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Posters S31 non obstructif, de l’artère carotide interne gauche sans lésion arté- rielle sous-jacente. Malgré un traitement fibrinolytique précoce, l’aggravation clinique a repoussé à j8 le traitement chirurgical (thrombectomie). Celui-ci a retrouvé un thrombus flottant de 2 cm de diamètre appendu à une paroi artérielle saine sans aucun signe en faveur d’une dissection. Dans les 2 cas, le bilan étiologique est négatif (échographie transthoracique, bilan de thrombophilie, fac- teur de risque cardio-vasculaire ou facteurs déclenchants initiaux, recherche d’une pathologie néoplasique sous-jacente, lésion arté- rielle sous-jacente). Conclusions.— Le diagnostic rapide par écho-Doppler ainsi que la prise en charge neurologique précoce ont permis une amélioration clinique permettant une chirurgie rapide. La taille du thrombus et le risque de récidive embolique rapide ont conduit à proposer une thrombectomie. Dans les 2 cas, richement iconographiés, que nous rapportons, aucune étiologie n’a permis d’expliquer ces lésions. La prise en charge de ces lésions est encore mal codifiée dans la littérature. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.042 P15 Caractéristiques et prise en charge des patients porteurs d’une mutation du facteur V (Q506) et/ou du facteur II (G20210A). Expérience sur 10 ans E. Bocquier-Lignon a , P. Philippe b , J.-R. Lusson c , D. Lemery d , I. Creveaux e , B. Aubin f , A.-C. Fouilhoux g a Service de médecine interne, chirurgie vasculaire et radiologie, CHU de Rennes, Rennes, France b Service de médecine interne, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France c Service de cardiologie, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France d Service de gynécologie et obstétrique, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France e Service de biochimie et biologie moléculaire, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France f Service de médecine générale, hôpital de Moulins, Moulins, France g Service de médecine interne, hôpital de Riom, Riom, France Mots clés : Thrombophilie ; Étude rétrospective Buts de l’étude.— Dans le cadre d’une « évaluation de pratique pro- fessionnelle », nous avons mené une étude rétrospective sur 10 ans (du 01/01/96 au 01/01/06) pour analyser la population des patients porteurs d’une mutation du facteur V et/ou II par rapport à une population de patients ayant présenté une MTEV, mais ne présentant pas de thrombophilie constitutionnelle après vérification (popula- tion témoin). Patients et méthodes.— Ont ainsi été « recrutés » pour cette étude, 211 patients porteurs d’une mutation du facteur V et/ou du facteur II (population test) et 120 patients négatifs pour ces deux mutations et indemnes de tout facteur biologique de thrombophilie connu et testé, tirés au sort. Une enquête téléphonique simple a été réalisée auprès de la popu- lation test afin d’évaluer les récidives et le vécu du traitement. Des réponses ont pu être obtenues chez 160 patients sur 211, soit 76 %. Conclusion.— En ce qui concerne le type d’évènement, l’embolie pulmonaire est plus fréquente dans la population témoin que dans le groupe test (p = 0,006) et au sein de ce dernier groupe, les sujets homozygotes pour les mutations font plus de thromboses veineuses superficielles que les autres (p = 0,007). Les patholo- gies auto-immunes, en particulier thyroïdiennes, sont fréquemment (12 %) retrouvées dans les antécédents personnels des patients. Les patients du groupe test ont bénéficié de conseils plus souvent que ceux du groupe témoin (p = 0,001). Les précautions proposées en cas de grossesse, l’attitude envers la contraception orale ou le traitement substitutif de la ménopause ne diffèrent pas entre les 2 groupes. Parmi les patients recontactés par téléphone, 12/160 (7,5 %) ont présenté des symptômes évocateurs de MTEV ayant motivé une consultation médicale. Des récidives ont été observées chez 16 patients et 5 sont survenues sous traitement anticoagulant bien conduit. Les avis concernant le ressenti du traitement anti- coagulant sont partagés entre le caractère rassurant et la crainte des hémorragies. La contrainte la plus souvent rapportée concerne l’obligation de contrôles fréquents au laboratoire. On ne retrouve pas le caractère classiquement plus précoce des évènements TEV dans la population thrombophilique peut-être en raison d’un nombre insuffisant de cas et peut-être aussi de la fai- blesse du groupe témoin. En fait, la prise en charge de la MTEV ne diffère pratiquement pas selon que les patients sont porteurs ou non d’une mutation du facteur II ou du facteur V. Des études obser- vationnelles et comparatives sont encore nécessaires pour préciser la place en pratique de ces thrombophilies. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.043 P16 Intérêt de la thérapie cellulaire à visée angiogénique dans la sclérodermie systémique avec artériopathie oblitérante : à propos d’un cas clinique A. Solanilla a , J.-P. Ducroix b , C. Conri a , J. Constans a , M.-A. Sevestre-Pietri c a Service de médecine vasculaire, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Services de médecine interne, CHU d’Amiens, Amiens, France c Médecine vasculaire, CHU d’Amiens, Amiens, France Mots clés : Thérapie cellulaire ; Sclérodermie ; Artériopathie oblitérante Objectifs.— Plusieurs essais cliniques font état de la possibilité d’induire une angiogenèse chez les patients présentant une isché- mie critique d’un membre inférieur, en impasse thérapeutique, par implantation de cellules mononucléées autologues issues du sang périphérique ou de la moelle osseuse. Un essai clinique mul- ticentrique randomisé de thérapie cellulaire dans l’ischémie des membres inférieurs, faisant l’objet d’un PHRC national (investiga- teur coordonnateur : Dr B. Pignon, unité de thérapie cellulaire, CHU de Reims) est en cours. Nous décrivons une patiente présentant une sclérodermie avec artériopathie oblitérante sans geste possible de revascularisation. Terrain.— Mme P., 80ans, est suivie pour une sclérodermie sys- témique évoluant depuis 30 ans, avec comme caractéristiques cliniques, un syndrome de Raynaud, une hypotonie oesophagienne et anale, une calcinose cutanée. Histoire de la maladie.— Mme P. consulte pour une ulcération de l’hallux droit et cyanose du pied droit avec douleurs de décubitus dans le mollet droit. Les examens morphologiques (écho-Doppler artériel, artériographie) retrouvent une thrombose étagée des artères tibiales postérieure et antérieure et péronière droites. On conclut à une artériopathie oblitérante du membre inférieur droit stade IV. Les chirurgiens réfutent tout geste de revascularisation. Évolution.— Un traitement médicamenteux par iloprost intravei- neux est entrepris mais avec seulement une légère amélioration locale et surtout d’importants effets secondaires. Neuf mois plus tard, la patiente bénéficie d’une sympathectomie lombaire droite, l’amélioration locorégionale est de courte durée. Deux mois plus tard, Mme P. présente une nette aggravation des lésions avec ulcérations et nécrose au niveau de l’hallux droit, extension au bord latéral du pied droit et amplification de la dou- leur de décubitus et à la marche. De nouveaux examens confirment l’artériopathie stade IV, la TcPO 2 mesurée en intermétatarsien droit, jambe allongée, est à 9 mmHg.

Caractéristiques et prise en charge des patients porteurs d’une mutation du facteur V (Q506) et/ou du facteur II (G20210A). Expérience sur 10 ans

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Page 1: Caractéristiques et prise en charge des patients porteurs d’une mutation du facteur V (Q506) et/ou du facteur II (G20210A). Expérience sur 10 ans

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non obstructif, de l’artère carotide interne gauche sans lésion arté-rielle sous-jacente. Malgré un traitement fibrinolytique précoce,l’aggravation clinique a repoussé à j8 le traitement chirurgical(thrombectomie). Celui-ci a retrouvé un thrombus flottant de 2 cmde diamètre appendu à une paroi artérielle saine sans aucun signeen faveur d’une dissection. Dans les 2 cas, le bilan étiologique estnégatif (échographie transthoracique, bilan de thrombophilie, fac-teur de risque cardio-vasculaire ou facteurs déclenchants initiaux,recherche d’une pathologie néoplasique sous-jacente, lésion arté-rielle sous-jacente).Conclusions.— Le diagnostic rapide par écho-Doppler ainsi que laprise en charge neurologique précoce ont permis une améliorationclinique permettant une chirurgie rapide. La taille du thrombus etle risque de récidive embolique rapide ont conduit à proposer unethrombectomie.Dans les 2 cas, richement iconographiés, que nous rapportons,aucune étiologie n’a permis d’expliquer ces lésions. La prise encharge de ces lésions est encore mal codifiée dans la littérature.

doi:10.1016/j.jmv.2009.07.042

P15Caractéristiques et prise en charge des patientsporteurs d’une mutation du facteur V (Q506) et/oudu facteur II (G20210A). Expérience sur 10 ansE. Bocquier-Lignon a, P. Philippe b, J.-R. Lusson c, D. Lemery d, I.Creveaux e, B. Aubin f, A.-C. Fouilhoux g

a Service de médecine interne, chirurgie vasculaire et radiologie,CHU de Rennes, Rennes, Franceb Service de médecine interne, CHU de Clermont-Ferrand,Clermont-Ferrand, Francec Service de cardiologie, CHU de Clermont-Ferrand,Clermont-Ferrand, Franced Service de gynécologie et obstétrique, CHU deClermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Francee Service de biochimie et biologie moléculaire, CHU deClermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Francef Service de médecine générale, hôpital de Moulins, Moulins,Franceg Service de médecine interne, hôpital de Riom, Riom, France

Mots clés : Thrombophilie ; Étude rétrospective

Buts de l’étude.— Dans le cadre d’une « évaluation de pratique pro-fessionnelle », nous avons mené une étude rétrospective sur 10 ans(du 01/01/96 au 01/01/06) pour analyser la population des patientsporteurs d’une mutation du facteur V et/ou II par rapport à unepopulation de patients ayant présenté une MTEV, mais ne présentantpas de thrombophilie constitutionnelle après vérification (popula-tion témoin).Patients et méthodes.— Ont ainsi été « recrutés » pour cette étude,211 patients porteurs d’une mutation du facteur V et/ou du facteurII (population test) et 120 patients négatifs pour ces deux mutationset indemnes de tout facteur biologique de thrombophilie connu ettesté, tirés au sort.Une enquête téléphonique simple a été réalisée auprès de la popu-lation test afin d’évaluer les récidives et le vécu du traitement. Desréponses ont pu être obtenues chez 160 patients sur 211, soit 76 %.Conclusion.— En ce qui concerne le type d’évènement, l’emboliepulmonaire est plus fréquente dans la population témoin que dansle groupe test (p = 0,006) et au sein de ce dernier groupe, lessujets homozygotes pour les mutations font plus de thrombosesveineuses superficielles que les autres (p = 0,007). Les patholo-

gies auto-immunes, en particulier thyroïdiennes, sont fréquemment(12 %) retrouvées dans les antécédents personnels des patients.Les patients du groupe test ont bénéficié de conseils plus souventque ceux du groupe témoin (p = 0,001). Les précautions proposéesen cas de grossesse, l’attitude envers la contraception orale ou le

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raitement substitutif de la ménopause ne diffèrent pas entre lesgroupes. Parmi les patients recontactés par téléphone, 12/160

7,5 %) ont présenté des symptômes évocateurs de MTEV ayantotivé une consultation médicale. Des récidives ont été observées

hez 16 patients et 5 sont survenues sous traitement anticoagulantien conduit. Les avis concernant le ressenti du traitement anti-oagulant sont partagés entre le caractère rassurant et la craintees hémorragies. La contrainte la plus souvent rapportée concerne’obligation de contrôles fréquents au laboratoire.n ne retrouve pas le caractère classiquement plus précoce desvènements TEV dans la population thrombophilique peut-être enaison d’un nombre insuffisant de cas et peut-être aussi de la fai-lesse du groupe témoin. En fait, la prise en charge de la MTEV neiffère pratiquement pas selon que les patients sont porteurs ouon d’une mutation du facteur II ou du facteur V. Des études obser-ationnelles et comparatives sont encore nécessaires pour précisera place en pratique de ces thrombophilies.

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16ntérêt de la thérapie cellulaire à viséengiogénique dans la sclérodermie systémiquevec artériopathie oblitérante : à propos d’un caslinique. Solanilla a, J.-P. Ducroix b, C. Conri a, J. Constans a, M.-A.evestre-Pietri c

Service de médecine vasculaire, CHU de Bordeaux, Bordeaux,ranceServices de médecine interne, CHU d’Amiens, Amiens, FranceMédecine vasculaire, CHU d’Amiens, Amiens, France

ots clés : Thérapie cellulaire ; Sclérodermie ; Artériopathieblitérante

bjectifs.— Plusieurs essais cliniques font état de la possibilité’induire une angiogenèse chez les patients présentant une isché-ie critique d’un membre inférieur, en impasse thérapeutique,ar implantation de cellules mononucléées autologues issues duang périphérique ou de la moelle osseuse. Un essai clinique mul-icentrique randomisé de thérapie cellulaire dans l’ischémie desembres inférieurs, faisant l’objet d’un PHRC national (investiga-

eur coordonnateur : Dr B. Pignon, unité de thérapie cellulaire, CHUe Reims) est en cours. Nous décrivons une patiente présentant uneclérodermie avec artériopathie oblitérante sans geste possible deevascularisation.errain.— Mme P., 80 ans, est suivie pour une sclérodermie sys-émique évoluant depuis 30 ans, avec comme caractéristiquesliniques, un syndrome de Raynaud, une hypotonie oesophagiennet anale, une calcinose cutanée.istoire de la maladie.— Mme P. consulte pour une ulcération de

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ombaire droite, l’amélioration locorégionale est de courte durée.eux mois plus tard, Mme P. présente une nette aggravation des

ésions avec ulcérations et nécrose au niveau de l’hallux droit,xtension au bord latéral du pied droit et amplification de la dou-eur de décubitus et à la marche. De nouveaux examens confirment’artériopathie stade IV, la TcPO2 mesurée en intermétatarsienroit, jambe allongée, est à 9 mmHg.