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Carnaval des fleurs jour J-2

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Carnaval des fleurs jour J-2

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2 27 juillet 2012No 671

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DécembreJunior Plésius LouisPeguy Flore PierreRaphaël FéquièreEnock NéréLégupeterson Alexandre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson EstèvePhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel Louis

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 3456 1920 / 2945-4646 3806-3717

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe: Kristen Stewart a trompé Robert Pattinson. Et on commence à en savoir plus sur le déroulement de cette fameuse journée du 17 Juillet pendant laquelle «KStew» a eu un rendez-vous secret avec Rupert Sanders, le réalisateur marié de Blanche-Neige et le Chasseur.

Dans l’après-midi du 17 juillet, Kristen était en train de rentrer chez elle avec sa Mini Cooper noire après une séance de gym quand elle a reçu un coup de téléphone. D’après Us Weekly, la jeune femme de 22 ans a alors immédiatement changé de direction et s’est dirigée dans un parking totalement désert. Un photographe a alors attendu en cachette pour voir qui Kristen allait rencontrer dans ce lieu insolite.

C’est alors que le réalisateur Ru-pert Sanders est apparu et est monté dans la voiture de la star deTwilight. Kristen était assise du côté conducteur et l’homme de 41 ans «était en train de l’embrasser partout sur le corps», raconte le paparazzi.

Dans cet élan passionnel, Rupert aurait eu peur d’être surpris et se serait arrêté et écarté de Kristen quelques instant mais les deux amants se sont rapidement remis à se peloter et à se bécoter dans la voiture.

Selon le témoin, Rupert était très nerveux et les deux sont partis.Pourtant, les deux infidèles ne se sont pas arrêtés là et se sont dirigés l’un et

l’autre vers un nouvel endroit. Rupert Sanders «n’arrêtait pas de se pencher vers elle» à chaque arrête. Les deux amants sont alors allés se poser dans un sentier isolé de Los Angeles, Pacific View Trail, connu pour être le lieu où l’on peut admirer les lettres «Hollywood».

Kristen et Ruper sont restés quelques temps dans la voiture et ont attendu qu’il n’y ait plus personne pour sortir. En marchant, ils se caressaient l’un l’autre, s’embras-saient et s’enlaçaient.

«Elle était absorbée par le moment», raconte un témoin. Cependant, lorsqu’ils croi-saient des gens, les deux amants marchaient séparément, chacun de leur côté, faisant mine de ne pas se connaitre.»Quelques personnes passaient et aussitôt qu’ils enten-daient une voix, ils se séparaient et marchaient dans une autre direction», rajoute ce témoin.

Puis les deux tourtereaux sont retournés plusieurs fois dans la voiture pour se faire des câlins. Finalement, Kristen Stewart a ramené son amant à quelques pâtés de la maison où il vit avec sa femme, Liberty Ross, et leurs deux enfants. Ils se sont embras-sés une dernière fois et Rupert est rentré seul chez lui en marchant.

La nouvelle de cette aventure aurait «dévasté» Robert Pattinson qui ne veut pas entendre ces détails et refuserait de commenter l’affaire.

Un écart de conduite d’autant plus choquant que Rupert est marié avec Liberty Ross, qui interprétait le rôle de la mère de Kristen dans le film.

Avant que cette affaire n’éclate, le mannequin anglais de 33 ans avait tweeté plu-sieurs messages qui nous laissaient perplexes.

Une source a confié à «Hollywoodlife» :«Liberty se sent complètement trahie non seulement par son mari, mais par Kris-

ten Stewart. Pendant le tournage, Liberty avait pris Kristen sous son aile et l’a traitée comme sa propre fille. Elle faisait partie de sa famille. Liberty est incroyablement douce, c’est une personne généreuse, dévouée, une femme et une mère aimante. Elle est dévastée mais reste forte pour ses enfants.»

Cette fois, c’est sûr, le mariage du couple «Robsten» n’est vraiment pas d’actu !

Kristen Stewartles détails hot de son aventure avec Rupert Sanders

Alors que son ex-mari Ashton Kucher a tourné la page avecMila Kunis, sa camarade dans la série That ‘70s Show, de son côté, Demi Moore tente de se consoler dans les bras d’un jeune homme de 12 ans son cadet.

L’actrice de 49 ans a été aperçue dans le Connecticut en compagnie de l’acteur néo-zélandais, Martin Henderson, âgé de 37 ans. Le beau gosse n’est autre que l’ex de l’actrice française Bérénice Béjo et a tourné dans le clip deBritney Spears, Toxic.

Des témoins ont confié au magazine Life&Style : «Demi Moore faisait la queue et une chanson de Colbie Caillat est passée à ce mo-ment-là. Elle a commencé à chanter et à danser, elle était joueuse et charmeuse. Ils avaient l’air très à l’aise l’un avec l’autre. Demi était ra-dieuse. Elle était bavarde, en forme et heureuse.»

Demi Moore aurait-elle enfin oublié Ashton Kutcher ? Pas si sûr…

Demi Moore :un nouveauToy-Boy ?

Wadner Joseph, manager de Mass Konpa, vice-délégué de Marchand Dessalines!

Après le député Gracia Delva, Mass Konpa a en son sein un nouveau chef. En effet, le manager de ce groupe, Wadner Joseph, a été choisi comme vice- délégué de la Délégation de l’Arrondissement de Marchand-Dessa-lines (Dessalines, Desdunes, Petite Ri-vière de l’Artibonite et Grande Saline).

Le nouveau vice-délégué a prêté serment le vendredi 20 juillet 2012 au Parquet de Saint-Marc.

Il faut dire que personne ne s’attendait à une telle nouvelle. Et c’est le jour même de la prestation de serment que le manager-vice-délégué a divulgué la nouvelle. Toutefois, il s’en était excusé auprès de ses amis et des gens du showbiz.

Gilles Freslet ([email protected])

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327 Juillet 2012No 671

«L’écrivain original n’est pas celui qui imite personne, mais celui que personne ne peut imiter » François René de Cha-teaubriand.

Claude Pierre est poète. Mais avant cette poésie qui constitue son genre de prédilection, il a fait des études en sciences de l’éducation, en Affaires internationales et sciences politiques. Claude a passé durant plusieurs années à l’école secondaire et à l’UEH. Pour revenir à sa poésie, celle-ci est définie comme affichant un parti pris pour les préoccupations humaines dans un souci esthétique constant. C’est une recherche de singularité, de la forme fondée sur une thématique de l’ambivalence du je/jeu; il, ils/île, îles; ici/ailleurs; nocturne/diurne. Résolument lyrique, cette poésie prend appui sur les particularités d’Haïti (ses beautés mystérieuses, ses contrastes, sa sérénité, sa violence, sans oublier les dérives de l’Occident, son opulence et ses nuisances) pour révéler des travers humains et les surprises que réserve la vie. Découvrez les livres qui ont laissé une empreinte sur son écriture. (Sources : Île en Île).

La BiblePour moi, la Bible est une forêt en-

chantée que l’on doit visiter avec l’inten-tion de s’y perdre. En lisant la bible, il faut caracoler à bride abattue en laissant va-gabonder l’imaginaire à plein vent. Cette lecture (j’ai compris ça après) devait être une exploration sans but, sans fin ; pas un pèlerinage mais une flânerie, une errance. Les Écritures Saintes m’ont tout naturellement conduit à des bribes de contes détachés et aux gestes épiques,

Des livres qui ont marqué…

Claude Clément Pierrefantastiques, merveilleux et baroques palpitant de générosités et de cruautés de certains acteurs élus.

Aucassin et Nicolette, Tristan et Iseult, Pantagruel de Panurge, de François Villon et Clément Marot

C’est le rendez-vous des grands bouleversements. Encore adolescent, au collège Saint Louis de Jérémie, je prends vite conscience que lire ouvre des fenê-tres, abat des murs, débouche sur des estuaires et même introduit des univers multiples. Lire propose un itinéraire et impose un mandat de lecture.

J’ai déjà mes goûts bien fixés, mais les bons Pères ont les leurs. Il faut ratis-ser large sur les heures pour éviter les conflits. Curieusement, quand je lis par moi-même, je m’amuse, mais quand je bosse pour les bons Pères, je m’esquinte, je m’ennuie. Par exemple en explorant le Moyen Age sous l’œil acéré des bons Pères, je mets des heures de côté pour faire pleines provisions en lisant ballades après ballades ; si j’ai raté Rabelais à ce stade, j’aurai la chance de me rattraper à l’Université Laval. L’étudiant, cette fois-ci, est muni d’outils adéquats pour décoder assez correctement les récits.

Jacques le fataliste, La Religieuse, Denis Diderot

Parfois, et même souvent, sans le se-cours des maîtres, j’ai longtemps embras-sé dans une même admiration Voltaire et Rousseau, Candide et le vicaire Savoyard ; mais pour cette époque et jusqu’à présent, c’est nul autre que Denis Diderot avec son satané Jacques le fataliste et son récit bouleversant, La Religieuse, mon auteur préféré. Le débordement ly-

rique a cédé le pas à l’éclatement idéolo-gique. L’avènement, mieux, la préséance de l’imagination sur la déesse raison, qui l’eut dit ! La folle au sommet du podium, la déesse reléguée ; cette nouvelle vision des choses annonce déjà le surréalisme avec ses hauts et ses bas.

Finalement ce qui me reste est consti-tué d’une part de dérives philosophi-ques, d’une grosse portion de rêves, d’un fonds laborieusement acquis tissé de rationalité, de reflets et de mirages. Très tôt, on apprend à imiter, on est quelque part Hugo ; on éprouve un besoin impu-trescible de catharsis tout en dévelop-pant une soif insatiable de lire, de tout lire. On est en appétit.

L’injonction s’impose en besoin d’autonomie. On sélectionne, on sé-

pare ce qu’on croit être le bon grain de l’ivraie et notre savoir bouffi d’arrogance retient dans sa bibliothèque intime, pêle-mêle : Lafontaine, Hugo, Nietzche, l’Haïtien Jean Price Mars, Rimbaud expurgé, Freud, un peu Marx, Neruda, un peu Cheick Anta Diop et l’Haïtien Yves Montas dit Jean-Luc comme pour prendre un raccourci révisionniste tout en provocation, Félix Morisseau-Leroy comme une silicone contre les fuites.

Depuis, entretenant un doute permanent et un manque difficile à combler ne cherchant en soi que son propre écho en maudissant la mémoire (la mienne plus ou moins fidèle) qui me place,

nous place face à nos devanciers.Tel créateur, quelle horreur ce mot !

Tel créateur contemporain croit s’expri-mer dans un langage inouï, son propos n’est qu’une pâle image, un faible écho, le dernier souffle du dernier souffleur sol-licité. Sa dernière lecture est son dernier larcin et son produit, une contrefaçon sans profondeur. Si les résonances d’une certaine lecture laissent parfois une trace dans l‘affect, c’est l’éblouissement passager d’un curieux effet ; on peut voir là, l’égarement d’une main basse frôlant bien involontaire sa voix. Le hasard du coup de dé.

Péguy F. C. [email protected]

Propos recueillis par Rosny Ladou-ceur

Environ quatre firmes de construc-tion (ACC Engineering, Sogec, AC Construction et National) ont endossé la responsabilité de préparer les stands du carnaval de Fleurs. Enthousiastes et dynamiques, les ouvriers mettent du cœur à l’ouvrage pour que le travail soit prêt à temps.

Le long de l’avenue de la République, où la plupart des stands sont érigés, des travailleurs sont à pied d’œuvre, ce jeudi matin, deux jours avant le premier jour du carnaval. D’autres se reposent, après avoir séché des nuits. Marchands ambu-lants, piétons, conducteurs, tout passant prend le soin de jeter un œil, question de se faire une idée sur le renouveau du carnaval.

L’ingénieur Carl-Henry Aubourg, de la compagnie AC Construction qui s’occupe de plusieurs stands, en particulier celui de la présidence, garantit que tout est sous contrôle. « Le travail des firmes consiste à monter le stand et lui donner une couche de peinture blanche. Après quoi, le décor et l’habillage reviennent aux entreprises qui le loueront », affirme M. Aubourg, qui est aussi chargé de la construction des stands de Bongù et de la Digicel.

« Suivant un contrat signé avec le comité carnavalesque, un espace régle-mentaire est alloué à chaque firme. Un espace de 20 pieds de long et de profon-deur variable représente un carreau. Le prix d’un carreau est fixé à $ 8 000 USD

», explique l’ingénieur. Une politique budgétaire appliquée par les autorités concernées pour que la réalisation du carnaval n’aggrave pas la situation éco-nomique du pays.

Certains habitués en matière de car-naval précisent que c’est pour la premiè-re fois que les travaux de construction de stand seront terminés effectivement avant le début des défilés. Pour l’heure, 75 % des travaux sont déjà effectués.

Côté rentabilité, les marchands de fritures, de barbecue et de bois-sons gazeuses s’activent. Ils attendent impatiemment les 3 jours. Selon Louis Etienne, un commerçant, « le carnaval est

l’événement culturel qui apporte le plus de débouchées. Même quand c’est une période d’inflation, les ventes sont tou-jours à la hausse. Toutefois, l’absence des dimanches pré-carnavalesques manque à l’ambiance. Ça aurait aidé à maximiser les profits, confie ce dernier.

Nancy, une marchande de boissons gazeuses, qui depuis 10 ans ne rate jamais les rendez-vous carnavalesques, témoigne que « Ayisyen renmen plezi. Lè kè l kontan li depanse plis. Sa fè nou plezi ke prezidan an panse a nou. Konsa nou ap vann plis pandan kanaval la ».

La douzaine de groupes musicaux retenus pour le carnaval des Fleurs se

préparent pour cette guerre de décibels qui s’annonce compétitive. Quant aux chars, ils sont en construction à l’entrée de la route qui mène au circuit d’Haïti dans la zone de Drouillard.

Peu importe les enjeux, déjà le public parle de pari gagné, en référence au succès du carnaval des Cayes. L’effort consenti par le gouvernement Martelly pour reloger les victimes du séisme qui occupaient l’aire du Champ de Mars en est une preuve flagrante, selon plus d’un. Le carnaval des Fleurs sera-t-il une réalité ? « Se la pou w la ».

Elisée Dé[email protected]

Carnaval des FleursJour J -2Carnaval des FleursJour J -2

A deux jours du coup d’envoi du carnaval des Fleurs, les préparatifs vont bon train. Le public est optimiste. Le Champ de Mars est en chan-tier. Les carnavaliers s’im-patientent. Port-au-Prince renoue avec la tradition.

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4 27 juillet 2012No 671

Fondé le 26 juillet 1955 par l’immor-tel Nemours Jean-Baptiste, le rythme compas direct fête ce jeudi 26 juillet 2012 son 57e anniversaire.

Aucune activité culturelle ou mu-sicale d’envergure n’est mise sur pied pour marquer cette fête, contrairement à la célébration de la fête de la Musique le 21 juin dernier où il y a eu diverses manifestations du genre à travers le pays.

Ce qui pousse plus d’un à rendre hommage au feu Joubert Charles (pro-moteur et producteur), qui organisait différentes activités autour de cette évènement, notamment les éditions du Festival « Ayiti Men Konpa ».

Malgré les succès enregistrés par différentes formations musicales haï-tiennes à l’échelle internationale telles que L’ensemble Sélect du Feu Coupé Cloué (Jean Gesner Henry), originaire de Léogâne, le Tabou Combo, la forma-tion Carimi, entre autres, certains ob-

Le compas deNemours Jean-Baptiste a 57 ans ce 26 juillet 2012 !

MUSIQUE

servateurs avisés ne cessent de relater la baisse de popularité du compas dont la qualité des textes et mélodies laisse à désirer. De plus, bien que mécon-nus internationalement, nos artistes et musiciens font de leur mieux pour produire des œuvres valables.

Qui est Nemours Jean-Baptiste ?Selon des informations disponibles

sur la Toile, Nemours Jean-Baptiste, né le 2 février 1918 à Port-au-Prince, est le troisième d’une famille de quatre enfants. Suite au décès prématuré de leurs parents, Lucia Labissière, coutu-rière, et Clément Jean-Baptiste, cor-donnier, Nemours, ses frères, André et Monfort ainsi que sa sœur, Altagrâce, étaient confiés à des proches parents. Après avoir effectué de brèves études chez les frères de Jean-Marie Guilloux et de Saint-Louis de Gonzague, il a dû très tôt faire face aux affres de la vie, occupant de menus emplois afin de

pouvoir subvenir à ses besoins. Devenu par la suite coiffeur, Nemours a pu trou-ver sans nul doute, en ses clients du salon de coiffure, l’auditoire et le lieu idéal pour discuter de son amour et son don pour la musique. La première sponsorisation lui est venue d’un ami, Antoine Duverger. Ce dernier, joueur et propriétaire d’un banjo, a décidé de confier son instrument à Nemours afin d’éviter les réprimandes parentales. Nemours a appris à jouer seul au banjo. La chance lui a souri lorsque Duverger n’a pas pu respecter l’un de ses enga-gements auprès des frères Guignard. Nemours l’a alors remplacé. Sa presta-tion a été un succès qui lui a rapporté la somme de $30. Il a été peu de temps après embauché par les frères Gui-gnard. Depuis lors, Nemours s’adonnait complètement à la musique. Une car-rière qui allait durer environ vingt-cinq ans. Au cours d’une de ses prestations, il a fait la rencontre de Marie Félicité C. Olivier. Ils se sont mariés le 28 septem-bre 1946. Du fruit de leur union sont nés trois enfants, Marie Denise, qui n’a vécu que l’espace de deux ans ; Yvrose et Yves Nemours Jr.

Nemours Jean-Baptiste a créé un rythme musical appelé compas le 26 juillet 1955.

Bonne fête compas à tous !

Nous avons tous étudié à l’école que l’homme (la femme aussi) possède cinq sens : l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher. Nous savons aussi que quicon-que perd l’usage de l’un de ses sens se retrouve en quelque sorte handicapé ; cependant, puisque tout est relatif, ces handicaps ne se présentent pas toujours sous la forme à laquelle on est habitué, et si l’on est magnanime et charitable envers un handicapé, on est plutôt dé-rangé par les ennuis que causent ce que j’appellerai les extensions des cinq sens.

J’ai toujours détesté entendre cette phrase exécrable de la bouche de per-sonnes sans conscience, à qui l’on essaie d’inculquer quelques principes basiques pour vivre en communauté : « M p ap viv pou la sosyete ». Et pourtant, la société vit de vous, chers acteurs de ce théâtre quotidien qu’est la vie. Et voilà ! C’est ça oui ! Et nous nous retrouvons à fonction-ner, à vivre avec, à côtoyer des individus bizarres, dérangeants (si je n’étais pas en public, je dirais dégoûtants, mais on ne dit pas ça de quelqu’un, ce n’est pas charitable).

N’allez pas me dire que, parce que vous ne vivez pas pour la société, vous êtes obligé de mourir pour elle et de traîner dans votre sillon cette odeur de cadavre parce que le déodorant et vous-mêmes êtes ennemis jurés !

Je suis toujours choquée de rencon-trer, particulièrement au supermarché, ces gens – le plus souvent qui viennent tuer le temps (qui ne leur a rien fait) – qui flânent entre les rayons, touchant à tout, médisant et ricanant méchamment des fois sur les autres usagers de l’endroit. Je me retiens, vraiment à grand-peine, de leur recommander de rester au rayon des produits de nettoyage (du genre JIF, air freshener, Pine oil, etc.) et d’essayer sur eux des échantillons, tellement c’est diffi-cile, voire impossible, de respirer quand on passe à côté d’eux (ces gens-là, pas les produits). Je ne veux pas croire que ces gens – comme dirait mon fils à trois ans – « ne prennent pas leur ‘sant’ ! » Ce sont

les handicapés olfactifs.Non, ne me traitez pas de méchante,

je sais que toute vérité n’est pas bonne à dire, mais je ne dis rien moi, je ne fais qu’écrire !

Bon, laissons de côté l’odorat, et parlons un peu du goût. Pas du goût en matière de choix ou de style non, mais de saveur personnelle. Quelle ironie ! Cela se rapproche de sauveur personnel, hein ? Mais en parlant de sauveur, on a davan-tage envie de se sauver plutôt que d’être en face de quelqu’un qui ne visite jamais un dentiste pour soigner ses dents jau-nies par le tartre ou la pyorrhée. Autre-fois on les traitait de ‘’dents casernes’’ à cause de la teinte jaunâtre rappelant la peinture de ces postes de police. Imagi-nez que maintenant, les casernes ayant été remplacées par les commissariats, ces négligents vous sortent de larges souri-res tout bleus ! Prions qu’ils ne souffrent pas également d’halitose. Ce sont les handicapés à tenir hors d’haleine.

Bon, je ne sais pas de quel sens cela relève, mais je pencherais volontiers du côté du bon sens ou de son absence. N’avez-vous jamais eu comme interlocu-teur une personne volubile ? Miséricorde ! C’est comme si ce moulin à paroles avait avalé une bonbonne d’oxygène conte-nant tous les signes de ponctuation, les espaces, les à-la-ligne, le respect, les convenances, etc. : il (mis pour n’importe qui, le plus souvent « elle ») ne vous laisse pas une chance de placer un mot ; il (elle) parle, il (elle) parle, il (elle) parle ; vous regardez l’heure sur l’écran de votre cellulaire, vous commencez à marcher (si vous étiez debout), vous vous levez (si vous étiez assis), prenez votre sac (une arme ferait mieux l’affaire) pour lui si-gnifier que vous devez vous en aller : bo-bèche ! A bas convenances, savoir-vivre, éducation, respect de la liberté d’autrui ! Vous élevez un petit peu plus votre voix pour lui faire comprendre que ce n’est qu’un au-revoir, il (elle) vous retient par le coude, il (elle) insiste pour vous raccom-pagner, le sujet n’est pas clos ! Il (elle) vous épuise, pompe toute votre éner-

gie… C’est un handicapé extincteur.Que dire de cet individu aux mains

baladeuses ? Il vous refait votre coiffure, il vous tape dans le dos, déboutonne et reboutonne le haut de votre chemisier, tourne votre foulard, trouve un ‘’kaka je’’ imaginaire pour vous mettre un doigt dans l’œil. Pa mande Bondye ou nan machin ak moun sa a et c’est lui qui conduit ! Les tapes ne cessent pas sur vos genoux et vos jambes. Votre situation est cruciale s’il a les mains moites ! C’est un handicapé tâteur.

Nous savons déjà que nos compa-triotes sont réputés pour « kase moso ban mwen ! » Les oreilles travaillent à plein régime : « Se on ti zorèy ki di m ! », « Mwen tande sa m ap rakonte w la ak de zorèy mwen wi ! » La vue n’est pas moins

DE VOUS A MOI

Autres sens…

diligente : « Mwen wè l ak de zye m ! » ou bien « tout moun konnen m pa pale sa m pa wè ! » Vous ne le croiriez pas hein si je ne vous l’affirmais ? Ces expressions relèvent des activités supplémentaires et nuisibles que l’on fait entreprendre à des sens tels que l’ouïe et la vue, et elles sont pratiquées par des handicapés landyèz.

Je vous ai toujours confirmé que cette rubrique ne relève pas du fictif. Cela dit, s’il s’avère que des personnages cités plus haut se retrouvent mouillés par de l’eau que j’aurais envoyée, soyez cléments envers moi, s’il vous plaît, bien que, de vous à moi, il serait temps de retourner à votre bon sens et faire preuve … d’un peu de décence.

Sister M*

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Jeudi 26 juillet 2012 5Turquie u20 2013 : Gr 3/Zone Caraibeenne

L’équipe nationale U-20 n’a fait qu’une bouchée de son ho-mologue des Bermudes (3-0), mi-temps (2-0) mercredi 25

juillet au Estadio Centroamericano de Mayagüez (Porto-Rico) dans le cadre de la première journée du tournoi quadrangulaire comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013. Pour sa part, le pays hôte a pris le meilleur aux dépens de la Barbade (2-0).

Soumise à une préparation très approximative, ponctuée par deux tests matches contre l’équipe cubaine U-20 (1-1) à chaque fois au stade Sylvio Cator, la sélection nationale U-20 n’a pas raté son entrée dans les éliminatoires de la coupe du monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013 en écrasant la modeste équipe des Ber-mudes (3-0).

Les jeunes Grenadiers n’ont mis qu’une trentaine de minutes pour basculer le match en inscrivant deux buts en l’espace de deux minutes. Le premier, a été l’œuvre de l’attaquant de l’Aigle Noir, Johnley Chéry (27’) et le second but porte la marque fabri-que de Dumy Fédé.

Ce dernier s’est offert un doublé en marquant le troisième but haïtien à l’heure de jeux (60’) pour sceller une victoire nette et sans bavure des jeunes Grenadiers qui se sont emparés de la première place du groupe avant d’affronter vendredi 27 juillet l’équipe de la Barbade.

Dans l’autre match de la journée, le pays hôte, Porto-Rico n’avait pas eu de mal pour s’imposer (2-0) face à la Barbade pour rester en course en vue de la conquête de l’unique billet

donnant accès au second tour de cette compétition. La sélection locale affrontera ce vendredi les Bermudes avant de livrer un duel sans merci contre les jeunes Grenadiers diman-che 29 juillet à venir.

Pour ce match face aux Bermu-des, l’équipe nationale s’était alignée en 5-3-2 avec Marc Donald Mervil

Saint-Louis.Résultats de la première journéeHaïti – Bermudes : 3-0 Johnley

Chéry 27' et Dumy Fédé 29' 60'.Porto-Rico – Barbade : 2-0Programme de la prochaine jour-

neeVendredi 27 juillet3h: Haiti - Barbade:

Promenade de santé pour Haïti

dans les buts.- Saturné Cardjy El-tinor, Alexandre Charles, Voltaire Jean Ismael, Mardochée pompée et Augusma Wilberne en défense.- Amincy Esso Frandelin, Robenson Louis, Horat Luckner Junior.- Fédé Dumy et Johnley Chéry en attaque.

NB : les réservistes de l’équipe nationale sont : Elusma Ronald, Ylozier Guivemilord, Daniel Gédéon, Jacquelin Prud’humme, Rinaldi Al-phonse, Sheelove Compère et Jude

7h: Porto-Rico - Bermudes:Classement1-Haiti: 3 points 3 BP - 0BC

(+3)2-Porto-Rico: 3 points 2 BP - 0

BC (+2)3-Barbade: 0 point 0 BP - 2 BC

(-2)4-Bermudes: 0 point 0 BP - 3 BC

(-3)

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Johnley Chéry auteur du premier but en démonstration contre la république Dominicaine (Photo : Yonel Louis)

Don-Bosco - Aigle Noir 1-1

anselme Wedson, buteur de l’aigle noir et le défenseur Wilberne Joseph du Don bosco . (Photo : Yonel Louis)

Les jeux Olympiques de Lon-dres ont démarré mercredi, loin de Londres, au Pays de Galles et en Ecosse, et c'est le football féminin qui a eu l'honneur de cette pre-mière, avec en prime un premier scandale sportivo-diplomatique impliquant l'équipe nord-coréenne et son drapeau national.

Les Jeux ont donc bien com-mencé, deux jours avant d'être officiellement ouverts vendredi soir au stade olympique de Stratford. Il faudra en effet encore attendre 48 heures pour entendre la reine Elizabeth II lancer officiellement la grande quinzaine sportive olym-pique, lors d'une cérémonie mise en scène par le réalisateur Danny Boyle.

A 16h00 heure locale (17h00 heure française), mercredi, sur une pelouse du Millenium Stadium de Cardiff plus habituée au ballon ovale, c'est l'Anglaise Anita Asante qui est entrée dans l'histoire comme celle qui a lancé les Jeux de Londres en étant la première à toucher le ballon, dans ce match inaugural du tournoi de football féminin clôturé par une victoire 1-0 des Britanniques.

Une heure plus tard, les triples championnes olympiques améri-caines sont à leur tour entrées en scène, contre l'équipe de France, à Glasgow, en Ecosse.

Objectif pour les Américaines: une troisième couronne consécu-tive. Mal parties, en se retrouvant rapidement menées 2-0 par les Bleues, les Américaines ont réagi pour finalement s'imposer 4-2, infli-geant aux Françaises leur première défaite en 18 rencontres.

Les autres grandes favorites du tournoi de football féminin, les Bré-siliennes et les Japonaises, cham-pionnes du monde en titre, ont aussi démarré sur les chapeaux de roue: 5-0 pour les premières face au Cameroun, et un 2-1 pour les secondes face aux Canadiennes.

Une athlète grecque première victime de Twitter

Mais cette première journée consacrée au ballon rond féminin, prélude à 19 jours de sport et 302 médailles d'or, jusqu'au 12 août, a aussi fait jaser pour ses événements extra-sportifs.

Coup d’envoi sportif des JeuxOlympiques

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Jeudi 26 juillet 20126

ChamPionnaT De vaCanCes

Une ouverture pas comme les autres compte tenudupublic qui n’a pas répondu en nom-bre imposant au cours de cette

première journée, qui a vu sport et musique au rendez-vous.

Pourtant, au menu d’ouverture de la 12e édition figuraient deux ren-contres, une animation avecdeux DJS dont un, venu de Miami (Floride), le célèbre rappeur Izolan, Djakout Mizik et Carimi.

Qu’est ce qui explique la raison pour laquelle le public n’a pas fait le déplacement en nombre imposant comme ce fut d’ailleurs le cas pour les éditions précédentes ?

Le député Arnel Bélizaire, habitué des grands rendez-vous au T-Parc Rony Colin, a pointé du droit l’Etat haïtien, qui normalement devait ac-compagner le PDG de Radio Télé-Zé-nith, Rony Colin, investissant toujours ses propres fonds dans l’organisation d’activités à caractère sportif et culturel à l’adresse des résidents de la Plaine-du-Cul-de-Sac.

« Pourquoi Olivier Martelly, avec les millions dont il dispose pour la construction et l’aménagement de parcs sportifs, ne s’associe pas à Rony Colin dans son souci et grand objectif de doter la Plaine-du-Cul-de-Sac d’un véritable centre sportif », a déclaré Arnel Bélizaire, très mécontent.

Déclarations partagées d’ailleurs par le public et surtout pour les sym-pathisants de Rony Colin et d’Arnel Bélizaire qui exigent de l’Etat via le ministère de la jeunesse, des sports et action civique; une subvention pour toutes activités sous l’égide du PDG de radio Télé-Zénith, ainsi que l’aménagement des infrastructures dont le terrain de jeu, la construction de vestiaires, salle de musculation, bureaux, gymnasium etc...

Pour revenir à la 13e édition du championnat de vacances d’été le plus médiatisé du pays, il faut dire qu’elles sont vingt équipes, réparties en cinq groupes de quatre, à participer cette année :

Groupe AFuji For LifeUnionFull StarsFondateurGroupe BYon Sel MoBel Efo

Ouverture de la 8e éditiondu championnat de vacancesau Parc Rony Colin

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soirée de championnat au Parc rony Colin (Photo : Gilles Freslet) Les jeux olympiques de Londres ont démarré mercredi, loin de Londres, au Pays de Galles et en ecosse, et c’est le football féminin qui a eu l’honneur de cette première, avec en prime un premier scandale sportivo-diplomatique impliquant l’équipe nord-coréenne et son drapeau national.

Incident rare mercredi à Glasgow : les joueuses nord-coréennes ont été présentées à côté d'un drapeau sud-coréen. Le coup d'envoi du match a été retardé.

Le coup d'envoi du match entre la Colombie et la Corée du Nord à Glasgow mercredi a été donné avec plus d'une heure de retard

en raison d'un problème autour du drapeau nord-coréen. Initialement prévu à 20h45, le coup d'envoi a été retardé après le refus des joueuses nord-coréennes de débuter la ren-contre lorsqu'elles se sont aperçu que

qué le comité d'organisation (LOCOG) dans un bref communiqué après une heure d'atermoiements. C'est claire-ment une erreur, nous présenterons nos excuses à l'équipe et au Comité national olympique (nord-coréen) et des mesures seront prises pour que cela ne se reproduise plus."

Selon le Comité international olympique (CIO), la gestion des incrustations sur l'écran est de la responsabilité du LOCOG et non du CIO et les changements d'incrustation sur les écrans devaient être effectués depuis Londres

Les Nord-coréennes à côté du drapeau sud-coréen

Frèt CashLame AStar 2000

La clôture de cette 13e édition est fixée pour le dimanche 26 août 2012, avec toute une série d’activités au programme de cette dernière journée où Rony Colin entend se ressaisir avec la promesse de faire venir la grande foule d’autant plus que le chiffre 26 n’est autre que le numéro de la chaine de Télé-Zénith.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

le drapeau présenté à côté de leurs photos sur les écrans géants du stade était en fait le drapeau sud-coréen.

"Le drapeau sud-coréen a été montré sur l'écran géant à la place du drapeau de la Corée du Nord, a indi-

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Jeudi 26 juillet 2012 7

Evoquant une erreur humaine, Jacques Rogge, président du CIO, est revenu sur “l’affaire” du drapeau coréen, qui fait

des vagues à Londres. Mais la colère gronde également du côté des autori-tés ukrainiennes depuis mercredi...

En visite dans le Parc Olympique, David Cameron, le Premier Ministre britannique, a pointé “une erreur commise de bonne foi”. “Des excuses ont été présentées et je suis sûr que toutes les mesures seront prises pour garantir que ce genre de choses ne se reproduise pas”, a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse à la veille de la cérémonie d’ouverture des JO. “Nous ne de-vrions pas gonfler cet épisode. C’était malencontreux, cela n’aurait pas dû se produire et je pense que nous pou-vons en rester là”, a-t-il ajouté.

“C’était un incident très regret-table, a déclaré pour sa part Jacques Rogge. Je peux vous assurer que le comité d’organisation (des Jeux/Lo-cog) prendra les mesures nécessaires pour que ça ne se reproduise pas”. “Il n’y a aucune connotation politi-que (derrière cet incident), juste une simple erreur humaine”, a ajouté le président du CIO.

Mercredi soir à Glasgow, au pre-mier jour des épreuves sportives des JO, la rencontre entre la Colombie et la Corée du Nord a été retardée de plus d’une heure quand les joueuses nord-coréennes ont constaté que le drapeau présenté à côté de leurs photos sur les écrans géants du stade était en fait le drapeau sud-coréen. Les joueuses ont regagné les vestiai-res. Elles sont ensuite revenues sur le terrain quand l’erreur a été corrigée et le Locog, responsable des incrusta-tions sur les écrans, s’est confondu en excuses après la bévue. La Corée du Nord a battu la Colombie (2-0).

Précédents couacs en sport“La victoire ne peut pas effacer

(ce problème), c’est quelque chose de différent. Nous espérons que cela

ne se répétera pas”, a déclaré après le match le sélectionneur de la Co-rée du Nord, Sin Ui-gun, qualifiant de “gros problème” la présentation de ses joueuses. “Nous étions en colère parce que nos joueuses ont été présentées comme si elles étaient de Corée du Sud, ce qui est quelque chose qui touche beaucoup comme vous le savez sûrement”, a-t-il dit. “Notre équipe n’allait pas jouer sans que ce problème soit corrigé. La cor-rection est intervenue et nous avons décidé de jouer”, a-t-il ajouté. La Corée du Nord et la Corée du Sud entretiennent des relations tendues notamment depuis la guerre de Corée (1950-1953).

“Nous avons fait une erreur, c’est aussi simple que cela”, a déclaré jeudi le directeur général du Locog, Paul Deighton, sur BBC Radio 4. “Nous avons présenté nos excuses (...) et nous avons passé beaucoup de temps avec (les athlètes) hier (mercredi) soir pour expliquer ce qui s’était passé et pourquoi cela s’était produit et nous leur avons écrit une lettre”, a expliqué Deighton. Autre gaffe des organisa-teurs, révélée jeudi: les biographies de plusieurs athlètes ukrainiens sont erronées, leur lieu de naissance, en Ukraine, étant placé en Russie sur le site officiel de l’événement. Les autorités ukrainiennes ont aussitôt de-mandé au Locog de faire “d’urgence” une correction.

Par ailleurs, il y a moins d’un mois, lors d’un tournoi pré-olympique de hockey sur gazon disputé à Londres, les organisateurs anglais s’étaient déjà illustrés en diffusant l’hymne sud-africain de l’époque de l’apartheid au lieu de l’hymne de la nouvelle Afrique du Sud. En mars, les organisateurs koweïtiens des Championnats du monde de tir avaient eux diffusé, à la place de l’hymne kazakh, la musique du film “Borat”, un long métrage de l’acteur britannique Sacha Baron Co-hen décrivant le Kazakhstan comme un pays arriéré.

Rogge: “Un incident très regrettable”

A l'inverse de l'Espagne, surprise par le Japon (1-0), le Brésil a justifié son statut de favori dans le tournoi des Jeux Olym-

piques de Londres. La Seleçao a réussi son entrée dans la compétition en s'imposant devant l'Egypte (3-2). Elle a su faire preuve de réalisme pour se mettre à l'abri dès la première de-mi-heure de jeu grâce à des buts de Rafael (16e), Leandro Damiao (26e) et Neymar (30e). Mais les deux buts égyptiens par Aboutrika (52e) et Sa-lah (76e) ont montré que l'équipe de Mano Menezes pouvait également se révéler friable en défense. Elle prend cependant la tête du groupe C devant le Bélarus, vainqueur de la Nouvelle-Zélande (1-0).

A Cardiff, le Brésil a pu montrer une partie de l'étendue de son po-tentiel offensif. Organisée dans un 4-3-3 avec Oscar, la dernière recrue de Chelsea, en soutien d'un trio Hulk-Neymar-Leandro Damiao, l'équipe brésilienne a rapidement imposé son rythme à une défense égyptienne dépassée. Mais c'est bien un défen-seur qui a ouvert la marque pour la formation auriverde. Servi par Oscar, Rafael, laissé libre dans la surface, a

Un Brésil d’attaque !Réaliste et au point offensivement, le Brésil a entamé le tournoi olympique par une victoire face à l’Egypte (3-2), jeudi à Cardiff.

pu ajuster le portier brésilien (1-0, 16e). Très inspiré, le nouveau joueur de Chelsea a ensuite offert le but du break à son ancien compère de l'In-ternacional, Leandro Damiao, (2-0, 26e) avant de voir Hulk adresser un centre à Neymar pour le troisième but de son équipe (3-0, 30e). Après une demi-heure de jeu, l'affaire était déjà pliée.

L'Egypte a eu le mérite de ne pas sombrer malgré cette entame cauche-mardesque. Et de profiter d'un certain relâchement de la défense brésilienne pour réduire la marque au début de la deuxième période par Mohammed Aboutrika, bien placé pour reprendre le ballon victorieusement après une première tentative égyptienne sur le poteau (3-1, 52e). Déjà impliqué sur ce but, le défenseur madrilène Marcelo a encore fait preuve d'une passivité exploitée par un Mohamed Salah plein de sang froid pour ra-mener l'Egypte à un but (3-2, 76e). Le Brésil s'est fait quelques frayeurs mais a fini par conserver son avan-tage jusqu'au coup de sifflet final. Il devra vraisemblablement afficher plus de constance pour revendiquer la médaille d'or.

La star brésilienne neymar

Jacques rogge, président du Cio

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8 27 juillet 2012No 671

Dossiers Interdits

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Résumé épisode précédent : Une jeune femme, mademoiselle Fernand, a contacté la SAD pour une raison bien particulière. Elle se retrouverait enceinte alors qu’elle n’a jamais eu de relations sexuelles. Son explication : elle serait enceinte de la maison où elle habite. Dans un rêve, elle a vu souvent cette maison se transformer en un homme pour lui faire l’amour. L’affaire parait délirante, mais mademoiselle Fernand est aussi convaincante. René Ouari accepte, sans trop y croire, d’enquêter sur ce cas qui, au départ, semble du domaine de la psychiatrie.

***

Bernard Sourbier pressa la sonnette de la porte d’entrée qui s’ouvrit presque immé-diatement. Une femme dans la cinquantaine apparut.

-Madan Aline, c’est vous ? s’enquit Sourbier.La femme acquiesça de la tête.-C’est moi. -Je suis Bernard Sourbier de l’Agence.-Mademoiselle Fernand m’a dit que vous

passeriez. -Pouvez-vous me faire visiter rapidement la

maison ? -Bien sûr, répondit Madan Aline. Suivez-moi.La servante introduisit Sourbier dans un

salon pauvrement meublé. D’un simple coup d’�il, on pouvait comprendre que mademoiselle Fernand vivait modestement de son salaire d’enseignante. Elle était pourtant une belle femme. D’autres comme elle auraient pré-féré utiliser leurs charmes pour s’offrir une vie meilleure. Il y avait seulement quatre pièces. La chambre à coucher, le salon, une salle à manger et une petite cuisine. Dans la cour, il y avait une autre pièce qui servait de dépôt. Sourbier examina chaque pièce minutieusement. Il ne savait même pas ce qu’il cherchait. Ce que lui avait raconté Ouari était sans queue ni tête. Une histoire de femme qui se croyait avoir été mise enceinte par une maison. Ce n’était pas du para-normal. C’était du délire tout simplement.

Sourbier revint au salon et demanda un verre d’eau. Pendant qu’il attendait la servante, il alla s’accouder au rebord d’une fenêtre. Une vieille femme, debout de l’autre côté de la rue, regardait la demeure de mademoiselle Fernand. Sourbier l’avait vue en arrivant. Elle semblait surveiller quelque chose. La servante apporta au jeune homme le verre d’eau.

-Savez-vous pourquoi mademoiselle

Fernand vous a laissée seule ici ? lui demanda Sourbier.

-Elle m’a dit que c’était pour son travail.-La croyez-vous ?Elle regarda Sourbier droit dans les yeux.-Non.-Pourquoi ? -Je pense que mademoiselle Fernand ne me

fait pas confiance. Elle a honte de me parler. Et pourtant, cela arrive même dans les meilleures familles.

-Quoi ?-Je ne pouvais pas vivre sous le même toit

que mademoiselle Fernand sans savoir qu’elle était enceinte.

Cela commençait à devenir intéressant, pensa Sourbier en buvant l’eau. Le délire de la jeune femme allait pouvoir s’expliquer plus vite que prévu.

-Elle ne vous l’a pas dit ? fit mine de s’éton-ner Sourbier.

-Non ?-Savez-vous de qui elle est enceinte ?-Je ne sais pas, dit-elle en secouant la tête.-Comment ? dit Sourbier en continuant à

jouer à l’étonné. Mademoiselle Fernand n’avait aucun petit ami ? Aucun homme ne venait ici ?

Madan Aline reprit le verre que lui tendit Sourbier.

-Mademoiselle Fernand n’a jamais emmené aucun homme ici. C’est une jeune femme chrétienne qui m’a toujours laissé entendre qu’elle n’appartiendrait à un homme qu’après le mariage. Mais les hommes sont méchants de nos jours. Ils peuvent faire n’importe quoi pour avoir une femme.

-Vous pensez qu’on aurait pu la violer ? Et qu’elle refuserait de l’avouer ?

La servante secoua la tête.-Je ne sais pas. Il y a des charmes pour avoir

raison d’une femme. C’est pour cela que j’ai toujours recommandé à mademoiselle Fernand de rester accrochée à sa Bible. Mais le démon est puissant, monsieur. Puissant !

-Il ne s’est rien passé dans cette maison ? Mademoiselle Fernand ne vous a jamais parlé d’un rêve qu’elle aurait fait ?

-Elle me racontait souvent ses rêves.-Par exemple, un rêve où cette maison

se transformait en un homme pour lui faire l’amour ?

Madan Aline eut un petit sourire malicieux.-Quand mademoiselle Fernand m’a raconté

ce rêve, je lui ai répondu que c’était sa chose qui lui demandait des règlements. A 27 ans, on ne

peut pas rester sans se faire visiter par un homme, mariage ou pas.

Sourbier sourit. La vieille femme était toujours debout de l’autre côté de la rue. Elle semblait prier maintenant avec sa Bible en main.

-Vous êtes ici avec mademoi-selle Fernand depuis qu’elle s’est installée ici ?

-Depuis le premier jour, affirma Madan Aline.

-Rien de bizarre, d’étrange ne s’est passé ici depuis ?

-Je suis une femme bien née, dit la servante. S’il y avait quelque chose ici, comme vous semblez le penser, je le saurais.

-Connaissez-vous celui qui a loué la maison à

mademoiselle Fernand ?-Maître Roulon. Je le connais. Au début, il est

passé deux ou trois fois ici pour voir si made-moiselle Fernand s’était bien installée. Puis on ne l’a plus jamais revu. C’est un type bizarre.

-Comment bizarre ?-Je ne sais pas. C’est une sensation. Je l’ai

dit à mademoiselle Fernand qui m’a répondu qu’elle pensait la même chose. Je crois qu’il était intéressé à Mademoiselle Fernand. C’est peut-être pour cela qu’il lui a loué cette maison à bon prix. Il pensait avoir des faveurs. Quand il a com-pris qu’il n’avait aucune chance, il a rapidement abandonné.

Sourbier prit note mentalement. De toute manière, il avait prévu de voir l’avocat. Il remer-cia la servante qui lui demanda les nouvelles de mademoiselle Fernand. Sourbier la rassura. La jeune femme allait bien. Il quitta la maison sous les regards interrogateurs de Madan Aline.

***Il allait récupérer la voiture quand il se ravisa.

Cette vieille femme priant sur le trottoir en face de la demeure l’intriguait. Il s’approcha d’elle.

-Ne rentrez pas dans cette demeure, lui lança-t-elle.

-Je voudrais savoir pourquoi. -Parce que c’est la demeure du démon,

glapit la vieille femme.-Il faut avoir une preuve pour affirmer

pareille chose, répliqua Sourbier.-Allez donc demander à Mademoiselle

Fernand ce qui lui est arrivé. Je l’avais averti.-Il lui est arrivé quoi ?-La même chose que quatre autres filles qui

ont habité cette maison avant elle. Enceinte du démon.

Elle se détourna de Sourbier et s’en alla pres-que en courant. L’agent de la Société Anonyme de Désenvoutement, avant de regagner sa voiture, appela René Ouari au téléphone.

-Ouari, je vais me rendre de ce pas chez maître Roulon. Entre-temps, j’aimerais que vous fassiez quelqu’un effectuer une vérification.

-Quoi donc, Sourbier ? demanda Ouari.-Je voudrais savoir si d’autres femmes qui

ont habité cette demeure ont fait la même expérience que mademoiselle Fernand.

Ouari garda un instant le silence.-J’y avais pensé, Sourbier.-Vous ne me l’aviez pas dit.-Je viens tout juste de recevoir un rapport

de l’agent à qui j’avais demandé d’effectuer une enquête sur les autres locataires féminins de cette demeure. C’était une simple routine. Je n’y croyais pas trop.

-Alors ? fit Sourbier le c�ur battant.-Au total cinq femmes avant mademoiselle

Fernand, locataires de cette maison comme elle, se sont retrouvées enceintes sans explication.

-Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?-C’est là que cela devient effroyable, dit

Ouari.Le patron de la SAD marqua une pause

avant de continuer.-Les cinq sont mortes pendant l’accouche-

ment. Avec leur bébé. -Les bébés ? Ils étaient humains ?-Apparemment, répondit Ouari.-Comment apparemment ?Ouari eut un drôle de rire au téléphone.-Nous sommes en Haïti, Sourbier. Qui

penserait à faire un examen approfondi d’un enfant mort-né ? D’abord avec quel matériel ? Qui a la formation pour ? Et puis… il aurait fallu établir le lien avec ces cas. Il y aurait dû avoir une enquête.

-Vous ne pouvez pas demander un permis pour exhumer les corps de ces bébés ? Vous avez des relations. Vous pouvez faire venir quelqu’un de Miami.

-C’est ce que je vais essayer de faire, Sourbier. Je n’aurais jamais cru en recevant mademoiselle Fernand que ce cas serait aussi fascinant.

-Qu’est-ce que je fais, moi ? demanda Sourbier.

-Vous continuez, ordonna Ouari. Nous som-mes les seuls, ici, à pouvoir peut-être expliquer ce qui se passe. Il faut aussi tenter de sauver mademoiselle Fernand. C’est la mort qui l’at-tend. De mon côté, je vais essayer de rassembler le plus d’informations sur cette demeure qui semble manifester un amour particulier pour les femmes.

-Très bien. Je vais voir maître Roulon.Sourbier raccrocha, une sueur froide au dos.***Une secrétaire bien mise avait introduit

Bernard Sourbier dans le bureau de maître Roulon. Ce dernier ne daigna même pas se lever pour accueillir l’agent de la SAD. Il lui désigna simplement une chaise.

-Monsieur Sourbier ! On m’a dit que vous vouliez me voir de toute urgence pour une affaire de la plus haute importance.

Sourbier s’assit. Il remarqua que l’avocat fuyait les regards. Il parlait en gardant les yeux fixés sur un dossier qu’il avait devant lui. L’agent de la SAD était certain qu’il l’examinait derrière ses lunettes aux verres teintés.

-C’est à propos de mademoiselle Fernand, la locataire de la maison que vous savez.

-Il est arrivé quelque chose à mademoiselle Fernand ? s’étonna maître Roulon.

-Elle est enceinte.Maître Roulon releva la tête en prenant un

air étonné.-Je ne vois pas en quoi cela me concerne.

C’est vous le père ?-Non, dit Sourbier. Il paraît que c’est la mai-

son que vous lui avez louée.Maître Roulon ne manifesta aucune sur-

prise. À peine une crispation des doigts de la main gauche qui tenait un stylo. C’était suffisant pour l’�il averti de Bernard Sourbier.

-Vous conviendrez avec moi que cet entre-tien serait plus approprié dans le cabinet d’un psychiatre, gronda maître Roulon.

-Peut-être. Sauf que la même chose est arrivée à d’autres locataires féminins avant elle, locataires qui sont mortes en couche avec leur bébé.

Maître Roulon se leva brusquement.-Notre entretien est terminé.-Moi, je vous signale qu’il ne fait que com-

mencer.Bernard Sourbier venait d’exhiber un auto-

matique flambant neuf. Il fit monter une balle au canon.

-Je ne plaisante pas, maître Roulon. Ne tentez pas d’appeler. Vous allez vous asseoir, les deux mains bien en vue sur le bureau. Je suis certain que vous avez quelque chose à me dire.

Maître Roulon se laissa tomber dans son fauteuil, en faisant attention à poser ses mains sur le bureau. Sourbier se leva pour aller condamner la porte.

-Dites-moi ce que vous savez, maître Il n’y a que vous et moi. Je suis prêt à tout pour savoir la vérité. Et le mensonge, je connais. On me connait comme un partisan de la manière forte. Et la manière forte marche très bien avec ceux qui ont des choses à cacher. Je vous écoute.

LA MAISON QUI AIMAIT LES FEMMES

Par Gary Victor