand on va s'attaquer aux régimes spéciaux et il faudra y venir, les autres vont en ch... pour aller bosser ! » Ne pas toucher au droit de grève Xavier, Nancy, 27 ans, infirmier « (…) Le droit de grève et les grèves qui vont avec ont permis aux travailleurs d'avoir des droits (nombres de nos ancêtres ont fait couler leur sang pour cela...). Alors ne touchons pas au peu de choses qui nous reste pour nous défendre... (…) »

Des syndicats plus forts limiteraient les grèves Causse, Grenoble, 46 ans, enseignante « Imposer une chose pareille est une manière déguisée d'interdire le droit de grève... (…) On sait que malheureusement ce droit de grève est parfois l'ultime solution après de longues tentatives de vouloir se faire entendre par les patrons (dont l'État). Personne ne passe avec plaisir par cette épreuve qui est un sacrifice et pas comme [certains le laissent] entendre un plaisir… (…) Les travailleurs dont les droits et conditions de travail ne sont pas respectés sont mal, ils en deviennent même parfois malades, donc moins efficaces dans le travail et plus souvent absents ! Mais des travailleurs qui se sentent écoutés et respectés seront forcément plus productifs et heureux de venir bosser. Et ce n'est pas vrai qu'ils n'ont pas intérêt à la bonne marche de leur entreprise, car elle est leur outil de travail et leur sert donc à manger ! Quand M. Sarkozy et ses amis comprendront-ils que le peuple ne se mène pas comme un troupeau sans cervelle ni états d'âme ? Et surtout que sans cette France d'en bas (comme disait un certain...), celle d'en haut n'est rien ! Même les plantes poussent mieux quand on les soigne ! Pour moi, une solution serait assez proche de ce qu'on voit en Europe du nord où il y a d'ailleurs peu de grèves : que soit obligatoire l'adhésion à un syndicat. (…) Ce sont les syndicats qui peuvent réellement défendre les droits des travailleurs auprès des autorités. (…) [Mais ils] ne sont pas assez représentatifs de la masse salariale en France. Ils ne peuvent donc pas suffisamment peser pour défendre leurs causes et faire [en sorte] qu'un juste équilibre [s’établisse entre amélioration des] conditions de travail et compétitivité, [cette dernière étant] indispensable pour compter dans ce monde... Il faut plus de syndiqués et surtout ne pas avoir peur de l'être. »

Bénéficier des acquis uniquement lorsqu’on a fait grève Roger, Aix-en-Provence, 60 ans, cadre ANPE à la retraite « Je suis violemment contre cette proposition démagogique de Sarko... Une de plus. Si cette disposition-là avait été appliquée, nous n’aurions pas aujourd'hui les conditions de travail améliorées dont bénéficient l'ensemble des salariés de ce pays. Y compris ceux qui y sont favorables. Par contre, je propose que désormais ne bénéficient des acquis nouveaux à venir, que ceux qui se seront battus pour les obtenir, y compris en faisant des grèves pour cela. Ceux qui

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sont contre les grèves et qui n'en font pas, n'ont aucune raison de toucher "les dividendes" sans en payer le prix, car faire une grève est extrêmement coûteux et douloureux pour ceux qui ont le courage de se battre. » Pascaline, Berre, 43 ans, conseillère emploi « Je suis entièrement d'accord avec Roger : ce sont toujours les mêmes qui font grève, les non-grévistes passent leur temps à se plaindre dans le dos des chefs mais récoltent quand même les fruits de la grève... Ceci dit, les fruits se font de plus en plus rares et les grévistes aussi. La colère pourtant ne fait qu'augmenter ! »

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Ministère

Écologie, Développement et Aménagements durables

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Fiscalité écologique

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Actuellement, la fiscalité écologique représente 2,5% du PIB. Il faut passer à 5% en faisant payer les pollueurs, il faut aussi, négocier avec nos partenaires européens des taux réduits de 19,6 à 5,5 % de TVA, par exemple pour les voitures propres, les bâtiments à haute qualité environnementale ou les travaux d'isolation de son pavillon. »

SYNTHÈSE La fiscalité écologique est un sujet qui n’a pas laissé indifférent les internautes. Ils insistent sur le fait, que la production des produits manufacturés doit être contrôlé pour envisager l’impact sur l’environnement à chaque étape de l’élaboration. La valorisation des entreprises propres pourra passer par des avantages fiscaux significatifs ; à l’inverse, des amendes pour les pollueurs sont à envisager. Ces préoccupations doivent être le fait d’une nation entière, d’une communauté européenne… Le mode d'emploi des internautes Il convient en premier lieu de valoriser les produits et les initiatives écologiques. Un allègement fiscal pour les entreprises propres et les particuliers respectueux de l’environnement, serait souhaitable selon les internautes Thomas, 26 ans, Evreux, chômeur - le 17/05/2007 11:21:29 Aujourd'hui le budget du ministère de l'écologie et du développement durable est un des budgets les plus bas. Comment voulez vous relever les défis environnementaux (réchauffement climatique, pollution des eaux....)? Tout d'abord il faut redistribuer l'argent en fonction des priorités. Baisser la TVA à 5,5% voire moins sur les produits écologiques (panneau solaire, photovoltaïque, géothermie, ampoules basse consommation, produits nettoyants, etc.) est une bonne idée. Néanmoins, il faudrait l'accompagner d'une surtaxe (écotaxe) sur les produits polluants (ampoule basique, produits à laver, automobile, etc.). Cela permettrait de réduire l'écart entre les produits écologiques et polluants et favoriser l'achat de ces produits dits respectueux de l'environnement.

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Le principe pollueur - payeur est fondamental mais relativement peu pratiqué (je pense notamment au dégazage, au bateaux poubelle, etc…). Il faut augmenter la taxe car on voit bien que les grosses multinationales peuvent payer et certaines préfèrent payer que d'être aux normes. En contre partie, on aiderait les entreprises à s'équiper au tout environnement (économie d'énergie, d'eau, isolation, process…) par des défiscalisations. Le prix de l'équipement serait alors soustrait des impôts par exemple. Alexandre, 21 ans, Reims, Etudiant en Science politique - le 12/04/2007 22:27:04 Il serait intéressant de : - défiscaliser les PME favorables à l'environnement et créatrice d'emplois, par exemple les entreprises de panneaux solaires, d'éoliennes, d’isolation et autres, pour que celles ci soient plus rentable et poussent de manière mécanique et non morale à investir dans ces secteurs (car il est difficile de convaincre une entreprise qui ne recherche que le profit à court terme d'investir dans des matériaux coûteux). - encourager les villes à investir dans les transports publics peu polluants (comme les tram, les bus au colza etc.) - inciter les consommateurs a vouloir acheter des voitures de moins en moins polluantes ce qui aura pour conséquence directe une demande croissante auprès des constructeurs de véhicule innovants et propres comme les voitures hybrides et plus tard les voitures fonctionnant à l’hydrogène. Et pourquoi ne pas rendre gratuite la diffusion de publicité en faveur de ces nouvelles technologies ? - Imposer des amendes importantes sur le dégazage, les marées noires (environ 100X le coup de nettoyage engendré) - Imposer de manière exponentielle les entreprises polluantes et réinvestir ces impôts dans la recherche et le développement écologique, ou dans la construction d'infrastructures écologiques (logement sociaux écologiques sur le modèle nordique) - Baisser le prix des transports publics de manière CONSIDERABLE et les rendre plus vivables. - Favoriser le reboisement de forets et concevoir les nouvelles routes en fonction de l'environnement (modèle du TGV EST) - Etudes approfondies des nappes phréatiques afin de ne pas les polluer notamment par le largage de pesticides ou d’autres engrais Michel DEGREMONT, 44 ans, Holnon (02), Informaticiens - le 20/05/2007 18:54:30 Très bien, il faut des mécanismes simples qui s'appliquent sans effet secondaire contre productif. Nous utilisons le pétrole bien que très polluant, mais moins polluant que le charbon, car il est moins cher que le charbon. Les poids lourds roulent au gasoil en Europe parce qu'il est moins cher que l'essence. Appliquer la règle, selon laquelle le moins polluant doit être le moins cher est une bonne solution, la TVA est un bon vecteur. Pourquoi, le prix du gaz est t-il lié au prix du pétrole ? Pourquoi n'y a t-il que très peu de différences entre un chauffage tout électrique, au gaz ou au fuel ?

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Robinet, 53 ans, Boulogne Billancourt, Cadre financier - le 12/04/2007 22:29:06 L'écologie est l'affaire de tous, et je pense aussi aujourd'hui le souci de tous les citoyens. Mais avoir une approche écologique coûte parfois cher, ce qui fait reculer certains. Il n'y a pas que les résidences principales qui méritent d'être aménagées pour mieux répondre à ce souci écologique, et il n'y a pas que les très riches qui ont des résidences secondaires. Alors pourquoi réserver les avantages fiscaux aux résidences principales ? Pourquoi ne pas le faire pour les 2, ou au moins laisser le choix à un propriétaire de faire des travaux avec avantage fiscal dans sa résidence principale ou sa résidence secondaire (avec l'encadrement nécessaire pour limiter les abus de la revente...). On peut être propriétaire d'un appartement relativement bien équipé sur ce point, et être prêt à réaliser des travaux d'adaptation d'une résidence secondaire. Mais là il faut payer plein pot… Une telle mesure apporterait un petit plus à la cause écologique, aux économies d'énergie, à la préservation de l'eau… En lien avec les constructions des particuliers, cette idée a séduit beaucoup d’internautes Gourbeyre, 38 ans, Castres, Chef d'entreprise - le 03/04/2007 14:18:18 La Belgique impose une récupération d'eau de pluie pour toute nouvelle construction. Nous pourrions nous inspirer largement de cette sage décision de nos voisins et l'étendre. Le surcoût d'un système de récupération d'eau de pluie (sécurisé selon les normes en vigueur) et d'un peu de solaire ne serait que de 10 000 € maxi pour une maison. Si on compte les crédits d'impôts, cela retombe à environ 6000 €. A méditer.... Il ne faut pas négliger le management environnemental dans les entreprises Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire - le 03/03/2007 22:58:11 Juste une remarque, un regret et peut être des pistes. Si nous étions plus européens, nous serions un peu plus informés. Il y a des labels qui nous permettraient et qui nous permettent déjà, si vous y faites attention, de reconnaître les produits qui identifient clairement le niveau de pollution, l'électroménager, les véhicules, matériaux de construction etc. Nous commençons

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à être un peu sensibilisés (cf. ordures ménagères, économies d’énergie…). Nous avons encore beaucoup de progrès à faire. Prenons modèle sur les pays plus avancés sur ce sujet et échangeons les bonnes pratiques. Le management environnemental cela existe et cela se mesure (cf. société ARESE, créée en 1997 par les Caisses d'épargne et la Caisse des dépôts et consignations, c’est la première agence française de notation sociale et environnementale sur les entreprises européennes. Elle réalise des analyses et des notations sur la durabilité sociale et environnementale des entreprises). - Il faut rendre obligatoire ces analyses dans nos entreprises. - Il faut afficher les résultats dans chaque entreprise afin que chaque salarié se sente impliqué. - Il faut communiquer régulièrement et largement, dans un tableau comparatif, tous les résultats des entreprises dans la presse régionale et nationale. - Enfin, quand nous serons « mûrs », le tableau français pourra s’agréger à un tableau européen. En étant un peu optimistes, on peu espérer que ce palmarès interpelle certains responsables d’entreprises et qu’ils cherchent ainsi à s’améliorer. En France, il conviendrait d'inverser les coûts actuellement pratiqués. Toutes les dépenses des ménages et des entreprises qui plaident pour la protection environnementale devraient être moins taxées. Il faut changer les mentalités, il faut responsabiliser et condamner les pollueurs rapidement, en faisant fonctionner l'arsenal judiciaire qui existe. Pour rappel, les catastrophes maritimes jugées 10 ans après sans espoir de faire payer les véritables responsables. Il s'agit ici de prendre courageusement et honnêtement des décisions politico judiciaires. La sensibilisation de la population au quotidien doit aller de paire avec ces propositions Johny Mnemonic, 32 ans, Paris, Ingenieur - le 07/04/2007 10:47:22 Pour que l'écologie devienne une habitude, il faut malheureusement débourser beaucoup… La difficulté réside dans le fait que les produits écologiques coûtent plus cher alors que le monde entier est dans une logique du « toujours plus de produits et toujours moins chers ». Détaxer les produits écologiques comme produits d'appels est un bon pas mais il faut aller plus loin : - établir un tableau écologique sur tous les produits (du même genre que pour l'échelle de A à F pour les produits électroménagers) pour que tout le monde soit conscient que moins cher peut vouloir dire aussi polluant et cher à recycler.

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Car aujourd'hui personne n'a d'idées précises sur nos habitudes et nos achats quotidiens - créer une taxe variable selon quelques critères écologiques mesurés pour chaque produit : - Distance, coût du transport (camion, bateau, avion): taux CO2/km... - pourcentage de produits polluants dans le produit : nickel, plomb... - taux de recyclage du produit et coût : pourcentage et coût induit de recyclage (facteur par rapport au prix du produit) - note éthique : ensemble de critères éthiques à respecter, fournis par l'Etat ou l'Europe (transparence, répartition des bénéfices, démarche durable...) Détaxer les produits écologiques et taxer les polluants est bien mais il faut accompagner la démarche d'une réelle sensibilisation au quotidien. Sophie, 30 ans, Bruxelles, Ingénieur - le 26/04/2007 09:02:08 Là encore l’Europe a déjà bien avancé sur le sujet, et les directives transposées en droit français apportent quelques réponses: Il y a la Directive Eco-label (la Fleur) qui est a développer. Les appareils ménagers proposent déjà des classements (A=le mieux énergétiquement parlant et B a G de moins en moins bon) Il faut donc avoir une communication plus importante sur ces eco-labels existants afin que le public se rende compte que leurs choix peuvent avoir un impact sur la diminution de la pollution globale. Il y a aussi l’autre directive EMAS (Eco-Management Audit Scheme) sur le système de management environnemental qui définit des critères stricts environnementaux de production. Il y a aussi une directive sur l’éco-design… Bref plein de choses sur lesquelles il faut MIEUX COMMUNIQUER. Ces solutions écologiques doivent aussi être encouragées par des mesures économiques significatives FEZAS Elise, 31 ans, Larbey, Professeur des écoles - le 14/04/2007 08:13:52 Nous venons de faire construire une maison et nous avons la chance d'avoir mis en place un système de chauffage géothermique. Je parle de chance car les chiffres parlent d'eux-mêmes : chauffage par convection électrique=1500 €, chauffage par pompe à chaleur=11000 € ! Alors, bien sur, il y a les crédits d'impôts : 50% sur le matériel uniquement (...) mais il n'empêche qu'il faut avancer l'argent la 1ère année en plus de tous les frais occasionnés par la construction de la maison ! La bonne volonté individuelle ne suffit pas lorsqu'il y a une si grande différence de coût ! Il faudrait donc aussi de vraies mesures économiques pour inciter les gens de tous milieux à choisir les solutions les plus écologiques ! Les internautes proposent à l’inverse des taxes importantes pour les entreprises utilisant des ressources polluantes, ainsi que pour les grands complexes en périphérie des villes qui sous entendent l’utilisation de la voiture

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CALVEL, Pierre, COURSAN, ingénieur - le 14/04/2007 16:05:49 Le problème écologique majeur acteur c'est le réchauffement climatique et l'effet de serre dû a notre consommation excessive de pétrole, de gaz et de charbon. Un Français consomme en moyenne 4 tonnes équivalent de pétrole par an alors qu’un terrien moyen ne devrait pas consommer plus de 1,5 tonnes. La baisse de la consommation d'énergie ne se fera qu'avec une sur taxation des combustibles fossiles. Il faut donc instaurer la taxe carbone sur le gaz et le pétrole et j'ajouterais la réintroduction de la vignette auto indexée sur le taux d'émission de CO2 du véhicule. Comme consommateurs finaux nous sommes tous des pollueurs il faut donc accepter de payer l'énergie plus cher et cesser d'utiliser des voitures voraces en énergie. Une sur taxation de l'énergie permettrait de moins taxer le travail. AVRIL Vincent, 25 ans, Nantes, opposant au travail - le 28/03/2007 14:27:35 La pollution automobile est un fléau auquel il faut s'attaquer. Comment? Par la mise au point de voiture moins polluante? Chouette, elles seront tellement propres qu'on en fabriquera plus qu'avant et l'impact écologique final n'en sera que pire (principe de l'effet rebond). Non, il faut supprimer la pollution automobile chaque fois que cela sera possible. Pas d'interdiction, mais une taxation des activités qui incitent ou qui obligent les particuliers à se servir de leurs véhicules. Visés: les centres commerciaux, les hypermarchés, les multiplex qui s'implantent à la périphérie des villes (terrains moins chers, facilité de desserte…) drainant une grande quantité de consommateurs de la ville et des campagnes environnantes grâce à leurs grandes capacités d'accueil, leurs très bas prix (pas forcément une bonne chose). Je propose donc une taxation de ces grands complexes au pro rata du nombre de places de parking dont ils disposent. Conséquences: un surcoût qu'ils devront répercuter sur leurs produits ce qui les rendra moins attractifs. Les commerces de proximité des villes et des villages y gagneront vraisemblablement et le nombre de déplacements en voiture sera réduit considérablement. Bien sûr cette mesure ne doit pas être isolée, et le quidam qui utilise sa voiture pour faire 500m devra lui aussi subir les conséquence de son comportement irresponsable. L’étude d’une chaîne de production et son impact sur l’environnement est aussi à envisager Michel DEGREMONT, 44 ans, Holnon (02), Informaticiens - le 27/03/2007 20:08:34 Comme pour la Taxe DEEE (Eco taxe sur l'électroménager), il faut prendre en compte l'impact complet de l'article. Par exemple, une voiture : impact à la construction (Incitation pour le constructeur à être moins polluant),

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impact à l'acheminement sur son lieu de vente, impact dû à l'utilisation (favoriser les faibles rejets de CO2, les faibles consommations), impact dû au recyclage en fin vie de la voiture. Les différents calculs donnant des points négatifs. Puis tous les 3ans, le pays fixe une grille, tous les véhicules en dessous de x points négatifs bénéficient de la réduction du taux de TVA. Il faut laisser le temps aux constructeurs de réagir. Une action de cette nature ne s'applique que dans la durée. L'ancienne vignette avait pour effet secondaire positif de favoriser les petites cylindrés qui polluaient moins. Les internautes prônent une plus grande fermeté pour les pollueurs et demandent un renforcement des contrôles et des amendes Jonathan, 19 ans, Loos, étudiant en biologie et environnement - le 05/05/2007 20:39:58 Faire payer les pollueurs et favoriser les énergies propres, d'accord, mais surtout leur prouver qu'ils ne pourront pas passer entre les mailles du filet! Le mieux serait donc de renforcer les contrôles et d'imposer des amendes sévères. Et d'un autre côté, baisser les taxes sur les énergies propres de manière significative (TVA) et valoriser la présence de "labels", tout en informant les particuliers de leur signification. Le marché de la préservation de l'environnement et des écotechnologies s'étend, et beaucoup de cabinets d'études et de sections "environnement" dans les mairies sont aptes à percevoir les conséquences de chaque projet. Alors chaque projet devrait passer par ce contrôle et lui donner une grande valeur. FRANCES, 60 ans, Montfort sur Meu, Retraité militaire - le 03/04/2007 17:36:43 Ancien militaire, conducteur de travaux dans le service du génie, j'ai souvent fait remplacer des citernes de fuel, essence, produits polluants etc… Le transport et l'évacuation de la vielle citerne, ne pouvait se faire qu'après m'avoir présenté un certificat de dégazage d'une entreprise spécialisée. Ma question est la suivante : Pourquoi le commandant d'un pétrolier qui vient de vider sa cargaison, ne devrait il pas pour avoir l'autorisation de repartir, présenter le même document à la capitainerie par exemple ? Sans doute que ce même pétrolier, livre sa cargaison à plusieurs ports, mais on doit je pense pouvoir contrôler avant qu'il ne reparte d'un port, la quantité qu'il lui reste. Alors si c'était son dernier dépôt, exiger le certificat de dégazage. Pourquoi peut on le faire quelque part et pas ailleurs ? Pour certains, il est d’abord nécessaire de changer les mentalités… Elaura, 45 ans, Nice, chef de projet - le 12/04/2007 22:31:56 Pollueur = payeur : ce pseudo remède était peut être d’actualité il y a 20 ans (mais pas appliqué ou pas efficace) mais maintenant nous n’en sommes plus là: il y a urgence et on ne peut plus se contenter de mesure dissuasive, d’autant plus que soit les pollueurs ont les moyens de payer cette taxe (ex des possesseur de 4x4,

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ils ne sont pas à 1000 euros près dans leur budget , les grandes industrie ou entreprises polluantes préfèrent payer des amendes plutôt que de dépolluer, le coût de non pollution est en effet certainement plus élevé que l amende à payer. ) Bref cette solution a le seul mérite de faire rentrer de l’argent, encore faut il que l’on en contrôle l'utilisation. LA SEULE ET UNIQUE ET DURABLE SOLUTION est de changer les comportements, cela a déjà commencé, mais il faut maintenant passer à la vitesse supérieure. Les chartes, les sites… tout cela est joli et nous donne bonne conscience mais au final ? Je propose : - un contrôle efficace des entreprises et des industries : cette branche d’activité va générer de l’emploi, à mon avis pérenne et plutôt valorisant, les débouchés sont multiples, et une évolution de carrière est possible. - de changer les comportements individuels de manière efficace: que ceux qui participent réellement à la lutte antipollution convainquent seulement 3 personnes d’en faire autant et qui convaincront chacune 3 autres personnes : je vous laisse imaginer la suite. - enseignement : 1 heure d’éducation écologique me semble aussi profitable pour l’avenir du jeune qu une heure de langue ou de toute autre matière. - favorisons les initiatives personnelles dans les villes et les quartiers : vous avez des idées, nous vous aiderons à les mettre en oeuvre. D’autres proposent des solutions pragmatiques pour développer les initiatives écologiques… Alain, 44 ans, Saint FRAIMBAULT, Agriculteur - le 24/03/2007 22:38:41 La Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques propose une vraie incitation fiscale pour accompagner une réelle démarche environnementale: LA CARTE VITALE ENVIRONNEMENT. Des produits tels que ceux reconnus pour leurs bienfaits pour l'environnement sont dotés de points environnements, chaque citoyen se voit doté d'une carte à puce: "La carte vitale environnement". Le consommateur s'éduque en cherchant parmi les produits ceux dotés du maximum de points, à la caisse le nombre de point est enregistré sur la carte ; à la fin de l'année les points cumulés donnent droit à un crédit d'impôt. Chaque citoyen à donc un outil pour soigner la planète, s'éduquer à l'environnement et se faire indemniser du surcoût de ses achats. Et pourquoi ne pas privilégier le travail à la maison quand cela est possible et les usines auto suffisantes ? Sylvie, 37 ans, Plaisir, Gestionnaire - le 10/03/2007 21:58:22 Pourquoi ne pas privilégier (par une réduction de charges aux entreprises par exemple) le travail à domicile ? Quand je vois le temps perdu et la pollution émise dans les embouteillages matin et soir alors que certains postes, avec les moyens de communication actuels, pourraient très bien être "délocalisés".

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Comme les patrons ne sont pas très ouverts à ce genre de solution (alors que quoiqu'ils en pensent, on travaille beaucoup plus de chez soi), il faut des mesures incitatives. Legros, 63 ans, Chevillon sur Huillard, directeur usine retraité - le 09/03/2007 15:56:53 Avant de sanctionner et de créer de nouvelles taxes, appliquons les solutions qui marchent ailleurs: construire des maisons et des usines auto suffisantes en énergie, construire des lignes de ferroutage... Quelques soient les solutions à trouver, beaucoup d’internautes sont convaincus que le débat se doit être européen Abramovitch, 44 ans, bxl, artisan,platicien - le 07/05/2007 18:56:35 Certes un système étatique de contrôle et de taxation diverses peut pousser un système vers une nouvelle consommation de type écologique. Mais je pense que votre débat franco français aurait encore plus de portée concrète envers celle qui est directement concernée : la planète terre si le débat s'orientait vers une détermination européenne systématiquement, la France et ceux qui la composent, montreraient à leurs collègues européens combien il est temps de réagir en terme de pouvoir public pour forcer ceux et celles qui dirigent à regarder autour d'eux, globalement et pas seulement en période électorale. Et cela vaut pour tous les Européens car de petites et grandes résolutions administratives sont essentielles pour structurer une méthode. Il faut que nos politiciens parlent au nom d'un système qui ne soit plus "nationalocentrique" mais européen voire mondial Un internaute a réfléchi à cette promesse et propose une mesure très détaillée Mikael, 35 ans, VONNAS, - le 05/05/2007 20:32:39 Il serait contreproductif d'appliquer une telle mesure à la TVA. Exiger de tous les commerçants d'appliquer une taxe différentielle sur chaque produit est inepte. Les grands groupes n'auront aucune difficulté à appliquer cette mesure alors que cela alourdira le travail des petits. En clair ça compliquera la vie du plus grand nombre en favorisant des groupes à tendances monopolistiques. Il est impossible de confirmer que l'avantage environnemental de tel produit équivaut à la différence de TVA associée. Cela fausse la concurrence favorise les fausses factures, et autres fraudes à la TVA. De plus combien d'entre vous possèdent une villa ? S'il faut un règlement, il faut qu'il s'applique de façon générale et soit incitatif pour les consommateurs et SURTOUT pour les entreprises et ENCORE PLUS pour les importateurs! Cependant l'idée de base "pollueur/payeur" de cette mesure est bonne, mais il reste à en définir les grands principes puis à discuter des modalités d'applications.

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Il est de plus nécessaire d'élargir le champ d'application en appliquant cette mesure au domaine social. En effet les coûts cachés de la pollution et du droit social bafoué sont supportés par l'ensemble de la population alors qu'ils ne sont le fait que d'une petite partie. Cependant les produits qui en sont issus ne sont pas discernables. Les effets visibles de l'absence d'homogénéisation législative et réglementaire sont entre autres : pollution environnementale, intoxication des travailleurs, appropriation de ressources sans contrepartie, paupérisation, déstabilisations sociales. Les effets directs sur les sociétés et les marchés de biens de consommations sont majoritairement un déséquilibre concurrentiel. Les pollueurs et les exploitants (de mains-d'oeuvre ou de ressources naturelles ou minières) ne payent pas ces ressources, ne font aucun effort pour diminuer la pollution ou partager les richesses communes. Comme il est improbable que des mesures douanières puissent être mises en place unilatéralement il faut essayer d'émettre un règlement national (à vocation européenne) prenant en compte tout ces éléments et permettant de rétablir une sorte d'équilibre. Le but est d'une part de limiter une concurrence déloyale et d'autre part d'inciter aux échanges commerciaux de produits répondant à la charte environnementale et sociale. Une approche possible serait la suivante: P) PRINCIPES: Pour connaître l'impact environnemental et social réel d'un produit fini il faut connaître tous les composants du produit fini et tous les modes de productions associés. Cela est impossible sur le seul produit fini. Il est donc nécessaire d'appliquer ce type de taxe à toutes les étapes de transformation du produit (production, packaging, assemblage, transformation, partitionnement, transport, etc). La taxe est fixée par défaut à une valeur maximale qui peut être diminuée seulement dans la mesure où l'intermédiaire commercial demande l'exonération en fonction des critères ci-dessous. Pour inciter à une production respectueuse de la charte environnementale et sociale la taxe sera diminuée suivant un barème à définir et en fonction des caractéristiques du mode de production. Plus le mode de production est simple et respectueux moins la taxe sera élevé. En absence d'informations de la part du producteur la taxe au taux maximale est appliquée. Les principes du règlement: P1) établissement d'une taxes TVES (taxe à la valeur environnementale et sociale) P2) Cette taxe s'applique : P2-a)-au moins une fois au niveau du producteur. P2-b)-sur tous les acteurs d'échanges de marchandises. P2-c)-dès le producteur, et entre entreprises, grossistes etc… P2-d)-au client final seulement s'il achète directement au producteur.

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M) MODALITES D'APPLICATIONS: Il sera nécessaire de définir clairement les critères de validation de la taxe qui pourront être modifiés en fonction des connaissances scientifiques. Des échelles d'évaluation simples seront fournies à tous les acteurs économiques. M1) La valeur de la taxe sera: M1-a)- au minimum de 2% (valeur à discuter) M1-a-1) - 1% pour une assurance environnementale mondiale. M1-a-2) - 1% de taxe environnementale fixe. M1-b)-au maximum de 20% (valeur à discuter) M2)- Chaque fois que le produit est échangé entre deux entités (entreprises, grossiste,...) la taxe s'applique. M2-a) La valeur de la taxe est réévalué à chaque échange suivants plusieurs critères de qualité dont chaque intermédiaire devra publier l'emploi en quantité.( voir M3) M2-b) Le suivi de ce paiement de taxe remonte tout le long de la chaîne de production vers le consommateur. M2-c) Si il n'y a pas eu de suivi de paiement de cette taxe, la taxe devra prendre en compte toutes les étapes précédentes. M2-d) Dans ce cas le taux minimum est majoré de 2 à 10% (au lieu de 2%) à la première étape ou cette taxe est perçue. M2-e) Si cette taxe a déjà été perçue dans un pays étranger, la majoration de 2 à 10 % ne s'applique donc pas. M3)-Evaluation du taux de la taxe. M3-a)-E énergie (E type:(électrique, thermique, chimique) support:(renouvelable, non renouvelable) ..) M3-b)-P pollution M3-b-1)-P entrant (consommables) : pesticides, engrais, eau, renouvelable, participation au renouvellement M3-b-2)-P sortant (gestion des déchets): traitement de l'eau, air, rejets actifs (toxiques), rejets inertes(gaz, liquides, solides, particules…) - rejets thermique (refroidisseurs ), rejets de matières organiques etc… M3-c)-M matière (M emprise au sol, matière première recyclée utilisée, produit recyclable, espèce marine sauvage, d'élevage) M3-d)-S social (S intégration d'une CSG au coût des produits, droit social, retraite, chômage, conditions de travail, sécurité du travail, exposition des travailleurs, dangerosité, ) M3-f)-T transport (T coût énergétique, mode de transport (fluvial, routier, aérien), prorata) M3-g)-A Publicité (à papier…) M4)- A chaque critère est affecté un coût maximal ( 3% valeur à discuter )

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M5)-Le coût environnemental et social de chaque critère est évalué sur une échelle de 0 à 100%.(et affecté au taux précédent) M5-a)Exemple :---E énergie Ec00=pas d'apport énergétique Ec01= mécanisation faible Ec90= apport énergétique très important d'une source polluante. Ec99= apport énergétique très important d'une source très polluante. M5-b) Exemples :--M matière Mc00= aucune matière première M6)- Les évaluations des acteurs seront soumises à vérification par l'autorité de tutelle et pourront être modifiées après contrôle. M7)-En cas de fraude manifeste (>3% de la TVES) l'amende correspondra à cinq fois le montant de la fraude, deux sinon. M8)-Les évaluations des acteurs pourront être vérifiées par des organismes indépendants de mesures de coûts environnementaux et sociaux. ME) MODALITES D'APPLICATIONS Exemples: ME-a)- vente en direct (achat au champ) de légumes bio faiblement mécanisés : ME-a-1)-- production de plein champ: TVES à 3% 2+(E1+P0+M0+S0+T0) ME-a-2)--- production sous serres chauffées au gaz: TVES à 5% 2+(E5+P0+M0+S0+T0) ME-a-3)--- production sous serres chauffées au gaz issu de la biomasse TVES à 4% 2+(E4+P0+M0+S0+T0) ME-b)-vente de produits manufacturés en France : Les effets attendue d'une telle mesure: -favoriser les ventes directes sans intermédiaires producteur/consommateur.

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Ministère

Affaires Étrangères

Et Européennes

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Traité constitutionnel

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je propose un traité constitutionnel européen simplifié qui ne retiendrait du texte en panne que les parties 1 et 2 qui sont, grosso modo, les mesures qui ont fait consensus, y compris chez nombre de partisans du "non" : un président élu, un gouvernement économique... Ce traité serait ratifié par le Parlement. »

SYNTHÈSE Les internautes ne sont pas d’accord sur la forme que doit prendre la ratification d’un nouveau traité constitutionnel. Certains optent pour la voie parlementaire, d’autres réclament un référendum. Les solutions préconisées figurent dans le premier bloc. Des intervenants évoquent ensuite des questions de fond, après avoir étudié le contenu du TCE refusé par le peuple français en 2005. Ils proposent eux aussi des « commentonfait ». En conclusion figurent des contributions portant sur l’avenir de l’Union européenne. Selon leurs auteurs, un nouveau traité pourrait fixer des orientations différentes de celles qui prévalent aujourd’hui. Le mode d'emploi des internautes Le nouveau texte doit être adopté par la voie parlementaire Faire un vote par le parlement et non plus par référendum Karine, 62 ans, Nice, assistante de direction dans la restauration « Oui et encore oui, faire un vote par le parlement et non plus par référendum, le peuple vote contre une politique globale du pays et non pas pour "la constitution Européenne". » Faire ratifier par le parlement les parties ayant trait au fonctionnement de l’Union européenne Christian, 62 ans, Fontainebleau, retraité « Je suis très déçu par la timidité de l'ensemble des candidats concernant l'Europe, car ceci est un problème qui va au-delà de l'organisation de l'Union Européenne, et qui pose la question essentielle :"Qu'est-ce que la France ?".

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Je pense que le NON français au TC a été aussi un refus pour nos concitoyens de se poser cette question. J'ai participé à beaucoup de discussions sur des sites consacrés à ce référendum et j'ai eu l'impression que les Français veulent rester dans l'illusion que notre pays est une GRANDE nation, avec un empire (!), une influence mondiale, capable de concurrencer sur beaucoup de plans de grands pays comme les USA, la Chine, l'Inde ou la Russie, que notre pays soulève encore l'admiration et qu'il reste un exemple. Cette illusion se nourrit de faits comme la place permanente de la France au Conseil de Sécurité (mais la guerre en Irak a eu lieu), de notre indépendance nucléaire (mais c'est l'Europe qui nous a protégés), de notre première place mondiale dans les destinations touristiques, de notre passé artistique (l'art est aux USA, maintenant), de notre industrie agro-alimentaire exportatrice (confondue avec notre agriculture), de nos grandes sociétés du CAC 40 (mais qui ne font pas notre économie), de notre armée qui intervient sur le terrain dans nos anciennes colonies (mais seuls nous n'aurions rien fait en ex-Yougoslavie), etc., etc. Tout ceci n'a rien de négatif, mais entretient une idée de grandeur des plus dangereuses. Il est curieux de voir qu’une même illusion s'est développée parmi d'autres nations comme la Grande-Bretagne et entraîne chez eux l'euro-scepticisme. Il serait temps que nos "élites" aient le courage de dire que la position de la France - sans être ridicule - est modeste, et qu'elle ne peut atteindre seule la place à laquelle elle aspire (et où elle se croit encore). Il serait temps de dire tous les bienfaits qui nous sont venus et qui nous viennent encore de l'Europe, et que cesse le jeu qui consiste à rendre responsable l'Europe de ce que nos "élites" ne veulent pas assumer. Il serait temps aussi de faire comprendre aux Français que le point de vue de nos voisins est tout aussi important et respectable que le nôtre, et que pour vivre ensemble en paix nous devons accepter les compromis. En bref, OU nous sommes forts AVEC nos amis Européens, OU nous restons faibles seuls (avec les risques que cela comporte). Ceci dit, il faut aussi rappeler que 18 pays ont ratifiés le TC, certains par référendum : cela ne veut pas dire que ces gens-là sont moins intelligents que nous Français (la fameuse arrogance française...), ni moins bien "socialement orientés" que nous (un des arguments du NON). Il est donc essentiel de rester pragmatique. Représenter le même texte à référendum serait une erreur bien sûr (et malgré le respect que j'ai pour nos amis Européens). Il nous appartient pourtant à nous Français de débloquer cette situation et au plus tôt : les difficultés s'accumulent, les nouveaux entrants (à l'Est) encouragés par la Grande Bretagne veulent le statu quo qui favorise leur idée d'une Europe limitée à un grand marché et sans avancées sociales (les tenants du NON n'avaient pas pensé à cela). Ratifier en parlement les parties qui ne sont pas sujettes à litige et qui ont trait essentiellement au FONCTIONNEMENT de l'Union (règles pour les prises de décisions, nomination du Président de la Commission, responsabilité de la Commission devant le Parlement Européen, vote Européen le même jour sur des sujets Européens avec application de règles démocratiques dans l'U.E., etc.), cette ratification permettrait d'adhérer à un mode de gouvernement qui a déjà été accepté par d'autres pays quand ils ont ratifié le TC. Nota : ce genre de découpage a déjà été pratiqué au niveau Européen (exemple : l'Euro et la Grande Bretagne). Outre le déblocage de la situation et enfin l'amélioration des institutions européennes, cela donnerait du temps aux politiques pour trouver une solution aux parties du TC litigieuses aux yeux des partisans du NON. Pour toutes ces raisons je suis partisan de la proposition énoncée par N. Sarkozy, avec une correction : j'appellerais ce traité, "Traité pour une meilleure gouvernance démocratique de l'Union Européenne". » C’est aux députés européens de trouver un accord J-François, 44 ans, Nîmes, éditeur « Les autres États membres se sont déjà exprimés sur le traité que nous avons refusé. Écrire un "traité simplifié" sous-entend que la France est au dessus de tous les autres pays européens et que nous sommes assez prétentieux pour imposer notre vison de l'Europe et donc contraindre nos

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partenaires à s'exprimer à nouveau puisque le traité doit être avalisé à l'unanimité. J'ai le sentiment que cette proposition est utopique et que celui qui la soumettrait au Conseil européen se ferait renvoyer à ses études. Nous élisons des députés européens, c'est à eux de s'entendre pour trouver un accord, en commençant par limiter le nombre des nouveaux arrivants tant que la question du fonctionnement de l'institution européenne n'est pas acquis. » Le nouveau texte doit être adopté par référendum… Serré, 67 ans, Sibiril, retraité « Tout nouveau texte engageant la France en Europe ne saurait être ratifié autrement que par référendum ! C'est au "Peuple" de décider de son avenir et non pas aux politiciens partisans ! ! » Charles Arly, 60 ans, Paris, informaticien « Ce n'est pas d'un traité allégé dont nous avons besoin, c'est d'une grande transparence pour la démocratie. Faire ratifier ce traité par le parlement, c'est se moquer complètement de l'opinion des Français. On est parfaitement capables de comprendre le sens des décisions que "l'Europe" essaie de "nous faire" prendre. Si quelque chose doit bouger, il faut que ce soit par référendum et surtout avec un vrai débat préalable. » Xavier, 27 ans, Nancy, infirmier « (…) toute nouvelle tentative de constitution européenne doit être représentée aux Français par référendum et non pas par un coup de force via un vote parlementaire. Et puis après il serait bon que nos politiciens tendent l'oreille pour entendre les dires du peuple : ils ne veulent pas de l'Europe qu'on leur présente aujourd'hui...(…) » Il faut que ce référendum se déroule dans toute l’Union Pessoa, 65 ans, Toulouse, retraité « Passer outre le referendum est suspect. Un referendum dans chaque pays européen devrait être obligatoire, car que penser de ceux qui nous montrent du doigt et qui n'ont pas accepté la monnaie européenne et qui de plus se refuse au referendum. » Il faut que le texte soit issu des travaux d’une assemblée constituante européenne Oriol, 71 ans, Versailles, retraité « Pour faire une constitution, je ne vois rien de plus démocratique qu'une assemblée constituante européenne élue au suffrage universel, le même jour dans les 27 pays de l'UE. Pour une fois, on débattrait dans l'espace public européen des questions européennes. Les élus seraient mandatés pour rédiger une constitution et rien d'autre. Cette constitution rédigée serait soumise à référendum dans les 27 pays le même jour. Les pays qui voteraient "oui" appliqueraient la constitution. Les autres auraient un statut d'associés et pourraient rejoindre ultérieurement.

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Je ne comprends pas que tous ces gens qui se disent démocrates se refusent à utiliser les procédures démocratiques. » Arthur, 46 ans, Chalon-sur-Saône « L'idée de l'assemblée constituante élue au suffrage universel par tous les Européens me semble très bonne. Le traité constitutionnel issu de ses débats devrait être soumis à référendum dans tous les pays européens le même jour. Ce traité devrait avoir pour but de définir les institutions européennes et d'harmoniser le système social (vers le haut), économique et fiscal entre les différents pays. Cela permettrait entre autre d'éviter le dumping économique et fiscal qui existe actuellement entre les différents pays européens. L'article sur des décisions prises à l'unanimité doit être supprimé et remplacé par une majorité des deux tiers ou des trois quarts. Faire un traité simplifié et le faire adopter par le Parlement ne me semble pas être la bonne solution. Par ailleurs, avant d'envisager l'adhésion d'autres pays, je pense qu'il faudrait régler le problème de la constitution. » Le texte soumis au référendum doit être convaincant, simple à comprendre Lebrun, 52 ans, Savigny-sur-Orge « J'étais pour le traité constitutionnel, ce qui m'autorise à prendre la position suivante. Le peuple s'est exprimé, son choix doit être respecté. M. Sarkozy doit être peu sûr de sa proposition pour qu'il tente de la soustraire à la censure du peuple. Dans ces modifications du mode de vie ou de société, seul le référendum doit être utilisé. (…) Il faut aménager, convaincre et soumettre le projet au référendum. » Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire « (…) Je pense que passer par le Parlement équivaut à passer, d'une certaine manière, en force. Je préfère de loin la proposition de F. Bayrou : simplifier le texte, si les autres signataires acceptent. Faire de la pédagogie et repasser au vote serait plus démocratique. Quant à moi, je demeure profondément européenne. Je revoterai OUI. Il n'est pas imaginable que la France sorte de l'Europe. Bien que je respecte le choix français, je ne comprends pas la surprise de quelques-uns, ceux qui promettaient un plan B, qui ont regretté, qui ont même été scandalisés que la France n'ait pas été présente à Madrid ! C'est normal, un vote démocratique en faveur du "non" ne nous autorisait pas à prendre part. Il faut tout de même savoir ce que l'on veut, du moins ce que l'on ne veut pas... J'espère qu'en 2008, la France prendra sa place, à nouveau, au sein de l'Union européenne et qu'elle pourra ainsi faire entendre sa voix. » Dominique, 58 ans, Mandelieu, secrétaire comptable « (…) Il faut remettre les choses à plat, prendre ce qui fonctionne bien et revoir le reste et le ratifier uniquement après référendum dans chaque pays ! ! ! RENDRE LES TEXTES SIMPLIFIES LISIBLES ET COMPREHENSIBLES POUR TOUS. Je peux vous affirmer que la plupart des personnes à qui j'ai parlé de ces textes n'ont rien compris, les personnes âgées n'en parlons pas... »

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Joseph, Le Soler, magasinier « Une des solutions consisterait à rendre beaucoup plus simple toutes les informations émanant de l'Union européenne, afin qu’elles soient comprises de tous. Un referendum serait dans ce cas plus près de la réalité économique que chaque européen est en droit d'attendre. De plus, si le prochain président se permet d'aller contre le peuple de France, il n'aurait plus aucune légitimité envers nous. Si le referendum existe, c'est bien pour que le peuple donne son avis. Déjà que l'on nous mène en bateau si souvent ! » Frederic, 37 ans, Paris, juriste « S'agissant du texte de "Constitution européenne", et afin d'éviter les distorsions entre pays, il serait judicieux : - de resoumettre un texte au vote des individus (referendum pour ceux des pays européens qui en connaissent) ; - d'organiser le vote un même jour pour tous (éviter le positionnement des uns par rapport aux autres). - d’organiser, à l'échelon européen, un cahier pédagogique et explicatif des grands thèmes évoqués par le Traité (ex. : mode de gouvernement, laïcité, politique européenne de défense, adhésion d'un nouveau membre, etc.), de telle sorte que les individus n'aient pas le sentiment d'un texte bureaucratique établi par un petit nombre, obscur... - d’insister sur le fait qu'il s'agira d'un Traité minimal, avec de possibles améliorations à venir, point de départ et pierre d'angle d'un édifice à créer. Il est à mon sens indispensable que le traité constitutionnel emporte l'adhésion des peuples. Pour ce faire, de la pédagogie en amont et au cours du processus d'élaboration comme d'adoption du texte (ex. : inutile de jeter le bébé avec l'eau du bain s'agissant de la partie économique du trait, alors qu'il ne s'agissait finalement que de reprendre le contenu de textes liant déjà la France !)... Avec l'espoir de voir de nouveau un texte nous être soumis, dans de bonnes conditions cette fois. » Sur le fond Une vraie constitution est indispensable PJD, 39 ans, La Fermeté, technicien « Un TCE est nécessaire au bon fonctionnement et au progrès de l’Europe donc de la France. Pour être utilisable, il lui faut : - être accepté et reconnu par tous ; c'est-à-dire avoir été voté par le peuple Européen (référendum) ; - être lisible ; texte court, compréhensible par tous ; - être consensuel ; chaque citoyen doit pouvoir faire entendre sa voix sur le contenu du texte pendant son élaboration (via débats parlementaires, débats citoyens…). Un TCE doit (entre autre) contenir : - les moyens de garantie des droits fondamentaux des citoyens (liberté d’expression, laïcité, règles environnementales, indépendance du système judiciaire…) ; - la définition du fonctionnement des institutions européennes. Peut-on encore appeler « Parlement » une assemblée qui ne peut ni proposer une loi, ni s’opposer à l’application d’une loi ? Bref, un TCE doit ressembler à une constitution digne de ce nom, ce qui est quand même le minimum que l’on puisse lui demander. Celui qu’on nous à proposé il y a quelques mois est a

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l’opposé de cette définition. Inutile de faire passer en force (même amputé) un texte qui ne sert pas la cause des citoyens. La copie doit être revue et reproposée. » Il faut en effet reprendre les débats à partir des parties 1 et 2 Massoubre, 57 ans, Le Mesnil Saint-Denis, retraité « Vouloir faire une constitution européenne comportant un volet social est utopique et inutile : 1. Utopique car aucun autre pays européen ne l’acceptera, même les pays ayant des gouvernements socialistes (Angleterre, Espagne, Portugal, Italie…) car eux sont passés au libéral socialiste. 2. Inutile car une constitution ne définit que l’organisation des pouvoirs et non la politique menée par le gouvernement. La preuve, notre constitution a été utilisée par la droite et la gauche. C’est donc la majorité du Parlement Européen qui définira la politique. Le projet de constitution Européenne est le meilleur compromis possible, une fédération ou une confédération ont été rejetées. Les Français n’ont pas critiqué la partie constitutionnelle du texte soumis à referendum (volet 1 et 2), mais le volet 3 qui comporte le recueil des directives européennes déjà contenues dans les traités signés (cf. Giscard d’Estaing) et notamment Maastricht que les Français ont accepté par référendum sous l’impulsion des socialistes dont Fabius. Chirac s’est laissé enfermé dans ce débat sur le volet 3 au lieu de le recentrer sur la constitution, mais n’était-ce pas volontaire pour la faire échouer (rappelez-vous son « appel de Cochin » anti européen). Il faut donc que la France accepte cette constitution car nous sommes les seuls à l’avoir refusée (le referendum hollandais n’était que consultatif et leur parlement doit décider). Giscard d’Estaing avait demandé à Chirac de ne soumettre aux Français par référendum que les volets 1 et 2 car le troisième était trop complexe et déjà accepté. Pourquoi ne pas reprendre cette suggestion et débattons sur l’organisation des pouvoirs de l’Europe. » Un nouveau traité constitutionnel révisable Vidal, 39 ans, Vinon-sur-Verdon, technicien « Les pseudos avancées "démocratiques" par rapport à un traité de Nice qui n’est pas démocratique et que nous n’avons pas voté (pas de caution populaire), me paraissent bien dérisoires. Surtout s’il est pratiquement impossible de pouvoir réviser cette Constitution, à 27 pays. L’article 443 annonce la couleur en demandant une double unanimité pour pouvoir réviser cette " Constitution " : - 1ère unanimité : commun accord (accord de tous) des représentants des gouvernements des 27 États membres. - 2ème unanimité : les modifications entrent en vigueur après avoir été ratifié par tous les États membres. Est-ce qu’il est simplement possible de rappeler que ce TCE est un compromis, et comme tel, qu’il est imparfait. Un compromis aussi imparfait doit tout simplement être révisable à la majorité, étendue s’il le faut, mais révisable à une majorité. C’est tout simplement un peu de démocratie, que beaucoup de partisans du non demandent. Tout en critiquant la quasi-totalité des articles, les " nonistes " ne demandent rien de plus que ce que je viens de dire. Ils savent qu’il faudra se battre pour réviser cette Constitution. Mais pour cela il faut qu’elle le soit, révisable, dans les faits et pas via une double unanimité, à 27 pays ! Ceci, c’est pour ceux qui croient que c’est difficile de faire un autre TCE : Un nouveau TCE, basé intégralement sur celui-ci, avec les parties 1 et 2 d’un côté, le reste de l’autre et le tout révisable à une majorité, stricte s’il le faut, mais une majorité. Cela pourrait être rapide car ces parties ont été déjà approuvées par tous les chefs d’États (2004) et cela laisserait aux peuples l’espoir de changer le cours ultra-libéral de ce texte, ainsi que

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l’espoir de rendre un jour ce TCE démocratique. De plus, il n’y a pas besoin de RENÉGOCIER, pour cela. Il suffit de modifier l’article 443 (révision). Pour la partie Constitution, il faut une double Majorité (Conseil Européen + États) et pour la partie " Lois ", il faut juste la majorité du Conseil Européen. Ce n’est pas dur à négocier ! Les politiciens "ouiouistes" savent que ce n’est pas difficile de renégocier ce TCE afin de le rendre révisable, c’est pour cela qu’ils nous font croire que renégocier veut forcément dire revoir intégralement la copie du TCE ! Ils nous prennent pour des c... ! Ils veulent nous faire croire que les nonistes sont des imbéciles ! Mais surtout, ils veulent que l’on constitutionnalise le cours, non pas libéral, mais ultra-libéral de ce TCE, qui n’est quasiment pas révisable dans les faits (avec 27 pays et l’Angleterre au milieu, entre autres). Ce n’est pas dur à faire ! Qui aurait intérêt à faire barrage à une telle demande de démocratie de la part de notre Président ou de son remplaçant ? Qui aurait intérêt à bloquer l’UE simplement pour que cette simple demande ne soit pas acceptée ? Ce que nous voulons c’est tout simplement la démocratie. C’est à dire que si la majorité des peuples de l’UE veulent réviser n’importe laquelle des parties, ils doivent pouvoir le faire sans qu’un seul pays ne puisse faire barrage ! C’est tout ! Les peuples d’Europe se sentent plus citoyens Européens que leurs dirigeants et certains politiques voudraient nous faire croire l’inverse ! Note : s’il ne doit y avoir qu’un seul article à renégocier, c’est bien le 443. » Dhorne, 60 ans, Bruxelles, retraité de la fonction publique « Je voterai pour un candidat qui se prononce pour la signature d'un traité qui permette sans attendre d'obtenir des avancées institutionnelles permettant les décisions à la majorité et non plus à l'unanimité comme la politique fiscale, monétaire, l’économique, la sécurité, la défense, l'emploi et l'immigration. Il s'agira concomitamment d'obtenir des garanties des partenaires sur des avancées à faire à moyen terme sur le volet social . Mais l'urgent et l'impérieux c'est la réforme institutionnelle par des Français qui ont d'abord sanctionné un président qui les a trompés et un gouvernement pour le moins maladroit. Elle conditionne tout le reste ! Soyons réalistes, pragmatiques et responsables. » Pourquoi pas, si c’est pour tirer les peuples européens vers un niveau social élevé Albert, 58 ans, Marseille « (…) L'Europe aurait pu être magnifique si au lieu de commencer par la finance, on avait réuni les européens sur des valeurs morales, des buts communs. (…) Une nouvelle Constitution ? Pourquoi pas, si l'on repart du bon pied en commençant par des principes humains, sociaux, qui ne nivelleront pas par le bas les personnalités de chacun des pays membres. Et puis cessons de faire entrer de nouveaux pays dans l'Union, car si l'entente était dure à 12, et que nos chers politiques n'ont pas encore résolu tous les problèmes existants, chaque nouvelle entrée ne fait qu'apporter son lot de nouveaux problèmes. » Un traité prenant en compte les priorités qui s’imposent dans chaque pays européen Marchal, 30 ans, Dijon, cadre éducatif « (…) Il faut une Europe forte, soudée, mais pas à n'importe quel prix. Comme d'habitude on a commencé par le mauvais bout. Il faut travailler sur une Europe sociale, sans cela les pays seront concurrents les uns des autres et cela n'est pas possible y compris dans le cadre de

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lutte contre les délocalisations. Pour l'Europe plus qu'un vote simplifié (parce qu'on a pas bien compris la première fois ! !), il faudrait peut-être remettre à plat les priorités des pays et celles qui ressortent. Car j'ai l'impression que c'est là que le bas blesse : il faut retrouver un projet, une ambition, un but commun et pas que chaque pays joue pour lui-même. Pour cela, il faut surtout de la diplomatie, de l'ouverture, du calme et de la maîtrise de soi. » Un nouveau traité pourrait fixer d’autres orientations à l’Union européenne Une Union européenne réduite Jef, 37 ans, Paris, militaire « (…) Renégocier le projet de constitution européenne en le simplifiant n'est pas la bonne réponse (…). Ce qu'il faut renégocier, c'est l'Europe. Il faut revenir à une Europe simplifiée, constituée de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de l'Espagne, du Portugal, du Luxembourg et de la Hollande. Des partenariats économiques privilégiés seront à négocier avec les pays satellites comme la Grande Bretagne qui, il faut l'avouer ne nous apporte pas grand-chose actuellement si ce n'est une vision anglo-saxonne de l'économie et du monde source de bien des déboires. Nicolas Sarkozy a-t-il le choix ? Il a pris le parti du libéralisme, donc celui d'une économie à l'anglo-saxonne qui privilégie les profits aux dépends du social. Éviter le vote populaire revient à ne pas associer une fois de plus le choix des citoyens à la construction de Europe et démontre que les aspirations des politiques sont aux antipodes de celles des habitants des pays concernés. Cette Europe-là va droit dans le mur puisqu'elle n'intéresse plus qu'une poignée d'actionnaires. » Une Europe de la libre association des États souverains Nougaret, 35 ans, Saint-Maurice Montcouronne, avocat « (…) Premièrement, ce mini traité de résoudra absolument pas le problème de fond que rencontre l'Europe aujourd'hui : quelle Europe voulons-nous ? Une Europe de la libre association des États souverains (Europe confédérale, par exemple Airbus, Ariane, Galiléo) ou une Europe de l'intégration des États membres (Europe fédérale) ? Or, le système fédéral craque de toutes parts car il repose sur une contradiction majeure : on veut imposer des règles uniques (directives) à la majorité, alors que les États membres, qui sont de plus en plus nombreux, ont des intérêts divergents. Il est donc absurde de prétendre pouvoir imposer la même règle à 25, 27, 28 ou 30 États aux intérêts divergents. Ce système rigide est voué à exploser. Les fédéralistes nous demandent en fait de choisir entre la peste et le choléra : la peste de l'isolationnisme, ou le choléra de l'intégration qui aboutira à la disparition des nations. Il faut refuser de se laisser enfermer dans ce choix réducteur. Entre l'Europe et la souveraineté, il faut choisir les deux ! Seule l'Europe confédérale nous permettra de relever les défis du XXIe siècle. Le vrai débat est là ! Or, il a été soigneusement escamoté par les partisans du oui durant toute leur campagne de propagande. Et M. Sarkozy s'apprête à poursuivre cette politique de refus du débat de fond avec son projet de mini traité. Deuxièmement, il est faux de dire que la partie I est la plus consensuelle. Au contraire, la partie I est la plus dangereuse, car dans son article I-6, elle consacre la dérive fédérale et supranationale. Cette partie I tranche le débat de la nature de l'Europe mais elle le tranche subrepticement, dans le dos des peuples, sans leur expliquer la gravité des conséquences . A cet égard, il faudrait que la gauche française se décide à ouvrir les yeux : comment un

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gouvernement socialiste pourra-t-il lutter contre les méfaits de l'ultralibéralisme s'il abdique ses pouvoirs au profit de l'Union européenne, berceau du libéralisme le plus dogmatique ? Mystère... Quoiqu'il en soit, la partie I pose des questions très graves qui ne peuvent être tranchées que par le peuple, et non pas en catimini par un parlement aux ordres. Troisièmement, faire entrer par la fenêtre du parlement ce que le peuple souverain a rejeté avec fracas par la porte est, du point de vue des principes démocratiques, une VÉRITABLE HÉRÉSIE. Quatrièmement, enfin, ce déni de démocratie ne servira à rien : les 18 États qui ont voté feue la Constitution Giscard ont clairement rejeté l'idée d'un mini traité ! ! ! ! Ainsi, M. Sarkozy va réussir l'exploit de concilier piétinement des principes démocratiques et stérilité diplomatique ! ! ! (…) En réalité, seul M. DUPONT AIGNAN me semble porteur d'une vraie vision de l'avenir de l'Europe. Seul lui a le courage de proposer une refonte complète des institutions européennes sur une base confédérale, plutôt que de continuer, par lâcheté, paresse ou suivisme, la fuite en avant fédéraliste. » Une Europe des régions et l’anglais comme langue commune François, 41 ans, Pacé, ingénieur « Un texte simple et ambitieux. La constitution, c'est comment l'Europe doit fonctionner et quelles valeurs elle doit porter. Une Europe qui fonctionne, c'est un système parlementaire bicaméral avec un gouvernement élu par toute l'Europe. Les valeurs, c'est le consensus : droits de l'Homme. Pas la peine de se chiffonner avec des pseudo discussions sur le libéralisme et la religion, on n'irait nulle part. Pour éviter les sempiternelles négociations de l'Europe à 27 : l'Europe des régions. Les Länder en Allemagne, les états italiens ou espagnols, nos régions françaises, Malte ou Luxembourg formant chacun une seule région. Elles ne seront pas égales (et alors ?), mais ce sera bien plus démocratique et on ne verra plus l'intérêt d'un veto. Une langue commune, l'anglais, parce le but est de communiquer. Soyons pragmatiques, cela n'empêche pas d'être bilingue (après tout, le parlement français ne pratique pas le breton, le catalan ou le francique). Allons-y, quoi. Ah, oui, pour ceux que le bouleversement inquiète (c'est légitime), faisons comme pour l'euro ou les élargissements : une petite période de transition de quelques années avant la mise en oeuvre, qu'on puisse s'habituer. Allez, quel homme d'État pour sauter le pas ? Non, sérieusement, continuons à discuter et à compliquer, c'est vrai qu'après tout l'idée c'est de ne surtout rien changer et de ne rien lâcher. La constitution qui ne veut rien dire et où on met tout ce qu'il faut pour conserver notre immobilisme, c'était impeccable, je ne sais pas pourquoi on a dit non. » Arrêter l’entrée de nouveaux pays dans l’Union, refuser celle de la Turquie Yann Pennequin, 25 ans, Paris, étudiant « Je ne veux pas d'un traité simplifié. Laurent Fabius avait très clairement expliqué la position qui est la mienne (non que je sois fabiusien, mais pour une fois que j'entends un politicien dire exactement ce que je pense...) : on nous a proposé un texte vite fait, "à l'arrache", sans aucune concertation des aspirations des nations européennes, et on nous a promis de le modifier une fois qu'il serait signé. Or, pourquoi ne prépare-t-on pas une constitution déjà prête au moment de la signature ? ? ? D'autre part, une Constitution qui "engage les États de l'Union Européenne, la Turquie et...", je n'en veux pas. Je ne veux pas de la Turquie dans l'Union Européenne : 1) Si la Turquie rentre dans l'Union, 1 Européen sur 5 sera Turc ; c'est délirant qu'un pays nouveau venu prenne une telle place dès son entrée, car cela entraîne en plus des répercussions sur son poids dans les institutions européennes.

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2) Je ne veux pas d'un pays qui ne respecte pas les principes de base des pays de l'UE (respect des droits de l'Homme, de la Femme, etc.). 3) Ça paraît peut-être stupide, mais après la Turquie c'est quoi ? La Russie ? Il faudrait peut-être arrêter l'expansion de l'Union et se concentrer un moment sur "l'intégration" des nouveaux pays de l'Union (il y en a quand même 12 qui sont pas encore parfaitement assimilés). L'Europe n'est pas "en panne", elle est dans une phase de transition (on ne passe pas de 15 à 27 facilement) et aussi à un tournant : il faut décider si l'on veut d'une Europe politique, fédérale, ou juste économique. Pour le moment, le choix n'est pas clair. » Mettre en marche tout de suite une Europe fédérale Chazeau, 38 ans, Montpon Menesterol, agent d'animation « Et pourquoi ne pas mettre en marche tout de suite une Europe fédérale, au lieu de faire des petits pas dans tous les sens ! Pouvoir faire des États-Unis d'Europe, sans tomber dans les aberrations des USA où les institutions ne sont pas à la hauteur. » Une fédération d’États sur le modèle des États-Unis et de la Suisse Claude Girardin, 63 ans, Nidau, Suisse, cadre dirigeant « La Communauté Européenne est un bastringue de fonctionnaires et d'experts grassement payés, bâti sur les organisations gouvernementales des autres États indépendants. Deux exemples de fédération ou confédération d’États existent : les États-unis et la Suisse. La constitution américaine, dont est dérivée celle de la Suisse, peut servir de base à l'établissement d'une fédération d'États Européens, où les pays peuvent avoir une représentation égale, et la population une représentation proportionnelle, avec un gouvernement, si possible élu de manière indirecte, comme en Suisse, pour éviter les coûts et brouhahas de campagnes électorales hasardeuses parmi tant de langues et cultures différentes et apporter une stabilité dans l'action. »

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Union Méditerranéenne PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Création d’une Union Méditerranéenne, dotée d’institutions communes avec l’Union européenne et ayant comme pivot la Turquie »

SYNTHÈSE Les internautes estiment qu’une telle Union pourrait être réalisable selon le modèle de la CEE mais avec cependant beaucoup de conditions ; par exemple en prenant en compte de nombreux facteurs géopolitiques (Israël, Palestine, Turquie…) Le mode d'emploi des internautes Les internautes envisagent la naissance de cette Union Méditerranéenne de la même manière que celle de la CEE… Damien, 30 ans, Douala, RAF - le 30/04/2007 18:19:49 Le but premier d'une Union méditerranéenne devrait être de renouveler le succès connu pour la CEE en son temps. C'est à dire de rapprocher les peuples par le commerce sur le principe de coopération/concurrence. L'union méditerranéenne comme son nom l'indique doit être ouverte à toutes les démocraties bordant la Méditerranée sur le modèle de la CEE. C'est vrai que mis à part la Turquie, l'Egypte et Israël, pour l'instant, peu de pays répondent à ces critères. Mais bon, n'oublions pas que la CEE a commencé à 6 ! Il faut se rappeler que le développement du Sud de la méditerranée est la clé de la lutte contre l'islamisme et l'émigration clandestine. Les buts d'une telle union devraient être les suivantes : - baisse progressive des barrières douanières entre l'UE et les pays méditerranéen en vue de l'a création d'un marché unique méditerranéen - adoption progressive des normes techniques de l'UE par les pays de l'UM - adoption d'un dispositif semblable au SME - ratification et application progressive des traités européens concernant les Droits de l'Homme

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- rattrapage économique des pays du sud de la méditerranée grâce à un financement d'une UM financée sur le modèle de l'UE - développement des infrastructures du Sud. Cette proposition semble à présent difficilement réalisable pour certains internautes. Ils proposent une méditerranée du ponant… Gall, 63 ans, Chatou, Ingénieur - le 30/04/2007 17:40:54 Cela serait une bonne idée si... 1 cela n'était pas une manière détournée de refuser la Turquie dans l'Europe 2 Il y avait une petite chance de le réaliser - Impossible aujourd'hui dans la situation de la Palestine et d'Israël : au mieux, des parlottes, au pire (et sûrement) : rien 3 Mais il y a quelque chose à faire, vite, et c'est faisable : un ensemble méditerranée du ponant avec Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Italie, France, Espagne, Malte. On a beaucoup de choses en commun, d'intérêts communs, de liens familiaux , de populations échangées, de culture commune, et de besoin d'agir ensemble pour ne pas ruiner nos industries par des importations inconsidérées et irresponsables d'orient.

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Ministère

Défense

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DEFENSE PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je ne financerai pas les universités ou les lycées en annulant des programmes militaires indispensables à notre sécurité. Il est curieux, pour ne pas dire absurde, d’opposer des politiques tout aussi essentielles pour la Nation que la Défense ou la Recherche et l’Education. En d’autres termes, les économies qui peuvent et doivent être dégagées grâce à une gestion plus efficace des budgets de la Défense seront intégralement réinvesties dans l’effort de défense. Je m’y engage personnellement. »

SYNTHÈSE Une grande partie des internautes s’est exprimée en faveur de la création d’une armée européenne. Cette dernière ne pourra être réalisée selon eux, qu’avec un budget harmonisé entre les pays membres de l’Union Européenne et avec l’assurance d’une Europe politique solide. Le mode d'emploi des internautes Les internautes attendent une armée européenne, ciment entre les pays membres, et véritable garante de la paix Jean-Jacques, 73 ans, Villepreux, Retraité - le 09/05/2007 09:56:24 En ce qui concerne la défense Nicolas Sarkozy à raté une bonne occasion de parler de l’Europe. En effet il faut créer une défense européenne (rappelons qu’en 1954 c’est la France qui a donné un coup d’arrêt à l’Europe en votant contre la CDE : communauté européenne de défense). Aucun pays européen, pas plus que la France, n’a la possibilité d’entretenir une armée capable de résister à toutes formes d’agression. Or l’Europe a besoin d’une armée forte non pas pour faire la guerre mais pour conserver la paix Jean-Pierre, 56 ans, Pau, - le 09/05/2007 09:56:09 Il faut créer une association avec tous les pays européens pour construire une armée commune, c'est la seule solution, entre autre, pour unir ces mêmes pays. Rémi, 20 ans, Maizières-lès-Metz, Etudiant - le 09/05/2007 09:55:53 Il faut gérer le budget selon les besoins et les priorités.

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Le fait de créer une armée européenne serait une excellente idée. Ce serait une armée plus forte que celles individuelles des Etats de l'UE et qui reviendrait certainement moins chère à entretenir puisque financée par tous les Etats en commun. Pour réaliser cette armée, un audit des besoins et des dépenses serait nécessaire. Les coûts de la recherche et de l’armement pourront ainsi être dégagés et mieux partagés entre les Etats membres Philippe, 32 ans, Lyon, Musicien militaire - le 02/05/2007 17:22:12 L'armée est désormais professionnelle et donc les militaires sont de plus en plus des pères ou mères de famille, ne logent pas à la caserne gratuitement, ne sont pas habillés gratuitement, payent l'eau, l'électricité, des impôts... bref comme tout le monde. Il est certain que les dépenses de la défense doivent être mieux contrôlées, comme les autres budgets d'ailleurs, rien n'est pire que l'argent gaspillé. Arrêtons le gaspillage de l'Etat ! Le train de vie de la République, bien trop élevé, est une insulte aux nombreux pauvres, sans logis, chômeurs de notre pays. Sans tomber dans la démagogie, il faut que les hommes politiques montrent l'exemple, se conduisent en citoyen responsable et économe. Leur image en sera meilleure. Oui l'armée est nécessaire (malheureusement). Non les militaires ne sont pas des enfants gâtés. Oui il faut gérer au mieux les budgets de l'Etat, éviter les dépenses inutiles pour régler le problème de notre dette. Salomon, 24 ans, Nancy, étudiant - le 09/05/2007 09:55:39 Pour réaliser des économies, il faudrait je pense intensifier les programmes d'armement européens. Les équipements ainsi produits seraient susceptibles d'être adoptés par un plus grand nombre d'armées, ce qui permettrait des économies et de partager le coût des phases de recherche. L'adoption de matériels communs par le plus grand nombre d'armées européennes pourrait renforcer la cohésion et leur capacité à opérer ensemble. La mise en place d'une défense commune deviendrait alors un peu plus réaliste. Mais dans un premier temps, ce sont les programmes d'équipements légers qui doivent être privilégiés, et certains programmes comme l'A400M qui intéresse les armées des "grands Etats". L'Europe de la défense n'est pas encore une réalité, alors les politiques de sécurité et de défense nationales sont encore différentes les unes des autres. Il ne faut donc pas que, sous prétexte de coopération et de construction européenne, des programmes nationaux soient entravés ou affaiblis. Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire - le 09/05/2007 09:55:16 Pour faire des économies : 1 - Que le second porte-avions soit réalisé avec les Anglais (cf. proposition de F. Bayrou) 2 - Que le Ministère de la Défense ne réitère pas des dépenses somptuaires et incongrues de type Clemenceau ! Deforge, 58 ans, Sidiailles, retraite - le 05/05/2007 22:05:04

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Calcul purement comptable : ce doit être un choix européen (objectifs et moyens) et ensuite une répartition suivant le PIB de chacun des membres. Selon certains internautes il serait illusoire de créer une force militaire européenne qui ne reposerait pas sur une véritable Europe politique Clément, 54 ans, Beligneux, militaire de carrière - le 03/05/2007 08:28:58 Je ne peux pas m'empêcher, à la lecture des solutions qui prônent toutes une Défense européenne de préciser quelques points qui, à l'évidence, leur ont échappés. 1- Il n'y aura pas de défense européenne tant qu'il n'y aura pas une Europe politique. Faire l'Europe politique est un préalable indispensable. Sinon, qui donnera des ordres à cette armée? Qui fixera ses missions ? Pour quels engagements ? Actions humanitaires ? Rétablissement de la paix ? Maintien de la paix ? 2- Il serait illusoire de croire qu'une défense européenne coûterait moins cher au contribuable français ! Il ne subsiste en Europe que deux armées opérationnelles, capables d'être projetée, de combattre en ambiance nucléaire, radiologique ou chimique. Les autres sont disparates, sous-équipées, s'apparentant davantage à des gardes nationales. Ces deux armées (britannique et française) ne seraient pas à elles seules en mesure d'assurer la sécurité des 27 pays membres de l'Union Européenne. Il faudra donc mettre la main au porte-monnaie pour équiper, entraîner et payer une armée professionnelle européenne à la mesure des ambitions de l'Europe. Le budget consacré à l’Armée française étant conséquent, et puisque nous sommes en tant de paix, des internautes proposent de trouver de nouvelles applications civiles aux personnels militaires… Gohier, 46 ans, Frontignan, agent sanitaire - le 03/05/2007 09:09:40 Sans abandonner toute idée de défense, peut-être serait-il temps de prendre conscience des réalités actuelles. L'arsenal nucléaire français n'est-il pas parmi les plus complets au monde? Avons-nous réellement besoin d'un second porte-avions? Notre présence militaire permanente dans certains pays d'Afrique est-elle indispensable? Le patrimoine du Ministère de la défense n'est-il pas déjà exorbitant? (130 milliards d'euros dont 18 consacrés à l'immobilier). Puisque nous connaissons le bonheur d'être en paix depuis déjà quelques décennies et que notre rapprochement entre pays européens nous garde raisonnablement d'un conflit terrestre, ne pourrions-nous pas, dans la mesure où le budget afférent aux forces armées paraît indispensable à une partie de la population, profiter des compétences techniques des personnels militaires à des fins civiles pendant un nombre de mois à déterminer au cours de l'année? (entretien du territoire, mission d'information environnementale, réalisation d'études aux énergies nouvelles) De nombreuses compétences semblent inexploitées militairement, pourquoi s'en passer au civil?

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Ministère

Immigration,

Intégration, Identité Nationale et

Codéveloppement

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Immigration

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je veux un ministère de l'immigration nationale et de l'identité nationale parce qu'aujourd'hui, le dossier de l'immigration est explosé en trois ministères différents. »

SYNTHÈSE Ce qu’il faut faire tout de suite. Deux choses simples : - que les associations concernées par cette question participent à la création d’une « Commission Nationale de Déontologie et de Contrôle des Migrations » - créer un fichier commun pour les visas accordés dans la zone Schengen Les internautes soulèvent aussi l’idée de transformer les prestations sociales pour l’accueil des immigrés en aide au développement pour les pays générateurs d’émigration. Le mode d'emploi des internautes Charles - Fouilloux, 60 ans, Manosque, Pré retraité - le 15/03/2007 12:01:09 Migration et cohésion sociale Un grand nombre d’associations sont concernées et militent sur le thème de l’immigration. Parfois avec bonheur, parfois avec maladresse, souvent avec générosité. Elles devraient, à mon sens, être incorporées à une structure para – gouvernementale chargée de cette question. Le modèle de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité est, à ce titre, un bon modèle à condition de lui en donner les moyens. Cette structure, appelons la Commission Nationale de Déontologie et de Contrôle des Migrations, pourrait commencer par vérifier la concordance entre politique suivie en matière d’immigration et Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Convention des Nations Unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et Convention de Genève. (…) Enfin, d’un point de vue strictement humain, il est urgent de se prononcer sur les points suivants qui relèvent de l’écologie humanitaire plus que la gestion administrative et policière : - Suppression des zones d'attente et la remise en cause du système des centres de rétention. - Interdiction d'expulser des étrangers installés durablement en France ou en Europe. - Généralisation du caractère suspensif des recours judiciaires et administratifs concernant le séjour des étrangers. Hervé, 50 ans, Près du château de ma Reine, policier - le 12/04/2007 22:14:57 Précision sur les visas et la libre circulation. Depuis la mise en oeuvre des accords de schengen la vignette visa est dite "commune" et le demandeur est invité à faire ses démarches auprès du Consulat du pays de destination. (Si cela est possible) Donc je suis malien. Je souhaite aller en Allemagne. Je demande un visa au consulat de RFA à Bamako C'est le principe Schengen : Délivrance de vignettes visa communes. Délégation de

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contrôle frontière au pays d'entrée dans l'espace commun. Puis, plus rien, puisqu'il est impossible de savoir si l'entrant se rend effectivement à son lieu de destination et s'il quittera le territoire schengen à l'issue du délai de séjour accordé. D'où l'utilité d'avoir un fichier Schengen des visas (Actuellement chaque pays a un fichier visa national) et d'avoir un fichier schengen des entrants et des sortants. (Qui n'existe pas) Le fichier des entrants est utile car il permet de savoir si le titulaire du visa est entré dans l'espace et de déclencher une procédure de vérification si son départ n'a pas été constaté à la date d'expiration de son visa. Le moyen de mettre en oeuvre ce fichier. L'utilisation de la zone de lecture automatique du visa (Comme pour votre carte privative de magasin avec la lecture de la piste magnétique) L'autre avantage du système étant de pouvoir disposer de données statistiques fiables sur la base du différentiel entrants/sortants. Ceci étant, je ne suis ni pour ni contre un Ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Je suis pour un nombre limité de ministères. Et je suis totalement pour l'efficacité ceci sans nuire à la tradition d'accueil. S’exprime fréquemment l’envie que des dépenses d’accueil que nous n’arrivons pas à assumer correctement soient converties en aide au développement BC92, 45 ans, Hauts deSaine, Ingénieur - le 12/04/2007 16:15:28 Combien de personnes risquent leur vie tous les ans pour venir en Europe, que ce soit dans des bateaux sans aucune sécurité, ou pire, dans des trains d'atterrissage d'avions ! Pour prendre de tels risques avec sa vie, il faut vraiment être dans une situation désespérée. Ou alors être très mal informé et croire qu'en Europe, tout est rose. Un dirigeant d'un grand pays comme la France doit avoir un certain recul sur les évènements. Le président de la République est aussi un co-dirigeant du monde. Et le rôle de la France vis à vis de l'Afrique est particulièrement important. La générosité, ce n'est pas dépenser 200Euros en prestations sociales pour qu'un gamin défavorisé puisse avoir une console de jeux comme son voisin plus chanceux. La générosité, c'est dépenser ces mêmes 200Euros en 'coopération', pour que les 40 enfants d'une classe d'Afrique aient chacun une chaise, un bureau, un livre, un cahier et un stylo pour s'instruire. De façon un peu moins caricaturale, pour faire vivre à peu près dignement une famille immigrée et sans ressources en France, on va dépenser une certaine somme. Avec cette même somme, on peut aider énormément 10 ou 20 familles restées dans leur pays. Inciter une personne qui n'a aucune chance de s'intégrer en Europe à rester dans son pays, ce n'est pas faire preuve de racisme ou d'égoïsme, mais faire preuve de générosité. A condition, bien sûr, que dans le même temps, on aide EFFICACEMENT les pays pauvres à offrir à leurs habitants des conditions de vie décentes.

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Ministère

Justice

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Améliorer les prisons

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Améliorer la condition carcérale (nouvelles prisons, tarif unique des cantines, régime de fouilles, liens avec les familles, soutien psychologique…). »

SYNTHÈSE La majorité des internautes a noté qu’il était urgent d’améliorer la condition carcérale et cela par la construction de nouvelles prisons. Ils proposent donc d’utiliser des prisonniers. Les internautes soulignent aussi l’importance du maintien du lien familial, des projets de réinsertion et la classification des détenus en fonction de leurs délits.

Le mode d'emploi des Internautes L’amélioration des conditions d’incarcération et des structures pénitentiaires passe par la construction de nouveaux centres et leur modernisation. Christophe, 35 ans, Lievin, gardien de prison - le 03/05/2007 13:38:56 Je propose :

- Fermeture des prisons insalubres - construction d'établissements pénitentiaires répondant aux demandes, afin

d'éviter le surpeuplement carcéral - augmentations des bracelets électroniques - éviter les incarcérations abusives des juges (parfois une nuit) - donner des moyens aux personnels intervenants dans les établissements

Alex, 30 ans, Marseille, électrotechnicien - le 03/04/2007 22:41:49 - Mettre des zones dans les prisons en fonction des délits, la petite criminalité ne rencontre plus les gros délinquants... dans ces derniers on y placerait les gros barons de la drogue, les meurtriers etc… - Faire construire les prisons par des détenus en fin de peine, avec formation, et sous l'égide de l'état et non d'une entreprise privée. - Accompagnement à la sortie de prison, droit a la formation, au logement. - Placer les personnes ayant des troubles psychiatriques graves dans un hôpital-prison avec un personnel qualifié. Hervé, 50 ans, Près du Château de ma Reine, policier - le 12/04/2007 23:35:48

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Pour rendre les prisons plus humaines il convient de prendre les mesures suivantes : - Construire des prisons modernes en adaptant le type de construction à la population carcérale concernée : femmes, hommes, mineurs, primo délinquants, multirécidivistes, dangereux. - Construire des prisons médicalisées pour recevoir les personnes atteintes d'une pathologie psychiatrique et les soigner tout en protégeant la société et en appliquant la peine. - Construire des prisons sur l'ensemble du territoire national en plaçant les établissements de haute sécurité dans les départements en recul de population. (Une prison génère de l'activité économique) - Développer des lieux de visites familiales et conjugales (avec en contrepartie la suppression des parloirs libres qui permettent tous les trafics) - Mettre en place dans chaque cellule une télévision gratuite avec la diffusion par circuit interne de programmes validés par l'administration pénitentiaire. (Educatifs, divertissants, instructifs) - Mettre en place dans certains établissements un site web pour la communication d'images de la famille ou de vidéo familiales voire des échanges courriel avec lecture et filtrage des échanges. - Mettre en place un budget par établissement pour aider les détenus à mettre en oeuvre des projets (Hormis celui bien connu : l'évasion sous toutes ses formes....) - Penser lors de la construction des prisons au bien être des gardiens et des intervenants extérieurs qui sont les véritables acteurs de l'humanisation.... Les internautes proposent d’utiliser les ressources des prisonniers pour réhabiliter les prisons… Lefresne, 78 ans, LAVAL, retraitée - le 14/04/2007 16:59:21 Pourquoi ne pas faire remettre en état les prisons par les prisonniers eux mêmes, bien encadrés évidemment ? Je lance cette idée pour que nos impôts ne soient pas alourdis par ces dépenses. Damien, 30 ans, Douala, RAF - le 12/04/2007 23:32:47 Et si les prisonniers étaient les premiers artisans de leur mieux-être ? Faisons construire de nouvelles prisons par les prisonniers eux-mêmes. Cela permettrait : 1/ De former les prisonniers aux métiers du bâtiments, lesquels sont en pénuries de main-d'oeuvre ; 2/ De permettre aux prisonniers de gagner un petit pécule de sortie ; 3/ De limiter le coût des prisons pour la collectivité.

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N'oublions pas que les prisonniers en fin de peine, ou condamnés pour de courtes peines n'ont pas intérêt à s'enfuir et que limiter ce genre de dispositifs à ceux-là permet de limiter les coûts d'encadrement. Enfin, l'apprentissage d'un métier est la condition clé d'une réinsertion. Michel E, 44 ans, Région parisienne, - le 03/04/2007 22:43:50 Débat des plus intéressants aux implications très larges et où la dispersion de bonnes intentions arrive très vite. Problématiques : 1) les moyens à donner 2) la condition du prisonnier 3) la différence de traitement entre prisonniers. Esquisse de solutions : 1) tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut augmenter le budget alloué aux prisons. Le problème est dans l’utilisation judicieuse de ces fonds. La priorité me semble être dans les conditions de détention (rénovation des prisons et augmentation du nombre de cellules pour revenir à un espace vital par prisonnier). 2) Il faut qu’il y ait enfin un débat sur le statut du prisonnier. Comme l’a dit l’un de vos internautes, je pense qu’une adaptation du système américain ne ferait de mal à personne. Les prisonniers coûtent cher ; aussi doivent-ils soutenir l’effort de la nation. Pourquoi ne pas les « utiliser » en travaux divers de services publics (construction ou rénovation de prisons, de routes de bâtiments publics, de parcs et jardins etc.) ? Ne rien faire à longueur de journée en leur fournissant loisirs et TV ne me semble pas la bonne solution. Arrêtons le social pour tout !! 3) Il est inadmissible qu’un VIP allant en prison, ait une cellule confortable et à part ! Tout le monde doit être logé à la même enseigne. Bien sûr, on adapte le lieu de détention aux délits commis. Il est anormal de mélanger dans une même cellule, violeur, braqueur et petit délinquant. Toutefois n’oublions pas qu’il n’y a pas que des prisonniers en prison mais aussi du personnel pénitentiaire qui lui aussi a besoin d’aide et surtout du respect de la population. Un respect et une reconnaissance que vous tous Français avez oubliés pour vos représentants de l’ordre quels qu’ils soient (policiers – militaires – gardiens de prisons etc…). Ces nouvelles structures devront avoir des moyens adaptés en fonction des délits. Un grand nombre d’internautes souhaite que les prisonniers soient classés en fonction de leurs délits et insistent sur la qualité de leur encadrement en vue de leur réinsertion. Julien, 21 ans, Rennes, Juriste - le 18/04/2007 13:13:45 Il faut je pense se demander pourquoi une personne est en prison. C'est la première chose. On différencie trois cas auquel on apporte trois réponses différentes : - Les personnes en détention provisoire. C'est une situation dans laquelle la personne est toujours présumée innocente. Elle doit donc bénéficier de droits importants. Il ne faut pas non plus que cette période soit trop traumatisante. Dans ce cas plusieurs points : réserver les maisons d'arrêt aux seules personnes non jugées (et plus les courtes peines).

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Dans ces maisons d'arrêts, on prévoit des cellules de 2 à 3 personnes maximum avec une réelle vie qui continue : possibilité de suivre l'actualité, droit de visites quotidien pour les enfants mineurs (30 minutes par enfant) et tous les trois jours pour le conjoint, possibilité de voir son avocat pour préparer sa défense. Possibilité éventuellement aussi d'un régime de semi-liberté pour continuer une activité professionnel. - Les personnes purgeant leurs peines Dans des centres de détentions. Peu de visites et de sortie. Le but est de construire de nouvelles prisons et de rénover les actuelles avec un but fondamental : la lutte contre le suicide. Une cellule entièrement conçue contre ce risque peut alors rendre possible de laisser 1 seule personne par cellule. - Les personnes en fin de peine Pour toutes les peines supérieures à 2 ans, le dernier cinquième de la peine (maxi 3 ans) doit se dérouler dans un centre de semi-liberté où la personne suit une formation pour préparer sa sortie et sa réinsertion. Montoux Alain, 58 ans, Savigny sur orge, conseil en organisation d'entreprises, écrivain, poète - le 14/04/2007 16:59:52 Améliorer les conditions carcérales revient d'abord à créer des prisons pour ne pas qu'il n’y ait plusieurs prisonniers dans 8m2; ne pas perpétuer le mélange des genres : des jeunes délinquants avec des récidivistes plus âgés, des malades mentaux (à conduire vers des univers psychiatriques plus que vers des prisons). Considérer les prisonniers comme des êtres humains et non comme des bêtes et leur donner le moyen, durant la détention, de se réinsérer: formation à un métier et les éduquer. A l'inverse ne pas réduire les peines, pour bonne conduite, pour les grands criminels. Être contre la peine de mort mais aussi contre la réduction des peines. Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 12/04/2007 23:38:38 Des conditions plus humaines du milieu carcéral, cela signifie tout d'abord le respect de la dignité humaine et donc des locaux salubres et suffisamment équipés pour les périodes de grand froid et de grandes chaleurs avec des installations sanitaires de nature à préserver l'intimité de chacun des détenus. L'amélioration du milieu carcéral nécessite assurément que d'une part on instaure des quartiers en fonction de l'âge et du type de délits et d'autre part qu'on augmente les effectifs des éducateurs spécialisés et des psy pour développer les actions éducatives et les formations professionnelles. Favoriser la réinsertion, c'est faire preuve d'humanité et cela évitera que notre pays finance une multitude de prisons sur le territoire alors même qu'aucune localité ne veut entendre parler de construction de nouvelle prison dans sa proximité.

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Isabelle, 51 ans, Amneville les thermes, formatrice - le 12/04/2007 23:37:39 Il serait temps que monsieur Sarkozy réagisse! Chaque rapport sur les prisons montre et démontre à quel point notre système carcéral est moyenâgeux. La prison sert à punir mais AUSSI à réinsérer dans la société celui qui a flanché. On attendait beaucoup de la réforme de la justice après l’affaire "Outreau", les présumés innocents gardés en détention provisoire qui y séjournent trop longtemps, les personnes en attente de jugement qui attendent. Les juges d'Instruction débordés, qui faute de temps, d'argent, et de personnel ne peuvent qu’incarcérer en détention provisoire. Les prisons sont indispensables mais la France a les moyens de s'offrir des porte-avions mais ne peut pas construire des établissements pénitentiaires dignes de ce nom? Quels effets peut avoir l’incarcération d’un jeune avec des récidivistes au moment de sa sortie ? Comme il y a des IUFM pour les écoles, il faut créer des écoles pour que des enseignants spécialisés travaillent avec les jeunes délinquants, mettre en place « une autre pédagogie » adaptée a ceux qui ont été allergiques a l'école pour qu'en sortant, ils puissent retrouver un équilibre, une place dans la société. Les "bébés parloir" existent, au Canada les couples ont droit à des visites sans caméra, sans gardiens qui font semblant de ne rien voir. Cela doit être mis en place de toute urgence. La frustration engendre la violence. La seule solution, permettre les peines alternatives, les réparations non financières quand il s'agit de vol de bicyclette. Un suivi, hors les murs pour les "petites peines" et la construction de nouvelles prisons. En France, il y a des normes pour tout, sauf pour les prisons. Depuis peu, on parle des "malades mentaux" incarcérés! Il aura fallu un drame pour s'apercevoir que RIEN n'existe pour eux. Des hôpitaux, un système de santé pour les malades en prison : c'est "tabou". Regardez les misères faites au médecin : qui a osé en parler dans un livre ? Vaste chantier en perspective. Les mentalités devront changer, on entend encore "ils l'ont bien cherché, on ne va pas les plaindre, et pourquoi pas un trois étoiles pour les taulards ". En attendant, il y a des suicides dans les prisons françaises. A. Fagotti, 55 ans, Montpellier, mère au foyer - le 03/04/2007 22:35:22 Bien sûr les prisons sont vétustes et les conditions de détention de nos prisonniers sont inacceptables, mais il ne faut pas oublier que la prison ne doit pas devenir pour autant un hôtel 5 étoiles ! Je pense qu'il faudrait regrouper les prisonniers en fonction de leur délit et pourquoi ne pas occuper les prisonniers aux travaux de réparation et d'amélioration des locaux ; ou au nettoyage de notre pays (marées noires, déchets dans la nature. désamiantage des locaux et bateaux...) ? Ce travail les occuperait et pendant ce temps, ils ne penseraient pas à faire des bêtises...pour les assassins très dangereux, les encadrer et les faire suivre par des psychologues et ne pas leur accorder de remise de peine tant qu'on est pas certain qu'ils ne sont pas apaisés, et surtout ne pas mélanger les ados avec les grands délinquants ! M. Ange, 45 ans, Bergerac, éducatrice - le 03/04/2007 22:33:46

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Pour humaniser les prisons, il est important de séparer les personnes en fonction de leurs délits et de leur âge au sein des structures pénitentiaires. Dès l'entrée des personnes, une équipe pluridisciplinaire (gardiens, assistants sociaux, psychologues, éducateurs, médecins, bénévoles associatifs) doit construire avec elles un projet de vie tant sur le plan thérapeutique que professionnel et personnel, en lien avec les familles, en tenant compte de la durée d'emprisonnement. Ce projet individuel doit être évalué avec la personne et repositionné régulièrement. Du personnel qualifié et suffisamment nombreux est indispensable pour être cohérent (permettre au prisonnier de réparer sa faute et de se reconstruire une nouvelle vie). Une solution est émise pour désengorger les prisons : diminuer le nombre de détentions provisoires… et y préférer des travaux d’intérêt général Fouzia, 23 ans, Besançon, - le 03/04/2007 22:34:52 Il faudrait surtout développer des alternatives à l'emprisonnement pour lutter contre la surpopulation carcérale. Les politiques en parlent beaucoup mais c'est encore trop peu appliqué. Le port du bracelet électronique, les travaux d'intérêt général me semblent plus appropriés que de la prison ferme pour les petits délinquants ou même pour les personnes en attente de jugement. Les juges ont trop tendance à recourir à la détention provisoire ce qui peut entraîner des incarcérations injustes comme dans le cas d'Outreau. On ne doit pas laisser de côté l'aspect éducatif pour pouvoir remettre les jeunes sur "le droit chemin" ce qui n'est pas vraiment le rôle de la prison aujourd'hui. La réinsertion passe aussi par le maintien d’un lien social et familial. Un internaute propose d’instaurer une unité de vie familiale basée sur le mode canadien… Mathieu, 24 ans, Marseille, volontaire civil - le 07/05/2007 11:49:25 Il est évident qu'il faut améliorer les conditions de détention. Mais je pense qu'il est très important d'intégrer aux nouveaux établissements une unité de vie familiale. A savoir comme au Canada mettre en place des structures au sein des centres pénitenciers permettant l'accueil de famille de détenus pendant plusieurs jours. Plus concrètement au Canada il s'agit de petite maison meublée avec un jardinet appelées "Roulotte". Le détenu peut y recevoir sa femme et ses enfants environ trois jours par mois. Ce lien social est à mon avis une des clefs essentielles à la bonne marche de la réinsertion. Je sais également que ce dispositif existe en France sous l'appellation U.E.V.F (unité expérimentale de vie familiale). Il faut le développer et l'intégrer à toutes nos prisons. La privation de liberté ne doit pas être également subie par la famille.

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Détention provisoire

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Créer des prisons exclusivement réservées aux personnes placées en détention provisoire. »

SYNTHÈSE Les internautes s’accordent à penser que les prisonniers doivent être, dans tous les cas, regroupés en fonction de leurs délits. Le budget de la Justice reste, quant à lui, problématique et doit être revu à la hausse afin de permettre la mise en place de nouvelles méthodes carcérales et la réduction des lenteurs administratives propres à la détention provisoire. Le mode d'emploi des internautes Créer des prisons exclusivement réservées aux personnes placées en détention provisoire ne semble pas être la meilleure solution pour un grand nombre d’internautes. Il faut traiter les cas de façon catégorielle et construire des établissements spécifiques et adaptés aux délits. Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 13/05/2007 17:09:04 La détention provisoire ne me paraît pas être un critère valable de sélection car elle concerne toute sorte de profils de prévenus. En revanche, il serait bien d'être vigilant pour chaque cas sur la nécessité ou pas de mettre en détention provisoire. Une sélection qui elle, serait fort utile, serait de regrouper les détenus en fonction de leur âge, de la gravité du délit et de leur dangerosité. Hervé, 50 ans, NANTES, policier - le 13/05/2007 17:08:02 Construisons donc de manière catégorielle et spécifique : - Des centres de détention par catégorie d'infraction et par catégorie de détenus. - Des centres de détention hautement sécurisés. - Des centres de détention pour détenus en fin de peine. - Des centres de détention pour mineurs. - Des centres de détention pour primo délinquants. Revenons sur la politique des parloirs libres qui n'a permis qu'une chose : l'introduction de la drogue dans les prisons. Mettons en place des hygiaphones et des parois vitrées blindées. En contrepartie humanisons les prisons par la mise en place de structures de parloirs familiaux et conjugaux, réservés aux détenus en phase effective de réinsertion.

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Et surtout dissocions le budget de la pénitentiaire de celui du ministère de la justice qui est déjà minable au demeurant… Le budget alloué à la Justice semble d’ailleurs être un point important, car mentionné dans un grand nombre de commentaires CATTANEO, 80 ans, Wintzenheim, Directeur de Travaux - le 04/05/2007 22:41:32 Avant d'ajouter des prisons aux prisons, il serait souhaitable d'envisager: - la réforme de la justice et des moyens qui lui sont attribués afin de la guérir de sa lenteur trop souvent inacceptable et limiter au strict minimum la détention avant jugement. On ne peut plus admettre qu'une détention de plusieurs années continue à être appelée "provisoire", - de redéfinir la nécessité de détention provisoire pour nombre de cas mineurs, d'autres où n'existe pas le risque de non comparution, ceux enfin où d'autres moyens sont à disposition pour éviter la fuite des prévenus. - croit-on vraiment que ces nouvelles prisons seraient une meilleure "école" pour les prévenus que celles existantes si elles sont destinées à recevoir tous les "détenus à titre provisoire" ? Enfin pourquoi ne pas mettre en place les mêmes méthodes que pour les personnes libérées sous condition ? Jérôme, 33 ans, Rennes, Prospection pétrolière - le 05/05/2007 10:19:50 Rappelons d'abord que ce qui régit la justice dans notre pays est la présomption d'innocence. La détention provisoire est un moyen d'éviter qu'une personne mise en examen ne se dérobe à ses responsabilités vis à vis du tort présumé qu'elle a pu causer à la société. La prison est elle donc bien une réponse adaptée et pourquoi ne pas appliquer les même principes de surveillance que pour les personnes libérées sous conditions: - bracelet électronique - contrôle judiciaire etc… En utilisant ces méthodes déjà existantes on évite: - dans un premier temps d'incarcérer une personne innocente jusqu'à ce que le rendu du jugement affirme le contraire, - on évite de surcharger les prisons et d'éventuellement de mélanger des personnes présumées innocentes avec des criminels jugés et reconnus comme tel, - on réalise une économie puisque cette personne subviendra toujours à ses besoins jusqu'à son jugement et éventuellement son incarcération plutôt que de se retrouver à la charge de l'Etat (donc à notre charge) en prison.

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Habeas corpus PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Je propose que l'on instaure en droit français une authentique procédure d'habeas corpus. Ce grand principe, posé un siècle avant la Révolution française en Grande-Bretagne, veut que nul ne puisse être détenu sans qu'un juge n'ait examiné le bien-fondé de cette détention.»

SYNTHÈSE De nombreuses solutions ont été apportées par les internautes, dont celles de passer par le Parlement, revoir l’application de l’article 66 de la Constitution ou encore augmenter le budget de la Justice afin d’obtenir d’avantage de magistrats.

Le mode d'emploi des internautes Une solution : passer par le Parlement… Un message qui a reçu un suffrage très important des internautes… Framboise, 59 ans, Le Bardon, fonctionnaire - le 28/05/2007 23:26:53 Effectivement depuis 1679 le Royaume Uni pratiquait l’Habeas corpus act. Elle est encore appliquée en Angleterre et même aux Etats-Unis où elle a une valeur constitutionnelle. Toutefois, le concept peut être détourné, exemple : Guantanamo ! L'application en France serait toutefois une avancée. Il ne pourrait y avoir de détention sans l'avis d'un juge ce qui devrait limiter largement les gardes à vue arbitraires actuellement trop nombreuses. Pour la mise en oeuvre d'un tel processus, il faudrait passer par le Parlement. Ou encore, faire appliquer l’article 66 de notre Constitution Ronier, Adrien, paris 16ème, avocat - le 27/05/2007 21:39:26 Je propose à tout le monde de lire l'article 66 de notre Constitution: "nul ne peut être arbitrairement détenu. L'autorité judiciaire est la gardienne de la liberté individuelle..." N'est-ce pas déjà un habeas corpus oublié? Pour appliquer une telle mesure il faut renforcer le nombre des magistrats et donc allouer à la Justice un budget plus important… Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 10/05/2007 00:07:09

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Bien que je ne sois pas juriste, il me semble bien que la garde à vue proposée par les policiers n'est effective qu'avec l'accord d'un magistrat (peut-être même le procureur). Sûrement y a-t-il trop de gardes à vue du fait notamment de la progression de la délinquance et de l'insuffisance des moyens mis à la disposition de la justice, mais cette mesure intéressante nécessite que dans chaque cas, un juge puisse être disponible dans des délais très brefs. Sans moyens supplémentaires, on ne pourra pas éviter de remettre en liberté des personnes dangereuses ou susceptibles de faire pression ou de dissimuler des preuves pour se disculper d'activités frauduleuses. Voilà une bonne idée mais avec quels moyens pour l'appliquer? Commençons donc par augmenter le budget de la justice à la hauteur des autres pays européens afin que la présomption d'innocence soit mieux respectée tout en préservant la sécurité d'autrui. Elise, 35 ans, Pau, - le 06/05/2007 07:25:00 Il faudrait plus de magistrats, mieux formés et moins jeunes quand ils sortent de l'école. Pourquoi ne pas leur permette d'être avant tout avocat, avant de devenir magistrat ? Daniel, 55 ans, Arcachon, retraité Police - le 17/05/2007 11:03:52 Pour les lecteurs qui ne sont pas spécialistes des questions de police en général et de arde çà vue en particulier, je voudrais apporter quelques explications. Premièrement : Seul l'Officier de Police Judiciaire, c'est à dire un policier qui a suivi une formation assez pointue, peut placer une personne en garde à vue. Il n'y a pas de hiérarchie dans les OPJ, c'est à dire qu'en théorie, aucun gradé ne peut donner l'ordre à l'OPJ de prendre une telle mesure. Il faut bien se souvenir que seul l'OPJ qui a pris la mesure est responsable et c'est un élément que TOUS les OPJ ont constamment en tête. Deuxièmement : Les conditions du placement en garde à vue sont explicitement prévues par la Loi. Je ne peux pas mettre en garde à vue par exemple, mon voisin parce qu'il me dérange… Je passe rapidement sur les droits de la personne retenue…( avis à famille, médecin, avocat, effets de la procédure dans le temps etc… ) Troisièmement : Le Procureur de la République est avisé de la mise en garde à vue. (Les conditions de l'avis sont encore une fois très strictes). Mais, l'OPJ ne lui fera de compte -rendu que lorsque l'enquête aura été effectuée et au moins avant le terme de 24 heures. C'est le magistrat qui décide de la suite à donner, soit il accorde une prolongation, (je passe sur les conditions), soit il se fait présenter la personne, soit il demande à l' OPJ de la relâcher, mais uniquement lorsque l'enquête a été effectuée. Ce qui me paraît perdu de vue depuis quelques mois (années ??) c'est que cette mesure doit être nécessaire à l'enquête. Or les gouvernements en ont fait un outil

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statistique (mesure de l'activité des services judiciaires au vu du nombre de G.A.V.) et cela est très néfaste. Venons en maintenant à la mesure d’habeas corpus. La proposition qui est faite me parait irréalisable pour la campagne ou les petites villes éloignées des grands centres… sauf à engager des magistrats dans des proportions astronomiques…

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Ministère

Culture et

Communication

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TÉLÉVISION

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Accroître les obligations des chaînes publiques en matière d’émissions culturelles. »

SYNTHÈSE Deux thématiques ont été fortement mises en valeur, d’une part, le problème des horaires de programmation et enfin, l’urgence d’engager une vraie réforme des émissions culturelles pour les enfants. Le mode d'emploi des internautes Avant d’accroître les obligations des chaînes publiques en matière d’émissions culturelles, il faut commencer par démocratiser l’accès à la culture et laisser le temps à ces émissions de trouver leur public. Florent, 29 ans, Angoulême, sans emploi - le 07/05/2007 17:48:49 Plutôt pour cette proposition, si c'est fait intelligemment et pas de manière élitiste et pompeuse. Après des débuts difficiles, Arte le fait aujourd'hui très bien en se consacrant aussi bien à la culture classique qu'à la culture populaire. L'émission de Frédéric Taddéi sur France 3, après des débuts peu convaincants, a trouvé son rythme de croisière et représente maintenant un espace de discussion ouvert en dehors du courant médiatique à pensée unique. Le point commun : on a laissé à cette chaîne et à cette émission le temps de trouver leur rythme et leur ton. Donc, les émissions culturelles, oui : émissions littéraires, rétrospectives cinéma, etc…, mais surtout pas d'art subventionné : de la culture populaire, accessible à tous, et de l'art expliqué. Afin de trouver leur public, ces émissions doivent être plus divertissantes être diffusées à des heures accessibles… Mourgue, 60 ans, VEMARS, écrivain - le 16/04/2007 18:23:04 Concevoir des émissions culturelles qui ne soient pas synonymes d'élitisme et d'ennui. Les diffuser à des heures de grande écoute (créneau 21h-23h). Durée entre 1 heure 30 et 2 heures. Films, documentaires. Débats, spectacles enregistrés ou en direct.

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Pascale, 43 ans, Vitrolles, conseillère emploi - le 13/03/2007 21:58:50 Je ne pense pas que les chaînes publiques françaises manquent d'émissions culturelles. Bon nombre d'émissions passionnantes existent en France. Tant par leur forme que par leur contenu, elles sont diverses, éclectiques, riches et originales. Mais à quelle heure sont -elles programmées? Trop tard, en semaine et bien souvent peu présentées dans les programmes télé grand public. Une personne "initiée" saura la dénicher, pas les autres. La télé a un défaut: elle rend les intelligents plus intelligents et les idiots encore plus idiots. Certes la culture est une mission du service d’Etat, néanmoins les internautes craignent que cela ne renforce encore les audiences des chaînes privées. Ils proposent d’imposer plus de culture sur toutes les chaînes… Valérie, 42 ans, Narbonne, fonctionnaire - le 07/05/2007 17:46:02 1°/ pourquoi imposer la présence d'émissions culturelles seulement sur les chaînes publiques? Non, un pourcentage identique doit être imposé à l'ensemble des chaînes. Vu le niveau de certaines émissions, il ne devrait pas être difficile de revoir les grilles des programmes. 2°/ ne pas reléguer ces émissions en fin de soirée mais les intégrer et les adapter à différentes heures de la journée. 3°/ afficher un but clair : "démocratiser l'accès à la culture". Ne pas donner le sentiment que ces émissions sont l'exclusivité de "grands intellectuels". 4°/ développer la mixité des cultures et des domaines (lecture, danse, peinture, sculpture etc...) 5°/ promouvoir une démarche intergénérationnelle Avant d’imposer des émissions culturelles il faut initier le spectateur. Moreau Jean-Pierre, 63 ans, Pantin, retraité, ancien correcteur d'imprimerie - le 18/02/2007 09:50:50 Il ne faut pas balancer tout à coup des opéras ou des ballets ou des concerts classiques sans préparer le téléspectateur non averti, il serait souhaitable d'avoir une initiation sur une grande chaîne publique, de façon régulière et à des heures possibles maxi 22 heures. Gaïa, 24 ans, Toulouse, - le 07/05/2007 17:41:26 Les émissions culturelles sont principalement présentes sur les chaînes publiques (France 2, France 3 et Arte, pour ne pas les citer!) Malheureusement, il est vrai qu'elles sont très tardives, vers minuit voire 1h du matin. Et à moins d'être insomniaque, il est impossible de suivre ces émissions. Des horaires confidentiels pour un public confidentiel! Voilà un problème de taille! De plus, il me semble que simplement mettre ces émissions à des heures de grande écoute n'est en rien suffisant. Si les gens n'ont pas un minimum d'intérêt ou de culture personnelle, ils ne viendront pas d'eux-mêmes vers ces émissions.

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Pour preuve, étant musicienne (classique), j'ai pu constater auprès des miens, totalement néophytes en la matière, leur incompréhension face à certaines émissions consacrées à la musique classique. Pourtant, celles-ci sont très bien faites, mais contrairement à la Star Ac' ou la Nouvelle Star, elles demandent une certaine concentration et un effort de compréhension que les gens ne sont plus prêts à faire devant la télévision. Toutefois, la solution semble de programmer de temps à autre les émissions culturelles en prime time, et surtout, d'éduquer les gens à la culture, quelle qu'elle soit. Et cela commence dès l'école primaire, jusque dans l'enseignement secondaire. La mort de la culture à l'école, c'est la mort de la culture elle-même. Un grand nombre d’internautes insiste sur la pauvreté des divertissements pour enfants et souhaite voir s’engager une vraie réforme tout en faisant la chasse aux grossièretés… Merlin, 65 ans, Noisy le grand, retraitée - le 18/02/2007 03:31:47 Ce qui est scandaleux ce sont les mercredis et les samedis où on sature les enfants de dessins animés on pourrait leur donner un peu plus de choses plus instructives et en même temps agréables. En ce qui concerne l'augmentation des émissions culturelles je dis oui, à condition qu'elles ne soient pas trop ennuyeuses et qu'elles ouvrent sur la connaissance des autres, à tous les niveaux. Faire des émissions attractives, des jeux pour intéresser tous et particulièrement les plus jeunes. Attention à faire aussi la chasse aux grossièretés dans les émissions qui incitent les jeunes enfants à dire n'importe quoi. L'humour oui mais au-dessous de la ceinture ce n'est guère éducatif Martine, 41 ans, Bas-Rhin, ouvrière - le 13/04/2007 20:09:44 Venant de parcourir le sujet concernant l'éducation, il me semblerait intéressant d’obliger les chaînes publiques à diffuser de vrais programmes culturels et éducatifs (pas ennuyeux) aux heures préférées des enfants et des ados.

Ces divertissements auraient pour mission d’instruire le plus jeune âge par le biais d’émissions éducatives et amusantes… Rémi, 20 ans, Maizières-lès-Metz, Etudiant - le 07/05/2007 17:42:57 S'instruire tout en s'amusant, c'est la seule solution pour instruire les jeunes (étant un jeune je sais de quoi je parle), prenons l’exemple d’émission culturelles amusantes comme "C'est pas sorcier". Ainsi, les premiers qui devraient êtres concernés par ces émissions culturelles sont les enfants et les adolescents.

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Et si la solution venait des producteurs … Emmanuelle, 40 ans, Angers, Chef d'entreprise - le 06/05/2007 18:08:32 Peut-être faudrait-il inverser la question en imposant "moins d'émissions anti-culturelles”. Je veux parler de ces émissions qui consistent à passer en boucle des archives (toujours les mêmes images d'ailleurs). A mon sens, elles doivent êtres moins chères à réaliser que les émissions culturelles mais visiblement rapportent beaucoup d'argent à ceux qui les produisent...Ne peut-on imposer, à ces mêmes producteurs, qu'ils consacrent une part de leur chiffre d'affaires à la recherche de concepts d'émissions culturelles qu’ils proposeraient par la suite aux chaînes. Ce serait un "juste" retour d'ascenseur. Cela aurait le mérite, par ailleurs, de les obliger à s'investir dans d'autres projets, voire de susciter des vocations, d'enrichir les grilles de certaines chaînes plutôt que de faire des chaînes dites "culturelles" qui ne sont visitées que par des habitués volontaires... La culture, cela passe aussi par la production d’émissions sans acheter sempiternellement des programmes étrangers… Montoux Alain, 58 ans, Savigny sur orge, Conseiller d'entreprise, écrivain et poète - le 30/03/2007 04:43:33 Oui, il y a beaucoup moins d'émissions culturelles qu'il y a 20 ans, proportionnellement au nombre de chaînes 'gratuites' existantes. Le pourquoi serait aussi intéressant que de répondre à la question: Comment faire pour qu'il y en ait plus: l'art est avant tout un acte de création; aussi les chaînes doivent-elles créer des séries, des comédies… (au lieu de diffuser des séries achetées à l'étranger). La culture c'est aussi un pas vers la qualité. Prendre le temps de la création et de la qualité. Les internautes ont soulevé en masse le risque des quotas, où l’on produit des émissions culturelles bâclées et donc peu attrayantes !! Caroline, 21 ans, Compiègne, Etudiante ingénieur - le 18/03/2007 18:12:58 Je suis d'accord avec le fait d'augmenter les émissions culturelles à la télévision (aussi bien sur le service public que sur les chaînes indépendantes). Mais il ne faut surtout pas essayer d'imposer un quota dans les programmes et utiliser encore un peu plus l'influence de l'Etat sur le service public pour faire produire des émissions "culturelles". Cela entraînera sûrement des productions bâclées, réalisées avec un minimum de moyens. Conséquences : de mauvaises audiences et, pire encore, cela pourrait dégoûter les téléspectateurs de ce type d'émissions. Sachant qu'en plus, les chaînes réussiraient sûrement pour caser leurs émissions en pleine nuit et ainsi laisser les soap, séries américaines ou talk show en access ou en prime time. Selon moi, le meilleur moyen de faire augmenter le nombre d'émissions culturelles et en même temps leur public (ce qui est le plus important finalement) est d'en améliorer la qualité et la diversité. Pourquoi ne pas créer des subventions ou au moins des avances sur résultats pour des producteurs – réalisateurs - auteurs qui seraient contents de défendre leurs projets.

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Trois propositions ont rencontré un grand nombre de suffrages sur commentonfait.fr Lazare, 20 ans, Toulouse, Etudiant - le 07/05/2007 17:44:09 La solution est claire: Ne plus considérer la télé comme unique vecteur de culture et proposer toujours plus d'évènements ouverts au public du style fête de la musique, ou nuits blanches, qui a la fois tirent la population vers le haut intellectuellement, forgent et renforcent le lien social, et rencontrent un grand succès populaire qu’on imaginait seulement atteignable par la télé trash. De la culture oui mais de la culture qui rapproche ! Rolland, 37 ans, Paris, musicien - le 30/03/2007 04:42:41 Plus d'émissions culturelles? Oui bien sûr, mais que de quoi manque-t-on en termes de thématiques culturelles? Une émission qui donnerait aux gens l'envie de sortir serait la bienvenue! Un coup de projecteur sur ce qu'il se passe dans les "petits lieux" d'expos, de concerts et spectacles en bas de chez soi. Non seulement sur Paris mais aussi et surtout dans les provinces! Le renouveau des arts et musiques prenant ses racines dans des traditions régionales et fondatrices de notre identité est bien vivace depuis plus d'une dizaine d'années, et c'est le rôle du service public, me semble-t-il, que de rendre compte de l'activité culturelle non promue par la grande distribution... Attention néanmoins à ne pas oublier les formes de cultures plus marginales… Fany, 34 ans, banlieue parisienne, en recherche d'emploi depuis trop longtemps ! - le 07/05/2007 17:45:22 La culture pour la France c'est quoi ? ça veut dire quoi exactement ? la peinture, les musées, le patrimoine, la littérature, la musique ou concert "classique, variété" ...et les autres formes d'art? Le graph, le tatouage, la dance ou musique hip hop, la musique "metal, Death, goth" etc… que fait-on de tout ceux-là... On n’en parle jamais. Il n’y a jamais rien sur le petit écran car c’est considéré comme marginal, rebelle… pourtant parmi tous ces gens qui font partie de ces mouvements dits "marginaux", il y a une réelle création, une réelle authenticité, de réels talents ! La culture c'est tout ça aussi, faire attention aux gens différents…

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Gratuité des musées

PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY «Gratuité dans les musées nationaux »

SYNTHÈSE Les internautes s’opposent en grande majorité à la gratuité des musées nationaux et proposent plus d’évènements pour valoriser les musées et plus de jours gratuits par an, tout en développant plus le business autour des produits dérivés. Le mode d'emploi des internautes Les internautes sont nombreux à proposer d’améliorer la rentabilité des musées en travaillant notamment les produits dérivés et en diffusant de manière payante notre art à l’étranger Titi, 23 ans, Rennes - le 07/05/2007 01:43:04 Je suis évidemment pour la gratuité des musées. Plus de visiteurs c’est aussi plus de produits dérivés vendus : brochures du musée, DVD de la visite etc… Une autre solution serait de louer à des musées étrangers les oeuvres d’arts en tout genre qui sont stockées dans les différentes caves de l’Etat qui ne sont pas exposées faute de place dans nos musées. Cela permettrait de diffuser notre culture dans le monde et de faire connaître des oeuvres oubliées qui vont l’être à force de rester comme ça cachées du public. Damien, 30 ans, Douala, RAF - le 29/03/2007 14:36:12 Il s'agit d'abord d'arbitrer entre la gratuité et la quasi-gratuité. La gratuité pure et simple risque de transformer le Louvre en repère pour SDF les journées d'hiver. Si l'on veut rendre les musées gratuits ou quasi-gratuits tout en épargnant le budget de l'Etat, quelques pistes sont envisageables : - la publicité : on la tolère dans les stades, pourquoi pas dans les musées ? - les produits dérivés : du T-shirt au livre, la systématisation des boutiques - souvenir peut être une source de revenu non négligeable - l'appel aux dons : encourager les mécènes en les remerciant publiquement dans le musée, disposer une urne pour les dons à la sortie - faire payer les appareils photos : puisqu'ils sont un manque à gagner par rapport aux produits dérivés La gratuité serait un gouffre financier, il faudrait plutôt trouver des solutions pour conserver et restaurer notre patrimoine culturel…

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Julien, 23 ans, Montluçon, Etudiant en Droit privé - le 04/05/2007 11:49:03 Si la gratuité des musées est une idée sympathique, elle me fait l'effet d'un ovni lorsque l'on pense aux difficultés financières que rencontre notre pays pour conserver son patrimoine culturel. La priorité consisterait plutôt à rechercher des fonds pour la culture au lieu de priver - même pour des raisons louables - les musées de ressources substantielles. J'aimerais vous faire part d'une idée qui pourrait sinon remédier du moins concourir à régler le problème du financement de la conservation de notre patrimoine. Aujourd'hui, chacun sait que pour chaque construction financée par les pouvoirs publics, 1% du budget est nécessairement alloué à la culture. En général, cette part sert à la réalisation d'une oeuvre d'art moderne qui attire tantôt la réprobation tantôt les moqueries et au mieux l'indifférence. Dans ma fac, au bout de 4 ans, je me suis aperçu de l'existence au plafond d'un objet métallique, réfléchissant et qui a plutôt mal vieilli. Je suppose qu'il s'agit de ce qu'il reste de ce 1% culturel. J'aurais d'autres exemples et je ne suis, j'en suis sûr, pas le seul. Plutôt que ce gâchis, ne pourrait-on pas envisager de collecter cet argent pour la conservation de notre patrimoine? Sans doute, la critique qu'on pourrait adresser à cette proposition, c'est qu'elle semble s'inscrire contre l'art et les artistes de notre temps. Je ne le pense pas car le patrimoine culturel ce n'est pas le seul patrimoine historique. Il comprend également des oeuvres du XXème siècle. Plutôt que de financer des créations artistiques à tort et à travers (parfois je m'interroge sur le caractère artistique d'une création mais bon! les voix de l'Art sont quelquefois impénétrables), n'existe-t-il pas d'autres moyens pour inciter une production artistique ambitieuse mais raisonnée? Une fois le principe admis, resterait à penser les détails d'une telle collecte. Ces fonds doivent-ils alimenter le budget du ministère de la culture? Doivent-ils être gérés par un fond spécifique qui, soit dit en passant, génère des coûts de fonctionnement? Ou doivent-ils être gérés par les régions dont les charges et les responsabilités en matière culturelle se sont accrues avec la décentralisation? Mais là, cela dépasse de loin mes compétences. Frédéric, 43 ans, Paris, Libraire - le 20/04/2007 16:47:26 La gratuité dans le cadre de l'éducation scolaire ou de la formation professionnelle est à encourager et à multiplier mais n'appauvrissons pas d'avantage le secteur culturel en favorisant sa gratuité. Encourageons et multiplions les visites éducatives dans le cadre scolaire mais conservons le ticket payant dans le cadre du tourisme culturel. La France accueille plus de 70 millions de touristes par an, elle n'a pas de pétrole mais elle possède des musées... alors contribuons aussi à maintenir ce patrimoine. Et EuroDisney c'est gratuit? Non et tout le monde y va ! Concernant l’école… Un commentaire a reçu un grand nombre de suffrage… Il faut donner le goût de la culture aux enfants et cela dès leur plus jeune âge Josian, 37 ans, Bordeaux, Technicien - le 03/03/2007 17:03:21

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Cette idée, même si elle ne peut pas être retenue dans son ensemble doit absolument s'appliquer sans restriction aux groupes scolaires. Créer plus d’évènements dans les musées plutôt que de tout rendre gratuit et d’en donner le goût aux enfants à l’école et cela passe par la multiplication d’évènements spéciaux (expositions temporaires, « hors les murs »…) Jessica, 41 ans, Paris, cantatrice - le 06/05/2007 17:36:06 Mes réflexions concernent deux discussions: enseignement à l'école et la gratuité des musées.... Mais la culture, n’est pas seulement présente au musée, elle l’est aussi au théâtre, au concert etc… Et en plus : 1° les musées sont déjà gratuits pour les enfants, les chômeurs et les RMIistes et les artistes graphiques. 2° Vu mon affiliation avec le Ministère de la Culture… j'ai accès aux musées nationaux gratuitement et j'utilise ce grand privilège avec beaucoup de plaisir et d'assiduité. Mais même dans mon entourage, beaucoup n'y vont pas. Alors d’où vient le problème ? L'éducation. L'éducation passe en partie par l'enseignement, mais l'éducation de la culture passe d'abord et avant tout en allant voir ceux qui créent au théâtre, opéra, danse, concert, exposition… Il faut éviter d’ajouter des obligations dans les mercredis et samedis déjà trop remplis des enfants - c'est assez pour vous écoeurer à vie de la "culture". Et puis soyons francs, une activité scolaire "artistique" ne remplace pas l'Art. Trop souvent ces enfants et adultes qui n'ont pas eu l'opportunité d'être initiés à ces lieux, sont souvent intimidés comme s'ils n'allaient pas comprendre. Il ne faut donc pas parler de gratuité mais plutôt créer des opportunités multiples par des évènements spéciaux et des initiations à la culture en général pour les enfants comme pour les adultes. Car ces expositions temporaires, contrairement à ce que certains peuvent croire, ne sont pas plus intéressantes que les collections permanentes (ces expositions sont pour la plupart constituées par des pièces faisant déjà partie des collections permanentes et mises dans un différent contexte sous un même thème!) mais elles sont très populaires car l'on crée un évènement autour de ces oeuvres. Donc, démystifier les différents lieux culturels en créant des opportunités, me semblent la priorité. Karine, 34 ans, Paris, journaliste - le 20/02/2007 10:41:43 L'entrée dans les musées nationaux gratuite, pourquoi pas. Mais ce sont surtout les expositions temporaires qui sont susceptibles d'attirer les visiteurs, elles font envie, elles sont bien relayées par la presse. Elles sont aussi très onéreuses. Hélas ce sont les plus intéressantes et celles dont le projet pédagogique accroche le mieux ceux qui ne sont pas, au départ, des frénétiques des musées. Je crois donc qu'on prend les choses à l'envers et qu'une simple gratuité des musées ne changerait pas grand chose à leur fréquentation.

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Lénaïc, 18 ans, St Pierre du Mont, - le 14/04/2007 17:09:13 Il est impensable de penser une gratuité permanente des musées nationaux. Je ne suis qu'un lycéen étudiant l'histoire de l'art, mais j'ai tout de même conscience que la gestion et la restauration des oeuvres nationales ont un coût réel. Les oeuvres ainsi que les infrastructures les abritant nécessitent un réel entretien. Un musée ne fonctionne pas seul. De plus, je pense que la gratuité ne persuadera pas les gens de se déplacer dans les musées. Il faudrait peut-être plus penser à des manifestations artistiques qui sortiraient des musées pour aller au plus près des gens et leur donner envie d'approfondir leur culture artistique. La culture revêt souvent un habit désuet et élitiste que seul une bonne médiation culturelle pourrait supprimer. Pourquoi ne pas démocratiser la culture en se calant sur le modèle irlandais ? Alexandra, 24 ans, Paris, Etudiante en métiers de l'Art et de la Culture - le 12/04/2007 23:14:03 Les musées nationaux ont déjà des tarifs préférentiels et des gratuités pour certaines catégories (ce qui n'est pas le cas pour les musées privés qui doivent se financer seuls). Malgré tout, les revenus des billetteries ne sont qu'un complément au budget (déjà) en grande partie pris en charge par l'Etat et les collectivités locales. Une exposition coûte cher, les frais de fonctionnement aussi! N'oublions pas les journées ou soirées gratuites pour tout le monde. Je trouve cela très bien pour que justement, on puisse y aller sans la barrière financière. Cette politique de "semi - gratuité" est en place depuis plusieurs années... et pourtant! Cela ne suffit pas. Une grande partie de la population (plus des 3/4) ne va peu ou pas dans les musées. Et c'est plus par peur ou par sentiment de ne pas être à sa place que par le prix d'entrée. Le problème vient d’un manque de médiation. On n'explique pas assez, on enferme ce qui est exposé sous une image poussiéreuse ou élitiste. C'est ça qu'il faut changer. L'amour de l'Art ne tombe pas du ciel : il s'apprend, il s'apprivoise. Un professeur d'histoire m'a suggéré l'autre jour l'idée d'une gratuité ainsi faite : on proposerait au citoyen de mettre dans une caisse une obole. Cette idée de mécénat citoyen est une idée comme une autre, qui si elle était mise en place, devrait être accompagnée d'une sensibilisation et d'une valorisation de ce mécénat. Valérie, 42 ans, Narbonne, fonctionnaire - le 12/04/2007 23:17:11 Les musées nationaux exposent "NOS" trésors nationaux, il est donc logique que TOUS les français puissent y accéder. De plus, le droit à la connaissance et au savoir passe par la découverte du patrimoine. En Irlande, la visite des musées nationaux est gratuite. Dans certains, une urne est placée à l'entrée ou la sortie et le visiteur est libre d'y déposer la participation financière qu'il souhaite ou qu'il peut donner pour contribuer à l'entretien et la

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préservation de ce lieu patrimonial. Si les Irlandais et d'autres européens peuvent le faire pourquoi pas nous? Des idées originales ont vu le jour telles la création d’un système de ticket de la culture ou encore des « happy hours » au musée… Fleury, 38 ans, Arreau (Hautes-Pyrénées), sans emploi - le 18/02/2007 11:49:58 1: la gratuité peut ne pas être permanente, un jour par semaine, par mois au choix pour le musée. 2: Création de l'équivalent des tickets resto mais pour la nourriture de l'esprit, utilisables dans n'importe quel lieu de culture (musée, cinéma, concerts en tous genres, théâtre...) et réduction significative pour les chômeurs, en effet l'argent reste une énorme barrière a l'accès de ces lieux. Robin, 25 ans, Paris, Etudiant - le 14/04/2007 20:49:26 Pourquoi pas un « happy hour » au musée !! Sincèrement, pourquoi rendre le musée gratuit tout le temps, il y a certainement des heures, des jours où les fréquentations sont moins importantes… proposons plutôt des tarifs très avantageux dans ces créneaux horaires !! Tarif accessible uniquement aux résidents français ! Pourquoi se priver de l’argent du tourisme ??!!

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Pass culturel PROMESSE DE NICOLAS SARKOZY « Créer un pass culturel européen (12-25 ans) permettant d’accéder à coût réduit sur tout le territoire européen au réseau ferroviaire, aux musées, aux sites et à tous les monuments du patrimoine européen. »

SYNTHÈSE Les internautes approuvent cette proposition à condition que cette carte soit gratuite et financée de manière européenne. Le rôle de l’école devient ici un maillon essentiel au bon fonctionnement du processus d’initiation culturelle. Elle aura pour tâche de sensibiliser les jeunes à la Culture, donnant ainsi au pass’ toute sa légitimité. Le mode d'emploi des internautes La gratuité de la carte et son financement européen sont deux points plébiscités par les internautes dans leurs commentaires Ingrid, 16 ans, DOLE, lycéenne - le 01/05/2007 14:54:13 Cette proposition peut certes s'avérer très intéressante (au moins un avantage de l'Europe destiné aux jeunes!!) mais il y a quelques problèmes. La carte serait destinée aux 12/25 ans mais ceux de 12 à 18 ans (mineurs) ne pourraient pas vraiment en profiter… La plupart des parents n'ayant pas les moyens de les accompagner. Quand on dit qu'il faut trouver des moyens pour intéresser les jeunes à la culture, pour moi cette proposition en est une!! En France il y a aussi d'autres expressions artistiques mais on ne sait pas les exploiter (clin d'oeil aux intermittents qui n'ont pas vraiment la possibilité de partager leurs arts!) En conclusion : cette carte devrait être gratuite pour tous les 12/25 ans et donnée à chaque rentrée scolaire ou à la mairie par exemple pour ceux qui ont fini leurs études. Valérie, 42 ans, Narbonne, fonctionnaire - le 28/03/2007 13:21:55

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Ok pour l'idée mais le financement devra être envisagé au niveau européen afin de garantir une égalité du montant de l'aide et des modalités d'attribution à tous les jeunes européens. Pour financer ce projet, pourquoi ne pas prélever un impôt ou une taxe sur les transactions astronomiques réalisées à l'occasion des ventes d'oeuvre d'art ou lors du prêt d'oeuvre d'art à l'étranger! L’école devra être un moyen de véhiculer la culture… Catherine, 52 ans, Paris, psychologue - le 29/03/2007 09:56:59 Ceci étant, on pourrait en effet prévoir avec les autres pays européens des réductions de tarifs pour les revenus les plus bas en prenant aussi en compte le nombre d'enfants à charge. De la même façon que les ministres des finances se réunissent, les ministres des transports et des affaires culturelles pourraient se réunir pour négocier un accord européen. Ce pass aurait une validité d'un an et renouvelable selon le barème établi par l'ensemble des pays. Sur cette question, je crois qu'il serait souhaitable que les établissements scolaires et les collectivités locales proposent plus souvent aux jeunes des visites et des places pour les manifestations culturelles les plus variées afin qu'ils y prennent goût et ce qui suscitera peut-être une vocation pour certains. Jimenez, 17 ans, Garges les Gonesse, lycéen - le 08/05/2007 22:40:00 Je suis éducateur, croyez vous que ces petits ont besoin de savoir que l'entrée au Louvre va baisser de 25% ? Il faut les initier à cette culture. Je pense qu'il faut faire l'effort d'amener cette culture dans les quartiers avant de vouloir déplacer les petits vers elle. C'est une réalité, oui j'aimerais que les petits qui sont avec moi (12/13ans) aillent dans ces lieux de cultures mais sincèrement il s'en fichent aujourd'hui... redonnons leurs envie! La solution? L'école !

MERCI AUX

INTERNAUTES!

RÉDACTION DU CAHIER NUMÉRIQUE

ALEXANDRE JARDIN

MICHEL DOUSSOT

VINCENT HERNANDEZ