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Cathy Filippi, Conseillère pédagogique généraliste
Circonscription de Cervione
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Mise en réseau autour du texte source :
Les trois petits cochons Analyse littéraire
I] 1ère et 4ème de couverture. Page de garde II] Intérêts littéraires de l’album III] Parcours de lecture possibles
III 1. Pistes de travail possibles Avant lecture
III.2. Pistes de travail possibles
Après lecture entière de l’album cinq propositions :
2.A) Académie de Haute-Vienne
2.B) Sceren : « L’album, source d’apprentissages ».
2.C) Académie de la Réunion, IUFM. 2.D) Académie de Grenoble 2.E) Académie de Grenoble
III.3. Pistes de travail possibles Au cours d’une lecture-feuilleton de l’album
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Deux versions
Les deux premiers cochons sont dévorés par le loup. Les trois cochons sont sauvés.
La véritable Histoire des trois petits cochons Illustrations Erik Blegvad. Folio benjamin.2001 (Original : The Three Litttle Pigs. Traduction française 1926)
Les trois petits cochons. Albums du Père Castor. 1958
Cochon, Cochon & Cie. Tony Ross. Mijade.2005 Les 3 petits cochons. Jean Claverie. NordSud.1989 Les trois petits pourceaux. Coline Promyrat.. Coll à petits petons (Maternelle).Didier Jeunesse.2007
Les Trois Petits cochons. Coll les petits cailloux. Nathan.2006
Les trois petites cochonnes. Frédéric Stehr. Ecole des Loisirs. 1997. (C2)
Rien qu’un méchant loup. Sylvie Piollevé. Père Castor 2003. Flammarion CE1-CE2
Igor et les trois petits cochons. G. de Pennart. Kaleidoscope. 2007. (C2)
Les trois petits loups et le grand méchant cochon. Eugène Trivizas. Bayard. 1993. (CE2-CM1)
Qui frappe à la porte ? Jonathan Allen. Bayard. (C2) La vérité sur l’affaire des trois petits cochons. Jon Scieszka.Natahn.1989. (CM2)
Le plus grand chasseur de loups de tous les temps. C. Naumann Villemin. Kaléidoscope. 2006 (CE1-CE2)
Les trois cochons. David Wiesner. 2002. Circonflexe. (CM)
Les trois petits cochons
Mise en réseau
Détournements ou parodies
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Le loup est revenu. Geoffroy de Pennart. Kaleidoscope.1994 (C2) Oh là là ! Colin Mc Naughton. Folio Benjamin. 2008 (C2) Je suis revenu. G..de Pennart. Kaleidoscope. 2000 (C2) Groink au pays des contes. Alain Brion. 1998 (GS-CP) Le loup sentimental. G. de Pennart. Kaleidoscope. (C2) C’est moi le plus fort. Mario Ramos. Pastel. 2006 (C2)
Chut ! Pas un mot à Monsieur Loup. Colin Mac Naughton. Gallimard jeunesse.1999. (Maternelle-CP)
Les 3 loups. Alex Cousseau. Ecole des Loisirs. 2002. (CE1-CE2)
Deux petits cochons trop cochons. Béatrice Rouer. Père Castor Flammarion. 1997. (C2)
C’est l’histoire d’un loup et d’un cochon. Rascal. Pastel. 2000. (CE2-CM)
Pieds de cochons. James Marshall. Ecole des Loisirs. 2001 (C2)
Salades de contes
Loup/ Cochon
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« La vérité sur l’affaire des trois petits cochons »
Témoignage recueilli par Jon Scieszka et illustré p ar Lane Smith
Nathan
I] 1ère et 4ème de couverture. Page de garde Spécificités : - La couverture représente celle d’un journal d’opinion : « La gazette du loup » - Gros titre : « La vérité sur l’affaire des trois petits cochons » - Photo à la une - Article d’amorce d’un journaliste (Jon Scieszka) ayant recueilli les propos de
l’accusé (un loup dans une prison) - Lexique spécifique : « lieux du crime », « vérité sur l’affaire » (judiciaire, criminelle),
« témoignage », « prison », « victime »… - Auteur de l’article : « L.E. Loup » (L.E. → Initiales : points) - Référence immédiate au texte source (couverture + 1è intérieure : symboles paille,
bois, brique) - Différences avec le conte traditionnel. - Sensibilité du journaliste, de l’illustrateur et du traducteur (4ème de couverture):
→ Type de texte conversationnel argumentatif : point de vue ironique du loup → Image du loup : allure honorable → Jeux de mots, humour : « traque-renard », nom de la prison « Fleury-
Mécochons». (Fleury-Mérogis : Prison banlieue sud de Paris. Plus grand centre pénitentiaire d’Europe). L’histoire se passe dans une ville de cochons.
→ Humour des illustrations → Un cochon lit le journal ; il tourne la page avec sa patte : omniprésence des
cochons : monde hostile au loup. - Différencier le fictionnel du réel (auteur, illustrateur … textes de la 4ème de
couverture) - Humour omniprésent. Aussi bien dans le texte que dans les illustrations, dans le
réel que le fictionnel.
Analyse littéraire Pistes de travail
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II] Intérêts littéraires de cet album 1. Détournement du conte traditionnel « les trois petits cochons » - Changements dans le déroulement de l’histoire - Transposition dans le temps (conte « moderne »), le lieu (Fleury-Mécochons), dans
la narration - Mise en doute de l’archétype du personnage du loup - Mise en doute de l’archétype des trois petits cochons 2. Narration - Narration du loup. Texte en « je ». Omniprésence du narrateur. - Témoignage. Registre argumentatif. - Interpellation constante du lecteur, clins d’oeil, humour 3. La notion de point de vue - Une même histoire peut être racontée selon différents points de vue - Auteur et narrateur peuvent être confondus ou distincts
4. L’emploi des temps - Témoignage d’un fait passé : imparfait/passé-composé, plus-que-parfait - Temps de l’énonciation : présent - Interpellation du lecteur : présent, impératif - Absence de passé simple (pour les CM2) 5. Chronologie de l’histoire - La reconstitution de la page 11 à 29 s’étend sur une journée. Elle constitue un
retour en arrière par rapport à la temporalité des premières pages. - La présentation du loup de la page 5 à 9 se fait en prison, probablement peu de
temps après le procès. - Il semble s’être passé de longues années entre la première et la dernière page de
l’album. - C’est la dernière illustration qui donne tout son sens au début du livre (loup en
prison qui veut plaider sa cause) 5. Les faits divers dans les journaux - La notion de point de vue dans les articles de presse - Rôle des journalistes et de la presse - Presse d’opinion et presse à scandale - Ici, morale conservatrice. Propos du loup présentés de manière à ne pas choquer. → Il va donc s’agir de mettre en relation le point de vue des trois petits cochons (conte traditionnel) et celui du loup (album)
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III] Parcours de lecture
Différentes entrées sont possibles avec cet album. Bibliographie utilisée Nombre d’exploitations proposées sur le net et notamment certaines citées ici se sont inspirées d’une analyse très poussée de cet album développée dans : « L’album, source d’apprentissages ». Tome 3. CRDP Poitou-Charentes. Sceren. 1999. (p119 à 172) ; analyse littéraire extrêmement riche, qui semble incontournable pour la préparation d’une exploitation en classe. Sitographie utilisée Les démarches, présentées ci-après et remarquées sur internet, ont servi de bases à la réflexion menée dans la suite de ce document. Les retours aux sites référencés sont bien sûr recommandés pour appréhender la totalité des contenus de chacune des exploitations citées. Pour les adaptations et compléments possibles aux p ropositions présentées, la pagination choisie pour l’album sera celle proposée par l’ouvrage du Sceren. La page 1 sera donc celle de la page de titre intérieure. Les titres des adaptations et compléments seront pr oposés en couleur verte afin de les différencier des contenus proposés sur les sites.
Le contenu de ce document indique des orientations possibles de travail. Les pistes proposées ne présentent aucune obligati on chronologique et ne constituent en rien une progres sion à suivre. Elles ont été pensées à partir d’une bibliographie et d’une sitographie citées au fur et à mesure du document. Chaque enseignant utilisera ces propositions selon les obj ectifs d’apprentissages qu’il aura définis lui-même. Deux axes dominent dans ce dossier : l’étude littér aire de l’album et les activités de production d’écrits que celle-c i peut induire. De nombreux projets d’écriture sont donc proposés ( objets du stage durant lequel cet album a été étudié). Outre ces projets, sont à considérer également comme de la production d’écr its, toutes les activités de relevés, de constructions de table aux … nécessaires à la compréhension de l’album. Ces trac es écrites de travail, nommées habituellement « écrits de travai l temporaires », présentent l’avantage d’être des écrits courts, fac iles à mettre en œuvre en classe, servant de support aux débats inte rprétatifs. Elles permettent de plus à l’enseignant d’évaluer l a relation au texte et la construction de sens de chacun de ses é lèves au fur et à mesure de l’immersion dans l’album.
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III 1. Pistes de travail possibles Avant la lecture de l’album
1. A partir des couvertures et de la première page titre intérieure, faire le lien avec le conte traditionnel et se le remémorer. 2. A partir des illustrations, qui aideront à construire du sens au texte, tenter de reconstituer ce récit. Après la phase orale, cette création pourra être réécrite à la place du texte de l’album.
III.2. Pistes de travail possibles Après la lecture entière de l’album
2. A) L’académie de Haute-Vienne propose une comparaison de l’album source avec cette parodie. http://litterature.iahautevienne.ac-limoges.fr/spip.php?article298
2A1. Eléments théoriques pouvant aider à comparer l a structure narrative de ce conte avec celle du conte patrimonial,
ANALYSE STRUCTURALE DE VLADIMIR PROPP « Morphologie du conte », 1928
traduction Paris, 1965
Source Internet.
À partir de l’analyse d’un corpus d’une centaine de contes merveilleux de la tradition russe, recueillis par Afanassier, Vladimir Propp fait apparaître des « variables » et des « constantes ». Il établit une liste de 31 fonctions qui représente la base morphologique des contes merveilleux en général. Ces fonctions peuvent ne pas être toutes présentes dans un conte, mais s’enchaînent dans un ordre identique. Liste des 31 fonctions Séquence préparatoire 1. Absence 2. Interdiction 3. Transgression 4. Interrogation 5. Demande de renseignement 6. Duperie 7. Complicité Première séquence 8. Manque ou méfait 9. Médiation 10. Commencement de l’action contraire 11. Départ du héros 12. Première fonction du donateur 13. Réaction du héros
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14. Transmission 15. Déplacement, transfert du héros 16. Combat du héros contre l’antagoniste 17. Marque 18. Victoire sur l’antagoniste Deuxième séquence 19. Réparation du méfait 20. Retour du héros 21. Poursuite 22. Secours 23. Arrivée incognito du héros 24. Imposture 25. Tâche difficile 26. Accomplissement de la tâche 27. Reconnaissance du héros 28. Découverte du faux héros 29. Transfiguration 30. Châtiment 31. Mariage ou accession au trône
LA STRUCTURE NARRATIVE DE C. BRÉMOND « Logique du récit », Paris, 1973
Source Internet
À partir des fonctions de Propp, C. Brémond met en place une structure du récit :
- Situation initiale : Situation de rupture, de manque, etc. - Force de transformation de la situation initiale : Transgression d’un interdit - Action/processus de transformation : Quête, épreuves, obstacles, etc. - Force d’équilibre (réparation) : Éléments de résolution - Situation finale : Nouvel équilibre
LES SCHÉMAS ACTANCIELS DE A.J. GREIMAS « Sémantique structurale », Paris, 1966
Source Internet
Les 31 fonctions définies par Propp sont regroupées en sphères d’actions autour des personnages qui les accomplissent. A.J. Greimas construit un schéma actant de 6 atouts fondamentaux :
- Les adjuvants : Les personnages ou les éléments qui aident le héros dans sa quête - Le sujet : Héros de l’histoire - Les opposants : Personnage(s) ou force(s) qui s’oppose(nt) au héros dans sa quête et
qui détienne(nt) généralement les objets de la quête, les épreuves et les obstacles. - Le destinateur : Force qui pousse le héros à agir
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- L’objet : Objet que le héros cherche à obtenir ou but qu’il cherche à atteindre - Le destinataire : Personne concrète ou morale pour qui le héros agit. Celui avec qui le
héros est lié par un contrat Le destinateur et le destinataire établissent le contrat avec le héros : sphère de l’échange, axe de communication et du savoir Le sujet et l’objet : Sphère de la quête, axe du vouloir L’adjuvant et l’opposant : Sphère de la lutte, axe du pouvoir SCHÉMA :
2A2.Difficultés dans la construction de l’album
Construction temporelle de l’album Les faits racontés par le loup sont eux-mêmes enchâssé dans un autre récit. 1. Présentation du loup et de l’objet de ce récit. Le loup vient d’être emprisonné. Il crie à l’erreur judiciaire. Il veut rétablir la vérité. 2. Retour en arrière. Enchâssement :
Récit de son histoire, de sa version des faits * Explication de ce qu’il faisait au moment où commence l’histoire * Actions dans l’ordre chronologique
* Arrestation. Emprisonnement
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3. Etat final :
Le récit s’achève des années plus tard, en prison
2A3. Pour compléter le projet présenté, voici également un tableau concernant les éléments de la « modernisation » du récit et de l’illustration , à faire construire par les élèves :
Les vêtements du loup
Le lexique Objets Eléments
Nouveaux personnages
Lieux Image des cochons
Chemise Noeud papillon Petites lunettes rondes Allure honorable Vieux prisonnier
« un bon tuyau » « c’est des salades » « hamburger » « ça ne tient pas debout » « ce type » « ce sale petit porc » « la police a débarqué » « j’essayais de défoncer » « un type malade »
Sucre Rhume Journal
Policiers (matraques) Journalistes (micros) Surveillant de prison (casquette allemande et monocle)
Prison Premier : Arrière-train Second : Absence de peur Renvoi Troisième : Absence de peur Physique impressionnant Insultes
Structure des faits racontés par le loup et enchâssés dans le récit de l’album
1. Etat initial : Le loup décide de faire un gâteau pour sa grand-mère 2. Elément perturbateur : (force de transformation de l’état initial) Le rhume et le manque de sucre. 3. Déroulement des actions : La visite chez les trois petits cochons Montée de la tension. Progression vers la prison 4. Elément réparateur : L’arrivée de la police. 5. Etat final : (nouvel équilibre) Le loup est emprisonné
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Une attention spéciale aux illustrations qui ont un rôle :
• novateur (par rapport au conte traditionnel) très important dans cet album • majeur au niveau de la construction du sens de ce récit.
Bien que faisant allusion au conte source (les 3 maisons, les 3 cochons, la cheminée qui fume), elles apportent des éléments nouveaux : soit par le renforcement, soit par des informations complémentaires que ne donne pas le texte. Rapport texte-image :
• Soit prédominance du texte, l’image étant là pour agrémenter la lettrine et la ponctuation finale.
• Soit prédominance de l’image, qui se présente la plupart du temps comme une photo que le texte vient légender.
• Présence d’illustrations doubles-pages, s’apparentant à des tableaux, contenant un texte.
• Le texte peut être lui aussi illustration. Lettres p9. (cf Abécédaires de J.M. Follon) • Collages en trompe l’œil : photos (hamburger, œufs, micro ; morceaux de pages de
journal à la manière de Braun Vega) • Cadrages subjectifs : autorportrait… en faveur du loup, parfois en faveur aussi du
cochon. • Hors cadre de certaines illustrations qui poussent à la fuite. • Construction soit en frontale, soit en légère contre-plongée (p21. p29) • Contamination des matériaux (p29. cf Magritte ou Chirico) • Anthropomorphisme (p28-29.p32) • Gardien et 3ème cochon (cf Otto Dix)
Les élèves pourront réfléchir aux sources d’inspiration de l’auteur (les histoires policières, les journaux…) et de l’illustrateur. 2A4. De la même manière, il serait intéressant : - d’étudier les divers registres de langue utilisés pour relater les paroles du loup, selon qu’il s’adresse au lecteur (langage parler, voire familier), ou qu’il raconte sa version des faits (plutôt feutré et soutenu) Ainsi relever les nombreuses expressions familières du texte permet de constater qu’elles apportent beaucoup de saveur au texte. Les remplacer par d’autres n’apporterait rien au texte. - de relever et de débattre de tous les passages qui attestent de la mauvaise foi du loup. Pour cela, il est bon de relever tous les arguments annoncés par le loup pour justement prouver sa bonne foi. � A noter dans cette étude, un projet d’écriture en lien direct avec notre stage de
production d’écrit : « Après une lecture offerte de la « Chèvre de Monsieur Seguin » et un travail d’interprétation, les élèves sont amenés à écrire le point de vue du loup à la manière de J. Scieszka. » : « Evidemment, vous connaissez l’histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin. Ou du moins, c’est ce que vous croyez. Mais je vais vous donner un bon tuyau. Personne ne connaît la vérité, parce que personne n’a entendu ma version de l’histoire… »
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2. B) « L’album, source d’apprentis sages ». Tome 3. CRDP Poitou-Charentes. Sceren. 1999. (p119 à 172).
1.1. Objectif : Distinguer : 1. Le narrateur qui raconte les faits à l’époque de « il était une fois » (temps du passé) 2. Le narrateur qui parle au lecteur, au cours de sa lecture
A l’époque d’il était une fois Au moment où vous lisez Un tableau comme celui-ci pourra être construit de manière à distinguer les deux temporalités de l’album. Des propositions pourront être faites aux élèves afin qu’ils les classent dans la bonne colonne. 1.2. Objectif : Entrer dans l’aspect judiciaire et la plaidoirie du loup. Mettre en réseau avec : Le procès du loup. . Zarko Petan. Théâtre de jeunesse Magnard.1976. et Le procès de la grive ( notamment dans le manuel de Sciences CM tavernier. Nathan) De manière constante, le loup essaie d’accaparer le lecteur par sa plaidoirie. Tous les moyens sont bons : prise à témoin, implication, interpellation, convivialité, complicité, rapprochement, culpabilisation…
• Relever dans le texte toutes les interpellations du lecteur par le narrateur. Nous retrouvons ici le rôle du « vous » ou « des faux arguments » (présent, impératif…) « Evidemment, vous connaissez… » « Ou du moins, c’est ce que vous croyez. » « Mais, je vais vous donner un bon tuyau » « Vous pouvez m’appeler Léo. » « Vous aussi, on vous traiterait de Grands Méchants. » « Incroyable, non ? Je vous le demande, qui aurait eu l’idée de construire une
maison en paille. Enfin, bon. » « Et vous savez quoi ? » « Imaginez-le comme un gros humberger tout chaud, à portée de la main… » « Eh, bien croyez-moi si vous le voulez, mais… » « Et devinez, ce qu’il m’a répondu, ce sale petit porc,… » « Mais vous pourriez peut-être me donner un peu de sucre ? » Le lecteur peut aussi penser que l es phrases exclamatives s’adressent à lui.
• Relever tous les arguments annoncés par le loup pour prouver sa bonne foi., pour se trouver des excuses « Ce n’est pas ma faute si…. » « C’est une histoire de rhume et de sucre.. » « Ma vieille grand maman chérie… » « Je ne voulais pas entrer… » « Ç’aurait été trop bête de laisser une belle assiette de charcuterie comme ça sur la paille»
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« Parole de loup… » « Tout le monde sait que la nourriture s’abîme si on la laisse traîner dehors » « J’ai fait mon devoir… » « En voilà des manières ! » « Quel cochon » « Je suis plutôt calme… » « On m’a piégé…. » Etc….
• Trouver tous les faits que le loup reconnaît : - Avoir soufflé - Avoir dévoré les deux premiers cochons - Avoir essayé de défoncer la porte du dernier petit cochon → Tout ce qui est donné dans le conte traditionnel
• Relever toutes les expressions montrant qu’il a raison, qu’il est sûr de lui : « Evidemment » « C’est ce que vous croyez » « C’est des salades » « Ca n tient pas debout » « Forcément » « Parole de loup » « C’est de l’histoire » « la vérité » « On m’a piégé » Etc…
• Relever qui est à l’origine de l’histoire des Trois Petits Cochons, pour le loup Les journalistes En conclusion, toutes ces activités vont concourir à faire ressortir de manière explicite la mauvaise foi, les faux arguments du loup. Complément possible → Elargissement lexical possible :
• Recherche de mots de sens voisin du mot « mauvaise-foi » Malhonnêteté, fausseté, tromperie, duplicité, hypocrisie, ruse, feinte, simulation, dissimulation, fourberie, fausse-apparence, faux-semblant, mensonge par omission ou non, perfidie…
• Recherche d’adjectifs : Faux, trompeur, sournois, hypocrite, manipulateur, malhonnête, fourbe, doucereux, mielleux, rusé, malin… 1.3. Objectif : Appuyer la compréhension par des productions écrites
• Travail sur le narrateur et la notion de point de vue Imaginer que le troisième cochon ait vu ce qui s’est passé. C’est lui qui raconte. De ma fenêtre, j’ai aperçu le loup qui descendait dans la rue…
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L’écriture peut commencer à l’arrivée du loup chez le troisième cochon, selon le niveau des élèves. Les élèves utiliseront le IL du loup et le JE du cochon. Ils modifieront les intentions du loup (variation sur la vérité)
• Travail sur le narrateur Imaginer le reportage (TV ou radio) en direct que peut faire le journaliste présent à la page 29. Ecrire ce reportage. Donner des articles de faits divers aux élèves pour leur fournir le maximum d’outils. (cf. CDDP Lozère sur le fait divers)
• Travail sur l’argumentatif (cf ci-dessus), Vous êtes l’avocat de L.E. Loup. C’est à la défense de parler. « Que dites-vous pour défendre votre client ? » Fournir des exemples de textes (Procès du loup, Procès de la grive déjà cités).
• → Cela peut aller jusqu’à jouer le procès * Relever les éléments à charge à opposer à l’argumentation du loup * Relever les arguments à prendre en compte pour sa défense. Créer les dialogues du « procès du loup »
• Travail sur l’humour dans ce récit Réécrire cette aventure sous la forme d’un conte humoristique sans utiliser de dialogue. Il était une fois un jeune loup distingué portant de petites lunettes rondes qui…
1.4. Autres situations d’écriture proposées dans l’ouvrage
• Ecrire l’interview complète d’un journaliste (questions) et de L.E. Loup (réponses)
• Préparer en groupes les notes nécessaires aux commentaires que feront les journalistes en direct dans une émission télévisée :
o Journaliste sur « Canal Loup » o Journaliste de « Antenne Cochon »
• Le petit Chaperon rouge a été témoin de cette histoire. Elle est, elle aussi, interviewée par J. Scieszka. Ecrire.
• Imaginer que sur la page 6, le loup soit habillé en bleu de travail, tenant une scie d’une main, une faux de l’autre. Construire la dernière page. Illustration et texte. On attend de voir le loup en situation de travail d’intérêt général au service de la reconstruction des deux maisons des petits cochons.
• A l’aide de cet album et de documentaires, créer une fiche documentaire sur le loup : alimentation, mode de vie et mœurs.
2.C) L’académie de la Réunion, par l’intermédiaire de l’ iufm , propose également un dossier très approfondi de l’étude de cette œuvre. L’exploitation présentée met largement en pratique, elle aussi, des idées exposées dans l’ouvrage du Sceren, notamment en production d’écrits. http://www.reunion.iufm.fr Ces pistes de travail, trop importantes (36 pages) pour être développées ici, apporteront vraiment une aide précieuse pour un travail sur les écrits (fiche de route, grille de relecture…)
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Je ne reprendrai que quelques situations de productions d’écrits proposées dans ce projet :
• 2.C.1. Donner son point de vue Compétences de fin de cycle visées : - rédiger, à partir d’une liste ordonnée d’informat ions, un texte à dominante narrative, explicative, descriptive ou injonctive, seul ou à plusieurs, dans le cadre d’un projet d’écriture relevant de l’un des g rands domaines disciplinaires du cycle 3, à partir des outils élaborés par la cla sse. - mettre sa voix et son corps en jeu dans un travai l collectif portant sur un texte théâtral ou sur un texte poétique. Objectif spécifique travaillé dans la séance : être capable d’exprimer un point de vue selon un profil défini Amorce : Nous sommes sur la radio contes FM, dans l’émission « La forêt vous parle ». Les auditeurs appellent pour donner leur point de vue sur un sujet d’actualité : « la vérité sur l’affaire des trois petits cochons » paru dans la « gazette du loup ». Déroulement :
1) 1ères productions L’enseignant distribue un profil défini à chaque groupe, sans que les autres le connaissent : Le journaliste qui anime l’émission sera interprété dans un 1er lieu par l ‘enseignant, puis par un enfant volontaire.
- 1.le lapin timide, voisin des petits cochons, qui est contre le loup - 2.le renard, cousin du loup, en colère contre les petits cochons - 3.la grand-mère du loup, triste car son petit-fils est en prison - 4.le cochon rescapé, choqué par ce qu ‘il vient de vivre (pour les CM2,
le cochon passe par plusieurs états : choqué, en colère, indigné). - 5.Le vétérinaire, M. Soignetoutout, ni pour l’un, ni pour l’autre.
Consigne : Par groupe de 3 ou 4, préparer l’intervention téléphonique de votre personnage. L’enseignant passe dans chaque groupe et met en évidence les points à améliorer. Mise en commun : Un enfant de chaque groupe joue son personnage derrière un paravent. Les autres remplissent le tableau suivant et essaient de deviner le profil joué. Nom du personnage
Traits de caractère Soutient le loup Soutient les 3 cochons
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3. 4. 5. But de l’activité : Analyse collective des tableaux pour dégager les lacunes de chaque intervention et prendre conscience des besoins visant l’amélioration des prestations au niveau de l’intonation et de la transmission des informations.
2) Amélioration des interventions :
En fonction des critiques énoncées lors de la mise en commun, chaque groupe se reforme et remplit ce tableau sur format A3 : Information Comment la transmettre ? Personnage Trait de caractère Lien avec les personnages de l’album Pour ou contre le loup Le maître circule dans chaque groupe et aide les enfants à remplir le tableau. Les tableaux sont affichés et analysés, complétés ou simplifiés collectivement. Consigne : Récrivez votre intervention téléphonique en tenant compte des réponses apportées par le tableau. Mise en commun : Nouvelles prestations derrière le paravent avec de nouveaux acteurs. Les membres de chaque groupe évalue la prestation d’un enfant d’un autre groupe en remplissant une grille d’évaluation.
Critères d’évaluation oui non 1. Expression orale A-t-il parlé assez fort pour être entendu ? A-t-il articulé correctement ? N’y a-t-il pas eu trop de silence ? 2. Intonation et débit liés au profil A-t-il adapté le débit de ses paroles au personnage ? A-t-il adapté l’intonation de sa voix au personnage ? A-t-il adapté l’intonation de sa voix au trait de caractère ? 3. Structures langagières liées au profil A-t-il employé des formules de politesse ? A-t-il employé des formules liées à son trait de caractère ? A-t-il donné son point de vue sur le sujet de l’émission ? A-t-il précisé ses liens avec les personnages de l’album ? S’est-il présenté ? Chaque groupe récupère les grilles d’évaluation de sa prestation. 3) Production finale
Consigne : Récrivez votre intervention téléphonique en tenant compte des grilles d’évaluation remplies par vos camarades. Mise en commun : Nouvelles prestations derrière le paravent avec de nouveaux acteurs. L’émission finale est enregistrée et réécoutée par l’ensemble de la classe.
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• 2.C.2. « Tu es un journaliste et tu écris un article de fait divers pour ton journal afin de raconter l’arrestation du loup. »
Un article de fait divers
Compétence : En tenant compte des contraintes orthographiques et syntaxiques, ainsi que de la situation d'énonciation l’élève doit pouvoir relater un événement en présentant son point de vue. Il doit pouvoir structurer un texte par sa présentation, notamment par le recours au traitement de texte.
Objectif général : Ecrire un article sur un fait divers en tenant compte des faits mentionnés au cours de la lecture de l'album : La vérité sur l’affaire des trois petits cochons
Documents : L'album: La vérité sur l’affaire des trois petits cochons
Articles de journaux provenant Du Journal de l’Ile de la Réunion
Séquence qui comporte 5 séances.
• Séance 1
objectif : choisir avec pertinence les éléments d’i nformation à communiquer.
A : Lecture de l'album: La vérité sur l’affaire des trois petits cochons .
B : Relevé en groupe classe des éléments importants qui doivent apparaître dans l’article de journal.
- la chronologie des faits - le nom des personnages principaux - la raison pour laquelle le loup a été arrêté - quand et à quel moment le loup a été arrêté - où il se trouve maintenant, au moment de la rédaction de l'article
C : Lecture par l'enseignant de deux articles de journaux aux élèves à titre d’exemple et les enfants produisent leur premier jet. C’est un travail individuel.
La consigne est la suivante :
Tu es un journaliste et tu écris un article de fait divers pour ton journal afin de raconter l’arrestation du loup .
(Le travail est fait en sautant une ligne ou sur traitement de texte, car il faudra plus tard apporter des améliorations aux textes).
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• Séance 2
objectif : procéder à une lecture dirigée afin de d égager certaines caractéristiques d’un type de texte.
Lecture et analyse de trois articles de journaux relatant des interpellations. Sur ce corpus d’articles, l’enseignant souligne de couleurs différentes les passages concernant les personnages, les lieux, le temps, les rappels des faits.
L’élève range les éléments soulignés d’une même couleur dans une même catégorie afin de construire un tableau qui figurera dans la classe. Dans cette étape nous commençons à constituer la grille de relecture.
• Séance 3
objectif : Proposer des modifications qui tiennent compte des remarques de la séance 2.
L’élève fera des modifications sur sa propre production en tenant compte des travaux de la séance précédente. Il relira sa production en tenant compte des questions : quand, quoi, qui, où. Ainsi à l’aide de la grille de relecture il réalise son deuxième jet.
Consigne :
Echange ton texte avec un camarade.
As-tu bien compris son texte ? Respecte-t-il les éléments de la grille de relecture ?
Son titre te donne-t-il envie de lire l’article ?
Activités décrochées : vocabulaire, grammaire, conj ugaison.
Vocabulaire : Les enfants reprennent leurs articles de journaux. Ils vont chercher à l’aide du dictionnaire le champ lexical le plus important de chaque article. Ils relèveront également tous les mots de ce champ lexical ( exemple : policiers, forces de l’ordre, brigade, gendarmerie…). On pourra constater que le champ lexical le plus important dans les faits divers est celui de la justice et police
Grammaire : toujours à partir des trois articles, les enfants vont souligner les pronoms personnels. On constatera ainsi que c’est la troisième personne du singulier et du pluriel qui apparaissent régulièrement. La raison est la suivante : le journaliste rapporte des faits et ne donne pas son avis. Les phrases sont courtes, parfois exclamatives.
Emploi des temps : A partir des trois articles, les enfants doivent repérer quels sont les temps les plus utilisés et dans quels cas. Nous conclurons que le passé composé est le temps qui apparaît régulièrement, il sert à relater les événements passés.
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• Séance 4 :
troisième jet ou simple correction.
Les élèves relisent leur production, changent la tournure de certaines phrases et apportent des améliorations en fonction des activités décrochées mises en place.
• Séance 5 :
Le texte est mis au propre et mis en page sur le modèle de l'article de fait divers en utilisant éventuellement le traitement de texte et le correcteur orthographique.
La police a mis fin à la boucherie.
Louis Etienne Loup a été arrêté hier après-midi par les forces de police locale. En effet, le personnage a sévi pendant plusieurs jours dans notre charmante ville, sans que l’on se doute de quoi que ce soit. Il laisse sur son passage deux cadavres affreusement mutilés : les frères Cochons ont eu la malchance de se trouver sur son chemin et ont subi sa rage meurtrière. Heureusement, le troisième frère a réussi à échapper au triste sort que lui
réservait le présumé coupable. Aujourd’hui nous pouvons vous rassurer : Les investigations menées par la police ont porté leurs fruits et monsieur L.E. Loup dort depuis quelques heures sous les verrous. Il ne cesse, cependant, de clamer son innocence et a fait appel au meilleur avocat Maître Honome, réputé pour son machiavélisme professionnel. L’accusé sera présenté au tribunal demain dès la première heure.
• 2.C.3. Tu es journaliste et tu fais un reportage au cours duquel tu réalises, en direct, l’interview du troisième cochon rescapé du loup
1ère séance : - Consigne et premier jet. Organisation : - Travail par groupe de quatre. - Le maître présente le début du texte qui précède jusqu’à « j’aperçois le troisième petit cochon qui sort de sa maison de briques » et les élèves doivent poursuivre. Chaque élève du groupe produit un texte.
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2ème séance : - Deux personnes de chaque groupe lisent le texte sélectionné par le groupe à la classe derrière un paravent. Le paravent oblige les enfants à s'exprimer sans voir le public; les enfants sont dans la situation d'une émission de radio. - Le maître et les élèves établissent une grille de réécriture compte tenu du type de texte, de la situation d'écoute et des réactions des enfants. Cette situation permet aux enfants de prendre conscience de la nécessité de certaines contraintes Dans une interview je dois :
• Dire bonjour • Dire mon nom • Dire le nom de celui que j’interview • Rappeler les évènements • Poser des questions • Pour être compris je dois: • Parler fort • Articuler
Pour capter l'attention je dois: • Susciter la curiosité par le ton que j'emploie
3ème séance : 1. Ecoute d’une cassette audio sur laquelle sont enregistrées plusieurs interviews radio. Consigne : Ecoutez bien les questions posées par le journaliste, que cherche-t-il à savoir ? Comment formule-t-il ses questions ? - Le maître et les élèves poursuivent l’élaboration de la grille de réécriture. Je pose des questions : Sur ce qui est arrivé pour avoir des précisions
• Sur les sentiments et émotions qu’à éprouvés la victime
2. Réécoute de la cassette Consigne : Ecoutez bien les réponses des personnes interviewées : quels mots utilisent-elles pour exprimer leurs sentiments, leurs émotions ? - Poursuite de la grille de réécriture. - Matériel : dictionnaire pour rechercher des synonymes, des mots de la même famille sur le registre de la peur. Dans ses réponses le petit cochon devra utiliser au moins trois mots exprimant la peur. 4ème séance : - Ecriture de 2ème jet à partir de la grille de réécriture et du texte lu. - Lecture à voix haute derrière un paravent - Le maître et les élèves établissent ensemble une grille des temps à utiliser :
• Le présent : j’interroge directement le petit cochon sur ce qu’il ressent maintenant
• Le passé composé : pour relater les évènements principaux du fait divers. • L’imparfait : pour les éléments d’arrière-plan. - Activités décrochées sur la phrase interrogative
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Groumf - Radio.
- Ici Groumf radio, SKULLY vous parle en direct du village du Troisième Petit Cochon où vient de prendre fin un véritable carnage. Deux petits cochons se sont fait dévorer par un loup qui est en ce moment même entre les mains de la police. Il s’apprêtait à dévorer son Troisième Petit Cochon de la journée quand l’inspecteur DERRICK lui a mis la patte au collet.
J’aperçois le Troisième Petit Cochon qui sort de sa maison de briques. S’il vous plait ! ici Groumf radio; Monsieur le Petit Cochon, pourrions-nous avoir votre réaction sur les terribles événements que vous venez de vivre ? Vous venez d’échapper à la mort, pouvez- vous nous dire comment vous avez vécu l’agression du loup ?
- Lorsque j’ai entendu les hurlements de mes frères, j’ai fermé les volets par prudence. Au bout d’un moment, il faisait trop chaud, j’ai alors entrebâillé la porte et là je me suis retrouvé face à face avec le museau du loup. Heureusement que j’avais laissé la chaînette de sécurité ! J'ai essayé de refermer la porte en poussant de toutes mes forces et le museau du loup est resté coincé. C’est là que j’ai attrapé mon GSM et que j’ai pu alerter la police ! Il a été pris la main dans le sac ou plutôt le museau dans la porte.. ;
- Et quel est votre état d’esprit après l’assassinat de vos deux frères ?
- Je m’attendais à ce genre de mésaventure, ça devait arriver, je les avais déjà prévenus mais ils n’en faisaient qu’à leur tête (de cochon) !!! Imaginez un peu, une maison en paille, franchement faut avoir fumé ( et pas que de la paille..) C’est pas que je veuille leur jeter la première brique mais enfin…
- Je suppose que vous êtes très attristé par la disparition de vos deux frères…
- Oui en effet, il aurait pu m'en laisser un peu, enfin je veux dire que mort pour mort on aurait pu partager…
- Mais ils ont dû terriblement souffrir !
- Ah oui ! C’est vrai ! Ils poussaient des cris stridents, pour crier, ils ont crié; j’aime autant vous dire que l’expression souffrir en silence ils la connaissaient pas ! D’ailleurs c’est bien simple tout le monde s’est calfeutré chez soi pour ne plus les entendre. J'ai prié pour que ça s'arrête le plus vite possible.
- Et pour l'enterrement vous comptez prononcer quelques mots ?
- Oh ben y'aura pas d’enterrement, je vous ai déjà dit que le loup avait tout bouffé. Entre nous, j’ai réussi à récupérer les oreilles et la queue, autant vous dire que c'est pas le pied !!!
- Merci Hannibal LESTER pour ce témoignage émouvant. A vous la régie. Nous étions à GROUMFVILLE, en direct avec HANNIBAL LESTER le Troisième Petit Cochon qui nous paraît fort perturbé après cette attaque.
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• 2.C.4. « A la suite de cette histoire, le Troisième Petit Cochon est interviewé par un journaliste à la télévision. Imagine et écris cette interview ».
• 2.C.5. : Le courrier des lecteurs. « Le loup a été innocenté lors d’un procès. Tu es le Petit Chaperon Rouge et tu écris une lettre qui sera publiée dans la rubrique du courrier des lecteurs d’un journal. Cette lettre dénonce le procès et rappelle les méfaits passés du loup ».
Le maître interroge les enfants :
Que doit-on connaître pour faire ce travail ?
Les enfants doivent participer à la construction de la grille d’écriture qui leur permettra d’écrire en respectant la consigne. Pour cela on mettra en place des activités aux cours des séances suivantes: Activité : Acquisition d’une culture littéraire sur le thème du loup et de ses victimes. Il s’agit de construire une liste des méfaits et des victimes du loup à partir des acquis des enfants complétés par divers ouvrages de la littérature enfantine (contes, fables, récits). Cette recherche peut se faire en BCD ou, le cas échéant, à partir d’un corpus apporté par le maître. Exemple de références attendues : Le Petit Chaperon Rouge ; Le loup et les sept chevreaux ; Le loup et l’agneau, La chèvre de monsieur Seguin ; La bête du Gévaudan ; Pierre et le loup etc. Lors de cette séance, on écrira les deux premiers items de la « grille d’écriture » : Je suis la Petit Chaperon Roug Je fais référence à d’autres victimes du loup (au m oins 2) Séance 2 : Acquisition d’un vocabulaire juridique. On peut constituer un corpus de faits divers de journaux (mais il faut trouver des affaires à la portée des enfants, cela peut être difficile). On peut aussi, à partir d’une liste, trier le vocabulaire spécifique du procès. On définira certains mots à l’aide du dictionnaire. Lors de cette séance, on écrira le troisième item de la « grille d’écriture » : J’utilise les mots du champ lexical du procès (au m oins 5) Séance 3 : L’argumentation D’abord, lors d’une phase orale, les enfants constituent une liste d’arguments que pourrait avancer le Petit Chaperon Rouge pour dénoncer le procès. Cette liste est notée au tableau et dans le cahier des enfants. Ensuite on reliera ces arguments grâce à des connecteurs logiques. On écrira le quatrième item de la « grille d’écriture » : J’utilise au moins 3 arguments pour dénoncer le pro cès du loup Séance 4 : Le courrier des lecteurs A partir d’un corpus, les enfants analysent la structure type d’une lettre publiée dans la rubrique « courrier du lecteur »
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- Titre accrocheur - Signature - Formules de référence au journal (je remercie votre journal…) - Nécessité d’être explicite car les lecteurs ne sont pas forcément au courant des tenants et des aboutissants de toute l’histoire. Sinon le journal se donne le droit d’intervenir (NDLR). Lors de cette séance, on écrira le cinquième item de la « grille d’écriture » : Je respecte la structure d’une lettre « courrier du lecteur » Séance 5 : Ecriture 1 er jet. Le but est de faire produire par tous les élèves un écrit respectant la consigne. On demandera alors une auto-évaluation grâce à une grille construite d’après la grille d’écriture. Séances suivantes (pas plus de 2) : Les élèves sans difficultés ( qui respectent la grille d’auto évaluation) orienteront leurs réécritures vers des points tels que : - L'orthographe (mots, verbes) - L'amélioration des formules ( éviter des répétitions pour qualifier le loup, utiliser des extensions du nom et des reprises: le loup=un animal monstrueux= un tueur dangereux = un sinistre individu…) - L'amélioration de l’argumentation : utilisation de formules renforçant l’impact des arguments (répétitions- parallélismes, crescendo…) - Le repérage des implicites dans leur production afin de les corriger ou mieux encore de se mettre dans la peau du rédacteur en chef et utiliser la NDLR. Pour les élèves en difficulté, il faut d’abord arriver à une production qui réponde à la grille d’écriture. Ils doivent, avec le maître, compléter la grille de remédiation (sur la grille d’auto évaluation). Ils auront ainsi tous les éléments de base pour écrire la lettre. Le vocabulaire du procès Souligne les mots qui ont un rapport avec le procès . Recherche dans le dictionnaire la définition des mo ts que tu ne connais pas. Avocat Pierre Accusé Chat Justice Tableau Juge Plaider Livres Jury Acquitter Enquêteurs Raisin Semaine Tribunal Forêt Procès Culpabilité Aujourd’hui Défendre Maître Journal Affaire Poux Commis d’office Avenir Dossier d’instruction Fiche de route
Je suis le Petit Chaperon R ouge Je fais référence à d’autres victimes du loup
(au moins 2) J’utilise des mots du vocabulaire du procès
(au moins 5) J’utilise des arguments pour dénoncer le procès du loup (au moins 3) Je respecte la structure d’une lettre de la rubrique courrier du lecteur
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Grille d’auto évaluation et de remédiation
Je vérifie mon texte
Je coche cette case si mon texte est correct
Sinon
Je note ici ce que je dois ajouter
Je relève les noms des 2 autres victimes du loup
J’entoure au moins 5 mots du champ lexical du procès
Je souligne en bleu mes 3 arguments
Je relève les mots qui relient mes arguments
Je recopie mon titre Je souligne en rouge la signature Je souligne en vert mes allusions
au journal (remerciements…)
Où va la justice dans notre forêt?
C'est avec beaucoup d'amertume et de révolte que j'ai appris que le loup a été acquitté lors de son procès. Une fois de plus, cet animal monstrueux, cette espèce de lycanthrope dégénéré échappe aux mailles de notre chère justice. L'enquête et l'instruction ont été bâclées. Voici des faits indéniables qui prouvent la partialité de ce simulacre de procès. La culpabilité de ce sinistre individu, de ce tueur en série ne fait aucun doute. D'abord, la liste de ses victimes est plus longue que l'on ne croit. - qui se souvient encore de Blanquette, la chèvre de M. Séguin ? Personne, elle fut dévorée par le loup sans aucune forme de procès. - qui se souvient des sept malheureux chevreaux ? Personne, ils croupissent dans un hôpital psychiatrique, traumatisés par leurs mésaventures. - qui se souvient de l'agneau, ami cher à nous tous ? Personne, il fut immolé sur l'autel de la loi du plus fort. Il y eut aussi mon propre cauchemar, à moi Petit Chaperon Rouge, promise à un si bel avenir, aujourd'hui défigurée par cette bête immonde lors de sa tentative chez ma Mère-Grand. J'ai été évincée par cette g….. de Blanche Neige dans le cœur du Prince Charmant (mais ceci est une autre histoire). Cette liste n'a jamais été portée au dossier d'instruction, qu'ont fait les enquêteurs ? Il est étrange que ce lourd passé ait été occulté lors de cette affaire. De plus, et cela est inacceptable dans une société civilisée (on n'est pas des animaux tout de même), la version de Rémi (le troisième et dernier petit cochon) n'a pas été prise en compte. Il est vrai que défendu par un avocat commis d’office comme maître la fouine, sa chance ne devait pas peser lourd dans la balance de
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l’injustice. Enfin, selon les avocats du loup, le conseil des sages de notre forêt était incompétent pour juger cette affaire et c’est dans un tribunal présidé par le juge Wolfen du Gévaudan et avec un jury tout acquis à la cause de l’accusé que s’est déroulée l’unique séance à huis-clos. Comment dans ces conditions, je vous le demande cher lecteur, obtenir un procès équitable ? Je remercie votre journal de bien vouloir publier cette lettre et je tiens à préciser que ce même document a été envoyé à « la Gazette du Loup » il y a une semaine et que cette feuille de chou n’a même pas eu le courage de l’imprimer. Petit Chaperon Rouge rescapée du loup
• 2.C.6. La plaidoirie
« Tu es l’avocat du loup et tu dois le défendre au tribunal devant des jurés. Ecris le discours que tu prononceras pour convaincre les jurés de l’innocence du loup » Objectif de la séquence : être capable de produire par écrit un texte argumentatif dont le but est de convaincre dans le cadre juridique. Présentation de la séquence : Séance 1 : Travail oral sur les représentations que se font les enfants d' une plaidoirie. Le but est de les amener à préciser qui parle à qui et de qui dans une plaidoirie. On va également faire émerger la notion d’argument ( même si le terme d’argument n’est pas employé) et le fait de prendre à partie les jurés. Séance basée sur une discussion libre à partir des connaissances des enfants. Séance 2 : Utilisation des pronoms « je », « vous », « il » en relation avec le vocabulaire juridique spécifique : « avocat, jurés, client, accusé, victime etc.». Activités : - pour les pronoms : · dans un texte, retrouver à qui fait référence « je », « vous » et « il ». - pour le vocabulaire : · proposer aux élèves un texte juridique en faisant souligner les termes juridiques, · à partir d’une liste générale de mots, leur faire constituer deux colonnes lexicales (une de termes juridiques et une autre de termes non-juridiques), · leur faire chercher dans le dictionnaire la signification des termes juridiques indispensables à la production. Séance 3 : Travail sur la notion d’argument (Comment convaincre ?) conjointement au travail sur le lexique des sentiments. Activités : - Faire prendre conscience aux élèves qu’un seul personnage, l’accusé, doit être sympathique.
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- Trouver des arguments pour rendre sympathique l’accusé (pitié, sympathie etc.) : · chercher des arguments qui justifient le comportement du loup (chercher ce qui est associable à « parce que ») et en constituer une liste que les élèves pourront utiliser, · faire une liste de faits qui permettent de minimiser les agissements du loup (en utilisant la formule « certes…,mais »), · travailler sur les adjectifs qualificatifs qui suscitent la pitié et en constituer une liste que les élèves pourront utiliser. - Trouver des arguments pour rendre antipathique la victime (suspicion, antipathie etc.) : · travailler sur les adjectifs qualificatifs qui suscitent la suspicion, l’antipathie et en faire une liste que les élèves pourront utiliser. Séance 4 : Production écrite du premier jet par les élèves. Séance 5 : Travail sur les « fausses interrogations » (questions dont on n’attend pas la réponse) et sur l’attitude qui consiste à prendre à partie les jurés ( faire comprendre aux élèves que le but est que les jurés se mettent à la place du loup et s’identifient à ce dernier. Ceci en faisant appel à leur vécu et à leurs sentiments). Activités : - pour les fausses interrogations : · Retrouver des situations dans lesquelles les élèves ont vécu de fausses interrogations et leur en faire formuler certaines. - pour le fait de prendre à partie : · Faire jouer les élèves, les mettre en situation ou leur faire visionner une plaidoirie. Séance 6 : Constitution d’une grille de relecture du texte avec les élèves : les élèves déterminent avec l’aide de l’enseignant les items qui doivent apparaître dans cette grille. Séance 7 : Production écrite du deuxième jet et vérification que tous les éléments importants sont présents dans le texte grâce à la grille de relecture. Séance 8 : Mise en scène du texte produit par les élèves. Les élèves sont regroupés par quatre et choisissent le texte qui leur semble le plus pertinent. Celui-ci sera joué devant la classe qui rendra son verdict à la fin. Ceci permettra aux élèves de vérifier si leur plaidoirie est convaincante et s’il manque des éléments significatifs. Prolongements: Education civique : visite d’un tribunal lors d’un procès, pendant la plaidoirie.
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Grille de relecture FAIT Je souligne en rouge les phrases dans lesquelles j’interpelle les jurés
Je souligne en bleu les phrases qui justifient le comportement du loup
Je souligne en vert les phrases qui minimisent ce que le loup a fait
Je souligne en noir les fausses interrogations envers les jurés
J’entoure en bleu les adjectifs qualificatifs qui suscitent la pitié et rendent le loup sympathique
J’entoure en rouge les mots du vocabulaire juridique
La plaidoirie
Mesdames et messieurs les jurés, Nous sommes réunis aujourd’hui pour rétablir la vérité sur cette fameuse journée du 9 novembre 2001. Revenons, tout d’abord sur le passé de monsieur L.E LOUP. Elevé dans un milieu défavorisé, il a énormément souffert de malnutrition. Malgré cela, il a toujours été un loup modèle, gentil et serviable. D’ailleurs, il n’a pas d’antécédent judiciaire que ce soit pour vol ou pour tout autre délit, et je tiens à insister sur le fait qu’il n’appartient pas à la famille du loup qui a mangé le Petit Chaperon Rouge l’année dernière.
Mesdames et messieurs les jurés,
Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui fasse partie d’une association caritative ? M. L.E LOUP, lui, est membre actif de l’association « A la queue leu leu », filiale des « restos du cœur », où jamais un cochon n’a été mis au menu, foi de loup. A ce propos, sa grand-mère préparait un gâteau pour les démunis de l’association. Malheureusement il manquait quelques grammes de sucre ; M. L.E LOUP s’est gentiment proposé d’aller en chercher. De plus, le pauvre était enrhumé. Qui d’entre vous n’a jamais été malade ? Qui d’entre vous n’a jamais éternué ? Les petits cochons n’avaient qu’à construire des maisons plus solides ! De toute façon n’importe quelle tempête aurait détruit ces maisons. D’ailleurs, regardez le loup : il est de constitution frêle et chétive ; il est bien loin d’être gras comme un cochon. Le cochon était mort ; donc, il allait se perdre;n’en ayant jamais vu, M. L.E LOUP a voulu en goûter ; ça paraissait appétissant. Il a commencé par un jambonneau et comme c’était bon et qu’on lui a appris à finir son assiette, il a tout mangé.
Mesdames et messieurs les jurés, n’en faites-vous pas de même chez vous ?
Le même scénario s’est produit pour le deuxième petit cochon. M. L.E LOUP n’avait plus très faim mais la gourmandise l’a emporté. Est-ce un péché qui doive se payer aussi cher ? D’ailleurs, le troisième petit cochon n’étant pas mort, il ne l’a pas mangé. Il est du reste là pour en témoigner. Aujourd’hui, vous n’avez qu’à lui
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mettre un petit cochon vivant sous le nez, il ne le touchera même pas. Enfin il n’est pas rancunier puisqu’il est prêt à lui serrer amicalement la patte.
Alors mesdames et messieurs les jurés, soyez indulg ents. Vous n’allez tout de même pas condamner un loup aussi gentil pour un simple concours de circonstances dû à un rhume!
2. D) L’académie de Grenoble propose un projet de production d’écrit au cycle 3. http://www.ac-grenoble.fr/ecole/montelimar.charols/rec%2O Ecrire un rapport de police sur les événements d’un conte. « Nous allons écrire un livre en nous inspirant de Jon Scieszka, qui sera le témoignage de différents personnages de contes sur un même événement. Nous présenterons le livre comme un rapport de police qui contient les différentes dépositions des témoins »
Présentation du projet :
Objectifs du projet :
1) En Lecture : - Découvrir ou redécouvrir les contes traditionnels : lecture à voix haute par le maître ou lecture individuelle. - Travailler sur la structure des contes. - Travailler sur la différence de point de vue. 2) En production d'écrits : - Relater un événement en variant le point de vue. - Construire un récit de fiction et l’écrire. - Structurer un texte par sa présentation (utilisation du traitement de texte). 3) Orthographe, grammaire et conjugaison : Les « leçons » et exercices découleront naturellement des difficultés et des besoins induits par le fait d’écrire :
- connecteurs, temps employés, homonymes grammaticaux, accords…
- Matériel - Les contes traditionnels : Mille ans de contes - Le Petit Chaperon Rouge - Le Petit Poucet - Jack et le haricot magique - Les trois petits cochons - L’album de Jon Scieszka : La vérité sur l’affaire des trois petits cochons - Les albums de Geoffroy de Pennart : Le loup est revenu et Je suis revenu
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Déroulement des séances :
Séance 1 - Lecture des livres permettant d’aborder la notion de différence de point de vue : La vérité sur l’affaire des trois petits cochons, Le loup est revenu, Je suis revenu. - Noter collectivement toutes les différences qui apparaissent entre la version que l’on connaît et la version d’un autre personnage. Séance 2 - Présentation du projet : « Nous allons écrire un livre en nous inspirant de Jon Scieszka, qui sera le témoignage de différents personnages de contes sur un même événement. Nous présenterons le livre comme un rapport de police qui contient les différentes dépositions des témoins. » - Choix des contes avec les enfants (critère de choix : témoignage possible de 4 ou 5 personnages). - Choix des personnages pour chaque conte :
- Le Petit Chaperon Rouge : le chaperon, sa mère, sa grand-mère, le chasseur, le loup - Le Petit Poucet : Poucet, un de ses parents, l’ogre, la femme de l’ogre, les bottes de sept lieues - Les trois petits cochons : le loup, chacun des cochons (conte réservé aux CE2) - Jack et le haricot magique : Jack, sa mère, l’ogre, la femme de l’ogre, le vieux monsieur Séance 3 - A partir de l’étude de l’album La vérité sur l’affaire des trois petits cochons, élaboration collective d’une grille d’écriture : 1) Le personnage se présente. 2) Il explique ce qu’il faisait au moment où commence l’histoire. 3) Il raconte sa version des faits en gardant l’ordre chronologique des évènements. 4) Il fait des commentaires et donne son avis. - Premiers exemples à l’oral par les élèves volontaires. Séance 4 - Chaque enfant choisit le conte à partir duquel il va travailler ; - Début d’écriture du point de vue d’un des personnages. - Chaque texte sera présenté comme un rapport de police : Illustrations - Faire le portrait du personnage vu de face et de profil - Ajouter ses empreintes digitales
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Texte texte texte texte texte Texte texte texte texte texte
Texte texte texte texte texte Texte texte texte texte texte texte
- Les textes des enfants font l’objet de lectures en commun et de critiques afin de repérer les points positifs et les erreurs (dans la concordance des temps, les incohérences…)
Séance 5 - Analyse des points faibles et des points forts des textes déjà lus. - Enrichissement de la grille d’écriture 5) Le personnage parle au passé composé, temps du récit oral (utilisation des temps qui en découlent : imparfait et plus que parfait) 6) Employer la forme indirecte du discours 7) Employer le pronom personnel « je » -Première réécriture. Séance 6 - Deuxième lecture et analyse - Deuxième réécriture Séance 7
- Ecriture du point de vue d’un autre personnage et illustrations.
Séance 8 - Lecture et analyse - Réécriture Séances suivantes idem séances 6, 7 et 8
Adaptation possible du projet d’écriture .
• Ainsi, au lieu que chaque enfant choisisse un conte et le traite seul en entier (4 ou 5 personnages), il sera possible de choisir un conte connu par groupe d’élèves. Le groupe se met d’accord sur le coupable. Puis chaque enfant du groupe choisit un témoin dont il va recueillir la déposition. Un premier travail d’analyse des écrits (à l’aide de la fiche de route) pourra ainsi se dérouler au sein du groupe avant l’analyse collective. L’écriture du témoignage du coupable à la manière de J. Scieszka, pourra être réalisée par chaque enfant du groupe après l’écriture des personnages témoins du conte.
• Pour pouvoir écrire ces dépositions, il aura été nécessaire en amont de lire des dépositions (ce qui ne sera peut-être pas facile à collecter) qui sont différentes (dans leur forme de passation et d’écriture) d’un témoignage recueilli par des journalistes. L’humour, la mauvaise foi et l’ironie présents dans cet album auront peut-être plus de mal à transparaître de la même manière dans des rapports de police.
• Rappel : Ne pas oublier d’élaborer collectivement, en amont la fiche de route de ce type d’écrit. Après l’analyse collective, un enrichissement de la grille d’écriture sera effectué avant une nouvelle réécriture.
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2.E) L’académie de Grenoble propose une exploitation réalisée dans la
circonscription de Romans/ Drôme (en 1997-1998). [ien-romans/ac-grenoble] (Les parties en italique sont extraites du document cité) Objectifs : Outre ceux déjà cités au long de ce document, 1. Etablir la différence entre histoire et récit.
Confrontation récit traditionnel / récit présenté (Scieszka) Définitions histoire / récit : - histoire : suite d’événements auxquels j’ai assisté, j’ai participé. * notion de « direct » (« live »), d’ordre chronologique
- récit : manière dont ses événements sont rapportés à l’oral (conte), à l’écrit (album, bande-dessinée, roman, fait-divers, …)
* notion d’ordre du récit, de narrateur donc de point de vue, (Eventuellement, jouer une histoire de la vie quotidienne : conflit dans la cours de récréation entre deux protagonistes avec deux témoins pas neutres du tout, faire rapporter les récits au maître de service, chargé de reconstituer l’histoire au travers des quatre récits donc des quatre points de vue)
2. Remettre les événements dans l’ordre de l’histoire, dans l’ordre du récit - A- L.E. Loup est arrêté par la police des cochons. - B- L.E. Loup reste dans la prison des cochons. - C- L.E. Loup arrive à la maison de branches. - D- « La gazette du loup » paraît (est mise en vente). - E- L.E. Loup dessine les causes du délit. - F- L.E. Loup arrive à la maison de briques. - G- L.E. Loup prépare un gâteau. - H- L.E. Loup part chercher les ingrédients manquants. - I- L.E. Loup raconte son histoire au journaliste. - J- L.E. Loup arrive à la maison de paille. - K- « L’événement du cochon » paraît (est mis en vente). � remettre les événements dans l’ordre de l’histoire (ordre chronologique) G H J C F A K I E D B � remettre les événements dans l’ordre du récit de Scieszka (à l’aide de l’album) D I E G H J C F A K B � préciser les seuls événements narrés dans le récit traditionnel J C F
3. Appréhender les articles de presse sous un angle nouveau « La gazette du loup » :
- titre de l’article, - mot de ce titre attestant le point de vue, - sensibilité du journaliste (quatrième de couverture), - sensibilité des lecteurs / acheteurs potentiels.
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« L’événement du cochon » :
- titre de l’article, - mot de ce titre attestant le point de vue, - sensibilité du journaliste, - sensibilité des lecteurs / acheteurs potentiels.
4. Prolongement : Ecriture d’un article de presse Activité sur les journaux cités dans « Le loup est revenu », « Je suis revenu », et les récits traditionnels des histoires sous-tendant ces deux albums, articles, bien-sûr connotés par la sensibilité des journalistes et des lecteurs potentiels. Des travaux, préalables sur, ou rendus nécessaires par, la lecture / écriture de fait-divers aideront à cette activité.
III.3. Pistes de travail possibles Au cours d’une lecture-feuilleton de l’album
Une enseignante propose une exploitation de lecture en CM1-CM2 par dévoilement progressif à l’adresse suivante : francastel.free.fr/verite.htm. A partir de ce travail, voici quelques compléments et des adaptations possibles : (Les parties en italique sont extraites du document cité) 1ère séance :
• 1ère et 4ème de couverture (cf pistes. p1 de ce document) • Carte d’identité du livre
2ème séance : 1. La lecture est proposée jusqu’à la page : « J’avais un rhume carabiné. Le paquet de sucre était fini » 2. Analyse de quelques éléments littéraires de ces premières pages :
• Identification du « je », du « vous » → Le narrateur interpelle immédiatement le lecteur, l’acheteur potentiel du journal. • Temps employés :
Moment d’énonciation : présent Rupture : « Ça remonte à il était une fois. Ce jour-là… » : Imparfait (temps du récit au passé)
• Citation du conte traditionnel « Les Trois Petits Cochons ». Rôle des majuscules qui n’existent pas dans tous les albums (notamment l’album du Père Castor de 1958)
• Version personnelle : « ma version ». Le narrateur veut rétablir la vérité par rapport au conte traditionnel. C’est une erreur judiciaire. Il affirme son innocence. Il ouvre la plaidoirie.
o Il se présente habilement. o Il dégage la situation problème (« notre régime alimentaire ») o Il démontre sa vérité (une affaire de rhume et de sucre)
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• Discours argumentatif. Le loup prend le lecteur à témoin. • Eléments « modernisant » le texte source (cf tableau p.2 de ce document) • Humour : « hamburgers mignons »… • Allusion à nouveau aux textes sources « Le loup et l’agneau », « les trois
petits cochons » Tous ces éléments sont pris en note au tableau.
3. Emission d’hypothèses sur la suite • A partir des indices « sucre » et « rhume » :
* Comme le loup n'avait plus de sucre, il a été voir les trois petits cochons, pour demander du sucre, mais les cochons n'ont pas voulu le faire rentrer parce qu'ils savaient très bien que le loup mange des cochons. Comme il avait un rhume, il éternua sur la maison des trois petits cochons.
* Le loup ne voulait pas aller au magasin parce qu'il était enrhumé. Il eut l'idée de prendre un cochon à la place d'un gâteau. Il se disait : "Vu que je n'ai plus de sucre, je vais prendre un cochon." Donc il alla à la recherche d'un cochon pour offrir à sa grand-mère.
* Le loup a éternué sur le sucre et il est tombé par terre, il n'a pas pu faire son gâteau. Il va chercher les trois petits cochons pour les apporter à sa grand-mère.
• Dans les exemples ci-dessus donnés par l’enseignant, l’enfant raconte directement par écrit ce qu’il pense qu’il va se passer. L’énonciation se fait donc en focalisation externe, à la troisième personne du singulier. Au niveau des temps, nous retrouvons de l’imparfait/passé-composé, voire de l’imparfait/passé-simple (absent dans l’album). Cette écriture est volontairement rapide car, dans le projet décrit par l’enseignante, elle n’est qu’une étape vers une étude plus importante de l’ensemble de l’album.
• Une adaptation de la consigne est possible pour viser un autre objectif qui serait l’écriture de la suite du conte selon le point de vue du loup, en prenant en compte les éléments littéraires analysés ci-dessus. Il faudra alors prévoir au moins trois séances, voire quatre, pour ce projet d’écriture. Dans ce cas, la lecture peut être poussée jusqu’à : « Alors j’ai descendu la rue pour demander un peu de sucre au voisin. Seulement, ce voisin, c’était un cochon… ». De même, il sera nécessaire d’étudier de manière plus approfondie le système des temps présents (le passé-composé venant s’ajouter dans la phrase ajoutée) D’autre part, une séance annoncée comme sixième dans cette étude pourra venir s’intercaler ici. 3ème séance :
Objectif : Les pronoms démonstratifs présents dans le texte. L’enseignante demande aux élèves de relever dans les premières pages de présentation du loup, de toutes les formes démonstratives. Le loup, c'est moi. C'est des salades.
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C'est à cause de notre régime. Ce n'est quand même pas ma faute. On est fait comme ça. ça ne tient pas debout. C'est une histoire de rhume et de sucre. ça remonte à l'époque d'Il était une fois..... « Les élèves proposent de remplacer toutes les formes qui contiennent un c’, ce, ça par « ceci », « cela » ou encore « cette histoire », « ainsi ». Ces formes pouvant remplacer d’autres mots, ils en concluent que ce sont des pronoms. » Compléments proposés : Ce qui est très important aussi, c’est de s’interroger sur la raison de la présence de tant de formes démonstratives : « ça », « ce », « c ’ ». Ainsi, dans l’objectif de l’apprentissage de la compréhension de ce discours, il sera intéressant de reprendre chaque expression ou morceau de phrase et de s’interroger davantage sur le rôle et la signification de ces pronoms démonstratifs dans la narration du loup. C’est ce que vous croyez
Valeur anaphorique : « la chose que vous croyez, c’est connaître l’histoire des T.P.C. » Valeur cataphorique : « Connaître l’histoire des T.P.C. est ce que vous croyez » « C’est » : présentatif qui met en relief la suite du discours
Le loup, c'est moi. Valeur anaphorique. Remplace « loup » « c’ » : Pro. Dém neutre sujet de « est » On imagine bien ce « c’est » appuyé d’un geste au moment où il est dit. Le loup insiste sur sa présentation.
C’est des salades Valeur anaphorique du « c’ » : « cette affaire », « cette situation »… Insistance : « cette affaire est un mensonge » Penser à rétablir la bonne orthographe « ce sont », non réalisé ici car nous sommes dans un registre familier.
C'est à cause de notre régime. Valeur anaphorique : « cette affaire de Grand Méchant Loup », « cette croyance »
Ce n'est quand même pas ma faute. Valeur cataphorique du « ce »: « Si les loups mangent les petites bêtes n’est pas de ma faute ».
On est fait comme ça. Valeur anaphorique « ainsi », « de cette manière dont on vient de parler » « ça » : tournure contractée orale de « cela » (forme soutenue, orale ou écrite, non utilisée dans ce discours)
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ça ne tient pas debout. Valeur anaphorique de « ça » : répète « cette affaire de Grand Méchant Loup » reprise elle-même une deuxième fois.
C'est une histoire de rhume et de sucre.
Valeur anaphorique de « c’ ». Insiste sur « la vérité ».
ça remonte à l'époque d'Il était une fois... Valeur anaphorique de « ça » : reprend « Cette histoire », sous-entendu « la véritable histoire ». Valeur cataphorique.. Annonce toute l histoire qui va suivre.
Voici A rapprocher des démonstratifs. Présentatif. Il fait référence à la situation. On peut imaginer le geste qui l’accompagne : ici les oreilles du loup, qui bougent et qui semblent indiquer les pages suivantes.
Ne sont relevés ici que les pronoms, mais les adjectifs « cette » concourent au même effet. Un peu de grammaire :
• Tous ces pronoms démonstratifs peuvent être des déictiques ou des substituts. * Comme substituts, ils reprennent (valeur anaphorique) ou annoncent (valeur cataphorique) un élément du contexte. * Comme déictiques, ils désignent un élément du cadre situationnel de l’énonciation. Ils renvoient à la situation réelle de communication. Ils ne sont compréhensibles que dans le cadre de la situation d’énonciation. Ils sont déictiques lorsqu’ils sont appuyés par un indice non linguistique : un geste, un regard… Les déictiques appartiennent au discours et non au récit ; leur repère se situe dans le moment de l’énonciation (maintenant, hier) et non de l’énoncé (la veille.)
• « c’est » est une tournure présentative qui désigne un objet (ou un personne) présent dans une situation précise d’énonciation ou reprend un élément du contexte, anaphoriquement.
• « Voici » est aussi un présentatif, à rapprocher des démonstratifs. En conclusion , pourquoi tant de démonstratifs ? … qui, bien qu’ils soient pour la plupart des substituts peuvent être considérés ici aussi comme des déictiques, tellement ils sont liés à la situation particulière d’énonciation de cette situation de communication. On imagine bien le loup, tout au long de ses explications, ajouter gestes, regards, mimiques… pour amplifier le rôle de ces pronoms démonstratifs. Cette étude grammaticale aide à mieux comprendre comment le loup s’y prend pour faire la démonstration de la véracité de sa version. Elle illustre parfaitement le rôle que peut avoir l’étude de la langue et de la grammaire plus particulièrement dans la compréhension des textes.
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Tel le maître d’école (bien qu’un bout de manche rayé noir et blanc apparaisse hors champ), le loup utilise la baguette et le tableau noir pour expliquer son histoire. La vérité, selon lui, paraît évidente et aussi simple qu’une formule mathématique ou un schéma, auxquels il a recours. Il présente les choses, les précise, les montre, les démontre…Tout ceci s’apparente à une démonstration magistrale. Le loup utilise tous les moyens pour prendre en main le lecteur, même ses oreilles ! (cf tableau précédent) 4ème séance : Réalisation du projet d’écriture. Ecriture de la suite du conte selon le point de vue du loup, en prenant en compte les éléments littéraires analysés dans les séances précédentes. La démarche devient alors la suivante :
• Tout d’abord émission des hypothèses à l’oral, collectivement • Prise de notes au tableau • Puis élaboration d’une fiche de route collective • Ecriture • Lecture des textes et analyse à l’aide de la fiche de route qui devient alors
grille de relecture. • Réécriture
→ Premier exemple de fiche de route possible : 1. Imagine la rencontre avec le premier petit cochon :
o Où et quand a-t-elle lieu ? Que se passe-t-il ? o Le dialogue : les demandes du loup, les réponses du cochon. o Les événements imprévus qui s’ensuivent.
2. Imagine la rencontre avec les deux autres petits cochons. o N’oublie pas que c’est le loup qui raconte l’histoire selon son point de vue,
qu’il veut donner une autre image de lui-même. 3. Cherche une situation finale :
o Soit totalement différente du conte traditionnel ; o Soit presque identique : le loup a encore été piégé
4. Donne un titre au conte que tu as écrit. → Autre exemple de fiche de route possible (en deux parties) : Organisation du conte : 1. J’écris mon récit en m’appuyant sur l’extrait de l’album de J ;Scieszka et sur le conte traditionnel que je connais : - Les personnages - La chronologie des rencontres - La chronologie des événements 2. J’imagine des situations cocasses 3. Je fais raconter l’histoire par le loup 4. J’écris un récit au ton humoristique 5. Mon loup interpelle le lecteur. Il le prend à partie. 6. J’établis un lien entre la situation de départ et la situation finale 7. Je donne un titre à mon récit.
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Outils de la langue : 1. J’utilise des indicateurs de temps. 2. Je situe mon récit dans l’espace. 3. J’utilise des procédés de reprise pour que le lecteur suive bien les personnages. 4. Je respecte les temps verbaux du récit Je respecte les temps verbaux des dialogues 5. Je veille à la construction des dialogues 6. J’utilise des mots et/ou des expressions de la langue parlée. Cette deuxième partie de fiche de route est la plus complexe à mettre en œuvre. Le niveau de langue utilisé est bien sûr à adapter à la classe. Elle enrichit la première. Elle prend toute sa place au moment de la relecture et de la réécriture. Le futur lecteur du récit devra pouvoir vérifier dans le récit final que l’effet attendu est bien produit. 5ème séance : Les trois épisodes, une progression vers la prison…
« Que fait le loup ?
A partir de cette question, les élèves ont rempli le tableau à la troisième personne du singulier au présent. Ils ont noté les actions du loup. Certains ont ajouté les actions des cochons. A partir du tableau, ils ont observé la progression dans les actions. La première fois, le cochon ne répond pas, la seconde, il répond, la troisième, il répond de façon désagréable...
Adaptation possible : Séparer les actions des cochons de celles du loup soit en les copiant d’une autre couleur, soit en les disposant dans un autre tableau. Le but est d’illustrer la montée en puissance de la tension.
premier épisode deuxième épisode troisième épisode
Le loup descend la rue. Il frappe à la porte. Il appelle. Il s’apprête à retourner chez lui. Son nez se met à le démanger. Il sent qu'il va éternuer. Il souffle. Il souffle à nouveau. Il éternue. Il voit le cochon mort. Il le mange en entier.
Il marche jusque chez le voisin. Il sonne. Il appelle. Le cochon hurle. Il touche à peine la poignée de la porte Il sent qu'il va éternuer. Il souffle. Il souffle à nouveau. Il essaie de mettre sa main devant sa bouche. Il éternue. Il voit le cochon mort. Il fait son devoir. Il re-dîne : Il le mange.
Il marche jusque chez le voisin. Il frappe. Il appelle. [Le cochon répond méchamment.] Il s’apprête à rentrer chez lui. Il sent son rhume revenir. Il souffle. Il souffle à nouveau. Il éternue. [Le cochon hurle.] Il perd son sang-froid. Il essaie de défoncer la porte. Il souffle. Il souffle. Il éternue. Il fait une vraie crise de nerf.
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« Certains élèves de CM 1 ont eu du mal à garder toujours la même personne, ou le même temps. Ils passaient du « il » au « je » ou du présent au passé composé. Mettre les verbes d'action au présent prépare la future séance sur le passé composé... Ils ont mis noir sur blanc ce que faisait le loup... Ils retrouveront ces actions au passé composé, temps qu'ils ont beaucoup de mal à repérer (soit ils soulignent l'auxiliaire, soit juste le participe passé)... »
Remarques : Les élèves doivent faire le relevé des actions au présent. Cette activité est intéressante mais assez complexe : 1. Complexe car cette activité de transformation du texte est double, à la fois temporelle (passage du passé-composé au présent) et énonciative (passage du « je » au « il »). 2. Intéressante car en attendant des élèves qu’ils entrent dans le texte pour faire le tri entre tous les verbes du texte et trouver ceux qui correspondent aux actions du loup, cette activité concourt également à la compréhension du texte. Un double classement est exécuté par les élèves : - implicite : D’une part les actions du loup, de l’autre ses pensées et ses
sentiments. - explicite : Les actions des cochons, leurs paroles Pour conclure, nous retrouvons donc ici le « lire » et le « écrire » : - au service l’un de l’autre - au service de la compréhension du texte. → Pour rendre la tache plus facile, il peut être demandé aux élèves un relevé fidèle du texte en respectant le temps (passé-composé) et la personne ( première du singulier) utilisé par l’auteur. Dernière séance : Production d’écrit.
En s'inspirant de la vérité sur l'affaire des cochons, je leur ai demandé d'écrire "la vérité sur l'affaire du petit chaperon rouge" :
en respectant :
- les temps : présent dans les moments où le loup s'adresse au lecteur, le passé composé et l'imparfait pour le récit. - la version du loup, ça doit s'écarter du véritable récit (que je leur avais lu bien sûr), le loup doit se trouver des excuses, ça ne s'est pas passé exactement comme on le croyait... - un début, une fin
Bien évidemment je leur ai proposé de réécrire leur texte à l'aide d'une grille de réécriture, et après avoir cherché "oralement" des excuses au loup (ils ont eu beaucoup de mal à s'éloigner de la version qu'ils connaissaient).
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Texte d'Antoine première version
Bonjour, je m'appelle Gustave Pascal Loup. Mais vous pouvez m'appeler Gus Gus. Cette histoire de chaperon rouge, c'est banal. Alors, écoutez mon récit de l'histoire. Ça remonte dans le passé.
Ce jour-là, le petit chaperon et moi devions nous retrouver dans la forêt. Quand elle était là je lui ai demandé : "Et si on faisait une course ?" " D'accord, le premier chez mère-grand." A peine la course avait-elle commencé que j'étais devant elle. Quand je suis arrivé devant la porte, je n'ai pas attendu. J'ai ouvert la porte brusquement. Et la grand-mère a eu si peur que son coeur a lâché. Ce sont les choses qui arrivent quand on est vieux. Bon, revenons à nos moutons. Pour que le petit chaperon rouge ne s'en aperçoive pas, j'ai tout mangé. Je n'ai pas oublié de m'essuyer la bouche. Nous sommes très propres dans la famille. Ah, oui, j'oubliais l'histoire ! Donc... Quand elle est arrivée, elle transportait des fleurs. Mais j'y suis allergique. Alors j'ai éternué un bon coup et la petite fille s'est envolée. Quand j'ai réussi à la retrouver, je ne savais pas si elle était morte donc pour que les parents ne le sachent pas tout de suite, je l'ai mangée. Malheureusement, un chasseur m'a vu. Alors, pendant que je dormais, il m'a ouvert le ventre et a sorti le petit chaperon rouge et la grand-mère. Il m'a recousu le ventre et a appelé la police. Ils m'ont embarqué et m'ont mis dans une cellule. Voilà. En fait si vous avez du fil et une aiguille, vous pouvez me les donner, ce chasseur ne savait pas très bien coudre.
